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Algérie, le dernier acte de la tragédie

Les accords d’Évian ont tiré un trait sur l’histoire de l’Algérie française, le 18 mars 1962. Celle-ci s’était ouverte le 14 juin 1830, quand 675 navires allaient débarquer 36 000 soldats français sur les plages de Sidi-Ferruch, à l’ouest d’Alger. « La cause de la France est celle de l’humanité, montrez-vous dignes de votre belle mission », dit à ses hommes le général de Bourmont, ministre et commandant en chef de l’expédition. Le 5 juillet suivant, le dey d’Alger capitule, ouvrant à la France la colonisation qui va prendre fin cent trente-deux ans plus tard. Le 3 juillet 1962, Paris reconnaît solennellement l’indépendance des Algériens qui la proclament à leur tour le 5. Pour effacer le souvenir de la capitulation du dey d’Alger.

Le 11 novembre 1996, Jacques Chirac rendait hommage à tous ceux qui s’étaient battus, comme lui, en Algérie. Il inaugurait un monument dédié à leur mémoire, dans le XIXe arrondissement de Paris.

« De cette expérience-là, dit-il, nul n’est revenu vraiment indemne. Près de 3 millions d’hommes l’ont vécue ; 25 000 ont disparu. Soldats du contingent ou militaires d’active, officiers SAS, tirailleurs et spahis, légionnaires, cavaliers, parachutistes, aviateurs et marins, harkis, moghaznis, toutes les forces supplétives, ils avaient sans doute rêvé d’une société plus fraternelle qui serait restée indissolublement liée à la France, comme en rêvaient ces populations inquiètes, menacées de jour et de nuit par le terrorisme. »

Il s’interrompt un instant avant d’ajouter : « L’Histoire devait en décider autrement, mais les sacrifices qu’ils ont consentis, la foi qui les a animés, il ne faut pas les oublier, ni la valeur de leur engagement, ni la noblesse de leur combat, ni le courage qu’ils ont déployé sous les armes. »

C’est la première fois qu’un président de la République s’adresse ainsi à tous ceux qui se sont battus en Algérie dans les rangs français. Trente-quatre ans après la fin de la guerre.

En réalité, celle-ci n’avait pas pris fin au cessez-le-feu, le 19 mars 1962. La tragédie allait encore durer trois mois et demi, scandée par des enlèvements, des coups de feu et des explosions de bombes. À la tête de l’État, le général de Gaulle estimait avoir les mains libres depuis l’échec du putsch des généraux, le 25 avril 1961. Lorsqu’il avait organisé un premier référendum sur l’auto détermination de l’Algérie, le 8 janvier précédent, il avait obtenu 75 % de oui en métropole, et 69 % en Algérie – mais il avait uni les pieds-noirs contre lui.

Un an après, la négociation engagée avec les émissaires du FLN se poursuivait aux Rousses, dans le Jura, avant de se déporter à Évian, en mars 1962.

« Réussissez ou échouez, disait le Général aux négociateurs, mais surtout, ne laissez pas la négociation se prolonger indéfiniment. » « Sombre, de Gaulle avait pris sa décision, racontera Yves Courrière (dans son livre les Feux du désespoir ) : il fallait aboutir. À plusieurs reprises, il avait téléphoné à Évian : “Alors, c’est pour bientôt ?” »

Le 18 mars après-midi, les Algériens n’ont délégué que l’un des leurs, Krim Belkacem, pour la cérémonie finale ; les trois négociateurs français, Joxe, Buron et de Broglie, signent avec lui les 93 feuillets des accords qui sont d’abord ceux d’un cessez-le-feu, pour le lendemain 19 mars.

Le haut-commissaire de la République en Algérie, Christian Fouchet (le futur ministre de l’Intérieur de mai 1968), résume l’esprit de ce texte pour les Français d’Algérie : « Si, après un délai de réflexion de trois ans, vous ne choisissez pas la nationalité algérienne, vous bénéficierez d’un statut particulier… » Et cela se termine par : « Tout en conservant la nationalité française, vous aurez la garantie d’un traitement privilégié. » Mais, hélas un traitement vide de sens.

La France va se “libérer” de l’Algérie. Pour faire approuver ces accords d’Évian, le gouvernement fixe au 8 avril un référendum en métropole. Les “oui” l’emportent à 91 %. « Je ne suis pas revenu au pouvoir pour régler l’affaire algérienne seulement, dit de Gaulle au Conseil des ministres qui suit. Maintenant, d’autres problèmes apparaissent. »

Des rafales, des hommes à terre…

Ce n’est pas fini. Il faut même revenir au mois précédent : au lundi 26 mars, qui va devenir la journée de « l’inimaginable », dira Yves Courrière, « le massacre d’une population désarmée », quand des éléments du 4e régiment de tirailleurs sont envoyés dans une foule qui s’emporte, rue d’Isly. Ils ne savent comment la gérer, avant de se mettre à tirer ! Des rafales, des hommes à terre, des mares de sang… Et le fameux « Halte au feu » crié par un officier. On relèvera 46 morts, 200 blessés du côté des manifestants et, de l’autre, deux tirailleurs grièvement atteints et huit plus légèrement. On retiendra que l’armée française a tiré sur la foule d’autres Français. Plus de mille cartouches de pistolet-mitrailleur, plus de 400 de fusil- mitrailleur…

Trois mois plus tard, alors que l’OAS a mis bas les armes, le 5 juillet, date de la célébration de l’indépendance de l’Algérie, à Oran, la journée « s’achève sur des centaines de morts et de disparus » – « dans la zone du Petit lac, à la périphérie de la ville, des charniers ». Dans son récit des évènements, Alain Vincenot décrit un déchaînement de haine contre les pieds-noirs et les Arabes profrançais. Les 18 000 soldats français cantonnés dans la ville sous les ordres du général Katz, dit-il, ne sont pas intervenus.

« La France n’a pas le droit d’abandonner ceux qui ont cru en elle ! », s’exclama Alain Peyrefitte devant le général de Gaulle. Il allait citer la réplique du Général dans le premier tome de son C’était de Gaulle : « Et moi, croyez-vous que ce serait de gaieté de cœur ? Moi qui ai été élevé dans la religion du drapeau, de l’Algérie française et de l’armée garante de l’empire ? Croyez-vous que ce n’est pas affreux pour moi d’amener les couleurs, où que ce soit dans le monde ? »

“Pieds-noirs, accords d’Évian, le grand fiasco”, d’Alain Vincenot, L’Archipel, 320 pages, 20 €.

Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

BBC

UK farmers call for weedkiller ban over Parkinson’s fears

By Claire Marshall & Malcolm PriorBBC Environment & Rural Affairs Team

Some British farmers are calling for a ban on the UK production of toxic weedkiller Paraquat, saying studies suggest it could be a factor in the onset of Parkinson's Disease. It comes as hundreds of US farm workers pursue a legal case against its manufacturer, alleging it knew the risk and failed to warn them.

Andy Pollard was once a farm manager who could leap into his tractor cab. But now his limbs are rigid and his body contorts with spasms. He has advanced Parkinson's Disease, and can no longer control his own movements.

He spent decades spraying herbicides on his land and, unaware of any danger, didn't use protective equipment.

"Paraquat was a really good thing to use - or so we thought," his wife Sue says. "Andy would be driving around the fields and the spray would be going everywhere."

She had thought it was a coincidence that the only people she knew with Parkinson's were farm workers, then read about the potential connection with the chemical.

"Why hasn't it been regulated and stopped?" she asks. "We've got a lot of people in the same situation."

Paraquat was first manufactured in the UK in the early 1960s and is sold globally - 377 companies have registered it for sale.

It is one of the world's most popular and effective herbicides, millions of farmers have used it to kill weeds. But it is also one of the most dangerous and has caused thousands of poisoning deaths.

Its manufacturer Syngenta says claims of a link between Paraquat and Parkinson's are not supported by scientific evidence, stating it has undergone more than 1,200 safety studies.

Andy regularly visits a Dorset farm run by charity Countrymen UK, founded by Julie Plumley after her father John was diagnosed with Parkinson's.

The 30-acre working farm sells beef and lamb. In the yard, instead of tractors is a fleet of mobility scooters. "The farmers come here not because they're ill," Julie explains, "but because they want to get on with living."

Parkinson's Disease is believed to be the world's fastest-growing neurological condition. It affects neurons in a specific area of the brain called the substantia nigra.

It is degenerative, gradually leading to tremors and stiffness in the limbs. Global studies show rural, agricultural areas often have higher rates of the disease.

Julie explains her childhood farm was owned by the local council, so her father had to meet certain conditions. "He had to use chemicals, because if you got too many dock leaves or thistles, they could take money away from you. Paraquat was the pesticide all the farmers used."

He would carry a backpack filled with the chemical and spend hours hand-spraying the fields. "He would have his sleeves rolled up, his arms bare, the liquid dripping down."

John developed the disease in his 40s and always believed there was a connection to the chemicals. His suspicion deepened when his neighbour Ken Barnes was diagnosed around the same time - he was also in his 40s and had also been using Paraquat for years.

Ken now visits Julie's farm. He has a twinkle in his eye, but his clarity of speech has gone. "It's a horrible disease," says his wife Sue. "It's taken his life away."

She says its manufacture in the UK and export should be stopped. "I wouldn't want my son, who's got farming qualifications, ending up like his father."

Paraquat has not been authorised for use in the EU since a court ruling in 2007. That is still the case in the UK after Brexit but it is still made - under the brand name Gramoxone - at Syngenta's plant in Huddersfield. It is exported to countries such as the US, Japan and Australia, with a fifth of exports going to the developing world.

In the US, nearly 900 farmers and field workers have joined forces to sue the manufacturer, claiming not only is there a link between Paraquat and Parkinson's, but that Syngenta has deliberately hidden the health risks from the authorities.

Syngenta rejects the claims made in the remaining multidistrict litigation case, which is due to come to court later this year.

The company's most recent financial statement shows that the company has already paid $187.5m into a settlement fund. But it said the company believes that all of these claims are without merit and the payment is simply to keep the claims from going any further.

Toxicologist Prof Jon Heylings worked for Syngenta and its predecessor companies for more than 20 years. After retiring, he turned whistleblower, and has given evidence as an expert witness in the US legal action.

He said farmers who used it without protective equipment, damaging their skin, should be worried. "If they went out the next day and actually used it again, and the next day, you could absorb more Paraquat through the skin, into the blood and then into the brain," he says.

"The issue is really does it actually cause Parkinson's when it gets into the brain? That's one of the key issues around the whole exposure. And if this chemical does cause Parkinson's, who is responsible?"

There is no scientific consensus and many conflicting studies on any possible association between Paraquat and Parkinson's.

In the UK, research charity Cure Parkinson's said exposure was "a well-recognised environmental risk factor" but Parkinson's UK said studies show "a small increased risk" at most.

In the US, a 17-year-long study found Paraquat contributed to Parkinson's onset and progression. And research by the National Institute of Environmental Health Sciences - part of the US Department of Health - found people who used Paraquat developed Parkinson's two-and-a-half times more often than non-users.

But the US regulator, the Environmental Protection Agency, says an updated study couldn't replicate those results and no clear link was found.

But there are scientists who believe Syngenta is putting profit before product safety and public health.

Prof Heylings has a Syngenta regulatory strategy document from 2003 written while Paraquat was still being used by UK farmers. Its author acknowledges a growing number of studies "citing a correlation between incidence of Parkinson's Disease and herbicide use, including Paraquat".

He explains: "Syngenta are trying to influence researchers who are working on Paraquat and also influence the direction of the research because the last thing Syngenta wants is a big blow up on Parkinson's. So the strategy was to downplay anything to do with the potential neurotoxicity of Paraquat that could lead to Parkinson's."

It said: "In our view, Jon Heylings is technically not qualified to comment on Paraquat and Parkinson's Disease. He is certainly not aware of Syngenta's research on the issue, which was mostly conducted from 2008 onwards, after he left the company. We spent tens of millions of dollars investigating Paraquat and Parkinson's disease - and this figure doesn't include the monetary value of internal expert time."

In a statement, Syngenta said it had invested hundreds of millions of dollars over the product lifetime to ensure its safety.

"Paraquat has been the subject of more than 1,200 safety studies submitted to, and reviewed by, regulatory authorities around the world. Recent thorough reviews performed by the most advanced and science-based regulatory authorities including the United States and Australia continue to support the view that Paraquat is safe."

Photos by Claire Marshall

See the full story on Countryfile on BBC1 at 17:30 BST on 3 April and afterwards on the iPlayer.

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Opex 360

Le système de visée optronique de la version « appui-feu » des blindés Boxer allemands sera fourni par Thales

par Laurent Lagneau · 30 mars 2022

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En septembre 2021, via l’Organisation conjointe de coopération en matière d’armement [OCCAr], le ministère allemand de la Défense a notifié un contrat de 70 millions d’euros au consortium ARTEC pour développer une version « JFSTsw » [ou appui-feu] du véhicule blindé Boxer.

Dans le détail, ce contrat prévoit le développement et la livraison de deux prototypes devant chacun intégrer un système d’observation et de surveillance optronique ainsi qu’un tourelleau télé-opéré Protector M153 conçu par Kongsberg. Le tout selon la norme « d’achitecture générique de véhicule » [NGVA] définie par l’Otan.

Ce 30 mars, Thales a indiqué avoir signé un contrat avec Krauss-Maffei Wegmann [membre du consortium ARTEC, ndlr] pour fournir quatre systèmes PAAG [Panoramic Above Armouyr Gimbal] dans le cadre de ce programme.

« Quatre prototypes destinés au véhicule blindé d’infanterie BOXER seront réalisés en 2023, avant un contrat de production qui devrait se concrétiser en 2025 », a précisé l’industriel, dans un communiqué.

Produit sur le site de Thales à Glascow [Royaume-Uni], le PAAG est un système de surveillance télécommandé depuis l’intérieur d’un véhicule blindé, auquel il donne une capacité « gyrostabilisée de détection-reconnaissance-identification [DRI] longue portée et de pointage en mouvement jour/nuit ».

Ce système se compose d’une caméra couleur à haute résolution ainsi que d’un capteur d’imagerie thermique. Il est en mesure d’identifier des cibles à quatre kilomètres de distance. Grâce à son télémètre laser, il permet de mesurer des distances jusqu’à dix kilomètres. En outre, souligne Thales, il peut aussi être « haussé au-dessus du toit du véhicule pour surveiller des cibles situées derrière une ligne de crête sans mettre l’utilisateur en visibilité directe, ce qui réduit considérablement le risque opérationnel ».

Enfin, le PAAG dispose de fonctions AVT [suivi vidéo automatique] et ATD [détection assistée de cibles]. « Couplé à un système de contrôle-commande d’artillerie, il apportera une contribution majeure aux capacités » d’une force terrestre, assure Thales.

« Nous sommes fiers que les forces armées allemandes et notre partenaire de longue date Krauss-Maffei Wegmann aient choisi l’optronique de pointe de Thales pour leurs unités d’appui feu BOXER. Les forces armées allemandes font maintenant partie des 50 armées dans le monde qui font confiance à nos solutions optroniques pour leurs véhicules », s’est félicité Oliver Dörre, le directeur général de la filiale allemande du groupe français d’électronique.

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BBC

Ukraine war: Fortnite maker Epic Games raises $144m (£110m) to help victims

Epic Games says that it has raised $144m ($110m) in conjunction with Xbox, to aid humanitarian efforts in Ukraine.

The Fortnite maker announced on 21 March it would donate all proceeds from in-game sales, including cosmetic in-game items and virtual currency bought in a shop or online, until 3 April.

And Xbox, part of Microsoft, is also donating the fee it would usually take on items bought by players in Fortnite.

Epic expressed its "deepest thanks" to everyone who contributed.

"Together with the Fortnite community and Xbox, we raised $144m for Direct Relief, Unicef, UN World Food Program, United Nations High Commissioner for Refugees, and World Central Kitchen in support of their humanitarian relief efforts for people affected by the war in Ukraine," Epic wrote in a blog post.

Our deepest thanks to everyone who joined us in supporting humanitarian relief efforts for people affected by the war in Ukraine. Together with the Fortnite community and @Xbox, we raised $144 million USD for @DirectRelief @UNICEF, @WFP, @Refugees and @WCKitchen. pic.twitter.com/lPAa8lmfJn

Epic is not the only games company to have been fundraising for humanitarian efforts in Ukraine for example, Humble Bundle, which sells collections of video games online raised more than $20m (£15m).

Our all-for-charity Stand With Ukraine 🇺🇦 bundle has ended. Together, we've raised over $20 million for humanitarian relief efforts in #Ukraine!Thank you all for your support!!! ❤️https://t.co/5qd70ruIoP

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France24 - World

Qatar 2022: FIFA faces new attack over human rights in World Cup host Qatar

Issued on: 01/04/2022 - 18:45Modified: 01/04/2022 - 19:01

Lingering divisions over FIFA's decision to hold the World Cup in Qatar overshadowed the annual congress of football's world governing body on Thursday, forcing its president Gianni Infantino to insist that the event had already brought change to the Arab state.

BBC

Does it matter if we know where our food comes from?

By Elna SchutzBusiness reporter, South Africa

"My parents were coffee growers, I am a coffee grower, I have known how to handle coffee since my birth," says Faustin Mulomba, from Bweremana in the west of the Democratic Republic of Congo (DR Congo).

Mr Mulomba has spent most of his life working in coffee cultivation, but last year was put in charge of a coffee-washing station for the AMKA co-operative, a group of more than 2,000 farmers close to Lake Kivu.

Here, beans from farms across the region have their outer skin and pulp removed. They are washed, sorted and dried, before being sent to the city for further processing.

Up to 120,000kg of coffee cherries pass through his station in a year, which amounts to a little less than a container full of green coffee beans.

While Mr Mulomba's family has a long history in coffee production, the introduction of new technology has changed the way he looks at the business.

Now, when beans from his co-operative are sold to Nespresso, the company uses sophisticated data capturing and storage methods - including blockchain technology - to track the beans as they move from the farm to the customer.

Blockchain is a digital ledger, or a log, of transactions. The information is distributed and stored among a network of users. The idea behind using the ledger is to make the information easy to verify, but difficult to manipulate.

In practice, Mr Mulomba uses a simple smartphone app to scan QR codes that give him information about a particular bag of coffee, such as the weight and pulping data.

For Mr Mulomba, the new tech means he can see how much coffee has been produced in the co-operative, where the coffee is and if it has been handled correctly.

"It is a good tool because [...] it allows us to measure, or to have all the quantities supplied to the co-operative in real-time," he says.

Nespresso partnered with Australia-based start-up, OpenSC, a technology firm that specialises in food traceability. OpenSC has also worked with Austral Fisheries, using global-positioning system (GPS) data and sensors on fishing boats, to ensure vessels are not fishing in marine protected areas.

Chief executive and co-founder, Markus Mutz, says this system is a better than the alternative - manual spot-checks carried out by officials.

"Why would you trace something [in the first place] unless there's something about it that you can be proud of, or that is valuable?" he explains.

Retaining continuous data from the source of production can help improve the entire production process - preventing losses and bad practices.

But such tracing is not without its challenges. Like any process that requires a database, the quality of the information being fed-in is critical to its success. For instance, back in DR Congo, when coffee is harvested at night, there can be connection problems and delays in capturing the data.

Fairtrade International's Director of Global Impact, Arisbe Mendoza, says tracing technology unlocks opportunities for monitoring and supporting fair treatment and pay for workers across the supply chain.

The organisation would like to see more traceability in international trade.

Yet, she echoes Mr Mulomba's concerns, Ms Mendoza says: "My experience for some of the initiatives that we have had in the system is that technology is not the issue, it is the capacity building that we need to do behind this to ensure that producers and everyone in the supply chain who will be using these tools, is understanding and able to use it fully."

She says producers and farmers need to have full access and use of the data in the supply chain, to negotiate prices, prove compliance, and access markets. But often this is not the case, or data rights are unclear.

"Producers might have access to information, but not necessarily the rights to it. We need to ensure that they own the data, then they also can make use of the data anyway they want."

Sara Eckhouse, executive director of FoodShot Global, a food system investment platform, says not being able to trace food fuels consumer distrust and can even perpetuate bad labour practices, or lack of sustainability.

However, she is concerned that the costs and logistical difficulties of traceability will end up being pushed back to the producers. She also cautions that adding marketing around traceability to products could be more confusing than helpful for shoppers - who are already faced by a variety of supposedly sustainable labels.

"If each company is still going to have their own standards that they're verifying for, and if there's no uniform standard or expectation that everybody is meeting a minimum, you could still have companies making claims like 'blockchain verified sustainable', but what does that actually mean?"

More technology of business:

Shalini Unnikrishnan, is managing director and partner at the Boston Consulting Group (BCG), which supports a variety of projects working on food tracing, including at OpenSC. She says consumers are increasingly willing to change their food shopping habits for more sustainable products, including paying more money for certain items.

Mrs Unnikrishnan adds that while across the so-called 'digital agriculture' sector, there are lots of small exciting companies and pilots popping-up, policy frameworks are needed to scale these businesses up.

"I think regulation standards are really fundamental to make sure that the changes happening, are happening at scale," she says, because these provide companies, farmers and buyers "a signal of what is required and a framework for standards."

So, what do customers think?

German management consultant, Thomas Kunze, is a coffee lover who enjoys buying locally-sourced beans on his international travels. Quality and sourcing from interesting locations is important to him. He recently bought some limited edition coffee pods that display the traceability tool.

When Mr Kunze scans the package's QR code, he sees which area, or cooperative, his coffee came from, including the profiles of some of the farmers and whether they have been paid for their produce.

"It is interesting but not important," he says about seeing the journey his brew took. "Traceability is nice to see but, because I don't know anything about the different locations, I would need more information about the steps and locations."

Back in DR Congo, Mr Mulomba cheerily invites coffee drinkers to visit. "It is very important that the consumers render us visits, [then] maybe they will know our reality on the ground."

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Guerre en Ukraine : Le directeur du renseignement militaire français poussé vers la sortie

par Laurent Lagneau · 31 mars 2022

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Que savaient les autorités françaises de la situation militaire à la frontière ukrainienne quelques jours avant le début de l’offensive russe, le 24 février, en fonction des renseignements dont elles disposaient alors? Une partie de la réponse a été donnée par Florence Parly, la ministre des Armées, lors d’une audition à l’Assemblée nationale, une semaine plus tôt [le compte-rendu a fini par être publié un mois après…].

« Nous disposons bien de moyens de renseignement souverains qui nous permettent de développer nos propres analyses sur la situation en Ukraine. Nous avons renouvelé la totalité de nos capacités satellitaires d’observation, d’écoute et de communication, et nous utilisons les avions de reconnaissance et d’écoute, les Atlantique 2 et les Gabriel, ainsi que les Rafale [qui ont escorté les Mirage 2000D dotés de la nacelle ASTAC, ndlr], qui permettent aussi d’apprécier des situations, ou encore les navires qui ont été déployés dans la mer Noire », a d’abord rappelé Mme Parly, précisant que ces capteurs avaient été « orientés » vers l’Ukraine « depuis l’automne » 2021.

« La question qui se pose ne concerne pas tant ce que nous observons que les conclusions à en tirer. Si nous voyons les mêmes choses que nos partenaires, nous n’en tirons pas nécessairement les mêmes conclusions. C’est pour mener nos propres analyses que nous continuons d’investir dans des capacités souveraines », a enchaîné la ministre.

Et celle-ci de conclure : « Nous avons le sentiment qu’il [le président Poutine] n’a pas encore pris sa décision. Je reste prudente : ce n’est pas une science exacte. […] Une attaque est-elle possible? Oui. Est-elle plausible? Oui, compte tenu des moyens acccumulés. Est-elle imminente? Je ne le sais pas ».

Sur ce dernier point, les États-Unis et le Royaume-Uni ont estimé que l’offensive russe qui se préparait était effectivement imminente. D’où le retrait de leurs instructeurs militaires et de leur personnel diplomatique ainsi que l’évacuation de leurs ressortissants.

Le 6 mars, dans un entretien au quotidien Le Monde, le général Thierry Burkhard, chef d’état-major des armées [CEMA], a admis une divergence d’appréciation de la situation avec le américain.

« Les Américains disaient que les Russes allaient attaquer, ils avaient raison. Nos services pensaient plutôt que la conquête de l’Ukraine aurait un coût monstrueux et que les Russes avaient d’autres options », a en effet affirmé le général Burkhard.

Pour rappel, il revient à la Direction du renseignement militaire [DRM] de collecter les informations sur les forces en présence, les capacités susceptibles d’être mises en oeuvre, la nature des unités et des matériels engagés. Tenter de savoir ce qu’il se passe dans l’entourage d’un chef d’État et d’identifier les personnes influentes dans les cercles du pouvoir relève de la Direction générale de la sécurité extérieure [DGSE] et du… ministère des Affaires étrangères, via ses représentations diplomatiques.

Cela étant, l’évaluation de la situation avant l’invasion de l’Ukraine par les « services » du ministère des Armées était-elle vraiment erronée? Ce n’est pas si simple… sachant que, par exemple, en matière de combat urbain, il faut engager 6 soldats pour en combattre un retranché dans une ville. Ou qu’il aura fallu près de neuf mois pour reprendre Mossoul à l’État islamique, en 2017, alors que la supériorité aérienne était acquise aux forces irakiennes grâce à l’appui de la coalition dirigée par les États-Unis. Aussi, les affirmations selon lesquelles l’objectif du Kremlin était de s’emparer de Kiev pouvaient sembler excessives, les généraux russes étant supposés être au fait de ces réalités. Et, d’ailleurs, à moins de faire partie de l’entourage du président russe, il était difficile de connaître ses véritables intentions.

Quoi qu’il en soit, ce qui est décrit comme un « raté » du renseignement français ne sera pas sans conséquence. Selon une information de L’Opinion, confirmée par l’AFP, le général Éric Vidaud, qui avait été nommé à la tête de la DRM il y a sept mois, après avoir dirigé le Commandement des opérations spéciales [COS] vient d’être remercié.

Selon une source militaire sollicitée par l’AFP, des bruits de coursives sur la possible éviction du général Vidaud couraient depuis « quelques jours ».

Quoi qu’il en soit, l’an passé, et selon les rumeurs qui circulaient avant le traditionnel « mercato » estival des généraux, le général Vidaud était pressenti pour prendre les rênes de la Direction de la sécurité et du renseignement de défense [DRSD] et non celles de la DRM, ce poste devant revenir au général Bertrand Toujouse, qui en avait été le numéro deux. Finalement, celui-ci fut nommé à la tête du COS. À l’époque, le site spécialisé Intelligence Online avait parlé d’une « ingérence inédite de l’Élysée » dans ce processus des nominations.

Guerre en Ukraine : Le directeur du renseignement militaire français poussé vers la sortie

par Laurent Lagneau · 31 mars 2022

Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrer

Que savaient les autorités françaises de la situation militaire à la frontière ukrainienne quelques jours avant le début de l’offensive russe, le 24 février, en fonction des renseignements dont elles disposaient alors? Une partie de la réponse a été donnée par Florence Parly, la ministre des Armées, lors d’une audition à l’Assemblée nationale, une semaine plus tôt [le compte-rendu a fini par être publié un mois après…].

« Nous disposons bien de moyens de renseignement souverains qui nous permettent de développer nos propres analyses sur la situation en Ukraine. Nous avons renouvelé la totalité de nos capacités satellitaires d’observation, d’écoute et de communication, et nous utilisons les avions de reconnaissance et d’écoute, les Atlantique 2 et les Gabriel, ainsi que les Rafale [qui ont escorté les Mirage 2000D dotés de la nacelle ASTAC, ndlr], qui permettent aussi d’apprécier des situations, ou encore les navires qui ont été déployés dans la mer Noire », a d’abord rappelé Mme Parly, précisant que ces capteurs avaient été « orientés » vers l’Ukraine « depuis l’automne » 2021.

« La question qui se pose ne concerne pas tant ce que nous observons que les conclusions à en tirer. Si nous voyons les mêmes choses que nos partenaires, nous n’en tirons pas nécessairement les mêmes conclusions. C’est pour mener nos propres analyses que nous continuons d’investir dans des capacités souveraines », a enchaîné la ministre.

Et celle-ci de conclure : « Nous avons le sentiment qu’il [le président Poutine] n’a pas encore pris sa décision. Je reste prudente : ce n’est pas une science exacte. […] Une attaque est-elle possible? Oui. Est-elle plausible? Oui, compte tenu des moyens acccumulés. Est-elle imminente? Je ne le sais pas ».

Sur ce dernier point, les États-Unis et le Royaume-Uni ont estimé que l’offensive russe qui se préparait était effectivement imminente. D’où le retrait de leurs instructeurs militaires et de leur personnel diplomatique ainsi que l’évacuation de leurs ressortissants.

Le 6 mars, dans un entretien au quotidien Le Monde, le général Thierry Burkhard, chef d’état-major des armées [CEMA], a admis une divergence d’appréciation de la situation avec le américain.

« Les Américains disaient que les Russes allaient attaquer, ils avaient raison. Nos services pensaient plutôt que la conquête de l’Ukraine aurait un coût monstrueux et que les Russes avaient d’autres options », a en effet affirmé le général Burkhard.

Pour rappel, il revient à la Direction du renseignement militaire [DRM] de collecter les informations sur les forces en présence, les capacités susceptibles d’être mises en oeuvre, la nature des unités et des matériels engagés. Tenter de savoir ce qu’il se passe dans l’entourage d’un chef d’État et d’identifier les personnes influentes dans les cercles du pouvoir relève de la Direction générale de la sécurité extérieure [DGSE] et du… ministère des Affaires étrangères, via ses représentations diplomatiques.

Cela étant, l’évaluation de la situation avant l’invasion de l’Ukraine par les « services » du ministère des Armées était-elle vraiment erronée? Ce n’est pas si simple… sachant que, par exemple, en matière de combat urbain, il faut engager 6 soldats pour en combattre un retranché dans une ville. Ou qu’il aura fallu près de neuf mois pour reprendre Mossoul à l’État islamique, en 2017, alors que la supériorité aérienne était acquise aux forces irakiennes grâce à l’appui de la coalition dirigée par les États-Unis. Aussi, les affirmations selon lesquelles l’objectif du Kremlin était de s’emparer de Kiev pouvaient sembler excessives, les généraux russes étant supposés être au fait de ces réalités. Et, d’ailleurs, à moins de faire partie de l’entourage du président russe, il était difficile de connaître ses véritables intentions.

Quoi qu’il en soit, ce qui est décrit comme un « raté » du renseignement français ne sera pas sans conséquence. Selon une information de L’Opinion, confirmée par l’AFP, le général Éric Vidaud, qui avait été nommé à la tête de la DRM il y a sept mois, après avoir dirigé le Commandement des opérations spéciales [COS] vient d’être remercié.

Selon une source militaire sollicitée par l’AFP, des bruits de coursives sur la possible éviction du général Vidaud couraient depuis « quelques jours ».

Quoi qu’il en soit, l’an passé, et selon les rumeurs qui circulaient avant le traditionnel « mercato » estival des généraux, le général Vidaud était pressenti pour prendre les rênes de la Direction de la sécurité et du renseignement de défense [DRSD] et non celles de la DRM, ce poste devant revenir au général Bertrand Toujouse, qui en avait été le numéro deux. Finalement, celui-ci fut nommé à la tête du COS. À l’époque, le site spécialisé Intelligence Online avait parlé d’une « ingérence inédite de l’Élysée » dans ce processus des nominations.

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Que savaient les autorités françaises de la situation militaire à la frontière ukrainienne quelques jours avant le début de l’offensive russe, le 24 février, en fonction des renseignements dont elles disposaient alors? Une partie de la réponse a été donnée par Florence Parly, la ministre des Armées, lors d’une audition à l’Assemblée nationale, une semaine plus tôt [le compte-rendu a fini par être publié un mois après…].

« Nous disposons bien de moyens de renseignement souverains qui nous permettent de développer nos propres analyses sur la situation en Ukraine. Nous avons renouvelé la totalité de nos capacités satellitaires d’observation, d’écoute et de communication, et nous utilisons les avions de reconnaissance et d’écoute, les Atlantique 2 et les Gabriel, ainsi que les Rafale [qui ont escorté les Mirage 2000D dotés de la nacelle ASTAC, ndlr], qui permettent aussi d’apprécier des situations, ou encore les navires qui ont été déployés dans la mer Noire », a d’abord rappelé Mme Parly, précisant que ces capteurs avaient été « orientés » vers l’Ukraine « depuis l’automne » 2021.

« La question qui se pose ne concerne pas tant ce que nous observons que les conclusions à en tirer. Si nous voyons les mêmes choses que nos partenaires, nous n’en tirons pas nécessairement les mêmes conclusions. C’est pour mener nos propres analyses que nous continuons d’investir dans des capacités souveraines », a enchaîné la ministre.

Et celle-ci de conclure : « Nous avons le sentiment qu’il [le président Poutine] n’a pas encore pris sa décision. Je reste prudente : ce n’est pas une science exacte. […] Une attaque est-elle possible? Oui. Est-elle plausible? Oui, compte tenu des moyens acccumulés. Est-elle imminente? Je ne le sais pas ».

Sur ce dernier point, les États-Unis et le Royaume-Uni ont estimé que l’offensive russe qui se préparait était effectivement imminente. D’où le retrait de leurs instructeurs militaires et de leur personnel diplomatique ainsi que l’évacuation de leurs ressortissants.

Le 6 mars, dans un entretien au quotidien Le Monde, le général Thierry Burkhard, chef d’état-major des armées [CEMA], a admis une divergence d’appréciation de la situation avec le américain.

« Les Américains disaient que les Russes allaient attaquer, ils avaient raison. Nos services pensaient plutôt que la conquête de l’Ukraine aurait un coût monstrueux et que les Russes avaient d’autres options », a en effet affirmé le général Burkhard.

Pour rappel, il revient à la Direction du renseignement militaire [DRM] de collecter les informations sur les forces en présence, les capacités susceptibles d’être mises en oeuvre, la nature des unités et des matériels engagés. Tenter de savoir ce qu’il se passe dans l’entourage d’un chef d’État et d’identifier les personnes influentes dans les cercles du pouvoir relève de la Direction générale de la sécurité extérieure [DGSE] et du… ministère des Affaires étrangères, via ses représentations diplomatiques.

Cela étant, l’évaluation de la situation avant l’invasion de l’Ukraine par les « services » du ministère des Armées était-elle vraiment erronée? Ce n’est pas si simple… sachant que, par exemple, en matière de combat urbain, il faut engager 6 soldats pour en combattre un retranché dans une ville. Ou qu’il aura fallu près de neuf mois pour reprendre Mossoul à l’État islamique, en 2017, alors que la supériorité aérienne était acquise aux forces irakiennes grâce à l’appui de la coalition dirigée par les États-Unis. Aussi, les affirmations selon lesquelles l’objectif du Kremlin était de s’emparer de Kiev pouvaient sembler excessives, les généraux russes étant supposés être au fait de ces réalités. Et, d’ailleurs, à moins de faire partie de l’entourage du président russe, il était difficile de connaître ses véritables intentions.

Quoi qu’il en soit, ce qui est décrit comme un « raté » du renseignement français ne sera pas sans conséquence. Selon une information de L’Opinion, confirmée par l’AFP, le général Éric Vidaud, qui avait été nommé à la tête de la DRM il y a sept mois, après avoir dirigé le Commandement des opérations spéciales [COS] vient d’être remercié.

Selon une source militaire sollicitée par l’AFP, des bruits de coursives sur la possible éviction du général Vidaud couraient depuis « quelques jours ».

Quoi qu’il en soit, l’an passé, et selon les rumeurs qui circulaient avant le traditionnel « mercato » estival des généraux, le général Vidaud était pressenti pour prendre les rênes de la Direction de la sécurité et du renseignement de défense [DRSD] et non celles de la DRM, ce poste devant revenir au général Bertrand Toujouse, qui en avait été le numéro deux. Finalement, celui-ci fut nommé à la tête du COS. À l’époque, le site spécialisé Intelligence Online avait parlé d’une « ingérence inédite de l’Élysée » dans ce processus des nominations.

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Que savaient les autorités françaises de la situation militaire à la frontière ukrainienne quelques jours avant le début de l’offensive russe, le 24 février, en fonction des renseignements dont elles disposaient alors? Une partie de la réponse a été donnée par Florence Parly, la ministre des Armées, lors d’une audition à l’Assemblée nationale, une semaine plus tôt [le compte-rendu a fini par être publié un mois après…].

« Nous disposons bien de moyens de renseignement souverains qui nous permettent de développer nos propres analyses sur la situation en Ukraine. Nous avons renouvelé la totalité de nos capacités satellitaires d’observation, d’écoute et de communication, et nous utilisons les avions de reconnaissance et d’écoute, les Atlantique 2 et les Gabriel, ainsi que les Rafale [qui ont escorté les Mirage 2000D dotés de la nacelle ASTAC, ndlr], qui permettent aussi d’apprécier des situations, ou encore les navires qui ont été déployés dans la mer Noire », a d’abord rappelé Mme Parly, précisant que ces capteurs avaient été « orientés » vers l’Ukraine « depuis l’automne » 2021.

« La question qui se pose ne concerne pas tant ce que nous observons que les conclusions à en tirer. Si nous voyons les mêmes choses que nos partenaires, nous n’en tirons pas nécessairement les mêmes conclusions. C’est pour mener nos propres analyses que nous continuons d’investir dans des capacités souveraines », a enchaîné la ministre.

Et celle-ci de conclure : « Nous avons le sentiment qu’il [le président Poutine] n’a pas encore pris sa décision. Je reste prudente : ce n’est pas une science exacte. […] Une attaque est-elle possible? Oui. Est-elle plausible? Oui, compte tenu des moyens acccumulés. Est-elle imminente? Je ne le sais pas ».

Sur ce dernier point, les États-Unis et le Royaume-Uni ont estimé que l’offensive russe qui se préparait était effectivement imminente. D’où le retrait de leurs instructeurs militaires et de leur personnel diplomatique ainsi que l’évacuation de leurs ressortissants.

Le 6 mars, dans un entretien au quotidien Le Monde, le général Thierry Burkhard, chef d’état-major des armées [CEMA], a admis une divergence d’appréciation de la situation avec le américain.

« Les Américains disaient que les Russes allaient attaquer, ils avaient raison. Nos services pensaient plutôt que la conquête de l’Ukraine aurait un coût monstrueux et que les Russes avaient d’autres options », a en effet affirmé le général Burkhard.

Pour rappel, il revient à la Direction du renseignement militaire [DRM] de collecter les informations sur les forces en présence, les capacités susceptibles d’être mises en oeuvre, la nature des unités et des matériels engagés. Tenter de savoir ce qu’il se passe dans l’entourage d’un chef d’État et d’identifier les personnes influentes dans les cercles du pouvoir relève de la Direction générale de la sécurité extérieure [DGSE] et du… ministère des Affaires étrangères, via ses représentations diplomatiques.

Cela étant, l’évaluation de la situation avant l’invasion de l’Ukraine par les « services » du ministère des Armées était-elle vraiment erronée? Ce n’est pas si simple… sachant que, par exemple, en matière de combat urbain, il faut engager 6 soldats pour en combattre un retranché dans une ville. Ou qu’il aura fallu près de neuf mois pour reprendre Mossoul à l’État islamique, en 2017, alors que la supériorité aérienne était acquise aux forces irakiennes grâce à l’appui de la coalition dirigée par les États-Unis. Aussi, les affirmations selon lesquelles l’objectif du Kremlin était de s’emparer de Kiev pouvaient sembler excessives, les généraux russes étant supposés être au fait de ces réalités. Et, d’ailleurs, à moins de faire partie de l’entourage du président russe, il était difficile de connaître ses véritables intentions.

Quoi qu’il en soit, ce qui est décrit comme un « raté » du renseignement français ne sera pas sans conséquence. Selon une information de L’Opinion, confirmée par l’AFP, le général Éric Vidaud, qui avait été nommé à la tête de la DRM il y a sept mois, après avoir dirigé le Commandement des opérations spéciales [COS] vient d’être remercié.

Selon une source militaire sollicitée par l’AFP, des bruits de coursives sur la possible éviction du général Vidaud couraient depuis « quelques jours ».

Quoi qu’il en soit, l’an passé, et selon les rumeurs qui circulaient avant le traditionnel « mercato » estival des généraux, le général Vidaud était pressenti pour prendre les rênes de la Direction de la sécurité et du renseignement de défense [DRSD] et non celles de la DRM, ce poste devant revenir au général Bertrand Toujouse, qui en avait été le numéro deux. Finalement, celui-ci fut nommé à la tête du COS. À l’époque, le site spécialisé Intelligence Online avait parlé d’une « ingérence inédite de l’Élysée » dans ce processus des nominations.

général Bertrand Toujousesite spécialisé Intelligence Online
L'Humanité

Tribunes pour la paix en Ukraine

Le débat

Les armes doivent se taire et l’invasion russe en Ukraine s’arrêter. Il faut tout faire pour négocier un cessez-le-feu et venir en aide aux populations civiles et aux réfugiés.

Allemagne : guerre, électricité et gaz à tous les étages

Boris Grésillon Géographe, spécialiste de l’Allemagne

S’il est un pays d’Europe où la guerre en Ukraine rebat les cartes, c’est bien l’Allemagne. Trois jours après le déclenchement du conflit, le chancelier, Olaf Scholz, dans un discours solennel au Parlement, a mis fin à soixante-dix ans de politique pacifiste. Il a annoncé coup sur coup, sous les applaudissements nourris des députés, la livraison d’armes à l’Ukraine, le gel du gazoduc russo-germanique Nord Stream 2, la création d’une enveloppe de 100 milliards d’euros pour moderniser l’armée et l’augmentation du budget de la défense pour atteindre la barre des 2 % du PIB. Du jamais-vu. L’Allemagne semble ainsi de retour dans le concert des puissances politiques et militaires. L’avenir dira s’il faut s’en féliciter ou le déplorer.

