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Un avion de renseignement russe a violé l’espace aérien suédois

par Laurent Lagneau · 1 mai 2022

Le 29 avril, et alors que son adhésion à l’Otan se précise [en même temps que celle de la Finlande], la Suède a annoncé son intention d’investir 1,6 milliard de couronnes suédoises [environ 150 millions d’euros] pour renforcer ses infrastructures militaires sur l’île stratégique de Götland, surnommée le « porte-avions de la Baltique ». Et cela, après avoir décidé d’y réaffecter des troupes en 2015, en réponse à une intensification des activités aériennes et navales russes dans la région.

Signe de l’intérêt que porte Moscou à Götland, mais aussi probablement en réponse au soutien apporté par Stockholm à Kiev, deux bombardiers tactiques russes Su-24 « Fencer », escortés par deux Su-27 « Flanker », violèrent brièvement l’espace aérien de l’île, le 2 mars dernier. Ce qui avait contraint la force aérienne suédoise à faire décoller en alerte une patrouille de JAS-39 Gripen pour les intercepter.

Cette « violation […] de l’espace aérien suédois est, bien sûr, totalement inacceptable. […] Elle fera l’objet d’une notification diplomatique adressée à la Russie. La souveraineté et le territoire suédois doivent toujours être respectés », avait alors réagi Peter Hultqvist, le ministre suédois de la Défense.

Cette protestation diplomatique aura été sans effet étant donné qu’un avion de renseignement russe de type AN-30, autrefois utilisé pour les missions d’observations effectuées dans le cadre du traité « Ciel ouvert », que la Russie a dénoncé à la suite des États-Unis, a violé l’espace aérien suédois « pendant une courte période », dans la soirée du 29 avril.

Selon les explications données par le général Carl-Johan Edström, le chef de la force aérienne suédoise, l’AN-30 russe a d’abord été repéré alors qu’il volait à l’est de l’île danois de Bornholm. Puis il a mis le cap vers le sud de la Suède, plus précisément vers le comté de Blekinge. Puis ayant longé l’espace aérien suédois pendant un « certain temps », il y a fait une incursion. Son équipage a ensuite été contacté sur une fréquence d’urgence. Puis, il a viré vers le sud et quitté la région en prenant la direction de l’est. L’incident aura duté moins d’une minute.

Si la violation du 2 mars avait été jugée « intentionnelle », les autorités militaires suédoises se veulent plus prudente pour celle commise par cet AN-30. « Nous ne pouvons rien dire à ce sujet pour le moment. Une analyse est en cours pour déterminer quelles peuvent en être les raisons », a déclaré Therese Fagerstedt, la porte-parole de l’état-major suédois. Cependant, le général Edström a estimé que, au vu des tensions actuelles, il est « tout à fait irresponsable et peu professionnel de voler si près de nos frontières ».

De son côté, Peter Hultqvist n’a pu que reprendre les mêmes mots qu’il avait utilisés lors de la violation de l’espace aérien de l’île de Götland. « Il est totalement inacceptable de violer l’espace aérien suédois. Nous protesterons, bien sûr, par la voie diplomatique. Une telle action n’est pas professionnelle et, compte tenu de la situation générale en matière de sécurité, extrêmement inappropriée. La souveraineté suédoise doit toujours être respectée », a-t-il réagi.

Pour rappel, dérivé de l’Antonov AN-24, l’AN-30 est un biturbopropulseur conçu au début des années 1970. Pour les missions réalisées au titre du traité « Ciel Ouvert » [ou « Open Skies »], il est doté de caméras d’une résolution de 30 cm, de capteurs infrarouge et d’un radar imageur.

Photo : Forces armées suédoises

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Le français Naval Group se retire de l’appel d’offres lancé par l’Inde pour six sous-marins supplémentaires

par Laurent Lagneau · 2 mai 2022

Alors que le Premier ministre indien, Narendra Modi, vient d’entamer un périple diplomatique en Europe qui passera par Paris dans quelques jours, le français Naval Group a confirmé qu’il ne participerait à l’appel d’offres lancé par New Delhi dans le cadre du programmant P-75i, lequel vise à construire six sous-marins à propulsion anaérobie pour répondre aux besoins exprimés par l’Indian Navy.

La décision de Naval Group a été annoncée avec une relative discrétion, à l’occasion de la mise à l’eau du sixième sous-marin Scorpène destiné à l’Indian Navy [l’INS Vagsheer, ndlr] au chantier Mazagon Dock Shipbuilders Ltd [MDL], à Bombay, le 20 avril dernier. Pour rappel, l’industriel français avait été retenu pour livrer six navires de ce type, avec d’importants transferts de technologie à la clé.

Cela étant, pour accompagner la montée en puissance de la composante océanique de sa dissuasion – qui repose sur le sous-marin nucléaire lanceur d’engins [SNLE] de type Arihan – et faire face aux menaces chinoises et pakistanaises, la marine indienne doit impérativement étoffer sa flotte de sous-marins. D’où le projet P75i.

Celui-ci prévoit la construction de six sous-marins supplémentaires, devant être plus imposants que les Scorpène, dotés d’un système de propulsion anaérobie [AIP] et capable de tirer des missiles de croisières ainsi que des missiles anti-navires. Le tout pour environ 5,3 milliards d’euros.

Parmi les candidats potentiels, le suédois Kockums [A26] ainsi que les japonais Kawasaki Heavy Industries et Mitsubishi Heavy Industry [classe Sōryū] passèrent leur tour. De même que, durant l’été 2021, ThyssenKrupp Marine Systems [TKMS], avec son U-214. L’industriel allemand avait alors expliqué sa décision par son désaccord sur plusieurs clauses techniques de l’appel d’offres, notamment sur les questions de responsabilité, de transferts de technologie et de charges de travail.

Puis, en février, via Rosoboronexport, le russe Rubin décida, pour des « raisons techniques », de se retirer de la compétition et de proposer, à la place de son sous-marin Amour-1650, six modèles améliorés de la classe Kilo. Une telle offre avait déjà été mise sur la table par Moscou en… 2019, l’idée étant alors de signer un contrat de gré à gré, sans passer par le dialogue compétitif lancé par New Delhi.

Il ne restait alors plus que trois candidats en lice : l’espagnol Navantia [S-80 plus], le sud-coréen Daewoo Shipbuilding and Marine Engineering [DSME-3000, variante du KSS-III] et, donc, Naval Group, avec une variante du Shortfin Barracuda.

Seulement, étant donné que, désormais, l’Inde veut que le système de propulsion anaérobie de ses futurs sous-marins soit déjà opérationnel, Naval Group a préféré jeté l’éponge. Au passage, seul Daewoo Shipbuilding and Marine Engineering peut satisfaire cette exigence indienne… à moins que TKMS revienne dans la course…

« Nous ne sommes plus dans la course. Nous nous sommes investis dans la phase de demande d’informations, mais certaines conditions de l’appel d’offres ne nous permettent finalement pas de participer », a fait savoir la direction de Naval Group, selon La Presse de la Manche.

« Naval Group a toujours été prêt à offrir la meilleure solution […] pour le projet P75(I) de la marine indienne. […] Cependant, le présent appel d’offres exige que l’AIP soit éprouvé en mer, ce qui n’est pas le cas car la marine française n’utilise pas un tel système de propulsion », a confirmé, plus tard, l’industriel, d’après des sources indiennes. Et d’ajouter, sans plus de précisions : « Néanmoins, nous attendons avec impatience une association plus étroite avec l’Inde ».

Just ahead of PM Modi’s visit to France, French submarine manufacturer Naval Group has pulled out of India’s Project 75(I).

NG: "Naval Group has always been ready to offer the best in class and adapted solution for IndianNavy's P75(I), being fully in line wth #AatmaNirbharBharat pic.twitter.com/OChb51rjWH

— Defence Decode® (@DefenceDecode) April 30, 2022

Quoi qu’il en soit, et en l’état actuel des choses, le Projet 75(i) paraît condamné étant donné qu’il ne peut plus y avoir de dialogue compétitif… En outre, Daewoo ne serait pas enclin à partager son savoir-faire… Aussi, la marine indienne devra très probablement changer ses plans.

En septembre 2021, après l’affaire australienne, il avait été avancé que l’Inde pourrait s’engouffrer dans la brèche ouverte par l’alliance AUKUS [États-Unis, Australie, Royaume-Uni] dans le domaine de la propulsion nucléaire pour nouer un partenariat avec la France afin de se doter, elle aussi, de sous-marins nucléaires d’attaque [SNA], sans avoir à en louer auprès de la Russie.

« Après le revers qu’elle vient de subir, la France sera peut-être beaucoup plus ouverte sur cette question. L’accord AUKUS a montré que les pays de la zone indo-pacifique qui souhaitent contenir la présence chinoise doivent mettre en place une coopération dans les hautes technologies », avait expliqué Harsh Pant, analyste à l’Observer Research Foundation, un centre de recherche proche de la diplomatie indienne, dans les colonnes du quotidien Le Figaro.

Probablement que la visite de M. Modi en France permettra d’y voir plus clair…

Valeurs Actuelles

Pour Emmanuel Macron, le Premier ministre sera attaché au “social” et à “l’environnement”

Qui pour remplacer Jean Castex ? Lors d’un déplacement à Cergy (Val-d’Oise), mercredi 27 avril, Emmanuel Macron a indiqué que le prochain Premier ministre serait « quelqu’un qui est attaché à la question sociale, à la question environnementale et à la question productive », indique Le Point. Interrogé par un journaliste sur l’éventualité d’une personnalité de gauche, le président de la République a répondu croire « au dépassement », estimant que « la couleur politique ne dit pas tout ».

À propos de l’actuel Premier ministre, le chef de l’État a eu des mots élogieux : « Jean Castex venait de la droite ; il a mené une des politiques les plus sociales des dernières décennies parce que c’est aussi un homme de cœur et qu’il a la fibre sociale ».

Une femme à Matignon ?

Reste que les spéculations continuent sur l’identité du prochain chef du gouvernement. Un sondage IFOP commandé par le Journal du dimanche, mercredi 27 avril, faisait état de la volonté des Français (74 %) de voir une femme accéder à la fonction. Un pilier de la macronie miserait d’ailleurs sur Élisabeth Borne, actuelle ministre du Travail, selon un témoignage rapporté par Le Point. « Les deux réformes impossibles menées durant ce quinquennat, celles de la SNCF et de l’assurance-chômage, c’est elle », rappelle-t-il. Même son de cloche chez un ex-LR interrogé par l’hebdomadaire : « Elle est femme, polytechnicienne, elle vient de la gauche, communique peu, elle sera Première ministre si Macron l’emporte ».

Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

France24 - World

Leader of major Haitian gang extradited to US on weapons, kidnapping charges

Issued on: 04/05/2022 - 05:17

NEWS WIRES

The leader of one of Haiti’s most powerful gangs, 400 Mawozo, was extradited to the United States on Tuesday, Haitian authorities said, with gang violence in Port-au-Prince having recently exploded into all-out warfare.

Germine Joly, who also goes by “Yonyon,” was transported by the FBI to Washington, which had issued an international warrant for his arrest at the end of April.

Joly, who has already been incarcerated for several years in Port-au-Prince, has been charged in the United States with importing weapons as well as kidnapping and ransom of US citizens, a press release from Haiti’s National Police said.

The 400 Mawozo gang, which Joly had continued to lead from his cell, kidnapped a group of 17 North American missionaries and their relatives last fall, including five children.

A Dominican diplomat has meanwhile been kidnapped by the group and held for a $500,000 ransom since Friday, according to media from his country, which is the eastern neighbor of Haiti.

The gang has for several years now controlled a highly strategic area which includes the only road to the country’s north in addition to the only land route between the Haitian capital and the Dominican Republic.

For 10 days, clashes between 400 Mawozo and another gang have completely paralyzed a northern suburb of Port-au-Prince.

Hundreds of families were forced to flee the area and at least 20 civilians were killed, according to a partial assessment of the violence conducted by Haiti’s civil protection.

Haitian authorities already lost access to the only road connecting Port-au-Prince to the southern half of the country, with two kilometers (1.2 miles) of the route completely under the control of armed gangs since June 2021.

(AFP)

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Haiti’s deadly gang violence spikes, families caught in crossfire

Two journalists shot dead by gang in Haiti

Colombian ex-soldier accused of Haitian president's murder extradited to US

L'Humanité

Nasa. Programme Artemis : un seul objectif la Lune

Actu

L’agence spatiale américaine a procédé à la répétition du lancement de la mission Artemis 1. Il s’agit de la première mission d’un programme grâce auquel les États-Unis comptent remarcher sur la Lune d’ici à 2026. Explications

Anna Musso

 

Et cette fois-ci, le premier pas pourrait être celui d’une femme… Cinquante ans après les derniers vols Apollo, le programme américain Artemis, mené par la Nasa, doit ouvrir une série d’explorations lunaires qui s’étaleront sur plusieurs années. Dès 2025, il a pour ambition de déposer sur notre satellite un premier équipage, dont une astronaute. Avec l’objectif, à long terme, d’organiser des missions régulières et d’installer un poste permanent qui serviront de modèle pour de futures missions vers l’espace lointain.

Espace. Les États-Unis cherchent à faire prospérer le secteur spatial privé

Le programme Artemis comprend trois étapes principales d’ici à 2025

Mais ce nouveau « petit pas pour l’homme et ce bond de géant pour l’humanité » se fait attendre. « La mission a souffert des retards de développement de la fusée qui devait voler en 2018, puis des retards dus à la pandémie, à des tempêtes comme l’ouragan Ida et à d’autres facteurs qui ont prolongé le calendrier de la mission », explique le professeur Bernard Foing, astrophysicien, directeur du groupe international d’exploration lunaire de l’Agence spatiale européenne (ESA). La Nasa reste néanmoins optimiste. Et prévoit un lancement en juin, si la fenêtre de tir le permet. Tous les passionnés d’astronomie croisent les doigts.

La femme du jour. Jessica Watkins

Le programme Artemis – la déesse grecque était la sœur jumelle d’Apollon, faisant ainsi référence au programme Apollo – comprend trois étapes principales d’ici à 2025. La mission « Artemis I », qui doit durer une dizaine de jours, est chargée cette année de propulser jusqu’à la Lune, grâce à la mégafusée Space Launch System (SLS), la capsule habitable Orion. Celle-ci sera placée en orbite, sans aucun passager à bord. Elle demeurera ainsi dans l’espace plus longtemps que tous les précédents vaisseaux habitables. « Orion se lancera au sommet de la fusée SLS pour atteindre l’orbite lunaire grâce au module de service européen, mais n’ira pas sur la surface lunaire. Puis Orion sera redirigé vers la Terre avant d’être récupéré dans l’océan », précise Bernard Foing .

La deuxième étape, « Artemis II », initialement prévue en mai 2024, donnera lieu au premier vol d’essai habité d’Orion effectué autour de la Lune depuis 1972. Dans le même vaisseau s’envolera un équipage de quatre astronautes qui établira alors le record du vol habité le plus éloigné. La mission, d’une durée de huit à dix jours, permettra de vérifier le bon fonctionnement de l’ensemble des systèmes et des instruments de vol.

La véritable appropriation de l’espace résultera des accords américains Artemis

La troisième étape, « Artemis III », en 2025, d’une durée d’environ un mois, permettra de poser sur le sol lunaire un équipage mixte composé de quatre astronautes qui séjourneront six jours et demi sur la Lune. Deux d’entre eux se rendront sur notre satellite pour y recueillir des échantillons, pendant que les deux autres resteront à bord d’une nouvelle station spatiale lunaire baptisée Deep Space Gateway (DSG).

La station orbitale DSG, une escale pour aller sur la Lune

Pour assurer ce programme, la Nasa a dû concevoir plusieurs engins spatiaux. Le lourd lanceur lunaire SLS, développé avec Boeing, devrait être le plus puissant de l’histoire. Chargé de mettre le vaisseau Orion en orbite, ce monstre de plus de 110 mètres de haut et de 8 mètres de diamètre, mesure deux fois la taille d’une fusée Ariane 5 . Le vaisseau spatial Orion, destiné au transport des équipages entre la Terre et l’orbite lunaire, à l’aller comme au retour, est capable, grâce à son bouclier thermique, de supporter une chaleur et des forces physiques infernales lors de sa rentrée à très grande vitesse dans l’atmosphère terrestre.

Quant à la station orbitale lointaine DSG – pièce maîtresse du programme –, elle servira, à partir de 2026, de point de départ pour de longues expéditions, jusqu’à quarante-deux jours, sur la Lune. Ce devrait être une base permanente qui servira d’escale pour aller sur notre satellite. Mais avant de faire alunir des hommes, la Nasa veut lancer des missions robotiques chargées de réaliser des reconnaissances et des études scientifiques. Enfin, l’agence spatiale états-unienne développe un nouveau vaisseau lunaire, Human Landing System (HLS), chargé de déposer des astronautes sur le sol lunaire, de leur servir d’habitat durant une semaine, puis de les ramener à la station spatiale où ils seront transférés dans le vaisseau Orion pour retourner sur Terre.

Sciences. Sur Mars, de l’eau... et même un océan !

Phase ultime : l’envoi de missions habitées vers Mars

Pour mener à bien ce programme ambitieux, la Nasa a sous-traité la conception et le développement de plusieurs éléments, en particulier ceux du vaisseau lunaire HLS. Elle a fait appel à des entreprises privées et à des partenaires internationaux dont le Canada, l’Italie, le Japon et l’ESA, qui fournit le module de service pour les équipages du vaisseau Orion.

 L’exploration lunaire aide à préparer les missions martiennes pour la science, les technologies, la sécurité et les facteurs humains. Bernard Foing, astrophysicien, directeur du groupe international d’exploration lunaire de l’Agence spatiale européenne (ESA)

L’objectif final du programme Artemis est d’établir des structures permanentes sur notre satellite, afin de mettre au point des technologies d’exploration des planètes et étudier la Lune depuis ce nouveau poste d’observation. Surtout, ces explorations sont un préambule à la phase ultime du programme : l’envoi de missions habitées vers Mars, pour lesquelles la station spatiale sera un avant-poste. « L’exploration lunaire aide à préparer les missions martiennes pour la science, les technologies, la sécurité et les facteurs humains », explique Bernard Foing. Jusqu’ici , « seuls des robots sont allés sur Mars pour analyser et comprendre la géologie, l’histoire, l’évolution de l’eau ou l’habitabilité de cette planète, et pour préparer de futures missions habitées ». En retournant sur la Lune, Artemis fait un nouveau pas vers Mars.

Voyage virtuel embarquement à bord de la capsule Orion. « Envoyez votre nom autour de la Lune. » C’est le slogan de la campagne lancée par la Nasa à l’occasion de la mission Artemis I pour vous inviter à embarquer à bord de la capsule Orion qui sera placée en orbite autour de la Lune, avant de revenir sur notre planète. Il n’y aura pas d’équipage à bord, mais vous pourrez participer à la mission et obtenir votre carte d’embarquement en inscrivant votre prénom, votre nom et un code de 4 à 7 chiffres sur le site de la Nasa. Un billet sera alors généré avec le patronyme inscrit, les logos de la Nasa et du programme Artemis. Les noms ainsi récoltés seront enregistrés sur une clé USB qui volera à bord d’Orion. En un mois, plus de 2,2 millions de personnes ont déjà enregistré leurs nom et prénom pour faire partie du voyage et ont obtenu leur billet pour ce vol pas complètement « inhabité » vers la Lune.

astronomiela luneNasaespace
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Les forces ukrainiennes affirment avoir détruit deux patrouilleurs côtiers russes de type Raptor

par Laurent Lagneau · 2 mai 2022

Si le rapport de forces face à son homologue ukrainienne est clairement à son avantage, la marine russe n’en connaît pas quelques déconvenues, comme avec la perte du croiseur lance-missiles Moskva ou encore la destruction – dans des circonstances qui restent à confirmer – du navire de débarquement Orsk, alors amarré au port de Berdyansk. Un troisième bateau – un patrouilleur côtier de type Raptor – aurait été touché par un missile antichar ATGM au large de Marioupol, ce qu’aucun élément n’est venu corroborer par la suite.

Cela étant, des affirmations de l’état-major ukrainien ont été par la suite démenties. En effet, celui-ci a prétendu que le patrouilleur hauturier lance-missile « Vassili Bykov » et la frégate  » Amiral Essen » avait été touchés. Or, le premier a été photographié, en bon état, lors de son retour au port de Sébastopol. Quant à la seconde, le ministère russe de la Défense a diffusé une vidéo la montrant tirer un missile Shtil pour détruire un drone Bayraktar TB-2, dont un exemplaire aurait joué un rôle dans le naufrage du croiseur Moskva, touché par deux missiles anti-navires P360 Neptune.

Ce 2 mai, la Défense ukrainienne a de nouveau assuré avoir « détruit » deux autres bateaux russes, en l’occurrence des patrouilleurs côtiers « Raptor », avec au moins un drone Bayraktar TB-2. Une vidéo a été diffusée à l’appui de cette affirmation.

« Deux bateaux russes de classe Raptor ont été détruits aujourd’hui près de l’île aux Serpents », a en effet déclaré le général Valeri Zaloujny, le commandant en chef des forces ukraniennes. « Bayraktar fonctionne! », s’est-il félicité.

💬Головнокомандувач ЗС України генерал Валерій Залужний:

Сьогодні на світанку біля острова Зміїний було знищено два російські катери типу Раптор.

Працює #Байрактар. Разом до Перемоги!🇺🇦 pic.twitter.com/3wxlwjDtdx

— Defence of Ukraine (@DefenceU) May 2, 2022

Selon les images publiées par l’état-major ukrainien, le premier patrouilleur semble immobile au moment où il est touché tandis que le second naviguait à grande vitesse avant d’être rattrapé par la munition tirée par le TB-2.

Pour rappel, pouvant naviguer à une vitesse de 48 noeuds, le patrouilleur Raptor [Projet 03160] a été conçu pour soutenir les opérations spéciales [avec vingt commandos à bord], assurer la protection des bases navales, surveiller les frontières maritimes et effectuer des missions de recherche et de sauvetage. Affichant un déplacement de seulement 16 tonnes [pour une longueur de 16 mètres], blindé, il est armé de trois mitrailleuses.

Quant au Bayraktar TB-2, de conception turque, il peut emporter deux missiles antichar à longue portée air-sol UMTAS ou des munitions légères de type MAM-C ou MAL-L, à guidage laser.

L’état-major ukrainien n’a pas précisé la nature des munitions utilisées contre les deux patrouilleurs russes. Ni si les cibles ont été « illuminées » laser par un autre drone.

France24 - World

Liverpool see off Villarreal 3-2 to reach Champions League final

Issued on: 03/05/2022 - 22:57

NEWS WIRES

Liverpool held off a stirring comeback from Villarreal to reach the Champions League final on Tuesday as second-half goals from Fabinho, Luis Diaz and Sadio Mane secured a 5-2 aggregate victory.

Trailing 2-0 from the first leg, Villarreal sparked hopes of a remarkable turnaround in the return at the Estadio de la Ceramica after Boulaye Dia finished in the third minute and Francis Coquelin headed in another to level the tie at 2-2.

But Jurgen Klopp threw on Diaz for Diogo Jota at the interval to shake Liverpool into life and it worked, the visitors scoring three times in 12 minutes to kill off Villarreal’s revival and advance to their third Champions League final in five years.

Liverpool will await the winner of Real Madrid and Manchester City, who play their second leg at the Santiago Bernabeu on Wednesday, with City leading 4-3 from the opener last week.

Either City or Madrid will offer a sterner test than Villarreal, but after a chastening experience at Anfield last week, Unai Emery’s side delivered a spirited performance that rattled Liverpool and showed why they knocked out both Juventus and Bayern Munich to reach the semi-finals.

Liverpool were careless, perhaps complacent even, in the first half but sensational in the second, finding an intensity and pace Villarreal were simply unable to match.

Diaz, who started on the bench but was integral to the fightback, was excellent again and may soon be an automatic starter for Klopp.

A banner draped behind the Villarreal goal at one end read “90 minutes from our dream” while before kick-off the stadium announcer shouted “it’s possible, the comeback is possible!”

And if anyone inside the ground was still sceptical they were given an early injection of belief in the third minute as Pervis Estupinan swung in a cross from the left to Etienne Capoue at the back post.

Under pressure from Andy Robertson, Capoue skewed his finish horizontally, landing perfectly for the arriving Dia to sidefoot in.

Liverpool occasionally threatened on the break, with Mohamed Salah rolling Estupinan down the left and feeding Jota in the middle but Geronimo Rulli was quick to rush out and claw the ball away.

But Liverpool lacked their usual control and precision, with Alisson Becker booting the ball into touch before Naby Keita’s misplaced pass back to his own defence almost resulted in Giovani Lo Celso earning a penalty.

The second goal came four minutes before half-time as Pau Torres launched a long ball from deep for Capoue to run onto.

Capoue’s first touch cannoned away from him but he recovered, controlling and twisting away from Robertson before hanging up a superb cross with his left foot to the back post, where Coquelin climbed above Trent Alexander-Arnold and headed in.

Smarting

The half-time whistle prompted huge cheers from the home fans, whose team were level in the tie, and a change from Klopp as Diaz replaced Jota.

Liverpool looked like a team smarting from a scolding after the break. They were rushing now to take throw-ins, eager to find the intensity they had previously lacked.

Alexander-Arnold’s deflected shot from distance looped onto the crossbar. Diaz volleyed over at the back post. And then Fabinho fired in, latching onto a Salah pass and shooting early through the legs of Rulli, who seemed to have expected the cross.

This was a more familiar Liverpool, hitting a level Villarreal could not match, and five minutes later they scored a second, restoring their two-goal advantage on aggregate.

Alexander-Arnold was given too much space on the right and floated a cross into the area where Diaz, off-balance, aimed an excellent header down and in.

Seven minutes later, Liverpool delivered the final blow, as Rulli rushed out to close down a launched ball forward but failed to get there first.

Mane sprinted clear and rolled into an open net before Capoue was sent off, earning a second yellow card with six minutes left.

(AFP)

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Man City narrowly beat Real Madrid in Champions League semi-final thriller

Liverpool on course for Champions League final after 2-0 win over Villarreal

Football

Chelsea knock out Lille, Villareal stun Juventus to enter Champions League quarter-finals

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M. Macron veut « œuvrer activement au rétablissement de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de l’Ukraine »

par Laurent Lagneau · 30 avril 2022

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Une semaine après que le président Macron en a fait l’annonce, on ne connaît toujours pas les modalités de la livraison à l’Ukraine de douze Camions équipés d’un système d’artillerie [CAESAr], et en particulier s’ils seront prélevés ou non sur les 76 exemplaires dont dispose l’armée de Terre. Une réduction de 15% des capacités de l’artillerie française mériterait quelques éclaircissements…

En tout cas, interrogé sur ce point lors de la dernière conférence de presse du ministère des Armées, le porte-parole de l’État-major des Armées [EMA], le colonel Pascal Ianni a répondu qu’il n’avait « pas de commentaire à faire sur ce sujet ».

Quoi qu’il en soit, lors d’un échange téléphonique, ce 30 avril, le président ukrainien, Volodymyr Zelenski, a remercié son homologue français pour de ces « envois de matériel militaire d’envergure qui contribuent à la résistance ukrainienne ». Car, outre les CAESAr, la France a également fourni à l’Ukraine des missiles MILAN, MISTRAL et Javelin ainsi que des équipements optroniques et des moyens de protection.

Mais cette liste ne devrait pas s’arrêter là. En effet, lors de son entretien téléphonique avec M. Zelensky, Emmanuel Macron a indiqué, selon l’Élysée, que cet « appui continuera de se renforcer, de même que l’assistance humanitaire apportée par la France ». Et d’ajouter que la « mission d’experts français contribuant au recueil de preuves pour lutter contre l’impunité et permettre le travail de la justice internationale relatif aux crimes de guerre ».

Le renforcement de ce soutien militaire pourrait passer par la livraison de pièces supplémentaires d’artillerie [AUF1, TRF1, 105LG1], de véhicules de l’avant blindé [VAB], en cours de remplacement par les Griffon, voire, pourquoi pas, d’AMX-10RCR, qui doivent s’effacer devant les Jaguar.

Mais plus encore, M. Macron a aussi réaffirmé « sa volonté d’œuvrer activement lors de son second mandat à rétablir la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Ukraine, en maintenant toujours une étroite coordination avec ses partenaires européens et alliés ».

Reste à voir ce qu’il faut entendre par « rétablissement de l’intégrité territoriale » de l’Ukraine… S’agit-il de revenir aux frontières qui étaient les siennes avant l’annexion de la Crimée par la Russie et la sécession des républiques autoproclamées de Donetsk et de Louhansk?

Par ailleurs, ce 30 avril, le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a fait une nouvelle mise en garde en s’adressant à l’Otan.

« Si les États-Unis et l’OTAN sont vraiment intéressés à résoudre la crise ukrainienne, alors avant tout, ils doivent se réveiller et arrêter de livrer des armes et des munitions au régime de Kiev », a-t-il dit. Et d’ajouter : « L’opération militaire spéciale [sic!] qui a commencé le 24 février se déroule en stricte conformité avec le plan. Tous les objectifs de l’opération militaire spéciale seront atteints malgré l’obstruction de nos adversaires ».

M. Macron veut « œuvrer activement au rétablissement de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de l’Ukraine »

par Laurent Lagneau · 30 avril 2022

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Une semaine après que le président Macron en a fait l’annonce, on ne connaît toujours pas les modalités de la livraison à l’Ukraine de douze Camions équipés d’un système d’artillerie [CAESAr], et en particulier s’ils seront prélevés ou non sur les 76 exemplaires dont dispose l’armée de Terre. Une réduction de 15% des capacités de l’artillerie française mériterait quelques éclaircissements…

En tout cas, interrogé sur ce point lors de la dernière conférence de presse du ministère des Armées, le porte-parole de l’État-major des Armées [EMA], le colonel Pascal Ianni a répondu qu’il n’avait « pas de commentaire à faire sur ce sujet ».

Quoi qu’il en soit, lors d’un échange téléphonique, ce 30 avril, le président ukrainien, Volodymyr Zelenski, a remercié son homologue français pour de ces « envois de matériel militaire d’envergure qui contribuent à la résistance ukrainienne ». Car, outre les CAESAr, la France a également fourni à l’Ukraine des missiles MILAN, MISTRAL et Javelin ainsi que des équipements optroniques et des moyens de protection.

Mais cette liste ne devrait pas s’arrêter là. En effet, lors de son entretien téléphonique avec M. Zelensky, Emmanuel Macron a indiqué, selon l’Élysée, que cet « appui continuera de se renforcer, de même que l’assistance humanitaire apportée par la France ». Et d’ajouter que la « mission d’experts français contribuant au recueil de preuves pour lutter contre l’impunité et permettre le travail de la justice internationale relatif aux crimes de guerre ».

Le renforcement de ce soutien militaire pourrait passer par la livraison de pièces supplémentaires d’artillerie [AUF1, TRF1, 105LG1], de véhicules de l’avant blindé [VAB], en cours de remplacement par les Griffon, voire, pourquoi pas, d’AMX-10RCR, qui doivent s’effacer devant les Jaguar.

Mais plus encore, M. Macron a aussi réaffirmé « sa volonté d’œuvrer activement lors de son second mandat à rétablir la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Ukraine, en maintenant toujours une étroite coordination avec ses partenaires européens et alliés ».

Reste à voir ce qu’il faut entendre par « rétablissement de l’intégrité territoriale » de l’Ukraine… S’agit-il de revenir aux frontières qui étaient les siennes avant l’annexion de la Crimée par la Russie et la sécession des républiques autoproclamées de Donetsk et de Louhansk?

Par ailleurs, ce 30 avril, le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a fait une nouvelle mise en garde en s’adressant à l’Otan.

« Si les États-Unis et l’OTAN sont vraiment intéressés à résoudre la crise ukrainienne, alors avant tout, ils doivent se réveiller et arrêter de livrer des armes et des munitions au régime de Kiev », a-t-il dit. Et d’ajouter : « L’opération militaire spéciale [sic!] qui a commencé le 24 février se déroule en stricte conformité avec le plan. Tous les objectifs de l’opération militaire spéciale seront atteints malgré l’obstruction de nos adversaires ».

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Une semaine après que le président Macron en a fait l’annonce, on ne connaît toujours pas les modalités de la livraison à l’Ukraine de douze Camions équipés d’un système d’artillerie [CAESAr], et en particulier s’ils seront prélevés ou non sur les 76 exemplaires dont dispose l’armée de Terre. Une réduction de 15% des capacités de l’artillerie française mériterait quelques éclaircissements…

En tout cas, interrogé sur ce point lors de la dernière conférence de presse du ministère des Armées, le porte-parole de l’État-major des Armées [EMA], le colonel Pascal Ianni a répondu qu’il n’avait « pas de commentaire à faire sur ce sujet ».

Quoi qu’il en soit, lors d’un échange téléphonique, ce 30 avril, le président ukrainien, Volodymyr Zelenski, a remercié son homologue français pour de ces « envois de matériel militaire d’envergure qui contribuent à la résistance ukrainienne ». Car, outre les CAESAr, la France a également fourni à l’Ukraine des missiles MILAN, MISTRAL et Javelin ainsi que des équipements optroniques et des moyens de protection.

Mais cette liste ne devrait pas s’arrêter là. En effet, lors de son entretien téléphonique avec M. Zelensky, Emmanuel Macron a indiqué, selon l’Élysée, que cet « appui continuera de se renforcer, de même que l’assistance humanitaire apportée par la France ». Et d’ajouter que la « mission d’experts français contribuant au recueil de preuves pour lutter contre l’impunité et permettre le travail de la justice internationale relatif aux crimes de guerre ».

Le renforcement de ce soutien militaire pourrait passer par la livraison de pièces supplémentaires d’artillerie [AUF1, TRF1, 105LG1], de véhicules de l’avant blindé [VAB], en cours de remplacement par les Griffon, voire, pourquoi pas, d’AMX-10RCR, qui doivent s’effacer devant les Jaguar.

Mais plus encore, M. Macron a aussi réaffirmé « sa volonté d’œuvrer activement lors de son second mandat à rétablir la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Ukraine, en maintenant toujours une étroite coordination avec ses partenaires européens et alliés ».

Reste à voir ce qu’il faut entendre par « rétablissement de l’intégrité territoriale » de l’Ukraine… S’agit-il de revenir aux frontières qui étaient les siennes avant l’annexion de la Crimée par la Russie et la sécession des républiques autoproclamées de Donetsk et de Louhansk?

Par ailleurs, ce 30 avril, le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a fait une nouvelle mise en garde en s’adressant à l’Otan.

« Si les États-Unis et l’OTAN sont vraiment intéressés à résoudre la crise ukrainienne, alors avant tout, ils doivent se réveiller et arrêter de livrer des armes et des munitions au régime de Kiev », a-t-il dit. Et d’ajouter : « L’opération militaire spéciale [sic!] qui a commencé le 24 février se déroule en stricte conformité avec le plan. Tous les objectifs de l’opération militaire spéciale seront atteints malgré l’obstruction de nos adversaires ».

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Une semaine après que le président Macron en a fait l’annonce, on ne connaît toujours pas les modalités de la livraison à l’Ukraine de douze Camions équipés d’un système d’artillerie [CAESAr], et en particulier s’ils seront prélevés ou non sur les 76 exemplaires dont dispose l’armée de Terre. Une réduction de 15% des capacités de l’artillerie française mériterait quelques éclaircissements…

En tout cas, interrogé sur ce point lors de la dernière conférence de presse du ministère des Armées, le porte-parole de l’État-major des Armées [EMA], le colonel Pascal Ianni a répondu qu’il n’avait « pas de commentaire à faire sur ce sujet ».

Quoi qu’il en soit, lors d’un échange téléphonique, ce 30 avril, le président ukrainien, Volodymyr Zelenski, a remercié son homologue français pour de ces « envois de matériel militaire d’envergure qui contribuent à la résistance ukrainienne ». Car, outre les CAESAr, la France a également fourni à l’Ukraine des missiles MILAN, MISTRAL et Javelin ainsi que des équipements optroniques et des moyens de protection.

Mais cette liste ne devrait pas s’arrêter là. En effet, lors de son entretien téléphonique avec M. Zelensky, Emmanuel Macron a indiqué, selon l’Élysée, que cet « appui continuera de se renforcer, de même que l’assistance humanitaire apportée par la France ». Et d’ajouter que la « mission d’experts français contribuant au recueil de preuves pour lutter contre l’impunité et permettre le travail de la justice internationale relatif aux crimes de guerre ».

Le renforcement de ce soutien militaire pourrait passer par la livraison de pièces supplémentaires d’artillerie [AUF1, TRF1, 105LG1], de véhicules de l’avant blindé [VAB], en cours de remplacement par les Griffon, voire, pourquoi pas, d’AMX-10RCR, qui doivent s’effacer devant les Jaguar.

Mais plus encore, M. Macron a aussi réaffirmé « sa volonté d’œuvrer activement lors de son second mandat à rétablir la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Ukraine, en maintenant toujours une étroite coordination avec ses partenaires européens et alliés ».

Reste à voir ce qu’il faut entendre par « rétablissement de l’intégrité territoriale » de l’Ukraine… S’agit-il de revenir aux frontières qui étaient les siennes avant l’annexion de la Crimée par la Russie et la sécession des républiques autoproclamées de Donetsk et de Louhansk?

Par ailleurs, ce 30 avril, le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a fait une nouvelle mise en garde en s’adressant à l’Otan.

« Si les États-Unis et l’OTAN sont vraiment intéressés à résoudre la crise ukrainienne, alors avant tout, ils doivent se réveiller et arrêter de livrer des armes et des munitions au régime de Kiev », a-t-il dit. Et d’ajouter : « L’opération militaire spéciale [sic!] qui a commencé le 24 février se déroule en stricte conformité avec le plan. Tous les objectifs de l’opération militaire spéciale seront atteints malgré l’obstruction de nos adversaires ».

L'Humanité

Sciences. Comment un virus a donné son parfum à la rose

Actu

Quand un micro-organisme saute d’un chromosome à un autre, il peut créer l’odeur la plus appréciée universellement. Récit d’un heureux accident génétique.

Marine Cygler

D’où vient le parfum merveilleux de la rose ? D’un tour de passe-passe génétique, expliquent des chercheurs du Laboratoire de biotechnologies végétales appliquées aux plantes à parfums, aromatiques et médicinales de l’université de Saint-Étienne, dont les conclusions ont été publiées dans « Molecular Biology and Evolution ».

Ils ont découvert que, en changeant la fonction d’un gène, un virus aurait amené les pétales de rose à produire du géraniol, molécule odorante essentielle au parfum typique des roses. Voici le récit qu’ils en font aujourd’hui.

L’églantier s’emmêle les pétales

Il y a plusieurs dizaines de millions d’années, les ancêtres des premières Rosidae ont connu un premier bouleversement génétique : le gène NUDX1 s’est multiplié trois fois sur le même chromosome. Puis ces ancêtres ont évolué et leurs descendants ont conservé les trois copies du gène.

Parmi ces descendants, il y a les premiers églantiers sauvages, dont l’un des spécimens a été vraisemblablement victime de l’attaque d’un virus. Celui-ci s’est intégré dans le matériel génétique du rosier, ce qui n’a rien d’exceptionnel, et il est devenu un transposon capable de sauter au hasard d’un chromosome à l’autre.

Et c’est ce qui s’est passé chez l’églantier. Lors d’un saut, ce transposon a entraîné avec lui une des trois copies de NUDX1 sur un autre chromosome. Cette copie s’est retrouvée à côté d’un autre transposon et leur interaction a profondément modifié le produit du gène : l’enzyme codée par le gène s’est non seulement mise à fonctionner uniquement dans les pétales, mais elle a commencé à fabriquer du géraniol.

35 000 variétés existantes à ce jour

Et cet accident a constitué un avantage évolutif évident, car les insectes pollinisateurs ont été attirés par la couleur, mais aussi l’odeur des roses. Si bien que le phénomène de duplication, c’est-à-dire de multiplication du nombre de copies d’un même gène, s’est reproduit, assurant une production maximale de molécules odorantes. Ce parfum a aussi séduit l’être humain qui a adopté cette fleur dont on compte 35 000 variétés aujourd’hui. Aucune plante, même la fascinante orchidée, ne peut rivaliser !

Le mystère du géraniol des roses

Le géraniol est une molécule odorante émise par de nombreuses fleurs, y compris la rose. Mais, en 2015, quand le matériel génétique du rosier a commencé à être séquencé, les généticiens n’ont pas retrouvé le gène qui code sa production chez le rosier. Autrement dit, ce gène connu chez les autres fleurs odorantes était absent chez les roses. C’est en fait un autre gène, dont l’histoire évolutive vient d’être démêlée, qui code le géraniol chez la rose.

 

« Il est très difficile de contrôler l’odeur de la rose »

 

Le point de vue  Jean-Claude Caissard, du laboratoire de biotechnologies végétales appliquées aux plantes à parfums, aromatiques et médecinales (université de Saint-Étienne)

Dans la nature, à quoi sert le parfum de la rose ?

La couleur et l’odeur des roses sauvages, comme l’églantier par exemple, servent à attirer les insectes pollinisateurs. Ceux-ci entrent dans la fleur pour s’y nourrir de nectar et à l’occasion se couvrent de pollen. Quand ils passent d’une fleur à l’autre, le pollen se dépose sur le pistil des fleurs. Aujourd’hui, les roses horticoles ont moins de pollen et beaucoup de pétales, ce qui rend le cœur de la fleur peu accessible aux insectes. Le processus de pollinisation est assuré par la main de l’homme, au pinceau. Le sélectionneur prend le pollen d’un rosier et le dépose sur un autre. Il sème les graines obtenues et, lorsqu’un rosier a des roses qui lui plaît, avec toutes les caractéristiques souhaitées, il le conserve et le multiplie par bouturage. Pour obtenir un rosier commercialisable, le travail de sélection est extraordinaire. Sur les 20 000 à 30 000 nouvelles roses qu’elle obtient chaque année, la société Meilland n’en conserve qu’une en moyenne.

Est-on capable de contrôler l’odeur des roses ?

Non, c’est très difficile, car l’odeur de la rose, très complexe, résulte d’une combinaison d’environ 300 molécules. Aussi, seuls 10 % des rosiers obtenus par le croisement de deux rosiers parfumés ont des fleurs qui dégagent une odeur. Pour la grande majorité, soit il n’y a pas d’odeur, soit l’odeur obtenue est imperceptible pour le nez humain.

Pourquoi les roses du commerce sont-elles souvent sans odeur ?

La rose est la seule plante présente pendant toute l’histoire de l’humanité uniquement grâce à sa beauté et son odeur, et non à cause de propriétés culinaires ou médicinales. C’est probablement en remontant le temps qu’on peut expliquer pourquoi aujourd’hui les roses du commerce n’ont souvent plus d’odeur. Au XIXe siècle, les rosiers étaient sélectionnés pour leur parfum, ce qui explique qu’on peut encore retrouver des vieux rosiers très odorants dans les jardins. Puis au XXe siècle, avec l’industrialisation de l’horticulture, on a préféré les variétés très florifères, même si elles n’avaient pas de parfum. En outre, pour les variétés dont on coupe les fleurs pour les bouquets, les obtenteurs ont sélectionné des roses capables de tenir très longtemps, environ une vingtaine de jours en vase. Au laboratoire, nous avons essayé de comprendre pourquoi ces roses coupées n’avaient pas de parfum. Les obtenteurs avancent que l’épaisseur des pétales est en cause, car elle empêcherait le parfum d’être relargué. Nous avons testé cette hypothèse, sans succès. Je pense plutôt qu’à force de faire des croisements, on a peut-être fini par perdre des gènes essentiels pour le parfum. C’est sur ces gènes que nous travaillons.

À quoi ressemblera le rosier de demain ?

Cela dépend de l’utilisation. Si c’est pour le planter sur un rond-point par exemple, l’absence d’aiguillon sera une caractéristique essentielle qui sera sélectionnée afin que les jardiniers ne se blessent pas. On peut aussi imaginer des variétés avec une odeur prononcée à destination des fleuristes. Côté jardin, les rosiers couvrants dont les fleurs ne sont pas plus grosses que des pâquerettes à la mode aux États-Unis pourraient arriver en France. Je pense que, globalement, un des traits qui sera sélectionné très largement, quelle que soit l’utilisation du rosier, sera la rusticité, c’est-à-dire la résistance naturelle aux maladies, afin de pouvoir se passer de pesticide.

sciencesgénétique
Le Monde

SANS TITRE

Live animé par Sandra Favier, Pierre Bouvier, Jacky Goldberg et Alexandre Priam

  • Dans le Donbass, les forces russes poursuivent leur offensive, avec des combats particulièrement intenses autour d’Izioum, Lyman et Roubijné. A l’approche du 9 mai, jour, en Russie, de la victoire contre l’Allemagne nazie, le gouverneur de la région de Louhansk a dit s’attendre à « une intensification des bombardements ».
  • Interrogé sur les affirmations russes selon lesquelles la guerre vise à « dénazifier » l’Ukraine alors que le président Zelensky est juif, Sergueï Lavrov a suscité un tollé en affirmant : « Je peux me tromper, mais Hitler avait aussi du sang juif. » Son homologue israélien, Yaïr Lapid, a jugé ces propos « scandaleux, impardonnables », dénoncé « une horrible erreur historique », et convoqué l’ambassadeur russe pour « clarifications ».
  • Toute la journée de lundi, les autorités ukrainiennes ont espéré pouvoir reprendre les évacuations de civils depuis Marioupol, entamées ce week-end avec la sortie d’une centaine de personnes de l’immense aciérie Azovstal. Mais les convois affrétés par l’Unicef et plusieurs ONG tardaient à arriver lundi soir à Zaporijia, une ville sous contrôle ukrainien à quelque 200 kilomètres au nord-ouest.
  • Odessa, port russophone de la mer Noire considéré comme un centre culturel majeur par les Ukrainiens comme par les Russes, a encore été la cible de bombardements russes lundi.
  • Les Européens travaillent à durcir leurs sanctions économiques contre Moscou. Les ministres de l’énergie des Vingt-Sept ont évoqué lundi, à Bruxelles, un calendrier d’arrêt progressif de leurs importations de pétrole russe, qui représentent 30 % de leurs importations de pétrole. L’UE a réitéré à cette occasion son refus de payer en roubles ses achats de gaz russe. Mardi 3 mai, de nouvelles banques russes devraient être exclues du système de paiement Swift, a annoncé le haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères, Josep Borrell. Enfin, un contrat avec le groupe russe Rosatom pour construire un réacteur nucléaire dans le nord de la Finlande a été annulé.

Lire tous nos articles, analyses et reportages sur la guerre en Ukraine

Entretien. « La guerre en Ukraine est une guerre médiatique à “visages humains” », pour l’historienne et sociologue des médias Isabelle Veyrat-Masson.

Reportage. En Lituanie, un train russe sous haute surveillance.

Décryptages. Au Donbass, « les dés sont loin d’être jetés, mais la météo chaude et sèche depuis une semaine favorise l’offensive russe ».

Reportage. Pologne : à Konin, un « Lieu de bonté » pour les réfugiés ukrainiens.

Tribune. « Garantissons que la Russie paiera la reconstruction de l’Ukraine »

Reportage. La guerre en Ukraine déchire la Bulgarie

Cartes. Jour après jour, la guerre en Ukraine en cartes

Retrouvez notre live d’hier sur ce lien.

« Pourquoi ma question n’est pas publiée ? » : comment Le Monde gère les contributions dans les suivis en direct

Le Figaro

Comment bien choisir son tee-shirt blanc ?

Sabrina Pons

Maintenant que le printemps est installé, l'heure est à la crème des basiques. Sa vertu ? Aller à peu près avec tout, à condition qu'il soit parfaitement coupé. Et c'est là que tout se complique.

Pourquoi la quête d'un vêtement aussi simple est-elle si compliquée ? «Parce qu'il répond à une équation magique», affirme llaria Casati. Cette journaliste mode a longtemps cherché le sien. Et a fini par trouver le bon au rayon homme chez Uniqlo, après avoir constaté que les modèles féminins ne répondaient pas à ses attentes. «Il y a toujours ce détail trop moulant ou trop fin qui vient gâcher le tombé», explique-t-elle.

À première vue, son tee-shirt idéal est tout bête. Mais en réalité, l'affaire est l'addition d'une multitude de détails scrutés à la loupe par cette irréductible du tee-shirt parfait : un blanc immaculé, une coupe droite, une longueur tombant au bassin, une matière dense mais un peu fluide et des manches arrêtées à mi-biceps ne moulant pas trop le bras. Elle l'a acheté en plusieurs exemplaires pour toujours en avoir un sous la main - de peur aussi que les stocks ne soient pas renouvelés. Elle le porte avec un jean, une jupe, un short taille haute, un pantalon fluide noir pour casser l'esprit très «soir» du vêtement, ou même glissé sous une veste de tailleur. «Sans la bonne longueur, la bonne épaisseur de coton, la largeur qui tombe bien, les manches et le col qu'il faut, l'alchimie ne prend pas. J'ai mis des années à tomber sur celui qui me va. Au départ, j'en voulais un comme celui que porte Jean Seberg dans À Bout de Souffle, mais sans l'inscription “New York Herald Tribune”.»

La coupe

Il faut dire que les inspirations ne manquent pas. De Jean Seberg à Jane Birkin (période seventies) en passant par le style minimal de Kate Moss ou de Karen Mulder dans les années 1990, l'image du tee-shirt idéal est nourrie de multiples influences. En traversant les années, il a connu de nombreuses variations de style. En ce moment, les propositions tendent à puiser l'inspiration du côté du vestiaire masculin. «C'est une coupe droite, ni trop serrée, ni trop large», explique Alexandra Bernard, styliste. «Elle va à tout le monde et avec tout».

9 façons de porter le tee-shirt blanc

Le grammage

Dans un article paru dans le Nouvel Observateur, la journaliste et auteure Sophie Fontanel plussoie et recommande les tee-shirts Hanes (Beefy T qui n'ont pas pris une ride depuis 1975) «en pack de trois». Il y a une raison à cela : ces modèles sont réputés pour leur grammage généreux qui donne de la tenue au tee-shirt. Point sur lequel insiste également William Hauvette, fondateur de la marque Asphalte qui a conçu un tee-shirt dans un modèle unique qu'il vante comme «ultime» dans sa publicité, après avoir recueilli les avis de 4000 clientes. «On n'a pas contenté tout le monde, mais nous sommes allés à la majorité des attentes, soit environ 60/70% des personnes interrogées. Et on constate que le poids est hyper important, avoir un grammage un peu épais permet de donner un côté dense et du chic au tee-shirt. Et aussi de le faire durer le plus longtemps possible». Mais là aussi, il faut avoir l'œil, trop d'épaisseur nuit également à la perfection du tee-shirt immaculé. «Le tombé ne fonctionne alors plus, il devient trop rigide et cartonne un peu la silhouette», souligne Alexandra Bernard.

Le col

Un petit rien auquel il faut en ajouter un autre : le col. Les avis s'accordent sur le rond. Comprendre, pas de fioriture avec un quelconque décolleté en V, voire plongeant ou alors un laisser-aller un peu mou. Les initiés vont même jusqu'à porter une attention minutieuse au bord côte, cette bande de tissu qui borde le col. «Il doit être solide pour ne pas se déformer, donc pas trop fin, mais ni trop large car sinon on ne voit plus que ça, et légèrement plus décollé du cou que celui des hommes», résume Lorraine, avocate, adepte du tee-shirt blanc glissé sous une veste de costume et porté avec un collier en chaîne. «J'ai l'impression qu'il dédramatise ma tenue un peu formelle du boulot, sans lui enlever de l'élégance».

La longueur

Enfin, l'importance de la longueur du tee-shirt n'est pas en reste. «Il faut qu'il soit assez long pour pouvoir être glissé dans une jupe ou un pantalon, mais pas trop pour qu'il ne fasse pas de plis sous le pantalon», explique Alexandra Bernard. S'il est trop court, on va vers une pièce moins intemporelle, plus mode, donc plus éphémère. Bref, le tee-shirt blanc, toute une science.

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Opex 360

La force aérienne ukrainienne réclame des avions de combat F-16, F-15 ou F/A-18 aux États-Unis

par Laurent Lagneau · 30 avril 2022

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Sur un plan quantitatif, l’aviation de combat urkrainienne ne peut pas rivaliser avec son homologue russe, laquelle dispose probablement de dix fois plus d’avions de combat. Qui plus est, son format a été considérablement réduit après l’annexion de la Crimée, en 2014, la Russie ayant mis la main sur 45 MiG-29 « Fulcrum » qui y était basés. Certes, elle a pu en récupérer une partie… mais les exemplaires rendus n’étaient plus en état de voler.

Depuis le début de l’offensive russe, le 24 février, la situation s’est dégradée, la force aérienne ukrainienne ayant perdu une vingtaine d’avions au combat, dont 11 MiG-29, 3 Su-27 « Flanker » [sur 32], 3 Su-24 « Fencer » [sur 12] et 6 Su-25 « Frogfoot » [sur 17].

En outre, on ignore le nombre d’appareils susceptibles d’avoir été détruits lors des frappes russes contre les bases aériennes ukrainiennes. Et c’est sans compter les difficultés d’approvisionnement en pièces détachées, ce qui complique évidemment la maintenance des avions restants.

Depuis deux mois, certains pays de l’Otan sont sollicités pour remettre à l’Ukraine les avions de combat hérités de leur période soviétique, notamment les MiG-29. La Pologne et la Slovaquie sont disposées à faire un tel geste… mais à condition de pouvoir remplacer les appareils donnés. Une telle solution permettrait cependant de renforcer rapidement la force aérienne ukrainienne étant donné qu’elle exploite déjà de tels appareils.

Mais, apparemment, celle-ci voudrait disposer d’autres types d’avions de combat… de facture américaine si possible. C’est en effet ce qu’elle a fait savoir, via une vidéo diffusée le 26 avril sur les réseaux sociaux.

« Nous avons besoin de plus d’avions de combat pour combattre nos ennemis dans les airs. Les avions américains F-16 « Falcon », F-15 voire F-18 permettraient de faire pencher la balance de notre côté. Nous avons un plan pour recycler nos pilotes et notre personnel technique vite que possible. Pour que l’on puisse maîtriser de tels appareils rapidement, une décision doit être prise maintenant, avant qu’il ne soit trop tard », a affirmé la force aérienne ukrainienne, reprenant ainsi à son compte une demande formulée la semaine passée par le général Serhii Drozdov, son ancien chef d’état-major [de 2015 à 2021, ndlr].

🇺🇦 pilots keep defending the sky from the 🇷🇺 invaders But they critically need and they are ready to master the modern jets.(1/2)#StopRussia pic.twitter.com/n8S2Zb25tM

— Ukrainian Air Force (@KpsZSU) April 26, 2022

« Pour protéger efficacement son territoire, l’Ukraine a besoin d’au moins un escadron d’avions de combat modernes, tels que des F-16 ou des F-15 », avait-il fait valoir dans une tribune publiée sur le site de la chaîne américaine NBC. Et d’ajouter : « Selon nos estimations, nos pilotes peuvent apprendre à piloter de tels appareils à un rythme accéléré, en deux ou trois semaines ».

Cela étant, de tels propos paraissent très optimistes étant donné que, même s’ils sont expérimentés, les pilotes ukrainiens n’ont pas l’habitude des avions de combat de conception occidentale. Il ne suffit pas de savoir les faire décoller et atterrir… mais il s’agit de pouvoir tirer le meilleur parti de leurs capacités. Ce qui ne s’apprend pas en un claquement de doigts. Et cela vaut aussi pour les mécaniciens qui auront en assurer la maintenance.

D’ailleurs, en mai 2020, lors de la publication de son plan stratégique dans lequel elle avait exprimé sa volonté de moderniser son aviation de combat selon des standards occidentaux, la force aérienne ukrainienne avait estimé qu’il lui faudrait mener, pendant au moins deux ans, des « tests et des évaluations opérationnelles » afin « d’étudier les formes et les méthodes d’emploi et l’organisation de la formation du personnel » avant d’aquérir de nouveaux avions de chasse.

En outre, et bien avant le début de la guerre, la force aérienne ukrainienne manquait de pilotes de chasse, alors qu’il en fallait au moins 400. C’est en effet ce qu’avait relevé Forbes, en 2021. « À l’été 2021, [elle] a fait face à une pénurie massive de main-d’oeuvre. Pas moins de 70 de ses pilotes l’avaient quittée en 2019 et au moins autant en 2020. Beaucoup d’entre eux ont invoqué des salaires trop bas, des formalités administratives lourdes et une formation inadéquate pour les préparer à une guerre avec les Russes », avait expliqué le magazine américain.

S’il a évoqué la possibilité de fournir des F-16 à l’Ukraine, le général Jeffrey L. Harrigian, le commandant des forces aériennes américaines en Europe, a cependant estimé que cela ne pourrait pas se faire à court terme. « Collectivement, nous devons comprendre quelles sont les exigences des Ukrainiens et trouver un moyen de le leur faire parvenir rapidement », a-t-il dit à Air Force Magazine. Mais, a-t-il aussi dit, « il ne suffit pas de donner un F-16 à quelqu’un et de lui souhaiter bonne chance ».

La cession d’avions de combat modernes ne peut donc qu’être envisagé à plus long terme. En clair, si la guerre s’éternise… La question est donc de savoir si la force aérienne ukrainienne tiendra le coup…

La force aérienne ukrainienne réclame des avions de combat F-16, F-15 ou F/A-18 aux États-Unis

par Laurent Lagneau · 30 avril 2022

Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrer

Sur un plan quantitatif, l’aviation de combat urkrainienne ne peut pas rivaliser avec son homologue russe, laquelle dispose probablement de dix fois plus d’avions de combat. Qui plus est, son format a été considérablement réduit après l’annexion de la Crimée, en 2014, la Russie ayant mis la main sur 45 MiG-29 « Fulcrum » qui y était basés. Certes, elle a pu en récupérer une partie… mais les exemplaires rendus n’étaient plus en état de voler.

Depuis le début de l’offensive russe, le 24 février, la situation s’est dégradée, la force aérienne ukrainienne ayant perdu une vingtaine d’avions au combat, dont 11 MiG-29, 3 Su-27 « Flanker » [sur 32], 3 Su-24 « Fencer » [sur 12] et 6 Su-25 « Frogfoot » [sur 17].

En outre, on ignore le nombre d’appareils susceptibles d’avoir été détruits lors des frappes russes contre les bases aériennes ukrainiennes. Et c’est sans compter les difficultés d’approvisionnement en pièces détachées, ce qui complique évidemment la maintenance des avions restants.

Depuis deux mois, certains pays de l’Otan sont sollicités pour remettre à l’Ukraine les avions de combat hérités de leur période soviétique, notamment les MiG-29. La Pologne et la Slovaquie sont disposées à faire un tel geste… mais à condition de pouvoir remplacer les appareils donnés. Une telle solution permettrait cependant de renforcer rapidement la force aérienne ukrainienne étant donné qu’elle exploite déjà de tels appareils.

Mais, apparemment, celle-ci voudrait disposer d’autres types d’avions de combat… de facture américaine si possible. C’est en effet ce qu’elle a fait savoir, via une vidéo diffusée le 26 avril sur les réseaux sociaux.

« Nous avons besoin de plus d’avions de combat pour combattre nos ennemis dans les airs. Les avions américains F-16 « Falcon », F-15 voire F-18 permettraient de faire pencher la balance de notre côté. Nous avons un plan pour recycler nos pilotes et notre personnel technique vite que possible. Pour que l’on puisse maîtriser de tels appareils rapidement, une décision doit être prise maintenant, avant qu’il ne soit trop tard », a affirmé la force aérienne ukrainienne, reprenant ainsi à son compte une demande formulée la semaine passée par le général Serhii Drozdov, son ancien chef d’état-major [de 2015 à 2021, ndlr].

🇺🇦 pilots keep defending the sky from the 🇷🇺 invaders But they critically need and they are ready to master the modern jets.(1/2)#StopRussia pic.twitter.com/n8S2Zb25tM

— Ukrainian Air Force (@KpsZSU) April 26, 2022

« Pour protéger efficacement son territoire, l’Ukraine a besoin d’au moins un escadron d’avions de combat modernes, tels que des F-16 ou des F-15 », avait-il fait valoir dans une tribune publiée sur le site de la chaîne américaine NBC. Et d’ajouter : « Selon nos estimations, nos pilotes peuvent apprendre à piloter de tels appareils à un rythme accéléré, en deux ou trois semaines ».

Cela étant, de tels propos paraissent très optimistes étant donné que, même s’ils sont expérimentés, les pilotes ukrainiens n’ont pas l’habitude des avions de combat de conception occidentale. Il ne suffit pas de savoir les faire décoller et atterrir… mais il s’agit de pouvoir tirer le meilleur parti de leurs capacités. Ce qui ne s’apprend pas en un claquement de doigts. Et cela vaut aussi pour les mécaniciens qui auront en assurer la maintenance.

D’ailleurs, en mai 2020, lors de la publication de son plan stratégique dans lequel elle avait exprimé sa volonté de moderniser son aviation de combat selon des standards occidentaux, la force aérienne ukrainienne avait estimé qu’il lui faudrait mener, pendant au moins deux ans, des « tests et des évaluations opérationnelles » afin « d’étudier les formes et les méthodes d’emploi et l’organisation de la formation du personnel » avant d’aquérir de nouveaux avions de chasse.

En outre, et bien avant le début de la guerre, la force aérienne ukrainienne manquait de pilotes de chasse, alors qu’il en fallait au moins 400. C’est en effet ce qu’avait relevé Forbes, en 2021. « À l’été 2021, [elle] a fait face à une pénurie massive de main-d’oeuvre. Pas moins de 70 de ses pilotes l’avaient quittée en 2019 et au moins autant en 2020. Beaucoup d’entre eux ont invoqué des salaires trop bas, des formalités administratives lourdes et une formation inadéquate pour les préparer à une guerre avec les Russes », avait expliqué le magazine américain.

S’il a évoqué la possibilité de fournir des F-16 à l’Ukraine, le général Jeffrey L. Harrigian, le commandant des forces aériennes américaines en Europe, a cependant estimé que cela ne pourrait pas se faire à court terme. « Collectivement, nous devons comprendre quelles sont les exigences des Ukrainiens et trouver un moyen de le leur faire parvenir rapidement », a-t-il dit à Air Force Magazine. Mais, a-t-il aussi dit, « il ne suffit pas de donner un F-16 à quelqu’un et de lui souhaiter bonne chance ».

La cession d’avions de combat modernes ne peut donc qu’être envisagé à plus long terme. En clair, si la guerre s’éternise… La question est donc de savoir si la force aérienne ukrainienne tiendra le coup…

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Sur un plan quantitatif, l’aviation de combat urkrainienne ne peut pas rivaliser avec son homologue russe, laquelle dispose probablement de dix fois plus d’avions de combat. Qui plus est, son format a été considérablement réduit après l’annexion de la Crimée, en 2014, la Russie ayant mis la main sur 45 MiG-29 « Fulcrum » qui y était basés. Certes, elle a pu en récupérer une partie… mais les exemplaires rendus n’étaient plus en état de voler.

Depuis le début de l’offensive russe, le 24 février, la situation s’est dégradée, la force aérienne ukrainienne ayant perdu une vingtaine d’avions au combat, dont 11 MiG-29, 3 Su-27 « Flanker » [sur 32], 3 Su-24 « Fencer » [sur 12] et 6 Su-25 « Frogfoot » [sur 17].

En outre, on ignore le nombre d’appareils susceptibles d’avoir été détruits lors des frappes russes contre les bases aériennes ukrainiennes. Et c’est sans compter les difficultés d’approvisionnement en pièces détachées, ce qui complique évidemment la maintenance des avions restants.

Depuis deux mois, certains pays de l’Otan sont sollicités pour remettre à l’Ukraine les avions de combat hérités de leur période soviétique, notamment les MiG-29. La Pologne et la Slovaquie sont disposées à faire un tel geste… mais à condition de pouvoir remplacer les appareils donnés. Une telle solution permettrait cependant de renforcer rapidement la force aérienne ukrainienne étant donné qu’elle exploite déjà de tels appareils.

Mais, apparemment, celle-ci voudrait disposer d’autres types d’avions de combat… de facture américaine si possible. C’est en effet ce qu’elle a fait savoir, via une vidéo diffusée le 26 avril sur les réseaux sociaux.

« Nous avons besoin de plus d’avions de combat pour combattre nos ennemis dans les airs. Les avions américains F-16 « Falcon », F-15 voire F-18 permettraient de faire pencher la balance de notre côté. Nous avons un plan pour recycler nos pilotes et notre personnel technique vite que possible. Pour que l’on puisse maîtriser de tels appareils rapidement, une décision doit être prise maintenant, avant qu’il ne soit trop tard », a affirmé la force aérienne ukrainienne, reprenant ainsi à son compte une demande formulée la semaine passée par le général Serhii Drozdov, son ancien chef d’état-major [de 2015 à 2021, ndlr].

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— Ukrainian Air Force (@KpsZSU) April 26, 2022

« Pour protéger efficacement son territoire, l’Ukraine a besoin d’au moins un escadron d’avions de combat modernes, tels que des F-16 ou des F-15 », avait-il fait valoir dans une tribune publiée sur le site de la chaîne américaine NBC. Et d’ajouter : « Selon nos estimations, nos pilotes peuvent apprendre à piloter de tels appareils à un rythme accéléré, en deux ou trois semaines ».

Cela étant, de tels propos paraissent très optimistes étant donné que, même s’ils sont expérimentés, les pilotes ukrainiens n’ont pas l’habitude des avions de combat de conception occidentale. Il ne suffit pas de savoir les faire décoller et atterrir… mais il s’agit de pouvoir tirer le meilleur parti de leurs capacités. Ce qui ne s’apprend pas en un claquement de doigts. Et cela vaut aussi pour les mécaniciens qui auront en assurer la maintenance.

D’ailleurs, en mai 2020, lors de la publication de son plan stratégique dans lequel elle avait exprimé sa volonté de moderniser son aviation de combat selon des standards occidentaux, la force aérienne ukrainienne avait estimé qu’il lui faudrait mener, pendant au moins deux ans, des « tests et des évaluations opérationnelles » afin « d’étudier les formes et les méthodes d’emploi et l’organisation de la formation du personnel » avant d’aquérir de nouveaux avions de chasse.

En outre, et bien avant le début de la guerre, la force aérienne ukrainienne manquait de pilotes de chasse, alors qu’il en fallait au moins 400. C’est en effet ce qu’avait relevé Forbes, en 2021. « À l’été 2021, [elle] a fait face à une pénurie massive de main-d’oeuvre. Pas moins de 70 de ses pilotes l’avaient quittée en 2019 et au moins autant en 2020. Beaucoup d’entre eux ont invoqué des salaires trop bas, des formalités administratives lourdes et une formation inadéquate pour les préparer à une guerre avec les Russes », avait expliqué le magazine américain.

S’il a évoqué la possibilité de fournir des F-16 à l’Ukraine, le général Jeffrey L. Harrigian, le commandant des forces aériennes américaines en Europe, a cependant estimé que cela ne pourrait pas se faire à court terme. « Collectivement, nous devons comprendre quelles sont les exigences des Ukrainiens et trouver un moyen de le leur faire parvenir rapidement », a-t-il dit à Air Force Magazine. Mais, a-t-il aussi dit, « il ne suffit pas de donner un F-16 à quelqu’un et de lui souhaiter bonne chance ».

La cession d’avions de combat modernes ne peut donc qu’être envisagé à plus long terme. En clair, si la guerre s’éternise… La question est donc de savoir si la force aérienne ukrainienne tiendra le coup…

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Sur un plan quantitatif, l’aviation de combat urkrainienne ne peut pas rivaliser avec son homologue russe, laquelle dispose probablement de dix fois plus d’avions de combat. Qui plus est, son format a été considérablement réduit après l’annexion de la Crimée, en 2014, la Russie ayant mis la main sur 45 MiG-29 « Fulcrum » qui y était basés. Certes, elle a pu en récupérer une partie… mais les exemplaires rendus n’étaient plus en état de voler.

Depuis le début de l’offensive russe, le 24 février, la situation s’est dégradée, la force aérienne ukrainienne ayant perdu une vingtaine d’avions au combat, dont 11 MiG-29, 3 Su-27 « Flanker » [sur 32], 3 Su-24 « Fencer » [sur 12] et 6 Su-25 « Frogfoot » [sur 17].

En outre, on ignore le nombre d’appareils susceptibles d’avoir été détruits lors des frappes russes contre les bases aériennes ukrainiennes. Et c’est sans compter les difficultés d’approvisionnement en pièces détachées, ce qui complique évidemment la maintenance des avions restants.

Depuis deux mois, certains pays de l’Otan sont sollicités pour remettre à l’Ukraine les avions de combat hérités de leur période soviétique, notamment les MiG-29. La Pologne et la Slovaquie sont disposées à faire un tel geste… mais à condition de pouvoir remplacer les appareils donnés. Une telle solution permettrait cependant de renforcer rapidement la force aérienne ukrainienne étant donné qu’elle exploite déjà de tels appareils.

Mais, apparemment, celle-ci voudrait disposer d’autres types d’avions de combat… de facture américaine si possible. C’est en effet ce qu’elle a fait savoir, via une vidéo diffusée le 26 avril sur les réseaux sociaux.

« Nous avons besoin de plus d’avions de combat pour combattre nos ennemis dans les airs. Les avions américains F-16 « Falcon », F-15 voire F-18 permettraient de faire pencher la balance de notre côté. Nous avons un plan pour recycler nos pilotes et notre personnel technique vite que possible. Pour que l’on puisse maîtriser de tels appareils rapidement, une décision doit être prise maintenant, avant qu’il ne soit trop tard », a affirmé la force aérienne ukrainienne, reprenant ainsi à son compte une demande formulée la semaine passée par le général Serhii Drozdov, son ancien chef d’état-major [de 2015 à 2021, ndlr].

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April 26, 2022

« Pour protéger efficacement son territoire, l’Ukraine a besoin d’au moins un escadron d’avions de combat modernes, tels que des F-16 ou des F-15 », avait-il fait valoir dans une tribune publiée sur le site de la chaîne américaine NBC. Et d’ajouter : « Selon nos estimations, nos pilotes peuvent apprendre à piloter de tels appareils à un rythme accéléré, en deux ou trois semaines ».

tribune publiée

Cela étant, de tels propos paraissent très optimistes étant donné que, même s’ils sont expérimentés, les pilotes ukrainiens n’ont pas l’habitude des avions de combat de conception occidentale. Il ne suffit pas de savoir les faire décoller et atterrir… mais il s’agit de pouvoir tirer le meilleur parti de leurs capacités. Ce qui ne s’apprend pas en un claquement de doigts. Et cela vaut aussi pour les mécaniciens qui auront en assurer la maintenance.

D’ailleurs, en mai 2020, lors de la publication de son plan stratégique dans lequel elle avait exprimé sa volonté de moderniser son aviation de combat selon des standards occidentaux, la force aérienne ukrainienne avait estimé qu’il lui faudrait mener, pendant au moins deux ans, des « tests et des évaluations opérationnelles » afin « d’étudier les formes et les méthodes d’emploi et l’organisation de la formation du personnel » avant d’aquérir de nouveaux avions de chasse.

En outre, et bien avant le début de la guerre, la force aérienne ukrainienne manquait de pilotes de chasse, alors qu’il en fallait au moins 400. C’est en effet ce qu’avait relevé Forbes, en 2021. « À l’été 2021, [elle] a fait face à une pénurie massive de main-d’oeuvre. Pas moins de 70 de ses pilotes l’avaient quittée en 2019 et au moins autant en 2020. Beaucoup d’entre eux ont invoqué des salaires trop bas, des formalités administratives lourdes et une formation inadéquate pour les préparer à une guerre avec les Russes », avait expliqué le magazine américain.

avait relevé

S’il a évoqué la possibilité de fournir des F-16 à l’Ukraine, le général Jeffrey L. Harrigian, le commandant des forces aériennes américaines en Europe, a cependant estimé que cela ne pourrait pas se faire à court terme. « Collectivement, nous devons comprendre quelles sont les exigences des Ukrainiens et trouver un moyen de le leur faire parvenir rapidement », a-t-il dit à Air Force Magazine. Mais, a-t-il aussi dit, « il ne suffit pas de donner un F-16 à quelqu’un et de lui souhaiter bonne chance ».

La cession d’avions de combat modernes ne peut donc qu’être envisagé à plus long terme. En clair, si la guerre s’éternise… La question est donc de savoir si la force aérienne ukrainienne tiendra le coup…

L'Humanité

« Va, j’ai bien assez cousu » (*)

Chronique

Violaine de Filippis Abate

Dimanche, nous fêtions la Fête du travail ; fruit d’une décision de l’Internationale ouvrière en 1889, qui instaura chaque 1er mai comme une date militante pour la réduction du temps de travail à 8 heures par jour. C’est en 1946 que ce jour deviendra définitivement chômé et payé, porté par le député communiste Ambroise Croizat.

La notion de jour de travail « chômé » fait évidemment référence au travail salarié, celui qui est reconnu et payé, qui insère l’individu en lui donnant un statut social. C’est donc aussi le jour qui oublie le travail non reconnu, non payé, qui isole au foyer sans être pour autant moins difficile : les tâches domestiques.Les femmes déclarent toujours y consacrer bien plus de temps que les hommes et l’ancien monde ne paraît pas si vieux quand, sur nos réseaux sociaux, peu d’hommes se félicitent à travers leurs publications de « savoir tenir une maison » ou de « faire à manger pendant que bébé dort », alors que les femmes, prisonnières des automatismes du patriarcat, semblent s’en targuer éternellement.

Le concept de « monde du travail » tel qu’il existe actuellement laisse trop peu de place à une vraie révolution dans la distribution des rôles. Notre modèle économique enferme encore les femmes dans de lentes et difficiles évolutions de carrière, au sein d’entreprises dirigées par et pour des hommes. Ce « monde du travail », c’est aussi celui qui laisse trop peu d’oxygène aux travailleurs pauvres, enfermés dans un ascenseur social qui ne fonctionne plus, condamnés aux travaux les plus durs et les moins payés.

Et si nous abolissions le concept de « monde du travail » dans son appréhension actuelle, pour en créer un nouveau ? Un monde où les femmes n’attendraient pas indéfiniment un jour chômé qui n’arrive jamais pour elles. Où nous tous, pourrions envisager de créer notre quotidien différemment, et non plus le subir comme une fatalité nécessaire et inéluctable nous liant à un employeur pour subvenir à nos besoins.

La lutte n’est plus celle du volume horaire restant à vivre, mais du droit à vivre toutes les heures de notre vie. Réclamons un revenu universel pour toutes et tous, dont le montant permettrait de vivre décemment, et dont l’attribution serait simple et automatique. Un revenu réellement universel donc, qui permettrait à celles et ceux qui le souhaitent de créer des entreprises et à tout le monde de s’émanciper et de choisir comment utiliser les 365 jours de l’année.

la chronique féministe de Violaine de Filippis AbateFéminisme1er maitâches ménagères
Le Monde

A l’agenda du mardi 3 mai

Live animé par Brice Laemle, Marie Pouzadoux et Charles-Edouard Ama Koffi

Un direct quotidien. A l’occasion des élections législatives, Le Monde tient un direct quotidien pour vous informer sur la campagne et ses nombreux rebondissements, avec le suivi des déplacements et des prises de parole des candidats, l’analyse de leurs propositions, des tchats avec des journalistes du Monde et des spécialistes…

Dans le poste. Jordan Bardella, président du Rassemblement national, est invité sur France 2 à 7  h 40, tandis Clémentine Autain, députée de La France insoumise, est interrogée à 8 heures sur Public Sénat. Pierre Jouvet, porte-parole du Parti socialiste, est au micro d’Europe 1 à 8 h 15 et François Bayrou, président du MoDem, est interviewé sur France Inter à 8 h 20.

A partir de 8 h 30, l’ex-Les Républicains Renaud Muselier, président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur est invité sur Franceinfo ; Adrien Quatennens, coordinateur de La France Insoumise et député du Nord, sera reçu par LCI ; et François Ruffin, député La France insoumise de la Somme, interviendra sur RMC/BFM-TV.

Négociations à gauche. Les « insoumis » et les écologistes continuent les discussions en vue d’un accord avec les socialistes et les communistes.

Nos articles pour approfondir

Les essentiels

Le Monde

Pascal Ory : « La grande tradition politique française est autoritaire »

Le régime présidentiel est une « anormalité française », analyse l’historien . Une singularité qui explique l’échec récurrent de la social-démocratie et du centrisme.

Elu à l’Académie française en 2021, Pascal Ory est professeur émérite à l’université Paris-I (Panthéon-Sorbonne) et vient de publier Ce côté obscur du peuple (Bouquins, 959 pages, 32 euros), ouvrage au sein duquel sont notamment rassemblés ses textes consacrés à la souveraineté populaire, au fascisme, à la collaboration, à l’anarchisme de droite et au « bon usage des catastrophes ». Dans un entretien au Monde, l’auteur de Peuple souverain (Gallimard, 2016) et Qu’est-ce qu’une nation ? (Gallimard, 2020) revient sur les racines historiques du « tropisme autoritaire » français.

En reconduisant Emmanuel Macron à la présidence de la République, les Français ont-ils élu un monarque républicain ?

Pendant toute la campagne électorale, une absence m’a frappé : celle d’une réflexion sur l’anormalité française. Considérons simplement les pays frontaliers : tous vivent sous un régime fondamentalement parlementaire, où le pouvoir exécutif réside dans le gouvernement. Nous sommes le seul pays présidentiel d’Europe occidentale. C’est le génie propre des institutions de 1958, approfondies par l’élection du chef de l’Etat au suffrage universel, à partir de 1965, et les réformes de 2000 (quinquennat) et 2002 (inversion du calendrier électoral) : une « monarchie républicaine » transformant en anomalie la non-adéquation de la majorité parlementaire et du président, le tout reposant sur une société politique bipolarisée.

Ajoutons-y une structure centraliste, qui nous distingue nettement du fédéralisme allemand, belge ou suisse. En un mot, la grande tradition politique française est autoritaire. Au reste, l’absence de toute vraie réflexivité sur cette particularité nationale amène à s’interroger sur la part de consentement collectif qui entre dans cet état de fait : elle est sans doute élevée.

Election présidentielle 2017 : « Une date historique dans la Ve République », selon Pascal Ory

Dans quelle mesure notre vie politique est-elle encore marquée par cette tradition autoritaire ?

La grande révolution politique des temps modernes est fondée sur la souveraineté populaire – sauf que personne ne semble avoir remarqué que dans cette définition il n’y a aucune place pour la liberté : la démocratie qui intègre la liberté dans ses principes est la démocratie… libérale. Mais cela veut aussi dire qu’il existe deux autres modalités : la démocratie autoritaire, façon Russie poutinienne, et la démocratie totalitaire, façon Chine populaire.

La France demeure incontestablement par ses institutions une démocratie libérale, mais son histoire témoigne d’un tropisme autoritaire récurrent. Ainsi est-ce en France qu’est née la démocratie autoritaire moderne, en la personne de Napoléon Bonaparte, dont Mme de Staël disait subtilement qu’il était un « Robespierre à cheval » (tout à la fois héritier de la Révolution et restaurateur de la monarchie). C’est aussi la France qui, quatre-vingts ans plus tard, a inventé le premier mouvement qu’on peut rétrospectivement qualifier de « populiste » – à définir comme une droite radicale dans un style de gauche radicale – avec le mouvement boulangiste : Boulanger, officier républicain marqué à gauche, réunit dans son état-major des monarchistes et des communards.

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Le Figaro

Les passagers de la nuit, Varsovie 83, Limbo, Docteur Strange 2... Les films à voir ou à éviter cette semaine

Eric NeuhoffOlivier DelcroixConstance Jamet

La France des années 80 avec Charlotte Gainsbourg, un cauchemar orwellien à Varsovie en 1980, un film joyeux et décoiffant de super-héros... Que faut-il voir cette semaine ? Découvrez la sélection cinéma du Figaro.

Les passagers de la nuit - À voir

Drame de Mikhaël Hers, 1h 51

C'est si loin. Pour un peu, le film aurait dû être en noir et blanc. Les années 1980, vous vous souvenez ? Mitterrand venait d'être élu. L'espoir avait du rose aux joues. Même si elle ne dura pas, la liesse fut au rendez-vous. Des images d'archives en témoignent. Une grande douceur émane de cette chronique qu'on dirait chuchotée. Ce murmure cinématographique était déjà la marque d'Amanda, évoquant en sourdine les attentats du Bataclan. Mikhaël Hers a une patte bien à lui, faite de pudeur et de discrétion. Il montre une capitale remplie d'êtres à la dérive, des espoirs qui n'osent pas s'afficher. Le film est à l'image de son héroïne, qui pleure en cachette. Elle ne l'avoue à personne, mais elle tient son journal. Il faut qu'elle retrouve un métier. Bibliothécaire, ce travail ne sera que provisoire. Les lendemains ne chantaient pas longtemps, même si on nous l'avait promis. Charlotte Gainsbourg trouve là un rôle à sa mesure, oiseau mazouté au pauvre sourire, qui dort sur le canapé, qui ne veut surtout pas déranger. Les visites à son père se caractérisent par une maladresse commune. La tendresse ne trouve pas toujours ses mots... E.N.

À lire aussiNotre critique des Passagers de la nuit, de Mikhaël Hers: bonnes ondes

À lire aussiINTERVIEW - Mikhaël Hers, homme des années 80

Varsovie 83, une affaire d'État - À voir

Thriller judiciaire de Jan P. Matuszynski, 2h

Il est des films dont on ressort avec la colère au ventre. Varsovie 83, une affaire d'État fait partie de ceux-là. En compétition à la dernière Mostra de Venise, le thriller judiciaire polonais inspiré de faits réels et signé Jan P. Matuszynski raconte comment une bavure policière se transforme en un insupportable cauchemar orwellien, avant de devenir une affaire d'État. Le réalisateur filme avec un détachement quasi janséniste le martyre d'un étudiant polonais, au cœur de la Pologne communiste des années 1980, sous le régime totalitaire du général Jaruzelski. L'immersion est implacable... O.D.

À lire aussiNotre critique de Varsovie 83, une affaire d’état: seul contre tous

Doctor Strange in the Multiverse of Madness - À voir

Film fantastique de Sam Raimi, 2h06

Décidément, Sam Raimi n'en a pas fini avec les super-héros. Ce réalisateur hollywoodien vétéran, qui aura réussi en 2002 à propulser Spider-Man et sa trilogie au firmament du box-office, revient aux affaires. Fringant sexagénaire, il replonge au cœur même du genre qui a fait sa gloire: le film de super-héros. En s'emparant du personnage de Doctor Strange, le cinéaste d'Evil Dead (1981) sait qu'il touche à l'ésotérisme, à la sorcellerie, au mysticisme et aux… multivers. Un film joyeux et décoiffant. O. D.

Il buco - À voir

Fiction historique de Michelangelo Frammartino, 1h33Il buco, prix spécial du jury à la Mostra de Venise, retrace la première exploration en 1961 du gouffre du Bifurto en ­Calabre par un groupe de jeunes spé­léologues, originaires du Piémont. La deuxième grotte la plus profonde du monde (près de 700 mètres). Une découverte que Michelangelo Frammartino, cinéaste de la décroissance ou du moins de la sobriété, met en scène avec une austérité qui n'exclut pas la malice. Il y a quelque chose du burlesque de Tati dans sa manière de filmer l'arrivée des spéléologues dans le village et sur le plateau de Pollino parmi les vaches et les bergers. Un petit côté «Vacances de Monsieur Spéléo» ou « Mon oncle en Calabre ». Une satire en sourdine de la modernité. Comme lorsque deux spéléologues jouent au football au-dessus du trou et finissent par faire tomber le ballon dans la cavité. Il buco est aussi un film sans dialogues et très sonore, des cloches des vaches aux bruits de la grotte. E.S.

À lire aussiNotre Critique d’Il buco: voyage au centre de la Terre

Limbo - À voir

«C'est un film lancinant qu'il faut voir sur grand écran pour se perdre dans l'image, dans ce paysage et ce temps, étirables à l'infini, qui piègent les protagonistes», prévient avec raison l'actrice Sidse Babett Knudsen. Entre En attendant Godot et les films de Wes Anderson, Limbo joue avec la patience du spectateur mêlant l'absurde et un onirisme mélancolique pour décrire le quotidien d'Omar. Ce jeune joueur d'oud a fui la guerre en Syrie. Il se morfond avec un Afghan et deux Éthiopiens dans le centre d'accueil pour migrants d'une île écossaise sans réseau téléphonique, battue par les vents, en attendant que les autorités britanniques examinent leur demande d'asile. Le réalisateur Ben Sharrock capture avec une économie de moyens et une humanité frappantes le manque d'horizon, le déracinement, la dissolution d'une identité face à l'incertitude. Une vision de la crise migratoire sans pathos, peur ou sensationnalisme. C.J.

À lire aussiDe Borgen à Limbo, Sidse Babett Knudsen, actrice sans frontières

Detroiters - On peut voir

Documentaire d'Andreï Schtakleff, 1 h 26

Depuis 2008 et la crise des subprimes, Detroit est devenu le symbole de la faillite du capitalisme. Andreï Schtakleff retrace la chute de Motor City, berceau de l'industrie automobile et de la Motown, maison de disques éditant des chansons soul et R'n'B. En donnant essentiellement la parole à des Afro-Américains, le réalisateur raconte le passage d'une ségrégation à une autre, de l'exploitation à la gentrification. E.S.

Miss Marx - On peut voir

Drame de Susanna Nicchiarelli, 1 h 47

Après Nico, Susanna Nicchiarelli s'intéresse à la fille cadette de Karl Marx, Eleanor. À sa mort (1883), la jeune femme continue à Londres le combat de son père en luttant pour le droit des femmes et l'abolition du travail des enfants. Mais la socialiste s'entiche d'Edward Aveling, dramaturge, fumeur d'opium, coureur de femmes endetté jusqu'au cou. Eleanor Marx est une sorte de Simone de Beauvoir, esprit révolutionnaire et cœur de midinette. L'actrice Romola Garai (l'Angel de François Ozon) ne démérite pas mais les costumes pèsent lourd. Nicchiarelli se contente de plaquer du rock sur ses images pour rendre tout ça moderne. E. S.

Petite leçon d'amour - À éviter

Comédie d'Eve Deboise, 1 h 27

Comme dans Jeune femme, Laetitia Dosch joue une trentenaire parisienne paumée. Sauf qu'elle a ici pour partenaire Pierre Deladonchamps et que la comédie de Eve Deboise tombe à plat. À partir d'un quiproquo, une course folle sans rythme ni grande originalité. E. S.

13-Novembre: les Eagles of Death Metal et leur «parcelle de vérité» sur l'attentat du Bataclan

Le chanteur et le guitariste du groupe de rock américain vont témoigner devant la cour d'assises spécialement composée. Un moment symbolique fort pour les rescapés et proches de victimes.

La Carte postale d'Anne Berest décroche le Goncourt version américaine

Le récit familial sur la transmission de la mémoire de la Shoah de la romancière française, au cœur d'une polémique dans le milieu littéraire parisien, a été sacré ce samedi à New York.

Notre critique de la dernière saison d’Ozark sur Netflix: la tempête après la tempête

CRITIQUE - C’est le début de la fin pour Cette saga familiale détonnante qui a su renouveler les codes de la série de mafia, autour d’un couple retors et de leurs deux enfants. Avec en bonus, une surprise pour les fans.

L'Humanité

États-Unis. Roe v. Wade, le droit à l’avortement attaqué

Décryptage

Selon un document provisoire publié par la presse, la Cour suprême s’apprête à annuler l’arrêt pris en 1973 qui protège les femmes. Cette décision constituerait une victoire pour les républicains et les chrétiens évangéliques. Décryptage

Christophe Deroubaix

« Nous estimons que Roe v. Wade doit être annulé. » Ces quelques mots ont provoqué aux États-Unis un début de tremblement de terre politique. On peut les lire dans un document provisoire rédigé par le juge Samuel Alito, considéré comme l’un des plus conservateurs de la Cour suprême, rendu public par le site Politico.

États-Unis. Le droit à l’avortement en sursis

C’est par une fuite – sans doute provoquée par un(e) assistant(e) de l’un(e) des juges – que le pays a donc pris connaissance de ce virage historique qu’une majorité de la Cour entend faire prendre à la jurisprudence et donc à la situation de dizaines de millions de femmes. Dans ce « draft » (ébauche), on peut aussi lire cette considération du juge Alito : « La conclusion inéluctable est que le droit à l’avortement n’est pas profondément enraciné dans l’histoire et les traditions de la Nation » et qu’il « n’est protégé par aucune disposition de la Constitution ». Si une telle décision était confirmée – on voit mal comment elle ne le serait pas –, elle marquerait un terrible retour en arrière concernant les droits des femmes et projetterait le pays dans une terrible division politique et sociétale.

États-Unis. Au Texas, le combat des femmes pour avorter

Pourquoi la Cour suprême s’en mêle ?

Les États-Unis sont un pays de « common law ». Pour schématiser, c’est la jurisprudence qui fait le droit, pas les codes juridiques (comme le Code civil en France). Les décisions des tribunaux sont donc, par nature, « politiques » dans le sens où ils participent à la fabrique de la loi. Et, au sommet de l’architecture juridique, domine la Cour suprême, sans doute l’instance judiciaire la plus puissante au monde. Composée de neuf membres nommés à vie par le président en exercice, elle a, depuis sa création en 1789, joué un rôle essentiel dans la vie du pays. À titre d’exemple, elle a justifié la ségrégation (Plessy v. Ferguson en 1896), puis appelé à la déségrégation dans les écoles publiques (Brown v. Board en 1954).

ils veulent s’en prendre au droit à la vie privée sur lequel Roe repose, ce qui inclut le mariage gay et les droits civils. » Alexandria Ocasio-Cortez,  élue démocrate à la chambre des représentants

La Cour suprême constitue la clé de voûte de la stratégie des républicains dans leur guerre contre le droit à l’avortement. Dans leur viseur : la décision prise en 1973, connue sous le nom de Roe v. Wade, qui garantit la constitutionnalité de ce droit. Depuis plusieurs années, les législatures d’État dominées par le GOP (Grand Old Party) ont voté des lois restreignant l’exercice de ce droit : pas moins de 300 nouvelles règles édictées dans 28 États depuis 2019. La Géorgie a, par exemple, interdit l’IVG dès le premier battement de cœur du fœtus. L’Alabama totalement, y compris en cas de viol ou d’inceste.

Les élus conservateurs savaient que les textes ainsi votés contrevenaient à Roe v. Wade et qu’ils seraient contestés devant les tribunaux. Ils étaient également parfaitement conscients que les tribunaux les retoqueraient. Le but de la manœuvre était limpide : que la Cour suprême s’en saisisse, l’instance judiciaire bénéficiant du privilège de choisir les cas qu’elle auditionne. Et c’est ce qu’elle fit avec une loi votée en 2018 par l’État du Mississippi interdisant les avortements après quinze semaines de grossesse alors que la plupart des experts situent à vingt-quatre semaines la viabilité d’un fœtus. Avec la nomination de trois juges ultra conservateurs par Donald Trump (Neil Gorsuch, Brett Kavanaugh et Amy Coney Barrett), l’issue ne présentait donc aucun caractère de surprise.

L'avortement interdit en cas d'inceste et de viol en Arkansas : une nouvelle offensive anti-IVG

Sur le plan politique, « ce serait un triomphe pour la droite évangélique qui, depuis le milieu des années 1970, ne rêve que de cela. Elle a conquis le Parti républicain de Reagan à Trump et, surtout, a patiemment investi la magistrature fédérale jusqu’à la Cour suprême », souligne, dans un tweet, Simon Grivet, maître de conférences à l’université de Lille. Les chrétiens évangéliques blancs avaient dépassé toutes les réticences qu’avait pu leur inspirer un personnage comme Donald Trump à cette seule fin : en finir avec Roe v. Wade. Ils avaient ainsi massivement voté pour lui en 2016 (77 %) et encore plus en 2020 (84 %). Comme le justifiait, Ralph Reed, l’une des figures historiques de la droite chrétienne : « Jésus s’est allié à des messagers imparfaits et Trump est un messager imparfait. »

Quel effet aurait une telle décision ?

Si Roe v. Wade était annulé, le droit à l’avortement ne serait, dès lors, plus protégé par la Constitution. Chaque État pourrait décider du statut de l’avortement. Les États du sud du pays et quelques-uns du Midwest – où se trouvent les plus fortes proportions de chrétiens évangéliques – interdiront cette pratique qui sera, en revanche, autorisée dans les États des deux côtes. Deux lois pour un même pays. Le cas du Texas offre déjà une préfiguration. Les femmes de cet État qui souhaitent pratiquer un avortement se sont, dans un premier temps, dirigées vers l’État voisin de l’Oklahoma avant que celui-ci ne vote également des lois restrictives. Pour certaines, la lointaine Californie, voire le pays voisin du Mexique deviennent des destinations plus « sûres ». Cela forme évidemment un obstacle financier que ne pourront surmonter les femmes les moins aisées. Mais, pour Ryan Grim, journaliste pour le site d’investigation The Intercept, « laisser le choix du droit à l’avortement aux États n’est évidemment pas le but final. Leur but est de l’interdire partout ».

La droite évangélique pourrait aussi s’engouffrer dans la brèche grande ouverte pour remettre en cause d’autres droits. C’est le sens de l’alarme d’Alexandria Ocasio-Cortez : « Comme nous en avons alerté, Scotus (la Cour suprême – NDLR) ne veut pas seulement s’en prendre à l’avortement – ils veulent s’en prendre au droit à la vie privée sur lequel Roe repose, ce qui inclut le mariage gay et les droits civils. » Dans l’arrêt Roe v. Wade, la Cour a en effet statué (par sept voix contre deux) que le droit à la vie privée (privacy) contenu dans le 14e amendement de la Constitution s’étendait à la décision d’une femme de se faire avorter. La juge progressiste Ruth Bader Ginsburg y voyait déjà, en 1992, une « faille » que les conservateurs ont exploitée.

Que peuvent faire Joe Biden et les démocrates ?

Cette révélation de Politico a déclenché un torrent de réactions. À droite, on s’en réjouit. « C’est la meilleure et la plus importante nouvelle de notre vie », a commenté la députée d’extrême droite Marjorie Taylor Greene tandis que le sénateur Josh Hawley appelait la Cour à publier « dès maintenant » son arrêt. Du côté des démocrates et des organisations de planning familial, la consternation la dispute à la colère. Au petit matin de mardi, des dizaines de manifestantes se sont rassemblées devant la Cour suprême, qui se trouve juste en face du Capitole, le siège du Congrès. Il serait étonnant que des juges non élus et nommés à vie se montrent sensibles à un rapport de forces.

É​​​​​​​tats-Unis. Ketanji Brown Jackson, première femme noire à la Cour Suprême

Il ne reste donc qu’une seule issue : le vote d’une loi fédérale, auquel a immédiatement appelé Bernie Sanders. Les démocrates disposent d’une majorité à la Chambre des représentants ainsi qu’au Sénat (avec la voix prépondérante de la vice-présidente Kamala Harris). Cela ne suffirait pas car les républicains useraient du « filibuster », pratique d’obstruction parlementaire nécessitant un vote de 60 sénateurs, ce dont ne disposent pas les démocrates. Il faudra alors abolir le « filibuster », ce qui requiert une majorité simple de 50 sénateurs.

États-Unis. Manchin, le double Joe

Joe Manchin, le démocrate conservateur, qui s’est opposé à toutes les lois sociales et climatiques refusera-t-il de lever un obstacle sur le chemin de la pérennisation du droit des femmes ? La probabilité que Joe Biden tente ce coup de poker où il place tous les élus démocrates face à leur responsabilité historique est extrêmement faible. En revanche, le président va en faire un argument central de la campagne des élections de mi-mandat, d’autant qu’une majorité d’Américains (58 %) est favorable au maintien de Roe v. Wade. Il a d’ores et déjà appelé les Américains à voter pour les législatives afin de défendre dans les urnes le droit « fondamental » à l’avortement. La prochaine décision de la Cour suprême pourrait bien constituer un point de bascule dans cette campagne où les démocrates sont mal engagés. Mais Joe Biden peut-il réellement promettre qu’une victoire démocrate débouchera à coup sûr sur une loi sanctuarisant le droit à l’avortement ?

Le droit à l’avortement ailleurs dans le mondeSalvadorBrésilFranceMexiqueChiliArgentinePologneCorée du Sud

Coalition L’autre legs empoisonné de Trump. L’héritage empoisonné de Donald Trump ne se limite pas aux juges plus réactionnaires les uns que les autres qu’il a nommés à la Cour suprême. Il en existe encore des morceaux – un peu comme des agents dormants – à l’échelle internationale. En octobre 2020, juste avant sa défaite électorale, les États-Unis ont signé ladite « déclaration de consensus de Genève sur la promotion de la santé de la femme et le renforcement de la famille ». Sacrée antiphrase pour un texte, coélaboré avec le président brésilien Jair Bolsonaro, le premier ministre hongrois Viktor Orban, le maréchal égyptien Abdel Fattah Al Sissi, mais aussi les dirigeants polonais, qatarien, saoudien, biélorusse et quelques dizaines d’autres, qui visait en fait à proscrire, en toutes circonstances, l’accès à l’avortement. Cette déclaration a été vue comme l’aboutissement de la guerre menée au sein des Nations unies et dans toutes les institutions multilatérales afin de censurer systématiquement les références à l’IVG dans l’inventaire des politiques de santé publique. L’arrivée de Joe Biden à la Maison-Blanche a manifestement sonné le glas de cette coalition, mais, dans le monde entier,les télévangélistes états-uniens continuent d’œuvrer contre toute avancée en la matière…

Roe V. Wadedroit à l'avortementÉtats-UnisCour Suprême
L'Humanité

La prison encore trop fermée aux droits des travailleurs

Actu

Pénitentiaire Avec une réforme qui prendra effet en 2023, la réglementation de l’activité professionnelle en milieu carcéral évolue dans le bon sens. Mais ce n’est pas suffisant, alertent les associations.

Émilien Urbach

Derrière les murs des prisons, près de 20 000 femmes et hommes détenus sont des travailleurs. Jusqu’au 1er mai 2022, leur acti­vité n’était encadrée par aucun droit social. La mise en place du contrat d’emploi pénitentiaire leur en garantit enfin quelques-uns. Une vingtaine d’associations et syndicats saluent, dans un communiqué commun, un « progrès bienvenu », mais dénoncent toutefois des évolutions trop « timides ».

des salaires de misère

La réforme, qui ne prendra totalement effet qu’en 2023, réglemente les procédures de recrutement, de suspension et de rupture du contrat de travail, les temps d’activité et de repos, les heures supplémentaires et les jours fériés. « Mais les avancées demeurent largement insuffisantes au regard de l’ampleur des besoins, insiste, dans une tribune publiée le 29 avril, Prune Missoffe, responsable du plaidoyer à l’Observatoire international des prisons (OIP). Muette sur la rémunération (entre 2,11 et 4,76 euros de l’heure – NDLR), la réforme consacre la flexibilité de la main-d’œuvre carcérale. Les travailleurs détenus doivent en effet supporter les variations d’activité en fonction des besoins des concessionnaires, dont l’intervention dans le processus de recrutement et de fin de contrat devient centrale. Une relation contractuelle déséquilibrée qui s ’ajoute au bon vouloir de l’administration pénitentiaire, pour qui le travail reste un outil de gestion disciplinaire. »

Les travailleurs détenus n’auront toujours pas accès à plusieurs éléments de protection sociale dont bénéficient les autres salariés, comme, par exemple, l’indemnisation en cas de maladie non professionnelle. Pour l’OIP, aucune contrainte spécifiquement liée à la détention ne peut pourtant l’expliquer.

Les associations dénoncent en outre une organisation du travail en milieu carcéral encore trop dépendante du principe de productivité et, de fait, en totale contradiction avec l’objectif de réinsertion pourtant affiché par le gouvernement et préconisé par l’Organisation internationale du travail. Pour l’atteindre, il manque d’importants changements structurels. L’application, en prison, du droit commun du travail et l’articulation entre travail et formation professionnelle sont, pour les associations, ceux qu’il faudrait privilégier en premier lieu.

un 1er mai enfin chômé

« Nos organisations n’auront de cesse de revendiquer la reconnaissance des droits collectifs aux travailleuses et travailleurs détenus, préviennent-elles encore. Au premier rang desquels figurent les droits syndicaux, le droit de grève et celui d’être représenté en matière de santé et de sécurité au travail. À l’extérieur, ces droits ont été acquis grâce à l’expression d’une parole collective. En prison, les travailleuses et travailleurs sont, aujourd’hui encore, privés des uns comme de l’autre. »

Dimanche 1er mai, ils ont pu, pour la première fois, chômer tout en étant payés, tandis que celles et ceux dont l’activité n’a pu être interrompue pour « nécessité du service » ont vu leur rémunération horaire doublée.

prisondroit du travailOIPdroits des prisonniers
El País (ESP)

Qué es la fiesta de La Maya de Colmenar Viejo

COMUNIDAD DE MADRID

Tras dos años de parón por la pandemia, el 2 de mayo regresa a la villa madrileña la tradición que da la bienvenida a la primavera protagonizada por seis niñas en altares de flores

La salvaje guadaña de la pandemia, que ha causado estragos incluso en Marte, dejó a Colmenar Viejo durante dos años sin la primaveral fiesta de La Maya. Declarada en 2005 Fiesta de Interés Turístico en la Comunidad de Madrid, La Maya vuelve este 2022 y se celebrará en su fecha habitual: el próximo lunes 2 de mayo. Con unos orígenes inciertos, que ni los más sabios historiadores de esta tierra —Félix Asenjo, Fernando Colmenarejo, Roberto Fernández, entre otros— pueden datar con exactitud, esta fiesta protagonizada por niñas se celebró en las primeras décadas del siglo XX hasta el comienzo de la Guerra Civil española. Pero ¿la celebraban ya, en la Edad Media, los visigodos de los siglos VI-VII enterrados en la necrópolis contigua a la ermita de la Virgen de Nuestra Señora de los Remedios, la patrona del pueblo? ¿O la fiesta data de los días, ya en el siglo XIX, del rey Alfonso XIII? Solo las águilas reales, que sobrevuelan la plaza del Pueblo, presidida por el Ayuntamiento, saben la fecha exacta del comienzo histórico de este festejo. Pero las águilas reales, como su propio nombre sugiere, son muy suyas y no comparten su información ni con los polluelos de sus nidos. La fiesta, tras la Guerra Civil, tuvo una vida vacilante. A finales de los años setenta del pasado siglo el Consistorio de la localidad madrileña impulsó su recuperación, y La Maya fue adquiriendo un auge que ya solo pudo frenar, en 2020, la plaga bíblica de la pandemia.

Según el Diccionario de la Real Academia Española, una maya es la “muchacha elegida entre las más hermosas de un pueblo, un barrio o una calle, en las fiestas de mayo, y que preside los festejos populares”. Las fiestas de mayo, semana arriba o abajo, son las de la primavera que se celebran, con rituales similares, en Colmenar Viejo, en Pinto, en Ciempozuelos y, con rituales diferentes, en miles de lugares de docenas de países del mundo. En la Grecia antigua, hace ya más de tres milenios, se celebraban en la divina Eleusis, regida por Deméter, la diosa suprema de la agricultura.

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La denominación de La Maya —así se anuncia la fiesta, con mayúsculas, en los carteles publicitarios— es en singular, pero participan no una, sino seis mayas, que presiden su altar de flores silvestres y flores de cultivo, montado desde el comienzo de la mañana del mismo día 2 por los familiares de cada una. Las flores las recogen la víspera. Este año, dos altares se montarán en la plaza del Pueblo, otros dos en la calle de la Feria —uno de ellos en la fachada de la ermita de Santa Ana, un edificio con relevancia histórica— y dos más en el pórtico de la calle del Marqués de Santillana. El amplio número de flores silvestres utilizadas da para formar varias alineaciones. Vaya aquí una alineación colmenareña casi fija de flores silvestres: amapolas, lilas, flor de piorno, chupamieles, tomillo salsero, tomillo del señor, madreselva, flor de rábano, laurel, jara y margaritas. También se utilizan flores de cultivo —rosas, claveles, petunias…—, que se colocan alrededor de una colcha, utilizada como fondo del altar. Las flores silvestres se colocan a modo de alfombra como umbral del altar.

La maya preside su gran altar. La edad del cortejo de sus acompañantes va de los tres a los 14 años. Pero, a vista de pájaro, parece que predominan las niñas de ocho, 10 y 12 años. Y entre las mayas ya participa algún que otro niño mayo del mismo modo que, en la viril, infantil y también juvenil fiesta de La Vaquilla —la homóloga de la fiesta de La Maya para niños y jóvenes—, también participa alguna niña, heredera de los triunfos en los ruedos de la torera Cristina Sánchez.

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El atuendo incluye enaguas blancas, camisa blanca de mi esperanza que canta Ana Belén, y un mantón de manila, colocado del revés quizá en homenaje al cantante filipino Eduardo Aute. La maya, además, exhibe adornos variados: collares, pendientes, alfileres y flores en el pelo en homenaje a La flor de la canela de María Dolores Pradera. Una imponente imagen que sedujo en 2016 a los prestigiosos premios fotográficos World Press Photo. Durante la celebración de la fiesta, su papel es de auténtica reina. Sentada con los brazos cruzados —la postura de la distancia por excelencia— sobre un altar que evoca el de la iglesia presidido por la virgen de cualquier lugar, ha de mantenerse callada y quieta, sin moverse y sin contestar a lo que pueda decirle el público. Su mayor reto es no reírse.

La maya es una estatua viviente, pero sus acompañantes —entre 25 y 30 niñas— están liberadas de un riguroso protocolo. Van ataviadas con las mismas prendas, pero el mantón de manila, a diferencia de la maya, se lo colocan ortodoxamente. Las acompañantes generan alegría y, además, ejercen de ministerio de Hacienda de la maya. Armadas de un cepillo y una bandeja hacen el gesto de cepillar una manga de los asistentes y piden una propinilla por su servicio. Las niñas pronuncian esta frase mágica: “Para la maya, para la maya, que es bonita y galana”. ¿Quién se puede resistir a la petición y a una frase tan blanca con catorce aes? Para la maya, para la maya… “Catorce aes dicen que es soneto”, canta una golondrina becqueriana en homenaje a Lope de Vega.

El programa de la fiesta del próximo lunes empieza a las 11.00 en la plaza del Pueblo con la apertura de la Feria de Productores Locales Calidad Colmenar (hasta las 21.00): siete puestos entre los que habrá miel, lácteos, carnes, hortalizas, frutas… ya que, como las flores, son parte del campo colmenareño. A las 12.00, en la misma plaza, habrá un concierto ofrecido por la Banda Sinfónica de Colmenar Viejo. A las 17.00 las seis mayas participantes estarán instaladas en sus altares. La exposición de mayas estará animada por el Grupo de Dulzaineros. A las 19.00 tendrá lugar una ofrenda floral de las mayas a la Virgen de los Remedios en la basílica de Nuestra Señora de la Asunción, la joya arquitectónica de Colmenar Viejo con una torre de más de 50 metros de altura. A continuación, las mayas recogerán sus diplomas de participación.

Y volvamos a las maravillosas flores silvestres. La margarita —perla, en griego, latín y castellano— ofrece estas cuatro variedades primaverales: margarita menor, margarita chiribita, margarita vellorita y margarita maya. 

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L'Humanité

Épargne. Avec l’inflation, les bas de laine réduits comme une peau de chagrin

Actu

En refusant de revaloriser le taux de rémunération du livret A, le gouvernement pourrait faire perdre cette année plus de 10 milliards d’euros aux classes populaires.

Clotilde Mathieu

Avec une inflation à 4,8 %, l’autre victime de l’escalade des prix est l’épargne ­populaire. Si, depuis le mois de février, le taux de rendement du livret A est passé de 0,5 % à 1 %, une première depuis onze ans, il stagne désormais. Résultat, cette année, les Français vont perdre 3,8 % de la valeur de leur épargne. Autrement dit, les 1 000 euros déposés sur le livret augmenteront de 1 010 euros, mais, en réalité du fait de l’inflation, l’épargnant perdra en valeur 38 euros de son patrimoine.

Les marchés financiers ont connu une croissance de 29 % en 2021.

Globalement, « en appliquant le taux à 1 % alors que l’inflation devrait durablement se situer autour de 5 %, la perte annuelle de pouvoir d’achat de cette masse d’épargne populaire pourrait dépasser les 10 milliards d’euros cette année », calcule Jean-Philippe Gasparetto, responsable CGT à la Caisse des dépôts et consignations (CDC). Or, rappelle le syndicaliste, « la perte cumulée en pouvoir d’achat de l’encours d’épargne réglementée sur les cinq dernières années (2017-2021) dépasse les 17,2 milliards d’euros ».

Comment garantir l’épargne populaire ?

Écœurant quand on met à côté les 43 milliardaires français dont la fortune a augmenté de 7 % depuis l’année dernière et s’élève désormais à 521 milliards d’euros. Un manque à gagner lié avant tout à un changement du mode de calcul du taux de rémunération du livret A. Jusqu’en 2017, ce taux était automatiquement supérieur de 0,25 % à l’inflation et arrondi au quart de point le plus proche. Ce qui n’est plus le cas désormais. En effet, la nouvelle méthode de calcul est telle qu’il ne peut être que systématiquement inférieur au taux d’inflation. Ainsi, avec une inflation à 4,8 %, le taux de rémunération aurait pu passer de 1 % à 1,90 %. Soit une perte annuelle de 29 euros.

Bien qu’insuffisante, cette revalorisation aurait pu intervenir, dès le 1er mai. En effet, le gouverneur de la Banque de France bénéficie d’une disposition réglementaire, lui permettant, tous les trois mois, lorsqu’il « estime que la variation de l’inflation ou des marchés monétaires est très importante », de proposer au gouvernement une réévaluation du taux. Ce que François Villeroy de Galhau s’est bien gardé d’actionner. Un véritable « scandale », dénonce Valérie Lefebvre Haussmann, la secrétaire générale de la fédération CGT  banques-assurances. D’autant que le gouverneur de la Banque de France utilise la fameuse « dérogation » dès que la tendance est à la baisse. Une double peine pour les classes populaires, lesquelles, avec la flambée des prix, pourraient être amenées à piocher dans leur épargne. Cela concernerait d’ailleurs  10 % des Français à en croire un sondage Elabe datant du mois de février.

Épargne. Comment les mesures Macron favorisent les plus riches

Villeroy de Galhau, qui a fait ses classes à la BNP Paribas, a choisi son camp, celui des banques et de la finance. La réforme de 2017 n’a d’ailleurs qu’un seul but : transférer les 476,5 milliards d’euros du livret A et de son frère jumeau, le livret de développement durable et solidaire, vers les marchés financiers, et notamment les placements comme l’assurance-vie. Pour rappel, les marchés financiers ont clos l’année avec une croissance de 29 % en 2021. « Depuis des années, dans nos établissements, les conseillers clientèle ont des objectifs de décollecte de livret », ­raconte Valérie Lefebvre Haussmann.

Le chantage au logement social

Le livret A devait être pour les banques un produit d’appel pour proposer d’autres formules plus rentables comme l’épargne financière, l’assurance-vie, etc. Avec la pandémie, les Français ont choisi la sécurité et placé leur épargne en priorité vers l’épargne réglementée, même si, depuis 2021, « les flux nets d’assurance-vie sont soutenus (…) et retrouvent presque leur niveau de 2019 », note la Banque de France . Cependant, une hausse du taux du livret A et de son jumeau pourrait de nouveau concurrencer les placements financiers, comme l’assurance-vie, placement plus juteux pour les banques qui cherchent à doper leurs bénéfices. Ce mardi, BNP a annoncé un résultat net de 2,11 milliards d’euros, juste pour ce dernier trimestre, en hausse de 19 % par rapport au précédent.

Un plan de résilience sélectif à tous niveaux

Pour justifier l’injustifiable, le gouverneur agite le risque que ferait peser une hausse du taux du livret A sur le ­financement du logement social : une partie (60 %) des encours de cette épargne populaire gérés par la CDC sert essentiellement à financer le logement social et le taux d’intérêt variable des prêts accordés aux bailleurs est indexé sur celui du livret A. Cependant, explique Jean-Philippe Gasparetto, « les taux très bas observés ces dernières années n’ont pas fait augmenter l’enveloppe des prêts. Il n’y a donc aucune corrélation constatée entre le taux et le volume des prêts. De plus, poursuit le syndicaliste, les prêts sont remboursés sur la base du revenu d’exploitation des bailleurs, indexés sur les loyers, eux-mêmes indexés sur l’inflation ».

épargne populairelivret A
Le Figaro

Cinq jurons d’hier que vous n’oseriez pas proférer

Maguelonne de Gestas

«Bougre», «cancre»... Ces mots familiers sont devenus des termes soutenus. Mais ils étaient jadis d’une vile trivialité. Florilège.

Si l’on avait pensé autrefois que «fichtre» serait un jour une façon désuète, presque risible, de jurer... Car lors de son apparition au XIXe siècle, il n’en est rien! «Fichtre» est un euphémisme de foutre, d’après le verbe ficher . Il signifia d’abord «posséder charnellement», par l’intermédiaire du latin futuere, c’est-à-dire «avoir des rapports avec une femme». De même, si vous jurez vos grands dieux à coups de «sapristi» aujourd’hui, on vous regardera avec surprise tant ce mot s’est délesté de son sens grossier. À l’origine pourtant, c’était un mot peu châtié... La rédaction vous propose de redécouvrir ces grossièretés d’antan à la trivialité sans nom. Gare aux yeux et aux oreilles.

● Jarnicoton

Blasphématoire. Voilà comment était qualifié ce juron, dont l’Église désapprouvait l’usage. Aujourd’hui mignon et suranné, «jarnicoton» était jadis une atténuation populaire et vieillie de «jarnidieu», qui signifie «je renie Dieu». Elle apparaît au XVIe siècle, en tant qu’altération de l’expression je renie Coton. Le père Coton, confesseur d’Henri IV, aurait demandé au roi d’employer cet euphémisme à la place de Jarnidieu!, selon l’Académie française. Le mot s’est décliné en plusieurs formes savoureuses: «jarnibleu», «jarnigoi», «jarnigué»... Précisons que «jarnicoton» a également signifié «intelligence», et «jarnigoine» est synonyme de «talent, débrouillardise», précise le Trésor de la langue française.

● Cancre

Qui soupçonnerait que ce synonyme soutenu de «mauvais élève» signifiait jadis «sot, niais»? Son sens a bien évolué car lorsqu’il apparaît au XIIIe siècle en français, il veut dire «crabe», renseigne le thésaurus. C’est d’ailleurs cette étymologie qui a donné naissance au sens d’«élève nul et paresseux», par allusion à la marche oblique du crabe, dont la progression est lente et difficile. «Cancre» apparaît en tant que juron chez Rabelais: «Ne souper point, de par le diable? Cancre! Allons, Frère Jean, déjeuner» (Tiers Livre). Le mot est fort vulgaire chez l’auteur. Il désigne «une inflammation des parties génitales qui était due à la syphilis», selon Sonia Perbal et Christophe Brichant dans Jurons, onomatopées et interjections.

● Foutriquet de burnes de taupes

Cette locution, raffinée s’il en est, naquit sous la plume de Céline, l’un des auteurs les plus créatifs en injures et autres mots fleuris. Un «foutriquet» est une personne chétive, de petite taille, une personne insignifiante. Il est dérivé de «foutre», qui signifie «posséder charnellement», puis «faire l’amour», selon le dictionnaire. Quant à «burne», il brille par son absence dans les dictionnaires traditionnels. On trouve une définition exacte sur TV5 Monde: «glande génitale mâle, productrice des spermatozoïdes».

● Bougre

Un «mauvais bougre». La formule sommeille entre les pages jaunies des livres d’antan. Mais saviez-vous qu’un «bougre» fut un «sodomite», avant de désigner un «mauvais drôle» ou un «brave homme»? Il a d’abord été synonyme d’«hérétique», par l’intermédiaire du latin bulgarus, «bulgare», ainsi que le relate le Trésor de la langue française. Ces derniers étaient considérés comme hérétiques notamment en tant que population d’où sont issus les célèbres Bogomiles, de tendance dualiste. Ils étaient des adversaires de la hiérarchie ecclésiastique, niant plusieurs sacrements, dont le mariage, et furent longtemps persécutés. Au XIIIe siècle, voilà le mot qui devient bogresse, soit: «personne qui se livre à la débauche contre nature». Osez maintenant le réemployer en société...

● Vertuchou

Il est presque attendrissant. Pourtant, celui qui proférait au XVe siècle un tel mot devait s’en confesser rapidement. «Vertuchou» est un juron euphémique, certes, mais qui n’en demeure pas moins grossier... car fort blasphématoire. Il est l’altération de «par la vertu de Dieu», lit-on dans le CNRTL. On l’employait comme juron pour marquer l’étonnement, l’indignation, ou la résolution. Il se note d’abord vertu chou, avant que les deux mots s’assemblent. «Vertuchoux! si je me marie jamais, ce superflu-là sera mon nécessaire», écrit joliment Marivaux dans Le Jeu de l’amour et du hasard.

«Enchanté», une formule de politesse (mais bannie par le savoir-vivre)

RÈGLES DE BIENSÉANCE - La langue française regorge d’expressions proscrites par les parangons de la bonne éducation.

L'Humanité

Antiterrorisme, de l’âge d’or aux années noires

Actu

procès du 13 NOVEMBRE Avant de nouveaux témoignages de parties civiles, la cour d’assises a entendu deux chercheurs controversés sur le phénomène djihadiste, et un magistrat plébiscité sur l’action de la justice.

Alexandre Fache

Drôle d’ambiance au palais de justice de Paris, où la cour d’assises a repris le fil, lundi, du procès des attentats du 13 novembre 2015, après quelques jours d’interruption bien mérités. Dans la salle, les visages sont un peu moins fatigués, et les bancs nettement plus dégarnis qu’à l’automne. Alors que les nombreux acteurs de ce dossier entament la dernière ligne droite d’une audience commencée en septembre dernier, c’est un curieux retour en arrière que chacun a dû opérer, calendrier oblige. Un retour vers les sources du fondamentalisme islamique, lundi, avec le témoignage de deux « experts », le chercheur Bernard Rougier et le journaliste Mohamed Sifaoui, près de six mois après l’audition d’Hugo Micheron, lui aussi spécialiste du phénomène djihadiste. Un retour également sur les limites de l’action judiciaire face à cette menace, avec la venue, mardi, devant la cour, de l’ancien juge antiterroriste Marc Trévidic.

« Je ne vais pas rentrer ici dans des grandes théories sur le salafisme », prévient d’emblée le magistrat, répondant sans le savoir aux critiques virulentes qu’avaient formulées, la veille, les avocats de la défense à l’encontre de Bernard Rougier et Mohamed Sifaoui, coupables à leurs yeux de multiplier « les généralités », quand la justice, rappellent-ils, doit s’intéresser « aux faits et aux individus ». Cela tombe bien, Marc Trévidic est convaincu de l’unicité de chaque parcours. « Je n’ai jamais eu en face de moi les mêmes personnes, avec les mêmes caractéristiques. Ce n’était pas un troupeau de moutons identiques. » Du miel aux oreilles de la défense. Et une parole mieux accueillie que celle, la veille, du chercheur Bernard Rougier, expliquant que, quelle que soit sa position dans le groupe djihadiste ( « expert, tueur, complice ou régisseur », selon sa typologie), chaque composante était « indispensable à un acte terroriste de grande ampleur » et portait la même responsabilité de cet acte. Mieux accueillie aussi que l’affirmation de Mohamed Sifaoui, selon laquelle un djihadiste ne peut pas faire machine arrière, ni amende honorable. « Les salafistes proclament : “nous avons divorcé d’avec la vie d’ici bas”. Leur but, c’est d’essayer d’être récompensés dans l’au-delà. Ce sont des “tueurs à gages”. Et à leurs yeux, la justice qui s’exerce ici n’a aucune légitimité. »

Magistrat interrogé par d’autres magistrats, Marc Trévidic a justement raconté comment l’institution a tenté de surmonter cette difficulté. Comment elle a eu du mal, aussi, à s’adapter à l’évolution de la menace, des années al Qaida aux années Daech. Arrivé en 2000 à la section antiterroriste du parquet de Paris, le magistrat décrit alors « un âge d’or de l’antiterrorisme ». «  À l’époque, la fluidité est totale avec la DST, qui partage toutes les infos avec la justice. Ça fonctionnait très bien, on a même parlé de modèle français. » Mais la machine va se gripper, à cause de la fusion entre la DST et les renseignements généraux, en 2008, qui va couper la justice de ces informations de terrain, mais aussi du fait d’une menace décuplée.

« On était complètement débordés »

« En 2012, arrive Mohamed Merah. À ce moment, certains préfèrent avancer la thèse du loup solitaire, parlent d’épiphénomène, alors que c’est un signal fort, qui montre qu’on n’est pas invulnérable », pointe Marc Trévidic, qui se souvient que cette unique affaire avait déjà totalement « noyé » ses services. Pire, les réactions sur le terrain aux assassinats de Merah, via la surveillance de certains forums « islamistes », s’avèrent « terribles ». « Beaucoup se réjouissaient de ce qu’il avait fait, le qualifiait de héros. Une collègue m’a dit alors : “On a déjà perdu…” » Entre-temps, le non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux mené sous Nicolas Sarkozy a amputé la justice antiterroriste « d’environ un tiers de ses effectifs ». Et c’est là que survient l’explosion des départs vers la Syrie, entre 2013 et 2015. « On n’avait jamais vu ça. Des jeunes, des familles entières partaient. Là, le système ne fonctionnait plus du tout. On était complètement débordés. Une génération d’apprentis djihadistes part avec de la haine et une volonté de revanche. Tous les signaux sont au rouge. Mais on ne contrôle rien. »

Résultat, en 2015, les rares réussites de l’antiterrorisme sont en fait « des coups de chance », reconnaît Marc Trévidic, comme l’attentat raté de Sid Ahmed Ghlam à Villejuif, ou celui du Thalys, en août, avorté grâce à l’intervention de militaires américains. « À l’époque, un policier de la DGSI me dit : “On est fixé à un poteau et on attend le peloton d’exécution.” » Celui-ci arrivera seulement quelques mois plus tard, dans les voitures du commando de la mort, pour mener à bien les attaques du 13 Novembre. « En réalité, conclut Marc Trévidic on a eu un système très performant, mais qui marchait avec 250 personnes à contrôler, pas 2 000. On a aussi pensé qu’on pouvait gérer cette menace avec la seule lutte antiterroriste, alors que c’était un problème de société. » Environ 90 victimes ou proches de victimes, qui n’avaient pu s’exprimer à l’automne, sont désormais attendues à la barre. Un ultime retour en arrière pour le procès des attentats du 13 Novembre.

procès attentats 13 novembre 2015justice
Le Figaro

Tops/Flops Villarreal-Liverpool : Diaz change tout face à un Rulli catastrophique

L'entrée de Luis Diaz qui change tout, les anciens de Ligue 1 à l'honneur face à un Geronimo Rulli en grande difficulté : découvrez les tops et flops de ce Villarreal - Liverpool (2-3).

Tops

Diaz change le match

Son entrée à la pause a tout changé et a permis à Liverpool de s'imposer 3-2 sur la pelouse de Villarreal lors de cette demi-finale retour de Ligue des champions. Après une première période quelconque de Jota, Diaz fait son entrée en jeu au retour des vestiaires et s'installe sur le côté gauche. De suite, sa folie et ses dribbles virevoltants remettent Liverpool dans le sens de la marche et le «sous-marin jaune» sous l'eau. Il est récompensé de sa bonne rentrée par un but, le deuxième de son équipe dans le match. À la 67e, le Colombien s'élève parfaitement pour reprendre idéalement le centre de Trent. 90% de passes réussis (18/20), 100% de dribbles réussis (4/4) et 80% de duels remportés (4/5). Une performance d'homme du match.

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Coquelin et Capoue ratissent tout

En face, les deux milieux de terrain français ont brillé, notamment en première période. Francis Coquelin est à la conclusion du deuxième but des Groguets (41e), alors qu'Étienne Capoue a délivré les deux passes décisives de son équipe ce mardi soir (3e, 41e). Onze ballons récupérés à eux deux. Coquelin, épuisé, sort dès la 68e et remplacé par Pedraza. Étienne Capoue est lui expulsé à la 85e, après deux cartons jaunes. Une sortie la tête basse, mais sous les applaudissements de la Ceramica. Respect.

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Les anciens de Ligue 1 à l'honneur

Prêté à Lorient en 2010-2011, Francis Coquelin est le second buteur (41e) de Villarreal, et inscrit par la même occasion son deuxième but avec les Jaunes. Boulaye Dia, ancien du Stade de Remis, a lui ouvert le score en tout début de rencontre (3e), tandis qu’Étienne Capoue, formé au Téfécé est double passeur pour Villarreal. En face, l'ancien monégasque Fabinho (62e) a marqué le premier but de son équipe, tandis que Sadio Mané, qui a débuté en pro à Metz, a planté le troisième pion de Liverpool (74e). Quatre anciens joueurs du championnat de France ont également foulé la pelouse en Espagne ce mardi soir : Aurier, Lo Celso, Rulli et Konaté.

Flops

Villarreal ne tient qu'une heure

Les Groguets ont joué la première période parfaite. Mais avant la pause, les joueurs d'Unai Emery sortent les mains sur les genoux. La deuxième période va être largement à l'avantage des Reds tandis que les Jaunes ne font que subir : 25% de possession de balle dans le premier quart d'heure de cette deuxième période, 38 dans les 45 dernières minutes. Après la mi-temps, le «sous-marin jaune» a coulé : zéro tir tenté. En face, les joueurs de Jürgen Klopp ont inscrit trois buts en 13 tentatives.

Rulli tout pourri

Et si Liverpool a eu tant de facilités à inscrire ces trois buts, c'est en grande partie grâce à Geronimo Rulli, coupable sur les trois buts. Sur le premier, l'Argentin voit le ballon de Fabinho lui passer entre les jambes, tout comme lors du deuxième but des Reds. Diaz pique parfaitement sa tête et le ballon passe sous le portier adverse. Enfin, du folklorique pour le dernier but ! L'ancien gardien de Montpellie sort à 35 mètres de son but, mais ne peut reprendre le ballon. Mané se défait de Foyth et pousse le ballon au fond des filets. Une soirée catastrophique pour celui qui n'a jamais respiré la sérénité à la Ceramica.

Liverpool éteint en première période

Si le réveil de Liverpool a été aussi flagrant, c'est également dû à cette première période inexistante des Reds. 66% de passes réussis pour les joueurs de Jürgen Klopp lors des 45 premières minutes,. Deux tirs, zéro cadré avant le repos. Un temps dépassé, Liverpool a su monter en intensité... au contraire de Villarreal, qui a implosé.

PSG-Lyon (F) : Coups de cœur et coups de griffe de notre envoyé spécial

Découvrez ce qui a retenu l'attention de notre envoyé spécial au Parc des Princes, pour la demi-finale de Ligue des champions féminine entre le PSG et Lyon.

Guerre en Ukraine : les clubs russes exclus des coupes d'Europe de football pour la saison prochaine

L'UEFA refoule la Russie de toutes ses compétitions à venir, y compris les coupes d'Europe en club pour l'exercice 2022-23, mais aussi l'Euro féminin, cet été.

L'Humanité

Turquie. Osman Kavala, philanthrope et homme d’affaires, condamné à perpétuité

Billet

Maurice Ulrich

Il aurait été l’un des artisans d’une tentative de coup d’État en Turquie, en 2016, emprisonné comme des centaines de militants, intellectuels, avocats, journalistes. Libéré après quatre ans derrière les barreaux, le philanthrope et homme d’affaires Osman Kavala a été condamné de nouveau la semaine passée, cette fois à perpétuité. La découverte chez lui d’une carte des colonies d’abeilles en Turquie a été retenue comme une preuve évidente de sa volonté de redéfinir l’espace géographique du pays et donc de porter atteinte à son intégrité. Le président Erdogan a réagi aux timides protestations de quelques ambassadeurs : « Ils ne connaissent pas le droit international. La Cour européenne des droits de l’homme, c’est terminé. » À quelques heures de l’audience, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, en visite à Ankara, n’a pas évoqué le procès. La Turquie est un pays ami membre de l’Otan, l’Europe la paye pour garder sur son sol les réfugiés dont elle ne veut pas, son président est un allié. On ne se fâche pas.

turquierecep tayyip erdoganle billet de Maurice Ulrich
Le Figaro

Coca-Cola généralise la consigne dans les bars

Ivan Letessier

La filiale française multiplie les initiatives pour réduire son empreinte carbone, sans renoncer au plastique.

D’ici à la fin de l’année, seule l’étiquette différenciera les bouteilles en verre de Fanta, Sprite, Fuze Tea, Tropico et Minute Maid vendues en café, hôtel et restaurant. La filiale française de Coca-Cola Europacific Partners (CCEP), l’embouteilleur des marques du géant d’Atlanta, a fait fabriquer un modèle unique de bouteille de 25 centilitres. Pour CCEP, c’est le moyen d’en finir avec le «verre perdu» (bouteilles jetées à la poubelle) et de convaincre les professionnels de la restauration d’adopter son système de consigne, déjà en vigueur pour la gamme Coca-Cola. Cela facilite la gestion des retours de bouteilles vides pour les points de vente et les grossistes: elles sont stockées dans les mêmes casiers pour repartir en usine, être nettoyées, puis remplies à nouveau.

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CCEP France fera ainsi l’économie de 15 millions de bouteilles en verre à usage unique, qui ne seront pas produites en 2022, au bénéfice de nouvelles bouteilles réutilisables 25 fois. La société a réduit de 30 % ses émissions carbone en 10 ans et s’est fixée pour objectif la neutralité carbone en 2040. « Nos emballages représentent la moitié des 560.000 tonnes de carbone que nous émettons chaque année, confie François Gay-Bellile, le PDG de CCEP France. La réduction (quantité et poids), le recyclage et le réemploi sont nos trois priorités pour réduire l’impact. Le passage du verre perdu à la consigne permet de diviser par trois l’empreinte carbone de chaque bouteille.»

La société espère que la généralisation de la consigne lui permettra de gagner des parts de marché dans un réseau qui repart fort. Au premier trimestre, les ventes de CCEP France ont bondi de 12,5 % par rapport à la même période de 2021, où les bars et les restaurants étaient fermés. «Leur réouverture n’a pas handicapé notre activité dans les grandes surfaces, qui est toujours en croissance, assure le dirigeant. Nous nous rapprochons de notre niveau d’activité de 2019, et j’ai bon espoir que nous dépasserons ce niveau cet été, grâce à la reprise du tourisme étranger et à l’envie des Français de socialiser.» L’inflation ne semble pas menacer l’activité commerciale de Coca-Cola. «Malgré la hausse des prix de 4 à 5 % en rayon, nous ne sentons pas d’impacts sur les ventes en volume», confie-t-il.

Combat pour les bouteilles en plastique recyclé

Le groupe multiplie les initiatives pour réduire l’impact des emballages, et pas seulement dans les bars. Dans les grandes surfaces (80 % de son activité), il continue de tester chez Carrefour et Match la consigne pour ses bouteilles de 1 litre en verre.

La mère des batailles est la baisse de l’empreinte carbone et le plastique recyclé est une meilleure solution que le verre consigné

L’expérimentation de la consigne pour celles de 20 cl a été arrêtée, car les deux tiers des clients ne les rapportaient pas. Le groupe va bientôt tester chez Carrefour une nouvelle bouteille consignée réutilisable… enplastique (deux fois plus lourde, soit 40 grammes, qu’une bouteille à usage unique). Ces initiatives répondent à la fois aux attentes des consommateurs et aux exigences de la loi sur l’économie circulaire, qui prévoit de bannir en 2040 les plastiques à usage unique, y compris les bouteilles d’eau et soda. Une surtransposition d’une directive européenne contre laquelle les géants des boissons luttent toujours.

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«La mère des batailles est la baisse de l’empreinte carbone et le plastique recyclé est une meilleure solution que le verre consigné de ce point de vue, martèle François Gay-Bellile. Nous espérons convaincre le futur gouvernement, dans le cadre de sa planification écologique, de la différence entre plastique à usage unique et plastique 100 % recyclé, qui permet de réduire de 70 % les émissions de carbone.»

Pourquoi l’étau judiciaire se resserre sur Carlos Ghosn

ANALYSE - L’ex-patron de Renault et Nissan a reconnu des versements à son profit de la part d’un distributeur omanais de l’alliance, mais nie toute malversation.

Un nouveau directeur général pour «transformer» Orpea

Dans la tourmente, le gestionnaire d'Ehpad recrute Laurent Guillot, un ancien DGA de Saint-Gobain.

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Le Figaro

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À Lymany, village pilonné sur la route de Kherson, les rares habitants se serrent les coudes: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

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Du Kurdistan à l'Ukraine, ces Français combattent pour les causes qui leur semblent justes

REPORTAGE - Il y a Max l'idéaliste, Sabri le militaire et Greg, qui n'a jamais porté une arme, mais qui est venu pour aider le peuple ukrainien. Les deux premiers se sont rencontrés au Kurdistan, où ils ont affronté Daech. À l'appel du président Zelensky, ils n'ont pas hésité à venir faire la guerre.

Ces volontaires français venus porter secours et résister avec les Ukrainiens

GRAND REPORTAGE - Taras, le médecin ambulancier corse, Edmond, l'instructeur de tir, Franck-Olivier, le combattant venu de Paris, Franck et Jade, les « exfiltreurs » d'Aurillac, ont répondu à l'appel de Volodymyr Zelensky.

À Mykolaïv et Odessa, la minorité prorusse de la population, accusée de «trahison» par les Ukrainiens: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Les Ukrainiens estiment qu’au fur et à mesure de la guerre, les sentiments prorusses de certains de leurs compatriotes s’étioleront, sans jamais disparaître complètement.

Kiev panse ses plaies et revient lentement à une vie normale: le récit de l'envoyée spéciale du Figaro

REPORTAGE - La vie reprend ses droits dans la capitale ukrainienne, alors que les forces russes ont été repoussées de ses faubourgs, laissant derrière elles un sinistre cortège de victimes.

Au nord-ouest de Kiev, dans la bourgade dévastée de Borodyanka: le récit de l'envoyée spéciale du Figaro

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«Les soldats russes violaient sauvagement les femmes après avoir tué les hommes»: le récit de notre envoyée spéciale à Kiev

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Des corps massacrés jonchent les routes d’Irpin et de Boutcha en Ukraine: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

REPORTAGE - Avant d’abandonner la banlieue de Kiev, les troupes russes ont assassiné et brûlé des civils qui fuyaient. Ils ont aussi dissimulé des pièges dans les cadavres.

Dans le sud de l’Ukraine, Odessa vit au rythme du front, désormais à Kherson: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

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Lviv, l’autre capitale de l’Ukraine indépendante: le récit de notre envoyé spécial

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Guerre en Ukraine: une jeunesse russe sidérée et déboussolée

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L’effroyable calvaire des naufragés de Marioupol sous la mitraille russe: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Sortis par miracle de la ville en ruine après trois semaines de bombardements, ils racontent la faim la peur et la mort.

Ces gamins ukrainiens qui font l’apprentissage de la guerre: le récit de notre envoyée spéciale

REPORTAGE - Ils sortent à peine de l’adolescence et sont déjà enrôlés aux check-points ou dans les tranchées. Ils savent qu’en face, certains ennemis russes ne sont guère plus âgés.

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Guerre en Ukraine: Iryna Venediktova, à la poursuite des crimes de guerre

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Sur le front de Kiev avec les Tchétchènes pro-ukrainiens: le récit de notre envoyée spéciale

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Guerre en Ukraine: Voznessensk, verrou où l’armée russe a subi une humiliante défaite

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REPORTAGE - Le ministre de la Transformation digitale, Mykhailo Fedorov, a lancé une chaîne sur le réseau Telegram, suivie par une armée de 100.000 geeks. Chaque jour, il publie une liste de cibles en Russie, auxquelles s’attaquent ensuite ses «cyberguerriers».

Guerre en Ukraine: les bénévoles polonais débordés par l’afflux de réfugiés ukrainiens

REPORTAGE - Les personnes ayant accueilli, de leur propre initiative, les plus de 1,5 million d’Ukrainiens arrivés en Pologne n’arrivent plus à faire face.

À Odessa, la société civile mobilisée pour soutenir l’effort de guerre

REPORTAGE - La défense du grand port sur la mer Noire fait feu de tout bois et l’initiative privée supplée les lacunes de la préparation militaire partout où c’est possible.

À Kiev, les derniers juifs prient pour que l’Ukraine soit sauvée: le récit de l’envoyé spécial du Figaro en Ukraine

REPORTAGE - Cette communauté jusqu’ici florissante, contrainte de fuir la guerre, dénonce les accusations de «nazisme» derrière lesquelles s’abrite Poutine.

Guerre en Ukraine : à Mykolaïv, les civils tentent de fuir la violence des bombardements

REPORTAGE - Dimanche matin, onze d’entre eux ont été tués dans le quartier résidentiel de Soliani.

Guerre en Ukraine: à Odessa, le zoo recueille les animaux d'habitants qui ont choisi de fuir la guerre

REPORTAGE - Plus de 400 nouveaux pensionnaires ont été confiés à la structure par des habitants partis se réfugier à l'étranger.

À Mykolaïv, les habitants comptent les morts en louant les progrès de l’armée

REPORTAGE - Dans cette ville située sur la route d’Odessa, les combats font rage.

Ukraine: à la gare de Lviv, les trains bondés fuient vers l’Ouest

REPORTAGE - Pour fuir les combats et les bombardements, le train reste le moyen le plus sûr. De 30.000 à 40.000 personnes transitent chaque jour par la gare de Lviv, selon le maire.

Comment la résistance s'organise dans l'ouest de l'Ukraine

REPORTAGE - Au nord, à l'est et au sud de l'Ukraine, les troupes russes continuent d'avancer, lancent des attaques, bombardent toutes les localités et encerclent désormais Kiev. À l'ouest du pays, encore épargné, la population refuse le diktat de Moscou et s'organise contre l'envahisseur.

En Transnistrie, les pro-russes en embuscade

REPORTAGE - Sur cette bande de terre large de 10 km et longue de 450 km dans l’est de la Moldavie, sont officiellement stationnés 1500 soldats russes. En réalité, leur nombre est d’au moins 3200.

Ukraine: Odessa, perle méridionale russophone, retient son souffle face aux navires ennemis

REPORTAGE - Sur les rives de la mer Noire, l’heure n’est plus au doute depuis qu’une dizaine de navires ennemis sont apparus au loin et que des drones sillonnent le ciel, régulièrement pris pour cible par la défense antiaérienne ukrainienne.

À Lviv, notre ambassadeur dans la tourmente

REPORTAGE - Étienne de Poncins est un diplomate rompu aux terrains difficiles. Après des séjours en Somalie et en Libye, il représente désormais la France en Ukraine. Nous l’avons suivi dans le bastion de l’ouest du pays, où l’ambassade a été déménagée de la capitale Kiev assiégée.

Ilia Ponomarev, l’autre voix de la Russie en Ukraine

PORTRAIT - Opposant historique au chef du Kremlin, il est resté dans sa patrie d’adoption pour mener depuis Kiev la bataille médiatique en langue russe.

Guerre en Ukraine: reportage à Kiev avec les artistes qui se mobilisent, armés ou en musique

REPORTAGE - Dans la capitale ukrainienne, des rock stars ont annulé des tournées internationales pour jouer dehors malgré les raids aériens ou rejoindre les forces armées.

Sans perspectives d’avenir, les jeunes russes tentés par un départ à l’étranger

REPORTAGE - Tous opposés à la guerre, ils redoutent la fermeture totale des frontières, l’autoritarisme et la censure ainsi que l’effondrement économique.

Guerre en Ukraine: au nord-ouest de Kiev, le moral d’acier des défenseurs de la capitale

REPORTAGE - Continuellement pilonnés par l’artillerie russe, la garde nationale et les cosaques tiennent le choc dans les banlieues d’Irpin et de Gorenka, conscients d’être un ultime rempart.

Guerre en Ukraine: les Russes pilonnent Mykolaïv, dernier verrou sur la route d’Odessa

REPORTAGE - Une partie des forces russes a fait route en direction de Mykolaïv tandis qu’une autre entreprendrait de la contourner par le nord, sans doute pour couper la route reliant le grand port de la mer Noire à la capitale.

En Ukraine, les femmes mobilisées sur tous les fronts

REPORTAGE - Quand elles ne se portent pas volontaires pour collecter des vêtements, de la nourriture, des médicaments ou encore de l’équipement pour l’armée ou les déplacés, beaucoup d’Ukrainiennes participent à l’effort de guerre et de résistance.

Sous la menace des forces russes, Odessa se mobilise

REPORTAGE - Le grand port de la mer Noire est l’un des principaux buts de guerre de Vladimir Poutine.

Les Ukrainiens unis par l’esprit de résistance face à la Russie

REPORTAGE - Au coin des rues bombardées, dans les maternités ou leurs immeubles dévastés, femmes et hommes de tous les âges jurent de contrer l’ennemi.

À Kiev, la guerre patriotique de l'ancien président Petro Porochenko

REPORTAGE - Battu à la dernière présidentielle par Volodymyr Zelensky, l'ex-président accuse l'actuel chef de l'État d'instrumentaliser la justice contre lui. Mais il se bat désormais à ses côtés pour défendre l'Ukraine contre l'invasion russe.

Guerre en Ukraine: dans les rues de Kiev, la traque incessante des infiltrés russes

REPORTAGE - La traque des « saboteurs » a fait plonger la ville dans un climat de suspicion maximale.

Guerre en Ukraine: Berlin retrouve, démultiplié, l’élan de 2015 en faveur des réfugiés

REPORTAGE - La capitale allemande se mobilise pour accueillir les réfugiés, dans le même élan qu’il y a sept ans, pendant la guerre syrienne.

À Irpin, verrou au nord de Kiev, les combattants ukrainiens résistent pied à pied

REPORTAGE - Tandis que les Russes reprenaient leur offensive, le 206e bataillon de la force territoriale a évacué jeudi une colonne de civils vers la capitale.

Guerre en Ukraine: Jean-Yves Le Drian «ému» par la mobilisation des Moldaves à l’égard de ses voisins

REPORTAGE - Le ministre des Affaires étrangères est venu soutenir les autorités de Moldavie dans leur action d’accueil des réfugiés ukrainiens.

Ukraine: à Kiev, le berceau du monde slave craint d’être effacé par les bombes

REPORTAGE - Personne ne veut ­imaginer que Poutine bombardera le cœur historique de la capitale. Mais tout le monde l’en croit capable, tant le président russe semble prêt à tout pour effacer l’histoire de l’Ukraine afin de se l’approprier.

À Lviv, les volontaires ukrainiens se bousculent pour s’enrôler dans l’armée et être envoyés au front

REPORTAGE - Depuis quelques jours, cette ville située à 80 kilomètres de la frontière polonaise, devient un carrefour pour les millions de déplacés ukrainiens. Certains restent ici et tentent de rejoindre l’armée, d’autres repartent vers l’Union européenne.

Ukraine: Kharkiv sous le feu de l’artillerie russe

REPORTAGE - Les soldats de Poutine concentrent leur assaut sur la grande cité du nord-est de l’Ukraine, ainsi que sur Marioupol sur la mer d’Azov.

Ukraine: à Vassylkiv, les habitants se préparent à un déluge de feu imminent

REPORTAGE - Cette ville de garnison ukrainienne, qui se trouve à une quarantaine de kilomètres au sud-ouest du centre de Kiev et qui dispose d’un aéroport militaire, est l’un des objectifs prioritaires des militaires russes.

À Lviv, en Ukraine, la population s’organise pour venir au secours des déplacés

REPORTAGE - Située à une centaine de kilomètres de la frontière polonaise, la ville est devenue un carrefour qui permet aux réfugiés d’attendre quelques jours ou de repartir vers l’étranger.

«On va leur donner une leçon» : dans les tranchées ukrainiennes, la guerre resserre les rangs de la nation

REPORTAGE - Dans la capitale, les combats font rage et ses habitants, militaires ou membres de la défense territoriale, affichent la même détermination face à l’ennemi commun.

Kiev, hier ville de culture, aujourd’hui cité de la désolation

RÉCIT - Les projets culturels, la société civile florissante, les cafés et ­restaurants délicieux, les expo­sitions et festivals, voilà comment ses habitants décrivent Kiev, leur ville aujourd’hui assiégée.

Les Ukrainiens galvanisés par leurs premières victoires

REPORTAGE - Au quatrième jour de l’offensive russe sur leur pays, les forces ukrainiennes résistent mieux qu’anticipé. À Kiev, on redoute désormais des frappes aériennes.

Guerre en Ukraine: de Kiev à Lviv, la fuite désespérée dans des wagons bondés

REPORTAGE - Emportant le strict minimum, de nombreux habitants de la capitale tentent de rejoindre en train la grande ville près de la frontière polonaise.

À Kiev, l'armée ukrainienne résiste aux assauts russes

REPORTAGE - Au troisième jour de l'offensive lancée par Vladimir Poutine, au moins 198 civils ukrainiens, dont trois enfants, ont été tués et 1115 personnes blessées en Ukraine.

Guerre en Ukraine: la bataille de Kiev a commencé

REPORTAGE - Découvrez le récit de notre envoyé spécial au cœur des combats, dans les faubourgs de la capitale attaquée sur plusieurs fronts par les forces russes.

Kiev, cœur de l’Ukraine sous les bombes russes

REPORTAGE - Depuis jeudi à l’aube, le pays tout entier se trouve sous le feu de l’envahisseur. Les rues de la capitale se vident à mesure qu’avance l’ennemi.

Guerre en Ukraine: les séparatistes pro-russes espèrent une victoire rapide grâce à l’appui militaire de Moscou

REPORTAGE - Dans la journée, l’armée russe a annoncé que les séparatistes avaient réalisé des gains territoriaux face à l’armée ukrainienne.

Guerre en Ukraine: Kharkiv, aux premières loges du conflit et de l’exode

REPORTAGE - Les habitants de la deuxième ville d’Ukraine ont été réveillés jeudi matin par des explosions. Certains essaient de fuir l’offensive de la Russie en voiture.

Donetsk à l’heure de la mobilisation générale

REPORTAGE - Dans la république prorusse appuyée par Moscou, qui vient de la reconnaître officiellement, les hommes de 18 à 55 ans sont appelés à s’enrôler pour monter au front.

Crise en Ukraine: à Kiev, le camp prorusse est plus inaudible que jamais

REPORTAGE - Il ne s’agit pas d’une guerre entre deux peuples, une majorité d’entre eux faisant endosser à Vladimir Poutine la responsabilité de la situation actuelle… hormis les militants prorusses.

À Donetsk, pas de lendemain de fête, juste la lassitude après huit ans de conflit et la crainte des jours à venir

REPORTAGE - Aucun tir n’a été entendu à Donetsk mais l’incertitude règne en maître et personne n’écarte la possibilité d’une épreuve de force.

Ukraine: Marioupol, qui enfin revivait après les épreuves de 2014, a de nouveau peur des combats et d’une annexion

REPORTAGE - Le spectre de la guerre plane à nouveau sur cette ville portuaire stratégique de 500.000 habitants, la plus en danger en cas d’une invasion à grande échelle.

Des colonnes de blindés en direction de Donetsk

EXCLUSIF - Notre envoyé spécial Alain Barluet a pu constater lundi soir l'avancée de dizaines de chars, moins de deux heures après la déclaration d'«indépendance» de la province par Vladimir Poutine.

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À Rostov-sur-le-Don, où arrivent les évacués du Donbass, «personne ne veut la guerre»

REPORTAGE - La région frontalière des territoires séparatistes prorusses d’Ukraine accueille une population poussée à trouver refuge en Russie avant un conflit jugé imminent.

Ukraine: à Kiev, la population ne croit pas à la désescalade

REPORTAGE - Face à Moscou qui souffle le chaud et le froid, les Ukrainiens refusent de spéculer sur une sortie de crise.

À Kiev, la population résiste à la panique malgré les rumeurs de guerre

REPORTAGE - En Ukraine, les troupes russes massées de l’autre côté de la frontière sont au cœur de beaucoup de discussions.

Le Figaro

La météo du mercredi 4 mai : un temps ensoleillé sur les côtes mais orageux dans les reliefs

Mercredi 4 mai, le soleil alterne avec quelques passages nuageux. Le temps reste agréable sur les littoraux tandis qu'en montagne les orages sont nombreux.

En début de journée de ce mercredi 4 mai, le temps est ensoleillé sur une grande partie du territoire. L'après-midi, le ciel se couvre de nuages menaçants et de forts orages sont attendus sur les reliefs, avec un risque de grêle, selon La Chaîne Météo* . Les températures restent de saison.

À lire aussi«Il fait un temps de télétravail» : quand la météo influence la vie de bureau...

La météo dans votre région

De la Bretagne aux Hauts-de-France, en passant par la Normandie, la matinée est marquée par la présence de nombreux nuages et brouillards. Durant l'après-midi, le beau temps est au rendez-vous, le ciel se dégage presque partout : il reste couvert au nord de la Seine. Les températures sont parfois basses, notamment dans le Nord-Pas-de-Calais où quelques gelées blanches sont attendues. Les températures maximales se situent entre 11 et 18°C.

Des Pays de la Loire à l'Île-de-France, en passant par le Centre-Val de Loire, le ciel est couvert de quelques nuages, mais le temps reste agréable et sec, jusqu'à l'après-midi, où les éclaircies se font plus rares sur le bassin Parisien. Les températures maximales évoluent de 16 à 19°C.

Du Grand Est à l'Auvergne-Rhône-Alpes, en passant par la Bourgogne-Franche-Comté, le ciel est dégagé mais se couvre de nuages par moments, dans l'après-midi ceux-ci sont plus nombreux et des orages éclatent, notamment à proximité des reliefs. Il est possible que tombe de la grêle. Les températures restent celles de saison, elles se situent, au mieux, entre 17 et 24°C.

En PACA et en Corse, les éclaircies sont nombreuses dans la matinée, mais les nuages restent très présents sur la Côte d'Azur. Durant le reste de la journée, le temps est ensoleillé sur le littoral et orageux en montagne ainsi que dans l'arrière-pays. Les températures maximales se situent entre 19 et 24°C.

En Nouvelle-Aquitaine et Occitanie, le ciel est gris dans la matinée, notamment au sud de la Garonne et sur le piémont Pyrénéen. Quelques averses y sont attendues. Les nuages laissent leur place, dans l'après-midi, à de belles éclaircies, notamment sur les littoraux. Notez toutefois la présence de précipitations et d'orages. Les températures maximales varient de 17 à 23°C.

*La Chaîne Météo est une propriété du groupe Figaro.

La météo du mardi 3 mai : des nuages orageux sur la moitié sud

Mardi 3 mai, la France est coupée en deux avec au Nord le retour d'un franc soleil tandis que le dans le Sud le temps se gâte avec des averses et des orages.

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La météo du lundi 2 mai : un ciel variable, entre nuages et éclaircies

Le ciel hésitera souvent entre nuages et éclaircies, avec des températures de saison. Le risque d'averses se limitera aux montagnes.

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Le Figaro

États-Unis: le droit à l'IVG menacé par la Cour suprême

DÉCRYPTAGE - Selon un avant-projet, la plus haute juridiction américaine pourrait abroger la protection constitutionnelle de l'avortement.

New York

Un coup de tonnerre a retenti lundi soir sur Washington assoupie : la revue Politico révélait que la Cour suprême s'apprêtait à abroger l'arrêt historique « Roe v. Wade » du 22 janvier 1973 légalisant l'avortement. C'est du moins ce que semblait indiquer l'avant-projet d'une décision majoritaire signée du juge Samuel Alito, un des « neuf sages » de la plus haute juridiction dominée par une écrasante majorité conservatrice (six républicains contre trois démocrates).

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Datée du 10 février dernier, elle suggère de supprimer la protection constitutionnelle de l'IVG (interruption volontaire de grossesse) et de laisser les États fédérés décider de la marche à suivre. « Roe est totalement infondé dès le début (…) et doit être annulé », écrit Samuel Alito, pour qui le droit à l'avortement « n'est protégé par aucune disposition de la Constitution ». Quatre autres juges auraient déjà approuvé le texte. Un cinquième, probablement le conservateur modéré John Roberts, n'aurait pas encore opiné, bien qu'une majorité en faveur de ce projet soit déjà réunie, avant publication probable au 30 juin.

Le transfert de responsabilité aux États fédérés renvoie à l'état de fait prévalant avant 1973, lorsque chaque État était libre d'interdire ou d'autoriser les avortements. Un demi-siècle plus tard, 26 États sur 50, pour l'essentiel dans la « Bible Belt » (ceinture religieuse dans le Sud et le Midwest), disposent en effet déjà d'une législation visant à rendre tout avortement compliqué, voire impossible, par le biais de la fermeture des rares maternités autorisées à pratiquer des IVG. Le Texas en septembre 2021, suivi par l'Idaho en mars dernier, viennent de se doter de lois draconiennes interdisant l'IVG après six semaines, contre deux trimestres dans le cadre légal actuel.

Ouverture d'une enquête

Si une exception est faite en cas de viol ou d'inceste, elle oblige la victime à présenter au docteur un rapport de police. En outre, l'Idaho promet une récompense de 10.000 dollars pour tout citoyen qui dénoncerait un avortement de plus de six semaines, et jusqu'à 20.000 dollars lorsque la dénonciation émane d'un membre de la famille.

« Il faut s'attendre à ce que la moitié des États fédérés suive cette voie, soupire Vara Lyons, avocate et militante pour les libertés civiles dans le Mississippi, l'État qui a saisi la Cour suprême pour faire annuler « Roe v. Wade ».

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La publication de l'avant-projet du juge Alito constitue en soi un événement : une enquête interne va être ouverte, a précisé le juge Roberts mardi matin, reconnaissant que le document « fuité » était « authentique » mais « aucunement définitif ». Le FBI pourrait lui aussi lancer sa propre investigation, selon CBS News.

De telles fuites ont déjà défrayé la chronique de la Cour suprême. Quelques mois avant « Roe v. Wade », en 1972, le résultat des délibérations avait été divulgué par le Washington Post. Furieux, le président de la Cour Warren Burger avait lancé une chasse aux indiscrétions, menaçant tous les employés de les soumettre à un détecteur de mensonges et établissant une loi informelle dite des « vingt secondes ». Si un greffier était surpris s'entretenant avec un journaliste, quelles que fussent les circonstances, il était prié de débarrasser le plancher dans les vingt secondes.

Un débat très polarisé

Les révélations récentes, très certainement vouées à tirer la sonnette d'alarme de la part d'un « insider » pro-choix, prennent une dimension explosive. En pleine année électorale, le débat sur l'avortement risque de polariser plus encore une Amérique en ébullition. Tandis que les « pro-life » (anti-IVG) crient déjà victoire, ce coup du sort pourrait contribuer à « réveiller » le camp démocrate, qui s'acheminait jusqu'alors vers une déroute lors des « midterms » (élections parlementaires de mi-mandat) du 8 novembre prochain. La mobilisation du vote féminin et des associations des droits civiques rebattrait alors les cartes et offrirait une bouffée d'air inattendue à l'Administration Biden, qui bat des records d'impopularité sur les dossiers de l'inflation et de l'immigration.

L'abrogation de « Roe v. Wade » permettrait alors à la majorité présidentielle d'enrayer le rouleau-compresseur républicain et de préserver l'une ou l'autre des deux Chambres du Congrès, jugées d'ores et déjà perdues. Dans un communiqué, le président Joe Biden a appelé mardi ses compatriotes à voter aux législatives de l'automne de manière à défendre le droit « fondamental » à l'avortement, promettant de codifier l'arrêt de 1973 dans la loi fédérale pour en pérenniser la mesure et de promulguer cette loi sur-le-champ.

Cet espoir n'est pas vain : un sondage CNN-SSRS indique que 69 % des personnes interrogées soutiennent le droit constitutionnel à l'avortement, contre 30 % d'avis hostiles. Ce qui n'empêchait pas l'avocate texane Sarah Weddington, auteur du plaidoyer décisif en 1973, de redouter que la Cour suprême ne renverse sa jurisprudence. Sarah Weddington, une ex-conseillère du président Jimmy Carter décédée le 26 décembre 2021 à l'âge de 76 ans, n'aura pas vécu assez longtemps pour voir ses craintes confirmées.

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Guerre en Ukraine : scène surréaliste à la télévision russe, où l'on se prend à imaginer la guerre nucléaire

L'émission de débats la plus regardée de Russie a présenté, infographie à l'appui, le temps théorique de vol d'un missile Sarmat entre l'enclave de Kaliningrad et les principales capitales européennes.

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«Hitler avait aussi du sang juif» : Israël fustige les propos de Sergueï Lavrov

Le ministre russe des Affaires étrangères a ainsi fait référence à la judéité du président ukrainien Volodymyr Zelensky. Israël dénonce des propos «scandaleux, impardonnables et une horrible erreur historique».

Guerre en Ukraine et bataille du Donbass : les trois cartes pour suivre la situation militaire en direct

INFOGRAPHIE - Suivez l'évolution sur le terrain grâce à des infographies actualisées chaque jour. Au 68e jour, la Russie continue à avancer, mais lentement, dans le Donbass à l'est du pays.

L'Humanité

Législatives. Fabien Roussel : « Nous devons répondre à un espoir immense »

Entretien

Communistes, insoumis et écologistes ont signé un accord historique en vue des législatives. Le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel, expose les objectifs de cette alliance, qui vise la conquête du pouvoir. Entretien

Aurélien Soucheyre

Prendre des mesures pour améliorer tout de suite la vie des gens, battre Emmanuel Macron, battre le RN, et faire reculer l’abstention. C’est l’ambition que se sont fixée le PCF, la FI et EELV à travers la Nouvelle Union populaire écologique et sociale. Pour y parvenir, le dirigeant communiste entend mener une campagne commune tambour battant.

Quel est le sens de cet accord à gauche ? Est-il possible d’aller conquérir une majorité à l’Assemblée nationale ?

Nous devons répondre à cet immense espoir que l’ensemble des forces de gauche a pu soulever à l’occasion de l’élection présidentielle : même si le second tour a été terrible, car il n’y avait pas d’autre choix que de voter Emmanuel Macron face à Marine Le Pen, le premier tour a montré que la gauche s’est renforcée au plan national. Pour les législatives, nous avons donc l’obligation d’y aller tous ensemble, rassemblés, pour concrétiser cette incroyable espérance : il est possible de battre Macron et de lui imposer une cohabitation.

Législatives. Une union pour gagner l’Assemblée

Le 1er juillet 2022, il est possible d’avoir un gouvernement de gauche qui dans l’urgence augmente le Smic à 1 400 euros net pour tous les salariés. Il est possible de repousser définitivement le projet de retraite à 65 ans de Macron pour remettre la retraite à 60 ans. C’est une occasion historique pour les Français, mais il faut que les citoyens s’en saisissent parfaitement. On sait que le risque d’abstention est fort aux législatives. Il faudra donc mener une campagne très efficace pour mobiliser sur le terrain. J’appelle aussi les électeurs de Le Pen, ceux qui par colère ont choisi ce bulletin de vote pour battre Macron, à regarder ce que nous proposons à gauche et ce que nous allons porter aux législatives, car c’est bien ce programme-là qui va changer leur vie.

Quel programme partagé vont porter ensemble EELV, la FI et le PCF ? Qu’est-ce que les communistes ont apporté ?

Il y a un contrat de législature sur lequel nous nous sommes mis d’accord, une série de mesures qui vont tout de suite améliorer la vie des gens : hausse des salaires, retraite à 60 ans, blocage des prix des produits de première nécessité, embauches dans nos services publics, nos écoles et nos hôpitaux. Les communistes ont notamment mis l’accent sur les moyens à mettre en œuvre pour mobiliser le capital au service de grandes conquêtes sociales. Nous portons aussi l’abrogation de la loi El Khomri et des ordonnances Macron, nous voulons mettre fin aux délocalisations, et nous entendons nous donner les moyens de notre politique en créant un grand pôle public bancaire.

Nous avons encore quelques divergences sur les questions économiques : je pense au financement de la Sécurité sociale et au fait que nous voulons supprimer la CSG. Nous avons aussi des différences sur la question énergétique, principalement sur le nucléaire. Mais ces sensibilités, nous allons continuer de les défendre, notamment via notre groupe communiste à l’Assemblée nationale. C’est tout l’intérêt de l’accord passé : il permet de construire une coalition des forces de gauche et écologiques dans laquelle chaque composante conserve son autonomie et sa liberté de parole. C’est important.

Pourquoi un tel accord à gauche, impossible avant la campagne présidentielle, est-il devenu possible pour les législatives ?

Tout simplement parce que cette campagne présidentielle a été l’occasion de présenter pour chaque force de gauche son projet pour la France, en montrant les différences et les points de convergence. Elle a surtout prouvé que la diversité de la gauche est une richesse, en mobilisant 11 millions d’électeurs. Environ 7,5 millions pour Jean-Luc Mélenchon, et 3,5 millions pour les autres. Ces projets différents ont pleinement le droit d’exister, pour faire vivre le débat d’idées. Ce qui est important, c’est de savoir ensuite se réunir aux législatives, qui dans les 577 circonscriptions de France vont permettre de faire vivre ces différences et d’en faire un atout. La campagne présidentielle a aussi permis aux communistes de défendre la France des Jours heureux. Cette mobilisation, nous allons la mettre au service des législatives. Je pense notamment à tous ces départements qui n’auront pas de candidats communistes mais qui pourront faire vivre notre programme quand même.

Législatives. La gauche ne peut plus se diviser pour laisser Macron mieux régner

Le PCF a signé un accord autour de 54 circonscriptions, dont les onze où il y a des députés communistes sortants. Est-ce un bon accord ?

C’est un accord avec de nombreuses circonscriptions gagnables qui offre la possibilité d’avoir un groupe à l’Assemblée. Nous n’aurions pas pu nous satisfaire d’un simple soutien aux onze députés PCF sortants, car le seuil pour constituer un groupe est de quinze élus. Trouver un accord qui nous permette de gagner au minimum une quinzaine d’élus était pour nous la condition sine qua non d’une signature. Mais nous espérons en gagner plus ! Et les communistes feront campagne dans tout le pays, pour aller convaincre un maximum de Français qu’il est possible d’obtenir une majorité de gauche. Nous avons un rôle important à jouer pour aller chercher la victoire.

Législatives. Des socialistes divisés sur la question de l’union

Il manque aujourd’hui le PS. Souhaitez-vous qu’il rejoigne la coalition de gauche ?

Cet accord n’est en réalité valable et n’aura de sens que si toutes les forces de gauche y participent. Je me féliciterai donc que le PS soit là pour l’emporter avec nous. Il ne doit y avoir aucune division à gauche. Nous devons être à 100 % unis plutôt que de nous faire perdre mutuellement dans de nombreuses circonscriptions. Le rassemblement est indispensable.

Fabien RousselLégislatives 2022pcfgauche
Le Figaro

Législatives 2022 : Manuel Valls candidat LREM des Français d'Espagne et du Portugal

Loris Boichot

INFO LE FIGARO - L'ex-premier ministre avait déjà siégé sur les bancs de la majorité présidentielle, avant de perdre les municipales de Barcelone.

Il revient en politique. Et il vise à nouveau l'Assemblée nationale. L'ancien premier ministre Manuel Valls doit être investi candidat de la majorité présidentielle, en vue des élections législatives des 12 et 19 juin, a appris Le Figaro mardi de sources concordantes.

Après l'Essonne, dont il a fait son fief pendant plus de vingt ans, les responsables de La République en marche (LREM) veulent lui attribuer la cinquième circonscription des Français de l'étranger, qui couvre Monaco, Andorre, le Portugal et l'Espagne, son pays natal. Son investiture doit être officialisée d'ici la fin de la semaine.

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À la direction de LREM, un responsable salue le choix d'un homme «très compétent», «représentant identifié du centre gauche». Ses positions fermes sur la laïcité, tout comme sa bataille contre l'«islamogauchisme», gênent toutefois une partie des Marcheurs. Au soir de la réélection d'Emmanuel Macron face à Marine Le Pen, le 24 avril, certains s'étaient agacés de le voir au premier rang des soutiens du président sur le Champ-de-Mars, à Paris.

À ce soutien d'Emmanuel Macron, la majorité présidentielle a décidé d'offrir une circonscription très favorable : le chef de l'État y est arrivé en tête au premier tour de l'élection présidentielle, avec 35% des voix. Le député Marcheur sortant, Stéphane Vojetta, a indiqué mardi soir sur Twitter ne pas avoir été informé d'une investiture de Manuel Valls à sa place.

Prêt à revenir à Matignon

S'il est élu, l'ancien socialiste de 59 ans rejoindra les bancs macronistes. Il y a déjà siégé comme membre «apparenté» au groupe LREM après l'élection d'Emmanuel Macron, jusqu'à sa démission en 2018 pour mener la campagne des élections municipales à Barcelone. Il avait échoué à conquérir la mairie de la capitale catalane, malgré le soutien du parti libéral Ciudadanos.

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Il a ensuite officialisé son retour en France en août 2021, en démissionnant de ses fonctions de conseiller municipal d'opposition. Chroniqueur sur BFMTV et RMC pendant la campagne présidentielle, il a appelé à une «union sacrée nationale» entre Emmanuel Macron et Valérie Pécresse, tout en fustigeant le représentant de Reconquête dans Zemmour l'antirépublicain (Éditions de l'Observatoire).

Manuel Valls brigue aujourd'hui un siège à l'Assemblée nationale, mais il lorgne aussi un retour au gouvernement. Voire à Matignon. «Je pourrais y revenir !», a-t-il déclaré fin janvier dans un entretien croisé avec son successeur Édouard Philippe, publié la semaine dernière dans la revue du parti Horizons. Il y vante son «amour du service public et de la patrie», et ajoute : «J'aime gouverner».

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Législatives 2022 : approché par la Macronie pour une candidature, Michel Denisot décline

INFO LE FIGARO - Le dirigeant sportif avait engagé des discussions avec des responsables de la majorité, dans l'éventualité de briguer un siège de député en juin.

Législatives 2022: le cadeau empoisonné de Reconquête! à Éric Ciotti embarrasse la droite

Le parlementaire lui-même n’aurait pas beaucoup apprécié cette «offrande».

Législatives: «Si Mélenchon et Le Pen ont très peu de députés, une confrontation s’organisera en dehors des institutions»

ENTRETIEN - La mécanique institutionnelle fait que LREM a un avantage immense par rapport aux autres partis, rappelle Chloé Morin, experte associée à la Fondation Jean Jaurès.

L'Humanité

VIDÉO: « Si Julian Assange est extradé, l'atteinte à la liberté de la presse sera durable » craint Stella Morris

Vidéo

À l’occasion de la journée mondiale de la liberté la presse, Stella Morris, avocate et compagne de Julian Assange, alerte sur les menaces que font peser les poursuites contre le journaliste sur la liberté de la presse. 

Détenu à Londres depuis 3 ans pour avoir révélé les crimes de guerre commis en Afghanistan et en Irak par les armées américaine et britannique, le fondateur de Wikileaks pourrait être extradé vers les États-Unis, si le ministère de l’Intérieur britannique tranche en faveur de son extradition. Accusé d’espionnage par les États-Unis, le journaliste australien risque une peine de 175 ans de prison sur le sol américain. 

Une telle décision aurait un effet dévastateur sur la liberté de la presse dans le monde et en Europe, craint Stella Morris, avocate et compagne de Julian Assange. 

En cas de décision en faveur de l'extradition, l'avocate assure que la défense portera l'affaire devant la Cour Suprême britannique, puis, en ultime recours devant la Cour européenne des droits de l'homme en cas de nouvelle défaite. 

Le Figaro

Roussel juge le mode de scrutin de l’élection présidentielle «archaïque»

EN COURS : Mis à jour le 4 mai 2022 à 10:31

Sur France Inter, l'ancien candidat communiste à la présidentielle a estimé que le type de scrutin actuel n'est pas «démocratique». «On a un système d'élection présidentielle qui est le plus archaïque de toute l’Europe, où seulement les deux premiers arrivés en tête [du premier tour] sont retenus. Il faut complètement changer ce système »

» LIRE AUSSI - Présidentielle 2022: Fabien Roussel, le candidat de «la France des barbecues»

Fabien Roussel défend le rassemblement de la gauche

Interviewé sur France Inter mercredi matin, Fabien Roussel a déclaré : «Maintenant que nous sommes unis, vous nous reprochez de l'être. Vous n'avez pas envie que ça change, Mme Salamé ? Vous voulez continuer avec la même majorité ? Eh bien plein de Français veulent que ça change. Et pour ça, il fallait se rassembler»

Selon un sénateur PS, «507 circonscriptions sont sans aucun candidat socialiste»

Selon Rachid Temal, sénateur PS du Val d’Oise, «Ce qui est historique ce matin après l’accord annoncé avec LFI c’est le nombre de circonscriptions sans aucun candidat du parti socialiste»,: 507 ! J’ai une pensée émue pour les militants socialistes qui étaient désignés par le vote militant. Un autre chemin est possible…»

» LIRE AUSSI - Législatives: en attendant l’accord à gauche, le PS au bord de l’implosion

Le Pen-Zemmour: les législatives au cœur d’une guerre sans merci

La main tendue va-t-elle se refermer en un dangereux piège pour le Rassemblement national ? Fidèle à sa promesse d’«union des droites», il n’est pas un jour sans qu’Éric Zemmour ou ses lieutenants réitèrent leurs appels au parti à la flamme de constituer une «coalition» en vue des prochaines élections législatives. Qu’importent les fins de non-recevoir opposées sur tous les tons par le mouvement de Marine Le Pen depuis maintenant quinze jours. Le chef de file de Reconquête! ne se lasse pas de vanter auprès des Français en général - et des militants RN en particulier - les promesses de victoire qu’assurerait une réconciliation dans les urnes, sous une bannière commune, des deux forces nationalistes.

» LIRE L’ARTICLE - Le Pen-Zemmour: les législatives au cœur d’une guerre sans merci

Les candidats investis aux législatives par Reconquête seront issus à «29% du RN, 34% des LR et le reste de la société civile», explique Guillaume Peltier

Selon le porte-parole d’Éric Zemmour invité ce mercredi sur LCI, parmi les 550 candidats aux élections législatives investis par Reconquête, 29% seront issus du RN, 34% des LR, «et le reste de la société civile».

Reconquête ne joue «absolument pas» sa survie lors des élections législatives, a commenté Guillaume Peltier, précisant que 150 de ces candidats avaient moins de 35 ans.

Le Foll prêt à «conduire la campagne» des dissidents PS

Le maire socialiste du Mans Stéphane Le Foll s'est dit prêt mercredi à «conduire la campagne» pour les législatives des dissidents du PS en cas d'accord de son parti avec LFI, qui incarne selon lui «la gauche du passé». «Pour tous ceux qui vont être candidats quand même parce qu'ils n'accepteront pas l'accord, il faut conduire cette campagne», a lancé sur France 2 l'ancien ministre de François Hollande, vent debout depuis le début contre une alliance avec la formation de Jean-Luc Mélenchon.

«Je fais la campagne des législatives puis j'ai donné un rendez-vous le 16 juillet parce que je considère qu'il y a une autre gauche, il y a une gauche qui doit se reconstruire et qui doit rebâtir une ligne politique qui n'est pas celle qui a été suivie pendant cinq ans», a expliqué Stéphane Le Foll, l'un des principaux opposants à Olivier Faure au sein du PS.

L’union de la gauche peu porteuse pour les législatives, selon une nouvelle projection

Alors que les Insoumis tentent d’arracher un accord avec l’ensemble de leurs partenaires de gauche, une nouvelle enquête Harris Interactive pour Challenges publiée mardi indique qu’une telle union ne permettrait d’obtenir qu’entre 70 et 90 députés. Divisée, la gauche n’aurait qu'entre 51 et 100 sièges au Palais Bourbon. Du côté de la majorité, la victoire lui semble assurée. Unie avec la droite et le centre, elle gagnerait avec 336 et 376 élus à la chambre basse. Sans LR et ses alliés, le camp présidentiel aurait 338 à 378 députés. Et le parti de la droite entre 35 et 65 sièges. Quant au RN, parti seul, il ne recueillerait qu’entre 65 et 95 élus. Si le camp nationaliste arrive rassemblé autour du RN, de Reconquête! et de Debout La France, il pourrait avoir entre 110 et 130.

» LIRE AUSSI - En cas d'accord avec LFI, Cazeneuve quittera le PS pour «tout reconstruire» à gauche

Pour Adrien Quatennens, le mandat du ministre des Affaires européennes devra «assumer une discussion voire une forme de rapport de force»

Interrogé sur l’éventuel prochain gouvernement Union populaire écologique et sociale, avec à sa tête Jean-Luc Mélenchon, Adrien Quatennens a expliqué que le mandat du ministre des Affaires européennes sera «d'assumer une discussion voire une forme de rapport de force pour faire évoluer les choses».

«Il ne s’agit pas de vouloir la dislocation de l’Union européenne», mais «de dire que la France peut peser de son poids», a poursuivi le député.

Union des droites : «ceux qui refusent risquent de laisser les pleins pouvoirs à Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon», tance Guillaume Peltier

«Nous appelons Nicolas Dupont-Aignan, Éric Ciotti, les Républicains sincères, mais aussi le Rassemblement national à se mettre autour de la table pour construire dans chaque circonscription une union des patriotes pour incarner nos convictions et sauver notre pays», a lancé Guillaume Peltier, sur LCI renouvelant son appel à l’union des droites. «Ceux qui refusent l'union de la droite prennent le risque de laisser les pleins pouvoirs à Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon. Ils seront les premiers responsables», a-t-il ajouté.

Union de la gauche : pas de parti unique, prévient Fabien Roussel

«Nous ne gagnerons pas si demain il y a un parti unique chapeauté par Jean-Luc Mélenchon et derrière lequel tout le monde devrait se rallier. Ca ne marchera pas», estime le premier secrétaire du Parti Communiste, Fabien Roussel sur France Inter. «Une majorité de gauche, parmi lesquels une force politique, la mienne, continuera de défendre le mix énergétique parce que nous y croyons, parce que nous savons que c’est indispensable, parce que nous savons que sans cela, le pouvoir d’achat des Français sera attaqué, parce que les factures d’électricité continueront d’augmenter», a-t-il souhaité.

Il y a un «accord de principe» entre le PS et LFI sur les élections législatives, confirme Adrien Quatennens

« Il y a désormais un accord de principe entre les délégations insoumise et socialiste », confirme le coordinateur de LFI, Adrien Quatennens sur France Info ce mercredi. «Il appartient maintenant au Conseil national du Parti socialiste de le valider ou non», a poursuivi le député. «On y va pas juste pour résister à Macron mais on dit que Macron peut et doit être battu sur un programme de rupture globale. Désormais, c’est une question d’heures, on peut avoir un accord global, stratégique, historique le lendemain de la victoire du Front populaire du 3 mai 1936 pour être majoritaire dans ce pays et gouverner avec Mélenchon premier ministre», a-t-il estimé.

«Nous sommes déjà en situation de désobéissance à l’Europe», estime Sandrine Rousseau

L’écologiste a expliqué sur Public Sénat ce mercredi que, selon elle, la France était «déjà en situation de désobéissance à l’Europe», notamment depuis la crise du Covid-19. Cette vision contraste notamment avec celle d’Olivier Faure, qui, dans le cadre des négociations entre LFI et le Parti socialiste, insistait pour que la notion de «désobéissance à l’Europe» ne figure pas dans l’accord.

«Les traités qui sont le plus contestés sont ceux qui nous imposent d’avoir 3% de déficit budgétaire et pas plus (…) On a déjà explosé ça, donc nous sommes déjà en situation de désobéissance», a poursuivi la candidate aux législatives.

LFI - PS : un accord global «en bonne voie»

La France insoumise et le Parti socialiste ont trouvé un «accord de principe» sur les circonscriptions, les socialistes en obtenant 70, et un «accord global est en bonne voie», a annoncé mercredi la direction du PS à l'AFP.

«Les discussions sur le fond doivent se poursuivre ce matin», a précisé cette source. «Le Conseil national du PS va être saisi dans les plus brefs délais d'un accord politique global et c'est lui qui décidera s'il en valide le contenu», a ajouté la direction du PS.

» LIRE NOTRE RÉCIT - Législatives: en attendant l’accord à gauche, le PS au bord de l’implosion

«Cette nuit, la direction du Parti socialiste a annoncé aux dirigeants départementaux que l'accord était conclu», lâche Jean-Christophe Cambadélis

«Cette nuit, la direction du Parti socialiste a annoncé aux dirigeants départementaux que l'accord était conclu et ce matin on s'aperçoit que LFI ne veut plus discuter de la journée», raconte Jean-Christophe Cambadélis sur Europe 1. «Je ne souhaite pas que l'ensemble des socialistes quitte le Parti socialiste. Je souhaite que le combat soit mené jusqu'au bout», a-t-il ajouté.

L’accord entre les Verts et LFI reste un accord «douloureux», explique Sandrine Rousseau

«100 circonscriptions quand il y en a 577 c’est douloureux pour un parti politique», a expliqué ce mercredi Sandrine Rousseau sur Public Sénat. L’accord sur lequel se sont entendus les deux partis en vue des législatives serait selon elle «douloureux en interne des formations politiques».

L’écologiste a notamment évoqué la Bretagne, où EELV a «fait un très bon score» lors des élections régionales et où aucun de ses candidats ne sera investit pour les législatives. Même regret concernant le Nord où aucune circonscription n’est proposée aux Verts. «C’est une catastrophe», a commenté Sandrine Rousseau avant de développer avoir voulu «aller vers l’accord et répondre à la volonté des citoyens», même si il faut «un petit temps» d’adaptation.

Stéphane Le Foll « ne voit pas comment le PS va renoncer à un accord »

«Après avoir annoncé qu'il n'y avait aucun problème idéologique ni politique à cette alliance, je ne vois pas comment le PS va reculer ou renoncer à un accord», prévient Stéphane Le Foll, maire du Mans sur France 2 à propos des négociations entre LFI et le PS en vue des législatives. «Si ce parti continue à être comme il avec Olivier Faure à dire 'vous êtes avec moi ou vous partez', je partirai», estime-t-il.

Manuel Valls candidat LREM des Français d'Espagne et du Portugal

Il revient en politique. Et il vise à nouveau l'Assemblée nationale. L'ancien premier ministre Manuel Valls doit être investi candidat de la majorité présidentielle, en vue des élections législatives des 12 et 19 juin, a appris Le Figaro mardi de sources concordantes.

Après l'Essonne, dont il a fait son fief pendant plus de vingt ans, les responsables de La République en marche (LREM) veulent lui attribuer la cinquième circonscription des Français de l'étranger, qui couvre Monaco, Andorre, le Portugal et l'Espagne, son pays natal. Son investiture doit être officialisée d'ici la fin de la semaine.

Les figures historiques du PS s’opposent au rapprochement

Le rapprochement PS-LFI n'est pas du goût d'un courant minoritaire et de figures historiques du PS, comme François Hollande. L'ancien Premier ministre socialiste Bernard Cazeneuve a quant à lui annoncé qu'il quitterait le PS en cas d'accord législatif avec La France insoumise, estimant que ses dirigeants ont «perdu leur boussole» d'un «socialisme républicain».

Lundi soir, un millier de membres du courant «Debout les socialistes», mené par Hélène Geoffroy, ont réclamé par communiqué une consultation des adhérents avant tout accord avec LFI. «Il se pose aujourd'hui une question existentielle à notre parti», ont-ils écrit. Pierre Jouvet a répondu mardi que «bien sûr nous soumettrons l'accord au débat», par exemple lors du bureau national qui pourrait se tenir dans la soirée.

Les négociations se poursuivent entre les Insoumis et le Parti socialiste

Avec le PS, c'est plus compliqué. «Notre échange est cordial», mais «il reste des points de blocage à la fois sur le fond mais essentiellement sur les circonscriptions», a déclaré le négociateur de LFI Manuel Bompard devant le siège de son parti où les tractations se poursuivent dans la nuit.

Il a prévenu: les négociations «ne continueront pas demain. C'est la date limite qu'on s'est fixée. Ce n'est pas une date limite pour mettre la pression. Il nous faut la capacité de rentrer définitivement en campagne dans de bonnes conditions».

«Ils sont un peu trop gourmands» par rapport au 1,74% des voix obtenues par la candidate PS Anne Hidalgo à la présidentielle, a regretté le député LFI Éric Coquerel, confirmant que l'accord devait être «conclu aujourd'hui», mardi.

Le PCF rejoint l'alliance de gauche

Le Conseil national du PCF a validé l'accord tout juste finalisé dans l'après-midi, par 120 voix pour, 25 contre, 13 abstentions.

«Le 3 mai 1936, le Front Populaire gagnait les élections législatives. Le 3 mai 2022, nous nous rassemblons au sein d'une Nouvelle Union Populaire Écologique et Sociale», a salué le secrétaire national du parti Fabien Roussel.

Smic à 1400 euros nets, hausse des salaires, retraite à 60 ans, blocage des prix, planification écologique: les deux formations se sont mises d'accord sur de nombreux points programmatiques. Mais elles ne mentionnent pas la sortie du nucléaire, à laquelle les communistes sont opposés. Elle est pourtant mentionnée dans l'accord noué entre LFI et EELV, selon Sandra Regol, numéro 2 des écologistes.

À VOIR AUSSI - «C'est une bonne nouvelle de plus»: LFI et le PCF officialisent leur accord pour les législatives

Bonjour à tous

Bienvenue dans ce direct consacré aux tractations politiques à quelques semaines des législatives. Minute par minute, le Figaro fait le point sur les dernières informations à connaître.

Vous retrouverez les informations de la veille dans notre précédent direct.

Roussel juge le mode de scrutin de l’élection présidentielle «archaïque»

Sur France Inter, l'ancien candidat communiste à la présidentielle a estimé que le type de scrutin actuel n'est pas «démocratique». «On a un système d'élection présidentielle qui est le plus archaïque de toute l’Europe, où seulement les deux premiers arrivés en tête [du premier tour] sont retenus. Il faut complètement changer ce système »

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Fabien Roussel défend le rassemblement de la gauche

Interviewé sur France Inter mercredi matin, Fabien Roussel a déclaré : «Maintenant que nous sommes unis, vous nous reprochez de l'être. Vous n'avez pas envie que ça change, Mme Salamé ? Vous voulez continuer avec la même majorité ? Eh bien plein de Français veulent que ça change. Et pour ça, il fallait se rassembler»

Selon un sénateur PS, «507 circonscriptions sont sans aucun candidat socialiste»

Selon Rachid Temal, sénateur PS du Val d’Oise, «Ce qui est historique ce matin après l’accord annoncé avec LFI c’est le nombre de circonscriptions sans aucun candidat du parti socialiste»,: 507 ! J’ai une pensée émue pour les militants socialistes qui étaient désignés par le vote militant. Un autre chemin est possible…»

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Le Pen-Zemmour: les législatives au cœur d’une guerre sans merci

La main tendue va-t-elle se refermer en un dangereux piège pour le Rassemblement national ? Fidèle à sa promesse d’«union des droites», il n’est pas un jour sans qu’Éric Zemmour ou ses lieutenants réitèrent leurs appels au parti à la flamme de constituer une «coalition» en vue des prochaines élections législatives. Qu’importent les fins de non-recevoir opposées sur tous les tons par le mouvement de Marine Le Pen depuis maintenant quinze jours. Le chef de file de Reconquête! ne se lasse pas de vanter auprès des Français en général - et des militants RN en particulier - les promesses de victoire qu’assurerait une réconciliation dans les urnes, sous une bannière commune, des deux forces nationalistes.

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Les candidats investis aux législatives par Reconquête seront issus à «29% du RN, 34% des LR et le reste de la société civile», explique Guillaume Peltier

Selon le porte-parole d’Éric Zemmour invité ce mercredi sur LCI, parmi les 550 candidats aux élections législatives investis par Reconquête, 29% seront issus du RN, 34% des LR, «et le reste de la société civile».

Reconquête ne joue «absolument pas» sa survie lors des élections législatives, a commenté Guillaume Peltier, précisant que 150 de ces candidats avaient moins de 35 ans.

Le Foll prêt à «conduire la campagne» des dissidents PS

Le maire socialiste du Mans Stéphane Le Foll s'est dit prêt mercredi à «conduire la campagne» pour les législatives des dissidents du PS en cas d'accord de son parti avec LFI, qui incarne selon lui «la gauche du passé». «Pour tous ceux qui vont être candidats quand même parce qu'ils n'accepteront pas l'accord, il faut conduire cette campagne», a lancé sur France 2 l'ancien ministre de François Hollande, vent debout depuis le début contre une alliance avec la formation de Jean-Luc Mélenchon.

«Je fais la campagne des législatives puis j'ai donné un rendez-vous le 16 juillet parce que je considère qu'il y a une autre gauche, il y a une gauche qui doit se reconstruire et qui doit rebâtir une ligne politique qui n'est pas celle qui a été suivie pendant cinq ans», a expliqué Stéphane Le Foll, l'un des principaux opposants à Olivier Faure au sein du PS.

L’union de la gauche peu porteuse pour les législatives, selon une nouvelle projection

Alors que les Insoumis tentent d’arracher un accord avec l’ensemble de leurs partenaires de gauche, une nouvelle enquête Harris Interactive pour Challenges publiée mardi indique qu’une telle union ne permettrait d’obtenir qu’entre 70 et 90 députés. Divisée, la gauche n’aurait qu'entre 51 et 100 sièges au Palais Bourbon. Du côté de la majorité, la victoire lui semble assurée. Unie avec la droite et le centre, elle gagnerait avec 336 et 376 élus à la chambre basse. Sans LR et ses alliés, le camp présidentiel aurait 338 à 378 députés. Et le parti de la droite entre 35 et 65 sièges. Quant au RN, parti seul, il ne recueillerait qu’entre 65 et 95 élus. Si le camp nationaliste arrive rassemblé autour du RN, de Reconquête! et de Debout La France, il pourrait avoir entre 110 et 130.

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Pour Adrien Quatennens, le mandat du ministre des Affaires européennes devra «assumer une discussion voire une forme de rapport de force»

Interrogé sur l’éventuel prochain gouvernement Union populaire écologique et sociale, avec à sa tête Jean-Luc Mélenchon, Adrien Quatennens a expliqué que le mandat du ministre des Affaires européennes sera «d'assumer une discussion voire une forme de rapport de force pour faire évoluer les choses».

«Il ne s’agit pas de vouloir la dislocation de l’Union européenne», mais «de dire que la France peut peser de son poids», a poursuivi le député.

Union des droites : «ceux qui refusent risquent de laisser les pleins pouvoirs à Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon», tance Guillaume Peltier

«Nous appelons Nicolas Dupont-Aignan, Éric Ciotti, les Républicains sincères, mais aussi le Rassemblement national à se mettre autour de la table pour construire dans chaque circonscription une union des patriotes pour incarner nos convictions et sauver notre pays», a lancé Guillaume Peltier, sur LCI renouvelant son appel à l’union des droites. «Ceux qui refusent l'union de la droite prennent le risque de laisser les pleins pouvoirs à Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon. Ils seront les premiers responsables», a-t-il ajouté.

Union de la gauche : pas de parti unique, prévient Fabien Roussel

«Nous ne gagnerons pas si demain il y a un parti unique chapeauté par Jean-Luc Mélenchon et derrière lequel tout le monde devrait se rallier. Ca ne marchera pas», estime le premier secrétaire du Parti Communiste, Fabien Roussel sur France Inter. «Une majorité de gauche, parmi lesquels une force politique, la mienne, continuera de défendre le mix énergétique parce que nous y croyons, parce que nous savons que c’est indispensable, parce que nous savons que sans cela, le pouvoir d’achat des Français sera attaqué, parce que les factures d’électricité continueront d’augmenter», a-t-il souhaité.

Il y a un «accord de principe» entre le PS et LFI sur les élections législatives, confirme Adrien Quatennens

« Il y a désormais un accord de principe entre les délégations insoumise et socialiste », confirme le coordinateur de LFI, Adrien Quatennens sur France Info ce mercredi. «Il appartient maintenant au Conseil national du Parti socialiste de le valider ou non», a poursuivi le député. «On y va pas juste pour résister à Macron mais on dit que Macron peut et doit être battu sur un programme de rupture globale. Désormais, c’est une question d’heures, on peut avoir un accord global, stratégique, historique le lendemain de la victoire du Front populaire du 3 mai 1936 pour être majoritaire dans ce pays et gouverner avec Mélenchon premier ministre», a-t-il estimé.

«Nous sommes déjà en situation de désobéissance à l’Europe», estime Sandrine Rousseau

L’écologiste a expliqué sur Public Sénat ce mercredi que, selon elle, la France était «déjà en situation de désobéissance à l’Europe», notamment depuis la crise du Covid-19. Cette vision contraste notamment avec celle d’Olivier Faure, qui, dans le cadre des négociations entre LFI et le Parti socialiste, insistait pour que la notion de «désobéissance à l’Europe» ne figure pas dans l’accord.

«Les traités qui sont le plus contestés sont ceux qui nous imposent d’avoir 3% de déficit budgétaire et pas plus (…) On a déjà explosé ça, donc nous sommes déjà en situation de désobéissance», a poursuivi la candidate aux législatives.

LFI - PS : un accord global «en bonne voie»

La France insoumise et le Parti socialiste ont trouvé un «accord de principe» sur les circonscriptions, les socialistes en obtenant 70, et un «accord global est en bonne voie», a annoncé mercredi la direction du PS à l'AFP.

«Les discussions sur le fond doivent se poursuivre ce matin», a précisé cette source. «Le Conseil national du PS va être saisi dans les plus brefs délais d'un accord politique global et c'est lui qui décidera s'il en valide le contenu», a ajouté la direction du PS.

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«Cette nuit, la direction du Parti socialiste a annoncé aux dirigeants départementaux que l'accord était conclu», lâche Jean-Christophe Cambadélis

«Cette nuit, la direction du Parti socialiste a annoncé aux dirigeants départementaux que l'accord était conclu et ce matin on s'aperçoit que LFI ne veut plus discuter de la journée», raconte Jean-Christophe Cambadélis sur Europe 1. «Je ne souhaite pas que l'ensemble des socialistes quitte le Parti socialiste. Je souhaite que le combat soit mené jusqu'au bout», a-t-il ajouté.

L’accord entre les Verts et LFI reste un accord «douloureux», explique Sandrine Rousseau

«100 circonscriptions quand il y en a 577 c’est douloureux pour un parti politique», a expliqué ce mercredi Sandrine Rousseau sur Public Sénat. L’accord sur lequel se sont entendus les deux partis en vue des législatives serait selon elle «douloureux en interne des formations politiques».

L’écologiste a notamment évoqué la Bretagne, où EELV a «fait un très bon score» lors des élections régionales et où aucun de ses candidats ne sera investit pour les législatives. Même regret concernant le Nord où aucune circonscription n’est proposée aux Verts. «C’est une catastrophe», a commenté Sandrine Rousseau avant de développer avoir voulu «aller vers l’accord et répondre à la volonté des citoyens», même si il faut «un petit temps» d’adaptation.

Stéphane Le Foll « ne voit pas comment le PS va renoncer à un accord »

«Après avoir annoncé qu'il n'y avait aucun problème idéologique ni politique à cette alliance, je ne vois pas comment le PS va reculer ou renoncer à un accord», prévient Stéphane Le Foll, maire du Mans sur France 2 à propos des négociations entre LFI et le PS en vue des législatives. «Si ce parti continue à être comme il avec Olivier Faure à dire 'vous êtes avec moi ou vous partez', je partirai», estime-t-il.

Manuel Valls candidat LREM des Français d'Espagne et du Portugal

Il revient en politique. Et il vise à nouveau l'Assemblée nationale. L'ancien premier ministre Manuel Valls doit être investi candidat de la majorité présidentielle, en vue des élections législatives des 12 et 19 juin, a appris Le Figaro mardi de sources concordantes.

Après l'Essonne, dont il a fait son fief pendant plus de vingt ans, les responsables de La République en marche (LREM) veulent lui attribuer la cinquième circonscription des Français de l'étranger, qui couvre Monaco, Andorre, le Portugal et l'Espagne, son pays natal. Son investiture doit être officialisée d'ici la fin de la semaine.

Les figures historiques du PS s’opposent au rapprochement

Le rapprochement PS-LFI n'est pas du goût d'un courant minoritaire et de figures historiques du PS, comme François Hollande. L'ancien Premier ministre socialiste Bernard Cazeneuve a quant à lui annoncé qu'il quitterait le PS en cas d'accord législatif avec La France insoumise, estimant que ses dirigeants ont «perdu leur boussole» d'un «socialisme républicain».

Lundi soir, un millier de membres du courant «Debout les socialistes», mené par Hélène Geoffroy, ont réclamé par communiqué une consultation des adhérents avant tout accord avec LFI. «Il se pose aujourd'hui une question existentielle à notre parti», ont-ils écrit. Pierre Jouvet a répondu mardi que «bien sûr nous soumettrons l'accord au débat», par exemple lors du bureau national qui pourrait se tenir dans la soirée.

Les négociations se poursuivent entre les Insoumis et le Parti socialiste

Avec le PS, c'est plus compliqué. «Notre échange est cordial», mais «il reste des points de blocage à la fois sur le fond mais essentiellement sur les circonscriptions», a déclaré le négociateur de LFI Manuel Bompard devant le siège de son parti où les tractations se poursuivent dans la nuit.

Il a prévenu: les négociations «ne continueront pas demain. C'est la date limite qu'on s'est fixée. Ce n'est pas une date limite pour mettre la pression. Il nous faut la capacité de rentrer définitivement en campagne dans de bonnes conditions».

«Ils sont un peu trop gourmands» par rapport au 1,74% des voix obtenues par la candidate PS Anne Hidalgo à la présidentielle, a regretté le député LFI Éric Coquerel, confirmant que l'accord devait être «conclu aujourd'hui», mardi.

Le PCF rejoint l'alliance de gauche

Le Conseil national du PCF a validé l'accord tout juste finalisé dans l'après-midi, par 120 voix pour, 25 contre, 13 abstentions.

«Le 3 mai 1936, le Front Populaire gagnait les élections législatives. Le 3 mai 2022, nous nous rassemblons au sein d'une Nouvelle Union Populaire Écologique et Sociale», a salué le secrétaire national du parti Fabien Roussel.

Smic à 1400 euros nets, hausse des salaires, retraite à 60 ans, blocage des prix, planification écologique: les deux formations se sont mises d'accord sur de nombreux points programmatiques. Mais elles ne mentionnent pas la sortie du nucléaire, à laquelle les communistes sont opposés. Elle est pourtant mentionnée dans l'accord noué entre LFI et EELV, selon Sandra Regol, numéro 2 des écologistes.

À VOIR AUSSI - «C'est une bonne nouvelle de plus»: LFI et le PCF officialisent leur accord pour les législatives

Bonjour à tous

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Vous retrouverez les informations de la veille dans notre précédent direct.

Violences du 1er Mai : Mélenchon met en cause le préfet de police, Darmanin évoque une «ambiguïté» avec «l'ultra gauche»

L'ancien candidat des Insoumis estime que Didier Lallement est «incapable de garantir le droit de manifester en paix».

Législatives 2022: Marlène Schiappa ne sera pas candidate

Plusieurs membres du gouvernement se préparent à candidater aux législatives de juin. Mais la ministre déléguée à la Citoyenneté indique qu'elle ne briguera pas un siège de député.

Rabault (PS) dit avoir refusé Matignon, Macron fait savoir qu'il n'a «proposé le poste à personne»

La présidente du groupe PS à l'Assemblée nationale était une cible de longue date des macronistes.

L'Humanité

Législatives: est-ce que la gauche peut prendre le pouvoir ?

Vidéo

Face à un Emmanuel Macron mal réélu, la gauche espère déjouer le scénario d'une Assemblée nationale acquise au président, lors des législatives des 12 et 19 juin. Mais pour réussir ce tour de force, il faudra serrer les rangs. 

A voté ! Chaque semaine jusqu'aux élections législatives, le service politique de l'Humanité décortique un fait de campagne électorale. Les grandes déclarations, les promesses, les engagements pris par les candidates et candidats ont des implications sur nos vies pas toujours exprimées lisiblement... Trois minutes pour s'attarder sur une mesure, une déclaration... et voter en connaissance de cause.

L'Humanité

VIDÉO. Morts au travail. Syndicats et associations tirent la sonnette d’alarme

Vidéo

Un rassemblement s’est tenu aux abords du ministère du Travail afin de dénoncer les accidents mortels du travail, toujours plus nombreux en France. Une mobilisation qui s’inscrit dans le cadre de la journée internationale de la sécurité et de la santé au travail, ce jeudi 28 avril.

Franck Cartelet

Le sujet de la vie au travail est resté étonnamment absent des débats liés à l’élection présidentielle et pourtant il concerne des millions de salariés. C’est le 28 avril qui a été choisi par l’OIT (Organisation internationale du travail) depuis 1996, afin de rappeler au monde l’enjeu de la santé et la sécurité au travail. Une mobilisation qui avait pour mot d’ordre cette année : « Halte à l’impunité patronale ! ». 

A cette occasion, la Confédération européenne des syndicats (CES) met en garde : « si rien n’est fait pour rendre les lieux de travail plus sûrs, l’union européenne aura à déplorer plus de 27.000 décès d’ici 2029.»

Cordistes en colère

Une délégation de « cordistes en colère » s’est associée à l’évènement. Selon Grégory Molina, cordiste intérimaire en province : « Un manque de formation, d’informations et d’encadrement sur les chantiers liés avec une grande précarité de nos missions ne nous permet pas de mettre en avant notre droit de retrait car le risque serait de perdre son emploi ».

2.000 inspecteurs du travail 

Selon Nicolas Bonnet-Oulaldj, président du groupe communiste au Conseil de Paris, il est utile de commémorer cette journée afin de rendre visible les morts au travail et ne pas les oublier. « En 10 ans, l’inspection du travail a perdu 16% de ses salariés »,..., « Aujourd’hui en France, il n’existe plus que 2.000 inspecteurs du travail » s’alarme l’élu de Paris.

Conscients des risques liés à la sécurité au travail

Quand à Frédéric Mau, secrétaire fédéral de la CGT Construction, il tient à préciser que les jeunes qui arrivent sur le marché du travail sont bien plus conscients des risques liés à la sécurité au travail. Le responsable syndical conclut en précisant : « Il suffit de comparer les moyens mis en place pour le code républicain de la route et les moyens mis en place pour le code républicain du travail ».

L'Humanité

Réparer la fracture

Éditorial

Cédric Clérin

Le couperet se rapproche. Jamais une candidate d’extrême droite n’a été aussi près d’accéder à l’Élysée. Un scénario inimaginable il y a encore quelques années. Depuis le 21 avril 2002 et la première accession du Front national au second tour, tout a changé. Les symptômes d’un système politique et économique malade se sont aggravés. Un million d’emplois industriels ont disparu, entraînant des territoires entiers dans le chômage et la précarité. Une déstructuration sociale et territoriale que l’on retrouve dans les urnes de cette présidentielle. Une forte colère sociale s’y est exprimée par divers canaux, dont celui du vote RN. La gauche doit regarder cette réalité en face.

La Ve République et la recherche permanente de l’homme ou de la femme providentiels sont à bout de souffle. Pour beaucoup d’électeurs, ce second tour a été douloureux. Mais leur mobilisation a permis d’éviter le pire. Entre la faible participation et le vote barrage, 4 Français sur 5 ne se ­reconnaissent pas dans le président élu. Le pays est divisé comme jamais.

Si le chef de l’État n’entend pas ce message, la fracture risque de s’aggraver encore jusqu’à l’irrémédiable. Les résultats du 24 avril nous le rappellent avec force : une candidate d’extrême droite est désormais capable de quasiment doubler son score entre les deux tours. Nous n’aurons peut-être plus d’autre chance d’écarter le RN du pouvoir au dernier moment. Pour éviter l’abîme, il faut entendre le ras-le-bol démocratique et la colère sociale, s’attaquer aux causes du malaise. Les millions d’hommes et de femmes qui n’arrivent pas à boucler leurs fins de mois ne voient rien dans ­l’issue de cette élection qui puisse changer leur vie. Pour trop de Français, le quotidien est terne et la démocratie ressentie comme incapable de l’améliorer. Cette impasse devient insupportable.

Les législatives seront l’occasion d’imposer une bifurcation démocratique. Les préoccupations sociales dominent et au 1er tour, 32% des Français ont choisi un projet de gauche, dont la grande majorité s’est portée sur des candidats en rupture avec le capitalisme.

Pour commencer à y répondre, le président doit renoncer à sa réforme des retraites injuste, arrêter sa fuite en avant néolibérale et engager le changement des institutions. Les mobilisations sociales seront un des leviers pour se faire entendre et le 1 er Mai, un premier rendez-vous pour contester la régression sociale.

Les prochaines élections législatives constitueront également l’occasion d’imposer une bifurcation démocratique. Dans cette bataille, la gauche a des arguments de poids dans un moment où la question sociale est au cœur des préoccupations. Au premier tour de la présidentielle, 32 % des ­Français ont choisi un projet de gauche. Parmi eux, autour de 25 % se sont portés sur des candidats proposant une rupture avec le capitalisme. Chez les écologistes, la pérennité du système est aussi de plus en plus clairement posée. Et la « génération climat » a bien compris la profondeur des transformations à opérer. La progression de l’idée que l’épanouissement humain et la préservation de la planète sont incompatibles avec ce système prédateur est une première victoire idéologique. Les aspirations au changement et les évolutions des rapports de forces rendent crédible une percée de la gauche aux élections législatives. Il faudra, pour cela, faire un pas les uns vers les autres. L’enjeu est de taille : qu’une grande partie des citoyens, et en premier lieu les classes populaires, trouve enfin une issue, un espoir, et éloigne le danger de l’extrême droite.

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L'Humanité

VIDÉO. Présidentielle. Après la déception du premier tour, des militants de gauche défient Macron

Vidéo

Plusieurs centaines de manifestants, principalement des étudiants, ont protesté dimanche soir contre la réélection d'Emmanuel Macron place de la République à Paris.

Peu après l'annonce de la victoire du président sortant sur Marine Le Pen, ils étaient plusieurs centaines de manifestants à se rassembler place de la République à Paris, malgré un fort déploiement des forces de l'ordre et la présence de la BRAV ( Brigades de répression des actions violentes motorisées).

Les manifestants ont déployé une banderole proclamant "Ce qu'on n'aura pas par les urnes, on l'aura par la rue" avant de reprendre aux cris de "Macron nous fait la guerre et sa police aussi".

Envie de se battre

"C'est un soulagement en demi teinte car on n'a pas Le Pen au pouvoir mais on se retrouve avec Macron pour 5 ans de plus mais on a envie de se battre" nous explique Inès, étudiante de 23 ans et militante socialiste.

Pour Manon, le combat continue : "j'aimerai bien qui y ait une opposition partout, dans la rue, dans les lieux de travail, à l'Assemblée nationale et qu'on arrive à fédérer notre colère dans quelque chose de constructif et collectif".

Un rassemblement qui s'est déroulé dans le calme malgré quelques tensions plus tard dans la nuit.

L'Humanité

Législatives. Le Pen battue, la gauche veut s’imposer face à Macron

Actu

Absente du second tour de la présidentielle mais comptant pour un tiers du paysage politique redessiné par le scrutin, la gauche cherche à s’unir pour viser une majorité de députés en juin. Analyse

Naïm Sakhi

Transformer les élections législatives en 3e tour de la présidentielle, voilà l’objectif de la gauche. Écartées dès le 10 avril de la course à l’Élysée, ses formations, sous l’impulsion de la France insoumise, ont engagé des négociations dans l’entre-deux-tours pour parvenir à un rassemblement, afin d’envoyer une majorité à l’Assemblée nationale. Un objectif « plus facile avec un président élu par défaut qu’avec une vague brune découlant de l’élection d’une présidente issue d’un vote de conviction », notait Fabien Roussel, trois jours avant le second tour de l’élection présidentielle. C’est dorénavant chose faite. 

Présidentielle. Dernier arrêt avant l’implosion ?

Dimanche soir, le secrétaire national du PCF soulignait que « le pire a été évité à la France », Marine Le Pen ne pouvant pas « depuis l’Élysée perpétrer le coup de force institutionnel qu’elle envisageait pour disloquer la République ». Et d’ajouter : « Le président sortant est réélu uniquement à la faveur d’un rejet de la représentante de l’extrême droite. Il ne doit pas considérer que ce résultat exprime un soutien à sa politique. » De son côté, Jean-Luc Mélenchon avance qu’« Emmanuel Macron est le plus mal élu des présidents de la Ve République. Sa monarchie présidentielle survit par défaut, et sous la contrainte d’un choix biaisé ». Candidat déclaré à Matignon, l’insoumis a décidé de jouer une autre carte qu’en 2017. « Le bloc populaire qui s’est constitué autour de ma candidature à l’élection présidentielle est dans ce pays, dorénavant, le tiers état qui peut tout changer, s’il se rassemble et s’il s’élargit », insiste-t-il, regardant tant à gauche que du côté des 12,8 millions d’abstentionnistes du premier tour.

Social et électoral, le troisième tour se prépare

Un label commun

Depuis le 18 avril, la France insoumise, forte des 21,95 % de son candidat, tient des rencontres bilatérales avec le PCF et EELV. Le rassemblement proposé par la formation de Jean-Luc Mélenchon repose sur trois piliers. D’abord, la construction d’un « programme partagé de gouvernement », reprenant les marqueurs de « l’Avenir en commun ». Ensuite, un label commun à tous les candidats. Enfin, une répartition des circonscriptions à la proportionnelle des scores du 10 avril, tout en assurant au PCF et à EELV de disposer d’un groupe parlementaire. Les communistes, eux, plaident pour « un accord global », comprenant la reconduction des députés de gauche sortants, en « respectant bien sûr le rapport de forces issu de la présidentielle, mais aussi en tenant compte des ancrages locaux et des différentes sensibilités à gauche », assure Fabien Roussel. Les premières discussions, ont plutôt rapproché les points de vue.

Présidentielle. Un second tour révélateur des fractures françaises

Côtés socialistes, après la débâcle de leur candidate, Anne Hidalgo, l’heure est aux divisions en interne. Mais Olivier Faure a obtenu mandat de son conseil national afin de négocier un accord avec les insoumis. « La gauche a toujours été pluraliste. Elle doit maintenant se rassembler sans exclusive et dans le respect de chacun », a-t-il déclaré au soir du second tour. Jean-Luc Mélenchon ne s’est pas montré hostile à des discussions avec le PS. Clé de voûte de ce rassemblement, les insoumis espèrent un accord rapide. Une convention de désignation des candidats FI est prévue autour du 7 mai.

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Législatives. La gauche en mesure de viser la majorité

Actu

Sur la base des rapports de forces de la présidentielle, le « bloc de gauche » apparaît en capacité de briguer les sièges de députés dans près de 300 circonscriptions.

Sébastien Crépel

C’est l’un des grands enseignements de l’élection présidentielle : le « bloc » des voix de gauche a pesé presque autant au premier tour (31,95 %) que les deux autres « blocs » de droite (35,76 %) et d’extrême droite (32,29 %). Nous avons rapporté les scores obtenus par chacun de ces grands ensembles aux 577 circonscriptions du pays, de façon à dessiner la carte des rapports de forces politiques et idéologiques à la veille des législatives, en additionnant les résultats obtenus par les douze candidats à l’élection présidentielle : le « bloc de gauche », constitué du total des voix des six candidats de gauche (Mélenchon, Jadot, Roussel, Hidalgo, Poutou, Arthaud) ; le « bloc de droite » (Macron, Pécresse, Lassalle) ; et le « bloc d’extrême droite » (Le Pen, Zemmour, Dupont-Aignan).

Une carte à jouer dans des triangulaires

Bien sûr, cette construction n’est pas le reflet d’une réalité électorale : chaque candidat est parti à la présidentielle sous sa bannière et non sous celle d’une union ou d’un « bloc ». Le résultat livre néanmoins un éclairage sur les chances de la gauche à ces prochains scrutins. Dans une majorité de circonscriptions (291 sur 577), le « bloc de gauche » serait, sur le papier, à même de se qualifier au second tour. Dans les autres (286), la gauche, arrivée troisième, pourrait jouer sa carte dans des triangulaires, à condition d’atteindre les 12,5 % d’inscrits. Ce classement doit cependant être nuancé par le résultat réel des « blocs », parfois très proches entre eux. Ainsi, une union de la gauche et la dynamique qu’elle entraînerait la placeraient en situation de favorite dans un plus grand nombre de circonscriptions si ses adversaires sont divisés, comme cela pourrait être le cas à droite, voire à l’extrême droite.

VIDÉO. Législatives: est-ce que la gauche peut prendre le pouvoir ?A voté ! Chaque semaine jusqu'aux élections législatives, le service politique de l'Humanité décortique un fait de campagne électorale.

Les élections présidentielle et législatives étant très différentes, cette carte ne doit pas être prise pour une « projection » du futur résultat des législatives. Outre les différences de mode de scrutin (une seule élection à deux tours dans un cas, 577 scrutins locaux dans l’autre), la configuration des alliances et le choix des électeurs peuvent varier beaucoup d’une élection à l’autre. Mais cette carte permet d’étayer un espoir raisonnable sur la base d’une union des forces de gauche, si elles y parviennent.

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Législatives. Jean-Luc Mélenchon : « La lutte reprend : on peut conquérir le pouvoir »

Entretien

Le candidat FI, qui a réuni 22 % des voix au premier tour de la présidentielle, appelle la gauche à bâtir une « fédération » pour remporter la majorité aux scrutins des 12 et 19 juin. Entretien

Diego ChauvetJulia Hamlaoui

Dans l’entre-deux-tours, le candidat de l’Union populaire a lancé un appel à faire des élections législatives le « troisième tour » de la présidentielle et à l’« élire premier ministre ». Marine Le Pen désormais battue, Jean-Luc Mélenchon, qui fait « le pari qu’il n’y aura pas de prime au président si mal élu », estime nécessaire d’« unifier le maximum de forces » pour l’emporter. Alors qu’un accord est en cours de négociation à gauche (lire ici), il détaille les objectifs de la France insoumise.

Vous appelez les citoyens à vous élire premier ministre. Comment les convaincre qu’une victoire est possible aux législatives ?

La présidentielle a recomposé le paysage politique en faisant émerger trois blocs politiques à peu près égaux : le bloc libéral, qui inclut la droite traditionnelle, celui d’extrême droite et enfin ce que nous avons appelé le bloc populaire. Ce dernier est le résultat d’une stratégie, dont le début est dans le Front de gauche de 2012, d’une construction patiente qui a aggloméré successivement plusieurs pans de la population autour d’une idée portée par « l’Avenir en commun ». C’est un bloc social, celui des déshérités, et un bloc cohérent sur les mesures de rupture avec le capitalisme. La présidentielle n’a pas fait naître une véritable majorité politique. Tous les voyants de la crise démocratique restent allumés, comme tous ceux de la crise écologique et sociale. Ça fait beaucoup. Ceux qui ont porté ma candidature ressentent une frustration d’avoir raté la marche du second tour à 420 000 voix. Nous aurions pu le faire si nous avions été organisés comme avant dans une alliance avec les communistes. Mais ce n’est pas une frustration résignée. Car, avec ce troisième tour, la lutte reprend : on peut conquérir le pouvoir. L’enjeu est immense : tous ceux qui attendaient l’augmentation du Smic ou la retraite à 60 ans en savent quelque chose. Le dernier élément clé, c’est notre capacité à démontrer qu’on fait tout ce qu’on peut pour unifier le maximum de forces.

Législatives. La gauche sera-t-elle unie en juin ?

Les macronistes persiflent sur un tel scénario de cohabitation avec vous, expliquant que c’est impossible compte tenu de la logique du calendrier électoral de la Ve République. Que leur opposez-vous ?

C’est vrai quand l’élu gagne à la loyale avec un vrai choix. Mais c’est la troisième fois qu’on fait le coup au pays du vote par contrainte. En 2007, trois quarts des électeurs étaient représentés par les candidats du second tour, là c’est à peine un tiers des inscrits. L’abstention a progressé et le gagnant a perdu presque 2 millions de voix par rapport à l’élection précédente. C’est un gouffre. Je fais le pari qu’il n’y aura pas de prime au président si mal élu.

Je fais le pari qu'il n'y aura pas de prime au président si mal élu. Jean-Luc Mélenchon

Certains vous reprochent de personnaliser les législatives et ainsi de participer aux travers de la Ve République…

J’ai même entendu dire que c’était dévaloriser les élections législatives que de les qualifier de troisième tour de la présidentielle. C’est exactement l’inverse : il s’agit d’élever l’enjeu d’une élection considérée comme une formalité administrative au niveau de la présidentielle. C’est déjà un peu de la VIe République dans la Ve.

À quoi ressembleraient vos premiers jours à Matignon ?

La retraite à 60 ans, le refus du RSA-travail forcé, la réduction des écarts de salaires, l’allocation dignité, la garantie d’autonomie des étudiants… Il s’agirait aussi, en discussion avec le président de la République, d’obtenir soit un processus constituant, soit, si c’est impossible, le RIC (référendum d’initiative citoyenne – NDLR) et le référendum révocatoire par la négociation entre les deux Chambres. Les marqueurs essentiels de la présidentielle se retrouvent dans le programme des législatives. Et cela non parce que nous voudrions être « hégémoniques », mais parce que nous avons passé vingt mois de campagne à convaincre, jour après jour, par des milliers de rencontres.

Quelles seraient vos marges de manœuvre dans le cadre d’une cohabitation avec Emmanuel Macron ?

La Ve République est l’enfant de circonstances : on sortait d’un régime d’Assemblée, d’une crise nationale épouvantable liée à la décolonisation et de Gaulle a mis ses œufs dans plusieurs paniers. Si bien que la Constitution donne à la fois un rôle absolument extravagant au chef de l’État mais elle confère aussi beaucoup de pouvoir au premier ministre. L’article 20 dit même qu’il « détermine et conduit la politique de la nation ».

Deux mois après l’invasion russe, la guerre en Ukraine s’enlise et fait craindre le pire. Quelles initiatives prendre en faveur de la paix ?

La guerre, dont Poutine porte la responsabilité entière, est un tremblement de terre géopolitique dont on n’a pas encore mesuré toutes les conséquences. Dans un premier temps, il faut obtenir de la Russie la fin des combats et l’évacuation du territoire ukrainien. Les sites nucléaires doivent aussi être protégés, et le premier ministre peut proposer d’y envoyer les casques bleus, et, s’il le faut, tous français. Ensuite, on ne peut pas parler de sanctions économiques sans dire les moyens de s’en protéger nous-mêmes. Nous ne pouvons nous passer ni de gaz ni de pétrole. Il faut donc penser des alternatives, par exemple avec l’Algérie pour un pacte blé contre pétrole et gaz. Nous avions affirmé, nous, Français, que jamais plus l’Europe ne serait le théâtre d’une guerre et que la dissuasion nous en protégerait. Mais la guerre a lieu, et nous n’avons rien pu faire ! Un énorme défi nous est lancé. Ma politique reste celle d’un non-aligné. Les Français n’ont pas intérêt à aller s’enferrer dans tous les combats du monde sans avoir décidé par eux-mêmes ce qui est le plus conforme à leur intérêt.

Vous appelez à « élargir l’Union populaire ». Que proposez-vous concrètement aux autres forces politiques ?

Le vote a tranché au moins une question : qui de la rupture ou de l’accompagnement du néolibéralisme est majoritaire à gauche. Ça donne un cap, une orientation générale. Et les citoyens ont autant voté pour le programme que pour un candidat. « L’Avenir en commun » est un programme de rupture. Il est héritier des luttes de la société française. C’est un prolongement de « l’Humain d’abord », programme du Front de gauche en 2012. Sa mise à jour à travers les combats parlementaires s’est faite souvent avec des votes convergents des socialistes, et dans 98 % des cas des communistes. Les différences entre notre programme et celui des communistes ne sont pas si importantes qu’elles justifient la séparation imposée par la campagne présidentielle.

il s'agit d'élever l'enjeu des législatives au niveau de la présidentielle. Jean-Luc Mélenchon

Ensuite, ce n’est pas un accord électoral que nous proposons, même s’il est inclus. C’est un accord programmatique sans lequel il ne peut y avoir d’accord électoral. Nous voulons un programme qui nous permette de gouverner. Ce que nous proposons n’est pas l’ancienne union de la gauche. Il s’agissait alors d’un parti dominant sans aucune structure de médiation avec les autres. Nous proposons que chacun ait un groupe parlementaire, et en même temps un intergroupe. Et un Parlement commun sur le mode de l’Union populaire actuelle. Une fois d’accord, on peut ainsi continuer à tenir la ligne pendant cinq ans. Avec le vocable « union de la gauche », on reste enfermé dans la logique de la collection des logos et du commandement politique vertical. L’Union populaire est une démarche sur un programme. Elle donne une méthode qui permet à chaque organisation de rester elle-même et au peuple d’entrer en action. Je parle ici d’une fédération, ou d’une confédération, qui crée un cadre commun, un programme partagé, un Parlement commun.

En 2017, vous estimiez que le rassemblement des forces de gauche représentait un repoussoir. Qu’est-ce qui a changé depuis ?

Rien. Mais notre score a tranché. Il faut tourner la page et jeter la rancune à la rivière. Ou bien les masses tranchent les problèmes par le vote, ou bien on reste coincé dans les conflits. Ce ne sont pas nos arguments qui changent la réalité, c’est la pratique. Si les communistes aujourd’hui acceptent l’accord qu’on leur propose, ils sont les bienvenus et on travaillera ensemble.

Cette présidentielle confirme une recomposition politique en trois blocs. Élément majeur de ce scrutin, le centre de gravité de la gauche s’est déplacé d’un social-libéralisme à une gauche de transformation sociale. Comment analysez-vous cette première victoire idéologique et comment la faire fructifier ?

En 2017, on avait déjà gagné. Mais comme tout avait l’air accidentel, y compris le surgissement de Macron, beaucoup n’ont pas vu ce que signifiait l’effondrement des deux partis traditionnels qu’étaient LR et le PS. En France, l’un des pays au centre du capitalisme mondial, la gauche radicale a été à deux doigts d’arriver au second tour. Ce progrès n’est pas définitif, mais le scénario à l’italienne de l’éradication de la gauche de rupture est derrière nous. D’autant que, dans l’intervalle, les sociaux-libéraux ont perdu la capacité d’entraînement de la société. La composition sociale du centre gauche l’empêche d’entraîner les classes populaires dans une illusion collective libérale du mieux-être pour demain. C’est aussi une raison pour laquelle l’alliance avec les communistes est si importante. La culture communiste est une culture de rupture avec le capitalisme. Nous avons ce socle en commun, et il est très important qu’il soit le plus fort possible.

les différences entre notre programme et celui des communistes ne sont pas si importantes. Jean-Luc Mélenchon

En ce qui concerne la gauche, elle a toujours existé, et elle existera toujours. Toute ma vie est liée à la gauche. Mais j’ai proposé de laisser ce mot en friche, c’est-à-dire d’attendre qu’il manifeste une nouvelle fécondité. Nous n’y sommes pas encore. Ce qui faisait notre force auparavant, c’étaient des masses concentrées : des ouvriers dans des usines, des statuts de la fonction publique regroupant des millions de personnes. Un acteur nouveau joue ce rôle central aujourd’hui : le peuple. Avec des penseurs communistes, on s’est un peu accrochés sur le concept de peuple. Mais je veux en discuter. Le XXIe siècle a besoin d’une théorie matérialiste de la révolution citoyenne, objectif commun de nos deux organisations.

Douze millions d’électeurs ne sont pas allés voter au premier tour. Une partie des classes populaires, notamment celles des territoires ruraux ou désindustrialisés, s’est davantage tournée vers l’abstention et l’extrême droite…

Il y a en effet un quatrième bloc abstentionniste. Il contient différentes composantes : les mal-inscrits – plusieurs millions tout de même –, et d’autres qui ne votent pas en estimant que ça ne sert à rien. Que leur vote n’a jamais changé leur vie. Difficile de leur donner tort. La gauche des 35 heures commence à dater. Le programme commun, c’est Vercingétorix pour les plus jeunes. Nous avons un travail acharné à mener. Je n’adhère pas au concept de « France périphérique », selon laquelle les citoyens sont réductibles à leur adresse. Comme ils ne le sont pas à leur religion. Ils sont tout cela à la fois et bien d’autres choses. Quant à l’extrême droite, beaucoup de citoyens pensent qu’elle est le plus gros bâton pour taper Macron. Il faut être présent sur le terrain comme nous contre l’imposture sociale du RN. Cessons de mythifier les classes sociales en leur attribuant une pensée automatique. En effet, le vote Le Pen au second tour a représenté pour certains un « vote de classe ». Ils ont été encouragés à ça. Notamment par ceux qui ont aboyé avec les loups contre les musulmans ou nié les violences policières ! Ils ont aussi mené une guerre stupide contre les outils intellectuels nous montrant comment la question des discriminations religieuses pouvait croiser celle de la classe sociale : l’intersectionnalité, tournée en dérision par des ignorants. Ils n’ont jamais lu Frantz Fanon ! Rompre les consensus pourris, comme ceux-là, cela fait partie de nos tâches. L’intersectionnalité est un outil pour comprendre le réel, comme le matérialisme.

Une fuite des électeurs à colmater d’ici le troisième tour

Serez-vous candidat aux élections législatives ?

Je ne cherche pas à créer un faux suspense mais j’hésite encore. Je n’ai pas besoin d’être député pour être premier ministre. Six sur 24 depuis 1958 ne l’étaient pas. Pour l’immédiat, gagner les législatives, c’est ce qui m’intéresse.

Jean-Luc MélenchonLégislatives 2022france insoumiseunion populaire
L'Humanité

Participez aux actions de solidarité avec le peuple ukrainien 

Éditorial

Fabien Gay

Le 24 février, Vladimir Poutine, en envoyant les chars russes envahir l’Ukraine, commettait un crime contre la souveraineté d’un État, contre le droit international et contre la paix. Depuis, une pluie de tirs et de bombes s’abat sur le peuple ukrainien, faisant des morts et des blessés, et semant la destruction et le chaos dans toute l’Ukraine. L’Humanité, fidèle à sa longue tradition, s’engage pour la paix, en exigeant un cessez-le-feu immédiat, le retrait des chars russes et l’organisation d’une conférence paneuropéenne pour la paix et la sécurité en Europe.

Mais la guerre, ce sont des femmes, des hommes et des enfants qui, pour éviter les bombes et les armes, fuient dans des pays voisins ou à l’intérieur de l’Ukraine. Selon le Haut-Commissariat aux réfugiés de l’ONU, ils seraient aujourd’hui deux millions, et vraisemblablement sept millions dans quelques semaines. Alors que Kiev est encerclée, il nous faut faire grandir le mouvement international pour exiger le cessez-le-feu et la paix, et œuvrer rapidement à l’ouverture d’un couloir humanitaire. Aux réfugiés et aux déplacés, sans distinction, nous devons assistance, comme s’y engagent les peuples qui manifestent chaque jour partout sur la planète. La solidarité, l’aide et l’accueil de tous les réfugiés qui fuient la guerre, l’oppression ou la misère sont une nécessité et un devoir d’humanité.

Aujourd’hui, nous lançons une opération de solidarité concrète en partenariat avec le Secours populaire français. Pendant un mois, nous appelons nos lectrices et lecteurs, amies et amis, à leur envoyer des dons et des mots pour la paix. Chaque mot participera à faire grandir le mouvement pour la paix, et chaque euro collecté, reversé intégralement au Secours populaire français, permettra de faire grandir la solidarité et d’être utile sur le terrain. Nous remettrons ces dons à l’occasion d’une soirée de solidarité que nous coorganiserons avec le Secours populaire français. Une nouvelle fois, avec vous, l’Humanité répond présent pour exiger la paix et être le relais de la solidarité concrète. Nous comptons sur vous.

Nous appelons nos lectrices et lecteurs, amies et amis, à envoyer des dons et des mots pour la paix.

Vous aussi, participez :

  1. Téléchargez ce formulaire en PDF, à nous retourner (adresse : l'Humanité, Immeuble Calliope, 93528 Saint-Denis Cedex), accompagné de votre chèque libellé à l'ordre de : l'Humanité en partage - Solidarité Ukraine
  2. Envoyez-nous par mail vos messages pour la paix.
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Éducation. « On ne veut plus de Blanquer »

Actu

Avec la promesse d’un quinquennat dans la continuité du précédent, où retraites et rémunérations devraient occuper le devant de la scène, la colère pourrait vite s’exprimer.

Olivier Chartrain

Grande était la colère du monde enseignant dans son ensemble avant l’élection présidentielle, après cinq années de réformes brutales et massivement rejetées. Or, le projet d’Emmanuel Macron pour l’école est connu depuis 2017, et parachever sa mise en œuvre fait clairement partie de la feuille de route pour ce nouveau quinquennat. Il s’agit d’aller « beaucoup plus fort et beaucoup plus loin sur un certain nombre d’enjeux », dont l’éducation fait partie, claironnait, dès le matin du 25 avril, le porte-parole du gouvernement sortant, Gabriel Attal. Certains verraient d’ailleurs bien celui-ci s’installer prochainement rue de Grenelle, où il a déjà occupé les fonctions de secrétaire d’État à la Jeunesse, de 2018 à 2020…

« On a besoin de plus de concertation et d’écoute, après cinq ans d’autoritarisme et d’absence de dialogue », lui répond Isabelle Vuillet, cosecrétaire générale de la CGT Éduc’action, qui ne verrait pas forcément d’un mauvais œil d’avoir affaire à « quelqu’un de plus souple et de plus ouvert ». C’est à « un changement de méthode » avant tout qu’appelle de ses vœux Guislaine David, porte-parole du Snuipp-FSU, prédisant déjà que « les enseignants ne sont pas dupes : ça va être très compliqué pendant cinq ans ». « On ne veut plus de Blanquer », pose d’emblée Jules Siran, de SUD éducation, qui rappelle « la violence de la répression antisyndicale » sous ce dernier et prévient : « Il faut que ça cesse. »

Des revalorisations sous conditions

Sur le fond, certains dossiers risquent d’arriver très vite, d’ici à l’été. C’est sans doute le cas de la question des rémunérations, que tous jugent centrale. Le candidat Macron avait braqué les enseignants en annonçant un « pacte », dans lequel des revalorisations substantielles pourraient être obtenues en échange de l’acceptation de « nouvelles missions ». Une version « nouveau monde » du vieux slogan « Travailler plus pour gagner plus » de Nicolas Sarkozy, sur laquelle le candidat a fait mine de revenir dans l’entre-deux-tours, évoquant une augmentation de 10 % sans conditions… avant que sa propre équipe de campagne précise que ce chiffre n’était qu’un ordre de grandeur et que la proposition concernerait les personnels en début de carrière. Bref : « C’est flou », conclut Isabelle Vuillet, pour qui « cela reste conditionné à des missions supplémentaires, pour des personnels qui travaillent déjà 42 heures par semaine en moyenne selon les chiffres officiels : ce n’est pas possible ».

Pas possible non plus pour Guislaine David de séparer cette question de celle de l’attractivité du métier : « Le nombre de candidats aux concours a tourné à la catastrophe cette année. Entre les enseignants qui anticipent leur départ en retraite, ceux qui quittent le métier, ceux qui renoncent à y entrer, on va manquer d’enseignants dès les prochaines années ! » Pour elle, une « véritable revalorisation pour toutes et tous » est impérative, alors que 50 % des enseignants n’ont pas vu la couleur de celles mises en œuvre par Jean-Michel Blanquer, de pair avec un allègement des effectifs en classe pour tous les niveaux, et pas seulement pour les CP et CE1 de l’éducation prioritaire.

Les promesses de concertation « au plus près du terrain », selon l’expression de Gabriel Attal, n’impressionnent guère. « Si ça ressemble à ce qui a été fait pour Marseille, commente Jules Siran, il n’y a rien à en attendre, au contraire, puisque cela risque de déboucher sur une explosion des cadres nationaux » et donc des inégalités. Même chose pour Guislaine David, qui rappelle « l’expérience du “Grenelle McKinsey” », où les personnels furent en réalité mis à l’écart.

« Un retour en arrière immense »

Au contraire, les inquiétudes sur l’autonomie des établissements et leur mise en concurrence ou sur la volonté d’en finir avec le collège unique pour revenir à des parcours différenciés dès la 5e, « un retour en arrière immense » selon Isabelle Vuillet, ne faiblissent pas.

Mais le vrai casus belli pourrait être causé par le retour – dès cet été ? – de la réforme des retraites. « Pas touche aux retraites », prévient Jules Siran. « Personne n’en veut ! Ce serait le coup de trop », pour Isabelle Vuillet, qui y voit la possibilité d’une convergence des luttes, tandis que Guislaine David avertit : « Ce que l’on a fait le 13 janvier, on peut le reproduire. » Ce jour-là, on s’en souvient, la mobilisation presque sans précédent par son ampleur et la diversité des personnels concernés, des inspecteurs aux AESH, avait contraint le gouvernement à s’asseoir à la table des négociations. Le 1er Mai tout proche pourrait fournir l’occasion de premières intersyndicales. « Le mécontentement qui s’est exprimé lors de la présidentielle ne va pas retomber », conclut Jules Siran.

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L'Humanité

Après l’échec, les Verts retombent dans leurs travers

Actu

EELV Maintenant que le danger immédiat de l’extrême droite est écarté, les écologistes commencent à régler leurs comptes pour expliquer leur score de 4,6 %. Le candidat Jadot est une cible toute désignée pour une grande partie de l’état-major.

Emilio Meslet

Il y a ceux qui ont quitté le navire en plein naufrage. Et puis il y a ceux qui ont attendu que le bateau coule pour tenter de noyer le capitaine Jadot pour ne pas avoir vu l’iceberg. Car, si la frégate EELV est si mal en point au terme d’une présidentielle dont elle espérait sortir renforcée, la plupart des écologistes n’ont que peu de doutes sur l’identité du responsable de la catastrophe, à savoir un score de 4,6 % qui a conduit au non-remboursement des frais de campagne. Maintenant que Marine Le Pen a été battue, le semblant d’unité de l’entre-deux-tours a volé en éclats pour laisser place à de violents règlements de comptes comme seuls les Verts peuvent en offrir. Et pour une fois, ce n’est pas Sandrine Rousseau qui a allumé la mèche.

Un candidat qui aurait « singé Macron »

Sur une boucle interne de discussion, le secrétaire national Julien Bayou a livré une sévère analyse, censée rester secrète jusqu’à ce que l’Express la révèle. Il vise directement le candidat qui aurait « singé Macron » et fustige « la non-préparation et l’absence d’ambition du projet et de la candidature » : « On n’est pas perçus comme utiles, ni par les ONG (du mouvement climat) ni par les électeurs. » Bref, rien ne va. Et encore moins le slogan « Faire face », que le patron des Verts juge « statique, conservateur et vaguement présidentiable ». À ce réquisitoire « injuste et scandaleux », Mounir Satouri, directeur de campagne de Yannick Jadot, répond : « Tu es bien placé pour savoir que l’obstacle principal était l’incapacité du parti à mobiliser la société civile, engagée depuis des mois pour l’unité de la gauche. » « Cela n’aurait jamais dû sortir, Julien expliquait une position personnelle dans un long message faisant le bilan », tempère Sandra Regol, secrétaire nationale adjointe. Une fuite dans la presse qui a obligé Julien Bayou à rétropédaler en disant qu’il avait « plusieurs fois rappelé (qu’il était) fier que Yannick (Jadot) tienne bon sur (leurs) valeurs ».

Malgré la défense du clan Jadot qui assure prendre « (sa) responsabilité » dans cet « échec », tout en accusant la direction d’EELV d’avoir organisé une primaire trop tard , les critiques émises par Julien Bayou sont largement partagées au sein d’un pôle écologiste au bord de l’implosion. « Il a raison : quand on change trois fois de slogan dans une campagne, c’est qu’il y a un problème. Mais ce genre d’échanges fait cours d’école », déplore un élu Vert marqué à gauche. Pour comprendre les raisons de la défaite, « un questionnaire a été envoyé aux militants et aux groupes de soutien », fait savoir Sandra Regol.

« une défaite qui vient de loin »

Un autre cadre s’attaque plutôt à la stratégie du présidentiable : « Il aurait mieux valu capitaliser sur nos forces plutôt que d’essayer de changer pendant la campagne. Car les déçus du macronisme ont finalement encore voté Macron. Il est évident que Jadot ne pouvait pas aller chercher des électeurs de Mélenchon, non pas à cause de son programme mais de ce qu’il incarne, de son histoire. » Et le même écologiste de poursuivre sa démonstration : « On ne peut pas dire qu’il est Macron-compatible, ce n’est pas vrai. Mais il essaye de se faire adouber par le système. Sauf que ce n’est pas le rôle de l’écologie politique de gauche qui doit le bousculer. Lui croit dans la transformation du néolibéralisme par l’intérieur, pas moi. »

Un membre de l’équipe de campagne estime, lui, qu’il « manque l’analyse structurelle d’une défaite qui vient de loin » : « Nous n’avions pas tranché nos débats d’orientation. Pendant la campagne, sur les plateaux de télévision, j’étais emmerdé quand on me demandait les idées fortes qui structuraient le programme. Parce qu’il n’y en avait pas… » Là où Yannick Jadot, interrogé sur France Inter, ne remet pas en cause sa ligne, se contentant de dire que son erreur stratégique était d’avoir voulu « apaiser le débat dans une campagne où les colères ont gagné ». « Ça a été une campagne des dirigismes d’État qui a fait l’impasse sur les syndicats, les collectivités locales », regrette-t-il, jugeant que ceci est une « impasse ».

C’est pour cela que l’ex-candidat­ d’EELV pense qu’une coalition derrière Jean-Luc Mélenchon, pourtant arrivé largement en tête à gauche au soir du 10 avril, « ne marchera pas ». Ses proches penchent plutôt pour une union « technique », alors que la direction est engagée dans un processus de négociation censé aboutir à un accord programmatique. Une fracture de plus dans un parti qui n’en manque pas, d’autant plus que ses anciens concurrents à la primaire, Sandrine Rousseau et Éric Piolle, poussent aussi pour un rassemblement derrière l’Union populaire et son leader.

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L'Humanité

Présidentielle. Dernier arrêt avant l’implosion ?

Actu

L’élection présidentielle 2022 restera dans les annales pour plusieurs raisons : campagne apathique, répétition d’un vote de barrage face à une extrême droite qui progresse, et tripartition politique du pays. La gauche, pour sa part, change de point de gravité idéologique et retrouve quelques ambitions.

Aurélien Soucheyre

Quelque chose se disloque. Emmanuel Macron a été réélu président de la République, dimanche dernier, comme par défaut. Il n’y a eu aucune liesse, aucune sensation de vivre un rendez-vous poli­tique majeur. Le propre discours du chef de l’État était sans souffle, sans âme. Après une campagne atone, la soirée électorale semblait presque irréelle, comme flottante.

Découvrez les résultats du second tour de l'élection présidentielle 2022 dans votre ville, votre département et votre région avec notre carte interactive.

L’enjeu était pourtant de taille : il s’agissait de battre l’extrême droite, de l’empêcher d’accéder au pouvoir. Les Français ont su répondre présent. Mais pour encore combien de temps ? Emmanuel Macron est passé de 66,17 % des suffrages en 2017 à 58,54 % en 2022. Il perd 3 millions de voix en cinq ans. Marine Le Pen, elle, progresse de 33,90 % à 41,46 % des suffrages, et gagne près de 3 millions de voix. Elle arrive même en tête dans 23 départements métro­politains et la plupart des territoires ultra­marins, où une immense colère s’est exprimée. Surtout, la candidate du RN a plus que doublé le score obtenu par son père en 2002… « Les idées que nous représentons arrivent à un sommet un soir de second tour. Ce résultat représente en lui-même une éclatante victoire », s’est auto­félicitée Marine Le Pen.

Ne lui en déplaise, le président doit sa réélection à la gauche

Mobilisation Anti-Le pen  malgré tout

S’il est toujours pratiqué, le front républicain perd peu à peu de son caractère automatique. Il semble loin le temps où Jacques Chirac rassemblait plus de 82 % des voix face à l’extrême droite. La faute à un Emmanuel Macron qui fracture le pays et brouille les repères. Son premier quinquennat aura été marqué par une casse sociale acharnée et une brutalité policière inouïe face aux gilets jaunes. La détestation du personnage est telle que l’appel de Marine Le Pen à dresser un « front anti-Macron » a marqué des points, à défaut de fonctionner pleinement. L’étude de l’Ifop montre ainsi que le vote « contre » le président de la République a augmenté­ en 2022 (42 %, contre 36 % en 2017), quand le vote « contre » Le Pen baissait… Le soulagement, à l’annonce des résultats, n’a pas duré longtemps, et semble bien mince au regard de la consternation et de la panique qu’aurait provoquées une victoire de l’extrême droite, qui préparait le pire des deux projets présentés, et de loin. 

Présidentielle. Un second tour révélateur des fractures françaises

Comment expliquer une telle apathie ? C’est que les Français ont su dire non à l’extrême droite, mais sans se faire aucune illusion concernant Emmanuel Macron, président des riches honni pour beaucoup. L’abstention a d’ailleurs augmenté, preuve que le choix à faire était pour certains cornélien, passant de 25,44 % en 2017 à 28 % en 2022. Selon l’Ifop, les électeurs de gauche qui avaient massivement voté pour Jean-Luc Mélenchon au premier tour, et détenaient la clé du second, ont choisi dimanche dernier de s’abstenir pour 45 % d’entre eux, de faire barrage au RN en votant Macron pour 42 %, et de voter Le Pen pour 13 %. L’épouvantail d’une victoire de l’extrême droite s’est révélé moins effrayant puisqu’il s’agissait de faire gagner Macron. Mais le barrage a tenu…

Sociologie. Abstentionnistes, un « bloc » de 13 millions d’invisibles

À la faveur de cette campagne pleine de paradoxes, le président sortant est devenu le premier à être réélu, hors situation de cohabitation, de la Ve République. Giscard et Sarkozy avaient été battus, quand Hollande avait, lui, renoncé. Mitterrand et Chirac avaient été réélus, mais battus aux législatives précédentes. Certes, la crise du Covid, la guerre en Ukraine et un nouveau duel au second tour face au RN ont bien aidé Emmanuel Macron cette année. Mais le président a également su tirer pleinement parti de la recomposition poli­tique entamée en 2017 en siphonnant l’électorat de la droite traditionnelle, tout en conservant les électeurs de François Hollande décrochés en 2017. Il apparaît ainsi, à l’occasion du premier tour de l’élection présidentielle de 2022, que la France se sépare entre trois blocs idéologiques qui ont rassemblé chacun autour de 30 % des suffrages. Celui de la droite libérale incarné par Emmanuel Macron (27,85 % au premier tour, quand la candidature LR portée par Valérie Pécresse s’effondre à 4,78 %). Celui de l’extrême droite où Marine Le Pen (23,15 %) a remporté son duel avec Éric Zemmour (7,07 %). Et celui de la gauche, où Jean-Luc Mélenchon arrive de loin en tête (21,95 % pour l’insoumis, contre 4,63 % pour l’écologiste Yannick Jadot, 2,28 % pour le communiste Fabien Roussel et 1,75 % pour la socialiste Anne Hidalgo).

La France se sépare désormais en trois blocs rassemblant chacun autour de 30% des suffrages.

Des législatives en guise de troisième tour

Trois blocs, donc, dont les champions ont tous été portés par des formations politiques taillées sur mesure, qui s’avèrent très performantes lors d’un scrutin présidentiel, mais se sont montrées jusque-là incapables de s’implanter localement lors des régionales, départementales et municipales, où les partis (LR, PS, PCF) font mieux que résister. Depuis cinq ans, la photographie est ainsi des plus curieuses d’un vote à l’autre, les modalités de scrutin et les enjeux liés aux différentes élections ayant des incidences considérables sur les résultats. La recomposition à l’œuvre est cependant loin d’être terminée et pourrait s’accélérer à l’occasion des législatives, qui ressemblent d’année en année davantage à un troisième tour de la présidentielle qu’à un scrutin parlementaire.

Social et électoral, le troisième tour se prépare

Les institutions, un frein à la démocratie

La gauche, bien trop divisée le 10 avril dernier, pourrait créer la surprise si elle trouve le chemin de l’union. Il est d’ailleurs à noter qu’elle a progressé en nombre de voix cette année. Avec l’extrême gauche, elle passe ainsi de 27 % des suffrages et 9,9 millions de voix en 2017, à 32 % des suffrages et 11,2 millions de voix en 2022.

Dans le détail, sa composante « social-démocrate » régresse, puisque Benoît Hamon avait rassemblé 2,29 millions de voix en 2017, en étant soutenu par le PS et par EELV, quand les candidats de ces deux partis, Yannick Jadot et Anne Hidalgo, obtiennent cette année 2,24 millions de voix. La composante dite « radicale » de la gauche est, elle, en progression, puisqu’elle passe de 7 millions de voix recueillies en 2017 par Jean-Luc Mélenchon (à l’époque soutenu par la FI et le PCF), à 8,5 millions de voix récoltées cette année par l’insoumis et le candidat PCF Fabien Roussel (dont 7,7 millions de voix pour Mélenchon et 800 000 pour le communiste).

À GAUCHE, L’AILE SOCIAL-DÉMOCRATE (PS ET EELV) RECULE, QUAND LA COMPOSANTE DITE « RADICALE » (FI et PCF) est en nette progression

Reste à savoir qui a voté pour qui ? En substance, Emmanuel Macron a obtenu le vote des plus âgés et des plus aisés. Il est ici très surprenant de voir à quel point les personnes déjà à la retraite sont capables de se mobiliser pour un candidat qui propose de repousser l’âge de départ à 65 ans. Les jeunes, eux, ont davantage voté pour Jean-Luc Mélenchon, confirmant l’observation du politologue Vincent Tiberj, selon lequel « plus une cohorte électorale est récente, plus elle vote à gauche ». Le candidat de l’Union popu­laire arrive également en tête chez les chômeurs et chez les personnes gagnant moins de 950 euros par mois. Preuve qu’il a su convaincre une partie de l’électorat populaire, âprement disputé. De ce point de vue il est intéressant de noter que Fabien Roussel réalise ses meilleurs scores dans des départements ­ruraux (Corrèze, Allier, Nièvre…). Mais la gauche reste derrière Marine Le Pen chez les personnes ­gagnant moins de 1 250 euros par mois.

En tête dans les métropoles et les villes de plus de 50 000 habitants, l’insoumis est battu par la candidate RN dans les petites et moyennes communes. Les données de l’Insee et les enquêtes indiquent également que les ouvriers s’abstiennent plus que la moyenne et votent de plus en plus à l’extrême droite. « La progression sensible du vote Mélenchon n’a pas bouleversé le rapport des forces sociologiques qui pénalise la gauche depuis les années 1980. (…) La reconquête des catégories populaires par la gauche reste un objectif qui reste devant nous », mesure ainsi l’historien Roger Martelli.

Quant aux institutions de la Ve République, elles constituent plus que jamais un véritable frein à la démocratie. « Le système institutionnel français n’est pas fait pour une tripartition de l’espace politique, mais pour une bipolarisation, avec une gauche et une droite. Réduire l’offre à deux candidats au second tour fait qu’il y a forcément l’un des groupes qui n’est pas représenté, ce qui amène à une élection par défaut pour les deux tiers des électeurs », analyse le politologue Jean-Yves Dormagen. Quant à l’effet cathartique d’une telle campagne, il s’est avéré totalement absent. La colère et les revendications pourraient donc très vite gagner les rues.

Présidentielle 2022Emmanuel MacronMarine Le PenJean-Luc Mélenchon
Le Figaro

L'UE va «considérablement accroître» son soutien militaire à la Moldavie

EN COURS : Mis à jour le 4 mai 2022 à 11:02

L'Union européenne va «considérablement accroître» son soutien militaire à la Moldavie, a annoncé mercredi le président du Conseil européen Charles Michel, après des attaques dans une région séparatiste de ce pays frontalier de l'Ukraine faisant craindre une déstabilisation.

» LIRE NOTRE DÉCRYPTAGE - Guerre en Ukraine, explosions en Transnistrie : pourquoi la Moldavie s'inquiète

«Nous prévoyons cette année de considérablement accroître notre soutien à la Moldavie en livrant des équipements militaires supplémentaires à ses forces armées», a déclaré Charles Michel lors d'une conférence de presse conjointe à Chisinau avec la présidente moldave Maïa Sandu, une pro-occidentale.

L'UE a le «devoir» de soutenir la Moldavie

L'Union européenne a le «devoir» de soutenir la Moldavie, a déclaré mercredi le président du Conseil européen Charles Michel, quelques jours après que des attaques dans le territoire séparatiste moldave prorusse de Transdniestrie ont nourri la crainte d'un élargissement du conflit en Ukraine.

» LIRE NOTRE DÉCRYPTAGE - Guerre en Ukraine, explosions en Transnistrie : pourquoi la Moldavie s'inquiète

«L'UE est pleinement solidaire de votre pays, la Moldavie. Il est de notre devoir européen d'aider et de soutenir votre pays et d'accroître notre soutien à votre stabilité, sécurité et intégrité territoriale», a déclaré Charles Michel lors d'une conférence de presse conjointe à Chisinau avec la présidente moldave Maïa Sandu, une pro-occidentale.

Bruxelles propose un embargo européen progressif sur le pétrole russe

La Commission européenne a proposé un embargo progressif de l'UE sur le pétrole et les produits pétroliers achetés à la Russie, en représailles à la guerre en Ukraine, a déclaré mercredi sa présidente, Ursula von der Leyen.

«Nous renoncerons progressivement aux livraisons russes de pétrole brut dans les six mois et à celles de produits raffinés d'ici à la fin de l'année», a-t-elle détaillé devant les eurodéputés à Strasbourg, en présentant un sixième paquet de sanctions contre Moscou pour tarir le financement de son effort de guerre contre l'Ukraine.

Des Israéliens combattent avec le régiment Azov, affirme Moscou

Des «mercenaires israéliens» combattent en Ukraine aux côtés du régiment Azov, que Moscou qualifie de «nazi», a affirmé mercredi la diplomatie russe, dont une sortie sur le prétendu «sang juif» d'Hitler a déclenché une virulente polémique. «Je vais dire quelque chose que les politiciens israéliens ne veulent sans doute pas entendre, mais peut-être que cela les intéressera. En Ukraine, des mercenaires israéliens sont aux côtés des militants d'Azov», a déclaré la porte-parole de la diplomatie russe Maria Zakharova dans une interview à la radio Spoutnik.

» LIRE NOTRE DÉCRYPTAGE - Guerre en Ukraine: les déclarations antisémites de Lavrov poussent Israël dans le camp de Kiev

Fondé en 2014 par des militants d'extrême droite avant d'être intégré dans les forces régulières, le régiment ukrainien Azov s'est imposé comme l'un des plus farouches adversaires des forces russes qui mènent une offensive militaire contre l'Ukraine depuis le 24 février. Ses membres, avec d'autres combattants ukrainiens, ont notamment refusé de déposer les armes dans le port assiégé de Marioupol (sud-est), où les derniers défenseurs de la ville sont retranchés dans l'usine métallurgique Azovstal contre laquelle les forces de Moscou ont lancé mardi l'assaut.

Comment la Russie mène sa guerre de l'information sur les réseaux sociaux

En plus d'être néonazi, Volodymyr Zelensky serait un toxicomane accro à la cocaïne. Preuve en est, cette vidéo, qui a fait le tour des réseaux sociaux et dans laquelle le chef d'État ukrainien travaille à son bureau, poudre blanche à disposition à côté de son ordinateur. Et puis cette autre vidéo qui a également fait parler d'elle, où le président ukrainien reconnaît lui-même, face caméra, consommer de cette drogue, «le meilleur énergisant pour l'homme».

» LIRE NOTRE DÉCRYPTAGE - Ukraine : comment la Russie mène sa guerre de l'information sur les réseaux sociaux

À VOIR AUSSI - Médias : les nouvelles guerres de l’information

Vladimir Poutine va-t-il être contraint de décréter la mobilisation générale ?

C'est une petite musique de fond depuis le début du conflit, qui se joue crescendo ces derniers jours. Face à la faible avancée des troupes russes en Ukraine puis dans le Donbass, Vladimir Poutine va-t-il finalement décréter la mobilisation générale ? Jusqu'à maintenant, les combats sont simplement qualifiés d'«opération militaire spéciale» par le Kremlin, ce qui implique que la Russie n'est pas à proprement parler en état de guerre. Mais les difficultés rencontrées sur le champ de bataille pourraient pousser le dirigeant russe à revoir sa position. C'est en tout cas ce que prévoient plusieurs observateurs du conflit.

» LIRE NOTRE DÉCRYPTAGE - Guerre en Ukraine : Vladimir Poutine va-t-il être contraint de décréter la mobilisation générale ?

Bruxelles veut exclure la principale banque russe de Swift

Bruxelles propose d'exclure trois banques russes supplémentaires, dont Sberbank, le plus gros établissement du pays, du système financier international Swift, dans le cadre d'un nouveau paquet de sanctions, a annoncé mercredi la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.

» LIRE AUSSI - Ukraine : «d'autres banques russes sortiront de Swift», dit le chef de la diplomatie de l'UE

En frappant «des banques d'une importance systémique essentielle pour le système financier russe», cela renforcera son «isolement total» et amoindrira la capacité de Moscou à financer sa guerre en Ukraine, a-t-elle indiqué devant le Parlement européen. Jusqu'à présent, sept établissements russes ont été privés d'accès à Swift, plateforme de messagerie sécurisée permettant des opérations cruciales comme des ordres de transferts de fonds entre banques.

La «Nouvelle-Russie», nouvel argument russe pour dépecer l'Ukraine

Avouons-le, comprendre les objectifs de Vladimir Poutine en Ukraine relève de la gageure. «L'opération militaire spéciale» devait «dénazifier» et «démilitariser» le pays. Finalement, une «première phase» pour prendre Kiev a échoué, puis une «seconde phase» visant le contrôle du Donbass se met en place. La semaine dernière, Roustam Minnekaïev, commandant adjoint des forces du District militaire du Centre de la Russie déclara : «L'un des objectifs de l'armée russe est d'établir un contrôle total sur le Donbass et le sud de l'Ukraine». Le général précisa : «Le contrôle du sud de l'Ukraine, c'est également un couloir vers la Transnistrie, où on observe aussi des cas d'oppression de la population russophone», provoquant un réchauffement de ce conflit gelé depuis 1992 et l'inquiétude des chancelleries occidentales.

» LIRE NOTRE DÉCRYPTAGE - La «Nouvelle-Russie», nouvel argument russe pour dépecer l'Ukraine

À VOIR AUSSI - Ukraine: Washington accuse la Russie de vouloir «annexer» deux territoires prorusses

Bruxelles propose de sanctionner le chef de l'Eglise orthodoxe russe

La Commission européenne a proposé de sanctionner le chef de l'Eglise orthodoxe russe, le patriarche Kirill, dans le cadre d'un sixième train de mesures en réponse à la guerre en Ukraine, selon un document consulté mercredi par l'AFP.

» LIRE NOTRE DÉCRYPTAGE - Ce sermon du patriarche Kirill qui célèbre la «guerre sainte» de Vladimir Poutine

La nouvelle liste, qui devra encore être approuvée par les Etats membres, comprend 58 personnalités sanctionnées, dont de nombreux militaires russes, mais aussi la femme, la fille et un fils du porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

Marioupol : «l’issue de cette bataille ne fait aucun doute», estime le colonel Michel Goya

«On a un peu l'impression qu'il y a une forme d'urgence, que les Russes veulent à tout prix en terminer avec cette résistance», a expliqué le colonel Michel Goya au micro d’Appoline de Malherbe sur RMC/BFMTV à propos de l’assaut russe à Marioupol. Pour lui, «l’issue de cette bataille ne fait aucun doute», sur la victoire russe.

La Biélorussie, frontalière de l'Ukraine, annonce un exercice militaire surprise

Le Bélarus, pays allié de la Russie et frontalier de l'Ukraine, a lancé mercredi un exercice militaire «surprise» pour tester les capacités de réaction de son armée, a indiqué le ministère de la Défense. Les unités militaires vont travailler leur capacité à «se mettre en alerte, se déplacer vers des zones prédéterminées et faire des entraînements de combat», a déclaré le ministère bélarusse dans un communiqué.

» LIRE NOTRE DÉCRYPTAGE - La Biélorussie pourrait-elle engager son armée dans la guerre en Ukraine ?

«Le but de ce test est d'évaluer la préparation et la capacité du personnel à réagir rapidement à une éventuelle crise», a-t-il ajouté, qualifiant cet exercice de «surprise». Le ministère a publié des photos montrant des colonnes de véhicules, dont des chars, roulant sur une route. Ces manœuvres devraient être scrutées par Kiev qui a plusieurs fois dit soupçonner le Bélarus d'envisager d'envoyer des troupes en Ukraine pour soutenir l'offensive qu'y mène la Russie.

La Russie a déployé 22 groups tactiques pour avancer dans le Donbass, estime le renseignement britannique

«La Russie a déployé 22 groupes tactiques de bataillons près d'Izium dans sa tentative d'avancer le long de l'axe nord du Donbass. Bien qu'elle ait du mal à percer les défenses ukrainiennes et à créer une dynamique, la Russie a très probablement l'intention d'aller au-delà d'Izium pour capturer les villes de Kramatorsk et Severodonetsk», estime le renseignement britannique dans son brief quotidien. «La capture de ces emplacements consoliderait le contrôle militaire russe du nord-est du Donbass et fournirait un point de départ pour leurs efforts visant à couper les forces ukrainiennes dans la région», ajoute-t-il.

À VOIR AUSSI - «Les dirigeants russes envoient leurs troupes à la mort» dans le Donbass, affirme un conseiller présidentiel ukrainien

Marioupol : 101 civils évacués, selon l'ONU

La centaine de civils évacués ce week-end de l'aciérie Azovstal, grâce à une opération menée avec le soutien de l'Organisation des Nations unies (ONU), sont arrivés ce mardi à Zaporijjia, à 230 kilomètres au nord-ouest de Marioupol, où ils ont été accueillis par les représentants de l'organisation.

«Je suis heureuse et soulagée de confirmer que 101 civils ont été évacués avec succès», a indiqué mardi la coordinatrice humanitaire des Nations unies pour l'Ukraine, Osnat Lubrani, citée dans un communiqué.

Le chef de l'ONU espère «davantage de pauses humanitaires»

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a espéré mardi que «davantage de pauses humanitaires» pourront être organisées avec l'Ukraine et la Russie, sur le modèle de celle qui a permis l'évacuation d'une centaine de civils de l'aciérie Azovstal. «J'espère que la coordination continue avec Kiev et Moscou conduira à davantage de pauses humanitaires qui permettront aux civils de s'éloigner en toute sécurité des combats et à l'aide d'atteindre les personnes là où les besoins sont les plus grands», a-t-il dit dans un communiqué sans en préciser les lieux.

Lors d'une liaison vidéo avec des journalistes à l'ONU à New York, la coordinatrice humanitaire des Nations unies pour l'Ukraine, Osnat Lubrani, a aussi espéré que l'opération organisée le week-end dernier à Marioupol pourrait se répéter. Dans cette aciérie de cette ville, «il y a des civils encore pris au piège, certains d'entre eux ont peut-être eu peur de sortir, ou n'ont probablement pas pu s'extraire», a-t-elle dit sans pouvoir en préciser le nombre.

À VOIR AUSSI - Guerre en Ukraine: l'«humiliation» de l'ONU par la Russie «a été laissée sans réponse», affirme Zelensky

Plusieurs régions bombardées, Lviv en partie sans électricité

Plusieurs villes ukrainiennes ont été visées mardi soir par des tirs de missiles russes qui ont notamment détruit trois centrales électriques à Lviv, selon le maire de cette grande ville de l'ouest du pays désormais partiellement privée d'électricité. «Trois centrales électriques ont été endommagées à la suite d'une frappe de missiles», a indiqué le maire Andriï Sadovy sur la messagerie Telegram, ajoutant que des stations de pompage étaient privés d'électricité en raison des dégâts. Au moins une personne a été blessée, a-t-il ajouté. Selon des médias ukrainiens, les coupures d'électricité touchaient plusieurs quartiers de Lviv.

À VOIR AUSSI - Ukraine: nuages de fumée au-dessus de Lviv, touchée par des frappes de missiles

Des bombardements ont en outre été signalées par les autorités locales dans les régions de Vinnytsia (centre), Odessa (sud-ouest) et Kirovograd (centre), sans indication sur les dégâts. La région de Transcarpathie, frontalière de la Hongrie dans l'ouest de l'Ukraine et jusque-là épargnée, a elle été touchée pour la première fois depuis le début de l'invasion russe le 24 février. «Un missile est tombé dans une zone montagneuse de Transcarpathie. Les services travaillent sur place, nous clarifions les informations sur les blessés et les victimes possibles», a indiqué sur Telegram le gouverneur de cette région, Viktor Mikita.

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Le chef de l'opposition allemande rencontre Zelensky avant Scholz

Friedrich Merz, chef de file du parti conservateur allemand, dans l'opposition, a rencontré mardi à Kiev le président ukrainien Volodymyr Zelensky, accentuant la pression sur le chancelier Olaf Scholz qui lui ne s'y est toujours pas rendu. «Merci beaucoup, cher Zelensky pour l'accueil chaleureux et la qualité exceptionnelle de l'atmosphère et du contenu de l'entretien. L'Allemagne est aux côtés de l'Ukraine et de son peuple courageux», a indiqué sur Twitter le patron des chrétiens-démocrates CDU, parti de l'ancienne chancelière allemande Angela Merkel. Il a accompagné sa publication de photos de lui échangeant avec le président ukrainien en treillis militaire. «Je suis reconnaissant d'avoir eu l'occasion de m'entretenir avec les représentants de ce pays au cours de la journée. Avec le président du Parlement, qui m'a invité, mais aussi avec les premiers ministres et le président de la République, et enfin avec le maire de cette ville», a-t-il indiqué en fin de journée devant des journalistes à Kiev.

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Son voyage, prévu à la dernière minute, a été effectué moins d'une semaine après que les députés allemands ont voté à une large majorité une motion demandant à leur gouvernement, jusqu'ici prudent sur la question, d'accélérer les livraisons d'armes lourdes à l'Ukraine face à la Russie. La situation en Ukraine, «on ne peut pas voir cela uniquement à la télévision, il faut l'avoir vu pour saisir toute la tragédie de telles attaques» perpétrées par les forces russes, a-t-il affirmé, un reproche à peine voilé au chancelier allemand, pressé depuis plusieurs semaines de se rendre en Ukraine. Olaf Scholz a jusqu'ici refusé, notamment après le refus par Kiev en avril d'accueillir le président allemand Frank-Walter Steinmeier, critiqué pour ses relations ces dernières années avec la Russie. Il s'était dit «irrité, pour le dire poliment» par la décision de Kiev.

La Russie boycottera mercredi à l'ONU le Comité politique et de sécurité de l'Union européenne

La Russie boycottera mercredi - un geste rare - une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU avec le Comité politique et de sécurité (COPS) de l'Union européenne, illustrant une nouvelle dégradation des relations entre Moscou et des partenaires aux Nations unies, selon des diplomates. Selon une source diplomatique russe s'exprimant sous couvert de l'anonymat, la décision de Moscou est liée à la situation en Ukraine. Un diplomate occidental a indiqué de son côté à l'AFP n'avoir pas souvenir d'un boycott de la Russie d'une réunion du Conseil de sécurité depuis l'invasion de l'Ukraine le 24 février.

» LIRE AUSSI - Quelles lignes rouges pourraient entraîner les Européens dans la guerre?

Cette réunion informelle annuelle entre le Conseil de sécurité et le COPS ne s'était pas tenue depuis 2019 en raison de la pandémie de Covid-19. Mercredi, elle doit permettre d'aborder les interactions de l'Union européenne avec l'ONU dans des pays où les deux organisations mènent des opérations, comme en Bosnie, en Centrafrique ou au Mali. Le COPS est formé d'ambassadeurs représentant les 27 pays membres de l'UE. Après New York, ces ambassadeurs doivent se rendre à Washington pour une rencontre avec des responsables américains, selon un diplomate.

À VOIR AUSSI - Ukraine: le Conseil de sécurité de l'ONU a «échoué à empêcher et à mettre fin» à la guerre

L'UE prépare un embargo pétrolier avec des dérogations

Un projet d'embargo sur le pétrole et les produits pétroliers achetés à la Russie a été soumis dans la nuit de mardi à mercredi aux pays membres de l'UE, mais la mesure suscite encore des réserves, ont indiqué à l'AFP plusieurs responsables et diplomates européens. La Commission européenne a finalisé mardi sa proposition pour un sixième paquet de sanctions contre Moscou pour tarir le financement de son effort de guerre contre l'Ukraine.

À VOIR AUSSI - L'UE durcit ses sanctions et fait «tout son possible» pour contenir la guerre en Ukraine, assure Josep Borrell

» LIRE AUSSI - Les négociants de pétrole russe s’inquiètent pour leur activité

Elle prévoit un arrêt progressif des achats européens sur une période de six à huit mois, jusqu'à fin 2022, avec une exemption pour la Hongrie et la Slovaquie. Ces deux pays, enclavés et totalement dépendants des livraisons par l'oléoduc Droujba, pourront continuer leurs achats à la Russie en 2023, a précisé un responsable européen. «L'ensemble du processus de remplacement prendra plusieurs années, je vais donc insister sur cette exemption», a déclaré lundi le ministre slovaque de l'Economie, Richard Sulik, au quotidien TASR.

Assaut en cours contre l’usine Azovstal à Marioupol

«Un puissant assaut sur le territoire d'Azovstal est en cours actuellement, avec le soutien de véhicules blindés, de chars, avec des tentatives de débarquement de troupes, avec l'aide de bateaux et d'un grand nombre d'éléments d'infanterie», a affirmé Sviatoslav Palamar, commandant adjoint du régiment ukrainien Azov, dans un message vidéo sur Telegram.

Peu avant, le ministère russe de la Défense avait annoncé qu'avions et artillerie de l'armée russe et de la «République populaire» prorusse de Donetsk commençaient à «détruire» les «positions de tir» ukrainiennes. Jusqu'à présent les forces russes pilonnaient par avion et depuis la mer cette aciérie, dont les galeries souterraines datant de la Seconde Guerre mondiale abritent combattants et civils privés d'eau, de nourriture et de médicaments, sans essayer d'y pénétrer.

Bienvenue dans ce direct

Bienvenue dans ce direct, où nous suivrons ensemble les derniers événements en Ukraine ce mercredi 4 mai. Pour retrouver les informations de la veille, rendez-vous sur notre précédent direct.

L'UE va «considérablement accroître» son soutien militaire à la Moldavie

L'Union européenne va «considérablement accroître» son soutien militaire à la Moldavie, a annoncé mercredi le président du Conseil européen Charles Michel, après des attaques dans une région séparatiste de ce pays frontalier de l'Ukraine faisant craindre une déstabilisation.

» LIRE NOTRE DÉCRYPTAGE - Guerre en Ukraine, explosions en Transnistrie : pourquoi la Moldavie s'inquiète

«Nous prévoyons cette année de considérablement accroître notre soutien à la Moldavie en livrant des équipements militaires supplémentaires à ses forces armées», a déclaré Charles Michel lors d'une conférence de presse conjointe à Chisinau avec la présidente moldave Maïa Sandu, une pro-occidentale.

L'UE a le «devoir» de soutenir la Moldavie

L'Union européenne a le «devoir» de soutenir la Moldavie, a déclaré mercredi le président du Conseil européen Charles Michel, quelques jours après que des attaques dans le territoire séparatiste moldave prorusse de Transdniestrie ont nourri la crainte d'un élargissement du conflit en Ukraine.

» LIRE NOTRE DÉCRYPTAGE - Guerre en Ukraine, explosions en Transnistrie : pourquoi la Moldavie s'inquiète

«L'UE est pleinement solidaire de votre pays, la Moldavie. Il est de notre devoir européen d'aider et de soutenir votre pays et d'accroître notre soutien à votre stabilité, sécurité et intégrité territoriale», a déclaré Charles Michel lors d'une conférence de presse conjointe à Chisinau avec la présidente moldave Maïa Sandu, une pro-occidentale.

Bruxelles propose un embargo européen progressif sur le pétrole russe

La Commission européenne a proposé un embargo progressif de l'UE sur le pétrole et les produits pétroliers achetés à la Russie, en représailles à la guerre en Ukraine, a déclaré mercredi sa présidente, Ursula von der Leyen.

«Nous renoncerons progressivement aux livraisons russes de pétrole brut dans les six mois et à celles de produits raffinés d'ici à la fin de l'année», a-t-elle détaillé devant les eurodéputés à Strasbourg, en présentant un sixième paquet de sanctions contre Moscou pour tarir le financement de son effort de guerre contre l'Ukraine.

Des Israéliens combattent avec le régiment Azov, affirme Moscou

Des «mercenaires israéliens» combattent en Ukraine aux côtés du régiment Azov, que Moscou qualifie de «nazi», a affirmé mercredi la diplomatie russe, dont une sortie sur le prétendu «sang juif» d'Hitler a déclenché une virulente polémique. «Je vais dire quelque chose que les politiciens israéliens ne veulent sans doute pas entendre, mais peut-être que cela les intéressera. En Ukraine, des mercenaires israéliens sont aux côtés des militants d'Azov», a déclaré la porte-parole de la diplomatie russe Maria Zakharova dans une interview à la radio Spoutnik.

» LIRE NOTRE DÉCRYPTAGE - Guerre en Ukraine: les déclarations antisémites de Lavrov poussent Israël dans le camp de Kiev

Fondé en 2014 par des militants d'extrême droite avant d'être intégré dans les forces régulières, le régiment ukrainien Azov s'est imposé comme l'un des plus farouches adversaires des forces russes qui mènent une offensive militaire contre l'Ukraine depuis le 24 février. Ses membres, avec d'autres combattants ukrainiens, ont notamment refusé de déposer les armes dans le port assiégé de Marioupol (sud-est), où les derniers défenseurs de la ville sont retranchés dans l'usine métallurgique Azovstal contre laquelle les forces de Moscou ont lancé mardi l'assaut.

Comment la Russie mène sa guerre de l'information sur les réseaux sociaux

En plus d'être néonazi, Volodymyr Zelensky serait un toxicomane accro à la cocaïne. Preuve en est, cette vidéo, qui a fait le tour des réseaux sociaux et dans laquelle le chef d'État ukrainien travaille à son bureau, poudre blanche à disposition à côté de son ordinateur. Et puis cette autre vidéo qui a également fait parler d'elle, où le président ukrainien reconnaît lui-même, face caméra, consommer de cette drogue, «le meilleur énergisant pour l'homme».

» LIRE NOTRE DÉCRYPTAGE - Ukraine : comment la Russie mène sa guerre de l'information sur les réseaux sociaux

À VOIR AUSSI - Médias : les nouvelles guerres de l’information

Vladimir Poutine va-t-il être contraint de décréter la mobilisation générale ?

C'est une petite musique de fond depuis le début du conflit, qui se joue crescendo ces derniers jours. Face à la faible avancée des troupes russes en Ukraine puis dans le Donbass, Vladimir Poutine va-t-il finalement décréter la mobilisation générale ? Jusqu'à maintenant, les combats sont simplement qualifiés d'«opération militaire spéciale» par le Kremlin, ce qui implique que la Russie n'est pas à proprement parler en état de guerre. Mais les difficultés rencontrées sur le champ de bataille pourraient pousser le dirigeant russe à revoir sa position. C'est en tout cas ce que prévoient plusieurs observateurs du conflit.

» LIRE NOTRE DÉCRYPTAGE - Guerre en Ukraine : Vladimir Poutine va-t-il être contraint de décréter la mobilisation générale ?

Bruxelles veut exclure la principale banque russe de Swift

Bruxelles propose d'exclure trois banques russes supplémentaires, dont Sberbank, le plus gros établissement du pays, du système financier international Swift, dans le cadre d'un nouveau paquet de sanctions, a annoncé mercredi la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.

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En frappant «des banques d'une importance systémique essentielle pour le système financier russe», cela renforcera son «isolement total» et amoindrira la capacité de Moscou à financer sa guerre en Ukraine, a-t-elle indiqué devant le Parlement européen. Jusqu'à présent, sept établissements russes ont été privés d'accès à Swift, plateforme de messagerie sécurisée permettant des opérations cruciales comme des ordres de transferts de fonds entre banques.

La «Nouvelle-Russie», nouvel argument russe pour dépecer l'Ukraine

Avouons-le, comprendre les objectifs de Vladimir Poutine en Ukraine relève de la gageure. «L'opération militaire spéciale» devait «dénazifier» et «démilitariser» le pays. Finalement, une «première phase» pour prendre Kiev a échoué, puis une «seconde phase» visant le contrôle du Donbass se met en place. La semaine dernière, Roustam Minnekaïev, commandant adjoint des forces du District militaire du Centre de la Russie déclara : «L'un des objectifs de l'armée russe est d'établir un contrôle total sur le Donbass et le sud de l'Ukraine». Le général précisa : «Le contrôle du sud de l'Ukraine, c'est également un couloir vers la Transnistrie, où on observe aussi des cas d'oppression de la population russophone», provoquant un réchauffement de ce conflit gelé depuis 1992 et l'inquiétude des chancelleries occidentales.

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À VOIR AUSSI - Ukraine: Washington accuse la Russie de vouloir «annexer» deux territoires prorusses

Bruxelles propose de sanctionner le chef de l'Eglise orthodoxe russe

La Commission européenne a proposé de sanctionner le chef de l'Eglise orthodoxe russe, le patriarche Kirill, dans le cadre d'un sixième train de mesures en réponse à la guerre en Ukraine, selon un document consulté mercredi par l'AFP.

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La nouvelle liste, qui devra encore être approuvée par les Etats membres, comprend 58 personnalités sanctionnées, dont de nombreux militaires russes, mais aussi la femme, la fille et un fils du porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

Marioupol : «l’issue de cette bataille ne fait aucun doute», estime le colonel Michel Goya

«On a un peu l'impression qu'il y a une forme d'urgence, que les Russes veulent à tout prix en terminer avec cette résistance», a expliqué le colonel Michel Goya au micro d’Appoline de Malherbe sur RMC/BFMTV à propos de l’assaut russe à Marioupol. Pour lui, «l’issue de cette bataille ne fait aucun doute», sur la victoire russe.

La Biélorussie, frontalière de l'Ukraine, annonce un exercice militaire surprise

Le Bélarus, pays allié de la Russie et frontalier de l'Ukraine, a lancé mercredi un exercice militaire «surprise» pour tester les capacités de réaction de son armée, a indiqué le ministère de la Défense. Les unités militaires vont travailler leur capacité à «se mettre en alerte, se déplacer vers des zones prédéterminées et faire des entraînements de combat», a déclaré le ministère bélarusse dans un communiqué.

» LIRE NOTRE DÉCRYPTAGE - La Biélorussie pourrait-elle engager son armée dans la guerre en Ukraine ?

«Le but de ce test est d'évaluer la préparation et la capacité du personnel à réagir rapidement à une éventuelle crise», a-t-il ajouté, qualifiant cet exercice de «surprise». Le ministère a publié des photos montrant des colonnes de véhicules, dont des chars, roulant sur une route. Ces manœuvres devraient être scrutées par Kiev qui a plusieurs fois dit soupçonner le Bélarus d'envisager d'envoyer des troupes en Ukraine pour soutenir l'offensive qu'y mène la Russie.

La Russie a déployé 22 groups tactiques pour avancer dans le Donbass, estime le renseignement britannique

«La Russie a déployé 22 groupes tactiques de bataillons près d'Izium dans sa tentative d'avancer le long de l'axe nord du Donbass. Bien qu'elle ait du mal à percer les défenses ukrainiennes et à créer une dynamique, la Russie a très probablement l'intention d'aller au-delà d'Izium pour capturer les villes de Kramatorsk et Severodonetsk», estime le renseignement britannique dans son brief quotidien. «La capture de ces emplacements consoliderait le contrôle militaire russe du nord-est du Donbass et fournirait un point de départ pour leurs efforts visant à couper les forces ukrainiennes dans la région», ajoute-t-il.

À VOIR AUSSI - «Les dirigeants russes envoient leurs troupes à la mort» dans le Donbass, affirme un conseiller présidentiel ukrainien

Marioupol : 101 civils évacués, selon l'ONU

La centaine de civils évacués ce week-end de l'aciérie Azovstal, grâce à une opération menée avec le soutien de l'Organisation des Nations unies (ONU), sont arrivés ce mardi à Zaporijjia, à 230 kilomètres au nord-ouest de Marioupol, où ils ont été accueillis par les représentants de l'organisation.

«Je suis heureuse et soulagée de confirmer que 101 civils ont été évacués avec succès», a indiqué mardi la coordinatrice humanitaire des Nations unies pour l'Ukraine, Osnat Lubrani, citée dans un communiqué.

Le chef de l'ONU espère «davantage de pauses humanitaires»

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a espéré mardi que «davantage de pauses humanitaires» pourront être organisées avec l'Ukraine et la Russie, sur le modèle de celle qui a permis l'évacuation d'une centaine de civils de l'aciérie Azovstal. «J'espère que la coordination continue avec Kiev et Moscou conduira à davantage de pauses humanitaires qui permettront aux civils de s'éloigner en toute sécurité des combats et à l'aide d'atteindre les personnes là où les besoins sont les plus grands», a-t-il dit dans un communiqué sans en préciser les lieux.

Lors d'une liaison vidéo avec des journalistes à l'ONU à New York, la coordinatrice humanitaire des Nations unies pour l'Ukraine, Osnat Lubrani, a aussi espéré que l'opération organisée le week-end dernier à Marioupol pourrait se répéter. Dans cette aciérie de cette ville, «il y a des civils encore pris au piège, certains d'entre eux ont peut-être eu peur de sortir, ou n'ont probablement pas pu s'extraire», a-t-elle dit sans pouvoir en préciser le nombre.

À VOIR AUSSI - Guerre en Ukraine: l'«humiliation» de l'ONU par la Russie «a été laissée sans réponse», affirme Zelensky

Plusieurs régions bombardées, Lviv en partie sans électricité

Plusieurs villes ukrainiennes ont été visées mardi soir par des tirs de missiles russes qui ont notamment détruit trois centrales électriques à Lviv, selon le maire de cette grande ville de l'ouest du pays désormais partiellement privée d'électricité. «Trois centrales électriques ont été endommagées à la suite d'une frappe de missiles», a indiqué le maire Andriï Sadovy sur la messagerie Telegram, ajoutant que des stations de pompage étaient privés d'électricité en raison des dégâts. Au moins une personne a été blessée, a-t-il ajouté. Selon des médias ukrainiens, les coupures d'électricité touchaient plusieurs quartiers de Lviv.

À VOIR AUSSI - Ukraine: nuages de fumée au-dessus de Lviv, touchée par des frappes de missiles

Des bombardements ont en outre été signalées par les autorités locales dans les régions de Vinnytsia (centre), Odessa (sud-ouest) et Kirovograd (centre), sans indication sur les dégâts. La région de Transcarpathie, frontalière de la Hongrie dans l'ouest de l'Ukraine et jusque-là épargnée, a elle été touchée pour la première fois depuis le début de l'invasion russe le 24 février. «Un missile est tombé dans une zone montagneuse de Transcarpathie. Les services travaillent sur place, nous clarifions les informations sur les blessés et les victimes possibles», a indiqué sur Telegram le gouverneur de cette région, Viktor Mikita.

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Le chef de l'opposition allemande rencontre Zelensky avant Scholz

Friedrich Merz, chef de file du parti conservateur allemand, dans l'opposition, a rencontré mardi à Kiev le président ukrainien Volodymyr Zelensky, accentuant la pression sur le chancelier Olaf Scholz qui lui ne s'y est toujours pas rendu. «Merci beaucoup, cher Zelensky pour l'accueil chaleureux et la qualité exceptionnelle de l'atmosphère et du contenu de l'entretien. L'Allemagne est aux côtés de l'Ukraine et de son peuple courageux», a indiqué sur Twitter le patron des chrétiens-démocrates CDU, parti de l'ancienne chancelière allemande Angela Merkel. Il a accompagné sa publication de photos de lui échangeant avec le président ukrainien en treillis militaire. «Je suis reconnaissant d'avoir eu l'occasion de m'entretenir avec les représentants de ce pays au cours de la journée. Avec le président du Parlement, qui m'a invité, mais aussi avec les premiers ministres et le président de la République, et enfin avec le maire de cette ville», a-t-il indiqué en fin de journée devant des journalistes à Kiev.

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Son voyage, prévu à la dernière minute, a été effectué moins d'une semaine après que les députés allemands ont voté à une large majorité une motion demandant à leur gouvernement, jusqu'ici prudent sur la question, d'accélérer les livraisons d'armes lourdes à l'Ukraine face à la Russie. La situation en Ukraine, «on ne peut pas voir cela uniquement à la télévision, il faut l'avoir vu pour saisir toute la tragédie de telles attaques» perpétrées par les forces russes, a-t-il affirmé, un reproche à peine voilé au chancelier allemand, pressé depuis plusieurs semaines de se rendre en Ukraine. Olaf Scholz a jusqu'ici refusé, notamment après le refus par Kiev en avril d'accueillir le président allemand Frank-Walter Steinmeier, critiqué pour ses relations ces dernières années avec la Russie. Il s'était dit «irrité, pour le dire poliment» par la décision de Kiev.

La Russie boycottera mercredi à l'ONU le Comité politique et de sécurité de l'Union européenne

La Russie boycottera mercredi - un geste rare - une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU avec le Comité politique et de sécurité (COPS) de l'Union européenne, illustrant une nouvelle dégradation des relations entre Moscou et des partenaires aux Nations unies, selon des diplomates. Selon une source diplomatique russe s'exprimant sous couvert de l'anonymat, la décision de Moscou est liée à la situation en Ukraine. Un diplomate occidental a indiqué de son côté à l'AFP n'avoir pas souvenir d'un boycott de la Russie d'une réunion du Conseil de sécurité depuis l'invasion de l'Ukraine le 24 février.

» LIRE AUSSI - Quelles lignes rouges pourraient entraîner les Européens dans la guerre?

Cette réunion informelle annuelle entre le Conseil de sécurité et le COPS ne s'était pas tenue depuis 2019 en raison de la pandémie de Covid-19. Mercredi, elle doit permettre d'aborder les interactions de l'Union européenne avec l'ONU dans des pays où les deux organisations mènent des opérations, comme en Bosnie, en Centrafrique ou au Mali. Le COPS est formé d'ambassadeurs représentant les 27 pays membres de l'UE. Après New York, ces ambassadeurs doivent se rendre à Washington pour une rencontre avec des responsables américains, selon un diplomate.

À VOIR AUSSI - Ukraine: le Conseil de sécurité de l'ONU a «échoué à empêcher et à mettre fin» à la guerre

L'UE prépare un embargo pétrolier avec des dérogations

Un projet d'embargo sur le pétrole et les produits pétroliers achetés à la Russie a été soumis dans la nuit de mardi à mercredi aux pays membres de l'UE, mais la mesure suscite encore des réserves, ont indiqué à l'AFP plusieurs responsables et diplomates européens. La Commission européenne a finalisé mardi sa proposition pour un sixième paquet de sanctions contre Moscou pour tarir le financement de son effort de guerre contre l'Ukraine.

À VOIR AUSSI - L'UE durcit ses sanctions et fait «tout son possible» pour contenir la guerre en Ukraine, assure Josep Borrell

» LIRE AUSSI - Les négociants de pétrole russe s’inquiètent pour leur activité

Elle prévoit un arrêt progressif des achats européens sur une période de six à huit mois, jusqu'à fin 2022, avec une exemption pour la Hongrie et la Slovaquie. Ces deux pays, enclavés et totalement dépendants des livraisons par l'oléoduc Droujba, pourront continuer leurs achats à la Russie en 2023, a précisé un responsable européen. «L'ensemble du processus de remplacement prendra plusieurs années, je vais donc insister sur cette exemption», a déclaré lundi le ministre slovaque de l'Economie, Richard Sulik, au quotidien TASR.

Assaut en cours contre l’usine Azovstal à Marioupol

«Un puissant assaut sur le territoire d'Azovstal est en cours actuellement, avec le soutien de véhicules blindés, de chars, avec des tentatives de débarquement de troupes, avec l'aide de bateaux et d'un grand nombre d'éléments d'infanterie», a affirmé Sviatoslav Palamar, commandant adjoint du régiment ukrainien Azov, dans un message vidéo sur Telegram.

Peu avant, le ministère russe de la Défense avait annoncé qu'avions et artillerie de l'armée russe et de la «République populaire» prorusse de Donetsk commençaient à «détruire» les «positions de tir» ukrainiennes. Jusqu'à présent les forces russes pilonnaient par avion et depuis la mer cette aciérie, dont les galeries souterraines datant de la Seconde Guerre mondiale abritent combattants et civils privés d'eau, de nourriture et de médicaments, sans essayer d'y pénétrer.

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Bienvenue dans ce direct, où nous suivrons ensemble les derniers événements en Ukraine ce mercredi 4 mai. Pour retrouver les informations de la veille, rendez-vous sur notre précédent direct.

Guerre en Ukraine : scène surréaliste à la télévision russe, où l'on se prend à imaginer la guerre nucléaire

L'émission de débats la plus regardée de Russie a présenté, infographie à l'appui, le temps théorique de vol d'un missile Sarmat entre l'enclave de Kaliningrad et les principales capitales européennes.

Regarder la vidéo

«Hitler avait aussi du sang juif» : Israël fustige les propos de Sergueï Lavrov

Le ministre russe des Affaires étrangères a ainsi fait référence à la judéité du président ukrainien Volodymyr Zelensky. Israël dénonce des propos «scandaleux, impardonnables et une horrible erreur historique».

Guerre en Ukraine et bataille du Donbass : les trois cartes pour suivre la situation militaire en direct

INFOGRAPHIE - Suivez l'évolution sur le terrain grâce à des infographies actualisées chaque jour. Au 68e jour, la Russie continue à avancer, mais lentement, dans le Donbass à l'est du pays.

L'Humanité

Ne lui en déplaise, le président doit sa réélection à la gauche

Actu

Malgré la colère vis-à-vis de son bilan, les électeurs des forces de progrès ont joué un rôle décisif dans la victoire d’Emmanuel Macron, dimanche. Saura-t-il en prendre acte pour son second mandat ?

Diego Chauvet

Très loin d’un vote d’adhésion. Parmi les électeurs qui ont choisi Emmanuel Macron, dimanche, 42 % l’ont fait pour « faire barrage » à Marine Le Pen, selon une enquête Ipsos. Un vote à contrecœur, donc. À gauche, c’est Jean-Luc Mélenchon qui, au premier tour, a rassemblé, de loin, le plus de suffrages sur son nom avec 21,95 % des voix et 7,7 millions d’électeurs. Le comportement de ces derniers était donc scruté avec attention pour le second tour. D’autant plus que, si le candidat de l’Union populaire avait clairement donné la consigne de ne pas voter pour Marine Le Pen, il n’a jamais pour autant appelé ses militants et électeurs à glisser un bulletin Emmanuel Macron. Une consultation de ses 310 000 soutiens sur Internet, réalisée après le premier tour, avait montré que seuls 33,4 % d’entre eux entendaient « faire barrage » avec un bulletin Macron. 37,6 % voulaient glisser un bulletin blanc ou nul, et 29 % s’abstenir.

Selon l’enquête Ipsos, les électeurs de Jean-Luc Mélenchon se seront comportés un peu différemment : 42 % ont voté Macron au second tour, 17 % Le Pen, et 41 % ont voté blanc ou nul ou se sont abstenus. Les électeurs de Yannick Jadot, deuxième représentant de la gauche au soir du premier tour, mais avec moins de 5 % des voix, ont suivi pour la grande majorité d’entre eux l’appel au barrage lancé par leur candidat. 65 % ont mis un bulletin au nom du président sortant, 6 % à celui de Le Pen, lorsque 29 % d’entre eux se sont abstenus ou ont voté blanc ou nul, toujours selon Ipsos.

Au soir du second tour, tous les dirigeants des partis de gauche ont ainsi souligné la contribution de leurs électeurs à la réélection d’Emmanuel Macron. Tous ont dénié un quelconque vote d’adhésion qui aurait apporté une majorité au président sortant. « 70 % des Français qui refusent la retraite à 65 ans. Et on voudrait nous faire croire que c’est la victoire d’un projet ? » a réagi, dimanche soir, le porte-parole du PCF, Ian Brossat. Dès le soir du premier tour, Fabien Roussel, Yannick Jadot, Anne Hidalgo avaient clairement appelé à utiliser le bulletin Macron pour battre Le Pen. Emmanuel Macron a lui-même été obligé de le reconnaître, ce dimanche, en déclarant : « On ne pourra pas faire comme avant. » En tiendra-t-il compte pour autant dans la politique qu’il souhaite conduire ? En 2017, Emmanuel Macron avait déjà adressé une pensée à ceux qui avaient voté pour lui « sans avoir (ses) idées » : « Vous vous êtes engagés et je sais qu’il ne s’agit pas là d’un blanc-seing. Je sais nos désaccords, je les respecterai. » On sait ce qu’il est advenu de cette intention lors de son premier quinquennat. En sera-t-il différent pour le second, alors même qu’il ne pourra pas se représenter à l’issue de ce mandat ? « Je suis dépositaire de leur sens du devoir », a-t-il redit ce dimanche. Une promesse qui aura fait long feu. Dès lundi matin, Bruno Le Maire a déclaré qu’il n’excluait pas un recours au 49-3 pour augmenter l’âge de départ en retraite à 65 ans… Pour que la gauche s’impose dans le rapport de forces face à la Macronie, elle doit gagner les élections législatives. Au mieux, imposer une cohabitation, comme l’appelle de ses vœux Jean-Luc Mélenchon, ou tout au moins s’imposer comme la principale opposition au Parlement. Selon Ipsos, 93 % de ses sympathisants souhaitent un rassemblement des forces de gauche en juin pour réussir ce pari.

Présidentielle 2022gaucheEmmanuel MacronJean-Luc Mélenchon
L'Humanité

Le mouvement climat ne compte pas laisser le champ libre à Macron

Actu

Dans la foulée d’une présidentielle où la planète est restée en marge des débats, les ONG veulent créer un nouveau souffle propice à l’engagement. Pour cela, une réorganisation paraît nécessaire.

Emilio Meslet

« Une défaite pour le climat ». Au sein du mouvement climat, on peine à trouver d’autres mots pour décrire la séquence présidentielle qui s’est achevée, dimanche, par le moins terrible des deux scénarios. Emmanuel Macron est réélu, Marine Le Pen n’accède pas à l’Élysée. « Nous avons évité le pire, mais ce n’est pas pour autant qu’on a le meilleur », résume Jean-François Julliard, directeur général de Greenpeace France. Et Élodie Nace, porte-parole d’Alternatiba, de compléter : « Maintenant, on se remet au travail, cinq ans de lutte nous attendent. » À peine le temps de souffler qu’il faut déjà penser un après qui ne sera pas une sinécure pour l’environnement. Surtout que, dans l’entre-deux-tours, le greenwashing du président-candidat n’a pas pris sur les ONG. « Rien ne prouve qu’Emmanuel Macron numéro 2 va être meilleur que Macron numéro 1. Son bilan plaide contre lui, donc je le jugerai sur les actes », prévient Jean-François Julliard.

Une fois ce constat posé, il ne reste alors qu’une seule option : la riposte. Et elle commence tout de suite, disent les associations. Ce mardi, avec une série de manifestations et d’actions coups de poing dans le pays, Résistances locales, un agrégat de 120 collectifs, ouvre le bal pour mettre la pression. « Il n’y a que peu d’espoir à avoir dans la voie institutionnelle. Nous devons accentuer le rapport de forces. Et la meilleure stratégie, selon moi, est de se mobiliser localement, là où il y a le plus de brèches, donc de chances d’obtenir des victoires », appelle Léna Lazare, membre de Terres de luttes, qui veut mettre à profit une « culture de résistance » construite depuis l’abandon de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Sans pour autant « oublier l’échelon national et international », précise la jeune militante.

« Vers un projet de société commun »

À court terme, les ONG ont coché deux dates sur leur calendrier : le 1er Mai, puis la mi-juin, avec les élections législatives. Des discussions sont en cours afin de définir le rôle que peuvent tenir les associations dans cette séquence électorale pour « envoyer un maximum de députés proches de (leurs) causes ». Ensuite, viendra le temps de la restructuration d’un mouvement climat assez hétérogène qui n’a eu que peu de succès face au mur Macron. « En 2019, on a gagné la bataille culturelle sur le changement climatique. Maintenant, on doit dépasser ce constat, préconise Élodie Nace. Pour cela, nous avons besoin de connecter la question climatique à la vie des gens en montrant que nous portons, avec d’autres mouvements sociaux (féministes, antiracistes…), un projet de société commun. »

Dans cette optique, même si « elles n’ont pas eu jusqu’ici l’impact escompté », selon Jean-François Julliard, les marches pour le climat continueront de façon à être une « porte d’entrée » vers la lutte. « Il nous faut continuer les recours juridiques comme la désobéissance civile pour rehausser notre influence », ajoute le patron de Greenpeace. Et Élodie Nace de conclure : « Il y a certainement encore plein de formes à inventer à partir du travail déjà effectué. »

ClimatPrésidentielle 2022greenpeacealternatiba
Le Figaro

Guerre en Ukraine : Vladimir Poutine va-t-il être contraint de décréter la mobilisation générale ?

Hugues Maillot

DÉCRYPTAGE - Présenté depuis les premiers assauts comme une «opération militaire spéciale», le conflit en Ukraine pourrait être requalifié en «guerre» par la Russie, et ce dès le 9 mai, selon des observateurs occidentaux.

C'est une petite musique de fond depuis le début du conflit, qui se joue crescendo ces derniers jours. Face à la faible avancée des troupes russes en Ukraine puis dans le Donbass, Vladimir Poutine va-t-il finalement décréter la mobilisation générale ? Jusqu'à maintenant, les combats sont simplement qualifiés d'«opération militaire spéciale» par le Kremlin, ce qui implique que la Russie n'est pas à proprement parler en état de guerre. Mais les difficultés rencontrées sur le champ de bataille pourraient pousser le dirigeant russe à revoir sa position. C'est en tout cas ce que prévoient plusieurs observateurs du conflit.

À lire aussiGuerre en Ukraine : pourquoi le 9 mai est une étape-clé pour Vladimir Poutine

Ainsi, le groupe de réflexion américain CEPA (Centre for European Political Analysis) estime qu'une telle issue est inévitable. «Les militaires russes estiment que c'était une erreur de limiter les objectifs initiaux de la guerre. Les dirigeants de l'armée affirment que la Russie attaque désormais non seulement l'Ukraine, mais aussi l'ensemble de l'OTAN», analysent ses membres. Le Kremlin pourrait donc être tenté de mener une guerre totale, impliquant une mobilisation générale, selon eux. Les experts du Royal United Services Institute, au Royaume-Uni, pensent même que Poutine pourrait la décréter le 9 mai, date hautement symbolique pour la Russie, à défaut d'annoncer une victoire probante. «Le 9 mai est passé du statut de date limite pour la victoire à celui de début d'une mobilisation massive», jugent ses membres. «Le 9 mai pourrait être le jour où les dirigeants russes ne parleront plus d'une “opération militaire spéciale” mais de “guerre”».

Un scénario juridiquement encadré

Interrogée par Le Figaro, la spécialiste de la géopolitique russe Carole Grimaud Potter juge cette date prématurée. «Cela ne fait que 15 jours que l'offensive dans le Donbass a débuté. L'armée russe avance lentement, mais grignote», constate-t-elle. Néanmoins, le scénario d'une mobilisation générale n'est pas écarté, à court ou moyen terme. «On se trouve face à une alternative classique dès lors qu'il est question d'employer encore la force, à savoir augmenter l'intensité de la violence soit par la masse, soit par le feu», analyse Édouard Jolly, chercheur en théorie des conflits armés à l'Irsem. La première option implique l'utilisation «d'armes surpuissantes, et donc éventuellement nucléaires ».

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La seconde induirait «une déclaration de guerre à l'Ukraine, qui entraînerait la mobilisation générale». «Ce qu'on redécouvre en Ukraine, c'est que les deux options peuvent être utilisées ensemble, alors que, depuis 1959 et les missiles balistiques intercontinentaux, la dissuasion par l'éventualité du feu semblait avoir condamné à la désuétude les actions de masses», estime le spécialiste.

Pour déclarer la mobilisation générale, il faut décréter la loi martiale.

Seulement, cette «action de masse» exige un cadre légal que même Vladimir Poutine ne saurait outrepasser, tempère Carole Grimaud Potter. «Pour déclarer la mobilisation générale, il faut décréter la loi martiale», rappelle-t-elle. Et la loi martiale ne peut entrer en vigueur qu'en cas d'agression extérieure sur le territoire russe. «Poutine est peut-être fou, instable ou malade comme on le suggère fréquemment, mais il fait tout dans les limites de la loi, il ne prend jamais de décision allant contre la loi, qui appuiera ce qu'il fait», souligne la géopolitologue.

900.000 réservistes et 250.000 conscrits concernés

En revanche, le dirigeant pourrait tout à fait considérer les explosions suspectes de dépôts sur le territoire russe ces dernières semaines comme une «agression extérieure». Ou même «provoquer» cette agression «sous fausse bannière» pour justifier une déclaration de guerre. Plus simplement encore, «si Poutine décide d'annexer les territoires de Donetsk et Louhansk, il pourrait décréter dans la foulée la loi martiale et la mobilisation générale puisque ces deux territoires devenus “russes” seraient “agressés” par l'Ukraine», ajoute Carole Grimaud Potter. Une mobilisation générale «changerait en tout cas complètement l'ampleur du conflit», estime Édouard Jolly. «On reviendrait à un dimensionnement de la guerre qui était celle des Soviétiques», quand l'URSS était capable d'engager une masse immense.

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Très concrètement, un tel scénario donnerait la possibilité à la Russie de mobiliser ses deux millions de réservistes et ses 250.000 conscrits, en plus des 180 à 200.000 forces conventionnelles déployées en Ukraine. Soit en théorie jusqu'à 2,5 millions d'hommes au total. Pour rappel, la conscription désigne le service militaire, obligatoire en Russie et d'une durée d'un an, pour les jeunes de 18 à 27 ans. La campagne de cette année a débuté le 1er avril, ce qui ne garantit pas une formation optimale s'ils devaient être envoyés sur le terrain dans les prochaines semaines, comme le souligne Édouard Jolly. À l’inverse, les réservistes sont des enrôlés volontaires.

Ces moyens humains considérables «leur permettraient d'occuper le terrain sur le long terme», souligne le chercheur à l'Irsem. Mais aussi de compenser l'extrême attrition des troupes conventionnelles sur le terrain. Encore faut-il que ces hommes aient les moyens de combattre. Depuis le début de la guerre, les Russes ont tiré quelque 600.000 obus quotidiens et perdu plus de 1000 chars, selon l'Ukraine (600 d'après l'analyste Oryx). Auront-ils les stocks de matériel et de munitions pour armer tant de soldats ? Au-delà, même s'ils disposaient de ces stocks, redimensionner l'opération militaire russe en Ukraine serait une gageure logistique, matière dans laquelle Moscou n'a pas brillé depuis le 24 février.

Une société russe fracturée

Pour convaincre les plus récalcitrants, la Russie a en tout cas opportunément fait passer une loi lors du lancement de la campagne de conscription de printemps, pour changer la méthode de convocation au service militaire obligatoire, indique Carole Grimaud Potter. «Avant, les jeunes recevaient une lettre papier, mais 30% d'entre eux ne répondaient pas. Donc ils sont désormais convoqués par mail, ce qui est plus difficile à contourner», détaille la spécialiste. Car si la mobilisation générale est décrétée, «beaucoup de jeunes gens vont chercher à quitter le pays», prévoit Carole Grimaud Potter. Certains d'entre eux ont déjà franchi le pas, par anticipation. «Mais les lois vont se durcir et ce sera difficile», ajoute-t-elle, si bien que certains jeunes pourraient se retrouver enrôlés de force. «Pendant la guerre d'Afghanistan, les Russes se retrouvaient tellement en peine de recrues, qu'on “attrapait” les jeunes oisifs dans la rue, avant de les mettre dans un camion et le lendemain, ils se retrouvaient en Afghanistan», rappelle la géopolitologue.

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Plus largement, une mobilisation générale se répercuterait immanquablement sur la population. D'un côté, une partie du peuple russe est «préparée à accueillir cela», stimulée par les discours guerriers et anti-occidentaux. «Le patriotisme, la notion de sacrifice et la capacité de résilience seront réveillés», par une telle mesure, estime Carole Grimaud Potter, qui mise sur un fort soutien. En même temps, «cette société russe déjà tellement pétrifiée va connaître de grosses fractures : il y a toute une partie de la population russe qui ne dit rien, mais qui n'approuve pas», ajoute-t-elle. Une dimension sociale qui pèsera certainement dans la balance, au moment de réfléchir à une mobilisation générale.

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L'Humanité

En France, le Cnes sonne l’alarme

Chronique

Sylvestre Huet

Il n’est pas courant qu’une communauté scientifique presque entière interpelle le pouvoir politique. C’est pourtant ce qui vient de se passer avec un texte signé par 1 000 – le chiffre est symbolique – chercheurs et ingénieurs d’une centaine de laboratoires (1). Tous impliqués dans l’utilisation des technologies spatiales – fusées et satellites – pour l’observation de la Terre et de l’Univers.

Leur texte sonne l’alarme : « La situation a dramatiquement changé ces derniers mois , avec l’apparition d’une contrainte très forte exercée sur le budget du Cnes (Centre national d’études spatiales – NDLR) alloué à la science qui met en péril la place de la France dans la recherche spatiale : dans la thématique “Étude et observation de la Terre”, il n’y a actuellement aucune capacité d’engagement de nouvelles missions scient ifiques jusqu’en 2026 ; côté science de l’Univers et exploration, le risque est très grand de devoir abandonner des projets déjà démarrés. À courte échéance, les laboratoires français vont ainsi devoir se désengager de plusieurs projets internationaux de premier plan scientifique et technologique, rompant un partenariat établi de longue date avec les plus grandes agences spatiales internationales.  »

La colère des scientifiques est partagée par un grand nombre des salariés de l’Agence spatiale française. Elle s’est traduite par un mouvement de protestation sans précédent sur les sites de Toulouse et au Centre spatial guyanais contre la décision gouvernementale d’arroser d’argent public, via le budget du Cnes, des start-up dont certaines ne sont que des coquilles vides. Et comme ce budget n’est pas extensible, ce choix s’opère au détriment des programmes scientifiques.

Ce tournant veut suivre le « New Space » venu des États-Unis, un mouvement de privatisation d’où sortent les délirants, coûteux et obscènes voyages de touristes ­super-fortunés pour un petit saut spatial, vers la station spatiale internationale et peut-être demain des hôtels pour multimillionnaires. Ou les projets de constellations à plusieurs milliers de satellites susceptibles de rapporter des profits au prix d’un encombrement non maîtrisé des orbites basses.

La politique spatiale dont ont besoin les citoyens est à l’opposé. Par l’usage le plus pertinent possible de ses possibilités pour étudier la Terre et l’Univers, et la coopération européenne pour financer l’accès à l’espace. Un sujet qui relève du prochain gouvernement… mais aussi de la future Assemblée nationale, qui vote le budget du Cnes.

la chronique scientifique de sylvestre huetcnesmobilisations
Le Figaro

Le Pen-Zemmour: les législatives au cœur d’une guerre sans merci

Charles Sapin

ANALYSE - Refusant la main tendue d’Éric Zemmour pour former une coalition en vue du scrutin de juin, le parti de Marine Le Pen sème le trouble chez ses militants et certains de ses candidats.

La main tendue va-t-elle se refermer en un dangereux piège pour le Rassemblement national? Fidèle à sa promesse d’«union des droites», il n’est pas un jour sans qu’Éric Zemmour ou ses lieutenants réitèrent leurs appels au parti à la flamme de constituer une «coalition» en vue des prochaines élections législatives. Qu’importent les fins de non-recevoir opposées sur tous les tons par le mouvement de Marine Le Pen depuis maintenant quinze jours.

Le chef de file deReconquête! ne se lasse pas de vanter auprès des Français en général - et des militants RN en particulier - les promesses de victoire qu’assurerait une réconciliation dans les urnes, sous une bannière commune, des deux forces nationalistes. «Le bloc national pourrait se retrouver au second tour dans 396 circonscriptions et gagner entre 100 et 200 sièges. S’il n’y a pas d’accord, le RN aura 15 députés et il y aura 100 à 150 élus mélenchonistes. Marine Le Pen préfère tuer Reconquête! que de d’avoir une force à 150 élus», cinglait à partir des calculs réalisés par ses équipes Éric Zemmour, lundi soir, lors de son premier entretien depuis sa défaite, sur BFM-TV.

«Vraies divergences»

Sur le papier, l’accord entre une force nationaliste nouvelle ayant séduit des classes supérieures, issues du parti Les Républicains notamment, et un mouvement nationaliste devenu hégémonique chez les classes populaires après un demi-siècle d’existence, se conçoit. Reste que la politique a ses passions que la raison ignore. Et qu’il est des offres formulées dans le but précis qu’elles soient éconduites… Au Rassemblement national, les arguments se succèdent et se déclinent à l’infini pour justifier le refus de tout accord législatif.

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«Est-ce que vous partez en vacances avec l’amant de votre femme? Eh bien nous ne nous présenterons pas aux élections avec ceux qui nous ont trahis, craché dessus, ont essayé de nous tuer et failli qualifier Jean-Luc Mélenchon au second tour», fustige le conseiller de Marine Le Pen, Franck Allisio. Sept mois de campagne présidentielle, théâtre d’une rivalité aussi brutale qu’effrénée entre Marine Le Pen et Éric Zemmour, ont laissé des traces. Une aigreur que la banderille lancée par ce dernier le 24 avril, rappelant que «pour la huitième fois la défaite frappait le nom Le Pen», n’a fait qu’aggraver. Faisant rapidement oublier son appel à voter «sans condition» pour la candidate RN au second tour.

Plus pragmatique, on justifie au sein de la direction du mouvement le refus de toute alliance par des raisons programmatiques: «Nous avons de vraies divergences politiques avec Reconquête!. Nous n’avons aucune envie d’être ramenés à l’extrême droite. Et nous n’allons pas retirer un candidat RN pour faire élire un député qui va voter la retraite à 65 ans d’Emmanuel Macron. C’est difficile.» D’autres plaident encore que n’ayant réuni 12,5 % des inscrits dans aucune circonscription de France au premier tour de la présidentielle - soit le seuil de qualification pour le second tour des législatives - les candidats Reconquête! n’empêcheront ceux du RN d’accéder au second tour le 12 juin prochain que dans un nombre restreint de circonscriptions.

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Où de toute façon les perspectives de victoires finales s’annoncent proches de zéro. Et ne l’empêcheront ainsi pas de décrocher pour la première fois depuis 1986 un groupe parlementaire. «L’absence de candidats Reconquête! pourrait même être préjudiciable au camp national parce qu’elle permettrait aux LR d’avoir un peu plus d’oxygène», va jusqu’à soutenir l’ancien directeur de campagne adjoint de Marine Le Pen, Jean-Philippe Tanguy. Plus crue, la vérité est lâchée par un cadre dirigeant du RN: «Sans nous, ils n’auront pas d’élus. Or, sans élu, un parti survit difficilement.»

Un guet-apens

Loin de déplorer ces oppositions conjuguées à tous les temps, c’est sourire ravi aux lèvres qu’au sein de la direction du jeune mouvement Reconquête!on contemple le parti de Marine Le Pen s’enferrer dans ce qui ressemble un peu plus chaque jour à un guet-apens. «On savait que le psychologique prendrait le pas sur le politique chez Marine Le Pen, qu’elle voudrait nous tuer», lâche un cadre de Reconquête!.

On ne peut pas sacrifier nos troupes comme ça

En cas d’accord, la force d’Éric Zemmour aurait sans doute pu décrocher une poignée de députés. Quelques élus LR sortants se seraient peut-être décidés à rejoindre la coalition dans l’espoir de sauver leur circonscription. Mais au prix exorbitant, pour le mouvement zemmouriste, d’apparaître comme simple supplétif du Rassemblement national ces prochaines années. Le refus de tout accord de la part du RN offre bien d’autres avantages.

Alors que 75 % des partisans de Marine Le Pen sont favorables à un accord, selon un sondage Ifop pour Valeurs actuelles, la fermeté du RN vient contredire aux yeux de ses militants sa stratégie de «rassemblement» pourtant élevée au rang de mantra en 2018, au point de figurer dans le nouveau nom du parti. Pire, elle sème le doute et l’incompréhension chez de nombreux cadres qui voient ainsi leur chance de se qualifier au second tour en juin s’envoler. «Ils sont complètement dingues. Ils envoient un message d’enfermement absolu, s’affole l’un d’eux. On ne peut pas sacrifier nos troupes comme ça.»

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Dans différents départements de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, où Éric Zemmour a recueilli davantage de voix, en moyenne, qu’au niveau national, mais aussi dans l’Est ou en Nouvelle-Aquitaine, plusieurs candidats putatifs RN aux législatives font discrètement passer le mot au niveau local qu’ils n’entendent pas être aussi fermes que leur direction nationale.

Privé d’investiture RN

Le cas le plus emblématique reste celui du président du groupe RN à la métropole niçoise et conseiller régional de Paca, Philippe Vardon. Après avoir alerté dans un entretien au Figaro vendredi dernier que «refuser l’union» revenait à «sacrifier le RN du Sud» puis avoir réclamé par mail à la direction du RN que la question soit tranchée par le conseil national - sorte de Parlement interne du mouvement - le candidat déjà déclaré dans la 3e circonscription des Alpes-Maritimes s’est vu privé d’investiture RN et devra affronter un candidat de son mouvement contre lui.

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Tout en rappelant que le parti de Marine Le Pen nourrit d’autres griefs contre l’ancien directeur de campagne des régionales en Paca, comme celui d’être proche de Marion Maréchal et Nicolas Bay, tous deux partis chez Reconquête!, ou d’avoir refusé de s’investir durant la dernière campagne présidentielle, un conseiller de Marine Le Pen déplore: «Le message envoyé n’est pas le bon, c’est sûr. Il faut être vigilant.»

Pour atténuer cette image de fermeture susceptible de mobiliser les électeurs, alors qu’une large union qui se dessine à gauche, l’eurodéputé Jordan Bardella, lance des signes d’apaisement. En annonçant par exemple jeudi dernier, être disposé à soutenir le «candidat patriote» le mieux placé au second tour. Même si la faible participation lors des dernières législatives n’avait donné lieu qu’à une seule triangulaire, dans l’Aube. Au Figaro, le président par intérim du RN assure: «Nous sommes prêts à travailler avec les députés Reconquête! à l’Assemblée nationale.» Ce qui n’empêche pas son parti de tabler sur l’élection d’aucun des candidats d’Éric Zemmour en juin. C’est finalement un ancien rival qui bénéficiera du plus important geste d’ouverture de la part du RN pour ces élections législatives. Décision a été arrêtée de ne présenter aucun candidat face au président de Debout la France, Nicolas Dupont-Aignan, dans l’Essonne.

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Législatives 2022 : approché par la Macronie pour une candidature, Michel Denisot décline

INFO LE FIGARO - Le dirigeant sportif avait engagé des discussions avec des responsables de la majorité, dans l'éventualité de briguer un siège de député en juin.

Législatives 2022: le cadeau empoisonné de Reconquête! à Éric Ciotti embarrasse la droite

Le parlementaire lui-même n’aurait pas beaucoup apprécié cette «offrande».

Législatives: «Si Mélenchon et Le Pen ont très peu de députés, une confrontation s’organisera en dehors des institutions»

ENTRETIEN - La mécanique institutionnelle fait que LREM a un avantage immense par rapport aux autres partis, rappelle Chloé Morin, experte associée à la Fondation Jean Jaurès.

Le Figaro

«On pourrait se retrouver avec une inflation de 7% voire un peu plus», prévient le patron de Système U

Thomas Engrand

Beaucoup de Français ressentent déjà durement la hausse des prix sur leur budget. Les distributeurs cherchent à mettre en place des parades à ces augmentations.

«Nous ne sommes qu'au milieu du chemin», prévient Dominique Schelcher, président de Système U, au micro de RMC ce matin. Dans son viseur, le distributeur pointe la hausse des prix. Comme le révèle l'étude de l'institut d'études spécialisé IRI, cette dernière atteint des records dans le pays. Une multitude de facteurs en sont déjà à l'origine. Mais d'autres pourraient venir s'ajouter pour amplifier encore le phénomène. Au premier rang : la guerre en Ukraine. Si celle-ci a commencé fin février, son influence sur l'inflation n'est pas encore pleinement ressentie. Quel sera l'impact réel ? «Personne n'a de boules de cristal», pointe Dominique Schelcher, mais il n'exclut pas que «l'on puisse se retrouver avec 7% d'inflation voire un peu plus».

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Les événements géopolitiques ont déjà une influence directe sur l'inflation. Les embargos et les mesures de représailles européennes sur la Russie ont ainsi fait s'envoler le prix de l'énergie ou du blé. Deux éléments qui influent fortement sur tout le reste, à commencer par les pâtes, un des principaux aliments victimes de la valse des prix, avec un bond de 15,31% sur un an selon l'étude de l'institut d'études spécialisé IRI.

Les mauvaises récoltes de l'an dernier sont également préjudiciables. Leur poids se fait surtout ressentir sur les fruits et légumes et les produits dérivés comme la moutarde (+9,26%). Au rayon viande, la grippe aviaire est à l'origine d'une envolée des étiquettes sur les volailles. Enfin «les négociations commerciales pour défendre le prix des agriculteurs» ont aussi leur part de responsabilité, révèle Le patron de Système U.

Tassement de la consommation

Résultat, «les caddies se réduisent», note MIchel-Édouard Leclerc. Mais des solutions existent. Chez U on conseille de privilégier les promotions et les marques distributeurs. Chez Leclerc «un bouclier» a été mis en place sur 120 produits «parmi les plus achetés par les clients». Mais attention, bouclier ne signifie pas blocage. En effet, les étiquettes continueront d'évoluer. Cependant, «on remboursera ces hausses en cagnotte, bons d'achat...» sur la carte de fidélité (qui est donc de facto nécessaire), prévient MIchel-Édouard Leclerc.

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Ce dernier n'espère pas s'arrête là. Il demande ainsi la suppression de la marge obligatoire de 10% sur les produits. Mise en place pour soutenir les producteurs, cette mesure ne semble plus adaptée à la situation actuelle, selon lui. Au contraire, une relance de la guerre des prix et de la compétition entre enseignes pourrait aider à amortir l'inflation.

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Tous appellent à faire un nouvel état de lieux à l'été voire à l'automne pour avoir une idée plus claire de la situation. C'est à ce moment que l'impact de la guerre en Ukraine et d'un éventuel embargo sur le pétrole russe, sera connu.

Inflation : ces consommateurs qui n'achètent plus de bio en grande surface

Avec la hausse des prix, certains Français délaissent le bio vendu dans les supermarchés. Mais la filière continue de survivre grâce aux producteurs locaux.

Huile de tournesol : des dizaines de produits déjà concernés par le changement de recette, selon la DGCCRF

Dans la grande majorité des plus de 70 produits recensés sur le site de la DGCCRF vendredi après-midi, le tournesol est remplacé par du colza.

Les prix des carburants continuent d'augmenter et se rapprochent de leur niveau de début avril

Le litre de gazole n'est pas redescendu sous la barre de 1,80 euro depuis fin février. L'incertitude maintient les prix à un niveau élevé.

L'Humanité

Elon Musk et le cyberimpérialisme

Chronique

Regard sur le monde, la chronique de Charlotte Recoquillon.

Charlotte Recoquillon

La semaine dernière, je vous parlais d’Elon Musk et de son entreprise de conquête de l’espace, enfin, de colonisation de l’espace, devrais-je dire. C’est à l’assaut d’un autre territoire que le milliardaire vient de se lancer en annonçant le rachat de Twitter pour 44 milliards de dollars.

Twitter. Elon Musk débarque avec son oseille et ses casseroles

Avec « seulement » 217 millions d’utilisateurs actifs quotidiens – contre 1,4 milliard pour Instagram par exemple –, le réseau social à l’oiseau bleu n’est pas le plus fréquenté. Il n’est même pas lucratif d’ailleurs. C’est, en revanche, la plateforme la plus influente. Journalistes, éditorialistes, activistes, responsables politiques et autres intellectuels y commentent l’actualité politique et médiatique, y débattent et polémiquent et, d’une certaine façon, y font vivre le débat démocratique. Pas toujours sereinement. Le réseau est connu pour ses raids et cyberagressions organisés contre les utilisateurs dont les propos déplaisent, dans le but de les intimider et de les censurer. De ce point de vue, les sphères des droites extrêmes et nationalistes y sont très bien organisées.