En attendant, le pays est confronté aux conséquences de la guerre : l’afflux de réfugiés et la « guerre du gaz ». Sur le premier point, depuis l’accueil de plus d’un million de réfugiés en provenance de Syrie et d’Irak en 2015, l’Allemagne a acquis une réelle expérience en matière d’accueil des réfugiés, d’aide pour les formalités administratives et de répartition des flux de réfugiés à travers tous les Länder. En outre, la vague de solidarité est renforcée par les nombreux liens familiaux ou amicaux qui unissent les Allemands avec les Ukrainiens, les Russes ou les Polonais.

Le pays, depuis vingt ans, n’a fait qu’accroître sa dépendance vis-à-vis de la Russie, qui lui livre 55 % de son gaz, 50 % de son charbon et 35 % de son pétrole.

Mais l’Allemagne est confrontée à un deuxième défi, autrement plus ardu, celui de son approvisionnement en énergie. La première puissance économique de l’Europe a un problème : elle ne dispose pas de pétrole, ni de gaz sur son territoire, elle a renoncé à l’énergie nucléaire en 2011 et au charbon en 2019. Enfin, l’investissement continu dans les énergies renouvelables ne lui permet de couvrir que 42 % de ses besoins en électricité. Pour assurer ses approvisionnements en énergies fossiles, le pays, depuis vingt ans, n’a fait qu’accroître sa dépendance vis-à-vis de la Russie, qui lui livre 55 % de son gaz, 50 % de son charbon et 35 % de son pétrole. Une dépendance aujourd’hui fatale, car, en cas d’embargo russe sur le gaz et le pétrole, la couverture énergétique ne serait plus garantie, l’inflation s’envolerait et l’économie courrait un risque réel de récession.

Un vent de panique souffle donc au sein du gouvernement allemand, vent qui permet toutes les contorsions. Jusque-là, l’Allemagne achetait sans le dire de l’électricité nucléaire à la France, de l’énergie issue du charbon à la Pologne et du gaz à la Russie de Poutine, et cela ne choquait personne. Mais, brisant tous les interdits, Robert Habeck, le ministre vert de l’Économie et du Climat, a déclaré qu’il n’écartait aucune option, y compris celle de prolonger la durée de vie des trois centrales nucléaires du pays encore en semi-activité, ou celle de repousser la date de l’arrêt définitif de l’activité charbonnière. Deux tabous absolus pour les Verts allemands. Mieux : le désormais ministre VRP des énergies fossiles s’est rendu au Qatar et dans les Émirats arabes unis pour négocier de gros contrats de livraison de gaz liquéfié.

La situation en mer Noire vue depuis la Turquie

Enis Coskun Avocat Fondateur du Comité de la paix turc

L’intolérable invasion de l’Ukraine par la Russie met en lumière la tension extrême qui entoure les rivages de la mer Noire. État riverain, exclusivement responsable du contrôle des détroits reliant la mer Noire à la Méditerranée, la Turquie est au cœur des enjeux régionaux. Ce statut, hérité de la convention de Montreux de 1936, place la Turquie en situation de responsabilité et de vulnérabilité.

En application de cette convention, la Turquie a fermé le Bosphore et les Dardanelles aux navires de guerre des pays belligérants. Le risque existe que les États-Unis ou l’Otan demandent l’ouverture du détroit pour leurs navires. Si la Turquie y agréait, contrevenant aux dispositions de la convention, elle entrerait de plain-pied dans le conflit et renforcerait l’engrenage guerrier.

Comment en sommes-nous arrivés là ? Les États-Unis veulent faire de la mer Noire un lac otanien. Le mouvement d’intégration des pays riverains, débuté après la désintégration du pacte de Varsovie, s’étend aujourd’hui à l’Ukraine et à la Géorgie. Cette orientation stratégique de l’Otan est provocatrice et ruine les principes et l’objet mêmes de la convention, qui avait contribué à faire de la mer Noire une zone de paix. C’est ainsi, en l’appliquant strictement, que la Turquie avait refusé l’ouverture de ses détroits aux navires de guerre d’Hitler.

L’Ukraine est devenue le terrain d’affrontement de puissances capitalistes, de la Russie et des pays de l’Otan. Tout doit être fait pour mettre fin à la guerre et à l’invasion du pays.

Deux priorités s’imposent. D’une part, empêcher toute participation de la Turquie au conflit. D’autre part, empêcher toute accentuation de l’autoritarisme dans le pays.

Quel rôle pour la Turquie ? Membre de l’Otan, elle entretient des relations importantes avec la Russie comme avec l’Ukraine. Coincé entre deux partenaires commerciaux clés pour la survie d’une économie nationale aux abois, tenu par des accords militaires contradictoires, le gouvernement turc tente de protéger ses intérêts.

Les répercussions de cette guerre seront terribles pour le pays. Inflation record, dévaluation de la livre turque, augmentation du coût de la vie et de celui de l’énergie, la crise est déjà sévère. La Turquie est dépendante des importations de blé russe et ukrainien. Les échanges avec la Russie pèsent pour 31 milliards d’euros, avec l’Ukraine pour 7 milliards d’euros. Le gaz naturel provient presque exclusivement de la Russie. L’année dernière, près de 4,5 millions de touristes russes et 2 millions d’Ukrainiens ont visité la Turquie.

Dans cette situation, deux priorités s’imposent. D’une part, empêcher toute participation de la Turquie au conflit. D’autre part, empêcher toute accentuation de l’autoritarisme et des violations des libertés fondamentales dans le pays. À un an d’une élection présidentielle déterminante, le pouvoir, en perte de vitesse, pourrait décider de reporter les élections en arguant des menaces de guerre. Erdogan a engagé une politique de médiation en organisant des pourparlers en Turquie. Il faut espérer que sa démarche, indépendamment de sa volonté de redorer son blason, ouvrira la voie à un cessez-le-feu et à la paix.

Tribunes pour la paix en Ukraine Tribunes pour la paix en Ukraine
Opex 360

Otan : La marine américaine déploie six avions de guerre électronique EA-18 Growler en Allemagne

par Laurent Lagneau · 30 mars 2022

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Alors que les avions de guerre électronique E/A-18G Growler du VAQ 137 [Escadron d’attaque électronique 137] « Rooks » embarqués à bord du porte-avions USS Harry S. Truman peuvent être sollicités pour mener des missions au profit de l’Otan à partir de la Méditerranée, les États-Unis ont considéré qu’il fallait renforcer cette capacité en Europe.

Ainsi, le 28 mars, le porte-parole du Pentagone, John Kirby, a annoncé que six E/A-18G du VAQ 134 « Garudas », mis en oeuvre par un détachement de 240 marins de l’US Navy, seraient envoyés en Allemagne, plus précisément sur la base aérienne de Spangdahlem, où 12 F-35A de l’US Air Force avaient été déployés quelques jours avant le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

Ces six E/A-18G « ne seront pas déployés pour être utilisés contre les forces russes en Ukraine », a assuré M. Kirby. Leur envoi en Allemagne a été décidé « dans le cadre de nos efforts pour renforcer les capacités de dissuasion et de défense le long du flanc oriental de l’Otan », a-t-il ajouté.

Pour rappel, l’E/A-18G Growler est équipé de la nacelle AN/ALQ-218, laquelle permet de détecter et de localiser l’origine des signaux électromagnétiques. En clair, en volant dans l’espace aérien de l’Otan, il peut être en mesure d’établir l’ordre de bataille électronique des forces russes. Il est également doté du système de brouillage tactique ALQ-99, susceptible de dégrader les capacités des radars adverses. Enfin, il peut emporter les missiles HARM [High speed Anti-Radiation Missile] et AARGM [Advanced Anti-Radiation Guided Missile] pour détruire les défenses aériennes.

Selon M. Kirby, la décision d’envoyer ces E/A-18G en Allemagne n’a pas été motivée par une menace ou un incident spécifique. « Ils sont déployés [à Spangdahlem] car le secrétaire [à la Défense] veut garder toutes les options ouvertes », a-t-il dit. « Il est en relation constante avec le commandant suprême des forces alliées en Europe [SACEUR, c’est à dire le général américain Tod D. Wolters, ndlr]. Et, à la suite d’une discussion avec celui-ci ainsi qu’avec le gouvernement allemand, il a été estimé que cela permettrait de continuer à renforcer nos défenses sur le flanc oriental [de l’Otan], a-t-il détaillé.

Cela étant, s’il s’agit d’établir l’ordre de bataille électronique des forces russes, tant en Ukraine que dans la région de la Baltique, et en particulier dans l’enclave de Kaliningrad, l’US Air Force dispose d’avions dédiés, comme le RC-135V/W Rivet Joint [la Royal Air Force en a par ailleurs trois exemplaires] ou comme le RC-135U Combat Sent.

À noter que c’est la première fois que des E/A-18G Growler sont déployés en Allemagne. Le précédent gouvernement allemand avait souhaité en acquérir quinze exemplaires, afin de remplacer les Tornado ECR de la Bundeswehr. Mais un tel achat n’est a priori plus d’actualité, Berlin ayant fait récemment part de sa décision de se procurer jusqu’à 35 avions de 5e génération F-35A ainsi que, sans doute, des Eurofighter EF-2000 en version ECR/SEAD.

Otan : La marine américaine déploie six avions de guerre électronique EA-18 Growler en Allemagne

par Laurent Lagneau · 30 mars 2022

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Alors que les avions de guerre électronique E/A-18G Growler du VAQ 137 [Escadron d’attaque électronique 137] « Rooks » embarqués à bord du porte-avions USS Harry S. Truman peuvent être sollicités pour mener des missions au profit de l’Otan à partir de la Méditerranée, les États-Unis ont considéré qu’il fallait renforcer cette capacité en Europe.

Ainsi, le 28 mars, le porte-parole du Pentagone, John Kirby, a annoncé que six E/A-18G du VAQ 134 « Garudas », mis en oeuvre par un détachement de 240 marins de l’US Navy, seraient envoyés en Allemagne, plus précisément sur la base aérienne de Spangdahlem, où 12 F-35A de l’US Air Force avaient été déployés quelques jours avant le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

Ces six E/A-18G « ne seront pas déployés pour être utilisés contre les forces russes en Ukraine », a assuré M. Kirby. Leur envoi en Allemagne a été décidé « dans le cadre de nos efforts pour renforcer les capacités de dissuasion et de défense le long du flanc oriental de l’Otan », a-t-il ajouté.

Pour rappel, l’E/A-18G Growler est équipé de la nacelle AN/ALQ-218, laquelle permet de détecter et de localiser l’origine des signaux électromagnétiques. En clair, en volant dans l’espace aérien de l’Otan, il peut être en mesure d’établir l’ordre de bataille électronique des forces russes. Il est également doté du système de brouillage tactique ALQ-99, susceptible de dégrader les capacités des radars adverses. Enfin, il peut emporter les missiles HARM [High speed Anti-Radiation Missile] et AARGM [Advanced Anti-Radiation Guided Missile] pour détruire les défenses aériennes.

Selon M. Kirby, la décision d’envoyer ces E/A-18G en Allemagne n’a pas été motivée par une menace ou un incident spécifique. « Ils sont déployés [à Spangdahlem] car le secrétaire [à la Défense] veut garder toutes les options ouvertes », a-t-il dit. « Il est en relation constante avec le commandant suprême des forces alliées en Europe [SACEUR, c’est à dire le général américain Tod D. Wolters, ndlr]. Et, à la suite d’une discussion avec celui-ci ainsi qu’avec le gouvernement allemand, il a été estimé que cela permettrait de continuer à renforcer nos défenses sur le flanc oriental [de l’Otan], a-t-il détaillé.

Cela étant, s’il s’agit d’établir l’ordre de bataille électronique des forces russes, tant en Ukraine que dans la région de la Baltique, et en particulier dans l’enclave de Kaliningrad, l’US Air Force dispose d’avions dédiés, comme le RC-135V/W Rivet Joint [la Royal Air Force en a par ailleurs trois exemplaires] ou comme le RC-135U Combat Sent.

À noter que c’est la première fois que des E/A-18G Growler sont déployés en Allemagne. Le précédent gouvernement allemand avait souhaité en acquérir quinze exemplaires, afin de remplacer les Tornado ECR de la Bundeswehr. Mais un tel achat n’est a priori plus d’actualité, Berlin ayant fait récemment part de sa décision de se procurer jusqu’à 35 avions de 5e génération F-35A ainsi que, sans doute, des Eurofighter EF-2000 en version ECR/SEAD.

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Alors que les avions de guerre électronique E/A-18G Growler du VAQ 137 [Escadron d’attaque électronique 137] « Rooks » embarqués à bord du porte-avions USS Harry S. Truman peuvent être sollicités pour mener des missions au profit de l’Otan à partir de la Méditerranée, les États-Unis ont considéré qu’il fallait renforcer cette capacité en Europe.

Ainsi, le 28 mars, le porte-parole du Pentagone, John Kirby, a annoncé que six E/A-18G du VAQ 134 « Garudas », mis en oeuvre par un détachement de 240 marins de l’US Navy, seraient envoyés en Allemagne, plus précisément sur la base aérienne de Spangdahlem, où 12 F-35A de l’US Air Force avaient été déployés quelques jours avant le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

Ces six E/A-18G « ne seront pas déployés pour être utilisés contre les forces russes en Ukraine », a assuré M. Kirby. Leur envoi en Allemagne a été décidé « dans le cadre de nos efforts pour renforcer les capacités de dissuasion et de défense le long du flanc oriental de l’Otan », a-t-il ajouté.

Pour rappel, l’E/A-18G Growler est équipé de la nacelle AN/ALQ-218, laquelle permet de détecter et de localiser l’origine des signaux électromagnétiques. En clair, en volant dans l’espace aérien de l’Otan, il peut être en mesure d’établir l’ordre de bataille électronique des forces russes. Il est également doté du système de brouillage tactique ALQ-99, susceptible de dégrader les capacités des radars adverses. Enfin, il peut emporter les missiles HARM [High speed Anti-Radiation Missile] et AARGM [Advanced Anti-Radiation Guided Missile] pour détruire les défenses aériennes.

Selon M. Kirby, la décision d’envoyer ces E/A-18G en Allemagne n’a pas été motivée par une menace ou un incident spécifique. « Ils sont déployés [à Spangdahlem] car le secrétaire [à la Défense] veut garder toutes les options ouvertes », a-t-il dit. « Il est en relation constante avec le commandant suprême des forces alliées en Europe [SACEUR, c’est à dire le général américain Tod D. Wolters, ndlr]. Et, à la suite d’une discussion avec celui-ci ainsi qu’avec le gouvernement allemand, il a été estimé que cela permettrait de continuer à renforcer nos défenses sur le flanc oriental [de l’Otan], a-t-il détaillé.

Cela étant, s’il s’agit d’établir l’ordre de bataille électronique des forces russes, tant en Ukraine que dans la région de la Baltique, et en particulier dans l’enclave de Kaliningrad, l’US Air Force dispose d’avions dédiés, comme le RC-135V/W Rivet Joint [la Royal Air Force en a par ailleurs trois exemplaires] ou comme le RC-135U Combat Sent.

À noter que c’est la première fois que des E/A-18G Growler sont déployés en Allemagne. Le précédent gouvernement allemand avait souhaité en acquérir quinze exemplaires, afin de remplacer les Tornado ECR de la Bundeswehr. Mais un tel achat n’est a priori plus d’actualité, Berlin ayant fait récemment part de sa décision de se procurer jusqu’à 35 avions de 5e génération F-35A ainsi que, sans doute, des Eurofighter EF-2000 en version ECR/SEAD.

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Alors que les avions de guerre électronique E/A-18G Growler du VAQ 137 [Escadron d’attaque électronique 137] « Rooks » embarqués à bord du porte-avions USS Harry S. Truman peuvent être sollicités pour mener des missions au profit de l’Otan à partir de la Méditerranée, les États-Unis ont considéré qu’il fallait renforcer cette capacité en Europe.

Ainsi, le 28 mars, le porte-parole du Pentagone, John Kirby, a annoncé que six E/A-18G du VAQ 134 « Garudas », mis en oeuvre par un détachement de 240 marins de l’US Navy, seraient envoyés en Allemagne, plus précisément sur la base aérienne de Spangdahlem, où 12 F-35A de l’US Air Force avaient été déployés quelques jours avant le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

Ces six E/A-18G « ne seront pas déployés pour être utilisés contre les forces russes en Ukraine », a assuré M. Kirby. Leur envoi en Allemagne a été décidé « dans le cadre de nos efforts pour renforcer les capacités de dissuasion et de défense le long du flanc oriental de l’Otan », a-t-il ajouté.

Pour rappel, l’E/A-18G Growler est équipé de la nacelle AN/ALQ-218, laquelle permet de détecter et de localiser l’origine des signaux électromagnétiques. En clair, en volant dans l’espace aérien de l’Otan, il peut être en mesure d’établir l’ordre de bataille électronique des forces russes. Il est également doté du système de brouillage tactique ALQ-99, susceptible de dégrader les capacités des radars adverses. Enfin, il peut emporter les missiles HARM [High speed Anti-Radiation Missile] et AARGM [Advanced Anti-Radiation Guided Missile] pour détruire les défenses aériennes.

Selon M. Kirby, la décision d’envoyer ces E/A-18G en Allemagne n’a pas été motivée par une menace ou un incident spécifique. « Ils sont déployés [à Spangdahlem] car le secrétaire [à la Défense] veut garder toutes les options ouvertes », a-t-il dit. « Il est en relation constante avec le commandant suprême des forces alliées en Europe [SACEUR, c’est à dire le général américain Tod D. Wolters, ndlr]. Et, à la suite d’une discussion avec celui-ci ainsi qu’avec le gouvernement allemand, il a été estimé que cela permettrait de continuer à renforcer nos défenses sur le flanc oriental [de l’Otan], a-t-il détaillé.

Cela étant, s’il s’agit d’établir l’ordre de bataille électronique des forces russes, tant en Ukraine que dans la région de la Baltique, et en particulier dans l’enclave de Kaliningrad, l’US Air Force dispose d’avions dédiés, comme le RC-135V/W Rivet Joint [la Royal Air Force en a par ailleurs trois exemplaires] ou comme le RC-135U Combat Sent.

À noter que c’est la première fois que des E/A-18G Growler sont déployés en Allemagne. Le précédent gouvernement allemand avait souhaité en acquérir quinze exemplaires, afin de remplacer les Tornado ECR de la Bundeswehr. Mais un tel achat n’est a priori plus d’actualité, Berlin ayant fait récemment part de sa décision de se procurer jusqu’à 35 avions de 5e génération F-35A ainsi que, sans doute, des Eurofighter EF-2000 en version ECR/SEAD.

BBC

Artificial pancreas to revolutionise diabetes care in England

By Fergus WalshMedical editor

Nearly 900 patients with type 1 diabetes in England are testing a potentially life-changing artificial pancreas.

It can eliminate the need for finger prick tests and prevent life-threatening hypoglycaemic attacks, where blood sugar levels fall too low.

The technology uses a sensor under the skin.

It continually monitors the levels, and a pump automatically adjusts the amount of insulin required.

Six-year-old Charlotte, from Lancashire, is one of more than 200 children using the hybrid closed loop system.

Her mother, Ange Abbott, told us it has made a massive impact on the whole family.

"Prior to having the loop, everything was manual," she said. "At night we'd have to set the alarm every two hours to do finger pricks and corrections of insulin in order to deal with the ups and downs of Charlotte's blood sugars."

About 400,000 people in the UK have type 1 diabetes, a condition where the body can't produce insulin, the hormone which regulates blood sugar levels.

NHS England says it is the first nationwide test of the technology in the world, and it comes 100 years after the first diabetes patient received insulin injections.

The hybrid system is not completely automated, because the amount of carbohydrates being eaten at mealtimes needs to be inputted.

Charlotte's consultant Dr May Ng, a paediatric endocrinologist at Ormskirk District General Hospital, thinks the new technology has huge potential.

"I think it's absolutely fantastic. I've been practising for 25 years in children's diabetes and it's a game-changer," she said.

"To be able to improve the quality of life, to be able to see that most of their blood glucose readings are within that target range, it's very exciting."

For Ange, the constant monitoring means that Charlotte can go back to being the child she was.

"She loves days out with her friends and sleepovers, but we had to stop these as soon as she was diagnosed because other people couldn't manage her diabetes.

"Now we can allow her to go out for these social occasions when we're not there."

Yasmin Hopkins, 27, from London, has also received an artificial pancreas as part of the pilot.

She was diagnosed with type 1 diabetes 15 years ago and had struggled to maintain her blood sugar levels.

Yasmin told us she finds the new technology liberating.

"I wake up now and I can do a normal day's work, or go on a dog walk without being concerned," she said.

"Before, I felt like I'd have been at risk from some of the long-term complications of diabetes, whereas now I don't see that happening."

If blood sugar levels are not kept under control, diabetes patients risk long-term damage to their heart, kidneys, eyes and nerves.

Prof Partha Kar, NHS national speciality adviser for diabetes, said: "Having machines monitor and deliver medication for diabetes patients sounds quite sci-fi like, but technology and machines are part and parcel of how we live our lives every day.

"It is not very far away from the holy grail of a fully automated system, where people with type 1 diabetes can get on with their lives without worrying about glucose levels or medication."

Chris Askew, chief executive of Diabetes UK, said: "This technology has the potential to transform the lives of people with type 1 diabetes, improving both their quality of life and clinical outcomes."

To date, 875 patients have joined the pilot, which will enrol up to 1,000 people. The results will be part of an assessment by the National Institute for Health and Care Excellence, which is considering where to roll out the technology more widely.

It comes after NICE recommended that everyone in England with type 1 diabetes be offered some form of continuous glucose monitoring via a sensor attached to the skin.

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Artificial pancreas for children hailed a success

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France24 - World

France-Luxembourg: the ‘steel friendship’ in Esch-sur-Alzette

Issued on: 24/02/2022 - 18:04

Luxembourg’s second-largest city, Esch-sur-Alzette, is a community with a heavy industrial past. It’s located near the French border and sits as a monument to the country’s 20th century steel industry boom. Its numerous post-industrial brownfields bear witness to that, as well as its multiculturalism: 120 nationalities live here, including one in particular: the French. Many of them migrated to the Grand Duchy decades ago to work in the country’s successful steel industry.

Today, the city is steeped in history, earning it the honour as this year’s European Capital of Culture.

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Opex 360

Lutte anti-sous-marine : L’US Navy a choisi le sonar CAPTAS-4 de Thales et Leonardo pour ses futures frégates

par Laurent Lagneau · 2 avril 2022

Initialement, le programme « Littoral Combat Ship » [LCS] visait à doter la marine américaine de 52 frégates légères polyvalentes pour 37 milliards de dollars, en confiant leur construction à deux groupements industriels. L’idée était alors de développer deux types de navires différents, à savoir un monocoque [classe Freedom] et un trimaran [classe Independence], puis de leur ajouter des modules capacitaires en fonction de leurs missions [lutte anti-sous-marine et anti-navire, déminage, renseignement, surveillance côtière, opérations spéciales].

Seulement, ce programme a viré au fiasco, avec une hausse exponentielle des coûts et des navires qui se sont avérés moins performants que prévus. D’où la volonté de l’US Navy d’arrêter les frais. Dans sa demande de budget pour l’année fiscale 2023, elle a fait part de son intention de retirer du service les 9 frégates de la classe Freedom et de ne pas doter celles de la classe Independence de capacités de lutte anti-sous-marine.

Celles-ci devaient en grande partie reposer sur le sonar remorqué DART [Dual-mode Array Transmitter] développé par Raytheon Technologies. Tout comme celles des futures frégates de la classe Constellation, dont il est question de doter l’US Navy de vingt unités dans le cadre du programme FFG[X]. Pour rappel, la conception de ces navires est dérivée de la variante italienne de la frégate multimissions [FREMM].

Mais là encore, le développement du DART n’a pas donné pleinement satisfaction… Au point que ses essais ont été interrompus en septembre dernier. Si ce sonar a pu démontrer sa capacité à détecter et suivre un sous-marin, il est apparu qu’il manquait de fiabilité et que ses performances n’étaient pas à la hauteur de ce qu’attendait la marine américaine, notamment à cause d’un manque de stabilité une fois en immersion et de problèmes au niveau de ses transducteurs [dispositifs convertissant un signal électrique en une onde sonar, ndlr].

Aussi, l’US Navy a donc considéré qu’il fallait, là aussi, arrêter les frais. Le 31 mars, le contre-amiral Casey Moton, responsable des programmes LCS et FFG[X], a expliqué à la presse que l’US Navy n’avait plus le temps d’attendre, alors que le chantier de la première frégate de classe Constellation doit démarrer en 2022. Et d’annoncer que le DART serait remplacé par le sonar actif/passif à basse fréquence et à immersion variable CAPTAS-4, produit Advanced Acoustics Concepts, un co-entreprise détenue par le français Thales et l’italien Leonardo DRS.

Le CAPTAS-4 a été choisi « en raison de ses performances éprouvées et de sa maturité technique », ce qui « réduit le risque de l’intégrer dans le système de combat de guerre sous-marine [AN/SQQ-89] » des frégates de type Constellation, a souligné le contre-amiral Moton.

Il est vrai que l’US Navy a pu mesurer l’efficacité du CAPTAS-4 en opérant aux côtés de la Marine nationale. En effet, en décembre 2021, et pour la seconde année consécutive, deux frégates multimissions françaises ont remporté le trophée Hook’em Award, qui récompense les unités de l’Otan s’étant distinguées dans des opérations de lutte anti-sous-marine.

Pour rappel, ce n’est pas la première fois que la marine américaine choisit des moyens de détection produits par Thales, le groupe français lui fournissant les sonars à basse fréquence trempés de type ALFS [Airborne Low Frequency Sonar] destinés à ses hélicoptères MH-60R « Seahawk ».

L'Humanité

Le GIEC met les énergies fossiles au ban de nos économies

Actu

Le troisième et dernier volet du sixième rapport du groupe intergouvernemental d’experts sur le climat plaide pour une réduction drastique de l’usage du charbon, du pétrole et du gaz. Énergie décarbonée et sobriété sont à l’avant poste des alternatives.

Marie-Noëlle Bertrand

Comme les deux premiers, publié en aout et février dernier, le troisième volet du sixième rapport du Giec sonne le tocsin climatique. « Sans réductions immédiates et profondes des émissions dans tous les secteurs, limiter le réchauffement climatique à +1,5 °C est hors de portée », souligne le Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat. L’effort est conséquent : il faut, affirme le GIEC, réussir à les baisser de 43% avant la fin de la décennie et par rapport à leur niveau de 2019 (d’avant crise sanitaire, donc). Surtout, cette troisième et dernière publication avant longtemps s’attelle à mesurer les transitions à opérer dans tous les grands secteurs économiques. Agriculture, transport, industrie mais aussi finances : pas un n’échappe à la nécessité de se transformer. Le bouleversement, pour être efficace, doit être profond, insiste le GIEC. Ceci explique peut-être cela : rarement, et peut être même jamais, évaluation du GIEC n’aura pris tant de temps à être discutée, remodelée et finalement validée par les Etats rassemblés à Genève, finalisée avec trois jours de retard sur le calendrier annoncé.

Réduction drastique des énergies fossiles

L’énergie, évidemment, est en ligne de front. Tous les chemins permettant de limiter le réchauffement en deçà de 2 °C passent par une réduction drastique des énergies fossiles. Si tous les gisements de pétrole, de gaz et de charbon actuellement en service devaient être exploités jusqu’à leur terme sans l’usage de technologie de capture carbone, encore immature à ce jour, les deux objectifs deviendront impossibles à tenir. D’ailleurs, rappelle le GIEC, les politiques actuelles ouvrent la voie à un réchauffement de 3,2°C d’ici à la fin du siècle.

Pour s’en tenir à un réchauffement de +1,5°C, l’usage du charbon devra avoir été réduit de 95% à l’horizon 2050, celui du pétrole de 60% et celui du gaz de 45%. En se contentant de limiter le réchauffement à +2 °C, ces baisses sont à peine moins fortes (-85% pour le charbon, -30% pour le pétrole et -15% pour le gaz).

Déjà, tenir ce dernier objectif s’annonce compliqué: de 2030 à 2050, il faudrait réduire chaque année les émissions au niveau de celles enregistrées en 2020, au plein cœur de la pandémie, alors qu’une large partie de l’économie mondiale était stoppée net. Dès 2021, elles étaient reparties à la hausse, retrouvant leur niveaux records d’avant le coronavirus. 

Les jeux ne sont pas faits : tout peut encore changer, assure le GIEC

Mais les jeux ne sont pas faits : tout peut encore changer, assure le GIEC. C’est là même tout l’objet de ce troisième volet. Éliminer les subventions aux énergies fossiles pourrait faire baisser les émissions de 10%, donne-t-il pour exemple. Plus largement, les scientifiques plaident pour un très lourd transfert vers le nucléaire, l’hydraulique et les énergies renouvelables, afin de répondre aux besoins énergétiques. Il table aussi sur des politiques publiques structurelles aptes à nous diriger vers des sociétés plus sobres. Généraliser les mobilités douces, les véhicules électriques, le télétravail, l’isolation des bâtiments ou encore limiter les déplacements en avion pourrait permettre de réduire les émissions de 40% à 70% d’ici à 2050.  « Des modifications profondes et rapides de la demande faciliteront la réduction à court et moyen terme des émissions dans tous les secteurs», souligne le rapport, qui rappelle au passage que les 10% des ménages les plus riches représentent jusqu’à 45% des émissions totales.

Tout cela, bien sûr, nécessitera des moyens : près de 2.300 milliards de dollars par an entre 2023 et 2052, rien que pour le secteur de l’électricité, si l’on souhaite tenir l’objectif des 1,5°C ; 1.700 milliards s’il s’agit de limiter le réchauffement à +2°C. Là encore, il va falloir changer la donne : selon le Giec, les pays riches dépensent aujourd’hui deux à cinq fois moins que ce qui serait nécessaire.Mais si la facture parait lourde, les sociétés humaines pourraient être payées en retour. «Les avantages des scénarios permettant de limiter le réchauffement à 2°C dépassent les coûts des mesures (nécessaires) sur la totalité du XXIe siècle,» souligne le rapport.

Les seuls bénéfices en matière de santé publique d’une réduction de la pollution de l’air -cause de 7 millions de décès prématurés par an dans le monde - seraient, par exemple, du même ordre que les investissements pour atteindre cet objectif.

Marie-Noëlle Bertrand avec AFP

rapport du giecClimat
BBC

Prof David MacMillan gives Nobel Prize money to students

A Nobel Prize-winning scientist has revealed he is using his prize money to support young Scots at university.

Prof David MacMillan, who is from North Lanarkshire, told the BBC he had set up a foundation in his parents' honour.

The Princeton University chemist was jointly awarded a Nobel Prize for chemistry with German scientist Benjamin List in October.

He grew up in New Stevenston, near Bellshill, and graduated in chemistry at the University of Glasgow.

He then moved to the US for postgraduate studies.

His work with Prof List - on building molecules that are mirror images of one another - gained the international award, and a half share of the 10 million krona (£842,611) prize.

Their chemical toolkit has been used for discovering new drugs and making molecules that can capture light in solar cells.

Speaking to BBC Radio Scotland's Off the Ball, Prof MacMillan, 54, said he was giving all the money from his Nobel award away, including money for talks he is giving in the year after getting the prize .

"The Nobel money, we're giving it all to charity," he said. "And all honorariums from all the talks I'm giving for the first year, all going to charity as well.

"What we're doing is giving it to underprivileged kids in Scotland who are trying to get to uni."

He has set up a charity - the May and Billy MacMillan Foundation - to honour his parents' support of his education.

He attended state schools New Stevenston Primary and Bellshill Academy and has said he was "very, very proud" of his "working class" upbringing.

The Rangers fan, who now lives in Hawaii with his wife and three children, was in Glasgow to attend the Old Firm match at Ibrox Stadium as a guest of honour on Sunday,

He took his solid gold Nobel medal into the BBC studios for his second appearance on the irreverent football programme since becoming a Nobel laureate.

Prof MacMillan previously said the prize was his "pathway to Off The Ball", which he listens to online from the US every week, and described being interviewed on the show in October as an "absolute dream come true".

He also admitted he still owed $1,000 to Prof List - "the German boy I stole the idea from".

"He actually phoned me up in the morning to tell me I'd won it because they couldn't get hold of me, and I didn't believe him," he said.

"So, I bet him $1,000 that he was full of it, and then I went back to sleep.

"And so afterwards he reminded me 'you owe me $1,000' and I haven't given him the money yet."

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'Being Scottish helped me win Nobel Prize'

Chemistry Nobel awarded for mirror-image molecules

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France24 - World

Grammys 2022: Jazzman Jon Batiste wins album of year, Zelensky makes surprise video appearance

Issued on: 04/04/2022 - 07:26Modified: 04/04/2022 - 07:27

NEWS WIRES

Multi-genre artist Jon Batiste won album of the year and R&B duo Silk Sonic took two of the top honors on Sunday at a Grammy awards ceremony that featured a surprise appeal for support from wartime President Volodymyr Zelenskiy of Ukraine.

Batiste, who leads the band on "The Late Show with Stephen Colbert," landed five awards overall, including the night's biggest prize for "We Are," a jazz album inspired by the Black Lives Matter movement.

"I believe this to my core - there is no best musician, best artist, best dancer, best actor. The creative arts are subjective," Batiste said. "I just put my head down and I work on the craft every day."

Batiste's other wins included best music video for "Freedom," a vibrantly colored tribute to New Orleans, and an award for composing and arranging of songs for animated Pixar movie "Soul."

Silk Sonic, featuring Bruno Mars and Anderson .Paak, claimed the song and record of the year awards for their 1970s inspired hit "Leave the Door Open." The pair rose from their seats and danced slowly before making their way to the stage.

"We are really trying our hardest to remain humble at this point," joked Paak as the pair accepted the second honor.

Olivia Rodrigo, the 19-year-old singer of heartbreak ballad "drivers license" on her album "Sour," scored three awards, including best new artist.

"This is my biggest dream come true. Thank you so much!" Rodrigo said as she held her trophy.

Midway through the ceremony, host Trevor Noah introduced a video message from Zelenskiy, who contrasted the joy found through music to the devastation caused by Russia's invasion of his country more than a month ago.

"What is more opposite to music? The silence of ruined cities and killed people," Zelenskiy, wearing a green t-shirt, said in a hoarse voice.

"Fill the silence with your music," he added. "Support us in any way you can. Any, but not silence."

The remarks preceded a John Legend performance that featured two Ukrainian musicians and a Ukrainian poet.

The highest honors in music were postponed from January during a spike in COVID-19 cases and moved from Los Angeles to the MGM Grand Garden Arena in Las Vegas. Stars walked a red carpet and thousands of spectators packed the venue, a contrast to last year's scaled-down outdoor event.

Noah urged the audience to think of the evening as "a concert where we are handing out awards."

"We are going to be keeping people's names out of our mouths," Noah added, a jab about actor Will Smith, who a week ago slapped comedian Chris Rock at the Oscars and told him not to mention his wife's name.

Korean pop band BTS, a global phenomenon that has never won a Grammy, left empty-handed again. But the group delivered a high-octane performance of their hit "Butter," dodging laser beams in what looked like a scene out of a heist movie.

Rock band Foo Fighters, whose drummer Taylor Hawkins died a little over a week ago, won three awards, including best rock album for "Medicine at Midnight." No one from the band appeared to accept the trophies.

Winners were chosen by some 11,000 voting members of the Recording Academy.

In comedy categories, comedian Louis C.K. won best album for "Sincerely Louis C.K.," his first comedy special since he admitted to sexual misconduct in 2017.

(REUTERS)

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‘CODA’ takes best picture, Will Smith slaps Chris Rock as Oscars return to Hollywood

Rapper Megan Thee Stallion and Beyonce win big at Grammys

Billie Eilish sweeps Grammys, winning all top four awards

New York Times - World

Russia-Ukraine War

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Satellite images show bodies lay in Bucha for weeks, despite Russian claims.

Malachy BrowneDavid Botti and Haley Willis

An analysis of satellite images by The New York Times rebuts claims by Russia that the killing of civilians in Bucha, a suburb of Kyiv, occurred after its soldiers had left the town.

When images emerged over the weekend of the bodies of dead civilians lying on the streets of Bucha — some with their hands bound, some with gunshot wounds to the head — Russia’s Ministry of Defense denied responsibility. In a Telegram post on Sunday, the ministry suggested that the bodies had been recently placed on the streets after “all Russian units withdrew completely from Bucha” around March 30.

Russia claimed that the images were “another hoax” and called for an emergency U.N. Security Council meeting on what it called “provocations of Ukrainian radicals” in Bucha.

But a review of videos and satellite imagery by The Times shows that many of the civilians were killed more than three weeks ago, when Russia’s military was in control of the town.

One video filmed by a local council member on April 1 shows multiple bodies scattered along Yablonska Street in Bucha. Satellite images provided to The Times by Maxar Technologies show that at least 11 of those had been on the street since March 11, when Russia, by its own account, occupied the town.

To confirm when the bodies appeared, and when the civilians were likely killed, the Visual Investigations team at The Times conducted a before-and-after analysis of satellite imagery. The images show dark objects of similar size to a human body appearing on Yablonska Street between March 9 and March 11. The objects appear in the precise positions in which the bodies were found after Ukrainian forces reclaimed Bucha, as the footage from April 1 shows. Further analysis shows that the objects remained in those position for over three weeks.

Where Bodies Were Found in a Kyiv Suburb

Bucha

UKRAINE

16 miles to downtown Kyiv

Mass

grave

Bucha

Bucha

train station

Vokzal St.

Satellite images show more than 12 bodies along this stretch of road.

Yablonska St.

1/2 MILE

Bucha

UKRAINE

16 miles to downtown Kyiv

Mass

grave

Bucha

Vokzal St.

Bucha

train station

Yablonska St.

Satellite images show more than 12 bodies along this stretch of road.

1/2 MILE

By The New York Times

The causes of death are unclear. Some of the bodies were beside what appears to be an impact crater. Others were near abandoned cars. Three of the bodies lay beside bicycles. Some have their hands bound behind their backs with white cloth. The bodies were scattered over more than half a mile of Yablonska Street.

A second video taken on Yablonska Street shows three more bodies. One lies beside a bicycle, another near an abandoned car. Satellite imagery shows that the abandoned cars and the nearby body appear between March 20 and 21.

These are just some of the civilian bodies discovered since Saturday. The Associated Press published images of at least six dead men lying together in the rear of an office building, some with hands tied behind their backs. The building is one mile west of the other victims found along Yablonska Street.

Another mile further along, a photographer with The Times discovered the body of a man with a gunshot wound to his head lying beside a bicycle.

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L'Humanité

3e volet du rapport du Giec : capturer le carbone, une vraie-fausse bonne idée

Actu

Climat. Le Giec rend public, ce lundi, le troisième volet de son sixième rapport, qui met à plat des solutions. Et alerte : toutes ne se valent pas. Explications

Marie-Noëlle Bertrand

Tous les chemins pour limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C sont-ils bons à prendre ? C’est une question à laquelle le Giec répondra ce lundi 4 avril. Le groupe international d’experts sur l’évaluation du changement climatique doit rendre public le troisième et dernier volet de son sixième rapport d’évaluation.

  • Le premier, remis en août 2021, portait sur les perspectives de réchauffement en fonction des niveaux d’émissions de gaz à effet de serre à venir, et leurs effets physiques sur le Système terrestre.
  • Le deuxième, publié en octobre, évaluait l’impact de ces différents scénarios sur les écosystèmes et les sociétés humaines.
  • Ce troisième volet doit s’attacher à déterminer les trajectoires industrielles et économiques à suivre de façon à limiter la hausse des températures, soit les solutions qui sont à notre disposition.

Là encore, plusieurs scénarios vont être mis sur la table avec, à chaque fois, une évaluation de leur impact sur l’emploi et, plus largement, de leur soutenabilité sociale.

Produire des « émissions négatives »

Les technologies et dispositifs de capture et de stockage du carbone comptent au nombre des leviers envisagés à moyen terme. Non sans soulever quelques questions, pour ne pas dire des réserves.

 Ces technologies ne doivent être envisagées que pour pallier ce que l’on sera obligé d’émettre en ultime ressort.

Nadia Maizi, chercheuse à Mine Paris-PSL, co-auteure du rapport du Giec

« À coup sûr, ils ne sont pas une solution à eux seuls », prévient Nadia Maizi, chercheuse à Mine Paris-PSL et figurant à la liste des auteurs principaux de ce troisième volet. « Ces technologies ne doivent être envisagées que pour pallier ce que l’on sera obligé d’émettre en ultime ressort. » Car les précédents travaux du Giec sont clairs à ce propos : rien ne remplacera la nécessaire baisse de nos émissions.

Décryptage vidéo Dérèglement climatique : concrètement, qu'est-ce que l'on peut faire ?

Reste que leur concentration est telle aujourd’hui que transformer nos économies ne suffira pas. Pour limiter le réchauffement à 1,5 °C ou 2 °C, seuils critiques au-delà desquels l’adaptation deviendra trop coûteuse pour les sociétés humaines, voire impossible dans plusieurs grandes régions du globe, il va falloir produire des « émissions négatives », autrement dit ravaler du carbone déjà présent dans l’air. Et c’est là que les choses se corsent.

Une capacité d’absorption saturée

« Les océans et la végétation sont d’ores et déjà des puits de carbone naturels », rappelle Nadia Maizi. Mais face à un enrichissement permanent de l’atmosphère en CO2, leur capacité d’absorption sature. Des dispositifs complémentaires sont étudiés depuis quelques années.

Ceux dits biologiques focalisent de nombreuses attentions. Il faut dire qu’il y a de quoi y voir une plutôt bonne idée. La reconstitution de forêts disparues, voire la création d’espaces boisés à très grande échelle comptent parmi cet éventail.

Urgence climatique. Qu’est-ce qui bloque ?

Ce que l’on nomme les Beccs en anglais – pour Bioenergy Carbon Capture and Storage – également. Ces projets consistent à boiser de vastes espaces avec des essences forestières à croissance rapide, à exploiter cette biomasse en la brûlant pour produire de l’énergie et, enfin, à capter le CO2 émis au moment de la combustion.