Dès l’annonce du rachat de Twitter, Jair Bolsonaro a gagné plus de 100 000 followers.

Quand Elon Musk explique racheter la plateforme au nom de la liberté d’expression, piétinant la politique de modération visant à limiter la diffusion de fausses informations ou de propos haineux, par exemple, il y a de quoi s’inquiéter. Pas seulement du fait que Twitter risque de devenir un cauchemar de toxicité et d’agressivité, mais aussi car le débat démocratique risque littéralement d’y être pris d’assaut. D’ailleurs, le fait que Donald Trump se réjouisse de cette « évolution positive » ne peut que préoccuper davantage. On manque de s’étouffer lorsque l’ancien président américain ajoute : « Nous voulons liberté, justice et équité dans notre pays », semblant ignorer qu’il a lui-même créé une conspiration sur la fraude électorale et soutenu une insurrection contre ses propres institutions.

Internet. Twitter n’est pas populaire, mais puissant

Les répercussions dépassent évidemment les frontières américaines. Ainsi, dès l’annonce du rachat, Jair Bolsonaro a gagné plus de 100 000 followers. Tout comme d’autres figures de son entourage. C’est probablement le résultat de la désactivation des protections contre les faux comptes et comptes automatisés, mais, à quelques mois de l’élection présidentielle au Brésil, cela est préoccupant.

Ici même, au lendemain d’une campagne présidentielle dominée par les idées d’extrême droite, il faut s’alarmer des clivages qui semblent structurer de plus en plus profondément l’opinion publique. On le sait, produire des discours précis et nuancés est long et laborieux, alors qu’il suffit d’un instant pour produire des punchlines clivantes et propager des fausses informations. Le rachat de Twitter par Elon Musk n’est qu’une facette de ce cyberimpérialisme dangereux pour la démocratie.

elon musktwitterdémocratiela chronique de charlotte recoquillon
Le Figaro

EDF : le chiffre d'affaires trimestriel bondit à 35,6 milliards d'euros avec la hausse des prix

Ce chiffre est en hausse de 62% par rapport au premier trimestre 2021.

EDF a annoncé mercredi une forte progression de son chiffre d'affaires au premier trimestre grâce à la hausse des prix de l'électricité, tout en prévenant que cela ne se traduirait pas forcément dans les résultats alors que la production nucléaire est limitée cette année.

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Le chiffre d'affaires a atteint 35,6 milliards d'euros sur les trois premiers mois de l'année, en hausse de 62% (+61% en organique) par rapport au premier trimestre de 2021. «Il est soutenu par les prix de l'électricité et du gaz», ainsi que par l'activité de courtage (trading), explique le groupe dans un communiqué. Les cours du gaz, et de l'électricité dans son sillage, se sont envolés ces derniers mois sur fond de reprise économique mondiale puis de guerre en Ukraine. Toutefois, EDF prévient que «l'évolution du chiffre d'affaires n'aura qu'un impact limité en EBITDA», c'est-à-dire sur l'excédent brut d'exploitation.

En mars, EDF avait estimé que cet Ebitda serait amputé de 26 milliards d'euros cette année en raison des mesures prises par le gouvernement pour limiter la facture d'électricité des Français et de la baisse de sa production nucléaire en raison de problèmes de corrosion sur certains réacteurs. «Le recul de la production nucléaire pénalisera l'EBITDA en raison des achats nécessaires sur les marchés de gros dans un contexte de forte hausse des prix», souligne EDF mercredi. Au premier trimestre, la production nucléaire en France a atteint 91,7 térawattheures (TWh), soit 7,5 TWh de moins qu'un an plus tôt. La production hydraulique a aussi reculé en raison de conditions défavorables.

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Concernant la guerre en Ukraine, EDF précise n'avoir «pas d'exposition avec des entreprises russes impactées par les sanctions internationales à ce jour» mais souffrir d'un «impact indirect» (volatilité des matières premières, augmentation des prix de marché et tensions des chaînes d'approvisionnement).

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Paris : la RATP retire temporairement du service 149 bus électriques après deux incendies en un mois

Quelques semaines après un premier incendie, un tout récent «bluebus» s'est embrasé ce vendredi devant la bibliothèque François Mitterrand. Le même jour, un bus électrique d'une marque différente a pris feu à Carcassonne.

Le Figaro

Pr Philippe Juvin: «Ce que j’ai vu en Ukraine»

TRIBUNE - Le chef des urgences de l’hôpital européen Georges-Pompidou à Paris témoigne des deux semaines qu’il vient de vivre en Ukraine.

Philippe Juvin est maire LR de La Garenne-Colombes (Hauts-de-Seine).

Je suis parti récemment en Ukraine comme médecin, avec la volonté d’aider. J’y suis allé seul, sans organisation. Avec en poche une simple adresse de clinique, deux lourds sacs de matériel médical, de la morphine et quelques médicaments. Là-bas, j’ai soigné dans des caves transformées en hôpitaux. J’ai donné des conférences médicales et des cours de sauvetage au combat à des militaires du front et à des civils à l’arrière. J’ai beaucoup appris sur un peuple courageux. Ce sont ces réflexions que je veux livrer, avec les limites d’une observation faite du terrain, sans la hauteur que l’éloignement permet parfois.

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La première observation est celle de la guerre. À partir de 23 heures, aucune lumière ne doit s’échapper d’aucune fenêtre. Je suis arrivé dans la nuit. Dix minutes après avoir pris possession de ma petite chambre d’hôpital, les sirènes ont retenti dans toute la ville. Au loin, deux bruits semblables à des explosions. Ces sirènes nous sont familières en France car on les entend chaque premier mercredi du mois en guise d’exercice dans nos communes. Mais là, c’est pour de vrai. Elles signifient qu’un avion ennemi ou un missile franchit les limites de votre région. Sauf à Lviv où on nous obligeait parfois à nous abriter, elles sont si fréquentes que la majorité des habitants continue à vaquer à ses occupations. Au bout de deux jours sur place, et à raison d’une dizaine d’alertes par jour, vous vous surprenez à ne même plus les entendre. Une nuit, harassé, je décidais de continuer à dormir malgré elles, comme on le fait quand un réveil tente de vous hisser vers le monde conscient et que vous décidez quand même de ne pas interrompre votre rêve.

Les premiers jours, on est surpris qu’il existe une vie, avec des restaurants ouverts et des enfants qui vont à l’école. Mais la guerre est partout: les longs gémissements des sirènes, les bâtiments détruits, les checkpoints, les statues emballées dans les rues, l’interdiction de photographier, les soldats cagoulés dans leurs tranchées, les fenêtres des hôpitaux calfeutrées et leurs blocs opératoires dans les caves, les panneaux indicateurs maquillés, les milliers de réfugiés dans les villes, les voitures abandonnées à la frontière par ceux qui ont décidé de passer à pied, les lents et pointilleux contrôles douaniers. L’inquiétude est omniprésente et elle devient votre seule compagne. Et encore ne suis-je resté que deux semaines.

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La seconde observation concerne la détermination des Ukrainiens. Pas un, de l’ouvrier à l’ingénieur, de la jeune femme à l’homme mûr, n’imagine perdre cette guerre. Tous sont certains que, à la fin, les Russes seront chassés. Et quand vous posez la question de la Crimée, on vous fait répéter. Car la question n’existe pas pour eux. Pas un n’imagine finir la guerre sans la reprendre. «C’est notre Alsace-Lorraine», me dit ce professeur de français. Partout fleurissent des centres d’entraînement pour les civils de 16 à 60 ans. Permettent-ils de faire un combattant en deux journées? Sans doute pas. Mais grâce à eux, la population est mobilisée. Chacun des hommes que j’y croisais me faisait penser à un soldat de l’an II. Mal équipé, mais «La liberté ou la mort».

La troisième observation procède de la précédente. Les Russes savent que s’ils parvenaient à conquérir l’Ukraine, ces millions de civils entraînés seraient une menace telle qu’il leur faudrait 2 millions d’hommes pour tenir le pays. Ils ne les ont pas. C’est pourquoi il est probable que Poutine jouera l’arme du temps, comme en Syrie. Comment? Fortifications dans l’Est et en Crimée et de là, envois de missiles et d’avions pour détruire tout ce que l’Ukraine compte d’infrastructures, sans exclure l’hypothèse de l’utilisation d’armes chimiques ou nucléaires tactiques. Les Russes ont probablement utilisé du sarin en Syrie, non pas de façon massive comme on s’y prépare en Ukraine, mais dans de simples grenades. Il faut s’attendre à revivre la même chose ici. Ce scénario d’usure aura pour but d’affaiblir la résistance des Ukrainiens et la patience des Occidentaux. L’augmentation du prix des céréales et de l’énergie, et l’afflux de millions de réfugiés nous amèneront-ils à négocier? Nous devrions nous y préparer dès maintenant: accélérer notre révolution énergétique et remettre en culture toutes les terres disponibles en Europe. Car la guerre peut durer des années.

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La quatrième observation est sanitaire. J’ai vu là-bas des blessures physiques et psychologiques que je n’avais vues nulle part en si grand nombre. Ni en France pendant les attentats, ni au Liban que je connais, ni en Afghanistan où j’avais servi comme médecin militaire. Un exemple me marquera. Dans l’Est, des civils avaient été blessés lors du bombardement de leur ville. Leur quartier grouillait de Russes et les combats continuaient. Blessés, sans soin, ils durent se terrer plusieurs jours dans des caves. Certains ne parvinrent à Lviv que vingt jours après leur blessure. Imaginez l’état psychologique de ces malheureux laissés durant des semaines sans soins dans la crasse et la peur. Lors de leur première nuit à l’hôpital de Lviv, la sirène retentit. Paniqués, des dizaines d’entre eux vont alors s’échapper de leur chambre et courir en tous sens, pris d’une crise de panique telle que les psychiatres n’en avaient jamais vu. Les séquelles physiques et psychologiques vont être immenses.

La cinquième observation est politique. Nous aidons les Ukrainiens en leur livrant armes et renseignements. La France pourrait facilement monter aussi une opération de diplomatie de grande envergure en envoyant quelques médecins volontaires pour trier sur place les blessés de guerre, et réguler leur admission dans plusieurs hôpitaux européens. Je l’ai fait de façon artisanale pour un officier blessé, avec mon seul carnet d’adresses et l’aide très réactive du Quai d’Orsay. La massification de la démarche permettrait à la France de gagner de précieuses amitiés sans le coût politique des livraisons d’armes. La diplomatie sanitaire est un outil que la France devrait systématiser, et pas seulement en Ukraine.

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La sixième observation est personnelle. La plus grande leçon de mon voyage, je l’ai vécue à mon retour, en franchissant la frontière polonaise. En 500 mètres, je quittais brutalement une lourdeur omniprésente pour une campagne paisible, prospère, léchée, sans cette inquiétude sourde qui vous tenaille dans votre être le plus profond. Brutalement, j’étais dans un endroit où nul soldat ne vous arrêtait pour contrôler je ne sais quoi. Où nulle sirène ne vous rappelait la mort omniprésente. C’était la paix familière.

Et là, taquinerie du hasard, alors que nous roulions depuis cinq minutes dans ce monde tranquille, retentit à la radio une improbable chanson de Joe Dassin: Si tu n’existais pas. Cela dura de très longues minutes, comme pour me donner le temps de savourer ce signal de bienvenue. Bienvenue à la maison. Sentiment naïf peut-être exacerbé par deux semaines d’épreuves, mais j’avoue avoir eu la gorge serrée. Effectivement, si notre Europe «n’existait pas», il faudrait l’inventer. Nous sommes des enfants gâtés qui ne comprenons pas notre chance.

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L'Humanité

Un poète aux folies dans la tête

Chronique

Jean-Pierre Léonardini

Il y a quarante ans, ou presque, Robert Laffont ­éditait, de l’écrivain autrichien Gert Hofmann (1931-1993), un recueil de quatre nouvelles sous le titre de l’une d’elles, le Cheval de Balzac. La traduction était due à Martine Keyser. L’un des récits, le Retour à Riga du fils prodigue J. M. R. Lenz, refait surface par les soins des valeureuses éditions Pontcerq, dans une autre traduction, d’Henri-Alexis Baatsch, qui signe une postface éclairante (1). Jakob Michael Reinhold Lenz (1751-1792), poète, romancier, auteur de théâtre, fut une belle figure excessive et blessée du mouvement préromantique allemand connu sous l’appellation de « Sturm und Drang » (Tempête et ­tumulte). Ami de Goethe, puis chassé de son entourage pour mauvaise conduite auprès des dames, il connut une vie d’errance et de misère. On le dirait aujourd’hui, platement, un « intellectuel précaire ». Il eut un génie à l’échelle de son malheur, qui était d’avoir des folies dans la tête, comme a pu l’écrire Büchner de son antihéros tragique Wozzeck. Henri-Alexis Baatsch rappelle que c’est Büchner qui – dans un récit magnifique commençant par ces mots : « Le 20 janvier, Lenz partit dans la montagne… » – a forgé, en somme, à son cœur défendant, le mythe de Lenz en poète maudit.

On revint à Lenz sur le tard. Brecht appréciait ce fervent de Shakespeare né en Livonie, actuelle Lettonie. De Lenz, Chéreau jeune a monté les Soldats et, pour Bernard Sobel, ce fut le Précepteur, dont le personnage, amoureux bafoué, méprisé, finit par se châtrer. Gert Hofmann imagine que Lenz, éperdu, en proie alternativement au dynamisme déchaîné et à l’abattement, revient dans la ville de son enfance où vit le père, pasteur sévère, pour mendier de l’amour au terme de ses pérégrinations par monts et par vaux. Un court chef-d’œuvre, à la respiration haletante.

On passe du froid au chaud, avec le Guide de Marseille, de Serge Valletti (2). Non content d’avoir écrit Toutaristophane et une palanquée de pièces à lui, il ­révèle cette fois, « à l’usage de certaines personnes », quelques hauts lieux de sa ville natale dans le style piqué d’ail dont il a le secret. Ça ne concurrence pas le Michelin, mais c’est d’une drôlerie impayable, genre humour des Goudes, des Accoules ou de Menpenti. Le ton, familier, est adorablement vachard. Je recommande l’éloge de la pizza moitié-moitié, anchois-­fromage, unique au monde.

Lenz, en proie au dynamisme déchaîné et à l’abattement, revient dans la ville de son enfance pour mendier de l’amour.

www.pontcerq.frLa chronique théâtrale de Jean-Pierre LéonardiniThéâtremarseille
Le Figaro

Marseille : terrorisés par des squatteurs, des locataires quittent leur logement

Le Figaro

Cette situation ubuesque concerne une soixantaine de locataires d'une résidence du 15e arrondissement.

Une soixantaine de locataires d'une résidence privée du 15e arrondissement de Marseille ont décidé de quitter leur appartement, excédés par la violence de squatteurs, rapporte RTL. Selon nos confrères, ces squatteurs sont principalement des Nigérians anglophones sans papier qui ont progressivement pris possession d'immeubles vétustes. Dans la barre G de la cité Kalliste, qui compte 129 logements, plus de la moitié serait ainsi squattée.

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Une jeune femme, Melina, explique que sa porte a été éclatée pendant qu'elle était partie en week-end. Alertée par une voisine, elle est revenue chez elle en urgence. «Ils ne voulaient pas sortir, j'ai dû me cacher à 22h dans le hall», raconte-t-elle. Une autre jeune femme de 24 ans, Zineb, explique qu'elle ne peut pas «rester dans un endroit où il n'y a pas de sécurité». Elle a décidé de quitter son appartement avec sa famille.

Les squatteurs sont ultra-violents entre eux, sur fond de prostitution et de trafic de drogue. Des bandes se battent régulièrement à coups de machette dans les parties communes et cherchent à se réfugier chez les habitants. «Quand ils se battent entre eux (...) Ils tapent aux appartements pour qu'on leur ouvre et qu'ils se réfugient. Un autre clan veut les tuer donc ils veulent se réfugier chez nous», explique Nella, dont «les petites se sont réveillées en panique, tétanisées». La mère de famille ne leur a pas ouvert la porte. En représailles, son appartement a été incendié. Elle aussi a décidé de fuir.

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L'Humanité

Direct. Guerre en Ukraine :Marioupol. L’évacuation de l’usine d’Azovstal perturbée par une offensive russe. L'actualité du 3 mai

Retrouvez ici, chaque jour, nos dernières informations sur la guerre et sur ses conséquences.

Dans la partie "Contexte", accédez à des articles sélectionnés par la rédaction pour mieux en comprendre tous les enjeux, ainsi qu'à une chronologie des moments clés de ce conflit.

Le Figaro

Qui est Hager Ameur, cette militante d’extrême gauche qui a agressé un pompier le 1er mai?

Paule Gonzalès

PORTRAIT - Cette femme de 38 ans, qui a violemment agressé un pompier en marge de la manifestation, doit être jugée mercredi devant le tribunal correctionnel. Elle encourt trois ans de prison et 75.000 euros d’amende.

Réfractaire, peu coopérative, fermée. En garde à vue, Hager Ameur, celle qui, face caméra, a violemment agressé un pompier lors des manifestations du 1er Mai s’est refusée à parler aux enquêteurs tout au long de sa garde à vue qui a duré 48 heures. Elle a été déférée au parquet mardi, en fin d’après-midi, en vue d’une comparution immédiate mercredi.

L’enquête a été ouverte pour «violences sur personne chargée d’une mission de service public», «outrage à personne dépositaire de l’autorité publique» et «rébellion». La mise en cause, âgée de 38 ans, risque trois ans de prison et 75.000 euros d’amendes. Il faudra attendre l’audience publique pour obtenir d’elle, peut-être, des explications sur ce geste qui a choqué la France entière.

Elle doit elle-même ne pas savoir pourquoi elle a fait ça sans doute

Son compagnon, qui est venu dans l’émission «Touche pas à mon poste» afin de présenter «ses excuses aux pompiers, nos sauveurs», a reconnu «ne pas expliquer son geste horrible». «Elle doit elle-même ne pas savoir pourquoi elle a fait ça sans doute», a-t-il ajouté. Avant de souligner, sur un plan plus général, que «chacun s’exprime à sa façon, y’en a en chantant, y’en a en cassant».

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L’affaire est d’autant plus choquante que cette femme originaire de Seine-Saint-Denis - qui s’est d’abord interposée avant de frapper à deux reprises le casque du pompier - est apparue dans la manifestation avec la panoplie classique de «Street Medic», casquée, sac à dos rouge siglé, treillis et Doc Martens montantes. Elle est donc l’un de ces électrons libres du secours, devenus très à la mode dans les milieux de l’ultragauche depuis les débordements des «gilets jaunes». Rarement structurés, ne bénéficiant d’aucun agrément des préfectures, des associations patentées ou des pompiers, ces soignants autoproclamés s’engagent spontanément pour apporter les premiers secours aux manifestants blessés lors des échauffourées avec les forces de l’ordre. Hager Ameur aurait d’ailleurs été une «soignante», voire «une infirmière» en rupture de ban avec le monde médical. Associated Press aurait même retrouvé une interview d’elle, datée du 31 juillet 2021, à l’occasion d’une manifestation à Paris contre le passe sanitaire: elle y accuse le gouvernement de «chantage» car il impose le passe vaccinal aux soignants et affirme que «durant la première vague du Covid, les soignants auraient été quasiment maltraités. Et maintenant on nous dit soudainement que, si nous ne nous vaccinons pas, c’est notre faute si les gens sont contaminés. C’est malade!».

Identifiée pour violences

À première vue, Hager Ameur présente toutes les caractéristiques des militants de l’extrême gauche, manifestants frénétiques qui battent le pavé depuis 2019 et qui ont voté pour Jean-Luc Mélenchon le 10 avril dernier: «gilets jaunes» en 2020, antivax et anti-passe sanitaire en 2021, le tout sur fond de haine et de défiance vis-à-vis des institutions. Un fait est avéré de source judiciaire: si Hager Ameur n’a jamais été fichée par les services de renseignement, elle est en revanche identifiée pour violences au cours des années 2020 et 2021. Des violences qui auraient été commises dans le cadre intrafamilial et de voisinage.

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Les addicts et experts des réseaux sociaux ont eu tôt fait de retrouver son profil sur le web, la jeune femme en faisant grand usage. Sur Instagram, le 10 avril dernier, elle se filme en train de voter pour le leader de La France insoumise. Et sur Twitter circule désormais l’image de son profil Facebook supposé, le compte ayant été récemment privatisé. On y voit, oscillant entre les inspirations des pulp magazines et des BD érotiques de Manara, une jeune femme brune à califourchon sur un «gilet jaune», poitrine opulente, pantalon de treillis et croix rouge tatouée sur l’épaule, qui frappe un CRS brandissant une matraque. Le tout dans un décor d’Arc de triomphe qui disparaît sous les fumées lacrymogènes. Tout un programme…

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À Paris, les bruyantes terrasses agacent

DÉCRYPTAGE - Une association de riverains va déposer cette semaine un recours contre la ville pour «carences fautives».

Le parcours du combattant pour refaire ses papiers d’identité

Alors que les délais explosent pour un renouvellement, les effectifs alloués à la tâche vont être augmentés.

«Je croyais que mon enfant était la clef de mon bonheur, c'était faux»

TÉMOIGNAGES - Ils aiment leur enfant. Beaucoup, à la folie et même pas du tout. Tout ça en même temps. Seulement, ils n'avaient pas pris conscience de la difficulté d'être parents, et souffrent de ce rôle.

L'Humanité

Ukraine. Joe Biden change de cap

Actu

Les États-Unis ont écarté tout danger de frappe nucléaire. Ils débloquent pourtant des milliards de dollars et livrent de l’armement lourd à Kiev, au détriment de la recherche de négociations de paix.

Pierre Barbancey

C’était à la mi-avril. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky appelait le monde « à se préparer » à une possible attaque nucléaire russe. Après tout, les déclarations de Moscou pouvaient et peuvent s’interpréter dans ce sens. Encore mercredi, au lendemain d’une réunion convoquée par Washington à Ramstein, en Allemagne, pour organiser le soutien d’une quarantaine de pays à l’Ukraine, Vladimir Poutine promettait une réponse « rapide et foudroyante » en cas d’intervention extérieure dans le conflit. Or, en mobilisant 40 pays et en prévoyant un budget de 33 milliards pour l’Ukraine (dont 20 milliards pour la fourniture d’armement, soit près de sept fois plus que les quantités déjà impressionnantes d’armes et de munitions déjà fournies à l’Ukraine depuis l’invasion russe), Joe Biden a choisi d’ignorer les menaces de Vladimir Poutine. L’administration américaine livre désormais de l’armement lourd à Kiev, comme de l’artillerie, des hélicoptères et des drones.

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Les inquiétudes de la Maison-Blanche ont disparu aussi rapidement qu’elles étaient apparues, ce qui n’est pas étonnant à l’heure où le personnel politique états-unien fait le déplacement dans la capitale ukrainienne, à commencer par le secrétaire d’État Antony Blinken, ainsi que, dimanche, la présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, venue afficher une solidarité « sans équivoque ». L’occasion pour le président ukrainien de remercier les États-Unis « de contribuer à protéger la souveraineté et l’intégrité territoriale » de son pays.

Ukraine. La Russie évoque une troisième guerre mondiale

« La Russie sera forcée d’admettre son échec »

Vendredi, un haut responsable du Pentagone a affirmé que Washington « ne pense pas qu’il y ait un risque d’usage d’arme nucléaire ou que le territoire de l’Otan soit menacé ». En revanche, le ministre de la Défense, Lloyd Austin, au retour de Kiev, s’est donné pour objectif de « voir la Russie affaiblie à un degré tel qu’elle ne puisse pas faire le même genre de chose que l’invasion de l’Ukraine ». L’AFP cite Gideon Rose, du Council on Foreign Relations à New York : « Moscou n’utilisera pas d’arme nucléaire pendant le conflit », affirme-t-il dans la revue Foreign Affairs.

Pour mieux comprendre la stratégie ­américaine en cours, le site progressiste CounterPunch émet l’hypothèse suivante : « Au maximum, les États-Unis espèrent que la Russie sera incapable d’assurer le contrôle de la région du Donbass et de la côte d’Azov et sera à ce point punie qu’elle sera forcée d’admettre son échec et de retirer ses forces, mettant très probablement en péril l’emprise de Vladimir Poutine sur le pouvoir. Au minimum, le régime Biden veut que l’Ukraine fasse assez bien sur le terrain pour contraind re les Russes à un match nul et les forcer à négocier à des conditions très favorables à Kiev. » L’auteur de l’article, Richard Rubenstein, évoque la possibilité de l’instauration d’une zone d’exclusion ­aérienne, idée jusque-là totalement exclue. Il insiste : « Biden et son équipe veulent maintenant que la guerre se poursuive pendant plusieurs mois au moins. »

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On se trouverait donc à un tournant d’une guerre déclenchée il y a plus de deux mois par la Russie. L’envoi d’armes ne peut que la relancer sans même ouvrir une porte de sortie dans le cadre de négociations qui stagnent. « Les victimes actuelles de la guerre sont les Ukrainiens et les Russes ; ses victimes potentielles, si cette escalade continue de s’aggraver, sont les peuples d’Europe et du monde, dit Rubenstein. Il est certainement temps que toutes les parties concernées prennent du recul par rapport au précipice, s’assoient avec le secrétaire général (de l’ONU – NDLR) Guterres et discutent raisonnablement de leurs besoins et intérêts légitimes. »

Guerre en UkraineÉtats-Unis
L'Humanité

Ludmila Oulitskaïa : « Cette guerre avec nos frères est épouvantable »

Entretien

De passage à Paris, la romancière russe évoque son recueil de nouvelles, le Corps de l’âme. Elle a dû quitter Moscou pour Berlin dès l’annonce de l’invasion de l’Ukraine, mais espère, sans trop d’illusions, pouvoir rentrer chez elle.

Muriel Steinmetz

La romancière russe Ludmila Oulitskaïa est venue à Paris à l’occasion de la publication, en France, de son recueil de nouvelles le Corps de l’âme (1). Les femmes y sont au premier plan. On découvre, par exemple, deux homosexuelles, l’une d’origine azérie, l’autre arménienne, mariées ensemble à l’étranger. L’une va mourir… Une femme, mi-balte, mi-polonaise, dont la mère s’est suicidée comme Anna Karénine, découvre l’amour sur le tard avec un neurologue juif. Quand il meurt, la tentation du suicide s’impose à elle… Ces nouvelles, jusque dans la noirceur, sont empreintes d’humour et parfois nimbées d’une aura métaphysique.

Ludmila Oulitskaïa, grande voix de la littérature russe contemporaine, très lue dans son pays natal, partout traduite, est titulaire de nombreuses récompenses en Russie et ailleurs (en France, en 1996, son roman Sonietchka obtenait le Médicis étranger et, en 2011, lui était attribué le prix Simone de Beauvoir pour la liberté des femmes). Tout récemment lui a été décerné le prestigieux prix espagnol Formentor de la littérature.

Elle est née en 1943, dans l’Oural, où s’étaient réfugiés ses parents moscovites. En 2012, dans Détritus sacrés, elle se décrivait « comme la dernière juive d’une famille assimilée ». Elle a été biologiste généticienne, licenciée pour faits de dissidence, sa machine à écrire professionnelle ayant servi à composer des « samizdats » (ouvrages clandestins). Dès lors, elle a écrit, pour la radio, le théâtre, des nouvelles, des romans. Son engagement contre l’homophobie lui a valu, en 2016, d’être attaquée par de jeunes militants ­pro-Poutine. Le 25 février, dans une tribune publiée dans l’Obs, elle affirmait d’emblée éprouver « de la douleur, de la peur, de la honte » à cause de l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe. « Il faut absolument, disait-elle, stopper cette guerre qui se déchaîne de plus en plus à chaque minute qui passe et résister à la propagande mensongère dont tous les médias inondent notre population. » De cela aussi, elle nous parle.

La suite de récits présents dans le Corps de l’âme s’attache à de multiples portraits de femmes, confrontées à différentes formes d’adversité sociale dans la société russe. Peut-on dire qu’il s’agit là d’un manifeste féministe implicite ?

Il ne s’agit pas d’un manifeste féministe. Le féminisme en Russie et le féminisme en Occident sont deux choses complètement différentes. En Occident, les femmes se sont battues pour avoir l’égalité des droits avec les hommes, tandis qu’en Russie, c’est purement et simplement une question de survie. La Russie est un pays où les femmes ont beaucoup d’importance, ne serait-ce que d’un point de vue démographique. Sur le plan géographique aussi, il y a toujours eu plus de femmes que d’hommes…

La plupart de vos personnages de femmes sont issus de minorités ethniques, c’est-à-dire non russes d’origine. Que signifie, à vos yeux, une telle diversité ?

Lorsque j’étudiais à l’université, j’avais des relations avec des personnes des différentes Républiques de l’Union soviétique. Il y avait là quantité d’ethnies. Je côtoyais des Asiatiques, des Caucasiens, des gens de l’Oural. Il y avait aussi des étudiants d’Amérique du Sud ; un garçon de Cuba, une fille du Venezuela. Chacun s’intéressait aux autres. Il n’y avait pas une ombre de nationalisme ou de racisme. Juste un intérêt réciproque pour des cultures différentes.

La complexité des rapports dans la société russe, que vous abordez sous l’angle féminin, s’avère en rupture avec l’image qu’on se fait de votre pays, qu’on imagine volontiers essentiellement axé sur la force virile…

D’abord, j’écris sur ce que je connais le mieux. L’importance de la virilité, à laquelle vous faites allusion, est fausse en réalité. Il se trouve seulement que les hommes sont beaucoup plus visibles que les femmes. Lorsqu’on considère les représentants du pouvoir, on ne voit que des cravates et des costumes. Il n’y a même pas, dans les structures dirigeantes, un pourcentage décent de femmes.

Si votre écriture apparaît délibérément réaliste dans la description, il y a, par à-coups, des phases oniriques inattendues. Peut-on parler d’un réalisme poétique ?

Je ne suis pas contre ! Je prends, avec plaisir, cela pour un compliment.

Cela passe-t-il en effet par « l’âme », notion devenue rare dans la littérature occidentale ? Si oui, que signifie-t-elle pour vous ?

Cela me plaît qu’un autre monde se reflète parfois dans ce que j’écris. Chaque art possède son domaine de possibilités. Certaines choses peuvent être dites avec des mots. D’autres ne le sont que par la musique ou la peinture. Ce sont là différentes façons de percevoir le monde. Le mot « âme », je le comprends dans le sens d’essence d’une personne. Nul ne peut dessiner un atlas de l’âme, il ne nous est donné que d’entrevoir parfois une zone frontalière. Cette frontière entre le corps et l’âme me fascine. S’en approcher est risqué et dangereux.

Dans l’une des nouvelles, on sent passer l’ombre de la guerre, celle d’Irak, qui atteint le mari, kurde, d’une de vos héroïnes. Cela nous amène à aujourd’hui, dans celle d’Ukraine. Qu’en pensez-vous ?

C’est épouvantable. Cette guerre est difficilement admissible parce qu’elle a lieu avec nos frères. Qui plus est, avec nos frères aînés, pas nos cadets. Ce que l’on appelle aujourd’hui la culture russe est née de la Russie kievienne. C’est une folie.

Vous vivez à Berlin et vous connaissez profondément l’état mental de la société russe. Que dire de la catastrophe en cours ?

Cela fait plus de deux semaines que j’habite à Berlin. Mon fils aîné m’a acheté un billet et m’a mise dans l’avion avec mon mari. Je n’ai même pas eu à prendre la décision. Il m’a dit : « Fais ta valise. » En quelques heures, c’était plié, je suis partie et je n’ai rien emporté.

En Russie, les gens ont différentes façons de voir les choses. Plus les semaines passent, moins nombreux sontceux qui peuvent accepter cette guerre. Le pouvoir officiel disait préparer une opération éclair, avec une victoire rapide. D’ailleurs, il n’utilisait même pas le mot « guerre ». Il parlait d’« opération spéciale ». Il n’avait pas du tout prévu la résistance de l’Ukraine. J’ai l’impression que ce conflit va se terminer bientôt. J’espère que ceux qui sont à la tête du pays vont retrouver leurs esprits et comprendre que continuer ne donnera rien de bon.

D’où venez-vous ? Quelles sont vos racines profondes ?

Je viens du milieu de l’intelligentsia juive moscovite. Dans ma famille, je suis de la quatrième génération de gens instruits. Ma grand-mère a terminé le lycée et parlait français et allemand. Toute ma famille a reçu une éducation secondaire. La plupart du temps, les hommes de ma branche ont eu une culture technique, scientifique. Les femmes aussi. Ma mère était biologiste, et je suis biologiste moi aussi.

À quand remonte votre séparation intime d’avec la société soviétique, puis russe ?

Depuis toujours ! À 10 ans, je savais que je ne faisais pas partie de cette société. Il y avait eux et puis nous. J’ai toujours eu de la répulsion pour toute forme de pouvoir. Mes deux grands-pères ont souffert dans les camps sous Staline.

Vous êtes considérée comme une grande écrivaine en Russie ? Avez-vous déjà subi la censure ?

J’ai de très grands tirages, en effet. Je n’ai jamais eu affaire à la censure, sauf une fois. On m’a fait changer un très gros mot contre un mot moins obscène. La censure est extrêmement dure et verrouillée pour les mass media, les radios, les télévisions, les journaux. En revanche, personne ne fait attention à la littérature. Jusqu’à très récemment, le pouvoir ne prêtait pas attention aux livres.

La littérature russe a-t-elle la même importance que jadis ?

La littérature ne compte pour rien dans un monde où la télévision est très importante, les gens utilisent davantage leurs yeux et leurs oreilles pour s’informer. Cela ne me réjouit pas. Je préfère les écrits.

Sentez-vous la désinformation à l’œuvre ?

On vit à l’époque d’Internet. Toute personne qui veut savoir peut regarder sur le Net tant qu’ils ne le fermeront pas, ce qui reste une éventualité qui me fait peur. Les gens, dans leur immense majorité, regardent la télévision. Je ne sais pas ce qui se passe en province, mais ceux avec qui j’ai des rapports là-bas font appel à l’information sur le Net.

Les gens s’insurgent-ils, se terrent-ils à Moscou ?

Il y a de grandes différences d’une personne à l’autre. Le peuple est assez docile. Il semble en osmose avec le pouvoir. Il se sent lié à lui. On le dirait prêt à approuver ses agissements. C’est là une réaction qu’on voit partout et qui est assez générale, mais elle est superficielle. Quand on commence à discuter avec les gens de façon plus personnelle, on s’aperçoit que chacun a son propre point de vue.

Il faut savoir qu’en Russie, nous n’avons pas l’habitude d’exprimer personnellement ce que nous pensons. Durant toute l’époque soviétique, il y avait une sorte de sélection naturelle, je dirais quasi génétique, de l’homme moyen. Celui qui se distinguait, qui se faisait remarquer, était très mal vu. Il n’était pas du tout profitable de sortir de la masse. L’expression de Staline disant avoir créé « l’homme soviétique » est assez juste, mais sans doute pas au sens où il l’entendait. Il s’en enorgueillissait. Cela a donné un type d’homme extrêmement prudent, éduqué dans la peur, qui a l’habitude de dire « oui » et de donner son accord à ce qu’on lui ordonne. C’était un trait typique de l’homme soviétique. Le pouvoir, quel qu’il soit, dresse les gens.

Vous avez tout quitté en partant ?

De toute ma vie, je n’avais jamais débuté une de mes journées en écoutant ou en regardant les nouvelles. Aujourd’hui, je suis suspendue aux informations. La situation est totalement imprévisible. Quand les troupes russes sont entrées en Ukraine, il était évident que Poutine voulait aller vite, mais cela n’a pas marché. Actuellement, on n’a aucune idée de la manière dont les choses vont se terminer. Il est sûr que la Russie et l’Ukraine vont sortir profondément changées de cet affrontement terrible. Cela ne fait aucun doute. Le postulat que Russes et Ukrainiens sont des peuples frères va être détruit, peut-être même pour toujours.

Il y a quand même un point positif : les événements de ces dernières années ont permis à l’Ukraine de se former en tant que nation, de consolider son État. Mais le problème des relations entre les deux pays est inépuisable. Il y a énormément de liens familiaux entre Russes et Ukrainiens, surtout en Ukraine orientale. Je ne pense pas qu’il y aura une union forte à la fin, comme ce fut le cas au temps de l’Union soviétique. L’Ukraine va être scindée. La partie occidentale de ce pays a toujours été attirée par l’Ouest. Il y a une forte influence de la Pologne et des pays Baltes, lesquels sont considérés comme de grands voisins car ils ont été de grands empires. Impossible de savoir comment cela va s’agencer dans les décennies à venir.

Cette problématique sera très intéressante à analyser pour les sociologues, politologues et démographes. On peut espérer qu’il y aura enfin une résolution autre que guerrière. Il existe certains traits archaïques dans la mentalité russe. N’oubliez pas que c’est un immense territoire. Il est difficile de le tenir sans un pouvoir fort. C’est à la fois une particularité de la Russie et sa tragédie. Ce pays est si vaste qu’il est très délicat d’en faire un tout uni.

Quand l’effondrement de l’URSS a eu lieu sous nos yeux, il n’y a pas eu de grande guerre. Des conflits, certes, mais pas de guerre mondiale. Je souhaite, de toutes mes forces, que la prochaine chute de cet empire ait lieu de manière moins sanglante. Aujourd’hui, au XXIe siècle, on devrait tous pouvoir dire que la guerre est un phénomène archaïque.

Votre maison à Moscou est-elle vide actuellement ?

Non, elle est remplie de toutes mes affaires ! Tout est resté là-bas, même les petites cuillères en argent qui me viennent de ma grand-mère. Mon souhait le plus grand est de pouvoir rentrer chez moi. Mes amis sont là-bas. Là-bas, il y a toute ma vie.

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L'Humanité

Armement. Un bras de fer allemand à l’issue cruciale pour l’Europe

Actu

Face à une frénésie va-t-en-guerre qu’amplifie un parti écologiste rhabillé en vert olive, des intellectuels, des pacifistes, des Verts dissidents et le philosophe Jürgen Habermas se mobilisent.

Bruno Odent

Depuis plusieurs semaines, l’Allemagne est l’objet des pressions internes et externes les plus fortes pour livrer toujours plus d’armes lourdes à l’Ukraine. Le chancelier, qui y a longtemps résisté, a finalement décidé d’y répondre partiellement en autorisant l’expédition de chars Gepard munis de système de défense anti­aérienne. Mais le harcèlement continue. Dans les médias, au Bundestag, où Friedrich Merz, le nouveau patron ultraconservateur de la CDU, se répand avant un déplacement à Kiev en surenchères exigeant un plus fort engagement militaire allemand sur le terrain. Surtout, le chancelier est appelé à en faire toujours davantage par ses alliés libéraux et verts de la coalition gouvernementale. Ce qui a fait sortir de ses gonds, ces tout derniers jours, un mouvement pacifiste allemand jusque-là paralysé mais déterminé désormais à tenir un bras de fer sur cet enjeu crucial.

Berlin débat sur l’envoi d’armement

Normalisation super-atlantiste

Les dirigeants et ministres écologistes sont particulièrement en pointe sur la normalisation super-atlantiste de l’Allemagne. En pleine cohérence avec la ligne adoptée durant la récente campagne pour l’élection du Bundestag par Annalena Baerbock, la candidate des Verts à la chancellerie, devenue entre-temps ministre des Affaires étrangères. Elle qui développa une rhétorique lourde en pleine harmonie avec celle de Joe Biden sur les autocraties. Ce qui la conduisit à plaider la nécessité d’un « changement de cap » pour une démocratie allemande qui ferait preuve d’une « trop grande complaisance » avec ces régimes. Et de cibler alors surtout la Chine, premier partenaire commercial de l’Allemagne.

Ukraine. Joe Biden change de cap

Depuis la guerre en Ukraine, la ministre et la direction des Verts ont mis les bouchées doubles. Ils se revendiquent d’un « changement d’époque » (Zeitenwende) pour l’Allemagne, annoncé par Berlin dès le 27 février. La formule vaut sur tous les plans. Politique et économique, avec un formidable renforcement de la relation Berlin-Washington. Et sur le plan militaire, avec la dotation supplémentaire de 100 milliards d’euros attribuée à l’armée fédérale, la Bundeswehr, soit bien au-delà des 2 % du PIB exigés par l’Otan.

100 milliards pour la  Bundeswehr

La métamorphose la plus radicale se produit chez Die Grünen (les Verts), nés, il y a quarante ans, des immenses rassemblements pacifistes contre le déploiement, en pleine guerre froide, des missiles états-uniens Pershing sur le territoire de l’Allemagne de l’Ouest. Au point que le magazine Der Spiegel met cette semaine à sa une «  des écologistes vert olive », avalisant non seulement une hausse sans précédent du budget militaire, mais plaidant plus fort que les autres lors d’un mini-congrès en fin de semaine passée, pour la livraison des armes lourdes les plus sophistiquées. Comme ces Panzer Leopard qu’opportunément le fabricant, le groupe Rheinmetall, se dit prêt à livrer rapidement à Kiev, moyennant une formation des soldats ukrainiens sur le territoire allemand.

Ces derniers jours cependant, une forte réaction est enfin venue contre la poursuite de cette fuite en avant va-t-en-guerre. Au sein du parti vert, quelques courageux refusent de se joindre à la litanie du surarmement entonnée par leur direction. Tel Philipp Schmagold, une figure militante du Land de Schleswig-Holstein, qui s’interroge : « Qu’aurait-on pu faire pour le climat, le social ou les services publics avec les 100 milliards accordés à la Bundeswehr ? » Mais de telles personnalités semblent, hélas, devenues très minoritaires dans le parti.

En revanche, une lettre ouverte au chancelier lancée par 28 intellectuels et artistes pour que Berlin renonce à envoyer davantage d’armes lourdes en Ukraine fait énormément de bruit, dépassant en seulement quelques jours le seuil des 200 000 signatures. Elle demande au chancelier Scholz de rester sur sa position initiale et « d’éviter le risque d’un élargissement de la guerre à toute l’Europe, voire d’une Troisième Guerre mondiale ». Et plutôt que de se laisser entraîner dans une escalade militaire, de contribuer « à ce que l’on en vienne aussi vite que possible à un cessez-le-feu, à un compromis que les deux côtés puissent accepter ».

Le grand philosophe Jürgen Habermas est sorti également de sa réserve pour crier « casse-cou » et dénoncer, dans un article paru dans la Süddeutsche Zeitung, «  une frénésie au ressort exclusivement émotionnel » qui pourrait avoir les plus graves conséquences. En dépit d’« écolos vert olive », le pacifisme allemand n’a pas dit son dernier mot. Crucial et vital pour l’avenir de l’Europe et de l’humanité.

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Le Figaro

Covid-19: à Shanghaï confinée depuis plus d’un mois, la colère sourde face au jusqu’au-boutisme du régime communiste chinois

Sébastien Falletti

RÉCIT - Un nombre croissant d’habitants de la plus grande métropole de Chine s’insurge contre «l’absurdité» des restrictions sanitaires imposées sans ménagement depuis de longues semaines.

Correspondant en Asie

Roméo et Juliette sur le Bund, à l’heure d’Omicron. Pour franchir ce boulevard qui longe la rivière Huangpu, et embrasser enfin son jeune époux enfermé en quarantaine de l’autre côté du cours d’eau qui déchire Shanghaï confiné, la belle Lune* a dû recourir aux méthodes des trafiquants d’êtres humains. Caché sous une couverture, allongé au fond d’un van, son mari a trompé la vigilance tatillonne des multiples checkpoints sanitaires qui quadrillent la plus grande agglomération de Chine, paralysée par l’implacable stratégie «zéro Covid» du régime communiste.

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Une opération commando rocambolesque digne d’un film d’espionnage rendue possible par l’ingéniosité de la jeune Shanghaïenne, et par des pots-de-vin sonnants et trébuchants de plus de 8000 yuan (1150 euros) pour soudoyer les rares livreurs de médicaments encore autorisés à circuler dans l’immense mégalopole de 26 millions d’habitants. «C’est totalement illégal, mais c’était la seule façon de nous retrouver», confie au Figaro la jeune mariée. «Cette ville laisse les gens crever seuls chez eux, mais interdit aux familles d’être réunies!», enrage cette analyste financière.

«L’angoisse de ne pas avoir accès aux soins»

Comme un nombre croissant d’habitants de la plus grande métropole de Chine, elle s’insurge contre «l’absurdité» des restrictions sanitaires imposées sans ménagement depuis de longues semaines pour enrayer la progression du contagieux variant Omicron. D’autres hurlent leur colère aux fenêtres des gratte- ciels, dans la nuit noire de l’immense cité. Shanghaï a enregistré plus d’un demi-million de cas et 238 morts depuis le 1er mars, et avec 5000 nouveaux patients détectés ce mardi, aucun espoir de relâchement n’est en vue après plus d’un mois de confinement.

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Sous les platanes de l’ancienne concession française, des combinaisons de protection Hazmat sont accrochées comme des épouvantails pour effrayer la population épuisée, tenaillée par les problèmes de ravitaillement, interdite de sortie même pour faire les courses. Les autorités ont installé des grillages métalliques et des palissades de fortune devant les entrées d’immeubles pour empêcher les habitants ne serait-ce que de s’aérer quelques minutes. «On est enfermé comme dans un camp fortifié!», explique Luc*, dans le quartier central de Jing’an. Ce Français de 35 ans a fini par craquer, hurlant sa rage sur la chaussée avant d’être maîtrisé par le comité du quartier le 25 avril dernier. Une vidéo reprise en boucle sur les réseaux sociaux chinois, qui pointent du doigt les «étrangers». «J’ai pété un câble. Cela fait plus de deux ans que je ne suis pas sorti de Chine, et j’ai compris qu’il n’y avait pas de perspectives d’amélioration. Il y a aussi l’angoisse de ne pas avoir accès aux soins», confie-t-il au Figaro. Plusieurs Shanghaïens sont en effet décédés ces dernières semaines après avoir été refusés dans des hôpitaux, faute d’avoir pu produire un test négatif sur-le-champ.

Évacuation manu militari

Alors que des portes sont scellées, d’autres sont enfoncées par des escouades sanitaires évacuant manu militari les personnes positives vers l’un des 120 centre de quarantaine répartis dans la ville, où 270.000 lits de camp s’alignent dans des conditions rudimentaires. À rebours de la plupart des pays dans le monde, où les malades atteints de symptômes légers se soignent chez eux, l’isolement en centre fermé de chaque cas positif est l’un des piliers de la stratégie de Pékin. Au risque d’accélérer la circulation du virus par cette concentration de personnes malades, pointent les experts. «Ces centres favorisent la diffusion d’Omicron et contribuent à l’augmentation des cas», juge Nicholas Thomas, chercheur à la City University of Hongkong.

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Mais pas question d’assouplir le «zéro Covid» érigé en dogme par le président Xi Jinping, qui compte briguer un troisième mandat sans partage lors d’un Congrès du Parti à l’automne et a réaffirmé la ligne lors d’une réunion du Politburo, le 29 avril. En plein bras de fer avec les États-Unis, le dirigeant le plus autoritaire depuis Mao a fait de sa stratégie sanitaire un attribut idéologique de la «supériorité» du «modèle» chinois face à des démocraties occidentales jugées «laxistes». Après avoir endigué victorieusement le variant Delta en menant une énergique «guerre patriotique» contre «le démon du virus», grâce à une grande muraille de la quarantaine, Xi Jinping redoute de voir le système sanitaire rudimentaire chinois submergé à la veille de ce rendez-vous décisif pour son avenir. Le secrétaire général s’obstine à vouloir «déraciner» le Covid, maintenant le pays sous cloche, accélérant le découplage idéologique et économique du géant à l’heure où il fait bloc avec Vladimir Poutine sur le front ukrainien.

Un tiers de la population en confinement

«Omicron est en train de devenir endémique en Chine, mais il n’y a aucun signe que Pékin assouplira son approche politique d’ici le Congrès», juge Nicholas Thomas. L’insuffisante immunisation des personnes âgées (60 % ont reçu une troisième dose) et la faible efficacité des vaccins locaux sont le talon d’Achille de la seconde puissance mondiale, qui se replie encore sur elle-même, au risque d’étouffer une croissance déjà atone avec de lourdes répercussions pour l’économie mondiale. Plus de 45 villes sont en confinement, soit un tiers de la population, pesant 40 % du PIB selon la holding financière japonaise Nomura.

Ce confinement est une catastrophe humaine qui défie la raison. Il répond à une logique politique et nous n’avons pas le droit d’en discuter

Ce jusqu’au-boutisme déclenche des critiques croissantes parmi la population éduquée de la prospère Shanghaï, qui avait jusqu’ici mené une stratégie sanitaire pragmatique et qui se préparait à vivre avec le virus, au diapason de la planète. Le «zéro Covid» est «une approche purement politique, qui n’a pas de fondement scientifique», s’exaspère Lune. D’abord disciplinés à l’orée du confinement décrété le 1er avril, beaucoup d’habitants déchantent devant l’absence de perspective et le raidissement du pouvoir. «Ce confinement est une catastrophe humaine qui défie la raison. Il répond à une logique politique et nous n’avons pas le droit d’en discuter», juge Jade, 41 ans, employée dans une entreprise étrangère.

«Grand bond en arrière»

La bataille sanitaire recoupe un affrontement idéologique entre la ligne centralisatrice autoritaire portée par le «prince rouge» de Pékin, et les partisans de l’ouverture économique, longtemps rassemblés dans la «clique de Shanghaï» qui pilota le décollage du géant renaissant au tournant du siècle, sous la présidence de Jiang Zemin (1993-2003). Ce clivage ancien entre les deux métropoles plane toujours sur les coulisses du 20e Congrès malgré l’emprise croissante de Xi Jinping. Derrière le «zéro Covid» se joue une certaine idée de la Chine, sa place dans le monde, et celle de l’initiative individuelle à l’heure où le Parti resserre son emprise sur la société. «La classe moyenne shanghaïenne est dégoûtée. Elle a l’impression de vivre un grand bond en arrière après quinze ans d’amélioration constante de sa qualité de vie. Cela va laisser des traces durables», juge un entrepreneur français installé de longue date.

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La peur du virus l’emporte chez la plupart des habitants du pays le plus peuplé du monde, nourrie par la propagande qui souligne à l’envi le chaos sanitaire à l’étranger pour mettre en valeur la sécurité du «cocon» chinois. «Je n’ai pas de problème avec le “zéro Covid”. Je pense que les mesures strictes permettent de protéger les vieux et les enfants car Omicron fait encore des morts», juge Li Yuan, 41 ans, en quarantaine dans le district de Chaoyang à Pékin, vitrine du régime menacée à son tour de confinement. Mais à Shanghaï, les franges aisées s’interrogent, comme les investisseurs, et les sites dédiés à l’émigration sont pris d’assaut. «Shanghaï était une ville agréable et je voyais ma fille y grandir. Mais maintenant, j’ai peur. Dans quelle direction va ce pays?», confie Jade. Lune, elle, est déjà passée à l’action et vient de s’échapper de la souricière grâce à un vol pour Tokyo, où son époux occidental possède un pied à terre. Un luxe inaccessible à la plupart des habitants, otages au long cours du dogme sanitaire décrété par le timonier.

* Les prénoms ont été modifiés.

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Covid-19: deux variants plus contagieux s’imposent

DÉCRYPTAGE - Ces nouvelles sous-lignées font craindre l’apparition d’une cinquième vague de l’épidémie.

Covid-19 : 52.919 nouveaux cas, 149 morts dans les hôpitaux français

LE POINT SUR LA SITUATION - Nouvelles mesures, nouveaux bilans et faits marquants : Le Figaro fait le point sur les dernières évolutions de la pandémie de Covid-19.

Covid-19 : 8737 nouveaux cas en 24 heures, 178 morts dans les hôpitaux français

LE POINT SUR LA SITUATION - Nouvelles mesures, nouveaux bilans et faits marquants : Le Figaro fait le point sur les dernières évolutions de la pandémie de Covid-19.

L'Humanité

États-Unis. F-35, l’avion de combat qui vaut 1 000 milliards

Actu

Lockheed Martin, leader mondial de l’armement, engrange de nombreuses commandes depuis le début de la guerre en Ukraine. Washington s’occupe de rendre profitable le chasseur bombardier le plus cher de l’histoire, dont l’efficacité n’a toujours pas été prouvée.

Christophe Deroubaix

L’issue de la guerre déclenchée le 24 février par le président russe Vladimir Poutine est toujours incertaine, mais on connaît déjà le nom du premier grand vainqueur : Lockheed Martin, et plus précisément sa tête de gondole, l’avion de combat F-35.

Depuis, les commandes pleuvent. Berlin a ouvert le bal, matérialisation de son virage atlantiste, alors qu’il était engagé avec Paris et Madrid dans le développement d’un avion de combat 100 % européen, le Scaf (système de combat aérien du futur), dont l’entrée en service prévue d’ici à 2040 pourrait bien être repoussée aux calendes grecques.

Ottawa est entré en piste dans la foulée : 88 avions pour un montant de 14 milliards d’euros. Fin 2021, Helsinki, avec 64 appareils pour 10 milliards d’euros, avait écrit son nom sur le carnet de commandes. Le tout au grand contentement du conseil d’administration et des actionnaires de Lockheed Martin, dont la crainte est pourtant absente de leur « business plan ».

813 milliards en 2022 : décryptage d'un budget militaire des États-Unis qui atteint des sommets en temps de paix

Et pour cause : la réussite commerciale du produit phare – largement financé par des fonds publics – de la plus importante entreprise d’armement au monde (65 milliards de dollars de chiffre d’affaires et 7 milliards de profits) est assurée par l’armée américaine – donc l’État fédéral –, qui planifie l’achat de 2 456 avions pour un montant de 400 milliards.

C’est d’ailleurs le gouvernement américain qui, dès 1993-1994, se trouve à l’initiative du projet de recherche – joint strike fighter – afin de mettre au point un avion de combat « multirôle », c’est-à-dire capable d’effectuer plusieurs missions (reconnaissance furtive, interception et attaque au sol, attaque sur une base aérienne terrestre ou sur un porte-avions).

GUERRE EN UKRAINE Suivez l'évolution de la situation, retrouvez nos analyses et décryptages sur les conséquences de ce conflit.

Car ce chasseur bombardier est amené à remplacer progressivement la « flotte » des différents avions en service aux États-Unis, au Royaume-Uni, au Canada et dans d’autres pays membres de l’Otan. Après une série d’essais, le prototype de Lockheed Martin X-35 est préféré au X-32 de Boeing. La multinationale s’associe alors à Northrop Grumman et BAE Systems, respectivement 4e et 7e vendeurs d’armes dans le monde.

En trente ans, les signaux sont passés au rouge les uns après les autres. Le programme accuse d’abord un retard (de sept ans en 2014). Puis des surcoûts absolument faramineux au point que, aux États-Unis, on parle de « trillion program » (1 000  milliards).

Acheter cet appareil, c’est aussi montrer patte blanche auprès de Washington

Pour le budget états-unien, le coût global (développement, construction, exploitation, modernisation et maintenance) sur une période de cinquante ans se monte à 1 550 milliards de dollars… Si seulement le F-35 s’avérait l’avion miracle. Au contraire, il multiplie les problèmes : moteurs, logiciels, affaissement des ailes, surchauffe dans les soutes à armement, vulnérabilité à la foudre, etc.

Ce ne sont pas les concurrents qui font courir des fake news mais le Government Accountability Office, l’équivalent de la Cour des comptes, qui en dresse publiquement la liste, au fur et à mesure de la découverte de défauts, d’autant plus nombreux que chacune des trois versions possède les siens propres. L’addition s’alourdit, encore et encore, mais les ventes ne s’en ressentent pas : acheter des F-35, c’est aussi montrer patte blanche auprès de Washington.

Loin d'être l'avion miracle, le F-35 multiplie les problèmes : moteurs, logiciels, affaissement des ailes, surchauffe dans les soutes à armement,...

Pour Peter Goon, directeur du think tank Air Power Australia, « ce programme a toutes les caractéristiques du système de Ponzi. Quand le produit ne fonctionne pas, recrutez autant de clients que vous pouvez, assurez la promotion de ce dernier du mieux que vous le pourrez, amassez autant d’argent que possible tant que le marché ignore ses défaillances ».

Avec la guerre en Ukraine, la file d’attente des clients s’allonge. Un seul revient sur ses prétentions d’achat : le gouvernement américain lui-même, qui a récemment annoncé qu’il allait réduire le nombre de F-35 acquis d’ici à 2035. Victime de son succès, Lockheed Martin n’arrivant pas à faire face à une demande croissante, les délais de fabrication s’allongent et la version Block 4, que le Pentagone considère comme la seule opérationnelle, ne sera ainsi pas disponible avant 2029.

L’armée américaine passe donc son tour jusqu’à cette date, laissant les pays alliés être livrés d’une version moins fiable. En 2018, « 70 % des revenus de Lockheed Martin venaient du seul gouvernement américain », selon le magazine marxiste Jacobin. Désormais, Washington invite gentiment les contribuables des pays alliés à mettre la main à la poche (110 à 130 millions l’unité) pour rentabiliser l’avion le plus cher de l’histoire.

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L'Humanité

Sacha Filipenko contre le coma des peuples

Un jour avec

Un fils perdu, écrit en 2014, sort enfin en France. Son auteur biélorusse, un ancien journaliste forcé à l’exil, revient sur la léthargie de la société sous la férule d’Alexandre Loukachenko.

Vadim Kamenka

Barbe légère, cheveux qui blanchissent, Sacha Filipenko garde le sourire. Cet auteur biélorusse ne sait pas encore où il habitera dans une quinzaine de jours avec sa famille. « C’est mon parcours depuis 2020. J’espère néanmoins avoir bientôt un statut de réfugié quelque part. Après, mes amis se trouvent en prison, d’autres subissent la guerre, ma situation reste finalement plutôt confortable. Je peux écrire et exprimer mon opinion », nous répond-il, café à la main. Dans quelques jours, cet ancien journaliste, forcé désormais de vivre en exil pour éviter la prison en Biélorussie ou en Russie, rejoindra sa femme et son fils à Londres. Après l’Allemagne, les Pays-Bas, la Suisse, ils attendent un visa pour pouvoir s’installer un temps dans la capitale britannique jusqu’en septembre. Ensuite ? « Aucune idée ».

Le mouvement de contestation de 2020 a tout changé

Ce matin, nous le rencontrons au cœur de Paris. Cela aurait pu être à Moscou, où il a étudié la littérature et travaillé pour la chaîne de télévision Dojd, aujourd’hui interdite. Cela aurait pu être à Minsk, deux ans auparavant, dans sa ville natale, qu’il avait été contraint de quitter une première fois en 2004 quand le président biélorusse, Alexandre Loukachenko, avait fermé l’université européenne de sciences humaines. Le mouvement de contestation qui s’est emparé du pays à l’occasion de l’élection présidentielle en 2020 a tout changé. « En 2010, avec mes amis, nous avions déjà participé aux manifestations contre Alexandre Loukachenko. Je n’ai donc pas hésité à revenir dix ans plus tard, quand toutes les générations sont descendues dans la rue pour dénoncer sa victoire. Après la publication d’un article avec une photo de moi tenant une pancarte souhaitant à Loukachenko un “bon détrônement” et alors que les arrestations se multip liaient, j’ai dû rentrer en Russie. Quand Moscou a commencé à extrader des Biélorusses, quelques mois plus tard, nous sommes partis en exil. »

Une sorte de Good Bye, Lenin ! qui se déroulerait en Biélorussie

Sacha Filipenko est né en Biélorussie il y a trente-sept ans. Son premier roman, Un fils perdu, écrit en 2014, qui a été lauréat, en Russie, du prix Débuts, vient de paraître en France. Dans ce livre, l’auteur retrace le quotidien d’un jeune garçon de 16 ans, Francysk, dont la vie bascule lors d’une immense bousculade dans le métro qui fait de nombreuses victimes. Il tombe dans le coma et se retrouve tout à tour abandonné par sa mère, ses amis, sa copine. Seule sa grand-mère reste persuadée de son réveil, s’installe dans sa chambre d’hôpital et va se battre pour sa rémission. Au final, quand il sort du coma, le pays autour de lui n’a pas bougé. Une sorte de Good Bye, Lenin ! qui se déroulerait en Biélorussie. « Ce roman reste d’actualité. Il retrace la vie politique et économique de mon pays, sa société figée. Mais les choses peuvent bouger et basculer. En 2020, elle s’est réveillée », détaille Sacha Filipenko. Mais l’auteur poursuit lucidement : « Notre sottise a été de croire que l’on pourrait se débarrasser d’un régime en place depuis trente ans en quelques jours. Loukachenko veut nous replonger dans le coma pour longtemps. En Russie, Poutine veut faire de même en s’appuyant sur le national-populisme et la censure. Le roman fonctionne donc pour la société russe. Car je ne cite jamais de lieu. »

Notre sottise a été de croire que l’on pourrait se débarrasser d’un régime en place depuis trente ans en quelques jours.

Dans le conflit qui dure depuis plus de deux mois, la Biélorussie, qui dispose de frontières communes avec l’Ukraine, sert de base arrière à la Russie. Depuis le déclenchement de la guerre, le 24 février, Moscou utilise son alliance avec Minsk et la subordination de Loukachenko à Vladimir Poutine pour mener des offensives et des bombardements sur le pays voisin. D’origine ukrainienne et biélorusse, marié à une Russe, Sacha Filipenko ne comprend pas cette guerre, sans fin, qui tue des « proches ». « En Biélorussie, la contestation a pris une nouvelle forme récemment avec la guerre en s’opposant aussi à l’invasion russe. Personne n’en parle mais une forme de désobéissance s’est structurée autour notamment de la bataille du rail avec des actes de sabotage contre les ravitaillements en armes ou pour ralentir le transfert de troupes russes. Les gens luttent aussi car ils craignent d’assister à une forme d’occupation de fait de la Biélorussie », nous raconte l’auteur.

« La Bannière », titre de son prochain livre 

Malgré l’exil, il reste en contact permanent avec sa famille ou ses amis sur place. Même s’il explique se sentir parfois perdu, comme l’illustre le titre en langue originale de son ouvrage, «  l’Ex-Fils », qui qualifie son ressenti vis-à-vis de son pays. Dans son prochain livre, déjà publié dans la revue russe Znamia (« la Bannière »), il revient de manière romanesque sur la vie de Petr Nesterenko, qui a été le directeur du crématorium de Moscou de 1926 à 1941. « Son histoire est passionnante. De son exil à Paris, où il était chauffeur de taxi, à son retour à Moscou. Je retrace son quotidien. Le matin, il brûlait des personnalités culturelles, Maïakovski, Gorki, et le soir les corps que lui apportait le KGB. Finalement, il sera aussi arrêté. Cela illustre un système et une forme d’apathie de nos sociétés. La différence étant que des contre-pouvoirs et un socle démocratique demeurent en Occident. En Russie et en Biélorussie, ils ont été balayés. »

Guerre en UkraineLittératurelivresbiélorussie
Le Figaro

Huile, farine, oeufs... Les pénuries de produits se multiplient dans les grandes surfaces

Emma Confrere

Guerre en Ukraine, inflation, stockage, grippe aviaire… Autant d'éléments qui renforcent le manque de certains aliments dans les rayons.

En faisant leurs courses, les Français remarquent progressivement des rayons qui se vident, sans être renouvelés. D'après l'analyste NielsenIQ, ces ruptures représentent un manque à gagner de 851 millions d'euros pour les grandes surfaces au premier trimestre 2022. Parmi ces pertes, plus de 60% concernent l'épicerie et les produits frais.

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Dans le détail, NielsenIQ précise que la disponibilité des produits a commencé à baisser début mars dans les hypers et supermarchés. Cette tendance «doit encore être confirmée dans les prochaines semaines», ajoute le cabinet. Parmi les causes figure en tête de liste la guerre ukrainienne, touchant directement les aliments nécessitant des produits importés. Entre mars et avril, le taux de disponibilité des huiles a diminué de 15%, obligeant les consommateurs à se tourner vers de nouvelles alternatives. Au total, les ventes ont augmenté de 32% entre janvier et avril. À moindre échelle, les ventes de farines ont connu une hausse de 13% face à un recul de 5,4% du taux de disponibilité. Mais l'offre et la demande ne sont pas toujours liées, comme en témoignent les pommes de terre surgelées. Leur taux de disponibilité a chuté de 6,8% dans les rayons alors que les ventes n'ont quasiment pas évolué.

De l'huile de tournesol sur Leboncoin

En plus des problèmes d'importations, s'ajoute d'autres phénomènes comme la grippe aviaire. «Seize millions de volailles ont été abattues en France, restreignant significativement la production d'œufs», mentionne la FNSEA. L'organisation syndicale signale que les «approvisionnements devraient être fortement impactés jusqu'en juillet, le temps de repeupler les productions de volailles».

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La FNSEA pointe également le comportement de certains consommateurs qui «stockent chez eux», créant des «pénuries artificielles». D'autres cherchent à en profiter, et revendent, par exemple, de l'huile de tournesol sur le site d'occasion Leboncoin. Il faut compter en moyenne 45 euros pour dix litres, comme en témoignent ces deux annonces.

Face à ces comportements, la FNSEA appelle les consommateurs à «faire preuve de civisme et ne pas céder à la panique». Un avis partagé par l'économiste spécialisé en grande distribution, Philippe Moati, qui souligne «un certain mimétisme» entre les clients. Selon lui, l'inflation n'en est encore qu'à ses débuts et devrait «franchir le seuil des 5% sur les produits du quotidien» d'ici cet été. Il craint ainsi que l'inflation ne devienne «structurelle» et qu'elle touche «l'ensemble des secteurs» dans les semaines à venir.

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Les prix des carburants continuent d'augmenter et se rapprochent de leur niveau de début avril

Le litre de gazole n'est pas redescendu sous la barre de 1,80 euro depuis fin février. L'incertitude maintient les prix à un niveau élevé.

Huile de tournesol : des dizaines de produits déjà concernés par le changement de recette, selon la DGCCRF

Dans la grande majorité des plus de 70 produits recensés sur le site de la DGCCRF vendredi après-midi, le tournesol est remplacé par du colza.

L'Humanité

Ukraine. Mozart contre Wagner : ce que l'on sait de la formation de combattants ukrainiens par des vétérans américains

Actu

Andrew Milburn, ancien officier des marines, épaulé par des vétérans de l’armée américaine et britannique, forme des combattants ukrainiens, et plus précisément des tireurs d’élite. En face, des paramilitaires russes sont aussi déployés dans le Donbass.

Pierre Barbancey

Andrew Milburn est un artiste dans son genre. Cet ancien colonel des marines – retraité depuis 2019, il a passé trente et un ans dans l’armée américaine, notamment en Irak, en Afghanistan et en Somalie – met désormais ses compétences au service de l’Ukraine, selon le site Forces.net. Avec d’anciens vétérans états-uniens et britanniques, il se consacre à la formation de combattants ukrainiens et plus précisément des tireurs d’élite et des forces spéciales.

Repérer les engins explosifs improvisés

Il s’est aperçu que de nombreux volontaires « avaient menti sur leurs antécédents militaires et qu’ils paient maintenant le prix de leur manque d’expérience ». Il enseigne également aux Ukrainiens la façon de repérer les engins explosifs improvisés (EEI) et les sensibilise aux tactiques supplémentaires pour améliorer leurs combats en première ligne.

Dans une interview accordée au média américain Wusf, le 13 avril, Milburn explique comment il a été amené à créer son groupe. « Mes anciens collègues qui travaillent dans la communauté des opérations spéciales aux États-Unis m’ont demandé de voir où en étaient nos homologues des forces d’opérations spéciales ukrainiennes. Je suis venu ici quelques fois pour aider à les former dans le passé. Une fois que je suis entré en contact avec eux, j’ai réalisé que ce sont les gars qui sont vraiment les plus compétents. Et pourtant ils manquaient à peu près de tout, des drones aux gilets pare-balles décents, en passant par les radios sécurisées et les kits médicaux. » Et dans le magazine Newsweek, il précise : « Notre interaction s’est faite avec les Forces spéciales ukrainiennes et le ministère de la Défense, et non avec le président Volodymyr Zelensky lui-même. »

Plus de 20 000 volontaires étrangers

Comme un pied de nez aux Russes et à la force paramilitaire Wagner, tristement célèbre ces derniers temps, qui opère au Donbass, Milburn a baptisé son groupe « Mozart ». Comme disait Nietzsche, « sans la musique, la vie serait une erreur ».

Wagner. Comment le groupe militaire privé russe s’enlise au Mali

La partition de l’Ukraine, au sens musical du terme, est évidemment complexe. Plus de 20 000 volontaires étrangers se seraient dirigés vers la zone de guerre pour rejoindre une légion étrangère ukrainienne combattant contre les Russes.

Il est très difficile d’obtenir des informations fiables sur ces volontaires, leur provenance, leur affectation et encore plus leur nombre réel. Selon le site Southfront.org, plusieurs centaines d’entre eux, présentés comme travaillant pour l’Otan, se trouveraient dans l’usine d’Azovstal, à Marioupol.

L’encadrement de ces volontaires est-il ukrainien ? Selon nos informations, des officiers des renseignements militaires occidentaux se trouveraient sur place, dirigeant ceux qui s’apparentent à des mercenaires, bien que la question financière ne soit jamais évoquée. Ceux-là arrivent en Ukraine pour se battre directement.

« Nous ne sommes pas des mercenaires »

Milburn, qui est né à HongKong, a grandi au Royaume-Uni et a dirigé une force d’opérations spéciales pendant la guerre contre l’organisation de l’« État islamique », semble maintenant regretter cette appellation de « Mozart ». Il le dit sans détour dans Newsweek : « Je me demande maintenant si ce n’était pas une erreur, parce que nous ne sommes pas des mercenaires comme le groupe Wagner de Russie. »

Il affirme que ni lui ni les vétérans ne se trouvent sur la ligne de front. « J’ai compris que nous pouvions vraiment aider, sans fournir des mercenaires, des gars pour aller sur la ligne de front, vous savez, des tireurs de gâchette. La façon de les soutenir était de renforcer leurs capacités, de mettre l’équipement entre les mains de ceux qui en avaient besoin », a-t-il souligné sur les ondes de Wusf.

En direct Retrouvez, chaque jour, nos dernières informations sur la guerre en Ukraine et sur ses conséquences.

Si Milburn dément tout financement officiel des États-Unis ou d’autres pays, il révèle néanmoins que le groupe Mozart reçoit des dons. « Je dis à mon équipe : “Je vais prendre soin de vous du mieux que je peux, personne ne va partir plus pauvre, mais je promets que personne ne va partir plus riche”, parce que nous n’obtenons aucun argent du gouvernement américain. Nous ne faisons que survivre grâce aux dons. Et les gens ont été généreux, vous savez, jusqu’à présent. J’ai réalisé que ma plus grande préoccupation en avançant était que nous n’élevions pas les attentes parce que nous ne serions pas en mesure d’y donner suite. »

Mozart contre Wagner. Cordes contre cuivres ? Amours faciles contre affrontements mythologiques ? La guerre se poursuit. Les civils meurent. Apocalypse Now n’est pas loin. Les hélicoptères et la Walkyrie déchirent le ciel. Une méchante petite musique de nuit, en quelque sorte.

UkraineGuerre en UkraineÉtats-UnisRussie
Le Figaro

Ces quatre profils de métiers verts que les entreprises vont s'arracher

Thomas Engrand

ENQUÊTE - L'importance grandissante de la dimension écologique et sociale dans les entreprises fait apparaître de nouvelles opportunités de carrière.

Ils sont «enrichissants, ont du sens et vont être très recherchés dans le futur». Cerise sur le gâteau, ils «offrent des rémunérations attractives». Pour Caroline Renoux, fondatrice du cabinet de recrutement et de chasseurs de têtes Birdeo, pionnier du secteur, aucun doute : les métiers de l'économie verte ont tout pour plaire. Mais pour pouvoir profiter à fond de ces opportunités, mieux vaut savoir anticiper. Le Figaro présente donc quatre profils qui sauront séduire sans difficultés les entreprises ces prochaines années. Et les parcours pour y arriver.

L'expert bilan carbone et le manager de la décarbonation, pour rééduire les émissions CO2

Pour tenir ses engagements de faire de la France un pays neutre en émission de CO2 à l'horizon 2050, les futurs gouvernements pourraient multiplier les lois et réglementations contraignantes pour les entreprises. Un phénomène déjà visible avec la mise en place d'un marché carbone par exemple. Il est donc vital pour nombre d'acteurs privés de recruter des profils compétents pour les aider à diminuer cette empreinte.

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Parmi eux, on trouve l'expert bilan carbone, dont le rôle est d'établir le diagnostic énergétique d'une structure et des moyens d'action pour réduire la dépendance aux énergies fossiles. Mais aussi le Manager décarbonation. Son rôle est de travailler sur la définition des objectifs avec la direction, ainsi que sur la mise en œuvre de ses objectifs. Un métier rarement externalisé par les structures, tant ce dernier détient des informations majeures sur l'entreprise. Mais il en existe de nombreux autres. Il s'agit de profils bac+5, avec une formation d'ingénieur de l'environnement. «Les personnes ayant des connaissances dans les secteurs du transport, de la construction ou des infrastructures, qui vont en avoir le plus besoin, seront particulièrement recherchées», explique Caroline Renoux.

Le chargé de reporting extra-financier

Communiquer son chiffre d'affaires, ses dividendes et l'évolution de sa capitalisation boursière ne suffiront bientôt plus. Les entreprises sont aujourd'hui appelées à davantage communiquer sur leurs impacts sociaux et environnementaux, regroupés sous le terme de données «extra-financières». Un combat notamment mené par l'Union européenne, qui estime que ces informations sont nécessaires pour aider les investisseurs, mais aussi la société publique, les consommateurs… à mieux faire leurs choix.

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Il faut donc réussir à bâtir un modèle clair, fiable, précis pour ses données, comme il en existe aujourd'hui pour les données financières. Un travail dévolu au chargé de reporting extra-financier. Ce métier transversal mélange à la fois la collecte de données, leur analyse, mais aussi l'échange avec les différents partis prenants, internes et externes à l'entreprise, pour expliquer et conseiller sur les efforts nécessaires à entreprendre et leurs effets sur la santé du groupe. Une tâche ardue dans un environnement d'évolution rapide de la réglementation. Pour exercer cette fonction, les entreprises recherchent des profils bac+5 sortis d'école d'ingénieur ou de commerce avec une spécialisation RSE ou en finance de marché. La personne doit à la fois savoir se servir d'Excel mais aussi bien comprendre les enjeux environnementaux, sociaux et de gouvernance.

La direction de l'engagement

C'est un fait malheureux mais connu de tous, certains engagements écologiques ou sociaux mis en avant par des entreprises peu scrupuleuses sont en réalité du «greenwashing». Un processus qui consiste à communiquer sur les efforts en matière de RSE, pour se faire de la publicité à moindres frais et attirer les clients, alors que la réalité est toute autre. Pour éviter ces dérives, certaines entreprises mettent en place une direction de l'engagement. Son rôle est de guider l'entreprise dans sa transformation afin de mieux incorporer les enjeux environnementaux, sociaux… Mais aussi de garantir auprès des clients, des fournisseurs ou des consommateurs, que ces objectifs sont bien respectés.

Un poste déjà obligatoire pour les entreprises à mission. Ces structures s'engagent à atteindre des objectifs écologiques et sociaux opposables et vérifiables. Et c'est à la direction de l'engagement de veiller à leur respect. Ses membres sont donc à la fois en discussion avec la direction pour les conseiller sur l'impact des décisions prises et leur compatibilité avec le statut de la structure, mais aussi avec les investisseurs et les clients pour les informer de l'évolution des engagements pris. Attention à celles qui ne respecteraient pas leurs engagements. «Pour les sociétés à mission un audit est mené tous les trois ans par un organisme externe. En cas de manquement la structure perd son statut», met en garde Caroline Renoux. Comme la plupart des métiers de direction, ceux de l'engagement ne peuvent être atteints qu'après plusieurs années de carrière. Il est en effet fondamental « de savoir mobiliser l'ensemble des équipes» mais aussi «Avoir une vision positive de la démarche : on prend l'entreprise là où elle en est et on la fait progresser».

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Les métiers du sourcing durable

L'épidémie de Covid-19 a révélé de façon inquiétante la dépendance de la France, et de l'Europe en général, aux importations venues des quatre coins du globe. Une piqûre de rappel qui a permis de remettre au cœur des discussions l'importance des circuits courts et d'une meilleure maîtrise du processus de production depuis les matériaux de base, jusqu'au produit fini. Une tendance déjà visible aujourd'hui mais qui devrait s'accélérer dans le futur tant la maîtrise des circuits de production est essentielle pour maîtrise l'émission de CO2.

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Trouver de nouveaux fournisseurs plus responsables et des produits plus durables, c'est le rôle du responsable sourcing achat responsable. Ce dernier ne doit plus seulement trouver le meilleur rapport qualité/prix, mais aussi prendre de nombreux autres critères en jeu, comme le respect de l'environnement ou l'engagement sociétal et social du fournisseur. «Ce métier demande d'avoir une bonne compréhension des enjeux et des contraintes de la filière. Mais aussi de savoir parler à tout le monde, direction, clients, mais aussi concurrents…», pointe Caroline Renoux. Les personnes ayant un diplôme Bac +5 avec une double compétence RSE et achats sont particulièrement recherchées.

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La SNCF veut recruter 600 agents sur son réseau Transilien en 2022

Cette campagne de recrutement doit permettre à l'entreprise ferroviaire de poursuivre sa stratégie d'améliorations constantes des services aux voyageurs.

L'Humanité

Le désastreux « effet Poutine » sur l’Europe

Chronique

Francis Wurtz

On mesure chaque jour un peu mieux l’ampleur des dommages causés par la guerre insensée lancée par Poutine contre l’Ukraine. En plus de faire des Ukrainiens un peuple martyr, de détruire une partie de leur pays et de l’amputer d’une autre – un crime impardonnable qui pèsera lourd sur l’image, l’autorité et le rayonnement de la Russie et coûtera malheureusement très cher au peuple russe dans son ensemble –, cette invasion entraîne d’incommensurables « dégâts collatéraux ». En Europe, l’Otan en sort renforcée et – pire ! – indûment relégitimée. Quant à l’Union européenne, elle est en train de donner un contenu plus que préoccupant à son ambition « géopolitique » sous l’effet du retour de la guerre à nos portes.

L’Otan, tout d’abord. Certes, la grande majorité des dirigeants de l’UE ont, de tout temps, considéré que l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord était au cœur de la défense du territoire européen. Même les partisans d’une « défense européenne » ont toujours pris soin de souligner la « complémentarité » de celle-ci avec l’organisation militaire transatlantique. Cependant, un timide débat s’était ouvert sur la pertinence d’une alliance tellement éloignée de sa mission initiale qu’elle apparaissait, aux yeux de certains, « en état de mort cérébrale »… Désormais, l’auteur de cette formule audacieuse est totalement rentré dans le rang, estimant que la guerre russe contre l’Ukraine « redonne une clarification stratégique en la ramenant aux conflictualités de ses origines »(1). C’est une première régression dans la foulée de l’aventure criminelle de Vladimir Poutine.

S’y ajoute la mue stratégique de l’Union européenne depuis « l’électrochoc » du 24 février. Il suffit pour s’en convaincre de comparer les positions défendues par le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, avant et après ce traumatisme totalement inattendu. Le 5 février 2021, le « haut représentant pour les affaires étrangères et la sécurité commune », alors connu pour sa volonté de dialogue, s’était rendu à Moscou – en plein contexte de « l’affaire Navalny » – contre l’avis des « durs » du Conseil européen. Aucun de ses prédécesseurs n’avait fait ce geste depuis 2017. Or, le même homme développe aujourd’hui, par conviction personnelle ou parce que telle est devenue l’orientation quasi unanime du Conseil européen qu’il représente, une vision de la stratégie européenne diamétralement opposée à celle qui lui avait valu l’ire des ultras un an auparavant.

« L’Union européenne a brisé plusieurs tabous », se félicitait-il ainsi récemment : « Elle a décidé des sanctions sans précédent et, pour la première fois, elle a livré des équipements militaires à un pays attaqué », ajoutant qu’elle avait « besoin de hard power » (capacité d’imposer sa volonté par des moyens militaires ou économiques, par opposition au soft power, capacité de convaincre par la manière douce). Prônant « un changement radical en matière de sécurité et de défense » consistant pour tous à « dépenser plus », à veiller à une « plus grande coordination au sein de l’UE et de l’Otan », il a appelé à « penser et à agir en termes de puissance » dans cette « nouvelle phase de l’histoire européenne »… (2) Quel gâchis !

(1) Emmanuel Macron lors de la présentation de son programme pour l’élection présidentielle (17 mars 2022)

(2) Josep Borrell, « le Grand Continent »

Guerre en Ukraine
Le Figaro

24 heures dans la nuit à bord du Rubis, sous-marin nucléaire d’attaque français

Renaud Girard

EXCLUSIF - Le Figaro a vécu une expérience exceptionnelle dans ce submersible, où 76 hommes peuvent rester tapis sous l’eau pendant des semaines sans se faire repérer, pour des missions qui contribuent à la force de dissuasion française.

Envoyé spécial à bord du Rubis

Les familles se sont rassemblées sur la darse de Missiessy, dans la base navale de Toulon. Elles sont venues accueillir les 76 marins du Rubis. Le sous-marin nucléaire d’attaque (SNA) revient d’une mission de sept semaines en Méditerranée. Peut-être jusqu’à la base navale russe de Tartous en Syrie. Mais on ne nous le dira pas. La marine nationale garde secrètes les missions de ses sous-marins nucléaires.

Je n’ai passé que 24 heures à bord, mais je ne suis pas mécontent de revenir à l’air libre, de respirer des odeurs d’iode et de pinèdes, d’entendre du clapot, de revoir la mer et les collines de Provence. Vivre 24 heures en lumière artificielle m’a suffi. Dans un sous-marin, on éclaire à la lumière rouge quand c’est la nuit. C’est la seule chose qui permette de faire la différence avec le jour.

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Il y a beaucoup de gens, en France, qui travaillent de nuit. Mais il n’y a personne qui vive des semaines entières dans la nuit. Sauf les sous-mariniers. Qui n’a pas passé 24 heures dans un sous-marin au fond de la grande bleue ne mesure pas le degré de discipline et de moral qu’il faut à un équipage pour tenir des semaines sous l’eau, enfermé dans une coque d’acier, tout en accomplissant des missions complexes, avec une parfaite harmonie à bord. C’est vraiment un métier hors du commun.

Si le commandant, le capitaine de frégate Nicolas Maigné, avait reçu l’ordre de ne pas revenir au port mais de partir immédiatement espionner, par exemple, les abords de la base navale russe de Mourmansk, il aurait, théoriquement, parfaitement pu. Sa chaufferie nucléaire, d’une puissance de 48 MW (le vingtième d’un réacteur standard d’EDF), n’a pas besoin de refaire de plein de carburant. Vingt nœuds de moyenne à 100 mètres de profondeur: personne ne vous voit, personne ne vous repère. Un SNA peut faire Toulon-Gibraltar en moins de trente-six heures. S’il veut faire le tour du globe sous l’eau, il peut le faire. La seule contrainte est l’avitaillement pour les marins.

Les équipages partent en mission avec une perspective importante de la bataille navale

Le retour de la guerre en Europe a renforcé la conscience qu’ont ces militaires professionnels de l’importance de leur engagement personnel pour la défense de la nation. «Les équipages partent en mission avec une perspective importante de la bataille navale», explique le capitaine de vaisseau Jérôme Colonna d’Istria, qui commande à Toulon l’escadrille des six sous-marins nucléaires d’attaque de la marine nationale, et qui est venu à abord inspecter l’un de ses équipages.

Apparenté au général Paulin Colonna d’Istria (libérateur de la Corse en 1943 et compagnon de la Libération), le capitaine de vaisseau Colonna d’Istria a choisi la carrière de sous-marinier dès sa scolarité à l’École navale. Ce jeu militaire de traque, de cache et d’attaque l’a toujours fasciné. Il a successivement exercé toutes les fonctions au sein d’un sous-marin: officier chef du quart, responsable des torpilles et des missiles antinavires, commandant adjoint en charge des opérations, commandant en second. Il a ensuite commandé un SNA, puis un SNLE (sous-marin nucléaire lanceur d’engins). C’est un trait distinctif de tous les commandants de sous-marins français: ils connaissent parfaitement la machine, sous tous les angles, car ils sont passés par toutes les fonctions.

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Quand ils parlent au fond de la mer, le visiteur étranger ne comprend strictement rien aux ordres qu’ils donnent, car leur vocabulaire est fait d’abréviations. Un GS, c’est un périscope d’attaque. Un GV, un périscope de veille. La FB, l’usine à oxygène du navire. La MP, la turbine de propulsion. Un Ameu, un mât de guerre électronique. Un V62, un sonar remorqué, etc.

Le seul étranger à bord qui comprenne ce sabir, c’est le Lieutenant Commander Burgoyne, un officier de marine britannique, spécialiste de la navigation par petits fonds, venu transmettre son expérience à ses collègues français. La coopération est intense entre les marines alliées française et britannique. Elle a encore été renforcée depuis le traité de coopération militaire de Lancaster House (novembre 2010). Les Britanniques se souviendront toujours que, lorsque leur armada cinglait au large de la Bretagne, au mois d’avril 1982, en direction des îles Malouines, les équipages français vinrent leur montrer les contre-mesures que l’on pouvait prendre contre les Exocet, ces missiles air-mer hyperperformants que la France avait vendus à l’Argentine.

Parfaitement furtif à 300 m de profondeur

Le carré des officiers est décoré du Jolly Roger, le pavillon de guerre qu’arborait le sous-marin Rubis des Forces navales de la France libre lorsqu’il combattait, aux côtés de la Royal Navy, la marine de guerre nazie depuis la base navale de Dundee (Écosse). À côté d’une tête de mort (tradition des sous-mariniers britanniques ayant hissé en 1914 ce pavillon hérité des pirates du XVIIe siècle), figurent 11 bandes blanches (navires de commerce coulés), 9 bandes rouges (navires de guerre coulés), 22 mines blanches (missions de mouillage), une dague (mission de débarquement d’un agent de renseignement) et deux décorations (compagnon de la Libération et croix de guerre).

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Aujourd’hui, les sous-marins britanniques et français coordonnent leur surveillance discrète des eaux de la Baltique et de la Méditerranée. Il leur arrive aussi de débarquer ou de rembarquer des agents de renseignement, comme on le voit au début du film Le Chant du Loup.

«L’intérêt du sous-marin comme outil de renseignement est qu’il est discret: il ne change pas la posture des armées françaises, il n’élève pas le niveau de crise», commente le commandant Colonna d’Istria. Le tout est évidemment de ne pas se faire repérer par l’adversaire potentiel qu’on surveille. Le danger ne vient pas seulement des sous-marins étrangers. Il vient surtout des hélicoptères, qui traînent des sonars, ou des avions de surveillance, qui balancent des bouées.

Imaginez que vous êtes au milieu d’une foule, qui contient un méchant qui veut vous tuer et que vous n’avez que vos oreilles pour l’identifier !

Pour faire comprendre la difficulté des missions sous la mer, le commandant Maigné fait une comparaison: «Imaginez que vous êtes au milieu d’une foule, qui contient un méchant qui veut vous tuer et que vous n’avez que vos oreilles pour l’identifier!» Juste après, comme s’il voulait me montrer sa capacité à se cacher, il ordonne une plongée en profondeur. On peut la suivre sur un écran du carré. Plus on descend, plus la coque craque. Arrivés à moins 300 mètres, on m’offre à boire un petit verre d’eau de mer des profondeurs: c’est le baptême du néophyte. Ce sont des profondeurs où les SNA peuvent opérer durablement, pour être parfaitement cachés.

La perte par la marine russe du navire amiral de sa flotte de la mer Noire a relancé la réflexion en Occident sur la guerre navale. Le croiseur lanceur de missiles Moskva a été coulé le 14 avril 2022, après avoir été frappé par deux missiles Neptune tirés par l’armée ukrainienne depuis la terre ferme. La triple défense antimissiles dont était doté le navire amiral n’a pas suffi à sauvegarder le navire. On sait qu’il a été survolé par un drone ukrainien Bayraktar TB2, qui a peut-être fonctionné comme un leurre. On se demande aussi si les Ukrainiens n’auraient pas été aidés par un avion américain Poséidon de surveillance maritime et de guerre électronique, qui croisait au même moment au-dessus du rivage roumain de la mer Noire, et qui a étrangement éteint pendant six heures son transpondeur.

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Les sous-marins seraient-ils devenus les seuls bâtiments militaires à être sûrs en temps de guerre? Les stratèges navals ont constaté une croissance exponentielle de l’utilité militaire des sous-marins nucléaires d’attaque, qui peuvent rester tapis sous l’eau pendant des semaines sans se faire repérer.

Si la tension devait un jour augmenter d’un cran dans le détroit de Formose, il est assez clair que les sous-marins nucléaires d’attaque deviendraient l’arme navale la plus sûre pour protéger l’île de Taïwan d’une opération de débarquement de l’APL (l’armée populaire de libération de la Chine communiste). L’immensité du Pacifique exige d’accroître l’autonomie des bâtiments de guerre. Voilà pourquoi les Australiens ont brusquement changé leur fusil d’épaule en septembre 2021, décidant d’abandonner leur commande de sous-marins français classiques pour des sous-marins nucléaires américains. Que serait-il arrivé si les Australiens avaient demandé à la France de lui vendre des sous-marins nucléaires d’attaque de la classe Barracuda? Les Français, se souvenant que l’Australie était venue combattre pour eux dès 1914, auraient probablement fait une exception à leur doctrine nucléaire pour accepter. Mais le premier ministre Scott Morrison, sans même prévenir le président Macron, fit le choix stratégique de l’Amérique, dont la marine ne comprend pas moins de 55 SNA…

Les 6 SNA français en service sont importants, dans la mesure où ils participent indirectement à la dissuasion nucléaire du pays. Comme plastrons, ils entraînent en effet les 4 SNLE (sous-marins nucléaires lanceurs d’engins). Le SNLE est un monstre de 14.000 tonnes, propulsé par un réacteur nucléaire de 150 MW. Il y en a toujours un à la mer, capable de projeter des bombes H sur ordre du président de la République. Il est fréquent qu’un SNA accompagne en mer un SNLE dans la phase initiale de sa plongée, afin de vérifier que ce dernier n’a pas été suivi par un bâtiment étranger. Il est crucial d’offrir de la profondeur stratégique à la manœuvre du SNLE qui va assurer son tour de garde de la dissuasion française.

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Comment ces sous-marins sont-ils contactés par l’état-major? Les messages sont portés par des ondes de très basse fréquence, qui sont donc très longues. Ces ondes sont capables d’être réceptionnées sous l’eau à des dizaines de mètres de profondeur. Pour les émettre, la France compte quatre centres de transmission dotés de pylônes hauts comme la tour Eiffel, répartis aux quatre coins du pays.

Les sous-mariniers vivent dans la nuit, avec de la lumière artificielle. Mais c’est l’importance de leur mission qui continue à motiver ces marins, comme les guidaient jadis les éclats des phares d’approche des côtes de leur patrie.

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Guerre en Ukraine : scène surréaliste à la télévision russe, où l'on se prend à imaginer la guerre nucléaire

L'émission de débats la plus regardée de Russie a présenté, infographie à l'appui, le temps théorique de vol d'un missile Sarmat entre l'enclave de Kaliningrad et les principales capitales européennes.

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«Hitler avait aussi du sang juif» : Israël fustige les propos de Sergueï Lavrov

Le ministre russe des Affaires étrangères a ainsi fait référence à la judéité du président ukrainien Volodymyr Zelensky. Israël dénonce des propos «scandaleux, impardonnables et une horrible erreur historique».

Guerre en Ukraine et bataille du Donbass : les trois cartes pour suivre la situation militaire en direct

INFOGRAPHIE - Suivez l'évolution sur le terrain grâce à des infographies actualisées chaque jour. Au 68e jour, la Russie continue à avancer, mais lentement, dans le Donbass à l'est du pays.

L'Humanité

Carte interactive. Ces pays qui accueillent les millions d'Ukrainiens qui ont fui leur pays

Regard de cartographe #13. C'est un mouvement de population tel que l’Europe n’en a pas connu depuis la Seconde Guerre mondiale. Pour ce nouveau "regard de cartographe", Nicolas Lambert, ingénieur de recherche au CNRS en sciences de l’information géographique, nous montre quels sont les pays qui assurent prioritairement l'accueil des millions de réfugiés ukrainiens qui ont fui leur pays depuis le début de la guerre.

Selon le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR), plus de 4 millions de personnes ont fui l'Ukraine depuis le début de la guerre. Des mécanismes de protection temporaire ont été mis en place par les pays européens et les populations se mobilisent pour aider et accueillir les réfugiés à travers toute l'Europe.

Quels effets la guerre va-t-elle avoir sur la politique d’accueil ?

Mais, même si tous les pays du continent sont mobilisés, d'un point de vue géographique, ce sont bien les pays limitrophes, en première ligne, qui assurent prioritairement l'accueil. Sur 4 millions de réfugiés, 2,3 million se trouvent aujourd'hui en Pologne,  600 000 en Roumanie, 390 000 en Moldavie et 365 000 en Hongrie. En géographie, la distance compte ! 

Cette prime à la proximité dans les phénomènes migratoires est d'ailleurs observable dans d'autres contextes. Lors de la dite crise "des réfugiés syriens" de 2015, les pays qui ont accueilli le plus étaient la Turquie, le Liban, la Jordanie et l'Arabie Saoudite et non pas les pays européens comme on se l'imagine souvent. Voilà de quoi, donc, nous interroger sur nos perceptions souvent biaisées, et disons-le, profondément nombrilistes. 

Quoi qu'il en soit, la prise de conscience et l'élan de solidarité en faveur des réfugiés ukrainiens fait plaisir à voir. Certains revirements sont mêmes spectaculaires. On peut penser par exemple au mea culpa improbable de Robert Ménard. Sans préjuger de la sincérité ou non de ce type de posture, une brèche est désormais ouverte.

Et c'est ce qu'ont bien compris nombre d'associations, comme le réseau Migreurop qui réclame que cet élan de solidarité et d’accueil soit étendu à toutes les personnes quelles que soient l’origine, la nationalité, la couleur de la peau, la classe, etc.

Bref, un appel faire enfin vivre l'article 13 de la Déclaration universelle des droits de l'homme de 1948 qui proclame un droit réel à la liberté de circulation pour toutes et tous. Quel beau combat fraternel, universaliste et internationaliste à mener.

(Carte réalisée avec Françoise Bahoken)

Participez aux actions de solidarité avec le peuple ukrainien 

Nicolas Lambert est ingénieur de recherche au CNRS en sciences de l’information géographique au RIATE : https://riate.cnrs.fr. Il est militant communiste et membre du réseau Migreurop. Il anime également un blog , "carnet neocartographique", et est très actif sur les réseaux sociaux sous le pseudo de "cartographe encarté" @nico_lambert.

Chaque mois, il nous présente une ou plusieurs cartes accompagnées d'un commentaire pour nous aider à comprendre et à appréhender autrement une information, une question de société ou un débat. Nicolas Lambert a participé à la réalisation de plusieurs ouvrages comme l’Atlas de l’Europe dans le monde (2008), l’Atlas des migrants en Europe (2009 , 2012, 2017), le Manuel de Cartographie (2016, publié en anglais en 2020) et Mad Maps (2019). Il enseigne la cartographie à l’université de Paris.

Retrouvez ici l'ensemble des cartes interactives qu'il a réalisées pour l'Humanité.

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L'Humanité

Les trois blocs survivront-ils à juin ?

Actu

Législatives Le premier tour de la présidentielle a fait émerger trois forces politiques dominantes. Mais cette recomposition est loin d’être stable, et il n’est pas dit qu’on la retrouve lors des prochains scrutins.

Cyprien Caddeo

A priori, on y voit plus clair. Au soir du premier tour de la présidentielle, le 10 avril, se sont dégagés nettement trois candidats qui incarnent autant de blocs appelés à composer la « tripartisation » du paysage politique. Emmanuel Macron (LaREM), champion du bloc de centre droit néolibéral. Marine Le Pen (RN), tête de pont du bloc national-populiste d’extrême droite. Jean-Luc Mélenchon (FI), héraut du bloc de la gauche radicale et écologiste.

Après le big bang Macron et les cinq années d’instabilité et de décomposition politique qui ont suivi (pas moins de 24 nouveaux partis créés depuis février 2016), la France aurait enfin retrouvé des lignes structurantes pour succéder au bipartisme PS-RPR/UMP, hégémonique de 1981 à 2017. « Le premier tour a confirmé l’institutionnalisation d’une radicalisation à droite et à gauche et assis le macronisme comme force de centre droit, relève Luc Rouban, politologue au Cevipof . Il confirme aussi l’effondrement, au niveau national, des grands partis traditionnels. »

Un agrégat électoral pas forcément homogène

La logique voudrait donc que cette recomposition se traduise à nouveau dans les urnes les 12 et 19 juin prochain, à l’occasion des législatives. En théorie, cela donnerait une majorité présidentielle reconduite (car un président élu n’a jamais été démenti aux législatives depuis l’instauration du quinquennat), une large opposition de gauche et un gros bloc de députés d’extrême droite. Mais, dans les faits, ce n’est pas si simple.

D’abord, parce que le mode de scrutin, majoritaire à deux tours, réparti sur 577 circonscriptions, n’y est pas forcément propice, à l’inverse d’une proportionnelle. Il favorise les partis en capacité de faire des alliances et de rassembler largement, et dépend donc à la fois du rapport de forces national et des particularités locales, circonscription par circonscription. Le RN, a fortiori s’il met à distance le parti d’Éric Zemmour, Reconquête !, est lui historiquement défavorisé. Si des candidats frontistes se hissent au second tour, ils risquent de voir fleurir des barrages locaux en travers de leur route.

Il faut ensuite intégrer l’aléa de participation entre l’élection reine et son « troisième tour ». En 2017, l’abstention au premier tour était passée de 22 % à la présidentielle à 51 % aux législatives. Un gouffre, qui pénalise surtout les blocs d’opposition. Le bloc libéral de LaREM bénéficie d’un socle plutôt homogène, et donc plus stable et facile à reconduire au prochain scrutin. « L’électorat de Macron pourra se reposer sur les plus de 65 ans, les plus diplômés… C’est un électorat qui vote tout le temps, souligne Vincent Martigny, professeur de science politique à l’université Côte d’Azur et à l’École polytechnique. L’enjeu, pour le RN et la FI, c’est de remobiliser. Le RN, chez les ouvriers et les employés, et ce ne sera pas simple. La sociologie du vote Mélenchon est plus large : vous avez une partie des classes populaires, surtout dans les banlieues, la petite bourgeoisie intellectuelle, une partie de la fonction publique, les chômeurs, les étudiants… » Un agrégat électoral pas forcément homogène, avec des ensembles néanmoins très sensibles aux aléas de participation, et donc difficiles à remobiliser dans la perspective d’élections comme les législatives. À cette aune, la stratégie de la France insoumise de transformer le scrutin en présidentielle bis pour « élire Jean-Luc Mélenchon premier ministre » est une tentative pour éviter la grande démobilisation redoutée.

Surtout, la théorie des trois blocs suppose quelques nuances. D’abord, la puissance de frappe à la présidentielle de ces trois machines de guerre électorales tranche avec leur statut de nain au niveau local. Les échecs électoraux aux municipales, départementales et régionales des marcheurs, des insoumis, et du Rassemblement national (malgré quelques territoires d’implantation) en témoignent. Or le scrutin législatif, basé sur les circonscriptions, est particulier : il dépend à la fois du rapport de forces national, avec cette prime devenue quasi mécanique envers le président élu, mais aussi des équilibres locaux.

« Tout le monde, y compris la France insoumise, a intérêt à ce que l’union se fasse »

« Le problème, c’est que les partis supposés incarner ces trois blocs ne sont pas des partis forts, encore moins au niveau local, en conclut Luc Rouban. LaREM est un mouvement organisé autour de la seule figure d’Emmanuel Macron, incapable de se structurer et d’offrir des cursus du local au national pour faire émerger des cadres. La FI est très structurée autour de Jean-Luc Mélenchon mais reste instable pour des raisons similaires. Le RN est celui qui ressemble le plus à un vrai parti, c’est le moins fragile des trois, mais son ancrage territoria l et son réservoir de cadres en capacité de diriger est très relatif. » Or, pour que les voix de ces blocs ne s’éparpillent pas dans la nature, il faut des blocs pérennes et enracinés. Ce qui plaide, notamment à gauche, pour l’union, selon Vincent Martigny : « Tout le monde, y compris la FI, a intérêt à ce que l’union se fasse. Le PS et le PCF pourraient apporter à un potentiel bloc de gauche l’ancrage territorial qui manque aux insoumis. Et la FI offre sa puissance de frappe nationale. »

Pour que les rapports de forces à l’Assemblée nationale se recomposent à leur tour, il faudra donc veiller à ce que la participation ne s’effondre pas, que les rapports de forces locaux s’accordent avec les équilibres nationaux, et que les partis s’entendent. Ça fait certes beaucoup de si… Mais, en cas d’échec, le risque est d’avoir une majorité à l’Assemblée qui serait une fois de plus aux ordres et disproportionnée au regard de la réalité politique du pays. Une aberration démocratique. L’enjeu est d’autant plus fort qu’après les législatives s’ouvre un désert sans élection jusqu’aux européennes du printemps 2024. L’absence de débouché électoral pour régler les tensions que le quinquennat ne manquera pas de susciter ne sera pas sans conséquence, prédit Luc Rouban : « Le calendrier particulier jusqu’en 2024 favorisera encore plus la multiplication des conflits sociaux, et peut-être un retour en force des syndicats, a fortiori si les partis sont trop fragiles pour structurer ces mouvements. » Si le « bloc » de gauche veut exister au-delà du 10 avril, il ne doit pas se louper aux législatives.

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L'Humanité

Pour l’historienne Ludivine Bantigny, « la progression de l’extrême droite peut être combattue »

Entretien

Selon l’historienne Ludivine Bantigny, des leçons doivent être tirées pour enrayer la croissance électorale de Le Pen et consorts.

Florent LE DU

Ludivine Bantigny Maîtresse de conférences en histoire contemporaine à l’université de Rouen-Normandie

Jamais l’extrême droite française n’a été aussi forte depuis la Libération. Le soulagement de la défaite de Marine Le Pen ne peut faire oublier ce terrible constat. Face à un camp extrémiste qui n’en finit plus d’être normalisé et de progresser, le combat d’idées devient de plus en plus difficile mais d’autant plus nécessaire. Pour l’universitaire Ludivine Bantigny, coautrice de l’essai Face à la menace fasciste (Textuel, 2021), cette lutte doit être menée à deux niveaux : démonter sans relâche les impostures du RN et y opposer une autre alternative.

Marine Le Pen a réuni plus de 13 millions de voix au second tour. Malgré la défaite, cette présidentielle peut-elle être vue par l’extrême droite comme une victoire ?

C’est forcément une petite victoire. Ses thèses se sont encore plus banalisées pendant cette campagne, au point que Marine Le Pen puisse se faire passer pour une modérée. Et son score progresse. Des digues sont encore tombées dans l’entre-deux-tours. Des journalistes se sont même demandé si elle était vraiment d’extrême droite, de supposés intellectuels ont soutenu que non… Quant aux résultats, l’extrême droite atteint désormais un score d’autant plus terrorisant qu’on finit par s’y accoutumer. Cette progression paraît même parfois inéluctable, même si on peut et doit encore se battre pour qu’elle cesse. Les législatives seront une étape importante, avec le danger que l’extrême droite soit plus puissante politiquement, puisse se montrer parfaitement légitime dans le système et faire la démonstration qu’elle est prête à prendre le pouvoir.

Quand l’extrême droite est à ce point normalisée, comment peut-on la faire reculer ?

D’une part, il y a sans doute un travail journalistique qui doit être intensifié. Ce n’est pas acceptable que l’extrême droite argumente sans véritable contradiction comme aujourd’hui. On ne peut hélas plus vraiment compter sur ces médias détenus par des puissances d’argent. Ceux qui gardent une indépendance ont donc un travail immense à faire. Un travail d’explication du véritable projet de Le Pen, d’enquête aussi sur l’appareil du RN, ses cadres, à quelles idéologies ils se rattachent, leurs prises de décision… Il y a finalement, dans l’Histoire, assez peu d’exemples d’une extrême droite qui progresse mais a su être repoussée à temps. Au moment de l’affaire Dreyfus, elle était très haute et a pu être combattue par la construction d’une gauche forte. On peut penser aussi au Front populaire, qui a affaibli les ligues, bien qu’elles soient réapparues ensuite. Étant donné le cynisme des politiques actuellement menées et leur violence, il paraît compliqué d’imaginer que l’extrême droite va reculer. Mais la gauche peut progresser et montrer qu’il y a une autre alternative.

Le score relativement élevé d’une gauche de rupture au premier tour et la perspective d’un rassemblement pour les législatives constituent-ils des motifs d’espoir ?

Cette gauche de justice sociale doit devenir puissante, enthousiasmante. L’Union populaire a su convaincre grâce à un programme bien construit, avec un mélange de tradition réformiste, au sens vrai et fort du terme, et des traits d’anticapitalisme. La gauche doit savoir parler d’alternative, montrer que ce n’est pas en désignant des boucs émissaires que la situation va s’arranger. Parler à toutes les catégories populaires également : il existe encore un fort mépris de classe envers des personnes qui se tournent vers Le Pen parce qu’elles sont dans des situations de détresse sociale terribles. Pour trouver une puissance collective, l’unité est également très importante. La perspective d’avoir une opposition rassemblée, forte, à défaut de cohabitation, redonne de l’espoir. On a vu ces dernières années des députés de gauche qui savent se battre, proposer des alternatives. Avec l’appui des mobilisations sociales, il y a besoin de cette gauche pour montrer qu’une autre voie est possible.

Quel rôle peuvent avoir les mouvements sociaux dans la lutte contre l’extrême droite ?

Un mouvement social est l’occasion pour chacun de prendre la parole, de se sentir légitime à s’exprimer, à montrer sa réalité sociale. Cela permet aussi de créer des solidarités, de mettre des mots sur des colères et de sortir des gens de l’isolement. C’est fondamental car le RN se nourrit de ce désespoir et de cet isolement. Le mouvement des gilets jaunes n’était pas homogène politiquement, mais, partout où c’était possible, les discussions ont aussi consisté à contrer les idées de l’extrême droite, et sur les ronds-points beaucoup ont été convaincus. C’est par la lutte que les progrès sociaux peuvent arriver et qu’on peut montrer que les idées du RN n’apportent en réalité aucune réponse aux contestations. Le mouvement social est un moment de clarification.

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Le Figaro

Covid en Chine: «Enfermement sans retour»

Patrick Saint-Paul

L’éditorial du Figaro, par Patrick Saint-Paul.

Le triomphalisme de Xi Jinping a cédé la place à un assourdissant silence. Pour l’empereur rouge, cela ne souffrait aucun doute: le «succès» de la stratégie chinoise du «zéro Covid» dans la lutte contre la pandémie était la preuve que son système communiste surclassait de loin le modèle des démocraties occidentales, à bout de souffle.

Le variant Omicron a poussé le numéro un chinois au bout de sa logique démente du tout-confinement. Plongés dans un enfer kafkaïen depuis cinq semaines, les 26 millions d’habitants de Shanghaï sont tenaillés par la faim et poussés au bord de la folie par un enfermement forcé qui n’est pas sans rappeler la discipline de fer du Laogaï, le Goulag chinois. L’Occident - qui a misé sur une stratégie vaccinale - a quant à lui retrouvé les joies du monde libre: réunions familiales ou entre amis, terrasses de café, spectacles, économies fonctionnelles…

Tout ça pour ça! La stratégie chinoise a certes permis de sauver des vies depuis 2020… Mais au prix d’un régime carcéral dur et surtout sans perspective de retour! Xi Jinping n’a pas eu un mot pour Shanghaï, ni pour les 46 autres villes frappées par une fermeture totale ou partielle, ni pour expliquer pourquoi il n’a pas choisi de vacciner efficacement sa population. Au total, 345 millions de Chinois sont enfermés, provoquant des contestations internes. Comble de l’humiliation, le spectre d’un nouveau confinement plane sur Pékin, vitrine du régime. Les fermetures à répétition font peser de lourds périls sur l’économie chinoise. L’incertitude chronique quant à la possibilité de se déplacer librement, de dépenser, d’investir ou d’exporter est dévastatrice pour la confiance des consommateurs et des entreprises.

Pour le régime autoritaire chinois, la légitimité ne se gagne pas dans les urnes mais par la «performance» d’un Parti communiste qui a promis la prospérité à son peuple en échange de sa soumission. Potentiellement dangereuse pour le pouvoir, la fronde de la rue ne pouvait tomber à un pire moment pour Xi Jinping, qui entend sceller son règne à vie au congrès du PCC en novembre.

«Sur l'Algérie, nos politiques sont timorés et peu lucides»: le témoignage d'un ancien ambassadeur de France

FIGAROVOX/ENTRETIEN - Pour Xavier Driencourt, ancien ambassadeur de France à Alger, la France manque de volonté dans sa politique algérienne, notamment pour renégocier les accords concernant l'immigration.

André Rakoto: «Pour un modèle français de réserve militaire intégrée»

FIGAROVOX/TRIBUNE - Auteur d’une thèse sur la Garde nationale des États-Unis*, l’officier de réserve français juge possible de réunir soldats d’active et réservistes afin de disposer d’effectifs plus conséquents en cas de conflit de haute intensité.

«La classe politique suédoise a fait un virage à 180 degrés sur l’immigration»

ENTRETIEN - Commentant les émeutes que connaît la Suède, la première ministre sociale-démocrate a affirmé que l’intégration des immigrants était un échec. Cette appréciation fait désormais presque consensus parmi les décideurs publics en Suède, argumente le chercheur Tino Sanandaji.

L'Humanité

Au RN, la guerre de succession attendra

Actu

Forte de ses 41,5 %, Marine Le Pen peut réaffirmer la position hégémonique de son parti à l’extrême droite. Les doutes et les divisions subsistent, mais sont remis au lendemain des législatives.

Benjamin König

Un record absolu. 13 297 760, c’est le nombre de voix obtenues par Marine Le Pen dimanche, soit 41,5 % des votants et 27,28 % des inscrits. Bien au-­delà des 10,6 millions de suffrages (33,9 %) qui s’étaient portés sur elle au second tour de 2017. L’extrême droite, à un niveau jamais vu sous la Ve République, est arrivée en tête dans 23 départements et neuf territoires ultramarins. Mais, paradoxalement, quelques doutes se font jour au sein de son principal parti, le Rassemblement national. D’abord car le « référendum ­anti-Macron » a joué à plein : selon l’Ifop, c’est le cas pour 42 % des électeurs de Marine Le Pen. Des interrogations émergent également sur la stratégie adoptée et sur les dirigeants : après onze années à la tête du FN, ripoliné du sol au plafond et devenu RN, Marine Le Pen avait assuré que cette campagne était « a priori » sa dernière. Quant à Jordan Bardella, dauphin désigné de 27 ans seulement, il reste pour l’heure président par intérim. D’autant que la ligne des identitaires, qui plaident notamment pour une « union des droites », reste forte au RN, à l’image de Philippe Olivier : tous ne sont pas partis chez Éric Zemmour, à l’inverse des cadres Stéphane Ravier ou Nicolas Bay.

« la prochaine sera la bonne »

Alors que la soirée électorale se terminait, dimanche soir, Jordan Bardella a voulu mobiliser des militants déçus, enjoignant à ne pas laisser les « pleins pouvoirs à Emmanuel Macron », qualifié de « dirigeant autoritaire ». Et de se projeter : « Si on prend dix points tous les cinq ans, a priori la prochaine fois sera la bonne. » Lors de la soirée électorale au bois de Boulogne, Bastien, 25 ans, se félicitait : « Ça reste une belle soirée, on progresse, et il n’y a pas de raison que ça s’arrête », citant « la casse sociale » et « l’invasion migratoire ». Une déception mais un élan mobilisateur, c’est d’ailleurs le leitmotiv des cadres du RN, à commencer par la candidate battue. « Les idées que nous représentons arrivent à des sommets », a-t-elle claironné. En privé, plusieurs militants émettent cependant des doutes sur la capacité des dirigeants, et notamment de Marine Le Pen, après cette nouvelle défaite consécutive à un second débat raté.

avec ou sans Zemmour ?

« Rejoignez l’opposition à Emmanuel Macron », affiche désormais le RN sur son site et les réseaux sociaux à la place du « Si le peuple vote, le peuple gagne », rabâché depuis un mois. Vite, passer à l’étape suivante : les législatives. Pour le RN, la prochaine étape consiste donc à se poser en principale force d’opposition, ce qui implique de faire élire davantage que les dix députés d’extrême droite de 2017. Une gageure, mais la force électorale de l’extrême droite lui permet de viser une victoire dans une centaine de circonscriptions. Reste la question majeure : avec ou sans Zemmour ? « Pas de discussions », a répondu sèchement Jordan Bardella à la proposition d’union. Pour l’heure, le RN ferme clairement la porte, l’occasion étant trop belle d’écraser la concurrence naissante du parti zemmourien. Au risque de rester une opposition électoralement puissante mais marginalisée.

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Le Figaro

Plus de deux mois après le début de l'invasion russe, où en est la guerre en Ukraine ?

Alexis Feertchak

VIDÉO - Alors que les forces russes avancent - quoique lentement - dans le Donbass, Le Figaro fait le point sur la situation militaire et géopolitique, en vidéo et cartes à l'appui.

Au 70ème jour de l'invasion russe de l'Ukraine, les combats s'intensifient dans le Donbass, nouvelle priorité de Moscou, qui veut l'emporter dans l'ensemble des deux oblasts de Donetsk et de Lougansk, pour partie contrôlés par les séparatistes prorusses depuis 2014. C'est l'Acte II de la guerre en Ukraine, commencé dès le début du mois d'avril. L'Acte I, lui, avait tourné à la défaveur de la Russie dont les troupes se sont progressivement enlisées dans la région de Kiev au nord du pays, avant de devoir s'en retirer. Désormais, c'est le front de l'Est qui est le plus stratégique, devant le front du Sud où la tension demeure intense, attaques russes et contre-attaques ukrainiennes se succédant, sans avancée territoriale majeure dans un sens comme dans l'autre.

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Les Russes marquent-ils des points dans le Donbass ? Quel est le rapport de force entre les deux adversaires ? Quels sont les objectifs à court et moyen terme de Moscou ? L'Ukraine peut-elle lancer une contre-offensive et les armes occidentales peuvent-elles changer la donne ? Avec les explosions en Transnistrie, cette région séparatiste prorusse de Moldavie, le conflit pourrait-il s'étendre ? Est-on entré dans une longue guerre ? Dans ce nouveau point de situation, retrouvez nos réponses en vidéo, cartes à l'appui. Quarante minutes pour comprendre la situation militaire et le contexte géopolitique de la guerre en Ukraine.

«Hitler avait aussi du sang juif» : Israël fustige les propos de Sergueï Lavrov

Le ministre russe des Affaires étrangères a ainsi fait référence à la judéité du président ukrainien Volodymyr Zelensky. Israël dénonce des propos «scandaleux, impardonnables et une horrible erreur historique».

Guerre en Ukraine : scène surréaliste à la télévision russe, où l'on se prend à imaginer la guerre nucléaire

L'émission de débats la plus regardée de Russie a présenté, infographie à l'appui, le temps théorique de vol d'un missile Sarmat entre l'enclave de Kaliningrad et les principales capitales européennes.

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Guerre en Ukraine et bataille du Donbass : les trois cartes pour suivre la situation militaire en direct

INFOGRAPHIE - Suivez l'évolution sur le terrain grâce à des infographies actualisées chaque jour. Au 68e jour, la Russie continue à avancer, mais lentement, dans le Donbass à l'est du pays.

L'Humanité

« Sans les médias qui ont roulé pour Macron, ça passait »

Actu

Les militants d’extrême droite croyaient à une victoire de leur championne. Malgré la défaite, beaucoup se félicitent d’une campagne réussie et du gros score obtenu.

Benjamin König

C’est un des coins les plus chics de Paris, un « lieu d’événements de luxe », le Pavillon ­d’Armenonville, à l’orée du bois de Boulogne, accueillait ce dimanche un raout d’un autre acabit : la soirée électorale du RN. « Si le peuple vote, le peuple gagne », avait martelé la candidate. Et la possibilité d’une victoire de Marine Le Pen avait galvanisé les militants.

À l’approche des résultats, la tension fait son apparition sur les visages d’abord enthousiastes. « Les bruits, on s’en fiche, on essaie de ne pas les écouter et d’attendre 20 heures », se convainc Valentin, 22 ans, responsable régional des jeunes RN à Sedan. « Mais, quoi qu’il arrive, on est fiers de cette campagne qui a fait avancer le camp national », poursuit-il, assurant que « le peuple sait maintenant qu’on est de son côté, et s’ils ne le disent pas ce soir, ils le diront aux législatives ».

Le champagne estampillé « Marine » n’a pas servi à célébrer l’accession de la cheffe du RN à l’Élysée : ce sont des sifflets qui sont montés lorsque le faciès d’Emmanuel Macron est apparu sur les écrans. Le public pousse un soupir de déception, vite effacé par des congratulations. On se tape sur l’épaule, se félicitant d’une campagne qu’on estime « réussie ». Le député Sébastien Chenu, pas bavard, lâche : « On n’a pas à rougir. Ce qui a manqué, c’est sans doute plus de temps pour convaincre les Français et faire véritablement le bilan d’Emmanuel Macron. Cette campagne a été volée aux Français », finit-il sur un air de Donald Trump.

« On a raté le coche »

Pour certains, la désillusion est trop grande. « C’est pas vrai… », enrage Jeanne, 24 ans, qui fulmine : « On passe tout prêt, j’y croyais vraiment. Sans les médias qui ont tous roulé pour Macron, ça passait. C’était peut-être la fois ou jamais. On a raté le coche. » À ses côtés, un ami lâche : « Elle a été tellement mauvaise au débat, c’est pas étonnant… Je lui en veux beaucoup, elle avait cinq ans pour se préparer, pour lui rentrer dedans et connaître ses dossiers. »

Ces interrogations, voire ces doutes sur la capacité de Marine Le Pen à amener l’extrême droite au pouvoir sont toutefois remis à plus tard. « Marine, Marine », s’époumonent les militants lorsqu’elle prend la parole dès 20 h 10 pour reconnaître sa défaite malgré « un grand vent de liberté (qui) aurait pu se lever sur le pays », avant de s’en prendre à ces « deux semaines de campagne aux méthodes déloyales, brutales et violentes ». Selon elle, « avec plus de 41,5 % des voix, ce résultat est en lui-même une éclatante victoire ». Car, malgré la défaite, Marine Le Pen tente de positiver : « Je ne peux m’empêcher de sentir une forme d’espérance », fondant ses espoirs sur le désaveu des Français envers le pouvoir, terreau de la colère sans laquelle l’extrême droite ne peut prospérer.

Vers les législatives

En effet, ce score porte celle-ci à un niveau jamais atteint sous la Ve République, ce qui permet à Marine Le Pen de présenter « le camp national comme la véritable opposition à Emmanuel Macron » et de se projeter sans attendre vers les législatives. « On n’a jamais fait ce score-là, c’est un beau soir », claironnent en réponse de nombreux militants. Quant aux cadres, ils refusent de parler d’une éventuelle alliance avec Éric Zemmour pour les scrutins de juin prochain.

La soirée s’achève rapidement, après quelques bouteilles vidées. Marine Le Pen a dû remiser au placard les célébrations prévues, le convoi des treize cars siglés à son effigie et le défilé dans les « lieux symboliques du lien entre le peuple et l’État ». Mais elle l’assure : « Je poursuivrai mon engagement pour la France et les Français. » La France n’en a pas fini avec les Le Pen.

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Le Figaro

Cryptomonnaies : comment les lobbies font pression sur Bruxelles

Tom Kerkour

ENQUÊTE - L'Union européenne cherche à réguler les échanges en cryptomonnaies. Un projet qui se heurte à des intérêts économiques colossaux.

Le marché des cryptomonnaies est encore jeune, mais il atteint déjà les 3000 milliards de dollars, soit plus que la valorisation cumulée des sociétés du CAC 40. Ce secteur a pourtant encore des allures de Far West. Bruxelles veut s'assurer que l'expansion du Bitcoin ou de l'Ether ne se fasse pas au détriment du bien commun ou des consommateurs. L'Union Européenne a donc examiné fin mars deux textes («TFR» et «MiCA») censées encadrer l'utilisation de ces actifs numériques.

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Régulation ? Non merci ! Le milieu des cryptos n'apprécie guère les projets des 27. Depuis plusieurs mois déjà des groupes de pression arpentent les couloirs du Parlement européen pour défendre les intérêts de grandes plateformes internationales comme Binance ou Coinbase. Leur argument massue : la compétitivité. Dans un courrier, l'Adan, le représentant des entreprises françaises du secteur de la blockchain explique à Bruxelles qu'il fait fausse route. «Les amendements adoptés ce jour aggravent encore l'état du texte et pourraient dangereusement mettre à mal le développement du secteur des crypto-actifs en Europe», déplore le groupe.

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Le fleuron français Ledger s'est lui aussi prêté au jeu. Son vice-président Seth Hertlein a publié la semaine dernière un texte fustigeant les plans de l'Europe. Il critique méthodiquement la directive TFR : «Nos compétiteurs investissent dans l'innovation, l'Europe se précipite pour réguler». La menace est claire, les règles pourraient handicaper l'UE face aux États-Unis ou la Chine, empêcher les 27 de développer des titans aux chiffres d'affaires mirobolants. Une rengaine bien connue des régulateurs.

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Pressions, menaces et injures

Le secteur des cryptomonnaies n'est pas construit de la même manière que l'est celui de la finance ou du tabac. Son lobbying passe également par les détenteurs de ces actifs qui n'hésitent pas à être très vocaux sur les réseaux sociaux. Posséder du bitcoin n'est pas seulement un acte financier, c'est aussi, pour certains, un acte militant. Ces petits soldats ont eu une réponse immédiate et agressive aux ambitions de Bruxelles.

Au moment du vote médiatisé de la directive TFR, certains députés européens ont fait l'office d'attaques très ciblées. Aurore Lalucq est l'une des victimes de ces campagnes de harcèlement sur les réseaux sociaux. Pour des motifs «idéologiques» ou «des intérêts économiques», elle a été bombardée de centaines de messages à caractère injurieux lui précisant qu'elle devait s'opposer à la législation. Pendant plusieurs jours son téléphone n'a pas arrêté de sonner. Elle a reçu des messages lui indiquant qu'elle ne connaissait rien à son sujet - malgré le fait qu'elle soit une économiste. D'autres sont plus insultants : «régule-moi ça ma gourmande», entre autres. Selon elle, des groupes d'internautes se sont coordonnés pour mener leur attaque, dirigés par des influenceurs dans des boucles Telegram. Elle n'exclut pas de déposer plainte si les menaces se poursuivent.

Avec tout mon respect, j'ai parfois l'impression d'avoir face à moi des adolescents à qui on met des limites, qui ne le supportent pas et nous disent qu'on n'a juste rien compris au sujet

Ces tentatives d'intimidation n'ont pas réussi à démotiver le législateur. Outre la forme du message, la députée ne conçoit pas pourquoi le secteur des cryptomonnaies devrait être exempté de tout cadre légal. «Ce n'est pas être anti-cryptos que de vouloir réguler un marché. C'est la reconnaissance de la taille de celui-ci. Si les acteurs veulent continuer à pouvoir exister, il faut qu'ils soient régulés, sinon, ils feront face à un certain nombre de problèmes», rappelle Aurore Lalucq. «Avec tout mon respect, j'ai parfois l'impression d'avoir face à moi des adolescents à qui on met des limites, qui ne le supportent pas et nous disent qu'on n'a juste rien compris au sujet».

Ces débordements ont rapidement été décriés par les lobbys plus crédibles. L'European Crypto Initiative (EUCI) a même «condamné» les attaques visant les députés européens. Ces attaques «endommagent la construction d'une relation durable que les acteurs du secteur cherchent à développer depuis quelques années [...] Ces actions ne doivent pas être considérées comme la représentation du secteur», explique le lobby dans un courrier adressé à Bruxelles.

Que ce soit le fait des réseaux sociaux ou des grands lobbies, les efforts de mises en perspective des enjeux ont déjà porté leurs fruits. L'Union européenne prévoyait de taper beaucoup plus fort sur les cryptomonnaies. Elle désirait notamment limiter le minage de certains actifs pour réduire la consommation d'énergie. Une mesure finalement abandonnée tant le secteur criait qu'il voyait sa mort arriver.

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Cryptomonnaies : ce que les nouvelles règles européennes vont changer

DÉCRYPTAGE - Deux textes européens, qui suscitent une levée de boucliers dans la sphère crypto, vont avoir des répercussions concrètes pour les investisseurs.

L'Inde saisit 725 millions de dollars sur les comptes du chinois Xiaomi

Le pays accuse le géant chinois des smartphones d'avoir envoyé illégalement de l'argent à l'étranger, sous couvert de paiements de redevances.

Elon Musk a vendu plusieurs millions d'actions Tesla mardi et mercredi, lui rapportant 4 milliards de dollars

Pour financer le rachat de Twitter, Elon Musk s'est engagé à contribuer à hauteur de 21 milliards de dollars d'apport personnel, le reste étant financé par emprunt. De nombreux investisseurs s'interrogent sur la réalisation effective de cette opération.

Le Figaro

Guerre en Ukraine et bataille du Donbass : les trois cartes pour suivre la situation militaire en direct

Alexis FeertchakService Infographie

INFOGRAPHIE - Suivez l'évolution sur le terrain grâce à des infographies actualisées chaque jour. Au 68e jour, la Russie continue à avancer, mais lentement, dans le Donbass à l'est du pays.

Nos cartes de la situation militaire en Ukraine sont actualisées chaque jour.

La ligne de front a changé du tout au tout depuis le lancement de l'«opération militaire spéciale» par Vladimir Poutine le 24 février 2022. Jusqu'aux premiers jours d'avril, elle traçait les contours d'une invasion globale de l'Ukraine avec trois fronts, au Nord, au Sud et à l'Est. Mais depuis lors, les troupes russes ont quitté Kiev et ont été redéployées dans la région orientale du Donbass, contrôlée pour partie par des séparatistes depuis 2014. C'est là que, désormais, se concentrent les principaux combats d'une bataille qui s'annonce décisive. Les Russes continuent d'y progresser, quoique lentement. Au Sud en revanche, la ligne de front est relativement immobilisée.

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Malgré cette réorientation vers le Donbass, qui s'apparente à un «acte II» de la guerre en Ukraine, les Russes restent engagés dans «la plus grande opération militaire russe depuis 1945», comme le rappelait dès les premiers jours du conflit l'historien militaire et ancien colonel des troupes de marine Michel Goya. On aurait tendance à l'oublier en raison de son si vaste voisin, mais l'Ukraine est, derrière la Russie, le plus grand État d'Europe (603.548 km²), devant la France (543.940 km²). Les deux seuls oblasts de Donetsk et Lougansk qui forment le Donbass (52.000 km2) couvrent une superficie équivalente à la Bosnie-Herzégovine (51.000 km2) et bien supérieure à celle de la Belgique (30.000 km2). La carte suivante montre l'évolution de la ligne de front et les différentes zones sous contrôle russe ou ukrainien.

Moscou n'aura donc pas réussi à faire s'effondrer l'armée ukrainienne ni à renverser le gouvernement. Depuis le 24 février, les Ukrainiens montrent une résistance farouche. Les Russes ne contrôlent qu'une grande ville - Kherson -, voire quasi deux avec le port stratégique de Marioupol - les Ukrainiens sont toujours présents sur le site industriel d'Azovstal qui constitue une ville dans la ville -, mais ont largement abandonné leur politique de siège aux abords de Tchernihiv, Kharkiv ou Kiev. Les combats, qui s'annoncent longs sauf percée diplomatique majeure à ce stade plus qu'improbable, se déroulent largement en milieu urbain, ce qui entraîne des affrontements meurtriers, y compris pour les civils.

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Passons en revue les fronts.

À l'Est, la bataille décisive du Donbass

À l'est du pays, les forces russes maintiennent une pression aux abords de Kharkiv, deuxième plus grande ville d'Ukraine avec 1,5 million d'habitants, pour y fixer les forces ukrainiennes, mais ont interrompu leur tentative d'encerclement de la cité largement russophone, qui était pour eux hors de portée. Ils se sont par ailleurs retirés de Soumy, plus au nord. Cette autre grande ville était sur le passage d'une percée qui conduisait en ligne droite vers Kiev.

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Le front de l'Est est malgré tout le plus stratégique puisque c'est là qu'a lieu la principale offensive, dans le Donbass, les séparatistes contrôlant à ce jour 50% de l'oblast de Donetsk et 90% de celui de Lougansk. Les défenses ukrainiennes étant particulièrement denses dans cette région où seraient concentrées entre 40% et 60% de l'ensemble des forces de Kiev avec des fortifications établies depuis 2014, les Russes essaient de les contourner par le Nord et par le Sud, formant ainsi un mouvement de tenaille.

Au Nord, cette manœuvre s'est particulièrement accentuée depuis la prise totale de la ville d'Izyoum durant les premiers jours d'avril. Les Russes avancent néanmoins lentement dans cette zone fortement urbanisée qui rend structurellement la tâche de l'attaquant plus difficile. Le 19 avril, les Russes ont malgré tout annoncé la prise de la ville de Kreminna. Et le 27 avril, l'Ukraine a reconnu la perte de plusieurs localités, notamment Zavody, une partie de Velyka Komychouvakha, Zaritchné et Novotochkivské. Aucun de ces sites n'est stratégique en soi, mais leur prise traduit une percée vers les objectifs de Moscou dans le Donbass : d'abord les villes de Sievierodonetsk et Lisichansk dans l'oblast de Lougansk et ensuite celles de Sloviansk et Kramatorsk dans l'oblast de Donetsk. Cette dernière est la capitale régionale des autorités ukrainiennes depuis la prise de la ville de Donetsk par les séparatistes en 2014.

En ligne de mire aussi, cette fois dans l'extrême sud du Donbass, le port de Marioupol sur la mer d'Azov. Appuyés par les forces séparatistes des républiques de Donetsk et Lougansk et par les combattants tchétchènes dépêchés par Ramzan Kadyrov - atout essentiel du Kremlin car ils sont rompus au combat urbain -, les Russes ont encerclé la ville portuaire depuis le 1er mars et ont annoncé le 21 avril la prise de contrôle de toute la cité à l'exception notable du vaste complexe métallurgique d'Azovstal - véritable ville dans la ville - toujours tenu par les forces ukrainiennes, et notamment par le bataillon ultranationaliste Azov. Des couloirs humanitaires ont été mis en place afin d'évacuer la population, mais Russes et Ukrainiens s'accusent mutuellement de les bloquer.

Au Sud, percée interrompue au-delà du Dniepr

La bataille de Marioupol et plus largement celle du Donbass ne se jouent pas seulement sur le front de l'Est. L'encerclement de la ville et la tentative de prise en tenaille de la région n'auraient pas été possibles si, sur le front du Sud, l'armée russe n'avait pas avancé depuis la Crimée dans le but de constituer un corridor terrestre entre la péninsule annexée en 2014 par Moscou et les séparatistes de Donetsk et Lougansk. Avant d'atteindre le verrou de Marioupol, les Russes ont conquis la ville de Melitopol le 26 février puis le port de Berdiansk le 27.

Le front du Sud a donc comme objectif certain le contrôle des bords de la mer d'Azov, qui deviendrait ainsi définitivement un «lac» russe, mais pas seulement. Il permet aussi aux Russes de remonter vers le nord, formant ainsi la pince Sud de la tenaille. Depuis la Crimée, les troupes russes ont ainsi percé vers le Nord avec la prise de contrôle dès le 3 mars de la plus grande centrale nucléaire d'Europe, située le long du Dniepr au sud de la grande ville de Zaporijié qui pourrait être à l'avenir un prochain objectif de Moscou. Depuis quinze jours, les Russes continuent de grignoter du territoire même si leur avancée n'est pas aussi rapide qu'au départ de l'invasion.

En revanche, le contrôle des bords de la mer Noire à l'Ouest, s'il demeure un objectif théorique possible n'est plus d'actualité à court terme. Dans cette direction, la ligne de front s'est stabilisée, avec même des contre-attaques ukrainiennes localisées, que les Russes sont néanmoins parvenus à contenir. Au départ, dans les premiers jours de l'invasion, les forces russes ont très rapidement poussé vers le Nord-Ouest depuis la Crimée. Dès le 2 mars, elles ont conquis la grande ville de Kherson, à l'embouchure du Dniepr, enjeu stratégique car il alimente en eau la péninsule annexée. L'armée russe a franchi le grand fleuve ukrainien, se retrouvant sur l'autre rive, et s'est approchée d'une grande ville portuaire, Mykolaïv, mais que les Russes n'ont pas réussi à encercler. Des troupes avancées, mais qui ont rapidement été repoussées, ont même poussé vers Odessa, troisième ville du pays et port important au bord de la mer Noire, au large duquel un débarquement russe de «marines» était craint. Déjà improbable étant donné la pause de l'offensive terrestre, il est désormais quasi-impossible depuis l'attaque contre le croiseur russe Moskva, coulé la semaine dernière par deux missiles ukrainiens. Au-delà du symbole, la perte du navire amiral russe de la flotte de la mer Noire montre que Kiev dispose encore des moyens nécessaires pour appliquer en matière navale une logique de déni d'accès au large de ses côtes. En revanche, à long terme, cette défaite russe peut justement pousser Moscou à vouloir pousser vers l'Ouest son offensive. Si les Ukrainiens perdaient Odessa, cité fondée en 1794 par l'impératrice russe Catherine II, l'Ukraine serait en effet privée de tout accès à la mer. Mais on en est loin. Les Russes sont aujourd'hui sur la défensive et retranchés à Kherson.

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Toujours à l'ouest du Dniepr mais cette fois-ci vers le nord, les Russes ne sont certes plus loin de Kryvyï Rih, mais manquent de combattants pour pousser davantage. Là encore, une avancée prochaine est improbable tant que leurs troupes sont fixées dans l'Est. Une victoire dans cette partie orientale de l'Ukraine pourrait certes leur permettre un redéploiement vers l'ouest, mais il faut garder à l'esprit que la bataille du Donbass s'annonce longue : on parle a minima en semaines.

Au Nord, la fin de la bataille de Kiev

Le principal retournement, début avril, a été la fin - au moins temporaire - de la bataille de Kiev. Face aux contre-attaques ukrainiennes, les Russes se sont retirés du nord du pays alors qu'ils n'étaient qu'à 30 km du centre de la capitale. La prise du berceau de la Rus de Kiev du IXe siècle - premier grand État slave dont l'Ukraine et la Russie se disputent la descendance historique - et même le siège de la cité de 2,8 millions d'habitants étaient hors de portée des Russes : il leur aurait fallu tenir une zone circulaire de 100 à 150 km de périmètre pour l'encercler. Même s'ils n'ont pas formellement été battus - puisqu'ils se sont retirés de la région - cela sonne comme une défaite pour le Kremlin puisque, depuis le 24 février, au regard de la répartition géographique du dispositif militaire russe, le front du Nord apparaissait comme le plus stratégique.

La réorientation vers le Donbass apparaît donc bien comme une révision à la baisse des objectifs russes. L'idée soutenue par Moscou selon laquelle l'opération vers Kiev était en fait secondaire et visait à y fixer les forces ukrainiennes ne semble guère crédible au regard des forces engagées au départ de l'invasion. Vers Kiev, trois percées étaient observables. Pour les deux premières, les forces russes ont été engagées depuis le territoire biélorusse en suivant les rives du Dniepr des deux côtés. Les Russes sont ainsi arrivés jusqu'à l'ouest de la capitale avec des combats particulièrement violents à Irpin et Boutcha, localité marquée par la découverte de corps de civils abattus par balles ; ils sont également arrivés à l'est de Kiev, au niveau de Brovary. Cette percée passait en amont par la grande ville de Tchernihiv que les Russes n'ont pas réussi à prendre ni à encercler complètement. Enfin, la troisième percée venait directement du front de l'Est - depuis le territoire russe et non biélorusse - avec l'encerclement de la ville de Konotop. Dans ces trois directions convergeant vers la capitale, les Russes se sont entièrement retirés.

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Quant au plan initial russe, une attaque-éclair contre la capitale, visant à décapiter le gouvernement, il a échoué. Le premier jour de l'opération, un assaut par hélicoptères a débarqué des troupes aéroportées - les VDV - à l'aéroport Antonov de Gostomel, à 20 km seulement du centre de Kiev. L'objectif était de tenir la zone pour établir une tête de pont aérien afin d'attaquer aussitôt le cœur de la capitale. Sauf que les Ukrainiens ont contre-attaqué vivement, imposant de lourdes pertes aux VDV, ce qui a empêché le déploiement rapide de renforts russes.

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Echec de la stratégie russe ?

La stratégie russe en Ukraine a subi un revers. Elle s'inscrivait au départ dans la tradition soviétique des «opérations en profondeur». Il ne s'agit pas du «Blitzkrieg» allemand bien connu, qui s'appuie sur une percée initiale très rapide, mais plutôt du lancement sur plusieurs fronts de vastes manœuvres en profondeur pour créer un «choc» - l'«oudar» - contre l'ensemble du dispositif ennemi, visant à le morceler et à le déstructurer. L'«art opératique» russe passe par des vastes mouvements d'enveloppement de l'adversaire pour le réduire dans de larges poches, des «chaudrons» - «kottel» en russe -, tentative que l'on peut encore observer à plus petite échelle dans la prise en tenaille des forces ukrainiennes dans le Donbass. Mais à Kiev, à Kharkiv, à Tchernihiv ou à Mykolaïv, la marche était trop haute.

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Faute de manœuvres, le risque pour Moscou était que son invasion s'enlise et se transforme en longue guerre d'usure, marquée par des sièges devant les grandes villes, où l'avantage est au défenseur. Pour éviter un tel revers, les Russes ont levé les principaux sièges et se reconcentrent dans le quart sud-est de l'Ukraine. Mais, à Donetsk et Lougansk, «les Ukrainiens résistent par une manœuvre de freinage fondée sur des bastions urbains. Le coût en pertes et en temps pour s'emparer de chaque kilomètre est très élevé pour les Russes», commentait récemment Michel Goya. La réorientation de la campagne russe est donc loin d'être gagnée d'autant que, si les forces russes présentes au Nord ont pu être redéployées dans le Donbass, c'est aussi le cas des troupes ukrainiennes.

Un recours croissant à l'artillerie

Depuis le début de l'invasion, les experts militaires ont noté un changement dans la tactique russe, visiblement en réaction à cette résistance ukrainienne à laquelle Moscou ne s'attendait pas. Le premier jour de l'invasion, d'intenses frappes russes ont été menées sur tout le territoire ukrainien - 160 missiles à longue portée tirés en une nuit selon Washington -, et même jusqu'à Lviv à l'extrême ouest du pays. Ont été utilisés des batteries terrestres de missiles Iskander-M stationnées en Russie et en Biélorussie, mais aussi des missiles de croisière Kalibr tirés depuis des navires ou des missiles tirés depuis des chasseurs-bombardiers. Les Russes ont visé des dépôts de munitions, des centres de commandement, des bases aériennes et des systèmes de défense aérienne en vue de lancer les opérations terrestres en ayant la maîtrise du ciel et en affrontant un ennemi désorganisé.

Ces frappes de précision qui font penser à la guerre américaine en Irak de 2003 se sont accompagnées, au départ en tout cas, d'un usage très limité de l'artillerie et de l'aviation. Sauf que les Russes n'ont visiblement pas réussi à atteindre leur objectif initial - s'assurer la maîtrise complète du ciel et désorganiser la chaîne de commandement -, raison pour laquelle ils ont décidé d'en finir avec cette relative retenue. Depuis début mars, conformément à la doctrine soviétique, l'artillerie résonne de plus en plus sur toute la ligne de front.

De nombreuses vidéos montrent l'emploi de lance-roquettes multiples, des Grad et des Smerch, héritiers des «orgues de Staline» de la Seconde Guerre mondiale, et même de TOS-1 utilisant des projectiles thermobariques aux effets particulièrement dévastateurs. L'emploi de chasseurs Soukhoï, au départ limité, monte également en puissance. Mi-avril, pour la première fois depuis le début du conflit, des bombardiers Tupolev ont aussi été aperçus dans le ciel ukrainien, preuve de cette montée en puissance des frappes.

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Les tirs de missiles de précision à longue portée continuent par ailleurs, même si le stock de ces derniers n'est pas infini pour les Russes, qui en auraient tiré près de 2000. Autant que la plupart des estimations de leur stock en la matière. Les Russes seront-ils bientôt à court de ces «munitions complexes» ? Le 19 mars, les Russes ont par ailleurs déclaré avoir utilisé pour la première fois un missile hypersonique Kinjal. Ce tir d'une arme dite «stratégique» représente surtout un message adressé aux Occidentaux et fait partie de la «grammaire» de la dissuasion employée depuis le début du conflit.

Une forte résistance ukrainienne

Du côté des Ukrainiens, leur équipement, largement d'origine soviétique, est assez similaire à celui utilisé par les Russes, mais ils peuvent par ailleurs s'appuyer sur des armements occidentaux fournis depuis 2014 et plus encore ces deux derniers mois, notamment des missiles anti-chars Javelin ou des missiles anti-aériens Stinger particulièrement redoutables. Les tourelles des chars russes T-72 ou T-90 sont d'ailleurs équipées de cages «anti-Javelin», mais leur efficacité est toute relative. Depuis le début de l'invasion, les images de blindés russes calcinés pullulent : plus de mille d'entre eux auraient été détruits ou capturés.

Les Ukrainiens disposent aussi de drones turcs Bayraktar TB2 dont l'efficacité a été prouvée en Syrie, en Libye ou dans le Haut-Karabagh. Plusieurs convois russes ont été détruits, y compris des systèmes anti-aériens qui n'ont pas pu réagir. Quant à la défense aérienne ukrainienne, si elle a été fortement touchée par les frappes russes, elle subsiste encore, plusieurs chasseurs et hélicoptères russes ayant été abattus ces dernières semaines.

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La vulnérabilité de certaines troupes russes, qui avancent souvent sans appui aérien ni moyens de reconnaissance appropriés, est patente. Le soutien logistique semble aussi être particulièrement déficient du côté russe, problème traditionnel pour cette armée, mais aggravé par une ligne de front qui s'étend avec un contrôle relatif des zones conquises. La communication paraît aussi être une faiblesse du côté russe, avec l'utilisation de radios civiles non protégées dont les informations transmises sont brouillées et interceptées par les Ukrainiens.

Une victoire russe toujours possible ?

Toutes ces informations sont bien sûr à prendre avec prudence tant il est difficile d'apprécier réellement la situation sur le terrain car les images publiées sur les réseaux sociaux peuvent produire un «effet-loupe» trompeur tandis que la communication de guerre est largement gagnée par Kiev.

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Quid de la suite ? «Nous avions une puissance nucléaire face à une puissance non nucléaire et le rapport de force, sur le papier, penchait clairement en faveur des Russes. C'est pourquoi les observateurs pensaient initialement à un conflit dissymétrique. Or, le déroulement des combats nous amène à penser que nous faisons face désormais à un conflit symétrique», analyse sur Twitter le général (2S) Olivier Kempf, chercheur associé à la Fondation pour la recherche stratégique (FRS). Environ 150.000 soldats russes ont été engagés en Ukraine, ce qui est en réalité peu pour l'invasion d'un pays aussi vaste. Et Moscou ne peut pas compter sur la «mobilisation générale» déclenchée du côté de Kiev, qui permet aux Ukrainiens de s'appuyer sur ces cohortes d'«appelés».

La principale interrogation est désormais le sort du Donbass : les Russes parviendront-ils à défaire les Ukrainiens lors d'une bataille décisive ? Et si oui, Moscou pourrait-il reprendre l'offensive vers l'Ouest pour conquérir les bords de la mer Noire et priver l'Ukraine d'un accès la mer ? C'est ce que semblent suggérer les récentes déclarations d'un général russe, qui a évoqué l'objectif d'un contrôle de tout le sud de l'Ukraine, en citant même la Transnistrie voisine, république séparatiste prorusse de Moldavie. Mais le poids des propos du général Minnekaïev, commandant adjoint du district Centre, tenus devant des industriels ne doit pas être surestimé, d'autant que, militairement, un tel objectif n'est pas réalisable à court terme. Et, à l’inverse, les Ukrainiens pourraient-ils tenter une vaste contre-offensive, par exemple dans le Sud près de Kherson ? La livraison d'armes lourdes occidentales - pièces d'artillerie et blindés notamment - pourrait-elle les y aider ? Là encore, il est trop tôt pour le dire.

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Au fond, pour les Russes, une victoire militaire, mais géographiquement localisée, est toujours de l'ordre du possible, mais à quel prix ? C'est tout l'enjeu, aussi, des négociations qui ne devraient pas avancer substantiellement dans les semaines à venir. «Plus la guerre dure, moins l'une ou l'autre partie sera prête (sauf écroulement local) à abandonner la partie», analyse Olivier Kempf, qui prédit : «La guerre durera donc encore longtemps. Et même si l'Ukraine gagne, elle sortira très durement affectée de cette guerre».

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L'Humanité

Qui sont les potentiels ministres de Marine Le Pen ? Tour d'horizon de son inquiétante garde rapprochée

Actu

Certains sont célèbres à l’extrême droite, d’autres sont les chevilles ouvrières de l’ombre. Tous témoignent à leur façon de ce qu’est le clan Le Pen, et augurent ce que serait le Rassemblement national au pouvoir.

Benjamin König

Jean-Paul Garraud.  Monsieur Justice (aux ordres)

Si Marine Le Pen conquiert l’Élysée, Jean-Paul Garraud sera son garde des Sceaux. Ce magistrat à la brillante carrière (il a été directeur adjoint de l’École nationale de la magistrature et vice-président du tribunal de grande instance de Paris) fait partie des « prises de guerre » que le RN a débauchées chez LR lors des européennes de 2019. Éminence grise de la candidate, Jean-Paul Garraud fait partie du « cabinet noir » de Marine Le Pen. Il est l’auteur du « projet de loi contre l’idéologie islamiste » présenté par le RN début 2021, qui prévoit l’interdiction du voile dans l’espace public et la mise au pas des journaux accusés de « complaisance ». Il est décrit par le constitutionnaliste Dominique Rousseau comme un « magistrat très à droite, qui porte un projet de soumission de la justice au pouvoir politique ». C’est lui qui livrera l’essentiel du combat du RN contre le Conseil d’État et le Conseil constitutionnel si Marine Le Pen venait à être élue.

Hervé Juvin.  L’Écolo identi-terre

Ce Breton est supposé être l’incarnation du courant localiste du RN, opposé à la mondialisation sauvage. Sauf quand ça lui rapporte, bien entendu. En 2019, la déclaration d’intérêts d’Hervé Juvin témoignait d’un épais portefeuille d’actifs financiers, à savoir plus d’un million d’euros en actions chez Total, Shell, Amazon ou encore Vinci. C’est donc naturellement que Marine Le Pen a cité son nom comme potentiel ministre de l’Écologie… Entrepreneur, investisseur, essayiste, antivax à tendance complotiste, pro-Poutine affiché, Hervé Juvin a bien des casquettes. Il a surtout grenouillé aux marges de la « nouvelle droite » identitaire d’Alain de Benoist avant de devenir eurodéputé RN en 2019. L’« écologie » qu’il défend permet de verdir une vision identitaire du monde. En 2021, il comparait les immigrés à des nuisibles : « Les écosystèmes ne vivent que s’ils sont séparés des autres écosystèmes. Le grand problème d’un écosystème, ce sont les espèces invasives. »

Thierry Mariani.  Le VRP de Poutine et Bachar

Damas, Crimée, Cachemire, Azerbaïdjan… L’ex-LR Thierry Mariani est un vrai globe-trotteur. Le suivre à la trace, c’est découvrir une part de la diplomatie parallèle de l’extrême droite française. Ces réseaux se nouent autour de plusieurs « groupes d’amitié », véritables nids de lobbies. Un temps pressenti aux Affaires étrangères en cas de victoire du RN, le ministère pourrait lui passer sous le nez. Trop poutinolâtre, il embarrasse, en pleine guerre en Ukraine. Lié au Kremlin à travers l’association Dialogue franco-russe, il rencontre Poutine en 2019 pour le cinquième anniversaire de l’annexion de la Crimée. VRP zélé de la Syrie de Bachar Al Assad, dont il relaie la propagande depuis 2011, il est allé jusqu’à appeler à « exterminer les rebelles syriens » au Parlement européen, où il siège depuis 2019. Gavé à la politique du caviar de l’Azerbaïdjan, il est aussi un des principaux promoteurs de ce pays autoritaire et de ses intérêts en France.

André Rougé.  L’ultra-Marine nostalgique

C’est un dur de dur, André, qui vociférait encore, le 20 avril, sur le média réunionnais Linfo.re, que, « si Marine Le Pen est élue, les étrangers n’auront aucun droit en France ». Venu de la droite tendance Debré-Chirac, spécialiste de l’outre-mer, André Rougé a fait partie de nombreux cabinets de ce ministère et a été un proche de Bernard Pons, funeste ministre de la tuerie de la grotte d’Ouvéa, en 1986. Cadre dirigeant durant plus de quinze ans chez Bouygues Construction, il est aujourd’hui député européen et dirige le groupe secret des Horaces, ces experts hauts fonctionnaires au service de Marine Le Pen. Pas bégueule, celle-ci lui a réservé, en cas de victoire, un poste à sa mesure : un grand « ministère d’État de l’outre-mer et de la politique maritime » aux relents colonialistes, ce qui n’est pas pour déplaire à celui qui avait commencé son parcours politique au Parti des forces nouvelles, né en 1974 d’une scission du… FN.

Caroline Parmentier.  La tradi maurrassienne

Méconnue du grand public, celle que Marine Le Pen appelle sa « quasi-sœur » est un élément central de l’entreprise de normalisation du RN. Après avoir passé trente et un ans à Présent, le quotidien du catholicisme traditionaliste tendance Charles Maurras et Action française, elle est chargée du service de presse du RN depuis 2018. Une tâche peu aisée tant les relations demeurent tendues avec une partie des journalistes. Sous ses airs affables, Caroline Parmentier est surtout une convaincue, une extrême-droitarde tendance Maurras. C’est une extrémiste qui défend Éric Zemmour lors de « l’affaire des prénoms » en pourfendant, selon ses termes, « l’africanisation et la maghrébisation des prénoms en France (…) qui sont un signe avancé de grand remplacement ». Si Marine Le Pen est élue, Caroline Parmentier est promise à la fonction de cheffe du service de presse de l’Élysée. Tout en abhorrant la République.

Philippe Olivier.  L’éminence grise et brune

Malgré une incartade au MNR de Bruno Mégret lors de la scission de 1998, puis une autre auprès de Dupont-Aignan entre 2012 et 2015, Philippe Olivier est un ancien de la maison FN : il y est entré en 1979, à 18 ans, y a exercé plusieurs fonctions de cadre dans les années 1990, puis est revenu au bercail dans les années 2000. Rival de Florian Philippot, cet adepte d’une ligne identitaire et droitière est devenu, à partir de 2015, le premier conseiller de Marine Le Pen, dont il est aussi le beau-frère : il est marié depuis 1999 à Marie-Caroline, l’aînée des Le Pen. Issu de la nouvelle droite du Grece (Groupement de recherches et d’études pour la civilisation européenne), le ferment idéologique du retour de l’extrême droite française, il est surtout la tête pensante de la communication lissée de Marine Le Pen, tout en promouvant une ligne fermement identitaire, et en restant plutôt adepte de l’union des droites : il est d’ailleurs proche de Marion Maréchal.

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Le Pen à l’Élysée : ne laissons pas faire

Premier plan

PRÉSIDENTIELLE Pour la troisième fois en vingt ans, le second tour opposera une droite libérale et l’extrême droite. Le débat du 20 avril a confirmé le caractère arrogant et antisocial du président sortant, mais surtout ce que serait un pouvoir antirépublicain et xénophobe.

Benjamin König

«NON ! » C’était il y a vingt ans jour pour jour, le 22 avril 2002, ce cri de refus et de colère mêlés écrit en lettres capitales en une de l’Humanité, en dessous du visage de Jean-Marie Le Pen barré d’une croix rouge. Vingt années ont passé, et c’est sa fille qui s’avance pour la seconde fois, après 2017, au second tour de l’élection présidentielle. Vingt années qui ont considérablement changé le rapport de forces et la ­situation politique. Car, cette fois, malgré un écart d’environ 10 points (55-45, selon le dernier rolling Ifop), le pire n’est pas à écarter.

Ce qui paraissait impossible est devenu plausible, ce qui semblait monstrueux est banalisé, ce que l’on pensait ­indicible se prononce à voix haute. Traversée par une crise profonde, une France divisée, minée et écœurée par quarante ans de politiques (néo)libérales n’écarte plus la possibilité d’élire l’héritière de l’extrême droite française. Une extrême droite qui trouve ses racines à Vichy et dans l’OAS, et qui, plus près de nous, agrège des tenants de la « nouvelle droite » et des identitaires.

Par dépit, par dégoût, par rejet du président sortant Emmanuel Macron, qui aura tant fait pour jeter les Français dans les bras de l’extrême droite – comme ses deux prédécesseurs. Par division aussi, et éclatement de forces de gauche affaiblies, dont les électeurs déboussolés hésitent souvent entre abstention (estimée à 26,5 % selon l’Ifop), vote blanc ou vote barrage. Marine Le Pen a forgé un masque, celui de la respectabilité et de la « mère de ­famille », comme elle promet de gouverner. Mais son projet reste le même : la mise à bas de tout ce qui constitue la nation, le droit et la République.

avec ce gouvernement, « les étrangers n’auront plus droit à rien»

« Justice, presse, Europe ou immigration : tout son projet vise à sortir du cadre de l’État de droit », analyse le constitutionnaliste Dominique Rousseau. Le premier jour d’une présidence de Marine Le Pen serait d’abord celui d’une série de déplacements symboliques pour inscrire son pouvoir dans l’histoire de la France. « J’irai à la basilique de Saint-Denis, symbole de la royauté, aux Invalides, symbole de l’Empire, et devant la statue du général de Gaulle, symbole de la République », a-t-elle promis, afin de « créer l’unité du peuple français (…) dans l’histoire qui est la nôtre ».

Dans un tract intitulé « Marine présidente, ses premières décisions à l’Élysée », la cheffe du Rassemblement national détaille ses priorités entre le 24 avril et juin, les élections législatives se tenant les 12 et 19. C’est par la formation d’un « gouvernement d’union nationale », avec à sa tête un premier ministre qu’elle décrit comme « politique et patriote », que débuterait son quinquennat. Un gouvernement qu’elle veut resserré autour de « quinze ministres et de secrétaires d’État », dont pourraient faire partie un Éric Ciotti ou un André Rougé, qui entend « faire comprendre aux étrangers que la France n’est pas un eldorado pour venir ne rien faire » et que ceux-ci « n’auront plus droit à rien ».

Puis viendraient ses deux premiers actes politiques : un déplacement à Bruxelles et le lancement du référendum contre l’immigration, baptisé « C2I » pour « citoyenneté, identité, immigration ». Auprès de l’Union européenne, Marine Le Pen entend affirmer systématiquement la « primauté du droit national sur le droit international et communautaire ». Ce que le juriste Benjamin Morel analyse comme un « Frexit de fait », puisque « l’UE n’est pas un État mais un ordre juridique ». Elle compte également annoncer la réduction de 5 milliards d’euros de la contribution française au budget de l’UE, et, avec ses alliés hongrois et polonais, « initier l’Europe des nations libres », écrit-elle pompeusement.

À Bruxelles, Marine Le Pen veut aussi imposer sa mesure de baisse de la TVA sur l’énergie pour la porter à 5,5 %. Or, la directive TVA ne permet pas de réduire les taux en ce qui concerne les produits « préjudiciables à l’environnement », comme les carburants et le fioul. Surtout, à l’égard de cet impôt injuste comme de sa prétendue augmentation des salaires, c’est un tour d’illusionniste que prévoit Marine Le Pen, puisqu’elle refuse de mettre à contribution le capital tout en s’engageant à rembourser une dette à laquelle elle a fait allégeance. Ces mesures ouvriraient, en outre, une procédure d’infraction contre la France et d’éventuelles sanctions, comme pour la Pologne et la Hongrie, modèles revendiqués.

Mais c’est avec le triptyque référendum contre l’immigration, suivi de la loi « sécurité-justice » puis la loi « visant à combattre l’idéologie islamiste » que débuterait véritablement le saccage de l’État de droit. Pour Dominique Rousseau, « il est normal qu’elle place en tête des priorités ce référendum, car ce qu’elle propose est contraire à la Constitution. Elle a besoin de modifier le cadre constitutionnel pour imposer ses projets et mettre en avant le principe de discrimination ». Celui-ci aurait, en effet, pour but d’inscrire dans la loi fondamentale la « maîtrise de l’immigration » et de mettre en place la préférence ­nationale, rebaptisée priorité nationale, en matière d’emploi, de logement et d’aides sociales, ce qui nécessite de déroger au principe d’égalité des citoyens hérité de la Révolution. Ce projet prévoit également l’interdiction des régularisations, l’expulsion des clandestins, des étrangers n’ayant pas travaillé depuis un an, la suppression de l’aide médicale d’État, du regroupement familial et la restriction du droit d’asile. Le simple fait d’être sans papiers ­constituerait un délit, rendant ainsi toute personne expulsable, et toute aide pénalement répréhensible. « Tout ce projet – il suffit de le lire – est en contradiction avec l’identité de la France telle qu’elle est inscrite dans la Déclaration des droits de l’homme : il remet en cause radicalement ce qui fait la France depuis 1789 », décrypte Dominique Rousseau.

« Elle ne pourra pas faire ce référendum, sauf à faire un coup d’État »

D’autant que Marine Le Pen compte faire usage de l’article 11 de la Constitution pour mettre en place ce référendum, car l’article 89 impose la participation du Parlement. Or, la jurisprudence est claire : toute modification de la loi fondamentale par référendum, via l’article 11, n’est pas possible. « Impossible n’est pas français », a répondu Marine Le Pen à ce propos, suggérant qu’elle était prête à violer la Constitution. « Elle ne pourra pas faire ce référendum, sauf à faire un coup d’État», alerte le constitutionnaliste. Ce qui ne semble pas faire peur à son entourage : sur le média d’extrême droite TV Libertés, l’avocat Pierre Gentillet, un proche de Thierry Mariani et de Jean-Paul Garraud (promis au poste de garde des Sceaux par Marine Le Pen), estimait le 8 avril que « l’État de droit est une fable » et qu’ « à la condition de mettre au pas le Conseil constitutionnel, nous pourrons tout faire ».

« Tout faire », ce sont donc les lois « sécurité-justice » et « lutte contre les idéologies islamistes », prévues dans la foulée, qui constitueraient le deuxième étage de la fusée. La première loi prévoit la présomption de légitime défense pour policiers et gendarmes, les peines planchers, la construction de 25 000 places de prison, le rétablissement de la loi « anticasseurs » de 1970, qui institue une responsabilité pénale pour tout organisateur ou participant – même pacifique – à une manifestation en cas de violences.

ce quinquennat ouvrirait la voie au retour de la peine de mort et à l’interdiction de l’IVG

Le programme de Marine Le Pen prévoit également d’introduire la notion de « coauteur » d’une infraction, ainsi que « la soumission de la justice au pouvoir politique, notamment des procureurs, qui seraient en quelque sorte des préfets de justice », analyse Dominique Rousseau. Le texte contre « les idéologies islamistes », rédigé par Stéphane Ravier (passé depuis chez Zemmour) et Jean-Paul Garraud, prévoit bien, malgré la récente reculade médiatique de Marine Le Pen, l’interdiction des « signes et tenues ostentatoires des idéologies » – donc une djellaba ou un voile, assimilés à un « outil de propagande » – dans l’ensemble de l’espace public. Aucun pays au monde n’applique une telle mesure. Dans cette loi, déposée à l’Assemblée nationale en février 2021, figurent également l’interdiction de toute pratique ou publication de ces « idéologies », qui ne sont définies que de façon très floue via une « incompatibilité qui peut exister avec les droits, libertés et principes » inscrits dans la Constitution, ouvrant ainsi la voie à un arbitraire généralisé.

Les deux premières semaines d’une présidence de Marine Le Pen sont donc loin de la « concorde nationale » ressassée sur les plateaux par la candidate. La liberté de la presse serait rapidement mise en cause, elle qui a déclaré au cours des derniers jours de la campagne « assumer de décider qui est journaliste et qui ne l’est pas ». À l’Assemblée, elle a d’ailleurs déposé, en mai 2021, un amendement visant à punir de deux ans de prison et 30 000 euros d’amende toute « publication, diffusion ou reproduction (…) d’une information soumise au secret de l’enquête ou de l’instruction ». Un recul sans précédent qui signifierait la mise au pas de la presse.

De même, la « révolution référendaire » qu’elle promeut pourrait ouvrir la voie au retour de la peine de mort ou à l’interdiction de l’IVG. À ce propos, si Marine Le Pen assure n’avoir « jamais souhaité un recul sur la possibilité pour les femmes de recourir à l’IVG », ses votes parlent pour elle. En novembre 2020, alors que le Parlement européen examine une résolution condamnant l’interdiction quasi générale de l’avortement en Pologne, les 23 eurodéputés du RN – dont Marine Le Pen – ont voté contre. Idem en ce qui concerne les violences faites aux femmes, prétexte, là encore, à une stigmatisation des immigrés : les eurodéputés RN ont voté contre une résolution adoptée en 2021 au Parlement européen afin de lutter contre le harcèlement au sein des institutions de l’UE.

Et puis, il y a tout ce que l’extrême droite, quand elle est au pouvoir, produit d’insidieux ; ces discours de haine poisseux, l’unité de la « patrie » face aux étrangers, aux immigrés, aux femmes, à celles et ceux désignés comme des « Français de papier ». Au-delà même du viol de la Constitution, de la sortie de l’État de droit, de la mise au pas des syndicats de travailleurs, de la presse, c’est dès l’école qu’un tel régime d’extrême droite tenterait d’imposer ses vues. Dans une proposition de loi de février 2021, base de son programme, Marine Le Pen écrivait que l’école, dont elle veut engager la « restauration » dès début juin, était appelée à « faire naître, développer et affermir les sentiments patriotiques et la conscience de l’unité nationale ». Quoi que l’on pense d’un pompier pyromane nommé Emmanuel Macron, Le Pen, vingt ans après, c’est toujours NON !

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Nice, un sympathisant du Rassemblement National poignarde un religieux

Actu

En ce jour d’élection, dimanche 24 avril, cet activiste de l’extrême-droite azuréenne voulait « tuer Macron » mais a finalement changé d’objectif.

Émilien Urbach

« Il s’appelle Kévin. Il est militant du RN. Il voulait tuer Macron. Il est bipolaire et se revendique juif. Légalement, cet acte peut être qualifié de terrorisme. Légalement, son irresponsabilité pénale, liée à sa situation psychiatrique, devra être discutée. » C’est la réponse de l’avocat du barreau de Paris, Arié Alimi, au tweet du ministre de l’intérieur Gérald Darmanin suite à l’agression, ce dimanche 24 avril à Nice, du prêtre Krzyzstof Rudzinski.

Touché par une vingtaine de coups de poignard, le pronostic vital du religieux d’origine polonaise ne serait pas engagé. Une religieuse de 72 ans a également été blessée lors de cette attaque perpétrée à l’intérieur de l’église Saint-Pierre D’Arène, située au sud de la ville, rue de la Buffa.

Proche de l’ancien patron local du parti  lepéniste,  Benoit  Loeuillet

L’auteur des faits a été interpellé. Il s’agit d’un certain Kevin Ravenna, 31 ans, sympathisant du FNJ (Front National de la Jeunesse) de Nice, depuis 2017 et proche de l’ancien patron local du parti lepéniste, Benoit Loeuillet, bien connu, sur la côte, pour ses penchants négationnistes.

L’activiste figurait d’ailleurs parmi les jeunes filmés lors d’un reportage télévisé, diffusé en 2018, à propos de l’antenne maralpine du FNJ. Il y tenait des propos racistes et également homophobes, notamment à l’égard du responsable frontiste Florian Philippot, déclarant à son propos : « Moi j’ai une éducation à l’ancienne et les homosexuels ce n’est pas mon délire. »

De graves pathologies psychiatriques

En ce matin du deuxième tour des élections présidentielles en France, l’homme n’a pas seulement voulu s’exprimer dans les urnes en apportant son suffrage à Marine Lepen, cheffe de fil de l’extrême-droite française. Il a spontanément déclaré à la police qu’il avait le projet de « tuer Macron », mais s’était finalement rabattu sur cette église.

Le trentenaire serait, par ailleurs, atteint de graves pathologies psychiatriques ayant nécessité plusieurs hospitalisations. Pour cette raison, la police judiciaire de Nice, écarte pour l’instant la piste d’un acte de nature terroriste mais le Parquet national antiterroriste a néanmoins été avisé de l’affaire. Pour Xavier Bonhomme, le procureur de la République de Nice, «  La prudence s’impose. »

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« Priorité nationale », la préférence pour le mensonge

Actu

Colonne vertébrale du programme de la candidate RN, son rejet de l’immigration s’appuie sur des contrevérités économiques.

Cyprien Boganda

Tous les efforts de « dédiabolisation » n’y changeront rien : la haine des immigrés constitue toujours le socle idéologique du programme lepéniste. Forgée dans les années 1980, la « préférence nationale » (rebaptisée « priorité nationale ») vise à priver les populations étrangères de nombreux droits (emploi, ­logement, prestations sociales), sous le prétexte d’améliorer le sort des Français. Le raisonnement s’appuie sur des présupposés fallacieux.

1. Le mythe des étrangers « voleurs de travail »

Dans son discours, l’extrême droite attribue la précarité des Français et leurs difficultés à trouver du travail à une prétendue « submersion » migratoire. « L’immigration à bas coût est utilisée depuis des décennies pour peser à la baisse sur les salaires », déclarait Marine Le Pen, le 10 octobre 2021. De même, son programme vise à garantir une « priorité nationale à l’emploi des Français », ou, pour le dire autrement, à garantir aux travailleurs français un accès privilégié à l’embauche : « Il faut que les chefs d’entreprise comprennent que, quand on a 5 millions de chômeurs, il faut aussi que ce soient les Français qui puissent trouver un emploi », martèle la candidate.

Dans un raisonnement simpliste où un pays disposerait d’un stock fini d’emplois à partager, toute hausse de l’immigration se traduirait uniquement par une concurrence accrue sur le marché du travail, avec, à la clé, une baisse sensible des postes disponibles et des salaires. Sauf que la réalité ne correspond pas à ce schéma, rappelle Anthony Edo, économiste au Centre d’études prospectives et d’informations internationales et spécialiste des questions migratoires : « L’arrivée de nouveaux travailleurs stimule aussi l’activité économique par l’accroissement de la taille de marché qu’elle induit et exerce, en retour, des effets positifs sur les salaires et l’emploi. » Le spécialiste l’assure : « La plupart des études concluent que l’immigration n’a pas d’incidence sur le salaire ou l’emploi moyens des natifs. »

Le chercheur prend soin de préciser que ces résultats portent sur des flux migratoires « plutôt modestes, stables et parfaitement anticipés », ce qui est le cas de la situation française depuis des décennies. En cas d’arrivées plus massives (comme en Turquie après l’arrivée des réfugiés syriens en 2012), les effets sur le marché du travail sont plus importants, du moins à court terme. Il n’en reste pas moins qu’ils s’estompent avec le temps… et que, surtout, il s’agit d’événements par nature exceptionnels, qui n’ont rien à voir avec la situation française actuelle.

2. Opération intox sur le logement social

Dans son programme, Marine Le Pen compte appliquer la priorité nationale dans le secteur du logement social. Réserver ce type de logement à des foyers « dont au moins l’un des parents est français » permettra, selon elle, de « remettre sur le marché les 620 000 logements sociaux occupés par des étrangers ». Ce chiffre, censément tiré d’une étude de l’Insee datée de 2017, n’existe tout simplement pas. Par ailleurs, une telle mesure supposerait soit que l’on expulse de force les personnes concernées de leur logement, soit que l’on attende qu’elles quittent les lieux d’elles-mêmes. Les responsables du Rassemblement national (RN) assurent privilégier la seconde option. Mais cette dernière est irréaliste : le taux de rotation dans le parc HLM (c’est-à-dire la proportion de ­logements remis en circulation chaque année) chute régulièrement, en raison de l’explosion des loyers dans le parc privé. En 2020, par exemple, seuls 345 000 ménages ont quitté leur HLM. Même à supposer que la totalité d’entre eux soient étrangers (ce qui est parfaitement absurde), on serait encore loin des comptes imaginés par le RN…

3. Le coût fantasmé de l’immigration

Selon le RN, l’immigration « coûterait » à la France jusqu’à 70 milliards d’euros par an, un chiffre farfelu. Pour mesurer ce coût, il faut comparer le volume d’impôts et de cotisations sociales payés par les immigrés avec les prestations sociales qu’ils perçoivent ­(allocations chômage, familiales, aides au logement, etc.). Précisons qu’un tel chiffrage, au-delà de son caractère hautement inflammable (en raison du risque de récupérations politiques), est malaisé sur le plan méthodologique. Les études aboutissent donc à des chiffrages différents, mais aucune analyse sérieuse n’atterrit sur les sommes exorbitantes avancées par le RN. Mieux, en décembre 2021, l’OCDE estimait que, dans vingt-cinq pays passés au crible (dont la France), la « contribution fiscale des immigrés est supérieure aux dépenses consacrées à leur protection sociale, leur santé et leur éducation ». Quoi qu’il en soit, un débat sur l’immigration ne peut se réduire à une querelle de chiffres : c’est bien d’un choix de société qu’il s’agit.

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Droits et libertés : le cortège de la haine derrière Le Pen

Actu

Une victoire, désormais possible, de la candidate du RN à la présidentielle ouvrirait la porte aux pires atteintes aux droits et libertés. Sous la pression des différents courants de l’extrême droite, les discours les plus rances seraient banalisés et les actes de violence et agressions xénophobes des groupuscules radicaux ne manqueraient pas de se multiplier.

Florent LE DU

Avec Marine Le Pen, c’est toute l’extrême droite française qui arriverait au pouvoir. Au-delà d’un programme qui cible déjà les minorités, matraque la démocratie et l’État de droit, envisager les conséquences d’un Rassemblement national aux commandes de la France nécessite de voir plus loin. D’observer à quel point ses alliés à l’international ont ravagé les droits et les libertés (voir page 19). De connaître l’histoire de ce mouvement, fondamentalement raciste, antisocial, antiféministe. De mesurer l’influence des différents courants qui la composent, et auxquels Marine Le Pen s’appliquera à donner des gages.

Trois projets d’attentats déjoués en 2021

Des chapelles qui n’ont rien de républicain. « Dans cette galaxie d’extrême droite, il y a des identitaires, des néonazis, des monarchistes, les anciens du GUD (Groupe union défense), l’Action française…, énumère le sociologue Erwan Lecœur, spécialiste de l’extrême droite. Ces gens-là se disent empêchés d’exprimer leurs idées, d’agir, y compris violemment, dans leur objectif de “protéger le peuple”. Bien entendu, l’arrivée de Marine Le Pen au pouvoir les libérerait. » Le déchaînement de la haine et des violences pourrait être la première conséquence de sa victoire à la présidentielle.

[va:Notre dossier Marine Le Pen:https://www.humanite.fr/mot-cle/marine-le-pen-la-verite-du-projet]

Sous l’effet de la banalisation de l’extrême droite, la fureur protofasciste se répand déjà de plus en plus. Les agressions, les rixes, les intimidations sont en constante augmentation depuis cinq ans, particulièrement depuis janvier 2021. L’année dernière, trois projets d’attentats liés à l’extrême droite ont été déjoués, selon le ministère de l’Intérieur. Certains sont passés à l’acte, comme le militant RN Claude Sinké, qui a attaqué la mosquée de Bayonne en 2019. Les épisodes sont nombreux, encore récemment avec le meurtre de l’ex-rugbyman Federico Martin Aramburu, le 19 mars, dont Loïk Le Priol, militant bien connu des réseaux fascistes, est à ce jour le principal suspect. Erwan Lecœur, qui observe de près ces groupements, constate que se multiplient « les loups solitaires, les groupuscules fascistes, des personnes qui sont en train de se préparer à passer à l’action, qui fourbissent des armes, lancent des appels sur la fachosphère. La normalisation de l’extrême droite leur a donné un sentiment de légitimité, une accession au pouvoir serait perçue comme un feu vert au déchaînement de leur haine ».

Les cibles sont connues : les militants antifascistes et féministes, les musulmans, les immigrés, les homosexuels, les non-Blancs, « et tous ceux qui les défendent », ajoute le sociologue. « Contre les syndicalistes et militants de gauche également, développe Raphaël Arnault, porte-parole de la Jeune Garde, organisation antifasciste créée en 2018. Attaquer quiconque remettrait en cause l’ordre économique et social, l’exploitation salariale est dans leur ADN. Les attaques sur les piquets de grève, les mobilisations sociales dans les facs, les usines, sont régulières et ils voudront d’autant plus les réduire au silence s’ils sont au pouvoir. »

Connexions avec des réseaux fascisants

Diviser pour mieux régner, un adage dont les victimes seraient nombreuses. La préférence nationale ou l’interdiction du voile figurent déjà dans le programme de Marine Le Pen, mais nul doute que l’extrême droite ira plus loin. « S’ils ne sont pas en capacité de répondre aux attentes sociales notamment, il est absolument certain qu’ils appuieront sur la touche “bouc émissaire” et feront passer des mesures réduisant les droits des minorités », avance le sociologue Ugo Palheta. La notion floue de « lutte contre la propagande islamiste », qui brouille les frontières entre islam et terrorisme (le voile est par exemple défini comme « uniforme islamiste »), ouvre la voie à des discriminations structurelles à l’égard des musulmans. Les droits des femmes pourraient aussi être remis en question. « Rien que sa victoire pousserait des médecins réfractaires à s’autoriser de refuser les avortements », affirme Nadya Salm, présidente de l’association Rose d’espoir. La candidate RN n’exclut pas un référendum pour revenir sur le droit à l’avortement, comme sur la peine de mort ou l’abrogation du mariage pour tous, que des élus RN refusent déjà parfois de célébrer. Ces consultations, Marine Le Pen a pour objectif de les transformer en plébiscites, en muselant les oppositions et en s’appuyant sur ses relais médiatiques.

Erwan Lecœur alerte aussi sur les pressions qu’exerceraient les différentes mouvances de l’extrême droite : « Ils vont exploser sur la scène politique, médiatique, sociale et veulent pour une partie d’entre eux déclarer la guerre religieuse. Marine Le Pen leur devra une partie de sa victoire et enverra des gages. » La traduction concrète pourrait être des plus graves, insiste le chercheur : « Comme s’attaquer à ceux qui ne seraient pas dans la ligne que dicte le pouvoir, ce qu’ont fait presque tous les régimes d’extrême droite. Des associations dissoutes, des fonctionnaires mis en congé, voire des mesures de rétention sur des groupes de personnes, justifiées par des troubles que le gouvernement mettra en scène. » Des connexions existent déjà entre la candidate du RN et ces réseaux fascisants. Des anciens de l’ultraviolent GUD, Axel Loustau et Frédéric Châtillon, figurent même dans son premier cercle. Début avril, elle s’affichait aussi aux côtés de Thibaud Rufra, leader du groupe néonazi des Strasbourg Offender.

Le risque de voir les forces armées aux ordres

Plus que ces pressions, des personnalités comme Éric Zemmour pourraient jouer un rôle direct dans la politique de Marine Le Pen. Le maurrassien, qui a réuni 7 % des suffrages au premier tour de la présidentielle, ne s’en cache pas. Pour écarter l’épouvantail, la candidate du RN a réfuté l’idée de voir les membres de Reconquête ! intégrer son gouvernement. « Mais il est évident qu’elle devra faire des accords politiques, en premier lieu avec eux, et donc faire des concessions », assure le politologue Stéphane François. « S’il réclame un ministère de la Remigration, Le Pen sera-t-elle en mesure de dire non ? » s’interroge la philosophe Juliette Grange.

La politique autoritaire de l’extrême droite reposerait de plus sur une police et une armée idéologiquement convaincues. Selon une étude du Cevipof, plus de 60 % des policiers et militaires glisseraient un bulletin Marine Le Pen le 24 avril. Elle leur promet des moyens décuplés, des armes (y compris pour les polices municipales, qui deviendraient obligatoires dans les villes de plus de 10 000 habitants) ou encore une « présomption de légitime défense ». Un policier n’aura plus à prouver que son acte était « nécessaire à sa protection » et « proportionnelle à la gravité de l’attaque ». Une mesure dangereuse qui ouvrirait grand les portes de l’impunité, du libre arbitre et des violences policières.

Des violences ignorées du pouvoir

Un appareil répressif au service d’une politique qui pourrait rapidement se révéler brutale et autoritaire. « En fermant aussi les yeux sur les violences des groupes fascistes », ajoute Raphaël Arnault, qui craint le pire, notamment en repensant aux deux tribunes de militaires parues dans « Valeurs actuelles » en avril 2021. Ceux-ci prônaient l’intervention de l’armée pour « protéger nos valeurs civilisationnelles », face à « l’islamisme et (aux) hordes de banlieue » qui prépareraient selon eux une « guerre raciale ». Un « constat sans concession mais juste », a rapidement répondu Marine Le Pen, avant d’appeler les signataires à « se joindre à nous pour prendre part à la bataille qui s’ouvre ». Erwan Lecœur voit dans ces déclarations un risque immense de voir l’armée et « les nombreux militants d’extrême droite qui revendiquent la guerre raciale » ainsi autorisés à intervenir, notamment dans les banlieues populaires. « Cela peut aboutir à une guerre ethnique et religieuse immédiate, mesure-t-il. C’est le cas en Inde, où le pouvoir s’en dédouane, dit que ce sont les groupes religieux qui le font mais ne fait rien pour les en empêcher. » (Voir « HM » n° 801)

Si nul ne peut savoir jusqu’où ira l’extrême droite au pouvoir, les conséquences d’une victoire ici exposées ne relèvent en rien du fantasme. Son programme, ses déclarations, la nature de son projet comme de la fachosphère le démontrent. Prendre le risque de voir ce qu’il adviendrait serait un pari mortifère. Le 24 avril, un seul bulletin de vote est à disposition des citoyens pour l’empêcher. Un geste difficile, mais absolument nécessaire.

 

"L'hypothèse d'une victoire de Marine Le Pen existe"

Spécialiste des comportements électoraux et des attitudes politiques, Bruno Cautrès analyse les ressorts du vote pour l’extrême droite, sa possible victoire et pointe le risque d’une abstention des électeurs de gauche.

Bruno Cautrès

Chercheur CNRS au CEVIPOF

L’élection de Marine Le Pen et l’arrivée au pouvoir de l’extrême droite semblent ne plus relever de l’irréaliste. Ce risque est-il important et comment analysez-vous les résultats et la situation qui en découle ?

Le premier point, c’est que ce résultat n’est pas étonnant si vous prenez toutes les données d’enquête du Cevipof. On voit à quel point il y a un sentiment à la fois de crise sociale et d’insatisfaction sur le fonctionnement de la démocratie. Donc il n’est pas étonnant que se qualifie au second tour, pour la deuxième fois de suite, quelqu’un qui veut parler au nom de la question du pouvoir d’achat et qui se positionne comme la voix du peuple face à un Emmanuel Macron décrit comme le président des riches et d’une France qui n’a pas de souci. Ce résultat est inscrit dans la longue durée, c’est tout sauf une surprise. Le deuxième point est qu’elle se qualifie avec un meilleur score qu’en 2017, alors qu’elle a eu affaire à une concurrence difficile au sein même de la droite extrême.

Cela lui donne-t-il la possibilité de l’emporter ?

Ce n’est pas l’hypothèse la plus probable, mais elle existe. La grande différence avec 2017, c’est qu’à l’époque cette probabilité était de 0. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. Cela dit, il y a pour Marine Le Pen plusieurs marches à franchir.

Lesquelles ? Vous parliez de concurrence, mais Éric Zemmour apporte des réserves de voix…

Oui, à condition d’abord qu’elle récupère 100 % des votes qui se sont portés sur elle et Éric Zemmour. Elle peut aussi compter sur les votes qui viennent de Nicolas Dupont-Aignan, et peut-être sur environ 20 % des électeurs de Jean-Luc Mélenchon. Cela l’amène déjà autour de 45 %. On ne sait pas bien, ensuite, quelle sera sa capacité à aller piocher chez les électeurs de Mélenchon au titre d’une colère commune. D’abord, car les électeurs qui se sont portés sur lui, insoumis mais aussi écologistes, socialistes et communistes qui l’ont fait au titre du vote utile, partagent une vision de la société qui est tout à fait antinomique avec celle de Marine Le Pen. Cela peut venir, par contre, d’abstentionnistes.

Précisément, sa stratégie consiste-t-elle en un « référendum anti-Macron » ?

C’est ce qu’elle joue : il y aura des votes qui se porteront sur elle en raison de ce « dégagisme anti-Macron ». Dans quelle proportion, c’est l’inconnue… Cela dépendra aussi de la mobilisation par Emmanuel Macron des électeurs, notamment du centre gauche. Cela va être compliqué malgré ses efforts, en tout cas en termes de communication. C’est l’autre inconnue : l’abstentionnisme et le vote blanc à gauche seront des éléments très importants.

Marine Le Pen se présente comme la candidate du pouvoir d’achat, de la défense de la démocratie et des libertés. Quelle lecture faites-vous de ce discours ?

Ce qui est sûr, c’est qu’elle a consacré beaucoup d’efforts à changer sa communication pour en faire celle d’une future cheffe d’État, en disant qu’on ne « gouverne pas contre les gens » et qu’elle ne serait pas une présidente qui crée des tensions. C’est le message qu’elle veut faire passer, en tout cas. Cela la rend d’autant plus redoutable. Si elle atteint la barre des 45 %, voire plus, c’est énorme : cela signifie qu’il y aura un avant et un après 2022.

 

Ailleurs dans le monde

Les droits des travailleurs, ceux des femmes, des migrants et la démocratie en général sont la cible des principaux alliés de la candidate d’extrême droite à l’échelle internationale.

À l’occasion de son meeting d’entre-deux-tours le 14 avril à Avignon, Marine Le Pen n’a pu s’empêcher de sortir les violons. « Sa » France, jure-t-elle avec emphase et passion, redeviendra une « puissance de paix, l’ambassadrice du respect des peuples, le défenseur des sans-voix, l’artisan d’un dialogue entre les nations ». Puis de promettre qu’elle luttera pour que l’Inde intègre le Conseil de sécurité de l’ONU, de même qu’un pays africain, et pourquoi pas le « Sénégal », milite-t-elle encore. Bien sûr, aucun de ses amis au pouvoir, à l’échelle internationale, n’a promu cet agenda digne de la Conférence tricontinentale organisée à Cuba en 1966, préparée par Mehdi Ben Barka et Che Guevara.

La galaxie de Marine Le Pen, les chefs d’État ou de gouvernement qu’elle fréquente, admire ou courtise, s’appellent Jair Bolsonaro au Brésil, Donald Trump aux États-Unis, Viktor Orban en Hongrie ou Matteo Salvini en Italie, liste non exhaustive de ce qui se fait de pire en termes d’atteintes à la démocratie, aux droits des travailleurs, à ceux des femmes et bien sûr des migrants, qu’ils soient économiques ou demandeurs d’asile.

À Budapest ou à Varsovie, les ultraconservateurs au pouvoir n’ont cessé de rogner les droits sociaux et syndicaux, de peser de tout leur poids pour limiter les contre-pouvoirs, qu’il s’agisse des médias ou de la justice. La mise au pas de la Cour suprême en Pologne ou la baisse drastique du nombre de salariés couverts par une convention collective en Hongrie ne sont que des exemples parmi beaucoup d’autres. Comme Bolsonaro (contre lequel la quasi-totalité des partis politiques jusqu’à la droite sont contraints de s’unir autour de Lula pour tenter de le déloger) ou Trump, Marine Le Pen dénonçait il y a cinq ans les « avortements de confort ». Les autocrates en herbe d’Europe de l’Est travaillent déjà à la limitation maximale du droit à l’interruption volontaire de grossesse, quitte à l’interdire, comme l’ont fait les ultraconservateurs polonais en 2020.

Quant à son ami Matteo Salvini, en Italie, ministre de l’Intérieur de 2018 à 2019 et chef de la Ligue, il est actuellement jugé pour « kidnapping », après avoir laissé des bateaux d’exilés errer en mer pendant une semaine. Ces politiques hostiles aux migrants « non européens », également observées en Hongrie ou en Pologne, ont une autre conséquence, bien plus perverse. Mis sous pression des partis d’extrême droite parfois aux portes du pouvoir, des gouvernements de droite conservatrice classique et même sociaux-démocrates pratiquent à leur tour une surenchère dans le harcèlement des demandeurs d’asile. À l’image du Royaume-Uni de Boris Johnson ou du Danemark de Mette Frederiksen, qui travaillent tous les deux sur des projets d’expulsion des migrants et leur rétention le plus loin possible à l’étranger (lire page 26). Raison de plus pour que le score de Marine Le Pen soit le plus faible possible le 24 avril, outre l’impérieuse nécessité de lui interdire l’accès à l’Élysée.

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Le Figaro

Comment notre sourire évolue avec l'âge

Victoria Hidoussi

La zone du contour des lèvres et la dentition perdent leur éclat avec l'âge. Des experts nous donnent tous leurs conseils pour retrouver un sourire radieux et harmonieux.

Il n'y a pas que les pattes d'oies ou la ride du lion qui sont concernées par les cosmétiques dits «anti-âge». Le sourire et les dents sont aussi impactés par le vieillissement et méritent tout autant d'attention. «Comme n'importe quelle structure anatomique du visage, cette zone évolue en vieillissant. Ou plutôt, elle involue», déclare le Docteur Sandrine Sebban, médecin esthétique à Paris.

Perte de tonicité

La production de collagène, une protéine naturellement présente dans l'organisme qui maintient la souplesse et la fermeté de la peau, diminue dès la vingtaine. Autour de la bouche, cela se manifeste par une perte de tonicité des lèvres et de leurs contours, ainsi que par un relâchement progressif des joues. «Des petites rides et ridules apparaissent sur les commissures des lèvres et sur la zone péri buccale, créant le redoutable effet "code-barres". Le sillon nasogénien se creuse, un affaissement du visage s'installe», explique le Docteur Ralph Badaoui, chirurgien-dentiste et dentiste esthétique à la clinique Le Palais du Sourire à Paris.

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Les bons gestes à adopter dans sa salle de bains pour y remédier ? «Faire des gommages spécifiques pour les lèvres et des bains d’hydratation pendant la nuit. Ce sont des gestes qui préservent la jeunesse de la peau», conseille Magali Marx, Make-Up Expert Clarins. «Appliquez généreusement le soin hydratant sur la bouche en dépassant bien sur les contours, car ils peuvent se marquer avec l’âge. Cela vous assure des lèvres plus repulpées, plus lisses et plus belles.»

Lorsque cela n'est plus assez suffisant, les injections d'acide hyaluronique permettent de combler ces rides facilement et de regalber les lèvres. D'autres techniques de chirurgie esthétique plus invasives, telles que le lifting ou les fils tenseurs peuvent aussi être envisagées. «Ces derniers permettent de redonner de la tension dans les muscles de la peau. Le patient sera beaucoup plus à l'aise et de fait, va sourire "plus largement", ce qui participe aussi à tonifier la zone buccale», observe le Docteur Badaoui. En ce sens, les exercices de «gymnastique faciale» ont tout intérêt à rentrer dans notre routine beauté pour prévenir le relâchement naturellement.

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Des dents moins éclatantes

Les dents pas assez blanches font l'objet d'un complexe pour un quart des Français (1). Malgré tous nos efforts et notre bonne volonté, il n'y a pas que notre hygiène de vie qui détériore leur couleur. «Au moment où les dents poussent, l'émail est formé à 100%. Puis, ce capital diminue au fur et à mesure du temps. L'émail va s'user et s'amincir naturellement et la dentine sous-jacente, qui est jaune, apparaît alors de plus en plus», révèle le Docteur Badaoui. Des boissons colorantes peuvent amplifier ce phénomène de jaunissement comme le café, le thé ou le vin rouge.

Pour afficher un sourire hollywoodien, les experts conseillent généralement d'avoir recours à un blanchiment dentaire. S'il peut être très tentant de se tourner vers des alternatives moins onéreuses comme les dentifrices «éclaircissants», les stylos et autres lampes UV populaires sur les réseaux sociaux, les médecins mettent en gardent contre le caractère éphémère de l'éclat «plus blanc que blanc» illusoire qu'ils procurent. Certains produits à la formule douteuse risqueraient même d'abimer l'émail et de créer l'effet inverse.

Redessiner le sourire

En vieillissant, nous subissons également une perte osseuse globale qui influe sur la forme de notre visage. «Cette diminution des tissus, des muscles et des os qui s'opère avec l'âge modifie l'aspect extérieur de la mâchoire. La structure du visage apparaît globalement plus creuse et les lèvres nettement plus étroites que sur un visage jeune. Les contours de la mâchoire semblent également moins définis», explique le Docteur Lisa Hanrad, Dentiste et collaboratrice pour la marque de soins bucco-dentaires Happybrush, avant d'ajouter : «Le mouvement physiologique des dents rétrécit l'ensemble de l'arcade dentaire de quelques millimètres, ce qui fait que les dents se déplacent légèrement vers l'avant.»

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Pour redonner le sourire passé un certain âge, la médecine et la chirurgie dentaires prennent le relais. «Généralement, les patients ont recours à des reconstructions par facettes, qui permettent à la fois de redessiner la forme des dents et de rétablir leur couleur blanche. C'est comme si on fabriquait une nouvelle façade», décrit le Docteur Badaoui. «On recrée le sourire selon plusieurs paramètres : il faut trouver la bonne forme et la bonne position des futures facettes afin qu'elles correspondent spécifiquement à votre visage et votre caractère. Plutôt que de poser un modèle classique, on analyse vos critères faciaux pour savoir quel angle et quelle direction donner à chacune de vos dents, de manière à éviter l'effet «fake» qui ferait que vous ne vous reconnaissiez pas.»

«Rajeunir» le sourire

Autre étape déterminante de cette procédure de «rajeunissement» du sourire : «Le chirurgien va faire en sorte que les dents du haut soient visibles lorsque le sourire est au repos, c'est-à-dire lorsqu'il n'est pas en mouvement», poursuit le Docteur Ralph Badaoui, «En effet, quand un sourire est "jeune", on voit beaucoup plus les dents supérieures. En prenant de l'âge, celles du bas sont plus visibles. On ajuste cela en reconstruisant les dents usées et en les remettant à la bonne hauteur afin de les replacer en harmonie avec la bouche.»

Si les dents sont mal positionnées, un réalignement avec des gouttières invisibles est généralement préconisé. Une thérapie orthodontique peut aussi être mise en place à un âge avancé.

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L'importance d'une bonne routine buccale

Le meilleur moyen de garder un sourire frais et rayonnant est avant tout de conserver une bonne hygiène buccale. Outre le fait de se brosser les dents au moins deux fois par jour en ménageant l'émail, «des soins interdentaires réguliers aident à éviter les maladies dentaires courantes telles que les caries et la parodontite, mais aussi la plupart des colorations inesthétiques. Les vitamines A, C et D, ainsi que l'acide folique, peuvent notamment contribuer au maintien de gencives saines, importantes pour un sourire éclatant», conseille le Docteur Hanrad.

«Évitez de consommer des substances acides qui peuvent faire fondre l'émail, comme le jus de citron ou les sodas. Évidemment, l'alcool et le tabac sont à proscrire, puisqu'ils provoquent le déchaussement des dents. Buvez un maximum d'eau afin de nettoyer le milieu buccal et redonner un espace neutre à la bouche», ajoute le Docteur Ralph Badaoui. Enfin, des examens de contrôle semestriels et des nettoyages dentaires réalisés par un professionnel de la santé amplifieront les bienfaits de ces bonnes habitudes.

(1) Étude menée par OpinionWay pour la marque Regenerate en 2018.

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Le Figaro

Louis Bertignac, gentleman guitariste

Olivier Nuc

PORTRAIT - L’ancien musicien du groupe Téléphone publie son autobiographie et raconte sa nouvelle vie de père de famille installé à la campagne.

Louis Bertignac, cet inconnu. Célèbre depuis la fin des années 1970, l’homme est peut-être le seul «guitar hero» certifié de notre pays. L’homologue français des Keith Richards, Jimmy Page et Éric Clapton, qui l’ont tant fait rêver dans son adolescence. «Ça fait vingt ans qu’on me propose de raconter ma vie. Des boîtes d’édition et divers journalistes me l’ont proposé. Je disais toujours: “Plus tard, ma vie n’est pas finie”», raconte le sexagénaire. Il aura fallu qu’il croise la route de Guy Carlier par un ami commun pour passer à confesse. «Il est venu chez moi, on a parlé deux ou trois heures. Quinze jours après, il m’envoyait un texte que je trouvais vachement bien. Alors j’ai dit: “On fonce.”»

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Le récit qui résulte de ces échanges est à l’image de son auteur: débonnaire et tranquille. S’il bénéficie d’un tel capital sympathie, c’est sans doute parce que Louis Bertignac n’a jamais été un type ambitieux et carriériste. «Mon histoire, c’est des rencontres.» La plus marquante sera celle de Jean-Louis Aubert. «Quand je l’ai rencontré, je ne bandais que pour la musique, mais en faire un métier n’était pas mon but. Lui voulait absolument en faire sa vie, ça m’a poussé, et au bout de six mois je me suis dit: “Moi aussi.” Jusque-là, c’était du domaine du rêve, je ne savais pas que ça allait être ma vie.»

Une grande tendresse pour Jean-Louis Aubert

Élève modèle, le jeune homme abandonne ses études de médecine pour se lancer corps et âme dans la vie de musicien. D’abord aux côtés de Jacques Higelin, puis au sein de Téléphone, qui lui fera connaître le succès auprès de Richard Kolinka, Corine Marienneau et Jean-Louis Aubert. Lequel est traité avec une grande tendresse au fil des pages de Jolie petite histoire. «Ceux qui sont là pour lire des règlements de compte avec Jean-Louis passeront leur chemin», explique Bertignac, bienveillant avec tous ceux qui ont croisé sa route. «Personne n’est parfait dans cette histoire, moi non plus, d’ailleurs, mais j’ai préféré évoquer le côté plutôt cool de chacun plutôt que baver.»

Je ne suis jamais très fier de ce que je fais. Je ne prends pas ça comme un défaut ou une tare, mais je suis comme ça

Celui qui prend le plus de coups dans le livre est sans doute son auteur lui-même. « Je ne suis jamais très fier de ce que je fais. Je ne prends pas ça comme un défaut ou une tare, mais je suis comme ça.» Pas de fausse modestie chez Louis, qui ne manque jamais de rendre hommage à ses héros au fil des anecdotes, notamment celui de la fête organisée pour ses 30 ans par le producteur anglais Glyn Johns, qui le voit jammer avec ses idoles jusqu’au bout de la nuit.

Un homme apaisé

À l’arrivée, on sent que Bertignac aura réussi sa vie. «S’il fallait tout recommencer, je voudrais exactement la même chose», lâche-t-il dans un grand sourire. Désormais installé avec son épouse et leur jeune fils de 5 ans dans une résidence sise à une heure de Paris, Louis Bertignac cultive le profil inédit d’un homme apaisé.

S’il n’a pas traversé de grandes tragédies, le plus grand drame de son existence aura été la séparation forcée avec ses deux filles aînées, désormais adolescentes. «À un moment, j’ai cru les perdre définitivement», se souvient-il. «Elles ont pris un peu moins de moi qu’elles auraient dû, c’est sûr, mais elles viennent souvent me voir.» C’est son ancienne compagne Carla Bruni, marraine de son aînée, qui l’aidera à traverser cette mauvaise passe. «Elle m’a invité dans sa résidence du cap Nègre, où elle passait les vacances avec son mari, qui était alors président de la République.»

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À 68 ans, Louis Bertignac a atteint la sérénité qu’il a toujours recherchée. Après trente ans dans son repaire du Pré-Saint-Gervais, c’est au sud de Paris, à la campagne, qu’il a installé sa nouvelle famille. «C’était important pour Lætitia qu’on ait une maison à nous.» Le studio d’enregistrement installé par l’ancien propriétaire - musicien lui aussi - est en pleine ébullition.

Après avoir enjambé les modèles de guitares les plus recherchés de la planète, on accède à la cabine où le guitariste et chanteur passe le plus clair de son temps. C’est là qu’il a enregistré une vingtaine de chansons qui fourniront la matière à un nouvel album. «J’ai un pote qui me trouve des auteurs pour écrire des textes. J’ai trouvé un gars qui vit au Japon. Je ne le connais pas, mais il connaît ma vie par cœur. Il m’a écrit un texte qui s’intitule Le Film de ma vie. Ça sortira à la fin de l’année, rien ne presse.» Mais ce qui excite le plus notre homme, c’est encore de partir sur les routes avec ses guitares. «J’adore ça. Et puis, que faire d’autre? dit-il. Ça m’éclate.»

Une relève assurée

Pudique, Louis Bertignac évoque ses parents avec énormément d’amour. Ce couple de Juifs pieds noirs d’Algérie a tout fait pour protéger ses enfants. «Un midi, mon père est rentré à la maison pour déjeuner. Il avait entamé les démarches pour qu’on change de nom. Il est arrivé avec quatre propositions pour remplacer Benhaïm: Brétigny, Bertigny, Brétignac ou Bertignac. C’est moi qui ai choisi. Il avait peur d’une nouvelle guerre et souhaitait mettre les siens à l’abri.» Pour autant, le musicien n’a jamais été pratiquant. «Si j’ai fait ma bar-mitsvah, c’était surtout pour les cadeaux!» avoue-t-il.

J’ai vécu avec une femme qui avait deux petites filles que j’adorais et aussi avec Marie, la mère d’un petit ­Elliott qui m’a beaucoup manqué quand on s’est séparés

Ce père de famille tardif - il avait 45 ans passés à la naissance de sa première fille - ne s’imaginait pas sans enfant. « J’ai vécu avec une femme qui avait deux petites filles que j’adorais et aussi avec Marie, la mère d’un petit Elliott qui m’a beaucoup manqué quand on s’est séparés.» Pendant le confinement, il a posté une reprise d’Imagine accompagné par ses filles au piano et à la batterie. La relève est assurée.

Pierre Palmade, Line Renaud, La Grande Sophie, Jean Castex... Ils rendent hommage à la Reine Régine

«La nuit est orpheline», «Je t'aime pour toute la vie», «Nous avons traversé le siècle à vos côtés»...Artistes et politiques ont salué la reine de la nuit, décédée ce dimanche 1er mai, à 92 ans.

Louis Bertignac regarde dans le rétroviseur pour livrer sa Jolie petite histoire

Le chanteur et guitariste de Téléphone publie un livre au Cherche-Midi dans lequel il retrace sa vie et celle du plus célèbre des groupes de rock français. Confidences.

Régine, la chanteuse et reine de la nuit, s'est éteinte à 92 ans

DISPARITION - Enfant ballottée de pension en pension, la « Petite Boule » se lance dans une vie de noctambule dans les années 1950. En réunissant le Tout-Paris du showbiz et des affaires, elle s'était reconstituée une famille.

Le Figaro

Mali : «La nature ayant horreur du vide, les terroristes ne rateront pas une pareille occasion»

Amaury Coutansais Pervinquière

ENTRETIEN - Le Mali a dénoncé lundi deux accords de défense le liant à la France. Cette rupture laisse un boulevard au groupe russe Wagner, juge l'ancien colonel des troupes de marine Peer de Jong.

Peer de Jong est vice-président de l'institut Themiis, spécialiste de géopolitique et ancien colonel des Troupes d'infanterie de Marine.

LE FIGARO.- Le Mali a dénoncé lundi deux accords de défense le liant à la France. Que comprenaient-ils ?

Peer DE JONG. - Deux accords ont été signés avec le Mali. Un accord de défense dans le cadre de l'opération Serval, quand la France est intervenue sur demande du président malien. Et un accord de stationnement des forces (Status of Forces Agreement SOFA, en anglais NDLR) en 2014, puis en 2020. Nous avons passé ce type d'accords avec une série de pays francophones, mais à l'issue de la décolonisation deux pays n'avaient pas souhaité en signer : la Guinée-Conaky et le Mali.

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Comment le Mali justifie-t-il cette dénonciation ?

Bamako n'a pas apprécié les annonces progressives de la France sur son engagement au Mali. Notamment l'annonce officielle de la fin de Barkhane et de la restructuration de son opération. Ils nous accusent d'avoir fait cette annonce sans se coordonner avec eux. De son côté, la France n'a pas apprécié qu'un second coup d'État ait eu lieu en mai 2021. Il y a ensuite eu une série de discussions entre Bamako et Paris qui n'ont pas apaisé les tensions entre les deux États. Le Mali a donc dénoncé ces accords, considérant que les Français n'ont plus rien à faire dans leur pays.

Que change la fin de ces accords ?

Plusieurs choses. Actuellement, Barkhane se restructure et se redéploie. La partie état-major et aérienne est au Tchad, cela ne changera pas. En revanche, la France a une structure à Niamey au Niger qui prend du volume, puisqu'une partie des effectifs du Mali y bascule. Ce qui veut dire qu'à terme, nous n'aurons plus un seul militaire en action au Mali. C'est le principal changement, les Maliens devront se débrouiller seuls ou avec la force conjointe, une structure créée au sein du G5 Sahel (Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger et Tchad).

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Théoriquement, le Mali peut encore recourir à ce «système d'action» puisque cette organisation est destinée à lutter contre le terrorisme. Le problème de cette force est l'appui dont elle a besoin, qu'il s'agisse de logistique, de renseignement ou de feu. Une négociation est toujours en cours pour trouver les conditions dans lesquelles la France pourrait éventuellement appuyer une opération conjointe au Mali ou à ses frontières. Par exemple, si une grosse opération se déclenche dans la région des trois frontières, nous pourrions mettre en place les conditions d'appui des unités de la force conjointe dans cette région. En revanche, avec la rupture de ces accords, nous ne pourrions intervenir sur le sol ou dans l'espace aérien malien.

Depuis le début de l'intervention française, 58 militaires ont perdu la vie pour stabiliser la région. Cette dénonciation peut-elle voir des effets sur la situation sécuritaire du Mali et du Sahel ?

Oui, car le Mali est le cœur du chaudron, notamment la région des Trois frontières autour de Gao. La nature ayant horreur du vide, je n'imagine pas les forces terroristes rater une pareille occasion. Nous verrons si l'armée malienne, renforcée ou non par des Russes, peut tenir le terrain. De plus, les Maliens ont fait savoir qu'ils veulent négocier avec les terroristes, ce qui constituait un point de désaccord majeur avec la France. D'ores et déjà, ils négocient pour diminuer la pression et faire cesser les attaques dans certaines zones du pays.

Quelles sont les missions des mercenaires de Wagner, récemment déployés au Mali ?

La première mission, prioritaire, est l'appui à la vente d'arme. L'influence russe qui se déploie en Afrique se fonde dessus. Wagner est un outil qui permet de faire du service après-vente pour les Russes. La deuxième mission, comme en Centrafrique, est la protection des institutions politiques maliennes. Dans les semaines qui viennent, une structure d'experts russes va s'installer, comme à Bangui. Ils vont probablement assurer tout ou partie de la sécurité de l'État malien, en tout cas celle de la présidence. Compte tenu de notre départ, le Mali aura besoin d'une structure de conseil au plus proche.

Le problème de Wagner, c'est son comportement violent. Dans son sillage, il y a toujours des meurtres, des viols et des vols.

La troisième mission est la formation des armées maliennes. C'est aussi la raison pour laquelle les Européens ont cessé cette opération. Elle est lourde car les bataillons formés par les Européens étaient ensuite repris en main par les Russes et retravaillés avec leurs modes d'action russes. Avec un peu moins de droits de l’Hommes, dirons-nous. Enfin la dernière mission qui rejoint la troisième, c'est le mentoring. Les unités formées quand elles partent au combat sont accompagnées par des conseillers qui manœuvrent avec elle.

Ces missions-là, les Français les réalisaient. Le problème de Wagner, c'est son comportement violent. Dans son sillage, il y a toujours des meurtres, des viols et des vols. À travers cette présence militaire, Wagner pratique l'influence par la sécurité pour le compte de la Russie, ce que ne peuvent cautionner les Occidentaux.

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PODCAST - L'homme est-il un loup pour l'homme ?

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Émeutes en Suède : l'intégration des immigrés est un échec, selon la première ministre

La social-démocrate Magdalena Andersson a annoncé jeudi une série de mesures visant à endiguer la criminalité, qui est selon elle une conséquence de la «faiblesse» de l'État régalien alors que le pays est confronté à une immigration de masse.

Guerre en Ukraine : scène surréaliste à la télévision russe, où l'on se prend à imaginer la guerre nucléaire

L'émission de débats la plus regardée de Russie a présenté, infographie à l'appui, le temps théorique de vol d'un missile Sarmat entre l'enclave de Kaliningrad et les principales capitales européennes.

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Guerre en Ukraine : un avion de reconnaissance russe a violé l'espace aérien suédois

Cette violation intervient alors que les autorités suédoises réfléchissent à une éventuelle candidature à l'Otan suite à l'invasion de l'Ukraine par la Russie.

Le Figaro

Un étudiant en médecine fait le buzz sur TikTok en opérant des fruits et légumes

Par Paul-Henri Wallet • Publié le 04/05/2022 à 09:54 • Mis à jour le 04/05/2022 à 10:14

Etudiant en 6e année de médecine, Robin Goncet s’est fait connaître sur TikTok en vulgarisant des opérations chirurgicales sur des fruits et légumes.

Alain la mangue, Emma la pastèque ou encore Timothée l’aubergine: tout le potager passe entre ses mains expertes. Sur TikTok, Robin Goncet, 25 ans, se filme en train de réaliser une «cœlioscopie». «Quentin vient d’avaler une pile. Il faut qu’on aille au bloc de chirurgie digestive pour lui retirer», explique-t-il. Robin ouvre le ventre de Quentin, son patient, avant de le recoudre. La particulier de Quentin, c’est qu’il est un butternut. Dans ses vidéos, l’étudiant en 6e année de médecine à l’université de Grenoble réalise des opérations sur des fruits et légumes. L’objectif: expliquer la chirurgie de façon ludique. Son compte TikTok comptabilise plus de 394.000 abonnés et 4,4 millions de mentions «j’aime». Cette année, Robin passe le concours des ECN (les épreuves classantes nationales, qui remplacent le concours de l’internat) pour choisir sa spécialité. Il espère continuer en chirurgie l’année prochaine. En attendant, sur TikTok, il se définit comme «fruitrurgien».

@robin_goncet#fruitrurgie son original - Fruitrurgie

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En blouse bleue de chirurgien, son stéthoscope autour du cou, Robin ouvre ses légumes et utilise d’autres aliments comme des fruits plus petits ou des spaghetti pour représenter les organes. Pour tourner ses vidéos, le jeune homme s’informe sur YouTube. Il puise aussi dans ses cours et dans son expérience au bloc opératoire. Ses outils viennent directement de l’hôpital. «Il s’agit de matériel qui n’est plus stérile et qui ne pourrait plus être utilisé sur des patients», explique l’étudiant.

À l’origine c’était juste un délire d’étudiant

Robin a commencé ses vidéos pendant le premier confinement. À cette époque, le jeune homme vient de terminer un stage en chirurgie de la main. «J’ai appris beaucoup de choses. Après mon stage, le bloc opératoire me manquait» explique Robin. Alors pour s’entraîner, il se pratique des sutures sur des fruits. Le jeune homme installe TikTok à la même période publie sa première vidéo dans la foulée. «À la base c’était juste un délire d’étudiant médecine», s’amuse-t-il. Au début, ses vidéos n’ont aucune prétention pédagogique.

Lorsque son compte commence à avoir du succès, Robin met de côté les fruits et lance un nouveau format. Dans ses vidéos il présente diverses pathologies, syndromes et accidents et sensibilise son auditoire aux gestes qui sauvent. Mais après une petite dizaine de vidéos, la chirurgie lui manque de nouveau. Alors, Robin retourne aux fruits et légumes et vulgarise des opérations réellement pratiquées. Avec ce contenu, il espère contribuer à informer les patients et leurs familles. «Pratiquer sur des fruits met de côté l’aspect “gore” et permet de mieux comprendre l’intérêt des opérations.»

Un contenu salué par ses confrères

La communauté médicale a réservé un très bon accueil au compte TikTok de Robin. Le professeur Didier Riethmuller, de l’université de Grenoble, a même utilisé l’une de ses vidéos lors d’un congrès de gynécologie. «C’était une vraie fierté», confie le jeune homme. Son contenu continue également à susciter des vocations. «Je reçois des messages de jeunes qui s’intéressent à la chirurgie ou qui me demandent des conseils pour faire des études de médecine.» Le nez dans ses révisions, Robin est moins actif sur TikTok ces derniers temps. Mais s’il est admis en chirurgie, l’année prochaine, il compte bien se relancer de plus belle et continuer d’opérer des fruits à côté des patients.

La rédaction vous conseille

L'Humanité

Droit du sol : en quoi le RN est-il antirépublicain ?

Agoras

Proposition phare de l’extrême droite, la remise en cause de ce principe juridique porterait un coup au pacte républicain et à l’égalité en particulier.

Pierre-Henri Lab

La suppression du droit du sol est au cœur du programme de Marine Le Pen. Profondément raciste, cette mesure est aussi antirépublicaine. S’inscrivant dans les pas de la contre-révolution, l’extrême droite et sa candidate veulent remettre en cause l’idée que tout homme né en France puisse jouir de droits politiques, une attaque contre le principe d’égalité.

Qu’est-ce que le droit du sol ?

 Éliane Assassi Historiquement, l’attribution de la nationalité française repose sur deux grands principes : le droit du sang et le droit du sol. Le droit du sang s’applique à tout enfant dont au moins l’un des deux parents est français. Le droit du sol permet à tout enfant né en France de parents étrangers d’acquérir la nationalité française à ses 18 ans, à la condition qu’il y réside au moment de sa demande ou qu’il y a résidé sur une période continue d’au moins cinq ans depuis l’âge de 11 ans. Il ne s’agit donc pas tout à fait d’un droit automatique en France, mais d’un droit conditionné.

 Jules Lepoutre Pour un juriste, le droit du sol n’existe pas en France. Le droit du sol implique en effet que la seule naissance d’un individu sur le territoire d’un État conduise à ce que lui soit octroyée la nationalité. Tel est souvent le cas sur le continent américain, comme aux États-Unis, où le seul fait de naître sur le territoire permet d’obtenir un passeport. Or, en France, l’enfant doit non seulement naître, mais aussi résider cinq années sur le sol français pour que la nationalité soit acquise. Cela prend un peu de temps : au plus tôt à l’âge de 13 ans, via une déclaration anticipée des parents ; au plus tard à la majorité, automatiquement. Il existe également le « double » droit du sol, qui permet à l’enfant né en France d’obtenir la nationalité française dès l’origine, mais à la condition que l’un de ses parents soit lui aussi né en France.

 Pierre Serna Dans sa détestation du cosmopolitisme et de l’universalisme, l’extrême droite semble oublier que le droit du sol est une vieille coutume française issue de la monarchie. Des édits du roi proclament « qui pose son pied sur le sol de France est libre ». Cela va produire tout une législation au XVIIIe siècle pour contrôler les propriétaires des plantations des Antilles, qui se déplacent sur le territoire avec des esclaves. Bien entendu, ce principe n’est pas un principe républicain, mais c’est un principe français.

En quoi le droit du sol est-il fondateur de notre République ?

Pierre Serna Dans un premier temps, la Révolution va proclamer la citoyenneté universelle. La Déclaration des droits de l’homme et du citoyen du 26 août 1789 affirme que tout homme dispose de droits naturels dès sa naissance et que ces droits naturels sont immédiatement transformés en droits positifs qui sont la citoyenneté. Tout individu naissant dans un espace défini est citoyen. C’est l’idée contre laquelle fulmine déjà le chantre anglais de la conservation Edmund Burke, dans ses Considérations sur la révolution française, selon laquelle il y aurait des droits universels et qu’il y aurait une citoyenneté qui serait attachée à n’importe quel espace et donc à n’importe quel sol au nom de principes intangibles qui sont ceux de l’humanité. Dans un second temps, la constitution de 1791 fonde le droit du sol. L’article 2 dit que sont citoyens français : ceux qui sont nés en France d’un père français ; ceux qui sont nés en France d’un père étranger. Ceux qui sont nés hors du royaume de parents étrangers et résident en France deviennent citoyens français après cinq ans de domicile continu dans le royaume, s’ils y ont en outre acquis des immeubles, épousé une Française, formé un établissement d’agriculture ou de commerce, et s’ils ont prêté le serment civique. Il ne s’agit pas d’une possibilité, mais d’un impératif. Le droit du sol est automatique. Il est raisonnable au sens de fondé sur la raison, puisqu’il stipule qu’il faut résider depuis cinq ans continus ou œuvrer à la vie économique ou participer par la conjugalité. Il faut enfin avoir prêté le serment civique. Le droit du sol implique ainsi un vouloir vivre ensemble. Ce sont les germes de la pensée républicaine. Le droit du sol induit le droit politique. Je vis dans ce pays, j’ai envie de participer, d’en faire partie et donc je partage le projet de ce pays. Le droit du sol est une liberté. Ce n’est pas un déterminisme du sang. La fondation du droit du sol est ­insécable de la Déclaration des droits de l’homme et du ­citoyen et d’un projet politique. Dans un troisième temps, la constitution républicaine de 1793, la plus démocratique de l’histoire de France, a jeté les bases du républicanisme. Elle n’établit aucune différence entre les hommes nés en France et ceux qui n’y sont pas nés. L’article 4 précise qu’est français « tout homme né et domicilié en France âgé de 21 ans », mais ajoute également « tout étranger âgé de 21 ans également et domicilié en France depuis une année, qui vit de son travail ou acquiert une ­propriété ou épouse une Française ou adopte un enfant ou nourrit un vieillard ». « Tout étranger », et c’est fondamental, « qui sera jugé par le corps législatif avoir bien mérité de l’humanité est admis à l’exercice de la citoyenneté ». La constitution de 1793 facilite donc l’obtention de la nationalité en réduisant le temps de ­séjour en France de cinq à un an, en introduisant des critères de bienfaisance républicaine. Tout étranger qui fait cela est digne de devenir français. Enfin, les députés, représentants directs du peuple, peuvent décider par le vote de qui devient français. Le fait de se signaler ailleurs dans le monde par des actes qui relèvent des idéaux républicains peut faire de vous un Français. Nous sommes là au-delà du droit du sol.

Jules Lepoutre L’histoire du droit du sol est ambivalente. Son origine remonte en réalité à l’Ancien Régime. À cette époque, la naissance sur le sol français manifeste l’allégeance personnelle au monarque et conduit, à elle seule, à l’attribution de la nationalité française. Les révolutionnaires conservent ce mécanisme et y adjoignent la condition de fixer sa résidence en France. Dès cette époque, et surtout au XIXe siècle, la naissance et la résidence en France deviennent des signes d’une « socialisation française » (comme l’écrit le politologue Patrick Weil) qui justifient l’octroi de la nationalité. Le droit du sol transcende donc les périodes, mais la République lui a donné une justification renouvelée, basée sur l’influence qu’exerce le milieu social sur les individus. Je n’irais donc pas jusqu’à dire que le droit du sol fonde notre République, mais il symbolise certainement son idéal d’intégration et d’universalité.

Éliane Assassi Il est profondément ancré dans notre tradition républicaine, puisque derrière la question de la nationalité réside celle de la citoyenneté. En France, depuis 1889, prime l’idée selon laquelle l’identité républicaine et la nationalité française ne font qu’une. Une grande partie de la population française (près d’un quart, selon l’Insee) a au moins un de ses grands-parents de nationalité étrangère. La France a toujours été une terre d’accueil et les conditions posées au droit du sol révèlent sa non-automaticité, propre à une certaine conception à la française de l’immigration : l’acquisition de la nationalité se fait parce que l’on est né en France, mais aussi parce que l’on y a été intégré par son parcours scolaire, l’école y étant obligatoire.

Quelles seraient les conséquences de sa remise en cause ?

Éliane Assassi Je ne peux pas faire l’impasse sur le coup porté au droit du sol en 2018 avec l’adoption de la loi « pour une immigration maîtrisée, un droit d’asile effectif et une intégration réussie », autrement dite « loi Collomb ». Je l’ai dénoncée vertement dans l’Hémicycle lors de la discussion des amendements qui visaient à remettre en cause le droit du sol sur le territoire de Mayotte. La conséquence de cette première remise en cause est insupportable… Depuis le 1er mars 2019, un enfant né à Mayotte de parents étrangers ne pourra acquérir la nationalité française au titre du droit du sol que si, à la date de sa naissance, l’un de ses parents au moins réside en France de manière régulière, sous couvert d’un titre de séjour, et de manière ininterrompue depuis plus de trois mois. Il s’agit là d’une première rupture de notre pacte républicain, sans ­parler de la fracture d’égalité entre la France métropolitaine et ­ultramarine. Si ce genre de mesure dérogatoire devait être multipliée ou, pire, que le droit du sol venait à être supprimé, un enfant né en France de parents étrangers pourrait, suivant le droit du pays d’origine de sa famille, se retrouver sans nationalité si la France la lui refuse. Or, plusieurs conventions internationales, dont la France est signataire, interdisent de créer des apatrides. En outre, tous les pays démocratiques prévoient que des étrangers puissent acquérir la nationalité du pays où ils sont installés moyennant certaines conditions propres à chacun. La légitimité du droit du sol a pu être liée aux besoins de la nation, mais elle est surtout, de mon point de vue, ancrée dans la vision de la société qu’elle porte : celle de l’ouverture de notre société démocratique sur le monde.

Jules Lepoutre En 2020, selon les chiffres de l’Insee, un peu plus de 20 000 enfants étrangers sont devenus Français par le fait de leur naissance et de leur résidence en France. La même année, plus de 650 000 enfants sont nés français par le droit du sang, grâce à leur filiation avec un ou deux parents français. L’acquisition par le seul droit du sol (naissance et résidence) est une goutte d’eau ! Notre conception du droit de la nationalité tend par ailleurs à ­assimiler ces enfants français par le sol et le sang. Les premiers sont socialisés au milieu français par l’école (par la fréquentation du lieu, mais aussi par la transmission des savoirs), les seconds par leur famille (à tout le moins). Supprimer le droit du sol reviendrait donc à reléguer l’école et à juger que seule la filiation est apte à transmettre de plein droit la nationalité. Plus prosaïquement, les étrangers nés en France seraient renvoyés vers la procédure de naturalisation, beaucoup plus aléatoire et incertaine.

La proposition de l’abandonner range-t-elle le RN parmi les partis antirépublicains ?

Jules Lepoutre Cette proposition n’est pas neuve et, malheureusement, pas propre à l’extrême droite. La droite des années 1980 et du début des années 1990, celle de Jacques Chirac, Charles Pasqua, Valéry Giscard d’Estaing, Pierre Mazeaud, etc., proposait déjà la suppression du droit du sol. Le pas ne fut jamais franchi, mais l’hostilité à droite de l’échiquier politique demeure. Les modalités d’exercice du droit du sol sont d’ailleurs régulièrement revues dans un sens restrictif (dernièrement en ce qui concerne les naissances à Mayotte). La tradition républicaine, quant à elle, place les individus sous l’empire des lois et non du pouvoir personnel. Or, comme le droit du sol fonctionne sur le seul fondement de critères objectifs et inclusifs (la naissance, la résidence et l’écoulement du temps), il ne laisse aucunement place à l’appréciation individuelle de l’autorité. Supprimer le droit du sol s’inscrit ainsi dans le projet d’une soumission des étrangers au fait du prince, contre l’idéal républicain.

Éliane Assassi La citoyenneté et la nationalité sont intimement liées, et même inextricables selon moi. Aussi, empêcher d’accéder à la nationalité française et donc à la citoyenneté française toute une frange de la population qui y est née et y a évolué des années durant, voire toute sa vie, revient à s’attaquer à nos principes républicains et démocratiques. Cela viserait à exclure de la ­citoyenneté de jeunes adultes qui n’ont généralement connu que la France, qui y ont été scolarisés et intégrés. Il faudrait au contraire, selon moi, assouplir les conditions d’accès à la citoyenneté de jeunes étrangers résidant en France au ­moment de l’adolescence. Car le vivre-ensemble ne peut se construire par des politiques d’exclusion de la citoyenneté. Donc, oui, en portant cette proposition, comme tant d’autres d’ailleurs, le Rassemblement national est clairement un parti antirépublicain.

Pierre Serna L’extrême droite est contre-républicaine. Elle appartient à cette lignée qui, depuis que Burke a posé les fondements de la contre-révolution, renaît de génération en génération sous des oripeaux différents, mais qui fondamentalement est complice de la droite ­radicale qui l’a précédée dans la haine de ce qu’elle considère être l’étranger. L’étranger peut être parmi nous. C’est la détestation de classe inventée pendant la Révolution qui désigne le peuple comme étranger à la citoyenneté. Au XIXe siècle, la xénophobie va devenir cette figure contre-républicaine. La citoyenneté universelle est une citoyenneté raisonnable, au sens de la raison. On est contre-républicain si on n’accepte pas l’idée raisonnable, c’est-à-dire fondée sur la raison, que l’étranger en soi n’est pas un danger, que l’étranger, parce qu’il est né ailleurs, parce qu’il a une culture ou une religion différente, ne constitue pas une menace en soi. La contestation du droit du sol, c’est le rejet de l’égalité.

Présidentielle 2022Marine Le PenRassemblement nationalExtrême droite
Le Figaro

«La classe politique suédoise a fait un virage à 180 degrés sur l’immigration»

Eugénie Bastié

ENTRETIEN - Commentant les émeutes que connaît la Suède, la première ministre sociale-démocrate a affirmé que l’intégration des immigrants était un échec. Cette appréciation fait désormais presque consensus parmi les décideurs publics en Suède, argumente le chercheur Tino Sanandaji.

LE FIGARO. - Alors que des émeutes ont éclaté en Suède dans des quartiers à forte population immigrée, après la venue supposée d’un activiste d’extrême droite coutumier des provocations, comme brûler des corans, la première ministre suédoise a déclaré: «L’intégration a été trop faible tandis que nous avons connu dans le même temps une immigration massive.» Son propos représente-t-il une rupture inédite?

Tino SANANDAJI. - Ce n’est pas une rupture sans précédent en tant que telle: cette déclaration est à remettre dans le contexte d’une évolution profonde du parti social-démocrate suédois ces trois dernières années. Jusqu’en 2019, la position officielle du parti était que l’immigration n’avait pas d’impact sur la criminalité, qu’elle était nécessaire pour sauver l’État-providence et que ceux qui pensaient que des taux d’immigration plus élevés étaient la cause de l’augmentation spectaculaire de la violence des gangs étaient racistes et «anti-science». Désormais, la position officielle des sociaux-démocrates est d’admettre que l’immigration de réfugiés est coûteuse et contribue à la criminalité ainsi qu’à la ségrégation. Ce changement de politique et de discours a aidé le parti social-démocrate à progresser dans les sondages.

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Il faut aussi noter que la nouvelle première ministre, Magdalena Andersson, n’a jamais appartenu à l’aile d’extrême gauche, migrationniste et utopiste, de son parti. Alors que notre ancien premier ministre (Stefan Löfven) n’avait aucune formation universitaire, Magdalena Andersson est une économiste formée au collège le plus élitiste de Suède, et ses prises de position sont davantage fondées sur des preuves. Aussi, cela ne me surprend pas qu’elle admette les problèmes d’intégration connus des sociologues sérieux. De nombreux politiciens suédois le savaient très bien, mais avaient peur de l’exprimer, car toute critique ouverte de l’immigration a longtemps été considérée comme raciste et aurait conduit à la ruine de leur carrière.

Que pense l’opinion publique suédoise de la question de l’immigration?

L’opinion publique en Suède est favorable, depuis des décennies, à une limitation de l’immigration des réfugiés, mais il y avait un fort consensus en faveur de l’immigration parmi les élites politiques ainsi que dans les médias. C’est pourquoi le parti anti-immigration, les Démocrates de Suède (classés à l’extrême droite, NDLR), est passé de presque zéro à près d’un cinquième des voix en vingt ans d’existence. Les enquêtes d’opinion ont montré que seulement 20 % à 25 % des Suédois souhaitaient augmenter l’accueil de migrants réfugiés, alors que 70 % à 80 % des parlementaires et des journalistes étaient pour. Ce qui a changé, c’est que le mécontentement croissant de l’opinion sur ce sujet a forcé les élites politiques du pays à se plier aux souhaits de l’électorat. Aussi bien la droite de l’establishment que la gauche sociale-démocrate ont ainsi modifié leur politique et leur discours en matière d’immigration à presque 180 degrés. La Suède est une société de consensus: alors que presque tout le spectre politique, à l’exception d’une petite minorité, était favorable à l’ouverture des frontières en 2015 ou 2016, presque tout le spectre politique, à l’exception d’une petite minorité, soutient désormais la limitation de l’immigration.

La Suède a toujours été caractérisée comme un pays homogène avec très peu d’immigration. Quand les choses ont-elles changé et à quelle vitesse?

En effet, contrairement à ce que voudraient faire croire quelques historiens idéologues, la Suède n’a jamais été un pays d’immigration. Elle a longtemps été un pays homogène, et c’est seulement au cours des dernières décennies qu’elle a commencé à recevoir un grand nombre de réfugiés extra-européens. Jusqu’en 1985, la Suède comptait très peu de migrants non occidentaux, seulement 2 % de la population environ, car les sociaux-démocrates, au pouvoir avant 1968, étaient un parti assez conservateur sur ces questions. Mais la politique suédoise s’est radicalisée et, dans la seconde moitié des années 1980, le gouvernement a commencé à accueillir un grand nombre de migrants réfugiés. Pendant la période 1985-2015, l’immigration au titre de l’asile en Suède a été environ quatre fois plus importante par habitant que dans les autres pays d’Europe de l’Ouest, de sorte que la part de la population d’origine non occidentale est passée de 2 % à 20 % de la population totale en 2022. Les gouvernants estimaient alors que le système de protection sociale supérieur suédois éviterait les problèmes déjà observés en France et dans d’autres pays européens. Les faits leur ont prouvé qu’ils avaient tort, mais il leur a fallu très longtemps pour l’admettre. Dans les enquêtes actuelles, moins de 10 % de l’opinion pense que l’intégration a été un succès.

Depuis 2015 et la crise migratoire, il semble que les règles se soient durcies en Suède…

Les règles suédoises sont encore de facto plus généreuses que la plupart des autres pays européens, en particulier compte tenu du regroupement familial et de diverses failles juridiques. Nous accueillons encore environ 80.000 à 90.000 migrants par an, la plupart venant de l’extérieur de l’Union européenne.

Les émeutes de 2005 en France ont été regardées en Suède comme un contre-exemple absolu, notamment en matière de concentration des immigrés dans certaines communes. Près de vingt ans plus tard, la Suède a-t-elle suivi le même chemin?

La Suède a en effet des niveaux de ségrégation approchant, voire dépassant ceux de la France. Dans mon livre Mass Challenge. The Socioeconomic Impact of Migration to a Scandinavian Welfare State (Palgrave Macmillan), je décris comment les médias suédois en 2005 ont dépeint les émeutes à Paris comme un événement exotique, voire extraterrestre, quelque chose que la Suède ne connaîtrait jamais. Cependant, déjà à cette époque, certains - souvent ceux familiers des évolutions en cours dans les banlieues suédoises - mettaient en garde: la Suède était en train d’aller dans la même direction. Ils se heurtèrent à des critiques virulentes… De façon ironique, une décennie plus tard, les médias suédois s’intéressaient aux politiques publiques françaises pour apprendre à éviter les émeutes et la violence des gangs, qui avait déjà dépassé celle de la France!

* Tino Sanandaji est un économiste irano- suédois, docteur de l’université de Chicago et contributeur régulier, notamment, de la revue conservatrice américaine «National Review». Il est l’auteur d’une note pour la Fondapol (think-tank) parue en 2018, «Les Suédois et l’immigration», en deux parties: «Fin de l’homogénéité?» et «Fin du consensus?».

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Le Figaro

«Le donneur de leçons de la télévision française a pris une leçon»: Cyril Hanouna dézingue Thierry Ardisson et «Hôtel du temps»

  • Par  Damien Mercereau
  • Mis à jour le 04/05/2022 à 08:05
  • Publié le 04/05/2022 à 08:05

Mardi soir dans «Touche pas à mon poste!», l’animateur de C8 a réglé ses comptes avec l’ancien présentateur des «Terriens du dimanche» en s’attaquant aux audiences de sa nouvelle émission.

«Retour sur le bide de “Hôtel du temps” sur France 3!» Mardi soir, Cyril Hanouna consacrait son «Doss du jour» de «Touche pas à mon poste!» à la nouvelle émission de Thierry Ardisson qui n’a captivé que 1.397.000 téléspectateurs en moyenne (6,8% de PDA) en prime time sur la chaîne publique selon Médiamétrie. «Thierry Ardisson, le donneur de leçons de la télévision française a pris une leçon, ça va être compliqué pour lui de se relever après ça», a-t-il commenté au sujet des audiences du premier numéro consacré à Dalida. «Je pense que la deuxième, ça va être 800.000 téléspectateurs et, très vite, il va se retrouver après le “Soir 3” sur France 3.»

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Pendant près de dix minutes, l’animateur et les chroniqueurs de «TPMP» ont ouvertement critiqué «Hôtel du temps» en estimant que le programme était trop coûteux et sans intérêt. «C’est une interview d’une personne morte, comment peux-tu te dire que ça va marcher?, s’est agacé Cyril Hanouna. C’est là que tu vois que le gars est complètement à côté de la plaque. Il vit dans quel monde?» Avant d’affirmer être dérangé par Thierry Ardisson en particulier. «On est bien content de s’en être débarrassé», a-t-il ajouté au sujet de son départ de C8. «Je lui ai envoyé un SMS ce matin: “Maintenant je pense que tu vas fermer ta grande gueule”.»

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L’animateur producteur de «Touche pas à mon poste!» n’a pas supporté les récentes critiques de son ancien collègue de C8 au sujet des talk-shows. «Je ne les regarde pas, ça ne m’intéresse pas», nous a confié dernièrement Thierry Ardisson dans un long entretien. «Entre le côté vulgaire de Cyril Hanouna et le côté un peu timoré de Yann Barthès, avec Maïa Mazaurette qui dit: “Aujourd’hui, on va parler de la taille du pénis, ohohoho”, j’ai du mal. Si j’en regarde un, c’est “C à vous”».

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Le Figaro

Burkini à Grenoble : Laurent Wauquiez menace de couper les subventions de la ville

Dinah Cohen

Le maire écologiste, Éric Piolle, a évoqué la possibilité d'autoriser le port du burkini dans les piscines municipales.

La tension monte en Auvergne-Rhône-Alpes. Après qu'Éric Piolle a émis l'idée d'autoriser le burkini - maillot de bain prévu pour les femmes musulmanes - dans les piscines municipales de Grenoble, le président LR de la région, Laurent Wauquiez, l'a menacé de couper les subventions de sa ville.

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Vendredi, le maire écologiste a rédigé une lettre de quatre pages envoyée à Emmanuel Macron. Dans ce courrier, l'édile appelle le président réélu à «renforcer les socles de la République», et dresse une liste de plusieurs thèmes à aborder en priorité. Parmi eux figure notamment la question du burkini dans les piscines municipales, que l'élu souhaite aborder. «À Grenoble, nous veillerons à ce qu'aucun règlement intérieur d'aucun équipement public ne constitue une injonction ou une discrimination», peut-on ainsi lire. Déjà en février, l'élu avait affirmé que le burkini n'était «pas un problème de laïcité» : «Vous vous habillez comme vous voulez tant que vous respectez les règles d'hygiène et de sécurité.»

Lundi, Laurent Wauquiez, tout comme une partie de la classe politique, a vivement réagi à cette sortie. «M. Piolle projette d'autoriser le burkini dans les piscines municipales. Je mets le maire en garde : dans ce cas, la Région coupera toute subvention à la ville de Grenoble», a-t-il déclaré sur ses réseaux sociaux. Ajoutant : «Pas un centime des Auvergnats-Rhônalpins ne financera votre soumission à l'islamisme.» De son côté, l'écologiste a évoqué «des motifs qui transpirent racisme, sexisme et mépris de la laïcité». «Où s'arrêtera cette chasse aux Françaises qui portent le voile ? Va-t-il leur interdire de monter dans les TER de la région ?», a-t-il fait mine d'interroger.

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L'Humanité

Boris Taslitzky, témoin de son temps

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Exposition La Piscine de Roubaix consacre une rétrospective à ce « romantique révolutionnaire » qui a mené de front peinture et engagement politique.

Marie-José Sirach

Roubaix (Nord), envoyée spéciale.

Il suffit de parcourir la vie de Boris Taslitzky (1911-2005) pour mesurer combien cet artiste aura été à la fois témoin et acteur des bouleversements de son siècle. Il naît dans une famille juive d’origine russe, son père meurt sur le front en 1915, sa mère sera arrêtée lors de la rafle du Vél’ d’Hiv en 1942 et mourra à Auschwitz. Boris Taslitzky est l’enfant d’un siècle pétri de contradictions, où combats politiques et esthétiques faisaient rage et étaient intrinsèquement liés. Très jeune, il fréquente les œuvres de David, Delacroix, Géricault, Goya et Courbet, s’inscrivant ainsi dans la grande tradition des peintres d’histoire et défendant « un réalisme à contenu social » pour témoigner de l’histoire en marche, des utopies révolutionnaires et de la fraternité humaine. Son engagement politique dans les années 1930 – au Parti communiste et à l’Association des écrivains et artistes révolutionnaires – va de pair avec son engagement artistique. En peignant l’histoire en mouvement, il raconte « la vie des hommes de (s)on temps ». De ses premiers portraits et autoportraits aux dessins clandestins à Buchenwald, des immenses fresques pour le défilé unitaire de la gauche le 14 juillet 1935 à ses peintures qui dénoncent le colonialisme en Algérie en 1952, de ses tableaux consacrés aux mineurs de Denain jusqu’à ses croquis de la banlieue rouge, toute la peinture de Boris Taslitzky raconte un artiste qui n’a jamais cessé de conjuguer art et conviction.

L’exposition que lui consacre la Piscine, d’une très grande richesse, permet de découvrir un parcours incroyable, la diversité et la multiplicité d’approches dans ses gestes picturaux. « Je n’ai aucune préférence pour un mode d’expression ou un autre. Je passe invariablement de la peinture au dessin, suivant mes envies », disait-il. Il suffit de déambuler dans l’exposition pour s’en convaincre.

incarcéré en 1941 pour avoir réalisé des « dessins destinés à la propagande communiste »

On mesure d’abord combien Boris Taslitzky savait dessiner. Le trait est juste, précis, sobre jusque dans les détails, des camaïeux de gris souvent troués d’un rai de lumière blanche. À partir des croquis clandestins de Buchenwald, Taslitzky, une fois libéré, les transformera en fresques aux couleurs vives et chaudes, pour mieux conjurer l’horreur. Il en est ainsi du Wagon des déportés, de Petit Camp à Buchenwald ou de la Mort de Danielle Casanova. Même au plus profond de l’horreur, dans les camps de la mort ou dans les prisons françaises, où il est incarcéré en novembre 1941 pour avoir réalisé « plusieurs dessins destinés à la propagande communiste », Boris Taslitzky va peindre la fraternité, la solidarité, redonnant à tous ses frères humains leur dignité. Il fera de même quand, en 1946, il se rend à Denain, dans cette ville ouvrière du Nord. Ses toiles racontent le dur labeur de ces femmes et de ces hommes dans la mine. Les Femmes de Denain, Cafus et galibots du puits Renard à Denain, les Délégués frappent par leur composition ­réaliste et symbolique, et se lisent comme autant de ­témoignages ethnographiques.

En janvier 1952, Taslitzky séjourne en Algérie avec la peintre Mireille Miailhe, à l’invitation des partis communistes français et algérien. Il peint le petit peuple d’Algérie comme il avait peint, quelque temps plus tôt, le petit peuple des mines du Nord, et annonce cette insurrection qui viendra deux ans plus tard.

L’exposition consacre aussi une place aux dessins de la banlieue rouge réalisés en 1970. Une commande de Jean Rollin, critique d’art à l’Humanité et conseiller municipal chargé des beaux-arts à La Courneuve. Formidable promenade dans cette périphérie alors en pleine mutation, les dessins de Taslitzky offrent une vision peut-être un peu trop idyllique de ces villes avec ces petits pavillons de guingois, ces terrains vagues et ces jardins ouvriers, oubliant les grands ensembles surgis de terre et les bidonvilles encore là.

Cataloguée dans le courant du nouveau réalisme français, qui se revendique de la peinture d’histoire à vocation sociale dans la lignée des Poussin, Le Nain ou Courbet, ou peintre des camps, l’œuvre de Boris Taslitzky est bien plus hybride et protéiforme qu’il n’y paraît. On est étonné devant l’humilité d’un homme qui a payé cher son engagement politique et n’a pas eu l’audience qu’il méritait. Cette exposition permet de rencontrer une œuvre passionnante et bouleversante.

boris taslitzkyroubaix
Le Figaro

Sur un vélo électrique, fait-on vraiment du sport ?

Munie d'un moteur, la machine permet de rouler plus vite et surtout, de monter des côtes sans effort, sans perler du front ni sentir des tiraillements dans les cuisses. Pédalons-nous dans le vide pour autant ? Les réponses de trois professionnels.

Porteurs des séquelles engendrées par la pandémie, certains craignent toujours de prendre les transports en commun et optent pour des trajets en extérieur, campés sur un vélo électrique. Si l'on saisit facilement l'effort physique fourni sur un modèle classique, qu'en est-il de celui effectué sur la version avec assistance ? Fait-on réellement du sport en pédalant ? «Les patients nous posent énormément la question», commente Victoria Tchaikovski, médecin du sport à la clinique Drouot à Paris. Et pour cause, le moteur du vélo électrique permet au cycliste de rouler plus vite (jusqu'à 25km/h) et surtout, de l'aider à monter des côtes plus facilement, en réduisant l'effort, donc.

Si ledit effort fourni est certes plus faible, il n'est pas négligeable. «Automatiquement, le pédalage va engendrer une activité physique, indique d'emblée la médecin du sport. Le mouvement de flexion-extension est d'ailleurs souvent utilisé en rééducation par exemple. L'effort, même moindre, reste bénéfique.»

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Adapter la puissance de l'assistance

De plus, le vélo électrique participe à faire bouger les plus sédentaires, les personnes peu sportives ou les plus âgées. «Ce n'est pas une mobylette, même avec une assistance électrique on fait du sport puisqu'on mouline comme sur un vélo traditionnel», souligne Thibault Richard, coach sportif spécialisé en cyclisme à Annecy.

Et plus on pédale vite, moins l'assistance fonctionne. «Pendant un sprint, l'aide électrique se désactive automatiquement», poursuit le professionnel. Tout dépend aussi de la façon dont le cycliste utilise la machine. En clair, libre à lui de couper l'assistance lorsqu'il est sur terrain plat, et d'utiliser les paliers d'assistance électrique (en moyenne de 1 à 5) lors de montées, par exemple. «Je conseille à mes patients de mettre une assistance électrique faible voire nulle à 75% du temps, pour faire au moins un peu d'exercice physique», ajoute le docteur Victoria Tchaikovski.

À quel modèle se vouer ?

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Des trajets plus longs

L'assistance électrique rassure et surtout motive. Résultats ? «Beaucoup vont faire des trajets plus longs que ce qu'ils avaient initialement prévu, puisqu'ils savent qu'ils ont de quoi les aider en cas de fatigue», informe le coach Thibault Richard.

Selon Simon Soussan, cofondateur de la société Vélo Électrique France, qui possède plusieurs boutiques à Paris, certains clients attestent de résultats physiques. «Perte de poids, meilleur rythme cardiaque, mais également bienfaits psychologiques sont autant d'éléments que l'on nous fait remonter.» «Tout dépend bien sûr de la durée et de l'intensité de l'effort, mais en pédalant trente minutes, trois fois par semaine, on se sentira bien plus en forme au bout d'un mois», ajoute le coach sportif Thibault Richard.

Selon la médecin du sport Victoria Tchaikovski, aller tous les jours au travail sur son vélo électrique complète le nombre de pas journalier recommandé pour être en forme. Avec une pratique de trente minutes par jour, la médecin informe que l'activité permet de travailler sa capacité physique et cardiaque. Une étude de l'Université de Bâle publiée en mai 2018 dans le Clinical Journal of Sport Medicine a même montré que le vélo électrique était aussi bon pour la santé que le vélo traditionnel.

Sommeil perturbé : ces signes qui prouvent que vous êtes insomniaques

DÉCRYPTAGE - Comment savoir si nos nuits sont grignotées par le fléau de l'insomnie ? Deux spécialistes du sommeil aident à y voir plus clair.

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Dormir trop ou pas assez, serait associé à une baisse des performances cognitives passée la quarantaine. C'est le constat d'une étude sino-britannique, publiée jeudi 28 avril dans la revue Nature Aging.

Le Figaro

Revivez le «Club Le Figaro politique», l'émission hebdomadaire du Figaro

John Timsit

Les tractations en vue des législatives au sein des partis politiques ont été traitées dans ce numéro présenté par Yves Thréard, directeur adjoint de la rédaction du Figaro.

Le Figaro continue d'apporter sa pierre au débat post-présidentiel. Tous les mardis entre 20 heures et 21 heures, dans l'auditorium Jean d'Ormesson, au siège du journal, Yves Thréard anime en direct son émission: «Le Club Le Figaro politique». Émission que les abonnés peuvent retrouver sur le FigaroLive.

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Pour le dix-septième numéro du «Club Le Figaro politique», le directeur adjoint de la rédaction recevait Roland Cayrol, politologue. Pour débattre de l'actualité politique et des enjeux de la campagne présidentielle, Yves Thréard était également entouré de Renaud Girard, Grand reporter et chroniqueur international au Figaro, de Cécile Crouzel, Rédactrice en chef adjointe au service Économie du Figaro, et de Carl Méeus, Rédacteur en chef au Figaro Magazine.

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Trois thèmes étaient au programme ce mardi : «L'extrême gauche est-elle devenue la gauche française ?», «Marine Le Pen a-t-elle raison de fermer la porte à Éric Zemmour ?» et «Pourquoi Emmanuel Macron veut-il la peau d'Édouard Philippe ?»

L'extrême gauche est-elle devenue la gauche française ?

Après les 21,95% obtenus par Jean-Luc Mélenchon au premier tour de l'élection présidentielle, les positions fermes de l'Insoumis sont-elles devenues monnaie courante à gauche ? Face à un Parti socialiste réduit à moins de 2% des suffrages alors qu'il a longtemps été le pivot central de ce camp-là, la radicalité de LFI a pris le pas depuis quelques années sur une autre ligne politique, plus modérée, plus centriste.

Marine Le Pen a-t-elle raison de fermer la porte à Éric Zemmour ?

Ce fut une fin de non-recevoir. Quelques minutes après l'annonce de la défaite de Marine Le Pen face à Emmanuel Macron le 24 avril, Éric Zemmour a exhorté à l'ancienne prétendante du RN et à son parti de rejoindre une grande coalition du camp national face à celle de Jean-Luc Mélenchon et celle d'Emmanuel Macron en vue des législatives. Une main tendue qui n'a pas été saisie par le parti à la flamme, affirmant qu'il n'avait pas besoin de leur concurrent direct pour peser au Palais Bourbon.

Pourquoi Emmanuel Macron veut-il la peau d'Édouard Philippe ?

Réélu avec une large avance, le président de la République sait que sa succession commence à se jouer dès à présent. Avec un ancien premier ministre Édouard Philippe qui a un pouvoir de nuisance possible en cas de troupes à l'Assemblée nationale, Emmanuel Macron veut avoir les mains libres et n'hésite pas à ne pas inclure le parti du maire du Havre dans les discussions électorales au plus haut sommet de l'État. D'autant que les relations entre les deux hommes ne sont pas au beau fixe depuis plusieurs mois.

» Voir l'émission du mardi 3 mai :

À Villeurbanne, LFI annule une soirée «rupture de jeûne» après des critiques

La décision d'annuler l'événement a été prise en «concertation avec l'Union populaire au niveau national, par peur de voir l'extrême droite débarquer», selon Gaëtan Constant, un des adjoints LFI.

Violences du 1er Mai : Mélenchon met en cause le préfet de police, Darmanin évoque une «ambiguïté» avec «l'ultra gauche»

L'ancien candidat des Insoumis estime que Didier Lallement est «incapable de garantir le droit de manifester en paix».

Rabault (PS) dit avoir refusé Matignon, Macron fait savoir qu'il n'a «proposé le poste à personne»

La présidente du groupe PS à l'Assemblée nationale était une cible de longue date des macronistes.

Le Figaro

«L'obligation de jouissance a pris des proportions démesurées»

ENTRETIEN - Et si, entre le culte de la performance et les schémas traditionnels, existait un chemin de traverse, vivant et créatif, pour réinventer la sexualité. Rencontre avec le philosophe Alexandre Lacroix.

«Donner une description philosophique complète de la bonne relation sexuelle, autrement dit du coup parfait» : tel est l'objectif pour le moins ambitieux d'Apprendre à faire l'amour (1), d'Alexandre Lacroix, qui s'est donné pour mission d'inventer un art érotique de notre temps. Entretien avec un écrivain et philosophe qui propose, en toute simplicité, une nouvelle révolution sexuelle.

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Madame Figaro. – Qu'est-ce qui vous a amené à vous intéresser en tant que philosophe à la manière dont nous faisons l'amour ?Alexandre Lacroix. – J'écris toujours sur des sujets qui sont au cœur de ma vie. L'un de mes derniers livres, La Naissance d'un père, traitait de la paternité, et j'ai cinq enfants ; un autre traitait de la beauté de la nature, et j'ai été un néorural qui a habité sept ans à la campagne. La sexualité est tout simplement quelque chose qui compte dans mon existence, ce en quoi je ne suis guère original. Puis, il existe une tradition littéraire ancienne, celle des arts érotiques, qui a été éclipsée par le discours sexologique dans la période contemporaine. Je pense à L'Art d'aimer, d'Ovide, ou au Kama-sutra, qui a été écrit dans le Nord de l'Inde au IIIe siècle… Ces ouvrages, qui restent très beaux d'un point de vue littéraire et philosophique, sont toutefois totalement déphasés par rapport à notre civilisation, qui porte les marques de la libération sexuelle comme des avancées du féminisme et de la condition des femmes. Il m'a semblé intéressant d'essayer d'inventer un art érotique pour notre temps avec ce défi : imaginer une représentation de la sexualité qui soit différente de celle de la pornographie, sans être pour autant moralisatrice.

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Votre livre commence par évoquer le modèle de sexualité hégémonique dominant, que vous appelez le « freudporn ». Qu'entendez-vous par là ?Avec ce mot de « freudporn », je souhaite simplement signifier que nous puisons aujourd'hui à deux sources lorsque nous faisons l'amour : la psychanalyse et la pornographie. La sociologie de la sexualité a montré que tous les gens font l'amour à peu près de la même façon à une époque donnée et dans une civilisation donnée. Dans ses Trois essais sur la théorie sexuelle, Freud met en place le schéma de la relation sexuelle saine selon lui. En fait, selon sa théorie, on agit comme si on visait la procréation, alors que dans l'immense majorité des cas notre sexualité a un but hédoniste et/ou relationnel et psychologique… Et ce qu'on peut voir sur tous les sites de pornographie mainstream est une déclinaison décomplexée et sportive de ce schéma freudien. Car ce schéma, qui obéit aux règles de base de la dramaturgie – présentation des personnages, nœud de l'action et dénouement –, permet de constituer le moment sexuel en objet cinématographique, avec un scénario immédiatement reconnaissable par tous.

Selon la théorie de Freud, on agit comme si on visait la procréation, alors que dans l'immense majorité des cas notre sexualité a un but hédoniste et/ou relationnel et psychologique

Vous critiquez aussi l'idée d'une feuille de route des positions à adopter, comme dans le Kama-sutra.Le Kama-sutra est un livre qui multiplie les classifications, avec des listes des positions, des types de baisers, de caresses, des manières d'aller et venir pour l'homme, etc. Je pense que bien des gens ont essayé un jour ou l'autre de reproduire les positions proposées, pour se rendre compte que cela produisait des gags plus que de l'érotisme… Plus sérieusement, il existe une infinité de positions, et deux corps en mouvement qui essaient de s'appréhender l'un l'autre vont inventer des combinaisons qui leur conviennent. Chaque couple se constitue ainsi une bibliothèque de positions qui lui est particulière. Pourquoi se limiter à un répertoire précis ? Le corps peut moduler une infinité de positions.

L'orgasme, affirmez-vous, ne devrait pas être le but ultime d'une relation sexuelle…En philosophie, on distingue les activités qui ont leur fin à l'extérieur d'elles-mêmes, comme remplir sa déclaration d'impôts – un pensum dont on s'acquitte pour éviter des ennuis avec le fisc –, et celles qui ont leur fin en elles-mêmes – prendre un apéritif avec un ami. Il est évident que la sexualité est une activité agréable en elle-même. Elle n'a pas de finalité extérieure qui serait l'orgasme. L'obligation de jouissance a pris des proportions démesurées, avec un apport ambivalent des classiques de la sexologie américaine. Or, cette obligation de jouissance, voire cette tyrannie, entraîne énormément d'anxiété et de stress. Je cite dans le livre un spécialiste du tao sexuel qui dit à propos du plaisir que l'on prend à faire l'amour : «Imaginez plutôt que c'est comme une promenade dans une vallée verdoyante au printemps.» On ne fait pas une randonnée parce qu'il est agréable à la fin d'enlever ses chaussures, on la fait pour le plaisir du chemin !

Cette obligation de jouissance, voire cette tyrannie, entraîne énormément d'anxiété et de stress

Vous vous élevez aussi contre la vision houellebecquienne du sexe pour prôner la «décision de naïveté».Les scènes de sexe chez Houellebecq sont sous-tendues par une philosophie schopenhauerienne. Le philosophe allemand Arthur Schopenhauer a écrit Métaphysique de l'amour, dans lequel il explique qu'on se raconte toutes sortes de niaiseries sentimentales et éthérées sur l'idylle et l'amour, alors qu'il s'agit en réalité d'une ruse de l'instinct de survie de l'espèce : à la fin, seul compte le frottement des parties génitales en vue de la reproduction. Et, précisément, Houellebecq décrit les relations sexuelles à la façon d'un observateur du comportement animal. Ne reste que les gestes, dépeints avec crudité et simplicité. J'ai été frappé par l'attitude d'une amie qui se servait des applications de rencontre et m'a dit avoir décidé, au contraire, de croire tout ce que les hommes lui racontaient. Elle n'était pas naïve, mais, à partir du moment où elle s'engageait dans une relation, elle considérait qu'on lui racontait une histoire, et elle la prenait exactement comme elle lirait un roman ou verrait un film. La lucidité absolue risque de conduire les gens droit dans le glauque houellebecquien. La décision de naïveté me semble quelque chose de frais : on prend ce qu'il y a à saisir dans l'instant présent, on s'ouvre un espace de liberté, voire de poésie, et s'il n'y a pas d'après, ma foi, on aura au moins passé une bonne soirée.

Le sexe, lieu de rapports de force

Vous rappelez aussi que le sexe est politique, qu'il est le lieu de rapports de force, comme l'a montré la féministe Andrea Dworkin dans Intercourse.Au milieu des années 1980, Dworkin a fait tomber une hypocrisie en montrant que les rapports de domination masculine existants dans la société se prolongent dans la chambre à coucher. Jusque-là prévalait l'idée qu'on menait une vie civilisée et que la sexualité serait un monde sauvage où il n'y aurait plus de lois ni d'interdits. Ce serait le lieu de l'intime, du secret. C'est ce que j'appelle la théorie de la «boîte noire», avec une sexualité vue comme une zone franche soustraite aux logiques sociales. Mais cette vision de la sexualité comme lieu du subversif – ou de l'indicible – revient à donner l'avantage aux plus forts, exactement comme dans le néolibéralisme, où la dérégulation du marché crée un jeu où seuls les plus forts survivent, puisqu'il n'y a plus de cadre…

Que préconisez-vous dans ce contexte ?Je pense que la réflexion de Dworkin est juste, et qu'elle nous laisse deux solutions. Soit on tente de débarrasser la sexualité de tout ce qui relève de la domination, en s'interdisant un certain nombre de positions, de mouvements et de mots, pour aboutir à un parfait égalitarisme au lit. Mais on sent bien qu'on risque de se réfréner et de se surveiller en permanence, que les partenaires vont ressembler à des casques bleus en mission pacificatrice… Soit on essaie d'inventer et de vivre concrètement une circulation du pouvoir entre les partenaires. Car le problème tient moins à l'existence de gestes dominateurs qu'au fait qu'ils soient toujours commis par la même personne, que les rôles soient figés. Je plaide pour une domination alternée, avec tout un entre-deux à explorer, où ni l'un ni l'autre des partenaires ne domine au sens strict du terme.

Je plaide pour une domination alternée, avec tout un entre-deux à explorer

Vous plaidez, enfin, contre la sexualité consumériste telle qu'on l'aborde sur les sites de rencontre…Que ce soit dans la présentation de son profil ou lors des discussions, sur ces sites et ces applications de rencontre on va être amené à décrire son corps, sa taille, ses préférences, et à voir si ça matche, comme pour un achat sur Amazon. Ne manque que les évaluations des clients précédents ! En fait, on contractualise et on achète un produit. On veut quelqu'un qui réponde à des critères prédéfinis, de même que pour un achat en ligne on veut que l'objet manufacturé réponde à un cahier des charges. Et on est tout étonné quand cela donne une relation et une jouissance assez pauvres… La relation sexuelle devrait être envisagée comme une œuvre d'art vivante. La bonne analogie, me semble-t-il, ce serait de comparer le coït à une improvisation en jazz ou en danse.

C'est-à-dire ?Les partenaires s'ouvrent un espace et un temps d'expression et d'invention, et la relation se tisse sur le moment, sans répondre à aucun cahier des charges ou objectif précis. Elle peut nous marquer longtemps, mais on ne va pas l'emporter ni la posséder, on ne peut ni la thésauriser ni la stocker. Et elle n'est pas parfaite. Alors qu'une marchandise qui a un défaut est renvoyée au vendeur, la vulnérabilité de l'œuvre d'art vivante, avec ses tâtonnements et ses accrocs, en fait le charme. Si un disque enregistré en studio est parfait, parce que les musiciens ont effectué de multiples prises et que des ingénieurs du son y ont travaillé, la beauté d'un concert live tient à ce que par moments le chanteur perd un peu sa voix, ou que les musiciens s'affranchissent de la partition… C'est cette position mentale créative qui permet à la relation sexuelle de se déployer totalement, pour devenir une magnification de la vie et de notre passage sur terre.

(1) Apprendre à faire l'amour, d'Alexandre Lacroix, en librairie le 5 mai, (Allary Éditions), 18,90 euros.

Fantasmes, désir, orgasme... Quel est l'impact de la «première fois» sur notre vie sexuelle ?

ENTRETIEN - La première expérience sexuelle signe l'entrée symbolique dans la vie d'adulte. Est-elle insignifiante ou déterminante pour notre épanouissement sexuel, des années plus tard ?

«J'arrive dans 5 minutes» : ce que ce petit mensonge dit de nous

Géraldine Mosna-Savoye, titulaire d'un master en philosophie politique, nous explique de manière claire et précise la différence entre la durée et le temps.

Le Figaro

À Lviv, la cohabitation parfois difficile avec les déplacés de l’Est: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro en Ukraine

REPORTAGE - Dans l’urgence des premiers jours, les habitants ont accueilli des proches, des connaissances et même parfois des inconnus. Mais deux mois plus tard, la ville suffoque.

Envoyée spéciale à Lviv

Un barbier branché, un magasin de skate, un studio de tatouage et un mini-théâtre: il y a un mois à peine, chaque recoin du centre culturel Dyky Dim était couvert de matelas. La «maison sauvage» en ukrainien, un bâtiment de quatre étages dans le centre historique de Lviv, s’est transformée en refuge improvisé pour des centaines de déplacés fuyant l’invasion russe dans le reste du pays.

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Appréciée des touristes pour son architecture centre-européenne classée au patrimoine mondial de l’Unesco, «la ville aux lions» est devenue un hub humanitaire grâce à sa gare où sont passés une grande partie des 7,7 millions d’Ukrainiens qui ont dû fuir leurs domiciles. Deux mois après le début de la guerre, la vie reprend son cours, interrompue tout de même de temps en temps par des sirènes et parfois par des missiles balistiques. Le 18 avril, une frappe sur un entrepôt militaire et une station-service ont fait 7 morts et 11 blessés, dont un enfant.

Des artistes de Kiev, de Zaporijjia, de Kharkiv viennent chez nous. Tout le monde se mélange, c’est une vraie richesse

À Dyky Dim, il ne reste plus qu’une pièce qui sert d’auberge aux volontaires et réfugiés de passage. Devant le centre, des dizaines de clients enivrés emplissent la rue piétonne, une bière à la main. «Des artistes de Kiev, de Zaporijjia, de Kharkiv viennent chez nous. Tout le monde se mélange, c’est une vraie richesse», se réjouit Olena Kotvytska, la directrice, de sa voix apaisante. Elle avait déménagé de Kiev à Lviv trois jours avant l’invasion. Dehors, le temps est comme suspendu autour de quelques bières et de la musique, qui sont censées adoucir l’interminable attente de l’arrêt des hostilités.

Des résidents excédés

Un peu plus loin, Natalia s’est assise quelques instants sur l’une des terrasses d’un restaurant, là où autrefois les touristes dégustaient les spécialités locales. Un petit sac plastique à côté d’elle, la cinquantenaire aux traits tirés écrit à sa famille sur un petit téléphone à clapet. «Les experts militaires, ils s’y connaissent? Je peux rentrer, non?», veut se convaincre cette déplacée peu bavarde, originaire de la région de Kharkiv, «là où les roquettes tombent. Ça fait un mois et demi que je suis logée dans une école, les gens sont gentils, ils nous accueillent, mais je veux rentrer chez moi», se désole-t-elle.

Si près 5,4 millions d’Ukrainiens sont partis vers l’étranger, 200.000 d’entre eux ont posé leurs valises dans la capitale historique de la Galicie pour attendre la suite. Un défi pour cette ville de 700.000 habitants avant guerre. La mairie commence à mettre en place des camps provisoires constitués de conteneurs financés par la Pologne, qui à terme permettront de reloger un millier de personnes, surtout des familles avec enfants. Mais c’est surtout les Lviviens qui soutiennent à bout de bras leurs compatriotes venus de l’Est.

Dans l’urgence des premiers jours, des milliers d’entre eux ont accueilli des proches, des connaissances et même parfois des inconnus. Mais deux mois plus tard, la ville suffoque, affirment de nombreux habitants au Figaro. Sur les réseaux sociaux, les résidents excédés se plaignent du trafic, des pénuries de logement, des queues interminables, et parfois même de la différence culturelle avec les réfugiés souvent russophones. Contrairement à l’est du pays, qui faisait partie de l’Empire russe puis de l’URSS dès ses débuts, la Galicie n’a, elle, été sous le joug soviétique que de 1939 à l’indépendance en 1991. Sa capitale historique, Lviv, la septième ville du pays, qui se veut «capitale culturelle» de l’Ukraine, est à 90 % ukrainophone.

Épuisement et agacement

«Pour moi, c’est logique d’être patriotique et d’aimer l’Ukraine, mais c’est deux fois plus dur pour les gens de l’Est, qui ont été russifiés de force à coups de famines et de répression», estime Tetiana Pypylets, une activiste originaire de Lviv, venant d’une famille galicienne traditionnelle. Pour cette volontaire, qui organise l’aide humanitaire à l’armée depuis 2014, cette guerre n’est que la continuité de celle qui fait rage depuis huit ans. Son bureau, dans une bibliothèque du centre de Lviv, ne désemplit pas. Une volontaire vient faire le point sur les stocks, un soldat en permission passe dire bonjour, puis une jeune fille inquiète pour son père qui va être envoyé au front récupère des médicaments et un tapis de sol. De sa voix rassurante, Tetiana Pylypets les appelle tous «mon soleil».

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Mais dès que la porte se ferme, l’épuisement et l’agacement se font ressentir. «Chaque fois que j’entends du russe à Lviv, ça me tue un petit peu. Je me balade avec des écouteurs dans la vieille ville», se désole-t-elle, sur un ton grave. Au début, des centaines de personnes venaient fabriquer des tissus de camouflage au premier étage de la bibliothèque. «Plusieurs milliers de mètres carrés», s’exclame-t-elle fièrement. Mais depuis quelques semaines, les volontaires sont retournés au travail. «J’essaye de faire venir des déplacés au moins quelques heures, en organisant des ateliers pour les enfants en parallèle, pour que toutes ces femmes qui attendent ici se rencontrent, discutent tout en aidant, mais pour le moment ça ne marche pas.»

Permettez à ces personnes revenues de l’enfer de se sentir en sécurité et de s’adapter à une nouvelle réalité

Face au ras-le-bol qui monte au sein de la population de sa ville, le maire de Lviv, Andriy Sadovy, a enjoint à ses administrés plus de bienveillance envers les nouveaux arrivants russophones. «Ce ne sont pas des réfugiés, ce ne sont pas des migrants, ils sont venus d’une ville ukrainienne dans une autre ville ukrainienne», a-t-il déclaré sur les réseaux sociaux. «Leurs opinions, leur langue ou leur discours ne doivent pas être jugés. Permettez à ces personnes revenues de l’enfer de se sentir en sécurité et de s’adapter à une nouvelle réalité. Souriez, dites bonjour et acceptez

Déplacée de Kharkiv, Elina, 29 ans, n’ose plus parler en russe dans les taxis de Lviv depuis que l’un des chauffeurs a qualifié les déplacés dont elle fait partie d’«extraterrestres». Son mari, russophone, a rejoint l’armée pour défendre son pays. «C’est dur pour tout le monde, mais il y a tellement d’autres problèmes et de gens à mettre en sécurité, ce n’est pas le plus important», relativise-t-elle. Avant la guerre, beaucoup d’Ukrainiens de l’Est venaient visiter Lviv, cœur touristique du pays, mais pas l’inverse, rappelle la jeune femme, qui estime que «cette guerre nous aura unis». Depuis sa fuite de Kharkiv au début du conflit, elle vit chez des inconnus, deux volontaires devenues «comme sa famille». «Elles m’ont dit, dès que les bombes arrêteront de tomber, on viendra avec toi reconstruire Kharkiv.»

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Guerre en Ukraine : un avion de reconnaissance russe a violé l'espace aérien suédois

Cette violation intervient alors que les autorités suédoises réfléchissent à une éventuelle candidature à l'Otan suite à l'invasion de l'Ukraine par la Russie.

Guerre en Ukraine et bataille du Donbass : les trois cartes pour suivre la situation militaire en direct

INFOGRAPHIE - Suivez l'évolution sur le terrain grâce à des infographies actualisées chaque jour. Au 68e jour, la Russie continue à avancer, mais lentement, dans le Donbass à l'est du pays.

Cette moitié du monde qui reste dans le camp de Vladimir Poutine

ANALYSE - La crise ukrainienne, en cristallisant une opposition idéologique entre deux camps, fait souffler un vent de guerre froide sur le monde.

Valeurs Actuelles

Législatives : Jordan Bardella promet des ralliements de “LR et des gens proches de Reconquête !”

Les législatives approchent et le Rassemblement national compte bien remporter autant de places que possible à l’Assemblée nationale. Invité sur BFM TV ce 1er mai, Jordan Bardella a abordé l’échéance électorale et a assuré que des ralliements étaient en cours au sein du parti dont il est président. «  Nous aurons des LR et des gens proches de Reconquête  !  », a-t-il affirmé sur le plateau télévisé. Selon le député européen, ces personnes ont «  tiré la conclusion que c’était une impasse  » de rester dans le parti d’Eric Zemmour et ses 7 % au premier tour de l’élection présidentielle.

Appel au vote

En revanche, Jordan Bardella a assuré que les anciens membres RN ayant rejoint Reconquête  ! durant la campagne ne seraient pas de retour auprès de Marine Le Pen et son équipe. Le président du Rassemblement national, qui a comparé les élections législatives de juin prochain à un troisième tour, a aussi appelé les Français à «  aller voter  » pour contrer «  le projet de saccage de la société porté par Emmanuel Macron  ». Marine Le Pen, quant à elle, a posté une vidéo en ligne à l’occasion du 1er mai. Dans celle-ci, elle appelle aussi les citoyens de ses vœux à se mobiliser en faveur du RN pour obtenir «  un maximum de députés  » et lutter contre les «  choix injustes  » faits par le chef de l’Etat récemment réélu.

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Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

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L'Humanité

Beckett en chantant

Nos recommandations culturelles

Opéra Avec Fin de partie, portée sur la scène lyrique du Palais Garnier, le compositeur György Kurtag met en scène une méditation philosophique sur la vacuité de l’existence.

Maurice Ulrich

Faire un opéra d’une pièce de théâtre de Samuel Beckett (1906-1989), prix Nobel de littérature en 1969… L’entreprise était singulière et audacieuse. Attendre des chœurs et des mouvements de foule, des décors imposants est ici hors de question. Fin de partie, créée en 1957 et en français à Londres puis à Paris le mois suivant, se joue entre quatre personnages, dont deux vivent dans une poubelle, quand un troisième est en fauteuil roulant et le dernier boiteux. On peut rêver mieux comme galerie héroïque. Le décor, minimal, consiste uniquement en une sorte de cabane grise et géométrique, aux sobres et sombres ouvertures noires, soit une porte et deux fenêtres. Le texte est entre silences et mots à peine dits ou criés brusquement, parfois sans raison apparente, entre historiettes banales et disputes dérisoires – il le semble du moins car, ce qui se joue là, ce n’est pas une tragédie, c’est le tragique même. « Vous êtes sur terre, c’est sans remède », dit à deux reprises Hamm, le personnage en fauteuil. Le même qui dira plus tard, comme Baudelaire : « Tu réclamais le soir ; il descend : le voici… »

C’est à ce point qu’il faut en dire plus sur le compositeur György Kurtag. Né en 1926 en Roumanie, proche de György Ligeti, travaillant et enseignant à l’académie Franz Liszt de Budapest de 1967 à 1993, il s’affirme à partir des années 1980 sur la scène internationale avec la création à Paris, soutenue par Pierre Boulez, de Messages de feu Demoiselle R. V. Troussova, pour soprano et ensemble. Dès lors, sa carrière prend une dimension internationale.

la force et la subtilité de la partition

En 1991 et 1998, il crée déjà deux œuvres à partir de textes de Beckett. Sa musique – fonctionnant par brefs éclats, parenthèses, sons en sourdine comme des chuchotements, brusques interruptions – vient détacher les mots, les fait exister dans tous leur poids et leur autonomie. C’est ce qui rend possible ce qui apparaît a priori comme une gageure. Mais il y a plus. L’opéra est créé en 2018 à la Scala de Milan sous le titre Samuel Beckett : fin de partie. Scènes et monologues, dans la mise en scène de Pierre Audi, directeur du festival d’Aix-en-Provence, la même que celle de cette reprise à Paris, consacrant son entrée au répertoire. György Kurtag, qui a aujourd’hui 96 ans, en a alors 92. Comment ne pas voir dans son œuvre plus qu’une méditation philosophique sur la vacuité de l’existence, mais bien, précisément, la dernière partie d’un homme, le personnage sur la scène et le compositeur lui-même ?

Décor et lumière contribuent puissamment à donner à ce qui se noue toute sa profondeur, découpant sur les murs de la cabane comme dans la caverne de Platon les ombres des deux personnages des dernières scènes, Clov, le serviteur-esclave qui va partir, et Hamm, dans son fauteuil, qui va aussi partir, autrement. « Vieille fin de partie perdue, finir de perdre. Voyons. Ah, oui. » Sous la baguette de Markus Stenz, l’orchestre sert avec pertinence la force et la subtilité de la partition, et les voix de Frode Olsen, Leigh Melrose, Hilary Summers et Léonardo Cortellazzi ont été justement saluées par un public conquis.

Opérasamuel beckettopéra garnier
Le Figaro

Dans la ville allemande de Schwedt, «l’oléoduc de l’amitié» avec la Russie ne veut pas rouiller

Pierre Avril

REPORTAGE - Dans cette ville paisible et endormie, où les habitants sont attachés à leur raffinerie, la guerre en Ukraine précipite la fin d’un monde, hérité de la RDA.

Envoyé spécial à Schwedt

C’est comme une verrue industrielle posée dans des paysages champêtres, nichée au creux d’un vallon. La vue soudaine, au détour d’un virage, de la raffinerie de Schwedt, trouble l’harmonie des lieux. Sa présence ulcère les écologistes et embarrasse le gouvernement Scholz, mais les habitants de cette ville paisible et endormie y sont attachés comme à la prunelle de leurs yeux.

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Pour Berlin, l’usine représente le dernier maillon reliant l’Allemagne au pétrole russe, que le ministre de l’Économie est prêt à faire sauter. Robert Habeck, leader des Verts, a annoncé sa décision à Bruxelles où se réunissent depuis lundi les 27 ministres de l’Énergie en vue d’adopter un embargo pétrolier. À Schwedt, c’est la fin d’un monde, hérité de la RDA, que la guerre en Ukraine précipite.

Une réalité complexe et encombrante

«La raffinerie, c’est la ville, et la ville, c’est la raffinerie», résume Annekathrin Hoppe, sa première magistrate qui y exerça d’ailleurs, il y a 35 ans, son métier d’ingénieur. Le pipeline qui alimente l’installation depuis les rives de la Volga s’appelle Droujba - «amitié» en russe - symbole de l’unité des pays frères du bloc soviétique, réalisée autour d’un tuyau de 4000 kilomètres, le plus long du monde.

Baignée par le fleuve Oder, Schwedt est située à la frontière polonaise, faisant des deux anciennes républiques populaires devenues démocraties, les deux grandes escales pétrolières de la branche sud de Droujba. La ville y doit son essor. Pour sa part, guerre froide oblige, l’Allemagne de l’Ouest a toujours disposé de ses propres sources d’alimentation en or noir - non russes. Trente ans après la réunification, un mur énergétique divise encore le pays.

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Les slogans simplistes hérités des années 1960, continuent à claquer, mais la réalité est devenue mille fois plus complexe et encombrante. La raffinerie appartient à la société PCK, filiale du géant pétrolier russe Rosneft. Leuna, l’autre raffinerie d’ex-RDA propriété du français Total, également alimentée par Droujba, a annoncé la fin prochaine de ses livraisons russes. Schwedt, en revanche, entend rester fidèle à ses propriétaires. Le patron de Rosneft, Igor Setchine, un ancien des services secrets et pilier du régime russe, fait l’objet des sanctions occidentales, accusé de participer à l’effort de guerre du Kremlin.

L’ambiguïté des liens incestueux

Le numéro un du conseil de surveillance de Rosneft, n’est autre que l’ancien chancelier allemand social-démocrate, Gerhard Schröder, de surcroît ami de Vladimir Poutine. Si bien qu’à Schwedt se concentre toute l’ambiguïté des liens incestueux, tissés entre la social-démocratie allemande et le Kremlin.

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Dans ce Land du Brandebourg proche de Berlin, de l’ex-RDA, l’invasion de l’Ukraine, le 24 février, a mis à nu les contradictions. «Pour nous, cette tragédie revêt un caractère très particulier. Jamais nous n’aurions pu imaginer que la Russie, qui a toujours été pour nous un partenaire et a dû affronter elle-même tant de guerres, devienne elle-même un agresseur», se désole Annekathrin Hoppe.

Ici, il y a des différences avec le reste de l’Allemagne, mais néanmoins, chaque homme est pour la paix

Erwin, un retraité qui promène ses chiens, a plus de mal à placer la Russie au rang des coupables. «Ici, il y a des différences avec le reste de l’Allemagne, mais néanmoins, chaque homme est pour la paix. C’est pourquoi il faut mettre fin aussi vite que possible à cette guerre car tout le monde souffre.»

Écarter Rosneft

Pour cela, le ministre Robert Habeck, entend désarmer la raffinerie de Rosneft. Celle-ci accapare les derniers 12% de la consommation allemande d’or noir d’origine russe. Le représentant des Verts, décidé à rompre avec le conservatisme du chancelier Scholz, envisage d’exproprier le géant russe afin de choisir librement des sources d’approvisionnement alternatives. Un décret est préparé en ce sens. «Rosneft n’entend pas raffiner du pétrole qui ne soit pas russe», justifie le ministre. «Si je les appelle pour leur demander comment ils veulent devenir indépendants, ils ne décrochent même pas le téléphone.»

Une fois nationalisée, PCK serait libre, notamment, de se faire livrer du pétrole en provenance du port de Rostock (Nord-Est). Le 26 avril, Robert Habeck a également négocié avec la Pologne de futurs approvisionnements en provenance de Gdansk. Ce jour-là, la maire de Schwedt a senti le sol s’écrouler sous ses pieds. Le 29 avril, dans une lettre adressée au ministre, et signée par l’ensemble des élus du conseil municipal - à l’exception des Verts - Annekathrin Hoppe a dénoncé les «diktats politiques» imposés par Robert Habeck susceptibles de conduire à une «catastrophe totale». Et évalue de cinq à huit ans la durée nécessaire de la transition énergétique. La raffinerie génère près de 5000 emplois directs et indirects pour une population urbaine totale, vieillissante et déclinante, d’environ 34.000 habitants. Parallèlement, l’élue autrefois sans parti a pris sa carte au SPD. Elle se souvient avec émotion du meeting d’Olaf Scholz, le 28 août 2021, dans sa ville.

Une relation solide

Les sociaux-démocrates de la région, n’ont jamais failli à l’égard de leurs alliés russes. En 2018, Igor Setchine en personne a offert sur un plateau un jumelage entre Schwedt et Tuapse. La cérémonie s’est déroulée sous le patronage du président SPD du Brandebourg, Dietmar Woidke. Située sur la mer Noire, à quelques kilomètres de la Crimée annexée, cette cité portuaire russe dispose d’un terminal pétrolier rénové à grands frais par Rosneft.

Dix ans plus tôt, Poutine avait gratifié Tuapse du titre de «ville de la gloire militaire» pour récompenser sa résistance devant la Wehrmacht. Depuis, les deux villes commémorent ensemble les 8 et 9 mai.

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En 2019, le pétrole de l’oléoduc Droujba a fait l’objet d’une contamination massive au dichloroéthane entraînant un désastre écologique et plus de 2 milliards d’euros de préjudice. La raffinerie PCK, tout comme la mairie de Schwedt et les autorités de la région, ont fait silence sur cet accident écologique et industriel, qui a duré près de sept semaines.

La Russie reste un partenaire de confiance, a rassuré à l’époque le chef du groupe parlementaire social-démocrate au Parlement du Brandebourg. Droujba est «un pipeline qui relie nos pays», avait ajouté Mike Bischoff, faisant prévaloir des intérêts géopolitiques supérieurs, identiques aux arguments utilisés par le président allemand Frank-Walter Steinmeier (SPD) à propos de feu le gazoduc Nord Stream II.

«Rester neutre»

«L’oléoduc approvisionne PCK en pétrole russe de manière fiable depuis des décennies», abonde au magazine WirtschaftsWoche le nouveau directeur du site, Ralf Schairer. Seul ce brut issu des champs de Samara, composé de matériaux lourds, est adapté à la production «optimale» de diesel, d’essence et de kérosène, dont PCK s’est fait la spécialité, ajoute le dirigeant.

Sur le parking de la raffinerie, les rares employés loquaces doutent également de la fiabilité des approvisionnements alternatifs, incapables, selon eux, de remplacer les 12 millions de tonnes traitées chaque année. «Raffiner 700 tonnes par heure au lieu de 1300, ça équivaut à rouler en cinquième. La voiture va brouter. Mais peut-être que les experts, là-bas, à Berlin, ont une meilleure idée», ironise, sous couvert d’anonymat, un ingénieur prénommé René.

Le plus important est de conserver la raffinerie et d’arrêter la ­guerre

Néanmoins, contrairement aux élus, habitants et salariés se montrent indifférents à l’idée de voir l’étiquette Rosneft disparaître. «Le plus important est de conserver la raffinerie et d’arrêter la guerre», explique Carmen qui tient un salon de thé dans la rue piétonne déserte. «Et pour vivre en paix, il faut rester neutre

Émeutes en Suède : l'intégration des immigrés est un échec, selon la première ministre

La social-démocrate Magdalena Andersson a annoncé jeudi une série de mesures visant à endiguer la criminalité, qui est selon elle une conséquence de la «faiblesse» de l'État régalien alors que le pays est confronté à une immigration de masse.

«Hitler avait aussi du sang juif» : Israël fustige les propos de Sergueï Lavrov

Le ministre russe des Affaires étrangères a ainsi fait référence à la judéité du président ukrainien Volodymyr Zelensky. Israël dénonce des propos «scandaleux, impardonnables et une horrible erreur historique».

Guerre en Ukraine : un avion de reconnaissance russe a violé l'espace aérien suédois

Cette violation intervient alors que les autorités suédoises réfléchissent à une éventuelle candidature à l'Otan suite à l'invasion de l'Ukraine par la Russie.

L'Humanité

Pierre Buraglio, avec Balzac, voire contre...

Nos recommandations culturelles

EXPOSITION La maison-musée de l’écrivain, à Passy, invite le plasticien à se confronter à l’œuvre monumentale de l’auteur de la Comédie humaine.

Maurice Ulrich

Confortablement installée sur un coteau dominant la Seine à Passy, aujourd’hui à mi-chemin entre le Trocadéro et la Maison de la radio, la maison que Balzac habita de 1840 à 1847 est un havre de paix avec son jardin fleuri en cette saison. Une paix que Balzac lui-même ne connut pas, enchaîné à son propre travail comme Prométhée à son rocher, dévoré jour et nuit par la Comédie humaine, son œuvre. C’est aujourd’hui un musée que l’on visite avec le désir d’y retrouver un peu de l’auteur, peut-être l’odeur du café qu’il buvait par litres, la robe de chambre dont Rodin l’a enveloppé dans le bronze, oubliée dans un coin.

Balzac, Rodin. Des géants. Pierre Buraglio a dessiné de son trait rapide la statue. Il est, après Louise Bourgeois, Anselm Kiefer, Pierre Alechinsky, Jacques Rivette, l’invité de la Maison dirigée aujourd’hui par Yves Gagneux. Le titre de l’exposition est un programme. « Pierre Buraglio à l’épreuve de Balzac ». Il ne s’agit donc en rien d’illustrer Balzac mais de créer « à partir » de Balzac. Avec lui et contre lui.

un artiste de la négation, du constat, du contre-pied

Ainsi, là où l’écrivain ne cessait de biffer ses manuscrits pour réécrire, dans une sorte d’incessant recommencement de sa création, Pierre Buraglio expose ses agendas aux rendez-vous rayés, ses ratures d’articles faites pour supprimer. C’est, d’une certaine manière, un artiste de la négation, du constat, voire du contre-pied. Il a choisi aussi d’exposer dans ce parcours le livre d’André Wurmser, grande plume de l’Humanité, la Comédie inhumaine (Gallimard, « Idées », 1964), autour de l’œuvre balzacienne. On a pu dire de lui qu’il était le peintre de la « peinture sans peinture ».

Proche du mouvement Supports/Surfaces, dans les années 1960 et 1970, Buraglio est de cette génération d’artistes qui, de multiples manières, remettent en question, au-­delà même des questions de représentation ou d’abstraction, la toile, la surface, l’acte même de peindre. Dans ces années-là, il va exposer des fragments de portes ou de fenêtres, des paquets de cigarettes, des plaques de métro déclinées dans un renvoi au céramiste florentin Della Robbia (1399-1482), il récupère des morceaux de toiles de Simon Hantaï et les inclut dans des œuvres liées aux cravates. Précisément, la cravate comme motif. Il en use. Il se souvient que Balzac avait publié en 1830, dans un journal appelé la Mode, un Traité de la vie élégante. On pouvait y lire ceci : « Tout ce qui vise à l’effet est de mauvais goût, comme tout ce qui est tumultueux. » Il a donc exposé des cravates. Des cadeaux de sa fille. On peut aimer les cravates sans que Freud s’en mêle trop. Ainsi, on serait, selon les mots d’une des contributrices au catalogue, Christine Aris Boulassier, entre le presque trop du courant créatif balzacien et le presque rien de la retenue de Pierre Buraglio. Mais c’est aussi une illusion. Car le paradoxe, c’est aussi que ce dernier, dans cette retenue précisément, est également un peintre remarquable et un dessinateur hors pair, qu’il décline l’Origine du monde de Courbet en pensant à Splendeurs et misères des courtisanes ou qu’il lui suffise d’un noir, d’un bleu et du trait pour évoquer une figure, et de belle manière, certainement.

Expositionspierre buragliohonoré de balzacarts plastiques
Le Figaro

Avec la suite de Doctor Strange, Marvel ouvre de nouvelles portes sur son «multivers»

À la recherche d'un nouveau souffle épique, les studios brodent sur les voyages entre des réalités alternatives que les films Spider-Man avaient inaugurés.

Six ans après le premier Dr Strange, le sorcier le plus puissant du monde incarné par Benedict Cumberbatch est de retour pour un deuxième film, qui voit le héros de Marvel explorer les mondes parallèles du Multiverse of Madness. Ce nouvel arc avait été annoncé à la fin du dernier Spider-Man: No Way Home , blockbuster de la fin 2021 et du début 2022 qui a occupé la tête du box-office mondial durant plusieurs semaines.

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Sous la direction de Sam Raimi, réalisateur de la trilogie Spider-Man avec Tobey Maguire entre 2002 et 2007, ce long métrage se développe autour du «Multivers», un ensemble infini de réalités qui a été débloqué durant les dernières aventures de l'homme-araignée. Après avoir sauvé la Terre dans le premier volet, le sorcier à la cape rouge fait cette fois la rencontre d'une adolescente (jouée par Xochitl Gomez) ayant le pouvoir d'ouvrir des portails sur différents univers, une capacité convoitée par un démon que devra combattre le Dr Strange. Chacun des mondes visités ayant sa réalité propre, le magicien croise des doubles de lui-même, certains ayant des trajectoires complètement différentes de la sienne.

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Cette «suite pousse le genre fantastique vers des zones plus sombres, plus inquiétantes», a souligné l'équipe du film dans un communiqué. «Pour moi, l'horreur et le suspense, c'est ce qu'il y a de plus amusant au cinéma», a renchéri Sam Raimi. Les stars du premier film sont de retour, comme Benedict Wong, dans son rôle de Maître des arts mystiques, et Elizabeth Olsen dans le costume de la puissante Avenger Wanda Maximoff.

Sorti en 2016, Dr Strange avait généré plus de 677 millions de dollars au box-office. Avant de se plonger dans Doctor Strange 2, il est conseillé d'avoir vu Doctor Strange 1, Avengers: Infinity War et Avengers: Endgame , WandaVison, Loki , Spider-Man: No Way Home et What if... ?

Du Bureau des légendes à Downton Abbey, le voyage dans le temps de Jonathan Zaccaï

RENCONTRE - Porté par la popularité du feuilleton d'Éric Rochant, l'acteur belge a tapé dans l'œil des producteurs de la série anglaise culte. Il raconte comment il a trouvé sa place parmi les Crawley.

L'Œil de l'INA : Serge Reggiani, le fabuleux destin du «petit» Italien

L'acteur et chanteur français a vu le jour le 2 mai 1922 à Reggio Emilia en Italie. Pour son centenaire Madelen propose de revoir l'émission À bout portant qui, en 1970, lui était entièrement consacrée.

Bill Murray, après l'arrêt d'un film à cause de son «comportement inapproprié»: «Je pensais que c'était drôle»

Une plainte a été déposée la semaine dernière contre l'acteur. La nature des faits reprochés à l'acteur de 71 ans sur le tournage du film Being Mortal n'a pas été précisée.

Le Figaro

Comment sortir de la «violence éducative ordinaire»?

PSYCHOLOGIE - Pensant bien faire, de nombreux parents emploieraient des méthodes d’éducation nocives pour leurs enfants, assurent certains médecins.

Scène banale dans un magasin: un jeune enfant court partout, veut un produit en rayon, se roule par terre. Regards désapprobateurs des autres clients venus faire leurs courses. Quelques phrases fusent à l’attention des parents: «S’il fait déjà la loi à cet âge, qu’est-ce que ce sera plus tard!», «Quand j’étais petit, j’avais intérêt à bien me tenir», etc. Et le fait est que, il n’y a pas si longtemps (deux générations), l’éducation des enfants était plutôt expéditive et punitive, avec des paroles parfois blessantes («Tu n’arriveras jamais à rien»), des moqueries, des humiliations (mise au coin), des corrections physiques (fessées, gifles). L’enfant était vu comme un diablotin qu’il fallait remettre dans le droit chemin.

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«Cris, moqueries, mots blessants, menaces, chantage, culpabilisation, secousses, tirage de cheveux, etc.: toutes ces méthodes ont été utilisées par les adultes durant des générations pour faire obéir les enfants», rappelle le Dr Gilles Lazimi, membre du Haut Conseil à l’égalité, qui milite contre les violences faites aux femmes et aux enfants (stopveo.org). «Mais, au vu des dernières données des neurosciences, on sait que les méthodes éducatives qui font mal, peur et/ou contraignent, font partie des violences éducatives ordinaires, avec des conséquences qui sont loin d’être anodines sur le cerveau de l’enfant. C’est d’autant plus dommage que, très souvent, les parents pensent bien faire. Ils ne pensent pas être maltraitants, c’est même tout le contraire. C’est pourquoi il est important qu’ils connaissent l’impact réel de ces méthodes éducatives d’une autre époque

Sur le moment, ces violences éducatives ordinaires font cesser le comportement indésirable de l’enfant. Mais à quel prix? C’est le problème. Les neurosciences ont montré, preuves d’imagerie à l’appui, que le résultat obtenu à moyen et à long terme était à l’opposé de celui escompté. «Ces outils coercitifs entraînent du stress et donc la sécrétion de cortisol. Si cela se reproduit souvent, la sécrétion d’une protéine - le BDNF, qui favorise la croissance des neurones - chute, en particulier dans des structures clés du cerveau: le cortex préfrontal impliqué dans le raisonnement, la planification et l’exécution des tâches, mais aussi le cortex orbito-frontal, entre autres responsable de la régulation des émotions ainsi que l’hippocampe, qui est le centre de la mémoire. De fait, les performances scolaires en pâtissent et les relations aux autres également», explique le Dr Catherine Gueguen, pédiatre et auteur de Vivre heureux avec son enfant (Robert Laffont). Un avis partagé par le Dr Lazimi: «Les apprentissages, le comportement, l’estime de soi, les capacités à faire preuve d’empathie sont altérés alors que le niveau d’agressivité et les troubles de la conduite augmentent. Ce n’est pas irréversible, mais encore faut-il en prendre conscience et changer rapidement.»

Expliquer quand ça ne convient pas, encourager quand c’est bien contribuent à augmenter les connexions entre neurones. Mais brimer et punir ont l’effet inverse

Lorsque les violences éducatives ordinaires disparaissent, lorsque l’attitude des adultes à l’égard de l’enfant redevient bienveillante et empathique, les circuits cérébraux de l’enfant se redéveloppent à nouveau normalement. Cela veut-il dire pour autant qu’il faut se montrer laxiste et tout laisser faire? «Certainement pas, répond le Dr Lazimi, car les parents doivent donner un cadre, il en va aussi de la sécurité de l’enfant. Expliquer quand ça ne convient pas, encourager quand c’est bien contribuent à augmenter les connexions entre neurones. Mais brimer et punir ont l’effet inverse. La force d’un adulte est de ne pas l’utiliser. C’est pourquoi la bonne attitude est d’anticiper la situation de crise pour éviter qu’elle se produise et d’expliquer encore et encore.» Par exemple, «faire les courses dans un supermarché est un lieu surstimulant pour un jeune enfant alors que, du fait de son immaturité, il ne peut gérer le stress et les émotions ainsi générées», détaille le Dr Gueguen. Le risque qu’il s’énerve et pique une crise est grand. Aller en course quand il a bu et mangé, occuper son attention avec des petits jeux de son âge (chercher ce qui est bleu dans les rayons, par exemple), lui faire un câlin pour favoriser la libération d’ocytocine (une hormone qui va l’apaiser). Si, malgré tout, crise il y a, mieux vaut rester calme et tenter de faire diversion ou, si c’est impossible, sortir du magasin.

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Autre situation: «Un jeune enfant qui tape pour exprimer son désaccord ne doit pas être tapé à son tour. Par contre, il faut lui rappeler la règle: on ne tape pas, sous aucun prétexte (communication non violente). D’ailleurs, si on le punit en le tapant, on lui montre juste que ce sont bien les rapports de force qui règlent les conflits», rappelle le Dr Lazimi. «En cas de bêtise, vous pouvez le faire nettoyer avec vous et lui conseiller de faire un peu plus attention la prochaine fois…»

Pour mémoire, avant 5-6 ans, un enfant ne peut pas gérer ses émotions : il est en proie à des tempêtes émotionnelles, mais il ne le fait pas exprès, il les subit et en souffre lui aussi

«À chaque fois, la règle est de se mettre à sa portée, car on ne peut pas demander au tout-petit ce qu’il est incapable de comprendre ou de faire à son âge», insiste également le Dr Gueguen. Cela demande de savoir quelles sont ses capacités. Où se renseigner? Le médecin traitant, le pédiatre, le psychologue peuvent rappeler les grandes étapes du neuro-développement de l’enfant, mais c’est aussi possible dans la Maison des parents par exemple, un espace d’accompagnement bienveillant pour tous les parents (et grands-parents) présent dans de nombreuses villes en France. «Pour mémoire, avant 5-6 ans, un enfant ne peut pas gérer ses émotions: il est en proie à des tempêtes émotionnelles, mais il ne le fait pas exprès, il les subit et en souffre lui aussi, raison pour laquelle l’urgence est de l’apaiser lorsque cela se produit (c’est très stressant pour lui). Ne pas le faire risque d’en faire un adulte qui, plus tard, ne saura pas gérer ses émotions», insiste le Dr Gueguen. Quant à son cortex préfrontal, indispensable pour raisonner, se contrôler et devenir un adulte pleinement responsable, il se développe lentement, progressivement, pour atteindre sa maturité autour de 20-25 ans. Ainsi, l’éducation est une affaire de longue haleine: elle ne s’arrête pas à l’enfance.

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Covid-19 : 8737 nouveaux cas en 24 heures, 178 morts dans les hôpitaux français

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Valeurs Actuelles

[VIDEO] Macron réélu sans forcer, le RN machine à perdre ?


Pour la soirée électorale du deuxième tour de l’élection présidentielle, les soutiens d’Emmanuel Macron s’étaient donné rendez-vous au Champ de Mars tandis que ceux de Marine le Pen se retrouvaient au Pavillon d’Armenonville. L’équipe de VA + a suivi les militants des deux camps réunis pour suivre l’annonce des résultats. De la joie des uns à la colère et au dégoût des autres, revivez le meilleur et le pire de l’événement qui marque le début du second règne d’Emmanuel Macron. 

 

Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

L'Humanité

Télévision. Outre-mer : à quand l’égalité sociale pleine et entière ?

Nos recommandations culturelles

Un documentaire au long cours retrace l’histoire tumultueuse des rapports entre la métropole et ces départements français, avec pour pierre angulaire le problème de la « vie chère ».

Laurent Etre

Tout au long de l’histoire de la V e République, les présidents français n’ont eu de cesse de vouloir ancrer les territoires et départements d’outre-mer à la métropole. Mais les réformes institutionnelles, qui se sont succédé depuis la loi pour la départementalisation, votée en mars 1946, n’ont pas réglé le problème de fond, celui d’une inégalité de traitement et d’un déni de reconnaissance de la part de l’État. C’est ce que pointe le présent documentaire, remettant en perspective les crises sociales survenues ces derniers mois en Martinique, Guadeloupe, Guyane et à La Réunion – notamment sur fond de campagne vaccinale contre le Covid –, et les différents rendez-vous manqués ou tragédies qui ont jalonné les relations avec Paris depuis la Libération.

Présidentielle. L’outre-mer bascule dans un vote de colère pour Le Pen

Après avoir massivement répondu à l’appel du général de Gaulle, les populations de l’outre-mer escomptaient une véritable égalité des droits. Or, à titre d’exemple, il aura fallu attendre l’élection de Jacques Chirac, en 1995, pour que le Smic en vigueur dans les départements d’outre-mer (DOM) soit aligné sur celui de l’Hexagone. Sous le mandat de Mitterrand, l’écart était de 20 %. Les espoirs suscités par l’arrivée de la gauche au pouvoir en 1981 avaient été, là aussi, vite déçus. Mais, de la présidence de Jacques Chirac, on retiendra surtout la relance des essais nucléaires en Polynésie, avec des dommages colossaux sur la santé des habitants et l’environnement.

Présidentielle. Un second tour révélateur des fractures françaises

Des décennies de discriminations

En 1963, soi-disant pour répondre au problème du chômage endémique dans les DOM, le gouvernement de Pompidou, futur président, a mis sur pied le Bumidom, acronyme du Bureau pour le développement des migrations dans les départements d’outre-mer. Dans les faits, il s’agissait d’une politique de déplacement des populations, pour exercer les métiers les moins qualifiés en métropole. En 1968, l’inauguration du centre spatial de Kourou, en Guyane, sera encore un autre miroir aux alouettes : s’il rapporte des revenus au département, le centre n’emploie, en revanche, que peu de locaux.

Sont-ce ces décennies de discriminations qui ont fini par pousser, sinistre paradoxe, une partie croissante des électeurs ultramarins à voter pour l’extrême droite ? Le documentaire, tourné avant la dernière présidentielle, se borne à expliciter les raisons d’une colère profonde, laquelle emprunte aussi, fort heureusement, des voies progressistes, comme ce fut le cas avec le LKP guadeloupéen et son leader syndicaliste, Élie Domota. En 2009, ce mouvement social d’une ampleur inédite parvenait à arracher une hausse des bas salaires.

Le film ne nie pas les investissements réalisés dans les infrastructures (un plan de 1 milliard d’euros, notamment, a été voté sous la présidence Hollande), ni certaines mesures symboliques pour la mémoire de l’esclavage, dès les années Mitterrand. Appuyé sur une masse importante d’archives et la participation de nombreux spécialistes (le politiste Justin Daniel, l’historien François Durpaire…), il invite avant tout à prendre la mesure du chemin restant à parcourir pour une égalité réelle.

Télévisiondom tomdiscriminationsinégalités
L'Humanité

La virilité mise à nu et questionnée en direct

Nos recommandations culturelles

THÉÂTRE Dans la Tendresse, Julie Berès met en scène huit jeunes hommes de sensibilité et d’horizons divers, confrontés à leur imaginaire et au monde qu’ils construisent.

Gérald Rossi

La question n’a pas encore de réponse, ou pas encore celle que l’on voudrait entendre dans l’instant. Mais elle a le mérite d’être posée sur un plateau de théâtre, crûment. Avec la Tendresse, Julie Berès interroge la virilité, la masculinité, bref ce qu’est un homme, un mec d’aujourd’hui, quand #MeToo est passé par là. Avec Kevin Keiss, Lisa Guez et Alice Zeniter, elle a enquêté auprès d’une cinquantaine de jeunes hommes et ingurgité « pendant des mois des essais philosophiques, sociologiques et politiques sur la masculinité ». Sans pour autant produire du théâtre froidement documentaire, mais un spectacle vif, tourbillonnant, encourageant et auquel le public dit son adhésion fébrile, en saluant debout et souvent longuement les huit comédiens qui ne ménagent pas leurs effets, ni leurs efforts.

entre fiction et réalité

La Tendresse fait suite à Désobéir, qui, en 2017, « questionnait le parcours de quatre jeunes femmes issues de l’immigration ». Avec un certain effet de miroir, puisque les jeunes hommes dont il est question ici sont convoqués pour dévoiler leur quotidien, sentimental, affectif, sexuel. Entre fiction et réalité, B-boy Junior (Junior Bosila), Natan Bouzy, Alexandre Liberati, Tigran Mekhitarian, Djamil Mohamed, Romain Scheiner, Mohamed Seddiki et Naso Fariborzi interprètent ces personnages, et un peu de leur propre vécu. Ils sont comédiens pour partie, danseurs pour les autres, venus du classique ou encore du hip-hop. Et l’effet est visuellement saisissant. Envoûtant, même, tant le ballet de ces jeunes corps parvient à assurer, dans sa diversité, une unité d’action.

un spectacle aux allures sauvages

Dans un curieux décor sombre, sorte de passerelle encadrant deux portes géantes ouvrant sur la salle des douches après le sport ou vers l’inconnu, ils surgissent et s’élancent parfois vers le public, enjambent les premiers rangs, salle éclairée, comme pour chercher une communion avec les présents, comme aussi face à un miroir, au-delà des mots, comme pour une fusion plus charnelle. Et en rythme. Histoire aussi, forcément, de souligner combien les questions posées sont à partager.

Comment draguer une fille en la respectant, comment se comprendre, se faire comprendre, comment ne pas forcer, comment ne pas rater une occasion… Comment devenir « bon » petit ami, puis mari, comment admettre et faire admettre dans le groupe ce que l’on est, quel que soit son genre, son inclination, que l’on soit hétéro endurci ou tendre, puceau, bi, homosexuel… Dans cette quête de « tendresse », le groupe évolue. Au fil des confidences, des certitudes vacillent, d’autres mutent, et le regard des uns sur les autres se fait plus chaud, plus lumineux. « Je ne voulais pas faire un spectacle militant », affirme Julie Berès. Elle a mitonné un spectacle aux allures sauvages, certes par moments un brin racoleur, mais qui ne laisse en tout cas pas indifférent, qui pose ses yeux où ça fait mal, et c’est plutôt bien vu. G. R.

Théâtre
L'Humanité

Comment tuer l’hôpital public

Chronique

Christophe Prudhomme

Ces dernières années, le gouvernement a largement favorisé le regroupement de cliniques privées à but lucratif par le biais d’autorisations d’activités octroyées par les agences régionales de santé (ARS) et de généreuses subventions. Ainsi, dans la plupart des grandes villes, ont été construits de grands établissements de plusieurs centaines de lits venant concurrencer les hôpitaux publics, notamment les CHU, en se concentrant sur les activités les plus rentables, comme la chirurgie ambulatoire et la radiologie. Des exemples ? La clinique Rhéna, à Strasbourg, les cliniques du Confluent et Santé Atlantique, à Nantes, la clinique Bezannes, à Reims, ou encore le Médipôle, à Lyon, regroupant près de 800 lits.

Cinq ans de plus, une catastrophe annoncée

L’exemple le plus emblématique de cette politique coordonnée et planifiée de renforcement du secteur privé lucratif est l’ouverture prochaine d’un nouvel établissement de 400 lits à Neuilly-sur-Seine avec, entre autres, 25 salles d’opération, 2 scanners et 2 IRM. Tout a été organisé, depuis l’achat du bâtiment, qui hébergeait le siège du groupe Thales, l’octroi rapide du permis de construire par la municipalité, jusqu’à l’autorisation par l’ARS du regroupement sur un même site des trois cliniques de la ville.

Mais, au-delà des murs, ce qui compte dans ces établissements, ce sont les personnels, notamment les médecins. Là, il suffit aux patrons de ces cliniques de venir faire leur marché dans les hôpitaux publics, où les médecins ne peuvent plus travailler correctement, faute de moyens humains et financiers. Dans le cas présent, un débauchage des chirurgiens les plus compétents de l’hôpital Beaujon, situé à proximité à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), est en cours. Sa fermeture est prévue dans peu de temps, dans le cadre de la construction de l’hôpital Nord, qui prévoit la suppression de plus de 300 lits. On voit bien ici la perversité de nos gouvernants. Ils laissent vieillir les bâtiments des hôpitaux publics en limitant les investissements, les déclarent ensuite vétustes et promettent la construction d’un nouvel établissement, avec moins de capacités et des délais de construction qui atteignent souvent près de dix ans. Ils bouchent ainsi l’avenir des personnels, qui, n’ayant aucun espoir d’amélioration de leur exercice, quittent le navire.

Toutes les chroniques de Christophe Prudhomme, c’est par ici !

Pour les patients, les conséquences seront catastrophiques car, dans tous ces établissements privés, règnent les dépassements d’honoraires et leur corollaire : la sélection des patients selon leurs revenus. Pour les médecins, si, à court terme, ils peuvent voir leurs conditions de travail s’améliorer et leurs rémunérations augmenter, il faut les prévenir que l’objectif de ces établissements, au final, sera de les mettre sous pression pour générer le maximum de bénéfices. Il est donc urgent de changer de politique et de reconstruire un grand service public hospitalier.

SantéHôpital publiccliniques privéesLe billet du Dr Christophe Prudhomme
Le Figaro

Maxime («Koh-Lanta»): «Je m’accroche à l’alliance des ex-Rouges»

ENTRETIEN - Le gérant de portefeuille de 33 ans, centre d’attention de toutes les discussions stratégiques depuis la réunification, nous explique ses choix et son état d’esprit.

Depuis la réunification de «Koh-Lanta, le totem maudit», le prénom de Maxime revient régulièrement dans la bouche de ses partenaires comme de ses adversaires. Forte personnalité, ce touche-à-tout est aussi attachant qu’agaçant, surtout pour des aventurières comme Louana et Ambre qui n’hésitent pas à lui faire part leur mécontentement. Lors du 25e jour de l’aventure tournée l’automne dernier aux Philippines, le gérant de portefeuille de 33 ans a prouvé qu’il était un coéquipier loyal en refusant de rejoindre l’alliance des ex-Jaunes (Anne-Sophie, Olga, Nicolas, Bastien et Yannick) et en restant fidèle à son union des ex-Rouges (Louana, Fouzi, Géraldine, François, Jean-Charles et Ambre).

Résultats du deuxième conseil de la réunification:- Yannick : 8 voix (1 pénalité du totem maudit, Maxime, Louana, Fouzi, Géraldine, François, Jean-Charles et Ambre)- Louana : 6 voix (Anne-Sophie, Nicolas, Bastien, Yannick, Olga et le vote noir d’Olga)- Fouzi : 1 voix (1 pénalité du totem maudit)

À noter que Pauline a été éliminée en terminant dernière de l’épreuve d’immunité.

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LE FIGARO. - Votre avenir dans le jeu semble fragilisé depuis la réunification...Maxime. - Il l’était déjà au bout d’une dizaine de jours d’aventure. Après l’élimination de Samira, j’avais conscience d’être la dernière roue du carrosse dans l’équipe des Rouges. Quand Jean-Charles décide de s’allier avec François, Pauline, Louana et Ambre, je sais qu’ils ne veulent pas s’attaquer à Fouzi ni à Géraldine. Le dernier ex-Bleu en lice, c’était moi.

S'ajoute à cela des rapports tumultueux avec Louana, comment avez-vous vécu son départ pour la rencontre des ambassadeurs?J’étais extrêmement confiant, je n’envisageais pas un seul instant qu’elle puisse trahir un membre de son équipe. Ni moi et ni qui que ce soit d’autre. Pendant l’heure et demie qui a précédé son départ, nous avons beaucoup échangé tous ensemble avec Louana et nous l’avons conditionnée, mentalement, à aller à la boule noire. Nous étions convaincus qu’en face d’elle, au moment de mettre la main dans le chapeau, Colin renoncerait. Quand elle est revenue des ambassadeurs, je n’avais aucune inquiétude.

Pressentiez-vous d’être la cible des votes des ex-Jaunes lors du premier conseil de la tribu réunifiée?J’ai eu cette discussion avec François, Nicolas et Fouzi dans la forêt pour en prendre conscience. Plusieurs fois je leur ai demandé les raisons de ce choix. Pourquoi moi? Sur les épreuves, j’ai toujours été fair-play et je ne leur ai jamais montré quoi que ce soit qui puisse leur donner envie de voter contre moi de manière aussi unanime. À ce moment-là, je me dis qu’il y a autre chose mais j’ai du mal à cerner quoi.

« Toutes les réflexions qu’a pu faire Ambre en mon absence, je les découvre en même temps que vous à la télévision »

Maxime de « Koh-Lanta, le totem maudit »

Aviez-vous ressenti l’agacement de certains candidats à votre égard?Chez les ex-Jaunes, nous formions une équipe très soudée, nous ne formulions aucun reproche après les défaites et nous faisions en sorte d’avancer ensemble. J’ai clairement vécu les tensions qui existaient entre moi et Louana, nous en parlions ensemble ouvertement. En revanche, toutes les réflexions qu’a pu faire Ambre en mon absence, je les découvre en même temps que vous à la télévision. Je me savais en danger, donc le moindre reproche qui était exprimé en ma présence était suivi d’une discussion pour apaiser les tensions.

Étiez-vous un aventurier impliqué dans les tâches du quotidien sur le camp?Apparemment, je l’étais même trop! Certains aimaient bien fonctionner à la fragmentation et à la spécialisation des tâches. Je préfère être polyvalent et quand j’avais le malheur de toucher à la tâche d’un autre, cela pouvait crisper certains. On me reprochait de vouloir me mêler de tout alors que j’avais juste envie de faire plusieurs choses. Il n’y avait rien de méchant de ma part.

Sur les épreuves, vous aviez le potentiel pour être décisif mais vous avez pris le risque, à deux reprises, d’endosser la défaite de votre équipe...En voyant les images aujourd’hui, je réalise que je m’attribue une première fois la faute alors que cela s’était joué à peu de choses. J’ai été un peu dur avec moi-même, trop exigeant. Je n’ai pas l’habitude de me cacher, quand je fais des choses bien, je suis content et je l’exprime. Et lorsque je me plante, j’en prends acte et j’assume.

« Après le conseil, je me suis couché le soir avec le cerveau qui mouline »

Maxime de « Koh-Lanta, le totem maudit »

Avez-vous hésité à accepter la proposition des ex-Jaunes de rejoindre leur alliance et d’éliminer Louana?Quand Bastien fait la démarche de venir me parler, nous sommes un quart d’heure avant de partir pour le conseil. Je n’ai aucune hésitation à ce moment-là parce que, depuis la réunification, je suis fidèle à l’alliance des ex-Rouges. Je ne peux me raccrocher qu’à cela et je fais en sorte que cette alliance survive le plus longtemps possible. Je sais également que, chez les ex-Jaunes, il y a Nicolas qui est en fait de mèche avec nous et qui joue un double jeu.

Quand François se dit prêt à vous sortir si les ex-Jaunes ne s’en prennent pas à Fouzi, est-ce un coup de bluff de sa part?Clairement, cela fait partie des stratégies mises en place lors de discussions qui ont lieu hors caméra entre les uns et les autres. Je ne peux pas tout vous révéler. Certains allaient raconter des choses aux ex-Jaunes pour les amadouer et les rassurer mais sans avoir l’intention de passer à l’acte ensuite au conseil. C’est un jeu de dupe.

Après son élimination au conseil, Yannick vous a reproché d’avoir une double casquette et Bastien a reproché à Louana de jouer un double jeu avec vous...J’avais conscience que, potentiellement, les filles (Louana, Ambre et Géraldine, ndlr) pouvaient aller raconter que cela ne se passait pas toujours bien avec moi, cela ne m’a pas surpris. En revanche, je suis davantage surpris d’apprendre de la bouche de Louana que certains ex-Rouges avaient réellement envisagé de voter contre moi après la réunification. Je me suis couché le soir avec le cerveau qui mouline.

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L'Humanité

Santé. La maternité des Lilas ne se résigne pas à la fermeture

Actu

Cet établissement de Seine-Saint-Denis pourrait voir son autorisation d’exercer non renouvelée. Un projet de fusion est à l’étude, mais ne convainc ni le personnel ni les patientes.

Alexandra Chaignon

Symbole de la lutte pour les droits des femmes, la maternité des Lilas (Seine-Saint-Denis) – 1 200 accouchements et 900 IVG par an – est à nouveau menacée de disparition. Le 2 juin, l’agence régionale de santé (ARS) d’Île-de-France risque de ne pas renouveler son autorisation d’exercer. En cause : un déficit qui s’élève à plusieurs millions d’euros et des locaux vétustes, qui ne correspondent plus aux normes. Un projet de fusion avec la clinique Vauban de Livry-Gargan est à l’étude, mais il ne convainc ni les personnels, ni les syndicats, ni les patientes, qui y voient une perte des valeurs de ce lieu unique.

Nous voulons contribuer au maintien de la maternité en tant qu'établissement à but non lucratif. Lettre au ministre de la santé

Des crises, la maternité ouverte en 1964 en a connu et ce, dès la fin des années 1970. Mais c’est le mouvement de concentration des maternités, amorcé dans les années 1990 et visant notamment la fermeture des maternités les moins médicalisées (dites de niveau 1, comme aux Lilas, la dernière en Seine-Saint-Denis), et sa logique de rentabilité qui accentuent les difficultés de l’établissement. En 2015, après moult épisodes, un compromis se dessine : adosser la structure historique à la clinique Floréal de Bagnolet, et reconstruire à neuf la maternité, la municipalité des Lilas immobilisant même un terrain à dessein. Le projet est validé par l’ARS d’Île-de-France… qui le retoque finalement deux ans plus tard. L’autorisation d’exercer courant jusqu’en 2022, l’activité se poursuit avec, toujours, l’espoir de reconstruire la maternité. Sauf que, en 2020, le groupe Almaviva rachète la clinique Floréal et annonce qu’il renonce à la reprise de la maternité des Lilas. Alors que les autorisations d’exercer arrivent à expiration le 2 juin, une seule solution semble se profiler : une reprise par le groupe Avec, propriétaire de la clinique Vauban, à Livry-Gargan.

« Je crois à ce projet, c’est le seul viable, estime Myriam Budan, la directrice de la maternité des Lilas. Les obstétriciens de la clinique Vauban sont salariés et ne pratiquent pas les dépassements d’honoraires. Les équipes sont d’accord pour travailler sur l’accouchement physiologique, on garderait le centre d’orthogénie, et même notre nom », énumère-t-elle, espérant convaincre des équipes réticentes. Et de poursuivre : « L’épée de Damoclès, c’est l’autorisation d’exercer, qui était liée au projet Floréal. Nous avons désormais ce projet. La question, c’est de savoir si l’ARS voudra prolonger cette autorisation et nous financer, le temps de mener à bien notre projet de reconstruction en lien avec le groupe Avec. Sachant que le budget (13 millions d’euros) prévu pour la reconstruction de la maternité est toujours disponible. »

Un département déjà "maltraité" d'un point de vue médical

Les usagers et les personnels, eux, ne le voient pas du même œil. Jeanne Barral, à l’initiative d’une pétition qui a déjà collecté plus de 32 000 signatures, ne voit pas comment les valeurs de la maternité des Lilas – respect du projet de naissance, accompagnement physiologique, suivi gynécologique et des grossesses des personnes transgenres, pratique des IVG… – peuvent être compatibles avec la « logique libérale de regroupement ». Ce que la jeune femme, qui a accouché en 2020 aux Lilas, illustre par quelques chiffres : « Les taux de césariennes sont deux fois plus importants à la clinique Vauban, et ceux des épisiotomies quinze fois plus élevés. » Dans une lettre adressée au ministre de la Santé, Olivier Véran, les personnels, les usagers, ainsi que les élus (Lionel Benharous, maire des Lilas, Daniel Guiraud, l’ancien maire, et la députée FI Sabine Rubin) rappellent que « cet établissement défend une vision et des valeurs humanistes, féministes et progressistes de la naissance ». Et qu’il est engagé dans « un projet social fort » dans le département de Seine-Saint-Denis, « particulièrement maltraité d’un point de vue médical », précise Corina Pallais, psychologue et déléguée syndicale SUD de la maternité.

Pour signer la pétition c'est par ici !

Tous dénoncent « une pression de rentabilité décorrélée de l’activité, instaurant une pression insoutenable sur les équipes ». « Avec le sous-financement des actes, aucune maternité n’est bénéficiaire, insiste Corina Pallais. Le personnel est épuisé. Cela fait dix ans qu’on nous dit qu’on va fermer, dix ans que le personnel vit et travaille dans l’insécurité. » Dans la lettre adressée à Olivier Véran, les défenseurs de la maternité résument ainsi leur volonté : « Nous voulons contribuer au maintien de la maternité en tant qu’établissement à but non lucratif, conserver l’ensemble des postes de salariés et ce, aux Lilas, son bassin d’implantation depuis soixante ans. » Ils exhortent les plus hautes instances à « se saisir du dossier ». Un rassemblement est prévu ce vendredi, à 17 heures, devant le ministère de la Santé.