Dangereuses monocultures

Le Giec étudie leur usage dans certains de ses rapports passés, entre autres celui produit en 2018 sur les conséquences d’un réchauffement de 1,5 °C. Or, tout en notant l’immaturité de ces dispositifs, il en pointe également les dangers. « Faire reposer la décarbonation de l’économie sur ces changements d’usage des terres à grande échelle est incompatible avec l’atteinte d’une grande partie des objectifs de développement durable (ODD) tels qu’adoptés à New York en 2015 », souligne ainsi l’Iddri (Institut du développement durable et des relations internationales) dans une note d’analyse datée de 2019.

Faire ces choix mettrait en concurrence ces espaces forestiers avec ceux nécessaires à une agriculture nourricière.

En d’autres termes, faire ces choix mettrait en concurrence ces espaces forestiers avec ceux nécessaires à une agriculture nourricière. Le risque de famine s’en trouverait accru. Celui d’éroder la biodiversité également. Car, paradoxalement, « la demande en bois nécessaire au fonctionnement des Beccs risque d’augmenter et, avec elle, la déforestation », soulignait Peter Holding, agriculteur australien, représentant de l’organisation Farmers for Climate Action, lors d’un colloque tenu en ligne la semaine dernière à l’initiative de l’European Climate Foundation.

Planter ou nourrir : Oxfam alerte sur les dangers des stratégies de neutralité carbone

« Les communautés autochtones pourraient elles aussi souffrir de ces procédés », pointaient d’autres intervenants. Toutes ces monocultures dédiées nécessitent, enfin, énormément d’eau, relève pour sa part Nadia Maizi. Le jeu en vaut-il la chandelle ? Au Giec de peaufiner la réponse, mais tous ceux qui ont étudié la chose de près le disent : l’usage de ces puits biologiques devra être extrêmement limité, au risque, sinon, d’être contre-productif.

La couche d’ozone est-elle définitivement sauvée ?

QU’EST-CE QUE LE GIEC ?Créé par l’ONU, en 1988, le Giec (groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat ) est un organisme intergouvernemental chargé « d’évaluer les travaux scientifiques consacrés au changement climatique ».

Il regroupe des centaines de chercheurs du monde entier et produit tous les cinq à sept ans un rapport d’évaluation qui synthétise l’ensemble des connaissances sur le sujet. 

Le Giec est organisé en trois groupes travaillant sur des thèmes ainsi répartis :

  •  la physique du système climatique.
  • les impacts du réchauffement climatique sur l’environnement et les sociétés, et les mesures d’adaptation à mettre en place.
  • les moyens de réduire les émissions de gaz à effet de serre. 
Réchauffement climatiqueGieccarboneco2
France24 - World

From Kabul to Europe: One journalist's experience of the migrant route

Issued on: 05/04/2022 - 11:32Modified: 05/04/2022 - 11:35

Haxie MEYERS-BELKIN Follow

In 2016, Matthieu Aikins was a journalist living in the Afghan capital Kabul. When the war finally pushed his Afghan friend Omar to flee his homeland and leave everything he knew in a bid to reach Europe, Aikins decided to join him. "The Naked Don’t Fear the Water" is the book that came out of the friends' journey, one that is both extraordinary but also painfully commonplace for the millions of Syrian, Iraqi and Afghan refugees who have made similar gut-wrenching decisions to seek out a better life. Aikins joined us for Perspective to tell us more.

The book has recently been translated into French under the title "Les humbles ne craignent pas l'eau". 

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New York Times - World

Russia-Ukraine War

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‘Sitting at Home and Trembling.’ A Town Emerges After a Russian Retreat.

Carlotta Gall

NOVA BASAN, Ukraine — Badly frightened and hungry, residents of Nova Basan, a town east of Kyiv, emerged from their cottages and farmhouses on Monday, and described living through the terrifying ordeal of the Russian occupation — detentions, threats and a strict curfew that confined them to their homes with no outside communication for more than a month.

Nova Basan, about 60 miles east of the Ukrainian capital, is one of a stretch of towns and villages retaken from Russian control after battles through the last week of March, and just now coming back to life.

“It was terrible,” said Mykola Dyachenko, the official responsible for the administration of the town and surrounding villages. “People were not expecting such things.” He said he was among some 20 men who were held prisoner by Russian troops for 25 days during the occupation.

He looked exhausted, his face waxy and pale. He said he had been put through what he called a mock execution 15 times while being questioned about local Ukrainian territorial defense forces and ammunition stored in the area.

His interrogators fired an assault rifle over his head during the questioning, he said. His eyes were bound with sticky tape but he heard and felt the gunshot above his head. “It was psychological pressure,” he said. “They were trying to kick out of me information that I was not sharing.”

Two other men also described being detained by Russian troops and told of soldiers beating them with rifle butts, and punching and kicking them. One described being tied up with his arms suspended. Another, Oleksiy Bryzgalin, 38, a construction worker, said he was strapped to a chair with a grenade between his legs for 30 hours and also had a gun fired beside the side of his head during interrogation.

The detainees were moved around and held in barns and cellars and fed only two potatoes a day, with only one toilet break daily, Mr. Bryzgalin said.

The detainees said they escaped from their makeshift jail as the Russian troops were preparing to withdraw last Wednesday. Five days later Mr. Bryzgalin said he still had pain in his legs from the cramped conditions and had trouble sleeping.

The community administrator, Mr. Dyachenko, said he did not know the level of civilian casualties yet and said he was only just starting to organize search teams to check on residents. On Monday, he was heading out to investigate the report of an execution on Feb. 28 of six people by Russian soldiers in a nearby village, he said. That was just after Russian troops had arrived in the area, he said.

Mr. Dyachenko said he also knew of a civilian killed in his car at a gas station when the Russian troops first entered the town. And, he said, a wounded member of the territorial defense had been held prisoner with him but was taken away and not seen since. The Kremlin has denied any Russian involvement in atrocities.

Despite the fear and rough treatment of the civilian population, in the end Russian troops may have suffered more casualties than the townspeople. The Russian departure was part of a planned withdrawal announced by Moscow a week ago but it ended in a chaotic and bloody retreat after a fierce tank battle last Thursday, said soldiers and volunteers who took part, and residents of the town.

On Monday Ukrainian soldiers were piling the bodies of dead Russian soldiers into a trailer pulled by an army jeep. The soldiers were killed when a Ukrainian tank sneaked close to the entrance of the town and opened fire on the Russian checkpoint guarding the main intersection, according to soldiers and volunteers who took part.

“It’s the first lot we have picked up,” said Sr. Sgt. Andreiy Soroka, 38, the Ukrainian soldier in charge. “Nine and a half bodies,” he said matter-of-factly.

Four of the men had died in the armored personnel carrier blown up by a Ukrainian tank, he said. Others among the dead Russian soldiers were a captain found in a nearby building, and an 18-year-old conscript in the garden of a house who had been shot, Sergeant Soroka said.

A destroyed tank and armored vehicle on the road were leftovers of the battle, when a Ukrainian tank opened fire on the Russian vehicles. They were the tail end of the Russian presence, which had begun packing and leaving the town a day earlier.

Russian troops had suffered a major defeat days earlier in the town of Lukyanivka, and had failed to retake that town, said the commander of a volunteer battalion, Oleksiy Serediuk, who took part in the fighting. “They were disappointed and they started moving out of several places,” he said of the Russian troops. That led the Ukrainian army command to pursue the retreating army, he said.

“The military command made a very smart decision, first to make their withdrawal a chaotic rout and second to cut their escape route.”

He said the battle in Nova Basan was chaotic as the Russians had to fight their way out and the Ukrainians tried to cut their escape route. In the battle, a Russian armored vehicle crashed into a line of shops and another tumbled off the road, he said.

“Most Ukrainians did not believe in this operation,” he said, adding that the Ukrainians were far fewer and outgunned by the Russians. “But it was successful. We created real chaos with just a few people and a few vehicles.”

Russia-Ukraine War: Key Developments

Russian atrocities. The growing evidence that Russian soldiers killed scores of civilians in the Kyiv suburb of Bucha, leaving their bodies behind as they withdrew, spurred calls by Western leaders to hold Russia accountable. A Times analysis of satellite imagery refuted claims by Russia that the killings occurred after its soldiers had left.

Pushing for more sanctions. The images of dead Ukrainians prompted some E.U. leaders to demand a total ban on Russian gas imports, though the bloc is divided over taking such a drastic step. President Biden said what happened in Bucha was a “war crime” and that the United States would bring “more sanctions” against Moscow.

On the ground. As Russian forces have retreated around Kyiv, Ukrainian and Western officials said that Russia appeared to be positioning troops for an intensified assault in the eastern Donbas region, where the port city of Mariupol remains under a brutal siege.

As he spoke soldiers were dragging out the Russian armored vehicle that had crashed into the line of shops. A group of men, retired taxi drivers, examined the damage, while a line of women waited for the first sale of fresh meat in more than a month.

On Monday, it had been four days since the Ukrainian troops regained control of the town, but many of the residents were only just starting to venture out of their homes. The relief on their faces was heartfelt.

“I have been sitting at home and trembling,” said Maria Rudenko, 82, who peered nervously round the corner of her street before approaching a car handing out food assistance. “I was so frightened at the shooting that I am scared to walk around.”

During the occupation, Russian troops searched houses and confiscated cellphones and computers and ordered people to stay indoors, residents said. With communications and utilities down, and with people unable to go to the shops, they began to feel hungry and scared.

“Sometimes I sat three nights without a candle,” Ms. Rudenko said. The electricity was down in most of the town, and the gas was still out. “Everyone ran away here and I was left. I had only potatoes and some cucumbers to eat.”

Further down the street toward the southern edge of town, three women friends began to weep as they collected bags of food from a group of volunteers.

“Every day was hard but the hardest day was when we were being liberated,” said Olha Vdovichenko, 70. “Everyone was hiding inside and we were praying. The shelling started at six in the morning and went on until seven in the evening without pause.”

By the time everything fell quiet, Ukrainian soldiers were already in the town searching for Russians soldiers left behind. A woman, who gave her name as Tania, said one of them asked her if there were any of the enemy around. “I was trembling and I said, ‘Who are you?’” she recounted. “He said ‘Ours.’” She ended up cooking borscht in two big pots for the whole Ukrainian unit.

The Ukrainian soldiers also told Olha Maysak, 66, that the town was freed. “At 6 p.m. the lads came by to tell us,” she said.

But her neighbor, Ms. Vdovichenko, did not realize it was over. She woke at 7 the next morning and heard some men talking outside.

“He said we are free, we are liberated,” she said. “That’s how I knew.”

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New York Times - World

Russia-Ukraine War

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Up-Close Ukraine Atrocity Photographs Touch a Global Nerve

The apparent execution of Ukrainian civilians by retreating Russian forces, their bodies strewn in streets and yards, has focused attention on what constitutes crimes in war.

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By Rick Gladstone

Perhaps it was the way the lifeless bodies, bloodied by bullets, and some with hands bound, had been left strewn about or shoveled into makeshift mass graves. Or the reality of seeing them up close in widely circulated photographs and videos.

There have been other atrocities in the weeks since Russia invaded Ukraine, concentrating much of its firepower on the dwellings and gathering spots of ordinary Ukrainians, but the international outrage they provoked has been eclipsed by the reaction to revelations that retreating Russian soldiers left many slain civilians behind near the Ukrainian capital.

Some of the bodies found this past weekend outside Kyiv were face down, and some curled up. Civilians appear to have been killed on their bicycles, while walking down the street, or in the basements of homes. In Bucha, where many of the dead were discovered, three bodies were found in a garden.

Many of the victims had been shot in the head. A coroner in Bucha said his team had collected dozens. The Russians fired at anyone as their tanks rolled through the town in the war’s early days, some residents said.

Russian officials denied responsibility, dismissing the photographs of bodies as fabricated, but satellite images taken during the Russian occupation of Bucha and other towns belied their claims.

An analysis of the satellite images by The New York Times showed dots in the exact coordinates where the bodies were later found in the newly liberated areas by Ukrainian forces and journalists. That corroborated the accounts of witnesses who said many had lain there for weeks.

The summary killings of civilians add to the growing body of evidence of numerous flagrant violations by Russian forces of the laws of war, as described in the Geneva Conventions and the International Criminal Court’s definitions of what constitutes a war crime.

Prosecutors in war-crime cases have a steep hill to climb. But experts in international law say the distressing images of civilians shot to death in Bucha and other towns vacated by the Russians, along with the accounts of eyewitnesses, could provide a trove of documentation for investigations.

Unlike other horrors of the Ukraine war, like the bombing of a maternity hospital, the flattening of a theater where people were sheltering, or the shelling of apartment houses, the killings in Bucha could not be cast as unintentional damage or easily denied by the Russians as propaganda.

“What’s different here is that you have images of civilians with their hands bound and executed — that’s a completely different kind of crime,” said Alex Whiting, a visiting professor at Harvard Law School who has worked on international war crimes prosecutions. “This very much looks like a crime.”

Rachel Denber, deputy director of the Europe and Central Asia division of Human Rights Watch, which has been gathering evidence of war crimes in Ukraine, said the killings have generated so much shock in part because many of the other civilian deaths in the war have been caused by indiscriminate shelling and bombing — although that is no less an atrocity.

“I think one of the reasons people are having a different reaction to these bodies on the ground is the suspicion that these victims weren’t indiscriminate, they were deliberate,” she said.

Live Updates: Russia-Ukraine War

When Russia began the invasion on Feb. 24, there were widespread expectations that its superior strength would quickly subjugate Ukraine. But when they met fierce Ukrainian resistance, the Russians soon resorted to large-scale bombings and missile barrages, making little or no distinction between civilian and military targets, and leveling all or parts of some cities and towns.

In some ways, legal experts said, the imagery of civilians shot at close range conveys a more personal malevolence.

“I suppose at one level, one sees a town destroyed, one thinks this sort of thing happens in war,” said Andrew Clapham, a professor of international law at the Geneva Graduate Institute, who is among those advising Ukraine’s government. “People sort of suspend their horror and say it might be explicable in wartime.”

But the deaths outside Kyiv, he said, showed an intent to kill civilians.

“It’s much more obvious that there’s no excuse,” Mr. Clapham said.

Here is a geographical breakdown of where some of the worst atrocities in the war in Ukraine have been reported:

Mariupol

The southeast port, one of the first targets of the Russian invasion, has been under siege for weeks, with little food, water or power, and its onetime population of 450,000 has by some estimates shrunk to 100,000 or less. A March 9 missile strike by Russia severely damaged a maternity hospital, leaving an undetermined number of casualties. A March 16 Russian bombing destroyed the Mariupol Drama Theater, where hundreds of civilians had sought shelter and where the word “children” had been written in large letters outside to dissuade aerial attackers. Ukrainian officials said 300 people inside were killed. On March 21, Ukrainian officials said the Russians had moved up to 4,500 Mariupol residents into Russian territory — which, if confirmed as a forced relocation, would be a potential war crime.

Kharkiv

The city of 1.5 million in eastern Ukraine, the country’s second largest, has been subjected to Russian aerial attacks from missiles, artillery and cluster munitions, widely banned weapons that spread bomblets over a wide area. According to residents and videos verified by The New York Times, the Kharkiv destruction has included elementary schools and residences. Ukrainian officials recently estimated that at least 500 people had been killed. And Human Rights Watch, in a report Sunday on potential war crimes in Ukraine, said it had documented at least one instance of rape by Russian soldiers in the Kharkiv region on March 13.

Chernihiv

The northern city near the border with Belarus was a temporary haven for many civilians who sought to escape Russia’s early drive to encircle Kyiv. But Russian forces subjected Chernihiv to relentless aerial assaults as well, after Ukrainian defenders prevented the invaders from taking that city. Witnesses in Chernihiv said the Russian attacks destroyed schools, damaged hospitals and hit civilians waiting in bread lines.

Mykolaiv

The southern industrial city of 500,000, which blocks the Russian military’s pathway to the Black Sea port of Odesa, has withstood several Russian advances and aerial attacks. One destroyed a marine military barracks that killed dozens, others were more indiscriminate. Missile assaults have slammed into residential apartment buildings. And last week, a missile strike hit a government building, killing at least 36 people. Over the weekend and on Monday, other deadly attacks were reported on vehicles and homes in and around the city.

Kyiv Suburbs

Many bodies of civilians have been found in suburbs north of Kyiv. President Volodymyr Zelensky of Ukraine said on Monday in his nightly address that more than 300 had been tortured and killed in Bucha alone, and that the list was likely to grow. In its report on Sunday, Human Rights Watch chronicled the summary execution of one Bucha man on March 4 by Russian soldiers and the killing of a mother and her 14-year-old daughter in another northern town, Vorzel, a few days later.

Sexual violence by the Russian occupiers has also been reported. Last month, Ukraine’s prosecutor-general, Iryna Venediktova, said in a Facebook post that a Russian soldier had killed an unarmed civilian and then repeatedly raped his wife in a Kyiv suburb.

Laura A. Dickinson, a professor at George Washington University Law School who specializes in international law, said the photographs of bodies in the Kyiv suburbs offered some of the most compelling signs that atrocities have been committed by the Russian side, regardless of the Kremlin’s denials.

“The evidence is quite damning, I would say,” she said. “It’s hard to dismiss as fake.”

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Le Figaro

«J’ai affaire parfois à des choses énervantes…»: Fatou N’Diaye (OSS 117) évoque le racisme et le sexisme dont elle est victime

  • Par  Damien Canivez
  • Mis à jour le 05/04/2022 à 16:08
  • Publié le 05/04/2022 à 16:08

FIGARO LIVE - La comédienne endosse l’un des rôles principaux dans En plein cœur, ce mercredi 6 avril, en prime time sur France 2. Invitée du «Buzz TV», elle revient sur le tournage du film OSS 117: Alerte rouge en Afrique noire.

Cette femme fait partie du club très fermé des comédiennes qui ont joué dans un film ayant avoisiné les 15 millions d’entrées au cinéma. Dans Astérix et Obélix: Mission Cléopâtre, l’œuvre d’Alain Chabat sortie en 2002, Fatou N’Diaye campait le rôle d’une courtisane. Mais ces dernières années, que ce soit au cinéma ou à la télévision, elle se glisse dans la peau de personnages bien plus complexes. Ce mercredi 6 avril, à 21h05, elle portera le brassard de la capitaine Chrystel Chesnot dans le téléfilm intitulé En plein cœur sur France 2. Cette enquêtrice doit se pencher sur la mort de Fred Leprince, l’un des élèves d’une école de gardien de la paix, dont la dépouille est découverte au sein de l’établissement. Une arme à feu est retrouvée dans sa main droite, laissant penser que cet aspirant policier a mis fin à ses jours.

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Néanmoins, sa sœur, qui suit la même formation, ne croit pas à la thèse du suicide. Le médecin légiste prouvera en effet que la capitaine de police et la commandante Anne Voreppe, jouée par Annie Grégorio, vont essayer de trouver celui ou celle qui a commis ce crime. «C’est un duo composé de deux femmes complémentaires. Mon personnage est rentre-dedans et anguleuse. Elle estime que la loi est importante. Sa coéquipière arrondira plus les angles», rapporte Fatou N’Diaye sur le plateau du «Buzz TV» ce mardi.

« Il n’y a pas eu un avant et un après OSS 117 »

Fatou N’Diaye, invitée du «BuzzTV», le mardi 5 avril 2022.

En plein cœur est une fiction qui permettra à de nombreux Français de découvrir cette comédienne dans un registre qui se trouve bien loin de l’univers d’OSS 117: Alerte rouge en Afrique noire. L’actrice s’est glissée dans la peau de Zéphyrine Bamba, l’épouse d’un dictateur qui prépare un coup d’État contre son mari. Ce long-métrage, porté également par Jean Dujardin et Pierre Niney, a enregistré plus de 1,6 million d’entrées dans les salles obscures. «Je garde un bon souvenir de ce tournage, qui s’est déroulé au Kenya. J’ai adoré l’équipe technique et mes partenaires de jeu. Mais il n’y a pas forcément eu un avant et un après», confie-t-elle.

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Comme lors des deux premiers volets, ce troisième opus tourne en dérision le sexisme et le racisme pour mieux les combattre. Deux obstacles qu’elle a dû affronter au cours de son parcours. «Je ne me considère pas comme une victime. Mais j’ai affaire à des choses risibles, parfois énervantes. Le manque de bonnes manières me dérange: ceux qui m’appellent “Ma petite chérie”, ou qui me pinçaient la joue lorsque j’avais 20 ans», se souvient-elle, ajoutant qu’à la télévision, «des couleurs passent manifestement mieux que d’autres». Sur l’année 2020, le Conseil supérieur de l’audiovisuel, désormais appelé Arcom, a noté une amélioration de la diversité sur le petit écran. 18% des personnes sont perçues comme «non-blanches» dans les fictions, soit un point de plus par rapport à 2019.

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France24 - World

Elon Musk buys 9 percent stake in Twitter to become largest shareholder

Issued on: 04/04/2022 - 16:04Modified: 05/04/2022 - 05:34

FRANCE 24 Follow

Elon Musk has taken a major stake in Twitter, regulatory filings showed Monday, sending the social media network's stock soaring and igniting speculation he could seek an active role in its operations.

Musk, the world’s richest man and CEO of electric vehicle company Tesla, is a frequent Twitter user who often posts controversial messages and announcements, and has long been critical of social media companies.

In one recent post he questioned Twitter’s adherence to free speech and hinted at launching his own platform. 

According to a document filed with the US Securities and Exchange Commission (SEC), the South African-born billionaire acquired nearly 73.5 million Twitter shares — a 9.2 percent stake in the company.

Based on Friday’s closing price of the company’s stock, his investment amounts to nearly $2.9 billion.

Investors responded quickly. At 7.15 am in New York (1115 GMT) Twitter’s stock was trading at about $49, up by around 26 percent.

“We would expect this passive stake as just the start of broader conversations with the Twitter board/management that could ultimately lead to an active stake and a potential more aggressive ownership role of Twitter,” analysts Daniel Ives and John Katsingris of Wedbush wrote in a note.

Musk started a poll Monday asking Twitter users if they want an edit button, a long-awaited feature on which the social media platform has been working. It was followed by Chief Executive Parag Agrawal urging users to “vote carefully”.

 

The consequences of this poll will be important. Please vote carefully. https://t.co/UDJIvznALB

April 5, 2022

 

Within two hours of starting the poll, more than 1.1 million users voted, with over 75 percent of them backing an edit option.

A prolific Twitter user, Musk has over 80 million followers since joining the site in 2009 and has used the platform to make several announcements, including teasing a go-private deal for Tesla that landed him in hot water with regulators.

Of late, however, the world’s richest person has been critical of the social media platform and its policies, and recently ran a Twitter poll asking users if they believed the platform adheres to the principle of free speech.

“Free speech is essential to a functioning democracy,” Musk wrote on March 25. “Do you believe Twitter rigorously adheres to this principle?” 

More than two million people voted in the poll, with over 70 percent saying “no.”

“Given that Twitter serves as the de facto public town square, failing to adhere to free speech principles fundamentally undermines democracy. What should be done?” he continued the next day.

“Is a new platform needed?”

“Just buy twitter,” was one of the first responses from tens of thousands of users.

Musk, Twitter and controversy

Musk has wielded Twitter polls to conduct business before: in November last year he offloaded $5 billion in Tesla shares days after asking fellow social media users if he should sell 10 percent of his stake.

In summer 2018 Musk published a tweet where he claimed that he had the appropriate funding to take Tesla private, without providing proof.

The tweet caused a brief spike in Tesla’s share price but the SEC said the statements on Twitter were “false and misleading”.

The mogul then agreed that any tweets capable of moving Tesla’s share price would be screened by lawyers, as part of a deal that saw him pay $20 million to settle a fraud case brought by the SEC.

Then in early March, Musk asked a New York judge to overturn the agreement with the stock market watchdog on his tweets. 

His lawyer said the dispute with the SEC was “yet another attempt to harass Tesla and silence Mr Musk”.

Musk has also used Twitter to court controversy away from the business world: in March he challenged Russian President Vladimir Putin to a fight, with the fate of Ukraine at stake; and in February he drew condemnation for a tweet comparing Canadian leader Justin Trudeau to Adolf Hitler.

(FRANCE 24 with AFP and REUTERS)

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'China buys silence and they just bought Elon Musk,' NBA star Freedom says

French appeals court rules Twitter must reveal measures for fighting hate speech

Truth or Fake

False quotes about election rigging in France circulate on Twitter

New York Times - World

Ukraine Live Updates: E.U. Moves to Ban Russian Coal; Zelensky to Address U.N.

The European Union said it was also working to ban Russian oil. As Ukraine’s president prepared to speak to the Security Council, U.S. and European allies vowed to hold Russia accountable for the reported killings of hundreds of people in a Kyiv suburb. (This video may contain graphic images.)

Key Updates:

The E.U. moves to ban Russian coal in new sanctions.

The U.N. Security Council meets as Ukraine accuses Russia of atrocities.

Live Chat

Lara Jakes

The Ukrainian city of Mariupol is “the center of hell,” says Martin Griffiths, the U.N.’s humanitarian relief chief, estimating that a quarter of Ukraine’s population has fled since the Russian invasion began in February and that at least 1,400 civilians have been killed, including over 100 children.

Farnaz Fassihi

António Guterres, the U.N. secretary general, said that 74 developing countries, with a total population of 1.2 billion, were particularly vulnerable to spiking food, energy and fertilizer costs that could ripple as a result of the war. “The war in Ukraine must stop — now,” he said.

Farah Mohamed

President Volodymyr Zelensky’s address comes as the U.S. and European allies vowed to hold Russia accountable for the reported killings of hundreds of people in a Kyiv suburb and as the E.U. moves to impose a new round of sanctions on Russia. We’ll have live video and analysis from a team of reporters.

Matina Stevis-Gridneff

The European Union is designating a number of Russian diplomats to the E.U. personae non gratae, and has summoned the Russian ambassador to the bloc, its top diplomat, Josep Borrell Fontelles, said Tuesday.

Anton Troianovski

President Vladimir V. Putin made a vague threat to Western countries preparing new sanctions against Russia, noting that some were considering “the nationalization of some of our assets.” “Let no one forget that this is a double-edged sword,” he said in a televised video conference with senior officials.

Matina Stevis-Gridneff

The E.U. moves to ban Russian coal in new sanctions.

BRUSSELS — Spurred by emerging atrocities in the aftermath of Russian forces’ retreat from occupied areas around Ukraine’s capital, the European Commission on Tuesday proposed a new set of sanctions against Russia, banning coal imports, targeting a raft of other industries and adding that it was working on soon banning Russian oil.

Ursula von der Leyen, the president of the European Commission, the European Union’s executive branch, said that the sanctions would also include banning Russian vessels from E.U. ports, as well as Russian and Belarusian road transport operators, effectively preventing their trucks from moving goods into the European Union.

“Russia is waging a cruel and ruthless war not only against Ukraine’s brave troops, but also against its civilian population,” Ms. von der Leyen said in a televised statement in which she singled out President Vladimir V. Putin of Russia. “It is important to sustain at most pressure on Putin and the Russian government at this crucial point.”

The commission will also propose cutting off VTB, Russia’s second-largest lender, from the E.U. financial market, a move that has been imposed on other Russian financial institutions in previous rounds of sanctions. In an effort to impose additional pain against the Russian economy, the new sanctions package would ban the import of seafood and liquor.

The proposed package will be debated by E.U. ambassadors on Wednesday at a meeting in which tweaks, such as phasing out Russian coal rather than severing imports immediately, could be introduced.

The sanctions can be approved through a bureaucratic process without a further meeting, but E.U. diplomats said that foreign ministers might want to convene to approve them. Either way, the package was set to be finalized this week, they said.

Imposing sanctions on Russian energy imports has been a difficult and divisive step for European countries that heavily depend on them for electricity and heating. Coal was the easiest target, not least because it is already a top goal of E.U. governments to stop using the fuel as soon as possible to stick to their climate agenda.

Coal is mostly mined by private companies in Russia, not state-owned entities, and is seen as a less-effective measure against the Russian government.

Ms. von der Leyen said that more sanctions were coming and that officials were working on a ban on Russian oil, a step that would be harder and more painful for European countries than banning coal.

“We’re working on additional sanctions, including on oil imports, and we are reflecting on some of the ideas presented by the member states, such as taxes or specific payment channels, such as an escrow account,” Ms. von der Leyen said.

Aina J. Khan and Andrés R. Martínez

The U.N. Security Council meets as Ukraine accuses Russia of atrocities.

President Volodymyr Zelensky of Ukraine is set to give one of his most high-profile speeches since the war began when he addresses the United Nations Security Council by video-link on Tuesday.

With three permanent members of the Security Council — Britain, France and the United States — firmly in his corner, Mr. Zelensky was expected to make the case that Russian forces have committed war crimes, as evidence emerges of civilian killings in the suburbs of Kyiv.

But Russia and its ally China are also permanent members of the council, holding veto power over any measures it might take. Ten nonpermanent members also have a say: Albania, Brazil, Gabon, Ghana, India, Ireland, Kenya, Mexico, Norway and the United Arab Emirates.

Here’s what you need to know ahead of the meeting:

How does the Security Council work?

The 15-nation Security Council is the most powerful U.N. body. Its responsibility is to protect and maintain international peace, and it has the power to enforce decisions that member states are obligated to follow under the U.N. Charter.

Once a threat to peace is brought before the council, the first step is to push for a resolution by “peaceful means,” which includes investigations, mediation or appointing a special envoy. If the threat is not resolved, economic sanctions, the severance of diplomatic relations, travel bans, collective military action and arms embargoes are among the last measures the Council can enforce. The Council can also dispatch peacekeeping forces.

What could happen at the meeting today?

It is unlikely the council will agree on any measures against Russia, as Russia is almost certain to veto any resolution on Ukraine as a permanent council member. But Mr. Zelensky is likely to demand that allies supply his county with more weapons and further isolate President Vladimir V. Putin of Russia.

The meeting will be a prominent venue for the nations aligned with Ukraine to make impassioned pleas and for Russia to issue sharp denials of atrocities.

In February, the Russian ambassador to the United Nations vetoed a Security Council resolution written by the United States and its allies that condemned Russia’s invasion of Ukraine. The ambassador, Vasily Nebenzya, used his speech to criticize the United States for invading Iraq in 2003.

Who will support Russia?

China, an increasingly important Russian ally, has avoided any criticism of Russia since the war started and has painted Russia as a long-suffering victim of the West. In the council vote in February, it abstained, while calling on Western nations to listen to Russia’s concerns.

Among the 10 rotating members, Brazil and Gabon also have close ties to Russia. President Jair Bolsonaro of Brazil flew to Moscow right before the invasion, and has taken a position of neutrality on the war. Gabon, one of Africa’s largest oil producers, has ties with Russia dating back to the Soviet Union.

What about the other members of the council?

Ireland and Norway are likely to join other Western democracies in backing Ukraine. Ghana has deep ties with the United States and will also likely support the Western position.

India has tried to maintain relations with Russia while not antagonizing the United States, and its position in the conflict has been harder to discern. In February, India invoked its decades-old ties with Russia when it voted to abstain from the Security Council resolution. The United Arab Emirates, a U.S. ally in the Middle East, also abstained in February’s vote.

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Matina Stevis-Gridneff

The European Commission is putting forward a fifth package of sanctions against Russia, including an import ban on Russian coal and cutting off Russian vessels from accessing E.U. ports, its president, Ursula von der Leyen, said. E.U. member states need to unanimously approve the measures, starting with an E.U. ambassadors’ meeting to assess them Wednesday.

Melissa Eddy

Why Germany can’t just pull the plug on Russian energy.

BERLIN — Last year, Russia supplied more than half of the natural gas and about a third of all the oil that Germany burned to heat homes, power factories and fuel cars, buses and trucks. Roughly half of Germany’s coal imports, which are essential to its steel manufacturing, came from Russia.

Russian gas, oil and coal are embedded in the German economy and way of life. The roots run deep.

Now those entanglements loom large as European leaders debate whether energy should be included in more sanctions on Russia amid growing evidence of atrocities committed by Russian troops against Ukrainian civilians. Officials in Germany, Europe’s largest economy, are caught between outrage at Russia’s aggression and their continuing need for the country’s essential commodities.

“It was a mistake that Germany became so heavily dependent on energy imports from Russia,” Christian Lindner, Germany’s finance minister, said Tuesday, heading in to talks with his European Union colleagues in Luxembourg.

But as evidence of suspected atrocities mounted, he indicated that Germany would be willing to support sanctions on Russian coal — a shift from Berlin’s insistence over the past weeks that imposing sanctions on energy would hurt Germany more than Russia.

The New York Times

How the war is hurting the world’s food supply: ‘The Daily’ takes a closer look.

Ukraine and Russia are enormous producers of wheat, corn, barley, sunflower oil and fertilizer. One study calculated that the two countries accounted for 12 percent of the world’s calories. A new episode of “The Daily” podcast explores how, with Ukraine under attack and Russia hit by strict sanctions, a huge supply of food is suddenly trapped — and Africa and the Middle East are particularly imperiled.

Listen to ‘The Daily’: How the War in Ukraine is Creating a Global Food Crisis

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Chris Stanford

The war in Ukraine has internally displaced more than 7.1 million people, according to a report released Tuesday by the International Organization for Migration. The U.N. refugee agency also estimates that four million people have left Ukraine since the war began.

Victoria Kim

What are war crimes, and how are they prosecuted?

World leaders have vowed to hold President Vladimir V. Putin responsible for war crimes as evidence mounts that Russian forces killed civilians in Ukraine.

The Kremlin has denied the allegations and says that recent images from the Kyiv suburb of Bucha, which was liberated from Russian control in the past week, were staged. But President Biden has called him a war criminal. And President Volodymyr Zelensky has said Mr. Putin is responsible for genocide.

If past prosecutions of war crimes are any indication, the process is arduous and thorough, and takes years of investigations and litigation that are only decided decades after a conflict ends.

Here’s what you need to know:

What is a war crime?

A war crime is an act committed during armed conflict that violates international humanitarian laws designed to protect civilians. The rules of war are codified in various treaties, including the Geneva Convention of 1949 and the Hague Conventions of 1899 and 1907.

The primary entity that can hold individuals accountable for war crimes is the International Criminal Court. It was established in 1988 through a treaty known as the Rome Statute that lists actions that can be prosecuted as war crimes, including willful killings, torture and intentional attacks on civilians. Some cases have been brought before special tribunals created by the United Nations.

What evidence is there of potential war crimes in Ukraine?

Ukraine’s prosecutor general, Iryna Venediktova, said the bodies of 410 people, apparently all civilians, have been recovered from the Kyiv region. Human Rights Watch said it had documented cases of rape, executions and looting of civilian property.

The New York Times has reported accounts of indiscriminate killings, torture and other violence against civilians. The I.C.C. had already launched a criminal investigation of possible war crimes in early March.

“What they did in Bucha, or the bombing of a hospital or a school, those are prima facie war crimes,” said Kwon O-Gon, an expert on international law who served as a judge on the International Criminal Tribunal for the Former Yugoslavia.

How are war crimes investigated?

War crimes are investigated as any criminal activity would be, through interviewing witnesses, reviewing photos or videos and collecting forensic evidence, including ballistics analysis, autopsies or DNA testing. Prosecutors need to prove beyond a reasonable doubt that individuals knowingly committed the crimes.

Tougher to prove is how much a head of state knew and or was directly responsible for what happened under their command.

What are the chances Vladimir Putin will be held accountable?

The I.C.C. does not have its own police force or military. The court is reliant on states to hand over its owns citizens to the court for prosecution. That’s unlikely to happen with Russia’s high-level officials, much less Mr. Putin.

Mr. Kwon noted there are no statutes of limitations for war crimes. Evidence or insider information could emerge years later, and Putin or others could be handed over to the court to ultimately be held accountable.

“Even if it takes 10 years or 20 years, even if it’s after Putin is removed from power, he could be brought to the dock,” Mr. Kwon said.

Which heads of state have been tried for war crimes?

Slobodan Milosevic, known as the “Butcher of the Balkans,” was the first former head of state to be tried for such crimes in 2002. He died in his cell in The Hague as his four-year trial drew to a close, before a verdict was reached.

Charles G. Taylor, the former president of Liberia, was sentenced to 50 years in 2012 for atrocities committed in Sierra Leone during its civil war in the 1990s. Laurent Gbagbo, former president of Ivory Coast, was acquitted of crimes against humanity and other charges related to violence that followed the country’s presidential election in 2010.

The I.C.C. issued an arrest warrant for Libya’s leader, Col. Muammar el-Qaddafi, in 2011 accusing him of crimes against humanity, but he was killed that October before he faced trial.

Former President Omar Hassan al-Bashir of Sudan is wanted by the court on charges of genocide and war crimes in the Darfur region, but he has not been turned over by Sudan’s transitional government.

Nick Cumming-Bruce

Kyiv’s mayor accuses Russian forces of ‘genocide.’

GENEVA — The mayor of Ukraine’s capital, Kyiv, on Tuesday accused Russia of committing “genocide” by killing civilians, and echoed calls by his country’s president for the international community to send more aid and weapons to Ukraine and to cut off all business ties with Russia.

“This is genocide. This is war against civilians,” the mayor, Vitali Klitschko, told a meeting of city mayors at the United Nations in Geneva, speaking by video link from Kyiv. “This is war against our country.”

Mr. Klitschko said he had visited the Kyiv suburb of Bucha, where images of bodies in the streets, some with their hands tied behind their back, have prompted a storm of international protest. On Tuesday, he described seeing the bodies of civilians shot by Russian troops, including an older woman and a couple in a car.

President Volodymyr Zelensky of Ukraine said overnight Tuesday that more than 300 people had been tortured and killed in Bucha, and that the list of victims was likely to grow.

Mr. Klitschko said that Russian forces’ bombardment of Kyiv during the war had killed more than 100 civilians and destroyed more than 100 apartment blocks. More than 300 people had been hospitalized, including 40 children, he said. The figures could not be independently verified.

As the war’s destruction and loss of life increase by the day, he said that Russia’s main weapon was not tanks or aircraft, but propaganda — which he called “the lie.”

The mayor appealed to countries and businesses to cut commercial ties with Russia, saying that every euro or cent sent to or received from Russia was “blood money.”

“The blood of this money is Ukrainian blood,” he said.

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Constant Méheut

France is investigating alleged war crimes against French citizens in the war.

France’s national counterterrorism prosecutor’s office said on Tuesday it had opened three investigations into war crimes committed against French citizens in Ukraine.

The prosecutor’s office said in a statement that it had not identified the alleged criminals or the victims and their numbers. But it claimed that such crimes were committed in three Ukrainian cities — Chernihiv, Gostomel and Mariupol — from Feb. 24, the day the Russian invasion began, through March 16.

Gaia Pianigiani and Ivan Nechepurenko

Italy expels 30 Russian diplomats, and Moscow vows to retaliate.

Italy expelled 30 Russian diplomats working at the Russian Embassy in Rome on Tuesday, citing security concerns — a move that prompted Moscow to vow retaliation.

Italy’s foreign minister, Luigi Di Maio, called the expulsion “necessary” to protect national security, “in agreement with other European and Atlantic partners,” and in the context of the “unjustified aggression against Ukraine on the part of the Russian federation.”

Moscow in turn said that it was prepared to act in the face of the move. “Russia will make an appropriate response,” said Maria Zakharova, the foreign ministry’s spokeswoman, according to TASS.

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Matina Stevis-Gridneff

Two E.U. officials will meet with Zelensky in Kyiv.

Ursula von der Leyen, the president of the European Commission, and the European Union’s top diplomat, Josep Borrell Fontelles, will visit Kyiv this week and meet with President Volodymyr Zelensky of Ukraine, a spokesman said Tuesday.

The visit comes amid mounting pressure on European leaders to adopt harsh sanctions against Russia after emerging evidence of atrocities in the wake of Russia’s pullback from areas surrounding the capital, Kyiv, which the European Union and the United States say could be war crimes.

E.U. ambassadors will meet on Wednesday to discuss another package of sanctions, but the extent of the new measures is in flux, diplomats and officials say. Divisions remained among E.U. members over whether to impose a broad ban on Russian energy imports.

Carlotta Gall

Photographs by Ivor Prickett

Detentions, beatings and mock executions: Life in one town under Russian occupation.

NOVA BASAN, Ukraine — Badly frightened and hungry, residents of Nova Basan, a town east of Kyiv, emerged from their cottages and farmhouses on Monday, and described living through the terrifying ordeal of the Russian occupation — detentions, threats and a strict curfew that confined them to their homes with no outside communication for more than a month.

Nova Basan, about 60 miles east of the Ukrainian capital, is one of a stretch of towns and villages retaken from Russian control after battles through the last week of March, and just now coming back to life.

“It was terrible,” said Mykola Dyachenko, the official responsible for the administration of the town and surrounding villages. “People were not expecting such things.” He said he was among some 20 men who were held prisoner by Russian troops for 25 days during the occupation.

He looked exhausted, his face waxy and pale. He said he had been put through what he called a mock execution 15 times while being questioned about local Ukrainian territorial defense forces and ammunition stored in the area.

His interrogators fired an assault rifle over his head during the questioning, he said. His eyes were bound with sticky tape but he heard and felt the gunshot above his head. “It was psychological pressure,” he said. “They were trying to kick out of me information that I was not sharing.”

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Megan Specia

Residents are advised to stay indoors after a nitric acid tank is hit in eastern Ukraine.

A tank holding nitric acid was hit by a Russian strike on Tuesday in Rubizhne, a city in the Luhansk region of eastern Ukraine, the region’s governor said on Tuesday.

The governor, Serhiy Haidai, advised residents to stay inside and close their windows and doors, because the corrosive acid can cause chemical burns or lead to serious injury if inhaled, and urged people to wear masks.

“This is a rather toxic substance,” Mr. Haidai said in a video posted on his Facebook page. “We don’t know where this toxic cloud will go.”

He added that after it rained, the acid would be diluted and no longer pose a danger.

Images shared on social media purporting to be from the scene showed a plume of yellow-brown smoke rising in a column. Nitric acid is commonly used in the production of fertilizers and is normally a clear solution. It turns a brownish color when it breaks down in water or oxygen.

Megan Specia

A team from the International Committee of the Red Cross, which had been trying since Friday to enter the besieged city of Mariupol to lead an evacuation, won’t try to enter the city on Tuesday. The police had held the team in Manhush, a nearby city, on Monday.