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Le Figaro

80 ans après, l’université de Strasbourg se penche sur les archives de son passé nazi

DÉCRYPTAGE - Rendu public mardi, un rapport d’experts français et internationaux met en lumière l’atrocité des expérimentations médicales pratiquées à la Reichsuniversität, entre 1940 et 1944.

Il a fallu plus de soixante-dix ans pour que l’université de Strasbourg se penche sur le passé de la «Reichsuniversität Strassburg», université inaugurée le 21 novembre 1941 par les nazis et dont la moitié des étudiants étaient inscrits en médecine. «Plutôt que de devoir de mémoire, Simone Veil préférait parler de devoir de connaissance et de transmission», a rappelé le professeur Jean Sibilia, doyen de la faculté de médecine de Strasbourg, avant la remise du rapport de près de 500 pages, cosigné par treize experts, au président de l’université de Strasbourg, Michel Deneken.

«Strasbourg a fait partie de l’intensification des recherches abominables menées par les SS», a souligné le professeur Paul Weindling (Oxford Brookes University), qui a dirigé les recherches avec ses collègues historiens de la médecine Christian Bonah (Strasbourg) et Florian Schmaltz (Institut Max Planck de Berlin).

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Longtemps, les responsables des trois anciennes universités de Strasbourg avaient pris soin de prendre leurs distances avec l’ancienne université nazie. Ils faisaient valoir que, dès l’évacuation d’une partie de l’Alsace en 1939, professeurs et étudiants s’étaient repliés à Clermont-Ferrand jusqu’à la Libération et qu’avec 139 morts en déportation ou au combat, l’université avait payé un lourd tribut au régime nazi.

Ce n’est qu’après la découverte fortuite des fragments humains du juif polonais Menachem Taffel, conservés dans les locaux de l’Institut de médecine légale, que la commission a été créée en 2016. Elle a bénéficié d’un budget de 750.000 euros, avec le soutien de l’État et de la Fondation pour la mémoire de la Shoah.

Plus de 150.000 pages d’archives

Ces experts ont croisé plus de 150.000 pages d’archives de la Reichs-universität, qui se trouvent dans les archives françaises, anglaises, américaines et russes. Ils ont aussi pu se servir de la base de données du professeur Paul Weindling, qui comprend plus de 29.000 dossiers personnels sur les victimes et les auteurs d’expérimentations médicales, y compris celles menées au KL-Natzweiler, mais aussi au camp d’internement de Schirmeck. Ils ont enfin lu 292 thèses de médecine soutenues entre 1941 et 1944 à Strasbourg et 10.000 dossiers de patients, avant de passer en revue les différentes «collections» qui correspondent aux activités de la faculté de médecine nazie. Toutes n’ont pas eu de visées criminelles.

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Leurs travaux révèlent que des expériences scientifiques ont été menées non seulement sur les victimes juives déjà identifiées, mais aussi sur des Roms et des prisonniers de guerre russes et français. Ainsi August Hirt, un anatomiste proche de Himmler, avait fait venir 86 hommes et femmes juifs d’Auschwitz au camp de Struthof, où ils ont été gazés pour établir «une collection de squelettes juifs». Il a utilisé aussi, à des fins de dissection, les corps de 232 prisonniers russes détenus au fort de Mutzig et qui sont morts de «sous-alimentation, de travail et de maladies». «La remise de corps de prisonniers de guerre est une violation du droit international», a relevé le professeur Florian Schmaltz.

Faire connaître l’histoire

Pour sa part, le virologue Eugen Haagen a testé des vaccins contre le typhus, la grippe et la fièvre jaune, en particulier sur 100 déportés roms transférés d’Auschwitz au KL-Natzweiler, mais aussi au camp de Schirmeck (qui a été rasé après la guerre). 199 victimes des recherches sur le typhus ont pu être identifiées à Natzweiler. Par ailleurs, de nouveaux documents ont permis d’illustrer les expérimentations sur le phosgène menées par le virologiste allemand Otto Bickenbach dans la chambre à gaz de Natzweiler, qui ont conduit à la mort de quarante détenus sélectionnés selon des critères raciaux. Une exposition, «Exploitations multiples», qui sera présentée au Struthof du 6 mai 2022 au 19 mars 2023, va présenter les interactions entre le camp de concentration et l’université nazie.

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Au-delà du rapport, la commission a fait plusieurs préconisations - auxquelles le président Deneken a répondu positivement - pour faire connaître l’histoire de la médecine nazie et des problèmes éthiques qu’elle pose, y compris aux étudiants et aux personnels de santé. Car «la planification venait des chercheurs eux-mêmes», a observé l’historien allemand, Volker Roelcke. D’ores et déjà, on peut consulter en ligne une base de données interactive sur les médecins et les victimes de la Reichsuniversität.

À Paris, les bruyantes terrasses agacent

DÉCRYPTAGE - Une association de riverains va déposer cette semaine un recours contre la ville pour «carences fautives».

Le parcours du combattant pour refaire ses papiers d’identité

Alors que les délais explosent pour un renouvellement, les effectifs alloués à la tâche vont être augmentés.

«Je croyais que mon enfant était la clef de mon bonheur, c'était faux»

TÉMOIGNAGES - Ils aiment leur enfant. Beaucoup, à la folie et même pas du tout. Tout ça en même temps. Seulement, ils n'avaient pas pris conscience de la difficulté d'être parents, et souffrent de ce rôle.

Le Figaro

Guerre en Ukraine: les déclarations antisémites de Lavrov poussent Israël dans le camp de Kiev

Thierry Oberlé

ANALYSE - Les relations russo-israéliennes se détériorent après une pique, envoyée par le ministre russe des affaires étrangères, au sujet des origines juives du président ukrainien.

Correspondant à Jérusalem

Sergueï Lavrov indigne Israël. Dans une pique au sujet des origines juives du président Zelensky, le ministre russe des affaires étrangères a affirmé dimanche: «Je crois que Hitler aussi avait du sang juif.» Puis il a ajouté: «Depuis longtemps, nous entendons les sages juifs dire que les plus grands antisémites sont les Juifs eux-mêmes.»

Ces déclarations ont suscité un tollé gouvernemental.  Ces propos sont faux et leurs intentions sont mauvaises. Le but de tels mensonges est d’accuser les Juifs eux-mêmes des crimes les plus horribles de l’histoire perpétrés contre eux et d’absoudre les ennemis d’Israël de toute responsabilité», a répondu le premier ministre Naftali Bennett.

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Le ministre des Affaires étrangères, Yair Lapid, a été plus tranché dans ses commentaires: «Les remarques de Lavrov sont à la fois une déclaration impardonnable et scandaleuse et une terrible erreur historique. Les Juifs ne se sont pas assassinés eux-mêmes pendant l’Holocauste. Le plus bas niveau de racisme contre les Juifs est d’accuser les Juifs eux-mêmes d’antisémitisme.» Il a réclamé des excuses et a fait convoquer lundi au ministère des Affaires étrangères l’ambassadeur russe à Tel-Aviv. À défaut de regrets, il a obtenu un communiqué cinglant de Sergueï Lavrov, accusant Israël de soutenir le «régime néonazi de Kiev». «L’histoire connaît malheureusement des exemples tragiques de coopération entre Juifs et nazis», ajoute-t-il.

Ces propos sont faux et leurs intentions sont mauvaises

Naguère équilibrées, les relations russo-israéliennes se détériorent au fil de la guerre en Ukraine. Israël a d’abord voulu ménager la chèvre et le chou, en cherchant à ne pas froisser les belligérants tout en évitant d’irriter Washington, son principal allié. Un exercice d’équilibrisme périlleux. Il a dénoncé l’agression militaire russe sans véritablement désigner l’agresseur et n’a pas voté les sanctions économiques contre Moscou, se contentant d’empêcher l’activité des oligarques russo-israéliens sur son sol.

Le gouvernement a choisi un positionnement ambigu pour défendre ce qu’il considère comme étant ses intérêts, c’est-à-dire la possibilité de frapper l’Iran et le Hezbollah en Syrie avec l’aval de Moscou, le maître du jeu régional. Naftali Bennett a essayé ensuite de se présenter en médiateur, une tentative sans lendemain. Les horreurs commises par les envahisseurs l’ont obligé à infléchir la ligne.

Israël a prévu de fournir des casques aux soldats ukrainiens

Un premier coup de semonce est venu de Vladimir Poutine. Avant la Pâques orthodoxe, le président russe a adressé une lettre au chef du gouvernement israélien pour exiger la propriété de l’église Alexandre-Nevsky, proche du Saint-Sépulcre, à Jérusalem, qu’il revendique au nom du «glorieux Empire russe». Benyamin Netanyahou lui en avait fait la promesse voici quelques années. Vladimir Poutine a envoyé sa missive au chef du gouvernement israélien après le vote de l’État hébreu en faveur de l’exclusion de la Russie de la Commission des droits de l’homme des Nations unies. L’ambassadeur d’Israël à Moscou avait été, pour sa part, convoqué pour des «éclaircissements» sur le conflit israélo-palestinien.

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La partie de billard diplomatique a pris une nouvelle tournure avec les dérapages de Sergueï Lavrov. Israël a prévu de fournir des casques et des gilets pare-balles aux soldats ukrainiens et ne s’oppose pas à la livraison d’armes défensives de fabrication israélienne par l’Estonie à Kiev alors que, jusqu’à présent, l’aide était principalement humanitaire, avec un hôpital de campagne et des fournitures médicales. Selon le quotidien Haaretz, l’establishment politico-militaire étudierait désormais l’option de passer à un stade supérieur. Il envisagerait d’envoyer au président Volodymyr Zelensky des systèmes défensifs protégeant les troupes au sol, des équipements de combat personnels et des systèmes d’alerte. La crise est désormais ouverte.

À VOIR AUSSI - Des Israéliens outrés réagissent aux propos de Sergueï Lavrov sur le «sang juif» d’Hitler

Émeutes en Suède : l'intégration des immigrés est un échec, selon la première ministre

La social-démocrate Magdalena Andersson a annoncé jeudi une série de mesures visant à endiguer la criminalité, qui est selon elle une conséquence de la «faiblesse» de l'État régalien alors que le pays est confronté à une immigration de masse.

«Hitler avait aussi du sang juif» : Israël fustige les propos de Sergueï Lavrov

Le ministre russe des Affaires étrangères a ainsi fait référence à la judéité du président ukrainien Volodymyr Zelensky. Israël dénonce des propos «scandaleux, impardonnables et une horrible erreur historique».

Guerre en Ukraine : un avion de reconnaissance russe a violé l'espace aérien suédois

Cette violation intervient alors que les autorités suédoises réfléchissent à une éventuelle candidature à l'Otan suite à l'invasion de l'Ukraine par la Russie.

Valeurs Actuelles

[Vidéo] L’affaire McKinsey peut-elle couler Macron ?

Alors que le parquet national financier vient d’ouvrir une enquête préliminaire pour blanchiment de fraude fiscale visant des cabinets de conseils ayant travaillé pour le gouvernement, VA + décrypte le scandale nommé Mc Kinsey qui agite la sphère politico-médiatique depuis la parution du rapport de la commission d’enquête sénatoriale sur l’influence des cabinets de conseil.

Alors, affaire d’Etat ou simple boule puante de fin de campagne ? À quelques jours du premier tour d’une élection que tous les commentateurs estimaient jouée d’avance, on fait le point dans cette vidéo.

Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

Le Figaro

CAF : le calendrier des versements d'aides

Pierre Olivier Dentan

Les prestations et aides sociales de la CAF sont en principe versées à terme échu, c'est-à-dire tous les 5 de chaque mois.

Allocations familiales, APL, allocations aux adultes handicapés, RSA, ou encore prime d'activité, toutes ces aides et prestations sont gérées par la caisse d'allocations familiales. Elles sont versées à terme échu, c'est-à-dire tous les 5 de chaque mois.

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Quand sont effectués les versements d'aides ?

Dans le cas où le 5 du mois tombe un samedi ou un dimanche, le paiement est alors effectué le jour ouvré (hors week-end et jours fériés) le plus proche. Auparavant, c'était le jour ouvré suivant le 5 du mois qui était choisi pour verser les aides mais depuis 2022, les paiements sont effectués un à deux jours plus tôt que le 5 du mois. Par exemple, les allocations comptant pour le mois de mai seront ainsi versées le vendredi 3 juin, le 5 tombant un dimanche.

Découvrez le calendrier des paiements 2022

Il est enfin nécessaire de prendre en compte les délais imposés par les différents établissements bancaires pour traiter le versement. Ainsi, l'organisme précise que le compte bancaire du bénéficiaire des prestations peut être crédité jusqu'à trois jours après le paiement.

Addictions, mauvaise gestion... Les conseillers en budget, témoins des galères au quotidien

REPORTAGE - Pour prévenir le surendettement et favoriser l'éducation budgétaire, plus de 500 points conseil budget, labellisés par l'État, ont été créés depuis 2019. Le Figaro a partagé l'après-midi d'une bénévole.

Revalorisation du Smic, hausse des prestations sociales, prix du tabac... Ce qui change au 1er mai

Pour faire face à l'inflation mais aussi pour sortir du régime d'exception instauré pendant l'épidémie de Covid, l'entrée dans le mois de mai sera marquée par des changements de réglementations.

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Smic : la CGT souhaite une augmentation à 2000 euros brut

Le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez revendique aussi dans Le Parisien que les minima de branche soient automatiquement rehaussés au niveau du Smic lorsque celui-ci est réévalué.

Valeurs Actuelles

Grand Débat des Valeurs : dans le chaudron des droites

C’est une tradition perdue. À droite, il fut un temps où l’on aimait débattre. Deviser des heures. S’écharper. Se diviser en chapelles. Conservateurs contre modernes. Libéraux contre souverainistes. Mondialistes contre patriotes… Droite forte contre droite molle. Autant de nuances qui sont parfois devenues des fossés infranchissables. Au point de rendre la discussion impossible. À Valeurs actuelles, nous avons toujours voulu faire cohabiter ces droites qui se tournent le plus souvent le dos, quand elles ne s’ignorent pas ou ne se maudissent pas. C’est le choix que nous avons voulu faire en proposant cette soirée, au cœur d’une campagne atone. Et parce que l’esprit de sérieux ne doit pas nous faire oublier que « le rire cache une arrière-pensée d’entente, je dirais presque de complicité, avec d’autres rieurs, réels ou imaginaires », comme l’écrivait Bergson, nous avons demandé au plus corrosif de nos humoristes d’introduire cette soirée.

« Dans le brief que m’ont fait les mecs de Valeurs actuelles : il faut que tu mettes les gens à l’aise, qu’il n’y ait pas de favoritisme, on n’est pas là pour orienter l’avis de nos lecteurs, l’important, c’est de passer un bon moment et qu’à la fin, tout le monde rentre à la maison en se disant “au fond, Zemmour a raison”. » Gaspard Proust, grinçant, a réussi son coup : il prend la salle et ses hôtes à contrepied. Dans le public, certains rigolent quand d’autres lancent les premiers “Zemmour président”.

À seulement quelques mètres de là, Marlène Schiappa et sa conseillère en communication échangent un bref regard. « Ça promet », souffle la ministre déléguée à la Citoyenneté. Elle sait qu’elle joue ce soir à l’extérieur. « La polytechnicienne de Touche pas à mon poste ! vous remercie », lance-t-elle en direction de Gaspard Proust, qui s’était amusé, sous ses yeux, de son rôle dans le débat public. Face au refus d’Emmanuel Macron de s’afficher sur le même plan que ses concurrents, Marlène Schiappa s’est justement placée en défenseur de la démocratie : « Je déplore que l’on traverse une période dans laquelle très souvent l’invective, la petite phrase, l’attaque personnelle remplacent ce débat d’idées. » Chahutée sur le bilan de son gouvernement en matière de sécurité, la ministre aura tout de même eu droit à sa salve d’applaudissements. En sortant de scène, raccompagnée par Charlotte d’Ornellas avec qui elle a débattu, elle s’éclipse rapidement. Comme tout ministre qui se respecte, Marlène Schiappa est une femme pressée.

Entre calmeur et ferveur, 4 000 spectateurs ont répondu à l’appel du Grand Débat des Valeurs. © Marie de Jeaghere

Marion Maréchal s’installe au premier rang. Arrivée à l’heure au Dôme de Paris, la jeune femme préfère suivre le sketch de l’humoriste plutôt que de patienter en loge. Elle l’avoue bien volontiers : « Mon passage sera moins drôle que celui de Gaspard : on m’a demandé de parler de Macron, ce n’est pas hypersexy mais on va le faire. » Lors de son entrée en scène, l’ancienne députée du Vaucluse est acclamée par le public. « On a dit en introduction qu’il fallait faire rêver, mais je dois parler du bilan d’Emmanuel Macron, donc ça risque d’être un petit peu plus délicat », souffle-t-elle aux 4 000 personnes présentes dans la salle. Face à Raphaël Stainville, notre rédacteur en chef politique, elle dézingue le bilan du président sortant, évoque le scandale du cabinet McKinsey et pointe du doigt le refus de débattre d’Emmanuel Macron : « Il explique que demain il mettra en place des états généraux, des grandes consultations, comme si l’élection était une formalité et n’était plus le lieu où on accepte le clivage. »

Devant un public où se mêlent les électeurs LR, ceux de Reconquête ! et ceux du RN, Marion Maréchal avertit : « Voter Emmanuel Macron, c’est jouer à la roulette russe. » Il est « le président de l’immigration massive ». Un rappel qu’elle juge nécessaire : « Je le dis en particulier pour les électeurs de droite qui ont la tentation de voter pour lui. » En coulisses, Philippe Olivier, conseiller de Marine Le Pen et époux de Marie-Caroline Le Pen, ne se prive pas de commenter la prestation de Marion Maréchal : « Elle a réussi à faire pire que Pécresse, faut le faire ! » Assise sur le canapé, Marie-Caroline se demande, pensive, ce que sa nièce est venue faire dans cette « galère zemmourienne ».

Dans les gradins, les partisans d’Éric Zemmour tapent du pied. Leur fracas et le grondement sourd de leurs cris font trembler les murs des coulisses. « Zemmour président, Zemmour président ! » Va lé rie Pé c re s se jette un œil au plafond de sa loge. Les conduits d’aération vibrent sous le poids de cette ferveur. Sourire malicieux, elle se rassure : « Les lecteurs de Valeurs actuelles sont des gens élégants et courtois. » Et se motive : « Vous allez voir, je vais les intéresser à cette présidentielle et les convaincre que c’est moi qui porte le projet le plus concret. » « Passer entre Marion Maréchal et Éric Zemmour, on ne peut pas dire que ce soit un cadeau », ironise-t-elle. Un proche lui rappelle la présence de Marlène Schiappa ce soir. Elle répond ironiquement : « Monsieur Macron se fait représenter, enfin. Il a compris qu’on devait se battre pour une campagne électorale. » Elle tend une oreille aux cris de la foule. « Je n’ai pas peur des débats et des confrontations d’idées. C’est ma vision de la politique. Je vais montrer ce qui avec moi va clairement changer en France sur la sécurité et l’immigration », insiste-t-elle. Elle nous interpelle : « Je vous respecte. Vos lecteurs ont envie de battre Macron. Et c’est avec moi qu’ils le battront. »

Valérie Pécresse revendique l’électorat filloniste

Un bénévole des Éveilleurs, l’association qui coorganise la soirée, frappe à sa porte. Il lui annonce son passage. Elle passe derrière les rideaux de la scène. Geoffroy Lejeune l’y attend. « Valérie, tout va bien ? », s’enquiert le directeur de la rédaction. Elle répond d’une voix rauque : « Vous invitez tous ceux qui ont leur carte. Ils sont tellement anti-moi qu’ils s’attendent à ce que je me couche. » Les sifflets se font déjà entendre. Avant de monter sur scène, Pécresse lance : « Ils ne me font pas peur. Leurs cris me donnent l’énergie. » À peine prend-elle la parole que la salle la siffle. La candidate ne se laisse pas abattre : « Quand on a tenu neuf mois face à la rue, aux étudiants gauchistes et qu’on a fait 70 évacuations de fac, on n’a pas peur de venir débattre. »

Face à un public d’anciens fillonistes, la candidate LR tente de reprendre les accents de la dernière campagne : « L’élection de 2017 a été volée à la droite. J’ai l’impression qu’on essaye de voler celle-ci aussi et que Macron est en train de se dérober à cette élection. Les Français doivent se réveiller ! » Valérie Pécresse se présente comme le seul choix crédible face à la majorité actuelle : « C’est la huitième fois qu’un Le Pen se présente à une élection présidentielle, si les Français en voulaient, ça se saurait. Éric Zemmour, je ne crois pas qu’il puisse être élu. » Bronca dans la salle. Ayant pleinement conscience que beaucoup de choses la séparent de l’assemblée qui lui fait face, elle conclut sur une volonté de rassemblement des droites. « Si on est là ce soir, c’est qu’on ne veut plus d’Emmanuel Macron – on veut le remplacer -, qu’on ne croit pas aux sondages et qu’on ne veut pas se laisser voler cette élection ! » Pécresse quitte la salle, le sourire aux lèvres.

Quelques minutes plus tôt, Éric Zemmour arrive dans les loges, accompagné par de nombreux membres de son équipe de campagne. Un responsable de l’organisation le prévient qu’il rentrera par la droite de la scène, contrairement aux trois précédents invités. Valérie Pécresse ne veut pas le croiser. « Oh non, quel dommage, je suis déçu », ironise Éric Zemmour. L’ancien journaliste est souriant. Marion Maréchal, qui vient d’en finir, passe une tête dans sa loge avec son mari, Vincenzo Sofo, et sa mère, Yann Le Pen. Valérie Pécresse, elle, commence son grand oral. Dans la loge de Zemmour, le son de la télévision saute, puis revient après quelques secondes de coupure. « C’était peut-être mieux sans », raille un proche du candidat.

“La remigration, c’est des slogans, et les slogans n’apportent pas de solution”

Il est 22 h 24. Éric Zemmour entre sur Paint It, Black, le morceau phare des Rolling Stones, son groupe préféré. Le public l’ovationne. Le Dôme de Paris prend des airs de Villepinte. « Pourquoi la remigration devient-elle nécessaire maintenant ? », questionne Geoffroy Lejeune. Éric Zemmour répond du tac au tac : « La remigration, c’est le renvoi de personnes dont on ne veut plus. Quand on trahit le pays qui nous accueille, nous nourrit, nous loge, nous éduque, on ne mérite pas d’y rester. » Deux Femen interrompent l’explication du candidat en criant : « Valeurs réacs, riposte féministe », avant d’être exfiltrées. Zemmour ironise : « C’est un rituel. Ça nous aurait manqué si elles n’étaient pas venues. » L’entretien se poursuit en toute quiétude. « Avez-vous la foi ? », le questionne Geoffroy Lejeune. « J’ai l’impression de croire en Dieu de plus en plus. Mes parents me regardent, il ne faut pas que je les déçoive. » Évoquant sa vidéo postée pour la fête de Noël, l’essayiste rappelle les racines chrétiennes de la France, “fille aînée de l’Église” : « Je suis rentré dans le christianisme par la France. Cette religion a contribué à la fondation de notre nation. »

Éric Ciotti débarque au Palais des Sports après un JT de TF1. Fidèle à sa réputation de “monsieur Sécurité”, il salue tout ce qui porte un insigne. Durant quelques instants, il s’arrête pour discuter avec deux agents du Service de la protection (SDLP) d’Éric Zemmour. Puis, à quelques minutes de monter sur la scène, il voit venir à sa rencontre le candidat de Reconquête !. « Ils m’ont sollicité comme toi, à ce que je vois », s’exclame Zemmour. Insistant, il lance en direction de Geoffroy Didier : « Il y a des amitiés de longue date qu’il faut honorer. » Présent à ses côtés, Guillaume Peltier lance à son collègue parlementaire : « Tu es à ta place, là. » Des sous-entendus qui créent un certain malaise.

Interrogé par Tugdual Denis sur la proposition du candidat de Reconquête ! de créer un “ministère de la remigration”, le questeur de l’Assemblée nationale répond sans détour : « La remigration, ça ne veut rien dire. » Face aux sifflets, Éric Ciotti ne varie pas : « J’entends vos réactions, mais vous ne m’empêcherez pas de dire ce que je pense. La remigration, c’est des slogans, et les slogans n’apportent pas de solution ! » Après avoir été remercié par le directeur adjoint de notre rédaction, l’élu quitte la scène sous des applaudissements nourris.

Photo © Marie de Jeaghere

Le passage d’Éric Ciotti est le seul qu’Éric Zemmour suit attentivement. « Il parle comme nous, répète-t-il plusieurs fois devant son écran. Même les chiffres qu’il utilise viennent de chez nous. » À la fin de la séquence du député, la loge d’Éric Zemmour se remplit. Alors que Valérie Pécresse a quitté les lieux, deux de ses soutiens pénètrent dans l’antre de son concurrent. Le magistrat Charles Prats, orateur national de la candidate LR, vient saluer Éric Zemmour et son amie Sarah Knafo. Durant le discours du candidat, le fils du juge n’a pas arrêté de hurler « Zemmour président ». L’ancien journaliste lui demande : « Bon, quand est-ce que tu viens avec nous ? » Réponse de l’intéressé : « Il est trop tard pour moi. » Zemmour aura au moins la progéniture. Vingt minutes plus tard, une élue habituée de ces soirées débarque. « Alors, les voyous, quand est-ce que vous remigrez ? » Éric Zemmour rigole. Nadine Morano tape dans le mille. La députée européenne vient discuter avec Zemmour, qu’elle connaît depuis longtemps. La conversation dure quelques instants. L’ancien journaliste la questionne sur la proposition de Guillaume Larrivé, député LR, qui appelle d’ores et déjà à une “nouvelle majorité” avec Emmanuel Macron si Valérie Pécresse est battue. La réponse est foudroyante : « Larrivé a un gros problème : le syndrome du “si t’as pas été ministre avant 40 ans, t’as raté ta vie”. » Il en a 45. Puis l’ancienne ministre de Sarkozy se retire pour discuter quelques instants de manière informelle avec Geoffroy Lejeune. Éric Zemmour, lui, quitte les lieux en lâchant une dernière phrase : « Elle n’a pas dit qu’elle était contre la remigration… »

Quelques minutes plus tôt, Jordan Bardella est d’humeur taquine. Les yeux rivés sur son téléphone, il assiste, sourire aux lèvres, à l’entrée en scène du candidat de Reconquête !. « J’aurai au moins fait un meeting d’Éric Zemmour dans ma vie ! » Depuis sa loge, il peut entendre, çà et là, les “Zemmour président”, les “ben voyons” qui émanent de la foule. Pas de quoi le faire trembler. Il peaufine calmement ses notes griffonnées sur des petites feuilles. « Je vais leur parler de pouvoir d’achat, ça va les calmer », s’amuse le jeune président par intérim du Rassemblement national. Il s’apprête pourtant à discourir d’union des patriotes et à pénétrer dans une arène loin d’être aussi hostile à son égard qu’il semble le penser. Il faut dire que les militants du RN ne sont pas légion dans les travées du Dôme. « Ils préféreront toujours un barbecue à une soirée parisienne », raille Jordan Bardella. Les 4 000 spectateurs présents à cette “soirée parisienne” attendent, eux, sa prise de parole de pied ferme. Chez les partisans de Reconquête ! notamment, où il est perçu comme un acteur majeur de la future grande recomposition du “camp national” promise par Éric Zemmour au sortir des élections.

L’union des droites ? Jordan Bardella n’y croit pas. Ou plutôt, il s’en moque. Il sait pourtant qu’il en sera question quand son tour viendra de monter sur la scène. « Il faut bien qu’on explique pourquoi on ne croit pas à cette grande union. » Philippe Olivier et Marie-Caroline Le Pen accompagnent leur gendre. Le conseiller de la candidate du RN se moque encore plus de l’union des droites que son poulain : « C’est un concept complètement fumeux et dépassé. » Bardella acquiesce. Serein, il s’inquiète seulement de l’état d’épuisement mental de l’assemblée. « Vous pensez que la salle va se vider ? », se demande-t-il tout en renouant son nœud de cravate.

“Quand on se prend le vote utile, on ne peut rien y faire”

Malgré l’heure tardive et les deux heures et demie de débats écoulées, seule une petite partie du public a quitté le Dôme. « Je ne suis pas venu ce soir pour vous flatter », assure-t-il d’emblée quand on lui demande de décrire les liens qui pourraient unir la droite conservatrice et le Rassemblement national. Il convainc son auditoire par son honnêteté : « La grande recomposition, 2027… je vous le dis franchement, je m’en fous complètement. Mon sujet, c’est qu’on puisse sauver la France dans trois semaines. » Jugeant le clivage historique entre la droite et la gauche « dépassé », Jordan Bardella tend la main aux électeurs d’Éric Zemmour en vue du second tour. Geste de rassemblement plus que d’union. « Sa stratégie nous cantonne à du témoignage, elle vous mène à faire 15 %, lâche-t-il sous quelques applaudissements. Ce que fait Éric Zemmour aujourd’hui, c’est ce qu’on faisait avec Jean-Marie Le Pen il y a trente ans. À force d’avoir été les champions des premiers tours, on a longtemps oublié qu’il y en avait un second. »

Quand il regagne sa loge, Jordan Bardella arbore une moue satisfaite : il sait qu’il a réussi son grand oral. Il a avancé encore un peu plus l’hypothèse d’un vote utile en faveur de sa candidate. Un phénomène électoral dont il a lui-même subi les fâcheuses conséquences par le passé : « Quand on se prend le vote utile, on ne peut rien y faire. Une fois qu’il est face à nous, on est morts. Je l’ai vu aux régionales. » Au Palais des Sports, il était bien décidé à laisser les défaites aux vestiaires. En quittant la scène, il pouvait mesurer les effets de sa prestation. Outre ses collègues qui ne tarissaient pas d’éloges, des sympathisants LR et de Reconquête ! – même des journalistes – se joignaient à cette chorale de louanges. Son incursion d’un soir dans cette marmite lui aura même inspiré une dernière saillie, résumant, à bien des égards, l’atmosphère qui se sera dégagée de l’événement : « Finalement, les seuls à avoir réussi l’union des droites, c’est Valeurs actuelles … »

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Le Figaro

Netflix, Meta, Amazon, Google... Alerte pour les stars de la tech à Wall Street

Caroline SalléChloé WoitierEnguérand Renault

DÉCRYPTAGE - Une chute boursière a mis fin à l’irrésistible croissance des géants du numérique. Semant pour la première fois le doute chez les investisseurs.

Vendredi 29 avril, un vent de panique a saisi l’indice Nasdaq qui rassemble la crème des valeurs technologiques américaines. En une seule séance, il a dévissé de 4,17 %, le pire trou d’air depuis le mois de mars 2020 et le surgissement du Covid. Un simple accident de parcours? Non: sur l’ensemble du mois d’avril, traditionnellement bon pour la consommation et donc pour la Bourse, le recul de l’indice s’établit à 13 %, du jamais-vu depuis la crise financière de 2008. Et depuis le début de l’année 2020, la baisse atteint 21 %.

À bas bruit, le marché avait déjà entamé une correction salutaire après deux années d’euphorie et de bulle spéculative. Mais le vendredi 29 avril, les investisseurs ont subitement ouvert les yeux. «Le marché fait finalement face à la réalité économique et géopolitique», résumait ce jour-là George Ball, PDG de Sanders Morris, une institution financière de Wall Street, dans les colonnes du Washington Post.

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Le secteur de la technologie, ivre de sa propre capacité à profiter de la crise du Covid, fasciné par les exploits de ses héros Elon Musk et Jeff Bezos, les deux hommes les plus riches du monde, habitué à des taux de croissance de 30 % à chaque trimestre, à l’accumulation de montagnes de cash et à des valorisations stratosphériques, n’avait pas anticipé qu’Amazon puisse être trivialement touché par l’inflation et la baisse du pouvoir d’achat des ménages. Le réveil a été dur. Car, entre le creux du mois de mars 2020 et le sommet de novembre 2021, l’indice Nasdaq avait grimpé de 133 %!

Combinaison de facteurs

Il faut dire que cette courte période a été bénie pour le numérique. Les entreprises, confrontées à la pandémie, ont basculé leurs systèmes informatiques dans le cloud, les ménages confinés ont acheté massivement des PC, des smartphones, ont consommé de nouveaux services de visioconférence comme Zoom, ont souscrit à des abonnements de streaming vidéo comme Netflix ou Disney+, ont pallié à la fermeture des magasins et restaurants en commandant sur Amazon ou Deliveroo.

Rien ne semblait devoir arrêter la marche en avant de l’économie numérique. À tel point que Jeff Bezos a passé la main chez Amazon pour se tourner vers le tourisme spatial, que Mark Zuckerberg s’est fait le chantre de la nouvelle frontière du métavers et qu’Elon Musk s’est offert à titre personnel Twitter pour 44 milliards de dollars. La tête dans les étoiles, ils n’ont pas vu la marche. Ce trou d’air n’est pas pour autant une remise en cause. Vétéran des valeurs technologiques, Dan Ives, analyste réputé chez Wedbush Securities, appelle au calme sur son compte Twitter. Lui qui a connu la bulle internet de 2000 rappelle que «les valeurs technologiques de qualité peuvent survivre aux cycles de tempête des marchés et de relèvement de taux de la Fed. Les multiples se compriment, cela a été douloureux, mais cela n’influence pas notre vision haussière à long terme de la technologie», affirme-t-il.

En revanche, l’analyste estime que les jeunes entreprises qui ont le plus profité des confinements devraient continuer à manger leur pain noir. Depuis janvier, Shopify (solution de création de boutiques en ligne) a vu son action dégringoler de 66 %. Etsy (e-commerce) chute de 53 %, Peleton (vélo d’appartement connecté) de 46 %, l’iconique Zoom (visioconférences) de 43 %…

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Les «Big Tech» aussi tanguent en Bourse: -37 % depuis janvier pour Meta (Facebook), -27 % pour Amazon, -20 % pour Google… Ils paient le retour à la normale des marchés, la fin de la pandémie de Covid-19 et les effets de l’inflation. Bien sûr, leurs résultats et leurs bénéfices restent impressionnants. Mais les signes de ralentissement sont visibles. Au premier trimestre, Meta a réalisé sa pire performance depuis son entrée en Bourse avec une hausse de seulement 7 % de son chiffre d’affaires. Son bénéfice opérationnel a, lui, décroché de 25 %. Pour la première fois depuis la pandémie, Apple a vu sa croissance passer de deux à un chiffre. Alphabet (Google) a raté ses objectifs - ce qui lui arrive rarement - et vu ses bénéfices opérationnels baisser de 8 %. Amazon, quant à lui, affiche ses premières pertes depuis 2015, et sa plus faible croissance (+7%) en vingt ans…

Le groupe fondé par Jeff Bezos a été touché par une combinaison de facteurs: hausse des prix des carburants et donc du coût des livraisons, et hausse du coût de la main-d’œuvre, alors qu’Amazon a beaucoup embauché durant la pandémie et augmenté les salaires pour être davantage attractif. Google comme Meta doivent, eux, composer avec les annonceurs publicitaires qui regardent davantage leurs dépenses avec l’inflation, mais aussi la guerre en Ukraine. Les performances publicitaires de YouTube ont particulièrement déçu, alors que l’usage de la plateforme vidéo continue de grimper… Et si Apple a bien résisté au premier trimestre, le groupe a annoncé que les confinements en Chine, couplés aux pénuries de composants des semi-conducteurs, vont avoir un impact de 4 à 8 milliards de dollars au deuxième trimestre.

La bulle Netflix a éclaté

À Wall Street, le cas Netflix a longtemps défié les lois de la pesanteur. Les investisseurs étaient jusqu’ici persuadés que le secteur du streaming vidéo constituait un monde à part, où les arbres pouvaient grimper jusqu’au ciel. Plus dure est donc la chute. Les mauvais résultats de Netflix, le leader des services de vidéo à la demande par abonnement, ont douché l’euphorie généralisée et déclenché une prise de conscience sans doute salutaire. Les années de croissance effrénée, c’est terminé!

Bien sûr, Netflix, Amazon, Disney+, Apple TV+, Discovery ont encore des réserves d’abonnés à conquérir en Asie, en Afrique et en Inde. Mais les revenus générés par ces nouvelles recrues seront bien faibles comparés à ceux des utilisateurs américains ou européens. Surtout, l’intensification de la concurrence pour capter l’attention et l’argent des consommateurs entraîne tous les acteurs dans une spirale infernale. Ces derniers sont contraints de dépenser toujours plus dans les contenus premiums pour attirer de nouveaux abonnés et ensuite les retenir, alors même que ces derniers, inflation galopante oblige, sont plus réticents à payer.

L’économie des anciens modèles semble de plus en plus fragile, tandis que le potentiel du meilleur des mondes semble maintenant exagéré

Aux États-Unis, une récente étude Kantar indique que les internautes ont cessé d’empiler les services de vidéo à la demande et qu’il faut s’attendre à des taux de désabonnement plus élevés. À peine inaugurée, la nouvelle offre d’information en streaming CNN+ a été enterrée. Pour redresser la barre, les acteurs du streaming peuvent en théorie minorer leurs investissements. Mais dans ce cas, ils «devront sans doute réviser à la baisse leurs objectifs déclarés en matière d’abonnés», prévient le cabinet d’analystes MoffettNathanson. Le secteur risque donc de plonger dans un cercle vicieux.

L’explosion de la «bulle Netflix» n’a pas pour autant profité aux entreprises de médias plus traditionnelles. Au premier trimestre, le câblo-opérateur américain Comcast a perdu plus de 500.000 abonnés à son offre de télévision linéaire. Depuis le début de l’année, les ventes de billets de cinéma sont meilleures qu’en 2021, mais affichent toujours une baisse d’environ 40 % comparé aux niveaux d’avant la pandémie de 2019. Pour les analystes de MoffettNathanson, l’industrie des médias américains est arrivée à un «point de non-retour, où l’économie des anciens modèles semble de plus en plus fragile, tandis que le potentiel du meilleur des mondes semble maintenant exagéré». La fête pourrait bien finir.

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L'UE accuse Apple d'abus de position dominante dans les paiements sans contact

Seul le wallet Apple Pay est autorisé sur les iPhone, ce qui entraverait l'innovation.

Amazon rattrapé par l'inflation et la fin de la pandémie

Après deux années de croissance forte, l'atterrissage est douloureux pour le champion de l'e-commerce.

Elon Musk a vendu plusieurs millions d'actions Tesla mardi et mercredi, lui rapportant 4 milliards de dollars

Pour financer le rachat de Twitter, Elon Musk s'est engagé à contribuer à hauteur de 21 milliards de dollars d'apport personnel, le reste étant financé par emprunt. De nombreux investisseurs s'interrogent sur la réalisation effective de cette opération.

L'Humanité

Les preuves que l’hôpital craque sous toutes les coutures

Premier plan

Plans blancs, lits fermés, services en sursis : les alertes se multiplient dans les établissements hospitaliers, où les sous-effectifs amplifiés par la pandémie ne laissent aucun répit en attendant les mesures du président réélu.

Alexandra Chaignon

Jamais on n’a compté autant de services hospitaliers sous tension. En cause : une pénurie de personnel inédite. Ces dernières semaines, de nombreux hôpitaux ont ainsi déclenché leur plan blanc, ce dispositif qui leur permet de déprogrammer des interventions jugées non urgentes et de redéployer ou de rappeler du personnel. C’est le cas dans la plupart des hôpitaux de Vendée (La Roche-sur-Yon, Challans, Les Sables-d’Olonne), mais aussi à Roubaix (Nord), où la direction a réactivé le dispositif depuis le 11 avril. « Un plan blanc pour cause d’absentéisme, ça ne s’est jamais vu. Normalement, (ce dispositif) est là pour pallier des situations exceptionnelles, a réagi, au micro de BFM, Jacques Adamski, le secrétaire CGT santé à Roubaix. Quand on est en période de crise, les personnels font tout. Là, ils arrêtent, ils n’en peuvent plus. » À Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor), le dispositif est maintenu depuis décembre, l’hôpital dénombrant 80 postes vacants d’infirmières et d’aides-soignants, beaucoup étant en arrêt maladie.

Pour les mêmes raisons, de nombreux services d’urgences baissent le rideau la nuit ou le week-end. Récemment, les services de l’hôpital de Falaise (Calvados) ont fermé sur « de courtes périodes » en raison de « difficultés de planning sur les effectifs médicaux », explique l’agence régionale de santé (ARS) Normandie. À Laval (Mayenne), la direction justifie « des fermetures ponctuelles, mais régulée s de nuit profonde » (11 nuits fermées en avril) par « une démographie médicale qui ne permet pas encore d’assurer un fonctionnement normal régulier ». À Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), la situation est tellement tendue que les patients sont invités à appeler le 15 uniquement en cas d’urgence vitale.

Aucun service n’échappe à cette lame de fond. Le centre hospitalier d’Auch (Gers) a ainsi fermé, lundi 25 avril, un service de soins de suite et de réadaptation de gériatrie pour un mois et demi, suite à l’absence d’un de ses médecins. Les 24 patients, âgés de plus de 80 ans, ont été envoyés dans d’autres établissements de santé. Même des services de pointe sont menacés, à l’image de l’immunopathologie clinique de Saint-Louis, dans la capitale (lire ci-contre).

Cette litanie est la traduction concrète d’années de politique de démantèlement de l’hôpital public. Depuis 2017, les établissements français ont perdu près de 18 000 lits. Soit une baisse d’environ 4,4 % sur la période. Une tendance baissière qui n’est pas nouvelle. Dans l’édition 2021 de son étude sur les établissements de santé, la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques souligne que entre « 2003 et 2019, le nombre de lits d’hospitalisation (…) est passé de 468 000 à 393 000 ». Soit une décrue de 16 % en seize ans.

Mais Emmanuel Macron n’a rien fait pour inverser la tendance. Le virage ambulatoire, c’est-à-dire l’hospitalisation partielle, à la journée, reste pour lui une « priorité nationale ». Or, qui dit ambulatoire dit moins de lits. Sauf que le nombre de patients, lui, ne faiblit pas. Et c’est sans parler du financement. Les hôpitaux, qui dépendent de la tarification à l’acte depuis 2004, sont tributaires des choix politiques. Si les lois de financement de la Sécurité sociale ne fixent aucun chiffre de fermeture ou de maintien de lits, elles comportent un objectif de réduction des dépenses, fixé à plusieurs millions d’euros tous les ans. Contraints par les plans d’économies, les établissements se retrouvent donc mécaniquement à supprimer des lits. Une logique comptable qui a des répercussions sur les personnels et les patients.

Après deux années de crise sanitaire, et malgré des concessions lors du Ségur de la santé, le secteur est exsangue. Le président de la République a promis d’apporter des réponses lors d’une grande « conférence des parties prenantes », mais le calendrier reste à préciser. Et l’urgence, c’est maintenant ! Comme le souligne Mireille Stivala, secrétaire de la CGT santé, il faut des discussions « immédiates » pour des revalorisations et des ratios de soignants dans tous les services.

Hôpital publicsystème de santéEmmanuel MacronSoignants
L'Humanité

« Macron, la stratégie du choc » à l'hôpital

Entretien

Après un quinquennat marqué par la destruction hospitalière, la cure d’austérité voulue par le président va continuer, explique le sociologue Frédéric Pierru.

Cécile Rousseau

Frédéric Pierru Sociologue au CNRS

Alors que la thématique a été absente de la campagne, le président de la République assure que la santé sera l’un des chantiers du nouveau quinquennat. Après cinq années dévastatrices pour l’hôpital public, ses mesures s’inscrivent bel et bien dans la continuité.

Durant l’entre-deux-tours, Emmanuel Macron a réaffirmé que la santé était l’une de ses priorités. Il promet, entre autres, plus de prévention, une autre gouvernance hospitalière et un meilleur accès aux soins en urgence. Qu’en pensez-vous ?

Cela fait dix ans qu’Emmanuel Macron est dans les sphères du pouvoir : il a été secrétaire général de l’Élysée, puis ministre de l’Économie de François Hollande… Il était aux manettes avec le président socialiste durant la décennie post-crise financière de 2008, destructrice pour l’hôpital public. Il faut souligner un autre point : pourquoi est-il si pressé d’imposer la réforme des retraites ? Il a fait comprendre qu’il investirait dans l’école et la santé grâce aux économies réalisées sur le dos des retraités futurs. C’est un odieux chantage. La réalité, c’est que le programme de stabilité 2021-2027 a été transmis à la Commission européenne depuis cet été, évoquant notamment une grande maîtrise des dépenses de santé. Une austérité générale comme jamais nous n’en avons connu. Nous sommes donc loin des promesses électorales sur une gouvernance plus respectueuse de la négociation sociale. Idem pour la prévention. Est-ce du paternalisme envers les classes populaires qui n’auraient pas le bon comportement ou une action sur les déterminants sociaux de la santé, contraignante pour les lobbys ? On sent bien qu’Emmanuel Macron va axer cette prévention sur la culpabilisation des individus.

Quel bilan peut-on dresser de ce premier mandat marqué par la crise du Covid ?

Il est catastrophique. Le système est en train de s’effondrer. Nous sommes dans l’entropie. Les gens s’en vont en masse de l’hôpital. Le secteur a désormais une telle mauvaise image que plus personne ne veut y aller. Le Ségur de la santé a été une manière de dissoudre la mobilisation hospitalière entamée depuis 2019, tout en mettant le moins d’argent possible sur la table. Les 183 euros de complément de traitement indiciaire du Ségur ne suffisent pas à attirer les personnels dans un endroit invivable. On n’achète pas l’intensification et la dégradation des conditions de travail depuis dix ans avec une indemnité mensuelle. Le gouvernement promet aussi de sortir de la T2A (tarification à l’activité – NDLR), mais que fait-il en réalité ? Il l’étend à des secteurs comme la psychiatrie et les soins de suite et de réadaptation. Il y a un hiatus complet entre le discours officiel et ce qui est mis en place. Malgré le Covid, les restructurations ont continué, le virage ambulatoire s’est accéléré et les déserts médicaux se sont étendus. Dans cette décennie 2009-2019, il y a eu une banalisation des dépassements d’honoraires. Les obstacles financiers d’accès aux soins pour des franges de plus en plus nombreuses de la population ne cessent d’augmenter.

Durant la pandémie, le président a pourtant tenté de se présenter comme l’homme providentiel…

Il est incroyable d’entendre un tel récit dans une crise marquée par l’impréparation. Je ne reviens pas sur la polémique du manque de masques, de respirateurs et de lits. Nous avons aussi payé le délitement de la santé publique et de la sécurité sanitaire. Cette période a été émaillée de scandales jusqu’à l’affaire de l’abus de recours au cabinet McKinsey. Plus on déshabille l’administration centrale, plus on est obligé d’externaliser à des prix élevés. On appelle ça « affamer la bête », « starve the beast ». Naomi Klein l’a très bien décrit dans son livre  la Stratégie du choc. Emmanuel Macron est l’idéal-type de la stratégie du choc.

Face à cette situation catastrophique, quelles mesures doivent être prises d’urgence ?

J’espère qu’il y aura une cohabitation politique après les élections législatives, mais il sera très dur de renverser la tendance. Le prérequis, c’est de désobéir aux traités européens qui font que notre système de santé est menacé de ruine. Après, il faudra une volonté forte pour sortir des déséquilibres territoriaux, de généralistes comme de spécialistes, en régulant la démographie médicale et en ouvrant des centres de santé. L’administration doit également plancher sur une alternative à la sortie de la T2A et augmenter les contrôles dans les Ehpad. Le problème n’est pas technique mais politique. On sait ce qu’il faut faire dans une optique de progrès sanitaire et social.

SantéHôpital publicsystème de santéEmmanuel Macron
France24 - Monde

Législatives : la France insoumise et le Parti socialiste trouvent un "accord de principe"

Publié le : 04/05/2022 - 09:18

FRANCE 24 Suivre

 Selon le député LFI Adrien Quatennens, la France insoumise et le Parti socialiste ont conclu, mardi, un "accord de principe" sur les circonscriptions pour faire front commun lors des élections législatives, qui se dérouleront les 12 et 19 juin. Le contenu doit encore être validé par le conseil national du PS.

Une première étape vers le rassemblement entre La France insoumise et le Parti socialiste. Les deux partis ont annoncé, mercredi 4 mai, un "accord de principe" en vue des législatives françaises, qui prévoit 70 circonscriptions pour les socialistes. 

"Il y a désormais un accord de principe entre les délégations insoumise et socialiste (...)  Maintenant il appartient au conseil national du Parti socialiste (...) de le valider ou non", a déclaré le député LFI Adrien Quatennens sur Franceinfo.

Ça y est ! Il y a un accord de principe entre les délégations insoumises et socialistes pour que le PS rejoigne à son tour la Nouvelle Union Populaire Écologique et Sociale. Il appartient maintenant au Conseil National du PS de valider ou non cet accord. #8H30franceinfo pic.twitter.com/1RAYSZjvqH

May 4, 2022

Un "accord global est en bonne voie" pour les législatives, a annoncé un membre de la direction du PS à l'AFP.

"Les discussions sur le fond doivent se poursuivre ce matin", a précisé cette source. La "désobéissance" sélective à l'Europe en fait partie.

Négociations pour un accord politique global 

"Le Conseil national du PS va être saisi dans les plus brefs délais d'un accord politique global et c'est lui qui décidera s'il en valide le contenu", a ajouté la direction du PS. 

Insoumis et socialistes négocient depuis mercredi dernier. Les premiers avaient adressé un ultimatum, mardi soir, aux seconds, mais les discussions se sont poursuivies dans la nuit sur l'épineux dossier des circonscriptions, dans la perspective des scrutins du 12 et 19 juin.  

Le PS tenait à conserver le maximum de sa vingtaine de députés sortants. Mais LFI, en position de force après les 22 % de Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle, considérait ses interlocuteurs "trop gourmands" eu égard à leur score de 1,7 % à la présidentielle. 

>> À relire : Comprendre les élections législatives françaises en six questions

LFI a déjà conclu un accord législatif avec EELV, dimanche soir, et le PCF mardi, créant la "Nouvelle union populaire écologique et sociale". 

Avec AFP et Reuters

Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine

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Présidentielle : Fabien Roussel ou la stratégie du contre-pied pour exister à gauche

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Après la présidentielle

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Le Figaro

La pose dans le sang : Kate Moss et sa fille Lila Grace captivent le photocall du Met Gala 2022

Leonie Dutrievoz

Le tapis rouge du Met Gala a accueilli pour la première fois la fille de Kate Moss, Lila Grace, ce lundi 2 mai. À 19 ans, la jeune mannequin a foulé le tapis rouge le plus mode de l'année accompagnée de sa mère.

En nude et noir, Lila Grace Moss et sa mère, Kate Moss, ont défilé ensemble sur le tapis rouge du Met Gala, lundi 2 mai. À 19 ans, la fille de «la Brindille» faisait ses premiers pas à la traditionnelle soirée organisée par Anna Wintour. Sur les marches du Metropolitan Museum of Art de New York, elle était vêtue d'un body nude et d'une robe Burberry beige transparente, ornée de diamants. Ses cheveux blonds étaient tirés en arrière dans un élégant chignon dévoilant une peau aux reflets dorés et un maquillage discret.

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À ses côtés, Kate Moss portait une robe Burberry inspirée du smoking, dévoilant son décolleté ainsi que ses épaules nues. Ses cheveux blonds étaient lâchés et ondulaient autour de son visage, maquillé d'un rouge à lèvres rouge éclatant.

En vidéo, les temps fort du Met Gala 2021

Sur les traces de sa mère

Depuis quelques années, Lila Grace Moss semble suivre la carrière de sa mère. En 2021, le jeune mannequin avait notamment défilé pour la collaboration Fendi et Versace, au côté de sa mère. Lors de la Fashion Week automne-hiver 2022-2023 de Londres, c'est sans son modèle, cette fois-ci, que Lila Grace a fait sensation. Sur le podium de Richard Quinn, elle défilait dans une robe brodée de strass et de plumes blanches, un bouquet à la main. Ce lundi sur le tapis rouge, les deux mannequins ont ébloui les photographes de ce grand événement.

«Il est le seul responsable de son comportement» : Rose Leslie revient sur les problèmes d'alcool de Kit Harington

Femme de l'acteur et mère de son enfant, celle qui incarne Ygrid dans Game of Thrones, est revenue sur les addictions de son époux, sobre depuis près de trois ans.

Tom Cruise ordonne l'aller-retour express de son jet privé pour offrir ses gâteaux préférés à l'équipe de "Mission Impossible 7"

La saison des fêtes approchant, Tom Cruise a sorti le grand jeu pour l'équipe technique de Mission Impossible 7. En effet, l’acteur aurait fait apporter 300 gâteaux de Noël sur le lieu du tournage - en jet privé SVP.

«Je t'ai tapé, mais tu vas bien» : un enregistrement confirme la violence d'Amber Heard à l'égard de Johnny Depp

Un enregistrement audio, diffusé ce mercredi 20 avril dans le tribunal de Fairfax, vient appuyer la version de l'acteur de Pirates des Caraïbes, selon laquelle son épouse était violente envers lui.

Le Figaro

Prendre une année sabbatique : comment concrétiser le rêve sans trop y perdre

Thomas Engrand

ENQUÊTE - De plus en plus de jeunes pros s'y essaient avant ou peu après la trentaine. Cette période est l'occasion de vivre des expériences inoubliables mais peut coûter très cher. Conseils et témoignages.

«J'ai senti que je n'étais plus à ma place. Plutôt que de persévérer dans cette impasse, j'ai décidé d'arrêter et de prendre une année sabbatique pour sortir la tête du guidon», se rappelle Paul*, 28 ans. Ras-le-bol, peur de passer à côté, ou plus simplement l'envie de vivre vraiment différemment une année dans sa vie. Il y a autant de raisons que de personnes de prendre une année de congé. De plus en plus de jeunes pros n'hésitent pas interrompre une vie professionnelle parfois bien remplie à l'aube ou peu après la trentaine et pour beaucoup, c'est l'occasion de «ramener des souvenirs inoubliables» ou de «réaliser un rêve de gosse». Mais attention, c'est aussi un investissement conséquent. Baisse des revenus, hausse des dépenses, cette période peut coûter (très) cher et doit donc être anticipée sur le plan financier. Tour d'horizon des points d'attention à prendre en compte avant de se lancer et des méthodes pour en amortir le coût.

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«Il n'y a pas un mais deux postes de dépenses à prendre en compte», pointe d'emblée Sophie Nouy, directrice du pôle expertise patrimoniale chez Cyrus conseil. Bien sûr il y a le coût du «projet». Tour du monde, traversée des États-Unis, road-trip en Australie… Pas toujours facile d'avoir une idée claire du montant. «On pense toujours au billet d'avion et aux dépenses importantes, mais on oublie souvent les taxis par exemple et autres frais annexes», met-elle en garde.

Mais c'est le seconde qui est en général le plus sous-évalué. Il s'agit d'anticiper son futur train de vie. Loyer, alimentation, coûts fixes... Les charges ne manquent pas. Elles ont même tendance à bondir une fois l'année sabbatique commencée. «Certains professionnels, surtout ceux qui travaillent beaucoup, consomment peu au quotidien par manque de temps. Or les heures libérées ne serviront pas uniquement à faire le ménage. Ils vont multiplier les activités et les loisirs et donc les dépenses», souligne Sophie Nouy.

Autre point d'attention à ne pas oublier : la fiscalité. Changement de salaire, prime, revenus fonciers... Plusieurs facteurs survenus l'année précédente peuvent faire radicalement évoluer le montant des impôts. Une charge à anticiper pour éviter de devoir sortir des milliers d'euros en urgence, avec le risque de ne pouvoir boucler son projet par manque de fonds.

Limiter les frais

Pour pouvoir partir, les salariés peuvent bénéficier d'un droit à congé sabbatique. Le Code du travail stipule que ce droit à ce congé «est ouvert au salarié qui, à la date de départ en congé, justifie d'une ancienneté minimale dans l'entreprise, cumulée, le cas échéant, sur plusieurs périodes non consécutives, ainsi que de six années d'activité professionnelle». Certains peuvent également profitent d'une reconversion pour faire un «break» en démissionnant et en négociant leur départ. D'autres, qui travaillent dans un secteur porteur - le conseil ou l'audit par exemple - , peuvent tabler sur le fait de retrouver facilement un job à leur retour.

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Une fois ce point abordé, de nombreuses solutions existent pour permettre aux bourses, même le plus légères, de se lancer dans cette aventure. Bien sûr, accumuler de l'épargne les années précédant le départ reste la solution la plus simple et privilégiée. «Les 18 mois avant notre départ, on a essayé de mettre environ 1000 euros chaque mois de côté sur notre compte commun», illustrent Sophie et Mathieu*. Une résolution qu'ils n'ont pas réussi à tenir totalement : à la fin, ils avaient cependant accumulé 15.000 euros. Avec cet argent ils ont pris la direction du Costa Rica, puis du Nicaragua et maintenant le Salvador avant de continuer à remonter l'Amérique centrale vers le Guatemala puis le Mexique, «aussi longtemps que nos économies nous le permettront», racontent-ils.

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Pour ceux qui ne peuvent pas mettre une telle somme de côté, il est aussi possible de baisser les coûts de vie. Pour le logement, être accueillie chez l'habitant à titre gratuit est souvent possible. Des réseaux comme coachsurfing le proposent. Sinon quelques heures de travail peuvent aussi permettre de manger et dormir à moindres frais. C'est le principe du Woofing ou de Workaway. Les tâches proposées sont autant d'occasions de vivre de nouvelles expériences et de faire des rencontres.

Gagner de l'argent en voyageant

Certes économiser c'est bien, mais gagner de l'argent en voyageant c'est mieux. Une solution consiste à trouver un «sponsor» prêt à vous financer à certaines conditions. Et pas forcément nécessaire d'être suivi par des milliers de personnes sur les réseaux. Antoine*, 29 ans, a ainsi pu obtenir, il a quelques années, la Bourse de l'aventure chrétienne. Contre la somme de 3000 euros, il devait s'engager à communiquer sur son périple auprès de revues catholiques. Ce dernier consistait à parcourir à vélo plus de 6000 km entre Calcutta et Jérusalem.

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Très souvent vu comme une période de repos et de récupération, l'année sabbatique peut aussi être l'occasion de lancer de nouveaux projets. C'est ce sentiment qui a motivé Sacha, monteur, à prendre son matériel pro avec lui, au moment de prendre un bateau pour gagner le large. «Je savais que je voulais être productif mais je n'avais pas de vision claire». Finalement les mois qui suivent le font débarquer à Barcelone et prendre un ferry pour le Maroc. S'ensuit une descente jusqu'à la frontière sud du pays en auto-stop, une traversée de la Mauritanie dans un train transportant du minerai de fer, avant de conclure par un road-trip au Sénégal à moto. De cette aventure et grâce à ses compétences de montage, Sacha réalise un documentaire de 52 min : «Sur la route des saveurs». «L'idée n'était pas de financer ainsi mon voyage, surtout que je ne savais si j'allais réussir à le vendre», raconte-t-il. Le reportage trouve néanmoins preneur. Un média belge et autre en Grèce l'achètent, «actuellement je suis aussi en discussion avec une chaîne française», glisse-t-il. Si le contrat est signé, Sacha aura ainsi gagné plus de 10.000 euros. De quoi bien couvrir ses frais de voyage. Le tout en ayant développé de nouvelles compétences avec succès.

*Les prénoms ont été changés

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Le syndicat réclame notamment la revalorisation immédiate des grilles de salaire dans le privé et dans le public suite à l’augmentation du smic, s’oppose au report de l’âge de la retraite.

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Pour faire face à l'inflation mais aussi pour sortir du régime d'exception instauré pendant l'épidémie de Covid, l'entrée dans le mois de mai sera marquée par des changements de réglementations.

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L'Humanité

A l'hôpital Saint-Louis, à Paris, « comment rester ouvert sans infirmières ? »

Actu

En raison d’un manque de soignants inédit, sous payés, le service d’immunologie clinique de Saint-Louis, à Paris, est menacé de fermeture à très court terme.

Clara Bolzinger

«Urgent. Hôpital recherche infirmier·e·s pour postes de nuit, 19 heures-7 heures. » L’affiche, placardée sur l’un des murs de l’hôpital Saint-Louis, dans le 10e arrondissement de Paris, concerne spécifiquement le service d’immunologie de ce centre hospitalier universitaire. Faute de pouvoir recruter des infirmières pour la nuit, cette spécialité, unique en Île-de-France, est menacée à très court terme de fermeture. « Personne ne veut fermer. Mais s’il n’y a pas ­d’infirmières de nuit, on ne voit pas comment on peut rester ouvert », déplore Claire Fieschi, cheffe adjointe de service d’immunopathologie clinique. Sur douze postes budgétés, seulement deux sont occupés. En cause : la difficulté à recruter des infirmières de nuit depuis plusieurs mois. « Cet emploi n’est payé que 9 euros de plus la nuit qu’en journée », précise la médecin, soit une maigre hausse de 1,07 euro brut de l’heure, et ce malgré le Ségur de la santé.

La légère revalorisation des salaires de 183 euros qui a découlé de cette consultation était « juste un rattrapage. Sur dix ans, ça ne fait que 18 euros d’augmentation » , ­relève Sylvie Pécard. L’infirmière pleine d’entrain, qui exerce depuis vingt-trois  ans à Saint-Louis, a vu, petit à petit, tous ses collègues partir, en raison de la « non-­reconnaissance du travail, des bas salaires et des répercussions sur la santé ».

Mais, dans cet établissement parisien, l’immunologie n’est pas le seul secteur touché par des départs. L’équipe de suppléance, qui comptait trente infirmières il y a vingt ans, n’en compte désormais plus que huit. Un manque de personnel qui pénalise directement le peu de professionnels qui restent. Sylvie Pécard peut en témoigner : après avoir travaillé pendant vingt et un ans en équipe de suppléance, elle officie désormais au sein du service oncologie. « Je me suis assise quinze  minutes la nuit dernière, sur dix  heures de travail. » Mais le manque d’effectifs se répercute aussi sur les patients. « Aujourd’hui, entre cinq et sept patients sortent de l’hôpital quotidiennement. Avant, c’était seulement un ou deux », poursuit-elle.

« On n’est pas censé être là juste pour distribuer des médicaments »

Le 19 avril, une petite centaine de soignants ont manifesté pour dénoncer le risque de fermeture du service d’immunologie. Au milieu de toutes les blouses blanches mobilisées devant l’hôpital, Victor, patient du service d’immunologie et de dermatologie, est venu soutenir le personnel soignant. « Quand tu es hospitalisé et que tu es au fond du trou, les infirmières et les aides-soignantes sont les personnes que tu vois le plus. C’est l’un des seuls rapports humains que tu as », ­témoigne-t-il. Le jeune homme de 23 ans, qui vient en consultation une fois par mois, s’indigne de ce qu’il a pu observer. « Ce système fonctionne uniquement car les soignants y sacrifient leur vie. Mon médecin fait des journées qui durent entre douze et quatorze  heures », précise-t-il. Interne en hématologie, Clémentine Boccon-Gibod regrette, elle aussi, le manque de temps pour échanger avec les malades. « Plus on a de patients, moins c’est satisfaisant. Notre métier est avant tout de l’humain, avec une part importante de relation à l’autre. On n’est pas censé être là juste pour distribuer des médicaments », se désole-t-elle. Après quatre ans d’internat, la future hématologue n’est cependant pas découragée : « J’adore ce métier, ça ne me démotive pas. » Malgré cette situation très tendue, la direction des hôpitaux de Paris assure que la fermeture du service d’immunologie « n’est pas envisagée ».

Hôpital publicSanté
L'Humanité

Cinq ans de plus, une catastrophe annoncée

Chronique

Christophe Prudhomme

La réélection d’Emmanuel Macron, c’est la poursuite annoncée d’une politique de destruction de notre système de santé et de protection sociale : une aggravation des difficultés pour trouver un médecin traitant, un accès aux spécialistes en payant des dépassements d’honoraires difficilement supportables, une accélération de la fermeture des services d’urgences, des maternités et des services de chirurgie dans les hôpitaux publics… Ce sont aussi des assurances-maladie complémentaires de plus en plus chères ! Un coût mensuel à charge des familles de 3 000 euros par mois dans les Ehpad privés lucratifs pour des prises en charge très dégradées… Le recours à des cabinets type McKinsey pour définir notre politique de santé, le soutien à l’industrie pharmaceutique par le biais de subventions sans aucune contrepartie ou l’achat de médicaments à des prix très élevés dans l’opacité la plus complète, la fermeture accélérée d’hôpitaux publics alors que les cliniques privées bénéficient d’aides financières pour se restructurer…

Par ailleurs, les personnels de santé accepteront-ils plus longtemps d’être maltraités et méprisés ? Alors que différentes enquêtes d’opinion montrent clairement que, pour la majorité des Français, la santé et la protection sociale ne doivent pas relever du secteur marchand, la logique des libéraux dont Emmanuel Macron est un fidèle serviteur est toujours la même : il s’agit d’organiser la dégradation du service public pour que les alternatives privées apparaissent comme la seule solution.

Il est ainsi clair que cinq ans de plus sans aucun contre-­pouvoir nous mènent tout droit vers une catastrophe avec un service public minimal pour la majorité de la population, qui n’aura pas les moyens de se payer des assurances de bon niveau, et un secteur privé très coûteux pour les autres, mais très lucratif pour les investisseurs. Les conséquences seront un renoncement aux soins pour une frange importante de la population et une dégradation des conditions de travail pour les personnels de santé sous la coupe d’entreprises dont l’objectif ne sera jamais de leur offrir les meilleures conditions de travail pour eux-mêmes et pour leurs patients, mais de dégager les marges bénéficiaires les plus importantes. C’est pourquoi l’intérêt conjoint tant des professionnels que des assurés sociaux est de stopper cette politique en élisant des députés qui se prononceront clairement pour un service de santé entièrement public avec une Sécurité sociale à 100 %.

Le billet du Dr Christophe PrudhommePrésidentielle 2022Emmanuel Macronsystème de santé
Le Figaro

Emmanuel Macron face au défi du surendettement

Manon Malhère

ANALYSE - Alors que les caisses de l’État sortent essorées de son premier mandat, le président prévoit de nouvelles dépenses dès cet été.

Le pire n’est jamais certain. Mais les lendemains s’annoncent déjà particulièrement difficiles sur le terrain des finances publiques. Alors que l’épineuse question du surendettement de la France est restée quasiment absente des débats durant la campagne de l’élection présidentielle, Emmanuel Macron ne pourra pas fermer les yeux encore très longtemps sur une dette publique supérieure à 110 % du PIB et un déficit qui devrait toujours dépasser les 5 % en 2022. Pour le seul budget de l’État cette année, le déficit s’établissait déjà à 38,3 milliards d’euros fin mars, selon les données publiées ce mardi par Bercy.

Le chef de l’Etat attaque son nouveau mandat avec des comptes publics dégradés comme jamais auparavant. Au début de son premier quinquennat, en 2017, tout semblait réuni pour réduire sérieusement la dépense en vue de ramener, enfin, le déficit public sous la barre des 3 % du PIB. Le mouvement des «gilets jaunes» fin 2018 a donné un premier coup d’arrêt à la dynamique. Puis, en 2020, la crise du coronavirus a achevé toute volonté de faire des économies, avec la mise en place du fameux «quoi qu’il en coûte» pour protéger ménages et entreprises.

Un PLFR de pouvoir d’achat

Entre les mesures d’urgence et le plan de relance, près de 190 milliards d’euros ont ainsi été engagés entre 2020 et 2022. Et, selon différentes projections mentionnées par la Cour des comptes, la dette publique devrait progresser de 560 milliards d’euros entre fin 2019 et fin 2022 pour atteindre le montant inédit de 2 940 milliards. Mais le déficit structurel - corrigé de l’impact des événements conjoncturels comme la pandémie - se retrouve, lui, plus élevé qu’avant la crise…

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«Le nécessaire redressement des finances publiques passera inéluctablement par des efforts sans précédent de maîtrise de nos dépenses», a prévenu le président de l’institution, Pierre Moscovici, lors de la présentation du rapport public annuel, en février. En jeu? La crédibilité de la France sur les marchés, qui risque d’être mise en cause avec la remontée progressive des taux d’emprunt, les investisseurs commençant à privilégier les États ayant une gestion sérieuse de leurs comptes publics à l’instar de l’Allemagne. «Le problème crucial (de la France), c’est moins le niveau de la dette que le montant des dépenses publiques et l’efficacité des politiques qui y sont rattachées», a récemment précisé Bruno Cavalier, chef économiste chez Oddo BHF.

Il reste à voir si le sujet est pris à bras-le-corps à l’Élysée… Ces derniers mois, quelque 25 milliards d’euros ont à nouveau été engagés pour atténuer, cette fois, l’explosion des prix de l’énergie liée à la reprise très vigoureuse, puis à la guerre en Ukraine. Et tout laisse à penser, au vu du programme Macron 2, que la France est loin d’être sortie de ce nouveau paradigme financier où l’argent coule à flots, avec un État qui règle tous les maux du pays à coups de chèques et de subventions. L’exercice s’annonce d’autant plus délicat politiquement que le contexte économique reste très incertain. L’activité a stagné au premier trimestre et l’inflation frôle désormais les 5 %.

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Dès cet été, une fois les élections législatives passées, le nouveau gouvernement devrait d’ailleurs présenter rapidement un projet de loi de finances rectificative (PLFR) dont le but n’est visiblement pas de serrer la vis. «Ce sera surtout un PLFR de pouvoir d’achat», explique une source de la majorité. C’est «probablement la question sur laquelle on va avancer le plus rapidement», avait d’ailleurs déclaré le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, la semaine dernière. En clair, le texte honorera une partie des promesses de dépenses de la campagne, chiffrées, au total, à plus de 50 milliards sur cinq ans.

Dégager des recettes

Si ce premier collectif budgétaire pourrait se chiffrer en milliards d’euros de dépenses, rien n’est toutefois ficelé. «Tout n’est pas arbitré. Il y a des choses qui prendront plus de temps», insiste-t-on au sein de l’exécutif. Le texte devrait intégrer la prolongation de dispositifs pour limiter la flambée des prix de l’énergie (gaz, électricité ou carburants) ou encore la revalorisation des retraites. Il reste à voir si le chèque alimentation promis par le président pour aider les ménages modestes à faire face à la flambée des prix sera également inclus dès l’été.

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En contrepartie de ces dépenses, «il y a une nécessité d’assurer les réformes qui dégagent des recettes assez tôt», reconnaît-on du côté de la majorité. Même si le président prévoit une cinquantaine de milliards d’euros d’économies dans son programme, «les mesures restent très floues à l’exception de la réforme des retraites. Mais cette réforme, dont la montée en puissance sera progressive, ne sera pas suffisante pour ramener le déficit public à un niveau raisonnable d’ici cinq ans», décrypte Emmanuel Jessua, directeur des études de Rexecode.

Certes, le président mise aussi sur le plein-emploi et la croissance pour renflouer en partie les caisses publiques. «Mais c’est une hypothèse qui est budgétairement peu prudente. En effet, si ce plein-emploi voulu par Emmanuel Macron consiste à atteindre 5 % de chômage à horizon 2027, l’objectif est peu crédible. Depuis quarante ans, ce taux n’est pas passé sous la barre des 7 %», avertit Emmanuel Jessua.

Finalement, la seule certitude à ce stade est que l’objectif d’Emmanuel Macron de ramener le déficit sous la barre de 3 % du PIB en 2027 est loin d’être à portée de main…

Foules à l'aéroport d'Amsterdam Schiphol : KLM annule des dizaines de vols

KLM a jusqu'ici annulé 47 vols pour samedi et dimanche. 28 vols allers-retours ont été annulés vendredi.

La conjoncture complique les projets présidentiels

Avec une croissance nulle au premier trimestre et une inflation à près de 5 %, la France entre en stagflation.

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Un propriétaire doit-il reloger des squatteurs à ses frais pendant des travaux ?

DÉCRYPTAGE - C'est la situation aberrante que vivent des enfants qui ont hérité d'un studio parisien de leur mère décédée. Que dit la loi ?

Le Figaro

La Lettre du «Fig Mag» du 30 avril 2022

Jean-Christophe Buisson

LETTRE EXCLUSIVE ABONNÉS - Au programme : le futur chemin de croix de Macron ; une ferme révolutionnaire ; le Brésil autrement ; Céline inédit.

Chers abonnés,

Contrairement au président de la République, je me suis octroyé non pas un jour mais une bonne semaine de repos (d'où l'absence de lettre la semaine dernière) pour me préparer moi aussi aux échéances des prochaines semaines. Bon, elles sont certes d'une teneur bien moindre que celles auxquelles sera confronté Emmanuel Macron. L'Histoire le dit et Charles Jaigu le rappelle : tout hôte de l'Elysée réélu vit un second mandat douloureux. Pour lui ou pour les Français - parfois pour les deux. Charles de Gaulle réélu en 1965 ? Trois ans plus tard, le voilà empêtré dans la chienlit de mai 68 et bientôt poussé à la sortie après un référendum perdu.

François Mitterrand réélu en 1988 ? De plus en plus malade, confronté à des révélations embarrassantes sur son passé, nommant des premiers ministres qui ne conviennent pas (Cresson, Rocard), il fait perdre son camp en 1993 (le PS ne s'en est jamais vraiment remis) et en 1995. Jacques Chirac réélu en 2002 ? Pétrifié par le front anti-Le Pen, il fait régner l'immobilisme durant sept ans... dont cinq de cohabitation. Comme l'a écrit un jour Franz-Olivier Giesbert (qui a de bonnes chances d'être élu à l'Académie française dans quelques jours) : «il s'est dit qu'élu par tout le monde, il devait faire la politique de tout le monde».

Emmanuel Macron sait tout cela, souligne Carl Meeus qui décrit le choix s'offrant à lui comme un dilemme : relancer sa politique de réformes structurelles au risque de heurter une société déjà très fracturée ou apaiser cette même société au risque de renier les principes ayant présidé à sa conquête du pouvoir. Un premier élément de réponse sur la couleur de ses ambitions pour 2022-2027 sera donné la semaine prochaine avec le choix de son Premier ministre. Consensuel ou disruptif ? Célèbre ou inconnu ? Plutôt de gauche ou plutôt de droite ? Homme ou femme ? François Bayrou ou un autre ? Elisabeth Borne ou une autre ? Transfuge ou fidèle ? Marcheur ou démarché ? Il paraît qu'outre-Manche, les bookmakers s'en donnent à cœur joie.

Quel que soit l'heureux nommé (oui, M. Mélenchon, le premier ministre n'est pas élu, mais nommé, quoi que vous en disiez...), il aura dans sa feuille de route cette mission : faire que ça tourne rond. Un peu comme à Futura Gaïa. Dans cette ferme révolutionnaire de Tarascon, c'est en effet en rond (et en hauteur) qu'on fait pousser basilic, salades, fraises et tomates. Cécile Bontron et le photographe Christophe Lepetit ont passé plusieurs jours dans cette fascinante exploitation expérimentale dont l'intérieur a les allures d'une base lunaire sortie d'un film de science-fiction. Née d'un mariage entre ingénieurs agronomes et férus de haute technologie, elle est capable d'offrir ses produits à n'importe quelle période de l'année et en quantité. D'abord parce que c'est une ferme verticale qui optimise la surface au sol - par définition limitée et réduite - en s'échelonnant sur plusieurs hauteurs. Ensuite en utilisant un système complexe de rotations qui permet aux plants d'être arrosés et nourris régulièrement et «automatiquement» dans des conditions correspondant à leurs besoins naturels. Avantages : réduire les importations de certains produits hors des saisons de leur pousse et permettre aux agriculteurs de produire plus sans avoir besoin d'agrandir la taille de leur exploitation. Silence, on tourne !

Puisqu'on est dans les paysages agricoles, restons-y. En traversant l'Atlantique, néanmoins. Direction un des pays qui restent les plus verts au monde : le Brésil. Plus précisément le Minas Gerais, au nord de Rio. Plus précisément encore, le pays Ibiti où l'agriculture (biologique) est vaille que vaille préservée afin d'éviter un tragique exode rural. Ainsi l'a voulu le riche industriel Renato Machado qui, en développant un projet hôtelier local, l'a inscrit dans une perspective sociale et écologique harmonieuse. L'homme a aussi œuvré pour la plantation d'arbres et la réintroduction d'espèces animales comme les singes Muriqui dont les spécialistes assurent qu'ils se servent de leurs queues comme d'un cinquième membre (chacun son truc). Le señor Machado n'est pas le seul, d'ailleurs, à faire feu de tout bois : tout à sa passion du forestier Brésil, le Français Alexandre Allard a lui aussi aménagé son «territoire», près de Sao Paulo, en faisant replanter des milliers d'arbres autour de son hôtel en bordure de l'oasis verte de Cidade Matarazzo. Autres points communs entre les deux hommes, que Bérénice Debras et le photographe Eric Martin ont rencontrés lors de leurs pittoresques pérégrinations au pays de Pelé : leur passion pour l'art contemporain. La sculptrice Karen Cusolito et les dizaines d'artistes locaux régulièrement exposés ou mis à l'honneur par les deux hommes ne s'en plaignent pas. Ni eux, ni personne, d'ailleurs.

ET AUSSI

L'image. Pour prolonger l'esprit de la métaphore philosophique du moineau et de la bouse de vache que connaissent bien ceux qui ont vu le western Mon Nom est Personne, avec Henry Fonda et Clint Eastwood, il est parfois préférable d'être dans une cage qu'en liberté. C'est ce que s'est sûrement dit le photographe Rodney Bursiel quand il a immortalisé le festin de ce grand requin blanc caribéen de plus d'une tonne. Sans les barreaux protecteurs de sa fausse prison aquatique, nul doute qu'il aurait fini dans le vaste estomac du squale glouton.

L'hommage. Il m'est arrivé à plusieurs reprises de rencontrer Jacques Perrin. Non sans émotion. Comme tout admirateur inconditionnel de l'œuvre cinématographique de Pierre Schoendoerffer, je ne pouvais pas le regarder sans que défilent dans ma tête, quel que fût le sujet que nous abordions, les images du Crabe-Tambour, de La 317e Section ou de L'Honneur d'un capitaine. Cela vous laisse imaginer dans quel état je me trouvais lorsque le cinéaste m'a proposé de venir assister au tournage de Là-Haut, en présence de Jacques Perrin et de Gérard Oury, et même d'apparaître (certes furtivement) dans une scène du film (avec mon ami photographe Thomas Goisque). Je me souviens aussi que «Schoen» m'avait confié combien il trouvait au fond très amusant que Jacques Simonnet (son vrai nom), fort peu porté sur la chose militaire, soit devenu pour plusieurs générations d'engagés ou de Français intéressés par l'armée le symbole incarné, vivant, éternel, de celle-ci. Mais n'est-ce pas là la preuve du talent du cinéaste oscarisé ? Diriger un acteur en lui demandant de jouer à contre-emploi au point de faire totalement illusion ? Là où le comédien ne faisant pas semblant, en revanche, c'était dans son rôle de défenseur de la planète et de sa faune sauvage. Les documentaires animaliers bouleversants qu'il a réalisés et/ou produits sont des modèles du genre. Comme ses films (même ceux, gentillets, de Jacques Demy), on continuera à les regarder même après le second mandat du successeur d'Emmanuel Macron.

Les clés pour comprendre. Les pays scandinaves ne sont plus ce qu'ils étaient. Apôtres de la tolérance et de la bienveillance, leurs dirigeants pour beaucoup issues de la social-démocratie se sont lancés durant trente ans dans une politique d'immigration massive. Pour des raisons philosophiques, mais aussi économiques : ils avaient besoin de main-d’œuvre. Accueillant les réfugiés déclarant fuir les conflits (ex-Yougoslavie, Afrique de l'Est, Proche-Orient, etc.), un pays comme la Suède a vu le nombre d'étrangers croître de 80 % en 20 ans. Le choc démographique, religieux, civilisationnel se révèle aujourd'hui rude, analyse Jean-Louis Tremblais. En bouleversant une société structurée mutatis mutandis autour de sa foi luthérienne, les immigrés pour beaucoup musulmans ont provoqué une réaction épidermique chez certains habitants. L'extrême-droite, jusque-là réduite à sa plus simple expression, s'est implantée dans plusieurs villes, des mouvements islamophobes sont nés, provoquant en réaction de violentes manifestations pro-Islam. Il y a quelques jours, elles se sont transformées en émeutes qui ont fait des dizaines de blessés chez les policiers. Le traumatisme est immense dans le royaume scandinave. La preuve : la Première ministre suédoise en personne a reconnu que «l'immigration est un échec depuis vingt ans et a créé des sociétés parallèles et alimenté le crime». L'aveu est tardif, mais on connaît des dirigeants politiques d'autres pays qui ont encore du mal à le formuler.

L'événement. «Quoi ?... Qu'est-ce qu'on apprend ?... Un Céline inédit qui paraît en librairie... sitôt qu'ils peuvent c'est bien simple les éditeurs n'en ratent pas une... ils farfouillent vos tiroirs en votre absence... piochent dedans comme s'ils étaient affamés et que les feuillets qu'ils allaient trouver étaient des carottes... ils envoient ça à l'imprimerie pour en faire des livres... et bla ! et bla ! et reblabla !... te servent une bonne soupe pour expliquer que c'est du génie comme Ferdinand n'en a jamais produit... facile !... Ferdinand il est plus là pour dire ce qu'il en pense !...».

Le 4 mai, donc, les éditions Gallimard publient Guerre, un texte inédit de Louis-Ferdinand Céline. Grand connaisseur de son œuvre qu'il a dévorée par tous les bouts, Nicolas Ungemuth est justement un peu resté sur sa faim. Quelques pages sublimes, mais aussi et surtout de longs passages grossiers dont il se demande vraiment si l'auteur du Voyage aurait aimé qu'ils soient rendus publics. Pour en avoir le cœur net, il a interrogé deux spécialistes : François Gibault et David Alliot. Le premier, avocat célèbre, biographe émérite et exécuteur testamentaire de Céline, admet que ledit texte «n'est pas abouti», mais que ce mince roman situé en 1914 est essentiel pour comprendre combien la guerre, dès ses premiers mois, a marqué durablement l'écrivain. Maître d’œuvre du monumental D'un Céline l'autre et biographe de «Madame Céline», David Alliot veut croire lui aussi que Guerre, écrit en 1934, était destiné à rejoindre les rayons des librairies et que c'est sans doute le désir de se lancer dans les pamphlets puis la guerre, au cours de laquelle il a perdu son manuscrit (sans doute volé), qui l'ont empêché de le peaufiner pour publication. Vous savez quoi ? J’ai rarement vu Nicolas Ungemuth arborer un air plus dubitatif. Suite du feuilleton dans quelques mois avec Londres et des versions complétées de Casse Pipe, La Volonté du roi Krogold et Mort à crédit.

L'anniversaire. Il y a 16 ans, le 30 avril 2006, disparaissait à 82 ans une des plus grandes intelligences françaises : Jean-François Revel. Digne héritier de Raymond Aron, ce journaliste, écrivain et philosophe haut en couleur a laissé des textes - articles ou livres - où son style, son humour, son bon sens, son courage et sa férocité éclatent à chaque page.

«Byzance tomba aux mains des Turcs tout en discutant du sexe des anges. Le français achèvera de se décomposer dans l'illettrisme pendant que nous discuterons du sexe des mots».

«C'est un des principaux arts humains que d'inventer des mobiles moraux à des actes malhonnêtes».

«Pourquoi l'homme se sent-il déshonoré s'il ne parle pas devant un tableau ?»

«Les intellectuels : plus ils sont intelligents, plus ils élaborent subtilement leur erreur».

«C'est un phénomène classique que la déchéance des études s'accompagne d'une inflation des diplômes et des titres».

Je vous souhaite à tous, diplômés et titrés ou non, un excellent week-end.

L'Humanité

Simon Vasseur, « manip radio » sous les radars

Un jour avec

Cet expert en radiologie, au front face au Covid, puis privé de prime et de revalorisation, se bat pour la reconnaissance de sa profession aux côtés des soignants.

Cécile Rousseau

Soignant au même titre qu’un infirmier. D’emblée, Simon Vasseur, manipulateur en électroradiologie médicale (Meem) aux urgences de Roubaix (Nord), rappelle le rôle-clé de sa profession. « Quand vous mettez le pied dans un hôpital, il y a de grandes chances que vous passiez à un moment entre nos mains. Nous sommes à la confluence de beaucoup de disciplines et au cœur des échanges d’informations au sein d’un groupement hospitalier de territoire (GHT). » S’il monte au créneau, c’est que son métier passe allègrement sous les radars. Une invisibilisation qui se retrouve au sein même du système de santé. « Les autres personnels ne savent pas ce que nous faisons, à tel point que, quand le journal interne du centre hospitalier a fait un reportage sur nous, d’autres collègues nous ont interpellés : “On ne pensait pas que vous piquiez les malades pour poser des perfusions.” Nous avons zéro reconnaissance », déplore Simon.

« on rencontre des gens avec des trajectoires de vie incroyables »

Lassés d’être considérés comme de simples techniciens juste bons à appuyer sur un bouton, les « manips radio » de toute la France ont envoyé plus de 5 000 courriers au ministère de la Santé, aux députés et aux sénateurs. Le 15 mars, ils sont repartis, à l’appel de la CGT, sous les fenêtres d’Olivier Véran pour exiger la prise en compte de leurs revendications. Une grève qui s’inscrit dans la continuité des mobilisations de 2019 stoppées par la pandémie. « La réponse a été : non à tout. On nous a rétorqué que nous n’avions rien de commun avec les infirmiers. Je n’ai pas du tout apprécié. C’était dénigrant », tacle le secrétaire adjoint de la CGT de l’hôpital.

Manip radio de père en fils, Simon, 38 ans, a démarré sa carrière par un job d’été, avant d’en faire l’activité d’une vie. Remonté quand il s’agit de défendre sa vocation, le Ch’ti ne tarit pas d’éloges sur son métier : « L’imagerie 3D, c’est hyperintéressant, les technologies évoluent tout le temps. Travailler de nuit aux urgences, c’est aussi super enrichissant ! On ne sait jamais ce qui va se passer : on rencontre des gens avec des trajectoires de vie incroyables. »

Depuis deux ans, les clichés des poumons et du thorax se sont enchaînés à un rythme effréné. Tous les matins, un spécialiste des rayons X et un aide-manipulateur se baladent avec leur appareil portatif en réanimation, en soins intensifs et en cardiologie pour radiographier les malades non transportables, dont ceux du Covid. Mais ces allers-retours incessants ont leurs limites. « Les radios au lit se sont banalisées. Les médecins ont gardé l’habitude de nous faire déplacer, observe Simon. Une fois, nous sommes arrivés dans une chambre pour un cliché pulmonaire et le patient était descendu en bas pour fumer… Pendant ce temps-là, aux urgences, il n’y a qu’un collègue et des personnes avec des fractures attendent leur tour. »

Après 18 h 30, un seul manipulateur radio reste sur place avec possibilité d’appeler une astreinte. « C’est hélas souvent le rush à cette heure-là, avec beaucoup d’entrées de patients », note ce père de trois enfants. Durant le premier confinement, les « manips » des urgences avaient bénéficié d’un renfort, envolé depuis. À Roubaix, sept recrutements de jeunes ont donné un peu d’air, mais l’effectif n’est toujours pas complet. Comme le confirme une enquête de l’inspection générale des affaires sociales, en 2021, l’attractivité du métier, classé en catégorie A de la fonction publique, affiche un encéphalogramme plat.

en résistance contre la privatisation rampante

La discrimination face aux rémunérations n’aide pas à embaucher. La prime Veil de 90 euros brut par mois leur échappe au motif qu’ils ne seraient pas assez soignants. « Nous ne sommes pas juste derrière un écran. Nous injectons du produit de contraste iodé pour le scanner, nous posons des cathéters, nous rassurons aussi les malades claustrophobes avant qu’ils aillent passer des IRM. Normalement, nous n’interprétons pas les images, mais quand le médecin senior laisse son externe s’occuper des examens, ils n’hésitent pas à solliciter notre avis », liste le diplômé depuis 2006. La prime Buzyn, ou indemnité forfaitaire de risque, leur passe souvent sous le nez car il faut rester au moins 50 % du temps aux urgences pour la toucher. « Nous circulons beaucoup et le scanner n’est pas dans le service, tout comme le coronarographe. Cette situation est totalement ubuesque », tance-t-il.

Présent sur tous les fronts, Simon Vasseur est entré en résistance contre la privatisation rampante de l’imagerie médicale depuis la tarification à l’activité. À Roubaix comme dans de nombreuses structures, elle gagne toujours plus de terrain. Sur trois scanners, un est dédié à l’hôpital public et deux autres principalement au secteur privé : « Pendant la pandémie, un de ces deux scanners était réquisitionné. Mais c’est fini. Ils sont redevenus comme avant, des machines à cash pour répondre aux impératifs de rentabilité. »

ségur de la santéSalaires et pouvoir d'achatHôpital public
L'Humanité

Vers un effondrement de l’hôpital public

Chronique

Christophe Prudhomme

Les personnels de santé alertent depuis des années sur la dégradation de l’hôpital public sans être entendus. Les quelques mesures prises dans le cadre du Ségur de la santé sont très loin d’être à la hauteur des besoins et la situation continue de s’aggraver, comme le montrent des exemples récents. Les urgences du centre hospitalier régional d’Orléans ont été obligées de fermer du fait d’une cascade d’arrêts de travail d’un personnel en épuisement professionnel. Plus grave, à Strasbourg, un homme est mort sur un brancard aux urgences après douze heures d’attente sans surveillance.

Ce nouveau drame s’ajoute à tous ceux qui ne sont pas forcément médiatisés, mais qui surviennent malheureusement trop fréquemment. Il faut aussi insister sur les milliers de lits fermés par manque de personnel. Et tout cela n’a rien à voir avec l’épidémie de Covid, qui n’a été que le révélateur de la grande misère de nos hôpitaux. Ce ne sont plus de petits établissements qui craquent aujourd’hui mais les plus grands hôpitaux français. C’est la résultante des politiques menées avec constance ces dernières années par les différents gouvernements, associant réduction du nombre de personnel formé, tant au niveau médical que paramédical, et étranglement financier, se traduisant par des fermetures massives de lits.

Ce qui est particulièrement révoltant sont les mensonges proférés par les différents ministres et présidents de la République depuis maintenant plusieurs décennies. Tous nous expliquant qu’il fallait privilégier le maintien à domicile des personnes âgées, les prises en charge ambulatoires, en stigmatisant les patients qui « viendraient pour rien aux urgences », alors qu’ils ont laissé aussi se dégrader la médecine de ville, avec un nombre de généralistes très insuffisant, mal répartis sur le territoire et avec un mode d’exercice libéral ne répondant plus aux besoins de la population.

Les conséquences sont aujourd’hui dramatiques pour la population, qui n’arrive plus à se soigner correctement, sauf pour ceux qui peuvent se permettre de payer de très importants dépassements d’honoraires pour accéder à des circuits privilégiés de prise en charge. Pour stopper cette casse organisée de notre système de santé, dont l’objectif est d’aller vers un système à l’américaine piloté par le secteur marchand, nous avons besoin d’un changement politique radical. Nos hôpitaux et plus globalement notre système de santé ne résisteront pas à cinq nouvelles années de poursuite et d’accélération des politiques libérales destructrices des services publics et de notre système de protection sociale solidaire.

Le billet du Dr Christophe PrudhommeSantéHôpital publicségur de la santé
Le Figaro

Dix adresses pour dormir près des châteaux de la Loire

Après une journée passée à visiter Chambord, Azay-le-Rideau, Amboise ou Chenonceau, il est temps de se trouver un joli hôtel pour profiter au mieux de cette escapade dans le Val de Loire. Voici dix bonnes adresses au plus près des châteaux, entre 50 euros et 270 euros la nuit.

Au hasard des méandres du fleuve et des forêts, la Vallée de la Loire, égrène un millier de châteaux des plus connus, Chambord, Cheverny, Chenonceau, Blois, Amboise, aux plus intimistes, tel Troussay, le plus petit. Pour les découvrir, chacun à son rythme, dix escales hôtelières plus ou moins étoilées. En attendant l'ouverture, en juin, de Fleur de Loire à Blois, cinq-étoiles écoresponsable du chef étoilé Christophe Hay.

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Le Brame de Sologne : pour la sérénité

Bardage en bois, toiture végétalisée, plastique réduit, bravo ! Près du château de Chambord, voilà un trois-étoiles comme on les aime, sans prétention, chaleureux, aux 20 chambres dont 6 suites très agréables à vivre. En prime, un espace bien-être hammam et sauna, privatisable. Et, la bonne idée pour combler petites et grandes faims en l'absence d'une vraie table, des planches apéro bien garnies pour deux… à 19 € ou à dîner, un grand choix de bocaux de la maison Bocaux du bocage, avec entrée, plat dessert, à déguster dans sa chambre ou dans le restaurant, 26 €. Avec de bons vins vendus à prix très raisonnable. Petits déjeuners copieux en buffet. À partir de 80 €.

Le Brame de Sologne, 4 bis route de Sologne, 41500 Muides-sur-Loire. Tél. : 02 55 59 05 24.

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Hôtel L'Orée des Châteaux : miniprix, maxi-sourire

Récemment rénové, près de Chambord et de Cheverny, ce deux-étoiles se prête tout autant aux séjours en couple qu'en famille grâce à ses chambres et appartements dédiés. La carte de son restaurant propose des pizzas revisitées avec des produits régionaux. Le petit déjeuner buffet mixe aussi friandises, en majorité régionales, salées et sucrées ». L'accueil souriant, attentionné et efficace emporte vite l'adhésion des plus ronchons. À partir de 50 €.

Hôtel L'Orée des Châteaux, 9bis route de Blois, 41250, Bracieux. Tél. : 02 54 46 40 19.

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Le Saint-Florent : nuits calmes pour becs sucrés

Comme beaucoup d'hôtels ayant profité du confinement pour se refaire une beauté, ce trois-étoiles labellisé Logis (catégories Cosy et Gourmand) brille comme un sou neuf, avec ses 17 chambres pimpantes, rénovées. Peu de charme certes, mais bien pour un séjour quasi à l'ombre des châteaux avec son sauna privatisable et la possibilité de louer des vélos. Côté resto, carte courte, troussée par le chef, propriétaire des lieux. Menu très correct à 25 € aux succulents desserts. Chambre à partir de 70 €. Qui dit mieux ?

Logis Le Saint-Florent, 14 rue de la Chabardière, 41250 Mont-près-Chambord. Tél. : 02 54 70 81 00.

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Hôtel de la Sologne : au cœur de Beaugency

Son harmonieuse façade en pierre du XVIIIe siècle ne dépare pas le quartier historique de Beaugency, petite ville réputée pour son château des XVe et XVIe siècles et ses demeures Renaissance. Agréable de gagner à pied le centre, le soir, pour dîner ou tout simplement se balader. Les 15 chambres, dont certaines familiales pour quatre, de belle taille, au calme, avec leur vaste salle de bains justifient ses 3 étoiles. À partir de 65 €.

Hôtel de la Sologne, Place Saint-Firmin, 45190 Beaugency. Tél. : 02 38 44 50 27.

Le Clos d'Amboise : chez Gargantua

Autre coup de cœur, cette maison patriarcale du XVII siècle, où vécut Jean Langlois, grand écuyer et maréchal de Logis de Louis XIV et Louis XV, devenue quatre-étoiles cosy. Certaines de ses chambres et suites regardent le château. Une situation d'exception au cœur de la ville, près de tous les centres d'intérêt dont le château royal, l'un des trois de la Loire (les deux autres étant Chambord et Blois), le Clos Lucé de Leonard de Vinci ou encore les jolies rues commerçantes. Un séjour aux petits oignons, dans le grand parc où les roses flirtent avec de grands cèdres. Le soir, on savoure les spécialités du chef soit dans l'élégante salle, soit en terrasse. Premier menu 30 €, à la carte, compter 50 €. Chambre à partir de 152 €.

Le Clos d'Amboise, 27 rue Rabelais, 37400 Amboise. Tél. : 02 47 30 10 20.

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Le château de la Giraudière : grande maison, bel accueil

Cinq chambres et suites au cœur de ce joli bâtiment du XVIIIe siècle entouré d'un parc paysager aux chênes centenaires et de 600 hectares de terres. Dîner aux chandelles dans le château ou sur la terrasse l'été, petit déjeuner soigné et bon participent largement aux plaisirs du séjour. Prêt de bicyclette pour filer jusqu'à Chambord, produits de courtoisie bio Maison Caulières, comme à l'hôtel de Crillon, et depuis ce printemps un bassin de nage pour se rafraîchir après avoir arpenté Chambord tout proche. À partir de 180 €.

Château de la Giraudière, La Giraudière, 41220 Villeny. Tél. : 06 37 21 34 85.

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Les Hautes Roches : chic troglodyte

Surplombant la Loire, niché en partie dans la roche, comme les maisons troglodytes alentour, ce Relais & Châteaux concilie le charme de 14 chambres et suites très design, dont une partie troglodyte justement, et une table étoilée, celle du chef Didier Edon. Le décor rêvé pour « faire la route des châteaux » et visiter les caves proches de Vouvray, un des vins de Loire les plus réputés, tranquille ou pétillant. Au restaurant, le chef marie avec intelligence produits du terroir et produits de la mer (il est Breton ). Son premier menu en 5 services est à 76 €. À la carte, compter 100 €. Chambre à partir de 270 €.

Les Hautes Roches, 86 quai de la Loire, 37210 Rochecorbon. Tél. : + 02 47 52 88 88.

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Grand Hôtel du Lion d'Or à Romorantin : Histoire de France et de famille

Résidence des premiers échevins de la ville, construite au XVIe siècle, par un noble, ami de François 1er, la bâtisse Renaissance, est auberge depuis 1774, Les Clément, père étoilé, maman attentive à la décoration et fille au service chouchoutent les hôtes des 16 chambres et suites de ce Relais & Châteaux, un des premiers membres de la chaîne. Séjour gastronomique avec une jolie cuisine du terroir, menu à partir de 120 €. Organisation d'expériences sur-mesure possibles, écoute du brame du cerf dans un abri en forêt, survol en Cessna ou montgolfière des châteaux. Chambre, à partir de 210 €.

Grand Hôtel du Lion d'Or, 69 Rue Georges Clemenceau, 41200 Romorantin-Lanthenay. Tél. : 02 54 94 15 15.

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Relais de Chambord : le voisin de François 1er

Small Luxury Hotel of the world, ce quatre-étoiles est le seul hôtel dans l'enceinte même du château. Une poignée de ses 55 chambres et suites ouvre sur la demeure de François 1er, d'autres sur le Cosson, cours d'eau la séparant du château, et certaines, moins glamour sur le parking. Les plus hardis opteront pour la toue (sorte de barque à fond plat) - cabanée sur l'eau… Ayant décroché pour 50 ans la concession des lieux, appartenant au domaine de Chambord, l'homme d'affaires Frédéric Jousset, s'est attaché les services de l'architecte Jean-Michel Willmotte pour repenser le très vieillissant Hôtel Saint Michel. Trois tables : gastronomique (menu découverte 90 €) brasserie (salades, burgers, sandwiches — et bar en terrasses. Ajoutez un spa Nuxe pour un séjour, royal ou presque. Coups de cœur pour les chambres 122 et 215. À partir de 172 € sans vue sur le château, 290 € avec.

Le Relais de Chambord, place Saint Louis, 41250 Chambord. Tél. : 02 54 81 01 01.

PRIX ET DISPONIBILITÉS AVEC BOOKING.COM

Les Sources de Cheverny : en trois coups de pédale, le château

Ouvert en 2020, entre bois, vignobles et pâturages, le cinq-étoiles compte 49 chambres et suites éparpillées entre le château du Breuil du XVIIIe siècle et les cabanes chics. Deux tables : «Le Favori» qui a décroché une étoile (menu à partir de 120 €), «l'Auberge» bistronomique avec de belles grillades (menu à partir de 32 ) , auxquelles s'ajoute un bar à vins. Piscines, chevaux, vélos, balades en toue sur la Loire, vol en montgolfière, et superbe spa ouvrant sur la nature. Le ton est donné, bobo de bobo. À partir de 200 € en basse saison, les prix s'envolent les week-ends et l'été.

Les Sources de Cheverny, 23 route de Fougères, 41700 Cheverny. Tél. : 02 54 44 20 20.

PRIX ET DISPONIBILITÉS AVEC BOOKING.COM

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L'hôtel SO/ Vienna, l'avis d'expert du Figaro

Conçu par l'architecte français Jean Nouvel, ce cinq-étoiles allie modernité, confort et centralité. Avec son restaurant panoramique et ses chambres avec vue, Vienne se donne à voir sous un autre angle.

L'hôtel Glenlo Abbey à Galway, l'avis d'expert du Figaro

Dominant la rivière Corrib à quelques minutes de Galway, à l'ouest de l'Irlande, cette demeure en pierre, d'allure austère allie la convivialité d'une maison familiale avec les prestations d'un cinq-étoiles. On a testé.

France24 - Monde

Droit à l'avortement menacé aux États-Unis : l'Oklahoma durcit sa loi, les Américains se mobilisent

Publié le : 04/05/2022 - 02:34Modifié le : 04/05/2022 - 07:13

FRANCE 24 Suivre Sonia DRIDI

Le gouverneur de l'Oklahoma a signé, mardi, une loi votée par le parlement de l'État conservateur du sud des États-Unis qui interdit l'avortement après six semaines de grossesse. Cette ratification intervient alors que la Cour suprême semble vouloir revenir sur ce droit au niveau fédéral.

Le site Politico a provoqué une déflagration politique en révélant qu'une majorité des juges de la Cour suprême étaient prêts à enterrer l'arrêt Roe v. Wade, qui protège le droit des Américaines à interrompre leur grossesse. Sans même attendre de connaître la position définitive de la juridiction, qui doit se prononcer avant le 30 juin, le gouverneur de l'Oklahoma, Kevin Stitt, a signé, mardi 3 mai, une loi qui interdit aux femmes de son État d'avorter après six semaines de grossesse, rendant immédiatement illégale la quasi-totalité des interruptions volontaires de grossesse (IVG). Le texte prévoit des exceptions médicales pour l'accès à l'avortement, mais pas en cas de viol ou d'inceste.

"Je représente la totalité des quatre millions d'habitants de l'Oklahoma qui, de manière écrasante, veulent protéger les enfants à naître", a écrit sur Twitter Kevin Stitt en promulguant le texte voté par le parlement de l'État jeudi dernier. "Je veux que l'Oklahoma devienne l'État le plus pro-vie dans le pays", a-t-il dit en utilisant l'expression consacrée par les Américains opposés à l'avortement.

I am proud to sign SB 1503, the Oklahoma Heartbeat Act into law.I want Oklahoma to be the most pro-life state in the country because I represent all four million Oklahomans who overwhelmingly want to protect the unborn. pic.twitter.com/XQr7khRLRa

May 3, 2022

Cet État conservateur accueillait depuis quelques mois des milliers de Texanes cherchant à avorter, après le passage d'un texte similaire dans cet État voisin.

Depuis septembre 2021 déjà, le Texas avait mis en place une loi interdisant toute IVG à partir du moment où un battement de cœur de l'embryon est perceptible à l'échographie, soit quatre semaines environ après la fécondation.

Contre-attaque de Joe Biden et des États démocrates

La légalité de textes similaires dans d'autres États est étudiée par la Cour suprême depuis plusieurs mois. Mais, lundi soir, la publication par le journal Politico d'un projet de décision de la Cour suprême à ce sujet indique que l'institution fédérale serait sur le point de remettre aux États le pouvoir d'autoriser, ou non, les IVG.

>> À lire : Cour suprême américaine : haro sur le droit à l’avortement et plus encore ?

La fuite de ce document, dont l'authenticité a été confirmée par la Cour, qui a rappelé qu'il ne s'agissait pas de la décision définitive, a fait l'effet d'une bombe à Washington et poussé le président démocrate, Joe Biden, à rappeler son soutien au droit à l'IVG. Se disant "très inquiet", le président a appelé les Américains à "choisir des candidats" favorables au droit à l'avortement lors des élections législatives de l'automne.

Des gouverneurs démocrates de plusieurs États, dont la Californie, le Nouveau-Mexique et le Michigan, ont annoncé vouloir consacrer la légalité du droit à l'avortement même si la Cour annulait Roe v. Wade. Mais, d'autres, pour la plupart dans le centre et le sud du pays comme le Wyoming, le Tennessee ou la Caroline du Sud sont prêts à interdire l'avortement purement et simplement.

Des milliers de manifestants

Reflétant ces fractures, les défenseurs du droit à l'avortement ont donné de la voix mardi, tandis que les opposants savouraient une victoire annoncée. 

Des milliers de manifestants ont défilé dans les rues de Washington, New York, Boston, Los Angeles ou Seattle, pour crier leur "colère" face à la crainte d'un "retour en arrière".

Une partie de la population américaine, notamment dans les milieux religieux, n'a jamais accepté la décision de 1973 et a livré pendant des années un combat protéiforme pour la faire annuler : les militants de base occupaient le terrain près des cliniques, tandis que leurs représentants dans les législatures locales adoptaient des milliers de lois restrictives.

La dernière brique de l'édifice a été posée par le président républicain Donald Trump qui, aidé par les sénateurs de son parti, a fait entrer à la Cour suprême trois juges connus pour leurs positions anti-avortement, portant à six magistrats sur neuf la majorité conservatrice de l'instance.

Avec AFP et Reuters

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États-Unis : l'Oklahoma restreint l'avortement après six semaines de grossesse

Aux États-Unis, la Cour suprême autorise le blocage de la loi texane sur l'avortement

États-Unis : la Cour suprême prête à annuler le droit à l'avortement

France24 - Monde

En direct : la Commission européenne propose un embargo total sur le pétrole russe

Publié le : 04/05/2022 - 06:36Modifié le : 04/05/2022 - 09:46

FRANCE 24 Suivre Alix LE BOURDON

l'UE a proposé un sixième train de sanctions contre Moscou incluant un embargo total sur le pétrole et les produits pétroliers. Dans l'ouest de l'Ukraine, plusieurs quartiers de la ville de Lviv, sont privés d'électricité, suite à des frappes russes, alors qu'une nouvelle évacuation de Marioupol est en cours. Suivez notre direct.

 

  • 10 h 59 : un convoi de bus transportant des civils a quitté Marioupol, selon les autorités locales 

Un convoi de bus a quitté Marioupol dans le cadre d'une nouvelle tentative de l'Ukraine, de l'ONU et du Comité international de la Croix-Rouge d'évacuer les civils de la ville située dans le sud du pays, a déclaré le gouverneur régional.

Le convoi se dirigeait vers la ville de Zaporijjia, contrôlée par les Ukrainiens, a déclaré le gouverneur de Donetsk, Pavlo Kirilenko.

  • 10 h 44 : la Russie dit avoir frappé des gares ukrainiennes acheminant des armes fournies par les Occidentaux

Le ministère russe de la Défense a déclaré avoir mis hors service six gares ferroviaires en Ukraine, utilisées pour approvisionner les forces ukrainiennes dans l'est du pays avec du matériel militaire fourni par les Occidentaux.

Le ministère a affirmé avoir bombardé l'alimentation électrique des gares à l'aide d'armes aériennes et maritimes de haute précision, sans préciser quelles armes fournies par les pays occidentaux arrivaient via ces gares. Kiev n'a pas réagi dans l'immédiat.

Le ministère a également déclaré avoir frappé 40 cibles militaires ukrainiennes, dont quatre dépôts de munitions et d'armes d'artillerie.

  • 10 h 30 : l'UE promet de renforcer son soutien militaire à la Moldavie

L'Union européenne va "considérablement accroître" son soutien militaire à la Moldavie, a annoncé le président du Conseil européen, Charles Michel, après des attaques dans une région séparatiste de ce pays frontalier de l'Ukraine faisant craindre une déstabilisation.

"Nous prévoyons cette année de considérablement accroître notre soutien à la Moldavie en livrant des équipements militaires supplémentaires à ses forces armées", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse conjointe à Chisinau avec la présidente moldave, Maïa Sandu, une pro-occidentale.

  • 9 h 23 : l'UE propose un embargo total sur le pétrole russe

La Commission européenne a proposé un embargo total sur le pétrole russe ainsi que l'exclusion de nouvelles banques russes du réseau interbancaire Swift, dans le cadre d'un sixième train de sanctions du bloc contre la Russie en raison de l'offensive militaire qu'elle a lancée il y a plus de deux mois en Ukraine.

"Nous cesserons progressivement l'approvisionnement en pétrole brut dans un délai de six mois et celui en produits raffinés d'ici à la fin de l'année", a déclaré la présidente de l'exécutif européen, Ursula von der Leyen, lors d'un discours de présentation de ce nouveau train de sanctions au Parlement européen réuni à Strasbourg.

"Il s'agira d'un embargo total sur l'ensemble du pétrole russe, livré par voie maritime ou via des oléoducs, brut ou raffiné", a-t-elle précisé. Selon une source européenne, la Hongrie et la Slovaquie pourraient continuer à acheter du pétrole brut jusqu'à la fin 2023. Cette exemption vise à convaincre les plus réticents des Vingt-Sept d'approuver la proposition, a-t-elle précisé.

  • 8 h 25 :  les civils évacués le 3 mai d'Azovstal, à Marioupol, sont arrivés à Zaporijjia

Cinq bus transportant une centaine de personnes évacuées depuis Marioupol (sud-est), dont 69 depuis l'aciérie d'Azovstal, sont arrivées à Zaporijjia. Des civils traumatisés qui ont décrit à l'envoyé spécial de France 24, Tarik Kai, l'enfer des bombardements, dans les immenses galeries souterraines de cet énorme complexe métallurgique.

  • 7 h 30 : Les forces russes ont lancé l'assaut contre l'aciérie d'Azovstal, à Marioupol

Les forces russes ont lancé pour la première fois l'assaut contre l'aciérie d'Azovstal, dernière poche de résistance ukrainienne à Marioupol (sud-est), tout en continuant à pilonner l'est du pays.

"Un puissant assaut sur le territoire d'Azovstal est en cours actuellement, avec le soutien de véhicules blindés, de chars, avec des tentatives de débarquement de troupes, avec l'aide de bateaux et d'un grand nombre d'éléments d'infanterie", a affirmé Sviatoslav Palamar, commandant adjoint du régiment ukrainien Azov, dans un message vidéo sur Telegram.

  • 7 h 12 : l'armée biélorusse lance des exercices militaires

L'armée biélorusse a lancé des exercices militaires afin de vérifier son aptitude au combat, rapporte l'agence de presse TASS citant le ministère biélorusse de la Défense.

Le ministère a déclaré que ces exercices ne représentaient pas une menace pour ses voisins ou pour la communauté européenne. La Biélorussie partage une frontière de 891 km avec l'Ukraine.

  • 6 h 35 : plusieurs quartiers de Lviv plongés dans le noir après des bombardements

Lviv est désormais partiellement privée d'électricité. Plusieurs villes ukrainiennes ont été visées mardi soir par des tirs de missiles russes qui ont notamment détruit trois centrales électriques dans la plus grande ville de l'ouest de l'Ukraine, selon le maire.

"Trois centrales électriques ont été endommagées à la suite d'une frappe de missiles", a indiqué le maire Andriï Sadovy sur la messagerie Telegram, ajoutant que des stations de pompage étaient privées d'électricité en raison des dégâts. Au moins une personne a été blessée, a-t-il ajouté. 

  • 5 h 38 : l'UE prépare un embargo pétrolier

Un projet d'embargo sur le pétrole et les produits pétroliers achetés à la Russie a été soumis dans la nuit aux pays membres de l'UE, mais la mesure suscite encore des réserves, ont indiqué à l'AFP plusieurs responsables et diplomates européens.

Le projet prévoit un arrêt progressif des achats européens sur une période de six à huit mois, jusqu'à fin 2022, avec une exemption pour la Hongrie et la Slovaquie. 

  • 5 h 13 : une opération d'évacuation de Marioupol programmée

Une nouvelle opération d'évacuation de l'aciérie d'Azovstal à Marioupol est prévue mercredi, "si la situation en termes de sécurité le permet", a déclaré la vice-Première ministre ukrainienne, Iryna Verechtchouk. Or, rien ne dit que les conditions seront réunies après l'annonce par les forces russes de leur attaque, lancée après des semaines d'intenses bombardements.

  • 3 h 56 : Kiev reçoit de plus en plus d'aides militaires et financières

L'Ukraine reçoit des aides de plus en plus massives. Les États-Unis sont le pays le plus généreux avec Kiev, avec un peu plus de 3 milliards d'euros d'aide militaire, se plaçant devant la Pologne (1,5 milliard d'euros). Côté européen, on peut s'attendre à un virage dans les prochaines semaines, pour contribuer notamment à la reconstruction de l'Ukraine. 

  • 2 h 23 : Moscou va boycotter à l'ONU le Comité politique et de sécurité de l'UE

La Russie boycottera, mercredi, une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU avec le Comité politique et de sécurité (COPS) de l'Union européenne (UE). 

Un diplomate occidental a indiqué à l'AFP n'avoir pas souvenir d'un boycott de la Russie d'une réunion du Conseil de sécurité depuis l'invasion de l'Ukraine. Cette réunion informelle annuelle doit permettre d'aborder les interactions de l'UE avec l'ONU dans des pays où les deux organisations mènent des opérations, comme en Bosnie, en Centrafrique ou au Mali.

    Avec AFP et Reuters

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    Le "fantôme de Kiev", un mythe au service de la propagande ukrainienne

    LONG FORMAT

    Ukraine : comment juger les crimes de guerre ?

    LE FIL DU 3 MAI

    Ukraine : un "puissant assaut" russe lancé sur l'usine Azovstal de Marioupol

    L'Humanité

    Hôpital. Le Sénat pointe les carences de personnels

    Actu

    Une commission d’enquête a publié un rapport d’information alarmant sur le mal-être des personnels de santé. Des pistes sont également avancées pour remédier aux manques de praticiens dans les territoires.

    Naïm Sakhi

    Malgré le Ségur de la santé, les maux persistent dans l’hôpital public. C’est ce qu’affirme la commission d’enquête du Sénat, dont le rapport d’information a été dévoilé à la presse jeudi 31 mars. Organisée par le ministre de la santé Olivier Véran à l’été 2020, juste après le premier confinement, le Ségur avait notamment acté la création de 15 000 postes à l’hôpital public, et le déblocage d’une enveloppe de 8,2 milliards d’euros par an pour revaloriser les salaires. Des annonces jugées « trop tardives », parachevant un cycle de « saupoudrage de mesures », « au fil des années 2020 à 2022 », selon les sénateurs. « Rien qu’à l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), pas moins de 1 400 postes d’infirmiers sont vacants. C’est 1 000 de plus qu’en octobre 2019, avant la pandémie », alerte la rapporteuse LR, Catherine Deroche. Les parlementaires pointent notamment la faible attractivité des métiers de santé publique, provoquée par « des conditions de travail dégradées », et alertent sur un risque de « spirale négative » déjà en œuvre dans les défections des postes.

    L’absence de gestion des ressources humaines au sommet de l’État est également mise en exergue. « Le gouvernement est dans l’incapacité d’établir un tableau de la situation », poursuit la sénatrice. Pour redynamiser l’attractivité de ces professions de première ligne, le rapport appelle à « garantir une reconnaissance financière équitable et adaptée » et à la prise en compte des contraintes de logement et familiaux. Les sénateurs réclament aussi un allégement de « la charge administrative des soignants », en développant les outils numériques et en « optimisant la délégation de taches aux secrétaires médicales ». « Il faut remettre de l’humain, que les soignants puissent passer des moments privilégiés avec les patients et avoir du temps de s’occuper de chacun d’eux », assure de son côté Laurence Cohen (PCF).

    Plus inquiétant, les effets induits par Parcoursup dans la sélection des près de 700 000 demandes d’accès aux Instituts de formations et de soins infirmiers (IFSI). « Avec la fin des entretiens individuels, on observe une plus grande déperdition en cours d’étude », risquant ainsi d’accélérer un peu plus les pénuries de soignants, regrette Catherine Deroche. D’ailleurs, face aux difficultés d’accès aux soins, les sénateurs réclament la mise en place d’une quatrième année d’internat, en priorité, dans les zones sous-dotées en médecins généralistes. D’autant que le rapport pointe une aggravation de la situation : en 2018, 5,7 % de la population vivaient dans une de ces zones contre 3,8 % en 2015.

    Des déserts médicaux qui ont pour conséquence d’aggraver la saturation des hôpitaux. 21,2 millions d’admissions ont eu lieu aux urgences en 2019, contre 10,1 millions en 1992. En outre, le rapport recommande la généralisation des « cellules de coordination ville-hôpital » entre les Groupement Hospitalier de Territoire (GHT) et les lieux de vie, organisant au mieux l’entrée et la sortie des patients des hôpitaux. « Ces recommandations restent extrêmement tièdes. Il n’est pas question des Centres de santé, qui répondent pourtant aux attentes des jeunes professionnelles de travailler en équipe, avec un statut de salarié, et dont les patients peuvent bénéficier du tiers payant », mesure Laurence Cohen.

    Membre de la commission d’enquête, la sénatrice, au nom du groupe communiste (CRCE) s’est abstenue. « On pouvait s’attendre à une véritable politique alternative de santé en faveur de l’hôpital public, a lors que les interlocuteurs réclamaient une remise en cause des financements des hôpitaux », poursuit-elle. Les sénateurs CRCE réclament la suppression de la tarification à l’activité (T2A) et de l’Objectif national de dépenses d’assurance maladie (Ondam), un objectif de dépenses à ne pas dépasser en matière de soins de ville et d’hospitalisation. « Nos hôpitaux ne souffrent pas uniquement d’un problème organisationnel. Il faut arrêter les restrictions budgétaires », tance Laurence Cohen. Dans la course à l’Élysée, leur candidat Fabien Roussel plaide pour le recrutement de 100 000 personnels soignants, mais aussi pour une prise  en charge à 100 % des dépenses de santé par la Sécurité sociale.

    sénatSantéHôpital publicségur de la santé
    Le Figaro

    Si un squatteur cause volontairement un incendie, qui rembourse les dégâts?

    Actualité

    Un squatteur a mis le feu à la maison qu’il occupait depuis plusieurs semaines, au sud-est de Toulouse.

    Par Marine Richard

    Mis à jour le 04/05/22, 04:00

    Publié le 04/05/22, 04:00

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    En plus d’être occupée illégalement, une maison, située à Castanet-Tolosan, au sud-est de Toulouse (31), a pris feu samedi dernier, rapporte La Dépêche du Midi . L’incendie a été maîtrisé mais les dégâts sont importants. Selon les investigations menées par les gendarmes de la brigade de Castanet, le squatteur aurait lui même mis le feu à la maison.

    Cet individu est décrit comme fragile psychologiquement et aurait incendié la maison «parce qu’on lui aurait dérobé des affaires personnelles». Il est actuellement hospitalisé dans un établissement spécialisé en psychiatrie et sera placé en garde à vue pour être auditionné sur les circonstances de l’incendie quand son état se sera stabilisé.

    » LIRE AUSSI - Un propriétaire doit-il reloger des squatteurs à ses frais pendant des travaux?

    Dès lors, plusieurs questions se posent: qui est considéré comme responsable des dégradations provoquées par l’incendie, le squatteur ou le propriétaire? Qui est censé financer les réparations? Il paraîtrait aberrant que ce soit au propriétaire de payer mais dans les affaires de squat les aberrations sont légion.

    Un squatteur insolvable et non assuré

    «En théorie, c’est bien au squatteur de payer la réparation des dégâts», assure Maître Romain Rossi-Landi, avocat en droit immobilier. Le squatteur est en effet à l’origine de l’incendie, c’est lui qui a commis la faute, en droit de la responsabilité civile. Le lien de causalité est donc établi. Sauf que, et c’est là que le bât blesse, le squatteur «est probablement insolvable et pas assuré, a fortiori si c’est un incendie volontaire», comme le fait remarquer à juste titre Me Romain Rossi-Landi.

    Le propriétaire, s’il veut retrouver son bien dans son état d’origine, devra donc prendre en charge les travaux de rénovation, en tant que seule personne solvable. Et devra faire jouer son assurance. Encore faut-il que son assureur accepte de payer les travaux de réparation. Dans l’affaire d’un squat de Saint-Honoré-les-Bains, dans la Nièvre (58), en 2020, où il n’était pas question d’incendie cette fois mais d’une occupation illégale de la maison d’une octogénaire, «les assureurs avaient refusé de prendre en charge les dégradations de la maison car il s’agissait d’un squat qui est un cas d’exclusion», explique l’avocat en droit immobilier.

    » LIRE AUSSI - Comment protéger sa résidence secondaire des squats?

    Pour rappel, le propriétaire d’un logement n’est pas obligé de souscrire une assurance habitation sauf si le logement est situé dans une copropriété. S’il n’en prend pas, les préjudices causés sont donc à sa charge. Dans le cas contraire, «ce qui compte, c’est le type de contrat souscrit par le propriétaire», selon un spécialiste de l’assurance. S’il a uniquement souscrit une assurance responsabilité civile, qui est obligatoire, il ne sera pas couvert sauf pour les dommages causés à des tiers (si sa maison a brûlé et que l’incendie s’est propagé à la maison d’à côté et a provoqué des dégâts par exemple). En revanche, s’il a souscrit à cette assurance responsabilité civile ainsi qu’à une assurance dommages, le propriétaire devrait être indemnisé, squat ou pas squat. «Le squat n’est pas un motif d’absence de garantie ou de non-indemnisation», affirme cette même source. Ce qui devrait rassurer bon nombre de propriétaires qui souscrivent cette assurance dommages.

    France24 - Monde

    Haïti : un puissant chef de gang extradé vers les États-Unis

    Publié le : 04/05/2022 - 05:41Modifié le : 04/05/2022 - 05:44

    FRANCE 24 Suivre

    Visé par un mandat international, Germine Joly, à la tête du gang "400 Mawozo", a été extradé vers les États-Unis, mardi. Il est poursuivi par la justice américaine pour "importation d'armes de guerre" et "séquestration contre rançons de citoyens américains".

    Le chef de l'un des plus puissants gangs d'Haïti, Germine Joly, a été extradé, mardi 3 mai, vers les États-Unis, a annoncé la police nationale haïtienne. À la tête du gang "400 Mawozo", celui qui est surnommé "Yonyon" a été transporté par la police fédérale américaine (FBI) vers la ville de Washington, qui avait émis un mandat international contre lui à la fin du mois d'avril.

    Incarcéré depuis 2015 dans la prison de Port-au-Prince, il est poursuivi par les États-Unis pour "importation d'armes de guerre" et "séquestration contre rançons de citoyens américains", précise le communiqué de la police haïtienne.

    Le gang, qu'il continuait à diriger depuis sa cellule, avait enlevé, à l'automne dernier, un groupe de 17 personnes composé de missionnaires nord-américains et de leurs proches, dont cinq enfants.

    Des affrontements entre gangs

    L'emprise territoriale des bandes armées place Port-au-Prince en état de siège. La banlieue nord de la capitale, contrôlée depuis plusieurs années par les "400 Mawozo", est hautement stratégique, car elle constitue l'unique voie d'accès routier vers le nord du pays ainsi qu'entre la capitale haïtienne et la République dominicaine. Depuis 10 jours, des affrontements entre cette bande armée et un autre gang paralysent complètement cette zone.

    Des centaines de familles ont été contraintes de la fuir et au moins 20 civils ont été tués, selon le bilan très partiel des violences que la protection civile haïtienne a pu établir jeudi dernier.

    >> Jerry Tardieu, ancien député haïtien : "Des gangs ont pris le contrôle de Port-au-Prince"

    Depuis juin 2021, les autorités ont déjà perdu le contrôle du seul accès routier qui relie Port-au-Prince à la moitié sud du pays car, sur l'espace de deux kilomètres, la route nationale est totalement sous la maîtrise de bandes armées.

    Avec AFP

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    Les otages nord-américains enlevés à Haïti par un gang se sont en fait échappés

    En Haïti, le chef de gang menace de tuer les missionnaires otages

    En Haïti, le calvaire des familles piégées au milieu d'une guerre des gangs

    New York Times - World

    What Happened on Day 69 of the War in Ukraine

    Western leaders, including President Biden, Boris Johnson and Emmanuel Macron, sought to capitalize on Russia’s apparent lack of battlefield momentum to show Ukraine support and strengthen its resolve, and its arsenal.

    Michael Schwirtz and Jason Horowitz

    Here’s the latest on the war in Ukraine.

    ZAPORIZHZHIA, Ukraine — President Biden spoke in an Alabama factory that built the Javelin missiles Ukrainian soldiers used against Russian tanks. Prime Minister Boris Johnson of Britain addressed members of Ukraine’s Parliament, extolling their “finest hour.” President Emmanuel Macron of France pressed Russia’s Vladimir V. Putin by phone to end his “devastating aggression.” Germany helped Finland and Sweden — Russia’s Nordic neighbors once wary of provoking Mr. Putin — inch closer to joining NATO.

    On Tuesday, the leaders of the West sought to capitalize on Russia’s apparent lack of battlefield momentum to show Ukraine support and strengthen its resolve — and its arsenal.

    “You have exploded the myth of Putin’s invincibility and you have written one of the most glorious chapters in military history and in the life of your country,” Mr. Johnson told President Volodymyr Zelensky of Ukraine and the country’s lawmakers in a video address, the first by a foreign leader to Ukraine’s Parliament.

    He announced that Britain would provide a roughly $375 million package of additional weapons to Ukraine, including electronic warfare gear, a radar system and GPS-jamming equipment. And he compared Ukraine’s defense to Britain’s resistance to the Nazi onslaught in World War II. “This is Ukraine’s finest hour,” he said.

    That display of determination, whether choreographed or coincidental, came as the European Union, often splintered by political and ideological faults, moved toward a united embargo against Russian oil, as the Pentagon described Russia’s offensive in eastern Ukraine’s Donbas region as “anemic” and “plodding,” and as British intelligence experts issued damning new assessments of Russian military capabilities.

    Still, for Ukrainian civilians, Russian firepower seemed all too effective.

    In the ruined city of Mariupol, Russian troops renewed shelling of the battered Azovstal steel plant and the 200 civilians still ensconced there, even as about 130 evacuees arrived to relative safety in Zaporizhzhia about 140 miles west and spoke in horror about two months in the bunkers under perpetual fire.

    Russian missiles struck power substations in the western Ukrainian city of Lviv, knocking out some electricity, the mayor, Andriy Sadovyi, reported on Twitter. At least nine people were killed by Russian strikes in the eastern region of Donetsk, including three civilians fetching water, according to its governor, Pavlo Kyrylenko.

    Mr. Biden spoke in Alabama about how the “United States alone has committed more than 5,500 Javelins to Ukraine,” and how the Lockheed Martin missile factory workers were empowering Ukrainians to defend themselves in a battle “between autocracy and democracy.” But for all that talk, the war, now in its third month, increasingly felt like a protracted struggle.

    U.S. officials warned that Russia had plans to annex the separatist territories of Donetsk and Luhansk in the east, and the Kherson region in the south. The Russians would likely use “sham” elections to claim control, said Michael Carpenter, the American ambassador to the Organization for Security and Cooperation in Europe.

    Some analysts wondered why Russia had not targeted Ukrainian railways and other infrastructure to stop Western weapons from reaching the front, or bombed the symbols of Ukraine’s institutions or hit the West with cyberattacks. The reason could simply be incompetence. But Mr. Putin, far from chastened, might soon upgrade what he has called the “special military operation” in Ukraine to a war, providing a justification to expand the fight and use military conscripts.

    The West, Mr. Putin said Tuesday in his call with Mr. Macron, should stop supplying weapons to Ukraine, as they were contributing to “atrocities.” Peace seemed far out of reach, with Mr. Putin accusing Ukraine of an “unwillingness” to negotiate seriously, according to a Kremlin description of the call.

    But American military and political leaders, once apprehensive about goading Mr. Putin into an escalation, in recent days have explicitly stated a goal of weakening the Russian military and Mr. Putin’s ability to invade other countries.

    If some European officials have worried that such language could play into Mr. Putin’s propaganda that his invasion of Ukraine is a defensive maneuver against NATO expansion, provoking Mr. Putin no longer seemed such a major concern.

    In Brussels, Prime Minister Mario Draghi of Italy said the Russian aggression had called into question the “greatest achievement of the European Union: peace within our continent.” He said Russia had violated that peace and basic respect for human rights “in Mariupol, in Bucha, and in all the places where the Russian army unleashed its violence against unarmed civilians.”

    Chancellor Olaf Scholz of Germany promised to back NATO membership for Sweden and Finland, which have suggested they want to join.

    “They can count on our support,” Mr. Scholz said at a joint news conference with the Finnish and Swedish leaders.

    “There is no going back,” Prime Minister Sanna Marin of Finland said. “We see now more clearly where Russia wants to take us: It is a world of spheres of influence where the stronger has the last word.”

    Those political assertions of strength have found fuel in Russia’s setbacks on the battlefield. Before Mr. Johnson addressed Ukraine’s Parliament, an intelligence update by the British Defense Ministry assessed that “failures in both strategic planning and operational execution” had led Russia’s military to become “significantly weaker” since the Feb. 24 invasion — even after having doubled its defense budget from 2005 through 2018.

    The report asserted that Russia’s military failures, combined with international sanctions, would have “a lasting impact” on the ability of Russian forces to recover for some time.

    And while Russia struggled to make progress in Ukraine, a string of unexplained explosions and fires in southern Russia continued into Tuesday, with a blast rattling the city of Belgorod. Russian officials have in some instances blamed Ukrainians for the explosions. The Ukrainian government has a formal policy of neither confirming nor denying strikes inside Russia.

    On Monday, a railroad bridge in the Kursk region of Russia was destroyed in what the regional governor called sabotage. A series of suspicious fires erupted in different parts of the country. In Moscow, a fire engulfed the sprawling warehouse of a textbook company that had sought to expunge “Ukraine” references from its pages. Arkady R. Rotenberg, a close friend and former judo partner of Mr. Putin, who became a billionaire during his administration, is chairman of the company.

    At least a dozen suspicious fires have broken out inside Russia recently, many of them at fuel depots near the border with Ukraine. Some have been deeper inside Russia, including at a military research institute near Moscow.

    But Ukrainians, and civilians in particular, are bearing the brunt of the war.

    Russia said its cruise missiles had hit a logistics center at a military airfield near Odesa. In a statement on Tuesday, the country’s Defense Ministry said the strike had destroyed hangars housing Bayraktar TB2 drones, as well as missiles and ammunition from the United States and Europe.

    On Tuesday, in a rare but limited victory for diplomacy, a fleet of buses, flanked by white United Nations and Red Cross SUVs, passed checkpoints and Russian-controlled territory and carried to Ukrainian-controlled territory nearly 130 women and children who for weeks had sheltered in the belly of the sprawling steel works in Mariupol. Once a vivacious Ukrainian port city, it has become a ruin of rubble and corpse-strewn streets from incessant Russian bombing.

    But on Tuesday at the steel plant, almost immediately after international negotiators departed with evacuees, Russian forces struck buildings where civilians were still sheltering, according to a statement on Telegram by the Azov regiment, whose fighters are inside the plant. The Mariupol mayor, Vadym Boychenko, said more than 200 civilians remained trapped in bunkers beneath the factory and that 100,000 civilians remained in the city.

    Aid workers greeted the Azovstal evacuees in a shopping complex in Zaporizhzhia, offering tea and snacks after they had subsisted on expired Russian rations heated on wood fires.

    “I was in Azovstal for two and a half months and they slammed us from all sides,” said Olga Savina, an elderly woman, as she emerged from a white bus. She said the sun burned her eyes after so many days underground.

    Michael Schwirtz reported from Zaporizhzhia, Ukraine, and Jason Horowitz from Rome. Reporting was contributed by Christopher F. Schuetze from Berlin; Cora Engelbrecht from Krakow, Poland; Mark Landler from London; Zolan Kanno-Youngs from Washington; Ivan Nechepurenko from Tbilisi, Georgia; Andrew E. Kramer from Kyiv, Ukraine; Jane Arraf from Lviv, Ukraine; Anton Troianovski from Istanbul; and Aurelien Breeden from Paris.

    David Guttenfelder

    A Ukrainian couple surveyed some of the damage in the hard-hit Kyiv suburb of Irpin on Tuesday. The cost of rebuilding Ukraine is growing as the war with Russia grinds on.

    Anushka Patil

    In addition to updates on the war, President Volodymyr Zelensky included a horrific roadway accident in his nightly address. A bus, a car and a fuel truck collided in Ukraine’s western Rivne region, he said, killing at least 17 people.

    Susan Dominus

    Ukraine has a booming surrogacy industry. War has made it a nightmare.

    On Feb. 24, in the early hours of a cold, dark morning in Lviv, two phones in one apartment rang nearly simultaneously. The phones belonged to two women, Maryna and Nataliia, professional colleagues of a sort and temporary roommates; they were also newfound friends, both of them pregnant and near the beginning of their third trimesters.

    Just over a week earlier, they had come from Kyiv, an eight-hour train ride away, on a kind of business trip. Their employers had initially wanted them in the capital, rather than their homes in the southeast, so they could be near some of the country’s best obstetric care. That luxury was probably not one the women could have afforded if they were carrying their own children — but neither of them was. They were both surrogate mothers, two of 13 pregnant women working with an American company that as of mid-February decided to move everyone to Lviv, a city that was far from any likely conflict.

    Ukraine is among the few countries that allow for legal, international surrogacy, with clear guidelines, and costs for prospective parents are typically a fraction of those in the United States. Many parents desperate to have a biological child travel there, and agencies have rushed in. One Ukrainian embryologist has estimated that before the war, roughly 3,200 implantations were performed in the country each year — creating, through the fees and also the associated tourism, a new, thriving economic sector.

    Even under the best of circumstances, the arrangement can be fraught. Now, in the face of the invasion that began that February morning, Ukraine’s surrogates are working under the worst of circumstances, forcing everyone involved — agencies, intended parents and surrogates — to make decisions based on imperfect information regarding matters of life and death. The starkness of war has laid bare the many ethical tensions that exist in surrogacy arrangements, casting into bold relief the power dynamics that underlie a contract in which a woman signs over the whole of her physical self.

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    Keith Bradsher

    Russia wants to shift more energy exports to Asia. It won’t be easy.

    BEIJING — Last year, the Grand Aniva, a Russian tanker with four spherical tanks for holding ultracold liquefied natural gas, sailed back and forth between a gas field in eastern Russia and depots in Japan and Taiwan. But two days after Russia invaded Ukraine, the ship switched routes, sailing to China instead.

    The voyages of the tanker, which is as long as three football fields, underlined that President Vladimir V. Putin of Russia can still find buyers in Asia for his country’s fossil fuel exports despite Western sanctions. He needs to look for buyers as governments exact more pressure on his country to try to stop its war in Ukraine, including an expected move in the next several days by the European Union to gradually halt imports of Russian oil.

    Mr. Putin called on April 14 for his country “to redirect our exports gradually to the rapidly growing markets of the South and the East.” Two obvious destinations are China, the world’s largest energy market, and India, the world’s third largest. (The United States is No. 2 in energy use.)

    But any attempt to shift Russia’s energy exports to Asia from Europe would face major obstacles. Russia would need to offer steep discounts to make its oil and coal exports worth the risk and cost to buyers, and would need to start the yearslong task of building more ports and pipelines for natural gas exports.

    Photographs and Text by Lynsey Addario

    A Times photographer captures some of the first images of those evacuated from Mariupol.

    Just over 125 people, mostly women and children, who hid for weeks in bunkers underneath the Azovstal factory and others who evacuated from other parts of Mariupol arrived on Tuesday in Zaporizhzhia, in southeast Ukraine. In a large white tent, aid workers offered food and tea to the arrivals, and some, including children, boarded buses for hotels. Psychologists have begun working to help the evacuees deal with their stress and trauma.

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    Jane Arraf

    Missiles hit power stations in Lviv and along crucial railways in central and western Ukraine.

    LVIV, Ukraine — Russian missiles struck power plants in Lviv on Tuesday night, knocking out electricity in much of the western Ukrainian city near the Polish border where tens of thousands of civilians fleeing fighting in the east have sought refuge.

    The attacks were the most widespread strikes inside the city since the war began, and came as the Russian military pressed its attacks on Ukraine’s railway system, the country’s lifeline to Poland, carrying both humanitarian aid and supplies for the military.

    Altogether, Russian forces hit six electrical substations along the railway system in central and western Ukraine, said Oleksandr Kamyshin, the head of the Ukrainian Railway.

    The mayor of Lviv, Andriy Sadovyi, said two power stations had been hit in the city, adding that there was “serious damage to the municipal infrastructure.” The head of the Lviv regional administration, Maksym Kozytskyy, later said that three power stations had been hit. Two people were reported injured.

    A missile last month hit a garage near railway tracks on the outskirts of Lviv, killing at least seven people.

    In addition to cutting off electricity, Tuesday’s attacks also halted water pumping in some areas of Lviv.

    The explosions were heard in the center of Lviv on Tuesday evening. Near the railway tracks on the outskirts of town, black smoke billowed in the distance while ambulances and fire trucks sped from the site.

    Police cruisers blocked roads to prevent vehicles from getting closer. Houses and apartment buildings were dark in many neighborhoods with the only light coming from streetlights still operating. City officials said emergency equipment in hospitals, which were also plunged into darkness, had kept going with backup electrical systems.

    At another impact site, white smoke billowed from near the train tracks. Only a sliver of a moon illuminated the pitch-dark streets.

    Mykhailo, a security guard who did not want to give his last name, said he took cover behind a concrete wall when the blasts hit.

    “I haven’t felt an explosion this close before,” he said.

    Cora Engelbrecht

    Investigators find evidence of war crimes in the Kyiv suburb of Irpin.

    Ukrainian officials investigating accusations of atrocities committed by Russian forces have found evidence of a litany of war crimes in the Kyiv suburb of Irpin, including torture, mass killings and the use of banned weapons, Ukraine’s prosecutor general said on Tuesday.

    Speaking during a televised news conference in Irpin, which was one of the most fiercely contested battlefields in the early phase the war, the prosecutor general, Iryna Venediktova, said 290 bodies had been recovered for forensic examination in the city.

    She said her team had identified one Russian soldier who she said was responsible for torturing at least 10 people. The victims “had their phones confiscated,” and then they were “beaten on the ribs and legs, threatened with death, and denied food and water,” she said. She said the soldier had been helped by others who had not yet been identified.

    Investigators have confirmed that Russia’s 64th Separate Motor Rifle Brigade had been in Irpin. That is the same unit whose members have been accused of kidnapping and torturing unarmed civilians in the nearby town of Bucha.

    Prosecutors had also documented summary shootings and mass burials in seven locations, Ms. Venediktova said, as well as the use of numerous weapons banned under the Geneva Conventions, including antipersonnel mines and shells with arrow-shaped shrapnel.

    When asked about mounting reports of Russian soldiers raping Ukrainians, Ms. Venediktova said she anticipated a “huge number” of cases would emerge but she did not disclose how many were being investigated. In the first two weeks of April, about 400 cases of sexual violence by Russian soldiers were reported to Ukraine’s ombudswoman for human rights.

    “Victims are not ready to speak,” Ms. Venediktova said, adding that many survivors of the assaults remain in Russian-held territories and fear reprisals.

    In the coming days, senior U.N. officials and investigators are expected to provide more resources to the authorities in Ukraine to help prosecute sex crimes. Pramila Patten, the top U.N. official for sexual violence in conflicts, said last week that six investigators would soon join an international monitoring team in Ukraine to document sex attacks as potential war crimes.

    The influx of international support is feeding a wider push to verify reports of sex crimes and to train prosecutors in Ukraine to preserve evidence and protect traumatized victims during questioning.

    The Kremlin has denied the accusations of war crimes and sexual violence and has dismissed images of apparent victims of atrocities in the Kyiv suburb of Bucha as staged. But as evidence has mounted that Russian forces purposely killed Ukrainian civilians without cause, world leaders have vowed to hold President Vladimir V. Putin of Russia to account.

    Ms. Venediktova accused Mr. Putin on Tuesday of being “the main criminal of the 21st century” and said that he should “absolutely” be prosecuted for war crimes committed by his soldiers.

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    Finbarr O'Reilly

    “This is my third war,” said Raisa Nazarchuk, 84, at a shelter for displaced people in Lviv on Tuesday. “Do you know when it will be over?” She had fled from her village, Bilohorivka, in the eastern province of Luhansk, with her daughter and her son-in-law. A child in World War II, she also survived the war with Russian-backed separatist forces that broke out in 2014.

    Zolan Kanno-Youngs and John Ismay

    Biden, visiting a missile factory, calls for ramping up U.S. aid to Ukraine.

    WASHINGTON — President Biden made a forceful call on Tuesday for ramping up American military support for Ukraine as his administration rapidly dispenses artillery, antitank weapons and other hardware, raising questions about the surge in spending at a time when his domestic agenda is stalled.

    Speaking at a Lockheed Martin plant in Troy, Ala., that manufactures Javelin antitank missiles, Mr. Biden said the transfer of the weapons has been crucial to Ukraine’s defense against the Russian invasion.

    “We know that the United States is leading our allies and partners around the world to make sure the Ukrainians who are fighting for the future of their nation have the weapons and the capacity, and ammunition and equipment to defend themselves against Putin’s brutal war,” Mr. Biden said, referring to President Vladimir V. Putin of Russia.

    Mr. Biden’s embrace of the military assistance comes amid widespread bipartisan support for helping Ukraine in the fight, which he described as part of the “ongoing battle in the world between autocracy and democracy” around the world.

    Still, there are growing concerns about the appropriate level of U.S. involvement.

    Some military analysts and Republicans have expressed concern over whether the United States can continue to support Ukraine in the long term while also sustaining a stockpile of weapons for American readiness. And progressives have questioned how the administration can spend so much on the military when Mr. Biden’s proposals to invest in the social safety net have been slimmed or cut altogether.

    Mr. Biden asked Congress last week for $33 billion for more weapons and economic and humanitarian aid for Ukraine. That would triple the total emergency expenditures and put the United States on track to spend as much this year helping Ukraine as it did on average each year fighting its own war in Afghanistan, or more. Mr. Biden has also asked for $813.3 billion in national security spending in his most recent budget proposal, an increase of $31 billion, or 4 percent, from 2022, frustrating some members of the Congressional Progressive Caucus.

    Robert Weissman, the president of the progressive group Public Citizen, said that while many progressives support sending help to Ukraine, “every time the leadership of either party invents a new rationale for military spending, there’s reason to be concerned.”

    While both parties have supported Ukraine aid, progressives point out that Mr. Biden has not been able to pass a vast social policy package that aimed to battle climate change, expand health care and reweave the nation’s social safety net.

    “There’s no political will for funding for improving health care, improving hearing aids for the elderly or addressing child poverty,” Mr. Weissman said.

    Still, Mr. Biden said on Tuesday that helping Ukraine was the right thing to do, and he used the trip to try to build support for another piece of legislation that would invest billions in semiconductors needed to manufacture Javelin missiles.

    That legislation would provide $52 billion in grants and subsidies for semiconductor makers and $45 billion in grants and loans to support supply chain resilience and American manufacturing, in an attempt to compete with China for industrial growth.

    The United States has transferred 5,500 Javelins to Ukraine, White House officials said, and each of the weapons required more than 200 semiconductors in their assembly.

    “We are going to ensure the semiconductors that power the economy and our national security are made here in America again,” Mr. Biden said.

    The bulk of emergency funds Congress has already approved for weapons is to replace the munitions, such as Javelin and Stinger missiles, that Mr. Biden has transferred out of U.S. stockpiles and sent to Kyiv. That has caused concern among Republicans, who on Tuesday argued that Mr. Biden should not only increase the Pentagon budget but invoke the Defense Production Act to ramp up production of munitions and assist weapons makers struggling to deal with inflation and supply chain issues.

    Senator Mitch McConnell, Republican of Kentucky and the minority leader, called Russia’s invasion of Ukraine “a wake-up call” for the United States to assess its own readiness. In a speech last week on the Senate floor, he said munitions manufacturers had warned it “could be years” to replace the weapons the Biden administration sent to Ukraine.

    “America must be prepared to project power all over the globe,” Mr. McConnell said. “We cannot assume our adversaries will give us time to prepare for battle or to restock in the middle of one.”

    But the Pentagon has adamantly rejected the notion that its assistance to Ukraine has left the administration unprepared to respond to another conflict.

    Noting that the more than 5,000 Javelins sent to Ukraine amounted to a third of the administration’s stockpile of antitank missiles, Senator Roy Blunt, Republican of Missouri, asked Pentagon officials during a meeting of a Senate Appropriations Committee subcommittee on Tuesday morning if they were prepared to quickly replace the antitank missiles.

    “It is not only possible; we will do that,” said Defense Secretary Lloyd J. Austin III.

    “We will never go below our minimum requirement for our stockpile, so we will always maintain the capability to defend this country and support our interests,” he added.

    Mr. Austin has said the United States is not just aiming to assist Ukraine, but also to see Russia so “weakened” that it could not commit a similar invasion in the future.

    Some military analysts questioned whether the United States could maintain the pace of transfers necessary to support Ukraine in the long term.

    “If you are going to provide extensive aid to another country, inevitably that’s going to eat into your own military capabilities,” said Mark Cancian, a retired Marine colonel and senior adviser at the Center for Strategic and International Studies.

    “That’s just going to take time, and to the extent there’s a chip shortage or a supply chain challenge, that just means it’s going to be very difficult to ramp up production,” Mr. Cancian said.

    In recent weeks, Pentagon officials met with military contractors to discuss increasing the production of Javelins and other munitions. In those discussions, officials identified the shortage of semiconductors as a potential barrier to quickly building the missiles.

    John Neuffer, the president and chief executive of the Semiconductor Industry Association, said the United States needed to pass the competitiveness legislation “to avert future chip shortages and reinforce America’s national security and the economy.”

    Catie Edmondson and Ana Swanson contributed reporting.

    Jonathan Abrams and Michael Crowley

    The U.S. government says the W.N.B.A. star Brittney Griner was ‘wrongfully detained.’

    More than two months after the W.N.B.A. star Brittney Griner was accused of having drugs in her luggage and taken into custody in Russia, the U.S. State Department on Tuesday said that it had determined she was “wrongfully detained.”

    “The U.S. government will continue to provide appropriate consular support to Ms. Griner and her family,” a State Department official said in a statement, adding that an interagency team would work to have her released.

    Griner, 31, has been held in Russia since February on drug charges that could carry a sentence of up to 10 years if she is convicted. Russian customs officials accused Griner of carrying vape cartridges with hashish oil in her luggage at an airport near Moscow as she returned to Russia to resume playing for UMMC Yekaterinburg, a professional women’s basketball team, after a two-week break.

    “Brittney has been detained for 75 days and our expectation is that the White House do whatever is necessary to bring her home,” Griner’s agent, Lindsay Kagawa Colas, said in a statement.

    The State Department did not explain why it was now designating Griner as wrongfully detained. ESPN first reported the change.

    A law passed by Congress in 2020 established 11 criteria for such a designation, any one of which can be a sufficient basis to secure the detainee’s release, including “credible information indicating innocence of the detained individual,” “credible reports that the detention is a pretext for an illegitimate purpose,” or a conclusion that U.S. “diplomatic engagement is likely necessary.”

    Under the law, Secretary of State Antony J. Blinken must personally approve such a designation, and transfer responsibility for the case from the department’s consular affairs bureau to the office of the special envoy for hostage affairs.

    Some of Griner’s supporters and inner circle had been concerned about politicizing Griner’s case because of the frayed relationship between the United States and Russia and the tensions of the war in Ukraine. Most W.N.B.A. players and government officials have said little about the situation beyond expressing general support for Griner, as part of a strategy of quiet diplomacy.

    In other cases of wrongful detention, the United States had insisted that it would not link the fate of imprisoned individuals to larger policy issues. The State Department has repeatedly said, for instance, that Americans held in Iran are not part of the negotiations between Washington and Tehran to restore the 2015 Iran nuclear deal.

    In March, a Russian court extended Griner’s detention until at least May 19 and denied an appeal from Griner’s legal team in Russia, who had hoped to have her transferred to house arrest. That hearing did not deal with the merits of the case.

    Word of Griner’s new status comes less than a week after the United States conducted a prisoner swap with Moscow. Russia had for two years detained Trevor R. Reed, a former U.S. Marine, on what his family considered to be trumped-up charges of assault.

    Reed’s release renewed optimism that Griner would also be freed.

    “As I do everything in my power to get BG home, my heart is overflowing with joy for The Reed family,” Griner’s wife, Cherelle Griner, wrote on Instagram. “I do not personally know them, but I do know the pain of having your loved one detained in a foreign country. That level of pain is constant and can only be remedied by a safe return home.”

    Among publicly-known cases of Americans wrongfully held abroad, the average case has lasted more than four years, said Cynthia Loertscher, director of research at the nonprofit James W. Foley Legacy Foundation. The foundation is named after an American journalist kidnapped in Syria and executed by the Islamic State in 2014.

    The United States has designated as wrongfully detained Americans citizens and U.S. nationals who are currently imprisoned in China, Venezuela, Iran, Afghanistan, Belarus, Myanmar and Cuba, among several other nations. In an interview with “60 Minutes” that aired in February, Roger D. Carstens, the diplomat who will be overseeing the interagency effort to free Griner, said that over 40 Americans were wrongfully detained abroad.

    Many W.N.B.A. players join international teams to earn additional income during the league’s off-season. The top-tier players can make more than $1 million by playing in Russia. Griner, a two-time Olympic gold medalist and seven-time All-Star, is set to earn about $228,000 with the W.N.B.A.’s Phoenix Mercury in the 2022 season, according to the website Her Hoop Stats, just shy of the league’s maximum salary.

    The W.N.B.A.’s new season begins Friday. The league plans to “acknowledge the importance” of Griner by featuring her initials and jersey number, 42, on the sidelines of teams’ home courts.

    “There’s not a day that goes by where we’re not spending significant time on strategizing with, essentially, the administration experts,” W.N.B.A. Commissioner Cathy Engelbert told The New York Times in an interview last month.

    She added: “Everybody wants her to come home as quickly as possible. It’s a complex situation.”

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    Daniel Berehulak

    A Ukrainian soldier stacked unexploded ordnance in preparation for a controlled detonation in the village of Kozarovychi, northwest of Kyiv, on Tuesday. De-mining teams across Ukraine have been working to collect mines and other explosives that litter cities and battlefields.

    Zolan Kanno-Youngs

    Biden said the semiconductor shortage was not just crucial to the continued manufacture of Javelins for Ukraine, but also to competing economically against China, which has always been a focus of his foreign policy.

    Zolan Kanno-Youngs

    Biden described how important Lockheed Martin is to the local economy in Alabama. The administration has increasingly embraced military spending after Russia’s invasion of Ukraine, angering some progressives. Biden recently asked Congress for additional $33 billion for more artillery and antitank weapons for Ukraine. He asked for a 4 percent increase in military spending in his recent budget proposal.

    Zolan Kanno-Youngs

    “The United States alone has committed more than 5,500 Javelins to Ukraine,” President Biden says, getting at the point of his trip to Alabama. The administration is trying to spotlight its military assistance to Ukraine and to push Congress to address a shortage of semiconductors needed to manufacture the antitank missiles.

    Jane Arraf and James C. McKinley Jr.

    Missiles hit western city of Lviv, knocking out power.

    Russian missiles on Tuesday struck power substations in the western Ukrainian city of Lviv, knocking out electricity to parts of the city, the mayor, Andriy Sadovyi, reported on Twitter.

    After several loud explosions rattled the city, columns of black smoke rose from its outskirts, near the closed airport and not far from a set of railway tracks, while fire trucks raced by. The mayor’s statement did not mention casualties and said the city was working to restore electricity. It said three power substations were damaged and two water-pumping stations were left inoperable.

    Missile strikes have been relatively rare in Lviv, a picturesque city of cobbled streets and graceful squares that lies near the border with Poland. The city has become a haven for refugees from across Ukraine, and a transit point not only for people fleeing to other countries but for volunteers and equipment arriving to help Ukraine’s war effort.

    On April 18, seven people died in Lviv when three missiles hit empty military warehouses while a fourth hit a garage, the authorities said. The missiles had been launched by warplanes from the direction of the Caspian Sea.

    Three weeks earlier, a fuel storage site and tank facility were hit with missiles in the city’s northeast. Before that, a pair of attacks targeted an airport facility and a military base near Lviv, killing at least 35 people.

    Jane Arraf

    Russian missiles struck two power substations in the western Ukrainian city of Lviv, knocking out power to parts of the city, the mayor, Andriy Sadovyi, reported on Twitter.

    Anton Troianovski and Julian E. Barnes

    Russia’s war in Ukraine has been brutal, but Putin appears to be holding back, Western officials say.

    Russia’s war against Ukraine has leveled cities, killed tens of thousands of people and forced millions of others from their homes. But quietly, some military analysts and Western officials are asking why the onslaught has not been even worse.

    Russia could be going after Ukrainian railways, roads and bridges more aggressively to try to stanch the flow of Western weapons to the front line. It could have bombed more of the infrastructure around the capital, Kyiv, to make it harder for Western leaders to visit President Volodymyr Zelensky in shows of unity and resolve. And it could be doing far more to inflict pain on the West, whether by cyberattack, sabotage or more cutoffs of energy exports to Europe.

    Part of the reason appears to be sheer incompetence: The opening weeks of the war demonstrated vividly that Russia’s military was far less capable than believed before the invasion. But American and European officials also say that President Vladimir V. Putin’s tactics in recent weeks have appeared to be remarkably cautious, marked by a slow-moving offensive in eastern Ukraine, a restrained approach to taking out Ukrainian infrastructure and an avoidance of actions that could escalate the conflict with NATO.

    The apparent restraint on the ground stands in contrast to the bombast on Russian state television, where Moscow is described as being locked in an existential fight against the West and where the use of nuclear weapons is openly discussed. The issue is whether, as the war grinds on, Mr. Putin will change tack and intensify the war.

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    Lara Jakes

    Secretary of State Antony J. Blinken said “shelling" and "rocketing" of people trapped in a steel plant in Mariupol had resumed a day after about 100 Ukrainians who had taken shelter inside were allowed to leave. “Simply put, people need to be allowed out and humanitarian assistance needs to be allowed in,” he told foreign journalists in Washington.

    Lara Jakes

    Secretary of State Antony J. Blinken told foreign journalists in Washington that Moscow’s description of the deadly war in Ukraine as a “special military operation” was part of an “Orwellian” disinformation campaign to mislead the Russian people. “Over time and by different ways, information finds a crack and we’ll get through,” Blinken said an an event marking World Press Freedom Day. “Even in the most closed-down society, in terms of its disinformation space, I think it’s going to be very difficult to fully hide the truth.”

    Aurelien Breeden

    President Emmanuel Macron of France asked President Vladimir V. Putin of Russia on Tuesday to let the evacuation of civilians from the Azovstal plant in Mariupol continue and choose their destinations, the French presidency said in a statement after a phone call between the two leaders. Macron urged Putin to end Russia’s “devastating aggression” against Ukraine and said he was willing to work with international organizations to lift the Russian embargo on Ukrainian food exports via the Black Sea, the statement said.

    Benjamin Novak and Matina Stevis-Gridneff

    Reporting from Budapest, Hungary, and from London

    Hungary complains about an imminent E.U. oil embargo, despite securing extra time to adjust.

    Difficulties over a proposed European Union embargo on Russian oil imports likely to be adopted this week spilled out into the open on Tuesday when Hungary’s foreign minister said his country would not support sanctions that would jeopardize its energy supply from Russia.

    The European Union has shown remarkable unity in the face of Russian aggression, including nearing approval of an embargo on Russian oil — a step previously seen as politically untenable because of its heavy costs for Germany and its potential to increase energy prices and disrupt politics around the region.

    But Hungary has been equivocating, underlining the challenge facing the government there, led by the pro-Putin and avowedly illiberal Prime Minister Viktor Orban, as it seeks to remain tethered to the European Union while also retaining relations with Moscow.

    Mr. Orban has hardly applauded Russia’s military onslaught, which his government describes as “aggression.” But he has essentially declared neutrality in the conflict and has refused to allow Hungary, which borders Ukraine, to be used as a transit hub for weapons to its besieged neighbor. He has also rejected calls for Hungary to provide military equipment to Ukraine.

    The foreign minister, Peter Szijjarto, said during a visit to Kazakhstan on Tuesday that Hungary needed Russian oil. “Currently, it is physically impossible to operate Hungary and the Hungarian economy without crude oil from Russia,” he said. Yet the current state of the E.U. oil embargo negotiations includes provisions to protect Hungary from such a development.

    In intensive talks between E.U. countries and the European Commission, the bloc’s executive branch, Hungary and Slovakia are being offered beyond the end of 2022 to phase out Russian oil imports. The other E.U. countries, in contrast, are being asked to phase out the imports by the end of the year, giving them several months to line up alternative sources and cushion the measure’s impacts on their economies.

    Mr. Szijjarto, who was awarded Russia’s Order of Friendship in December 2021, said on Tuesday that 65 percent of Hungary’s crude oil arrived through Friendship, a pipeline developed during the Soviet era.

    MOL, a large Hungarian oil company, maintains a strong presence in the Central Eastern Europe region, but its two refineries in Hungary and Slovakia are configured primarily for refining a special blend of Russian crude oil.

    The embargo on Russian oil is being prepared after extensive consultation with E.U. countries’ ambassadors, including the Hungarian representative, and has been fine tuned over the past few weeks. The final proposal is expected to be handed over to E.U. ambassadors on Wednesday for review and is likely to be approved by the end of the week.

    Mr. Szijjarto also said that banning Russian gas imports would not be acceptable for Hungary, but no E.U. country is actively pushing for such a ban at the moment.

    Javier C. Hernández

    Carnegie Hall will host a concert in support of Ukraine.

    Carnegie Hall said on Tuesday that it would host a concert in support of Ukraine later this month, to show solidarity with the Ukrainian people, express opposition to the Russian invasion and raise relief funds.

    The benefit, “Concert for Ukraine,” is to take place on May 23 at 8 p.m., and will feature more than a dozen artists and ensembles, including the Russian-born pianist Evgeny Kissin, the violinist Itzhak Perlman, the jazz vocalist Cécile McLorin Salvant and the singer Michael Feinstein.

    The Ukrainian Chorus Dumka of New York, an amateur ensemble that specializes in secular and sacred music from Ukraine, will also perform.

    “Following the Russian invasion of Ukraine, it has been heartbreaking to witness the devastation that has been wrought there over the last two months,” Clive Gillinson, Carnegie’s executive and artistic director, said in a statement. “In this time of crisis, it is important to remember that there are active ways that we can all play a part in helping those who are suffering and under attack.”

    Several benefits have been held by New York arts groups in support of Ukraine since the start of the invasion. In March, the Metropolitan Opera staged a concert featuring Ukraine’s national anthem and a piece by the Ukrainian composer Valentin Silvestrov, among others.

    Carnegie’s leaders have used the hall’s platform to defend Ukraine. Last week, in announcing its 2022-23 season, the hall said it would host the Lviv National Philharmonic Orchestra of Ukraine in February. The ensemble will play Tchaikovsky’s First Piano Concerto, featuring the Ukrainian American pianist Stanislav Khristenko, Brahms’s “Tragic Overture” and Dvorak’s “New World” Symphony, as part of a tour led by the Ukrainian American conductor Theodore Kuchar.

    “This is a turning point in history,” Gillinson said in announcing the season. “It’s really, really important that a dictator does not win. We felt we needed to very overtly support Ukraine.”

    Carnegie was among the first cultural institutions to fire artists with ties to President Vladimir V. Putin of Russia after his order to invade Ukraine. In February, the hall canceled appearances by the Russian conductor Valery Gergiev, a longtime supporter of Putin, and the Russian pianist Denis Matsuev, who also has ties to Putin.

    At the same time, Gillinson has warned that arts groups should not discriminate against Russian performers on the basis of nationality and should be careful to avoid penalizing performers who are reluctant to publicize their views on the war.

    The benefit will feature a number of opera stars, including the soprano Angel Blue and the mezzo-sopranos Denyce Graves and Isabel Leonard; the violinist Midori; the mandolinist Chris Thile; the Broadway singers Jessica Vosk and Adrienne Warren; and musicians from Carnegie Hall’s Ensemble Connect, a group of young artists.

    Carnegie said proceeds would go to Direct Relief, a humanitarian aid group that supports relief efforts in Ukraine.

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    Finbarr O'Reilly

    Volunteers sorted through donated items for those displaced by Russia’s invasion of Ukraine at a humanitarian aid hub in Lviv on Tuesday. Only a few miles from Ukraine’s western border, Lviv has functioned as a rallying point for humanitarian efforts, as well as a critical transit junction for those fleeing the war and those coming back to Ukraine after weeks away.

    Niki Kitsantonis

    Greece starts work on a gas terminal that could reduce E.U. dependence on Russia.

    Prime Minister Kyriakos Mitsotakis of Greece inaugurated work on what will be the country’s second liquefied natural gas terminal on Tuesday, describing the move as a significant step toward independence from Russian gas as the European Union prepares further sanctions against Moscow.

    “Very soon we will be able to substitute natural gas from Russian sources and together assume a critical role in Europe’s energy map,” Mr. Mitsotakis told an event in the northern port of Alexandroupolis, which was attended by the leaders of Bulgaria, North Macedonia and Serbia and by the president of the European Council, a key E.U. decision-making body.

    “The recent blackmail by Russia as regards natural gas makes this cooperation not only necessary but extremely urgent,” Mr. Mitsotakis said, referring to an announcement from the Russian state-run company Gazprom last week that it would cut off gas supplies to Bulgaria and Poland because they had refused to pay in rubles. Greece had secured its own energy security, he said, and was willing to help its neighbors. The country promised gas deliveries to Bulgaria in response to the Russian announcement.

    Charles Michel, the European Council president, described the terminal initiative as “a very strong, very positive step” toward ending Europe’s reliance on Russian fossil fuels. “We must forge our energy independence,” he said, describing Russia’s war on Ukraine as “a moment of truth for the E.U.” and expressing confidence that the bloc would soon impose sanctions on Russian oil.

    The terminal — a project budgeted at 360 million euros, or about $379 million — will be off the coast at Alexandroupolis, and is partly financed by the European Union. It is scheduled to start operating by the end of 2023 and will allow Greece to double its capacity for liquefied natural gas imports, according to GasTrade, the company that is developing the facility.

    The long-term aim is to turn Alexandroupolis into a hub for gas imports that will supply the Greek national grid and southeastern Europe via a pipeline link with Bulgaria, which is expected to be operational by the end of June.

    Ivan Nechepurenko

    President Vladimir V. Putin called on the West to stop supplying weapons to Ukraine, saying they were contributing to “atrocities.” In a phone call with President Emmanuel Macron of France, the Russian leader also sounded defiant on the prospects for peace, accusing Ukraine of an “unwillingness” to negotiate seriously, according to a Kremlin statement.

    Michael Schwirtz

    Evacuees from Mariupol’s steel plant tell of horrors and survival.

    ZAPORIZHZHIA, Ukraine — Some flashed bright smiles and others bent over in heaving sobs, sharing the end of their hellish subterranean ordeal. Here, at last, were ordinary things they thought they might not live to see again: sunlight, enough food and escape from incessant Russian shelling.

    On a fleet of city buses, flanked by white United Nations and Red Cross vehicles, nearly 130 women, children and elderly people on Tuesday reached the relative safety of Ukrainian-controlled territory, after weeks huddled in the belly of Mariupol’s sprawling steelworks.

    They had sheltered in the near-darkness of underground bunkers, with little food or water as explosives of all shapes and sizes rained down day and night, slowly chipping away the steel and concrete overhead that was their only protection.

    “For some reason I remember Easter, Easter Day,” said Inna Papush, who spent 58 days underground with her daughter, Dasha, 17. “We thought it would be a holy day and they would take a break,” she said of the Russian forces.

    “But the shelling became even heavier,” Dasha said, completing her mother’s thought.

    Leaders of the United States and Europe pressed harder on Tuesday to arm Ukraine, hinder the Kremlin and strengthen the NATO alliance — President Biden visited a factory that makes antitank missiles that have been vital to the Ukrainian cause — even as President Vladimir V. Putin of Russia warned that they were only making matters worse.

    And in the parking lot of the Epicenter shopping complex in Zaporizhzhia, in southeastern Ukraine, evacuees from Mariupol stepped from buses, blinking in the sunshine. They were greeted by a parade of aid workers offering tea and snacks and a less-than-quiet place to rest in a large white tent buzzing with journalists, psychologists and the occasional politician. Children were given candy, while an air raid siren sounded briefly, ignored by all.

    Their evacuation was a rare but limited victory for diplomacy, and an unusual concession to human dignity by Russian forces who have inflicted death and misery upon civilian populations across a broad swath of Ukraine since the war began on Feb. 24.

    Negotiators from the United Nations and the International Committee for the Red Cross brokered a deal with the Russians that allowed for the civilians to escape the Azovstal steel plant, the sprawling complex that had been their refuge. But it came only after more than two months of intense attacks that have turned Mariupol, once a vivacious port city, into a ruin of bomb-blasted buildings and corpse-strewn streets. In addition to 127 evacuees who fled to Zaporizhzhia, about 30 escaped the plant but chose to remain in Mariupol, according to The Associated Press.

    In the days leading up to a cease-fire that allowed the civilians to escape, Russian forces escalated their attacks on the plant, causing cave-ins that hampered rescue efforts and killing and injuring unknown numbers, according to Ukrainian officials and troops who are still there.

    “I was in Azovstal for two and a half months and they slammed us from all sides,” said Olga Savina, an elderly woman, as she emerged from a white city bus provided by the Zaporizhzhia authorities for the evacuation.

    As she spoke, she repeatedly cast her gaze down to the pavement, explaining that the sun burned her eyes after so many days underground.

    From the evacuees a picture began to emerge of life in Azovstal. The steel mill was like a small city, with roads and buildings dating to the post-World War II era, when any big Soviet construction project included reinforced bomb shelters equipped with everything needed for long-term survival.

    Evacuees described bunkers, most housing 30 to 50 people, with kitchens, bathhouses and sleeping areas. The shelters were spread out around the grounds of the complex, so there was little contact between groups hiding in different places.

    There in the dark, a semblance of day-to-day life took shape.

    “We got used to it being very dark. We had to economize food,” said Dasha Papush. “The soldiers brought us what they could: water, food, oatmeal.”

    “We didn’t eat like we did at home,” she added.

    Many of the evacuees had been underground since the earliest days of the war. For a woman named Anna, 29, who placated her young son, Ivan, with a lollipop, it was 57 days. While there, she was separated from her husband, a fighter in the National Guard, by a brisk, 15-minute walk through the factory ruins, though visits were rare because of the shelling and constant fighting.

    Leaving the safety of the underground shelter was treacherous, but necessary for survival.

    “The guys who are with us went out under fire and tried to find us a generator and fuel, so that we had electricity to charge our flashlights,” she said. “We of course had to search for water.”

    For Sergei Tsybulchenko, 60, the reason to emerge was firewood. Scattered around the grounds of the factory were shipping palettes that he and a few men would collect and break up to fuel the cooking fire he and his fellow inmates had made in a part of their bunker. He and the 50 or so others crammed into his bunker would gather to prepare and share one meal a day, he explained — usually a mix of macaroni, oatmeal and canned meat, cooked all together in a large pot.

    Mr. Tsybulchenko said the fire had to be kept low, for fear that it could be detected by thermal sensors on Russian jets.

    “It was just always, boom, boom, boom, boom,” he said. “It was a real strain on the brain.”

    Under constant bombardment, he said, the shelter began to disintegrate, with a portion of it collapsing.

    Over the weekend, for the first time in weeks, it stopped.

    In Mr. Tsybulchenko’s shelter, three soldiers with the Azov regiment, a Ukrainian military unit whose soldiers make up the bulk of those fighting at Azovstal, asked for anyone suffering from any illnesses to come forward. Mr. Tsybulchenko’s wife, Nelya, who has asthma, raised her hand. The couple walked out of the shelter into the sunlight with their daughter, her husband and a small dog.

    Only 11 people from their bunker were chosen to leave, leaving some 40 others behind. Those who remained included a mother with her two children, who Mr. Tsybulchenko said was scared to leave because her husband was a high-ranking officer fighting at the plant.

    “She was worried that if they found out, she would end up in a prison camp together with the children,” he said.

    The mayor of Mariupol, Vadym Boichenko, said in a televised interview on Tuesday that more than 200 civilians were still hiding at the plant, and that more than 100,000 people remained scattered about the city. Inside Azovstal, supplies of food, water and medicines have dwindled to critical levels.

    The Russians resumed shelling the plant almost immediately after international negotiators departed with evacuees, according to soldiers there. On Tuesday, Russian forces attempted to storm the complex after pummeling it with planes, tanks and artillery, Capt. Svyatoslav Palamar, the deputy commander of the Azov regiment at the plant, said in a statement on Telegram. The regiment released video showing the bodies of two women, who it said were killed in the renewed attack.

    “We will do everything possible to repel this assault,” Captain Palamar said. “However, we call for immediate action to evacuate civilians from the plant’s grounds.”

    It took Mr. Tsybulchenko and his family nearly two hours just to make it out of the complex. An elderly man who was with them had to be carried over twisted equipment, through massive craters and around unexploded ordinance.

    Once outside, the evacuees were handed over to Russian troops and eventually put on buses for what would become a three-day, roundabout journey through dozens of checkpoints, where Russian soldiers fingerprinted and photographed them and interrogated them about the locations of Ukrainian fighters still at the plant.

    At one point on the journey, Mr. Tsybulchenko looked off in the distance and saw the remains of Mariupol, the city of his birth. The apartment that his grandfather had received from the Soviet authorities in the 1960s and where he had lived since he was 3 years old was gone. On the horizon, he could make out the jagged shapes of the steel factory.

    “A black smoke hung over Azovstal,” he said.

    Cora Engelbrecht contributed reporting from Krakow, Poland.

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    Michael Schwirtz

    About 125 women and children who had sheltered for weeks in bunkers under Mariupol’s sprawling steelworks during an incessant Russian bombing campaign arrived on Tuesday at the parking lot of a home goods store in Zaporizhzhia, making it to the relative safety of Ukrainian-controlled territory in a rare victory for diplomacy.

    Christopher F. Schuetze

    Germany promises to support Sweden and Finland if they decide to join NATO.

    BERLIN — Germany’s chancellor promised on Tuesday to back NATO membership for Sweden and Finland, which are both expected to break with their long traditions of official neutrality to become members of the alliance.

    “If these two countries decide that they want to be part of the NATO alliance, they can count on our support,” Chancellor Olaf Scholz said at a joint news conference with the Finnish and Swedish leaders.

    The two countries have historically partnered with NATO but avoided becoming members. Russia’s attack on Ukraine, however, has led them to rethink their stances.

    “There is no going back,” Prime Minister Sanna Marin of Finland said. “We see now more clearly where Russia wants to take us: It is a world of spheres of influence where the stronger has the last word.”

    In Sweden, a committee that includes government and opposition lawmakers is expected to hand in a security assessment on May 13 that could recommend joining NATO. “All options are on the table,” Prime Minister Magdalena Andersson said.

    The leaders met at Schloss Meseberg, an official state guesthouse of the German government, where Mr. Scholz and his government are discussing, among other things, Russia’s invasion of Ukraine.

    Cora Engelbrecht

    At least nine people were killed by Russian strikes in the eastern region of Donestk on Tuesday, according to the region’s governor, Pavlo Kyrylenko. Six people were killed by Russian shelling in a pair of towns, Avdiivka and Lyman. And an attack in the city of Lyman killed a group of three civilians as they were fetching water, the governor said in a statement on Telegram.

    Mike Ives

    Fiji accepts a U.S. warrant to seize a superyacht with possible Russian ties.

    Fiji’s top court on Tuesday gave the United States permission to seize a superyacht believed to have links to a Russian oligarch, the latest move in a global effort to take assets with ties to Russians who are under U.S. or European Union sanctions.

    The court accepted the U.S. warrant to seize the Amadea, Fiji’s director of public prosecutions said in a statement. The ship, whose ownership is unclear, has been held in the South Pacific country’s waters since last month after a U.S. request for assistance.

    The office did not provide a timeline for a seizure or any other details. The question of the yacht’s ownership would likely be decided by a court in the United States, a spokeswoman said.

    The Fijian news media has reported that the yacht is worth about $700 million and belongs to Suleiman A. Kerimov, a billionaire gold magnate from Russia. Mr. Kerimov has been under Treasury Department sanctions for years and was placed under further sanctions by Britain and the European Union after Russia invaded Ukraine.

    The yacht’s registered owner is Millemarin Investment Limited, a company based in the Cayman Islands, according to The Associated Press and local media reports. The A.P. reported last week that defense lawyers in Fiji had said the yacht’s real owner was not Mr. Kerimov but Eduard Khudainatov, a former chief executive of the state-controlled Russian oil company Rosneft who does not appear currently to be under any Western sanctions.

    Mr. Kerimov, Mr. Khudainatov and Millemarin Investment could not immediately be reached for comment on Tuesday.

    The American Embassy in Fiji’s capital, Suva, has not said whether the United States believes the yacht belongs to Mr. Kerimov. The embassy referred questions about the yacht last month to the Justice Department, which declined to comment.

    While some superyachts with established or purported links to wealthy Russians have been detained in recent months — in Britain, Italy and Spain for example — people who track such vessels say others are in countries where they are unlikely to be seized. In some cases, they say, onboard devices that broadcast their location, known as transponders, have been turned off so that they can’t be tracked.

    Data from the ship tracking site MarineTraffic suggest that a number of superyachts linked to Russian oligarchs are in Turkish waters, and that others have recently traveled to Panama, said Jessika Nilsson, the founder of Sanctions Ahoy!, a project that publishes real-time data on about 100 such vessels. A few have also recently been in the Maldives and the Seychelles, several recently left Montenegro, and some appear to be in the Arabian Sea with their onboard broadcasting devices turned off, she said.

    Operators of yachts and other ships send information through such devices by way of a system called Automatic Identification System, or A.I.S. They have control over whether to do so and whether the transmissions accurately represent their vessels’ position, bearing and speed, said Jessica Ford, a statistician in Hobart, Australia, who uses transponder data to track illegal, unreported and unregulated fishing.

    “A.I.S. can be used to track ships,” she said. “However, additional analysis is required to infer likely behaviors and activities.”

    Valeurs Actuelles

    [Benedetti] Comment le politiquement correct s’emploie à éradiquer toute forme de souverainisme

    Le souverainisme aurait-il perdu une bataille culturelle ? C’est de manière insidieuse que les victoires ou défaites se profilent. Le “nudge”, cette technique de persuasion clandestine, a ceci de pernicieux qu’il ne se fait pas voir, mais qu’il opère par suggestion pointilliste. La campagne de second tour de l’élection présidentielle illustre ce qui s’est formé dans les profondeurs abyssales du champ politico-médiatique, mais dont les premiers frémissements remontent déjà à la surface.

    La prétendue défense de la République, réflexe de dernière minute, ne s’est pas contentée de réactiver la diabolisation de Marine Le Pen à grand renfort d’injonctions moralisantes ; elle a étendu le champ de la contrainte idéologique et de l’illégitimité politique à d’autres thématiques. Plus que jamais l’adage allemand selon lequel le diable se nicherait dans le détail se révèle bien-fondé. Il fallait écouter les arguments des opérateurs les plus en pointe de la liturgie “progressiste”, à commencer par le président réélu, pour saisir cet enveloppement doctrinaire et comprendre que nous étions entrés dans la deuxième génération du “front républicain”.

    Le souverainisme, jusqu’à présent était combattu, mais toléré en ce sens qu’on le créditait d’appartenir à la galaxie républicaine.

    L’“enfer de l’extrême droite” a fait la démonstration qu’il était devenu la commodité-valise de tout ce qui d’une manière ou d’une autre pouvait contrevenir à la doxa du “bloc élitaire”. Toute critique fondamentale de l’Union européenne était déjà, depuis l’adoption de Maastricht en 1992, rangée sur l’étagère du “déraisonnable”, quand bien même avait-elle néanmoins le droit de cité. Le moment est arrivé où elle s’apprête à devenir indicible, non-conforme au processus du politiquement correct, comme s’il fallait passer la vitesse supérieure de ce fameux “effet cliquet” dont les chantres “progressistes” théorisent qu’il crante toujours plus le caractère irréversible de leur vision de l’avenir.

    Le souverainisme, jusqu’à présent était combattu, mais toléré en ce sens qu’on le créditait d’appartenir à la galaxie républicaine. Le changement de registre s’est effectué à l’occasion de l’entre-deux-tours d’une présidentielle où la réactivation de la mise à l’index de Marine le Pen s’est opérée par le biais de la dénonciation de l’idée de référendum entre autres ou du principe visant à rétablir la supériorité de la norme nationale sur la norme européenne. Ce glissement, 30 années après l’adoption du traité de Maastricht, en viendrait à faire des opposants historiques à celui-ci — à l’instar d’un Philippe Séguin ou d’un Jean-Pierre Chevènement, désormais rallié pour ce dernier à la “mirobolance” macroniste — des thuriféraires de… l’extrême droite.

    Cette entreprise-là mine les fondements de l’État-nation auquel on dénie le droit de revendiquer sa souveraineté puisque l’outil du droit n’est plus qu’un adjuvant d’un droit supra-étatique.

    Démonisation et démonétisation vont ici de pair, confirmant que toute hégémonisme idéologique consiste d’abord à dévitaliser par la propagande les oppositions, à leur denier toute forme de gouvernabilité potentielle dans un premier temps avant de les lester d’une forme d’opprobre morale dans un second temps. Cette entreprise-là mine les fondements de l’État-nation auquel on dénie le droit de revendiquer sa souveraineté puisque l’outil du droit n’est plus qu’un adjuvant d’un droit supra-étatique, corrode l’idée même de peuple souverain puisque l’interpellation référendaire y est associée à un procès en libéralisme, et paradoxe, va jusqu’à subvertir l’orbe libéral puisqu’elle réduit celui-ci à l’exclusivité de sa conception du monde.

    La “République” rêvée du “progressisme” ne concevant d’autre politique que la sienne en vient à liquider les fondements mêmes de la démocratie qui, expérience historique à l’appui, n’ont pas trouvé mieux jusqu’à maintenant qu’un cadre national pour exister et s’exprimer. La perversité est de faire de cette forge de la nation, tout autant par indigence pour les uns que par cynisme pour les autres, une antithèse de la démocratie alors qu’elle en demeure la condition et que sa sortie en constitue l’extinction.

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    France24 - Monde

    La Corée du Nord a de nouveau lancé un missile balistique, affirme Séoul

    Publié le : 04/05/2022 - 06:28

    FRANCE 24 Suivre

    Poursuivant l'objectif de développer son arsenal nucléaire, Pyongyang a tiré un nouveau projectile non identifié au large de sa côte Est, rapporte, mercredi, l'état-major de l'armée sud-coréenne. 

    La Corée du Nord poursuit ses essais nucléaires. Le pays a tiré un projectile non identifié au large de sa côte Est, a déclaré, mercredi 4 mai, l'état-major de l'armée sud-coréenne. Ignorant les offres de dialogue formulées par les États-Unis, Pyongyang a déjà procédé à plus d'une dizaine de tirs d'essai depuis le début de l'année, et a notamment lancé en mars un missile balistique intercontinental (ICBM) pour la première fois depuis 2017.

    Le régime nord-coréen a affirmé qu'il comptait continuer à développer son arsenal nucléaire, en dépit de sévères sanctions internationales. 

    Pyongyang avait déjà, en mars, rompu un moratoire de cinq ans sur ses essais de missiles balistiques intercontinentaux (ICBM) en lançant un puissant projectile, capable d'atteindre les États-Unis.

    L'état-major intérarmées de la Corée du Sud a fait état dans un communiqué d'un "lancement de missile balistique par la Corée du Nord à 12h03" (03h03 GMT) depuis Sunan, au nord de Pyongyang, vers la mer du Japon.

    Les garde-côtes japonais ont également annoncé le tir par la Corée du Nord d'un "potentiel missile balistique".

    La Corée du Nord a procédé à plus d'une dizaine de tirs d'essai depuis le début de l'année. Lors d'un grand défilé militaire le 25 avril, le dirigeant nord-coréen, Kim Jong-un, a promis de "renforcer et développer les capacités nucléaires de notre nation à un rythme accéléré". "Les armes nucléaires, symbole de notre force nationale et au centre de notre puissance militaire, doivent être renforcées en terme de qualité et de portée", a-t-il affirmé.

    Ce test de missile "pourrait être un avertissement"

    Les nombreux pourparlers diplomatiques visant à convaincre Pyongyang de renoncer à la bombe atomique sont au point mort depuis l'échec, en 2019, d'une rencontre entre Kim Jong-un et le président américain de l'époque Donald Trump. "Il y a de fortes chances pour qu'ils aient testé (mercredi) un missile pouvant être équipé d'une ogive nucléaire", a déclaré à l'AFP Ahn Chan-il, un chercheur spécialisé dans les affaires nord-coréennes.

    L'essai de mercredi a lieu à quelques jours de la prise de fonctions, le 10 mai, du nouveau président sud-coréen, Yoon Suk-yeol, qui a promis de durcir le ton contre la Corée du Nord.

    Ce test de missile "pourrait être un avertissement" pour M. Yoon, a estimé Hong Min, de l'Institut coréen pour l'unification nationale, selon qui Pyongyang n'acceptera jamais la principale condition posée par le nouveau dirigeant sud-coréen pour reprendre les pourparlers de paix, à savoir le renoncement à l'arme nucléaire.

    "Cela pourrait aussi être un signal par Pyongyang qu'il n'a d'autre choix que celui de renforcer son arsenal si Séoul et Washington décident de déployer des armements stratégiques au Sud", a ajouté cet analyste.

    Le président américain Joe Biden doit se rendre en Corée du Sud fin mai. 

    Avec AFP

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    La Corée du Nord teste un nouveau système améliorant l'efficacité des armes nucléaires tactiques

    La Corée du Nord exhibe un missile balistique et promet de renforcer son arsenal nucléaire

    Les deux Corées entretiennent leur politique de rapprochement

    Le Figaro

    Salaires : pourquoi les grilles de certaines branches démarrent en dessous du Smic

    Julien Da Sois

    DÉCRYPTAGE - Aucun salarié ne peut être payé moins que le Smic. Pourtant, 85% des branches ont des minima inférieurs au Smic depuis sa revalorisation du 1er mai, selon le ministère du Travail. Explications.

    La nouvelle revalorisation automatique du Smic au 1er mai met sous pression les entreprises. Cette hausse automatique de 2,65%, due à la forte inflation, a poussé les minima salariaux de nombreuses branches professionnelles sous le salaire minimum - désormais fixé à 1645,58 euros bruts par mois. Selon les chiffres du ministère du Travail fournis au Figaro, 85% des 171 branches de plus de 5000 salariés, soit 146 au total, sont désormais dans cette situation. Parmi elles, on peut citer la chimie, le bricolage, l'esthétique, l'habillement ou encore l'ameublement. Si aucun salarié ne peut en réalité être payé moins que le Smic, cette problématique préoccupe les syndicats, comme le gouvernement.

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    Si cela paraît contre-intuitif au premier abord, puisqu'aucun salarié ne peut être payé moins que le Smic, le mécanisme est en réalité assez simple. «Les minima de branches sont définis par un accord collectif passé par les partenaires sociaux. À défaut d'un accord suffisamment “rémunérateur”, le Smic s'applique», explique Gilbert Cette, professeur d'économie à NEOMA Business School. «Rien l'oblige les minima de branches à être au moins égaux au Smic», poursuit le président du Groupe d'experts sur le Smic, qui rappelle que des minima inférieurs en salaire minimum étaient «un phénomène très courant au début des années 2000».

    Il y a quelques mois encore, les branches dans cette situation étaient minoritaires. Selon le rapport annuel 2021 du Groupe d'experts sur le Smic, chargé de conseiller le gouvernement, 78% des 171 branches de 5000 salariés ou plus «avaient, au 31 décembre 2020, conclu un accord ou émis une recommandation patronale prévoyant un premier coefficient au moins au niveau du Smic». Une proportion qui correspondait à 9,4 millions de salariés. Mais le panel d'experts alertait sur l'effet «des hausses récentes du Smic, et en particulier celle infra-annuelle du 1er octobre 2021» (de 2,2%). Le nombre de branches dans lesquelles les minima salariaux sont inférieurs au SMIC «serait maintenant historiquement élevé», affirmait le rapport daté de novembre 2021.

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    Depuis ce rapport, deux nouvelles hausses mécaniques du Smic sont intervenues : le 1er janvier 2022 (+0,9%) et le 1er mai (+2,65%). «Il n'est pas surprenant, dans la situation actuelle de tensions sur les prix, que 85% des branches aient des grilles qui démarrent en dessous du Smic», explique-t-on au cabinet de la ministre du Travail Élisabeth Borne. «C'est en effet la première fois que l'on assiste à trois revalorisations du Smic en huit mois (6% d'augmentation en un an).» Après la hausse du Smic du 1er janvier dernier, 57% des branches (soit 97) avaient des grilles salariales avec au moins un coefficient inférieur au Smic. Entre les augmentations du 1er janvier et du 1er mai, ce sont donc une cinquantaine de branches qui sont tombées sous le salaire minimum.

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    Les syndicats appellent à changer les règles

    «Il faut que les branches tiennent compte de ce contexte et ouvrent des discussions pour protéger le pouvoir d'achat des salariés, soit en revoyant les grilles, soit en utilisant des dispositifs de plus court terme comme des primes», lance-t-on au ministère du Travail. Car revoir les grilles peut prendre plusieurs mois. Cela doit passer en effet par la négociation collective, qui «met du temps à se mettre en place», note Gilbert Cette. «Cela prend parfois plus d'un an à négocier», a affirmé samedi au Parisien le secrétaire général de CGT Philippe Martinez. D'où le décalage entre la hausse du Smic et celle, éventuelle, des minima salariaux.

    « Le gouvernement doit contraindre les branches à renégocier les grilles de salaires sous trois mois après la hausse du Smic, en y conditionnant les aides publiques. »

    En septembre dernier, le ministère du Travail s'était emparé du sujet, en s'attaquant aux branches en situation de non-conformité. Une quarantaine de branches où le début de grille des salaires était inférieur au Smic ont été ciblées par les services d'Élisabeth Borne. Leurs représentants ont été reçus rue de Grenelle, pour les inciter à agir sur leurs minima. En février dernier, le ministère indiquait que ce coup de pression avait payé. La moitié d'entre elles, soit une vingtaine, avaient signé un accord ou étaient en train de voir aboutir le dialogue social (par exemple l'hôtellerie-restauration), rapportait-on au cabinet d'Élisabeth Borne, ajoutant que moins de 10% étaient «dans une situation de blocage», par exemple la coiffure ou les grands magasins. Mais il n'était aucunement question de sanctions pour les branches récalcitrantes, indiquait-on au ministère.

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    Les syndicats, eux, appellent à changer les règles du jeu. Du côté de la CGT, on martèle sa proposition de «rehausser automatiquement les minima de branches au niveau du Smic quand il est réévalué», comme l'a de nouveau fait Philippe Martinez dans Le Parisien samedi. La confédération a écrit au premier ministre Jean Castex en novembre dernier pour soumettre cette idée, sans réponse. À la CFDT, on se dit partisan d'un vrai pouvoir de contrainte de l'État. «Le gouvernement doit contraindre les branches à renégocier les grilles de salaires sous trois mois après la hausse du Smic, en y conditionnant les aides publiques», a ainsi proposé le patron du premier syndicat français Laurent Berger dans Les Échos lundi.

    Même le groupe d'experts sur le Smic recommandait dans son dernier rapport annuel que «des dispositions adaptées fassent rapidement disparaître l'incitation actuelle à la non-conformité». Incitation, car «une telle situation augmente le nombre de salariés et in fine la masse salariale donnant droit aux exonérations de cotisations sociales employeur». «Pour l'État, ces dépenses supplémentaires ne sont pas anecdotiques, puisqu'elles représentent 25 milliards d'euros d'allègements de contributions sociales entre 1 et 1,6 Smic», souligne le président de cet organisme consultatif, Gilbert Cette.

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    Quand la CFDT expédie une carte postale un peu spéciale à Emmanuel Macron…

    Le syndicat réclame notamment la revalorisation immédiate des grilles de salaire dans le privé et dans le public suite à l’augmentation du smic, s’oppose au report de l’âge de la retraite.

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    Saint-Claude, une ville en colère

    Reportage

    La campagne vue de... Victimes de la désindustrialisation et d’un faible accès aux soins, les Sanclaudiens se battent pour continuer à vivre dans leur cité du Jura.

    Cécile Rousseau

    Saint-Claude (Jura), envoyée spéciale.

    Des bouts de peinture se détachent du plafond. Des carters de moteurs en aluminium gisent dans des caisses. Dans l’immense entrepôt de la société MBF Aluminium, à Saint-Claude (Jura), depuis la liquidation judiciaire, le 22 juin 2021, l’effervescence a laissé place aux stigmates de l’abandon. Si les installations sont à l’arrêt, une poignée des 270 salariés licenciés (300 en comptant les intérimaires) vient tous les jours retrouver sa fonderie, sous-traitante de l’automobile. Dans la chaleur du local syndical, l’amertume domine. « Nous sommes là pour essayer de préserver notre outil de travail ! lance Saverio Vadala, délégué CFDT.  Si jamais Renault veut venir chercher ses machines, ça ne se passera pas comme ça ! Nous voulons certaines garanties. On ne peut compter que sur nous-mêmes. » Mais la colère est surtout dirigée contre Stellantis. Pendant des mois, l’ancien donneur d’ordres s’était montré intéressé par un plan de redémarrage de l’entreprise en Scop (société coopérative et participative) qui aurait permis de sauver 120 emplois. En décembre 2021, le constructeur a finalement opposé une fin de non-recevoir. « J’ai la rage. On nous a baladés, dénonce Philippe, 54 ans, ancien chef d’équipe.  Nous avons perdu six mois de contrat de sécurisation professionnelle (CSP) à attendre que ce projet voie le jour, au lieu de chercher une formation. Notre CSP doit donc être prolongé. » Après trente ans de carrière, il ne veut plus entendre parler d’usine et aspire à devenir chauffeur de taxi.

    Aujourd’hui, la plupart des ex-ouvriers sont sur le carreau. Seulement une quarantaine d’entre eux ont signé des CDI intérimaires. « Que vont devenir les collègues qui ne savent pas lire et écrire le français ? Et ceux qui ont la cinquantaine et sont usés par le travail ? interroge Saverio, 48 ans, qui a enchaîné les rendez-vous au ministère de l’Industrie au plus fort de la bataille pour sauver leurs jobs. On est dégoûtés par les mensonges du gouvernement. Ils peuvent toujours se vanter de la baisse des chiffres du chômage : nous sommes sans emploi et pas pris en compte dans les statistiques car considérés comme en formation (avec le CSP – NDLR). C’est parfait avant les élections ! » Quelques mois plus tôt, les hommes politiques défilaient pourtant dans l’atelier. « Tout le monde est passé ici, sauf le conseiller régional du Rassemblement national, Julien Odoul, qui, face au comité d’accueil, a fait demi-tour, sourit Philippe.  En ce moment, on ne voit plus personne. La campagne présidentielle me passe au-dessus. Je veux bien tenir un bureau de vote, mais je mettrai un bulletin blanc dans l’urne. » Resté silencieux jusqu’ici, Olivier, 43 ans, raconte avoir déchiré sa carte d’électeur devant les caméras. « Je suis blasé, explique-t-il.  Aucune des offres de travail que j’ai trouvées n’est à Saint-Claude. Et si je prends un poste trop loin, je risque d’en avoir pour 180 euros d’essence par mois ! »

    les urgences souffrent d’une pénurie de soignants

    Dans le centre-ville, une pipe géante, symbole de l’activité historique, dégage de la fumée. Elle n’a rien d’un calumet de la paix. Dans la vallée du Jura, les coups de semonce se sont multipliés, ces dernières années. Le centre hospitalier (CH) Louis-Jaillon ne cesse de se réduire comme peau de chagrin. En 2018, la maternité, la chirurgie (sauf ambulatoire) et la pédiatrie ont fermé leurs portes. Une soixantaine de membres du personnel ont quitté le navire. Depuis, les urgences souffrent aussi d’une pénurie de soignants. Le 28 décembre 2021, un drame s’est produit. Un homme est mort d’un infarctus. Faute de praticien disponible, le Smur ne fonctionnait pas ce soir-là. Le patient a donc été pris en charge par celui de Morez au bout de 55 minutes. « Chaque seconde compte, rappelle Farid Lagha, secrétaire de la CGT de l’hôpital, encore marqué par cet épisode.  La personne aurait été prise en charge en 10 minutes si le SMUR de Saint-Claude avait été ouvert. Il y avait des solutions. Le préfet aurait aussi pu réquisitionner un médecin. Aujourd’hui, rien n’a changé. On nous dit que des urgentistes viendraient de Lons-le-Saunier (à 57 kilomètres de là – NDLR) ou d’autres établissements en cas de carence, mais il n’y a pas de protocole acté. » À l’accueil des urgences, en cette mi-février, personne ne se tient derrière la guérite. Ultrapolyvalents, les agents sont par monts et par vaux. Le cégétiste, lui-même conducteur pour le Smur et aide-soignant, affiche 300 heures supplémentaires au compteur : « Comme il y a beaucoup de transferts de patients car nous avons un plateau technique réduit, je suis souvent dans le véhicule. Je dois aussi faire les niveaux d’huile et regonfler les pneus. Nous avons une surcharge de travail qui a été aggravée par le Covid. Le week-end, je peux être aussi agent d’accueil, brancardier… » égrène celui qui envisage de voter pour Jean-Luc Mélenchon, le 10 avril. En mars, quatre départs de soignants sont prévus dans l’unité d’hospitalisation de courte durée (UHCD), creusant encore la pénurie. Alors qu’ici, les aides-soignants sont payés 1 400 euros, en Suisse voisine, leurs salaires peuvent monter jusqu’à 3 000 euros. D’autres n’ont pas attendu pour franchir la frontière.

    les autorités n’ont pas tenu compte de cet élan vital

    Aux avant-postes de la lutte, le comité de défense et de soutien de l’hôpital ne ménage pas ses efforts. Depuis la disparition de la maternité, dix femmes ont accouché sur le bord de la route. Néphrologue en retraite, Jean-Paul Guy ne se remet pas de cette situation. « L’agence régionale de santé (ARS), qui a décidé de cette fermeture, n’est jamais venue sur le terrain. Ils ont des pouvoirs gigantesques et représentent un pouvoir technocratique et inhumain. » En 2017, une mobilisation avait pourtant rassemblé 5 000 personnes dans la commune, du jamais-vu depuis la Libération. Mais les autorités n’ont pas tenu compte de cet élan vital. Persuadé qu’il n’est pas trop tard pour rouvrir ces services, le président du comité, André Jannet, gouailleur patron de l’hôtel-restaurant Le Saint-Hubert, enfonce le clou : « Ça fait des années qu’on attend une IRM, à croire qu’elle vient de l’autre bout de l’Europe sur des roulettes, ironise-t-il. Je n’en peux plus d’entendre des discours anti-immigrés dans la bouche de certains hommes politiques. Nous avons besoin des médecins et soignants d’origine étrangère pour faire tourner l’hôpital public ! Ce que dit Fabien Roussel m’intéresse. S’il est élu, il faudrait qu’il tape du poing sur la table », assène-t-il avant de poursuivre : « Notre exception géographique n’a jamais été prise en compte. L’hiver, il y a de la neige. Un jour sur trois, l’hélicoptère ne peut pas décoller à cause de la météo. On dirait que l’ARS et le groupement hospitalier de territoire (la structure de Saint-Claude est rattachée à Besançon – NDLR) ne savent pas qu’il y a des montagnes. » Avec ces conditions dégradées d’accès aux soins, Olivier Jeantet, membre du comité de défense et l’un des dirigeants de la société de pièces en caoutchouc Jeantet Elastomères, s’inquiète de l’attractivité de la commune. « Pour faire venir des salariés, nous devons avoir un hôpital à la hauteur. Dans l’entreprise, nous travaillons en trois huit, que se passe-t-il en cas d’accident grave ? » Si le dernier rendez-vous avec la sous-préfète s’est soldé par une écoute polie, les défenseurs du centre hospitalier persistent et signent : « 19 milliards d’euros d’investissement ont été décidés lors du Ségur de la santé, mais on n’en a pas vu la couleur ! assène Francis Lahaut, ancien maire PCF de Saint-Claude et acteur du comité de défense.  La santé est une préoccupation majeure des Français et on n’en entend pas assez parler dans cette campagne. Quand je vois que Valérie Pécresse veut supprimer 150 000 postes de fonctionnaires, c’est hallucinant ! »

    Paolo veut entrevoir un avenir entre « ses » montagnes

    Pour redynamiser la ville, réputée un temps pour la taille de diamants, le tourisme constitue un des axes de développement. Mais pas de quoi rattraper les disparitions industrielles successives. En cinquante années, la commune a perdu 25 % de ses habitants, passant de 12 500 en 2000 à 9 300 en 2021. Dans son bureau où trône une vitrine dédiée à la pipe, le maire divers droite, Jean-Louis Millet, s’indigne : « Le fait que le laboratoire et la pharmacie de l’hôpital soient en train d’être externalisés va encore nous porter préjudice. En continuant comme ça, on condamne des gens à mort. » L’édile a d’ailleurs écrit aux candidats à la présidentielle avoisinant les 10 % pour leur demander quelle serait leur politique pour les hôpitaux de proximité. S’il n’a pas reçu de réponse, il a déjà choisi de donner son parrainage à Éric Zemmour. « Je voulais qu’il puisse être sur la ligne de départ, assume Jean-Louis Millet.  Je ne suis pas d’accord sur tout », souligne-t-il avant d’ajouter, très naturellement : « J’apprécie qu’il veuille redonner sa souveraineté à la France. Je n’ai pas à me justifier. » Les opinions extrême-droitières du maire sont connues, mais la nouvelle du parrainage a jeté un froid dans le comité de défense de l’hôpital dont il partage la lutte. « Ça promet, les prochains covoiturages ensemble pour se rendre à des réunions ! » glisse Francis Lahaut, son prédécesseur communiste. Une paire de skis toujours dans son coffre, le Jurassien d’adoption aimerait que la situation des services publics se débloque tout schuss : « Le service des impôts aux particuliers a fermé en décembre, poursuit-il.  Nous nous battons aussi pour rouvrir la ligne de train Oyonnax - Saint-Claude suspendue depuis 2018. Elle pourrait être désaffectée bientôt. Quand on distribue des tracts au marché, on sent bien que les citoyens sont sensibles à ce sujet. »

    Cet esprit combatif trouve son origine dans le passé. En plein centre-ville, la Fraternelle-Maison du peuple, née autour de 1880, fourmille de projets et perpétue la mémoire ouvrière. Sur sept niveaux, la structure multiculturelle abrite un cinéma, un café, des espaces dédiés aux arts plastiques… Ce jour-là, le groupe Kill your Idols, en résidence sur place, joue des sons cuivrés de saxophone. « Je considère que nous sommes un service public resté proche de sa vocation initiale de coopérative ouvrière : nous avons des missions de diffusion des œuvres culturelles, de soutien à la création et d’éducation populaire », affirme Christophe Joneau, son directeur. Dans un cercle vertueux, des membres de la Fraternelle ont d’ailleurs soutenu les salariés mobilisés de MBF. Les visages de ces derniers sont affichés sur la façade de la médiathèque, le regard tourné vers l’horizon. En reconversion dans la comptabilité, l’ex-élu CGT Paolo Spadafora, 52 ans, veut entrevoir un avenir entre « ses » montagnes. « Ce qui s’est passé a été très dur. Je ne veux pas partir de Saint-Claude pour trouver un emploi. Mes enfants ont leur vie ici. »

    fonderie MBFjuraPrésidentielle 2022désindustrialisation
    Le Figaro

    Amazon: pas d'accord sur les salaires avec les syndicats

    Mathilde Visseyrias

    À l’exception de la CFE-CGC, les autres organisations jugent insuffisante l'augmentation générale de 3,5% proposée par la direction.

    Aucun accord n'a été trouvé entre les organisations syndicales d'Amazon Logistique France et la direction, dans le cadre de la négociation annuelle obligatoire (NAO) débutée le 8 mars. Dans un contexte de forte hausse des prix en France (sur l'essence, l'énergie, les denrées alimentaires...), les représentants des salariés réclamaient une revalorisation des salaires de 5%. Après plusieurs semaines de pourparlers difficiles, la direction n'a pas voulu aller au-delà de 3,5%.

    «Nous ne sommes pas signataires, parce que cette proposition reste indécente», a réagi Morgane Boulard, déléguée syndicale centrale CFDT. «Dans la mesure où l'inflation est aujourd'hui de 4,8%, nous souhaitions au moins 5%», insiste Hakim Taoufik, délégué syndical central du CAT.

    11,26 euros brut de l'heure

    «Sur cinq syndicats, seule la CFE-CGC a signé, reconnaît Jon Scott, nommé DRH d'Amazon Logistique France, le 26 avril dernier. De manière unilatérale, nous mettrons en place notre proposition de hausse générale de 3,5%, à partir du 1er juin». Le salaire d'entrée chez Amazon passera ainsi à 11,26 euros brut de l'heure.

    Au départ, la direction avait proposé 3% d'augmentation. Elle a accepté de monter à 3,5%, mais pas davantage. «Cette augmentation nous semble correcte et bien positionnée, poursuit le dirigeant. Nous n'étions pas en mesure de passer à 5%. Pour tenir compte des difficultés économiques réelles, nous avons déjà fait des efforts. Nous maintenons également la prime de décembre, cette année».

    En novembre, Amazon Logistique France a doublé la prime de l'inflation du gouvernement à 200 euros, et l'a distribuée à l'ensemble des ouvriers, employés et agents de maîtrise. «Entre le 1er mai 2021 et le 1er juin 2022, l'augmentation des salaires a été de 5,6%, pratiquement équivalente à la revalorisation de 5,8% du Smic décidée par le gouvernement», rappelle le dirigeant.

    Chez Amazon, les relations entre les syndicats et la direction sont souvent tendues. Le 4 avril, un mouvement social avait éclaté dans les huit sites logistiques de l'entreprise. La CGT avait alors fait valoir qu'Amazon allait «faire payer 5% de taxe à ses vendeurs (vendeurs tiers de sa place de marché NDLR) pour faire face à la hausse des carburants», mais refusait «de donner 5% à ses salariés pour qu'ils puissent faire face à la hausse des carburants». Le 1er mai, plusieurs syndicats (CFDT, Sud, CGT, CAT, CFE-CGC) avaient dénoncé un «chantage» de la direction du géant américain, affirmant selon eux que «s'ils ne signaient pas la proposition à +3,5%, une augmentation de 3% des salaires serait décidée unilatéralement».

    Ils ont finalement obtenu 3,5% -loin des 5% qu'ils espéraient-, et déploré la fin de quelques avantages, dont le nombre d'absences autorisées sans justificatif (qui passe de trois à un). «Les négociations ont commencé avec des prises de position très tranchées des syndicats, reconnaît Jon Scott. Si les discussions ont été difficiles, la dernière réunion a permis un dialogue serein».

    3000 embauches en CDI en 2022

    Amazon emploie aujourd'hui près de 15 500 salariés en CDI en France et prévoit cette année la création de plus de 3 000 CDI supplémentaires.

    «Huit salariés sur dix recommandent à leurs proches de venir travailler chez Amazon, assure Jon Scott. Tous nos employés reçoivent une action Amazon gratuite chaque année, une participation (890 euros en moyenne en 2022), un treizième mois après un an d'ancienneté, une augmentation au bout de 12 mois et une deuxième au bout de 24 mois».

    En 2021, Amazon avait prévu 3000 embauches en CDI. Il y en a finalement eu 4000. «Nous sommes confiants dans notre capacité à recruter et attirer de nouveaux talents», affirme le DRH.

    À VOIR AUSSI - «Si Jeff Bezos pense qu'il a gagné, il n'a pas gagné»: le premier syndicat d'Amazon aux États-Unis échoue dans un deuxième entrepôt

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    Un nouveau directeur général pour «transformer» Orpea

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    ANALYSE - L’ex-patron de Renault et Nissan a reconnu des versements à son profit de la part d’un distributeur omanais de l’alliance, mais nie toute malversation.

    Paris : la RATP retire temporairement du service 149 bus électriques après deux incendies en un mois

    Quelques semaines après un premier incendie, un tout récent «bluebus» s'est embrasé ce vendredi devant la bibliothèque François Mitterrand. Le même jour, un bus électrique d'une marque différente a pris feu à Carcassonne.

    France24 - Monde

    Assaut russe sur l'usine Azovstal : une centaine de civils évacués sont arrivés à Zaporijia

    Publié le : 04/05/2022 - 10:58Modifié le : 04/05/2022 - 11:03

    Les forces russes ont lancé pour la première fois l'assaut contre l'aciérie d'Azovstal, dernière poche de résistance ukrainienne à Marioupol. Mardi 3 mai, l'ONU a annoncé avoir réussi à évacuer plus d'une centaine de civils depuis cette aciérie vers la ville de Zaporijia. France 24 était sur place et a pu en rencontrer. Une nouvelle évacuation de civils est prévue ce mercredi.

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    L'Humanité

    Famille. Le coucher des petits, un rituel pour chasser les cauchemars

    Actu

    Angoisse, peur du noir... la tombée de la nuit, moment de séparation avec les parents, peut être une véritable épreuve pour l’enfant. Pour favoriser son bon endormissement, il convient de trouver un juste équilibre entre le respect de ses besoins et celui des règles du coucher.

    Théo Gobbi

    «Dodo, l’enfant do », « Frère Jacques »… L’air inoubliable de ces berceuses trotte encore souvent dans l’esprit des jeunes parents. Et pour cause, elles étaient l’une des techniques efficaces pour qu’ils s’endorment paisiblement. Problème, cela ne se vérifie pas chez leur enfant, pour qui le coucher et la nuit sont synonymes d’angoisses. Pleurs, hurlements, sanglots, quand arrive l’heure d’aller au lit, c’est une véritable épreuve. « Dans une famille dite “fonctionnelle”, il s’inscrit dans une routine bienveillante et contenante, à un horaire régulier. C’est en partie ce qui peut aider l’enfant à surmonter ses difficultés », explique Anne-France Bouchy, psychologue clinicienne (lire ci-dessous).

    APRÈS LE DÎNER, UN TEMPS DE JEU CALME LUI PERMET DE DÉVELOPPER SA CRÉATIVITÉ ET L’AIDE À SE CONCENTRER EN FAVORISANT L’ENDORMISSEMENT.

    C’est lorsque le coucher est vécu par l’enfant comme une séparation avec les parents que tout se complique. « La notion de permanence, à savoir qu’un objet – en l’occurrence le parent – continue d’exister même lorsqu’il n’est pas présent, est très importante et doit être assimilée », souligne Anne-France Bouchy. Par ailleurs, la présence de l’objet transitionnel, le fameux doudou, est censée faire le lien entre les mondes externe et interne de l’enfant. « Le doudou sert à lui rappeler sa mère, son père ou un substitut, lorsqu’il se retrouve seul », précise-t-elle. Mais quand cela ne suffit pas, la nuit rime, comme c’est aussi le cas chez les adultes, avec angoisses. Une fois dans la pénombre, l’enfant ne parvient plus à contrôler son environnement, il ne le reconnaît plus, croit voir apparaître les monstres et images horrifiques issus de son imagination. Un manteau accroché peut se transformer en une ombre menaçante. L’utilisation d’une petite veilleuse peut être la solution pour rassurer l’enfant et lui montrer que son environnement est toujours le même.

    S’adapter sans céder

    Parfois, les angoisses sont telles qu’il développe un comportement pouvant devenir plus contrariant que de « simples » pleurs et cris. « Il est fondamental de considérer l’individu de manière singulière. Certains vont dire, à tort, selon moi, qu’il faut laisser l’enfant pleurer. Mais c’est l’habituer à l’intolérance et à la frustration et ce n’est pas une bonne chose », indique Anne-France Bouchy. Les parents doivent redoubler de créativité, en ayant recours à des astuces telles que la veilleuse ou la tétine, mais cette habitude ne doit pas durer trop tardivement. C’est à eux de s’adapter à l’enfant et non l’inverse : « C’est un petit être en devenir, qui doit encore tout découvrir. Si les parents remarquent qu’il est plus facile de le coucher vers 20 h 30, il faut aller dans ce sens sans exagérer. Quand on en a plusieurs, on s’aperçoit vite que ce qui est valable pour l’un ne l’est pas pour l’autre. » Il est donc bénéfique de respecter des horaires réguliers, qui vont participer à diminuer les angoisses.

    Avant le coucher, il est important d’instaurer un rituel. Éviter absolument la télévision et les tablettes, qui favorisent l’excitation psychique de l’enfant et « entravent son bon développement neuropsychologique ». Après le dîner, selon la disponibilité des parents, on peut organiser un temps de jeu calme d’environ une demi-heure, qui va permettre à l’enfant de développer sa créativité, mais aussi l’aider à se concentrer en favorisant l’endormissement. Enfin, la petite histoire avant la nuit, sans monstres de préférence, fait toujours son effet, pour que l’enfant puisse tomber, petit à petit, dans les bras de Morphée.

    Trois questions à….Anne-France Bouchy, psychologue clinicienne et psychothérapeute

    « Un peu de souplesse horaire est possible »

    Les troubles caractéristiques au coucher et à la nuit s’appliquent-ils aussi au moment de la sieste ?

    Ils sont forcément plus ancrés la nuit, car elle est un vecteur favorisant l’angoisse. L’heure de la sieste comprend également la notion de séparation, mais elle est moins anxiogène pour l’enfant. À la différence de la nuit, où il n’y a plus de bruit ni d’activité, il continue d’entendre des choses autour de lui et cela le rassure. Il sait probablement aussi que le temps de séparation sera plus bref que le soir. Mais certains voudront quand même rester « collés » à la nourrice, l’assistante maternelle ou les parents.

    Le pipi au lit est-il à mettre sur le compte des mêmes problématiques ?

    C’est un souci multifactoriel. On note souvent que, en cherchant dans l’arbre généalogique, l’un des parents était également sujet à ce type de trouble. Ce n’est pas génétique mais cela s’inscrit dans une sensibilité. Il y a des enfants qui accèdent à la propreté diurne rapidement, mais c’est plus tardif concernant la nuit. Lorsque l’on écarte les soucis physiologiques, on peut dire que cela est lié, entre autres, aux troubles anxieux et aux angoisses, aux cauchemars et rêves agités, ou à ce qu’il s’est passé dans la journée. Le pipi au lit est un acte régressif. En l’accomplissant, l’enfant peut vouloir rester le bébé de ses parents, car on va lui remettre une couche, par exemple. Cela se vérifie notamment lors de l’arrivée d’un nouveau-né, quand l’aîné se rend compte qu’on ne le traite plus comme avant.

    Laisser de la marge dans les horaires ne risque-t-il pas de provoquer un sentiment de supériorité chez l’enfant vis-à-vis de l’adulte ?

    Il ne s’agit pas de se plier à ses envies. Il faut simplement arriver à comprendre que si un horaire est mieux qu’un autre pour le coucher, il vaut mieux en tirer profit. Ne pas l’obliger, donc, à se mettre au lit à 19 h 30 s’il a tendance à s’endormir plus facilement à 20 h 30. Bien sûr, s’il a envie de faire la java à 23 heures, c’est non. C’est aussi là que les routines contenantes sont utiles. Lorsque l’on a l’habitude de raconter une histoire avant de se quitter, l’enfant intériorise qu’à l’issue de celle-ci il faut dormir.

    Familleenfantssommeil
    Valeurs Actuelles

    [Saint Clair] Ce que l’affaire Coralie Dubost dit de l’état de la démocratie en France

    Que cachent les petites culottes de Coralie Dubost ? Certains diraient : une forêt d’abus. D’autres, arguant qu’à notre époque et en ces endroits les forêts touffues ne sont plus à la mode, diraient plutôt : un désert de convictions. Inutile de polémiquer sur la taille du buisson, une chose est sûre : la petite culotte n’est pas la bienvenue en politique. La raison ? Un des trois critères que Julien Freund a défini dans L’Essence du politique : la relation distinctive entre public et privé.

    Avec la relation entre commandement et obéissance et l’autre relation, héritée de Carl Schmitt, entre ami et ennemi, la relation entre public et privé forme le socle indispensable à toute édification politique en ce qu’elles en sont des critères distinctifs, des présupposés. Sans pousser trop loin le développement philosophico-politique, cela signifie que la distinction public/privé n’est pas constitutive de la sphère économique ni de la sphère juridique dont celles-ci auraient fait bénéficier la sphère politique. C’est en réalité tout l’inverse. Qu’est-ce à dire ? Que l’économique et le juridique dépendent du politique, et que le critère distinctif public/privé lui appartient en quelque sorte préalablement à l’usage qui en est fait dans les sphères connexes.

    Pour le dire autrement et de façon moins théorique : que ce qui choque les Français dans cette affaire – malheureusement assez courante – d’utilisation d’argent public pour des achats d’ordre privé ne relève pas de la dimension économique (les sommes d’argent investies, même si elles sont substantielles) ou de la dimension juridique (cette pratique étant sanctionnée par le code de déontologie).

    Le Contrat social de la démocratie libérale macronienne ne tient plus, en France, qu’à un fil.

    Ce qui choque les Français c’est que cette transgression de la frontière entre public et privé vient percuter le Contrat Social au sens le plus noble du terme, c’est-à-dire tout ce qui est au fondement du respect que les citoyens accordent à la chose publique, à la République, et à son mode de gouvernement, la démocratie libérale. Il ne s’agit pas seulement d’une ponction des deniers de la nation à des fins privées ou d’une infraction à un cadre légal, il s’agit d’un mépris individualiste et mesquin de ce qui nous lie les uns aux autres, et de ce qui fait que nous pouvons affronter ensemble, en tant que nation, les défis qui nous menacent.

    Pour le dire encore autrement : la crise du politique que nous traversons est avant tout une crise du consentement. Si les citoyens reconnaissent la pertinence du Contrat social, ils accepteront d’obéir aux lois, de renoncer à se faire justice eux-mêmes, ils consentiront à l’impôt, etc. Mais, lorsque le Souverain devient méprisable, lorsqu’il n’assume plus ses responsabilités, lorsqu’il refuse d’honorer sa part du Contrat social, alors les citoyens peuvent penser qu’ils ne sont plus tenus par un tel contrat ; l’anarchie et la violence prennent alors le dessus.

    De la crise des Gilets jaunes à la crise du Covid, de la vente des fleurons industriels à l’embauche de McKinsey, la pratique du pouvoir et la conception du politique de tout le système macronien ont aggravé la fracture démocratique. Le petit tanga en dentelle acheté sur fonds publics de Coralie Dubost vient s’ajouter à la longue liste de ces failles démocratiques. Lorsqu’elle enfile ce petit morceau de dentelle, elle ne se doute pas qu’il soit une arme de destruction massive dirigée contre l’unique rempart que nous ayons face à la guerre de tous contre tous : la confiance citoyenne.

    Ignorante des fondements de la philosophie politique, elle ne perçoit pas que ce symbole de l’intime par excellence peut percuter, certes symboliquement mais violemment, l’un des trois critères fondateurs du politique, et donc de la Res publica. Alors, bien évidemment, le tanga de Coralie Dubost ne déclenchera pas demain matin une guerre civile en France, aussi ardent que soit son petit buisson. En revanche, il affaiblit encore un peu plus l’autre relation structurante du pouvoir souverain : l’obéissance, de laquelle dépend tout entière la notion d’ordre public. Or, c’est là la principale menace qui pèse sur le quinquennat du président fraîchement réélu : un refus d’obéissance généralisé. Le Contrat social de la démocratie libérale macronienne ne tient plus, en France, qu’à un fil. Ou qu’à une petite ficelle, délicate, toute de dentelle, et qui ne demande qu’à craquer…

    Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

    Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

    France24 - Monde

    Ces femmes scientifiques "oubliées" par l'histoire

    Publié le : 04/05/2022 - 10:50Modifié le : 04/05/2022 - 10:48

    Paris (AFP) – À l'instar de la Française Marthe Gautier, qui vient de mourir et dont le rôle crucial dans la découverte de la trisomie 21 avait été "oublié", de nombreuses femmes scientifiques ont vu leur contribution à la recherche minimisée voire niée.

    C'est Marthe Gautier qui a mis en évidence la présence d'un chromosome supplémentaire chez les personnes atteintes du syndrome de Down.

    Pourtant, cette découverte a été attribuée à un homme, Jérôme Lejeune, et son nom à elle, mal orthographié, relégué à la seconde place des signataires de l'article confirmant les résultats obtenus par l'équipe française en 1959.

    Il faudra attendre 1994 pour que le comité d'éthique de l'Inserm reconnaisse que dans "la découverte du chromosome surnuméraire, la part de Jérôme Lejeune (...) a peu de chance d'avoir été prépondérante".

    Nombreuses sont les femmes à avoir vu leur rôle, pourtant crucial dans l'avancée de la recherche, grandement minimisé, quand il n'était pas carrément nié.

    Parmi les cas les plus connus, on peut citer Rosalind Franklin, chimiste britannique qui, la première, identifia la structure en double hélice de l'ADN. En octobre 1962, le prix Nobel de médecine est pourtant attribué à trois hommes pour cette découverte.

    Ou encore l'astrophysicienne britannique Jocelyn Bell qui découvrit en 1967 le premier pulsar. Mais ses observations valurent un prix Nobel à son directeur de thèse, sans que son nom y fût associé.

    "L'effet Matilda"

    Cet évincement de la contribution des femmes scientifiques à la recherche a été théorisé au début des années 1990 par l'historienne des sciences Margaret Rossiter.

    Elle a en fait approfondi la théorie du sociologue Robert King Merton, selon laquelle certains grands personnages sont reconnus au détriment de leurs proches qui, souvent, ont participé à leurs recherches. Un concept appelé l'"effet Mathieu", en référence à un verset de l'évangile.

    Margaret Rossiter constate que cet effet est démultiplié quand il s'applique aux femmes scientifiques. Elle donne à ce concept le nom d'"effet Matilda" en hommage à la militante féministe Matilda Joslyn Gage qui, dès la fin du XIXème siècle, avait dénoncé l'invisibilisation des femmes dans les sciences.

    "Au XIXe siècle, les femmes en Europe sont quasiment exclues du monde des sciences au nom de leur soi-disant infériorité naturelle", explique à l'AFP Louis-Pascal Jacquemond, historien spécialiste de l'histoire des femmes et des sciences.

    Si elles sont sœurs, mères, femmes ou filles de scientifiques, elles peuvent participer à leurs côtés aux avancées de la discipline mais leur rôle est minimisé, comme celui de l'épouse d'Albert Einstein, la physicienne Mileva Marić.

    Même Marie Curie voit son nom presque systématiquement accolé à celui de son époux.

    "Les politiques de démocratisation de l'enseignement de l'après-Seconde Guerre mondiale confortent l'accroissement du nombre de filles et de femmes dans les sciences. Mais leurs carrières se heurtent à un plafond de verre", poursuit M. Jacquemond.

    "Mon travail!"

    Et "au XXIe siècle, les femmes scientifiques de haut niveau sont toujours considérées comme exceptionnelles", déplore-t-il.

    "Pendant longtemps le rôle des femmes a été perçu comme subalterne, auxiliaire", renchérit Sylvaine Turck-Chièze, physicienne, ancienne présidente de l'association "femmes et sciences".

    "Les noms des doctorantes ne sont plus aujourd'hui omis de leurs travaux mais la reconnaissance met du temps".

    Les noms des femmes sont en tout cas insuffisamment cités dans les manuels scolaires, regrette Natalie Pigeard-Micault, historienne spécialiste de l'histoire des femmes en sciences et en médecine. "Cela donne l'impression que la recherche scientifique se limite à une poignée de femmes".

    L'historienne remarque d'ailleurs que Marie Curie est toujours présentée comme "exceptionnelle", ce qui laisse entendre qu'une femme doit "être un génie" pour réussir dans les sciences.

    C'est pour lutter contre ces stéréotypes que l'association "Georgette Sand", qui aspire à une meilleure visibilité des femmes dans l'espace public, organise de nombreux ateliers dans les collèges et les lycées sur ces questions.

    "Aujourd'hui les femmes en filières scientifiques sont très bonnes élèves mais n'ont pas la gnaque, on ne leur apprend pas à lutter contre l'invisibilisation, à se défendre quand quelqu'un accapare leur travail", dit à l'AFP Ophélie Latil, fondatrice de l'association. "Il faut savoir dire: +non, c'est mon travail!+", défend-elle.

    © 2022 AFP

    L'Humanité

    Énergie. Peut-on se chauffer sans se ruiner ? 

    Actu

    L’aide à l’achat d’une chaudière à énergie renouvelable (bois, granulés, biomasse...) pour remplacer un appareil fonctionnant au gaz ou au fioul a été revue à la hausse. Comment l’activer, à combien s’élève-t-elle et qui peut vraiment y prétendre ? Réponse

    Marie-Noëlle Bertrand

    Économisons le gaz et le fioul : là où l’urgence climatique peinait à susciter le message, la hausse des prix des matières premières, renforcée par la guerre en Ukraine, active l’injonction. En 2019, plus de 14 % des foyers en France se chauffaient encore au fioul, et 44 % au gaz. Outre leur fort taux d’émission de CO2, ces énergies autrefois bon marché sont devenues très chères et pèsent sur le budget des foyers. La nécessité de s’affranchir des hydrocarbures russes renforce l’urgence de changer de modèle. Le gouvernement vient ainsi d’annoncer une hausse de 1 000 euros de MaPrimRénov’ pour le remplacement d’une chaudière à énergie fossile par une chaudière à énergie renouvelable ou une pompe à chaleur. À qui s’adresse cette mesure, est-elle suffisante et comment l’activer ? La réponse en trois points.

    D’abord, réfléchir à son projet

    Se chauffer pour moins cher passe avant tout par chauffer moins, rappelle Ann-Gaël Béard, administratrice bénévole de l’association CLCV (Consommation logement cadre de vie) et conseillère France Rénov’ dans le département des Hauts-de-France. Le premier levier sur lequel agir sera l’isolation de sa maison. « Moins on a de déperdition de chaleur, plus les besoins de se chauffer diminuent et la facture avec », explique la conseillère. Le choix du mode de chauffage dépendra de l’efficacité visée. « On peut ainsi finir par opter pour un poêle à bois, complété par des radiateurs électriques d’appoint. »

    L’ENSEMBLE DES AIDES PUBLIQUES DÉPENDENT DU GAIN ÉNERGÉTIQUE OBTENU APRÈS INSTALLATION OU TRAVAUX ET DES REVENUS DU FOYER.

    Cela dit, les foyers habitués au chauffage central généré par les chaudières au fioul ou au gaz préféreront un modèle similaire. Ils pourront opter pour une pompe à chaleur – un dispositif électrique, mais au rendement bien meilleur qu’un système classique. « Pour un kilowatt d’électricité consommé, une pompe à chaleur restitue entre 2 et 4 kilowatts de chaleur, selon la température extérieure », détaille Ann-Gaël Béard. Reste, enfin, les chaudières dites à énergie renouvelable – toutes celles alimentées au bois, aux granulés ou à la biomasse.

    MaPrimeRénov’ pour qui, comment ?

    Sur le papier, tout le monde peut y prétendre. Dans les faits, c’est autre chose. Les soutiens publics dépendent des travaux entrepris et du revenu des foyers. Il existe quatre barèmes de revenus : le rose, le violet, le jaune et enfin le bleu. Le premier correspond aux revenus les plus élevés, le dernier à ceux les plus modestes. Mais, attention, les seuils sont bas. Un couple sans enfant gagnant 42 800 euros par an (3 500 euros à deux par mois) sera ainsi classé rose : il ne pourra bénéficier de MaPrimRénov’ que pour réaliser des travaux d’isolation. Tout autre achat sera entièrement à sa charge.

    Sachant qu’une chaudière à granulés ou à bois coûte entre 15 000 et 20 000 euros (même ordre de prix pour une pompe à chaleur), la facture reste lourde. Autre option : engager un « bouquet de travaux » permettant de justifier d’un gain d’énergie d’au moins 55 %. « Ce type de travaux nécessite en moyenne un budget de 20 000 à 30 000 euros », estime Ann-Gaël Béard. MaPrimRénov’ travaux reste, quant à elle, plafonnée à 3 500 euros par an (20 000 euros au maximum sur cinq ans).

    Un couple sans enfant déclarant 22 320 euros (1 860 euros à deux) ou moins sera classé bleu. Il pourra être soutenu à une hauteur plus importante : pour lui, l’aide à l’achat d’une chaudière à énergie renouvelable ou d’une pompe à chaleur était jusqu’à présent de 10 000 euros. Elle vient d’être portée à 11 000 euros. N’en reste pas moins une différence de 4 000 à 9 000 euros, somme généralement impossible à sortir pour les foyers à revenus aussi faibles.

    Ne rien signer précipitamment

    Ultime conseil et pas des moindres : solliciter de l’aide. D’autres dispositifs existent pour aider les ménages (tels les certificats d’économie d’énergie), mais s’y retrouver relève du casse-tête. Nombreux sont ceux qui renoncent à ces droits, faute d’en avoir connaissance. En outre, les démarchages commerciaux sont nombreux et peuvent conduire à de mauvais choix, voire à fournir des informations erronées – « l’Humanité Magazine » s’est ainsi vu répondre que les aides ne concernaient pas les personnes âgées de plus de 75 ans, « ce qui est complètement faux », assure Ann-Gaël Béard. « Il ne faut rien signer, pas même un devis, qui vaut pour contrat, sans être sûr de son choix », insiste-t-elle. « La liste des artisans qualifiés RGE est disponible sur le site FranceRénov’ », rappelle-t-elle encore. « Et des conseillers FranceRénov’sont présents dans tous les départements, avec pour mission d’informer et d’accompagner les ménages, comme un service public. »

    Trois questions à Marie-Françoise Thull, membre du bureau et secrétaire départementale du SPF en Moselle

    « Beaucoup de foyers ne se chauffent plus »

    C’est un phénomène inédit, lié à l’explosion de la précarité en France, qu’observe le Secours populaire : la flambée des demandes d’aide au paiement des factures d’énergie. 

    Alors que les prix de l’énergie explosent, constatez-vous une augmentation du nombre de personnes en situation de précarité énergétique ?

    Oui, et c’est une augmentation très nette. C’est la première fois, cette année, que nous enregistrons autant de demandes d’aide pour le paiement des factures d’énergie. Beaucoup de personnes ne se chauffent plus, en particulier celles qui ont des enfants. Ces familles nous disent allumer un peu le chauffage le matin, avant le départ pour l’école, puis le rallumer un peu le soir, lorsque les enfants rentrent. C’est vraiment la facture qui passe à l’as. De plus en plus de gens n’ont plus de quoi faire face et, dans de telles proportions, c’est un phénomène nouveau. En Moselle, par exemple, le Secours populaire aide environ 30 000 personnes, dont plus de la moitié, désormais, sont en difficulté pour se chauffer.

    Quel est le visage de cette nouvelle précarité ?

    Ce sont en majorité des personnes qui vivent en habitat collectif, dans des appartements équipés de radiateurs électriques, qu’elles ont la possibilité d’éteindre. Il s’agit le plus souvent de femmes seules avec enfants. Bien entendu, nous aidons aussi les étudiants et les jeunes, mais il existe chez eux une forme de solidarité, d’entraide naturelle qui veut qu’on ne laisse pas un copain dans l’embarras. Ce n’est pas le cas des femmes isolées, qui, d’autant plus lorsqu’elles ont subi des violences, n’osent pas faire état de leurs difficultés et demander de l’aide. Enfin, il y a les personnes âgées, là aussi souvent des femmes qui ont de toutes petites pensions. Je suis frappée de constater que, désormais, l’aide se concentre sur les besoins matériels. Pas la nourriture, car, finalement, on y pourvoit, mais les gens ne se soignent plus, le chauffage est le premier poste de dépenses qu’ils suppriment, et même en ce qui concerne l’hygiène, nous fournissons de plus en plus de savons, de dentifrice, de brosses à dents. Certaines personnes ne peuvent plus rien acheter. Alors, bien entendu, le pouvoir d’achat est un sujet important, mais l’accroissement de la pauvreté est un dossier urgent.

    Le gouvernement a mis en place un chèque énergie à destination des plus fragiles. Cette mesure va-t-elle dans le bon sens ? Y en a-t-il d’autres à prendre immédiatement ?

    Je le répète, il y a un problème de fond : celui de la pauvreté, et il faut que les politiques prennent ça à bras-le-corps. Évidemment, on peut faire des chèques énergie, verser des aides de-ci de-là, c’est toujours bien. En revanche, ça ne règle pas le problème. Les gens n’arrivent plus à assurer leur subsistance et, pour certains, leur survie. Près de 15 % de la population sont en difficulté, parfois en situation de grande pauvreté. Dans un pays comme la France, c’est énorme. Et je ne parle pas des personnes qui arrivent, des migrants qui pour beaucoup n’ont strictement rien. Je parle de gens qui ont travaillé toute leur vie. C’est inacceptable. Cet état de fait pourrit la société, la tire vers le bas. Il faut se réveiller.

    ÉnergieConsommation
    Le Figaro

    Jérôme Adam: «La souffrance des frères et sœurs des addicts à la drogue est trop souvent oubliée»

    Par Paul-Henri Wallet • Publié le 04/05/2022 à 06:00

    ENTRETIEN - Dans le film «Tout pour être heureux», Jérôme Adam s’appuie sur les témoignages de frères et sœurs de toxicomanes pour sensibiliser les jeunes aux dangers des addictions.

    Cédric, le frère de Jérôme était «beau gosse, Intelligent et issu d’un milieu privilégié». En apparence, le jeune homme avait «tout pour être heureux». Pourtant, Cédric est mort à 35 ans des suites d’une addiction à l’alcool et à la drogue. Dans le film «Tout pour être heureux» sorti en décembre 2021, Jérôme Adam, recueille les témoignages de ceux qui comme lui ont eu un frère, ou une sœur toxicomane. En leur donnant la parole, il espère ainsi sensibiliser les consommateurs potentiels aux calvaires endurés par les familles de drogués. Pour toucher les jeunes, il organise régulièrement des projections débat. Au cours de ces échanges, il insiste sur l’importance de développer une solide confiance en soi. Le producteur et auteur de documentaires Jérôme Adam a eu un parcours exceptionnel: devenu aveugle après une tumeur au cerveau, il est diplômé de Sciences Po et d’un MBA à l’Essec.

    » LIRE AUSSI - Ces jeunes accros aux jeux vidéo qui ne vont plus à l’école

    FIGARO ETUDIANT. Pourquoi avez-vous produit ce film?

    Jérôme ADAM- En voyant ma fille grandir, j’ai réalisé que j’étais angoissé à l’idée de revivre avec elle ce que j’avais vécu avec mon frère. Il diffère des nombreux témoignages d’anciens addicts et des reportages sur les effets de la drogue. Notre documentaire n’est pas pédagogique. On n’y apprend rien sur les produits. De fait, les reportages sur la drogue ne sont pas toujours les plus efficaces. Les jeunes ont souvent du mal à s’identifier aux réalités très difficiles qu’on y présente. Quant aux témoignages d’anciens addicts, ils permettent souvent de relativiser l’addiction. Le jeune se dit: «S’il s’en est sorti je pourrai le faire aussi». Envisager le problème du point de vue des frères et sœur c’est montrer au consommateur potentiel le malheur et le désespoir dans lequel son addiction pourrait plonger ses proches.

    Pourquoi est-ce si important de faire parler les frères et sœurs?

    On parle souvent de la douleur des parents mais celle des frères et sœurs est presque toujours oubliée. Ce film vise à libérer la parole en mettant des mots sur une souffrance souvent enfouie. Les frères et sœur témoignent presque toujours d’un sentiment d’impuissance et de culpabilité. Ce film invite aussi à briser les non-dits et révèle l’importance du dialogue et de la communication dans les familles. Après les projections débats, des parents nous ont dit que les échanges suscités par le film avaient permis de construire un meilleur dialogue au sein de leur famille. Ce film n’est pas enfermé dans la question de l’addiction que nous transcendons en abordant les questions du mal-être des jeunes, et celle du dialogue dans les familles.

    Que faire quand son frère ou sa sœur est tombé dans la drogue?

    Souvent, on ne comprend pas pourquoi ce frère ou cette sœur s’enferme dans la drogue. En apparence, mon frère avait «tout pour être heureux». Pourtant il est tombé dans une addiction qui l’a entraîné jusqu’à la mort. La consommation cache bien souvent un problème plus profond. Dans le film, j’aborde les angoisses de mon frère, et Jean-Yves révèle le manque de confiance en soi subi par le sien. Sophie explique que sa sœur voulait se sentir plus forte. Quand le jugement s’installe, on demande, «pourquoi tu consommes?». La vraie question à poser serait plutôt «quel effet tu recherches?» afin de cerner le réel mal-être de la personne. Chaque situation est différente. Mais il faut rester à l’écoute et montrer qu’on tient à la personne. Je passais parfois des nuits entière à écouter mon frère. Il faut accepter qu’on ne vit pas la même chose, on ne peut pas agir à leur place mais l’écoute soulage et est un véritable témoignage d’amour.

    Comment éviter de tomber dans l’addiction?

    Il me semble que l’addiction ne peut être expliquée uniquement par le produit. Pour prévenir les addictions, je pense qu’il est capital pour les jeunes de développer des compétences psychosociales, c’est-à-dire de travailler sur sa relation aux autres et de développer son épanouissement personnel. De fait, un jeune qui a confiance en soi ira beaucoup moins chercher refuge dans la drogue. Pour développer ces compétences, il existe des programmes scolaires comme «Unplugged». En plus de la prévention, leur but est de chercher des jeunes en favorisant les interactions en groupes notamment. En ce qui concerne ma fille, je veille à ce qu’elle développe cette confiance en elle par des activités comme le Judo ou le théâtre qu’elle pratique à côté de l’école.

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    Le Figaro

    Une handicapée réclame d’être relogée le temps que l’ascenseur soit changé

    Actualité

    Cette habitante n’a plus accès à l’ascenseur de l’immeuble, en travaux durant 15 semaines, et se dit mécontente du service de portage proposé par le bailleur social.

    Par Guillaume Errard

    Mis à jour le 04/05/22, 04:00

    Publié le 04/05/22, 04:00

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    «Ma situation est devenue stressante. Je n’en dors plus». Cynthia, 40 ans, est handicapée de naissance et en fauteuil roulant. Début janvier, cette formatrice de français pour les étrangers a appris, comme les autres locataires d’un immeuble du 15e à Paris, que les ascenseurs allaient être remplacés. Jusque-là, rien de dramatique. Mais là où le bât blesse, c’est que les travaux, qui coûteuront près de 7 millions d’euros (HT), sont censés durer 15 semaines, jusqu’à fin juillet. Impensable pour cette habitante qui vit dans cet immeuble de 9 étages depuis 17 ans! «Les travaux auraient duré deux ou trois semaines, je me serais arrangée mais là, c’est n’est pas tenable!», raconte-t-elle au Figaro.

    » LIRE AUSSI - Toutes les formes de handicap donnent droit au transfert de bail

    Même la solution de portage proposée par Paris Habitat, principal bailleur social de la capitale, ne lui convient pas. «Les premiers jours ont été un vrai calvaire! J’ai été mal accueillie par le service d’assistance de Paris Habitat. On m’a fait comprendre que c’était le portage ou rien et que j’avais de la chance qu’on me propose cette solution. Mais cette pratique est dangereuse. Je ne me suis pas sentie en sécurité, témoigne la quadragénaire. Des porteurs m’ont même confié qu’ils n’avaient pas l’habitude de se déplacer plusieurs fois par jour». Car, entre les allers-retours pour se rendre à son travail et les sorties, Cynthia, qui vit au 5e étage avec sa sœur, son proche aidant, se déplace beaucoup. Sinon, «je suis condamnée à être à nouveau confinée». Il arrive que les porteurs aient eu près de 2 heures de retard ou oublié de venir la chercher comme ce mardi 3 mai.

    @Paris_Habitat a décidé de refaire son parc d'ascenseurs pr un budget qui serait de + de 6 millions d'€.Nous (les locataires concernés) avons été prévenus moins de 3 mois avant le début des travaux qui dureront 15 semaines minimum.

    April 27, 2022

    Elle sera relogée

    La jeune femme, qui affirme être la seule dans la copropriété à être en fauteuil roulant, réclame d’être relogée le temps des travaux. Dans ce but, elle a adressé deux lettres avec accusé de réception à Paris Habitat. Sans réponse. Contacté par Le Figaro, le bailleur social, après avoir étudié sa situation, a accepté de la loger ailleurs. «Nous allons lui faire une proposition de relogement dans les prochains jours, affirme Paris Habitat. Le bien sera situé dans le même quartier de son actuel domicile et aura les mêmes caractéristiques. À défaut, ce sera un hôtel. Quoi qu’il en soit, cette solution sera conforme à sa recherche et adapté à sa situation de handicap».

    » LIRE AUSSI - Même inadapté pour un handicapé, un logement peut lui être vendu

    Le bailleur précise que «si cette dame continue à payer le loyer de son actuel logement, nous prendrons en charge les frais de l’hébergement temporaire (sur notre parc ou en hôtel)». «La situation est malheureusement très particulière. Le bâtiment de l’immeuble où elle vit ne comporte qu’un ascenseur alors que les autres bâtiments en ont deux qui sont indisponibles par alternance», précise Paris Habitat qui gère 5400 ascenseurs sur les 30.000 dans le parc social en Ile-de-France et au regard des 12.000 cabines dans le parc des copropriétés en région parisienne. La jeune femme espère que la solution de relogement proposée par le bailleur social sera conforme à ses vœux. «Sinon j’irai loger à l’hôtel la semaine prochaine et j’engagerai une procédure judiciaire. Mon avocat a écrit à Paris Habitat pour les prévenir», avertit Cynthia.

    New York Times - World

    Holy City or Theme Park? Israel Plans Zip Line for Ancient Jerusalem.

    A Jewish settler group is promoting projects that opponents say will change the delicate historic, religious and political balance in highly symbolic areas around Jerusalem’s Old City.

    The Palestinian neighborhood of Silwan in East Jerusalem below the Old City walls. Known as the holy basin, the area around the ramparts is dotted with archaeological ruins and shrines of the major monotheistic religions.Credit...Amit Elkayam for The New York Times

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    By Isabel Kershner

    JERUSALEM — A picturesque ridge in Jerusalem, steeped in ancient history, is a favorite with visitors who come to snap panoramic photographs of the domes and spires of the Old City across a wooded valley below.

    Many believe that the ridge is the site of the Hill of Evil Counsel, where, according to Christian tradition, Judas plotted to betray Jesus. In the not-too-distant future, if developers get their way, visitors will be able to glide down from this perch on a zip line into the green valley known as the Peace Forest.

    The zip line is one of a number of planned attractions billed as a tourist draw and a way to ease access to sites of historical interest. The developers also envision a cable car, a pedestrian bridge and visitor centers, along with a model farm that has already been built.

    But the ridge and the valley beneath it run along the highly delicate seam between predominantly Palestinian East Jerusalem and the mostly Jewish western flank of this contested city. They are part of the historical vista around the Old City walls known as the holy basin, a terrain dotted with archaeological ruins and shrines of all three major monotheistic religions.

    Jerusalem

    Old City

    East

    Jerusalem

    Western

    Wall

    City of David

    Silwan

    Ramallah

    WEST

    BANK

    East

    Jerusalem

    ISRAEL

    Peace

    Forest

    Old City

    Jerusalem

    1/4 mile

    No Man’s Land

    By The New York Times

    Critics say the planned projects will turn what is left of the open, rolling landscape around the Old City into a kind of Disneyland and mar the iconic skyline.

    Opponents also see the plans as part of a grander political strategy to erase the line between East and West Jerusalem and strengthen Israel’s claim to sovereignty over all of Jerusalem. They say the intent is to emphasize the Jewish history and culture of areas loaded with religious and political sensitivities, and play down their Muslim, Christian or Palestinian character.

    The involvement of a private Jewish settler organization has only fueled those concerns.

    “Nobody is saying there is not a lot of Jewish history here,” said Uri Erlich of Emek Shaveh, an Israeli advocacy group that opposes the exploitation of cultural heritage as a political tool in the Israeli-Palestinian conflict. “But it depends on which story you want to tell.”

    The developers insist that the plans — some of which have been in the works for years — will pump life back into long-neglected areas that were difficult to reach, overtaken by drug dealers and prone to vandalism and arson.

    But they could also upset the delicate balance in Jerusalem, which is always volatile. The past month has seen a rise in tensions, especially around the Old City.

    And most of the projects have been approved in government committees without much public scrutiny, so there has been little discussion about the possible impact.

    Much of the land in question has until now been open green space with little to no development.

    In addition to the zip line, the plans include a pedestrian suspension bridge across a preserved green space below the Old City ramparts known as the Hinnom Valley, or Wadi Rababeh in Arabic, the site of ancient sacrifices and burials.

    The model farm already sits on the valley floor. The highly contentious cable car is planned to ferry visitors across the valley toward the Old City and the Western Wall, a Jewish holy site.

    Israel captured East Jerusalem from Jordan in the 1967 war and then annexed it, though most countries still consider it occupied territory.

    A private Jewish settler organization, the City of David Foundation, or Elad, its Hebrew acronym, is partnering with local and national government agencies to help develop the attractions. Those agencies are providing much of the financing.

    Elad is dedicated to the development of what many experts believe to be the biblical City of David — the original royal city of the Israelite King David 3,000 years ago — and its environs. Its flagship project has been managing the City of David archaeological site in Silwan, a Palestinian neighborhood in East Jerusalem.

    More than three decades ago, Elad began acquiring properties around the site, where excavations began more than a century ago, and moving Jewish families into the houses there.

    Doron Spielman, the vice president of Elad, said his group worked for the benefit of Jews, Christians and Muslims in Jerusalem. Its mission, he said, was “to bring tourists, education and archaeology, so someone enters an entire landscape that is biblical and can connect to their historical identity and to their roots, to their DNA.”

    Mr. Spielman said the groups opposing the development preferred “to keep this area of Jerusalem in a state of disrepair and neglect, so they can further their narrative that Jews and Arabs can’t prosper together here under Israeli sovereignty.”

    By strengthening Israel’s presence in East Jerusalem, the group also hopes to prevent any future division of the city, while Palestinians want East Jerusalem to be the capital of a future state.

    The half-mile-long zip line is planned to start from a point on the ridge where Elad acquired a dilapidated old building years ago and where it is now putting up a visitor center. The ride will end near an Elad-run camping and activity site in the expansive Peace Forest.

    Some critics have called the projects “touristic settlement,” based on Elad’s involvement and what appears to be its evolving strategy — cementing Israel’s claims to the holy basin by bringing thousands of Israeli and foreign tourists to the area.

    “This is not Elad’s usual way of focusing on the historical, religious, ideological and archaeological aspects,” said Aviv Tatarsky, of Ir Amim, an anti-settlement advocacy group that works for an equitable solution for Israelis and Palestinians in Jerusalem. He said the group was changing tack, trying to appeal to the masses with entertainment to change the character of these areas.

    The zip line and cable car could still take years to complete, held up by legal, bureaucratic or funding issues, with budgets running to the millions of dollars.

    Local Palestinians claim ownership of some of the land now being cleared and landscaped in the Hinnom Valley, which was declared part of the Jerusalem Ramparts national park in 1974. The Israel Nature and Parks Authority, which has partnered with Elad in remodeling the valley, says the ownership of the disputed land has not been determined.

    Shadi Sumarin, a Palestinian living on one of the ridges above the Hinnom Valley, said he had documents dating hundreds of years that prove his family’s ownership of some of the land where the Israelis are now building terraces, footpaths and walls.

    “Thieves!” he shouted, confronting Israelis who were clearing the land recently. He urged a Palestinian tractor driver working for them to go home.

    Ahmad Awad Sumarin, 47, a distant relative and spokesman for the families who claim the land in Hinnom Valley, said he and his relatives had been harvesting family olive trees there since he was 5. Everything now being created in the valley was fake, he insisted.

    “This is not our culture,” he said.

    The families are appealing in court to stop changes to the land, which has always been open to visitors. The lawyer representing them, Mohannad Jbara, called the takeover of the land claimed by his clients “delusional.”

    Fleur Hassan-Nahoum, a deputy mayor of Jerusalem who is in charge of the city’s tourism portfolio, described the suspension bridge and the cable car as green, practical solutions for a historic area that has long been traffic-clogged and neglected.

    “Tourism is a very significant part of the income of our city,” Ms. Hassan-Nahoum said. “The tourism industry is one of the city’s biggest employers, especially for residents of East Jerusalem.”

    Hagit Ofran, of Peace Now’s Settlement Watch monitoring unit, said that in the past Israel felt it had a responsibility to the world to preserve the natural green spaces and multicultural character of the holy basin.

    “They are not looking at it that way in recent years,” she said, “but as an Israeli, Jewish area in which the Muslim and Christian sites are like islands.”

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    Le Figaro

    Quiz bac: êtes-vous incollable sur la construction européenne et la Ve République?

    Par Paul de Montferrand • Publié le 04/05/2022 à 06:00

    QUIZ - Avènement puis remise en cause de l’hyperpuissance américaine, fondation de l’Union européenne, enracinement de la Ve République en France... Testez vos connaissances sur le thème 4 du programme d’histoire de terminale.

    Les épreuves de spécialité du bac approchent. C’est l’occasion de faire un point sur votre maîtrise du programme d’histoire de terminale et des chapitres 9 à 11 dans ce quatrième et dernier quiz: le monde, l’Europe et la France depuis les années 1990, coopérations et conflits. La disparition de l’URSS au début des années 1990 met fin à la guerre froide et consacre l’hégémonie de la puissance américaine.

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    Mais l’avènement d’un monde désormais multipolaire provoque de nouvelles crises à l’échelle mondiale. Cet équilibre géopolitique instable favorise la création de l’Union européenne et ses élargissements successifs, qui resserrent les liens économiques et politiques entre ses membres. Enfin les institutions de la Ve République s’enracinent dans le paysage politique français en s’adaptant à l’évolution de la société.

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    DÉCRYPTAGE - Le constructeur, qui prépare son retour après dix ans d’absence, a développé sa 9X8 très audacieuse et innovante à l’abri des regards indiscrets.

    Envoyé spécial à Magny-Cours

    Un lieu de rendez-vous, le circuit de Magny-Cours, révélé tardivement, des stickers à coller sur les smartphones des invités pour empêcher toute prise de clichés et une piste placée sous la vigilance d’employés soumis à une clause de confidentialité et chargés de veiller à ce qu’aucun curieux ne s’invite sur le site. Depuis le premier roulage, en décembre 2021, de la Peugeot 9X8, le constructeur français préserve coûte que coûte la confidentialité du développement de son hypercar, la nouvelle génération de voiture en endurance. La séance d’essais sur le célèbre tracé de la Nièvre à laquelle nous avons pu assister il y a quelques jours n’a pas fait exception à la règle.

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    Car l’espionnage industriel en sport automobile reste une réalité même s’il n’est pas forcément celui des films hollywoodiens et du hacking illicite de données. En pleine préparation, Porsche, Ferrari, Toyota, Peugeot et d’autres s’épient pour déceler la moindre innovation technique, en scrutant notamment les publications «volées» sur les réseaux sociaux. «Bien sûr, on regarde ce qui se fait ailleurs, on observe les photos et les vidéos publiées. Cela fait partie du jeu. Garder le secret est très important tant que la voiture n’est pas homologuée car elle peut être copiée à n’importe quel moment, d’autant plus que la nôtre est quand même particulière», admet, même si le sujet est sensible, Olivier Jansonnie, directeur technique de Peugeot Sport. «On regarde aussi ce qui se fait chez la concurrence. L’extérieur de la voiture, le dispositif aérodynamique ou des photos du cockpit par exemple peuvent révéler certaines choses», abonde, amusé, François Coudrain, le directeur de la partie moteur, l’œil rivé sur le garage où attend la 9X8 grise aux feux en forme de griffe couleur «kryptonite», ou vert fluo pour les non initiés au personnage de Superman.

    Un défi technique

    Pas de chance pour la concurrence, l’équipe de Peugeot Sport, qui a effectué des tests en Espagne (circuit Motorland Aragon et à Barcelone), au Portugal (Portimao) et en France (Magny-Cours et au Castellet) avec trois imposants semi-remorques aux couleurs de l’équipe (pas idéal pour rester discret), a été plutôt avare de photos sur les réseaux sociaux ces dernières semaines. Le constructeur a tout de même fait patienter ses fans avec quelques clichés. Ceux-ci sont toujours méticuleusement sélectionnés. La 9X8 apparaît souvent dans la pénombre, à contre-jour, floutée, camouflée ou immortalisée en gros plan, de manière à ne laisser fuiter aucune information sur l’identité du circuit où sont réalisés les tests. «Quelque part sur la planète Terre», avait ainsi tweeté le constructeur en dévoilant la première image en essais de la magnifique Lionne, en prenant soin de masquer tout l’arrière du bolide avec un imposant cache.

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    Une manière d’entretenir le mystère et de susciter la curiosité avec un retour très attendu, dix ans après avoir quitté la discipline précipitamment suite aux abyssales pertes financières du groupe. Car l’aileron arrière de la 9X8 hybride, ou plutôt son absence, constitue l’une des grandes innovations de l’hypercar conçue à Satory. Un sacré défi technique aussi, en rupture totale avec les générations précédentes de prototypes. Les premières images dévoilées en 2021 avaient ainsi fait l’effet d’une petite bombe dans le milieu du sport automobile. Certains observateurs suspectaient un simple effet d’annonce et une promesse non tenue dans le temps.

    Mais, contrairement à ses concurrents Porsche et Toyota notamment, Peugeot a bel et bien opté pour la suppression pure et simple de cet imposant appendice. Un pari risqué? Pas tant que ça, rassure-t-on dans les rangs de l’équipe. «Nous avons atteint un niveau d’efficience technique, en aérodynamique, qui nous permet de nous passer de cet artifice», assure Jean-Marc Finot, directeur de Stellantis Motorsport, la division sportive regroupant toutes les marques du groupe.

    Je l’ai trouvée radicale, fabuleuse. Si elle est aussi rapide qu’elle est belle, ce sera un combo gagnant

    Preuve que ce secret avait été bien gardé, les pilotes eux-mêmes n’avaient pas été mis dans la confidence au moment de découvrir la voiture. «L’équipe a voulu nous cacher des choses pour être sûre que les langues ne se délient pas entre nous», confie Loïc Duval, avant de se glisser dans le baquet à Magny-Cours. «On l’a découverte à Satory. Elle était sous une bâche et je me suis dit: mais où se trouve l’avant et où est l’arrière?», se souvient le vainqueur des 24 Heures du Mans 2013 avec Audi. «Je l’ai trouvée radicale, fabuleuse. Si elle est aussi rapide qu’elle est belle, ce sera un combo gagnant», s’enthousiasme le Chartrain sondé par ses amis pilotes sur cette audace aérodynamique.

    Dans les paddocks, les nouvelles fusent très vite. «Forcément, ça parle entre les équipes mais on sait où situer le curseur dans nos discussions. Je peux dire que j’ai roulé ici et que cela s’est bien passé mais je reste très formel. On ne dévoile rien sur notre savoir-faire et nos secrets», détaille le pilote de 39 ans. Dans cette partie de poker menteur entre les différentes équipes, Jean-Éric Vergne se laisse aller au bluff pour brouiller les pistes. «Il y a des pilotes qui aiment bien parler… Je leur glisse quelques infos croustillantes qui ne sont pas forcément vraies. C’est marrant de les voir galoper!», plaisante le double champion du monde de Formule E qui poursuit: «Je ne tente pas d’obtenir des infos chez les concurrents. On doit tellement se concentrer sur notre projet, même si j’échange avec les pilotes Toyota pour avoir leur ressenti, pas plus.»

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    Observer et s’inspirer parfois de ce qui se fait chez la concurrence est une chose ; corriger en profondeur son projet en fonction de cela est une tout autre affaire. Peugeot, jugeant l’avancement du développement un peu juste pour participer aux 24 Heures du Mans cette année (11 et 12 juin), mais qui devrait aligner deux voitures aux 6 Heures de Monza le 10 juillet, n’a, de toute façon, plus le temps de réviser ses plans. Après des mois de conception dans les bureaux d’études, vingt-deux journées d’essais aux quatre coins de l’Europe et des centaines d’heures de tests et simulations moteur en soufflerie au QG de Satory, l’équipe révélera enfin la version définitive de sa voiture le 20 mai.

    Entre-temps, l’équipe aura commencé à faire parvenir à la Fédération internationale automobile l’ensemble des pièces de la 9X8, minutieusement inspectées pour être homologuée. Le prototype sera alors gelé jusqu’en 2025. Autant dire que, si le pari de l’aileron arrière n’est pas gagnant rapidement, l’équipe pourrait payer au prix cher l’audace de son ingéniosité.

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    France24 - Monde

    Covid-19: Pékin ferme des dizaines de stations de métro

    Publié le : 04/05/2022 - 10:18

    Pékin (AFP) – Pékin a fermé mercredi des dizaines de stations de métro pour restreindre les déplacements et lutter contre le Covid-19, même si la ville de 21 millions d'habitants ne recense que quelques dizaines de cas quotidiens.

    Largement épargnée depuis deux ans, la Chine affronte ces dernières semaines sa pire flambée épidémique.

    La plupart des cas sont enregistrés à Shanghai où les habitants sont confinés depuis plus d'un mois. Dans la capitale économique du pays, toute personne testée positive est envoyée dans un centre de quarantaine, au confort variable et aux conditions d'hygiène souvent déplorables.

    Les habitants de la capitale, où 51 nouveaux cas ont été rapportés mercredi, redoutent que leur ville ne soit à son tour confinée. Les ensembles résidentiels où des contaminations ont été recensées sont cadenassés afin d'empêcher les habitants d'en sortir.

    Lors des congés de la Fête du Travail, au cours de laquelle les Chinois voyagent habituellement de façon massive, les sites touristiques étaient quasi-déserts. Les restaurants ont interdiction d'accueillir des clients, et les habitants ont commencé à faire des provisions de nourriture et de produits de première nécessité par crainte d'un confinement.

    Le métro de Pékin a annoncé la fermeture d'une quarantaine de stations mercredi -soit environ 14% du réseau- dont beaucoup se trouvent à proximité de zones confinées, selon sa page WeChat.

    "Les entrées et les sorties des stations seront fermées... mais les changements (de ligne) pourront être effectués à l'intérieur des stations", précise l'avis.

    "Je pense que la ville est déjà à moitié confinée", a déclaré sous couvert d'anonymat un habitant de Pékin, dont le complexe résidentiel est bouclé par les autorités.

    "Il n'y a pas de calendrier pour une levée de cette mesure et de plus en plus d'endroits sont scellés", a-t-il déclaré à l'AFP.

    Un autre habitant, âgé de 35 ans, a expliqué faire ses courses en ligne pour éviter tout contact avec des personnes dans les supermarchés.

    "Personne ne peut vraiment dire combien de temps les restrictions vont durer... mais je comprends le raisonnement", a-t-il dit.

    Mardi, l'ensemble des habitants du district de Chaoyang, le plus peuplé de la capitale, ont commencé une nouvelle série de tests de dépistage qui doit se terminer jeudi.

    Pendant ce temps, près de 5.000 nouveaux cas ont été recensés à Shanghai, un chiffre en baisse alors que la ville a assoupli certaines mesures.

    © 2022 AFP

    New York Times - World

    Russia-Ukraine War

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    Russia’s War Has Been Brutal, but Putin Has Shown Some Restraint. Why?

    Western officials are debating the Kremlin’s calculations in not trying harder to halt weapons shipments in Ukraine. Analysts wonder whether a bigger mobilization by Moscow is on the horizon.

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    By Anton Troianovski and Julian E. Barnes

    Russia’s war against Ukraine has leveled cities, killed tens of thousands of people and forced millions of others from their homes.

    But quietly, some military analysts and Western officials are asking why the onslaught has not been even worse.

    Russia could be going after Ukrainian railways, roads and bridges more aggressively to try to stanch the flow of Western weapons to the front line. It could have bombed more of the infrastructure around the capital, Kyiv, to make it harder for Western leaders to visit President Volodymyr Zelensky in shows of unity and resolve. And it could be doing far more to inflict pain on the West, whether by cyberattack, sabotage or more cutoffs of energy exports to Europe.

    Part of the reason appears to be sheer incompetence: The opening weeks of the war demonstrated vividly that Russia’s military was far less capable than believed before the invasion. But American and European officials also say that President Vladimir V. Putin’s tactics in recent weeks have appeared to be remarkably cautious, marked by a slow-moving offensive in eastern Ukraine, a restrained approach to taking out Ukrainian infrastructure and an avoidance of actions that could escalate the conflict with NATO.

    The apparent restraint on the ground stands in contrast to the bombast on Russian state television, where Moscow is described as being locked in an existential fight against the West and where the use of nuclear weapons is openly discussed. The issue is whether, as the war grinds on, Mr. Putin will change tack and intensify the war.

    That is a particularly urgent question ahead of the Victory Day holiday in Russia next Monday, when Mr. Putin traditionally presides over a grandiose parade marking the Soviet triumph over Nazi Germany and gives a militaristic speech. Ben Wallace, the British defense secretary, predicted last week that Mr. Putin would use the speech for an official declaration of war and a mass mobilization of the Russian people.

    American and European officials say that they have not seen any on-the-ground movements that would show any much larger push with additional troops beginning on May 9 or soon after. Those officials now expect a slower, grinding campaign inside Ukraine. But they do not disagree that Mr. Putin could use the speech to declare a wider war and a deeper national effort to fight it.

    For the moment, Mr. Putin appears to be in a military holding pattern, one that is allowing Ukraine to regroup and stock up on Western weaponry. On Monday, a senior Pentagon official called Russia’s latest offensive in eastern Ukraine “very cautious, very tepid.” In Russia, there is grumbling that the military is fighting with one hand tied behind its back, with the strategy and aims not understood by the public.

    “This is a strange, special kind of war,” Dmitri Trenin, until recently the director of the Carnegie Moscow Center think tank, said in a phone interview from outside Moscow. “Russia has set some rather strict limits for itself, and this is not being explained in any way — which raises a lot of questions, first of all, among Russian citizens.”

    Mr. Trenin is one of the few analysts from his think tank, shuttered last month by the Russian government, who chose to stay in Russia after the war began. He said that he was struggling to explain why the Kremlin was fighting at “less than half strength.”

    Why isn’t Russia bombing more bridges and railway networks, he asked, when they are allowing Ukraine’s military to receive more of the West’s increasingly lethal weapons deliveries with every passing day? Why are Western leaders — like House Speaker Nancy Pelosi on Sunday — still able to visit Kyiv safely?

    “I find this strange, and I can’t explain it,” Mr. Trenin said.

    To be sure, Russian missile strikes have targeted infrastructure across Ukraine, including an important bridge in the country’s southwest on Monday and the runway of the Odesa airport on Saturday. But across the Atlantic, officials and analysts are asking themselves similar questions as Mr. Trenin.

    For weeks, officials in Washington have discussed why the Russian military has not been more aggressive in trying to destroy the supply lines that send Western arms shipments into Ukraine. Part of the answer, officials say, is that Ukrainian air defense continues to threaten Russian aircraft, and the deeper Russian planes go into Ukraine the greater the chance they are going to be shot down.

    Russia has also struggled with its precision munitions — missiles or rockets with guidance systems. Many of those weapons have failed to work properly, and Russian supplies of the weapons are limited. Strikes on rail lines or moving convoys must be very precise to be effective.

    Other officials have argued that Moscow is eager to avoid destroying Ukraine’s infrastructure too severely, in the possibly misguided hope that it can still take control of the country. Russia would be stuck with a huge rebuilding job if it took over cities devastated by its own bombing.

    Live Updates: Russia-Ukraine War

    A senior American defense official said that Mr. Putin may have avoided destroying Ukraine’s rail network because he did not want to hurt his own ability to move equipment and troops around the country. The Russians have been more focused on destroying weapon storage areas than the rail network.

    American officials spoke on condition of anonymity to discuss private military and intelligence assessments.

    Then there is the question of why Russia hasn’t hit back harder against the West. The Kremlin narrative is of an existential war with NATO being fought on Ukrainian soil, but Russia is the one taking military losses while the West keeps a safe distance and supplies weapons that kill Russian soldiers.

    “A lot of people in this town are asking why they haven’t retaliated yet,” said Samuel Charap, a former U.S. State Department official in Washington and a Russia analyst with the RAND Corporation. “It seems low probability that the U.S. and its allies will experience no blowback from having put this many Russian soldiers in their graves.”

    Russia has the tools to do widespread damage to the West. The gas shortages caused by the cyberattack on the Colonial Pipeline last year showed the disruption that Russian hacking can inflict on American infrastructure. Berlin has warned that a cutoff of Russian gas could throw the German economy into a recession.

    And then there is Moscow’s world-leading nuclear arsenal, with an estimated 5,977 warheads: Their catastrophic capability is being hyped in ever-shriller terms in the Russian media.

    “You thought you could destroy us with other people’s hands and observe from the sidelines from a safe distance?” Sergei Mironov, an outspoken hawk in Russia’s Parliament, said on Saturday, claiming that his country’s new intercontinental ballistic missile could destroy Britain in a single strike. “It won’t work, gentlemen — you’ll have to pay for it all in full!” he added.

    Mr. Putin has also warned of retaliation, but he values ambiguity, too. Last year, he said that those crossing a “red line” would face an “asymmetric, fast and tough” response — an indication that the response would come at a time and place of Moscow’s choosing.

    Russia-Ukraine War: Key Developments

    Mariupol evacuation. Aid workers continued to carry out a large-scale evacuation of civilians from the seaport city, despite Russian shelling. The operation is seen as the possibly last hope for hundreds of civilians sheltering in bunkers beneath the wreckage of the Azovstal steel plant.

    Western pledges. Prime Minister Boris Johnson of Britain became the first foreign leader to address Ukraine’s Parliament, burnishing his credentials as a supporter of the country and announcing additional aid. The U.S. Senate is preparing to take up President Biden’s $33 billion aid package, and the European Union is expected this week to impose an embargo on Russian oil.

    On the ground. Russia’s offensive in eastern Ukraine is “anemic” and “plodding” and has been slowed by a risk-averse approach designed to avoid heavy casualties, a Pentagon official said. Meanwhile, a British intelligence agency said that the Russian losses in the war were staggering.

    Moscow’s next move? Russia appears to be preparing to annex two regions in eastern Ukraine and possibly a third in the country’s south, a senior American diplomat said. The official said that the Kremlin would most likely stage “sham” elections to formally seize control.

    “Nobody really knows where the red line is,” Mr. Charap, the analyst, said. “I don’t even think the Russians know, because we are in such uncharted waters.”

    American and allied officials have debated why Mr. Putin hasn’t tried widespread or more damaging cyberstrikes. Some say that Mr. Putin has been effectively deterred. The Russian military, struggling to make gains in Ukraine, cannot handle a wider war with NATO and does not want to give the alliance any excuse to enter the war more directly.

    Others argue that a cyberstrike on a NATO country is one of the few cards Mr. Putin can play and that he may be waiting for a later stage in his campaign to do that.

    While Mr. Putin has been unafraid of escalating the rhetoric, his actions have suggested he does not want to do anything that could prompt a wider war.

    “The general sense is that he wants to snatch some sort of victory out of this debacle of his,” said the American defense official, suggesting that Mr. Putin was not interested in “borrowing more trouble.”

    Before the invasion on Feb. 24, Mr. Trenin, of the Carnegie center, predicted that the Ukrainian military would put up a fierce resistance and that Mr. Putin would discover a lack of political support for Russia in Ukraine. On that, Mr. Trenin turned out to be right.

    What he was wrong about, Mr. Trenin said, was the information that aides and commanders would provide to Mr. Putin about Russia’s capabilities, which turned out to be flawed.

    Mr. Trenin says he still sees Mr. Putin as fundamentally rational, rather than someone willing to engage in a nuclear war, with a “maniacal determination to destroy mankind.”

    “That would not be a mistake — that would be a total departure from rationality,” Mr. Trenin said. “I hope that now I am not wrong.”

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    LA SÉLECTION DU FIGARO - Expos, concerts, spectacles… Les rendez-vous culturels foisonnent cette semaine. Pour bien choisir, suivez les conseils de la rédaction.

    Expos

    Douglas Gordon chez Giacometti

    Que fait un artiste écossais, connu pour ses destructions d'images, ses photos brûlées et ses vidéos enragées chez ­Alberto Giacometti l'impassible ? C'est tout le propos de cette carte blanche de Douglas Gordon à l'Institut Giacometti, petit bijou de musée où rien ne se touche, tout se contemple. L'année 1966 où le maître suisse de l'art moderne décède à l'hôpital de Chur en Suisse est celle qui voit Douglas Gordon naître à Glasgow en Écosse. Le projet initié en 2019 aboutit aujourd'hui, après de nombreux séjours de Douglas Gordon au fil des confinements, artiste en résidence d'un genre particulier qui a occupé l'espace de son studio à sa façon si totale, si charnelle et si volontaire. « Un peu comme lorsque Giacometti était à Genève et a transformé sa chambre d'hôtel en atelier. Douglas Gordon a tiré de minifilms de son environnement immédiat. Un peu comme s'il était dans la tête de Giacometti », souligne Christian Alandete, le commissaire.

    « Sa première demande était très transgressive : il voulait mettre ses mains là où Giacometti avait mis ses mains. Tout l'œuvre sculpté de Giacometti porte ses empreintes digitales. L'un et l'autre partagent un intérêt commun pour les histoires criminelles. Douglas Gordon a souvent puisé dans le film noir américain d'après-guerre la matière première de ses vidéos. À peu près à la même époque que l'âge d'or de ce cinéma de genre, Marcel Duhamel lançait, en France, chez Gallimard, la “Série noire”, dont plus de 60 romans ont été retrouvés dans l'atelier de Giacometti après sa mort. Le criminel fait tout pour effacer ses traces. L'artiste fait tout pour laisser sa trace. » Le résultat, inhabituel, pour ne pas dire tabou dans un musée, est étonnamment troublant. V. D.

    Jusqu'au 12 juin à l'Institut Giacometti (14e).

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    Raphaël Tachdjian à la School Gallery

    Il y a neuf ans, la School Gallery inaugurait son espace de la rue Saint-Martin avec les dessins à la pierre noire sur papier de Raphaël Tachdjian. C'était sa deuxième exposition chez Olivier Castaing, qui croit en « ce conteur à l'imaginaire infini et à la puissance narrative de ses compositions ». Les collectionneurs ont déjà remarqué cet artiste qui, d'une main sûre, dessine comme on photographie, attrape au vol l'air du temps et lui donne le noir et blanc de l'éternité. D'une certaine manière, il est l'exact inverse de Patrick Hourcade, qui photographie de nuit comme on peint de mémoire (il a fasciné les visiteurs d'Art Paris avec son portrait de vache, sculptural et énigmatique, exposé chez Françoise Livinec). Né en 1985, Raphaël Tachdjian s'est formé au graphisme à l'école Condé, dessine chaque jour tout en étant moniteur d'atelier communication visuelle aux Chapiteaux Turbulents, établissement de soutien d'aide au travail (Esat) pour autistes et psychotiques. Une intense sensibilité habite son travail. La main fait le reste. V. D.

    Jusqu'au 5 mai à la School Gallery (3e).

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    Philippe Druillet et François Avril

    Quand l'épure et l'élégance de François Avril rencontrent l'univers bouillonnant de Philippe Druillet, l'osmose relève de l'évidence. En hommage à L'Île des morts, œuvre envoûtante d'Arnold Böcklin, les deux artistes offrent une version à quatre mains non moins fascinante et onirique. Dessins préparatoires, estampe et toile monumentales illustrent l'heureuse alliance de la légèreté et de l'exubérance, de l'infiniment petit et de l'infiniment grand. A. V.

    Jusqu'au 21 mai, à la Galerie Barbier (9e).

    Musiques

    Jean-Michel Blais au café de la danse

    Que sa musique soit qualifiée de néoclassique, cinématographique ou classico-électro importe peu, car c'est l'émotion qui s'en dégage qui fait l'unanimité. Il s'inscrit dans cette nouvelle lignée de pianistes aux sons feutrés, parmi lesquels on peut citer sa compatriote Alexandra Stréliski. Pour son troisième album, Jean-Michel Blais passe de pianiste minimaliste à compositeur pour ensemble accompagné de douze musiciens. Le palmarès du Montréalais parle pour lui avec une place notable dans le top 10 des meilleurs albums du Time Magazine en 2016. Sa texture instrumentale est chaleureuse et apaisante. On y entend enfin l'influence de l'inspiration dont il ne se cache pas, Philip Glass, probablement amplifiée par la collaboration avec Alex Weston, son ancien assistant musical. L. C.

    Le 5 mai au Café de la Danse (11e).

    Rodrigo amarante au cabaret sauvage

    Connu du grand public pour avoir composé Tuyo, le générique de Narcos (Netflix), Rodrigo Amarante vient présenter en France son deuxième album, Drama. D'une apparente simplicité, certains titres sont volontairement caricaturaux, cinématographiques. L'artiste brésilien cherche à faire ressentir la confusion et la contradiction, pour délicatement interroger nos pensées. La musique a pour lui ce rôle-là, à l'image de Maré, où l'on entend « ce que la marée amène, la marée l'emporte ». Les teintes mélancoliques et les textes profonds et poétiques sont sa spécialité, mais les couleurs musicales de l'album sont multiples et l'on y entend également des mélodies joyeuses et des rythmes bossa-nova. Un album bilingue qui fait s'entrechoquer nos émotions. L. C.

    Le 6 mai au Cabaret Sauvage (19e).

    Théâtre

    « Lectures intégrales de neuf pièces de Molière »

    Dans le cadre de la Semaine Molière, des amoureux du théâtre - Francine Bergé, Annie Sinigalia, Yves-Marie Bastien, Nicolas Vaude, Jean-Marie Galey, Jean-Paul Farré ou Robin Renucci - diront les grandes pièces de Jean-Baptiste Poquelin. On a hâte de découvrir Jean-Claude Drouot en statue du Commandeur, Francine Bergé en Madame Pernelle et Christine Pignet sous la robe de Toinette. N. S.

    Du 10 au 15 mai au Théâtre de Nesle (6e).

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    Classique

    Joe Hisaishi

    Ses musiques orchestrales, parsemées d'innombrables influences du monde classique allant aussi bien de Haendel à Wagner que de Ravel à Debussy, auront bercé des générations entières de petits cinéphiles… Et continuent d'émerveiller les jeunes comme les moins jeunes ­admirateurs du cinéma d'animation de Hayao Miyazaki, et des autres créateurs géniaux du Studio Ghibli. Le Château dans le ciel, Mon voisin Totoro, Kiki la petite sorcière, Le Voyage de Chihiro… Autant de dessins animés qui doivent une partie non négligeable de leur poésie et de leurs temps suspendus, véritable contrepoint à la grammaire Disney, aux partitions délicatement infusées de folklore mais toujours puissamment orchestrées par Joe Hisaishi. Le mage symphonique a cette semaine les honneurs de la Philharmonie de Paris avec l'Orchestre philharmonique de Strasbourg, au pupitre duquel il s'installe le temps de trois concerts qui font déjà courir le pavé à toutes les générations. T. H.

    Les 6, 7 et 8 mai à la Philharmonie de Paris (19e).

    Danse

    Göteborg

    Ce ballet installé en Suède travaille avec le nec plus ultra des chorégraphes contemporains. Et ses danseurs sont rompus aux expressions fortes. On les a vus à Chaillot avec Damien Jalet danser sur un plan incliné. Les voilà cette fois dans deux pièces hyper-physiques signées respectivement, l'une par Sharon Eyal et l'autre par Hofesh Shechter. Les deux sont données pour la première fois en France. Shechter, pour Contemporary Dance, s'inspire du clubbing. Sharon Eyal mise avec Saaba sur l'envoûtement souligné par des costumes de Maria Grazia Chiuri. A. B.

    Du 4 au 7 mai à la Grande Halle de la Villette (19e).

    Mats Ek

    Le Ballet de l'Opéra de Paris dédie une soirée au géant suédois. Au menu, trois ballets : Carmen, où pointe le singulier regard du chorégraphe sur ce que disent les mythes, Another Place, duo éloquent où les élans d'un couple se brisent sur le quotidien, et Boléro, créé naguère pour le Ballet de l'Opéra de Paris. Le chorégraphe s'amuse à faire accoucher d'une souris ce monument d'emphase musicale. A. B.

    Du 6 mai au 5 juin au Palais Garnier (9e).

    RÉSERVEZ VOTRE PLACE AVEC LE FIGARO

    Opéra

    « Elektra »

    Retour du chef-d'œuvre de Strauss dans la production très chorégraphique et cinématographique de Robert Carsen, véritable théâtre d'ombres, créé sur la scène de l'Opéra Bastille en 2013, avec une Waltraud Meier impériale en Clytemnestre et un Philippe Jordan particulièrement en verve. Pour cette reprise, c'est au tellurique Semyon Bychkov qu'il reviendra de faire miroiter, au moins sur les premières représentations, les couleurs de l'orchestre straussien, tandis qu'Angela Denoke reprendra le rôle de Waltraud Meier, face à la star américaine Christine Goerke en Elektra. T. H.

    Du 10 mai au 1er juin à l'Opéra Bastille(12e).

    RÉSERVEZ VOTRE PLACE AVEC LE FIGARO

    Cinéma

    Films noirs : 20 indispensables !

    La dénomination de films « noirs » est française, née sous la plume du journaliste Nino Frank en 1946. Ce qu'elle désigne est complexe à définir, une tendance qui met en scène des scénarios emplis de noirceurs. Le monde est régi par la tentation de la transgression, l'innocent est injustement soupçonné et l'homme ordinaire est coupable sous l'impulsion de ses désirs ou de son passé. Le tragique est incontournable. Une esthétique expressive ou symbolique est mise en avant, par des contrastes entre ombre et lumière. La cinémathèque présente vingt films, parmi lesquels Assurance sur la mort, de Billy Wilder, le plus emblématique des films noirs. L. C.

    Jusqu'au 11 mai à la Cinémathèque française (12e).

    À VOIR AUSSI - «On m'a coupé au montage»: Loup-Denis Elion raconte son expérience ratée au cinéma

    Notre sélection des meilleurs spectacles jeunesse à voir ce printemps à Paris

    D'une initiation aux délicatesses de la harpe à une incursion enchantée dans la savane africaine, en passant par la redécouverte d'une princesse oubliée, sous la forme d'une opérette, les spectacles jeune public du moment cachent bien des surprises. Le Figaro vous propose quelques idées de spectacles à voir à Paris et en famille ce printemps.

    Notre coup de cœur théâtre: L'Avare dépoussiéré par Lilo Baur

    CRITIQUE - Les scènes cultes s'enchaînent pendant deux heures, dans un cadre suisse post-Seconde Guerre mondiale. Grandiose!

    France24 - Monde

    C1: Pep Guardiola, presque comme chez lui au Bernabeu

    Publié le : 04/05/2022 - 10:10Modifié le : 04/05/2022 - 10:09

    Paris (AFP) – Manchester City aura un peu l'avantage du terrain mercredi au stade Santiago-Bernabeu, tant l'entraîneur Pep Guardiola y est en réussite: le Catalan, honni à Madrid, l'a emporté six fois en neuf rencontres avant la demi-finale retour de Ligue des champions contre le Real (21h00).

    2 mai 2009: le Real balayé

    Arrivé sur le banc du Barça en 2008, Pep Guardiola frappe fort au Bernabeu. Grâce à des doublés de Lionel Messi et Thierry Henry, le FC Barcelone fait sombrer comme rarement son ennemi juré (6-2), devant un public madrilène médusé. Pour sa première saison, Guardiola remportera avec les Catalans le Championnat d'Espagne, mais aussi la Coupe du Roi et la Ligue des champions.

    10 avril 2010: bis repetita

    Moins d'un an après la claque infligée en championnat, Pep Guardiola confirme son statut de cauchemar du Real. Tour à tour, Messi et Pedro offrent un succès précieux au Barça dans la course au titre (2-0), et ce alors que les deux équipes étaient à égalité de points avant la rencontre. Le technicien devient le premier entraîneur barcelonais à s'imposer deux fois de suite au Bernabeu (il sera ensuite imité par Luis Enrique et Ernesto Valverde), avant de conquérir à nouveau le titre en Liga.

    27 avril 2011: le roi Messi

    Dans une année ou s'enchaînent les clasicos irrespirables, Madrilènes et Barcelonais se retrouvent en demi-finale aller de Ligue des champions. Alors qu'il avait été battu par le Real en finale de Coupe du Roi une semaine plus tôt (1-0 a.p.), c'est le Barça qui fait la loi en C1 en s'imposant 2-0, pour accéder à la finale. Messi se mue en bourreau du Real de José Mourinho grâce à un somptueux doublé en dix minutes, dont un slalom échevelé au coeur de la défense.

    10 décembre 2011: la victoire malgré Benzema

    Six mois plus tard, le Barça est cueilli à froid par Karim Benzema. Le Français marque dès la 20e seconde de jeu et inscrit le but le plus rapide de l'histoire des clasicos. "Pep" prend néanmoins le dessus sur le "Mou" puisque les Catalans l'emportent 3-1. Pourtant, ce sera le Real de Mourinho qui remportera la Liga à la fin de la saison...

    - 18 janvier 2012: dernier clasico victorieux -

    Après le championnat, Barcelone enchaîne au Bernabeu en Coupe du Roi. En quart de finale retour, les Blaugrana s'imposent 2-1. Eric Abidal et Carles Puyol répondent à Cristiano Ronaldo. C'est la dernière victoire lors d'un clasico pour Guardiola, qui quitte le club à la fin de saison.

    26 février 2020: retour gagnant avec City

    Il faut attendre plus de huit ans pour revoir Guardiola s'imposer sur les terres du Real. L'Espagnol perd avec le Bayern en demi-finales de Ligue des champions 2014 (1-0 au Bernabeu puis 4-0 à Munich), mais il prendra sa revanche avec Manchester City en février 2020 avec une victoire 2-1 en huitièmes aller de C1. Gabriel Jesus et Kevin De Bruyne marquent pour les Citizens, répondant à l'ouverture du score d'Isco (2-1). Et Pep Guardiola devient le premier entraîneur à l'emporter six fois dans l'antre madrilène.

    © 2022 AFP

    L'Humanité

    Les recettes d'une cuisine zen et sans gluten

    Avec un brin d’information, un placard astucieusement rempli et une pincée d’imagination, l’alimentation sans gluten s’ouvre à de nouveaux horizons gourmands. Voici quelques conseils pour se régaler en oubliant le blé, mais pas la joie de mitonner.

    Marie Mersier

    Maux de ventre ou de tête, fatigue, ballonnements… l’hypersensibilité, voire l’intolérance au gluten (ou maladie cœliaque) ont nettement affecté la relation gourmande que l’on entretenait avec lui. Un désamour qui a parfois été qualifié d’effet de mode, mais qui est pourtant une réalité, confirmée par des études sur le sujet.

    Plusieurs facteurs expliquent cela : la transformation génétique des céréales modernes, qui a eu comme conséquence de rendre le gluten contenu dans ces dernières bien moins tolérable d’un point de vue digestif. Ajoutez à cela un système immunitaire – donc digestif – fragilisé par nos modes de vie modernes, du gluten qui se cache un peu partout car il apporte liant et moelleux. Un sacré mix qui ne fait pas bon ménage.

    Autres farines, autres saveurs

    En cas de maladie cœliaque ou d’allergie au blé, le gluten doit être strictement proscrit. Si on est hypersensible, le supprimer permettra de retrouver un mieux-être général. Mais, concrètement, comment faire ? On laisse de côté le seigle, l’avoine, le blé et l’orge, et on regarde avec attention la liste des ingrédients de nos courses pour s’assurer que celles-ci ne contiennent pas de gluten (exemple : dans la levure, les fromages à tartiner, les sauces…).

    Puis, on remplace certains incontournables (farines, pâtes…) par des alternatives avec lesquelles se familiariser. En ce qui concerne les farines, il existe désormais de nombreuses marques (notamment Markal ou Ma Vie Sans Gluten, en vente sur greenweez.com) qui proposent des farines de riz, pois chiche, châtaigne, ou des préparations pour réaliser un pain maison ou des pâtes à pizza…

    Afin de préparer des gâteaux, crêpes, pancakes avec des goûts et textures satisfaisants, il est conseillé de mélanger ces farines et d’y associer parfois de la fécule, de la poudre d’amande ou de la poudre à lever. Et pour le fameux plat de pâtes, l’offre commerciale s’est nettement améliorée ces dernières années, déclinant des pâtes colorées aux légumineuses ou au maïs, des fusillis au sarrasin, des tagliatelles ou spaghettis de riz. Mais, soyons honnêtes, cela aura un léger impact sur le montant du panier de courses.

    La bonne idée : plus de légumes et plus de légumineuses (lentilles, haricots, pois chiches, pois cassés). Alors on fait le plein de céréales sans gluten comme le riz (qu’il soit blanc, noir ou rouge), le millet ou le sarrasin avec lesquels préparer des salades composées ou des poêlées de légumes. S’ils sont en flocons, ils permettront de concocter de délicieux porridges pour le petit déjeuner, bien plus intéressants d’un point de vue nutritionnel qu’une tartine beurrée.

    Et puis, imaginez : légumes farcis ou rôtis, salades de lentilles aux herbes fraîches, risotto aux fèves, galettes aux flocons de riz, taboulé de millet, polenta crémeuse, blinis au sarrasin. De même, afin de nourrir votre inspiration, quelques livres pourront rejoindre votre bibliothèque et seront de précieux alliés au quotidien. Par exemple : « Super-recettes sans gluten », aux éditions Mango, ou, plus récemment, « le Livre de la cuisine sans gluten », aux éditions Phaidon (plus onéreux, mais précieux tour du monde de recettes naturellement sans gluten et ne faisant pas intervenir d’ingrédients de substitution). Une vie gourmande et sans gluten est possible !

    Carrot cake sans gluten

    Ingrédients pour 8 personnes :

    Pour le gâteau : 250 g de carottes râpées 60 g de sucre complet 10 g de levure chimique sans gluten 1 pincée de sel 1 c. à café de cannelle en poudre 1 c. à café de gingembre en poudre ½ c. à café de noix de muscade râpée 2 œufs 80 g de farine de riz complet 20 g de fécule de pomme de terre 20 g d’amandes 2 c. à soupe d’huile d’olive 50 g de noix de pécan 30 g de noisettes

    Pour le glaçage : 50 g de beurre mou 200 g de sucre glace 100 g de fromage crémeux 1 citron non traitéPréparation : 1 heureDifficulté : facile

    1. Préchauffer le four à 180 °C (thermostat 6).
    2. Dans un saladier, verser les œufs, le sucre complet ainsi que le sel. Mélanger la préparation jusqu’à ce que les œufs blanchissent. Puis éplucher et râper finement les carottes. Pendant ce temps, faire griller les amandes dans une poêle chaude pendant 3 à 4 minutes avant de les mixer. Ajouter les carottes et les amandes en poudre dans le saladier.
    3. Ajouter ensuite les 80 g de farine de riz complet, les 20 g de fécule de pomme de terre, la levure sans gluten et l’huile d’olive. Mélanger la préparation. Ensuite, à l’aide d’un couteau, hacher grossièrement les noix de pécan et les noisettes avant de les ajouter au reste. Une fois la préparation homogène, ajouter les épices.
    4. Verser la préparation dans un moule et enfourner pour environ 30 minutes. Puis laisser refroidir le carrot cake, qui doit encore être fondant à l’intérieur, et préparer le glaçage. Travailler le beurre mou avec le sucre glace. Ajouter le fromage frais et fouetter l’ensemble, mais pas trop longtemps afin que le mélange ne soit pas trop liquide. Étaler le glaçage sur le gâteau refroidi et laisser durcir 12 heures au frigo. Avant de servir, râper un peu de zestes de citron au-dessus du cake.

    À l’apéro. Une belgeLes douces soirées de printemps célèbrent le retour des bières en terrasse. Mais cette pause rafraîchissante est souvent synonyme de gluten. En revanche, à la maison, grâce à quelques marques novatrices, pas question de se priver. Fondée en 1891, la Brasserie de Brunehaut propose une gamme de bières bio et sans gluten, dont une blonde légèrement dorée, produite avec de l’orge cultivé dans son propre domaine. Avec sa saveur ronde et épicée, elle comblera les amateurs de cette boisson mousseuse et conviviale dont on se lasse rarement. Bière blonde sans gluten, Brasserie de Brunehaut, 2,08 euros

    Tartine. Craquant sarrasinAu petit déjeuner ou en guise de mise en bouche, la tartine est un classique. Fabriquées en France à partir de farine de riz et de sarrasin, ces tartines croustillantes sans gluten seront une parfaite alternative à la tranche de pain grillé. Accompagnés de fromage frais aux herbes, d’une tranche de saumon ou nappés de purée d’amande à l’heure du goûter, ces en-cas exempts d’huile de palme et de sucres ajoutés se dégustent l’esprit léger, sans alourdir la digestion. Tartines craquantes au sarrasin, environ 2,20 euros

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    Bon et sain
    Valeurs Actuelles

    [Jamet] Faire passer ses objectifs avant son amour-propre : petit cours de politique élémentaire à l’intention d’Emmanuel Macron, Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen

    « Aucune circonscription pour Horizons ! Ce sont des cons ! » [Quant à Édouard Philippe] « Il me doit tout et il pense qu’on est égaux ? Il a fumé les vapeurs du port du Havre ? » Ces propos auraient été tenus la semaine dernière par Emmanuel Macron lors d’une réunion discrète avec ses collaborateurs les plus proches. Rapportés par Europe 1 et le Parisien, niés par l’entourage du président, celui-ci n’a pas pris la peine de les démentir. Nous verrons bien, lorsque les investitures pour les législatives tomberont de l’Olympe élyséen, comment seront traités les fidèles du mouvement fondé par celui qui fut le Premier ministre de l’actuel chef de l’État.

    Quelle faute, quel crime aurait donc commis “Doudou”, qui justifierait que Jupiter lui intente un procès en haute trahison ? Son insistance à faire immanquablement suivre la confirmation de sa loyauté de l’affirmation de sa liberté. L’intention dont il ne se cache pas, alors que le deuxième quinquennat n’est même pas entamé, de jouer les premiers rôles lorsque celui-ci expirera. Sa volonté de ne pas se laisser oublier. Enfin et surtout son insolente popularité. Alors que le soutien populaire aux innombrables prétendants à Matignon dont les noms ont été cités ces derniers jours s’échelonne entre 1 et 10 %, 48 % des Français, à en croire les sondages, font confiance pour l’avenir à Édouard Philippe.

    Marine est-elle bien inspirée de monter une cloison étanche entre Zemmour et les siens et de faire fi des quelque deux millions d’électeurs de Reconquête! qui s’étaient reportés sur elle au second tour ?

    On ne peut exclure que le serpent féroce de la jalousie ait mordu le cœur du président réélu, qu’il ait envie de faire rentrer dans le rang cette tête qui dépasse l’alignement. Ayant lui-même trahi son bienfaiteur, il est compréhensible qu’il soupçonne son ancien second de marcher sur ses brisées. De là à ce qu’il ait résolu de ne lui laisser aucun espace et de ne lui accorder aucune faveur, il n’y a qu’un pas. Était-il vraiment urgent et indispensable d’ouvrir les hostilités dès 2022 ? Le shérif en a jugé ainsi et, comme dans les westerns, il a dégainé le premier. Pour autant, le présumé ennemi privé n° 1 n’est pas mort.

    Sur une autre scène, Éric Zemmour, renvoyé dans les coulisses après une entrée fracassante, a tenté de recoller les morceaux d’une union qu’il avait hautement refusée avec la présidente du parti redevenu frère qu’est le Rassemblement national. Mais on est polémiste ou on ne l’est pas, et Marine Le Pen en a fait de nouveau les frais. Alors même qu’il sollicitait l’aman et prêchait la réconciliation avec son heureuse rivale, le fondateur de Reconquête!, en position de demandeur, assortissait sa démarche d’une nouvelle pique.

    Du coup, la tête enflée par une victoire d’étape qui ne lui a finalement valu que le maillot de la meilleure grimpeuse, Marine a claqué la porte au nez de son challenger, privant celui-ci de toute chance de remporter la moindre circonscription, a fortiori de pouvoir constituer un groupe à l’Assemblée nationale. Marine est-elle bien inspirée de monter une cloison étanche entre Zemmour et les siens et de faire fi des quelque deux millions d’électeurs de Reconquête! qui s’étaient reportés sur elle au second tour ? Au risque d’être privée d’un appoint qui aurait assuré la qualification voire le succès de ses propres candidats dans un certain nombre de duels ou de triangulaires, elle a choisi de priver d’oxygène un concurrent qu’elle espère tuer dans l’œuf. Valéry Giscard d’Estaing, trahi par Chirac, parlait de jeter la rancune à la rivière, sans y parvenir. Marine Le Pen a choisi de ne pas pardonner.

    On reprochait fréquemment à Mélenchon sa brutalité et son aspiration à l’hégémonie.

    Fidèle à lui-même et au caractère si particulier qu’on lui connaît, Jean-Luc Mélenchon, jouit, use et abuse de la position dominante qu’il occupe à gauche depuis le soir du premier tour. Leader actuellement reconnu, il entend se faire reconnaître comme “lider maximo”. Au nom de La France insoumise, il exige des tribus éparses qui reconnaissent sa suprématie la plus totale soumission. Aux socialistes en voie d’extinction, il impose de manger leur écharpe et leur chapeau. Les écologistes désemparés sont invités à rallier le panache rouge du chef ou à aller se faire voir ailleurs. Les communistes font leur reddition. Le mâle dominant de la gauche sinistrée prétend répartir les investitures et donc les sièges sans tenir compte des situations acquises et des circonstances particulières mais en fonction des résultats de la présidentielle. On reprochait fréquemment à Mélenchon sa brutalité et son aspiration à l’hégémonie. Le vent en poupe, le candidat à Matignon se montre de fait brutal et despotique. Qu’on regimbe, qu’on se plaigne, peu lui importe. Qu’on le redoute, qu’on le maudisse en secret, mais qu’on le suive. Tous derrière et lui devant comme dans la poésie de Paul Fort. C’est son côté Poutine.

    Macron, Le Pen, Mélenchon… Qu’ont-ils, les uns ou les autres, à apprendre de la politique qu’ils pratiquent et croient maîtriser ? Qu’il est essentiel de ne jamais perdre de vue ses objectifs, bien sûr. Mais qu’il faut les faire passer avant ses satisfactions d’amour-propre, ses susceptibilités, ses sympathies, ses humeurs et ses rancunes. Ils auraient, les uns et les autres, beaucoup à apprendre d’un certain François Mitterrand.

    Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

    Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

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    L'Humanité

    L’emploi à temps partagé, des statuts plus ou moins protecteurs

    Actu

    Travailler à temps partagé offre une variété d’expériences qui répond aux aspirations de nombreux actifs. Attention, ce nouveau mode regroupe différentes situations. Reste donc à trouver le statut qui convient.

    Mélanie Mermoz

    Vous souhaitez changer de vie, mais vous ne trouvez pas d’emploi qui corresponde à vos compétences dans les ressources humaines, l’informatique… Pour de nombreuses PME, ces compétences sont nécessaires mais leur taille ne permet pas d’employer un salarié à temps plein. Le travail à temps partagé est une solution qui répond aux aspirations de mouvement et d’autonomie croissantes chez les travailleurs et aux besoins des entreprises. « La pandémie a eu un impact énorme sur la manière de travailler. Nous assistons à une augmentation du nombre de personnes qui se lancent dans le temps partagé. Si certaines personnes y ont été forcées par un licenciement, cela répond aussi à la volonté de partager son travail en différentes activités », explique David Bibard, fondateur du portail du temps partagé (www.le-portail-du-temps-partage.fr).

    Les groupements d’employeurs

    Des solutions variées existent avec des statuts plus ou moins protecteurs. Il est tout d’abord possible de lancer son activité en indépendant, via une microentreprise ou une entreprise individuelle. Cette nouvelle forme d’entreprise a été créée par la loi du 14 février 2022, elle remplace l’entreprise individuelle à responsabilité limitée (Eirl) et offre davantage de protection du patrimoine personnel. Attention toutefois à s’assurer que l’activité indépendante vous convient. Il faut, en effet, trouver ses clients soi-même et ne pas être phobique des démarches administratives. Une fois la vitesse de croisière atteinte, il est possible d’obtenir malgré l’indépendance une certaine sécurité. « J’ai cinq ou six clients réguliers, certains depuis le lancement de mon activité de contrôleur de gestion il y a dix ans. Si je perds un contrat, il me reste les autres », apprécie David Bibard.

    Il est aussi possible d’exercer cette activité à temps partagé comme salarié. La solution la plus simple est alors d’être multi-employeurs. Encore faut-il pouvoir faire coïncider ses différents contrats. Autre possibilité, travailler pour un employeur unique qui vous met à disposition de plusieurs sociétés. C’est ce que permettent les groupements d’employeurs. Ceux-ci sont nés dans le monde agricole pour répondre aux besoins de saisonniers, ils ont été officialisés en 1985. Près de quarante ans après l’adoption de la loi les encadrant, ils ne sont pas limités à la seule agriculture, mais existent aussi dans la culture, l’animation… Selon la Fédération nationale des groupements d’employeurs (FNGE), il existe actuellement 711 groupements d’employeurs en France, ils emploient 16 600 salariés, dont 70 % en CDI.

    Autre solution moins connue et plus récente, l’entreprise de travail à temps partagé (ETTP). Contrairement aux groupements d’employeurs, qui sont des associations loi 1901, il s’agit de sociétés qui mettent des personnels qualifiés à la disposition d’entreprises qui n’ont pas la taille ni les capacités de les employer seules. Les entreprises de travail temporaire peuvent aussi exercer l’activité d’ETTP. Si les missions sont ponctuelles, les salariés mis à disposition sont, eux, en CDI.

    droit du travailtemps de travail
    France24 - Monde

    C1: l'insubmersible Real rêve d'un nouvel exploit face à l'armada City

    Publié le : 04/05/2022 - 10:08

    Madrid (AFP) – Quatre jours après son sacre en Liga, le Real Madrid rêve d'une nouvelle remontée fabuleuse mercredi (21h00) face au tout-puissant Manchester City de Pep Guardiola, qui revient au Bernabéu pour tenter de se hisser à nouveau en finale de la Ligue des champions.

    Le scénario épique du match aller, remporté 4-3 par City il y a une semaine à l'Etihad Stadium, est encore gravé dans toutes les mémoires. Mais après le Paris SG en 8es, après Chelsea en quarts, les Rois d'Europe madrilènes et leur leader offensif Karim Benzema devront encore renverser une montagne pour toucher leur quatorzième couronne continentale du bout du doigt.

    "Rendez-vous mercredi !", a crié Carlo Ancelotti au micro face à la foule, sur la fontaine Cibeles, place traditionnelle des soirs de gloire du Real, après le 35e titre de Champion d'Espagne glané samedi contre l'Espanyol (4-0).

    Malgré les interrogations qui entouraient la pertinence d'une célébration à quatre jours d'un sommet européen comme celui qui attend la "Maison blanche" contre City mercredi, l'entraîneur italien n'a pas hésité une seconde.

    Ancelotti contre Guardiola

    "Des matches comme celui de mercredi se préparent aussi en se remplissant de joie. On doit célébrer, cela fait du bien au mental. On doit en profiter. S'il y a bien une chose que j'ai apprise dans ce club, c'est qu'il ne s'arrête jamais. Il regarde toujours droit devant, vers une prochaine victoire. Et on se doit de célébrer autre chose en fin de saison", a glissé Ancelotti au coup de sifflet final, samedi.

    "On sait qu'on peut remonter, on a confiance en nous. On doit prouver qu'on est le Real Madrid, la meilleure équipe du monde. L'histoire de ce club joue en notre faveur. On ne se rend jamais", a harangué Luka Modric mardi en conférence de presse.

    Les supporters madrilènes n'attendent que ça. "Rois d'Europe, nous sommes les Rois d'Europe", chantait le stade Santiago-Bernabéu dans les dernières minutes du match contre l'Espanyol Barcelone alors que le titre en Liga venait à peine d'être assuré.

    C'est pourtant une sommité du football européen qui débarque dans la capitale espagnole mercredi. Pep Guardiola, l'homme qui a fait tant de mal à la "Maison blanche" quand il était à la tête du tout-puissant Barça entre 2008 et 2012, revient au Bernabéu pour tenter de rallier une deuxième finale consécutive après celle perdue l'an passé contre Chelsea... et essayer de gagner enfin une Ligue des champions avec un autre club que Barcelone.

    Le souvenir du terrible 6-2 infligé par son Barça au Real Madrid lors d'un clasico en mai 2009 est encore vif dans la mémoire collective des supporters merengue, qui se sont associés aux rares aficionados de l'Espanyol (voisin et rival du Barça à Barcelone) présents au stade samedi pour insulter par contumace l'entraîneur honni.

    Benzema, prince attendu

    Vainqueur lui aussi sur le même score de 4-0 samedi contre Leeds en championnat, City n'a pas encore scellé son titre en Premier League, loin de là : le bras de fer avec Liverpool suit son cours, avant, peut-être, une finale anglo-anglaise en finale de Ligue des champions le 29 mai au stade de France.

    Deux joueurs risquent toutefois de manquer à ce rendez-vous continental suivi par toute la planète football : David Alaba, sorti à la mi-temps à l'Etihad, ne s'est pas entraîné lundi et mardi matin avec le reste du groupe madrilène, et il est quasiment écarté pour le match retour. "Il ne peut pas jouer, il n'est pas prêt", a confirmé mardi Carlo Ancelotti, qui devrait donc titulariser Nacho aux côtés d'Eder Militao en défense centrale.

    Les deux autres absents de la session collective merengue ont été Gareth Bale, toujours blessé au dos, et Eden Hazard, en pleine récupération.

    Côté Citizen, Nathan Aké a pris un mauvais coup à une cheville samedi, et est incertain pour mercredi.

    Malgré les absents, le grand prince attendu par le Bernabéu n'est autre que Karim Benzema : l'avant-centre français, grandissime favori pour le Ballon d'Or qui sera décerné en septembre ou octobre, n'a cessé de porter le Real Madrid sur ses épaules toute la saison. Et son examen de fin d'année arrive mercredi.

    © 2022 AFP

    L'Humanité

    Respiration : à chaque type de yoga ses bienfaits

    Actu

    Stress, quotidien effréné, sentiment de vivre en apnée... Et si on réapprenait à respirer ? Voici quelques techniques simples et efficaces pour retrouver conscience de son souffle et son équilibre physique et émotionnel.

    Marie Mersier

    Souffle court et disharmo- nieux, rythme cardiaque qui s’emballe… il est parfois nécessaire de réapprendre à respirer, ce que l’on peut faire notamment grâce à l’un des aspects clés du yoga, le « pranayama » ou science de la respiration. Apprivoiser en conscience le mouvement de l’air qui entre et sort de notre corps a d’innombrables bienfaits sur la santé et le bien-être : diminution du stress, vitalité augmentée, sommeil apaisé, concentration boostée.

    Le bébé respire avec le ventre, mais, en grandissant, l’être humain prend l’habitude de respirer avec le haut du corps. Alors, pour commencer, la respiration abdominale sera une précieuse ­alliée, car elle stimulera notre sens de l’observation sur nos mécanismes respiratoires. Plus ample que la respiration thoracique, la respiration ventrale stimule le diaphragme, donc les poumons, pour offrir une meilleure oxygénation et un massage des organes abdominaux. On peut la pratiquer assis ou allongé, une main sur le ventre, l’autre sur la poitrine. On inspire par le nez durant cinq secondes en gonflant le ventre au maximum, et l’on expire – également cinq secondes – en le rentrant le plus possible. À l’inspiration, on visualise des images positives, ce que l’on souhaite ­accueillir dans sa vie, à l’expiration on imagine ce dont on ne veut plus. Cinq à dix minutes par jour suffisent pour se reconnecter en douceur et confiance.

    Recommandée pour les débutants et efficace sur le stress, la respiration carrée, ou « samavritti », consiste à inspirer, suspendre son souffle à poumons pleins, expirer et suspendre son souffle à poumons vides sur des temps égaux (par exemple sur 2, 4 ou 6 temps). Elle se répète de 5 à 10 fois.

    souffle et cortisol

    En stimulant les deux hémi-sphères du cerveau, la respiration alternée, ou « nadi shodhana », calme le mental et favorise la concentration. Sauf contre-indications médicales, tout le monde peut la pratiquer, à tout moment de la journée. De nombreuses vidéos se trouve en ligne afin de se familiariser. Voici la marche à suivre. Assis en tailleur, le pouce droit appuie sur la narine droite afin de la bloquer et l’annulaire droit fait la même chose sur la narine gauche. On commence par expirer à gauche en bouchant uniquement la narine droite, on inspire tout de suite à gauche et sur 4 temps, puis on ferme la narine gauche, on ouvre à droite, on expire et on inspire sur 4 temps. Ensuite, on ferme la narine droite, on expire de nouveau à gauche, on inspire, et ainsi de suite pendant plusieurs cycles. En version avancée, il est possible de faire des rétentions d’air entre l’inspiration et l’expiration, d’augmenter les ratios de temps ou la durée des cycles.

    Enfin, alliée des systèmes nerveux sympathique et parasympathique, la respiration en « cohérence cardiaque » a des effets bénéfiques à court et long terme. Le principe :  des inspirations et expirations de cinq secondes, durant cinq minutes et trois fois par jour. De préférence dès le matin, au moment où la sécrétion de cortisol est la plus importante (1). Autant d’outils à intégrer dans sa routine, avant même d’en ressentir le ­besoin et de finir en apnée. Mieux respirer, c’est mieux vivre.

    Reconnaître la chlamydia, infection silencieuse qu’il vaut mieux prévenir que guérir

    Maladie de plus en plus courante chez les moins de 30 ans, la chlamydia n’est pas sans danger. D’ailleurs, si l’infection n’est pas soignée, elle risque d’entraîner des problèmes de fertilité, des complications lors de la grossesse ou être transmise au nouveau-né. D’où l’importance d’un dépistage précoce.

    Elles courent, elles courent, les maladies d’amour. Depuis quelques années, la France connaît une recrudescence des infections sexuellement transmissibles (IST), particulièrement chez les jeunes entre 15 et 24 ans. Parmi les plus courantes, on relève le VIH/sida, l’herpès, les hépatites B et C ou encore la gonococcie. Mais une autre se démarque par sa fulgurante progression : l’infection à Chlamydia. Selon le bulletin de santé publique publié en décembre 2020 par Santé publique France, le nombre de diagnostics positifs en secteur privé a augmenté de 29 % entre 2017 et 2019. Dans un nouveau bilan publié en décembre dernier, les chiffres étaient en légère diminution de 6 % sur 2,3 millions de dépistages en 2020. Dans les centres gratuits d’information, de dépistage et de diagnostic (Cegidd), les résultats sont plus encourageants, avec une baisse de 30 %, sur 258 000 tests.

    La transmission de la bactérie Chlamydia trachomatis peut s’opérer lors d’un rapport non protégé, qu’il soit vaginal, anal, oral ou par simple contact. Parfois silencieuse, la chlamydia peut faire apparaître certains symptômes, très incommodants, qui sont les mêmes pour l’homme et la femme, tels que des brûlures, des douleurs urinaires ou des picotements. Si la maladie n’est pas dangereuse au premier abord, il est quand même nécessaire qu’elle soit prise en charge le plus rapidement possible pour éviter les complications. Alors qu’il est encore rare – mais pas exclu – que la chlamydia puisse porter atteinte à la stérilité de l’homme, la femme, souvent asymptomatique, est plus exposée à ce risque. La bactérie, qui se niche dans le col de l’utérus, vient ensuite causer une réaction inflammatoire sur les trompes de Fallope, pouvant possiblement les boucher et entraîner la stérilité.

    Traitement par antibiotiques

    Là ou le bât blesse, c’est qu’une femme infectée et enceinte (risque accru de grossesse extra-utérine et de fausse couche) peut transmettre la chlamydia au nouveau-né lors de l’accouchement. Cette transmission risque de lui causer une conjonctivite ou, plus grave, une pneumonie néonatale. Si la mère connaît son infection, la surveillance et la prise en charge seront évidemment meilleures. C’est pourquoi il est fondamental de se faire tester, non seulement après des rapports non protégés avec des partenaires « inhabituels », mais aussi durant la grossesse.

    Si le dépistage est positif, qu’il s’agisse d’un homme, d’une femme ou d’une femme enceinte, plusieurs traitements par antibiotiques sont possibles. Le médecin pourra prescrire une dose de 1 gramme d’azithromycine, de 100 milligrammes de doxycycline à prendre sur une semaine ou encore de l’érythromycine 500 milligrammes pendant deux semaines en cas de grossesse. Enfin, le plus important est d’informer les personnes potentiellement concernées, pour mettre fin à la transmission de la bactérie.

    Bien-être
    France24 - Monde

    Législatives 2022 : le PCF et LFI s'accordent… en attendant le PS

    Publié le : 03/05/2022 - 16:56Modifié le : 03/05/2022 - 18:54

    FRANCE 24 Suivre

    Un accord a été scellé mardi entre La France insoumise et le Parti communiste pour les législatives, mais LFI a reconnu mardi des "points de blocage" avec le Parti socialiste.

    Un accord a été trouvé entre La France insoumise (LFI) et le parti communiste français (PCF) pour les législatives, mais LFI a reconnu mardi des "points de blocage" avec le parti socialiste (PS), qui a dit dans la matinée être "à quelques pas d'un accord historique" pour rejoindre écologistes et communistes dans l'alliance.

    "Nous souhaitons fédérer sur la base d'un programme ambitieux toutes les forces qui le partagent, en respectant leur pluralité et leur autonomie", écrit le PCF dans un communiqué. Les deux formations se sont mis d'accord sur de nombreux points programmatiques, mais ne mentionnent pas la sortie du nucléaire, à laquelle les communistes sont opposés.

    Plus tôt dans la journée, le président du groupe des députés communistes, André Chassaigne, a fait savoir que le PCF avait obtenu, à l'issue d'une négociation dure, cinquante circonscriptions dont les onze des sortants et cinq gagnables "en conquête" : Vierzon, Dax, Denain, Creil et Lens-Avion.

    Plus compliqué avec le PS

    Côté socialiste, les négociations sont plus difficiles. "Notre échange est cordial; [mais] il reste des points de blocage à la fois sur le fond […] essentiellement sur les circonscriptions", a déclaré le négociateur de LFI Manuel Bompard devant le siège de son parti où ont lieu les tractations, avant la pause déjeuner.

    "Ils sont un peu trop gourmands" par rapport au 1,74 % des voix obtenues par la candidate PS Anne Hidalgo à la présidentielle, a renchéri le député LFI Éric Coquerel, rappelant que l'accord devait être "conclu aujourd'hui".

    Un poids lourd de la Macronie, issu de la gauche, croit savoir que "le PS est en train de se faire imposer une liste de circonscriptions, entre cinquante et quatre-vingts", et il n'est "pas sûr qu'ils arrivent à faire un groupe à la fin" à l'Assemblée nationale – qui nécessite au moins 15 députés.

    Un accord était initialement espéré pour lundi soir ou dans la nuit. "Nous sommes à quelques pas d'un accord historique, mais il reste certains réglages", a admis mardi matin Pierre Jouvet, le chef des négociateurs socialistes, sur Europe 1.

    "Perdu leur boussole"

    De son côté, Bernard Cazeneuve l'ancien Premier ministre socialiste a annoncé mardi sur les réseaux sociaux qu'il quitterait le PS en cas d'accord législatif avec LFI, estimant que ses dirigeants ont "perdu leur boussole" d'un "socialisme républicain".

    La conclusion de l'accord avec EELV, dimanche soir, a plongé les gauches dans une certaine allégresse, elles qui sont plus habituées à être concurrentes et divisées. Les 22 % de Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle, associés à la faiblesse de toutes les autres forces, en-dessous de 5 %, ont forcé les réconciliations.

    Avec AFP

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    LFI et EELV concluent un accord historique pour les législatives

    Revue de presse

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    [Del Valle] Origines et objectifs de la stupéfiante intervention militaire russe en Ukraine

    L'Humanité

    Un tour de passe-passe, le joint ?

    Actu

    Des infiltrations entre les murs et la baignoire, le lavabo ou encore l’évier ? N’attendez pas le plombier pour agir. Refaire des joints protecteurs n’est pas si sorcier.

    Marcel Guedj

    Soumis aux projections d’eau, les joints d’étanchéité au silicone qui protègent les murs et les meubles en périphérie des lavabos, baignoires ou éviers, finissent par moisir et/ou se décoller. Dégradés, ils perdent de leur efficacité, sans parler de leur aspect désastreux ! Avant de les remplacer, il faut enlever les joints défectueux et bien nettoyer l’emplacement, car on ne peut pas se contenter de supprimer uniquement les parties endommagées ou de remplacer les parties manquantes.

    Après avoir fait place nette, passez à la pose du nouveau joint en silicone, une pâte en cartouche, dont l’application se fait avec un pistolet spécial, dit pistolet extrudeur, au maniement assez simple. La cartouche est équipée d’une canule qui, entaillée en biseau (au cutter) pour donner au joint l’épaisseur voulue, permet de déposer un cordon continu de produit en appuyant sur la gâchette du pistolet. Le plus difficile consiste à déplacer le pistolet régulièrement sans trembler ni donner d’à-coups pour obtenir un joint régulier sur toute la longueur. Mais le coup de main s’acquiert vite. Et puis, les petites irrégularités d’épaisseur ne sont pas bien graves, d’autant que l’on égalise le joint en le lissant en finition, ce qui contribue à bien l’appliquer dans l’angle.

    Article sans titre

    1 Supprimer le joint défectueux de préférence avec un grattoir en plastique pour ne pas rayer l’émail.

    2 Enlever les résidus de joint et nettoyer l’emplacement avec un chiffon humide.

    3 Dégraisser avec un peu d’acétone déposée sur un chiffon.

    4 Monter la cartouche de joint sur le pistolet et découper son embout au cutter.

    5 Visser la canule fournie sur l’embout de la cartouche et découper son extrémité en biseau selon la largeur du joint souhaitée.

    6 Déposer le joint en déplaçant le pistolet sur toute la longueur.

    7 Sans attendre, lisser le joint avec le doigt que vous aurez trempé dans de l’eau ou dans du produit vaisselle.

    8 Laisser sécher le temps indiqué sur la cartouche de joint en silicone (en général 24 heures).

    Attention aux vapeurs toxiques

    L’acétone est un solvant efficace mais toxique, irritant pour la peau, l’appareil respiratoire et les yeux, et de surcroît inflammable. À manipuler avec précaution, avec un masque et des gants, dans une pièce aérée.

    Bricolage
    New York Times - World

    Cuban Migrants Arrive to U.S. in Record Numbers, on Foot, Not by Boat

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    Political repression and escalating economic difficulties on the island, along with a new visa-free travel policy in Nicaragua, are some of the factors driving the change.

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    By Maria Abi-Habib and Eileen Sullivan

    Cuban migrants are arriving to the United States in the highest numbers seen in four decades, with about 150,000 expected to arrive this year, according to senior American officials, as the economic and political situation on the island grows more desperate.

    For decades, Cubans trying to flee repression, food insecurity and economic devastation boarded rickety boats, risking their lives to get to American shores.

    Now they are coming in record numbers, but this time on foot, their flight aided by Nicaragua, which dropped visa requirements late last year for Cubans, giving them a toehold in Central America to journey overland through Mexico to the United States. American officials have accused Nicaragua’s authoritarian president, Daniel Ortega, of enacting the policy to pressure the United States to drop sanctions on his country.

    The surge in Cubans trying to cross the southern border represents just a portion of migrants who have at times overwhelmed border officials as undocumented crossings continue to rise under the Biden administration. March set a record for the number of people caught crossing illegally in a single month in two decades: 221,303.

    Since October — the start of the federal government’s 2022 fiscal year — nearly 79,000 Cubans have arrived at the United States’ southern border, more than in the previous two years combined, according to Customs and Border Protection figures. In March, more than 32,000 Cubans arrived at the border, most of them flying first to Nicaragua then traveling overland to the United States, according to a senior State Department official, who spoke on the condition of anonymity because of ongoing dialogue with the Cuban government.

    The official said visa-free travel to Nicaragua was encouraging migrants to spend their life savings to pay smugglers for the journey, and added that some were falling prey to trafficking by criminal groups.

    The numbers are the highest since the Mariel boatlift in 1980, when 125,000 Cubans migrated to the United States after the island nation opened its seaports to American vessels to evacuate anyone who wanted to leave.

    Public discontent in Cuba has been simmering since mass protests erupted last summer across the country over escalating inflation, chronic food and drug shortages and ongoing power outages. During the Obama administration, the United States eased restrictions on travel and remittances to Cuba significantly, but they were resurrected under former President Donald J. Trump, dealing a harsh economic blow.

    The demonstrations caught the Communist government by surprise and it has responded by imposing one of the biggest crackdowns in decades. More than 700 Cubans have been charged for taking part in protests, including some teenagers who received 30 years in prison.

    The deteriorating political and economic conditions are feeding the growing exodus.

    Nicaragua’s government dropped its Cuba visa requirement in November, opening a land route for migrants reluctant to embark on the dangerous sea journey to American shores. Since then the number of flights to Managua from Havana have soared.

    “I think we are seeing governments try to weaponize migration because they know it causes political disruptions in receiving countries,” said Andrew Selee, the president of the Migration Policy Institute, a research institute in Washington.

    Mr. Selee and other analysts said Nicaragua was likely using Cuban migrants to press the United States to lift sanctions on Mr. Ortega and his inner circle. The move has been compared to Belarus dropping visa requirements for Iraqis last year to facilitate their entry into the European Union, in retaliation for sanctions the bloc had levied on Belarus for its disputed election.

    “They’re not fools,” Mr. Selee said. “The government in Managua knew that this would force the U.S. to come to the bargaining table at some point.” Still, it is unclear if the looser migration rules would yield any changes in U.S. policy.

    Nicaragua’s government did not respond to questions sent by The Times. Cuba’s government did not respond to requests for comment.

    Many Cubans are desperate to leave, even if it means going into debt to go on a perilous journey. Cubans describe selling whatever they have — homes, clothing and furniture — and taking loans with steep interest rates to raise the thousands of dollars they need to get to the United States, even though the average salary on the island is about $46 a month.

    Zenen Hernández, 35, was one of 414 Cubans who crossed the Rio Grande into the United States on April 5, out of a total of 1,488 undocumented migrants who crossed that section of the Texas border (about 245 miles) that day.

    “Food and medicine are scarce,” Mr. Hernández said, describing conditions in Cuba. “It’s only poverty.”

    The Cuban government blames the United States’ decades-long embargo of the nation for its economic woes.

    The economy there was dismal before the pandemic hit, but Mr. Hernández scraped by, selling bread and chips. By the summer of 2020, the situation had become untenable. When Nicaragua opened its borders to Cubans, he decided it was time to go.

    “I had to sell my house,” he said.

    The cost was steep: $16,000 for the flight to Nicaragua and the ensuing 1,800-mile trek to reach the United States — often on foot — through the jungles, mountains and rivers of Central America and Mexico. Along the way, migrants are routinely threatened and extorted by the police and preyed upon by criminal organizations that kidnap and beat them for ransom.

    When Mr. Hernández was asked to describe his trip, he choked up recalling the miserable journey.

    “I don’t have words,” he said. “They rob you — the police, the smugglers. They rob you.”

    Pent-up demand for legal crossings is another factor increasing migration. In 2017, the Trump administration slashed staffing at the United States Embassy in Cuba after a series of unexplained health problems that became known as “Havana syndrome” affected American personnel there.

    The drawdown forced Cubans to apply for visas from the American embassy in Guyana, a trip too expensive for many. The move also prevented the United States from upholding its commitment to provide 20,000 immigrant visas to Cubans annually, part of a 1994 agreement between the countries to provide a legal pathway and discourage illegal migration.

    This week, the United States Embassy in Havana will hold the first interviews for immigrant visa applicants since 2017, one of the senior American officials said.

    The first high-level talks between Cuba and the United States since 2018 took place in late April, focused on restoring regular migration channels. The Cuban government asked the United States to uphold the agreement to issue 20,000 immigrant visas annually; the American government requested that Havana start accepting Cuban deportees who have arrived illegally.

    The American official said the two sides would likely meet again in six months.

    “If the talks are successful, they will get back to a formula that worked before, providing a real, feasible legal channel for Cubans to come to the U.S. in exchange for the deportation of those who don’t use the legal channel,” said Mr. Selee, of the Migration Policy Institute. “Migration is a rare point of cooperation between the countries that has really worked.”

    For decades, Cubans who migrated to the United States enjoyed preferential treatment. Those caught at sea were turned back but those who reached U.S. soil were allowed to stay, under a policy commonly referred to as “wet-foot, dry-foot.” President Obama ended the policy in 2017.

    The bilateral talks came ahead of the Summit of the Americas in Los Angeles in June, where countries will try to agree on a regional framework for migration and shore up financial support for Latin American countries with large migrant populations. Colombia received $800 million last year in loans from multilateral lenders, including the World Bank, to support the 1.7 million Venezuelan migrants it hosts, the type of support the summit will look to extend throughout the region.

    Although the Biden administration has maintained that only democratic governments will be invited to the summit, Cuba was invited to the previous two, in 2015 and 2018, and is hoping for an invitation this year.

    But American officials said that was yet to be decided, sparking ire from the Cuban government.

    “The United States resorts once again to all kinds of resources and lies to assert the right won by Cuba and its people to be present at these Summits on an equal footing with the rest of the countries in the region,” Cuba’s foreign minister, Bruno Rodriguez, tweeted on April 25. This is “something shameful.”

    Bryan Avelar and Frances Robles contributed reporting.

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    Le Figaro

    Notre critique de Doctor Strange 2: Sam Raimi étend sa toile

    Olivier Delcroix

    CRITIQUE ET INTERVIEW VIDEO - Le réalisateur de Spider-Man replonge dans le chaudron des super-héros pour un film joyeux et décoiffant.

    Décidément, Sam Raimi n’en a pas fini avec les super-héros. Ce réalisateur hollywoodien vétéran, qui aura réussi en 2002 à propulser Spider-Man et sa trilogie au firmament du box-office, revient aux affaires. Fringant sexagénaire, il replonge au cœur même du genre qui a fait sa gloire: le film de super-héros. En s’emparant du personnage de Doctor Strange, le cinéaste d’Evil Dead (1981) sait qu’il touche à l’ésotérisme, à la sorcellerie, au mysticisme et aux… multivers.

    Doctor Strange in the Multiverse of Madness: «Doctor Strange va évoluer lentement mais sûrement» - Regarder sur Figaro Live

    Pour un scénariste digne de ce nom, le concept de «multivers» s’apparente à une boîte de Pandore. Un conseil… ne jamais l’ouvrir. Pourtant, nous autres êtres humains jouons aux apprentis sorciers avec quelque chose d’équivalent depuis les années 1990: on appelle cela le web. Les jeunes générations savent jongler simultanément avec les écrans et les liens internet qui les projettent au cœur d’une multitude de réseaux sociaux, tout en sautant d’un univers à l’autre en un clic.

    Imaginaire psychédélique

    L’intrigue de Doctor Strange in the Multiverse of Madness découle de ces nouveaux usages virtuels. D’emblée, le film précipite le spectateur au cœur d’une séquence ébouriffante où Doctor Strange tente de sauver une adolescente nommée America Chavez. La jeune fille possède le don de passer d’un univers à l’autre, tout en ne sachant pas comment maîtriser son pouvoir. Mmm! Sur internet, certains ados usent et abusent de ce nouveau jeu de saute-mouton digital, jusqu’à l’addiction.

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    L’héroïne est poursuivie par un céphalopode géant assez hideux. Et ce bon docteur aura du fil à retordre avec cette créature pédonculée. Derrière se dissimule un ennemi auquel on ne s’attendrait pas, tant on a pu s’y attacher au fil des années. On croit presque rêver. D’ailleurs, l’onirisme et l’imaginaire psychédélique halluciné chers aux BD de l’époque sont l’un des arguments mis en exergue par le film de Sam Raimi. Changer de monde en passant par des portails ronds ou étoilés permet surtout de traverser différentes réalités, et accessoirement de se confronter à des versions de soi plus ou moins réussies. Le but du jeu consiste à choisir la moins mauvaise.

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    Doctor Strange va donc se heurter à ses doubles dans tous les univers qu’il visite. On croirait tous ces Doctor Strange similaires. Comme toujours le diable se cache dans les détails. Et il devra n’en rester qu’un. Quant à Sam Raimi , a-t-il su rester lui-même, conserver sa folie et son goût pour l’horreur jouissive en réalisant un film Marvel? Le réalisateur ne s’est absolument pas renié et signe même un film d’auteur. Toujours impeccablement incarné par Benedict Cumberbatch (The Power of the Dog). Raimi offre au public un grand 8 vertigineux et pop, bardé d’action et gorgé d’effets numériques visuellement incroyables. Lui seul sans doute était capable de marier la magie avec la science-fiction dans un divertissement, parfois incompréhensible, mais tellement jubilatoire!

    Pour la productrice de James Bond, trouver le remplaçant de Daniel Craig «va prendre du temps»

    «C'est une grande décision. Il ne s'agit pas seulement d'un simple casting. Il s'agit de savoir quelle nouvelle direction nous voulons prendre», a expliqué Barbara Broccoli à Variety.

    Bill Murray, après l'arrêt d'un film à cause de son «comportement inapproprié»: «Je pensais que c'était drôle»

    Une plainte a été déposée la semaine dernière contre l'acteur. La nature des faits reprochés à l'acteur de 71 ans sur le tournage du film Being Mortal n'a pas été précisée.

    L'Œil de l'INA : Serge Reggiani, le fabuleux destin du «petit» Italien

    L'acteur et chanteur français a vu le jour le 2 mai 1922 à Reggio Emilia en Italie. Pour son centenaire Madelen propose de revoir l'émission À bout portant qui, en 1970, lui était entièrement consacrée.

    Valeurs Actuelles

    [Goldnadel] Avec les insoumis, l’islamo-gauchisme devient plus islamiste que gauchiste

    Pardon d’évoquer ma petite personne et d’abuser de l’usage du langage à la première de celle-ci. Je devrais le prendre comme un échec personnel. Je me suis donné le mal de publier un Manuel de résistance au fascisme d’extrême gauche dans lequel j’insiste sur le tropisme islamiste de l’extrême gauche en général et du parti de Mélenchon en particulier. Ce combat contre l’extrême gauche, c’est celui de toute ma vie intellectuelle et politique.

    Ainsi, dans mes jeunes années, j’ai tenté de convaincre ma communauté juive française organisée de cesser de focaliser sur l’antisémitisme de l’extrême droite en déréliction et de bien vouloir regarder en face celui d’un islamisme allié à une extrême gauche francophobe incomparablement plus criminel. J’ai largement échoué. Ma seule consolation, de taille, est que le CRIF ne représente plus rien, et que les Juifs français, premières victimes ensanglantées de cet aveuglement coupable, pensent désormais largement comme moi.

    Plus tard, en ma qualité de secrétaire national de l’UMP chargé des médias, j’ai tenté de convaincre mes camarades de l’impérieuse nécessité de mener le combat culturel existentiel contre l’emprise de la gauche extrême dans l’espace médiatique, à commencer celui de l’audiovisuel public. Je n’ai reçu qu’une écoute polie.

    L’Holocauste est une « fable exploitée par Israël pour capter la solidarité internationale. Ce n’est pas ma faute si Hitler détestait les juifs, d’ailleurs ils étaient détestés partout ».

    Mon fidèle lecteur sait aussi bien que moi, qu’au risque de lasser, j’ai sans cesse morigéné mon camp d’accepter le chantage à l’union obscène avec l’extrême droite tandis que socialistes, écologistes et communistes pouvaient se marier à Paris ou ailleurs dans le bonheur. Mais la droite la plus maladroite et sourde n’a rien voulu entendre. Résultat : il y a eu un “barrage contre l’extrême droite”, mais je peine à enrôler quelques castors pour édifier une digue contre un parti castriste et islamo-gauchiste.

    L’autre résultat, c’est que ce parti a réussi, en suite de l’immunité médiatique et politique consternante dont il jouit, à recueillir le vote communautarisé des banlieues islamisées sans avoir à en payer le prix. Le bénéfice électoral sans impôt moral. Une clientèle captive pour des insoumis soumis à l’islam le plus radical et antisémite.

    Deux exemples pour conclure dans l’inquiète amertume :

    Taha Bouhafs, dont j’ai dessiné le portrait-robot dans ma dernière chronique devrait donc être le candidat du parti mélenchonien à Vénissieux. Notre ami Amaury Brelet révélait vendredi que celui-ci avait apprécié les gazouillis du prêcheur islamiste et antisémite Ekrima Sabri, pour qui l’Holocauste est une « fable exploitée par Israël pour capter la solidarité internationale. Ce n’est pas ma faute si Hitler détestait les juifs, d’ailleurs ils étaient détestés partout ». Sabri, du Soral en moins bien écrit.

    Le courageux Mehdi Aifa – que j’ai l’honneur de défendre – révélait de son côté que le militant insoumis Tadjeddine, chef de file pour les législatives à Nice, apprécie pour sa part les tweets de Dieudonné, du compte antisémite Panamza ou encore ceux de Ramadan et du CCIF proche des Frères musulmans.

    Quand je vous dis qu’avec les insoumis, l’islamo-gauchisme est en passe de devenir encore plus islamiste que gauchiste. En attendant, s’il ne reste qu’un castor…

    Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

    Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

    France24 - Monde

    Législatives 2022 : la droite éparpillée façon puzzle

    Publié le : 30/04/2022 - 09:37

    Aude MAZOUE Suivre

    Après leur déroute historique à l’élection présidentielle de 2022, Les Républicains prônent officiellement l’indépendance de leur parti en vue des législatives des 12 et 19 juin. Officieusement, ils tentent surtout de colmater les fuites d’un navire qui prend l’eau de toute part, pris en étau entre LREM et Horizons, le parti d’Édouard Philippe. 

    Spéculations, stratégies et savants calculs alimentent les états-majors en vue du " troisième tour" de l'élection présidentielle. De conseils stratégiques en déjeuners informels, on phosphore dans les QG de campagne pour définir la meilleure stratégie afin d'obtenir un maximum de sièges à l'Assemblée nationale lors des élections législatives des 12 et 19 juin prochains. Ou l'on tente modestement d'éviter un nouveau naufrage, à l'instar des Républicains (LR) fragilisés par leur cuisante défaite à la présidentielle (4,78 %).

    >> Législatives 2022 : règlements de comptes à l'extrême droite

    Officiellement chez LR, le message est très clair. Après une réunion de groupe lundi 25 avril et un conseil stratégique le jour suivant, le président du parti, Christian Jacob, a fermé la porte aux éventuelles alliances. "Il n'y a pas de double appartenance. On ne peut pas être Les Républicains et la majorité présidentielle, on ne peut pas être Les Républicains et Reconquête, Les Républicains et Horizons. On est Les Républicains, un groupe indépendant", a-t-il martelé le 26 avril au micro de BFMTV. Et pour ceux qui seraient tentés de quitter le navire, le parti a même fait signer à ses membres un engagement écrit. Le texte les enjoint à siéger dans un groupe indépendant, "qui n'est en aucun cas dans la majorité présidentielle, et encore moins avec les extrêmes", a insisté Christian Jacob. 

    Aujourd’hui, le Bureau politique @lesRepublicains a adopté une motion commune. Aucune voix ne peut se porter sur Marine Le Pen.La droite républicaine restera indépendante. Elle continuera à porter sa voix. Elle n’est ni fongible dans le macronisme, ni dans le lepénisme. pic.twitter.com/bN3uTB5Sd4

    April 11, 2022

    "Aucun sens !"

    En coulisses, les choses semblent moins limpides. Signes des nombreuses fissures au sein du parti, le candidat à la primaire de la droite Philippe Juvin et le président du groupe LR à l'Assemblée nationale, Damien Abad, n'ont pas signé le texte d'allégeance aux Républicains. Pire, en interne, on fustige et remet en cause l'organe qui en est l'auteur. "Le conseil stratégique n'a aucune existence statutaire (…). Faire voter un organe inexistant n'a aucun sens !" a tempêté le député du Nord, Sébastien Huyghe, soupçonné, comme une vingtaine de collègues, de vouloir jouer les déserteurs. 

    La réunion stratégique du 20 avril avait déjà révélé de profondes dissensions chez Les Républicains, qui semblent désormais divisés en deux camps. D'un côté, les réfractaires à toute idée de fusion avec la Macronie, comme Olivier Marleix, Laurent Wauquiez, Aurélien Pradié ou Bruno Retailleau. De l'autre, les partisans d'un ralliement au président réélu, dessein soutenu par Nicolas Sarkozy, parmi lesquels on compte Jean-François Copé, Daniel Fasquelle, Damien Abad, Philippe Juvin, Nicolas Forissier, Robin Reda, Sébastien Huyghe ou Guillaume Larrivé. Des têtes d'affiche auxquelles s'ajoutent des présidents de région, comme Jean Rottner ou Christelle Morençais, ainsi que des maires, comme ceux du Touquet et de Saint-Étienne, Daniel Fasquelle et Gaël Perdriau.

    Les Républicains pris en étau entre les tentations Macron et Horizons

    Depuis, en coulisses ou sous les projecteurs des réseaux sociaux, les esprits s'échauffent sur la stratégie à tenir. Le trésorier de LR, Daniel Fasquelle, avait plaidé, après la victoire d'Emmanuel Macron, pour un soutien "exigeant et attentif" au président réélu, au regard "des mesures qu'il faudra prendre pour que la France se redresse", afin de "rassembler le pays dans un projet ambitieux". Ce soutien "n'est pas un ralliement mais marque une volonté d'agir dans le dialogue avec le président de la République", a corrigé Daniel Fasquelle. Rectification inutile, les premières flèches partant de son propre camp. "S'il reste un peu d'énergie à Daniel Fasquelle, il pourra devenir trésorier du comité de la lèche à Emmanuel Macron", décoche le premier sur Twitter Aurélien Pradié, le numéro trois de LR. "S'il reste un peu de courage à Aurélien Pradier, qu'il m'appelle plutôt que de m'insulter sur les réseaux sociaux", riposte le maire du Touquet-Paris-Plage (Pas-de-Calais). Réponse du secrétaire général de LR : "Non. Pas envie. Désolé." Ambiance.  

    S’il reste un peu d’énergie à @DFasquelle, ilpourra devenir trésorier du comité de la lèche à Emmanuel Macron. Pour ce qui nous concerne, nous trouverons des femmes et des hommes solides pour rebâtir une droite indépendante. Pour servir les Français et la France populaire. https://t.co/XPYAduCpea

    April 22, 2022

    "Nous n'avons jamais été pour le blocage du Parlement, comme l'est l'extrême gauche ou le Front national […] Si des réformes nous sont proposées et qu'elles vont dans le bon sens, notre groupe parlementaire saura prendre ses responsabilités et les voter ", a concédé Christian Jacob, soucieux de calmer les velléités sécessionnistes au sortir du conseil stratégique. Et de conclure en habile équilibriste, "sinon nous serons dans l'opposition à ces réformes", à l'adresse cette fois des plus fervents supporters LR. 

    Majorité absolue à l'Assemblée  

    Ménager les uns, rassurer les autres. Éviter à tout prix qu'Emmanuel Macron – en quête de nouveaux noms pour former son nouveau gouvernement, qui doit être dévoilé dans les prochains jours – ne vienne une fois de plus se servir dans les rangs des Républicains. De nombreux noms du parti de droite circulent dans les couloirs des formations politiques pour prendre la tête de Matignon, dont ceux de Christelle Morançais, présidente Les Républicains de la région Centre-Val-de-Loire, et de l'ancienne ministre LR Catherine Vautrin. D'autres patronymes sont régulièrement cités pour entrer au gouvernement, comme celui de Damien Abad, l'actuel patron des députés LR à l'Assemblée. Une prise de guerre qui pourrait coûter très cher aux Républicains. En quittant le navire, ce ténor du parti pourrait entraîner dans son sillage une dizaine d'autres députés désireux de passer de l'opposition à la majorité.  

    Il faut dire que les sondages très favorables à la majorité présidentielle n'invitent pas à la fidélité. Toutes les enquêtes donnent une majorité absolue à La République en marche, qui bénéficie mécaniquement d'un effet de souffle généré par la victoire à la présidentielle. Et chez les Républicains tout le monde le sait, avec un score de moins de 5 % à la présidentielle, il sera difficile de faire le plein à l'Assemblée nationale. Dans ce contexte incertain, une poignée de députés ont d'ores et déjà prévenu qu'ils renonçaient à briguer une investiture, comme le directeur de campagne de Valérie Pécresse, Patrick Stefanini, qui a refusé de se présenter dans une circonscription dans les Yvelines qui lui était pourtant réservée. Dix-huit députés auraient également décidé de faire défection.  

    Des "Horizons" bouchés ?  

    "La stratégie de subversion d'Emmanuel Macron visant à braconner sur les terres des Républicains pendant tout le quinquennat a porté ses fruits, estime Olivier Rouquan. Tout l'enjeu est maintenant de savoir si le parti Horizons d'Édouard Philippe va lui aussi ravir de nouvelles prises au sein de l'UDI, Agir mais surtout au sein des LR."  

    Félicitations au Président de la République pour sa réélection ! Plus de 58% des voix en France. Plus de 63% au Havre. pic.twitter.com/o53HYhQex9

    April 24, 2022

    Même s'il ne rase pas sa barbe devenue blanche, Édouard Philippe pense certainement, certains matins, à l'élection présidentielle de 2027. L'ancien Premier ministre, qui a donc besoin d'exister politiquement pendant cinq ans, compte bien lui aussi disposer d'un groupe à l'Assemblée nationale. Juste avant le second tour, Édouard Philippe avait d'ailleurs assuré dans la presse que son parti prendrait toute sa place dans la majorité. Mais il semble que les accords avec la majorité présidentielle se fassent attendre. Sans aucun contact avec La République en marche, le chef du nouveau parti s'est dit "surpris" de ne pas avoir davantage de "discussion".

    En arrière-plan, demeurent les tensions récurrentes entre Édouard Philippe et Emmanuel Macron. Selon Europe 1, ce dernier aurait affirmé à l'un de ses proches : "Aucune circonscription pour Horizons, ce sont des cons ! Il me doit tout et il pense qu'on est égaux ? Il a fumé les vapeurs du port du Havre ?". Édouard Philippe, qui semble au contraire avoir gardé la tête froide, n'exclut pas de placer ses députés dans des circonscriptions où LREM est déjà présente. "Je ne suis jamais tenu par un deal que je n'ai pas passé", a fait savoir, vengeur, le maire du Havre, lors d'un bureau politique. Une chose est sûre, selon Olivier Rouquan : "Les incapacités à trouver des accords ne sont utiles à personne. Les désaccords envoient juste un mauvais signal à l'électorat qui aura tendance à moins se mobiliser".  

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    Législatives 2022 : règlements de comptes à l'extrême droite

    Décryptage

    Législatives 2022 : des bulletins de votes qui valent de l'or

    Législatives 2022 : première prise de contact entre les Insoumis et le Parti socialiste

    Le Figaro

    Woolmark: dans les coulisses du plus vieux concours de mode au monde

    Matthieu Morge Zucconi

    REPORTAGE - Depuis plus de soixante-dix ans, la société des producteurs de laine australiens décerne son prix de la jeune création, de Saint Laurent en 1954 au prometteur Saul Nash pour cette édition.

    Envoyé spécial à Londres

    Londres, mardi 26 avril, en fin d’après-midi. À deux pas du Strand, fameuse avenue de la capitale britannique, on entre par une porte dérobée au sous-sol du 180, centre culturel qui abrite aussi les bureaux de TikTok. C’est là que sont installées les créations autour de la laine, financées par Woolmark, des sept finalistes. Ils s’appellent Ahluwalia, EgonLab, Saul Nash, Rui, Peter Do, Jordan Dalah, Mmusomaxwell, et sont britanniques, sud-africains, chinois, américains, australiens, français…

    À lire aussiExposition: l’histoire de la mode masculine racontée à Londres

    Tous ont déjà eu la chance de goûter aux calendriers de la Fashion Week (à Londres, Paris ou New York) et à l’excitation des concours dédiés à la jeune création, à l’instar de la marque française EgonLab, qui a remporté en 2021 le prix Pierre-Bergé de l’Andam. «Dans ce genre de concours, il y a toujours une ambiance particulière, de l’excitation, de l’attente, glisse Florentin Glémarec, du duo hexagonal. Mais cette fois, il y a aussi une super entente entre nous. On a tous bu un verre ensemble hier, l’occasion d’apprendre à se connaître! Peu importe le gagnant, on sera contents pour lui.»

    Cette année, plus encore que d’habitude, Woolmark a vu les choses en grand et s’est offert un jury cinq étoiles composé de Naomi Campbell, Edward Enninful (Vogue britannique), Pieter Mulier (Alaïa), Carine Roitfeld, Riccardo Tisci (Burberry), Nadège Vanhée-Cybulski (Hermès)…

    Mais qu’est-ce, au juste, que ce prix Woolmark? Organisé par la branche marketing de la coopérative des 60.000 producteurs de laine mérinos d’Australie, ce concours de mode est le plus ancien encore décerné. Né dans les années 1950, le prix du «secrétariat international de la laine» avait vocation à promouvoir la laine australienne dans la haute couture.

    De la couture au sportswear

    Il est surtout mondialement célèbre pour avoir «découvert» en 1954 deux jeunes inconnus, Karl Lagerfeld et Yves Saint Laurent, alors âgés de 21 et 18 ans (la 3e lauréate, Colette Bracchi, est tombée dans l’oubli). Ralph Lauren, Giorgio Armani, Donna Karan et plus récemment Gabriela Hearst (directrice artistique de Chloé) et Edward Crutchley font également partie du palmarès. De quoi donner le vertige aux finalistes d’aujourd’hui. «J’étais un peu stressé avant de passer devant le jury, confie l’Australien Jordan Dalah, dont les spectaculaires robes en maille sculptées ont séduit les journalistes présents. C’est allé très vite, un peu comme un examen. J’avais stocké plein d’informations dans ma tête, prêt à les réciter, mais c’était très simple, comme une conversation.»

    Peu avant l’annonce des gagnants, les juges confessent que le choix est ardu. «Juger est une mission très difficile… Mais pour ces jeunes créateurs, c’est une bonne préparation: être jugé constamment fait partie de nos métiers, confie Riccardo Tisci. J’ai été très touché par les collections montrées, notamment celle des deux Sud-Africains de Mmusomaxwell à la sensibilité couture… Sachant qu’ils n’ont pas accès aux mêmes infrastructures et moyens de production que nous pour travailler. J’ai aimé aussi le travail de Saul Nash, qui remplace le Lycra par de la laine pour créer des pièces sportswear très créatives.» L’air de rien, le directeur artistique de Burberry venait de nous livrer le nom des deux lauréats: Mmusomaxwell, qui décroche le prix Karl Lagerfeld («J’ai toujours rêvé d’être chanteur, donc c’est un peu mon Grammy du meilleur nouvel artiste!», s’amusent Maxwell Boko et Mmuso Potsane) et Saul Nash, le prix principal, doté de 200.000 dollars australiens (134.000 euros).

    Ces jeunes gens montrent que la laine n’est pas archaïque. Ils ont trouvé dans cette fibre de nouveaux débouchés

    «Cette victoire va changer la trajectoire de ma vie, explique, ému, ce dernier, dont la mode s’inspire de son passé de danseur. Je gère une équipe très réduite et nous passons beaucoup de temps à essayer de survivre. Ce coup de pouce va être bénéfique de bien des manières à mon entreprise, pour continuer à évoluer et pousser ce que je fais. Même si j’ai toujours cru en mon travail, cette validation est un honneur.» Dans leur registre aux antipodes, les deux lauréats montrent le champ des possibilités de la laine mérinos, qui souffre ces dernières années du déclin du costume et du tailleur. «Le monde du textile est un environnement très compétitif et la laine est aujourd’hui une infime partie de la production de tissus mondiale, confirme John Roberts, PDG de Woolmark. Nous nous devons de mieux promouvoir notre produit et de montrer ses capacités immenses. Ce que les matières synthétiques se targuent de faire notamment sur la thermorégulation, la laine le fait depuis toujours et naturellement.»

    Un constat partagé par Nadège Vanhée-Cybulski, directrice artistique des collections féminines d’Hermès: «Ces jeunes gens montrent que la laine n’est pas archaïque. Ils ont trouvé dans cette fibre de nouveaux débouchés. Même nous, les jurés, avons découvert grâce à eux des manières inédites d’approcher les techniques, les matières… J’avais envie d’aller à leur rencontre et je n’ai pas été déçue. J’ai été frappée par leur maturité, mais aussi leur courage, car on sait que la période n’est pas facile pour la jeune création.» Pendant ce temps, Saul Nash prend congé des journalistes. Il doit appeler sa mère. «Elle me dit toujours “C’est super, mais est-ce que tu vas gagner?”, donc je vais lui dire que, cette fois-ci , oui!»

    Un débardeur sinon rien!

    TENDANCE: Dessous ou dessus, de retour sur les podiums, ne serait-il pas en passe de devenir le basique de l’été?

    Fête des mères: ce que les cadeaux disent de notre époque

    DÉCRYPTAGE - Voilà plus de 72 ans, que les Français, petits et grands, célèbrent la journée des mamans avec des bouquets de fleurs, des compliments écrits à la main ou encore... de l’électroménager.

    Ganni, le vestiaire de la Danoise bien dans ses claquettes

    Ces derniers mois, la marque de Copenhague dirigée par Ditte et Nicolaj Reffstrup habille les filles de France et de Navarre. En mars, elle a ouvert deux boutiques à Paris.

    France24 - Monde

    Législatives 2022 : règlements de comptes à l'extrême droite

    Publié le : 28/04/2022 - 07:40

    Romain BRUNET Suivre

    Arrivée pour la deuxième fois au second tour de l'élection présidentielle malgré la présence d'Éric Zemmour durant la campagne, Marine Le Pen aborde les élections législatives avec l'envie d'écraser son concurrent et les anciens cadres de son parti qui ont choisi de le rejoindre.

    Éric Zemmour ne cesse de faire des appels du pied, mais la porte du Rassemblement national reste close. Pas plus tard que dans l'après-midi mercredi 27 avril, l'ex-candidat à l'élection présidentielle a annoncé sur Twitter que son parti, Reconquête!, ne présenterait pas de candidat aux élections législatives face à Marine Le Pen, Éric Ciotti et Nicolas Dupont-Aignan. "L'union nationale en actes", a-t-il ajouté en guise de commentaire.

    Depuis la victoire d'Emmanuel Macron à l'élection présidentielle, dimanche soir, l'ancien éditorialiste multiplie les tweets en faveur d'une coalition de l'extrême droite en vue des scrutins des 12 et 19 juin. Lundi, il affirmait que l'"union nationale" qu'il appelle de ses vœux arriverait en tête dans 246 circonscriptions, contre seulement 105 circonscriptions pour les mêmes partis sans union. Il soulignait également que 70 % des électeurs du RN, selon un sondage Ipsos, souhaitent l'union. Il publiait enfin un communiqué de presse des vice-présidents de son parti – les anciens RN Marion Maréchal et Nicolas Bay, et l'ancien LR Guillaume Peltier – proposant une rencontre avec le RN "afin de constituer une coalition électorale pour les législatives".

    Nous ne présenterons pas de candidat face à Marine Le Pen, Éric Ciotti et Nicolas Dupont-Aignan. L’union nationale en actes.#UnionNationaleLegislatives #legislatives2022

    April 27, 2022

    Problème : seul Éric Zemmour souhaite l'union de l'extrême droite en vue des législatives, quand Marine Le Pen veut au contraire asseoir la suprématie de son parti. Engager une discussion avec les "traitres" du RN, comme ils sont surnommés en interne, semble impossible. Leur départ du mouvement, "c'est un aller sans retour" et zéro accord aux législatives, avait cinglé Marine Le Pen.

    "Jean-Marie Le Pen disait : il n'y a pas de numéro 2 au Front National. Il y a un leader et ce leader va tout faire pour écraser les autres. Bruno Mégret en a fait les frais en 1998-1999. Éric Zemmour a voulu jouer le nouveau leader de la nouvelle extrême droite. Il va à son tour en faire les frais dans les semaines qui viennent", juge Erwan Lecœur, politologue spécialiste de l'extrême droite, sur France 24.

    >> À lire : Présidentielle 2022 : la toute petite "Reconquête" d'Éric Zemmour

    Celui qui a obtenu 7,07 % des suffrages au premier tour de l'élection présidentielle a en effet le tort de s'être vu un peu trop beau et d'avoir passé une bonne partie de la campagne à dénigrer Marine Le Pen. Y compris au soir du second tour, en faisant le choix d'entamer son allocution en insistant lourdement sur la défaite de la candidate du RN. "C'est la huitième fois que la défaite frappe le nom de Le Pen", a ainsi asséné Éric Zemmour, avant d'appeler à l'union. "Une demande de mariage tout en finesse", ironisait dès le lendemain le président par intérim du RN, Jordan Bardella.

    Cela fait trop longtemps que ceux qui aiment passionnément la France sont vaincus. J’ai fait ce que j’ai pu pour éviter ce résultat. Je me suis engagé pour cela.#UnionNationale #legislatives2022 #presidentielles2022pic.twitter.com/qbX7KoMJ5B

    April 24, 2022

    La vocation du RN n'est "pas d'aider un mouvement qui nous est hostile"

    "Beaucoup d'électeurs ont été trompés par Éric Zemmour, qui leur a fait croire au vote caché. Le but d'Éric Zemmour, il était clair, c'était de tuer le Rassemblement national et remplacer Marine Le Pen. Les Français en ont décidé autrement", a déclaré mercredi sur France Culture l'un des porte-paroles du RN, Laurent Jacobelli, en faisant valoir que la vocation du parti n'est "pas d'aider un mouvement qui nous est hostile".

    Malgré une situation financière plutôt bonne et 122 000 adhérents pour son parti, la campagne des législatives s'annonce donc délicate pour Éric Zemmour, qui n'a toujours pas tranché la question de sa propre candidature, tout comme Marion Maréchal qui hésite à se présenter à Carpentras, dans le Vaucluse.

    >> À lire : Marine Le Pen, l'animal politique qui rêvait de conquérir l'Élysée

    Forte de sa progression à la présidentielle de près de huit points par rapport à 2017, Marine Le Pen (41,45 % au second tour) devrait tout faire pour réduire Reconquête à néant. L'autre porte-parole du RN, Sébastien Chenu, a notamment fait savoir qu'un candidat RN serait présenté face à Éric Zemmour au cas où ce dernier déciderait de se présenter aux législatives.

    "Moi, je suis d'accord pour qu'on travaille avec des députés de Reconquête si Éric Zemmour parvient à en faire élire, mais ils ont une différence d'approche. Nous, on n'est pas pour l'union des droites, on veut l'union des patriotes. Et ça dépasse la droite et la gauche parce qu'on ne croit plus en cela", a précisé Sébastien Chenu sur LCI lundi soir.

    >> À lire : Législatives 2022 : des bulletins de votes qui valent de l'or

    "Je ne vois aucunement l'intérêt de Marine Le Pen de laisser survivre Éric Zemmour et Marion Maréchal, analyse Erwan Lecœur sur France 24. Reconquête ne pourra obtenir qu'une poignée de députés dans le sud-est de la France quand Marine Le Pen peut espérer une cinquantaine d'élus et, pour la première fois sans proportionnelle, avoir un groupe conséquent à l'Assemblée nationale."

    Le parti a notamment calculé que Marine Le Pen était arrivée en tête dans 159 circonscriptions à la présidentielle. Elle est aussi première dans 23 départements métropolitains, au lieu de deux en 2017. Or, le RN étant massivement endetté, obtenir le plus grand nombre possible de voix aux élections législatives et de députés est une nécessité financière. Car ce scrutin déterminera le financement des partis politiques pour les cinq années à venir. Pour les partis obtenant 1 % des suffrages dans au moins 50 circonscriptions, chaque vote rapportera ainsi 1,42 euro par an, et chaque député 37 280 euros par an.

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    Législatives 2022 : des bulletins de votes qui valent de l'or

    ÉLYSÉE 2022

    Présidentielle : Le Pen et Mélenchon déjà tournés vers "le troisième tour" des législatives

    ANALYSE

    Présidentielle 2022 : la toute petite "Reconquête" d'Éric Zemmour

    Valeurs Actuelles

    [Goldnadel] Avec les insoumis, l’islamo-gauchisme devient plus islamiste que gauchiste

    [Goldnadel] Taha Bouhafs candidat à Vénissieux ? Portrait-robot d’un insoumis

    L’antifascisme d’opérette qui ne voit plus la bête humaine

    [Goldnadel] Jérémy Cohen, George Floyd : la récupération sélective

    [Goldnadel] Audiovisuel : la déroute du sénateur PS Assouline qui voulait bâillonner CNews

    [Goldnadel] Les douze mensonges du GIEC sur le climat

    [Goldnadel] Vive le nationalisme de l’autre ! À bas le patriotisme français ! Le syndrome Kassovitz

    [Goldnadel] Sommet européen : pas de quoi pavoiser avec un drapeau étoilé

    [Goldnadel] Présidentielle : Emmanuel dit oui en même temps que Macron dit non

    [Goldnadel] Ukraine, immigration : l’européisme désarmant est une invitation à l’invasion

    New York Times - World

    Britain’s Parliament Is Rocked by Sexist Episodes. Again.

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    Encouraging more women to run for office, critics say, is just one way to counter pervasive misogyny and sexual harassment in Parliament.

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    By Megan Specia

    LONDON — The resignation of a lawmaker who viewed pornography in Parliament. Another lawmaker’s claim that a female colleague crossed and uncrossed her legs to distract the prime minister. Dozens of lawmakers referred to a watchdog over sexual misconduct allegations.

    A series of incidents of misogyny and sexual harassment in the halls of Westminster have laid bare in recent weeks a pervasive problem in Britain’s Parliament, raising broader questions about the need for institutional change in a body sometimes likened to an unruly boys’ club.

    While the episodes and allegations are new, the problems they spotlight are longstanding, the subject of many embarrassments and reports over the years.

    “We’ve always known that this culture and these norms are damaging, and that these things are happening” in Parliament, said Jessica C. Smith, a lecturer in politics at the University of Southampton, but that it often takes a particularly bad event for them to come into the light. These incidents “show that it’s still not a place that women can fully participate in as equals,” she said.

    Crucially, Dr. Smith and other critics contend that there has been a backsliding in recent years, saying the current government has abandoned an earlier reform agenda.

    “In an era of polarization and populist politics, we shouldn’t be surprised by that,” said Sarah Childs, a professor of politics and gender at the University of Edinburgh. She said it was important to recognize that “we have a Conservative government that is engaged in culture wars,” and that current politics are “challenging some of the gains of gender equality.”

    Over the weekend, Neil Parish, a Conservative lawmaker, resigned after admitting to watching pornography twice while seated among his colleagues on the green leather benches of the House of Commons.

    Days earlier, a British tabloid printed a report based on an unnamed Conservative lawmaker’s claim that Angela Rayner, the deputy leader of the opposition Labour Party, had tried to distract Prime Minister Boris Johnson in Parliament by rearranging her legs, comparing her to Sharon Stone in “Basic Instinct.” Mr. Johnson, no icon of political correctness, called the report “sexist, misogynist tripe.”

    A week before that, The Sunday Times reported that sexual misconduct claims against some 56 lawmakers, including three cabinet ministers and two shadow cabinet ministers, had been referred to an independent watchdog since its creation in 2018.

    And in mid-April, Imran Ahmad Khan, a Conservative lawmaker, was expelled from the party and later resigned his seat after being found guilty of sexually assaulting a teenager.

    The latest incidents come five years after a series of sexual misconduct scandals — which came to be known as “Pestminster” — triggered soul-searching in Parliament and eventually led to reforms.

    A 2018 parliamentary report found that nearly one in five people working in Parliament — with women twice as likely as men — had been sexually harassed or witnessed sexually inappropriate behavior in the previous year. Nonsexual verbal abuse was also rampant.

    On the heels of that report, Parliament created the Independent Complaints and Grievance Scheme, the watchdog body currently investigating dozens of lawmakers on allegations of sexual misconduct.

    Parliament has “historically been a hugely elite, masculinized institution, dominated by men, by their preferences, and dominant ways of behaving,” said Dr. Childs, but it is not bound by the same workplace standards that apply to the rest of Britain. Recent incidents, she said, can be seen in part as a backlash against advances in gender equality, playing out in Parliament as it is elsewhere.

    “Some men don’t like the fact that their long-established power is being challenged. I think it’s also the case that women are not accepting behaviors they used to have to tolerate,” Dr. Childs said. “And so what we need to be thinking about is how we transform the institutions to reduce the prevalence of this kind of behavior.”

    The representation of women in Parliament is at an all-time high, with 35 percent of members elected to the House of Commons — compared with 27 percent of the U.S. Congress — despite the fact that ahead of the last general election in 2019, a number of female lawmakers said they had decided not to run for re-election because of misogynist abuse and threats. But experts in politics and gender say that numbers alone have not been enough to change the culture.

    A number of women in Parliament have joined the conversation around the latest allegations, with many denouncing the institution as sexist, including Conservative lawmakers.

    Caroline Nokes, a senior Conservative lawmaker, told the Times of London that she had been on the receiving end of misogynistic slurs and said that her party was inherently sexist.

    Rachel Reeves, a senior lawmaker with the opposition Labour party, told The Yorkshire Post that it was a “sad truth” that all women in Parliament “have their own story of sexism.”

    Anne Jenkin, the Baroness of Kennington and a Conservative member of the House of Lords, said that while she didn’t believe the workplace environment in the halls of government was that different from many others, there were elements of the culture that allowed bad behavior to thrive.

    “I do think that the toxic mix of stress and booze and power and testosterone and opportunity inevitably leads to worse behavior,” she said, pointing to late nights and a heavy drinking culture as part of the problem. “One thing you can do something about is the booze.”

    Lady Jenkin added the caveat that it was a “a small minority that end up getting themselves into trouble” with this kind of problematic behavior, which had “always been there.”

    She has pushed to bring more women into politics, and along with the former prime minister Theresa May co-founded Women2Win, a campaign to elect more Conservative women to Parliament.

    But Lady Jenkin said the way that parliamentarians are treated by the public — particularly in commentary on social media — has been a bigger deterrent to women entering politics in Britain than a hostile environment in Westminster.

    The vast majority of people in Parliament “know well how to behave,” and while she said there should certainly be a zero-tolerance policy for sexual harassment, some recent media coverage had been “counterproductive in terms of the agenda.”

    She said the focus should be on the political establishment having more women run for office, and making it clear that their voices are valued.

    But for Dr. Smith, the issues run far deeper. “It’s not just ensuring that we have the numbers of women, but how those women can then operate in Parliament, both as a place of democracy and the workplace, is vital for our democracy,” she said.

    Dr. Childs agreed, noting that there is no centralized process to hold lawmakers accountable, and rather than incidents of misconduct only being addressed one at a time, there needs to be a broader overhaul.

    Positive changes have been made, “but it takes political leadership to do that,” she said. “I just don’t think we have that at the moment.”

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    France24 - Monde

    Législatives 2022 : le PS suspend les négociations avec les Insoumis, attendant des gages de LFI

    Publié le : 29/04/2022 - 08:40Modifié le : 29/04/2022 - 15:12

    Grégoire SAUVAGE Suivre

    Le Parti socialiste a décidé, vendredi, à la mi-journée, de suspendre sa participation aux négociations avec la France insoumise en vue de constituer une "union de la gauche" pour les élections législatives des 12 et 19 juin, alors que la direction du Parti avait annoncé plus tôt souscrire aux propositions de LFI sur plusieurs points clé du programme de Jean-Luc Mélenchon. 

    Le Parti socialiste (PS) a finalement décidé, vendredi 29 avril, à la mi-journée, de suspendre sa participation aux négociations avec la France insoumise (LFI) en vue de constituer une "union de la gauche" pour les élections législatives des 12 et 19 juin, qui semblaient pourtant en bonne voie.

    Dans un message interne adressé au secrétariat national du PS, dont Reuters a pu consulter un extrait, le Premier secrétaire du parti, Olivier Faure, regrette la "logique hégémonique" qui prévaut, selon lui, au sein du mouvement de Jean-Luc Mélenchon, arrivé troisième du premier tour de l'élection présidentielle sous la bannière de l'Union populaire.

    "Nous souhaitons parvenir à un accord de toute la gauche et des écologistes. Mais pour y parvenir cela suppose une vraie logique partagée", écrit Olivier Faure dans ce message consulté par Reuters.

    "Il faut rompre avec toute logique hégémonique et accepter la pluralité. À ce stade nous n'en avons pas la garantie", ajoute le dirigeant socialiste.

    >> À lire : Comprendre les élections législatives françaises en six questions

    Cette mise au point contraste avec l'optimisme affiché par le dirigeant écologiste Julien Bayou sur un accord électoral avec LFI, et avec la bonne volonté dont le PS semblait faire preuve plus tôt dans la journée.

    Dans un document interne rendu public vendredi matin, le parti de l'ancien président François Hollande disait avoir souscrit à certaines mesures du programme de l'Union populaire, tout en formulant ses propres propositions pour parvenir à une union de la gauche.

    Ce texte de quatre pages, dans lequel le PS écrit avoir répondu aux "douze marqueurs" soumis par l'Union populaire, était qualifié dans les rangs socialistes d'"étape supplémentaire" sur la voie d'un rapprochement entre les deux partis qui ont souvent été à couteaux tirés par le passé.

    "Le texte (...) valorise des convergences, sans cacher nos différences, notamment sur la question européenne", précisait le PS dans un communiqué.

    Présentant son texte comme une "contribution aux discussions en vue de rassembler la gauche et les écologistes autour d'un socle de propositions", il insistait toutefois sur le fait que "la discussion ne fait que réellement commencer".

    Chaque parti aura un groupe distinct à l'Assemblée 

    Dans le texte transmis aux autres partis de gauche, le PS se montre désireux d'ajouter "de nombreuses propositions" au programme de l'Union populaire, "dans la fidélité à (ses) fondamentaux et à (ses) priorités".

    Alors que le parti de Jean-Luc Mélenchon n'exclut pas la "désobéissance" aux règles de l'Union européenne (UE), les socialistes affirment pour leur part qu'ils "refuseron(t) de mettre en danger la construction européenne ou de laisser s'installer une fracture entre la France et l'UE".

    Jeudi, sur Franceinfo, François Hollande a mis en garde contre le risque d'"une disparition" du PS en cas d'accord avec LFI synonyme d'effacement de sa famille politique, qu'il a appelée à "se rassembler derrière un label commun que nous pourrions construire ensemble".

    Le secrétaire national d'Europe Écologie-Les Verts, Julien Bayou, a, quant à lui, laissé entendre qu'un accord était proche avec l'Union populaire.

    "Aujourd'hui, j'estime que l'accord est en vue. Nous pouvons être d'accord sur l'essentiel, et même bien au-delà", a-t-il déclaré, vendredi, sur France 2.

    Si un accord entre les forces de gauche venait finalement à être conclu, le député LFI Alexis Corbière a précisé sur Europe 1 que "chaque force" aurait, in fine "un groupe parlementaire" à l'Assemblée nationale, qui peut se créer à partir de 15 élus.

    "Nous voulons par ailleurs créer une architecture un peu nouvelle avec un intergroupe, si nous sommes majoritaires, dans lequel ces groupes puissent discuter", a-t-il expliqué.

    Les militants de l'Union populaire ont commencé à placarder des affiches appelant les Français à "élire Jean-Luc Mélenchon Premier ministre", le dirigeant insoumis ne cachant pas son espoir d'imposer une cohabitation au président Emmanuel Macron au terme d'un scrutin parlementaire qu'il présente comme le "troisième tour" de l'élection présidentielle.

    Avec Reuters

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    Législatives 2022 : première prise de contact entre les Insoumis et le Parti socialiste

    Décryptage

    Législatives 2022 : des bulletins de votes qui valent de l'or

    Le Débat de France 24

    Législatives : manœuvres et stratégie ? Les partis politiques entre alliances et désaccords

    Le Figaro

    Starbucks annonce des mesures pour ses employés en plein mouvement de syndicalisation

    La chaîne de cafés prévoit notamment de porter le salaire minimum à 15 dollars de l'heure à partir du 1er août aux États-Unis.

    Starbucks a annoncé mardi 3 mai une série de mesures à destination de ses employés, notamment des augmentations de salaires, alors que le groupe connaît un mouvement de syndicalisation, contre lequel le patron emblématique a livré un plaidoyer.

    À lire aussiD'Amazon à Starbucks, l'heure de la revanche a sonné pour les syndicats américains

    La chaîne de cafés a étoffé la palette de hausses de salaire qu'elle avait déjà annoncé précédemment et qui prévoit notamment que le salaire minimum soit porté à 15 dollars de l'heure au 1er août aux États-Unis. Ce relèvement plus ambitieux des rémunérations, couplé à un plan de transformation des succursales, va bénéficier d'une enveloppe supplémentaire de 200 millions de dollars, qui porte les dépenses dédiées en 2022 à un milliard de dollars. Ces annonces interviennent au moment où la compagnie de Seattle (État de Washington) fait face à un vent de syndicalisation inédit dans son histoire. Au total, depuis fin 2021, des salariés de 250 cafés de la chaîne ont initié la formation d'un syndicat, selon le Starbucks Workers United, qui fédère le mouvement. Quelque 47 antennes syndicales ont déjà été créées à l'issue d'élections.

    Lors de la conférence téléphonique de présentation des résultats, le patron emblématique Howard Schultz, qui a repris les rênes début avril, a longuement expliqué pourquoi il était opposé à l'approche syndicale au sein de l'entreprise. «Ces jeunes gens ont des préoccupations valables», a déclaré le sexagénaire. «Ils voient ce mouvement naissant de syndicalisation comme une solution possible.» «Pour autant», a-t-il poursuivi, «nous avons une approche très différente et une vision beaucoup plus positive pour notre société, appuyée sur l'écoute, la communication et la collaboration.» «Nos valeurs ne sont pas et n'ont jamais été le résultat d'interférences provenant d'une entité extérieure» à l'entreprise, sous-entendant que l'aspiration syndicale n'avait pas été insufflée par des employés, mais par des personnes étrangères à la société.

    À lire aussiAux États-Unis, les salariés de Starbucks créent leur premier syndicat

    Howard Schultz a indiqué que Starbucks prévoyait de mettre en place, en septembre, de nouvelles initiatives favorables aux salariés, comme la possibilité de donner un pourboire lors d'une commande en ligne ou un système de partages des revenus, dont il n'a pas précisé le fonctionnement. L'entrepreneur qui a déjà quitté deux fois le groupe, en 2000 et 2017, avant d'y revenir à chaque fois, a indiqué que ces nouvelles dispositions ne pourraient être appliquées que dans les cafés non syndiqués. Des changements ne peuvent, en effet, pas être appliqués de manière unilatérale lorsqu'existe un syndicat, avec lequel des négociations doivent être préalablement engagées. L'information, si elle ne faisait que rappeler les textes en vigueur, a pu sonner comme un argument de plus pour dissuader les employés de Starbucks de s'organiser collectivement. Howard Schultz, qui a fait part de son désir de quitter son poste au quatrième trimestre 2022, a néanmoins promis de «négocier de bonne foi» avec les syndicats.

    Perturbations en Chine

    Mardi, le géant américain du café à emporter a également publié ses résultats du premier trimestre 2022, avec un chiffre d'affaires de 7,6 milliards de dollars, conforme aux attentes et en hausse de 14% sur les trois premiers mois de l'année 2022, qui correspondent au deuxième trimestre de l'exercice comptable décalé du groupe. La forte augmentation de ses coûts, qu'il s'agisse des marchandises ou des salaires, a sensiblement érodé les marges, et le bénéfice net n'a progressé, lui, que de 2%, à 674 millions de dollars. Rapporté par action, indicateur le plus suivi par Wall Street, le chiffre est conforme aux prévisions des analystes.

    À lire aussiDes employés de plus de 50 cafés Starbucks aux Etats-Unis cherchent à se syndiquer

    Les ventes hors d'Amérique du Nord ont nettement ralenti de 8%, en grande partie sous l'effet d'une baisse de 23% en Chine à périmètre comparable, que Starbucks attribue en premier lieu aux confinements pour lutter contre la propagation du coronavirus. Quelque 16% des cafés du groupe sont implantés en Chine. Le groupe s'attend à des perturbations en Chine sur le deuxième trimestre 2022 et au-delà, ce qui l'a incité à ne pas publier de prévisions pour l'exercice en cours. Pour compenser, la chaîne a pu compter sur le dynamisme de l'Amérique du Nord, dont les ventes ont grimpé de 12%, également à périmètre comparable, grâce à des hausses de prix ainsi qu'à une meilleure fréquentation.

    Néanmoins, la société a souffert d'une compression de ses marges du fait, pour partie, d'augmentations de salaires, en partie liées aux tensions que connaît le marché américain du travail. Elle entend accélérer son développement aux États-Unis, en particulier en ouvrant des points de vente «drive-in», où les clients sont servis dans leur véhicule.

    Thales devient leader européen de l’entraînement militaire

    Le groupe achète Ruag Simulation & Training, filiale du groupe aérospatial et défense suisse Ruag.

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    Ukraine : «d'autres banques russes sortiront de Swift», dit le chef de la diplomatie de l'UE

    Plusieurs sources diplomatiques européennes avaient indiqué ce week-end que la plus importante banque russe, la Sberbank, qui représente 37% du marché, devait ainsi être exclue de Swift.

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    France24 - Monde

    Covid-19 : les enfants sont "une population dont on ne prend pas soin en France"

    Publié le : 03/05/2022 - 19:21

    Pauline ROUQUETTE Suivre

    Une étude inédite sur la santé mentale des 3-11 ans a été lancée, lundi, par Santé publique France, deux ans après le début de la crise sanitaire. Quelque 30 000 enfants vont être interrogés dans toute la France afin d'obtenir des données sur le bien-être et la santé mentale des jeunes enfants. Des tout-petits dont la souffrance est souvent tue ou passe inaperçue.

    Un confinement, des adultes dont on ne voit plus que le haut du visage, de nouvelles règles sanitaires à l'école, et souvent une surexposition aux écrans. Comment se portent psychologiquement les enfants depuis le début de la crise sanitaire du Covid-19 ? C'est la question à laquelle souhaite répondre Santé publique France qui a lancé, lundi 2 mai, une grande enquête nationale sur la santé mentale des enfants de 3 à 11 ans.

    Les données sur le bien-être des jeunes enfants "sont aujourd'hui manquantes ou encore très parcellaires", indique Santé publique France dans un communiqué. L'enquête aura pour vocation de dresser "une vue d'ensemble du bien-être des enfants" et "de mesurer et décrire les différentes dimensions du bien-être et des difficultés rencontrées, et d'identifier les circonstances, déterminants, et impacts sur la qualité de vie des enfants".

    [📄 Communiqué] Santé publique France présente l’étude Enabee, menée avec l’appui des ministères @Sante_Gouv, @education_gouv et des acteurs agissant auprès des #enfants et des jeunes. ➡️ #Enabee : Première étude nationale sur le bien-être des 3 à 11 ans https://t.co/vLOGdgJF41 pic.twitter.com/nH6IpLV0dz

    April 26, 2022

    L'étude, menée sur un échantillon de 30 000 enfants jusqu'aux vacances scolaires en juin, est inédite, et quelque 600 écoles ont été tirées au sort pour participer. Jusqu'ici, le sujet intéressait davantage à l'échelle des adolescents et des jeunes adultes. Pourtant, les tout-petits ont eux aussi souffert de la crise, de l'enfermement, de la peur et de l'incertitude.

    Car à la différence des adolescents, souvent enclins à exprimer plus bruyamment leur détresse, la souffrance mentale des enfants se fait, elle, en silence. "Ce sont des éponges, mais ils ne veulent pas faire de vagues", explique Marie-Claude Bossière, pédopsychiatre.

    Cette enquête est donc une excellente nouvelle, assure-t-elle, évoquant les multiples alertes adressées par les professionnels du secteur aux députés et sénateurs afin que soient prises en compte les conséquences de la crise sanitaire sur la santé mentale des enfants et la surcharge des services de pédiatrie.

    Retourner à l'école pour "constater que personne n'est mort"

    Bien souvent, pas de cris, pas de crises, mais des troubles du sommeil, de l'alimentation, des troubles anxieux… Un mal-être qui ne dort pas, mais se tait.

    "Ce qui a le plus touché les enfants, c'est l'inquiétude des adultes", explique la pédopsychiatre. En effet, face à la mise en place de nouvelles règles (la distanciation physique, notamment), les enfants s'adaptent pourvu que les adultes leur expliquent suffisamment, et ne soient pas eux-mêmes excessivement angoissés.

    "À l'issue du premier confinement, je me souviens d'un enfant qui était rentré de l'école dans une forme olympique, en parlant à sa mère comme jamais il n'avait parlé de l'école, aussi bien en quantité qu'en qualité", se souvient Marie-Claude Bossière, évoquant l'un de ses jeunes patients. "Il était heureux, parce qu'il avait simplement constaté que personne n'était mort".

    Surexposition aux écrans

    Enfermés pendant plusieurs semaines avec leurs parents, les enfants ont absorbé l'anxiété générée par la situation sanitaire, diffusée dans certains foyers à longueur de journée à travers les écrans de télévision. "Il ont vu des images de cercueils, entendu le décompte du nombre de morts, et toutes les informations qui tournaient autour du virus, de la méconnaissance, des hypothèses…", développe la pédopsychiatre. "Les enfants ont gobé tout ça, et n'ont pas trop parlé, parce qu'ils n'ont jamais envie d'en rajouter à l'inquiétude de leurs parents".

    Des écrans pour regarder les informations, des écrans pour suivre l'école… Et pour occuper calmement le temps libre pendant que les parents télétravaillent : toujours des écrans. Durant les confinements, les enfants ont été surexposés aux écrans, et cela a inévitablement eu un impact sur leur santé mentale, affirme Marie-Claude Bossière, également membre du collectif CoSE (Collectif Surexposition Écrans). "Le recours aux écrans a été multiplié de façon déraisonnable avec des effets très importants sur le développement des enfants", explique-t-elle, précisant que le rapport au monde et aux autres se construit dès l'âge de 2 ans.

    En 2019, une étude de la cohorte Elfe (dont Santé publique France est partenaire) établissait déjà que l'utilisation prolongée d'écrans par des enfants de 2-3 ans était associée à une augmentation du risque de troubles du sommeil, du comportement et des apprentissages précoces comme celui du langage.

    Les enfants, "une population dont on ne prend pas soin"

    Inquiétude des adultes, images anxiogènes, isolement, écrans… Les cabinets de consultations ont vu affluer, dès 2020, de nombreux enfants en état de mal-être. Pour d'autres, cela se manifeste par des retards d'apprentissage à l'école, mais quelle qu'en soit la forme, les médecins décrivent une situation inédite de profonde détresse.

    "La crise sanitaire a impacté la santé mentale des plus jeunes et a montré la nécessité d'actions pour la prise en charge et la prévention s'appuyant sur des données robustes. Pour cela, il est primordial de disposer d'indicateurs", explique Geneviève Chêne, directrice générale de Santé publique France, dans le communiqué de presse. "D'abord pour comprendre leurs éventuelles difficultés et pouvoir les prévenir le plus tôt possible. Ensuite pour mettre en place des actions afin d'encourager des comportements favorables à la santé avant l'entrée dans l'adolescence."

    Communiqué de presse - Enquête Enabee

    Afin d'évaluer le plus exhaustivement possible les facteurs pouvant affecter la santé mentale des enfants, l'étude interrogera, à l'aide de questionnaires, à la fois les enfants, leurs parents et les instituteurs.

    Après accord de participation, les parents, ou adultes vivant avec l'enfant, seront amenés à répondre à un questionnaire d'une durée de trente minutes, sur Internet ou par téléphone.

    À partir du CP (et jusqu'en classe de CM2), des enquêteurs habilités par l'institut Ipsos, chargés de la mise en œuvre opérationnelle, viendront dans les classes sur une session d'environ une heure trente, afin d'accompagner les enfants et leurs enseignants. Les élèves devront répondre, sur tablette, à un auto-questionnaire adapté à leur âge. Pour les élèves de maternelle, ce sont les parents et les instituteurs qui seront interrogés.

    Les premiers résultats de la France métropolitaine sont attendus pour fin 2022 et une déclinaison est prévue en 2023 dans les départements et régions d'Outre-mer.

    Si cette enquête – baptisée Enabee (enquête nationale sur le bien-être des enfants) – est bien accueillie par les professionnels, Marie-Claude Bossière ne peut néanmoins pas cacher une certaine aigreur. "En France, on a tendance à vouloir des chiffres et à multiplier les études comptables, mais on aurait pu faire en sorte que la dimension qualitative du témoignage des professionnels de la petite enfance soit mieux écoutée et valorisée", regrette-t-elle. "L'enfance est une population dont on ne prend pas soin en France".

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    Covid-19 en France : nouvelle alerte sur la santé mentale des jeunes

    ANALYSE

    "La psychiatrie française s’est en partie étiolée depuis 30 ans sous l’influence américaine"

    DÉRÈGLEMENT CLIMATIQUE

    COP26 : pour la jeunesse souffrant d’"éco-anxiété", l’heure est à l’action

    L'Humanité

    Dans les manuscrits de Champollion

    Actu

    Égyptologie. À l’occasion du bicentenaire du déchiffrement des hiéroglyphes par Jean-François Champollion, la Bibliothèque nationale de France, à Paris, présente une grande exposition retraçant la démarche et les découvertes du père de l’égyptologie.

    Anna Musso

    « Je tiens mon affaire ! » se serait écrié Jean-François Champollion en se précipitant dans le bureau de son frère le 14 septembre 1822. Après des années de recherche, l’autodidacte polyglotte, à peine âgé de 32 ans, vient enfin de percer le mystère des hiéroglyphes grâce à l’étude de la pierre de Rosette.

    Découverte lors de l’expédition de Napoléon en Égypte en 1799, cette stèle présente un même décret royal gravé en trois écritures : le grec, le démotique (une écriture modernisée des hiéroglyphes) et les hiéroglyphes. En comparant les trois versions du texte, Champollion commence par déchiffrer les cartouches royaux (qui contiennent le nom d’un roi ou d’une reine) et prouve que ces caractères mystérieux représentent des mots (idéogrammes) qui, pour 24 d’entre eux, ont aussi la valeur d’un son dans la langue égyptienne (signes phonétiques). L’équivalent d’un alphabet… Tout un système d’écriture est ainsi dévoilé.

    Épuisé et submergé d’émotions, Champollion s’écroule durant cinq jours. Il faut dire que pour déchiffrer la pierre de Rosette, une course-poursuite s’était engagée entre l’éminent linguiste anglais Thomas Young et le petit Français. Et ce dernier ne s’est pas démonté, au contraire, il a redoublé d’efforts. « Thomas Young n’était pas si loin que cela de déchiffrer les hiéroglyphes. Sauf qu’il lui manquait la connaissance du copte, une forme tardive de l’égyptien antique, que Champollion possède, lui, pour bien comprendre la grammaire égyptienne », explique Vanessa Desclaux, cocommissaire de la nouvelle exposition consacrée à Champollion qui vient de s’ouvrir à la Bibliothèque nationale de France (BNF), à Paris (1).

    Pour célébrer le bicentenaire de cette découverte, la BNF rend hommage à ce chercheur exceptionnel en présentant des écrits inédits et des pièces rares, dont deux reproductions – un moulage et une gravure – de la pierre de Rosette. Champollion n’a hélas jamais pu la voir « en vrai » puisqu’elle est conservée au British Museum de Londres depuis 1801. Au travers de 88 volumes de manuscrits, notes et dessins de la main de Champollion conservés dans ses collections, la bibliothèque conduit le visiteur dans les pas du savant. On peut y découvrir la fameuse « lettre à M. Dacier », secrétaire perpétuel de l’Académie des inscriptions et belles-lettres, l’écrit fondateur de la philologie (étude des écrits en langues anciennes) et de l’égyptologie, dans laquelle le jeune érudit présente le fruit de ses recherches et explique sa méthode de déchiffrement au monde scientifique. Ce qui lui vaudra d’être nommé par le roi Charles X, en 1826, conservateur du musée égyptien, futur département des antiquités égyptiennes du Louvre. Il enseignera ensuite sa discipline au Collège de France, qui lui crée une chaire, puis entrera à l’Académie.

    Depuis plus d’un millénaire, les savants ne comprenaient pas le sens des hiéroglyphes. En trouvant la clé de ce système d’écriture de l’Égypte ancienne, Champollion ouvre la voie à l’égyptologie et redonne ses lettres de noblesse à cette immense civilisation, écrasée à l’époque par la Grèce antique. Il s’oppose alors aux historiens académiques, qui, eux, assuraient que la civilisation grecque était antérieure à la civilisation pharaonique.

    Au total, l’exposition présente près de 350 pièces – manuscrits, estampes, photographies, papyrus, sarcophages, sculptures – pour initier le public à la « méthode Champollion » de recherche des écritures perdues. Un travail titanesque qui donne à voir l’engagement de toute une vie du savant, qui mourut à 41 ans, probablement d’épuisement.

    Autodidacte, polyglotte, passionné et opiniâtre, Champollion a une personnalité et un parcours hors norme. Né à Figeac, dans le Lot, en 1790, dernier enfant d’une famille nombreuse, il apprend à lire tout seul à l’âge de 5 ans et se passionne pour les langues anciennes. C’est son frère aîné Jacques-Joseph, « son mentor », souligne Vanessa Desclaux, qui s’occupe de son instruction et lui transmet sa passion pour l’Égypte. À 9 ans, il étudie le grec et le latin et à 10 ans, il apprend l’hébreu, l’arabe, le syriaque, le chaldéen. Il s’intéresse aussi à l’araméen, l’amharique, au persan, au sanscrit, entre autres. « Peu de langues orientales échappent à sa curiosité. Il maîtrisait tous les états de la langue égyptienne, à commencer par l’écriture hiératique, qui était employée sur les papyrus », souligne Hélène Virenque, cocommissaire de l’exposition.

    À 17 ans, il rejoint la capitale et passe son temps à la Bibliothèque impériale pour étudier et recopier des manuscrits et papyrus. Ses amis le surnomment « l’Égyptien ». Le copte est, pour lui, la clé des hiéroglyphes. « Je parle copte tout seul ! » écrit-il à son frère. Son ultime manuscrit est une grammaire de « l’écriture sacrée égyptienne » qu’il veut être « sa carte de visite à la postérité ». « Je suis tout à l’Égypte, elle est tout pour moi », écrira-t-il, comme un point final, à son frère.

    Ce frère aîné qui l’a tant aidé œuvrera pour la carrière posthume de son cadet, jusqu’à sa mort. Et deux siècles après sa découverte, force est de constater que Champollion s’est, en effet, peu trompé.

    ÉgyptologiesciencesExpositionsbnf
    France24 - Monde

    Cour suprême américaine : haro sur le droit à l’avortement et plus encore ?

    Publié le : 03/05/2022 - 18:15

    Sébastian SEIBT Suivre

    La Cour suprême américaine s’apprêterait à mettre un terme à la protection fédérale du droit à l’avortement aux États-Unis, d’après des révélations du site Politico. Une décision qui pourrait constituer un tremblement de terre juridique aux ramifications plus larges que le droit à l’avortement et qu’il serait très difficile de contester.

    Ce sont 98 pages qui risquent de mettre le feu aux poudres. Elles ont déjà poussé des centaines de manifestants à se rassembler devant la Cour suprême américaine depuis lundi 2 mai au soir, peu après la publication par le site Politico d'une ébauche de décision des juges qui remettraient en cause le droit à l'avortement. 

    Réunis pour défendre "le droit des femmes à disposer de leur corps", ces Américains craignent que la plus haute autorité judiciaire du pays revienne sur le célèbre arrêt Roe vs Wade de la Cour suprême. Rendue en 1973, cette décision a offert une protection fédérale aux femmes ayant recours à l'avortement. 

    Mais depuis la présidence de Donald Trump, la Cour suprême a basculé à droite de l'échiquier politique grâce à la nomination de trois juges conservateurs. Pour le camp républicain, le temps était venu de tourner la page de Roe vs Wade. "Depuis 1970, les conservateurs estiment que la Cour suprême avait outrepassé ses prérogatives avec cette décision", rappelle Jean-Éric Branaa, maître de conférences à l'université Panthéon-Assas et spécialiste de la politique et de la société américaines. 

    >>À lire aussi : Au Texas, il est désormais presque impossible d'avorter

    "Les perspectives sont très sombres pour les militants du droits à l'avortement", affirme Emma Long, politologue et spécialiste de l'histoire de la Cour suprême américaine à l'université d'East Anglia (Norwich). "C'est n'est pas seulement un retour à l'avant 1973 qui se dessine, cette décision, si elle vient à être confirmée, a le potentiel de marquer un retour à la situation juridique du début du XXe siècle", estime, quant à lui, Jacob Maillet, spécialiste du droit constitutionnel nord-américain et professeur à l'université Paris Descartes.

    Plus qu'une fuite, un tremblement de terre juridique

    Qu'on ne s'y trompe pas : pour l'instant, l'émotion suscitée par les révélations de Politico ne concerne pas (encore) une décision de la Cour suprême. Il s'agit d'un premier jet rédigé par Samuel Alito, l'un des juges de la Cour suprême, qui a fuité à la presse. 

    Mais "il est très rare que le sens de la décision change entre cette mouture et la version finale", rappelle Emma Long. En fait, cette première version du jugement est toujours rédigée après un vote en interne des neuf juges pour savoir dans quel sens la Cour suprême va trancher une affaire. En d'autres termes, le plus dur est déjà fait avec ce texte, et "les changements à attendre concernent plutôt des éléments de langage et des formulations", précise cette experte.

    En l'espèce, dans l'affaire qui leur a été soumise - concernant une loi de 2018 du Mississippi limitant le recours à l'avortement -, il a été expressément demandé aux juges de revenir sur Roe vs Wade. "C'est exactement ce que cette première mouture de la décision fait : elle annule ce précédent et affirme que le droit à l'avortement n'est pas protégé par la constitution", résume Jacob Maillet.

    Ce qui est d'autant plus inquiétant pour le camp progressiste, c'est que "la décision s'appuie sur des arguments solides", affirme Jean-Éric Branaa. Les magistrats conservateurs ont adopté une interprétation dite "originaliste" de la constitution pour rejeter Roe vs Wade. Une approche qui consiste à coller au plus près du texte de la constitution et de la signification que les pères fondateurs des États-Unis ont voulu lui donner. Et dans cette optique, la Cour suprême estime aujourd'hui "que le droit constitutionnel à la vie privée ne couvre pas le droit à l'avortement comme cela avait été décidé dans Roe vs Wade", note Éric Branaa.

    "Ce qu'il faut bien comprendre, c'est que pour les Américains, et encore plus les 'originalistes', un droit protégé par la constitution est sacré, voire quasi-divin. Et, l'idée que le droit à l'avortement puisse être quasi-divin a toujours eu du mal à être accepté aux États-Unis", explique Jacob Maillet.

    Cette lourde défaite annoncée pour les militants du droit à l'avortement sonne donc aussi comme le triomphe du courant "originaliste" au détriment de ceux qui, comme à l'époque de Roe vs Wade, estime que la constitution est "un texte vivant qui doit être interprêté en tenant compte de l'évolution de la société", explique Jean-Éric Branaa. 

    Le droit à l'avortement et au-delà

    Un autre argument des "originalistes", invoqué dans le premier jet de la décision mettant fin à Roe vs Wade, est de dire que tout ce qui n'est pas expressément cité dans la constitution comme relevant de la compétence fédérale est du ressort des États. Roe vs Wade avait donc tort de soustraire la question de l'IVG à la compétences des États.

    Une logique qui "ouvre tout un champ des possibles aux conservateurs", estime Jean-Éric Branaa. Dans son histoire récente, la Cour suprême a eu recours au même grand principe du respect de la vie privée pour juger qu'il était illégal de criminaliser l'homosexualité (2003), pour reconnaître le mariage homosexuel (2015), et protéger le droit à la contraception (1965) ou même accorder un droit à la pornographie (1969).

    La décision de la Cour suprême sur l'#avortement, ouvre un champ des possibles qui est plutôt inquiétant▶️ Elle serait en effet basée sur la remise en cause du Droit à la vie privée▶️ Or, de nombreuses décisions ont depuis été basée sur le même principe ⤵️

    May 3, 2022

    Autant d'acquis qui pourraient être remis en cause. La Cour suprême pourrait décider de remettre tous ces sujets entre les mains des gouverneurs d'États. Les États-Unis reviendraient ainsi à la situation du début du XXe siècle quand la carte juridique américaine était un "patchwork où chaque État faisait un peu comme bon lui semblait", rappelle Emma Long.

    Mais pour cette experte, "le combat tourne pour l'instant autour du droit à l'avortement. Personne ne dit que les conservateurs vont ensuite s'attaquer aux autres sujets". 

    Peut-on encore sauver le droit à l'avortement ?

    Face à la fin annoncée de Roe vs Wade, les libéraux (la gauche politique américaine) ont commencé à débattre fiévreusement des meilleurs moyens de sauver le droit à l'avortement.

    L'une des idées principales seraient d'amender la constitution pour y inscrire la protection du droit à l'avortement. "C'est techniquement envisageable mais politiquement impossible", résume Emma Long. Il faudrait, en effet, une majorité des deux tiers dans les deux chambres du Congrès… ce qui est déjà peu probable.

    Tout amendement à la constitution nécessiterait en outre d'être ratifié par trois quart des États. "Déjà que les États-Unis ont échoué à faire ratifier un amendement qui reconnaîtrait l'égalité entre les hommes et les femmes, je ne vois pas comment ils réussiraient pour un sujet qui divise beaucoup plus l'opinion", souligne Jacob Maillet.

    À défaut d'amendement, l'administration Biden pourrait faire adopter une loi fédérale obligeant, par exemple, les États à offrir des centres d'avortement. Mais "une telle loi risque de ne jamais être appliquée dans les États conservateurs et je ne pense pas que Joe Biden a le soutien politique populaire nécessaire pour engager un bras de fer sur cette question", résume Emma Long.

    Mais le président pourrait aussi tenter d'augmenter le nombre de juges siégeant à la Cour suprême et de nommer des magistrats libéraux pour renverser la tendance avant que la décision tant redoutée soit rendue. C'est ce qu'on appelle le "court packing" ("bourrage de la cour") et Joe Biden pourrait y avoir recours en s'appuyant sur sa majorité au Congrès. 

    Sauf qu'il y a peu de chance qu'il le fasse. D'abord, parce que "les démocrates modérés s'y opposeront très probablement, ce qui fait que le président n'aurait pas de vrai majorité", estime Jacob Maillet. Ensuite, parce que ce serait perçu comme "une manœuvre purement politicienne pour bloquer une décision prise par une cour majoritairement conservatrice, ce qui réduirait considérablement la légitimité de la Cour suprême qui apparaîtrait comme un simple outil politique", avertit Emma Long.

    Le président américain ne compte pas, cependant, en rester là. Il a appelé, mardi, les électeurs américains de faire de la protection de l'IVG l'un des grands thèmes de la campagne pour les élections de mi-mandat qui doivent se dérouler en novembre 2022.

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    États-Unis : l'Oklahoma restreint l'avortement après six semaines de grossesse

    États-Unis : décès de Sarah Weddington, l'avocate qui a obtenu le droit à l'avortement

    États-Unis : la Cour suprême prête à annuler le droit à l'avortement

    L'Humanité

    L’enjeu de la recherche publique

    Chronique

    Sylvestre Huet

    Quel effort pour la recherche scientifique et technologique ? Le débat précédant le deuxième tour de l’élection présidentielle a très peu abordé cette question cruciale. Dommage, mais révélateur ; aucun des deux protagonistes n’ayant à se glorifier d’une action ou de propositions fortes. Emmanuel Macron a poursuivi une politique rabougrissant notre recherche publique. Et subventionné la recherche privée sans contrôle ni orientation vers les besoins sociaux. Son adversaire ne mérite même pas un commentaire.

    Dommage, car il est difficile d’imaginer un futur meilleur à technologies constantes. Le rapport du Groupe 3 du Giec, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, le dit à sa manière. Pour rester crédibles, ses auteurs se sont interdit toute spéculation technologique reposant sur des avancées scientifiques futures. C’est raisonnable. Mais met paradoxalement en lumière la nécessité de les rechercher. Surtout lorsque des pistes s’ouvrent qui diminuent les contraintes sociales et économiques très fortes des scénarios permettant d’éviter le dérapage climatique.

    Ainsi, une étude récente (1) a fait un premier pas vers l’objectif de rendre les céréales de grande culture aptes à utiliser l’azote de l’air, grâce à une symbiose avec une bactérie. Le phénomène qui rend si utiles les légumineuses (pois, fèves, luzerne…). L’avancée, réalisée avec une orge et une bactérie dont les génomes ont été modifiés, est une démonstration de laboratoire encore loin d’un usage agricole. L’impact d’un succès final serait toutefois formidable, réduisant drastiquement l’apport d’azote aux céréales cultivées par des engrais dont la production et l’usage sont nocifs pour le climat et l’environnement. Et facilitant l’objectif d’alimenter une population mondiale en croissance sans y recourir encore plus massivement.

    Il est trop tôt pour savoir si cette avancée débouchera. Mais soulignons qu’elle trouve l’une de ses origines dans une publication de 1997 d’une équipe française (2). Illustration de la durée souvent nécessaire aux véritables ruptures technologiques. Et donc d’un soutien public plus fort à la recherche scientifique qui en est la source. Les citoyens soucieux d’avoir une Assemblée nationale et un gouvernement travaillant à cet objectif disposent donc d’un élément de choix pour les élections législatives qui s’annoncent.

    (1) Timothy L. Haskett et al., www.pnas.org/doi/abs/10.1073/pnas.2117465119

    (2) P. Oger et al., Nat. Biotechnol. 15, 369 – 372 (1997).

    la chronique scientifique de sylvestre huetsciencesRecherche scientifiqueGiec
    Le Figaro

    «Il fait un temps de télétravail» : quand la météo influence la vie de bureau...

    Quentin Périnel

    CHRONIQUE - Les conditions météorologiques peuvent être un facteur qui détermine le travail en présentiel ou à distance.

    Télétravail par temps bleu, télétravail délicieux ? Certes, aucun institut de sondage ou de chaîne météo ne s'est encore emparé de cet épineux sujet. Mais selon une étude indépendante menée par mes soins, la météo est un élément qui détermine l'envie de faire du télétravail… ou non. Prenons n'importe quel jour de la semaine où le risque de précipitations est de 100%, avec des bourrasques de vent façon Pointe du raz.

    À lire aussiLes secrets indispensables pour construire son réseau professionnel

    Si vous trouvez force et motivation pour vous rendre au bureau – bravo – il y a fort à parier qu'en regardant votre open-space et les espaces de travail voisins du vôtre, un nombre non négligeable de camarades auront décidé de rester chez eux… Pourquoi ? Parce que, dans le cas où ils n'ont aucun impératif « présentiel » à honorer, ils font ce constat très simple : pourquoi mettre un imperméable et braver la tempête quand il est possible de télétravailler chez soi, doubler son café, et se mettre au boulot en écoutant – au hasard – Erik Satie, idoine pour un jour de pluie.

    Temps de travail en présentiel : mi figue, mi raisin

    L'extrême inverse est également propice au télétravail : plein soleil toute la journée, mercure qui titille les 26 degrés… Voilà des perspectives météorologiques qui ne donnent pas spécialement envie d'aller s'enfermer au bureau, mais plutôt de rester chez soi… pour aller télétravailler en terrasse, par exemple, ou dans un parc. Quelle joie immense d'honorer quelques calls en tenue lunettes de soleil-polo-bermuda ! Comment cela, vous culpabilisez ? C'est votre problème ! Quel est le temps idoine pour aller au bureau alors ? Précisément, lorsque la météo n'est ni extrêmement bonne, ni extrêmement mauvaise. Quand elle est dans un entre-deux. Nuages. Éclaircies. Une météo de travail en présentiel est imprévisible !

    À lire aussiÉloquence : les secrets pour briller dès que vous prenez la parole

    « Bonjour Antoine, il fait un vrai temps de télétravail. Je vais rester à la maison ce jour. Je suis dispo au téléphone et sur Teams. » Voilà un mail possible pour expliquer votre absence inopinée… surtout dans le cas d'un jour de mauvais temps. Si le temps est radieux, il s'agira au contraire de faire profil bas… Choisir de télétravailler en fonction de la météo, au dernier moment, est à peu près aussi grisant que de décider de ne pas aller à un dîner ou à un événement formel auquel le taux d'envie de participer avoisine les 10%. Ce que le chanteur Bénabar décrit très bien dans sa chanson « Le Dîner » qu'un chansonnier de la vie d'entreprise pourrait d'ailleurs très bien parodier et l'appeler « Le Bureau. »

    Les secrets indispensables pour construire son réseau professionnel

    NOS CONSEILS - Nous avons tous un réseau prédestiné. Voici de précieux conseils pour le développer. Ils sont valables pour tous et partout.

    France24 - Monde

    Ukraine : un "puissant assaut" russe lancé sur l'usine Azovstal de Marioupol

    Publié le : 03/05/2022 - 06:45

    FRANCE 24 Suivre

    Plus de 200 civils sont encore réfugiés dans l'usine Azovstal de Marioupol, où l'armée russe et les forces prorusses ont lancé une offensive. Dans la soirée, plusieurs villes ukrainiennes ont été bombardées. Retrouvez les points forts de la journée du 3 mai.

     

    • 5 h 13 : une opération d'évacuation prévue mercredi

    Une nouvelle opération d'évacuation de l'aciérie d'Azovstal à Marioupol est programmée mercredi, "si la situation en termes de sécurité le permet", a déclaré la vice-Première ministre ukrainienne Iryna Verechtchouk. Or, rien ne dit que les conditions seront réunies après l'annonce, mardi, par les forces russes de leur attaque, lancée après des semaines d'intenses bombardements.

    • 3 h 56 : Kiev reçoit de plus en plus d'aides militaires et financières

    L'Ukraine reçoit des aides de plus en plus massives. Les États-Unis sont le pays le plus généreux avec Kiev, avec un peu plus de 3 milliards d'euros d'aide militaire, se plaçant devant la Pologne (1,5 milliard d'euros). Côté européen, on peut s'attendre à un virage dans les prochaines semaines, pour contribuer notamment à la reconstruction de l'Ukraine. 

    • 2 h 23 : Moscou va boycotter à l'ONU le Comité politique et de sécurité de l'UE

    La Russie boycottera, mercredi, une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU avec le Comité politique et de sécurité (COPS) de l'Union européenne (UE). Selon une source diplomatique russe s'exprimant sous couvert de l'anonymat, la décision de Moscou est liée à la situation en Ukraine.

    Un diplomate occidental a indiqué à l'AFP n'avoir pas souvenir d'un boycott de la Russie d'une réunion du Conseil de sécurité depuis l'invasion de l'Ukraine. Cette réunion informelle annuelle entre le Conseil de sécurité et le COPS doit permettre d'aborder les interactions de l'UE avec l'ONU dans des pays où les deux organisations mènent des opérations, comme en Bosnie, en Centrafrique ou au Mali.

    • 0 h 25 : 156 civils arrivés à Zaporijjia, selon Volodymyr Zelensky

    Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a assuré que 156 civils avaient été évacués et étaient arrivés à Zaporijjia. "Ce n'est pas encore une victoire, mais c'est un résultat", a-t-il dit. "Nous continuerons à faire tout notre possible pour sortir nos gens de Marioupol (...) C'est dur, mais nous devons sauver tout le monde, civils et militaires."

    • 0 h 21 : deux femmes tuées avant l'assaut à Marioupol

    Deux femmes ont été tuées et une dizaine d'autres civils blessés dans les bombardements qui ont précédé l'assaut sur le territoire d'Azovstal, a affirmé Sviatoslav Palamar, commandant adjoint du régiment Azov, dans un message vidéo sur Telegram. Il a précisé que d'autres civils se trouvaient toujours sur les lieux.

    "Un puissant assaut sur le territoire d'Azovstal est en cours actuellement, avec le soutien de véhicules blindés, de chars, avec des tentatives de débarquement de troupes, avec l'aide de bateaux et d'un grand nombre d'éléments d'infanterie", ajoute Sviatoslav Palamar.

    • 23 h 36 : plusieurs villes bombardées 

    L'alerte bombardements a retenti dans plusieurs villes ukrainiennes qui ont été visées par des tirs de missiles russes. Outre Lviv, des frappes ont été signalées par les autorités locales dans les régions de Vinnytsia (centre), Odessa (sud-ouest), Kirovograd (centre) ou encore la région de la Transcarpathie, relativement épargnée depuis le début de l'invasion en Ukraine. Des infrastructures civiles - ferroviaires ou des stations de pompage de l'eau - ont été touchées.

    • 23 h 02 : le chef de l'opposition allemande à Kiev

    Friedrich Merz, le chef de file des chrétiens-démocrates (CDU, dans l'opposition), a rencontré à Kiev le président ukrainien, Volodymyr Zelensky. "L'Allemagne est aux côtés de l'Ukraine et de son peuple courageux", a-t-il indiqué sur Twitter. Il s'est également entretenu avec le président du Parlement, des ministres et le maire de Kiev.

    Son voyage, prévu à la dernière minute, a été effectué moins d'une semaine après que les députés allemands ont voté à une large majorité une motion demandant à leur gouvernement, jusqu'ici prudent sur la question, d'accélérer les livraisons d'armes lourdes à l'Ukraine.

    • 22 h 35 : Joe Biden demande une rallonge budgétaire pour l'Ukraine

    Le président des États-Unis, Joe Biden, a demandé au Congrès américain de débloquer "rapidement" une énorme rallonge budgétaire pour continuer de livrer à l'Ukraine l'aide militaire qui lui permet de "tourner en ridicule" l'armée russe.

    "Nous avons besoin de plus d'argent pour assurer que les États-Unis puissent continuer à envoyer des armes" et à fournir de "l'aide humanitaire" à l'Ukraine, a dit le président américain depuis Troy (Alabama), où il a été reçu sur un site de production de lance-missiles Javelin.

    "Je demande au Congrès de voter rapidement ce financement", a déclaré Joe Biden, qui a réclamé aux parlementaires américains une colossale rallonge budgétaire de 33 milliards de dollars.

    • 21 h 05 : des explosions à Lviv, à l'ouest du pays

    Plusieurs explosions se sont produites dans la soirée à Lviv, a assuré Andriy Sadovy, le maire de cette grande ville de l'ouest de l'Ukraine. "Des explosions se font entendre. Ne quittez pas les abris", a-t-il écrit sur Facebook.

    Sur le réseau Telegram, l'administration régionale a publié plusieurs photos et vidéos appuyant cette affirmation. La circulation des trains a été interrompue, a-t-elle précisé.

    • 18 h 35 : vers une interdiction des partis prorusses en Ukraine

    Les députés du Parlement ukrainien ont adopté en deuxième lecture un projet de loi visant à bannir les formations politiques d'orientation prorusse, rapporte le site d'information Hromadske.

    Soutenu par 330 députés, ce projet entend notamment interdire l'activité des partis "justifiant ou niant l'agression militaire contre l'Ukraine" et "l'occupation temporaire d'une partie du territoire ukrainien", précise le média.

    • 17 h 45 : frappe russe près de Donetsk, au moins dix morts

    Au moins dix personnes sont mortes et quinze ont été blessées dans une frappe russe sur une usine à Avdiïvka, une ville proche de la ligne de front dans l'est de l'Ukraine, a annoncé sur Telegram Pavlo Kyrylenko, gouverneur de la région de Donetsk.

    • 17 h 30 : l'Élysée appelle le Kremlin à "permettre la poursuite des évacuations"

    Le président français, Emmanuel Macron, a appelé son homologue russe, Vladimir Poutine, à permettre la poursuite des évacuations des civils ukrainiens réfugiés dans l'usine Azovstal de Marioupol, rapporte l'Élysée.

    À l'occasion d'un entretien téléphonique, le premier entre les deux dirigeants depuis le 29 mars, Emmanuel Macron s'est aussi dit prêt à "travailler avec les organisations internationales compétentes pour contribuer à lever le blocus russe des exportations de denrées alimentaires ukrainiennes par la Mer noire".

    • 15 h 45 : 101 civils évacués de l'usine Azovstal, selon l'ONU

    "Je suis heureuse et soulagée de confirmer que 101 civils ont été évacués avec succès de l'usine métallurgique Azovstal à Marioupol", a indiqué la coordinatrice humanitaire des Nations unies pour l'Ukraine, Osnat Lubrani, citée dans un communiqué. 

    Ce vaste complexe industriel du sud-est de l'Ukraine est assiégé par l'armée russe qui y a lancé un "puissant assaut", selon l'armée ukrainienne.

    • 15 h 40 : l'Occident doit cesser de fournir des armes à l'Ukraine, avertit le Kremlin

    À l'occasion d'un entretien téléphonique, Vladimir Poutine a indiqué à son homologue français, Emmanuel Macron, que "l'Occident [pouvait] aider à arrêter ces atrocités en exerçant une influence appropriée sur les autorités de Kiev, ainsi qu'en arrêtant la fourniture d'armes à l'Ukraine", selon un compte rendu publié sur le site du Kremlin. 

    Selon la présidence russe, Kiev "manque de préparation pour un travail sérieux" dans les pourparlers de paix. Le communiqué assure que "la partie russe reste ouverte au dialogue" avec l'Ukraine.

    • 14 h 35 : Boris Johnson promet une aide militaire accrue à l'Ukraine

    "Nous allons continuer à aider l'Ukraine (...) en armes, financement et aide humanitaire, jusqu'à atteindre notre objectif à long terme qui doit être de renforcer l'Ukraine de manière à ce que personne n'ose plus jamais vous attaquer", a assuré le Premier ministre britannique au parlement ukrainien, dans un discours prononcé par visioconférence depuis Londres.

    Ce nouveau plan, qui s'élève à environ 355 millions d'euros, inclut "des radars pour localiser l'artillerie qui bombarde vos villes, des drones de transport lourd pour approvisionner vos forces, et des milliers d'appareils de vision nocturne", a-t-il précisé.

    • 14 h 05 : à Marioupol, offensive lancée sur l'usine Azovstal

    L'armée russe et les forces prorusses ont lancé une offensive sur l'usine d'Azovstal, dernière poche de résistance ukrainienne de la ville de Marioupol, dont des civils ont pu être évacués ces derniers jours.

     "Des unités de l'armée russe et de la République populaire de Donetsk, utilisant de l'artillerie et des avions, commencent à détruire" les "positions de tir" de combattants ukrainiens sortis de l'usine, a indiqué Vadim Astafiev, porte-parole du ministère russe de la Défense, cité par les agences russes.

    • 11 h 40 : Moscou accuse Israël de "soutenir le régime néonazi de Kiev"

    Moscou a accusé Israël de "soutenir le régime néonazi de Kiev", enfonçant le clou après que le chef de la diplomatie russe a repris une théorie du complot sur le "sang juif" présumé d'Adolf Hitler.

    "Nous avons prêté attention aux déclarations anti-historiques du ministre des Affaires étrangères (israélien) Yaïr Lapid, qui expliquent en grande partie la décision du gouvernement actuel de soutenir le régime néonazi de Kiev", a indiqué la diplomatie russe dans un communiqué. "L'histoire connaît malheureusement des exemples tragiques de coopération entre juifs et nazis", ajoute le communiqué.

    • 9 h 30 : plus de 200 civils sont encore réfugiés dans l'usine Azovstal de Marioupol

    Plus de 200 civils sont encore retranchés dans l'usine Azovstal de Marioupol, avec des combattants ukrainiens qui tiennent cette dernière poche de résistance, a fait savoir le maire de la ville, Vadim Boitchenko.

    Selon lui, environ 100 000 civils - sur les 400 000 habitants de Marioupol avant la guerre - se trouvent encore dans la ville, où l'armée russe s'est déclarée victorieuse le 21 avril après près de deux mois d'un siège destructeur.

    • 9 h 05 : l’armée russe affaiblie par l’invasion de l’Ukraine, selon le renseignement britannique

    "L’armée russe est désormais nettement plus faible (…) à la suite de son invasion de l’Ukraine", assure dans un communiqué publié sur Twitter le ministère de la Défense britannique. "Cela aura un impact durable sur la capacité de la Russie à déployer une force militaire conventionnelle."

    "Le budget de la défense russe a doublé entre 2005 et 2018. Cela a permis au Kremlin d’investir dans plusieurs capacités aériennes, terrestres et maritimes haut de gamme", rappelle le ministère. "Mais cette modernisation de [ces] équipements physiques n’a pas permis à la Russie de dominer l’Ukraine. Les échecs de la planification stratégique et de l’exécution opérationnelle l’ont empêchée de transformer sa force numérique en avantage décisif".

    Latest Defence Intelligence update on the situation in Ukraine - 03 May 2022 Find out more about the UK government's response: https://t.co/xvqMIBbfFS🇺🇦 #StandWithUkraine 🇺🇦 pic.twitter.com/iZqitvBoOd

    May 3, 2022
    • 8 h 45 : notre décryptage. La Russie, 155e pays du classement mondial de la liberté de la presse de RSF

    • 8 h 25 : le pape François souhaite aller à Moscou pour rencontrer Poutine

    Le souverain pontife a demandé à rencontrer le président russe, Vladimir Poutine, à Moscou, afin de tenter de faire cesser la guerre en Ukraine, a-t-il annoncé dans un entretien au journal italien Corriere Della Sera. Il n'a reçu aucune réponse à ce jour.

    • 8 h 10 : Zaporijjia, toujours dans l'attente du convoi humanitaire en provenance de Marioupol

    Ce week-end, pour la première fois en deux mois de siège, une centaine de civils réfugiés dans l'immense aciérie d'Azovstal, à Marioupol, ont pu être évacués grâce à un convoi humanitaire. Mais mardi matin, à Zaporijjia, à 200 km au nord-ouest, un parking transformé en point d'accueil pour les réfugiés, avec deux 4x4 blindés de l'Unicef et d'autres véhicules d'ONG internationales, n'a vu arriver aucun convoi venant de Marioupol.

    "Nous sommes dans le flou. Nous ne savons pas quand va arriver ce convoi, combien il y a de personnes et s'il s'agit uniquement de femmes et d'enfants ou s'il y a aussi des hommes", témoigne, sur place, notre envoyé spécial Tarek Hai. 

    • 5 h 33 : Kiev espère la reprise des évacuations de Marioupol

    L'Ukraine espère pouvoir reprendre l'évacuation des civils de la ville assiégée de Marioupol avec le soutien des Nations unies et du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), a annoncé le conseil municipal de ce port stratégique du sud-est.

    Selon le régiment Azov, qui participe à la défense d'Azovstal, "'après l'évacuation partielle de l'aciérie, l'ennemi continue de tirer sur le territoire de l'usine, y compris des bâtiments où se cachent des civils".

    • ​​​​​​4 h 01 : Josep Borrell évoque de nouvelles sanctions de l'UE contre la Russie

    La Commission européenne devrait proposer, mardi, un sixième paquet de sanctions qui comprendrait notamment un calendrier d'arrêt progressif des importations de pétrole russe, qui représentent 30 % des importations de pétrole de l'Union européenne.

    Si les 27 s'entendent sur cette mesure, l'arrêt des achats de pétrole et de produits pétroliers à la Russie sera progressif, sur six à huit mois, mais avec des mesures à effet immédiat, notamment une taxe sur le transport par tankers, a confié un responsable européen.

    Les nouvelles sanctions concerneront aussi "le secteur bancaire, il y aura d'autres banques russes qui sortiront de Swift", a précisé le haut représentant de l'UE pour les Affaires étrangères, Josep Borrell, en visite à Panama, en référence au système interbancaire qui permet de communiquer rapidement et de manière sécurisée sur les transactions.

    Plusieurs sources diplomatiques européennes avaient indiqué ce week-end que la plus importante banque russe, la Sberbank, qui représente 37 % du marché, devait ainsi être exclue de Swift.

    • 1 h 16 : à Odessa, Volodymyr Zelensky dénonce une attaque sur "un dortoir"

    Le président ukrainien a dénoncé la frappe russe sur un "dortoir" qui a tué un adolescent et blessé une fille de 17 ans. "En quoi ces enfants et le dortoir ont-ils menacé l'État russe ? C'est comme ça qu'ils se battent", a lancé le président ukrainien.

    Une église orthodoxe dépendant du patriarcat de Moscou a eu son toit arraché dans l'attaque, a de son côté indiqué le secrétaire du Conseil de sécurité ukrainien, Oleksiï Danilov.

    • 23 h 30 : Boris Johnson va s'adresser au parlement ukrainien

    Le Premier ministre britannique va s'adresser, mardi, par visioconférence, au Parlement ukrainien, une première pour un dirigeant occidental depuis le début de l'invasion russe.

    Selon un communiqué de Downing Street, Boris Johnson doit annoncer un nouveau volet d'aides militaires d'une valeur de 300 millions de livres (357 millions d'euros), comprenant notamment du matériel d'armement défensif. Jusqu'à présent, le Royaume-Uni a fourni à l'Ukraine 5 000 missiles antichars, cinq systèmes de missiles antiaériens avec plus de 100 missiles et 4,5 tonnes d'explosifs.

    Avec AFP et Reuters

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    L'Humanité

    En Haïti, des sentinelles citoyennes contre les séismes

    Actu

    Face aux tremblements de terre et faute de réseau d’alerte opérationnel, des habitants se sont faits le relais des chercheurs en hébergeant des sismomètres pour mieux prévoir l’évolution du séisme. Des résultats adoubés par la prestigieuse revue Science.

    Jérémie Bazart

    Le 1er janvier 2010, un séisme de magnitude 7 a eu lieu sur l’île d’Haïti. 280 000 personnes sont décédées, 300 000 habitants ont été blessés et plus d’un million de personnes se sont retrouvées à la rue. « Lors du tremblement de terre, il n’y avait pas de réseau sismologique pour l’enregistrer. Nous avons alors essayé de le développer avec les chercheurs sur place et sommes parvenus à financer quelques stations sismologiques conventionnelles », explique Éric Calais, professeur au département de géosciences à l’École normale supérieure (lire son interview ci-dessous en encadré).

    Un réseau “low cost”

    Mais en 2015, lorsqu’un nouveau séisme a frappé l’île, faisant une quinzaine de morts, aucune de ces stations n’était fonctionnelle. En effet, leur mise en œuvre dans un pays tel qu’Haïti fait face à des défis économiques et de savoir-faire difficiles à résoudre sur le court terme. Il a donc fallu trouver autre chose…

    En 2018, le chercheur découvre un petit appareil de quelques centaines d’euros, un sismomètre en données libres basé sur un ordinateur bon marché Raspberry Pi et capable de transmettre des données en temps réel. « Mes collègues haïtiens et moi avons eu l’idée d’acquérir une dizaine de ces unités afin de créer un réseau “low cost” de sismomètres », poursuit le scientifique.

    Sciences. La Balkanatolie, le continent disparu

    Face à la difficulté de travailler uniquement avec les institutions gouvernementales sur place, il apparaissait nécessaire de compléter la couverture sismologique par d’autres moyens. C’est dans cette perspective que l’approche citoyenne devenait évidente. « On parle beaucoup du fossé qui sépare la science et la société. Je pense qu’il faut trouver des moyens intelligents pour réduire ce gap. C’est d’autant plus important à Haïti qu’il n’y a aucune réglementation qui concerne les risques naturels. Et essayer de trouver des personnes qui peuvent jouer le rôle d’ambassadeurs auprès de leur communauté avec des sismomètres est fondamental », déclare Éric Calais.

    Plus de 1 000 répliques localisées

    En 2019, c’est donc un réseau de citoyens, hébergeurs du boîtier, répartis dans le pays, qui s’est formé. Et le 14 août 2021, tout a fonctionné comme prévu. Une publication parue en mars dans la revue Science valide l’idée que des citoyens équipés de Raspberry Shake (RS) à Haïti peuvent apporter suffisamment d’informations fiables pour mettre en place un vrai réseau de surveillance des séismes, sans stations conventionnelles. « L’expérience in situ nous a permis d’apporter les preuves que les résultats obtenus avec les RS sont cohérents avec ceux des stations conventionnelles et ceux issus des données satellitaires », explique Éric Calais.

    Les données « sismo-citoyennes » ont permis de localiser plus de 1 000 répliques dans les trois semaines suivant le séisme. De plus, l’apprentissage automatique appliqué aux données du sismomètre citoyen le plus proche du choc principal a permis une prévision de l’évolution temporelle des répliques, une importante donnée pour organiser la réponse d’urgence. Surtout, il s’agit d’un projet de « socio-sismologie », qui vise à rapprocher citoyens et sismologues autour d’un réseau dont chacun se sent partenaire.

    « L’ambition est surtout de tester l’acceptation d’un tel système de mesure sismologique basé sur des citoyens. Notre changement de paradigme est que le réseau n’est pas qu’un ensemble d’appareils sur le territoire mais surtout un réseau d’hommes et de femmes qui participent à un effort conjoint de mise à disposition d’informations », conclut le chercheur. Un dispositif qui pourrait essaimer à travers le monde.

    Le Raspberry Shake

    Il s’agit d’un mini-ordinateur équipé d’un géophone, un capteur, généralement de forme tubulaire, qui peut enregistrer et mesurer la vitesse des vibrations sismiques au travers du sol. Les données sismologiques des sismomètres sont stockées sur un micro-ordinateur qui gère la connexion Internet, envoie les données et fabrique des graphiques simples pour les utilisateurs. Le tout tient dans une boîte de 10 cm sur 10. Les données sont en libre accès pour tous sur le site : ayiti.unice.fr/ayiti-seismes

    « Pour une information fiable, il faut un dialogue ouvert »

    Le point de vue Éric Calais, professeur de géosciences (ENS) et directeur de rehcerches (IRD)

    D’autres pays pourraient-ils développer un tel réseau low cost de surveillance ?

    Oui, on pourrait imaginer ce dispositif en complément du réseau conventionnel existant. En Amérique, on pourrait imaginer cela au Nicaragua, au Salvador ou au Guatemala. Mais on peut également développer ce réseau dans des pays d’Afrique de l’Est, en Éthiopie, au Kenya ou en Tanzanie. L’Asie n’est pas en reste d’ailleurs, il y a actuellement un réseau de Raspberry Shake dans des écoles du Népal.

    Votre expérience montre que les projets de sciences participatives ne sont pas réservés qu’aux pays riches. Comment arrivez-vous à convaincre des gens à Haïti de s’y intéresser ?

    Ce que l’on constate ici, c’est que lorsqu’on discute avec les habitants, il y a une demande réelle et sincère d’information sur les séismes. De nombreuses personnes ont été, et restent encore, traumatisées par celui de 2010.

    Des collègues sociologues ont interviewé les hébergeurs de nos stations et ont fait ressortir des éléments : tous disent qu’ils veulent de l’information précise sur la magnitude et sur la localisation exacte du séisme. Or cette information ne peut pas exister sans réseau efficace.

    Par ailleurs, les hébergeurs ont envie de participer à quelque chose pour leur pays, ils souhaitent produire de l’information. Le troisième élément est la défiance des citoyens envers l’État, qui n’est pas en capacité à Haïti d’assurer ses missions de base.

    Face à des défaillances, il faut trouver des solutions et ce réseau en est une. Nous essayons, avec nos collègues des sciences humaines, d’ouvrir un dialogue avec les hébergeurs sur la perception des séismes, des risques, comment ils juxtaposent différentes dimensions de réflexions sur le monde, sur la religion ; comment le vaudou, très en lien avec la nature et notamment sur leur perception des séismes, entre en jeu dans tout cela… Nous nous intéressons à toutes ces questions.

    sciencesséismehaïti
    Le Monde

    « Dubai Uncovered » : révélations sur l’immobilier de l’émirat, destination providentielle pour l’argent sale des oligarques et des criminels

    Jérémie Baruch Anne Michel Vincent Nouvet

    Publié hier à 06h00, mis à jour hier à 10h45

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    EnquêteUne fuite de données révèle l’ampleur des investissements étrangers dans l’émirat, un des centres financiers les plus opaques de la planète, en particulier dans l’immobilier de luxe.

    Avec ses plages artificielles, ses gratte-ciel sculpturaux et ses stations de ski en plein désert, Dubaï s’affiche en paradis terrestre extravagant pour riches du monde entier. Mais le plus clinquant des Emirats arabes unis est aussi un des centres financiers les plus opaques de la planète, une destination providentielle pour l’argent illicite ou suspect.

    Depuis que la guerre en Ukraine a éclaté, le 24 février, la crainte que des oligarques russes y délocalisent leur fortune pour échapper aux sanctions fait monter la fièvre. Début mars, l’organisme mondial antiblanchiment, le GAFI, a ainsi fiché Dubaï sur la liste grise des Etats priés de combler leurs failles en matière de lutte contre l’argent sale. Dans le viseur : la finance, mais aussi l’immobilier de luxe, grand vecteur de blanchiment, sur lequel règne le plus grand mystère.

    Cryptomonnaies et appartements à Dubaï, les nouveaux investissements des milliardaires russes

    Une crainte aujourd’hui confirmée par une base de données à laquelle Le Monde a eu accès, révélant l’identité de 274 000 propriétaires de 800 000 biens immobiliers situés à Dubaï.

    Obtenues par le Center for Advanced Defense Studies (C4ADS), un think tank américain – composé d’anciens officiers américains et d’universitaires, il enquête sur les crimes et les conflits internationaux –, ces données cadastrales inédites datées de 2020 ont servi de base à l’enquête collaborative « Dubai Uncovered » (« Dubaï démasquée »), rassemblant vingt médias internationaux sous l’égide du média financier norvégien E24.

    De hauts responsables politiques russes

    Cette base de données, jusqu’alors inaccessible au grand public comme à la presse et aux chercheurs, expose la face la plus sombre de Dubaï. Car, dans la liste des propriétaires immobiliers du leak ne figurent pas seulement des hommes et des femmes d’affaires venus jouir du dynamisme économique du petit émirat et de ses largesses fiscales : on y trouve aussi un grand nombre de personnes impliquées dans des activités criminelles (fraude, corruption, trafic de drogue…), ciblées par des enquêtes judiciaires ou sous le coup de sanctions internationales.

    De quoi nourrir la mauvaise réputation de l’émirat, dont le nom est régulièrement cité dans les grandes affaires de blanchiment d’argent et où se réfugient, dans l’espoir d’échapper à l’extradition, des trafiquants de drogue et des criminels en col blanc recherchés par les polices internationales.

    Guerre en Ukraine : jeu de cache-cache géant entre les oligarques russes et les autorités européennes

    Le travail du consortium d’investigation Organized Crime and Corruption Reporting Project (OCCRP), partenaire de l’enquête, a permis d’identifier deux responsables politiques russes de haut rang, visés par des sanctions internationales.

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    Le Figaro

    Antoine Blondin, l’éternelle jeunesse d’un hussard des lettres

    PORTRAIT - Son image publique et sa postérité ont parfois occulté l’écrivain. Retour à la source alors qu’on célèbre le centième anniversaire de sa naissance.

    Antoine Blondin fait partie de ces écrivains auréolés d’une légende, voire d’une mythologie. On connaît le Blondin hussard et son amitié avec Roger Nimier, le journaliste et chroniqueur sportif célébrant les exploits du XV de France comme ceux des héros du Tour, l’homme des frasques éthyliques à Saint-Germain-des-Prés ou ailleurs qui incarnait un art de la dérive et de l’errance.

    Cet album d’images et d’anecdotes a contribué à occulter l’écrivain, particulièrement le romancier. Il ne s’agit pas de renier le folklore blondinien, avec sa part de grandeur et de dérisoire, qui a forgé une affection naturelle pour cet irrégulier attaché à son âme d’enfant, mais de le mettre à sa juste place. De même, on ne se lassera pas d’aimer son goût du calembour et du jeu de mots («On crie vendange», «Calet devant la cheminée», «La course contre le monstre», «Les lois de l’hospitalisé», «Suivez mon retard»…) sans se résoudre à le cantonner à ces étincelles.

    Lignes déchirantes

    Car Antoine Blondin est sans doute le plus méconnu des écrivains connus. Au-delà du cercle des admirateurs, qui peut citer les titres de ses romans? Bien sûr, il y a Un singe en hiver, que La Table Ronde réédite le 19 mai. Au gré des rediffusions télévisées, des millions de Français ont vu l’adaptation d’Henri Verneuil, coécrite et dialoguée par Michel Audiard, devenue culte grâce aux interprétations de Jean Gabin et Jean-Paul Belmondo, mais combien d’entre eux ont lu ce si beau roman? Si le film est une réussite, il ne peut refléter la délicatesse de la prose de Blondin. Comment, par exemple, porter à l’écran la dernière phrase du roman, lâchée tel un soupir - «Et maintenant, voici venir un long hiver…» - et dont la douce mélancolie est la signature de l’écrivain?

    À lire aussiAntoine Blondin, le hussard bagarreur

    Revenons donc aux romans - L’Europe buissonnière, Les Enfants du bon Dieu, L’Humeur vagabonde, Un singe en hiver et Monsieur Jadis - publiés entre 1949 et 1970. Blondin en donnait un parfait résumé: «L’ivresse burlesque, sensuelle, communicative, des époques légendaires et débridées marquait mon premier roman, L’Europe buissonnière. Le désarroi nostalgique devant l’ordre rétabli de la vie quotidienne, que les improvisations de la fantaisie n’arrivent pas à conjurer, imprégnait le second, Les Enfants du bon Dieu. La solitude et le désenchantement auxquels aboutit une tentative d’évasion hors du destin tracé sanctionnent le troisième, L’Humeur vagabonde.

    Un singe en hiver, qui est mon quatrième, me semble rendre, cette fois, un son totalement désemparé.» Onze années s’écoulèrent entre Un singe en hiver et Monsieur Jadis, une période plombée par les disparitions de ses amis Nimier et Guy Boniface, mais qui donna naissance à son plus beau livre: «À un moment de ma vie où je ne pouvais échapper à cette contrainte par esprit - comme il y a des contraintes par corps - qu’exercent sur nous les amitiés et les amours disparues, mon cinquième livre, Monsieur Jadis, est né d’un vœu de fidélité à leur mémoire et de piété sans mélancolie.»

    Les intrigues comptent peu chez Blondin. On fuit, on se retrouve, on se perd, on flâne. Des doubles de l’auteur se déguisent, prolongent leurs rêves à la recherche de «ce qui ne se rattrape jamais». Tout est dans le style, manière de ligne claire qui rappelle autant Jean Giraudoux que Marcel Aymé ou Paul-Jean Toulet. On reconnaît la phrase de Blondin à son désespoir maquillé de frivolité, à sa poésie sans effets, au souvenir du bonheur et au refus d’abdiquer. Au début de L’Humeur vagabonde, les trains se remettent à rouler dans la France de l’après-guerre.

    À lire aussi Antoine Blondin: avec le cinéma, des hauts et des bas

    Le narrateur confie: «J’en profitai pour abandonner ma femme et mes enfants qui ne parlaient pas encore. Ma femme, elle, ne parlait plus.» À la fin du roman, ces lignes déchirantes que l’on a envie d’apprendre par cœur: «Un jour, peut-être, nous abattrons les cloisons de notre prison ; nous parlerons à des gens qui nous répondront ; le malentendu se dissipera entre les vivants ; les morts n’auront plus de secrets pour nous. Un jour, nous prendrons des trains qui partent.»

    Monsieur Jadis estimait que le sentiment d’avoir gâché sa vie autorisait «l’espoir, ou l’illusion, d’être encore un homme de plus tard». Cent après sa naissance, Antoine Blondin est parmi nous par la grâce de l’enchantement, des aveux chuchotés, de la fantaisie du quotidien, de la pudeur, de l’élégance et du naturel que sa prose fait jaillir.

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    Antoine Blondin: avec le rugby, il chassait sa solitude et dissipait sa morosité

    S’il aima beaucoup les rugbymen, l’écrivain apprécia également le jeu, plus spécialement les pleins et les déliés des arrières.

    La Carte postale d'Anne Berest décroche le Goncourt version américaine

    Le récit familial sur la transmission de la mémoire de la Shoah de la romancière française, au cœur d'une polémique dans le milieu littéraire parisien, a été sacré ce samedi à New York.

    France24 - Monde

    Mali : Paris proteste contre la décision de la junte de dénoncer les accords de défense bilatéraux

    Publié le : 03/05/2022 - 20:10Modifié le : 03/05/2022 - 20:32

    FRANCE 24 Suivre Claire BONNICHON Suivre

    Le ministère français des Affaires étrangères a fustigé mardi la décision "injustifiée" de la junte malienne de dénoncer les accords de défense avec Paris, précisant que la France poursuivrait son retrait militaire "en bon ordre", comme prévu dans les prochains mois.

    La décision de la junte malienne de dénoncer les accords de défense avec Paris est "injustifiée", a protesté mardi 3 mai le ministère français des Affaires étrangères. La France "considère cette décision injustifiée et conteste formellement toute violation du cadre juridique bilatéral qui serait imputable à la force Barkhane", souligne la porte-parole du Quai d'Orsay dans une déclaration écrite.

    La junte au pouvoir au Mali a annoncé lundi soir rompre les accords de statut des forces [Status of Force Agreements, ou Sofa] fixant le cadre juridique de la présence au Mali des forces française Barkhane et européenne Takuba, ainsi que le traité de coopération en matière de défense, conclu en 2014 entre le Mali et la France.

    Le porte-parole du gouvernement, le colonel Abdoulaye Maïga, a invoqué "l'attitude unilatérale" de la France lorsqu'elle a suspendu en juin 2021 les opérations conjointes avec les forces maliennes, l'annonce en février – "encore sans aucune consultation de la partie malienne" – du retrait des forces Barkhane et Takuba, ainsi que les "multiples violations" de l'espace aérien par les appareils français malgré l'instauration d'une vaste zone d'interdiction aérienne au-dessus du territoire.

    La semaine dernière, la junte avait aussi accusé l'armée française "d'espionnage" et de "subversion" après la diffusion par l'état-major français de vidéos tournées par un drone à proximité de la base de Gossi (centre), restituée en avril par la France, montrant selon lui des mercenaires russes en train d'enterrer des corps en vue de faire accuser la France de crimes de guerre.

    "Violations répétées et délibérées de l'espace aérien"

    Paris a pour autant écarté toute répercussion sur le calendrier du délicat retrait en cours de Barkhane, annoncé en février et censé s'échelonner sur six mois.

    Le Quai d'Orsay assure qu'elle "poursuivra le retrait en bon ordre de sa présence militaire au Mali, conformément aux engagements pris à l'égard de ses partenaires et dans un souci de coordination et de dialogue respectueux avec les forces armées maliennes".

    Par ailleurs, Paris "réaffirme sa vigilance à l'égard de toute tentative de manipulation de l'information" et "rappelle sa détermination à assurer la sécurité de ses soldats et des soldats européens engagés à ses côtés au cours de cette phase de désengagement".

    Le Conseil de sécurité de l'ONU a tenu mardi, à la demande de la Russie, une réunion informelle à huis clos sur le Mali, selon des diplomates.

    Dans une lettre adressée fin avril à l'ONU, obtenue par l'AFP, Bamako avait dénoncé des "violations répétées et délibérées de l'espace aérien national par des aéronefs étrangers, notamment par les forces françaises, à des fins d'espionnage, d'intimidation et de subversion".

    Avec AFP

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    La junte malienne accuse l'armée française d'"espionnage" et de "subversion"

    "Charnier" de Gossi : l'armée française dément les accusations de la junte malienne

    La junte malienne rompt les accords de défense avec Paris et l'Europe

    Valeurs Actuelles

    [Vidéo]“La fin de l’Europe” : Bayrou agite le spectre du Frexit en cas de victoire de la gauche aux législatives

    Un Frexit serait-il possible avec Jean-Luc Mélenchon ? C’est en tout cas ce que juge François Bayrou, si L’Union populaire du leader insoumis venait à remporter une majorité de sièges à l’Assemblée nationale, à l’issue des élections législatives de juin prochain. Le Haut-commissaire au Plan du gouvernement d’Emmanuel Macron a accordé une interview à France Inter ce mardi 3 mai. Il a notamment été interrogé sur les discussions en cours entre le Parti socialiste (PS) et La France insoumise (LFI). Le camp socialiste pourrait bien se plier à la volonté de LFI de désobéir à certaines règles européennes, agitant ainsi le spectre d’un possible Frexit. Au micro de France Inter, François Bayrou a confirmé cette hypothèse : « Derrière tout ça, se dissimule l’idée que la France pourrait sortir de l’Union européenne. C’était d’ailleurs le projet (de LFI) il y a cinq ans. » En cas de victoire de la gauche aux législatives, ce serait ainsi « la fin de l’Europe », d’après lui.

    Sur la désobéissance à l’Europe proposée par LFI : « Si vous décidez qu’en Europe un pays aussi important que la France ne respectera pas les règles, alors c’est la sortie de la France, la fin de l’Europe », insiste @bayrou #le79Inter pic.twitter.com/xGDT0cArjm

    — France Inter (@franceinter) May 3, 2022

    La promesse de Mélenchon : « Une blague, une intox »

    Face à la journaliste Léa Salamé qui lui a rappelé que Jean-Luc Mélenchon avait promis qu’il n’y aurait pas de Frexit, le président du MoDem s’est pourtant montré certain : « C’est une blague, c’est une intox. Si vous décidez qu’en Europe un pays aussi important que la France ne respectera pas les règles, alors c’est la sortie de la France, la fin de l’Europe. » François Bayrou s’est également interrogé : « Comment voulez-vous que les autres pays acceptent que l’un des membres de notre organisation européenne – qui est, au passage, essentielle pour la paix – puisse refuser les décisions qu’on a prises ensemble ? » Or, « il n’y a d’Europe que si tout le monde respecte les décisions prises en commun », a-t-il insisté.

    Concernant l’accord que sont encore en train de négocier les socialistes et le parti de Jean-Luc Mélenchon, le maire de Pau a estimé sur la radio publique qu’il s’agissait d’un « événement extrêmement triste pour beaucoup de Français ». Pour lui, les membres du PS seraient en train de « signer la fin de tout ce qu’ils ont fait, la ruine de tout ce qu’ils ont voulu faire ». 

    L’accord que négocient les socialistes avec LFI en vue des législatives est « un événement très triste », selon @bayrou, « la ruine de tout ce qu’ils ont voulu faire.#le79Inter pic.twitter.com/EYdLX2rZS2

    — France Inter (@franceinter) May 3, 2022

    Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

    Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

    Le Monde

    Emmanuel Macron prend le temps de bâtir son nouveau quinquennat, quitte à déstabiliser ministres et élus

    Le président réélu réfléchit dans le plus grand secret à la composition d’un nouveau gouvernement comme à sa future majorité, à quelques semaines des élections législatives.

    La page blanche peut être angoissante. Elle offre aussi un formidable espace de liberté. Pour la première fois depuis Charles de Gaulle, en 1965, un président de la République a été réélu, dimanche 24 avril, hors période de cohabitation.

    Cette précision ne vaut pas que pour le caractère exceptionnel de la performance. Contrairement à François Mitterrand, en 1988, ou à Jacques Chirac, en 2002, Emmanuel Macron ne s’est pas vu remettre la démission du gouvernement au lendemain de sa victoire ; il n’a pas eu, non plus, à prononcer la dissolution de l’Assemblée nationale. Une séquence « atypique », a reconnu le chef de l’Etat. L’autoproclamé « maître des horloges » en profite donc pour arrêter le temps.

    Le Parti communiste entérine un accord avec La France insoumise ; Emmanuel Macron investi pour un second mandat samedi : revivez l’actualité politique du 3 mai

    Lundi 2 mai, aucun événement public ne figurait à l’agenda présidentiel, pas plus que pour les jours à venir, hormis le conseil des ministres, comme chaque semaine. Tout juste sait-on qu’Emmanuel Macron pourrait assister à la finale de la Coupe de France de football, samedi, avant de présider, dimanche, les cérémonies du 8-Mai ; il est attendu à Strasbourg, le lendemain, pour la clôture de la Conférence sur l’avenir de l’Europe. Le terme de son premier mandat interviendra dans la nuit du 13 au 14 mai, à minuit. En attendant, le locataire de l’Elysée veut se montrer « libre », selon son entourage.

    Ainsi, les ministres ont eu la surprise d’apprendre qu’ils doivent continuer à expédier les affaires courantes au moins jusqu’à la cérémonie d’investiture du président de la République – la date du 7 mai est évoquée. L’actuel chef du gouvernement, Jean Castex, figure sur la liste des invités que l’Elysée a commencé à établir en vue de cet événement, comme si rien n’avait changé. Le Gersois, souligne-t-on dans son entourage, aurait pu tenter de rester en poste jusqu’aux élections législatives de juin ; Emmanuel Macron n’a pas de mots assez doux pour cet « exceptionnel » bras droit. Mais il y a une dynamique de renouveau à imprimer pour échapper à la malédiction du second mandat, qui finit mal, en général.

    Depuis les Hautes-Pyrénées, Emmanuel Macron tente de suspendre le temps politique

    « Phase de décantation »

    Le locataire de l’Elysée cherche donc la perle rare – une femme, de préférence – qui sera capable d’incarner « la question sociale, environnementale et productive », selon sa propre définition. Pour ce faire, il mène une « phase de décantation » revendiquée. « Chaque chose en son temps », a-t-il assumé, vendredi, lors d’un déplacement dans les Hautes-Pyrénées pour justifier la course de lenteur à laquelle il s’adonne, aussi bien dans la composition de son gouvernement que dans la construction de sa future majorité… sans compter l’agenda des priorités de son nouveau quinquennat. De quoi inquiéter ce conseiller de l’ombre, qui plaide, dans une période sans état de grâce, en faveur de « la clarté, et si possible de la rapidité ». Deux éléments absents du paysage pour l’heure.

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    L'Humanité

    Ces questions posées à la condition humaine

    Nos recommandations culturelles

    Essai Dans cet ouvrage collectif, des scientifiques cherchent à répondre à la fois aux interrogations existentielles et aux grands défis à relever pour notre survie.

    Paul MazliakSapiens : métamorphose ou extinction ?

    Ayant rassemblé vingt et un scientifiques de toutes disciplines, l’équipe de direction de l’ouvrage leur a posé les grandes questions accompagnant la condition humaine. La première porte sur les origines de l’homme : d’où venons-nous ? Notre présence sur Terre est un épiphénomène.

    La Terre existe depuis 4,5 milliards d’années. Nos ancêtres australopithèques sont apparus en Afrique, il y a seulement 4 millions d’années. Homo sapiens n’a que 300 000 ans. Il succède à Homo erectus, H. floresiensis, aux Néandertaliens, aux Denisoviens et encore à d’autres espèces d’homininés. Homo sapiens seul a le langage symbolique et la pensée. C’est un être social qui peuple la Terre entière. Nos villes ont été construites il y a moins de dix mille ans. Mais le temps long a été effacé par l’accélération des transports et le perfectionnement des moyens de communication.

    Les philosophes ensuite se demandent : qui sommes-nous ? L’injonction de Socrate « Connais-toi toi-même » est le point de départ de notre identité. Les trois états successifs de l’humanité, selon Auguste Comte, théologique, métaphysique et scientifique, l’état actuel, pourraient nous faire dire  : « Je suis dans mes 20 000 gènes. » Mais la construction de notre identité, qui évolue avec le temps, est directement liée aux rapports avec notre entourage. De plus, nos gènes ne sont pas seuls : les microbiotes symbiotiques qui peuplent notre organisme apportent environ 10 millions de gènes. Alors, où en sommes-nous ? Nos cerveaux recréent des images fausses de la réalité, accordées à nos perceptions et nos désirs. Cette réalité « virtuelle » est considérablement amplifiée par les technologies numériques et l’intelligence artificielle.

    Faisons le point sur notre consommation d’énergie : pour vivre (s’alimenter, se loger, etc.), chaque homme consomme en moyenne 1 million de watts/heure/an. En 2016, la consommation effective de l’humanité a été en moyenne, par homme, de 21,4 millions de watts/heure/an, à cause des transports, de l’industrie et de l’agriculture. Si nous sommes 10 milliards en 2050, contre 8 milliards aujourd’hui, il faudra développer considérablement la production décarbonée d’énergie électrique : nucléaire, hydraulique, photovoltaïque, éolienne en mer. Donc, où allons-nous ? L’homme du futur sera-t-il mieux soigné, plus instruit, plus économe que l’homme actuel ? Cela impliquera bien des métamorphoses : changer l’habitat, végétaliser les villes, etc. Alors que pouvons-nous faire ? En Europe et en Amérique du Nord, un besoin de démocratie participative s’affirme. Dans le reste du monde, la démocratie reste à développer.

    Peut-on compter sur les technologies numériques pour accomplir ces tâches ? Il faudrait d’abord réduire l’addiction des individus aux  réseaux sociaux. Il faudra promouvoir la bioéconomie produisant, à moindre coût, grâce aux biosynthèses bactériennes, des matériaux recyclables, des aliments et des médicaments. Un seul système de santé devra réunir les médecines humaine et vétérinaire. Enfin, les robots électroniques, déjà bien perfectionnés, nous permettront, avec l’intelligence artificielle, de percevoir et d’agir à longue distance, y compris dans l’espace, comme aujourd’hui certains chirurgiens.

    Essaissciences
    France24 - Monde

    Mali : comment continuer à regarder France 24 et écouter RFI ?

    Publié le : 22/03/2022 - 19:28

    FRANCE 24 Suivre

    La Haute Autorité de la communication du Mali a rendu publique, mercredi 27 avril, sa décision de suspendre définitivement la diffusion de France 24 et de RFI. FMM conteste avec force une telle mesure et entend utiliser "toutes les voies de recours possibles". Cependant, il existe des possibilités pour continuer à vous informer sur nos antennes. Mode d'emploi.

    ► Comment continuer à regarder France 24 ?

    Sur Internet

    -Un site miroir, mis en place avec Reporters sans frontières dans le cadre de l'initiative "Collateral Freedom", vous permet d'accéder au site de France 24 dans toutes les langues :

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    ► Comment continuer à écouter RFI ?

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    Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine

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    La junte malienne suspend la diffusion de France 24 et RFI

    Valeurs Actuelles

    Des lettres pro-Macron envoyées par plusieurs maires font polémique

    À Angers, Toulon, Lorient ou encore à La Roche-sur-Yon, certains habitants ont reçu ces derniers jours une lettre de leur maire appelant à voter pour Emmanuel Macron. Un procédé qui a étonné certains habitants. Car au premier abord, tout semble indiquer qu’il s’agit bien d’une lettre du maire à ses administrés, dans laquelle il loue le bilan d’Emmanuel Macron et fustige une Marine Le Pen qui « n’a pas changé », selon cette missive. Certains habitants de ces villes et élus locaux se sont offusqués, demandant si les maires utilisaient les moyens de la commune et la liste des électeurs pour influer sur l’élection présidentielle. Une technique dont la légalité serait contestable.

    « Mélange des genres »

    Mais la missive, bien que signée par les maires, a en réalité été rédigée par l’équipe d’Emmanuel Macron. Une distinction qui n’apparaît que lorsqu’on examine le document en détail, l’adresse du site de campagne étant mentionnée. Le maire d’Angers, Christophe Béchu, qui a signé une de ces lettres, assure à Ouest-France que c’est bien le candidat et non le contribuable angevin qui a payé pour ces envois. Le journal précise que le courrier n’a pas été adressé à tous les électeurs, mais à ceux identifiés par LREM comme des soutiens potentiels d’Emmanuel Macron.

    « La dépense est légale tant qu’elle est retracée dans le compte du candidat », concède Amaury Navarranne, conseiller municipal RN à Toulon, ville dont le maire, Hubert Falco, a également signé cette lettre. Il dénonce cependant un « mélange des genres » entre les mots du candidat et ceux des maires. « C’est en fait la panique qui semble avoir atteint les soutiens d’Emmanuel Macron. Car la France n’a jamais été aussi proche de rendre le pouvoir au peuple », juge-t-il.

    [📝communiqué de presse] Envoi massif et coûteux d’une lettre d’Hubert Falco aux électeurs de #Toulon : panique dans le camp d’Emmanuel Macronhttps://t.co/NSjs3mRpEV pic.twitter.com/mmnEtTyGq9

    — Amaury Navarranne (@aNavarranne) April 20, 2022

    Var : les dernières actualités

    Législatives : dans le Var, Jordan Bardella lance la campagne et rejette la main tendue d’Éric Zemmour

    Var : six individus interpellés après avoir blessé quatre policiers lors d’émeutes

    À Toulon, Sœur André est devenue doyenne de l’humanité

    Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

    Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

    Le Monde

    SANS TITRE

    Quand trois de vos fervents supporteurs vous indiquent, à quelques heures d’intervalle, que vous foncez droit dans le mur, votre intérêt est de prendre leurs avis en considération. Même si vous vous appelez Xi Jinping et êtes à la tête d’un pays de 1,4 milliard d’habitants. Or, trois hommes d’affaires influents – un industriel européen, un économiste américain et un financier chinois – viennent, chacun de son côté, de tirer la sonnette d’alarme : la Chine va mal, disent-ils.

    Commençons par Weijian Shan, le financier chinois. Né en 1954, quelques mois après l’actuel président, il a, comme lui, été envoyé « en rééducation » durant la Révolution culturelle. Mais Weijian Shan a quitté le pays dès la mort de Mao. Direction : les Etats-Unis. Passé par la Banque mondiale, la banque JP Morgan et le fonds d’investissement TPG, il dirige désormais PAG, un fonds d’investissement installé à Hongkong, doté de plus de 50 milliards de dollars (47,5 milliards d’euros) de capital.

    Cet ancien administrateur de Lenovo et récemment nommé dans celui d’Alibaba incarne l’ouverture de la Chine sur le monde. Or, dans une vidéo adressée à ses clients – qu’a interceptée le Financial Times –, Weijian Shan estime que la Chine subit actuellement « une crise économique profonde » comparable à ce que l’Occident a vécu en 2008. D’après lui, « l’économie chinoise n’a jamais été dans une forme aussi mauvaise depuis trente ans ». Même constat pour « le mécontentement populaire », qui n’a, selon lui, jamais été aussi élevé depuis les années 1990. S’il reste « confiant à long terme sur la croissance chinoise », il se dit « très prudent » sur d’éventuels investissements financiers dans le pays.

    « Avec sa stratégie zéro Covid, la Chine s’est engagée dans une impasse dont elle aura du mal à sortir »

    Le deuxième, Stephen Roach, est un ancien président de Morgan Stanley Asie et a gagné beaucoup d’argent grâce à la Chine. Quand, sous Donald Trump, la propagande chinoise avait besoin d’un avocat américain, c’est souvent à lui qu’elle faisait appel.

    Jeudi 28 avril, au moment même où le Financial Times révélait les propos de Weijian Shan, cet économiste aussi écouté à Wall Street qu’à Pékin accordait un entretien à SupChina, un média en ligne spécialisé sur la Chine : selon lui, les principaux problèmes chinois – la politique zéro Covid, la proximité avec la Russie, la mise au pas de la tech… – relèvent « d’un processus de prise de décision étonnamment rigide, qui, premièrement, est incapable de reconnaître ses erreurs et, deuxièmement, n’est pas assez souple pour adopter une stratégie différente ». Pour lui, « même un parti unique et un Etat autoritaire ont besoin d’avoir des débats et d’être capables de se regarder dans le miroir ».

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    L'Humanité

    Neurosciences. Paralysé, il communique par la pensée

    Actu

    C’est une prouesse médicale, technologique et humaine : un patient, atteint du syndrome d’enfermement à cause d’une sclérose latérale amyotrophique, a pu communiquer avec son entourage à l’aide d’une interface cerveau-ordinateur. Explications.

    Anna Musso

    Pour la première fois, un homme de 36 ans, atteint de la maladie de Charcot, avec tous les muscles paralysés, a réussi à communiquer avec ses soignants et ses proches. Cette prouesse scientifique, médicale et humaine a été réalisée grâce à une interface homme-machine. Preuve est ainsi faite que la communication volontaire à partir du cerveau est possible, même dans un état d’enfermement dit « complet ». C’est ce qu’expliquent, dans la revue Nature Communications publiée le 22 mars, les treize chercheurs qui sont parvenus à aider ce patient.

    La maladie dont souffrait Stephen Hawking

    La maladie de Charcot, ou sclérose latérale amyotrophique (SLA), dont souffrait le célèbre scientifique Stephen Hawking, est une maladie neurodégénérative grave caractérisée par la perte progressive des motoneurones, des cellules nerveuses spécialisées dans la commande des mouvements et de la parole.

    Génome humain : les 8% qui changent tout

    Très souvent, la SLA entraîne une paralysie des muscles, provoquant une incapacité à communiquer. « Il existe de multiples formes de cette maladie, mais il est rare qu’elle provoque une paralysie totale en quelques mois », précise Jacques Pélissier, professeur à la faculté de médecine Montpellier-Nîmes et président de l’Association du locked-in syndrome (Alis). « Ces personnes sont conscientes et désirent interagir avec leur entourage. La moindre des choses est de leur en offrir la possibilité, dans la mesure du possible », poursuit le chercheur.

    Des microélectrodes enregistrent les signaux neuronaux

    Lorsqu’une personne atteinte de SLA ne parvient plus à parler, elle utilise en général une caméra oculaire pour sélectionner des lettres. Ses yeux font office de souris sur le clavier représenté sur l’écran. « C’est un apprentissage long, difficile et fatigant, explique Jacques Pélissier, surtout au début, cela demande beaucoup de concentration. Et une équipe de soignants est indispensable. »

    Ces dernières années, les chercheurs ont fait évoluer ces dispositifs à l’aide d’électrodes implantées dans le cerveau. Lors de cette nouvelle expérience, les chercheurs ont incrémenté deux réseaux de 64 micro–électrodes de 3,2 mm de large dans le cortex moteur (celui qui contrôle le mouvement) du patient, en état de blocage complet. Les microélectrodes enregistrent les signaux neuronaux qui sont aussitôt décodés par une interface. Parallèlement, un programme automatique lit les lettres de l’alphabet à haute voix.

    Santé. Les espaces verts, une protection contre les AVC

    Atteint de la forme sévère de la maladie de Charcot, ce patient souffre du locked-in syndrome (LIS), qui l’empêche de parler et de bouger, mais pas de penser ou d’entendre. Il avait commencé à travailler avec une équipe de recherche en 2018, mais sa paralysie était devenue si importante qu’il ne pouvait plus cligner ses yeux. Les soignants ont alors sollicité son activité cérébrale. «  Alors que d’autres chercheurs ont évalué la communication chez des personnes ayant encore le contrôle de leurs muscles, on ignorait, jusqu’ici, si la communication basée sur les neurones reste possible dans un état de blocage complet », expliquent les chercheurs.

    « C’est encore expérimental, mais c’est l’avenir ! »

    L’équipe a essayé le « neurofeedback », une méthode qui permet de mesurer l’activité neuronale et de la présenter au patient, sous différentes formes (sons, images, etc.). Ce dernier peut ainsi modifier ses signaux cérébraux et parvenir à réguler son activité neuronale et ses comportements. Après trois mois de tâtonnements, le patient a pu sélectionner des lettres une par une, et former des mots et des phrases, sachant que le choix d’une lettre demandait environ une minute. Après huit mois, il a annoncé à l’équipe médicale : « Les garçons, cela fonctionne sans effort » ! Et au bout d’un an, il a pu proposer à son fils de 4 ans de regarder ensemble un dessin animé.

    Comme l’explique Jonas Zimmermann, neuroscientifique au Wyss Center à Genève, et coauteur de l’article, « cette étude répond à une question de longue date : savoir si les personnes atteintes du locked-in syndrome complet, qui ont perdu tout contrôle musculaire volontaire, y compris le mouvement des yeux ou de la bouche, perdent également la capacité cérébrale à générer des commandes de communication ».

    Si la technique a été conçue spécifiquement pour ce patient, sa durée d’utilisation est encore inconnue. En effet, il semble que les réponses du patient soient devenues au cours du temps plus lentes et difficiles à discerner. Mais cette nouvelle avancée vers des interfaces capables de décoder les pensées est un grand pas pour la science et pour la médecine. « C’est encore expérimental, ​​​​​​​ long, coûteux, et nécessite une supervision constante… mais c’est l’avenir ! » ​​​​​​​souligne le professeur Pélissier.

    Même dans des cas extrêmes de paralysie, mémoire et conscience restent donc intactes. Cette interface cerveau-machine trace un nouveau chemin pour les atteindre. Et redonne espoir à des milliers de patients jusqu’ici emmurés dans leur corps.

    neurosciencessciencescharcot
    Le Figaro

    Airbnb fait mieux qu'avant la pandémie, table sur une demande forte sur toute l'année

    Sur les trois premiers mois de l'année, le groupe de San Francisco a enregistré 102 millions de nuitées et «expériences» réservées, soit plus qu'aucun autre trimestre jusqu'ici.

    La plateforme de réservation de logements en ligne Airbnb a publié mardi 3 mai des résultats trimestriels meilleurs qu'attendus avec des réservations record et table sur une demande soutenue jusqu'à la fin de l'année.

    À lire aussiPourquoi Airbnb veut devenir le Netflix du voyage

    Sur les trois premiers mois de l'année, le groupe de San Francisco a enregistré 102 millions de nuitées et activités (aussi appelées «expériences») réservées, soit plus qu'aucun autre trimestre jusqu'ici. C'est 34% de plus que pour la même période de 2019, qu'Airbnb a désormais choisi comme base de comparaison, faisant valoir que 2020 et 2021 avaient été des années anormales, marquées par la pandémie de coronavirus. Le chiffre d'affaires est lui supérieur de 36% à celui du premier trimestre 2019 et de 70% sur un an, à 1,5 milliard de dollars, soit mieux qu'attendu par les analystes. Bénéficiaire au troisième et quatrième trimestres 2021, la plateforme est passée légèrement dans le rouge, avec une perte de 19 millions de dollars, sensiblement mois élevée qu'anticipée.

    «Le retour du tourisme»

    La publication a été bien accueillie par les investisseurs, le titre prenant plus de 5% dans les échanges électroniques postérieurs à la clôture de Wall Street. Concernant le trimestre en cours, Airbnb indique constater une «demande toujours soutenue» en Amérique du Nord, en Europe, Moyen-Orient et Afrique, ainsi qu'en Amérique latine. Pour ce deuxième trimestre, les dirigeants tablent sur un rythme de croissance équivalent à celui du premier, toujours comparé à 2019. L'entreprise se dit aussi confiante dans le volume de réservations pour cet été et a même observé un niveau d'activité inédit pour le quatrième trimestre, qui comprend la période des fêtes.

    À lire aussiAirbnb : trois nouvelles fonctionnalités qui vont changer la vie des voyageurs

    Ces résultats «reflètent le retour du tourisme, avec Airbnb qui gagne des parts de marché, soutenu par l'efficacité de son modèle de plateforme», ont réagi, dans une note, les analystes de Baird. Outre le tourisme, la société continue de bénéficier des nouveaux usages liés au travail à distance, a expliqué Brian Chesky, le directeur général, lors d'une conférence téléphonique de présentation des résultats. Pour faire écho à cette tendance, Airbnb a annoncé, la semaine dernière, qu'il autorisait désormais ses employés à travailler d'où ils le souhaitaient, sans modification de salaire, y compris s'ils le faisaient depuis un endroit où le coût de la vie était moins élevé.

    Pourquoi l’étau judiciaire se resserre sur Carlos Ghosn

    ANALYSE - L’ex-patron de Renault et Nissan a reconnu des versements à son profit de la part d’un distributeur omanais de l’alliance, mais nie toute malversation.

    Thales devient leader européen de l’entraînement militaire

    Le groupe achète Ruag Simulation & Training, filiale du groupe aérospatial et défense suisse Ruag.

    La Finlande annule un contrat avec Rosatom pour la construction d'une centrale nucléaire

    Helsinki pointe les risques supplémentaires induits par la crise en Ukraine pour justifier ce retrait.

    Valeurs Actuelles

    Débat présidentiel : Emmanuel Macron jugé “arrogant” mais plus convaincant, Marine Le Pen “plus proche des Français”

    Mercredi 20 avril, Emmanuel Macron et Marine Le Pen se sont affrontés durant un débat télévisé ayant réuni 16,5 millions de téléspectateurs. Après deux heures trente d’échanges sur les sujets du pouvoir d’achat, de l’écologie ou encore de l’immigration, BFM TV a mené une enquête auprès d’un échantillon de 650 personnes. Les résultats du sondage Opinion 2022 réalisé par l’institut Elabe ont montré que le président de la République a été jugé plus convaincant par 59 % des sondés, contre 39 % pour la candidate du Rassemblement national.

    Atouts et failles des deux côtés

    L’étude a aussi souligné qu’Emmanuel Macron avait davantage les qualités nécessaires pour être président de la République, à 53 % contre 29 % pour Marine Le Pen. 19 % des sondés n’ont en revanche pas réussi à départager les deux candidats sur cette question. En revanche, le chef de l’État a perdu des points en étant jugé par 50 % comme le plus arrogant contre 16 % pour Marine Le Pen. Cette dernière a été considérée à 37 % comme la plus proche des préoccupations des Français contre 34 % pour Emmanuel Macron, et celle qui pourrait changer le plus de choses à 51 % contre 29 % pour son adversaire.

    Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

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    France24 - Monde

    Défilé du 1er-Mai à Paris : "Si on n'est pas écoutés, ça va chauffer"

    Publié le : 01/05/2022 - 18:42Modifié le : 01/05/2022 - 19:14

    Grégoire SAUVAGE Suivre Karim YAHIAOUI Suivre

    Première journée de mobilisation sociale, une semaine jour pour jour après la réélection d’Emmanuel Macron, le traditionnel défilé du 1er-Mai a réuni dimanche à Paris plusieurs dizaines de milliers de personnes bien décidées à faire reculer le nouveau gouvernement sur son projet de réforme des retraites.

    Syndicalistes, militants associatifs, membres des partis de gauche : c'est un cortège hétéroclite qui s'est élancé de la place de la République, à Paris, un peu après 14 h 30 dimanche 1er mai, pour rejoindre la place de la Nation, sous les slogans hostiles au chef de l'État et en faveur d'une hausse du pouvoir d'achat.

    "Toujours plus de misère et rien pour les salaires, de cette société là, on n'en veut pas", hurle la sono installée sur le toit du camion de la CGT, alors que des hordes de drapeaux multicolores envahissent les rues de la capitale baignées des rayons du soleil.

    Le cortège vient de quitter la place de la République pour rejoindre la place de la Nation ⁦@FRANCE24#1ermai2022 pic.twitter.com/4oMIwENZzB

    May 1, 2022

    Parmi les slogans : "Face à Macron, construisons la contre-offensive", "zéro police, plus de justice et de personnel soignant", ou encore "pouvoir remplir son frigo dignement".

    Devant les cortèges de l'intersyndicale CGT-Unsa-FSU-Solidaires, plusieurs groupes de Gilets jaunes très remontés lancent leurs cris de ralliement : "même si Macron ne veut pas, nous on est là", sous le regard attentif du service d'ordre de la CGT.

    Plusieurs dizaines de Gilets Jaune ont pris position devant le défilé des syndicats pour faire entendre leurs voix ⁦#1ermai2022@FRANCE24pic.twitter.com/KFjjBEBX4N

    May 1, 2022

    "On attend que ça bouge et que l'État réponde à nos revendications sur les salaires et les pensions de retraite", explique Cheikhou Ba. "Il faut que le gouvernement négocie véritablement avec les partenaires sociaux", plaide ce représentant local de la CGT en Seine-Saint Denis.

    « On attend que le futur gouvernement réponde à nos revendications sur les salaires et les retraites », explique Cheikhou Ba de la CGT ⁦@FRANCE24#1ermai2022 pic.twitter.com/NBVNoxorzx

    May 1, 2022

    "Personnellement, je n'attends rien de ce gouvernement", lance Nathan, militant de Lutte ouvrière. "Il va falloir continuer à se mobiliser, à sortir dans la rue et à faire grève car ce qui se passe, c'est inacceptable."

    Au cœur des revendications, la réforme des retraites. Dans l'entre-deux-tours de la campagne présidentielle, Emmanuel Macron avait plaidé pour un recul de l'âge légal de départ à la retraite à 64 ans en 2028, voire 65 ans, contre 62 actuellement.

    "Faire travailler plus longtemps les gens, cela va créer encore plus de chômage", assure Gérard Gourguechon, 82 ans, retraité de la fonction publique, qui n'a pas manqué un seul défilé du 1er-Mai depuis près d'un demi-siècle. "Si les vieux continuent à travailler, leurs enfants ne trouveront pas de travail. On nous dit que c'est parce que l'on vit plus vieux, mais c'est n'importe quoi car aujourd'hui, les travailleurs sont beaucoup plus productifs qu'il y a 30 ans".

    « Faire travailler plus longtemps les gens va créer encore plus de chômage », assure Gérard Gourguechon, retraité de la Fonction publique ⁦@FRANCE24#1ermai pic.twitter.com/vpWhwZg5Hn

    May 1, 2022

    Température sociale à la hausse

    Pour les syndicats, ce 1er-Mai constituait un test crucial pour prendre la température sociale une semaine après la réélection d'Emmanuel Macron. "Si on parle de température, aujourd'hui il fait très beau, et il commence à faire chaud. Et si on est pas écoutés dans les cinq ans à venir, oui, ça va chauffer", prévient Yves Veyrier, le secrétaire général de Force ouvrière. "Il faut que les syndicats soient entendus. L'élection présidentielle ne vaut pas référendum ou plébiscite sur le recul de l'âge de départ à la retraite."

    Même son de coche du côté de Philippe Martinez, le patron de la CGT, selon qui la mobilisation doit s'amplifier. "Je crois que la seule manière pour faire changer de cap un futur gouvernement et déboucher les oreilles du président de la République, ce sont des grèves dans les entreprises et les services", assure le leader syndical.

    Au-delà des retraites, la question du pouvoir d'achat se retrouve sur toutes les lèvres en cette journée des travailleurs, alors que l'inflation grimpe inexorablement en France, à +4,8 % au mois d'avril selon l'Insee.

    >> À lire : Croissance en berne et inflation inédite : la France menacée par la "stagflation" ?

    "Que cela soit à l'hôpital, dans les écoles, dans toute la fonction publique, et même dans le privé avec les restaurateurs, on n'arrive plus à recruter parce que les salaires sont trop bas", affirme Benoît Teste, le secrétaire général de la FSU.

    « On arrive plus à recruter car les salaires sont trop bas », explique Benoît Teste, le secrétaire général de la FSU @France24_fr #1ermai2022 pic.twitter.com/IcvMExV6Yz

    May 1, 2022

    En France, le pouvoir d'achat des travailleurs au smic est protégé par un dispositif de revalorisation automatique. Sous l'effet de l'inflation, le salaire minimum a été revalorisé pour atteindre 1 300 euros net par mois, mais les syndicats réclament une augmentation beaucoup plus conséquente.

    Troisième tour social

    Ce 1er-Mai avait aussi une signification particulière pour la gauche, présente en ordre dispersé dans le contexte de négociations difficiles pour parvenir à un accord en vue des législatives. Jean-Luc Mélenchon (LFI), qui a pris la parole sur une estrade au moment où le cortège parisien s'ébranlait, ou encore Olivier Faure (PS) étaient au rendez-vous.

    "Ça avance, soyez certains que nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour que ça avance", a assuré Jean-Luc Mélenchon, acclamé par les manifestants à son arrivée place de la République à Paris. "Le sujet, c'est de savoir si, oui ou non, nous nous donnons comme objectif la victoire."

    Dans le défilé, certains manifestants appellent à battre Emmanuel Macron dans les urnes en juin prochain. "Il ne faut pas que LREM ait une nouvelle fois la majorité", lance Martine, qui arbore une pancarte sur laquelle est écrit "c'est notre tour", en référence aux prochaines élections législatives, un scrutin qualifié de "troisième tour" par une partie de la gauche.

    Fort des 21,95 % de Jean-Luc Mélenchon au premier tour de l'élection présidentielle le 10 avril, LFI a lancé des discussions bilatérales avec les communistes, les socialistes et les écologistes afin de trouver un accord. Des efforts pour une union à gauche qui devraient se poursuivre en début de semaine.

    Avec AFP

    Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine

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    1er-Mai en France : cortèges fournis et incidents violents lors d'un défilé très politique

    Élysée 2022

    Second mandat : les défis qui attendent Emmanuel Macron

    La semaine de l'éco

    Retraite à 65 ans : une nécessité économique ou politique ?

    France24 - Monde

    "C'est la fois de trop !" : au Gabon, une nouvelle fuite de pétrole dans un terminal de Perenco

    Publié le : 03/05/2022 - 18:59Modifié le : 03/05/2022 - 20:56

    Maëva Poulet Suivre

    Une fuite a été détectée jeudi 28 avril dans un terminal pétrolier du groupe franco-britannique Perenco près de Port-Gentil, la capitale économique du Gabon. La société, déjà mise en cause pour des atteintes graves à l'environnement, se veut rassurante. Mais notre Observateur est convaincu du risque d’une nouvelle pollution. 

    À quelques kilomètres au nord de Port-Gentil, sur la pointe de l'île de Mandji, le terminal pétrolier du Cap Lopez est le plus grand du pays. Il est exploité par le groupe Perenco, premier producteur de pétrole au Gabon.

    C’est là que jeudi 28 avril, en fin de matinée, la fuite d'une cuve contenant 50 000 mètres cube de pétrole brut, soit 300 000 barils, a été détectée par Perenco.

    Des images aériennes prises le lendemain dans la matinée par l’activiste Bernard Christian Rekoula montrent l’ampleur des dégâts : deux cuves de stockage de pétrole sont entourées d’une vaste flaque de pétrole brut retenue dans un bassin. Un camion de pompage a été enseveli. L'océan Atlantique se trouve à quelques mètres seulement derrière.

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    "Le pétrole s’est déversé sur une surface équivalente à trois terrains de football"

    Pour Bernard Christian Rekoula, un risque de pollution existe bien : 

    Vendredi matin, nous avons d’abord constaté, à plusieurs kilomètres à la ronde, une forte émanation de gaz, propre aux hydrocarbures. Nous sommes ensuite arrivés dans un village de pêcheurs près du Cap Lopez. Les villageois ont expliqué qu’ils avaient été évacués d’urgence à 23 heures le jeudi. L'électricité a été coupée dans toute la zone et interdiction leur a été faite d’allumer des feux, des cigarettes et autres, à cause du risque d’explosion.

    J’ai ensuite fait décoller mon drone et j’ai constaté la présence d’un tanker de stockage défectueux. On voit clairement d’où provient la fuite. Le pétrole s’est déversé sur une surface équivalente à trois terrains de football et sur une hauteur d’un mètre cinquante à deux mètres. 

    "Aucune pollution marine" constatée selon Perenco

    Dans un communiqué vendredi 29 avril, le groupe Perenco affirme qu'un "pompage a été immédiatement initié par les équipes" mais que la fuite s'est "amplifiée" et que le pétrole s'est ainsi répandu dans des "bacs de rétention prévus à cet effet". "L’intégralité du pétrole a pu être contenu dans les bacs de rétention et aucune pollution marine n’a pu être constatée à ce stade", défend la société. 

    Perenco précise qu'une situation de "force majeure" a été déclarée "afin de mettre les installations en sécurité et prévenir tout dommage environnemental" et qu'une enquête sera menée pour connaître les causes de la défaillance du réservoir de stockage.

    Cette réponse ne convainc pas Bernard Christian Rekoula :

    Effectivement, nous avons vu que Perenco a mis en place ce qu’ils appellent des barrages de rétention qui ne sont rien d’autres que des monticules de sable d’une hauteur de deux mètres. Mais on peut voir sur les images que le brut s’est déversé aux alentours, au-delà des bassins de rétention. 

    Contrairement au message rassurant et politiquement correct du directeur de Perenco, repris par les autorités, nous tirons la sonnette d’alarme, car nous sommes en saison des pluies, et à coup sûr, cette cuve se remplira d’eau qui ajoutera de la masse et pourra la faire déborder et provoquer un débordement dans l’océan.

    Samedi 30 avril, le directeur général des hydrocarbures gabonais s'est rendu sur le terminal du Cap Lopez pour rassurer à son tour. Selon lui, "la situation est maîtrisée".

    Mais si la société et les autorités affirment mener des opérations de pompage des hydrocarbures qui se sont déversés, Bernard Christian Rekoula se demande où est stocké le pétrole pompé et assure que "le brut est toujours sur place".

    "Il faut que Perenco soit sanctionné"

    Cette fuite intervient alors que Perenco est actuellement poursuivi en justice par des ONG. Le groupe avait été mis en examen au Gabon en juillet 2021 pour des faits de pollution et de dégradation des rivières, lagunes et mer par les hydrocarbures. 

    Bernard Christian Rekoula estime que ce nouvel incident "ne fait que rajouter de l’huile sur le feu" :

    Ce qu’il faut savoir, c’est que le terminal incriminé est un terminal qui a été construit par Elf à l’époque. Donc c’est un terminal qui a plus de 50 ans. Or, Perenco, en rachetant les actifs d'Elf, avait l’obligation de remettre en état. Ce n’est pas le cas. Aujourd’hui, Perenco rejette la responsabilité sur d’autres opérateurs. 

    C’est la fois de trop. Il faut que Perenco soit sanctionné à l’international, et qu’il ait des organismes qui puissent nous aider pour que cette entreprise s’arrime aux normes internationales. 

    Chaque fois que nous dénonçons ces faits et que l'État gabonais et Perenco sont obligés de reconnaître, au moins à demi-mot, jamais ils ne nous donnent les causes de cette pollution. Dans leur communiqué, ils nous parlent de fuite, mais ils ne nous donnent pas les causes : ça ne peut pas continuer ainsi. 

    Des alertes lancées en 2020 après des marées noires

    Le Gabon est l'un des plus gros producteurs de pétrole du continent africain, avec une production de près de 220 000 barils de pétrole chaque jour.

    Détenue par l’une des familles les plus fortunées de France, les Perrodo, la société pétrolière Perenco est spécialisée dans l’optimisation des puits de pétrole précédemment exploités. 

    Elle est régulièrement présentée comme une société opaque, étroitement liée au gouvernement gabonais.

    En 2020, des habitants de la zone pétrolière d'Étimboué, dans l'ouest du Gabon, avaient déjà lancé l'alerte contre Perenco, photos à l’appui, après avoir été victimes de marées noires et d'épandages de produits pétroliers à répétition. Selon ces habitants et des ONG, les infrastructures de la société sont vétustes et mal entretenues. 

    >> À lire sur les observateurs : Marées noires au Gabon : un collectif d’habitants lance l’alerte contre le groupe français Perenco

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    New York Times - World

    In Epicurean Hong Kong, a Humble $4 Lunchbox Is Now All the Rage

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    Hong Kong Dispatch

    In a city pummeled by political upheaval, economic downturn and the pandemic, bare-bones ‘two dishes and rice’ restaurants have become a go-to destination across all social classes.

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    By Vivian Wang and Joy Dong

    HONG KONG — The lines begin forming before lunchtime and wind on well into the night, with customers outside craning their necks for views of the day’s selection through the window.

    It is not a newly anointed Michelin bistro or the latest photogenic, Instagram-friendly confection that has captivated Hong Kong, a famously epicurean city.

    It is a humble takeout box of white rice and two precooked main dishes of the diner’s choosing. The price: around $4.

    Bare-bones restaurants offering these simple meals have become an unexpected food fad in Hong Kong, prompting an explosion of vendors, the fascination of food bloggers and even a 77,000-member Facebook fan group.

    The food itself hardly seems worth the attention. The offerings are standards of Cantonese cuisine, with options like stir-fried tomato and eggs, sweet and sour pork, or braised beef and turnip. They are ordered cafeteria-style, by pointing or shouting one’s order to an expectant worker with a ladle. Even the name given to these establishments is as no-frills as their menus: “two dishes and rice.”

    But that plainness is the point.

    In a city pummeled by two years of political upheaval, economic downturn and seemingly endless pandemic controls — a ban on dining in after 6 p.m. just lifted late last month — two-dishes-and-rice places have become a lifeline.

    For struggling restaurant owners, this business model is a rare source of surging demand. For diners, the food is a cheap and convenient staple, the two dishes offering the comforting flavors and variety that define Chinese home cooking.

    There are now at least 353 businesses selling two dishes and rice across the city, according to a crowdsourced map. No census exists of how many existed before, but Hong Kong food scholars and diners agreed there were far fewer before the pandemic.

    “You can be sure that when you go into this kind of restaurant, you can get something that won’t go wrong,” said Kitty Ho, a nurse eating lunch with her boyfriend, Jack Fung, an I.T. worker, in the blue-collar neighborhood of North Point.

    Ms. Ho and Mr. Fung, both in their 20s, said they had started eating the lunchboxes multiple times a week in recent months, especially after Ms. Ho, who follows many food-related pages on social media, found the Facebook fan group.

    The spot they had chosen that day, Kai Kee, was a classic of the genre in its unapologetic lack of ambience. Its walls were lime green, matching the plastic chopsticks and upholstered chairs. (While many two-dishes-and-rice shops are takeout only, some offer spartan seating areas.)

    Cardboard boxes, each holding 500 Styrofoam containers, were stacked in the middle of the floor. No music played; the only soundtrack was the shouts of workers hurrying between the kitchen, which exhaled clouds of steam into the dining area, and the front, where the food was served.

    The day’s two dozen or so dishes were displayed, buffet-style, in an L-shaped array of stainless steel pans. Two dishes cost 32 Hong Kong dollars, or $4, cash only; each additional dish was $1 extra. All the options — spicy eggplant, pig ears, stir-fried cauliflower — were brightly colored and clearly visible from the street through large windows to entice passers-by.

    Two dishes and rice is not new to Hong Kong. But it had long been overlooked, or dismissed as the realm of broke students or the working class. In both format and quality, it recalls Panda Express in the United States. In Hong Kong, some jokingly referred to it as “cursory rice,” to reflect their low expectations.

    “It was seen as food for commoners, people with low incomes,” said Siu Yan Ho, a lecturer who studies the city’s food culture at Hong Kong Baptist University.

    Then the pandemic hit. Unemployment jumped. Hong Kong’s world-famous restaurant scene was left limping along. The most recent ban on dining in at restaurants in the evening lasted nearly four months, and even though it has been lifted, people still cannot gather in groups larger than four.

    Many Hong Kongers also do not cook, in a city where groceries are expensive and tiny apartments may not have kitchens.

    So the types and numbers of people who can appreciate a cheap, filling meal widened considerably. And Hong Kong’s food entrepreneurs have responded.

    Chefs at ailing cha chaan tengs — traditional Hong Kong sit-down eateries — quit to open two-dishes-and-rice shops. A popular local hot dog chain started its own two-dishes-and-rice offshoot. Seafood banquet halls wheeled out a few pans of ready-made dishes at night as takeout options when the dine-in ban kicked in. So did coffee shops better known for their latte artistry.

    “We get office ladies, students, older people, cleaning workers,” said Kai Kee’s owner, Wong Chi-wai, adding that he usually sold 1,000 meals a day at each of his six locations.

    To distinguish themselves among all the competition, some shops offer whole steamed fish or lobster for a few additional dollars. Others throw in free soup. One spot in the Yau Ma Tei neighborhood includes truffle chicken, red rice and quinoa to lure younger customers.

    Still, even the most devoted customers have no illusions this is fine dining.

    “I don’t have too many requirements,” said Kelvin Tam, another Kai Kee customer, who had chosen curried fish balls and a beef and leek stir fry. “As long as it doesn’t taste too bad and is edible, then it’s OK.”

    Despite his lukewarm praise, Mr. Tam, a 60-year-old property company employee dressed in a shirt and tie, said he was a regular, noting that the ingredients were fresher than elsewhere he had tried.

    Tips like these for other diners abound on the Facebook fan group site. Every day, dozens of people post photos of their lunchbox, along with notes: The pork chops at a shop in the Prince Edward neighborhood were cold today, or the staff at this one in Tai Kok Tsui are especially friendly.

    Some reviewers have the hallmarks of true connoisseurs. “The meatballs were pretty good. The ratio of lean meat to flour to water chestnuts was about 5:4:1, and I didn’t detect any fat,” one member wrote.

    The Facebook group’s passion underscored the new importance of these meals during the pandemic, said Selina Ching Chan, a professor at Shue Yan University in Hong Kong who has studied the city’s food culture. Diners were expressing their appreciation for something that had become “a public good,” she said.

    And the conversations on the site were more inclusive than the ones that usually take place around Hong Kong’s glittering food scene, she added. “It’s very different from Michelin stars, gourmet experts, which highlight distinction, outstanding stores. Here we salute different things.”

    Like all food trends, this one is likely to end. It may already be in its sunset days: On the day the 6 p.m. dining-in ban was lifted, Andrew Wong, the Facebook fan group’s founder, posted, “The All-Hong Kong Two Dishes and Rice Thanksgiving Festival has officially ended.” Many members wrote how excited they were to sit down at dim sum parlors with friends again.

    Still, many said there would always be an appetite for the rice boxes — both among the converted, and those who had long depended on them.

    That includes Lo Siu-ying, 64. Peering at the day’s selection at Kai Kee, Ms. Lo, dressed in a pair of rubber work boots, said she’d been eating there for years. It was the easiest option for herself and her husband, both of whom left home at 8 a.m. for their job as building cleaners and returned past midnight.

    She would be glad, she said, when others became less reliant on it, though. Her work had become extra tiring during the pandemic, because the amount of trash she had to take out had doubled.

    “Everyone is buying takeout,” she said. “There are so many boxes.”

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    Le Monde

    Discours contradictoires

    Il est des records dont la France se passerait bien. Avec 71 053 détenus, jamais la population carcérale n’a été aussi élevée dans notre pays depuis la Libération. Promiscuité, violence, tensions sont les corollaires de cette situation pour les personnes incarcérées comme pour les surveillants. En vingt ans, le nombre de détenus a augmenté de près de moitié, une progression sans lien ni avec la démographie ni avec la délinquance.

    Forte hausse de la population carcérale en France, à l’inverse d’autres pays

    Ni l’état déplorable des prisons, sanctionné en janvier 2020 par une humiliante condamnation de la France pour « traitements inhumains ou dégradants » par la Cour européenne des droits de l’homme, ni l’inefficacité des politiques, qui prétendent désengorger les prisons tout en y envoyant toujours plus de personnes, n’a été interrogé pendant la campagne de la présidentielle. Tandis que les candidats de gauche prônaient les alternatives à la prison, ceux de droite promettaient un durcissement des peines. Un clivage qui reproduit les injonctions contradictoires auxquelles est soumis le système judiciaire.

    De fait, pendant le premier quinquennat d’Emmanuel Macron, tandis que les discours gouvernementaux ne cessaient de prôner les peines alternatives, des lois soutenues par l’exécutif ont créé des incriminations nouvelles et aggravé les peines existantes, alimentant l’inflation carcérale. Et l’affichage par le président réélu d’un objectif de construction de nouvelles places de prison aussi irréaliste que vain – 15 000 sur les deux quinquennats, là où 2 500 ont été ouvertes pendant le premier – ne fait que nourrir l’illusion d’une solution par un enfermement toujours plus lourd.

    Or cette fuite en avant n’est pas une fatalité, comme le montre l’exemple de pays voisins. En Allemagne comme aux Pays-Bas, le nombre de détenus… baisse et il arrive même que des prisons ferment. Alors qu’en France plus de 105 personnes sont incarcérées pour 100 000 habitants, elles ne sont que 76 en Allemagne et 58 aux Pays-Bas. Ce contraste saisissant s’explique par une politique pénale très différente : dans ces deux pays, la justice incarcère bien plus de personnes chaque année, mais pour des durées moyennes nettement plus courtes qu’en France. A infraction égale, les peines infligées sont aussi plus courtes et les amendes beaucoup plus fréquemment utilisées.

    Au printemps 2020, le Covid avait produit un étonnant « miracle » carcéral en France : en allégeant les prisons de 13 000 détenus, la pandémie avait rendu le climat plus respirable, sans montée de la délinquance. Ce précédent, ainsi que les exemples étrangers encourageants, montre qu’une autre politique pénale est possible. Au lieu des discours contradictoires qui confortent l’opinion dans la croyance que l’alourdissement des peines de prison est la seule méthode efficace pour assurer la sécurité tout en affirmant la nocivité de la prison, « antichambre de la récidive », et en prétendant développer les autres solutions, il s’agit d’assumer pleinement une politique contrôlée de désinflation carcérale.

    Une amélioration des droits des travailleurs détenus

    Les avancées que constituent les textes entrés en vigueur dimanche 1er mai à l’initiative du garde des sceaux, destinés à rendre plus accessibles les règles de la condition pénitentiaire et à mieux encadrer les droits des détenus qui travaillent, montrent que la prison peut être un sujet de volontarisme politique. Mais c’est un volontarisme d’une tout autre ampleur, fait de courage et de pédagogie envers l’opinion, dont devrait faire preuve le prochain gouvernement, s’il veut vraiment sortir le pays de l’impasse du « toujours plus » carcéral.

    Le Monde

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    Le Figaro

    La lettre du Figaro du 4 mai 2022

    Louise Darbon

    La Chine piégée par son «zéro Covid», la guerre Le Pen-Zemmour à l'approche des législatives et 24h dans un sous-marin.

    Chers lecteurs,

    Le doux goût de la liberté après deux ans de pandémie, la Chine ne le connaît pas. Au contraire. Dans l'empire du Milieu, on confine, on reconfine et on serre la vis. À Shanghaï, les gens n'ont pas le droit de sortir de chez eux, sous aucun prétexte. La vie s'est arrêtée depuis un mois. Et les choses devraient durer ainsi pour un moment. Car en Chine, les personnes âgées sont vulnérables comme partout ailleurs mais peu immunisées. Et puis, la stratégie vaccinale du pays n'est pas absolument optimale. Alors le pays, n'ayant guère le choix, s'enferme dans une stratégie qui plaît de moins en moins à la population.

    En France, la cuisine des législatives va bon train. Aujourd'hui, nous allons mettre notre nez dans les affaires du RN et de Reconquête!, le premier refusant catégoriquement les mains tendues du second.

    Bonne lecture! Passez une très bonne journée!

    Louise Darbon

    • À la une

    La Chine dans le piège du «zéro Covid»

    On a beau leur avoir dit que ça ne fonctionnait pas, rien n'y fait: la Chine et le «zéro Covid», c'est une histoire appelée à durer. Xi Jinping ne bougera pas d'un iota: sa stratégie est la bonne, elle est d'ailleurs la preuve de la supériorité du modèle chinois sur les «laxistes» Occidentaux. Mais il faut dire qu'au point où il en est, le pays n'a plus trop le choix: trop de personnes âgées, une couverture vaccinale trop faible (avec un vaccin à l'efficacité contestable) et un système de soin qui ne tiendrait pas le choc d'une vague massive de contaminations. La Chine craint un scénario à la Hongkong avec l'arrivée d'Omicron qui avait frappé la mégalopole d'une vague de mortalité impressionnante. Alors plusieurs grandes métropoles du pays, dont Pékin, au lieu de lâcher du lest comme un peu partout ailleurs, resserrent la vis.

    À Shanghaï, les habitants commencent très sérieusement à n'en plus pouvoir. La population de la plus grande métropole du pays est éreintée par un mois d'un confinement si strict qu'il ferait passer les nôtres pour des vacances au soleil. Là-bas, on est enfermé chez soi sans aucune possibilité de sortir, même pas pour prendre l'air ou faire des courses. Pour les malheureux qui seraient positifs, c'est direction de gigantesques centres de quarantaine, sur l'un des 270.000 lits de camp installés dans des conditions des plus sommaires. Les experts ont beau dire que ces centres pourraient au contraire accélérer la circulation d'Omicron, rien n'y fait.

    Le pays ne vivra pas avec le virus. D'ici l'automne et le Congrès qui devrait reconduire le dirigeant chinois pour un nouveau mandat, il ne faut pas s'attendre à un changement de politique. Même si une grogne commence à s'élever, au sein de la frange aisée et éduquée de Shanghaï par exemple, face à l'absence de perspective. Mais dans l'empire du Milieu, toute la population n'est pas logée à la même enseigne, notamment du point de vue de l'information, et une majorité des Chinois reste tout de même encore très effrayée par le virus.

    • L'éditorial

    Covid en Chine: «Enfermement sans retour»

    Le triomphalisme de Xi Jinping a cédé la place à un assourdissant silence. Pour l'empereur rouge, cela ne souffrait aucun doute: le «succès» de la stratégie chinoise du «zéro Covid» dans la lutte contre la pandémie était la preuve que son système communiste surclassait de loin le modèle des démocraties occidentales, à bout de souffle. Le variant Omicron a poussé le numéro un chinois au bout de sa logique démente du tout-confinement. Plongés dans un enfer kafkaïen depuis cinq semaines, les 26 millions d'habitants de Shanghaï sont tenaillés par la faim et poussés au bord de la folie par un enfermement forcé qui n'est pas sans rappeler la discipline de fer du Laogaï, le Goulag chinois. L'Occident – qui a misé sur une stratégie vaccinale – a quant à lui retrouvé les joies du monde libre: réunions familiales ou entre amis, terrasses de café, spectacles, économies fonctionnelles…

    Tout ça pour ça! La stratégie chinoise a certes permis de sauver des vies depuis 2020… Mais au prix d'un régime carcéral dur et surtout sans perspective de retour ! Xi Jinping n'a pas eu un mot pour Shanghaï, ni pour les 46 autres villes frappées par une fermeture totale ou partielle, ni pour expliquer pourquoi il n'a pas choisi de vacciner efficacement sa population. Au total, 345 millions de Chinois sont enfermés, provoquant des contestations internes. Comble de l'humiliation, le spectre d'un nouveau confinement plane sur Pékin, vitrine du régime. Les fermetures à répétition font peser de lourds périls sur l'économie chinoise. L'incertitude chronique quant à la possibilité de se déplacer librement, de dépenser, d'investir ou d'exporter est dévastatrice pour la confiance des consommateurs et des entreprises.

    Pour le régime autoritaire chinois, la légitimité ne se gagne pas dans les urnes mais par la «performance» d'un Parti communiste qui a promis la prospérité à son peuple en échange de sa soumission. Potentiellement dangereuse pour le pouvoir, la fronde de la rue ne pouvait tomber à un pire moment pour Xi Jinping, qui entend sceller son règne à vie au congrès du PCC en ­novembre.

    • Ce qui se passe en politique

    Le Pen-Zemmour: les législatives au cœur d'une guerre sans merci

    Ah si seulement les forces nationalistes du pays s'unissaient, elles pourraient bien venir titiller l'alliance de Jean-Luc Mélenchon à gauche qui s'apprête à partir unie comme presque un seul homme à l'assaut des législatives. Voilà à peu près ce qui se passe dans la tête d'Éric Zemmour. Mais, de son côté, Marine Le Pen croule sous les arguments pour justifier son refus de faire front commun avec Reconquête! On ne part pas en vacances avec l'amant de sa femme voyons, explique-t-on dans les rangs du RN – où l'on tient aussi à rappeler toutes les différences programmatiques entre les deux partis.

    Mais à bien y réfléchir, les refus répétés d'accord RN-Reconquête! pourraient aussi éviter au mouvement zemmouriste de n'apparaître que comme supplétif du RN. Quant aux militants du parti à la flamme, ils craignent que cette séquence n'envoie un «message d'enfermement absolu».

    De toute façon, pour le politologue Jérôme Sainte-Marie, il n'y a pas de complémentarité sociologique au sein du bloc nationaliste car, quel que soit l'électorat de Zemmour, «l'effet de masse se trouve du côté du RN en tant que direction politique du bloc populaire».

    • Les informations à connaître en vous levant

    Huile, farine, œufs... Les pénuries de produits se multiplient dans les grandes surfaces - Guerre en Ukraine, inflation, stockage, grippe aviaire… Autant d'éléments qui renforcent le manque de certains aliments dans les rayons. [En savoir plus]

    Législatives 2022 : Manuel Valls candidat LREM des Français d'Espagne et du Portugal - L'ex-premier ministre avait déjà siégé sur les bancs de la majorité présidentielle, avant de perdre les municipales de Barcelone. [En savoir plus]

    Les passagers de la nuit , Varsovie 83, Limbo, Docteur Strange 2... Les films à voir ou à éviter cette semaine - La France des années 80 avec Charlotte Gainsbourg, un cauchemar orwellien à Varsovie en 1980, un film joyeux et décoiffant de super-héros... Que faut-il voir cette semaine? Découvrez la sélection cinéma du Figaro. [En savoir plus]

    • Ce qui s'est dit dans «Le Club Le Figaro Politique»

    On a parlé d'un peu tout le monde hier dans «Le Club Le Figaro Politique». De l'extrême gauche, pour savoir si elle avait fini par devenir la gauche française. De Marine Le Pen, pour savoir si elle avait raison de fermer la porte à Zemmour. Et d'Emmanuel Macron, pour savoir s'il voulait la peau d'Édouard Philippe. Pour en discuter, Yves Thréard recevait autour de lui le politologue Roland Cayrol, le grand reporter et chroniqueur international Renaud Girard, la rédactrice en chef adjointe du service économie du Figaro, Cécile Crouzel, et le rédacteur en chef au Figaro Magazine, Carl Meeus. Vous pouvez assister de chez vous à cette conversation en un clic.

    • Les articles à ne pas manquer

    24 heures dans la nuit à bord du Rubis, sous-marin nucléaire d'attaque français

    Renaud Girard est allé là où peu de gens vont, où il fait tout le temps nuit, quelle que soit la saison: dans un sous-marin nucléaire d'attaque joliment nommé Rubis. Vingt-quatre heures dans une boîte en acier à des centaines de mètres sous l'eau, c'est une expérience peu commune mais qui permet de prendre conscience du «degré de discipline et de moral qu'il faut à un équipage pour tenir des semaines sous l'eau (...) tout en accomplissant des missions complexes, avec une parfaite harmonie à bord». Avec le retour de la guerre en Europe, on reprend conscience de la possibilité de se voir engagé dans une bataille navale. Et dans ce jeu de traque, de cache et d'attaque, le sous-marin est un outil de renseignement essentiel, son intérêt reposant dans sa discrétion.

    Netflix, Meta, Amazon, Google... Alerte pour les stars de la tech à Wall Street

    Ça ne va pas fort chez les géants de la tech. Le 29 avril dernier, l'indice Nasdaq (là où sont réunies les plus importantes valeurs technologiques américaines) a perdu 4,17%. Une baisse inédite depuis mars 2020. Après la période bénie pour le numérique qu'a été la pandémie, le secteur de la technologie n'est pas épargné par la réalité de la fin de l'épidémie, du retour de l'inflation, de la baisse du pouvoir d'achat, des tensions géopolitiques. Jeunes entreprises comme «Big Tech» (Meta, Amazon et Google) dévissent en Bourse.

    Poutine met en garde Macron contre les livraisons d'armes à l'Ukraine

    Vladimir Poutine aimerait mener son «opération militaire spéciale» en paix, sans que les Occidentaux ne viennent y mettre leur nez. Cela faisait un mois que lui et Emmanuel Macron ne s'étaient pas parlé. Pour rattraper le temps perdu, ils ont passé deux heures au téléphone hier. Le maître du Kremlin a expliqué à son homologue français qu'il ne tient qu'à l'Occident d'«aider à arrêter ces atrocités». Comment donc? «En exerçant une influence appropriée sur les autorités de Kiev, ainsi qu'en arrêtant la fourniture d'armes à l'Ukraine ». C'est dit. Juste au moment où les Russes lançaient une offensive sur l'usine d'Azovstal à Marioupol alors que le front est toujours figé ailleurs, au 69e jour de la guerre.

    Qui est Hager Ameur, cette militante d'extrême gauche qui a agressé un pompier le 1er mai?

    Mais qui peut bien en vouloir aux pompiers? Hager Ameur apparemment. Dimanche dernier, la France entière a vu cette femme de 38 ans taper sur le casque d'un pompier lors d'une manifestation du 1er mai. En garde à vue pour 48h, celle qui aurait été soignante ou même infirmière (on ne sait pas trop) n'est pas franchement prompte à coopérer. On peine donc à expliquer un tel acte. Paule Gonzalès est allée fouiller pour en savoir plus sur cette dame, déjà signalée pour des violences volontaires et qui semble avoir le profil type de ces militants d'extrême gauche habitués à battre le pavé, des «gilets jaunes» aux antivax et anti-passe sanitaire.

    • La citation du jour

    Elle plaira aux plus libéraux d'entre vous, et pour cause. C'est aujourd'hui l'anniversaire de l'accession au pouvoir de Margaret Thatcher qui, le 4 mai 1979, devenait la première femme premier ministre au Royaume-Uni. Tout au long de sa carrière politique, la Dame de Fer (car celle des Anglais est une dame bien vivante) n'a jamais été avare de bons mots et d'expressions imagées.

    Personne ne se souviendrait du bon Samaritain s'il n'avait eu que de bonnes intentions. Il avait aussi de l'argent

    Cette moitié du monde qui reste dans le camp de Vladimir Poutine

    ANALYSE - La crise ukrainienne, en cristallisant une opposition idéologique entre deux camps, fait souffler un vent de guerre froide sur le monde.

    Guerre en Ukraine : scène surréaliste à la télévision russe, où l'on se prend à imaginer la guerre nucléaire

    L'émission de débats la plus regardée de Russie a présenté, infographie à l'appui, le temps théorique de vol d'un missile Sarmat entre l'enclave de Kaliningrad et les principales capitales européennes.

    Regarder la vidéo

    Guerre en Ukraine : un avion de reconnaissance russe a violé l'espace aérien suédois

    Cette violation intervient alors que les autorités suédoises réfléchissent à une éventuelle candidature à l'Otan suite à l'invasion de l'Ukraine par la Russie.

    L'Humanité

    Avec Perseverance, écoutez les premiers sons venus de Mars !

    Actu

    Le microphone du rover de la Nasa a révélé ses données. Résultat : la planète rouge est plutôt calme. Les chercheurs y ont toutefois décelé des ondes sonores aux propriétés bien étranges.

    Marine Cygler

    Dès le 19 février 2021, c’est-à-dire dès le lendemain de son arrivée sur Mars, le rover Perseverance a enregistré des sons. Des sons extraterrestres donc. Et au moment où la mission fêtait sa première année sur la planète rouge, c’étaient en tout cinq heures d’enregistrement de l’environnement sonore martien qui avaient été captées. Ces enregistrements sont disponibles sur différents sites Internet afin que tout le monde puisse – enfin – assouvir sa curiosité et entendre Mars de ses propres oreilles. L’expérience est vertigineuse, même si, hormis le vent, Mars est très calme. Une équipe internationale a publié, le 1er avril dernier, une analyse de ces sons audibles par l’oreille humaine dans la prestigieuse revue anglaise « Nature ».

    Comment décrire le paysage sonore de Mars ? Il s’agit de sons qui se situent entre 20 Hz et 20 kHz. Mais tout est si calme, si silencieux dans le cratère Jezero, où le rover évolue, que les chercheurs ont parfois cru que le microphone de SuperCam était tombé en panne. C’est l’anecdote révélée par le Centre national d’études spatiales (Cnes) en tout cas. Reste qu’entendre Mars est une prouesse relevée par Perseverance grâce à l’instrument franco-américain SuperCam. Pour faire simple, SuperCam est les yeux et les oreilles de Perseverance. Son microphone scientifique a pu capter les sons naturels de la planète rouge comme le vent mais aussi d’autres sons. Par exemple, il a enregistré le 1er mai le son des pales du petit hélicoptère Ingenuity alors que celui-ci volait pour la quatrième fois (lire encadré). Il a capté aussi les ondes de choc produites par l’impact du laser de SuperCam sur les roches.

    En comparant la propagation sur Mars de ces sons avec celle, parfaitement connue, de ces mêmes sons sur Terre, les scientifiques ont pu calculer la vitesse du son sur Mars : elle est de 240 m/s (m/s signifie mètre par seconde), contre 340 m/s sur Terre et 1 480 m/s dans l’eau. Un résultat qui n’étonne pas les spécialistes. Dans la mesure où la composition de l’atmosphère martienne, très riche en CO2 et avec une pression extrêmement faible, est bien différente de celle de la Terre, ils s’attendaient à ce que les ondes sonores se comportent différemment.

    Une drôle de conversation

    En revanche, ce qui est très surprenant, c’est que les sons ne voyagent pas tous à la même vitesse. Les sons aigus vont plus vite (250 m/s) que les sons plus graves (240 m/s pour des fréquences en dessous de 240 Hz). Théoriquement, un humain sur Mars entendrait les sons aigus puis en décalage les sons graves. Très, très étrange. Enfin, dernière bizarrerie : en décryptant avec précision le paysage sonore de Mars grâce aux quelques heures d’enregistrement disponibles, les scientifiques se sont rendu compte que l’atmosphère était très turbulente. Un microphone rapporte bien plus que du son… Voici une leçon martienne.

    Ingenuity ne s’arrête plus de voler

    C’est l’une des très bonnes surprises de la mission de la Nasa « Mars 2020 » : le petit drone hélicoptère Ingenuity n’en finit plus de dépasser les espérances de ses concepteurs. Le Jet Propulsion Laboratory de la Nasa a annoncé le 15 mars dernier que le petit drone hélicoptère, qui avait été conçu pour n’effectuer pas plus de 5 vols expérimentaux, pourrait poursuivre ses vols au moins jusqu’en septembre 2022. Ce 15 mars, il en avait déjà effectué 24 ! Petit bijou de technologie de 49 cm et de 1,8 kg, Ingenuity est arrivé sur Mars accroché sur le « ventre » du rover Perseverance, duquel il s’est ensuite détaché. Commandé depuis la Terre avec un relais par Perseverance, il possède deux hélices qui tournent en sens contraires entre 2 400 et 2 900 tours par minute, une vitesse dix fois supérieure à celle des pales d’un hélicoptère sur Terre. Son défi initial : décoller du sol martien, ce qui n’était a priori pas une mince affaire à cause des caractéristiques particulières de l’atmosphère de la planète, cent fois moins dense que l’atmosphère terrestre.

    Il y a tout juste un an, le 19 avril 2021, Ingenuity a réalisé son premier décollage historique, un vol stationnaire à 3 mètres du sol durant 40 secondes. Depuis il enchaîne les vols de plus en plus compliqués et audacieux : sa 23e excursion, par exemple, a duré 129,1 secondes pendant lesquelles il a parcouru 358 mètres. Rendez-vous en septembre pour un nouveau bilan de l’infatigable petit hélicoptère !

    À la recherche de la vie extraterrestre

    Après un voyage de sept mois dans l’espace, le rover Perseverance a réussi son amarsissage le 18 février dernier dans le cratère Jezero. Avec ses 45 kilomètres de diamètre, cet ancien delta de rivière qui débouchait dans un lac il y a 3,5 milliards d’années est la localisation qui offrait à la fois la possibilité d’y faire atterrir un rover d’exploration et de récolter des échantillons provenant de roches et de minéraux très variés, en particulier des carbonates, qui peuvent préserver des traces fossiles de vie ancienne. Pourquoi suspecte-t-on la possibilité d’une vie martienne ? Parce que l’exploration de la planète rouge par le rover Curiosity a accumulé les indices en sa faveur. Il y a 4 milliards d’années environ, Mars avait une atmosphère dense, de l’eau liquide et un champ magnétique à grande échelle, mais aussi des éléments chimiques de base (du carbone, de l’hydrogène, de l’azote, de l’oxygène, du phosphore et du soufre) et des réserves d’énergie pour que des réactions chimiques puissent se produire. Or, sur Terre, des conditions semblables ont permis à la même période l’émergence de la vie. Grâce à Perseverance, des échantillons martiens seront rapportés sur Terre pour la première fois. Il faudra attendre le début des années 2030 pour obtenir ces précieuses roches, c’est-à-dire le retour des missions qui récupéreront les échantillons. Mais l’attente en vaut la peine, car les échantillons seront utilisés par plusieurs générations de chercheurs qui pourront effectuer des analyses plus précises qu’avec les instruments embarqués.

    sciencesplanète mars
    France24 - Monde

    Indonésie : de la guerre en Ukraine... à une interdiction de l'exportation d'huile de palme

    Publié le : 29/04/2022 - 19:17

    Sébastian SEIBT Suivre

    L’Indonésie a mis en place, jeudi, son interdiction temporaire de toute exportation d’huile de palme. Cette décision, prise en réaction à la guerre en Ukraine, risque d’avoir des répercussions dans le monde entier, soulignant l’importance de cet oléagineux, souvent décrié pour son coût environnemental.

    L’Indonésie a versé de l’huile sur le feu. En pleine flambée des prix alimentaires, le gouvernement a interdit l’exportation d’huile de palme - dont il est le premier producteur et exportateur mondial - à partir de jeudi 28 avril. “J’espère que tout le monde comprendra la nécessité de prendre cette mesure en urgence pour protéger toute la population indonésienne”, a précisé Muhammad Lutfi, le ministre indonésien du Commerce.

    Urgence à cause de la guerre en Ukraine. Cet arrêt temporaire des exportations est, en effet, une illustration parfaite de l’effet papillon d'une guerre impliquant deux pays situés à des milliers de kilomètres. “C’est le début d’un effet domino qui pourrait avoir des répercussions économiques et politiques“ bien au-delà des frontières indonésiennes, estime le site The Diplomat, spécialisé dans l’actualité asiatique.

    De l’huile de tournesol ukrainienne à l’huile de palme indonésienne

    L’huile de palme est en effet présente dans plus de 50 % des produits empaquetés présents dans les grandes surfaces, rappelle la chaîne CNN. Et une pénurie pourrait à terme priver le consommateur de toute une gamme d’articles, depuis sa pâte à tartiner favorite jusqu’à la plupart des shampoings.

    Le président indonésien, Joko Widodo, n’a pas pris cette décision par crainte d'une pénurie sur le marché intérieur. “Les raisons ne sont pas agronomiques, puisque localement la production est bien supérieure à la consommation : 49 millions de tonnes produites annuellement, contre 15 millions de tonnes consommées par les Indonésiens”, explique Alain Rival, chercheur à Jakarta pour le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad).

    Pour comprendre ce choix, il faut plutôt se tourner vers… l’huile de tournesol. La Russie et l’Ukraine en sont les principaux exportateurs et comblaient, à eux deux, près de 80 % de la demande mondiale. Mais la guerre est passée par là et “la baisse des exportations a eu un effet de substitution en faveur de l’huile de palme, ce qui a eu pour conséquence une forte hausse de la demande et des prix sur le marché international”, détaille Alain Rival. L’huile de palme coûte ainsi 75 % de plus qu’il y a un an à la même période, constate Gro Intelligence, un cabinet d’intelligence économique américain dans une note sur cet arrêt des exportations indonésiennes.

    Cette augmentation intervient aussi dans un contexte plus général de hausse des prix des huiles végétales qui ont connu un début d'année difficile. “Il y a eu des problèmes d’effectifs en Malaisie [deuxième producteur d’huile de palme, NDLR], des sécheresses en Argentine [premier exportateur d’huile de soja, NDLR] et au Canada [principal exportateur d’huile de Colza, NDLR]”, indique le Guardian. 

    Une pression tarifaire de plus en plus inacceptable pour Joko Widodo. L'huile de palme n’est pas seulement l’ingrédient de base pour la cuisson au sein de foyers les plus modestes. “Elle est aussi de plus en plus utilisée dans le mix énergétique indonésien, notamment en tant que biocarburant et une part importante de la croissance de la consommation interne d’huile de palme vient de là”, explique Victor Baron, chercheur indépendant en agronomie.

    Agir avant l’Aïd el-Fitr

    Depuis janvier, Jakarta a multiplié les tentatives pour freiner la hausse des prix. L’Indonésie avait mis en place des limitations d’exportation d’huile de palme dès janvier, puis avait instauré des aides pour les foyers les plus modestes pour protéger leur pouvoir d’achat. 

    Et maintenant, l’interdiction totale des exportations. Si le gouvernement s’y est résolu, c'est aussi parce que la fête de l’Aïd el-Fitr - qui marque la rupture du jeûne du mois du ramadan - intervient les 2 et 3 mai en Indonésie et que “les autorités voulaient s’assurer qu’il y aurait suffisamment d’huile de palme à un prix abordable dans le pays qui compte le plus de musulmans au monde”, affirme CNN.

    Tandis que Joko Widodo espère s’acheter la paix sociale avec cette mesure, le monde se prépare à en subir les conséquences. Il n’y a, en effet, pas de réelle alternative à l’Indonésie, qui à elle seule engrange 56 % de l’ensemble des exportations d’huile de palme. La Malaisie - avec un peu plus de 33 % des exportations totales - se trouve loin derrière. 

    Et Kuala Lumpur peut difficilement augmenter sa production. D’abord à cause du Covid-19, qui a poussé le pays a renvoyé un nombre important de travailleurs des palmeraies. Mais outre le manque de main d’œuvre “il n’y a plus non plus de terres supplémentaires disponibles en Asie du Sud-Est”, souligne Alain Rival, du Cirad. Ce qui, par ailleurs, est une bonne nouvelle environnementale puisqu’il “ne faut donc pas s’attendre à une reprise de la déforestation”, ajoute cet expert.

    “L’Afrique est un perdant net de la décision indonésienne”

    “Tous les pays vont souffrir”, avertit Rasheed JanMohd, directeur de la Pakistan Edible Oil Refiners Association (Association des raffineurs d’huile alimentaire du Pakistan), interrogé par le Guardian. La décision indonésienne va “renforcer davantage l’inflation en commençant par les prix alimentaires”, explique Trinh Nguyen, analyste pour la banque Natixis.

    Tous les produits qui contiennent de l’huile de palme vont devenir plus rares, donc plus chers, tandis que la demande pour les produits de substitution (que ce soit les autres huiles végétales ou les produits ne comportant pas d’huile de palme) risque d’exploser, ce qui devrait aussi faire grimper les prix.

    L’effet devrait d’abord se faire ressentir en Inde, en Chine et au Pakistan, les trois plus gros importateurs d’huile de palme, rappelle Trinh Nguyen.

    Mais l’impact risque d’être particulièrement douloureux sur le continent africain, souligne l’agence Reuters. Il est, en effet, particulièrement dépendant de cette huile traditionnellement peu cher. “L’Afrique est un perdant ‘net’ de la décision indonésienne car le continent importe environ 16 fois plus d’huile de palme qu’il n’en exporte. Comme il y a plus de consommateurs que de producteurs, la balance est franchement négative à très court terme”, précise Tancrède Voituriez, chercheur au Cirad installé au Nigeria.

    En outre, “le continent est globalement moins autonome que d’autres régions pour trouver des alternatives à l’huile de palme”, souligne Victor Baron. Il n’y a pas de substitution locale possible et tout doit être importé, contrairement à l’Amérique du Sud, par exemple, qui peut toujours compter en partie sur sa production d’huile de soja.

    L’Afrique n’est cependant pas un continent monolithique. “La Côte d’Ivoire, par exemple, produit 543 000 tonnes par an d’huile de palme et en exporte seulement 240 000 tonnes. Elle devrait ainsi être moins touchée que d’autres pays africains”, nuancent Fabienne Morcillo et Sylvain Rafflegeau, correspondants du Cirad de la filière huile de palme.

    Pour les pays qui ont le plus à perdre, le seul espoir est que l’Indonésie lève rapidement cette interdiction. C’est tout à fait possible car l’Indonésie reste économiquement très dépendante de ses exportations d’huile de palme. “Elles ont rapporté 20 milliards de dollars en 2020, et se priver trop longtemps de ces revenus risquent d’avoir un effet important sur les finances du pays”, affirme Trinh Nguyen.

    Et puis, Jakarta “risque rapidement de manquer de place pour entreposer toute l’huile de palme qui ne sera pas consommée localement”, indique la note des experts de Gro Intelligence. “Le pays exporte généralement 2,3 millions de tonnes d’huile de palme par mois et ne peut en stocker que 2 million”, précise ce cabinet d’intelligence économique. Il estime que le gouvernement devrait lever l’interdiction des exportations au plus tard dans un mois. 

    Malgré tout, même en un mois, cette conséquence indirecte de la guerre en Ukraine risque de faire pas mal de dégâts, surtout parmi les populations les plus pauvres pour qui l’huile de palme restait le moyen le moins onéreux de cuisiner.

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    La guerre en Ukraine, une carte à jouer pour le gouvernement et les rebelles éthiopiens

    exportations d'hydrocarbures

    Gaz et pétrole : en pleine guerre en Ukraine, Moscou empoche le jackpot

    Valeurs Actuelles

    Reconquête ! : les défections se multiplient dans le parti d’Éric Zemmour

    Depuis la défaite d’Éric Zemmour à l’élection présidentielle, les départs se multiplient au sein de sa formation politique, relate Le Point. Lundi 2 mai, l’ancien directeur adjoint de la stratégie de campagne, Antoine Diers, a tiré sa révérence après l’élimination du polémiste au premier tour, d’après une information de RTL.

    Également, l’ancien membre du Rassemblement national Jean Messiha a annoncé le 28 avril quitter ses fonctions de porte-parole au sein du parti Reconquête ! afin de reprendre ses activités au sein du think tank « Apollon ». Une figure importante de Reconquête ! aurait aussi pris ses distances. L’ex-ministre Philippe de Villiers n’apparait plus sur l’organigramme de la formation politique dans sa dernière version mise en ligne samedi 30 avril, note Franceinfo.

    Un problème Knafo ?

    Au rang des explications, certains militants pointent le rôle de Sarah Knafo, compagne et conseillère d’Eric Zemmour. « Sarah fait de grands sourires devant, mais n’hésite pas à te déglinguer auprès d’Éric par-derrière », aurait affirmé un proche de la communicante auprès de L’Express. Isabelle Muller, attachée de presse de l’essayiste, aurait d’ailleurs pris le large en raison de désaccords stratégiques avec la plus proche collaboratrice du fondateur de Reconquête !, indique Le Point.

    Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

    Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

    Valeurs Actuelles

    Législatives : les Insoumis et le Parti socialiste ont trouvé un accord de principe

    Les négociations ont été longues. Le Parti socialiste et La France insoumise ont finalement trouvé un accord de principe sur la répartition des circonscriptions en vue des législatives, mercredi 4 mai, vers 5 heures du matin, selon L’Express. Le nombre de circonscriptions accordées aux socialistes dans cette nouvelle alliance est de 70, a annoncé la direction du PS. Le Conseil national du PS va être saisi dans les prochaines heures pour valider l’accord politique global.

    « Il y a désormais un accord de principe entre les délégations insoumises et socialistes », a déclaré ce mercredi 4 mai Adrien Quatennens, député de La France insoumise, au micro de Franceinfo. « Ce n’est pas un simple accord électoral, a-t-il ajouté. C’est un accord politique global ».

    Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

    Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

    L'Humanité

    Sciences Alice sous la loupe de chercheuses

    Nos recommandations culturelles

    Paul Mazliak

    Les deux autrices nous invitent à relire Alice au pays des merveilles avec des lunettes de naturaliste. Elles observent les métamorphoses d’Alice, qui peut passer de 25 cm à 2,75 m, et rapprochent ces transformations de celles de certains animaux. Le hibou petit-duc peut changer de forme en cas de danger, grossir en faisant la roue ou s’allonger en s’affinant. La pieuvre mimétique peut se donner l’allure d’une méduse, d’une crevette, etc. Un bon ami d’Alice est le chat du Cheshire au sourire permanent. Les muscles qui relèvent les coins des lèvres existent chez le chat, mais les vrais sourires s’observent chez les chimpanzés. Sont ainsi passés en revue tous les animaux accompagnant Alice, et les autrices observent chacun d’eux sous l’angle scientifique. De magnifiques gravures accompagnent leur récit.

    sciences
    France24 - Monde

    L’OMS tire la sonnette d'alarme sur "l’épidémie" d’obésité qui frappe l’Europe

    Publié le : 03/05/2022 - 13:53

    FRANCE 24 Suivre

    En Europe, plus de 1,2 million de personnes meurent chaque année de surpoids et d'obésité, a alerté, mardi, l'Organisation mondiale de la santé dans un nouveau rapport. l'OMS pointe notamment la pandémie, à l'origine de changements néfastes dans les habitudes alimentaires et sportives.

    L’Europe souffre d’une "épidémie" de surpoids. Dans un nouveau rapport publié mardi 3 mai, l'Organisation mondiale de la santé (OMS), s'inquiète de la rapide progression de l’obésité sur le Vieux Continent, responsable de plus de 1,2 million de décès par an.

    "Les taux de surcharge pondérale et d'obésité ont atteint des proportions épidémiques dans toute la région et continuent de progresser", a déploré dans un communiqué la branche européenne de l'organisation qui regroupe 53 États.

    En Europe, près d'un quart des adultes sont désormais obèses, rendant la prévalence de l'obésité plus élevée que dans toute autre région, à l'exception des Amériques, selon l'OMS.

    Aucun pays de la région ne peut actuellement prétendre stopper la progression et l'ampleur du problème qui s'est révélée avec force lors de la pandémie de Covid-19 où le surpoids était un facteur de risque.

    L’obésité liée à 13 types de cancer

    "L'augmentation de l'indice de masse corporelle est un facteur de risque majeur de maladies non transmissibles, notamment les cancers et les maladies cardiovasculaires", a souligné le directeur de l'OMS Europe, Hans Kluge, cité dans le rapport.

    Le surpoids et l'obésité seraient ainsi à l'origine de plus de 1,2 million de décès par an, représentant plus de 13 % des morts dans la région, selon l'étude.

    L'obésité est cause d'au moins 13 types de cancer différents et susceptible d'être directement responsable d'au moins 200 000 nouveaux cas de cancer par an, selon l'OMS. "Ce chiffre devrait encore augmenter dans les années à venir", a prévenu l'organisation.

    Les dernières données complètes disponibles, qui remontent à 2016, montrent que 59 % des adultes et près d'un enfant sur trois (29 % des garçons et 27 % des filles) sont en surpoids sur le Vieux continent. En 1975, à peine 40 % des adultes européens étaient en surpoids.

    La prévalence de l'obésité chez les adultes s'est envolée de 138 % depuis cette date, avec une progression de 21 % entre 2006 et 2016.

    Une politique de taxes et subventions

    D'après l'OMS, la pandémie de Covid-19 a permis de prendre la mesure de l'impact de l'épidémie de surpoids dans la région.

    Les restrictions (fermeture des écoles, confinement) ont parallèlement "entraîné une augmentation de l'exposition à certains facteurs de risque qui influencent la probabilité qu'une personne souffre d'obésité ou de surpoids", a souligné Hans Kluge.

    La pandémie est à l'origine de changements néfastes dans les habitudes alimentaires et sportives dont les effets, durables, doivent être inversés, a plaidé l'OMS.

    "Les interventions politiques qui ciblent les déterminants environnementaux et commerciaux d'une mauvaise alimentation (...) sont susceptibles d'être les plus efficaces pour inverser l'épidémie", a-t-elle estimé.

    Il convient également, selon elle, de taxer les boissons sucrées, subventionner les aliments bons pour la santé, limiter la commercialisation d'aliments malsains auprès des enfants et plébisciter les efforts pour encourager l'activité physique tout au long de la vie.

    Avec AFP

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    Journée mondiale contre l’obésité : un problème de taille pour les pays africains

    Découvertes

    Une intelligence artificielle est capable de deviner le taux d'obésité d'un quartier en analysant ses immeubles

    L'obésité des jeunes en forte progression en France

    Valeurs Actuelles

    Législatives : Manuel Valls aurait réussi à être investi par LREM

    Il avait déjà été aperçu au premier rang des fidèles d’Emmanuel Macron lors de sa réélection le 24 avril. Après être rentré de Barcelone, Manuel Valls tente de faire un retour politique en France. Et cela serait en bonne voie. Comme le rapporte RMC ce mardi 3 mai, l’ex-Premier ministre – également ex-conseiller municipal de Barcelone et ex-maire d’Évry (Essonne) – devrait être investi par La République en marche (LREM) aux élections législatives de juin prochain.

    Des informations également rapportées par Le Parisien, Le Figaro et Le Monde. Manuel Valls serait donc candidat dans la 5e circonscription des Français établis hors de France, rassemblant l’Espagne, le Portugal et Monaco. Auprès du quotidien francilien, une source interne à LREM indique que l’investiture de l’ancien Premier ministre est « très probable et très possible », mais au QG du parti, la prudence est de mise : « C’est encore en discussion ». Pour l’heure, l’investiture de Manuel Valls n’est donc pas confirmée.

    À la conquête du pouvoir

    Lors de l’élection présidentielle, l’ancien Premier ministre socialiste avait apporté son soutien à Emmanuel Macron.  Avant cela, lors des élections législatives de 2017, Manuel Valls n’avait pas été investi par LREM. Mais il avait remporté la course à Évry face à la candidate insoumise, Farida Amrani, avec 50,3 % des suffrages, soit 139 voix de plus, rappelle RMC. L’année suivante, l’ex-maire d’Évry quittait la France pour tenter une candidature à la mairie de Barcelone. En vain. Il n’avait récolté que 13,2 % des voix, et se trouvait en quatrième position. C’est finalement à la fin du mois d’août 2021 que Manuel Valls avait fini par rentrer définitivement en France. Lors des élections régionales de 2021, l’ex-député de l’Essonne avait appelé à voter pour la liste Les Républicains portée par la présidente de l’Île-de-France, Valérie Pécresse. Avant de finalement soutenir Emmanuel Macron à l’élection présidentielle d’avril dernier.

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    L'Humanité

    Avis aux amateurs : il sera difficile d'écouter un concert sur Mars !

    Le robot Perseverance, qui arpente la planète rouge depuis un an, vient de livrer un premier paysage acoustique pour le moins déroutant.

    Anna Musso

    À peine après avoir atterri sur Mars, il y a un an, le robot de la Nasa Perseverance nous faisait parvenir le premier son de cette planète à des fréquences audibles par l’oreille humaine, grâce à l’instrument français SuperCam. Une prouesse que de précédentes missions avaient tentée sans succès.

    Mars. L’œil du rover Perseverance, c’est de la super came !

    Une équipe internationale dirigée par un chercheur de l’université Toulouse III Paul-Sabatier a publié une analyse de ces sons dans la revue Nature, le 1er avril. Premier constat, la vitesse du son est plus faible sur Mars que sur Terre : 240 mètres par seconde, contre 340 sur notre planète. Rien d’anormal au regard de la composition de l’atmosphère martienne (96 % de CO2, contre 0,004 % sur Terre) et de sa très faible pression (170 fois plus faible que sur Terre).

    Deux vitesses du son

    Le deuxième constat est plus déroutant : sur Mars, il paraît difficile, voire impossible de discuter ou d’écouter un concert ! Pourtant, l’ambiance sonore de la planète rouge est plutôt très calme, si calme que les scientifiques ont plusieurs fois cru que le microphone ne fonctionnait plus, mais, à la surprise générale, il existe sur Mars deux vitesses du son : une pour les aigus et une pour les graves !

    Michel Viso, exobiologiste : « Je ne pense pas qu’il soit possible de coloniser Mars »

    C’est en analysant les sons générés par le rover lui-même, précisément les ondes de choc produites par l’impact du laser de SuperCam sur les roches (aigus) ou les vols de l’hélicoptère Ingenuity (graves), que les scientifiques se sont aperçus de ce paysage acoustique étonnant. Un sacré décalage « qui rendrait difficile une conversation entre deux personnes séparées de 5 mètres », précise le CNRS.

    Vous pouvez écouter le bruit qu’il y a sur Mars ci-dessous en suivant ce lien sur le Soundcloud de la Nasa. Mais on vous prévient, il faut bien tendre l'oreille !

    Passionné.e d'astrophysique ? Cette sélection est faite pour vous :

    sciencesastronomieplanète marsNasa
    France24 - Monde

    En Centrafrique, HRW dénonce des meurtres de mercenaires russes "en toute impunité"

    Publié le : 03/05/2022 - 09:47

    FRANCE 24 Suivre

    Des miliciens russes soutenant le gouvernement centrafricain ont commis "de graves abus à l'encontre de civils en totale impunité", affirme Human Rights Watch (HRW) dans un rapport publié mardi.

    En Centrafrique, les paramilitaires russes à nouveau accusés d’exactions contre des civils. Dans un rapport publié mardi 3 mai, Human Rights Watch (HRW) affirme détenir des "preuves convaincantes" démontrant que des miliciens soutenant le pouvoir en Centrafrique y ont commis "de graves abus", dont des meurtres et tortures, "en toute impunité" depuis 2019.

    Ce pays, l'un des plus pauvres du monde, est le théâtre, depuis 2013, d'une guerre civile très meurtrière au début, mais qui a considérablement baissé d'intensité depuis 2018. Le président Faustin Archange Touadéra a toutefois appelé, fin 2020, Moscou à la rescousse d'une armée faible et démunie pour repousser une offensive rebelle qui menaçait Bangui et le régime.

    Des centaines de paramilitaires russes - des "mercenaires" de la compagnie privée de sécurité Wagner selon l'ONU et des capitales occidentales - ont été envoyés en renfort de centaines d'autres qui soutenaient le régime déjà depuis 2018.

    Grâce à eux, les groupes armés, rebelles ou simples prédateurs, ont été repoussés d'une majorité des deux tiers du territoire qu'ils occupaient encore en 2020.

    Mais l'ONU, l'Union européenne et des pays, comme la France notamment, accusent les "mercenaires" de Wagner de commettre des crimes et exactions contre les civils, et le pouvoir d’Archange Touadéra de les laisser piller les ressources du pays en échange de leur soutien militaire.

    "Des preuves convaincantes montrent que des forces identifiées comme russes soutenant le gouvernement centrafricain ont commis de graves abus à l'encontre de civils en totale impunité", résume Ida Sawyer, directrice de la division Crises et conflits à HRW, en conclusion d'un rapport de 13 pages basé notamment sur les témoignages de dizaines de victimes, proches et témoins.

    "Détentions arbitraires, tortures et exécutions"

    "Des forces identifiées par des témoins comme étant russes semblent avoir sommairement exécuté, torturé et battu des civils depuis 2019", dénonce HRW.

    "Le gouvernement centrafricain a certes le droit de demander une assistance internationale en matière de sécurité, mais il ne peut pas permettre à des forces étrangères de tuer et de maltraiter des civils en toute impunité", accuse Ida Sawyer.

    Le rapport établit clairement un lien - en s'appuyant sur des "preuves" avancées par des gouvernements occidentaux et des experts de l'ONU - entre ces "forces russes" et Wagner, qui a selon lui "des liens manifestes avec le gouvernement russe".

    HRW détaille notamment l'exécution par "des hommes parlant russe" de 12 hommes "non armés" arrêtés à un barrage routier, "battus" puis "abattus" d'une balle dans la tête le 21 juillet 2021 près de Bossangoa, à 300 km au nord-ouest de Bangui.

    Le rapport évoque aussi des "détentions arbitraires, tortures et exécutions extra-judiciaires" présumées à Alindao (centre) en juin 2021, sur des "hommes arrêtés au hasard dans la rue".

    Sollicités par HRW sur les accusations du rapport, ni le gouvernement centrafricain, ni le ministère russe des Affaires étrangères n'ont donné suite, selon l'ONG. Moscou affirme systématiquement que les paramilitaires russes sont des "instructeurs militaires non armés" chargés d'entraîner les soldats centrafricains.

    Avec AFP

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    En Centrafrique, avantage à Moscou et au groupe Wagner dans le bras de fer avec l'UE

    En Centrafrique, l'UE suspend la formation de soldats à cause du groupe russe Wagner

    En Centrafrique, libération sans poursuites des quatre militaires de l'armée française

    Valeurs Actuelles

    Législatives : le militant antispéciste Aymeric Caron candidat de la “Nouvelle Union populaire“ à Paris

    Aymeric Caron a confirmé la nouvelle ce mardi 3 mai. L’ancien chroniqueur de l’émission On n’est pas couché, sur France 2, a annoncé dans une interview au Parisien être candidat aux élections législatives de juin prochain. Il se présentera dans la 18e circonscription de Paris, sous la bannière commune de la « Nouvelle union populaire ». Le militant antispéciste – qui a fondé son « mouvement d’écologie radicale » nommé Révolution écologiste pour le vivant (REV) il y a quatre ans – a en effet « conclu un accord avec l’Union populaire » menée par Jean-Luc Mélenchon. Aymeric Caron avait d’ailleurs appelé à voter pour le candidat de La France insoumise à l’élection présidentielle.

    Il veut « gouverner pendant au moins cinq ans »

    Ce militant de la cause animale a indiqué que la REV et l’Union populaire avaient « beaucoup en commun, tant sur l’écologie que sur le projet social ». Aymeric Caron a poursuivi auprès du quotidien : « C’est un mouvement très ouvert : on ne nous a pas demandé d’adhérer à 100 % au programme de La France insoumise. De la même manière, Jean-Luc Mélenchon et l’Union populaire ne se sont pas convertis au programme de la REV. » Il s’agira ainsi de s’accorder « sur un socle commun » dans le but de « gouverner pendant au moins cinq ans ».

    « Un prolongement assez logique »

    Aymeric Caron a précisé au Parisien qu’il y aura « d’autres candidats REV en France ». S’il se montre aujourd’hui sûr de son choix, ce n’était pourtant pas le cas il y a encore peu de temps : « Honnêtement, jusque très récemment, je ne pensais pas être candidat. » Aymeric Caron a rappelé que la REV avait pour but d’« alerter, proposer, débattre » sur des sujets divers, dont celui de la cause animale. Toutefois, il a admis dans Le Parisien que « c’est un prolongement assez logique de [son] parcours ». « Je suis passé du journalisme au journalisme engagé, puis à l’écriture de livres où j’aborde des projets de société que je veux porter aujourd’hui sur le plan législatif », a-t-il ainsi conclu.

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    L'Humanité

    Histoire. Philadelphie, 1972 : la traque mortelle du Move

    Il était une fois

    En 1972, une petite communauté noire, le Move, prône la révolution pour « libérer la vie » de l’exploitation capitaliste, responsable de l’oppression, des inégalités, du racisme, des guerres et de la destruction de la nature. Ce mouvement protestataire non violent a fait l’objet, à l’instar des Black Panthers, d’une répression systématique et démesurée, qui résonne encore aujourd’hui.

    Michel Muller

    Philadelphie, Pennsylvanie 1972. À Powelton, un quartier populaire et multiculturel, une communauté d’une trentaine de membres s’installe dans une vieille bâtisse sous le nom de Move, le mouvement, en tant que « l’essence même de toute forme de vie ». Prônant une sorte de synthèse entre le Flower Power de 68 et le militantisme des Black Panthers contre la ségrégation raciste, le petit groupe de familles affirme vouloir revenir aux valeurs originelles des êtres humains pour se libérer du « système » – la destruction de la nature par l’industrialisation – et de l’exploitation capitaliste responsable des inégalités et des guerres. Tous ont adopté le patronyme Africa, à la suite de John Africa, qui vient de fonder Move, car « c’est d’Afrique que provient toute vie ».

    Avec la présidence de Richard Nixon, s’est ouverte, en janvier 1970, une longue période de répression de toute protestation visant en particulier les militants noirs. Sous la houlette du tout-puissant chef du FBI, John Edgar Hoover, le parti des Black Panthers (BPP) est l’objet d’une répression multiforme qui aboutit à sa désintégration. Dans le même temps, montent en puissance les révoltes des jeunes contre la guerre du Vietnam et le mouvement hippie qui incarne l’aspiration au retour à la « pureté primitive » de l’être humain.

    1971. Scandale du Cointelpro : la face noire du FBI au grand jour

    Dans les quartiers noirs de Philadelphie, la vie quotidienne est faite de luttes pour la survie et de résistance à la répression policière meurtrière. Le BPP y a un rôle social et organisateur majeur. C’est dans cette atmosphère que Mumia Abu-Jamal – aujourd’hui symbole du combat contre la peine de mort –, que nous retrouverons plus loin, fait son apprentissage, dès ses 14 ans, de militant puis de responsable de l’information du BPP, et de journaliste.

    VIDÉO. Mumia Abu-Jamal, dans les prisons américaines depuis 40 ans

    C’est aussi dans cet environnement que le futur fondateur de Move, Vincent Leaphart, connu comme « philosophe de coins de rue » pour ses tirades contre la mal-vie, survit avec des petits boulots. Sa rencontre en 1971 avec un doctorant en sociologie et militant antiraciste, Donald Glassey, lui donne la clé de l’épanouissement de ses idées : il rédige un document de 300 pages, « The Guidelines ».

    Les lignes directrices de celui qui a pris pour nom John Africa sont une sorte de synthèse d’une volonté inébranlable de solidarité, de pacifisme et d’action pour la justice, l’égalité et la liberté, conjuguée à un mode de vie quasi monastique : ne posséder que ce que l’on porte sur soi, manger cru, ne former qu’une seule famille. « Il y a parmi nous des Noirs, des Blancs, des Latino-Américains, des gens d’origine sociale variée », proclame ce manifeste. « Organiser la révolution (…) a pour objectif de briser un mode de fonctionnement artificiel qui emprisonne la vie. Les industries doivent cesser de polluer l’air, l’eau et la terre : il faut libérer la vie. » Celle-ci, quelle que soit sa forme, a une origine unique : Dieu, Mère Nature ou Mama ; « chaque vie (étant) un élément de la chaîne du vivant, (elle) revêt une importance égale ». Il s’agit de « montrer aux gens combien le “système” est corrompu et tyrannique, à l’origine de tous leurs maux : le chômage, la drogue, l’alcoolisme, le racisme, la violence familiale, les maladies vénériennes, la criminalité, la guerre ».

    Move multiplie les actions : interpellations de personnalités, happenings contre l’enfermement des animaux dans les zoos, et surtout contre le racisme et l’emprisonnement jusqu’à ce que mort s’ensuive. John Africa devient une sorte de « messie en dreadlocks ». Ce qui est un aspect de l’éthique de Move : « Hostiles aux produits cosmétiques et jetables, aux détergents chimiques, nous laissons nos cheveux pousser naturellement », tout en consacrant « énormément de temps à notre hygiène corporelle et à l’entretien de nos maisons ».

    Tout cela ne peut qu’agacer l’establishment tenant aux « bonnes mœurs » et à « la loi et l’ordre ». Le clou noir qui dépasse doit être enfoncé : telle est la ligne de Frank Rizzo, élu maire de Philadelphie en 1972. L’ancien chef de la toute-puissante police de la ville a fait de celle-ci le bras armé de sa politique.

    Move fait l’objet d’un harcèlement systématique, judiciaire et policier. La répression prend aussi la forme d’une violence ciblée : pour les hommes, les frapper aux parties génitales ; quant aux femmes enceintes, c’est le ventre qui est visé. Quelques exemples : le 9 mai 1974, Janet et Leesing Africa, arrêtées et battues, avortent à la suite des coups subis. Le 29 avril 1975, à l’issue d’une manifestation contre les violences policières, Alberta Africa, est frappée au ventre par quatre policiers et une infirmière : même dramatique résultat. Le 28 mars 1976, la police investit la maison sous prétexte de tapage nocturne : le nourrisson de Janine Africa, Life, est violemment piétiné et décède. Les policiers nient le meurtre, affirmant qu’il n’y avait pas de bébé. Un juge prononce un non-lieu : sa mère ayant accouché à domicile – selon les principes de Move –, l’enfant n’est pas déclaré à l’état-civil… et n’a donc jamais existé.

    Mais le pire se prépare activement du côté du maire Frank Rizzo. Une campagne de presse accusant Move de clochardiser le quartier avec son mode de vie (notamment… l’usage d’une caisse de compost pour recycler les déchets) est lancée. Le 18 décembre 1975, une inspection des services d’hygiène est ordonnée : Move interjette des dizaines d’appels. Fin 1977, à la suite d’un arrêté de péril, un accord fixe un délai de 90 jours pour que Move trouve un autre lieu avec l’aide de la municipalité… qui n’en fait rien. Elle décide alors la destruction de l’habitation.

    Le 16 mars 1978, des centaines de policiers investissent les alentours, des tireurs d’élite sont postés. Un blocus est mis en place pour affamer les habitants. « S’ils résistent, on les prendra de force, qu’il y ait des enfants ou non ! » annonce Frank Rizzo. Le 8 août 1978, à l’aube, la police envahit la maison. Les habitants se sont barricadés dans la cave : elle est inondée et des tirs éclatent en tous sens. Un policier, James Ramp, est tué et trois autres sont blessés. Les assiégés se rendent et sont violentés. Une photo fait le tour des médias : Delbert Africa, au sol, les bras tendus en croix, battu par trois policiers – qui seront acquittés.

    C’est là que les destins de Move et de Mumia Abu- Jamal, jeune journaliste à la radio publique locale, se croisent. Ce dernier fait connaître à un large public le traitement infligé à Move. Neuf de ses membres ont été inculpés du meurtre du policier Ramp : Janine, Debbie, Janet, Merle, Delbert, Mike, Edward, Phil et Chuck Africa. Le 8 mai 1980, le juge Malmed les déclare coupables, sans qu’aucune preuve n’ait été produite ; les « Move Nine » (« les Neuf de Move ») sont condamnés à des peines d’emprisonnement allant de trente à cent ans.

    Début 1980, les Move s’installent dans une maison au 6621 Osage Avenue, au cœur d’une cité de pavillons. Leur combat pour la libération des « Move Nine » se heurtant aux murs de la justice et au silence des médias, ils alertent les passants avec leurs porte-voix.

    Toujours sous surveillance et harcelés, craignant un nouvel assaut, les militants se barricadent. Le 11 mai 1985, la juge Lynne Abraham émet des mandats d’amener contre Ramona, Conrad, Frank et Teresa Africa pour troubles sur la voie publique et menaces terroristes. Le lendemain, la police fait évacuer la cité.

    Le 13 mai 1985, à l’aube, le commissaire Gregore J. Sambor lance aux Move un ultimatum pour qu’ils se rendent et, sans attendre, l’assaut est déclenché : des centaines de policiers usent de gaz lacrymogène, de canons à eau et de carabines, de fusils-mitrailleurs et de mitrailleuses. En une heure trente, au moins 10 000 coups de feu sont tirés. En début d’après-midi, un hélicoptère lâche sur la maison une bombe de 20 kg de TNT fournie par le FBI. Un incendie éclate, ordre est donné aux pompiers de ne pas intervenir ; il s’étend et détruit 65 pavillons de la cité. Cinq enfants et six adultes, dont John Africa, meurent brûlés vifs. Seuls Ramona Africa et un enfant, Birdy, ont pu s’échapper de la maison malgré les tirs. L’autorisation d’utiliser des explosifs avait été donnée par Wilson Goode, le premier maire noir de la ville fraîchement élu.

    Dans le monde entier, télévisions et journaux diffusent les images de l’assaut. C’est un véritable séisme à Philadelphie. Le chef de la police démissionne. Une commission d’enquête municipale conclut, en mars 1986, que le largage d’une bombe sur une maison occupée, notamment par des enfants, est « inacceptable » et observe que l’attentat n’aurait pas eu lieu « si la maison Move et ses occupants avaient été situés dans un quartier blanc comparable ». Le maire sera pourtant réélu en 1987.

    Aucun des responsables du crime raciste n’a été inculpé. Ramona Africa a été incarcérée sept ans pour « complot et émeutes ». Il a fallu attendre 1996 pour qu’un jury conclue que les autorités ont utilisé une « force excessive » et violé les droits constitutionnels de Move. La Ville de Philadelphie a été condamnée à verser 500 000 dollars à Ramona et 1 million aux proches de John Africa, 90 000 dollars à chacune des familles des adultes décédés, 25 millions aux parents des cinq enfants immolés et 1,7 million à Birdy Africa.

    Les « Move Nine » n’ont été libérés qu’entre juin 2018 et février 2020. Deux d’entre eux ont passé plus de quarante-deux ans en prison, deux autres y sont morts dans des conditions très suspectes. Et ce n’est qu’en novembre 2020 que la municipalité a présenté des excuses officielles pour le crime de 1985.

    Le 23 avril 2021, le quotidien britannique « The Guardian » a révélé qu’une anthropologue de l’université de Pennsylvanie a présenté à ses étudiants… des ossements de victimes de l’incendie de la maison Move issus du musée d’Anthropologie et d’Archéologie de l’université, où ils étaient entreposés. En mai 2021, le commissaire à la santé de Philadelphie a démissionné pour avoir ordonné, en 2017, l’incinération d’une partie de ces ossements sans prévenir les familles. Une boîte étiquetée « Move » a alors été retrouvée : les restes qu’elle contenait ont été rendus à la communauté. Interrogé par « The Guardian », Michael Blakey, professeur d’anthropologie en Virginie, a expliqué que « les États-Unis continuent à fonctionner sur le socle du “privilège blanc”. Ce que nous voyons ici en est la manifestation scientifique – l’objectivation de l’“autre” et l’absence d’empathie dans une société dont les Blancs croient détenir le contrôle ».

    Move est toujours vivant, ses membres – dont les enfants devenus adultes – mènent notamment le combat pour la libération de Mumia Abu-Jamal. Leur incessante solidarité a contribué à sa survie dans le couloir de la mort après sa condamnation en août 1982.

    En savoir plus

    Sur move-thestory.com , un « livre-Web » militant, richement documenté, sur la longue histoire de Move, créé notamment par Claude Guillaumaud-Pujol, universitaire spécialiste des États-Unis.« Mumia Abu-Jamal. Un homme libre dans le couloir de la mort », de Claude Guillaumaud-Pujol, le Temps des cerises, 2007.

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    France24 - Monde

    Haut-Karabakh : nouvelle journée de défiance contre le Premier ministre arménien Nikol Pachinian

    Publié le : 03/05/2022 - 17:53

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    Plus de 200 personnes ont été arrêtées mardi en Arménie lors de manifestations de l'opposition qui accuse le Premier ministre Nikol Pachinian de vouloir abandonner l'enclave séparatiste du Haut-Karabakh à l'Azerbaïdjan.

    Plus de 200 personnes ont été arrêtées mardi 3 mai dans plusieurs villes d'Arménie lors de manifestations organisées à l'initiative de l'opposition. Celle-ci exigeant la démission du Premier ministre, Nikol Pachinian, accusé de faiblesse face à l'Azerbaïdjan concernant le conflit du Haut-Karabakh.

    Dans un communiqué, le ministère arménien de l'Intérieur a indiqué que 206 manifestants avaient été arrêtés dans la capitale Erevan et dans plusieurs villes de province où les manifestants ont tenté de bloquer la circulation dans les rues.

    Ces manifestations anti-gouvernementales, les plus importantes depuis les élections de septembre, se poursuivent depuis dimanche et rassemblent des milliers de personnes. "Pachinian est un traître et les manifestations de rue permanentes, en augmentation, vont l'obliger à démissionner", a déclaré le vice-président du Parlement et dirigeant d'opposition Ichkhan Sagatelian.

    "Symbole de la défaite de l'Arménie"

    "Nikol doit partir, il partira, car il est un symbole de la défaite et l'Arménie n'a pas d'avenir avec un tel dirigeant", s'exclame l'un des manifestants, Sergueï Hovhannissian, un forgeron de 57 ans. "Il est prêt à abandonner le Karabakh pour lequel nous avons versé notre sang", s'indigne-t-il auprès de l'AFP.

    À l'origine de ce mouvement de protestation, une déclaration faite par le Premier ministre au mois d'avril devant le parlement, dans laquelle Nikol Pachinian indiquait que "la communauté internationale appelait l'Arménie à réduire ses exigences sur le Haut-Karabakh".

    Cette région du Caucase, que les deux pays se disputent depuis trente ans, a été l'enjeu en 2020 d'une guerre de six semaines qui a fait plus de 6 500 morts avant un cessez-le-feu négocié par la Russie.

    Avec AFP

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    Haut-Karabakh : nouvelle manifestation à Erevan contre le Premier ministre Nikol Pachinian

    Haut-Karabakh : l'Arménie et l'Azerbaïdjan sur la voie de pourparlers de paix

    Le Monde

    Révélations sur des expérimentations médicales nazies en Alsace, « l’un des crimes les plus abominables jamais commis par des médecins »

    En 1943, 86 juifs furent gazés dans le camp de concentration du Struthof pour constituer une collection anatomique. Le professeur Christian Bonah, membre de la commission indépendante qui a enquêté sur les activités de la faculté de médecine durant la guerre, décrypte le rapport publié mardi et revient sur « l’un des crimes les plus abominables jamais commis par des médecins ».

    C’est l’histoire « d’un des crimes les plus abominables jamais commis par des médecins », souligne Christian Bonah, professeur d’histoire des sciences de la vie et de la santé à l’université de Strasbourg et membre de la commission historique indépendante chargée d’enquêter sur les activités de la Reichsuniversität Strassburg (université du Reich de Strasbourg) durant l’annexion de l’Alsace par l’Allemagne nazie.

    Jusqu’à quel point cette université était-elle impliquée dans le projet criminel d’August Hirt, professeur d’anatomie dans cet établissement, de monter une collection anthropométrique de squelettes juifs ? A cette seule fin, ce dernier a assassiné 86 personnes juives, en août 1943 au camp du Struthof – le seul camp de concentration situé sur l’actuel sol français, à une cinquantaine de kilomètres de Strasbourg, dans le Bas-Rhin.

    Le Struthof, camp de concentration passé sous les radars de l’histoire

    C’est aussi l’histoire « d’un des plus lourds tabous » pesant sur une période funeste : celle de l’annexion de fait de l’Alsace par l’Allemagne nazie.

    En 1941, l’Allemagne hitlérienne fonde la Reichsuniversität Strassburg. Soixante-quinze à quatre-vingts ans plus tard, des traces résiduelles de ses crimes passés dormaient encore dans les archives de l’actuelle université. Comme oubliées.

    Pourtant, à partir de 1991, des travaux de médecins et de journalistes avaient commencé à être publiés sur l’histoire de cette université allemande, « non sans difficultés, dans le dialogue avec les responsables de la faculté de médecine », note Christian Bonah. Mais ils restaient plutôt confidentiels.

    Il a fallu attendre janvier 2015 pour qu’éclate le scandale : le médecin-journaliste Michel Cymes publie alors Hippocrate aux enfers (Stock). Consacré aux médecins des camps de la mort, cet ouvrage accusait la faculté de médecine de Strasbourg de posséder encore, en ses murs, des restes humains de victimes juives du nazisme. A l’époque, la faculté avait vigoureusement nié, qualifiant cette accusation de « rumeur ».

    Le « médecin de la télé » face à « ces messieurs de la faculté »

    Six mois plus tard, un médecin chercheur indépendant, Raphaël Toledano, mettait la main, dans les collections de l’Institut de médecine légale de Strasbourg, sur des préparations réalisées sur la dépouille de Menachem Taffel, une des 86 personnes juives assassinées. « C’était la preuve que l’université ne disait pas ou ne vérifiait pas ce qui existait dans ses collections, relève Christian Bonah. Cela semblait éthiquement choquant qu’elle conserve des restes d’une de ces victimes. »

    Face à l’indignation, l’université de Strasbourg crée, en septembre 2016, une « commission historique pour l’histoire de la faculté de médecine de la Reichsuniversität Strassburg ». Une de ses missions était d’éclairer cette question : l’université actuelle détenait-elle encore des tissus humains de ces victimes ?

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    Valeurs Actuelles

    [Vidéo] Burkini : Wauquiez menace le maire de Grenoble et l’accuse de “compromission” avec l’islam politique

    Éric Piolle a relancé le débat depuis quelques jours. Le maire de Grenoble souhaite autoriser le port du burkini dans les piscines municipales de la ville d’Auvergne-Rhône-Alpes. Mais le président LR de la région, Laurent Wauquiez, s’y oppose fermement. Lundi 2 mai, sur Twitter, il a déjà mis en garde Éric Piolle : « Dans ce cas, la Région coupera toute subvention à la ville de Grenoble. Pas un centime des Auvergnats-Rhônalpins ne financera votre soumission à l’islamisme. » Des propos qu’il a réitérés au micro de BFM TV ce mardi 3 mai. Et Laurent Wauquiez s’est montré tranchant au point d’accuser le maire écologiste de Grenoble de « compromission par l’islam politique ».

    Burkini: Laurent Wauquiez (@laurentwauquiez) accuse Éric Piolle de « compromission par l’islam politique » pic.twitter.com/rCTr2ppDk3

    — BFMTV (@BFMTV) May 3, 2022

    « Des pactes avec l’islam politique » pour « acheter des voix »

    « Qu’un maire de la République en France aille à ce point dans du communautarisme, (et) dans de la compromission par l’islam politique est pour moi un acte très grave », a insisté Laurent Wauquiez sur BFM TV. Ce choix d’Éric Piolle serait « en rupture totale avec toutes les valeurs de la République, notamment la laïcité ». Ainsi, le président d’Auvergne-Rhône-Alpes refuse de « détourner le regard » sur ce qui serait une manœuvre politique, selon lui. « C’est un signe d’un certain nombre d’élus qui, pour acheter des voix, ont fait le choix de faire des pactes avec l’islam politique. » Laurent Wauquiez a encore estimé que le burkini était « un signe de soumission », qui « consiste à dire que la femme est un objet de tentation et doit se couvrir » : « C’est un symbole de l’islam politique. »

    Éric Piolle pointe « une Lepenisation, une Zemmourisation des esprits »

    Malgré les menaces qui pèsent sur Éric Piolle et sa mairie, l’édile de Grenoble ne songe pas à reculer. Auprès de BFM TV, plus tôt dans la journée de ce mardi 3 mai, il a jugé que la menace de Laurent Wauquiez révélait « une Lepenisation, une Zemmourisation des esprits, alors qu’on est sur un sujet d’égalité et d’accès aux services publics ». Laurent Wauquiez a été invité à réagir à ces propos sur BFM TV : « Quand on défend l’égalité hommes-femmes, on a ce genre de réaction », dit-il, assurant vouloir protéger les femmes en interdisant justement le burkini.  Avant de rappeler que « le maire de Grenoble n’en est pas à son premier coup ». Laurent Wauquiez a enfin listé : « Il a déjà subventionné le CCIF – une organisation depuis dissoute par le ministère de l’Intérieur parce qu’elle a été soupçonnée de complicité avec l’intégrisme. C’est un maire qui prône le port du voile dans les compétitions de football contrairement à l’avis de la fédération. C’est un élu de la République qui va toujours plus loin dans ses capitulations par rapport à l’islam politique. »

    Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

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    L'Humanité

    Pio La Torre, une vie à combattre la Mafia

    Il était une fois

    Il était la voix forte du Parti communiste italien en Sicile et le premier à avoir dénoncé et combattu la mainmise de Cosa Nostra jusque sur la péninsule. Le 30 avril 1982, le député Pio La Torre était abattu en pleine rue. Prémices d’un électrochoc pour la société et les institutions, sa mort marque un tournant décisif dans la lutte contre la mafia.

    Le 30 avril 1982 au matin, Pio La Torre, député et secrétaire régional du Parti communiste italien (PCI), est abattu avec son chauffeur Rosario Di Salvo en plein Palerme par Cosa Nostra, la Mafia sicilienne. Cette exécution s’inscrit dans un contexte particulier. Bien que divisée par une guerre interne qui cause un millier de morts entre 1978 et 1983, la Mafia mène en parallèle une terrible offensive contre l’État italien, en assassinant une quinzaine de ses représentants (membres des forces de l’ordre, magistrats, hommes politiques). L’année 1982 constitue l’apogée de ce déchaînement de violence mafieuse : Cosa Nostra élimine Pio La Torre puis, trois mois plus tard, le préfet de Palerme, Carlo Alberto Dalla Chiesa.

    La Sicile fait figure de laboratoire

    Né à la périphérie de Palerme, en 1927, dans une famille de paysans, Pio La Torre s’engage au PCI dès 1945 et participe aux luttes paysannes qui ont marqué le climat social de l’après-guerre en Sicile. Il se heurte d’emblée à Cosa Nostra et le refus de se soumettre à la domination mafieuse devient alors le fil rouge de toute sa vie militante. En tant que dirigeant de la CGIL (Confederazione Generale Italiana del Lavoro, syndicat proche du PCI), il mène la bataille de l’occupation des terres non cultivées pour libérer les paysans du joug de la Mafia qui contrôle le territoire et les travailleurs pour le compte des grands propriétaires terriens.

    En pleine guerre froide, la Sicile fait figure de laboratoire. Le succès des forces de gauche aux élections régionales de 1947 risque de compromettre l’équilibre international des blocs (1). En Sicile, Cosa Nostra est utilisée comme bras armé par le gouvernement démocrate chrétien local – avec le soutien logistique de la CIA qui fournit des armes et favorise la réactivation de réseaux néofascistes – pour réprimer le mouvement paysan. Une quarantaine de syndicalistes sont assassinés mais La Torre s’investit pleinement, ce qui lui confère un grand prestige auprès des militants et de la population. Accusé à tort d’avoir frappé un policier lors d’une manifestation, il est emprisonné pendant un an et demi, jusqu’en août 1951, puis reprend son engagement politique.

    Collusions entre  Cosa Nostra  et la Démocratie chrétienne

    En 1952, La Torre est élu pour la première fois au conseil municipal de Palerme, où il siège jusqu’en 1966, et devient secrétaire général de la CGIL en 1959. Il dirige le PCI sicilien de 1962 à 1967, puis intègre en 1969 la direction centrale du PCI. En 1963, il obtient son premier mandat à l’assemblée régionale de Sicile (ARS).

    Au conseil municipal de Palerme et à l’ARS, il révèle l’ampleur des collusions entre Cosa Nostra et la Démocratie chrétienne, parti largement majoritaire en Sicile jusqu’à sa dissolution en 1994. En échange du soutien électoral que la Mafia garantit au parti grâce au contrôle qu’elle exerce sur le territoire, les élus centristes lui permettent d’infiltrer l’économie légale en obtenant des appels d’offres pour les travaux du plan d’urbanisme de la ville.

    La Torre brise ainsi l’omerta en dénonçant sans relâche le système politico-mafieux qui permet à la Mafia de blanchir l’argent sale issu du trafic de stupéfiants grâce à la spéculation immobilière.

    Lien avec le pouvoir politique depuis 1943

    Élu au Parlement en 1972, Pio La Torre intègre la commission parlementaire anti-Mafia. Il préface et cosigne le premier rapport de la minorité publié en 1976, intitulé « Mafia et politique », dans lequel il analyse le lien que Cosa Nostra a tissé avec le pouvoir politique depuis le débarquement allié en 1943 et dénonce le système de pouvoir mis en place au niveau local par la DC. Ce document est précieux car il retrace également l’évolution des activités de Cosa Nostra, qui passe en quelques décennies de mafia agraire à mafia urbaine, suivant ainsi les mutations de l’économie régionale.

    Fort de cette fine connaissance du phénomène mafieux acquise sur le terrain, La Torre dépose, en mars 1980, une proposition de loi prévoyant l’institution d’un délit d’association mafieuse. En octobre 1981, en pleine guerre de la Mafia, il revient en Sicile pour diriger la section régionale du PCI. La bataille pour la paix – et contre l’ouverture d’une base de l’Otan – qu’il engage à Comiso vise également à empêcher Cosa Nostra de s’implanter dans la région de Raguse.

    En mars 1982, il insiste auprès du président du Conseil, Giovanni Spadolini (premier non-démocrate-chrétien à ce poste depuis la Libération) pour que son projet de loi soit enfin discuté à la Chambre. La seule concession qu’il obtient est la nomination au poste de préfet de Palerme du général Carlo Alberto Dalla Chiesa, héros national de la lutte contre le terrorisme pour avoir arrêté les principaux chefs des Brigades rouges. Cependant, La Torre ne peut en mesurer les effets : il est assassiné quelques jours avant sa prise de fonction.

    Une lutte ouverte contre la Mafia

    La Torre n’a eu de cesse de revendiquer sa conception globale et salvatrice de la lutte contre la Mafia qui s’intègre dans un projet de développement économique, social et démocratique de la Sicile. C’est donc l’omniprésence de Cosa Nostra dans la société et l’économie siciliennes qui a transformé son combat politique pour le peuple sicilien en lutte ouverte contre la Mafia.

    L’exécution de Pio La Torre et Rosario Di Salvo donne lieu à une mobilisation citoyenne importante mais cantonnée à la seule sphère militante. Ce n’est qu’après l’assassinat du préfet Dalla Chiesa, de sa femme Emanuela Setti Carraro et de leur policier d’escorte Domenico Russo, le 3 septembre 1982, qu’elle prend de l’ampleur et que l’État italien réagit.

    La loi visionnaire imaginée par La Torre, adoptée en urgence le 13 septembre 1982 et qui porte son nom, marque un tournant dans la lutte contre la Mafia. Elle institue le délit d’association mafieuse en fournissant une définition précise du phénomène (entre autres, la force du lien associatif, le contrôle du territoire par la violence et le rapport congénital à la politique pour infiltrer l’économie) et met en place une mesure révolutionnaire, la confiscation des biens.

    Le maxi-procès de 474 mafieux en 1986-1987

    Grâce à ce formidable instrument juridique qui permet de sanctionner la seule appartenance à la Mafia, la magistrature palermitaine, emmenée par les juges Giovanni Falcone et Paolo Borsellino, se lance dans une instruction tentaculaire qui débouche sur le maxi-procès de 1986-1987, où 474 mafieux sont renvoyés à la barre. La condamnation à perpétuité des principaux chefs mafieux constitue la première victoire judiciaire de l’État italien.

    La confirmation de ce verdict en cassation, en janvier 1992, déclenche la vengeance de Cosa Nostra. Les attentats spectaculaires qui coûtent la vie aux juges Falcone et Borsellino ainsi qu’à leurs escortes, respectivement le 23 mai et le 19 juillet 1992 (2), suscitent l’effroi en Sicile comme dans la péninsule.

    Le mouvement anti-Mafia actuel s’est forgé à la suite des assassinats retentissants de 1982 et de 1992. Le message anonyme « C’est ici qu’est mort l’espoir des Palermitains honnêtes », retrouvé sur le lieu de l’assassinat de Dalla Chiesa le lendemain, marque le début d’une prise de parole par une partie, certes encore très mince et largement minoritaire, de la société palermitaine.

    Une première nationalisation de la mobilisation a lieu grâce à un appel à la grève générale lancé par tous les syndicats et à l’organisation d’une grande manifestation à Palerme en octobre 1982. Les étudiants venant des autres régions du Sud gangrenées par la Mafia (Campanie et Calabre) y découvrent de nouvelles formes d’action collective (marches aux flambeaux, séminaires de réflexion) qu’ils vont importer dans leurs régions d’origine.

    Dans les années 1980, de concert avec les enseignants, les veuves et les filles de victimes interviennent auprès des jeunes dans les écoles, notamment en Sicile et à Milan. Des fondations sont créées à la mémoire des victimes, des collectifs citoyens apparaissent et on assiste à une première tentative de structuration du mouvement anti-Mafia. Cette mobilisation citoyenne, qui se renouvelle à chaque anniversaire, est l’embryon de la mobilisation massive qui se vérifie après les massacres de 1992.

    Rupture entre les représentants politiques et les citoyens

    Sensibilisée à la question mafieuse, la génération qui a grandi dans le climat de violence des années 1980 donne ainsi vie à une mobilisation anti-Mafia collective et citoyenne d’une ampleur inédite dans les années 1990. L’année 1992 est d’autant plus cruciale que l’opération « Mains propres », menée par la magistrature milanaise, met au jour un système de corruption qui touche, dans des mesures différentes, tous les partis politiques et entraîne leur dissolution. Discréditée, la classe politique n’apparaît pas légitime pour défendre les idéaux de justice et de légalité incarnés par les victimes de la Mafia. Lors des obsèques des juges Falcone et Borsellino, on assiste ainsi à une véritable rupture entre les représentants politiques et les citoyens qui s’approprient dès lors les valeurs des défunts.

    L’association Libera, créée en 1995 par le prêtre Luigi Ciotti, regroupe les proches de victimes et promeut la mémoire de celles-ci auprès des jeunes, notamment en organisant chaque 21 mars la « Journée de la mémoire et de l’engagement en souvenir des victimes des mafias ». Colonne vertébrale du mouvement anti-Mafia citoyen, Libera est désormais un réseau présent dans toute la péninsule qui rassemble plus de 1 600 associations (fondations en mémoire des victimes, syndicats de travailleurs et d’élus, associations cultuelles et environnementalistes locales et nationales, coopératives).

    Selon Nando Dalla Chiesa (3), il s’agit de « la meilleure expression du “Made in Italy” sur le plan citoyen », qui tente de faire bouger les lignes aussi à l’international grâce à son réseau Libera Internazionale auquel adhèrent près de 80 associations d’Europe, d’Afrique et d’Amérique latine. En 1996, l’organisation lance une pétition pour la réutilisation sociale des biens confisqués aux mafieux qui recueille un million de signatures et contraint l’État à légiférer en ce sens.

    À travers sa branche Libera Terra, elle aide des jeunes à créer des coopératives agricoles sur les terrains confisqués. Elle montre ainsi qu’une alternative à la criminalité est possible en promouvant un modèle économique solidaire et vertueux capable de supplanter le modèle mafieux. Les produits, commercialisés sous l’étiquette « Les saveurs de la légalité » pour inciter à la consommation critique, sont la concrétisation de l’engagement anti-Mafia social qui a guidé la vie de Pio La Torre.

    mafia
    New York Times - World

    Australian Gets 12 Years for Anti-Gay Killing of an American in 1988

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    Scott Johnson, a U.S. graduate student, was pushed off a cliff, in a case that was first ruled a suicide but that his brother refused to let go of.

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    By Manan Luthra

    SYDNEY, Australia — An Australian man who in January was convicted of killing a gay American doctoral student more than three decades ago by pushing him off a cliff received a sentence on Tuesday of 12 years.

    In 1988, the American, Scott Johnson, 27, was a graduate student in mathematics who had moved to Australia to be with his partner. On Dec. 8 of that year, Mr. Johnson met an Australian man, Scott White, at a pub in Sydney, and the two went to an open cliff face frequented by gay men. Mr. Johnson’s body was discovered at the bottom of the cliff two days later.

    The original inquest into Mr. Johnson’s death ruled it a suicide.

    His brother Steve was skeptical. After he became aware of a 2005 inquest into the deaths of three men from the same period under similar circumstances, he hired an investigative journalist to look into his brother’s death.

    Former Australian officials have said the police at that time were often hostile toward gay men and did not properly investigate their deaths.

    Steve Johnson successfully petitioned for a second inquest in 2012, which overturned the suicide ruling and recommended that the police reinvestigate the case.

    A third inquest was conducted in 2017, which concluded that Mr. Johnson was the victim of an anti-gay hate crime and fell off the cliff as a result of actual or threatened violence. After a three-year investigation by the New South Wales police, Mr. White was charged with murder in May 2020.

    Mr. White originally pleaded not guilty, but in January he unexpectedly changed his plea.

    Justice Helen Wilson, a Supreme Court judge in the state of New South Wales who delivered the sentence, said she took into account a number of factors. Among them: Mr. White’s personal circumstances, including the fact that he had subsequently been law-abiding and was cognitively impaired.

    Mr. White, 51, will have to serve at least eight years and three months in jail before being eligible for parole.

    Many members of the victim’s family attended the sentencing in person. Steve Johnson, a tech entrepreneur who had spent decades bringing attention to his brother’s death, said it gave them peace.

    “I think all of us can now feel like we’ve brought this to a conclusion — my brother’s killer is behind bars for a good long time,” he said.

    Between 1970 and 2010, at least 88 members of the gay community were killed by various local gangs. Police investigations into these deaths continue, and last November the New South Wales government announced an inquiry into them, with details to be announced shortly.

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    Le Monde

    A Amsterdam, l’aéroport de Schiphol incapable de faire face à l’afflux de voyageurs

    La situation est chaotique à l’aéroport d’Amsterdam, principalement à cause d’un manque criant d’agents de sécurité et de bagagistes. Ce week-end, la compagnie nationale KLM, associée à Air France, a dû annuler plus de 70 vols, et une partie de son trafic a été déroutée vers Rotterdam.

    Les départs en vacances massifs des Néerlandais en cette saison et les conséquences de la crise sanitaire due au Covid-19, qui a entraîné la suppression, tout aussi massive, de postes de travail : il n’en fallait pas plus pour créer une situation totalement chaotique à l’aéroport d’Amsterdam-Schiphol. Au cours des derniers jours, les voyageurs étaient priés d’arriver quatre heures avant le décollage et des files immenses se sont formées aux portes de l’aéroport au cours du week-end des 30 avril et 1er mai. Les pompiers ont parfois dû intervenir pour procéder à la distribution d’eau et, en bout de ligne, le directeur des opérations a dû appeler à la suppression de vols.

    La compagnie nationale KLM, associée à Air France, a dû en annuler plus de 70, et une partie de son trafic a été déroutée vers Rotterdam. Une tuile pour la société, qui connaissait un redressement spectaculaire à la faveur de la forte reprise des mouvements, et qui réunissait ses actionnaires lundi 2 mai, notamment pour confirmer la nomination de Marjan Rintel, ex-présidente des chemins de fer néerlandais (NS), au poste de PDG. Elle succède à Pieter Elbers.

    Pour la direction de Schiphol, il s’agissait, au cours du week-end, d’assurer « la sécurité des passagers et des personnels », a-t-elle fait valoir. Elle était en réalité incapable de faire face à un afflux de voyageurs pourtant prévisible compte tenu d’un manque criant d’agents de sécurité et de bagagistes. Il en manquerait 500 sur un total de 5 000 dans ce hub parmi les plus importants d’Europe qui, en 2019, avant la pandémie, avait enregistré quelque 70 millions de passagers. Lors de cette semaine de congés scolaires aux Pays-Bas on en prévoyait 174 000 par jour.

    « Grève à la française »

    Un fort taux d’absentéisme et la difficulté à trouver des remplaçants pour les nombreux membres du personnel qui ont quitté l’entreprise durant la crise sanitaire expliquent une situation qui n’est plus exceptionnelle. L’aéroport londonien d’Heathrow a, en effet, été confronté à des problèmes semblables il y a quelques semaines, et celui de Bruxelles-Zaventem a lancé une opération de recrutement de 1 200 collaborateurs qui se heurte à la traditionnelle faiblesse des salaires dans ce secteur, ainsi qu’à la nécessité, pour les candidats, d’accepter des horaires très flexibles.

    Les aéroports à la peine et de plus en plus contestés

    L’absence, aux Pays-Bas, d’un système de chômage partiel a, en outre, accéléré les départs d’employés lors de la pandémie. Et ceux qui sont restés décrivent des conditions de travail devenues impossibles. Ils ont déclenché, vendredi 23 avril, ce que le quotidien NRC appelait « une grève à la française ». Un mouvement « sauvage », non organisé par les syndicats, ce qui est exceptionnel dans l’histoire sociale du royaume. En quelques heures, 150 bagagistes sont parvenus à bloquer toute l’activité, ce qui avait entraîné une première vague d’annulations de vols : une centaine pour KLM, une quarantaine pour d’autres compagnies. La police avait finalement dû couper les accès routiers menant à l’aéroport.

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    France24 - Monde

    Des trottoirs de Bangkok pavés de fossiles de mollusques du temps des dinosaures

    Publié le : 03/05/2022 - 13:31

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    Plusieurs dizaines de fossiles d'ammonites ont été retrouvés encastrés dans des rues d'un quartier commercial de Bangkok, en Thaïlande. 

    Une découverte insolite dans les rues commerçantes du centre de Bangkok. Des fossiles de mollusques ayant vécu au temps des dinosaures ont été retrouvés encastrés dans des trottoirs au cœur de la capitale thaïlandaise.

    Preecha Saithong, du ministère des Ressources naturelles et de l'Environnement, a déclaré, mardi 3 mai à l'AFP, que "77 fossiles d'ammonites", des créatures marines qui vivaient il y a 66 millions d'années, probablement en Afrique, ont été repérés.

    Logés ici et là  dans des allées, sur quelque 400 mètres et mesurant de deux à douze centimètres, ils ont été photographiés par une passante qui a posté sa découverte sur les réseaux sociaux, déclenchant la curiosité des autorités. 

    Une des hypothèses est que les fossiles auraient été utilisés comme décoration par des ouvriers engagés en 2020 pour rénover la promenade, sans que ces derniers ne se doutent de leur authenticité et de leur origine.

    Les  ammonites, et leur coquille en forme de spirale, sont parmi les fossiles les plus courants. Ils sont vendus dans le monde entier et leur prix est fonction de leur taille.

    Avec AFP

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    Ces femmes qui se découvrent autistes

    Le nombre d’autistes a crû de façon spectaculaire, surtout parmi les adultes et les femmes, selon une récente étude britannique. Cette augmentation serait essentiellement due à un élargissement de la définition de ce trouble du développement. Témoignages.

    C’est la thérapeute du langage qui a remarqué que quelque chose clochait. « Elle venait régulièrement chez nous pour aider mon fils autiste à apprendre à parler, raconte Billie Cochrane, une jeune femme écossaise de 30 ans. Mais je n’arrivais pas à suivre ses instructions. » La spécialiste lui disait de prendre un ton de voix expressif ou de faire de grands gestes animés pour encourager son fils. « Ce n’était pas du tout naturel pour moi, se remémore-t-elle. J’ai fini par demander à ma sœur de m’envoyer des messages vocaux, que j’imitais. »

    Un jour, la thérapeute lui a proposé de voir un médecin. Celui-ci a posé le diagnostic de troubles du spectre de l’autisme de niveau 1, leur forme la plus bénigne. Loin d’être surprise, l’Ecossaise a ressenti un immense soulagement. « J’ai enfin compris pourquoi je suis comme je suis, glisse-t-elle. Enfant, je ne supportais pas les interruptions de routine. Je m’inventais des devoirs durant les vacances d’été, puis je m’effondrais en pleurs juste avant la rentrée. »

    Billie Cochrane fait partie d’une cohorte grandissante de femmes et d’adultes reconnus comme autistes, alors que le trouble était autrefois considéré comme un phénomène essentiellement masculin découvert durant l’enfance. « L’incidence de l’autisme a crû de 787 % au Royaume-Uni entre 1998 et 2018, passant de 3072 à 65 655 nouveaux cas par an, indique Ginny Russell, une chercheuse de l’université d’Exeter, qui a participé à une étude sur le sujet publiée en août 2021. La hausse était la plus marquée chez les femmes et les adultes. »

    « Le grand public mieux renseigné »

    Cette tendance se vérifie hors du Royaume-Uni. Aux Etats-Unis, la prévalence de l’autisme est passée de 1 enfant sur 150 à 1 enfant sur 44 entre 2000 et 2018. Cette augmentation est principalement due à une meilleure connaissance de la maladie. « Les médecins généralistes y sont davantage sensibilisés et la reconnaissent donc plus souvent, dit Ginny Russel. Grâce au militantisme d’associations de défense des autistes et aux nombreux articles de presse parus sur le sujet, le grand public est lui aussi mieux renseigné. En cas de doute, les parents n’hésitent plus à réclamer une évaluation de leur enfant. » Au Royaume-Uni, plusieurs personnalités, dont la présentatrice de télévision Melanie Sykes et la mannequin Christine McGuinness, ont récemment évoqué publiquement leur autisme, découvert à l’âge adulte.

    Trouble du déficit de l’attention chez l’adulte, le grand oublié des troubles du neurodéveloppement

    A cela s’est ajoutée une évolution de la définition même de l’autisme, qui a été considérablement élargie. La cinquième édition du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM) parue en 2013 a en effet remplacé l’appellation « troubles envahissants du développement », comprenant notamment l’autisme et le syndrome d’Asperger, par une nouvelle catégorie appelée « troubles du spectre de l’autisme » comprenant quatre sous-divisions allant du plus au moins grave.

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    Valeurs Actuelles

    Indre : l’abbaye de Déols un jour au patrimoine mondial de l’Unesco ?

    Encore aujourd’hui, les vestiges de l’abbaye de Déols sont omniprésents dans cette commune de l’Indre, détaille la Nouvelle-République, jeudi 24 février. Depuis 917, cet édifice n’a eu de cesse d’accompagner le développement de la commune. Au point de pousser la Ville à envisager une inscription au patrimoine mondial de l’Unesco. Pourtant, il s’en est fallu de peu pour que l’abbaye échappe à l’oubli. « C’est Prosper Mérimée, alors inspecteur général des Monuments historiques, qui s’est intéressé au clocher, lors de son passage en 1843 », a confié dans les colonnes de nos confrères Andy Chambon, responsable du service culturel et du patrimoine historique à la Ville de Déols. « Le site a été classé en 1862. » Avant de rester en friche. Finalement, « ce n’est que depuis 1989 qu’il y a toute une valorisation du site »

    Jusqu’à sept clochers 

    Depuis le XVIIe siècle et le départ des derniers moines, l’édifice ressemblait davantage à une carrière. Dans sa période la plus faste, cette abbaye a pourtant compté jusqu’à sept clochers, ainsi qu’une nef de 113 mètres de long et 29 mètres de large. « On sait qu’elle faisait partie des plus grandes églises romanes de l’époque », poursuit Andy Chambon auprès du même quotidien avant de communiquer quelques éléments de comparaison : « La nef de la cathédrale de Bourges [située dans le Cher] mesure 120 mètres. » 

    L’abbaye de Déols, établie en 917 à l’initiative d’Ebbes Le Noble, seigneur de Déols, avait été placée sous la responsabilité directe du pape, nous apprend la Nouvelle-République. Après avoir partagé un abbé commun – Bernon puis Odon – avec l’abbaye de Cluny, fondée sept ans plus tôt par Guillaume Ier, duc d’Aquitaine et seigneur d’Ebbes de Déols, l’abbaye de Déols a peu à peu gagné en influence. « On peut situer son âge d’or entre les XIIe et XIVe siècles, avec environ 200 moines », indique Andy Chambon. En 1115, « il y avait 162 églises et prieurés, de la côte Atlantique à l’Allier, dépendant de l’abbaye de Déols ».

    L’abbaye a perdu de son influence au XVIe siècle 

    À l’époque, dans la commune de Déols, toute une activité économique a commencé à se développer autour de l’activité religieuse. Bien que la communauté vivait en autarcie – selon les préceptes de saint Benoît – cette activité « faisait travailler des paysans sur ses terres », assure le responsable du service culturel et du patrimoine historique à la Ville de Déols auprès du même journal. De ce fait, l’actuel écoparc des Chènevières « était un champ de chanvre appartenant aux moines et cultivé par des villageois »

    Finalement, au cours du XVIe siècle, l’abbaye a progressivement perdu de son influence ; notamment en raison de la mise en place du régime de la commende, observe le site d’actualités. Ensuite, lors des guerres de religion, les protestants ont envahi la commune en 1564 et incendié l’abbaye, ce qui a accéléré son déclin. Plus tard, au XVIIe siècle, « il ne restait qu’une douzaine de moines », commente Andy Chambon. En 1830, on pouvait encore apercevoir les deux clochers de la façade de la nef et la chapelle du Miracle. L’édile de l’époque, François Gaudard, a racheté la ruine et poursuivi son démantèlement… Jusqu’à l’arrivée de Prosper Mérimée.

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    Retrouvez notre live d’hier sur ce lien.

    L'Humanité

    En mars 1972, une pilule pas facile à faire passer

    Il était une fois

    Il a fallu cinq ans pour que la pilule contraceptive autorisée par la loi Neuwirth en 1967, devienne réalité en France. Une véritable révolution qui a permis aux femmes en maîtrisant leur fécondité, de libérer leur sexualité et de conquérir la souveraineté sur leur corps. Un peu tombé dans l’oubli, ce symbole fort de la lutte féministe est aujourd’hui remis en question, au profit d’une contraception sans danger et d’une responsabilité partagée avec les hommes.

    Une texte de Myriam Chopin et Olivier Faron, historiens.

    On associe généralement l’histoire de la pilule contraceptive à deux lois phares : celles portées respectivement par Lucien Neuwirth en 1967 et Simone Veil en 1974. Pourtant, 1972 est bien la véritable année de libéralisation de son accès car c’est de mars que datent les derniers décrets d’application de la loi Neuwirth. Il aura fallu cinq années pour que la libéralisation annoncée devienne réalité, pour que les femmes puissent enfin maîtriser leur fécondité. Cinq années pour que la société française connaisse une formidable révolution culturelle et sociétale, aujourd’hui un peu tombée dans l’oubli. La pilule permet en effet de rompre avec des siècles de contraception incertaine et essentiellement portée par des hommes recourant soit au coït interrompu, soit au préservatif.

    Le député Lucien Neuwirth devient « le père de la pilule »

    La pilule est d’abord une formidable découverte scientifique. Inventée par le médecin américain Gregory­ Pincus au milieu des années 1950, elle incarne l’explosion de l’utilisation des hormones. À la demande de la féministe Margaret Sanger, qui a créé outre-Atlantique dès 1942 le Planning familial, Pincus engage des recherches sur la reproduction des femmes. Composé original d’œstrogènes et de progestérones, la pilule empêche l’ovulation. Sa diffusion est toutefois plus que contrainte. En 1963, soit sept ans après les États-Unis, l’Enidrel est la première pilule utilisée en France, mais elle est prescrite sur ordonnance pour des insuffisances endocriniennes… sans que l’intention contraceptive ne soit mentionnée. Elle ne le sera qu’au début des années 1970. Depuis le début des années 1960, la pilule aura donc permis de manière détournée et fortement limitée la régulation des naissances.

    Dans l’après-guerre, la France connaît une politique nataliste volontariste, appuyée sur un cadre juridique particulièrement restrictif. La loi de 1920, emblématique du traumatisme de 14-18, encore en vigueur dans les années 1960, proscrit toute forme de contraception dite moderne. Cela explique que les années 1950-1960 soient celles d’avortements sauvages, pratiqués dans des conditions ­inhumaines, qui meurtrissent les femmes, voire les tuent. Certaines grandes voix s’élèvent, comme celle du journaliste communiste Jacques Derogy qui dénonce en 1956 ce « drame intime des couples ». Pour le médecin lui aussi communiste Jean Dalsace, notre pays connaît à la fin des années 1960 autant d’avortements que de naissances, en raison de l’absence d’une véritable éducation sexuelle.

    La contraception gratuite, c’est bien ; avoir le choix, c’est mieux

    Des propositions d’abrogation de la loi de 1920 sont présentées sans succès par la gauche. Dès 1956, la journaliste Françoise Giroud dénonce des hommes ayant « toujours beaucoup de courage pour supporter les malheurs des femmes ». Créée la même année par le docteur Marie-Andrée Lagroua Weill-Hallé, la Maternité heureuse devient le Planning familial en 1960. C’est la naissance de l’un des plus importants mouvements associatifs de notre pays. En 1961, le centre grenoblois du Planning bénéficie de la tolérance des autorités pour distribuer des contraceptifs, principalement des stérilets. Mais c’est bien l’ensemble de la situation qu’il faut changer.

    C’est un député stéphanois gaulliste, Lucien Neuwirth, qui porte cette cause. Il s’appuie sur l’action de tout un courant de pensée, incarné notamment par des médecins francs-maçons comme Pierre Simon. Pendant la campagne présidentielle de 1965, François Mitterrand fait de la contraception l’un des axes majeurs de sa campagne contre de Gaulle. Neuwirth réussit ensuite à rallier le général à peine réélu, qui aurait été influencé par sa femme, bouleversée par tous ces avortements dramatiques.

    Le texte de 1967 est présenté devant un Parlement incandescent. Neuwirth est à contre-courant de son camp politique. Combat à front renversé quand il est défendu par la gauche et attaqué violemment par ses compagnons. Place à une surenchère oratoire où l’on dénonce pêle-mêle la « flambée inouïe d’érotisme » qui saisirait le pays, le « néant » qui s’annonce… Rien de moins que de demander un huis clos, bien entendu refusé, sur un sujet qui s’apparenterait à une « affaire de mœurs ». Attaqué personnellement, Neuwirth porte le texte avec beaucoup de courage et le soutien du ministre des Affaires sociales Jean-Marcel Jeanneney. Étonnant choc de dates et de personnalités : la loi Neuwirth est signée par le général de Gaulle à la fin de l’année 1967, six mois avant Mai 68. En définitive, elle constitue un plus grand accélérateur de la libération des mœurs qu’une révolution estudiantine, peu mobilisée sur la contraception des femmes.

    Le débat ouvert en 1967 ne s’arrête pas et deux camps se forment. Les défenseurs de la pilule fourbissent leurs armes. Le quotidien « Paris Jour » du 13 février 1968 se prononce même en faveur du remboursement au nom du slogan évocateur « Non à la pilule du riche » ! Le début des années 1970 voit la naissance d’un féminisme français désormais organisé grâce au Mouvement de libération des femmes (MLF) en 1970, suivi de Choisir la cause des femmes en 1971 et du Mouvement pour la liberté de l’avortement et de la contraception (Mlac) en 1973. Mais, si les militantes plébiscitent la pilule, elles sont de plus en plus happées par le combat majeur qui s’ouvre : celui pour l’interruption volontaire de grossesse.

    Le courant anti-pilule se mobilise de son côté pour différentes raisons. Les premières renvoient aux frémissements initiaux de la pill scare, cette peur des dangers sanitaires induits par la contraception hormonale, surgie outre-Manche. « Le Nouvel Observateur » du 12 mai 1969 en arrive à s’interroger sur « Faut-il interdire la pilule ». La réponse du docteur Cohen, l’un des meilleurs experts, est plutôt rassurante : « Les risques secondaires existent, mais on exagère les dangers et nous le prouverons bientôt. » Ce sont toutefois surtout les catholiques qui s’interrogent. Comment appliquer le refus de tout moyen contraceptif artificiel prôné par Paul VI ? Un journal télévisé de la première chaîne, fin juillet 1968, souligne combien l’encyclique « Humanae Vitae », publiée le 25 du même mois, représente « un idéal élevé », voire trop, générant un complexe de culpabilité.

    Entre 1967 et 1972, cinq années ont été perdues et les espoirs de la loi Neuwirth déçus, la diffusion de la pilule restant encore circonscrite. Difficile de trancher entre ce qui relève de la juste préoccupation de protéger la santé des femmes et ce qui renvoie au contraire à une hostilité d’ordre moral. En 1972-1973, les choses changent donc. Replongeons-nous dans les journaux télévisés de l’époque pour comprendre les enjeux du débat. Soulagé, Neuwirth n’en condamne pas moins les retards dus à « un état d’esprit rétrograde », à « un manque de clairvoyance ». De son côté, le ministre de la Santé publique Jean Foyer manifeste son refus de la contraception hormonale, en privilégiant la création de bureaux des « problèmes de la naissance », visant à une éducation de la personnalité, voire de l’amour. Il revient au premier ministre Pierre Messmer de trancher en faveur de la diffusion large de la pilule.

    Ce jour où Simone Veil porta la dépénalisation de l’IVG au Palais-Bourbon

    La loi Veil de 1975 marque une nouvelle étape dans la banalisation de la contraception, en supprimant notamment quelques blocages significatifs mis en place en 1967 pour faire passer le texte : c’est la fin en particulier du carnet à souches, qui assimilait de facto les contraceptifs à des drogues. En 1974 est aussi instauré le remboursement par la Sécurité sociale.

    En un peu moins de trente ans, la France devient un pays « pilulo-centré » tant la contraception hormonale y est véritablement plébiscitée. Les clivages se sont progressivement estompés, à l’image des pratiques des femmes catholiques qui l’adoptent malgré l’interdit de l’Église. Le sommet est atteint en 2000, quand une femme sur deux en âge d’enfanter prend la pilule, alors que, de manière paradoxale, le nombre d’avortements ne baisse pas.

    Depuis les années 1980, des ouvrages à charge mais à l’impact limité dénoncent le danger de la pilule, prônant le retour à des méthodes anciennes comme celle du Dr Ogino datant de 1924. Mais le consensus français autour de la contraception hormonale ne se lézarde véritablement qu’au milieu des années 2010, avec la crise de la pilule dite de troisième génération. Mise sur le marché en 1984, elle semble parée de tous les avantages, des dosages hormonaux plus légers permettant de diminuer les effets secondaires. Bien que sceptique sur les progrès médicaux engendrés, l’administration française en facilite même le remboursement.

    C’est alors que des drames se produisent. Jeune Borde­laise de 18 ans, Marion Larat subit un AVC ischémique en 2006 et en reste lourdement handicapée. Alors qu’elle devient une lanceuse d’alerte grâce aux réseaux sociaux, « le Monde » raconte combien cette pilule de troisième génération traduit une pharmaco- négligence. Des analyses prescrites aux femmes à risques, notamment en raison de facteurs héréditaires, auraient ainsi permis d’éviter certains accidents. La ministre de la Santé Marisol Touraine se saisit en 2013 de la question en rencontrant les intéressées et en mobilisant les acteurs du système de santé.

    La confiance en la pilule est toutefois considérablement ébranlée. La chute de consommation de ces nouvelles pilules est spectaculaire, sans être compensée par un retour aux anciennes. C’est le début d’une baisse inexorable et de nouvelles prises de position mettant en avant combien la pilule constitue à la fois un travail féminin « invisibilisé » et le symbole de l’hormonophobie qui se répand parmi des jeunes femmes, de plus en plus attachées à l’envi­ronnement et à leur propre bien-être. De nouvelles porte-parole proclament même qu’elles en ont « marre » d’une contraception qu’elles jugent dangereuse.

    Contraception. La pilule a de moins en moins la cote

    Difficile de prédire l’avenir de cette histoire de l’intime. Sur ce sujet comme sur d’autres, les jeunes femmes ont perdu la mémoire des luttes, celles qui ont abouti à la libéralisation de la contraception, donc de la sexualité – probablement parce qu’on leur a mal transmise. Elles ne se retrouvent pas dans un tout-pilule devenu une norme banalisée. Elles ­aspirent à autre chose, qui n’existe pas encore pour des raisons techniques et/ou culturelles. La recherche sur la contraception est en effet quasiment bloquée, ce qui explique que la fabrication d’une pilule masculine reste un horizon flou. En France, les hommes ont accepté allègrement une pilule prise par leur compagne. Ils sont bien loin d’utiliser des méthodes telles que le slip chauffant, l’anneau testiculaire ou la stérilisation à laquelle leurs homologues anglo-saxons recourent facilement, pour que la contraception soit, enfin, la responsabilité du couple.

    pilulecontraceptionsimone veillucien neuwirth
    France24 - Monde

    Le "fantôme de Kiev", un mythe au service de la propagande ukrainienne

    Publié le : 03/05/2022 - 22:39

    FRANCE 24 Suivre

    Dès le début de l'invasion russe en Ukraine, le "fantôme de Kiev" est apparu sur les réseaux. Il était présenté comme un pilote virtuose, un héros qui aurait abattu des dizaines d'avion russes à lui tout seul. Finalement, l'armée de l'air ukrainienne a reconnu qu'il n'existait pas. Selon elle, le fantôme de Kiev n'est pas une personne mais une représentation collective, un symbole de l'ensemble de la 40e brigade d'aviation tactique ukrainienne. 

    À lire Le "fantôme de Kiev", faux pilote mais vrai atout de propagande

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    Guerre en Ukraine : le "fantôme de Kiev", faux pilote mais vrai atout de propagande

    LONG FORMAT

    Ukraine : comment juger les crimes de guerre ?

    LE FIL DU 3 MAI

    Ukraine : un "puissant assaut" russe lancé sur l'usine Azovstal de Marioupol

    France24 - Monde

    Patrick Chauvel, photoreporter : les journalistes sont visés car "ils servent à quelque chose"

    Publié le : 03/05/2022 - 12:45

    Pauline PACCARD Suivre

    À l'occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, le reporter de guerre Patrick Chauvel  raconte l'évolution de son métier, ses risques et sa passion. En plus de cinquante ans de carrière, ce photographe français a couvert les conflits les plus marquants dans le monde entier. Une partie de ses photos nourrissent le nouvel album de Reporters sans frontières, dont les ventes contribuent à financer les activités de cette ONG venant en aide aux journalistes dans le monde entier.

    Il y 30 ans, Reporters sans frontières publiait le premier numéro de sa collection 100 photos pour la liberté de la presse. Sa couverture montrait un jeune photographe de guerre, grièvement blessé au Cambodge lors d’un reportage. Il s'agissait de Patrick Chauvel, dont les photos sont proposées dans la dernière édition de cet album annuel.

    Informer n’est pas un délit : journée spéciale @France24_fr pour la liberté de la presse🇷🇺’Les médias, antidote à la tyrannie’ Dimitri Muratov @novaya_gazeta @helenef24 🇲🇽#Mexique : 8 journalistes tués en 2022 @LauCuvillier 🎙8h15 Patrick Chauvel 🎙9h45 @cdeloire @RSF_fr pic.twitter.com/WsQvGBOP2g

    May 3, 2022

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    Liberté de la presse : RSF alerte sur une hausse de la désinformation et du "contrôle des médias"

    À L’AFFICHE !

    L'album RSF fête ses 30 ans avec les photos de Patrick Chauvel

    Revue de presse

    "S'échapper de Marioupol" : le récit des derniers journalistes présents dans la ville assiégée

    Le Monde

    Près d’un quart des adultes en Europe sont désormais considérés comme « obèses »

    L’Organisation mondiale de la santé s’inquiète d’une « épidémie » de surpoids et d’obésité sur le continent.

    Aucun pays européen ne peut actuellement prétendre stopper la progression de surpoids et d’obésité qui fait rage sur le Vieux Continent et qualifiée d’« épidémie » par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dans un nouveau rapport, publié mardi 3 mai. L’ampleur du problème s’est révélée avec force lors de la pandémie de Covid-19 où le surpoids était un facteur de risque.

    « Les taux de surcharge pondérale et d’obésité ont atteint des proportions épidémiques dans toute la région et continuent de progresser », a déploré dans un communiqué la branche européenne de l’organisation qui regroupe 53 Etats. En Europe, près d’un quart des adultes sont désormais obèses, rendant la prévalence de l’obésité plus élevée que dans toute autre région, à l’exception des Amériques, selon l’OMS.

    En France, où l’obésité augmente, près d’une personne sur deux est en surpoids

    « L’augmentation de l’indice de masse corporelle est un facteur de risque majeur de maladies non transmissibles, notamment les cancers et les maladies cardiovasculaires », a souligné le directeur de l’OMS Europe, Hans Kluge, cité dans le rapport. Le surpoids et l’obésité seraient ainsi à l’origine de plus de 1,2 million de décès par an, représentant plus de 13 % des morts dans la région, selon l’étude.

    L’obésité est cause d’au moins treize types de cancer différents et susceptible d’être directement responsable d’au moins 200 000 nouveaux cas de cancer par an, selon l’OMS. « Ce chiffre devrait encore augmenter dans les années à venir », a prévenu l’organisation.

    Les dernières données complètes disponibles, qui remontent à 2016, montrent que 59 % des adultes et près d’un enfant sur trois (29 % des garçons et 27 % des filles) sont en surpoids sur le Vieux Continent. En 1975, à peine 40 % des adultes européens étaient en surpoids. La prévalence de l’obésité chez les adultes s’est envolée de 138 % depuis cette date, avec une progression de 21 % entre 2006 et 2016.

    Plus de petits en surpoids et en obésité : la crise sanitaire a eu un effet significatif sur la santé des enfants

    « Changements néfastes dans les habitudes alimentaires et sportives »

    D’après l’OMS, la pandémie de Covid-19 a permis de prendre la mesure de l’impact de l’épidémie de surpoids dans la région. Les restrictions (fermeture des écoles, confinement) ont parallèlement « entraîné une augmentation de l’exposition à certains facteurs de risque qui influencent la probabilité qu’une personne souffre d’obésité ou de surpoids », a souligné M. Kluge.

    « Faire de la lutte contre l’obésité infantile une grande cause nationale pour le prochain quinquennat »

    La pandémie est à l’origine de changements néfastes dans les habitudes alimentaires et sportives dont les effets, durables, doivent être inversés, a plaidé l’OMS. « Les interventions politiques qui ciblent les déterminants environnementaux et commerciaux d’une mauvaise alimentation (…) sont susceptibles d’être les plus efficaces pour inverser l’épidémie », a-t-elle estimé.

    Il convient également, selon elle, de taxer les boissons sucrées, subventionner les aliments bons pour la santé, limiter la commercialisation d’aliments malsains auprès des enfants et plébisciter les efforts pour encourager l’activité physique tout au long de la vie.

    Le Monde avec AFP

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    France24 - Monde

    François Alu, danseur étoile : "Il faut apprendre à faire sauter ses barrières mentales"

    Publié le : 03/05/2022 - 15:31

    Louise DUPONT Suivre Axelle SIMON

    "À l’Affiche !" accueille le grand danseur français François Alu, nommé étoile de l’Opéra de Paris en avril dernier. Une consécration pour ce danseur atypique de 28 ans aux talents multiples, qui excelle aussi bien dans le classique que dans la danse contemporaine ou le hip-hop. Il a aussi réalisé le film "La Source". Cet artiste très inspiré et inspirant est en tournée en France jusqu’à la fin juin avec son spectacle seul en scène "Complètement jetés".

    EXPRESS ORIENT

    La danseuse Rana Gorgani se réapproprie la danse soufie

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    La première saison d'Alexander Neef à la tête de l'Opéra de Paris

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    Germain Louvet, danseur étoile : "La danse est un cri, une pulsion vitale"

    Valeurs Actuelles

    [Roose] Twitter : après la liberté d’oppression, la liberté d’expression ?

    La question pourrait prêter à sourire pour ceux qui n’utilisent pas les réseaux sociaux, comme le font près de 4,5 milliards de personnes dans le monde (soit près de 58 % de la population mondiale). La plateforme Twitter n’est pas la plus utilisée, mais a pour particularité de mettre en relation, au sein de sphères d’intérêts depuis le sport jusqu’à la politique, des réseaux d’utilisateurs engagés, de journalistes, de spécialistes, de politiciens, de sorte que ce microcosme peut donner, par le jeu des partages et réactions virales à un tweet, de l’écho à la parole et aux idées de n’importe quel utilisateur pourvu que son intervention ait retenu l’attention d’un autre utilisateur plus influent. Si l’on peut reprocher à ce système de fonctionner souvent en circuit fermé, il est devenu pourtant une riche source d’information – autant que de désinformation cependant – qui a permis à de nombreuses affaires et scandales d’État d’être révélés.

    Mis à part l’algorithme sélectif de Twitter qui détermine qui de vos abonnés verra ou pas votre publication, ce réseau permet d’assurer des échanges directs, sans l’intermédiaire des médias parfois inaccessibles, avec un potentiel gigantesque d’utilisateurs. Chaque jour, 2 milliards de vidéos sont visionnées sur Twitter, réseau utilisé par près d’un Français sur cinq. Chaque seconde, 9 000 tweets sont envoyés. Un havre pour la liberté d’expression et la création ? Plus tout à fait. En réalité, certaines opinions, même exprimées avec décence, ont peu le droit de cité sur Twitter et on ne dénombre plus les comptes anonymes et influents, comme celui du président des États-Unis d’Amérique, Donald Trump,“suspendus définitivement” pour crime de lèse-progressisme, de critique acerbe envers l’idéologie dominante ou de mal-pensance. En 2018, l’ancien PDG de Twitter, Jack Dorsey, admettait sans détour que le parti pris de son entreprise était « plus à gauche », ce qui n’avait choqué personne à l’époque. En France, plusieurs personnalités politiques et influenceurs, souvent à droite, ont rejoint la cohorte des censurés pour un mot de trop ou une critique envers l’islam. Plus récemment, la plateforme avait fermé « par erreur » une série de comptes de soutien à Éric Zemmour dans un contexte de suspensions massives d’utilisateurs – militants, journalistes et même syndicats – de droite comme de gauche, assumé par Twitter depuis plusieurs années. Contacté par 20 Minutes, le réseau social reconnaissait, en septembre 2020, une hausse du nombre de comptes suspendus définitivement, qui serait « principalement due à l’amélioration de ses moyens de modération et au durcissement de ses règles d’utilisation ». Le progrès, ennemi de la liberté d’expression ?

    Twitter, une “menace pour l’avenir de la liberté de la presse” ?

    Notre pays, si attaché aux droits de l’homme et à la sacro-sainte liberté d’expression, n’est pourtant pas exemplaire en la matière. Déjà en 2014, la France était numéro un mondial de la censure de tweets avec 87 % des demandes de suppression de contenu reçues par le réseau social au niveau mondial. Le multimilliardaire fantasque Elon Musk, nouveau patron de Twitter et fervent défenseur de la liberté d’expression, entend bien mettre un terme à cette liberté d’oppression qui règne en maître sur le réseau social, nourrit par des hordes d’utilisateurs avides de justice sociale dont le plaisir est de faire taire, par délation et raids de signalements coordonnés, les utilisateurs auteurs du moindre écart idéologique à leurs yeux.

    C’est donc avec un certain étonnement que l’on a pu lire que la Fédération internationale des journalistes (FIJ), la plus grande organisation mondiale de la profession qui représente 600 000 journalistes de 146 pays, a condamné le rachat de Twitter et s’inquiète d’une « possible menace pour l’avenir de la liberté de la presse », arguant que les décisions d’Elon Musk, seul et unique actionnaire, pourraient menacer la liberté de la presse notamment par la fin de l’anonymat et la réduction de la modération. Cela semble moins les déranger quand un milliardaire possède à lui seul plusieurs titres de presse. Cette prise de position a de quoi laisser songeur, sauf à considérer que les journalistes de cette fédération opposent liberté d’expression et liberté d’informer, ce qui reviendrait à confondre information et propagande ou pis, que les journalistes veulent s’arroger le monopole de la désinformation.

    Autre menace qui plane sur la liberté d’expression et pas des moindres, l’Union européenne qui a réagi au rachat de Twitter en mettant en avant le Digital Services Act. Ce règlement, qui a vocation à harmoniser et durcir les obligations de modération des plateformes numériques, n’a cependant pas encore été adopté, mais pourrait contraindre Elon Musk à se soumettre aux exigences idéologiques de la commission qui avance, en dernier recours, le droit d’interdire purement et simplement Twitter sur le territoire européen. La liberté d’expression a donc de beaux jours derrière elle.

    Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

    Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

    Le Monde

    A l’agenda du mercredi 4 mai

    Live animé par Brice Laemle et Jérémie Lamothe

    Un direct quotidien. A l’occasion des élections législatives, Le Monde tient un direct quotidien pour vous informer sur la campagne et ses nombreux rebondissements, avec le suivi des déplacements et des prises de parole des candidats, l’analyse de leurs propositions, des tchats avec des journalistes du Monde et des spécialistes…

    Négociations à gauche. Les « insoumis » et les écologistes poursuivent leurs discussions en vue d’un accord avec les socialistes. Des négociations bilatérales continuent également avec le Nouveau Parti anticapitaliste.

    Dans le poste. Stéphane Le Foll (Parti socialiste), maire du Mans, est interrogé à 7 h 40 sur France 2, tandis que Sandrine Rousseau, membre d’Europe Ecologie-Les Verts et candidate aux législatives dans le 13e arrondissement de Paris, répond aux questions de Public Sénat à 8 heures.

    Fabien Roussel, ex-candidat communiste à la présidentielle, est l’invité de France Inter à 8 h 20, tandis qu’à 8 h 30 Adrien Quatennens, coordinateur de La France insoumise, est interviewé sur Franceinfo et que Guillaume Peltier, vice-président de Reconquête !, est attendu sur LCI.

    Nos articles pour approfondir

    Les essentiels

    L'Humanité

    Mars 1932. L’affaire Lindbergh, ou l’éclosion de la presse à sensation

    Il était une fois

    Le 1er mars 1932, le bébé du célébrissime aviateur Charles Lindbergh est enlevé. « L’affaire du siècle », nourrie par une médiatisation sans précédent, passionne les États-Unis de la Grande Dépression et au-delà. Elle signe l’avènement d’un journalisme sans morale et va permettre la création d’une police fédérale aux pouvoirs colossaux, le futur FBI.

    Pascal Cauchy

    L’hiver prend fin dans le New ­Jersey où le célèbre aviateur Charles Lindbergh et son épouse Anne habitent une villa cossue, à l’écart de la petite ville de Hopewell (Virginie). En cette soirée du 1er mars 1932, leur fils, Charles Augustus Jr., 20 mois, dort à l’étage. Il est 22 heures quand la nurse, Betty Gow, vient s’assurer du sommeil de l’enfant.

    Il n’est pas dans son lit, elle se précipite auprès des parents. Charles arrive dans la chambre de son fils. La fenêtre est ouverte, une échelle est placée contre le mur de la maison. Sur le rebord de la fenêtre, un papier froissé a été laissé en évidence.

    Dans un anglais approximatif et avec une écriture maladroite, l’auteur réclame une rançon de 50 000 dollars, en coupures de 20, 10 et 5 dollars. Le ravisseur indique qu’il contactera les parents dans deux ou quatre jours pour fixer les conditions de l’échange. Bien entendu, la police ne doit pas être prévenue.

    Le colonel Lindbergh, c’est son grade dans l’armée américaine, appelle immédiatement son avocat et ami, le colonel Henry Breckinridge, qui le convainc de prévenir la police de Hopewell. Le chef de poste informe la police de l’État, qui se charge de l’enquête. Lors de la perquisition, des traces de boue sont relevées dans la chambre de l’enfant. Des empreintes de pas sont retrouvées au pied de l’échelle, qui est brisée en son milieu, mais elles ne sont guère utilisables. Aucune tache de sang, aucune empreinte digitale.

    1929. L'aviateur Charles Lindbergh (1902 - 1974) et sa femme, Anne Morrow (1906 - 2001),devant leur avion sur l'aéroport de Gleinview (Illinois). © George Rinhart/Corbis via Getty Images

    Les domestiques des Lindbergh sont interrogés, les enquêteurs supposant qu’un complice dans la maison, volontaire ou non, a indiqué la chambre de l’enfant et les habitudes de la famille. Charles Lindbergh fait appel à des amis pour servir d’intermédiaires, et surtout pour lancer des appels aux ravisseurs et établir un contact. La police fait passer le mot par ses indicateurs de la pègre.

    Le 6 mars, les Lindbergh reçoivent enfin une lettre. La rançon est portée à 70 000 dollars, mais rien n’est dit sur le moyen de contacter le ou les ravisseurs. Le gouverneur du New Jersey organise une réunion des différentes forces de police pour coordonner les efforts des enquêteurs. Des détectives privés sont engagés par Breckinridge. Une troisième lettre arrive à Hopewell le 8 mars. L’auteur refuse un intermédiaire nommé par les Lindbergh, mais demande que la famille corresponde par voie de presse.

    Un maître d’école à la retraite, John F. Condon, du Bronx, publie une proposition dans le journal local : il offre d’agir comme intermédiaire et de payer lui-même une rançon supplémentaire de 1 000 dollars. Dès le lendemain il reçoit une lettre d’accord du ou des ravisseurs. De son côté, Lindbergh accepte la proposition de Condon et lui remet 70 000 dollars. Condon entame les négociations par petites annonces en utilisant le nom de code Jafsie. Le 12 mars, un chauffeur de taxi lui remet une cinquième lettre. Il rencontre un individu qui se fait appeler « John », et ils se mettent d’accord sur le paiement de la rançon, un vêtement de l’enfant devant être remis comme preuve de l’identité de celui-ci. Un pyjama envoyé le 16 est identifié par les parents. Il faut attendre encore quinze jours et plusieurs échanges de messages pour que Condon remette la rançon à « John » qui lui indique que le petit Charles se trouve sur un bateau dans le ­Massachusetts. Le colonel Lindbergh s’y rend en hydravion, mais l’enfant est introuvable.

    Le 12 mai, un camionneur découvre le cadavre d’un bébé à quelques kilomètres de la maison des ­Lindbergh. Le petit Charles est formellement identifié. Le médecin légiste indique que le bébé est mort depuis deux mois d’un coup violent à la tête.

    L’émotion est considérable dans tout le pays et bien au-delà. Charles Lindbergh est un héros mondial, il est l’homme de la première traversée de l’Atlantique sans escale et en solitaire sur le « Spirit of Saint Louis » en 1927, une fierté pour les États-Unis. La naissance, le 22 juin 1930, de son fils, largement couverte par la presse, a été célébrée par la nation américaine et dans le monde. Dès l’annonce de l’enlèvement, le pays est bouleversé et beaucoup, tel Condon, brûlent de participer au sauvetage du jeune enfant, surnommé « bébé de la nation », et à l’arrestation des ravisseurs.

    La presse, au-delà même des États-Unis, s’empare avec frénésie de l’affaire. La célébrité de Lindbergh augure d’une publicité considérable et de ventes prometteuses pour les journaux. Le monde entier est ainsi invité à suivre les épisodes de l’affaire, jusqu’aux plus infimes. Mais la durée de l’enquête et le manque d’informations conduisent les journalistes à se faire feuilletonistes, brodant, spéculant, relayant des rumeurs, inventant de fausses pistes. En France, le fameux magazine « Détective » invente même un correspondant américain, Roy ­Pinker. Les mêmes mots saturent l’information, les mêmes photos sont reprises à l’infini. L’emballement médiatique ne cessera pas, de l’enlèvement à l’exécution, quatre ans après, de l’homme reconnu coupable. Tout cela n’est pas si neuf. En France, l’affaire Landru avait suscité une intense fébrilité médiatique, douze ans plus tôt.

    Si l’affaire envahit les journaux, c’est aussi que le monde a besoin de rêves, y compris sous la forme d’une tragédie haletante. Les États-Unis sont traumatisés par la crise économique – et le reste du monde à leur suite. Le nombre de chômeurs y atteint le nombre terrifiant de 13 millions. Des millions d’Américains sont jetés sur les routes, urbains chassés par la misère, paysans chassés par la sécheresse.

    Dans ce contexte, le cambriolage et le hold-up sont des fléaux. Et les enlèvements explosent : plus de 2 000 de 1930 à 1932. La plupart sont le fait de bandes organisées, mais celui de l’enfant du couple Lindbergh est le premier d’une célébrité. Il va d’ailleurs donner son sens moderne au terme kidnapping.

    La montée du crime organisé et des kidnappings est une occasion pour le directeur du Bureau of Investigation, Edgar Hoover, d'étendre les moyens de son agence rebaptisée Federal Bureau of Investigation (FBI). © G. Rinhart/Corbis/Getty Images

    Quand le corps du petit Charles est retrouvé, ce 12 mai 1932, une vague d’horreur soulève le pays et dépasse ses frontières. Les policiers du New Jersey n’ont aucune véritable piste. L’enquête prend une nouvelle tournure avec l’entrée en scène du Bureau of Investigation (BOI), créé en 1908, qui deviendra le Federal Bureau of Investigation (FBI) en 1935. C’est J. Edgar Hoover, son directeur depuis 1924, qui lui donne ses missions policières étendues et, surtout, la compétence fédérale qui lui permet de lutter contre le crime organisé, en particulier contre les gangs de Chicago.

    Jusqu’à la découverte du cadavre de Charles Jr., le BOI n’avait qu’un rôle consultatif. Le 13 mai 1932, le président des États-Unis, Herbert Hoover – qui avait appelé personnellement les Lindbergh pour les assurer de son soutien –, l’autorise à participer aux investigations, et le Bureau devient officiellement l’agence de liaison et de coordination de l’enquête. En juin, le retentissement de l’affaire conduit le Congrès à voter le Federal Kidnapping Act, dit loi Lindbergh, qui reconnaît l’enlèvement comme crime fédéral, passible de la peine capitale.

    Le seul vrai espoir des policiers réside dans les billets de la rançon, des « certificats or », billets convertibles en or qui ressemblent aux billets fédéraux. En avril 1933, face à la dévaluation et pour empêcher la thésaurisation de l’or pendant la Grande Dépression, la convertibilité est supprimée et les certificats or doivent être échangés contre des billets de la Réserve fédérale avant mai 1933. Une mesure qui permet aux enquêteurs de pister l’argent de la rançon, d’autant que les numéros des billets ont été répertoriés.

    La piste est mince, mais non négligeable. Pour l’emprunter, il faut le concours de plusieurs administrations fédérales. C’est là qu’intervient le BOI. Il entreprend de faire un portrait-robot de « John ». Entre-temps, la Réserve fédérale indique que des certificats or de la rançon ont été déposés dans un bureau de New York, le 2 mai 1933. Il faut attendre le 18 septembre 1934 pour qu’un pompiste de cette ville, méfiant, note le numéro de plaque du véhicule d’un client qui venait de le payer avec un certificat or de 10 dollars. Les policiers remontent la piste jusqu’à Bruno Hauptmann, un menuisier, émigré allemand récent, arrêté le lendemain. Il est en possession d’un grand nombre des billets recherchés, pour 13 000 dollars. Le portrait-robot est ressemblant. Il est identifié par Condon.

    Le 3 janvier 1935, s'ouvre le procès ultra-médiatisé, le tout premier filmé, du ravisseur Bruno Hauptmann (au centre, bras croisés). © SZPhoto/Bridgeman Collection

    Le procès de Hauptmann commence le 3 janvier 1935 à Flemington, New Jersey. Surnommé « le procès du siècle », il dure cinq semaines et, pour la première fois, est filmé. La frénésie médiatique reprend de plus belle. Car Hauptmann est présenté comme l’envers du héros Lindbergh, son origine allemande, doublée de son immigration illégale, l’accable.

    L’accusation repose sur des preuves circonstancielles. Les marques d’outils sur l’échelle correspondent à ceux de Hauptmann, et le bois de l’échelle à celui qui revêt le sol de son grenier. Le numéro de téléphone de Condon a été trouvé chez lui, griffonné à l’intérieur d’une porte de placard. L’écriture manuscrite sur les notes de la rançon correspond à celle de Hauptmann, qui clame pourtant son innocence.

    Le 13 février 1935, il est condamné à mort. Malgré des recours et l’action de comités de soutien, il est exécuté le 3 avril 1936. Dans les années qui suivent, dans la presse, et longtemps encore par d’autres biais, doutes et spéculations perdurent sur sa culpabilité.

    En décembre 1935, pour fuir la pression, les Lindbergh partent pour la Grande-Bretagne. Envoyé à Berlin par l’ambassade américaine pour faire un rapport sur la Luftwaffe, Charles Lindbergh se fait le zélateur du IIIe Reich et reçoit des mains de Göring, en 1938, l’ordre de l’Aigle allemand.

    De retour aux États-Unis, où il est conseiller de l’armée de l’air, son engagement dans le mouvement isolationniste et suprémaciste blanc America First Committee (800 000 membres), opposé à l’aide américaine aux Alliés et à l’entrée en guerre, son refus de dénoncer l’Allemagne nazie et ses déclarations antisémites lui valent un certain ostracisme.

    L’attaque de Pearl Harbor lui fait opérer un revirement ; il participe notamment à des missions aériennes dans le Pacifique. Côté vie privée, tout en ayant cinq autres enfants avec son épouse, les liaisons se multiplient, les naissances aussi. Il reçoit le prix Pulitzer en 1954 pour son autobiographie. Il meurt en 1974. L’affaire du bébé Lindbergh a connu une postérité notamment littéraire, inspirant par exemple Agatha ­Christie dès 1934 pour une partie du « Crime de l’Orient Express ».

    enlèvementFBIÉtats-Unispresse écrite
    France24 - Monde

    Cameroun : l'impunité perdure malgré une forte hausse du nombre de féminicides

    Publié le : 03/05/2022 - 16:09

    Les violences conjugales sont en nette progression au Cameroun. Entre 2019 et 2020, au moins 130 femmes sont mortes sous les coups de leurs conjoints et 60 % de femmes sont victimes de violences conjugales, selon la Commission nationale des droits de l'homme et des libertés. Des statistiques alarmantes dans une société patriarcale où la justice ne joue pas toujours son rôle, les associations de défense des droits des femmes dénonçant la corruption de certains magistrats et l'absence de sanctions. Elles s'efforcent tant bien que mal d'apporter un peu de réconfort aux victimes désemparées.

    LES OBSERVATEURS LIGNE DIRECTE

    Cameroun : face aux violences, nos Observateurs au secours des personnes LGBT

    ActuElles

    Génération féministe en Afrique francophone

    SOMMET AFRIQUE-FRANCE

    Alice Nkom, l’infatigable défenseure des LGBT au Cameroun

    Valeurs Actuelles

    “Détransitionneurs” : ces adolescents qui regrettent leur changement de sexe

    C’est l’angle mort de la transidentité. Le nombre de « détransitionneurs » – les personnes qui regrettent leur transition sexuelle – serait croissant, d’après un avis rendu public fin février par l’Académie de médecine, indique Le Parisien. L’institution appelle à la prudence, indiquant que le « risque de surestimation diagnostique est réel, comme en atteste le nombre croissant de jeunes adultes transgenres souhaitant détransitionner. Il convient donc de prolonger autant que faire se peut la phase de prise en charge psychologique ».

    Car le nombre de personnes qui ont recours à ces transitions est en augmentation. Dans un rapport sur le sujet rendu au ministère de la Santé en janvier, la Caisse nationale d’assurance maladie (Cnam) estimait que le nombre de personnes admises à l’ALD (affection longue durée) pour transidentité chaque année a été multiplié par dix entre 2010 et 2020, indique le Parisien. Et ce phénomène toucherait davantage les jeunes. Ainsi, près de 70 % des bénéficiaires ont entre 18 et 35 ans. Parmi les 30 % restants, certains sont mineurs.

    Regrets

    « En France, on sait par ailleurs que le nombre de mineurs qui ont souhaité changer de sexe a été multiplié par vingt sur la même période », souligne Arnaud Alessandrin, sociologue spécialiste de la transidentité à l’université de Bordeaux, interrogé par le quotidien francilien. Et parmi eux, certains regrettent.

    Ces « détransitionneurs » peuvent être classés en deux catégories, selon le sociologue : « Il y a ceux qui ont été opérés lorsqu’ils étaient majeurs, ont été surdiagnostiqués et le regrettent. Ils représentent entre 1 et 2 % de la population trans ». Puis, viennent les plus jeunes qui ont suivi un traitement hormonal. « Entre 20 et 40 % de ces jeunes disent ensuite que cela ne leur convient pas », estime le sociologue.

    Des diagnostics trop hâtifs ?

    Alors, des voix s’élèvent et dénoncent des diagnostics de dysphorie de genre trop hâtifs, et qui feraient fi de certaines pathologies. « Parmi celles [les adolescentes ndlr] qui détransitionnent, on se rend compte que souvent, une autre pathologie antérieure à la transition était en cause, comme l’anorexie, la boulimie, l’autisme », indique Nicole Athea, gynécologue au Parisien. « Que peut-on décider quand on a 15 ans, qu’on est dans une situation de souffrance psychologique et bien souvent sous l’emprise d’une idéologie trans ? » pointe cette docteure.

    Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

    Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

    Le Monde

    Manuel Valls, candidat aux élections législatives pour LRM

    L’ancien premier ministre socialiste avait quitté la vie politique française et renoncé à son mandat de député de l’Essonne en 2018, pour se présenter aux élections municipales à Barcelone. Après sa défaite, il était devenu chroniqueur sur BFM-TV.

    Quatre ans après son départ à Barcelone et une défaite aux élections municipales plus tard, Manuel Valls tente de relancer sa carrière politique en France. L’ancien premier ministre socialiste sera candidat aux élections législatives pour La République en marche dans la 5e circonscription des Français de l’étranger, selon des informations du Figaro et du Parisien, confirmées par Le Monde, mardi 3 mai. Cette circonscription comprend l’Espagne, le Portugal, Monaco ou encore Andorre et était détenue, jusqu’ici, par un autre député de la majorité, Stéphane Vojetta.

    Présidentielle 2022 : comment ont voté les Français de l’étranger

    En 2017, après sa défaite à la primaire socialiste contre Benoît Hamon, M. Valls avait soutenu le candidat d’En marche, Emmanuel Macron. Il avait été élu de justesse député dans son fief d’alors, la première circonscription de l’Essonne, en devançant de 139 voix « l’insoumise » Farida Amrani. Quelques jours après, il annonçait qu’il quittait le Parti socialiste et qu’il souhaitait intégrer le groupe de la majorité à l’Assemblée. « Je veux siéger au cœur de cette majorité par cohérence, une partie de ma vie politique s’achève, je quitte le Parti socialiste ou le Parti socialiste me quitte », lança-t-il, le 27 juin 2017, sur RTL.

    « J’aime la France »

    Recalé dans un premier temps par le parti d’Emmanuel Macron, M. Valls a ensuite pu intégrer le groupe de La République en marche après un vote à main levée des députés macronistes. Mais quelques mois plus tard, en septembre 2018, l’ancien premier ministre annonçait son départ de la vie politique française pour se présenter aux élections municipales à Barcelone. « Un changement de vie politique et personnel », assume-t-il.

    « J’aime la France, avait déclaré M. Valls en catalan et en français, lors de son discours de candidature à Barcelone. Ce pays a permis à un fils de Barcelone, naturalisé seulement à 20 ans, d’être maire, député, ministre et premier ministre. (…) Mais venir à Barcelone n’est pas une rupture, c’est le prolongement d’un même chemin, celui de l’Europe. » M. Valls s’était alors présenté aux municipales de Barcelone avec le soutien du parti unioniste et libéral, Ciudadanos. Mais ce scrutin ne se déroule pas comme prévu, et l’ancien premier ministre a dû se contenter de la 4e place avec 13,2 % des voix, après avoir insisté dans sa campagne sur la sécurité et la lutte contre l’indépendantisme catalan. Un résultat « très éloigné de [ses] attentes », est-il obligé de reconnaître.

    « Je ne suis pas en exil »

    M. Valls avait alors notamment souffert de sa participation à une manifestation en faveur de l’unité de l’Espagne et contre le gouvernement socialiste de Pedro Sanchez, organisée en février 2019 par Ciudadanos et le Parti populaire (PP, droite), aux côtés du parti d’extrême droite Vox.

    M. Valls avait ensuite apporté sa voix à la militante de gauche Ada Colau, permettant à cette dernière d’être reconduite au poste de maire de Barcelone et barrant ainsi la route au candidat indépendantiste catalan Ernest Maragall. Cette décision avait entraîné une rupture entre M. Valls et Ciudadanos.

    Devenu conseiller municipal à Barcelone, M. Valls revient ensuite progressivement en France en s’exprimant régulièrement dans les médias. « Je ne suis pas en exil, je n’ai pas disparu et viens régulièrement à Paris. Je n’ai pas rompu avec cette ville, ni avec la politique française », confie-t-il alors au Monde en mars 2020.

    Manuel Valls : « Je n’ai pas rompu avec la politique française »

    Quelques mois plus tard, il officialisera en août 2021 son retour en démissionnant de son poste de conseiller municipal à Barcelone et en devenant chroniqueur dans des émissions de RMC et de BFM-TV. Avant d’opérer un nouveau changement de vie avec cette candidature dans la 5e circonscription de l’étranger.

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    France24 - Monde

    L'Europe face au piège du gaz russe

    Publié le : 03/05/2022 - 13:57

    Ali LAIDI

    L’Europe et la Russie sont engagées dans une guerre énergétique : l'UE refuse de payer les achats en roubles, en s'en tenant à la devise prévue dans les contrats. Elle se prépare à une rupture des approvisionnements de gaz russe. Le groupe russe Gazprom a d'ailleurs déjà suspendu ses livraisons vers la Bulgarie et la Pologne. Jusqu'où peuvent aller les sanctions prises par Bruxelles ou Moscou ? Pour en parler, Ali Laïdi reçoit Nicolas Goldberg, senior manager Energie chez Colombus Consulting.

    • Nicolas GOLDBERG, Senior manager Énergie chez Colombus Consulting
    ELEMENT TERRE

    Gaz russe : le dilemme

    LE FIL DU 27 AVRIL

    La Bulgarie et la Pologne désormais livrées en gaz "par leurs voisins de l'UE"

    Revue de presse

    Guerre en Ukraine : le chantage au gaz de Moscou inquiète les Européens

    New York Times - World

    Russia-Ukraine War

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    In Kyiv, residents cautiously return and embrace a renewed sense of normalcy.

    Andrew E. Kramer

    Reporting from Kyiv, Ukraine

    It had been a sound missing from Ukraine’s capital for months. Then, on a balmy spring afternoon, the chatter of children’s voices again filled a playground.

    In a park beside the sky-blue cathedral of St. Michael’s Golden-Domed Monastery, in central Kyiv, a few young children clambered over a jungle gym and rocked on a seesaw.

    Mothers stood idly by, chatting. The scene captured the mood of Kyiv these days, as tension slowly seeps out of a city that for weeks had been in the grips of an almost unimaginable, electric state of alarm.

    In the early days of the war, families fled. The thud of artillery echoed through the streets. Countless sandbag checkpoints went up. And looming over the city was the prospect of fighting in the streets or a drawn-out siege.

    Now, a month after the Ukrainian Army defeated the Russian forces that had partly encircled Kyiv, the city is enjoying a return to something like normalcy.

    For most of April, more residents returned to the capital than left, though the mayor has recommended that most families refrain from returning while threats from the ongoing war linger.

    The prewar population of the metropolitan area of Kyiv was about four million; it dropped by half over a few hectic days in February. Despite some families returning, many people with children remain in western Ukraine or as refugees in Europe, facing an uncertain future.

    Back in March, Honey Café, a cozy bakery and coffee shop on Yaroslaviv Val Street that for unclear reasons reopened for business quickly, seemed the only spot in town to sit down for coffee. Even so, waiters warned, “Don’t sit near the windows,” lest an explosion spray glass shards.

    Today, sidewalk cafes are popping up throughout Kyiv. Some restaurants are packed again, the once usual, if unwelcome, state of affairs. At Tin Tin Food Spot, a restaurant beside the city’s bicycle racing track, a lunchtime crowd filled every seat on Sunday afternoon.

    The mood of the residents is one of deep gratefulness: that the city is still standing, that life can resume. It has made for a general sense of bonhomie.

    On a recent hourslong walk, meandering through the cobblestone back streets of the Golden Gate and Podil neighborhoods, passers-by smiled or nodded pleasantly.

    The chestnut trees were in bloom. And from time to time, on the crests of hills, the city’s still-intact skyline of golden church cupolas and high-rise buildings came into view.

    To be sure, the war is still raging in eastern Ukraine. Cities like Mariupol and Kharkiv are shelled daily. And few in Kyiv discount another attempt on the capital, should the Russian Army muster the strength. Tens of thousands of residents of Kyiv have relatives in combat in the east who are in grave danger.

    Russia-Ukraine War: Key Developments

    Mariupol evacuation. Aid workers continued to carry out a large-scale evacuation of civilians from the seaport city, despite Russian shelling. The operation is seen as the possibly last hope for hundreds of civilians sheltering in bunkers beneath the wreckage of the Azovstal steel plant.

    Western pledges. Prime Minister Boris Johnson of Britain became the first foreign leader to address Ukraine’s Parliament, burnishing his credentials as a supporter of the country and announcing additional aid. The U.S. Senate is preparing to take up President Biden’s $33 billion aid package, and the European Union is expected this week to impose an embargo on Russian oil.

    On the ground. Russia’s offensive in eastern Ukraine is “anemic” and “plodding” and has been slowed by a risk-averse approach designed to avoid heavy casualties, a Pentagon official said. Meanwhile, a British intelligence agency said that the Russian losses in the war were staggering.

    Moscow’s next move? Russia appears to be preparing to annex two regions in eastern Ukraine and possibly a third in the country’s south, a senior American diplomat said. The official said that the Kremlin would most likely stage “sham” elections to formally seize control.

    The vicious street fighting and widespread human rights abuses by the Russian Army in Kyiv’s suburban towns, including Irpin and Bucha, left residents traumatized and most likely facing months or years of emotional adjustment before any sense of safety returns, officials and aid workers have said.

    And countless families have been separated as they have been forced to flee their homes, either as internally displaced people or as refugees to other countries in Europe.

    Russian cruise missiles, fired from hundreds of miles away, still target the capital from time to time, striking military sites and residential buildings. But they are isolated strikes, for now posing little general risk to residents.

    And so, after weeks of upheaval and clenched nerves, Kyiv has become a city where, at the least, just one ordinary spring day can again be enjoyed as a small blessing.

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    France24 - Monde

    En France, une hausse de la mortalité infantile qui laisse perplexes les chercheurs

    Publié le : 03/05/2022 - 07:07

    Grégoire SAUVAGE Suivre

    Depuis 2012, les enfants qui décèdent avant d'atteindre l'âge d'un an sont de plus en plus nombreux en France. Une nouvelle étude publiée début mars dans la revue scientifique The Lancet confirme cette tendance inquiétante. Les raisons de cette hausse de la mortalité infantile restent cependant inconnues, faute d'études épidémiologiques d'envergure et d'une mobilisation des pouvoirs publics.

    C'est l'un des indicateurs clé du développement humain : la mortalité infantile repart à la hausse en France après des décennies de baisse engagée depuis la fin de Seconde Guerre mondiale. Une étude publiée début mars dans la revue scientifique The Lancet montre qu'entre 2012 et 2019, le taux de mortalité infantile est passé de 3,32 décès pour 1 000 naissances à 3,56, soit une augmentation de 7 % en moins de 10 ans.

    Longtemps considérée comme un bon élève en la matière, la France fait désormais figure de cancre en Europe. "Si on avait le taux de mortalité de la Suède ou de la Finlande, il y aurait chaque année 1 200 décès de moins d'enfants de moins d'un an", explique auprès de l'AFP Martin Chalumeau, pédiatre et épidémiologiste, qui a supervisé cette étude menée principalement par des chercheurs de l'INSERM.

    Dans le détail, les scientifiques ont étudié une période allant de 2001 à 2019 à partir des données de l'INSEE.  Leurs résultats font apparaître qu'au cours de cette période, 53 077 décès de nourrissons de moins d'un an ont été enregistrés parmi les 14 622 096 naissances vivantes, soit un taux de mortalité infantile moyen de 3,63 pour 1 000. Près d'un quart de ces décès sont survenus au cours du premier jour de vie du nourrisson, la moitié au cours de la première semaine suivant la naissance.

    "On était parmi les meilleurs élèves pendant longtemps, puis la tendance s'est infléchie depuis 2005 et ça remonte de 2012 à 2019", détaille Martin Chalumeau.

    "Incapables" de fournir une explication

    Ces résultats viennent ainsi confirmer les conclusions de précédentes enquêtes sur l'incapacité de la France à réduire son taux de mortalité infantile depuis une décennie. Une tendance jugée suffisamment préoccupante par le professeur Jean-Christophe Rozé pour alerter dès 2020 le cabinet de l'ancienne ministre de la Santé, Agnès Buzyn

    "Nous avons été très bien reçus mais c'était juste avant l'épidémie de Covid-19 et donc logiquement, il y a eu d'autres priorités, explique le président de la société française de néonatologie et co-auteur de la dernière étude parue dans The Lancet. À l'instar de ses collègues, il souhaite que le prochain gouvernement fasse de ce dossier une priorité de santé publique car "aujourd'hui, nous sommes incapables d'expliquer cette hausse. C'est ça qui est dramatique", ajoute le praticien hospitalier au CHU de Nantes.

    En effet, la France manque cruellement de données exploitables pour expliquer les décès des jeunes enfants. Ainsi, les malformations congénitales ou encore le poids à la naissance, qui pourraient fournir de précieuses informations aux chercheurs, ne sont pas mentionnés sur le certificat de décès. "Nous avons des informations éparpillées dans plusieurs bases de données et nous n'arrivons pas à bien reconstituer le parcours des patients. Est-ce à cause d'un mauvais suivi de grossesse ? Est-ce lié au lieu d'accouchement ou à une pathologie ?, interroge Jean-Christophe Rozé.

    Grossesses à risque

    Pour expliquer les raisons de cette hausse de la mortalité infantile, les scientifiques doivent se contenter d'émettre des hypothèses, à commencer par l'augmentation des naissances à risque liées à des grossesses de plus en plus tardives et à la progression du tabagisme ou de l'obésité.

    Ces facteurs de risques sont multipliés chez les femmes les plus précaires, notamment les femmes immigrées, explique Magali Barbieri de l’Institut national d’études démographiques (Ined). "Les personnes immigrées peuvent avoir un accès aux soins plus difficile ainsi qu’un suivi de grossesse voire un état de santé globalement dégradés. Le département métropolitain qui connaît la plus forte mortalité infantile est aussi celui dont la population immigrée est la plus forte : la Seine-Saint-Denis", précise la chercheuse interrogée en 2021 par le journal Libération.

    "Il y a aussi de plus en plus de grossesses multiples associées à de la prématurité qui s'accompagne de mortalité et de morbidité", note Jean-Christophe Rozé. "Cependant, c'est pareil chez nos voisins donc cela n'explique pas pourquoi notre situation se dégrade par rapport aux autres pays".

    "Pas de pilote dans l'avion"

    Faut-il y voir alors une dégradation du parcours de soin pour les femmes enceintes ? En France, selon la Cour des comptes, la moitié des maternités françaises a fermé en 20 ans. Toutefois, le niveau moyen des soins n’a pas forcément baissé, selon Jean-Christophe Rozé, car ces maternités ont été fermées en raison d'une faible activité. "Or, il y a un lien très fort entre le nombre de patients soignés et la qualité des soins. Les unités de soins intensifs spécialisées dans la grande prématurité, plus ils font, mieux ils le font", ajoute le praticien qui dénonce un manque de sécurité dans certains établissements de proximité.

    >> À voir : Accoucher ailleurs qu'à l'hôpital ? En France, les alternatives se développent

    Pour tenter d'expliquer la hausse de la mortalité infantile, d'autres experts de la santé publique pointent du doigt la faiblesse de la politique de prévention en France et notamment le manque de services de protection maternelle et infantile (PMI). Chargés d'accompagner les jeunes parents au cours des premiers mois de l'enfant, l'affaiblissement de ce réseau de proximité et ses conséquences pour le suivi des nourrissons a fait l'objet d'un rapport parlementaire en 2019, rappelle le journal le Monde.

    Si les hypothèses de travail sont nombreuses, les chercheurs sont unanimes sur un point : en l'absence de fonds alloués pour mener des études plus approfondies, cette augmentation de la mortalité infantile restera un angle mort de la politique de santé publique. "Comme s'il n'y avait pas de pilote dans l'avion", résume le Professeur Rozé.

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    New York Times - World

    Bangladesh Shutters Dozens of Schools Set Up by Rohingya in Camps

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    More than 30 schools, teaching tens of thousands of Rohingya students, were closed in Bangladesh, where officials are said to have feared the schools would encourage the refugees to stay permanently.

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    By Saif Hasnat and Sameer Yasir

    KUTUPALONG CAMP, Bangladesh — Every morning, Mohammad Reyaz, a sixth grader, appears in uniform outside his school for Rohingya refugees in the Cox’s Bazar area of Bangladesh.

    And every morning, he returns home with a sullen face after finding its gate locked. Bangladeshi authorities shut the school down last month. It is one of more than 30 such closings of community-run schools that have sent waves of frustration and disappointment across the densely crowded refugee camps, home to about 400,000 school-age children, according to UNICEF, the U.N. Children’s Fund.

    No one knows when Mohammad, along with 600 of his classmates, will be able to go back to the few rooms made of bamboo slats that they had called their school.

    “When I see my school empty, I feel sad,” said Mohammad, who had attended the school for 22 months before it was closed. “I liked it more than my home.”

    In 2017, Mohammad, along with his mother and two sisters, fled Myanmar after the military there unleashed a brutal campaign of rape and murder against the Rohingya, a Muslim minority that has endured decades of persecution in the Buddhist-majority country. More than 700,000 Rohingya have crossed into Bangladesh to escape the state-led persecution that the United Nations has called ethnic cleansing.

    About half the population of the sprawling camps is younger than 18, and Rohingya community leaders, soon after arriving, began setting up free schools.

    In December, Bangladeshi authorities began a crackdown on these schools, calling them illegal, but without trying to provide any alternatives and without removing the prohibition on the Rohingya attending local schools outside the camps.

    The school closings have come amid a broader effort by the Bangladesh government to tighten its control of the camps. Last month, government authorities destroyed thousands of shops there, according to Human Rights Watch.

    The authorities say the schools have been closed because Rohingya community leaders failed to secure permission to open them. The authorities have, however, granted permission to UNICEF and a few other agencies to operate schools for younger children in the camps.

    “One just cannot open a school whenever you want,” said Mohammad Shamsud Douza, a top official at Bangladesh’s Office of the Refugee, Relief and Repatriation Commissioner. “We don’t know what they teach in these schools. It could be anything.”

    But Nur Khan Liton, a human-rights activist and the former secretary-general of Ain O Salish Kendra, Bangladesh’s largest human rights group, said the government’s primary motivation was concern that the schools would encourage the Rohingya to stay on the Bangladesh side of the border.

    “They fear if the next generation of Rohingyas are educated here, they will never leave the country,” Mr. Liton said.

    Those who set up and teach at the community-run schools said their intention was the opposite: to smooth their students’ eventual return to Myanmar by including robust instruction in Burmese language and culture and by offering a curriculum that broadly mirrors what’s taught there in similar grades.

    Mohammad Showfie, a teacher, said his life had revolved around the now shuttered camp school where he and 15 colleagues had worked, hoping to train future generations for productive lives back home.

    “We don’t want to stay in Bangladesh forever,” Mr. Showfie said. “We want to go back to our country when the situation allows, but for that we need to educate our children.”

    Several parents, hoping to return to Myanmar one day, said they viewed the community schools as crucial to easing their children’s readjustment and improving their job prospects.