Yu Young Jin

The Australian government said it would ban the sale of luxury goods to Russia to target “President Putin and his wealthy enablers.” Goods on the list include wine and luxury vehicle parts.

Cora Engelbrecht

Russian forces that withdrew near Chernihiv and Kyiv will need significant new amounts of equipment and repairs before they can redeploy, according to the latest British defense intelligence assessment. Fighting in areas retaken by Ukrainian forces will most likely continue but diminish substantially this week.

Megan Specia

Russia struck Mykolaiv on Tuesday, a day after 10 people were killed and 46 were wounded there, the mayor said. He said that cluster munitions were used in the Monday attack, and that Russian forces have targeted residential buildings, a hospital, an orphanage and schools.

Yu Young Jin

The Japanese government flew in 20 Ukrainian refugees to Tokyo and announced an additional $100 million in humanitarian aid. It’s a rare move by Japan, which rarely takes in refugees.

Megan SpeciaJesus Jiménez and Dan Bilefsky

Here are the latest developments in the war in Ukraine.

President Volodymyr Zelensky of Ukraine was expected to address a meeting of the United Nations Security Council on Tuesday as global outrage grew over alleged atrocities by Russian forces and the European Union outlined new sanctions against Russia, including a ban on coal exports.

The meeting came as there were signs that Moscow was shifting the focus of its seven-week war to Ukraine’s east and south.

Britain, France and the United States were expected to use the Security Council meeting to present evidence of atrocities that some officials, including President Biden, have described as “war crimes” in northern areas that Russian troops abandoned amid fierce resistance.

In one of those places, Bucha, a suburb of the capital, Mr. Zelensky said that more than 300 bodies have been found since Russian forces pulled back last week, some with their hands bound or shot in the back of the head.

But it was unlikely that the Security Council would agree on any measures because of the veto power held by Russia, which has broadly denied any crimes, and its ally, China, which has steadfastly avoided criticizing Moscow since its invasion in late February.

As Western powers grappled with how to hold Russia accountable, the president of the European Commission, the European Union’s executive branch, said it was putting forward a fifth package of sanctions against Russia, including banning Russian coal and cutting off Russian vessels from accessing E.U. ports. With E.U. ambassadors scheduled to meet on Wednesday, the measures would need unanimous approval by member states, whose reliance on Russian energy imports has fostered divisions within the bloc.

Here are some other major developments:

An analysis of satellite images by The New York Times rebut claims by Russia that the killing of civilians in Bucha occurred after its soldiers had left the town. Mr. Zelensky traveled to that area on Monday and said he expected the civilian death toll to rise as officials investigated more homes.

Russian forces were carrying out frontal assaults on two eastern territories, Donetsk and Luhansk, but making “little to no progress” as they faced supply issues and declining morale, according to the Institute for the Study of War, a Washington think tank. And Russian troops that withdrew from northern areas will need significant amounts of new equipment and repairs before they can be redeployed to bolster Moscow’s forces elsewhere, British defense intelligence said on Tuesday.

The push by Russian forces to seize control of the eastern city of Slovyansk, as they advance from the city of Izyum further north, is likely to be the “next pivotal battle of the war in Ukraine,” according to the latest assessment from the Institute for the Study of War. Clinching control there is critical to Russian efforts to capture the Donbas region, analysts say, which has increasingly become a priority.

Italy expelled 30 Russian diplomats working at the Russian Embassy in Rome on Tuesday, citing security concerns — a move that prompted Moscow to vow retaliation.

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Jesus Jiménez

More than 300 people were killed in Bucha, Zelensky says.

In his nightly video address, President Volodymyr Zelensky of Ukraine said that more than 300 people had been tortured and killed in Bucha, a suburb of the capital, Kyiv, adding that the list of victims is likely to grow.

Mr. Zelensky said that the Ukrainian government had opened an investigation into what Russian forces did during their occupation of Bucha. He visited Bucha on Monday along with other cities near Kyiv, including Stoyanka and Irpin, which had been the scene of intense fighting over several days.

“The bodies of killed people — killed Ukrainians — have already been taken from most streets, but in the yards, in the houses, the dead still remain,” Mr. Zelensky said in a translation of his remarks shared by his office. “The cities are simply ruined.”

Images of dead civilians in Bucha have prompted widespread outrage from leaders across the globe, including the European Union, which is weighing tougher penalties against Russia.

In his remarks, Mr. Zelensky said any sanctions against Russia “must finally be powerful.”

“But was it really necessary to wait for this to reject doubts and indecision?” Mr. Zelensky asked. “Did hundreds of our people really have to die in agony for some European leaders to finally understand that the Russian state deserves the most severe pressure?”

Mr. Zelensky argued in separate remarks to the Romanian Parliament on Monday that the atrocities in Bucha were made possible partly by Russia’s belief that European leadership would be weak.

He cited an editorial published the same day by RIA Novosti, the Russian state news agency, that detailed precisely how the “denazification” of Ukraine should be carried out and claimed that nearly all Ukrainians were Nazis deserving of death.

“I want you to understand me: they are not even hiding,” Mr. Zelensky said, calling the editorial evidence for future tribunals on Russian war crimes.

Mr. Zelensky said in his nightly address that the government wanted to provide journalists with “maximum access” to Bucha and other liberated regions of Ukraine.

“We are interested in having thousands of journalists there — as many as possible — for the world to see what Russia has done,” Mr. Zelensky said.

Mr. Zelensky said that information indicated that the number of victims could be even higher in other cities that have been retaken by Ukraine, such as Borodyanka, northwest of Kyiv.

“In many villages of the liberated districts of the Kyiv, Chernihiv and Sumy regions, the occupiers did things that the locals had not seen even during the Nazi occupation 80 years ago,” he said.

In cities back under the control of Ukraine, Mr. Zelensky said that the government had begun preparing to “restore normal life” by clearing areas of mines and neutralizing explosive devices, and that eventually electricity and water would be restored across the country.

“We will rebuild roads, bridges, infrastructure,” he said. “Life will come again to every city, to every community that the occupiers tried to destroy.”

An earlier version of this post misstated when President Volodymyr Zelensky of Ukraine addressed Romania’s Parliament. It was Monday, not Sunday.

Jesus Jimenez

Russian forces tortured and killed more than 300 people in the Kyiv suburb of Bucha, President Volodymyr Zelensky of Ukraine alleged in his nightly video address. He said the list of victims was likely to grow.

Chris Cameron

Spanish and U.S. authorities seize another yacht owned by a Russian oligarch.

Spanish authorities seized a $90 million yacht owned by the Russian oligarch Viktor F. Vekselberg at the request of American officials, the Justice Department said on Monday.

The seizure is the first by a task force created last month to enforce sweeping sanctions the United States imposed in response to Russia’s invasion of Ukraine.

Over one week last month, Spain seized three superyachts believed to belong to Russian oligarchs. One such vessel, the Crescent, was valued at $600 million. British authorities also detained a Russian-owned superyacht worth about $50 million in London last week.

In a statement, Attorney General Merrick B. Garland vowed to “do everything possible to hold accountable any individual whose criminal acts enable the Russian government to continue its unjust war.”

An F.B.I. affidavit submitted in Federal District Court for the District of Columbia said that investigators believe Mr. Vekselberg and co-conspirators had conspired to commit bank fraud. Mr. Vekselberg, the president of the Renova Group, a conglomerate with interests in the energy and mining sectors, hid his ownership of the 255-foot yacht, known as the Tango, by laundering money through shell companies, court documents say.

The Tango was docked at Palma de Mallorca, on an island about 125 miles off the coast of mainland Spain.

The United States imposed sanctions on Mr. Vekselberg in 2018 in retaliation for Russian interference in the 2016 election and other aggressions. American officials have described him as a Kremlin insider and an ally of President Vladimir V. Putin of Russia.

Mr. Vekselberg drew additional scrutiny for his potential links to President Donald J. Trump and his campaign, including meetings he had with Michael D. Cohen, Mr. Trump’s personal lawyer and fixer at the time, before the presidential inauguration.

American officials issued a new wave of measures last month targeting Russian oligarchs, including Mr. Vekselberg, saying that they were directed at those who had backed Mr. Putin’s “brutal and illegal invasion of Ukraine.”

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Daniel Berehulak

Daniel is a photojournalist on assignment in Ukraine.

In the backyard of a house in Bucha, one family lost two men.

BUCHA, Ukraine — For the past three days, my colleagues and I have been walking and driving through the streets of this town, following the Russian army’s retreat.

We’d heard reports of possible war crimes, and we had set out on Saturday to see what the Russians left behind. We passed a number of bodies throughout the town; locals flagged down our cars and directed us to others.

While en route to investigate on Monday, a colleague of ours directed us to one home in particular.

We walked into the back garden of that home, and that’s where I saw the bodies of Serhiy, his brother-in-law Roman and another man on the ground.

Serhiy had a blue cloth over his face; Roman had a gunshot wound to the head. The third man, a civilian, was unknown to the neighbors who filtered into the garden — they didn’t recognize him.

Moments after we’d arrived, Tatyana Petrovna, 72, a close relative, walked into the garden in tears. She had brought yellow flowers, some cookies and poppy seed crackers — she placed them, crying, beside Roman’s body. She called him “Romanchek,” little Roman.

Ira — the wife of Serhiy and the sister of Roman — arrived later, moving between the garden to the house and speaking with neighbors.

Neighbors told us that Serhiy had stayed in Bucha to look after his dogs. Not far from his body, we found two dogs, dead. They had been shot.

L'Humanité

Un souffle danois sur la Normandie

Prescription culture

Exposition L’abbaye de Jumièges accueille huit artistes danois utilisant la photographie dans des projets qui vont du documentaire au conceptuel ou au plasticien. Un lieu a découvrir sans attendre…

Magali Jauffret

Jumièges (Seine-Maritime), envoyée spéciale.

L’abbaye de Jumièges, sise non loin de Vernon, en Seine-Maritime, présente, en son logis abbatial, une exposition qui montre les œuvres de huit artistes danois. Un événement organisé dans le cadre de la deuxième édition de « Lumières nordiques ».

D’entrée, on est surpris par la finesse, la netteté extraordinaire du grain des masques mortuaires réalisés en 1940 par un dentiste, déposés au Musée national d’histoire de Copenhague, où ils ont été photographiés, puis reproduits en grand format par Torben Eskerod (35 ans). Parmi eux, des personnalités telles que Karen Blixen, l’écrivaine de la Ferme africaine. Dans une autre série de ce photographe, des portraits, dont le tirage a été endommagé par l’eau, ont été sauvés. Mais là, c’est la matière photographique qui a été attaquée.

Multiplicité des formes

Dans une autre salle, nous sommes captivés par la démarche de Peter Funch (46 ans), qui, dans le cadre d’un projet sur le Mur de l’Atlantique, est allé chercher dans ces vestiges de guerre une vision en noir et blanc depuis l’intérieur des blockhaus. L’illusion, comme dans le Désert des Tartares de Dino Buzzati, de la qualité d’un point de vue qui donne l’impression que le bâti est un rempart protecteur.

On poursuit en noir et blanc avec Veronika Geiger (34 ans), qui travaille aux côtés d’un géologue. Car son terrain de jeu, situé en Islande, est un désert de laves volcaniques. Là, s’inscrivant plus dans les arts plastiques que dans la photographie, elle fait parler une grande surface de papier sur laquelle elle projette directement la matière minérale, créant ainsi des œuvres abstraites.

Jeppe Lange (34 ans) crée des effets hypnotiques tout en camaïeux de couleur dans un film d’animation fondé sur des centaines de tableaux impressionnistes. Et c’est saisissant. Emilie Lundstrom (36 ans) a recours, elle, au cyanotype, procédé de tirage photo mis au point au XIXe siècle, qui produit des images bleu cyan différentes selon le matériau sur lequel elles sont imprimées et selon leur exposition à la lumière. Elle fait l’expérience de coucher ses portraits et paysages sur des pierres issues de la carrière voisine de l’abbaye normande.

Diversité des sujets

Ebbe Stub Wittrup (47 ans) se sert, pour ses grands formats numériques aux couleurs délavées, de diapositives anonymes représentant le même groupe d’alpinistes encordés, en excursion sur de hauts sommets norvégiens et suisses. Il joue si bien sur la couleur, la forme, la lumière que l’on croirait de la peinture presque abstraite. La série ainsi obtenue se nomme Réalité présumée. C’est dire…

Lotte Floe Christensen (41 ans) a brossé le portrait in situ, comme une preuve, des plantes endémiques qui poussent toutes seules, cependant que Joakim Eskildsen (50 ans) a capté, dans une lumière nocturne bleutée d’une grande douceur, des jeunes et des paysages en bord de mer, du côté de Skagen, village connu pour avoir accueilli une communauté de peintres.

Expositionsarts plastiquesphotographiedanemark
L'Humanité

Climat : quand les langues s’emmêlent !

Marie-Noëlle Bertrand

L’impact est inattendu et, une fois n’est pas coutume, réjouissant quand il augure d’une future mixité linguistique. Des chercheurs wallons ont mis en évidence que le réchauffement climatique influe sur nos façons de parler. La hausse des températures provoque une migration des accents régionaux, avancent-ils dans une étude publiée ce jeudi. « À l’instar de certaines espèces animales et végétales, nos inflexions tendent à se déplacer du Sud vers le Nord », explique Fulgence Muyhl, directeur du laboratoire d’écolinguistique de l’université de Liège. L’effet est déjà notable à Roubaix et à Lille, « où l’accent tonique propre à l’occitan est désormais couramment usité ». Ainsi n’est-il plus rare d’y entendre : « Tu sais pourquoi le kieng aboie, cong ? » L’accent ch’ti tend lui à prendre ses aises à Bruxelles, tandis que la tonalité savoyarde s’installe à Strasbourg. Les choses sont moins claires concernant l’accent breton. « Il semble être tombé dans la Manche », relève Fulgence Muyhl, qui se veut toutefois optimiste : « Avec la hausse attendue du niveau des mers, il n’est pas exclu de le voir réapparaître à Paris. »

Réchauffement climatiquelangues régionalesClimat
France24 - World

Biden Supreme Court nominee Jackson advances toward final Senate confirmation

Issued on: 05/04/2022 - 03:13

NEWS WIRES

U.S. Supreme Court nominee Ketanji Brown Jackson secured the support of two more Senate Republicans on Monday, as she cleared a procedural hurdle toward becoming the first Black woman to serve on the nation’s top judicial body.

Republicans Lisa Murkowski and Mitt Romney joined Susan Collins in saying they would vote to confirm Jackson, 51, to a lifetime seat on the court later this week. They also supported a procedural 53-47 vote to bring her nomination to the Senate floor after the Senate Judiciary Committee deadlocked 11-11 along party lines on whether to advance the nomination.

Murkowski and Romney, who do not serve on the Judiciary Committee, announced their backing of Jackson as the Senate began voting to “discharge” the nomination from the panel, propelling it to the full Senate.

Their endorsement came after Collins last week became the first Republican senator to announce her support for Jackson.

Jackson is expected to win the backing of all 48 Democrats and two independents, giving her a majority of support in the 100-member chamber.

Her confirmation would not change the court’s current 6-3 conservative majority, as she would fill the seat of liberal Justice Stephen Breyer, who is retiring.

“After multiple in-depth conversations with Judge Jackson and deliberative review of her record and recent hearings, I will support her historic nomination to be an Associate Justice on the U.S. Supreme Court,” Murkowski said in a statement.

The three Republicans voiced concern over the increasing partisanship of the Supreme Court confirmation process.

“While I do not expect to agree with every decision she may make on the Court, I believe that she more than meets the standard of excellence and integrity,” Romney said.

Earlier, top Senate Democrat Chuck Schumer said he will “set in motion” the process that will lead to a final Senate vote later this week to confirm Jackson, a federal appellate court judge, to the lifetime post.

The committee vote followed confirmation hearings last month that again exposed a stark partisan divide toward Supreme Court nominees. Democrats praised Jackson’s qualifications and record while hailing the history-making aspect of her nomination. Republicans often pursued hostile lines of questioning and tried to paint Jackson as a dangerous liberal activist.

Three prior confirmations

Democratic Senator Dick Durbin, the Judiciary Committee’s chairman, noted on Monday that the panel had voted to confirm Jackson to three previous posts, and he lamented what he called baseless attacks by some Republicans.

“They repeatedly interrupted and badgered Judge Jackson and accused her of vile things in front of her parents, her husband and her children. There was table-pounding - some literal - from a few of my colleagues. They repeated discredited claims about Judge Jackson’s character,” Durbin said.

Several Republican senators accused her of being lenient on child pornography offenders during her time as a federal trial court judge. Jackson defended her record, saying she did her “duty to hold the defendants accountable.” Sentencing experts called the penalties she imposed within the mainstream among federal judges, while American Bar Association witnesses rejected claims that Jackson was “soft on crime.”

During her confirmation hearings, Jackson pledged independence if confirmed and embraced a limited role for jurists. She also reflected on opportunities she has had that her parents, who grew up in an era of racial segregation in the South, did not.

Senator Lindsay Graham, the committee’s sole Republican to vote to confirm Jackson last June for a seat on the U.S. Court of Appeals for the District of Columbia Circuit, helped seal the committee’s deadlock by deciding to vote no this time.

A final confirmation vote on Jackson was expected for Thursday or Friday.

(REUTERS)

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Biden nominates Kentanji Brown Jackson to serve on US Supreme Court

US Senate begins grilling Biden Supreme Court nominee Jackson

Biden Supreme Court pick Jackson fends off Republican barbs on second day of hearings

Le Figaro

Massacres de Boutcha : «Méfions-nous des images», prévient Éric Zemmour

Dinah Cohen

Le candidat de Reconquête ! met en garde comme les «manipulations d'images» qui peuvent avoir lieu durant les guerres.

Après l'émotion et l'indignation, Éric Zemmour, appelle à la «prudence». Devant les images de corps ukrainiens gisant dans les rues de Boutcha - ville anciennement occupée par l'armée russe -, le candidat de Reconquête ! ne veut pas se précipiter. «Il faut être sûr que ces massacres soient le fait de troupes russes», a-t-il prévenu mardi 5 avril, sur le plateau de France 2.

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Si les faits sont avérés, «c'est absolument infâme, ignoble, horrible», «on ne peut que condamner». Mais tant que l'enquête internationale n'a pas fait son travail, «il faut simplement être prudent». Selon Éric Zemmour, «il y a eu (par le passé, NDLR) beaucoup de manipulations comme ça, d'images.» «Ça ne veut pas dire que c'est le cas, je dis simplement qu'il faut être prudent», a-t-il encore insisté.

Alors que la France a annoncé l'expulsion de diplomates russes, le candidat a également dit ne pas voir «le rapport» avec le conflit : «C'est de l'agitation diplomatique. Ça ne change pas grand-chose».

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Sur les réseaux sociaux, certains membres de la classe politique ont rapidement réagi. «Bas les masques, cautionner l'horreur et excuser le pire», a notamment dénoncé la secrétaire d'État chargée de la Jeunesse, Sarah El Haïry.

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GRAND ENTRETIEN - Le candidat de Reconquête! assure ne pas croire aux sondages et dit sa certitude d’être au second tour de l’élection présidentielle.

Nicolas Sarkozy sifflé par le public au meeting de Valérie Pécresse : «S'il y a eu des électeurs tristes, c'est la réalité», réagit la candidate

L'ancien président de la République, qui n'a pas soutenu la candidate LR pour la présidentielle, a été hué par une partie de la foule.

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Retraite à 65 ans: la promesse la plus clivante du président-candidat

Ce point-clé du programme d’Emmanuel Macron est largement rejeté par les Français.

L'Humanité

« à la mort, à la vie ! » , misère et grandeur de l’homme

Prescription culture

Exposition Le musée des Beaux-Arts de Lyon, évoque le thème des vanités dans l’art, déclinant les paroles de l’Écclésiaste, des danses macabres aux œuvres contemporaines.

Maurice Ulrich

Lyon, envoyé spécial.

On entre en hésitant dans une salle obscure. On distingue vaguement trois écrans et trois projecteurs. Le temps passe. Puis, d’un seul coup, une femme apparaît, lumineuse et spectrale. Quelques secondes, puis plus rien. On attend de nouveau. Une autre personne apparaît. Il faut rester devant cette vidéo de Bill Viola, de 1993, appelée Tiny Deaths, pour en éprouver le pouvoir. C’est, disons-le sans emphase, une expérience, dans cette exposition « À la mort, à la vie ! », sur le thème des vanités donc, du musée des Beaux-Arts de Lyon, en collaboration avec le musée des Confluences et le musée d’Art contemporain sous la direction de Sylvie Ramond. On finit par éprouver un malaise diffus devant ces revenants, avec le sentiment d’en être, nous aussi, et sans doute, la pandémie y est-elle pour beaucoup. La mort, que l’on occultait au quotidien, est revenue dans le monde avec une intensité que nous ne croyions plus possible. La guerre maintenant nous sidère.

La vidéo de Bill Viola est une des œuvres les plus fortes et les plus troublantes du parcours proposé, à la fois historique et thématique, des danses macabres liées aux grandes pestes jusqu’aux œuvres contemporaines comme celles d’Erick Dietman, Jim Dine, Philippe Cognée… On peut encore attirer d’emblée l’attention sur un Picasso, le seul de l’exposition, de la collection du musée. Le peintre l’a toujours gardé. Il représente, avec une économie de moyens exceptionnelle, avec juste du blanc, du bleu et du jaune, un crâne humain de face, mais qui semble nous regarder, hypnotique. Nous sommes en 1946. On retrouvera cette intensité dans un autoportrait au crayon de couleur de Picasso, quelque temps avant sa mort.

« La vie est une ombre passante... »

Vanité des vanités, tout est vanité. Ces mots sont ceux de l’Écclésiaste, le livre le plus tragique, le plus désespéré de la Bible, au point qu’on se demande quels purent être ses rédacteurs. La vie passe comme une ombre. Shakespeare s’en souviendra dans Macbeth. « La vie est une ombre passante…  » Vanité de l’espérance elle-même quand la mort frappe de toutes parts et qu’il n’y a plus qu’à danser autour des cadavres. Vanité de la beauté et tromperie des miroirs. Vanité des richesses. Les natures mortes des pays du Nord au XVIIe siècle présentent des bouquets somptueux, de riches tables de repas, mais toujours un ver, une mouche, une trace de pourriture évoquent la décomposition et la finitude. Les instruments de musique eux-mêmes nous renvoient à l’éphémère. La musique n’est qu’un souffle… Le crâne humain, bien sûr, est un objet de méditation. Il n’est pas de cabinet de philosophe où il ne figure, comme dans les représentations de saint Jérôme au désert, dont l’exposition propose trois interprétations. Le monde animal n’est pas absent de la sphère des vanités. Que ce soit par la dérision, quand des singes jouent les humains en costume, en fumant ou devant des miroirs, ou par la métaphore brutale de la viande exposée (Francis Bacon, Carcasse de viande et oiseau de proie, 1980). Il faut alors avoir en tête la pensée de Pascal : grandeur et misère de l’homme dans la conscience du merveilleux et du tragique.

Expositionslyon
Le Figaro

Pâques 2022: les meilleurs œufs et pâtisseries au chocolat à s’offrir

Alice BosioHugo de Saint Phalle

LA SÉLECTION DU FIGARO - Œufs en tous genres, animaux, mais aussi pâtisseries: l’avalanche de chocolat fait son retour pour le plus grand plaisir des petits et des grands gourmands. Voici nos coups de cœur de l’année.

Les œufs comme à la ferme: Cheval Blanc Paris

Faut-il encore présenter Maxime Frédéric, talent aussi modeste qu’éclatant de Cheval Blanc Paris, récemment reconnu par le Guide Michelin? Jusqu’à fin avril, le Limbar, son terrain de jeu de prédilection du rez-de-chaussée, se transforme en «Chocolaterie». Où se délecter de son goûter en version tout chocolat (de 65 à 95€), mais aussi s’offrir ses créations pascales à emporter, tel le spectaculaire œuf Carrousel avec son mécanisme 100% cacao (85€ sur commande) ou le coffret ultragourmand d’œufs en clin d’œil à la ferme familiale normande du pâtissier.

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À chacune des six races anciennes de poules soigneusement dessinées correspond un œuf de couleur (bleu, roux, kaki…), garni de son praliné (sarrasin, pistache…) et son caramel (vanille, fleur d’oranger…).

La Chocolaterie au Limbar. 8, quai du Louvre (1er). Tél.: 01 79 35 50 44. Tlj de 9h à 18h. Collection des œufs de la ferme: 36€. Jusqu’au 30 avril.

Les œufs à plat: Alléno & Rivoire

Depuis quelques mois, un nouveau chocolatier a fait son entrée directement dans la cour des grands. À la manœuvre, le chef multi-étoilé Yannick Alléno et son pâtissier chez Ledoyen, le trentenaire Aurélien Rivoire. Leur chocolat «autrement» est le fruit d’un travail de «cuisiniers», particulièrement attentif à la réduction des sucres. Pour Pâques, outre un Œuf dans la coque (95€) délicieusement garni, les chefs ont imaginé une collection d’œufs plats, décorés en relief, expédiables dans toute la France. Disponibles en quatre tailles (poule, tortue, dragon et dinosaure), en chocolat noir ou au lait, ils sont déclinés en plusieurs garnitures, à la fois croustillantes et fondantes: ganache lait et praliné noisettes, ganache noire et praliné noix de pécan (notre favori) et croustillant de riz soufflé et cacahuètes.

9, rue du Champ-de-Mars (7e). Tél.: 01 82 83 03 32. Tlj de 10h à 19h30 (9h à 13h30 le dim.). Vente en ligne sur chocolat-allenorivoire.fr. Œufs à plat de 6 à 49€. Assortiments à partir de 16€. Jusqu’au 18 avril.

L’œuf précieux: Park Hyatt Paris-Vendôme

Arrivée cet automne aux commandes du sucré rue de la Paix, après trois ans auprès d’Alléno et Rivoire, Naraé Kim s’est inspirée pour sa première création pascale des joailliers voisins, afin d’imaginer un œuf (noir ou au lait) comme serti de pierres précieuses. Un trompe-l’œil chic que la chef pâtissière coréenne de 33 ans, sensible à l’art comme à la minéralité, réalise grâce à une technique de cristallisation du sucre à base de vin, nécessitant environ quatre semaines de pose! La coque épaisse de chocolat, pensée comme du granit, est un petit bijou de gourmandise, grâce à sa garniture de gianduja au chocolat au lait et noir, et noisettes du Piémont caramélisées.

Sur commande au Park Hyatt Vendôme. 5, rue de la Paix (2e). Tél.: 01 58 71 10 60. Et en vente au Printemps du Goût (9e). Petit œuf (750 g): 40€ ; grand œuf (1,4 kg): 100€. Jusqu’au 17 avril.

L’entremets Olivier: Nina Métayer x Kalios

Lorsqu’elle choisit, il y a de cela quelques mois, le rameau d’olivier, symbole de paix, pour ses créations de Pâques, Nina Métayer n’imagine pas la résonance tragique avec l’actualité. À côté d’un œuf, noir ou au lait, entouré de rameaux (69€), elle a conçu un entremets étonnant au chocolat et à l’olive de Kalamata, en collaboration avec les produits grecs Kalios. La pâtisserie ovale, glacée au chocolat et décorée d’un rameau d’olivier, se compose de plusieurs couches: sur un sablé croustillant au chocolat et fleur de sel, un biscuit cacao à l’huile et éclats d’olives, un praliné noisettes et olives, et une mousse au chocolat noir et zestes de citron (Bachès). Un équilibre subtil entre douceur, amertume et fruit!

Précommande sur delicatisserie.com. Livraison ou retrait (gratuit) au Printemps du Goût (9e), au labo Délicatisserie (Issy-les-Moulineaux) et chez Yaya Secrétan (19e, les 16 et 17 avril). Entremets individuel: 7,50€ ; à partager (8 pers.): 49€. Jusqu’au 10 mai.

Le poulpe: le Chocolat Alain Ducasse

Voici plusieurs années qu’Alain Ducasse et sa manufacture, avec la complicité du designer Pierre Tachon, explorent le registre marin pour enrichir leur bestiaire pascal. Aux cocottes, lapins et œufs aux lignes géométriques racées se sont joints notamment le homard et le crabe.

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Cette année, le poulpe s’invite à la fête. Comme fossilisé dans un galet épais, de forme hexagonale, l’animal surprend avec sa recette aux accents marins: un praliné amande aux zestes de citron et algue wakamé, laquelle dévoile son parfum en toute fin de bouche. Superbe d’équilibre et de fraîcheur, la palme de l’audace!

40, rue de la Roquette (11e). Tél.: 01 48 05 82 86. Autres boutiques et e-shop: lechocolat-alainducasse.com. Poulpe (70 g): 15€.

L’œuf coq ou poule: Patrick Roger

Artiste et artisan, Patrick Roger a secoué le monde de la chocolaterie avec ses créations d’orfèvre et ses boutiques, semblables à des galeries d’art contemporain. Pas étonnant de le voir signer l’un des œufs les mieux drapés de la saison, son œuf coq ou poule, à l’arrondi absolument parfait, orné d’une cible bleu, blanc, rouge en son centre, comme peinte minute au pinceau. Au chocolat noir de Madagascar, l’œuf, de beau calibre même dans sa taille la plus petite, renferme un généreux stock de fritures au praliné et gianduja au chocolat noir. Le look est là, le goût aussi, évidemment.

2-4, place Saint-Sulpice (6e). Tél.: 01 43 29 88 70. Autres boutiques et e-shop: patrickroger.com. Œuf coq ou poule, en 4 tailles, de 13,50 cm à 20 cm et de 55 à 110€.

Les œufs brouillés: À la Mère de Famille

Ceux-là ne passeront pas leurs vacances ensemble. Moue boudeuse, dos à dos dans un joli coffret orangé et doré aux couleurs de la maison, les deux œufs plats (c’est la tendance cette année) se sont brouillés. L’histoire ne dit pas ce qui les a séparés mais l’on sait ce qui va les réunir: votre gosier. Seul ou en famille, vous ne ferez que quelques bouchées de ces deux énergumènes, l’un au chocolat noir 65%, l’autre au chocolat au lait 36%, enrobant chacun un praliné amande et noisette feuilleté. C’est tout ce qu’ils méritent!

35, rue du Faubourg-Montmartre (9e). Tél.: 01 47 70 83 69. Autres boutiques et e-shop: lameredefamille.com. Œufs brouillés (200 g): 28€.

Les Œufs de Plaq

La nouvelle manufacture éthique de chocolat de la rue du Nil ne pouvait pas rater les fêtes de Pâques. Voici leurs créations affûtées au look résolument moderne, mais toujours bon esprit et au packaging très soigné. Là aussi, les créations sont à plat, et figurent d’adorables poussins, tout juste venus au monde. Au choix, deux versions de chocolat (noir 74% ou lait 58%), fourrées de quatre pralinés différents, dont le plus addictif est assurément celui à la pistache de Bronte. Disponibles en grande taille et emballé comme une tablette, ou en version mini, dans des coffrets tout mignons (24 pièces, de 27 à 36€). À croquer!

4, rue du Nil (2e). Tél.: 01 40 39 09 54. Autres boutiques et e-shop: plaqchocolat.com. Œuf de Plaq (130 g): de 20 à 26€. Jusqu’au 17 avril.

Le Cococktail: Edwart

Depuis plusieurs saisons, Edwin Yansané, à l’enseigne d’Edwart, nous amuse et nous régale avec sa troupe colorée d’animaux rigolos, du castor militaire au renne de Noël. Cette année, à Pâques, poussin, pioupiou et renard entrent dans la danse. Mais c’est le Cococktail qui a retenu notre attention. On le dirait sorti de l’imagination du barman d’une paillote tropicale: posée sur un socle en praliné qui se gloutonne, une fausse noix de coco aux allures d’œuf, constituée de chocolat noir de Tanzanie 68% et recouverte d’une couche de chocolat blanc aux notes de caramel pour figurer la mousse. Dessous, une garniture foisonnante de fritures et d’œufs pralinés. Enfin un cocktail à consommer sans modération!

17, rue Vieille-du-Temple (4e). Tél.: 01 42 78 48 92. Autres boutiques et e-shop: edwart.fr. Cococktail (450 g): 48€. Jusqu’au 19 avril.

L’entremets Noisette: Ritz Paris Le Comptoir

Pour la première saison de sa boutique-écrin Ritz Paris Le Comptoir, François Perret twiste sa pâtisserie signature: la madeleine… sous toutes ses formes! Pour les accros au chocolat, ce sera la grosse madeleine en chocolat noir (72%), blanc ou lait, garnie de friture gourmande (62€). Ceux qui préfèrent les gâteaux de voyage craqueront pour le coffret de madeleines noisettes au cœur noisette, glacées au chocolat au lait et décorées d’un petit lapin régressif (30€ les 5).

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Enfin, ne ratez pas son fameux entremets madeleine à partager, dans une version à la noisette très gourmande, relevée par une pointe de fleur de sel: dacquoise noisette, mousse muscovado et cœur crémeux gianduja.

38, rue Cambon (1er). Tél.: 01 43 16 30 26. Tlj sf dim., de 8h à 19h. Précommande sur ritzparislecomptoir.com. Entremets Noisette: 32€. Jusqu’au 30 avril.

En haut de l'affiche: les idées de sorties culturelles cette semaine

LA SÉLECTION DU FIGARO - Expos, concerts, spectacles… Les rendez-vous culturels sont toujours plus nombreux. Pour bien choisir, suivez les conseils de la rédaction.

Publié il y a 26 min

Les cinq adresses secrètes de Steve Suissa à Paris

Il met actuellement en scène, au théâtre du Rond-Point, l’adaptation du roman autobiographique de Hélios Azoulay, Moi aussi, j’ai vécu.

Léopold Imbert ouvre Sables, bistrot marin qui transporte en vacances

CRITIQUE GASTRONOMIQUE - Une fraîche bande arborant un petit côté boy-scout, jeunes gens biens, sont partis à la petite aventure d’ouvrir un bistrot. Une courte carte que l’on pourrait coller à son oreille, tant elle pousse à l’embrun.

Publié il y a 33 min
L'Humanité

Coup de force colonialiste en Tunisie

Il était une fois

Moins de deux ans après avoir amorcé un tournant vers l’indépendance du pays, la France déporte, le 26 mars 1952, des membres du gouvernement tunisien. Mais cet acte, précédé et suivi d’une féroce répression des mouvements nationaliste et communiste, va unir le peuple dans la lutte vers l’émancipation.

Le 26 mars 1952, à 6 heures du matin, quatre ministres du gouvernement tunisien dirigé par M’hamed Chenik, Mohamed Ben Salem, Mahmoud Matéri, Mohamed-Salah Mzali et le chef du gouvernement lui-même, sont embarqués de force dans un petit avion militaire vers une région désertique en plein territoire militaire du Sud tunisien, où ils sont retenus dans un borj (fortin) délabré dit Borj Philbert (1).

C’est ainsi qu’un coup d’arrêt est officiellement donné au sort des « négociations » avec le mouvement national tunisien et aux espoirs soulevés par le discours du ministre français des Affaires étrangères, Robert Schuman, à Thionville, en juin 1950, dans lequel il avait déclaré que « le nouveau résident, Louis Périllier, aura pour mission de conduire la Tunisie vers l’indépendance ». Des propos perçus comme l’amorce d’un tournant par rapport à la politique suivie depuis la libération de Tunis par les forces alliées en mai 1943.

Le torchon brûle entre les nationalistes et les autorités françaises

Une « libération » qui s’était traduite, pour les Tunisiens, par un désir de revanche des forces coloniales, accusant tous les nationalistes de collaboration avec l’« ennemi nazi ». Et surtout par la destitution le 15 mai 1943 du bey de Tunis, Moncef, qui avait tenté de dépasser les limites dans lesquelles les pouvoirs du bey étaient tenus depuis l’établissement du protectorat français en 1881 : se contenter de signer les décrets et lois préparés par le résident général de France en Tunisie. Ces marques d’autonomie l’avaient rendu très populaire, chose impardonnable pour les autorités coloniales, qui l’ont alors remplacé par Lamine Bey, jugé plus « docile ».

Dans la foulée de la déclaration de Schuman en juin 1950, un gouvernement tunisien a été formé en août 1950, avec, pour la première fois, la participation du parti nationaliste Néo-Destour (fondé en 1934 par Bourguiba et ses compagnons) et dont le secrétaire général, Salah Ben Youssef, va occuper le poste de ministre de la Justice. Cependant, l’expérience tourne court. Les discussions menées à Paris en octobre et novembre 1951 piétinent. Le gouvernement français finit par répondre, le 15 décembre 1951, par une fin de non-recevoir. Le torchon brûle désormais entre les nationalistes et les autorités françaises et une répression coloniale massive va à nouveau être déclenchée, qui se prolongera jusqu’en 1955.

Comme à chaque fois qu’elle décide de changer de politique, la France change de résident général en Tunisie. Le 13 janvier 1952, le nouveau résident général, Jean de Hautecloque, annonce la couleur : il arrive sur un bateau de guerre et déclare que « la France ne discutera pas avec ceux qui veulent jeter les Français à la mer ».

Afin d’éviter une interdiction de sortie du territoire, deux ministres du gouvernement Chenik, Ben Youssef et Badra, s’envolent pour Paris le 15 janvier pour déposer une plainte au Conseil de sécurité de l’ONU. Malgré toutes les pressions exercées sur lui, le bey de Tunis refuse de les rappeler et de retirer la plainte.

Les manifestations de Bizerte et de Ferryville durement réprimées 

Pendant ce temps, les événements se précipitent. Les manifestations organisées à Bizerte le 17 janvier et à Ferryville sont durement réprimées : quatre morts et une centaine de blessés. Pour empêcher la tenue d’un congrès du Néo-Destour, les autorités coloniales procèdent, le 18 janvier, au bouclage de Tunis et à l’arrestation d’Habib Bourguiba et de Mongi Slim, placés en résidence surveillée à Tabarka. Le même jour, plusieurs autres dirigeants néo-destouriens ainsi que les principaux dirigeants communistes sont arrêtés.

« L’Avenir de la Tunisie », journal communiste, publie le 19 janvier 1952 un communiqué du Parti communiste tunisien (PCT) daté de la veille qui précise : « Des dirigeants du Parti communiste tunisien tels Mohamed Ennafaa, Maurice Nisard, Mohamed Jrad, secrétaires du parti, Khémaies Kaabi, membre du bureau politique, Jacques Bellaiche, membre du comité central, les dirigeants du Néo-Destour, maîtres Habib et Mongi Slim, Hédi Nouira ainsi que le Dr Sliman Ben Sliman, président du Comité tunisien pour la paix et la liberté, ont été arrêtés (et) embarqués à destination des camps de concentration de l’Extrême-Sud tunisien ».

À la suite de ces arrestations, l’agitation gagne tout le pays. La répression est quotidienne : cinq morts à Nabeul, deux à Hammamet, des dizaines de blessés. Le 22 janvier, à Sousse, dix morts et des centaines de blessés ; le colonel Durand, commandant de la base, est tué. Le pays s’embrase, on ne compte plus le nombre de victimes.

Les autorités coloniales exercent une répression très violente pour mettre fin aux manifestations et aux actes de sabotage d’une population déterminée à mettre à bas le système colonial. La campagne de ratissage du cap Bon est la plus féroce. Le général Garbay, commandant supérieur des troupes de Tunisie, bien connu pour ses exactions contre le peuple malgache en 1947, dirige lui-même une opération punitive, présentée comme une réponse aux attaques des manifestants contre les postes de police et de gendarmerie du 22 au 27 janvier.

Il mobilise à partir du 28 janvier une unité d’infanterie, quatre unités de la Légion étrangère et trois unités de parachutistes, qu’il lance contre les bourgs de la région. Les rapports d’enquête menés par plusieurs commissions indépendantes dépêchées sur les lieux après la fin de l’opération sont accablants : le « ratissage du cap Bon dure pendant cinq jours durant lesquels la région fut le théâtre d’incendies, de dynamitage de maisons, de pillage, de viols, d’exécutions sommaires, y compris de nourrissons (2) ».

« Le soutien de la classe ouvrière de France »

Le journal « l’Humanité » s’engage aux côtés des internés dans les camps du Sud tunisien. Ainsi, dans sa lettre datée du 2 février 1952, le dirigeant communiste Mohamed Ennafaa écrit du camp de Remada à sa femme : « “L’Humanité” nous a fourni d’amples nouvelles. Nous avons pu mesurer l’importance considérable du soutien qu’accordent à notre peuple la classe ouvrière de France et son grand parti (qui) ne peut que raffermir notre confiance dans l’issue victorieuse de la lutte de nos deux peuples face à l’ennemi commun, l’impérialisme français. C’est à (sa) lecture (…) que nous est apparu le véritable visage de la France (…), la France des Raymonde Dien et des Henri Martin, héros de la lutte contre la sale guerre du Vietnam. Quelle différence avec les bavardages “socialistes” ! Quelle différence avec toute cette meute impérialiste déchaînée ! (3) »

Le coup de force du 26 mars 1952 illustre un raidissement de la politique coloniale. Son objectif immédiat est d’isoler totalement le bey de Tunis en le séparant de ses ministres pour le rendre plus « docile ». Mais, ce faisant, le colonialisme français a uni le peuple tunisien autour de ses dirigeants internés. Mohamed Ennafaa écrit dans une lettre du 30 mars 1952 : « Ainsi donc le gouvernement français a complètement jeté le masque. Il n’est plus question de “négociations”, d’“accords” sur les réformes, etc. On passe aux solutions de force, aux diktats. Sous la menace d’être destitué, le bey a décidé de congédier le ministère Chenik, dont les membres sont pour la plupart frappés de déportation à Kébili. C’est en fait le résident général qui fait destituer le ministère Chenik, (et) qui appelle le peuple tunisien à cesser la lutte pour mieux l’enchaîner… La déportation des ministres a été accompagnée de nouvelles arrestations parmi divers éléments du mouvement national. Bourguiba et ses amis, qui étaient à Tabarka, sont à présent à Remada (4) ».