    “Our hopes of returning back depended on these schools,” said Feroz ul-Islam, whose son, a fifth grader, is without a place to learn after authorities demolished dozens of schools last week, including his son’s. “We pray someone will help rebuild those schools so that children can go back to classes. Their future depends on these schools.”

    Both parents and teachers point to the schools’ Burmese-language instruction as evidence of intent to return.

    The Rohingya have their own language, mutually intelligible with the Chittagonian language spoken in this part of Bangladesh. But the instructional language of the camp schools has chiefly been Burmese, which many parents consider more practical, as it is the language spoken by Myanmar’s dominant ethnic group.

    Aid groups operate about 3,200 learning centers for the younger children in the camps; UNICEF runs 2,800 of them. But these centers offer only ABC’s-level instruction starting at age 4, although students as old as 14 are allowed to attend to learn basic reading and math skills.

    With the approval of the Bangladeshi government, UNICEF has begun a pilot program teaching about 10,000 children in grades six to nine in a curriculum based on what they would learn in a Myanmar school at that age.

    “The demand for education in the Rohingya community is massive,” said Sheldon Yett, a UNICEF official in Bangladesh. “We need to be creative and flexible in how we ensure that these children can continue to go to school.”

    For high school-aged students, the schools set up by Rohingyas were the only option, and their closure means there are tens of thousands of teenagers in the camps with little to fill their days.

    “Now, they are loitering around, which puts them at risk of being trafficked,” said Razia Sultana, a lawyer and a Rohingya rights activist. “They can indulge in bad things, and the consequences of that will be unthinkable.”

    The largest school shut by the authorities was Kayaphuri High School, set up by Mohib Ullah, a Rohingya community leader who had also been documenting the ethnic cleansing that had occurred in Myanmar and who was killed by gunmen last year.

    Hundreds of students there were taught the sort of curriculum typical of a high school in Myanmar: the Burmese language, along with English, mathematics, science and history.

    On a recent afternoon, around two dozen ex-students from Kayaphuri and other Rohingya-run schools recently shut down were playing marbles as a mosque loudspeaker broadcast the muezzin’s call to prayer.

    Some said they spent their days wandering around the settlements. Others said they dreamed of a better life outside the camps.

    “After our school was shut, I’ve nothing to do. I play here and there all day,” said Mohammad Ismail, a seventh grader. “Sometimes I help my mother with home chores. I don’t know what will happen next.”

    Some Rohingya educators are refusing to give up.

    Before crossing over to Bangladesh in 2017, Dil Mohammad taught at a government school in Myanmar, and on a recent day, he was busy teaching a group of children. Colorful posters, with handwritten words for the names of the days of the week and the months in both English and Burmese, adorned the walls of his shelter, used as his informal classroom.

    Among his students was his daughter, Dil Ara Begom, 13.

    “I don’t know if I will ever be able to go to school,” Dil Ara said. “I want to be a doctor. But if our school remains shut, I don’t know how I will study.”

    Even before the government crackdown, the education situation was dire for many Rohingya children. The percentage of Rohingya girls attending classes at the community-run schools was very low. And in the months leading up to their 2017 expulsion from Myanmar, nearly all Rohingya students were unable to go to school because of restrictions on their movement imposed by the Burmese government.

    Human rights activists said instead of closing schools, the Bangladeshi authorities must do all they could to help prepare Rohingya children for a life outside the camps.

    “Education is a critical component to lift Rohingya refugees out of the extremely difficult situation that they are in,” said Saad Hammadi, a South Asia campaigner at Amnesty International. “It will empower them to claim their human rights and to speak for themselves.”

    Fatema Khatun, the mother of Mohammad Reyaz, the sixth grader, said she dreams of her son becoming an influential person who can better the lives of his suffering community.

    Sitting on a plastic chair in her tarp shelter, which lacks electricity, she said her hopes were dashed when she learned her son’s school had been shuttered.

    “I fear that he will forget what he learned,” said Ms. Khatun, 44. “If he doesn’t go to school, he will never be able to change his fate.”

    Saif Hasnat reported from Kutupalong, Bangladesh, and Sameer Yasir from Srinagar, Kashmir.

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    France24 - Monde

    Pénurie d’huile de tournesol : dans le Gâtinais, un producteur sous pression

    Publié le : 03/05/2022 - 17:18Modifié le : 03/05/2022 - 17:36

    Laura MOUSSET Suivre

    Agriculteur dans le Gâtinais, Adrien Rivière, 35 ans, cultive blé, orge, colza et tournesol. Depuis plusieurs semaines, son huilerie tourne à plein régime pour répondre à une forte demande d'huile de tournesol que la guerre en Ukraine a propulsée à des prix inédits.

    Le Monde

    Le Var, un jardin sur la Méditerranée

    Une destination de rêve en toutes saisons

    Contenus réalisés par les équipes de M Publicité, la régie publicitaire du Monde. La rédaction n’a pas participé à leur réalisation.

    Entre vignes et forêts, villages perchés et criques sauvages, le Var est une destination nature à découvrir en toutes saisons ! L’un des premiers départements forestiers de France, il constitue un formidable réservoir de paysages à découvrir à pied ou à vélo.

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    Prendre un bain de nature dans le Var

    Territoire de contrastes flamboyants, le Var alterne entre un arrière-pays sauvage et un littoral éclatant. On commence la découverte par le sud de la Presqu’île de Saint-Tropez avec les espaces protégés des 3 caps ; Camarat, Taillat et Lardier reliés par un sentier des douaniers. Le Cap Camarat, dominé par son phare qui culmine à 180 mètres de hauteur, veille sur la mythique plage de sable blond de Pampelonne. Plus loin, le Cap Lardier offre un éden de côte préservée de l’urbanisation, sous la houlette du Conservatoire du Littoral. Le Cap Taillat, qui pointe entre les deux caps, est un joyau avec son banc de sable qui relie un massif rocheux. Le long du sentier littoral alternent criques de rêves, plages de rochers ou de sable et eaux turquoise… Un véritable paradis pour les amoureux des espaces protégés !

    Le Massif de l’Estérel, qui plonge dans la grande bleue, entre Saint-Raphaël et Cannes, est une merveille géologique avec sa roche rouge et ses reliefs abrupts. De nombreux circuits de randonnée ouvrent des perspectives sur le pic de l’Ours, le rocher Saint-Barthélémy, le Cap Dramont ou au creux des Gorges du Blavet. La route de la Corniche d’Or, qui borde le littoral sur 30 km au pied du Massif de l’Estérel, dessert une enfilade de calanques que l’on rejoint en empruntant des sentiers un peu raides ou des volées d’escalier. Laissez-vous saisir par le choc des couleurs et la beauté des eaux ! Véritable poumon vert du Var, le Massif des Maures n’est pas en reste côté paysages avec ses forêts de chênes-lièges et de châtaigniers. Il est semé de 26 villages pittoresques comme La Garde-Freinet, Collobrières, la Mole, Le Plan-de-la-Tour… Mais aussi de pépites telles que la Chartreuse de la Verne, un monastère fondé au XIIe siècle. Pour se recueillir, on ne manquera pas non plus le Parc naturel régional de la Sainte-Baume, avec son massif ceinturé d’une falaise de roches calcaires. Haut lieu de pèlerinage, sa grotte de Sainte-Marie Madeleine et son sanctuaire se dévoilent après 45 minutes de marche. Au retour de la virée, on s’arrête à Solliès-Pont, capitale de la figue, pour déguster la pulpe charnue de la Violette de Solliès AOC !

    L’arrière-pays, la Provence préservée

    Le Var possède un arrière-pays aux paysages variés, où s’égrènent des villages de caractère au sein desquels il fait bon flâner et écouter le murmure des fontaines. Dans le Haut-Var, ne manquez pas Aups, capitale de la truffe noire, ni Bargème, le plus haut village du Var en surplomb duquel veillent les tours de son château médiéval. Cotignac s’étend au pied d’une falaise de tuf creusée d’habitations troglodytes tandis que Tourtour « Village dans le ciel de Provence » étale sa vue grandiose qui s’étire du Massif des Maures à la Sainte-Victoire. Pour prendre son temps et savourer les kilomètres à vélo, on filera sur l’itinéraire EV8 – La Méditerranée à vélo, qui relie l’Espagne à l’Italie sur 850 km en passant par la Provence Verte, la Dracénie et le Pays de Fayence. En Cœur de Var, à seulement 1h des plages et des Gorges du Verdon, on écarquille les yeux à la visite de l’Abbaye du Thoronet, l’une des trois abbayes cisterciennes de Provence, chef-d’œuvre de l’art roman. Enfin, le parc naturel régional du Verdon, futur Grand Site de France, abrite le plus grand canyon d’Europe ; les Gorges du Verdon, une merveille à préserver.

    Le Golfe de Saint-Tropez au printemps et à l’automne

    Quel plaisir d’arpenter les ruelles du village de Saint-Tropez… Quand la foule a déserté, à l’automne, ou au printemps, la place des Lices, le port et les ruelles sont à vous ! On profite de l’escale pour admirer la vue sur le Golfe de Saint-Tropez depuis la Citadelle ou pour emprunter le sentier littoral qui rejoint la sauvage baie des Canoubiers. Du 24 septembre au 1er octobre, ne manquez pas les Voiles de Saint-Tropez, une course spectaculaire et l’événement nautique de l’année ! Face à Saint-Tropez, la cité de Sainte-Maxime, animée toute l’année, est un prétexte au shopping tandis que la commune de Cogolin est réputée pour son artisanat : fabrique de pipes et d’anches, manufacture de tapis…

    On aimera aussi se perdre dans les ruelles des villages provençaux de la Presqu’île de Saint-Tropez : Gassin, Ramatuelle ou encore Grimaud, et visiter le port coloré de la cité lacustre de Port Grimaud. Sans oublier : les vignobles qui s’étalent entre les pins parasols et qui produisent ce rosé clair, sec et aromatique classé en Côtes de Provence AOP. De la grande plage de Cavalaire à celle de Gigaro à La Croix-Valmer, on suivra le fil du sentier littoral qui progresse de criques en criques. Et pour un bain de nature, on mettra le cap sur le Rayol-Canadel-sur-Mer qui abrite le domaine du Rayol, le Jardin des Méditerranées, un espace naturel protégé de 20 hectares qui regroupe différents jardins méditerranéens du monde, un vrai régal pour les yeux !

    www.visitvar.fr

    Contenus réalisés par les équipes de M Publicité, la régie publicitaire du Monde. La rédaction n’a pas participé à leur réalisation.

    Valeurs Actuelles

    Bretagne : les alignements de Carnac un jour au patrimoine de l’Unesco ?

    En Bretagne, les alignements de Carnac, dans le Morbihan, émerveillent autant les locaux que les touristes. Un jour, ces 3 000 menhirs vieux d’environ 6 000 ans pourraient intégrer le patrimoine mondial de l’Unesco, détaille 20Minutes, lundi 2 mai. En tout cas, la municipalité, engagée depuis plusieurs années dans une quête de reconnaissance, espère que ces alignements de pierres seront admis au sein de ce cercle très fermé. 

    Le projet pourrait aboutir dès 2025 

    Mais pour cela, il faut encore déposer un dossier. Ce dernier entre dans un « sprint final », a fait savoir le maire de Carnac, Olivier Lepick, à nos confrères. La concrétisation de cette demande pourrait aboutir en 2025 ou en 2026, d’après l’édile, qui est également le président de l’association « Paysages de Mégalithes », qui porte le projet d’inscription. 

    Il faut savoir que la zone d’étude de l’Unesco s’étend sur 27 communes et compte 540 sites, de la ria d’Etel jusqu’à la presqu’île de Rhuys, précise le site d’informations. Vendredi 29 avril, au cours de la matinée, les 27 maires du périmètre se sont réunis à Vannes pour le « coup d’envoi symbolique » du plan de gestion. Dans les 18 mois à venir, le projet sera présenté dans diverses communes, dans le cadre de réunions et d’ateliers publics.

    « Le premier exemple d’architecture monumentale de l’Humanité » 

    Dès « la fin des années 1980 », le dossier d’inscription au patrimoine mondial de l’Unesco avait été initié, explique Olivier Lepick à 20Minutes. Toutefois, il était ensuite « resté dans les limbes pendant des années », avant d’être finalement relancé en 2012, au moment de la création de l’association « Paysages de Mégalithes ». Cette dernière s’est ensuite dotée d’un conseil scientifique international afin de l’accompagner dans la rédaction du dossier de candidature, présidé par le paléoanthropologue Yves Coppens. « La qualité scientifique du dossier est incontestable. C’est le premier exemple d’architecture monumentale de l’Humanité », conclut le maire. Depuis 1996, les alignements de Carnac sont inscrits sur la liste indicative de l’Unesco, en vue d’une candidature au patrimoine mondial. Il s’agit d’un des hauts lieux du mégalithisme dans le monde.

    Morbihan : les dernières actualités

    Lorient : deux hommes jugés après une importante saisie de drogues chez leurs parents âgés

    Le maire de Lorient raillé par les habitants après la construction d’une piste cyclable en zigzag

    Bretagne : des activistes braquent un train de céréales avant de prendre la fuite

    Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

    Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

    France24 - Monde

    Liberté de la presse : RSF alerte sur une hausse de la désinformation et du "contrôle des médias"

    Publié le : 03/05/2022 - 06:30

    FRANCE 24 Suivre Laurence CUVILLIER

    Reporters sans frontières a dévoilé son classement annuel mondial de la liberté de la presse, mardi. Sur les 180 pays évalués, 73  % se caractérisent par des situations "très graves", "difficiles", ou "problématiques" pour la profession, en raison d'un "chaos informationnel" et d'une désinformation accrus.

    "Chaos informationnel" et désinformation alimentent aussi bien les tensions internationales que les divisions au sein des sociétés, s'inquiète Reporters sans frontières (RSF), mardi 3 mai, dans l'édition 2022 de son classement mondial de la liberté de la presse.

    Au total, 73 % des 180 pays évalués par l'ONG se caractérisent par des situations jugées "très graves", "difficiles", ou "problématiques" concernant la liberté des journalistes à travailler. Si cette proportion reste identique à celle de l'année dernière, le nombre de pays (28) où la situation est "très grave" atteint un record tandis que huit pays seulement affichent une "bonne situation", contre douze l'année dernière.

    RSF remarque une "polarisation sur deux niveaux", entre et au sein des pays, alimentée par "la montée en puissance des circuits de désinformation" dans les sociétés démocratiques et par le "contrôle des médias" dans les régimes autoritaires.

    "La création d'un arsenal médiatique dans certains régimes autoritaires prive les citoyens de leur droit à l'information mais contribue aussi à la montée des tensions internationales pouvant mener aux pires guerres", note dans un communiqué le secrétaire général de RSF, Christophe Deloire. Selon l'ONG, l'invasion russe de l'Ukraine illustre cette polarisation, une "guerre de propagande" ayant précédé l'envoi des troupes de Moscou (classé 155e) sur le territoire ukrainien.

    Hong Kong, plus importante chute dans le classement

    De même, la Chine (175e) "utilise son arsenal législatif pour confiner sa population et la couper du reste du monde, en particulier à Hong Kong", qui passe de la 80e place à la 148e dans le classement après la reprise en main autoritaire par Pékin.

    "C'est la plus grosse chute (dans le classement) de l'année, mais c'est pleinement mérité en raison des attaques constantes contre la liberté de la presse et de la disparition à petit feu de l'État de droit à Hong Kong", a réagi auprès de l'AFP Cedric Alviani, à la tête de RSF pour l'Asie de l'Est.

    La loi sur la sécurité nationale, promulguée en juin 2020 après une vague de manifestations pour les libertés à Hong Kong, "a été massivement utilisée contre les journalistes, contre le journalisme et la liberté de la presse à Hong Kong", a-t-il ajouté, citant fermetures de médias et emprisonnement de défenseurs de la liberté de la presse.

    Une polarisation interne

    Au sein des États démocratiques, "la Fox News-isation des médias pose un risque fatal car elle met en danger les bases d'une société harmonieuse et du débat public tolérant", ajoute Christophe Deloire. Les sociétés démocratiques se divisent en raison de la hausse des médias d'opinion "suivant le modèle de Fox News", la chaîne préférée des conservateurs américains, et "l'étendue des circuits de désinformation, amplifiés par la façon dont fonctionnent les réseaux sociaux".

    Cette polarisation interne a accru les tensions sociales et politiques aux États-Unis (42e), note RSF, et en France (26e), qui progresse malgré tout de huit places dans le classement par rapport à 2021. Au bas du classement, figurent toujours la Chine, devant la Birmanie, le Turkménistan, l'Iran, l'Érythrée et la Corée du Nord.

    En haut du tableau, la Norvège conserve sa première place pour la sixième année consécutive, devant le Danemark et la Suède. RSF souligne également les espoirs apportés par des changements de gouvernement en Moldavie (40e) et en Bulgarie (91e).

    Cette année, RSF a utilisé une nouvelle méthode pour réaliser son classement, s'appuyant sur cinq indicateurs (contexte politique, cadre législatif, contexte économique, contexte socioculturel et sécurité). En conséquence, l'ONG indique que les comparaisons avec les années précédentes "sont à manier avec précautions".

    Avec AFP et Reuters

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    Guerre en Ukraine : les journalistes russes face à la censure de l'État

    Selon RSF, le nombre de journalistes emprisonnés n'a jamais été aussi élevé

    Fermeture du journal algérien "Liberté" : "Une volonté de museler la presse ?"

    France24 - World

    Live: EU chief calls for Russian oil ban in fresh round of sanctions

    Issued on: 04/05/2022 - 06:37

    FRANCE 24 Follow

    European Commission President Ursula von der Leyen proposed Wednesday that the bloc ban oil imports from Russia over its war on Ukraine, and target the country’s biggest bank and major broadcasters in a new round of sanctions, adding that the sanctions should involve “a complete import ban on all Russian oil, seaborne and pipeline, crude and refined". Follow FRANCE 24’s liveblog for all the latest developments. All times are Paris time (GMT+2). 

    11:10am: Russia bars entry to 63 Japanese, including PM

    Russia's foreign ministry on Wednesday announced sanctions against 63 Japanese officials, journalists and professors for engaging in what it called "unacceptable rhetoric" against Moscow.

    The list includes Japanese Prime Minister Fumio Kishida, Foreign Minister Yoshimasa Hayashi and Defence Minister Nobuo Kishi, among other officials

    The sanctions bar the targeted individuals from entering Russia indefinitely, the ministry said.

    10:56am: Russia warns NATO: transport carrying weapons in Ukraine is a 'target'

    Russian Defence Minister Sergei Shoigu said on Wednesday the Russian military would consider NATO transport carrying weapons in Ukraine as targets to be destroyed, RIA news agency quoted him as saying.

    Shoigu also said that the Ukrainian fighters holed up in the sprawling Azovstal plant in Mariupol were kept under secure blockade after President Vladimir Putin ordered that they be hermetically sealed off.

    10:39am: EU vows to 'significantly increase' military support for Moldova

    European Council President Charles Michel on Wednesday pledged to increase EU military aid to Moldova, Ukraine's neighbour that has seen a series of attacks in a pro-Moscow separatist region.

    "This year we plan to significantly increase our support to Moldova by providing its armed forces with additional military equipment," Michel told a press conference with Moldova's President Maia Sandu during a visit to the country.

    Michel said the EU will up support in the "field of logistics, of cyberdefence" and will seek to provide "more military-building capacities" to Moldova, without going into more detail. 

    "The EU stands in full solidarity with you, with Moldova, it is our European duty to help and to support your country," Michel said, adding that the bloc will help Moldova "cope with the consequences of the spillover from the Russian aggression in Ukraine".

    "We will continue to deepen our partnership with you to bring your country closer to the EU," Michel said. 

    9:55am: Hungary, Slovakia can continue to buy Russian crude oil until end of 2023 

    Hungary and Slovakia will be able to continue buying Russian crude oil until the end of 2023 under existing contracts, an EU source told Reuters on Wednesday, benefitting from exemptions from an oil embargo proposed by the European Commission.

    The EU executive proposed on Wednesday to ban imports of Russian crude oil within six months, and refined oil products by the end of the year.

    In a bid to convince reluctant countries not to veto the proposal, Brussels has proposed a longer period to implement the embargo for Hungary and Slovakia, the source said.

    9:39am: EU leader calls for Russian oil ban in new set of sanctions

    The European Union’s chief executive is proposing that the bloc ban oil imports from Russia over its war on Ukraine, and target the country’s biggest bank and major broadcasters in a new round of sanctions.

    European Commission President Ursula von der Leyen told EU lawmakers Wednesday that the sanctions should involve “a complete import ban on all Russian oil, seaborne and pipeline, crude and refined.”

    She says the aim is to “make sure that we phase out Russian oil in an orderly fashion, in a way that allows us and our partners to secure alternative supply routes and minimizes the impact on global markets.”

    The sanctions proposals are to be debated by the 27 EU member countries. Hungary and Slovakia have already said they would not take part. The two are landlocked and heavily dependent on Russia for their energy supplies.

    Banks are also in the EU executive arm’s sights, and notably the giant Sberbank. Von der Leyen says the aim is to “de-SWIFT Sberbank", as well as two other banks. SWIFT is the major global system for financial transfers.

    Von der Leyen says those alleged to be spreading disinformation about the war in Ukraine should be targeted, notably three big Russian state-owned broadcasters. She did not identify any of the outlets.

    8:29am: Ukraine, UN and Red Cross make new effort to evacuate civilians from Mariupol

    A convoy of buses left Mariupol on Wednesday in a new attempt by Ukraine, the UN and the International Committee of the Red  Cross to evacuate civilians from the southern Ukrainian city, the regional governor said.

    The buses were heading for the Ukrainian-controlled city of Zaporizhzhia, Donetsk Governor Pavlo Kyrylenko said. He did not make clear whether any more civilians had been evacuated from a vast steel works in Mariupol where the city's last defenders are holding out against Russian forces. FRANCE 24's Luke Shrago reports from Zaporizhzhia, Ukraine. 

    8:28am: Russia-linked superyacht owners to appeal Fiji seizure order

    A company registered as the owner of a Russia-linked superyacht has applied to prevent Fiji from seizing it under a US warrant, pending an appeal against the move. 

    A High Court judge in Fiji's capital Suva had granted an order on Tuesday for the seizure of the Amadea, which is reportedly owned by a sanctioned Russian oligarch.

    The US warrant for its seizure was filed with the High Court last month.

    The Amadea, with an estimated value of more than US$300 million, has been berthed at Lautoka in western Fiji since mid-April.

    It has been linked in some reports to Russian oligarch Suleiman Kerimov, a target of US and European Union sanctions over Moscow's invasion of Ukraine.

    6:50am: Belarus says surprise army drills no threat to neighbours 

    The armed forces of Belarus began sudden drills on Wednesday to test their combat readiness, the TASS news agency cited the defence ministry of Ukraine's neighbour as saying.

    "It is planned that the (combat readiness) test will involve the movement of significant numbers of military vehicles, which can slow down traffic on public roads," the Belarusian ministry said in a statement.

    Against the backdrop of the Russian invasion of Ukraine, the ministry said the exercise posed no threat to its neighbours or the European community in general.

    Belarusian President Alexander Lukashenko spoke to his Russian counterpart Vladimir Putin on Tuesday and the two discussed the Russian operation in Ukraine, among other issues, according to official statements.

    Areas of Ukraine adjacent to Belarus, including its capital Kyiv, came under Russian assault in the initial stage of the invasion, but now Russia has focused its attacks on Ukraine's eastern and southeastern regions.

    4:15am: Russia to boycott UN Security Council meeting with EU committee

    In a rare move, Russia will boycott a UN Security Council meeting Wednesday with the EU’s Political and Security Committee (PSC), diplomats said, a further sign of deteriorating relations between Moscow and its United Nations partners.

    According to a Russian diplomatic source speaking anonymously Tuesday, Moscow’s decision is linked to the situation in Ukraine.

    A Western diplomat told AFP they had no memory of Russia boycotting a Security Council meeting since it invaded Ukraine on February 24.

    The annual informal meeting between the council and the PSC has not been held since 2019 due to the Covid pandemic. Wednesday’s meeting is expected to address the EU’s interaction with the UN in countries where both organizations are conducting operations.

    Russia, which is one of the five permanent members on the Security Council, has been ousted from several UN bodies, including the human rights council.

    At a press conference Tuesday, US Ambassador to the UN Linda Thomas-Greenfield, whose country will assume the Security Council presidency in May, said the council has been “extraordinarily successful” in “isolating Russia” since the end of February.

    “Russia is isolated in the Security Council, and every time we have a discussion in the Security Council as it relates to Russia, they are on the defensive and we will continue to keep them on the defensive until they end their brutal attack on the Ukrainian people,” she told reporters.

    2:44am: European Council chief ‘confident’ EU will adopt embargo on Russian oil, despite pushback

    “Our goal is simple, we must break the Russian war machine,” said European Council president Charles Michel on Tuesday. “I am confident that the council will imminently impose further sanctions, notably on Russian oil.”

    Such an embargo could far-reaching impacts, as the EU imports one-third of its oil from Russia, and accounts for two-thirds of the country’s oil exports. FRANCE 24’s Alison Sargent explains:

    May 4, 12:21am: Russia strikes Lviv, other parts of western Ukraine

    Russian strikes hit several regions across Ukraine on Tuesday, including the western hub of Lviv and a mountainous region bordering Hungary which was targeted for the first time, officials said.

    The mayor of Lviv, near the Polish border, said the strikes caused power outages in parts of the city.

    “As a result of the rocket strike (on Lviv), two power substations were damaged. A part of the city doesn’t have electricity,” Andriy Sadoviy said on Twitter, adding that one person was wounded.

    Authorities also reported strikes in the central region of Kirovograd and the southwestern region of Vinnytsia.

    The mountainous region of Transcarpathia, which borders Hungary and Slovakia and which has so far been spared attacks, was also hit Tuesday.

    “Services are working on the spot, we are clarifying information about injuries and possible victims,” the head of the region’s military administration Viktor Mykyta said on Telegram.

    Ukrainian media said it was the first time the region was hit since the Russian invasion in late February.

    While Russia has focused its invasion on Ukraine’s eastern regions, it has also targeted western areas, with the Kremlin warning it will target flows of Western weapons into the country.

    FRANCE 24’s Nadia Massih reports from Kyiv:

    (FRANCE 24 with AFP, AP and REUTERS)

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    How Russian war bloggers cover the war in Ukraine

    As it happened

    Scores of civilians reach safety as Russia renews assault on Mariupol plant

    Perspective

    ‘If you don’t have a witness, you don’t have a crime’ says French photojournalist Patrick Chauvel

    L'Humanité

    Le petit oiseau et le gros rapace milliardaire

    Actu

    L’homme le plus riche du monde, qui vient de débourser 44 milliards de dollars pour s’emparer du réseau social Twitter, M. Elon Musk, n’est pas un simple homme d’affaires sans pensées, ni arrière-pensées, ni idéologie. Son monde est celui du capitalisme le plus sauvage. Sa seule foi est celle de l’argent-roi. Il incarne l’individualisme le plus acharné, le plus égoïste. Au nom de son rejet viscéral de l’État, il refuse de payer le moindre impôt sur le revenu et s’oppose au projet d’impôt sur les milliardaires discuté actuellement aux États-Unis. Ceci ne l’empêche d’ailleurs pas de recevoir des aides étatiques de plusieurs dizaines de milliards de dollars.

    Patrick Le Hyaric

    Il conceptualise « l’homme-machine », c’est-à-dire l’intégration d’outils dans le corps humain pour des objectifs de santé et de productivité. Or, face à un cocktail aussi explosif, ce que l’on nomme encore « les démocraties » regardent passer le train emporté par un seul homme. Ce dernier vient de se donner le pouvoir de contrôler et de sélectionner, le contenu et la circulation d’une grande partie de l’information mondiale.

    Le réseau social dont il est seul maître fait circuler 450 000 tweets par minute dans le monde. Et cet outil sert désormais quotidiennement de source d’informations aux journalistes, démunis par ailleurs de moyens humains et du temps nécessaires à l’enquête, au reportage, à la vérification. Ainsi, la culture et l’idéologie prêtes à être consommées, propagées par les réseaux dits sociaux trouvent d’infinis prolongements.

    Les messages recrachés aux quatre coins de la planète par le bec de l’oiseau bleu sont souvent pauvres, simplistes, ni vérifiés, ni retravaillés ni confrontés à la véracité des faits.

    Des études montrent qu’une fausse information émise par ce réseau à 70 fois plus de chance d’être partagée qu’une information vérifiée.

    Et au-delà, au nom de la liberté d’expression M. Musk considère le sexisme, le racisme, la pornographie, l’homophobie comme parties intégrantes de la liberté d’expression. Difficile à croire ? Pourtant la stratégie du réseau social consiste à sélectionner les contenus les plus polémiques, les plus toxiques pour augmenter le nombre et le temps de connexions, exciter les réactions, les passions et les partages afin de rafler toujours plus de revenus publicitaires et collecter le plus de données possible. Les pires propos sont ainsi au cœur de la recherche des profits.

    Alors que la vie libre en société exige la protection d’un certain nombre de données comme celle concernant le secret médical ou le secret des sources, celles-ci deviennent des marchandises.

    La stratégie de déploiement de l’intelligence artificielle au sein du capitalisme utilise les algorithmes dans des buts bien précis : elles orientent les utilisateurs vers certains types de contenus, projettent des recommandations de lecture dans le but de vendre des services payants, engranger des recettes publicitaires, tout en marginalisant les individus.

    Ces réseaux sociaux qui connectent tous les habitants de la planète entre eux pourraient être de grands vecteurs de fraternité, solidarité, de partages d’expériences, d’actions communes pour lutter contre la pauvreté, le surarmement, le réchauffement climatique, pour agir en faveur de la biodiversité, la santé humaine et animale, la paix et le désarmement. Ces réseaux pourraient être des passeurs d’antiracisme, de féminisme, du savoir, de la connaissance et des cultures. Ils ne sont pas, comme ils pourraient l’être, des « bien commun », totalement détournés d’une telle ambition.

    Le pouvoir macroniste devenu « technocraties gouvernementales », au service du capitalisme le plus débridé, nous vante sans cesse les « start-up nations » et les « licornes » pour mieux laisser se développer une « technocratie numérique de pouvoir » dans tous les domaines contre les services publics. Il aurait pourtant fallu depuis longtemps construire un projet politique d’entreprises numériques publiques. Bref, « un bien commun ». Une vraie agora des citoyens du monde pour leur émancipation.

    Jusque-là, la classe capitaliste s’appropriait et contrôlait les moyens de production. Elle franchit une nouvelle étape en investissant des moyens considérables pour contrôler la logistique. En utilisant les formidables capacités de calcul des outils numériques, elle se donne le pouvoir de maîtriser le contenu et la circulation de l’information, pour la conformer en un récit à leur avantage, contre les classes travailleuses.

    Racheter Twitter, c’est mettre la main sur une base de plus de 436 millions d’utilisateurs actifs mensuels et sur la plus grande banque de données conversationnelle. Cette base est monétisée contre de la publicité. Ceci contribue à assécher une bonne partie des recettes publicitaires des journaux - jusqu’à les étouffer ou les placer sous la coupe d’autres milliardaires.

    Ainsi les informations travaillées par les journalistes sont pillées pour être monétisées contre de la publicité elle-même retirée aux finances de journaux et provoquant une réduction du nombre de cartes de presse. Ce cercle infernal est antinomique avec le pluralisme de la presse et des idées.

    La puissance de cet outil va permettre à M. Musk d’abonder en moyens nouveaux les entreprises qu’il détient, dont Neuralink qui porte un projet « d’homme augmenté » ou de « couplage homme machine » et le transhumanisme.

    Non seulement Twitter va devenir sa meilleure agence de relation publique et de pouvoir, mais il sera connecté au développement de ses multiples autres activités : la voiture électrique Tesla, SpaceX dans l’exploration spéciale, Neuralink pour les implants cérébraux, Starlink dans les télécommunications, Boring-compagny pour les travaux publics.

    Alors que les institutions internationales et les traités européens détruisent tous les monopoles publics, ils contribuent à créer des monopoles privés mondiaux.

    Pourtant, il est urgent de conquérir une souveraineté numérique en Europe en lançant un projet public de développement numérique d’intérêt général. La France devrait impulser un débat essentiel sûr, à la fois, l’actionnariat et les contenus des réseaux dit sociaux, au nom du pluralisme de l’information, des savoirs et de la culture et pour la démocratie.

    La commission européenne vient de proposer un projet baptisé « Digital Services Act » qui est une esquisse pour engager un processus de régulation. C’est un premier pas qui devra être suivi d’autres. Il conviendrait notamment de réfléchir à un « Médias Digital Act » s’appliquant à la régulation de l’audiovisuel privé. Une loi anti-concentration des médias en France devient urgente. D’abord elle devrait revenir au principe constitutionnel qui garantit le pluralisme de l’information et à l’esprit des ordonnances sur la presse de 1947. Mais une telle loi doit permettre de limiter les seuils de propriété, d’empêcher les groupes qui dépendent de la commande publique de posséder des médias ainsi concentrés, et un même groupe de détenir à la fois les infrastructures et la production de contenu. Il s’agit d’empêcher, et vite, les rapaces milliardaires de dévorer tous les petits oiseaux encore libres et d’étouffer le pluralisme.

    twitterelon musk
    France24 - World

    Sinn Fein expected to top N. Ireland polls – but only thanks to greater DUP decline

    Issued on: 04/05/2022 - 07:21

    Tom WHEELDON

    Irish nationalist party Sinn Fein is expected to make a historic breakthrough and emerge from Thursday’s elections as Northern Ireland’s largest party. But Sinn Fein’s advance looks limited, as it is projected to lose votes compared to last time. It owes its poll lead to a greater fall in support for the Democratic Unionist Party – while support for the union itself remains robust.

    Polls forecast that the largest party in the Northern Irish Assembly will soon be Sinn Fein – the former political wing of nationalist terrorist group the IRA, the biggest killer in the Troubles before renouncing violence in the 1998 Good Friday Agreement.

    Generational change has improved Sinn Fein’s image a great deal. Former IRA member Martin McGuiness resigned as Northern Ireland’s deputy first minister shortly before his death in 2017. Sinn Fein’s other dominant figure since the 1970s, Gerry Adams, stepped down as party president in 2018.

    Michelle O’Neill and Mary Lou McDonald took over their respective roles. Strong media performers, O’Neill and McDonald both entered politics after the Good Friday Agreement ended the Troubles – so they are untainted by association with those three decades of sectarian violence.

    But some moments have prompted questions about how much Sinn Fein has really moved forward – most notably in 2020 when the new party leadership attended the funeral of Bobby Storey, widely believed to have been the IRA’s head of intelligence.

    A year later, Sinn Fein made a symbolic move in the opposite direction – removed from the party ticket Martina Anderson, a former IRA bomber who launched a political career after the Good Friday Agreement released her from prison, following a poor electoral showing.

    In the current campaign, O’Neill has downplayed identity issues. Acknowledging that Northern Irish public opinion is still against holding a referendum, she has focused her campaign on the cost of living.

     “They’re not denying, not condemning, their history of affiliation with the IRA but at the same time they’re trying to sever as much as possible the current political party of the early 2020s from the political party of the late twentieth-century,” noted Agnès Maillot, a Northern Ireland specialist at Dublin City University and the author of a book about Sinn Fein, Rebels in Government.

    Winning while losing support?

    It is a huge testament to Sinn Fein’s image change that O’Neill is expected to become Northern Ireland’s first ever nationalist premier – an impossible scenario to imagine during the Troubles.

    But there is a paradox here. The nationalists enjoy a whopping six-point lead over their arch-nemesis the Democratic Unionist Party (DUP). Yet surveys have repeatedly shown them stuck at just 26 percent of support – a slight dip from the 27.9 percent they won at the last Northern Irish elections in 2017.

    Sinn Fein’s history imposes a ceiling on the support it can win, Maillot suggested: “For some people it’s a red line – and not only people in the unionist community.”

    This time a broader phenomenon in Northern Irish politics is affecting Sinn Fein, as polls show some of its voters switching to centrist outfits – neither unionist nor nationalist – such as the Alliance Party.

    “In this election we’re seeing the same shift in nationalism that took place in unionism about ten years ago, when you saw people moving towards the centre ground, particularly the Alliance Party,” said Peter Shirlow, director of Liverpool University’s Institute of Irish Studies.

    Centrist parties like Alliance are gaining from both sides, Shirlow explained, because of a “high level of frustration” with Northern Ireland’s governance system set up during the Good Friday Agreement – a system designed for power-sharing between unionist and nationalist parties.

    Devolution in Northern Ireland was “critical to end the conflict, but it didn’t take the heat out of constitutional questions”, Shirlow continued. It allowed “party elites to carry on playing those games” instead of focusing on pressing issues like the state of public services.

    DUP losing votes from ‘various directions’

    While this frustration affects both Sinn Fein and the DUP, there are other factors hurting the latter. For decades the hegemonic force in Northern Irish unionism, the DUP has been in crisis mode ever since the Northern Ireland Protocol in Boris Johnson’s 2019 Brexit deal created a customs border between the province and the rest of the UK.

    There is a deep historic awareness that, beneath the surface, Conservative governments in Westminister will not protect their unionist friends in Northern Ireland if it conflicts with their interests. Ulster “has stuck too well to you, and you believe that because she is loyal you can kick her as you like”, Northern Ireland’s first premier and unionist icon Sir Edward Carson famously said in 1921.

    Nearly a century on, the Irish border question was a Damoclean sword hanging over Northern Irish nationalists throughout Brexit talks – until Johnson struck his deal by plunging it into the unionists.

    Far less astute than Carson, the DUP leadership seemed blind to the forces creating this outcome. The party backed Leave in the 2016 referendum, then gained disproportionate power following the 2017 general elections: The votes of its 10 MPs propped up Theresa May’s government after she lost the Conservatives’ majority. But they refused to support her withdrawal deal – even though it would have treated Northern Ireland the same as Great Britain – then backed May’s successor Johnson.

    Johnson told the 2018 DUP party conference that “no British Conservative government could or should sign up to any […] agreement” requiring custom checks in the Irish Sea – a year before he was in Downing Street and did exactly that.

    The DUP have lost support from various directions, Maillot pointed out: “For some unionist voters, the DUP are not doing enough to defend Northern Ireland’s constitutional place in the UK and those votes are being transferred to the more hardline Traditional Unionist Voice [TUV]. For other unionist voters, the DUP are too closely identified with rejection of the Northern Ireland Protocol, so they’re going to the more moderate Ulster Unionist Party [UUP].”

    Leaving aside these constitutional questions, the DUP’s evangelical Protestant stance on social issues has increasingly grated on many Northern Ireland’s unionists, no matter how much they agree with the party about staying in the UK. “They’re socially liberal overall, like most other parts of the British electorate,” Shirlow put it. “They’re pro-choice on abortion and pro-gay marriage. The DUP has been losing these voters to the Alliance and hasn’t been chasing them back, instead they’ve focused on voters who defected to the TUV.”

    All that said, analysts expect the DUP to hold on better than the polls forecast. Some undecided unionists will end up “holding their noses and voting DUP” to try and stop Sinn Fein winning, Shirlow said. Meanwhile the province’s complex voting system means second preference votes from other unionist parties will bolster their tally in tight races. “Clearly the DUP will take a hit and their share of the vote will be down, but the scale of their demise is overdone; and they will pick up transfers from the TUV and UUP,” said Jonathan Tonge, also a Northern Ireland expert at Liverpool University.

    Catholic support for the union

    Falling support for the DUP does not translate into falling support for unionism. Despite the unease Brexit has caused, polls have consistently shown a majority of the Northern Irish electorate wants to stay in the UK. “Brexit has undeniably had an impact, but there was a lazy assumption that it would lead to a united Ireland,” Tonge said.

    A study by Liverpool University’s Institute of Irish Studies last December found that just 30 percent of the Northern Irish electorate would vote for a united Ireland tomorrow – and only 33.4 percent could see themselves doing so in 10 to 15 years.

    This might seem surprising: since Northern Ireland was founded in 1921 to protect Ulster Protestants’ British identity upon the creation of the Irish Free State, demographic trends have slowly but surely favoured its largely nationalist Catholics due to a higher birth rate.

    However, religious identity in the province is no longer interchangeable with political identity. In the 2011 UK census, 45 percent of Northern Irish said they came from a Catholic background, but only 25 percent expressed an exclusively Irish identity. Since the Good Friday Agreement, many Northern Irish Catholics have grown comfortable with being part of the UK – as well as appreciating certain advantages of the British system like the free medical care provided by the National Health Service.

    “Even as the Catholic population rises, there are always significantly more Catholics who support the union than Protestants who support a united Ireland,” Shirlow pointed out. “Many Catholics have a lot of material interests in the union; whether they work in the public sector or for businesses linked to the UK. Many don’t want to go through the turmoil [of joining the Republic of Ireland]; they don’t want to have to pay for their healthcare, they don’t want the higher cost of living you tend to get in the Republic.”

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    How Brexit created a ‘recipe for endless tension’ among unionists upon N. Ireland’s centenary

    Northern Ireland's first minister resigns over Brexit trade checks

    N. Ireland loyalist militants urge end to street violence, demand Brexit changes

    L'Humanité

    Législatives. Une union pour gagner l’Assemblée

    Premier plan

    Après EELV et avant le PS, le PCF s’est entendu avec la FI pour les élections de juin. Sous l’influence des communistes, la base programmatique de cet accord a été étoffée de nombreuses propositions sociales, antilibérales et écologiques.

    Florent LE DU

    La gauche peut conquérir le pouvoir. Avec un rassemblement inédit, sur un programme de rupture, ambitieux et émancipateur, elle se donne en tout cas toutes les raisons d’y croire. Ce fol espoir, impensable il y a peu, a encore grandi mardi 3 mai, jour anniversaire de la victoire du Front populaire en 1936.

    Fabien Roussel : « Nous devons répondre à un espoir immense »

    Le PCF a ainsi rejoint l’accord déjà acté entre Europe Écologie-les Verts et la France insoumise, dimanche soir. « Nous sommes heureux de voir ce rassemblement se renforcer et la perspective d’une majorité en juin se dessiner, a salué la députée FI Clémentine Autain. Nous vivons un tournant historique et il était impensable que les communistes n’aient pas leur pleine place dans cette Nouvelle Union populaire. » « C’est une excellente nouvelle qui peut aboutir à un événement historique et essentiel pour les Français, se réjouit son homologue communiste Stéphane Peu. Je vois aussi cet accord comme la création d’une union durable, au moins pour les cinq ans qui viennent, afin de construire ensemble une véritable alternance de gauche. »

    Il était impensable que les communistes n’aient pas leur pleine place dans cette union. » CLÉMENTINE AUTAIN, DÉPUTÉE FI

    Smic à 1 400 euros, retraite à 60 ans...

    En attendant le PS, voire le NPA (avec qui les négociations sont toujours en cours à l’heure où nous bouclions ces pages), cette alliance entre PCF, FI et EELV constitue une avancée décisive pour cette coalition en cours de construction. Le conseil national du PCF, après consultation des fédérations départementales, a validé cet accord dans l’après-midi du mardi 3 mai, avec 120 votes pour, 25 contre et 13 abstentions. Selon nos informations, celui-ci prévoit que des candidats communistes, représentants de cette « Nouvelle Union populaire écologique et sociale » (Nupes) soient investis dans 54 circonscriptions (les écologistes ont signé dimanche soir pour 100 candidatures). Ce qui devrait garantir au PCF le droit au remboursement et au financement prévus dans le cadre de ces élections, ainsi que la création d’un groupe parlementaire. Surtout, communistes, insoumis et écologistes se sont accordés sur la base d’un projet de gouvernement, déjà avancé avec l’entente FI-EELV.

    Législatives. Des socialistes divisés sur la question de l’union

    La hausse « immédiate » du Smic à 1 400 euros, la retraite à 60 ans, la garantie d’autonomie pour les jeunes, le blocage des prix sur les produits de première nécessité, la planification écologique et « l’éradication de la pauvreté », objectifs déjà fixés avec les écologistes, restent d’actualité. « C’est un programme pour améliorer immédiatement la vie des gens, se félicite Stéphane Peu. Très concrètement, le pouvoir d’achat va augmenter très rapidement avec le blocage des prix notamment, les salaires vont augmenter, les services publics seront redynamisés… »

    « Renationalisation d’EDF, d’Engie »

    À l’issue de deux semaines de négociations, les communistes ont obtenu de la FI et d’EELV une série de nouvelles propositions que portera cette Nupes. L’accord comprend ainsi « la reconquête des services publics et de nouvelles créations d’emplois publics », dans la santé, l’éducation, le transport et le fret ferroviaire. La construction de logements publics, l’encadrement des loyers à la baisse sont aussi avancés. De nombreuses mesures portées par le PCF depuis plusieurs années pourraient aboutir grâce à ce rassemblement, comme la « renationalisation d’EDF, d’Engie, des autoroutes, des aéroports », et de banques généralistes ; des « nouveaux droits d’intervention et de décision des salariés dans les entreprises », ou encore la lutte contre l’évasion fiscale, la « taxation du capital au même niveau que le travail » et le rétablissement de l’ISF. La VIe République est aussi au programme.

    Législatives. La gauche ne peut plus se diviser pour laisser Macron mieux régner

    Point de discorde entre les formations, la question du nucléaire n’a visiblement pas été tranchée, elle pourrait l’être au sein même du Parlement. « L’Assemblée nationale est faite pour cela, il faut que nos différentes visions vivent au sein d’une même majorité », estime l’écologiste Sandra Regol, qui se réjouit de l’arrivée des communistes dans l’accord.

    L’accord avec les communistes prévoit une majorité pluraliste afi n que le PCF puisse former un groupe d’au moins 15 élus.

    Avec un rassemblement basé sur ces mesures et non un simple découpage électoral, « nous nous sommes donné les moyens d’être crédibles aux yeux des Français, et c’est ce qui affole le pouvoir en place », estime Clémentine Autain. Car l’objectif est clair : obtenir une majorité à l’Assemblée nationale pour gouverner le pays. La gueule de bois de la présidentielle a vite laissé place à l’ivresse du rassemblement, qui crée une dynamique inédite pour une force qui apparaissait vaincue quelques jours plus tôt.

    Cinq circonscriptions, territoires de conquête

    « La victoire est possible. Macron a été mal élu, beaucoup ne voulaient pas de ce second tour et l’aspiration à l’unité est très grande. Il y a tout pour créer une dynamique qui renforce notre bloc par rapport à la présidentielle. Ce rassemblement peut générer beaucoup d’espérance et une grande mobilisation des électeurs de gauche qui sera, j’en suis sûr, sans commune mesure avec celle des précéde ntes législatives », s’enthousiasme Stéphane Peu . « Nous avons pour nous la dynamique, grâce à cette coalition, au fait que nous imposons un 3e  tour de la présidentielle, avec Jean-Luc Mélenchon qui se propose d’être premier ministre et surtout un programme dans lequel les gens fondent beaucoup d’espoir », ajoute le député FI Éric Coquerel.

    Côté écologiste, Sandra Regol, numéro 2 d’EELV, considère que « la force de cette coalition est d’avoir à la fois un socle de propositions communes très fortes et nombreuses tout en gardant nos spécificités, en ayant chacun nos propositions propres ».

    Entretien. Selon Sandra Regol, la Nouvelle Union populaire serait « un acte exceptionnel qui peut devenir historique »

    L’accord avec les communistes prévoit lui aussi une « majorité pluraliste » et l’objectif que le PCF puisse former un groupe parlementaire d’au moins 15 élus. Raisonnablement, les communistes peuvent espérer conserver leurs onze sièges sortants, même si les batailles ne sont pas gagnées d’avance. Pour se renforcer, le PCF et ses militants viseront la victoire dans les 43 autres circonscriptions. Selon nos informations, cinq d’entre elles seraient particulièrement désignées comme des territoires de conquête. Celle de Dax et Tarnos (Landes), ville dirigée par Jean-Marc Lespade.

    À Bourges Ouest-Vierzon (Cher), chez le maire communiste Nicolas Sansu. Dans la circonscription menée par le RN Sébastien Chenu, Denain-Trith-Saint-Léger (Nord), où Patrick Soloch est parti pour représenter la gauche. À Creil-Nogent-Clermont (Oise), où le médecin Loïc Pen pourrait être candidat, comme en 2012. Et Lens-Avion (Pas-de-Calais), qui devrait voir le maire avionnais Jean-Marc Tellier être investi. Les candidatures pressenties de ces cinq responsables communistes devraient être confirmées dans les prochains jours.

    Cette Nouvelle Union populaire écologique et sociale espère présenter ses 577 candidats le 7 mai, après la signature possible et espérée du PS, pour un lancement de campagne commun. Une étape supplémentaire dans « cette union qui répond aux grands enjeux d’aujourd’hui, estime Stéphane Peu. Cet espoir, à un moment où l’histoire s’accélère, peut créer un mouvement de grande puissance, y compris dans la rue ». Car la victoire aux législatives qui semble aujourd’hui possible ne sera pas une fin en soi. « Même si nous avons la majorité, ce sera difficile, avoue Clémentine Autain. La clé, c’est la mobilisation populaire, qui doit accompagner et rendre possibles les transformations profondes que nous proposons. » Comme il y a quatre-vingt-six ans, du temps du Front populaire…

    Législatives 2022union de la gauchepcffrance insoumise
    France24 - World

    French left agrees in principle on broad alliance to take on Macron

    Issued on: 04/05/2022 - 09:37

    NEWS WIRES

    France's Socialist party and the hard-left La France Insoumise (LFI) party have reached an agreement in principle to form an alliance for the June parliament vote, LFI politician Adrien Quatennens said on Franceinfo radio on Wednesday.

    The coalition deal, shaped under the leadership of hard-left firebrand Jean-Luc Melenchon, is an attempt to deprive Emmanuel Macron of a majority in parliament in the June 12-19 vote and block his pro-business agenda.

    Melenchon, a radical eurosceptic, has managed to unite the Greens, the Communists and the Socialists under a new banner that could raise eyebrows across the EU, as its platform aims to challenge the main tenets of the bloc's economic policies.

    "We can and will beat Emmanuel Macron and we can do it with a majority to govern for a radical programme," Quatennens said.

    A source in the Socialist Party said that there was a deal on who would run in what constituency and on the overall strategy, but negotiators still needed to finalise a deal on the programme itself.

    The deal would then need to be approved by the Socialist Party's national committee.

    LFI earlier made similar deals with the French Greens and the Communists, creating a united front under the leadership of hard-left firebrand Jean-Luc Melenchon.

    The deal, if confirmed, will unite parties that have run separately in elections since the left-green coalition deal of 1997-2002.

    The pro-European Socialists had been the main holdouts after days of negotiations at the headquarters of the eurosceptic Melenchon's party.

    The latest Harris Interactive poll showed the two sides are neck and neck, with both a united left and an alliance between Macron's party and the conservatives seen garnering 33% of the legislative vote. However, in France's two round election system, projections show this could still translate into a majority of seats for the president.

    Melenchon's success in striking a deal in principle with the Socialists, the former dominant force on the left, will mark a turning point for a party that gave the country two presidents since World War Two and has been a driving force for European integration.

    Melenchon, who broke from the Socialist Party in 2008 after failing to dilute its pro-EU stance, wants to "disobey" the bloc's rules on budget and competition issues and challenge its free-market principles. He also wants France to leave NATO.

    The decision by Socialist party leaders to negotiate a deal with Melenchon was criticised by some of its most prominent figures, including former president Francois Hollande, who said it could mark the end of a pro-EU force on the left.

    But the Socialists had little leeway in the talks. Their candidate, Paris Mayor Anne Hidalgo, garnered a meager 1.75% of votes cast in last month's presidential ballot. However, they still control many local authorities.

    Policies of the new alliance, which will run under "Social and Ecological People's Union", also include plans to lower the retirement age to 60, raise the minimum wage and cap prices on essential products.

    (REUTERS) 

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    French left 'a few steps' from broad alliance to counter Macron in parliamentary polls

    French Greens, leftist Mélenchon form alliance ahead of parliamentary elections

    FACT OR FAKE

    Debunking claims that the French president is the head of the EU

    France24 - Monde

    Comment des blogueurs pro-russes couvrent la guerre en Ukraine

    Les Observateurs

    Publié le : 02/05/2022 - 18:29

    Poline Tchoubar Suivre

    Des blogueurs russes suivis par des centaines de milliers d’abonnés publient des vidéos depuis la ville de Marioupol, dans le sud-est de l’Ukraine. Embarqués dans des unités de soldats russes, ils filment les intenses combats qui y font rage depuis plusieurs semaines. Sur Telegram, leurs vidéos véhiculent un récit pro-Kremlin de la guerre, frôlant parfois la désinformation.

    Des habitants de Marioupol remerciant les soldats russes pour avoir “libéré” leur ville, des militaires russes confiants et positifs : c’est ce que l’on peut voir sur les chaînes Youtube et Telegram de “War Gonzo”. Dans une vidéo publiée le 20 avril 2022, des soldats russes passent le bonjour à leurs familles et se félicitent d’éliminer des “Banderovtsy”, un terme péjoratif utilisé pour désigner les nationalistes ukrainiens.

    La chaîne Telegram "War Gonzo" est gérée par Semyon Pegov, un ancien journaliste pour la chaîne de télévision russe Life News dans le Donbass, dans l’est de l’Ukraine. À partir de 2017, il est devenu blogueur de guerre, avec aujourd’hui 800 000 abonnés sur Youtube et plus d’un million sur Telegram. Il a notamment couvert les manifestations en Biélorussie contre le président Loukachenko en août 2020 et la guerre dans le Haut-Karabakh entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan en automne 2020.

    Son terrain de prédilection reste le Donbass : en février 2020, il a réalisé un documentaire sur la bataille de Debaltseve, ville passée sous contrôle des forces séparatistes en 2015. Le film lui a valu d’être félicité par le dirigeant de la république autoproclamée de Donetsk (DNR), Denis Pouchiline, qui a assisté à la projection. Aujourd’hui, Semyon Pegov est embarqué dans le bataillon “Somalie” des forces armées de la DNR, dont il partage le quotidien sur sa chaîne Telegram.

    “Ces personnes donnent une représentation erronée de nombreux événements”

    Jack Margolin est directeur de projet au centre de recherche américain Center for advanced defence studies (C4ADS). Selon lui, les vidéos publiées par "War Gonzo" se situent parfois à la frontière entre reportage et désinformation : 

    Dans ce reportage publié par "War Gonzo", on peut voir les habitants brandir des drapeaux blancs avec un logo bleu et rouge (à la 23e seconde, puis de nouveau à la 38e seconde). Il s’agit de drapeaux de l’organisation de société civile “Jeune République”, une association qui organise des projets patriotiques en soutien aux vétérans et combattants des forces armées de la république autoproclamée de Donetsk.

    "War Gonzo" n’est pas le seul blogueur de guerre sur le terrain en Ukraine. Vladlen Tatarsky, un ancien soldat russe ayant combattu dans le Donbass en 2014, anime une importante communauté sur Youtube, publiant des vidéos depuis les zones de combats auxquels il participe.

    Après deux mois d’intenses combats, la ville de Marioupol est désormais largement contrôlée par les forces armées russes. Des milliers de combattants du bataillon Azov de l’armée ukrainienne sont encore retranchés dans l’usine Azovstal. Les derniers journalistes indépendants ont été forcés de quitter la ville fin mars, rendant plus difficile l’accès à des informations du terrain.

    >> LIRE AUSSI SUR LES OBSERVATEURS : Les séparatistes pro-russes musclent leur propagande avec des vidéos choc

    Télécharger l'application

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    France24 - World

    Oklahoma governor signs one of US’s strictest abortion laws as furore mounts over Roe v. Wade

    Issued on: 04/05/2022 - 02:17

    FRANCE 24 Follow Jessica LE MASURIER Follow

    Oklahoma Governor Kevin Stitt signed a bill on Tuesday that bans abortion after six weeks of pregnancy, immediately outlawing almost all abortions in the state. The move came as anger grew over a leaked draft opinion suggesting the Supreme Court would strike down abortion rights nationally, which President Joe Biden called “radical”.

    The law, passed by the Republican-led legislature, relies on private citizens to sue providers or anyone who “aids or abets” an abortion after six weeks to be enforced. It is modeled after a Texas law that has withstood legal challenges since it took effect in that state in September.

    The ban, one of several anti-abortion bills Oklahoma lawmakers approved this session in hopes that at least one will withstand legal challenges, takes immediate effect with the Republican governor’s signature. The Oklahoma Supreme Court earlier in the day declined to block its enforcement pending the outcome of litigation challenging it.

    “I want Oklahoma to be the most pro-life state in the country because I represent all four million Oklahomans who overwhelmingly want to protect the unborn,” Stitt said on Twitter.

    The US Supreme Court appears ready to overturn the landmark 1973 Roe v. Wade ruling that legalised abortion nationwide, according to a leaked draft of the majority opinion published by Politico on Monday. That would allow states to decide whether to restrict abortion access.

    “This moment is dark. Last night, our fears about the fate of abortion rights at the US Supreme Court were confirmed – and today, Oklahomans are faced with an immediate loss of abortion access,” Alexis McGill Johnson, president of Planned Parenthood Federation of America, said in a statement.

    President Joe Biden denounced the expected move as “radical” as Democrats in Washington and in statehouses scrambled to try to find a response to defend a right that women in the United States have held for almost half a century.

    Speaking to reporters before boarding Air Force One, Biden said he hoped the draft wouldn't be finalised by justices, contending it reflects a “fundamental shift in American jurisprudence" that threatens “other basic rights” like access to birth control and marriage.

    “If this decision holds, it’s really quite a radical decision,” he added.

    “If the court does overturn Roe, it will fall on our nation’s elected officials at all levels of government to protect a woman’s right to choose,” Biden said. “And it will fall on voters to elect pro-choice officials this November. At the federal level, we will need more pro-choice Senators and a pro-choice majority in the House to adopt legislation that codifies Roe, which I will work to pass and sign into law.”

    ‘As urgent and real as it gets’

    Though past efforts have failed, Senate Majority Leader Chuck Schumer said he intended to hold a vote.

    “This is as urgent and real as it gets,” Schumer said on the Senate floor Tuesday. “Every American is going to see on which side every senator stands.”

    Speaking at the EMILY’s List political action committee conference Tuesday, Vice President Kamala Harris said the draft opinion showed “women’s rights in America are under attack".

    “Women’s issues are America’s issues and democracies cannot be strong if the rights of women are under attack,” she added. “Let us fight with everything we’ve got.”

    Leaders in New York and California rolled out the welcome mat to their states for women seeking abortions, and other Democratic states moved to protect access to abortion in their laws.

    Protests were held, or planned, in US cities coast to coast, including Atlanta, Denver, Philadelphia and Los Angeles, as the national Women’s March organisation urged supporters to bring families and signs to “courthouses and federal buildings everywhere” promoting the social media hashtag #BansOffOurBodies.

    The Supreme Court itself became the epicentre for some of the earliest protests on both sides of the issue after the surprise publication of the 98-page draft ruling, while one of the largest protests took place in New York City.

    “We are now at the brink of collapse for something that is so fundamental and needed for half the population,” one New York protester told FRANCE 24.

    “I know people who died, I know people who had septic abortions – we can’t go through that again,” said another woman.

    Some moderate Republicans were also dismayed by the draft ruling, but social conservatives were delighted even as they voiced anger that the opinion was leaked.

    Republican lawmakers across the United States have been flooding statehouses with measures to curtail access in anticipation of the decision in the Mississippi case due by the end of June.

    Oklahoma’s six-week ban, which outlaws abortion before many women know they are pregnant, allows exceptions for later-term abortions in medical emergency cases.

    On April 28, the state Senate approved a separate near-total ban on abortion that makes exceptions only in cases of medical emergency, rape or incest, and also relies on civil lawsuits for enforcement. The bill would immediately go into effect if Stitt signs it after the House considers amendments made to its text.

    Earlier in April, Stitt enacted yet another ban on nearly all abortions that threatens prison time for abortion providers.  It is due to take effect in August.

    Oklahoma’s new law will expand a swath of US southern states with little to no abortion access. Women in Texas have been traveling to Oklahoma to end pregnancies since Texas’ six-week ban took effect and will now have to go elsewhere if they want abortions past that gestational limit.

    (FRANCE 24 with REUTERS and AP)

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    Constitutional crisis? Bitter battle as US looks set to roll back abortion rights

    US Supreme Court says draft opinion on overturning abortion rights is authentic

    In landmark ruling, Colombia legalises abortion up to 24 weeks of pregnancy

    L'Humanité

    L’exigence du peuple de gauche

    Éditorial

    Sébastien Crépel

    L’accord conclu entre formations de gauche pour les législatives ne tombe pas du ciel. Ni même des états-majors des partis politiques qui ont négocié chaque formule du programme et la répartition minutieuse des circonscriptions au long de nuits sans sommeil. Il est d’abord le fruit de l’exigence du peuple de gauche, qui s’est puissamment exprimé en faveur de l’union, à l’occasion du 1er Mai notamment. Sans cette amicale pression, sans cette aspiration massive, l’alliance n’aurait probablement pas vu le jour. Les obstacles à un tel rassemblement étaient nombreux, et les revendications des uns opposables aux autres sur telle mesure ou telle carence du programme, tel ancrage local, ou encore sur le risque de sous-représentation, jamais nul quand on accepte de partager les candidatures.

    Le compromis auquel les formations de gauche ont abouti n’est pas parfait. Il ne pouvait pas l’être par définition, puisqu’il inclut le renoncement mutuel à des ambitions légitimes, passage obligé pour présenter des candidats d’union partout en France. C’est le prix à payer pour concourir à la direction du pays.

    Qui eût cru que la gauche remonterait si vite sur le ring après son élimination brutale de la course à l’Élysée ? Au point d’inquiéter le président réélu. Il a pour cela fallu mettre de côté les rancunes qui duraient depuis près de quinze ans entre anciens frères ennemis socialistes, surmonter les divergences qui séparent Verts, insoumis et communistes, dépasser l’héritage en demi-teinte du Front de gauche, aplanir les oppositions supposées « irréconciliables » il y a encore deux semaines par les commentateurs. Et cela sans perdre de vue la demande de changement profond exprimé par les 32 % d’électeurs de gauche à la présidentielle. Ce pas de géant a été accompli en quelques jours grâce à l’élan populaire. Si cette force grandit encore, la gauche peut en franchir un autre en juin en réalisant l’impensable : gagner les législatives. Comme ses prédécesseurs du Front populaire y sont parvenus, dans un tout autre contexte, il y a exactement quatre-vingt-six ans, le 3 mai 1936.

    Législatives 2022gauchepcffrance insoumise
    France24 - World

    North Korea fires ballistic missile in latest test, South Korea says

    Issued on: 04/05/2022 - 06:27

    NEWS WIRES

    North Korea fired a ballistic missile on Wednesday, South Korea’s military said, just a week after leader Kim Jong Un vowed to boost Pyongyang’s nuclear arsenal at the “fastest possible speed”.

    The launch was the latest in a string of sanctions-busting North Korean weapons tests so far this year, and came after US and South Korean officials warned Pyongyang was preparing to resume nuclear testing.

    “One ballistic missile fired by North Korea today at 1203 (0303 GMT) from around Sunan towards the East Sea (Sea of Japan) was detected,” South Korea’s Joint Chiefs of Staff said in a statement.

    “Currently, our military is maintaining readiness posture by tracking and monitoring related movements in preparation for additional launches.”

    Japan’s Coast Guard also said that North Korea had launched “potentially a ballistic missile”.

    The nuclear-armed state staged a dramatic return to long-range launches in March, test-firing at full range its most powerful intercontinental ballistic missile – which may be able to reach the continental United States.

    Such tests had been paused while Kim met then-US President Donald Trump for a bout of diplomacy that collapsed in 2019.

    Talks have stalled since, and despite biting sanctions, North Korea has doubled down on its military modernisation drive.

    More nukes?

    Kim Jong Un said at a military parade last week that he would take measures to develop “the nuclear forces of our state at the fastest possible speed”, according to footage of his speech broadcast on state media.

    “The nuclear forces, the symbol of our national strength and the core of our military power, should be strengthened in terms of both quality and scale.”

    Repeated negotiations aimed at convincing Kim to give up his nuclear weapons programmes have come to nothing.

    “There is a good chance that they test-fired a missile that can be equipped with a nuclear warhead,” Ahn Chan-il, a North Korean studies scholar, told AFP.

    Kim also warned that he could “pre-emptively” use his nuclear force to counter hostile forces at a meeting with top military brass last week.

    The latest weapons test came just days before South Korea’s incoming president Yoon Suk-yeol, who has vowed a tougher stance on the North, takes office next week.

    “It could be a warning message to... Yoon,” said Hong Min of the Korea Institute for National Unification.

    Yoon has hinted he is only willing to talk about peace if North Korea confirms it is willing to denuclearize – something Pyongyang will never accept, Hong Min said.

    “It could also signal Pyongyang’s stance that it has no choice but to further enhance its arsenal if Seoul and Washington decided to deploy strategic military assets to the South,” he added.

    US President Joe Biden is due to visit South Korea in May.

    (AFP)

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    North Korea's Kim Jong Un warns of 'preemptive' use of nuclear force

    North Korea tests new weapons system to enhance 'tactical nukes'

    US imposes fresh sanctions on N. Korea in response to missile launches

    L'Humanité

    Législatives. Des socialistes divisés sur la question de l’union

    Actu

    Le PS poursuivait, à l’heure où nous écrivions ces lignes, les négociations avec la FI. L’aile droite du parti voit d’un mauvais œil un accord et est tentée par la dissidence.

    Cyprien Caddeo

    « L es gauches ne sont pas si irréconciliables que ça ! » voulait croire, mardi 3 mai, Pierre Jouvet. Le socialiste est à la table des négociations avec la FI. Celles-ci se sont étirées toute la journée, sur fond de désaccords sur le nombre de circonscriptions réclamées par le PS, selon les insoumis. Malgré tout, Pierre Jouvet restait confiant : « On est à quelques pas d’un accord historique. » Écologistes et communistes, qui ont respectivement rejoint la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes) le 1er et le 3 mai, retiennent leur souffle. « S’il n’y a pas d’accord, ça voudrait dire qu’il y aura peut-être des socialistes en face de nous dans nos circonscriptions. Cela peut nous poser des problèmes sur la constitution finale de notre groupe », s’inquiète un cadre du PCF.

    Une union pour gagner l’Assemblée

    En plus des négociations avec la FI, le PS fait face à une crise interne. La ligne tracée par la direction d’Olivier Faure en faveur d’un accord à gauche est loin de faire l’unanimité. Le PS reste divisé entre son aile gauche et son aile droite sociale-libérale, incarnée par les derniers éléphants rescapés de la Hollandie, qui n’ont pas encore rallié Macron. François Hollande lui-même accuse la direction actuelle de vouloir « faire disparaître » le parti. Ses soutiens ne mâchent pas leurs mots, Jean-Christophe Cambadélis qualifiant l’union de « ralliement sans condition » qui mènerait à un « PS mélenchonisé ».

    François Hollande accuse la direction actuelle de vouloir « faire disparaître » le parti.

    L’édile du Mans Stéphane Le Foll, ministre de l’Agriculture sous Hollande, s’alarme du choix de la « radicalité » et estime qu’ « une partie de l’électorat socialiste préférera s’abstenir ou voter Macron » que voter pour l’union aux législatives. « Mais, enfin, la radicalité, n’est-ce pas aussi ce qui a fait les grandes heures du Parti socialiste ? » rétorque Pierre Jouvet.

    1 000 élus évoquent une « reddition »

    Les élus PS de l’aile droite pourraient franchir la porte de la Fédération progressiste, conçue par le maire de Dijon François Rebsamen, en vue de regrouper des socialistes soutenant Emmanuel Macron. Il y a aussi la tentation de la dissidence. Signataire d’une tribune paraphée par 1 000 cadres locaux et nationaux, Hélène Geoffroy (adversaire malheureuse d’Olivier Faure au dernier congrès du parti, en 2021) évoque carrément une « reddition » face au dirigeant insoumis, qui imposerait son « diktat ». Parmi ces 1 000 élus, certains réfléchissent à se présenter sans investiture et face à un candidat de la Nupes.

    Fabien Roussel : « Nous devons répondre à un espoir immense »

    Anne Hidalgo et Carole Delga n’ont pas signé cette tribune. La maire de Paris a pourtant fait part à ses proches, fin avril, de son mécontentement vis-à-vis de la stratégie d’Olivier Faure. De là à présenter des candidats de son cru dans les circonscriptions parisiennes ? La présidente de l’Occitanie a, elle, déjà quasiment tranché. Celle qui a souvent eu des mots durs contre la FI a fait état publiquement de son désaccord en présentant dès le 29 avril « ses » candidats dans la région. Une bannière, « L’Occitanie en commun », aurait même été prévue en cas d’accord du PS avec la FI, selon BFMTV. Et le président de la région Bretagne, Loïg Chesnais-Girard, a suspendu son adhésion au PS pour protester contre l’union à gauche. L’ancien premier ministre Bernard Cazeneuve a annoncé qu’il quitterait le PS si celui-ci la signait.

    Ce parti est donc sur le point d’entrer dans un accord historique… mais aussi dans une zone de turbulences. Entre la gauche de rupture avec le libéralisme et la gauche d’accompagnement des réformes libérales, il faudra bien choisir.

    parti socialistegaucheLégislatives 2022france insoumise
    New York Times - World

    What Happened on Day 69 of the War in Ukraine

    Western leaders, including President Biden, Boris Johnson and Emmanuel Macron, sought to capitalize on Russia’s apparent lack of battlefield momentum to show Ukraine support and strengthen its resolve, and its arsenal.

    Michael Schwirtz and Jason Horowitz

    Here’s the latest on the war in Ukraine.

    ZAPORIZHZHIA, Ukraine — President Biden spoke in an Alabama factory that built the Javelin missiles Ukrainian soldiers used against Russian tanks. Prime Minister Boris Johnson of Britain addressed members of Ukraine’s Parliament, extolling their “finest hour.” President Emmanuel Macron of France pressed Russia’s Vladimir V. Putin by phone to end his “devastating aggression.” Germany helped Finland and Sweden — Russia’s Nordic neighbors once wary of provoking Mr. Putin — inch closer to joining NATO.

    On Tuesday, the leaders of the West sought to capitalize on Russia’s apparent lack of battlefield momentum to show Ukraine support and strengthen its resolve — and its arsenal.

    “You have exploded the myth of Putin’s invincibility and you have written one of the most glorious chapters in military history and in the life of your country,” Mr. Johnson told President Volodymyr Zelensky of Ukraine and the country’s lawmakers in a video address, the first by a foreign leader to Ukraine’s Parliament.

    He announced that Britain would provide a roughly $375 million package of additional weapons to Ukraine, including electronic warfare gear, a radar system and GPS-jamming equipment. And he compared Ukraine’s defense to Britain’s resistance to the Nazi onslaught in World War II. “This is Ukraine’s finest hour,” he said.

    That display of determination, whether choreographed or coincidental, came as the European Union, often splintered by political and ideological faults, moved toward a united embargo against Russian oil, as the Pentagon described Russia’s offensive in eastern Ukraine’s Donbas region as “anemic” and “plodding,” and as British intelligence experts issued damning new assessments of Russian military capabilities.

    Still, for Ukrainian civilians, Russian firepower seemed all too effective.

    In the ruined city of Mariupol, Russian troops renewed shelling of the battered Azovstal steel plant and the 200 civilians still ensconced there, even as about 130 evacuees arrived to relative safety in Zaporizhzhia about 140 miles west and spoke in horror about two months in the bunkers under perpetual fire.

    Russian missiles struck power substations in the western Ukrainian city of Lviv, knocking out some electricity, the mayor, Andriy Sadovyi, reported on Twitter. At least nine people were killed by Russian strikes in the eastern region of Donetsk, including three civilians fetching water, according to its governor, Pavlo Kyrylenko.

    Mr. Biden spoke in Alabama about how the “United States alone has committed more than 5,500 Javelins to Ukraine,” and how the Lockheed Martin missile factory workers were empowering Ukrainians to defend themselves in a battle “between autocracy and democracy.” But for all that talk, the war, now in its third month, increasingly felt like a protracted struggle.

    U.S. officials warned that Russia had plans to annex the separatist territories of Donetsk and Luhansk in the east, and the Kherson region in the south. The Russians would likely use “sham” elections to claim control, said Michael Carpenter, the American ambassador to the Organization for Security and Cooperation in Europe.

    Some analysts wondered why Russia had not targeted Ukrainian railways and other infrastructure to stop Western weapons from reaching the front, or bombed the symbols of Ukraine’s institutions or hit the West with cyberattacks. The reason could simply be incompetence. But Mr. Putin, far from chastened, might soon upgrade what he has called the “special military operation” in Ukraine to a war, providing a justification to expand the fight and use military conscripts.

    The West, Mr. Putin said Tuesday in his call with Mr. Macron, should stop supplying weapons to Ukraine, as they were contributing to “atrocities.” Peace seemed far out of reach, with Mr. Putin accusing Ukraine of an “unwillingness” to negotiate seriously, according to a Kremlin description of the call.

    But American military and political leaders, once apprehensive about goading Mr. Putin into an escalation, in recent days have explicitly stated a goal of weakening the Russian military and Mr. Putin’s ability to invade other countries.

    If some European officials have worried that such language could play into Mr. Putin’s propaganda that his invasion of Ukraine is a defensive maneuver against NATO expansion, provoking Mr. Putin no longer seemed such a major concern.

    In Brussels, Prime Minister Mario Draghi of Italy said the Russian aggression had called into question the “greatest achievement of the European Union: peace within our continent.” He said Russia had violated that peace and basic respect for human rights “in Mariupol, in Bucha, and in all the places where the Russian army unleashed its violence against unarmed civilians.”

    Chancellor Olaf Scholz of Germany promised to back NATO membership for Sweden and Finland, which have suggested they want to join.

    “They can count on our support,” Mr. Scholz said at a joint news conference with the Finnish and Swedish leaders.

    “There is no going back,” Prime Minister Sanna Marin of Finland said. “We see now more clearly where Russia wants to take us: It is a world of spheres of influence where the stronger has the last word.”

    Those political assertions of strength have found fuel in Russia’s setbacks on the battlefield. Before Mr. Johnson addressed Ukraine’s Parliament, an intelligence update by the British Defense Ministry assessed that “failures in both strategic planning and operational execution” had led Russia’s military to become “significantly weaker” since the Feb. 24 invasion — even after having doubled its defense budget from 2005 through 2018.

    The report asserted that Russia’s military failures, combined with international sanctions, would have “a lasting impact” on the ability of Russian forces to recover for some time.

    And while Russia struggled to make progress in Ukraine, a string of unexplained explosions and fires in southern Russia continued into Tuesday, with a blast rattling the city of Belgorod. Russian officials have in some instances blamed Ukrainians for the explosions. The Ukrainian government has a formal policy of neither confirming nor denying strikes inside Russia.

    On Monday, a railroad bridge in the Kursk region of Russia was destroyed in what the regional governor called sabotage. A series of suspicious fires erupted in different parts of the country. In Moscow, a fire engulfed the sprawling warehouse of a textbook company that had sought to expunge “Ukraine” references from its pages. Arkady R. Rotenberg, a close friend and former judo partner of Mr. Putin, who became a billionaire during his administration, is chairman of the company.

    At least a dozen suspicious fires have broken out inside Russia recently, many of them at fuel depots near the border with Ukraine. Some have been deeper inside Russia, including at a military research institute near Moscow.

    But Ukrainians, and civilians in particular, are bearing the brunt of the war.

    Russia said its cruise missiles had hit a logistics center at a military airfield near Odesa. In a statement on Tuesday, the country’s Defense Ministry said the strike had destroyed hangars housing Bayraktar TB2 drones, as well as missiles and ammunition from the United States and Europe.

    On Tuesday, in a rare but limited victory for diplomacy, a fleet of buses, flanked by white United Nations and Red Cross SUVs, passed checkpoints and Russian-controlled territory and carried to Ukrainian-controlled territory nearly 130 women and children who for weeks had sheltered in the belly of the sprawling steel works in Mariupol. Once a vivacious Ukrainian port city, it has become a ruin of rubble and corpse-strewn streets from incessant Russian bombing.

    But on Tuesday at the steel plant, almost immediately after international negotiators departed with evacuees, Russian forces struck buildings where civilians were still sheltering, according to a statement on Telegram by the Azov regiment, whose fighters are inside the plant. The Mariupol mayor, Vadym Boychenko, said more than 200 civilians remained trapped in bunkers beneath the factory and that 100,000 civilians remained in the city.

    Aid workers greeted the Azovstal evacuees in a shopping complex in Zaporizhzhia, offering tea and snacks after they had subsisted on expired Russian rations heated on wood fires.

    “I was in Azovstal for two and a half months and they slammed us from all sides,” said Olga Savina, an elderly woman, as she emerged from a white bus. She said the sun burned her eyes after so many days underground.

    Michael Schwirtz reported from Zaporizhzhia, Ukraine, and Jason Horowitz from Rome. Reporting was contributed by Christopher F. Schuetze from Berlin; Cora Engelbrecht from Krakow, Poland; Mark Landler from London; Zolan Kanno-Youngs from Washington; Ivan Nechepurenko from Tbilisi, Georgia; Andrew E. Kramer from Kyiv, Ukraine; Jane Arraf from Lviv, Ukraine; Anton Troianovski from Istanbul; and Aurelien Breeden from Paris.

    David Guttenfelder

    A Ukrainian couple surveyed some of the damage in the hard-hit Kyiv suburb of Irpin on Tuesday. The cost of rebuilding Ukraine is growing as the war with Russia grinds on.

    Anushka Patil

    In addition to updates on the war, President Volodymyr Zelensky included a horrific roadway accident in his nightly address. A bus, a car and a fuel truck collided in Ukraine’s western Rivne region, he said, killing at least 17 people.

    Susan Dominus

    Ukraine has a booming surrogacy industry. War has made it a nightmare.

    On Feb. 24, in the early hours of a cold, dark morning in Lviv, two phones in one apartment rang nearly simultaneously. The phones belonged to two women, Maryna and Nataliia, professional colleagues of a sort and temporary roommates; they were also newfound friends, both of them pregnant and near the beginning of their third trimesters.

    Just over a week earlier, they had come from Kyiv, an eight-hour train ride away, on a kind of business trip. Their employers had initially wanted them in the capital, rather than their homes in the southeast, so they could be near some of the country’s best obstetric care. That luxury was probably not one the women could have afforded if they were carrying their own children — but neither of them was. They were both surrogate mothers, two of 13 pregnant women working with an American company that as of mid-February decided to move everyone to Lviv, a city that was far from any likely conflict.

    Ukraine is among the few countries that allow for legal, international surrogacy, with clear guidelines, and costs for prospective parents are typically a fraction of those in the United States. Many parents desperate to have a biological child travel there, and agencies have rushed in. One Ukrainian embryologist has estimated that before the war, roughly 3,200 implantations were performed in the country each year — creating, through the fees and also the associated tourism, a new, thriving economic sector.

    Even under the best of circumstances, the arrangement can be fraught. Now, in the face of the invasion that began that February morning, Ukraine’s surrogates are working under the worst of circumstances, forcing everyone involved — agencies, intended parents and surrogates — to make decisions based on imperfect information regarding matters of life and death. The starkness of war has laid bare the many ethical tensions that exist in surrogacy arrangements, casting into bold relief the power dynamics that underlie a contract in which a woman signs over the whole of her physical self.

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    Keith Bradsher

    Russia wants to shift more energy exports to Asia. It won’t be easy.

    BEIJING — Last year, the Grand Aniva, a Russian tanker with four spherical tanks for holding ultracold liquefied natural gas, sailed back and forth between a gas field in eastern Russia and depots in Japan and Taiwan. But two days after Russia invaded Ukraine, the ship switched routes, sailing to China instead.

    The voyages of the tanker, which is as long as three football fields, underlined that President Vladimir V. Putin of Russia can still find buyers in Asia for his country’s fossil fuel exports despite Western sanctions. He needs to look for buyers as governments exact more pressure on his country to try to stop its war in Ukraine, including an expected move in the next several days by the European Union to gradually halt imports of Russian oil.

    Mr. Putin called on April 14 for his country “to redirect our exports gradually to the rapidly growing markets of the South and the East.” Two obvious destinations are China, the world’s largest energy market, and India, the world’s third largest. (The United States is No. 2 in energy use.)

    But any attempt to shift Russia’s energy exports to Asia from Europe would face major obstacles. Russia would need to offer steep discounts to make its oil and coal exports worth the risk and cost to buyers, and would need to start the yearslong task of building more ports and pipelines for natural gas exports.

    Photographs and Text by Lynsey Addario

    A Times photographer captures some of the first images of those evacuated from Mariupol.

    Just over 125 people, mostly women and children, who hid for weeks in bunkers underneath the Azovstal factory and others who evacuated from other parts of Mariupol arrived on Tuesday in Zaporizhzhia, in southeast Ukraine. In a large white tent, aid workers offered food and tea to the arrivals, and some, including children, boarded buses for hotels. Psychologists have begun working to help the evacuees deal with their stress and trauma.

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    Jane Arraf

    Missiles hit power stations in Lviv and along crucial railways in central and western Ukraine.

    LVIV, Ukraine — Russian missiles struck power plants in Lviv on Tuesday night, knocking out electricity in much of the western Ukrainian city near the Polish border where tens of thousands of civilians fleeing fighting in the east have sought refuge.

    The attacks were the most widespread strikes inside the city since the war began, and came as the Russian military pressed its attacks on Ukraine’s railway system, the country’s lifeline to Poland, carrying both humanitarian aid and supplies for the military.

    Altogether, Russian forces hit six electrical substations along the railway system in central and western Ukraine, said Oleksandr Kamyshin, the head of the Ukrainian Railway.

    The mayor of Lviv, Andriy Sadovyi, said two power stations had been hit in the city, adding that there was “serious damage to the municipal infrastructure.” The head of the Lviv regional administration, Maksym Kozytskyy, later said that three power stations had been hit. Two people were reported injured.

    A missile last month hit a garage near railway tracks on the outskirts of Lviv, killing at least seven people.

    In addition to cutting off electricity, Tuesday’s attacks also halted water pumping in some areas of Lviv.

    The explosions were heard in the center of Lviv on Tuesday evening. Near the railway tracks on the outskirts of town, black smoke billowed in the distance while ambulances and fire trucks sped from the site.

    Police cruisers blocked roads to prevent vehicles from getting closer. Houses and apartment buildings were dark in many neighborhoods with the only light coming from streetlights still operating. City officials said emergency equipment in hospitals, which were also plunged into darkness, had kept going with backup electrical systems.

    At another impact site, white smoke billowed from near the train tracks. Only a sliver of a moon illuminated the pitch-dark streets.

    Mykhailo, a security guard who did not want to give his last name, said he took cover behind a concrete wall when the blasts hit.

    “I haven’t felt an explosion this close before,” he said.

    Cora Engelbrecht

    Investigators find evidence of war crimes in the Kyiv suburb of Irpin.

    Ukrainian officials investigating accusations of atrocities committed by Russian forces have found evidence of a litany of war crimes in the Kyiv suburb of Irpin, including torture, mass killings and the use of banned weapons, Ukraine’s prosecutor general said on Tuesday.

    Speaking during a televised news conference in Irpin, which was one of the most fiercely contested battlefields in the early phase the war, the prosecutor general, Iryna Venediktova, said 290 bodies had been recovered for forensic examination in the city.

    She said her team had identified one Russian soldier who she said was responsible for torturing at least 10 people. The victims “had their phones confiscated,” and then they were “beaten on the ribs and legs, threatened with death, and denied food and water,” she said. She said the soldier had been helped by others who had not yet been identified.

    Investigators have confirmed that Russia’s 64th Separate Motor Rifle Brigade had been in Irpin. That is the same unit whose members have been accused of kidnapping and torturing unarmed civilians in the nearby town of Bucha.

    Prosecutors had also documented summary shootings and mass burials in seven locations, Ms. Venediktova said, as well as the use of numerous weapons banned under the Geneva Conventions, including antipersonnel mines and shells with arrow-shaped shrapnel.

    When asked about mounting reports of Russian soldiers raping Ukrainians, Ms. Venediktova said she anticipated a “huge number” of cases would emerge but she did not disclose how many were being investigated. In the first two weeks of April, about 400 cases of sexual violence by Russian soldiers were reported to Ukraine’s ombudswoman for human rights.

    “Victims are not ready to speak,” Ms. Venediktova said, adding that many survivors of the assaults remain in Russian-held territories and fear reprisals.

    In the coming days, senior U.N. officials and investigators are expected to provide more resources to the authorities in Ukraine to help prosecute sex crimes. Pramila Patten, the top U.N. official for sexual violence in conflicts, said last week that six investigators would soon join an international monitoring team in Ukraine to document sex attacks as potential war crimes.

    The influx of international support is feeding a wider push to verify reports of sex crimes and to train prosecutors in Ukraine to preserve evidence and protect traumatized victims during questioning.

    The Kremlin has denied the accusations of war crimes and sexual violence and has dismissed images of apparent victims of atrocities in the Kyiv suburb of Bucha as staged. But as evidence has mounted that Russian forces purposely killed Ukrainian civilians without cause, world leaders have vowed to hold President Vladimir V. Putin of Russia to account.

    Ms. Venediktova accused Mr. Putin on Tuesday of being “the main criminal of the 21st century” and said that he should “absolutely” be prosecuted for war crimes committed by his soldiers.

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    Finbarr O'Reilly

    “This is my third war,” said Raisa Nazarchuk, 84, at a shelter for displaced people in Lviv on Tuesday. “Do you know when it will be over?” She had fled from her village, Bilohorivka, in the eastern province of Luhansk, with her daughter and her son-in-law. A child in World War II, she also survived the war with Russian-backed separatist forces that broke out in 2014.

    Zolan Kanno-Youngs and John Ismay

    Biden, visiting a missile factory, calls for ramping up U.S. aid to Ukraine.

    WASHINGTON — President Biden made a forceful call on Tuesday for ramping up American military support for Ukraine as his administration rapidly dispenses artillery, antitank weapons and other hardware, raising questions about the surge in spending at a time when his domestic agenda is stalled.

    Speaking at a Lockheed Martin plant in Troy, Ala., that manufactures Javelin antitank missiles, Mr. Biden said the transfer of the weapons has been crucial to Ukraine’s defense against the Russian invasion.

    “We know that the United States is leading our allies and partners around the world to make sure the Ukrainians who are fighting for the future of their nation have the weapons and the capacity, and ammunition and equipment to defend themselves against Putin’s brutal war,” Mr. Biden said, referring to President Vladimir V. Putin of Russia.

    Mr. Biden’s embrace of the military assistance comes amid widespread bipartisan support for helping Ukraine in the fight, which he described as part of the “ongoing battle in the world between autocracy and democracy” around the world.

    Still, there are growing concerns about the appropriate level of U.S. involvement.

    Some military analysts and Republicans have expressed concern over whether the United States can continue to support Ukraine in the long term while also sustaining a stockpile of weapons for American readiness. And progressives have questioned how the administration can spend so much on the military when Mr. Biden’s proposals to invest in the social safety net have been slimmed or cut altogether.

    Mr. Biden asked Congress last week for $33 billion for more weapons and economic and humanitarian aid for Ukraine. That would triple the total emergency expenditures and put the United States on track to spend as much this year helping Ukraine as it did on average each year fighting its own war in Afghanistan, or more. Mr. Biden has also asked for $813.3 billion in national security spending in his most recent budget proposal, an increase of $31 billion, or 4 percent, from 2022, frustrating some members of the Congressional Progressive Caucus.

    Robert Weissman, the president of the progressive group Public Citizen, said that while many progressives support sending help to Ukraine, “every time the leadership of either party invents a new rationale for military spending, there’s reason to be concerned.”

    While both parties have supported Ukraine aid, progressives point out that Mr. Biden has not been able to pass a vast social policy package that aimed to battle climate change, expand health care and reweave the nation’s social safety net.

    “There’s no political will for funding for improving health care, improving hearing aids for the elderly or addressing child poverty,” Mr. Weissman said.

    Still, Mr. Biden said on Tuesday that helping Ukraine was the right thing to do, and he used the trip to try to build support for another piece of legislation that would invest billions in semiconductors needed to manufacture Javelin missiles.

    That legislation would provide $52 billion in grants and subsidies for semiconductor makers and $45 billion in grants and loans to support supply chain resilience and American manufacturing, in an attempt to compete with China for industrial growth.

    The United States has transferred 5,500 Javelins to Ukraine, White House officials said, and each of the weapons required more than 200 semiconductors in their assembly.

    “We are going to ensure the semiconductors that power the economy and our national security are made here in America again,” Mr. Biden said.

    The bulk of emergency funds Congress has already approved for weapons is to replace the munitions, such as Javelin and Stinger missiles, that Mr. Biden has transferred out of U.S. stockpiles and sent to Kyiv. That has caused concern among Republicans, who on Tuesday argued that Mr. Biden should not only increase the Pentagon budget but invoke the Defense Production Act to ramp up production of munitions and assist weapons makers struggling to deal with inflation and supply chain issues.

    Senator Mitch McConnell, Republican of Kentucky and the minority leader, called Russia’s invasion of Ukraine “a wake-up call” for the United States to assess its own readiness. In a speech last week on the Senate floor, he said munitions manufacturers had warned it “could be years” to replace the weapons the Biden administration sent to Ukraine.

    “America must be prepared to project power all over the globe,” Mr. McConnell said. “We cannot assume our adversaries will give us time to prepare for battle or to restock in the middle of one.”

    But the Pentagon has adamantly rejected the notion that its assistance to Ukraine has left the administration unprepared to respond to another conflict.

    Noting that the more than 5,000 Javelins sent to Ukraine amounted to a third of the administration’s stockpile of antitank missiles, Senator Roy Blunt, Republican of Missouri, asked Pentagon officials during a meeting of a Senate Appropriations Committee subcommittee on Tuesday morning if they were prepared to quickly replace the antitank missiles.

    “It is not only possible; we will do that,” said Defense Secretary Lloyd J. Austin III.

    “We will never go below our minimum requirement for our stockpile, so we will always maintain the capability to defend this country and support our interests,” he added.

    Mr. Austin has said the United States is not just aiming to assist Ukraine, but also to see Russia so “weakened” that it could not commit a similar invasion in the future.

    Some military analysts questioned whether the United States could maintain the pace of transfers necessary to support Ukraine in the long term.

    “If you are going to provide extensive aid to another country, inevitably that’s going to eat into your own military capabilities,” said Mark Cancian, a retired Marine colonel and senior adviser at the Center for Strategic and International Studies.

    “That’s just going to take time, and to the extent there’s a chip shortage or a supply chain challenge, that just means it’s going to be very difficult to ramp up production,” Mr. Cancian said.

    In recent weeks, Pentagon officials met with military contractors to discuss increasing the production of Javelins and other munitions. In those discussions, officials identified the shortage of semiconductors as a potential barrier to quickly building the missiles.

    John Neuffer, the president and chief executive of the Semiconductor Industry Association, said the United States needed to pass the competitiveness legislation “to avert future chip shortages and reinforce America’s national security and the economy.”

    Catie Edmondson and Ana Swanson contributed reporting.

    Jonathan Abrams and Michael Crowley

    The U.S. government says the W.N.B.A. star Brittney Griner was ‘wrongfully detained.’

    More than two months after the W.N.B.A. star Brittney Griner was accused of having drugs in her luggage and taken into custody in Russia, the U.S. State Department on Tuesday said that it had determined she was “wrongfully detained.”

    “The U.S. government will continue to provide appropriate consular support to Ms. Griner and her family,” a State Department official said in a statement, adding that an interagency team would work to have her released.

    Griner, 31, has been held in Russia since February on drug charges that could carry a sentence of up to 10 years if she is convicted. Russian customs officials accused Griner of carrying vape cartridges with hashish oil in her luggage at an airport near Moscow as she returned to Russia to resume playing for UMMC Yekaterinburg, a professional women’s basketball team, after a two-week break.

    “Brittney has been detained for 75 days and our expectation is that the White House do whatever is necessary to bring her home,” Griner’s agent, Lindsay Kagawa Colas, said in a statement.

    The State Department did not explain why it was now designating Griner as wrongfully detained. ESPN first reported the change.

    A law passed by Congress in 2020 established 11 criteria for such a designation, any one of which can be a sufficient basis to secure the detainee’s release, including “credible information indicating innocence of the detained individual,” “credible reports that the detention is a pretext for an illegitimate purpose,” or a conclusion that U.S. “diplomatic engagement is likely necessary.”

    Under the law, Secretary of State Antony J. Blinken must personally approve such a designation, and transfer responsibility for the case from the department’s consular affairs bureau to the office of the special envoy for hostage affairs.

    Some of Griner’s supporters and inner circle had been concerned about politicizing Griner’s case because of the frayed relationship between the United States and Russia and the tensions of the war in Ukraine. Most W.N.B.A. players and government officials have said little about the situation beyond expressing general support for Griner, as part of a strategy of quiet diplomacy.

    In other cases of wrongful detention, the United States had insisted that it would not link the fate of imprisoned individuals to larger policy issues. The State Department has repeatedly said, for instance, that Americans held in Iran are not part of the negotiations between Washington and Tehran to restore the 2015 Iran nuclear deal.

    In March, a Russian court extended Griner’s detention until at least May 19 and denied an appeal from Griner’s legal team in Russia, who had hoped to have her transferred to house arrest. That hearing did not deal with the merits of the case.

    Word of Griner’s new status comes less than a week after the United States conducted a prisoner swap with Moscow. Russia had for two years detained Trevor R. Reed, a former U.S. Marine, on what his family considered to be trumped-up charges of assault.

    Reed’s release renewed optimism that Griner would also be freed.

    “As I do everything in my power to get BG home, my heart is overflowing with joy for The Reed family,” Griner’s wife, Cherelle Griner, wrote on Instagram. “I do not personally know them, but I do know the pain of having your loved one detained in a foreign country. That level of pain is constant and can only be remedied by a safe return home.”

    Among publicly-known cases of Americans wrongfully held abroad, the average case has lasted more than four years, said Cynthia Loertscher, director of research at the nonprofit James W. Foley Legacy Foundation. The foundation is named after an American journalist kidnapped in Syria and executed by the Islamic State in 2014.

    The United States has designated as wrongfully detained Americans citizens and U.S. nationals who are currently imprisoned in China, Venezuela, Iran, Afghanistan, Belarus, Myanmar and Cuba, among several other nations. In an interview with “60 Minutes” that aired in February, Roger D. Carstens, the diplomat who will be overseeing the interagency effort to free Griner, said that over 40 Americans were wrongfully detained abroad.

    Many W.N.B.A. players join international teams to earn additional income during the league’s off-season. The top-tier players can make more than $1 million by playing in Russia. Griner, a two-time Olympic gold medalist and seven-time All-Star, is set to earn about $228,000 with the W.N.B.A.’s Phoenix Mercury in the 2022 season, according to the website Her Hoop Stats, just shy of the league’s maximum salary.

    The W.N.B.A.’s new season begins Friday. The league plans to “acknowledge the importance” of Griner by featuring her initials and jersey number, 42, on the sidelines of teams’ home courts.

    “There’s not a day that goes by where we’re not spending significant time on strategizing with, essentially, the administration experts,” W.N.B.A. Commissioner Cathy Engelbert told The New York Times in an interview last month.

    She added: “Everybody wants her to come home as quickly as possible. It’s a complex situation.”

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    Daniel Berehulak

    A Ukrainian soldier stacked unexploded ordnance in preparation for a controlled detonation in the village of Kozarovychi, northwest of Kyiv, on Tuesday. De-mining teams across Ukraine have been working to collect mines and other explosives that litter cities and battlefields.

    Zolan Kanno-Youngs

    Biden said the semiconductor shortage was not just crucial to the continued manufacture of Javelins for Ukraine, but also to competing economically against China, which has always been a focus of his foreign policy.

    Zolan Kanno-Youngs

    Biden described how important Lockheed Martin is to the local economy in Alabama. The administration has increasingly embraced military spending after Russia’s invasion of Ukraine, angering some progressives. Biden recently asked Congress for additional $33 billion for more artillery and antitank weapons for Ukraine. He asked for a 4 percent increase in military spending in his recent budget proposal.

    Zolan Kanno-Youngs

    “The United States alone has committed more than 5,500 Javelins to Ukraine,” President Biden says, getting at the point of his trip to Alabama. The administration is trying to spotlight its military assistance to Ukraine and to push Congress to address a shortage of semiconductors needed to manufacture the antitank missiles.

    Jane Arraf and James C. McKinley Jr.

    Missiles hit western city of Lviv, knocking out power.

    Russian missiles on Tuesday struck power substations in the western Ukrainian city of Lviv, knocking out electricity to parts of the city, the mayor, Andriy Sadovyi, reported on Twitter.

    After several loud explosions rattled the city, columns of black smoke rose from its outskirts, near the closed airport and not far from a set of railway tracks, while fire trucks raced by. The mayor’s statement did not mention casualties and said the city was working to restore electricity. It said three power substations were damaged and two water-pumping stations were left inoperable.

    Missile strikes have been relatively rare in Lviv, a picturesque city of cobbled streets and graceful squares that lies near the border with Poland. The city has become a haven for refugees from across Ukraine, and a transit point not only for people fleeing to other countries but for volunteers and equipment arriving to help Ukraine’s war effort.

    On April 18, seven people died in Lviv when three missiles hit empty military warehouses while a fourth hit a garage, the authorities said. The missiles had been launched by warplanes from the direction of the Caspian Sea.

    Three weeks earlier, a fuel storage site and tank facility were hit with missiles in the city’s northeast. Before that, a pair of attacks targeted an airport facility and a military base near Lviv, killing at least 35 people.

    Jane Arraf

    Russian missiles struck two power substations in the western Ukrainian city of Lviv, knocking out power to parts of the city, the mayor, Andriy Sadovyi, reported on Twitter.

    Anton Troianovski and Julian E. Barnes

    Russia’s war in Ukraine has been brutal, but Putin appears to be holding back, Western officials say.

    Russia’s war against Ukraine has leveled cities, killed tens of thousands of people and forced millions of others from their homes. But quietly, some military analysts and Western officials are asking why the onslaught has not been even worse.

    Russia could be going after Ukrainian railways, roads and bridges more aggressively to try to stanch the flow of Western weapons to the front line. It could have bombed more of the infrastructure around the capital, Kyiv, to make it harder for Western leaders to visit President Volodymyr Zelensky in shows of unity and resolve. And it could be doing far more to inflict pain on the West, whether by cyberattack, sabotage or more cutoffs of energy exports to Europe.

    Part of the reason appears to be sheer incompetence: The opening weeks of the war demonstrated vividly that Russia’s military was far less capable than believed before the invasion. But American and European officials also say that President Vladimir V. Putin’s tactics in recent weeks have appeared to be remarkably cautious, marked by a slow-moving offensive in eastern Ukraine, a restrained approach to taking out Ukrainian infrastructure and an avoidance of actions that could escalate the conflict with NATO.

    The apparent restraint on the ground stands in contrast to the bombast on Russian state television, where Moscow is described as being locked in an existential fight against the West and where the use of nuclear weapons is openly discussed. The issue is whether, as the war grinds on, Mr. Putin will change tack and intensify the war.

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    Lara Jakes

    Secretary of State Antony J. Blinken said “shelling" and "rocketing" of people trapped in a steel plant in Mariupol had resumed a day after about 100 Ukrainians who had taken shelter inside were allowed to leave. “Simply put, people need to be allowed out and humanitarian assistance needs to be allowed in,” he told foreign journalists in Washington.

    Lara Jakes

    Secretary of State Antony J. Blinken told foreign journalists in Washington that Moscow’s description of the deadly war in Ukraine as a “special military operation” was part of an “Orwellian” disinformation campaign to mislead the Russian people. “Over time and by different ways, information finds a crack and we’ll get through,” Blinken said an an event marking World Press Freedom Day. “Even in the most closed-down society, in terms of its disinformation space, I think it’s going to be very difficult to fully hide the truth.”

    Aurelien Breeden

    President Emmanuel Macron of France asked President Vladimir V. Putin of Russia on Tuesday to let the evacuation of civilians from the Azovstal plant in Mariupol continue and choose their destinations, the French presidency said in a statement after a phone call between the two leaders. Macron urged Putin to end Russia’s “devastating aggression” against Ukraine and said he was willing to work with international organizations to lift the Russian embargo on Ukrainian food exports via the Black Sea, the statement said.

    Benjamin Novak and Matina Stevis-Gridneff

    Reporting from Budapest, Hungary, and from London

    Hungary complains about an imminent E.U. oil embargo, despite securing extra time to adjust.

    Difficulties over a proposed European Union embargo on Russian oil imports likely to be adopted this week spilled out into the open on Tuesday when Hungary’s foreign minister said his country would not support sanctions that would jeopardize its energy supply from Russia.

    The European Union has shown remarkable unity in the face of Russian aggression, including nearing approval of an embargo on Russian oil — a step previously seen as politically untenable because of its heavy costs for Germany and its potential to increase energy prices and disrupt politics around the region.

    But Hungary has been equivocating, underlining the challenge facing the government there, led by the pro-Putin and avowedly illiberal Prime Minister Viktor Orban, as it seeks to remain tethered to the European Union while also retaining relations with Moscow.

    Mr. Orban has hardly applauded Russia’s military onslaught, which his government describes as “aggression.” But he has essentially declared neutrality in the conflict and has refused to allow Hungary, which borders Ukraine, to be used as a transit hub for weapons to its besieged neighbor. He has also rejected calls for Hungary to provide military equipment to Ukraine.

    The foreign minister, Peter Szijjarto, said during a visit to Kazakhstan on Tuesday that Hungary needed Russian oil. “Currently, it is physically impossible to operate Hungary and the Hungarian economy without crude oil from Russia,” he said. Yet the current state of the E.U. oil embargo negotiations includes provisions to protect Hungary from such a development.

    In intensive talks between E.U. countries and the European Commission, the bloc’s executive branch, Hungary and Slovakia are being offered beyond the end of 2022 to phase out Russian oil imports. The other E.U. countries, in contrast, are being asked to phase out the imports by the end of the year, giving them several months to line up alternative sources and cushion the measure’s impacts on their economies.

    Mr. Szijjarto, who was awarded Russia’s Order of Friendship in December 2021, said on Tuesday that 65 percent of Hungary’s crude oil arrived through Friendship, a pipeline developed during the Soviet era.

    MOL, a large Hungarian oil company, maintains a strong presence in the Central Eastern Europe region, but its two refineries in Hungary and Slovakia are configured primarily for refining a special blend of Russian crude oil.

    The embargo on Russian oil is being prepared after extensive consultation with E.U. countries’ ambassadors, including the Hungarian representative, and has been fine tuned over the past few weeks. The final proposal is expected to be handed over to E.U. ambassadors on Wednesday for review and is likely to be approved by the end of the week.

    Mr. Szijjarto also said that banning Russian gas imports would not be acceptable for Hungary, but no E.U. country is actively pushing for such a ban at the moment.

    Javier C. Hernández

    Carnegie Hall will host a concert in support of Ukraine.

    Carnegie Hall said on Tuesday that it would host a concert in support of Ukraine later this month, to show solidarity with the Ukrainian people, express opposition to the Russian invasion and raise relief funds.

    The benefit, “Concert for Ukraine,” is to take place on May 23 at 8 p.m., and will feature more than a dozen artists and ensembles, including the Russian-born pianist Evgeny Kissin, the violinist Itzhak Perlman, the jazz vocalist Cécile McLorin Salvant and the singer Michael Feinstein.

    The Ukrainian Chorus Dumka of New York, an amateur ensemble that specializes in secular and sacred music from Ukraine, will also perform.

    “Following the Russian invasion of Ukraine, it has been heartbreaking to witness the devastation that has been wrought there over the last two months,” Clive Gillinson, Carnegie’s executive and artistic director, said in a statement. “In this time of crisis, it is important to remember that there are active ways that we can all play a part in helping those who are suffering and under attack.”

    Several benefits have been held by New York arts groups in support of Ukraine since the start of the invasion. In March, the Metropolitan Opera staged a concert featuring Ukraine’s national anthem and a piece by the Ukrainian composer Valentin Silvestrov, among others.

    Carnegie’s leaders have used the hall’s platform to defend Ukraine. Last week, in announcing its 2022-23 season, the hall said it would host the Lviv National Philharmonic Orchestra of Ukraine in February. The ensemble will play Tchaikovsky’s First Piano Concerto, featuring the Ukrainian American pianist Stanislav Khristenko, Brahms’s “Tragic Overture” and Dvorak’s “New World” Symphony, as part of a tour led by the Ukrainian American conductor Theodore Kuchar.

    “This is a turning point in history,” Gillinson said in announcing the season. “It’s really, really important that a dictator does not win. We felt we needed to very overtly support Ukraine.”

    Carnegie was among the first cultural institutions to fire artists with ties to President Vladimir V. Putin of Russia after his order to invade Ukraine. In February, the hall canceled appearances by the Russian conductor Valery Gergiev, a longtime supporter of Putin, and the Russian pianist Denis Matsuev, who also has ties to Putin.

    At the same time, Gillinson has warned that arts groups should not discriminate against Russian performers on the basis of nationality and should be careful to avoid penalizing performers who are reluctant to publicize their views on the war.

    The benefit will feature a number of opera stars, including the soprano Angel Blue and the mezzo-sopranos Denyce Graves and Isabel Leonard; the violinist Midori; the mandolinist Chris Thile; the Broadway singers Jessica Vosk and Adrienne Warren; and musicians from Carnegie Hall’s Ensemble Connect, a group of young artists.

    Carnegie said proceeds would go to Direct Relief, a humanitarian aid group that supports relief efforts in Ukraine.

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    Finbarr O'Reilly

    Volunteers sorted through donated items for those displaced by Russia’s invasion of Ukraine at a humanitarian aid hub in Lviv on Tuesday. Only a few miles from Ukraine’s western border, Lviv has functioned as a rallying point for humanitarian efforts, as well as a critical transit junction for those fleeing the war and those coming back to Ukraine after weeks away.

    Niki Kitsantonis

    Greece starts work on a gas terminal that could reduce E.U. dependence on Russia.

    Prime Minister Kyriakos Mitsotakis of Greece inaugurated work on what will be the country’s second liquefied natural gas terminal on Tuesday, describing the move as a significant step toward independence from Russian gas as the European Union prepares further sanctions against Moscow.

    “Very soon we will be able to substitute natural gas from Russian sources and together assume a critical role in Europe’s energy map,” Mr. Mitsotakis told an event in the northern port of Alexandroupolis, which was attended by the leaders of Bulgaria, North Macedonia and Serbia and by the president of the European Council, a key E.U. decision-making body.

    “The recent blackmail by Russia as regards natural gas makes this cooperation not only necessary but extremely urgent,” Mr. Mitsotakis said, referring to an announcement from the Russian state-run company Gazprom last week that it would cut off gas supplies to Bulgaria and Poland because they had refused to pay in rubles. Greece had secured its own energy security, he said, and was willing to help its neighbors. The country promised gas deliveries to Bulgaria in response to the Russian announcement.

    Charles Michel, the European Council president, described the terminal initiative as “a very strong, very positive step” toward ending Europe’s reliance on Russian fossil fuels. “We must forge our energy independence,” he said, describing Russia’s war on Ukraine as “a moment of truth for the E.U.” and expressing confidence that the bloc would soon impose sanctions on Russian oil.

    The terminal — a project budgeted at 360 million euros, or about $379 million — will be off the coast at Alexandroupolis, and is partly financed by the European Union. It is scheduled to start operating by the end of 2023 and will allow Greece to double its capacity for liquefied natural gas imports, according to GasTrade, the company that is developing the facility.

    The long-term aim is to turn Alexandroupolis into a hub for gas imports that will supply the Greek national grid and southeastern Europe via a pipeline link with Bulgaria, which is expected to be operational by the end of June.

    Ivan Nechepurenko

    President Vladimir V. Putin called on the West to stop supplying weapons to Ukraine, saying they were contributing to “atrocities.” In a phone call with President Emmanuel Macron of France, the Russian leader also sounded defiant on the prospects for peace, accusing Ukraine of an “unwillingness” to negotiate seriously, according to a Kremlin statement.

    Michael Schwirtz

    Evacuees from Mariupol’s steel plant tell of horrors and survival.

    ZAPORIZHZHIA, Ukraine — Some flashed bright smiles and others bent over in heaving sobs, sharing the end of their hellish subterranean ordeal. Here, at last, were ordinary things they thought they might not live to see again: sunlight, enough food and escape from incessant Russian shelling.

    On a fleet of city buses, flanked by white United Nations and Red Cross vehicles, nearly 130 women, children and elderly people on Tuesday reached the relative safety of Ukrainian-controlled territory, after weeks huddled in the belly of Mariupol’s sprawling steelworks.

    They had sheltered in the near-darkness of underground bunkers, with little food or water as explosives of all shapes and sizes rained down day and night, slowly chipping away the steel and concrete overhead that was their only protection.

    “For some reason I remember Easter, Easter Day,” said Inna Papush, who spent 58 days underground with her daughter, Dasha, 17. “We thought it would be a holy day and they would take a break,” she said of the Russian forces.

    “But the shelling became even heavier,” Dasha said, completing her mother’s thought.

    Leaders of the United States and Europe pressed harder on Tuesday to arm Ukraine, hinder the Kremlin and strengthen the NATO alliance — President Biden visited a factory that makes antitank missiles that have been vital to the Ukrainian cause — even as President Vladimir V. Putin of Russia warned that they were only making matters worse.

    And in the parking lot of the Epicenter shopping complex in Zaporizhzhia, in southeastern Ukraine, evacuees from Mariupol stepped from buses, blinking in the sunshine. They were greeted by a parade of aid workers offering tea and snacks and a less-than-quiet place to rest in a large white tent buzzing with journalists, psychologists and the occasional politician. Children were given candy, while an air raid siren sounded briefly, ignored by all.

    Their evacuation was a rare but limited victory for diplomacy, and an unusual concession to human dignity by Russian forces who have inflicted death and misery upon civilian populations across a broad swath of Ukraine since the war began on Feb. 24.

    Negotiators from the United Nations and the International Committee for the Red Cross brokered a deal with the Russians that allowed for the civilians to escape the Azovstal steel plant, the sprawling complex that had been their refuge. But it came only after more than two months of intense attacks that have turned Mariupol, once a vivacious port city, into a ruin of bomb-blasted buildings and corpse-strewn streets. In addition to 127 evacuees who fled to Zaporizhzhia, about 30 escaped the plant but chose to remain in Mariupol, according to The Associated Press.

    In the days leading up to a cease-fire that allowed the civilians to escape, Russian forces escalated their attacks on the plant, causing cave-ins that hampered rescue efforts and killing and injuring unknown numbers, according to Ukrainian officials and troops who are still there.

    “I was in Azovstal for two and a half months and they slammed us from all sides,” said Olga Savina, an elderly woman, as she emerged from a white city bus provided by the Zaporizhzhia authorities for the evacuation.

    As she spoke, she repeatedly cast her gaze down to the pavement, explaining that the sun burned her eyes after so many days underground.

    From the evacuees a picture began to emerge of life in Azovstal. The steel mill was like a small city, with roads and buildings dating to the post-World War II era, when any big Soviet construction project included reinforced bomb shelters equipped with everything needed for long-term survival.

    Evacuees described bunkers, most housing 30 to 50 people, with kitchens, bathhouses and sleeping areas. The shelters were spread out around the grounds of the complex, so there was little contact between groups hiding in different places.

    There in the dark, a semblance of day-to-day life took shape.

    “We got used to it being very dark. We had to economize food,” said Dasha Papush. “The soldiers brought us what they could: water, food, oatmeal.”

    “We didn’t eat like we did at home,” she added.

    Many of the evacuees had been underground since the earliest days of the war. For a woman named Anna, 29, who placated her young son, Ivan, with a lollipop, it was 57 days. While there, she was separated from her husband, a fighter in the National Guard, by a brisk, 15-minute walk through the factory ruins, though visits were rare because of the shelling and constant fighting.

    Leaving the safety of the underground shelter was treacherous, but necessary for survival.

    “The guys who are with us went out under fire and tried to find us a generator and fuel, so that we had electricity to charge our flashlights,” she said. “We of course had to search for water.”

    For Sergei Tsybulchenko, 60, the reason to emerge was firewood. Scattered around the grounds of the factory were shipping palettes that he and a few men would collect and break up to fuel the cooking fire he and his fellow inmates had made in a part of their bunker. He and the 50 or so others crammed into his bunker would gather to prepare and share one meal a day, he explained — usually a mix of macaroni, oatmeal and canned meat, cooked all together in a large pot.

    Mr. Tsybulchenko said the fire had to be kept low, for fear that it could be detected by thermal sensors on Russian jets.

    “It was just always, boom, boom, boom, boom,” he said. “It was a real strain on the brain.”

    Under constant bombardment, he said, the shelter began to disintegrate, with a portion of it collapsing.

    Over the weekend, for the first time in weeks, it stopped.

    In Mr. Tsybulchenko’s shelter, three soldiers with the Azov regiment, a Ukrainian military unit whose soldiers make up the bulk of those fighting at Azovstal, asked for anyone suffering from any illnesses to come forward. Mr. Tsybulchenko’s wife, Nelya, who has asthma, raised her hand. The couple walked out of the shelter into the sunlight with their daughter, her husband and a small dog.

    Only 11 people from their bunker were chosen to leave, leaving some 40 others behind. Those who remained included a mother with her two children, who Mr. Tsybulchenko said was scared to leave because her husband was a high-ranking officer fighting at the plant.

    “She was worried that if they found out, she would end up in a prison camp together with the children,” he said.

    The mayor of Mariupol, Vadym Boichenko, said in a televised interview on Tuesday that more than 200 civilians were still hiding at the plant, and that more than 100,000 people remained scattered about the city. Inside Azovstal, supplies of food, water and medicines have dwindled to critical levels.

    The Russians resumed shelling the plant almost immediately after international negotiators departed with evacuees, according to soldiers there. On Tuesday, Russian forces attempted to storm the complex after pummeling it with planes, tanks and artillery, Capt. Svyatoslav Palamar, the deputy commander of the Azov regiment at the plant, said in a statement on Telegram. The regiment released video showing the bodies of two women, who it said were killed in the renewed attack.

    “We will do everything possible to repel this assault,” Captain Palamar said. “However, we call for immediate action to evacuate civilians from the plant’s grounds.”

    It took Mr. Tsybulchenko and his family nearly two hours just to make it out of the complex. An elderly man who was with them had to be carried over twisted equipment, through massive craters and around unexploded ordinance.

    Once outside, the evacuees were handed over to Russian troops and eventually put on buses for what would become a three-day, roundabout journey through dozens of checkpoints, where Russian soldiers fingerprinted and photographed them and interrogated them about the locations of Ukrainian fighters still at the plant.

    At one point on the journey, Mr. Tsybulchenko looked off in the distance and saw the remains of Mariupol, the city of his birth. The apartment that his grandfather had received from the Soviet authorities in the 1960s and where he had lived since he was 3 years old was gone. On the horizon, he could make out the jagged shapes of the steel factory.

    “A black smoke hung over Azovstal,” he said.

    Cora Engelbrecht contributed reporting from Krakow, Poland.

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    Michael Schwirtz

    About 125 women and children who had sheltered for weeks in bunkers under Mariupol’s sprawling steelworks during an incessant Russian bombing campaign arrived on Tuesday at the parking lot of a home goods store in Zaporizhzhia, making it to the relative safety of Ukrainian-controlled territory in a rare victory for diplomacy.

    Christopher F. Schuetze

    Germany promises to support Sweden and Finland if they decide to join NATO.

    BERLIN — Germany’s chancellor promised on Tuesday to back NATO membership for Sweden and Finland, which are both expected to break with their long traditions of official neutrality to become members of the alliance.

    “If these two countries decide that they want to be part of the NATO alliance, they can count on our support,” Chancellor Olaf Scholz said at a joint news conference with the Finnish and Swedish leaders.

    The two countries have historically partnered with NATO but avoided becoming members. Russia’s attack on Ukraine, however, has led them to rethink their stances.

    “There is no going back,” Prime Minister Sanna Marin of Finland said. “We see now more clearly where Russia wants to take us: It is a world of spheres of influence where the stronger has the last word.”

    In Sweden, a committee that includes government and opposition lawmakers is expected to hand in a security assessment on May 13 that could recommend joining NATO. “All options are on the table,” Prime Minister Magdalena Andersson said.

    The leaders met at Schloss Meseberg, an official state guesthouse of the German government, where Mr. Scholz and his government are discussing, among other things, Russia’s invasion of Ukraine.

    Cora Engelbrecht

    At least nine people were killed by Russian strikes in the eastern region of Donestk on Tuesday, according to the region’s governor, Pavlo Kyrylenko. Six people were killed by Russian shelling in a pair of towns, Avdiivka and Lyman. And an attack in the city of Lyman killed a group of three civilians as they were fetching water, the governor said in a statement on Telegram.

    Mike Ives

    Fiji accepts a U.S. warrant to seize a superyacht with possible Russian ties.

    Fiji’s top court on Tuesday gave the United States permission to seize a superyacht believed to have links to a Russian oligarch, the latest move in a global effort to take assets with ties to Russians who are under U.S. or European Union sanctions.

    The court accepted the U.S. warrant to seize the Amadea, Fiji’s director of public prosecutions said in a statement. The ship, whose ownership is unclear, has been held in the South Pacific country’s waters since last month after a U.S. request for assistance.

    The office did not provide a timeline for a seizure or any other details. The question of the yacht’s ownership would likely be decided by a court in the United States, a spokeswoman said.

    The Fijian news media has reported that the yacht is worth about $700 million and belongs to Suleiman A. Kerimov, a billionaire gold magnate from Russia. Mr. Kerimov has been under Treasury Department sanctions for years and was placed under further sanctions by Britain and the European Union after Russia invaded Ukraine.

    The yacht’s registered owner is Millemarin Investment Limited, a company based in the Cayman Islands, according to The Associated Press and local media reports. The A.P. reported last week that defense lawyers in Fiji had said the yacht’s real owner was not Mr. Kerimov but Eduard Khudainatov, a former chief executive of the state-controlled Russian oil company Rosneft who does not appear currently to be under any Western sanctions.

    Mr. Kerimov, Mr. Khudainatov and Millemarin Investment could not immediately be reached for comment on Tuesday.

    The American Embassy in Fiji’s capital, Suva, has not said whether the United States believes the yacht belongs to Mr. Kerimov. The embassy referred questions about the yacht last month to the Justice Department, which declined to comment.

    While some superyachts with established or purported links to wealthy Russians have been detained in recent months — in Britain, Italy and Spain for example — people who track such vessels say others are in countries where they are unlikely to be seized. In some cases, they say, onboard devices that broadcast their location, known as transponders, have been turned off so that they can’t be tracked.

    Data from the ship tracking site MarineTraffic suggest that a number of superyachts linked to Russian oligarchs are in Turkish waters, and that others have recently traveled to Panama, said Jessika Nilsson, the founder of Sanctions Ahoy!, a project that publishes real-time data on about 100 such vessels. A few have also recently been in the Maldives and the Seychelles, several recently left Montenegro, and some appear to be in the Arabian Sea with their onboard broadcasting devices turned off, she said.

    Operators of yachts and other ships send information through such devices by way of a system called Automatic Identification System, or A.I.S. They have control over whether to do so and whether the transmissions accurately represent their vessels’ position, bearing and speed, said Jessica Ford, a statistician in Hobart, Australia, who uses transponder data to track illegal, unreported and unregulated fishing.

    “A.I.S. can be used to track ships,” she said. “However, additional analysis is required to infer likely behaviors and activities.”

    Photographs and Text by Finbarr O’Reilly

    Reporting from Lviv, Ukraine

    For an organist from Kharkiv, performance is ‘a prayer’ in a time of despair.

    Seated silently, head bowed at his keyboard inside the Lviv Organ Hall, Stanislav Kalinin, a soloist with the Kharkiv Regional Philharmonic, was dwarfed by the towering windpipes of his instrument.

    But once he lifted his head, and his long fingers began to dance across the keys of the organ, the soaring notes of his music resonated through the arched concert hall tucked into the 17th century Church of St. Mary Magdalene in Lviv, in western Ukraine.

    Mr. Kalinin, who left the embattled eastern city of Kharkiv last week, played “De Profundis,” which includes music by composers from different eras, from Johann Sebastian Bach to Julius Reubke. He described the work, played for an audience of about 100 people, as a kind of incantation.

    “It’s like a prayer that people have in time of despair,” he said. “It’s a cry, a call, a prayer to protect us, to protect our children from the enemy. This appeal to God is very relevant to the situation we have now, these days, in a time of war.”

    Lviv has been spared the kind of heavy shelling and attacks that have devastated cities like Kharkiv, and has become a hub for millions of people displaced by the war.

    Warmer spring weather has brought crowds into the streets, where cafes are filled with patrons. In the old city, buskers play music on street corners, and families bask in the sunshine in parks filled with cherry blossoms. The actress Angelina Jolie visited over the weekend.

    “All this peaceful life that we see here can no longer be perceived as it was before,” Mr. Kalinin said. “Sometimes people even ask themselves, do they have the right to enjoy their life? People do have the right to live in peace; this is what our soldiers are fighting for. This is the dream of all Ukrainian people. But I still think of the empty streets of my home city.”

    Heavy Russian bombardment of Kharkiv, once Ukraine’s second-biggest city, has forced many residents who remain into bomb shelters underground. Shelling has hit buildings surrounding the concert hall where Mr. Kalinin usually rehearses and performs. The venue’s windows have been shattered by shock waves from blasts, and Mr. Kalinin is worried about damage to the complex modern organ that was recently installed.

    “This new, modern instrument, it has a special sound, and the pipes need to be cleaned and blown regularly,” he said. “It is a magical thing, but it needs a lot of care.”

    Once he finishes several performances scheduled in Lviv this week, Mr. Kalinin plans to return to Kharkiv, partly to ensure that the new instrument is maintained, but also to remain part of a community that is doing what it can to maintain a sense of normalcy despite the war.

    “Community workers, cleaners, janitors — they still do their everyday job, cleaning the streets of rubble and trash, and they do this with great love,” he said. “You can see, the parks are decorated, walkways are planned, and even flowers are planted. Those who stay in Kharkiv, they are maintaining the beauty of the city, and keeping the beauty in their souls.”

    “They are waiting for that moment,” he went on, “when people will come back and walk these streets, and feel that they are alive.”

    Oleksandra Mykolyshyn contributed reporting.

    France24 - World

    French left 'a few steps' from broad alliance to counter Macron in parliamentary polls

    Issued on: 03/05/2022 - 16:39Modified: 03/05/2022 - 16:45

    FRANCE 24 Follow

    France's left-of-centre parties were on Tuesday close to a broad alliance for June parliamentary polls, hoping that a united front can force President Emmanuel Macron to share power with the left during his second term in office.

    Greens and Communists have fallen into line behind the hard-left La France Insoumise (France Unbowed or LFI) movement, and the once-mighty Socialist Party (PS) is expected to follow.

    "The different parts of the left are not as irreconcilable after all," PS negotiator Pierre Jouvet told Europe 1 radio.

    He said the talks were "a few steps from a historic agreement" – while acknowledging that there were "some adjustments" to party programmes and constituency allocations to fine-tune before a deal was sealed.

    "There are some sticking points, sometimes on policy but mostly about seats," said LFI negotiator Manuel Bompard.

    A strong showing from LFI leader Jean-Luc Mélenchon saw him fall just short of reaching the second round run-off in the April presidential vote, while other left candidates were all but wiped out.

    After Macron's presidential win, Mélenchon immediately called on voters to "elect him prime minister" and hand the left a National Assembly majority to block the centrist's plans.

    >> Read more: Le Pen, Mélenchon want ‘third round’ win – but Macron favoured to win parliamentary majority

    Surveys from recent days suggest most French voters would prefer Macron, widely attacked for his pro-business reforms seen as favouring the rich, to "cohabit" with a prime minister from another political school of thought.

    Like the presidential election, the legislative polls in France's 577 constituencies work in a two-round system – meaning alliances off the bat offer the best chance of making it to the run-off.

    "I think that if we're being reasonable, we have to get things finalised today" with just weeks until the first round on June 12, LFI lawmaker Eric Coquerel said.

    Fear of 'disappearance'

    At stake in the negotiations are important policy issues – with LFI's proposal to unilaterally "disobey" the provisions of some European Union treaties a particular sticking point for more moderate potential allies.

    "If you want a big investment plan on green transition (...) or to nationalise our energy companies, which we all agree on, then you have to disobey certain EU rules," LFI's Manon Aubry told FRANCE 24.

    Last week, the PS indicated that it could broadly accept 12 of Mélenchon's core policy proposals, including raising the minimum wage, reducing the retirement age to 60 and rolling back labour market reforms.

    Party leaders appear determined to press on despite opposition from heavyweights like former president François Hollande, in power just five years ago before the Socialists' precipitous fall from grace.

    He has warned the proposed left-wing tie-up could amount to the "disappearance" of the Socialists.

    Hollande "set Macron up for us" by naming the former banker economy minister in his government, LFI lawmaker François Ruffin retorted on broadcaster BFM on Tuesday.

    But other PS figures have called for any alliance deal to be subject to a vote by members – so far brushed off by the party's negotiators.

    Behind the euphoria at overcoming the traditionally fragmented French left's differences, the junior partners are also eyeing how constituencies will be parcelled out between the parties, with each hoping to run on the united ticket in a maximum of "winnable" seats.

    The Greens will run for 100 seats, with 30 seen as winnable, while the PS hopes to add to its existing parliamentary group of 25 MPs.

    "Unbelievable that all these people supposedly shot through with principles are ready to abandon all convictions... for a handful of seats," Sacha Houlie, a pro-Macron MP, tweeted on Monday.

    "And they want to govern our country?" he added, potentially foreshadowing the majority's line of attack on its new opponents.

    (FRANCE 24 with AFP)

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    French Greens, leftist Mélenchon form alliance ahead of parliamentary elections

    FRENCH LEGISLATIVE ELECTION

    Le Pen, Mélenchon want ‘third round’ win – but Macron favoured to win parliamentary majority

    Le Pen, leftist Mélenchon eye June legislative polls to counter Macron

    L'Humanité

    La Bretagne, terre de traditions, de marins et de paysans

    Nos recommandations culturelles

    TÉLÉVISION Le réalisateur Frédéric Brunnquell explore l’histoire de l’une des régions les plus attachées à ses spécificités culturelles.

    Laurent Etre

    La Bretagne est la région préférée des Français, selon une étude publiée en 2021. Mais ses rapports avec l’État central n’en ont pas moins été longtemps conflictuels, ainsi que le rappelle le dernier documentaire, diffusé sur France 3, de l’écrivain et réalisateur Frédéric Brunnquell. Aujourd’hui redécouverte par les jeunes générations, la pratique de la langue bretonne fut stigmatisée et combattue au nom de l’unité nationale et de la laïcité, au tournant du XXe siècle. De fait, sous couvert de défense d’une identité régionale, le clergé exerçait une forte influence, dans cette région rurale et très croyante. Quelques décennies plus tard, emportés par leur « détestation de la République », certains nationalistes bretons iront jusqu’à soutenir l’Allemagne nazie. Une ignominie qui entachera durablement les revendications culturelles de la Bretagne, alors même que ses habitants seront nombreux à s’engager dans la Résistance.

    Un autre axe majeur de cette plongée dans l’histoire bretonne est celui des luttes sociales, notamment celle des Penn Sardin (« têtes de sardine »), ces travailleuses des conserveries de Douarnenez, dans le Finistère, que l’une des archives utilisées montre à la une de l’Humanité, en 1921. Une grève victorieuse, comme le sera également la mobilisation des ouvriers du Joint français, à Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor), en 1972, exigeant l’égalité des salaires avec leurs collègues de région parisienne (le différentiel était de l’ordre de 20 à 30 % !). La Bretagne a vu aussi les prémices de l’écologie, avec le mouvement des habitants de Plogoff (Finistère), il y a de cela quarante-deux ans. Et de nos jours encore, elle s’affirme à la pointe de la prise de conscience des enjeux environnementaux. Riche de témoignages, ce documentaire permet de mieux saisir les particularités d’une terre de contrastes qui a su rencontrer la modernité sans rien perdre de son âme.

    Télévisiondocumentairebretagneluttes sociales
    New York Times - World

    Spain Says Cellphones of Prime Minister and Defense Minister Were Hacked

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    Officials said the devices were breached by the Pegasus spyware, made by an Israeli company, which is intended to track illegal behavior but has been misused by some governments.

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    By Raphael Minder

    MADRID — Data was downloaded from cellphones used by the prime minister and the defense minister of Spain that were infected with powerful spyware known as Pegasus from an Israeli company, the country’s government said on Monday.

    The revelation that Pegasus reached the highest echelons of the Spanish government broadens a scandal over political spying in the country, after a cybersecurity watchdog organization found that Pegasus had been installed on the devices of dozens of politicians from the pro-independence government of Catalonia.

    Pegasus is a sophisticated and robust surveillance tool, and while it has been used by dozens of governments to hunt down criminals, terrorists and drug traffickers, the developments in Spain will add to concerns that there are insufficient checks to prevent its abuse.

    The hacking represented an “illegal and external” intrusion into Spanish politics, said Félix Bolaños, a minister in the Spanish government, at a news conference, adding that the use of the spyware attack was “alien” to any national agencies and had not received any kind of judicial authorization.

    Prime Minister Pedro Sánchez and Defense Minister Margarita Robles had their phones surveilled by the Pegasus spyware about a year ago, Mr. Bolaños said, and the Spanish authorities were trying to determine whether other ministers and senior officials were targeted.

    Mr. Bolaños said that the national court, which is charged with cases of terrorism and other serious crimes, would investigate how Pegasus was used to monitor Spanish officials.

    Pegasus is a software that was developed by NSO Group, an Israeli company, in part to help governments track criminal and terrorist activity. The software allows users to monitor every aspect of a target’s phone — including calls, messages, photos and video.

    But its usage has led to scandals in several countries, and last November the Biden administration blacklisted NSO Group, saying it had knowingly supplied spyware that has been used by foreign governments to target the phones of dissidents, human-rights activists, journalists and others.

    “While we have not seen any information related to this alleged misuse and we are not familiar with the details of this specific case,” NSO Group said in a statement Monday, “NSO’s firm stance on these issues is that the use of cyber tools in order to monitor politicians, dissidents, activists and journalists is a severe misuse of any technology and goes against the desired use of such critical tools.”

    The announcement from the government in Madrid adds a twist to the dispute over political spying in Spain, which was reignited with the revelations last month that Catalan officials had been monitored.

    Regional leaders demanded that the central government open an investigation into the usage of Pegasus against the Catalan politicians, including the region’s current leader, Pere Aragonès.

    “All political espionage is extremely serious,” Mr. Aragonès said in a statement on Twitter. “We have been denouncing it for days without obtaining explanations from the Spanish government. When mass espionage is against Catalan institutions and independence, silence and excuses. Today, everything is in a hurry.”

    The latest Catalan revelations was touched off by a report from Citizen Lab, a cybersecurity watchdog organization at the University of Toronto that has been investigating unlawful surveillance activities worldwide.

    At the time, Citizen Lab also said it had found evidence of what it called “multiple suspected instances of Pegasus spyware infections within official U.K. networks,” including at the prime minister’s office and the Foreign Ministry.

    In an emergency news conference, which was held on a public holiday in Madrid, government officials said that the prime minister’s phone was infected in May 2021, and that the defense minister’s device was hit a month later.

    “These are facts and not suppositions,” Mr. Bolaños said. “We know that the Pegasus software has been used illicitly in 20 countries and that governments are among the victims.”

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    El País (ESP)

    SANS TITRE

    Por mucho que lloren y pataleen los machotes del chuletón, las hamburguesas vegetales están cada vez más presentes en las tiendas y supermercados españoles. Ya sean veganos, vegetarianos o simplemente personas que quieren comer menos carne por motivos de salud o por conciencia medioambiental, los consumidores de este producto crecen, y la industria responde a esa demanda con propuestas que intentan imitar el sabor y la jugosidad del vacuno.

    La cata de hoy va precisamente de ese tipo de hamburguesas que parecen de carne. Y la catadora es Marta Martínez, responsable de Mi Dieta Vegana y buena conocedora de las mismas. Martínez probó a ciegas nueve marcas, y sus valoraciones fueron de lo bueno a lo nefasto. Si quieres verlas, no tienes más que ver el vídeo de arriba.

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    Valeurs Actuelles

    Pollution aux métaux lourds : un scandale sanitaire redouté en Indre-et-Loire

    En Indre-et-Loire, les habitants de Bléré redoutent un scandale sanitaire. Cela fait dix ans, désormais, que la réhabilitation de l’ancienne fonderie Autocast est portée comme un projet phare de la ville. En 2012, au lendemain de son rachat par la commune, la question de la dépollution du site paraissait être une simple formalité, face au potentiel que représentaient ces 27 000 m² de terrain, parmi lesquels 14 000 m² bâtis, situés en bord de Cher et de centre-ville, détaille la Nouvelle-République, lundi 2 mai. Mais cette question a pris de l’importance le 26 avril dernier, lorsqu’un arrêté préfectoral a interdit la consommation des produits alimentaires et de l’eau issue de puits ou forages domestiques dans un périmètre de 500 mètres en raison de la « présence de polluants [des métaux lourds et des hydrocarbures] pouvant représenter un risque pour la santé », selon des informations citées par nos confrères.

    Le maire ne veut pas céder à la panique 

    « Quand on a voulu reprendre le site pour le réhabiliter, il a fallu s’intéresser à la pollution, explique au quotidien régional Daniel Labaronne, maire de Bléré entre 2017 et 2020. Cela a un coût, on faisait ça phase par phase… » Jusqu’à ce prélèvement jugé problématique, effectué dans le cadre d’études de programmation. « Nous n’avons là qu’une présomption sur une mesure, sur un chemin enherbé qui longe la fonderie, observe de son côté le maire actuel, Fabien Nebel. Peut-être n’est-ce qu’un épiphénomène. » Toutefois, si l’édile enjoint à ne pas céder à la panique, des habitants expriment déjà une certaine inquiétude. 

    Des métaux cancérigènes 

    « Je ne comprends pas pourquoi personne ne s’est préoccupé avant de ceux qui étaient autour de cette fonderie », s’interroge une retraitée dans les colonnes du journal. Cette riveraine du site, qui a souhaité conserver l’anonymat, a reçu samedi 30 avril l’avis de la société Socotec, mandatée par la municipalité pour effectuer des prélèvements supplémentaires dans un périmètre de 200 mètres autour du site. Et cela, selon les préconisations de la préfecture. 

    Dans le même temps, la révélation de cette pollution a ravivé d’anciens doutes. Notamment ceux d’un couple, dont la fille a succombé à une leucémie en 2019. « Peu après le départ de notre petite Angeline, nous avons appris qu’une autre fillette, habitant dans le même quartier, était aussi atteinte d’une leucémie. Nous avons décidé de faire analyser des mèches de cheveux que nous avions gardées », racontent les parents à la Nouvelle-République. Les analyses réalisées par un laboratoire ont révélé « une exposition importante » à plusieurs métaux, dont deux sont cancérigènes. Et le couple de conclure, non sans amertume : « Nous avons alerté le maire de l’époque, mais il n’a pas donné suite. » 

    Indre-et-Loire : les dernières actualités

    « Souveraineté », « protection des paysages » : agriculteur, un métier d’avenir ?

    L’université de Tours accusée d’avoir fermé les yeux après des accusations de viol

    Présidentielle: le maire de Tours fait les yeux doux à l’ultra-gauche

    Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

    Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

    France24 - World

    Social media threatening press freedom: Nobel laureate

    Issued on: 04/05/2022 - 10:36Modified: 04/05/2022 - 10:34

    Geneva (AFP) – The rise of social media has allowed dangerous propaganda to flourish and left professional journalists facing constant threat of attack, according to Philippine journalist and Nobel Peace Prize laureate, Maria Ressa.

    The situation for media workers around the world at the moment is "bleak", Ressa told AFP in an interview, saying much of the blame lies with the dramatic shift in the way information is distributed.

    Speaking on the sidelines of an event in Geneva on Tuesday to mark World Press Freedom Day, the 58-year-old co-founder of the news website Rappler highlighted how social media had made it far easier to spread propaganda, reject facts and change historical realities.

    She pointed to the Philippines, which appears set next week to hand the presidency to Ferdinand Marcos Jr, whose dictator father and namesake presided over massive plunder and human rights abuses in the country.

    "He looks set to win, and the only way that is possible is because history shifted in front of our eyes," Ressa said.

    Marcos Jr's links to his father have made him one of the nation's most polarising politicians.

    But he has benefitted from a deluge of fake and misleading posts on social media platforms targeting a largely young electorate with no memory of the corruption, killings and other abuses committed during the elder Marcos's 20-year rule.

    Separate realities

    Ressa pointed at how Marcos Jr has refused to participate in debates and to answer questions from traditional journalists, seeming to follow the playbook of populist politicians like Brazilian President Jair Bolsonaro.

    "This is the problem with social media: It has allowed propaganda to flourish and literally has allowed public figures like Marcos, like Bolsonaro to ignore (media) checks and balances... and to create their own realities," Ressa said.

    "That's not a good thing."

    In the face of such challenges, "the mission of journalism is more important today than ever," Ressa said.

    She says social media first enabled split global narratives around Russia's annexation of Crimea back in 2014.

    That dangerous fragmenting of media narratives has obviously worsened dramatically since Russia's invasion of Ukraine in February, bringing with it fears of looming nuclear attacks and World War III.

    In such an environment, access to reliable facts is vital, Ressa said.

    "I think this is one of those moments where everything that (journalists) do will matter, because that's... how close we are to the edge."

    'No guardrails'

    The dramatic technological shift in the industry has meanwhile left journalists far more vulnerable to attacks and threats.

    "There are no guardrails," Ressa said, pointing to the largely lawless world of social media, often based on algorithms that promote the outrage and hateful debate that drive traffic, and where "troll armies" can easily be unleashed on critics.

    "Every time you do a difficult story to try to hold power to account, you have to be ready to get personally attacked."

    Ressa, who shared the 2021 Nobel Peace Prize with Russian journalist Dmitri Muratov, has seen her share of threats, attacks and intimidation.

    The vocal critic of Philippines President Rodrigo Duterte and his deadly drug wars faces multiple criminal lawsuits, which she says could see her sent to prison for 100 years.

    Ressa sees the Nobel win as "vindication", voicing "relief" that the Nobel Committee had recognised how difficult journalists' jobs have become and that "risks have increased."

    The win did not, however, lessen her legal woes, she said, adding that the legal complaints against her and Rappler had in fact "accelerated".

    Ressa said it was unfair that the journalists were being "asked to sacrifice so much", urging governments and the global community to step up and regulate the technologies that have transformed our information society.

    "Guardrails have to be put in place so we can do our jobs."

    Until then, journalists "have no choice" but to continue holding the line as best they can in defence of democracy, Ressa said.

    "We're just putting our finger in the dam and hoping that the rest of society kicks in."

    © 2022 AFP

    El País (ESP)

    SANS TITRE

    Por mucho que lloren y pataleen los machotes del chuletón, las hamburguesas vegetales están cada vez más presentes en las tiendas y supermercados españoles. Ya sean veganos, vegetarianos o simplemente personas que quieren comer menos carne por motivos de salud o por conciencia medioambiental, los consumidores de este producto crecen, y la industria responde a esa demanda con propuestas que intentan imitar el sabor y la jugosidad del vacuno.

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    L'Humanité

    Podcast. Histoires franco-algériennes au féminin, du pluriel au singulier

    Nos recommandations culturelles

    Latifa Mouaoued, journaliste de RFI, revient sur son histoire personnelle de fille d’immigrés et donne la parole à celles qui ont vécu entre les deux rives.

    Sohir Belabbas

    L’immigration algérienne est d’abord une histoire d’hommes venus en France pour travailler. La France, mon bled propose de la relire à travers le regard de femmes qui ont vécu la guerre d’Algérie, la Marche pour l’égalité en 1983 ou le retour au pays dans les années 1980. Une chronologie qui raconte, en filigrane, la quête d’identité de Latifa Mouaoued.

    La crainte d’une perte d’identité culturelle

    Le premier des trois épisodes interroge les origines. Au début des années 1960, les femmes rejoignent leur mari installé en France. Leur arrivée avec enfants marque le début de l’enracinement. Aïcha se souvient de la manifestation du 17 octobre 1961. Elle n’a alors que 11 ans. Ce soir-là, elle voit son père près d’être jeté sur les rails du métro parisien par deux policiers. Un souvenir violent qui la marquera à vie, tout comme son mariage deux ans après. Car cette première génération de femmes subit le patriarcat qui sévit aussi bien à la maison qu’à l’école. Les jeunes filles sont trop systématiquement orientées vers des filières courtes, pour pouvoir rapidement fonder une famille.

    Arrive ensuite un événement structurant pour les jeunes issus de l’immigration : la Marche pour l’égalité, que le sociologue Abdellali Hajjat qualifie de « Mai 68 des enfants d’immigrés ». Cette jeunesse dénonce les crimes racistes et revendique le droit à la pleine citoyenneté. Les femmes renvoient par ailleurs dos à dos l’assignation dont elles font l’objet : la fatma arriérée ou la beurette, mieux assimilable que ses frères. Elles sont ces « enfants illégitimes », décrits par le sociologue Abdelmalek Sayad : ni vraiment françaises, ni vraiment algériennes. Certains parents craignent une perte d’identité culturelle.

    La violence du choc culturel

    Un certain nombre se laissera alors tenter par « le million Stoléru ». Ce grand plan de départs volontaires, mis en place par le gouvernement dès 1977, devait inciter 1 million d’immigrés à regagner leur pays avec 10 000 francs en poche. Seulement 13 000 Algériens repartiront. Latifa Mouaoued en a fait partie. Dans sa petite ville de l’Ouest algérien, elle retrouve d’autres filles comme elle : françaises. Entre rires et colère, les femmes se remémorent la violence du choc culturel. Et la journaliste de constater que « la greffe n’a pas pris ».

    Ce dernier épisode met en lumière cette histoire assez méconnue du retour. On peut d’ailleurs regretter que le récit s’arrête à ces années 1990 ; la France, mon bled, avec ses témoignages au féminin pluriel, dessine au final un point de vue personnel, celui de Latifa Mouaoued.

    podcastrfiAlgérieFrance
    France24 - Monde

    États-Unis : la Cour suprême prête à annuler le droit à l'avortement

    Publié le : 03/05/2022 - 04:46Modifié le : 03/05/2022 - 18:08

    FRANCE 24 Suivre

    La Cour suprême des États-Unis a confirmé mardi l'authenticité d'un document interne augurant de la fin du droit constitutionnel à avorter, publié la veille par le site Politico, tout en soulignant qu'il ne représentait pas la décision "finale" de la haute juridiction.

    Le droit à l’avortement est plus que jamais menacé aux États-Unis : la Cour suprême américaine a confirmé mardi 3 mai l'authenticité d'un document interne révélé par Politico et augurant de la fin du droit constitutionnel à avorter.

    Dans un communiqué, le chef de la Cour, le juge John Roberts, a ajouté avoir "ordonné une enquête" pour découvrir l'origine de la fuite de cet avant-projet d'arrêt. Celui-ci doit encore faire l'objet de négociations jusqu'à sa publication avant le 30 juin.

    L'arrêt Roe v. Wade qui, en 1973, a estimé que la Constitution américaine protégeait le droit des femmes à l'interruption volontaire de grossesse (IVG), était "totalement infondé dès le début", est-il écrit dans cette proposition de texte. "Nous estimons que Roe v. Wade doit être annulé", ajoute Samuel Alito, pour qui le droit à l'avortement "n'est protégé par aucune disposition de la Constitution".

    Le président des États-Unis, Joe Biden, a estimé mardi que l'argumentaire déroulé par la Cour suprême américaine dans un projet de décision très défavorable au droit à l'avortement allait "bien au-delà" de l'IVG et remettait potentiellement en cause "toute une série" d'autres droits.

    Un avant-projet qualifié de "scandaleux"

    "En temps normal, très peu d’informations filtrent dans la presse à propos des discussions à la Cour suprême" explique la correspondante de France 24 à Washington, Kethevan Gorjestani. "La publication de ce document est d’autant plus surprenante qu’il s’agit d’un avant-projet et non d’une décision finale. Pour autant, personne ne questionne son authenticité et nombre d’observateurs considèrent qu’ils pourraient bien s’agir de la décision définitive".

    Cette "fuite" a envoyé une onde de choc à travers le pays. Si cette conclusion est bien retenue par la Haute Cour, les États-Unis reviendront à la situation en vigueur avant 1973 quand chaque État était libre d'interdire ou d'autoriser les avortements.

    Compte-tenu des importantes fractures géographiques et politiques sur le sujet, une moitié des États, surtout dans le sud et le centre conservateurs, devraient rapidement bannir la procédure sur leur sol.

    "Soyons clair : c'est un avant-projet. Il est scandaleux, sans précédent mais pas final : l'avortement reste votre droit et est encore légal", a tweeté l'organisation Planned Parenthood, qui gère de nombreuses cliniques pratiquant des avortements.

    Let's be clear: This is a draft opinion. It’s outrageous, it’s unprecedented, but it is not final. Abortion is your right — and it is STILL LEGAL. https://t.co/s9R7w99n71

    May 3, 2022

    Plusieurs élus démocrates, dont la sénatrice du Minnesota, Amy Klobuchar, ont estimé que cette fuite confirmait "l'urgence" d'inscrire le droit à l'avortement dans la loi. 

    Une proposition en ce sens a été adoptée à la Chambre des représentants mais est enlisée au Sénat à cause de la féroce opposition des républicains. Ces derniers ont, au contraire, salué une victoire annoncée. "C'est la meilleure et la plus importante nouvelle de notre vie", a commenté la représentante Marjorie Taylor Green, alors que son confère Josh Hawley appelait la Cour à publier "dès maintenant" son arrêt.

    Des signaux favorables aux opposants à l'IVG

    La Cour suprême a été profondément remaniée par Donald Trump qui, en cinq ans, y a fait entrer trois magistrats, solidifiant sa majorité conservatrice (six juges sur neuf).

    Depuis septembre, la plus haute juridiction des États-Unis a envoyé plusieurs signaux favorables aux opposants à l'avortement. Elle a d'abord refusé d'empêcher l'entrée en vigueur d'une loi du Texas qui limite le droit à avorter aux six premières semaines de grossesse contre deux trimestres dans le cadre légal actuel.

    Lors de l'examen en décembre d'une loi du Mississippi, qui questionnait aussi le délai légal pour avorter, une majorité de ses magistrats ont clairement laissé entendre qu'ils étaient prêts à grignoter voire à tout bonnement annuler Roe v. Wade.

    Le document présenté par Politico porte sur ce dossier. Sa publication constitue une fuite rarissime pour la Cour suprême, où le secret des délibérations n'a quasiment jamais été violé.

    Avec AFP et Reuters

    Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine

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    Aux États-Unis, la Cour suprême autorise le blocage de la loi texane sur l'avortement

    États-Unis : l'Oklahoma restreint l'avortement après six semaines de grossesse

    Droit à l'avortement : audience cruciale à la Cour suprême des États-Unis

    L'Humanité

    La bonne nouvelle. À Marseille, la presse indépendante main dans la main

    Actu

    En mars, Zibeline, le mensuel culturel (mais pas seulement) de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, était contraint de « tirer le rideau ». Faute de soutien des pouvoirs publics, de recettes publicitaires... « Dans la France de Bolloré et Macron, où une poignée de milliardaires contrôlent les grands canaux de l’information, cette presse n’intéresse ni les princes ni leur cour. Et tout est fait pour la tuer », écrivait alors la rédaction. C’était compter sans la solidarité professionnelle : la Marseillaise, qui avait déjà établi un partenariat avec Zibeline par le passé, épaule à nouveau le titre reconnu dans le monde culturel régional. Les lecteurs retrouveront un numéro spécial au mois de juin, et à partir de septembre une parution hebdomadaire. Mais attention, prévenait il y a quelques jours le nouveau rédacteur en chef (et ancien journaliste de l’Humanité), Ludovic Tomas : « Nous sommes sur la voie, mais ce défi ne pourra être relevé qu’avec l’implication des collectivités et des acteurs culturels. »

    presse écritela marseillaise
    France24 - Monde

    Ukraine : de la fabrication d'armures aux protections pare-balles

    Publié le : 03/05/2022 - 16:53Modifié le : 03/05/2022 - 17:01

    Samia METHENI Suivre

    En temps de guerre, il y a tous les soldats en première ligne, et il y a les travailleurs de l’ombre qui soutiennent ces efforts. Parmi eux, Vadim Mirnichenko forgeron qui a adapté son activité et mis son savoir-faire au service de l'armée ukrainienne. 

    France24 - Monde

    Islam en prison : aumônier, un métier en manque de candidats

    Publié le : 02/05/2022 - 17:35Modifié le : 03/05/2022 - 17:05

    Samia METHENI Suivre

    Depuis 2006, les aumôniers musulmans officient dans les prisons, où ils apportent une aide spirituelle aux détenus musulmans tout en assurant une médiation avec l'administration pénitentiaire. Une action indispensable dont le développement est pourtant freiné par le manque de candidats.

    L'Humanité

    Cent jours dans la vie de huit présidents

    Nos recommandations culturelles

    Télévision Gabriel Le Bomin raconte les prises de fonction et les premiers pas des huit chefs d’État de la Ve République.

    Caroline Constant

    Un président tout juste élu, selon Franklin Roosevelt, en plein New Deal, a cent jours d’« état de grâce » pour marquer son empreinte. En partant de ce principe, le réalisateur Gabriel Le Bomin scrute à la loupe les débuts de mandat des huit présidents de la Ve République, en France. Trois d’entre eux témoignent : Valéry Giscard d’Estaing (déjà très affaibli au moment du tournage, il est décédé en décembre 2020), Nicolas Sarkozy et François Hollande.

    L’exercice est aussi fascinant que frustrant. Fascinant parce qu’il montre une sorte d’envers du décor, commenté par des historiens, des hommes et femmes politiques qui ont exercé dans les gouvernements successifs, quelques secrétaires généraux de l’Élysée et des militaires. On regarde les efforts des uns et des autres pour marquer les esprits, et séduire la foule : le rapport aux médias, à l’utilisation ou non de l’image familiale. La façon dont ils vont mettre en scène leur arrivée à l’Élysée : avec panache, avec simplicité, avec gravité et sens de l’histoire, selon les hommes. La nomination du premier ministre, sa personnalité, sa place dans l’échiquier politique et auprès du président nouvellement élu durant la campagne…

    Témoignages et parole décomplexée

    Au passage, il est assez savoureux d’entendre les versions de Nicolas Sarkozy et de François Fillon sur leurs rapports. Puis viennent les premières mesures, en cascade : « Gouverner, c’est choisir, et choisir, c’est renoncer. Quand vous annoncez aux électeurs quinze mesures, vous allez en régler cinq », raconte ainsi Édouard Philippe, ex-premier ministre d’Emmanuel Macron.

    Les images d’archives sont séduisantes, tout comme la parole, parfois décomplexée, d’anciens ministres. On a quelques surprises, comme la présence de la femme de Valéry Giscard d’Estaing, qui donne sa version des faits. Mais il y a plusieurs écueils : d’abord, on sait comment l’histoire s’est terminée pour chacun des présidents, de Mai 1968 pour de Gaulle à la mort de Pompidou, en passant par le krach pétrolier sous Giscard, l’austérité chez Mitterrand et décembre 1995 pour Chirac. Quand il n’y a aucune remise en perspective, il est très frustrant de n’avoir que ces cent jours comme résumé d’un passage à l’Élysée. Enfin, une des surprises est de voir la foule rassemblée, à la moindre occasion, jusqu’à Jacques Chirac. Que s’est-il donc passé pour que nous perdions à ce point la notion d’être ensemble ?

    TélévisionVe républiquecharles de gaullegeorges pompidou
    L'Humanité

    Gerson, la forme olympique

    Portrait

    Football Le milieu brésilien de l’OM, qui reçoit le Feyenoord Rotterdam en demi-finale retour de Ligue Europa Conference, ce jeudi, s’épanouit dans son nouveau club. La polyvalence de l’international auriverde y fait des merveilles.

    Nicolas Guillermin

    Il est en train de prendre une place à part dans le cœur des supporters marseillais. Élégant sur le terrain, technique et polyvalent, doté d’un sens du jeu et du placement qui comble ses partenaires, Gerson s’épanouit à l’OM, et ça se voit. Arrivé l’été dernier en provenance de Flamengo, le plus populaire des clubs du Brésil, le Carioca n’est pas étranger à la bonne saison réalisée par le club phocéen, et s’inscrit peu à peu dans la grande lignée des joueurs brésiliens à vocation offensive qui ont marqué l’OM, comme Paulo César ou Jairzinho. Face au Feyenoord Rotterdam, jeudi 5 mai au Vélodrome, en demi-finale retour de Ligue Europa Conference (M6, 21 heures), le milieu auriverde constitue l’une des valeurs sûres du club phocéen, battu 3-2 à l’aller et qui ambitionne de remporter la première édition de cette « petite » Coupe d’Europe.

    Dans la baisse de régime que connaît Marseille avec deux défaites consécutives, aux Pays-Bas puis à domicile, dimanche, contre Lyon (0-3) – une première depuis le début de la saison –, Gerson Santos da Silva, plus connu sous le nom de Gerson, est l’un des rares joueurs à être sorti du lot. Auteur du but égalisateur au stade De Kuip, à Rotterdam, il s’est démarqué par ses appels de balle dans la profondeur et ses passes millimétrées face à l’OL, dont une aurait pu devenir décisive. Un véritable couteau suisse, capable d’évoluer à plusieurs postes, dont l’entraîneur, Jorge Sampaoli, à l’origine de son recrutement, ne se prive pas au gré de ses expérimentations tactiques. «  Nos positionnements ont toujours à voir avec les espaces laissés par l’adversaire », répète souvent le technicien argentin.

    Un diamant brut qui rayonne

    Depuis le début de saison, le natif de Belford Roxo, ville moyenne de l’État de Rio de Janeiro, a ainsi joué milieu relayeur, à droite comme à gauche, milieu offensif, faux numéro 9 en alternance avec Dimitri Payet, et même parfois arrière gauche en cours de match. À l’AS Rome (2016-2018) puis à la Fiorentina (2018-2019), le Brésilien, qui était encore un diamant brut à polir, a aussi eu différentes fonctions, ses entraîneurs cherchant alors son meilleur rôle. « J’ai toujours joué à plusieurs postes. C’est comme ça qu’on m’a appelé “Coringa” (le Joker – NDLR). Je suis toujours disponible pour aider l’équipe », glisse celui qui a remporté la Copa Libertadores (Ligue des champions sud-américaine) et deux championnats nationaux lors de son passage à Flamengo entre 2019 et 2021.

    Auteur de 8 buts et de 9 passes décisives depuis le mois d’août, toutes compétitions confondues, le milieu formé à Fluminense, l’un des autres grands clubs de Rio, aime régaler les supporters marseillais de gestes techniques. Sur une passe de Dimitri Payet, une reprise de volée en pivot qui fait mouche (1-0, 16e journée), une talonnade pour Dieng face à Montpellier qui provoque un penalty (2-0, 31e journée), un passement de jambes puis un crochet conclu par un tir imparable face à Reims (1-0, 34e journée), le Brésilien (1,80 m, 76 kg) rayonne.

    Une belle revanche pour l’onéreuse recrue du mercato estival (20 millions d’euros, 3e renfort le plus cher de l’histoire du club), ciblée par les critiques durant l’automne, avant de s’imposer comme une pièce maîtresse du dispositif de l’ancien sélectionneur de l’Argentine et du Chili. « Gerson s’est parfaitement adapté au groupe, à un football différent et à un nouveau pays, souligne l’entraîneur de l’OM. Il gagne des duels, il attaque la surface, il élimine ses adversaires. Il a vraiment répondu aux attentes. »

    L’international auriverde (4 sélections) ne cache pas qu’il a traversé une période de doute les premiers mois. « Quand on est bien dans sa tête, tout fonctionne mieux, reconnaît-il aujourd’hui . À partir du moment où on se libère de ce qu’on peut lire ou entendre, tout va mieux. Je me sens de mieux en mieux, plus adapté, plus heureux. J’ai toujours travaillé pour être au meilleur niveau et j’ai été aidé par mes équipiers, le staff, un groupe très uni qui sait ce qu’il veut. (…) Chaque pays a sa culture, ses spécificités. Ici, il y a beaucoup de joueurs rapides, physiquement très forts. J’ai essayé de m’adapter, et maintenant je suis en harmonie avec mes coéquipiers. »

    footballolympique de marseille
    New York Times - World

    The Coronavirus Pandemic

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    Inside China’s Zero-Covid Fortress, Xi Admits No Doubts

    As the lockdown of Shanghai and outbreaks in Beijing and elsewhere batter the economy, China’s leader keeps a distance from the politically charged issue.

    By Chris Buckley

    China’s leader, Xi Jinping, waved at crowds of giddily cheering students. He held meetings with Olympic Games officials, economic policymakers and European leaders. He toured a tropical island.

    But there was a revealing gap in Mr. Xi’s busy itinerary last month, exposing the predicament that Covid is creating in a politically crucial year when he hopes to extend his hold on power. He stayed behind the scenes when it came to China’s biggest, most contentious lockdown since the pandemic began.

    Throughout April, Mr. Xi gave no public speeches focused on outbreaks in China as its biggest city, Shanghai, shut down to try to stifle infections, and then Beijing went on alert after a burst of cases. Nor did Mr. Xi directly address the 25 million residents of Shanghai who have been ordered to stay at home for weeks, despite their complaints of scarce food, overwhelmed hospitals and confusing zigzags in mass quarantine rules.

    “He wants to deliberately keep a certain distance in from Shanghai,” said Deng Yuwen, a former editor of a Communist Party newspaper who now lives in the United States. “No doubt, he’s doing a lot about fighting the pandemic behind the scenes, but of course he does not want to be directly drawn into the mess in Shanghai.”

    Mr. Xi’s orders have instead been passed through subordinates or meeting summaries. They have cited his demand to stick to a “dynamic zero Covid” goal: essentially ensuring no cases in a population of 1.4 billion by strict mass testing and isolation of infections or close contacts. On Friday, the Communist Party Politburo — a council of 25 leaders, including Mr. Xi — renewed its commitment to that goal, noting the rising economic risks from Covid and the war in Ukraine.

    The outbreaks in Shanghai, Beijing and other cities are testing Mr. Xi’s acumen and authority before an important Communist Party congress late this year. While he is nearly certain to win a groundbreaking third term as party general secretary, Mr. Xi also wants to ensure the leadership is dominated by officials who will defend him and enforce his agenda.

    To secure that outcome, Mr. Xi wants to demonstrate serene political mastery, and until lately, the zero-Covid strategy has been a signature achievement: an effective, if expensive, and generally popular vow that China would avoid mass sickness and deaths.

    After Communist Party officials initially downplayed the virus in early 2020, Mr. Xi built China into an epidemiological fortress, stifling infections and protecting the economy while the United States suffered nearly one million Covid deaths.

    Now there is no easy way out of that fortress. Mr. Xi’s leadership has been so invested in showing that China could handle its own pandemic needs that the government held off from introducing mRNA vaccines developed abroad, which are generally more effective than China’s homegrown vaccines. China’s vaccination of the aged has also lagged.

    Without the necessary defenses, the country could face surging cases that, even with Omicron’s lower virulence, officials warn could overwhelm hospitals. But China’s goal of eliminating virtually all cases risks turning into a costly, contentious task with no end in sight, if outbreaks of Omicron keep prompting measures that freeze up whole cities.

    “This policy was a demonstration that the government puts the health and the welfare of the Chinese people first,” said Patricia Thornton, a professor at the University of Oxford who studies Chinese politics and society. “That’s becoming a much more difficult story for Xi Jinping to tell.”

    The closings and demands for constant checks and vigilance, especially in Shanghai, have ignited public frustration, exhausted local officials and medical workers, and sapped economic momentum.

    While residents under China’s past lockdowns have complained about draconian restrictions, this time there are more critics and bolder ones, including economists and business executives, arguing that zero Covid has become untenable in the face of the new variant.

    “Covid is not the only illness threatening the lives of the public,” Liang Jianzhang, the co-founder of Trip.com Group, a big Chinese travel corporation, wrote in a recent article in the Chinese Enterprise News. “Sacrificing everything in the pursuit of extreme ‘shock’ measures is not the comprehensive victory that we truly need.”

    The unexpected turbulence of 2022, including China’s tortuous positioning over Russia’s invasion of Ukraine, is still extremely unlikely to deny Mr. Xi a third term. He is China’s most powerful leader in decades, and the ire in Shanghai shows no signs of escalating into any challenge to his rule. In other cities and towns there continues to be acceptance, if not enthusiasm, for strict controls.

    “We were doing nucleic acid tests every day to begin with, so I don’t feel life has changed with the outbreak in Beijing in recent days,” said Zhou Yunhong, a pork butcher in a Beijing fresh food market, who said the daily tests had been taking place since January.

    “I’m not worried about the Beijing outbreak,” said Li Kun, an egg vendor in the same market. “This is the capital. How could they leave ordinary folks here hungry?”

    But extended economic damage and social tensions from long shutdowns could soften Mr. Xi’s power to corral elite support behind his picks for the next leadership lineup, said Minxin Pei, a professor at Claremont McKenna College in California who studies Chinese politics. Mr. Xi is likely to stay dominant no matter what, but dominance can rise or fall by increments, and the officials around him matter.

    “The difference right now with respect to the zero-Covid approach is that the costs are now visible,” Professor Pei said. “You cannot gloss over them.”

    Even before the Shanghai crisis, Mr. Xi sounded embattled. Officials have lately suggested that criticizing the Covid policy amounts to disloyalty to Mr. Xi, or called stamping out cases “a political duty that takes precedence over everything.”

    “Countless facts tell us that we can win respect and initiative only if we show the spirit of brave fighters defeating our foes face to face on a narrow path, daring to struggle, mastering struggle,” Mr. Xi told the officials at the Party School in early March.

    Last week, Mr. Xi promised to prop up China’s growth with an influx of infrastructure spending, and on Friday the Politburo said the government would stabilize the economy while extinguishing Covid cases.

    “Persist with dynamic zero, protecting people’s lives and health to the maximum extent, while reducing the impact of the pandemic on economic and social development to a minimum,” read the Xinhua news agency’s summary of the Politburo meeting.

    But an increasingly vocal group of Chinese economists and business leaders argue that damage from shutdowns will be harder to cure. The chronic uncertainty over when it is possible to travel, spend, buy property or invest in business has damaged consumer and company confidence.

    The solution, they argue, is to accelerate the rollout of more vaccines and treatments, and to make sure that older people and other vulnerable groups are vaccinated — allowing more flexibility when infections break out.

    “The dynamic zero policy that we’re enforcing is increasingly costly, and increasingly ineffective,” Lu Ting, the chief China economist at Nomura Holdings, said in a speech last month that was widely shared on Chinese social media.

    “After more and more people understand that the economic costs are too high and unsustainable, change will come more easily,” Mr. Lu said in a telephone interview.

    Easing from zero Covid may be politically harder than some critics assume.

    Mr. Xi has made China’s relatively few deaths from Covid — nearly 5,000, mostly in the early months of the pandemic — a core of his argument that the Communist Party is more effective at government than any liberal democracy.

    But barely more than half of Chinese people 80 and older have had two vaccine shots, and fewer than 20 percent of people in that age group have received a booster, Zeng Yixin, a vice minister of the National Health Commission, said last month.

    Depending on the death rate used for calculations, fatalities in China from an unfettered spread of Omicron could be between 100,000 and 840,000, said Yanzhong Huang, a senior fellow for global health at the Council on Foreign Relations. Even deaths on a smaller scale could ignite public anger.

    “They don’t want to live with the virus, but they have to live with the policies they have,” Mr. Huang said in a telephone interview. “It’s a real dilemma.”

    Mr. Xi appears to be wagering that he can beat down the infections in Shanghai and hold China to zero Covid until after the party congress, when some easing may be possible. For now, officials are swaddling Mr. Xi in effusive propaganda.

    During a recent visit to Renmin University in Beijing, Chinese state television lingered on the hundreds of cheering students. Before the Guangxi region in southern China announced that Mr. Xi would be one of its delegates to the party congress, it issued reports that villagers there were being given small red books of Mr. Xi’s thoughts — an echo of Mao Zedong’s “little red book.”

    “With Xi Jinping at the helm, he will gather together even more of the majestic power of this era,” read the Xinhua state news agency’s report from Guangxi on Mr. Xi’s selection. It did not mention Covid.

    Keith Bradshercontributed reporting, and Claire Fu and Liu Yi contributed research.

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    France24 - World

    Live: EU chief calls for Russian oil ban in fresh round of sanctions

    Issued on: 04/05/2022 - 10:24Modified: 04/05/2022 - 10:31

    European Commission President Ursula von der Leyen proposed Wednesday that the bloc ban oil imports from Russia over its war on Ukraine, and target the country’s biggest bank and major broadcasters in a new round of sanctions, adding that the sanctions should involve “a complete import ban on all Russian oil, seaborne and pipeline, crude and refined". Follow FRANCE 24’s liveblog for all the latest developments. All times are Paris time (GMT+2). 

    France24 - World

    Modi, Macron put Ukraine rift aside to take Indo-French ties to next level

    Issued on: 04/05/2022 - 10:13

    Leela JACINTO Follow

    Indian Prime Minister Narendra Modi becomes the first world leader to have a face-to-face meeting with his frequently cited “friend” Emmanuel Macron following the French president’s re-election victory. While India, unlike France, still refuses to publicly condemn Russia over the Ukraine war, the two leaders share plenty of common ground.

    When Emmanuel Macron won the April 2022 French presidential race, beating his far-right rival, Marine Le Pen, Indian Prime Minister Narendra Modi could barely contain his joy. 

    “Congratulations to my friend @EmmanuelMacron on being re-elected,” began Modi’s Twitter felicitations. “I look forward to continue working together to deepen the India-French Strategic Partnership.” 

    Congratulations to my friend @EmmanuelMacron on being re-elected as the President of France! I look forward to continue working together to deepen the India-France Strategic Partnership.

    April 25, 2022

    Barely a week later, the Indian leader was at it again, hailing his “friend” in a post announcing his visit Wednesday to France, his last stop on a three-day, three-nation European tour.  “In Paris I will be meeting my friend, President @Emmanuel Macron, who has just been re-elected,” he tweeted. “During our talks we will take stock of various bilateral and global issues.” 

    Modi’s Paris visit follows a trip to Germany, where he held talks with Chancellor Olaf Scholz on Monday. The Berlin visit ended with a series of bilateral agreements that will see India receiving 10 billion euros in German aid by 2030 to boost the use of clean energy. 

    But if the German press and public were expecting an accounting for the bilateral largesse, they were to be disappointed. Breaking with chancellery norms, reporters were not permitted to ask questions after the two leaders read out their statements. Modi has not held a single press conference in India since becoming prime minister in 2014 and the decision to skip questions was taken at the insistence of the Indian delegation, according to German officials.

    Journalists were instead provided a 19-page joint declaration that displayed a pattern India has adopted and repeated since the February 24 Russian invasion of Ukraine. While Germany “reaffirmed” its “utter condemnation” of the invasion, India steered clear of upbraiding Russia for attacking Ukraine. Modi instead repeated his mantra of ceasefire and talks as “the only way to resolve” the Ukraine crisis. 

    Joint declaration between India & Germany includes this on Russia's invasion of Ukraine- Only Germany expresses "condemnation" of Russia- But India signing up to some points that are implicitly critical of MoscowFull joint declaration (in German):https://t.co/xLsiAU5TdK pic.twitter.com/MSVFr6cmHx

    May 2, 2022

    India’s neutrality has come under repeated scrutiny as it abstains, time and again, on UN votes condemning Russian aggression in Ukraine. The most recent, an April 7 abstention on a UN General Assembly vote to suspend Russia from the UN Human Rights Council, left the international community wondering where the world’s largest democracy stands on fundamental rights and rule of law issues. On the other hand, India's position has earned praise from Russian Foreign Minister Sergei Lavrov, who lauded India during his visit last month for judging “the situation in its entirety, not just in a one-sided way”. 

    Friends of big business  

    Lavrov’s April 1 visit to New Delhi may have raised eyebrows in Western capitals, but his comment on India not having a “one-sided” foreign policy position was taken with a pinch of salt since the Modi administration has singularly placed self-interest above all in the Ukraine crisis.  

    On the international stage, New Delhi may be a vocal proponent of a non-aligned, multipolar world order, but its dependence on Russian arms belies its standing as an independent Global South leader.   

    Russia is a key arms supplier to India, accounting for nearly 80 percent of New Delhi’s existing weapons systems, which entails a dependence on Moscow for maintenance and spares. India is the world’s largest arms importer, accounting for 11 percent of global arms imports in 2017-2021, according to the Stockholm International Peace Research Institute (SIPRI).  

    Who were the five largest arms importers in 2017–21?1) India🇮🇳2) Saudi Arabia🇸🇦3) Egypt🇪🇬4) Australia🇦🇺5) China🇨🇳Together, they received 38% of total global arms imports in 2017–21. New SIPRI data on global #ArmsTransfers out now ➡️ https://t.co/mwH3tzOOIM pic.twitter.com/aWA5s4Fac8

    March 14, 2022

    In recent years, the Modi administration has attempted to diversify its procurements, with France looking to supplant Russia’s dominant position in New Delhi’s arms bazaar. 

    French arms exports to India increased “more than tenfold, making it India’s second-largest arms supplier in 2017- 2021", according to SIPRI.

    French arms exports to India include Rafale fighter jets, Mirage combat aircraft and Scorpene submarines while bilateral trade between the two countries practically doubled in a span of ten years, touching the €12-billion- mark before the pandemic.

    With the increasing international pressure on Russian imports, including the inconvenience of payments due to sanctions, the Modi-Macron friendship fits the “friend in need, friend indeed” bill. 

    “What interests Modi is big business. The friend of big business in France is Macron,” said Jean-Joseph Boillot from the Paris-based French Institute for International and Strategic Affairs (IRIS). “Modi and Macron have identical interests and so they call themselves friends. They’re interest friends.” 

    ‘Stick it to the US’ multipolarity  

    India and France also share a longstanding call for a multipolar world order, a discourse that often translates more as a statement of intent than a workable action plan during crises that require major, or superpower, might. 

    The roots of the multipolar discourse runs deep in both countries, dating back to the postwar era.  

    India, under its first prime minister, Jawaharlal Nehru, was one of the founding members of the Non-Aligned Movement (NAM) of primarily postcolonial nations that refused to be officially aligned with either the US or the USSR. Since the end of the Cold War, NAM has struggled for relevance, keeping up criticisms of US foreign policy while Russia was granted observer status last year. 

    France’s multipolar goal, on the other hand, was born out of the loss of its colonial empire during the Charles de Gaulle presidency, when Paris determined it would not follow Britain in becoming what it believed was a US vassal state. The position though has been difficult to maintain, resulting in occasional eruptions such de Gaulle’s temporary pulling out of NATO command only to get back into the Western military alliance fold.  

    “India and France are not big powers, they’re middle kingdoms surrounded by big powers, which are now the US and China,” explained Boillot. “When it comes to multipolarity, India and France have exactly the same line since the beginning. In France, it comes from de Gaulle’s diplomacy a long time ago. In India’s case, it’s exactly Nehru’s doctrine.” 

    A prickly anti-US suspicion, which translates into Russia-soft planks, characterises nationalist positions in both countries. In France, Macron’s 2022 presidential challenger Le Pen – whose party is still paying back Russian bank loans – called for a NATO-Russia reconciliation and reduced French reliance on the alliance during the campaign trail.  

    Le Pen’s right-wing isolationism in large part accounted for Modi’s relief last month over Macron’s re-election. But in India, the Hindu hard-right has been in power since Modi’s 2014 election victory, overseeing the implementation of the sort of Islamophobic, anti-Muslim discrimination that Le Pen can barely promise, which the French electorate routinely rejects at the polls. 

    A “stick it to the US” position also delights India’s leftists, making a non-aligned compromise over Russian aggression palatable to both, the Hindu right and secular left in an otherwise divided nation. 

    Indian foreign policy experts say this common multipolar plank provides a basis of Indo-French mutual understanding. “I personally think there are only two major leaders today who can pick up the phone and talk to Putin – apart from the Chinese leader of course. The two leaders are Emmanuel Macron of France, who has spent hours talking to Putin, and the Indian leader who has met Putin umpteen number of times. My personal view is that when discussions happen between Emmanuel Macron and Narendra Modi, they should discuss, howsoever tentatively, a plan to bring this horrific war in Ukraine to an end,” said Mohan Kumar, former Indian ambassador to France and current chairman of the New Delhi-based Research and Information System for Developing Countries (RIS).

    Indo-Pacific priorities 

    But Putin so far has shown no inclination to heed the advice of either Macron or Modi. What’s more, the Kremlin has been moving closer to China, a prospect that alarms both India and France. 

    While India wishes to be viewed as an emerging power on the world stage that deserves a spot in international elite clubs – including a UN Security Council permanent seat – New Delhi’s interests, in reality, are exclusively regional.  

    Since the 1960s break between the Soviet Union and China, New Delhi has historically looked to Moscow to contain Beijing’s expansionism in its Asian backyard. The stakes are high for India since it has a contested 2,500 kilometre border with China that has sparked a devastating war and occasional deadly skirmishes.

    But the Ukraine crisis has sparked tectonic geopolitical shifts. This includes a changing balance of power between Moscow and Beijing, making an increasingly sanctioned and sidelined Russia dependent on an emergent China – to India’s disadvantage. 

    France also views Chinese expansionism with trepidation, particularly in the Indo-Pacific, a “priority” region for Paris.  France is present in the region via its overseas territories and 93 percent of its exclusive economic zone (EEZ) is located in the Indian and Pacific Oceans. The Indo-Pacific is also home to 1.5 million French people, as well as 8,000 soldiers stationed in the region, according to the French foreign ministry. 

    A “stable multipolar order” is at the heart of French policy in the Indo-Pacific. This includes strategic partnerships with Australia, India, Indonesia, Japan, Singapore and South Korea, “on the basis of shared values and interests”, according to a French foreign ministry statement.

    With so many common interests at stake, Modi can count on his friend Macron to understand New Delhi’s position on Ukraine, even if the French president is personally unhappy with India’s fence-sitting. “Modi will ask Paris not to press India to join the Western bloc,” explained Boillot. “On the other hand, Modi will also ask Paris to be more present in the Indo-Pacific. The Quad [a grouping of Australia, India, Japan and the US] is too American. India’s classic position is the US is not a reliable partner.” Which makes plenty of room for a friend in need. 

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    India tries diplomatic dance on Ukraine, but Russia is an awkward partner

    India’s neutrality on Ukraine tops agenda as Modi heads to Europe

    India and Germany pledge climate cooperation, differ over Ukraine war

    L'Humanité

    « Tu roules bien, pour une fille »

    Chronique

    Mejdaline Mhiri

    rédactrice en cheffe des Sportives

    La ville n’a rien d’un espace neutre. Construite par et pour les hommes, elle reproduit les rapports de pouvoir entre les genres. Selon que l’on soit femme ou homme, nous n’envisageons pas l’espace public, la fréquentation des transports, l’heure à laquelle sortir, la tenue vestimentaire de la même façon. Un état de fait lourd de conséquences sur la pratique sportive. En passant devant un city-stade, un skatepark, on ne s’étonne plus de n’y croiser quasiment que des jeunes hommes. Lorsque les femmes investissent ces lieux, elles évoluent généralement en groupe, via une association, sur un créneau bien identifié.

    Le cyclisme est une de ces disciplines profondément marquées par les stéréotypes de genre et le sexisme. Mais, participant ainsi au combat féministe de ces dernières années, des groupes ont vu le jour sur Facebook afin de s’appuyer sur la force du collectif pour dépasser les craintes et éviter la violence. À Paris, les Girls on Wheels se réunissent les mercredis soir « entre femmes et minorités de genre » pour un tour à vélo. Elles ont inspiré les Girls on Wheelsh, qui ont ajouté « du cheddar, du jambon et de la bière » pour promouvoir cet état d’esprit à la sauce lilloise. À Nantes, les Women Ride clôturent leurs sorties par le même breuvage au houblon. Bicyclette sauvage (Bordeaux), les Bikettes (Annecy), Grav’Elles (Montpellier), Bike Paradise Women’s Community (Tours) partagent une ambiance similaire.

    La récurrence des mauvaises expériences en selle explique la non-mixité. Dans leur charte, les Parisiennes des Girls on Wheels dénoncent : « Sur la route, en magasin, en atelier, en peloton sur les anneaux cyclistes ou même sur les réseaux sociaux, nous avons tou· te·s déjà été confronté·e·s à des regards allant de la surprise au paternalisme en passant par l’agressivité, et à des remarques telles que : “Tu roules bien pour une fille”, “attends, je vais te montrer comment on répare” (…). Ces expériences s’additionnent à toutes les autr es démonstrations de sexisme auxquelles nous faisons face quotidiennement. »

    En créant les Bornées en 2018, Maude Baudier s’est également attaquée au problème. L’entreprise promeut une communauté mixte et inclusive via des événements cyclistes adaptés à tous les niveaux. « En sortie, l’idée est de s’attendre, de s’entraider, expose Maude Baudier. Plutôt que de condamner la personne qui a un coup de mou, on l’abrite du vent et on la relance. » Les Bornées existent dans 24 villes de l’Hexagone et se sont ouvertes aux autres disciplines du triathlon (course à pied et natation).

    Pour prolonger la réflexion, lisez À vos cycles ! Le guide du vélo au féminin, de Louise Roussel, chez Tana Éditions. L’autrice y a regroupé des conseils pratiques, des portraits de cyclistes inspirantes, tout en partageant son parcours. Un petit bijou de sororité sportive. Parce que la rue, la route appartiennent à toutes et tous.

    La chronique sportive de Mejdaline Mhiricyclisme
    New York Times - World

    ‘We Want a Change’: In the Philippines, Young People Aim to Upend an Election

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    As the election in the Philippines nears, tens of thousands of young people who fear another Marcos presidency are rallying around Leni Robredo, the country’s vice president.

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    By Sui-Lee Wee

    VALENZUELA CITY, Philippines — John Benvir Serag knocked on doors in the working-class neighborhood, wearing his pink “Youth Vote for Leni” T-shirt and holding a stack of fliers. He has spent nearly every day in the past month trying to explain to strangers why Leni Robredo is the best person to lead the Philippines.

    “What are you looking for in a president?” Mr. Serag asked an older woman, ahead of the country’s presidential election in May.

    “Of course, someone who does not steal,” she responded.

    “Right! Leni has no trace of corruption,” Mr. Serag said. “Also, she is not a thief.”

    Anyone who made eye contact with the 26-year-old Mr. Serag in this neighborhood was an opening. Questions about her proposal for clean government? Needed more information about her plans for farmers and businesses?

    In the past six years, many young people in the Philippines have grown increasingly disenchanted with President Rodrigo Duterte’s leadership: both his brutal war on drugs and his approach to the pandemic. They have watched men and boys being gunned down in the streets and experienced the mental toll from a prolonged shutdown of schools, two years and running.

    In this election, many have come out in full force for Ms. Robredo, the country’s vice president, who is an outspoken critic of Mr. Duterte and a frequent target of his insults. They are facing long odds, with Ms. Robredo polling a far second behind the front-runner, Ferdinand Marcos Jr., the only son and namesake of the late dictator.

    They are also fighting a wave of disinformation that has recast the Marcos dictatorship as what supporters of the younger Marcos call a “golden age.” Some of their peers are swayed by YouTube videos that portray Mr. Marcos as a cool parent, while some among an older generation are nostalgic for strongman rule.

    Presidential elections in the Philippines have long been a contest for the hearts of young Filipinos. This time, at least half of the record 65 million registered voters are between the ages of 18 and 30.

    But they have rarely been marked by this level of passion and intensity. As of Feb. 25, two million volunteers had signed up for Ms. Robredo’s campaign, according to Barry Gutierrez, her spokesman. Many of them are first-time voters or too young to vote. Her rallies have drawn tens of thousands of people.

    “It’s like my mom’s a rock star every time she goes around, and this is something very surprising to us,” said Tricia Robredo, one of Ms. Robredo’s daughters. “Especially because we’ve been going off our experience the past six years where my mom has been very vilified online.”

    Dozens of groups have sprouted up, combining their shared interests in K-pop and Taylor Swift with getting the vote out for Ms. Robredo. The “Swifties4Leni” wear T-shirts with the hashtag #OnlyTheYoung, referencing Ms. Swift’s track about youth empowerment against the “big bad man and his big bad clan.”

    Many of Ms. Robredo’s young supporters are united in their desire to prevent another Marcos from becoming president. Aside from the human rights abuses committed during his father’s 20-year rule, Mr. Marcos — who is known by his nickname, Bongbong — has been convicted of tax fraud, refused to pay his family’s estate taxes, and misrepresented his education at Oxford University.

    Ms. Robredo, a lawyer and an economist, beat Mr. Marcos narrowly in 2016 to win the vice presidency, which is separately elected from the presidency. She has vowed to stop the extrajudicial killings in the drug war. During the pandemic, she sent medical equipment to patients and dispatched supplies to frontliners. She has helped marginalized communities and is usually one of the first top officials to visit disaster-stricken sites.

    Perhaps the biggest challenge facing Ms. Robredo’s young volunteers has been the wave of disinformation that has lionized the Marcos era and vilified Ms. Robredo as a communist. Spliced videos have also portrayed her as stuttering and unintelligent.

    Tsek.ph, an independent fact-checking project in the Philippines, found that Mr. Marcos has benefited the most from disinformation this year, while Ms. Robredo has been its biggest victim so far. The group said that of more than 200 election-related posts it analyzed, 94 percent targeted Ms. Robredo; only 10 percent went after Mr. Marcos.

    “It’s a little late for us to fight that disinformation,” said Mr. Serag, a junior high school teacher who goes by V.J. “But we’re still doing it, even if it’s a little too late. That’s what pushed me to be active.”

    On a recent Thursday, Mr. Serag led a team of 20 other volunteers in the neighborhood of Gen T. de Leon, where posters of Mr. Marcos and his running mate, Sara Duterte, the president’s daughter, were plastered outside many homes.

    Just a week before, several of Mr. Marcos’s supporters in the next neighborhood had dumped a bucket of water on them.

    “What are you looking for in a president?” Mr. Serag asked a middle-aged woman who runs a stall.

    “Someone who can help us find jobs,” the woman replied.

    “Leni has set aside a budget of 100 million for small and medium enterprises and when it comes to employment —” Mr. Serag began, before he was cut off.

    “Isn’t Leni a ‘yellow?’” the woman asked, referring to the “yellow” Liberal Party. The party of the Aquino family, which has produced two former presidents, has been seen by some as an elitist group that has failed to improve the lives of ordinary Filipinos.

    “No, she’s independent,” Mr. Serag responded. He pressed on: “Even if we do away with the political colors, yellow or whatever, let’s think about what she really has done. She really has helped a lot of communities.”

    The youth vote remains divided between Ms. Robredo and Mr. Marcos. Many young people remain big fans of Mr. Marcos — a survey has shown that seven out of 10 Filipinos aged 18 to 24 want him to be president. The country’s textbooks dwell little on the atrocities of the Marcos era. Mr. Marcos’s young supporters say they enjoy watching his YouTube videos, which often feature his family in game-show segments.

    One volunteer on Mr. Serag’s team, Jay Alquizar, 22, had a speaker blasting a rap and pop jingle touting Ms. Robredo’s achievements, which he carted through the streets. A group of teenage boys cycled past him. Some shouted Mr. Marcos’s initials: “BBM, BBM!”

    Mr. Alquizar spoke into his microphone. “We are not here for a fight, we just want to inspire you,” he said. “That is what we see as the young. You need to see that, too. Because the future is not only for you. It’s for the next generation.”

    Mr. Alquizar said he was inspired, in part, by his grandfather, a former police officer, who was tortured during the Marcos regime after speaking out against human rights violations. “The word ‘sorry’ from the Marcos family,” he said in an interview. “We just want to hear that from them.”

    In past elections, the youths in the Philippines were mostly concerned about bread-and-butter issues such as jobs. They were often frustrated by the political dynasties that dominated the establishment, but felt there was little they could do to change it. Youth turnout in the 2016 election was about 30 percent, compared with 82 percent for the general population.

    Maria Tinao, 16, a high school student in the city of Caloocan, said she was always disillusioned about politics, believing officials had joined government just to enrich themselves. A self-professed “pageant fanatic,” she had been more focused on winning beauty contests and listening to K-pop than thinking about her country’s leaders.

    Then in 2017, Kian Loyd delos Santos was shot twice in the head.

    His death shook Ms. Tinao. He was 17. The police officers who shot him were found guilty of his murder.

    In January, Ms. Tinao saw an interview with Ms. Robredo and was impressed. She started researching the vice president’s stance on the drug war. Although she was too young to vote, she wanted to work on swaying people who could.

    “We want a change, a real change for this country,” Ms. Tinao said.

    For the next few months, Ms. Tinao was relentless in talking about Ms. Robredo’s policies to her mother.

    “I was annoyed at first,” said Monica Tinao, 43, a volunteer church worker, who was considering voting for Isko Moreno, the mayor of Manila.

    But she remained curious about the appeal of Ms. Robredo. In March, she decided to attend a rally for the candidate. She saw the young volunteers distribute free food and water. Her daughter was in front of the stage.

    That night, the elder Ms. Tinao, who lives in a neighborhood of Marcos supporters, found her daughter’s banner promoting Ms. Robredo and strung it up on her front gate.

    Jason Gutierrez and Camille Elemia contributed reporting.

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    France24 - World

    40 million more faced acute hunger in 2021: UN

    Issued on: 04/05/2022 - 10:04Modified: 04/05/2022 - 10:02

    Paris (AFP) – The number of people facing hunger rose to 193 million last year as conflict, climate change and economic crises ravaged people's livelihoods, the UN's Food and Agriculture Organization said Wednesday.

    While experts have warned that Russia's war in Ukraine could cause famine, the FAO said in an annual report that nearly 40 million more people were pushed into "acute food insecurity" in 2021.

    Among 53 countries facing the problem, the most affected include the Democratic Republic of Congo, Ethiopia, Yemen and Afghanistan where millions face hunger after the country plunged into financial crisis following the Taliban takeover in 2021.

    The United Nations defines "acute food insecurity" as when a person's inability to consume adequate food puts their lives or livelihoods in immediate danger.

    "This is hunger that threatens to slide into famine and cause widespread death," the FAO said.

    The number has risen constantly since the first report was published by the FAO, the World Food Programme and the European Union in 2016.

    The increase in 2021 has been "driven by a toxic triple combination of conflict, weather extremes and economic shocks", with people affected in 53 countries, the FAO said.

    Although the report does not take into account the conflict in Ukraine, the FAO said the war "stands to have the most devastating impacts on food crisis countries and on those on the brink of famine".

    Russia and Ukraine are major exporters of essential agricultural products, ranging from wheat and sunflower oil to fertiliser, and the FAO has previously said the conflict sent world food prices to an all-time high in March.

    "The war has already highlighted the interconnected nature and fragility of global food systems," the FAO said.

    Outlook 'not good'

    The agency noted that several countries battling major food crises obtained almost all of their wheat imports from Russia and Ukraine last year, including Somalia, the Democratic Republic of Congo and Madagascar.

    The FAO warned that the "outlook moving forward is not good".

    "Today, if more is not done to support rural communities, the scale of the devastation in terms of hunger and lost livelihoods will be appalling," the report said.

    "Urgent humanitarian action is needed on a massive scale to prevent that from happening," it said.

    In 2021, conflict and insecurity was the main driver of acute hunger in 24 countries, affecting 139 million people.

    Economic "shocks", worsened by the impact of Covid, hit 30.2 million people in 21 countries.

    Extreme weather was the main driver of acute food insecurity for 23.5 million people in eight African countries.

    The FAO said it needs $1.5 billion to stabilise and increase local food production in at-risk regions where planting season is starting.

    "There is no time to waste," it said as it meets on the issue on Wednesday.

    © 2022 AFP

    France24 - World

    Thousands turn out in NYC to protest the possible reversal of abortion rights

    Issued on: 04/05/2022 - 09:59Modified: 04/05/2022 - 11:09

    Jessica LE MASURIER Follow

    Thousands turned out in New York City on Tuesday to protest the possible reversal of abortion rights after a leaked draft opinion suggested the US Supreme Court was preparing to overturn Roe v. Wade, which established abortion rights nationwide in 1973.

    L'Humanité

    Football. Lyon s’offre une dixième finale dans un Parc bouillant

    Actu

    Victorieuses à l’aller, les joueuses de l’OL se sont imposées, samedi, face au PSG en demi-finale retour de Ligue des champions (1-2) malgré les encouragements de plus de 43 000 supporters parisiens, nouveau record national.

    Nicolas Guillermin

    L’histoire retiendra que, malgré le soutien de 43 254 spectateurs, record d’affluence national pour un match de football d’équipes féminines, le Paris Saint-Germain a été éliminé. Décidément, le club de la capitale, que ce soit avec les garçons ou ses joueuses, n’y arrive pas en Ligue des champions. Face aux Lyonnaises, ce samedi 30 avril, le PSG s’est incliné (1-2) en demi-finale retour de la C1. L’OL, septuple vainqueur de la compétition, jouera une dixième finale en douze ans.

    Battues 3-2 à Lyon le 24 avril, les Parisiennes n’ont pas réussi à inverser la tendance. Après avoir plié à l’aller sur les bourdes de leur gardienne Barbora Votikova, finalement sortie sur blessure au retour, elles ont cédé cette fois devant le jeu de tête d’Ada Hegerberg et de Wendie Renard, efficaces devant le but sur deux passes décisives de Selma Bacha (14e et 83e). Buteuse en terre lyonnaise, Marie-Antoinette Katoto a également trouvé le chemin des filets (62e) en égalisant, mais cela n’a pas suffi.

    Huées et chants insultants envers l’OL

    Alors qu’ils rechignent à encourager la section masculine, ces dernières semaines, pour protester contre la direction sportive, malgré le titre obtenu en Ligue 1, plusieurs milliers de supporters parisiens du Collectif Ultras Paris (CUP) étaient présents et ont encouragé le PSG, même après le coup de sifflet final. Le virage Auteuil a accompagné l’arrivée des joueuses par un tifo rouge et bleu et des fumigènes, exhortant les joueuses à «  emmène(r) ces couleurs à Turin», hôte de la finale le 21 mai.

    «Cela nous a énormément poussées, ils ont été là du début à la fin. Ils ont toujours été derrière nous, a souligné la capitaine parisienne Grace Geyoro. On voulait montrer un très beau visage pour tous les supporters qui nous poussent depuis le début de saison. Voir le public qui n’a pas arrêté de chanter, ça nous a fait chaud au cœur, même dans les moments difficiles. On a donné le maximum et j’espère qu’ils repartiront quand même avec de bons souvenirs.» Dommage que la soirée, qui avait si bien commencé, ait été ternie par des huées et des chants insultants envers les Lyonnaises.

    Une hostilité qui n’a pas dérangé Ada Hegerberg, autrice du premier but, son cinquième cette saison en C1. Gravement blessée pendant vingt mois (rupture du ligament croisé antérieur du genou droit, suivie d’une fracture de fatigue au tibia gauche), la Norvégienne, meilleure buteuse de l’histoire de la Ligue des champions (58 buts), réalise un retour en force.

    À l’OL depuis 2014, la première ballon d’or féminin de l’histoire symbolise la toute-puissance lyonnaise en Europe, avec cinq titres consécutifs entre 2016 et 2020. Coincée à l’infirmerie toute la saison dernière, l’attaquante de 26 ans a vu ses partenaires s’incliner dès les quarts de finale, face au PSG, et a pu observer combien le FC Barcelone, futur adversaire des Fenottes et champion d’Europe en titre, était devenu redoutable. Après avoir écrasé les Allemandes de Wolfsburg 5-1, les Barcelonaises ont en effet géré le match retour en s’inclinant 2-0. Emmenées par la ballon d’or en titre Alexia Putellas, elles comptent bien conserver leur trophée.

    football fémininfootballpsglyon
    BBC

    SANS TITRE

    If you're just joining us, here's a quick round-up of the latest developments in the war in Ukraine:

    Europe will continue buying Russian oil via third countries once EU countries introduce an embargo, a Russian official predicts.

    Senior MP Vladimir Dzhabarov told the state-run RIA Novosti news agency Europe's leaders "have gone a little crazy".

    "They say we won’t buy oil from us. Well, don’t buy it, we don’t push it to you,” he said.

    "You will still buy it, only through third countries. Our oil is the same, only more expensive."

    The European Union's chief executive has proposed a phased oil embargo on Russia, as well as sanctioning Russia's top bank and banning Russian broadcasters from European airwaves.

    As we've been reporting, Russian missile strikes hit electrical substations around the western city of Lviv late on Tuesday.

    The strikes are thought to have been directed against Ukraine's rail network, which is crucial for supplying weaponry from Western allies to the east of the country.

    Parts of Lviv have been left without power and water.

    European Union countries Hungary and Slovakia will be able to continue buying Russian crude oil until the end of 2023 under existing contracts, Reuters has reported an EU source as saying.

    As a consequence, this means both countries would be able to benefit from an embargo on Russian oil proposed by the European Commission.

    The EU has been outlining plans this morning to ban imports of Russian crude oil within six months and refined oil products by the end of the year.

    In a bid to convince reluctant and more-reliant countries not to veto the plans, Brussels has suggested a longer period to implement the embargo for Hungary and Slovakia, Reuters reports the source as saying.

    More now on the latest sanctions being introduced by the EU on Russia.

    The EU will "de-swift" Russia's largest bank - Sberbank - and two other banks, European Commission President Ursula von der Leyen has said.

    Swift is an international payment system that allows the smooth and rapid transfer of money across borders.

    Western nations have previously said removing Russian banks from swift would "harm their ability to operate globally".

    European Commission President Ursula von der Leyen has just laid out details of another package of sanctions against Russia to be agreed by EU countries in the coming days.

    Von der Leyen said the bloc was ending its dependency on Russian oil - with purchases banned by the end of the year.

    She acknowledged that it would not be easy, as some countries were dependent on such imports.

    Hungary has opposed an embargo on Russian fuels.

    There is no consensus among the EU's 27 members on winding down the use of Russian natural gas - a fuel which has not yet been targeted by EU sanctions.

    Germany is dependent on purchases from Moscow. As the chart below shows, it's the world's top buyer of Russian gas.

    It's worth noting, though, that the data is from 2020 - since when Berlin has been reducing its reliance.

    Paul Kirby

    BBC News online Europe editor

    European Commission President Ursula von der Leyen has been giving details to the European Parliament of a sixth package of sanctions targeting Russia's economy, its military and propaganda. She said that Russia's Vladimir Putin wanted to wipe Ukraine from the map and would not succeed and it was his own country that was sinking.

    "We will make sure that we phase out Russian oil in an orderly fashion," she said. "So in a way that allows us and our partners to secure alternative supply routes and at the same time be very careful that we minimise the impact on the global market."

    Von der Leyen said crude oil imports would be phased out over six months and refined products by the end of 2022. Although she made no mention of any exemptions, two countries that are most reliant on Russian oil, Slovakia and Hungary, are expected to be given longer to find alternative sources.

    "Thus we maximise pressure on Russia while at the same time we minimise the collateral damage on us and our partners around the globe. We have to ensure that our economy remains strong."

    She went on to give details of a package of relief and reconstruction for Ukraine: "We want to Ukraine to win this war," she said. Von der Leyen said Ukraine's economic output was set to fall by 35%-50% in 2022 and it would need €5bn a month just to keep going. "We have to do our share too."

    European Commission President Ursula von der Leyen has given details of a sixth package of sanctions to be agreed in the coming days. She listed four separate types of sanctions:

    High-ranking Russian military officers who committed war crimes in Bucha and Mariupol were to be targeted: "We know who you are, you will not get away with this."

    Sberbank, Russia's largest bank, is to be disconnected from the SWIFT bank transfer system.

    Three big state-owned Russian broadcasters are to be cut off from the EU on cable, satellite or the internet as what she called "mouthpieces that amplify Putin's lies".

    Von der Leyen said the EU was also announcing an end to its dependency on Russian oil: "It will not be easy but we simply have to do it." All Russian oil will be phased out, she said, but in an orderly fashion. Crude oil will be phased out in six months and refined products by the end of 2022, she said.

    European Commission chief Ursula von der Leyen is due to give details to the European Parliament in the next few minutes of proposals for a sixth round of sanctions on Russia.

    The highlight of the proposals is expected to be a phased embargo on imports of Russian oil. Reports say the EU's 27 member states could be given six months to wean themselves off Russian crude oil and eight months for related products.

    Two states, Hungary and Slovakia, are likely to be exempt from the phase-out plan because of their reliance on Russian oil.

    More civilians are leaving Mariupol today, the regional governor has said.

    Writing on Telegram, Pavlo Kyrylenko said the effort had been supported by the United Nations and Red Cross.

    Some buses had already left the city on Wednesday, he wrote.

    Kyrylenko said civilians were being evacuated to Ukrainian-controlled Zaporizhzhia from the "Azov region".

    But it was not immediately clear whether the evacuees had been sheltering inside the vast Azovstal steel plant - from which a group of people was finally evacuated on Sunday.

    Twelve Russian attacks were repelled by Ukrainian forces in the eastern Donetsk and Luhansk regions over the past 24 hours, according to the General Staff of the Armed Forces of Ukraine.

    In a statement on its Facebook page, it said Russian forces also carried out assaults in the area of ​​Popasna, where fighting continues.

    It added that in Mariupol, Russia continued to launch airstrikes and fire at its positions in the Azovstal steelworks area.

    Russia has increasingly focused its military efforts on the east of Ukraine.

    Tatyana says she faces a scary situation after losing her home to shelling.

    The 64-year-old was speaking in the southern port city of Mariupol, which has been devastated by the war.

    Belarus, a close Russian ally and Ukraine's neighbour to its north, has started large-scale military drills - a potential cause for alarm in Ukraine.

    The Belarusian defence ministry said the drills involved testing its army vehicles for combat readiness, but added that the exercise didn't pose a threat to neighbours.

    However, Ukraine will be watching Belarus closely.

    When Russia was striking Ukraine's north, including the capital Kyiv, a few weeks ago, Ukrainian officials alleged that some of the missiles appeared to come from the Belarusian side of the border.

    Joe Inwood

    Reporting from Lviv

    The strikes shattered the calm of a spring evening.

    At least three Russian missiles hit electrical substations around the western city of Lviv, close to the Polish border late on Tuesday.

    Parts of the city are without power and water in the wake of what was thought to be an attack on Ukraine’s rail network. People ran onto the streets as the news spread.

    These were the first Russian missile strikes in western Ukraine in more than a week.

    Russia has targeted the rail networks before. They are crucial for keeping the supplies of western weaponry flowing to the east.

    It's on the frontlines - in places like Avdiivka - that equipment is badly needed. Last night Ukraine accused Russia of shelling workers at a factory in the city, just north of the separatist-held Donestk.

    There has also been an intensification of the bombardment of the Azovstal steelworks in the port city of Mariupol where 200 people are still sheltering.

    Ukrainian authorities are considering setting up a new humanitarian corridor after successfully bringing some 100 civilians out of the city yesterday.

    The EU is expected to outline fresh sanctions against Russia later today, including a plan for potentially phasing out Russian oil.

    This is a big move given how many member states are reliant on this source. Overall, the bloc relies on Russia for 26% of its oil imports.

    They've already paid more than £47 billion euros ($47.43bn) to Russia for the country's gas and oil since the war began.

    Germany has indicated that it would be able to manage without Russian oil by the end of 2022. EU nations have been tussling this week on how to wind down their dependence on Russia.

    But some nations - like Hungary and Slovakia - are much more heavily exposed to Russian oil and gas. Hungary, especially, has opposed stronger energy sanctions against Russia.

    Read more here.

    The UK Defence Ministry's morning briefing says Russia has deployed 22 battalion groups near Izyum, an eastern city, in a bid to push into the Donbas region.

    "Despite struggling to break through Ukrainian defences and build momentum, Russia highly likely intends to proceed beyond Izyum to capture the cities of Kramatorsk and Severodonetsk," the ministry said.

    "Capturing these locations would consolidate Russian military control of the north-eastern Donbas and provide a staging point for their efforts to cut-off Ukrainian forces in the region," the statement added.

    Welcome back to our live coverage of the war in Ukraine. It's past 07:30 in Kyiv.

    See you again on Wednesday morning, Kyiv time. We leave you with the key developments from Tuesday, the 69th day of Russia's invasion of Ukraine.

    On the ground:

    Among world leaders:

    Want to know more? Russia is trying to encircle Ukraine's eastern regions -here's why.

    President Volodymyr Zelensky began his nightly address by praising the 156 civilians that were evacuated to the central Ukrainian city of Zaporizhzhia on Tuesday.

    The group had been sheltering in the surrounded Azovstal factory in Mariupol for the past two months, he said, adding that their rescue "took a lot of effort, long negotiations and various mediations".

    "Finally, these people are completely safe. They will get help," he said, celebrating the nearly three days of quasi-"ceasefire" and all those who "ensured the physical transportation of people through the humanitarian corridor".

    "Currently, Russian troops are not adhering to the agreements," he continued. "They continue massive strikes at Azovstal. They are trying to storm the complex."

    According to local reports, Russian bombs have continued to fall throughout the evacuation, which has been happening sporadically since Sunday. The BBC has not been able to independently confirm the situation in Mariupol.

    Zelensky also praised foreign allies, including British Prime Minister Boris Johnson, who addressed Ukraine's parliament on Tuesday.

    "These were very important words, warm, friendly, powerful. This is a very sincere gesture," he said of Johnsons speech, adding his gratitude to the British public for their support.

    Russia has wrongfully detained WNBA star Brittney Griner, after the US citizen was seized at Moscow airport on 17 February on drug charges, the US Department of State said.

    Phoenix Mercury centre Griner, 31, has played for a Russian team during the WNBA off-season since 2015.

    A two-time Olympic gold medallist, WNBA champion and seven-time WNBA All-Star, Griner is widely regarded as the best female basketballer of all time.

    The White House's finding represents a step-up in efforts to free Griner more than two months after she was detained in the Russian capital.

    France24 - World

    Costa Rica president-elect says will not ratify environment treaty

    Issued on: 04/05/2022 - 09:56Modified: 04/05/2022 - 09:54

    San José (AFP) – Costa Rican President-elect Rodrigo Chaves said Tuesday that his government would not ratify the Escazu Agreement that establishes protection for environmentalists.

    The treaty was the first in the world to contain specific measures to protect the human rights of environmental defenders and Costa Rica had been the driving force behind it.

    Outgoing President Carlos Alvarado had asked lawmakers to ratify the agreement, but Chaves said the treaty was unnecessary and could harm the economy.

    "The private sector should be reassured that the Escazu Agreement is not on the government's agenda," the right-wing economist said at a press conference where he also announced several of his future ministers.

    "I don't think it would be beneficial for the country," added the former World Bank official, who will take office on May 8.

    Costa Rica, a regional leader in environmental protection, hosted the signing of the Escazu Agreement in 2018.

    In addition to protections for campaigners, the treaty also guarantees public involvement in the environmental decision-making processes, especially those that may impact health.

    But with the economy struggling, Chaves termed it "worrying" that the agreement could "delay (investment projects) in an unjustified and possibly arbitrary way."

    The treaty has been signed by 24 countries and ratified by half of them, which guarantees its validity despite Costa Rica's now-likely lack of ratification.

    Chaves also said the treaty was superfluous.

    "Our legislation already includes everything in the Escazu Agreement," he said.

    © 2022 AFP

    BBC

    Mariupol steelworks evacuees: 'We were losing hope that we would ever get out'

    By Laura Bicker & Robert PlummerBBC News, Zaporizhzhia and London

    A group of civilians who have been evacuated from the besieged city of Mariupol have made their way to the relative safety of the town of Zaporizhzhia after a 200-km journey.

    Among them were 69 people who had sheltered in bunkers beneath the massive Azovstal steelworks for months.

    It's the first time a humanitarian corridor has been successfully agreed to get them out of the steel plant.

    "We were losing hope that we would ever get out," one woman told the BBC.

    Before this evacuation, repeated attempts to negotiate their safe release had ended in failure.

    Hundreds of civilians still remain trapped inside the plant, according to Ukrainian fighters there. It's not clear whether more attempts will be made to rescue them.

    After the group of evacuees left on Sunday, fighters at the plant said Russian forces immediately resumed shelling.

    There were hugs and tears of exhaustion and relief as the group of women and children arrived in Zaporizhzhia.

    Katarina stepped off the bus into the sun with everything she now owns stuffed in a small backpack. Her two children, aged six and 11, rubbed their eyes, exhausted.

    For two months, they had lived in the hidden depths of the steel plant in Mariupol as Russian bombs pounded the site. The only supplies were rations handed down by Ukrainian solders.

    "From the morning and during the night, we were bombarded. Artillery, rockets, air strikes," Katarina said.

    "Our children couldn't sleep. They were crying. They were scared. And us as well.

    "There were several times when we were losing hope that we would ever get out. We are extremely glad to be in Ukraine."

    But the war had taken its toll on their home city, which they saw the wreckage of as they left: "What we saw were just boxes with massive black holes in them. The apartment blocks are gone. Just their remains are there."

    Another evacuee, Irene, had her 17-year-old daughter by her side - and found that, at least, was some comfort.

    "We lived in hope that every day would be the last day in this hell. That we would go home to a peaceful Mariupol, but now it is non-existent," she said.

    The operation carried out by the United Nations and the Red Cross has been complex - and at times dangerous.

    UN staff on the ground found the area littered with landmines. At one point, they had to pull back after an artillery strike.

    "When the team went forward to literally wave a flag and try and bring these people out, there were a number of mines that had to be cleared both from the Ukrainian side - the steel plant - and the Russian side," said Sebastian Rhodes Stampa, the UN team's operational lead.

    "There was then some mortar fire, I don't know where it came from. I don't know who fired it. It stopped fairly quickly."

    He said he had found the experience "deeply humbling".

    "They came out and they saw the city they presumably grew up in destroyed. There are graves on the pavement and in every plot of grass you can find," he said.

    "They were horrified. You've got to understand, they've been underground for two months and they haven't seen news.

    "There was a six-month-old baby there who had never seen grass, he'd been born during the winter and he was astonished how green the grass was. He wanted to play with and fiddle about with it."

    Mr Rhodes Stampa told the BBC that women, children and the elderly "hadn't seen daylight in two months".

    In the end, they rescued more than 100 people from Mariupol this time - a rare moment of progress for humanitarian efforts in this war.

    Ukrainian President Volodymyr Zelensky said the successful evacuation had been the result of long negotiations and mediations.

    "We will continue to do everything to get all our people out of Mariupol and Azovstal," he said. It's difficult, but we need everyone who stays there - civilians and soldiers."

    Thousands are still in the city, with hundreds still stuck in the maze-like tunnels under the steelworks.

    The Red Cross said it was pleased the evacuation was a success, but was frustrated many more people were left in "hell".

    War in Ukraine: More coverage

    L'Humanité

    Rugby. Pas de Grand Chelem pour les Bleues

    Actu

    Battues par les Anglaises (24-12) à Bayonne, samedi, les Françaises ont laissé le Grand Chelem à leurs adversaires dans le tournoi des Six-Nations. Une défaite qui a révélé des faiblesses, mais de nombreux points positifs sont aussi apparus durant l’ensemble de la compétition.

    Nicolas Guillermin

    La déception a été proportionnelle aux attentes. Battues à Bayonne par les Anglaises (24-12), leur bête noire, les Bleues affichaient la tête des mauvais jours, samedi 30 avril, après la rencontre sur la pelouse du stade Jean-Dauger. Au terme d’un Crunch qu’elles n’ont pas su maîtriser, voir leurs adversaires soulever le trophée à leur place pour la 4e fois consécutive et réaliser leur 11e Grand Chelem avait de quoi les rendre amères… Sur les 11 dernières confrontations entre les deux nations, l’Angleterre, numéro 1 mondial, l’a en effet emporté dix fois. À égalité de points avec les Red Roses avant ce dernier match, le XV de France termine le tournoi des Six-Nations à la deuxième place avec 20 points, devant les Galloises, troisièmes avec 11 points.

    Rugby. Les Bleues défient l’ogre anglais en finale des Six-Nations

    À chaque fois, le même schéma

    Trois essais de l’Angleterre inscrits en première période ont fait la différence. Pourtant, les Bleues avaient bien entamé le match, avec un premier essai à la suite d’une mêlée, leur gros point fort, par la troisième ligne Romane Ménager (4e). Mais l’accumulation de fautes tricolores a fait basculer la rencontre en l’espace d’un quart d’heure. En concédant, à l’origine de chaque essai encaissé (11e, 17e et 27e), une pénalité dans leur camp, les Bleues ont permis au pack d’avants anglais de s’en donner à cœur joie en usant et abusant du maul. Avec, à chaque fois, le même schéma : pénalité concédée par les Françaises, touche anglaise, ballon porté et essai. Les Françaises étaient pourtant au courant : avant de les rencontrer, les Red Roses avaient marqué huit essais de cette manière.

    «On fait 7 fautes en première période (11 sur tout le match – NDLR) et on prend trois essais, déplore la sélectionneuse Annick Hayraud. On avait passé un palier sur la tournée de novembre là-dessus, mais il y a eu trop de fautes aujourd’hui. C’est à nous de grandir sur ce sujet.» Des ballons perdus en touche (4 face aux Anglaises), des fautes de main, un manque de précision dans la finition ont aussi empêché les Bleues de revenir dans le match, un peu à l’image de ce qu’elles ont accompli durant ce tournoi avec des secondes mi-temps inabouties.

    Mais tout n’est pas à jeter, loin de là. À moins de six mois de la Coupe du monde, la bande de Gaëlle Hermet a montré de belles choses sur l’ensemble de la compétition. Sur le plan offensif, les Bleues ont réalisé un parcours parfait avec quatre larges victoires bonifiées avant de rencontrer l’Angleterre, et une moyenne de 5 essais inscrits par match. Si cette moyenne a baissé avec le Crunch, samedi, c’est la première fois tout de même que les Anglaises ont encaissé 2 essais dans le même match. Meilleure marqueuse du tournoi (6 essais), la demie de mêlée Laure Sansus, en dessous de son niveau habituel contre l’Angleterre, a aussi confirmé que, en l’absence de Pauline Bourdon, il fallait compter sur elle.

    Je suis très fière du groupe et de l’état d’esprit. Dans l’intensité et dans la défense de notre ligne, on a montré notre visage. Gaëlle Hermet, capitaine

    Au niveau de la défense, les Tricolores ont également affiché un beau visage avec seulement 6 essais encaissés. Autre point positif, les Bleues ont effectué une moyenne de 170 plaquages réussis par match, contre 112 pour les Anglaises avant le Crunch. Un chiffre qui s’est vérifié à Bayonne, avec 134 plaquages réussis contre 114 pour les joueuses d’outre-Manche. Les deuxièmes lignes, Madoussou Fall, impeccable durant toute la compétition (meilleure plaqueuse des Bleues avec 64 plaquages), et Audrey Forlani ont donné satisfaction, tout comme la troisième ligne Romane Ménager, l’arrière Émilie Boulard et la pilier Annaëlle Deshayes. «Je suis très fière du groupe et de l’état d’esprit. Dans l’intensité et dans la défense de notre ligne, on a montré notre visage, » glisse la capitaine Gaëlle Hermet . Enfin, la mêlée a donné satisfaction avec le meilleur taux de mêlées gagnées dans le tournoi (97 %) avant la dernière journée.

    Cette défaite doit servir de leçon pour le Mondial (8 octobre-12 novembre). Versées dans la même poule, Anglaises et Françaises se retrouveront à Whangarei, en Nouvelle-Zélande, le 15 octobre. Les Bleues devront alors commettre moins de fautes et trouver des solutions pour espérer rivaliser. «Cette défaite n’est pas un coup d’arrêt, souligne Annick Hayraud. On va se retrouver pendant presque deux mois de préparation et on va basculer sur quelque chose de complètement différent.  » On ne demande qu’à la croire.

    rugby féminintournoi des 6 nationsrugby
    Valeurs Actuelles

    Alpes-Maritimes : six ans après les inondations meurtrières, de nouvelles démolitions prévues

    Plus de six ans se sont écoulés depuis le 3 octobre 2015. Ce jour-là, dans les Alpes-Maritimes, des inondations avaient causé la mort de 20 personnes, sur les communes de Mandelieu-la-Napoule, Vallauris, Cannes, Biot et Antibes, rappelle France 3, lundi 2 mai. Les intempéries avaient par ailleurs entraîné des dégâts évalués à hauteur de 600 millions d’euros dans l’ouest du département. Depuis, les travaux se multiplient afin d’éviter qu’à l’avenir, de nouvelles pluies diluviennes ne causent des drames similaires.

    Un bassin pour stocker l’eau ruisselante 

    Ainsi, à Cannes, la démolition d’une propriété en zone inondable a débuté lundi 2 mai, en bas de l’impasse Nouvelle, notent nos confrères. Un bassin de rétention va être aménagé, à la place de cette construction, afin de stocker l’eau ruisselante des alentours pour éviter qu’elle n’inonde les rues. D’après le maire de Cannes, David Lisnard, ledit bassin « pourra stocker jusqu’à 4 000 m3 d’eau » en cas de fortes pluies, « et ainsi réduire les inondations pour le voisinage et en aval »

    Dans le même temps, à Antibes, une propriété est en cours de déconstruction au clos des Moulières, à la sortie du vallon de la Valmasque, poursuit la chaîne régionale. Et non loin, le Hameau de la Brague a déjà été rasé il y a un an, sur la commune de Biot. Là-bas, ne subsiste plus qu’un terrain vague, alors que 24 maisons s’y trouvaient auparavant. Dans la nuit du 3 au 4 octobre 2015, trois personnes avaient trouvé la mort à Biot, dans cette zone inondable.  

    38 batardeaux installés à Mandelieu-la-Napoule 

    Enfin, à Mandelieu-la-Napoule, 38 batardeaux ont été installés en janvier dernier, rappelle France 3. Plus précisément, des systèmes ont été positionnés à l’entrée des parkings souterrains. Ces derniers ont la capacité de se relever à la seule force l’eau, et cela, sans électricité. Cette commune est celle qui a connu le plus lourd bilan humain, avec huit morts. Parmi les victimes, quatre se sont retrouvées piégées dans les parkings de la résidence du Cap Vert, située à quelques mètres du Riou de l’Argentière. 

    Alpes-Maritimes : les dernières actualités

    La député estrosiste des Alpes-Maritimes Marine Brenier quitte Les Républicains pour rejoindre la majorité présidentielle

    Législatives : Damien Rieu, cadre de Reconquête!, investi dans les Alpes-Maritimes

    [Entretien] Christian Estrosi : « Le président s’est inspiré de l’exemple de Nice »

    Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

    Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

    France24 - World

    France’s conservatives torn over Macron’s ‘siren call’ before parliamentary polls

    Issued on: 03/05/2022 - 07:07

    Tom WHEELDON Aude MAZOUE

    France’s traditional conservative party Les Républicains (LR) was humiliated in last month’s presidential elections, squeezed between the biggest voting blocs on the centre right and far right. Now LR’s leading figures are rowing over the prospect of joining forces with Emmanuel Macron as the president is expected to maintain his majority in June’s parliamentary vote.

    Until LR’s Valérie Pécresse launched her presidential campaign – destined to get 4.8 percent in the first round – it looked like the party could escape its identity crisis.

    LR topped the polls in the 2021 regional elections, demonstrating formidable get-out-the-vote machinery across France’s provinces. More importantly, the centre ground of French politics had moved rightwards and the centrist Macron had shifted with it – yet France had not re-elected an incumbent in two decades, while Macron’s technocratic style vexed much of the electorate.

    So for a while, Pécresse looked like the most potent threat to Macron. But her campaign crashed amid wooden Star Wars jokes and failure to recollect that Mali no longer had an ambassador in France. Macron romped to first-round victory in LR’s former heartlands – bourgeois-rich places like the beaux quartiers of western Paris and the Vendée region on the Atlantic Coast – as well as winning older age groups from the party.

    That leaves LR in the same place it occupied for most of Macron’s first term – trapped between France’s two biggest electoral blocs.

    LR’s on-the-ground presence throughout regional France counts for little on the national stage: “There’s a complete divorce between local politics and national politics,” noted Paul Smith, a professor of French politics at Nottingham University.

    ‘Lure of the centre’

    LR’s luminaries agree on seeking solace in the party’s local strength, regardless of whether it is warranted. But they disagree strongly about where to steer their ship as water seeps in.

    The official message is clear: After convening a “strategic council” on April 26, the party’s leader Christian Jacob said there is no way LR is joining forces with anyone.

    “We are Les Républicains, an independent group,” he told news channel BFMTV. Jacob demanded that LR MPs sign a written commitment agreeing to this approach – although he emphasised that independence does not mean heedless opposition to Macron’s agenda.

    Jacob and like-minded figures are “worried about the lure of the centre, the siren call of government, when there’s a continuation of the binds LR finds itself in with so much policy space taken up by Macron on one side and Le Pen on the other”, said Andrew Smith, a professor of French politics at the University of Chichester.

    After all, joining forces with Macron was an exemplary move for the first and most prominent LR politician to have done so: Édouard Philippe spent three years as Macron’s prime minister then went back to his former job running Le Havre as France’s most liked political figure.

    Indeed, Jacob finds his authority limited as he tries to hold his MPs back from Macron’s siren call. Eighteen have already defected to the president. Several prominent MPs refused to sign Jacob’s text, including Damien Abad – LR leader in the National Assembly and a major figure on the party’s centrist wing, rumoured to be joining Macron’s cabinet soon.

    Another MP, Sébastien Huyghe, argued that Jacob had no authority to impose it, saying the strategic council has “no statutory role” and so “it makes no sense to have a non-existent body vote on something!”

    ‘Committee for sucking up to Macron’

    Abad and Huyghe are part of a faction edging towards a deal with Macron’s supporters ahead of the parliamentary elections on June 12 and 19. Nicholas Sarkozy backs this approach – and the ex-French president and LR grandee remains influential amongst the rank and file.

    At a strategy meeting between the two presidential rounds, this group clashed with another camp endorsing Jacob’s approach of being adamantly opposed to a deal with Macron – a camp including the party’s ex-leader Laurient Wauquiez, the pre-eminent voice of its socially conservative wing.

    The dispute has spilled out onto social media. Soon after Macron’s win, LR treasurer Daniel Fasquelle called for the party to offer its support to Macron to “bring France together in an ambitious project”, not to fall into line behind him but to “engage in dialogue”. LR Secretary-General Aurélien Pradié responded thus on Twitter: “If @DFasquelle has got a little bit of energy left, he should become treasurer of the committee for sucking up to Emmanuel Macron.”

    For all Pradié’s cut-throat rhetoric, the forthcoming elections are expected to weaken his side of the debate: Analysts anticipate that the parliamentary polls will only amplify that “siren call of government”, because Macron is projected to get a majority and LR is forecast to lose a lot of seats.

    The “most likely scenario” for the parliamentary elections is a “deal between [Macron’s party] La République En Marche [Republic on the Move] with its centrist allies and the most Macron-compatible components of Les Républicains”, said Jim Shields, a professor of French politics at Warwick University.

    ‘Union of the rights?’

    Macron’s bloc is not the only lure for LR politicians. The narrowness of Pécresse’s primary victory over hardliner Éric Ciotti underlined LR’s finely balanced divide between its centre right and hard right.

    Ciotti complained that Pécresse refused to countenance his idea for a French version of Guantanamo Bay – before announcing that he would back far-right ex-pundit Éric Zemmour if he faced Macron in the presidential run-off. Much more than Rassemblement National (National Rally) leader Marine Le Pen, Zemmour yearns to pull a large chunk of the traditional right into the far-right fold.

    “A lot of people in LR are tempted by this idea of the union of the rights,” Paul Smith pointed out.

    But past precedent shows the far right underperforming in the parliamentary polls. So for LR’s hard right, Le Pen and Zemmour are unlikely to possess anything close to the patronage Macron could offer the party’s centre-right.

    And for the likes of Ciotti and Zemmour, there are mutual benefits in consorting without joining forces, Andrew Smith pointed out: “Ciotti is useful to Zemmour because he lends a veneer of respectability to his ideas by being a member of a storied party fraternising with him. The connection to Zemmour benefits Ciotti because in Ciotti’s constituency in Nice, Zemmour’s ideas are not unpopular. Moving towards an alliance would sever those benefits."

    This article has been adapted from the original in French.

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    FRANCE

    Caught between Macron and Le Pen, France’s conservatives face ‘catastrophe’

    BBC

    Dave Chappelle: US comedian attacked on stage in Los Angeles

    US stand-up comedian Dave Chappelle was attacked on stage on Tuesday during a performance at the Hollywood Bowl in Los Angeles.

    Clips shared on social media showed someone running into the star.

    Further videos appeared to show the comic apparently unharmed after returning to the stage at the Netflix Is A Joke Festival.

    Chappelle faced criticism and protests last year when his Netflix special was accused of being transphobic.

    After returning to the stage on Tuesday, the 48-year-old made light of the controversy, suggesting to the audience that the attacker "was a trans man".

    According to ABC journalist Stephanie Wash, fellow comic Chris Rock - who was slapped on stage by Will Smith at the Oscars in March - then came on stage with Chappelle.

    Dave Chapelle was rushed & attacked on stage by a man at the Hollywood Bowl. Chapelle tussled w/ the man, who ran behind the screen on stage & was surrounded by security. Chris Rock, who performed earlier, came on stage w/ him & joked: “Was that Will Smith?” #netflixisajokefest

    US-based British journalist Sharon Carpenter, who was also in attendance, said actor and singer Jamie Foxx joined Chappelle too.

    Chris Rock and John Stewart were among the group of comedians performing alongside Dave Chappelle tonight when the incident happened. Jamie Foxx jumped onstage to help and make sure Dave was OK

    Carpenter told the PA news agency an attacker "lunged" at the comedian as he headlined the event, sending him "flying in the air".

    She said: "It looked like someone was dashing across the stage from the side. He fell backwards on to his back, with his arms and legs up in the air. He was obviously in shock. We were all in shock.

    "I thought for a moment OK, is this a prank? Because they had made some Will Smith jokes. Even though Chris Rock was there, Dave was making some jokes, it was fair game, right?"

    In one video, Chappelle could be seen thanking his famous friends for helping out, saying: "Whenever you're in trouble, Jamie Foxx will show up in a sheriff's hat."

    "I thought that was part of the show," Foxx responded.

    Chappelle joked: "I've been doing this 35 years. I just stomped a [person] backstage. I've always wanted to do that."

    'Crazy' show

    Jimmy Carr, the British comedian who sparked outrage earlier this year for a routine about the Holocaust in his own Netflix stand-up special, also performed at the streaming giant's event on Tuesday.

    Carr tweeted afterwards to say the show was "crazy" and he was "just happy everyone's OK".

    A spokeswoman for the Hollywood Bowl said an investigation has been launched, telling PA: "The incident that occurred at the Hollywood Bowl on May 3 2022 is an active investigation and we are unable to comment further at this time."

    In October, about 100 people protested outside Netflix's headquarters over the airing of a comedy special by Chappelle, which they said was transphobic.

    They had objected to The Closer, in which he said "gender is a fact" and that LGBT people were "too sensitive".

    Chappelle later hit back at those who he said wanted to "cancel" him. "To the transgender community, I am more than willing to give you an audience," he said. "But you will not summon me. I am not bending to anybody's demands."

    The likes of Seth Rogen, Snoop Dogg, Bill Burr and Pete Davidson are also starring at Netflix's inaugural comedy festival, as well as Jerry Seinfeld and recent Oscars host Wanda Sykes.

    Tuesday's incident came five weeks after Smith famously slapped Rock on stage at the Academy Awards after Rock made a joke about the actor's wife, Jada Pinkett Smith.

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    Finistère : un prêtre engagé contre le mal-être des exploitants agricoles

    C’est une belle preuve de solidarité. Dans le Finistère, un prêtre s’est engagé à aider les exploitants agricoles, pour éviter que ces derniers ne soient en proie au mal-être qui frappe régulièrement cette profession. Ainsi, Peter Breton, qui fêtera bientôt ses 75 ans, s’efforce de dispenser de bons conseils aux agriculteurs qu’il côtoie et de leur garantir un soutien moral, nous apprend La Vie, lundi 2 mai.  

    Un prêtre issu du monde agricole 

    Humble, cet homme d’Église est désormais bien connu des agriculteurs de sa paroisse de Saint-Herbot, au centre du Finistère, où il officie depuis maintenant 12 ans, nous apprend l’hebdomadaire chrétien. Tous savent qu’ils pourront compter sur lui, de jour comme de nuit, s’ils en ressentent un jour le besoin. Et si Peter Breton est en mesure de leur prodiguer de précieux conseils, c’est notamment parce qu’il est lui-même issu du monde agricole. « Mes parents étaient agriculteurs, et si je n’étais pas devenu prêtre, je serais devenu paysan », confie-t-il à nos confrères. Pour venir en aide aux agriculteurs en détresse, il s’appuie donc sur son vécu, mais aussi sur de « bons amis dans le milieu social ».

    « Il est dans la bienveillance, ne juge jamais » 

    Et au quotidien, le religieux en est certain, Dieu et la foi sont ses alliés, lorsqu’il est confronté aux difficultés expérimentées par les agriculteurs. « La foi me renforce d’une manière que j’oserai dire mystérieuse. Je prends conscience que j’ai du soutien qui me vient, sans que je ne comprenne ni pourquoi ni comment. C’est la réalité de Dieu que je désigne derrière ça, détaille longuement Peter Breton dans les colonnes de La VieIl m’aide à vivre cette qualité de présence auprès des autres. La prière est aussi très importante de mon côté. » Un couple d’exploitants laitiers auquel le prêtre est venu en aide abonde, auprès du site d’informations : « Il est dans la bienveillance, ne juge jamais. Parler de foi, ce n’est pas que religieux. C’est aussi savoir écouter les autres. » 

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    Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

    Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

    L'Humanité

    Douze travailleurs régularisés sur le chantier des JO

    Actu

    sans-papiers Des salariés employés par des sous-traitants du groupe GCC ont obtenu leurs titres de séjour, avec le soutien de la CGT.

    Luis Reygada

    La CGT a annoncé avoir obtenu la régularisation administrative de douze travailleurs sans papiers en poste sur différents chantiers de la région francilienne, et notamment en Seine-Saint-Denis sur le site du futur village olympique, destiné à accueillir les athlètes qui participeront aux JO de Paris 2024. Alors que certains de ces ouvriers n’étaient même pas déclarés, ils se sont rapprochés du syndicat afin de faire valoir leurs droits face à leurs employeurs, des sociétés sous-traitantes de GCC, société au chiffre d’affaires s’élevant à 1,113 milliard d’euros pour l’année 2021.

    « La sous-traitance en cascade est une pratique malheureusement très courante dans le BTP, confie Francis Antoine, secrétaire général de l’union régionale de la fédération des salariés de la construction, du bois et de l’ameublement. Cela favorise le moins-disant social et crée les conditions de la surexploitation des travailleurs, la dégradation des conditions de travail et le dumping social », ajoute-t-il en fustigeant des procédés qui vont à l’encontre des engagements actés dans la charte sociale des jeux Olympiques. Encadré par l’Organisation internationale du travail et signé par les différents acteurs prenant part à l’organisation du macro-événement sportif, le document prévoit de « constituer une référence en matière sociale », avec l’existence de « clauses de responsabilité sociale dans les appels d’offres ». Certaines de ses dispositions visent directement les sous-traitants et fournisseurs, avec une attention toute particulière en matière de respect des droits des salariés.

    Des entrepreneurs peu scrupuleux

    « Ce sous-traitant ne figurait même pas dans le listing officiel des entreprises partenaires du chantier », remarque pourtant Francis Antoine. Dans un communiqué, la CGT dénonce ainsi « des entrepreneurs peu scrupuleux » cherchant à éluder cotisations sociales et obligations conventionnelles, notamment en matière de salaires et de paiement des heures supplémentaires. Et annonce la prochaine étape pour les douze travailleurs concernés : « Obtenir leur embauche directe par le donneur d’ordre GCC. » (1)

    Alors que la sous-traitance peut parfois s’agencer sur plusieurs niveaux, elle est tout particulièrement dénoncée par la CGT, qui y voit notamment un facteur de risque dans un secteur où les accidents – parfois mortels – sont nombreux. Et si Francis Antoine reconnaît la mise en place d’une cellule de l’inspection du travail pour suivre les chantiers du Grand Paris et ceux des jeux Olympiques, il émet des doutes quant à son efficacité. «  Le compte n’y est pas au niveau des moyens, je crois qu’ils sont à peine une douzaine… On se doute que ce n’est pas suffisant, et, s’ils sont intervenus dans cette affaire, c’est parce que nous avons sonné l’alerte. »

    Difficile, en effet, dans un département où quelque 30 % des postes ­d’inspecteurs sont vacants, de surveiller la bonne marche des ­différents chantiers où s’activeraient près de 8 000 personnes, selon les chiffres avancés par la Solideo, la société de livraison des ouvrages olympiques.

    Travailleurs sans papiersjeux olympiques Paris 2024
    France24 - Monde

    Kiev démolit un monument historique dédié à l'amitié entre l’Ukraine et la Russie

    Publié le : 27/04/2022 - 14:58Modifié le : 27/04/2022 - 17:49

    Laura MOUSSET Suivre

    La mairie de Kiev a démantelé un monument historique d'époque soviétique célébrant l'amitié entre l'Ukraine et la Russie, après l'invasion du pays par Moscou lancée il y a plus de deux mois.  

    BBC

    There are many metres of thick Arctic pack ice between the submarine and fresh air – Justin Hughes

    On 3 August 1958, the commander of the world's first nuclear submarine made an extraordinary, if somewhat tongue in cheek, entry in his logbook: "Embarked following personage at North Pole…" wrote USS Nautilus commander William Anderson, "…Santa Claus, affiliation: Christmas."

    It was the final sentence of a celebratory record of the first crossing of the North Pole by any ship under its own power, a top-secret mission codenamed 'Operation Sunshine'.

    The transit took place with the 97-metre-long (319ft) submarine and its 116 crew (it's not clear in the logbook if that includes Santa) entirely submerged under the ice, a feat impossible before the invention of compact nuclear-powered propulsion.

    As Anderson announced to his crew: "For the world, our country, and the navy – the North Pole."

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    Before Nautilus, submarines had to surface, or at least extend a snorkel above the waves, to take in air needed to run their diesel engines and charge their batteries for electric propulsion. But running off a nuclear reactor meant that Nautilus needed to do none of these things. In fact, Nautilus had already been deep underwater for three days before it reached the Pole and did not come back to the surface, near the coast of Greenland, until 7 August 1958 – spending a week beneath the waves and ice.

    US President Dwight D Eisenhower sent his congratulations on "a magnificent achievement", certain in the knowledge that the voyage would revolutionise submarine operations and any future warfare.

    Ice floes in Arctic Ocean (Credit: Arterra/Universal Images Group via Getty Images)

    "It was an eloquent demonstration of a revolution in maritime warfare," says Captain Justin Hughes, a retired nuclear submarine commander for the British Royal Navy and now honorary secretary of the Friends of the Royal Navy Submarine Museum. "It provided proof that a nuclear-powered submarine could operate submerged, and therefore entirely stealthily, for sustained deployments."

    Today, nuclear-powered submarines can remain deep beneath the waves for months at a time, stealthy weapons of destruction and deterrence, carrying torpedoes and nuclear missiles. Since 1969, for instance, the UK has always had at least one submarine carrying nuclear weapons at sea – a role currently performed by its Vanguard-class boats.

    And while the mission was a proving ground for the military potential of nuclear submarines, it was also a scientific milestone, helping to set the stage for a new era of exploration and discovery about the strange world beneath the Arctic ice.

    But, even now, operating in the ocean beneath the Arctic ice is never routine.

    "The challenges of submarine operations in this environment should not be underestimated," says Hughes. As well as grinding pack ice interfering with sonar instruments, crews have to contend with problems caused by condensation. And then there's the total and near-silent isolation.

    "More fundamentally, in the event of any onboard emergency such as flood, fire or loss of propulsion, there are many metres of thick Arctic pack ice between the submarine and fresh air," Hughes explains. "All of this concentrates the mind, and operations under ice are conducted at a high level of readiness to respond to emergencies and afford little relaxation to submarine crews."

    But while sailors might not always relish working beneath several metres of ice, others have looked on enviously. For oceanographers, submarines provide the perfect platform for Arctic science.

    Thick ice had made it impossible for any ships to make their way to the North Pole until the Natilus's mission (Credit: Eric Chretien/Gamma-Rapho/Getty Images)

    "I'd always been fascinated with submarines," says Jamie Morison, now a senior principal oceanographer at the Polar Science Center in Seattle. In the 1980s, Morison worked on a project to deploy buoys from US Navy submarines to collect ocean data. He would visit shipyards to help fit scientific equipment. "I always thought that I'd love to go on one of those things."

    Finally in 1993, along with six colleagues, he was given the opportunity. "It was," he says, "a dream come true."

    Morison's expedition beneath the Arctic ice was on USS Pargo, an 89-metre-long (294ft) nuclear-powered attack submarine. It was arranged through an initiative, conceived by a former navy captain, called the Submarine Arctic Science Program (Scicex).

    Submarines allow us unique access to a harsh environment - Jackie Richter-Menge

    The current chair of the Scicex advisory committee, Jackie Richter-Menge from the University of Alaska, says investigations of Arctic ice coverage and thickness, ocean currents and the landscape of the ocean floor are of mutual benefit to scientists and submariners. 

    "Scientists learn about the Arctic Ocean and the navy learns more about the environment they're operating in," she says. "Submarines allow us unique access to a harsh environment and that includes understanding things currently, and also being able to understand what the environment is going to look like in the future."

    But the obvious challenge when bringing together scientists and the military is that submarines operate on super-secret missions and scientists like to publish their data openly for everyone in the world to see. When the data has the potential to reveal operational or navigational details, you can see why there might be some resistance to sharing.

    The USS Nautilus carried a crew of more than 100 on its pioneering mission (Credit: Getty images)

    "There is a time lag between collecting and releasing any data," says Richter-Menge. "And the position data are what they call 'dithered' a little bit, so it's a balance between being valuable to the scientific community without revealing position information."

    So, when they sealed the hatches and dived beneath the waves, was Morison's underwater science mission everything he hoped it would be?

    "I just found the whole thing exciting," he says. "The only space there's anywhere to do any science is in the torpedo room and so they removed a torpedo and I set up the science instruments on a bench there."

    "Meanwhile, there are 20 torpedoes, each with 3,000lbs (909kg) of high explosive next to me," he adds. "It's like being in the cylinder of a revolver. This whole machine is a weapon – it's got a nuclear reactor in the room next door, it's under a few hundred feet of water and it's just thrilling!"

    Understanding how any changes affect the extent and thickness of sea ice has important implications for predictions of climate change

    It goes without saying that anyone signing-on to a voyage in a submarine needs to be good with confined spaces. "They seem to self-select in the submarine service for basically courteous people, you've never heard 'excuse me' as many times as you do on a submarine because you're always squeezing by some guy," says Morison. "At the same time, these guys are all warriors."

    But not everyone coped so well. "I noticed one of my colleagues sleeping in the torpedo room, he just put on his parka and curled up against the hull of the ship to go to sleep," Morison says. "I asked him what was going on and he said that 'one night I crawled into my bunk and I looked at it and I said, you know, this thing is just like a coffin' and from that point on he couldn't sleep in his bunk."

    Soviet submarines followed in USS Nautilus's wake, also reaching the frozen North Pole (Credit: Getty Images)

    Throughout the voyage, the scientists measured the temperature, salinity, and depth of the water. Sonar gave them the thickness and topography of the ice and ocean floor and they deployed instruments to track ocean currents. It was the first time anyone had studied the area in this level of detail, and they were in for a surprise.

    "We found a segment in the central Arctic Ocean which showed an increased salinity and temperature in the upper 200m (660ft)," Morison says. "It's changed my professional life ever since because we've been trying to work out why that is."

    This region is where waters from the Atlantic and Pacific oceans converge and circulate. Understanding how any changes affect the extent and thickness of sea ice has important implications for predictions of climate change. In fact, Morison is heading a conference to discuss the latest findings in June.

    After breaking every submarine speed and endurance record, USS Nautilus made its final voyage in 1979

    Although the US Scicex programme is still operating, and scientific data still being gathered and shared, scientists no longer get to join submarine crews. Morison considers himself lucky particularly because – just like Santa on the USS Nautilus, apparently – he also got to get out at the North Pole.

    "The class of submarine was fitted with fins on the conning tower that could flip 90 degrees to pierce the ice like a knife when it surfaced between ice floes," Morison explains. "Then the crew get 'ice liberty' and can get out onto the ice."

    After breaking every submarine speed and endurance record, USS Nautilus made its final voyage in 1979 and is now open in Connecticut as part of a maritime museum. Any further role in conveying Santa remains top secret.

    During his research, Morison has now visited the North Pole some 15 times – although all have been by air apart from that one, thrilling expedition beneath the ice.

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    L'Humanité

    Santé. L’hôpital ultralibéral selon Martin Hirsch

    Actu

    En présentant sa vision du système public, le directeur général de l’AP-HP offre un tableau de réformes compatibles avec celles du président de la République.

    Cécile Rousseau

    Un timing parfait. Alors qu’Emmanuel Macron planche sur la constitution de son prochain gouvernement, Martin Hirsch, directeur général de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), en a profité pour lui communiquer son programme de refonte pour l’hôpital. Sur une pleine page dans les Échos du mardi 3 mai, il déroule son projet « choc » sur plusieurs points.

    Tout commence par la mise en place d’une « commission prestigieuse », confiée à la vice-présidence du Conseil d’État pour superviser cette tâche. Alors que l’AP-HP perd autour de 1 000 employés par an, son directeur général déplore que les rémunérations des médecins et des paramédicaux soient fixées au niveau national « avec une grande uniformité », estimant que nous sommes le « seul grand pays où les statuts sont plus proches de ceux de fonctionnaires régaliens que de professionnels qui produisent des soins ». Cette dernière assertion fait bondir Jean-Emmanuel Cabo, secrétaire général de FO AP-HP. « Nous ne sommes pas des producteurs de soins ! C’est exactement ce que le gouvernement veut entendre. En la matière, il se sert de l’AP-HP comme d’un laboratoire. Son objectif est de remettre en cause une partie de nos acquis et notre statut. L’instauration de “conseils de service” permet notamment de faire passer des décisions en évinçant les instances représentatives du personnel. »

    Lloin des ordonnances fondatrices de 1958

    C’est ainsi que les syndicats ont découvert par hasard que l’Assistance publique avait conclu un contrat avec une start-up, Néosanté. Celle-ci est chargée dans certains établissements d’accompagner les patients vers un retour plus rapide chez eux. Une vision éloignée des ordonnances de 1958, fondatrices de l’hôpital public, dont se réclame pourtant Martin Hirsch. Si ce dernier convient que le Ségur de la santé n’a été « qu’un rattrapage frustrant » pour les salaires, il propose donc de revoir la rémunération des médecins hospitaliers et des paramédicaux en remplaçant celle-ci, jugée « monolithique », par « une fusée à trois étages » : un plancher national, puis une part indexée sur le coût de la vie dans la région, et une autre, à la main de l’établissement sous certains critères, ouvrant la voie à des revenus à la carte.

    Nous ne sommes pas des producteurs de soins ! C’est exactement ce que le gouvernement veut entendre. En la matière, il se sert de l’AP-HP comme d’un laboratoire. Jean-Emmanuel Cabo, secrétaire général de FO AP-HP

    Pour faire face à la pénurie de soignants dans les années à venir, avec un besoin de 500 000 personnes en plus d’ici à 2030, il propose un effort majeur sur la formation. Culotté, pour Olivier Cammas, du bureau de l’Usap-CGT : « On n’a pas arrêté de se battre pour lui faire financer les promotions professionnelles des aides-soignantes qui veulent devenir infirmières. Certaines d’entre elles sont restées sur le carreau. Il a aussi liquidé des écoles de formation de l’AP-HP. » Si le directeur général prône la remédicalisation de la gouvernance, la tarification à l’activité (T2A), pourtant pointée du doigt comme la grande responsable de la logique de rentabilité qui écrase l’hôpital public, est défendue par ses soins sous une forme un peu différente. « C’est normal que Martin Hirsch ne veuille pas lâcher là-dessus, observe Olivier Cammas. C’est comme ça qu’il a remis les établissements à l’équilibre à marche forcée et contribué à dézinguer le service public. »

    hôpitalAP-HPmartin hirsch
    Valeurs Actuelles

    Mort du policier Éric Masson : un an après, où en est la justice ?

    C’était il y a un an. En fin d’après-midi, le mercredi 5 mai 2021, le brigadier Éric Masson, membre du Groupe départemental d’intervention d’Avignon (Vaucluse), est appelé sur un point de deal du quartier des Teinturiers, bien connu des Avignonnais pour l’emprise qu’y exercent les trafiquants. Une opération de routine qui va tourner au drame, se souvient La Provence. Face à un dealer qu’ils entendent contrôler, Éric Masson et l’un de ses collègues déclinent leur identité et leur fonction. Sans attendre, le trafiquant dégaine une arme et ouvre le feu sur le brigadier Masson.

    Touché à deux reprises, le policier âgé de 36 ans s’effondre. Gravement blessé, il décède avant même l’arrivée des secours. La nouvelle crée l’effroi : deux semaines après l’égorgement d’une autre policière, Stéphanie Montfermé, par un islamiste à Rambouillet, la mort d’Éric Masson enflamme le pays. Père de deux enfants, fils et frère de policier, le défunt brigadier devient un symbole. Sa mort et celle de Stéphanie Montfermé entraîneront d’ailleurs l’organisation de la désormais célèbre marche des policiers, le 19 mai 2021 devant l’Assemblée nationale.

    Pas de procès avant 2023

    Dans la foulée de l’assassinat d’Éric Masson, une vaste chasse à l’homme se met en place. Elle va durer quatre jours et aboutir à l’interpellation d’un homme : Ilyes Akoudad, 19 ans, est arrêté sur l’autoroute A9 alors qu’il tente de fuir vers l’Espagne. Mis en examen pour meurtre et tentative de meurtre – l’autre policier, Romain, a également été visé par les coups de feu – sur personne dépositaire de l’autorité publique, le jeune dealer nie l’ensemble des faits. Le soir du drame, il prétend d’ailleurs qu’il était en train de « fêter le Ramadan » chez sa mère.

    Peu importe, expliquent les enquêteurs à La Provence : « C’est son droit le plus absolu mais ça ne change pas fondamentalement les choses, on ne tire pas sur quelqu’un dans la rue comme ça. » Aujourd’hui, indique le quotidien provençal, l’instruction est toujours en cours, mais tout un faisceau de preuves converge vers sa culpabilité. Ayoub A., le complice d’Ilyes Akoudad, a assuré que ce dernier était bien l’auteur des coups de feu. Le procès ne devrait pas commencer avant 2023, et pourrait même être encore repoussé si le mis en examen sollicitait d’éventuels actes supplémentaires.

     

    Avignon : les dernières actualités

    Un étudiant qui faisait l’apologie de l’Etat islamique interpellé à Avignon

    Marion Maréchal de retour en Vaucluse pour un meeting de soutien à Eric Zemmour

    A Avignon, la prolifération des rats inquiète habitants et professionnels

    Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

    Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

    France24 - Monde

    Ukraine : des enfants à Kharkiv, témoins de la guerre

    Publié le : 26/04/2022 - 18:22

    Samia METHENI Suivre

    Alina, Alex, Daniel, Kiril et Lilia sont âgés de 8 à 14 ans. Depuis le début de la guerre en Ukraine, ils dorment avec leur famille à l'abri des bombes dans un grand parking sous-terrain à Kharkiv, dans l'est du pays.

    L'Humanité

    Malgré la pandémie, des dépenses militaires à la hausse

    Chronique

    Pierre Ivorra

    Si la pandémie de Covid-19 a affecté sensiblement l’économie mondiale, elle n’a guère réduit les dépenses militaires des pays de la planète qui, selon l’association spécialisée en la matière, le Stockholm International Peace Research Institute (Sipri), ont pour la première fois franchi la barre des 2 000 milliards de dollars en 2021, s’élevant exactement à 2 113 milliards de dollars, soit un peu moins que le PIB d’un pays comme l’Italie. Ce total additionne à la fois les dépenses militaires classiques et l’armement nucléaire.

    Évidemment, les États-Unis couvrent à eux seuls 39 % de ces dépenses, avec un total de 801 milliards de dollars. Ils sont suivis par le pays le plus peuplé de la planète, la Chine. Avec son 1,5 milliard d’habitants, elle dispose d’un budget militaire de 293 milliards de dollars. La Russie de Poutine, en pleine agression de l’Ukraine, est cependant, avec une dépense de 65,9 milliards de dollars, bien loin derrière les deux géants surarmés et ne fait assurément pas le poids face à eux. Son budget paraît malgré tout bien au-dessus des moyens économiques d’un pays qui ne dispose que du 12e PIB mondial, d’une valeur légèrement supérieure à 1 700 milliards de dollars. La France est, elle, passée de la 8e à la 6e place en matière militaire, avec un budget de 56,6 milliards de dollars pour un PIB de 3 140 milliards de dollars.

    Ces dépenses illustrent des stratégies géopolitiques à ambition mondiale. Le budget des États-Unis marque le caractère encore impérial de la politique de la Maison-Blanche : à la fois, ils entendent pouvoir toujours intervenir un peu partout sur la planète et ils veulent s’assurer une maîtrise technologique incomparable, préserver leur avance considérable en ce domaine. À eux seuls, ils consacrent plus d’argent pour leurs dépenses militaires que les autres pays du top 20 des plus grands dépensiers en la matière.

    La montée en puissance de la Chine s’est faite de manière continue et a accompagné son ascension économique, scientifique et culturelle. La place de l’Arabie saoudite exprime son rôle de gendarme du Moyen-Orient. Son budget militaire de 55,5 milliards de dollars place ce pays au 7e rang mondial, juste derrière la France. Il est à la mesure de sa capacité à produire du pétrole, mais très au-dessus de la dimension de sa population, d’environ 35 millions d’habitants. Le Japon et l’Allemagne, les deux puissances vaincues de la Seconde Guerre mondiale, ont, comparativement, des budgets plus modestes, 54,1 milliards de dollars pour le premier et 56 milliards pour le second, bien qu’ils disposent du 3e et du 4e PIB mondial.

    armementÉtats-UnisChinearabie saoudite
    BBC

    Employers are realising that individuals do not have the ability to work for free in this current climate – Yvette Lee

    For many workers, an internship means doing menial tasks like restocking office supplies for minimum wage. But for others, it means making more than $8,000 (£6,400) a month at companies such as Uber and Amazon.

    That's according to an annual survey released by job-reviews site Glassdoor in April 2022, which tracks the top 25 best-paying internships in the US – internships which, if held for a year, far outstrip the average annual wage for an American worker. The list’s top firm – gaming company Roblox – pays interns a dizzying monthly median of $9,667. Other entrants, like Microsoft, Deutsche Bank and eBay, all send their interns home with around $7,000 each month. Glassdoor has been tracking the highest-paid internships since 2017, and has seen the numbers go up every year.

    These wages may leave many people who've worked full-time for decades speechless, but the sky-high numbers could be yet another sign of how the workforce has been changing since the pandemic began. The numbers reflect how, recently, companies are more eager than ever to scoop up talent as fast as possible – even if those workers are at the earliest stages of their career.

    The pipeline

    There are many reasons why some interns are making more than what a typical worker makes in a year – but those reasons shouldn't be a shock, says Lauren Thomas, economist and data scientist at Glassdoor, who worked on the internship survey.

    "It's absolutely a reflection of what those interns would earn later on," she says. An intern making $8,000 a month at a tech or finance company is earning a wage that's likely not too far from what their starting salary at the same company would be. In fact, enticing interns to stick around is why companies are throwing so much money at them, explains Thomas.

    "A lot of companies use these internship programmes as a pipeline, and they'll hire those interns on full-time," she says. That's especially the case during the pandemic, as we're in "a historically tight job market for employers – which means employees have more choice than usual". That extra options extend to interns, too, since many companies want to keep them amid a workforce-wide war for talent.

    Many of these lucrative internships are in tech and finance. Two years ago, says Thomas, tech internships only made up less than half the internships on the best-paying list; today, Silicon Valley companies makes up 68%. "A lot of businesses have had to move their operations and daily activities online, which means that tech [skills] are in even higher demand than they were before," says Thomas. Yet firms in other fields – energy and manufacturing, for example – also pay interns well, and fight to keep them.

    This means many big firms are trying to lure workers, even at the most nascent stage of their careers. "It's a little sample: 'If you work here, this is what you're going to make. This is the quality of life you can expect'," says Ron Delfine, director of career services at Carnegie Mellon University's Heinz College of Information and Public Policy, US. He says many of his university's students intern at firms on the Glassdoor list, and he estimates over half of his university's interns end up with job offers. Paying interns well is an investment, he says, that could save the company money on recruiting and onboarding down the road, while also securing top talent.

    Lucrative gigs limited to a few?

    While top universities are one source of these highly-paid interns, experts say accessing a lucrative internship doesn't necessarily hinge on going to an elite school, being enrolled in a particular academic programme or having connections to hiring managers. Right now, recruiters are emphasising a candidate's skills over pedigree or background, especially since many companies want to use internships to identify full-time hires.

    Plus, remote work has made top-end internships more available to workers from more diverse social and financial backgrounds – people who perhaps couldn't afford to move to expensive urban hubs for their dream internship. "The good news is many of these high-paying internships are still hiring remotely, so candidates across the country – not just in major metros in San Francisco or New York – have the opportunity to be considered," says Thomas.

    Additionally, Thomas notes, these days there are better options for students who aren’t targeting finance or tech jobs. While the highest-paying internships are clustered in particular sectors, for students it is not a question of earning $8,000 a month or nothing – there are plenty of options in between, and in all types of sectors.

    Experts say that, in today's environment, workers – including interns – should be more aware than ever of their own worth (Credit: Getty Images)

    A 2021 survey by the National Association of College and Employers (Nace) in the US of 267 large corporations found that, across the board, intern pay is going up (and has been for close to a decade) in all sorts of sectors, including transport, insurance, retail management and food services. Nace’s research found that the average hourly wage in summer 2020 for paid interns at these companies was $20.76, up $1.22 from the previous year – the highest wage on record. That's over $3,300 a month; if a worker were paid that much for an entire year, their salary would be nearly $40,000, which is still higher than the individual wage of half the US population.

    What it means for the future

    Yet despite intern wages ticking up across many sectors, interns in other sectors – like creative or charitable sectors – might still be working for free.

    In fact, according to 2018 data, over 40% of internships in the US don't pay at all, a long-standing trend especially rampant in fields such as non-profits, government or the arts. Good levels of intern pay may have become the norm in traditionally well-salaried sectors like banks, consulting and tech, but that “does not necessarily signal normalisation of [high-paid] internships in arts, sports, media or other industries", says Heather Byrne, managing director of the Career Development Office at the Ross School of Business, University of Michigan, US.

    There are signs of change. Public resentment over unpaid internships has been growing significantly in recent years, with some former interns successfully suing past employers over exploitation claims in a recent slew of high-profile lawsuits. Plus, since the pandemic and resultant labour shortages hit, employers are increasingly aware that skilled people are steering well clear of poorly remunerated work.

    “In my HR experience, employers are realising that individuals do not have the ability to work for free in this current climate,” says Yvette Lee, knowledge advisor at the US-based Society for Human Resource Management (Shrm). "It’s increasingly more challenging to attract talent if individuals must sacrifice their financial security to gain experience."

    In the future, then, it might be that decently-paid interns are the norm, not the exception – especially since interns can bring so much to a team, says Delfine. It may not translate to thousands of dollars a month for everyone, but it might be more, on average, than what it is now. "I'm just hoping people realise what the value of interns is, because interns can make an impact and let you explore new ways to do business," he says.

    Often, companies try to convince interns they're there for the experience, and should be grateful just for the learning opportunity. But in the post-pandemic labour market, interns should feel more confident to find an internship that recognises the skills and ideas they bring to the table.

    "This list should empower people to get the most out of their internships," says Thomas. "There are a lot of companies out there that do pay well, and that do treat their workers well – especially in a market like this one."

    Valeurs Actuelles

    Mort d’Eric Masson : l’écrasante majorité des Français soutient la manifestation des policiers

    C’est un soutien populaire absolument incontestable, et qui transcende tous les attachements politiques. Consultés par un sondage BFM TV – Elabe, ce mercredi 12 mai, les Français apparaissent comme très largement solidaires de leurs policiers, durement éprouvés ces derniers temps. Assassinat d’une policière à Rambouillet, mort d’Eric Masson à Avignon, policier attaqué au couteau à Bordeaux aux cris d’ « Allah Akbar », etc. Lassés d’être des cibles quotidiennes, dans les quartiers chauds comme sur certains plateaux de télévision, de nombreux policiers prévoient de se rassembler à Paris, le 19 mai prochain. La manifestation, présentée comme une « marche citoyenne » et lancée à l’initiative de l’ensemble des syndicats de police du pays, est plébiscitée par les Français. 86% d’entre eux en approuvent en effet le principe.

    Un plébiscite largement partagé

    Dans le détail, précise BFM TV, 51% des sondés affirment « soutenir » la marche, tandis que 35% lui témoignent de la « sympathie ». Seule une ultra minorité s’y oppose (3%), et les Français qui y sont hostiles sont eux particulièrement rares (1%). Par ailleurs, ce plébiscite est assez largement partagé, quels que soient les engagements politiques des sondés. Sans surprise, les électeurs de François Fillon ou de Marine Le Pen sont les plus nombreux à soutenir l’initiative (respectivement 95% et 89%, « soutien » et « sympathie » confondus). Chez les électeurs d’Emmanuel Macron, le soutien ou la sympathie sont aussi particulièrement massifs (93%), tout comme à gauche : 37% de soutien, 43% de sympathie pour les partisans de Jean-Luc Mélenchon, 42% de soutien et 46% de sympathie pour ceux de Benoît Hamon.

    Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

    Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

    France24 - Monde

    Fact or fake : le locataire de l'Élysée est-il à la tête de l'Union Européenne ?

    Publié le : 29/04/2022 - 16:31

    La France a pris la présidence tournante du Conseil de l'Union européenne le 1er janvier 2022. Mais cette présidence ne signifie pas pour autant que le chef d'État français dirige l'Union Européenne. Notre équipe a fait le point sur le fonctionnement des institutions européennes pour clarifier les fonctions de chacun et démêler le vrai du faux.

    Le projet a été cofinancé par l'Union européenne dans le cadre du programme de subventions du Parlement européen dans le domaine de la communication. Le Parlement européen n'a pas été impliqué dans sa préparation et n'est d'aucune manière responsable de ou lié par l'information, des informations ou des points de vue exprimés dans le cadre du projet pour lequel uniquement les auteurs, les personnes interviewées, les éditeurs ou les diffuseurs du programme sont responsables conformément au droit applicable. Le Parlement européen ne peut pas non plus être tenu responsable des dommages, directs ou indirects, pouvant résulter de la réalisation du projet.

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    L'Humanité

    Une bavure pour mémoire

    Nos recommandations culturelles

    Cinéma  Varsovie 83, une affaire d’État décortique la machine à broyer lancée par les services de renseignements du régime de Jaruzelski afin de protéger des policiers, impliqués dans la mort d’un lycéen. Malgré les menaces et la diffamation, l’un des amis de la victime, témoin de l’agression, veut parler.

    Michaël Mélinard

    L’étouffant Detroit de Kathryn Bigelow, l’incandescent les Misérables de Ladj Ly et le sensuel Queen & Slim de Melina Matsoukas ont ausculté les brutalités policières. Et si leurs qualités cinématographiques sont indéniables, leur portée sur notre appréhension de cette thématique reste limitée. Car les vidéos amateurs documentant la violence décomplexée et systémique ont un impact autrement plus puissant. À l’instar de celle du tabassage de l’automobiliste Rodney King par quatre policiers de Los Angeles, en 1991, ou, plus récemment, de l’agonie de George Floyd, étouffé pendant huit interminables minutes par le genou d’un flic impassible malgré les râles de sa victime et les alertes des passants.

    En France, l’affaire Benalla et l’agression de Michel Zecler par des policiers pensant agir en toute impunité ont fait réagir la justice et l’opinion publique. Car peu importe leur qualité, ces images devenues virales ont un effet révélateur et infirment les incontournables dénégations.

    Varsovie 83, une affaire d’État débute aussi sur une bavure. Dans cette Pologne des années 1980 dirigée par le général Jaruzelski, le jeune Grzegorz Przemyk (Mateusz Gorski) tombe sous les coups de la police. Le téléphone portable n’existe pas. Nulle image pour incriminer les auteurs des violences. Une aubaine pour les services de renseignements qui couvrent la milice citoyenne, appellation de la police d’État.

    Ce 12 mai devait être un jour de fête. Grzegorz, aspirant poète, célèbre avec quelques amis la fin des premières épreuves du bac sur une place de Varsovie. Des policiers zélés lui réclament ses papiers d’identité. Il refuse d’obtempérer sachant la loi de son côté. Mais qu’est-elle face au sentiment d’impunité et de supériorité ? Direction le poste où, sous les yeux de Jurek (Tomasz Zietek), il encaisse de nombreux coups. Deux jours plus tard, il décède des suites de ses blessures. L’affaire fait grand bruit car la victime est le fils d’une poétesse, sympathisante de Solidarnosc.

    Une fiction fortement inspirée du réel

    Bien sûr, il y a cette question de la violence érigée en mode de gouvernance. Mais, au-delà, le cinéaste Jan P. Matuszynski tente de faire œuvre de mémoire. C’est peu dire que son deuxième long métrage ne réhabilite pas le régime de Jaruzelski. Librement adapté du roman de Cezary Lazarewicz, Leave no traces, the case of Grzegorz Przemyk, qui lui-même s’inspire fortement du réel, Varsovie 83, une affaire d’État dépasse largement le cadre d’une reconstitution, s’attachant aux conséquences.

    Il y a un peu de l’affaire Dreyfus dans le désir des services de renseignements de préserver l’institution à tout prix. La même morgue, la même assurance, le même déni de justice. Mais si l’on s’en tient au cinéma, Matuszynski, dans un style très personnel, se rapproche du Ken Loach de Ladybird ou de Moi, Daniel Blake, deux œuvres qui mettent aux prises des personnages avec un système d’État kafkaïen et répressif. Plus il défaille, plus il se rigidifie, opérant comme un rouleau compresseur dans l’espoir de sauver ce qui lui apparaît essentiel. Son autorité. Toute voix discordante, y compris venant de l’intérieur, est étouffée. Ici, l’intrigue est d’autant plus inquiétante qu’elle se déploie dans le cadre contraint d’un format 16 mm, accentuant le cloisonnement des personnages. La musique envoûtante et oppressante d’Ibrahim Maalouf concourt à en augmenter l’effet.

    Décortiquer les liens sociaux

    Déjà, dans son premier long métrage, The Last Family, le cinéaste revenait sur un pan du XXe siècle polonais à travers une famille. En s’emparant de l’existence d’un artiste peintre filmant son entourage, il interrogeait le regard au cinéma dans une sorte de mise en abyme fantasmée. Et même si le parallèle n’est pas d’emblée évident, Varsovie  83, une affaire d’État poursuit cette démarche en décortiquant les liens filiaux, amicaux, amoureux dans un puissant récit d’apprentissage.

    En arrière-plan, apparaissent Solidarnosc et le père Popieluszko, qui finira, lui aussi, assassiné. Le film dénonce le régime communiste polonais. Et, avec lui, tous les totalitarismes. Matuszynski ne juge pas ses personnages, il dresse un constat, donne les clés de compréhension, confronte des logiques contradictoires et met en lumière l’importance de la lutte. Ce fait divers tragique, édifiant, n’est pas qu’une page d’histoire. Il fait aussi écho à la Pologne contemporaine en montrant les limites d’une gouvernance par la peur et la menace.

    cinémaviolences policièresPologne
    BBC

    What happens if Roe v Wade is overturned by Supreme Court ruling

    Women living in about half of all US states could soon lose access to abortion, according to a leaked Supreme Court document.

    A draft opinion from Justice Samuel Alito said the majority of the court's judges favoured overturning the ruling known as Roe v Wade which in 1973 established a woman's right to an abortion.

    The prospect that nearly 50 years later this nationwide protection could be eliminated has dismayed pro-choice activists but cheered opponents of abortion.

    The court's final ruling is due at the end of June or the start of July.

    What will happen if Roe v Wade is overturned?

    Abortion will not immediately become illegal nationwide.

    Instead it would be up to each state to decide how much access women living there would have to abortion.

    About half of the 50 US states will move to ban abortions within weeks, many immediately.

    But other states will continue to provide access, not just for women in their state but for those living in states where it will be banned.

    What states will ban abortions?

    There are 13 states that have so-called trigger laws in place, which would lead to an immediate ban if the Supreme Court rules to overturn Roe v Wade.

    They are Arkansas, Idaho, Kentucky, Louisiana, Mississippi, Missouri, North Dakota, South Dakota, Tennessee, Utah, Texas, Oklahoma, and Wyoming.

    Another dozen or so may move quickly to ban or severely limit access, says the Guttmacher Institute, a pro-choice group. It estimates 36 million women of reproductive age would live in states without abortion access.

    It would most affect poor women and those from ethnic minorities, says the institute.

    These states are mostly in the south and west, which means some women may have to travel long distances to find a clinic.

    What does the US public think about Roe v Wade?

    A majority of Americans (62%) told Pew Research in 2019 that abortion should be legal in all or most cases. Only 38% said it should be illegal in all or most cases.

    Similar figures were reflected by CBS News in 2021, when people were asked specifically about overturning Roe v Wade.

    In that poll, 62% of those asked said they wanted it kept in place and only 38% said they wanted it struck down.

    Why is this all happening now?

    The Supreme Court has been asked to rule on a Mississippi law that challenges Roe v Wade.

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    The court is made up of nine justices who serve on the bench for life.

    President Donald Trump appointed three during his presidency, when vacancies on the court came up.

    That changed the political leaning of the court to one that was more sceptical about Roe v Wade and more supportive of restricting access to abortions.

    All three of Trump's appointees reportedly voted to overturn.

    At the same time, many Republican states around the country have been focusing their attention in recent years on bringing in more restrictive laws.

    Who leaked the Supreme Court draft opinion?

    It is very rare that rulings made by the Supreme Court are made public ahead of time, although it did happen with the historic 1973 ruling at the centre of this case.

    The document, published by the Politico website, has not been verified by the BBC but experts who follow the court closely have said they think it is authentic.

    Only a handful of people have access to decisions before they become public. And draft opinions can change.

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    New York Times - World

    She Promised to Empower Women. Will Honduras’s President Succeed?

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    The country’s first female leader, Xiomara Castro, is struggling to advance her feminist agenda 14 years after a coup ended the presidency of her husband, who pursued similar causes.

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    By Anatoly Kurmanaev and Joan Suazo

    She came to power pledging to relax some of the world’s steepest restrictions on women’s reproductive rights. But months into her term, rights groups say, Honduras’s first female president, Xiomara Castro, is struggling to fulfill promises, as attempts to empower women rekindle the country’s bitter ideological divisions.

    Ms. Castro, 62, became the country’s first ever leftist candidate to win elections in November by promising to bring social equality after more than a century of nearly uninterrupted conservative and military rule. She built a broad coalition of urban intelligentsia, small businessmen, landless farmers, Indigenous and Black groups, L.G.B.T.Q. people and women that propelled her to a landslide victory against the opponent of the incumbent party.

    In her campaign manifesto, Ms. Castro said she would advance sexual education, fight gender violence, bring more women into the economy, legalize abortion in limited circumstances and overturn a ban on emergency contraception pills.

    “The political agenda of women and feminists will be my priority,” she said during her campaign in August.

    Such slogans carried immense symbolism in a male-dominated society with the highest rate of killings of women and girls in Latin America, and where one in four women become pregnant before reaching 19, according to the United Nations.

    Now, a sexual abuse scandal is testing Ms. Castro’s promises to bring lasting social change to women.

    In March, students at the prestigious Zamorano University near Tegucigalpa, the capital, protested over allegations that a male undergraduate raped two female peers. The police briefly arrested the man, but released him and closed the case after the two women declined to testify.

    Although the legal case and the protests quickly waned, they ignited a larger debate in Honduras over access to emergency contraception, as well as the role of religion in politics, exposing rifts in Ms. Castro’s fragile governing coalition.

    Feminist organizations and their political supporters have called on Ms. Castro to make good on her promise to legalize emergency contraception. Many Honduran activists who supported Ms. Castro’s candidacy have since joined her administration, raising the internal pressure to act.

    “This is the moment to approve the PAE,” a prominent lawmaker in Ms. Castro’s party, Jorge Cálix, wrote on Twitter on March 21 after the Zamorano protest, using the commonly used abbreviation for the emergency contraception pill in Honduras.

    Honduras is currently the only nation in the world known to have a blanket legal ban on emergency contraception pills, according to the International Consortium for Emergency Contraception, a policy research group. It is also among the five Latin American countries that prohibit abortion under any circumstances.

    Though banned, emergency contraception pills are sold openly in some Tegucigalpa pharmacies for around $10 per dose. But women in poor and rural areas lack access, according to women’s rights advocates.

    Human rights activists say the loosening of the emergency contraception ban has been delayed by the socially conservative party in Ms. Castro’s coalition, highlighting the president’s challenge of keeping together the diverse alliances that have brought her to power.

    So far, Ms. Castro has largely delegated the issue of emergency contraception to Dr. José Manuel Matheu, the health minister and a member of the center-right allied party, Savior of Honduras. Dr. Matheu has said that legalizing the pill is not his priority, adding in March that he would consult the Catholic Church on the issue.

    Major Christian congregations in Honduras oppose the use of emergency contraception, arguing that the pill can terminate an established pregnancy.

    To support their case, they cite the label of Plan B One-Step, the most well-known emergency contraception in the United States, which says that there is a possibility it may prevent a fertilized egg from implanting in the uterus.

    However, scientific evidence does not support the idea that emergency contraception pills can prevent implantation of a fertilized egg. Instead, as the Plan B One-Step label states, the pills work primarily by preventing ovulation — the release of an egg before it can be fertilized by sperm.

    Ms. Castro’s office, Dr. Matheu and the spokesman for Honduras’s Catholic Church, the Rev. Juan Ángel López, didn’t respond or declined to comment for this story.

    Rights groups have questioned Dr. Matheu’s decision to consult the church, pointing out that Honduras is a secular state under the Constitution.

    However, ignoring religious concerns over contraception would merely stoke further social tensions at a time when Ms. Castro is confronting conservative interests in other areas of the economy and society, said Natalie Roque, Honduras’s human rights minister, who helped draft the government’s progressive agenda.

    Nine out of 10 Hondurans consider themselves Catholic or evangelical Christians.

    The government “right now is not in conditions to open another front against such a powerful adversary as the church,” said Ms. Roque, adding that legalizing the pill now “would merely throw more fuel on the bonfire.”

    This sense of caution in part reflects the enduring impact of the military coup that deposed Ms. Castro’s husband, Manuel Zelaya, from the presidency 14 years ago, cutting short the previous attempt to redistribute power in Honduras.

    As president, Mr. Zelaya thwarted an earlier attempt by the country’s conservative-dominated Congress to ban emergency contraception, vetoing their proposal. A month later, in June 2008, the army arrested him in his residence and installed a conservative caretaker government that proceeded to put the ban in place.

    The Issue of Abortion Around the World

    An evolving landscape. Women’s access to abortion continues to be debated around the globe. Here’s a look at the state of affairs in some countries:

    Colombia. The country’s top court decriminalized abortion in 2022, making it the third major Latin American nation to allow access to the procedure. The decision paves the way for abortions to become widely available across this historically conservative, Catholic country.

    Guatemala. After lawmakers passed a sweeping new bill mandating up to 10 years of jail time for women who obtain abortions, protests erupted. A few days later, in an abrupt reversal that surprised analysts, President Alejandro Giammattei said he would veto the bill.

    Mexico. In 2021, Mexico’s Supreme Court issued a historic decision that decriminalized abortion. The move set a legal precedent for the nation, but applying it to all of Mexico’s states will be a long path, and several challenges remain.

    Poland. The country is one of the few that has moved to restrict abortion in recent years. A near-total ban went into effect in January 2021, fueling discontent among those who believe human freedoms are being eroded under the increasingly autocratic Law and Justice Party.

    China. The country’s central government said last Septemberthat it intended to reduce the prevalence of “medically unnecessary” abortions. In recent years, China has been focusing its efforts toward promoting childbirth and slowing the population’s aging.

    Thailand. The Thai Parliament voted in 2021 to make abortion legal in the first trimester, while keeping penalties in place for women who undergo it later in their pregnancies. Advocates say the measure doesn’t go far enough.

    Argentina. In 2020, the country became the largest nation in Latin America to legalize abortion — a landmark vote in a conservative region and a victory for a grass-roots movement that turned years of rallies into political power.

    Ms. Castro is now struggling to balance the pressure for greater reproductive rights from civil society and feminist organizations against “the great power acquired by the church in the aftermath of the coup,” said Joaquín Mejía, a Honduran human rights lawyer.

    “I don’t think she can continue ignoring these pressures for much longer,” he added.

    The controversy over emergency contraception comes as Argentina, Colombia and Mexico have widened access to abortion in recent months, energizing abortion activists across Latin America and hardening opposition in the countries that continue banning it.

    Anti-abortion groups in Honduras say legalizing emergency contraception would open a path to legalizing clinical abortion in the future.

    “Not everything that is legalized in the developed countries should be imitated,” said Michelle Zacapa, president of Honduras’s largest anti-abortion group, Pro Vida. “A Honduran loves life, and opposes all these ideologies that are being imposed on us.”

    Her organization did not provide any opinion polls supporting its positions, but she said that sexual abuse should be fought with tougher punishments for the perpetrators, not with emergency contraception.

    Periodic opinion polls commissioned by the Center for Women’s Rights, which supports emergency contraception and abortion, show that a slight majority of urban Hondurans support emergency contraception, as well as abortion in cases when a pregnancy threatens the woman’s health.

    Feminist activists and advisers to Ms. Castro said the president remains committed to women’s rights, but acknowledge that she has to tread carefully to avoid provoking the conservative forces that toppled her husband.

    The government’s advancement of women’s rights will be gradual, said Ms. Roque, the human rights minister. The first step under review by the government would be legalizing emergency contraception for victims of sexual abuse, and expanding sexual education before making it widely available at a later, unspecified date, she said.

    Since taking power, Ms. Castro has faced difficulties in other areas. She has struggled to revive an economy that was devastated by the pandemic and recent hurricanes and is now hurting from rising food and fuel costs. In January, Ms. Castro barely stopped a rebellion within her party, and in recent weeks her government moved to extradite her predecessor, Juan Orlando Hernández, to the United States to face drug-related charges, a move that threatens to create tensions between her and segments of the country’s security forces.

    Despite the setbacks, some of Ms. Castro’s feminist supporters remain confident in her. Three who met with the president on March 8 said she appeared committed to advancing her gender policy, but was held back by the reticence of the more conservative sections of her coalition and bureaucracy.

    “She is very conscious of all the sexual violence suffered by the women,” said Jinna Rosales, the sexual health researcher. “She said that in a country with the first female president in its history, sexual and reproductive rights cannot continue to be trampled.”

    Anatoly Kurmanaev reported from Mexico City, and Joan Suazo from Tegucigalpa, Honduras.

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    BBC

    Missing Alabama guard and inmate had 'special relationship'

    An escaped inmate and a guard suspected of helping him had a "special relationship", say investigators.

    The announcement from the Alabama sheriff's office said the discovery was confirmed by fellow inmates of missing prisoner Casey White, a murder suspect.

    A manhunt is underway for the 38-year-old escapee and corrections officer Vicky White, 56 (no relation).

    The pair vanished as she was transporting him to a bogus mental evaluation.

    Police have not revealed whether the relationship was romantic.

    'Nothing to lose'

    Friday - the day the pair went missing - was supposed to be her final day at work. She had recently sold her home and told colleagues she planned to spend more time at the beach.

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    Police now believe Ms White helped orchestrate the escape after breaking jail protocol to escort Casey White alone.

    "Investigators received information from inmates at the Lauderdale County Detention Center over the weekend that there was a special relationship between Director White and inmate Casey White," Sheriff Rick Singleton said in a statement on Tuesday.

    "That relationship has now been confirmed through our investigation by independent sources and means."

    On Tuesday, the US Marshals Service said the two were last seen on Friday driving a copper-coloured Ford Edge with an Alabama registration plate.

    The same bulletin gave two aliases for Ms White - April Davis and Renee Marie Maxwell. Authorities say Casey White should be considered "armed and extremely dangerous".

    Officials say they may now have access to an AR-15 rifle and a shotgun.

    On Monday, Sheriff Singleton described the 6ft 9in Casey White as "extremely dangerous" and advised law enforcement not to "take any chances" with him.

    "He has nothing to lose," he said.

    From 'solid employee' to 'wanted fugitive'

    He added that Ms White is thought to be using cash, and has switched off her mobile phone.

    The US Secret Service is helping to track her financial records, he said.

    "I would have trusted Vicky with my life. I really mean it," Lauderdale County District Attorney Chris Connolly told reporters. "If we needed something from the jail, she was our go-to person, solid employee. That's why it's so shocking."

    The Marshals Service called Ms White a "wanted fugitive".

    Casey White was charged in September 2020 with murder over the stabbing of 58-year-old Connie Ridgeway. He was already serving 75 years for a series of violent crimes in 2015, including burglary, vehicle theft and a police chase.

    He allegedly confessed to the murder, but later pleaded not guilty by reason of insanity, and was awaiting trial at the Lauderdale County Jail when he disappeared, authorities added.

    He faces execution if convicted.

    Meanwhile, a woman who White tried to kill during a burglary said she is "freaking out" after discovering he is on the loose.

    The unnamed woman told local ABC affiliate WAAY 31 that she and her family are in hiding, fearful that White will track them down.

    She also said she has a message for Ms White: "If she is still alive, get the hell out. Run. Run as far as you can, and turn yourself in, and contact somebody.

    "Like, do the right thing before you lose your life or somebody else does."

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    Los migrantes cubanos llegan en cifras récord a EE. UU. a pie, no por el mar

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    La represión política y las dificultades económicas en la isla, junto con la decisión de Nicaragua de no pedirles visa, son algunos de los factores que impulsan el cambio.

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    Por Maria Abi-Habib y Eileen Sullivan

    Mientras la situación económica y política en Cuba se vuelve más desesperada, los migrantes cubanos están llegando a Estados Unidos en el mayor número visto en cuatro décadas. Según altos funcionarios estadounidenses, se espera que este año lleguen cerca de 150.000.

    Durante décadas, los cubanos que intentaban huir de la represión, la inseguridad alimentaria y la devastación económica se embarcaban en balsas desvencijadas, y arriesgaban sus vidas para llegar a las costas estadounidenses.

    Ahora llegan en números récord, pero esta vez a pie, con la ayuda de Nicaragua, que a finales del año pasado eliminó la exigencia de visa para los cubanos, dándoles un punto de apoyo en Centroamérica para viajar por tierra a través de México hasta Estados Unidos. Las autoridades estadounidenses han acusado a Daniel Ortega, el presidente autoritario de Nicaragua, de promulgar esta política para presionar a Estados Unidos para que les retire las sanciones.

    El aumento de cubanos que intentan cruzar la frontera sur representa solo una parte de los migrantes que en ocasiones han desbordado a los funcionarios de la frontera, ya que los cruces de personas indocumentadas han seguido en aumento durante el gobierno de Joe Biden. Marzo batió el récord en un único mes en dos décadas de personas encontradas mientras cruzaban de manera ilegal: 221.303.

    Desde octubre —el inicio del año fiscal 2022 del gobierno federal— han llegado a la frontera sur de Estados Unidos casi 79.000 cubanos, más que en los dos años anteriores juntos, según las cifras de la Oficina de Aduanas y Protección Fronteriza. En marzo, más de 32.000 cubanos llegaron a la frontera, la mayoría de ellos primero volaron a Nicaragua y luego hicieron el viaje por tierra a Estados Unidos, según un alto funcionario del Departamento de Estado, que habló bajo condición de anonimato debido al diálogo en curso con el gobierno cubano.

    El funcionario dijo que la exención de visa para viajar a Nicaragua estaba animando a los emigrantes a gastar los ahorros de toda su vida para pagar a los contrabandistas por el viaje, y añadió que algunos estaban siendo presa del tráfico de grupos criminales.

    Las cifras son las más altas desde el éxodo de Mariel en 1980, cuando 125.000 cubanos emigraron a Estados Unidos después de que la isla abriera sus puertos marítimos a los barcos estadounidenses para evacuar a todo aquel que quisiera salir.

    El descontento de la población cubana está latente desde que el verano pasado se produjeron protestas masivas en toda la isla por la creciente inflación, la escasez crónica de alimentos y medicamentos y los continuos cortes de electricidad. Durante el gobierno de Barack Obama, Estados Unidos alivió significativamente sus restricciones a los viajes y las remesas a Cuba, solo para verlas reaparecer de nuevo durante el gobierno de Donald Trump, lo que supuso un duro golpe para la economía.

    Las manifestaciones tomaron por sorpresa al gobierno comunista, que respondió imponiendo una de las mayores medidas de represión en décadas. Más de 700 cubanos han sido acusados por participar en las protestas, incluidos algunos adolescentes que recibieron 30 años de prisión.

    El deterioro de las condiciones políticas y económicas está alimentando el creciente éxodo.

    El gobierno nicaragüense eliminó en noviembre la exigencia de visa para Cuba, lo que abrió una ruta terrestre para los emigrantes reacios a embarcarse en el peligroso viaje por mar desde Cuba hasta las costas estadounidenses. Desde entonces, los vuelos a Managua desde La Habana se han disparado.

    “Creo que estamos viendo cómo los gobiernos intentan convertir la migración en un arma porque saben que provoca trastornos políticos en los países receptores”, dijo Andrew Selee, presidente del Instituto de Política Migratoria, un centro de estudios de Washington.

    Selee y otros analistas afirmaron que es probable que Nicaragua esté utilizando a los migrantes cubanos para presionar a Estados Unidos a fin de que levante las sanciones impuestas a Ortega y su círculo íntimo. La medida se ha comparado con la de Bielorrusia, que el año pasado eliminó los requisitos de visa para los iraquíes con el fin de facilitar su entrada en la Unión Europea, en represalia por las sanciones que el bloque había impuesto a Bielorrusia por sus controvertidas elecciones.

    “No son tontos”, dijo Selee. “El gobierno de Managua sabía que esto obligaría a Estados Unidos a acudir a la mesa de negociación en algún momento”. Aun así, no está claro si las reglas migratorias más laxas producirían algún cambio en la política estadounidense.

    El gobierno de Nicaragua no respondió a las preguntas enviadas por el Times. El gobierno de Cuba no respondió a las solicitudes de comentarios.

    Muchos cubanos están desesperados por salir, incluso si eso significa endeudarse y arriesgar sus vidas en el peligroso viaje. Los cubanos describen la venta de todo lo que tienen —sus casas, ropa y muebles— y la concesión de préstamos con elevados tipos de interés para conseguir los miles de dólares que necesitan para llegar a Estados Unidos, a pesar de que el salario medio en la isla es de unos 46 dólares al mes.

    Zenen Hernández, de 35 años, fue uno de los 414 cubanos que cruzaron el río Bravo hacia Estados Unidos el 5 de abril, de un total de 1488 migrantes indocumentados que cruzaron ese tramo de la frontera de Texas (cerca de 400 kilómetros) ese día.

    “Los alimentos y las medicinas son escasos”, dijo Hernández, describiendo la situación en Cuba. “Solo hay pobreza”.

    El gobierno cubano culpa a las décadas de embargo de Estados Unidos al país por sus problemas económicos.

    La economía en la isla era mala antes de que llegara la pandemia, pero Hernández se las arreglaba vendiendo pan y papas fritas. En el verano de 2020, la situación se había vuelto insostenible. Cuando Nicaragua abrió sus fronteras a los cubanos el pasado otoño, decidió que era el momento de irse.

    “Así que tuve que vender mi casa”, dijo.

    El precio fue elevado: 16.000 dólares por el vuelo a Nicaragua y el consiguiente viaje de 2900 kilómetros para llegar a Estados Unidos —a menudo a pie— a través de las selvas, montañas y ríos de Centroamérica y México. A lo largo del camino, los migrantes son amenazados y extorsionados habitualmente por la policía y son presa de organizaciones criminales que los secuestran y golpean para pedir un rescate.

    Cuando se le pidió a Hernández que describiera su viaje, se le quebró la voz al recordar el trayecto miserable.

    “No tengo palabras”, dijo. “Te roban: la policía, los contrabandistas. Te roban”.

    La demanda acumulada de cruces autorizados es otro factor que aumenta la migración. En 2017, el gobierno de Trump recortó al personal de la embajada de Estados Unidos en Cuba después de una serie de incidentes de salud inexplicables que se conocieron como el “síndrome de La Habana” que afectó al personal estadounidense allí.

    La reducción obligó a los cubanos a solicitar visas a la embajada estadounidense en Guyana, un viaje demasiado costoso para muchos. La medida también impidió que Estados Unidos mantuviera su compromiso de proporcionar 20.000 visas de inmigrante al año a los cubanos, parte de un acuerdo de 1994 entre los países para proporcionar una vía legal y desalentar la migración ilegal.

    Esta semana, la embajada de Estados Unidos en La Habana realizará las primeras entrevistas para solicitantes de visas de inmigrantes desde 2017, dijo uno de los altos funcionarios estadounidenses.

    Las primeras conversaciones de alto nivel entre Cuba y Estados Unidos desde 2018 tuvieron lugar a finales de abril, centradas en el restablecimiento de los canales regulares de migración. El gobierno cubano pidió a Estados Unidos que mantenga el acuerdo bilateral de emitir 20.000 visas de inmigrante anualmente; el gobierno estadounidense solicitó que La Habana comience a aceptar a los deportados cubanos que han llegado ilegalmente.

    El funcionario estadounidense dijo que las dos partes probablemente se reunirán de nuevo en seis meses.

    “Si las conversaciones tienen éxito, volverán a una fórmula que funcionaba antes, proporcionando un canal legal real y factible para que los cubanos vengan a Estados Unidos a cambio de la deportación de los que no utilicen el canal legal”, dijo Selee, del Instituto de Política Migratoria. “La migración es un punto raro de cooperación entre los países que realmente ha funcionado”.

    Durante décadas, los cubanos que emigraban a Estados Unidos disfrutaban de un trato preferencial. Los que eran atrapados en el mar eran devueltos, pero a los que llegaban a suelo estadounidense se les permitía quedarse, bajo una política comúnmente conocida como “pies secos, pies mojados”. El presidente Obama puso fin a esta política en 2017.

    Las conversaciones bilaterales se producen antes de la Cumbre de las Américas que se celebrará en junio en Los Ángeles, donde los países intentarán acordar un marco regional para la migración y apuntalar el apoyo financiero a los países latinoamericanos con grandes poblaciones de migrantes. Colombia recibió el año pasado 800 millones de dólares en préstamos de prestamistas multilaterales, incluido el Banco Mundial, para apoyar a los 1,7 millones de migrantes venezolanos que acoge, el tipo de apoyo que la cumbre intentará extender a toda la región.

    Aunque el gobierno de Biden ha mantenido que solamente se invitará a la cumbre a gobiernos democráticos, Cuba fue invitada a las dos anteriores, en 2015 y 2018, y espera una invitación este año.

    Pero funcionarios estadounidenses dijeron que eso aún no se había decidido, lo que provocó la ira del gobierno cubano.

    “Estados Unidos recurre una vez más a todo tipo de recursos y mentiras para hacer valer el derecho ganado por Cuba y su pueblo a estar presente en estas cumbres en igualdad de condiciones con el resto de los países de la región”, tuiteó el 25 de abril el canciller cubano, Bruno Rodríguez. Esto es “algo vergonzoso”.

    Bryan Avelar y Frances Robles colaboraron con la reportería.

    Maria Abi-Habib es la jefa de la corresponsalía para México, Centroamérica y el Caribe. Ha reportado para The New York Times desde el sur de Asia y el Medio Oriente. Encuéntrala en Twitter: @abihabib

    Eileen Sullivan es una corresponsal en Washington que cubre el Departamento de Seguridad Nacional. Antes trabajó en Associated Press, donde ganó un Premio Pulitzer en la categoría de periodismo de investigación. @esullivannyt

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    France24 - World

    French far-right rivals Le Pen, Zemmour settle scores after bitter presidential race

    Issued on: 29/04/2022 - 18:37

    Romain BRUNET Follow

    Despite competing with a newcomer candidate for the far-right vote, Marine Le Pen once again made it to the final round of France’s presidential election. But Le Pen is now looking to vanquish pundit-turned-candidate Éric Zemmour – as well as even the score with allies who left her camp to join him – in June’s legislative elections.

    After garnering a lot of attention ahead of the first round of presidential elections on April 10, far-right newcomer Éric Zemmour spent much of his campaign denigrating France’s longtime far-right populist Marine Le Pen of the Rassemblement National (National Rally or RN) party.

    But that might have been a strategic mistake: Zemmour won only slightly more than 7 percent of the vote while Le Pen scored more than 23 percent and managed to make it to the second round against President Emmanuel Macron. "It's the eighth time that defeat has been associated with the Le Pen name," Zemmour said shortly after Macron’s victory.

    But all eyes are now on the legislative elections taking place on June 12 and 19, and Zemmour, a former journalist, is now calling for "union nationale". But he might be the only one wanting the far right to unite ahead of France’s next electoral deadline.

    The former presidential candidate announced on Wednesday via Twitter that his party, Reconquest, would not field candidates for legislative elections against fellow far-right politicians Le Pen and Nicolas Dupont-Aignan as well as right-winger Éric Ciotti: "This is union nationale in action," he stated.

    On Monday he claimed that the "union nationale" he called for would come out on top in 246 constituencies, over double the expected 105 constituencies if the parties remain separated.

    Zemmour also stressed that 70 percent of RN voters are in favour of such a proposed "union", according to an Ipsos poll. Finally, he published a press release from the vice presidents of his party – former RN members Marion Maréchal (Le Pen's niece) and Nicolas Bay, as well as conservative Les Républicains former member Guillaume Peltier – proposing a meeting with Le Pen's party "to form an electoral coalition for the legislative elections".

    Nous ne présenterons pas de candidat face à Marine Le Pen, Éric Ciotti et Nicolas Dupont-Aignan. L’union nationale en actes.#UnionNationaleLegislatives #legislatives2022

    April 27, 2022

    Le Pen seems to prefer consolidating the supremacy of her party, and insiders do not see starting discussions with those who "betrayed" France’s oldest active far-right party to join Zemmour’s team as an option. Their departure was "a one-way ticket", Le Pen has said.

    According to Erwan Lecœur, a political scientist and specialist on the far right, party founder (and Marine's father) Jean-Marie Le Pen used to say, "There is no No. 2 in the National Front," as the party used to be known. "There is a leader and this leader will do everything to crush the others." Lecœur noted that others who have tried to change the party from within have also ended up being expelled from it.

    "Éric Zemmour wanted to play the new leader of the new far right: He will pay the price in the coming weeks," Lecœur predicted.

    >>> ‘Victory’ in defeat? Le Pen raises the far right’s glass ceiling, fails to crack it

    Cela fait trop longtemps que ceux qui aiment passionnément la France sont vaincus. J’ai fait ce que j’ai pu pour éviter ce résultat. Je me suis engagé pour cela.#UnionNationale #legislatives2022 #presidentielles2022pic.twitter.com/qbX7KoMJ5B

    April 24, 2022

    Not here to ‘help a movement hostile to us’

    "Many voters were misled by Zemmour, who made them believe there was a wave of hidden voting in his favour. The goal of Zemmour was clear: to end the National Rally and replace Le Pen. But the French decided otherwise," Laurent Jacobelli, a spokesman for the RN, told France Culture radio on Wednesday. He added that his party’s purpose is "not to help a movement that is hostile to us".

    Despite a solid financial situation and 122,000 party members, the legislative campaign is likely to be delicate for Zemmour, who has not yet officially announced if he will be a candidate. 

    >>> How Zemmour’s storm in a teacup hijacked French campaign – and helped Le Pen

    As Le Pen improved her finish in the second round of the presidential election by nearly eight points when compared to 2017, she is also poised to prove victorious over Reconquest. RN spokesperson Sébastien Chenu said the party would put up a candidate even if opposing Zemmour, should he opt to run.

    "I agree that we should work with Reconquest MPs if Zemmour manages to get them elected, but they have a different approach. We are not for the unity of the right wing: We want a union of patriots, and that goes beyond the right and the left because we no longer believe in those divisions," Chenu told French news channel LCI on Monday.

    "I don't see any point in Le Pen openly letting Zemmour and Maréchal pursue their objectives," Lecœur said. "Reconquest will only be able to get a handful of MPs in the southeast of France while Le Pen can expect having around 50 elected representatives and, for the first time without proportional representation, have a substantial group of MPs in the National Assembly."

    Her party estimated that Le Pen finished first in 159 constituencies in the presidential election. She also finished first in 23 metropolitan departéments (administrative units), up from two in 2017.

    However, as the party is deep in debt, obtaining as many votes as possible in legislative elections and securing parliamentary seats is also a financial necessity. This election will determine how and which political parties are financed for the next five years. Parties obtaining 1 percent of the vote in at least 50 constituencies receive state subsidies to the tune of €1.42 per vote. For each MP, parties receive €37,280 every year of their five-year mandates.

    This story has been adapted from the original in French.

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    How France’s parliamentary elections play a crucial role in party funding

    FRENCH PRESIDENTIAL ELECTION

    What are the biggest challenges for Macron’s second term?

    FRENCH LEGISLATIVE ELECTION

    Le Pen, Mélenchon want ‘third round’ win – but Macron favoured to win parliamentary majority

    France24 - World

    How France’s parliamentary elections play a crucial role in party funding

    Issued on: 27/04/2022 - 17:05

    France is gearing for a fiercely contested parliamentary election on June 12 and 19 as Emmanuel Macron’s defeated adversaries make long-shot bids to deprive him of a National Assembly majority. But the forthcoming polls will be crucial for another reason, as winning votes in them is a vital source of parties’ public funding.

    After the drama of the presidential campaign comes the parliamentary election – or the “third round”, to use its telling nickname. Nationalist runner-up Marine Le Pen and extreme-left standard-bearer Jean-Luc Mélenchon, who came third, have launched unlikely attempts to scupper Macron’s second term by winning a parliamentary majority.

    But outcome of the législatives (as the parliamentary elections are called in French) will also be consequential due to their role in party financing. On top of what they receive in donations and membership dues, parties get state subsidies if they pass the threshold of at least 1 percent of the vote in at least 50 constituencies – to the tune of €1.42 per vote.

    This low bar to qualify for public funding makes the législatives an invaluable source of income for France’s constellation of small political parties. Consequently, these polls “incentivise the parties to put forward as many candidates as possible”, said Paul Bacot, a professor emeritus of politics at Sciences Po Lyon University.

    “The only problem is that it costs money to campaign and if you don’t meet the threshold all of that money is wasted,” Bacot continued. So the parties have to “think strategically” about where to field candidates.

    Winner takes all

    As well as the electoral performance threshold, parties have to follow certain rules to access public funding ? For starters, they have to put themselves on the interior ministry’s official register of political parties and file their campaign accounts with France’s national body regulating party financing.

    Parties also find their funding reduced if there is an imbalance between the numbers of male and female candidates they field. The fewer women a party puts forward, the less state financing it receives.

    >> Le Pen, Mélenchon want ‘third round’ win – but Macron favoured to win parliamentary majority

    But winning seats in the National Assembly is the way to hit the jackpot. Parties get €37,280 per MP per year for the duration of their five-year mandate. Thus it takes the election of just 27 MPs out of the 577 National Assembly seats for a party to get €1 million a year.

    Because the freshly (re)elected president’s party tends to sweep to victory in the législatives, there is a real winner takes all effect. In 2017, Macron’s La République En Marche (Republic on the Move) won a landslide with 333 seats – and therefore raked in more than €20 million in state subsidies.

    The flipside is brutal for poorly performing parties. The Parti Socialiste (PS) – for years the French left’s strongest party – haemorrhaged support in 2017 législatives. Following this debacle the party had to sell its exquisite headquarters in central Paris.

    “Everything rests on these elections and I find that shocking,” Daniel Fasquelle, former treasurer of France’s traditional conservative party Les Républicains (LR) told Le Figaro. “We need a better, less brutal system.”

    “It’s definitely the case that there’s a bonus for the winner,” Bacot said. “And that’s understandable – but it would be possible to create a system that also takes into account parties’ results in local, regional and EU elections, and that would allow party funding to be decided at shorter intervals, not just every five years.”

    A lot is at stake for some parties: Le Pen’s Rassemblement National (National Rally) – which she described as a “poor party” during the TV debate with Macron – was in debt to the tune of nearly €23.8 million by the end of 2020.

    France’s traditional parties of the right and left, LR and PS, find themselves in similarly dire financial straits after their candidates failed to get the 5 percent of the vote minimum for the state to partially reimburse their campaign funds.

    >> What are the biggest challenges for Macron’s second term?

    So as these various parties scramble for parliamentary seats and the funding that goes with them, alliance-building is likely to be a contentious issue. Like-minded parties can and often do unite in particular constituencies to avoid splitting the vote – but when their shared candidate wins, the winning candidate’s specific party is the exclusive recipient of the state funding.

    Hence parties favour deals ensuring that when an ally gains in any given constituency, “they can win elsewhere”, Bacot said.

    Alliances on left and right?

    As the législatives campaign kicks into gear, vexed negotiations amongst France’s left-wing parties are on the horizon.

    The presidential election showed how the left that swung its support behind Mélenchon is the smallest of France’s third biggest voting blocs – behind the centre-right coalesced around Macron and the far-right coalesced around Le Pen, both of whom outperformed Mélenchon.

    This makes alliance-building crucial, although Mélenchon’s potential allies have signalled reluctance to fall into line behind the mercurial La France Insoumise (France Unbowed) candidate.

    Nevertheless, talks start on Wednesday –and if there is an agreement on “substantive issues”, discussion on which party fields candidates in which constituencies “will follow”, said PS deputy leader Corinne Narassiguin.

    “When the PS was in a position of strength in these negotiations, we bore in mind that our partners also needed public funding for their operations,” Narassiguin continued. Parties have to ensure they don’t “strangle their allies financially”, she said.

    In all the left-wing parties involved in talks, there are “experts in the electoral map” who “know where it’s best to have a Socialist, where best to have a Communist” and so on and so forth, Narassiguin added.

    On the other side of the political spectrum, the LR leadership stated its commitment to the party’s “total independence” in the législatives – although analysts point out that many figures in this divided party are inclined to throw in their lot with Macron.

    But both parties are living off diminishing returns from their august histories, Bacot said, whatever alliances they make: “They can’t carry on forever, selling off the family silver.”

    This article was translated from the original in French.

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    Le Pen, Mélenchon want ‘third round’ win – but Macron favoured to win parliamentary majority

    FRENCH PRESIDENTIAL ELECTION

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    FRENCH PRESIDENTIAL ELECTION

    ‘Victory’ in defeat? Le Pen raises the far right’s glass ceiling, fails to crack it

    New York Times - World

    Guerra Rusia-Ucrania

    Una bolsa para cadáveres y una hermana en negación

    La guerra en Ucrania es tan extensa que ha sacudido al mundo. Pero para una mujer en busca de su hermano mayor no es otra cosa que una visita a la morgue.

    Oksana Pokhodenko junto a su esposo, Vadym Dovbiy, durante la identificación del cuerpo de su hermano mayor, Oleksandr Pokhodenko en Zmiiv, UcraniaCredit...

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    Por Thomas Gibbons-Neff y Natalia Yermak

    Photographs by Tyler Hicks

    ZMIIV, Ucrania — El viento acarreaba el olor de la muerte al otro lado de la calle. El cadáver del hombre asesinado, quemado, mutilado y apenas reconocible fue extraído del refrigerador y colocado en una camilla metálica. El forense fumó un cigarrillo y abrió la cremallera de la bolsa negra.

    Era un hermoso día de primavera. No hubo bombardeos esa mañana. Oksana Pokhodenko, de 34 años, jadeó y parpadeó ante el cadáver carbonizado. Ese no era su hermano, se dijo. Ese no era Oleksandr. Eso apenas era un humano.

    Su hermano solía vivir. El patriarca de la familia durante 20 años desde la muerte de su padre llamó a su hermana todos los días desde el inicio de la guerra, cuando huía con su familia a Husarivka, un pueblo que está incrustado entre ondulados campos de trigo. Siempre que llamaba le decía: “Hola, Pequeña. Estamos bien. ¿Cómo estás?”, pero nunca mencionó que los rusos habían invadido el pueblo donde se estaba escondiendo.

    A Oksana Pokhodenko, que llevaba unos pantalones de mezclilla negros, una chamarra negra y unos tenis apenas amarrados, le costó seguir mirando el cuerpo. Su hermano le había enseñado a montar bicicleta y a ella le encantaba ver dibujos animados durante horas con su hijo. Para su hermana, él era un “muro de piedra”. Esto que estaba ante ella era una cáscara carbonizada. La mitad del cráneo del hombre había desaparecido, y su cavidad torácica estaba abierta de par en par.

    “¿Cómo es posible reconocer algo aquí?”, dijo Pokhodenko, entre lágrimas. “No queda nada en absoluto. Dios mío. Es horrible. No queda nada”.

    Esa fue la tarea de Pokhodenko el martes por la mañana: identificar lo irreconocible, reconciliar lo irreconciliable, ponerle nombre a un cadáver carbonizado, completar el papeleo y seguir adelante. Una guerra tan grande que ha sacudido al mundo de repente era solo una bolsa para cadáveres que contenía los restos de un hombre.

    “Nos iremos en un minuto”, dijo el forense. “Déjenme fumarme un cigarrillo”.

    El forense de 51 años estaba cansado. Tenía 25 años haciendo ese trabajo y, por razones de seguridad, solo quiso dar su nombre de pila: Vitaliy. Desde el inicio de la guerra en febrero, más de 50 cadáveres habían entrado por la puerta, tanto civiles como soldados ucranianos, destrozados por explosiones de cohetes, proyectiles de tanques y disparos. Venían de diferentes frentes en el este de Ucrania, tanto de las cercanías de la ciudad de Izium como de Chugúyev.

    Estaba habituado al horror, al modo en que la guerra deshilachaba un cuerpo hasta que no era reconocible. Otros no estaban acostumbrados.

    “Tome un poco de agua”, le dijo Vitaliy a Pokhodenko antes de que ingresara a la sala donde estaba el cuerpo. “¿Trajeron mascarillas? Tenga, aquí hay, póngase de doble capa. Solo por si acaso”.

    Las mascarillas no eran para la covid.

    Pokhodenko había viajado esa mañana desde su casa en los bien cuidados suburbios de Járkov, la segunda ciudad más grande del país, la cual en ahora es un objetivo constante de los bombardeos rusos. El forense había acordado con ella para que lo recogiera y, tras una breve parada para comprar cigarrillos, la guio hasta la morgue.

    “Todas las cosas más aterradoras están frente a mí”, dijo Pokhodenko, de pie frente a las puertas giratorias de madera de la morgue, antes de entrar. El edificio, una reliquia de ladrillo de un solo piso construida en algún momento antes de la Segunda Guerra Mundial, estaba rodeado de maleza y perros callejeros. La lluvia de días anteriores había dejado charcos en su patio, donde las lombrices de tierra habían emergido y se retorcían.

    Pokhodenko tenía motivos para temer. Su hermano no la había llamado desde el 14 de marzo. Lo había visto por última vez el 23 de febrero, el día antes de que los rusos invadieran.

    Habían estado sentados en el sedán de segunda mano de su hermano en un estacionamiento cerca de donde ella trabajaba. Se pusieron al día rápidamente y organizaron las facturas que tenían que pagar para su anciana madre. Oleksandr la invitó a tomar un café, pero ella se negó. Tenía que regresar a su trabajo.

    “Si hubiera sabido que esa iba a ser la última vez que lo vería”, dijo Pokhodenko, con el cabello recogido en una cola de caballo y los ojos hinchados por las lágrimas, “nunca lo habría dejado ir”.

    Oleksandr Pokhodenko, de 43 años, conducía camiones de reparto para una cadena de supermercados y vivía en el vecindario Saltivka de Járkov. Las fuerzas rusas comenzaron a bombardear el vecindario desde las primeras horas de la guerra, y Pokhodenko, su esposa y su hijo de 3 años huyeron a un pequeño pueblo al este. Cuando los rusos tomaron el control de ese pueblo, la familia huyó de nuevo, esta vez a Husarivka, un pueblo de unos 1060 habitantes.

    A principios de marzo, los rusos invadieron Husarivka y los ucranianos contraatacaron y bombardearon el enclave de forma sostenida. Un pueblo del que casi nadie había oído hablar, que alguna vez pareció estar apartado del mundo, era ahora un escenario de guerra.

    El 15 de marzo, Pokhodenko y Mykola Pysariv, un pariente lejano de 57 años que había acogido a la familia en Husarivka, partieron cerca de las 3:00 p. m. para recoger algunas papas para las ocho personas que ahora vivían en el sótano de Pysariv. Los soldados rusos les habían asegurado que iban a poder hacer la diligencia sin ser molestados.

    Pysariv era un obrero de construcción que había servido en las fuerzas militares soviéticas en la década de 1980. Su esposa también fue a la morgue ese martes. Dijo que lo había visto por última vez cuando salió por la puerta para recoger las papas, y recordó que Pokhodenko lo había detenido justo antes de que se fuera: “Tío Kolya”, le dijo, “déjeme acompañarlo”.

    Los dos hombres partieron hacia el frío invierno y nunca regresaron.

    A finales de marzo, cuando los soldados ucranianos volvieron a tomar el control de Husarivka, los residentes emergieron de sus sótanos con historias aterradoras. Cinco hombres habían desaparecido tras ir a alimentar las vacas de una granja que los rusos estaban utilizando como cuartel general. Luego, el 22 de abril, los soldados ucranianos encontraron dos cuerpos que creían eran Pokhodenko y Pysariv, degollados. Poco después, los cadáveres fueron llevados a la morgue en Zmiiv.

    Dentro de la morgue, Vitaliy, el forense, invitó a Oksana Pokhodenko y a su pareja, quien había ido a acompañarla, a su pequeña oficina repleta de libros y papeles. Tenía una pintura de un viejo barco colgada detrás de su escritorio. Sacó un pasaporte y les explicó por qué lo más probable era que los dos cuerpos fueran de su hermano y de Pysariv.

    “El hombre más pequeño murió de una herida de bala en el lado izquierdo de su pecho”, informó Vitaliy, refiriéndose a Oleksandr Pokhodenko. “Aquí está el pasaporte, fue atravesado con un tiro”.

    El forense se lo mostró a Oksana Pokhodenko.

    Los bordes del pasaporte estaban quemados, pero todavía era legible. En la parte superior del cuadernillo, a través de la foto de Oleksandr Pokhodenko en la que tenía el cabello muy corto y una expresión seria, había un agujero de bala. Luego de que le dispararon a Pokhodenko, dijo el forense, le rociaron combustible a su cadáver, lo cubrieron con neumáticos y le prendieron fuego.

    Oksana Pokhodenko trató de calmarse y salió al patio, bajo el cálido sol, sollozando tras haber visto el cuerpo de su hermano.

    No era él, se dijo. De ninguna manera. Quizás tenía la misma altura, “pero es que ni siquiera había un cráneo”.

    Su pareja pidió examinar la boca del cadáver. Los dientes se parecían a los de Oleksandr Pokhodenko, insistió, así que, tras mucho debate, el forense manipuló los restos y extrajo la parte del cráneo con la fila superior de dientes adherida.

    Vitaliy no tuvo que utilizar una sierra porque las articulaciones del cuerpo ya no estaban tensas; el hueso salió con facilidad. Lo colocó en una camilla de metal fuera de la morgue, lejos del cadáver en descomposición.

    Pasaron las horas. Oksana Pokhodenko dio su declaración a la policía. Pero le tomaría otra noche aceptar que su hermano ya no estaba desaparecido sino muerto, en una morgue en el medio de la nada, víctima de una guerra salvaje que acababa de comenzar.

    La aceptación de que ese cuerpo fuera su hermano se redujo a la altura, el tamaño de los pies y la forma en que los dientes frontales del cadáver estaban inclinados en un ángulo particular y conocido. Oksana iba a esperar por los resultados de una prueba de ADN, pero por ahora eso había sido suficiente para el reconocimiento.

    Sus pensamientos se dirigieron al entierro, al funeral que se avecinaba, a sacarlo de los horrores de la morgue.

    “No quiero que mi hermano esté allí tendido por un mes”, dijo antes de que lo enterraran el jueves. “Es tan frío en ese cuarto”.

    A Pokhodenko le tomó tiempo aceptar al fin que su hermano ya no estaba desaparecido, sino fallecido.

    Thomas Gibbons-Neff es el jefe de la corresponsalía en Kabul y previamente fue infante de marina. @tmgneff

    Tyler Hicks es un fotógrafo sénior del Times. En 2014 ganó el Premio Pulitzer a Noticias de Último Momento por su cobertura de la masacre del Westgate mall en Nairobi, Kenia. @TylerHicksPhoto

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    BBC

    JD Vance: Trump-backed contender clinches Ohio Senate race

    By Anthony ZurcherBBC News, Cincinnati

    A candidate endorsed by Donald Trump has won the Republican Senate nomination for Ohio, in a sign of the former US president's continued influence on his party.

    Author and venture capitalist JD Vance beat six other candidates in a race that set a record for the most money, $66m (£52m), ever spent on an Ohio election.

    He trailed his more established political opponents for much of the primary campaign but saw a late surge following Mr Trump's endorsement.

    Mr Vance is best known for authoring the 2016 book Hillbilly Elegy, which was later made into a feature film.

    The book was about his upbringing in a small Kentucky town and the plight of poor rural white Americans.

    It was heralded as a clear-eyed look at the political and cultural environment that helped explain Mr Trump's appeal in rural and struggling industrial states.

    Mr Vance also benefitted from more than $10m in campaign support from billionaire technology entrepreneur Peter Thiel, one of Mr Trump's deep-pocketed allies.

    Mr Vance will now face Democratic Congressman Tim Ryan, who represents a former factory-dependent district in eastern Ohio, in the mid-term elections in November. It sets up a high-profile battle for the allegiance of blue-collar voters in this Midwestern state.

    In his victory speech before a small but festive Cincinnati crowd - some adorned in Mr Trump's red "Make American Great Again" hats - Mr Vance thanked the former president for his endorsement and underlined the importance of his victory for Mr Trump's agenda.

    "They wanted to write the story that this campaign would be the death of Donald Trump's America-first agenda," he said. "It ain't."

    Mr Vance campaigned with his own spin on the former president's populist rhetoric, repeatedly criticising what he viewed as unfair trade competition from China and the threat undocumented migration posed to the safety and economic livelihood of Americans.

    Of the five top candidates, four fashioned themselves as disciples of the Trump political legacy. Runner-up Josh Mandel, a former Ohio state treasurer in his second bid for one of the state's Senate seats, made challenging the 2020 election results - an unrelenting obsession of the former president's - one of his top talking points.

    Mr Mandel received endorsements from many Republican leaders and groups, including Texas Senator Ted Cruz and the influential conservative group Club for Growth. Some of his supporters furiously lobbied the former president not to endorse Mr Vance, who was viewed as an outsider in Ohio politics. That outsider status, however, may have helped secure the candidate's victory.

    "People who are caught between the corrupt political class of the left and the right, they need a voice," Mr Vance said on Tuesday night. "And we're going to give it to them."

    Nicholas Contras, a retired lawyer from Cincinnati who attended Mr Vance's celebration, said it was the candidate's anti-establishment status that won him over. The author, he said, could "stand up to the Washington swamp" - echoing the kind of rhetoric and sentiment that powered Mr Trump to victory in mid-western states like Ohio in 2016.

    This race was the first test in a month that will go a long way toward demonstrating the power Donald Trump's endorsement has in Republican politics. In two weeks, another Trump-endorsed celebrity candidate, television doctor Mehmet Oz, will stand before voters in a tight field for the Republican Senate primary in Pennsylvania. The following week in Georgia, a Trump Senate pick, former football star Herschel Walker, appears headed for victory, while his choice for governor, David Perdue, trails incumbent Republican Governor Brian Kemp by a sizable margin.

    At the moment, Republicans across the US continue to demonstrate respect for, or fear of, Mr Trump's political influence more than a year after he left the White House under a cloud of controversy. Over the four years of his presidency, he filled out much of the Republican establishment with loyalists and ideological acolytes. If he can continue to do so through these upcoming mid-term elections, it will be a strong sign that his grip on party power is enduring.

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    France24 - World

    What are the biggest challenges for Macron’s second term?

    Issued on: 27/04/2022 - 07:47

    Tom WHEELDON

    Emmanuel Macron pulled off an impressive feat as he became the first French president in 20 years to win a second term in office – in face of fierce antipathy amongst large numbers of voters on the left and, in even bigger numbers, to his right. Macron will have to navigate this enmity as he tries a “different way” of governing while facing a series of challenges, from the cost of living crisis to pension reform.

    Macron’s victory suits the French penchant for paradox – a penchant demonstrated by his very own catchphrase “en même temps” (“at the same time”).

    The president beat nationalist Marine Le Pen comfortably in the second round after topping the polls by a decent margin in the first, where the French have a menu of voting options. The presidential election showed that – of the three main voting blocs – the biggest is the centre-right cluster revolving around Macron.

    At the same time, the election underlined how plenty of French people on both sides of the political spectrum detest Macron – regarding him as the embodiment of the arrogant, insensitive technocratic stereotype.

    So after losing some 2 million votes between his two face-offs against Le Pen in 2017 in 2022 – and after seeing a record-breaking second-round abstention rate at 28 percent – Macron promised to rule France in a “different way” and to be “everybody’s president”.

    Macron has plenty of issues to deal with as he enters the second half of the presidency, following a first term marked by crises – from Covid-19 to the Yellow Vests to the war in Ukraine – which many voters think he handled well.

    As that list shows, expect the unexpected. But for now FRANCE 24 looks at the top issues already on Macron’s in-tray.

    • Parliamentary election in June

    The first challenge Macron faces is the parliamentary election held in two rounds on June 12 and 19. Le Pen and extreme-left firebrand Jean-Luc Mélenchon (who came third in the presidential first-round) both want to win a National Assembly majority to give Macron a difficult second term.

    >> Le Pen, Mélenchon want ‘third round’ win – but Macron favoured to win parliamentary majority

    Indeed, Mélenchon is explicitly pitching himself as a potential Macron prime minister. This would mark a return to “cohabitation”, the system which kicks in when the president lacks majority support in the National Assembly and so picks a prime minister from the winning party, creating a programme based on compromise between the two.

    However, analysts see a Macron majority as the likely outcome, given voters’ tendency to back the recently elected president’s party and a history of poor performances for the parties’ of second- and third-placed candidates.

    • Cost of living crisis

    Macron’s “whatever it takes” approach to Covid-19 buoyed the French economy as it emerged from the pandemic – with 7 percent growth in 2021, higher than Germany, Italy and Spain. Unemployment fell to 7.8 percent in the fourth quarter of 2021, the lowest rate since 2008.

    However, the rampant price rises bedevilling many economies have caused a cost of living crisis in France, as year-on-year inflation surpassed 4 percent in March.

    Le Pen made diminishing purchasing power the crux of her campaign, a focus that powered her up the polls, helping her capture even more of the squeezed working class that historically voted for the left – and making her by far the most popular candidate amongst the middle-aged.

    Responding to the threat she posed, Macron promised a “special bill” for the cost of living – indexing all pensions to inflation and reducing costs for the self-employed.

    “We’ve got to respond to the anger and concern of millions of French people who’re saying they can’t get by,” Macron’s Finance Minister Bruno Le Maire told France Info on Monday – promising to keep the gas price cap until the end of 2022 at least, and to roll out “by the summer” a package to help people who need to drive a lot cope with rising petrol prices.

    “Cost of living is Macron’s single biggest problem; it’s very clearly the issue on which voters ranked him second or third in the first round,” said Paul Smith, a professor of French politics at Nottingham University. If Macron is not careful, he continued, “a Gilets Jaunes [Yellow Vests] Part II is on the cards”.

    But France’s public debt remains high; it was 112.9 percent of GDP in 2021 – and rising interest rates are expected to make government debt more expensive in the coming years. This puts Macron in a difficult position, warned Jim Shields, a professor of French politics at Warwick University: “Macron has an irresolvable dilemma – how to balance France’s finances while bringing an adequate government response to the cost of living crisis,” he put it. “With the newly re-elected, new improved Macron on probation in public opinion, we are unlikely to see fiscal rectitude become the priority in the short term at least.”

    • Pension reform

    Macron promised back in 2017 to streamline France’s byzantine pension system – prompting in the winter of 2019-20 the country’s biggest wave of strikes since the famous upheaval of 1968. Once Covid-19 hit, pension reform was postponed indefinitely, then shelved.

    Between the two presidential election rounds Macron said he is open to raising the retirement age from 62 to 64 – instead of 65, as he originally planned – after postponing the decision until 2027 when his mandate is over.

    “I am ready to change the timeline and say we don’t necessarily have to implement the reform by 2030 if people are too anxious [about it],” he added on the campaign trail, while insisting his proposed changes are necessary.

    Fresh from Macron’s victory, his Finance Minister Bruno Le Maire struck a harsher tone – refusing to rule out using special presidential powers to pass the pension reforms on Monday.

    Like the cost of living, pension reform is “really fundamental”, Smith warned. “Macron really needs to address these issues ahead of the parliamentary elections – with real clarity.”

    • National health system under pressure

    French hospitals are in a difficult position with staff shortages and emergency measures still in place more than two years after Covid first hit.

    As the pandemic shook France’s renowned healthcare system, Macron’s government reacted with unprecedented pay increases for medical staff.

    But the long-awaited salary hikes have failed to relieve French hospitals’ acute staff shortages. “It’s an emergency right now,” said Didier Birig, head of health workers’ union FO-Santé – urging Macron’s government to increase salaries even further to relieve strain on staff and make healthcare jobs more attractive.

    • Climate change

    Climate change was a major lacuna in the presidential campaign until Macron placed it at the centre of his second-round pitch at a rally in Marseille.

    Macron made a bold promise ahead of his re-election, pledging to go “twice as fast” to reduce greenhouse gas emissions – getting them down by 40 percent by 2030.

    His plans rely on nuclear power to decarbonise electricity production, continuing a French trend dating back to the 1970s – when then prime minister Pierre Messmer poured resources into nuclear energy in a long-term strategy to drastically reduce France’s oil dependency after the 1973 OPEC crisis. Macron says France will build six to 14 EPR reactors – a new generation design pioneered by France – as well as building 50 offshore windfarms by 2050 and increasing solar power output tenfold.

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    Le Pen, Mélenchon want ‘third round’ win – but Macron favoured to win parliamentary majority

    FRENCH PRESIDENTIAL ELECTION

    ‘Victory’ in defeat? Le Pen raises the far right’s glass ceiling, fails to crack it

    The Debate

    What mandate for Macron? France's challenges in an uncertain world

    France24 - Monde

    Macron 2 : une impulsion pour les Européens ?

    Publié le : 29/04/2022 - 16:05

    Caroline DE CAMARET

    Les leaders des institutions et la majorité des eurodéputés ont poussé un ouf de soulagement à l'annonce des résultats des élections présidentielles françaises. Emmanuel Macron rempile donc pour un second mandat après avoir mené une campagne pro-européenne alors que la France est toujours présidente en exercice du Conseil de l'UE.

    Du point de vue des européens, une victoire d'une candidate d'extrême droite, Marine le Pen, représentait un danger existentiel pour la construction européenne. La France, pays fondateur, deuxième économie de l'Union, et locomotive des 27, ne peut avancer sans son engagement. Cinq ans de plus, mais pour quoi faire au plan européen ? Quel regard nos voisins européens portent-ils sur ce second mandat et les ambitions affichées par Emmanuel Macron ?

    Émission préparée par Isabelle Romero, Perrine Desplats, Sophie Samaille et Georgina Robertson.

    Le projet a été cofinancé par l'Union européenne dans le cadre du programme de subventions du Parlement européen dans le domaine de la communication. Le Parlement européen n'a pas été impliqué dans sa préparation et n'est d'aucune manière responsable de ou lié par l'information, des informations ou des points de vue exprimés dans le cadre du projet pour lequel uniquement les auteurs, les personnes interviewées, les éditeurs ou les diffuseurs du programme sont responsables conformément au droit applicable. Le Parlement européen ne peut pas non plus être tenu responsable des dommages, directs ou indirects, pouvant résulter de la réalisation du projet.

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    • Nicola BEER, Eurodéputée allemande, groupe Renew Europe (FDP)
    • Paolo BORCHIA, Député européen, Identité et Démocratie (Italie)
    • Marisa MATIAS, Députée européenne, La Gauche (Portugal)
    BBC

    SANS TITRE

    Roma v Leicester (Thu, 20:00 BST)

    Leicester City

    Rodgers on comparisons with the Champions League campaign in 2016/17: “It’s very difficult to compare, to get to the quarter-finals of the Champions League from where the club had been was a brilliant effort.

    "This is another chapter in the story, our main objective is to keep the story of this club going. Like we did in the FA Cup, now can we pick up our first pic of silverware in Europe. What the guys did in Sevilla was fantastic.”

    Roma v Leicester (Thu, 20:00 BST)

    Leicester City

    Rodgers on big teams remaining in the first season of the Conference League: “I’m pretty sure that was the notion of Uefa when the competition was put together.

    "There was disappointment when we came out of the Europa League, when you saw the level of the teams, you know it’s a prestigious competition. That’s the desire we’re carrying as we look to get to the final.”

    Roma v Leicester (Thu, 20:00 BST)

    Leicester City

    Rodgers on the prospect of his side reaching 60 games this season: “Let’s get to the final and then we'll have that opportunity. It’s a great credit to the players that they have been able to keep going.

    "Unfortunately for us, the ability to challenge at the top end of the table was hampered, but the players have kept the spirit and have kept fighting. If we can get to the final, it will be a great effort by them all.”

    Roma v Leicester (Thu, 20:00 BST)

    Leicester City

    Rodgers on the approach to the game: “You have to go and enjoy it. We knew we were going into tough environments, this is another step forward mentally in the maturation of the team.

    "It’s a very young team playing at this level. We’ve shown we can complete tasks. We have to embrace the challenge, we have won games before in these circumstances, we will go out there with no fear.”

    Roma v Leicester (Thu, 20:00 BST)

    Leicester City

    Rodgers on whether the Stadio Olimpico atmosphere will make the task more difficult: “Not necessarily, they may want them to go forward a little bit more. But the system is based on being solid. The front two may press a little more and come up the pitch. I suspect the game will be similar, but they may be buoyed by that to attack more. The threat from Roma is on the counter attack and set-plays.

    "[The crowd] also could be a disadvantage. You know you have to deal with that pressure, but at the same time you can use it to your advantage . We have played in some big atmospheres, it won’t be anything too much new. We are looking forward to experiencing it.”

    Roma v Leicester (Thu, 20:00 BST)

    Leicester City

    Rodgers on the mentality required to win this match: “The same character we have shown to get to this stage. We know how to get the job done, Rennes and PSV were difficult games against good sides. It’s a similar mentality.”

    Roma v Leicester (Thu, 20:00 BST)

    Leicester City

    Rodgers says James Maddison and Kiernan Dewsbury-Hall will be "okay" for the game having trained.

    Villarreal 2-3 Liverpool (2-5 agg)

    Mark Lawrenson

    BBC football expert on BBC Radio 5 Live

    Let's hear from former Liverpool defender Mark Lawrenson who was on 5 Live Breakfast earlier looking back on the Reds' win in Villarreal.

    On Liverpool winger Luis Diaz:

    "He made the pitch bigger for Liverpool with the width and his pace and ability.

    "Liverpool were all over the place in the first half, they couldn't pass the ball, they were missing tackles, the two full-backs were guilty of ball watching on two of the goals. They couldn't get any worse and in fairness to Jurgen Klopp he could have taken most of the team off but it was an inspired decision to bring Diaz on and once they started getting their passing going Liverpool were unstoppable in the second half."

    On the game itself:

    "Villarreal's first half performance was outstanding but I think the work rate and everything about it in the second it was completely unsustainable, the pitch was heavy which obviously makes you tired early in games and Liverpool got back to what they are really good at which is just passing the ball each other. It sounds so simple but it was so effective.

    "There was no way that Villarreal could sustain their first half performance at all."

    IainRobbo: Game of 2 halves was the 1986 FA Cup Final. Everton bossed the 1st half going in 1 up but a Rush/Molby inspired Reds stormed the 2nd half to claim the double with a 3-1 win.

    Roma v Leicester (Thu, 20:00 BST)

    Leicester City

    Updates from Brendan Rodgers to follow...

    #bbcfootball or text 81111 (UK only - standard message rates apply)

    Tottenham were 3-0 up against Manchester United in 2001, Fergie said "lads, it's Spurs" at half time, and United stormed back to win 5-3.

    Roma v Leicester (Thu, 20:00 BST)

    Leicester City

    Schmeichel on facing Roma: “They’re very well organised and very well drilled, I would expect nothing less from a Jose Mourinho team. They are a dangerous side, they showed they can be clinical. They played the game how they wanted to play it.

    "They were probably happy to get away with the draw so they could decide it at their stadium. They’re a very organised team, one that will be dangerous. To be honest our focus is more on us than the opposition. It’s all about how we oppose our football.”

    Roma v Leicester (Thu, 20:00 BST)

    Leicester City

    Schmeichel on his experiences in finals and semi finals: “I don’t know how you get better quickly. I don’t know if that’s possible. I think it gets stored in the bank of experience. This is a great experience for so many players and these are the type of moments that you can look back on one day and draw back on when you need them.

    "It all contributes to the mentality you build, and it’s a winning mentality we want to build. Being in these situations and getting to finals where everything is on the line. When you've been there before, you can draw on those experiences.”

    Roma v Leicester (Thu, 20:00 BST)

    Leicester City

    Leicester goalkeeper Kasper Schmeichel is first up to talk to the media ahead of their trip to Roma in the Europa Conference League: “When you’re in a competition your sole focus is on that competition, which is what is happening now.

    "We go to win whatever we're involved in and this is no different. It’s a European trophy, every trophy is important, every competition you can win is important. I don’t play football to finish fourth or fifth or sixth, it’s about winning trophies. These are those moments fans and players will look back on when your career is over.”

    #bbcfootball or text 81111 (UK only - standard message rates apply)

    Spurs v City 3-4!! Spurs 3-0 up and City down to 10 men at half time, City score 4 goals in second half. Jon Macken hero!!

    #bbcfootball or text 81111 (UK only - standard message rates apply)

    IainRobbo: Game of two halves was the 1986 FA Cup final. Everton bossed the first half going in one up but a Rush/Molby inspired Reds stormed the second half to claim the double with a 3-1 win.

    Time to take a look and what is doing the rounds in the world of football gossip.

    This and more can be found in today's gossip column.

    Villarreal 2-3 Liverpool (2-5 agg)

    Liverpool

    Liverpool manager Jurgen Klopp praised his side for surviving a first-half scare against Villarreal to win 3-2 and reach the Champions League final.

    #bbcfootball or text 81111 (UK only - standard message rates apply)

    For me it involves Liverpool again but not so favourably. Crystal Palace coming back from 0-3 down to draw 3-3 in 2014. Liverpool bottled the title and took a few seasons to get back into the top 4.

    Bournemouth 1-0 Nottingham Forest

    So the Championship top two is settled with Bournemouth joining Fulham in the Premier League next season.

    Forest settle for a place in the play-offs.

    Valeurs Actuelles

    [Vidéo] Paris : des policiers agressés par des migrants porte de Clignancourt

    Plusieurs policiers ont été agressés près de la porte de Clignancourt, dans le XVIIIe arrondissement de Paris, a appris Le Figaro mardi 3 mai, d’après une source policière. Trois individus en situation irrégulière ont été placés en garde à vue lundi 2 mai, en fin d’après-midi, après avoir violemment agressé une patrouille de police. Une policière blessée au visage s’est vu délivrer trois jours d’Incapacité temporaire de travail (ITT).

    Soutien à ces #policiers courageux agressés par des voyous à porte d’Aubervilliers à #Paris. Comme un bon lâche, l’individu n’hésite pas et ne retient pas ses coups sur notre collègue féminine. Prison systématique et courte peine pour ceux qui agressent l’uniforme.#GGRMC pic.twitter.com/vkpI6gfsv5

    — Matthieu Valet (@mvalet_officiel) May 3, 2022

     

    Coups aux visages

    Aux alentours de 16 heures, rue du Lieutenant-Colonel Dax – une allée proche des puces de Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis) – une patrouille de policiers a détecté que des feux avaient été allumés sous un pont occupé par des migrants depuis près d’un mois. En réaction, les forces de l’ordre ont demandé aux individus d’éteindre les brasiers par crainte que le feu se propage aux tentes adjacentes. Une demande refusée par les migrants, qui ont jeté divers projectiles en direction des agents, selon Le Figaro. En conséquence, une violente altercation – filmée par des passants – a éclaté durant laquelle une policière a reçu plusieurs coups au visage.

    La Brigade de sûreté territoriale (BST) et la Brigade anticriminalité (BAC) ont été appelés en renfort et ont procédé à l’interpellation de trois individus majeurs en situation irrégulière. Ils ont ensuite été placés en garde à vue au commissariat de Saint-Ouen. Le Figaro indique que ces derniers devaient être déférés dans la soirée du 3 mai en vue de leur mise en examen.

    Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

    Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

    France24 - Monde

    Elles sont l'avenir de l'Europe

    Publié le : 08/04/2022 - 12:46

    Xavier CHEMISSEUR Céline SCHMITT

    Elles ont entre 16 et 22 ans et représentent l'avenir dans cette Conférence sur le futur de l'Europe, un projet inédit mené à Strasbourg et donnant la parole à 800 citoyens des 27 pays de l'Union dans l'attente d'avancées concrètes sur le climat, l'emploi, la santé ou encore la diplomatie. Parmi eux, un tiers a moins de 25 ans. Tout au long de cette conférence, France 24 a suivi au plus près quatre jeunes Européennes : une Italienne étudiante en anthropologie, une lycéenne française, une thésarde slovaque et une Suédoise préoccupée par l'environnement. Quels sont leurs souhaits en matière de migration, de santé ou de climat ? Quels sont leurs projets et l’origine de leur implication ?

    Un reportage de Xavier Chemisseur et Céline Schmitt.

    Pour soumettre vos idées sur l'Union européenne, rendez-vous sur la plateforme de la Conférence sur l'avenir de l'Europe.

    >> À voir, notre webdoc : "Elles sont l'avenir de l'Europe"

     

    Le projet a été cofinancé par l'Union européenne dans le cadre du programme de subventions du Parlement européen dans le domaine de la communication. Le Parlement européen n'a pas été impliqué dans sa préparation et n'est d'aucune manière responsable de ou lié par l'information, des informations ou des points de vue exprimés dans le cadre du projet pour lequel uniquement les auteurs, les personnes interviewées, les éditeurs ou les diffuseurs du programme sont responsables conformément au droit applicable. Le Parlement européen ne peut pas non plus être tenu responsable des dommages, directs ou indirects, pouvant résulter de la réalisation du projet.

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    Conférence sur l’avenir de l’Europe : pour Thilde Karlsson, l'environnement au nom des siens

    présidence française de l'UE

    Conférence sur l'avenir de l'Europe : la parole aux citoyens

    La France prend la présidence de l'Union européenne pour six mois

    BBC

    Real Madrid v Man City: Luck or genius? Why Carlo Ancelotti is underrated

    Last updated on 3 hours ago3 hours ago.From the section European Footballcomments20

    "The quality of Madrid is not by chance or luck. They have a high level in everything."

    Was Manchester City manager Pep Guardiola just being polite in the aftermath of the first leg of their Champions League semi-final against Real Madrid?

    City won a sensational game 4-3 and take that slender lead to the Bernabeu on Wednesday to meet a side that has since been crowned champions of Spain.

    Winning La Liga sees Carlo Ancelotti become the first manager to win the title in Europe's top five leagues - and should he claim the Champions League, he will become the first to win it four times, moving clear of Liverpool's Bob Paisley and Real's Zinedine Zidane.

    But still, the Spanish giants are often accused of winning despite of the Italian rather than because of him.

    What is their gameplan? How many times have individuals bailed them out?

    Los Merengues are in the middle of a rebuild and while they may be significantly better managed financially than competitors Barcelona, they still cannot boast squad perfection.

    They simply do not have much money to spare. There are stadium renovations to think of and the purchase of PSG striker Kylian Mbappe to fund, not just because of his talent but because his marketing potential will generate another revenue stream.

    As such, the squad consists of ageing stars and developing kids but little else in between. Their net spend in the transfer market in the past decade, according to the Football Observatoryexternal-link, is lower than that of teams such as Leeds, Crystal Palace and Aston Villa. In the past two summers, Real have only paid money for one player, Eduardo Camavinga who arrived for £28m from Rennes.

    Considering the squad's deficiencies, Real president Florentino Perez was limited in his choices for a coach when he looked for a replacement for Zinedine Zidane in 2021. He needed a pragmatist, someone who made the best of what was already there as the club continued to rebuild.

    In came Ancelotti for his second spell. The 62-year-old is a master at working with what he has and in putting the quality of the individual at the forefront of his plans but that wasn't always how he did things.

    He trained under the great Arrigo Sacchi and grew up learning the art of a great playing strategy. The system was so important to him that he famously did not want Roberto Baggio or Gianfranco Zola in his side because they did not suit the system.

    His time at Juventus and training France legend Zidane as well as his ensuing experience made him learn to adapt and he has since become a pragmatist who puts the players first.

    Loyalty to the player means putting them in the ideal conditions to express their best. Let's take forwards Vinicius Jr and Karim Benzema as an example.

    Against Borussia Monchengladbach in last season's Champions League, Benzema was caught on camera accusing Vinicius Jr of "playing against us", telling team-mate Ferland Mendy to not pass the youngster the ball. The Brazilian's inability to make the right decision under pressure was noted by many.

    In December 2020, just a few weeks later, Spanish newspaper Marca asked their experts to explain why Real were not performing, especially in attack.

    "There is a lack of a goalscorer to make the difference in matches. Cristiano [Ronaldo]'s departure has been more decisive than many thought," said journalist Felipe Del Campo.

    Fast forward 13 months from when that report was published and ESPN reminded us in January 2022 that "Real pair Karim Benzema and Vinicius Junior have outscored the entire Barca squad thus far, having shared 36 goals between themselves as opposed to the 35 goals collectively amassed by the Catalans".

    Maybe Ancelotti just hugged them more, made them feel good?

    Ancelotti always downplays how much he advises his players but clear data was collected and studied to help Vinicius Jr make better decisions and allow him to form a better partnership with Benzema.

    Ballon d'Or and World Cup winner Fabio Cannavaro once explained just how vital Ancelotti was to his own development.

    "What I remember the most from Ancelotti is learning zonal marking," said the former Real, Juventus and Inter Milan defender. "I was accustomed to only tracking the man, but with him I learned the right movements and posture."

    As for Benzema, when he missed his first ever penalty for Real in January 2022, Ancelotti absorbed all the criticism and told everyone it was his fault and not his striker's.

    Allowing the individuals to shine is one thing but Ancelotti is also one of the finest readers of the game. He never stops working in a match, adjusting and forcing tactical changes that provoke mistakes from opponents while simultaneously putting his players in a better position to exploit.

    Against Chelsea in the Champions League quarter-final, Real suffered deeply in the second leg. They were forced deeper and deeper but kept adjusting to increase the energy in midfield and maintain an attacking threat. The idea was to push Luka Modric closer to the attack and give him more opportunity to find a killer pass by bringing on Rodrygo. A goal was instantly achieved.

    Against another great pragmatic strategist in Thomas Tuchel, Ancelotti's adjustments and substitutions were key - along with a large slice of luck.

    In an interview with L'Equipe, France left-back Lucas Digne explained that his former Everton boss Ancelotti "is the best strategist, he analyses his opponents very well, he reads games very well.

    "In every game he tries to adapt to the players at his disposal. He can vary his system with one snap of his fingers."

    It would be remiss not to note how important it is for Real to have Antonio Pintus back as their fitness coach. How else would such a collection of ageing stars continue to perform at the optimum levels? Ancelotti takes care of their mentality and Pintus ensures perfect physical conditioning.

    Make no mistake, Real deserve their La Liga title and to be contending for the Champions League final not only because of luck but because of clever strategies, attention to detail and the ability to convert fine individuals into great competitors.

    L'Humanité

    Les naufragés

    Nos recommandations culturelles

    Cinéma Dans  Limbo, Ben Sharrock suit le quotidien de migrants coincés sur une île écossaise en attendant de connaître leur sort.

    Sophie Joubert

    C’est d’abord un lieu, une île battue par les vents où le facteur fait sa tournée en écoutant de l’opéra à plein volume. Dans ce bout du monde dépeuplé ont échoué une quinzaine de migrants, uniquement des hommes, qui viennent de Syrie, d’Afghanistan, du Nigeria ou du Ghana. Sans statut ni permis de travail, désœuvrés, ils sont contraints de suivre des cours dispensés par Helga et Boris (Sidse Babett Knudsen et Kenneth Collard), duettistes maladroits d’un petit théâtre de l’absurde.

    Entre deux ateliers où ils sont censés apprendre à parler anglais, à répondre à une offre d’emploi ou, dans l’hilarante scène d’ouverture, à bien se comporter avec les femmes, les réfugiés tuent le temps. Omar (Amir El Masry), clown triste aux airs de Buster Keaton, a quitté la Syrie et ne se déplace jamais sans le oud de son grand-père, dont il ne joue pas. Quand il ne parle pas avec son ami Farhad (Vikash Bhai), un Afghan dont il partage la chambre, Omar erre sur la lande ou le port, en portant son instrument dans son étui. Il y a aussi Wasef et Abedi, faux frères ennemis qui se détestent après s’être entraidés sur la route de l’exil.

    Deuxième long métrage de Ben Sharrock, Limbo s’attache, par la force des cadrages et l’étrange beauté des paysages, à faire ressentir de l’intérieur la solitude des réfugiés dans un lieu où ils se sentent profondément étrangers et où leur condition fait écran à leurs individualités. Un film subtil dont l’humour mélancolique évoque parfois l’univers de Wes Anderson. S. J.

    cinéma
    Valeurs Actuelles

    Courbevoie : un policier en garde à vue après avoir tiré sur un conducteur refusant d’obtempérer

    Dans la matinée du mardi 3 mai, un policier a blessé par balle un jeune homme à bord d’une voiture après un refus d’obtempérer, à Courbevoie (Hauts-de-Seine), a annoncé le parquet de Nanterre, selon Franceinfo. Les quatre passagers du véhicule ont été placés en garde à vue et une enquête a été ouverte pour refus d’obtempérer aggravé.

    Le policier de 49 ans auteur du tir a également été placé en garde à vue dans le cadre d’une enquête confiée à l’IGPN pour « violences avec arme par personne dépositaire de l’autorité publique ».

    Un tir accidentel ?

    Vers 5h30 du matin, mardi, à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), un automobiliste au volant d’une voiture Clio a refusé de s’arrêter à un contrôle de police et s’est dirigé vers le département des Hauts-de-Seine. Plus tard, le véhicule a été stoppé à Courbevoie par un stick, un outil permettant de crever les pneus, a précisé le parquet.

    Selon les premiers éléments de l’enquête relatés par Franceinfo, les policiers ont tenté de faire sortir les individus de l’habitacle de la voiture aux vitres fumées, lesquels se seraient enfermés à l’intérieur. N’y parvenant pas, l’un des policiers a brisé une vitre avec la crosse de son arme de service, et un coup de feu serait parti accidentellement, selon ses premières déclarations. Conséquence du tir, un des passagers a été blessé à la jambe et transporté à l’hôpital, a déclaré le ministère public. Son état de santé n’est pour l’heure pas connu.

    Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

    Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

    France24 - Monde

    Reportage : le Nord de la Côte d'Ivoire exposé au risque d'attaques jihadistes

    Publié le : 03/05/2022 - 09:20

    Le Nord de la Côte d'Ivoire voit la militarisation se poursuivre malgré une relative accalmie. En juin 2021, plusieurs militaires avaient perdu la vie lors d'attaques jihadistes. Depuis, les patrouilles ont été renforcées pour sécuriser les points stratégiques près de la frontière avec le Burkina Faso. Reportage de Samuel Bernard.

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    L'Humanité

    La sagesse au fond du trou

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    Cinéma Au début des années 1960, de jeunes spéléologues partent explorer un gouffre en Calabre, en prenant le contre-pied du bruit et de la fureur modernistes des Trente Glorieuses.

    Vincent Ostria

    Michelangelo Frammartino, notre minimaliste italien préféré, revient avec  Il  Buco. Il s’inscrit ainsi dans une confrérie de cinéastes qui ne mettent pas en scène des récits articulés mais des tableaux, des sensations et des mouvements. Il  Buco est dans la lignée de films aussi récents que confidentiels comme  Walden, de Daniel Zimmermann, sur le trajet d’un chargement de bois de l’Europe vers l’Amérique du Sud, ou Cemetery, de Carlos Casas, sur la mort d’un éléphant. Des docufictions qui sont avant tout des expériences sensorielles, au- delà des mots et des êtres. Pareil avec Il  Buco, qui, comme l’indique le titre en italien, est une histoire de trou, et est peut-être encore plus minimaliste que le précédent long métrage de Frammartino, Le Quattro Volte.

    Il est introduit ironiquement par une archive télé des années 1960 montrant à Milan l’ascension de la tour Pirelli à peine érigée, qui, avec ses 127  mètres, était alors le bâtiment le plus élevé de la péninsule. Pendant ce temps, et c’est le sujet du film, un groupe de jeunes spéléologues part explorer pour la première fois une cavité à 683  mètres sous terre dans la campagne calabraise. Le tout sous le regard de sphinx impassible d’un vieux gardien de vaches, qui fait écho au chevrier des  Quattro Volte.

    La trame reste à la fois impénétrable et transparente, faisant la part belle à la sérénité du paysage, que les humains, souvent filmés de loin, ne dérangent pas plus que des fourmis. C’est précisément à une fourmilière que fait penser cette cavité au milieu des champs, où vont et viennent les explorateurs avec les équipements rudimentaires de l’époque. Car il s’agit bien d’un film rétro où il s’agit d’opposer la quiétude, la pureté et l’archaïsme du paysage qui se déploie avec une majesté rare à la furie de la modernité des sixties pétaradant sur les petits écrans en noir et blanc : on y voit les fers de lance de la prospérité industrielle italienne en extase devant le gratte-ciel milanais, et des fous de twist se déchaînant joyeusement.

    Frammartino, « fictionneur » du réel

    Pendant ce temps, le gardien de vaches appelle ses bêtes, observe, et se minéralise, bientôt emporté par on ne sait quel mal. Les spéléos, eux, inventorient le gouffre, où les rares signes contemporains sont figurés par des couvertures de magazine enflammées pour estimer la profondeur des lieux – on remarque des stars de l’époque comme John Kennedy. Mais le présent est vite oublié au profit de l’immémorial, et les jeunes Italiens réduits à des signes mobiles, peu expressifs et non singularisés. Pour Frammartino – avant tout « fictionneur » du réel –, le beau et le profond, ce sont les montagnes, les prairies, environnées par les nuages qui forment un glacis mouvant où l’œil évolue comme un oiseau. Un instant d’éternité et de mystère au milieu de la folie d’un monde qui amorçait sa course au progrès avec une avidité qui allait peu à peu le précipiter vers un abîme à côté duquel le joli « buco », sis dans son écrin de verdure, est un rassurant souterrain de velours, un refuge utérin.

    cinémacinéma italien
    BBC

    Liverpool beat Villarreal: How the Reds came back from the brink in Champions League semi-final

    Last updated on 3 May 20223 May 2022.From the section Liverpoolcomments49

    For 45 minutes on Tuesday Liverpool's hopes of reaching the Champions League final looked in serious jeopardy.

    They were outplayed during the first half of their semi-final second leg in Villarreal, the Reds producing surely their worst half of the season in a game that threatened to derail their quadruple hopes.

    But - as is so often the case - Jurgen Klopp's side found a way.

    Liverpool looked in control of the tie after a comfortable 2-0 win last week at Anfield but the Spanish side cancelled out that lead by the break.

    At the hour mark it was still 2-2 on aggregate, but Fabinho, half-time substitute Luis Diaz and Sadio Mane scored to send Liverpool to Paris - where they will play either Real Madrid or Manchester City.

    The turnaround in Villarreal means:

    Klopp revealed after the game that he asked Peter Krawietz at half-time to show a clip of something his players did well during the first half so they could replicate that in the second period - but the assistant manager could not find one.

    They trailed 2-0 to goals from Boulaye Dia and Francis Coquelin and had not had a shot on target themselves.

    "The problem at half-time was that we knew what was wrong because it was obvious but we didn't have a situation to show where we did it right," Klopp said.

    "I said to Krawietz 'find one where we do well and we can show it'. He came in and said 'nah, don't have it'.

    "So it was a big half-time but it was about how the boys reacted. We were calm and we are still here.

    "We did not play football at all. I told the boys 'they have momentum but they don't own it, we can get it back'. When we broke the lines and found spaces and were more flexible and not fixed on positions, all of a sudden we were in the game. We scored goals and made it happen.

    "What I said was about football, where we had to play, where we had to move, where we had to be brave, change momentum, going in behind and in between. It was a football problem and you solve it with football.

    "After three minutes [of the first half] our minds were not right. We were in a rush and felt the pressure. You have to force your own football through and in the second half we did that."

    The Reds had only had three touches in Villarreal's box and completed 36.2% of their passes in the final third of the first half, just a week after a performance so dominant at Anfield that Villarreal's approach was described as "pathetic" by one radio pundit.

    On Klopp's half-time team talk, Reds defender Virgil van Dijk told BT Sport: "He told us to play football, the Liverpool way, how we have all season.

    "They play a high line so with the speed we have we needed to mix it up. Also we needed to show how much we wanted to go to the final. In the second half we dominated."

    Right-back Trent Alexander-Arnold added: "We regrouped at half-time and got the game by the scruff of the neck. We did what we needed to do.

    "We never played football in that first half and didn't pick up any second balls. They played the game they wanted to and we allowed them to do that. In the second half we controlled the game better."

    The introduction of Diaz at half-time was a major turning point. The Colombia forward, who replaced Diogo Jota, scored the Reds' equaliser on the night - the goal that pretty much wrapped up the tie.

    In 45 minutes he had more shots - four - than anybody else managed in the whole game. His passing accuracy of 90% was better than any Reds player bar late substitute James Milner.

    "Diaz made a big difference," said BBC Radio 5 Live co-commentator Chris Sutton.

    "He's been a revelation. We talk about players needing time to bed in but he's settled in immediately."

    The £37.5m January signing has scored five goals since his move from Porto.

    Former Manchester United defender Rio Ferdinand said on BT Sport: "Diaz was the difference maker. He was mesmeric. He's a fabulous player and one of - if not the - signing of the season for me."

    Ex-Reds striker Michael Owen added: "I've never seen a guy come in and hit the ground running like him. To pick up the way Liverpool play straight away like he has is incredible. And now there is no question about it, he's a starter."

    Liverpool are now only six games from an unprecedented English quadruple - albeit they trail Premier League leaders Manchester City by a point with four games remaining and need their rivals to slip up.

    Only Celtic, in 1966-67, have ever won a European Cup, league title, cup and league cup in a season - albeit most countries do not have two domestic cups.

    Since Mohamed Salah joined Liverpool in 2017 they have won three trophies - the 2018-19 Champions League, 2019-20 Premier League and this season's Carabao Cup.

    They had only won three trophies in the 13 years before his arrival.

    The Egyptian, who is the Reds' top scorer this season on 30 goals, said: "We fight for everything. We win one trophy, now we are in another final, we keep fighting in the Premier League.

    "The quadruple is the target now. Maybe not at the start of the season. I am always honest and focus on the Champions League and Premier League. But now, why not? After we beat City in the FA Cup semi-final [I thought it was on].

    "After the group stage I thought 'OK, we are going to win the Champions League this year'.

    "I want to play Madrid [in the final]. City is a really tough team."

    Klopp added: "It's really difficult to reach three finals, that's probably why nobody has done it before. When the finals show up in the schedule we will make sure we're ready for it, but we play incredibly strong teams in these finals, so we will give it a go but it's difficult."

    Valeurs Actuelles

    Vénissieux : deux jeunes chauffards interpellés après un rodéo sauvage

    Vendredi 29 avril, un rodéo sauvage s’est déroulé au niveau de l’avenue Marcel-Houel, à Vénissieux, dans l’Est lyonnais, rapporte Lyon Mag, mardi 3 mai. Aux alentours de 14 heures, deux jeunes individus – âgés de 15 et de 22 ans – dépourvus de casques, ont roulé sur les roues arrière de leurs motos respectives et enchaîné les pointes de vitesse. Avant d’être interpellés, les chauffards ont d’abord été identifiés par les forces de l’ordre alors qu’ils roulaient sur les voies du tramway, en direction du quartier des Minguettes. 

    Les deux chauffards ont reconnu les faits 

    D’après la Direction départementale de la sécurité publique (DDSP) du Rhône, les agents n’ont pas immédiatement procédé à une interpellation. Et cela, « pour des raisons de sécurité », indiquent nos confrères, qui citent ses propos. Toutefois, des éléments permettant d’identifier les deux suspects ont été relevés. Ensuite, moins de deux heures plus tard, les deux jeunes individus ont une nouvelle fois été repérés, mais cette fois-ci sans leurs motos. Des policiers les ont arrêtés alors qu’ils se trouvaient rue Edouard-Herriot. Après quoi, ils ont été placés en garde à vue. Au cours de leur audition, ils ont reconnu les faits. Le plus jeune a été présenté au parquet, tandis que le majeur a été écroué, en attendant son jugement en comparution immédiate. 

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    France24 - Monde

    La junte malienne rompt les accords de défense avec Paris et l'Europe

    Publié le : 03/05/2022 - 00:26

    FRANCE 24 Suivre Alice BROGAT

    La junte au pouvoir au Mali a fustigé, lundi soir, les "atteintes flagrantes" des forces françaises à la souveraineté nationale. En conséquence, elle a rompu plusieurs accords de défense conclus avec la France, mais aussi avec ses partenaires européens.

    La junte au pouvoir au Mali a mis à exécution une menace qu'elle brandissait depuis des mois. Elle a annoncé, lundi 2 mai au soir, rompre les accords de défense avec la France et ses partenaires européens.

    Les autorités dominées par les militaires arrivés au pouvoir par la force en août 2020 ont annoncé "dénoncer" les Accords de statut des forces (Status of Force Agreements, appelés "Sofa") fixant le cadre juridique de la présence au Mali des forces française Barkhane et européenne Takuba, ainsi que le traité de coopération en matière de défense conclu le 16 juillet 2014 entre le Mali et la France.

    Pour justifier cette décision, le porte-parole du gouvernement, le colonel Abdoulaye Maïga, a invoqué, dans un communiqué lu à la télévision nationale, les "insuffisances graves" et les "atteintes flagrantes à la souveraineté nationale" de la part de la France, engagée militairement dans le pays depuis 2013.

    Il a cité "l'attitude unilatérale" de la France lorsqu'elle a suspendu, en juin 2021, les opérations conjointes entre les forces française et malienne, l'annonce en février 2022, "encore sans aucune consultation de la partie malienne", du retrait des forces Barkhane et Takuba, et les "multiples violations" de l'espace aérien par les appareils français malgré l'instauration par les autorités d'une zone d'interdiction aérienne au-dessus d'une vaste partie du territoire.

    Une décision qui détériore davantage les relations

    Les autorités maliennes ont notifié cette dénonciation, lundi après-midi, aux autorités françaises. Elle prendra effet six mois après cette notification, a précisé Abdoulaye Maïga.

    En revanche, c'est avec "effet immédiat" que les autorités maliennes dénoncent le Sofa de mars 2013 encadrant l'engagement de la force française Serval, puis Barkhane, ainsi que le protocole additionnel de mars 2020 s'appliquant aux détachements européens de Takuba, le regroupement d'unités spéciales européennes initié par la France, a-t-il dit.

    L'annonce des autorités maliennes envenime encore les relations entre deux anciens alliés qui ont combattu ensemble la contagion jihadiste partie du nord de ce pays pauvre et enclavé. Elle a depuis gagné le Niger et le Burkina Faso voisins, et menace de s'étendre encore plus au sud jusqu'au Golfe de Guinée. 

    L'armée française accusée d'"espionnage" et de "subversion"

    Les rapports se sont dégradés entre Bamako et Paris après le second coup d'État mené par les colonels en mai 2021 contre un président et un Premier ministre qu'ils avaient eux-mêmes installés, puis la révocation par les colonels de leur engagement à rendre le pouvoir aux civils en février 2022.

    Les crispations se sont aggravées à mesure que la junte se rapprochait de la Russie. La France et ses alliés accusent les autorités maliennes de s'être assuré les services de la société privée russe controversée Wagner. Le gouvernement conteste et parle de collaboration ancienne d'État à État.

    Le Mali a expulsé l'ambassadeur de France en janvier. À l'époque déjà, le ministre des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, envisageait la dénonciation, si nécessaire, du traité de coopération. Le Mali avait demandé des amendements en décembre en faisant valoir que certaines dispositions étaient contraires à la souveraineté nationale.

    Les colonels voyaient d'un très mauvais œil Barkhane continuer d'opérer dans le ciel malien.

    La semaine dernière, la junte accusait l'armée française d'"espionnage" et de "subversion" après la diffusion par l'état-major français de vidéos tournées par un drone à proximité de la base de Gossi (centre) restituée en avril par la France. Deux jours après cette restitution, l'armée française avait, pour contrer ce qu'elle qualifiait d'"attaque informationnelle", publié une vidéo de ce qu'elle disait être des mercenaires russes en train d'enterrer des corps près de cette base afin de faire accuser la France de crimes de guerre.

    Avec AFP

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    L'Humanité

    Des années sans sommeil

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    Cinéma Après Amanda, Mikhaël Hers plonge dans la décennie 1980 où une poignée de personnages cherchent leur chemin. Un film d’atmosphère avec Charlotte Gainsbourg.

    Sophie Joubert

    Ceux qui ont connu les années 1980 se souviennent des cigarettes allumées à la chaîne, des vestes trop épaulées, des mobylettes conduites sans casque et de l’espoir suscité par l’arrivée de la gauche au pouvoir. Les cinéphiles ont aussi en tête les images du Pont du Nord, de Jacques Rivette, la silhouette longiligne de Pascale Ogier passant de fête en fête et de bras en bras dans les Nuits de la pleine lune, d’Éric Rohmer, la pop synthétique et acidulée ­d’Elli et Jacno. Enfant de cette décennie décriée pour sa frivolité clinquante et ses fautes de goût, Mikhaël Hers en fait le décor et le sujet principal des Passagers de la nuit, son quatrième long métrage.

    nocturne et patiné

    Amanda, son précédent film, émouvante histoire d’une petite fille élevée par son jeune oncle après avoir perdu sa mère dans les attentats, se passait dans un Paris rive droite désert et anxiogène, presque futuriste. Aussi nocturne et patiné qu’ Amanda était diurne et contemporain, le film  les Passagers de la nuit s’ouvre sur la liesse populaire à la Bastille, le soir de l’élection de François Mitterrand, le 10 mai 1981. Quatre ans plus tard, alors que les attentes ont été douchées par le tournant de la rigueur, Élisabeth (Charlotte Gainsbourg), mère de deux grands adolescents, Mathias et Judith (Quito Rayon-Richter et Megan Northam), pleure dans son salon en étendant du linge. Femme au foyer quittée par son mari, elle se retrouve sans ressources et doit urgemment trouver du travail. Auditrice fidèle d’une émission de radio qui donne la parole aux insomniaques, elle envoie une lettre à Vanda Dorval (Emmanuelle Béart), l’animatrice qui l’engage comme standardiste. Un soir, Talulah (Noée Abita), une jeune femme sans domicile fixe, se présente au studio pour jouer l’invitée mystère. Sa présence hésitante d’oiseau blessé va bousculer la vie d’Élisabeth et de ses enfants.

    Mêlant de véritables archives, des images tournées en 35 ou 16 mm, à la manière des films de famille, Mikhaël Hers reconstitue une énergie, une façon d’être, une architecture : les soirées punk sous le métro aérien, les couloirs vides de la Maison de la radio la nuit et, de l’autre côté du pont, la modernité déjà datée des tours du quartier de Beaugrenelle, où vit Élisabeth.

    désir de liberté et angoisse

    Promontoire au-dessus de la Seine, l’appartement est le point d’ancrage de personnages qui se cherchent et s’inventent une famille de cœur. Mathias écrit de la poésie, Judith milite dans des mouvements étudiants, Talulah tente d’oublier dans la drogue sa profonde solitude. Quant à Élisabeth, elle trouve sa voie auprès de la famille des sans-­sommeil, à qui s’adresse chaque soir Vanda Dorval.

    Porté par le timbre rauque et ouaté d’Emmanuelle Béart, envoûtante voix de la nuit, le film tangue avec ses personnages, semble hésiter sur la direction à prendre. Ni nostalgique ni désenchanté, Mikhaël Hers se fraie un chemin dans une décennie mal-aimée, entre désir de liberté et angoisse du lendemain. Il rend aussi un bel hommage au cinéma à travers le personnage de Talulah et sa fascination pour Pascale Ogier, dont la mort prématurée, en 1984, a révélé la face sombre de l’insouciance.

    cinémacharlotte gainsbourgemmanuelle béart
    BBC

    The compulsion to deck out homes with natural history is often ignited by childhood memories of collecting striking stones and bones in the great outdoors

    Homes filled with objects culled from the natural world – from gnarled bones and flamboyant feathers to twisted twigs and taxidermy – are increasingly common, as a new book highlights. The New Naturalists – Inside the Homes of Creative Collectors by Claire Bingham features domestic interiors adorned with objects casually picked up in parks or on beaches or acquired at flea markets and fairs. "The book looks at homes from all over the world – different collections and aesthetics – with each story bound to one person or couple's obsession for collecting, and a magpie urge to acquire," Bingham tells BBC Culture.

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    This fascination with natural history has its historical precedents, she points out: "There's a long history of collecting from nature. In the 16th Century, a craze for shells saw wealthy European landowners charter ships to the New World to bring back items of curiosity." An early example of the phenomenon in the UK is the 17th-Century, shell-lined underground grotto at Woburn Abbey, Bedfordshire. "Collecting isn't just driven by science or a desire to catalogue. It's also about an appreciation of beautiful forms," adds Bingham.

    Horticulturalist Sean Barton's home is among those featured in the book The New Naturalists (Credit: Claire Bingham)

    Owning natural objects that have changed little in centuries perhaps represents a desire to retreat from modern life. Among some homeowners, a passion for amassing these presents an opportunity to bring raw nature indoors and reject the convention of clinical, tidy homes.

    According to Bingham, a desire to connect with nature during and in the wake of lockdowns has intensified this fascination with natural history. "We've all been cooped up in smaller worlds. By seeking out spaces where we've been able to, new relationships with nature have been paramount."

    Artists who gather natural history in their homes often do so because it provides materials – and inspiration – for their work. Their organic, often surreal artworks are frequently displayed alongside natural objects, forming a harmonious whole.

    Barton's home is a reflection of his natural history obsession, and is full of rare plants and taxidermy (Credit: Claire Bingham)

    But regulations apply to collecting such objects, Bingham points out: "To forage sustainably and responsibly, stick to your garden or to items that have fallen to the ground or died. Only collect from plentiful populations. It's illegal [in the UK] to dig up or remove plants in public gardens and parks. All taxidermy should come from a licensed dealer."

    As the book reveals, the compulsion to deck out homes with natural history is often ignited by childhood memories of encountering taxidermy in shops or museums, or of collecting striking stones and bones in the great outdoors.

    Horticulturalist Sean Barton, whose home is featured in the book, traces his interest in natural history back to childhood holidays in Wales: "There was a shop in Tenby, south Wales that sold taxidermy, and I always came home with a stuffed snake or puffer fish," remembers Barton, who collects rare plants as well as taxidermy, the latter often bought at auction.

    Natural history buffs usually find older, ornate interiors with rich, dark wall colours better suited to displaying natural objects, rather than colder, clean-lined rooms. And they like an atmosphere that triggers memories of museums. "I love the smell of museums, their wood panelling and old books. I painted my hall a mahogany brown," says Barton, who is obsessed with orchids, which he displays with ferns, terrariums, antlers, taxidermy and shells.

    Michele Oka Doner's New York apartment reflects her love of natural objects, inspired by her childhood by the sea in Miami (Credit: Ngoc Minh Ngo)

    Barton used to live in a semi-detached, 1990s home before moving to a Victorian gatehouse in Macclesfield, Cheshire in the UK. "Living in a new-build box didn't work with the antlers and other stuff," he says. "My house now suits my collections. High ceilings help. I love drab tones that work well with – and don't compete with – natural history and plants. When I moved here, the walls were dazzling white and powder blue and felt like an igloo. I spent days scraping off thick, white gloss paint."

    Nature's way

    By contrast, the New York home of artist and writer Michele Oka Doner, also included in the book, has industrial roots. A former button factory in SoHo, it has high ceilings, tall windows and mostly pristine white walls, although wedding cake-like Corinthian columns give the mainly open-plan space a warm, old-world quality.

    Her interest in natural objects was sparked by growing up in Miami Beach, and today her home houses a fragment of bark from the oldest baobab tree in Kenya as well as fossils embedded in a console's marble top. Her art often incorporates or depicts natural history. One of her best-known pieces – the public installation, A Walk on the Beach, at Miami International Airport – is a terrazzo walkway inlaid with mother-of-pearl and bronze. Several of her artworks hang in her home, from a section of a huge drawing of mother-of-pearl seen under a microscope to her wax-coated sculpture, Primordial Creature.

    French sculptor Zoé Rumeau's work is heavily influenced by her love of natural materials (Credit: Virginie Garnier)

    It's perhaps surprising that one so drawn to natural history should live in a city. Quizzed about this, she says, "I believe cities are a natural space," adding that nature has become more present in Manhattan ever since New York took part in the Million Tree Project, which set a target for planting one million trees in the city. "There are wonderful moments with the new trees in my neighbourhood as a leaf unfurls or a bud flowers – sometimes a strong wind removes a souvenir to take home."

    Some of the homeowners profiled in the book acquire specific categories of natural objects, others take a more inclusive, relaxed approach, resulting in an eclectic assortment of items, often arranged by eye. Barton falls into the second camp: "I think natural objects just work together naturally," he reasons. "Animal-wise, I've got reptilian creatures, mainly crocodiles, skulls and antlers."

    French sculptor Zoé Rumeau also hoards natural objects in her apartment in Montreuil in eastern Paris. "The area is the Brooklyn of Paris, with lots of artists' studios," says Rumeau, a fan of artist Louise Bourgeois, whose work sometimes incorporated animals' bones. She often buys pieces from Parisian taxidermy specialist Deyrolle and auction house Drouot.

    Rumeau likes to display her work and natural objects against backdrops in dark, moody hues, including a baroque wallpaper with turquoise peacock motifs against which hang pinned beetles under glass.

    Rumeau houses her eclectic collection in her eastern Paris apartment (Credit: Virginia Garnier)

    Her interest in natural forms stems from an unconventional, isolated upbringing, she says: "My parents were hippies who had a house in Ibiza in the 1970s. They had no TV, no friends. As a bored teenager, I began to make things with my hands. Nature inspired me."

    Amethyst and malachite gems are displayed along with a fragment of hardened sediment from a river that contains ancient fish fossils

    Also featured in the book is the home of Eloise Appel, who once ran a business specialising in educational evaluation, and husband Mark, a former architect. The couple share a passion for gems, stones and fossils, prominently displayed in their ocean-facing house in Playa del Rey, Los Angeles. Amethyst and malachite gems are displayed along with a fragment of hardened sediment from a river that contains ancient fish fossils, dating from the Eocene epoch, 55 million years ago. "We have an eclectic collection," says Eloise, who began acquiring stones aged 10, while growing up in Palm Springs. "Mark likes the geometry of the atomic nature of the stone. I'm mainly attracted to colour and crystal formation."

    The couple are not typical natural history collectors, eschewing clutter for clarity. In their modern, minimalist house, their pieces are displayed individually, drawing attention to their sculptural qualities, colours, textures and geometric composition. Most are displayed on stands, some made of transparent Lucite, so the stones appear to float in the air, or on solid plinths like those found in galleries. A slice of agate stands in front of a window. "Translucent crystals look best with sunlight," says Eloise. "Light reflects off the structure of crystals, be it fluorite or metallic pyrite."

    The home of Mark and Eloise Appel in Playa del Rey, Los Angeles, features the couple's collection of gems, stones and fossils (Credit: Tim Hirschmann)

    She and Mark acquire many specimens from the Tucson Gem and Mineral show in Arizona, the biggest of its kind in the world. "Some pieces come with certification, authenticating their provenance," says Eloise. "Over time, you learn to distinguish the authentic from the man-made. Every year, new fossils and veins of crystals are discovered."

    For many collectors, there is no monetary value to the objects they find. They might have caught sight of a fascinating leaf, stone or, more serendipitously, a fossil while strolling in a park or on a beach, then chosen to take it home to add to a burgeoning collection of mementoes. To some, such spaces might appear eccentric and bizarre, but to these homeowners they offer the freedom to explore and pursue their personal obsessions with abandon.

    The New Naturalists – Inside the Homes of Creative Collectors by Claire Bingham is published by Thames and Hudson.

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    BBC

    It's up there with the Northern Lights. You never quite know when it's going to show up, and it's different every time

    At the end of a very long road in Australia's far north, on a remote stretch of coastline along the isolated southern shore of the Gulf of Carpentaria, is Burketown (population 238). Caught between savannah and sea, beneath a big outback sky, the town is not on the road to anywhere: if you're in Burketown, you either took a wrong turn, or you really wanted to be here.

    This is a land of climate extremes. Droughts scour the inland in the Dry (as the locals call the dry season), which runs from May to September or October. Sometime in October, perhaps November, the rains arrive. These are not light showers. Rain comes down in torrential sheets. Before the road here was paved, Burketown could be cut off for weeks. Even now, a big Wet can cause flooding that submerges an area the size of a small European country.

    At the tail-end of the Dry, just before the transition into the Wet, Burketown becomes the scene for one of the most remarkable natural phenomena in Australia: the Morning Glory, an immense and rare formation of tube-shaped clouds that has long drawn curious crowds and dedicated storm chasers.

    Forming out over the tropical seas of the Gulf at a point where two wind systems collide, the Morning Glory takes shape at night when onshore air cools and slips beneath layers of warm air. The result is a turbulent formation of cylindrical roll or wave clouds in fronts hundreds of kilometres long. Although this dramatic and photogenic weather event occasionally occurs elsewhere in the world, including the Gulf of Mexico, Burketown is the only place on Earth where it happens on a regular basis, thanks to a unique mix of geography and local climate systems.

    When the Morning Glory appears, it's an astonishing, almost apocalyptic vision that well reflects the power of this remarkable weather system. "The Morning Glory moves so much air that it can even be picked up on a seismograph," said Ernie Camp, lifelong resident and mayor of Burketown for the past decade.

    Every year, from around mid-September, gliders arrive from across Australia hoping to "surf" the Morning Glory (Credit: Al Sim – GOSOARING)

    The Morning Glory signifies power of a very different kind for the local Gangalidda indigenous people. To the Gangalidda, Walalu, the Rainbow Serpent, creates each Morning Glory – or kangólgi, as they call it. According to tradition, the Gangalidda ancestors ride along on the cloud to watch over their people and their land. For the modern Gangalidda, this is a good omen of the highest order.

    Other than for those closely studying meteorological charts, the first hint that a Morning Glory is on the way may be in the town's pub: when condensation forms on the beer glasses in the evening, there's a good chance a Morning Glory will arrive the following dawn.

    Amanda Wilkinson, owner of Burketown's Savannah Lodge and town resident for 30 years, uses a different early warning system: "In the evening, you notice a nice sea breeze. Then, if you walk outside in the morning and it's very dewy on the grass and on the railings and on your car, you'd straight away look out to the north-west to see if there was something on the horizon."

    It used to be easier to predict, said Camp. "Before there was easy access to electricity and air-conditioning, everybody knew it was coming. If you were suffering in the heat all night, you'd have your windows open, and you'd feel the cool air. It usually comes through between 04:00 and 07:00, and it was just glorious to have that drop in temperature. We're less likely to notice it now because we're in comfort inside our houses with the air-con running."

    When the Morning Glory rolls in, your first sight is unlike anything you've ever seen before. "It's quite an eerie sensation as the wind picks up and the temperature drops," said Wilkinson. "And then it's amazing. You get some that are whoppers, with smooth, cylindrical clouds, others with fluffy bits at the top. When you get a nice big one, it's absolutely unbelievable." When it passes over the town, she added, you feel like you can almost reach up and touch it.

    Even those who have seen it often, never tire of the experience. "It's up there with the Northern Lights," said Michelle Zimmerman, a repeat visitor to the town. "You never quite know when it's going to show up, and it's different every time. The only thing for sure is that it will take your breath away."

    Burketown is the only place on the planet where the Morning Glory occurs on a regular basis (Credit: Al Sim – GOSOARING)

    "You never become blasé," Camp added. "It's like watching the breakers roll in."

    The surfing analogy is apt. As spectacular as the Morning Glory is from land, it's the experience of seeing it from the air that has caused its fame to spread far and wide. After a pair of gliders chanced upon the phenomenon in the late 1980s, the Morning Glory has become the Holy Grail for gliders in Australia. Every year, from around mid-September, gliders arrive from across the country hoping to "surf" the Morning Glory, as the long, wave-like formations and relatively predictable air movement along the cloud front make for ideal conditions.

    As with all unpredictable weather events, no-one really knows when the Morning Glory will appear. Prior to the pandemic, Burketown hosted a Morning Glory Festival in September. "During one of the more recent festivals, we had a week of festivities, and not one Morning Glory turned up," said Camp. "The festival finished on a Sunday, and on the Monday morning a Morning Glory rolled in."

    When conditions suggest that a Morning Glory has formed out to sea, the gliders take to the air. Most use touring motor gliders with a 100-horsepower engine, which they then switch off when in position. Garrett Russell, from Caboolture Gliding Club, more than 2,000km from Burketown, has twice been here to "surf" the Morning Glory, gliding the rising, warmer air along the front of the cloud, much as a surfer does along an actual wave. He even made a film about it called The Tsunami in the Sky. On his last morning in town, he got lucky.

    "We were over the savannah and looking at the front of this cloud coming at us. We were perhaps 3,000ft above the Earth, but it felt like nothing. We turned the engine off and we flew in silence towards this thing, and I felt like a shrimp being sucked into the lips of a whale. We were going down and down, and then suddenly we were going up. We got the lift and turned left and surfed along the face of that wave. That was the most exciting thing I've ever done in a glider. We did seven waves."

    Formed by the collision of two wind systems, the cloud formation can be hundreds of kilometres long (Credit: Al Sim – GOSOARING)

    Experienced gliders surf the Morning Glory for hours, kept aloft by rising air along the front of the vast cylinder of cloud, sometimes travelling at more than 100km/h. Some fly so close that they dip their wing tip into the cloud, like a surfer reaching out with their hand to gently touch the wave.

    "You just feel very small," said Russell, "and you feel the true majesty of nature."

    Gliders like Russell know how lucky they are. "Because of the remoteness of Burketown, and because of what you need in terms of equipment to do it, the total number of people who've flown the Morning Glory would be way less than the number of people who've stood on the summit of Mt Everest."

    But as exclusive as their club is, the gliders don't have to say anything to locals like mayor Ernie Camp. "They don't have to tell us how good it is," Camp said. "They just keep coming back."

    Nature's Curiosities is a BBC Travel series that offers a close-up look at the natural world, taking adventurous travellers on an unexpected journey of exploration.

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    France24 - Monde

    Guerre en Ukraine : le "fantôme de Kiev", faux pilote mais vrai atout de propagande

    Publié le : 02/05/2022 - 18:10

    Sébastian SEIBT Suivre

    L’armée de l’air ukrainienne a reconnu samedi que “le fantôme de Kiev” n’existait pas, après avoir suggéré le contraire par le passé. Mais ce mythe d’un pilote anonyme qui aurait abattu à lui seul des dizaines d’avions russes illustre l’efficacité et les objectifs de la propagande ukrainienne.

    Le “fantôme de Kiev” n’est plus. L’armée de l’air ukrainienne a mis un terme, samedi 30 avril, au mythe de cet “as” des airs qui aurait abattu à lui seul plus de quarante avions de chasse russes depuis le début de la guerre.

    “Le ‘fantôme de Kiev’ est une légende de super-héros créée par des Ukrainiens ! Il faut le voir comme une représentation collective des pilotes de la 40e brigade d'aviation tactique. Ce sont eux qui protègent le ciel de la capitale et peuvent surgir soudainement là où l’ennemi ne les attend pas”, a affirmé l’armée de l’air sur sa page Facebook.

    Cette confession met fin à plus d’un mois de ferveur sur les réseaux sociaux – souvent entretenue par les autorités ukrainiennes elles-mêmes – et de supputations autour de l’identité et de l’existence de ce “fantôme” héroïque, dépeint comme le pire cauchemar des pilotes russes. L'armée n'a pas précisé pourquoi elle avait fini par lever le voile sur cette campagne de propagande.

    Un “fantôme” qui apparaît dès le premier jour de l'invasion russe

    La veille encore de l’aveu de l’armée ukrainienne, plusieurs médias – y compris le Times britannique – affirmaient avoir identifié le célèbre fantôme. Pour eux, il s’agissait du major Stepan Tarabalka, un pilote ukrainien mort au combat le 13 mars et qui a reçu le titre honorifique de “héros ukrainien” pour ses faits d’armes aériens.

    #Kyiv #Ukraine pic.twitter.com/wSMpbhS7cY

    February 24, 2022

    L’empressement de découvrir l’identité de ce “fantôme” peut se comprendre. Depuis le début de l’invasion russe en Ukraine, ce pilote a été érigé en “symbole de la résistance ukrainienne à l’envahisseur”, rappelle Yevgeniy Golovchenko, spécialiste de la désinformation russe et des mécanismes de propagande à l’université de Copenhague.

    Il apparaît dès le 24 février dans une série de tweets postés par un internaute bosniaque suivi par plus de 70 000 abonnés et se décrivant comme “un enthousiaste des affaires militaires”. Cet observateur s’émerveille devant les manœuvres aériennes d’un MIG-29 de l’armée ukrainienne.

    Au fur et à mesure des retweets, ces premières vidéos se sont enrichies de récits sur les exploits militaires de ce “fantôme de Kiev” qui aurait abattu six avions russes en moins de 30 heures de combat. La création de ce mythe “vient en partie de la population ukrainienne. Je me souviens d’un ami à qui j’ai parlé au lendemain du début de la guerre qui m’a affirmé avoir vu de ses propres yeux le ‘fantôme de Kiev’”, raconte Yevgeniy Golovchenko.

    Les autorités et responsables politiques ukrainiens ont sauté sur l’occasion de conférer un vernis de légitimité aux aventures de ce justicier des airs. Le gouvernement a ainsi posté une vidéo, le 27 février, de ce “pilote de MIG-29 anonyme” qui aurait déjà abattu dix avions russes. Plus tard, il a été établi que les images utilisées étaient extraites d’un jeu vidéo.

    People call him the Ghost of Kyiv. And rightly so — this UAF ace dominates the skies over our capital and country, and has already become a nightmare for invading Russian aircrafts. pic.twitter.com/lngfaMN01I

    February 27, 2022

    L’ex-président Petro Porochenko s’est aussi pris au jeu en saluant sur Twitter la bravoure du “fantôme de Kiev” tout en utilisant, pour illustrer son propos, une photo de 2019 d’un pilote ukrainien testant un nouveau casque d'aviation "made in France".

    Un symbole "simplifié" du début de la guerre en Ukraine

    Malgré les réserves de plusieurs médias quant à l’existence de ce super-pilote, sa légende n’a fait que croître.

    Peu avant l’aveu final de l’armée de l’air ukrainienne, le tableau de chasse du pilote anonyme avait atteint les 49 avions russes sur les réseaux sociaux. Soit davantage, en fait, que la totalité des pertes aériennes russes depuis le début de la guerre, d’après Oxyx, un site d’analyse militaire indépendant qui a, lui, comptabilisé 26 avions, 39 hélicoptères et 48 drones de combat abattus par les Ukrainiens au 30 avril.

    Qu’importe, en fait, si ces exagérations nuisent à la crédibilité des exploits du “fantôme de Kiev” : son histoire illustre “la simplification à l’extrême du message de propagande en temps de guerre”, explique Yevgeniy Golovchenko.

    Même si la trame narrative de ce mythe peut sembler grossière, elle coche toutes les cases du manuel du bon propagandiste cherchant à doper le moral des troupes. “Le but est de simplifier une réalité complexe et effrayante afin de la rendre acceptable au public qui est d’autant plus disposé à y croire que le message est porteur d’espoir”, résume l’expert de l’université de Copenhague. 

    En l’espèce, la légende du pilote solitaire mettant en échec l’aviation russe symbolise parfaitement, aux yeux des Ukrainiens, les débuts de la guerre : malgré leur supériorité numérique écrasante, les Russes ont échoué à contrôler rapidement les airs et à prendre possession de Kiev.

    Des orcs de Tolkien au "fantôme de Kiev"

    Ce mythe rappelle, à cet égard, les efforts de propagande russe. Le message principal du Kremlin pour justifier “l’opération spéciale militaire” a été de présenter celle-ci comme une offensive pour “dénazifier” l’Ukraine. Là aussi, le propos peut paraître grossier. Mais les autorités comptent sur la volonté des Russes d’y croire, soucieux de se situer dans le camp des “bons contre les méchants”.

    À voir sur France 24 : Vu de Russie : comment la propagande russe construit l'image d'une Ukraine "nazie"

    Cet aspect mis à part, la propagande ukrainienne et celle de la Russie durant ce conflit sont “très différentes à la fois sur la forme et sur le fond”, note Yevgeniy Golovchenko. Le Kremlin a eu une approche très verticale de cette guerre de l’information : le message est d’abord élaboré par les autorités avant d’être récupéré et amplifié par des groupes pro-russes. En Ukraine, la frontière est beaucoup plus floue : difficile de savoir qui, entre l'État et la population, est à l’origine de la propagande. Quand des internautes publient sur Twitter des images de chars russes abandonnés pour illustrer le “mauvais état de l’armement russe”, l’idée d’une telle campagne ne vient pas forcément du gouvernement.

    Sur le fond aussi, “la propagande russe repose sur trois piliers : ce n’est pas une guerre, c’est une opération d’une précision chirurgicale qui ne vise que les éléments ‘nazis’ en Ukraine et tout se déroule bien”, résume Yevgeniy Golovchenko. Côté ukrainien, tout est fait pour présenter ce conflit “comme une guerre totale pour la survie de l’Ukraine”, précise ce chercheur. 

    Ce n’est pas un hasard si “les Ukrainiens ont donné aux soldats russes le surnom d’orcs, référence à l’œuvre de J.R.R. Tolkien [Le Seigneur des anneaux, NDLR]”, souligne Yevgeniy Golovchenko. C’était déjà une habitude parmi les militaires ukrainiens au lendemain de l’annexion de la Crimée par la Russie en 2014, mais depuis le début de la guerre, cette comparaison a été adoptée par tous. “C’est une manière de déshumaniser les soldats russes, et de les comparer à des monstres bêtes qui peuvent être battus en faisant preuve d’intelligence”, explique le spécialiste.

    Le mythe du “fantôme de Kiev” s’inscrit, d’ailleurs, parfaitement dans cette logique : n’est-ce pas l’histoire d’un pilote qui, seul grâce à son intelligence et son savoir-faire, triomphe des hordes d’ennemis ?

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    Ukraine : comment juger les crimes de guerre ?

    CRIMES DE GUERRE ?

    Ukraine : pourquoi Vladimir Poutine a récompensé le "boucher de Boutcha" et ses hommes

    ANALYSE

    Guerre en Ukraine : les Occidentaux veulent inscrire leur soutien militaire dans le temps long

    BBC

    In a 2022 survey by The Muse of more than 2,500 US workers, 72% said their new role or company was very different from what they had been led to believe

    When Lucy was offered a full-time remote position at a digital publication agency, it felt like an upgrade on her current role. Not only would the London-based creative-services manager be given a more flexible working arrangement, but she’d also seemingly be granted greater career opportunities – as well as a healthy pay rise. 

    “At my interview, I was told the role would be a complete step-up from my current work,” says Lucy, whose surname is being withheld for job-security concerns. “I was promised I’d be working on bigger and better things, collaborating with more high-profile clients.”

    After struggling to make up her mind whether to accept the position, Lucy eventually opted to take the new job. But even in her first week, her day-to-day experiences didn’t match what her boss had promised in the recruitment stage. “During the on-boarding process, I realised my role had been oversold,” she says. “It was actually much more admin based, and there was high staff turnover.” 

    Soon, Lucy began to question her decision to change jobs. “There were many positives at my old employer – it wasn't easy to leave,” she explains. “Looking back, I was tempted to move based on over-promises made by my new boss, who was desperate to hire anybody. By my second day at work, I was deeply regretting the choice I’d made. It felt like I'd taken a step back in my career.” 

    Much of the narrative around the Great Resignation has focused on people who have made inspired decisions to jump ship for other opportunities, re-craft their careers for a better work-life balance or drop out of the workforce entirely. But in hindsight, not everyone is pleased with their decisions. Increasingly, some workers are finding they quit their job with great gusto – but didn’t necessarily end up in a better situation. 

    According to a March survey of around 2,000 US workers who quit their job in the past two years, about one in five said they regretted doing so. Likewise, employees also expressed remorse for their new role: only 26% of job-switchers stated they liked it enough to stay; a third reported they had already begun searching for a new role. 

    Such figures imply that large swaths of the workforce now regret joining the Great Resignation, and that they may have made their decision to leave their job in haste. But is this phenomenon truly greater than ever? Or may quitter's remorse simply be part of the job?

    Why regret is on the rise

    For nearly a year, around four million US workers have quit their jobs every month, often for better pay or roles that align more with their values. It's helped to spark a hiring crisis that's seeing great competition for talent. Other countries are feeling the squeeze, too; in the UK, this worker movement has created a record number of vacancies

    Many workers are being tempted to change jobs due to this intense scramble for candidates, says Shayla Thurlow, of online employee-advice platform The Muse, based in New York City. But while many of these would-be employers are dangling different types of perks in front of jobseekers, workers may be missing some of the red flags. Thurlow says digitised recruitment and hybrid-working environments can make it harder for employees to discern important structural issues, such as a company’s work culture, during the interview process.

    In a 2022 survey by The Muse of more than 2,500 US workers, 72% said their new role or company was very different from what they had been led to believe, with nearly half stating they would try to get their old job back as a result. “With the labour market as competitive as it is, we’re seeing many recruiters with flashy sales pitches trying to attract workers with a big pay rise on top,” explains Thurlow. “But it’s leading to some jobseekers taking roles or working for organisations that don’t meet their needs, meaning they soon experience regret.”

    Thurlow says earlier-career employees are most vulnerable to having a position be oversold to them, meaning they’re more likely to eventually regret switching jobs. “Quitter’s remorse may not necessarily be regret for leaving the old job, but more a case of finding out a job isn’t actually as advertised. It’s those who have been in the workforce for longer who are more likely to ask the right questions in an interview. Conversely, it’s younger workers who may find themselves caught up in the pizzazz of a company sales pitch.” 

    The condensed timeframe in which job candidates may have to make these life-altering career decisions can also add additional pressure, leading workers down a problematic path. “When you think about quitting, you’re actually weighing up a complex set of pros and cons, comparing your current role to a potential one,” explains Anthony Klotz, associate professor of management at Texas A&M University’s Mays Business School, US. “But you’re doing so with incomplete information: the company recruiting you will only tell you the good things.” It’s best to go through the decision “very slowly and deliberately”, he says – though not every worker has the latitude to do so, which can sow the seeds of quitter’s remorse.

    If everyone else is leaving…

    Millions of workers scattering to new positions en masse may also persuade a candidate to feel as though they have to move on, too – even if they don’t necessarily need to.

    A worker may see colleagues resign all around them amid a hot job market, and feel they may be missing out, says Klotz. “They begin to view all other companies with rose-tinted glasses because of all this momentum pulling them into the market. And the grass is always greener – we tend to overweigh the positives of trying something new.” 

    Although the Great Resignation has driven quitter's remorse in high numbers, this feeling of uncertainty can appear in any situation (Credit: Getty Images)

    The tight labour market also means a worker who is still somewhat happy with their current employer, yet bears some frustrations, may be tempted to simply switch jobs and take a salary hike, rather than stay and work through issues. 

    “Currently, it can be easier to quit than have tough conversations with management,” says Klotz. “When people resign, it’s often not because people hate their jobs: they may like 80% of it, but dislike the other 20%. When they switch, they’re often looking to solve the 20% – and assume the good things in their current job will be there in their new role. But many people don’t realise that every job comes with different issues.”

    Klotz believes it’s in these situations that workers can experience the most intense quitter’s remorse. And ruminating over an apparently bad decision can come at a longer-term career cost. “Changing jobs is a hard transition,” says Klotz. “The longer you stay in that liminal state, harbouring feelings of regret, the harder it is to engage in your new workplace – it negatively impacts job performance.”  

    Regret as part of the job 

    Instances of quitter’s remorse may be on the rise due to the current high churn of the job market. However, regret is typically part of the process, regardless: the next step in a worker’s career path often involves reminiscing over workmates and tasks left behind.

    In fact, Klotz says occasional nostalgia for a past role is perfectly healthy, particularly when beginning a new role. “Regret is a normal part of the process. It’s common to experience relief and excitement shortly after resigning, but there are also many reports of people soon feeling a tinge of regret afterwards.”

    The risk with quitter’s remorse is that deep feelings of regret, however fleeting, can cloud an employee’s judgement. During a difficult transition process, a worker could be pushed to swiftly follow one quit with another amid the current job market. “The danger is quitting again too quickly,” says Klotz. “Then, you’ll be hitting culture shock repeatedly, constantly restarting the cycle.” 

    Feeling out-of-sorts in a new role, and sometimes pining for an old job, is a process that can take up to two years while an employee builds up their social capital – Anthony Klotz

    For employees experiencing quitter’s remorse, the challenge is to analyse its root cause. For example, Thurlow believes a worker can look elsewhere if they feel a role has been incorrectly sold to them. “If the actual job is vastly different to what was promised in the recruitment process, then it’s perfectly acceptable to find a good fit elsewhere,” she says. “There’s no reason to suffer through unfulfilling work or toxic environments when you have the ability to search for jobs that meet your financial needs, values and personal beliefs.” 

    In most cases, Klotz recommends it’s often best to acknowledge and then push through feelings of regret. “Feeling out-of-sorts in a new role, and sometimes pining for an old job, is a process that can take up to two years while an employee builds up their social capital. Every company culture is different: you have to adjust and slowly build up your relationships, efficiency and effectiveness at the job.”

    If regret is often part of the job, then workers experiencing quitter's remorse may be better off sticking it out in many cases. For example, Lucy has stayed with her current employer. While she still has frustrations with its corporate culture, she has gradually been given more fulfilling tasks and now reports greater job satisfaction. 

    “I’m happier to stay in the longer term now,” explains Lucy. “There are still issues, but I’m finding that they’re slowly being worked out the longer I’ve been here. I’ve become used to a new routine, got to know how things work a bit better and realised the bad things about this job aren’t actually as bad as in my previous role.”

    France24 - World

    Scores of civilians reach safety as Russia renews assault on Mariupol plant

    Issued on: 03/05/2022 - 06:40Modified: 03/05/2022 - 07:02

    FRANCE 24 Follow Vedika BAHL Follow

    Ukraine say Russian forces have launched a "powerful assault" on the Azovstal steel plant in Mariupol, where more than 200 civilians are still holed up with Ukrainian fighters, according to the city's mayor. Humanitarian workers say around 100 civilians have successfully been evacuated from the plant and are now in the Ukrainian-controlled city of Zaporizhzhia. Read about the day’s events as they unfolded on our liveblog. All times are Paris time (GMT+2). 

    04:15am: Russia to boycott UN Security Council meeting with EU committee

    In a rare move, Russia will boycott a UN Security Council meeting Wednesday with the EU’s Political and Security Committee (PSC), diplomats said, a further sign of deteriorating relations between Moscow and its United Nations partners.

    According to a Russian diplomatic source speaking anonymously Tuesday, Moscow’s decision is linked to the situation in Ukraine.

    A Western diplomat told AFP they had no memory of Russia boycotting a Security Council meeting since it invaded Ukraine on February 24.

    The annual informal meeting between the council and the PSC has not been held since 2019 due to the Covid pandemic. Wednesday’s meeting is expected to address the EU’s interaction with the UN in countries where both organizations are conducting operations.

    Russia, which is one of the five permanent members on the Security Council, has been ousted from several UN bodies, including the human rights council.

    At a press conference Tuesday, US Ambassador to the UN Linda Thomas-Greenfield, whose country will assume the Security Council presidency in May, said the council has been “extraordinarily successful” in “isolating Russia” since the end of February.

    “Russia is isolated in the Security Council, and every time we have a discussion in the Security Council as it relates to Russia, they are on the defensive and we will continue to keep them on the defensive until they end their brutal attack on the Ukrainian people,” she told reporters.

    02:44am: European Council chief ‘confident’ EU will adopt embargo on Russian oil, despite pushback

    “Our goal is simple, we must break the Russian war machine,” said European Council president Charles Michel on Tuesday. “I am confident that the council will imminently impose further sanctions, notably on Russian oil.”

    Such an embargo could far-reaching impacts, as the EU imports one-third of its oil from Russia, and accounts for two-thirds of the country’s oil exports. FRANCE 24’s Alison Sargent explains:

    May 4, 12:21am: Russia strikes Lviv, other parts of western Ukraine

    Russian strikes hit several regions across Ukraine on Tuesday, including the western hub of Lviv and a mountainous region bordering Hungary which was targeted for the first time, officials said.

    The mayor of Lviv, near the Polish border, said the strikes caused power outages in parts of the city.

    “As a result of the rocket strike (on Lviv), two power substations were damaged. A part of the city doesn’t have electricity,” Andriy Sadoviy said on Twitter, adding that one person was wounded.

    Authorities also reported strikes in the central region of Kirovograd and the southwestern region of Vinnytsia.

    The mountainous region of Transcarpathia, which borders Hungary and Slovakia and which has so far been spared attacks, was also hit Tuesday.

    “Services are working on the spot, we are clarifying information about injuries and possible victims,” the head of the region’s military administration Viktor Mykyta said on Telegram.

    Ukrainian media said it was the first time the region was hit since the Russian invasion in late February.

    While Russia has focused its invasion on Ukraine’s eastern regions, it has also targeted western areas, with the Kremlin warning it will target flows of Western weapons into the country.

    FRANCE 24’s Nadia Massih reports from Kyiv:

    10:44pm: Donetsk governor says 21 civilians killed in single day

    Russian attacks in the eastern Donetsk region killed 21 civilians and injured 27 on Tuesday, regional governor Pavlo Kyrylenko said in an online post.

    Kyrylenko said the figure, which included 10 dead at a coking plant in the town of Avdiivka reported earlier, was the highest daily death toll in the region since last month's deadly attack on a railway station in the town of Kramatorsk. More than 50 people died in that attack.

    8:55pm: UN chief hopes for 'more humanitarian pauses'

    The UN secretary-general says he hopes Ukraine and Russia can organise "more humanitarian pauses" such as the one that allowed the evacuation of scores of civilians from the Azovstal steel plant.

    "I hope the continued coordination with Kyiv and Moscow will lead to more humanitarian pauses that will allow civilians safe passage away from the fighting and aid to reach people where the needs are greatest," Antonio Guterres said in a statement, without specifying which locations he meant.

    Speaking at the UN headquarters in New York, the UN humanitarian coordinator for Ukraine, Osnat Lubrani, also expressed hope the Azovstal evacuation could be repeated elsewhere.

    In the Mariupol plant, "there are civilians still trapped, some of them may have been afraid to come out. Some of them probably couldn't make it," Lubrani said, though she was unable to specify the number of people who remained.

    Earlier on Tuesday, Mariupol's mayor said as many as 200 civilians may still be trapped in tunnels under the steel works.

    6:50pm: How Ukrainian forces frustrated Russia's advance on Kyiv

    While the focus of the war has shifted to the eastern Donbas region, areas north of the capital Kyiv are still reeling from the fighting that saw Ukrainian forces successfully thwart Russia's advance on the capital city.

    Reporting from the village of Demydiv, FRANCE 24's Nadia Massih takes a look at the tactics deployed by the Ukrainian army to fend off Moscow's invading troops.

    5:58pm: Macron urges Russia to 'live up to its international responsibility'

    The Elysée Palace is giving its account of the phone call between Emmanuel Macron and Vladimir Putin earlier today.

    Macron's office says the French president told his Russian counterpart that he is willing to work with international organisations to help lift the Russian embargo on Ukrainian food exports via the Black Sea.

    The French presidency also said Macron had reiterated that a ceasefire was needed in Ukraine and that he had told Putin that he was deeply concerned about the situation in Donbas and Mariupol.

    "I have called on Russia to live up to its international responsibility as a UN Security Council member by putting an end to this devastating attack," a statement quoted Macron as saying.

    5:18pm: Red Cross says civilians still trapped in Mariupol 'hell'

    The head of the Red Cross in Ukraine says an unknown number of civilians remain trapped in Mariupol and surrounding areas, following the evacuation of more than 100 civilians from the Azovstal plant.

    "We would have hoped that many more people would have been able to join the convoy and get out of hell. That is why we have mixed feelings," Pascal Hundt from the International Committee of the Red Cross (ICRC) told journalists by Zoom.

    He also expressed concern about signs that intense fighting had resumed in and around the plant but said the ICRC would continue to press for access to the remaining civilians.

    5:06pm: Mariupol evacuees reach Ukraine's Zaporizhzhia

    Dozens of evacuees who cowered for weeks in the ruins of a steel works in Russian-occupied Mariupol have reached the safety of Ukraine-controlled Zaporizhzhia, where hospitals are ready to treat them.

    Reporting from the scene, FRANCE 24's Luke Shrago says buses carrying 127 people arrived in Zaporizhzhia on Tuesday afternoon. Evacuees included 69 people from the Azovstal plant in Mariupol. There were no males aged above 18 and no soldiers.

    The United Nations and International Committee of the Red Cross (ICRC) coordinated the five-day operation that began on April 29 to bring out women, children and the elderly from the steel works.

    Other families and individuals from outside the steel works joined the convoy of buses and ambulances on its way, the ICRC said.

    4:25pm: Russia launches 'powerful assault' on Mariupol plant

    Russia has launched an attack on the encircled Azovstal steel works in Mariupol, Ukraine's last redoubt in the port city, after a ceasefire broke down with some 200 civilians still trapped underground despite a UN-brokered evacuation.

    In a Telegram video, Captain Sviatoslav Palamar of Ukraine's Azov Regiment said that Russia pounded the steel works with naval and barrel artillery through the night and dropped heavy bombs from planes.

    "As of this moment, a powerful assault on the territory of the Azovstal plant is under way with the support of armoured vehicles, tanks, attempts to land on boats and a large number of infantry," Palamar said. He added that two civilians were killed and 10 injured, without providing evidence.

    FRANCE 24 could not independently verify his account.

    3:45pm: West must stop supplying Ukraine with weapons, Putin tells Macron

    Russia's Vladimir Putin has told his French counterpart Emmanuel Macron that the West must stop supplying weapons to Ukraine in a phone call that reportedly lasted two hours. 

    Putin also accused Kyiv of not taking talks to end the conflict seriously, the Kremlin has said in its account of the conversation.

    Accusing Ukrainian forces of committing war crimes, Putin told Macron "the West could help stop these atrocities by putting relevant pressure on the Kyiv authorities, as well as halting the supply of weapons to Ukraine."

    Macron's office is yet to comment on the phone call.

    3:28pm: UN says 101 people evacuated from Mariupol steel plant

    The UN says it has successfully evacuated some 101 people from the Azovstal steel plant and that most are now in Zaporizhzhia, where they are receiving humanitarian assistance.

    "Thanks to the operation, 101 women, men, children, and older persons could finally leave the bunkers below the Azovstal steelworks and see the daylight after two months," Osnat Lubrani, UN humanitarian coordinator for Ukraine, said in a statement sent to journalists.

    The International Committee of the Red Cross, which was also involved in the safe passage operation, released a parallel statement saying some 100 people from the Mariupol plant area had reached Zaporizhzhia on Tuesday. Among them were some wounded, it added.

    3:20pm: Greece, Bulgaria says new LNG terminal will reduce reliance on Russia

    Greece and Bulgaria say a new liquefied natural gas (LNG) facility to be built off the northern Greek port of Alexandroupolis will help create a new gas route for Europe and cut reliance on Russian gas.

    Last week Moscow cut off supplies to Bulgaria and Poland for refusing to pay in roubles. Greece has been supplying Bulgaria with gas since then.

    "Our countries all together are ready to assume a new crucial role in Europe's new energy map," Greek Prime Minister Kyriakos Mitsotakis said at an event to mark the start of implementing the floating storage and regasification unit (FSRU) in Alexandroupolis.

    "Recent blackmails by Moscow over natural gas make this cooperation not only necessary but urgent," Mitsotakis added.

    The new FSRU, which will be anchored about 18 kilometres (11 miles) off Alexandroupolis port and carry gas to the shore via a 28-kilometre long pipeline, is expected to start operations at the end of 2023.

    It will be able to regasify 5.5 billion cubic metres of LNG annually and store 153,500 cubic metres.

    2:26pm: Russia targeting Azovstal plant with 'artillery and planes'

    The Russian army says its forces and pro-Moscow separatists from the Donbas region are using artillery and planes to target Azovstal, the steel plant in the port city of Mariupol where Ukrainian fighters are making their last stand.

    "Using artillery and aircraft, units of the Russian army and the Donetsk People's Republic are beginning to destroy" the "firing positions" of the Ukrainian troops, the defence ministry said in a statement carried by Russian news agencies.

    The ministry accused Ukrainian soldiers and members of the Azov militia of exploiting a ceasefire to move into firing positions at the besieged plant.

    "A ceasefire was declared, civilians had to be evacuated from Azovstal territory. Azov and Ukrainian servicemen, who are stationed on the plant, took advantage of it. They came out of the basement, they took up firing positions on the territory and in the factory buildings," RIA news agency cited the ministry as saying.

    2:00pm: Ukraine will win, UK PM Johnson tells Ukrainian parliament

    Ukraine will defeat Russia and once again be a free country, British Prime Minister Boris Johnson said on Tuesday in an address to the Ukrainian parliament via videolink.

    Johnson, who announced a further 300 million pounds ($375 million) in military aid to Ukraine, including electronic warfare equipment and a counter-battery radar system, said Britain would continue to supply Ukraine.

    "I have one message for you today: Ukraine will win, Ukraine will be free," Johnson said according to a transcript of the address provided by his office.

    Johnson said that in its fight against Russia, Ukraine had "exploded the myth of (President Vladimir) Putin’s invincibility".

    "The so-called irresistible force of Putin’s war machine has broken on the immoveable object of Ukrainian patriotism and love of country," he said.

    1:54pm: India's Modi calls for ceasefire in Ukraine

    India's Prime Minister Narendra Modi has called for a ceasefire in Ukraine and peace talks between Kyiv and Moscow, during a visit to Denmark.

    "We appealed for an immediate ceasefire in Ukraine and for the adoption of dialogue and diplomacy to resolve the problem," Modi said at a press briefing in Copenhagen.

    >> Read more: India’s neutrality on Ukraine tops agenda as Modi heads to Europe

     

     

    1:36pm: Putin signs decree on new retaliatory sanctions against West 

    Russian President Vladimir Putin has signed a decree on retaliatory economic sanctions in response to the "unfriendly actions of certain foreign states and international organisations", the Kremlin said on Tuesday.

    According to the decree, Russia will forbid the export of products and raw materials to people and entities that it has sanctioned.

    The decree also prohibits transactions with foreign individuals and companies hit by Russia's retaliatory sanctions and permits Russian counterparties not to fulfill obligations towards them.

    11:08am: Biden to visit Alabama Lockheed plant, highlight Javelin missiles

    President Joe Biden heads to Alabama on Tuesday to visit a Lockheed Martin Co facility that manufactures the anti-tank Javelin missile, putting the spotlight on a weapon that has helped Ukraine fight Russia's invasion.

    Biden will use the visit to press Congress to approve his proposed $33 billion assistance package for Ukraine, including more than $20 billion in military aid, White House press secretary Jen Psaki said Monday.

    Biden will "remind people in the country of why we're fighting, why we're supporting the Ukrainians in this war, the type of equipment and the type of assistance we are providing from the United States ... and why it is urgent to get this funding across the finish line", she said.

    11:02am: Slovakia says it will seek exemption from any EU embargo on Russian oil

    Slovakia will seek an exemption from any embargo of Russian oil agreed by the European Union in its next set of sanctions against Moscow for its invasion of Ukraine, Slovakia's Economy Ministry said on Tuesday.

    The European Commission is preparing a sixth package of sanctions against Russia and is expected to finalise work on Tuesday.

    Two EU officials said on Monday the EU executive may spare Slovakia and Hungary from an embargo on buying Russian oil, mindful of the two countries' dependence on Russian crude.

    Slovakia gets nearly all of its imported crude from Russia mainly via the Soviet-era Druzhba pipeline, and the country has said it had reserves for 120 days.

    10:30am: Ukraine evacuees flee to safety after ordeal in Mariupol steel works

    The evacuation operation, overseen by the Red Cross and the United Nations, is taking place amid great security. One hundred people are on board from the Azovstal steel complex, having to travel 200 kilometres through many Russian checkpoints, back into Ukrainian hands. Luke Shrago, FRANCE 24's reporter in Zaphorizhzhia, provides more details below. 

    10:21am: Russia says it bombed US and European weapons near Ukraine's Odesa

    Russia has struck a military airfield near Ukraine's southwestern city of Odesa with missiles, destroying drones, missiles and ammunition supplied to Ukraine by the

    United States and its European allies, the defence ministry said on Tuesday.

    "High-precision Onyx missiles struck a logistics centre at a military airfield in the Odesa region through which foreign weapons were being delivered," the defence ministry said.

    "Hangars containing unmanned Bayraktar TB2 drones, as well as missiles and ammunition from the U.S. and European countries, were destroyed," it said.

    Russian missiles and artillery also struck various military targets across Ukraine, including command centres, arsenals, and an S-300 anti-aircraft missile system.

    10:14am: Hungary will not support sanctions on Russian oil and gas shipments 

    Hungary will not support sanctions that would make Russian oil and gas shipments to Hungary impossible, Foreign Minister Peter Szijjarto said in a statement on Tuesday.

    Speaking in Kazakhstan, Szijjarto said Russian oil shipments via the Druzhba pipeline accounted for about 65% of the oil Hungary needed and there were no alternative supply routes that could replace that.

    8:52am: Mariupol mayor says more than 200 civilians still in Ukrainian city's vast steel plant

    More than 200 civilians are still holed up with fighters in a huge steel plant in the southern Ukrainian city of Mariupol, city mayor Vadym Boychenko said on Tuesday.

    He said a total of about 100,000 civilians were still in the southern Ukrainian city that has been occupied by Russian forces.

    8:07am: Italy aims to be independent from Russian gas by second half of 2024

    Italy aims to cut off its dependence on Russian gas by the second half of 2024, Italy's Ecological Transition Minister Roberto Cingolani said in an interview published on Tuesday.

    "We should be autonomous by the second half of 2024, we could do without importing Russian gas," Cingolani said in an interview with daily La Repubblica.

    Asked about the proposed rouble payment mechanism for Russian Gas, Cingolani said that the EU Commission needs to take "a clear and unambiguous" political decision to avoid responsibility being shifted to individual governments and oil and gas companies.

    8:03am: Pope says wants to go to Moscow to meet Putin over Ukraine

    Pope Francis said in an interview published on Tuesday that he asked for a meeting in Moscow with Russian President Vladimir Putin to try to stop the war in Ukraine but has not received a response.

    The pope also told Italy's Corriere Della Sera newspaper that Patriarch Kirill of the Russian Orthodox Church, who has backed the war, "cannot become Putin's altar boy".

    Francis, who made an unprecedented visit to the Russian embassy when the war started, told the newspaper that about three weeks into the conflict, he asked the Vatican's top diplomat to send a message to Putin.

    He said the message was "that I was willing to go to Moscow. Certainly, it was necessary for the Kremlin leader to allow an opening. We have not yet received a response and we are still insisting".

    He added: "I fear that Putin cannot, and does not, want to have this meeting at this time. But how can you not stop so much brutality?"

    Before the interview, Francis, 85, had not specifically mentioned Russia or Putin publicly since the start of the conflict on February 24. But he has left little doubt which side he has criticised, using terms such as unjustified aggression and invasion and lamenting atrocities against civilians.

    12:18am: EU prepares for showdown with Russia over oil and gas

    The European Union warned member states Monday to prepare for a possible complete breakdown in gas supplies from Russia, insisting it would not cede to Moscow’s demand that imports be paid for in rubles.

    The European Commission will on Tuesday propose to member states a new package of sanctions to punish President Vladimir Putin’s Kremlin for its invasion of Ukraine, including an embargo on Russian oil, officials said.

    But energy and environment ministers meeting in Brussels on Monday addressed the larger and potentially more complicated issue of Russia’s natural gas, upon which several countries – including EU top economy Germany – depend for much of their power generation.

    Moscow has demanded clients from “unfriendly countries” – including EU member states – pay for gas in rubles, a way to sidestep Western financial sanctions against its central bank. It has cut off Bulgaria and Poland after their firms refused to comply.

    After the talks, the French chair of the meeting, ecological transition minister Barbara Pompili, and the European commissioner for energy, Kadri Simson, said the 27 member states were united with Poland and Bulgaria and would stockpile gas to be prepare for a breakdown.

    Simson said that “following the full procedure as set out by Russia constitutes a breach of sanctions” imposed by the European Union.

    She said that, to her knowledge, no European company was preparing to follow Putin’s decree and change its payment methods.

    5:51am: New EU sanctions would exclude more Russian banks from SWIFT network, Borrell says

    A fresh European Union sanctions package over Russia’s invasion of Ukraine is set to include “more Russian banks” being pushed out of the global SWIFT network, the bloc’s top diplomat Josep Borrell said Monday.

    “In the banking sector, there will be more Russian banks that will leave SWIFT,” the global banking communications system, Borrell said during a visit to Panama.

    4:26am: Borrell says EU aims to pass new Russia sanctions as early as next week

    The European Union hopes to pass the sixth round of sanctions against Russia at the next meeting of the EU Foreign Affairs Council, the bloc’s chief diplomat said on Monday.

    Josep Borrell told a news conference in Panama City, where he is on an official visit, the bloc hopes to curb Russia’s energy exports as part of its efforts to sanction Moscow over its invasion of Ukraine.

    The European Commission, the executive branch of the union, is expected to propose the package of EU sanctions this week, including a potential embargo on buying Russian oil – a measure that would deprive Moscow of a large revenue stream, but that has so far divided EU countries.

    Borrell, who chairs the Foreign Affairs Council meetings, said he hopes the EU will be able to take “measures to significantly limit these imports” but conceded so far there is no agreement from all the members.

    “But I am confident that, at least with regard to oil imports, this agreement will be possible between now and the next Council meeting,” he added.

    The Council has meetings scheduled for May 10 and May 16 later this month.

    2:47am: Ukrainian forces apparently ‘taking ground back’ in Kharkiv

    Frank Ledwidge, a senior lecturer in military strategy and law at the University of Portsmouth, United Kingdom, tells FRANCE 24 that the Russian advance has stalled in the Kharkiv area and may force the invading troops to call in reinforcements from the Donbas region.

    “It seems the Ukrainians (in Kharkiv) are taking ground back from the Russians and threatening their supply lines,” says Ledwidge. “It looks as if they’re going to need to draw forces away from the Donbas to achieve some kind of rescue of their beleaguered force up there.”

    Ledwidge adds that the Russian offensive in Donbas is beginning to slow down, having failed to achieve the kind of breakthrough Moscow was seeking.

    1:08am: Russia plans to ‘annex’ Ukraine’s Donetsk, Lugansk regions with sham referendums, US official says

    Russia is planning imminently to “annex” the two eastern regions of Ukraine battered by its invasion after failing to overthrow the Kyiv government, a senior US official said Monday.

    “According to the most recent reports, we believe that Russia will try to annex the ‘Donetsk People’s Republic’ and ‘Lugansk People’s Republic’ to Russia,” said Michael Carpenter, the US ambassador to the Organization for Security and Co-operation in Europe.

    “The reports state that Russia plans to engineer referenda upon joining sometime in mid-May,” he told reporters in Washington.

    Carpenter said that the United States also believed Russia was considering a similar plan in a third region, Kherson, where Moscow has recently solidified its control and imposed use of its ruble currency.

    “We think the reports are highly credible. Unfortunately we have been more right than wrong in exposing what we believe may be coming next, and so that is part of what we’re trying to do here.”

    12:09am: UK’s Johnson to address Ukrainian parliament, announce new aid package

    British Prime Minister Boris Johnson is scheduled to address Ukraine’s parliament, delivering a message that the fight against Russian invasion is Ukraine’s “finest hour.”

    Johnson’s office says the UK leader will announce a new 300 million pound ($375 million) package of military aid to Ukraine when he speaks to the legislature by video link on Tuesday. Britain has already sent Ukraine equipment including missiles and missile launchers. The new package includes electronic warfare equipment, a counter battery radar system, GPS jamming equipment and thousands of night vision devices.

    In advance extracts of the address released by the prime minister’s office, Johnson evokes a 1940 speech by World War II leader Winston Churchill as the UK fought attack from Nazi Germany. Johnson will say that “the British people showed such unity and resolve that we remember our time of greatest peril as our finest hour. This is Ukraine’s finest hour, an epic chapter in your national story that will be remembered and recounted for generations to come.”

    Ukrainian President Volodymyr Zelensky addressed Britain’s Parliament on March 8, and also likened his country’s struggle to Britain’s fight against the Nazis. Johnson visited Kyiv on April 9.

    (FRANCE 24 with AFP, AP and REUTERS)

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    Covid-19: China confronts dilemma of lockdown in Beijing as cases hit record high

    Issued on: 28/04/2022 - 18:43

    Sébastian SEIBT

    Chinese authorities are seriously considering imposing a lockdown in Beijing as confirmed cases of Covid-19 in the country's capital topped 100 on Wednesday. But after a much-criticised month-long lockdown in Shanghai, such an option could have a very high economic and political cost.

    At least 113 people have been infected with Covid-19 in China’s capital, health authorities announced on Wednesday, and the pressure is growing on local officials to contain infection. Some 1,300 kilometres away, in China’s largest city Shanghai, a strict lockdown has already been imposed on the population for the past month in an attempt to stem the spread of the highly contagious Omicron variant.

    Avoiding Shanghai’s mistakes

    But Beijing’s picture could be grimmer, since the latest figures in the Chinese capital do not include cases detected during the testing wave launched on Sunday: Authorities have, in effect, decided that the 21 million residents of Beijing must undergo three tests over five days.

    The local government wants to avoid repeating the mistakes of Shanghai at all costs: Testing had only begun there after contaminations topped 1,000, too late to contain the epidemic without resorting to the heavy artillery of China's "zero Covid" policy, a strict lockdown. The drastic measures still in place after a month led to a rare public expression of anger in Communist China, led by a regime that has very little tolerance for political dissent.

    Beijing authorities insist that no Shanghai-style lockdown will be imposed, but they do admit that "the epidemic situation is complex and severe", Tian Wei, a local government spokesman, said on Tuesday.

    Some restrictions are nevertheless already being put in place. This is particularly the case in the Chaoyang district, where most of the infections in the capital have been recorded. One of its most popular and important districts, Chaoyang houses most foreign embassies as well as luxurious Western shops, chic restaurants and bars.

    It is now an unusually quiet area. Several blocks of buildings have been sealed off and the streets are almost deserted, the South China Morning Post reported. Loudspeakers inside supermarkets have been blasting messages reassuring the population that the stalls are well-supplied and there will be no Shanghai-style shortages, accentuating the unusual atmosphere in the area, the New York Times reported.

    Economic impact on China … and beyond

    The local Beijing authorities are not the only ones who hope they have reacted quickly enough: The country’s government is also not keen to hear about a possible total lockdown of the capital. It is not clear that the country – or even the world – could afford it after over two years of restrictions.

    From an economic point of view, the measures imposed in Shanghai have shown that China’s "zero Covid" policy has a significant cost. Even if its actual impact has yet to be determined, "we know that in Shanghai, the local economy – local shops and restaurants, for example – suffered greatly, as port activity did. And that will have an impact on the value chain and spare parts exports," said Mary-Françoise Renard, a specialist on the Chinese economy at the University of Clermont Auvergne.

    "We must not forget that Shanghai is the main supplier of spare parts for the global automobile industry," Xin Sun, a specialist in Chinese economic policy at King's College London, added.

    Data on Shanghai’s economic activity from January 1 until April give an idea on how the long lockdown caused economic damage. "These figures show that after sustained growth in the first two months, there has been a sudden halt in March, even though the strictest measures – such as total confinement – were only put in place in April. I therefore expect negative growth in April," Xin Sun said.

    A lockdown in Beijing "would of course increase the impact of these measures, even if Beijing does not have the economic importance of Shanghai," Renard said. For the expert, it would be especially bad news for the service sector, which represents "83 percent of Beijing's economic activity".

    A Beijing lockdown would certainly sound the death knell to the government’s objective of 5 percent growth for 2022. "The measures in Shanghai have already led the IMF (International Monetary Fund) to slash down this estimation, and a similar situation in Beijing would confirm that China must considerably downgrade its predictions," said Frédéric Rollin, an investment strategy advisor in charge of the Chinese economy at Pictet Asset Management.

    A halt in activity in two of the country's main economic and political centres "will most likely also have a butterfly effect outside China's borders", Renard said. Especially in the current context of rising prices. "There has been a multitude of inflationary shocks since the start of the pandemic – a halt in international trade, rising energy prices, the war in Ukraine – to which must be added the disruption of exports due to Covid-19 measures," Rollin said.

    Politically impossible?

    But China’s headache is not just economic, it is also political. "With Beijing, you also have to take into account the political repercussions of a lockdown," Zeno Leoni, a China expert at King's College London, explained. The country’s capital is the one city "where the Chinese Communist Party does not want to give the impression that it might be losing any control," he added.

    And with the Omicron variant of Covid-19, no scenario seems to be satisfactory. On one hand, failure to impose measures could force the government to face the uncontrolled spread of the virus. On the other, a strict lockdown could push Beijing's population to the brink and spark their anger, like in Shanghai, where residents are strongly opposing the "zero Covid" policy.

    "If the distress of the inhabitants of Beijing and Shanghai came to light, it would discredit the official rhetoric that China handled the pandemic better than Western countries. And it would be unacceptable to the authorities," Xin Sun said.

    Even more so in 2022, a very important year for President Xi Jinping. "The 20th Congress of the Chinese Communist Party – during which Xi Jinping is poised to be re-elected – is taking place this autumn in Beijing. And the regime wants to avoid at all costs that such a historic event takes place in a city traumatised by another strict lockdown," Leoni explained.

    According to the expert, there are two possible scenarios for China’s capital: "Either the authorities are convinced that they can get rid of the pandemic in Beijing with a total but short lockdown, and they will absolutely impose it … or the situation in Shanghai will keep dragging on, leading to fears that anger would also rise in the capital. In this case, the authorities could try to avoid locking all inhabitants up at the same time," the Sinologist said.

    But there could be one last option: recognising that China’s "zero Covid" policy is not as effective when it comes to the Omicron variant, and thus adopt a more flexible strategy. For Xin Sun, this would be impossible: "Xi Jinping has made this policy his own, and abandoning it would mean that he made a mistake, which is unimaginable," the expert predicted.

    This story has been adapted from the original in French.

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    Covid: Beijing in race to stave off Shanghai-style lockdown with more mass testing

    Fear of lockdown sparks panic buying in Beijing following Covid outbreak

    Covid death toll rises in China as authorities warn of 'grim' situation

    BBC

    SANS TITRE

    Dangling over the pool of sewage, at the end of a mercifully long handle, was a small fishing net. The Baltimore city worker wielding this instrument angled it gently into the fetid muck and scooped from the surface a sought-after prize – one used condom.

    In the late 1980s, around the height of the Aids epidemic in the US, a team of health experts wanted to monitor whether people were following advice to practise safe sex. So they began counting the flushed condoms, which turned up at wastewater treatment plants. By early 1988, workers were finding between 200 and 400 every day.

    "It's certainly not a very pleasant job, but it is important," one Aids surveillance supervisor from the local health department told the Associated Press at the time.

    Officials in other countries have since used the same method. In 2006, sewage workers in Eswatini (previously known as Swaziland) estimated that condom use had increased 50%. They noted how the prophylactics were just the right size to get stuck in the second set of filters at water treatment facilities, thus allowing them to be counted. A boom in condom use was also noted in Zambia in 2015 when thousands of them clogged sewers in the capital.

    One person's trash, even in its most nauseating forms, is another person's data. Garbage, be it flushed, discarded or recycled, carries a wealth of information about people's decisions and behaviours, which you often can't get anywhere else. Those who dare to sift through this human detritus are known as "garbologists", and their efforts have helped us understand everything from people's health and food choices to the workings of secretive political regimes.

    There's something refreshingly straightforward about studying rubbish, says anthropologist Thomas Hylland Eriksen at the University of Oslo. "It gives you a very direct and a very privileged window into people's actual way of life," he says.

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    The term "garbology" was coined by a US writer and activist in the early 1970s, but it was the anthropologist William Rathje who took garbology to more scientific territory, a few years later. In a now-famous study called The Tucson Garbage Project, Rathje and his colleagues scoured landfills, excavating and categorising great piles of waste dumped by residents of Tucson, Arizona. He also compared the contents of consenting individuals' rubbish bins with what they said about their eating and drinking habits in questionnaires – only to find that people clearly downplayed the amount of junk food and alcohol that they consumed.

    The waste documentation of China's Cultural Revolution was a trove for historians (Credit: Getty Images)

    In the following decades, garbology would also help political researchers and historians when they found official sources of information absent or difficult to access.

    In the 1990s and early 2000s, a handful of researchers realised that they could unlock the history of China's Cultural Revolution by sourcing piles of waste paper thrown away by local households or officials.

    Jeremy Brown, a historian at Simon Fraser University in Canada, was one of those researchers. Frustrated by the limited access granted to him at official archives, he would go to flea markets in Tianjin every weekend and hunt for reams of discarded documents bundled together for a quick sale.

    Once the peddlers at the flea markets knew the sort of thing he was looking for, they would search for it in piles of rubbish. Thanks to the efforts of these entrepreneurs, Brown was able to snap up papers that showed how deportations of people from urban to rural areas had been orchestrated by local governments, for example.

    "That was a big finding that would not have been possible without the flea markets, without these things that were on their way to being destroyed," he says.

    More recently, garbology has aided others seeking to peer into an even more closed and enigmatic country: North Korea. In February, The Guardian reported on research in which a professor in South Korea has collected more than 1,400 North Korean product wrappers that had washed up along the South Korean coast.

    Intriguingly, the more recent sweet wrappers were colourful and sophisticated, hinting at subtle cultural changes in a country where daily life is heavily restricted.

    Packaging in North Korea may have changed in recent years, at least judging by confectionary wrappers (Credit: Getty Images)

    Meanwhile, in Poland, archaeologist Grzegorz Kiarszys from Szczecin University has scoured waste dotted around a handful of abandoned Soviet tactical nuclear weapons bases, with the hope of gaining insights into the secretive activities there.

    He says that remote sensing techniques, such as aerial photography and laser scanning, as well as declassified satellite imagery from the 1960s and 1970s helped him to study some of these sites. But by searching through rubbish that he found at these former bases, he has been able to build up a picture of what life was like for the people who once lived there.

    The debris is highly domestic. Razors, lipsticks, mascaras and used bags of powdered milk abound, as well as children's toys, since soldiers' families were stationed at these places. Notably, he has found relatively expensive toys such as Lego bricks, which were not available to the general public during the communist era in Poland.

    "It seems that Soviet officers had some access to foreign currency," he says.

    An old boot left behind by the Soviet inhabitants of a Cold War nuclear facility in Poland (Credit: Grzegorz Kiarszys)

    Waste, though soon forgotten by those who produce it, inevitably acts as a somewhat grubby expression of society. Leila Papoli-Yazdi, an archaeologist at Linnaeus University in Sweden, has used garbology to better understand the demographics of people living in the Iranian capital, Tehran.

    By searching through household waste, which is dumped in bins on street corners in the city, she was able to detect clear differences between districts. There was ample evidence of drug abuse in lower-income quarters, for instance. And in one area, she and her team were surprised to find an unusual amount of paper in the waste bags they examined. It turned out that the local population had changed in recent years and now represented a group of unfortunate middle-class individuals, who were more likely to be readers of newspapers than lower-class inhabitants.

    "The new tenants, mostly jobless educated people, included teachers, unemployed workers, [and] bankrupt businessmen [who] had lost the possibility to rent a place in more expensive districts due to the economic crisis of the last decade," wrote Papoli-Yazdi in a 2021 paper describing her work.

    Commercial waste

    In parallel to these academic studies, garbology has become an attractive tool for businesses.

    In the 1970s, a brand of yoghurts called Ski were popular in the UK, but faced competition from rival brands Prize and Cool Country. Stephen Logue, a businessman who was once senior product manager for Ski, recalls how the company engaged a firm called Audits of Great Britain (AGB), which was running a "dustbin audit" across thousands of households.

    People were paid to place packaging from various domestic products, including yoghurts, into a separate bin when they threw them away. Analysts regularly collected and tallied the contents of these bins to see which brands were performing better than others.

    "It was all very above board," says Logue. The fact that people were aware that their rubbish was to be examined might have made them selective about what they put in the separate bin, he notes – but perhaps the effect of this died down over a long period. In any case, Logue got the data he wanted. "We could see that Ski was doing well," he recalls.

    Our waste reveals deep insights about our shopping habits (Credit: Getty Images)

    Tracking what people buy has become much easier with the rise of barcodes and loyalty cards, which allow retailers to record every product sold. Online shopping offers even more granular data. But for those in marketing, there is an appealing grittiness to garbology all the same. Datha Damron-Martinez, retired associate professor of marketing at Truman State University in Missouri, says that, working as a consultant, she used to occasionally propose to firms that they use garbology as a form of observational research if they wanted to know more about consumption trends within a target population.

    She and her colleague Katherine Jackson also used garbology as a teaching aid, in which students would bring in waste bins from their rooms. Other students, who didn't know to whom the rubbish belonged, would then pick through it and try to infer what sort of person had thrown those particular things away. Damron-Martinez says she was constantly surprised at how revealing the process could be. She recalls a case in which one subject's girlfriend had added her own rubbish to the bin without his knowledge.

    "The students pulled it out and said, 'This has to be garbage from two people, here's why'," recalls Damron-Martinez.

    But rifling through rubbish in an attempt to gain a competitive edge in the marketplace is not always a good look. In 2001, Proctor & Gamble (P&G) halted a "dumpster-diving" project that had sought to gather information about rival Unilever's hair-care business. Although P&G insisted it had broken no laws, the firm admitted the activity was "outside our strict competitive business information gathering policy".

    The changing habits and addictions of people can be inferred from cigarettes and vape materials (Credit: Jeremiah Mock)

    There can be something unsettling about garbology, besides the spectre of espionage, though. And it's that it draws attention to the sheer volume of waste that's out there waiting to be dug up or simply picked over and analysed. Anthropologist Eriksen argues that the gargantuan piles of waste that now litter the planet are symptoms of what he calls "overheated modernity".

    "There has been an acceleration of everything," he explains – from trade to waste. "There is something about the way in which global civilisation is being managed – or not managed – which shows us that there are many things that are out of control."

    Notably, more remote and traditional communities sometimes produce significantly less waste. A 2003 study by Ann Marie Wolf, executive director at the Sonora Environmental Research Institute in Tucson, Arizona, and her colleagues analysed the rubbish thrown away by the Native American Tohono O’odham people. The researchers found that it amounted to less than a third of the solid waste, per person per day, than the US average. It also contained far less hazardous material than is common elsewhere in the country.

    Someone who has reckoned with the ubiquity, and toxicity, of waste in our midst is health anthropologist Jeremiah Mock at the University of California San Francisco. He didn't even need to dig through someone's bin. He simply walked around car parks outside schools, collecting cigarette butts and vaping pods.

    "To my surprise, I started very quickly finding Juul pods and Juul caps like all over the place," he says, referring to a brand of e-cigarette products. A 2019 study described how these peripherals accounted for about a fifth of the smoking-related litter that he found at 12 Californian high schools.

    Mock remembers bringing bags of the waste he had collected to hearings so that local legislators could see it for themselves. As they passed the bags around, the odour of the vape fluids emanated from inside, he recalls.

    "It was literally tangible to them, they looked at this stuff and they were horrified by it," says Mock. In 2019, many local jurisdictions in California banned Juul and other vaping products from sale. Mock's research continues and he says he remains concerned about the volume of smoking-related litter that he finds, especially given how harmful it can be. Cigarette butts can contain toxic chemicals including formaldehyde, arsenic and lead.

    "When you look at the thousands, the tens of thousands, of waste items that we've found, it becomes really shocking," he says. "Because they're just everywhere."

    Even in video games, such as Animal Crossing, people discard unwanted objects worth investigating (Credit: Getty Images)

    People even fill virtual spaces with rubbish now. Jared Hansen, a journalism and communications PhD candidate at the University of Oregon, has spent hours wandering around the online game Animal Crossing, looking for things people have thrown away – in cyberspace. Thanks to a feature that lets you explore virtual towns used by other players without actually interfering with their game, Hansen was able to document examples of in-game items that people had apparently lost or discarded.

    "Scattered among the trees was evidence of a previous quest to capture a bee," he wrote in a paper published last year, referring to the diminutive digital beehives, among other items, that he discovered littering an orchard.

    In general, his findings reflected the lengthy efforts people go to in Animal Crossing to acquire digital objects and progress in the game. The litter, being scarce and associated with specific tasks, hints at the thrifty behaviour of an industrious society, he argues, adding that he now looks at discarded virtual items, also known as loot, in other online multiplayer games in a new way.

    "I pay attention to what's the loot no-one wants," he says. "Why is it being left around?"

    Paying attention is what really matters when it comes to waste these days because hardly anyone gives it a second thought. Garbology fascinates with what it can tell you about a person or a society, yes, but on a more fundamental level, it is one of the few ways we have of grappling with the sheer volume and complexity of the mountainous waste piles we are constructing.

    The garbologists are among the few who bother to delve into these discarded, forgotten hoards. It is they who take the time to notice just how much we have all thrown away and ask: "What does it all mean?" 

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    France24 - World

    May 1, International Workers’ Day: A brief history of resistance

    Issued on: 01/05/2022 - 10:25

    FRANCE 24 Follow Clovis CASALI Follow

    France is expected to see massive May Day protests on Sunday as demonstrators on both sides of the political spectrum – but especially on the left – are expected to vent their anger over President Emmanuel Macron’s re-election. FRANCE 24 takes a look back at the history of May 1 as International Workers’ Day, a day of protests, parades and an annual challenge to the status quo. 

    Fresh off a presidential election and now headed into a legislative contest set for June, French politics finds itself in a paradoxical state. There is a certain public admiration for Emmanuel Macron, the centrist upstart who became France's youngest-ever president in 2017 and then shifted to the right along with the centre ground of the French electorate. Macron easily secured re-election by winning the first round of the vote, when the French had a wide variety of candidates to choose from (12 in this election), before comfortably beating nationalist Marine Le Pen in a late-April run-off. 

    Yet large swaths of the French population see Macron as embodying the stereotype of the haughty, callous technocrat. France’s diminished left concentrated its vote around far-left firebrand Jean-Luc Mélenchon – helping him perform far better than expected in the first round – while Le Pen also surged, backed in part by working-class voters angry over a cost-of-living crisis. 

    Against this backdrop, France is expecting the largest and most raucous May Day rallies it has seen in decades. FRANCE 24 takes a closer look at this iconic public holiday, from its origins as a pagan festival to the Labour Day – or Fête du travail – of the present.  

    Violence in Chicago 

    May Day’s origins as a festival marking the beginning of summer go back to pagan antiquity. In Ancient Rome, May 1 marked the midpoint of the Floralia, a week-long holiday honouring Flora, the Roman goddess of flowers. Centuries after Christianity became hegemonic across Europe, May Day remained rooted in its pagan origins – a fact recognised by the Puritans who took over England after the end of the Civil War in 1649 and banned May Day festivities such as Morris dancing, garlanding a Maypole with ribbons and crowning a May queen.  

    May Day took on its current significance as a day for industrial action and union-backed protest starting in Paris in 1889, when a loose federation of socialist groups and trade unions from an array of countries founded the Second (or Socialist) International. The federation, which advocated for parliamentary democracy while affirming its belief in the Marxist idea of the inevitability of class struggle, decided to designate May 1 as International Workers’ Day.

    The Second International chose the date, in part, to mark the start of the 1886 Haymarket Riot in Chicago. On May 1 of that year, workers, unionists, socialists and anarchists gathered, making Chicago the epicentre of a movement calling for an eight-hour workday. An estimated 35,000 participants left work to attend meetings and parade through the streets.  

    On May 3, police fired on demonstrators, killing at least one. Another rally was called for May 4 that went on mostly peacefully until the end, when police attempted to disperse the demonstration. An unknown individual threw a bomb at police, who responded with random gunfire; seven police and at least four civilians were killed in the ensuing violence.  

    The US labour movement’s campaign for an eight-hour day burgeoned despite the violent end to the Haymarket movement. As labour historian William J. Adelman wrote: “No single event has influenced the history of labour in Illinois, the United States, and even the world, more than the Chicago Haymarket Affair.” 

    Wartime boost

    In the years that followed, rallies continued to be held on May 1 in many countries, adding to the pressure on governments to institute an eight-hour workday. 

    But it took the boost to workers’ bargaining power from World War I to prompt governments to introduce eight-hour days. In 1916, the US Adamson Act instituted an eight-hour day for railroad workers, the first US federal law limiting the number of hours private companies can make employees work. French labour unions won a comprehensive victory when then-prime minister Georges Clemenceau put in place a 40-hour week in 1919.

    For French unions, May Day remained central to their struggles. But it was not until 1947, shortly after World War II, that May 1 became a public holiday in France. 

    While the annual protests were temporarily banned starting in 1954 due to the Algerian War, the demonstrations came to play a major role in the large-scale civil unrest of May 1968. 

    Cost-of-living crisis 

    Today, May Day rallies are still very much a part of the French political landscape – with violence sometimes directed at police, often by black-masked and -hooded anarchist or far-left disrupters known as the “black blocs”. 

    The protests are expected to be bigger and angrier than usual on Sunday as a cost-of-living crisis sweeps through France and beyond. Inflation has reached 4.8 percent, according to estimations released April 29 by the national statistics office – and analysts warn that Macron will have to appease economic discontent soon if he wants to avoid a repeat of the Yellow Vest crisis that shook his presidency in 2018, sparked by a rise in the fuel tax.  

    Philippe Martinez, the head of the hardline leftist CGT union, has been a regular feature of May Day rallies in the French capital for several years – and 2022 will be no exception.  

    "The May Day mobilisation must be as massive as possible," he told Le Parisien in an interview published Saturday. "Citizens, beyond the unions, must take to the streets so that social and environmental demands are made loud and clear."

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    In May Day address, Macron warns that life won't return to 'normal' after lockdown ends

    FRANCE

    Today's French strikes ‘lack vital ingredients’ of ’68 and ’95

    Scuffles in Paris, different demands on display at May Day rallies across France

    BBC

    SpiceJet India: 'The plane began bouncing up and down like a ball'

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    At least 17 people were injured on board a SpiceJet flight in India after the plane hit severe turbulence before landing on Sunday evening. The Boeing 737, carrying about 200 passengers and crew, was travelling from Mumbai to Durgapur. Amit Baul, who was on the flight, recounts the ordeal.

    This article contains an image some readers may find distressing

    It was a warm Sunday evening in Mumbai when we took off at 5.13 pm for a two-hour-flight to the eastern city of Durgapur, where I live and work as a businessman.

    There was nothing out of the ordinary during the flight: the plane was packed to capacity, food was served on time and passengers were either dozing or glued to their mobile phones. I had flown between Mumbai and Durgapur half-a-dozen times in the last four months, and preferred SpiceJet because it offers a non-stop flight.

    Thirty five minutes before the scheduled landing I felt some light turbulence. Again, nothing unusual about that. I was seated in an aisle seat in the last row, and fastened my seat belt.

    But as we began descending things got worse. The next 15-17 minutes were the worst moments of my life.

    I don't know whether we flew into a storm but the plane began bouncing up and down and sideways. The Boeing 737 was going up and down like a rubber ball.

    It felt like being dropped from a 100-storey building and then being kicked up to those heights in a matter of seconds. I tightened my seat belt and held on tightly to the seat handle.

    I saw passengers, who had possibly forgotten to fasten their belts, being bounced up and down from their seats and hitting the overhead baggage bins. They were getting severely hurt. Two men sitting next to me also got a little hurt because they possibly hadn't tightened their belts.

    Sitting in front of me was a woman with her 11-year-old daughter. They were flung up from their seats a number of times, with their heads hitting the luggage bin. The final time, the woman came down and landed on my feet, which were sticking out into the aisle. She was so badly hurt that she stayed on the floor, clinging on to the seat handles.

    Passengers were crying and shouting. Some began praying. I tried to look out of the window and noticed it was dark. The pilot kept announcing that passengers should put on their seat belts.

    It was complete mayhem. The food waste from the galley was flying out - leftovers and beverage cups and cans choked the isles. A few food trays and seat handles had come off.

    The oxygen panels had opened and the masks had dropped down. So many people got hurt, I saw blood stains on the ceiling. Passengers frantically asked for ice to reduce pain and swelling from their wounds.

    "Do something fast, ma'am," a passenger asked a harried air-hostess as she sprinted down the aisle to help a passenger.

    "Just pray, keep praying," another passenger said.

    There was a time when I felt I wouldn't make it home. When the plane finally landed at 7.15pm, I felt like I had returned from the jaws of death.

    We thanked the pilots profusely and stepped out into a hot summer evening in Durgapur. But the worst was to yet come.

    It took an hour for the ambulances to arrive and take away the injured passengers to the hospital. There were no doctors in sight.

    A paramedic of sorts was giving out painkillers and putting on bandages. There weren't enough wheelchairs. Many passengers limped to the arrival hall. It was clear that the airport in Durgapur had no basic medical facilities.

    When I went to the hospital later in the evening to get an X-ray of a swelling in my foot, I saw many of my fellow passengers getting treated for wounds and getting scans. I found out that the woman in the front seat had suffered very severe injuries in her stomach and shoulders.

    (India's civil aviation regulator has ordered an investigation into the incident. In a statement it said that the plane had experienced "severe turbulence" during descent, and the "auto-pilot got disengaged for two minutes and the crew manually flew the aircraft".)

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    'All of a sudden it was really violent'

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    BBC

    In a worst-case eruption scenario, hot lava could engulf residential settlements at the foot of the park, while the cities could be covered in swirling clouds of volcanic ash

    Steam billows from cracks in rocks stained a sickly yellow-green. Pools of cloudy water bubble like a pan on the boil. The sharp stench of sulphur laces the air.

    This smouldering moonscape is Xiaoyoukeng, an impressive collection of steam vents in Yangmingshan National Park, an 11,000-hectare (42 sq-mile) expanse of hiking trails lying within Taipei's city limits.

    Xiaoyoukeng is the best place to get up close to the park's geothermal activity – it is pitted with fumaroles (natural vents in the Earth's surface that allow gases to escape like steam from a kettle's spout) and hot springs, some just a metre (39in) or so from the paths.

    For decades, most residents of the Taiwanese capital simply thought they were lucky to have such a striking national park on their doorstep. Geologists knew about the Datun (sometimes spelt Tatun) Volcano Group, a body of around 20 peaks, in the park, but they largely thought that the fumaroles and hot springs were simply remnants of its fiery past. With no historical records of an eruption, the accepted view was that the group was extinct and no longer posed a risk.

    But in February 2017, the media reported on a recent paper by Lin Cheng-Horng, director of the Taiwan Volcano Observatory, that argued there was a magma chamber beneath Datun – the hallmark of an active volcano. Downtown Taipei, with its skyscrapers, bars and restaurants, is just 15km (9 miles) away. Five million people in Taipei and New Taipei cities are well within reach of the impacts of an eruption. In a worst-case eruption scenario, hot lava could engulf residential settlements at the foot of the park, while the cities could be covered in swirling clouds of volcanic ash.

    Behind the scenes, Taiwan's government swung into action. First, it ordered scientists to find out as much as they could about the volcanoes and the risks. Then, in May 2018, it tasked the Central Weather Bureau (CWB), its meteorological and forecasting agency, to work with scientists, government agencies and officials to hammer out procedures for an early warning system. It was unveiled to the public little more than two years later, in September 2020.

    If one of the 20 peaks in Datun Volcano Group erupted, Taipei could be covered in swirling clouds of volcanic ash (Credit: Sean Pavone/Alamy)

    Most of what we know about the volcanoes in Xiaoyoukeng can be credited to Lin, who has dedicated the past two decades of his life to studying them. The majority of the academic literature on Taiwan's volcanoes over the past decade features his name, and it was his 2016 paper proving the existence of the magma chamber that first made the government sit up and pay attention. "Everyone knows me as the man who studies volcanoes," he says, laughing.

    My first view of Lin is of a smiling grandfatherly figure carrying a giant black golf umbrella. He cuts a sprightly figure in the rain at the gates of the Taiwan Volcano Observatory near Datun in Yangmingshan.

    Lin was originally interested in earthquakes, but pivoted to volcanology about two decades ago, his interest piqued by emerging studies that showed maybe Datun wasn't extinct after all. Researchers had detected something odd about the gases being given off at the volcanoes' hot springs – they had too much helium-3, an isotope that originates from deep under the earth in the mantle. Scientists view helium an "excellent tracer of magmatic processes" and the presence of so much helium-3 pointed to volcanic activity.

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    In 2003, Lin led a small study placing seismometers all over the park, a standard approach to investigating the status of a volcano. He was surprised when they recorded a large number of seismic activities with a very peculiar trace. "I had not seen these kinds of waveforms before," he says. He sent them to fellow scientists in Japan, a country with well over 100 volcanoes of its own. "They told me that this was the signature of an active volcano," he says. The evidence pointing to volcanic activity was mounting, though it was still a fringe belief.

    Tourists reach the peak of Cising Mountain in Yangmingshan National Park, a huge expanse of hiking trails lying within Taipei's city limits (Credit: Stockinasia/Alamy)

    Sitting on the Pacific Ring of Fire, Taiwan experiences around 1,000 earthquakes a year that can be felt, and thousands more that can't. Lin exploited this intense seismicity to infer what was going on underground.

    He focused on two particular waveforms produced by the tremors: primary (or P) and shear (or S) waves. These can be used to detect any areas of liquid (indicating a possible magma chamber) under the Earth's surface because liquids block S waves and slow down P waves. The method is the same one scientists used more than 100 years ago to show that the outer core of the Earth, about 2,900km (1,800 miles) down, is liquid.

    I was pretty scared. How could that be true? We were told it's extinct ever since I was a child – Patrick Lu

    Lin indeed noticed that the P waves on the seismometers over Datun were delayed compared with those detected on seismometers elsewhere in the park, and that the S waves didn't arrive at all, but showed up on the other seismometers. His calculations revealed the existence of a magma chamber below the volcano group and a hydrothermal reservoir (composed of water and steam) above it.  

    "This was the key evidence that this is an active volcano," he says. "As a researcher I was excited that I had proof, but on the other hand I worried that someday we could have a disaster."

    For the public living near Datun, though, the headlines were shocking. Patrick Lu, a father of two who lives in Tianmu, a residential district close to the volcanoes, remembers how he felt when he first heard the news. "I was pretty scared," he recalls. "How could that be true? We were told it's extinct ever since I was a child."

    Volcanologist Lin Cheng-Horng has dedicated the past two decades of his life to studying the volcanoes in Xiaoyoukeng (Credit: Dinah Gardner)

    Alarmed by the findings, the government asked Lin and his team to gather more information about the magma chamber so they could understand the signs and risks of eruption, essential for the ground work needed to construct an emergency warning system. The more they understood about the magma chamber, the easier it would be to know when and where an eruption would take place. "The problem was we didn't know how deep or how big the magma chamber was; we didn't know the detailed geometry," says Lin.

    They deployed 146 broadband seismic stations over northern Taiwan to record the maximum number of earthquakes from all different directions including local tremors to what are called tele events – quakes from as far away as Japan and Hawaii.

    "We needed thousands and thousands of quake events to collect data in great detail and we needed them from all different angles to build up a full picture," explains Lin. Within a couple of years, though, they had enough information. It was bad news: the chamber was both shallower and bigger than they had thought. It was roughly cylindrical in shape, the top a depth of 8km (5 miles), the diameter around 12km (7.5 miles), and about 12km (7.5 miles) tall.

    The magma movement is quite slow: it won't happen in the space of a day, it could take a week or even a month – Lin Cheng-Horng

    In addition to seismic data, Lin and his team also began listening for phreatic activity, an early warning sign of magmatic activity. Constant heat from the magma chamber causes gases underground to move upwards through conduits in the rock until they break through the surface explosively. In large phreatic eruptions, rocks, volcanic ash and other debris are also ejected.

    Using infrasound sensors, the team picked up what Lin describes as a "conversation" between two fumaroles about 7km (4.3 miles) apart. You can listen to a 100-times speeded-up segment here. Lin says the sound is "a bit like a jet going overhead", at times high pitched, at others low pitched. This conversation was interpreted as more evidence that the volcanoes may erupt phreatically.

    By 2018, the government was concerned enough about Lin's findings to order its Central Weather Bureau (CWB) to set up an early warning system. The Taiwan Volcano Observatory, headed by Lin, was tasked with designing and establishing a system to monitor in real-time evidence which would indicate a coming eruption. Meanwhile, the CWB would set up a mechanism for them to coordinate with government agencies, city officials and scholars to make decisions – such as possible evacuations – based on the data.

    Monitoring equipment in Xiaoyoukeng features a GPS sensor (green dome), underground seismometer (marked by two silver drums on the left) and tiltmeter (Credit: Dinah Gardner)

    The observatory set up dense array of around 40 stations called the Yangmingshan Seismic Network that feeds constant data back to the observatory. If the magma started ascending, it would trigger multiple local tremors that would easily be picked up by the array, says Lin. A sudden increase in the number would immediately sound the alert.

    Two other key sources of data are geodesic (any changes to the curve of the Earth's surface) and the chemical composition of fluids and gases emitted from vents. Lin's team have installed more than 10 GPS stations near the most likely eruption sites at Dayoukeng, Xiaoyoukeng and Huangzuishan (the most seismically active locations) and apparatus at hot springs and fumaroles to constantly measure the concentrations and densities of marker compounds and isotopes, such as carbon dioxide and helium.

    From a global perspective, the monitoring system is fairly standard. "[S]cientists are typically looking for increases in a volcano's seismicity, deformation, and or gas emissions" to predict eruptions, says Elizabeth Cottrell, a research geologist from the Smithsonian Institution in the US.

    While Lin's team was setting up the equipment on the slopes of Yangmingshan, the CWB began creating the logistics of the early warning system. Pu Hsin-Chieh, a researcher at the CWB's Seismological Center and Lin's former graduate student, was part of that team. He remembers the stress he and his colleagues at the bureau felt at the time because of the newly understood danger of a volcanic eruption in Taiwan. "There were no modern records of volcanic eruption in the Datun Volcano Group, so it was difficult to design a proper early warning system," he says.

    The sense of urgency spread to the local government. But when Taipei staged the city's first ever volcano drill in early 2018, weeks before Pu and his team got the orders to start work on the early warning system, they forgot to give the public a heads up. The city's fire department sent an SMS alert to residents living near the volcanoes asking them to evacuate their homes. The fact it was a test drill was only mentioned at the end of the message. A news report at the time described the panic, with one person posting online that they had been "scared to death".

    A hot spring with a temperature of around 100C erupts from a fumerole on Dayoukeng volcano (Credit: Taiwan Volcano Observatory)

    Under the early warning system, regular meetings are held by a "task force" of different partners. If they think the data show signs of volcanic activities, a chain of meetings is initiated. First, the task force would consult with an expert committee of scholars. If the evidence of an eruption is still mounting, officials from the central, Taipei City and New Taipei City governments would get involved.

    Text messages would keep the public informed, as in the 2018 mock drill. Taiwanese are used to receiving these "presidential alerts" for commonplace threats here, such as earthquakes and typhoons. A colour-coded alert has also been designed, with level 1 (green) for "everything is normal"; level 2 (yellow) alerting for possible signs of a coming eruption; and level 3 (red), warning an eruption has happened or is imminent. So far, says Pu, the level has never been raised above green.

    It's all laid out in a flow chart that Pu shows me. When I ask him how long all these meetings would take in the event of aberrant data, he laughs self-consciously. "I think it could be very fast, but I don't know, it's never happened before."

    Any early warning system, however, is only effective if the precursors being measured are detected well in advance of any disaster. Lin is confident that in the case of Datun, the TVO will be able to predict any volcanic activity with days, even weeks to spare. "The magma movement is quite slow: it won't happen in the space of a day, it could take a week or even a month," he says.

    Volcanoes are very complex systems, no matter how much we monitor them, they can still give us significant surprises – Kostas Konstantinou

    But some other scientists urge caution. Cottrell says that it's not always possible to know when a volcano will erupt. "The elapsed time between precursor activity and an eruption climax is highly variable," she says. "Scientists have documented precursor events that occurred from minutes to years in advance of eruptions."

    Kostas Konstantinou, a volcanologist at Taiwan's National Central University who took part in the early work placing seismometers over Datun with Lin, agrees it is not possible to say with certainty that Datun would give a clear signal well ahead of time. "Nature does not play by your rules, it plays by its own rules," he cautions. "Volcanoes are very complex systems, no matter how much we monitor them, they can still give us significant surprises."

    However, Caroline Whitehill, a structural geologist who previously studied risk zones near volcanoes at the University of Caldas in Colombia, is more optimistic about predictions on volcanic eruptions. "The tenor around making statements about predictions is pretty conservative," she says. "Informally, I think we can predict eruptions of monitored volcanoes weeks or months before eruption in most cases."

    It's not well understood why some volcanoes give off warning signals while others don't, but what is certain is that if Datun is the kind to show early precursors then the observatory's system is about as good as you can get.

    Five million people in Taipei and New Taipei cities would be well within reach of the impacts of an eruption from Datun Tatun Volcano Group (Credit: Marko Reimann/Alamy)

    Lin says he doesn't believe it is likely that Datun will erupt in his lifetime. He puts the chance of a magmatic event in the next few decades at about 1%, although he warns that a phreatic eruption is much more likely, at 10-20%. While phreatic eruptions do not capture the imagination as much as magma events with their cascades of glowing lava, they can still be deadly. In 2014, a volcano in Japan called Ontake erupted phreatically killing more than 60 people hiking nearby.

    Konstantinou describes the hydrothermal system in Yangmingshan as like a covered pot of water on the boil. A quake or landslide could depressure the system and cause a phreatic eruption, with rocks sent flying out like bullets, he says. "The danger is very real. It can happen any time."

    In a paper he co-authored in 2018, Konstantinou calculated that hiking trails and roads at Xiaoyoukeng were within the possible range of rocks that would be expelled in a phreatic eruption. "If it happens on a Sunday, when all the people are out and it's a nice day, taking photos of the fumarole, the casualties are going to be many," he warns.

    Phreatic eruptions are notoriously difficult to predict, but Lin says the monitoring using tiltmeters, which measure small changes in vertical levels, and other instruments could still help. "We still have a great chance at detecting anomalies if we focus on a variety of data such as those from tiltmeters, geochemical observations and infrasonic signals."

    "Theoretically, we have a chance," says Pu. "In the real case, we don't know."

    --

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    France24 - World

    France: Low growth and inflation increase risk of stagflation

    Issued on: 01/05/2022 - 17:39

    Income growth has stagnated as prices for essential goods and energy are on the rise. New figures from France’s National Institute of Statistics and Economic Studies (Insee) indicate that France could be entering a period of stagflation.

    Rising prices and weak economic growth could create the ideal circumstances in France for stagflation, some analysts warn. The combination of inflation and stagnation is an economic contradiction that risks undermining quality of life for many in France. While slow growth normally means an increase in unemployment that decreases spending power, rising prices mean the money consumers do have begins to lose value.

    A comparable economic situation has not been seen since in France since the 1980s: inflation rose once again in April to reach 4.8%, according to initial estimates published April 29 by Insee. Inflation reached 7.5% in the same month across the eurozone, the highest-ever rate since the common European currency was introduced.

    "The inflation is essentially due to increases in energy prices," said Thierry Breton, the European commissioner for the internal market, in an interview with France Inter radio on Saturday. 

    Price increases for essential and agricultural goods kicked into gear as the global economy resumed after the initial phases of the Covid-19 pandemic and then accelerated due to the war in Ukraine. Supply-chain disruptions in China, exacerbated by Beijing’s zero-Covid strategy, are also pushing prices higher.

    "In France and all European countries, spending on transport and energy has become an enormous burden on household budgets,” economist Stéphanie Villers told FRANCE 24. “The initial effect of this is reduced consumption in the first trimester. Households are being cautious, as they understand that price hikes are going to affect their spending power – but household spending is the main motor for economic growth.”

    >> Thousands of May Day protesters raise the pressure on Macron

    Data from Insee shows household spending in France fell by 1.3% in March, correlating with a first trimester that saw gross domestic product came to a standstill. In the eurozone, GDP rose by only 0.2% in the first quarter while in the US it fell slightly. After a euphoric post-pandemic rebound in 2021, global economic growth has tapered off.

    ‘The first signs’ of stagflation

    “If the trend for increasing prices lasts, [stagflation] is a risk. We could now be seeing the first signs,” Villers said.

    To be officially classed as stagflation, the combination of inflation and stagnation must last “at least” for multiple trimesters,  Pierre Jaillet, a researcher at the Jaques Delors Institute think tank, told AFP. France calculates its annual financial cycle in trimesters rather than the four quarters used in Britain and the United States.

    As such, it is too soon to say whether France is on track for stagflation similar to that experienced in the 1970s following two global oil crises.

    "One question being asked now is how much the future government will factor in this loss of spending power,” Jaillet said.

    Moreover, these new economic risks come on the heels of the generous financial aid packages offered to many in France during the economic uncertainties of the pandemic.     

    Some economic indicators suggest there is reason for cautious optimism. Despite slowing down overall, business investments in France still grew in the first trimester. Unemployment rates also fell to 5.3% among active job seekers.

    However, France’s falling unemployment rate has now “probably reached the limit", Villers says. "Businesses are faced with rising production costs and expenses for essential materials. They are seeing an accumulation of negative financial signs. So we cannot expect further reductions in the unemployment rate in the coming trimesters.”  

    'Historically high' prices until 2024

    Prices are likely to keep rising for the foreseeable future, according to a report published by the World Bank on Tuesday. “The war in Ukraine has dealt a major shock to commodity markets, altering global patterns of trade, production and consumption in ways that will keep prices at historically high levels through the end of 2024,” it said.

    "It is hard to know how long this pressure on prices that is impacting all goods and services will continue,” Villers said. “It really depends on how long the conflict in Ukraine goes on.”

    So how can France and other countries avoid falling into a vicious circle of stagflation? There is no simple answer for central banks, which have two main levers for reducing inflation: reducing the assets they purchase, which limits the amount of liquidity in the market to avoid spurring inflation (known as quantitative tightening), or by raising their interest rates.  

    "The risk of this strategy is that it will become more difficult to obtain loans. This could reduce consumption and therefore growth, which is already not in the best state,” explained FRANCE 24 economics reporter Joanna Sitruk.

    The president of the European Central Bank (ECB), Christine Lagarde, raised the possibility on Wednesday of increasing interest rates this summer if inflation continues at its current rate. “The ECB’s objective is to create price stability,” said Lagarde, France’s former finance minister.

    The ECB in March ended its emergency programme aimed at supporting the economy during the Covid-19 crisis and declared it would reassess its purchase of net assets from July. The result, it hopes, will be to keep prices under control while waiting for better days.

    This article has been adapted from the original in French.

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    EU sanctions on Russia: Increasing pressure on Putin as cost of living bites in Europe

    Business Daily

    US inflation hits 40-year high of 8.5%

    The Debate

    First lockdown, now inflation: Could surging prices wipe out spending power?

    BBC

    Antytila: Ed Sheeran collaboration written on front line

    By Sophie Williams & Olga PonaBBC News, Lviv

    Ukrainian group Antytila have teamed up with Ed Sheeran, releasing a new song partly filmed and recorded while serving in the war against Russia.

    Antytila are one of the biggest musical acts in Ukraine but stopped working to join the military.

    Proceeds from the song, released on Monday, will go to help the people of Ukraine.

    "Ed feels that pain, compassion and sympathy for Ukrainian people," lead singer Taras Topolya told the BBC.

    He said the lyrics were created while he was serving as a medic on the front line in Borodyanka.

    Borodyanka, just west of the capital, Kyiv, was occupied by the Russians, who left the town badly damaged. Ukrainian troops have since regained the area.

    After writing the lyrics, members of the group were also able to film while on the frontline in Kharkiv.

    "We just stopped in the middle of the road and were singing there in the middle of nowhere," he said.

    Antytila went viral earlier this year after they posted a video offering to perform via live link at a concert for Ukraine in Birmingham.

    Organisers of the concert, which featured Ed Sheeran, turned down the offer because of the group's association with the military.

    Topolya said that because of this, Sheeran's team then proposed a collaboration with the band. The video has since had over one million views on Youtube.

    "It has already raised awareness about the situation in Ukraine and this process is continuing," Topolya said. "I am very glad a famous singer supports Ukrainians."

    He added: "Ed Sheeran, his team and others understand that we need help and support to survive and win. And I am very grateful for this."

    War in Ukraine: More coverage

    The group say they have given up music for the time being in order to work on the front line.

    "When your home is in danger, you have to defend it. You must do something," he said.

    "Many people are volunteering or do something else to defend our country. We decided to do this."

    Topolya also thanked people in the UK for their support and called on them to start having discussions about how the war was allowed to happen.

    "I want people in the UK to hear my words. We have to talk about the reasons for the war, and not just the consequences," he said.

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    France24 - World

    Joël Lautier, the French chess star on the US sanctions list

    Issued on: 23/04/2022 - 15:49

    Sébastian SEIBT

    French chess star and businessman Jöel Lautier was added to the US sanctions list over the war in Ukraine back in March, French business daily Les Echos reported on Wednesday, the only non-Russian to be targeted by Washington.

    On a long list of mainly affluent people targeted by US sanctions, one name stands out. Of the more than 340 individuals sanctioned by the United States on March 24 over the war in Ukraine, only one is not Russian: Frenchman Joël Lautier, a former international chess champion turned mergers and acquisitions consultant.

    Lautier’s inclusion on the ever-growing US blacklist went completely unnoticed until French business daily Les Echos mentioned him in an article published on April 20.

    Lautier, the head of a mergers and acquisitions consultancy, actually appears twice on the US sanctions list: once under his French name (Joël Raymond Lautier) and once under the "Russified" version of his surname, Zhoel Raimon Lote.

    Why Lautier?

    Lautier even gets a special mention from the US Treasury because he is quoted separately in a press release about Washington's efforts to target "the elite close to Russian President Vladimir Putin". The 48-year-old Frenchman is named alongside 15 wealthy Russians, including Gennady Timchenko, a businessman and longtime friend of Putin.

    However, unlike the oligarchs targeted by the US and European authorities, Lautier is not being targeted for making a fortune from his Putin ties.  

    Instead, he owes his inclusion on the list to the fact that in 2020 he became a non-executive director and member of the supervisory board of the Russian bank Sovcombank.

    One of Russia's "systemically important" banks, Sovcombank is suspected of helping the Russian elite enrich themselves illegally. It was one of the first targets of US sanctions, as soon as the Russian invasion of Ukraine began on February 24.

    A month later, Washington decided to ramp up the pressure on Sovcombank by individually targeting all of its executives, including members of the board of directors.

    For Les Echos, it is "bizarre" that Lautier should come under fire from Washington. Firstly, the daily points out, he resigned from his position at Sovcombank on February 25, the day after the bank was placed on the sanctions list. This decision is only effective after "an AGM [of shareholders]", Les Echos says. Since the US sanctions were announced, all references to the members of the board of directors have disappeared from the bank's website.

    Moreover, there seems to be a double standard at play in Washington. Lautier was officially sanctioned because he was on the supervisory board of Sovcombank. But German national Regina von Flemming became a non-executive director of the Russian bank in 2020, a position she held just before the start of the war, and yet she does not appear on the US sanctions list. When contacted by FRANCE 24, the US Treasury did not comment on this discrepancy. 

    From chess champion to businessman 

    When contacted by Les Echos, Lautier made no comment on his inclusion on the US sanctions list.  

    His listing means that any assets he holds in the United States or at a US bank can be seized, and he cannot do business with Americans.

    Ironically, Lautier was put on the US sanctions list on the same day as Anatoly Karpov, the former world chess champion who became a Russian MP and voted for the war in Ukraine. These two have clashed in the past on several occasions – on a chessboard.

    Lautier’s feelings for Russia, a superpower in the chess world, appear to stem partly from his chess career.

    Until 2006, Lautier was the greatest chess star in France. He was world junior champion in 1988, competed in the Chess World Cup 2005, and is one of the few players to have beaten chess legend Garry Kasparov twice, in 1994 and 1995.

    His love of the game has taken him to Russia on numerous occasions. He became fluent in Russian by devouring the chess books of the Russian grandmasters.

    When he retired from chess in 2006 to turn to finance, "Russia offered me the best bridge to go from chess to business," he told French business daily Les Echos in 2016.  He also used the interview to denounce, two years after the annexation of Crimea, the "demonisation of Russia in Europe" and called for more business ties with Moscow.

    In 2006, he founded his own mergers and acquisitions consultancy RGG (Russia goes global) which specialises in buying and selling assets in Russia. At the same time, he trained at Skolkovo, the leading management school in Moscow.

    Since then, he has advised several large Russian groups in sectors as diverse as oil, electricity and pharmaceuticals. In addition to his role at Sovcombank, Lautier was also a non-executive director for Evropeyskaya Elektrotekhnica, a Russian electronics company.

    Any one of these may have been a role too many for the US Treasury; for the US authorities, it looks like the former chess champion may have positioned too many of his pawns inside Russia.

    This article has been translated from the original in French

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    Allegations of mass rape by Russian troops in Ukraine

    ANALYSIS

    War in Ukraine threatens geopolitical balance in the Arctic

    AS IT HAPPENED

    Several killed in Russian missile strike on Ukraine’s Odesa

    France24 - Monde

    Guerre en Ukraine : les évacuations de civils de la ville de Marioupol retardées

    Publié le : 02/05/2022 - 06:34Modifié le : 02/05/2022 - 21:14

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    Des convois de civils, dont celui transportant les rescapés de l'usine d'Azovstal, ont quitté Marioupol. Mais ils se faisaient attendre à Zaporijjia, lundi soir. De leur côté, les États-Unis ont fait état d'informations "très crédibles" selon lesquelles Moscou entend organiser des référendums pour "tenter d'annexer" Donetsk et Lougansk. Retrouvez les points forts de la journée du 2 mai.

    • 4 h 01 : Josep Borrell évoque de nouvelles sanctions de l'UE contre la Russie

    L'Union européenne prévoit de valider un sixième cycle de sanctions contre la Russie lors d'une réunion à venir du Conseil des Affaires étrangères (les prochaines sont programmées le 10 mai et le 16 mai), a déclaré lundi le chef de la diplomatie, Josep Borrell, lors d'une visite officielle au Panama.

    Il est attendu que la Commission européenne propose cette semaine un nouvel ensemble de sanctions contre la Russie, dont un possible embargo sur son pétrole - une mesure qui priverait Moscou de recettes importantes mais qui fait l'objet de divergences parmi les Vingt-Sept.

    "J'ai confiance que, au moins s'agissant des importations de pétrole, un accord sera possible entre aujourd'hui et la prochaine réunion" du Conseil des Affaires étrangères, a déclaré Josep Borrell.

    • 3 h 50 : à Lyman, les habitants fuient les bombardements

    Les bombardements sont "constants" à Lyman, dans le Donbass, rapportent des habitants. Ils tentent alors de fuir les combats, dans la terreur. 

    La ville, en partie détruite, est importante pour la stratégie russe : c'est le dernier bastion à prendre avant d'arriver à Sloviansk, l'une des principales agglomérations de la région de l'Est de l'Ukraine. 

    • 23 h 30 : Boris Johnson va s'adresser au parlement ukrainien

    Le Premier ministre britannique va s'adresser, mardi, par visioconférence au parlement ukrainien, une première pour un dirigeant occidental depuis le début de l'invasion russe.

    • 23 h 12 : aucun convoi de civils n'est arrivé à Zaporijjia

    Toute la journée de lundi, les autorités ukrainiennes ont espéré pouvoir reprendre les évacuations de civils depuis Marioupol, entamées ce week-end. En vain.

    La logistique pour les accueillir avait été mise en place à Zaporijjia avec des véhicules de l'Unicef et d'ONG internationales qui les attendaient sur un parking transformé en point d'accueil pour les réfugiés, a constaté l'AFP.

    Mais aucun convoi n'est arrivé à Zaporijjia lundi. Sur Telegram, le régiment Azov, qui participe à la défense de l'aciérie, a affirmé lundi soir "qu'après l'évacuation partielle des civils du territoire d'Azovstal, l'ennemi continue de tirer sur le territoire de l'usine, y compris des bâtiments où se cachent des civils". Le commandant-adjoint du régiment, Sviatoslav Palamar, a précisé que les véhicules chargés d'évacuer les civils n'étaient arrivés qu'en toute fin d'après-midi. Des propos confirmés par notre envoyé spécial, Bastien Renouil. 

    • 20 h 54 : Washington accuse Moscou de prévoir des référendums pour annexer le Donbass

    Les États-Unis ont fait état lundi d'informations "très crédibles" selon lesquelles la Russie entend organiser "mi-mai" des référendums pour "tenter d'annexer" les territoires séparatistes prorusses de Donetsk et Louhansk, situés dans la région du Donbass.

    "Selon les informations les plus récentes, nous pensons que la Russie va tenter d'annexer la 'république populaire de Donetsk' et la 'république populaire de Louhansk'", a déclaré à Washington l'ambassadeur américain auprès de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe, Michael Carpenter.

    "Ces informations montrent que la Russie entend fabriquer de toutes pièces des référendums" en ce sens "vers la mi-mai", a-t-il précisé. "Moscou envisage un projet similaire pour Kherson", ville du sud dont l'administration russe a pris le contrôle à la faveur de l'invasion russe de l'Ukraine lancée le 24 février.

    • 20 h 35 : seul un accord de paix pourra entraîner la levée des sanctions, affirme Berlin 

    Les sanctions économiques imposées par l'Union européenne à la Russie depuis l'invasion de l'Ukraine ne seront pas levées tant qu'un accord de paix n'aura pas été conclu entre Moscou et Kiev, a déclaré lundi le chancelier allemand Olaf Scholz.

    "Notre objectif est que la Russie mette fin à la guerre et retire ses troupes du territoire ukrainien", a déclaré le dirigeant allemand lors d'un entretien accordé à la chaîne publique ZDF.

    "Nous ne lèverons les sanctions que si (le président russe Vladimir Poutine) parvient à un accord avec l'Ukraine, et il ne l'obtiendra pas en dictant les conditions de la paix", a poursuivi Olaf Scholz. L'UE n'acceptera jamais le fait accompli de l'annexion de la Crimée par la Russie en 2014, a-t-il ajouté.

    • 20 h 25 : un adolescent tué dans une frappe russe sur Odessa

    Un adolescent de 15 ans a été tué et une mineure blessée dans une frappe russe sur Odessa, ont annoncé lundi les autorités municipales de cette ville portuaire du sud de l'Ukraine.

    "Une frappe de missile sur Odessa a endommagé un immeuble dans lequel se trouvaient cinq personnes. Un garçon de 15 ans est mort, un autre enfant mineur a été transporté à l'hôpital", a annoncé le conseil municipal de la ville sur Telegram, sans donner de détails sur le sort des trois autres occupants de l'édifice.

    "L'ennemi a tiré un missile sur l'infrastructure d'Odessa", avait annoncé plus tôt le gouverneur de la région d'Odessa, Maxim Martchenko, sans préciser quel lieu a été touché.

    • 18 h 57 : Bruxelles s'oppose au paiement du gaz russe en roubles

    Le recours au système de paiement mis en place par la Russie pour convertir le règlement des importations de gaz russe en roubles représenterait une violation des sanctions imposées par l'Union européenne à Moscou, a répété lundi la commissaire européenne à l'Énergie.

    Lors d'une réunion à Bruxelles, les ministres de l'Énergie des 27 pays membres de l'UE ont convenu lundi que l'ouverture d'un compte en roubles auprès de la banque Gazprombank, exigence du Kremlin, contrevenait aux contrats signés en euros ou en dollars, a indiqué Kadri Simson.

    "Payer en roubles grâce au mécanisme de conversion géré par les autorités étatiques russes et au moyen d'un compte dédié chez Gazprombank constitue une violation des sanctions et ne peut pas être accepté", a-t-elle dit pendant une conférence de presse.

    La commissaire européenne à l'Énergie n'a pas précisé comment les États membres et les entreprises importatrices entendaient régler leurs prochaines factures de gaz russe. Gazprom a déjà coupé le robinet à la Pologne et à la Bulgarie, invoquant le refus par ces pays de payer en roubles.

    • 18 h 40 : les clubs de foot russes privés de Ligue des champions et d'autres compétitions européennes 

    Les clubs russes ne disputeront pas les compétitions européennes en 2022-2023, dont la lucrative Ligue des champions, a annoncé lundi l'UEFA, qui a par ailleurs décidé de remplacer la Russie par le Portugal pour l'Euro-2022 féminin cet été (6-31 juillet) en Angleterre.

    Dans un long communiqué, l'instance européenne dresse la liste des mesures prises par son Comité exécutif à l'encontre de la Russie à la suite de l'invasion de l'Ukraine, qui a mis le sport russe au ban du sport international, en passant en revue toutes ses compétitions, des épreuves de clubs masculines, féminines, de jeunes en passant par le football de sélection.

    "Aucun club russe ne participera à la saison 2022-2023 des compétitions interclubs de l'UEFA" dont les tours de qualification démarrent en juillet, à savoir la Ligue des champions, la Ligue Europa ou encore la Ligue Europa Conférence, a écrit l'UEFA.

    • 18 h 37 : le Danemark et la Suède rouvrent leurs ambassades à Kiev

    Le Danemark et la Suède ont annoncé lundi la réouverture de leurs ambassades à Kiev, en signe de soutien à l'Ukraine contre l'invasion russe.

    "Mercredi, l'ambassade de Suède rouvrira à Kiev (...) La Suède continuera à être aux côtés de l'Ukraine", a écrit la ministre des Affaires étrangères suédoise Ann Linde sur Twitter, en remerciant la Pologne qui a accueilli la représentation suédoise pendant près de deux mois.

    Lundi matin, le ministre danois des Affaires étrangères Jeppe Kofod a, lui, rouvert l'ambassade de son pays dans la capitale ukrainienne, à l'occasion d'une visite surprise dans le pays en guerre.

    "C'est un symbole très fort du soutien danois à l'Ukraine et au peuple ukrainien que de rouvrir les portes de l'ambassade du Danemark aujourd'hui", a-t-il déclaré dans un communiqué.

    Avec la concentration de l'armée russe sur le front est de l'Ukraine et son retrait des abords de Kiev depuis la fin mars, la situation sécuritaire s'est améliorée dans la capitale ukrainienne.

    • 17 h 56 : le Bolchoï annule des spectacles de metteurs en scène opposés à l'invasion russe

    Le théâtre du Bolchoï a retiré de sa programmation mensuelle les spectacles de deux metteurs en scène ayant quitté la Russie et ayant exprimé publiquement leur opposition à l'offensive menée en Ukraine.

    Dans un message publié sur Telegram lundi soir, le plus grand théâtre de Moscou a annoncé que le ballet "Noureev" et l'opéra "Don Pasquale", respectivement mis en scène par Kirill Serebrennikov et Timoféï Kouliabine, seraient remplacés par d'autres spectacles pour les six représentations prévues lors des jours fériés de mai.

    Les raisons de ce changement ne sont pas connues. Joint par l'AFP, le Bolchoï n'a pas commenté dans l'immédiat.

    Metteur en scène et cinéaste respecté, Kirill Serebrennikov a critiqué durement l'offensive russe en Ukraine et a quitté son pays en mars pour une question de "conscience". Il est aujourd'hui installé à Berlin. 

    Timoféï Kouliabine, jeune metteur en scène innovant dont les spectacles sont notamment joués à Novossibirsk (Sibérie), a lui aussi quitté la Russie et publié plusieurs messages critiques du conflit sur les réseaux sociaux.

    • 17 h 30 : les civils évacués de l'usine d'Azovstal attendus à Zaporijjia

    Une centaine de personnes ont déjà été évacuées ce week-end depuis l'immense aciérie Azovstal, dernière poche de résistance ukrainienne de Marioupol, port stratégique du sud du Donbass sous contrôle russe. Elles étaient attendues lundi soir à Zaporijjia, ville située à quelque 200 km au nord-ouest et toujours sous contrôle ukrainien. 

    • 16 h 47 : l'Allemagne prête à soutenir "une interdiction du pétrole russe" dans l'UE

    L'Allemagne est prête à soutenir un embargo européen sur le pétrole russe, a déclaré lundi le ministre allemand de l'Économie Robert Habeck. Il a ajouté que les nouvelles sanctions devraient tenir compte de la dépendance des autres pays de l'UE à des approvisionnements russes.

    "L'Allemagne n'est pas contre une interdiction du pétrole russe. Bien sûr, c'est une charge lourde à porter, mais nous serions prêts à le faire", a déclaré Robert Habeck, précisant que la plus grande économie d'Europe avait réduit la part du pétrole russe à 12 %, contre 35 % avant le début de l'offensive russe en Ukraine.

    "Il serait utile d'avoir des semaines ou des mois pour effectuer tous les préparatifs techniques. Nous devrions trouver des navires qui transportent le pétrole d'ouest en est, nous devons préparer les ports, nous devons préparer les oléoducs. Disposer de temps serait donc utile, mais je pense que d'autres pays ont des problèmes plus importants", a-t-il ajouté.

    • 16 h 14 : plus de 3 000 civils tués en Ukraine depuis le 24 février

    Le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'Homme a indiqué lundi que plus de 3 000 civils avaient été tués en Ukraine depuis le début de l'invasion russe le 24 février.

    Le dernier bilan établit à 3 153 le nombre de personnes ayant perdu la vie – une augmentation de 254 par rapport à vendredi. L'organe onusien s'attend toutefois à ce que le bilan réel soit beaucoup plus élevé en raison des difficultés d'accès et des vérifications en cours.

    La plupart des victimes ont été tuées par des armes explosives ayant une large zone d'impact, telles que des frappes de missiles et des frappes aériennes, a indiqué le Haut-Commissariat, sans en attribuer les responsabilités.

    • 15 h 36 : l'armée ukrainienne affirme avoir détruit deux navires russes en mer Noire 

    L'armée ukrainienne a affirmé lundi avoir détruit deux patrouilleurs russes, près de l'île aux Serpents, en mer Noire, devenue symbole de la résistance ukrainienne depuis le début de l'invasion des forces de Moscou le 24 février.

    "Deux bateaux russes de classe Raptor ont été détruits aujourd'hui près de l'île aux Serpents", a écrit sur Facebook le commandant en chef des forces armées ukrainiennes, Valeri Zaloujny, dans un message accompagné d'une vidéo où l'on aperçoit deux bateaux touchés par deux missiles distincts. 

    "Bayraktar fonctionne", s'est-il félicité, révélant donc l'usage dans ces deux frappes de ce drone de combat développé en Turquie. Moscou n'a pas confirmé l'information de son côté.

    • 14 h 33 : Washington espère le retour de ses diplomates à Kiev "d'ici la fin du mois"

    Le retour des diplomates américains à Kiev, la capitale ukrainienne qu'ils avaient quittée mi-février quelques jours avant le début de l'invasion russe, est espéré "d'ici la fin du mois" de mai, a annoncé lundi la chargée d'affaires américaine Kristina Kvien.

    "Nous espérons fortement que les conditions nous permettront de revenir à Kiev d'ici la fin du mois", a-t-elle déclaré lors d'une conférence de presse à Lviv, principale ville de l'ouest de l'Ukraine.

    • 14 h 12 : l'Europe va continuer à payer le gaz russe en euros et en dollars, a annoncé Barbara Pompili 

    Les pays de l'Union européenne continueront à payer les approvisionnements en gaz russe en euros et en dollars conformément aux contrats signés, a déclaré lundi la ministre française de la Transition écologique Barbara Pompili.

    "Nous sommes tous d'accord pour continuer à payer en euros et à ne pas nous laisser imposer des contrats qui seraient modifiés unilatéralement", a-t-elle indiqué avant une réunion de crise avec les ministres de l'Énergie de l'Union européenne à Bruxelles.

    La Commission européenne doit finaliser mardi une sixième salve de sanctions contre la Russie à la suite de à l'invasion de l'Ukraine. Ce nouvel ensemble de sanctions doit notamment inclure l'interdiction d'achat de gaz russe.

    • 11 h 30 : "Il y a un besoin d’information indépendante en Russie"

    Denis Kataev est un journaliste russe qui a fui son pays après la fermeture par le Kremlin de la chaîne pour laquelle il travaillait. Il dénonce la propagande des autorités russes et explique comment il tente, depuis Paris, d’informer les Russes sur ce qu'il se passe en Ukraine. Pour lui, les minorités progressistes existent en Russie et il est possible de peser sur l'opinion publique.

    • 11 h 23 : la Russie a repris les bombardements sur le site Azovstal à Marioupol

    La Russie a repris les bombardements sur le site sidérurgique Azovstal dans la ville ukrainienne de Marioupol, dimanche, dès que les bus évacuant les civils ont quitté les lieux, a déclaré un assistant du maire de la ville.

    Marioupol, qui a connu les combats les plus intenses de la guerre en Ukraine jusqu'à présent, est maintenant en grande partie aux mains des forces russes, mais un nombre inconnu de civils et de combattants restent piégés à Azovstal, dont le réseau de bunkers et de tunnels a fourni un abri contre des semaines de bombardements russes.

    •  11 h 10 : à Marioupol les civils se préparent à évacuer

    Les opérations militaires autour de Marioupol doivent s’arrêter quelques heures aujourd’hui pour permettre l’évacuation de civils depuis l’usine d’Azovstal, mais également depuis d’autres parties de la ville, selon le conseil municipal. Les évacuations se feront par des convois mis à disposition par la Croix-Rouge mais il devrait également être possible de quitter la ville à bord de son véhicule personnel, explique l’envoyé spécial de France 24 à Kiev, Bastien Renouil. Les soldats russes fouilleraient alors ces véhicules pour s’assurer qu’il n’y a pas de militaires ukrainiens infiltrés parmi eux.

    • 10 h 03 : la Finlande annule un contrat avec le russe Rosatom 

    Un contrat avec le groupe russe Rosatom pour construire un réacteur nucléaire dans le nord de la Finlande a été annulé en raison des "risques" supplémentaires liés à l'invasion russe de l'Ukraine, a annoncé le consortium à majorité finlandaise pilotant le projet.

    "La guerre en Ukraine a aggravé les risques du projet" situé au bord de la mer Baltique, justifie le consortium Fennovoima dans un communiqué, soulignant que la filiale de Rosatom impliquée dans le projet, RAOS Project, "a été incapable d'atténuer ces risques".

    • 9 h 51 : vers des pertes de dizaines de millions de tonnes de céréales

    Le président ukrainien a prévenu que le blocus russe imposé aux ports du pays sur la mer Noire risque d'entraîner la perte de dizaines de millions de tonnes de céréales, ce qui pourrait déclencher une crise alimentaire susceptible d'affecter l'Europe, l'Afrique et l'Asie.

    L'Ukraine est l'un des principaux producteurs et exportateurs mondiaux de produits agricoles, en particulier de céréales.

    • 9 h 45 : à Marioupol les civils face à "un terrible dilemme"

    À Marioupol, les civils et les combattants toujours sur place font face à un terrible dilemme, explique le chroniqueur international de France 24 Bruno Daroux : rester et risquer de mourir de faim ou sortir et se rendre aux forces russes.

    • 8 h 20 : la solidarité s'organise à Mykolaïv

    Mykolaïv, dans le sud de l'Ukraine, est la première grande ville derrière la ligne de front, à quelques kilomètres de la ville de Kherson occupée par l’armée russe. La ville a connu des bombardements réguliers et des combats à proximité qui ont conduit, vers la mi-avril, à la coupure de son approvisionnement en eau. Face à cette situation, de nombreuses initiatives d’entraide et de solidarité sont apparues. Reportage de nos envoyés spéciaux Tarek Kai et Luke Shrago.

    • 5 h 27 : les autorités ukrainiennes espèrent la poursuite des évacuations à Marioupol

     "Le 2 mai, l'évacuation à Marioupol commence à 7 h. Point de collecte - Centre commercial 'Port City'", a annoncé sur Telegram Pavlo Kirilenko, gouverneur régional de Donetsk, dans la nuit de dimanche à lundi.

    • 4 h 51 : la Russie ne vise pas la fin de la guerre le 9 mai

    La Russie ne cherche pas à terminer la guerre en Ukraine le 9 mai, célébré comme le Jour de la Victoire, a déclaré son ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, alors que des analystes estimaient une fin possible du conflit à cette date.

    "Nos militaires n’ajusteront pas artificiellement leurs actions à une date quelconque, y compris le Jour de la Victoire", a déclaré Sergueï Lavrov dans un entretien avec la télévision italienne Mediaset diffusé dimanche, en référence à cette date commémorant le 9 mai 1945 et la reddition des nazis face aux Alliés, dont l’Union soviétique. 

    • 3 h 26 : réunion de crise des ministres de l'Énergie de l'UE sur le pétrole russe

    Les ministres de l'Énergie des pays de l'Union européenne tiennent ce lundi une réunion en urgence dans le but de s'accorder sur un embargo contre le pétrole Russe. Les dirigeants doivent également discuter de l'exigence de Moscou d'être payée en roubles pour ses livraisons de gaz.

    • 2 h 12 : explosions dans une ville russe proche de l'Ukraine

    Deux explosions sont survenues aux premières heures de la journée de lundi à Belgorod, ville du sud de la Russie proche de l'Ukraine, a déclaré sur les réseaux sociaux le gouverneur de la région. "Il n'y a pas eu de victime ni de dégât", a écrit Vyacheslav Gladkov.

    • 1 h 19 : "Tout va bien !" Les Russes ouvrent les portes de la centrale nucléaire de Zaporijjia

    Un bâtiment administratif est calciné, mais ceux des réacteurs semblent intacts : l'AFP a pu visiter, dimanche, la centrale nucléaire de Zaporijjia, la plus grande d'Ukraine et d'Europe.

    Les forces de Moscou ont pris le contrôle début mars de cette centrale située dans la ville d'Energodar (écrit Enerhodar, en ukrainien) dans le sud de l'Ukraine, séparée par les eaux du Dniepr de la capitale régionale Zaporijjia, sous contrôle ukrainien.

    Avec AFP et Reuters

     

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    Reportage en Ukraine : à Dnipro, la société civile organise son soutien à l'armée ukrainienne

    ANALYSE

    Guerre en Ukraine : les Occidentaux veulent inscrire leur soutien militaire dans le temps long

    LE FIL DU 29 AVRIL

    L'offensive russe dans le Donbass a pris du retard, selon le Pentagone

    Valeurs Actuelles

    A Dijon, des contrôleurs de transports en commun agressés par quatre individus

    Les faits, relatés par France 3, se sont déroulés samedi 30 avril, à Dijon (Côte-d’Or). Aux alentours de 7 heures du matin, deux contrôleurs de tramway des transports Divia Mobilités ont été agressés par quatre individus, alors qu’ils se trouvaient à hauteur de l’arrêt « Godrans » de la ligne T2. Les deux contrôleurs, un homme et une femme, vérifiaient les titres de transport et le port du masque sanitaire lorsqu’ils ont été pris à partie. 

    Les agresseurs en fuite 

    La direction de Divia a évoqué une agression « assez violente ». Les victimes ont été hospitalisées au CHU de Dijon. Elles ont été blessées au niveau du visage, après avoir reçu de nombreux coups. L’homme a également été blessé à une oreille. Selon les informations dont disposent nos confrères, les agresseurs auraient ensuite pris la fuite en direction de la gare, avant d’être aperçus dans la commune de Talant. Les forces de l’ordre, à l’heure actuelle, sont toujours à leur recherche. 

    La communication de Divia Mobilités a fait savoir que cet acte de violence s’inscrivait dans un contexte de « recrudescence des agressions » envers les conducteurs et les contrôleurs, « mais aussi contre le matériel », puisque des caillassages et des dégradations ont récemment été constatés. La direction de la société Kéolis Mobilités a par ailleurs porté plainte. Quant à son directeur, Thomas Fontaine, il a assuré qu’il n’allait « pas lâcher l’affaire et [qu’il voyait] le procureur régulièrement »

    « Recrudescence d’incivilités et d’agressions »  

    Mounir Smaili, délégué syndical CGT à Divia Kéolis, a déploré auprès de France 3 que « le contexte actuel [était] en fait un véritable problème de sûreté, sur différents secteurs du réseau ». En opposition, le syndicaliste a fait référence à des faits en date de 2019, qui étaient localisés principalement à Chenôve. Pour lui, le contexte récent n’est plus tolérable : « Actuellement, nous sommes victimes d’une recrudescence d’incivilités, d’agressions physiques ou verbales. » 

    Dijon : les dernières actualités

    Côte-d’Or : trois interpellations après des violences urbaines et le caillassage d’un bus et de véhicules de police

    Dijon : trois Roumains condamnés pour trafic de voitures

    Dijon : une manifestation organisée contre l’expulsion d’une famille de migrants albanais

    Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

    Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

    France24 - Monde

    LFI et EELV concluent un accord historique pour les législatives

    Publié le : 02/05/2022 - 01:21Modifié le : 02/05/2022 - 15:45

    FRANCE 24 Suivre

    La France insoumise et Europe Écologie-Les Verts ont conclu, dans la nuit de dimanche à lundi, un accord historique pour les législatives de juin, tandis que les négociations avec le Parti socialiste et le Parti communiste se poursuivent.

    C'est l'apothéose d'un 1er-Mai où les partis de gauche se sont croisés dans le défilé parisien. Le Conseil fédéral d'Europe Écologie-Les Verts (EELV) a validé, dans la nuit de dimanche 1er à lundi 2 mai, l'accord avec La France insoumise (LFI) pour les législatives de juin.

    Le texte, négocié au cours des deux dernières semaines, a été approuvé par 84 voix pour, 10 contre, 8 bulletins blancs et une personne qui n'a pas participé au vote. Cet accord attribue notamment 100 circonscriptions pour le pôle écologiste, selon des sources proches des négociations.

    Communiqué de presse : accord entre la France insoumise et EELV pour les prochaines élections législatives#Legislatives2022 Lien vers la déclaration commune : https://t.co/bnRbOcxYIx pic.twitter.com/tArhbJ9ok1

    May 1, 2022

    Excepté le petit mouvement Générations ayant signé un accord avec LFI dès jeudi, les négociations entre LFI et EELV étaient les plus avancées des discussions bilatérales engagées par les Insoumis avec chacune des forces de gauche, après les 22 % de Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle.

    Derniers compromis

    Le week-end a permis de faire les derniers compromis, autour du rapport à l'Europe ("désobéissance" mais seulement à certaines règles économiques et budgétaires si besoin), du label commun ("Nouvelle Union populaire écologique et sociale") ou encore sur le partage des circonscriptions, sujets les plus âprement débattus.

    En cas de majorité à l'Assemblée nationale, "le Premier ministre serait issu du plus grand groupe à l'Assemblée, soit Jean-Luc Mélenchon", stipule l'accord.

    Les négociations n'ont pas été un long fleuve tranquille. Encore mercredi, le chef des écologistes, Julien Bayou, taclait en conférence de presse les négociateurs insoumis jugés trop durs en affaires. De leur côté, les Insoumis pointaient les "divergences internes" supposées de EELV.

    L'aboutissement de l'accord est historique. LFI et EELV constituent les deux forces de gauche en dynamique depuis plusieurs années, la première aux présidentielles de 2017 et 2022, la seconde lors des élections intermédiaires depuis les européennes de 2019.

    Un accord de LFI avec le Parti socialiste serait tout aussi historique, tant la brouille était profonde depuis le départ de Jean-Luc Mélenchon de Solférino en 2008. Mais il devra attendre. Les négociations ont commencé plus tardivement et allaient se poursuivre logiquement dimanche soir.

    "Comme objectif la victoire"

    "Si les discussions ne se finissent pas cette nuit, alors ça ne se terminera jamais", a lancé dans le défilé parisien de la Fête du Travail le chef de LFI, Jean-Luc Mélenchon. "Ça avance, soyez certains que nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour que ça avance", a assuré Jean-Luc Mélenchon, acclamé par les manifestants à son arrivée place de la République. "Le sujet, c'est de savoir si, oui ou non, nous nous donnons comme objectif la victoire."

    Accord entre la France Insoumise et EELV pour les prochaines élections législatives - Communiqué de pressehttps://t.co/qed3zAV56G

    May 1, 2022

    Un accord cette nuit ? "Cette nuit, moi, je dors", a répondu à quelques dizaines de mètres de là Olivier Faure, le Premier secrétaire du PS : "Il n'y a pas de 'deadline', il faut réussir. On voit bien qu'on n'est plus si loin que ça d'un accord. On continuera de parler ce soir."

    Quelques minutes plus tard, Olivier Faure et Jean-Luc Mélenchon se sont serré la main, avant d'engager une brève conversation devant les caméras aux cris d'"Union populaire !" dans la foule.

    Le socialiste Olivier Faure négocie avec LFI sous la pression d'une opposition interne de plus en plus véhémente. Son prédécesseur à la tête du PS, Jean-Christophe Cambadélis, a publié dimanche une lettre ouverte évoquant notamment les velléités de LFI de "sortir des traités européens", ramener la retraite à 60 ans et lancer des "dépenses vertigineuses impraticables", tous points qu'Anne Hidalgo avait vivement critiqués pendant la campagne présidentielle.

    Le PS avait aussi reproché à Jean-Luc Mélenchon ses critiques envers un soutien à l'Ukraine envahie par la Russie, et son rejet de l'Otan.

    EELV et le PS accusés de "renier" leurs convictions 

    Dès lundi, les membres de la majorité LREM ont critiqué lundi l'accord scellé entre LFI et EELV et les discussions qui se poursuivent avec le PS. Selon les marcheurs, ces signes de rapprochement avec les Insoumis actent le reniement des convictions de ces deux partis.

    "Incroyable tous ces gens prétendument pétris de principes, prêts à abandonner toute conviction (...) pour une poignée de circonscriptions. Et ils veulent gouverner notre pays ?", a lancé sur Twitter le député LREM Sacha Houlié.

    Incroyable tous ces gens prétendument pétris de principes, prêts à abandonner toute conviction - et notre indépendance énergétique - pour une poignée de circonscriptions. Et ils veulent gouverner notre pays ? https://t.co/FhOQokbHpW

    May 2, 2022

    "Ce qui attend les partis, notamment le Parti socialiste, s'ils acceptaient cette alliance, c'est tout simplement une disparition de leurs idées, et aussi une disparition de leur parti politique", a prédit sur RFI Aurore Bergé, présidente déléguée du groupe LREM à l'Assemblée nationale, alors que LFI discute toujours avec le PS et le PCF.

    "Europe Écologie – Les Verts n'a désormais d'Europe plus que le nom", a estimé pour sa part Fabienne Keller, députée européenne Renew/LREM et vice-présidente d'Agir. "Pour quelques circonscriptions aux législatives, le parti renie son engagement européen historique et s'allie à un populiste europhobe", a-t-elle dénoncé sur Twitter.

    Avec AFP

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    Législatives 2022 : le PS suspend les négociations avec les Insoumis, attendant des gages de LFI

    APRÉS LA PRÉSIDENTIELLE 1/3

    Législatives 2022 : règlements de comptes à l'extrême droite

    APRES LA PRÉSIDENTIELLE 2/3

    Législatives 2022 : la droite éparpillée façon puzzle

    BBC

    The perfect storm increasing the cost of a crucial metal

    By Chris BaraniukTechnology of Business reporter

    In the next few years, millions of people will buy electric vehicles (EVs). All those cars and trucks will run on batteries containing metals such as cobalt, lithium and nickel.

    But shortages of metals could potentially hobble the EV boom.

    "Not a lot of people realise, we simply do not have enough of these critical materials at the moment mined around the world," says Megan O'Connor, chief executive and co-founder of battery materials mining and recycling firm, Nth Cycle.

    Her company has designed a means of extracting nickel and other metals from minced-up old batteries - so that these materials can be used again.

    It's called electro-extraction and it works by using an electrical current to separate metals out from crushed up battery waste known as "black mass". The separated metals are isolated and trapped in a special filter.

    Nth Cycle's technology extracts nickel, not just from pulverised old batteries, but also from the clumps of rock and metals dug out of mines.

    It's potentially a more sustainable method of recovering nickel than traditional techniques such as pyrometallurgy, which Dr O'Connor says is not an environmentally-friendly process.

    "Think of it like a big furnace, they melt everything at very high temperatures - you can imagine the carbon footprint," she explains.

    In the coming years, industry will need all the supplies of nickel it can get as its integral to so many of the products we use daily.

    Lithium ion batteries, which power many devices, including your phone, rely on a mix of nickel, manganese and cobalt.

    But in some batteries, nickel is by far the largest component, representing 80% of the mix.

    The problem is that sourcing nickel, like many materials at the moment, is subject to supply chain headaches caused in part by the war in Ukraine, as Russia is one of the world's biggest nickel suppliers.

    Countries such as Indonesia and the Philippines, will likely boost their nickel output as buyers search for non-Russian sources of the metal. Although there are questions over how sustainable this new production will be.

    Dr O'Connor argues that new mines will not be able to open quickly enough to satisfy rising demand for nickel, which is also used to make stainless steel and wind turbine components. Instead, recycling old batteries will help to "patch" that supply problem, she suggests.

    Other companies are also taking this approach, with Redwood Materials in the US already acquiring batteries from the equivalent of between 60-80,000 electric vehicles every year.

    "We recover, on average, 95% of the elements from batteries, like nickel, cobalt, lithium and copper," says vice president for communications and government relations, Alexis Georgeson.

    But general confidence in the nickel market is yet to return after a difficult episode in March, when nickel's price on the London Metal Exchange (LME) spiked by 250% before falling again. That prompted the LME's operators to suspend trading of nickel for about a week - a more or less unprecedented move.

    "It was a disaster," says Keith Wildie, head of trading at metals recycling firm Romco Group, who notes that the price of nickel remains volatile. Although it has fallen again, the price is still around 60% higher than it was at the beginning of the year.

    The price shock happened partly because a Chinese firm, Tsingshan Holding Group, had built up a large "short position" in the market - in other words, arranging contracts that bet the price of nickel would fall. When it didn't, the firm was forced to buy back those contracts, or commit to supplying the nickel. Taking either option would result in a huge loss.

    The company did not respond to a BBC request for comment.

    Disruption and panic on the market has subsequently knocked nickel traders' confidence, adds Mr Wildie: "The volumes have absolutely collapsed."

    Both the Financial Conduct Authority and the Bank of England have announced reviews into the incident.

    In a statement, the LME said, "The LME is committed to ensuring that the actions of all participants… are fully reviewed, and appropriate actions taken to both restore confidence and support the long-term health and efficiency of the market."

    However, there were concerns about future supplies of nickel, even before this episode unfolded.

    EV maker Tesla, for example, had already moved to secure access to the metal by becoming a technical partner in a new nickel mine on the Pacific island of New Caledonia.

    More technology of business:

    Not all firms can take this option. More than two-thirds of the world's nickel production goes to the stainless steel industry, where it ultimately ends up in everything from cutlery to bathroom taps and washing machines.

    Some stainless steel factories in Europe have already cut production, thanks to nickel pricing and supply concerns.

    Although Lisa Reisman, founder and executive editor of trade publication MetalMiner, predicts that short term demand for the metal in some industries could fall.

    High interest rates might lead to a slowdown of the housing market, which would likely mean fewer people may purchasing new appliances containing stainless steel in the coming months, she explains.

    Electric cars will almost certainly require a steady supply of nickel, though.

    Earlier this year, market research firm S&P Global Platts forecasted that light duty EV sales worldwide would reach 26.8 million by 2030. The firm noted that EV sales more than doubled between 2020 and 2021.

    Jason Sappor, senior analyst at S&P Global Platts, says the elevated price of nickel probably won't have a major impact on EV sales. But he does say that EV batteries are becoming an increasingly important driver of the nickel market.

    Could recycling old batteries help fill the gap, as Dr O'Connor suggests? Maybe, says Mr Sappor - but it requires getting access to enough old batteries to make extracting the small amounts of nickel inside them worthwhile.

    "The one issue with that is that there needs to be the existing stock to recycle from," he says. This approach does make sense, he adds, "in the long run".

    Dr O'Connor stresses that recycling alone won't be enough to satisfy our nickel needs in the foreseeable future: "We need to start mining more of these materials - and mining them more sustainably."

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    L'Humanité

    Avril 1982, la révolte des OS pour la dignité

    Il était une fois

    Dans les usines Citroën et Talbot du groupe Peugeot, un ordre patronal implacable règne sur des ouvriers majoritairement immigrés et très peu qualifiés. Il va pourtant voler en éclats, quand en avril 1982, ces « OS à vie » se mobilisent pour les salaires, les libertés, et entament, avec le soutien de la CGT en particulier, un long et violent conflit syndical. Retour à Aulnay et Poissy... sur un printemps oublié.

    Aujourd’hui, au nord d’Aulnay-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis, on peut voir une plate-forme logistique, le chantier d’un centre d’exploitation de la RATP et bientôt une station de métro, un data center, un campus numérique, un gymnase, des groupes scolaires… Seule trace d’un passé industriel, le conservatoire Citroën, censé entretenir la mémoire de PSA grâce à une présentation de voitures de collection.

    Des hommes et des femmes qui ont travaillé ici pendant des décennies, des souffrances endurées sur les chaînes de production, de la répression antisyndicale mais aussi des grèves et des victoires ouvrières, il ne reste rien. La désindustrialisation est aussi une opération d’effacement d’une histoire qui dénote face aux discours de modernisation de ce territoire.

    Comment alors se souvenir que, quarante ans auparavant, l’usine automobile la plus récente lancée en France (1973) pouvait être décrite dans un documentaire comme « une usine modèle, aveugle (…), un camp retranché. (…), un goulag industriel à visage capitaliste, avec ses gardiens par centaines pour un effectif de 6 500 travailleurs (…), qui faisaient régner l’ordre patronal, celui du silence et de l’échine courbée ». Placés en ouverture du film de Claude Blanchet « Haya » (1982), ces mots décrivent quelques aspects d’un ordre patronal qui semble alors éternel. Jusqu’à ce qu’il vacille, en 1982.

    L’usine d’Aulnay-sous-Bois n’a jamais jusque-là connu de grève. Elle hérite d’une tradition patronale déjà forte dans les anciennes usines Citroën du 15e arrondissement parisien ou des Hauts-de-Seine, mais qui avait été bousculée en mai 1968, et surtout marquée dans une autre usine du groupe Peugeot, à Poissy.

    Les usines d’Aulnay (Citroën) et de Poissy (Simca, Chrysler puis Talbot) partagent deux grandes caractéristiques qui, conjuguées, les distinguent de celles de Sochaux, Billancourt ou Flins. D’une part, elles ont un recours massif à une main-d’œuvre immigrée très peu qualifiée, et dont la majorité vient du Maroc. À Aulnay au début des années 1980, les ouvriers spécialisés (OS, sans qualification) composent presque 70 % des effectifs, et les ouvriers sont pour plus des trois quarts étrangers ; à Poissy, dont l’effectif est passé entre 1978 et 1982 de 25 000 à 16 000 salariés, les OS représentent 67 % de l’effectif total et les étrangers 55 % de l’effectif ouvrier. D’autre part, ces usines ont constitué les fiefs d’un syndicat patronal qui a contribué à faire régner entre les années 1950 et 1990 un ordre usinier, réprimant tout autre engagement syndical : la Confédération des syndicats libres (CSL), qui a remplacé en 1977 la Confédération française du travail (CFT).

    Dès lors, peu de choses laissaient présager, début 1982, qu’une série de conflits allait secouer ces usines et quelques autres, dans un contexte de chute libre du nombre de journées de grève depuis la fin des années 1970. Cependant, quelques signes avant-coureurs pouvaient être décelés. Depuis octobre 1981 ont eu lieu dans d’autres usines automobiles plusieurs grèves, souvent victorieuses, et dans lesquelles les OS immigrés ont joué un rôle important. Ensuite, l’arrivée de la gauche au pouvoir a permis d’envisager que les atteintes aux libertés syndicales allaient être plus sévèrement punies, notamment pour faire respecter les règles des élections professionnelles. Cela facilite l’engagement de certains ouvriers immigrés, qui se portent candidats sur les listes de la CGT.

    Pour autant, une étincelle était nécessaire. À Aulnay-sous-Bois, c’est d’abord un court arrêt de travail, le 8 avril 1982, à l’atelier de montage à la suite du refus d’un chef d’atelier de discuter avec des ouvriers, « parce qu’on ne discute pas avec des esclaves ». Puis un deuxième, le 16 avril, à l’atelier ferrage-carrosserie, pour une diminution des cadences et une augmentation des salaires. Aussi brefs soient-ils, ils paraissent exceptionnels aux yeux des militants de la CGT, et signalent une disponibilité pour l’action chez certains ouvriers immigrés.

    C’est sur cette disponibilité que s’appuie un groupe d’ouvriers immigrés membres de la CGT, qui, le 22 avril au soir, parvient à faire débrayer plusieurs chaînes, soutenu dès le lendemain par les structures de la CGT qui permettent l’élargissement de la grève, laquelle conduit au blocage total de la production à partir du 26 avril.

    Les débrayages initiaux expriment déjà ce qui va être au cœur de la grève : les conditions de travail avec le rythme des cadences, les salaires avec la demande d’une augmentation de 400 francs, les libertés syndicales, le respect, la dignité, et de manière sous-jacente le refus du racisme qui se manifeste régulièrement, notamment dans les propos vexatoires des petits chefs. Les grévistes occupent les parkings, soutenus matériellement par les communes communistes de Seine-Saint- Denis et par les unions locale et départementale de la CGT, tandis que la direction, les cadres et la maîtrise gardent l’intérieur des lieux, leur relève étant assurée par hélicoptère.

    Les premiers jours de grève donnent lieu à plusieurs incidents, notamment lorsque l’hélicoptère qui vient déposer des non-grévistes envoie des projectiles sur les grévistes. Plusieurs manifestations unitaires de soutien se déroulent, à Aulnay et à Paris. Le 4 mai débute une grève à l’usine Citroën de Levallois, puis le 12 à celle d’Asnières, suivies de celle de Saint-Ouen-les Épinettes le 18 et de Saint-Ouen-gare le 24. Les premières négociations s’engagent les 15 et 16 mai, mais sont rapidement rompues par la direction de Citroën, qui prend prétexte du maintien des piquets de grève, puis annonce le licenciement de 17 militants de la CGT, dont des candidats aux élections. Les directions et les cadres des usines Citroën ainsi que la CSL organisent également des manifestations de rue pour dénoncer les agissements des grévistes et défendre la « liberté de travailler ». La plus importante, le 25 mai, regroupe à Paris 16 000 personnes, conduite par le PDG de Citroën, Jacques Lombard.

    Néanmoins, devant le blocage des négociations, le gouvernement nomme un médiateur dont les conclusions, qui satisfont bon nombre de revendications syndicales, sont acceptées après un mois de grève. La reprise du travail dans les usines Citroën s’effectue le 1er juin. À Aulnay, l’entrée triomphale dans l’usine du cortège, ouvert par les 17 militants de la CGT menacés de licenciement et dont les sanctions ont été levées, est précédée par un grand meeting, où l’on entend des slogans tels que « Français, immigrés, même patron, même combat », et où des milliers de mains tendues tiennent une carte de la CGT, comme une promesse de liberté conquise.

    Le groupe Peugeot croit pouvoir souffler, mais dès le lendemain une dynamique semblable démarre à l’usine de Poissy, avec un débrayage progressif des chaînes de l’atelier B3, qui s’étend le 3 juin. La journée est marquée par d’importants affrontements physiques. À la tête de salariés antigrève et soutenus par la CSL, le directeur du personnel veut expulser les grévistes manu militari, mais il rencontre une résistance inattendue ; au cours de la bagarre, il est atteint à l’œil et 40 à 100 antigrévistes sont blessés.

    Le gouvernement, qui avait soutenu la grève à Aulnay, appelle au calme, sans prendre parti pour un camp ou pour l’autre, tout en insistant sur l’intérêt industriel du pays. Et alors qu’aucun piquet de grève n’avait été évacué devant les usines Citroën, le ministre de l’Intérieur, Gaston Defferre, demande l’évacuation de l’usine Talbot le 4 juin. Comme pour Citroën, mais dans une ambiance plus tendue et plus violente, et avec des conflits importants entre la CGT et la CFDT, les grévistes et les non-grévistes multiplient les actions à Poissy. Là encore, face à l’enlisement des négociations, le gouvernement nomme un médiateur. Ses conclusions, touchant notamment à l’amélioration des conditions de travail, aux libertés et à la mise en place d’un processus de négociations de longue durée, finissent par être acceptées et permettent la reprise du travail le 5 juillet.

    Dans les deux cas, on a donc affaire, en quelques semaines, à un renversement important des rapports de forces entre les ouvriers, surtout immigrés, soutenus par la CGT et la CFDT, et les directions des entreprises soutenues par la CSL. Cela se traduit par une syndicalisation massive des OS immigrés, dont la plupart ont fait leur apprentissage dans le feu de l’action gréviste et doivent désormais agir au quotidien en syndicalistes, non sans susciter de nombreux débats, dans les équipes syndicales, dans les médias et au sein de l’appareil d’État. La peur d’un syndicalisme dirigé par des travailleurs immigrés ou les suspicions d’une supposée influence islamiste parmi ces derniers irriguent analyses et commentaires, tant dans les directions des entreprises que chez les Renseignements généraux ou au gouvernement.

    Les mois qui suivent les grèves du printemps 1982 voient la poursuite de la contestation de l’ordre patronal. Elle incite d’autant plus le groupe Peugeot à accélérer les restructurations industrielles. Celles-ci vont laisser sur le carreau des milliers de travailleurs immigrés et les contraindre bien souvent à repartir dans leurs pays d’origine, malgré de nouvelles grèves qui ne parviennent pas à empêcher les licenciements collectifs.

    Une autre période s’ouvre alors. La figure de l’ouvrier immigré, importante dans les conflits d’usines après 1968, s’efface peu à peu de la scène sociale. D’autres figures issues de l’immigration deviennent médiatiques, notamment à partir de la marche pour l’égalité et contre le racisme à l’automne 1983. Et, dans les usines automobiles, le constant mouvement de restructuration, les suppressions de postes et les fermetures de sites vont continuer à affaiblir les résistances ouvrières.

    Il n’en reste pas moins que, en restituant ce « moment 1982 », il peut s’agir, comme l’a écrit l’historien Howard Zinn, d’« ouvrir de nouvelles possibilités en exhumant ces épisodes du passé laissés dans l’ombre et au cours desquels, même si ce fut trop brièvement, les individus ont su faire preuve de leur capacité à résister, à s’unir et parfois même à l’emporter » (1).

    Vincent Gay, Maître de conférences en sociologie à l'université Paris-Diderot.

     

    grèvescitroënAutomobile
    Valeurs Actuelles

    Angers : une église saccagée par des militants d’extrême gauche en marge de la manifestation syndicale du 1er mai

    Dimanche 1er mai ont eu lieu les traditionnelles manifestations syndicales dans plusieurs villes de France. En marge de cette mobilisation, RCF (Radio Chrétienne Francophone)  a indiqué que l’église Notre-Dame des Victoires d’Angers, dans le Maine-et-Loire, a été dégradée et les paroissiens ciblés. Ces derniers ont reçu des œufs et de la peinture au visage, jetés par des militants d’extrême gauche alors qu’ils se rendaient à la messe dominicale.

    Dégradations et insultes

    Les antifascistes présents dans le cortège s’en sont ensuite pris à l’édifice religieux. Ils ont notamment saccagé l’église avec de la peinture rouge, et inscrit des propos christianophobes sur les murs du bâtiment. Les militants syndicalistes ont également manifesté devant le parvis de l’église en déroulant une banderole sur laquelle était noté « Nous sommes là pour défier ceux qui passent leur temps à se déifier ». La police est ensuite intervenue sur place pour disperser les manifestants répondant à l’appel du Réseau Angevin Anti Fasciste (RAAF) et permettre aux paroissiens de quitter les lieux en toute sécurité.

    Angers : les dernières actualités

    “Une menace” : l’Université d’Angers appelle à faire barrage à “l’extrême-droite” à la présidentielle

    Angers : un policier poignardé sauvé par son gilet pare-balles

    Angers : un recours déposé devant le Conseil d’Etat pour contester la dissolution de l’Alvarium

    Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

    Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

    France24 - Monde

    Haut-Karabakh : nouvelle manifestation à Erevan contre le Premier ministre Nikol Pachinian

    Publié le : 02/05/2022 - 19:40

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    En Arménie, plusieurs milliers de personnes se sont à nouveau réunies lundi à Erevan, après une journée de manifestation la veille, exigeant la démission du Premier ministre, Nikol Pachinian. Le chef du gouvernement est accusé par l'opposition de vouloir céder le Haut-Karabakh à l'Azerbaïdjan. 

    Quelque 5 000 personnes ont manifesté à Erevan, lundi 2 mai, pour exiger la démission du Premier ministre arménien Nikol Pachinian, accusé par l'opposition de vouloir céder l'ensemble de l'enclave séparatiste du Haut-Karabakh à l'Azerbaïdjan.

    "Nous lançons un mouvement de protestation populaire pour obliger Pachinian à démissionner", a déclaré à l'AFP le vice-président du Parlement et dirigeant d'opposition Ichkhan Sagatelian.

    "C'est un traître, il a menti au peuple", a-t-il ajouté, accusant Nikol Pachinian, 46 ans, de vouloir céder le Haut-Karabakh, région séparatiste peuplée par une majorité d'Arméniens, à l'Azerbaïdjan. "Il n'a pas de mandat populaire pour le faire", a affirmé Ichkhan Sagatelian.

    Le Haut-Karabakh, que les deux pays se disputent depuis trente ans, a fait l'objet en 2020 d'une guerre de six semaines ayant fait plus de 6 500 morts. Un cessez-le-feu négocié par la Russie est ensuite entré en vigueur.

    En vertu de cet accord, l'Arménie a cédé des territoires qu'elle contrôlait depuis une première guerre victorieuse au début des années 1990, tandis qu'une une force russe de maintien de la paix a été déployée dans la région.

    "La communauté internationale appelle l'Arménie à réduire ses exigences sur le Haut-Karabakh", a déclaré en avril le Premier ministre arménien devant le Parlement. Des propos que l'opposition a interprétés comme une volonté de renoncer à la totalité du territoire du Haut-Karabakh.

    Ichkhan Sagatelian a prévenu que les manifestations se poursuivraient tant que Nikol Pachinian resterait au pouvoir.

    "Notre peuple n'a jamais été dans un tel état dépressif"

    "Nikol doit démissionner. Sa politique minable a abouti à des pertes territoriales et en vies humaines", estime un manifestant. "Notre peuple n'a jamais été dans un tel état dépressif. Nous ne voyons pas la lumière au bout du tunnel". 

    Lundi matin, la circulation des transports publics a été perturbée dans la capitale arménienne, de petits groupes de manifestants ayant tenté de bloquer le centre ville. La police a brièvement interpellé des dizaines de participants.

    L'Union des Journalistes, organisation de défense des médias, a critiqué les méthodes utilisées par la police, citant plusieurs exemples de journalistes couvrant les manifestations de l'opposition molestés par des policiers.

    Dimanche, plusieurs milliers de personnes avaient déjà appelé à la démission de Nikol Pachinian. L'accord de cessez-le-feu conclu sous l'égide de la Russie a été considéré comme une humiliation nationale en Arménie et a donné lieu à des semaines de manifestations anti-gouvernementales.

    Des pourparlers en préparation 

    En septembre, le parti de Nikol Pachinian, le Contrat civil, a gagné les élections législatives anticipées convoquées à la suite de ces manifestations.

    En avril, l'Arménie et l'Azerbaïdjan ont annoncé s'engager dans des préparatifs de pourparlers de paix pour résoudre le conflit, dans le cadre d'une rencontre organisée à Bruxelles entre Nikol Pachinian et le président azerbaïdjanais, Ilham Aliev, sous la médiation du président du Conseil européen, Charles Michel.

    Les ministres arménien et azerbaïdjanais des Affaires étrangères ont ensuite été chargés par de "commencer les préparatifs aux pourparlers de paix entre les deux pays".

    Bakou a présenté mi-mars ses propositions pour un accord de paix qui prévoit la reconnaissance mutuelle par les deux parties de leur intégralité territoriale – ce qui signifierait, pour Erevan, la reconnaissance de la souveraineté de l'Azerbaïdjan sur le Haut-Karabakh.

    Avec AFP

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    La Turquie et l'Arménie ont discuté d'une normalisation de leurs relations

    Arménie : le président Armen Sarkissian annonce sa démission

    Haut-Karabakh : la Russie accuse l'Azerbaïdjan d'avoir violé le cessez-le-feu, Bakou dément

    BBC

    Scooter recall hits India's 'Tesla of two-wheelers'

    By Priti Gupta & Ben MorrisMumbai

    Robots glide quietly across the vast factory floor of electric scooter firm, Ola Electric Mobility, in the southern India state of Tamil Nadu.

    With a parent backed by Japanese investor, Softbank, this start-up is ambitious. Once running at full capacity, the company hopes this factory will churn out more electric scooters than any other plant in the world.

    Much of the assembly line work is done by robots, which speedily transport scooter parts around and weld them together.

    Perhaps the most striking thing about this factory though is not its sheer size - spread over 500 acres - but the workforce.

    Women make up most of the staff which currently number between 1,700 and 1,800. Working as shift managers, test riders, technicians and trainers, it is a first job for many.

    However, product roll out has not been going smoothly.

    Ola Electric launched its first models, the S1 and S1 Pro, which are powered with rechargeable batteries, in August 2021 - receiving 100,000 orders in just 24 hours.

    But since the first deliveries were made in December some customers have complained on social media of technical problems and earlier this week the firm was forced to recall 1,441 of its scooters from a particular batch.

    The recall followed a well-publicised incident on March 26 in Pune, when one customer's new vehicle spontaneously caught fire just after it was parked.

    A company statement on Sunday said its preliminary assessment showed the "thermal incident was likely an isolated one." But it will carry out diagnostics and health check all the scooters recalled in that specific batch.

    "These scooters will be inspected by our service engineers and will go through a thorough diagnostics across all battery systems, thermal systems, as well as the safety systems," chief executive and co-founder of Ola Electric Mobility, Bhavish Aggarwa said in the statement.

    BBC News approached the company for more information on this but it declined to comment further.

    Not limited to Ola there have also reportedly been three other fires involving different brands of electric scooters, including Indian start-ups Okinawa and PURE EV.

    India's shift to electric vehicles

    The arrival of affordable electric scooters in India last year was an exciting moment - both for road users and the government.

    Like many countries, India is trying to work out how to wean its 1.4 billion population off petrol and diesel towards electric vehicles.

    And aside from challenging net zero emissions targets, like many of its neighbours, India is also fending off rising inflation.

    Ola Electric Mobility had successfully positioned itself as "the Tesla of electric two-wheelers" according to motoring journalist, Parth Charan who has road tested its vehicles.

    And accordingly in March as part of the country's strategy to transition to lower its oil import costs the government announced the firm will get state support to manufacture EV batteries that can store a total of 20 gigawatt-hours of power.

    More technology of business:

    However, market participants are concerned that some of the problems India's EV manufacturers are now encountering relate directly to a general lack of research in to the domestic market and light regulation.

    "We have long relied on technologies made in, and for, other countries and never questioned its applicability to the Indian ecosystem. India has its own dynamics, both from an environmental, as well as operational perspective," says Akshay Singhal founder of Log9 Materials, which makes a rapid charging battery for two-wheelers.

    Extreme weather conditions including heatwaves and flooding plus poorly maintained roads in some parts of India make it a really challenging market for auto makers, he underlines.

    Mr Singhal feels a lack of rigorous regulation has further allowed manufacturers to rush products on to the market without sufficient quality control and testing.

    India's Federation of Automobile Dealers Associations (FADA), is also calling for tougher regulation of the burgeoning EV two-wheeler market.

    But "to conclude that we are not stringent would be completely wrong," says Sudhendu Sinha, an advisor at government agency, NITI Aayog. He points out that almost 37,000 electric scooters have already been sold in India and only a handful of those have experienced technical problems.

    "We cannot blame the entire industry, or the batteries of the electric vehicles. There may be multiple reasons. So, until the investigations are over... it would not be right to comment. Our prime concern is safety," he adds.

    Ola Electric Mobility reiterated that its scooters have been robustly tested at 15 accredited labs with each aspect of the vehicle tested "over a million kilometres across different terrains."

    Nevertheless, it will be an uphill battle to win back the confidence of consumers like Krishna Jaiswal, who was shaken by his scooter fire. "Within 15 minutes the scooter turned in to ashes," he tells the BBC in a phone interview.

    "We have lost faith in Ola. My friends wanted to buy, but now have decided not to," he says.

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    L'Humanité

    Les pogroms du Gujarat, prélude à 20 ans de haine

    Il était une fois

    Au printemps 2002, cet État prospère de l’ouest de l’Inde s’embrase. Des massacres antimusulmans sont perpétrés par des extrémistes hindous avec l’assentiment des plus hautes autorités gujaraties, à la tête desquelles on trouve un certain Narendra Modi. Cette campagne de persécutions froidement orchestrée lui servira de tremplin jusqu’au sommet de l’état indien.

    Dominique Bari

    Aux origines de la tragédie, l’« inci­dent de Godhra ». Le 27 février­ 2002, le Sabarmati Express entre en gare de la cité, à une centaine de kilomètres ­d’Ahmedabad, la capitale économique du Gujarat. À son bord, des activistes du Vishva Hindu ­Parishad (VHP, organisation religieuse extrémiste liée au Bharatiya Janata Party, le BJP, Parti du peuple indien), d’obédience nationaliste hindoue.

    Ils reviennent d’Ayodhya, une des villes sacrées de l’hindouisme, épicentre des troubles intercommunautaires depuis la destruction par les extrémistes hindous, en 1992, de la mosquée de Babri Masjid, sur les ruines de laquelle ils veulent construire un temple dédié à Ram. Chauffés à blanc, ces miliciens prennent à partie des vendeurs ambulants musulmans. Les provocations dégénèrent en échauffourées. Tout juste le train repart-il que plusieurs centaines de musulmans se massent sur les voies. Quelques instants plus tard, un incendie se déclenche dans un wagon : 57 miliciens hindous périssent.

    Un inconnu qui se nomme Narendra  Modi

    Le nouveau chef du gouvernement du Gujarat, qui assure depuis quelques mois la fonction par intérim, est encore un inconnu. Il se nomme Narendra Modi, membre du BJP et ancien cadre du Rashtriya Swayamsevak Sangh (RSS), branche armée du BJP. Tous ces mouvements sont intégrés à la Sangh ­Parivar, défendant les thèses de l’Hindutva selon ­lesquelles seuls peuvent se prétendre indiens ceux qui appartiennent à la « race hindoue ».

    Le soir même, des affrontements de Godhra, Modi crée les conditions de véritables opérations de représailles. Il impose la version officielle des événements : l’incendie est un « acte de violence terroriste prémédité de longue date ». Des consignes sont données aux responsables de la police : ne pas ­réprimer les hindous qui allaient inévitablement réagir à ­l’attaque de Godhra, légitimant ainsi les émeutes qui allaient suivre.

    Le lendemain, le VHP organise une opération « ville morte », point de départ d’un déferlement de violences bien réglé. À Ahmedabad, une foule armée de plusieurs milliers de personnes attaque habitations et magasins musulmans. Bilan de la journée : 200 morts. Ce n’est qu’un début : fin mars, on y dénombre déjà plus de 1 000 morts, victimes de sauvagerie comme à Gulberg et à Naroda Patiya, deux quartiers résidentiels musulmans.

    Le magazine anglo­phone « The Week » rapporte qu’à Ahmedabad 1 679 habitations, 1 965 magasins, 21 entrepôts ont été incendiés, et 204 magasins mis à sac. L’armée mobilisée sur place dès le 1er mars – 12 colonnes avec 600 hommes stationnant alors dans la ville et dans d’autres points chauds du Gujarat – n’intervient pas. Les victimes qui sollicitent la police s’entendent dire : « Nous n’avons pas pour ordre de vous sauver. »

    Les femmes sont les proies privilégiées

    Au cours des semaines qui suivent, plusieurs villes et plus de 1 200 villages du Gujarat sont frappés par des vagues d’assassinats ciblant la population musulmane. Les victimes sont abattues ou brûlées vives après avoir été torturées. Comme dans toutes les opérations de « nettoyage ethnique », les femmes sont les proies privilégiées. Les tueries font au bas mot 2 000 morts et des milliers de blessés. 125 000 personnes sont déplacées dans des camps de fortune.

    Les massacres se déroulent selon un plan quasiment militaire, menés par des groupes encadrés par le RSS et le Bajrang Dal, milice armée du VHP, disciplinés et extraordinairement nombreux. Ces escouades arrivent par camions entiers dans les quartiers musulmans, munies d’armes blanches (poignards, tridents). Leur uniforme est sommaire, short kaki du RSS et bandeau couleur safran. Le caractère organisé des assauts est attesté par les listes que tenaient les meneurs indiquant les maisons et les magasins des musulmans.

    « La violence a toutes les traces d’une épuration ethnique »

    Selon un rapport du consulat britannique de l’Inde du Sud qui filtre, en avril, « la violence a toutes les traces d’une épuration ethnique. (…) Loin d’être un acte spontané, il s’agit d’une action planifiée, possiblement des mois en avance, et exécutée par une organisation extrémiste hindoue avec le soutien du gouvernement de l’État ». Le 11 avril 2002, l’Union catholique de toute l’Inde (Aicu) dénonce à son tour les tueries et accuse la Sangh Parivar d’en être responsable. La conférence épiscopale indienne réclame la destitution de Modi et un « grand nettoyage » dans les rangs de l’administration locale et des forces de police, où sont infiltrés de « nombreux extrémistes ».

    À New Delhi, le gouvernement de Vajpayee (membre du BJP) est particulièrement passif. Les massacres s’inscrivent dans la stratégie électorale des nationalistes hindous. En décembre 2002, Narendra Modi est élu ministre en chef du Gujarat. Sur la scène inter­nationale, il sera longtemps traité en paria pour « avoir incité à la haine interreligieuse ». Les États-Unis lui refuseront tout visa pendant près de dix ans.

    Mais la machine de guerre des partisans de l’Hindutva est en marche, accroissant leur étreinte sur la société indienne, ouvrant la voie à la prise de pouvoir politique et à l’application de leur projet idéologique. Modi gagne par trois fois les élections générales du Gujarat (2002, 2007, 2012), avant de triompher aux élections législatives nationales de 2014, accédant au poste de premier ministre de l’Inde. Il est reconduit avec une large majorité en 2019. ­Durant ses mandats, l’ambition fondamentaliste hindoue se concrétise : les violences et discriminations se multiplient contre les minorités musulmanes, chrétiennes, mais aussi contre les dalits (1).

    La commission d’enquête conclut à un «  complot des musulmans »

    Fin 2019, le vote du Citizenship Amendment Act ­entérine juridiquement le statut de citoyen de ­seconde zone des musulmans. Il provoque d’importantes manifestations pour défendre les principes de laïcité et d’égalité. À New Delhi, en février 2020, des groupes d’extrémistes hindous se livrent à de nouvelles violences antimusulmanes qui font 33 morts et plus de 200 blessés.

    Dans cette Inde qui tourne le dos au sécularisme et affirme l’hindouisation de la vie politique, un vent mauvais souffle sur les institutions judiciaires en perte de leur indépendance. En attestent des conclusions d’enquêtes et les verdicts de procès basés sur des témoignages falsifiés et des juges complaisants à l’égard des nouvelles donnes politiques.

    La commission d’enquête mise en place dès mars 2002 sur les causes de l’incendie de Godhra conclut, en 2008, à un «  complot des musulmans », étayant ainsi la version de Modi. Une commission nommée par le gouvernement central qui soutient, elle, la thèse de l’accident est jugée inconstitutionnelle. Le procès qui suit, en 2009, avalise, en 2011, la culpabilité des musulmans et juge l’incendie criminel en s’appuyant sur des témoignages de membres du VHP, fabriqués de toutes pièces. Onze musulmans sont condamnés à mort et vingt à la prison à perpétuité. Or, un rapport du laboratoire technique et scientifique du Gujarat démontre que le déroulement des faits sur le déclenchement de l’incendie retenu par la cour est impossible.

    4 250 autres plaintes déposées

    Les dénis de justice se multiplient quand il s’agit de déterminer les responsables des pogroms et leurs exécutants. En 2003, le procès de « l’affaire Best ­Bakery » devient le symbole de l’iniquité judiciaire : 14 personnes, dont 2 enfants, avaient été brûlées vives dans une boulangerie au cours des émeutes. Les 21 accusés, pourtant clairement identifiés, sont acquittés. En cause, dénonce alors le président de la Cour suprême, une « collusion totale » entre l’instruction et les prévenus, affiliés au VHP ou au BJP.

    Quant aux 4 250 autres plaintes déposées auprès de la police gujaratie, près de la moitié sont classées sans suite. Et les procès donnent lieu à des simulacres de justice et débouchent dans la plupart des cas sur des non-lieux.

    La partialité de l’appareil judiciaire du Gujarat contraint la Cour suprême à intervenir et à réexaminer les 2 107 plaintes des victimes rejetées par la police. Elle juge que 1 594 d’entre elles sont recevables. Face à l’obstruction systématique des tribunaux et du gouvernement gujaratis, la Cour suprême crée, en 2008, une Special Investigation Team (SIT) – fait inédit. Celle-ci concentre ses enquêtes sur les neuf cas les plus graves, laissant de côté des centaines de plaintes et ignorant les innombrables témoignages recueillis par des commissions d’enquête spontanées – du fait d’ONG – ou par des médias mettant au jour une conspiration gouvernementale faisant des émeutes du Gujarat le marqueur d’une phase nouvelle de la politique indienne.

    Implication de cadres du BJP et de la police

    En 2007, le journaliste Ashish Khetan recueille les propos du vice-président du Bajrang Dal, Haresh Bhatt, qui affirme avoir fabriqué des bombes et fait venir du Pendjab des camions remplis d’armes blanches destinées aux massacres. La journaliste Rana Ayyub révèle dans son livre « Gujarat Files » l’implication directe de cadres du BJP et de la police dans la préparation et la planification des pogroms. Les témoignages qu’elle a obtenus mettent directement en cause Narendra Modi et son homme de main, Amit Shah, qui deviendra ministre de l’Inté­rieur dans son gouvernement.

    Si la mission de la SIT permet la tenue de procès suivis de plus d’une centaine de condamnations, elle refuse de s’attaquer au sommet de l’appareil d’État gujarati. En mars 2010, Modi est entendu par la SIT et en sort indemne. En 2012, la Cour suprême l’exempte de toute responsabilité. Le verdict de la Cour spéciale d’Ahmedabad de juin 2016 en rajoute dans la complaisance et la complicité.

    Le procès concernait l’un des neuf cas retenus par la SIT en 2009 et jugeait les auteurs de la tuerie du quartier Gulberg où 69 personnes ont péri ; 24 des accusés sont condamnés, dont 11 pour homicide ; 36 autres sont relaxés, dont un inspecteur de police et l’un des leaders locaux du BJP. Mais surtout les magistrats « rejettent l’accusation de crime prémédité », blanchissant de facto celui qui met l’Inde en péril.

    Laboratoire de l’intégrisme hindou

    Péril d’autant plus imminent que le BJP vient de remporter une victoire spectaculaire en Uttar ­Pradesh à l’issue d’élections régionales débutées le 10 février 2022. Dirigé depuis 2017 par le sulfureux gouverneur Yogi Adityanath, cet État de 200  millions d’habitants, le plus peuplé et l’un des plus pauvres, est devenu le laboratoire de l’intégrisme hindou. Tête d’affiche du BJP, ce fanatique de ­l’Hindutva a poussé à des niveaux inédits les lois discriminatoires à l’encontre des minorités, destinées à être généralisées à toute l’Inde, conduisant le pays sur ce que l’écrivaine Arundhati Roy nomme « l’auto­route de la haine ».

    dalitsindenarendra modi
    Valeurs Actuelles

    Guerre en Ukraine : la Russie va boycotter mercredi le Comité politique et de sécurité de l’Union européenne à l’ONU

    La Commission européenne propose un embargo sur le pétrole russe

    Mercredi 4 mai, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a proposé un embargo progressif de l’UE sur le pétrole et les produits pétroliers achetés à la Russie, en guise de sanction face à l’invasion en Ukraine, selon BFMTV. « Nous renoncerons progressivement aux livraisons russes de pétrole brut dans les six mois et à celles de produits raffinés d’ici à la fin de l’année », a-t-elle détaillé devant les eurodéputés à Strasbourg.

    156 rescapés de Marioupol sont arrivés à Zaporijia, selon Zelensky

    Dans une allocution prononcée dans la nuit du 3 mai, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a promis de poursuivre ses efforts pour évacuer les habitants de Marioupol, indique BFMTV. « Nous continuerons à faire tout ce qui est en notre pouvoir pour faire sortir tous nos concitoyens de Marioupol, d’Azovstal », a-t-il déclaré avant d’ajouter que « diverses villes ukrainiennes sont une fois de plus devenues des cibles pour les missiles russes ». Volodymyr Zelensky a également annoncé que « 156 personnes sont arrivées à Zaporijjia » depuis Marioupol. « Des femmes et des enfants. Ils sont restés dans des bunkers pendant plus de deux mois », a-t-il ajouté.

    La Russie va boycotter mercredi le Comité politique et de sécurité de l’Union européenne à l’ONU

    La Russie boycottera ce mercredi une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU avec le Comité politique et de sécurité (COPS) de l’Union européenne, indique BFMTV. Un geste rare qui illustre la détérioration des relations entre Moscou et des partenaires aux Nations unies, selon des diplomates.

    D’après un source diplomatique russe, la décision de Moscou est liée au conflit ukrainien. Un diplomate occidental a indiqué n’avoir pas souvenir d’un boycott de la Russie d’une réunion du Conseil de sécurité depuis l’invasion de l’Ukraine le 24 février, relate BFMTV.

    Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

    Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

    France24 - World

    US Supreme Court says draft opinion on overturning abortion rights is authentic

    Issued on: 03/05/2022 - 04:06

    FRANCE 24 Follow Kethevane GORJESTANI Follow

    The head of the Supreme Court on Tuesday confirmed the authenticity of a leaked draft that has fuelled speculation the court is poised to strike down the right to abortion in the United States, in a staggering blow to women's rights.

    The draft opinion, obtained by Politico, was written by Justice Samuel Alito and has been circulated inside the conservative-dominated court, the news outlet reported.

    It calls the landmark 1973 Roe v Wade decision enshrining the right to abortion “egregiously wrong from the start.”

    “We hold that Roe and Casey must be overruled,” Alito writes in the document, labeled as the “Opinion of the Court” and published on Politico’s website. “It is time to heed the Constitution and return the issue of abortion to the people’s elected representatives.”

    Chief Justice John Roberts confirmed its authenticity on Tuesday, though adding that the draft opinion is not the court's final decision. He also ordered an investigation into the source of the leak.

    "To the extent this betrayal of the confidences of the court was intended to undermine the integrity of our operations, it will not succeed. The work of the court will not be affected in any way," Roberts said.

    Reproductive rights have been increasingly under threat in the United States in recent months as states have moved to tighten restrictions.

    Right-wing politicians have launched an assault on abortion, with Democrats fighting back to protect access to the procedure.

    Biden vows to protect 'fundamental' right

    President Joe Biden has made clear his administration is ready to protect abortion rights once a final Supreme Court ruling is issued.

    On Tuesday he called women's right to choose "fundamental" and urged voters to elect candidates who support that right in order to pave the way for Congress to pass legislation protecting access to the procedure nationwide.

    In December, hearing oral arguments about a Mississippi law that would ban most abortions after 15 weeks, the Supreme Court’s conservative majority appeared inclined to not only uphold the law but to toss out Roe v. Wade.

    The nine-member court, dominated by conservatives following the nomination of three justices by former president Donald Trump, is expected to issue a decision in the Mississippi case by June.

    Politico stressed that the document it obtained is a  draft and opinions could change until then.

    The Guttmacher Institute, a pro-choice research group, has said that 26 states are “certain or likely” to ban abortion if the Roe is overturned.

    (FRANCE 24 with AFP)

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    In landmark ruling, Colombia legalises abortion up to 24 weeks of pregnancy

    #The 51%

    Abortion rights in America: Will Roe v. Wade be overturned?

    US Supreme Court deals another blow to opponents of Texas abortion law

    New York Times - World

    La presidenta de Honduras prometió empoderar a las mujeres. ¿Tendrá éxito?

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    Xiomara Castro, la primera mujer al frente del país, se esfuerza por impulsar su programa feminista 14 años después de que un golpe acabó con la presidencia de su marido, que perseguía causas similares.

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    Por Anatoly Kurmanaev y Joan Suazo

    Llegó al poder con la promesa de flexibilizar una de las restricciones más estrictas del mundo sobre los derechos reproductivos de las mujeres. Sin embargo, tras varios meses de mandato, la primera mujer presidenta de Honduras, Xiomara Castro, tiene dificultades para cumplir sus promesas, ya que los intentos de empoderar a las mujeres reavivan las amargas divisiones ideológicas del país.

    En noviembre, Castro, de 62 años, se convirtió en la primera candidata de izquierda del país en ganar las elecciones, con la promesa de igualdad social luego de más de un siglo de gobierno conservador y militar casi ininterrumpido. Construyó una amplia coalición de intelectuales urbanos, pequeños empresarios, campesinos sin tierra, grupos indígenas y negros, personas LGBTQ y mujeres que la impulsaron a una victoria aplastante contra el adversario del partido en el poder.

    En su plan de gobierno, Castro dijo que promovería la educación sexual, combatiría la violencia de género, incorporaría más mujeres a la economía, legalizaría el aborto en circunstancias limitadas y anularía la prohibición de las píldoras anticonceptivas de emergencia.

    “La agenda política de mujeres y feministas será mi prioridad”, dijo en agosto, durante su campaña.

    Estos lemas tienen un inmenso simbolismo en una sociedad dominada por los hombres que tiene el mayor índice de asesinatos de mujeres y niñas de América Latina, y donde una de cada cuatro mujeres queda embarazada antes de cumplir los 19 años, según Naciones Unidas.

    Ahora, un escándalo de abusos sexuales pone a prueba las promesas de Castro de llevar a cabo un cambio social duradero para las mujeres.

    En marzo, las estudiantes de la prestigiosa Universidad de Zamorano, cerca de Tegucigalpa, la capital, protestaron por las acusaciones de que un estudiante universitario violó a dos compañeras. La policía detuvo brevemente al hombre, pero lo dejó en libertad y cerró el caso después de que las dos mujeres se negaron a declarar.

    Si bien el caso legal y las protestas se desvanecieron rápidamente, desencadenaron un debate más amplio en Honduras sobre el acceso a la anticoncepción de emergencia, así como del papel de la religión en la política, lo que expuso las grietas en la frágil coalición de gobierno de Castro.

    Las organizaciones feministas y sus partidarios políticos han pedido a Castro que cumpla su promesa de legalizar la anticoncepción de emergencia. Muchas activistas hondureñas que apoyaron la candidatura de Castro se han unido desde entonces a su gobierno, aumentando la presión interna para que actúe.

    “Es momento de que aprueben la PAE”, escribió el 21 de marzo en Twitter Jorge Cálix, un destacado legislador del partido de Castro, tras la protesta de las alumnas de la Zamorano, utilizando la abreviatura comúnmente utilizada en Honduras para la píldora anticonceptiva de emergencia.

    Honduras es actualmente el único país del mundo que tiene una prohibición legal generalizada de las píldoras anticonceptivas de emergencia, según el Consorcio Internacional de Anticoncepción de Emergencia, un grupo de investigación de políticas. También se encuentra entre los cinco países latinoamericanos que prohíben el aborto bajo cualquier circunstancia.

    Aunque están prohibidas, las píldoras anticonceptivas de emergencia se venden abiertamente en algunas farmacias de Tegucigalpa por unos diez dólares la dosis. Pero según los defensores de los derechos de la mujer, quienes viven en las zonas pobres y rurales carecen de acceso a estas.

    Los activistas de derechos humanos dicen que la flexibilización de la prohibición de la anticoncepción de emergencia ha sido retrasada por el partido socialmente conservador de la coalición de Castro, lo que pone de manifiesto el reto de la presidenta para mantener la unión de las diversas alianzas que la llevaron al poder.

    Hasta ahora, Castro ha delegado en gran medida la cuestión de la anticoncepción de emergencia en José Manuel Matheu, secretario de Salud y miembro de Salvador de Honduras, un partido aliado de centro-derecha. Matheu, que es médico, ha dicho que la legalización de la píldora no es su prioridad, y el mes pasado añadió que consultaría a la Iglesia católica sobre el tema.

    Las principales congregaciones cristianas de Honduras se oponen al uso de la anticoncepción de emergencia, con el argumento de que la píldora puede interrumpir un embarazo establecido.

    Para apoyar su caso, citan la etiqueta de Plan B One-Step, el anticonceptivo de emergencia más conocido en Estados Unidos, que dice que existe la posibilidad de que impida que un óvulo fecundado se implante en el útero.

    Sin embargo, las pruebas científicas no respaldan la idea de que las píldoras anticonceptivas de emergencia puedan impedir la implantación de un óvulo fecundado. En su lugar, como indica el prospecto de Plan B One-Step, las píldoras actúan principalmente impidiendo la ovulación, es decir, la liberación de un óvulo antes de que pueda ser fecundado por el esperma.

    La oficina de Castro, Matheu y el portavoz de la Iglesia católica hondureña, el reverendo Juan Ángel López, no respondieron o declinaron hacer comentarios para este artículo.

    Los grupos pro derechos han cuestionado la decisión de Matheu de consultar a la Iglesia, y señalaron que, según la Constitución, Honduras es un estado laico.

    Sin embargo, ignorar las preocupaciones religiosas sobre la anticoncepción no haría más que avivar las tensiones sociales en un momento en que Castro se enfrenta a los intereses conservadores en otras áreas de la economía y la sociedad, dijo Natalie Roque, secretaria de Derechos Humanos de Honduras, que ayudó a redactar la agenda progresista del gobierno.

    Nueve de cada diez hondureños se consideran católicos o cristianos evangélicos.

    El gobierno “no está en las condiciones de abrir otro frente con un enemigo tan poderoso como la Iglesia”, dijo Roque, y añadió que legalizar la píldora ahora sería “meramente echarle más leña a la hoguera”.

    Esta actitud de cautela refleja en parte el impacto duradero del golpe militar que hace 14 años depuso al presidente Manuel Zelaya, esposo de Castro, y truncó el anterior intento de redistribuir el poder en Honduras.

    Como presidente, Zelaya frustró un intento anterior del Congreso del país, dominado por los conservadores, de prohibir la anticoncepción de emergencia, al vetar la propuesta. Un mes después, en junio de 2008, el ejército lo detuvo en su residencia e instaló un gobierno provisional conservador que procedió a poner en marcha la prohibición.

    Castro se esfuerza ahora por equilibrar la presión a favor de mayores derechos reproductivos por parte de la sociedad civil y de las organizaciones feministas frente al “gran poder adquirido por la iglesia después del golpe”, señaló Joaquín Mejía, abogado hondureño especializado en derechos humanos.

    “No creo que ella puede seguir ignorando estas presiones por mucho tiempo más”, agregó.

    La controversia sobre la anticoncepción de emergencia se produce en un momento en que Argentina, Colombia y México ampliaron el acceso al aborto en los últimos meses, lo que estimuló a los activistas del aborto en toda América Latina y endureció la oposición en los países que siguen prohibiéndolo.

    Los grupos antiaborto de Honduras afirman que la legalización de la anticoncepción de emergencia abriría un camino hacia la legalización del aborto clínico en el futuro.

    “No todo lo que se legaliza en países desarrollados es digno de ser imitado”, dijo Michelle Zacapa, presidenta del Pro Vida, el mayor grupo antiaborto de Honduras. “El hondureño ama la vida y se opone a todas estas ideologías que están imponiendo a nosotros”.

    Su organización no proporcionó ninguna encuesta de opinión que respalde sus posiciones, pero dijo que el abuso sexual debe combatirse con castigos más duros para los perpetradores, no con anticoncepción de emergencia.

    Las encuestas de opinión encargadas periódicamente por el Centro de Derechos de la Mujer, que apoya la anticoncepción de emergencia y el aborto, muestran que una ligera mayoría de los hondureños en zonas urbanas apoya la anticoncepción de emergencia, así como el aborto en los casos en que un embarazo pone en peligro la salud de la mujer.

    Activistas feministas y asesoras de Castro dijeron que la presidenta sigue comprometida con los derechos de las mujeres, pero reconocen que tiene que andar con cuidado para no provocar a las fuerzas conservadoras que derrocaron a su esposo.

    El avance del gobierno en materia de derechos de la mujer será gradual, dijo Roque, la secretaria de Derechos Humanos. El primer paso que estudia el gobierno será la legalización de la anticoncepción de emergencia para las víctimas de abusos sexuales y la ampliación de la educación sexual, antes de hacerla más accesible en una fecha posterior no especificada, dijo.

    Desde que asumió el poder, Castro ha enfrentado dificultades en otros ámbitos. Ha tenido problemas para reactivar una economía que fue devastada por la pandemia y los recientes huracanes y que ahora se ve perjudicada por el aumento del precio de los alimentos y el combustible. En enero, Castro a duras penas detuvo una rebelión dentro de su partido, y en las últimas semanas su gobierno procedió a la extradición a Estados Unidos de su predecesor, Juan Orlando Hernández, para que enfrente cargos relacionados con el narcotráfico, una medida que amenaza con crear tensiones entre ella y segmentos de las fuerzas de seguridad del país.

    A pesar de los contratiempos, algunos de las partidarias feministas de Castro siguen confiando en ella. Tres personas que se reunieron con la presidenta el 8 de marzo dijeron que parecía comprometida con el avance de su política de género, pero que la reticencia de los sectores más conservadores de su coalición y de la burocracia la frenaba.

    “Ella es muy consciente de toda la violencia sexual que sufren las mujeres”, dijo Jinna Rosales, una investigadora de salud sexual. “Dijo que en un país con la primera mujer presidenta de su historia, los derechos sexuales y reproductivos no pueden seguir siendo pisoteados”.

    Anatoly Kurmanaev reportó desde Ciudad de México y Joan Suazo desde Tegucigalpa, Honduras.

    Anatoly Kurmanaev es un corresponsal radicado en Ciudad de México, desde donde cubre México, Centroamérica y el Caribe. Antes de integrarse a la corresponsalía de México en 2021, pasó ocho años reportando desde Caracas sobre Venezuela y la región vecina. @akurmanaev

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    France24 - World

    World Health Organization warns of obesity 'epidemic' in Europe

    Issued on: 03/05/2022 - 13:56

    NEWS WIRES

    The WHO said Tuesday that "epidemic" overweight and obesity rates are linked to over 1.2 million deaths annually across Europe, calling for swift policy changes to reverse the dangerous trend. 

    Obesity rates in the region have ballooned by 138 percent in the past five decades, the World Health Organization said in a new report, and are linked to a series of cancers and cardiovascular diseases. 

    Nearly a quarter of adults are now obese in Europe, higher than in any other region except the Americas, the WHO said.

    "Overweight and obesity rates have reached epidemic proportions across the region and are still escalating," the health body's European office said. 

    "Raised body mass index is a major risk factor for non-communicable diseases, including cancers and cardiovascular diseases," WHO regional director Hans Kluge was quoted saying in the report.

    Obesity causes at least 13 different types of cancer and is likely responsible for at least 200,000 new cases of cancer per year, it said. 

    "This figure is set to rise further in the coming years," the organisation said in the new report. 

    Excess weight and obesity are estimated to cause more than 1.2 million deaths per year, accounting for more than 13 percent of deaths in the region, it added. 

    Pandemic pounds

    The latest comprehensive data available, from 2016, shows that 59 percent of adults and nearly one in three children - 29 percent of boys and 27 percent of girls - are overweight in Europe.

    In 1975, 40 percent of European adults were overweight.

    The prevalence of obesity among adults has risen by 138 percent since then, with a 21-percent increase between 2006 and 2016. 

    The Covid-19 pandemic is also linked to growing waistlines, especially as lockdowns promoted "an unhealthy diet or sedentary lifestyle", the report found. 

    It also revealed further health risks associated with excess weight. 

    "People living with obesity were more likely to experience severe outcomes of the Covid-19 disease spectrum, including intensive care unit admissions and death," Kluge said.

    The authors also noted that the causes of obesity "are much more complex than the mere combination of unhealthy diet and physical inactivity".

    Environmental factors unique to "modern Europe's highly digitalised societies are also drivers of obesity", it said, including the marketing of unhealthy foods and online gaming - especially among children. 

    The WHO called for policy changes to prevent obesity and promote healthy lifestyles, such as taxing sugary drinks and subsidising healthy foods while limiting the marketing of unhealthy foods to children.

    "Policy interventions that target environmental and commercial determinants of poor diet at the entire population level are likely to be most effective at reversing the obesity epidemic," it stated.

    The WHO's European region comprises 53 countries, including several in central Asia.

    (AFP) 

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    Childhood obesity in France: The fight against stigma and stereotypes

    In the papers

    Venice reduces gondola capacity due to 'overweight' tourists

    Focus

    Infertility in France: A major public health issue causing concern

    L'Humanité

    Coup de force colonialiste en Tunisie

    Il était une fois

    Moins de deux ans après avoir amorcé un tournant vers l’indépendance du pays, la France déporte, le 26 mars 1952, des membres du gouvernement tunisien. Mais cet acte, précédé et suivi d’une féroce répression des mouvements nationaliste et communiste, va unir le peuple dans la lutte vers l’émancipation.

    Le 26 mars 1952, à 6 heures du matin, quatre ministres du gouvernement tunisien dirigé par M’hamed Chenik, Mohamed Ben Salem, Mahmoud Matéri, Mohamed-Salah Mzali et le chef du gouvernement lui-même, sont embarqués de force dans un petit avion militaire vers une région désertique en plein territoire militaire du Sud tunisien, où ils sont retenus dans un borj (fortin) délabré dit Borj Philbert (1).

    C’est ainsi qu’un coup d’arrêt est officiellement donné au sort des « négociations » avec le mouvement national tunisien et aux espoirs soulevés par le discours du ministre français des Affaires étrangères, Robert Schuman, à Thionville, en juin 1950, dans lequel il avait déclaré que « le nouveau résident, Louis Périllier, aura pour mission de conduire la Tunisie vers l’indépendance ». Des propos perçus comme l’amorce d’un tournant par rapport à la politique suivie depuis la libération de Tunis par les forces alliées en mai 1943.

    Le torchon brûle entre les nationalistes et les autorités françaises

    Une « libération » qui s’était traduite, pour les Tunisiens, par un désir de revanche des forces coloniales, accusant tous les nationalistes de collaboration avec l’« ennemi nazi ». Et surtout par la destitution le 15 mai 1943 du bey de Tunis, Moncef, qui avait tenté de dépasser les limites dans lesquelles les pouvoirs du bey étaient tenus depuis l’établissement du protectorat français en 1881 : se contenter de signer les décrets et lois préparés par le résident général de France en Tunisie. Ces marques d’autonomie l’avaient rendu très populaire, chose impardonnable pour les autorités coloniales, qui l’ont alors remplacé par Lamine Bey, jugé plus « docile ».

    Dans la foulée de la déclaration de Schuman en juin 1950, un gouvernement tunisien a été formé en août 1950, avec, pour la première fois, la participation du parti nationaliste Néo-Destour (fondé en 1934 par Bourguiba et ses compagnons) et dont le secrétaire général, Salah Ben Youssef, va occuper le poste de ministre de la Justice. Cependant, l’expérience tourne court. Les discussions menées à Paris en octobre et novembre 1951 piétinent. Le gouvernement français finit par répondre, le 15 décembre 1951, par une fin de non-recevoir. Le torchon brûle désormais entre les nationalistes et les autorités françaises et une répression coloniale massive va à nouveau être déclenchée, qui se prolongera jusqu’en 1955.

    Comme à chaque fois qu’elle décide de changer de politique, la France change de résident général en Tunisie. Le 13 janvier 1952, le nouveau résident général, Jean de Hautecloque, annonce la couleur : il arrive sur un bateau de guerre et déclare que « la France ne discutera pas avec ceux qui veulent jeter les Français à la mer ».

    Afin d’éviter une interdiction de sortie du territoire, deux ministres du gouvernement Chenik, Ben Youssef et Badra, s’envolent pour Paris le 15 janvier pour déposer une plainte au Conseil de sécurité de l’ONU. Malgré toutes les pressions exercées sur lui, le bey de Tunis refuse de les rappeler et de retirer la plainte.

    Les manifestations de Bizerte et de Ferryville durement réprimées 

    Pendant ce temps, les événements se précipitent. Les manifestations organisées à Bizerte le 17 janvier et à Ferryville sont durement réprimées : quatre morts et une centaine de blessés. Pour empêcher la tenue d’un congrès du Néo-Destour, les autorités coloniales procèdent, le 18 janvier, au bouclage de Tunis et à l’arrestation d’Habib Bourguiba et de Mongi Slim, placés en résidence surveillée à Tabarka. Le même jour, plusieurs autres dirigeants néo-destouriens ainsi que les principaux dirigeants communistes sont arrêtés.

    « L’Avenir de la Tunisie », journal communiste, publie le 19 janvier 1952 un communiqué du Parti communiste tunisien (PCT) daté de la veille qui précise : « Des dirigeants du Parti communiste tunisien tels Mohamed Ennafaa, Maurice Nisard, Mohamed Jrad, secrétaires du parti, Khémaies Kaabi, membre du bureau politique, Jacques Bellaiche, membre du comité central, les dirigeants du Néo-Destour, maîtres Habib et Mongi Slim, Hédi Nouira ainsi que le Dr Sliman Ben Sliman, président du Comité tunisien pour la paix et la liberté, ont été arrêtés (et) embarqués à destination des camps de concentration de l’Extrême-Sud tunisien ».

    À la suite de ces arrestations, l’agitation gagne tout le pays. La répression est quotidienne : cinq morts à Nabeul, deux à Hammamet, des dizaines de blessés. Le 22 janvier, à Sousse, dix morts et des centaines de blessés ; le colonel Durand, commandant de la base, est tué. Le pays s’embrase, on ne compte plus le nombre de victimes.

    Les autorités coloniales exercent une répression très violente pour mettre fin aux manifestations et aux actes de sabotage d’une population déterminée à mettre à bas le système colonial. La campagne de ratissage du cap Bon est la plus féroce. Le général Garbay, commandant supérieur des troupes de Tunisie, bien connu pour ses exactions contre le peuple malgache en 1947, dirige lui-même une opération punitive, présentée comme une réponse aux attaques des manifestants contre les postes de police et de gendarmerie du 22 au 27 janvier.

    Il mobilise à partir du 28 janvier une unité d’infanterie, quatre unités de la Légion étrangère et trois unités de parachutistes, qu’il lance contre les bourgs de la région. Les rapports d’enquête menés par plusieurs commissions indépendantes dépêchées sur les lieux après la fin de l’opération sont accablants : le « ratissage du cap Bon dure pendant cinq jours durant lesquels la région fut le théâtre d’incendies, de dynamitage de maisons, de pillage, de viols, d’exécutions sommaires, y compris de nourrissons (2) ».

    « Le soutien de la classe ouvrière de France »

    Le journal « l’Humanité » s’engage aux côtés des internés dans les camps du Sud tunisien. Ainsi, dans sa lettre datée du 2 février 1952, le dirigeant communiste Mohamed Ennafaa écrit du camp de Remada à sa femme : « “L’Humanité” nous a fourni d’amples nouvelles. Nous avons pu mesurer l’importance considérable du soutien qu’accordent à notre peuple la classe ouvrière de France et son grand parti (qui) ne peut que raffermir notre confiance dans l’issue victorieuse de la lutte de nos deux peuples face à l’ennemi commun, l’impérialisme français. C’est à (sa) lecture (…) que nous est apparu le véritable visage de la France (…), la France des Raymonde Dien et des Henri Martin, héros de la lutte contre la sale guerre du Vietnam. Quelle différence avec les bavardages “socialistes” ! Quelle différence avec toute cette meute impérialiste déchaînée ! (3) »

    Le coup de force du 26 mars 1952 illustre un raidissement de la politique coloniale. Son objectif immédiat est d’isoler totalement le bey de Tunis en le séparant de ses ministres pour le rendre plus « docile ». Mais, ce faisant, le colonialisme français a uni le peuple tunisien autour de ses dirigeants internés. Mohamed Ennafaa écrit dans une lettre du 30 mars 1952 : « Ainsi donc le gouvernement français a complètement jeté le masque. Il n’est plus question de “négociations”, d’“accords” sur les réformes, etc. On passe aux solutions de force, aux diktats. Sous la menace d’être destitué, le bey a décidé de congédier le ministère Chenik, dont les membres sont pour la plupart frappés de déportation à Kébili. C’est en fait le résident général qui fait destituer le ministère Chenik, (et) qui appelle le peuple tunisien à cesser la lutte pour mieux l’enchaîner… La déportation des ministres a été accompagnée de nouvelles arrestations parmi divers éléments du mouvement national. Bourguiba et ses amis, qui étaient à Tabarka, sont à présent à Remada (4) ».

    Après avoir fait le vide autour du bey, le résident général veut obliger celui-ci à accepter la nomination d’un nouveau chef de gouvernement, Slaheddine Baccouche. La situation est de plus en plus explosive : le 15 avril, le jour où Baccouche et ses ministres sont officiellement installés, des grèves d’artisans et de commerçants éclatent en signe de protestation ; les jours suivants, des attentats sont perpétrés par les nationalistes, suivis d’une répression accrue. Une tentative d’empoisonnement du bey a même été envisagée en juin 1952.

    Assassinat du leader syndicaliste Farhat Hached

    Pendant ce temps, la question tunisienne retient l’attention au niveau international. Toujours en juin, les pays arabo-asiatiques (Irak, Pakistan…), devenus indépendants depuis quelques années, déposent une demande de réunion extraordinaire de l’Assemblée générale de l’ONU. Les pressions se font nombreuses, au point que le gouvernement français décide unilatéralement de proposer un semblant de train de réformes remis au bey de Tunis le 30 juin 1952.

    Pour éviter d’être acculé à les accepter, le bey les fait distribuer le 1er juillet aux organisations politiques et syndicales et aux hautes personnalités civiles et religieuses, leur demandant de donner leurs avis par écrit. Le 1er août, il réunit la « Commission des quarante représentants » pour « étudier les réformes, faire une synthèse et rédiger une réponse au gouvernement français pour le mettre devant ses responsabilités ». Seuls l’Union syndicale des travailleurs de Tunisie et le PCT en sont exclus ; leurs recours et demandes de participation sont restés sans réponse.

    Après un mois de consultations, le 6 septembre, le bey réunit à nouveau les quarante personnalités tunisiennes pour leur remettre le rapport définitif issu de la consultation. Il est accepté à l’unanimité, les réformes proposées sont repoussées. Désormais, le choix est fait pour chacune des deux parties, maintenant mises face à face.

    Pour les nationalistes, la voie est tracée : il faut se mobiliser à l’intérieur et unir toutes les forces du pays, profiter de la sympathie dont jouissent les revendications tunisiennes au niveau international, notamment auprès des pays afro-asiatiques. Du côté des autorités françaises, les signes de nervosité et le désir d’humilier les Tunisiens se font de plus en plus sentir.

    Ainsi, dès le 6 octobre à Sousse, des tracts signés la Main rouge, organisation terroriste mise en place par les ultras de la colonisation, appellent à « l’action directe contre les chefs nationalistes » et nomment spécialement « Farhat Hached et l’Amérique ». Les jours qui suivent vont montrer que l’appel à la haine et au meurtre est bien sérieux. Il sera mis en application le 5 décembre 1952 avec l’assassinat du leader syndicaliste et nationaliste Farhat Hached. Les sacrifices seront lourds, mais le train de la libération a été mis sur les rails et ne pourra plus s’arrêter : la Tunisie acquiert son indépendance le 20 mars 1956. Une nouvelle page de son histoire s’ouvre.

    tunisiedécolonisation
    Valeurs Actuelles

    Guerre en Ukraine : au moins 10 morts et de nombreux blessés après une frappe contre une usine dans l’est

    Joe Biden veut que « les Ukrainiens aient les armes nécessaires pour se défendre »

    Le président américain a prononcé un discours ce mardi 3 mai depuis la ville de Troy en Alabama. Il a évoqué les livraisons d’armes occidentales à l’Ukraine. Alors que Vladimir Poutine a demandé à Emmanuel Macron à ce que l’Occident cesse de fournir des armes, Joe Biden ne l’entend pas de cette oreille. Le président américain veut au contraire que « les Ukrainiens aient les armes nécessaires pour se défendre » contre l’offensive russe. « Nos armes sauvent des vies en Europe », a-t-il estimé, comme le relaie BFM TV. Il a même indiqué que « l’Ukraine tourne en dérision » les troupes russes. « Une des principales raisons pour lesquelles les Ukrainiens peuvent prendre les armes et se battre, c’est parce que les États-Unis et ses alliés les soutiennent. »

    Une dizaine de morts dans une frappe contre une usine de l’est de l’Ukraine

    Selon le gouverneur de la région de Donetsk, au moins dix personnes sont décédées et une quinzaine ont été blessées après une frappe contre une usine située dans l’est de l’Ukraine, rapporte BFM TV. « Au moins dix morts, 15 blessés: les conséquences du bombardement de l’usine de coke d’Avdiïvka par l’occupant russe », a confirmé le gouverneur. Mais il a prévenu que le nombre de victimes pourrait « probablement être plus élevé ». Les victimes seraient des « travailleurs (qui) venaient de terminer leur (journée) et attendaient le bus à l’arrêt ».

    Macron demande à la Russie de permettre les évacuations de l’usine d’Azovstal

    Lors de leur échange téléphonique de plus de deux heures, Emmanuel Macron a demandé à Vladimir Poutine de permettre la « poursuite des évacuations de l’usine d’Azovstal entamées ces derniers jours », rapporte un communiqué de l’Élysée. Et ce, « en coordination avec les acteurs humanitaires et en laissant le choix aux évacués de leur destination, conformément au droit international humanitaire. » Le chef de l’Etat français a encore une fois réclamé à son homologue de mettre « un terme à cette agression dévastatrice ».

    Des rescapés de l’usine d’Azovstal arrivés à Zaporijia

    À la suite d’une évacuation de l’usine métallurgique d’Azovstal, de premiers rescapés sont arrivés à Zaporijia ce mardi. Dès leur arrivée en bus, ils ont été pris en charge par la Croix-Rouge, relate BFM TV. L’ONU a parlé d’une évacuation « réussie » de 101 civils. Ils étaient bloqués depuis plusieurs semaines sur le domaine de l’usine d’Azovstal, située dans la ville assiégée de Marioupol.

    Poutine aurait demandé à Macron d’arrêter les livraisons d’armes à l’Ukraine

    Lors de leur échange téléphonique de plus de deux heures, ce mardi 3 mai, Vladimir Poutine aurait demandé à son homologue français, Emmanuel Macron, d’arrêter de livrer des armes occidentales à l’Ukraine, relaie BFM TV. Le Kremlin a confirmé l’information. Le dirigeant russe aurait également accusé l’Ukraine de ne pas être « sérieuse » dans les négociations avec la Russie. 

    L’armée russe lance une offensive contre l’usine d’Azovstal 

    Ce mardi 3 mai, l’armée russe et les forces pro-russes ont visé l’usine d’Azovstal, relaie BFM TV. Le lieu appartient encore aux derniers résistants de Marioupol. Le ministère russe de la Défense a indiqué que « des unités de l’armée russe et de la République populaire de Donetsk, utilisant de l’artillerie et des avions, commencent à détruire » les « positions de tir » des soldats ukrainiens. 

    Plus de 350 millions d’euros d’aide supplémentaire de la part du Royaume-Uni

    Le Premier ministre britannique, Boris Johnson, a indiqué que l’aide accordée à l’Ukraine allait considérablement augmenter. Depuis un discours en visioconférence devant le parlement ukrainien, Boris Johnson a annoncé une aide militaire supplémentaire de 300 millions de livres, relate BFM TV. Il s’agit d’un peu plus de 350 millions d’euros. 

    Un yacht saisi dans les îles Fidji 

    Mardi 3 mai, la justice des îles Fidji a ordonné la saisie d’un yacht qui appartiendrait à un oligarque russe visé par des sanctions de l’Union européenne et des Etats-Unis, relaie BFM TV. D’une valeur de 325 millions de dollars, ce yacht nommé Amadea serait la propriété de l’oligarque russe Suleyman Kerimov. Il était amarré à Lautoka dans l’ouest des îles Fidji, depuis la mi-avril.

    Le Kremlin dit avoir emmené plus d’un million de personnes d’Ukraine vers la Russie

    Le ministère russe de la défense a annoncé que plus d’un million de personnes, dont près de 200 000 enfants, ont été emmenés d’Ukraine vers la Russie depuis le début du conflit, indique BFMTV. Sur la chaîne d’information en continu, le 20 avril, Volodymyr Zelensky avait accusé Moscou de placer dans des « camps » les réfugiés ukrainiens déplacés sur le territoire russe.

    Emmanuel Macron va s’entretenir avec Vladimir Poutine à midi

    Emmanuel Macron va s’entretenir avec Vladimir Poutine à midi, selon BFMTV. Le chef d’État français ne s’était plus entretenu avec son homologue russe depuis le 29 mars.

    220 enfants ukrainiens tués depuis le début du conflit, selon Kiev

    Les autorités ukrainiennes ont annoncé ce mardi 3 mai que « plus de 626 enfants ont été touchés en Ukraine depuis le 24 février », indique BFMTV. Toujours selon Kiev, 220 enfants ont été tués, et 460 blessés.

    Le ministère russe des Affaires étrangères accuse Israël de soutenir « le régime néo-nazi de Kiev »

    Le ministère russe des Affaires étrangères a accusé sur Twitter Israël de soutenir « le régime néo-nazi de Kiev », relate BFMTV. Un tweet accompagné d’un lien redirigeant un texte écrit en russe intitulé « à propos de l’antisémitisme ». Le texte défend l’idée que des Juifs auraient collaboré avec des Nazis avant l’Holocauste.

    Le pape François souhaite rencontrer Poutine à Moscou

    Dans le quotidien italien Corriere Della Sera, le pape François a annoncé avoir demandé à rencontrer le président russe, Vladimir Poutine, à Moscou, indique Le Monde. Une rencontre imaginée par le souverain pontife afin de tenter de faire cesser la guerre en Ukraine. Aucune réponse ne lui a été donnée. « Je crains que M. Poutine ne puisse et ne veuille pas avoir cette rencontre maintenant. Mais tant de brutalité, comment ne pas tenter de l’arrêter ? Il y a vingt-cinq ans, nous avons vécu la même chose avec le Rwanda », a déclaré le pape.

    « L’armée russe est nettement plus faible », après l’invasion en Ukraine, selon le renseignement britannique

    « L’armée russe est désormais nettement plus faible (…) à la suite de son invasion de l’Ukraine. Le rétablissement de cette situation sera [entravé] par les sanctions. Cela aura un impact durable sur la capacité de la Russie à déployer une force militaire conventionnelle », estime le dernier rapport des renseignements britanniques, publié mardi 3 mai sur Twitter par le ministère de la défense, rapporte Le Monde.

    Washington accuse la Russie de vouloir « annexer » deux territoires prorusses grâce à des référendums

    Les Etats-Unis sont en possession d’informations « très crédibles » selon lesquelles la Russe voudrait organiser « mi-mai » des référendums pour « annexer » les « républiques » séparatistes prorusses de Louhansk et Donetsk, indique Michael Carpenter, ambassadeur américain auprès de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE). « Moscou envisage un projet similaire pour Kherson », ville côtière ukrainienne dont l’administration russe a pris le contrôle, a-t-il ajouté à la presse à Washington, indique Le Monde.

    Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

    Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

    New York Times - World

    Guerra Rusia-Ucrania

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    Videos grabados en una siderúrgica de Mariúpol muestran la desesperación de los ucranianos

    Los combatientes que están adentro de la fábrica han empezado a publicar videos para mostrarle al mundo sus dificultades. Y no hay medios independientes que puedan cubrir el asedio que viven

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    Por Valerie HopkinsSarah Kerr y Ainara Tiefenthäler

    Las imágenes muestran a un niño que usaba un pañal improvisado hecho con cinta adhesiva y bolsas de plástico, mientras dormía en una habitación húmeda y mohosa. También se ve a una anciana con la cabeza vendada, y vestida con una chaqueta del uniforme que usaban los trabajadores de la planta siderúrgica, que temblaba de manera descontrolada. Y los niños pequeños se quejaban con desconsuelo. “Queremos irnos a casa”, dice una niña. “Queremos ver el sol”.

    Estas escenas son de videos compartidos en línea en los últimos días por el regimiento Azov, una unidad del ejército ucraniano, que dice que fueron tomadas en los búnkeres laberínticos ubicados debajo de la planta siderúrgica Azovstal en Mariúpol, Ucrania. Los soldados rusos controlan el resto de la ciudad y la lucha continúa alrededor de la planta. Las instalaciones se han convertido en el último refugio para miles de combatientes y civiles ucranianos atrapados. No hay escape, y existen pocas posibilidades de rescate.

    Los periodistas independientes que contaron los incidentes del sitio de Mariúpol para los medios occidentales se fueron hace un mes y medio porque los riesgos de seguridad eran demasiado grandes. Los bandos en conflicto intervinieron para llenar el vacío de la cobertura de primera mano, compartiendo contenido desde el terreno y, en el caso de Azov, suplicando ayuda a sus cientos de miles de seguidores en las redes sociales.

    Casi sin servicio de telefonía celular, electricidad o acceso a internet, los videos de Azov brindan lo que podrían ser algunos de los únicos atisbos de la vida en la planta de acero.

    El jueves temprano, los combatientes de Azov dijeron que las fuerzas rusas bombardearon un hospital de campaña localizado dentro de la planta, lo que ocasionó el fallecimiento de los soldados heridos e hizo que mucha gente quedara tapiada entre los escombros. Los reportes del ataque generaron nuevos llamados por parte de los funcionarios ucranianos y del secretario general de las Naciones Unidas, António Guterres, para que se estableciera un corredor humanitario con el fin de evacuar a los civiles.

    Se dice que los suministros dentro de la planta se están agotando. “No es cuestión de días, es cuestión de horas”, dijo el alcalde de Mariúpol, Vadym Boychenko, en una conferencia de prensa celebrada el viernes.

    “Si Mariúpol es un infierno, Azovstal es peor”.

    Rusia considera que capturar la ciudad portuaria es crucial para su objetivo de asegurar un puente terrestre a lo largo del sur de Ucrania que conecta con Crimea, y sus fuerzas han estado bombardeando la planta sin descanso. La devastación de esa zona (los funcionarios de la ciudad han dicho que decenas de miles de residentes han muerto) es considerada como una de las mayores crisis humanitarias de la guerra.

    “Estamos filmando estos videos para llamar la atención sobre el hecho de que están en la planta, para que el enemigo no diga que no hay civiles aquí. Queremos que sean evacuados”, dijo el capitán Svyatoslav Palamar, subcomandante del regimiento Azov que se encuentra en la fábrica, en un mensaje de texto enviado a The New York Times.

    El Times no pudo verificar de forma independiente la ubicación exacta de los videos, pero los interiores parecen coincidir con el diseño de la planta, y un exempleado que está familiarizado con las instalaciones confirmó que las imágenes pudieron haber sido grabadas allí.

    Desde el 18 de abril, Azov ha publicado varios videos que se enfocan en civiles, en su mayoría mujeres y niños, que dicen que están atrapados en la planta. “Quiero que todos los que vean este video nos ayuden a crear un corredor, para que nos ayuden a salir de aquí”, dijo una madre que sostenía a su hijo pequeño en un video publicado el 24 de abril, cuando Ucrania celebraba la Pascua ortodoxa. “Sin peligro. Vivos. Tanto los civiles como los soldados”.

    Aunque Azov forma parte del conflicto, el Times verificó previamente imágenes publicadas por el grupo. En los videos compartidos recientemente, los soldados de Azov reparten golosinas a los niños y conversan con los adultos. La relación entre los soldados y las personas que aparecen en cámara, así como las circunstancias en las que se produjeron estas imágenes, no están claras.

    Imágenes gráficas compartidas el 26 de abril en cuentas de redes sociales relacionadas con el regimiento mostraban a personas heridas tendidas en camillas sobre un piso de concreto, en lo que supuestamente era un hospital de campaña dentro de la planta siderúrgica.

    Dos días después, Azov subió un video a sus canales de redes sociales de lo que calificaron como las secuelas de los ataques rusos en un hospital de campaña ubicado dentro de Azovstal. Las imágenes mostraban a unas dos decenas de personas, algunas de ellas con yesos y vendajes, sentadas dentro de una habitación oscura y nebulosa. Se ve a un hombre con una linterna que excavaba entre los escombros. Otro sostenía una botella de plástico entre sus manos temblorosas y sollozaba.

    “El ataque se realizó en el área que alberga a los heridos graves”, dijo Mikhail Vershinin, jefe de la Policía de Patrulla Regional de Donetsk, en una nota de voz desde el interior de la planta. “La gente está enterrada bajo los escombros, algunos han muerto. Hay personas heridas, que han sufrido otras lesiones además de las heridas que ya tenían”.

    El regimiento Azov se creó en mayo de 2014 como el Batallón Azov, llamado así por el cuerpo de agua donde se encuentran Mariúpol y su puerto ahora destruido, para defender la ciudad cuando fue atacada por las fuerzas pro-Moscú. En ese momento, era conocido por sus miembros nacionalistas de extrema derecha, lo que ha sido utilizado por el Kremlin para justificar su campaña militar con fines “antifascistas”.

    La controversial reputación del grupo persiste, y aunque todavía tiene algunos miembros nacionalistas, los analistas dicen que la unidad, ahora llamada regimiento Azov, ha evolucionado desde que se incorporó a las fuerzas regulares de combate del ejército ucraniano.

    Algunas tropas han estado dentro de la planta desde el 1 de marzo, dijo el capitán Palamar a The New York Times.

    Maria Zolkina, analista política ucraniana que trabaja en la Fundación de Iniciativas Democráticas, dijo que los líderes del regimiento tomaron la decisión de hacer públicas sus súplicas de evacuación y extracción porque sintieron que se quedaron sin alternativas.

    “Comenzaron a hacer más llamados públicos cuando su división en Mariúpol quedó completamente rodeada”, dijo, y afirmó que probablemente sintieron que ya no lograrían que las fuerzas rusas retrocedieran, o que perdieron las esperanzas de que las negociaciones entre ambas partes fuesen exitosas.

    “La ciudad prácticamente ha sido borrada del planeta”, dijo un combatiente, identificado como Sergei Volyna, en un video subido el miércoles, supuestamente desde el interior de la planta. En una intervención que duró tres minutos, dijo que más de 600 soldados heridos, junto con “cientos de civiles y decenas de niños” morirían si no se organiza un corredor humanitario.

    “Por favor, salven a la ciudad de Mariúpol”, imploró. “Por favor organicen un procedimiento de extracción”.

    “La gente simplemente morirá aquí”, dijo.

    Michael Schwirtz colaboró con este reportaje desde Zaporizhzhia, Ucrania. Brent McDonald colaboró con reportes desde Washington. Aleksandra Koroleva colaboró desde Nueva York.

    Valerie Hopkins es corresponsal en Moscú. Antes cubrió Europa central y sudoriental durante una década, más recientemente para el Financial Times.@VALERIEinNYT

    Sarah Kerr es una videoperiodista que cubre la política estadounidense y las noticias de última hora. @sskerrr

    Ainara Tiefenthäler es videoperiodista. Cubre noticias de última hora y temas como los asuntos europeos, el extremismo político, la comunidad LGBT y temas de mujeres. Se unió al Times en 2015. @tiefenthaeler

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    France24 - World

    Armenia detains hundreds of anti-govt protesters as opposition calls for PM to resign

    Issued on: 03/05/2022 - 16:04

    NEWS WIRES

    Police in Armenia on Tuesday detained more than 200 anti-government protesters as opposition parties up pressure on Prime Minister Nikol Pashinyan over his handling of a territorial dispute with Azerbaijan.

    Protests erupted in Yerevan on Sunday with the opposition demanding Pashinyan's resignation accusing him of plotting to cede to Baku all the disputed Nagorno-Karabakh region.

    Demonstrations continued Monday and there were chaotic scenes on Tuesday in central Yerevan where police detained dozens of people as groups of protesters blocked traffic on all main streets.

    The country's interior ministry said in a statement that "206 demonstrators were detained" in Yerevan and several provincial cities.

    These are the worst protests since elections last September, highlighting continued bitterness over Pashinyan's leadership during a war in 2020. 

    Armenia and Azerbaijan have been locked in a decades-long dispute over Karabakh, Azerbaijan's Armenian-populated region.

    The enclave was at the centre of a six-week war in 2020 that claimed more than 6,500 lives before it ended with a Russian-brokered ceasefire agreement.

    Opposition leader and parliament vice speaker Ishkhan Saghatelyan said: "Pashinyan is a traitor and permanent street protests, which are mounting, will force him to resign."

    He announced a protest rally for Tuesday evening in Yerevan's central Square of France where thousands rallied against Pashinyan on Sunday and Monday.

    One of the protesters, 57-year-old blacksmith Sergei Hovhannisyan, said: "Nikol must go, he will go, because he is a symbol of defeat and Armenia has no future with such a leader.

    "He is ready to give away Karabakh for which we have shed our blood," he told AFP.

    Opposition parties accuse Pashinyan of plans to give away all of Karabakh to Azerbaijan after he told lawmakers last month that the "international community calls on Armenia to scale down demands on Karabakh".

    Under the Moscow-brokered deal, Armenia ceded swathes of territory it had controlled for decades and Russia deployed some 2,000 peacekeepers to oversee the truce.

    The pact was seen in Armenia as a national humiliation and sparked weeks of anti-government protests, leading Pashinyan to call snap parliamentary polls which his party, Civil Contract, won last September.

    Ethnic Armenian separatists in Nagorno-Karabakh broke away from Azerbaijan when the Soviet Union collapsed in 1991. The ensuing conflicts claimed around 30,000 lives.

    (AFP)

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    Armenian protesters call for PM to resign over Karabakh 'concessions'

    Armenian president resigns citing 'difficult times' for nation

    Armenia, Azerbaijan prepare for peace talks after flare-up in Nagorno-Karabakh region

    Valeurs Actuelles

    Droit à l’avortement aux États-Unis : la Cour suprême s’apprêterait à le remettre en cause

    Coup de tonnerre. Selon les révélations du média Politico, lundi 2 mai, la Cour suprême des États-Unis pourrait remettre en cause le droit à l’avortement. Le journal s’appuie sur une fuite de documents, notamment un projet rédigé par le juge Samuel Alito et adopté par une majorité de ses collègues, selon Politico. Un texte qui doit encore faire l’objet de négociations jusqu’à sa publication, avant le 30 juin, rapporte BFMTV.

    En l’espèce, ce texte pourrait annuler la décision Roe v. Wade (1973), fondatrice de la liberté des femmes à disposer de leur corps dans tout le pays, au nom du droit à la vie privée. En conséquence, chaque État pourrait alors adopter sa propre législation, et ainsi décider de rendre l’interruption volontaire de grossesse (IVG) illégale. Selon Le Monde, une douzaine d’États ont déjà adopté de telles législations, et attendent désormais une décision de la Cour suprême allant de ce sens.

    En réponse, dans la nuit de lundi 2 mai, des défenseurs du droit à l’avortement se sont réunis devant la Cour suprême de Washington. Dénonçant un retour de « 50 ans en arrière », les manifestants ont fait entendre leurs voix en scandant « mon corps, mon choix », rapporte Le Soir.

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    New York Times - World

    Aliou Cissé y la revolución del fútbol de Senegal

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    El Perfil del Sábado

    La selección de Senegal llegará al Mundial de Catar después de ganar la Copa Africana de Naciones. Pero su entrenador no solo ha hecho que juegue mejor, “está cambiando la percepción que tienen los senegaleses de sí mismos”.

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    Por Elian Peltier y Mady Camara

    DIAMNIADIO, Senegal — De pie sobre la línea lateral del nuevo estadio nacional de Senegal, Aliou Cissé, el mayor aficionado de su propio equipo, agitó los brazos hacia los 50.000 aficionados, para exhortarlos a aclamar todavía con más fuerza, mientras sus rastas características le rebotaban en los hombros.

    Los aficionados respondieron clamando, aplaudiendo y soplando sus vuvuzelas a un volumen más ensordecedor. Minutos más tarde, Senegal derrotó a su acérrimo rival, Egipto, para clasificar a la Copa del Mundo de fútbol, la cual comienza este noviembre en Catar.

    “Cuando estamos juntos, Senegal gana”, dijo un sonriente Cissé, de 46 años, en una conferencia de prensa posterior al juego. O, como le gusta repetir en wolof, una de las lenguas nacionales del país: “Mboloo Mooy gagner” (“La unidad trae la victoria”).

    Si Senegal se siente orgulloso y patriota estos días, en buena medida es gracias a su selección nacional… y a Cissé, un exfutbolista profesional que ha reinventado el fútbol senegalés y ha armado el mejor equipo de África en la actualidad.

    “En este momento, el barómetro de la sociedad senegalesa es el fútbol”, dijo Cissé en una entrevista reciente con The New York Times en Diamniadio, una ciudad construida hace poco en las afueras de Dakar donde se encuentra el nuevo estadio. “La gente nos ve jugar y se siente orgullosa de ser senegalesa, orgullosa de ser africana”.

    Cissé dirigió a la escuadra que ganó la Copa Africana de Naciones a inicios de este año, el primer título de fútbol para el país. Al hacerlo, Cissé le demostró al pueblo senegalés que uno de los suyos podía tener éxito donde nadie más lo había tenido.

    Desde hace tiempo, los entrenadores de muchas selecciones nacionales africanas, entre ellas Senegal, han sido europeos, pero eso está cambiando, un giro que personificó Cissé.

    De Argelia a Zimbabue, de Sudán a Burkina Faso, una nueva generación de entrenadores africanos crea una nueva cultura de entrenamiento en el continente. Dieciséis equipos tienen ahora entrenadores locales, y las tres selecciones subsaharianas que irán a Qatar a finales de este año —Camerún, Ghana y Senegal— tienen exseleccionados nacionales como directores técnicos.

    “Cada vez hay más jugadores profesionales en el continente que quieren ser entrenadores”, dijo Ferdinand Coly, antiguo compañero de equipo de Cissé. “La experiencia local está ganando terreno”.

    Aunque Cissé sostiene que los entrenadores europeos han hecho mucho por los equipos africanos, esa época está desapareciendo.

    Cissé nació en la región austral senegalesa de Casamanza en 1976, se mudó a Francia cuando tenía 9 años y se crio en los suburbios de París, uno de los mejores semilleros de talento futbolístico en el mundo.

    Su trayectoria es similar a la de muchos jugadores africanos que fueron criados en Europa o se unieron a las academias juveniles en ese continente. “Cuando salía, era francés, pero en casa era un senegalés de verdad”, relató Cissé sobre cómo fue hablar wolof y seguir las costumbres de su familia mientras estuvo en Francia.

    Cissé ingresó a los 14 años a la academia juvenil del Lille, al norte de Francia, y jugó en clubes franceses e ingleses en las décadas de 1990 y 2000, entre ellos la potencia francesa del París Saint-Germain, así como el Portsmouth y el Birmingham City, los cuales competían en el máximo circuito de Inglaterra.

    En la Copa del Mundo de 2002, Cissé fue capitán de una escuadra senegalesa que participó en su primer Mundial, una que dejó estupefacta a Francia, el campeón del mundo en aquel entonces, con una sorprendente victoria que muchas personas todavía recuerdan con una cálida nostalgia. Senegal llegó a los cuartos de final, el mayor logro de la selección en la competencia hasta la fecha.

    Ahora, como entrenador, Cissé recurre a los jugadores senegaleses criados en su país natal y a quienes se mudaron a Francia en su juventud como él, para construir un puente entre los “locales” de la escuadra y sus “binacionales”, como les dice el cuerpo técnico.

    Ha sido un largo camino al éxito. Cuando Cissé se hizo cargo del equipo en 2015, Senegal había tenido un rendimiento mediocre en la Copa Africana de Naciones y no había calificado a las últimas tres ediciones del Mundial. Los predecesores de Cissé fueron despedidos uno tras otro.

    Siete años más tarde, Cissé, apodado “el Táctico”, por su forma eficiente pero conservadora de afrontar el juego, llevará a Senegal a su tercera Copa del Mundo y su segunda como entrenador. La era en la que los equipos africanos “observaban” se acabó, comentó Cissé, y uno ganará el codiciado trofeo algún día.

    “¿Por qué no podríamos ser nosotros?”, cuestionó.

    Régis Bogaert, antiguo entrenador francés de Cissé en las categorías inferiores en el Lille y ahora su adjunto en la selección senegalesa, dijo que Cissé había transmitido un sentido de misión a sus jugadores. “Está haciendo que muchos quieran ser el próximo Aliou Cissé en Senegal y en África”, dijo Bogaert.

    El fútbol, una pasión nacional, está en todas partes en Senegal, ya sea en las academias juveniles que nutren a los futuros talentos, o en las playas de Dakar, las obras de construcción vacías y los campos que salpican la cornisa de la ciudad a lo largo del océano Atlántico.

    “Ser el entrenador de la selección nacional hoy en día es ser un político”, dijo Cissé, que repite a menudo que vive en Senegal y siente la presión del país a diario, a diferencia de sus jugadores o de los entrenadores de otras nacionalidades que viven en el extranjero. “Se trata de conocer la economía, la cultura, la educación y la historia de tu país”.

    Su sentido del humor y sus gustos en materia de moda también han contribuido a su popularidad: Cissé suele llevar impecables zapatos deportivos blancos y gruesas gafas negras cuadradas, y mantiene sus rastas bajo una gorra de los New York Yankees o de la selección de Senegal, lo que le da un aire de padre genial. Tiene cinco hijos, a los que hace sonar como si fueran tan difíciles de dirigir como a la selección nacional.

    Si bien Cissé ha compartido los éxitos más importantes de Senegal, también ha experimentado algunos de los peores traumas del país. En 2002, perdió a 11 parientes en un naufragio que cobró la vida de más de 1800 pasajeros en las costas de Senegal y Gambia.

    La victoria de Senegal en la Copa Africana de Naciones a inicios de este año llegó 20 años después de que Cissé falló un penalti en la final del mismo torneo, lo cual privó al equipo de obtener su primer trofeo en aquel entonces, un recuerdo que le ha quitado el sueño desde hace mucho tiempo, aseguró.

    Desde entonces, Senegal ha tenido días más felices en la cancha y el orgullo nacional alrededor del equipo quedó desplegado por completo el mes pasado cuando la selección senegalesa derrotó a la egipcia en una tanda de penales en su primer partido en el estadio de Diamniadio.

    Algunos hinchas dijeron que habían dormido fuera del estadio la noche anterior para asegurarse de conseguir los mejores asientos. Horas antes del inicio del partido, otros miles de personas hacían fila para entrar, mientras el sonido de los silbatos y los tambores llenaba el aire.

    “Es un gran día para Senegal”, dijo Sally Diassy, una franco-senegalesa de 30 años que vive en Francia y dijo que estaba de visita en Senegal para apoyar a su equipo favorito.

    El júbilo mostrado después de la victoria hizo eco del regreso triunfal de los jugadores senegaleses tras haber conseguido la Copa Africana de Naciones en febrero. Decenas de miles de aficionados los saludaron mientras desfilaban por las calles de Dakar. El presidente Macky Sall recompensó a la escuadra y al equipo de Cissé con tierras en la capital y en Diamniadio, además de unos 83.000 dólares, una suma exorbitante que desató algunas protestas menores en un país donde casi la mitad de la población vive por debajo del umbral de pobreza.

    Sin embargo, algunos jugadores también han retribuido: Sadio Mané, la estrella del equipo, construyó un hospital en su pueblo natal. Kalidou Koulibaly, el capitán, compró ambulancias para el pueblo de su padre.

    “Los jugadores quieren ser modelos a seguir en su propio país”, dijo Salif Diallo, un experimentado periodista especializado en fútbol que ha seguido la carrera de Cissé como futbolista y entrenador. “Este equipo está cambiando la percepción que tienen los senegaleses de sí mismos”.

    Quienes conocen a Cissé aseguran que, en cuanto termine su ciclo con la selección nacional, querrá tener un papel más importante en su país.

    “He intentado poner el ejemplo”, señaló Cissé para referirse a su carrera como futbolista y entrenador. “Si mañana un jugador senegalés se muda a Birmingham, Montpelier o donde sea que yo haya jugado, espero que sea recibido con los brazos abiertos porque recuerdan que Aliou Cissé fue un buen tipo”.

    Elian Peltier es corresponsal en África Occidental para The New York Times. Se unió al Times en 2017 y anteriormente estuvo destinado en París y Londres. Ahora vive en Dakar, Senegal. @ElianPeltier

    Mady Camara es un asistente de noticias con sede en Dakar, Senegal, que comenzó a trabajar para el Times en 2020. @MadyCam76230202

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    Valeurs Actuelles

    Joe Biden fait célébrer L’Aïd-el-Fitr à la Maison Blanche

    Supprimé de l’agenda de la résidence présidentielle par son prédécesseur Donald Trump, le président américain Joe Biden a restauré la célébration de l’Aïd-el-Fitr à la Maison Blanche. Conformément à sa promesse faite pendant sa candidature à la présidentielle, Joe Biden a reçu ce lundi 2 mai une centaine de personnes dans l’ « East Room », pour célébrer la rupture du jeûne du ramadan, indique Le Monde.

    « Aujourd’hui, autour du monde, nous voyons tellement de musulmans qui ont été des cibles d’actes de violences. Personne ne doit discriminer, ou être forcé, contraint, pour des raisons religieuses », a déclaré le président américain. « Nous savons qu’il reste beaucoup de travail à faire, à l’étranger mais aussi aux Etats-Unis. Les musulmans rendent notre nation plus forte chaque jour, même s’ils doivent faire face à de sérieux défis et menaces de la part de notre société, comme des actes de violences ciblés, et de l’islamophobie. »

    Un protocole mis en place depuis Clinton

    Depuis la mise en place du protocole sous l’administration Clinton, tous les présidents américains ont tenu les cérémonies annuelles de l’Aïd, à l’exception de Donald Trump. Le retour à cet usage par Joe Biden a été salué par Talib Shareef, imam de la mosquée Masjid Muhammad à Washington. « (…) Etre reçu ici est un important message envoyé à notre nation et au monde. L’islam est une composante bienvenue de notre pays, comme toutes les autres croyances. L’établissement le plus important de notre pays est en phase avec les valeurs fondamentales de notre nation, et les lois qui protègent le libre exercice des religions », a-t-il déclaré.

    Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

    Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

    France24 - World

    Russian troops killing civilians in Central African Republic, rights group says

    Issued on: 03/05/2022 - 09:40

    NEWS WIRES Vedika BAHL Follow

    Human Rights Watch on Tuesday said there was "compelling evidence" that Russian paramilitary troops were committing serious rights abuses and killing civilians in the Central African Republic.

    A civil war in the CAR that began in 2013, pitting numerous militias against a state on the verge of collapse, had eased considerably in recent years.

    But about a year ago, fighting resumed abruptly when rebels launched an offensive to overthrow President Faustin Archange Touadera.

    After the president called on Moscow for help, hundreds of Russian paramilitary forces helped push back the rebels, who still hold sway over swathes of the country.

    The private military contractors are often described as belonging to the "Wagner group" - a Russian entity with no known legal status.

    "Forces in the Central African Republic, whom witnesses identified as Russian, appear to have summarily executed, tortured, and beaten civilians since 2019," Human Rights Watch said.

    "Several Western governments, and United Nations experts and special rapporteurs have found evidence that the forces linked to Russia operating in the Central African Republic include a significant number of members of the Wagner Group, a Russian private military security contractor with apparent links to the Russian government," it added.

    The UN, NGOs and CAR's former colonial ruler France accuse both the army and rebels of committing crimes against civilians.

    "The Central African government has every right to request international security assistance, but it can't allow foreign forces to kill and otherwise abuse civilians with impunity," HRW's Ida Sawyer said. 

    "To demonstrate its respect for the rule of law, and to put an end to these abuses, the government should immediately investigate and prosecute all forces, including Russia-linked forces, responsible for murder, unlawful detention, and torture," Sawyer said.

    HRW said Russian-speaking men shot dead 12 unarmed men arrested at a checkpoint near Bossangoa, northwest of the capital Bangui, on July 21 last year.

    The New York-based group also spoke of arbitrary detentions, tortures and summary killings of men randomly arrested in the street in the central town of Alindao in June last year.

    HRW said it also "documented cases of detention and torture by Russia-linked forces in Bambari in 2019". 

    It said it had written to the CAR and Russian governments but received no reply.

    Last month, the UN High Commissioner for Human Rights, Michelle Bachelet, denounced "serious human rights violations" in the Central African Republic, including killings and sexual violence against civilians, committed by rebel groups but also by the military and their Russian allies.

    (AFP) 

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    France, UK and US accuse Russian mercenaries of human rights violations in CAR

    Several civilians killed in rebel attack in northeast Central African Republic, UN says

    UN urges CAR to cut ties with Russia's Wagner mercenaries over rights abuses

    New York Times - World

    Christian Village in Israel Digs Into Its Crusader Past

    Israel Dispatch

    The residents of Mi’ilya long wondered what archaeological treasures lay beneath a crumbling castle. Now, some are excavating their homes to find out.

    Ruins in Mi’ilya, Israel, where many residents have caught the archaeology bug.Credit...Amit Elkayam for The New York Times

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    By Patrick Kingsley

    MI’ILYA, Israel — In the middle of Eilia Arraf’s home — between two living rooms, a cactus garden and a makeshift gym — there are two large pits, each containing the ruins of a church that archaeologists believe was built about 1,600 years ago.

    Mr. Arraf found large sections of the church’s mosaic floors under his house in 2020, as he tried to convert his aunt’s bedroom and an olive oil storeroom into a new kitchen. The kitchen project was quickly abandoned. Instead, Mr. Arraf turned the central part of his house into an archaeological dig — and later, a minor tourist attraction.

    “We did lose part of our house,” said Mr. Arraf, 69, a mustachioed electrical engineer. “But what we have underneath us is something that money can’t buy.”

    In practically any other village in Israel, Mr. Arraf’s decision to dig up his home would have been unheard-of. But in Mi’ilya, a hilltop village of some 3,200 people, mostly Arab Christians, in northern Israel, he is part of an eccentric trend of privately funded archaeological excavations.

    Since 2017, four families have begun the process of excavating 10 private homes, searching for Crusader and Byzantine ruins. Hundreds more families in Mi’ilya have funded a villagewide project to restore part of its crumbling Crusader castle.

    In the process, the villagers have discovered the largest-known winery from the Crusader era, a Crusader town wall, a Roman cistern and Iron Age cooking equipment — as well as the Byzantine church underneath Mr. Arraf’s home.

    “It was a domino effect,” said Rabei Khamisy, an archaeologist from the village who is the driving force behind the project. “In Mi’ilya, excavation became something like a tradition.”

    For years, the villagers had known they were living atop and among an array of archaeological treasure, but they had never got around to digging up much of it. Parts of the present-day village date from the 12th century, when Frankish Crusaders built a castle there, probably during the rule of Baldwin III, a Christian king of Jerusalem.

    Today, Mi’ilya remains one of a handful of Christian-majority villages in Israel. Most of its residents are Greek Catholics whose ancestors began to settle here during Ottoman rule in the mid-18th century.

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    Tel Aviv

    Jerusalem

    ISRAEL

    20 Miles

    By The New York Times

    Many live in homes built among the ruins of the Crusader castle, which became the backdrop to the lives of generations of villagers. But it was never properly excavated or restored.

    “The council always said, ‘We’ll do the castle, we’ll work on the castle,’” said Dr. Khamisy, who grew up in the castle’s shadow. “But nothing ever happened.”

    The turning point came in early 2017, when part of the castle wall began to collapse, endangering passers-by.

    A specialist in Crusader-era archaeology, Dr. Khamisy, 45, had only recently started a new research post at a nearby university and had little time for a new project. But he realized it was now or never to preserve the fortress, and felt it was a matter of hometown honor.

    “I’m going to restore the castle,” he remembered thinking. “If I don’t do it, I will leave the village. I can’t live here.”

    So began the first of several restoration and excavation projects in Mi’ilya.

    Dr. Khamisy encouraged the village council to call a meeting, at which he asked families to each donate the equivalent of the cost of two cigarette packets. The villagers answered the call, giving roughly $60,000, and the council pitched in $30,000.

    The Israel Antiquities Authority quickly supplied the relevant permits.

    Several weeks later, the most dangerous stretch of the wall had been shored up.

    Historically, residents of villages like Mi’ilya had been wary of notifying the antiquities authority if they found any hidden relics, which, though often kept in the custody of the homeowner, legally become state property. Residents feared the government might take over their property or demand time-consuming excavations if a particularly noteworthy ruin was discovered.

    For Palestinian citizens of Israel, as some Mi’ilya residents define themselves, the fear was particularly sharp, several villagers said, because the government had requisitioned Arab-owned land across Israel in the decades after the founding of the state.

    But the wall restoration project gave the villagers greater trust in the authorities — not least because Dr. Khamisy was the main intermediary between the village and the government.

    “He’s a son of the village,” said Salma Assaf, a former accountant who owns several properties in and around the castle ruins. “He broke the wall between us and the antiquities authorities.”

    Soon, the village clergy allowed the excavation of the village church, where Dr. Khamisy said Iron Age pottery was dug up.

    But the most dramatic discovery was lurking underneath Ms. Assaf’s own property next door.

    Ms. Assaf, 69, was in the middle of turning her family’s Ottoman-era house into a restaurant. As the builders worked in its cellar, they discovered an ancient stone structure.

    Galvanized by Dr. Khamisy’s recent project, Ms. Assaf invited him over to examine it. The archaeologist quickly realized it was a previously unknown section of the Crusader town — perhaps part of a medieval wine press.

    Excited, Dr. Khamisy called the antiquities authority, asking for permission to dig deeper. A permit was granted unusually quickly, within days.

    Just as the wall restoration had made the village less wary of the authorities, the authorities were now more confident in the villagers. They were also reassured by the involvement of Dr. Khamisy.

    “We knew him, we trusted him,” said Kamil Sari, the authority’s director in northern Israel. “He cares for what he’s doing.”

    Armed with trowels, shovels and pickaxes, Dr. Khamisy and the Assaf family set about excavating the cellar themselves.

    After digging for two weeks, Dr. Khamisy suddenly starting shouting and jumping. About two yards under the floor, he had found the first signs of a Crusader-era drainage system.

    Ms. Assaf’s building, experts later concluded, was standing above the largest-known wine press in the Crusader era — a revelation that drew the attention of a major Israeli newspaper, Haaretz.

    “It was the most wonderful time of my life,” Ms. Assaf remembered.

    Energized by the discovery, Ms. Assaf began buying up other properties around the castle, excavating them with Dr. Khamisy’s help, and then restoring them. They uncovered a Crusader waterworks and a Roman-era cistern that the Crusaders appeared to have used as their own; neither were seismic discoveries, but they helped archaeologists deepen their understanding of Crusader life in the 12th century, when European Christians consolidated their efforts to colonize the region by force.

    “The finds themselves are important for a Crusader historian, or an archaeologist like myself,” said Adrian Boas, a professor of medieval archaeology at the University of Haifa. “They’re adding information to what we know about the Crusader period.”

    But perhaps more significantly, they have helped make villagers more “aware of the importance of the past and their connection to the place they live in,” Professor Boas said.

    Down the hill, Mr. Arraf was the next to catch the archaeology bug. In the 1980s, his relatives had found Byzantine mosaics in a cellar behind their home. But his older siblings had always said there were larger and more impressive mosaic floors under the main part of their home — relics they said were briefly discovered and then re-hidden during renovations in the 1950s.

    What if his siblings were right?

    Guided by Dr. Khamisy, the Arraf family dug for two weeks — one-foot, two-feet, three-feet deep. Just beyond the four-foot mark, Dr. Khamisy made another shout: He had found what turned out to be the nave of a Byzantine church.

    For a token fee to cover his expenses, Mr. Arraf lets tour groups visit his home to see the mosaics, which are inside the lower story of his two-floor house.

    Occasionally, visitors have struggled to dispel their disbelief, Mr. Arraf said. In a context in which Jews, Muslims and Christians often argue over who has the stronger connection to the land, some Jewish visitors have dismissed the idea that a Christian could have found a genuine Christian ruin beneath his own home.

    But to Mr. Arraf, such criticism hardly registers. He still marvels at the fact he has a ruined church underneath his aunt’s old bedroom.

    “I check on it every day,” he said. “Just for my own joy.”

    Rawan Sheikh Ahmad contributed reporting from Mi’ilya, and Myra Noveck from Jerusalem.

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    BBC

    Maradona shirt: Why the 1986 World Cup kit is so special

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    Diego Maradona's football shirt worn during his infamous "Hand of God" goal in the 1986 World Cup has always been legendary.

    But it wasn't the shirt he planned to wear for the match against England.

    On the day it will be sold for millions, two football enthusiasts explain why this old football shirt is so special.

    Christian Allen, from the National Football Museum, and Doug Bierton, co-founder of Classic Football Shirts speak to BBC Breakfast.

    Valeurs Actuelles

    Guerre en Ukraine : un adolescent tué dans une frappe russe à Odessa

    Un adolescent tué dans une frappe à Odessa

    Les autorités de la ville d’Odessa ont annoncé la mort d’un jeune de 15 ans après une frappe russe visant Odessa. Une autre enfant est blessée et a été transportée à l’hôpital. Le Conseil municipal d’Odessa a indiqué la nouvelle sur Telegram, comme le relate BFM TV : « Une frappe de missile sur Odessa a endommagé un immeuble dans lequel se trouvaient cinq personnes. Un garçon de 15 ans est mort, un autre enfant mineur a été transporté à l’hôpital. » Aucune information supplémentaire n’a été donnée concernant les trois autres personnes présentes dans l’immeuble. 

    Le chef de l’état-major russe blessé par un éclat d’obus

    D’après les médias ukrainiens, relayés par BFM TV ce lundi 2 mai, le chef de l’état-major russe, Valery Gerasimov, serait blessé. Lors d’une inspection à Izioum, il aurait reçu un éclat d’obus dans la jambe. Il a été emmené à l’hôpital pour être soigné. L’information a été confirmée par les Etats-Unis, mais toujours pas par la Russie.

    Plus de 5,4 millions d’Ukrainiens ont fui la guerre

    D’après les nouveaux chiffres du Haut-Commissariat aux réfugiés de l’ONU (HCR), le nombre d’Ukrainiens à avoir fui leur pays depuis le début de la guerre, le 24 février dernier, est passé à 5,4 millions. De plus, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), plus de 7,7 millions de personnes ont quitté leur foyer tout en restant en Ukraine.

    Barbara Pompili annonce un « nouveau paquet de sanctions »

    Face à l’exigence de la Russie – qui souhaite que les pays européens payent le gaz et le pétrole en roubles – la ministre française de la Transition écologique, Barbara Pompili, a assuré que l’UE ne changerait pas d’avis, relate BFM TV. En marge d’une réunion à Bruxelles avec ses homologues européens ce lundi 2 mai, Barbara Pompili a annoncé un « nouveau paquet de sanctions » contre la Russie. Une nouvelle punition qui devrait être instaurée « dans les jours qui viennent ».

    Sergueï Lavrov assure que Moscou ne cherche pas à terminer l’invasion le 9 mai

    Selon de récentes informations relayées par BFM TV, Moscou ne cherche pas à terminer l’invasion le 9 mai, date célébrée comme le Jour de la Victoire. L’annonce a été faite par le ministre des Affaires étrangères russe, alors que des analystes estimaient une fin possible du conflit à cette date.

    « Nos militaires n’ajusteront pas artificiellement leurs actions à une date quelconque, y compris le Jour de la Victoire », a indiqué Sergueï Lavrov lors d’un entretien avec la télévision italienne Mediaset diffusé ce dimanche, en référence à cette date qui commémore le 9 mai 1945 et la reddition des nazis face aux Alliés, dont l’Union soviétique. « Nous célébrerons solennellement le 9 mai, comme nous le faisons toujours. Souvenons-nous de ceux qui sont tombés pour la libération de la Russie et d’autres républiques de l’ex-URSS, pour la libération de l’Europe du fléau nazi », a ensuite précisé Sergueï Lavrov. 

    « La victoire de l’Ukraine est évidente » 

    Au micro de BFM TV, Ioulia Timochenko, ancienne Première ministre ukrainienne, s’est dit ce lundi opposée à toute concession à l’égard des Russes, dans le cadre du conflit. Aussi, elle estime qu’« aucun pourparler » n’est envisageable avec Moscou. « Aucun pourparler de paix, aujourd’hui, ne peut être réalisé, car l’objectif, aujourd’hui, c’est la victoire de l’Ukraine, la désoccupation totale de notre territoire, y compris le Donbass et la Crimée », a-t-elle ensuite assuré. Confiante, elle pense que « la victoire de l’Ukraine est évidente ». Toujours auprès de nos confrères, Ioulia Timochenko a fustigé le « sadisme » des Russes dans le cadre de cette invasion. « Ce qui se passe à Marioupol, ça démontre tout le sadisme des Russes », a-t-elle expliqué, avant de faire référence aux Russes comme à « des sadiques qui tuent, qui violent nos enfants, qui tuent, qui violent nos femmes »

    Le Bolchoï retire certains spectacles  

    Le théâtre du Bolchoï de Moscou a annoncé ce lundi le retrait de son affiche des spectacles prévus en mai de deux metteurs en scène. Ces derniers ont quitté la Russie et communiqué publiquement au sujet de leur opposition à l’offensive menée par Moscou en Ukraine, note 20Minutes. Dans un message publié sur Telegram, le prestigieux théâtre a annoncé que le ballet « Nouréïev » de Kirill Serebrennikov ainsi que l’opéra « Don Pasquale » de Timoféï Kouliabine seraient remplacés par d’autres spectacles pour les six représentations prévues à l’occasion des jours fériés de mai. Contacté par la presse, le Bolchoï n’a pas commenté cette décision dans l’immédiat. 

    Bientôt des dizaines de millions de tonnes de céréales perdues 

    Ce lundi, le président ukrainien a prévenu que le blocus russe imposé aux ports ukrainiens sur la mer Noire pourrait entraîner la perte de dizaines de millions de tonnes de céréales, relate France 24. Cette situation pourrait déclencher une crise alimentaire susceptible d’affecter l’Europe, l’Afrique et l’Asie. A savoir que l’Ukraine est l’un des principaux producteurs et exportateurs mondiaux de produits agricoles. Et en particulier de céréales. 

    L’armée ukrainienne revendique la destruction de patrouilleurs russes 

    « Deux bateaux russes de classe Raptor ont été détruits aujourd’hui près de l’île aux serpents », a fait savoir ce lundi le commandant en chef des forces armées ukrainiennes, Valeri Zaloujny, dans un message publié sur Facebook et repéré par Le Monde. Le ministère de la Défense ukrainien a également relayé sur Twitter une vidéo où l’on voit l’explosion d’un bateau. « Bayraktar fonctionne », s’est réjoui Valeri Zaloujny, révélant donc dans le même temps l’utilisation de ce drone de combat développé en Turquie. De son côté, Moscou n’a pas encore confirmé ces destructions. 

    Un avion de chasse ukrainien abattu dans le Donbass, d’après Moscou 

    Dans l’oblast de Donetsk, une région tenue par les séparatistes pro-russes, des pilotes russes ont abattu un avion de chasse ukrainien, d’après le ministère de la Défense. « Un chasseur ukrainien MiG-29 a été abattu lors d’un combat aérien près de Slavyansk », a précisé ce lundi le porte-parole du ministère, cité par Le Figaro.  

    Une centaine de civils de nouveau évacués de Marioupol 

    Tatiana Lomakina, responsable des couloirs humanitaires pour le président ukrainien, a annoncé ce lundi au micro de BFM TV que l’opération d’évacuation des civils « se poursuivait » depuis la ville de Marioupol, tandis qu’une centaine de personnes ont d’ores et déjà été sauvées. Sur place, les civils et les combattants font toujours face à un cruel dilemme, analyse un chroniqueur international de France 24 : rester et courir le risque de mourir de faim, ou sortir et se rendre aux forces russes. 

    Le Danemark rouvre son ambassade à Kiev  

    Le Danemark a annoncé, ce lundi, la réouverture de son ambassade à Kiev, pour faire montre de soutien à l’Ukraine contre l’invasion russe. Et cela, à l’occasion d’une visite surprise de son ministre des Affaires étrangères, Jeppe Kofod, note 20Minutes« C’est un symbole très fort du soutien danois à l’Ukraine et au peuple ukrainien que de rouvrir les portes de l’ambassade du Danemark aujourd’hui », a estimé ce dernier, dont les propos sont cités dans un communiqué de son ministère. Pour rappel, l’ambassade avait été temporairement fermée en raison de la situation sécuritaire. 

    La première dame des Etats-Unis va rencontrer des réfugiés  

    Jill Biden, la première dame américaine, se rendra en Roumanie et en Slovaquie, du 5 au 9 mai, dans le but de rencontrer des familles de réfugiés ukrainiens, des travailleurs humanitaires, ainsi que des militaires américains et des employés d’ambassade. L’annonce a été faite ce lundi par son bureau, observe Le Monde. A savoir que ces deux pays ont accueilli des centaines de milliers de réfugiés ukrainiens qui fuyaient l’invasion russe. Ce voyage intervient après une visite surprise en Ukraine de la présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi. Cette dernière a rencontré samedi le président ukrainien, Volodymyr Zelensky. 

    Pour Trump, la Russie « manque de respect » aux Etats-Unis  

    A l’occasion d’un discours donné dimanche soir devant ses militants à Nebraska, dans le centre des Etats-Unis, l’ancien président américain Donald Trump a estimé que les dirigeants russes faisaient preuve d’un « manque de respect » envers les autorités américaines lorsqu’elles évoquaient la menace nucléaire, rapporte Le Figaro. Vladimir Poutine « lance le mot [nucléaire] tout le temps, parce qu’il ne respecte pas notre leadership », a notamment jugé l’ancien chef de l’Etat. 

    Et de poursuivre : « Il l’utilise au quotidien, et tout le monde a tellement peur… Et comme ils ont peur, il l’utilise de plus en plus. » Après quoi, Donald Trump a fustigé « l’incompétence » de son successeur : « Pendant ce temps, nous avons un président qui n’a aucune idée de ce qui se passe », a-t-il lancé, avant de taxer la politique de Joe Biden vis-à-vis de l’Ukraine d’« échec inégalé et absolu »

    Pétrole russe : l’UE finalise un embargo progressif  

    L’Union européenne finalise un arrêt progressif de ses achats de pétrole et de produits pétroliers à la Russie, nous apprend BFM TV ce lundi. L’objectif : sanctionner la guerre en Ukraine. Par ailleurs, elle compte annoncer cette semaine un calendrier et de nouvelles mesures. L’annonce a été faite par plusieurs sources européennes. « Il y a une volonté politique de cesser les achats de pétrole à la Russie et nous aurons la semaine prochaine des mesures et une décision sur un retrait progressif », a précisé ce dimanche un responsable européen impliqué dans les discussions. La Commission européenne a l’intention de mettre sur la table une proposition d’embargo « avec une période de transition jusqu’à la fin de l’année », a aussi confié un diplomate européen. 

    Kharkiv : huit civils tués 

    Huit civils ont été tués ce dimanche dans des bombardements perpétrés sur les régions de Kharkiv et de Donetsk, dont quatre dans la seule ville de Lyman, proche du front et sous la menace directe de l’avancée russe. L’annonce, relayée par 20Minutes, a été faite par les gouverneurs régionaux. 

    Mykolaïv : la solidarité s’organise  

    Dans le sud de l’Ukraine, Mykolaïv est la première grande ville derrière la ligne de front, à quelques kilomètres seulement de la ville de Kherson occupée par l’armée russe. La ville a connu des bombardements réguliers et des combats à proximité qui ont mené, autour de la mi-avril, à la coupure de son approvisionnement en eau, rappelle ce lundi France 24. Face à cette situation, de nombreuses initiatives d’entraide et de solidarité ont vu le jour.  

    Ukraine : un quart des forces russes ne seraient plus en état de combattre 

    Dans son dernier point de situation sur la guerre, le ministère de la Défense britannique a publié ses estimations des pertes russes depuis le début du conflit, relate Le Monde. En février dernier, la Russie a engagé plus de 120 BTG (« battalion tactical groups » en anglais) en Ukraine. Dans le détail, il s’agit d’unités qui comptent entre 600 et 1000 hommes. A savoir que cela représentait environ 65 % de ses forces de combat terrestres, note le quotidien national. Or, d’après les services de renseignements britanniques, environ un quart de ces unités ne sont désormais plus en état de combattre. Des unités d’élite, à l’instar des forces aéroportées, figurent parmi celles qui ont enregistré les plus hauts niveaux de pertes. « Il faudra probablement des années à la Russie pour reconstituer ces forces », juge le renseignement britannique. 

    Les communautés religieuses françaises mobilisées pour les réfugiés

    En France, les religieux n’ont pas hésité un instant à venir en aide aux réfugiés ukrainiens qui souffrent de la guerre. Le ministère de l’Intérieur, par l’intermédiaire d’un préfet coordinateur nommé par le gouvernement pour l’accueil des réfugiés ukrainiens, a pris contact mi-mars avec la Conférence des religieux et religieuses de France (Corref), relaye Aleteia, mercredi 27 avril. L’objectif : leur demander de solliciter leur réseau dans le cadre de l’hébergement d’urgence. Un appel qu’un grand nombre de communautés religieuses n’ont pas attendu pour accueillir des réfugiés. En effet, cette tradition d’accueil est inscrite dans les monastères et les couvents, rappellent nos confrères. 

    Marioupol : vers la poursuite des évacuations ? 

    La poursuite des évacuations des habitants de Marioupol, en Ukraine, est prévue ce lundi matin, après une première opération qui a permis de sortir une centaine de civils de l’usine Azovstal, assiégée par les forces russes, indique 20Minutes.

    Des explosions entendues dans une ville russe

    Deux explosions ont été entendues aux premières heures de la journée de ce lundi à Belgorod, une ville du sud de la Russie proche de l’Ukraine, observe France 24. L’annonce a été faite par le gouverneur de la région, Vyacheslav Gladkov : « Il n’y a pas eu de victime ni de dégât. » 

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    France24 - World

    Online content fuelling divisions and global tensions, media watchdog says

    Issued on: 03/05/2022 - 08:47

    NEWS WIRES

    Unregulated online content has spread disinformation and propaganda that have amplified political divisions worldwide, fanned international tensions and even contributed to Russia's invasion of Ukraine, a media watchdog warned Tuesday. 

    Reporters Without Borders said democratic societies are increasingly fractured by social media spreading disinformation and more opinion media pursuing a so-called "Fox News model", referring to the controversial right-wing television network in the United States.

    At the same time, despotic and autocratic regimes that tightly control information in their societies are using their "asymmetric" position to wage "propaganda wars" against democracies and fuel divisions within them, the watchdog said in the 2022 edition of its annual World Press Freedom Index. 

    "Polarisation on these two levels is fuelling increased tension," Reporters Without Borders, widely known by its French acronym RSF, said in a five-page summary.

    It noted Russia, where state-run media overwhelmingly dominate and independent outlets are increasingly stifled, invaded Ukraine following a propaganda war.

    "The creation of media weaponry in authoritarian countries eliminates their citizens' right to information but is also linked to the rise in international tension, which can lead to the worst kind of wars," RSF Secretary-General Christophe Deloire said.

    He added the "Fox News-isation" of Western media also poses a "fatal danger for democracies because it undermines the basis of civil harmony and tolerant public debate".

    Deloire urged countries to adopt appropriate legal frameworks to protect democratic online information spaces.                  

    Record 'very bad'                

    The situation is "very bad" in a record 28 countries, according to this year's ranking of 180 countries and regions based on the degree of freedom enjoyed by journalists.

    The lowest ranked were North Korea (180th), Eritrea (179th) and Iran (178th), with Myanmar (176th) and China (175th) close behind.

    Russia (155th) and ally Belarus (153rd) were also on its red list of the most repressive.

    Hong Kong's position plummeted dozens of places to 148th, reflecting Beijing's efforts to use "its legislative arsenal to confine its population and cut it off from the rest of the world", RSF said.

    Nordic countries Norway, Denmark and Sweden again topped the index, serving as a democratic models "where freedom of expression flourishes".

    The NGO commended Moldova (40th) and Bulgaria (91st) this year due to government changes and "the hope it has brought for improvement in the situation for journalists". 

    But it noted "oligarchs still own or control the media" in both.

    Media polarisation was "feeding and reinforcing internal social divisions in democratic societies" such as the United States (42nd).

    That trend was even starker in "illiberal democracies" such as Poland (66th), a European Union country where suppression of independent media was also noted by RSF.

    The NGO, launched in 1985 and which has published the yearly index since 2002, has become a thorn in the side of autocratic and despotic regimes around the world.

    This year's listing was developed with a new methodology redefining press freedom and using five new indicators -- political context, legal framework, economic context, sociocultural context, and security -- to reflect its "complexity".

    (AFP)

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    A record 488 journalists imprisoned in 2021, Reporters Without Borders says

    Saudi blogger Raif Badawi released after 10 years in prison

    Dissident Iranian writer Baktash Abtin dies in detention after contracting Covid-19

    Valeurs Actuelles

    [Del Valle] Les vrais objectifs de guerre de l’Empire russe en Ukraine et la riposte de l’Empire anglo-saxon, une vieille histoire…

    Si les villes du nord-ouest de l’Ukraine semblent avoir été abandonnées par l’armée russe (et pas forcément “reprises” par les forces ukrainiennes), les nouveaux buts de guerre de Vladimir Poutine en Ukraine visent à consolider le Donbass jusqu’à Marioupol au sud et jusqu’au Dniepr à l’ouest et au centre, puis à priver l’Ukraine de son accès à la mer par la jonction entre le Donbass et la Transnistrie via Marioupol, la Crimée et Odessa. On est loin du “retrait” des forces russes “vaincues” par la résistance certes héroïque et inattendue, des Ukrainiens. En réalité, l’armée russe n’a jamais eu comme objectif d’envahir toute l’Ukraine et le front nord-ouest semble avoir été plutôt une diversion pour y attirer les forces ukrainiennes et les détourner de l’Est en même temps qu’une phase initiale de destruction des infrastructures ukrainiennes, préalables au véritable objectif de conquête durable de l’Est et du Sud. Les buts de guerre de Poutine visent à priver l’Ukraine de ses côtes sud, d’une grande partie de l’est du Dniepr et d’une partie du nord-est, et avec cela, du gaz naturel, du charbon, et des zones industrielles situées à l’est et au sud du pays, donc à offrir à son pays un accès optimal au Bosphore, passage maritime obligé de la Marine russe pour contrôler la mer Noire convoitée (qui recèle aussi des énergies fossiles) et pour accéder à la Méditerranée via les détroits turcs. L’occupation de la ville portuaire stratégique de Marioupol, qui donne le contrôle de la mer d’Azov, qui a été une première fois reprise aux Russes par les Ukrainiens en 2014, et qui est sous occupation russe depuis une semaine, est de ce fait déjà assimilable en soi à une “victoire” pour l’armée russe.

    La « Nouvelle Russie »

    La république indépendante russophone autoproclamée de Moldavie, la Transnistrie, située à l’ouest d’Odessa, contrôlée par des séparatistes pro-russes depuis les années 1990 et occupée par l’armée russe, fait-elle aussi partie de l’objectif réel de guerre russe, avec la ville portuaire stratégique et russophone d’Odessa, certes loin d’être acquise au Kremlin étant donné le découplage entre russophonie et russophilie que Poutine a sous-estimé. La vaste zone sud et est de l’Ukraine russophone, contrôlée par la Russie jusqu’en 1770, et qui va du Donbass à la Transnistrie, est nommée par les stratèges russes et les néo-tsaristes “Novorossia”, ou “Nouvelle Russie” (Новороссия). Son contrôle par la Russie, qui priverait l’Ukraine de son accès à la mer Noire, est inacceptable pour les alliés anglo-saxons de l’Ukraine et l’OTAN, imbibés des écrits des stratèges anglais et américains adeptes du “Sea Power” et obsédés par leur volonté d’encercler le Heartland russe (Mckinder ; Spykman, etc.). De ce point de vue, l’Ukraine est le théâtre belligène d’un antagonisme bien plus large et ancien opposant les empires russe et anglo-saxon. Comme on le voit sur la carte ci-dessous, la Novarossia inclut Odessa, Mykolaïev, Kherson, Zaporozhia, Dnipropetrovsk, auxquelles s’ajoutent Kharkiv (au Nord) puis Donetsk et Lugansk (Donbass), la question de la Crimée et de Sébastopol ayant déjà été “résolue” en 2014… Rappelons que cette Novorossia est une vaste plaine à l’est et sud-est-sud qui abritait la plupart des industries ukrainiennes et ex-soviétorusses (charbon, acier, armement, gaz naturel, etc.) ainsi que les ports d’exportation stratégiques Marioupol et Odessa. Les buts de guerre russes, s’ils étaient atteints, feraient de l’Ukraine un pays agricole qui serait soit totalement dépendant de l’UE, soit inféodé à la Russie, même si cette seconde option paraît difficile, l’invasion russe n’ayant fait que rendre encore plus anti-russes les Ukrainiens, russophones ou ukrainophones d’ailleurs. Ce nouvel objectif “optimal” russe, à atteindre par tous les moyens, en dépit de l’aide massive occidentale à l’Ukraine, reviendrait donc à enlever 40 % de son territoire à l’État ukrainien.

    Ce scénario (non certain) serait celui d’un retour aux frontières civilisationnelles et géographiques du Moyen Âge, lorsque la Galicie (Галиция: incluant Vinnytsia, Zhytomyr, Rivne, Ternopil, Chernivtsi, Ivano-Frankivsk, Zakarpatia, Lviv et Volyn), était sous domination polonaise. Les nationalistes polonais les plus nostalgiques de la “Grande Pologne” ne cachent d’ailleurs presque pas leur appétit pour ces territoires qui, en cas de démembrement de l’Ukraine, pourraient se rapprocher de la soi-disant “mère patrie” Polonaise… Pendant ce temps, la Russie continuerait d’exercer son influence sur Cherkasy, Chernihiv, Sumy, Poltava et Kirovhrad, et même Kiev, lieu hautement “saint” et historiquement symbolique pour la Russie post-soviétique, où le rôle de la “rous de Kiev” (Киевская Русь), lieu de naissance de la première nation russe (et ukrainienne) est majeur dans une Russie que l’on présente à tort comme néo-stalinienne, alors que le rôle identitaire de l’Église orthodoxe et la représentation positive de l’époque tsariste sont fondateurs de la nouvelle identité post-soviétique que Vladimir Poutine a forgée. On se rappelle à ce propos la phrase qu’il a prononcée, dont la presse occidentale n’a présenté que la première partie : « Tout Russe qui n’a pas pleuré à la destruction de l’URSS n’a pas de cœur. » Ajoutant juste après la seconde partie : « Ceux qui sont nostalgiques de l’URSS et veulent la reconstituer n’ont pas de cerveau. »

    L’actuelle surenchère occidentale pourrait contribuer à faire évoluer le conflit russo-ukrainien en un conflit direct russo-occidental.

    Un de mes interlocuteurs, helvétiques, grand spécialiste de l’ex-URSS et du monde russo-ukrainien, me fait cette remarque cynique mais à méditer : la violation des accords de Minsk par la partie ukrainienne depuis 2014 qui a refusé d’accorder un statut spécial au Donbass et a banni la langue russe, avec l’appui de l’Occident qui n’a rien fait pour obliger les Ukrainiens à appliquer les accords successifs de Minsk, a de ce point de vue co-préparé le conflit actuel, faisant de facto évoluer l’ambition territoriale de Poutine, au début limitée à la Crimée et au Donbass, vers un objectif irrédentiste plus large qu’est de la restauration de la Novorossia… Certes, on peut répondre que les appuis anglo-américains, polonais, allemands et atlantistes des Ukrainiens vont tout faire pour empêcher ce scénario et épuiser les forces conventionnelles russes par le surarmement des armées et milices ukrainiennes. Mais l’actuelle surenchère occidentale pourrait contribuer à faire évoluer le conflit russo-ukrainien en un conflit direct russo-occidental, sans oublier le risque d’attaques nucléaires tactiques qu’un haut officier de l’OTAN issu de la marine italienne m’a récemment présenté comme possible.

    En contrôlant le territoire entre le golfe de Crimée jusqu’à la frontière russe actuelle, la Russie acquerrait un contrôle total sur la mer d’Azov et pourrait ainsi approvisionner le port militaire de Sébastopol depuis le pont actuel sur le détroit de Kertch et depuis le Donbass. De plus, la partie russe pourra toujours activer l’option de la Transnistrie et ouvrir un autre front à l’ouest, sachant qu’en cas de continuation de l’extension de l’OTAN vers l’est, elle n’acceptera jamais que la Moldavie rejoigne l’OTAN. La guerre ukraino-russe pourrait vite s’étendre à la Transnistrie, en cas de persistance de l’Occident à « ne pas fermer la porte » de l’OTAN aux pays limitrophes de la Russie, pourtant définis depuis les années 1990 par les dirigeants russes post-soviétiques comme des “lignes rouges”, des “chasses-gardées” dans leur “étranger proche”. La solution à ce conflit et les voies à explorer dans le futur pour éviter que d’autres fronts ne s’allument dans d’autres « zones rouges » ne pourront pas faire l’économie de la question de l’extension prosélyte et néo-impériale des pays de l’Alliance atlantique et de la nécessité de proposer aux différentes nations du continent une nouvelle architecture de sécurité moins belligène que l’OTAN qui est en soi une machine à faire tourner les industries d’armement américaines.

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    France24 - Monde

    Guerre en Ukraine : à Berlin, le Premier ministre indien Narendra Modi appelle au "dialogue"

    Publié le : 02/05/2022 - 22:54

    FRANCE 24 Suivre

    Lors de la première étape de sa tournée européenne, le Premier ministre indien, Narendra Modi, a insisté lundi à Berlin sur l'importance du "dialogue" pour mettre fin à la guerre en Ukraine. Sans exprimer une position claire sur l'invasion russe de l'Ukraine, il a réitéré son appel à un cessez-le-feu. 

    Le Premier ministre indien, Narendra Modi, a appelé lundi 2 mai au "dialogue" pour mettre un terme à la guerre en Ukraine tout en se gardant de condamner la Russie pour l'invasion de son voisin.

    "Dès le début de la crise en Ukraine, nous avons immédiatement appelé à un cessez-le-feu et souligné le fait que le dialogue était le seul moyen de résoudre le conflit", a assuré à Berlin Narendra Modi lors d'une conférence de presse avec le chancelier allemand Olaf Scholz.

    "Nous croyons qu'aucune partie ne peut sortir victorieuse de cette guerre, tout le monde subira des pertes et c'est pourquoi nous sommes pour la paix", a-t-il ajouté.

    L'Inde cherche un équilibre difficile entre ses relations avec l'Occident et celles avec la Russie, qui lui fournit une grande partie de ses besoins en armes et en énergie. Elle s'est abstenue de condamner ouvertement l'invasion russe de l'Ukraine et de se joindre aux votes en ce sens aux Nations unies.

    De son côté, le chancelier allemand a une nouvelle fois répété que la Russie, en déclenchant une invasion de l'Ukraine le 24 février, avait "remis en cause les principes fondamentaux du droit international". Il a également répété ses appels au président russe Vladimir Poutine pour que celui-ci mette un terme à cette guerre.

    L'UE, un partenaire incontournable 

    Avant d'entamer ce déplacement européen, Narendra Modi avait indiqué que son voyage visait à "renforcer l'esprit de coopération" avec les partenaires européens, "des compagnons importants dans la quête de l'Inde pour la paix et la prospérité".  

    Lors d'un point de presse dimanche, le secrétaire indien aux Affaires étrangères, Vinay Kwatra, avait précisé que Narendra Modi devrait "échanger des points de vue" sur la situation en Ukraine.  

    >> À lire aussi : Guerre en Ukraine : l'Inde prise au piège de sa proximité avec la Russie

    Les pays européens "non seulement comprennent mais apprécient profondément" la position de l'Inde sur le conflit, avait-il ajouté. Toutefois, selon Vinay Kwatra, la tournée de Narendra Modi vise surtout à renforcer le partenariat bilatéral, notamment dans le commerce, l'énergie et le développement durable. 

    Dans un entretien avec le quotidien Indian Express paru lundi, Olaf Scholz a indiqué que "l'attaque de la Russie contre l'Ukraine serait en tête de l'ordre du jour". 

    Le chancelier allemand a également annoncé avoir invité Narendra Modi au sommet des dirigeants du G7 le mois prochain, dans le cadre d'une initiative visant à forger une alliance plus large contre la Russie.

    Après l'Allemagne, les pays nordiques

    Selon l'agence Bloomberg News citant des sources anonymes, Olaf Scholz avait hésité à confirmer cette invitation en raison du refus de Narendra Modi de condamner l'invasion russe et du bond des livraisons de combustibles fossiles russes à l'Inde.

    Ce déplacement en Allemagne constitue la première étape de sa tournée européenne. Le Premier ministre indien doit maintenant se rendre à Copenhague pour un sommet Inde-Pays nordiques avec les Premiers ministres du Danemark, de l'Islande, la Finlande, la Suède et la Norvège les 3 et 4 mai. 

    À l'occasion d'une brève escale en France, le 4 mai, il s'entretiendra avec le président Emmanuel Macron afin de faire le point sur des questions régionales et mondiales ainsi que sur la coopération bilatérale, selon le communiqué. 

    Avec AFP

     

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    "Hitler aussi avait du sang juif", la sortie de Sergueï Lavrov qui fait bondir Israël et Kiev

    LONG FORMAT

    Ukraine : comment juger les crimes de guerre ?

    LE FIL DU 2 MAI

    Guerre en Ukraine : les évacuations de civils de la ville de Marioupol retardées

    L'Humanité

    Capucine Lemaire

    La femme du jour

    Pierre Chaillan

    La présidente de l’Observatoire des politiques du handicap vient de lancer le projet d’un musée d’Art et d’Histoire du handicap, en présentant son identité visuelle. Premier au monde, ce musée s’inscrira dans une démarche globale. « Parce que la politique du handicap n’est pas un domaine spécifique, elle est transversale, pluridisciplinaire et humaniste. C’est un enjeu fondamental de l’histoire humaine », souligne Capucine Lemaire. Cette réalisation hors normes pourrait voir le jour en région Normandie et avoir une existence en format « métaverse ». La responsable a regretté « l’augmentation très faible du montant de l’allocation adulte handicapé (AAH) », qui est passé ce 1 er mai de 903,60 euros à 919,86 euros, le seuil de pauvreté étant fixé à 1 102 euros !

    Pierre Chaillan

    handicaphomme ou femme du jour
    Valeurs Actuelles

    Guerre en Ukraine : des dizaines de civils évacués du site Azovstal à Marioupol

    Zelensky va rencontrer les réfugiés d’Azovstal

    Sur Twitter, le président ukrainien s’est félicité de l’évacuation – par les Russes, en coopération avec Kiev et la Croix Rouge – d’une centaine de civils jusque là terrés sur le site d’Azovstal, à Marioupol. Dans cette vaste usine est replié le régiment ultranationaliste Azov, qui résiste encore à l’envahisseur russe alors que toute la ville est aux mains de Moscou.

    « L’évacuation des civils d’Azovstal a commencé. Le 1er groupe d’environ 100 personnes se dirige déjà vers la zone contrôlée. Demain, nous les rencontrerons à Zaporijia. Merci à notre équipe ! », a écrit Volodymyr Zelensky.

    Evacuation of civilians from Azovstal began. The 1st group of about 100 people is already heading to the controlled area. Tomorrow we’ll meet them in Zaporizhzhia. Grateful to our team! Now they, together with #UN, are working on the evacuation of other civilians from the plant.

    — Володимир Зеленський (@ZelenskyyUa) May 1, 2022

    Quatre civils tués dans des bombardements

    Des bombardements russes sur la ville de Lyman, à l’est de l’Ukraine, ont fait quatre morts parmi les civils, a indiqué le gouverneur régional dimanche. « Bombardements russes dans la région de Donetsk : quatre civils tués, tous de Lyman », a indiqué Pavlo Kyrylenko sur Telegram. Sept civils ont également été blessés. Comme le rappelle Le Parisien, la ville de Lyman a été récemment évacuée par l’armée ukrainienne, face à l’avancée rapide des Russes.

    Les ventes de gaz russes vers l’Europe en nette baisse

    Nancy Pelosi à Kiev

    Ce 1er mai à Kiev, Volodymyr Zelensky a accueilli Nancy Pelosi, la présidente de la Chambre des représentants des Etats-Unis. La visite de cette dirigeante haut placée s’est voulue être un symbole majeur de soutien continu à la lutte du pays contre la Russie. « Nous vous rendons visite pour vous remercier de votre combat pour la liberté », a expliqué Nancy Pelosi au président ukrainien, avant d’ajouter : « Notre engagement est d’être là pour vous jusqu’à ce que le combat soit terminé. »

    Evacuation de civils

    Vingt civils ont été extraits de l’usine Azovstal à Marioupol dans la nuit du samedi 30 avril au dimanche 1er mai. Selon le commandant adjoint du régiment Azov, « des femmes et des enfants (…) ont été transférés vers un endroit convenu », en vue d’être évacués vers Zaporijjia, un territoire encore aux mains de l’Ukraine. Le Monde rapporte que 25 civils auraient également pu sortir de l’usine quelques heures plus tôt, mais que des centaines de militaires et de civils étaient encore bloqués. L’endroit représente la dernière poche de la résistance ukrainienne à Marioupol.

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    L'Humanité

    « Engie est en train de valider vingt ans d’importation de gaz de schiste »

    Entretien

    Finances Alors que les énergéticiens et leurs financiers tiennent leurs assemblées générales annuelles, Lucie Pinson, directrice générale de l’ONG Reclaim Finance et honorée du prix Goldman pour l’environnement, alerte sur la non-prise en compte du climat.

    Marie-Noëlle Bertrand

    Chaque année, au printemps, les grands groupes pétroliers et gaziers, ainsi que les banques et les assureurs qui leur accordent des financements, tiennent leurs assemblées générales. Ils y soumettent les plans climat que leur impose la loi pour réduire leurs émissions de CO2. Trois semaines après la sortie du troisième volet du rapport du Giec portant sur les transitions économiques à opérer pour limiter le réchauffement climatique, et en pleine guerre en Ukraine, cette nouvelle saison des assemblées générales prend une tournure singulière. Entretien avec Lucie Pinson, cofondatrice et directrice générale de l’ONG Reclaim Finance, qui suit tout cela de près.

    Les assemblées générales des énergéticiens français et de leurs financiers ont démarré. Prennent-elles en compte les dernières données du Giec ?

    Clairement pas. Les actionnaires d’Engie, par exemple, ont voté à 80 % un plan climat qui rejette l’objectif de limiter le réchauffement à un maximum de 1,5 °C. Le groupe continue de miser gros sur le gaz. Dans le contexte de la guerre en Ukraine, il se tourne vers les gaz de schiste des États-Unis, dont il a décidé de prolonger les contrats d’importation de neuf ans, en plus des onze déjà prévus. On est en train de valider vingt ans de gaz de schiste ! Cela nous amène à 2042, alors que l’Europe n’est plus censée produire d’électricité carbonée d’ici à 2035. Engie est complètement hors des clous.

    Note-t-on plus de réactions du côté des banques ou des assureurs ?