Après avoir fait le vide autour du bey, le résident général veut obliger celui-ci à accepter la nomination d’un nouveau chef de gouvernement, Slaheddine Baccouche. La situation est de plus en plus explosive : le 15 avril, le jour où Baccouche et ses ministres sont officiellement installés, des grèves d’artisans et de commerçants éclatent en signe de protestation ; les jours suivants, des attentats sont perpétrés par les nationalistes, suivis d’une répression accrue. Une tentative d’empoisonnement du bey a même été envisagée en juin 1952.

Assassinat du leader syndicaliste Farhat Hached

Pendant ce temps, la question tunisienne retient l’attention au niveau international. Toujours en juin, les pays arabo-asiatiques (Irak, Pakistan…), devenus indépendants depuis quelques années, déposent une demande de réunion extraordinaire de l’Assemblée générale de l’ONU. Les pressions se font nombreuses, au point que le gouvernement français décide unilatéralement de proposer un semblant de train de réformes remis au bey de Tunis le 30 juin 1952.

Pour éviter d’être acculé à les accepter, le bey les fait distribuer le 1er juillet aux organisations politiques et syndicales et aux hautes personnalités civiles et religieuses, leur demandant de donner leurs avis par écrit. Le 1er août, il réunit la « Commission des quarante représentants » pour « étudier les réformes, faire une synthèse et rédiger une réponse au gouvernement français pour le mettre devant ses responsabilités ». Seuls l’Union syndicale des travailleurs de Tunisie et le PCT en sont exclus ; leurs recours et demandes de participation sont restés sans réponse.

Après un mois de consultations, le 6 septembre, le bey réunit à nouveau les quarante personnalités tunisiennes pour leur remettre le rapport définitif issu de la consultation. Il est accepté à l’unanimité, les réformes proposées sont repoussées. Désormais, le choix est fait pour chacune des deux parties, maintenant mises face à face.

Pour les nationalistes, la voie est tracée : il faut se mobiliser à l’intérieur et unir toutes les forces du pays, profiter de la sympathie dont jouissent les revendications tunisiennes au niveau international, notamment auprès des pays afro-asiatiques. Du côté des autorités françaises, les signes de nervosité et le désir d’humilier les Tunisiens se font de plus en plus sentir.

Ainsi, dès le 6 octobre à Sousse, des tracts signés la Main rouge, organisation terroriste mise en place par les ultras de la colonisation, appellent à « l’action directe contre les chefs nationalistes » et nomment spécialement « Farhat Hached et l’Amérique ». Les jours qui suivent vont montrer que l’appel à la haine et au meurtre est bien sérieux. Il sera mis en application le 5 décembre 1952 avec l’assassinat du leader syndicaliste et nationaliste Farhat Hached. Les sacrifices seront lourds, mais le train de la libération a été mis sur les rails et ne pourra plus s’arrêter : la Tunisie acquiert son indépendance le 20 mars 1956. Une nouvelle page de son histoire s’ouvre.

tunisiedécolonisation
Le Figaro

«Tueur de DRH» : une reconstitution organisée sans le principal suspect

Le Figaro

L'homme accusé d'avoir tué trois personnes en janvier 2021 et d'avoir tenté d'en tuer une quatrième avait déjà refusé de participer aux reconstitutions.

L'ingénieur chômeur Gabriel Fortin, accusé d'avoir tué trois personnes en janvier 2021 dans la Drôme, l'Ardèche et le Haut-Rhin et d'avoir tenté de tuer une quatrième, a refusé de participer à une reconstitution mardi 5 avril, a indiqué au Figaro une source judiciaire proche du dossier, confirmant une information du Parisien .

À lire aussi«Tueur de DRH» : l'accusé a refusé de participer à la première reconstitution dans la Drôme

Une reconstitution qui a pour but de rejouer le meurtre d'Estelle Luce, à Wolfgantzen, dans le Haut-Rhin, sur le parking de l'entreprise Knauf. Mais, à l'instar des reconstitutions des 14 décembre 2021 et 16 mars 2022, Gabriel Fortin s'est enfermé dans son mutisme, refusant de collaborer, selon le quotidien.

Les victimes avaient licencié le principal suspect

Le 14 décembre 2021, Gabriel Fortin avait déjà refusé de coopérer pour la reconstitution de l'assassinat d'une conseillère de Pôle Emploi abattue à Valence. Le 16 mars 2022, lorsqu'il s'agissait de reconstituer l'assassinat de la directrice des ressources humaines de la société Faun Environnement, à Guilherand-Granges, en Ardèche, le principal suspect avait objecté le même refus.

Les enquêteurs avaient fait le lien entre le meurtre d'Estelle Luce et l'agression, quelques jours plus tard, d'un responsable des ressources humaines à son domicile de Wattwiller, dans le Haut-Rhin : ces deux personnes avaient procédé au licenciement du suspect. Ils avaient ensuite associé ces crimes avec l'assassinat de la conseillère Pôle Emploi à Valence et celui de la directrice des ressources humaines de Faun Environnement : Gabriel Fortin avait été radié de cette agence Pôle Emploi en 2013 et il avait travaillé chez Faun Environnement entre 2008 et 2010.

Contacté par Le Figaro, le parquet de Valence a indiqué qu'aucune information ne sera donnée avant la fin de la reconstitution.

Automobiliste tué à Sevran : le parquet demande la mise en examen du policier pour «violences volontaires ayant entraîné la mort»

La mort du conducteur d'une camionnette volée le week-end dernier avait été suivie de plusieurs nuits de violences. L'auteur du tir, présenté devant un juge d'instruction vendredi, avait affirmé «s'être senti en état de légitime défense», selon le procureur.

Seine-Saint-Denis : une information judiciaire ouverte après la mort de Jérémie Cohen, agressé puis percuté par un tramway

Jérémie Cohen est mort écrasé par un tramway le 16 février 2022 à Bobigny. Une vidéo récemment diffusée sur les réseaux sociaux montre qu'il a été tabassé par plusieurs individus et cherchait à s'enfuir.

Regarder la vidéo

Tours : un homme agresse un soutien d'Éric Zemmour et lui crache dessus

Une plainte a été déposée et une enquête est en cours pour identifier l'agresseur.

L'Humanité

« Les salariés des transports exigent le partage des richesses »

Entretien

Une journée d’action a eu lieu, ce lundi, à l’appel de la CGT. Le syndicat et les travailleurs du secteur dénoncent le dumping social. L’analyse de Fabrice Michaud, secrétaire général de la fédération CGT Transports.

Marion d'Allard

Grèves, débrayages, diffusion de tracts ou rassemblements revendicatifs, les salariés des transports se sont mobilisés partout en France, ce lundi, avec pour objectif de mettre leurs revendications au cœur du débat politique. Une journée d’action à l’appel de la CGT.

À la veille de l’élection présidentielle, quel message adressez-vous aux candidats ?

L’objectif de cette journée était de montrer toute la diversité des salariés des transports, de leurs luttes et de leurs revendications. Des centaines de milliers de salariés travaillent dans ce secteur, souvent en effectuant des missions de service public au sein d’entreprises privées. Ils font des métiers difficiles, mal rémunérés et sont soumis au dumping social. C’est particulièrement le cas dans les transports urbains. À Reims ou à Lyon, par exemple, les municipalités viennent de ­décider d’ouvrir à la concurrence et d’allotir (diviser en lots) les réseaux gérés aujourd’hui par des opérateurs uniques – Transdev et Keolis –, alors que la métropole de Marseille a préféré opter pour la poursuite d’une exploitation en régie unique. Cette diversité de ­situations est encore renforcée par la loi d’orientation des mobilités, qui transfère aux collectivités toujours plus de compétences en matière d’organisation des transports. Une décentralisation qui crée la mise en concurrence des régions, voire des métropoles, au détriment des salariés et des usagers.

Pourtant, en première ligne tout au long de la crise sanitaire, les salariés dénoncent aussi un manque de reconnaissance…

Le transport a même été ­reconnu d’utilité publique pendant la crise. Dans la collecte des déchets, la logistique ou le transport sanitaire, les salariés ont permis au pays de continuer à tourner. Mais, aujourd’hui encore, plusieurs branches professionnelles du transport affichent un salaire d’entrée inférieur au Smic.

Quelles sont les grandes revendications du secteur ?

Il y a des exigences communes comme l’augmentation des salaires ou l’amélioration des conditions de travail. Mais il existe surtout des revendications spécifiques. Les travailleurs saisonniers des remontées mécaniques sont, par exemple, très fragilisés par la réforme de l’assurance-chômage. Ceux des transports urbains sont particulièrement préoccupés par la perte de leurs acquis sociaux dans le cadre de la mise en concurrence. Dans la banche de la collecte des déchets, les salariés subissent la mise en place du monoripage, qui consiste à ne mettre qu’un seul salarié derrière le camion-benne et augmente le nombre d’accidents, parfois dramatiques. Mais pas seulement. Dans le cadre de l’OPA de Veolia sur Suez, les activités de collecte vont être externalisées, confiées à des entreprises comme Sepur ou Paprec, loin d’être des modèles en matière de garanties sociales et de conditions de travail.

Ce sont toutes ces questions que cette journée d’action a permis de mettre en lumière. Les salariés des transports exigent un juste partage des richesses. Car, dans le fond, il existe très peu de ­réflexion politique sur la question des transports au sens large. Pourtant, c’est un secteur déterminant, très structurant en termes d’aménagement du territoire et indispensable à l’économie du pays.

transportscgtmobilisations
France24 - World

Turkey juggles relationships with Russia, Ukraine amid economic crisis

Issued on: 31/03/2022 - 12:52

Tom WHEELDON

Turkey has played a major role in the search for an end to the Ukraine war as the host for this week’s talks between Moscow and Kyiv – the product of an ambivalent stance experts say is largely rooted in the troubled Turkish economy’s deep links to both countries.

Weeks before Russia and Ukraine agreed on Istanbul as the site for the March 28-30 peace talks, President Recep Tayyip Erdogan made Turkey’s equivocal position clear, saying “we cannot give up” on either nation the day before Russia invaded.

Ankara has stayed true to this approach. The Turkish foreign ministry called the invasion “unacceptable” and a “grave violation of international law” when it began on February 24. Four days later Turkey followed Ukraine’s request to recognise the conflict as a war, allowing it to close the Bosphorus and Dardanelles straits to most warships under the 1936 Montreux Convention.  

Read more analysis on the war in Ukraine © Studio graphique France Médias Monde

However, Turkey also opposes the Western sanctions imposed on Russia – with Foreign Minister Mevlut Cavusoglu emphasising that Russian oligarchs are “of course” welcome in Turkey and free to do business there in accordance with international law.  

These statements exemplify Turkey’s distinct position on the conflict – “pro-Ukrainian” but “not outright anti-Russian”, as summarised by Ozgur Unluhisarcikli, director of the German Marshall Fund’s Ankara bureau, in an interview with FRANCE 24.

‘Extremely vulnerable’ 

Turkey’s “economic crisis” is the “most important factor in its calculations”, Howard Eissenstat, a Turkey expert at St. Lawrence University in New York state and the Middle East Institute in Washington DC, put it to FRANCE 24.

The Turkish lira lost 47 percent of its value over the past year, as prices soared by over 54 percent. This 20-year inflation high marked a new nadir in the currency crisis wracking Turkey since 2018, a crisis experts blame on Erdogan’s belief – contrary to all economic evidence – that higher interest rates cause inflation. 

Turkey does not want to “antagonise Russia”, Eissenstat noted, because it is “extremely vulnerable to a loss of Russian wheat, gas and oil”. 

Russia is in effect a vital trading partner for the beleaguered Turkish economy, providing 45 percent of its natural gas and a colossal 70 percent of its wheat. The latter is an especially high-priority import, seeing as escalating bread prices are a major source of discontent in Turkey. Russia is also Turkey’s biggest source of tourists, with its 4.7 million visitors accounting for 19 percent of all travellers to the country in 2021. 

‘Competitive co-operation’ 

Historically, Turkey and Russia have a track record of antagonising each other, most notably when the clashing geostrategic manoeuvrings of Tsarist Russia and the Ottoman Empire saw them fight on more than 10 occasions from the sixteenth century to the twentieth century. At the outset of the Cold War, Kemalist Turkey’s axiomatic anti-communism and pro-Western ethos prompted it to join NATO and host US nuclear missiles, a major source of Soviet vexation until they were removed after the Cuban Missile Crisis. 

The most recent Russo-Turkish diplomatic crisis flared in 2015, when Turkey shot down a Russian jet near the Syrian border. But a formal apology from Erdogan soon ended Moscow’s retaliatory sanctions – inaugurating a rapid thaw in relations that weathered Russia and Turkey backing opposing sides in the Syria, Libya and Nagorno-Karabakh wars. This recent paradigm in Russo-Turkish relations is best described as “competitive co-operation”, the German Marshall Fund’s Unluhisarcikli said, in which supporting rival forces abroad “doesn’t prevent them from cooperating in the fields of energy and trade”.

A year on from that swiftly resolved spat with Russia, a dramatic coup attempt sparked a pervasive crackdown as Ankara held responsible Islamic cleric Fetullah Gulen and his movement. Erdogan’s government felt the West was not supportive enough after this would-be putsch.

Thus the failed coup set the stage for Turkey-Russia ties to deepen, explained Reilly Barry, a Turkey researcher at Harvard University. Following the putsch attempt, Russian President Vladimir Putin “successfully sowed more seeds of doubt into Erdogan’s mind that the West is not his ultimate protector and security assurance, and achieved his desired effect to create a wedge among NATO allies when Turkey purchased the S-400 missile system from Russia, a major red line for a NATO country to cross", Barry told FRANCE 24. “So, the Turkish government has formulated a stance on seeing Russia as a potential major power protector in cases when Western relations and alliances do not suit Turkey’s best interests.” 

In this context, “having been close with Russia and Putin lately more so than at any other time in recent history, it would make Turkey extremely vulnerable to be condemning Russia in the language that the US and Western European countries are”, Barry continued.  

“It is also important to remember the US and other countries do not share a sea with Russia and are not only separated by one other country [Georgia],” she added.

‘Longstanding interests in Ukraine’ 

At the same time, Turkey has more extensive economic ties to Ukraine than most of those Western nations. Ukraine supplies 15 percent of Turkey’s all-important wheat imports, making it Turkey’s second-biggest provider. Some 2 million Ukrainians holidayed there last year, making them Turkey’s third-biggest source of tourism. 

Turkey’s burgeoning defence sector established major ties with Ukraine before Kyiv’s crisis with Moscow. Ukraine announced last year it was building a factory for the co-production of the Bayraktar TB2 drone – Turkey’s most famous military export, renowned for its effectiveness for Azerbaijan in the Nagorno-Karabakh war and now for Ukraine as it fights Russia. Ukraine has also signed deals to manufacture engines for both forthcoming new models of the TB2 and a forthcoming Turkish military helicopter. 

And the drone manufacturer is not just any Turkish private company: Baykar’s Chief Technology Officer Selcuk Bayraktar is Erdogan’s son-in-law. 

Turkey’s “longstanding economic interests in Ukraine” mean it “doesn’t see any eventual gain in Russia taking over” the country, Eissenstat said. That explains why Turkey “quietly would like to support Ukraine”, he continued, despite its keenness to avoid alienating Russia. 

So far, Ankara’s balancing act between these two demands has preserved decent relations with both sides. Turkey not only hosted this week’s peace talks, it also received the Russian and Ukrainian foreign ministers for trilateral talks earlier in March, before the Turkish foreign minister visited both Kyiv and Moscow. 

This shows that Turkey’s need for links to both Russia and Ukraine is far from unrequited, Eissenstat concluded: “Both countries have been willing to play ball with Ankara,” he said. “You don’t see Moscow complaining about the Bayraktars. You don’t see Kyiv complaining about the lack of Turkish sanctions. Both have been fulsome in their praise – and that’s because both want Ankara on their side as much as possible and to prevent it from going to the other side.” 

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Turkey challenges allies and enemies alike in quest for ‘larger role on world stage’

Europe ‘lacks leverage’ over Turkey amid Erdogan migrant threat

Business Daily

Turkey's inflation rate soars to 49% as Erdogan defends policy

L'Humanité

Des nouvelles de notre révolution

Chronique

Mejdaline Mhiri

Rédactrice en cheffe des Sportives

Le 21 mars 2021, plus de 150 journalistes sportives ­signaient une tribune dans le Monde pour exprimer publiquement leur ras-le-bol du sexisme subi au travail et leur envie « d’occuper le terrain ». Ce même jour était diffusé sur Canal PLus le précieux documentaire de Marie Portolano, Je ne suis pas une salope, je suis une journaliste. Le retrait des passages liés aux agissements de Pierre Ménès, l’un des consultants phares de la chaîne cryptée, augmentait encore son retentissement médiatique. Le combat féministe dans le milieu du journalisme sportif ne faisait que commencer. Avec cinq autres collègues, nous lancions l’association Femmes journalistes de sport. Ni Laurie Delhostal (ex-Canal Plus, aujourd’hui à Prime Video), ni moi-même, coprésidentes du collectif, ne pouvions pronostiquer le ralliement massif, ou pas, de nos consœurs… Nos seules certitudes s’appuyaient alors sur le triste constat de notre ultraminorité dans les rédactions, autour de 10 %, et du climat trop souvent délétère qui y règne.

De suite, les multiples adhésions confirmèrent l’urgence. Nous sommes actuellement 207 ! Alors, jeudi dernier, à Paris, nous échangions sur cette première année de lutte, lors d’un événement nommé Bamboche (oui, parce que nous aimons l’humour), pour réaliser un bilan d’étape. Ces derniers mois, nous avons débuté la mise en place d’un observatoire scientifique pour nous compter et affiner notre analyse : combien sommes-nous exactement à exercer ce métier ? Combien gagnons-nous ? À quel point les postes à responsabilité et le commentaire sportif nous sont ­ (in)accessibles ? Un annuaire en ligne valorise désormais les adhérentes pour ne plus entendre les chefs de rédaction soutenir « qu’ils adoreraient recruter des femmes mais qu’elles ne postulent pas », sous-entendant au passage que nous n’existons pas.

Une charte porteuse de solutions est en cours d’écriture afin de mieux fonctionner en mixité. Un groupe d’adhérentes se charge de recueillir la parole des femmes victimes de situations violentes, pesantes. Un système de marrainage permet de prodiguer des conseils avisés aux débutantes. Enfin, nous avons sollicité toutes les écoles de journalisme du pays et de nombreux établissements scolaires. Nous souhaitons incarner des rôles modèles auprès des jeunes, notamment des filles, pour partager notre passion et l’amour de notre profession. Plusieurs projets sont en cours d’élaboration, par exemple en lien avec les Jeux de Paris 2024.Surtout, jeudi soir, nous avons ri et levé le coude, tout en discutant des résultats des dernières compétitions. Parce que la sororité, la bienveillance et la troisième mi-temps constituent la base de notre système de jeu.

La chronique sportive de Mejdaline MhirisexismeFéminismejournalisme
L'Humanité

« Nous n’avons pas la statue de la Liberté mais la Canebière »

Prescription culture

Dans le documentaire de Hugues Nancy, Marseille est présentée sous une lumière vive et passionnante.

Gérald RossiGérald Rossi

En 1896, les frères Lumière filment le Vieux-Port de Marseille. Ce premier document, qui mérite le qualificatif d’historique, est un des nombreux films précieux (et colorisés) que propose ce passionnant documentaire de Hugues Nancy. Et Clara Luciani, qui fait se raconter à la première personne du singulier la cité phocéenne millénaire, lui prête sa voix. Depuis les frères Lumière, « inventeurs » du cinématographe, Marseille est, dans le monde contemporain, la ville de France le plus souvent filmée après Paris. Mais l’histoire débute voilà près de trois mille ans, avec la rencontre et le mariage de la belle princesse gauloise Gyptis et du beau marin grec Prôtis.

Un « parler » unique en Provence

« On dit qu’ils étaient beaux, mais on n’en sait rien, peut-être qu’elle était une “cagole”et que lui était un “cake” », s’amuse Médéric Gasquet-Cyrus. Car, pour lui, Marseille c’est aussi un « parler » unique en Provence. Ce que ne contredisent pas les autres intervenants connus, comme la metteure en scène et directrice du Théâtre national de la Criée, Macha Makeïeff, le cinéaste Robert Guédiguian, la comédienne Ariane Ascaride… ou d’autres habitants de la ville. Et tous montrent une fierté réfléchie d’ « être marseillais ». Et dire, comme l’un d’eux, « nous n’avons pas la statue de la Liberté, mais nous avons la Canebière », n’est pas une galéjade.

Populaire avec sa main-d’œuvre de multiples origines

Lorsque Louis XIV fait construire les deux forts (Saint-Jean et Saint-Nicolas), il fait tourner une partie des canons de défense vers la mer, mais une autre vers la ville, dont il craint la violence populaire. Car, populaire, Marseille l’a toujours été, avec sa main-d’œuvre de multiples origines, qui s’est usée à trimer sur les quais comme dans les usines de sucre, dans les savonneries, etc.

Du Corbusier à l’OM

La cité phocéenne a également été martyrisée sous l’occupation nazie, avec rafles de juifs et dynamitage d’une part de son cœur historique ( le Panier). Après la Libération, la municipalité, conduite par le communiste Jean Cristofol, s’attache à la reconstruction. Marseille, c’est aussi le Chant des Marseillais, composé en 1792 et devenu l’hymne national ; la « maison du fada », construite entre 1947 et 1952, pour parler de l’immeuble futuriste de Le Corbusier qui suscite toujours des passions ; ou encore l’OM, qui, bien plus qu’un club de foot, est un état d’esprit et de résistances.

Marseille, pointe le film, est une ville de tensions sociales, parfois racistes, et de délinquance. Mais c’est avant tout une cité de solidarité. Philippe Fragione (Akhenaton) la compare à une mosaïque : « Si on la regarde de trop près, on ne voit que de petits morceaux de toutes les couleurs. Mais si on prend un peu recul, elle apparaît dans toute sa beauté. » Et dans son attachante complexité.

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L'Humanité

Pourquoi faut-il abroger les lois travail ? Pour aller plus loin

Le débat

Des lois El Khomri aux ordonnances Macron, la décennie écoulée a vu une mise en cause du droit du travail. Quel est l’objectif de cette attaque en règle ? Et existe-t-il une alternative ?

Pierre Chaillan

Il faut redonner la priorité aux droits sociaux fondamentaux. Pour ce faire, une démarche est engagée pour un autre Code du travail.

Josépha Dirringer Juriste, maîtresse de conférences de droit privé, université de Rennes-I

Les lois travail ont fragilisé le droit du licenciement, en limitant le pouvoir du juge et en offrant aux employeurs une panoplie d’outils pour mener à bien leurs restructurations. Elles ont supprimé les délégués du personnel (DP), le comité d’entreprise (CE) et le comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) pour leur substituer le comité social et économique (CSE), réduisant au passage le nombre des représentants des salariés et les éloignant des collectifs de travail.

Elles ont instrumentalisé le droit des salariés à la négociation collective en faisant de l’accord d’entreprise un outil de gestion de l’entreprise capable de réduire les avantages des salariés prévus par les accords de branche et de modifier le contrat de travail sans égard pour le principe de faveur. Il faut assurément abroger ces lois.

D’abord, parce qu’elles sont socialement injustes. Elles n’ont eu de cesse de renforcer le pouvoir patronal, feignant d’ignorer l’inégalité du rapport salarial et la dépendance économique dans laquelle se trouvent les salariés.

Ensuite, parce qu’elles procèdent d’un travestissement de la réalité sociale. Pour un peu, on serait tenté de croire que les salariés sont devenus des entrepreneurs « agiles » sur le marché du travail et que ce sont les employeurs qui ont désormais besoin d’aide et d’assistance.

La hiérarchie des normes sociales n’est plus une pyramide, mais un dédale mouvant, dans lequel, le citoyen se perd et l’État de droit s’effrite.

Enfin, parce qu’elles sont juridiquement critiquables, dans la forme comme dans le fond. Dans la forme, ces lois témoignent d’une formulation du droit devenu illisible. Le droit du travail est devenu un bazar composé de toute une série de règles assorties d’exceptions, d’habilitations à négocier, complétées par une myriade de décrets, eux-mêmes précisés par des foires aux questions (FAQ) et des fiches pratiques sans valeur juridique.

La hiérarchie des normes sociales n’est plus une pyramide, mais un dédale mouvant. Dans ce dédale, le citoyen se perd et l’État de droit s’effrite. À l’instar du travail réalisé par le groupe de recherches pour un autre Code du travail (GR-Pact), il faut rétablir le sens, la portée et la stabilité de la loi.

Cette démarche va beaucoup plus loin que la seule abrogation des lois travail, car la sape du droit du travail est plus ancienne que cela – on se rappellera les préludes qu’ont été les lois de 2013, 2015 et 2016 – et surtout plus profonde.

Sur le fond, ce sont les atteintes aux droits sociaux fondamentaux qui posent question. Des batailles judiciaires sont menées pour que soient reconnues ces atteintes, mais il n’est pas toujours facile de convaincre les juges que les droits fondamentaux ne sont plus assortis des garanties légales suffisantes.

Que l’on songe aux actions contre la barémisation des indemnités de licenciement, aux difficultés à faire respecter le droit des salariés à être informés et consultés ou encore au combat des travailleurs de plateforme, les batailles sont longues et sur plusieurs fronts. Mais pour chaque affaire s’affirme une conviction, celle de devoir remettre la loi au service des droits sociaux fondamentaux plutôt qu’à celui du marché.

Parce ce que ces lois ont affaibli le rapport de forces collectif des travailleurs, l’enjeu est de leur tourner le dos en refondant le pacte social républicain.

Aymeric Seassau Membre de l’exécutif du PCF en charge du travail et des entreprises

Il faut en effet parler des lois travail, au pluriel. Les ordonnances Macron n’ont été qu’une version XXL venant compléter un cycle de quatre réformes : accord national interprofessionnel (ANI) en 2013, lois Macron et Rebsamen en 2015, loi El Khomri en 2016. Sans aucun doute, il faut les abroger. Elles ont affaibli le rapport de forces collectif des travailleurs avec la fameuse « inversion de la hiérarchie des normes » ou encore en supprimant les CHSCT, auparavant chargés de garantir la santé au travail des salariés. Au fond, ces lois s’inscrivent dans une contre-révolution libérale visant à dynamiter le socle du pacte social bâti à la Libération, après plusieurs dizaines d’années de conquêtes ouvrières et syndicales.

Nous sommes donc confrontés tout simplement à un choix de civilisation. Avec son projet d’une « France des Jours heureux », Fabien Roussel est le seul candidat à la présidentielle à proposer une refondation complète du pacte social républicain. Parce qu’abroger ne suffira pas.

Avec le projet de sécurité d’emploi et de formation (SEF), il s’agit de gagner une société sans chômage permettant d’alterner tout au long de sa vie l’emploi ou la formation en conservant un bon niveau de revenus. C’est fondamental parce que, en libérant les travailleurs de la menace du chômage, il s’agit non seulement de garantir le droit au travail, mais aussi de renforcer la capacité de lutte et d’action des salarié-e-s et de leurs organisations syndicales.

Il s’agit de gagner un nouveau socle de droits nouveaux d’intervention pour les salarié-e-s, qui porteront sur l’organisation du travail, sur la gestion et les orientations stratégiques de l’entreprise.

Au contraire d’un « marché du travail » organisé autour du chômage et de la précarité, le projet des « Jours heureux » est fondé sur une révolution du travail comme un temps essentiel de la vie sociale, où se forgent des solidarités, des intérêts communs, la satisfaction de contribuer à l’utilité collective. Pour réussir, il s’agit de transformer en profondeur les règles qui régissent les entreprises, les banques, l’État et les institutions publiques. Et, pour nous, cette transformation profonde ne peut qu’être l’œuvre des travailleur-euse-s.

Voilà pourquoi le programme de Fabien Roussel compte parmi ses toutes premières mesures l’abrogation des lois travail, le rétablissement du CE et du CHSCT, ainsi que la primauté de l’accord de branche sur l’accord d’entreprise. Mais, surtout, il s’agit de gagner un nouveau socle de droits nouveaux d’intervention pour les salarié-e-s et leurs représentant-e-s. Ils porteront sur l’organisation du travail comme sur la gestion et les orientations stratégiques de l’entreprise. Ils incluront un droit de veto suspensif sur les projets de restructuration et les licenciements, et franchiront un pas décisif dans les droits décisionnels des salarié-e-s.

Ce sont les travailleur-euse-s qui ont tenu le pays debout pendant la crise pandémique. Ils et elles sont la richesse du pays et leur force collective, la clé du changement. Avec Fabien Roussel, ils et elles disposent d’un bulletin de vote pour se défendre et pour gagner des droits nouveaux.

Le programme des Jours heureux sur Le programme - Fabien Roussel 2022

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L'Humanité

Collabo poète

Billet

Maurice Ulrich

Écrivain prolifique et pas totalement dénué de talent, Patrick Besson est aussi chroniqueur dans la presse hebdomadaire, sensible à l’air du temps. Ainsi s’étonne-t-il, dans son dernier opus, de la frilosité des éditeurs à l’égard de celui qu’il définit comme un collabo poète, Robert Brasillach. Alors que ce dernier était publié en poche en 1963, « plus aucune collection de poche n’accepterait de nos jours l’auteur fasciste », et « c’est d’autant plus troublant que ses idées d’extrême droite, qui lui valurent le peloton d’exécution en 1945, se font une place de plus en plus confortable dans l’opinion française ».

Il est vrai, comme le note Patrick Besson, que ses romans ne sont pas d’emblée politiques. À l’exception du dernier, les Sept Couleurs, dont le héros devient fasciste. Robert Brasillach fut pendant l’Occupation le rédacteur en chef du journal pronazi Je suis partout, réclamant la mort des ministres d’avant Vichy et invitant à se séparer des juifs, « cette racaille pouilleuse, ces parasites », et à « ne pas garder de petits ». Poétique, Patrick Besson ?

le billet de Maurice Ulrich
L'Humanité

Ce 5 avril, soirée de solidarité avec le peuple ukrainien : découvrez le programme

Fidèle à sa longue tradition de solidarité et aux valeurs pacifistes et humanistes qui l’animent depuis sa création, le journal l’Humanité remettra, mardi 5 avril prochain, au Secours populaire français (SPF) le fruit de la collecte de dons, engagée, le 9 mars, auprès de ses lectrices et lecteurs, afin de contribuer à l’action conduite sur le terrain par le SPF pour venir en aide aux réfugié.es dans les pays proches de l’Ukraine.

La remise de ces dons, d’un montant conséquent, se fera à l’occasion d’une soirée exceptionnelle ouverte au public sur réservation, à laquelle participeront de nombreuses personnalités du monde politique, associatif, culturel et syndical. Découvrez le programme.

 

 

AU PROGRAMME  DE LA SOIREE

Table-ronde « Comprendre le conflit. Faire taire les armes »

Avec :

Anna COLIN LEBEDEV, enseignante-chercheuse, spécialiste des sociétés postsoviétiques,

Francis WURTZ, député européen honoraire,

Vadim KAMENKA, journaliste à l’Humanité envoyé spécial en Ukraine

Iryna DMYTRYCHYN, historienne, traductrice et maître de conférences à l’Institut national des langues et civilisations orientales, spécialiste de l'Ukraine (sous réserve)

Des témoignages

Une famille ukrainienne réfugiée en France et Marie-Christine VERGIAT, ancienne députée européenne, Vice-Présidente de la Ligue des droits de l’Homme

Culture et solidarité

Laurent GAUDÉ, écrivain, Prix Goncourt 2004,

Olivier RABOURDIN, comédien

Philippe MARTINEZ, secrétaire général de la CGT,

 et un tour de chant de GARANCE

Après dix ans de carrière et toujours armée de sa guitare acoustique, la chanteuse et comédienne nous réserve de bien beaux moments de chanson, avec les textes et les mélodies bien troussés dont elle a le secret.

Après un premier album en 2010, une participation remarquée au Grand Zebrock en 2013, un second album en 2014, un spectacle, BLEU, où elle poursuit son exploration du féminin, plus de 500 concerts dont un passage salué sur la Scène Zebrock de la Fête de l’Humanité, on ne l’arrête plus! Attachée à la transmission, elle achève une tournée dans les lycées d’Ile de France avec Mélomanes!, projet porté par Zebrock.

Remise des dons de l’Humanité au Secours populaire français

Henriette STEINBERG, secrétaire générale du Secours populaire français, et Fabien GAY, directeur de l’Humanité

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Solidarité Ukraine
L'Humanité

Carte interactive. Ces pays qui accueillent les millions d'Ukrainiens qui ont fui leur pays

Regard de cartographe #13. C'est un mouvement de population tel que l’Europe n’en a pas connu depuis la Seconde Guerre mondiale. Pour ce nouveau "regard de cartographe", Nicolas Lambert, ingénieur de recherche au CNRS en sciences de l’information géographique, nous montre quels sont les pays qui assurent prioritairement l'accueil des millions de réfugiés ukrainiens qui ont fui leur pays depuis le début de la guerre.

Selon le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR), plus de 4 millions de personnes ont fui l'Ukraine depuis le début de la guerre. Des mécanismes de protection temporaire ont été mis en place par les pays européens et les populations se mobilisent pour aider et accueillir les réfugiés à travers toute l'Europe.

Quels effets la guerre va-t-elle avoir sur la politique d’accueil ?

Mais, même si tous les pays du continent sont mobilisés, d'un point de vue géographique, ce sont bien les pays limitrophes, en première ligne, qui assurent prioritairement l'accueil. Sur 4 millions de réfugiés, 2,3 million se trouvent aujourd'hui en Pologne,  600 000 en Roumanie, 390 000 en Moldavie et 365 000 en Hongrie. En géographie, la distance compte ! 

Cette prime à la proximité dans les phénomènes migratoires est d'ailleurs observable dans d'autres contextes. Lors de la dite crise "des réfugiés syriens" de 2015, les pays qui ont accueilli le plus étaient la Turquie, le Liban, la Jordanie et l'Arabie Saoudite et non pas les pays européens comme on se l'imagine souvent. Voilà de quoi, donc, nous interroger sur nos perceptions souvent biaisées, et disons-le, profondément nombrilistes. 

Quoi qu'il en soit, la prise de conscience et l'élan de solidarité en faveur des réfugiés ukrainiens fait plaisir à voir. Certains revirements sont mêmes spectaculaires. On peut penser par exemple au mea culpa improbable de Robert Ménard. Sans préjuger de la sincérité ou non de ce type de posture, une brèche est désormais ouverte.

Et c'est ce qu'ont bien compris nombre d'associations, comme le réseau Migreurop qui réclame que cet élan de solidarité et d’accueil soit étendu à toutes les personnes quelles que soient l’origine, la nationalité, la couleur de la peau, la classe, etc.

Bref, un appel faire enfin vivre l'article 13 de la Déclaration universelle des droits de l'homme de 1948 qui proclame un droit réel à la liberté de circulation pour toutes et tous. Quel beau combat fraternel, universaliste et internationaliste à mener.

(Carte réalisée avec Françoise Bahoken)

Participez aux actions de solidarité avec le peuple ukrainien 

Nicolas Lambert est ingénieur de recherche au CNRS en sciences de l’information géographique au RIATE : https://riate.cnrs.fr. Il est militant communiste et membre du réseau Migreurop. Il anime également un blog , "carnet neocartographique", et est très actif sur les réseaux sociaux sous le pseudo de "cartographe encarté" @nico_lambert.

Chaque mois, il nous présente une ou plusieurs cartes accompagnées d'un commentaire pour nous aider à comprendre et à appréhender autrement une information, une question de société ou un débat. Nicolas Lambert a participé à la réalisation de plusieurs ouvrages comme l’Atlas de l’Europe dans le monde (2008), l’Atlas des migrants en Europe (2009 , 2012, 2017), le Manuel de Cartographie (2016, publié en anglais en 2020) et Mad Maps (2019). Il enseigne la cartographie à l’université de Paris.

Retrouvez ici l'ensemble des cartes interactives qu'il a réalisées pour l'Humanité.

Guerre en UkraineSolidarité UkraineRéfugiés ukrainiens
L'Humanité

Avec le Secours populaire, solidarité avec le peuple ukrainien

Éditorial

Fabien Gay

Le 24 février, Vladimir Poutine, en envoyant les chars russes envahir l’Ukraine, commettait un crime contre la souveraineté d’un État, contre le droit international et contre la paix. Depuis, une pluie de tirs et de bombes s’abat sur le peuple ukrainien, faisant des morts et des blessés, semant la destruction et le chaos dans toute l’Ukraine. Cette guerre totale voulue par l’autocrate du Kremlin, qui a déjà fait parler la force et la terreur à Grozny et à Alep, arrive après des années de tensions, de montée des nationalismes et d’une course effrénée au surarmement. Tout doit être fait, par la diplomatie et une action politique résolue, pour éviter une escalade guerrière qui serait dramatique pour les peuples. Il faut aussi dénoncer ceux qui aujourd’hui sont ce qu’il convient d’appeler des « profiteurs de guerre », en faisant jouer la spéculation sur le prix des matières premières, de l’énergie et des produits alimentaires. Il faut imposer d’urgence le blocage des prix qui avaient, faut-il le rappeler, déjà augmenté avant le déclenchement de la guerre en Ukraine.

« L’Humanité », fidèle à sa longue tradition, s’engage pour la paix, en exigeant un cessez-le-feu immédiat, le retrait des troupes russes et l’organisation d’une conférence paneuropéenne pour la paix et la sécurité en Europe.

Mais la guerre, ce sont des femmes, des hommes et des enfants qui, pour éviter les bombes et la violence, fuient dans des pays voisins ou à l’intérieur de l’Ukraine. Selon le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, ils seraient aujourd’hui plus de deux millions, et vraisemblablement sept millions dans quelques semaines.

Alors que Kiev est encerclé, il nous faut faire grandir le mouvement international pour exiger le cessez-le-feu et la paix, et continuer d’œuvrer pour que de réels couloirs humanitaires restent ouverts afin de permettre aux populations civiles de quitter les zones d’affrontement. Aux réfugiés et aux déplacés, sans distinction, nous devons assistance, comme s’y engagent les peuples qui manifestent chaque jour partout sur la planète. La solidarité, l’aide et l’accueil de tous les réfugiés qui fuient la guerre, l’oppression ou la misère sont une nécessité et un devoir d’humanité. Il ne peut y avoir de « tri » dans la fraternité !

C’est pour cela que nous avons lancé une opération de solidarité concrète en partenariat avec le Secours populaire français, à l’instar d’autres initiatives prises ces dernières années pour les peuples afghan, palestinien, syrien, ou encore l’assistance envers Haïti.

Nous avons déjà commencé à récolter un certain nombre de dons. Avec le Secours populaire français, nous vous en remercions et nous continuons à appeler nos lectrices et lecteurs, amies et amis, à amplifier ce mouvement de solidarité en envoyant des dons et des mots pour la paix. Chaque message participera à faire grandir le mouvement pour la paix et chaque euro collecté permettra de faire grandir la solidarité et d’être utile sur le terrain. Notre envoyé spécial en Pologne, qui suit un des partenaires du Secours populaire français sur place, relate ces actions dans les colonnes de « l’Humanité » quotidienne. Les dons seront reversés intégralement à notre partenaire à l’occasion d’une grande soirée de solidarité.

Une nouvelle fois, avec vous, « l’Humanité » répond présent pour exiger la paix et être le relais de la solidarité concrète. Nous comptons sur vous.

EditorialUkraineGuerre en UkraineRussie
L'Humanité

Gagner la paix et changer la société

Chronique

Patrick Le Hyaric

Dans toutes les conversations revient une question angoissante : jusqu’où ira la folie guerrière du maître du Kremlin ? En Ukraine, des tapis de bombes russes rasent les villes et les habitations, frappent les populations civiles jetées à la rue, dans des caves ou sur les routes cabossées de l’exil.

Les bâtiments des services publics, des écoles, des hôpitaux et des maternités, sont détruits sans ménagement. L’eau et l’électricité sont coupées. La nourriture manque au point que la famine menace en plusieurs points d’Ukraine.

 Répétons-le sans cesse : tout doit être entrepris pour obtenir que les armes se taisent, le retrait des troupes russes, l’ouverture de discussions et l’accueil des réfugiés.

Le président ukrainien a affirmé qu’il abandonne sa demande d’intégration de son pays dans L’OTAN et s’est dit ouvert à une négociation sur le statut des républiques autonomes. Le secrétaire général de L’ONU, fort de la résolution votée par l’Assemblée générale et l’abstention de certains pays notamment la Chine, mais aussi l’Inde ou la Turquie, qui se sont  déclaré prêts à organiser des médiations.

Toutes ces voix doivent être soutenues et encouragées. C’est indispensable ! C’est urgent ! Pour faire cesser les horribles souffrances des populations ukrainiennes d’abord. Pour éviter un embrasement général aussi. Pour ouvrir la voie à une grande conférence paneuropéenne pour la paix et la sécurité sur le continent européen. La situation est trop dangereuse pour négliger la force de la politique.Quelques anicroches existent déjà entre les forces russes et celles de l’Otan. Le plus significatif a été ce bombardement d’un site militaire proche de la frontière polonaise dans la ville de Yavoriv.

Ce n’est pas n’importe quel site. Il s’agit d’une base de l’OTAN en territoire ukrainien dont la mission était de former des bataillons de la légion internationale et servait de zone de transit aux armes occidentales. En le bombardant, le président russe adresse un message clair et lourd de sens aux pays membres de l’Alliance atlantique. Dans sa tentative de fédérer les populations russes derrière lui, rien n’exclut qu’il multiplie ce genre d’opérations militaires. Ne lui en fournissons pas l’occasion. À ceci s'ajoute l'utilisation de parts et d'autres de milices privées. De surcroît, de plusieurs chancelleries, parviennent des informations selon lesquelles des armes nucléaires tactiques russes sont déployées sur le territoire ukrainien. Répétons-le encore et toujours : le mouvement international, populaire, politique, diplomatique doit se renforcer considérablement pour tout à la fois isoler politiquement le maître du Kremlin, contester en actes les rouages du système capitaliste et soutenir les populations, les travailleurs, les intellectuels, les journalistes et les créateurs russes. Honneur à Marina Ovsiannikova qui n’a pas hésitée a utiliser le journal télévisé de la chaine la plus regardée pour brandir une pancarte contre la guerre et les mensonges.

L’Ukraine ne doit pas être la victime de la guerre de proies qui oppose les capitalistes russes aux capitalistes européens pour l'accaparement  de ses richesses agricoles et de son sous-sol.

C’est ce système qui est en cause. Un système qui profite d'ailleurs déjà de cette guerre. Les majors pétroliers nord-américains comme Chevron continuent de bénéficier des achats et ventes du pétrole russe et de la spéculation qu’ils organisent en freinant leurs cargos en mer pour faire monter les prix. Total, qui n’a pas suspendu ses participations croisées avec des grandes entreprises russes du pétrole, continue de manière spéculative d’augmenter les prix à la pompe pour gaver ses actionnaires-propriétaires. Les ventes d’armes engraissent les marchands.

Quelle hypocrisie , quel enfumage  quand pendant les discussions sur la  « défense européenne » ou « la souveraineté européenne », l’Allemagne vote l’augmentation des crédits militaires pour acheter l’avion de combat américain F-35 plutôt que l’avion français ? Cet avion sera armé des engins atomiques fournis par … Les Etats –Unis. La militarisation se fait au profit des Etats Unis qui veulent faire de l’Union Européenne le gendarme envers La Russie pendant qu’eux s’occuperont de La Chine.

D’ores et déjà, cette guerre à de multiples conséquences pour tous les peuples du monde. Les flambées spéculatives sur les prix de l’énergie et ceux du blé annoncent plus de difficultés et de violentes famines dans les pays du sud.

Pour la sécurité humaine et la stabilité du monde, les pays européens doivent mutualiser leurs moyens et leurs stocks de matières premières énergétiques et alimentaires pour venir en aide au pays du sud. C’est aussi une façon de les engager à nos côtés pour gagner la paix.

Autant de grands enjeux qui, s’ils étaient débattus dans le cadre de la campagne électorale, sont susceptibles de mobiliser nos concitoyens. Au lieu de ce chemin démocratique, le déploiement de la pensée unique médiatique continue ses litanies, et le président de la République qui attend son auto-reconduction, choisit l’évitement de tout débat.

Or, cette guerre révèle l’impérieuse nécessité d’une controverse publique sur le devenir de la société, du monde et de la planète. L’heure est à construire des mises en commun, des solidarités qui tarissent les revenus spéculatifs, vident les paradis fiscaux, pulvérisent les inégalités, transformant la mondialisation capitaliste en mondialité coopérative. Il est urgent que naissent les souverainetés énergétiques ou alimentaires indispensables pour sortir des millions de familles françaises de la précarité et des privations.

L’opération électoraliste consistant à abaisser de 0,15 € le prix des carburants est significative de cette volonté de protéger toujours le capitalisme pétrolier. En vérité, cette réduction est payée par le consommateur lui-même puisque plus les prix à la pompe montent, plus les impôts indirects, avec les multiples taxes, augmentent. En fait, ce tour de passe-passe garantit aux géants du pétrole leurs profits.

En abaissant de cette manière, si peu, le prix des carburants, l’État autorise l’industrie pétrolière à augmenter ses prix, augmentant les impôts indirects et pour faire passer l'amère pilule, restitue une petite partie à la pompe. Mais ni Total, ni l’État ne perdent d’argent. C’est le contribuable-consommateur qui paie. Le même hold-up a lieu pour le blé puisque l’Union européenne dispose sur son territoire de stocks largement suffisants pour aller jusqu’aux prochaines récoltes. Ainsi, les hausses des prix du pain et des pâtes sont donc purement spéculatives, inhérentes au système capitaliste.

De même, le conseil européen vient de décider de créer un nouveau fond pour faire face à la guerre. Or, celui-ci n’est destiné qu’à l’achat de nouvelles armes et non à l'amélioration et à l’élargissement de l’action et des services publics nécessaires pour combattre les inégalités qui risquent de croître en cette période.

Le débat public en vue du choix du président de la République et des députés n’est donc pas un luxe ou un supplément d’âme. Il est indispensable, afin que nos concitoyens aient voix au chapitre sur leur quotidien et leur avenir.

Refusant cette voie, le chef de l’Etat veut profiter de la situation et faire campagne sans aucune confrontation démocratique.

Il entend ainsi faire accepter, sans discussions, de nouvelles mesures de régression sociale comme le recul de l’âge de la retraite ou l’obligation de fournir du travail gratuit contre un maigre  RSA.

Au nom de la pandémie et de la guerre, il camoufle son véritable plan caché : une violente purge d’austérité pour rembourser des dettes et pour augmenter le budget militaire.

Ces discussions pour d’autres choix, pour un autre avenir, peuvent et doivent avoir lieu. Librement, vraiment. Dans la rue, devant les écoles, dans les entreprises et les services publics que. C’est la seule façon de créer les conditions pour que chacune et chacun puisse décider en toute connaissance de cause.

Guerre en UkraineTribunes pour la paix en UkraineSolidarité Ukraine
L'Humanité

« La gare d’Odessa a été transformée en quartier général pour organiser les secours »

Entretien

Avec la guerre qui frappe l’Ukraine depuis trois semaines, la situation ne cesse de se dégrader pour les populations. Une aide d’urgence s’organise pour les réfugiés et les personnes qui ont dû rester. La présidente de l’association « Four leaf clover », Mila Havryliuk nous décrit le contexte à Odessa.

Patrick Kamenka

Présidente de l’Association ukrainienne pour la solidarité, « Four leaf clover », partenaire du Secours populaire français

Face au désastre humanitaire et les plus de deux millions de réfugiés qui ont quitté leur pays, les associations sur place tentent d’organiser des lieux d’accueil, de soins et de refuge. La solidarité se met en marche.

Quelle est la situation dans la ville portuaire d’Odessa sur les bords de la mer Noire ?

La ville s’est transformée en zone de refuge permettant d’apporter une aide humanitaire aux populations des localités environnantes qui fuient les bombardements. Car Odessa reste encore plus ou moins sûre par rapport à d’autres agglomérations en Ukraine. Les gens fuient les zones de combat situées le long de la mer Noire : Kherson, Mykolaïv, etc. Selon nos informations quelque 1 600 réfugiés gagnent quotidiennement Odessa où l’eau fonctionne toujours. Le ravitaillement alimentaire demeure encore accessible dans les magasins, ainsi que les produits d’hygiène. Nous aidons aussi les réfugiés à se connecter à Internet qui fonctionne toujours, même si le débit est lent. Nous essayons également de mettre le maximum de gens dans les abris contre les risques de bombardements. Pour la population locale, des bénévoles avec l’aide de la municipalité distribuent dans les foyers une aide alimentaire aux personnes qui ne peuvent pas déplacer : les personnes âgées, les handicapés, les mères de famille nombreuse sans ressource car les maris sont partis au front.

Quelle forme d’aide votre organisation humanitaire apporte aux réfugiés ?

Nous organisons des points d’aide avec une distribution notamment alimentaire. Ainsi la gare d’Odessa a été transformée en quartier général pour organiser les secours et la solidarité. Les écoles, jardins d’enfants et autres établissements ont été réquisitionnés pour héberger les réfugiés à qui l’on distribue des couvertures, des vêtements chauds recueillis par la population de la ville. En effet, il pouvait encore neiger sur place et il fait encore relativement froid. Les réfugiés sont pris en charge pour leur permettre de reprendre des forces après avoir dû fuir leurs lieux d’habitation à cause des combats. De plus nous leur apportons – notamment aux enfants — un soutien psychologique face aux traumatismes, aux chocs et à la panique endurés dans leur fuite et qui pour beaucoup se trouvent sans issue.

Après Odessa où se dirigent les personnes déplacées ?

Nombre de ces réfugiés tentent ensuite rejoindre en voiture la frontière avec la Moldavie pour quitter l’Ukraine. Nos bénévoles leur distribuent des boissons chaudes et des rations alimentaires car l’attente est longue aux postes frontières. Ceux qui ne disposent pas de moyen de locomotion peuvent encore prendre le train formé de quatre wagons qui part d’Odessa en direction de la frontière roumaine.

Nous avons également réquisitionné des centres de vacances où nous pouvons héberger et nourrir les réfugiés qui ensuite prennent la direction de la Moldavie avec notre aide.

Face à l’avancée des combats, est-ce que les habitants quittent Odessa ?

La ville, qui comptait à l’origine un million d’habitants, au moins 30 % de la population a quitté la ville depuis le début de l’entrée des troupes russes en Ukraine. C’est pourquoi aujourd’hui il apparaît difficile d’estimer le nombre précis de personnes qui sont restées. Car la population fluctue du fait des mouvements permanents entre les réfugiés qui arrivent et qui repartent et les habitants qui quittent la ville devant les menaces de plus en plus grandes de combats.

Nous espérons surtout que cette ville historique sera épargnée d’autant qu’elle constitue désormais un centre névralgique pour l’accueil des populations réfugiées.

Quels sont vos besoins en aide humanitaire ?

Les produits de première nécessité sont avant tout l’aide alimentaire, les produits d’hygiène, mais aussi les vêtements chauds, couvertures, sacs de couchage, que nous achetons sur place grâce aux dons reçus en particulier auprès du Secours populaire français.

UkraineGuerre en UkraineSolidarité Ukraineodessa
L'Humanité

Vos mots pour la paix

Événement

Vos mots pour la paix

Pour la paix en Ukraine et par la solidarité avec le peuple ukrainien et le peuple russe. Contre la surenchère guerrière.

Jacques Olichon, Plérin

***

Rien ne justifie la guerre contre un peuple souverain, quel qu’il soit.

Honte aux agresseurs.

Respect pour le peuple ukrainien.

Solidarité avec tous ceux qui souffrent, chez eux ou en exil.

Hervé Le Berre, Rennes

***

Vive la paix !

Solidarité.

Élisabeth Caumont Dartiguelongue

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Je suis née en 1944 au mois d’Août au moment de la Libération. Mon père y participait, quelque part dans le maquis. Il m’a appris que la paix était quelque chose de précieux. C’est insupportable de voir toutes ces vies brisées, ces destructions, ces larmes, ces enfants terrorisés.

Que la paix revienne vite que vous puissiez rentrer chez vous.

Marie Le Fournis, Saint-Etienne-du-Rouvray

***

Mot pour la paix

Cessez-le-feu immédiat, retrait des chars russe.

L’OTAN n’a rien à faire en Europe.

Solidarité avec les populations.

France Di Giusto, Assas

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On parle de folie d’un homme… Mais, si la solidarité avec le peuple ukrainien et l’exigence d’un cessez-le-feu et de la construction de la paix venaient à faiblir, il faudrait malheureusement parler de folie du monde lui-même…

André et Jeanne Albertini, Eureux

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Dans l’espoir d’une PAIX durable.

Claudette Hubert, Meaux

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STOP À LA BARBARIE – STOP À LA GUERRE

Simone Guerin-Klajnmic, Sartrouville

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Solidaire du peuple UKRAINIEN pour l’arrêt immédiat de la guerre, halte aux destructions, halte aux souffrances infligées au peuple UKRAINIEN.

VIVE LA PAIX…

Michel Hoguin, Coudrecieux

***

En soutien et en solidarité avec le peuple ukrainien injustement agressé et mutilé.

Pour un retour à la paix au plus vite.

Gilbert Sinquin, Chateaulin

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Halte à la guerre.

La paix doit devenir un droit de l’Homme.

*** 

« Je peux bien dire qu’il fait beau 

Même s’il pleut sur mon visage 

Croire au soleil quand tombe l’eau » 

Louis Aragon, Le Fou d’Elsa 

*** 

L’agression de la Russie sur l’Ukraine, pour restructurer l’empire des Tsars, est contraire à tous pays respectueux de l’humanité. 

C’est un désastre qui interpelle le monde. Mais je n’oublie pas pour autant, les nombreuses guerres qui, depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale, sont déclenchées à travers le monde. Et cela dans l’indifférence générale. 

Depuis 77 ans, la France et des pays membres de l’OTAN sont à l’origine de la tuerie des hommes dans le monde et ils oublient facilement leurs méfaits. De là à penser que l’OTAN est une organisation dangereuse, je le crois fortement et pense qu’il y a urgence à ce que la France en sorte, à nouveau, rapidement. 

De plus, arrêtons de recevoir, en grande pompe, les nombreux dictateurs qui sévissent de par le monde. 

*** 

Chers amis,  

J’ai 82 ans et j’ai vécu les abris et tout ce que je vois à la télé me rappelle ces mauvais souvenirs [et] me fend le cœur.  

Bon courage à tous. 

Françoise. 

*** 

Vive la paix et vive la vie 

« Quelle connerie la guerre » Jacques Prévert 

Foutez-nous la PAIX. 

M. et Mme Rouanet 

*** 

Nous sommes de la génération qui avons subi la guerre ; les bombardements. 

Une pensée pour ce peuple qui souffre. 

Bien cordialement 

M. et Mme Marzaiolli 

*** 

C’est d’abord à tous les réfugiés que je pense. 

Moi-même réfugié en 1940, dans la Nièvre, l’image de ce flot ininterrompu de réfugiés, venant parfois de très loin, à pied, en vélo, dans des chariots, femmes, enfants, est gravée dans ma mémoire… 

Et, évidemment, la paix, à imposer… Je suis adhérent du Mouvement de la Paix, car je pense que « la lutte pour une paix juste, durable » devrait être la priorité. 

Oui, « paix et solidarité » pour sortir de notre monde de l’inhumain… 

René Bailly 

*** 

À vous tous. Les enfants, femmes qui prennent les armes qui fuyez les bombes, [qui] me rappellent les Français sur les routes que nous étions lorsque j’étais une gosse. Les maisons bombardées. Jamais je n’aurais cru revoir cela. Un dingue – copie d’Hitler – est là. 

J’ai bientôt 85 ans. Mon vieux cœur vous accompagne dans votre courage, votre lutte. 

Il faut l’arrêter !!! 

*** 

« La paix, rien que la paix, toute la paix » 

Pour une Ukraine indépendante et neutre ! Garanties du retour de sa démocratie et d’une paix durable en Europe.  

Solidarité avec le peuple ukrainien ! Retrait des forces russes ! 

Mobilisation internationale ! 

Mouvement vers la paix ! 

Jacqueline Guillien  

***  

Que le peuple ukrainien retrouve la paix et sérénité le plus rapidement possible. 

Edmond et Joséphine Le Boubennec 

*** 

Guerre à la guerre. 

Paix non seulement en Ukraine mais au Moyen-Orient, en Afrique. 

Faisons taire tous ceux qui poussent au crime. 

(J’étais enfant pendant la Seconde Guerre Mondiale et jeune homme pendant les « événements » d’Algérie) 

Alain Zamponi 

*** 

Pour un cessez-le-feu immédiat. 

J’ai 82 ans, j’ai lutté pour la justice, le progrès humain, la Paix. 

Mon cœur pleure devant le désastre humain que représente l’invasion de l’Ukraine, un de plus après l’Irak, la Syrie, la Lybie, l’Afghanistan.  

Je suis en colère contre Poutine et tous ceux qui n’ont rien fait pour sauvegarder la paix du monde. 

Solidaire du peuple ukrainien, je demande aux nations du monde de tout faire pour créer un avenir de paix, de coopération, de fraternité. 

Jacqueline Dietrich 

*** 

Résister à l’ignoble tragédie d’une guerre injuste ; se battre contre l’oppression, soutenir un/les peuples qui souffrent. 

Je suis donc en total soutien avec le peuple ukrainien contre cette guerre et la tyrannie, pour le dialogue entre les peuples et la paix. 

Fraternellement, 

Daniel Mauve 

*** 

Paix en Ukraine et autodétermination pour le peuple ukrainien. 

Michel Coste 

*** 

Ces deux peuples ont longtemps vécu ensemble, ils ont une culture commune. Rien ne justifie l’agression menée par le Président Poutine. 

En même temps que les négociations dont l’ONU (qu’il convient de renforcer) doit être partie prenante et garantir la sécurité des deux parties, les troupes russes doivent se retirer. Plutôt que de s’engager dans une course folle aux armements l’Europe doit se consacrer à l’amélioration des conditions de vie de la population très dégradées par cette guerre (coût de l’énergie entraînant des fermetures d’entreprises, de grosses difficultés pour les agriculteurs, les pécheurs). 

Eugène Crepeau 

*** 

Message pour la paix en Ukraine. 

Poutine et son clan commettent un crime de guerre en Ukraine ; ils ont, de ce fait, sali la Russie aux yeux du monde. 

Aujourd’hui : soutien sans faille aux Ukrainiens ! et adresse au peuple russe : débarrassez-vous du clan Poutine pour retrouver PAIX et LIBERTÉ ! et pour que l’Europe se fasse elle-même « de l’Atlantique à l’Oural » ! 

VICTOIRE à L’UKRAINE ! 

André Canqueteau 

*** 

La paix se construit tous les jours et sans arrêt tant que les humains seront sur terre. 

Solidarité avec le peuple ukrainien. 

Christian Coutarde 

*** 

Vive la solidarité conjointe Huma – SPF que j’ai toujours soutenu selon mes moyens financiers. Pour moi, depuis toujours, le SPF est l’association humanitaire la mieux. 

Evelyne 

*** 

À 83 ans, arrière-petit-fils de Juif Ukrainien d’Odessa, je suis solidaire du peuple courageux d’Ukraine. Poutine et ses oligarques seront condamnés, par le peuple russe qui a tant donné pour les libertés. 

Continuons les soutiens actifs et les sanctions, multiplions les batailles diplomatiques dans l’unité des pays européens. 

Sortons de l’OTAN et de la domination américaine militaire sur l’Europe.  

STOP ! à la guerre. Paix liberté et démocratie pour l’Ukraine. Restons le pays des Droits de l’Homme et des Lumières. 

Gérard Lucas 

*** 

Mon message pour la PAIX en Ukraine. 

Né en 1940 à Lyon, Capitale de la Résistance, dans une famille entièrement acquise à la lutte pour la Liberté et la Paix, j’ai été confronté à la folie des hommes, à leur responsabilité meurtrière pour ce qui concerne des hommes de pouvoir qui n’hésitent pas à sacrifier la vie d’enfants pour leurs intérêts. 

Honte à eux et mobilisation des gens pour imposer un monde de PAIX et de Fraternité. 

À bas la guerre et vive l’amitié entre tous les peuples ! 

Gaby et Georges Grivolo, Malay 

*** 

Solidarité avec le peuple ukrainien victime de la guerre 

Retour de la voie diplomatique à la place des solutions guerrières 

Arrêt des combats et des bombardements en Ukraine 

Solidarité avec les pacifistes russes 

Pour que vivent la paix et la fraternité entre les peuples russes et ukrainiens 

Colette et Georges Jorda, Nanterre 

*** 

Non à toutes les guerres, pour l’amitié entre les peuples dans le respect de notre planète, et de sa biodiversité à préserver absolument. 

Alain Dautherives, Nîmes 

*** 

La paix doit intervenir le plus rapidement possible, tout doit être fait pour sauver les femmes, les enfants, les personnes âgées… 

Non à la guerre. 

Oui au droit de vivre en paix. 

Nous savons trop bien que les guerres sont inutiles. 

Très vite il faut arrêter les combats. 

Jean-Paul Brezillon, Sète. 

*** 

Il n’y a rien de plus horrible que la guerre. 

Je ne pensais pas vivre cela au XXIème siècle. 

Liberté, Fraternité, Solidarité sont les valeurs les plus importantes à défendre. 

Vivent les pacifistes du monde entier. 

Catherine Carmel, Bagneux 

*** 

Du fond du cœur, je souhaite que la paix revienne vite en Ukraine ! Que de chagrin et de désespoir de devoir tout quitter sous les bombes et la mitraille ! Que ces femmes, ces enfants, ces familles trouvent la force de tenir et gardent l’espoir de se trouver réunis le plus tôt possible ! 

Il est de notre devoir d’y contribuer ! 

Sylviane Luquet, Paris 

*** 

Notre priorité, tout faire pour favoriser le dialogue et construire une logique diplomatique de paix, afin d’arrêter les armes de la force poutinière antidémocratique… 

Francis Peyron et Yvette Zappaterra 

*** 

Pour que cesse la folie meurtrière de POUTINE et que le peuple russe retrouve la démocratie. 

Michel Velez, Saint-Verand 

*** 

La situation du peuple ukrainien est terrible. C’est la première fois que mon don est important (élevé pour moi) car je souhaite que le Secours Populaire puisse apporter « un peu de réconfort » à toutes ces familles complètement perdues et démunies. Je pense très fort à eux et qu’enfin cette destruction s’arrête. 

Michelle Tual, Montreuil 

*** 

Un humain tue un humain. 

Sommes-nous civilisés ? 

NON à la guerre assassine en Ukraine 

OUI à la Paix 

OUI à la solidarité entre les peuples 

OUI au désarmement nucléaire dans le monde. 

Merci à l’Huma et au Secours Populaire. 

Josette et Jacky Tello, Bédarieux 

*** 

J’apporte mon soutien au peuple ukrainien, contraint de fuir son pays ravagé par la guerre. 

Ceux, qui aujourd’hui se considèrent comme les « maîtres du monde », font fi de l’intérêt des peuples dans tous ces pays dominés par certains intérêts impérialistes et mercantiles. Il est inacceptable qu’une seule vie puisse être sacrifiée au nom de ces intérêts. 

Partout dans le monde des peuples subissent les assauts meurtriers de ces dirigeants, considérés comme « autoritaires » ou « dictateurs », selon les différentes « analyses ». 

Peu importe les mots, la réalité doit nous inciter à combattre, pacifiquement, pour que cessent toutes les oppressions et que l’humain redevienne une valeur universelle. 

Claude Allies, Breil-sur-Roya 

*** 

Question : Comment en est-on arrivé là ? 

Soit Poutine est devenu fou, soit la montée de sa considération face à la sécurité de la Russie lui fait perdre la tête. 

Son cœur est devenu plus dur que sa table de marbre. Il ne respecte même plus, les lieux sacrés comme les hôpitaux ou autres. La guerre ne doit pas se prolonger, une solution diplomatique doit être trouvée. Car les risques dont grands pour nous tous. Nous, communistes ne seront pas épargnés, on nous accusera d’être semblables. Les États-Unis sont des va-t’en guerre et n’arrangent pas les choses. 

Pensons très fort aux correspondants sur place. 

Claire Prononce, Moëlan-sur-Mer 

*** 

De tout cœur avec vous, je vous souhaite bon courage, pense très fort à vous et vos souffrances, courage et amitié à votre peuple. 

Robert Courrier, Gentilly 

*** 

Que les larmes se taisent et qu’un vol de colombes envahisse l’Ukraine. 

Jean-Louis Naudet, Mehun-sur-Yèvre 

*** 

Que l’Ukraine ne soit pas la base de lancement de l’OTAN et de l’Union européenne et que la Russie soit inculpée de crimes contre l’humanité. 

Clara et Guy 

*** 

Toute ma fraternelle solidarité au peuple ukrainien et à toutes les forces qui s’unissent pour la paix, en Ukraine, en Russie et partout dans le monde.  

La folie ne peut pas l’emporter sur le courage et la volonté, la fraternité et la solidarité. 

Marie-Claude 

*** 

J’en appelle à tous les peuples pour exiger le retrait immédiat des troupes russes d’Ukraine, seul garant d’une paix durable en Europe et dans le reste du monde. 

Marie-Claire Daubigné, Aigrefeuille d’Aunis 

*** 

HALTE À LA GUERRE 

Pour le cessez-le-feu immédiat en Ukraine 

Pour la protection des civils 

Pour l’accueil des réfugiés ukrainiens, comme de tous ceux qui fuient les guerres dans leurs pays 

Si tu veux la paix, prépare la paix. 

Alain FERRAROTTI, Arbonne-la-Forêt 

*** 

Je suis fière de mon parti qui a toujours lutté contre les différents conflits. 

Bouleversée par cette guerre je soutiens le peuple ukrainien et souhaite que cette tragédie se termine au plus tôt diplomatiquement. 

Nadine, communiste de toujours 

Nadine Sicard, Millau 

*** 

Ce que les peuples veulent ce ne sont pas des bombes, la peur, la misère. Ils veulent aimer, rire, chanter des berceuses à leurs enfants. Qu’ont-ils fait ces bambins pour mériter ça ?! 

À bas les « grands » de ce monde !! 

« Quelle connerie la guerre » !!! 

Jacques Gastaud, Belvédère 

*** 

Solidarité entre les peuples du monde entier. 

À bas la guerre… 

Vive la paix 

En finir avec Poutine. 

Janine Buferne 

*** 

PAIX 

1. Je voudrais faire un poème 

Immense, sur tout ce que j’aime 

Être le chantre des oiseaux et des fleurs 

Des femmes, et des élans du cœur 

2. Chanter les mères berçant tendrement 

Leurs tout-petits. Rien de plus émouvant 

Que les frimousses roses et fraîches 

Mais hélas, on écrase des crèches 

3. J’aimerais être un artisan 

Qui sur son métier se penchant 

Créerait des objets merveilleux 

Pour le confort, et le goût des yeux ! 

5. Pour des nobles causes prêter mes bras 

Des combats pacifiques être le soldat 

Mais hélas, chaque jour des fous meurtriers 

Détruisent des usines et des chantiers 

6. Être un laborieux paysan 

Qui jour et nuit creuserait son champ 

Ensemençant la terre entière 

Pour voir se lever des récoltes fières 

7. Savoir la faim à jamais disparue 

Par le vertueux sillon de la charrue 

À chacun sa croute et sa pierre 

Mais hélas, on brûle des rizières 

8. Je voudrais être un grand professeur 

Pour mettre dans les âmes et dans les cœurs 

La bonne et saine éducation 

À tous les êtres de toutes les nations 

9. De la culture être le prophète 

L’instruction serait alors une fête 

Où tous et chacun auraient son rôle 

Mais hélas, on bombarde des écoles 

10. Je voudrais être un grand prêtre 

Donner le bonheur à tous les êtres 

Réunir sur une grande place 

En famille, toutes les races 

11. Distribuer le pain et le vin 

Rendre à tous ce qui leur appartient 

Le blanc et le noir seraient frères 

L’amour laverait la misère 

12. Serait-ce donc un rêve insensé 

Que règne enfin sur la terre la PAIX 

Où on entendrait un grand écho 

La joie des enfants, le chant des oiseaux 

Robert Pagnossin 

*** 

Chers amis 

Que dire de cette situation faite à tout un peuple qui subit le fracas des bombes, laissant la mort régner en maître. Si le peuple ukrainien est en « première ligne », l’Europe prend en pleine face cette agression meurtrière, y compris le peuple russe qui va aussi payer le prix fort de l’irresponsabilité d’un autocrate au service de son complexe militaro-industriel. Si vous pouvez transmettre à tous ceux et toutes celles qui luttent pour la paix mon soutien. 

Fraternelles salutations 

Georges Bernard, Echirolles 

*** 

Bonjour, 

À l’attention du peuple ukrainien avec toute mon amitié. Pour la paix, dans l’immédiat, il faut faire taire les armes, toutes les armes et les soldats russe doivent quitter l’Ukraine. 

En 1964, j’ai eu l’occasion de faire un séjour à Kiev avec un groupe en voyage organisé et j’en garde un très bon souvenir, on a tout fait pour nous rendre ce séjour agréable, pour nous servir à table, de charmantes jeunes filles toujours avec le sourire.  

En 1992 par hasard et par l’intermédiaire de l’Huma, j’ai fait la connaissance d’une jeune étudiante qui parle et écrit très bien notre langue, et je l’ai invitée un mois chez moi en Savoie. C’est Aliokina Orsana et qui habitait Kiev. Je n’ai pas de nouvelles depuis plus de 20 ans. Si vraiment par hasard on retrouve cette jeune femme qui a un peu plus de 50 ans, je serais très heureux de l’accueillir à nouveau. 

Avec mes amicales salutations 

Julien Buisson, Briançon 

*** 

Message pour la paix. 

La guerre à la guerre pacifiquement. Suivre l’idée de « Mandela » pour un monde Arc-en-ciel, quelle que soit la couleur de notre peau, nos origines, nos pensées. 

Un monde humain, solidaire, fraternel.  

Être citoyen du Monde. 

Un moyen : le désarmement. 

Comme Martin Luther King, « Je fais un rêve ». 

*** 

La guerre, quelle connerie ! 

Qui peut décider de la vie d’autrui, des peuples ? 

Quelle honte pour ces individus lâches, dénués de toute valeur humaine. Est-ce que le « courage » se trouve dans les bombes ? 

Soutien au peuple ukrainien 

Jack-André 

*** 

À tous mes amis qui souffrent, je leur dis ; prenez soin de vos enfants. 

Courage et espoir en une paix retrouvée. 

*** 

Seule la lutte contre l’inhumain, si nous acceptons de le combattre ensemble, peut réconcilier celui qui croyait au ciel comme celui qui n’y croyait pas. 

Louis Aragon, cité par Martine et Yannick Griveau, Romorantin 

*** 

Camarades 

Aucun raisonnement ! Aucune cause ne peut conduire à la destruction d’un pays ! D’un peuple ! Je le redis… AUCUN ! 

Car si je devais écrire un ultime message il serait pour le MOT : PAIX : la PAIX sans condition, la paix pour tous ceux qui fuient par la mer, sur les routes ! Dans le froid, la faim, la neige etc. 

- Aujourd’hui c’est le peuple ukrainien qui subit cette horreur ! 

- Alors ! de toutes ces monstruosités : la GUERRE !? est l’inutile terreur d’inaccessibles va-t’en guerre ! 

Pour la PAIX je participe au soutien des UKRAINIENS avec l’amitié de tous les Français, de notre journal « l’HUMANITÉ et le Secours Populaire » 

- Une grand-mère française qui avait 2 ans sur les routes en 1940, fuyant les hordes : « NAZIS » 

Yvette Graffeuil, Fontenay-le-Fleury 

*** 

Le modeste chèque pour aider le peuple ukrainien. 

Avec notre souhait que les armes se taisent et que des négociations nécessaires ramènent les peuples à la paix. 

Bernard Comte, Arlay 

***  

D’où qu’ils viennent, les réfugiés sont avant tout des être humains. Ceux qui comme Le Pen, Zemmour, Pécresse et la Bouchart, Maire de Calais, perdent à mes yeux tous droits à l’Humanité, au respect et à la dignité. 

Norbert Lecomte, Chissay-en-Touraine 

*** 

Je vous souhaite la PAIX au plus vite. 

Jacqueline Poustilnik, les Sables-d-Olonne 

*** 

Mon profond respect pour la résistance héroïque du peuple ukrainien face à son belliqueux agresseur. 

Mon espoir le plus cher : que la solidarité dont il fait preuve permette que la raison l’emporte et qu’il retrouve la paix, une vie digne et apaisée. 

Nicole Chaumont, Chatellerault 

*** 

NON à LA GUERRE 

Et si NOS GOUVERNANCES 

1. CESSAIENT LEURS LEÇONS 

2. DÉCIDAIENT LA LIBRE CIRCULATION 

3. LIBERTÉ, avec pour seul papier « habitant de la Terre », avec « Liberté» de parole, partage et Respect des Biens Communs. 

Enfin un seul costume pour tous 

Tendresse – Humanité. 

GARANT D’UN AVENIR ici-bas 

Martine Gramond, Argenteuil 

*** 

Aux enfants d’Ukraine 

Qu’en cette fin d’hiver, les armes se taisent, que l’eau revienne pour vous nourrir, que la chaleur de vos logements et le regard tendre de vos familles réunies à nouveau préparent vos jeunes vies à connaître la tendresse la solidarité le bonheur l’intelligence. 

Monique Longuenesse, Taillade 

*** 

Nous vous aimons tous… 

Nicole et Marc Perrin, Saou 

*** 

« À la manière dont un esprit se satisfait, on reconnaît l’étendue de sa perte. » Hegel 

La barbarie plus forte que la culture ! 

Ce rouge-gorge , qui vient chaque jour, fidèle au poste, picorer les miettes de pain, éparpillées devant ma porte… semble être sensible à la musique de Bach. 

Plus de musique et moins de fusils ! La fraternité n’est pas un vain mot ; envolons-nous par-delà les frontières ! 

Marie-Noël Bourrel-Dubois, Tabanac 

*** 

Avec ces quelques mots je me joins à toutes les femmes et tous les hommes bouleversés, percutés par cette guerre. Je pense aux pères, mères, grands-parents, enfants : victimes : morts, blessés ou exilés. 

Rien ne peut justifier cette agression barbare. 

Il est urgent que cela cesse. 

Le peuple ukrainien doit retrouver sa souveraineté, sa liberté, la paix. 

Tous les peuples de la région et du monde n’ont-ils pas vocation à vivre ensemble afin de bâtir une humanité réelle et pacifique ? 

Des défis immenses sont à relever afin que chaque être humain vive dignement (inégalités, pauvreté, environnement). Fraternité. 

Désarmement. 

Philippe Lamotte, Le Mans 

*** 

Chers Camarades, 

Voici un soutien moral et financier aux Ukrainien(ne)s victimes de cette guerre absolument insensée et sidérante qui illustre le : « Quelle connerie, la guerre ! » de Jacques Prévert. 

Comment la diplomatie et la concertation n’ont pu parvenir à rapprocher les points de vue sur la territorialité du Donbass, de la Crimée, de Lougansk ? 

Il semblerait que les deux parties Putin-Zylynsky [Poutine-Zelensky] aient été chauffées à blanc (depuis 1999, 2008, 2014) par l’OTAN (qu’il faudrait dissoudre !), l’Union européenne, et la finance internationale qui rejoignent Jean Jaurès sur : « Le capitalisme porte en lui la guerre comme la nuée porte l’orage ». 

La finance et les marchands d’armes illustrent l’analyse désabusée d’Anatole France, après la Première Guerre Mondiale : « On croit mourir pour la patrie, on meurt pour les industriels. » 

Victor Kowalyk, Cusset 

*** 

Quelle connerie, quelle saloperie la guerre ! 

Dès que je l’ai pu, j’ai manifesté, milité à l’Appel des Cent pour la paix et l’amitié entre les peuples pour crier mon horreur contre la guerre. 

Mon père envoyé dans les tranchées en 1916 à 19 ans est revenu gazé, cassé par les horreurs qu’il a vécues et dont il n’a jamais parlé, qui m’ont marqué pour toujours. 

Aujourd’hui j’ai 84 ans et j’ai toujours connu la guerre. 

Enfant c’était l’occupation, les bombardements, la peur, la faim, le froid. 

Adolescent, adulte : les guerres coloniales et surtout celle dont on ne devait pas dire le nom ; la guerre d’Algérie pour laquelle j’ai été incorporé pendant 22 mois. 

Et puis le Vietnam, l’Afghanistan.  

Aujourd’hui toutes ces guerres cachées mais toutes aussi meurtrières pour les populations civiles. Et tous ces exilés abandonnés à leur sort, refoulés de partout. 

Sommes-nous encore humains ? 

Heureusement que je suis communiste depuis plus de 50 ans car je sais que toutes ces guerres ont la même origine : le capitalisme. Un monde fondé sur la recherche du profit comme moteur de l’activité humaine ne peut conduire qu’au même résultat : l’injustice, la violence, la guerre. 

Peut-être un jour entendrons-nous retentir partout dans le monde le refrain du chant des réfractaires de la guerre 14-18 : 

Non, non plus de combats 

La guerre est une boucherie 

Ici comme là-bas 

Les hommes n’ont qu’une patrie. 

Non, non plus de combats 

La guerre fait trop de misères 

Aimons-nous peuples d’ici-bas 

Ne nous tuons plus entre frères. 

René Borriglione, Nice 

***

Pour un cessez-le-feu immédiat, le respect des frontières et du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.

Annie Ferri, Rillieux-la-Pape

*** 

Solidarité avec l’Ukraine mais n’oublions pas tous ces peuples qui fuient la guerre et qui espèrent une main tendue.

Martine et Alain Theux, Saint-Médard/Jalles

***

Au peuple de la Terre, militante de la Paix depuis la création de l’Appel des Cent pour la Paix.

Je suis née en 1936 et j’ai la PAIX au cœur.

Gilberte Tallaron, Sète

***

Solidarité avec le peuple ukrainien martyr et avec le peuple russe luttant l’un et l’autre de manière différente contre la guerre faite à l’Ukraine écrasée sous les bombes.

Bernard Schneider, Langeais

***

Je soutiens de tout mon cœur la cause des Ukrainiens.

Je souhaite que cette sale guerre s’arrête au plus vite.

Aucun conflit ne se règle par la guerre. Il faut négocier sans relâche.

Pierrette Pronteau, Mézières-sur-Seine

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Pour que cesse la folie de cette guerre qui frappe le peuple ukrainien, sidère le peuple russe et nous fiat tous trembler.

Pour que demain nous vivions dans la paix des peuples.

Fabienne Guerineau, Luçon

*** 

Que cette guerre cesse et halte aux fauteurs de guerre.

Jean-Pierre Grégoire, Paris

***

Encore et toujours ce mot de Prévert : « Quelle connerie la guerre ! »

Monique et Patrick Fontaine, Illier et Laramade

***

Il faut tenir bon face au nouveau Tsar de Russie ! La Liberté et la Démocratie sont des valeurs fondamentales qui ne se négocient pas.

Courage, courage à nos amis Ukrainiens.

Ruth Constant et Robert Benech, Samois-sur-Seine

***

À la population ukrainienne martyre

Face à l’ignominie de la guerre, il vous faut beaucoup de courage. Sachez que des millions de pacifistes dans le monde vous soutiennent pour que votre avenir et celui de vos enfants retrouvent le plus vite possible le chemin du bonheur.

Avec nos amicales salutations

Arlette et François André, Romainville

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Cher·es ami·es de l’Humanité et du Secours Populaire,

Merci de cette initiative qui me permet d’apporter mon humble soutien aux populations victimes de la folie guerrière.

Aujourd’hui le peuple d’Ukraine victime, hier et encore aujourd’hui tant d’autres femmes et hommes sur la planète.

Plus que jamais je veux la paix et je me sens et me veux solidaire de votre action. J’ai confiance en vus et comme vous je souhaite un monde ou mes enfants, mes petits-enfants pourraient vivre en paix, ouvert à l’autre comme le dit si justement Madame Henriette Steinberg.

Militante féministe d’une association qui sait ce que veut dire la Résistance et la solidarité, Femmes solidaires, je pense aussi bien sûr aux femmes russes qui manifestent contre cette guerre.

Que les armes se taisent !

Avec mon soutien sincère et amical,

Marie Chapet, Arcomps

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La guerre est la pire des solutions ! Plus jamais ça au XXIème siècle !

Anne-Marie Gueguen, Grenoble

***

Avec tout mon soutien et toute ma peine pour le peuple ukrainien, victime de la folie d’un homme !

Marie-José Lardon, Belmont d’Azergues

***

Je ne crois pas au ciel

Mais peut-être y crois-tu

Ce n’est pas l’essentiel

Quand tout semble foutu

Mon ami ukrainien

La belle de Moscou

Prenez-vous par la main

Déjouez les mauvais coups

La bande de brigands

Qui a déclenché la guerre

Se fout bien des enfants

Se fout bien de leur mère

La course aux armements

Attisée par l’OTAN

Ça ne vaut pas la Paix

La Solidarité

Que les peuples s’en mêlent

À Moscou comme à Kiev

Que cesse enfin la grêle

Que commence le rêve !

Jean-Louis Ré

Saint-Flour

***

« Seules la Paix et la Solidarité peuvent nous donner la force de reconstruire nos vies et donner de l’espoir pour le futur »

Adelaïde Stieler, Bischwiller

***

Petite aide tout en espérant qu’elle serve très rapidement à la reconstruction de l’Ukraine et à préserver la vie.

Jacqueline Ayral, Plaisance du Touch

***

Espoir

Paix

Et Liberté

Pour le peuple UKRAINIEN

Marina et Didier Morel, Clermont l’Herault

***

Les peuples seront toujours aux côtés des êtres qui souffrent.

Le capitalisme n’engendre que souffrances, guerres…

Notre lutte et engagement doit être contre ce système pour que l’humanité puisse vivre en paix.

Chantal Carrière, Saint Gely du Fesc

***

Les décisions mortifères d’un homme ne peuvent rien face à mon rêve d’humanité.

Éliane Meyniac, Malakoff

*** 

Message de la solidarité et pour la Paix

De tout cœur avec le peuple UKRAINIEN face à l’invasion de l’UKRAINE par la Russie gouvernée par un dictateur Vladimir Poutine.

Aujourd’hui tous les responsables politiques doivent d’urgence s’unir pour ensemble arrêter de suivre la logique militaire et de faire prévaloir l’aspiration des peuples à la Paix.

Ensemble arrêtons les guerres pour le bien-être de la planète et des populations dans le monde.

Patrick Grivet, Fontcouverte

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Avec ce don pour la solidarité avec le peuple ukrainien victime de l’agression de la Russie poutinienne, recevez cette image de Paix [Mère en enfant, Picasso] dessinée par l’auteur de « Guernica ». Pour nous rappeler que de l’Espagne en 1936 à l’Ukraine en 2022 en passant par l’Algérie (j’écris ce message le 19 mars) et le Vietnam, c’est toujours le même combat contre les armes, ceux qui les vendent et en profitent, ceux qui en usent et en abusent, et pour la survie de notre humanité.

Fernand Etiemble, Saint Jacques de la Lande

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Nous vous soutenons, vous pouvez compter sur la France. Courage à vous, le printemps arrive, tenez bon !

Une famille d’Auvergnats

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Quand on aura reconverti les usines qui fabriquent les armes en usines qui fabriqueront des machines agricoles on aura fait un grand pas vers la paix.

Philippe Devray, Sète

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J’appelle de tout mon cœur, les dirigeants européens, russe et américains à ne pas se laisser entraîner dans une guerre immonde. Les populations n’ont pas demandé cela mais elles sont les premières à en souffrir.

J’espère que la raison se fera entendre et que des négociations pourront rapidement déboucher sur une solution pacifique.

Je souhaite, à tous les Ukrainiens et Ukrainiennes, force et courage en attendant ce jour heureux.