    Ces assemblées générales sont les premières à se tenir depuis que l’Agence internationale de l’énergie (AIE) a stipulé que nous devons renoncer à toute nouvelle exploitation d’énergie fossile. Son rapport avait été publié tard en mai 2021, et les acteurs financiers avaient ainsi justifié le fait de ne pas en intégrer les conclusions. Mais un an a passé. Le rapport de l’AIE a, depuis, été corroboré par celui du Giec. Nous souhaitons que les acteurs financiers prennent enfin acte de toutes ces conclusions et reconnaissent la nécessité de tendre vers l’objectif zéro expansion. Nous les appelons à sanctionner les entreprises qui continuent d’investir dans les énergies fossiles, en votant contre le renouvellement des membres de leurs bureaux et contre leurs faux plans climat.

    À lire le troisième volet du rapport du Giec, l’argent ne manque pas à l’échelle internationale, ce sont les flux qui sont mal orientés. Qu’est-ce que cela raconte de l’état de la finance verte ?

    C’est la bonne nouvelle du rapport du Giec. Tous les financements nécessaires à la transition climatique existent et sont disponibles. Maintenant, il s’agit d’augmenter les flux vers les bonnes solutions, et surtout de cesser ceux destinés aux énergies fossiles. En outre, tous les financements verts ne sont pas aussi verts que l’on dit. Prenez les green bonds (obligations vertes émises, entre autres, par des acteurs publics sur le marché mondial pour pousser les acteurs économiques à investir dans la transition – NDLR) : certains sont très valables. Mais quand BNP Paribas soutient l’émission d’une obligation verte pour le développement d’un aéroport à Hong Kong en faisant valoir que les bâtiments sont basse consommation, cela n’a rien de vert : on contribue à augmenter le trafic aérien !

    Beaucoup d’investisseurs se dirigent aujourd’hui vers les technologies de capture et stockage du carbone. Sont-elles un des éléments de ces faux plans climat ?

    Elles peuvent y contribuer. Beaucoup de majors pétrolières et gazières parient sur la compensation (mécanisme qui permet à une entreprise d’investir, par exemple, dans le reboisement forestier pour compenser les émissions carbone induites par son activité – NDLR) et les technologies de capture et stockage de CO2. Cela peut être extrêmement dangereux. Concernant la compensation, il a été démontré que son utilité pour le climat est faible, voire nulle, dans la mesure où les industriels s’en servent pour justifier la poursuite de leurs émissions. Il ne faudrait pas parler de compensation, mais de contribution : toutes ces choses devraient être faites en addition des efforts de baisse des émissions, pas en substitution. Concernant le stockage de CO2, c’est un peu la même chose. Il va en falloir. Mais le Giec est très clair : il faut le réserver aux secteurs économiques qui ne peuvent être transformés sur le fond. Ce n’est certainement pas le cas du secteur énergétique, et encore moins du secteur de la production électrique, alors qu’il est possible de le décarboner très rapidement.

    Quelles sont nos chances de réussir à réorienter les flux financiers d’un système qui, par essence, ne souffre pas d’être contrôlé ?

    C’est tout le problème. Il faut un contrôle des acteurs ­financiers. Ils peuvent, dans une certaine mesure, changer à la marge leurs activités – souvent dans une logique de prévention du risque financier, en écartant de leurs porte­feuilles les entreprises les plus exposées aux énergies fossiles. Mais cette logique est très lente, et ne remet pas en question celles de la croissance et de l’exploitation des ressources, ­radicalement antinomiques avec nos objectifs climatiques. Il va falloir réguler ; il va falloir interdire, aussi, le financement de certaines activités reconnues par la science comme incompatibles avec le respect de notre budget carbone planétaire. Et il va falloir, enfin, décourager certaines pratiques et en inciter d’autres, en se servant des mécanismes monétaires des banques centrales, qui ont, dans leur mandat, l’obligation de respecter les objectifs climatiques européens.

    Total conclura, fin mai, cette nouvelle saison des assemblées générales. Qu’espérez-vous de ce groupe pétrolier ?

    Pas grand-chose. Le plan climat qu’il va soumettre à consultation de ses actionnaires fait la part belle au gaz, au point d’annuler tous les efforts opérés pour réduire les émissions du pétrole. Il autorise toujours le déploiement de projets catastrophiques, tels que celui d’EACOP, en Afrique de l’Est (1). Enfin, Total vient de rejeter une résolution de ses actionnaires qui exigeaient plus de transparence quant à sa stratégie climatique. Qu’attendre d’un groupe qui refuse de rendre des comptes à ses propres actionnaires ?

    engieClimatpétroleenvironnement
    Valeurs Actuelles

    « Souveraineté », « protection des paysages » : agriculteur, un métier d’avenir ?

    À la tête depuis peu de 120 hectares de céréales situés à Noizay, au sud de l’Indre-et-Loire entre Tours et Loches, Louis Boyer n’aurait jamais imaginé faire un autre métier que celui de son père Richard, exploitant d’une parcelle voisine de près du double de surface. Le jeune agriculteur, qui n’a pas obtenu son BTS agricole, s’est lancé seul dans l’aventure entrepreneuriale en 2020 où il a racheté une première exploitation de 60 hectares. En mai 2021, il a repris la même quantité de terres agricoles à son oncle toujours dans le secteur. À la clé, un endettement sur 20 ans pour racheter les terres mais aussi le matériel agricole. « Fils d’agriculteur, j’ai toujours été baigné dans le travail sur l’exploitation familiale où je vis encore. Certes, c’est compliqué de faire ce métier si on n’a pas baigné dedans dès son plus jeune âge, reconnaît Louis Boyer. Pour autant, la démarche est loin d’être impossible pour de nouveaux entrants. »

    Laurence Bouju-Becherel, chargée du pôle Développement-gestion de la Chambre d’agriculture d’Indre-et-Loir confirme cette affirmation du jeune agriculteur. « Les exploitations agricoles sont des entreprises comme les autres, explique la responsable. Dans ce cadre, notre mission est d’accompagner les candidats qui ne sont pas issus du monde paysan, et ils sont de plus en plus nombreux ». Les jeunes “hors cadres familiaux”, selon le jargon technique de l’organisme consulaire, représenteraient désormais 50 % des dossiers de reprise dans le département. Parmi les outils d’attractivité déployés par la Chambre d’agriculture d’Indre-et-Loire, figure notamment le Rallye annuel des fermes à reprendre. Reste qu’avec 100 installations au total chaque année, le renouvellement des exploitations, environ 3 700 en Indre-et-Loire, n’est pas assuré. A fortiori avec le départ en retraite de 20 % des agriculteurs tourangeaux à l’horizon 2026.

    Des avantages et des freins

    Ce déficit s’explique par plusieurs paramètres. Le prix de l’hectare reste d’une part élevé, entre 6 000 et 9 000 euros pour les céréales en région Centre-Val de Loire. « Il reste élevé pour les primo-accédant, regrette Louis Boyer. Et la baisse n’est pas prévue, malgré les tentatives de régulation de la Safer, en raison du grossissement des exploitations. » Comme l’industrie et le commerce, l’agriculture n’échappe pas à la concentration des entreprises. « Pour pallier en partie la capacité d’investissement souvent restreinte des jeunes prétendants, des dotations émanant de l’État et de la région leur sont allouées », assure Laurence Bouju-Becherel. Les aléas climatiques, inhérents à la profession, constituent d’autre part un frein. Enfin la fluctuation du prix des récoltes en fonction de la conjoncture internationale est également source d’inquiétude. Le cours de la tonne de blé a ainsi grimpé de 150 à 385 euros depuis la fin de la crise sanitaire et le conflit en Ukraine. « Une hausse positive pour notre activité mais qui peut refluer en quelques semaines. Nous sommes évidemment tributaires de moult éléments imprévisibles, constate Louis Boyer. Il faut savoir faire preuve à la fois d’optimisme et de sang-froid. » Pour sécuriser au minimum son modèle, l’exploitation cultive donc, outre le blé et le colza, les semences de maïs dont le prix à l’hectare est au contraire garanti.

    A contrario, le métier de paysan comprend aussi d’indéniables atouts. En premier lieu, l’autonomie et la vie dans la nature. Contrairement à une idée fréquemment reçue, l’agriculture n’est pas non plus systématiquement synonyme de difficultés économiques. « De nombreux jeunes agriculteurs gagnent correctement leur vie », se félicite Laurence Bouju-Becherel. Louis Boyer acquiesce. Il se dégagera cette année un salaire compris entre 15 000 et 20 000 euros, avec, il est vrai, l’avantage de vivre toujours dans la ferme familiale. Le rôle décisif des agriculteurs en matière d’alimentation de la population et d’aménagement du territoire doit enfin être mieux mis en avant pour encourager les vocations, selon Laurence Bouju. « À tous points de vue, le métier souffre d’une méconnaissance de la part des jeunes générations, notamment concernant son rôle essentiel pour la souveraineté et la protection des paysages français », explique-t-elle. Une lacune qu’une communication accrue des pouvoirs publics pourrait combler si elle était réellement mise en œuvre. L’enjeu est de taille : stopper enfin la baisse continue de la population agricole française qui ne comptait plus en 2021 que 400 000 âmes.

    Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

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    France24 - World

    US firms offer travel reimbursement as potential abortion bans loom

    Issued on: 03/05/2022 - 10:31

    Amazon, Yelp and Citibank are among the companies offering to reimburse medical travel expenses as the US Supreme Court prepares a decision that could allow states to ban abortion outright. Amazon defeats a new unionisation effort in a setback for labour organizers, and international tourism returns to France's medieval city of Carcassonne.

    L'Humanité

    Science. ​​​​​​​Avec le réchauffement, les virus passeront du phoque à l’âne

    Actu

    Selon une étude, 15 000 cas de transmission de virus entre mammifères de différentes espèces vont survenir d’ici à 2070 du fait de la hausse des températures. L’humain ne sera pas épargné.

    Marie-Noëlle Bertrand

    Combien de virus attendent l’humain au détour des bouleversements climatiques ? Une nouvelle étude publiée la semaine dernière dans la revue Nature offre un début de réponse pas vraiment réjouissant. Déjà, il était clairement établi que la déforestation et l’érosion de la biodiversité favorisent la recrudescence des transmissions zoonotiques, c’est-à-dire le passage d’un virus animal à l’humain. Non seulement le réchauffement global des températures atmosphériques ne freinera pas le phénomène, mais les risques sont nombreux qu’il le favorise, avance désormais une équipe de chercheurs états-uniens.

    La hausse des températures va conduire à de nouvelles migrations d’animaux

    Si la nouvelle n’est ni totalement neuve, ni complètement surprenante, l’article est le premier à modéliser la mécanique qui conduit à ce bouleversement et à quantifier le nombre de fois que des virus pourraient passer du phoque à l’âne. D’ici à 2070, avancent ainsi les scientifiques, le changement climatique pourrait entraîner plus de 15 000 nouveaux cas de transmission de virus entre mammifères de différentes espèces. Schématiquement, le processus est relativement simple à expliquer : la hausse des températures va conduire à la migration d’animaux en quête d’espaces plus frais. Le compte rendu anticipe que beaucoup « se regrouperont en de nouvelles combinaisons (de populations) à des altitudes élevées, dans des points chauds de la biodiversité et dans des zones à forte densité de population humaine en Asie et en Afrique ». L’ensemble favorisera le passage de virus d’une espèce à une autre et, dans certains cas, les transmissions zoonotiques. Pour arriver à ces conclusions, l’équipe scientifique a modélisé le déplacement de 3 139 espèces et les nouvelles répartitions géographiques qui en découleront. Elle a, après cela, calculé la probabilité qu’un virus saute d’une espèce à l’autre pour la première fois.

    Quel est le niveau de risque que cet « autre » soit un humain ? Les chercheurs ne s’avancent pas outre mesure sur ce point. Trop de facteurs économiques et sociaux entrent en jeu, avancent-ils en substance. Une chose paraît en revanche établie : au moins 10 000 espèces de virus ont la capacité d’infecter l’humain, parmi ceux qui circulent aujourd’hui silencieusement chez les mammifères sauvages.

    De nombreux facteurs permettent de réduire ce risque

    Déjà soupçonnées d’être à la source de la transmission du coronavirus à l’homme, les chauves-souris restent les suspectes numéro 1 de l’étude. « En raison de leur capacité de dispersion unique, elles représentent la majorité des nouveaux partages viraux » envisagés, singulièrement chez les humains. La bonne nouvelle vient du fait que de nombreux facteurs permettent de réduire ce risque, entre autres un investissement accru dans les soins de santé et dans la recherche. À condition de l’anticiper dès maintenant.

    « Nos résultats appellent à une très grande vigilance », insistent les scientifiques, qui refusent de ne parler qu’au futur. « Cette transition écologique est peut-être déjà en cours, et maintenir le réchauffement à moins de 2 °C au cours du siècle ne réduira pas le partage futur du virus. » Autrement dit, le processus est désormais inévitable. Notre seul salut est de nous y préparer.

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    Valeurs Actuelles

    Covid, crise immobilière, scandale d’Evergrande : la Chine, l’autre menace

    Regarde-t-on économiquement dans la bonne direction ? Depuis le 24 février, les yeux sont logiquement (et émotionnellement) rivés sur le conflit russo-ukrainien. Il y a la guerre elle-même, ses conséquences humaines et matérielles et ses nombreuses répercussions sur l’économie mondiale : hausse des coûts de l’énergie (gaz, charbon…), rupture des chaînes d’ approvisionnement céréalières entre cette zone surnommée “le grenier à grain du monde” et le continent africain, ce qui laisse présager l’émergence de futurs conflits sociaux régionaux (lire notre article « Derrière l’Ukraine, le spectre de la faim » dans Valeurs actuelles du 7 avril).

    De quoi alimenter la hausse des prix un peu partout sur la planète (+ 8,5 % en février aux États-Unis, + 7,5 % en mars en Europe, + 2 % au Japon qui n’était plus habitué à l’inflation depuis des lustres) et donc peser sur la croissance mondiale dont les anticipations ont été revues à la baisse. Pour 2022, le Fonds monétaire international s’attend désormais à une hausse de 3,6 % de la richesse mondiale, inférieure de 0,8 point à celle qu’elle prévoyait il y a encore quelques semaines. Et voilà que ressurgit le spectre de la stagflation, c’est-à-dire une (très) faible croissance associée à une (forte) inflation, phénomène délétère que l’on n’avait plus connu depuis les années 1970 et qui pèse à la fois sur l’emploi, la consommation et l’épargne.

    L’équivalent de la population française cloîtrée chez elle

    En fait, il conviendrait également de regarder un peu plus à l’est, vers l’Asie car une des causes de cette (supposée) stagflation vient de Chine. Une fois encore, c’est ce satané virus du Covid-19, et plus précisément son variant, le très contagieux Omicron, qui en est la cause : c’est la démonstration que la très coûteuse stratégie “zéro Covid” adoptée, dès le départ de la pandémie, par le président Xi Jinping est un cuisant échec. Il suffi t d’observer ce qui se passe actuellement dans l’empire du Milieu. La vie ne serait-elle qu’un éternel recommencement ?

    En mars 2020, le monde s’était arrêté à la suite du confinement de la Chine : les Occidentaux avaient alors pris conscience à quel point ce pays était devenu l’usine du monde et leurs élites politico-économiques annonçaient, dans un bel élan unanime, des programmes ambitieux de relocalisation que l’on attend toujours (il est vrai que cela ne se fait pas d’un claquement de doigts). Aujourd’hui, avec l’expansion du variant Omnicron – les chiffres officiels chinois sont tout aussi fantaisistes qu’il y a deux ans, avec actuellement une dizaine de décès quotidiens seulement quand en France, pays 20 fois moins peuplé, on en dénombre un peu plus de 100 chaque jour -, une partie de la Chine est de nouveau à l’arrêt. Déjà sans doute, parce que le schéma vaccinal est loin d’être complet : ainsi à peine la moitié des plus de 80 ans a été vaccinée deux fois tandis que 20 % des plus de 60 ans n’ont pas une couverture vaccinale complète.

    Mêmes causes, mêmes effets : la partie la plus industrialisée du pays est encore une fois à l’arrêt, placée sous une bulle. Le gouvernement chinois a commencé par confiner la ville de Shenzhen (18 millions d’habitants), puis cela a été le tour de Shanghai (25 millions), et aussi Changchun (9 millions), Tangshan (8 millions) et Jilin (4 millions), sans compter des villes plus petites. Autant dire que l’équivalent de la population française doit actuellement rester cloîtrée chez elle. Première conséquence, pour la première fois depuis le début de la pandémie de 2020, la consommation des ménages chinois a reculé de 3,5 % au cours du mois de mars.

    Second problème, et non des moindres, certaines de ces villes sont aussi des berceaux industriels et technologiques chinois et fournissent le monde entier. Pour ne citer que quelques exemples, Shenzhen, où le confinement a été partiellement levé à la mi-mars, est le centre mondial de l’électronique : c’est là que sont notamment assemblés les téléphones d’Apple dans les usines du taïwanais Foxconn, de Samsung, etc. La ville de Shanghai, capitale économique mais aussi berceau de l’industrie automobile chinoise (c’est là que sont installées les usines de Tesla pour les ventes en Asie), voit ses capacités de production profondément affectées. Et le pire est à venir car de nombreux équipementiers chinois pourraient être dans l’incapacité de livrer leurs clients d’ici à un mois.

    Les ouvriers, bloqués dans leurs usines, ne peuvent rentrer chez eux

    Quand bien même certaines usines dans les zones confinées continueraient à fonctionner, le plus souvent au prix d’énormes acrobaties en matière de conditions de travail (les ouvriers ne peuvent plus sortir des lieux de production), les produits auraient du mal à quitter la Chine. L’activité du port de Shanghai, le premier mondial d’où partent les approvisionnements du monde entier, est ainsi quasiment au point mort. En mer, des dizaines de navires vraquiers et de porte- conteneurs attendent de pouvoir décharger des marchandises et surtout d’en embarquer pour approvisionner le monde entier ; à la mi-avril, l’agence d’information Bloomberg estimait à 500 le nombre de vraquiers et à 200 celui de porte- conteneurs attendant de pouvoir accoster dans un port chinois. Tandis qu’à terre, les chauffeurs de camion sont soumis à de nombreux et fréquents contrôles sanitaires, retardant d’ autant les allées et venues entre les centres de production et le port.

    On pourrait se consoler en se disant que ces éléments sont purement conjoncturels et qu’ils prendront fin lorsque la crise sanitaire ne sera plus qu’un lointain et mauvais souvenir en Chine. Or le pays souffre aussi structurellement. Dès le mois de janvier, le FMI a tiré la sonnette d’alarme, s’inquiétant des « effets négatifs » de la crise immobilière que traverse la chine. Rappelons que la construction et l’immobilier représentent environ un tiers du PIB du pays. Depuis l’été 2020 et l’instauration des trois “lignes rouges” par le gouvernement (plafond de 70 % de passifs sur actifs immobiliers, de 100 % de dettes sur capitaux propres et ratio de trésorerie sur dettes d’au moins 1), le pays ne parvient pas à se relever.

    L’objectif de freiner la spéculation et la frénésie d’acquisitions a certes été atteint ; les ventes de logements neufs ont chuté de 40 % au cours des deux premiers mois de l’année. Mais à quel prix : Evergrande, le plus gros promoteur du pays, n’en finit pas de faire trembler la Bourse de Hong Kong. Son titre vient encore d’être suspendu. Mois après mois, le groupe s’avoue dans l’impossibilité d’honorer ses échéances de prêts (plus de 3 milliards de dollars en mars et avril). Sa dette totale dépasse 300 milliards de dollars. L’économiste Jean-Marie Mercadal, directeur général de la société de gestion d’actifs Syncicap, établie à Hong Kong, résume : « Les acteurs les plus importants de l’immobilier, comme Evergrande et Kaisa Group Holdings, ont fait défaut sur leurs dettes l’année dernière et ce n’est pas fini : il y a de bonnes chances pour que d’autres acteurs importants, comme Sunac China Holdings et Shimao Group Holdings, rejoignent cette liste d’opérateurs en détresse financière. » Et c’est peu dire que l’effondrement de ce secteur entraînerait avec lui des pans entiers de l’économie. Les chiffres contrastés pour le premier trimestre laissent planer le doute.

    Face à cette situation, le FMI vient de nouveau d’agiter le chiffon rouge, pointant du doigt « l’endettement massif des entreprises et des ménages » (la dette privée a augmenté de 13 % pendant la pandémie). Dans la foulée, l’institution, rejointe par plusieurs banques (Bank of America, Barclays, Nomura, DBS… ) a ramené sa prévision de croissance annuelle pour la Chine à 4,4 % (beaucoup de pays occidentaux s’en satisferaient… ).

    La Banque populaire de Chine à contre-courant des banques centrales

    Mais c’est loin de l’objectif officiel du gouvernement qui atteint 5,5 % et c’est surtout un chiffre qui se trouve à son plus bas niveau depuis trente ans. Malgré cela, le risque de ne pas atteindre ce but est élevé – 5 % de croissance équivaut à 900 milliards de dollars de création de richesse, soit l’équivalent du PIB des Pays-Bas -, avec à la clé des conséquences politiques majeures. « Des mesures gouvernementales sont urgentes sinon l’objectif ne sera pas atteint, ce qui ternirait l’image du président Xi Jinping dans cette année très importante : le 20e congrès national du Parti communiste chinois aura lieu en novembre prochain et le président vise une reconduction pour un troisième mandat de cinq ans, voire plus », poursuit Jean-Marie Mercadal.

    Des premières mesures de relance viennent d’être annoncées. D’abord d’ordre monétaire : la banque centrale chinoise a baissé son taux de réserve obligatoire des banques de 0,25 point à compter du 25 avril. Une décision qui devrait permettre d’injecter environ 80 milliards de dollars dans l’économie selon les autorités chinoises, mais qui n’est pas sans risque : la Banque populaire de Chine agit à contre-courant de la plupart des banques centrales, qui, elles, ont décidé de resserrer leur politique monétaire et d’augmenter leurs taux d’intérêt pour contrer l’inflation. Or cette divergence de politique monétaire, notamment avec les États-Unis, risque de favoriser une fuite des capitaux du pays, les investisseurs étant à la recherche des placements les mieux rémunérés.

    Pékin s’apprête aussi à prendre des mesures de soutien pour favoriser les exportations en accordant des allègements fiscaux aux entreprises. Selon plusieurs médias chinois, après la réunion du Conseil d’État la semaine dernière, les autorités devraient autoriser « en temps voulu » les grandes banques à réduire leurs ratios de provisions. En parallèle, des baisses d’impôts pour 400 milliards de dollars ont déjà été annoncées pour relancer la consommation des ménages. Mais alors que de plus en plus de villes sont concernées par les restrictions de circulation, et dans le contexte actuel de propagation d’Omicron, le bénéfice de cette politique pose question. Avec un risque majeur pour la croissance économique mondiale.

    Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

    Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

    France24 - World

    The guardians of Paris's River Seine

    Issued on: 30/04/2022 - 10:44

    FRANCE 24 Follow

    The River Seine is the beating heart of Paris. The banks of the river attract 8 million visitors each year, making it one of the busiest places in the French capital. We meet those who take care of the Seine seven days a week, from the technicians checking water quality to members of the river patrol, who respond to emergency call-outs and use radar to explore the river's depths.

    L'Humanité

    «Le H5N1 qui circule en ce moment en France n’est pas transmissible à l’homme»

    Entretien

    Alors qu’un cas humain de grippe aviaire a été rapporté en Chine, Gilles Salvat, microbiologiste et directeur général délégué de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) pour la recherche, explique ce qui distingue les virus de grippes humaines et de grippes aviaires et pourquoi certains nous contaminent et d’autres pas.

    Marie-Noëlle Bertrand

    La souche H3N8 qui a infecté un enfant en Chine est-elle une variante nouvelle du virus de la grippe aviaire ?

    Gilles Salvat Cette souche particulière H3N8 n’est pas complètement inconnue chez les volailles mais elle a acquis des gènes de virulence pour l’homme. Tous les virus influenza aviaires comme humain se composent d’une protéine nommée hémagglutinine - c’est ce que désigne le H de H5N1, H3N8… Son rôle est extrêmement important : c’est elle qui ouvre la porte d’entrée au virus. Encore faut-il être doté des récepteurs qui le permettent.  Les bronches des volailles le sont. Pas celles des humains. En revanche, chez l’homme, ces récepteurs existent plus profondément dans l’organisme, tout au fond des alvéoles pulmonaires. C’est ce qui explique que des personnes fortement exposées à des oiseaux infectés où à leurs poussières - particules de plumes ou d’excréments en suspension dans l’air - courent tout de même le risque d’être contaminées. Cela peut être potentiellement grave, selon le type d’influenza aviaire auquel on a affaire. Parfois, cela débouche sur des pneumonies. Mais les risques d’être infecté restent nettement moindre chez les humains que chez les oiseaux. Les risques de se contaminer entre humains avec ces virus influenza aviaires sont encore plus faibles. En outre, d’autres facteurs limitent ce risque de transmission interespèces. La température corporelle des volailles est de 42°C, et les virus qui les infectent se multiplient à une température de 40°C, celle de l’arbre respiratoire des oiseaux. La température de l’air qui circule dans nos bronches à nous avoisine quant à elle les 35°C : les virus aviaires ne s’y sentent pas très à l’aise.

    Et pourtant des contaminations arrivent…

    Gilles Salvat Nous surveillons étroitement les virus aviaires, entre autre du fait des risques de mutation qui existent et qui leur permettent de s’adapter à ces changement de température de multiplication. Des risques existent aussi de réassortiment des virus. Schématiquement, chaque virus est composé de 8 segments - à la manière d’une suite de cartes de la même couleur. Certains ont une suite à cœur, d’autres à pique… Imaginons qu’un individu soit infecté par une grippe aviaire juste après avoir contracté la grippe humaine : les gènes des deux virus peuvent alors se mélanger, tout comme des cartes se mélangent dans un jeu. On se trouve dès lors face à un nouveau virus, auquel l’humain n’a jamais été confronté. C’est là que se cache le danger de pandémie. Ces cas sont très rares lorsque l’hôte des virus est un humain. Ils sont en revanche plus probable lorsque l’hôte des virus est un cochon. Celui-ci a la particularité d’être doté non seulement des récepteurs propres au porc, mais également de ceux propres à l’humain et à la volaille. La pandémie de H1N1 survenue en 2009 avait démarré ainsi. On l’avait baptisée grippe porcine, mais elle était en fait un réassortiment de gènes de virus porcins, humains et aviaires.

    Au bout de combien de temps peut-on être sûr qu’un virus ne présente pas de danger pour l’humanité ?

    Gilles Salvat Longtemps cela n’a pu être mesuré qu’après coup, au vu du nombre de contaminations. Aujourd’hui, on est capable d’évaluer rapidement cette probabilité à partir de la séquence du virus. On peut rechercher dans le génome de ce dernier les marqueurs génétiques qui indiquent une augmentation du risque de transmission à l’homme. C’est rapide : cela ne nécessite que trois 3 à 7 jours. La Chine est parfaitement équipée pour cela. Toutes ces séquence sont mises sur la base GISAID, une base internationale de données sur les virus qui permet d’avoir accès en temps réel aux nouvelles séquences de grippes. Cette base est très utile à la communauté scientifique pour les coronavirus, comme pour les virus grippaux.

    L’ANSES va-t-elle être appelée à travailler sur le H3N8 ?

    Gilles Salvat Pour le moment, pas directement car ce virus ne circule pas chez les oiseaux en Europe. La cas de contamination relevé en Chine ne paraît pas alarmant : le jeune garçon infecté vit dans une famille d’éleveurs de volailles et est en contact étroit avec les oiseaux dans sa vie quotidienne. Par ailleurs la souche n’a pas été à l’origine d’une transmission interhumaine à ce jour. Santé publique France, le Centre national de référence des grippes humaines et l’Anses ont été saisis par la direction générale de la santé pour produire une évaluation des risques liés à ce virus dans les semaines qui viennent. Nous l’avions été de la même manière l’an dernier, au sujet d’un autre virus aviaire, le virus H10N3, devenu pathogène chez l’homme. La précédente crise aviaire en Europe, celle du H5N8 (en 2021, NDLR), avait elle aussi provoqué des cas d’infections : trois cas humains avaient été détectés dans un énorme élevage de 800 000 volailles, en Russie. Les personnes concernées avaient été fortement exposées, mais leurs symptômes étaient restés légers. Cela nous a permis, en revanche, de rappeler les conditions de protection des salariés qui travaillent à proximité des volailles, singulièrement lorsque ces volailles sont porteuses de virus influenza.

    Ceux qui travaillent dans les élevages touchés en France courent-ils un danger ?

    Gilles Salvat Le H5N1 qui circule en ce moment en France n’est a priori pas zoonotique, c’est à dire pas transmissible à l’homme. Il n’empêche que porter un masque chirurgical, voire un masque FFP2 est indispensable pour tous ceux qui exercent en ce moment dans les élevages ou gèrent les abattages de volailles.

    C’est pourtant bien un H5N1 qui avait été responsable d’une pandémie en 2003…

    Gilles Salvat Derrière le même nom de virus peuvent se cacher plusieurs identités. A l’intérieur de chacune d’elle existent 6 autres gènes qui varient sans arrêt. Le H5N1 de 2003 a ainsi provoqué la mort de plusieurs milliers de personnes en Asie - il était mortel à 50% - alors que celui qui sévit cette année en France n’est pas dangereux pour l’homme pour le moment. D’ailleurs, ce n’est pas tout à fait le même virus qui circule dans le sud-ouest - une souche H5N1 dite de sérotype 1 - que dans les Pays de la Loire - un H5N1 dit de sérotype 2. Ce dernier parait s’être particulièrement bien adapté à la volaille domestique, ce qui pourrait expliquer sa virulence. Mais les deux sont a priori inoffensifs pour l’homme. Une très forte exposition pourrait à la rigueur déclencher une réaction immunitaire voire une infection bénigne.

    grippe aviaireChine
    France24 - World

    How pro-Russian bloggers are covering the war in Ukraine

    The Observers

    Issued on: 02/05/2022 - 18:29Modified: 03/05/2022 - 11:25

    Poline Tchoubar Follow

    Russian bloggers with hundreds of thousands of followers have been publishing reports from the city of Mariupol, in southeastern Ukraine. Embedded in Russian military units, they film videos close to the action, capturing the intense fighting that has been raging in the port city for weeks. On Telegram, they publish these videos to share a pro-Kremlin narrative of the war, which sometimes borders on disinformation.

    Mariupol residents thanking Russian soldiers for "liberating" their city, Russian troops smiling and confident ... these are the kinds of stories of the war in Ukraine shared on the YouTube and Telegram channels of "War Gonzo". In a video shared on April 20, 2022, Russian soldiers say hello to their families and congratulate themselves for eliminating the "banderovtsy", a term used for Ukrainian nationalists. 

    This Telegram channel is run by Semyon Pegov, a former journalist for the Russian TV channel LifeNews in Donbas, eastern Ukraine. In 2017, he became a war blogger and now he has 800,000 followers on YouTube and over a million on Telegram. He has covered the protests in Belarus against the re-election of President Lukashenko in August 2020 as well as the war in Nagorno-Karabakh between Armenia and Azerbaijan in the fall of 2020. 

    But Donbas remains his area of expertise: in February 2020, he made a documentary about the battle of Debaltseve, a city that fell to separatist forces in 2015. The film earned him praise from the leader of the self-proclaimed Donetsk Republic (DNR), Denis Pushilin, who attended the screening. Today, Pegov is embedded in the "Somalia" battalion of the DNR armed forces. He shares videos of their day-to-day operations on Telegram.

    'They are actively misrepresenting a lot of things that are happening'

    Jack Margolin is a conflict specialist at the American Center for Advanced Defense Studies (C4ADS). He says the videos published by War Gonzo often fall somewhere between journalism and disinformation.

    You get the full spectrum, from genuine accurate reporting all the way to something completely fabricated. 

    Some videos he released show one of the battalions associated with the separatist republics being welcomed by adoring locals outside of Donetsk. They’re waving the DNR flag, but they’re also waving flags of a local civil society organisation that’s quite active in propaganda, and almost certainly was involved in bringing people out to do that.

    In this War Gonzo report, inhabitants of Mariupol wave white flags with a blue and red logo (seen at 0:23 and 0:38). These are flags of the civil society organisation "Young Republic", an association that implements civic projects supporting veterans as well as troops from the DNR armed forces. 

    You’ll also see things that are less overt fabrication: it can be things like selective reporting. He’s fortunate to be embedded with units that are having success, in places where Russia is having success, like Mariupol. Because of that, he can present a very positive image of the war.

    War Gonzo isn't the only war blogger on the ground in Ukraine. Vladlen Tatarsky, a former Russian soldier who fought in the Donbas in 2014, runs a large community on YouTube, posting videos from combat zones.

    They’re writing books, they’re selling merchandise, they’re making money doing this. Because of that, it behooves them to dramatise this and to emphasize the danger that they’re in, the danger of the conflict.

    After two months of intense fighting, the city of Mariupol is now largely controlled by the Russian armed forces. Thousands of fighters from the Ukrainian army's Azov battalion are still entrenched in the Azovstal steel plant. The last independent journalists were forced to leave the city at the end of March, making it more difficult to get information from the ground.

    Download the app

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    Valeurs Actuelles

    Guyane : l’église catholique au bord de la cessation de paiement  

    L’église catholique, en Guyane, est au bord de la cession de paiement : les comptes sont dans le rouge. La situation des finances du diocèse est tellement critique que le commissaire aux comptes a décidé de lancer l’alerte, rapporte France Info, mercredi 20 avril. Alain Ransay, évêque de Guyane, débute un ministère relativement compliqué, car un certain nombre de prêtres et de personnels religieux devront être licenciés, observent nos confrères. Raison pour laquelle il lance un appel à la mobilisation collective.

    50 % de la charge du personnel payée par le diocèse

    En 2020, il y a eu un million d’euros de recettes contre trois millions d’euros de dépenses, rappelle le média. Aussi, pour faire face aux dettes, la solution envisagée est celle de licencier des prêtres et des personnels administratifs. A savoir qu’environ 50 % de la charge du personnel est payée par le diocèse. Ceci constitue le poste de dépense le plus élevé, éclaire Alain Icaré, chargé de mission finance auprès du Diocèse de Guyane. « Ce que nous envisageons dans un premier temps c’est de compresser les charges, c’est la première étape, détaille-t-il auprès de France Info. Il va falloir envisager des séparations de personnels administratifs et religieux, si nous voulons redresser de manière rapide la situation des comptes. »

    Sans les fidèles, « on ne pourra pas » s’en sortir

    A l’heure actuelle, 40 prêtres perçoivent 1 300 euros mensuels sur le diocèse, tandis que 10 prêtres sont encore rémunérés par la Collectivité territoriale de Guyane, note le site d’actualités. Afin de payer les derniers salaires dus et renflouer les caisses, le diocèse est aussi forcé de se séparer de terrains. Ces derniers étaient destinés à la construction d’églises, de chapelles, mais également d’établissements scolaires.

    « Nous avons été obligés de vendre pour assurer nos frais, payer les charges salariales et les autres charges, déplore Alain Ransay auprès du média. Il faut absolument que les fidèles participent au financement de leur prêtres. » Et de conclure : « Ce n’est plus la CTG qui finance, il faut absolument que les fidèles comprennent qu’ils doivent financer leur église de manière générale. Sans eux, on ne pourra pas, tout simplement. » Selon France Info, le diocèse a encore deux ans, environ, pour améliorer sa situation financière et éviter le risque d’une cessation de paiement. La nomination d’un administrateur, dans ce cas, ne serait pas à exclure.

    Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

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    Valeurs Actuelles

    “Si tu ne viens pas au Puy du Fou, le Puy du Fou ira à toi”

    Nous avons bravé deux années de Covid, nous devions braver la tempête aujourd’hui, c’est un signe, c’est un symbole. Ce 8 avril, Nicolas de Villiers, le patron du Puy du Fou, avait une allure de tribun romain pour lancer la quarante-cinquième saison du célèbre parc vendéen. Normal, puisqu’il le faisait depuis l’arène gallo-romaine du Puy du Fou sur laquelle les éléments de la nature s’étaient déchaînés une bonne partie de l’après-midi. Mais il était surtout extrêmement fier de dévoiler la nouvelle version du spectacle le Signe du triomphe, et le moins que l’on puisse dire, c’est que le Puy du Fou a, une fois de plus, frappé fort, très fort.

    Finis les fauves qui se pourléchaient les babines à l’idée de dévorer des esclaves chrétiens (les antispécistes, qui ne jurent que par le bien-être animal, y seraient pour beaucoup), place à un final époustouflant où le décor central se transforme en galère impériale de 40 mètres de long et de 15 mètres de haut. Navigant sur un flot de fumée au centre de l’arène, elle devient l’élément central d’une naumachie (représentation d’un combat naval) où elle s’oppose à des radeaux gaulois. « Quand nous faisons évoluer un spectacle, nous réfléchissons quatre ou cinq ans avant de déployer le projet, mais la naumachie est une idée qui a 2 000 ans, explique Nicolas de Villiers que nous retrouvons le lendemain tandis que les premiers visiteurs étaient accueillis par un soleil éclatant. Cette galère romaine est d’une complexité sans nom avec 110 éléments de décors distincts motorisés ; il suffit qu’un seul soit capricieux et tout le spectacle peut être mis en péril. »

    Nous sommes persuadés que l’artistique doit présider à notre destinée.

    Aucune limite. C’est, depuis sa création, le mantra du Puy du Fou, et le quadragénaire vendéen nous livre la recette du succès : « Nous avons une logique visionnaire, nous allons de l’avant et nous n’hésitons pas à nous mettre en danger, y compris économiquement, pour assurer, être toujours en avance en France et dans le monde, et non des suiveurs. » Tous les bénéfices sont réinvestis dans les nouveautés ; c’est ce qui explique que, depuis son ouverture à la fin des années 1970, le parc a accueilli 45 millions de visiteurs et que 60 % d’entre eux, attirés par cette dynamique créative, reviennent tous les trois ou quatre ans. « Nos talents, nos équipes sont toujours dans cette angoisse créative qui leur permet de ne jamais se reposer sur des logiques purement marketing, ajoute Nicolas de Villiers. Nous sommes persuadés que l’artistique doit présider à notre destinée. » Déjà, une nouvelle attraction pour 2023 est annoncée par deux mystérieuses affiches au détour d’une allée.

    « Nous avons une vision du Puy du Fou pour 2030, lance le jeune patron. Il y aura ceux en France et en Espagne et dans d’autres pays où nous planterons notre drapeau, comme nous avons appris patiemment à le faire ici, pour que les peuples aient la fierté rayonnante de leur héritage, de leur patrimoine. » Les projets se multiplient avec le Grand Tour, une épopée ferroviaire de six jours et cinq nuits à la découverte des splendeurs françaises, et une percée dans le monde du cinéma avec un premier film documentaire historique prévu pour 2023 : « C’est un premier coup que nous espérons de maître pour toucher nos spectateurs de manière différente, explique Nicolas de Villiers. Nous sortons de nos frontières pour aller vers ceux qui hésitaient encore à venir nous voir et nous leur disons : si tu ne viens pas au Puy du Fou, le Puy du Fou ira à toi. »

    Valeurs actuelles. Le Puy du Fou a rouvert ses portes le 9 avril. Que viennent d’abord chercher les visiteurs ? L’histoire de France ? Des retrouvailles en famille ? Nicolas de Villiers. Le Puy du Fou s’adresse à toute la France et c’est toute la France qui vient ici ; il suffit de se mettre à l’entrée pour se rendre compte que les visiteurs sont de toutes conditions sociales et de toutes origines – 14 % d’entre eux viennent de l’étranger. La première motivation, c’est de se retrouver en famille ou entre amis pour partager des émotions : nous offrons des spectacles remplis de générosité que l’on peut voir quelles que soient les générations alors que, dans les parcs d’attractions, les activités en famille sont très souvent segmentées selon les âges.

    Mais le Puy du Fou, ce sont aussi des retrouvailles avec l’histoire de France, avec ce qui nous rassemble, avec ce patrimoine commun dont nous sommes les héritiers. Que l’on soit français ou étranger, nous avons tous des images d’Épinal quand nous pensons à la France, et le Puy du Fou les met en scène de façon spectaculaire à travers des hommes, des femmes, des architectures, des paysages, des musiques, la danse, la peinture, la sculpture et le cinéma, tout ce qui peut célébrer la culture française. Notre parc est une œuvre enracinée dans l’Histoire, un légendaire qui célèbre l’âme d’un peuple, qu’il soit de France, comme aux Herbiers, ou d’Espagne, à Tolède, où nous nous sommes implantés en 2019. Notre modèle consiste finalement à nous enraciner dans tous les pays qui nous tendent la main, que ce soit en Espagne, au Royaume-Uni ou aux Pays Bas.

    Que répondez-vous à vos détracteurs qui prétendent que le Puy du Fou réécrit l’histoire ? Je ne commente pas. Si vous demandez à Rafael Nadal ce qu’il pense de la stratégie de Fabien Galthié pour l’équipe de France de rugby, je ne suis pas sûr que son commentaire sera très pertinent. Le Puy du Fou, c’est une œuvre universelle et, par conséquent, chacun se fait son avis. Sur Google, Facebook, Tripadvisor, plus de 100 000 avis ont été postés et nous placent numéro un des plus grands sites touristiques culturels français. Le meilleur juge de paix, c’est le succès populaire : nous avons reçu 45 millions de visiteurs depuis quarante-cinq ans.

    Comment expliquez-vous ce succès phénoménal ? La création par une seule et même équipe dont les membres ont une vision identique pour mettre en scène, de manière spectaculaire et émouvante, des moments où l’humain a montré sa grandeur est notre signature artistique, notre marque de fabrique. Notre écriture permet aux visiteurs de voyager dans l’imaginaire collectif. Nous voulons, comme Victor Hugo l’a dit, peindre les traits de l’homme éternel sous les traits de l’homme momentané. C’est cette vocation – elle va bien au-delà du simple divertissement – qui nous a permis, en 2021, d’ouvrir, le même jour, à la même heure, cinq spectacles – quatre de jour et un de nuit.

    Chaque spectacle repose sur trois piliers, les trois “E”. Il y a l’ émotion : notre pari sera gagné si, quand vous assistez à un spectacle du Puy du Fou, vous en ressortez ému. Grâce à un subtil mélange entre l’Histoire pour l’ensemble et la légende pour le détail, qui se complètent souvent fort bien, nous voulons aussi provoquer de l’ émerveillement, nous voulons ouvrir les cœurs, l’esprit, à ce qu’on ne connaissait pas : notre objectif sera rempli si, lorsque vous sortez de Mousquetaire de Richelieu, vous désirez en savoir un peu plus sur Cyrano de Bergerac, d’Artagnan, Athos, Portos, Aramis, la Sérafina, Bouton d’or ou le Bossu. Dernier pilier, l’ élévation. Au Puy du Fou, nous faisons le choix de croire que l’être humain est capable de grandir et donc de s’élever. Vous n’êtes donc pas dans des manèges qui provoquent des sensations physiques. Nous nous adressons au contraire à l’âme, à la part invisible de l’homme. Élever, c’est l’idée que tout doit être beau, touchant, poétique, pour que les visiteurs repartent du parc avec le désir de réaliser ses rêves et de se dépasser. C’est un art, ce n’est pas une mathématique.

    Sans le faire exprès, nous avons inventé, depuis longtemps, le nouveau langage du XXIe siècle qui correspond à un besoin des hommes de notre temps. Il y a eu les vitraux des cathédrales au Moyen Âge étincelant, l’imprimerie qui a permis l’essor de la littérature et des arts au fil des siècles, et le cinéma. Regardez nos spectacles, ils durent trente minutes, comme les séries. En permettant aux visiteurs d’aller d’une représentation à une autre et de voir ainsi les différents épisodes d’une histoire de France qui se composent sous leurs yeux telle une marqueterie, nous avons inventé les séries avant l’heure.

    Pourtant, vous vous lancez dans le cinéma avec un film, Vaincre ou Mourir … Nous avons voulu commencer par un long-métrage et ainsi acquérir de l’expérience avant de nous lancer dans une série qui se construit sur le temps. Ce projet de film, d’un budget de plusieurs millions d’euros, avec un beau casting (Hugo Becker, Jean-Hugues Anglade…), est né il y a un peu moins d’un an. J’étais allé voir les équipes de Canal Plus pour leur proposer un film documentaire où seraient mêlées histoire et légende. Ils ont été enthousiastes. Le film repose sur une histoire que nous maîtrisons bien, sujet d’un de nos spectacles, le Dernier Panache, et qui raconte l’épopée de Charette. Depuis 2016, ce spectacle rencontre un succès énorme ; il a déjà été vu par plus de 10 millions de spectateurs. Le film devrait sortir au premier semestre 2023 et sa distribution sera assurée par Studiocanal.

    Votre objectif est-il d’impulser le retour des grands films historiques français ? Il y a le cinéma américain qui écrase tout, le cinéma chinois qui ne vient pas chez nous et le cinéma indien qui sort de temps en temps de ses frontières. Nous avons la chance folle, en France, d’avoir un des cinémas les plus créatifs et prolifiques au monde. Il tente des choses qu’on peut ne pas aimer, mais il a aussi cette puissance. Nos acteurs, comme Marion Cotillard et Jean Dujardin, sont aussi mondialement reconnus.

    Nous avons peut-être abandonné le grand cinéma d’aventures, que nous avons laissé aux États-Unis ; on le retrouve sur les petits écrans, produits par de grandes maisons, dont Netflix. Mais je suis aussi persuadé que notre cinéma peut retrouver l’ambition de produire de grands films internationaux qui fassent rayonner la France à travers des histoires universelles, typiquement françaises. Ne serait-ce que parce que notre glorieux passé a engendré une exceptionnelle richesse en hommes et en femmes. Regardez comme les cinémas britannique et américain ont produit des films et des séries inspirés de récits historiques, comme Kingsman, Peaky Blinders, The Crown. Il faut oser des films d’aventures en France, enracinés dans son histoire, et il y a une vraie place pour ce type de cinéma.

    Si le Puy du Fou se lance dans ce domaine, c’est bien parce qu’il a quelque chose à apporter, ce souffle qui peut permettre de créer de grands films familiaux, inspirés de l’Histoire. Dans un monde qui se numérise à grande vitesse, le cinéma est une formidable occasion de faire venir le Puy du Fou à des visiteurs intéressés. Le numérique n’est qu’un moyen, ce n’est pas une fin.

    Votre stratégie de diversification repose donc sur le numérique ? Les jeunes d’aujourd’hui peuvent tout faire depuis leur canapé : acheter de quoi manger, se vêtir, se divertir avec Amazon ou Netflix, et même suivre des études… Nous devons donc avoir une démarche créative mise au service de cette réalité-là. Le cinéma, le jeu vidéo, que nous allons lancer en juin en partenariat avec Microids – un jeu très familial -, se résument dans la formule : “Si tu ne viens pas au Puy du Fou, le Puy du Fou ira à toi. ” Mais l’objectif final sera de susciter auprès du public l’envie de se déplacer physiquement et de vivre des émotions incarnées.

    Parlez-nous de votre projet de train… Le Grand Tour, sur la première compagnie ferroviaire privée de France, offrira un voyage itinérant dans un train de luxe pendant six jours et cinq nuits, avec la même idée que pour le cinéma : faire de la France un spectacle avec ses paysages, son architecture, ses arts, ses personnages. Chaque journée aura son thème musical, sa couleur, sa gastronomie… L’objectif est que vous repartiez avec une certaine idée de la France éternelle. Ce sera une occasion de s’émerveiller ; j’aime ce terme car la France regorge de merveilles fantastiques. Le train passera notamment par Reims, où on rencontrera bien sûr Clovis. Tout au long du parcours, le public suivra une femme, mais en réalité c’est elle qui nous précédera. L’enjeu sera de comprendre qui elle est. Naturellement, je ne vous révèle pas ce mystère…

    Quel bilan et quelles leçons retenez-vous du Covid ? Ces deux années ont ressoudé les liens internes, qui sont ceux d’une grande famille – on pourrait dire d’une cousinade -, chez nos talents. Je déteste employer le mot “salarié”, qui définit une personne par son lien pécuniaire à l’entreprise, je préfère le mot “talent”, qui considère la personne pour ce qu’elle apporte à l’entreprise et, au-delà, à la communauté : nous comptons 2 500 talents saisonniers, et 4 300 personnes participent bénévolement à la Cinéscénie.

    Les confinements liés au Covid ont, certes, entraîné une pause forcée dans l’activité, mais ils ont été aussi un accélérateur dans la diversification. En plus du numérique, nous réfléchissons à l’ouverture de deux parcs à l’étranger d’ici à 2030. Des rumeurs évoquent un parc aux États-Unis, je ne les commente pas. Notre chiffre d’affaires atteint 125 millions d’euros. Il a été multiplié par dix en dix ans. Nous avons le même objectif pour les dix prochaines années, avec une part croissante de la diversification à l’étranger – l’Espagne représentant déjà près de 20 % de l’activité.

    Où en est votre projet de spectacle en Chine ? Il sera inauguré dans quelques mois à Shanghai. Nous allons plonger les visiteurs dans la Chine des années 1930, quand le pays était envahi par les troupes japonaises. Une histoire très douloureuse pour les Chinois, qui ont pris conscience qu’ils faisaient partie d’un même peuple à un moment très chaotique de leur histoire. Nous, au Puy du Fou, nous prenons toujours garde à l’histoire des peuples, que nous traitons toujours avec la plus grande prudence, avec une main tremblante. Comme Marivaux, il faut “peser des œufs de mouche dans des balances en toile d’araignée”.

    Ce sera un spectacle immersif qui pourra durer jusqu’à deux heures. Les visiteurs feront partie de la résistance chinoise qui s’organise et qui n’a pas de couleur politique. Ils seront accueillis à une table de restaurant par un personnage mystérieux qui leur donnera un message qui va les embarquer dans l’histoire avec 28 possibilités différentes.

    Vous disposez d’une réserve foncière importante au Puy du Fou. Que prévoyez-vous comme nouvelles activités ou nouveaux spectacles ?Sur les 500 hectares que nous possédons, environ 150 hectares sont ouverts au public, entre le parc, les hôtels, la Cinéscénie, les parkings… Nous sommes constamment en quête d’évolutions mais nous voulons avoir un développement foncier raisonné, de telle sorte que nous puissions grandir sans grossir. Un nouveau spectacle sera inauguré en 2023 et nous préparons également de nouvelles activités, mais notre développement doit rester à taille humaine pour que le visiteur ne se transforme pas en marathonien.

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    New York Times - World

    Demolishing City of the Dead Will Displace a Lively Quarter of Cairo

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    Cairo Dispatch

    Cairo’s oldest cemetery is being razed, and thousands of families living amid the grand mausoleums face eviction. “You’re not at ease when you’re living. You’re not at ease even when you’re dead.”

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    By Vivian Yee

    CAIRO — Whoever was being buried in Cairo’s oldest working cemetery on a recent afternoon had been of some consequence. Glossy S.U.V.s crammed the dusty lanes around an antique mausoleum draped in black and gold; designer sunglasses hid the mourners’ tears.

    The cemetery’s chief undertaker, Ashraf Zaher, 48, paused to survey the funeral, another job done. But he didn’t stop for long. Just down the lane, his daughter was about to get married. Hundreds of his neighbors, who like him also live in the cemetery, were gathering outside his home, a few mausoleums away.

    As part of the celebration, men and boys were already updating a traditional sword dance with new break-dance moves. Women were serving celebratory couscous. They had set out on long tables the belongings the bride would take to her new home, a jumble of abundance against the austere centuries-old tombs where she had grown up: pots and plates; a furry red basket; a mattress made up as if for the wedding night, its frilly white coverlet topped with a stuffed panda.

    Since the Arabs conquered Cairo in the seventh century, Cairenes have been burying their dead beneath the Mokattam cliffs that rise over the city’s historic core, interring politicians, poets, heroes and royalty in marble-clad tombs set amid verdant walled gardens.

    By the mid-20th century, the City of the Dead had also come to house the living: tomb caretakers, morticians, gravediggers and their families, along with tens of thousands of poor Cairenes who found shelter in and among the grand mausoleums.

    Much of it will soon be gone.

    The Egyptian government is razing large swaths of the historic cemetery, clearing the way for a flyover bridge that will link central Cairo to the New Administrative Capital, Egypt’s grandiose new seat of government, which President Abdel Fattah el-Sisi is raising in the desert about 28 miles east of Cairo. The destruction and construction are part of his campaign to modernize Egypt. But its costs are rarely mentioned.

    “You’re seeing Cairo’s family tree. The gravestones say who was married to whom, what they did, how they died,” said Mostafa el-Sadek, an amateur historian who has documented the cemetery. “You’re going to destroy history, you’re going to destroy art.”

    “And for what?” said Seif Zulficar, whose great-aunt, Queen Farida, the first wife of King Farouk of Egypt, was buried here in one of the mausoleums scheduled for destruction. “You’re going to have a bridge?”

    Great cities are always cannibalizing their pasts to build their futures, and Cairo is a notorious recycler. The medieval conqueror Saladin tore down ancient buildings to construct his massive citadel, now one of the chief landmarks of the city it overlooks. In the 1800s, one of Egypt’s rulers pried stones off the pyramids to erect new mosques (though, as far as pharaonic plunder goes, European visitors were greedier).

    Nor is Cairo the only metropolis to pave over graveyards for public infrastructure, as New York did to establish some of its best-known parks. But, preservationists say, Cairo’s City of the Dead is different: What will disappear is not only a historical monument where Egyptians still visit their ancestors and bury the newly deceased, but also a lively neighborhood.

    Mediterranean Sea

    City of the Dead Cemeteries

    SALAH SALEM ST.

    EGYPT

    EASTERN

    CEMETERY

    Cairo

    New

    Capital

    40 miles

    Cairo

    MOKATTAM

    HILLS

    Nile

    SOUTHERN

    CEMETERY

    EGYPT

    OLD CAIRO

    75

    Map data from OpenStreetMap

    1 mile

    By The New York Times

    Parts of the cemetery have already been razed over the last two years, and some mausoleums are already little more than rubble, their carved antique wooden doors carted away and their marble gone.

    “It’s against religion to remove the bones of dead people,” said Nabuweya, 50, a tomb dweller who asked that her last name not be published for fear of government reprisal. “You’re not at ease when you’re living. You’re not at ease even when you’re dead.”

    The cemetery is unlike a typical Western one. Each family has a walled plot, in which a garden of palms and fruit trees surrounds an airy mausoleum. Marble tombs are carved with gilded Arabic calligraphy. In the bigger plots, outbuildings once hosted living relatives who came on death anniversaries and major holidays to spend the night, honoring the dead with feasts and charity handouts.

    The rest of the year, live-in caretakers maintained the mausoleums. That was how Fathy, 67, who also did not want his last name used, his wife, Mona, 56, and their three children came to live next to the tomb of Neshedil Qadin, a consort to the 19th-century ruler Khedive Ismail, considered modern Egypt’s founder. Fathy’s father and grandfather looked after the royal mausoleum, raising their children there before passing down their jobs and homes.

    After the 1952 Egyptian revolution deposed the king and sent most of the Egyptian aristocracy fleeing, the government allowed commoners to buy burial plots inside the old family mausoleums and stopped paying to maintain the tombs. The custom of relatives staying overnight faded.

    Fathy drew his last government paycheck in 2013. But he had built a decent life: Saving up, the family renovated their quarters, installing electricity and running water. They enjoyed what amounted to a private garden, drying their laundry on lines running over half a dozen graves.

    The government plans to move residents to furnished public housing in the desert. But, critics say, few will have the means to cover the roughly $3,800 down payment or the $22 monthly rent, especially after their livelihoods — jobs in the cemetery or commercial districts nearby — disappear along with the graves.

    The dead, too, will go to the desert. The government has offered new grave plots to families south of Cairo, uniform brick mausoleums much smaller than the originals. They are free, though families must pay for the transfer.

    Fathy’s parents were buried near Neshedil’s tomb. But he was concerned about where the princess, as he called her, would go. “My grandfather and my father and me all spent our lives living here with her,” he said.

    Egyptian officials have weighed destroying the cemetery and moving its inhabitants to the desert for years, partly to modernize the city and improve living standards, partly, critics charged, because private developers were eyeing the land it sat on.

    In the early 1980s, Galila el-Kadi, an architect who has studied the cemetery for decades, found about 179,000 residents, the last known count. She said many more moved in after Egypt’s 2011 revolution, when a power vacuum loosened security enforcement.

    “They have never dealt with the relationship between the city of the living and the city of the dead,” Ms. el-Kadi said of the officials. “It was an embarrassment for the government. And in Egypt, when there’s a problem that seems unsolvable, or very hard to solve, the solution is to just delete it.”

    The mausoleums registered as landmarks will be preserved, according to Khaled el-Husseiny, a spokesman for Administrative Capital for Urban Development, the government-run company developing the new capital. Other tombs to be spared include that of a relative of Mr. el-Sisi, according to preservationists, who said that the government’s plans for the cemetery had changed to avoid razing his relative’s grave.

    But only a small portion of the total have the landmark designation, which will leave them isolated islands between new construction, preservationists said.

    Mr. Zaher, the chief undertaker, is moving to the new cemetery along with the displaced dead. He is not wasting time on nostalgia. There are many cemetery residents happy to be leaving shabby make-do homes for new apartments, he said.

    “Instead of living in a graveyard,” said Mr. Zaher, shrugging, “they’ll get to live in an apartment.”

    He said the new flyover would also ease traffic, though it was unclear whether this should matter to people who are largely carless and rarely travel beyond the neighborhood.

    Many officials do not appear to realize what the new bridge will replace.

    While leading a tour of the new capital, Ahmad el-Helaly, a development company official, was troubled to learn that Queen Farida had been disinterred, her remains moved to a nearby mosque by special government permission. Mr. el-Helaly had named his baby daughter after the queen.

    It was sad, he said. But after a moment, he shook it off.

    “What can I say?” he said. “Cairo is too overcrowded. We have to do something to regain the glory of ancient Cairo, to restore the beauty of ancient Cairo.”

    So much for the old. Then it was back to the tour, and the new.

    Nada Rashwan contributed reporting.

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    France24 - World

    ‘If you don’t have a witness, you don’t have a crime’ says French photojournalist Patrick Chauvel

    Issued on: 03/05/2022 - 11:45

    Haxie MEYERS-BELKIN Follow

    French photojournalist and war photographer Patrick Chauvel has covered over thirty conflicts, from Vietnam to Bosnia and Iraq – and now Ukraine. He explains how his early appetite for adventure soon evolved into an impulse that would go on to shape his life profoundly: a desire to tell the stories of people who find themselves caught up in extraordinary – and often horrifying – circumstances.

    France24 - World

    Russia's looming Victory Day: What success can Putin claim in Ukraine?

    Issued on: 02/05/2022 - 20:18

    Tom Burges WATSON Follow

    Thousands of civilians have been killed and millions others displaced since the start of Russia's invasion of Ukraine on February 24. Having failed to capture Kyiv in the early weeks of the war, Moscow has been focusing its military efforts on crushing resistance in southern and eastern Ukraine. Towns in the east are currently facing intense Russian bombardment.

    Meanwhile, efforts to evacuate more civilians in the devastated port city of Mariupol have run into delays, and hundreds of people remained trapped in the city's last stronghold of resistance, the Azovstal steel works.

    On Monday, May 9, Russia’s annual Victory Day Parade, which commemorates the 1945 surrender of Nazi Germany, will be held in Moscow's Red Square. Ahead of the event, there has been endless speculation about what victories or trophies Russia might hope to announce from what it continues to call its "special operation" in Ukraine.

    How are both sides faring in this conflict? Would the Kremlin consider complete control of the Donbas region an acceptable minimum by way of a victory to then end the Russian invasion? And what outcome would Ukraine and the West be prepared to accept in order to stop the war?

    Produced by Alessandro Xenos, Juliette Laurain and Imen Mellaz.

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    • Jean-Paul PALOMEROS, Former NATO Commander & Former French Air Force Chief of Staff
    • Samantha DE BENDERN, Associate Fellow, Chatham House
    • Peter ZALMAYEV, Director, Eurasia Democracy Initiative
    • Alexandra FILIPPENKO, Senior Research Fellow, Russian Academy of Sciences
    France24 - World

    Femicides on the rise in Cameroon: women’s rights activists blame culture of impunity

    Issued on: 03/05/2022 - 15:48

    Emma JAMES Follow

    Domestic violence is on the rise, but under-reported in Cameroon. Campaigners say official figures account for only a fraction of the women who have suffered - or even died - at the hands of their partners. And for those seeking justice, advocates say successful prosecutions are rare due to the failings and corruption within Cameroon's judicial system.

    New York Times - World

    Star Ferry, ‘Emblem of Hong Kong,’ May Sail Into History After 142 Years

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    Hong Kong Dispatch

    Launched in 1880, the ferry has witnessed both Hong Kong’s transformation into a global financial hub and its history of protests. But battered by a pandemic, the service is struggling to survive.

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    By Alexandra Stevenson

    HONG KONG — On a damp Monday morning in Hong Kong, Freeman Ng looked out from the upper deck of the Star Ferry as it approached land. A sailor tossed a heavy rope to a colleague on the pier, who looped it around a bollard as the swoosh of the waves crashed against the green and white vessel pulling in from Victoria Harbor.

    Mr. Ng, 43, commutes from Kowloon to Hong Kong Island on the ferry most weekdays. The subway would be much faster, but Mr. Ng prefers to cross the harbor by boat. “The feeling is better on the ferry,” he said, taking in the salt air.

    Hong Kong has had many casualties over the last three years. Mass social unrest in 2019 scared off tourists and hit restaurateurs and hoteliers. Coronavirus restrictions wiped out thousands of mom-and-pop shops. But the prospect of losing the Star Ferry — a 142-year-old institution — has resonated differently.

    Since the pandemic began, the crowds that Mr. Ng once jostled to squeeze onto the ferry gangplank are gone. There are now so few passengers that the company that owns Star Ferry says the service may soon end, dimming the life of the harbor and the city itself.

    “It has so much history,” said Chan Tsz Ho, a 24-year-old assistant coxswain. “In the minds of Hong Kong people, including me, it’s an emblem of Hong Kong.”

    Like Hong Kong, the Star Ferry once represented a link between the East and the West. It was the first scheduled public ferry service in 1880 to connect Hong Kong Island to the Kowloon Peninsula, and the Chinese territory beyond it. Its founder, a Parsi baker and businessman, arrived in the city from Mumbai decades earlier as a stowaway on a ship headed to China.

    At the time of his arrival, Hong Kong, only recently colonized by the British, was already transforming into a boomtown with corruption, drugs and disease on land and piracy and smuggling on the water. A police force made up of European, Chinese and South Asian officers tried to keep order.

    Dorabjee Naorojee Mithaiwala, the ferry’s founder, named his first four vessels Morning Star, Evening Star, Rising Star and Guiding Star. The current fleet includes eight boats that have changed little in the six decades since they were built. All eight have a star in their name.

    The Star Ferry grew to become part of the lifeblood of Hong Kong. Residents were so dependent on it that a government-approved fare increase in 1966 led to days of protests, a harbinger of social unrest that spilled over into deadly demonstrations and riots a year later. British officials eventually responded with policy reforms.

    The Star Ferry riots came to symbolize the power of protest in Hong Kong, but as the ferry jolted across the harbor on a recent trip, with sailors pulling a chain to lower a red and yellow gangplank, that history appeared unremarkable to the scattered passengers trickling off the boat.

    Issac Chan’s first memory of the Star Ferry was five decades ago, when his parents took him for an adventure as a young boy. “It traveled slow, but it was enjoyable. It wasn’t easy to go on a boat on the sea,” he said. Mr. Chan, 58, grew up in the New Territories, near the border with mainland China.

    These days, he takes the ferry each morning after his shift as a night security guard in a residential building on Old Peak Road, a well-heeled area where Chinese people were unable to own property for part of British rule. The ride gives him time to unwind at the end of his work day, he said.

    When the British handed Hong Kong over to China in 1997, some who had fled to Hong Kong from China during the Cultural Revolution and, later, the bloody crackdown of Tiananmen Square in 1989 feared they would have to flee once again. Instead, life went on and little seemed to change for decades. Hong Kong continued to thrive as a hub for international finance and as a stopover for travelers in Asia.

    After the city built a cross harbor tunnel in 1972, other forms of public transport offered faster trips, and the ferry began to rely more on foreign visitors hopping on the boat for a cheap tour of the city. Commuters and touring passengers with cameras around their necks sometimes sat cheek by jowl, taking in the sights of flashing neon billboards, junk boats and shard-like skyscrapers rising toward Victoria Peak.

    Yet the Star Ferry would once again witness upheaval.

    In 2019, confrontations in Hong Kong between pro-democracy protesters and riot police officers were broadcast around the world. Protesters carrying helmets and protective goggles made their way to demonstrations to demand political freedom from China. Streets once crowded with tourists were shrouded in tear gas.

    The confrontations brought on a fierce crackdown from Beijing and marked the beginning of the Star Ferry’s recent financial troubles: The company says that it has lost more money in the 30 months since the protests erupted than it made over the last three decades. Even though the ferries can still be crowded at certain times of the day, especially when the weather is nice, the overall passenger numbers are far below what they were three years ago.

    The Latest on China: Key Things to Know

    A strict Covid policy. As China grapples with its worst Covid outbreak since the beginning of the pandemic, the government is following a “zero Covid” strategy. The approach could have far-reaching effects and has revived concerns that the country is going back to a planned economy.

    The war in Ukraine. China’s officials and its media are increasingly repeating the Kremlin’s narrative about the conflict. This joint propaganda has undercut Western efforts to isolate Russia diplomatically and has found a receptive audience in the Middle East, Africa and Latin America.

    A new security deal. The Solomon Islands signed a sweeping security agreement with China that could threaten the stability of the entire Asia-Pacific region. The deal gives Beijing a foothold in an island chain that played a decisive role in World War II and could be used to block vital shipping lanes.

    A pause on wealth redistribution. For much of last year, China’s top leader, Xi Jinping, waged a fierce campaign to narrow social inequalities and usher in a new era of “common prosperity.” Now, as the economic outlook is increasingly clouded, the Communist Party is putting its campaign on the back burner.

    “The company is bleeding hard and we definitely need to find our way out,” said David Chow Cheuk-yin, the general manager. Mr. Chow has appealed to the public through media appearances, hoping that a cry for help will resonate with a deep-pocketed investor in a city built by business tycoons.

    When he was asked to take over running the Star Ferry late last year, things were looking up, Mr. Chow said. Hong Kong had declared victory over the virus. Small businesses nearly destroyed by pandemic restrictions that had mostly cut Hong Kong off from the rest of the world began making plans to fully reopen. Some lawmakers even discussed loosening border controls.

    “We were talking about recovery when I first took up this role,” Mr. Chow said.

    Then Omicron broke through Hong Kong’s fortress walls, forcing restaurants, bars, gyms and schools to close. “Instead of recovery, we are talking about survival mode,” said Mr. Chow. “Everything changed so quickly.”

    For Mr. Chan, the assistant coxswain, being a seaman is a time-honored family tradition. His father, also a Star Ferry sailor, regaled him with stories of the sea as a young boy. His grandfather, a fisherman, also shared tales. So when there was an opening for a trainee position at Star Ferry three years ago, Mr. Chan jumped.

    The baby-faced boatman, who stands out among the weathered older sailors at Star Ferry, said he would spend the rest of his life on the water if given the chance. His favorite part of the job is navigating the whims of the currents and steering the ferries in challenging weather, carving out different paths each time, he said.

    When the fog hangs over the water, hindering visibility in the crowded harbor, he and the crew have to use their ears as well as their eyes to navigate. “You can’t even see the other end of your own vessel,” he said.

    Mr. Chan’s young face betrayed a hint of disappointment as he started to explain that his morning shift begins an hour later now because the ferry has reduced its hours. For much of this year it had stopped running two hours earlier at night, too. The sounds of passengers flipping the ferry’s wooden seats are muted.

    “Sometimes there is only one or two passengers crossing the harbor,” Mr. Chan said, “but we are a full crew.”

    Joy Dong contributed reporting.

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    New York Times - World

    A ‘Wild West’ of Marijuana Shops Grows in Toronto

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    Toronto Dispatch

    Permitted to operate during the pandemic, even during lockdowns, Toronto’s marijuana shops have flourished and changed the character of an iconic neighborhood.

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    By Catherine Porter

    Photographs by Ian Willms

    TORONTO — If you are hankering for a government-sanctioned joint, then you have come to the right city.

    The options along Queen Street West are bountiful. You could start at Toronto Cannabis Authority, with a sign outside suggesting customers “warm up with hot cannabis infused beverages.” You could take a few steps down the sidewalk and enter Friendly Stranger, which trades on nostalgia for tokers who picked up their first bong here, long before cannabis was legalized three and a half years ago. Or you could dash across the street to the Hunny Pot, which made headlines in 2019, when it became the city’s first legal cannabis store and saw an overnight line of customers.

    And that’s just in 1,000 square feet. Walk two minutes and three more options appear.

    “There’s a standing joke in Toronto that dispensaries are sprinkled around like parsley. They are everywhere,” said Dalandrea Adams, a budtender standing behind the long glass display counter — revealing pipes, grinders and rollers — inside Friendly Stranger. “Which is convenient, if you are a pothead.”

    As Toronto slowly comes back to life after two years of repeated lockdowns and closures, the wreckage of the pandemic is surfacing like cigarette butts in melted snow drifts. Along the city’s many neighborhood main streets, “For lease” signs hang in dusty windows. Office towers in the city’s dense core remain mostly empty.

    The obvious exception: cannabis shops, which the provincial government permitted by emergency order to keep operating during the pandemic. Just 12 existed in the sprawling city of 2.8 million back in March 2020. Today, 430 compete for customers, with another 88 in the approval process, even as some struggle to stay open amid the stiff competition.

    “It’s the wild, wild West,” said Kristyn Wong-Tam, a city councilor who supported the legalization of cannabis but has called for a moratorium on new shops in the city.

    “Never at any community meeting has anyone said, ‘Our neighborhood is not complete without a pot shop,’” she said. “But now, in some places, you can’t get groceries but you can get weed.”

    Nowhere is that more apparent than along Queen Street West.

    For years, the downtown road has been known as the city’s pulsing heart for music, art and street fashion. Starting at the Court of Appeal, it stretches past a jazz hall, restaurants and retail stores selling Doc Martens and sunglasses — all jumbled together in tight storefronts.

    There’s an old instrument shop where Bruce Cockburn picked up guitars, and music venues where the classic Canadian band Blue Rodeo and international stars like the South African musician Hugh Masekela played on Friday nights.

    Over the past two decades, the street has gentrified and lost much of its grit — a Lululemon replaced the world-music BamBoo club and many of the vintage clothing stores have been supplanted by chains. If only through nostalgia, the strip still retains its artsy, hipster reputation.

    But lately, just about the only thing that has opened here is pot shops: There are 13 along a 1.4 kilometer drag.

    “It’s like, ‘Oh look, another pot store, next to the pot store, across from the pot store,’” said Teddy Fury, who has been serving beers on the street for 35 years now at the Horseshoe Tavern. The shops are just the latest trend he’s seen and an occupied store is better than an empty one, he said. But it does raise an obvious question: “How stoned are people getting?”

    The reasons for the sudden proliferation across the city include loosening license restrictions, a surge in available storefront space and the government’s decision to allow cannabis shops to operate during lockdowns. While Toronto restaurants were ordered to close for more than 60 weeks, according to Restaurants Canada, cannabis stores serviced customers — though sometimes just at their doors — for all but a handful of days.

    “It was a perfect storm of supply and demand in Ontario,” said Jack Lloyd, a lawyer specializing in cannabis.

    In 2018, Canada became the second country in the world after Uruguay to legalize marijuana, in an effort to extinguish the criminal trade and keep the substance out of the hands of youth by regulating the market. The stores appeared slowly at first, because of a shortage of legal marijuana. The provincial government permitted just five to open in Toronto, North America’s fourth biggest city, in the spring of 2019.

    Two of those were along Queen Street West.

    Back then, some 20 salespeople worked four retail floors of the Hunny Pot, walking a never-ending line of customers through the finer differences between various strains of marijuana. The store had two extra floors for celebrities, so they could shop in private. On its best day, more than 2,000 customers came through, said Cameron Brown, the communications manager for the Hunny Pot, which now has 17 cannabis stores in Ontario.

    “It was nonstop, all day, every day,” he said. “It was insane.”

    Competition remained limited for the first year. But just as the pandemic arrived, the doors were thrown wide open for retail licenses. Unlike other jurisdictions in the country, the Ontario government favored unbridled competition, introducing just one simple restriction on shops, requiring that they be no closer than 150 meters to a school.

    In only three years, sales of legal marijuana in Ontario have outpaced estimates of unlicensed sales and boosted the economy by $10.6 billion, a recent government-sponsored report states. More Canadians consume it than did before — 25 percent of people 16 and up, according to a recent Statistics Canada poll.

    But the crowded competition has pushed some shops out of business.

    By the time Lula Fukur’s license was finally approved, and she opened her first of two cannabis shops on Queen West last year, there was already one across the street, with another three opening two blocks away.

    “There’s too many of them,” she said, sitting at the end of her cavernous, artfully decorated and noticeably empty store, Cori, on a recent afternoon. “Definitely half of us will shut down. Everyone is burning money at this point.”

    In their heyday, the first cannabis stores were selling $20,000 a day of marijuana, on average, according to a government report. But the Hunny Pot is serving just one-tenth of its record, Mr. Brown said, forcing management to close all but the front foyer, where a budtender serves customers from a simple desk. Cori is lucky to see 60 people a day, said Ms. Fukur, who plans to fill half of one store with natural wellness and beauty products, hoping that draws more customers.

    Even more than unfettered competition, the biggest problem for store owners is an inability to differentiate their product, said Ms. Fukur. Every legal store is required to get their supply from the government wholesaler. That means they all sell the same things, in the same plain, sealed packages.

    Most have tried to entice customers with friendly, knowledgeable service and unique interior design — a difficult feat, given government rules forbid cannabis or accessories being visible from the street.

    “It feels like it’s still illegal,” said Ms. Fukur, who has created a window display reminiscent of a health food store, with vases of dried flowers on wooden stumps. The nearby store Bonnefire appears like a walk into the Canadian bush, with birch trees, canoes and log piles.

    Already, one of the new stores on Queen West closed. Most expect more to follow. Even so, the government is reviewing another five applications for cannabis stores on the strip.

    Hollywood Hi is an old fashioned head shop a few doors down from Friendly Stranger. Its window is filled with rolling trays and a giant inflatable joint — permitted only because the store is not selling cannabis. The owner, Christina Ciddio, applied for a cannabis license two years ago. She still doesn’t have it, and she’s happy about that.

    “Do they not check maps to see how close they are?” she said of the government office approving new stores.

    She figures she is making more money selling cannabis paraphernalia than her neighbors do selling pot.

    “Yeah, I don’t have cannabis,” she said. “At this point, with the saturation, I don’t want to. They can have it.”

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    France24 - Monde

    Les Shebab revendiquent l'attaque de la base militaire de l'Union africaine en Somalie

    Publié le : 04/05/2022 - 01:07

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    Une attaque a visé, mardi, une base militaire de la force de maintien de la paix de l'Union africaine près du village de Ceel Baraf en Somalie, faisant plusieurs victimes. Les Shebab, liés à Al-Qaïda, ont revendiqué l'attaque.

    Des Shebab lourdement armés ont attaqué, mardi 3 mai avant l'aube, une base militaire de la force de maintien de la paix de l'Union africaine (UA) en Somalie, rapportent un commandant militaire local et plusieurs témoins. La base abrite des soldats burundais de la Mission africaine de transition en Somalie (Atmis) près du village de Ceel Baraf, à 160 km au nord-est de Mogadiscio.

    "Il y a eu de violents combats et des victimes des deux côtés mais nous n'avons pas davantage de détails jusqu'à présent", a déclaré à l'AFP le commandant militaire local Mohamed Ali interrogé par téléphone. "Ils ont lancé l'attaque avec l'explosion d'une voiture avant un échange de tirs nourri."

    Un responsable militaire burundais a, de son côté, indiqué à l'AFP qu'une trentaine de soldats ont été tués et 22 autres blessés, et une douzaine d'autres sont portés disparus. Aucune confirmation de ce bilan n'était disponible dans l'immédiat auprès de responsables somaliens ou de l'UA. 

    "Il y a eu de fortes explosions et des échanges d'armes automatiques. Les soldats burundais ont quitté la base pour entrer dans le village de Ceel Baraf avant que des hélicoptères ne viennent apporter un soutien aérien", a raconté Weliyow Maalim, un riverain. 

    Les Shebab ont revendiqué l'attaque

    Le gouvernement somalien a déclaré qu'il "condamnait dans les termes les plus forts l'attaque odieuse visant l'Atmis" et a appelé la communauté internationale à faire davantage pour soutenir les forces somaliennes et l'Atmis "afin de combattre efficacement le terrorisme".

    Le président de la Commission de l'UA, Moussa Faki Mahamat, a déclaré, sur Twitter, qu'il s'était entretenu avec le président du Burundi, Evariste Ndayishimiye, pour lui présenter ses respects pour le "sacrifice" des soldats de la paix qui ont perdu la vie.

    AU Chairperson @AUC_MoussaFaki condemns attack on ATMIS base in Somalia : https://t.co/cDehkR4i0M pic.twitter.com/YuL4HZH3wo

    May 3, 2022

    Les Shebab, liés à Al-Qaïda et qui mènent une insurrection contre l'État somalien depuis plus de dix ans, ont revendiqué l'attaque dans un communiqué. Ils ont affirmé avoir pris le contrôle de la base et avoir tué 173 soldats de l'UA. Ils ont aussi diffusé une vidéo montrant des corps semblant être ceux de soldats, selon l'ONG américaine SITE Intelligence. Le bilan donné et la vidéo n'ont pu être vérifiés de manière indépendante.

    Un processus électoral qui inquiète

    La force de l'Atmis, dont les effectifs représentent près de 20 000 militaires, policiers et civils, issus de pays africains, a formellement remplacé la force de maintien de la paix africaine en Somalie (Amisom) avec un mandat, prolongé fin mars par le Conseil de sécurité des Nations unies, jusqu'à fin 2024 pour stabiliser le pays face à l'insurrection islamiste Shebab.

    L'Amisom a chassé les Shebab des principales villes du pays, dont la capitale Mogadiscio en 2011, permettant l'installation d'un gouvernement et d'institutions fédérales ainsi que la tenue de deux cycles d'élections (2012, 2017) et l'organisation d'un troisième qui devrait s'achever dans les prochaines semaines.

    Mais, ces derniers mois, les Shebab ont intensifié leurs attaques dans le pays, revendiquant notamment deux spectaculaires attaques le 24 mars.

    L'attaque de mardi intervient moins d'une semaine après la désignation au Parlement des présidents des deux chambres, une étape clé ouvrant la voie à l'élection du président de la Somalie. Les partenaires internationaux ont fait part de leurs inquiétudes au sujet des délais dans le processus électoral, qui selon eux distraient le gouvernement du combat contre les Shebab ou encore des risques de famine dans le pays.

    Avec AFP

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    Somalie : attaque meurtrière des Shebab dans un restaurant de Mogadiscio

    Somalie : des dizaines de morts dans une double attaque revendiquée par les Shebab

    En Somalie, des zones de Mogadiscio sous le contrôle de miliciens pro-opposition

    France24 - World

    Serbia: The lithium mine sowing deep discord

    Issued on: 25/02/2022 - 13:40

    Discovered in Serbia's Jadar region, jadarite might be considered miraculous – at least by the Serbian government and the Rio Tinto mining group. They view this lithium derivative as an ideal raw material source for electric car batteries. But activists say it destroys ecosystems and causes severe illnesses. After months of protests, the government cancelled the project, but as elections loom, many suspect it is purely a political manoeuvre. FRANCE 24’s Laurent Rouy reports.

    New York Times - World

    Russia-Ukraine War

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    Poland Dispatch

    On Poland-Ukraine Border, the Past Is Always Present. It’s Not Always Predictive.

    For a Jewish reporter with Eastern European roots, one of the hardest challenges covering the war is reconciling the horrors of the Holocaust with the Poland and Ukraine of today.

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    By Jeffrey Gettleman

    An international correspondent for The New York Times and winner of the Pulitzer Prize, Jeffrey has been covering the war in Ukraine from both Kyiv and eastern Poland.

    LUBLIN, Poland — On a recent morning, I sat in the sun-filled dining room of a tidy house in eastern Poland, across from one of the most generous men I’ve ever met.

    He was a Polish apple farmer who took in eight Ukrainian refugees, all complete strangers, and gave them a place to stay, cooked them meals, brought them armloads of fresh bread every morning and has been trying to find them jobs.

    But when it came to talking about World War II, this is what he said: “The real disaster started when the Russians invaded. The Russians were worse than the Germans.”

    “The Germans,” he said, “did not hurt ordinary people.”

    My first reaction fell somewhere between disappointment and silent outrage: How could this farmer be so kind and so blind? How could he say the Germans didn’t hurt “ordinary people” when they murdered millions of Jews right here in Poland? The biggest death camps were in Poland, and the more I thought about it, the more I was shocked by what the farmer said. I don’t want to include his name, because my point is not to shame him over an offhand comment, a few words in an hourlong interview, but to share my intense reaction to it.

    But then I realized he and I were actually engaging in a similar type of thinking.

    He couldn’t stop obsessing about Russia, which occupied Poland during World War II and controlled it for many decades afterward, and is now dropping bombs just a few miles from the border. And I couldn’t stop thinking about the Holocaust. Neither of us had lived through all that history ourselves — the trauma was handed down to us from our families — but both of us were trapped in the past.

    I think that’s the hardest aspect of covering the war in Ukraine and its spillover effect across the region: how to integrate the past with the present.

    For Jews like me, whose ancestors come from Eastern Europe, we feel especially yanked back and forth because the most searing event in our collective histories, the Holocaust, happened exactly where the news is unfolding today.

    Jews were wiped out during World War II in the same places as in today’s headlines: Lviv, Warsaw, Kyiv, Kharkiv, Odesa, the list goes on. Countless Ukrainians and Poles helped the Nazis; some did take brave steps to save Jews. But even after the war ended and the Nazis left, Polish mobs killed Jews. Those are facts.

    Yet now Ukraine is rallying around a Jewish president. The nation’s spirited resistance against a powerful invader has inspired people around the world. The Poles have also done something truly remarkable: absorbing more than two million refugees in less than two months, and they haven’t stuck them in grim camps but instead have taken them into their own homes. Those are facts, too.

    How should we reconcile them?

    I asked the writer Daniel Mendelsohn, author of a profoundly moving book called “The Lost: A Search for Six of Six Million,” about his quest to discover what happened to relatives who disappeared during the Holocaust from Ukraine, a place where the Nazis found many eager collaborators and where many Jews were massacred in pogroms during czarist times.

    “The feeling you’re talking about is one I know well,” he said. “When I was growing up the refrain was: The Germans were bad, the Poles were worse, and the Ukrainians were the worst. And now look. Whoever thought we’d be rooting for the Ukrainians?”

    What’s important, he said, is allowing yourself to update deeply felt beliefs.

    “You can’t spend your life looking at the past,” he said. “Times change. Everything changes. The earth spins on its axis. And hopefully a new world emerges.”

    I don’t doubt the apple farmer is a good person, but the ghosts he stirred in that room trailed after me.

    When I toured a museum in Przemysl, a beautiful little city with a blood-soaked history right on the border of Poland and Ukraine, I found myself unable to pull my eyes from a photograph of the Jewish Ghetto there: two Nazi soldiers pinning an old Jewish man against a wall and cutting off his beard, a small but deeply humiliating act.

    Live Updates: Russia-Ukraine War

    I’d been steeped in the broader story my entire life. I learned it from my family, in Hebrew school, at temple. Remembrance of the Holocaust is part of our culture. But this was my first time in Poland, and it’s something entirely different to stand in the same place where all these innocent people were killed and allow yourself to really think about it. It made me lightheaded and nauseated.

    The director of the museum, giving me a tour, could tell I was upset.

    “This town used to be a third Jewish,” he said.

    How many are left?

    “Six families,” he said.

    I left that museum almost broken, overwhelmed with grief for people I didn’t know. The feeling was paralyzing, big and shapeless.

    For the rest of my time in Poland, I traveled through a landscape filled with vivid memories that belonged to others. I passed snowbound villages with frozen lakes and little wooden houses that thrust me back into the pages of one of the most unforgettable books I’ve ever read, “The Painted Bird” by Jerzy Kosinski.

    As I stood in the bitter cold outside Przemysl’s train station, watching crowds of refugees drift off a train from Lviv, exhausted, lost and hungry, I couldn’t stop thinking of “Everything Is Illuminated,” an exquisitely written novel whose plot begins at Lviv’s train station.

    I asked its author, Jonathan Safran Foer, who, like Mr. Mendelsohn, wrote about going back to Ukraine in a quest for his roots: What do you feel about this whole crisis?

    “I feel guilt,” he said, explaining that while his grandmother’s family was murdered in Ukraine, his grandfather was sheltered in secret, at great risk, by a Ukrainian family.

    Russia-Ukraine War: Key Developments

    Mariupol evacuation. Aid workers continued to carry out a large-scale evacuation of civilians from the seaport city, despite Russian shelling. The operation is seen as the possibly last hope for hundreds of civilians sheltering in bunkers beneath the wreckage of the Azovstal steel plant.

    Western pledges. Prime Minister Boris Johnson of Britain became the first foreign leader to address Ukraine’s Parliament, burnishing his credentials as a supporter of the country and announcing additional aid. The U.S. Senate is preparing to take up President Biden’s $33 billion aid package, and the European Union is expected this week to impose an embargo on Russian oil.

    On the ground. Russia’s offensive in eastern Ukraine is “anemic” and “plodding” and has been slowed by a risk-averse approach designed to avoid heavy casualties, a Pentagon official said. Meanwhile, a British intelligence agency said that the Russian losses in the war were staggering.

    Moscow’s next move? Russia appears to be preparing to annex two regions in eastern Ukraine and possibly a third in the country’s south, a senior American diplomat said. The official said that the Kremlin would most likely stage “sham” elections to formally seize control.

    “I wouldn’t be here if it weren’t for the bravery and goodness of that Ukrainian family,” Mr. Foer said.

    And so he asks himself, without a good answer: “Am I not doing for them what they did for me?”

    Then he added, quietly: “If I’d said to my grandmother that the president of Ukraine is Jewish, it’s hard to imagine anything that would have been more surprising to her.”

    In so many dimensions of this war, the past infuses the present. President Vladimir V. Putin says he invaded Ukraine to “de-Nazify” it, which is false, but during World War II many Ukrainian nationalists did back the Nazis.

    Some of Russia’s biggest oligarchs are Jews who have helped both Israel and Mr. Putin. Israel itself is trying to maintain a tenuous balance between sympathy for Ukrainians and its security concerns in Syria, whose government Russia props up.

    It’s a lot to get one’s head around. After I sent a Polish carpenter friend, Marek Sawicki, a message from Przemysl, telling him how charmed I had been by the culture, the food and the overwhelming hospitality extended toward Ukrainian refugees, he wrote back: “Even I am surprised. There was bad blood between Poles and Ukrainians for centuries.”

    Perhaps Poland is looking for redemption, he implied.

    “After the fall of communism,” he said, “we learnt that we were not just heroes during the Second World War.”

    My great-grandfather fled pogroms in Ukraine well before that, in 1914, and built a life selling fur coats in Atlantic City. He never looked back.

    I see the value in that, but it’s a hard line to walk, cognitively and emotionally.

    We shouldn’t forget what happened and, for some of us, even distantly connected to the events of the past, we simply can’t.

    But the Ukraine of today and the Poland of today are not the Ukraine or Poland of the Holocaust.

    And perhaps that’s one of the greatest lessons of this awful war. Countries are living things that grow and change. They are shaped by their past but not chained to it, just like us.

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    Valeurs Actuelles

    Consommation de gaz : la France prise à son propre piège

    Cela commence à faire beaucoup… Pour la seconde fois en un peu plus de deux mois, les Français ont été invités par Réseau de transport d’électricité (RTE), le gestionnaire du réseau français de lignes électriques à haute tension, à modérer leur consommation d’énergie. Le 25 janvier, RTE activait le signal jaune (il existe trois niveaux : jaune, orange et rouge) enjoignant aux particuliers de « décaler l’utilisation des appareils électroménagers en dehors des périodes de forte consommation, ou encore en éteignant complètement ses appareils en veille ».

    Le 4 avril, le gestionnaire est monté d’un cran, déclenchant le signal orange. Particulièrement inquiet pour la période comprise entre 6 heures et midi, en raison des fortes baisses de températures, il redoutait un surcroît de consommation d’électricité. Une fois encore, il a prodigué des conseils aux particuliers, aux entreprises et aux collectivités territoriales : « Au travail ou à son domicile, chacun peut agir en effectuant des gestes simples présentés sur le site monecowatt.fr, par exemple en baissant la température de son logement en cas d’absence dans la journée, ou en éteignant complètement ses appareils en veille, voire en limitant le nombre de lumières allumées dans une pièce, etc. »

    Si, en janvier, la mise en garde de RTE était liée à une production nucléaire disponible assez faible (10 réacteurs nucléaires, dont ceux qui produisaient le plus d’électricité, étaient à l’arrêt sur les 56 en service en France), la raison est tout autre en avril. « Dans le contexte énergétique actuel, toute réduction de la consommation d’électricité permet de limiter le recours aux moyens de production d’électricité à partir du gaz. En eff et, les réductions de consommation conduisent à limiter le recours aux centrales à gaz et contribuent à économiser les stocks de gaz pour l’hiver prochain », explique RTE.

    En d’autres termes, il s’agit de minorer la consommation présente d’électricité et surtout celle à venir, pour économiser du gaz. En France, en 2021, selon le gestionnaire du réseau de transport de gaz, 63,9 % de la consommation de gaz a servi pour le chauffage et la cuisine, 27,8 % a été utilisée par l’industrie et le solde pour produire de l’électricité. Sur les 40 milliards de mètres cubes consommés annuellement dans l’Hexagone, 36 % viennent de Norvège, 17 % de Russie, 8 % des Pays-Bas, 8 % d’Algérie ; une répartition sensiblement différente de celle observée dans l’Union européenne (38 % de gaz russe, 24 % de gaz norvégien et 11 % de gaz algérien). Pas de doute, cette fois, le conflit russo-ukrainien s’est concrètement invité dans le quotidien énergétique des Français.

    « Le problème vient aussi du prix européen. La question est de savoir quel niveau de prix nous sommes prêts à payer », souligne Philippe Chalmin, économiste et spécialise des matières premières. « En France comme d’ailleurs dans beaucoup d’autres pays, le prix mondial du gaz a été pendant longtemps particulièrement bas grâce notamment à l’essor du gaz de schiste, qui a débuté en 2008 et qui a perduré jusqu’en 2020, ce qui a permis aux États-Unis de passer d’importateur à exportateur, observe Maxence Cordiez, ingénieur dans le secteur de l’énergie. Davantage focalisé sur le prix du combustible plutôt que sur la réduction de l’empreinte carbone, l’État n’a pas fait beaucoup d’effort pour réduire la consommation de gaz. » Et visiblement, cela continue, puisqu’il existe toujours une multitude d’aides pour remplacer sa chaudière à gaz… par une autre chaudière à gaz.

    L’Europe veut réduire sa dépendance au gaz russe

    De nombreux pays dont la France – où les politiques, à quelques jours du premier tour de la présidentielle multipliaient postures et rodomontades sur les sanctions à appliquer à la Russie -brandissent actuellement la menace de se passer du gaz russe. La Russie fournit chaque année quelque 155 milliards de mètres cubes de gaz à l’Union européenne ; la situation de l’Allemagne est particulièrement critique car elle est un des pays européens les plus dépendants. « Nous devons assurer notre indépendance vis-à-vis du pétrole, du charbon et du gaz russes. Nous devons agir maintenant pour atténuer les effets de la hausse des prix de l’énergie, diversifier notre approvisionnement en gaz pour l’hiver prochain et accélérer la transition vers une énergie propre », déclarait de son côté Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, le 8 mars dernier.

    Joe Biden a eu beau promettre à l’Europe 15 milliards de mètres cubes de gaz naturel liquéfié (GNL), il manquera encore 140 milliards de mètres cubes pour remplacer totalement les importations de Russie. Les trouver ne sera pas aisé, sauf à accepter de payer des prix spot très élevés, car une grande partie des exportations mondiales est destinée à la Chine, qui a passé des contrats de long terme avec les grands pays producteurs. Avec 370 milliards de mètres cubes consommés en 2021 (l’Union européenne consomme 400 milliards de mètres cubes par an), l’Empire du milieu est le troisième utilisateur mondial de gaz naturel derrière les États-Unis et la Russie.

    “La France ne s’est pas fixé les bons objectifs énergétiques”

    Or, c’est là qu’est l’os : dans pratiquement tous les pays européens producteurs de gaz, le pic d’extraction a été dépassé depuis des lustres, y compris en Norvège, alors que la demande européenne de gaz reste haute (même si, selon l’Agence internationale de l’énergie, elle pourrait baisser de 4 % cette année en raison des prix historiquement élevés). « En fait, il sera difficile de réduire à court terme la dépendance à la Russie, car il existe de nombreux goulots d’étranglement : les navires méthaniers, les terminaux de liquéfaction côté vendeurs et de regazéification côté acheteurs, constate Maxime Cordiez. La France et l’Allemagne ont déclaré vouloir construire des terminaux méthaniers, mais cela ne se fait pas d’un claquement de doigts. » Cela conduit aujourd’hui certains professionnels à anticiper une hausse des exportations de gaz russe vers l’Union à court terme.

    Frédéric Gonand, professeur d’économie à l’université Paris Dauphine-PSL, tempère : « Il serait possible de se passer du gaz russe, mais à des conditions fortes, notamment si l’on parvient à modérer d’environ 10 % la demande de gaz et si l’on accepte que les importations supplémentaires de GNL transitent par le Royaume-Uni, qui a les capacités en termes de terminaux méthaniers et de gazoducs de réexport. » Philippe Chalmin ajoute : « Et même si la France pouvait se passer du gaz russe, étant donné le réseau européen interconnecté, nos voisins allemands ne le pourraient pas. » Il met en garde : « À l’approche de l’automne, ça ne passera pas et plus on ira vers l’est, moins ça passera. »

    Une des solutions serait de faire davantage appel à l’Algérie, qui a prévu d’investir dans les prochaines années 39 milliards de dollars (35,7 milliards d’euros) entre 2022 et 2026 pour accroître ses capacités de production. Ou d’accepter de manger son chapeau et faire appel au gaz de schiste, obtenu par fracturation hydraulique, un procédé dénoncé comme extrêmement polluant. C’est ce qui avait conduit la France, en 2011, à interdire la recherche et l’exploitation sur son territoire. Or, depuis Blaise Pascal ; on sait que « vérité en deçà des Pyrénées, erreur au-delà ». Tout cela pour dire qu’en avril 2021, et pour être moins dépendant du gaz russe, le comité exécutif d’Engie (ex-GDF Suez) a décidé d’importer du gaz de schiste américain en étendant un contrat d’importation, baptisé Mustang, avec Cheniere Energy. « Aucune publicité ne devra être faite de cette transaction afin de la maintenir en dessous des radars », peut-on lire dans une note interne d’Engie, qui a informé après coup l’État, actionnaire à hauteur de 23,6 %.

    En fait, cette affaire de gaz (notamment russe), utilisé pour produire de l’électricité, aurait très bien pu ne pas être un problème pour la France si celle-ci n’avait pas multiplié les erreurs stratégiques. En novembre 2011, le Parti socialiste – dans le seul but de s’attirer les voix des écologistes à l’élection présidentielle – signe avec Europe Écologie-Les Verts (EELV) un contrat de mandature. Son titre ? “Socialistes et écologistes, ensemble pour combattre la crise et bâtir un autre modèle de vivre ensemble”.

    Y étaient listés les projets rassemblés en cinq points pleins d’emphase et chargés, comme on pouvait s’y attendre, d’utopie dogmatique écolo : “Dominer la finance et réorienter l’Europe pour un monde plus solidaire”, “Imaginer un nouveau modèle de développement économique, social et écologique”, “Améliorer la vie quotidienne des Français et préparer l’avenir de notre jeunesse”, “Bâtir une République nouvelle” et, surtout, “Faire de la transition énergétique une urgence et une chance”. Plus qu’une chance, ce dernier point s’est révélé être une grave erreur.

    Pour les rédacteurs de l’accord programmatique entre le PS et EELV, quelques mois après l’accident de nucléaire de Fukushima – qui a été la conséquence de la cupidité de l’opérateur de la centrale, qui a refusé de la mettre au ralenti après le séisme sous-marin – et « face au dérèglement climatique et à l’épuisement des ressources naturelles », il s’agissait, et de manière urgente, d’ « accélérer la transition énergétique pour construire un modèle de développement à la fois plus sobre dans l’utilisation des ressources et plus diversifié dans ses sources de production de chaleur et d’électricité ». C’est dans ce document qu’a été décidé de réduire la part du nucléaire dans la production électrique : elle était alors de 75 % et il était prévu qu’elle tombe à 50 % en 2025. Autre décision (mortifère), la fermeture progressive de 24 réacteurs, l’arrêt immédiat de la centrale de Fessenheim et la fin de tout projet de réacteur, une révision de la politique concernant les réacteurs de troisième génération (EPR). En même temps qu’était assurée la montée en puissance des énergies renouvelables et annoncée une remise à plat des politiques les soutenant.

    « La France ne s’est pas fixé les bons objectifs : elle a décidé de remplacer des énergies bas carbone (le nucléaire) par d’autres énergies bas carbone (les renouvelables) là où il aurait plutôt fallu d’abord chercher à réduire notre dépendance aux combustibles fossiles, comme le fait le Royaume-Uni », explique Maxence Cordiez. « Beaucoup ont oublié que plus de renouvelables requérait souvent plus de centrales à gaz pour faire rapidement un back-up quand il n’y a ni soleil ni vent », ajoute Frédéric Gonand. Quoi qu’il en soit, cette politique énergétique a été mise en place par François Hollande une fois élu, lui dont le secrétaire général adjoint de l’Élysée n’était autre qu’un certain Emmanuel Macron.

    Face à la réalité de la fragilité énergétique française, le discours officiel a changé et Emmanuel Macron, devenu entre-temps président de la République, est revenu sur le nucléaire en annonçant la construction de nouvelles centrales de troisième génération. Mais parce que, dans le secteur de l’énergie, la mise en œuvre des stratégies prend des années, les très polluantes centrales à charbon ont été autorisées dans l’immédiat à rouvrir pour un mois en janvier. C’est ce qui s’appelle se prendre le pied dans le tapis.

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    France24 - Monde

    Bamako rompt les accords de défense avec Paris, qui dénonce une décision "injustifiée"

    Publié le : 03/05/2022 - 23:41

    Mounia KACEM Célia CARACENA Suivre

    Les militaires au pouvoir au Mali ont annoncé la rupture des accords de défense avec la France et ses partenaires européens, nouvelle manifestation de la dégradation des relations entre Bamako et ses anciens alliés dans le combat contre les jihadistes. Mettant à exécution une menace brandie depuis des mois, les autorités ont dénoncé les Accords de statut des forces fixant le cadre juridique de la présence des forces Barkhane et Takuba. La chercheuse Nyagale Bagayoko fait le point sur ce dossier.

    Des "preuves convaincantes" démontrent que des paramilitaires russes soutenant le pouvoir en Centrafrique y ont commis "de graves abus" sur des civils, dont des meurtres et tortures, "en toute impunité" depuis 2019, estime Human Rights Watch (HRW) dans un rapport publié mardi 3 mai.

    Des centaines d'habitants du Mali ou du Burkina Faso ont trouvé refuge dans le camp de Ouallam, situé dans l'ouest du Niger, pour fuir la menace jihadiste. La situation devient de plus en plus difficile à gérer pour les autorités nigériennes. Les réfugiés ont reçu, mardi 3 mai, la visite du secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, qui a appelé à un renforcement de l'aide internationale. Les précisions de Harold Girard, correspondant de France 24, qui s'est rendu dans le camp de Ouallam.

    Enfin, l'ONG Reporters sans frontières a publié son rapport annuel sur la liberté de la presse et le constat est mitigé en Afrique. Si certains pays montrent des signes d'ouverture médiatique, des lois liberticides et la prolifération des intox sur les réseaux ont contribué à saper la crédibilité des journalistes et a porté atteinte au droit a l'information.

    Cheffe d'édition : Célia Caracena

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    Mali : Paris proteste contre la décision de la junte de dénoncer les accords de défense bilatéraux

    En Centrafrique, HRW dénonce des meurtres de mercenaires russes "en toute impunité"

    La junte malienne rompt les accords de défense avec Paris et l'Europe

    Valeurs Actuelles

    L’éolien off-shore, mirage ou futur de la souveraineté énergétique de la France ?

    « Pourquoi la France s’aventurait-elle à développer l’éolien off-shore alors que l’éolien traditionnel est une arnaque et qu’elle bénéficie déjà, grâce au nucléaire et contrairement à ses voisins, d’un mix électrique en grande partie décarboné ? », s’exclame peut-être votre collègue au cours d’un débat enflammé. C’est une question bien légitime. D’ici trois ans pourtant, 39 des 58 réacteurs français auront atteint la limite initiale des quarante années de fonctionnement. Certains seront prolongés, d’autres seront, à terme, mis à pied. D’autres encore sortiront du sable – des EPR2 notamment, mais pas avant 2040. Et d’ici là ? Les objectifs sont fixés : pour essayer d’atteindre tout à la fois la neutralité carbone, la souveraineté énergétique et des tarifs à peu près raisonnables, atome et éolien sont priés de faire bonne équipe. Mais on entend des dents grincer. En France, la mention de l’éolienne soulève bien souvent des vents de colère et de déception. Ces pâles figures qui jalonnent la France nous excèdent : off-shore ou onshore, qu’importe, ce sont toutes les mêmes. Leurs maux ? Productivité médiocre, destruction du paysage, scandale environnemental. Après avoir nourri de grandes ambitions, ces grandes dames sentent l’arnaque et l’hypocrisie. A moins que, maturité technologique aidant, la productivité atteigne des sommets…

    Les promesses du large

    L’éolien onshore et l’éolien off-shore fonctionnent sur le même principe : la captation de l’énergie du vent et sa transformation en électricité. La seconde tire sa spécificité de son emplacement. Installées loin des côtes, les éoliennes bénéficient des vents du large. C’est plutôt avantageux : habituellement, ce sont les côtes, les habitations et les hauts-plateaux qui réduisent la puissance des vents et cassent leur régularité. L’éolien en mer fait donc miroiter un facteur de charge – c’est-à-dire un indice de rentabilité maximal dans les conditions optimales – de 30 à 60%, contre 25% en moyenne pour les éoliennes terrestres en France. Les vents étant plus forts, les éoliennes produisent davantage.

    Le pitch est alléchant, mais les investisseurs auront pourtant bien tardé. Après deux décennies de biberonnage aux subventions, la compétitivité récente du secteur vient changer la donne. Il y a 10 ans, le parc de Saint Nazaire était attribué à EDF avec une tarification de 140 euros le MW/h en moyenne. En 2022, l’appel d’offres pour le parc éolien offshore du Danemark est remporté avec un mégawatt à 49 euros l’heure. C’est justement le coût du financement nécessaire du nucléaire français actuel. Et avec 44 euros le MW/h, l’appel d’offre de Dunkerque le confirme : ce n’est pas un phénomène isolé de ces irritants cousins scandinaves premiers de classe, mais une véritable tendance de fond des investisseurs : le marché de l’éolien off-shore a le vent en poupe. Reste à en comprendre les raisons. Les vents de la Northern Range font de l’Europe occidentale une zone de prédilection. C’est d’ailleurs au Danemark que les premières expérimentations voient le jour dans les années 1990. Aujourd’hui, l’Angleterre compte 2000 éoliennes off-shore, l’Allemagne 1500 et le Danemark 600. Et la France ? Avec une seule éolienne en mer en activité, installée au large de Saint-Nazaire depuis 2018, le pays a une bonne longueur de retard vis-à-vis de ses voisins européens. Elle avait pourtant de bons atouts. Comme deuxième espace maritime du monde, elle bénéficie grâce à ses trois façades de trois régimes de vents indépendants. Sur les six projets commerciaux lancés en 2012 et en 2014, aucun n’a encore abouti. Mais le vent semble avoir tourné. En Nouvelle-Aquitaine, au large de l’île d’Oléron, un parc de 70 éoliennes fait l’objet d’une concertation. En visite à Belfort quelques semaines avant l’élection présidentielle, Emmanuel Macron annonce sa volonté de construire 50 éoliennes en mer d’ici 2050. L’éolien aurait manifestement trouvé une nouvelle jeunesse.  

    L’éolien de la deuxième chance : naïveté ou maturité ?

    Prudence envers cette petite sœur 2.0, cependant. L’éolien en mer est l’objet de bien des fantasmes. A la fin des années 90, l’Europe imaginait un immense parc offshore dans la Manche et en Bretagne Sud. Il ne verra jamais le jour. Les derniers de famille ne sont pas les plus doués, mais bien souvent les plus gâtés. En moyenne, les investissements de départ et le coût d’installation de ces éoliennes dernière génération sont triplés. Pour durer 20 à 25 ans, la grande dame doit résister au temps et aux éléments, et plus spécifiquement à la corrosion due aux événements extrêmes et aux micro-sollicitations répétées. Pour parer à cela, on propose la récente technologie de l’éolien flottant. D’autres questions remontent à la surface, et parmi elles l’impact visuel et esthétique de ces grandes dames blanches. En Europe en 2017, les parcs éoliens étaient situés à 41km des côtes en moyenne. Elles peuvent troubler le regard des plaisanciers, mais aussi le travail des pêcheurs de crustacés. Fin juillet 2021, plus de 70 bateaux s’étaient regroupés autour de la plateforme de forage Van Oord pour contester la limitation des zones de pêche. Et sur le plan environnemental ? Les ralentissements des projets au début des années 2010, à Saint-Nazaire mais pas seulement, s’expliquent par les nombreux recours des associations écologistes. Les voix se sont depuis apaisées. Il faut peser l’efficacité de la technologie vis-à-vis des enjeux énergétiques et environnementaux, mais aussi aborder une question restée en suspens : qu’est-ce que la France aurait à gagner à développer cette industrie naissante ?

    Gagner, ou simplement ne pas perdre ? Les retombées industrielles des énergies renouvelables peuvent être perverses. L’éolien terrestre n’a ainsi pas profité à l’industrie française. A la phase de structuration de l’industrie, les secteurs mécanique et électrotechnique n’étaient pas suffisamment développés. Ceux du voisin allemand l’étaient. Conséquence, moins de 25% de la fabrication de l’éolien et du photovoltaïque en France est couverte par les industries nationales. Quelles sont les conditions pour que l’éolien en mer ne largue pas, lui aussi, la France ? N’est-ce qu’un créneau à prendre, un kaïros à saisir ? C’est que, contrairement à l’éolien terrestre majoritairement porté par les industriels chinois et allemands, peu d’acteurs se sont déjà positionnés dans l’éolien onshore. Il y a des places à prendre. Si la France juge que l’éolien en mer constitue effectivement un complément crédible aux centrales nucléaires démantelées, elle ne pourra se faire une place comme leader du marché qu’au prix d’un fort investissement en recherche et développement. Les promesses de l’éolien en mer sont dans son futur. En première ligne, l’éolienne flottante qui réduit les coûts d’installations et l’éolienne far-shore placée en haute-mer, à très grande distance des côtes. Mais le temps est encore à la maturation, les technologies encore en phase de recherche préindustrielle. A Saint-Nazaire et à Cherbourg, ce sont les usines de l’américain General Electric qui sont chargées de la construction des composants d’éoliennes offshore. Au Havre, c’est Siemens, géant industriel allemand. La question n’est pas d’être pro nucléaire ou non. Pour répondre aux objectifs de diversification et d’indépendance énergétique, l’éolien off-shore va s’imposer dans la production d’énergie en France. L’Europe du Nord a une bonne longueur d’avance sur l’éolien terrestre et l’éolien off-shore. Mais parce qu’il y a encore tout à faire, l’éolien flottant détient un potentiel de développement industriel inédit. A la condition de la création d’une filière industrielle française – savoir-faire, emplois et technologie -, cette récente opportunité pourrait se muer en bonne idée. Reste à choisir : la reconsidérer et poser les conditions d’émergence d’une filière française crédible ou la bouder et la voir progressivement, tout de même, s’imposer.

     

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    France24 - Monde

    Mali : la junte rompt les accords de défense avec la France qui violerait sa souveraineté

    Publié le : 03/05/2022 - 21:22

    Claire BONNICHON Suivre Claire BONNICHON Suivre

    La junte au pouvoir au Mali a mis à exécution la menace qu'elle agitait depuis plusieurs mois en dénonçant les accords de défense passés avec la France et ses partenaires européens. Ils fixaient notamment le cadre juridique de la présence dans le pays des forces françaises Barkhane et européennes Takuba. La décision malienne, qui s'appuie sur des "atteintes flagrantes" à la souveraineté nationale, est avant tout symbolique, le processus de désengagement de ces forces ayant déjà commencé.

    Une émission préparée par Élise Duffau, Franck Lalanne et Morgane Minair.

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    • Niagalé BAGAYOKO, Chercheuse, présidente de l'African Security Secteur Network (ASSN)
    • Marie-Roger BILOA, Présidente directrice générale de l'African International Media Group
    • Général Dominique DELORT, Ancien chef du centre opérationnel interarmées, spécialiste des interventions militaires en Afrique, auteur de "Guerre au Rwanda. L'espoir brisé 1991-1994" (éditions Perrin, mars 2021)
    • Christophe BOISBOUVIER, Directeur adjoint de RFI, chargé de l'Afrique

    "Charnier" de Gossi : l'armée française dément les accusations de la junte malienne

    La junte malienne rompt les accords de défense avec Paris et l'Europe

    ÉTAT DES LIEUX

    France-Mali : les accords de défense dans le collimateur de la junte

    Valeurs Actuelles

    Derrière l’Ukraine, le spectre de la faim

    Dans les plaines de l’est de l’Ukraine qui s’étendent à perte de vue, il reste encore un peu de neige en ce début avril. C’est la période où les paysans sèment habituellement les cultures de printemps, du maïs, du tournesol et de la betterave. « Mais plus personne ne travaille dans nos fermes, il n’y a plus d’agriculteurs : ils sont tous réquisitionnés au front ou dans les bunkers. On est dans un épais brouillard », s’alarme Guillaume James, membre du conseil d’administration d’Agrogeneration, cotée à Paris mais dont la seule activité est d’exploiter des terres en Ukraine.

    L’essentiel des fermes d’Agrogeneration, qui totalisent 60 000 hectares, se trouve dans une zone proche de Kharkiv : une région aux terres agricoles riches qui ont permis à l’Ukraine de devenir plus que le grenier à blé de l’Europe, le hangar à céréales d’une partie de la planète. « La pénurie alimentaire mondiale, ce n’est pas leur problème ; leur stress à eux, c’est de vivre », ajoute le dirigeant français.

    Partout dans le pays, des milliers de paysans – un actif ukrainien sur sept travaille dans l’agriculture -, sont désorganisés. Ceux qui ne sont pas au front manquent de carburant pour faire tourner leurs tracteurs, de semences mais aussi d’engrais et de pesticides pour les cultures d’hiver. En ligne de mire : le blé, qui devrait actuellement être traité. Entre les grains abîmés et les champs bombardés, ce sont près de 2,5 millions d’hectares de blé qui seraient partis en fumée en un mois. Soit 35 % de la surface qui devait être moissonnée cet été. Idem pour le maïs. Les chiffres sont pires pour le tournesol, l’Ukraine assurant 50 % de la production mondiale.

    « Même si la guerre s’arrête, je ne suis pas sûr que les agriculteurs puissent se remettre au travail, poursuit Alexandre James. Comme à chaque guerre, les fermes n’ont-elles pas été pillées ? Les tracteurs ont-ils été volés et vendus en pièces détachées ? Nous ne le savons pas encore. »

    Face à la catastrophe annoncée, le ministre ukrainien de la Politique agraire et de l’Alimentation, Roman Leshchenko, a démissionné de ses fonctions le 24 mars. « Le pays fait face à deux interrogations : quel sera le niveau des cultures de printemps compte tenu des problèmes de main-d’œuvre, d’approvisionnements et de terres dévastées, et comment exporter les tonnages en stock ? », soulève l’économiste Philippe Chalmin, spécialiste des matières premières et des produits agricoles. Le pays est le cinquième exportateur mondial de blé et le quatrième pour le maïs. Sur les 100 millions de tonnes de céréales et d’oléagineux produits l’an dernier, la moitié était stockée dans les entrepôts. Il resterait encore des stocks évalués à 6 millions de tonnes de blé, 14 millions de tonnes de maïs et 4 millions de tonnes d’huile de tournesol. Certains ont été bombardés, d’autres saisis par le gouvernement ukrainien et interdits d’exportation. Dans l’immense port d’Odessa, les terminaux de grains sont à l’arrêt. Des centaines de navires ont été bloqués. Or, plus de 80 % des exportations de céréales passent par la mer.

    Les spéculateurs font le pari d’un blocage à long terme

    L’arrêt brutal des exportations s’est immédiatement traduit par une flambée des prix. Dès le début du conflit, la tonne de blé tendre et celle de maïs s’envolaient de 40 à 50 % en deux semaines. Le blé a franchi la barre, symbolique, des 400 euros. Comparé au prix de 280 euros la tonne avant le conflit et 150 euros au printemps 2020… Le colza et le tournesol suivent, sans atteindre de tels sommets. Jusqu’aux fertilisants, les engrais azotés étant produits à partir du gaz naturel : leur prix a doublé en un mois. Sur les marchés internationaux, les spéculateurs font le pari d’un blocage à long terme. « Je prends l’hypothèse que le monde devra se passer de l’Ukraine sur les marchés en 2022 et 2023. C’est une vision un peu extrême, mais le risque est réel », nous confie Philippe Chalmin. D’où les craintes d’une crise alimentaire mondiale. « La guerre en Ukraine pourrait entraîner un ouragan de famines », a ainsi estimé le secrétaire général de l’Onu, António Guterres.

    De Rabat, au Maroc, à Aden, au Yémen, en passant par Le Caire, en Égypte, l’ensemble des pays arabes et africains se retrouvent, bien malgré eux, les victimes collatérales d’un conflit qui se joue à des milliers de kilomètres de leurs frontières. En 2019, le Maroc faisait venir d’Ukraine 30 % de sa consommation de blé, la Tunisie 52 %, l’Égypte 69 %, la Syrie, 24 %. Les pays africains dépendent, eux, à plus de 30 % de la Russie pour leurs importations de blé et dans certains pays, comme le Bénin, ce ratio tutoie les 100 %.

    Une explosion sociale qui rappelle les émeutes de la faim de 2008

    C’est dire si, entre le boycott, les destructions de parcelles et l’impossibilité de cultiver les terres dans les zones de conflit, les approvisionnements en céréales de ces pays sont mis à mal. Cette forte dépendance aux importations en provenance d’Ukraine et de Russie explique aussi pourquoi certains pays nord-africains et subsahariens ont aujourd’hui choisi d’adopter une relative neutralité – vis-à-vis notamment des États-Unis – plutôt que d’afficher un soutien ouvert à l’un des deux protagonistes de ce conflit ; seule l’Algérie a officiellement appuyé Vladimir Poutine, la Russie étant un de ses alliés historiques.

    Avec une nouvelle augmentation des prix du blé, c’est-à-dire des prix du pain et de la semoule, tous les ingrédients sont aujourd’hui réunis pour qu’il y ait, dans un proche avenir, une explosion sociale dans beaucoup de pays du Maghreb, où la consommation de pain est bien supérieure à celle observée en Europe : l’Algérie est le deuxième plus important consommateur par habitant dans le monde derrière la Turquie et loin devant la France, qui se situe à la neuvième place.

    Et fait aggravant, le conflit russo-ukrainien a débuté quelques jours avant que le ramadan – période où la consommation de pain est traditionnellement plus importante -débute. Cette céréale a donc plus que jamais retrouvé, depuis quelques mois, son statut d’arme géopolitique, comme l’expliquait en février, aux Échos, Sébastien Abis, chercheur associé à l’Institut de relations internationales et stratégiques et directeur général du Club Demeter, spécialisé dans la réflexion sur les enjeux agricoles, agro-industriels et agroalimentaires.

    Nous devons éviter une crise alimentaire dans les douze à dix-huit mois à venir

    Cette impossibilité actuelle de se fournir en blé à des prix décents – les besoins sont forts en Algérie (qui bénéficie toutefois de la hausse des cours du pétrole et du gaz pour faire face plus aisément à l’augmentation de la facture des importations), au Maroc et en Tunisie – fait craindre le pire. « Nous devons faire tout notre possible pour éviter […] un effondrement du système alimentaire mondial », s’inquiétait, à la mi-mars, António Guterres. « Nous devons éviter une crise alimentaire dans les douze à dix-huit mois à venir », expliquait Julien Denormandie, ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, sur CNews.

    Tous les observateurs scrutent avec attention ce qui se passe dans deux pays si prompts à l’enflammer socialement. D’abord, la Tunisie, où il n’y aura plus de réserves de blé d’ici deux mois. Tous se souviennent que c’est de là qu’était parti le printemps arabe, en décembre 2010, pour se répandre ensuite comme une traînée de poudre en Syrie, au Yémen, en Jordanie et en Égypte. C’est le deuxième point de fixation. L’Égypte est le premier importateur mondial de blé ; elle qui fait venir 85 % de sa consommation d’Ukraine et de Russie, soit 6 millions de tonnes tous les ans.

    Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

    Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

    L'Humanité

    Grippe aviaire : que craindre du premier cas humain en Chine ?

    Actu

    Les autorités sanitaires chinoises disent avoir détecté chez un enfant de 4 ans une contamination à la souche H3N8. Cette cousine du virus H5N1 sévit dans les élevages de volailles français.

    Marie-Noëlle Bertrand

    L’épidémie de grippe aviaire n’a pas fini de flamber dans les élevages de volailles français que la Chine livre une nouvelle peu réjouissante. Selon les autorités sanitaires du pays, un premier cas humain de contamination à la souche H3N8 de la maladie a été détecté chez l’homme. Connue pour être transmissible aux chevaux, aux chiens et aux phoques, celle-ci n’était pas réputée l’être à l’humain. L’affaire est angoissante, compte tenu de la récente pandémie que l’on sait. Elle n’est cependant pas la première du genre.

    Si aucun humain n’a, jusqu’à présent, été contaminé par la souche H3N8, il n’en va pas de même de la grippe aviaire dans son ensemble. Certains sous-types de celle qu’on appelle aussi grippe A, et qui affecte initialement les oiseaux sauvages ou domestiques, parviennent parfois à franchir la barrière des espèces. C’est le cas des sous-types H7N9 et H9N2, rappelle l’OMS. C’est également « le cas du virus H5N1, pathogène pour l’homme », souligne l’Institut Pasteur.

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    Repéré pour la première fois en 1997, à Hong Kong, il est le plus réputé d’entre tous. L’épidémie avait alors causé la mort de six personnes. « Il est réapparu fin 2003, provoquant d’abord des épizooties – maladies touchant uniquement des espèces animales – chez les volailles dans plusieurs pays d’Asie, suivies des premiers cas humains », rappelle encore l’Institut Pasteur. C’est lui, enfin, qui frappe les élevages français depuis plusieurs mois.

    Contacts directs avec des oiseaux

    L’immense majorité des personnes recensées comme ayant été infectées par des sous-types de la grippe A l’ont été à la suite de contacts directs avec des oiseaux, insistent les organismes sanitaires. A priori, c’est également le cas ici : selon le ministère chinois de la Santé, la famille de la victime – un garçon de 4 ans, hospitalisé début avril – élève des poulets dans une zone peuplée de canards sauvages du Henan, dans le centre du pays. Les autorités assurent que le garçonnet a été infecté directement par les oiseaux et précisent que les tests effectués sur les personnes proches du malade n’ont révélé « aucune anomalie ».

    Sciences. Pourquoi les oiseaux ne migrent (presque) plus

    Est-ce à dire qu’une transmission du virus H5N1 d’humain à humain est impossible ? Pas tout à fait. De très rares cas ont déjà été constatés de façon épisodique. « Ils n’entraînent pas de transmission interhumaine efficace » du virus, insiste l’OMS. Les instances sanitaires restent cependant sur leurs gardes, estimant la menace réelle. « La propagation de l’infection chez les oiseaux augmente la probabilité de l’apparition d’un nouveau virus grippal dans la population humaine », note ainsi l’Institut Pasteur. Tous les virus de la grippe A montrent, en outre, une certaine capacité à muter, et même à « échanger des gènes avec des virus grippaux » infectant d’autres espèces.

    De nombreux épidémiologistes alertent, enfin, sur les foyers potentiels d’infection que représente l’élevage intensif. En France, l’épidémie de virus H5N1 qui sévit depuis novembre s’est développée au gré de ces systèmes concentrés. On comptait, le 22 avril, 1 348 foyers de grippe dans tout le pays, contre 281, le 24 janvier.

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    France24 - World

    Tunisia announces 'national dialogue', excluding opposition groups

    Issued on: 03/05/2022 - 07:40

    NEWS WIRES

    Tunisian President Kais Saied has announced the launch of "national dialogue" to help resolve a political crisis following his controversial power grab, but excluding critical opposition groups. 

    Saied, a former law professor elected in 2019 amid public anger against the political class in the North African nation, sacked the government on July 25 last year, later moving to rule by decree in moves opponents dubbed a "coup".

    In a speech late Sunday, Saied said a commission would manage "the national dialogue", a measure demanded repeatedly by the G7 nations and European Union.

    Saied's proposed talks will include four groups which, together as the "National Dialogue Quartet", jointly won the Nobel Peace Prize in 2015 for its work in building what was, at the time, the only democracy that emerged from the 2011 Arab Spring.

    The four groups are the Tunisian General Labour Union (UGTT), the Tunisian Confederation of Industry, Trade and Handicrafts (UTICA), the Tunisian Human Rights League and the Tunisian Order of Lawyers.

    On Sunday, UGTT leader Noureddine Taboubi appealed to Saied to launch the national dialogue, saying it was "probably the last chance" to bring the country together and avoid "a dismantling of the state and a financial and economic collapse".

    But Saied ruled out participation in the talks of those "who sabotaged, starved and mistreated the people", suggesting it would not include parties and civil society organisations which have denounced his seizure of power.

    That would cover his arch rivals, the Islamist-inspired Ennahdha party.

    Ennahdha, which has played a central role in Tunisian politics since the revolution that overthrew dictator Zine El Abidine Ben Ali in 2011, is part of the National Salvation Front coalition, forged last month between five political parties and five civil society groups.

    Saied also said that a committee preparing constitutional reforms for "a New Republic" will be completed soon, with a referendum on the proposals slated for July 25, followed by legislative elections on December 17.

    Tunisia is also gripped by a dire social and economic crisis, and has been seeking a loan package from the International Monetary Fund.

    Washington, the largest stakeholder in the IMF, has said Tunis must address concerns on democracy if it wants badly needed international economic support.

    (AFP)

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    Tunisia's president says no early elections after dissolving parliament

    Thousands protest against Tunisian president’s new powers over judiciary

    Ship carrying 750 tonnes of fuel sinks off Tunisia's southeast coast

    France24 - Monde

    Web, attention ça coupe !

    Publié le : 29/04/2022 - 16:49

    Guillaume GRALLET Suivre

    Si d'après l'ONU, 37 % de la population mondiale n'a jamais eu accès à Internet, pour les autres, l'accès à un réseau gratuit, libre et universel est de plus en plus menacé. Tour du monde de la solidité du Web.

    Alors que la France a été victime ces jours-ci d'un surprenant sabotage de fibres optiques, les arrêts d'Internet se multiplient dans le monde, observent Reporters sans frontières, ou encore l'ONG Nothing2Hide, dont le cocréateur Jean-Marc Bourguignon est l'invité de Tech24.

    Phénomènes grandissants, les coupures sont souvent perlées, c'est-à-dire limitées géographiquement, dans le temps ou réservées à quelques services. Mais il y a des dommages collatéraux. Après avoir détaillé les coûts liés à ces blocages de sites, passage en revue des quelques pistes qui permettent de continuer à s'informer et de "réparer" Internet.

    Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine

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    Valeurs Actuelles

    À la manifestation “Justice pour Adama”, la haine anti-flic d’Assa Traoré ne fait plus recette

    « Ça s’essouffle! Ils sont combien ? Allez, 1500 au maximum. » Dans un bistrot à proximité de la gare de Persan (Val-d’Oise), le gérant du Café de la Gare se souvient des manifestations précédentes organisées par Assa Traoré, la soeur d’Adama, décédé le 24 juillet 2016 en tentant d’échapper aux forces de l’ordre [depuis cette date, les autorités judiciaires n’ont toujours pas déterminé si les gendarmes qui l’avaient interpellé sont responsables, NDLR]. « Il y a deux ans ou trois vous ne pouviez pas passer dans les rues tellement c’était bondé, se remémore le barman attablé à sa terrasse. Là, ils n’ont pas réussi à rameuter beaucoup de monde. »  

    À cet instant de la journée le cortège est déjà sur pied depuis deux heures. La manifestation débute aux alentours de 12h30, les proches de la famille de Beaumont-sur-Oise se regroupent sur le parvis de la mairie de Persan. Seules 200 personnes attendent avec impatience l’arrivée de la soeur aînée de cette très nombreuse famille polygame de dix-sept enfants. Ici, tous se connaissent et se saluent par un franc et amical « Salam ». Parmi les manifestants, les incontournables protagonistes de la lutte « anti-flics » qui assistent Assa Traoré depuis 2016 se sont déplacés, notamment son frère Bagui. Suspecté d’avoir agressé des policiers après le décès d’Adama Traoré, la justice l’a acquitté le 10 juillet faute de preuves suffisantes. 

    « La SNCF a volontairement annulé des trains »

    Avec cinquante minutes de retard, la cheffe du clan Traoré débarque sur la place. T-shirt noir floqué du slogan « Justice pour Adama, sans justice, vous n’aurez jamais la paix », banane Adidas autour de la taille et Nike Air Jordan flambantes neuves, l’icône française de la lutte dite « anti-raciste » affiche une mine déconfite devant ce nombre peu élevée de manifestants. Mais la « Gardienne de l’année » selon le magazine américain Time tient une explication pour ce comité d’accueil restreint : « La SNCF a volontairement annulé des trains qui viennent de Paris. » 

    Rassurée par un argument quelque peu fallacieux — des travaux sont en cours sur la ligne de Transilien H entre Paris et Persan obligeant la SNCF à annuler des trains —, la tonitruante militante harangue la foule et ressasse les mantras habituels : « Les policiers ont causé la mort de mon petit frère », « la justice française est complice, c’est une honte », « nous sommes les victimes d’un système raciste qui nous oppresse ». À noter que l’acquittement de Bagui Traoré donne de nouveau du grain à moudre à la militante dans sa lutte contre l’institution judiciaire : « L’État français a tenté de faire taire mon frère Bagui car il était le dernier témoin de l’assassinat d’Adama. » Ce jour-là, un autre évènement joue aussi son rôle dans l’énervement exacerbé de l’activiste indigéniste. Le 14 juillet, les trois policiers qui ont interpellé Adama Traoré ont été décorés de la Légion d’honneur. « Une honte », peste-t-elle. 

    Aux alentours de 14h15 le petit groupe se met en marche direction Beaumont-sur-Oise, la commune voisine. Au début, l’ambiance est morose. Aucun manifestant ne scande de slogans, les organisateurs en t-shirts roses sont désorganisés et n’entonnent aucun chant ou autre maxime anti-raciste. Après être passé sous un pont ferroviaire, du bruit arrive du bout du tunnel. Sur un rond-point, des militants du NPA rejoignent défilé d’Assa Traoré. Au nombre de trente environ, ils tiennent tous un drapeau rouge floqué d’un haut-parleur blanc, le sigle de leur formation politique. 

    La gauche réunie derrière Assa Traoré 

    D’autres organisations de gauche arrivent en nombre pour soutenir la lutte de la « gardienne de l’année ». L’UNEF avec sa déléguée Maryam Pougetoux arbore les drapeaux de son syndicat pour parader aux côtes du clan Traoré, tout comme Révolution Permanente, un média d’obédience marxiste qui appelle depuis plusieurs semaines les internautes à se mobiliser autour de la famille de Beaumont-sur-Oise. Le militant antiraciste Taha Bouhafs, lui aussi, marche dans le cortège. 

    La France Insoumise ne boude pas non plus son plaisir d’assister à cette marche. Un grand bataillon d’élus du parti mélenchoniste arpente les chemins des communes du Val-d’Oise tels Éric Coquerel, député de Seine-Saint-Denis, et l’eurodéputé Manuel Bompard. 

    Une prière de rue organisée au milieu de la route 

    La manifestation se met en branle. Le nombre de participants atteint désormais les « 1500 personnes » affirme un jeune homme, joint de cannabis au coin des lèvres. Un membre du staff estime à 1200 individus la foule qui bat le pavé. En dépit de sa taille réduite, les voix du groupe portent dans toute la commune de Persan. Le désormais très connu « Pas de justice ! Pas de paix ! » s’ébruite dans toutes les rues de cette ville de banlieue parisienne.

    En comité plus restreint que les années précédentes, les actions de la manifestation n’en sont pas moins marquantes. Devant le commissariat de Persan, le défilé s’arrête. Assa Traoré qui est montée sur un char depuis la jonction avec les syndicats et les partis de gauche, tance les forces de l’ordre. « Regardez ce bâtiment, il restera une tâche dans l’histoire de France », tempête la jeune militante. Même la musique sur les enceintes porte un message houleux, l’un des morceaux répétant en boucle « Fuck le 17 ».

    Puis, la douce mélodie du rap s’estompe, les militants se taisent, Taha Bouhafs cesse de discuter avec ses proches de LFI, la mère d’Adama Traoré arrive à la tribune. Émue aux larmes, elle demande à l’un des organisateurs d’entonner une prière en arabe en hommage à son fils décédé. Militants, partisans, simples manifestants lèvent tous les paumes de leur main vers le ciel et écoutent ce qui s’assimile à une oraison funèbre. 

    Prière de rue organisée par la famille Traoré devant le commissariat de Persan ! pic.twitter.com/LISmSSz8w8

    — charles paliard (@CharlesPaliard) July 18, 2021

    La famille Traoré : une guerre de l’image 

    À la fin du chant, un court instant, le silence s’installe avant qu’Assa Traoré ne vienne le briser en hurlant « Justice pour Adama ». Une expression que les manifestants répètent comme un seul homme. 

    La marche se poursuit. Dans une avenue à l’entrée de Beaumont-sur-Oise, la dirigeante du comité Adama demande aux manifestants de lever le poing pour une photographie. Dans cette rue, tous les participants du cortège sont regroupés sur un seul axe pour donner à la maigre troupe l’illusion d’une foule immense. Sur Twitter, une prise de vue de cet instant sera publiée et mise en avant « pour montrer que nous sommes nombreux aujourd’hui », souligne Assa Traoré du haut de son char. 

    Des habitants de Beaumont-sur-Oise craintifs 

    Cette guerre de l’image et de la communication se produit devant des riverains craintifs sinon méfiants. Au milieu de l’après-midi, aux alentours de 15 heures, une femme observe la manifestation depuis sa fenêtre. Quand Valeurs actuelles l’approche et lui demande son avis sur les violences policières ou encore sur le Comité Adama, elle refuse et ferme avec entrain ses volets. « Je ne veux pas témoigner devant la presse », lâche-t-elle inquiète. 

    Dans la rue où « Adama Traoré a été interpellé parce qu’il faisait du vélo », comme le martèle sa soeur, les langues se délient. À l’écart de l’oeil des manifestants, les habitants de cette allée des hauteurs de Beaumont-sur-Oise brisent l’omerta. « Je ne veux pas donner mon prénom, je peux seulement vous dire que j’ai 66 ans, lance un homme sur le palier de sa maison. En tout cas, je ne comprends pas pourquoi ils manifestent, il faut arrêter maintenant. Ils mettent un bazar dans la ville. » 

    De l’autre côté de la rue, sur son balcon, Claire, 59 ans, ne mâche pas ses mots : « Je suis quasiment née ici et j’ai toujours vécu dans cette ville. Avant, c’était une bourgade tranquille, sans racailles. Je ne peux pas certifier que les Traoré dérangent dans la ville. En revanche, je peux vous dire que toute la journée il y a des jeunes qui trainent dans les rues. Je ressens une hausse de la délinquance. » 

    Quelques encablures plus loin, les organisateurs du cortège annoncent fièrement dans les microphones l’arrivée dans le « quartier » où vivent les Traoré. Sur les toits de immeubles, des banderoles à l’hommage d’Adama sont tenues par de jeunes hommes qui allument en même temps des fumigènes. Cette étape annonce la fin de la manifestation et le début d’un festival. 

    « On était carrément moins nombreux que l’année dernière sur la place de la République »

    Cinq-cent mètres plus loin, sur un terrain de foot, une véritable kermesse s’est installée. Des stands vendent des souvenirs à l’effigie d’Adama Traoré. Révolution Permanente le média marxiste tient lui aussi un petit commerce. Plus loin quelques saucisses sont grillées pour rassasier des manifestants qui ont marché toute l’après-midi sous le soleil. Une scène  de concert a été montée. Tout le gratin du rap français sera présent mais fatiguée par une journée de reportage nous ne resterons pas. Dans son micro, comme pour se rassurer, Assa Traoré continue d’affirmer : « Nous sommes hyper nombreux à manifester. C’est incroyable. » 

    Un discours qui tranche avec ce que pensent les autres manifestants. Dans une voiture qui nous a pris en stop sur le bord de la route, deux militantes nous ramènent à la gare de Persan. Elles témoignent : « Ouais, là on était carrément moins nombreux que l’année dernière sur la place de la République. » Mais leur cheffe leur a rappelé le discours à tenir pendant toute la journée. La conductrice répète machinalement : « De toute façon, c’est la faute de la SNCF qui a annulé les Transiliens. » Un Transilien que nous prenons vingt minutes après avoir été déposé à la gare de Persan…

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    France24 - World

    Mali junta breaks off from defence accords with France

    Issued on: 03/05/2022 - 00:47

    NEWS WIRES

    Mali’s ruling junta announced on Monday it was breaking off from its defence accords with former colonial ruler France, condemning “flagrant violations” of its national sovereignty by the French troops there.

    The announcement – threatened several times over the past few weeks – was the latest confirmation of deteriorating relations between the junta in Mali and France.

    “For some time now, the government of the Republic of Mali notes with regret a profound deterioration in military cooperation with France,” spokesman Colonel Abdoulaye Maiga said in a televised statement.

    Maiga cited multiple instances of French forces having violated the country’s airspace.

    He referred to the June 2021 decision by France to end joint operations with Malian forces.

    And he mentioned France’s decision taken in February to pull out its troops from Mali.

    The Malian authorities said they had informed Paris of the decision on Monday afternoon.

    France has not so far issued an official reaction to the junta’s announcement.

    Growing tensions

    Tensions between France and the junta in Mali, which seized power in August 2020, had been rising for some time.

    The agreements Mali has ended were those that set the framework for France’s intervention in Mali in 2014.

    They were signed a year after French troops deployed a large force to help Mali’s armed forces stop a jihadist offensive there.

    France’s relationship with Mali cooled as the junta resisted international pressure to set a timetable for a swift return to democratic, civilian rule.

    Paris has also objected to the regime’s rapprochement with the Kremlin.

    Both France and the United States have accused mercenaries from the Kremlin-linked security firm Wagner of deploying in Mali, where the junta claims the Russians are just military instructors helping to restore order.

    Vast swathes of Mali lie beyond government control because of the jihadist insurgency, which began in 2012 before spreading three years later to neighbouring Burkina Faso and Niger.

    The military junta seized power in the impoverished and landlocked Sahel state following protests over the government’s handling of the war against the jihadists.

    The conflict led to thousands of military and civilian deaths and forced hundreds of thousands of people to flee their homes.

    The junta initially promised to restore civilian rule, but it failed to meet an earlier commitment to West African bloc ECOWAS to hold elections in February this year, prompting regional sanctions.

    On Sunday, UN Secretary-General Antonio Guterres called for a swift return to civilian rule in Mali, Guinea and Burkina Faso, all currently ruled by military regimes.

    (AFP)

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    UN chief calls on juntas in Burkina Faso, Guinea, Mali to hand power back to civilians

    French army rejects Mali's accusations of espionage, violation of airspace

    FREEDOM OF THE PRESS

    FRANCE 24 and RFI contest ‘definitive’ broadcasting suspension in Mali

    Valeurs Actuelles

    Une si longue attente

    C’est un phénomène optique qui chaque jour se confirme, mon cousin. Plus vous êtes loin du Château, de M. de Marville, de son gouvernement, plus les contours du tableau sont nets : le chef de l’État décide, les ministres exécutent, les députés marchent au pas. Plus vous vous approchez plus les figures sont floues, si bien qu’à hauteur d’homme l’observateur se trouve perdu dans une atmosphère aussi nébuleuse qu’incertaine. M. de Marville hésite, Félix Coudreux est fébrile, les députés marchent comme des canards sans tête. Voyez le dilemme autour des élections de nos provinces.

    À l’heure où j’écris cette missive, M. de Marville a enfin renoncé à repousser la chose après l’été. Il l’a fait parce que la colère était trop grande. C’est heureux, mais le plus étonnant est qu’il ait un moment songé à disposer, comme d’un instrument, d’un élément essentiel de la liturgie démocratique. Cette idée m’est apparue au départ si baroque que je ne voulais pas y croire. Je me trouvais, l’autre semaine, dans le bureau d’un jeune et brillant ministre qui m’assurait que ce report lui apparaissait inutile et dangereux. « Quitte à perdre une élection, m’expliquait-il, il vaut mieux que ce soit au seuil de l’été plutôt qu’en plein automne. »

    Il s’en trouvait d’autres pourtant pour échafauder dans le secret d’un souper ou d’une conversation des théories avantageuses, où les légitimistes se déchiraient à force d’attendre, où le scrutin installait définitivement le duel tant désiré entre M. de Mar-ville et Mme du Halga. Déjà, certains imaginaient Jérôme-Nicolas Séchard profitant de ce sursis pour abandonner sa province et se lancer pleinement dans la seule et grande bataille. Le chef de l’État, dit-on, penchait d’abord pour l’automne.

    Dans cette préférence, la politique avait la meilleure part, mais la crainte des juges, sachez-le, comptait aussi pour beaucoup. Il a finalement changé d’avis. Il y a un an, croyez-moi, j’aurais tenté de comprendre les causes profondes du cheminement de son esprit, aujourd’hui, il m’apparaît inutile de faire un tel effort.

    Une fois encore, en effet, M. de Marville a poussé jusqu’au bout l’hésitation avant de décider. Il a donc organisé en trois jours une étrange consultation, demandant aux maires de trancher à sa place. Nos petits maires sont admirables, mais, enfin, quelle curieuse idée de demander aux simples édiles de choisir comme doit le faire un chef d’État !

    Sachez-le, mon cousin, il est environ cent villes en France où les lois jouent dans toute leur vigueur, où l’intelligence des citoyens s’élève jusqu’aux problèmes d’intérêt général ou d’avenir que la loi veut résoudre ; mais, dans le reste de la France, où l’on ne comprend que les jouissances immédiates, l’on se soustrait à tout ce qui peut les atteindre. Aussi, dans la moitié de la France rencontre-t-on une force d’inertie qui déjoue toute action légale, administrative et gouvernementale.

    Entendons-nous. Cette résistance ne regarde point les choses essentielles à la vie politique. La rentrée des impôts, le recrutement, la punition des grands crimes ont lieu certainement ; mais, hormis certaines nécessités reconnues, toutes les dispositions législatives qui touchent aux mœurs, aux intérêts, à certains abus sont complètement abolies par un mauvais gré général. Pour ceux-là, la valeur d’une élection compte pour peu. Finalement, la majorité d’entre eux se sont montrés sages et nos élections auront lieu. M. de Marville a fort heureusement changé d’avis.

    Me revenaient à l’esprit les confidences d’un conseiller (celui d’un ministre) que j’interrogeais sur toutes ces décisions qui tardent à venir. « Ne vous impatientez pas, persiflait-il, et ne cherchez pas à savoir, M. de Marville décidera en fonction du dernier qui a parlé ! » Attendre, attendre à chaque fois jusqu’à la dernière seconde, telle est la règle de ce règne. Tantôt, nous appelions M. de Marville “Jupiter”, mon cousin, sans savoir que ce grand dieu de l’Olympe pouvait être à ce point la proie d’interminables oscillations…

    Félix Coudreux : président du Conseil ; Amphitryte du Halga : présidente des frontistes ; Jérôme-Nicolas Séchard : président de la région Hauts-de-France.

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    France24 - World

    French Greens, leftist Mélenchon form alliance ahead of parliamentary elections

    Issued on: 02/05/2022 - 09:37Modified: 02/05/2022 - 09:39

    FRANCE 24 Follow Carys GARLAND Follow

    Momentum was building on Monday behind attempts by French left-wing parties to form a united front against President Emmanuel Macron in next month's parliamentary elections, after radical Jean-Luc Mélenchon clinched a deal with the Greens.

    Macron was re-elected for a second term last month, but he needs support from a majority of lawmakers to push through a pro-business and pro-EU legislative agenda that also includes a plan to increase the retirement age.

    Early polls for the June 12-19 elections suggest he could achieve that, but opposition parties on the left and right are negotiating tie-ups in the hope of controlling parliament and thereby blocking Macron's reforms.

    >> Read more: Le Pen, Mélenchon want ‘third round’ win – but Macron favoured to win parliamentary majority

    Mélenchon, who heads the hard-left France Insoumise (France Unbowed, or LFI) party and almost pipped far-right leader Marine Le Pen to contest the presidential runoff against Macron, is pressing for an unprecedented alliance with the Greens, the Communists and the Socialists.

    The Greens and LFI hailed Monday's deal as a "historic moment" and said agreements with other parties of the left would follow.

    The Communist Party could join them imminently, its presidential candidate, Fabien Roussel, told reporters, though differences remained over which constituencies would be reserved for his party.

    A Harris Interactive poll from April 24-25 showed a united left garnering 33 percent of the legislative vote, the same as an alliance of Macron's party and the conservatives, though under the two-round system that could well translate into a majority of seats for the president.

    The same poll put the far right on 31 percent, though at that end of the political spectrum, moves to build an alliance are less clear-cut, with Le Pen and extreme-right rival Eric Zemmour fiercely at odds.

    Meanwhile, members of conservative party Les Républicains are torn between wanting to join Macron's coalition, remain independent or gravitate towards Le Pen's nationalist camp.

    'We're not Frexiters'

    Mélenchon's attempts to add the Socialist Party, the former dominant force on the left, to his alliance also appear tricky.

    Negotiations between them and the LFI were briefly suspended last week, with their respective stances on the EU a major sticking point.

    In Mélenchon's deal with the Greens, the two parties said that, even if they agreed France should not exit the EU or abandon the euro, they were "ready to disobey European rules", including on budgets and competition issues.

    Socialist party head Olivier Faure baulked at the idea. "We're not Frexiters," he said on Sunday. He did however agree that some EU some free-market policies needed reforming, and he and Mélenchon were seen hugging during May Day demonstrations.

    Mélenchon served as a Socialist minister in the early 2000s but broke from the party in 2008, three years after he defied the party line by campaigning against a draft European constitution that he feared would enshrine neoliberal economics in EU law. He also wants France to leave NATO.

    His deal with the Greens includes plans to lower the retirement age to 60, raise the minimum wage and cap prices on essential products.

    Suggesting Macron's allies were taking the threat from the left seriously, his lieutenants went on the attack on Monday.

    "Selling yourself to France Insoumise [France Unbowed], a europhobic and nationalist party, in exchange for a few constituencies says it all about the ideological collapse of the Greens," Pieyre-Alexandre Anglade, a lawmaker in Macron's party, tweeted.

    (FRANCE 24 with REUTERS)

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    Le Pen, Mélenchon want ‘third round’ win – but Macron favoured to win parliamentary majority

    Le Pen, leftist Mélenchon eye June legislative polls to counter Macron

    FRENCH PRESIDENTIAL ELECTION

    Jean-Luc Mélenchon, the veteran leftist standing in the way of a Macron-Le Pen rematch

    Valeurs Actuelles

    Le progressisme de A à Z

    Propos recueillis par Mickaël Fonton

    Emmanuel Macron vient d’être réélu président de la République. Votre Dictionnaire du progressisme consacre une entrée au « Macronisme ». Y a-t-il vraiment un courant intellectuel derrière la personne d’Emmanuel Macron et, si oui, quel est son progressisme ?

    La question est on ne peut plus d’actualité, car il y a une dizaine de jours Emmanuel Macron, dans l’un de ces grands “entretiens-confessions” dont il est coutumier, a déclaré qu’il continuait de parler « de progrès du quotidien », mais « plus vraiment de progressisme. Parce que le progressisme brandi comme étendard peut parfois apparaître comme une fuite en avant sans bornes, comme une dépossession de ce qui est ». Il faut, certes, se méfier de ces textes, qui se situent souvent entre l’exhibition et l’enfumage, entre psychanalyse et démagogie, mais celui-ci paraît réellement intéressant.

    Emmanuel Macron y laisse entendre qu’il aurait été, mais qu’il ne serait plus vraiment progressiste, allant jusqu’à décrire celui-ci comme le ferait un lecteur de Burke ou de Roger Scruton : « une dépossession de ce qui est », une négation du réel et des limites – avant de s’élever vigoureusement contre le « renoncement à notre Histoire et à nos racines » (sic) ! Comme toujours avec Emmanuel Macron se pose la question de la sincérité du propos. Aurait-il changé ou se borne-t-il à caresser dans le sens du poil la fraction la plus conservatrice de son électorat, s’amusant à jouer avec virtuosité sur tous les claviers ? Est-on toujours dans le “en même temps” ?

    La question se pose d’autant plus que, dans la suite de cette longue confession, le lecteur constate que le président Macron, s’il ne se reconnaît plus dans le progressisme, en conserve toutes les idées-forces : « Oui au neuf, à l’optimisme, à la conquête », oui au mouvement, à l’émancipation, à l’universalisme, aux Lumières, etc. Un progressisme hérité de la tradition saint-simonienne, dont nous avons essayé de montrer dans ce Dictionnaire qu’il constitue effectivement la colonne vertébrale idéologique du président : le “Macron profond”, en somme. Un progressisme dont il semble douteux qu’il ait pu se débarrasser d’une seconde à l’autre, prenant subitement (et miraculeusement) conscience de ce qu’il n’aurait jamais perçu jusque-là : que le « progressisme brandi comme étendard peut parfois apparaître comme une fuite en avant sans bornes » – un thème récurrent dans les différentes entrées du Dictionnaire.

    Comment cerne-t-on cet objet total qu’est le progressisme et en quoi le format du dictionnaire vous semble-t-il particulièrement satisfaisant pour cette entreprise ?

    Après le Dictionnaire du conservatisme et le Dictionnaire des populismes, publiés également au Cerf, il s’agissait pour nous de boucler ce que nous considérons comme un triptyque. Notre ambition est d’offrir à travers ces trois ouvrages un panorama des grandes idées politiques de notre temps. Lorsque nous avons mis sur pied le dernier, en 2020, les difficultés étaient nombreuses. D’une part, parce que les études disponibles sur le progressisme étaient bien moindres que sur le conservatisme et les populismes. Ensuite, parce que le progressisme a connu des sens très différents depuis l’apparition du mot en 1842. Avant d’être repris à son compte par Emmanuel Macron, il a notamment désigné l’aile droite des républicains à la fin du XIXe siècle, les catholiques de gauche de “l’Union des chrétiens progressistes” proches des communistes, ou encore l’“Union progressiste” réunissant en 1950 des compagnons de route du PCF.

    Notre objectif a été de saisir deux siècles de progressisme pour rendre compte de sa diversité, mais aussi de ses caractères structurants, marqués par une vision de l’histoire et de l’homme qui découlent de l’idée de Progrès. Pour mener à bien cette entreprise, nous avons très longuement réfléchi à une liste d’entrées, faisant toute sa place au cas français mais pas seulement. Celle-ci établie, nous avons ensuite sollicité chacun des auteurs, qui sont principalement des universitaires mais aussi des journalistes et des écrivains. Ces dictionnaires assument leur diversité et le choix d’une politique d’auteurs qui en rend la lecture moins monotone. La forme même du dictionnaire nous paraît bien adaptée. Certes, nous n’échapperons jamais au reproche d’avoir omis telle ou telle entrée, mais il faut souligner que, grâce au double index, nominum et rerum, le lecteur peut voyager sans problème dans l’ouvrage et y découvrir, comme nous d’ailleurs, des liens et des cohérences auxquels nous n’avions pas spontanément pensé.

    Le clivage progressiste/conservateur remonte selon vous à la Révolution française ; pourquoi ?

    Il remonte à la Révolution française pour la simple et bonne raison que c’est à cette époque que l’idée de Progrès, qui constitue la matrice philosophique du progressisme, et donc la condition de son émergence, va être pour la première fois synthétisée à travers l’œuvre-testament de Condorcet, le Tableau historique des progrès de l’esprit humain (1794). Par ailleurs, c’est également à ce moment-là, en rapport direct avec la prise de conscience de la fragilité des choses suscitée par la violence de la rupture révolutionnaire, que naît le conservatisme – naissance symbolisée elle aussi par la parution d’un ouvrage, les Réflexions sur la Révolution de France (1790) du Britannique Edmund Burke.

    En somme, l’événement révolutionnaire porte à la fois l’idéologie progressiste, qui voit en lui la preuve incontestable de sa propre véracité (la sortie de l’Ancien Régime démontre que l’homme est nécessairement voué à s’améliorer et à se libérer au cours du temps) ; et la pensée conservatrice qui, à partir de cette expérience, reconnaît que le mouvement peut être bénéfique, mais qu’il peut aussi s’avérer mortellement dangereux pour les valeurs qui fondent la civilisation. Clivage déterminant, dans la mesure où l’appartenance à l’un ou à l’autre de ces courants entraîne, au-delà du simple positionnement politique, des façons opposées de concevoir l’homme, la société, l’histoire, la nature et la culture, la guerre et la paix, la vie et la mort, comme nous avons tenté de le démontrer dans nos deux dictionnaires consacrés à ces notions…

    Au-delà de l’évident “progrès”, quels sont les mots principaux du progressisme ? “Amélioration”, “technique”, “mouvement” ?

    « Aller vite ? Mais aller où ? », se demandait Georges Bernanos en 1947 dans la France contre les robots , où il dénonçait, sans être écouté, « un monde tout entier voué à l’Efficience et au Rendement » . Qu’aurait-il écrit sur notre temps, où les termes d’amélioration, de technique et de mouvement sont connotés très positivement par le progressisme technocratique gouvernemental, qui pourrait effectivement en faire sa devise ? J’ajouterai d’ailleurs que se pose la question de la finalité d’un tel projet, en citant toujours Bernanos, qui ne discernait « aucun but déterminé, sinon celui de durer le plus longtemps possible ». « Un monde gagné pour la tech-nique est perdu pour la Liberté », notait-il encore. Une formule à méditer.

    La couverture de votre ouvrage figure un échangeur autoroutier. La mobilité, on l’a dit, est centrale dans le progressisme ; quel rôle y joue la vitesse, la voiture, la voie rapide ?

    La civilisation moderne, grande consommatrice d’espace, puisque basée sur la mondialisation des échanges, est nécessairement obsédée par le temps de transport d’un point à l’autre, qu’il importe de réduire. Certes, routes, voiture ou vitesse représentent une certaine forme de liberté individuelle : celle du voyageur, du pilote de voitures rapides, de l’Homme pressé, le progressisme futuriste de Marinetti. Mais c’est aussi un monde où l’homme se perd dans le mouvement…

    De plus, le temps est venu des déplacements en masse des personnes et des biens, dans lequel l’objet qui vient de Chine n’est qu’un ignoble ersatz de notre artisanat et où des hordes profanent jusqu’aux plus secrets des temples oubliés. Encore s’agit-il ici de déracinements volontaires, mais notre époque est aussi celle du déracinement obligatoire : on est contraint d’utiliser sa voiture, pour aller travailler, amener ses enfants à l’école, faire ses courses ; contraint aussi de déménager pour trouver un travail. La mobilité brouillonne et aléatoire du zombie ou celle, subie, de l’esclave, accompagnées dans les deux cas de ces “projets structurants” qui détruisent tout par leur indicible laideur et la pollution qu’ils engendrent, voilà sans doute le vrai visage de la modernité progressiste.

    On a l’impression que le progressisme ne renvoie pas à une valeur morale (vrai/faux ; bien/mal) mais plutôt à une question de tempérament ; le progressiste est-il par nature un insatisfait ?

    Dans une certaine mesure, on pourrait dire que le “tempérament” occupe toujours une certaine place, plus ou moins significative, dans les choix idéologiques, politiques, sociaux, etc. de chacun, de même que l’histoire familiale. De ce point de vue, le progressiste n’échappe pas plus à la règle commune que le conservateur ou le populiste. En revanche, le qualifier d’ insatisfait paraît difficilement recevable : le progressiste ne se confond pas avec les nihilistes que Dostoïevski décrit dans les Possédés, pas plus d’ailleurs qu’avec le Raskolnikov amer et jaloux de Crime et châtiment.

    S’il fallait mettre en avant un trait de son caractère, c’est sans doute à l’optimisme qu’il faudrait songer ; car le progressiste, s’il considère que sa situation est moins satisfaisante que ne le sera celle de ses descendants, n’en est pas moins persuadé qu’elle est aussi infiniment supérieure à celle de ses ancêtres, et qu’en définitive, on n’a jamais été aussi bien : c’est le fameux “penser printemps” que Macron avait emprunté au philosophe Alain. C’est aussi ce que déclament, de l’autre côté de l’Atlantique, ceux que l’on a appelé les “Nouveaux Optimistes”, en particulier leur star incontestée, le psychologue évolutionniste Steven Pinker, à qui l’on doit la bible du mouvement, la Part d’ange en nous. Dans cet ouvrage, dont Bill Gates affirmait qu’il s’agissait du meilleur livre qu’il ait lu de toute sa vie, Pinker répète en boucle, “chiffres à l’appui”, que nous vivons l’époque la moins violente et par conséquent la plus heureuse de toute l’histoire de l’humanité. Et qu’il n’y a aucune raison pour que cela cesse.

    Le progressiste a-t-il un problème avec la mesure, avec la limite ? La notion de seuil, de bascule, est très présente dans votre ouvrage.

    Le progressisme pousse à l’extrême des comportements naturels (curiosité, goût de la nouveauté ou du mouvement), mais en en faisant la seule vérité, sans plus concevoir qu’ils s’articulent avec d’autres (prudence, goût de la tradition), et que c’est cet équilibre seulement qui a rendu possible la survie de l’humanité. À la démesure, à cette hubris qui conduit au néant, le monde antique opposait pourtant la nécessaire phronesis, qui est bien une détermination des limites. En ce sens, la question du refus des limites, de l’impossibilité que l’homme puisse en accepter sans en être nécessairement diminué ou humilié, paraît centrale dans le progressisme – d’où, d’ailleurs, son opposition au conservatisme.

    Le territoire que l’on parcourt, les familles, les solidarités, les amitiés qui nous entourent dans une Cité, la culture spécifique dont on s’imprègne, voilà autant d’éléments sans lesquels, pour un conservateur, l’homme ne serait pas ce qu’il est, mais que le progressiste perçoit, lui, comme autant d’atteintes à sa liberté de devenir non ce qu’il est mais ce qu’il voudrait être, et ce qu’il voudrait par cela seulement qu’il le pourrait : car à ses yeux ce qui est possible doit être réalisé, parfois uniquement parce qu’il est possible de le faire. Mais plus les techniques progressent, et plus elles imposent leurs méthodes, leurs logiques… et moins l’homme est homme.

    « Start-up », « Selfie », « Nudge », « Safe space », etc. Le dictionnaire compte un certain nombre d’entrées en langue anglaise. L’Amérique est-elle une des sources du progressisme – et pourquoi ?

    Les États-Unis, nation d’immigrants, se sont formés autour du mythe d’un monde meilleur que l’on trouverait en se coupant de ses racines, et cette nouvelle “promesse” donnée à un peuple élu porte encore des millions d’aventures individuelles. Il était dès lors logique qu’ils soient une source du progressisme. Celui d’un progressisme économique d’abord : entre fordisme et propagande publicitaire, c’est le monde de la production illimitée, de la croissance sans fin, qui culmine dans une mondialisation financiarisée. Mais il s’agit aussi de nos jours d’un progressisme “culturel” qui vise à déconstruire les sociétés en en faisant éclater tout ce que l’on considérait classiquement comme devant en constituer les bases, des territoires qui ne sauraient plus être bornés par aucune frontière aux familles maintenant nécessairement “recomposées”, des rapports sociaux d’où toute autorité est bannie au remplacement des sexes imposés par la nature par des genres librement choisis. Ce qu’il convient d’appeler “l’idéologie woke ”, grosse de heurts et de violences, est maintenant passé des campus d’Amérique du Nord aux universités françaises et irrigue notre classe médiatique – et donc notre classe politique. On notera pour conclure que ces deux visages du progressisme états-unien, loin de s’opposer comme le croient certains, se complètent parfaitement pour aboutir à un monde d’ilotes au service d’une superclasse.

    Le Dictionnaire du progressisme, sous la direction de Christophe Boutin, Frédéric Rouvillois et Olivier Dard, Les Éditions du Cerf, 1 234 pages, 39 €.

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    New York Times - World

    Taking Senegalese Soccer to New Heights, With Pride and Style

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    The Saturday Profile

    Aliou Cissé, one of the best of a new generation of African coaches, has reinvented Senegal’s national team and given the country a new sense of patriotism. His next goal: the World Cup.

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    By Elian Peltier and Mady Camara

    DIAMNIADIO, Senegal — Standing on the sidelines of Senegal’s brand-new national stadium, Aliou Cissé, the biggest fan of his own team, waved his arms at 50,000 fans, exhorting them to cheer even louder, his signature dreadlocks bouncing on his shoulders.

    Fans roared back, clapping and blowing their vuvuzelas at a more deafening pitch. Minutes later, Senegal defeated its fiercest rival, Egypt, earning a qualification for soccer’s World Cup, which begins this November in Qatar.

    “When we are together, Senegal wins,” a grinning Mr. Cissé, 46, said at a postgame news conference. Or, as he likes to repeat in Wolof, one of the country’s national languages, “Mboloo Mooy gagner” — “Unity brings victory.”

    If Senegal feels proud and patriotic these days, it’s thanks in large part to its national team — and to Mr. Cissé, a former professional player who has reinvented Senegalese soccer and built what is currently the best team in Africa.

    “The barometer of the Senegalese society today is soccer,” Mr. Cissé said in a recent interview with The New York Times in Diamniadio, a newly built city on the outskirts of Dakar where the new stadium sits. “People watch us play and they’re proud to be Senegalese, proud to be African.”

    Mr. Cissé led the squad that won the Africa Cup of Nations earlier this year, the country’s first soccer title. In doing so, he proved to the Senegalese people that one of their own could succeed where no one else had.

    European managers have long coached many African national teams, including Senegal’s, but that is changing, a shift embodied by Mr. Cissé.

    From Algeria to Zimbabwe, Sudan to Burkina Faso, a rising generation of African managers are building a new coaching culture on the continent. Sixteen teams now have local coaches, and the three sub-Saharan African teams going to Qatar later this year — Cameroon, Ghana and Senegal — all have former national players as managers.

    “More and more professional players on the continent want to be coaches,” said Ferdinand Coly, a former teammate of Mr. Cissé’s. “Local expertise is gaining ground.”

    A Guide to the 2022 World Cup

    The 32-team tournament kicks off in Qatar on Nov. 21.

    Although Mr. Cissé maintains that European coaches have done a lot for African teams, that era is fading.

    Born in the southern Senegalese region of Casamance in 1976, Mr. Cissé moved to France when he was 9 and grew up in the suburbs of Paris, one of the world’s best pools of soccer talent.

    His trajectory is similar to many African players who were raised in Europe or joined youth academies there. “When I was out, I was French, but at home I was truly Senegalese,” Mr. Cissé said about speaking Wolof and following the family’s customs while in France.

    Mr. Cissé joined the youth academy of Lille, in northern France, at 14, and played in French and English clubs in the 1990s and 2000s, including the French powerhouse Paris St.-Germain, Portsmouth and Birmingham City, which competed in England’s top league.

    At the 2002 World Cup, he captained a Senegalese squad participating in its first World Cup — one that stunned France, the world champions at the time, in a surprise victory that many still refer to with warm nostalgia. Senegal reached the quarterfinals, the team’s biggest achievement to date in the competition.

    As a coach, Mr. Cissé now appeals to both Senegalese players raised in their native country, and to those who moved to France in their youth like him, building a bridge between the squad’s “locals” and its “binationals,” as they are referred to among the team’s staff.

    It has been a long road to success. When Mr. Cissé took over the team in 2015, Senegal had been performing poorly at the Africa Cup of Nations and had failed to qualify for the last three World Cup editions. Mr. Cissé’s predecessors were fired one after another.

    Seven years later, Mr. Cissé, nicknamed “El Tactico,” for his efficient but restrained approach to the game, will bring Senegal to its third World Cup and his second one as a coach. The era when African teams were “observing” is over, he says, and one will win the coveted trophy one day.

    “Why not us?” he said.

    Régis Bogaert, a former French youth coach of Mr. Cissé’s at Lille and now his deputy on the Senegalese team, said Mr. Cissé had conveyed a sense of mission to his players. “He is making many people want to be the next Aliou Cissé in Senegal and in Africa,” Mr. Bogaert said.

    Soccer, a national passion, is everywhere in Senegal, whether in the youth academies nurturing future talents, or on Dakar’s beaches, empty construction sites and pitches dotting the city’s corniche along the Atlantic Ocean.

    “To be the coach of the national team today is to be a politician,” said Mr. Cissé, who often repeats that he lives in Senegal and feels the country’s pressure on a daily basis, unlike his players or the foreign coaches who live abroad. “It’s about knowing the economy, the culture, the education and history of your country.”

    His sense of humor and fashion tastes have also helped with his popularity: Mr. Cissé often wears shiny white sneakers and thick black square glasses, and he keeps his dreadlocks under a New York Yankees or Team Senegal cap, giving him the air of a cool father. He has five children, whom he makes sound as challenging to manage as the national team.

    If Mr. Cissé has shared Senegal’s biggest successes, he has also experienced some of the country’s worst traumas. In 2002, he lost 11 relatives in a shipwreck that killed more than 1,800 passengers off the coasts of Senegal and Gambia.

    Senegal’s victory at the Africa Cup of Nations earlier this year came 20 years after Mr. Cissé missed a penalty in the final of the same tournament, depriving the team of its first trophy back then — a memory that long haunted his nights, he said.

    Since then, Senegal has been having happier days on the pitch, and the national pride surrounding the team was on full display last month when Senegal defeated Egypt in a penalty shootout in its first game in Diamniadio’s stadium.

    Some fans said they had slept outside the stadium the night before to make sure they got the best seats. Hours before kickoff, thousands more lined up to enter, the sounds of whistles and drums filling the air.

    “It’s a great day for Senegal,” said Sally Diassy, a French-Senegalese 30-year-old who lives in France and said she was visiting Senegal to support her favorite team.

    The jubilation on display after the win echoed the triumphant return of the Senegalese players after they won the Africa Cup of Nations in February. Tens of thousands of fans greeted them as they paraded in the streets of Dakar. President Macky Sall rewarded the team and Mr. Cissé’s staff with some land in the capital and in Diamniadio, along with about $83,000, an exorbitant sum that set off some minor protests in a country where nearly half of the population lives under the poverty line.

    But some players have also given back: Sadio Mané, the team’s star, has built a hospital in his native village. Kalidou Koulibaly, the captain, bought ambulances for his father’s village.

    “Players want to be role models in their own country,” said Salif Diallo, a veteran soccer journalist who has followed Mr. Cissé’s career as a player and a coach. “This team is changing the perception that Senegalese have of themselves.”

    Those who know Mr. Cissé say that once he is done with the national team, he will want to play a greater role for his country.

    “I’ve tried to set an example,” Mr. Cissé said of his career as both player and coach. “If a Senegalese player moves to Birmingham or Montpelier or wherever I’ve played tomorrow, I hope he will be welcomed because they will remember that Aliou Cissé was a good guy.”

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    France24 - World

    Spanish PM’s mobile phone infected by Pegasus malware

    Issued on: 02/05/2022 - 14:39Modified: 02/05/2022 - 14:42

    NEWS WIRES Sarah MORRIS

    The cellphones of Spain's prime minister and defense minister were infected last year with Pegasus spyware, which is available only to countries' government agencies, authorities announced Monday.

    Prime Minister Pedro Sánchez’s mobile phone was breached twice in May 2021, and Defense Minister Margarita Robles’ device was targeted once the following month, Cabinet Minister Félix Bolaños said.

    The breaches, which resulted in a significant amount of data being obtained, were not authorized by a Spanish judge, which is a legal requirement for national covert operations, Bolaños said at a hastily convened news conference in Madrid.

    “We have no doubt that this is an illicit, unauthorized intervention,” Bolaños said. “It comes from outside state organisms and it didn’t have judicial authorization.”

    The Socialist-led government was during those months under intense scrutiny over its handling of a major foreign policy spat with Morocco and gripped by a tense domestic dispute over the release of jailed separatists from Spain's restive Catalonia region.

    Bolaños refused to speculate who might have been behind the Pegasus breach, nor what might have prompted it. The National Court opened an investigation into the breach, and a parliamentary committee on intelligence affairs was set to look into it.

    In May 2021, more than 8,000 migrants forced their way into Spain’s North African enclave of Ceuta from Morocco by scaling a border fence or swimming around it. Spain deployed troops and armored vehicles there to stop more migrants getting into its territory.

    That crisis came as Rabat and Madrid were at odds over Spain agreeing to provide COVID-19 care to a prominent Sahrawi leader fighting for the independence of Western Sahara, a territory once under Spanish control that Morocco annexed in the 1970s.

    Moroccan authorities denied they encouraged mass migration into Ceuta, which came as Spain struggled to cope with tens of thousands of migrants arriving from Africa.

    Before Monday's announcement, the government was already under pressure to explain why the cellphones of dozens of people connected to the separatist movement in the northeastern Catalonia region were infected with Pegasus between 2017 and 2020.

    The Catalan dispute, with separatists wanting to break away from Spain and activists staging occasionally violent street protests, has dogged Spanish governments for decades.

    The spyware revelations — by Citizen Lab, a cybersecurity group of experts affiliated with the University of Toronto — involve at least 65 people, including elected officials, lawyers and activists linked to Catalonia.

    They were targeted with the software of two Israeli companies, Candiru and NSO Group, the developer of Pegasus. The spyware silently infiltrates phones or other devices to harvest data and potentially spy on their owners.

    The regional Catalan government has accused Spain’s National Intelligence Center, or CNI, of spying on separatists, and declared that relations with national authorities were “on hold” until full explanations are offered and those responsible are punished.

    The conservative Popular Party, or PP, was in office in 2017, when Catalan separatists declared independence following an unauthorized referendum, although no further action was taken to execute the declaration. The PP remained in power until mid-2018, when they were ousted by Sánchez in a parliamentary vote.

    The spying case is disrupting Spanish politics. ERC, the main political party in Catalonia and a crucial ally of the current government, has called for the resignation of Robles, the defense minister. But the spying scandal has left them exposed to the pressure of more radical separatists, who are calling on ending the support for Sánchez's left-to-center coalition in the national parliament.

    The central government has attempted to address their concerns with pledges of full transparency, announcements of plans for an internal probe by the country’s intelligence agency, and a separate investigation by Spain's ombudsman.

    A special parliamentary commission on state secrets has also been established and the head of CNI is expected to be questioned by lawmakers later this week, although discussions around state security issues are not meant to be publicized.

    (AP)

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    Mobile phones of five French cabinet ministers infected by Pegasus malware

    Pegasus Affair: Morocco sues Amnesty International, French NGO for defamation

    UK court says Dubai's ruler authorised use of Pegasus spyware to hack ex-wife's phone

    New York Times - World

    Jerusalem Tattoo Artist Inks Pilgrims, Priests and Those Scarred by Conflict

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    The Saturday Profile

    For Wassim Razzouk, Holy Week is his busiest time as Christians seek a reminder of their visit to Jerusalem. But his family’s centuries-old tattoo business caters to all faiths.

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    By Isabel Kershner

    JERUSALEM — A Jewish man who may have been drunk once asked him to tattoo “kosher” in Hebrew on his butt. His oldest customer was a woman of 101. Members of the U.S. Secret Service often stop by to sample his handiwork when they’re in town.

    He has also been a regular participant in Healing Ink, a project providing free tattoos to cover the scars sustained by survivors of terrorist attacks and by Israeli soldiers injured in combat.

    But during Holy Week and the days leading up to it, Wassim Razzouk’s tattoo parlor in Jerusalem’s Old City is packed with some of his most reliable customers: Easter visitors who, seeking an indelible reminder of their time in Jerusalem, “want a tattoo as a certificate of pilgrimage,” Mr. Razzouk said.

    One customer, Kathryn O’Brien, a 20-year-old student from Texas, deliberated between getting inked with an image depicting either the Last Supper or the Crucifixion. Her friend Emily Rodriguez, 20, also from Texas, settled on a more contemporary impression, spelling out the title of a popular Christian song, “Through & Through,” the black lettering ascending her arm.

    Getting his first tattoo, Steve Ferguson, an Episcopalian priest in his 70s, opted for a Christian fish symbol merging into a Star of David and a menorah, a design intended to illustrate, he said, his affinity for Israel and the Jewish people.

    Jerusalem has been especially tense in recent days, before the rare convergence this weekend of Passover, Easter and Ramadan, and amid a surge in violence. Those tensions flared again on Friday when Palestinians threw stones at the police, who responded with sound grenades and rubber bullets. More than 100 Palestinians and several Israeli officers were reported injured.

    Since March 22, there have been four attacks in four Israeli cities, involving five Arab assailants who have killed 14 people. About 20 Palestinians have been killed by Israeli fire during the same period, most while committing or trying to commit an attack, according to the Israeli authorities, or in clashes during Israeli counterterror operations in the occupied West Bank.

    The Old City, in predominantly Palestinian East Jerusalem, has long been a crucible of friction. Captured from Jordan in the Arab-Israeli War of 1967, the area was later annexed by Israel in a move that was never internationally recognized. Palestinian leaders covet it as the capital of a future state and much of the world considers it occupied.

    Mr. Razzouk’s tiny store is something of a haven amid all the hostility, a symbol of religious and political tolerance.

    “I have tattooed Christians, Palestinians, Ethiopians, Israelis — believe it or not, I’ve tattooed an Orthodox Jew with sidelocks,” said Mr. Razzouk, who identifies as a member of the Palestinian Christian minority. “I’ve tattooed nuns, atheists and bishops.”

    As dusk fell on a recent evening, the ink machine at his shop was still buzzing as more customers gathered in the cobbled alley outside, waiting their turn.

    While tattoos may have moved into the global mainstream only in the last few decades, the Razzouk family has been practicing the art form a little bit longer: 700 years, or 27 generations, he said. He’s the scion of a long-venerated family of tattoo artists, Coptic Christians who, as family lore has it, came on a pilgrimage from Egypt to the Holy Land hundreds of years ago, and decided to stay in Jerusalem and set up shop.

    Mr. Razzouk — with his long hair, Harley-Davidson biker’s jacket and passion for motorcycles — decided to follow in the family tradition at the age of 33. His two sisters and the cousins of his generation were not interested in becoming tattoo artists, he said, adding, “I knew that if it wasn’t for me the tradition would disappear.”

    His father, Anton, 82, taught him the craft, having learned it from his father, Jacob, or Yaqoub.

    Tattooing is generally considered forbidden in both Islam and Judaism, and for many Jews, tattoos stir disturbing memories of the numbers etched into the arms of victims of the Holocaust. But tattooing is now wildly popular among Jewish Israeli hipsters, and Mr. Razzouk said some young Palestinian Muslims now wanted tattoos as well, influenced by the Russian prison ones they have seen in movies.

    He sends customers seeking more contemporary designs to a studio he opened a few weeks ago in predominantly Jewish West Jerusalem. It caters mainly to the local market, which prefers more realism in body art, and is run by his wife, Gabrielle, and an employee he trained.

    “If somebody wants a Russian star or a pistol or a Kalashnikov,” Mr. Razzouk said, “it is not appropriate to tattoo them alongside a pilgrim in their 70s getting a cross.”

    He opened the new store, which also offers piercing, to diversify after two difficult years of the pandemic. Tattoo parlors were shuttered for the first year, and for much of the second year, Israel was largely closed to foreign tourists and pilgrims.

    Now they are coming back.

    While a tattoo parlor may seem an unlikely station on a pilgrim’s route, the Razzouk family business has long been popular — under Ottoman, British, Jordanian and now more than half a century of Israeli rule.

    The business is renowned for its continued use of the Razzouks’ centuries-old, hand-carved wooden stamps as stencils to guide the tattooist’s hand. The most popular images remain variations of the Jerusalem cross, an emblem of the crusades that is a cross of four equal sides with four smaller crosses drawn in each of its quadrants.

    “Crosses are not easy to do,” Mr. Razzouk said, because of the straight lines.

    For some religious customers, a stop at Razzouk Tattoo is almost a spiritual rite on the voyage to the Holy Land.

    “To walk in and be inspired by someone’s art is exciting,” said Ms. O’Brien, the student from Texas, who went with the Last Supper. “I was seeing something unique that I couldn’t get anywhere else.”

    Mr. Ferguson, the Episcopal priest, left uplifted, describing the experience as “a great tradition.”

    Razzouk Tattoo in the Old City occupies a two-roomed, cavelike space with a stone, domed ceiling near Jaffa Gate. Mr. Razzouk moved here about six years ago from his grandfather’s original studio deeper in the Christian Quarter of the Old City, which was up steep stairs and harder to reach.

    Mr. Razzouk said that while he wanted to adapt the business to make it “bigger, more modern and more professional,” he added that he was committed to preserving the family heritage, which he called a “gift.”

    Dozens of antique stamps are stored in a glass case. A framed entry from the 2022 Guinness Book of Records declares Razzouk the world’s longest-running tattoo business.

    Customers can leaf through two books, one with the traditional designs from the antique stamps, another with other designs, including various types of crosses and religious symbols and some more modern designs, such as “Love and Peace” in Arabic calligraphy.

    A poster commemorates Mr. Razzouk’s role in Healing Ink, a project started in 2016 by the advocacy group Artists 4 Israel. His participation has drawn criticism from some staunch supporters of the Palestinian cause.

    “My answer is always the same,” he said. “I tell them I don’t need your judgment.” He added that Healing Ink “is a beautiful experience and one of the most humanitarian things we have done.”

    He has known trauma up close. Growing up as a teenager in the shadow of the first Palestinian intifada, or uprising, Mr. Razzouk lost a friend who went out to throw stones at an Israeli settler bus and was fatally shot.

    More recently, a Jewish Israeli customer postponed an appointment. His girlfriend called to say that he had been involved in a Palestinian stabbing attack. When he finally arrived, after a delay of several months, Mr. Razzouk saw two scars on his upper body.

    As for the man who wanted a “kosher” brand on his behind, Mr. Razzouk said he had checked that the customer was sure before getting down to work.

    Mr. Razzouk has found his own way of transcending the conflict, without ignoring its complexities. His chief identity today, he said, is as the founder of the Holy Land Bikers Motorcycle Club. Its members include Christians and Muslims, he said, and they ride in coalition with all types of Israeli motorcycle groups and have connections throughout the Arab world.

    And he has trained the 28th generation of Razzouk tattooers: His sons — Anton, 21, and Nizar, 19 — work in the shop.

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    France24 - Monde

    Elon Musk et Twitter : la "liberté d'expression absolue"… à géométrie variable

    Publié le : 26/04/2022 - 18:30

    Sébastian SEIBT Suivre Sonia DRIDI

    Le nouveau patron de Twitter, Elon Musk, est souvent décrit comme un libertarien pour qui la liberté d'expression est le principe le plus important. Mais, en réalité, il apparaît comme un entrepreneur très pragmatique qui peut mettre ce principe de côté dès qu'il s'agit de protéger ses intérêts économiques.

    Il est venu, il a vu, il s'est installé, il a racheté. Elon Musk, le patron multimilliardaire de Tesla et SpaceX, vient d'ajouter une ligne à son CV : propriétaire de Twitter. Le célèbre réseau social a accepté, lundi 25 avril, l'offre d'environ 44 milliards de dollars de l'homme le plus riche au monde après avoir joué au chat et à la souris pendant deux semaines.

    Début avril, lorsqu'Elon Musk avait rendu publique son envie de racheter Twitter, le conseil d'administration avait fait la moue. Pourrait-il réellement mobiliser plus de 40 milliards de dollars en liquide (la plupart de la fortune d'Elon Musk est en actions Tesla ou SpaceX) ? Fallait-il remettre les clefs du réseau à un entrepreneur fantasque qui, au gré de ses envies "twitteriennes", se moque du physique de Bill Gates, accuse quelqu'un sans la moindre preuve d'être un pédophile ou encore flirte avec l'illégalité en tweetant des informations financières sensibles sur l'une de ses entreprises.

    "Absolutiste de la liberté d'expression"

    Elon Musk lui-même avait laissé entendre qu'il ne parviendrait peut-être pas à réunir les fonds lors d'un discours à l'occasion d'une conférence TED. Finalement, il a non seulement levé les 44 milliards de dollars nécessaires, mais Elon Musk a aussi réussi à convaincre les actionnaires que son plan était le bon.

    Tout est bien qui finit bien ? Pas si vite. Pour beaucoup de commentateurs, ce n'est que le début de l'histoire. Une histoire qui, par ailleurs, risque de virer au cauchemar à en croire la plupart des observateurs "libéraux" (autrement dit à gauche de l'échiquier politique américain).

    Tout viendrait de la conception qu'Elon Musk se fait de la liberté d'expression. Il se décrit lui-même comme un absolutiste de ce principe. Le premier "gazouillis" du milliardaire en tant que nouveau propriétaire de Twitter consistait d'ailleurs à rappeler l'importance à ses yeux de la "liberté d'expression qui est le fondement de toute démocratie en bonne santé".

    Pour les détracteurs du patron de Tesla, cet "absolutisme" autoproclamé est précisément ce qui rend ce rachat "dangereux pour notre démocratie", a réagit Elizabeth Warren, une sénatrice démocrate qui s'est déjà fait rabrouer sur Twitter par Elon Musk, qui l'avait comparé à une "mère sévère qui crie après ses enfants sans raison" pour avoir osé réclamer une fiscalité plus lourde pour les milliardaires.

    Concrètement, Elizabeth Warren et d'autres craignent qu'Elon Musk mette à terme à tous les efforts entrepris par Twitter pour modérer ou censurer les propos haineux ou les "fake news". 

    Le retour de Donald Trump ?

    Des personnalités et élus conservateurs dont les tweets ont pu être effacés par les équipes de modération ou qui ont même été bannis de la plateforme, se sont d'ailleurs réjouis de cette arrivée fracassante. "Elon Musk est probablement notre dernier espoir", a affirmé Tucker Carlson, le commentateur star de la chaîne ultra-conservatrice Fox News, qui s'est souvent plaint que Twitter serait aux mains de "libéraux" qui veulent censurer les républicains.

    Marjorie Taylor Greene, une élue républicaine conspirationniste dont le compte personnel a été fermé définitivement début janvier 2022 après qu'elle a soutenu des théories du complot sur le Covid-19, a prédit qu'Elon Musk allait lui permettre de revenir sévir sur Twitter.

    "Elon Musk va probablement aussi ramener Donald Trump sur Twitter", déplore Arwa Mahdawi, une journaliste du Guardian. L'ex-président américain avait, en effet, été banni en janvier 2021 pour des messages contestant les résultats de l'élection présidentielle qu'il avait perdu face à Joe Biden.

    À l'époque, le patron de Tesla avait regretté la décision de Twitter arguant qu'il n'y avait pas de quoi se réjouir que "des groupes high tech s'improvisent arbitre de ce qu'on a le droit de dire ou non".

    Donald Trump a reconnu, lundi, que c'était "un bon gars" qui arrivait à la tête de Twitter. Mais pour autant, il a affirmé préféré rester sur Truth Social, le concurrent à Twitter qu'il a créé et qui peine à décoller

    Libertarien à géométrie variable

    En fait, la droite américaine considère Elon Musk comme l'un des leurs. Mais c'est faire un raccourci politique, comme le rappelle le New York Times. Le patron de Tesla est souvent décrit comme un libertarien, en référence à cette théorie politique qui prône un laissez-faire quasi absolu en matière d'économie et un rôle aussi minime que possible pour l'État. 

    De ce fait, Elon Musk apparait en phase avec une majorité de républicains américains qui vilipendent à longueur de temps l'État providence. Mais il sait aussi "profiter de millions d'aides de l'État quand il s'agit de choisir un État où implanter son usine Tesla", rappelle Robert Reich, l'ancien ministre du Travail sous Bill Clinton (1993 à 2001). Elon Musk avait quitté la Californie pour profiter de subventions promises par le Texas

    Le multimilliardaire a aussi soutenu financièrement les campagnes d'Hillary Clinton et Barack Obama. Autant dire qu'il est libertarien à géométrie variable. "Inclassable", préfère dire le New York Times.

    Il en va d'ailleurs de même pour la liberté d'expression. Elon Musk a beau clamer son  amour pour ce grand principe, "il peut tout mettre en œuvre pour que d'autres ne l'exercent pas", écrit dans le Washington Post Ellen K. Pao, une investisseuse américaine qui a été la PDG de Reddit, un site communautaire connu pour sa liberté de ton. 

    Elon Musk a, en effet, tout fait pour faire censurer un jeune internaute qui publiait sur son compte Twitter les déplacements du jet privé du PDG de Tesla. Robert Reich, l'ancien ministre de Bill Clinton, a été bloqué par cet apôtre autoproclamé de la liberté d'expression parce qu'il avait "critiqué sa manière de traiter les ouvriers dans les usines Tesla", raconte-t-il au Guardian

    Surtout, Elon Musk est accusé d'avoir transformé la vie de Martin Tripp, un ancien employé de Tesla, en enfer parce que ce dernier avait parlé à un journaliste en 2019. Le téléphone de Martin Tripp avait été mis sur écoute, il avait été suivi par des détectives privés, a été assigné en justice par Tesla et "une campagne pour ternir sa réputation avait été organisée", raconte le site The Verge. Martin Tripp avait finalement décidé de s'installer en Hongrie "pour protéger sa famille", rappelle Nicole Perlroth, une journaliste du New York Times.

    En fait, les détracteurs du patron de Tesla jugent que la liberté d'expression à "la sauce Musk" n'est rien d'autre que la liberté de "faire sa promotion et celle de ses produits", note le New York Times. "Il avait été très contrarié quand, en 2019, ses avocats avaient décidé de relire tous ses tweets avant qu'il ne soit envoyé afin d'éviter des problèmes avec la SEC (Security and exchange commission, le gendarme américain de la Bourse, NDLR)", rappelle le quotidien. "Qui maintenant va empêcher Elon Musk de tweeter ce qu'il veut puisqu'il détient la plateforme ?", s'interroge Robert Reich. 

    C'est cela que craignent en réalité les critiques de ce rachat : sous couvert de rendre la parole à ceux qui ont été censurés par Twitter, Elon Musk risque de privatiser le réseau social pour en faire un outil de com' personnel.

    Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine

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    Twitter adopte un plan pour empêcher Elon Musk de racheter l'intégralité de ses actions

    Le milliardaire Elon Musk rachète Twitter pour 44 milliards de dollars

    La chronique de l’éco

    Le raid d'Elon Musk sur Twitter

    France24 - World

    Civilians attempt evacuation from Ukraine’s besieged Mariupol

    Issued on: 02/05/2022 - 06:25Modified: 02/05/2022 - 13:06

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    Ukrainian authorities attempted further evacuations from Mariupol on Monday, following an initial operation to remove around 100 civilians from the besieged Azovstal steel plant. Meanwhile, in Brussels, EU energy ministers held emergency talks as the bloc considers a phasing out of Russian oil imports. Read about the day’s events as they unfolded on our liveblog. All times are Paris time (GMT+2). 

    This live page is no longer being updated. For more of our coverage of the war in Ukraine, click here.

    5:51am: New EU sanctions would exclude more Russian banks from SWIFT network, Borrell says

    A fresh European Union sanctions package over Russia’s invasion of Ukraine is set to include “more Russian banks” being pushed out of the global SWIFT network, the bloc’s top diplomat Josep Borrell said Monday.

    “In the banking sector, there will be more Russian banks that will leave SWIFT,” the global banking communications system, Borrell said during a visit to Panama.

    4:26am: Borrell says EU aims to pass new Russia sanctions as early as next week

    The European Union hopes to pass the sixth round of sanctions against Russia at the next meeting of the EU Foreign Affairs Council, the bloc’s chief diplomat said on Monday.

    Josep Borrell told a news conference in Panama City, where he is on an official visit, the bloc hopes to curb Russia’s energy exports as part of its efforts to sanction Moscow over its invasion of Ukraine.

    The European Commission, the executive branch of the union, is expected to propose the package of EU sanctions this week, including a potential embargo on buying Russian oil – a measure that would deprive Moscow of a large revenue stream, but that has so far divided EU countries.

    Borrell, who chairs the Foreign Affairs Council meetings, said he hopes the EU will be able to take “measures to significantly limit these imports” but conceded so far there is no agreement from all the members.

    “But I am confident that, at least with regard to oil imports, this agreement will be possible between now and the next Council meeting,” he added.

    The Council has meetings scheduled for May 10 and May 16 later this month.

    2:47am: Ukrainian forces apparently ‘taking ground back’ in Kharkiv

    Frank Ledwidge, a senior lecturer in military strategy and law at the University of Portsmouth, United Kingdom, tells FRANCE 24 that the Russian advance has stalled in the Kharkiv area and may force the invading troops to call in reinforcements from the Donbas region.

    “It seems the Ukrainians (in Kharkiv) are taking ground back from the Russians and threatening their supply lines,” says Ledwidge. “It looks as if they’re going to need to draw forces away from the Donbas to achieve some kind of rescue of their beleaguered force up there.”

    Ledwidge adds that the Russian offensive in Donbas is beginning to slow down, having failed to achieve the kind of breakthrough Moscow was seeking.

    1:08am: Russia plans to ‘annex’ Ukraine’s Donetsk, Lugansk regions with sham referendums, US official says

    Russia is planning imminently to “annex” the two eastern regions of Ukraine battered by its invasion after failing to overthrow the Kyiv government, a senior US official said Monday.

    “According to the most recent reports, we believe that Russia will try to annex the ‘Donetsk People’s Republic’ and ‘Lugansk People’s Republic’ to Russia,” said Michael Carpenter, the US ambassador to the Organization for Security and Co-operation in Europe.

    “The reports state that Russia plans to engineer referenda upon joining sometime in mid-May,” he told reporters in Washington.

    Carpenter said that the United States also believed Russia was considering a similar plan in a third region, Kherson, where Moscow has recently solidified its control and imposed use of its ruble currency.

    “We think the reports are highly credible. Unfortunately we have been more right than wrong in exposing what we believe may be coming next, and so that is part of what we’re trying to do here.”

    May 3, 12:09am: UK’s Johnson to address Ukrainian parliament, announce new aid package

    British Prime Minister Boris Johnson is scheduled to address Ukraine’s parliament, delivering a message that the fight against Russian invasion is Ukraine’s “finest hour.”

    Johnson’s office says the UK leader will announce a new 300 million pound ($375 million) package of military aid to Ukraine when he speaks to the legislature by video link on Tuesday. Britain has already sent Ukraine equipment including missiles and missile launchers. The new package includes electronic warfare equipment, a counter battery radar system, GPS jamming equipment and thousands of night vision devices.

    In advance extracts of the address released by the prime minister’s office, Johnson evokes a 1940 speech by World War II leader Winston Churchill as the UK fought attack from Nazi Germany. Johnson will say that “the British people showed such unity and resolve that we remember our time of greatest peril as our finest hour. This is Ukraine’s finest hour, an epic chapter in your national story that will be remembered and recounted for generations to come.”

    Ukrainian President Volodymyr Zelensky addressed Britain’s Parliament on March 8, and also likened his country’s struggle to Britain’s fight against the Nazis. Johnson visited Kyiv on April 9.

    11:25pm: US Senate leader aims to begin processing fresh round of Ukraine aid as soon as next week

    US Senate Majority Leader Chuck Schumer said on Monday he hoped the chamber would take up President Joe Biden’s request for $33 billion in emergency aid for Ukraine as soon as next week.

    “It is my hope that a bipartisan agreement can be reached very soon and that the Senate can begin processing this aid package on the floor as early as next week,” the Democratic leader said in remarks opening the Senate.

    11:19pm: Ukraine’s Zelensky says Russia forgot World War Two lessons

    Ukraine’s President Volodymyr Zelensky said on Monday that Russian Foreign Minister Sergei Lavrov’s suggestion that Nazi leader Adolf Hitler had Jewish origins showed that Moscow has forgotten, or never learned, the lessons of World War Two.

    “I have no words...No one has heard any denial or any justification from Moscow. All we have from there is silence....  this means that the Russian leadership has forgotten all the lessons of World War Two,” Zelenskiy, who is Jewish, said in his nightly video message.

    “Or perhaps they have never learned those lessons.”

    10:55pm: Indiscriminate shelling continues apace in Kharkiv

    While the world's attention is focused on efforts to evacuate civilians from Mariupol, fighting continues to rage in Ukraine's eastern Donbas, and the northern city of Kharkiv, Ukraine's second largest, continues to be pummeled by Russian bombardment. FRANCE 24's Nadia Massih brings us the latest from the capital, Kyiv.

    10:02pm: Strain on US weapons stockpile?

    US Air Force planes have been taking off almost daily from Dover Air Force Base in Delaware, transporting Javelins, Stingers, howitzers and other material to resupply Ukraine’s military, the Associated Press reports.

    President Joe Biden will be hoping to spotlight the weapons' game-changing impact as he visits a Lockheed Martin plant in Alabama on Tuesday that builds the portable Javelin anti-tank weapons that have played a crucial role in Ukraine.

    But Biden’s visit is also drawing attention to a growing concern as the war drags on: Can the US sustain the cadence of shipping vast amounts of arms to Ukraine while maintaining a healthy stockpile for its own needs?

    The US already has provided at least 7,000 Javelins, about one-third of its stockpile, to Ukraine, according to an analysis by Mark Cancian, a senior adviser with the Center for Strategic and International Studies international security program.

    Analysts also estimate that the US has sent about one-quarter of its stockpile of shoulder-fired Stinger missiles to Ukraine. Raytheon Technologies, which makes the weapons system, has already warned it won’t be able to ramp up production until next year due to parts shortages. 

    9:52pm: 'I cried when I saw our soldiers'

    FRANCE 24's Luke Shrago has spoken to some of the first evacuees from Mariupol, who arrived today in the Ukrainian-controlled city of Zaphorizhzhia.

    9:25pm: Sanctions won't be lifted until Russia signs peace deal, says Germany's Scholz

    Sanctions imposed in response to the invasion of Ukraine will not be lifted until Moscow reaches a peace agreement with Ukraine, German Chancellor Olaf Scholz has told reporters, adding that it is for Ukraine to determine the peace terms.

    Scholz, in an interview broadcast Monday on ZDF public television, said Russia's Vladimir Putin had miscalculated if he believed he might be able to gain territory from Ukraine, declare an end to hostilities, and see Western countries drop sanctions.

    "He didn't think his entire Ukraine operation through," Scholz said. "He didn't think Ukraine would resist like that. He didn't think we would support them to hold out for so long. ... We won't withdraw the sanctions unless he reaches an agreement with Ukraine, and he won't get that with a dictated peace."

    He also said Germany would not accept Russia's annexation of Crimea. "That was a breach of international law (...) It remains true," he said.

    8:54pm: Rocket strike kills teenage boy in Odesa

    A rocket strike has hit the Black Sea port city of Odesa in southwestern Ukraine, causing deaths and injuries, the local governor, Maksym Marchenko, has said on the Telgram messaging app.

    Odesa city council said the rocket hit a residential building, killing a teenage boy.

    No further details were immediately available.

    A largely Russian-speaking city and cultural hub, Odesa has seen increased attacks by Moscow in recent weeks. 

    Late last month, five people were killed, including a 3-month-old baby girl, in a Russian strike on the city. 

    7:10pm: UEFA bans Russian clubs, national team for next season

    Russia's national soccer team and the country's club sides have been banned from European competition next season, UEFA has said.

    Russia's bid to host the Euro 2028 or the Euro 2032 tournaments have also been declared ineligible, the Switzerland-based governing body said.

    UEFA said it decision to rule Russia out as a host followed its regulations that each bidder should "not act in a manner that could bring UEFA, the UEFA final or UEFA final phase, any other bidder the bidding procedure or European football into disrepute".

    UEFA and world soccer governing body FIFA had already suspended Russia's national teams and clubs from international football until further notice due to the country's invasion of Ukraine.

    Russia will not participate in this summer's UEFA Women's EURO 2022. Portugal, the opponent defeated by Russia in the qualifying play-offs, will now participate in Group C.Additionally, Russian teams will not participate in UEFA club competitions next season.More info: ⬇️

    May 2, 2022

    6:15pm: Sweden to reopen Kyiv embassy on Wednesday

    Sweden is the latest country to announced a return to the Ukrainian capital, which most foreign diplomats left in the run-up to Russia's invasion.

    "Sweden will continue to #StandWithUkraine, and is delighted that @SwedeninUA 's diplomatic presence will be back where it belongs," Foreign Minister Ann Linde wrote on Twitter.

    On Wednesday, the Swedish Embassy will re-open in #Kyiv. Thank you @TobiasThyberg & team for your hard work, and to 🇵🇱 for temporarily hosting us. Sweden will continue to #StandWithUkraine, and is delighted that @SwedeninUA's diplomatic presence will be back where it belongs 🇸🇪🇺🇦

    May 2, 2022

    5:35pm: Germany ready to back Russian oil ban, ministers say

    Two senior ministers in Chancellor Olaf Scholz's government have said Germany is ready to back an immediate EU ban on Russian oil imports, and that Europe's biggest economy could weather shortages and price hikes.

    The comments by Finance Minister Christian Lindner and Economy Minister Robert Habeck are the latest sign Sholz has shifted from his cautious approach toward Russia and is willing to back sanctions against Moscow even if they have economic costs at home.

    Speaking in Brussels, Habeck of the Greens said Germany would back an EU ban, regardless of whether the stoppage was immediate or by the end of the year.

    "Germany is not against an oil ban on Russia. Of course it is a heavy load to bear but we would be ready to do that," Habeck told reporters before talks with his EU colleagues.

    Lindner of the pro-business Free Democrats told a German broadcaster that the German economy could tolerate an immediate ban.

    "With coal and oil, it is possible to forgo Russian imports now," Lindner told WELT. "It can't be ruled out that fuel prices could rise."

    Germany cut the share of Russian oil to 12% from 35% before Russia invaded Ukraine on Feb. 24.

    It is working on finding alternative fuel supplies, most urgently for the Russian oil that comes by pipeline to a refinery in Schwedt operated by Russian state company Rosneft.

    4:28pm: Israel demands apology for Lavrov's Hitler comments

    There have been further reactions in Israel to Sergei Lavrov's claims that Adolf Hitler had Jewish origins, with Foreign Minister Yair Lapid slamming an "unforgivable" falsehood that debased the horrors of the Nazi Holocaust.

    Lapid's office has summoned the Russian ambassador and demanded an apology.

    Lavrov made the assertion on Italian television on Sunday when he was asked why Russia said it needed to "denazify" Ukraine if the country's own president, Volodymyr Zelensky, was himself Jewish.

    "When they say 'What sort of nazification is this if we are Jews', well I think that Hitler also had Jewish origins, so it means nothing," Lavrov told Rete 4 channel, speaking through an Italian interpreter.

    "For a long time now we've been hearing the wise Jewish people say that the biggest anti-Semites are the Jews themselves," he added.

    The comments have sparked fury in Israel and prompted condemnation from politicians and historians alike. 

    "Such lies are intended to accuse the Jews themselves of the most horrific crimes in history that were committed against them," Israeli Prime Minister Naftali Bennett said in a statement.

    Read more: Outrage in Israel as Russia's Lavrov claims Hitler had Jewish roots

     

    Foreign Minister Lavrov’s remarks are both an unforgivable and outrageous statement as well as a terrible historical error. Jews did not murder themselves in the Holocaust. The lowest level of racism against Jews is to accuse Jews themselves of antisemitism.

    May 2, 2022

     

    3:50pm: Mariupol civilians caught up in strategy to ‘terrorise’ population

    FRANCE 24’s international affairs editor Douglas Herbert explains why the evacuation of civilians holed up in the Azovstal steel plant in Mariupol has been repeatedly derailed by Russian bombardment.

    3:46pm: US hopes to reopen Kyiv embassy by end of month

    Washington is hoping its diplomats will be able to return to Ukraine's capital "by the end of the month", says embassy charge d'affaires Kristina Kvien.

    "We very much hope that conditions will permit us to go back to Kyiv by the end of the month," Kvien said at a press conference in the western city of Lviv.  

    The US closed its embassy in Kyiv on February 14, ten days before the start of Russia's invasion of Ukraine, and moved its diplomats westwards.

    Kvien said she and her staff were "working day and night in Poland" to "help Ukraine win this war."

    3:08pm: Finland will not select players competing in Russian leagues

    More news from Finland, this time hockey-related. The country’s Ice Hockey Association says players competing in the Russia-based Kontinental Hockey League (KHL) and other leagues in Russia next season will not be selected for the national team.

    "The position of the Finnish Hockey Association is that players playing in Russia next season will not be able to play for the national team," the association has said in a statement.

    Finnish club Jokerit withdrew from the KHL in late February, days after the invasion.

    As many as 31 Finnish players were on KHL rosters according to the league's website but only a handful remain following Jokerit's withdrawal and several players choosing to leave their clubs in the wake of the invasion.

    Finland's men's ice hockey team won Olympic gold in Beijing in February, beating the Russian Olympic Committee team in the final. 

    2:50pm: Finnish group scraps nuclear plant project with Russian firm

    Finnish-led consortium Fennovoima says it has terminated a contract with Russian group Rosatom to build Finland's third nuclear power plant, citing risks linked to the Ukraine war.

    "The contract has been cancelled due to delays and the inability to deliver, and we have seen that the war has increased these risks," Fennovoima chairman of the board Esa Harmala told reporters at a press conference.

    Rosatom said it was surprised by the announcement – and threatened to take the matter to court.

    "The reasons for such a decision are completely incomprehensible," the group said in a statement, adding that the project had been "progressing" and Fennovoima's management had not discussed the termination of the contract with shareholders.

    The proposed 1,200-megawatt Russian-designed reactor was to be built in Pyhajoki, about 100 kilometres (60 miles) from the port of Oulu in northern Finland.

    The Hanhikivi 1 project, in which Rosatom owns a 34-percent stake with the remainder held by a Finnish consortium, has been delayed several times and the construction permit has not yet been granted. Construction was supposed to begin next year and electricity production in 2029.

    12:25pm: Evacuation buses have not reached pickup point yet: Mariupol council

    Buses seeking to evacuate more civilians from Mariupol have not yet reached the agreed pickup point, according to the city council, contradicting an earlier report that they had left the devastated port city in southeast Ukraine.

    The city council urged the evacuees to remain in place.

    It was not immediately clear what had caused the delay.

    Earlier, Petro Andryushchenko, an aide to Mariupol's mayor, had said the buses had left Mariupol but he later put out a message that also confirmed the hitch in the planned evacuation.

    The civilians in question are from the city itself, not from the Azovstal steelworks, from where the UN and Red Cross have organised evacuation convoys.

    12:22pm: Poland ready to help Germany stop using Russian oil: minister

    Poland is ready to help Germany wean itself off Russian oil, said Climate Minister Anna Moskwa, adding that she hoped an EU embargo could come into force before the end of the year.

    Poland advocates tough measures against Russia, but with many EU countries heavily reliant on Moscow for their energy needs, the bloc has appeared split on how sanctions should be enforced.

    "As Poland, we are ready to support Germany's ambitions of de-russification with our refinery in Gdansk," said Moskwa. "I hope that will be the last voice that will...block these sanctions on oil."

    Russia halted gas supplies to Bulgaria and Poland last week after they refused to meet its demand to effectively pay in roubles.

    Moskwa has previously said that the main EU member states resisting tougher gas sanctions on Russia are Austria, Germany and Hungary and that the bloc should penalise countries that use roubles to pay for Russian gas.

    She also said Poland wants the EU to impose a clear cut-off date for when member states will have to stop importing Russian oil.  "We want this package (of sanctions) to include a very specific and clear date and requirement for all countries...that it should be a complete package without any gaps."

    11:45am: Russian rocket strike hits strategic bridge in southwest Ukraine

    A Russian rocket strike hit a strategically important bridge across the Dniester estuary in the Odessa region,  according to local authorities.

    The bridge, which has already been hit twice by Russian forces, provides the only road and rail link on Ukrainian territory to a large southern section of the Odessa region.

    Serhiy Bratchuk, the Odessa regional administration's spokesman, reported the strike on the Telegram messaging app but gave no further details.

    11:33am: Russia's Bolshoi scraps performances by critical directors

    Russia's Bolshoi theatre has announced it is cancelling the performances directed by Kirill Serebrennikov and Timofey Kulyabin who have spoken out against Moscow's military campaign in Ukraine.

    Late Sunday, Russia's top theatre announced that instead of the three performances of "Nureev", a ballet directed by Serebrennikov, the audiences this week will see a production of Aram Khachaturian's ballet, "Spartacus".

    The prestigious theatre also said that instead of "Don Pasquale", a comic opera by Gaetano Donizetti directed by Timofey Kulyabin, audiences this week will see a production of Gioachino Rossini's "The Barber of Seville."

    11:29am: Germany would weather Russian oil ban despite shortages says energy minister

    Germany would be able to weather an EU embargo on Russian oil imports by the end of this year even though a  stoppage could result in shortages, said Economy Minister Robert Habeck, appearing to throw his weight behind a ban.

    Two EU diplomats earlier said the bloc is leaning toward a ban on imports of Russian oil by the end of the year as part of a sixth package of sanctions against Russia over its invasion of Ukraine. EU energy ministers will discuss the proposed oil ban in Brussels later on Monday.

    11:28am: Ukraine evacuees head to safety after ordeal in Mariupol steel works

    The first evacuees from the ruins of Mariupol's Azovstal steel works were expected to reach the Ukrainian-controlled city of Zaporizhzhia later today, after cowering in underground bunkers from Russian shelling for weeks.

    The vast Azovstal industrial complex in the Sea of Azov port city that has been devastated by weeks of Russian  shelling has served as a refuge for both civilians and a dwindling number of Ukrainian troops as Moscow has  claimed control of Mariupol.

    11:18am: Israel slams Russian claims on Hitler over Ukraine war

    Israeli Foreign Minister Yair Lapid has slammed his Russian counterpart Sergei Lavrov for alleging Adolf Hitler may have "had Jewish blood" and summoned the Russian ambassador for "clarifications". 

    Since Russia's invasion of Ukraine on February 24, Israel has sought to keep a delicate balance between the two sides, but remarks by the Russian foreign minister to an Italian channel sparked anger in Israel.

    Moscow has previously said it wants to "de-militarise" and "de-Nazify" Ukraine.

    Speaking to Italian outlet Mediaset in an interview released Sunday, Lavrov claimed that Ukrainian President Volodymyr Zelensky "puts forward an argument of what kind of Nazism can they have if he himself is Jewish".

    Lavrov, according to a transcript posted on the Russian foreign ministry website, then added: "I could be wrong, but Hitler also had Jewish blood".

    Lapid, in a statement from the foreign ministry on the "grave remarks", condemned the comments.

    "Foreign Minister Lavrov's remarks are both an unforgivable and outrageous statement as well as a terrible historical error," Lapid said. "Jews did not murder themselves in the Holocaust. The lowest level of racism against Jews is to accuse Jews themselves of antisemitism."

    Israel's foreign ministry "has summoned the Russian Ambassador to Israel for a clarification meeting", the statement added.

    11:14am: Poland wants specific date for EU oil embargo

    Poland wants the EU to impose a clear cut off date at which member states will have to stop importing Russian oil, the climate minister said on Monday, adding that she hoped an embargo could come into force before the end of the year.

    "We want this package (of sanctions) to include a very specific and clear date and requirement for all countries... that it should be a complete package without any gaps."

    10:10am: Russia says its military shot down Ukrainian MiG-29 fighter jet

    Russia's defence ministry has said its military shot down a Ukrainian MiG-29 fighter jet near Sloviansk in eastern Ukraine.

    In a morning briefing, the defence ministry said the Russian military had hit 38 military targets in Ukraine, including ammunition depots and control centres.

    It was not possible to independently confirm the information.

    10:03am: Denmark opens Kyiv embassy

    Denmark on Monday reopened its embassy in Kyiv, Foreign Minister Jeppe Kofod announced during a surprise visit to the Ukrainian capital.

    "It is a very strong symbol of Danish support for Ukraine and the Ukrainian people that today we are reopening the doors of the Danish embassy," Kofod said in a statement.

    The move, which follows similar ones by other Western nations, had not been made public in advance. Denmark closed the embassy following the Russian invasion of its pro-Western neighbour.

    9:45am: Some countries not there yet on Russian oil embargo says German energy minister

    German Economy Minister Robert Habeck said on Monday he had heard different things about an embargo of Russian oil and that some countries were not yet ready for such a step. Two European Union diplomats said earlier the bloc is leaning toward a ban on imports of Russian oil by the end of the year. Germany does not want to trigger an economic catastrophe, Habeck said.

    9:37am: Ukraine says it destroyed two Russian patrol boats 

    A Ukrainian Bayraktar drone destroyed two Russian Raptor-class patrol ships in the Black Sea, according to Ukraine's military chief. 

    "Two Russian Raptor-class boats were destroyed at dawn today near Zmiinyi (Snake) Island," Chief of General Staff Valeriy Zaluzhniy wrote on the Telegram messaging app.

    There was no immediate reaction from Moscow to the claim.

    9:31am: Finland's Fennovoima ends Rosatom contract for nuclear power plant

    Finnish consortium Fennovoima has announced that it has terminated its contract with Russia's state-owned nuclear power supplier Rosatom for the delivery of a planned nuclear power plant in Finland.

    The planned Hanhikivi plant was commissioned by Fennovoima, a Finnish-Russian consortium, in which Finnish stakeholders including Outokumpu, Fortum and SSAB own two thirds and Rosatom's subsidiary RAOS Voima holds the rest.

    9:12am: Requests for Russian gas supplies via Ukraine rise in Europe 

    Requests for supplies of Russian gas via Ukraine increased in Europe on Monday, data from Ukraine's gas pipeline operator showed.

    According to the data, requests stood at 98.8 million cubic metres for Monday, up from 97.2 million cubic metres on Sunday. 

    9:03am: Finland will decide to apply for NATO membership on May 12: report

    Finland will decide to apply for NATO membership on May 12, Finnish newspaper Iltalehti reported late on Sunday, citing anonymous government sources.

    The decision to join will come in two steps on that day, with Finnish President Sauli Niinisto first announcing his approval for the Nordic neighbour of Russia to join the Western defence alliance, followed by parliamentary groups giving their approval for the application, the paper reported.

    Russia's invasion of Ukraine has pushed Finland and Sweden to the verge of applying for NATO membership and abandoning a belief held for decades that peace was best kept by not publicly choosing sides.

    8:51am: Hungary opposes EU embargo on Russian oil and gas imports: spokesman

    Hungary is still opposed to any European Union embargo on Russian oil and gas imports, according to government spokesman Zoltan Kovacs.

    "The Hungarian stance regarding any oil and gas embargo has not changed: we do not support them," Kovacs said in an emailed reply to Reuters questions.

    8:45am: Ukraine may lose tens of millions of tonnes of grain: Zelensky

    Ukraine could lose tens of millions of tonnes of grain due to Russia's blockade of its Black Seaports, triggering a food crisis that will affect Europe, Asia and Africa, said President Volodymyr Zelensky.

    "Russia does not let ships come in or go out, it is controlling the Black Sea," Zelensky told the Australian news programme 60 Minutes. "Russia wants to completely block our country's economy."

    Ukraine is a major exporter of grain and other food products and also of metals.

    8:38am: EU energy ministers 'close' to an agreement on Russian energy embargo

    The EU energy ministers are close to reaching an agreement regarding an embargo on Russian oil, according to FRANCE 24's Dave Keating, reporting from Brussels. This comes after weeks of intense talks, as Germany has agreed to a phased ban on Russian energy imports that would start at the end of the year. The ban will not begin immediately to give EU countries a chance to find other alternative suppliers and construct the adequate infrastructure to accommodate the change.

    Austria, Italy and Hungry among other countries have expressed concerns due to their dependency on Russian fossil fuels and the potential impact of an embarge on their economies. Hungry's PM Viktor Orban has threatened in the past to veto an attempt by the EU to impose an embargo on Russian energy.

    Orban is a longstanding ally of Russian President Vladimir Putin, however vetoing a bill against the Kremlin at this advanced stage could blow up his newly formed alliance with Poland, Slovakia and the Czech Republic, explained Keating. 

    6:00am: Jill Biden to meet with Ukrainian refugees during visit to Romania and Slovakia

    First Lady Jill Biden will visit Romania and Slovakia from May 5-9 to meet with US service members and embassy personnel, displaced Ukrainian parents and children, humanitarian aid workers, and teachers, the White House said.

    After arriving in Romania on Friday, she is scheduled to meet with US service members at Mihail Kogalniceau Air Base, a US military installation near the Black Sea.

    The schedule then takes her to the Romanian capital of Bucharest on Saturday to meet with government officials, US Embassy staff, humanitarian aid workers and educators who are helping teach displaced Ukrainian children.

    On May 8, she will travel to Kosice and Vysne Nemecke in Slovakia to meet with refugees, humanitarian aid workers, and local Slovakians who are supporting Ukrainian families who have sought refuge in Slovakia.

    4:49am: Russia not seeking to end Ukraine war by May 9, says FM

    Russia is not looking to end its war in Ukraine by Victory Day on May 9, said Foreign Minister Sergei Lavrov, as the country looks set to mark the key anniversary under the cloud of a deadly conflict. 

    Speaking with Italian outlet Mediaset, Lavrov insisted Moscow would not rush to wrap up its so-called "special military operation" in time for the anniversary, which celebrates Nazi Germany's surrender to allied forces -- including the then Soviet Union -- in 1945. 

    "Our military will not artificially adjust their actions to any date, including Victory Day," Lavrov said in the interview released Sunday. 

    "The pace of the operation in Ukraine depends, first of all, on the need to minimise any risks for the civilian population and Russian military personnel," he added.

    Russia typically marks Victory Day in grand style, with a large military parade in central Moscow and a speech by President Vladimir Putin hailing the country's leading role in the defeat of fascism in Europe. 

    4:30am: EU energy ministers hold crisis talks after Russian gas cuts

    Energy ministers from European Union countries hold emergency talks on Monday, as the bloc strives for a united response to Moscow's demand that European buyers pay for Russian gas in roubles or face their supply being cut off.

    Russia halted gas supplies to Bulgaria and Poland last week after they refused to meet its demand to effectively pay in roubles.

    Those countries already planned to stop using Russian gas this year and say they can cope with the stoppage, but it has raised fears that other EU countries, including Europe's gas-reliant economic powerhouse Germany, could be next.

    It has also threatened to crack the EU's united front against Russia amid disagreement on the right course of action.

    With many European companies facing gas payment deadlines later this month, EU states have a pressing need to clarify whether companies can keep buying the fuel without breaching the EU's sanctions against Russia over its invasion of Ukraine.

    3:05am: Explosions in Russian region bordering Ukraine

    Two explosions took place in the early hours on Monday in Belgorod, the southern Russian region bordering Ukraine, Vyacheslav Gladkov, the region's governor wrote in a social media post.

    "There were no casualties or damage," Gladkov wrote.

    10:18pm: Pelosi's visit to Kyiv is 'very significant'

    Pelosi's visit to Kyiv is "very significant; it's another show of solidarity and support for Ukraine," The Guardian's David Smith told FRANCE 24 from Washington DC.

    9:20pm: Eight dead after Russian airstrikes in eastern Ukraine, governor says

    Eight civilians died on Sunday following Russian shelling attacks in Donetsk and Kharkiv, the regions' governors said, as Moscow's forces push deeper into eastern Ukraine.

    The deaths came as the Russian army refocuses its efforts on eastern Ukraine, notably the Donbas region, which incorporates Donetsk and Lugansk.

    Four were killed in shelling in the town of Lyman in Donetsk, the regional governor said.

    "On May 1, four civilians were killed in Russian shelling in the Donetsk region, all in Lyman. Eleven other people were injured," governor Pavlo Kyrylenko said on Telegram. Another person had died of his injuries in a town near Lyman, he added.

    (FRANCE 24 with AFP, AP and REUTERS)

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    At least 20 civilians evacuated from Mariupol's Azovstal steel plant

    Dnipro residents mobilise to support their fellow citizens and the war effort

    Talking Europe

    Latest Kyiv attack 'clear sign of disrespect for the UN': Germany's Franziska Brantner

    France24 - World

    'Our windows have melted': Vast landfill fire still burning as India swelters

    Issued on: 29/04/2022 - 18:46

    Sam BALL

    A huge fire that broke out at a vast landfill site in New Delhi, India on Tuesday is still burning three days later, sending plumes of thick, acrid smoke into the air and causing some locals to complain of breathing difficulties. Officials have blamed the fire on a severe heatwave sweeping across South Asia.

    L'Humanité

    Jean-Pierre Luminet : « Les arts et les sciences naissent des mêmes instincts et intuitions »

    Entretien

    Passionné de sciences, de littérature et de musique, l’astrophysicien publie un nouveau recueil de neuf histoires méconnues de grands et singuliers astronomes. Entretien

    Anna Musso

    Jean-Pierre Luminet, astrophysicien spécialiste des trous noirs et de la cosmologie, directeur de recherche émérite au CNRS, est aussi un écrivain, un poète et un musicien. Talentueux passeur de savoirs, le chercheur est déjà l’auteur de sept romans « historico-astronomiques ». Dans son dernier ouvrage (1), il offre neuf nouvelles inspirées d’histoires méconnues d’astronomes européens ayant vécu entre le XV e siècle et la fin du XIX e. Entretien avec un passionné de sciences et de beaux-arts, qui dépasse le clivage éducatif introduit dès le lycée entre les disciplines scientifiques et celles relevant des « humanités ».

    Dès la présentation de votre livre, vous annoncez vouloir à nouveau « réduire à néant » le cliché du savant qui serait toujours « dans la lune ». Pourquoi ce combat contre une telle image d’Épinal doit-il être toujours recommencé ?

    Il faut toujours lutter contre les clichés, les idées toutes faites et surtout la pensée binaire, particulièrement en cette période de l’évolution de la société occidentale et de sa culture déclinante plus que jamais soumise à l’empire américain. Au-delà de cet aspect géopolitique et militant, je me suis toujours intéressé à l’histoire des hommes et des femmes qui ont apporté leur pierre à l’édifice des connaissances scientifiques, et dont le public ignore généralement tout. Pour ce qui est du cliché du savant distrait toujours dans la lune, l’expression « la tête dans les étoiles » souvent utilisée par les médias m’a toujours un peu agacé, car elle suggère que les savants n’ont pas les pieds sur terre, ce qui est une absurdité. Ces neuf histoires l’illustrent en mettant en scène des astronomes dont les vies, les parcours et les actes montrent toute la variété de la psyché humaine, allant de la générosité et du désintéressement à l’anticonformisme, l’extravagance, l’ambition ou la jalousie.

    Théorie des cordes, matière noire, univers multiples, gravité quantique à boucles... Les explications de Jean-Pierre Luminet

    Comment avez-vous choisi ces personnages originaux et peu connus ?

    Au fil des années, à travers mes lectures et mes recherches sur l’histoire des sciences, je prends note des anecdotes les plus étonnantes et des aventures hors du commun qu’ont vécues certains savants du passé. Ma série de sept romans « historico-astronomiques » se concentrait sur des personnages phares comme Ptolémée, Copernic, Tycho Brahe, Kepler, Galilée, Newton… Les personnages que j’ai choisis dans ce recueil de nouvelles ne sont pas aussi célèbres, mais leurs aventures auraient pu faire l’objet de romans à part entière.

    Vous rapportez des épisodes de leur vie quotidienne, des éléments scientifiques et des anecdotes. Ces récits sont-ils tous authentiques ou romancés ?

    Tous reposent sur une sérieuse documentation historique. Il peut certes y avoir quelques incertitudes – l’assassinat au cœur du Vatican de Regiomontanus au XV e siècle est probable, mais n’a jamais pu être prouvé. De même que l’histoire de la reliure de livre en peau humaine a peut-être été enjolivée par Camille Flammarion. Mais le reste est parfaitement authentique, y compris les délires de Sylvain Bailly sur l’Atlantide et sa dernière phrase prononcée sur l’échafaud. La part romanesque tient dans certains dialogues que j’ai imaginés, mais de manière plausible en fonction des situations et du caractère des protagonistes.

    J’ai toujours tenté de dépasser le clivage éducatif introduit dès les bancs du lycée entre les disciplines scientifiques et celles relevant des « humanités ».

    S’il n’y avait qu’une histoire à nous présenter, laquelle sélectionneriez-vous ?

    Dans « La robe de Madame Hevelius », il y a trois personnages particulièrement attachants. Le Polonais Johannes Hevelius, astronome amateur puisque brasseur de profession, mais doué d’une vue si exceptionnelle qu’il dédaigne l’usage du télescope pour établir son catalogue d’étoiles. Elisabeth Hevelius, sa très jeune épouse, qui l’assiste dans ses observations tout en s’occupant des affaires de la brasserie, et qui, à la fin de sa vie, rédigera ses travaux en améliorant son style latin. Et le jeune Edmund Halley, qui deviendra plus tard célèbre pour sa prédiction du retour de la fameuse comète : envoyé par la Royal Society pour « piéger » Hevelius, il admet de bonne grâce la valeur du travail de ce dernier et décide de remercier le couple en faisant confectionner pour Elisabeth une robe d’apparat à la dernière mode londonienne !

    En plus d’être astrophysicien et écrivain, vous êtes pianiste et mélomane. Quels liens unissent la musique et le Cosmos depuis l’Antiquité ?

    La « Musique des Sphères » est une théorie d’origine pythagoricienne, fondée sur l’idée que l’Univers est régi par des rapports numériques harmonieux. Les orbites des « planètes » (incluant à l’époque la Lune et le Soleil) et de la sphère des étoiles fixes étaient censées reproduire les notes de la gamme naturelle, et leurs séparations mutuelles correspondre à des intervalles musicaux. L’astrophysique moderne a rendu caduque l’« harmonie céleste » rêvée par les Anciens, mais, à l’heure de la relativité, de la radioastronomie et de la conquête spatiale, le concept n’en garde pas moins un fort pouvoir d’évocation. Le bruit et la fureur cosmiques révélés par les télescopes contiennent une dynamique temporelle qui interpelle tout autant le compositeur que l’astrophysicien.

    Dans votre récente autobiographie musicale (2), vous exprimez votre passion pour Franz Liszt. Racontez-nous cette « rencontre ».

    Le point de départ a été ma première écoute, sur un vieux 78-tours en celluloïd rigide, de la « 2 e Rhapsodie hongroise » de Liszt. J’avais 11 ans. Je me rendrai compte plus tard que ce n’est sans doute pas le plus grand chef-d’œuvre du compositeur, mais c’était une introduction idéale à la partie de sa musique la plus connue, placée sous le signe du folklore hongrois et de la haute virtuosité. Outre son œuvre musicale immense, j’ai admiré la prodigieuse générosité du personnage. Exemple quasiment unique dans l’histoire de l’art, cet artiste a consacré une bonne moitié de sa vie à promouvoir la musique des autres : Berlioz, Wagner, Saint-Saëns, Borodine…

    La création artistique et la recherche scientifique sont, in fine, inexorablement liées…

    Physicien théoricien formé aux mathématiques et féru de géométrie, mais aussi et surtout amateur des beaux-arts, j’ai toujours tenté de dépasser le clivage éducatif introduit dès les bancs du lycée entre les disciplines scientifiques et celles relevant des « humanités ». Passionné par les diverses formes d’expression artistique, j’ai moi-même pratiqué ces multiples formes de l’imagination créatrice que sont la littérature, la musique et les arts plastiques. Mon programme vise à recréer un « humanisme de la connaissance » – non pas que les arts et les sciences soient confondus, car ils fonctionnent de manière très différente, mais ils naissent des mêmes instincts et intuitions. Je ne crois pas que l’on ait au départ une « âme d’artiste » ou une « âme de scientifique », il y a avant tout une dévorante curiosité pour le monde, et cette curiosité nous pousse à l’explorer à travers différents langages.

    (1) « Histoires extraordinaires et insolites d’astronomes », Éditions Buchet-Chastel, 270 pages.(2) « Du piano aux étoiles, une autobiographie musicale », le Passeur Éditeur, 350 pages.

    PROFIL

    Jean-Pierre Luminet est un astrophysicien, écrivain et musicien français. Il est directeur de recherche au CNRS, membre du Laboratoire d’astrophysique de Marseille et de plusieurs académies et sociétés savantes. Auteur de sept romans, Il est lauréat de nombreux prix, notamment le prix Kalinga et la médaille Einstein de l’Unesco en 2021. Un astéroïde, découvert en 1991, porte son nom en hommage à ses travaux.

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    France24 - World

    Central African Republic adopts bitcoin as an official currency, a first in Africa

    Issued on: 28/04/2022 - 19:02Modified: 28/04/2022 - 19:06

    Sam BALL

    The Central African Republic, one of the world's poorest nations, has become only the second country in the world to adopt bitcoin as an official currency. But some have questioned the need for the cryptocurrency in a country where few even have access to the internet.

    BBC

    Video 'shows destruction of Mosul's Great Mosque of al-Nuri'

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    The Iraqi military's Joint Operations Command has circulated a video it says shows the destruction of Mosul's Great Mosque of al-Nuri and the famous leaning al-Hadba minaret.

    The military, and the US-led coalition supporting its offensive in the city, said Islamic State (IS) militants had blown up the historic landmark on Wednesday night as troops advanced on it.

    But IS said coalition aircraft had bombed the mosque.

    France24 - World

    'A lot of very desperate women': Texans forced to wait weeks for out-of-state abortions

    Issued on: 26/04/2022 - 18:38

    Sam BALL

    In a small Louisiana clinic, Shayla is waiting to undergo a procedure to terminate her pregnancy, bringing to an end a long and anxious wait. Now in her 13th week of pregnancy, it has taken her over a month to get an appointment at the clinic, a five-hour car journey from her home in Houston. She is just one of many women from the Texas forced to look elsewhere for an abortion after the state introduced one of the toughest anti-abortion in the US.

    France24 - World

    'Fear and terror': Inside Gaza militants' tunnel network

    Issued on: 25/04/2022 - 16:58

    Sam BALL

    Tucked into the foot of a hill, the entrance is barely visible. But beneath the sandy soils of southern Gaza, lies a complex system of tunnels complete with electric lights, a ventilation system and telecoms cables. With tensions once again escalating in the region, Palestinian militants say they are preparing to use these hidden underground passages in any upcoming conflict with Israel.

    France24 - World

    Debunking claims that the French president is the head of the EU

    Issued on: 29/04/2022 - 18:31

    Maros Sevcovic

    In one of the final televised debates before the first round of the French presidential election, the far-left candidate Jean-Luc Mélenchon claimed that if he were elected, he would become the head of the European Union for six months. FRANCE 24's Georgina Robertson and Sophie Samaille look at what it actually means to be at the helm of the Presidency of the Council of the EU and how long the French presidency will last.

    The action was co-financed by the European Union in the frame of the European Parliament's grant programme in the field of communication. The European Parliament was not involved in its preparation and is, in no case, responsible for or bound by the information or opinions expressed in the context of this action. In accordance with applicable law, the authors, interviewed people, publishers or programme broadcasters are solely responsible. The European Parliament can also not be held liable for direct or indirect damage that may result from the implementation of the action.

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    France24 - Monde

    "Voices of April", quand les habitants de Shanghai défient la censure chinoise

    Publié le : 25/04/2022 - 17:30

    Sébastian SEIBT Suivre

    La vidéo "Voices of April" est devenue, depuis vendredi, un phénomène sur les réseaux sociaux chinois. Elle permet d’entendre des courts témoignages d’habitants de Shanghai qui expriment leur ras-le-bol du confinement en place depuis plus d’un mois. De quoi irriter au plus haut point les censeurs chinois.

    Un long plan panoramique de six minutes, des images en noir et blanc de Shanghai vu de haut, une musique mélancolique et une succession de courts extraits sonores d’habitants confinés au bout du rouleau.

    Impossible d’échapper depuis ce week-end à la vidéo "Voices of April" sur les réseaux sociaux chinois… malgré la censure de Pékin. Ce montage, mis en ligne vendredi 23 avril, est devenu "le contenu critique des autorités le plus discuté sur Internet depuis le décès du Dr Li Wenliang [le médecin lanceur d'alerte mort du Covid-19 en février 2020]", affirme What’s on Weibo, un site anglophone sur l’actualité du célèbre réseau social chinois.

    "Ce n’est pas le virus qui tue, c’est la faim"

    Le ton de la vidéo est donné dès le début. Elle commence par les autorités sanitaires de Shanghai qui assuraient encore mi-mars qu’une quarantaine ne serait jamais imposée à la ville qui était "économiquement et socialement trop importante".

    Deux semaines plus tard, le principal centre financier chinois était mis totalement à l’arrêt en vertu de la politique de "zéro Covid" défendue par le gouvernement chinois. Mais plus d’un mois de confinement strict n’ont pas encore permis à la Chine de venir à bout du variant Omicron à Shanghai. Il y a eu 19 000 nouveaux cas et quinze décès dans cette ville de 26 millions d’habitants dimanche 24 avril.

    "Voices of April" permet de mieux comprendre, à travers des enregistrements d’appels téléphoniques, l’ampleur du coût humain de ce confinement très strict imposé à Shanghai. On y entend une mère qui demande à ses voisins s’ils ont un médicament spécifique dont a besoin son fils, car elle ne peut sortir en acheter. Un autre résident se plaint aux autorités locales que son père - très malade - n’a été accepté dans aucun hôpital, car ils doivent gérer en priorité tous les patients du Covid-19. Un autre encore se plaint au téléphone que "ce n’est pas le virus qui tuent, c’est la faim !".

    Mais il n’y a pas que les habitants que l’on entend dans ces courts extraits. Un camionneur qui vient juste d’arriver à Shanghai se plaint de ne trouver personne pour toute la nourriture qu’il est venu livrer "de son propre chef pour aider la population". Des volontaires pour les services sanitaires locaux expriment aussi leur frustration de ne pouvoir aider tout le monde car ils sont débordés.

    >> À lire sur les Observateurs : "Ils vont mourir de faim" : à Shanghai, les habitants "ne voient pas le bout" d’un confinement ultra-strict

    Ce ne sont pas les seuls témoignages disponibles d’habitants et France 24 a aussi pu en contacter plusieurs. Mais ils sont en Chinois, ce qui, dans le contexte d’une politique "zéro Covid" qui commence à être critiquée par certains scientifiques y compris par Zhong Nanshan, le Monsieur Covid de la Chine depuis 2020, est du plus mauvais effet. Surtout que "dès samedi matin, elle était sur tous les téléphones, que ce soit sur le service de messagerie WeChat ou sur Weibo", souligne What’s On Weibo.

    Jeu du chat et de la souris entre censeurs et internautes

    "Cette vidéo est devenue un symbole de la résistance à la politique sanitaire voulue par le gouvernement et elle a le potentiel pour servir à mobiliser la population contre les autorités", estime un expert chinois des questions politiques qui a préféré garder l’anonymat.

    D’où, d’après lui, la censure tous azimuts que les autorités n’ont pas tardé à déployer. Dès samedi après-midi, tous les liens vers la vidéo partagés sur Internet pointaient vers des pages 404, indiquant que le contenu avait été effacé. La phrase "Voices of April" ne pouvait plus non plus être utilisée sur les réseaux sociaux, raconte le quotidien britannique The Guardian.

    Une censure somme toute traditionnelle dans un pays comme la Chine où l’Internet est très étroitement surveillé. Mais cette fois-ci, les "netizens" chinois semblent décidé à ne pas se laisser faire. "Vous voulez la guerre ? Vous l’aurez ! Vous ne réussirez pas à censurer toute la population unie de Shanghai", s’est énervé un internaute.

    Le nom de la vidéo a d’abord été changé dans l’espoir d’échapper à la vigilance du Big Brother chinois. "Voices of April" est ainsi devenu "Voices of Shanghai". Un subterfuge qui n’a pas suffi longtemps à berner des censeurs qui ont été habitués, par le passé, à débusquer des formes très créatives de critiques contre Xi Jinping (comme le fait d’utiliser le personnage de Winnie l’ourson, censé ressembler au dirigeant chinois, pour dénoncer le régime).

    Dans ce jeu du chat et de la souris, les internautes ont ensuite trouvé d’autres solutions, raconte le Guardian. Certains ont modifié les paroles de poèmes célèbres pour y insérer des références aux "Voices of April", tandis que d’autres ont posté des simples QR code qui, une fois scannés, permettaient de visionner le désormais célèbre montage.

    Face à cet effort de propagation de la vidéo virale, il semblerait que les censeurs n’aient pas encore réussi à bouter ce contenu hors de tous les recoins du Web chinois, note l’expert chinois contacté par France 24.

    Le régime chinois a donc décidé de mobiliser le très influent quotidien Global Times pour contre-attaquer. Hu Xijin, son ancien rédacteur en chef, a tenté de justifier sur Weibo la censure expliquant "que c’était le signe que les autorités avaient bien entendu" les critiques des habitants de Shanghai qui, "après avoir été enfermés longtemps, ont besoin d’un canal pour s’exprimer".

    Les autorités chinoises sont prises entre deux feux. Elles n’ont aucune envie d’apparaître comme insensibles aux souffrances des habitants de Shanghai toujours confinés. Surtout qu’ils n’ont jamais nié que la politique "zéro Covid" nécessitait des mesures parfois drastiques. Mais ils jugent d’autant plus impossible de laisser ce genre de témoignages de première main circuler, qu’avec la découverte de foyer d’infections à Pékin, un éventuel confinement de la capitale chinoise est dorénavant très sérieusement envisagé.

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    Covid-19 : la Chine organise à Shanghai le plus important confinement depuis celui de Wuhan

    Covid-19

    Reportage en Chine : à Shanghai, la politique "zéro Covid" mise à mal par le variant Omicron

    Covid-19 à Shanghai : le nombre de morts augmente malgré un confinement strict

    France24 - Monde

    Ligue des champions : Luka Modric, le facteur X du Real Madrid

    Publié le : 04/05/2022 - 07:18

    Marc DAOU Suivre

    Il est le génie qui fluidifie le jeu du Real Madrid. Luka Modric est depuis dix ans le cerveau des Merengue. L'influence du milieu croate de 36 ans sera déterminante, mercredi, pour réussir à éliminer Manchester City, lors de la demi-finale retour de la Ligue des champions à Madrid. Une compétition qu'il a déjà gagné à quatre reprises avec les Madrilènes.

    Quatre jours après son sacre en Liga, le Real Madrid n'a plus qu'une seule chose en tête : remporter sa quatorzième Ligue des champions. Pour ce faire, les Merengue devront renverser Manchester City, mercredi 4 mai au stade Santiago-Bernabeu, après le 4-3 spectaculaire de la demi-finale aller.

    L'international français Karim Benzema, qui en train de signer la meilleure saison de sa carrière, sera évidemment l'atout numéro un de son équipe. Mais les Madrilènes pourront également compter sur les fulgurances de Luka Modric pour forcer le destin.

    Au club depuis dix ans, le Mozart du football croate est toujours aussi indispensable et déterminant dans ces grands rendez-vous.

    Et pour cause, cet orfèvre de la passe laser, à l'abattage et à l'activité exemplaires, reste à bientôt 37 ans l'un des meilleurs milieux de terrain européens. Son inoxydable finesse technique lui permet quasiment à tous les coups de sortir ses coéquipiers d'une mauvaise situation, tandis que sa vision du jeu et sa science tactique lui offrent la capacité de temporiser ou d'accélérer lorsque le scénario du match l'impose, jusqu'à faire basculer la partie.

    Un des palmarès les plus garnis des Merengue

    Le Ballon d'Or 2018 est également encore capable de fournir des efforts à très haute intensité dans l'entrejeu, comme le prouvent les 120 minutes disputées lors du tour précédent, en quart de finale retour contre Chelsea. Ce soir-là, il a remporté le trophée d'homme du match. Et pour cause : sa fabuleuse ouverture de l'extérieur du pied droit, sa marque de fabrique, a mis sur orbite Rodrygo et permis au Real d'aller en prolongation. Un geste qui restera longtemps dans les mémoires des supporters madrilènes. Et des amoureux du football.

    "Qu'on l'encadre au musée du Prado !", s'était même enthousiasmé le quotidien madrilène As.

    La fantastique passe de Modric pour RodrygoLigue des Champions Real Madrid 2-3 ChelseaToute l'actualité du sport avec INFOSPORT+ https://t.co/u6BZuPnEdy pic.twitter.com/eDrMLDvgo6

    April 13, 2022

    Si, aujourd'hui les superlatifs ne manquent pas à Madrid, lorsqu'il s'agit d'évoquer Luka Modric, il y a dix ans, les avis étaient beaucoup moins élogieux. L'ancien joueur de Tottenham, recruté à l'époque contre une trentaine de millions d'euros, avait même été élu pire transfert transfert de l'histoire du Real par les internautes de l'influent journal madrilène Marca. 

    Depuis, Luka Modric a fait taire tous les sceptiques que lui prédisaient un séjour éphémère au Real. L'ancien réfugié de la guerre en ex-Yougoslavie affiche aujourd'hui l'un des palmarès les plus garnis des Merengue avec notamment trois Liga, quatre Ligues des Champions et quatre Mondial des clubs.

    À en croire les Croates, son fabuleux parcours n'est pas dû au hasard, mais à l'évidence. Car celui qui a entamé sa carrière professionnelle dans les rangs du Dinamo Zagreb, après avoir fait ses classes au NK Zadar, était prédestiné à briller.

    "Luka ne joue pas au football, il le prêche !"

    "Il était une idole pour ceux de sa génération, un leader, un chouchou. Les enfants voyaient déjà en lui ce que nous voyons aujourd'hui", avait confié Josip Bajlo, son entraîneur au NK Zadar, après la victoire de son poulain au Ballon d'or en 2018.

    Une intuition que ne s'est pas démentie, puisque Luka Modric a emmené la Croatie, pays de 4 millions d'habitants, jusqu'en finale de la Coupe du monde 2018. Malgré la défaite face à la France, le capitaine de la sélection avait été élu meilleur joueur de la compétition organisée en Russie.

    "Luka ne joue pas au football, il le prêche ! Il ne faut pas commenter son jeu. Il faut juste le regarder et admirer", s'était enthousiasmé après le Mondial, Mario Stanic, ancien international, dans le journal Sportske Novosti.

    "Il y a toujours beaucoup de scepticisme à propos de moi, à propos de mes qualités, de mon style de jeu et de mon physique [1m72, 66kg]", avait expliqué Luka Modric en septembre 2020 à l'AFP. "On a dit que j'étais trop chétif pour atteindre le haut niveau, mais cette adversité ne m'affecte pas, cela me motive encore plus".

    Aussi influent dans le vestiaire du Real que sur la pelouse, Luka Modric suscite l'admiration de ses coéquipiers. "À son âge, il est meilleur de jour en jour", a confié le défenseur merengue Nacho, après la qualification pour les demi-finales de la C1, au micro de Movistar+. "C'est un modèle pour les joueurs et les gens en général. Il a de l'âge, mais on dirait que c'est le plus jeune de l'équipe. J'espère qu'il continuera de longues années avec nous."

    Justement, en fin de contrat en juin, il est en négociations pour une prolongation. Signe qu'il est jugé indispensable par le Real Madrid.

    "J'ignore quand, mais je crois qu'il finira sa carrière ici. S'il veut prolonger, il n'y a aucun problème ni pour nous [le staff], ni pour le club, a récemment confié son entraîneur Carlo Ancelotti. Au contraire, on veut tous le voir rester."

    Avant cela, Luka Modric, qui a déjà disputé 105 matchs de C1 (7 buts), a une nouvelle fois rendez-vous avec l'histoire face à Manchester City. Des rendez-vous qu'il manque rarement.

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    Ligue des champions : Manchester City prend un maigre avantage sur le Real après un match intense

    AVANT-MATCH

    Pour Karim Benzema, objectif Ligue des champions et Ballon d'Or

    COMPTE-RENDU

    Ligue des champions : le Real Madrid a tremblé face à Chelsea mais rallie le dernier carré

    France24 - Monde

    Ligue des champions : Liverpool se fait peur, mais file en finale aux dépens de Villarreal

    Publié le : 03/05/2022 - 22:51Modifié le : 03/05/2022 - 23:07

    Marc DAOU Suivre

    Dos au mur après la défaite concédée lors de la demi-finale aller de la Ligue des champions (0-2), Villarreal a cru, le temps de la première mi-temps, réaliser un exploit insensé. Mais, bien que mené par deux buts, Liverpool a fini par s'imposer pour se qualifier en finale grâce un sursaut salvateur (2-3).

    Galvanisés par leurs supporters massés dans l'Estadio de la Cerámica, les hommes d'Unaï Emery ont entamé leur demi-finale retour de la Ligue des champions de la meilleure des manières, en ouvrant rapidement le score contre Liverpool, dès la 3e minute, par l'international sénégalais Boulaye Dia. L'ancien Rémois a marqué de près en reprenant du plat du pied un centre d'Étienne Capoue, qui s'était temporairement exilé sur le côté droit.

    Malgré deux nouvelles occasions pour Dani Parejo, qui, des 25 mètres, tire à côté (12e) et pour Gerard Moreno dont la reprise de la tête est contrée à temps par Andrew Robertson (16e), les Reds ont gardé la tête froide.

    Ils ont même essayé de reprendre le contrôle du match, en vain. Car le pressing, haut et constant des joueurs de Villarreal, et leurs raids offensifs répétés ont fini par les faire craquer une nouvelle fois avec un but 100 % made in France. Il est l'œuvre du milieu Francis Coquelin qui reprend de la tête, à la 41e minute, un nouveau centre de l'intenable Étienne Capoue. Deux tirs cadrés, deux buts.

    Quelques instants plus tôt, le sous-marin jaune aurait pu bénéficier d'un penalty à la suite d'une sortie litigieuse du gardien Allisson dans les pieds de Giovani Lo Celso (37e), lancé vers le but

    Décevants et inoffensifs lors du match aller, les Espagnols, convaincus de pouvoir réaliser l'exploit, ont montré un autre visage et sont revenus à hauteur de leurs adversaires au bout d'une seule mi-temps. Et ce, pour le plus grand bonheur d'Unaï Emery, en fusion devant son banc. Appliqués en défense, incisifs en attaque, ils ont réussi, collectivement, à faire déjouer et à secouer un Liverpool méconnaissable.

    Décisif, Luis Diaz réveille les Reds

    Revenus avec de meilleures intentions en deuxième période, et remobilisés par l'entrée en jeu de Luis Diaz en remplacement d'un Diogo Jota transparent, les Reds ont confisqué le ballon et se sont même installés dans le camp adverse.

    Liverpool a même touché du bois sur une frappe contrée de Trent Alexander Arnold qui a fini sa course sur la barre transversale. Quelques minutes plus tard, Luis Diaz, seul devant le but, tente une reprise de volée acrobatique, mais envoie le ballon au-dessus du but de Geronimo Rulli.  

    Patients, les hommes de Jürgen Klopp ont fini par trouver la faille, à la 62e, grâce à une frappe croisé de Fabinho, excentré sur le côté droit, qui passe entre les jambes du gardien de Villarreal.

    Le remuant Luis Diaz, encore lui, a failli ajouter un deuxième but, mais sa frappe contrée qui frôle le poteau droit de Geronimo Rulli (65e). Ce n'était qu'une question de temps, car l'international colombien, recruté cet hiver en provenance du FC Porto, est parvenu à ses fins en inscrivant un but de la tête piquée (67e), à la suite d'un centre de l'arrière droit Trent Alexander Arnold. Là encore, le ballon s'est faufilé entre les jambes du malheureux portier argentin de Villarreal.

    Condamné à reprendre le match en main pour espérer jouer la finale de la C1, le sous-marin jaune, en plein naufrage, est KO debout. Comme Geronimo Rulli qui, après une sortie hasardeuse loin de ses buts, offre à Sadio Mané, aux aguets, l'occasion d'inscrire le 3e but dans le but désert de Villarreal (74e).

    Les Reds ont eu plusieurs occasions de corser le score, notamment après l'expulsion d'Étienne Capoue à la 85e, à la suite d'un second carton jaune. Toujours est-il qu'à l'arrivée, Liverpool s'est qualifiée pour la finale – qui sera disputée le 28 mai au Stade France , en ne jouant qu'une seule mi-temps. Elle défiera le Real Madrid ou Manchester City qui s'affrontent mercredi.

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    Ligue des champions : Jürgen Klopp en route pour marquer un peu plus l’histoire de Liverpool

    COMPTE-RENDU

    Ligue des champions : Manchester City prend un maigre avantage sur le Real après un match intense

    COMPTE-RENDU

    Ligue des champions : Liverpool domine Villarreal dans un match à sens unique

    New York Times - World

    Russia-Ukraine War

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    The Saturday Profile

    For Ukrainian Writer, War Evokes Scars of Time in Captivity

    Stanislav Aseyev, a 32-year-old journalist, had documented his abuse in a prison run by Russian-backed separatists. Now, the war reminds him of why Ukrainians are fighting for their lives.

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    By Valerie Hopkins

    KYIV, Ukraine — Stanislav Aseyev spent two and a half years in a notorious prison run by Russian-backed separatists in eastern Ukraine, where he said he and other inmates were regularly tortured, beaten, demeaned and forced to wear bags on their heads. Yet, even he was unprepared for the grim scenes of abuse and executions that he witnessed in the Kyiv suburb of Bucha.

    “I was still not ready for this,” he said. “I did not think that I would see genocide with my own eyes, despite the fact that I have a lot of experience in this war.”

    Mr. Aseyev, a 32-year-old journalist, had documented his time in prison in a memoir published in 2020, “The Torture Camp on Paradise Street.” Today, he bears witness to a new brutality, a Russian invasion, and the physical and emotional scars that are being inflicted anew.

    In Bucha, “the corpses lay in front of every private house,” said Mr. Aseyev, who had traveled there recently with a volunteer military unit to help ensure the safety of the region after Ukrainian forces had pushed the Russians back.

    Mr. Aseyev had moved to the Kyiv area to put his prison years behind him, but war and its associated traumas found him once more, in February, when missiles whistled into the city’s eastern suburb of Brovary.

    “I had thought that it was all over, that I still had a very long process ahead to work on it,” he said of the lingering scars in an interview conducted in the back seat of a car because it was too dangerous to speak at his home. “But now it’s all irrelevant, because now the old psychological traumas from captivity are again beginning to slowly make themselves felt.”

    Jerked back to wartime, Mr. Aseyev has also chosen a new way to address his fears and anger. He has taken up arms for the first time in his life, defending his adopted city militarily as part of the Territorial Defense Forces, a volunteer unit in the Ukrainian army.

    Mr. Aseyev’s story is an extreme version of the one many Ukrainians are experiencing today, as the Russian military spreads violence, indiscriminate and otherwise, throughout the country. His experiences have seen him — someone raised with Russian language and Russian culture, with a worldview relatively sympathetic to Moscow — reject all of that to the extent that he is not only ready but willing to kill Russian soldiers.

    He was born in the town of Makiivka, just outside Donetsk, the largest city in eastern Ukraine. As a native Russian speaker, he grew up listening to Soviet rock bands like Kino, reading Dostoyevsky in the original Russian and learning history from a predominantly Russian perspective.

    Before the separatist war that broke out in 2014, he says he was sympathetic to President Vladimir V. Putin’s vision of Ukraine as part of “Russky Mir,” or “Russian World,” a nationalist and chauvinistic ideology focused on the idea of Russia’s civilizational superiority. “I really had such ‘Russky Mir,’ illusions about Putin, Great Russia, all these things,” he said.

    Those were shattered by his experiences after 2014, just as they are being shattered now for millions of other Ukrainians. He now prefers not to speak Russian, except to talk to his mother.

    In 2014, Makiivka, a place that Mr. Aseyev has described as “a city of Soviet sleepwalkers,” was occupied by Russian-backed separatist forces loyal to the self-proclaimed Donetsk People’s Republic. Many of his friends signed up to fight on the side of the pro-Moscow rebels, buying the Russian propaganda line that Ukrainian fascists had taken control in Kyiv. Shortly thereafter, he said, he realized that the separatists were the ones committing human rights abuses.

    In 2015, he started writing about the abuses for Ukrayinska Pravda, a daily newspaper, as well as the U.S. funded RFE/RL outlet and a liberal-leaning newspaper, Dzerkalo Tyzhnia, or Mirror Weekly. He continued that line of reporting under a pseudonym for two years, until he was detained on June 2, 2017.

    Mr. Aseyev was first taken to “The Office,” a prison camp in a group of buildings along a wide boulevard in the center of Donetsk that had served as office space before the war. After beatings and electric shock torture, he said, he spent six weeks in solitary confinement, in a cell so cold that he had to grasp bottles of his own urine to stay warm.

    Then he was transferred to Izolyatsia prison, named for a former insulation factory — both Russian and Ukrainian languages use the same word for insulation and isolation — that had become a cultural center after the Soviet-era factory went bankrupt. There, Mr. Aseyev says he was beaten and tortured for more than two years, before being released in a prisoner exchange in 2019, just before New Year’s Eve, having spent 962 days inside.

    Live Updates: Russia-Ukraine War

    Mr. Aseyev said that his own persecution, and the Russians’ pummeling today of cities around Kyiv and across southern and eastern Ukraine, many of them Russian-speaking areas, belied the Kremlin’s assertion that it went to war to protect ethnic Russians and Russian speakers from the “Nazis” supposedly in control in Kyiv.

    “They don’t care who they kill,” he said. “I am a Russian speaker, I grew up on Russian culture, on Russian music, books, cinema, even Soviet in a sense.”

    Despite this, he said, “I am definitely considered an enemy by these people, just as those who grew up somewhere in Lviv on completely different values,” he said, referring to the predominantly Ukrainian-speaking city in the country’s west that is the beating heart of Ukrainian nationalism.

    “For them,” he said of Russia’s leadership, “the state of Ukraine simply does not exist, and that’s all. And everyone who does not agree with this is already an enemy.”

    Mr. Aseyev spent the years after his release from prison trying to heal from his traumas. Much of that process centered on writing his memoir, which detailed the treatment he and others endured.

    He described the horrors in a powerful passage from the introduction: “The principal tasks here are surviving after the desire to live has forsaken you and nothing in the world depends on you any longer, preserving your sanity as you teeter on the brink of madness and remaining a human being in conditions so inhuman that faith, forgiveness, hate, and even a torturer locking eyes with his victim become laden with manifold meanings.”

    In thematic essays, he describes how a father and son were tortured together; how a man was electrically shocked in his anus; cases of rape and forced labor; the way cameras were constantly watching the inmates; and the depravity of Izolyatsia’s commander.

    Russia-Ukraine War: Key Developments

    Mariupol evacuation. Aid workers continued to carry out a large-scale evacuation of civilians from the seaport city, despite Russian shelling. The operation is seen as the possibly last hope for hundreds of civilians sheltering in bunkers beneath the wreckage of the Azovstal steel plant.

    Western pledges. Prime Minister Boris Johnson of Britain became the first foreign leader to address Ukraine’s Parliament, burnishing his credentials as a supporter of the country and announcing additional aid. The U.S. Senate is preparing to take up President Biden’s $33 billion aid package, and the European Union is expected this week to impose an embargo on Russian oil.

    On the ground. Russia’s offensive in eastern Ukraine is “anemic” and “plodding” and has been slowed by a risk-averse approach designed to avoid heavy casualties, a Pentagon official said. Meanwhile, a British intelligence agency said that the Russian losses in the war were staggering.

    Moscow’s next move? Russia appears to be preparing to annex two regions in eastern Ukraine and possibly a third in the country’s south, a senior American diplomat said. The official said that the Kremlin would most likely stage “sham” elections to formally seize control.

    A collection of his dispatches from Ukraine’s occupied eastern Donbas region, written before his 2017 arrest, was also recently published in English translation by Harvard University Press.

    When the war began in February, Mr. Aseyev took his mother to the country’s relatively safer west, and then took the train back to the capital. Returning to Kyiv in the first days of the war, he was one of only three people who disembarked at the city’s central station.

    “There is simply nowhere else to run,” he said. “If we all leave Kyiv, then one way or another we will be crushed in the rest of Ukraine.”

    In prison, his mother was “constantly” on his mind. “For two and a half years my mother went through hell,” he said, not knowing for long periods if he was dead or alive, and not being able to visit him or communicate with him.

    While she is safe for now, Mr. Aseyev said he is furious about what she was subjected to, and is ready for revenge. “I will kill them at every opportunity,” he said.

    Mr. Aseyev said he was convinced that “as soon as” Russian troops “have the opportunity and infrastructure to build something like Izolyatsia in the occupied territory, of course they will.”

    He has continued his writing and advocacy for Ukraine even as he goes through military training. He recently visited the newly liberated town of Bucha, the site of numerous alleged atrocities by Russian soldiers, and posted photos on Facebook of a mass grave site.

    In his memoir, Mr. Aseyev wrote a chapter on how and why he had considered taking his own life in prison.

    “The choice to take my life, so I thought, was the last freedom I had,” he wrote.

    In a video message shared by Secretary of State Antony J. Blinken on his Instagram account, Mr. Aseyev recalled this thought as he spoke about his time in Izolyatsia and implored Western leaders not to be afraid of Russia or Mr. Putin.

    “They took away everything — relatives, friends, communications, even an old calendar” that had been hanging in his cell, he said. “But they couldn’t take one thing away from me: I was ready to die. This is something that cannot be taken away from a person even when everything else is taken away.”

    And that, he said, is why Ukraine has stood up to the supposedly superior Russian forces, and why it will ultimately prevail.

    “This is what our whole country is now,” he said. “We are more willing to die than to give up or lose. And that is why the Russian Federation has already lost in this war.”

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    Living With Gusto Despite a Rare, Fatal Disease, and Hunting for Answers

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    The Saturday profile

    At 26, Sammy Basso is believed to be the oldest person with the disease Progeria. And now he’s researching it, hoping to find a treatment and the secrets of aging.

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    By Jason Horowitz

    TEZZE SUL BRENTA, Italy — Like many an Italian man living at home in his mid-20s, Sammy Basso is a little embarrassed by the childhood mementos that clutter his small bedroom.

    There is a poster of the alphabet, old toys, a cherished teddy bear and trophies he earned during arduous clinical trials at Boston Children’s Hospital when he was 12. Above votive candles, pictures on his wall show his meetings with three popes, including Francis, who called to chat when Mr. Basso was in high school.

    Feet hanging off the bed, he showed off the medal of knighthood given to him by Italy’s president and put on the oversized novelty sunglasses he got in Roswell, N.M., where he played a prank on a woman in the U.F.O. museum by pretending to be an alien “because I look a little like them.”

    But Mr. Basso, 26, looks less like a being from an advanced civilization than one from an advanced stage of life. At about 4 feet 5 inches and 44 pounds, he has barely any fat below his parchment thin skin, or any hair on his head. His face is small and wizened, his nose overly prominent. His bones are frail, his hip joints are at risk of painful dislocation, and his heart and arteries are blocked, calcified and stiffened like a person many decades older.

    “By now, I’m the oldest person with progeria in the world,” said Mr. Basso, referring to Hutchinson-Gilford Progeria syndrome, an exceedingly rare and fatal disease that afflicts only about one in 18 million people. Progeria, from the Greek for prematurely old, weakens cell structure and creates the resemblance of aging on cells, the body and, fatally, the cardiovascular system. Unlike natural aging, the syndrome leaves the mind free from senility, which Mr. Basso joked in his soft and gravelly voice, could be considered a miracle, “or a damnation.”

    He was hardly expected to outgrow his bedroom’s childhood memorabilia before the maladies of old age cut him down. “This was really painful for me,” Mr. Basso said of first understanding, as a child, that “my life span could be different.”

    A breakthrough drug — tested during the trials in which Mr. Basso took part — has extended by at least two and a half years the traditional average life expectancy for people with progeria, 14.5 years. That has given researchers hope of an eventual cure, as well as critical insights into ordinary human senescence.

    “Researching something that is premature aging,” Mr. Basso said, “you can understand aging better.”

    Mr. Basso, busy in his borrowed time, is himself one of those researchers, after earning degrees in natural science and molecular biology.

    The Great Read

    More fascinating tales you can’t help but read all the way to the end.

    In few places is aging as urgent a subject as in Italy, which has one of the world’s highest median ages, about 47 years. The country’s low birthrate and increased longevity mean it will face a daunting population boom of the old and infirm. Mr. Basso’s condition gives him a unique perspective on the ravages of aging, and how critical it is, no matter the economic cost, that his beloved Italy continue to “respect our ancestors,” value wisdom and understand that “physical limitations are not the most important thing.”

    The power of Mr. Basso’s message and active example — whether in his theater group, Ted Talks, frequent television appearances or new local radio slot — has made him one of Italy’s most recognizable advocates for science and human dignity, regardless of age. In his native Veneto region, crowds have mobbed him on the street, artists sculpt him and officials have enlisted him as a unique spokesman for coronavirus vaccinations who can urge all Italians, whether young like him or seemingly old and vulnerable like him, to get inoculated.

    “I lived this duality,” Mr. Basso said.

    In fact, Mr. Basso’s slight frame embodies a dizzying span of human experience. He is a young man who appears old, an adult sometimes patronized like a child. He is a scientist and a devout Catholic, a clinical trials patient and a researcher.

    And he is an example to the roughly 130 people worldwide, overwhelmingly children, identified by the U.S.-based Progeria Research Foundation as having the disorder. He hopes his high profile increases the chances of others coming forward for help.

    “The thing I would like them to learn by my experience is that their life is important,” he said. “They can be helpful for the world.”

    Mr. Basso often exhibits a drink-life-to-the-dregs wisdom far beyond his sped-up years. But spending a day with him in his family home in Tezze Sul Brenta reveals that he is, above all else, a fun guy to hang out with.

    He peppers his good English and default Venetian dialect with Yiddish expressions. (“Oy-yoy-yoy.”) He can eye roll with the best of them. He is the star and inspiration of Sammy’s Runners club, a group of friends and fans who run marathons to support progeria awareness, and he smiles as his friends push him in a wheeled chariot around the track and the cold hits his face. (“I’m fine,” Mr. Basso said. “They’re the ones who are running!”)

    In many ways, he is a typical Veneto guy, joking with his friends about his bottomless appetite and fondness for a tipple. When doctors in Boston told him red wine was good for his heart, he said he replied, “Oh, I will live forever.”

    That levity was hard-earned.

    Mr. Basso’s parents noticed something different about their son soon after his birth. After several invasive tests, a pediatrician, remembering a photo from medical school, told them he was sure their son had progeria,which occurs when a single uninherited genetic mutation produces toxic levels of an abnormal protein, progerin, which naturally increases, though in much lower levels, in aging people. Doctors told Mr. Basso’s parents to enjoy each moment with him, because he probably wouldn’t live past 13.

    “We were devastated,” his mother, Laura Lucchin, 53, said. “You have a 2-year-old son and you have your plans and instead, no.”

    But even as her son appeared to age faster and look older than his parents, “Sammy was never old to us,” she said. He was a happy child and remarkably resistant to self-pity. She recalled once crying as she did the dishes, when her son came in and told her, “Mom, give me a smile.”

    His mother smiles at him a lot. She also gently scratches his back and puts on his New Balance shoes, one cobbled with a platform to help even out his gait. His father kisses him on top of the head when he comes home from working at a sweater factory. The toddler next door barges in, jumps into Sammy’s arms and showers her favorite neighbor with kisses. She is too young to notice the gradations of age.

    In 2000, Mr. Basso for the first time saw other people with his condition at a meeting in Washington. It was nice to see people who looked and lived like him, he said, but just as impressively, “it was the first time I saw other people from other countries.”

    In 2007, he returned to the United States for the first clinical trials of experimental drugs, and suffered a crisis of faith. He believed that God had given him the disease for a reason and that “trying to cure progeria for me was to go against God’s plan.” He said the researchers and his family “led me to understand that science was a gift of God,” a miracle “to do something for others.”

    In recent years, he has faced new adversity. He just got over pneumonia and his hips hurt. In 2019, he underwent surgery to replace his aortic valve, an operation he put off until he got his first college degree.

    “He didn’t even miss one exam,” his father, Amerigo, 56, said.

    Since then, he has also kept up with his research into progeria, his foundation in Italy and his role as a global spokesman for the Progeria Research Foundation.

    “He’s looking for ways to help because that’s what’s in his heart,” said Dr. Leslie Gordon, the foundation’s co-founder whose own son, Sam, was a good friend of Mr. Basso and died from progeria in 2014 at age 17. She has known Mr. Basso since he was 3, and seen him grow into a colleague with whom she can talk shop.

    Topping their list is gene editing, which they are eager to test and which they think could eventually reverse the aging effects of progeria in children. First they need the funding, and in an aging-obsessed era, with billions spent on longevity science, Mr. Basso’s is a powerful voice to attract worthwhile attention.

    After leaving the running track, Mr. Basso and his friends and parents went to the local pub, where he scarfed down an enormous burger, topped with cheese, lard and an egg. At a certain point his mother stopped him from washing down his medications, including the experimental drug from the trial, with his beer and slid over a glass of water. He rolled his eyes and cracked a smile.

    “I’m still understanding who I am, what I’m going to become. I learned how to live with progeria as a baby, as a kid, as a teenager, and now I’m trying to understand how to live with progeria as an adult,” Mr. Basso said. “I don’t know if I will be able to do that. But I’m trying.”

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    France24 - Monde

    Ligue des champions : Jürgen Klopp en route pour marquer un peu plus l’histoire de Liverpool

    Publié le : 03/05/2022 - 07:07

    Marc DAOU Suivre

    Opposés à Villarreal, mardi, en demi-finale retour de la Ligue des champions, les Reds sont en ballotage très favorable après leur victoire sans appel lors du match aller, à Anfield. En cas de qualification, Jürgen Klopp, l’entraîneur adulé de Liverpool, disputera sa 3e finale de C1 depuis son arrivée au club en 2015. Il conservera même une chance de signer un quadruplé historique. 

    La Kloppmania est plus que jamais au zénith à Liverpool, alors que les Reds sont en passe de se qualifier pour la finale de la Ligue des champions, pour la troisième fois depuis l’arrivée de leur coach allemand en 2015. Pour ce faire, les hommes de Jürgen Klopp devront conserver à Villarreal, mardi 3 mai, en demi-finale retour de la C1, leur avance au score acquise à Anfield, lors d’un match aller à sens unique (2-0)

    Liverpool, actuellement l’une des meilleures équipes européennes selon les observateurs, a largement les moyens de contrecarrer une éventuelle "remontada" des Espagnols, tombeurs lors des tours précédents du Bayern Munich et de la Juventus Turin.

    En quête d’un quadruplé historique

    Une qualification en finale de la C1, la dixième de l'histoire des Reds, est vitale pour entretenir le rêve fou de Jürgen Klopp – remporter le Championnat d'Angleterre, les deux coupes nationales et la Ligue des champions la même année. Un quadruplé qu’aucun club anglais n’a encore jamais réalisé, alors que Liverpool, deuxième à un point de Manchester City en Premier League, a déjà remporté, fin février, la Coupe de la Ligue contre Chelsea. Elle retrouvera d'ailleurs ces mêmes Blues en finale de la FA Cup mi-mai.

    En octobre 2015, quand Jürgen Klopp a rejoint Liverpool, les supporters n’imaginaient peut-être pas que le technicien allemand de 54 ans allait à ce point marquer l'histoire de leur club. À l'époque, les Reds n'avaient plus remporté de championnat depuis 1990 et pointait à une triste 10e place. Le coach était presque arrivé sur la pointe des pieds :

    "Je suis un type normal qui vient de la Forêt-Noire. Si l’on doit me donner un nom, appelez-moi le Normal One", avait-il déclaré au moment de sa signature, en allusion au "Special One", José Mourinho. 

    Sept ans plus tard, il semble plus hors norme que normal. Il est aujourd’hui, avec Sadio Mané et Mohamed Salah, l’autre star des Reds. Dans la boutique du club de la Mersey, ses casquettes légendaires et des mugs "Normal One" à son effigie trônent près des maillots de ses joueurs. Sur le compte Twitter du club, photos et vidéos montrant ses célébrations de buts fantasques cohabitent avec celles de ses joueurs, tandis que la bannière du compte est à son image avec un message explicite : "Je suis tellement content que Jürgen soit un Red". 

    Good morning, Reds 😆 pic.twitter.com/oBLSWztq8l

    April 29, 2022

    Déjà l'entraîneur à la plus longue longévité en Premiere league, Jügen Klopp vient de prolonger de deux ans son contrat qui courait jusqu’en 2024, soit jusqu'en juin 2026. L’annonce est intervenue au lendemain de la brillante victoire de ses joueurs contre Villarreal.

    Une approche conquérante du football

    Loin d’avoir peur de faire la saison de trop, Jürgen Klopp semble encore avoir de l’ambition. "Il y a encore beaucoup de fraîcheur dans le club et cela me donne de l'énergie. Il y a tellement de mots que je pourrais utiliser pour décrire ce que je ressens à propos de cette nouvelle. Je suis ravi, béni, privilégié et excité", a-t-il déclaré à cette occasion.

    Cette prolongation est une juste récompense pour le travail accompli au fil des années par le charismatique Jürgen Klopp qui a offert, depuis son arrivée, cinq titres majeurs dont la Premier League en 2020, tant attendue, la Ligue des champions en 2019, après une finale perdue en 2018, la Super Coupe d'Europe et un Mondial des clubs (2019). 

    Ambitieux et enthousiaste, l’ancien entraîneur du Borussia Dortmund a relancé le club grâce à son approche conquérante du jeu avec une philosophie offensive et généreuse basée sur le contre-pressing et l’intensité. Passionné et énergique, il a recruté à prix d’or des joueurs qui partagent sa soif de gagner, comme le gardien brésilien Alisson et le roc néerlandais Virgil van Dijk, devenus des piliers de son effectif. 

    >> À lire aussi : CAN-2022 : de Liverpool au sommet de l'Afrique, Mané et Salah s'étaient donné rendez-vous

    C'est sous ses ordres bienveillants que les pépites du football africain Sadio Mané et Mohamed Salah, recrutés par ses soins, ont définitivement pris leur envol vers les sommets du football mondial et contribué à replacer le club parmi les grands d’Europe.

    Il ne manque plus grand-chose à Jürgen Klopp pour qu'une statue soit érigée en son honneur à Anfield, comme c’est la coutume autour de certains stades anglais. Un quadruplé, peut-être ?

    "On veut vraiment y arriver, maintenant", a lâché l'entraîneur samedi. "On ne peut pas attendre 10 ans pour se créer des souvenirs. Il faut le faire maintenant (...) On ne sait pas si on gagnera quelque chose, mais, là, tout de suite, on essaye de tirer le maximum possible de cette saison", a-t-il indiqué.

    S'ils éliminent Villarreal mardi en C1, les Reds n'auront plus que 8 matches à remporter, en espérant un faux-pas de City en championnat, pour entrer définitivement dans l’histoire. Et Jürgen Klopp, avec eux. 

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    Ligue des champions : Manchester City prend un maigre avantage sur le Real après un match intense

    COMPTE-RENDU

    Ligue des champions : Liverpool domine Villarreal dans un match à sens unique

    COMPTE-RENDU

    Ligue des champions : Liverpool accroché par Benfica mais dans le dernier carré

    BBC

    Save Venice: The forgotten female artists being rediscovered

    By Katie RazzallCulture editor

    Who decides which artists are remembered and which are forgotten? With only a small fraction of the art in museums by women, efforts are being made, at the Venice Biennale and further afield, to change long-standing narratives.

    Inside the Church of San Marziale, beside a canal in central Venice, specialist art handlers are high up on scaffolding above one of the church's second altars, trying to tease out two canvases that have been nailed to the wall of the church for several hundred years.

    The paintings, which are believed to date from the late 1720s or early 1730s, are by a woman artist called Giulia Lama. She may have been the first female artist in Venice to produce major commissions for churches. The daughter of an artist, she never married and was a mathematician and a published poet.

    At the time she was dismissed by some of her male contemporaries. So much so that in 1728, an abbot and man of science, Antonio Conti, wrote: "The poor girl is persecuted by painters, but her virtues triumph over her enemies."

    According to some reports, the other artists and critics at the time focused on what they decided were her unremarkable, almost unappealing physical attributes - they asked how a woman of such prosaic appearance could produce such sophisticated paintings.

    Lama did, however, have a close friendship with a successful male painter called Giovanni Battista Piazzetta, and they influenced each other throughout their careers.

    More surprisingly, given our understanding of the period, more than 200 drawings reveal Giulia Lama was one of the first female artists to have regularly studied nude male and female models from life. Women were usually excluded from studying the human form even though it was fundamental to artistic excellence.

    Venice's Ca'Rezzonico museum holds a series of Giulia Lama's life drawings. They show wonderful, muscular figures, carefully worked in chalks and clearly drawn from life models, predominantly male.

    Other female artists of the 18th Century specialised in miniatures, still lives and portraiture, forms which were considered more appropriate for women. Giulia Lama painted vast figurative works, putting the human body front and centre of her art.

    The Lama works being taken off the wall in the Church of San Marziale when I was there, depict two of the Evangelists, Saint Matthew with his trademark angel beside him, and Saint Mark, the patron saint of Venice.

    Getting them off the wall is a delicate operation. The nails holding the works up are hand-forged, the specialists tell us, as they examine one that has come free. Gingerly they pull the canvases from the wall and carefully manoeuvre them down the four ladders separating them from the ground.

    In all, they've removed four Giulia Lama canvases for conservation, from facing spandrels in San Marziale. In the nave of the church, they are examined on trestles by conservators and representatives of the US organisation Save Venice. Its new Women Artists of Venice project is uncovering the works of around 30 female artists who were working in the city between the 16th and 18th Centuries.

    The group's director, Melissa Conn says: "There hasn't been a lot of interest in studying the women artists of Venice. There are many. Save Venice wants to bring them back on everyone's radar."

    Even in their dark state, you can appreciate Lama's skill at depicting the human form, her interest in how the body contorts and twists, and how she plays with dark and light to create really dramatic works. So why is her name so unfamiliar?

    Art Historian and researcher, Cleo Nisse, told me: "Partly one wonders the extent to which it is about her gender and the fact that female artists in general in Venice have been massively overlooked. There were many more women working artists than is normally talked about."

    Venice is renowned as a city of artistic treasures, where it can feel as if every tiny church holds a masterpiece, where every museum yields up the greats of art history; Titian and Tintoretto, Canaletto and Veronese.

    Save Venice only discovered the works by Giulia Lama in the Church of San Marziale, when they were conserving an early Tintoretto there, and the conservator mentioned the paintings by Lama above it.

    The history of Venetian art is male dominated. But things are changing.

    For the first time in the 127 years of the Venice Biennale, the world's oldest and most prestigious art exhibition is majority female. More than 80% of the works in the central show, by Biennale curator Cecilia Alemani, are by women artists.

    She feels it's taken so long "because we live in a very sexist society... I wanted to give the stage and the platform to many amazing, wonderful artists who also happen to be women".

    The national pavilion exhibitions also feature more women artists than usual, including Sonia Boyce in the British pavilion. She is the first black woman ever to represent Great Britain.

    She took me around her show, Feeling Her Way, which combines video, collage, music and sculpture. She has transformed the pavilion to the sound of five black female musicians.

    "Why has it taken so long?" Boyce said when we spoke to her. "There are so many brilliant black British female artists out there. It should have happened before now."

    She was awarded the top prize, the Golden Lion, by the Biennale judges. Amongst the praise, they said she "unpacks a plenitude of silenced stories".

    The other Golden Lion winner is the artist Simone Leigh, who is the first black woman to represent the United States pavilion.

    She was honoured for her sculpture, Brick House, a 16-foot high bronze of a woman, that opens Cecilia Alemani's Biennale show at the Arsenale.

    For Melissa Conn, the Biennale's focus on women makes what her organisation is doing, piecing together the stories of Venetian women artists, even more timely.

    She says: "You learn about the future by looking at the past. It's important to understand why these women have disappeared so that the women of today don't disappear in the future."

    The Women Artists of Venice project aims to bring these forgotten women back from almost invisibility. "We're finding there's much work that needs to be done," Conn says. "We're aiming to encourage scholars, that maybe you should think about women."

    They're also conserving works by Rosalba Carriera, whose pastel portraiture made her renowned in the courts of Europe and her pupil, Marianna Carlevarijs.

    When Carriera died, her estate was worth more than Canaletto's, but her name, though much more well known than Lama's, doesn't have the recognition his does.

    The project involves painstaking detective work, scholarship and a dose of luck to uncover these women artists. Conn says: "We have about 35 identified at this point, but there will be many more.

    "The hard part is finding artworks because the women's names come up in different documents. But to actually be able to identify a painting or an artwork that that woman painted is more difficult."

    Conn hopes to find more works by Lama, perhaps in private collections. Ironically, after her death, some of her paintings were mistakenly attributed to male artists of the period.

    Cleo Nisse predicts Lama will be "a household name" within the next decade. In a city whose male artists have been studied for centuries, perhaps it's time the stories of the women working alongside them come to the fore.

    You can watch a report about the forgotten women artists on BBC Two's Newsnight on Tuesday 3 May at 2230 BST. It will then be available on BBC iPlayer.

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    France24 - Monde

    En Inde et au Pakistan, une canicule record et des coupures d'électricité

    Publié le : 30/04/2022 - 10:24

    FRANCE 24 Suivre

    Des coupures d'électricité en Inde et au Pakistan ont aggravé, vendredi, les conditions de vie de millions d'habitants, déjà accablés depuis plusieurs semaines par une vague de chaleur record que les experts lient au changement climatique.

    Une vague de canicule qui sévit depuis plusieurs semaines en Inde et au Pakistan a conduit, vendredi 29 avril, à des coupures d'électricité dans les deux pays, aggravant les conditions de vie de millions d'habitants.

    Les mois de mars et d'avril, exceptionnellement chauds, ont fait grimper la demande énergétique en Inde et plus particulièrement au Pakistan, si bien que les centrales électriques manquent à présent de charbon pour répondre à la demande.

    Plusieurs villes pakistanaises ont ainsi subi jusqu'à huit heures de coupure de courant par jour la semaine dernière, tandis que des zones rurales enregistraient des délestages la moitié de la journée.

    "Il y a une crise de l'électricité et des délestages dans tout le pays", a déclaré le ministre de l'Énergie, Khurram Dastgir Khan, évoquant les pénuries et des "défaillances techniques".

    >> À voir, notre Focus : Réchauffement climatique : comment limiter ses effets en ville ?

    Or, les températures devraient dépasser de 8 °C la normale saisonnière dans certaines parties du Pakistan, pour culminer à 48 °C dans certaines zones du Sind rural mercredi, selon la Société météorologique pakistanaise. 

    Possibles coupures d'électricité dans les hôpitaux de Delhi

    Les scientifiques affirment qu'en raison du changement climatique, les canicules sont plus fréquentes mais aussi plus sévères.

    Dans la mégalopole indienne de New Delhi, où la température a atteint 43,5 °C vendredi, les autorités estiment qu'il reste "moins d'un jour de charbon" en stock dans de nombreuses centrales électriques. 

    "La situation dans toute l'Inde est désastreuse", selon Arvind Kejriwal, ministre en chef de Delhi, qui a mise en garde contre de possibles coupures dans les hôpitaux et le métro de la capitale. L'Inde a même annulé certains trains de voyageurs pour accélérer l'acheminement du charbon vers les centrales électriques, selon Bloomberg News.

    Les réserves de charbon des centrales indiennes ont en effet diminué de près de 17 % depuis début avril, tombant à à peine un tiers des niveaux requis, selon la même source.

    Feux de forêt autour de la ville où réside le dalaï-lama

    À Calcutta, dans l'est de l'Inde, après des malaises en série dans les transports en commun, de l'eau sucrée a été distribuée aux passagers.

    "Sans pluie depuis plus de 57 jours, Calcutta est en proie à la plus longue période de sécheresse de ce millénaire", affirme Sanjit Bandyopadhyay du Centre météorologique régional.

    À cette époque de l'année, dans les régions d'altitude de l'État de l'Himachal Pradesh, de la pluie, de la grêle et même de la neige tombent normalement mais depuis deux mois, pas une goutte d'eau et les températures battent des records. 

    Conséquence, des centaines d'incendies ont réduit des forêts de pins en cendres, notamment autour de Dharamsala, la ville où réside le dalaï-lama.

    "La plupart de ces incendies sont des feux de terre qui se propagent dans les forêts de pins, les plus vulnérables aux incendies", explique à l'AFP le chef des forêts de l'État, Ajay Srivastava. "Des équipes de pompiers travaillent d'arrache-pied pour éteindre ces feux et aussi pour sauver les animaux sauvages", a-t-il ajouté, en précisant que les secours ont dû demander l'aide des riverains.

    Un élixir rose pour étancher la soif

    Pour les musulmans observant le ramadan, la chaleur a rendu le jeûne pénible.

    Au coucher du soleil, les vendeurs ont fait un commerce florissant du Rooh Afza, un élixir rose et sucré en vogue depuis des générations dans le sous-continent pour étancher la soif.

    La canicule a aussi entraîné la fermeture des écoles ou la réduction des horaires de classe.

    À Patna, capitale de l'État du Bihar, les insolations ont augmenté ces dix derniers jours, tout comme le nombre d'enfants souffrant de fièvre, de vomissements et de diarrhée.

    Les autorités ont ordonné l'arrêt des cours à 10 h 45 et recommandé de ne pas sortir l'après-midi.

    Une plaie pour l'économie car si "les gens restent chez eux dans la journée, nous peinons à gagner notre vie", résume un chauffeur de rickshaw, Rameshwar Paswan. 

    Avec AFP

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    Inondations, canicule, incendies… L'été 2021, saison de tous les extrêmes en Europe

    La Grèce frappée par "la pire canicule" depuis plus de 30 ans, prévient le Premier ministre

    Focus

    Réchauffement climatique : comment limiter ses effets en ville ?

    BBC

    £5m Virtual Reality centre launches in Portsmouth

    By Zoe KleinmanTechnology editor

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    I'm in a large and colourful wooden-floored room. There's a man standing next to me, and a bird is at my feet. Suddenly both the man and the bird disappear. It sounds like the start of a surreal dream, and in a way it is, because none of it is real. I was actually standing on a high-tech digital stage at Portsmouth University.

    Tools used by video game developers and movie makers to create top-quality virtual content are now available to businesses and charities at the multi-million pound centre, which launches on 4 May.

    The Centre for Creative and Immersive XR (extended reality - an umbrella term for all types of digital reality, from the immersive VR viewed in headsets, to AR games like Pokemon Go, in which graphics are posted over the real world as seen through a smartphone camera) has received more than £5m in funding, including a £3.6m government grant.

    It's crammed with cutting-edge - and expensive - industry tools, and it's inviting organisations to make use of its "one stop shop" to both create their own material, and explore what's available to consume it on. In return, the university gets to train its students using real-life projects.

    Its impressive kit list includes a WhiteLight SmartStage where the 3D sets can range from 360-degree images to entire digital worlds, computer-generated by the very latest version of the Unreal graphics engine - used to create the scenery in Disney's Star Wars spin-off The Mandalorian, among many others.

    Other studio areas include motion capture and photogrammetry, where anyone (or anything) can be scanned in 3D. One of the more ambitious projects under way is a complex scan of nearby Southsea Castle, a large 500-year-old fort on the seafront, constructed for Henry VIII.

    The absence of feeling remains an issue in VR but there is some innovation, like the Tesla suit - a kind of wetsuit packed with sensors designed to trigger sensations on the skin, such as the feeling of rain, or wind. There is one at the centre but it's not yet ready for demos, I am politely informed - unless I want to run the risk of feeling like I've had an electric shock if it malfunctions (um, no thank you).

    Business Director Pippa Bostock told the BBC one of the benefits of working with extended reality is sustainability, enabling firms to host and attend events digitally rather than having to travel.

    "I was due to give a keynote address to the University of Michigan. Normally I would have flown over there but now I'm doing it from our smart stage facility here, so that's a significant carbon saving just on that one flight alone," she says.

    Extended reality is also recognised as a useful training tool and was trialled for new recruits to the RAF last year. The Royal Navy is already working with the new centre on creating training programmes in VR.

    It may feel to some industry watchers like extended reality has been on the verge of becoming the next big thing for several years - but never quite cracked it. Early VR headsets were expensive and clunky, and the computer power required to process the huge graphics was beyond average PCs.

    Enthusiasts like Pippa Bostock point out that the same could be said for other devices which have now become everyday.

    "Tech will always change and evolve," she says. "If we look at how big mobile phones were, things get much more portable and accessible. This tech will do the same… it will come down in price and portability."

    Tuong Nguyen, an analyst at Gartner, says that lack of content also continues to hold back adoption.

    "There are still limited amounts of content. In that sense it's like subscribing to a cable TV service and only having three channels available."

    "And even if you're really excited about those three channels, they have maybe three hours worth of programming per day. But it's also difficult to create. Better content is sorely missing right now within the VR marketplace."

    Perhaps that's one reason why the new centre's technical director Alex Counsell says the team has been "overwhelmed" by the amount of interest the centre has already attracted.

    He thinks the pandemic has increased appetite for all things XR.

    "I think everyone during lockdown was realising that barriers can be broken down... there were ways of using technology to cover distances that you normally couldn't," he says.

    "And a lot of the technology we've got here allows people to have a digital presence, to be able to interact meaningfully with a digital world. And you can interconnect people from anywhere around the globe in these kinds of environments."

    Follow Zoe Kleinman on Twitter @zsk

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    Éloi Laurent (OFCE) : "Le Covid-19 vient directement de systèmes économiques dysfonctionnels"

    Publié le : 29/04/2022 - 17:09

    Farah BOUCHERAK Ali LAIDI

    Ali Laïdi reçoit Éloi Laurent, économiste, enseignant à Sciences-Po Paris et à l'université de Stanford. Il est aussi l'auteur de "La raison économique et ses monstres" (éditions Les liens qui libèrent), un livre dans lequel il explique comment les systèmes économiques sont devenus autodestructeurs : "Le Covid-19 n'est pas tombé du ciel, il est venu de la terre", explique-t-il sur France 24. "Nous sommes en train de détruire les écosystèmes (...) qui sous-tendent nos économies".

    BBC

    Met Gala 2022: Blake Lively, Kim Kardashian and others showcase lavish outfits

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    The Met Gala, one of fashion's biggest events, has rolled out the red carpet in New York for some of the world's biggest stars.

    The annual party raises millions of pounds for the Metropolitan Museum of Art's Costume Institute, with tables going for up to $300,000 (£239,000).

    This year's dress code of "gilded glamour" has been criticised online, with many noting most American families are contending with the highest inflation in four decades and a shrinking economy.

    Valeurs Actuelles

    La présidente LR de la région Pays de la Loire plaide pour le “rassemblement” avec Emmanuel Macron

    A l’issue de l’élection présidentielle, le président des Républicains, Christian Jacob, a martelé que le parti n’était pas « soluble dans le macronisme », écartant toute alliance. Une consigne dont s’écartent certains élus LR, à l’instar de Christelle Morançais, président de la région Pays de la Loire, relève Ouest France. Après avoir été porte-parole de Valérie Pécresse durant la campagne présidentielle, elle a appelé, lundi 25 avril, à « tendre la main » à LREM.

    Eviter « l’aveuglement idéologique »

    « Je suis une femme de droite, je suis attachée à mes convictions, mais je considère que, dans le contexte extrêmement tendu dans lequel nous vivons, il faut savoir tendre la main, se rassembler et s’ouvrir », a déclaré Christelle Morançais, mettant en garde contre la tentation de « l’aveuglement idéologique, le déni des réalités ou le goût de la revanche ». Une vision qui s’oppose à celle de son prédécesseur à la tête de la région, Bruno Retailleau, note Ouest France. Le même jour, celui-ci évoquait le « combat » des législatives à venir. « La démocratie, ce n’est pas la concentration de tous les pouvoirs dans les mains d’un seul », a-t-il également tweeté.

    Christelle Morançais illustre la compatibilité d’une partie des Républicains avec Emmanuel Macron. Elle est notamment proche de l’ancien Premier ministre, Édouard Philippe, qui, avec son parti Horizon, incarne une droite de soutien au président de la République. « Emmanuel Macron a désormais la responsabilité d’unir le pays. À nous de l’aider à bâtir l’unité dont la France a tellement besoin », a-t-elle déclaré.  Sa position en fait pour certains observateurs une candidate à un poste de ministre.

    Pays-de-la-Loire : les dernières actualités

    Angers : une église saccagée par des militants d’extrême gauche en marge de la manifestation syndicale du 1er mai

    “Ça aurait pu très mal se terminer”: à Nantes, un voleur dérobe l’arme d’un policier et le menace

    À Noyen-sur-Sarthe, la mairie prévient les néo-ruraux sur la réalité de la vie à la campagne

    Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

    Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

    France24 - World

    Pro-EU 'Monsieur Europe' Emmanuel Macron re-elected: Europe reacts

    Issued on: 29/04/2022 - 17:47

    Catherine NICHOLSON Follow

    It was a French election, to elect a French president. But Emmanuel Macron took to the stage below the quintessentially French Eiffel Tower on April 24 for his victory speech to the sound of the European anthem, Beethoven's "Ode to Joy". He told his supporters that their fellow electors had chosen "a more independent France and a stronger Europe". Many of them waved EU flags, as well as the French tricolore. So what does the re-election of "Monsieur Europe" mean for the Union and France's place in it? We speak to MEPs from the two European political groups represented by Emmanuel Macron and his rival Marine Le Pen.

    Produced by Perrine Desplats, Georgina Robertson, Isabelle Romero and Sophie Samaille

    The action was co-financed by the European Union in the frame of the European Parliament's grant programme in the field of communication. The European Parliament was not involved in its preparation and is, in no case, responsible for or bound by the information or opinions expressed in the context of this action. In accordance with applicable law, the authors, interviewed people, publishers or programme broadcasters are solely responsible. The European Parliament can also not be held liable for direct or indirect damage that may result from the implementation of the action.

    French presidential election © France 24

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    • Paolo BORCHIA, Italian MEP, Lega party (Identity and Democracy Group)
    • Nicola BEER, FDP Party MEP (Renew Europe group)
    FRENCH PRESIDENTIAL ELECTION

    What are the biggest challenges for Macron’s second term?

    FRANCE IN FOCUS

    Macron's challenges ahead: Re-elected president vows to unite a divided France

    France's Macron faces a divided nation after election win

    BBC

    Ukraine war: The southern villages holding back the Russians

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    Ukrainian troops are digging in around Mykolaiv, southern Ukraine, while civilians there endure daily Russian attacks.

    The south of Ukraine has seen heavy fighting as Russia seeks to take key port areas around the Black Sea.

    The Ukranian army is much smaller than Russia’s forces, but hopes to hold back the invasion for as long as possible.

    Video journalist Abdujalil Abdurasulov has been with the Ukrainian army in the area around the port city of Mykolaiv.

    France24 - World

    Rethinking the EU: The young Europeans reshaping a continent

    Issued on: 11/04/2022 - 14:39

    Céline SCHMITT

    Over the past eight months, the Conference on the Future of Europe has aimed to give a voice to 800 citizens from the 27 EU member states. The goal of this unprecedented endeavour was to see concrete progress on the climate, employment, health and even diplomacy. A third of the participants were under 25 years old. Throughout the event in Strasbourg, FRANCE 24 closely followed four of the young panellists: an Italian anthropology student, a French high school student, a Slovakian doctoral student and a young Swedish woman concerned about the environment. What are their expectations in terms of migration, the environment, health or the climate? Why did they get involved? Our reporters have been finding out.

    A report by Xavier Chemisseur and Céline Schmitt.

    Submit your views and put forward your ideas to the Conference on the Future of Europe.

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    France24 - World

    Al Shabaab militants mount deadly attack on African Union base in Somalia

    Issued on: 04/05/2022 - 00:46

    NEWS WIRES

    Al-Shabaab jihadists armed with guns and explosives stormed an African Union base in Somalia on Tuesday, triggering a fierce firefight that killed an unknown number of Burundian peacekeepers.

    The Somali government and the African Union condemned the “terrorist” attack although they did not disclose how many people had died.

    A high-ranking Burundian military officer told AFP about 30 soldiers were killed and another 22 wounded, while a dozen were missing.

    AU forces sent in helicopter gunships after the pre-dawn attack on a camp housing Burundian troops near Ceel Baraf, a village some 160 kilometres (100 miles) northeast of the capital Mogadishu, military officials and witnesses said.

    “There was heavy fighting and casualties inflicted on both sides,” local military commander Mohamed Ali told AFP by phone. “They launched the attack with a car bomb blast before a heavy exchange of gunfire broke out.”

    It was the first such attack on a peacekeeping base since the AU Transition Mission in Somalia (ATMIS) replaced the previous AMISOM peacekeeping force on April 1.

    Al-Shabaab, which has been waging a deadly insurgency against Somalia’s fragile central government for more than a decade, claimed responsibility, saying it had taken control of the camp and claimed to have killed 173 soldiers.

    It also released a video showing bodies of what appeared to be slain soldiers lying on the ground, according to the SITE Intelligence Group that monitors extremist groups.

    The death toll claims and the video could not be independently verified.

    ‘Heinous’ attack

    Somalia’s government said it “condemns in the strongest possible terms the heinous attack targeting ATMIS” and appealed to the international community to do more to support Somali forces and ATMIS “in effectively combatting terrorism”. 

    AU Commission chief Moussa Faki Mahamat said on Twitter he spoke to Burundi’s President Évariste Ndayishimiye to pay his respects for the “sacrifice” of the peacekeepers who lost their lives.

    I spoke to President @GeneralNeva today to pay my respects for the sacrifice of the @ATMIS_Somalia peacekeepers who lost their lives in the line of duty following a terrorist attack in #Somalia today.They will never be forgotten.We pray for the recovery of their wounded comrades.

    May 3, 2022

    The attack highlights the ongoing security woes in the troubled Horn of Africa country, which is also embroiled in a deep political crisis over delayed elections and faces the threat of famine.

    The Burundian source said about 400 Islamist fighters stormed the base after blowing up two car bombs. Burundian soldiers then retreated to a nearby hillside where they continued to fight, supported by drones and helicopters.

    “Al-Shabaab gunmen stormed the camp early morning, there were heavy blasts and exchanges of machinegun fire. The Burundians vacated the camp and entered Ceel Baraf village before helicopters arrived providing aerial support,” said one witness, local resident Weliyow Maalim.

    “The helicopters fired missiles and heavy machineguns, we saw smoke rising over the camp but we don’t know about the situation exactly,” said another witness, Ahmed Adan.

    In September 2015, at least 50 AU troops were reported by Western military sources to have died when Al-Shabaab fighters overran a military base southwest of Mogadishu.

    In October 2011, Al-Shabaab claimed to have killed more than 70 Burundian peacekeepers in battle and laid out dozens of bodies in military uniform in one of their strongholds outside Mogadishu.

    At the time the African Union said it had lost about 10 soldiers, and dismissed the militants’ claims as a stunt.

    Mandate to December 2024

    ATMIS – made up of troops from Burundi, Djibouti, Ethiopia, Kenya and Uganda – is tasked with helping Somali forces take primary responsibility for security in a country that has been mired in conflict since 1991. 

    Under a UN resolution approving its creation, ATMIS is projected to gradually reduce staffing levels from nearly 20,000 soldiers, police and civilians to zero by the end of 2024.

    Al-Shabaab fighters controlled Mogadishu until 2011 when they were driven out by AU troops.

    But they still hold territory in the countryside and frequently attack civilian, military and government targets in Mogadishu and elsewhere.

    Last week, parliament chose new speakers for the upper and lower houses following the completion of delayed legislative elections—a key step on the path towards a long-delayed presidential vote.

    The drawn-out process has been marred by deadly violence and a bitter power struggle between the president and prime minister.

    Somalia’s international partners have voiced fears the delays were distracting from its myriad problems including the fight against Al-Shabaab and widespread drought which has left millions facing hunger.

    (AFP)

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    Several people killed in suspected Al Shabaab attack in Kenya

    Woman opposition MP among scores killed in Somalia suicide attacks

    EYE ON AFRICA

    Global action needed on East Africa hunger crisis, Oxfam says

    Valeurs Actuelles

    Lettre ouverte à Vladimir Poutine

    Marioupol, Kharkiv, Irpin, Boutcha, Borodyanka, Kramatorsk : autant de noms de villes ukrainiennes synonymes aujourd’hui, par l’atrocité des massacres qui les ensanglantent aussi bien que par l’ampleur des destructions qui les ravagent, d’horreur, de morts, de désolation et indescriptibles souffrances, assimilables, par l’indignation qu’ils suscitent très justement au sein de la conscience humaine, à de terribles “crimes de guerre”, sinon à d’encore plus effroyables “crimes contre l’humanité”.

    Certes, nous connaissons les arguments que vous invoquez, dont une hypothétique « dénazification » de l’Ukraine en même temps qu’un supposé « génocide » à l’encontre des populations civiles du Donbass, pour expliquer ce que vous appelez, d’un euphémisme langagier qui ne peut que nous étonner sur le plan militaire mais aussi nous heurter au niveau intellectuel, une « opération spéciale » . À l’inverse, nous sommes également parfaitement conscients des très contreproductives maladresses et autres non moins préjudiciables fautes que la communauté internationale, les États-Unis d’Amérique en tête, a pu parfois commettre, sur le plan diplomatique et souvent pour d’hypocrites mais rentables intérêts géostratégiques, à l’encontre de votre pays, qu’elle a parfois, par le passé, unilatéralement humilié, sinon inconsidérément insulté, et quelquefois même outrageusement diabolisé.

    Bref : une inacceptable stigmatisation où l’on voit même désormais poindre, çà et là, d’insidieux, et d’autant plus troublants, accents de racisme antirusse, d’inacceptables relents de xénophobie à l’encontre, non seulement de vos diplomates et autres oligarques mais, plus généralement, de manière bien plus indistincte et abusive encore, de vos sportifs, artistes et intellectuels également, y compris les plus inoffensifs idéologiquement. Cela s’avère, certes, nous l’admettons volontiers, éminemment regrettable !

    Mais, enfin, quelles que soient ces erreurs d’appréciation ou nuances d’analyse, quels que soient même, et peut-être surtout, les motifs que vous employez pour justifier ce que nous ne craignons pas d’appeler, plus encore qu’une brutale agression, une guerre insensée, due précisément à cette inconcevable invasion de l’Ukraine, nation libre et souveraine, par la Russie, ces mêmes motifs nous paraissent, au vu de l’immense tragédie humaine que votre armée provoque impitoyablement, aussi injustifiables moralement qu’illégitimes politiquement. Nous l’avons fermement condamnée, du reste, dès le début, tout en nous rangeant aussitôt, et parallèlement, aux côtés de l’admirable résistance ukrainienne !

    Ainsi, Monsieur le Président,

    Ainsi, Monsieur le Président, souhaitez-vous vraiment passer à l’histoire comme, de sinistre mémoire et même si cette comparaison peut parfois sembler, à certains, excessive, voire outrancière, un nouveau Hitler, quoique, paradoxalement, votre pays eût naguère grandement contribué à vaincre, pour le bien de l’Europe elle-même, l’Allemagne nazie ? Voulez-vous vraiment que la postérité, vos enfants comme votre peuple, sinon le monde entier, se souvienne de vous comme, croupissant misérablement au fin fond d’une obscure prison pour criminels de guerre, le pire des tyrans, à l’instar, autrefois, d’un Staline, d’un Pol Pot ou d’un Milosevic ? Désirez-vous vraiment faire partie de cette funeste procession de dictateurs finis, comme bon nombre de fous furieux en mal de pouvoir absolutiste, dans les nauséabondes cuvettes de l’histoire et que, pire encore, votre nom, déjà suffisamment terni par l’abjection de cette guerre, soit à jamais marqué du sombre et méprisable sceau de l’infamie ?

    À cela, déjà déplorable en soi, s’ajoute un autre élément, non négligeable, et qui, comme tel, devrait, pour le « patriote » que vous clamez être, vous interpeller aussi : le fait que ce soit l’image même de la Russie, son richissime héritage culturel comme son inestimable patrimoine artistique, qui, par cette guerre que vous menez de façon aussi violente, arbitraire et indiscriminée à l’encontre de milliers d’innocents, se voit ainsi aujourd’hui, certes injustement mais néanmoins gravement, dégradée, endommagée aux quatre coins de la planète, stigmatisée dans son ensemble. Et, faut-il vous l’avouer, nous en sommes, nous qui aimons tant votre pays, sa grande littérature (de Pouchkine, Lermontov ou Gogol à Dostoïevski, Tchekhov ou Tolstoï, en passant par Essenine, Tourgueniev, Pasternak, Maïakovski, Soljenitsyne ou Vassili Grossman) aussi bien que ses fabuleux musiciens (de Tchaïkovski à Rachmaninov en passant par Prokofiev, Moussorgski, Chostakovitch, Scriabine, Stravinski ou Rimski-Korsakov), infiniment tristes, profondément désolés !

    De même, nous souvenons-nous que l’une des plus belles villes du monde, Saint-Pétersbourg, qui est par ailleurs aussi votre berceau natal, fut bâtie par les meilleurs architectes et ouvriers vénitiens, y abritant l’un des plus somptueux musées du monde, l’Ermitage, connexe au magistral palais d’Hiver, et où, au XVIIIe siècle déjà, quelques-uns de nos philosophes les plus prestigieux, dont Voltaire et Diderot, précurseurs de la Révolution française, nantis de leur inaliénable sens de la démocratie chevillé au cœur comme au corps, allaient présenter leurs hommages à votre légendaire impératrice, Catherine II !

    C’est donc au nom même de la civilisation,

    C’est donc au nom même de la civilisation, de son esprit en ce qu’il a de plus noble, haut et précieux, y compris au sein de la grande et belle âme russe, que nous vous demandons instamment, Monsieur le président, de mettre un terme, toutes affaires cessantes, à cet indicible carnage en Ukraine. L’abomination y est, en effet, à son comble, inimaginable, dans son indescriptible cruauté, pour le commun des mortels. Les récits des rescapés sont glaçants. Les témoignages des victimes, épouvantables et bouleversants tout à la fois. N’éprouvez-vous donc aucune compassion, Monsieur le Président, envers ces nouveaux martyrs ? Rien, absolument rien, ne peut justifier un tel déchaînement, incompréhensible, inique et aveugle, de violence !

    Revenez donc, Monsieur Poutine, à la Raison ! Respectez le droit international au lieu de vous mettre ainsi, par cette folie meurtrière tout autant que par cette suicidaire fuite en avant, au ban des nations ! De grâce, pitié pour les innocents ! Cette barbarie est une insulte à l’humanité, une honte comme une tache indélébile aux yeux de bon nombre, ne vous en déplaise, de vos concitoyens ! Davantage : arrêtez, s’il n’est pas trop tard, cette immonde guerre et engagez-vous plutôt, en toute honnêteté et transparence, en de véritables, sérieux pourparlers de paix ! Mieux : ne trahissez pas, au fallacieux nom d’on ne sait quel patriotisme de mauvais aloi, d’un nationalisme aussi mal entendu qu’interprété, la féconde et brillante culture de votre patrie ! Ne la déshonorez pas ! Ne faites pas en sorte que le Crime et châtiment du mémorable Dostoïevski et autres Âmes mortes du génial Gogol deviennent finalement, mais surtout très concrètement, la hideuse et infernale métaphore romanesque, pour votre malheur, de votre propre tombeau !

    L’insondable mais équitable tribunal de l’histoire,

    L’insondable mais équitable tribunal de l’histoire, sinon celui des hommes, pourra peut-être ainsi, s’il en est encore temps, vous sauver de son implacable justice… Une ultime précision : si nous prenons la peine de nous adresser par écrit à vous aujourd’hui, risquant peut-être ainsi de devoir nous confronter à certaines critiques de la part de nos estimables pairs, au vu d’un sujet aussi douloureux comme d’une problématique aussi épineuse, indéfendable à tous égards, ce n’est finalement, sachez-le, qu’en désespoir de cause. Aucune conscience digne de ce nom ne peut, en effet, rester insensible et silencieuse, à moins de faire preuve d’une indifférence dont on ne sait si c’est l’incroyable cynisme ou le terrifiant égoïsme qu’il faut déplorer le plus en pareille circonstance, face à un tel drame humain !

    * Daniel Salvatore Schiffer est philosophe, écrivain et éditorialiste ; Robert Redeker est philosophe ; Guy Sorman est écrivain et économiste ; Pierre-André Taguieff est philosophe et historien des idées.

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    La Corée du Nord n’exclut pas d’effectuer une frappe nucléaire préventive

    par Laurent Lagneau · 30 avril 2022

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    À la fin de l’année 2017, et alors que la Corée du Nord venait de procéder à son sixième essai nucléaire et de tester un missile balistique potentiellement intercontinental, nombreux furent les analystes à redouter une guerre dans la péninsule coréenne, avec l’implication des États-Unis, d’autant plus que le président Trump ne ménageait pas Kim Jong-un, le chef du régime nord-coréen, qu’il qualifiait alors de « rocket-man ».

    « Il y a une atmosphère extrêmement dangereuse dans toute cette incertitude, sur la façon dont tout ceci va se terminer, et notamment […] avec la Corée du Nord. […] Nous n’avons, à mon avis, jamais été aussi proches d’une guerre nucléaire avec la Corée du Nord et dans la région. […] Et je ne vois pas comment on pourrait résoudre tout ceci par la voie diplomatique à ce stade », avait ainsi estimé l’amiral Mike Mullen, ancien chef d’état-major interarmées américain [entre 2007 et 2011, ndlr], après avoir fustigé la politique de M. Trump en la jugeant « incroyablement déstabilisante et certainement imprévisible ».

    En outre, le Council on Foreign Relations plaça le risque d’une guerre avec la Corée du Nord au premier rang des menaces à surveiller pour 2018 tandis que l’Institut international d’études stratégiques de Londres estimait la probabilité d’un conflit à 50%.

    La suite leur aura [heureusement] donné tort. En effet, Pyongyang annonça un moratoire ses activités nucléaires et balistiques ainsi que le démantèlement du site d’essais de Punggye-ri [ce qui n’a pas pu être vérifié de manière indépendante, ndlr]. En outre, un rapprochement fut amorcé avec Séoul à l’approche des Jeux Olympiques d’hiver… Et des discussions avec les États-Unis furent lancées, ce qui donna lieu à trois rencontres entre Kim Jong-un et le président Trump.

    Cela étant, et d’après l’Agence internationale de l’énergie atomique [AIEA], le groupe d’experts des Nations unies pour la Corée du Nord et le renseignement américain, le « moratoire » annoncé par Pyongyang n’en était pas un… puisque les activités nord-coréens dans les domaines du nucléaire et des missiles balistiques se poursuivirent, malgré les sanctions de la communauté internationale.

    En outre, les négociations avec les États-Unis ayant été infructueuses, la Corée du Nord mit officiellement fin au moratoire sur ses activités nucléaires en janvier 2020. Et le rapprochement avec le sud, qualifié « d’historique » deux ans plus tôt [comme quoi, il faut se méfier des grands mots…] a été dynamité avec la destruction d’un bureau de liaison entre les deux pays qui avait mis en place à Kaesong.

    Depuis, la Corée du Nord multiplie les tests de nouveaux armements [dont une arme hypersonique, un missile de croisière d’une portée de 1500 km, un « système de missiles de combat ferroviaire, selon ses affirmations, ndlr]. Pour l’instant, elle n’a toujours pas réaliser son septième essai nucléaire, alors que ses activités dans ce domaine ont, a priori, toujours continué. Mais cela ne saurait sans doute tarder…

    En effet, selon l’imagerie satellitaire analysée par l’institut américain 38 North, des travaux sont en cours sur le site de Puggye-ri, ce qui suggère des préparatifs pour un nouvel essai nucléaire. Ce qui ne serait guère surprenant après les propos tenus par Kim Jong-un, à l’occasion de l’anniversaire de l’Armée populaire révolutionnaire de Corée, le 26 avril.

    « Nous continuerons à prendre des mesures pour renforcer et développer les capacités nucléaires de notre nation à un rythme accéléré », a en effet déclaré le dirigeant nord-coréen. Et si les armes nucléaires ont surtout un rôle « dissuasif », a-t-il continué, elles « ne peuvent être liées à une seule mission ». Et d’ajouter : « Si une force quelconque tente d’usurper les intérêts fondamentaux de notre pays, notre force nucléaire n’aura d’autre choix que de remplir sa deuxième mission de manière inattendue ».

    Début avril, sa soeur, Kim Yo Jong, membre de la très influente « Commission des affaires d’État », avait prévenu la Corée du Sud de ne pas chercher à lancer une attaque préventive contre le Nord, comme venait de le suggérer Suh Wook, le ministre sud-coréen de la Défense.

    La « mission première des armes nucléaires [nord-coréennes] est la dissuasion mais si un conflit armé devait éclater, elles seront utilisées pour éliminer les forces armées de l’ennemi lors d’une frappe », avait-elle dit. Et de promettre aux forces sud-coréennes un « destin misérable qui ne sera rien d’autre que la destruction totale et la ruine ».

    Ce 30 avril, Kim Jong-un a sans doute précisé ce qu’il entendait par la « second mission » que sa force nucléaire aurait à mener de « manière inattendue ». Ainsi, selon des propos rapportés par l’agence de presse officielle KCNA, il a déclaré que la Corée du Nord doit être capable de « contenir et de contrecarrer à titre préventif toutes les tentatives dangereuses et les menaces… si nécessaire ». Et il a de nouveau réaffirmé que Pyongyang doit développer son arsenal afin d’avoir une « force militaire écrasante qu’aucune puissance au monde ne peut provoquer ». C’est la « bouée de sauvetage garantissant la sécurité de notre pays », a-t-il justifié.

    Quoi qu’il en soit, de tels propos ne vont évidemment pas dans le sens de l’appel lancé par Séoul deux jours plus tôt… D’après l’agence Yonhap, un responsable gouvernemental sud-coréen a appelé Pyongyang à « cesser tout acte susceptible d’aggraver les tensions, y compris le renforcement de ses capacités nucléaires, et revenir à la table des négociations ».

    La Corée du Nord n’exclut pas d’effectuer une frappe nucléaire préventive

    par Laurent Lagneau · 30 avril 2022

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    À la fin de l’année 2017, et alors que la Corée du Nord venait de procéder à son sixième essai nucléaire et de tester un missile balistique potentiellement intercontinental, nombreux furent les analystes à redouter une guerre dans la péninsule coréenne, avec l’implication des États-Unis, d’autant plus que le président Trump ne ménageait pas Kim Jong-un, le chef du régime nord-coréen, qu’il qualifiait alors de « rocket-man ».

    « Il y a une atmosphère extrêmement dangereuse dans toute cette incertitude, sur la façon dont tout ceci va se terminer, et notamment […] avec la Corée du Nord. […] Nous n’avons, à mon avis, jamais été aussi proches d’une guerre nucléaire avec la Corée du Nord et dans la région. […] Et je ne vois pas comment on pourrait résoudre tout ceci par la voie diplomatique à ce stade », avait ainsi estimé l’amiral Mike Mullen, ancien chef d’état-major interarmées américain [entre 2007 et 2011, ndlr], après avoir fustigé la politique de M. Trump en la jugeant « incroyablement déstabilisante et certainement imprévisible ».

    En outre, le Council on Foreign Relations plaça le risque d’une guerre avec la Corée du Nord au premier rang des menaces à surveiller pour 2018 tandis que l’Institut international d’études stratégiques de Londres estimait la probabilité d’un conflit à 50%.

    La suite leur aura [heureusement] donné tort. En effet, Pyongyang annonça un moratoire ses activités nucléaires et balistiques ainsi que le démantèlement du site d’essais de Punggye-ri [ce qui n’a pas pu être vérifié de manière indépendante, ndlr]. En outre, un rapprochement fut amorcé avec Séoul à l’approche des Jeux Olympiques d’hiver… Et des discussions avec les États-Unis furent lancées, ce qui donna lieu à trois rencontres entre Kim Jong-un et le président Trump.

    Cela étant, et d’après l’Agence internationale de l’énergie atomique [AIEA], le groupe d’experts des Nations unies pour la Corée du Nord et le renseignement américain, le « moratoire » annoncé par Pyongyang n’en était pas un… puisque les activités nord-coréens dans les domaines du nucléaire et des missiles balistiques se poursuivirent, malgré les sanctions de la communauté internationale.

    En outre, les négociations avec les États-Unis ayant été infructueuses, la Corée du Nord mit officiellement fin au moratoire sur ses activités nucléaires en janvier 2020. Et le rapprochement avec le sud, qualifié « d’historique » deux ans plus tôt [comme quoi, il faut se méfier des grands mots…] a été dynamité avec la destruction d’un bureau de liaison entre les deux pays qui avait mis en place à Kaesong.

    Depuis, la Corée du Nord multiplie les tests de nouveaux armements [dont une arme hypersonique, un missile de croisière d’une portée de 1500 km, un « système de missiles de combat ferroviaire, selon ses affirmations, ndlr]. Pour l’instant, elle n’a toujours pas réaliser son septième essai nucléaire, alors que ses activités dans ce domaine ont, a priori, toujours continué. Mais cela ne saurait sans doute tarder…

    En effet, selon l’imagerie satellitaire analysée par l’institut américain 38 North, des travaux sont en cours sur le site de Puggye-ri, ce qui suggère des préparatifs pour un nouvel essai nucléaire. Ce qui ne serait guère surprenant après les propos tenus par Kim Jong-un, à l’occasion de l’anniversaire de l’Armée populaire révolutionnaire de Corée, le 26 avril.

    « Nous continuerons à prendre des mesures pour renforcer et développer les capacités nucléaires de notre nation à un rythme accéléré », a en effet déclaré le dirigeant nord-coréen. Et si les armes nucléaires ont surtout un rôle « dissuasif », a-t-il continué, elles « ne peuvent être liées à une seule mission ». Et d’ajouter : « Si une force quelconque tente d’usurper les intérêts fondamentaux de notre pays, notre force nucléaire n’aura d’autre choix que de remplir sa deuxième mission de manière inattendue ».

    Début avril, sa soeur, Kim Yo Jong, membre de la très influente « Commission des affaires d’État », avait prévenu la Corée du Sud de ne pas chercher à lancer une attaque préventive contre le Nord, comme venait de le suggérer Suh Wook, le ministre sud-coréen de la Défense.

    La « mission première des armes nucléaires [nord-coréennes] est la dissuasion mais si un conflit armé devait éclater, elles seront utilisées pour éliminer les forces armées de l’ennemi lors d’une frappe », avait-elle dit. Et de promettre aux forces sud-coréennes un « destin misérable qui ne sera rien d’autre que la destruction totale et la ruine ».

    Ce 30 avril, Kim Jong-un a sans doute précisé ce qu’il entendait par la « second mission » que sa force nucléaire aurait à mener de « manière inattendue ». Ainsi, selon des propos rapportés par l’agence de presse officielle KCNA, il a déclaré que la Corée du Nord doit être capable de « contenir et de contrecarrer à titre préventif toutes les tentatives dangereuses et les menaces… si nécessaire ». Et il a de nouveau réaffirmé que Pyongyang doit développer son arsenal afin d’avoir une « force militaire écrasante qu’aucune puissance au monde ne peut provoquer ». C’est la « bouée de sauvetage garantissant la sécurité de notre pays », a-t-il justifié.

    Quoi qu’il en soit, de tels propos ne vont évidemment pas dans le sens de l’appel lancé par Séoul deux jours plus tôt… D’après l’agence Yonhap, un responsable gouvernemental sud-coréen a appelé Pyongyang à « cesser tout acte susceptible d’aggraver les tensions, y compris le renforcement de ses capacités nucléaires, et revenir à la table des négociations ».

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    À la fin de l’année 2017, et alors que la Corée du Nord venait de procéder à son sixième essai nucléaire et de tester un missile balistique potentiellement intercontinental, nombreux furent les analystes à redouter une guerre dans la péninsule coréenne, avec l’implication des États-Unis, d’autant plus que le président Trump ne ménageait pas Kim Jong-un, le chef du régime nord-coréen, qu’il qualifiait alors de « rocket-man ».

    « Il y a une atmosphère extrêmement dangereuse dans toute cette incertitude, sur la façon dont tout ceci va se terminer, et notamment […] avec la Corée du Nord. […] Nous n’avons, à mon avis, jamais été aussi proches d’une guerre nucléaire avec la Corée du Nord et dans la région. […] Et je ne vois pas comment on pourrait résoudre tout ceci par la voie diplomatique à ce stade », avait ainsi estimé l’amiral Mike Mullen, ancien chef d’état-major interarmées américain [entre 2007 et 2011, ndlr], après avoir fustigé la politique de M. Trump en la jugeant « incroyablement déstabilisante et certainement imprévisible ».

    En outre, le Council on Foreign Relations plaça le risque d’une guerre avec la Corée du Nord au premier rang des menaces à surveiller pour 2018 tandis que l’Institut international d’études stratégiques de Londres estimait la probabilité d’un conflit à 50%.

    La suite leur aura [heureusement] donné tort. En effet, Pyongyang annonça un moratoire ses activités nucléaires et balistiques ainsi que le démantèlement du site d’essais de Punggye-ri [ce qui n’a pas pu être vérifié de manière indépendante, ndlr]. En outre, un rapprochement fut amorcé avec Séoul à l’approche des Jeux Olympiques d’hiver… Et des discussions avec les États-Unis furent lancées, ce qui donna lieu à trois rencontres entre Kim Jong-un et le président Trump.

    Cela étant, et d’après l’Agence internationale de l’énergie atomique [AIEA], le groupe d’experts des Nations unies pour la Corée du Nord et le renseignement américain, le « moratoire » annoncé par Pyongyang n’en était pas un… puisque les activités nord-coréens dans les domaines du nucléaire et des missiles balistiques se poursuivirent, malgré les sanctions de la communauté internationale.

    En outre, les négociations avec les États-Unis ayant été infructueuses, la Corée du Nord mit officiellement fin au moratoire sur ses activités nucléaires en janvier 2020. Et le rapprochement avec le sud, qualifié « d’historique » deux ans plus tôt [comme quoi, il faut se méfier des grands mots…] a été dynamité avec la destruction d’un bureau de liaison entre les deux pays qui avait mis en place à Kaesong.

    Depuis, la Corée du Nord multiplie les tests de nouveaux armements [dont une arme hypersonique, un missile de croisière d’une portée de 1500 km, un « système de missiles de combat ferroviaire, selon ses affirmations, ndlr]. Pour l’instant, elle n’a toujours pas réaliser son septième essai nucléaire, alors que ses activités dans ce domaine ont, a priori, toujours continué. Mais cela ne saurait sans doute tarder…

    En effet, selon l’imagerie satellitaire analysée par l’institut américain 38 North, des travaux sont en cours sur le site de Puggye-ri, ce qui suggère des préparatifs pour un nouvel essai nucléaire. Ce qui ne serait guère surprenant après les propos tenus par Kim Jong-un, à l’occasion de l’anniversaire de l’Armée populaire révolutionnaire de Corée, le 26 avril.

    « Nous continuerons à prendre des mesures pour renforcer et développer les capacités nucléaires de notre nation à un rythme accéléré », a en effet déclaré le dirigeant nord-coréen. Et si les armes nucléaires ont surtout un rôle « dissuasif », a-t-il continué, elles « ne peuvent être liées à une seule mission ». Et d’ajouter : « Si une force quelconque tente d’usurper les intérêts fondamentaux de notre pays, notre force nucléaire n’aura d’autre choix que de remplir sa deuxième mission de manière inattendue ».

    Début avril, sa soeur, Kim Yo Jong, membre de la très influente « Commission des affaires d’État », avait prévenu la Corée du Sud de ne pas chercher à lancer une attaque préventive contre le Nord, comme venait de le suggérer Suh Wook, le ministre sud-coréen de la Défense.

    La « mission première des armes nucléaires [nord-coréennes] est la dissuasion mais si un conflit armé devait éclater, elles seront utilisées pour éliminer les forces armées de l’ennemi lors d’une frappe », avait-elle dit. Et de promettre aux forces sud-coréennes un « destin misérable qui ne sera rien d’autre que la destruction totale et la ruine ».

    Ce 30 avril, Kim Jong-un a sans doute précisé ce qu’il entendait par la « second mission » que sa force nucléaire aurait à mener de « manière inattendue ». Ainsi, selon des propos rapportés par l’agence de presse officielle KCNA, il a déclaré que la Corée du Nord doit être capable de « contenir et de contrecarrer à titre préventif toutes les tentatives dangereuses et les menaces… si nécessaire ». Et il a de nouveau réaffirmé que Pyongyang doit développer son arsenal afin d’avoir une « force militaire écrasante qu’aucune puissance au monde ne peut provoquer ». C’est la « bouée de sauvetage garantissant la sécurité de notre pays », a-t-il justifié.

    Quoi qu’il en soit, de tels propos ne vont évidemment pas dans le sens de l’appel lancé par Séoul deux jours plus tôt… D’après l’agence Yonhap, un responsable gouvernemental sud-coréen a appelé Pyongyang à « cesser tout acte susceptible d’aggraver les tensions, y compris le renforcement de ses capacités nucléaires, et revenir à la table des négociations ».

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    À la fin de l’année 2017, et alors que la Corée du Nord venait de procéder à son sixième essai nucléaire et de tester un missile balistique potentiellement intercontinental, nombreux furent les analystes à redouter une guerre dans la péninsule coréenne, avec l’implication des États-Unis, d’autant plus que le président Trump ne ménageait pas Kim Jong-un, le chef du régime nord-coréen, qu’il qualifiait alors de « rocket-man ».

    « Il y a une atmosphère extrêmement dangereuse dans toute cette incertitude, sur la façon dont tout ceci va se terminer, et notamment […] avec la Corée du Nord. […] Nous n’avons, à mon avis, jamais été aussi proches d’une guerre nucléaire avec la Corée du Nord et dans la région. […] Et je ne vois pas comment on pourrait résoudre tout ceci par la voie diplomatique à ce stade », avait ainsi estimé l’amiral Mike Mullen, ancien chef d’état-major interarmées américain [entre 2007 et 2011, ndlr], après avoir fustigé la politique de M. Trump en la jugeant « incroyablement déstabilisante et certainement imprévisible ».

    En outre, le Council on Foreign Relations plaça le risque d’une guerre avec la Corée du Nord au premier rang des menaces à surveiller pour 2018 tandis que l’Institut international d’études stratégiques de Londres estimait la probabilité d’un conflit à 50%.

    La suite leur aura [heureusement] donné tort. En effet, Pyongyang annonça un moratoire ses activités nucléaires et balistiques ainsi que le démantèlement du site d’essais de Punggye-ri [ce qui n’a pas pu être vérifié de manière indépendante, ndlr]. En outre, un rapprochement fut amorcé avec Séoul à l’approche des Jeux Olympiques d’hiver… Et des discussions avec les États-Unis furent lancées, ce qui donna lieu à trois rencontres entre Kim Jong-un et le président Trump.

    Cela étant, et d’après l’Agence internationale de l’énergie atomique [AIEA], le groupe d’experts des Nations unies pour la Corée du Nord et le renseignement américain, le « moratoire » annoncé par Pyongyang n’en était pas un… puisque les activités nord-coréens dans les domaines du nucléaire et des missiles balistiques se poursuivirent, malgré les sanctions de la communauté internationale.

    En outre, les négociations avec les États-Unis ayant été infructueuses, la Corée du Nord mit officiellement fin au moratoire sur ses activités nucléaires en janvier 2020. Et le rapprochement avec le sud, qualifié « d’historique » deux ans plus tôt [comme quoi, il faut se méfier des grands mots…] a été dynamité avec la destruction d’un bureau de liaison entre les deux pays qui avait mis en place à Kaesong.

    Depuis, la Corée du Nord multiplie les tests de nouveaux armements [dont une arme hypersonique, un missile de croisière d’une portée de 1500 km, un « système de missiles de combat ferroviaire, selon ses affirmations, ndlr]. Pour l’instant, elle n’a toujours pas réaliser son septième essai nucléaire, alors que ses activités dans ce domaine ont, a priori, toujours continué. Mais cela ne saurait sans doute tarder…

    En effet, selon l’imagerie satellitaire analysée par l’institut américain 38 North, des travaux sont en cours sur le site de Puggye-ri, ce qui suggère des préparatifs pour un nouvel essai nucléaire. Ce qui ne serait guère surprenant après les propos tenus par Kim Jong-un, à l’occasion de l’anniversaire de l’Armée populaire révolutionnaire de Corée, le 26 avril.

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    « Nous continuerons à prendre des mesures pour renforcer et développer les capacités nucléaires de notre nation à un rythme accéléré », a en effet déclaré le dirigeant nord-coréen. Et si les armes nucléaires ont surtout un rôle « dissuasif », a-t-il continué, elles « ne peuvent être liées à une seule mission ». Et d’ajouter : « Si une force quelconque tente d’usurper les intérêts fondamentaux de notre pays, notre force nucléaire n’aura d’autre choix que de remplir sa deuxième mission de manière inattendue ».

    Début avril, sa soeur, Kim Yo Jong, membre de la très influente « Commission des affaires d’État », avait prévenu la Corée du Sud de ne pas chercher à lancer une attaque préventive contre le Nord, comme venait de le suggérer Suh Wook, le ministre sud-coréen de la Défense.

    La « mission première des armes nucléaires [nord-coréennes] est la dissuasion mais si un conflit armé devait éclater, elles seront utilisées pour éliminer les forces armées de l’ennemi lors d’une frappe », avait-elle dit. Et de promettre aux forces sud-coréennes un « destin misérable qui ne sera rien d’autre que la destruction totale et la ruine ».

    Ce 30 avril, Kim Jong-un a sans doute précisé ce qu’il entendait par la « second mission » que sa force nucléaire aurait à mener de « manière inattendue ». Ainsi, selon des propos rapportés par l’agence de presse officielle KCNA, il a déclaré que la Corée du Nord doit être capable de « contenir et de contrecarrer à titre préventif toutes les tentatives dangereuses et les menaces… si nécessaire ». Et il a de nouveau réaffirmé que Pyongyang doit développer son arsenal afin d’avoir une « force militaire écrasante qu’aucune puissance au monde ne peut provoquer ». C’est la « bouée de sauvetage garantissant la sécurité de notre pays », a-t-il justifié.

    Quoi qu’il en soit, de tels propos ne vont évidemment pas dans le sens de l’appel lancé par Séoul deux jours plus tôt… D’après l’agence Yonhap, un responsable gouvernemental sud-coréen a appelé Pyongyang à « cesser tout acte susceptible d’aggraver les tensions, y compris le renforcement de ses capacités nucléaires, et revenir à la table des négociations ».

    BBC

    Rocket Lab: Helicopter catches returning booster over the Pacific

    By Jonathan AmosBBC Science Correspondent

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    The US-New Zealand Rocket Lab company has taken a big step forward in its quest to re-use its launch vehicles by catching one as it fell back to Earth.

    A helicopter grabbed the booster in mid-air as it parachuted back towards the Pacific Ocean after a mission to orbit 34 satellites.

    The pilots weren't entirely happy with how the rocket stage felt slung beneath them and released it for a splashdown.

    Nonetheless, company boss Peter Beck lauded his team's efforts.

    "Bringing a rocket back from space and catching it with a helicopter is something of a supersonic ballet," the CEO said.

    "A tremendous number of factors have to align and many systems have to work together flawlessly, so I am incredibly proud of the stellar efforts of our recovery team and all of our engineers who made this mission and our first catch a success."

    This is what it looked like from the front seats. pic.twitter.com/AwZfuWjwQD

    Mr Beck said the hard parts of rocket recovery had now been proven and he looked forward to his staff perfecting their mid-air technique.

    The entrepreneur later published a picture of the rocket stage after it had been picked up by a ship. It was intact and appeared to have coped extremely well with the heat that would have been generated on the descent through the atmosphere.

    Today, only one company routinely recovers orbital rocket boosters and reflies them. That's California's SpaceX firm, which propulsively lands its stages back near the launch pad or on a barge out at sea.

    Re-using flight-proven boosters should reduce the cost of rocket missions, provided maintenance can be kept to a minimum. SpaceX says very little refurbishment work is required between flights of its Falcon vehicles.

    Rocket Lab will have to demonstrate similar gains to make the practice worthwhile.

    Heat shield did its job nicely. pic.twitter.com/F2KZrnt9Gq

    Rocket Lab launches its two-stage Electron vehicles from New Zealand's Mahia Peninsula.

    The first stage does the initial work of getting a mission off Earth, and once its propellants are expended falls back towards the planet.

    The second, or upper, stage, completes the task of placing the satellite passengers in orbit with the help of a small kick-stage called Curie. Both the second stage and this Curie kick-stage eventually fall back into the atmosphere and burn up.

    The first stage is given thermal protection as it plunges to Earth at speeds of almost 8,300km/h (5,150mph). Drag will take out much of this energy, before parachutes reduce the velocity to a mere 10m/s (22mph) to allow a Sikorsky S-92 to move in for capture.

    Ordinarily, the helicopter would transfer the captured stage to land, but in this instance the pilots thought the load characteristics of the stage were sufficiently different to test flights that safety demanded they offload the booster to let it go into the water.

    Tuesday's mission, dubbed "There And Back Again", left the ground at 10:49 NZST (22:49 GMT, Monday).

    Its primary objective was to take a diverse group of 35 spacecraft to orbit, more than 500km (310 miles) above the Earth. These payloads included four mini-satellites for Scottish manufacturer Alba Orbital, and three for E-Space, a new company started by serial space entrepreneur Greg Wyler.

    Mr Wyler is well known in the space business and has been described as the "godfather of mega-constellations", the giant telecommunications networks now being developed by the likes of SpaceX, OneWeb and Amazon.

    Mr Wyler founded OneWeb and before that O3b, which sought to connect the unconnected (O3b stood for "other three billion", the number of people without an internet connection).

    His new venture, E-Space, proposes to loft tens of thousands of satellites. But mindful of the congestion in orbit and the risk of collisions this might cause, the businessman claims his forthcoming constellation would also catch space debris and bring it out of the sky, leading to a net-positive impact on the space environment.

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    La Gendarmerie maritime a reçu ses deux premières vedettes de surveillance côtière de nouvelle génération

    par Laurent Lagneau · 29 avril 2022

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    Malgré les difficultés posées par la pandémie de covid-19, le chantier naval Socarenam, établi à Boulogne-sur-Mer, aura mis seulement deux ans pour honorer une commande passée par la Direction générale de l’armement [DGA] afin de renforcer les moyens de la Gendarmerie maritime, laquelle est placée pour emploi auprès du chef d’état-major de la Marine nationale [CEMM].

    En effet, en janvier 2020, Socarenam avait obtenu un contrat d’une valeur de 19,5 millions d’euros pour construire trois Vedettes côtières de surveillance maritime de nouvelle génération [VCSM NG]. Ces bateaux, avait expliqué la DGA à l’époque, devaient alors compléter les 24 VCSM mises en service au début des années 2000.

    Les deux premières VCSM NG, appelées Maroni et Oyapock, viennent donc d’être remises à la Gendarmerie maritime après leur qualification par la DGA. Elles sont désormais basées à Cherbourg et à Dunkerque. La troisième unité, l’Aber Ildut, devrait suivre sans tarder. Il est prévu de l’affecter à Boulogne-sur-Mer.

    L’appel d’offres lancé en 2019 pour ces vedettes côtières de nouvelle génération évoquait l’achat éventuel d’une quatrième unité. Selon un responsable de Socarenam, la DGA avait deux ans pour en décider la construction. Pour le moment, on ignore si une telle décision a été prise.

    À noter que, étant donné que ces VSCM NG seront utilisées pour des missions relevant de l’action de l’État en mer, et notamment pour la police des pêches, leur achat a été en partie financé par des fonds de l’Union européenne. Mais le ministère des Armées n’en a pas précisé le montant.

    Pour rappel, longue de 22 mètres, une VSCM NG est mise en oeuvre par huit militaires de la Gendarmerie maritime. Elle est doté d’un système optronique stabilisé de très longue portée et d’une embarcation légère pouvant naviguer à la vitesse de 35 noeuds. Sa superstructure étant partiellement blindée, elle est armée de deux mitrailleuses de calibre 7,62 mm [le calibre 12,7 mm avait été annoncé en 2020, ndlr]. Son autonomie est de cinq jours.

    La Gendarmerie maritime a reçu ses deux premières vedettes de surveillance côtière de nouvelle génération

    par Laurent Lagneau · 29 avril 2022

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    Malgré les difficultés posées par la pandémie de covid-19, le chantier naval Socarenam, établi à Boulogne-sur-Mer, aura mis seulement deux ans pour honorer une commande passée par la Direction générale de l’armement [DGA] afin de renforcer les moyens de la Gendarmerie maritime, laquelle est placée pour emploi auprès du chef d’état-major de la Marine nationale [CEMM].

    En effet, en janvier 2020, Socarenam avait obtenu un contrat d’une valeur de 19,5 millions d’euros pour construire trois Vedettes côtières de surveillance maritime de nouvelle génération [VCSM NG]. Ces bateaux, avait expliqué la DGA à l’époque, devaient alors compléter les 24 VCSM mises en service au début des années 2000.

    Les deux premières VCSM NG, appelées Maroni et Oyapock, viennent donc d’être remises à la Gendarmerie maritime après leur qualification par la DGA. Elles sont désormais basées à Cherbourg et à Dunkerque. La troisième unité, l’Aber Ildut, devrait suivre sans tarder. Il est prévu de l’affecter à Boulogne-sur-Mer.

    L’appel d’offres lancé en 2019 pour ces vedettes côtières de nouvelle génération évoquait l’achat éventuel d’une quatrième unité. Selon un responsable de Socarenam, la DGA avait deux ans pour en décider la construction. Pour le moment, on ignore si une telle décision a été prise.

    À noter que, étant donné que ces VSCM NG seront utilisées pour des missions relevant de l’action de l’État en mer, et notamment pour la police des pêches, leur achat a été en partie financé par des fonds de l’Union européenne. Mais le ministère des Armées n’en a pas précisé le montant.

    Pour rappel, longue de 22 mètres, une VSCM NG est mise en oeuvre par huit militaires de la Gendarmerie maritime. Elle est doté d’un système optronique stabilisé de très longue portée et d’une embarcation légère pouvant naviguer à la vitesse de 35 noeuds. Sa superstructure étant partiellement blindée, elle est armée de deux mitrailleuses de calibre 7,62 mm [le calibre 12,7 mm avait été annoncé en 2020, ndlr]. Son autonomie est de cinq jours.

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    Malgré les difficultés posées par la pandémie de covid-19, le chantier naval Socarenam, établi à Boulogne-sur-Mer, aura mis seulement deux ans pour honorer une commande passée par la Direction générale de l’armement [DGA] afin de renforcer les moyens de la Gendarmerie maritime, laquelle est placée pour emploi auprès du chef d’état-major de la Marine nationale [CEMM].

    En effet, en janvier 2020, Socarenam avait obtenu un contrat d’une valeur de 19,5 millions d’euros pour construire trois Vedettes côtières de surveillance maritime de nouvelle génération [VCSM NG]. Ces bateaux, avait expliqué la DGA à l’époque, devaient alors compléter les 24 VCSM mises en service au début des années 2000.

    Les deux premières VCSM NG, appelées Maroni et Oyapock, viennent donc d’être remises à la Gendarmerie maritime après leur qualification par la DGA. Elles sont désormais basées à Cherbourg et à Dunkerque. La troisième unité, l’Aber Ildut, devrait suivre sans tarder. Il est prévu de l’affecter à Boulogne-sur-Mer.

    L’appel d’offres lancé en 2019 pour ces vedettes côtières de nouvelle génération évoquait l’achat éventuel d’une quatrième unité. Selon un responsable de Socarenam, la DGA avait deux ans pour en décider la construction. Pour le moment, on ignore si une telle décision a été prise.

    À noter que, étant donné que ces VSCM NG seront utilisées pour des missions relevant de l’action de l’État en mer, et notamment pour la police des pêches, leur achat a été en partie financé par des fonds de l’Union européenne. Mais le ministère des Armées n’en a pas précisé le montant.

    Pour rappel, longue de 22 mètres, une VSCM NG est mise en oeuvre par huit militaires de la Gendarmerie maritime. Elle est doté d’un système optronique stabilisé de très longue portée et d’une embarcation légère pouvant naviguer à la vitesse de 35 noeuds. Sa superstructure étant partiellement blindée, elle est armée de deux mitrailleuses de calibre 7,62 mm [le calibre 12,7 mm avait été annoncé en 2020, ndlr]. Son autonomie est de cinq jours.

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    Malgré les difficultés posées par la pandémie de covid-19, le chantier naval Socarenam, établi à Boulogne-sur-Mer, aura mis seulement deux ans pour honorer une commande passée par la Direction générale de l’armement [DGA] afin de renforcer les moyens de la Gendarmerie maritime, laquelle est placée pour emploi auprès du chef d’état-major de la Marine nationale [CEMM].

    En effet, en janvier 2020, Socarenam avait obtenu un contrat d’une valeur de 19,5 millions d’euros pour construire trois Vedettes côtières de surveillance maritime de nouvelle génération [VCSM NG]. Ces bateaux, avait expliqué la DGA à l’époque, devaient alors compléter les 24 VCSM mises en service au début des années 2000.

    Les deux premières VCSM NG, appelées Maroni et Oyapock, viennent donc d’être remises à la Gendarmerie maritime après leur qualification par la DGA. Elles sont désormais basées à Cherbourg et à Dunkerque. La troisième unité, l’Aber Ildut, devrait suivre sans tarder. Il est prévu de l’affecter à Boulogne-sur-Mer.

    L’appel d’offres lancé en 2019 pour ces vedettes côtières de nouvelle génération évoquait l’achat éventuel d’une quatrième unité. Selon un responsable de Socarenam, la DGA avait deux ans pour en décider la construction. Pour le moment, on ignore si une telle décision a été prise.

    À noter que, étant donné que ces VSCM NG seront utilisées pour des missions relevant de l’action de l’État en mer, et notamment pour la police des pêches, leur achat a été en partie financé par des fonds de l’Union européenne. Mais le ministère des Armées n’en a pas précisé le montant.

    Pour rappel, longue de 22 mètres, une VSCM NG est mise en oeuvre par huit militaires de la Gendarmerie maritime. Elle est doté d’un système optronique stabilisé de très longue portée et d’une embarcation légère pouvant naviguer à la vitesse de 35 noeuds. Sa superstructure étant partiellement blindée, elle est armée de deux mitrailleuses de calibre 7,62 mm [le calibre 12,7 mm avait été annoncé en 2020, ndlr]. Son autonomie est de cinq jours.

    France24 - World

    World Press Freedom Day: RSF reveals mixed rankings in Africa

    Issued on: 03/05/2022 - 23:24

    Georja Calvin-Smith Follow

    In tonight's edition: Human Rights Watch accuses Russian private security forces invited into Central African Republic of killing civilians. We speak to the daughter of Rwandan opposition figure Paul Rusesabagina. The “Hotel Rwanda” hero's family has filed a $400 million lawsuit against Kigali over alleged kidnapping and torture. And our reporters look into the mixed press freedom rankings for Africa.

    Valeurs Actuelles

    Malika Sorel-Sutter : “La prime va à la non-assimilation”

    Valeurs actuelles. On a l’impression que ce livre procède d’une fatigue, d’une déception, d’une blessure même. Pouvez-vous nous en expliquer la genèse ? Malika Sorel-Sutter. Fatigue ? Non. Déception et blessure ? Oui. Voilà des années que je me bats pour la France. Dans ce combat, j’ai laissé bien des plumes et je ne m’attendais pas à ce que l’on se mette à jouer une partition de la francité selon l’ethnie et la race, symbolisée par une vision attribuée à tort au général de Gaulle, ainsi que par ce que j’ai appelé la querelle des prénoms. On ne devrait juger les autres que sur leur engagement à défendre la France. Or ceux des élites de souche qui ont précipité la France dans les épreuves actuelles ne voient, eux, aucunement leur francité entachée du soupçon d’illégitimité. Oui, cela m’a fendu le cœur de constater qu’aucune leçon ne semblait avoir été tirée de l’histoire des harkis.

    Qui sont ces “dindons de la farce”, dont vous faites le titre de votre ouvrage ? Les Français de souche du peuple, bien sûr, et les enfants de l’immigration extra-européenne qui ont fait le choix de l’assimilation. Les premiers ont longtemps cru au conte de fées selon lequel la réussite de l’intégration culturelle et de l’assimilation n’était qu’une question de temps et de moyens financiers, quand il n’en était rien. Quant aux seconds, ils constatent qu’il est bien plus profitable de se réclamer de la diversité ou de toute autre communauté que de la communauté française. La prime va à la non-assimilation. C’est ce que démontrent les politiques de discrimination positive, qui se transforment en discrimination négative pour ces deux catégories de Français qui se retrouvent être les dindons de la farce.

    « La conjugaison des identités est extrêmement aléatoire », écrivez-vous. L’assimilation, que vous avez vécue, et sur laquelle vous avez beaucoup travaillé, relève-t-elle du miracle ? En matière d’assimilation, toutes les erreurs, ou presque, ont été commises par les gouvernants ces quarante dernières années. C’est pourquoi elle relève effectivement de plus en plus du miracle. Pour la favoriser et non l’entraver, il convenait de respecter un certain nombre de précautions. Il importe de rappeler que l’assimilation des Italiens n’a pas été le franc succès que pensent beaucoup de Français : seul un Italien sur trois du flux 1870-1940 s’est assimilé. Les autres sont repartis. Je cite Cavanna qui évoque la manière dont l’assimilation était vécue par la communauté italienne. Celui qui se faisait naturaliser était qualifié de vendu. Concernant le flux polonais de 1920-1939, 42 % sont repartis. Pourtant, aussi bien les Italiens que les Polonais de l’époque étaient catholiques… L’assimilation est loin d’être une simple formalité, et se révèle d’autant plus difficile que les cultures en présence partagent peu de principes et de valeurs, et qu’il existe de lourds contentieux historiques entre le pays d’origine et celui d’accueil.

    Les Occidentaux ont fini par perdre le sentiment d’appartenance à leur communauté avec les devoirs que cela implique.

    Vous vous étonnez qu’il soit difficile d’admettre cela et même simplement d’en débattre ; vous dites : « C’est parce que nous sommes trop sûrs de l’universalité de nos valeurs, de notre pouvoir de séduction, etc. » Bref, nous pécherions par orgueil. N’est-ce pas plutôt que la France, par paresse, par fatigue, par haine de soi, a souhaité ne plus avoir d’identité, et n’ose plus rien réclamer au nouvel arrivant ? Je ne partage pas votre point de vue sur la paresse, la fatigue. S’il avait été dit aux Français que l’accueil de pauvres venus d’ailleurs aboutirait à une exigence de renoncement à des pans entiers de l’identité française, ils auraient résisté. La plupart des Français aiment leur culture, leur art de vivre, et ne sont pas prêts à y renoncer. C’est tout autre chose qui a fragilisé les sociétés occidentales et les a rendues vulnérables. La France n’est pas seule dans sa situation. Je m’en tiendrai ici à quelques-uns des nombreux paramètres que je développe dans mon livre : l’individualisme, l’égocentrisme, la trop grande confiance en soi qui confine parfois à l’arrogance, ainsi que la quête éperdue d’amour, de plaisir et de jouissance matérielle.

    Alexis de Tocqueville voyait « une foule innombrable d’hommes semblables et égaux qui tournent sans repos sur eux-mêmes pour se procurer de petits et vulgaires plaisirs, dont ils emplissent leur âme. Chacun d’eux, retiré à l’écart, est comme étranger à la destinée de tous les autres ». Les Occidentaux ont fini par perdre le sentiment d’appartenance à leur communauté avec les devoirs que cela implique. Seule subsiste la dimension “droits”, d’où désormais leur incapacité chronique à supporter et gérer le moindre conflit, la moindre tension ou contrariété. C’est une immense vulnérabilité car aussi longtemps que leurs intérêts privés ne se trouvent pas affectés, ils demeurent indifférents. Pour beaucoup, la poursuite de la satisfaction du bien-être personnel, au détriment de la défense de l’intérêt supérieur de leur nation, constitue un horizon indépassable.

    La surveillance des faits et gestes de chacun rend l’intégration culturelle extrêmement compliquée

    Il est par ailleurs des commandements moraux puissants qui rebondissent à travers les siècles, sont inscrits dans les plis de l’âme des Occidentaux, et les ont programmés à la culpabilité, à la contrition et à la repentance. Le pape prend soin de les rappeler régulièrement, avec ferveur et grand enthousiasme. Pour Jésus, il faut même aller jusqu’à ses ennemis, comme le traduit l’Évangile selon Matthieu : « Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent afin que vous soyez fils de votre Père qui est dans les cieux », car « si vous aimez ceux qui vous aiment, quel salaire aurez-vous ? »

    Je rappelle dans mon livre l’histoire du pasteur Saïd Oujibou qu’aucun chrétien ne l’a invité chez lui et qui se retrouve terriblement seul le jour de Noël, jour de sa propre conversion ; cette histoire illustre à la perfection le manque criant de solidarité et de cohésion dont souffre l’Occident. Jamais telle situation n’eût pu se produire pour quiconque aurait rejoint la communauté des musulmans. C’est dans cet esprit de solidarité que réside l’étendue de la puissance et de la force d’un groupe. Éduquée dans deux civilisations qui diffèrent sur bien des aspects, il me saute aux yeux que la préférence étrangère est consubstantielle à l’identité chrétienne. D’ailleurs, n’est-il pas rappelé que « j’étais étranger et vous m’avez accueilli, sans vêtement, et vous m’avez habillé » ? Le riche, au contraire du pauvre, n’est pas en odeur de sainteté, et « il est plus facile à un chameau de passer par le trou d’une aiguille qu’à un riche de rentrer dans le royaume de Dieu ». Il n’y avait donc guère de surprise à voir les Occidentaux œuvrer à accueillir toute la misère du monde, quand bien même cela s’opérait au détriment des leurs. Mais l’histoire nous enseigne aussi que les peuples sont capables de sursaut pour assurer leur propre continuité en tant que corps politique.

    Les partis politiques n’ont plus eu d’autre choix que de verser dans le clientélisme par le biais d’accommodements déraisonnables

    Que pouvons-nous encore intégrer ? Quelle est la capacité d’assimilation des nouveaux arrivants ? Les personnes issues du même pays sont-elles ou non assimilées ? Voilà les questions qu’il vous semble impératif de se poser en la matière. Croyez-vous que nous en prenions le chemin ? Avant toute chose, il faut suspendre les flux migratoires aussi longtemps que l’assimilation – ou tout au moins l’intégration culturelle – d’une part substantielle que l’immigration déjà présente n’a pas réussi. La principale raison en est que l’importance des flux migratoires a conduit à la constitution de diasporas, rendant le clientélisme politique incontournable. Comme le définit Dominique Schnapper, les diasporas sont des « peuples qui gardent un sentiment de leur unité malgré l’éclatement géographique ». Pour peser dans le jeu politique, ces peuples n’ont aucun intérêt à laisser leurs membres leur échapper. C’est pourquoi la pression exercée sur les individus s’est considérablement accrue au fil du temps. La surveillance des faits et gestes de chacun rend l’intégration culturelle extrêmement compliquée. La liberté des individus et des familles s’en trouve entravée, de même que celle des enseignants, et c’est pourquoi ces derniers échouent de plus en plus dans la mission que leur confie la nation, qui est de préparer des citoyens.

    Eu égard à l’évolution de la démographie électorale, les partis politiques n’ont plus eu d’autre choix que de verser dans le clientélisme par le biais d’accommodements déraisonnables et autres concessions sur le respect des principes républicains. C’est ce clientélisme qui a cultivé le communautarisme, qui a finalement conduit à parler de “séparatisme”. Rien de tout cela n’eût été possible si les élites politiques et la haute administration avaient respecté le code civil, qui subordonne l’octroi de la nationalité, donc du droit de vote, à la réussite de l’assimilation.

    L’école se voulant de plus en plus le reflet de la société, on comprend que ce formidable outil d’assimilation soit aujourd’hui contre-productif. Pensez-vous qu’une école qui explique (ou accepte tacitement) que deux hommes peuvent se marier et avoir des enfants, puisse encore espérer intégrer des personnes venues par exemple du monde arabo-musulman ? Votre question m’amène à évoquer le fait gravissime suivant, à savoir que des associations catholiques aient pu défiler avec, à leurs côtés, des Frères musulmans, permettant ainsi à ces derniers de se trouver, en quelque sorte, anoblis dans le champ politique. Observez ce qui se produit avec les Coptes en Égypte, ou plus généralement avec les chrétiens d’Orient. Là-bas, on ne met pas de sujets sociétaux sur la table et pourtant, le “vivre-ensemble” y semble bien fragile.

    L’obligation de donner s’accompagne de l’obligation de recevoir, et enfin de rendre. C’est le principe de la solidarité.

    Vous placez très haut la théorie du don et du contre-don, de Marcel Mauss. Pouvez-vous nous expliquer de quoi il s’agit ? C’est après avoir réalisé une étude comparative du fonctionnement de diverses sociétés pour identifier les formes du contrat social qui y lie les individus entre eux et, surtout, leur permet de fonctionner ensemble de manière harmonieuse, que le fondateur de l’anthropologie en France pose sa conclusion. Partout, Mauss relève que c’est le don qui joue le rôle décisif dans la qualité des relations et dans la cohésion du groupe, car ce qui se joue au travers du don, c’est la reconnaissance de la place de chacun au sein du groupe, et de son droit au respect de sa dignité. Cela passe par la participation active de chacun à la chaîne des échanges de biens. L’obligation de donner s’accompagne de l’obligation de recevoir, et enfin de rendre. C’est le principe de la solidarité. Celui qui reçoit le don doit l’accepter ; et celui qui a donné, et ainsi initié la chaîne, doit à son tour accepter le contre-don. Il ne s’agit pas de rendre à l’identique, ni même à celui qui nous a donné ; mais de rendre à un membre du groupe, à proportion de ses facultés propres.

    Ce qui importe, c’est que chacun, riche ou pauvre, devienne acteur de ce processus dynamique et foisonnant qui vise à instaurer des relations fluides pour prévenir l’établissement d’interactions sociales déséquilibrées qui engendrent tensions et ressentiments. Empêcher l’autre de donner, c’est le maintenir dans une position d’inférieur ou de dominé. Mauss, qui s’est engagé aux côtés de sowcialistes tels que Jean Jaurès ou Léon Blum, dit qu’ « il faut que l’individu travaille. Il faut qu’il soit forcé de compter sur soi plutôt que sur les autres. D’un autre côté, il faut qu’il défende ses intérêts, personnellement et en groupe. L’excès de générosité et le communisme lui seraient aussi nuisibles et seraient aussi nuisibles à la société que l’égoïsme de nos contemporains et l’individualisme de nos lois » . À mille lieues de notre société et de sa propension sans égale à cultiver l’assistanat et maintenir ainsi les classes défavorisées au bas de l’échelle sociale !

    Placer l’autre dans une impossibilité de restituer tout ou partie d’un don devient à la longue une humiliation qui nourrit une formidable frustration, laquelle peut conduire à l’expression de violences au sein de la société ; une façon de se venger. Une part de la violence qui se déploie contre les Occidentaux, perçus comme des privilégiés, doit aussi être analysée sous cet angle. Bien des malheurs qui frappent les sociétés occidentales se trouvent dans le non-respect de cette nécessité d’instaurer une relation de don – contre-don entre individus, puis entre les individus et la communauté qu’ils forment ou sont appelés à former.

    Lorsque Pierre Rosanvallon traite des termes du contrat implicite qui lie les citoyens à la nation, c’est l’approche de Mauss qui se trouve mobilisée : « En son essence, l’appartenance à la cité est indissociable d’un pacte moral. La vie commune repose sur l’adoption d’une arithmétique simple : les obligations de la collectivité envers chacun de ses membres sont la contrepartie de ceux-ci. C’est parce que les citoyens sont prêts à mourir pour la patrie que celle-ci a une dette à leur égard » . Je souscris pleinement.

    Les Dindons de la farce, Malika Sorel-Sutter, Albin Michel, 220 pages, 18,90 €.

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    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

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    BBC

    Roe v Wade: US Supreme Court may overturn abortion rights, leak suggests

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    Millions of women across the US could soon lose their legal right to abortion, according to a leaked Supreme Court document.

    The document, published by Politico, suggests the country's top court is poised to overturn the 1973 decision that legalised abortion nationwide.

    If the court strikes down the Roe v Wade ruling, individual states would be allowed to ban abortion if they wish.

    It is expected abortion could then be banned in almost half of US states.

    The Supreme Court's justices are expected to issue a ruling in late June or early July.

    Roe v Wade is in the court's sights because Mississippi is asking for it to be overturned. The justices heard that case in December.

    Thirteen states have already passed so-called trigger laws that will automatically ban abortion if Roe is overruled this summer. A number of others would be likely to pass laws quickly.

    Some 36 million women could then lose abortion access, according to research from Planned Parenthood, a healthcare organisation which provides abortions.

    "If the court does overturn Roe, it will fall on our nation's elected officials at all levels of government to protect a woman's right to choose," President Joe Biden said in a statement on Tuesday.

    "We will need more pro-choice Senators and a pro-choice majority in the House to adopt legislation that codifies Roe, which I will work to pass and sign into law," he said.

    Anti-abortion groups such as the Susan B. Anthony List have welcomed the news. "If Roe is indeed overturned, our job will be to build consensus for the strongest protections possible for unborn children," it said.

    The leaked document - labelled "1st Draft" - appears to reflect the majority opinion of the court, and Politico reports that it was written by Justice Samuel Alito and circulated within the court on 10 February.

    But it is unclear if it represents a final opinion, as justices have previously changed their views during the drafting process. The Supreme Court and the White House have not yet commented.

    Its publication on Monday night sparked an immediate outcry from Democrats, as well as protests by both pro-choice and anti-abortion campaigners outside the court in Washington DC.

    Leading Democratic politicians Nancy Pelosi and Chuck Schumer said jointly that if the report was accurate, the Supreme Court was "poised to inflict the greatest restriction of rights in the past 50 years".

    An unprecedented leak

    Assume for a moment that this draft opinion becomes the law of the land. In an instant - because of statutes already on the books and "trigger" laws designed for such an occasion - abortion would be illegal in 22 states.

    The legality of the procedure would become a vicious political battleground in the midst of an election year.

    This is the significance of what may be unfolding in the Supreme Court.

    Draft opinions, however, are just that - drafts. And there have been accounts of justices shifting their views as the opinion-drafting process unfolds within the cloistered court chambers. This unprecedented leak short-circuits all that.

    For most of US history, the Supreme Court has operated like Mount Olympus, handing down opinions from on high. That opacity has been shattered perhaps for good, as the leaking spreads.

    What it will mean for the legitimacy of the judicial process in the US remains to be seen, but within the institution itself it seems safe to assume that all trust between the judges, a collegial group once referred to as "the brethren", is gone.

    In an era when political norms have been broken like pottery in an earthquake, another big piece has fallen.

    Democratic governors of several states including California, New Mexico and Michigan announced plans to enshrine abortion rights within their constitutions even if the court overturned Roe v Wade.

    "I promise you this: I will fight like hell to make sure abortion remains safe, legal and accessible in our state," Michigan Governor Gretchen Whitmer tweeted.

    News outlet Politico published the leaked document in full, quoting Justice Alito as saying: "Roe was egregiously wrong from the start. Its reasoning was exceptionally weak, and the decision has had damaging consequences.

    "And far from bringing about a national settlement of the abortion issue, [it has] enflamed debate and deepened division."

    Rival groups of protesters continued demonstrations outside the Supreme Court on Tuesday, with anti-abortion activists chanting "Roe v Wade has got to go" and abortion rights supporters shouting "abortion is healthcare".

    "They are not going to get away with this," pro-choice campaigner Reverend Wendy Hamilton told Reuters news agency. "There is more of us than there is of them, and we are going to fight."

    "This is just tearing apart everything that we've worked for," another demonstrator said.

    One anti-abortion supporter, Emma Heussner, said: "I'm very passionate about being pro-life. It's a big deal to see Roe v Wade potentially overturned."

    The Supreme Court has been reshaped by three appointments under former President Donald Trump, and has been called the most conservative-leaning in modern US history.

    Six of the nine current justices were appointed by Republican presidents. The other three were picked by Democratic presidents. The court needs a majority to set a ruling.

    Politico reports that Justice Alito and four other Republican-appointed justices - Clarence Thomas, Neil Gorsuch, Brett Kavanaugh and Amy Coney Barrett - are in favour of the move against Roe v Wade but it is not clear how Chief Justice John Roberts will vote.

    According to the BBC's US partner CBS News, the leak itself will also cause tremendous damage to one of America's most respected institutions and likely see a full-blown investigation, involving the FBI, to unmask the source.

    Roe v Wade in 1973 gave women in the US an absolute right to an abortion in the first three months of pregnancy, and limited rights in the second trimester.

    But in the decades since, anti-abortion rulings have gradually pared back access in more than a dozen states.

    In 2021 alone, nearly 600 abortion restrictions were introduced nationwide, with 90 enacted into law. That is more than in any year since Roe.

    Limiting abortion access will most intensely affect poor women, researchers say, and they are already more likely to seek an abortion in the first place.

    Women in their 20s account for the majority of abortions - in 2019 about 57% were in this age group. Black Americans get abortions at the highest rate - 27 per 1,000 women aged 15-44.

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    Valeurs Actuelles

    Nucléaire français, histoire d’un sabordage

    Au tournant du millénaire, la France disposait d’un système électrique envié, fournissant une électricité fiable et bon marché. Vingt ans plus tard, RTE, le gestionnaire du réseau, met en garde, pour le second hiver consécutif, sur le risque d’insuffisance de production pour répondre à la demande en cas d’anticyclone et de vague de froid. Depuis quelques mois, le prix de l’électricité, lié à celui du gaz, a explosé. Et, depuis quelques semaines, avec la guerre en Ukraine, nul ne sait à quel niveau montera ce cours du gaz, ni même si celui-ci continuera de parvenir dans les pays d’Europe qui en dépendent plus ou moins fortement (la proportion de gaz russe dans la consommation nationale de gaz est de 55 % pour l’Allemagne, 80 % pour l’Autriche, la Pologne et les pays Baltes, 17 % quand même pour la France… ).

    La France a déconstruit sa souveraineté électrique que lui avait apportée le plan Messmer. Ce plan, d’essence gaulliste, décidé dans les années 1970 pour faire face au premier choc pétrolier, a doté la France d’un parc de 58 réacteurs nucléaires produisant jusqu’à 75 % de notre électricité. Un record mondial. Cette électricité abordable et fiable a été longtemps un de nos (rares) avantages compétitifs. Elle a offert en outre à la France la place de leader des pays du G7 quant à ses émissions de gaz à effet de serre, ce qui n’est pas rien.

    comment en sommes-nous arrivés là ?

    Dès lors la question qui se pose est : comment en sommes-nous arrivés là ? L’énergie étant vitale et stratégique, cette dégringolade découle de décisions, ou de non-décisions, politiques. L’accès à une énergie abondante et le nucléaire sont liés, ils s’opposent à l’idéologie de la décroissance, dont l’opposition au nucléaire est la pierre angulaire. La pression idéologique sur l’opinion, les médias, certains partis politiques en mal d’électeurs ou certains élus en mal de popularité, a ouvert la voie à la montée du relativisme. Aujourd’hui, l’opinion l’emporte sur les faits, l’idéologie l’emporte sur la science.

    L’infiltration de cette idéologie dans le ministère de l’Environnement est de notoriété publique, comme le sont les liens entre ses services et des associations ou ONG militantes activistes antinucléaires et décroissantes, officialisés par le versement de subventions. Cet entrisme est devenu décisif quand, en 2007, l’énergie, jusque-là sous la dépendance du ministère de l’Industrie, est passée sous celle du ministère de l’Écologie. Tout était dit. Qu’on y songe : alors qu’un militaire n’est jamais nommé ministre de la Défense afin d’éviter tout parti pris, des personnalités ouvertement antinucléaires ont été ministres dix-huit années sur vingt-cinq depuis 1997. Sans parler des militants constituant les cabinets ni des nominations dans les organismes extérieurs censés être indépendants ; l’administration a été imprégnée d’un parti pris décroissant et antinucléaire.

    L’ignorance, l’indifférence, le carriérisme l’ont disputé au militantisme dans ce qui pourrait être considéré comme une affaire d’État

    L’ignorance, l’indifférence, le carriérisme l’ont disputé au militantisme dans ce qui pourrait être considéré comme une affaire d’État. Rappelons que, dans d’autres affaires, avec pourtant des conséquences bien moindres en gravité que celle du devenir de la filière nucléaire, de tels agissements ont conduit des membres de gouvernement devant la Cour de justice de la République. Mais, quand il s’agit de l’énergie, aucun abus, aucune faute, aucun conflit d’intérêts patent n’a jusqu’à ce jour donné lieu à des poursuites. C’est dire l’ampleur et la profondeur de l’infiltration et de l’ignorance du sujet dans les médias et l’administration.

    Le poids de l’idéologie antinucléaire en Allemagne, lié au tragique héritage de la Shoah et à la propagande de la Stasi en Allemagne de l’Est, a poussé Gerhard Schröder, en 1998, puis Angela Merkel, en 2011, pour des raisons politiques, à abandonner le nucléaire. Dès lors, l’influence allemande, prédominante au niveau des institutions européennes, a renversé la position communautaire sur le nucléaire. Alors que le traité Euratom, encore en vigueur, encourage le développement de l’usage civil de l’atome, refuser aujourd’hui l’abandon du nucléaire dans tous les pays de l’Union est devenu une croisade incertaine, comme l’ont montré les tergiversations pour aboutir à une timide inclusion du nucléaire dans la taxonomie de la finance durable. À Bruxelles, les élus de l’écologie politique et ceux qui ont délaissé ce parti pour goûter au pouvoir aux côtés d’Emmanuel Macron sont des relais inlassables de l’antinucléarisme au mépris des intérêts nationaux – le cas de Pascal Canfin, ancien directeur général du WWF France et que l’on dit proche du président de la République, en étant l’archétype.

    L’idéologie antinucléaire renforcée par les promoteurs des énergies renouvelables

    L’idéologie antinucléaire s’est rapidement trouvé des alliés intéressés avec les promoteurs des énergies renouvelables intermittentes (EnRI) : l’éolien et le photovoltaïque. Ces machines sont pour leur totalité importées, la France ayant raté le coche industriel. Les panneaux solaires sont presque exclusivement chinois ; quant aux éoliennes, l’Allemagne, le Danemark et l’Espagne en sont les premiers exportateurs européens (et, étonnamment, les plus antinucléaires). Pour développer les énergies renouvelables, l’Europe a imposé – et la France l’a imprudemment accepté – l’injection prioritaire, sur le réseau, de l’électricité produite par les EnRI, obligeant à arrêter la production nucléaire, pourtant la seule pouvant répondre à tout moment aux besoins, puisque, à la différence de l’intermittence des EnRI, elle est pilotable.

    À cette priorité, s’ajoutent des subventions publiques massives aux EnRI et un prix de rachat garanti sur des durées pouvant aller jusqu’à vingt-cinq ans. Bref, un jackpot destiné à pousser les organismes financiers et autres gestionnaires de fortune à investir et faire investir dans les EnRI…Les vendeurs de machines et leurs financiers ont été rejoints par les gaziers, puisque l’intermittence de production oblige à doublonner les EnRI avec des centrales à gaz afin de suppléer celle-ci. Face à ce rouleau compresseur national et européen, il n’y a pas, comme le martèlent pourtant leurs opposants, le moindre “lobby nucléaire” qui vaille. C’est même tout le contraire : la France, EDF et tous nos industriels culpabilisés ont depuis longtemps le nucléaire honteux.

    S’il y avait eu un lobby nucléaire, ce qui est arrivé ne serait pas arrivé. Quelques dates, pour mémoire. En 1998, la fermeture, sous l’impulsion de Dominique Voynet et Corinne Lepage, de Superphénix, le surgénérateur de Creys-Malville, réacteur de quatrième génération, utilisant comme combustible les déchets des réacteurs des générations précédentes. Cet arrêt a comblé les antinucléaires, dont Superphénix était la hantise, car il bouclait la chaîne du combustible, faisant du nucléaire une filière totalement vertueuse. La France avait vingt ans d’avance dans le domaine, où elle compte désormais vingt ans de retard. Les antinucléaires voulaient à tout prix “avoir la peau” de ce nucléaire durable. Lionel Jospin ayant cédé au chantage de l’écologie politique, ils l’ont eue.

    Succédant à Dominique Voynet, Yves Cochet tout aussi antinucléaire que son prédécesseur, et de surcroît col-lapsologue, décide des premières mesures financières aussi coûteuses que favorables aux EnRI. Avec le transfert de l’énergie au ministère de l’Écologie, en 2007, le glissement en faveur des EnRI au détriment du nucléaire va se confirmer. Le Grenelle de l’environnement, suite donnée au pacte écologique de Nicolas Hulot, antinucléaire convaincu, rassemble autour de la table au ministère de l’Écologie toutes les ONG antinucléaires et leurs dirigeants, militants politiques aguerris.

    Les mesures financières pro-EnRI vont s’amplifier, tandis que la France accepte à Bruxelles le “paquet énergie-climat” imposant 20 % d’EnRI en 2020, ce qui allait à l’encontre des intérêts nationaux, sans pour autant diminuer nos émissions de CO2, notre électricité étant déjà quasi totalement décarbonée grâce au nucléaire. C’est aussi à ce moment qu’un projet d’investissement privé dans le nucléaire a été écarté.

    Déroute suite à l’accord entre le PS et Europe Écologie-Les Verts

    Nouvelle déroute en 2012 quand, à l’issue d’un accord entre le PS et Europe Écologie-Les Verts, François Hollande cède aux exigences politiques des antinucléaires les plus radicaux et annonce qu’élu, il fermera la centrale de Fessenheim et réduira la part du nucléaire dans le mix électrique. À la manœuvre de cet engagement désastreux, Ségolène Royal, Élisabeth Borne et François Brottes, alors député de l’Isère, futur président de RTE. La loi de 2015, fondée sur la volonté politique de sortie à terme du nucléaire et sur une sous-évaluation militante des besoins, prévoit de réduire en 2025 de 70 à 50 % la part du nucléaire dans le mix en fermant 14 réacteurs. Son étude d’impact est indigente. La puissance installée nucléaire est plafonnée à 63,2 gigawatts sans aucune raison autre que politique.

    En 2017, Emmanuel Macron, malgré des alertes lancées par des scientifiques, reprend le programme énergétique de François Hollande

    En 2017, Emmanuel Macron, malgré des alertes lancées par des scientifiques, reprend le programme énergétique de François Hollande en s’appuyant sur des personnalités socialistes ou vertes qui l’ont rallié et qui en seront toutes récompensées : Pascal Canfin, Arnaud Leroy, Élisabeth Borne, Xavier Piechaczyk. En 2019, il décide d’arrêter le programme Astrid, réacteurs à neutrons rapides de quatrième génération, mettant un terme à un demi-siècle de travaux sur la fermeture du cycle de l’uranium, pilier de la filière. Cette décision a été prise sans consulter le Parlement et fut qualifiée de « très dommageable » par un rapport de l’OPECST (Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques). En 2020 enfin, ce sont les deux réacteurs de Fessenheim qui sont fermés, sans même attendre le couplage de l’EPR de Flamanville. La France perd 1,8 gigawatt de puissance pilotable alors que l’Autorité de sûreté (ASN) avait confirmé la sûreté de l’installation, qui aurait pu produire encore pendant dix ou vingt ans. Coût estimé de cette décision : 10 milliards d’euros, et beaucoup plus avec la hausse du prix de l’électricité.

    Et puis, tout à coup, à quelques mois de la présidentielle et alors que le sujet nucléaire (et des énergies au sens large) monte dans l’opinion, Emmanuel Macron annonce un changement de cap dans un discours au Creusot, en décembre, changement de cap qu’il confirmera à Belfort, quelques mois plus tard. Alors que la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) de 2020 prévoit la fermeture de 12 réacteurs en plus des deux de Fessenheim, il annonce renoncer à toute fermeture de réacteur dont la sûreté a été validée et lance la construction de nouveaux réacteurs ! Bien sûr, prétextant les longs délais de construction des EPR pour lesquels tant d’années ont été perdues, il appelle aussi (et surtout) à un programme massif de construction d’EnRI, réclamant même de “lever des barrières”, comme s’il en subsistait encore dans le domaine, comme si le droit des tiers à s’opposer aux parcs éoliens n’avait pas été considérablement réduit (et en particulier sous son quinquennat). Passons !

    Ce changement de cap à la sincérité indiscernable ne change rien. Le lobby des EnRI est toujours à la manœuvre, quoique les 200 milliards d’euros engagés pour leur développement n’aient pas réduit nos émissions de CO2 et que la poursuite de leur développement exigerait, pour pallier leur intermittence, la construction de centrales à gaz au moment où celui-ci devient inabordable et finance l’effort de guerre russe.

    Le moment est trop grave pour oublier que, devant le choc pétrolier de 1973, la France a su réagir et que, aujourd’hui, devant un choc gazier beaucoup grave, nous ne pouvons plus ni nous tromper ni tergiverser. Un choix clair et immédiat doit être opéré entre idéologie et science. Il faut prolonger autant que l’ASN l’autorisera l’exploitation des réacteurs en fonction. Il faut relancer sans délai la filière nucléaire en engageant la construction des trois premières paires d’EPR2, attendues par EDF, en préparant une montée en cadence pour passer progressivement de un à deux réacteurs par an de façon à disposer de l’équivalent d’un parc de 50 à 60 EPR2 dans les années 2050-2060. Il faut enfin réduire des délais administratifs excessifs, hors sûreté. Telles sont les priorités, tout en relançant la R&D sur la quatrième génération et en concrétisant le programme d’enfouissement des déchets Cigéo. Les EnRI ne peuvent plus mobiliser des investissements colossaux en bénéficiant de subventions publiques tout en déstabilisant un marché de l’électricité qui ne peut plus dépendre du cours incontrôlable du gaz.

    Les fondements de l’Europe sont des fondements nucléaires, il est temps de le rappeler à nos partenaires

    Les fondements de l’Europe sont des fondements nucléaires, il est temps de le rappeler à nos partenaires, qui, pour certains, en particulier l’Allemagne, ont cédé imprudemment à l’idéologie et se sont mis sous la dépendance du gaz. Une situation devenue aujourd’hui dramatique. L’enjeu est simple : sans relance du nucléaire, il n’y aura pas de réindustrialisation. Donc pas d’avenir.

    * Bernard Accoyer est un homme politique, ancien président de l’Assemblée nationale et président de l’ONG PNC-France. Dernier ouvrage paru, avec Chantal Didier : “Une affaire d’État, la tentative du sabordage du nucléaire français”, Hugo Doc.

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    France24 - World

    France says Mali’s decision to quit defence accords won’t affect withdrawal plans

    Issued on: 03/05/2022 - 19:41

    NEWS WIRES

    Mali's decision to renounce a military cooperation agreement with France after it fell out with the ruling junta is "unjustified" and would not affect the military withdrawal, a French foreign ministry spokesman said Tuesday.

    Paris "considers that this decision is unjustified and absolutely contests any violation of the bilateral legal framework", the spokesman told reporters.

    After several weeks of threats, Bamako said Monday it would quit the 2014 accords because of "flagrant violations" of its sovereignty by French troops.

    The former colonial power has begun removing soldiers belonging to its Barkhane force from Mali following two coups in the country and rising tensions with the military-controlled government.

    "France will continue the withdrawal in good order of its military presence in Mali, in line with the commitments it has made to its partners," the spokesman said.

    The heated exchanges between the two capitals came as diplomats said the UN Security Council had held a closed-door session on Mali on Tuesday at Russia's request.

    Mali had complained to the global body about alleged violations of its airspace by French forces.

    The French-Malian defence accords were signed in 2014 after Paris intervened to stop a jihadist offensive.

    But since a first military coup in 2020, France's relationship with Mali cooled as the junta resisted international pressure to set a timetable for a swift return to democratic, civilian rule.

    Paris has also objected to the regime's rapprochement with the Kremlin, accusing Bamako of allowing in mercenaries from Kremlin-linked security firm Wagner.

    Vast swathes of Mali lie beyond government control because of the jihadist insurgency, which began in 2012 before spreading three years later to neighbouring Burkina Faso and Niger.

    The conflict led to thousands of military and civilian deaths and forced hundreds of thousands of people to flee their homes.

    (AFP)

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    Mali junta breaks off from defence accords with France

    French army rejects Mali's accusations of espionage, violation of airspace

    FREEDOM OF THE PRESS

    FRANCE 24 and RFI contest ‘definitive’ broadcasting suspension in Mali

    Opex 360

    La Pologne serait en train de livrer 200 chars T-72 aux forces ukrainiennes

    par Laurent Lagneau · 29 avril 2022

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    La semaine passée, le Premier ministre britannique, Boris Johnson, fit savoir que la British Army pourrait envoyer des chars Challenger 2 en Pologne afin de permettre à celle-ci de livrer une partie de ses chars T-72, hérités de la période soviétique, à l’Ukraine afin de contrer l’invasion russe. Pour Londres, l’idée était de combler un éventuel déficit capacitaire avant la livraison des 250 M1A2 SEPv3 Abrams, commandés auprès des États-Unis par Varsovie pour au moins cinq milliards d’euros.

    En matière d’arme blindée cavalerie, la British Army n’est pas très bien pourvue, comme, du reste, son homologue française. Actuellement, elle ne dispose que de 225 Challenger 2… Et selon les plans annoncés en 2021, elle devrait se séparer de 77 exemplaires, les autres devant être portés au standard « Challenger 3 ». En revanche, l’armée polonaise aligne plus de 600 chars, dont 247 Leopard 2 d’origine allemande, 232 PT-91 Twardy et 127 T-72, en plus des 257 mis en réserve.

    En marge de la réunion organisée le 26 avril par les États-Unis à Ramstein [Allemagne], où plus de quarante pays ont été invités à faire le point sur les livraisons d’équipements militaires à Kiev, le Premier ministre polonais, Mateusz Morawiecki, a confirmé que la Pologne avait fourni des T-72 aux forces ukrainiennes, sans en préciser le nombre. « Le moment venu, nous fournirons ces informations », a-t-il assuré, lors d’un entretien accordé à Polsat News.

    « Aujourd’hui, nos armes sont utilisées pour défendre notre indépendance, mais à 500 kilomètres de la frontière polonaise », a par ailleurs fait valoir M. Morawiecki.

    Si l’on en croit les informations données par Polskie Radia, la radio publique polonaise, ce 29 avril, l’aide de Varsovie est conséquente puisqu’il est question de 200 chars T-72 cédés aux forces ukrainiennes, ainsi que plusieurs dizaines de véhicules blindés BMP-1, des lance-roquettes multiples BM-21 GRAD, des missiles sol-air portatifs Piorun, des munitions rôdeuses Warmate, des obusiers automoteurs 2S1 Gvozdika et des missiles air-air pour les MiG-29.

    Cela étant, l’une des questions qui va finir par se poser est celle de la capacité à l’armée ukrainienne à intégrer l’ensemble des équipements et armements qui lui ont été promis [et qu’elle a déjà reçus]. Ainsi, 200 chars T-72 [mis en oeuvre par un équipage de trois hommes] correspondent à quatre régiments blindés de l’armée de Terre française…

    Quoi qu’il en soit, et pour le moment, le gouvernement britannique n’a rien dit sur l’envoi éventuel de Challenger 2 en Pologne pour remplacer les T-72 envoyés en Ukraine. Si ce n’est que la British Army en déploiera un total de 72 sur le flanc oriental de l’Otan [ainsi que 12 canons automoteurs AS90 et 120 véhicules blindés Warrior] au cours des prochaines semaines.

    Cependant, pour l’exercice « Defender » qui aura lieu en mai prochain en Pologne, le ministère britannique de la Défense [MoD] a annoncé la participation de 1000 soldats du King’s Royal Hussars et C Squadron du Light Dragoons. Ces manoeuvres impliqueront l’envoi de Challenger 2, déployés depuis le lieu de stockage de Sennelager, en Allemagne.

    La Pologne serait en train de livrer 200 chars T-72 aux forces ukrainiennes

    par Laurent Lagneau · 29 avril 2022

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    La semaine passée, le Premier ministre britannique, Boris Johnson, fit savoir que la British Army pourrait envoyer des chars Challenger 2 en Pologne afin de permettre à celle-ci de livrer une partie de ses chars T-72, hérités de la période soviétique, à l’Ukraine afin de contrer l’invasion russe. Pour Londres, l’idée était de combler un éventuel déficit capacitaire avant la livraison des 250 M1A2 SEPv3 Abrams, commandés auprès des États-Unis par Varsovie pour au moins cinq milliards d’euros.

    En matière d’arme blindée cavalerie, la British Army n’est pas très bien pourvue, comme, du reste, son homologue française. Actuellement, elle ne dispose que de 225 Challenger 2… Et selon les plans annoncés en 2021, elle devrait se séparer de 77 exemplaires, les autres devant être portés au standard « Challenger 3 ». En revanche, l’armée polonaise aligne plus de 600 chars, dont 247 Leopard 2 d’origine allemande, 232 PT-91 Twardy et 127 T-72, en plus des 257 mis en réserve.

    En marge de la réunion organisée le 26 avril par les États-Unis à Ramstein [Allemagne], où plus de quarante pays ont été invités à faire le point sur les livraisons d’équipements militaires à Kiev, le Premier ministre polonais, Mateusz Morawiecki, a confirmé que la Pologne avait fourni des T-72 aux forces ukrainiennes, sans en préciser le nombre. « Le moment venu, nous fournirons ces informations », a-t-il assuré, lors d’un entretien accordé à Polsat News.

    « Aujourd’hui, nos armes sont utilisées pour défendre notre indépendance, mais à 500 kilomètres de la frontière polonaise », a par ailleurs fait valoir M. Morawiecki.

    Si l’on en croit les informations données par Polskie Radia, la radio publique polonaise, ce 29 avril, l’aide de Varsovie est conséquente puisqu’il est question de 200 chars T-72 cédés aux forces ukrainiennes, ainsi que plusieurs dizaines de véhicules blindés BMP-1, des lance-roquettes multiples BM-21 GRAD, des missiles sol-air portatifs Piorun, des munitions rôdeuses Warmate, des obusiers automoteurs 2S1 Gvozdika et des missiles air-air pour les MiG-29.

    Cela étant, l’une des questions qui va finir par se poser est celle de la capacité à l’armée ukrainienne à intégrer l’ensemble des équipements et armements qui lui ont été promis [et qu’elle a déjà reçus]. Ainsi, 200 chars T-72 [mis en oeuvre par un équipage de trois hommes] correspondent à quatre régiments blindés de l’armée de Terre française…

    Quoi qu’il en soit, et pour le moment, le gouvernement britannique n’a rien dit sur l’envoi éventuel de Challenger 2 en Pologne pour remplacer les T-72 envoyés en Ukraine. Si ce n’est que la British Army en déploiera un total de 72 sur le flanc oriental de l’Otan [ainsi que 12 canons automoteurs AS90 et 120 véhicules blindés Warrior] au cours des prochaines semaines.

    Cependant, pour l’exercice « Defender » qui aura lieu en mai prochain en Pologne, le ministère britannique de la Défense [MoD] a annoncé la participation de 1000 soldats du King’s Royal Hussars et C Squadron du Light Dragoons. Ces manoeuvres impliqueront l’envoi de Challenger 2, déployés depuis le lieu de stockage de Sennelager, en Allemagne.

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    La semaine passée, le Premier ministre britannique, Boris Johnson, fit savoir que la British Army pourrait envoyer des chars Challenger 2 en Pologne afin de permettre à celle-ci de livrer une partie de ses chars T-72, hérités de la période soviétique, à l’Ukraine afin de contrer l’invasion russe. Pour Londres, l’idée était de combler un éventuel déficit capacitaire avant la livraison des 250 M1A2 SEPv3 Abrams, commandés auprès des États-Unis par Varsovie pour au moins cinq milliards d’euros.

    En matière d’arme blindée cavalerie, la British Army n’est pas très bien pourvue, comme, du reste, son homologue française. Actuellement, elle ne dispose que de 225 Challenger 2… Et selon les plans annoncés en 2021, elle devrait se séparer de 77 exemplaires, les autres devant être portés au standard « Challenger 3 ». En revanche, l’armée polonaise aligne plus de 600 chars, dont 247 Leopard 2 d’origine allemande, 232 PT-91 Twardy et 127 T-72, en plus des 257 mis en réserve.

    En marge de la réunion organisée le 26 avril par les États-Unis à Ramstein [Allemagne], où plus de quarante pays ont été invités à faire le point sur les livraisons d’équipements militaires à Kiev, le Premier ministre polonais, Mateusz Morawiecki, a confirmé que la Pologne avait fourni des T-72 aux forces ukrainiennes, sans en préciser le nombre. « Le moment venu, nous fournirons ces informations », a-t-il assuré, lors d’un entretien accordé à Polsat News.

    « Aujourd’hui, nos armes sont utilisées pour défendre notre indépendance, mais à 500 kilomètres de la frontière polonaise », a par ailleurs fait valoir M. Morawiecki.

    Si l’on en croit les informations données par Polskie Radia, la radio publique polonaise, ce 29 avril, l’aide de Varsovie est conséquente puisqu’il est question de 200 chars T-72 cédés aux forces ukrainiennes, ainsi que plusieurs dizaines de véhicules blindés BMP-1, des lance-roquettes multiples BM-21 GRAD, des missiles sol-air portatifs Piorun, des munitions rôdeuses Warmate, des obusiers automoteurs 2S1 Gvozdika et des missiles air-air pour les MiG-29.

    Cela étant, l’une des questions qui va finir par se poser est celle de la capacité à l’armée ukrainienne à intégrer l’ensemble des équipements et armements qui lui ont été promis [et qu’elle a déjà reçus]. Ainsi, 200 chars T-72 [mis en oeuvre par un équipage de trois hommes] correspondent à quatre régiments blindés de l’armée de Terre française…

    Quoi qu’il en soit, et pour le moment, le gouvernement britannique n’a rien dit sur l’envoi éventuel de Challenger 2 en Pologne pour remplacer les T-72 envoyés en Ukraine. Si ce n’est que la British Army en déploiera un total de 72 sur le flanc oriental de l’Otan [ainsi que 12 canons automoteurs AS90 et 120 véhicules blindés Warrior] au cours des prochaines semaines.

    Cependant, pour l’exercice « Defender » qui aura lieu en mai prochain en Pologne, le ministère britannique de la Défense [MoD] a annoncé la participation de 1000 soldats du King’s Royal Hussars et C Squadron du Light Dragoons. Ces manoeuvres impliqueront l’envoi de Challenger 2, déployés depuis le lieu de stockage de Sennelager, en Allemagne.

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    La semaine passée, le Premier ministre britannique, Boris Johnson, fit savoir que la British Army pourrait envoyer des chars Challenger 2 en Pologne afin de permettre à celle-ci de livrer une partie de ses chars T-72, hérités de la période soviétique, à l’Ukraine afin de contrer l’invasion russe. Pour Londres, l’idée était de combler un éventuel déficit capacitaire avant la livraison des 250 M1A2 SEPv3 Abrams, commandés auprès des États-Unis par Varsovie pour au moins cinq milliards d’euros.

    En matière d’arme blindée cavalerie, la British Army n’est pas très bien pourvue, comme, du reste, son homologue française. Actuellement, elle ne dispose que de 225 Challenger 2… Et selon les plans annoncés en 2021, elle devrait se séparer de 77 exemplaires, les autres devant être portés au standard « Challenger 3 ». En revanche, l’armée polonaise aligne plus de 600 chars, dont 247 Leopard 2 d’origine allemande, 232 PT-91 Twardy et 127 T-72, en plus des 257 mis en réserve.

    En marge de la réunion organisée le 26 avril par les États-Unis à Ramstein [Allemagne], où plus de quarante pays ont été invités à faire le point sur les livraisons d’équipements militaires à Kiev, le Premier ministre polonais, Mateusz Morawiecki, a confirmé que la Pologne avait fourni des T-72 aux forces ukrainiennes, sans en préciser le nombre. « Le moment venu, nous fournirons ces informations », a-t-il assuré, lors d’un entretien accordé à Polsat News.

    « Aujourd’hui, nos armes sont utilisées pour défendre notre indépendance, mais à 500 kilomètres de la frontière polonaise », a par ailleurs fait valoir M. Morawiecki.

    Si l’on en croit les informations données par Polskie Radia, la radio publique polonaise, ce 29 avril, l’aide de Varsovie est conséquente puisqu’il est question de 200 chars T-72 cédés aux forces ukrainiennes, ainsi que plusieurs dizaines de véhicules blindés BMP-1, des lance-roquettes multiples BM-21 GRAD, des missiles sol-air portatifs Piorun, des munitions rôdeuses Warmate, des obusiers automoteurs 2S1 Gvozdika et des missiles air-air pour les MiG-29.

    informations données

    Cela étant, l’une des questions qui va finir par se poser est celle de la capacité à l’armée ukrainienne à intégrer l’ensemble des équipements et armements qui lui ont été promis [et qu’elle a déjà reçus]. Ainsi, 200 chars T-72 [mis en oeuvre par un équipage de trois hommes] correspondent à quatre régiments blindés de l’armée de Terre française…

    Quoi qu’il en soit, et pour le moment, le gouvernement britannique n’a rien dit sur l’envoi éventuel de Challenger 2 en Pologne pour remplacer les T-72 envoyés en Ukraine. Si ce n’est que la British Army en déploiera un total de 72 sur le flanc oriental de l’Otan [ainsi que 12 canons automoteurs AS90 et 120 véhicules blindés Warrior] au cours des prochaines semaines.

    Cependant, pour l’exercice « Defender » qui aura lieu en mai prochain en Pologne, le ministère britannique de la Défense [MoD] a annoncé la participation de 1000 soldats du King’s Royal Hussars et C Squadron du Light Dragoons. Ces manoeuvres impliqueront l’envoi de Challenger 2, déployés depuis le lieu de stockage de Sennelager, en Allemagne.

    L'Humanité

    Canicule en Inde : alerte à la faim

    Actu

    CLIMAT Les fortes chaleurs pèsent sur la production agricole. Le premier ministre, Narendra Modi, qui pensait conquérir des marchés grâce au conflit en Ukraine, doit revoir ses priorités.

    Lina Sankari

    Harinder Happy ne cache pas son inquiétude. Dans le nord de l’Inde, les températures extrêmes frappent une nouvelle fois durement les paysans. Liée au réchauffement climatique, la vague caniculaire, inédite depuis les premiers relevés météorologiques il y a cent vingt-deux ans, a fait grimper le mercure jusqu’à 46 degrés dans certains quartiers de New Delhi. Porte-parole de la Samyukta Kisan Morcha, la coalition victorieuse formée en 2020 qui a réuni plus de 40 syndicats paysans contre la libéralisation du secteur, Harinder Happy, joint par téléphone, concède : « Cette année, nous avons de nombreux problèmes de récoltes et un faible rendement en blé dû à la chaleur et aux pluies non saisonnières. Cela a également affecté la production de paille de blé dont les prix ont fortement grimpé. »

    Les coupures d’électricité, qui aggravent les conditions de vie de millions d’Indiens, n’épargnent pas les agriculteurs. Seize organisations du Pendjab ont ainsi organisé plusieurs manifestations et sollicité une réunion avec le Conseil national de l’électricité, qui a promis aux syndicats quatre heures d’alimentation quotidienne et une journée où la fourniture pourrait monter jusqu’à huit heures. Ce rendez-vous illustre à quel point les tensions sur la production agricole sont prises au sérieux en ce point du globe. Les phénomènes météo­rologiques extrêmes sont une nouvelle fois supportés de manière disproportionnée par les plus pauvres qui, du fait des travaux journaliers en extérieur, ne peuvent se mettre à l’abri. « Cette vague de chaleur teste les limites de la survie humaine », estime ainsi la chercheuse Chandni Singh du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat.

    le blé et le riz sont essentiels à la sécurité alimentaire du pays

    La question se pose de façon accrue alors que 600 millions d’Indiens dépendraient directement ou indirectement de l’agriculture pour vivre. Le secteur est en crise cyclique et les paysans connaissent déjà un fort niveau d’endettement. « En 2014, lors de son arrivée au pouvoir, Narendra Modi (premier ministre – NDLR) promettait de mettre en œuvre les recommandations de la commission nationale des agriculteurs, à savoir l’effacement de la dette et le doublement des revenus  », détaillait, il y a un an pour l’Humanité, Sumit Dalal, un jeune paysan de l’Haryana (Nord) qui redoutait de ne pas pouvoir rembourser ses prêts. Ces vingt-cinq  dernières années, plus de 300 000 agriculteurs indiens ont mis fin à leurs jours dans le pays et la crise actuelle pourrait donner lieu à de nouveaux drames.

    Considéré comme le « grenier à pain » du pays, le Pendjab est ainsi scruté avec attention. Traditionnellement, le mois de mars est crucial pour le mûrissement des grains, mais la hausse soudaine des températures les a fait flétrir. « En raison de la canicule, nous avons perdu plus de 5 quintaux (500 kg) par hectare de notre rendement d’avril », déplore Gurvinder Singh, directeur de l’agriculture de l’État. La production nationale pourrait baisser de 10 à 50 % cette année, alors même que le blé et le riz paddy sont essentiels à la sécurité alimentaire du pays. D’autant que les stocks du Food Security Act, le plus important programme de distribution de denrées au monde, ont déjà fondu du fait de la pandémie et pourraient être épuisés en septembre. Au lieu de 80 millions d’Indiens habituellement, l’État a fourni des céréales à 800 millions de personnes, dont beaucoup de travailleurs migrants qui avaient perdu leur travail du fait des confinements.

    les stocks d’engrais en baisse depuis le début de la guerre

    Le mois de mars, époque à laquelle le premier ministre nationaliste Narendra Modi jouait les fiers à bras, paraît loin. Deuxième producteur mondial de blé, l’Inde se faisait fort de relayer l’Ukraine, prise dans le tourbillon de la guerre, sur les marchés internationaux. Le chef du gouvernement entendait alors gagner de nouveaux débouchés et profiter de l’envolée des cours mondiaux pour satisfaire l’agrobusiness. Si elle produit 14 % du blé global, l’Inde ne compte toutefois que pour 1 % des exportations. Les experts nationaux estiment toutefois que la quête de débouchés exercerait une pression trop importante sur la disponibilité en blé alors que le pays doit nourrir une population de 1,3 milliard d’habitants et que les stocks d’engrais indiens s’amenuisent eux aussi depuis le déclenchement de la guerre. La canicule rebat aujourd’hui les cartes et les discussions entamées avec le Nigeria, la Turquie, le Soudan, l’Iran et l’Indonésie pourraient connaître un coup d’arrêt.

    indeRéchauffement climatiquepaysanssécurité alimentaire
    BBC

    James Webb Space Telescope in final stretch

    Jonathan AmosScience correspondent@BBCAmoson Twitter

    James Webb, astronomy's new super space telescope, has taken another major step to full operational capability.

    The $10bn successor to the Hubble Space Telescope is now fully focused and aligned. Light bounces perfectly off its mirrors to form pin-sharp imagery in all four of its instruments.

    It just remains to check that the instruments are properly calibrated - that they are delivering their data in a way that's expected and understood.

    This should take a couple more months.

    Once this is done, James Webb will be ready to wow us with vistas that will be every bit as compelling as those produced by Hubble these past three decades.

    "We've now reached the end of the telescope alignment phase - we've delivered perfectly focussed images to all of the science instruments," explained Prof Mark McCaughrean, senior science advisor for the European Space Agency.

    "Now we're ready to check the many complicated ways each of them can catch the telescope's light and do the amazing science we dreamed of more than 20 years ago," he told BBC News.

    The US space agency Nasa, which leads the Webb project, released a set of engineering pictures on Thursday.

    They're not intended to be exciting; they're merely a demonstration that all the hardware is working as it should.

    The images show slightly different views of the Large Magellanic Cloud, a small satellite galaxy of our Milky Way.

    In view are the points of light made by hundreds of thousands of stars.

    The sizes and positions of the images depict the relative arrangement of each of Webb's instruments as they pick up the light coming from the telescope's golden mirrors, including from its 6.5m-wide primary reflector.

    Nasa had previously released a sample of this type of imagery for the NIRCam instrument. NIRCam, which is Webb's main camera system, was used to do the initial focusing of the observatory's optics. When that job was complete, engineers had to work through each of the other three instruments (NIRSpec, MIRI and FGS/NIRISS) to confirm that NIRCam's alignment worked just as well for them.

    The last instrument to go through this process was MIRI, the Mid-Infrared Instrument whose development was led in part from the UK.

    There will be elation today across a host of contributing British institutions to see MIRI's first published image.

    If the picture looks slightly fluffy compared with those from the other instruments, it's because MIRI works at longer infrared wavelengths. The puffiness that surrounds the stars is the glow from carbon-rich (organic) molecules in the Large Magellanic Cloud. MIRI's particular sensitivity allows it to tease out different features in the field of view from its instrument counterparts.

    Scientists intend to use Webb and its remarkable 6.5m-wide mirror to capture events that occurred just a couple of hundred million years after the Big Bang. They want to see the very first stars to light up the Universe.

    They'll also train the telescope's big "eye" on the atmospheres of distant planets to see if those worlds might be habitable.

    A joint endeavour of Nasa, Esa and the Canadian Space Agency, Webb is the biggest telescope ever sent into space.

    It's so big it had to be folded to fit inside the rocket that took it to orbit. The past four months have been spent unpacking and setting up the hardware. Before launch, many people were worried that Webb's complexity would lead quickly to technical problems. But far from it; engineers have worked through their to-do list like it was a simulation.

    "This is the payback for having done things carefully and properly on the ground. And it's just fantastic," said Prof Gillian Wright, the co-principal investigator for MIRI.

    "The whole team is buzzing at seeing it all come together. At launch we didn't have an observatory, we've got an observatory now," the director of the UK Astronomy Technology Centre in Edinburgh told BBC News.

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    L'Humanité

    Texas. Gloria Rubac, militante pour la vie

    Un jour avec

    Cette enseignante retraitée de 75 ans, qui continue de travailler à mi-temps, dirige la Coalition du Texas pour l’abolition de la peine de mort. Elle se bat pour Melissa Lucio, menacée d’exécution.

    Houston (États-Unis), correspondance.

    Gloria s’affaire à la table de presse installée dans un parc du centre de Houston. Les autres militantes vont se poster près de la route avec leurs pancartes « Stop the execution », « Save Melissa Lucio »… Elles participent à un rassemblement pour réclamer la grâce de Melissa, quelques jours avant son injection létale. Gloria Rubac dirige la Coalition du Texas pour l’abolition de la peine de mort. Cette petite grand-mère blonde, l’œil rieur, était deux jours plus tôt témoin de la mise à mort de Carl Buntion.

    Texas. Melissa Lucio va vivre

    Une histoire raciste et criminelle

    Exécuté à 78 ans, après trente-deux années en prison, il avait été reconnu coupable d’avoir tué un policier. Un acte qui rend impossible tout pardon au Texas. D’ailleurs, des anciens des forces de sécurité devenus membres de gangs de motards l’ont poursuivi jusque dans sa mort en pétaradant sous la chambre d’exécution dans le pénitencier de Huntsville aux cris de « Justice is served » (« justice est rendue ») . Mais Gloria a quand même le sourire. Le cas de Melissa Lucio lui donne de l’espoir. « Je suis militante abolitionniste depuis 1982, et je n’ai jamais vu un mouvement aussi vaste. Il ne cesse de grandir, se réjouit-elle. Je sais que les Texans sont optimistes et pensent toujours qu’un condamné ne va pas être exécuté. Mais là, j’y crois ! »

    Tout commence en février 2007. Mariah, une gamine de 2 ans, est retrouvée inconsciente chez elle et ne peut être réanimée. Sur place, onze frères et sœurs et sa mère, enceinte de jumeaux (1). Les marques sur son corps conduisent la police à penser à un homicide. La médecine légale précisera que le décès est dû à un choc violent sur la tête du bébé. Mariah était tombée d’un escalier deux jours avant son décès. « Dans cette affaire, il y a tellement de choses qui clochent ! explique Gloria Rubac. La fillette avait deux parents, mais le père n’a été condamné qu’à quatre ans de prison, malgré plusieurs signalements pour violences conjugales. Les Texas Rangers qui ont interrogé Melissa Lucio pendant des heures ont une longue histoire raciste et criminelle. Ces Rangers étaient menaçants. Ils lui criaient : “Vous savez que vous l’avez fait. Dit es-nous comment vous l’avez fait.” L’interrogatoire a eu lieu sans avocat. Elle a nié une centaine de fois. Fatiguée, elle a finalement concédé avoir fessé et mordu sa fille. »

    Je pense que la peine capitale n’est que la prolongation des lynchages qui ont suivi la fin de l’esclavage.

    Le procureur Armando Villalobos considère cet aveu comme une confession de meurtre. Il entendait profiter de cette affaire pour se refaire une réputation et satisfaire sa base électorale pour de futurs scrutins. Depuis 2014, il est sous les verrous, condamné à treize ans de prison pour corruption ! Aujourd’hui, cinq des douze jurés, qui à l’époque avaient suivi ses recommandations, réclament un nouveau procès. Ils pensent avoir commis une erreur. Tout cela a convaincu. Même ceux que l’on n’attendait pas sur le sujet. Des stars comme Kim Kardashian, mais aussi la majorité des représentants et sénateurs du Texas… dont une bonne partie de républicains ! Désormais, le combat pour Melissa Lucio est en partie mené par l’élu de Plano, Jeff Leach. Un conservateur, très religieux, anti-avortement et longtemps partisan de la peine de mort.

    Dans ce rassemblement, des membres de la famille de Melissa, quelques militants et les infatigables du combat contre la peine capitale, comme Gloria Rubac. «J’ai été militante contre la guerre du Vietnam et j’ai grandi avec les mouvements pour les droits civiques. D’ailleurs, mes enfants sont métis. Je pense que la peine capitale n’est que la prolongation des lynchages qui ont suivi la fin de l’esclavage. Dans le couloir de la mort ne se trouvent quasiment que des gens de couleur. Ils sont jugés en fonction de leur couleur de peau, et si vous êtes pauvre, vous êtes bon pour l’échafaud ! Je me suis toujours battue contre le racisme, et la peine de mort en est juste l’extension. »

    Une promesse à un ami

    Deux jours après ce rassemblement dans seize grandes villes américaines, l’instinct de Gloria Rubac n’est pas démenti. La cour d’appel criminelle du Texas suspend l’exécution de Melissa Lucio. La cour va d’ailleurs plus loin et ordonne que la justice rouvre le dossier et étudie les preuves scientifiques dont l’accusation avait bloqué la présentation lors du procès quinze ans plus tôt. La cour ordonne aussi de revoir les témoignages et confessions utilisés par le procureur, qualifiés de potentiellement mensongers ou arrachés sous la contrainte.

    Pour autant, le combat pour Melissa Lucio n’est pas terminé. Et il y a également les autres, les 190 condamnés qui attendent dans le couloir de la mort au Texas, depuis parfois trente ans. « J’ai assisté à l’exécution d’un de mes amis (Carlos Santana) en 1993. Et il m’a fait promettre de toujours me battre pour mettre fin à la peine capitale. J’ai protesté devant la prison ou assisté à au moins 400 exécutions à Huntsville. Quand je n’ai plus la force d’y aller, je me souviens de ma promesse. J’ai convaincu mon corps de ne pas mourir tant qu’on ne sera pas parvenu à l’abolition », conclut-elle en riant.

    États-Unispeine de mortMelissa Lucio
    Valeurs Actuelles

    [Entretien] Bérénice Levet : « L’écologie est devenue un alibi »

    Propos recueillis par

    Qu’avez-vous donc contre l’écologie ? Nombreux sont les lecteurs de Valeurs actuelles amoureux de la nature ou soucieux de l’environnement qui nous posent cette question. À leurs yeux, nos critiques récurrentes contre l’écologie nous rangeraient dans cette vieille droite occupée avant tout de travail, d’emploi, de croissance et indifférente au reste du monde, sauf en matière d’immigration ou, parfois, de défense de la vie, mais la vie réduite aux mœurs, aux traditions. Grâce soit rendue à Bérénice Levet et à son dernier essai, l’Écologie ou l’ivresse de la table rase, qui nous permet de nous expliquer sur ce qui nous motive dans ce combat acharné et longtemps solitaire que nous avons engagé contre l’écologie, c’est-à-dire contre ce qui en tient lieu depuis deux bonnes décennies et qui, après avoir patiemment noyauté la société française, déroule aujourd’hui ses plans au grand jour. Dans cet ouvrage absolument essentiel, pas de développement technique sur le glyphosate, les perturbateurs endocriniens ou le bio, ces totems de l’écologie médiatique ; seules les éoliennes font exception, parce qu’elles incarnent la souillure portée à nos paysages, l’indifférence à la beauté, à l’histoire, à l’équilibre, en un mot à l’âme française. Pas de développement technique, mais, avec les fulgurances visionnaires de Simone Weil, d’Antoine de Saint-Exupéry, de Hannah Arendt, de Bergson, de Montaigne, de Walter Benjamin ou d’autres, une réflexion qui se porte directement au cœur, à savoir l’homme, l’humanité, la civilisation. Quel homme, quelle vision de l’homme derrière l’écologie ? Voilà la question à laquelle ce livre, nourri de toute la culture exigeante, attentive, inquiète de l’auteur, entend répondre.

    Qu’est-ce qui vous a poussé à écrire ce livre ? Y a-t-il eu un élément déclencheur en particulier ?

    Je ne saurais dire qu’il y eut un élément déclencheur particulier, mais le constat de la montée en puissance d’une doxa écologiste des plus sommaires mais des plus terrorisantes et jouissant d’une autorité exorbitante. Avec pour point d’orgue l’engouement qu’a suscité l’apparition, et j’emploie le mot à dessein, de Greta Thunberg. Une enfant, l’œil noir, venait accuser l’Occident, tonnait contre une civilisation, la civilisation occidentale, dont elle ne sait rien sinon qu’elle est coupable, et nous avancions, en pénitents, la corde au cou. Il s’agissait donc, pour moi, de ne pas laisser le dernier mot aux procureurs de l’Occident qui ont trouvé dans la nature un nouvel élément à charge contre cette civilisation qu’ils honnissent et dont ils entendent hâter la fin. J’ai alors décidé de passer en revue les éternels appelés à la barre des prévenus : le christianisme, Descartes, notre pensée du propre de l’homme. Il y eut, par ailleurs, les élections municipales de juin 2020, qui portèrent à la tête de huit villes de France, et non des moindres, des maires Verts. Nous savions déjà, avec Anne Hidalgo, à quoi pouvait ressembler une politique placée sous le signe de l’écologie, mais désormais nous dispositions de huit laboratoires d’expérimentation, ainsi qu’ils envisagent eux-mêmes les villes dont ils sont devenus les princes.

    Vous observez aussi un air du temps qui ne semble plus en avoir que pour l’écologie, l’environnement, la planète, comme un vaste fourre-tout qui paraît surtout relever du prétexte…

    Ce n’est pas que l’on se soucie de la nature, des sols, des bêtes, que je déplore. Au contraire, je considère que c’est une très heureuse chose. Un homme sans contact avec le monde sensible est un homme mutilé. L’inquiétude écologique nous offrait la magnifique occasion d’être rapatriés sur terre, dans le monde concret, charnel des êtres et des choses, d’ouvrir les yeux, mais, préemptée par la gauche, elle a tourné à l’idéologie. Elle est un nouvel écran interposé entre nous et le réel, un grand récit dans lequel celui-ci doit entrer de gré ou de force. Je ne crains pas de soutenir que l’écologie est, pour les associations militantes et les politiques qui l’incarnent, un alibi : le “sauvetage de la planète”, comme ils disent, leur sollicitude envers les bêtes, ne sont jamais que l’occasion d’allonger la déjà longue liste des victimes dont l’Occident serait la grande fabrique. Aux femmes, aux Noirs, aux musulmans, aux homosexuels, aux transsexuels viendraient s’ajouter les animaux, la Terre, le climat. Domination et destruction qui seraient la vérité de l’Occident, son essence même – d’où le mot de “systémique”, vernis plus savant que structurel. Il ne s’agit pas d’exonérer l’Occident de sa responsabilité dans la dégradation du donné naturel, mais de n’être pas dupe de la rhétorique militante.

    Pourquoi parlez-vous d’une victoire à la Pyrrhus ?

    Que le modèle de développement que nous nous sommes choisi au XIXe siècle et plus encore après la Seconde Guerre mondiale vienne à être interrogé, inquiété, était salutaire – en prenant soin de préciser que ce n’est pas tant le capitalisme, le libéralisme économique qui sont à remettre en question que le fait d’avoir, selon l’analyse de Polanyi, « désencastré » l’économie et d’avoir substitué, pour ce qui nous concerne, au génie français, si bien peint par madame de Staël, de la grâce, du goût de la gaieté, les impératifs d’efficacité, de rentabilité, de fonctionnalité. La dégradation de la nature n’est pas la vérité de l’Occident mais l’indice d’une déchirure dans son histoire, la déchirure d’ « un pacte millénaire qu’il avait conclu avec la Terre », selon la belle formule de Bertrand de Jouvenel. Le tourment écologique aurait dû rendre ses droits à la conversation civique, abandonnée aux technocrates, l’occasion de nous interroger sur ce que nous faisons, sur ce que nous poursuivons et sur ce nous hasardons, comme dirait Corneille. Mais non : le réchauffement, le sauvetage de la planète sont des causes péremptoires et il suffit d’invoquer ces fins pour que tous les moyens se trouvent justifiés.

    Les écologistes ne parlent que de combats, de causes, ne produisent que des slogans ; il faut changer les rêves, les consciences. Pourquoi cet entêtant parfum de révolution ?

    C’est à tort que l’on assimile les écologistes à des amish ; comme notre président et les siens, ils sont en marche. Les écologistes sont des progressistes, ils sont enivrés de mouvement. “Réinventer” est leur maître mot, doublé de cette obsession de “régénérer” l’humanité. Vous faites allusion à l’épisode de Léonore de Moncond’huy, la maire de Poitiers, appelant à changer les rêves des enfants. Son programme trahissait les aspirations démiurgiques des Verts. Et ce, avec le cynisme commun aux progressistes. Les destructions les grisent : « Nous n’avons pas peur des ruines, nous qui portons dans notre cœur un monde nouveau », le choix de Julien Bayou de placer en exergue de son livre cette citation d’un anarchiste espagnol était un formidable aveu. Citons encore le slogan de Sandrine Rousseau à la primaire d’EELV : “Oui les temps changent”, autrement dit, votre monde, votre vieux monde s’éboule et c’est heureux. On notera d’ailleurs qu’il est tout à fait extraordinaire qu’elle voue aux gémonies un Occident dont toute l’histoire se résumerait, selon elle, à « prendre, utiliser et jeter » quand elle-même n’a rien de plus obsédant que de “prendre, utiliser et jeter” une civilisation à laquelle elle doit tout. La gratitude est décidément la dernière vertu des écologistes ! L’écologie ne se soucie guère de conserver, de préserver, d’ « empêcher le monde de se défaire » comme dirait Camus, elle déconstruit, elle détruit, elle “annule” ( cancel).

    L’écologie ou « l’art d’être en guerre contre la domination », écrivez-vous. Comment expliquer cette métamorphose ?

    Ce n’est pas tant la lutte contre la domination qui fait le visage propre de l’écologie actuelle que sa complicité avec l’internationale woke. Ce n’est pas tant non plus une question de métamorphose – la lutte contre la domination est depuis les années 1960-1970 l’aimant qui attire à lui toute la limaille des militantismes – que de génération. J’ai regardé la date de naissance de ceux qui incarnent aujourd’hui politiquement l’écologie (Jadot, Rousseau, Batho, Piolle, Doucet… ) : ils sont tous nés tous dans les années 1970. Autrement dit, ils appartiennent à cette génération que je décrivais dans mon Crépuscule des idoles progressistes (Stock, 2017), à laquelle la France n’a plus été donnée à connaître, à comprendre et encore moins à aimer. D’où leur docilité aux mots d’ordre de la déconstruction : « D’autant que l’âme est plus vide et sans contrepoids, disait Montaigne, elle se baisse plus facilement sous la charge de la première persuasion. » Et c’est ainsi que les écologistes parlent à merveille la langue des féministes, des indigénistes, des décoloniaux. Au chapitre « Lyon émancipatrice », le candidat et futur élu Grégory Doucet s’engageait à œuvrer à la « valorisation des cultures non dominantes et de la mémoire et de la culture des migrations ». Tout est dit.

    Vous expliquez que la domination de l’idéologie écologiste passe par la création d’une nouvelle langue. À quoi faites-vous référence ?

    Les écologistes sont de grands fossoyeurs de la langue. Rappelons que c’est par eux que l’épouvantable “impacter” a contaminé les discours et les esprits. Significativement, mettant leurs pas dans ceux d’Anne Hidalgo, à peine élus, les nouveaux maires EELV n’eurent rien de plus pressé que de convertir leur communication administrative en écriture inclusive. Les intitulés de leurs adjoints offrent un ubuesque florilège de novlangue. Il est deux raisons à cette dévastation sémantique. L’une tout idéologique : quiconque est en guerre contre le passé s’en prend au phénomène de la langue où le passé a son assise ; l’autre, générationnelle là encore : leur langue est une langue sans couleur, sans saveur, sans parfum parce qu’elle n’est plus apprise dans la littérature. Ils ne savent rien par exemple de la langue sensuelle, olfactive, de Colette ou de Giono. Une écologie conséquente élèverait la langue au rang de grande cause nationale. La langue est un instrument de perception. La nature souffre de n’avoir plus été regardée que comme stock de ressources ; retrouver les mots qui l’expriment comme réalité sensible et qui nous permettent de reprendre contact avec elle formerait des consciences vertes autrement précieuses pour l’avenir du monde que l’institution par Jean-Michel Blanquer des “éco-délégués” ou l’apprentissage des gestes du tri sélectif.

    N’est-il pas curieux, cet appel à défendre la nature chez des gens qui ne craignent pas de chambouler jusqu’aux repères les plus fondamentaux de l’humanité ?

    Je dirai, pour paraphraser Rousseau, que les écologistes sont des hommes à paradoxes, parce qu’ils sont des hommes à préjugés, inféodés à des “nœuds mentaux”, des associations d’idées moralement connotées (l’ouverture, c’est bien ; les frontières c’est mal, l’enracinement, c’est barrésien). S’il est un point aveugle de l’écologie, c’est bien leur impuissance à remettre en question le dogme de l’individu délié, désaffilié, force qui va et qui veut, dont les désirs doivent être élevés au rang de droits, ce qui explique qu’ils soient des militants acharnés de la PMA, GPA et autres émancipations à l’endroit du donné naturel. Qu’ils se soient choisi pour égérie Greta Thunberg, cette adolescente trépignant, réclamant, incontinent, que ses désirs soient des ordres, autrement dit figure par excellence d’un consumérisme qu’elle est censée pourfendre, n’a rien de fortuit. Leur idée de l’homme est d’une funeste indigence : leur homme cultive peut-être son jardin, mais il n’est réinscrit dans aucune histoire. Il demeure incarcéré dans la prison du présent, sans épaisseur temporelle. Vivant parmi les vivants.

    Finalement, pourquoi parlez-vous d’un rendez-vous manqué ?

    Être écologiste c’est, ce devrait être, avoir la conscience et le sens de la fragilité des choses, du donné, naturel aussi bien que civilisationnel. La nature est mortelle ? Assurément, mais comme les civilisations. On ne joue pas l’une (la nature) contre les autres (les civilisations). Ensemble, inextricablement, elles sont remises à la garde de cette créature qu’est l’homme. L’écologie est donc, pour moi, d’abord une question de dispositions à former, à cultiver : égards, scrupules, tact, gratitude. Ce dont la Terre, les bêtes ont besoin ce n’est pas d’un homme qui efface la frontière qui le sépare de la nature. La grande vertu de l’effraction de l’écologie dans nos vies, c’est à la fois sa vertu épiphanique (des réalités pour lesquelles nous n’avions plus de regard redeviennent des objets d’attention) et sa vertu de “réincarnation”, si je puis dire : on dénonce volontiers, et à très juste titre, la baisse de niveau intellectuel, on ne s’inquiète pas suffisamment, à mon sens, de l’indigence du vocabulaire de la sensibilité. Or, celui-ci pour se former demande la fréquentation des réalités sensibles et de ceux qui nous apprennent à les percevoir, les poètes, les peintres, les musiciens. Hélas, l’écologie est plus intéressée à fabriquer des “acteurs du changement”, des armées d’indignés, que des âmes incarnées et capables de s’émerveiller.

    L’Écologie ou l’ivresse de la table rase, de Bérénice Levet, Éditions de l’Observatoire, 224 pages, 19 €.

    Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

    Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

    France24 - World

    Can Europe afford to wean itself off Russian gas?

    Issued on: 29/04/2022 - 16:41

    Valérie DEKIMPE

    Europe is at a crossroads. Amid the war in Ukraine, can the continent wean itself off Russian gas? An energy transition is underway, but the alternatives could lock countries into dirty fossil fuels for years to come. We take a closer look in this edition of Down to Earth.

    The world economy has been rocked by the current energy crisis, but one industry in particular has been hit the hardest. Yara is a Norwegian fertiliser company and industry leader, with production sites around the world. Since the start of the war in Ukraine, which has seen gas prices skyrocket, the firm's production costs have also gone through the roof.

    Ammonia is the main ingredient required to make fertilisers for the farming industry. To make ammonia, the company heavily relies on gas. At Yara, 80 percent of the manufacturing costs are determined by the price of natural gas. 

    "We are not in a position of economic equilibrium. We have had no other choice but to shut down some of our factories, in the city of Le Havre but also in Italy,” says Daniel Ménard, the director of a Yara production site in the French region of Brittany.

    Yara has been on the hunt for alternatives that could replace gas for a long time now, long before the conflict began. But time is running out.

    "Clearly, if you come back in a month, I can’t guarantee that this plant will be operating and will continue to produce fertilisers," Ménard concludes.

    Stocking up ahead of winter

    Gas companies are required by law in France to store 85 percent of the country's total consumption, starting in the spring until the reservoirs are full in November ahead of the winter season.

    The massive reservoirs lie 500 metres below the surface, usually inside a natural geological structure, where the gas gets injected through pipelines.

    A quarter of French gas supplies are stored in a rural area of southwestern France. 

    "It's a strategic tool," explains Michel Boche, an engineer at Teréga, a leader in the field. "It allows us to secure gas supplies; it also allows us to meet seasonal demand and to cushion the effects of winter price hikes."

    Despite the crisis in Ukraine, the company’s storage campaign will go ahead as normal. For Boche, the continent is not yet facing an emergency.

    "We can't hurry the process and fill up our storage facilities too quickly," he says, adding that France’s minimum storage requirement means that, compared to its neighbours, it is well prepared in the event that Russian suppliers decide to turn the taps off. The EU is even considering imposing similar restrictions on all member states.

    Liquefied natural gas: Bad news for climate change

    Stocking up will only avert a crisis. To wean itself off Russian gas, Europe will also need to diversify supply, starting out with liquefied natural gas, also known as LNG. It consists of 90 percent methane, cooled to a liquid state at -161 degrees Celsius. The fuel takes up about 600 times less volume, allowing it to be shipped from the US, Qatar, Australia, Algeria or Nigeria, but at a steep price. In its liquid form, the gas is four to five times more expensive.

    But with a gas shortage looming, Europe plans to import 50 billion cubic metres of LNG every year – a solution that could backfire, according Maxence Cordiez, an energy analyst.

    "There’s not enough liquefied natural gas in the world to replace the Russian gas that the European Union buys," he says, since Asia and China in particular are draining the LNG market.  

    In the long term, it also means massive investments in yet more fossil fuels.

    "LNG emits more greenhouse gases than gas pipelines, mainly CO2 and methane," Cordiez explains.

    Biogas, a greener alternative?

    What if plans to ditch Russian gas were in fact an opportunity to embrace a greener alternative? Biogas, a byproduct of agricultural waste, tops the list. 

    Not far from the French city of Angers, thousands of tonnes of waste macerate inside massive blue tanks. The company Evergaz owns several such biomethane production plants. 

    Evergaz collects all kinds of waste: manure, as well as agricultural waste like onion peels or discarded food. They mix it all together, heat it and let it ferment for 60 days along with bacteria, which break down the organic matter. The result is biogas.

    The European Commission plans to double the production of biomethane before the end of the year. But things won't change overnight. This green gas accounts for just 1 percent of gas consumption in France.

    Frédéric Flipo, CEO and founder of Evergaz, is optimistic nonetheless: "We represent an alternative to Russian gas. By 2030 we will be able to replace 17 percent of French gas supplies imported from Russia."

    Until now, the price of biogas was a major obstacle: it's four to times times higher than natural gas. The crisis has come to shake things up, even though Flipo acknowledges that scaling up production will require massive investments.

    "It's not a short-term solution on a national scale. But on a local level, near our production sites, it's an immediate solution."

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    Some European energy firms consider paying for gas in roubles

    The Debate

    Putin shuts the tap: How will Europe respond to Russian gas cut?

    AS IT HAPPENED

    EU says ‘era of Russian fossil fuels in Europe is coming to an end’

    Opex 360

    Des sous-marins nucléaires d’attaque de l’Otan, dont un français, se réunissent en Écosse

    par Laurent Lagneau · 29 avril 2022

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    Il y a un peu plus de six mois, les relations de Paris avec Washington et Londres connurent un sérieux « coup de tabac » en raison de la création de l’alliance stratégique [AUKUS], nouée par les États-Unis et le Royaume-Uni avec l’Australie. Et pour cause : négocié dans le plus grand secret, ce pacte eut pour conséquence l’annulation par Canberra de l’acquisition de douze sous-marins de type Shortfin Barracuda auprès du constructeur français Naval Group.

    Visiblement, la brouille est désormais oubliée et l’invasion de l’Ukraine par la Russie a permis de raffermir les liens… Au point que, selon des images diffusées sur les réseaux sociaux le 26 avril, un sous-marin nucléaire d’attaque [SNA] français, de type Rubis, a été repéré dans les eaux de la base navale de Faslane [ou HMNB Clyde, en Écosse], laquelle abrite les SNA de type Astute et les sous-marins nucléaires lanceurs d’engins [SNLE] de type Vanguard de la Royal Navy.

    French Navy Rubis-class nuclear attack submarine coming into Faslane, Scotland – April 26, 2022

    * photo posted by @DougieCoullPics pic.twitter.com/TKBZDE65AX

    — WarshipCam (@WarshipCam) April 26, 2022

    Vingt-quatre heures plus tard, un autre SNA, américain cette fois, de type Virginia [et identifié comme étant l’USS Indiana], a également été aperçu à Faslane.

    Si l’US Navy communique régulièrement sur les escales de ses SNA, de meme que son homologue britannique, qui a d’ailleurs récemment fait état d’une escale du HMS Ambush en Norvège, la Marine nationale est en général beaucoup plus discrète sur les mouvements de ses sous-marins.

    USS Indiana (SSN 789) Virginia-class Block III attack submarine coming into Faslane, Scotland – April 27, 2022 #ussindiana #ssn789

    * photo courtesy of @SheilaLWeir pic.twitter.com/3RASJuBocI

    — WarshipCam (@WarshipCam) April 27, 2022

    Pour rappel, parmi les membres de l’Otan, seuls le Royaume-Uni, les États-Unis et la France possèdent des SNA et des SNLE.

    Aussi, et même si aucune explication n’a été pour le moment avancée au sujet de la présence de ces sous-marins français et américain en Écosse, cette « réunion » est, a priori, inédite. Et elle peut être vue comme un message adressé à Moscou, d’autant plus que Faslane occupe une position stratégique par rapport au passage dit GIUK [Groenland, Islande, Royaume-Uni], lequel est fréquenté par les sous-marins russes alors qu’il est crucial pour les lignes d’approvisionnement entre l’Amérique du Nord et l’Europe.

    Par ailleurs, cette « réunion » de sous-marins nucléaires d’attaque en Écosse se tient quelques semaines après les importantes manoeuvres « Cold Response 22 », organisées en Norvège. Probablement que le SNA français y a pris part [le porte-hélicoptères amphibie Dixmude y avait été engagé, ndlr].

    Photo : SNA Casabianca – archive [pour rappel, seuls quatre SNA de type Rubis sont actuellement opérationnels après l’incendie de la Perle, à savoir le Casabianca, le Rubis, l’Émeraude et l’Améthyste

    Des sous-marins nucléaires d’attaque de l’Otan, dont un français, se réunissent en Écosse

    par Laurent Lagneau · 29 avril 2022

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    Il y a un peu plus de six mois, les relations de Paris avec Washington et Londres connurent un sérieux « coup de tabac » en raison de la création de l’alliance stratégique [AUKUS], nouée par les États-Unis et le Royaume-Uni avec l’Australie. Et pour cause : négocié dans le plus grand secret, ce pacte eut pour conséquence l’annulation par Canberra de l’acquisition de douze sous-marins de type Shortfin Barracuda auprès du constructeur français Naval Group.

    Visiblement, la brouille est désormais oubliée et l’invasion de l’Ukraine par la Russie a permis de raffermir les liens… Au point que, selon des images diffusées sur les réseaux sociaux le 26 avril, un sous-marin nucléaire d’attaque [SNA] français, de type Rubis, a été repéré dans les eaux de la base navale de Faslane [ou HMNB Clyde, en Écosse], laquelle abrite les SNA de type Astute et les sous-marins nucléaires lanceurs d’engins [SNLE] de type Vanguard de la Royal Navy.

    French Navy Rubis-class nuclear attack submarine coming into Faslane, Scotland – April 26, 2022

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    Vingt-quatre heures plus tard, un autre SNA, américain cette fois, de type Virginia [et identifié comme étant l’USS Indiana], a également été aperçu à Faslane.

    Si l’US Navy communique régulièrement sur les escales de ses SNA, de meme que son homologue britannique, qui a d’ailleurs récemment fait état d’une escale du HMS Ambush en Norvège, la Marine nationale est en général beaucoup plus discrète sur les mouvements de ses sous-marins.

    USS Indiana (SSN 789) Virginia-class Block III attack submarine coming into Faslane, Scotland – April 27, 2022 #ussindiana #ssn789

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    Pour rappel, parmi les membres de l’Otan, seuls le Royaume-Uni, les États-Unis et la France possèdent des SNA et des SNLE.

    Aussi, et même si aucune explication n’a été pour le moment avancée au sujet de la présence de ces sous-marins français et américain en Écosse, cette « réunion » est, a priori, inédite. Et elle peut être vue comme un message adressé à Moscou, d’autant plus que Faslane occupe une position stratégique par rapport au passage dit GIUK [Groenland, Islande, Royaume-Uni], lequel est fréquenté par les sous-marins russes alors qu’il est crucial pour les lignes d’approvisionnement entre l’Amérique du Nord et l’Europe.

    Par ailleurs, cette « réunion » de sous-marins nucléaires d’attaque en Écosse se tient quelques semaines après les importantes manoeuvres « Cold Response 22 », organisées en Norvège. Probablement que le SNA français y a pris part [le porte-hélicoptères amphibie Dixmude y avait été engagé, ndlr].

    Photo : SNA Casabianca – archive [pour rappel, seuls quatre SNA de type Rubis sont actuellement opérationnels après l’incendie de la Perle, à savoir le Casabianca, le Rubis, l’Émeraude et l’Améthyste

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    Il y a un peu plus de six mois, les relations de Paris avec Washington et Londres connurent un sérieux « coup de tabac » en raison de la création de l’alliance stratégique [AUKUS], nouée par les États-Unis et le Royaume-Uni avec l’Australie. Et pour cause : négocié dans le plus grand secret, ce pacte eut pour conséquence l’annulation par Canberra de l’acquisition de douze sous-marins de type Shortfin Barracuda auprès du constructeur français Naval Group.

    Visiblement, la brouille est désormais oubliée et l’invasion de l’Ukraine par la Russie a permis de raffermir les liens… Au point que, selon des images diffusées sur les réseaux sociaux le 26 avril, un sous-marin nucléaire d’attaque [SNA] français, de type Rubis, a été repéré dans les eaux de la base navale de Faslane [ou HMNB Clyde, en Écosse], laquelle abrite les SNA de type Astute et les sous-marins nucléaires lanceurs d’engins [SNLE] de type Vanguard de la Royal Navy.

    French Navy Rubis-class nuclear attack submarine coming into Faslane, Scotland – April 26, 2022

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    Vingt-quatre heures plus tard, un autre SNA, américain cette fois, de type Virginia [et identifié comme étant l’USS Indiana], a également été aperçu à Faslane.

    Si l’US Navy communique régulièrement sur les escales de ses SNA, de meme que son homologue britannique, qui a d’ailleurs récemment fait état d’une escale du HMS Ambush en Norvège, la Marine nationale est en général beaucoup plus discrète sur les mouvements de ses sous-marins.

    USS Indiana (SSN 789) Virginia-class Block III attack submarine coming into Faslane, Scotland – April 27, 2022 #ussindiana #ssn789

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    Pour rappel, parmi les membres de l’Otan, seuls le Royaume-Uni, les États-Unis et la France possèdent des SNA et des SNLE.

    Aussi, et même si aucune explication n’a été pour le moment avancée au sujet de la présence de ces sous-marins français et américain en Écosse, cette « réunion » est, a priori, inédite. Et elle peut être vue comme un message adressé à Moscou, d’autant plus que Faslane occupe une position stratégique par rapport au passage dit GIUK [Groenland, Islande, Royaume-Uni], lequel est fréquenté par les sous-marins russes alors qu’il est crucial pour les lignes d’approvisionnement entre l’Amérique du Nord et l’Europe.

    Par ailleurs, cette « réunion » de sous-marins nucléaires d’attaque en Écosse se tient quelques semaines après les importantes manoeuvres « Cold Response 22 », organisées en Norvège. Probablement que le SNA français y a pris part [le porte-hélicoptères amphibie Dixmude y avait été engagé, ndlr].

    Photo : SNA Casabianca – archive [pour rappel, seuls quatre SNA de type Rubis sont actuellement opérationnels après l’incendie de la Perle, à savoir le Casabianca, le Rubis, l’Émeraude et l’Améthyste

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    Il y a un peu plus de six mois, les relations de Paris avec Washington et Londres connurent un sérieux « coup de tabac » en raison de la création de l’alliance stratégique [AUKUS], nouée par les États-Unis et le Royaume-Uni avec l’Australie. Et pour cause : négocié dans le plus grand secret, ce pacte eut pour conséquence l’annulation par Canberra de l’acquisition de douze sous-marins de type Shortfin Barracuda auprès du constructeur français Naval Group.

    Visiblement, la brouille est désormais oubliée et l’invasion de l’Ukraine par la Russie a permis de raffermir les liens… Au point que, selon des images diffusées sur les réseaux sociaux le 26 avril, un sous-marin nucléaire d’attaque [SNA] français, de type Rubis, a été repéré dans les eaux de la base navale de Faslane [ou HMNB Clyde, en Écosse], laquelle abrite les SNA de type Astute et les sous-marins nucléaires lanceurs d’engins [SNLE] de type Vanguard de la Royal Navy.

    French Navy Rubis-class nuclear attack submarine coming into Faslane, Scotland – April 26, 2022

    * photo posted by @DougieCoullPics pic.twitter.com/TKBZDE65AX

    — WarshipCam (@WarshipCam) April 26, 2022

    French Navy Rubis-class nuclear attack submarine coming into Faslane, Scotland – April 26, 2022

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    @DougieCoullPicspic.twitter.com/TKBZDE65AX

    — WarshipCam (@WarshipCam) April 26, 2022

    April 26, 2022

    Vingt-quatre heures plus tard, un autre SNA, américain cette fois, de type Virginia [et identifié comme étant l’USS Indiana], a également été aperçu à Faslane.

    Si l’US Navy communique régulièrement sur les escales de ses SNA, de meme que son homologue britannique, qui a d’ailleurs récemment fait état d’une escale du HMS Ambush en Norvège, la Marine nationale est en général beaucoup plus discrète sur les mouvements de ses sous-marins.

    USS Indiana (SSN 789) Virginia-class Block III attack submarine coming into Faslane, Scotland – April 27, 2022 #ussindiana #ssn789

    * photo courtesy of @SheilaLWeir pic.twitter.com/3RASJuBocI

    — WarshipCam (@WarshipCam) April 27, 2022

    USS Indiana (SSN 789) Virginia-class Block III attack submarine coming into Faslane, Scotland – April 27, 2022 #ussindiana #ssn789

    #ussindiana#ssn789

    * photo courtesy of @SheilaLWeir pic.twitter.com/3RASJuBocI

    @SheilaLWeirpic.twitter.com/3RASJuBocI

    — WarshipCam (@WarshipCam) April 27, 2022

    April 27, 2022

    Pour rappel, parmi les membres de l’Otan, seuls le Royaume-Uni, les États-Unis et la France possèdent des SNA et des SNLE.

    Aussi, et même si aucune explication n’a été pour le moment avancée au sujet de la présence de ces sous-marins français et américain en Écosse, cette « réunion » est, a priori, inédite. Et elle peut être vue comme un message adressé à Moscou, d’autant plus que Faslane occupe une position stratégique par rapport au passage dit GIUK [Groenland, Islande, Royaume-Uni], lequel est fréquenté par les sous-marins russes alors qu’il est crucial pour les lignes d’approvisionnement entre l’Amérique du Nord et l’Europe.

    Par ailleurs, cette « réunion » de sous-marins nucléaires d’attaque en Écosse se tient quelques semaines après les importantes manoeuvres « Cold Response 22 », organisées en Norvège. Probablement que le SNA français y a pris part [le porte-hélicoptères amphibie Dixmude y avait été engagé, ndlr].

    Photo : SNA Casabianca – archive [pour rappel, seuls quatre SNA de type Rubis sont actuellement opérationnels après l’incendie de la Perle, à savoir le Casabianca, le Rubis, l’Émeraude et l’Améthyste

    New York Times - World

    ‘I’m Old, Not an Idiot.’ One Man’s Protest Gets Attention of Spanish Banks

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    A campaign by a 78-year-old retired doctor with Parkinson’s disease against banks closing branches and moving services online resonates with a rapidly aging Spanish population.

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    By Raphael Minder

    MADRID — Because he has Parkinson’s disease, and his shaking hands make it hard for him to push buttons, Carlos San Juan de Laorden, a retired Spanish doctor, finds it difficult to withdraw his money from the ATM.

    So when in December his bank reduced its retail opening hours, and then told him that the only way of reaching a customer representative was by making an appointment using an app he found too complicated, Mr. San Juan, 78, felt not only distressed but also wronged.

    “I was politely told that I could change banks if I didn’t like it,” he said. “I’ve kept my money in the same bank for 51 years, since I got my first paycheck, and it hurts to see that the digital world has dehumanized us to the point that loyalty has lost all of its worth.”

    Infuriated, Mr. San Juan started an online petition that he called “I’m Old, Not an Idiot,” arguing that banks and other institutions should serve all citizens, rather than sideline the oldest and most vulnerable members of society in their rush to online services.

    In two months, his petition gathered more than 600,000 signatures, attracting the attention of the local media and eventually forcing the banks and Spain’s government to respond. Mr. San Juan became something of a minor celebrity in Spain, and was invited on to a string of TV shows to talk about himself and his campaign.

    In February, Mr. San Juan attended the signing of a protocol at the economic ministry in Madrid in which banks pledged to offer better customer services to senior citizens, including by extending again their branch opening hours, giving priority to older people to access counters and also simplifying the interface of their apps and web pages.

    During the signing ceremony, José María Roldán, the president of the Spanish Bank Association, thanked Mr. San Juan for highlighting a problem that he said banks had overlooked. “We have seen that new measures are needed in order to not leave behind vulnerable groups” of people, said Mr. Roldán, whose association includes banking giants like Banco Santander and BBVA.

    Spain has one of the world’s fastest aging populations, with 9.3 million people over the age of 65 who now account for one fifth of its residents. Before the pandemic hit, Spain was projected to overtake Japan as the country with the longest life expectancy in the world, according to a study by the Institute for Health Metrics and Evaluation, in Seattle.

    But over the past decade, Spain’s banking network has also shrunk dramatically, following a financial crisis that forced the country to negotiate an international bailout in 2012. While there used to be a bank office in almost every Spanish village and at every city crossroads, Spanish banks have halved their number of branches to about 20,000 since the crisis.

    Mr. San Juan is not a Luddite — for this article, he used WhatsApp and Skype. But he believes older adults should not pay the price for an online transition that has allowed banks and other institutions to make significant staff cuts and other savings.

    In fact, Mr. San Juan said it was ironic that few of the senior citizens whom his petition sought to defend appeared to have been among its signatories, possibly because they were not online. Still, he said, “many younger people feel sympathy for us, starting with my own granddaughters who have been very worried about my health and many others who now have an older family member who cannot cope with apps, and in some cases somebody who cannot afford a smartphone.”

    Mr. San Juan was forced into early retirement 13 years ago, when he was diagnosed with Parkinson’s and the shaking made it very hard for him to carry out his hospital work as a urologist in his home city of Valencia, in eastern Spain. Mr. San Juan has since spent his time listening to jazz and reading history books and spy novels — until he became an unlikely activist.

    While acknowledging that the digital transition was unstoppable, Mr. San Juan said the authorities and major institutions had a duty to make the change “less abrupt” for older and vulnerable people. Almost every public organization or private corporation is now forcing people to communicate online, including in the health care sector, where Mr. San Juan worked his entire life.

    Were it not for Parkinson’s, Mr. San Juan said he would have wanted to work more years, although he looks with some skepticism at changes in the profession that require more remote consultations with patients.

    “For me, medicine is a human treatment, which requires looking a patient in the eyes, talking and perhaps consoling if that is what’s required.”

    Mr. San Juan also noted that a model of Spanish society in which different generations used to live under the same roof, and help each other, was changing fast, putting more pressure on old people. When he was younger, Mr. San Juan lived for a while with his only grandmother. And after his mother-in-law was widowed, she spent her last 15 years living with him and his wife.

    He added that he had long been attuned to the challenges faced by the elderly as a result of his medical specialty.

    “Because I’m a urologist, most of my patients have been older people, so I’ve always had a clear understanding of the sense of helplessness and the suffering that can come with age,” he said.

    As for the banks, Mr. San Juan said that his disappointment was fueled by the fact that the institutions did not hesitate to ask for billions in taxpayers’ money to rescue them during the financial crisis a decade ago. But when Covid-19 started to spread, he said, the same banks used the pandemic as an excuse to close more branches. Over 3,000 branches shuttered in Spain between the second quarter of 2020 and the third quarter of 2021, according to data from the Bank of Spain.

    “The coronavirus has been a perfect excuse for banks and others to force people to stay away and act like robots, while also making their clients do the work that bank employees used to do,” he said.

    Some banks took measures to offset their reduced footprint. In 2020, Banco Santander signed an agreement with the Spanish mail service to allow its clients to withdraw cash at post offices in about 1,500 municipalities where the bank doesn’t have a branch. But with millions of retirees forced to withdraw their pension payments from banks, Mr. San Juan believes the institutions still have a long way to go in terms of caring for those whose savings they rely on, rather than prioritizing their shareholders.

    “The banks need to keep our pension money, but that should either oblige them to really act as a public service, or force the government to offer us a different way to get hold of the money that is ours,” he said. “You cannot expect old people to queue for hours in the baking sun or in the rain in order to get their life savings.”

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    BBC

    Britain's Got Talent star Jonathan Goodwin paralysed

    Escapologist Jonathan Goodwin has been left paralysed after an accident, his fiancee Amanda Abbington has said.

    The Sherlock actress said he nearly died twice after last year's accident during rehearsals for America's Got Talent: Extreme.

    She said the stunt ace, who appeared in the 2019 season of Britain's Got Talent, now uses a wheelchair.

    He was supposed to escape a straight jacket while upside down 30ft in the air in between two suspended cars.

    Instead, Mr Goodwin became crushed between them as they caught on fire.

    Ms Abbington, 48, told Jay Rayner's Out To Lunch podcast: "He fell 30ft and lost a kidney, broke both shoulder blades, shattered both legs.

    "Third degree burns, broke his spine and severed his spinal cord and nearly died. And then on the operating table he nearly died again."

    "Unless there's a kind of stem cell surgery, or that thing that Elon Musk is designing with the little chip, he'll be like that forever," she said.

    Mr Goodwin, originally from Pembrokeshire, has remained "positive and upbeat, and so strong," she added.

    "His courage and his strength is something that I just aspire to be like.

    "He's just incredible, honestly, like so happy, just like a very happy, positive human being, just liquid sunshine. He's amazing."

    The actress said the stuntman sent a voice note before his surgery to say there was a 50% chance he would not make it.

    He told her he loved her and thanked her for the past few months of his life with her.

    The couple were initially friends on social media for about 10 years. Abbington followed him as her son Joe thought his act was "amazing".

    She said they connected after she split from fellow Sherlock actor Martin Freeman and he had divorced his wife.

    At first, Ms Abbington said, they spent hours chatting on the phone each day before he flew to Vienna to meet her for the first time.

    Within 30 minutes, Mr Goodwin proposed. The couple plan to marry this summer.

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    L'Humanité

    Liberté de la presse : pour RSF, ça va de mal en pis

    Actu

    Indépendance des médias, assassinats de journalistes, pressions propagandistes… Reporters sans frontières vient de dévoiler son palmarès annuel des pays en fonction du respect du droit à l’information, et c’est pas brillant !

    À l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, Reporters sans frontières (RSF) a publié ce mardi la 20e édition de son classement mondial de la liberté de la presse. Les scores de la Norvège (1er), du Danemark (2e) et de la Suède (3e) détonnent, y compris à l’échelle européenne. Ailleurs sur le globe, les régimes despotiques mènent la vie dure aux journalistes, qui subissent des pressions politiques.

    À Hong Kong, la Chine s’appuie sur la loi dite de « sécurité nationale » pour museler les médias. La région administrative spéciale chinoise dégringole dans le classement de RSF, passant de la 80e place en 2021, à la 148e en 2022. Les démocraties européennes sont également le théâtre de menaces à l’encontre des journalistes. En Pologne (66e), le gouvernement attaque l’indépendance des médias privés avec sa stratégie de « re-polonisation », qui est en réalité une forme de censure.

    Le palmarès annuel de RSF permet aussi de constater des chutes importantes. En Grèce (108e) et aux Pays-Bas (28e), des journalistes ont payé de leur sang leur engagement professionnel. L’assassinat du reporter grec Giorgos Karaivaz, le 9 avril 2021, n’a toujours pas été élucidé et ce malgré la promesse d’une enquête rapide par la justice. Autre assassinat, celui du journaliste néerlandais Peter R. de Vries, en juillet 2021. « Un choc dans une société qui valorise et protège légalement la liberté de la presse », rappelle Reporters sans frontières. Sixièmes du classement en 2021, les Pays-Bas ont perdu 22 places en 2022.

    Ce nouveau palmarès laisse entrevoir un nombre record de pays « en situation très grave », le dernier échelon selon les critères de RSF. Les pays historiquement répressifs vis-à-vis des journalistes n’ont pas vu leurs situations s’améliorer. L’Iran (178e), l’Erythrée (179e) et la Corée du Nord (180e) occupent les dernières places. En Birmanie (176e), le coup d’État militaire du 1er février 2021 a annihilé les espoirs de liberté de la presse qui avaient germé depuis la dissolution de la précédente junte. Le planisphère dévoilé par RSF montre une situation très critique, matérialisée par un coloriage rouge foncé, au Maghreb et au Moyen-Orient.

    Cette asymétrie entre les « sociétés ouvertes » et les « régimes despotiques » est parfaitement illustrée par l’invasion de l’Ukraine (106e) par la Russie (155e), qui a été préparée par une guerre de propagande.

    Dans ce classement 2022, Reporters sans frontières alerte surtout sur un « chaos informationnel » vecteur de « tensions sociales » au sein des sociétés démocratiques. Un terme qui renvoie, d’une part, à un espace médiatique numérique qui favorise la propagation de fausses nouvelles. Et d’autre part, au développement de « médias d’opinion » type Fox News, qui participent à creuser les fractures sociales. RSF dénonce aussi la concentration des médias dans les mains de quelques grandes fortunes, aux États-Unis (42e) et en France (26e), citant en exemple la mainmise de Vincent Bolloré.

    Antoine Poncet

    liberté de la presseRSF
    France24 - World

    In a circular economy, 'fashion and sustainability are not an oxymoron'

    Issued on: 28/04/2022 - 17:09Modified: 29/04/2022 - 21:57

    The EU recently announced proposals to crack down on "fast fashion" by making fashion products and clothing more sustainable as part of a push to bolster environmental standards. The plan, which will now be negotiated by EU member states and lawmakers, also aims to ensure their production takes place in full respect of social rights. FRANCE 24 is joined by environmental and social justice campaigner Livia Firth to offer insight and a deeper perspective on the urgency of embracing a circular economy and implementing environmental and social standards in the fashion industry. She is Co-founder and Creative Director of Eco-Age and Founder of the Green Carpet Challenge (GCC). "We created Eco-Age fourteen years ago," recounts Ms. Firth. "We started talking about sustainability when very few people or businesses were even considering it." Fast forward to 2022, sustainability has become so fashionable that it's become a veritable catchphrase and "there is more greenwashing than you can handle," she explains. Ms. Firth describes fashion as "an all-encompassing industry," beginning with agriculture. "When you talk about deforestation, for example, you have fashion. When you talk about planetary boundaries, you have fashion. When you talk about slave labour, you get fashion. When you talk about pollution and carbon emissions, it's all about fashion." And so, as individuals and consumers, we have "the power to effect change," she asserts.

    Valeurs Actuelles

    Colmar : le mythique Retable d’Amsterdam entièrement restauré

    L’œuvre est mythique et elle vient de retrouver un nouveau souffle. Le 30 avril, France24 a fait savoir que le célèbre Retable d’Issenheim exposé au musée Unterlinden de Colmar (Haut-Rhin) avait fini d’être restauré grâce au travail « colossal » de plusieurs experts. « Il y a la chapelle Sixtine, il y a la Joconde, et il y a le Retable d’Issenheim : c’est une œuvre primordiale », a estimé Pantxika de Paepe, la directrice du musée.

    Large équipe

    La restauration du chef-d’œuvre cinq fois centenaire aura duré quatre ans et demi et aurait coûté 1,4 million d’euros, financés intégralement par le mécénat. 10 personnes étaient en charge des sculptures et 21 personnes mobilisées pour la peinture. « C’était un exercice très méticuleux. Voir l’amincissement des vernis, redécouvrir certains plans, des couleurs, des profondeurs, des contrastes, c’est merveilleux », s’est réjouie Pantxika de Paepe.

    Colmar : les dernières actualités

    Haut-Rhin : une alerte « disparition inquiétante » lancée par la gendarmerie

    Haut-Rhin : pour sauver l’orgue de Kientzheim, une association propose de parrainer les tuyaux abîmés

    Colmar : un conseiller régional RN bousculé par un député LR

    Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

    Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

    BBC

    Do you want to find out how much your colleagues earn?

    By Suzanne BearneBusiness reporter

    While we might discuss love and loss at work, there's one thing we generally don't share with the people we work with - how much we earn.

    But at Alan, an online health insurance provider, everyone knows all their workmates' salaries.

    Staff can even give an opinion on whether they think someone deserves a pay rise.

    While many companies prefer keeping salaries shrouded in mystery, the founders of Paris-based, Alan, decided to create a transparent pay structure from the moment the business launched in 2016.

    "We wanted everyone to be on the same page, as it's super convenient to have full transparency - it removes the mental load of having to know who should know what," says Charles Gorintin, co-founder and chief technology officer at Alan, which employs 470 people.

    It means that new recruits joining the firm cannot haggle over pay when they join. Nor can an existing member of staff use salary as a negotiating tool if they say that they have been offered a new job somewhere else.

    Mr Gorintin adds: "We don't give new joiners the salary they have had in the past, whatever their negotiation skills are."

    All employees at Alan get an automatic 3% annual pay rise, but for someone to receive an additional increase it is first reviewed by their colleagues. "It's partly to be held accountable to each other, and it also helps each other grow and improve," says Mr Gorintin.

    But is everyone receptive to this level of openness? "The advantage is we have a straightforward culture," responds Mr Gorintin. "People will only apply, or join, if they truly want to experience it. It might not sit well with some people."

    When it comes to salaries, greater transparency appears to be a growing trend, on both sides of the Atlantic. The aim of this shift is to try to finally tackle the so-called gender pay gap, in particular.

    The Organisation for Economic Co-operation and Development said last year that this gap - the difference between the pay of men and women - still stands at an average 13% across its 38 member states.

    Last month, the UK government launched a pay transparency trial primarily aimed at reducing it in this country. Participating businesses will have to list a salary range on every job advert, and not ask applicants to disclose their salary history.

    The Government Equalities Office said that these two things aimed to provide "a firm footing for women to negotiate pay on a fairer basis".

    "Women, people of colour and disabled people are much more likely to be paid less than men. So, when you ask about salary history, past pay discrimination and bias follows through from one job to the next, perpetuating gender, disability and ethnicity pay gaps," says Jemima Olchawski, Fawcett Society CEO.

    Polling from the Fawcett society of 2200 people found 61% of women and 53% of men said being asked about their salary had damaged their confidence to ask for better pay.

    Across in New York City, pay transparency legislation is currently due to become law on 15 May. Firms who employ more than four employees will be required to post salary ranges, in a bid to tackle both gender and race pay gaps.

    Back again in the UK, this summer the Department of Business, Energy and Industrial Strategy is set to publish guidance to employers on voluntary ethnicity pay gap reporting.

    UK travel firm, Flash Pack, is another business that has now adopted a transparent pay policy. The firm, which started up again this year after having to close down during the pandemic, now puts the exact salary offered on its job adverts.

    This is instead of its previous practice of only saying that the pay was "competitive", and then negotiating with a new recruit from there.

    Radha Vyas, chief executive and co-founder, says that the new policy saves a lot of time, as they no longer get applications from people who expect to be paid a lot more than the company could offer.

    "What we found previously was... we'd get really great candidates, but they'd be really far apart on salary expectations."

    Ms Vyas adds that the pandemic gave the company time to reflect on this problem.

    "We also realised that, through salaries, we were perpetuating the gender pay gap. We felt we were a generous employer, but suddenly we could see a disparity amongst colleagues.

    "What it meant in my previous experience of hiring was that some people are better at negotiating their salary."

    London-based, FlashPack, has worked with a human resources company called Justly to help set salary benchmarks within the company.

    "Now everyone knows each other's band but they don't know each other's exact salary," says Ms Vyas. "We wanted to pay everyone fairly... now we can't just hand out pay rises.

    "Doing this is very hard work, there's no flexibility to overpay and underpay people. We're now at 14 staff so we're doing it now before we grow bigger."

    Melanie Folkes-Mayers, founder and chief executive at HR consultancy Eden Mayers, says there are benefits to including exact salaries, or salary brackets, on job adverts.

    "It cuts out so much waste," she says. "For example, instead of having 200 applicants apply for a job, a firm might end up with 50.

    "But it can be very grey area, as some companies bring in people hand-picked by a recruiter and ask them what their salary expectation is," she says.

    "I think it will get to the stage where companies will be more transparent, but more likely to see a grading system with a salary of between this and that."

    Ms Folkes-Mayers does however question if people will want to have their salaries divulged. "In the UK, we're so private about salaries. I'm not sure how comfortable everyone will be knowing what everyone else earns.

    "But it is a positive move, and helps the gender pay gap. The challenges are for smaller companies, especially when they might have headhunted a particular person.

    "Sometimes some organisations say to me 'can we stop people from talking about salaries?', but people will inevitably talk, they become friends. I say if you're concerned they're going to talk, and you know there is disparity, that can be overcome through either freezing some salaries while making a conscious decision to increase certain others every six months."

    Although in the UK there's no general legal requirement on employers to be transparent about pay, whether in job advertisements or otherwise, Philip Landau, employment lawyer at Landau Law, points out that there are two statutory provisions which touch on aspects of pay transparency.

    The first relates to "pay secrecy clauses" in a contract of employment, he says. "These clauses are unenforceable to the extent that they seek to prevent an employee from discussing or disclosing pay when trying to identify potential pay discrimination.

    "The second statutory provision only relates to employers with a workforce of 250 people or more. Such companies are required to report on their gender pay gap."

    New Economy is a new series exploring how businesses, trade, economies and working life are changing fast.

    These businesses have to upload data such as gender pay gap in basic hourly pay, gender pay gap in bonuses, and the proportion of men and women who get bonus payments, to a government website.

    "It also needs to be published on the employer's own website in an accessible place, together with supporting narrative on the accuracy of the calculations," adds Mr Landau.

    Ms Vyas says she has already seen the benefits of pay transparency, and urges other companies to step up and do the same. "If you really care about diversity you have to do it. You can't do it without doing this work."

    Do you want to know how much your colleagues earn? What are your experiences? Please email haveyoursay@bbc.co.uk.

    Please include a contact number if you are willing to speak to a BBC journalist. You can also get in touch in the following ways:

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    Valeurs Actuelles

    Les naufragés : recueil de quatorze histoires d’amour et de séparation

    L’amour passe, il ne résiste pas à la vie en couple, à la familiarité, aux efforts qu’il faut consentir l’un pour l’autre, à l’ennui, à l’envie de nouveauté. Le constat est amer, alarmiste, désarmant ; lucide, aussi, à une époque où tout est soumis à péremption et où le mariage semble n’être plus qu’emprisonnement consenti et volontaire. Sur fond de jalousie, d’amertume, de fausses confidences ou de grandes trahisons, Franck Courtès imagine quatorze histoires d’amour malheureuses et affreusement banales. Une journaliste médiocre qui retrouve un ancien collègue qui a sombré en même temps que sa famille ; une jeune épouse usée par la monotonie des jours qui se ressemblent ; un couple qui revient visiter son ancien appartement et les reliques de ses souvenirs vieux de quinze ans… Tous se rejoignent dans l’effrayante tranquillité qui n’est pas celle des jours heureux mais d’un quotidien morne et douillet où « les mots convenus de l’amour » s’échangent plus par coutume que par affection.

    Là, les scènes de ménage terriblement ordinaires finissent souvent mal, dans les braises douloureuses d’une passion qui n’a pas su se muer en amour. « On peut s’aimer, s’en faire une fête, s’en vanter, l’afficher, croire qu’on a découvert le secret du bonheur, un jour les rouages se grippent. » Les histoires, elles, ont en commun l’allure photographique de leur ébauche, entre le cliché et la scène de genre, une scène de genre contemporaine, du moins, qui n’est plus ni celle du Siècle d’or espagnol ni celle de la peinture flamande, mais qui a de semblable avec elles qu’elle met en scène l’habitude, sans apparat ni éclat.

    C’est sûrement à sa carrière de photographe que l’auteur doit son style ; on perçoit comme hors champ, hors de la page et de la pellicule, la détresse et la solitude des sujets mis en scène. Si Franck Courtès a, depuis, rangé son Hasselblad et son Leica, ses vieux compagnons de route ressurgissent dans ses pages. « Un drame se joue là » : celui de tous ceux qui se sont aimés trop vite, trop tôt, trop fort pour que la passion se sublime ou se transforme. « Deux naufragés ne peuvent pas s’aider. En s’appuyant l’un sur l’autre, ils précipitent leur noyade », même quand ils tentent désespérément de recoller les morceaux.

    Dans les Liens sacrés du mariage, Franck Courtès ausculte la lente désagrégation, puis l’agonie de ces couples qui se ressemblent et qui ne croient en rien. On reproche tout de même au récit son écriture parfois molle qui n’épouse qu’un seul point de vue ; sans rêver de mièvres prairies ou de romances pastorales, peut-être justement qu’aimer n’est pas cela, précisément car le mariage n’a rien de la « cage » , ni de la « routine » qu’il met en scène en reprenant les grands poncifs de la pensée contemporaine sans – et c’est ce que l’on attend de l’art – les métamorphoser. Là, les passions s’allument aussi vite qu’elles s’éteignent et le lien qui unit deux personnes n’est que le miroir dans lequel on se plaît à s’admirer soi-même. La famille, elle, est fatiguée par les repas où l’on n’a rien à se dire, surgelés dans l’assiette, alors que l’heure qui sonne la fin de l’idylle emporte avec elle ceux qui ne s’aiment que lorsque le ciel est bleu et qui sont comme ces châteaux de sable qui s’effondrent lorsque la marée monte.

    “Les Liens sacrés du mariage”, de Franck Courtès, Gallimard, 192 pages, 18 €.

    Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

    Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

    France24 - Monde

    Gaz russe : le dilemme

    Publié le : 29/04/2022 - 11:41

    Valérie DEKIMPE Marina BERTSCH Suivre

    C'est la grande inconnue. L'Europe et la France peuvent-elles vraiment se passer du gaz russe ? L'urgence est là et les pistes adoptées à court terme ne sont pas forcément écologiques.

    Une entreprise dans le rouge 

    Chez Yara, numéro un mondial des engrais azotés, l'explosion du prix du gaz, multiplié par cinq suite au conflit en Ukraine, est un problème immédiat. Pour fabriquer ses engrais à destination de l'agriculture, le groupe norvégien a besoin de gaz, qui détermine à 80 % le prix de l'ammoniac. "Aujourd'hui, on est économiquement non équilibrés. Ça a obligé le groupe à fermer des usines, notamment celle du Havre et une autre en Italie", explique Daniel Ménard, le patron de l'usine de Montoir de Bretagne, qui produit habituellement 2 000 tonnes d'engrais par jour. 

    Le groupe cherche depuis longtemps des alternatives au gaz pour produire l'ammoniac, mais cette fois, le temps presse : "De façon assez claire, si vous revenez dans un mois, je ne peux pas vous garantir que l'usine sera en fonctionnement et continuera à produire des engrais", conclut Daniel Ménard. 

    Stocker mais pas davantage

    En France, une règle oblige les professionnels du gaz à stocker 85 % de la consommation de gaz naturel du pays, entre le printemps et le 1er novembre. Ces stockages sont d'immenses réservoirs sous terre, des poches géologiques, dans lesquelles on injecte du gaz arrivé par oléoducs ou par bateau. À Lussagnet, dans les Landes, à une profondeur de 500 mètres, 25 % des réserves françaises se trouvent sous les pieds de Michel Boche, directeur des projets d'infrastructures chez Teréga. Cette technique de stockage est "un outil qui est absolument stratégique. Cela répond à la sécurité d'approvisionnement évidemment, cela permet de répondre à la saisonnalité de la demande, d'amortir les effets prix l'hiver où les prix sont plus chers".

    La crise ukrainienne ne change rien à ce fonctionnement, la campagne d'injection a commencé, peut-être avec une pression supplémentaire pour ces groupes chargés de faire des réserves. Michel Boche tempère : "Aujourd'hui, nous n'avons pas d'urgence particulière dans la campagne d'injection de gaz. On ne peut pas travailler à la va-vite, remplir d'une manière excessivement rapide nos stockage", poursuit-il. D'ailleurs, la France est un des pays européens qui stocke le plus, la règle des 85 % inspire d'ailleurs Bruxelles pour imposer la même aux autres pays. Une façon de sécuriser encore davantage les réserves de gaz du continent. 

    Le GNL, solution immédiate mais mauvaise pour le climat ? 

    Stocker au maximum oui, mais aussi diversifier. Pour se passer du gaz russe, la piste la plus évidente est sans doute le gaz naturel liquéfié (GNL), du méthane à 90 %, transformé à l'état liquide en le refroidissant à -161° C. Sous cette forme, il est 600 fois moins volumineux qu'à l'état gazeux et donc transportable par bateau depuis les pays producteurs, comme les États-Unis, le Qatar, l'Australie, l'Algérie ou le Nigeria. Moins volumineux mais aussi cinq fois plus cher que le gaz russe. Et pourtant, l'Europe n'a guère le choix et veut donc en importer 50 milliards de mètres cubes par an. "Il n'y a pas suffisamment de GNL aujourd'hui dans le monde pour pouvoir remplacer le gaz russe que l'Union européenne achète", objecte Maxence Cordiez, ingénieur, auteur de "Énergies - Fake or not ?", les pays asiatiques étant pour l'instant les principaux acheteurs. 

    Par ailleurs, l'empreinte carbone du GNL est élevée : un gaz transformé, puis transporté par navires, potentiellement sur de longues distances. "Le GNL émet plus de gaz à effet de serre que des gazoducs, essentiellement du CO2 et du méthane", explique Maxence Cordiez. Enfin, cette forme de gaz nécessite de gros investissements dans les ports d'arrivée. Pour l'instant, l'Europe a un nombre limité de terminaux méthanier : l'Allemagne va en construire en urgence, la France n'en a que quatre. Des investissements colossaux et de long terme dans cette énergie fossile, une dépendance dont le monde est pourtant censé se défaire pour lutter contre le réchauffement climatique.

    Le biogaz est-il la solution ? 

    Et si se débarrasser du gaz russe voulait dire adopter un autre gaz, plus vert ? Du biogaz, créé à partir de déchets agricoles.

    Sur le site de méthanisation d'Evergaz, près d'Angers, d'immenses cuves bleu marine absorbent des déchets solides, liquides et pâteux : du lisier, du fumier, mais aussi les sous-produits de l'agriculture, comme des pelures d'oignon ou des pulpes de carottes, digérés pendant soixante jours par des bactéries. C'est ce processus qui crée le biogaz. 

    La Commission européenne prévoit de doubler la production de biométhane en un an. Mais cela ne se fera pas en un jour. En France, c'est un tout petit pour-cent de la consommation de gaz dans le pays. 

    "Par rapport au gaz russe, aujourd'hui on représente une alternative. À l'horizon 2030, on sera capables de remplacer les 17 % dans les approvisionnements français représentés par le gaz russe. Et dès aujourd'hui, on arrive à produire en autosuffisance pour 1,7 millions de ménages pour leurs besoins de cuisine et de chauffage", s'enthousiasme Frédéric Flipo, directeur général et fondateur d'Evergaz. Le talon d'Achille du biogaz était jusqu'à maintenant son prix, 4 à 5 fois supérieur au gaz russe. La crise a rééquilibré les choses. 

    Reste à développer les capacités de production de biogaz. "Malheureusement, même si nous militons pour le biogaz et le biométhane depuis 2008, on voit que la crise est un accélérateur de prise de conscience. Cette solution énergétique permet de répartir sur les territoires une source d'énergie disponible de manière perpétuelle", vante le PDG, tout en reconnaissant que le biogaz "n'est pas une solution immédiate à l'échelle de la France. En revanche, à l'échelle locale, à proximité de nos sites de méthanisation, c'est une solution dès maintenant".

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    Opex 360

    Futur avion de combat de l’US Air Force, le NGAD coûtera plusieurs centaines de millions de dollars

    par Laurent Lagneau · 29 avril 2022

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    Quand, en 2011, il fut mis un terme à la production de l’avion de combat de supériorité aérienne F-22A Raptor, le coût total du programme dont il était issu avait été estimé à 67,3 milliards de dollars, dont 32,4 milliards pour la recherche, le développement et les essais. Ce qui en fait actuellement l’appareil le plus cher de l’histoire de l’aéronautique, le prix unitaire des 195 appareils construits [dont 8 pour les tests] ayant dépassé les 345 millions de dollars. Et encore faudrait-il prendre en compte les sommes dépensées pour assurer son maintien en condition opérationnelle et financer ses mises à jour.

    Si le programme Joint Strike Fighter [JSF] est régulièrement sous le feu des critiques [notamment de la part des organes de contrôle financier américains, comme le GAO] pour ses coûts jugés astronomiques [1700 milliards de dollars sur l’ensemble de sa durée, notamment en raison des coûts de maintenance et des retards dans la mise au point des capacités du Block 4, ndlr], le prix d’un F-35 reste encore « raisonnable », un exemplaire coûtant environ, et en moyenne, 80 millions de dollars à l’achat.

    Cela étant, le futur avion de combat de l’US Air Force, issu du programme NGAD [Next Generation Air Dominance], qui vise à développer un « système de systèmes » à l’image du Tempest britannique et du Système de combat aérien du futur [SCAF] mené dans le cadre d’une coopération emmenée par la France, devrait battre un record en termes de coûts… De quoi sans doute donner raison à la loi dite d’Augustine [du nom de Norman Augustine, ancien directeur de Lockheed Martin et secrétaire de l’US Army dans les années 1970, ndlr].

    Pour rappel, constatant que le coût unitaire des aéronefs militaires est en moyenne multiplié par quatre tous les dix ans, celle-ci affirme que, si cette tendance se poursuit à un tel rythme, le budget de la défense entier ne permettra d’acheter qu’un seul avion tactique en 2054.

    Cependant, on n’en est pas encore là… Mais si l’on en croit le secrétaire à l’Air Force, Frank Kendall, le prix d’achat d’un NGAD serait de l’ordre de « plusieurs » centaines de millions de dollars. « C’est un chiffre qui va attirer votre attention. Ça va être un avion cher », a-t-il dit lors d’une audition devant le comité des Forces armées de la Chambre des représentants, cette semaine.

    Pour ce prix, le NGAD sera « incroyablement efficace », a assuré M. Kendall. Toutefois, son coût de possession devrait être maîtrisé. En effet, a-t-il expliqué, cet appareil sera conçu de telle sorte que les « mises à niveau et la maintenace » seront effectuées de « manière très efficace », grâce notamment à la « conception modulaire » et des « interfaces communes ».

    Ce NGAD serait propulsé par au moins un réacteur de nouvelle génération à cycle adaptatif, développé dans le cadre du projet AETP [Adaptive Engine Transition Program], qui vise à produire des moteurs plus économiques, offrant une gestion thermique « considérablement améliorée » ainsi qu’une poussée accrue de 10%.

    Puisqu’il sera au centre d’un « système de systèmes », le NGAD opérera avec des drones de type « Loyal Wingman » [« ailier fidèle »], dont le côut s’ajoutera à la facture totale du programme. Ces appareils ne seront pas « consommables » mais devront être suffisamment bon marché pour être utilisés sans craindre de les perdre. Leur coût, a précisé M. Kendall, ne devra pas excéder la moitié du prix d’un appareil avec équipage. Soit une quarantaine de millions de dollars, ce qui n’est pas rien…

    Pour le moment, et hormis les explications données par le secrétaire à l’Air Force, on ne sait que très peu de choses sur le NGAD, si ce n’est qu’un démonstrateur a volé pour la première fois en 2020, que l’US Air Force veut hâter sa mise en service [aux dépens du F-22 Raptor] et qu’il devra être en mesure d’emporter plus de munitions et de carburant pour opérer sur « les longues distances du théâtre indo-pacifique ».

    Photo : Vue conceptuelle du NGAD, diffusée par l’US Air Force

    Futur avion de combat de l’US Air Force, le NGAD coûtera plusieurs centaines de millions de dollars

    par Laurent Lagneau · 29 avril 2022

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    Quand, en 2011, il fut mis un terme à la production de l’avion de combat de supériorité aérienne F-22A Raptor, le coût total du programme dont il était issu avait été estimé à 67,3 milliards de dollars, dont 32,4 milliards pour la recherche, le développement et les essais. Ce qui en fait actuellement l’appareil le plus cher de l’histoire de l’aéronautique, le prix unitaire des 195 appareils construits [dont 8 pour les tests] ayant dépassé les 345 millions de dollars. Et encore faudrait-il prendre en compte les sommes dépensées pour assurer son maintien en condition opérationnelle et financer ses mises à jour.

    Si le programme Joint Strike Fighter [JSF] est régulièrement sous le feu des critiques [notamment de la part des organes de contrôle financier américains, comme le GAO] pour ses coûts jugés astronomiques [1700 milliards de dollars sur l’ensemble de sa durée, notamment en raison des coûts de maintenance et des retards dans la mise au point des capacités du Block 4, ndlr], le prix d’un F-35 reste encore « raisonnable », un exemplaire coûtant environ, et en moyenne, 80 millions de dollars à l’achat.

    Cela étant, le futur avion de combat de l’US Air Force, issu du programme NGAD [Next Generation Air Dominance], qui vise à développer un « système de systèmes » à l’image du Tempest britannique et du Système de combat aérien du futur [SCAF] mené dans le cadre d’une coopération emmenée par la France, devrait battre un record en termes de coûts… De quoi sans doute donner raison à la loi dite d’Augustine [du nom de Norman Augustine, ancien directeur de Lockheed Martin et secrétaire de l’US Army dans les années 1970, ndlr].

    Pour rappel, constatant que le coût unitaire des aéronefs militaires est en moyenne multiplié par quatre tous les dix ans, celle-ci affirme que, si cette tendance se poursuit à un tel rythme, le budget de la défense entier ne permettra d’acheter qu’un seul avion tactique en 2054.

    Cependant, on n’en est pas encore là… Mais si l’on en croit le secrétaire à l’Air Force, Frank Kendall, le prix d’achat d’un NGAD serait de l’ordre de « plusieurs » centaines de millions de dollars. « C’est un chiffre qui va attirer votre attention. Ça va être un avion cher », a-t-il dit lors d’une audition devant le comité des Forces armées de la Chambre des représentants, cette semaine.

    Pour ce prix, le NGAD sera « incroyablement efficace », a assuré M. Kendall. Toutefois, son coût de possession devrait être maîtrisé. En effet, a-t-il expliqué, cet appareil sera conçu de telle sorte que les « mises à niveau et la maintenace » seront effectuées de « manière très efficace », grâce notamment à la « conception modulaire » et des « interfaces communes ».

    Ce NGAD serait propulsé par au moins un réacteur de nouvelle génération à cycle adaptatif, développé dans le cadre du projet AETP [Adaptive Engine Transition Program], qui vise à produire des moteurs plus économiques, offrant une gestion thermique « considérablement améliorée » ainsi qu’une poussée accrue de 10%.

    Puisqu’il sera au centre d’un « système de systèmes », le NGAD opérera avec des drones de type « Loyal Wingman » [« ailier fidèle »], dont le côut s’ajoutera à la facture totale du programme. Ces appareils ne seront pas « consommables » mais devront être suffisamment bon marché pour être utilisés sans craindre de les perdre. Leur coût, a précisé M. Kendall, ne devra pas excéder la moitié du prix d’un appareil avec équipage. Soit une quarantaine de millions de dollars, ce qui n’est pas rien…

    Pour le moment, et hormis les explications données par le secrétaire à l’Air Force, on ne sait que très peu de choses sur le NGAD, si ce n’est qu’un démonstrateur a volé pour la première fois en 2020, que l’US Air Force veut hâter sa mise en service [aux dépens du F-22 Raptor] et qu’il devra être en mesure d’emporter plus de munitions et de carburant pour opérer sur « les longues distances du théâtre indo-pacifique ».

    Photo : Vue conceptuelle du NGAD, diffusée par l’US Air Force

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    Quand, en 2011, il fut mis un terme à la production de l’avion de combat de supériorité aérienne F-22A Raptor, le coût total du programme dont il était issu avait été estimé à 67,3 milliards de dollars, dont 32,4 milliards pour la recherche, le développement et les essais. Ce qui en fait actuellement l’appareil le plus cher de l’histoire de l’aéronautique, le prix unitaire des 195 appareils construits [dont 8 pour les tests] ayant dépassé les 345 millions de dollars. Et encore faudrait-il prendre en compte les sommes dépensées pour assurer son maintien en condition opérationnelle et financer ses mises à jour.

    Si le programme Joint Strike Fighter [JSF] est régulièrement sous le feu des critiques [notamment de la part des organes de contrôle financier américains, comme le GAO] pour ses coûts jugés astronomiques [1700 milliards de dollars sur l’ensemble de sa durée, notamment en raison des coûts de maintenance et des retards dans la mise au point des capacités du Block 4, ndlr], le prix d’un F-35 reste encore « raisonnable », un exemplaire coûtant environ, et en moyenne, 80 millions de dollars à l’achat.

    Cela étant, le futur avion de combat de l’US Air Force, issu du programme NGAD [Next Generation Air Dominance], qui vise à développer un « système de systèmes » à l’image du Tempest britannique et du Système de combat aérien du futur [SCAF] mené dans le cadre d’une coopération emmenée par la France, devrait battre un record en termes de coûts… De quoi sans doute donner raison à la loi dite d’Augustine [du nom de Norman Augustine, ancien directeur de Lockheed Martin et secrétaire de l’US Army dans les années 1970, ndlr].

    Pour rappel, constatant que le coût unitaire des aéronefs militaires est en moyenne multiplié par quatre tous les dix ans, celle-ci affirme que, si cette tendance se poursuit à un tel rythme, le budget de la défense entier ne permettra d’acheter qu’un seul avion tactique en 2054.

    Cependant, on n’en est pas encore là… Mais si l’on en croit le secrétaire à l’Air Force, Frank Kendall, le prix d’achat d’un NGAD serait de l’ordre de « plusieurs » centaines de millions de dollars. « C’est un chiffre qui va attirer votre attention. Ça va être un avion cher », a-t-il dit lors d’une audition devant le comité des Forces armées de la Chambre des représentants, cette semaine.

    Pour ce prix, le NGAD sera « incroyablement efficace », a assuré M. Kendall. Toutefois, son coût de possession devrait être maîtrisé. En effet, a-t-il expliqué, cet appareil sera conçu de telle sorte que les « mises à niveau et la maintenace » seront effectuées de « manière très efficace », grâce notamment à la « conception modulaire » et des « interfaces communes ».

    Ce NGAD serait propulsé par au moins un réacteur de nouvelle génération à cycle adaptatif, développé dans le cadre du projet AETP [Adaptive Engine Transition Program], qui vise à produire des moteurs plus économiques, offrant une gestion thermique « considérablement améliorée » ainsi qu’une poussée accrue de 10%.

    Puisqu’il sera au centre d’un « système de systèmes », le NGAD opérera avec des drones de type « Loyal Wingman » [« ailier fidèle »], dont le côut s’ajoutera à la facture totale du programme. Ces appareils ne seront pas « consommables » mais devront être suffisamment bon marché pour être utilisés sans craindre de les perdre. Leur coût, a précisé M. Kendall, ne devra pas excéder la moitié du prix d’un appareil avec équipage. Soit une quarantaine de millions de dollars, ce qui n’est pas rien…

    Pour le moment, et hormis les explications données par le secrétaire à l’Air Force, on ne sait que très peu de choses sur le NGAD, si ce n’est qu’un démonstrateur a volé pour la première fois en 2020, que l’US Air Force veut hâter sa mise en service [aux dépens du F-22 Raptor] et qu’il devra être en mesure d’emporter plus de munitions et de carburant pour opérer sur « les longues distances du théâtre indo-pacifique ».

    Photo : Vue conceptuelle du NGAD, diffusée par l’US Air Force

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    Quand, en 2011, il fut mis un terme à la production de l’avion de combat de supériorité aérienne F-22A Raptor, le coût total du programme dont il était issu avait été estimé à 67,3 milliards de dollars, dont 32,4 milliards pour la recherche, le développement et les essais. Ce qui en fait actuellement l’appareil le plus cher de l’histoire de l’aéronautique, le prix unitaire des 195 appareils construits [dont 8 pour les tests] ayant dépassé les 345 millions de dollars. Et encore faudrait-il prendre en compte les sommes dépensées pour assurer son maintien en condition opérationnelle et financer ses mises à jour.

    Si le programme Joint Strike Fighter [JSF] est régulièrement sous le feu des critiques [notamment de la part des organes de contrôle financier américains, comme le GAO] pour ses coûts jugés astronomiques [1700 milliards de dollars sur l’ensemble de sa durée, notamment en raison des coûts de maintenance et des retards dans la mise au point des capacités du Block 4, ndlr], le prix d’un F-35 reste encore « raisonnable », un exemplaire coûtant environ, et en moyenne, 80 millions de dollars à l’achat.

    Cela étant, le futur avion de combat de l’US Air Force, issu du programme NGAD [Next Generation Air Dominance], qui vise à développer un « système de systèmes » à l’image du Tempest britannique et du Système de combat aérien du futur [SCAF] mené dans le cadre d’une coopération emmenée par la France, devrait battre un record en termes de coûts… De quoi sans doute donner raison à la loi dite d’Augustine [du nom de Norman Augustine, ancien directeur de Lockheed Martin et secrétaire de l’US Army dans les années 1970, ndlr].

    Pour rappel, constatant que le coût unitaire des aéronefs militaires est en moyenne multiplié par quatre tous les dix ans, celle-ci affirme que, si cette tendance se poursuit à un tel rythme, le budget de la défense entier ne permettra d’acheter qu’un seul avion tactique en 2054.

    Cependant, on n’en est pas encore là… Mais si l’on en croit le secrétaire à l’Air Force, Frank Kendall, le prix d’achat d’un NGAD serait de l’ordre de « plusieurs » centaines de millions de dollars. « C’est un chiffre qui va attirer votre attention. Ça va être un avion cher », a-t-il dit lors d’une audition devant le comité des Forces armées de la Chambre des représentants, cette semaine.

    Pour ce prix, le NGAD sera « incroyablement efficace », a assuré M. Kendall. Toutefois, son coût de possession devrait être maîtrisé. En effet, a-t-il expliqué, cet appareil sera conçu de telle sorte que les « mises à niveau et la maintenace » seront effectuées de « manière très efficace », grâce notamment à la « conception modulaire » et des « interfaces communes ».

    Ce NGAD serait propulsé par au moins un réacteur de nouvelle génération à cycle adaptatif, développé dans le cadre du projet AETP [Adaptive Engine Transition Program], qui vise à produire des moteurs plus économiques, offrant une gestion thermique « considérablement améliorée » ainsi qu’une poussée accrue de 10%.

    Puisqu’il sera au centre d’un « système de systèmes », le NGAD opérera avec des drones de type « Loyal Wingman » [« ailier fidèle »], dont le côut s’ajoutera à la facture totale du programme. Ces appareils ne seront pas « consommables » mais devront être suffisamment bon marché pour être utilisés sans craindre de les perdre. Leur coût, a précisé M. Kendall, ne devra pas excéder la moitié du prix d’un appareil avec équipage. Soit une quarantaine de millions de dollars, ce qui n’est pas rien…

    Pour le moment, et hormis les explications données par le secrétaire à l’Air Force, on ne sait que très peu de choses sur le NGAD, si ce n’est qu’un démonstrateur a volé pour la première fois en 2020, que l’US Air Force veut hâter sa mise en service [aux dépens du F-22 Raptor] et qu’il devra être en mesure d’emporter plus de munitions et de carburant pour opérer sur « les longues distances du théâtre indo-pacifique ».

    Photo : Vue conceptuelle du NGAD, diffusée par l’US Air Force

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    Le français Nexter va livrer huit canons 105 LG à l’armée sénégalaise

    par Laurent Lagneau · 28 avril 2022

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    Toujours aux prises avec les rebelles du « Mouvement des forces démocratiques de Casamance » [MFDC] dans le cadre d’un conflit qui est l’un des plus anciens du continent africain, l’armée sénégalaise va bientôt pouvoir renouveler une partie de ses capacités dans le domaine de l’artillerie.

    Actuellement, celles-ci reposent sur 14 canons de 155 mm [6 antiques M-50 et 8 TRF1, deux modèles d’origine française] ainsi que sur au moins 6 obusiers de 105 mm de facture américaine et 6 lance-roquettes multiples BM-21 Grad-U, de conception soviétique.

    A priori, l’intention de l’armée sénégalaise est de remplacer ses canons de 105 mm… En effet, par un communiqué publié ce 28 avril, le groupe français Nexter a fait savoir qu’il va livrer huit canons 105 LG ainsi que les munitions associées. Le montant du contrat n’a pas été précisé.

    Pour rappel, le 105 LG est un canon tracté de 105 mm pouvant être mis en batterie en moins de 30 secondes par cinq artilleurs et tirer jusqu’à 12 coups par minute. Sa portée maximale est de 17 km, grâce aux obus de 105 mm à « portée augmentée » ERG3, fournis par Nexter Arrowtech. « Si nécessaire, il peut échapper à la détection par les radars de trajectographie grâce à la flèche très basse de ses trajectoires en tir tendu, ce jusqu’à une portée de 11 km. Il est par ailleurs capable d’effectuer des tirs directs jusqu’à 2 km », précise l’industriel.

    En outre, aérotransportable, ce canon peut être tracté par tout type de véhicule. Ce qui fait qu’il dispose d’une « mobilité idéale pour les troupes engagées sous des climats extrêmes et sur des terrains difficiles », assure l’industriel. Et d’ajouter : « L’armée sénégalaise a choisi ce canon car il répond parfaitement aux impératifs du combat moderne ».

    Selon Nexter, il s’agit-là de sa première vente « directe » avec le Sénégal, même s’il lui a déjà livré six tourelles téléopérées NARWAHL, armées chacune d’un canon de 20 mm. Mais c’était dans le cadre d’une commande de trois patrouilleurs auprès du constructeur naval français Piriou pour le compte de la marine sénégalaise.

    Le français Nexter va livrer huit canons 105 LG à l’armée sénégalaise

    par Laurent Lagneau · 28 avril 2022

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    Toujours aux prises avec les rebelles du « Mouvement des forces démocratiques de Casamance » [MFDC] dans le cadre d’un conflit qui est l’un des plus anciens du continent africain, l’armée sénégalaise va bientôt pouvoir renouveler une partie de ses capacités dans le domaine de l’artillerie.

    Actuellement, celles-ci reposent sur 14 canons de 155 mm [6 antiques M-50 et 8 TRF1, deux modèles d’origine française] ainsi que sur au moins 6 obusiers de 105 mm de facture américaine et 6 lance-roquettes multiples BM-21 Grad-U, de conception soviétique.

    A priori, l’intention de l’armée sénégalaise est de remplacer ses canons de 105 mm… En effet, par un communiqué publié ce 28 avril, le groupe français Nexter a fait savoir qu’il va livrer huit canons 105 LG ainsi que les munitions associées. Le montant du contrat n’a pas été précisé.

    Pour rappel, le 105 LG est un canon tracté de 105 mm pouvant être mis en batterie en moins de 30 secondes par cinq artilleurs et tirer jusqu’à 12 coups par minute. Sa portée maximale est de 17 km, grâce aux obus de 105 mm à « portée augmentée » ERG3, fournis par Nexter Arrowtech. « Si nécessaire, il peut échapper à la détection par les radars de trajectographie grâce à la flèche très basse de ses trajectoires en tir tendu, ce jusqu’à une portée de 11 km. Il est par ailleurs capable d’effectuer des tirs directs jusqu’à 2 km », précise l’industriel.

    En outre, aérotransportable, ce canon peut être tracté par tout type de véhicule. Ce qui fait qu’il dispose d’une « mobilité idéale pour les troupes engagées sous des climats extrêmes et sur des terrains difficiles », assure l’industriel. Et d’ajouter : « L’armée sénégalaise a choisi ce canon car il répond parfaitement aux impératifs du combat moderne ».

    Selon Nexter, il s’agit-là de sa première vente « directe » avec le Sénégal, même s’il lui a déjà livré six tourelles téléopérées NARWAHL, armées chacune d’un canon de 20 mm. Mais c’était dans le cadre d’une commande de trois patrouilleurs auprès du constructeur naval français Piriou pour le compte de la marine sénégalaise.

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    Toujours aux prises avec les rebelles du « Mouvement des forces démocratiques de Casamance » [MFDC] dans le cadre d’un conflit qui est l’un des plus anciens du continent africain, l’armée sénégalaise va bientôt pouvoir renouveler une partie de ses capacités dans le domaine de l’artillerie.

    Actuellement, celles-ci reposent sur 14 canons de 155 mm [6 antiques M-50 et 8 TRF1, deux modèles d’origine française] ainsi que sur au moins 6 obusiers de 105 mm de facture américaine et 6 lance-roquettes multiples BM-21 Grad-U, de conception soviétique.

    A priori, l’intention de l’armée sénégalaise est de remplacer ses canons de 105 mm… En effet, par un communiqué publié ce 28 avril, le groupe français Nexter a fait savoir qu’il va livrer huit canons 105 LG ainsi que les munitions associées. Le montant du contrat n’a pas été précisé.

    Pour rappel, le 105 LG est un canon tracté de 105 mm pouvant être mis en batterie en moins de 30 secondes par cinq artilleurs et tirer jusqu’à 12 coups par minute. Sa portée maximale est de 17 km, grâce aux obus de 105 mm à « portée augmentée » ERG3, fournis par Nexter Arrowtech. « Si nécessaire, il peut échapper à la détection par les radars de trajectographie grâce à la flèche très basse de ses trajectoires en tir tendu, ce jusqu’à une portée de 11 km. Il est par ailleurs capable d’effectuer des tirs directs jusqu’à 2 km », précise l’industriel.

    En outre, aérotransportable, ce canon peut être tracté par tout type de véhicule. Ce qui fait qu’il dispose d’une « mobilité idéale pour les troupes engagées sous des climats extrêmes et sur des terrains difficiles », assure l’industriel. Et d’ajouter : « L’armée sénégalaise a choisi ce canon car il répond parfaitement aux impératifs du combat moderne ».

    Selon Nexter, il s’agit-là de sa première vente « directe » avec le Sénégal, même s’il lui a déjà livré six tourelles téléopérées NARWAHL, armées chacune d’un canon de 20 mm. Mais c’était dans le cadre d’une commande de trois patrouilleurs auprès du constructeur naval français Piriou pour le compte de la marine sénégalaise.

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    Toujours aux prises avec les rebelles du « Mouvement des forces démocratiques de Casamance » [MFDC] dans le cadre d’un conflit qui est l’un des plus anciens du continent africain, l’armée sénégalaise va bientôt pouvoir renouveler une partie de ses capacités dans le domaine de l’artillerie.

    Actuellement, celles-ci reposent sur 14 canons de 155 mm [6 antiques M-50 et 8 TRF1, deux modèles d’origine française] ainsi que sur au moins 6 obusiers de 105 mm de facture américaine et 6 lance-roquettes multiples BM-21 Grad-U, de conception soviétique.

    A priori, l’intention de l’armée sénégalaise est de remplacer ses canons de 105 mm… En effet, par un communiqué publié ce 28 avril, le groupe français Nexter a fait savoir qu’il va livrer huit canons 105 LG ainsi que les munitions associées. Le montant du contrat n’a pas été précisé.

    Pour rappel, le 105 LG est un canon tracté de 105 mm pouvant être mis en batterie en moins de 30 secondes par cinq artilleurs et tirer jusqu’à 12 coups par minute. Sa portée maximale est de 17 km, grâce aux obus de 105 mm à « portée augmentée » ERG3, fournis par Nexter Arrowtech. « Si nécessaire, il peut échapper à la détection par les radars de trajectographie grâce à la flèche très basse de ses trajectoires en tir tendu, ce jusqu’à une portée de 11 km. Il est par ailleurs capable d’effectuer des tirs directs jusqu’à 2 km », précise l’industriel.

    En outre, aérotransportable, ce canon peut être tracté par tout type de véhicule. Ce qui fait qu’il dispose d’une « mobilité idéale pour les troupes engagées sous des climats extrêmes et sur des terrains difficiles », assure l’industriel. Et d’ajouter : « L’armée sénégalaise a choisi ce canon car il répond parfaitement aux impératifs du combat moderne ».

    Selon Nexter, il s’agit-là de sa première vente « directe » avec le Sénégal, même s’il lui a déjà livré six tourelles téléopérées NARWAHL, armées chacune d’un canon de 20 mm. Mais c’était dans le cadre d’une commande de trois patrouilleurs auprès du constructeur naval français Piriou pour le compte de la marine sénégalaise.

    Valeurs Actuelles

    Une cinéaste ukrainienne invitée d’honneur aux Fêtes de Jeanne d’Arc d’Orléans

    C’est une tradition vieille de plusieurs siècles. Cette année, pour les 593e fêtes johanniques d’Orléans, la cinéaste ukrainienne Masha Kondakova présidera les célébrations en l’honneur de Jeanne d’Arc. C’est le maire de la ville, Serge Grouard, qui en a fait l’annonce vendredi 29 avril, rapporte France Bleu Orléans. « C’est une femme et, à l’image de Jeanne, elle est courageuse », a expliqué Serge Grouard pour justifier son choix. Depuis le début du conflit entre la Russie et l’Ukraine, Orléans a déjà accueilli une centaine de réfugiés ukrainiens.

    « C’est un honneur »

    Masha Kondakova a réagi à cette invitation, déclarant sobrement, sur son compte Instagram : « C’est un honneur. Merci. » La réalisatrice ukrainienne, qui vit entre Paris et Kiev, est attendue à Orléans le 8 mai, jour de la libération de la ville par Jeanne d’Arc en 1429. Masha Kondakova s’est fait connaître pour avoir tourné un reportage en 2020 sur les femmes soldats de l’armée ukrainienne combattant dans le Dombass. Elle avait donné la parole à trois femmes soldats engagées pour la défense de leurs pays. ‘ »Inner Wars », c’est le titre, est actuellement disponible sur la plateforme d’Arte. Elle doit prononcer un discours en hommage à Jeanne d’Arc et participer au cortège qui traversera la ville.

    Orléans : les dernières actualités

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    Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

    Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

    France24 - World

    'Reclaim the Earth': Artists invite us to reconsider our links to the land

    Issued on: 28/04/2022 - 16:52

    Olivia SALAZAR-WINSPEAR

    A new group exhibition hopes to serve as a rallying cry and a wake-up call by asking humans to embrace a more gentle relationship with the planet we live on. "Reclaim the Earth" sees an international group of artists engaging with environmental concerns through a collection of work at the Palais de Tokyo in Paris.

    We also check in with Ukrainian artist Pavlo Makov at the Venice Biennale, as the contemporary art event puts women's work front and centre.

    Plus, the treasures of Machu Picchu conjure up an idea of daily life at the world heritage site in Peru thanks to an exhibition here in Paris, and ancient artefacts from the dynasties of the Nile Delta take us back to the 8th century BC at the Louvre.

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    L'Humanité

    Écologie en promotion avec mensonges par omission

    Actu

    Ici même, le 22 avril, nous avons évoqué « La journée de la terre », utilisée un jour par an depuis 1972 pour nous inciter à mieux gérer les ressources de la planète dans l’intérêt des générations futures. En attendant la désormais traditionnelle « journée du dépassement » qui devrait intervenir fin juillet, une ONG interpelle les Français sur la journée du 2 mai. À partir de cette date, les volumes annuels de poissons de mer que nous consommons en France proviennent des importations.

    Gérard Le Puill

    C’est donc une Organisation Non Gouvernementale (ONG) qui nous indique que cette année, « le 2 mai marque le jour à partir duquel la France dépendrait uniquement de l’importation pour sa consommation de poisson (…) Les deux tiers des produits de la mer consommés en France sont importés. Dans ce contexte, l’Aquaculture Stewardship Council (ASC), qui propose un programme de certification en tout point du globe, sensibilise les Français à une consommation de poissons élevés dans le respect de l’environnement et des droits humains », lit-on dans le premier paragraphe de la déclaration qui explicite cette démarche.

    Dans la critique qu’elle effectue de la surpêche en mer, cette ONG nous indique que malgré les atouts que lui procure l’étendue de sa « Zone Économique Exclusive, la France dépend à 66 % de l’importation pour ses produits de la mer ». Citant plusieurs sources, dont FranceAgriMer, elle nous informe que chaque Français consomme 33,5 kilos de poissons et de crustacés par an ce qui conduit notre pays à importer 182.000 tonnes de saumon, 140.00 tonnes de thon et 114.000 tonnes de crevettes sur l’année. Elle précise aussi que « 34,2 % des stocks mondiaux de poissons sauvages se trouvent aujourd’hui surexploités, c’est 3 fois plus qu’il y a 50 ans. Ainsi, à mesure que cette consommation augmente, la part de l’aquaculture augmente. L’élevage des poissons, coquillages et crustacés – alternative à la pêche - est un des moyens sur lesquels la FAO compte pour nourrir la population mondiale, en constante augmentation », nous dit encore ASC.

    Pas un mot sur la pêche minotière !

    Dans un encadré qui fait suite à cette analyse sous forme de plaidoyer pour l’élevage des poissons, il nous est précisé que l’ASC « est une ONG indépendante à but non lucratif dont l’objectif est de transformer l’aquaculture (l’élevage de poissons, coquillages et crustacés) pour la rendre plus respectueuse de l’environnement et plus responsable socialement. Elle accompagne les acteurs de la filière – fermes, fournisseurs, distributeurs et restaurateurs – qui souhaitent s’engager pour une aquaculture responsable afin de pouvoir nourrir la planète en préservant les ressources marines et l’environnement ».

    Prenons acte de ces bonnes intentions. Notons cependant que l’argumentaire de cette ONG ne dit pas un mot sur ce que l’on nomme « la pêche minotière » mondialisée, laquelle consiste à pêcher en pleine mer des quantités considérables de poissons qui seront ensuite transformés en farine pour être intégrés dans les aliments composés servis dans les piscicultures. Notons aussi que dans le constat que fait l’ASC à propos de la diminution régulière des ressources, il n’est jamais fait état de la pêche des « bateaux usines » qui transforment leurs prises en poissons congelés et en conserves, mais rejettent de nombreuses espèces remontées dans les filets dont elles n’en ont pas l’usage. C’est aussi le cas quand la capture a été plus importante que la capacité de transformation et de stockage des prises dans les chambres froides du bateau.

    200 tonnes de poissons morts rejetés à la mer

    Auteur et réalisateur de documentaires, Frédéric Brunnquell a passé près de deux mois sur un de ces bateaux- usines. Il a ensuite décrit la vie à bord de ce gros chalutier dans un livre paru en février 2021 (1). En pages 192 et 193 de son ouvrage, il décrit le sort réservé aux poissons, suite à un gros tonnage remonté par le chalut : « Le chalut est rempli à se rompre de tant de poissons. Au moins 400 tonnes murmure Alain qui serre les dents. Il fait demi-tour sans un mot à la passerelle. Sur le pont, les marins remplissent les réservoirs à leur jauge maximale, cent cinquante tonnes, pas un poisson de plus (…) Nous rejetons à la mer les deux cents tonnes de poissons morts. Pêchés pour rien, détruits ».

    Frédéric Brunnquel cite ensuite, les propos désabusés de ce patron de pêche prénommé Alain : « Ça me rend malade, je déteste ça. J’ai envie de vomir. Je savais que ça allait se passer comme ça. On fait tout pour respecter les quotas, pour préserver la ressource et puis des fois tout merde. L’armateur, il ne saura jamais qu’on a bousillé autant de poissons. Il verra simplement qu’aujourd’hui, on aura bien rempli les cuves ». Ajoutons que, le 4 février dernier, une quantité considérable de merlus morts flottant sur l’eau a été découverte à 300 kilomètres au large du port de la Rochelle. Selon l’ONG Sea Shepherd, ce rejet serait imputable à un bateau usine de 143 mètres de long connu sous le nom de Margiris.

    Changer la manière d’émettre du CO2 ne réduit pas les émissions

    Les stocks de poissons de mer diminuent à cause de la surpêche. Les surfaces forestières qui captent du carbone diminuent d’année en année pour développer de nouvelles cultures afin de nourrir des animaux d’élevage dont les poissons, mais aussi pour produire des agrocarburants. Récemment en France, plusieurs candidats à l’élection présidentielle nous promettaient en même temps le passage à la voiture électrique pour tous et une production d’électricité 100 % renouvelable en 2050. Sans nous dire où et comment on allait trouver suffisamment de cuivre et d’autres métaux rares pour fabriquer toutes ces voitures électriques, toutes ces éoliennes et tous ces panneaux solaires si gourmands en métaux de plus en plus rares. Sans savoir non plus d’où viendra l’électricité pour alimenter ce nouveau parc automobile totalement renouvelé. Notons enfin que la firme Total Énergies fait de plus en plus spots publicitaires sur les carburants verts mais tire toujours l’essentiel de ses profits du pétrole. D’une façon plus générale, la conception même des spots publicitaires sur les économies d’énergie est trop ciblée et trop trompeuse en France pour être crédible face aux enjeux climatiques de ce siècle.

    Changer la manière d’émettre du CO2 ne suffira pour réduire rapidement le volume annuel des émissions.

    pêcheressources de pêche
    Valeurs Actuelles

    Cinq nouveaux spots à voir avant le Festival de Cannes

    L’hôtel Belle Plage pour dormir et faire la fête sur le toit terrasse Un tout nouvel établissement qui vient d’ouvrir ses portes dans le quartier du Suquet à Cannes. On doit son architecture et son design bleu-blanc-sable à Raphael Navot. Belle Plage, c’est une parenthèse de douceur au cœur de la vieille ville à l’ombre des palmiers du square Mistral, face à la mer et avec vue sur les montagnes de l’Esterel.

    Derrière sa façade futuriste ondoyante, ce colosse immaculé a été entièrement conçu dans un style avant-garde et onirique, par Raphael Navot épaulé par le studio Faar Architects. Figure de proue du design contemporain, il y livre son interprétation tout en finesse de la French Riviera. Faisant la part belle aux matériaux naturels : bois, pierre, terrazzo, mais aussi le plâtre. Entre terre, mer et ciel, le toit tout en briques rouges évoque les teintes flamboyantes de l’Esterel.

    Les 50 chambres et 10 résidences privées, dont 1 penthouse, s’habillent de bleu profond, comme la mer, et de teintes claires organiques sable. On découvre également un beau jardin méditerranéen dans ce cocon balnéaire baigné de lumière.

    Aux fourneaux, c’est le chef de renommée mondiale Eyal Shani qui s’y colle. Le natif de Tel-Aviv ouvre sur le toit terrasse de l’hôtel le Bella, son 31e restaurant.

    Le nouveau spa du Martinez pour se relaxer Tout nouveau, tout beau et prêt à nous “cocooner”. C’est la nouveauté du palace chéri du Festival de Cannes, qui voit passer chaque année les plus grandes stars internationales. Valeurs actuelles en a eu la primeur, car il ouvrira ses portes le 10 mai. Le spa a été construit à l’arrière de l’hôtel au cœur d’une oasis de verdure de plus de 2 800 mètres carrés.

    Il est doté d’une piscine, d’un joli couloir de nage de 20 mètres de long et d’une plage exotique sous les palmiers. Le spa de 600 mètres carrés est doté de 7 cabines de soin débouchant sur un espace fitness extérieur de 200 mètres carrés. Un magnifique bar au bord de la piscine et une promenade végétalisée complètent ce cocon de détente et de beauté, le premier au Martinez.

    Il y a fort à parier que les plus grandes stars internationales venues pour le Festival vont se précipiter dans ce nouveau lieu idyllique. Le nouvel espace détente bien-être “Oasis” accueillera la maison de beauté Carita, une valeur sûre.

    Autour d’un livre pour le côté culture Si les people, la furie des groupies, le monde tout simplement risque de survolter la ville, il sera bon pour les intellectuels de se précipiter chez Autour d’ un livre pour recharger le stock de littérature générale, de romans de l’année ou de rapports politiques, car on trouve tout dans ce café salon de thé littéraire au charme pas du tout suranné. Au-delà d’une librairie, d’un salon de thé où l’on peut déguster des mets à toute heure, Autour d’un livre est un lieu de partage littéraire et amical.

    Mi-caverne d’Ali Baba, mi-boudoir aux multiples passages, on y passerait volontiers la journée à déambuler. De nombreux écrivains y signent leurs ouvrages, de Catherine Nay à Alexandre Jardin en passant par Julie Félix ou Jean-Christophe Rufin.

    Le Majestic Barrière pour déguster La Méditerranée s’invite aux terrasses des chambres de l’hôtel nouvellement embelli. Parmi les offres thématiques concoctées par le palace cannois, un package dédié aux fins palais : Escapade gourmet à partir de 1 413 euros pour deux personnes – une nuit en chambre Prestige Mer, un accueil gourmand sucré ou salé selon les goûts et champagne. Sont aussi prévus les petits déjeuners buffets au champagne au Fouquet’s Cannes, la visite du marché avec le chef des cuisines de l’hôtel, un cours de cuisine autour d’un produit choisi en amont et décliné en trois plats puis la dégustation au déjeuner. Un livre dédicacé de Pierre Gagnaire sera offert. L’apéritif au champagne avec une assiette d’antipasti Pierre Gagnaire et, au choix, un dîner au Fouquet’s Cannes (menu Pierre Gagnaire, avec accord mets et vins) ou au Paradiso Nicole & Pierre (trois plats, avec accord mets et vins).

    Écomusée sous-marin…pour plonger dans le monde du silence Il y a des navettes toutes les heures au départ de Cannes pour aller voir les six sculptures monumentales (10 tonnes de matériau marin écologique chacune) réalisées par le célèbre artiste britannique Jason de Caires Taylor, à quelques dizaines de mètres du rivage de l’île Sainte-Marguerite. Le choix de l’emplacement des sculptures, entre 3 et 5 mètres de profondeur, s’est porté vers un site fortement anthropisé et dégradé, facilement accessible, ne nécessitant pas de matériel de plongée puisqu’un simple masque et un tuba sont suffisants. L’accès est gratuit et sanctuarisé par une interdiction de mouillage des navires. Un secret : elles ont le nez tourné vers le sud.

    Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

    Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

    L'Humanité

    Pourquoi faut-il rapatrier les enfants français de djihadistes ?

    Le débat

    La Défenseure des droits, Claire Hédon, a demandé le 28 avril au gouvernement de rapatrier ces enfants, détenus dans les camps kurdes en Syrie depuis près de cinq ans.

    Latifa Madani

    Au nom des droits de l’enfant et de leur protection, la France a le devoir – et le pouvoir – de rapatrier ceux qui croupissent dans les camps du Nord-Est syrien.

    Marie Dosé, avocate

    Le 24 février 2022, le Comité des droits de l’enfant des Nations unies condamnait la France pour avoir violé la Convention internationale des droits de l’enfant en maintenant 200 enfants entre des barbelés et en les exposant directement à des traitements inhumains et dégradants. En substance, rappelle le comité onusien, notre pays est bel et bien responsable du maintien de ces enfants et de leurs mères dans ces « Guantanamo pour enfants » du Nord-Est syrien, puisque le président de la République a le pouvoir de les rapatrier et refuse de le faire. Notre pays choisit donc de faire payer à des enfants innocents la faute de leurs parents.

    En 2019, Emmanuel Macron a participé en grande pompe au trentième anniversaire de la Convention internationale des droits de l’enfant et son discours fut unanimement salué : « Fidèle à ses combats, la France a, il y a trente ans, élaboré, ratifié et appliqué la Convention internationale des droits de l’enfant. Elle se bat aujourd’hui encore pour que cette Convention soit ratifiée à travers le monde. »

    Sagement assis aux côtés du président, 300 enfants l’ont écouté sans mot dire évoquer leur vulnérabilité et la nécessité de les protéger. Puis Emmanuel Macron s’est directement adressé à eux : « Apprenez vos droits, parlez, libérez la parole. Mais ces combats ne doivent pas vous faire oublier l’innocence de l’enfance et d’être heureux ; le droit à découvrir la vie, l’amitié, l’éducation. On doit vous aider à grandir. » À des milliers de kilomètres, plus de 200 enfants français grelottaient sous des tentes de fortune dans des camps gangrenés par la violence et la maladie, et luttaient contre des températures avoisinant les moins dix degrés.

    Ils n’ont aucun « droit à découvrir la vie, l’amitié et l’éducation » puisque l’école n’existe pas et que l’amitié est un luxe qu’ils ne peuvent s’autoriser. Ils survivent là où la France décide de les abandonner et regardent leurs amis rentrer avec leurs mères dans leur pays. La France ne les aide pas à grandir, elle les aide à mourir. La Finlande, les Pays-Bas, la Belgique, l’Allemagne et bien d’autres pays européens ont fait le choix de l’humanité et de la responsabilité : ils rapatrient les enfants avec leurs mères, comme le demandent les autorités kurdes depuis des années.

    « 200 enfants grelottent dans des camps gangrenés par la violence et la maladie. » 

    En 2021, 97 enfants et femmes européens sont rentrés dans leur pays, dont seulement 7 enfants français arrachés à leurs mères. Le 14 décembre 2021, une petite fille de 6 ans a vu mourir sa mère, gravement malade, que la France a refusé de rapatrier pendant trois ans. Cette petite orpheline fabriquée par la France est toujours seule dans le camp, livrée à elle-même, et la France persiste à l’abandonner.

    La France se targue de promouvoir à l’étranger la Convention des droits de l’enfant, qu’elle bafoue allègrement. Ce sont pourtant ces enfants qu’il faut sauver et protéger en tout premier lieu, parce qu’ils sont innocents de tout et victimes de tous. L’ignominie, jusqu’où ?

    Ces enfants ne sont coupables de rien et ne doivent pas payer pour les crimes de leurs pères. La France doit respecter son droit, ainsi que le droit international.

    Daniel Feurtet, membre de la commission des relations internationales du PCF

    Deux cents enfants et leurs mères, 80 Françaises, détenus dans le Rojava, en Syrie, attendent, depuis des années maintenant, dans des camps de rétention, que les autorités françaises décident de les rapatrier. Il s’agit des épouses ou compagnes et des enfants de djihadistes français et membres de Daech, que les forces kurdes du Rojava et les Forces démocratiques syriennes (FDS) ont combattus et vaincus. Parmi les prisonniers de guerre qui se sont rendus ou furent arrêtés, se trouvent les enfants et concubines, le plus souvent abandonnés derrière eux dans leur fuite.

    Si nombre des épouses ou compagnes de ces djihadistes étaient, voire restent, aussi endoctrinées que leur mari, les enfants, eux, ne peuvent payer pour les crimes de leurs parents. Or leur maintien en détention revient à cela. En dépit des droits de l’enfant et des droits humains. Laisser les choses en l’état pour ces enfants alors qu’ils ne sont coupables de rien, c’est fabriquer de futurs adultes qui n’auront probablement demain qu’une seule pensée : le ressentiment. Et pour cause, imagine-t-on la vie dans un camp à 5, 10 ou 14 ans ? Quand bien même les forces kurdes respectent les conventions internationales, les conditions de vie en rétention ne sont pas des conditions de vie décentes pour des enfants, pour lesquels tout adulte doit veiller au bien-être et à la protection.

    « À 18 ans, si rien n’est fait, ils pourraient encourir une détention à perpétuité. » 

    De nombreuses ONG, des avocats, la Défenseure des droits ont alerté les autorités françaises et se sont entretenus plusieurs fois avec le ministère des Affaires étrangères, en vain. Le sort de ces enfants ne peut sombrer dans l’oubli. Comme le soulignent les juges antiterroristes interrogés par la Fédération internationale des droits de l’homme (Fidh), il est nécessaire que « les mandats internationaux soient exécutés afin de pouvoir juger les adultes en France ».

    Les femmes sont pour l’heure détenues sans procédure judiciaire, coincées dans un bras de fer entre autorités du Rojava et françaises. À leur majorité, 18 ans, si rien n’est fait, ces enfants pourraient encourir une peine de détention à perpétuité. Cette situation équivaut à une punition collective et constituerait un crime de guerre, selon Human Rights Watch.

    Des pays comme la Suède et les Pays-Bas ont commencé à rapatrier leurs ressortissants. La France, elle, reste sourde et n’applique pas le droit international, alors même qu’elle doit protection à ses ressortissants quelle que soit leur situation. Cette coupable inertie n’est pas à son honneur.

    La France doit prendre la décision de rapatrier ces enfants et leurs mères, certaines pour être jugées et purger leur peine en France, et les enfants confiés à leurs grands-parents s’ils le souhaitent. Les services d’aide sociale à l’enfance (ASE) dans chaque département organiseront l’accueil de ceux qui ne peuvent retrouver un foyer.

    Nul n’est au-dessus des lois. Le droit français et la Convention internationale des droits de l’enfant doivent être pleinement respectés, par la France aussi.

    Pour aller plus loin  Unicef. Convention internationale des droits de l’enfant

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    L’Otan prête à aider l’Ukraine en lui livrant des équipements militaires modernes pendant des années

    par Laurent Lagneau · 28 avril 2022

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    Pour l’aider à contrer l’offensive lancée contre elle par la Russie, l’Ukraine a reçu de nombreux armements et équipements militaires de la part de plusieurs pays membres appartenant à l’Otan et/ou à l’Union européenne. Pour la plupart, ceux-ci ont fourni aux forces ukrainiennes des matériels d’origine soviétique qu’elles connaissent déjà bien ainsi que des missiles sol-air et anti-chars que ses soldats peuvent facilement s’approprier.

    Cela étant, et alors que la Russie vient de lancer ce qu’elle a présenté comme étant la seconde phase de son offensive, en concentrant désormais ses efforts sur le Donbass et le littoral ukrainien, la nature de l’aide livrée à Kiev change peu à peu, notamment dans les domaines des drones aériens et de l’artillerie. À noter que l’Ukraine reçoit également une aide en matière de renseignement… Les États-Unis l’ont admis, par la voix de Lloyd Austin, le chef du Pentagone…

    Ainsi, les États-Unis, le Canada, les Pays-Bas et la France ont annoncé leur intention d’équiper les forces ukrainiennes avec des obusiers M777, PzH2000 [de facture allemande] et CAESAr [Camion équipés d’un système d’artillerie]. À noter que le ministre britannique de la Défense, Ben Wallace, a démenti l’information selon laquelle la British Army enverrait des canons AS90 de 155 mm en Ukraine, l’option d’une livraison de pièces tractées de 105 mm étant privilégiées pour le moment.

    De leur côté, les forces russes cherchent évidemment à compliquer ces livraisons d’armes en bombardant, notamment, les noeuds ferroviaires, les gares et les dépôts de munitions ukrainiens. Et, le 27 avril, le chef du Kremlin, Vladimir Poutine, a adressé une mise en garde aux soutiens de l’Ukraine qui seraient tentés d’aller plus loin.

    « Ils doivent savoir qu’ils créeront une menace géopolitique pour nous, et devront savoir qu’il y aura une réponse, une frappe de réponse, rapide ». Nous avons pour cela des instruments que personne n’a aujourd’hui, et nous utiliserons ces outils si c’est nécessaire, je souhaite que tout le monde le sache », a en effet déclaré M. Poutine, depuis Saint-Petersbourg. Probablement a-t-il fait référence aux armes hypersoniques que la Russie possède [et qu’elle a dit avoir déjà utilisé en Ukraine, ndlr].

    « Certains soutiennent que nous ne devrions pas fournir d’armes lourdes, par crainte de provoquer quelque chose de pire. […] L’inaction serait la plus grande des provocations, le temps est au courage, pas à la prudence. [Or,] la guerre en Ukraine est notre guerre. C’est la guerre de tout le monde… parce que la victoire de l’Ukraine est un impératif stratégique pour nous tous », a rétorqué Liz Truss, la ministre britanniques des Affaires étrangères, avant d’en appeler à accentuer le soutien militaire à Kiev.

    Le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg, est sur la même ligne, en déclarant, ce 28 avril, que l’Alliance est « disposée à soutenir l’Ukraine pendant des années, y compris en l’aidant à remplacer son matériel de l’ère soviétique par des systèmes d’armement occidentaux modernes ».

    « Nous devons être préparés pour le long terme », a poursuivi M. Stoltenberg, lors du sommet Otan de la jeunesse, organisé à Bruxelles et intitulé « Sécuriser notre avenir commun ». Et d’ajouter : « Il est absolument possible que cette guerre s’éternise et dure des mois et des années ». Cela étant, le conflit du Donbass a commencé il y a maintenant… huit ans.

    Peu avant, le Kremlin avait réaffirmé sa position. « Cette tendance à inonder l’Ukraine d’armes, notamment d’armes lourdes, ce sont des actes qui menacent la sécurité du continent et provoquent de l’instabilité », avait en effet affirmé Dmitri Peskov, son porte-parole.

    Quoi qu’il en soit, si la guerre en Ukraine doit s’éterniser et que l’Otan prévoit d’inscrire son aide militaire dans la durée, les Alliés auront à compenser les livraisons faites aux forces ukrainiennes s’ils ne veulent pas de trouver démunis à leur tour. Or, des tensions sur la production de certaines munitions ont été signalées, notamment pour les missiles Stinger et Javelin , en raison de tensions sur les chaînes d’approvisionnement.

    L’Otan prête à aider l’Ukraine en lui livrant des équipements militaires modernes pendant des années

    par Laurent Lagneau · 28 avril 2022

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    Pour l’aider à contrer l’offensive lancée contre elle par la Russie, l’Ukraine a reçu de nombreux armements et équipements militaires de la part de plusieurs pays membres appartenant à l’Otan et/ou à l’Union européenne. Pour la plupart, ceux-ci ont fourni aux forces ukrainiennes des matériels d’origine soviétique qu’elles connaissent déjà bien ainsi que des missiles sol-air et anti-chars que ses soldats peuvent facilement s’approprier.

    Cela étant, et alors que la Russie vient de lancer ce qu’elle a présenté comme étant la seconde phase de son offensive, en concentrant désormais ses efforts sur le Donbass et le littoral ukrainien, la nature de l’aide livrée à Kiev change peu à peu, notamment dans les domaines des drones aériens et de l’artillerie. À noter que l’Ukraine reçoit également une aide en matière de renseignement… Les États-Unis l’ont admis, par la voix de Lloyd Austin, le chef du Pentagone…

    Ainsi, les États-Unis, le Canada, les Pays-Bas et la France ont annoncé leur intention d’équiper les forces ukrainiennes avec des obusiers M777, PzH2000 [de facture allemande] et CAESAr [Camion équipés d’un système d’artillerie]. À noter que le ministre britannique de la Défense, Ben Wallace, a démenti l’information selon laquelle la British Army enverrait des canons AS90 de 155 mm en Ukraine, l’option d’une livraison de pièces tractées de 105 mm étant privilégiées pour le moment.

    De leur côté, les forces russes cherchent évidemment à compliquer ces livraisons d’armes en bombardant, notamment, les noeuds ferroviaires, les gares et les dépôts de munitions ukrainiens. Et, le 27 avril, le chef du Kremlin, Vladimir Poutine, a adressé une mise en garde aux soutiens de l’Ukraine qui seraient tentés d’aller plus loin.

    « Ils doivent savoir qu’ils créeront une menace géopolitique pour nous, et devront savoir qu’il y aura une réponse, une frappe de réponse, rapide ». Nous avons pour cela des instruments que personne n’a aujourd’hui, et nous utiliserons ces outils si c’est nécessaire, je souhaite que tout le monde le sache », a en effet déclaré M. Poutine, depuis Saint-Petersbourg. Probablement a-t-il fait référence aux armes hypersoniques que la Russie possède [et qu’elle a dit avoir déjà utilisé en Ukraine, ndlr].

    « Certains soutiennent que nous ne devrions pas fournir d’armes lourdes, par crainte de provoquer quelque chose de pire. […] L’inaction serait la plus grande des provocations, le temps est au courage, pas à la prudence. [Or,] la guerre en Ukraine est notre guerre. C’est la guerre de tout le monde… parce que la victoire de l’Ukraine est un impératif stratégique pour nous tous », a rétorqué Liz Truss, la ministre britanniques des Affaires étrangères, avant d’en appeler à accentuer le soutien militaire à Kiev.

    Le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg, est sur la même ligne, en déclarant, ce 28 avril, que l’Alliance est « disposée à soutenir l’Ukraine pendant des années, y compris en l’aidant à remplacer son matériel de l’ère soviétique par des systèmes d’armement occidentaux modernes ».

    « Nous devons être préparés pour le long terme », a poursuivi M. Stoltenberg, lors du sommet Otan de la jeunesse, organisé à Bruxelles et intitulé « Sécuriser notre avenir commun ». Et d’ajouter : « Il est absolument possible que cette guerre s’éternise et dure des mois et des années ». Cela étant, le conflit du Donbass a commencé il y a maintenant… huit ans.

    Peu avant, le Kremlin avait réaffirmé sa position. « Cette tendance à inonder l’Ukraine d’armes, notamment d’armes lourdes, ce sont des actes qui menacent la sécurité du continent et provoquent de l’instabilité », avait en effet affirmé Dmitri Peskov, son porte-parole.

    Quoi qu’il en soit, si la guerre en Ukraine doit s’éterniser et que l’Otan prévoit d’inscrire son aide militaire dans la durée, les Alliés auront à compenser les livraisons faites aux forces ukrainiennes s’ils ne veulent pas de trouver démunis à leur tour. Or, des tensions sur la production de certaines munitions ont été signalées, notamment pour les missiles Stinger et Javelin , en raison de tensions sur les chaînes d’approvisionnement.

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    Pour l’aider à contrer l’offensive lancée contre elle par la Russie, l’Ukraine a reçu de nombreux armements et équipements militaires de la part de plusieurs pays membres appartenant à l’Otan et/ou à l’Union européenne. Pour la plupart, ceux-ci ont fourni aux forces ukrainiennes des matériels d’origine soviétique qu’elles connaissent déjà bien ainsi que des missiles sol-air et anti-chars que ses soldats peuvent facilement s’approprier.

    Cela étant, et alors que la Russie vient de lancer ce qu’elle a présenté comme étant la seconde phase de son offensive, en concentrant désormais ses efforts sur le Donbass et le littoral ukrainien, la nature de l’aide livrée à Kiev change peu à peu, notamment dans les domaines des drones aériens et de l’artillerie. À noter que l’Ukraine reçoit également une aide en matière de renseignement… Les États-Unis l’ont admis, par la voix de Lloyd Austin, le chef du Pentagone…

    Ainsi, les États-Unis, le Canada, les Pays-Bas et la France ont annoncé leur intention d’équiper les forces ukrainiennes avec des obusiers M777, PzH2000 [de facture allemande] et CAESAr [Camion équipés d’un système d’artillerie]. À noter que le ministre britannique de la Défense, Ben Wallace, a démenti l’information selon laquelle la British Army enverrait des canons AS90 de 155 mm en Ukraine, l’option d’une livraison de pièces tractées de 105 mm étant privilégiées pour le moment.

    De leur côté, les forces russes cherchent évidemment à compliquer ces livraisons d’armes en bombardant, notamment, les noeuds ferroviaires, les gares et les dépôts de munitions ukrainiens. Et, le 27 avril, le chef du Kremlin, Vladimir Poutine, a adressé une mise en garde aux soutiens de l’Ukraine qui seraient tentés d’aller plus loin.

    « Ils doivent savoir qu’ils créeront une menace géopolitique pour nous, et devront savoir qu’il y aura une réponse, une frappe de réponse, rapide ». Nous avons pour cela des instruments que personne n’a aujourd’hui, et nous utiliserons ces outils si c’est nécessaire, je souhaite que tout le monde le sache », a en effet déclaré M. Poutine, depuis Saint-Petersbourg. Probablement a-t-il fait référence aux armes hypersoniques que la Russie possède [et qu’elle a dit avoir déjà utilisé en Ukraine, ndlr].

    « Certains soutiennent que nous ne devrions pas fournir d’armes lourdes, par crainte de provoquer quelque chose de pire. […] L’inaction serait la plus grande des provocations, le temps est au courage, pas à la prudence. [Or,] la guerre en Ukraine est notre guerre. C’est la guerre de tout le monde… parce que la victoire de l’Ukraine est un impératif stratégique pour nous tous », a rétorqué Liz Truss, la ministre britanniques des Affaires étrangères, avant d’en appeler à accentuer le soutien militaire à Kiev.

    Le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg, est sur la même ligne, en déclarant, ce 28 avril, que l’Alliance est « disposée à soutenir l’Ukraine pendant des années, y compris en l’aidant à remplacer son matériel de l’ère soviétique par des systèmes d’armement occidentaux modernes ».

    « Nous devons être préparés pour le long terme », a poursuivi M. Stoltenberg, lors du sommet Otan de la jeunesse, organisé à Bruxelles et intitulé « Sécuriser notre avenir commun ». Et d’ajouter : « Il est absolument possible que cette guerre s’éternise et dure des mois et des années ». Cela étant, le conflit du Donbass a commencé il y a maintenant… huit ans.

    Peu avant, le Kremlin avait réaffirmé sa position. « Cette tendance à inonder l’Ukraine d’armes, notamment d’armes lourdes, ce sont des actes qui menacent la sécurité du continent et provoquent de l’instabilité », avait en effet affirmé Dmitri Peskov, son porte-parole.

    Quoi qu’il en soit, si la guerre en Ukraine doit s’éterniser et que l’Otan prévoit d’inscrire son aide militaire dans la durée, les Alliés auront à compenser les livraisons faites aux forces ukrainiennes s’ils ne veulent pas de trouver démunis à leur tour. Or, des tensions sur la production de certaines munitions ont été signalées, notamment pour les missiles Stinger et Javelin , en raison de tensions sur les chaînes d’approvisionnement.

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    Pour l’aider à contrer l’offensive lancée contre elle par la Russie, l’Ukraine a reçu de nombreux armements et équipements militaires de la part de plusieurs pays membres appartenant à l’Otan et/ou à l’Union européenne. Pour la plupart, ceux-ci ont fourni aux forces ukrainiennes des matériels d’origine soviétique qu’elles connaissent déjà bien ainsi que des missiles sol-air et anti-chars que ses soldats peuvent facilement s’approprier.

    Cela étant, et alors que la Russie vient de lancer ce qu’elle a présenté comme étant la seconde phase de son offensive, en concentrant désormais ses efforts sur le Donbass et le littoral ukrainien, la nature de l’aide livrée à Kiev change peu à peu, notamment dans les domaines des drones aériens et de l’artillerie. À noter que l’Ukraine reçoit également une aide en matière de renseignement… Les États-Unis l’ont admis, par la voix de Lloyd Austin, le chef du Pentagone…

    l’ont admis

    Ainsi, les États-Unis, le Canada, les Pays-Bas et la France ont annoncé leur intention d’équiper les forces ukrainiennes avec des obusiers M777, PzH2000 [de facture allemande] et CAESAr [Camion équipés d’un système d’artillerie]. À noter que le ministre britannique de la Défense, Ben Wallace, a démenti l’information selon laquelle la British Army enverrait des canons AS90 de 155 mm en Ukraine, l’option d’une livraison de pièces tractées de 105 mm étant privilégiées pour le moment.

    De leur côté, les forces russes cherchent évidemment à compliquer ces livraisons d’armes en bombardant, notamment, les noeuds ferroviaires, les gares et les dépôts de munitions ukrainiens. Et, le 27 avril, le chef du Kremlin, Vladimir Poutine, a adressé une mise en garde aux soutiens de l’Ukraine qui seraient tentés d’aller plus loin.

    « Ils doivent savoir qu’ils créeront une menace géopolitique pour nous, et devront savoir qu’il y aura une réponse, une frappe de réponse, rapide ». Nous avons pour cela des instruments que personne n’a aujourd’hui, et nous utiliserons ces outils si c’est nécessaire, je souhaite que tout le monde le sache », a en effet déclaré M. Poutine, depuis Saint-Petersbourg. Probablement a-t-il fait référence aux armes hypersoniques que la Russie possède [et qu’elle a dit avoir déjà utilisé en Ukraine, ndlr].

    « Certains soutiennent que nous ne devrions pas fournir d’armes lourdes, par crainte de provoquer quelque chose de pire. […] L’inaction serait la plus grande des provocations, le temps est au courage, pas à la prudence. [Or,] la guerre en Ukraine est notre guerre. C’est la guerre de tout le monde… parce que la victoire de l’Ukraine est un impératif stratégique pour nous tous », a rétorqué Liz Truss, la ministre britanniques des Affaires étrangères, avant d’en appeler à accentuer le soutien militaire à Kiev.

    Le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg, est sur la même ligne, en déclarant, ce 28 avril, que l’Alliance est « disposée à soutenir l’Ukraine pendant des années, y compris en l’aidant à remplacer son matériel de l’ère soviétique par des systèmes d’armement occidentaux modernes ».

    « Nous devons être préparés pour le long terme », a poursuivi M. Stoltenberg, lors du sommet Otan de la jeunesse, organisé à Bruxelles et intitulé « Sécuriser notre avenir commun ». Et d’ajouter : « Il est absolument possible que cette guerre s’éternise et dure des mois et des années ». Cela étant, le conflit du Donbass a commencé il y a maintenant… huit ans.

    Peu avant, le Kremlin avait réaffirmé sa position. « Cette tendance à inonder l’Ukraine d’armes, notamment d’armes lourdes, ce sont des actes qui menacent la sécurité du continent et provoquent de l’instabilité », avait en effet affirmé Dmitri Peskov, son porte-parole.

    Quoi qu’il en soit, si la guerre en Ukraine doit s’éterniser et que l’Otan prévoit d’inscrire son aide militaire dans la durée, les Alliés auront à compenser les livraisons faites aux forces ukrainiennes s’ils ne veulent pas de trouver démunis à leur tour. Or, des tensions sur la production de certaines munitions ont été signalées, notamment pour les missiles Stinger et Javelin , en raison de tensions sur les chaînes d’approvisionnement.

    Opex 360

    Selon l’armée de l’Air, les « risques de paralysie militaire et de déclassement stratégique se précisent »

    par Laurent Lagneau · 28 avril 2022

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    Après l’armée de Terre [« Supériorité opérationnelle 2030 »] et la Marine nationale [Mercator, Accélération 2021], l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE] vient à son tour de dévoiler sa vision stratégique, appelée « Vaincre par la 3D » [.pdf]. Et cela dans un contexte marqué par un « durcissement » de la compétition entre puissances et le retour de la guerre en Europe, avec l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

    Le général Stéphane Mille, le chef d’état-major de l’Armée de l’Air & de l’Espace [CEMAAE], résume donc cette vision stratégique en trois mots : décourager, défendre et défaire [dans le sens, évidemment, d’infliger une défaite à un ennemi, ndlr].

    Ainsi, il s’agira pour l’AAE d’empêcher un « compétiteur » ou un « adversaire potentiel » de chercher à « affaiblir les positions de la France, de menacer ses intérêts ou d’entraver sa liberté d’action » en anticipant les crises éventuelles [grâce au renseignement], en agissant rapidement pour contrer toute politique du fait accompli, en menant des « actions visibles et réversibles » [c’est à dire des démonstrations de force, comme des raids sur de longues distance et les opérations « Poker » relatives à la dissuasion] pour affirmer sa détermination et adresser un message politique.

    En outre, l’AAE devra rester réactive pour « défendre et protéger » les intérêts de la France partout où ils se trouvent, via, par exemple, des opérations d’évacuation de ressortissants déclenchées sous faible préavis [comme Apagan, en Afghanistan, l’an passé] ou visant à acheminr de l’aide humanitaire.

    Enfin, le cas échéant, l’AAE aura à faire face « à tout ennemi userait de la force pour tenter » d’imposer sa volonté, « y compris dans un affrontement de haute intensité » dans un « conflit majeur mené en interarmées au sein d’alliances et de coalitions ».

    Pour cela, le général Mille veut une armée de l’Air & de l’Espace « audacieuse », « agile », « ouverte » et « connectée », capable de transformer les « évolutions profondes de la société en opportunités et en atouts opérationnels », mobilisée pour la formation de ses aviateurs et « centée sur l’entraînement et la préparation au combat », tant dans les airs que dans l’espace, où « la perspective d’un affrontement spatial devient chaque jour un peu plus crédible ».

    Évidemment, cela suppose des moyens. Or, sur ce point, la Vision stratégique de l’AAE lance un avertissement. « Dans un monde de plus en plus incertain où se développement des menaces militaires, y compris à proximité immédiate de notre territoire ou de nos forces prépositionnées, les risques de paralysie militaire et de déclassement stratégique se précisent », y est-il affirmé.

    Cependant, la version « grand public » de ce document n’entre pas dans le détail des capacités que l’AAE entend renforcer et et/ou se doter. Toutefois, elle insiste sur la nécessité – impérieuse – de respecter le format de l’aviation de chasse, tel qu’il a été défini par la Loi de programmation militaire 2019-25.

    « Au regard de l’évolution du contexte stratégique, et des menaces qui se précisent, les formats, notamment celui de l’aviation de chasse, définis par l’ambition opérationnelle sont désormais des minima dont la rejointe doit constituer une priorité. Sans modifier l’ambition opérationnelle, la montée en puissance du Rafale prévue dans l’actuelle LPM doit être réalisée dans les plus brefs délais », affirme cette vision stratégique, en soulignant, au passage, que les « risques d’attrition ne peuvent plus être écartés ».

    Or, la LPM en vigueur prévoit a fixé à 129 le nombre de Rafale devant être mis en oeuvre par l’AAE à l’horizon 2025. Mais avec la vente de 24 appareils appareils d’occasion [12 à la Grèce et 12 à la Croatie, ndlr], cet objectif ne sera pas tenu. « Pour faire la guerre, il est vrai que 117 Rafale, ce n’est pas la même chose que 129 », avait d’ailleurs admis le général Thierry Burkhard, le chef d’état-major des armées [CEMA], lors d’une audition parlementaire, l’automne dernier.

    Quoi qu’il en soit, étendant la logique de « juste équilibre » à tous les domaines qui la concernent [ravitaillement en vol, transport aérien stratégique et tactique, défense sol-air, stocks de munitions « complexes », espace, etc], l’AAE estime qu’elle doit « disposer de la masse nécessaire pour être efficace dans le contexte de compétition permanente » ainsi que pour être « résiliente dans les phases de contestation » afin de pouvoir faire la décision en cas d’affrontement.

    Quant aux quelques capacités évoquées dans cette vision stratégique, l’AAE veut, sans surprise, mettre l’accent sur le combat collaboratif, ce qui posera « la difficile équation de l’interopérabilité, de la place de l’intelligence artificielle dans les systèmes et de la capacité à maîtriser et à exploiter des données de masse ».

    Il est aussi question de développer des armes hypersoniques, lesquelles constituent une « rupture technologique aux effets à la fois tactiques et stratégiques ». Et, à ce sujet, le développement du futur missile Air Sol Nucléaire de 4e génération [ASN4G] sera le rendez-vous à ne pas rater. Enfin, l’intelligence artificielle et le « big data » sont appelés à devenir incontournables, notamment pour le Maintien en condition opérationnelle [MCO] et les opérations spatiales, pour lesquelle l’AAE veut avoir recours à des « constellations » [de satellites] et « explorer » une capacité de « lancement réactive ».

    Enfin, et c’est un point qu’elle avait déjà abordé dans un document de prospective diffusé en 2019, l’AAE veut retrouver la capacité de supprimer les défenses sol-air adverses [SEAD, Suppression of Enemy Air Defences]. Si elle n’est pas totalement démunie en la matière [vol à très basse altitude pour échapper au radar, tir de missiles de croisière à distance de sécurité pour détruire des moyens de défense aérienne ennemis, etc], il lui manque un missile moyenne-portée anti-radar, comme l’AS-37 Martel, dont elle ne dispose plus depuis la fin des années 1990.

    « La supériorité aérienne repose sur deux éléments fondamentaux et complémentaires : la supériorité en combat aérien et la suppression des défenses sol-air adverses. La capacité SEAD s’impose de nouveau pour la cohérence et la liberté de notre action en environnement contesté », est-il expliqué dans la vision stratégique de l’AAE. « Cette capacité nécessite, dès les temps de compétition, une connaissance approfondie des moyens adverses et de leurs modes de fonctionnement. Au combat il s’agit de pouvoir neutraliser ces systèmes [brouillage ou destruction] », lit-on encore dans ce document.

    Un Rafale de guerre électronique, à l’image de l’E/A-18G Growler américain, pourrait être une solution… Mais le ministère des Armées l’a écartée en janvier dernier, dans une réponse écrite à un député qui l’avait interrogé sur ce sujet. La « suppression des défenses anti-aériennes adverses est considérée au travers d’une approche interarmées et multi-milieux, afin de pouvoir tirer parti d’une vaste palette de capacités complémentaires », avait-il justifié.

    Selon l’armée de l’Air, les « risques de paralysie militaire et de déclassement stratégique se précisent »

    par Laurent Lagneau · 28 avril 2022

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    Après l’armée de Terre [« Supériorité opérationnelle 2030 »] et la Marine nationale [Mercator, Accélération 2021], l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE] vient à son tour de dévoiler sa vision stratégique, appelée « Vaincre par la 3D » [.pdf]. Et cela dans un contexte marqué par un « durcissement » de la compétition entre puissances et le retour de la guerre en Europe, avec l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

    Le général Stéphane Mille, le chef d’état-major de l’Armée de l’Air & de l’Espace [CEMAAE], résume donc cette vision stratégique en trois mots : décourager, défendre et défaire [dans le sens, évidemment, d’infliger une défaite à un ennemi, ndlr].

    Ainsi, il s’agira pour l’AAE d’empêcher un « compétiteur » ou un « adversaire potentiel » de chercher à « affaiblir les positions de la France, de menacer ses intérêts ou d’entraver sa liberté d’action » en anticipant les crises éventuelles [grâce au renseignement], en agissant rapidement pour contrer toute politique du fait accompli, en menant des « actions visibles et réversibles » [c’est à dire des démonstrations de force, comme des raids sur de longues distance et les opérations « Poker » relatives à la dissuasion] pour affirmer sa détermination et adresser un message politique.

    En outre, l’AAE devra rester réactive pour « défendre et protéger » les intérêts de la France partout où ils se trouvent, via, par exemple, des opérations d’évacuation de ressortissants déclenchées sous faible préavis [comme Apagan, en Afghanistan, l’an passé] ou visant à acheminr de l’aide humanitaire.

    Enfin, le cas échéant, l’AAE aura à faire face « à tout ennemi userait de la force pour tenter » d’imposer sa volonté, « y compris dans un affrontement de haute intensité » dans un « conflit majeur mené en interarmées au sein d’alliances et de coalitions ».

    Pour cela, le général Mille veut une armée de l’Air & de l’Espace « audacieuse », « agile », « ouverte » et « connectée », capable de transformer les « évolutions profondes de la société en opportunités et en atouts opérationnels », mobilisée pour la formation de ses aviateurs et « centée sur l’entraînement et la préparation au combat », tant dans les airs que dans l’espace, où « la perspective d’un affrontement spatial devient chaque jour un peu plus crédible ».

    Évidemment, cela suppose des moyens. Or, sur ce point, la Vision stratégique de l’AAE lance un avertissement. « Dans un monde de plus en plus incertain où se développement des menaces militaires, y compris à proximité immédiate de notre territoire ou de nos forces prépositionnées, les risques de paralysie militaire et de déclassement stratégique se précisent », y est-il affirmé.

    Cependant, la version « grand public » de ce document n’entre pas dans le détail des capacités que l’AAE entend renforcer et et/ou se doter. Toutefois, elle insiste sur la nécessité – impérieuse – de respecter le format de l’aviation de chasse, tel qu’il a été défini par la Loi de programmation militaire 2019-25.

    « Au regard de l’évolution du contexte stratégique, et des menaces qui se précisent, les formats, notamment celui de l’aviation de chasse, définis par l’ambition opérationnelle sont désormais des minima dont la rejointe doit constituer une priorité. Sans modifier l’ambition opérationnelle, la montée en puissance du Rafale prévue dans l’actuelle LPM doit être réalisée dans les plus brefs délais », affirme cette vision stratégique, en soulignant, au passage, que les « risques d’attrition ne peuvent plus être écartés ».

    Or, la LPM en vigueur prévoit a fixé à 129 le nombre de Rafale devant être mis en oeuvre par l’AAE à l’horizon 2025. Mais avec la vente de 24 appareils appareils d’occasion [12 à la Grèce et 12 à la Croatie, ndlr], cet objectif ne sera pas tenu. « Pour faire la guerre, il est vrai que 117 Rafale, ce n’est pas la même chose que 129 », avait d’ailleurs admis le général Thierry Burkhard, le chef d’état-major des armées [CEMA], lors d’une audition parlementaire, l’automne dernier.

    Quoi qu’il en soit, étendant la logique de « juste équilibre » à tous les domaines qui la concernent [ravitaillement en vol, transport aérien stratégique et tactique, défense sol-air, stocks de munitions « complexes », espace, etc], l’AAE estime qu’elle doit « disposer de la masse nécessaire pour être efficace dans le contexte de compétition permanente » ainsi que pour être « résiliente dans les phases de contestation » afin de pouvoir faire la décision en cas d’affrontement.

    Quant aux quelques capacités évoquées dans cette vision stratégique, l’AAE veut, sans surprise, mettre l’accent sur le combat collaboratif, ce qui posera « la difficile équation de l’interopérabilité, de la place de l’intelligence artificielle dans les systèmes et de la capacité à maîtriser et à exploiter des données de masse ».

    Il est aussi question de développer des armes hypersoniques, lesquelles constituent une « rupture technologique aux effets à la fois tactiques et stratégiques ». Et, à ce sujet, le développement du futur missile Air Sol Nucléaire de 4e génération [ASN4G] sera le rendez-vous à ne pas rater. Enfin, l’intelligence artificielle et le « big data » sont appelés à devenir incontournables, notamment pour le Maintien en condition opérationnelle [MCO] et les opérations spatiales, pour lesquelle l’AAE veut avoir recours à des « constellations » [de satellites] et « explorer » une capacité de « lancement réactive ».

    Enfin, et c’est un point qu’elle avait déjà abordé dans un document de prospective diffusé en 2019, l’AAE veut retrouver la capacité de supprimer les défenses sol-air adverses [SEAD, Suppression of Enemy Air Defences]. Si elle n’est pas totalement démunie en la matière [vol à très basse altitude pour échapper au radar, tir de missiles de croisière à distance de sécurité pour détruire des moyens de défense aérienne ennemis, etc], il lui manque un missile moyenne-portée anti-radar, comme l’AS-37 Martel, dont elle ne dispose plus depuis la fin des années 1990.

    « La supériorité aérienne repose sur deux éléments fondamentaux et complémentaires : la supériorité en combat aérien et la suppression des défenses sol-air adverses. La capacité SEAD s’impose de nouveau pour la cohérence et la liberté de notre action en environnement contesté », est-il expliqué dans la vision stratégique de l’AAE. « Cette capacité nécessite, dès les temps de compétition, une connaissance approfondie des moyens adverses et de leurs modes de fonctionnement. Au combat il s’agit de pouvoir neutraliser ces systèmes [brouillage ou destruction] », lit-on encore dans ce document.

    Un Rafale de guerre électronique, à l’image de l’E/A-18G Growler américain, pourrait être une solution… Mais le ministère des Armées l’a écartée en janvier dernier, dans une réponse écrite à un député qui l’avait interrogé sur ce sujet. La « suppression des défenses anti-aériennes adverses est considérée au travers d’une approche interarmées et multi-milieux, afin de pouvoir tirer parti d’une vaste palette de capacités complémentaires », avait-il justifié.

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    Après l’armée de Terre [« Supériorité opérationnelle 2030 »] et la Marine nationale [Mercator, Accélération 2021], l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE] vient à son tour de dévoiler sa vision stratégique, appelée « Vaincre par la 3D » [.pdf]. Et cela dans un contexte marqué par un « durcissement » de la compétition entre puissances et le retour de la guerre en Europe, avec l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

    Le général Stéphane Mille, le chef d’état-major de l’Armée de l’Air & de l’Espace [CEMAAE], résume donc cette vision stratégique en trois mots : décourager, défendre et défaire [dans le sens, évidemment, d’infliger une défaite à un ennemi, ndlr].

    Ainsi, il s’agira pour l’AAE d’empêcher un « compétiteur » ou un « adversaire potentiel » de chercher à « affaiblir les positions de la France, de menacer ses intérêts ou d’entraver sa liberté d’action » en anticipant les crises éventuelles [grâce au renseignement], en agissant rapidement pour contrer toute politique du fait accompli, en menant des « actions visibles et réversibles » [c’est à dire des démonstrations de force, comme des raids sur de longues distance et les opérations « Poker » relatives à la dissuasion] pour affirmer sa détermination et adresser un message politique.

    En outre, l’AAE devra rester réactive pour « défendre et protéger » les intérêts de la France partout où ils se trouvent, via, par exemple, des opérations d’évacuation de ressortissants déclenchées sous faible préavis [comme Apagan, en Afghanistan, l’an passé] ou visant à acheminr de l’aide humanitaire.

    Enfin, le cas échéant, l’AAE aura à faire face « à tout ennemi userait de la force pour tenter » d’imposer sa volonté, « y compris dans un affrontement de haute intensité » dans un « conflit majeur mené en interarmées au sein d’alliances et de coalitions ».

    Pour cela, le général Mille veut une armée de l’Air & de l’Espace « audacieuse », « agile », « ouverte » et « connectée », capable de transformer les « évolutions profondes de la société en opportunités et en atouts opérationnels », mobilisée pour la formation de ses aviateurs et « centée sur l’entraînement et la préparation au combat », tant dans les airs que dans l’espace, où « la perspective d’un affrontement spatial devient chaque jour un peu plus crédible ».

    Évidemment, cela suppose des moyens. Or, sur ce point, la Vision stratégique de l’AAE lance un avertissement. « Dans un monde de plus en plus incertain où se développement des menaces militaires, y compris à proximité immédiate de notre territoire ou de nos forces prépositionnées, les risques de paralysie militaire et de déclassement stratégique se précisent », y est-il affirmé.

    Cependant, la version « grand public » de ce document n’entre pas dans le détail des capacités que l’AAE entend renforcer et et/ou se doter. Toutefois, elle insiste sur la nécessité – impérieuse – de respecter le format de l’aviation de chasse, tel qu’il a été défini par la Loi de programmation militaire 2019-25.

    « Au regard de l’évolution du contexte stratégique, et des menaces qui se précisent, les formats, notamment celui de l’aviation de chasse, définis par l’ambition opérationnelle sont désormais des minima dont la rejointe doit constituer une priorité. Sans modifier l’ambition opérationnelle, la montée en puissance du Rafale prévue dans l’actuelle LPM doit être réalisée dans les plus brefs délais », affirme cette vision stratégique, en soulignant, au passage, que les « risques d’attrition ne peuvent plus être écartés ».

    Or, la LPM en vigueur prévoit a fixé à 129 le nombre de Rafale devant être mis en oeuvre par l’AAE à l’horizon 2025. Mais avec la vente de 24 appareils appareils d’occasion [12 à la Grèce et 12 à la Croatie, ndlr], cet objectif ne sera pas tenu. « Pour faire la guerre, il est vrai que 117 Rafale, ce n’est pas la même chose que 129 », avait d’ailleurs admis le général Thierry Burkhard, le chef d’état-major des armées [CEMA], lors d’une audition parlementaire, l’automne dernier.

    Quoi qu’il en soit, étendant la logique de « juste équilibre » à tous les domaines qui la concernent [ravitaillement en vol, transport aérien stratégique et tactique, défense sol-air, stocks de munitions « complexes », espace, etc], l’AAE estime qu’elle doit « disposer de la masse nécessaire pour être efficace dans le contexte de compétition permanente » ainsi que pour être « résiliente dans les phases de contestation » afin de pouvoir faire la décision en cas d’affrontement.

    Quant aux quelques capacités évoquées dans cette vision stratégique, l’AAE veut, sans surprise, mettre l’accent sur le combat collaboratif, ce qui posera « la difficile équation de l’interopérabilité, de la place de l’intelligence artificielle dans les systèmes et de la capacité à maîtriser et à exploiter des données de masse ».

    Il est aussi question de développer des armes hypersoniques, lesquelles constituent une « rupture technologique aux effets à la fois tactiques et stratégiques ». Et, à ce sujet, le développement du futur missile Air Sol Nucléaire de 4e génération [ASN4G] sera le rendez-vous à ne pas rater. Enfin, l’intelligence artificielle et le « big data » sont appelés à devenir incontournables, notamment pour le Maintien en condition opérationnelle [MCO] et les opérations spatiales, pour lesquelle l’AAE veut avoir recours à des « constellations » [de satellites] et « explorer » une capacité de « lancement réactive ».

    Enfin, et c’est un point qu’elle avait déjà abordé dans un document de prospective diffusé en 2019, l’AAE veut retrouver la capacité de supprimer les défenses sol-air adverses [SEAD, Suppression of Enemy Air Defences]. Si elle n’est pas totalement démunie en la matière [vol à très basse altitude pour échapper au radar, tir de missiles de croisière à distance de sécurité pour détruire des moyens de défense aérienne ennemis, etc], il lui manque un missile moyenne-portée anti-radar, comme l’AS-37 Martel, dont elle ne dispose plus depuis la fin des années 1990.

    « La supériorité aérienne repose sur deux éléments fondamentaux et complémentaires : la supériorité en combat aérien et la suppression des défenses sol-air adverses. La capacité SEAD s’impose de nouveau pour la cohérence et la liberté de notre action en environnement contesté », est-il expliqué dans la vision stratégique de l’AAE. « Cette capacité nécessite, dès les temps de compétition, une connaissance approfondie des moyens adverses et de leurs modes de fonctionnement. Au combat il s’agit de pouvoir neutraliser ces systèmes [brouillage ou destruction] », lit-on encore dans ce document.

    Un Rafale de guerre électronique, à l’image de l’E/A-18G Growler américain, pourrait être une solution… Mais le ministère des Armées l’a écartée en janvier dernier, dans une réponse écrite à un député qui l’avait interrogé sur ce sujet. La « suppression des défenses anti-aériennes adverses est considérée au travers d’une approche interarmées et multi-milieux, afin de pouvoir tirer parti d’une vaste palette de capacités complémentaires », avait-il justifié.

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    Après l’armée de Terre [« Supériorité opérationnelle 2030 »] et la Marine nationale [Mercator, Accélération 2021], l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE] vient à son tour de dévoiler sa vision stratégique, appelée « Vaincre par la 3D » [.pdf]. Et cela dans un contexte marqué par un « durcissement » de la compétition entre puissances et le retour de la guerre en Europe, avec l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

    [.pdf]pdf

    Le général Stéphane Mille, le chef d’état-major de l’Armée de l’Air & de l’Espace [CEMAAE], résume donc cette vision stratégique en trois mots : décourager, défendre et défaire [dans le sens, évidemment, d’infliger une défaite à un ennemi, ndlr].

    Ainsi, il s’agira pour l’AAE d’empêcher un « compétiteur » ou un « adversaire potentiel » de chercher à « affaiblir les positions de la France, de menacer ses intérêts ou d’entraver sa liberté d’action » en anticipant les crises éventuelles [grâce au renseignement], en agissant rapidement pour contrer toute politique du fait accompli, en menant des « actions visibles et réversibles » [c’est à dire des démonstrations de force, comme des raids sur de longues distance et les opérations « Poker » relatives à la dissuasion] pour affirmer sa détermination et adresser un message politique.

    En outre, l’AAE devra rester réactive pour « défendre et protéger » les intérêts de la France partout où ils se trouvent, via, par exemple, des opérations d’évacuation de ressortissants déclenchées sous faible préavis [comme Apagan, en Afghanistan, l’an passé] ou visant à acheminr de l’aide humanitaire.

    Enfin, le cas échéant, l’AAE aura à faire face « à tout ennemi userait de la force pour tenter » d’imposer sa volonté, « y compris dans un affrontement de haute intensité » dans un « conflit majeur mené en interarmées au sein d’alliances et de coalitions ».

    Pour cela, le général Mille veut une armée de l’Air & de l’Espace « audacieuse », « agile », « ouverte » et « connectée », capable de transformer les « évolutions profondes de la société en opportunités et en atouts opérationnels », mobilisée pour la formation de ses aviateurs et « centée sur l’entraînement et la préparation au combat », tant dans les airs que dans l’espace, où « la perspective d’un affrontement spatial devient chaque jour un peu plus crédible ».

    Évidemment, cela suppose des moyens. Or, sur ce point, la Vision stratégique de l’AAE lance un avertissement. « Dans un monde de plus en plus incertain où se développement des menaces militaires, y compris à proximité immédiate de notre territoire ou de nos forces prépositionnées, les risques de paralysie militaire et de déclassement stratégique se précisent », y est-il affirmé.

    Cependant, la version « grand public » de ce document n’entre pas dans le détail des capacités que l’AAE entend renforcer et et/ou se doter. Toutefois, elle insiste sur la nécessité – impérieuse – de respecter le format de l’aviation de chasse, tel qu’il a été défini par la Loi de programmation militaire 2019-25.

    « Au regard de l’évolution du contexte stratégique, et des menaces qui se précisent, les formats, notamment celui de l’aviation de chasse, définis par l’ambition opérationnelle sont désormais des minima dont la rejointe doit constituer une priorité. Sans modifier l’ambition opérationnelle, la montée en puissance du Rafale prévue dans l’actuelle LPM doit être réalisée dans les plus brefs délais », affirme cette vision stratégique, en soulignant, au passage, que les « risques d’attrition ne peuvent plus être écartés ».

    Or, la LPM en vigueur prévoit a fixé à 129 le nombre de Rafale devant être mis en oeuvre par l’AAE à l’horizon 2025. Mais avec la vente de 24 appareils appareils d’occasion [12 à la Grèce et 12 à la Croatie, ndlr], cet objectif ne sera pas tenu. « Pour faire la guerre, il est vrai que 117 Rafale, ce n’est pas la même chose que 129 », avait d’ailleurs admis le général Thierry Burkhard, le chef d’état-major des armées [CEMA], lors d’une audition parlementaire, l’automne dernier.

    Quoi qu’il en soit, étendant la logique de « juste équilibre » à tous les domaines qui la concernent [ravitaillement en vol, transport aérien stratégique et tactique, défense sol-air, stocks de munitions « complexes », espace, etc], l’AAE estime qu’elle doit « disposer de la masse nécessaire pour être efficace dans le contexte de compétition permanente » ainsi que pour être « résiliente dans les phases de contestation » afin de pouvoir faire la décision en cas d’affrontement.

    Quant aux quelques capacités évoquées dans cette vision stratégique, l’AAE veut, sans surprise, mettre l’accent sur le combat collaboratif, ce qui posera « la difficile équation de l’interopérabilité, de la place de l’intelligence artificielle dans les systèmes et de la capacité à maîtriser et à exploiter des données de masse ».

    Il est aussi question de développer des armes hypersoniques, lesquelles constituent une « rupture technologique aux effets à la fois tactiques et stratégiques ». Et, à ce sujet, le développement du futur missile Air Sol Nucléaire de 4e génération [ASN4G] sera le rendez-vous à ne pas rater. Enfin, l’intelligence artificielle et le « big data » sont appelés à devenir incontournables, notamment pour le Maintien en condition opérationnelle [MCO] et les opérations spatiales, pour lesquelle l’AAE veut avoir recours à des « constellations » [de satellites] et « explorer » une capacité de « lancement réactive ».

    Enfin, et c’est un point qu’elle avait déjà abordé dans un document de prospective diffusé en 2019, l’AAE veut retrouver la capacité de supprimer les défenses sol-air adverses [SEAD, Suppression of Enemy Air Defences]. Si elle n’est pas totalement démunie en la matière [vol à très basse altitude pour échapper au radar, tir de missiles de croisière à distance de sécurité pour détruire des moyens de défense aérienne ennemis, etc], il lui manque un missile moyenne-portée anti-radar, comme l’AS-37 Martel, dont elle ne dispose plus depuis la fin des années 1990.

    « La supériorité aérienne repose sur deux éléments fondamentaux et complémentaires : la supériorité en combat aérien et la suppression des défenses sol-air adverses. La capacité SEAD s’impose de nouveau pour la cohérence et la liberté de notre action en environnement contesté », est-il expliqué dans la vision stratégique de l’AAE. « Cette capacité nécessite, dès les temps de compétition, une connaissance approfondie des moyens adverses et de leurs modes de fonctionnement. Au combat il s’agit de pouvoir neutraliser ces systèmes [brouillage ou destruction] », lit-on encore dans ce document.

    Un Rafale de guerre électronique, à l’image de l’E/A-18G Growler américain, pourrait être une solution… Mais le ministère des Armées l’a écartée en janvier dernier, dans une réponse écrite à un député qui l’avait interrogé sur ce sujet. La « suppression des défenses anti-aériennes adverses est considérée au travers d’une approche interarmées et multi-milieux, afin de pouvoir tirer parti d’une vaste palette de capacités complémentaires », avait-il justifié.

    BBC

    Falklands war: Welsh guard reveals unseen images

    By Natalie GriceBBC News

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    When Tim Rees bought himself a camera while first serving in the Welsh Guards in the 1980s, he could not have foreseen how it would change his life.

    Falklands War veteran Tim, of St Twynnells, Pembrokeshire, describes his life up to that point as a regular young soldier "doing bits and pieces with the army".

    He was taking pictures at a winter sports' day when he noticed the commanding officer moving towards him.

    A young private at the time, he was keen to avoid the attentions of his superior and kept backing away as he took snaps but "eventually, I couldn't go any further".

    But the commanding officer's (CO) words took him by surprise.

    "He said to me, 'I see you're taking pictures and that's a lovely camera you've got there. I want you to get them printed and bring them to me'," Tim said.

    When the CO looked at Tim's photographs, he sent him on a photography course at the brigade's headquarters in Berlin.

    "I became battalion photographer because of Colonel Guthrie… a wonderful man and it was him who first gave me belief in myself," Tim said.

    "After failing at everything, in education, in life, academically, suddenly I was getting top marks in this photography course in the army.

    "Then he put me on to an intelligence photography course and suddenly, I don't know, it was him giving me faith in me, that I just grew as a human being. I appreciate him hugely."

    It was in this role that Tim was dispatched to the Falklands when war with Argentina over sovereignty of the south Atlantic islands broke out in April 1982.

    Now he has released images from the period which have never been seen by the public before.

    He recalls having limited time within daylight hours to take photos.

    "I did as much as I possibly could," he said.

    "When I was taking those images I was literally grabbing five minutes here or five minutes there.

    "We had to do everything within that... window of daylight. We're cleaning our weapons, cooking our food, we're having cups of tea. We're still doing guard duty and watching out."

    He describes the Welsh Guard as a "family regiment".

    "I knew everybody so I'd go around and everybody is relaxed and doing their own thing. So for me from a photographer's perspective, there were a lot of guys posing and being foolish but you're looking for those photographs when they're relaxed."

    The photographs are a mix of the men at work and relaxing, some taken after the ceasefire when a 25 June "Christmas Day" was held in the snow.

    But there is one picture - at first glance the empty landscape of the wild islands - that on closer inspection reveals a tragic tale.

    Forty-eight men - 32 of them Welsh Guards, like Tim - lost their lives when Argentine plans bombed two logistics ships, the RFA Sir Galahad and the RFA Sir Tristram.

    One of those on board the Sir Galahad was Tim's friend, Mark.

    "There's one photograph where I've got the back of someone's head and in the distance there's a curl of smoke, and that is Galahad and Tristram burning.

    "All we'd known is there's been a call gone out - red, red, red - and then you see Skyhawks [attack planes] looping across the sky and suddenly everybody is shooting at these Skyhawks.

    "So the sky is just full of tracer rounds aiming at these planes and then they go down and they bomb the Galahad and Tristram and then they come back for us," he said.

    When they saw the smoke in the distance, the troops realised ships had been hit.

    "My first thought was, 'god Mark, I hope you weren't on there, mate'. He was."

    Tim's voice breaks and tears fill his eyes as he remembers the loss of his best friend, the emotion still raw even after four decades.

    "We knew that our guys were on that ship. That was a tough one."

    Unlike many of those who served, Tim was able to work through the experiences after the war. He joined the BBC and the head of drama asked to turn his war story into a drama, Mimosa Boys, screened as part of the Play for Today series.

    "It was an incredible experience for me making a whole film but about a period of my life which was still then very fresh in my mind. It gave me a licence to explore my own creativity," he said.

    "It was hugely beneficial to me in that I've since written five novels and now this [new] film script as well."

    He knows the process has helped him deal with the trauma.

    "Because of Mimosa Boys, I had to talk about it. Writing Insights, my memoir, I had to really relive those moments and remember them and try and put them in some kind of context, and that is cathartic," he said.

    "One of the problem I think with a lot of the guys who have PTSD is they don't talk about it. Maybe they haven't had the opportunity to talk about it, maybe they don't know how to talk about it."

    He had a revelation years after he started writing about how the creative process might have eased the burden he carried.

    In a conversation with his father about 10 years ago, Tim mentioned that he had never suffered from PTSD.

    But his father told him that he had - when he had returned from the conflict to live at home for a while.

    "Apparently, I was screaming at night and crying my eyes out," Tim said.

    "I don't remember that."

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    Voiture: Bestial Maserati Grecale

    PHILOSOPHIE

    Maserati persiste et signe sur le segment des SUV ( sport utility vehicles, véhicules sportifs polyvalents). On connaissait le Maserati Levante et ses 5 mètres de long. Voici le petit frère Grecale, du nom d’un vent méditerranéen aux accents fougueux. Rappelons que la marque italienne synonyme de sport et d’élégance est entrée dans le giron de Stellantis, ce groupe tentaculaire qui coiffe, entre autres, les marques Peugeot, Citroën, Opel, mais aussi Alfa Romeo, Lancia, Chrysler, Dodge et Jeep. Aussi bien entourée, Maserati ne craint pas d’annoncer la sortie, sous son propre label, de cinq modèles électrifiés d’ici 2025. Son Grecale est taillé pour les marchés américains et chinois. Mais il trouvera grâce également aux yeux des amateurs de belles voitures sur le vieux continent, avec son style impétueux et ses prestations de haut niveau. Sa plate-forme est dérivée de celle de l’Alfa Stelvio qui nous avait conquis lors d’un précédent essai.

    AMBIANCE

    Cuir surpiqué, finitions soignées bois ou carbone, volant à commandes multiples, horloge centrale numérique digne d’une pièce d’horlogerie de luxe, le cockpit impressionne. On aime ce double écran tactile très lisible, dont l’un spécifique aux fonctions usuelles de climatisation et autres touches à action directe, comme celles de l’éclairage, du contrôle de descente, de l’ESP ou du Start & Stop. Bien vu également : le système de commande vocale “intelligente” Alexa (celui développé par Amazon) ou encore l’affichage tête haute des données de conduite. Maserati n’était jamais allé aussi loin dans l’intégration des dernières technologies. Les places arrière seront parfaites pour deux. Le coffre, spacieux, bénéficie d’un plancher plat qui facilite le chargement. La sono à 21 haut-parleurs flattera l’oreille des mélomanes.

    TECHNIQUE

    Le Grecale est, pour l’heure, proposé en trois versions : GT (300 chevaux) autour de 75 000 euros, Modena (330 chevaux) à 86 000 euros et Trofeo (530 chevaux) à plus de 115 000 euros. Dès 2023, un Grecale Folgore 100 % électrique complétera l’offre. Au moins cette version à zéro émission échappera-t-elle au malus écologique, qui démarre à 16 000 euros sur le GT, et auquel s’ajoute un malus “au poids” de 700 euros ! Le bloc essence à hybridation légère du GT offre déjà de sacrées performances. Quant au V6 biturbo du Trofeo, il permet à la bête d’abattre le “0 à 100” en seulement 3,8 secondes. Un joli chrono pour un engin de 2 tonnes. Vitesse de pointe annoncée : 285 kilomètres par heure, sur circuit bien sûr.

    Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

    Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

    L'Humanité

    Pluie de chiffres sur le recul du pouvoir d’achat des ménages

    Actu

    Alors que va démarrer la campagne pour élire les députés, plusieurs notes de l’INSEE publiées le 29 avril illustrent le recul du pouvoir d’achat des ménages depuis janvier. La hausse moyenne des prix des céréales et des carburants est d’environ 70 % sur un an. L’inflation moyenne est de 4, 8 % sur douze mois. On constate enfin une baisse de- 6,9 % des achats alimentaires en mars 2022 par rapport à mars 2021.

    Gérard Le Puill

    Tandis que le président Macron vient d’être réélu pour un second mandat de cinq ans à l’Élysée, nous subissons une hausse durable des prix et une amorce de récession économique en même temps. Plusieurs notes publiées la semaine dernière par l’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) en témoignent. La note 119 indique qu’à la fin du premier trimestre de 2022, le prix du blé est en hausse de 68,6 % par rapport au prix de la fin du même trimestre en 2021. Le prix du maïs a augmenté de 68,5 % durant la même période et celui des oléagineux de 70,8 %.

    Ces chiffres résultent d’une spéculation dans les salles de marché, à Chicago et ailleurs. Les producteurs de blé, de maïs, de colza et de tournesol ont souvent vendu leur récolte dès la fin de la moisson de 2021, voire avant, sur les marchés à terme. En août 2021, le prix de la tonne de blé, rendue au port de Rouen pour l’exportation, cotait 230€. Au début du mois de février 2022, ce prix était légèrement inférieur à 270€. Mais le 26 avril dernier, il atteignait 396€. Le quasi-arrêt des exportations de blé, de maïs et de tournesol par l’Ukraine et la Russie depuis deux mois explique cette envolée spéculative des prix. De 250€ au début du mois de février, le prix de la tonne de maïs est passé à 331€ le 26 avril. La tonne de graine de colza se vendait 1.068€ le même jour contre 450€ un an plus tôt et 350€ en avril 2020.

    Hausse des coûts de production dans l’élevage

    En France, les producteurs de lait, de viande porcine, de volailles et d’œufs de poule sont aussi des acheteurs d’aliments du bétail provenant des céréales secondaires comme le maïs, l’orge et des tourteaux de colza et de tournesol. Ces graines, préalablement triturées pour en extraire de l’huile de table ou du diester, sont riches en protéines et donc recyclées dans les aliments du bétail. Les éleveurs achètent aussi des carburants pour les tracteurs et du gaz pour le chauffage des bâtiments où sont élevés les poussins et les porcelets. Or le prix moyen de ces énergies a augmenté de 68 % sur un an et ceux des engrais sont en hausse de 100 % sur douze mois. Du coup, le prix du lait de vache au départ de la ferme a augmenté de 16,4 % sur douze mois, celui des porcs de 8,1 %, celui des volailles de chair de 11,1 %. Mais rien ne prouve que ces hausses de prix couvrent celle des coûts de la production.

    La note 112 de l’INSEE indique qu’en mars 2022, « la consommation des ménages en biens et en volume baisse nettement (-1,3 % après +0,9 % en février). Cette baisse est principalement due au recul de la consommation alimentaire (-2,5 %) et, dans une moindre mesure, à celle de la consommation d’énergie (- 1,6 %) ». La note indique aussi que « rapportée au mois de mars 2021, la consommation alimentaire baisse très fortement (-6,9 %) ». Ces derniers jours, les journaux télévisés ont multiplié les reportages montrant des clients en recherche des plus bas prix possibles devant les linéaires des grandes surfaces.

    La note 118 de l’INSEE indique que « le chiffre d’affaires réalisé par les grandes surfaces alimentaires au cours du premier trimestre 2022 est en hausse (+3,6 %) par rapport au premier trimestre 2021. Si les ventes en valeur diminuent à la fois dans les produits alimentaires (-2,6 %) et les produits non alimentaires (-1,5 %), elles croissent très fortement dans les carburants (+41,5 %) en raison principalement de la hausse des prix de ceux-ci », précise l’INSEE. Il en est ainsi parce que les grandes surfaces utilisent les carburants comme des produits d’appel en les vendant un peu moins cher que dans les stations-service dans le but d’attirer plus de clients dans leurs magasins.

    Enfin, la note 113 de l’INSEE fait état d’une hausse moyenne des prix de 4,8 % sur douze mois à la fin avril 2022. Cette hausse moyenne correspond à celle des produits alimentaires, également donnée à 4,8 %.

    Deux hausses du SMIC en 4 mois face à l’inflation

    Après avoir été augmenté de 0,9 % en janvier, le SMIC est revalorisé de 2,65 % en mai pour tenir compte de la hausse des prix. Mais il n’en va pas de même pour l’ensemble des salaires dans les entreprises. Si les pensions de retraite ont été augmentées de 1,1 % en janvier, cette hausse est loin de couvrir celle des prix depuis le début de l’année. Ajoutons que les pensions ont été systématiquement sous-revalorisées ces dernières années au point d’avoir perdu 12 % de pouvoir d’achat depuis le début de l’année 2013, selon l’Union confédérale des retraités CGT.

    Entre les deux tours de l’élection présidentielle, Emmanuel Macron avait parlé d’aligner la revalorisation des pensions sur l’inflation dès l’été prochain, mais sans évoquer le nécessaire rattrapage du pouvoir d’achat perdu durant son premier quinquennat, comme durant celui de Français Hollande dont il fut le conseiller, puis le ministre en charge de l’économie. Pour les actifs comme pour les retraités, la question du pouvoir d’achat doit donc être mise en avant dans le cadre de la campagne qui s’engage pour élire les députés au mois de juin.

    inseeconjoncture
    Valeurs Actuelles

    Les coups de food de VA

    Chez Fred, bistrot depuis 1945

    Cette institution du très bourgeois XVIIe arrondissement est devenue incontournable depuis l’arrivée de Laurent Hullo, le propriétaire qui a repris cette adresse datant des années 1945. Tout le monde connaît l’épicurien, qui oscille entre les tables, le sourire aux lèvres et l’œil pétillant, recevant ses hôtes comme des amis. On se rend chez Fred pour l’ambiance, mais aussi pour l’assiette canaille revisitée et raffinée. Rendez-vous d’affaires, dîner de copains ou en famille, toutes les excuses sont bonnes. Choisir l’œuf mayo (8 euros) ou la terrine du chef (11 euros), le cœur d’aloyau bleu et pommes grenailles (26 euros) ou le filet de bœuf au poivre (36 euros). Les produits sont d’une qualité formidable et les viandes de belle provenance. On adore ce vieux bistrot agréablement relooké aux prix doux.

    DokiDoki, comptoir nippon

    C’est le nouveau phénomène nippon qui arrive à Paris avec un modèle branché et fun. Après la mode du sushi et l’addiction aux ramens, voici le hand-roll bar, qui nous rend tous fous. Doki-Doki se cache dans l’ancienne poste du Louvre avec, en guise de tables, un comptoir monumental en béton, une déco très minérale. Au bout des baguettes : un rouleau de riz rond tiède garni de tartare de poisson cru dans une algue nori, préparé devant nous. La carte minimaliste se coche au crayon, à vous de bosser. Rolls de saumon, thon gras, Saint-Jacques, toro, crabe ou homard (à partir de 16 euros les trois), sashimis de saumon (10 euros). À boire, ginger-beer, saké ou tasse de thé. Dessert : mochi maison au sésame noir, coco, yuzu ou praliné (5 euros). Menu du jour à 22 euros.

    L’EnvoléE, café caché

    Sous la grande verrière d’une boutique-hôtel cachée, avec sa cheminée et son mobilier qui brouille la frontière entre intérieur et extérieur, L’Envolée doit son nom au gigantesque mobile réalisé par le sculpteur François Lavrat, qui représente une nuée d’oiseaux s’envolant. La cuisine ouverte met le chef Grégory Réjou en scène. À la carte, volontairement courte, un pâté croûte, l’œuf bio cuit à basse température. En plat, lieu jaune de Bretagne ou volaille des Landes fumée au foin. Pour aboutir sur un dessert très rock and roll avec cette pavlova ananas au romarin. À savoir, une formule pour un plat du jour 29 euros, pour une entrée et un plat ou un plat et un dessert 39 euros, et pour une entrée, un plat et un dessert, 49 euros.

    Le Cent 33, un bistronomique à Bordeaux

    Proche du jardin public de Bordeaux, la salle lumineuse du restaurant Le Cent 33 est avenante et fait le buzz depuis déjà quelques mois. Le restaurant des Bordelais d’adoption Fabien et Émilie Beaufour propose une cuisine française audacieuse qui plaît à une clientèle d’habitués branchés. Poulpe en salade tiède, fenouil, aneth et ponzu, râble de lapin au feu de bois, salsifis et jus de moutarde violette, morue charbonnière laquée au feu de bois, morilles et Tio Pepe. En dessert, citron Meyer et agrumes, meringue de champagne, sablé Linzer. Environ 80 euros.

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    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

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    L'Humanité

    Quel rapport les jeunes ont-ils avec la politique ? (2/2)

    Le débat

    Les 18-24 ans sont ceux qui votent le moins : 41 % d’entre eux n’ont pas participé au second tour de la présidentielle (58 % au premier).Plus qu’une indifférence, une exigence envers les politiques.

    Latifa Madani

    Pour les jeunes, le vote n’est plus le seul moyen, ni le meilleur pour s’exprimer en politique. Nombre d’entre eux se sont quand même déplacés aux urnes.

    Vincent Tiberj, professeur à Sciences-Po Bordeaux et chercheur au Centre Émile-Durkheim

    La jeunesse n’est pas un ensemble cohérent. Il y a des jeunesses, celle des quartiers relégués, celles du périurbain, du rural, des centres-villes. Il y a la jeunesse des classes moyennes, celle des classes supérieures, celle des catégories populaires. Il y a donc des jeunesses, en politique. Les jeunes qui se sont abstenus sont plutôt ceux des catégories populaires, dans le périurbain, peu diplômés, en emploi précarisé et ubérisé. Une jeunesse qui souffre, peu socialisée à la conscience collective. Ceux qui se sont mobilisés sont plutôt diplômés, urbains, de milieux médians ou aisés.

    Quel rapport les jeunes ont-ils avec la politique ?  (1/2)

    Aujourd’hui, c’est l’ensemble des générations nées après le baby-boom qui sont touchées par un rapport intermittent au vote car il n’est qu’un moyen parmi d’autres de s’exprimer, et un certain nombre d’entre eux vont considérer que ce n’est pas forcément le meilleur.

    L’abstention pose souci pour ceux qui considèrent que la démocratie ne passe que par les urnes et par la délégation. Mais ils sont de plus en plus nombreux à ne pas être d’accord avec l’offre politique, à utiliser d’autres outils pour s’exprimer : militant du quotidien, pétitionnaire, manifestant, blogueur, consommateur avisé, etc. Pour eux, la politique passe par autre chose que le vote.

    À la présidentielle, ce sont les 40 % d’abstention chez les jeunes qui ont été mis en avant et pas les 60 % qui se sont déplacés. On aurait pu s’attendre à pire car les jeunes (les moins de 35 ans) n’étaient pas au centre de cette campagne. Leurs demandes n’ont pas trouvé de réponse : inégalités sociales, réchauffement climatique, éducation. Au lieu de cela, ils ont eu immigration, insécurité, grand remplacement.

    L’abstention pose souci à ceux pour qui la démocratie ne passe que par les urnes. » 

    Malgré cela, malgré une campagne courte, phagocytée, les jeunes sont quand même allés voter. Ceux qui ont voté pour le RN expriment un malaise social et surtout identitaire. La jeunesse qui a voté pour Emmanuel Macron est celle qui va bien, issue de classes moyennes, qui fait les bonnes études, qui ne s’inquiète pas.

    Ce qui est intéressant dans le vote pour Jean-Luc Mélenchon, plébiscité par les plus jeunes, de 18 à 24 ans, avec 31 % des voix, est qu’il a fédéré les trois jambes de la gauche, environnementale, sociale, culturelle. C’est la première fois que l’on a vu la jeunesse des quartiers populaires voter de la même façon que celle des quartiers bobos (diplômés des centres urbains). Les motivations ne sont pas forcément les mêmes, mais les unes et les autres se sont retrouvées derrière un même programme. Cela ne veut pas dire forcément qu’il est en train de se constituer une génération Mélenchon, car il y a eu une partie de vote utile, de vote de raison comme on a pu l’observer dans la génération climat.

    Je ne me fais pas de souci pour les jeunes diplômés qui ont la capacité de s’informer, de lutter et de se construire un avenir par le collectif. Ce qui m’ennuie, ce sont les autres, qu’on laisse sur le bord du changement social et électoral.

    Les jeunes sont désenchantés vis-à-vis de la capacité des politiques publiques à changer la vie. Or l’utilité du suffrage se fabrique avant même l’âge de voter.

    Sebastian Roché, directeur de recherche au CNRS, Sciences-Po Grenoble, et Tristan Guerra, doctorant en science politique, Sciences-Po Grenoble.

    Par leur vote, les jeunes font exister la nation comprise comme l’expression collective d’un corps politique. Leurs comportements électoraux lors de l’élection présidentielle interpellent. Leur déception vis-à-vis du mécanisme central de la fabrication de la nation illustre les ravages des inégalités dans la démocratie française. Le premier mécanisme qui les conduit à se tenir à l’écart des élections se forme au cours de l’adolescence. Il repose d’abord sur l’ancrage familial, en simplifiant le groupe auquel il appartient : le « haut » ou le « bas » de la société.

    Ceux « du haut » ont une position favorable dans la société, appartiennent à la majorité ethnique et se sentent compétents pour juger des enjeux. Ensuite, leur culture civique dépend de leur expérience concrète de l’administration : ceux qui ont été scolarisés dans des collèges et lycées sans mixité sociale ou qui sont humiliés par les contrôles de police à répétition ne croient plus dans les vertus du vote. Ils n’arrivent pas vierges de toute histoire devant les élections. L’idée que le citoyen peut peser par son suffrage, donc que le vote a une utilité, se fabrique avant même d’atteindre l’âge de la majorité électorale.

    Près de la moitié des 18-24 ans et des 25-34 ans ne sont pas allés voter au premier comme au second tour de l’élection présidentielle, quand seuls 20 % des 60-69 ans et 15 % des plus de 70 ans se sont abstenus. Cela dit, des travaux ont montré que, lorsqu’on prend en considération un ensemble de caractéristiques sociologiques (telles que le diplôme, la profession ou encore la trajectoire migratoire des individus), ces effets de l’âge sur la participation demeurent, mais s’estompent. Les raisons de l’abstention de la jeunesse tiennent aussi à des facteurs plus techniques qu’il ne faut pas négliger, comme la « mal-inscription » sur les listes électorales ou le fait de voter à distance de son lieu de résidence.

    Si les jeunes participent moins, c’est aussi parce que les modalités du vote sont peu adaptées à leur mode de vie. » 

    Si les jeunes participent moins, c’est aussi parce que les modalités du vote se sont peu adaptées à leurs modes de vie. Certains traits caractérisent la culture civique de la jeunesse. L’idée d’un devoir civique de l’électeur est mise en balance de celle du devoir de représentation et d’action des responsables politiques. La nouvelle génération se révèle moins intéressée que ses aînés par les thèmes de campagne mis en avant : la rhétorique annonce faire de la jeunesse une priorité, mais les candidats ont oublié de développer ceux qui lui tiennent à cœur.

    Enfin, les jeunes sont aussi désenchantés vis-à-vis de la capacité des politiques publiques à changer la vie : la démocratie électorale n’est pas une fin en soi mais un mécanisme pour forcer l’attention du gouvernement aux attentes du peuple, à commencer par le fait de recevoir une éducation, et de pouvoir travailler. La preuve : les jeunes de moins de 30 ans qui n’ont pas le bac ont deux fois plus de probabilité de voter Le Pen que ceux qui ont un diplôme du supérieur. Le principal moteur de la protestation tient dans la crise d’efficacité des politiques publiques.

    Pour aller plus loinPolitiquement jeune, d’Anne Muxel, L’Aube et Fondation Jean-Jaurès, 2018. La Nation inachevée. Les jeunes face à l’école et la police, de Sebastian Roché, Grasset, 2022.Générations désenchantées ? Jeunes et démocratie, de Laurent Lardeux et Vincent Tiberj, La Documentation française, 2021.

    JeunesseÉlections 2022
    BBC

    Kebab seller image wins international food photo contest

    A photo of a street food vendor working at a smoke-covered oven has won a major food photography award.

    Debdatta Chakraborty was named as the overall winner of Pink Lady Food Photographer of the Year 2022 for an image titled Kebabiyana, which was taken in Srinagar, in Indian-administered Kashmir.

    The Indian photographer took the picture on a busy street at night, as vendors fired up charcoal ovens to prepare wazwan kebabs and other street food.

    "In today's world, more than ever, we feel the need for comfort, for love," says awards founder and director Caroline Kenyon.

    "There is so much to reassure us here - the beautifully captured billowing embrace of the smoke, the golden light, the subject's expression as he prepares the food for sharing.

    "Sparks fly from the skewers, whose roasting we can almost smell. We imagine the warm, delicious aroma.

    "This image, gentle but powerful, nourishes our soul."

    Thousands of entries were submitted from more than 60 countries across the world, and the winners were announced online via a livestreamed event.

    Here are some of the competition category winners, with descriptions by the photographers.

    Champagne Taittinger Food for Celebration: Traditional Skill, by Chen Ying, China

    Food at the Table: Putting On The Ritz, by John Carey, UK

    Fujifilm Award for Innovation: Central Park, by Yuliy Vasilev, Bulgaria

    The Claire Aho Award for Women Photographers: At The Table, by Marguerite Oelofse, South Africa

    On the Phone: Drying Stockfish, by Kasia Ciesielska-Faber, UK

    Politics of Food: Where Dreams Fly Away, by K M Asad, Bangladesh

    Food Stylist Award: Summer Veg Tart, by Carolin Strothe, Germany

    Young (10 and under): Processing Fish, by Rupkotha Roy Barai, Bangladesh

    Errazuriz Wine Photographer of the Year - Overall Winner: Gathering Prunings on Corton Hill, by Jon Wyand, UK

    One Vision Imaging Cream of the Crop: Carrot Field Forever, by Paolo Grinza and Silvia Vaulà, Italy

    Pink Lady Food Photographer of the Year (South East Asia): Anchovy Catching, by Thien Nguyen Ngoc, Vietnam

    All photographs courtesy Pink Lady Food Photographer of the Year 2022. An exhibition of the finalists will be be held at The Royal Photographic Society, in Bristol, from 20 November - 12 December 2022.

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    Le miracle finlandais de l’hiver 1939

    L’état-major de l’Armée rouge l’avait promis à Staline : ce serait une offensive éclair. En deux ou trois semaines, la petite Finlande serait amenée à résipiscence. Mais à la guerre, rien ne se passe comme prévu. Lorsque les troupes soviétiques s’élancent, le 6 décembre 1939, dix jours après le début de la guerre, contre les positions de l’armée finlandaise à Taipale, dans l’est de la Carélie, elles sont aussitôt repoussées.

    Sur l’immense front de 1 000 kilomètres qui va de l’isthme de Carélie à la péninsule de Rybachii, à travers la forêt boréale, les soldats russes, harcelés par les embuscades des fantassins à ski, invisibles dans leurs tenues de camouflage blanches, échouent partout à faire une percée. Mi-décembre, deux divisions soviétiques sont encerclées au nord du lac Ladoga. Plus au nord, à hauteur de la ville de Suomus-salmi, deux autres divisions sont détruites par l’armée finlandaise, pourtant inférieure en nombre. À la fin janvier, l’assaillant a été repoussé à la frontière.

    Depuis des années, Moscou faisait pression afin d’obtenir des concessions militaires ou au moins une neutralisation de son voisin.

    Cet épisode est demeuré dans l’histoire de ce petit pays, alors peuplé de 3,5 millions d’habitants à peine (l’URSS en compte 170 millions à l’époque), comme “le miracle de la guerre d’Hiver”. L’Armée rouge a commencé à bombarder le poste-frontière de Mainila, en Carélie soviétique, l’après-midi du 26 novembre 1939. Moscou incrimine aussitôt la Finlande et en profite pour dénoncer le pacte de non-agression conclu sept ans plus tôt avec Helsinki. Au matin du 30 novembre, à 6 h 50, après un barrage d’artillerie, l’Armée rouge attaque sur un large front, depuis le golfe de Finlande au sud jusqu’à la mer de Barents au nord. Le maréchal Gustaf Mannerheim, 72 ans, est nommé commandant en chef des armées finlandaises.

    La supériorité militaire russe est écrasante : 23 divisions, soit 450 000 soldats appuyés par 2 000 chars, autant de pièces d’artillerie et un millier d’avions, se lancent à l’assaut. En face, l’armée finlandaise ne peut aligner que 300 000 hommes, peu de blindés, une centaine d’avions. Dès le premier jour, la capitale, Helsinki, est bombardée et la Diète – l’assemblée législative – est évacuée. Le 1er, Radio Moscou annonce la formation dans un des villages occupés d’un “gouvernement de la République populaire finlandaise” composé de communistes finlandais prêts à collaborer. Depuis des années, Moscou faisait pression afin d’obtenir des concessions militaires ou au moins une neutralisation de son voisin. Le pouvoir soviétique n’a pas oublié que la Finlande, grand-duché autonome au sein de l’empire russe, n’est indépendante que depuis 1917.

    Un esprit de cohésion nationale inédit

    Tout au long du mois d’octobre 1939, les diplomates soviétiques réclament avec insistance le contrôle des îles du golfe de Finlande et des cessions de territoires en Carélie afin d’élargir une zone de sécurité située autour de Leningrad jusqu’à Mourmansk. Staline peut hausser le ton : dans le pacte de non-agression que l’URSS vient de signer avec l’Allemagne hitlérienne, la Finlande et les républiques baltes ont été reconnues par Berlin comme parties de la zone d’influence soviétique. Pourtant, le gouvernement finlandais tient bon. Ses services de renseignements l’ont convaincu que Moscou bluffait.

    En France comme au Royaume-Uni, la bravoure des Finlandais est vécue comme une guerre par procuration avec l’Allemagne

    L’invasion a donc pris les autorités finlandaises par surprise. Mais un esprit de cohésion nationale inédit prévaut. “Blancs” (conservateurs) et “rouges” (socialistes), qui s’étaient affrontés au lendemain de l’indépendance dans une guerre civile meurtrière de cent jours, s’unissent face à l’envahisseur. Et l’armée, quoique sous-équipée, tient ses lignes avec un courage qui force l’admiration. Face aux Soviétiques, les Finlandais mènent une guerre d’embuscades meurtrières. Lorsqu’ils doivent reculer, ils minent leurs arrières. Dans la ville frontalière de Terijoki, on se bat dans les rues. La propagande exalte l’héroïsme des tireurs d’élite. L’un d’entre eux, Simo Häyhä, un petit caporal de 34 ans, surnommé “la mort blanche”, sera crédité d’avoir abattu 505 soldats de l’Armée rouge avec son fusil M28 Pystykorva. Blessé à la mâchoire en mars 1940 et défiguré, il mourra dans son lit en 2002.

    Cet esprit de résistance vaut aux Finlandais l’appui de l’opinion occidentale, d’autant plus passionnée par ce conflit que, sur le front ouest, c’est la “drôle de guerre”. En France comme au Royaume-Uni, la bravoure des Finlandais est vécue comme une guerre par procuration avec l’Allemagne, alliée de l’Union soviétique, qui n’a pas encore lancé d’offensive. « Tandis que les délégations préparent la condamnation de l’agresseur, le délégué de l’URSS [à la Société des nations, l’ancêtre de l’Onu] discute, commente et ironise » , s’indigne ainsi Paris-Soir , le 10 décembre.

    “Staline vient donc de recevoir une terrible leçon”

    Son envoyé spécial dans l’extrême nord raconte, le 23, comment les troupes soviétiques « dans cette région où la nuit dure vingt-deux heures par jour reculent devant le froid, harcelées par les contingents finlandais » . Quatre jours plus tard, le journaliste interroge un prisonnier de l’Armée rouge qui lui sert la propagande de Moscou : « Staline a assez d’avions pour couvrir le soleil. » La veille de Noël, le Figaro relate une « grave défaite » de l’Armée rouge : au nord du lac Ladoga, « les soldats russes qui n’ont pas été tués se sont rendus. Les pertes seraient considérables : 20 000 hommes et un matériel important, dont de nombreux tanks et des canons. » Et le journal de conclure : « Staline, qui croyait que la guerre contre son petit voisin serait une promenade militaire, vient donc de recevoir une terrible leçon. »

    Au début février 1940, l’Armée rouge lance une nouvelle offensive générale.

    Malgré la sympathie que leur courage inspire, les Finlandais restent seuls. Certes, quelques Suédois se sont portés volontaires au secours du voisin agressé. Londres et Paris ont envisagé l’envoi d’un corps expéditionnaire, mais la Suède neutre refuse tout passage par son sol. Or, à Moscou, après la stupeur initiale, Staline s’est ressaisi. Il confie à son général préféré, Semion Timochenko, le commandement des opérations. Les effectifs des troupes sur le front sont doublés. Au début février 1940, l’Armée rouge lance une nouvelle offensive générale. Face à la supériorité numérique de l’ennemi, l’armée finlandaise doit se replier en bon ordre sur sa deuxième ligne de défense. Le 23, Moscou fait part de ses conditions de paix : la Finlande devra céder la Carélie, la région située autour du lac Ladoga et lui louer la presqu’île de Hanko pour trente ans. Consulté par son gouvernement, le maréchal Mannerheim fait un compte rendu désespéré de la situation : il n’y aura pas de second “miracle”. Le 6 mars, alors que les combats se poursuivent, une délégation conduite par le Premier ministre, Risto Ryti, part négocier à Moscou. Le 12 mars, à 1 heure du matin, un traité de paix est signé. Les Russes ont obtenu ce qu’ils voulaient.

    La guerre de Continuation se solde, à la fin de l’été 1944, par une nouvelle défaite.

    Le bilan est lourd. L’armée finlandaise déplore la mort de 24 000 hommes et compte 44 000 blessés dont le quart seront des invalides à vie. Un millier de civils sont morts. Les pertes soviétiques sont elles aussi considérables, à la hauteur de la résistance : entre 140 000 et 170 000 soldats tués et un millier de blindés détruits. La Finlande cède des territoires, mais conserve son indépendance et a acquis un prestige nouveau à l’étranger. « Le peuple finlandais a démontré qu’une nation soudée, même modeste par la taille, peut faire preuve d’une capacité à se battre sans précédent, et par là même, résister aux épreuves les plus formidables que le destin lui réserve » , écrira Mannerheim dans ses Mémoires publiés en 1952. Quinze ans plus tard, lui aussi dans ses Mémoires, Nikita Krouchtchev écrira ce que cette guerre aura coûté : « Une victoire à un tel prix est en réalité une défaite morale. Nous tous, à commencer par Staline, avons senti dans cette victoire une défaite. »

    L’opération Barbarossa, l’invasion surprise par Hitler de l’URSS, déclenchée le 22 juin 1941, va offrir aux Finlandais l’occasion d’une revanche contre les Soviétiques dès le 25 juin. Malgré des débuts prometteurs, la guerre de Continuation se solde, à la fin de l’été 1944, par une nouvelle défaite. Les Soviétiques obtiennent une nouvelle rectification de la frontière et d’énormes réparations financières, mais, échaudés par la résistance finlandaise, ils renoncent à imposer une “démocratie populaire” à Helsinki.

    Le souvenir de la guerre d’Hiver aura préservé la souveraineté du pays. Un « accord d’amitié, de coopération et d’assistance mutuelle » entre les deux pays sera signé le 6 avril 1948. La Finlande ne rejoindra pas l’Otan, fondée l’année suivante. On appellera son statut la “finlandisation”.

    Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

    Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

    BBC

    Rio carnival: Tribute to Afro-Brazilian god wins title

    A samba group which highlighted prejudices against Afro-Brazilian religions has been crowned as the champion of this year's hotly-contested carnival parade in Rio de Janeiro.

    The Grande Rio Samba School won its first title with a song, costume and floats that paid tribute to Exú, a god revered by many African cultures.

    Afro-Brazilian religions have come under attack from Evangelical Churches, which mistakenly label Afro-Brazilian deities as demons.

    Grande Rio, which is based in the poor neighbourhood of Duque de Caixas, said it wanted to show a more positive side of Afro-Brazilian religions.

    "We conceived our parade as a defence of our beliefs against religious racism and the demonisation of Exú," Grande Rio's creative director said.

    The parade was cancelled last year because of the Covid-19 pandemic and this year's event should have taken place during the carnival in February.

    But it was delayed due to the impact of a new variant of the coronavirus that spread across Brazil earlier this year.

    Twelve samba schools, representing different communities of the city, compete every year at the Rio's Sambadrome parade ground for the top prize.

    Grande Rio had come close to clinching the title in 2020, when it was awarded the same number of points as the Viradouro samba school, but was beaten by the latter in the tie-breaker.

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    Des tombes chrétiennes datant du VIe siècle mises au jour à Périgueux

    La ville de Périgueux, dont l’histoire remonte à l’époque gallo-romaine, s’est enrichie de nouveaux vestiges millénaires, rapporte France 3 Régions, mercredi 27 avril. Les fouilles préalables à la construction d’un nouveau bâtiment dans le quartier de la Cité administrative ont mis au jour une quarantaine de sarcophages datant du VIe siècle. Il s’agit vraisemblablement de sépultures chrétiennes appartenant au cimetière de Vésone. Les historiens pensent que la nécropole avait été érigée autour de la première église chrétienne de la ville, Saint-Pierre de la Cité ou Saint-Pierre l’Ancien. Rares par leur conception, ces sarcophages témoignent sans doute des premières heures de la chrétienté dans la cité de Dordogne.

    Démêler les époques

    Mais la découverte ne s’est pas arrêtée là. Sous cette première couche d’histoire, les archéologues ont découvert des vestiges d’une construction gallo-romaine, relate France 3 Régions. Ils ont identifié les murs d’un bâtiment, situé à quelques dizaines de mètres de la Domus de Vesunna, autre trésor archéologique de la ville.

    La superposition de ces éléments va imposer un long travail de « tri » aux archéologues. La tâche sera d’autant plus ardue que certaines structures ont été construites directement sur d’autres, plus anciennes. L’Institut National de Recherches Archéologiques Préventives (INRAP) devrait avoir besoin de deux ans pour retracer l’histoire de ces ossements.

    Périgueux : les dernières actualités

    À Périgueux, les injections sauvages font des ravages en boîte de nuit

    Dordogne : parti cueillir des champignons en forêt, il trouve du cannabis

    Dordogne : quatre membres du RN démis par la direction du parti pour l’avoir critiquée

    Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

    Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

    Valeurs Actuelles

    Pierre Rolinet, l’un des derniers déportés-résistants du Struthof, est mort en Alsace

    L’un des derniers. Dimanche 24 avril, Pierre Rolinet est mort. Âgé de presque 100 ans, il était l’un des derniers survivants du camp de concentration nazi du Struthof, rapporte France Bleu Alsace. « Nous avons le regret et la tristesse de vous informer du décès d’un des derniers déportés français du camp de concentration de Natzweiler-Struthof en Alsace », a annoncé Guillaume d’Andlau, directeur du centre européen du Résistant déporté dans un communiqué. Il y avait été déporté pendant la Seconde Guerre mondiale pour faits de résistance.

    Témoin jusqu’au bout

    Pierre Rolinet, natif de Montbéliard (Doubs), s’était engagé dans la Résistance à l’occupation allemande. Avant d’être arrêté par l’occupant et condamné à mort en 1943. Peine capitale commuée en déportation « Nacht und Nebel », Nuit et Brouillard, c’est-à-dire en déportation dans un camp de concentration sur le sol allemand. En l’occurrence, il a été envoyé au camp du Struthof-Natzweiler, en Alsace, alors territoire allemand. Il y restera jusqu’à la fermeture du camp en 1944, où il sera transféré à Dachau, avant d’être libéré par les Américains en mai 1945. Depuis lors, Pierre Rolinet n’a cessé de témoigner de son épreuve, notamment dans les écoles ou à l’intérieur du camp alsacien. Le camp du Struthof était le seul camp de concentration sur le sol français, connu pour sa grande mortalité.

    Grand Est : les dernières actualités

    Colmar : le mythique Retable d’Amsterdam entièrement restauré

    Mulhouse : les policiers pris à partie par une quarantaine de jeunes cagoulés

    En allant voter, le véhicule de Florian Philippot contrôlé à plus de 170 km/h sur l’A4

    Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

    Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

    Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

    BBC

    The art of the album cover

    A new exhibition at The Photographers' Gallery in London celebrates the art of the album cover, and includes records by music legends such as Diana Ross, Miles Davis, and The Rolling Stones.

    The exhibition includes more than 200 covers, and focuses on highlighting the role photography plays in defining artists and bands.

    While many of the artists on the covers will be instantly recognisable, the exhibition also illuminates the contributions of photographers and visual artists that are often overlooked.

    "Photography has played such a huge part in the evolution and desirability of album covers, as well as in shaping the careers and profile of photographers, artists and bands, so we felt an exhibition that celebrated this art form was long overdue," says Brett Rogers, director of The Photographers' Gallery.

    One of the key things Ms Rogers wants to highlight in this exhibition is the fruitfulness and intensity of the creative relationships between photographers, artists and labels resulting in covers that really show the interchange of ideas and talent.

    He points to photographer David Bailey's covers for The Rolling Stones, Jean-Paul Goude's groundbreaking work with Grace Jones, Francis Woolf's definitive series of Blue Note record covers, and Pennie Smith's work with The Clash.

    "Ultimately this is a celebration of photography and a love letter to record covers," says Ms Rogers.

    "We also wanted to show how many photographers honed their careers, or started out, by creating images for album covers.

    "We would love it if visitors went on to delve deeper into the work of the photographers who maybe they weren't so familiar with, as well as to look at their own record collections anew."

    For the Record: Photography & the Art of the Album Cover will be on display at The Photographers' Gallery, London from 8 April until 12 June 2022.

    All photographs courtesy The Photographers' Gallery

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    Opex 360

    Spécialiste de la Russie, le général américain Christopher Cavoli sera le futur chef militaire de l’Otan

    par Laurent Lagneau · 4 mai 2022

    Actuellement à la tête des forces terrestres américaines en Europe et en Afrique, le général Christopher Cavoli a été désigné par le Conseil de l’Atlantique Nord pour être le prochain commandant suprême des forces alliées en Europe [SACEUR] et remplacer ainsi le général Tod D. Wolters, issu de l’US Air Force, qui occupe cette fonction depuis trois ans. Cette nomination, annoncée le 3 mai, doit encore être approuvée par le Congrès des États-Unis.

    À l’heure où les tensions sont vives sur le Vieux continent, en raison de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le choix du général Cavoli peut sembler judicieux au regard de son parcours.

    Évidemment, son cursus universitaire à Princeton, conclu par une thèse sur « l’effet des vers de terre sur la distribution verticale des moisissures visqueuses dans le sol », ne lui sera d’aucun secours pour les fonctions qu’il aura à assumer, c’est à dire la planification et la conduite des opérations militaires de l’Otan.

    Cela étant, ce fils d’officier, né à Würzburg [Allemagne] et qui a passé une grande partie de son enfance en Italie, a entamé sa carrière militaire en 1988, en tant que sous-lieutenant dans un régiment parachutiste [le 325th Airborne, alors basé à Vincenza] sans être passé par l’académie militaire de West Point. Ce qui l’amena à participer à l’opération Tempête du Désert [Irak]. Promu capitaine l’année suivante, il fut affecté à l’école des Rangers, en qualité d’instructeur.

    En 1995, soit quatre ans après la fin de l’Union soviétique et de la Guerre Froide, Christopher Cavoli fut admis dans le programme « Foreign area officer » [FAO], lequel vise à former des officiers spécialistes de certains pays, non seulement dans le domaine militaire mais aussi dans ceux de la politique, de la diplomatie de l’économie, de la sociologie et de la culture. La maîtrise de la langue du pays concerné est un pré-requis… Et l’officier choisit de s’intéresser à la Russie, ce qui l’envoya sur les bancs de l’université de Yale, où il obtint une maîtrise sur le monde russe et l’Europe de l’Est.

    Par la suite, au gré de ses affectations, l’officier participa aux opérations américaines en Bosnie puis, après un passage à l’Army War College et avoir occupé des postes en état-major, en Afghanistan, où il fut notamment le chef adjoint du commandement régional ouest de la Force d’assistance à la sécurité [ISAF] de l’Otan, basé à Herat.

    En 2014, il fut nommé à la tête du 7th Army Joint Multionational Training Command, implanté à Grafenwoehr [Allemagne], avant de prendre le commandement de la 25e Division d’Infanterie, basée à Hawaii, puis celui des forces terrestres américaines en Europe et en Afrique.

    À noter que le général Cavoli, en plus d’être russophone, est aussi francophone et italophone.

    Opex 360

    Moins de fantassins mais plus de techniciens : l’armée de Terre réduit le nombre de ses compagnies de combat

    par Laurent Lagneau · 3 mai 2022

    Après les attentats de janvier 2015, il fut décidé de mettre un terme aux suppressions de poste au sein du ministère des Armées et de revoir à la hausse l’effectif de la Force opérationelle terrestre [FOT] de l’armée de Terre, en le portant à 77’000 soldats, ce qui supposait d’en recruter 11’000 de plus. Soit l’équivalent de neuf régiments. Cet effort s’expliquait en grande partie par le lancement de l’opération intérieure [OPINT] Sentinelle, laquelle visait à protéger les points sensibles avec la mobilisation de plus de 10’000 militaires des trois armées.

    Étant donné que de nombreuses casernes avaient été fermées [et parfois cédées aux collectivités pour l’euro symbolique] dans la cadre de la Révision générale des politiques publiques [RGPP] et des restructurations réalisées entre 2008 et 2014, il n’était pas possible de réactiver des régiments fraîchement dissous. Aussi, il n’y eut guère d’autre solution que de « densifier » les unités existantes, via la création d’une cinquième compagnie de combat, et de « pousser les murs », notamment en construisant des « Bâtiments modulaires durables », d’une durée de vie de 35 à 40 ans, dans le cadre du programme CATALPA.

    A l’occasion de la dissolution de la 5e compagnie de combat, une cérémonie a eu lieu hier sur la place d’armes du régiment. Depuis 2016, les Dragons ont porté haut les couleurs du 3 en participant à plusieurs missions et plus récemment à l’opération BARKHANE. SEMPER ET UBIQUE. pic.twitter.com/RuuDTfuaWM

    — 3e régiment d’infanterie de marine (@3eRIMaVannes) April 29, 2022

    Seulement, un mouvement inverse est en cours. Le 29 avril, le 3e Régiment d’Infanterie de Marine [RIMa] a organisé une cérémonie pour marquer la dissolution de sa cinquième compagnie de combat, créée en 2016. Et ce n’est pas un cas isolé, si l’on en juge par la question écrite adressée par le sénateur Philippe Bonnecarrère au ministère des Armées, en février dernier.

    « Un conflit de ‘haute intensité’ nécessite des moyens technologiques comme plus rustiques et a comme caractéristique, peut-être principale, de nécessiter l’engagement d’effectifs plus importants que dans le cadre des guerres dites ‘asymétriques’. […] Dans ces conditions il est très surprenant, au moins dans le domaine de l’infanterie […], de constater que les régiments qui avaient été portés à 5 compagnies de combat sont maintenant réalignés à 4 compagnies ce qui représente une diminution des effectifs », a d’abord souligné le parlementaire, élu du Tarn. Aussi a-t-il demandé au ministère des Armées de s’expliquer sur cette « réduction du nombre de compagnies de combat dans l’armée de Terre. »

    La réponse du ministère des Armées n’aura pas trop tardé… Ainsi, la première raison donnée à ce retour du format à quatre compagnies dans les régiments dits de « melée » est que la hausse des effectifs décidée en 2015 avait été réalisée « sans réabonder les fonctions d’appuis et de soutiens, qui avaient déjà fait l’objet d’une forte rationalisation » durant les années précédentes.

    Mais la raison principale réside dans le fait que « de nouvelles adaptations sont apparues nécessaires pour permettre à l’armée de Terre de conserver la supériorité opérationnelle dans la perspective d’engagements majeurs, y compris dans les nouveaux champs de conflictualité, qui transforment les menaces liés aux conflits de haute intensité ».

    Aussi, dans ces conditions, pousuit le ministère des Armées, une « partie des effectifs récemment attribués à la mêlée a été réorientée pour renforcer les états-majors de régiment et les capacités de numérisation et de simulation, densifier la maintenance aéronautique et terrestre, développer la capacité drone et affecter des moyens à la préparation opérationnelle, à la formation et à l’intégration des effets dans les champs immatériels ». Cela étant, il n’a pas précisé le format actuel de la FOT après ces réorientations d’effectifs.

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    La marine japonaise tient à l’oeil un imposant groupe aéronaval chinois se dirigeant vers le Pacifique occidental

    par Laurent Lagneau · 3 mai 2022

    Un peu plus de deux ans après le début de sa carrière opérationnelle, le second porte-avions chinois, le CNS Shandong, de conception locale, a récemment retrouvé le chantier naval de Dalian pour y subir une opération de maintenance « programmée », à en croire le Global Times, quotidien proche du Parti communiste chinois [PCC].

    Selon ce dernier, cette immobilisation pourrait durer « quelques mois », le temps de poser un nouveau revêtement antidérapant sur le pont d’envol, de remettre à neuf [voire de réparer] certains « sous-systèmes » ayant « tendance à s’user », comme le dispositif d’arrêt, les systèmes d’alimentation ou bien encore l’électronique de bord. « Un examen complet du porte-avions pourrait être effectué », a écrit le Global Times, 24 avril dernier. Et d’évoquer de potentielles « mises à niveau » pour des pièces ayant « rencontré des problèmes » ou pouvant « être optimisées sur la base de l’expérience acquise au cours de ses deux années de navigation ».

    Par ailleurs, le lancement du troisième porte-avions chinois, qui sera en configuration CATOBAR [avec catapultes – électromagniques – et brins d’arrêt] ne s’est toujours pas produit, alors qu’il a été plusieurs fois annoncé comme étant « imminent ». Certains observateurs avaient misé pour qu’il le fût à l’occasion du 73e anniversaire de la composante navale de l’Armée populaire de libération [APL], le 23 avril dernier. Mais la recrudescence de l’épidémie de covid-19 à Shanghaï aurait retardé le lancement de ce navire, pour le moment appelé « Type 003 ». « Je pense qu’il pourrait être lancé durant le second semestre 2022 », a toutefois estimé Song Zhongping, un expert militaire chinois, cité par le Global Times.

    Quoi qu’il en soit, les capacités aéronavales chinoises reposent donc actuellement sur le CNS Liaoning [ex-Varyag], le porte-avions acquis auprès de l’Ukraine en 2000 avant d’être remis en état une dizaine d’années plus tard. Et, le 1er mai, ce navire a été repéré, avec son escorte, dans le stratégique détroit de Miyako, situé au sud-ouest d’Okinawa, donc dans la zone économique exclusive [ZEE] japonaise. En clair, ce groupe aéronaval doit se déployer dans le Pacifique occidental pour y effectuer des manoeuvres. Reste à savoir qu’elle en sera la zone exacte : la côte orientale de Taïwan ou la mer des Philippines.

    En tout cas, les forces d’autodéfense japonaises tiennent ce groupe aéronaval chinois à l’oeil, avec le porte-aéronefs JDS Izumo et des avions de patrouille maritime Kawazaki P-1 et P-3C Orion. D’après Tokyo, le CNS Liaoning est accompagné par l’imposant croiseur lance-missiles de type 055 « Nanchang », avec ses 112 cellules de lancement vertical et ses puissants capteurs électroniques, les « destroyers » Xining, Urumqi, Chengu et Zhengzhou ainsi que la frégate de type 054A Xiangtan et le navire de ravitaillement de type 901 Hulunhu. Probablement qu’un sous-marin nucléaire d’attaque [SNA] est aussi de la partie.

    https://t.co/Bg8Hpnt7N4 pic.twitter.com/WrklgHdpFS

    — 防衛省統合幕僚監部 (@jointstaffpa) May 3, 2022

    Ce n’est pas la première fois que le CNS Liaoning traverse le détroit de Miyako. Seulement, cette fois, jamais son groupe aéronaval n’aura été aussi étoffé. Ce qui « marque une une augmentation significative de la capacité de combat » de l’APL en vue d’un conflit potentiel avec Taïwan, ont souligné des experts militaires chinois dans les colonnes du Global Times.

    À noter également que, si la formation chinoise est restée à l’écart des eaux territoriales japonaises, Tokyo a précisé avoir observé des mouvements d’hélicoptères depuis le CNS Liaoning… Alors que l’article 39 de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer précise que les navires passant par un détroit doivent s’abstenir de « toute activité autre que celles qu’implique un transit continu et rapide, selon leur mode normal de navigation, sauf cas de force majeure ou de détresse ».

    Photo : archive

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    Taïwan s’inquiète de possibles retards pour ses commandes d’équipements militaires américains

    par Laurent Lagneau · 3 mai 2022

    Durant les années 2017-21, et contrairement à celle du président Obama plutôt frileuse en la matière, l’administration Trump autorisa quasiment toutes les ventes d’armes que souhaitait se procurer Taiwan afin de faire éventuellement face à une invasion chinoise.

    Ainsi, Taipei put commander 108 chars M1A2 Abrams, 11 systèmes d’artillerie M142 HIMARS [avec les munitions associées], 66 F-16 Viper, des drones MQ-9B SeaGuardian, 135 missiles de croisière AGM-84 SLAM ER [Standoff Land Attack Missile / Expanded Response], de 400 missiles antinavires RGM-84L-4 Harpoon Block II, 100 systèmes de défense côtière Harpoon [HCDS], 1.649 missiles anti-char [dont 1.240 Javelin et 409 Tow] ainsi que 250 missiles sol-air portables Stinger. En outre, en août 2021, l’administration Biden autorisa la vente de 40 obusiers de 155 mm M109A6 « Paladin ».

    Seulement, signer une commande est une chose. Encore fait-il qu’elle puisse être honorée. Or, il apparaît que les industriels américain connaissent actuellement quelques difficultés pour livrer les équipements commandés par Taïwan. Et cela pour au moins deux raisons : des tensions sur les chaînes d’approvisionnement de certains composants et la forte demande en missiles anti-chars et anti-aériens, tirée par la guerre en Ukraine.

    Ce 3 mai, le ministère taïwanais de la Défense a dit craindre des retards pour la livraison des missiles Stinger, dont 1400 exemplaires ont été expédiés en Ukraine par le Pentagone, alors même que le fabricant, Raytheon, a fait savoir qu’il ne serait pas en mesure d’en accélérer la production avant 2023, faute de composants disponibles.

    « Il est vrai qu’en raison de changements dans la situation internationale, il peut y avoir un risque de retard de livraison des missiles portables Stinger », a déclaré Chu Wen-wu, un responsable de la planification des forces armées taïwanaises. « L’armée se coordonnera avec le plan d’approvisionnement complet et continuera d’exiger de l’armée américaine qu’elle le mette en œuvre normalement, conformément au contrat », a-t-il ajouté, alors que la commande doit etre honorée d’ici 2026.

    Si l’échéance pour la livraison des 109 M1A2 Abrams demeure inchangée [soit d’ici 2027] alors que General Dynamics Land Systems aura en fournir 250 à la Pologne dans les plus brefs délais, il y aurait risque de retard pour les F-16 Viper destinés aux forces aériennes taïwanaises. Celle-ci est « en contact avec les autorités américaines pour s’assurer que les livraisons de nouveaux avions de chasse se dérouleront comme prévu, c’est à dire avant 2026 », a déclaré Sun Li-fang, le porte-parole du ministère taïwanais de la Défense.

    En tout cas, il est pratiquement certain que les obusiers M109A6 « Paladin » ne seront pas au rendez-vous. La semaine passé, l’état-major taïwanais a fait savoir qu’il cherchait une autre solution après avoir été informé que sa commande ne serait pas honorée dans les temps [soit avant 2023] à cause d’une « chaîne de production encombrée », pour une raison qui n’a pas été précisée. La livraison de ces quarante pièces d’artillerie ne pourra pas se faire avant 2026… au plus tôt.

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    Bamako déchire les accords de défense conclus avec Paris; Moscou admet la présence de Wagner au Mali

    par Laurent Lagneau · 3 mai 2022

    Dans son dernier rapport sur le Mali, et alors qu’il est reproché à Bamako d’avoir sollicité les services du groupe paramilitaire russe Wagner, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a seulement évoqué la « présence présumée d’une société militaire privée étrangère opérant aux côtés des forces de sécurité maliennes », sans la nommer. Et de souligner que la junte malienne parle « d’instructeurs militaires déployés dans le cadre d’une coopération bilatérale d’État à État ».

    Puis, au moment d’aborder la question des violations des droits humains constatées au cours des trois derniers mois, M. Guterres a tenu à rappeler qu’il revenait à l’État malien de « faire tout ce qui est en son pouvoir pour faire appliquer le principe de responsabilité » et de « veiller à ce que ses opérations militaires, y compris celles menées avec ses partenaires bilatéraux, soient conduites dans le respect de ses obligations internationales ». Que de précautions prises pour ne pas dires les choses…

    Cela étant, pour son prochain rapport, M. Guterres pourra affirmer que le groupe Wagner et bel et bien présent au Mali : le 2 mai, lors d’un entretien donné à la chaîne de télévision Mediaset, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a fini par l’admettre, précisant que son déploiement au Sahel [ainsi qu’en Libye] s’était fait sur une « base commerciale ».

    « Mon cher collègue Jean-Yves Le Drian [ministre français des Affaires étrangères, ndlr], de même que Josep Borrell [le chef de la diplomatie européenne, ndlr], en septembre 2021, m’ont dit directement que la Russie n’avait rien à faire en Afrique, ni par des moyens étatiques, ni par des moyens privés, car l’Afrique est une zone [d’intérêt] de l’UE et de la France », a affirmé M. Lavrov. « Nous avons également expliqué » qu’en Libye, « cette compagnie militaire privée a été invitée par les autorités à Tobrouk, où se situe le parlement », a-t-il continué. Et d’assurer : « Ils sont présents là sur une base commerciale, de même qu’au Mali ».

    Quelques heures la diffusion des propos du ministre russe, et après avoir accusé la France « d’espionnage » et de « subversion » suite à la mise en échec d’une tentative d’attaque informationnelle à l’issue de la rétrocession par Barkhane de la base opérationnelle avancée [BOA] de Gossi, le gouvernement malien de transition a annoncé sa décison de dénoncer les accords de défense conclus avec la France il y a près de neuf ans.

    Le #Mali a officiellement mis fin au traité de coopération de défense signé avec la #France le 16 juillet 2014, y compris les accords #Barkhane et #Takuba. pic.twitter.com/NRzWA4C6Bm

    — Malibook (@Malibooknews) May 2, 2022

    « Depuis un certain temps le gouvernement de la République du Mali constate avec regret une détérioration profonde de la coopération militaire avec la France », a justifié le colonel Abdoulaye Maïga, le porte-parole du gouvernement malien, dans une déclaration lue à l’antenne de la chaîne de télévision publique.

    Et de dénoncer « l’attitude unilatérale » de la France quand celle-ci décida, en juin 2021, de suspendre temporairement opérations conjointes avec les Forces armées maliennes [FAMa], après le nouveau coup d’État fomenté par le colonel Assimi Goïta, l’annonce du retrait de la force Barkhane, « sans aucune consultation de la partie malienne » ainsi que de « multiples violations » de la zone d’interdiction aérienne mise en place dans le centre du pays [zone aux limites fluctuantes, le secteur de Gossi, par exemple, en fait désormais partie depuis le 22 avril…].

    Sur ce dernier point, le reproche fait à Barkhane ne tient pas… étant donné que l’article 5 de l’accord « sous forme d’échange de lettres » entre la France et le Mali relatif au statut des forces françaises dans le pays [SOFA, Status of Force Agreements] précise que « pour les activités liées à l’exécution du présent accord, le personnel du détachement français circule sans restriction sur le territoire » malien, « y compris dans son espace aérien ».

    Quoi qu’il en soit, Bamako a décidé de dénoncer avec « effet immédiat » cet accord sur le statut des forces françaises au Mali. Et la dénoncation du traité de coopération militaire [.pdf], signé en juillet 2014, prendra effet d’ici six mois.

    Reste à voir dans quelle mesure ces décisions – qui n’ont pas encore fait l’objet du moindre commentaire officiel à Paris – compliqueront la « ré-articulation » de Barkhane au Sahel.

    Ainsi, le SOFA signé en mars 2013 indique que le « détachement français est autorisé à prendre toutes les mesures requises pour assurer la protection de ses personnels, de son matériel et des installations et terrains mis à sa disposition ou confiés à sa garde » et que les « autorités maliennes chargées de l’ordre et de la sécurité publics facilitent la surveillance et la protection des installations accueillant des ressortissants français » [article 6]. Cette disposition n’a donc plus lieu d’être… Et plus largement, Barkhane ne pourra plus mener d’opérations contre les groupes armés terroristes [GAT] sur le sol malien.

    Autre exemple : les autorités maliennes pourraient faire des complications au niveau des procédures douanières, l’article 7 stipulant que les matériels et les munitions, acheminés au Mali pour les besoins de Barkhane pourront être « réexportées en exonération de taxe vers la France à la fin de la mission du détachement français ».

    Photo : État-major des armées

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    Le Royaume-Uni négocie l’achat de 26 chasseurs-bombardiers F-35B supplémentaires

    par Laurent Lagneau · 2 mai 2022

    Toutes les photographies prises durant le récent déploiement du porte-avions HMS Prince of Wales près du Grand Nord et diffusées par la Royal Navy ont un point commun : elles montrent un pont d’envol vide d’avions de combat F-35B. Et pour cause : actuellement, les forces britanniques en comptent à peine une vingtaine, ce qui est clairement insuffisant quand l’on sait qu’un certains d’entre-eux servent à la formation des pilotes, quand ils ne sont pas tout simplement en maintenance.

    En outre, huit de ces F-35B [ceux du No 617 Squadron de la Royal Air Force – RAF] avaient été mobilisés pendant plus de six mois pour le premier déploiement du porte-avions HMS Queen Elizabeth. Pour rappel, l’un d’eux fut accidentellement perdu en Méditerranée. Pour faire l’appoint, le groupe aérien embarqué avait été complété par des appareils du Marine Fighter Attack Squadron 211 de l’US Marine Corps.

    Pour le moment, le Royaume-Uni a commandé 48 F-35B auprès du constructeur américain Lockheed-Martin, sur les 138 initialement prévus.

    Cela étant, rien ne dit que cette cible sera effectivement atteinte. Publié en mars 2021, la revue stratégique intitulée « La défense à l’ère de la compétition » était restée floue sur ce point. « La Royal Air Force continuera à accroître sa capacité de combat aérien au cours des prochaines années […] en allant au-delà des 48 avions F-35 que nous avons déjà commandés », y était-il indiqué. Et le document n’avait rien dit au sujet de la Fleet Air Arm, alors que le 809 Naval Air Squadron est appelé, en principe, à mettre en oeuvre ce type de chasseur-bombardier.

    Finalement, on en sait désormais un peu plus sur les intentions de Londres. En effet, lors d’une audition parlementaire, la semaine passé, l’Air Marshal Richard Knighton, chef d’état-major adjoint des forces britanniques, responsable du budget et des capacités militaires, a précisé qu’un second lot comprenant 26 F-35B serait commandé, ce qui portera le nombre d’appareils en service à 74 unités [ou 73 si celui perdu en Méditerranée n’est pas remplacé, ndlr]. Cependant, il n’a pas donné d’échéance pour cette nouvelle commande.

    « Nous sommes en train de négocier cet achat supplémentaire au-delà des 48 [exemplaires] avec le Bureau du programme conjoint et Lockheed Martin. Le ministre [de la Défense, Ben Wallace] a été très clair sur le fait que l’engagement final que nous prendrons pour ces avions dépendra de l’amélioration des coûts associés au soutien et à l’intégration des armes britanniques. Mais nous avons réservé le budget pour cette augmentation et l’infrastructure associée », a expliqué l’Air Marshal Knighton.

    Sera-t-il question d’aller plus loin par la suite? La lettre d’intention signée par le Royaume-Uni pour acquérir jusqu’à 138 F-35B reste valable pendant la durée du programme.

    Cependant, une décision sur la commande d’un troisième lot ne sera pas prise d’ici 2025. Et elle dépendra de « ce que nous déciderons de faire avec le programme « Future Combat Air System » [FCAS, encore appelé Tempest », a indiqué l’officier. « Il est parfaitement plausible d’imaginer une situation dans laquelle nous pourrions avoir la flotte de 138 F-35 que nous avons initialement décrite au début des années 2000 », a-t-il ajouté.

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    Les forces françaises vont accroître leur capacité à collecter du renseignement en mer Noire

    par Laurent Lagneau · 2 mai 2022

    Alors qu’il est prévu de les retirer du service d’ici la fin de cette année, les deux Transall C-160G « Gabriel », spécialisés dans la collecte du renseignement d’origine électromagnétique [ROEM] sont actuellement très actifs. En effet, à en croire par les données fournies par les sites de suivi du trafic aérien, ces appareils sont régulièrement repérés dans la région de la mer Noire, comme cela a encore été le cas le 30 avril.

    Cela étant, et afin d’affiner la connaissance de la situation tactique dans cette zone, un avion de patrouille maritime Atlantique 2 de la Marine nationale va désormais dans la zone économique exclusive de la Roumanie, où la France a déployé plus de 500 militaires au titre de la mission Aigle, lancée sous l’égide de l’Otan en réaction à l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

    -French Air Force C160G Gabriel FRAGT-NATO E3 AWACS NATO11-RAF KC2 Voyager KK31-US Army CL600 ARTEMIS BRIO68-US Navy P8 Poseidon AE67FF-USAF RQ4 Global HAWK FORTE10 pic.twitter.com/iqzx58b7hP

    — Manu Gómez (@GDarkconrad) April 30, 2022

    Le 17 mars, un Atlantique 2 [au standard 5] appartenant à la Flottille 23F a été déployé sur la base de La Sude [Grèce], d’abord en soutien direct du groupe aéronaval formé autour du porte-avions Charles de Gaulle, puis pour des missions de surveillance maritime en Méditerranée [où, par ailleurs, la marine russe est très présente]. Cet appareil a été relevé un mois plus tard par un Atlantique 2 au standard 6, mis en oeuvre par la Flottille 21F.

    Pour rappel, l’Atlantique 2 Standard 6 dispose de capacités accrues, notamment grâce à son radar à antenne active Searchmaster, fourni par Thales, d’un sous-système de traitement acoustique numérique de dernière génération [STAN], d’une boule optronique L3Harris MX20 et d’une nouvelle version du logiciel de mission LOTI [Logiciel Opérationnel de Traitement de l’Information]. En outre il est également pourvu d’un système de détection d’émissions radar ARAR 13, lequel lui donne la capacité d’intercepter et d’identifier des émissions très brèves à grande distance.

    Quoi qu’il en soit, la mission de ce détachement de la Flottille 21F va changer… puisque, désormais, elle concernera donc également la mer Noire en général et les eaux roumaines en particulier. Comme le rapporte Air&Cosmos, si ces vols se feront depuis la Crète pour le moment, il est envisagé de redéployer cet Atlantique 2 à Constanza [Roumanie]. Ce qui permettrait de passer plus de temps sur la zone à surveiller.

    Depuis qu’elles ont pris le contrôle de l’Île des Serpents [qui fut autrefois roumaine… avant de devenir ukrainienne en 1948], la marine russe se trouve à moins d’une trentaine de nautiques de la Roumanie. D’où l’intérêt des missions que doit effectuer l’Atlantique 2 de la 23F. La première pourrait avoir lieu dès ce 2 mai.

    Photo : État-major des armées [EMA]

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    La force aérienne turque ne participera pas à l’exercice « Nato Tiger Meet 2022 », organisé en Grèce

    par Laurent Lagneau · 1 mai 2022

    Étant donné leur différend concernant le tracé de leurs frontières en mer Égée, la Grèce et la Turquie, pourtant tous les deux membres de l’Otan, s’accusent régulièrement de violations de leurs espaces aériens respectifs. Et cela peut parfois donner lieu à des face-à-face tendus entre leurs forces aériennes…

    Cela étant, le 27 avril, et après une nouvelle série de violations de l’espace aérien qu’elle revendique, la Grèce a de nouveau élevé le ton en adressant une note de protestation diplomatique à la Turquie. Le même jour, le Premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis, a fait savoir qu’il avait évoqué cette question avec Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l’Otan pour « l’informer des derniers comportements provocateurs des forces armées turques, qui […] survolent dangereusement des îles grecques ».

    La veille, Athènes avait étant de 126 violations de son espace aérien n une seule journée [un record], des drones et des F-16 turcs ayant survolé une trentaine d’îles grecques.

    « J’ai clairement indiqué que ce type de comportement de la part d’un allié de l’Otan est inacceptable et porte atteinte à la sécurité européenne, en particulier à un moment où il est essentiel que nous soyons unis contre l’agression de la Russie contre l’Ukraine », a fait valoir M. Mitsotakis, lors d’une conférence de presse donnée au côté de Sanna Marin, son homologue finlandaise.

    Qui plus est, le Premier ministre grec a également reproché à la Turquie de ne pas s’être alignée sur les sanctions prises par l’Union européenne contre Moscou. « Ce n’est pas le comportement d’un pays qui aspire à rejoindre la famille européenne », a-t-il justifié. Et cela d’autant plus qu’Ankara n’a pas renoncé à se procurer un second lot de systèmes russes de défense aériennes S-400, d’après des propos tenus par Ismail Demir, le président des industries de défense turques [SSB].

    En outre, avant les déclarations de M. Mitsotakis, le porte-parole du gouvernement grec, Yannis Ikonomu, avait annoncé qu’Athènes allait geler les mesures de confiance avec la Turquie. « Les actions turques sont inacceptables, elles constituent une violation de la souveraineté du pays et c’est une provocation qui ne restera pas sans réponse », avait-il fait valoir.

    Ankara n’a pas répliqué par la voie officielle. En effet, c’est par l’intermédiaire de l’agence de presse Anadolu que des sources sécuritaires turques ont dénoncé trente violations de l’espace aérien de la Turquie par des avions de combat grecs en trois jours. « La Grèce, qui considère chaque succès de la Turquie comme son échec, tente de mettre en œuvre une provocation imaginaire », a affirmé l’une d’elles.

    C’est dans ce contexte que la force aérienne turque a fait savoir, le 30 avril, qu’elle ne participerait finalement pas à l’édition 2022 du Nato Tiger Meet, laquelle se tiendra sur la base aérienne grecque d’Araxos, entre le 9 et le 20 mai. Et cela alors que la présence de son 192e escadron [192. Filo « Kaplan »], doté de F-16, était juqu’à présent annoncée.

    Pour rappel, le NATO Tiger Meet est un exercice annuel réunissant les unités aériennes de l’Otan ayant un tigre pour emblème [à l’exception de la Flottille 11F de la Marine nationale, qui en fait toutefois partie pour avoir été à bord du porte-avions Clemenceau, surnommé le « Tigre, ndlr]. Outre l’aspect « traditions », il vise à encourager le partage d’expérience, à améliorer l’interopérabilité et à renforcer la solidarité.

    Quoi qu’il en soit, rapporte l’AFP, des sources sécuritaires turques ont précisé que l’état-major grec avait été notifié de la décision d’Ankara le 22 avril dernier. Et d’expiquer que celle-ci avait été prise en raison d’un désaccord sur le contenu de l’exercice. Des ajouts « intentionnels » ont poussé la force aérienne turque à demander des « modifications » à son homologue grecque, qui les a refusées. « La Grèce manipule pour ses intérêts politiques », ont-elles accusé.

    Cela étant, quand la Turquie avait accueilli le Nato Tiger Meet en 2015, le 335e escadron « Mira » de la force aérienne grecque, équipé de F-16, s’était aussi fait porter pâle.

    Photo : Alan Wilson – cc-by-sa-2.0

    El País (ESP)

    La lista de la compra

    La primavera ha estallado -lluvia y tiempo loco incluidos- y con ella todo el repertorio de deliciosas frutas y verduras de temporada, a las que daremos todo el uso posible en este menú semanal (mientras también nos despedimos con cariño de algunas protagonistas del invierno, que aún colean). En esta ocasión no usaremos el horno para nuestra cocina en bloque, ya que por un lado con la llegada del calor empezamos a apostar más por ensaladas y comidas frías y por otro la subida del precio de la electricidad lo ha convertido en un electrodoméstico que da miedo encender (aunque no es ni de lejos el que más consume).

    Es importante ajustar el punto de cocción del solomillo de cerdo porque si se pasa puede quedar duro y correoso; para eso lo ideal es que todos los trozos tengan un tamaño similar, o que vayamos sacando antes los más pequeños. Para hacer esta receta más económica -y con todo el sentido del mundo, porque igualmente los vamos a trocear- podemos comprar puntas de solomillo. Si prefieres una salsa triturada en lugar de con trozos, saca el cerdo y pásala por la batidora, añadiendo un poco de agua o caldo si queda demasiado espesa.

    Para optimizar aún más el tiempo y la energía, puedes añadir más cebolla a tu sofrito base y congelarla para otras recetas o preparar con ella una salsa de tomate multiusos, que te servirá tanto como base para unas lentejas como para acompañar una pasta o improvisar un estofado rápido de pollo, añadiendo contramuslo en trocitos, especias o hierbas al gusto y un chorro de vino o caldo. Como siempre, hay cosas que se pueden congelar y reservar para el final de la semana, mientras priorizamos cosas como la sopa -una receta perfecta para usar esas fresas que hoy están perfectas y mañana estarán medio pochas, pero a ver quién se come una caja entera en un día-, las papas aliñás y el brócoli o las judías verdes. Tanto el pollo como los garbanzos o el arroz son buenos candidatos para la congelación; la merluza y el solomillo también, siempre que se descongelen despacio en la nevera de un día para otro y se calienten con cuidado, para que no queden resecos en el proceso.

    Seguimos sin incluir los desayunos, meriendas o picoteos en la organización semanal, ya que estos no necesariamente se cocinan. De nuevo recomendamos dejar algunos de los básicos —en cada casa son diferentes— preparados en una bandeja dentro de la nevera para no tener que pensar demasiado mientras todavía luchas por despertarte. Yogur o kéfir, leche o bebida vegetal con copos de avena para tomar fría o caliente -tal cual o con un poco de chocolate 70%, coco rallado, cacao o pasas, orejones o dátiles picados, frambuesas o arándanos-, queso fresco o quark, pechuga de pavo o de pollo asada y loncheada, hummus o cualquier otro untable de los que hemos preparado por aquí, fruta de temporada o aguacate, huevos duros, queso fresco, pepino o tomates cherry para comer en tostada o bocadillo.

    Cenas

    • Papas aliñás + huevos duros + sardinas, melva o bonito en conserva + judías verdes con ajo
    • Arroz integral con espárragos, espinacas y anacardos al curry + contramuslo de pollo al limón
    • Sopa de remolacha, fresa y aguacate con avellanas caramelizadas + untable de judías y zanahorias morunas + pan integral
    • Merluza en salsa verde con guisantes + cuscús integral + brócoli con refrito de ajo y pimentón
    • Garbanzos con zanahoria, champiñones, acelgas y salsa de cacahuete + contramuslo de pollo al limón

    Comidas

    • Papas aliñás + huevos duros + sardinas, melva o bonito en conserva + judías verdes con ajo
    • Sopa de remolacha, fresa y aguacate con avellanas caramelizadas + garbanzos con zanahoria, champiñones, acelgas y salsa de cacahuete
    • Solomillo de cerdo con albaricoques + cuscús + brócoli con refrito de ajo y pimentón
    • Arroz integral con espárragos, espinacas y anacardos al curry + merluza en salsa verde con guisantes
    • Solomillo de cerdo con albaricoques + untable de judías y zanahorias morunas + pan integral

    Preparación

    1. Poner una olla a hervir con agua salada y las patatas enteras, y otra más pequeña donde coceremos los huevos. Dejar las primeras unos 20 minutos o hasta que se puedan atravesar fácilmente con un palillo o una puntilla, y los huevos nueve minutos exactos (en el agua ya hirviendo a fuego suave). Refrescar rápidamente los huevos bajo el grifo para cortar la cocción y, cuando las patatas ya no quemen pero aún estén calientes, pelarlas, cortarlas y aliñar con 150 ml de aceite de oliva, vinagre al gusto, sal, pimienta, dos cebollas dulces en rodajitas y 100 g de aceitunas negras. Remover bien y añadir los huevos pelados y cortados en cuartos. Cuando ya estén frías, añadir el pescado en conserva y guardar en la nevera.
    2. Llevar a ebullición abundante agua salada en una olla y cocinar las judías verdes durante tres o cuatro minutos. Sacarlas, enfriar en agua helada para cortar la cocción y aliñar con un diente de ajo rallado, 100 ml de aceite de oliva, sal, pimienta y limón al gusto.
    3. En la misma agua, cocer el brócoli cortado en floretes unos seis minutos. Preparar un refrito con 6 dientes de ajo laminados, 100 ml de aceite de oliva, pimentón -cuidado porque se quema muy rápido-, vinagre y sal al gusto. Escurrir el brócoli y aliñar en cuanto esté seco.
    4. Picar en grueso seis cebollas y dorarlas en una olla con un poco de aceite y sal.
    5. Mientras, preparar la sopa triturando las fresas con la remolacha, los aguacates, vinagre de manzana, sal, pimienta, 500 ml de agua fría y un puñado de hojas de menta fresca. Tiene que quedar un poco ácida (pero no mucho porque subirá con el reposo), y no hace falta añadirle aceite porque el aguacate ya le aporta grasa. Romper un poco las avellanas y ponerlas en una sartén a fuego medio con una cucharada de azúcar, removiendo sin parar hasta que se caramelicen. Cuando estén frías, guardar en un tarro o una lata y servir con la sopa, justo en el momento de tomarla para que se mantenga la textura.
    6. Separar ¼ de la cebolla y añadirle los albaricoques troceados. Cortar el solomillo en medallones, salpimentar, marcarlos bien por ambos lados en una sartén y añadirlos al guiso de cebolla y albaricoques, con un poco de nuez moscada y canela y unos 150 ml de vino blanco. Dejar hervir a fuego suave entre cinco y siete minutos y estará listo.
    7. Llevar a ebullición agua con sal para cocinar el arroz integral según instrucciones del fabricante.
    8. Mientras se hace, trocear 8 zanahorias en rodajas gruesas y cocinarlas en una olla con un poco de aceite, harissa o pimentón picante, sal y vinagre al gusto, con un chorrito de agua para generar vapor y removiendo de vez en cuando. Cuando estén tiernas, añadirles las alubias, un poco más de aceite y sal, tahini al gusto y triturar hasta que tenga la textura deseada.
    9. Cortar 2 pepinos, 4 zanahorias y un pimiento en palitos. Estas crudités en un tarro o bolsa de silicona bien cerrada aguantarán bien tres días en la nevera: en ese momento habrá que repetir el proceso con el resto para acompañar el untable el resto de la semana.
    10. Marcar por la parte de la piel los lomos de merluza salpimentados en una cazuela. Añadir ⅓ de la cebolla restante y dos dientes de ajo picados y dejar un par de minutos para que el ajo se cocine. Añadir 200 ml de vino blanco con una cucharada de maicena disuelta, y 3 cucharadas de perejil picado. Dejar cocinar tres minutos, añadir los guisantes frescos o descongelados y cocinar todo junto tres o cuatro minutos más. Ajustar de sal y pimienta y guardar.
    11. Hidratar el cuscús con su mismo volumen de agua hirviendo, sal y dos cucharadas de aceite o mantequilla. Dejar reposar unos minutos, ahuecar con un tenedor y guardar.
    12. Trocear los contramuslos de pollo deshuesados en cuatro, salpimentarlos y dorarlos en una sartén. Añadir la mitad de la cebolla reservada y dos dientes de ajo picados, cuando el ajo coja color añadir el zumo de un limón -si no te gusta el cítrico, puedes usar menos y poner un poco de vino blanco- y la ralladura de dos, un chorrito de agua o caldo y un poco de tomillo. Dejar cocinar cuatro minutos -los contramuslos ya estaban casi cocinados y no queremos que el zumo amargue- y ya estarán listos.
    13. Poner la cebolla restante en una sartén. Añadir 6 zanahorias cortadas en rodajas no muy gruesas y las pencas de las acelgas en trozos de unos 2 cm. Añadir un chorrito de agua para generar vapor y cocinar a fuego alegre hasta que empiecen a ablandarse. En ese momento añadir un poco más de aceite y los champiñones laminados. Un par de minutos después añadir las hojas de las acelgas troceadas y los garbanzos cocidos y dejar que se cocine todo junto tres minutos más. Mientras, triturar los cacahuetes con un diente de ajo, vinagre y salsa de soja al gusto, una cucharadita de azúcar y un chorrito de agua fría. Añadir la salsa a la sartén en el último minuto y remover bien.
    14. Dorar en una sartén con tres dientes de ajo laminados los tallos de los espárragos cortados en trozos de unos tres centímetros. Cuando empiecen a tener color, añadir las espinacas y los anacardos y remover hasta que las espinacas pierdan volumen (a lo mejor hay que ponerlas en dos veces). Poner un poco más de aceite, sal y curry al gusto y añadir el arroz integral. Remover bien hasta que se impregnen los sabores y guardar. Servir con un trocito de lima para aliñar justo en el momento de comer.

    Fruta y verdura

    2 kg de patatas medianas nuevas, 2 cebollas dulces, perejil, 1,5 kg de judías verdes (pueden ser congeladas), 3 o 4 cabezas de ajos, 1 brócoli grande o 2 pequeños, 5 limones, 6 cebollas, 1 kg de remolacha cocida, 600 g de fresas, 3 aguacates pequeños, menta, 20 zanahorias, 4 pepinos, 2 pimientos, 1 kg de guisantes (pueden ser congelados), 8 albaricoques, 400 g de champiñones, 800 g de acelgas, 2 manojos de espárragos, 2 limas, 600 g de espinacas tiernas.

    Aves

    12 huevos, 1,2 kg de contramuslos de pollo deshuesados.

    Carnicería

    1,2 kg de solomillo de cerdo (pueden ser puntas).

    Pescadería

    8 lomos de merluza de ración (o más si son más pequeños, 1,2 kg en total).

    Además

    Aceite de oliva, vinagre de manzana, sal, pimienta, 4 latas de sardinas, melva o bonito, 100 g de aceitunas negras, pimentón, 80 g de almendras, azúcar, 500 g de arroz integral, harissa o pimentón, maicena, vino blanco, 250 g de cuscús integral, 1 kg de garbanzos cocidos, 80 g de cacahuetes, salsa de soja, tahini, 600 g de alubias cocidas, tomillo, 80 g de anacardos tostados. curry en polvo, pan integral, nuez moscada, canela.

    El País (ESP)

    SANS TITRE

    Hoy vamos a preparar la versión más kitsch posible de un aperitivo de gambas; después del cóctel homónimo, evidentemente. Así que aunque sea en segundo puesto, esta receta merece un hueco de honor en el recetario viejuno, ya que en el siglo XVIII esta especie de buñuelos escalfados ya eran un plato de reyes. Aunque a día de hoy la palabra quenelle se ha quedado para denominar al modo de presentación de helados, mantequillas, purés u otros preparados que se moldean entre dos cucharas para dar esa forma redondeada, la receta tradicional todavía puede tener cabida en nuestras mesas.

    De forma ovalada y originarios de Lyon, esta especie de buñuelos se elaboran con una base de sémola, huevos y nata, a la que se añade algún tipo de carne o pescado desmenuzado. La versión clásica suele hacerse con lucio, un pescado de río muy común por la zona del Ródano. La fama de esta especie de croquetas llega a niveles sorprendentes en Francia, donde pueden encontrarse desde frescas hasta conservadas en lata. De todas formas, para gustos, quenelles, así que puede variar el relleno y la presentación: podemos encontrarlas bañadas en salsa bechamel, flotando en un consomé o gratinadas con una salsa de tomate y cognac.

    En esta receta he decidido eliminar la harina de la versión tradicional, para obtener unas bolas más esponjosas y suaves; he utilizado langostinos para el relleno y sus cabezas y pieles para preparar una salsa cremosa a base de nata con todo el sabor del marisco. El toque final de horno le da simplemente el color tostado y apetecible para convertirlo en el centro visual de la mesa. Solo falta el mantelito de papel con puntilla para apoyarlo.

    Dificultad

    La de formar las quenelles como si estuvieras en un concurso de pastelería.

    Ingredientes

    Para 2 personas ( o 4 como entrante ligero)

    Para las quenelles

    • 500 g de langostinos enteros (unos 250 g una vez pelados)
    • 100 g de nata
    • 2 huevos
    • Sal

    Para la salsa

    • 2 cucharadas de aceite de oliva suave
    • 200 ml de nata
    • 50 ml de leche entera
    • Las cabezas y pieles de los langostinos
    • Sal
    • 1 cucharada de maizena (fécula de maíz)
    • 30 ml de vermut
    • Pimienta
    • Eneldo

    Preparación

    1. Triturar los langostinos pelados, los dos huevos y ½ cucharadita de sal (o al gusto).

    2. Montar la nata bien fría -se puede enfriar también el bol en el que la vamos a montar- e incorporar con una espátula a la mezcla anterior. Cubrir con film y guardar en la nevera 12 horas.

    3. Con la ayuda de dos cucharas, formar quenelles y escaldar durante apenas un minuto en una olla grande con agua hirviendo y un poco de sal.

    4. Colocar las quenelles en una bandeja de horno.

    5. En un cazo con dos cucharadas de aceite a fuego medio, da vueltas las cabezas y pieles de los langostinos hasta que se doren. Añadir un buen chorro de vermut (unos 60 ml) y esperar hasta que se evapore el alcohol. Cubrir con la nata y la leche y dejar cocer durante 30 minutos. Colar y verter de nuevo en el cazo.

    6. Para espesar la salsa llevar a hervor y añadir una cucharada de maizena disuelta en un poco de agua removiendo constantemente. Cuando espese, añadir un poco de pimienta y sal al gusto.

    7. Cubrir las quenelles de salsa, hornear con el grill hasta que se tueste un poco la superficie y servir con un poco de eneldo.

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