Michèle Ventribout, Dammartin en Goele

***

Louis Aragon, XV. « Chant de la paix » in Les Yeux et la Mémoire, Éditions Gallimard, 1954/

Extrait :

C'est la paix qui force le crime

A s'agenouiller dans l'aveu

Et qui crie avec les victimes

Cessez le feu

Cessez partout le feu sur l'homme et la nature

Sur la serre et le champ les jardins les pâtures

Sur la table et le banc sur l'arbre et la toiture

Sur la mer des poissons et celle des mâtures

Sur le ciel où l'audace et l'oiseau s'aventurent

Sur le passé de pierre où rêve la sculpture

Sur les choses d'ici sur les choses futures

Sur ce cœur dans son cœur qu'une mère défend

Cessez le feu partout sur la femme et l'enfant

Agnès Rey, Paris

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Nous souhaitons que la PAIX revienne au plus vite en UKRAINE pour que cesse la souffrance de son peuple.

Soutien à tous ceux qui en Russie prennent position contre la guerre de manière courageuse.

Jacques et Chantal Commenge, Blagnac

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Supplique pour le peuple ukrainien : laissez-le vivre en paix ! Que ses enfants puissent grandir en toute sérénité.

Force, courage et espérance

Ingrid Fend, Blot l’Église

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Oui, le peuple ukrainien qui subit la barbarie de Poutine a grand besoin de notre solidarité ainsi que les citoyens russes qui manifestent avec un immense courage contre la guerre.

Poutine devra répondre de ses crimes de guerre devant le TPI mais dans l’immédiat la solidarité internationale doit imposer un cessez-le-feu !

Une fois que les armes se seront tues et que l’armée russe aura fait demi-tour, le moment sera venu de reconsidérer les relations internationales, de sortir des logiques de guerre et des rapports de domination, de revaloriser le rôle de l’ONU, de s’affranchir des alliances militaires d’un autre temps, et de s’attaquer aux racines des guerres ; la mondialisation libérale et ses conséquences sociales et économiques désastreuses pour les peuples.

Michel Beaumale, Plougoumelen

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Un jour tous les peuples du monde se dresseront contre leurs dirigeants imbéciles qui les envoient à leur place se battre contre les autres pour satisfaire leurs intérêts en attisant la haine.

Oui à l’envoi d’aides humanitaires et médicales.

Non à l’envoi d’armement.

Martine Poussineau, Stains

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Paix pour l’Ukraine 

Paix pour la Russie

Fraternité !

Maryse Angles, Franconville-la-Garenne

***

Message pour la paix.

Je souhaite du fond du cœur que la diplomatie mondiale mette toute sa force pour l’arrêt de cette guerre en Ukraine qui tue des innocents.

André Bizot, Lardiers

***

De tout cœur avec le peuple ukrainien.

Philippe de Charpin, Saint-Malo

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À ma petite fille chérie de cœur : KATIA de Kiev partie pour LVIV

Son mari youri sur le front à LVIV

Ses enfants Stanislas et Daniel

À Tania et Serguei son beau-frère et leurs enfants à KIEV et leurs trois enfants

À Ania, Serguei restés à Korosten

À Paulik

À ses parents Viera et Pietr à Jytomyr

À sa belle-mère Olga à Kiev

Et à tout le peuple ukrainien qui souffre dans ces moments immondes de la guerre.

Devant toutes ces horreurs, massacres.

Tout ce travail à faire pour se reconstruire.

Que de souvenirs pour toute cette jeunesse sous les bombardements, le froid, la misère.

Pour que le monde soit plus beau et que nous puissions dire : « Plus jamais ça » et vivre tous en paix.

Amitiés à tous les peuples et beaucoup de bonheur.

« Non à la guerre, Paix en Ukraine » et que volent les colombes vers la liberté comme :

Toi ma petite Katia et toi Youri l’aviez si bien fait à la sortie de votre mariage à la mairie de Kiev.

Liliane Gauthier, Coulanges-la-Vineuse

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« La guerre, c’est la guerre des hommes ; la paix, c’est la guerre des idées. »

Victor Hugo

Être humain autrement.

« Il est temps d’être humain autrement et de remettre au monde notre

Et si toi aussi

Ton arbre généalogique est un Eucalyptus arc-en-ciel

Si toi aussi

Tu connais la magie des matières que seul l’art t’enseigne

[…]

Alors tu sais que l’humanité ne compte qu’un seul peuple vu de tout là-haut

Un seul peuple avec plusieurs langues, plusieurs cultures et plusieurs couleurs de peau »

Souleymane Diamanka

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Message pacifique au Président Poutine.

Monsieur le Président. En 1789 dans notre modeste pays de France dont la langue était parlée à la cour du Tsar, on a osé considérer que le roi était un homme ordinaire passible de la peine capitale, il fut guillotiné. En 1871, dans la Commune de Paris, des ouvriers, des artisans ont eu l’audace de prendre le pouvoir pour eux-mêmes. En 1917, votre Révolution dite d’Octobre apporte enfin au monde un espoir illimité pour tous les misérables de la planète. 1941 c’est Barbarossa, l’horrible attaque nazie va tétaniser de nombreux peuples pour lesquels votre immense pays était un espoir. Combien de peuples ardents ont suivi avec angoisse les progrès de l’Armée Rouge ? Et la capitulation de l’armée allemande réputée invincible fut saluée dans l’allégresse. En 1958, vos scientifiques lancent le premier satellite artificiel : POURQUOI a-t-il fallu que votre pays qui restait encore une référence, sombre brutalement dans la pire création humaine : la GUERRE !?? Vous êtes devenus les mêmes criminels que les pilotes américains qui pulvérisaient l’agent Orange sur le malheureux Vietnam, et qui ne supportent pas la liberté de Cuba de se diriger lui-même par son vil blocus économique de cette île audacieuse. Songez un instant au mal que vous infligez à votre pays qui va de plus en plus ressembler à l’Amérique ! S’en relèvera-t-il ?

Jacky Roche, Espinasse Vozelle

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L’aile cassée, le faucon est contraint de se poser. Seul, à mille lieues du monde vivant, il sait que souffle sur cette terre désolée, les embruns de la vie et de la mort.

Alors imaginez sa surprise de voir un jeune garçon, seul lui aussi, au milieu de cette terre aride. La blondeur de l’enfant rappelle à l’oiseau, combien autrefois une multitude d’épis de blé couvraient l’ensemble de ce pays.

Le faucon s’approche. Qu’est-ce que ce garçon fait là ?

L’enfant debout dessine dans l’air un mouvement ample de la main. Le faucon s’approche encore pour mieux le regarder.

Le jeune garçon, qui pour l’oiseau doit venir d’une autre planète, avance de quelques pas, plonge la main dans un sac et recommence son geste. On peut lire sur le sac « Graines de fleurs des champs »

L’oiseau va plus près. Le compteur Geiger qu’il porte s’affole à l’approche de l’enfant. Le garçon regarde l’oiseau, lui sourit. Il fait à nouveau quelques pas et s’arrête…

En bordure du monde survivant, un jeune garçon est tombé au sol. Ses dernières larmes abreuvent un temps suspendu et que de maigres sillons naissent l’espoir d’un futur champ de fleurs.

Richard Dufour

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Pour la paix, bataillons-nous avec des paroles d'amour plutôt qu'avec des armes.

Abdel Kahoul

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C’est tous les réfugiés qu’il faut accueillir, les réfugiés de tous les pays, et dans tous les pays du monde (du moins par leurs habitants qui en ont les moyens), quelles que soient leur religion, la couleur de leur peau….

Guy Laval, Paris

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Ni OTAN ni Poutine. Aucun peuple n’a intérêt à la guerre, elle ne profite qu’aux marchands d’armes.

Françoise Wotkiewicz, Saint-Julien-Molin-Molette

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Ukrainiens ou Russes, vous êtes tous mes frères !

Pierre Plougonven, Crozon

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Solidarité totale avec le peuple ukrainien. Pour le droit de tous les peuples à vivre dans la PAIX !

Michèle Tricoire, Liez

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Pour un sourire d’enfant ukrainien, avant de construire, enfin, un monde de paix.

Mireille Berhault, Beaurepaire

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À vous Ukrainiens…

Pour la PAIX, la joie, la LIBERTÉ…

Chaque jour nos cœurs se serrent en pensant à vous, enfants martyrs, femmes blessées, hommes fatigués mais courageux !!!

Jean-Patrick Duranton, Bourges

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À nos amis UKRAINIENS

Comme le chantait Jean Ferrat, c’est un joli nom ”camarade”.

Soyons tous des camarades pour mettre hors d’ETAT de nuire tous les despotes de la Terre et POUTINE en particulier.

Vive l’amitié et solidarité avec l’Ukraine.

Bernard le Faye, Feytiat

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Je n’ai pas de mots assez forts, assez terribles, assez méchants pour condamner ce crime contre la paix et contre l’Humanité.

Je n’ai pas de mots assez doux, assez tendre de plein d’Amour à offrir au peuple d’Ukraine.

Solidarité.

Gérard Gouiran, Marsillargues

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… « Quelle connerie la guerre »…

À tous les Ukrainiens mais également à tous ceux victimes des dictatures, des conflits, de répression…

Fabienne Lassechere, Plougasnou

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Assez de détresse humaine. Inventons une nouvelle société humaine sans exploiteurs de leurs semblables : ce serait la véritable ”innovation”.

Alain Brune, La Boussac

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Certaines nuits je dors très mal en pensant à ce qu’endure le peuple ukrainien. Et la photo qui me hante est celle de l’Humanité Magazine du 17 mars où l’on voit cet homme et cet enfant dans une telle détresse : leur ville, Irpin, est dévastée par la guerre. Ne rien faire et ne rien dire pour ajouter des larmes aux larmes. La solution est politique.

Guy Pernot, Rambouillet

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Cette guerre en Ukraine réveille en moi de douloureux souvenirs.

J’avais cinq ans en 1940 quand avec ma famille, nous fuyions la guerre et l’invasion nazie. C’était au sud d’Orléans, en Sologne, et les escadrilles nazies mitraillaient les colonnes de civils circulant sur la route…

La guerre est une plaie produite par la société capitaliste. Il faut redonner toute sa force de pacification à l’ONU et combattre pour la paix dans le monde avec toutes les organisations dont le Mouvement de la Paix qui œuvrent pour le désarmement général, et luttent contre le mortel danger de la force nucléaire.

Jean-Claude Rimboux, Chartainvilliers

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Solidarité avec le peuple ukrainien… Oui !

Mais je trouve très choquant que d’autres migrants fuyant eux aussi la guerre, le crime, la haine, la faim ou la misère dont ils sont victimes dans leurs pays, ne trouvent de ”salut” que devant des barbelés, ou périssent en mer… noyés… oubliés.

André Perez, Sainte-Genevière-des-Bois

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J’adresse des vœux de Paix, d’arrêt immédiat des conflits et vœux de solidarité avec les peuples.

Affections et amitiés sincères.

Gardez courage, espoir de bonheur.

Sincères amitiés. Amicales pensées.

Sylvie Lebeau, Saint-Jean-la-Poterie

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Solidarité avec le peuple ukrainien et pour que cette guerre soit la dernière et cesse vite.

Christian Rampon Molle, Aubervilliers

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La guerre, c’est la finance par tous les moyens, la Pai, la condition d’un monde plus juste et plus humain !

(Et la démocratie, la conquête durable du pouvoir des humbles)

Courage à tous

François Sikirdji, Saint-Denis

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On stoppe la fabrication des armes, pas d’armes pas de guerre. L’argent servirait au bien-être des peuples. Je sais je rêve.

Courage à tous.

Corinne Guigue, Marseille

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Je vais avoir 90 ans… 39-44 j’ai connu… 2022 : voir les horreurs en Ukraine !?! Non. NON.

Courage à tous là-bas, hommes, femmes, enfants. Que pouvons-nous faire… ici… en France pour stopper ces horreurs ?

Nicole (Colombier, Brignais)

8 petits-enfants

8 arrières-petits-enfants…

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Comme le disait Jacques Prévert « Quelle connerie la guerre ! »

Non à l’augmentation des dépenses militaires ! Luttons pour le désarmement mondial !

Comme le montre aussi l’actualité l’Humanité a mieux à faire ! Développons des moyens pour la Vie et pas pour la Mort !

STOP à la guerre décidée par quelques-uns au profit de quelques-uns qui détiennent l’industrie de l’armement.

La Guerre est une catastrophe humanitaire, écologique et économique, aucun peuple n’y a intérêt !

PEUPLES DE TOUS LES PAYS UNISSONS-NOUS !

Je soutiens la solidarité aux réfugiés sans aucune discrimination.

Le 21 mars 2022, Florence Rolland, La Rochelle

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Chers Camarades,

Je suis profondément bouleversé par le drame qui frappe actuellement le peuple ukrainien, mais également impressionné par le courage de tous ceux et toutes celles qui résistent héroïquement aux troupes russes. Cette guerre terrible doit cesser. Pour cela, le cessez-le-feu doit intervenir le plus rapidement possible, être suivi du retrait rapide de l’armée russe et de la tenue dès que possible d’une conférence internationale réunissant toutes les parties concernées par ce conflit très meurtrier aboutissant à la reconstruction du pays et au retour de tous les réfugiés.

Mais l’OTAN doit renoncer définitivement à toute extension vers l’Est et à tout projet d’installation de missiles braqués sur la Russie. Dans le cas contraire, il y aurait un risque important de guerre généralisée…

J’ajoute enfin que tous les va-t-en guerre, bellicistes qui, en France, jettent de l’huile sur le feu devraient se taire au lieu de tenir des propos irresponsables et savoir qu’il est lâche et indigne de faire la guerre ”avec le sang des autres”.

Fraternellement

Pascal Gonzalez, Lognes

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« Quand, dans le conflit Russie/Ukraine, l’Europe arrivera à la solidarité, des propositions de Paix et non de guerre »

Josiane Bruciamacchie

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« Paix sur la terre aux hommes de bonne volonté »

Je ne me souviens pas de l’auteur de cette phrase. Sans doute un homme d’Église… Saint Luc

Ces mots-là sont toujours d’actualité. Malheureusement, il n’y a pas que les Ukrainiens qui souffrent dans notre monde actuel. D’autres pays sont en guerre et d’autres gens fuient.

Bien sûr il faut aider l’Ukraine comme il faudrait aussi aides les autres.

Fraternellement

Claude Savasta, retraité cheminot

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Avec toute ma compassion et admiration pour le peuple ukrainien, ayant aussi connu l’exode en 1940.

Jacqueline Joston

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C’est horrible la guerre.

Paix en Ukraine.

Yvonne Kanian

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Une très forte pensée pour toutes ces personnes qui souffrent face à une situation que nous ne pensions plus revoir. De toutes mes forces j’espère une paix prochaine, aux grands et petits, qui ne méritent pas cette situation.

La paix à bientôt !

Eva Lemoine

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Des vies s’envolent comme les feuilles à l’automne et pourtant c’est le printemps.

Les feuilles des arbres qui s’envolent ont un sens, les vies d’innocents dans une guerre n’en ont pas.

Marie-José Angiboust

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Les peuples veulent coopérer pour se développer, sans guerres, sans menaces, sans blocus ni sanctions.

Jésus Rubio

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« Quelle connerie la guerre ! » disait J. Prévert.

Sauvons la paix en étant tous frères et sœurs de quelque couleur que ce soit.

Tous les migrants à égalité.

On ne fuit pas son pays par plaisir, mais seulement pour sauver sa vie.

Félicitations et bon courage à tous ceux qui luttent pour la paix.

Odette Beaupin

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Que soit fait l’impossible pour effacer l’inacceptable. Imposer la paix pour gommer le chaos, la barbarie, l’horrible souffrance d’un peuple. Pour nous redonner Espoir et Dignité en agissant pour eux et pour nous.

Sylvie Breau

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En solidarité avec les associations qui œuvrent pour l’accueil des réfugiés, d’où qu’ils viennent.

Christian Cadiou

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Pour un accueil digne de tous les réfugiés sans discrimination ukrainiens, syriens, afghans… Pour un monde de liberté, fraternité et solidarité.

Avec les Pacifistes du Monde entier.

Pour un retour de l’ONU dans le règlement des conflits internationaux.

Luce Lepaul

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Solidaire de la population ukrainienne victime des attaques insensées de Vladimir Poutine. Négociations au plus vite – retrait immédiat des troupes russes – Stop aux bombardements !

PAIX IMMÉDIATE

Danielle Rollat, Bagneux

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Quelle connerie la guerre. Les peuples trinquent pendant que les gros en profitent et s’engraissent. Arrêt des combats, négociations et désarmement unilatéralement comme le chantait Jean Ferrat.

Retraite CGT Bondy

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Paix, solidarité avec les peuples du monde entier : que les armes se taisent en Ukraine, Palestine… On ne tue pas la misère. Nous sommes TOUS HUMAINS !

Pierrette Forest

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Soutien face aux souffrances et à la destruction.

Solidarité et accompagnement des populations pour leur survie.

Paix : responsabilités des instances internationales et européennes pour la sauvegarde du monde

Liliane Durand Prudent

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NON À LA GUERRE !!! Elle est le plus grand crime contre l’HUMANITÉ !!!

Accusons tous ces gouvernants d’en être les responsables !!

Pour un lopin de terre !! une mine d’or !! de diamant !! ces gouvernants, au nom de la patrie, vont amener nos jeunes soldats à devenir des criminels !! Comment peut-on demander à nos jeunes soldats d’assassiner ces merveilles du monde que sont les enfants… Comment peut-on croire que ces soldats vont pouvoir vivre (s’ils ne sont pas eux-mêmes fauchés par les armes) le reste de leur vie avec le regard, les cris de l’enfant qu’ils viennent d’assassiner parce qu’ils avaient une arme entre leurs mains !!

Comment peut-on leur demander d’assassiner ces femmes (l’origine de ce monde… après les avoir violées, souvent)… d’assassiner des vieillards sans défense qui ont déjà vécu ces horreurs !!

La guerre est le plus grand crime contre l’Humanité !!!!

L’avant-guerre, les (fauteurs de guerre) la préparaient déjà avec le racisme, la précarité, les inégalités, la. Haine de l’autre !! L’autre c’est toi ! C’est nous ! À dresser les peuples les uns contre les autres c’est la barbarie annoncée !! N’écoutons pas ces gouvernants qui vont faire de nos enfants de « la chair à canon » ! comme disaient nos ancêtres !! Nous avons trop besoin d’eux pour peupler nos écoles et entendre le soir les berceuses de nos mères !!

Disons NON à la GUERRE !!!

Ensemble on peu affronter des montagnes et surtout affronter ces gouvernants qui ne rêvent que de puissance, de voler le « château de l’autre » !! Ne donnons pas la vie de nos enfants pour une poignée d’hommes milliardaires « ces coffres-forts » qui vont faire d’eux des criminels ! Et qui ne partageront jamais avec nous ce qu’ils ont volé à l’autre !! La monnaie est leur raison de vivre !!

Le chant noir de leurs crimes n’est pas fait de mélodies douces mais des cris de l’enfer !! Relisons les témoignages de nos pères soldats qui ont vécu l’enfer des tranchées… guerres injustes souvent !!

Imaginons plutôt à supprimer les frontières qui nous séparent de l’autre !! Le patriotisme ne veut rien dire !! La terre appartient à tous !!

Remplissons les théâtres, les champs, les églises, de chants heureux et non de pleurs de nos mères !!

La terre appartient à tous !!!

Elle peut nourrir, aimer tous ces enfants sans être obligée d’accepter en échange leurs crimes de guerre !!! Ne leur donnons pas la vie de nos enfants ! leur jeunesse !!

La guerre est le réservoir de tous les malheurs !!

Les criminels en répondront un jour devant l’histoire !!!

Sauvons la PAIX qui efface les frontières!!! Nous fait danser ensemble! Inventer la fraternité ! l’amour ! le beau ! l’égalité !! la liberté !

La PAIX est un bien magnifique où s’épanouissent nos enfants dans une nature bienfaisante. Elle fait naître les chants compris de tous !! La PAIX est belle comme la colombe de PICASSO qui s’envole vers le ciel en bravant les canons. Ces canons que l’ont devrait enfouir à jamais dans le feu des entrailles de la terre !!

NOTRE TERRE À TOUS !!!

Pierrette Benaccetti

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Solidarité UkraineMots pour la paix
L'Humanité

Qui propose quoi ? Comparateur des programmes des candidats à l'élection présidentielle 2022

Avant l'élection présidentielle des 10 et 24 avril prochains, nous avons synthétisé plusieurs centaines de propositions des candidats, classées autour de 17 grandes thématiques proches des préoccupations des Français. Faites-vous votre avis sur les projets grâce à ce comparateur de programmes interactif, qui sera régulièrement mis à jour et complété par la rédaction.

la rédaction

ouvrir le Comparateur

La campagne pour l'élection présidentielle entre dans sa dernière ligne droite. Le dimanche 10 avril aura lieu le premier tour de cette élection structurante et déterminante de la Ve République. 12 candidats sont en lice.

Le contexte particulier marqué par la guerre en Ukraine dans lequel se déroule ce scrutin risque de réduire à la portion congrue les débats et confrontations nécessaires entre les candidats et les projets qu'ils portent.

Pour que les électeurs puissent choisir en connaissance de cause, l'Humanité met à disposition des internautes ce comparateur des programmes des candidats soutenus par les principales formations politiques ou ayant le plus d’intentions de votes selon les sondages.

Cas particulier, le président sortant, Emmanuel Macron, n’a dévoilé sa candidature que tardivement, le 3 mars, et n’a pas encore détaillé son programme. Nous ajouterons ces informations dès que possible. Nous vous proposons d’ores et déjà un rapide bilan de son action dans différents domaines et avons sélectionné des déclarations qui donnent à voir ce qu’il envisage pour un éventuel second mandat. 

Notre comparateur de programmes synthétise plusieurs centaines de propositions, et ce qui différencie les candidats autour de 17 thèmes. D’autres seront ajoutés au fur et à mesure.

Que se soit pour connaître les principaux engagements d'un candidat ou pour comparer les différentes propositions sur un sujet, ce comparateur vous permettra d'en savoir plus sur « qui propose quoi ».

ÉLECTIONS 2022. Un seul endroit pour suivre toute l'actualité de la campagne de la présidentielle et des législatives.

Nous avons sélectionné pour vous

En fin de compte... C’est quoi le macronisme ?

Débat. Les sondages influencent-ils les électeurs ?

  • La campagne vue de...

Saint-Claude (Jura), une ville en colère

À Mer (Loir-et-Cher) : l’accès aux soins en cale sèche

Roubaix (Nord) : « On ne demande pas du luxe, juste un toit »

À Allonnes (Sarthe), « on ne sait plus pour qui voter »

Avion (Pas-de-Calais) : dans le bassin minier, « on préfère se démerder tout seuls »

Vaulx-en-Velin (Rhône). Au pied des tours, « l’écœurement »

À Neuilly (Hauts-de-Seine) : droite ou extrême droite ? « Pour la première fois, on hésite »

    Notre émission politique

A VOTÉ #7. La guerre des clips

A VOTÉ #6. Prix de l'essence : les candidats à la présidentielle ont-ils la solution ?

A VOTÉ #5. Valérie Pécresse va-t-elle couler la droite ?

A VOTÉ #4. Vous avez aimé Macron 1, vous allez adorer Macron 2 !

A VOTÉ #3. Comment la guerre en Ukraine percute la campagne présidentielle

A VOTÉ #2. Il est encore temps de s’inscrire sur les listes électorales !

A VOTÉ #1. Retraite à 60 ans : Le Pen et le RN tombent le masque

  • Sujets de campagne

Comment la gauche compte mettre au pas la finance

La vieille arnaque du « Travailler plus »

Cette école de la concurrence que le candidat Macron veut pour les élèves

Le programme de 10 personnalités pour remettre la Culture sur le devant de la scène

« Grand remplacement », aux origines d'une théorie raciste

Hervé Le Bras : « Hier comme demain, le grand remplacement n’a aucune réalité »

Cinq chantiers pour instituer l’égalité hommes-femmes

L'Humanité relance le débat sur le logement

Droits de succession : la gauche affiche sa volonté de réformer

Services publics : jeu de dupes à droite et au RN

Les Français sont-ils lassés du présidentialisme ?

Quelles solutions pour ramener les jeunes aux urnes ?

Qui veut la peau de la Constitution ?

Sur l’Europe, des gauches « irréconciliables » ?

 

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Ukraine. Volodymyr Zelensky piégé par les Pandora Papers

Actu

Les révélations se multiplient autour du président ukrainien sur de nombreuses affaires commerciales via des sociétés offshore. Elles débouchent sur une crise politique pour le dirigeant, qui avait promis de combattre ces maux lors de son élection en 2019.

Vadim Kamenka

Une semaine de tous les dangers. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky essuie une véritable tempête médiatique et politique. Les révélations sorties dans le cadre des Pandora Papers depuis lundi le visent directement. Cette enquête, menée par plus de 600 journalistes de 117 pays qui ont étudié 11,9 millions de dossiers confidentiels, pointe comment s’organise l’évasion fiscale.

Zelensky, de comédien à chef de guerre : le parcours déroutant du président ukrainien

En Ukraine, c’est le site d’investigation de Slidstvo.info qui, en participant au Consortium international des journalistes d’investigation (Icij), a sorti plusieurs documents impliquant le président Zelensky dans des tractations commerciales secrètes. L’un d’eux pointe ainsi l’achat par des compagnies offshore (une entreprise enregistrée à l’étranger), appartenant à sa société de production Kvartal 95, « de trois appartements dans le centre de la capitale britannique (…) pour une somme d’environ 7,5 millions de dollars », atteste Slidstvo.info. Les journalistes ont réussi à retrouver leur localisation exacte. Les deux premiers appartiennent à l’entreprise de Serhiy Shefir, premier assistant du chef de l’État. L’un, acquis pour 3 millions de dollars en 2018, est situé dans une maison appelée Chalfont Court, en face du bâtiment 221B Baker Street. Le second se trouve dans l’immeuble Clarence Gate Gardens juste à côté. Le dernier, détenu par le copropriétaire de Kvartal 95, Andriy Yakovlev, se situe à quelques mètres du palais de Westminster.

Guerre en Ukraine Suivez l'évolution de la situation, retrouvez les reportages de nos envoyés spéciaux, nos analyses et décryptages.

Des entreprises détenues par son groupe d’amis

Cette affaire est éclairante sur le cercle proche de Volodymyr Zelensky, issue de sa société de production Kvartal 95 qui se trouve au cœur du scandale. Elle est derrière un vaste réseau tentaculaire d’entreprises enregistrées à l’étranger pour cacher leur activité et détenues en copropriété par son groupe d’amis. Tous sont issus soit de la ville natale de Zelensky, Kryvyï Rih, dans le sud, ou de sa société de production. « Il s’agit de Serhiy Shefir, qui a produit les émissions à succès de Zelensky, et le frère aîné de Shefir, Borys, qui a écrit les scripts. Un autre membre du consortium est Ivan Bakanov, un ami d’enfance. Bakanov était directeur général du studio de production et le réalisateur, producteur et copropriétaire de Kvartal 95, Andriy Yakovlev », raconte Slidstvo.info.

Lire aussi Pandora papers. Tony Blair, Dominique Strauss Kahn, Abdallah II... ou le gotha mondial de l’évasion fiscale

Ce partenariat autour de la société de production apparaît quand Volodymyr Zelensky est acteur, humoriste et comédien et pas encore dirigeant. Il s’est servi d’une de ses séries les plus populaires, Serviteur du peuple, où il tenait le rôle d’un enseignant indigné par la corruption de son pays qui devient président. En 2019, Zelensky reprend le nom de la série pour en faire une formation politique et se faire élire avec 73 % des voix sur un programme sans concession : la lutte contre les inégalités, mettre fin au système oligarchique et à la corruption. « Même si ces révélations ne nous surprennent plus. Nous sommes extrêmement déçus. Durant la campagne, Zelensky avait incarné un espoir de changement. Il s’en est pris à l’ancienne génération dirigeante impliquée dans de nombreux scandales, critiquant son prédécesseur Petro Porochenko, sur le fait de cacher des actifs à l’étranger, ou de ne pas assez combattre la corruption », rappelle Xenia, la quarantaine qui avait participé aux mobilisations massives de 2013 et 2014 sur la place Maïdan.

Deux autres crises : le Donbass et Nord Stream 2

À Kiev, un mécontentement général prend forme. Et cette colère populaire à l’égard du président pourrait bien grandir dans les jours qui viennent. Car Slidstvo.info promet encore de nombreuses révélations sur Zelensky et d’autres responsables ukrainiens. Pour Lena, une retraitée de 65 ans, habitant dans les environs de Kiev, ce scandale « n’apporte rien de nouveau. Tous les dirigeants ont été impliqués dans une affaire depuis l’indépendance. Mais il choque de nombreuses personnes qui voient leur retraite, leur salaire ne jamais augmenter, à la différence des prix, de la TVA, de l’énergie. Et à chaque fois les mêmes dirigeants nous promettent de sortir le pays de la crise économique et sociale et que chacun devra faire des efforts . Après deux révolutions (2004 et 2013-2014 – NDLR), on n’y croit plus. Et c’est le plus dangereux et regrettable ».

Tous nos articles sur le gazoduc Nord Stream 2

Deux autres crises émergent actuellement pour le chef de l’État : le Donbass et Nord Stream 2. Depuis plusieurs jours, la situation dans la région de l’est de l’Ukraine apparaît préoccupante. Les violations répétées du cessez-le-feu ont fait plusieurs morts. L’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe a d’ailleurs quitté la zone frontalière de la Russie, la mission n’ayant pas été renouvelée par Moscou. La paix dans la région, pour un conflit qui a causé la mort de 13 000 personnes, devait être l’autre priorité fixée par le président ukrainien pour son mandat. Elle est au point mort alors qu’un autre échec diplomatique semble se dessiner : la mise en marche du gazoduc reliant la Russie à l’Allemagne. Elle apparaît inéluctable dans les prochains mois, le processus de remplissage ayant débuté.

Vidéo Pandora Papers : quelles solutions pour que cesse le scandale ?

UkraineVolodymyr Zelenskypandora papersévasion fiscale
L'Humanité

A VOTÉ #7 - La guerre des clips

Vidéo

Depuis le 28 mars, et alors que s'applique désormais l'égalité stricte du temps de parole, les candidats à la présidentielle ferraillent à coups de clips de campagne à la télévision. Qui est le plus « punchlineur », le plus mitterrandien, le plus anxiogène, la plus enrhumée ? On fait le récap' pour vous, dans ce nouvel épisode d'A voté, notre chronique de la campagne. 

Cyprien Caddeo

A voté ! Chaque semaine jusqu'aux élections législatives, le service politique de l'Humanité décortique un fait de campagne électorale. Les grandes déclarations, les promesses, les engagements pris par les candidates et candidats ont des implications sur nos vies pas toujours exprimées lisiblement... Trois minutes pour s'attarder sur une mesure, une déclaration... et voter en connaissance de cause. 

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VIDÉO. Carburants et précarité : la colère gronde chez les chauffeurs VTC

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Environ 150 chauffeurs VTC (voiture de transport avec chauffeur), ont manifesté lundi, à Paris, afin d'exiger plus de protection alors que la hausse du prix de l'essence grève leurs revenus. Une première mobilisation qui s'est tenue à l'appel de l'intersyndicale nationale VTC (INV).

"On veut un tarif minimum, horaire et kilométrique, négocié entre le gouvernement et les indépendants", a souligné Brahim Ben Ali, secrétaire général de l'INV, le syndicat national des chauffeurs VTC, qui revendique un peu plus de 2200 adhérents. 

"On a vu énormément de chauffeurs s'enfuir de cette profession qui nous promettait d'être nos propres patrons"."Même si l'Etat nous aide sur le prix du carburant, les plateformes vont baisser les prix pour attirer les clients", a dénoncé le responsable syndicale.

Des pleins de diesel à 120 euros trois fois par semaine

Autour de la Nation, où se sont rassemblés les chauffeurs, certains décrivaient des revenus divisés par deux depuis le début de la pandémie, avec des pleins de diesel à 120 euros trois fois par semaine. Uber, leader du marché, est au centre des attaques pour les fortes commissions qu'il prélève alors que les tarifs des course évoluent régulièrement à la baisse. Une situation devenue intenable avec la hausse des prix des carburants.

Les gens veulent du low cost

"Est-ce que l'on veut demain, pour nos enfants et petits enfants, des professions précaires, sans droit et sans aucune visibilité", s'alarme Denis Oudinet, président d'une petite société de VTC. Très inquiet pour l'avenir de sa société, l'entrepreneur rajoute : "Tout le monde regarde le prix donc les gens veulent du low cost et malheureusement, à ce prix là, on ne peut pas avoir un service de qualité."

A Nantes, selon la police, une quinzaine de VTC ont organisé une opération escargot sur la rocade. L'opération a duré moins d'une heure et provoqué 3 km de ralentissements selon Bison Futé.Des actions de VTC étaient également prévues à Bordeaux, Toulouse et Marseille entre lundi et mardi, et l'INV promet d'accélérer le mouvement début avril avec des opérations escargot, notamment à Rungis. 

M. Ben Ali a aussi interpellé les candidats à l'élection présidentielle à se positionner sur cette question des plateformes. "Qu'allez-vous faire si demain, vous êtes dans un monde où il n'y a pas une police du numérique pour réguler tout ça ? Dans un monde où on utilise les citoyens que l'on jette à la poubelle sans raison...Voilà la question aujourd'hui ?"

L'Humanité

VIDÉO.« Est-ce que Monsieur Macron nous écoute ? »: manifestation des retraités à Paris

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Neuf organisations syndicales de retraités se sont mobilisées ce jeudi 24 mars dans toute la France, réclamant une augmentation des pensions de retraite pour faire face à la hausse du coût de la vie et de la santé.

Ils en ont « ras-le-bol d’être maltraités ». Des retraités manifestaient jeudi 24 mars dans une vingtaine de grandes villes, à l'appel de neuf organisations, dont la CCGT, FO ou le SNES-FSU, pour réclamer une hausse des pensions en pleine flambée de l'inflation et à deux semaines de l'élection présidentielle.

Dans le cortège parisien, le message porté par les quelques 3 000 manifestants est clair: « Macron, rends les sous ! ». Parmi les pistes évoquées par les manifestants pour rétablir l’équilibre dans le pouvoir d’achat des retraités, un plafonnement des pensions et retraites à 1 500 euros minimum, avec indexation sur l’inflation, ou encore l’instauration d’un 13ème mois pour les retraités.

« On se prive »

Huguette, retraitée du personnel d’EDF-GDF se demande bien si « Monsieur Macron » les écoute, eux, les retraités. Aujourd’hui, cette militante du parti communiste français perçoit 1 300 euros par mois. « Ce n’est quand même pas l’Amérique ! », ironise-t-elle. « Entre la CSG et les taxes sur les pensions, les mutuelles et tout ce que l’on doit payer au quotidien, c’est difficile de s’en sortir », assure Huguette, qui, de plus, accuse le coup de l’augmentation de l’inflation dans sa vie de tous les jours.

Alors, elle se prive: « on ne part pas en vacances, on regarde attentivement le prix des biens et l’on achète ce qu’il y a de pas trop cher », regrette-t-elle, mettant en avant, par ailleurs, le programme du candidat communiste Fabien Roussel pour défendre le pouvoir d’achat des Français.

Si elle est descendue dans la rue, c’est également pour défendre l’avenir des générations futures: « J’ai eu 4 enfants, 13 petits enfants et 9 arrières petits-enfants, et tout ce qui se passe les concerne aussi.  », s’inquiète-t-elle, alors qu’ils sont « tous partis de l’idée qu’ils n’auront, eux, de toute façon, pas de retraite… ».

Interrogations autour de la réforme des retraites 

La question du report de l’âge du départ à la retraite est une inquiétude partagée par de nombreux manifestants, concernés par le sort de ces actifs qui devront travailler encore plus tard, comme le propose Emmanuel Macron, qui souhaite fixer à 65 ans l’âge de départ légal.

Jean-Jacques Brilland s’estime chanceux d’avoir mis fin à son activité à 62 ans. « Je mesure ma chance, car chaque année qui passe à nos âges se ressent physiquement et intellectuellement ». Retarder l’âge de départ à la retraite à 65 ans serait une aberration, estime-t-il :« À cet âge, beaucoup de travailleurs n’auront plus l’intégrité physique ou intellectuelle de continuer à travailler ». Sur ce sujet, la CGT affirme qu’actuellement, « la moitié des salariés ne sont plus en poste lorsqu'ils prennent officiellement leur retraite ». Entre invalidité et chômage, de quoi « douter des économies que l’État pourrait réaliser, car il faudra bien indemniser ces gens-là et ne pas les laisser crever de faim », alerte Jean-Jacques.

L'Humanité

Participez aux actions de solidarité avec le peuple ukrainien 

Éditorial

Fabien Gay

Le 24 février, Vladimir Poutine, en envoyant les chars russes envahir l’Ukraine, commettait un crime contre la souveraineté d’un État, contre le droit international et contre la paix. Depuis, une pluie de tirs et de bombes s’abat sur le peuple ukrainien, faisant des morts et des blessés, et semant la destruction et le chaos dans toute l’Ukraine. L’Humanité, fidèle à sa longue tradition, s’engage pour la paix, en exigeant un cessez-le-feu immédiat, le retrait des chars russes et l’organisation d’une conférence paneuropéenne pour la paix et la sécurité en Europe.

Mais la guerre, ce sont des femmes, des hommes et des enfants qui, pour éviter les bombes et les armes, fuient dans des pays voisins ou à l’intérieur de l’Ukraine. Selon le Haut-Commissariat aux réfugiés de l’ONU, ils seraient aujourd’hui deux millions, et vraisemblablement sept millions dans quelques semaines. Alors que Kiev est encerclée, il nous faut faire grandir le mouvement international pour exiger le cessez-le-feu et la paix, et œuvrer rapidement à l’ouverture d’un couloir humanitaire. Aux réfugiés et aux déplacés, sans distinction, nous devons assistance, comme s’y engagent les peuples qui manifestent chaque jour partout sur la planète. La solidarité, l’aide et l’accueil de tous les réfugiés qui fuient la guerre, l’oppression ou la misère sont une nécessité et un devoir d’humanité.

Aujourd’hui, nous lançons une opération de solidarité concrète en partenariat avec le Secours populaire français. Pendant un mois, nous appelons nos lectrices et lecteurs, amies et amis, à leur envoyer des dons et des mots pour la paix. Chaque mot participera à faire grandir le mouvement pour la paix, et chaque euro collecté, reversé intégralement au Secours populaire français, permettra de faire grandir la solidarité et d’être utile sur le terrain. Nous remettrons ces dons à l’occasion d’une soirée de solidarité que nous coorganiserons avec le Secours populaire français. Une nouvelle fois, avec vous, l’Humanité répond présent pour exiger la paix et être le relais de la solidarité concrète. Nous comptons sur vous.

Nous appelons nos lectrices et lecteurs, amies et amis, à envoyer des dons et des mots pour la paix.

Vous aussi, participez :

  1. Téléchargez ce formulaire en PDF, à nous retourner (adresse : l'Humanité, Immeuble Calliope, 93528 Saint-Denis Cedex), accompagné de votre chèque libellé à l'ordre de : l'Humanité en partage - Solidarité Ukraine
  2. Envoyez-nous par mail vos messages pour la paix.
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Les réfugiés ukrainiennes, cibles des prédateurs

Pas honte

Alors que 90 % des 4 millions d'Ukrainiens qui ont fui leur pays seraient des femmes et des enfants, les alertes sur les risques d’exploitation des êtres humains se multiplient.

Alexandra Chaignon

C’est l’une des conséquences délétères de la guerre en Ukraine : ici, en France, les agences matrimoniales, notamment celles spécialisées dans les rencontres avec des femmes de l’Est, font face à un afflux de propositions d’hébergement de la part d’hommes.

Des intentions pour la plupart douteuses, loin d’une quelconque vocation humanitaire, qui masquent une réalité sordide : profiter de l’exil de ces femmes vulnérables. Si la plupart n’aboutissent pas, elles révèlent combien la crainte, relayée par de nombreuses organisations humanitaires, est à prendre au sérieux : l’exploitation des êtres humains.

Des cibles pour les réseaux criminels

Depuis le début de l’invasion russe, près de 4 millions de civils ont fui l’Ukraine. Parmi eux, 90 % seraient des femmes et des enfants déracinés : autant de cibles pour les réseaux criminels. Le 23 mars, la commissaire européenne aux affaires intérieures s’est d’ailleurs inquiétée du « risque énorme » de trafic de femmes et d’enfants, après que l’agence européenne de police Europol eut publié un communiqué sur le sujet.

Cette dernière estime qu’« à court terme les risques les plus élevés concernent le ciblage potentiel des victimes par des criminels sous prétexte de promettre un transport, un logement gratuit, un emploi ou d’autres formes de soutien immédiat ».

Les exemples ne manquent pas. « En Pologne, certaines femmes se voient proposer un hébergement en échange de faveurs sexuelles », avance pour sa part Geneviève Colas, coordinatrice pour le Secours catholique-Caritas France du collectif Ensemble contre la traite des êtres humains.

Carte interactive. Ces pays qui accueillent les millions d'Ukrainiens qui ont fui leur pays

Selon le Fonds des Nations unies pour la population, « la violence basée sur le genre est un problème grave que des millions de femmes et de filles, qui vivent dans l’ombre du conflit dans l’est de l’Ukraine depuis huit ans, ne connaissent que trop bien ».

Selon une enquête réalisée en 2019 pour l’organisation, près de 75 % des femmes du pays rapportent avoir subi « au moins une forme de violence depuis l’âge de 15 ans et une sur trois des violences physiques ou sexuelles ».

violences faites aux femmesGuerre en UkraineRéfugiés ukrainiens
L'Humanité

Diplomatie. ​​​​​​​Hubert Védrine : « L’Occident n’est plus capable de realpolitik »

Entretien

L’ancien ministre des Affaires étrangères (1997-2002) analyse les causes de la guerre en cours entre la Russie et l’Ukraine, ainsi que la montée du discours nationaliste et anti-occidental du Kremlin.

Marc de Miramon

Hubert Védrine (1), qui vient de publier son dernier livre Une vision du monde aux éditions Bouquins, a notamment organisé avec les États-Unis, la Russie et plusieurs pays européens la conférence de Rambouillet, dont l’échec entraîna la guerre menée contre la Serbie de Slobodan Milosevic par l’Otan en 1999. Un précédent brandi par Moscou, comme l’intervention militaire en Libye en 2011, pour dénoncer les violations du droit international attribuées au « camp » occidental et justifier sa propre agression de l’Ukraine.

L’engrenage des événements qui a conduit à la guerre a-t-il été bien compris en Occident ? Comment en est-on arrivé là ?

Il faut rappeler que les relations entre les Européens et la Russie ont toujours été compliquées. Avec l’URSS, pendant un siècle, il y a eu des périodes de tension extrême, l’alliance de la Seconde Guerre mondiale puis la guerre froide, la coexistence pacifique, la détente… Plus récemment, avec la réapparition de la Russie à partir de 1992, il faut distinguer l’ère de Boris Eltsine, un mauvais souvenir pour les Russes, les mandats de Poutine 1 et 2, puis celui de Dmitri Medvedev. Et la suite, les mandats Poutine 3 et 4, beaucoup plus anti-Occidentaux avec le réveil d’un nationalisme agressif allié à l’Église orthodoxe.

J’estime, comme beaucoup d’Américains vétérans de la guerre froide, que ce soit Brzezinski, Kissinger, Kennan, Matlock ou Mearsheimer, qu’il aurait fallu s’y prendre autrement. Après, s’y ajoute l’erreur énorme commise avec le sommet de Bucarest en 2008, où l’Otan a déclaré que l’Ukraine avait vocation à rentrer dans l’Otan mais sans le concrétiser, notamment parce que Sarkozy et Merkel s’y opposaient. C’était un chiffon rouge agité face au taureau russe.

Il aurait fallu dire : soit on met l’Ukraine dans l’Otan et on négocie avec la Russie sur Sébastopol (Crimée – NDLR), la libre circulation de ses navires en mer Noire et en relançant une négociation sur la sécurité en Europe, celle dont même Kissinger a regretté qu’elle n’ait pas eu lieu. Ou alors on disait : « Non, l’Ukraine n’a pas vocation à rentrer dans l’Otan », et on bâtissait un système de neutralité au-delà de la simple proclamation politique, avec des garanties croisées, russes, occidentales et autres. On n’a fait ni l’un ni l’autre, et on est resté à cette annonce qui était une provocation pure. C’est tragique.

Fallait-il être beaucoup plus exigeant sur l’application des accords de Minsk ? Sans doute, puisque ces derniers n’ont été respectés ni par la partie prorusses, ni par le gouvernement de Kiev. Dans la période encore plus récente, quand les services américains ont su que l’offensive était programmée, peut-être que la concrétisation d’une force dissuasive aurait contraint Poutine à renoncer à l’attaque du 24 février.

Peut-on également remonter à la guerre de l’Otan en Serbie, qui a abouti à l’indépendance du Kosovo ?

Les Russes le font mais c’est contestable. Dans l’argumentation de Poutine développée à partir du discours de Munich en 2007, il y a l’affirmation que les Occidentaux mentent tout le temps, qu’on ne peut pas leur faire confiance. La preuve avec la Libye, et c’est vrai qu’on est allé au-delà de la résolution de l’ONU qui ne visait qu’à protéger les populations civiles de Benghazi. Et il y a le débat sur le Kosovo.

L’interprétation de Poutine est que les Occidentaux ont attaqué la Serbie sans mandat de l’ONU pour lui arracher cette province, et qu’ils ont eu tort à 100 %. J’ai été un des ministres du groupe de contact qui a géré cette affaire, et j’aurai une lecture différente. Il faut rappeler qu’il y a eu dix-huit mois de négociations entre les ministres russes, américains, allemands, italiens, britanniques et français, avec les Serbes et les Kosovars, au cours desquels le groupe a vraiment cherché un arrangement auquel Slobodan Milosevic s’est opposé de manière absolue. Beaucoup de Russes le considéraient d’ailleurs comme entêté de façon absurde.

J’ai même organisé avec le Britannique Robin Cook la conférence de Rambouillet pour donner une dernière chance à la solution politique et qui a capoté à cause du refus du Kosovo (qui a finalement accepté sous la pression américaine) et de Milosevic. Nous avons conclu, la mort dans l’âme, qu’il fallait employer la force. Et ça, ce n’est pas l’Otan qui a pris la décision au départ, et qui a été dans cette affaire un prestataire de services. Nous lui avons demandé de casser l’armée serbe. Le ministre russe s’est retiré en disant qu’il ne pouvait pas cautionner cela.

Jacques Chirac, après discussions avec Alain Richard (ministre de la Défense de l’époque - NDLR), Lionel Jospin et moi-même, exigeait tous les jours du général américain Wesley Clark (patron de la force de l’Otan en Europe) de ne pas frapper les infrastructures civiles. Sous la puissance des bombardements, Milosevic a fini, hélas trop tard, par lâcher. Après, et cela contredit l’argumentation russe actuelle, le ministre Igor Ivanov est revenu autour de la table. Nous avons rédigé ensemble la résolution 1244 du Conseil de sécurité de l’ONU et décidé « l’autonomie substantielle » du Kosovo et non son indépendance. Ensuite, il est vrai que les autorités kosovares n’ont rien fait pour protéger les minorités serbes et leurs églises.

Très présent dans le discours de Poutine, il y a aussi le gouvernement ukrainien issu de la révolution de Maïdan en 2014, que Moscou dénonce comme illégal sur le plan du droit international, et qui a été soutenu par l’UE et les États-Unis…

Chacun pensera ce qu’il veut de cette dénonciation par Moscou. Ce qui est vrai, c’est que l’accord d’association entre l’Ukraine et l’UE a été conçu, dit-on, sous influence de la Pologne pour couper complètement l’économie ukrainienne de l’économie russe, alors qu’elles étaient très imbriquées. Cela fait partie des provocations inutiles des Occidentaux, comme la localisation de systèmes antimissiles, sous la présidence de Barack Obama, aux frontières de la Russie avec des justifications contestables, Washington affirmant protéger l’Europe contre des éventuels tirs de missile iraniens. Pour la Russie, il s’agissait d’une tentative de neutralisation de sa propre force de dissuasion.

Y a-t-il, selon vous, dans la réflexion de Vladimir Poutine, un véritable rejet de l’Occident et de la démocratie ? Comment interpréter les propos du patriarche Kirill, qui évoque un affrontement fondamental entre la civilisation helléno-chrétienne et la décadence occidentale ?

Avant d’être une guerre de religion ou de civilisation, il s’agit d’un affrontement historique et géopolitique classique. Gardez à l’esprit la formule de Poutine : « Celui qui ne regrette pas l’Union soviétique n’a pas de cœur, celui qui veut la rétablir n’a pas de tête », même si, malheureusement, il a évolué sur le second point…

L’idée que l’origine du monde slave soit à Kiev et « La Rus’ » (ancienne entité étatique constituée de la Russie, de la Biélorussie et de l’Ukraine actuelles - NDLR), c’est quelque chose de profond pour les Russes. Au départ, ça n’a rien à voir avec les « valeurs » ou la « démocratie », il s’agit d’une question identitaire et culturelle fondamentale, notions que l’Occident a cru périmées mais qui existent encore dans le reste du monde. François Mitterrand disait : « N’oubliez pas que l’Ukraine était à l’origine du monde slave avant même que la Bretagne ne fasse partie de la France ». Oui, il y a pour une partie des Russes une obsession ukrainienne. Ensuite, il y a une haine du système atlantiste dominé par les États-Unis, dans lequel, pour Vladimir Poutine, les Européens ne sont que des pions.

La Russie et la Chine ont de lourds contentieux historiques, voire territoriaux. Cette guerre peut-elle fédérer un axe « eurasiatique » qui abreuve la réflexion russe depuis une vingtaine d’années ?

Personne en Occident n’agit dans ce but. Depuis Obama, les États-Unis sont obsédés par le défi de la Chine et ils n’ont pas du tout envie en théorie que la Russie se jette dans ses bras. Et même si c’est déjà un peu le cas, ils ne pensent pas que cela puisse aller très loin. Les Russes n’en veulent pas non plus. En dépit de cela, tout va dans ce sens depuis quinze ou vingt ans, et cette guerre renforce ce mouvement. Mais ce n’est ni un projet ni une intention. En réalité, l’Occident moderne n’est plus capable de faire de la realpolitik comme Richelieu, De Gaulle, Kissinger ou même Mitterrand. Car nous sommes contraints par des émotions géantes, même si elles sont moralement honorables.

Une partie des élites états-uniennes, notamment leur complexe militaro-industriel, n’a-t-elle pas besoin de « diaboliser » la Russie pour vendre des armes à ses frontières, en Pologne, dans les pays Baltes et même en Ukraine ?

La Russie s’en charge elle-même ! Mais cela peut évoluer, cela dépend des périodes, du contexte et des présidents. Et ça n’est pas vrai qu’aux États-Unis. Par exemple, la position polonaise dominante aujourd’hui, c’est qu’il faudrait n’avoir plus aucun lien avec la Russie, même diplomatique. Le poids du complexe militaro-industriel, formule de Dwight Eisenhower, est indéniable. Mais son existence n’a pas empêché les États-Unis de négocier des traités avec l’Union soviétique pendant la guerre froide.

Après, c’est vrai qu’il existe une conjonction d’intérêts entre le Pentagone et l’Otan qui préfèrent la menace russe. Neutraliser la Chine paraît beaucoup plus compliqué et moins profitable. Poutine vient en quelque sorte d’apporter de l’eau à leur moulin en attaquant l’Ukraine. Quant à Joe Biden, ses déclarations sont destinées aux Polonais américains, qui sont près de dix millions et qui sont très partagés électoralement entre démocrates et républicains. Mais Biden ne veut pas de la guerre avec la Russie et c’est pour cela qu’il a refusé l’instauration d’une zone d’exclusion aérienne, ce qui signifierait abattre des avions russes. Donc, il compense avec des déclarations fracassantes.

Que vous inspirent les débats qui agitent la presse occidentale sur l’éventuel déséquilibre mental de Vladimir Poutine ?

Je me méfie de la « pathologisation » de l’adversaire qui dispense de réfléchir. L’Occident est tellement bouleversé, sidéré et déstabilisé qu’il ne peut pas attribuer un comportement aussi hostile à autre chose que de la folie. Mais ça me paraît un peu court. C’est peut-être pire en réalité, car Poutine est assez représentatif d’un vrai courant nationaliste régressif qui a été réveillé en Russie. Mais cela ne justifie pas ni même n’explique la décision d’entrer en guerre. Peut-être a-t-il lu et cru des rapports lui expliquant que la population ukrainienne allait accueillir ses soldats en libérateurs, ou que l’armée ukrainienne allait s’effondrer comme un château de cartes ?

Que faut-il attendre des négociations qui se déroulent actuellement sous la houlette de la Turquie ?

Je n’ai pas d’éléments mais je ne vois pas très bien ce qu’il y a à négocier en ce moment, si ce n’est le maintien du gouvernement de Kiev. S’il y a une sortie, elle se fera probablement à partir de l’acceptation par Kiev du fait accompli.

Comment sortir de cette logique de confrontation avec la Russie ?

Il faudrait déjà que la Russie s’y prête… Après, il faudra y réfléchir. Comment revenir un jour à une coexistence pacifique, puis à une forme de « détente » comme au temps de la guerre froide, avec la Russie qui ne sera jamais une social-démocratie scandinave. Mais on n’en est pas là. Tout cela est un gâchis épouvantable, la souffrance des Ukrainiens et tout le reste.

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L'Humanité

Finances. Qu’est-ce que Swift, le système bancaire dont on parle tant ?

Actu

En guise de sanctions financières pour avoir envahi l’Ukraine, plusieurs banques russes ont été exclues du réseau de messagerie Swift. Voyons ce qui se cache derrière cet acronyme et si la « punition » atteint son but : le bannissement de la Russie de la finance mondiale.

Pierric Marissal

Swift est une entreprise privée belge, Society for Worldwide Inter­bank Financial Telecommunication de son nom complet, qui propose aux institutions financières du monde entier un système de messagerie instantanée. Quelque 11 000 établissements, principalement des banques réparties dans 200 pays, s’y échangent plus de 40 millions de messages par jour.

Ce réseau électronique permet à 11 000 institutions financières de réaliser des échanges de fonds quasi immédiatement, non pas sous la forme de transferts, mais d’ordres de virements.

Swift a progressivement remplacé le télex, ce réseau de téléscripteurs connectés via les réseaux téléphoniques. Ces messages sont principalement des ordres de virement. Comme le système financier ­repose sur la confiance, les infor­mations envoyées ne sont pas annulées. Si une banque se dédit, elle perd de sa crédibilité. Lorsqu’un ordre de virement passe par la messagerie, il est en général effectif trente minutes après. Au final, Swift ressemble à un énorme registre de comptes où est inscrit qui a viré des fonds, quand et à qui.

Guerre en Ukraine : quelles conséquences des sanctions prises contre la Russie ?

En être exclu ne revient donc pas à ­sortir du système financier, contrairement à ce que d’aucuns ont pu penser à l’annonce de l’éviction de certaines banques russes du système. En revanche, les opérations qui n’y passent plus sont sérieusement ralenties. Car si Swift domine le marché, des concurrents existent, comme le chinois Cips, qui connecte 1 300 banques dans plus de 100 pays. Ou encore SPFS, développé justement par la banque centrale de Moscou, qui rassemble principalement des établissements russes, arméniens, biélorusses, kazakhs ou kirghiz.

Les sanctions pleuvent mais ne mouillent pas trop Poutine...

Ainsi, privée de Swift, la Russie peut emprunter ces autres moyens d’émettre ou de recevoir des paiements, moins pratiques et plus chers. Le SPFS prend une commission à chaque ordre émis par sa messagerie. En outre, cette messagerie domestique n’est ouverte qu’aux horaires de travail, tandis que Swift fonctionne 24 heures sur 24, 7 jours sur 7.

Importations d’hydrocarbures

Les conséquences concrètes du bannissement partiel des établissements russes restent aujourd’hui difficiles à évaluer, puisqu’ils concernent les flux financiers. Il n’en reste pas moins que le rouble a vu sa valeur chuter et que plusieurs fonds se sont mis à spéculer sur un possible défaut de paiement de la Russie. Certains experts avancent au doigt mouillé que l’ensemble des sanctions pourrait faire chuter le PIB russe de 1 à 5 points. D’autres, comme JP Morgan, anticipent une récession supérieure à 7 %.

L’Europe vise l’abandon des fossiles russes d’ici 2027

De 2012 à 2016, l’Iran avait subi la même exclusion de Swift. Si son économie ne s’était pas effondrée, elle en avait énormément souffert, en particulier son commerce extérieur, car ces sanctions financières étaient accompagnées d’un véritable embargo sur le pétrole iranien. Ce que ne subissait pas réellement, à l’heure du bouclage de cet article, la Russie. L’or noir est pourtant le nerf de la guerre : selon le cabinet Rystad Energy, les pays qui ont adopté des sanctions contre Moscou représentent plus de 200 milliards de dollars d’importations d’hydrocarbures par an, contre moins de 50 milliards pour la Chine et environ 25 milliards pour le reste du monde. Notons toutefois qu’au fil des semaines, de plus en plus d’établissements russes, mais aussi biélorusses, sont touchés par cette sanction.

Un registre dans la kleptocratie

Mais la mainmise de l’Occident sur Swift a ses limites. Après le 11 septembre 2001, les États-Unis se sont bien accordé un droit de regard sur la messagerie pour tenter de repérer les circuits de financement du terrorisme. Mais, vingt ans plus tard, les plus de 40 millions de transactions enregistrées quotidiennement rendent la tâche colossale. Avec des moyens et un peu de volonté politique, garder un œil sur la messagerie pourrait néanmoins permettre de surveiller les comptes en banque officiels des oligarques russes visés par les sanctions.

Et, de manière plus large, de quiconque soupçonné d’évasion fiscale ou de blanchir de l’argent sale. Il est par exemple facile de demander à Swift toutes les entrées et sorties de fonds sur un compte précis et, ainsi, de rassembler petit à petit des preuves de mouvements suspects. Outre le ralentissement de l’économie, l’exclusion de la messagerie peut agacer les riches kleptocrates russes, et remettre en cause leur soutien à Poutine. Ils ont d’autant plus de pouvoir que le pays est parmi les plus inégalitaires au monde : 1 % des Russes les plus fortunés possédaient 58,2 % des ­richesses du pays en 2020.

Outre la volonté de mettre en grande difficulté l’économie du pays, l’exclusion de la plupart des banques russes de la messagerie Swift a été justifiée par l’objectif de mettre à genoux les oligarques proches du Kremlin. Mais l’efficacité de l’opération ne va pas de soi. Tout d’abord, tous ont eu largement l’opportunité, le temps que les sanctions soient discutées et mises en place, de placer leur argent dans des paradis fiscaux lointains, derrière un écheveau de sociétés-écrans. Des structures qui sont par définition opaques et n’utilisent pas la messagerie Swift. En revanche, ces propriétaires de grandes sociétés industrielles et énergétiques risquent de rencontrer des problèmes pour rapatrier leur fortune dans des banques ayant pignon sur rue, notamment à Londres où ils sont nombreux à vivre. Schématiquement, si l’on ne peut, via Swift, suivre l’argent sale dans les officines des îles Caïmans par exemple, on peut essayer de voir disparaître et surtout réapparaître ces sommes dans des banques traditionnelles.

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Boycott. Trois cinéastes ukrainiens montent au front culturel

Entretien

Marina Stepanska, Iryna Tsilyk et Dmytro Sukholytkyy-Sobchuk ont quitté Kiev dès le début du conflit. Ils racontent leur quotidien et s’expriment sur le boycott des œuvres et de la culture russes.

Traduction Anna Koriagina

Michaël MélinardSophie Joubert

Les cinéastes Marina Stepanska, Iryna Tsilyk et Dmytro Sukholytkyy-Sobchuk ont tous trois quitté Kyiv pour se réfugier dans une zone plus calme de l’Ukraine, sans renoncer à mener le combat contre l’envahisseur russe. Ils mènent leur guerre sur le front culturel, documentant le conflit pour l’une, organisant un atelier de théâtre pour les adolescents déplacés pour l’autre. Tous appellent au boycott ou à la mise en pause de la culture russe, invoquant la part de responsabilité des artistes de ce pays.

Certes, leur position tranche avec celles défendues par nos titres. Nous avions alerté sur le risque d’amalgame entre les artistes russes et Vladimir Poutine. Pourtant, il nous semblait primordial de publier ces témoignages forts afin de mieux comprendre le profond fossé qui sépare les cinéastes des pays belligérants.

La paix future reste à construire. Le chantier s’annonce immense, à la mesure des tranchées béantes creusées par les bombes. Espérons que les artistes sachent imaginer un nouveau récit pour rendre ce nouveau monde pacifique envisageable.

Témoignages

« L’intelligentsia russe porte la responsabilité de cette guerre »

De Lviv, la cinéaste ukrainienne Marina Stepanska, prix du public au festival Premiers Plans d’Angers avec Falling en 2018, tente de soigner les maux des ados avec le théâtre. Elle critique le silence de ses homologues russes, dont les récits alimentent selon elle la politique expansionniste de Poutine.

Dans quel état d’esprit êtes-vous ?

Je vais très bien par rapport à la plupart de mes concitoyens. Je vous parle de Lviv, un lieu relativement sûr, même si, ces derniers jours, des sirènes sonnent à peu près toutes les deux heures. Je suis peut-être de bonne humeur à cause d’un studio de théâtre que j’ai initié pour les adolescents déplacés. Nous nous voyons régulièrement. Ils me donnent beaucoup d’énergie. Ils s’ouvrent de plus en plus et arrivent, grâce au théâtre, à digérer les tensions de cette réalité atroce.

Comment avez-vous créé ces ateliers ?

Je viens de Kyiv. Je me suis retrouvée à Lviv en conduisant la famille d’amis dans un lieu plus sûr. Je suis arrivée avec un sac à dos en étant consciente que je devrais peut-être rester. Je n’avais pas d’équipement technique, mais surtout, je n’avais ni l’énergie, ni l’envie de filmer, surtout dans une ville qui n’est pas au front mais à l’arrière. L’idée de fonder ces cours de théâtre m’est venue très spontanément.

Avec un ami, dans un théâtre de Lviv qui abrite des gens déplacés, nous nous sommes occupés de familles qui prenaient le bus pour rejoindre Cracovie. Dans l’une d’elles, avec deux enfants, l’une ado et l’autre un peu plus jeune, la mère était totalement déconnectée de la réalité. Le père s’occupait de toute la logistique. Les parents donnaient l’impression d’avoir oublié combien d’enfants ils avaient. Tout au long du chemin pour le bus, mon ami acteur et moi avons raconté des histoires aux deux filles pour les rassurer et les calmer.

Le lendemain, en mangeant avec mes copines, leurs ados regardaient les photos de soldats tués à la guerre sur leur fil d’actualité. Leur mère n’avait plus la force, ni les ressources pour diriger leur attention dans une autre direction. J’ai vite trouvé un jeu très simple pour la concentration et l’attention. Je fais souvent cet exercice avec mes acteurs. Je me suis dit que faire la même chose avec d’autres ados ramènerait leur attention vers la réalité. J’ai mis une annonce sur Facebook, plusieurs parents m’ont contactée. Ils sont parfois une quinzaine, parfois plus. Tout dépend de la situation.

Que peut-on faire pour aider les artistes ukrainiens ?

Je ne vous parle pas en tant qu’artiste mais comme une citoyenne ordinaire. Je ne veux pas dissocier les artistes du peuple ukrainien. Nous n’avons pas besoin d’une protection particulière. Bien sûr, certains artistes sont en train de sauver les collections, d’avoir des pratiques liées à leur activité. Mais je demande de boycotter la Russie et la culture russe du champ de l’information. Nous les Ukrainiens savons que chaque Russe porte la responsabilité de cette guerre, surtout l’intelligentsia. Pas seulement les 70 % qui ont exprimé leur soutien à la guerre menée par Poutine.

Pourquoi ?

Depuis la chute de l’Union soviétique, des récits parlent de la supériorité de la culture russe par rapport à celles des anciens pays de l’Union, en particulier de l’Ukraine. Ils les jugent moins significatives, nient parfois leur existence. Ce récit a mis dans la tête du peuple russe qu’il pouvait s’approprier l’Ukraine. Aucun intellectuel russe ne parle de l’Ukraine comme d’un pays souverain. Ils n’ont jamais été dans une optique anticolonialiste et anti-impérialiste.

Quelle forme aimeriez-vous voir prendre ce boycott ?

Tout d’abord, je considère absolument inapproprié et inacceptable toute forme de coexistence des Ukrainiens et des soi-disant victimes du régime poutinien dans le même espace artistique. Je n’ai aucun dialogue à avoir avec mes anciens amis, collègues et citoyens russes. Aucun ne s’est publiquement exprimé sur la question de la guerre. Même si certains d’entre eux sont déjà à l’étranger, donc en sécurité. Nous les Ukrainiens et les Ukrainiennes sommes restés dans notre pays avec notre peuple. Certains d’entre nous sont directement en danger. Pourquoi ces soi-disant victimes fuient leur pays et cherchent-elles, une fois installées ailleurs, un moyen de diffuser leur art et leur travail ? Je ne comprends pas quand on me parle de dialogue. De mon point de vue, ils ont abandonné leur peuple. La tâche de ceux dont le métier est la pratique intellectuelle est de travailler avec les leurs. Pour les artistes russes, le dialogue devrait avoir lieu en Russie avec les gens qui considèrent la guerre avec l’Ukraine justifiée. Il y a encore un mois, je me voyais comme une réalisatrice en train d’écrire mon scénario, me demandant quand j’allais aller au Festival de Cannes. Depuis le 24 février, cela n’a plus d’importance.

« On ne sait pas ce qu’il va nous arriver dans l’heure qui vient, il n’y a pas de zone de sécurité »

Né en 1983, Dmytro Sukholytkyy-Sobchuk est l’auteur de plusieurs courts métrages dont Weightlifter, récompensé par le Short Grand Prix du Festival du film de Varsovie. Son premier long métrage, Pamfir, qui se passe à la frontière entre l’Ukraine et l’Union européenne, n’est pas encore sorti. Après avoir fait de l’aide humanitaire au début de la guerre, il documente les conséquences du conflit sur la vie quotidienne des Ukrainiens.

 Pendant toutes ces semaines, j’ai eu la sensation d’avoir perdu mon chez-moi. J’ai deux valises, une grande qui est chez mes amis et une petite avec laquelle je voyage. Le 24 février, le jour du début de la guerre, j’étais à Kiev avec ma fiancée. Le matin, nous avons été réveillés par le bruit des bombes. Nous habitons à côté de Juliani, l’aéroport intra-muros de Kiev, une des bombes a été larguée à côté de notre maison. Nous avons vu un missile à 500 m de chez nous et nous avons dû partir presque tout de suite. Nous sommes arrivés dans un village près de Lviv et, au bout d’une semaine, nous avons encore été réveillés par les bombardements de la base militaire. On ne sait pas ce qu’il va nous arriver dans l’heure qui vient, il n’y a pas de zone de sécurité.

En arrivant à Lviv, je connaissais l’existence de Babylon’13, un collectif de documentaristes créé en 2013-2014 pendant la “révolution de la dignité”, dite révolution de Maïdan. Il compte à ce jour environ 40 personnes, des réalisateurs et réalisatrices, des chefs opérateurs, des producteurs. Plusieurs personnes filment en ce moment même à Kiev, dans le Donbass, comme Yuri Gontarouk.

Je cherche les histoires de gens dont la vie a été totalement changée par la guerre. J’ai rencontré des sculpteurs qui travaillaient sur des monuments ou des statues religieuses et qui se sont mis à produire des obstacles antichars. En ce moment, je filme surtout les gens qui travaillent à la frontière et défendent le périmètre de mon pays. Je filme aussi un acteur qui fait des spectacles dans les abris. Parfois, une sirène se déclenche pendant le spectacle et ils sont obligés d’arrêter. Entre-temps, les gens sont descendus dans les abris. Je documente ces changements qui vont perdurer. Il est déjà évident que l’ancienne manière de vivre ne sera plus valable. Nous devrons avoir de nouvelles approches.

Une des particularités de Babylon’13 est sa réactivité. Pendant la révolution de Maïdan, leurs vidéos ont été mises en ligne presque instantanément. Les réalisateurs et réalisatrices sont libres de faire ce qu’ils ou elle veulent de leurs films. Les gens à l’étranger vont voir nos films. J’espère que nos voix seront entendues dans le monde entier, en tant qu’auteurs et en tant que citoyens. Pour nous, le cinéma peut aussi être une arme puissante. 

« Le silence de mes collègues russes fait partie du crime »

Le dernier film de cette autrice et documentariste, The Earth Is Blue As an Orange, a été primé à Sundance. La peur et les tremblements de son fils pendant les bombardements l’ont poussée à quitter Kiev, sa ville natale. Aujourd’hui à Lviv, elle témoigne à défaut de pouvoir filmer.

Je n’ai pas tourné une seule séquence, une seule image depuis le début de la guerre. Je suis incapable d’être réalisatrice. Avant le déclenchement de l’invasion russe, je travaillais sur un projet documentaire autour de cet état d’angoisse dont ma génération souffre et sur les leçons mal apprises du XXe siècle. Il est important de rompre ce cercle vicieux. Mais quand l’histoire se réécrit sous vos propres yeux, il faut de la distance. Je dois d’abord vivre ce présent. Pendant ces jours de guerre, je suis revenue vers un autre moi, l’écrivaine. C’est important de s’exprimer puisque la guerre d’information fait partie intégrante du conflit.

Cet immense soutien des Européens est une grande surprise pour moi. En même temps, beaucoup d’Européens ne connaissent pas vraiment notre histoire. Ils ne font pas de différence entre les Ukrainiens et les Russes. Aujourd’hui, nous avons besoin de toutes les plateformes possibles pour expliquer notre histoire et notre optique. En Europe et en France, un discours prétend que l’Ukraine a toujours été une partie de la Russie. Ce type de messages est extrêmement dangereux. Aujourd’hui, nous avons une possibilité unique d’entendre des voix ukrainiennes après toutes ces années et ces siècles d’occupation russe.

L’entourage de Poutine pense que l’identité, la langue et la culture ukrainiennes ne devraient pas exister. Ce n’est pas qu’une guerre contre l’Ukraine mais contre le monde entier. Nous prenons les premiers coups. Dans cette situation atroce, nous avons besoin de tous les soutiens. Il ne faut pas sous-estimer la force de la culture et de l’art. Il faut mettre en pause la culture russe jusqu’à ce que la Russie accepte sa faute et sa responsabilité. La culture russe a créé ce terreau pour que les graines des idées poutiniennes puissent être plantées en portant un regard impérialiste et hautain sur et contre les Ukrainiens. J’ai guetté la réaction de mes collègues russes. Malheureusement, ils sont restés silencieux pendant les mois précédant l’invasion. Ce silence fait partie du crime. Cette tragédie et ces traumatismes devront être profondément étudiés pour que la nation russe réalise son immense responsabilité. Il faut créer de nouvelles conditions, de nouveaux récits pour ne pas répéter les mêmes erreurs.

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Indispensable conférence paneuropéenne de sécurité

Chronique

Francis Wurtz

Tout laisse à penser que nous sommes à un moment-charnière de la guerre que mène l’armée russe contre l’Ukraine. Certains observateurs craignent le basculement dans un conflit encore plus ravageur, nous rapprochant toujours plus d’un engrenage incontrôlable. D’autres veulent croire, malgré tout, à de possibles chances de compromis entre agresseurs et agressés. N’est-ce pas le moment ou jamais – par exemple pour la présidence française du Conseil européen – de tenter une médiation en lançant une grande initiative diplomatique ?

Celle-ci pourrait consister à proposer officiellement –parallèlement à l’établissement d’un cessez-le-feu en Ukraine – au président ukrainien et au président russe, puis, en cas d’acceptation de leur part, à tous les États du continent, quelque soit leur orientation politique, de se réunir ensemble dans le cadre d’une conférence paneuropéenne de sécurité ayant pour mission de mettre à plat tous les différends à l’origine des tensions et des confrontations, et, depuis peu, même d’une guerre, en vue d’aboutir à un règlement global mutuellement acceptable. Les négociations dureraient tout le temps nécessaire, mais tant qu’on discute, les armes se taisent. En cas d’accord, un traité pourrait être signé sous l’égide de l’ONU. 

Rappelons, une fois de plus, à ce propos, un fait majeur, malheureusement trop peu connu : le 6 juin 2008, le président russe d’alors, Dmitri Medvedev, proposa, depuis Berlin, la signature d’un tel traité paneuropéen « juridiquement contraignant  ». Ce pacte – pouvait-on alors lire dans « le Monde » (17-7-2008), citant M. Medvedev – « pourrait parvenir à une résolution générale des questions de sécurité et de contrôle d’armements en Europe (…) L’atlantisme a vécu, nous devons (donc) parler d’unité au sein de tout l’espace euro-atlantique, de Vancouver à Vladivostok ». Et le quotidien de préciser : 

« Nicolas Sarkozy a déclaré que si Moscou propose “un arc de sécurité de Vancouver à Vladivostok, ça mérite d’être étudié”, mais… reconnut la journaliste, « aucun dirigeant occidental n’a formellement donné suite aux idées de M. Medvedev ». 

L’explication de cette désinvolture, on la trouva dans cette autre citation de M. Medvedev rapportée, elle, par la chaîne France 24 (27-9-2008) : « Le président russe a averti qu’un élargissement de l’Otan vers l’Est “saperait” les relations de Moscou avec les autres pays européens, de manière radicale » et « pour longtemps ». Stopper l’extension de l’Otan était, en effet, le prix à payer pour cet « arc de sécurité ». Or, pour nombre de dirigeants occidentaux, il n’était pas question de « donner à la Russie un droit de veto sur les décisions de l’Otan ». 

Évidemment, rien de tout cela ne peut tenir lieu, quatorze ans plus tard, d’une quelconque excuse à Poutine, unique responsable de son agression armée contre l’Ukraine ! L’évocation de cette occasion manquée en 2008 vise, en revanche, à tirer les leçons du passé pour prendre les bonnes décisions aujourd’hui : je reste convaincu qu’une initiative, même tardive, en faveur d’une conférence paneuropéenne de sécurité servirait la cause la plus précieuse : la paix. 

la chronique de francis wurtzGuerre en Ukraine
L'Humanité

La guerre des mots

Éditorial

Laurent Mouloud

En période de guerre, toute déclaration d’intention doit être analysée avec précaution. Et il aurait été bien naïf de prendre au pied de la lettre les propos encourageants tenus à l’issue des pourparlers organisés à Istanbul. Les maigres espoirs de mardi – où le chef de la délégation russe faisait état de « discussions substantielles » et de propositions « claires » de l’Ukraine – ont été douchés dès mercredi. Changement de ton. Pour le porte-parole du Kremlin, l’échange n’aurait, en fait, donné lieu à rien de « très prometteur » ni à aucune « percée ». Souffler le chaud et le froid. Cette vieille méthode diplomatique vient rappeler que la guerre est aussi une guerre des mots, hautement psychologique, difficile à interpréter. Et que celle-ci prend une place centrale dans ce conflit.

Quelles que soient les intentions cachées de Vladimir Poutine, cette esquisse de dialogue acte, néanmoins, un premier virage après ce mois d’atrocités guerrières. De fait, la résistance inattendue des Ukrainiens, l’enlisement des affrontements et les sanctions économiques internationales obligent l’envahisseur russe à revoir officiellement sa stratégie. Et à faire mine – au moins en apparence – d’ouvrir une voie diplomatique. Cette rencontre a également permis aux Ukrainiens de proposer, pour la première fois, un cadre précis de discussion (neutralité du pays, pas de présence militaire étrangère, statut « non nucléaire »). Une base utile alors que chacun sait que, un jour ou l’autre, la sortie du conflit se jouera dans un processus de négociation.

Malheureusement, on n’en est pas encore là. L’inflexibilité du président russe sur le sort du port de Marioupol, où il refuse tout couloir humanitaire en dépit des appels d’Emmanuel Macron, et le bombardement incessant de Tcherniguiv montrent que le maître du Kremlin n’abandonnera pas le langage des armes facilement. Poutine, qui mise sur une partition de l’Ukraine, entend discuter en position de force. Notamment pour assurer son emprise sur l’est du pays et le pourtour de la mer d’Azov. Mais, face à ces ambitions guerrières de plus en plus contrariées, une pression diplomatique intense reste la meilleure des ripostes.

Guerre en UkraineVladimir Poutine
L'Humanité

Vers un effondrement de l’hôpital public

Chronique

Christophe Prudhomme

Les personnels de santé alertent depuis des années sur la dégradation de l’hôpital public sans être entendus. Les quelques mesures prises dans le cadre du Ségur de la santé sont très loin d’être à la hauteur des besoins et la situation continue de s’aggraver, comme le montrent des exemples récents. Les urgences du centre hospitalier régional d’Orléans ont été obligées de fermer du fait d’une cascade d’arrêts de travail d’un personnel en épuisement professionnel. Plus grave, à Strasbourg, un homme est mort sur un brancard aux urgences après douze heures d’attente sans surveillance.

Ce nouveau drame s’ajoute à tous ceux qui ne sont pas forcément médiatisés, mais qui surviennent malheureusement trop fréquemment. Il faut aussi insister sur les milliers de lits fermés par manque de personnel. Et tout cela n’a rien à voir avec l’épidémie de Covid, qui n’a été que le révélateur de la grande misère de nos hôpitaux. Ce ne sont plus de petits établissements qui craquent aujourd’hui mais les plus grands hôpitaux français. C’est la résultante des politiques menées avec constance ces dernières années par les différents gouvernements, associant réduction du nombre de personnel formé, tant au niveau médical que paramédical, et étranglement financier, se traduisant par des fermetures massives de lits.

Ce qui est particulièrement révoltant sont les mensonges proférés par les différents ministres et présidents de la République depuis maintenant plusieurs décennies. Tous nous expliquant qu’il fallait privilégier le maintien à domicile des personnes âgées, les prises en charge ambulatoires, en stigmatisant les patients qui « viendraient pour rien aux urgences », alors qu’ils ont laissé aussi se dégrader la médecine de ville, avec un nombre de généralistes très insuffisant, mal répartis sur le territoire et avec un mode d’exercice libéral ne répondant plus aux besoins de la population.

Les conséquences sont aujourd’hui dramatiques pour la population, qui n’arrive plus à se soigner correctement, sauf pour ceux qui peuvent se permettre de payer de très importants dépassements d’honoraires pour accéder à des circuits privilégiés de prise en charge. Pour stopper cette casse organisée de notre système de santé, dont l’objectif est d’aller vers un système à l’américaine piloté par le secteur marchand, nous avons besoin d’un changement politique radical. Nos hôpitaux et plus globalement notre système de santé ne résisteront pas à cinq nouvelles années de poursuite et d’accélération des politiques libérales destructrices des services publics et de notre système de protection sociale solidaire.

Le billet du Dr Christophe PrudhommeSantéHôpital publicségur de la santé
L'Humanité

Pouvoir envisager l’avenir

Chronique

Charlotte Recoquillon

Safya (1) contemple sa petite pile de passeports pleins de photos et de tampons. À 37 ans, elle a déjà changé de nationalité plusieurs fois. Née en Crimée en 1985, en URSS, son acte de naissance indique qu’elle est russe. C’est d’ailleurs sa langue maternelle et la première culture dans laquelle elle évolue, y compris à l’école primaire, où elle apprend l’histoire russe.

Puis, en 1992, après la dislocation de l’URSS, Safya devient ukrainienne. Changement de passeport, changement de langue, changement de programme. Elle doit apprendre l’histoire et la langue ukrainiennes. « À l’école, on a appris l’histoire russe, puis ukrainienne, puis russe de nouveau. Finalement, on n’a rien appris ! » Pas facile de se familiariser avec une autre culture et d’être obligée de passer son bac (l’équivalent) en ukrainien, se souvient-elle. En plus, comme d’autres russophones de Crimée ou de Sébastopol, elle n’est même pas considérée comme une « vraie Ukrainienne ».

En 2015, après l’annexion de la Crimée, nouveau changement. Safya redevient russe. Cette fois, on lui demande de défendre et de revendiquer son identité ukrainienne face à l’« envahisseur » russe. Depuis 2004, Safya vit en France, où elle est venue faire ses études. En 2015, nouveau passeport au compteur : elle acquiert la nationalité française.

C’est donc d’ici que la guerre la déchire. Elle est très inquiète pour la Crimée, où les bases militaires sont nombreuses et le risque de bombardements très élevé. Depuis 2014, il y avait déjà beaucoup de sanctions de la communauté internationale. Il n’y avait pas beaucoup de vols et pas vraiment de travail, mais maintenant, c’est pire. Elle est inquiète. Elle ne sait pas si elle pourra retourner en Crimée, s’il y aura un rideau de fer, ou comment la vie va continuer. Elle ne sait pas quand elle reverra ses parents. L’annonce, le 29 mars, d’une période de négociations du statut de la Crimée pendant encore quinze ans l’effraie. « Ça veut dire toute ma vie… Je ne sais pas quoi faire. Je m’en fiche de la nationalité, je veux juste pouvoir envisager un avenir. Je veux juste la paix  », souffle Safya. Mais la haine augmente et les discours politiques empoisonnent la population. Il faut désormais faire preuve de diplomatie pour discuter avec des amis, des voisins, les gens avec qui on a grandi.

Désabusée, elle ne voit aucune issue heureuse. « Même si on redevient ukrainiens, la haine va augmenter car les Russes verront les Ukrainiens comme des envahisseurs. Et si on reste russes, il y aura encore plus de sanctions internationales car l’Union européenne ne va jamais vouloir reconnaître la Crimée comme russe. Et on ne pourra jamais retourner s’installer là-bas.  » C’est une région magnifique, m’assure-t-elle.

Ukrainecrimée
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A VOTÉ #6 - Prix de l'essence : les candidats à la présidentielle ont-ils la solution ?

Vidéo

La guerre en Ukraine a aggravé la hausse du prix des carburants en Europe. En France, le litre d'essence dépasse les 2 €. Journaliste au service planète, Emilio Meslet décrypte les propositions des candidats à la présidentielle pour lutter contre ces hausses.

Emilio Meslet

 

A voté ! Chaque semaine jusqu'aux élections législatives, le service politique de l'Humanité décortique un fait de campagne électorale. Les grandes déclarations, les promesses, les engagements pris par les candidates et candidats ont des implications sur nos vies pas toujours exprimées lisiblement... Trois minutes pour s'attarder sur une mesure, une déclaration... et voter en connaissance de cause.

Réalisation et montage : Marius Caillol.

L'Humanité

La science des rézosociaux

Chronique

Sylvestre Huet

« Suivez la science ! » clament des manifestants ­juvéniles exigeant des politiques contre la menace climatique. On aimerait bien entendre le même slogan à propos des réseaux sociaux numériques des géants Facebook ou Twitter. Car, nous dit la science, ils sont dangereux. En 2018, la revue Science proclamait que, sur Twitter, le faux se répand plus vite et plus fort que le vrai. La faute à l’attraction humaine pour ce qui sort de l’ordinaire, un trait issu de notre histoire évolutive. L’observation serait aujourd’hui contestée, mais d’autres scientifiques sont venus apporter leur analyse.

Selon des spécialistes de l’évolution, ces plateformes ­exploitent le besoin humain pour la validation de nos opinions par l’entourage et la conversation permanente. Un atout dans les temps anciens où l’homme devait inventer la société et le langage. Aujourd’hui, un mécanisme dévastateur de l’esprit critique et de la démocratie. Comme l’appétit pour le sucre : il y a des dizaines de milliers d’années, il favorisait la recherche d’aliments efficaces, c’est devenu une cause de l’épidémie mondiale d’obésité.

Les géants du Net conduisent la plus grande expérience de psychologie sociale jamais réalisée en promouvant des comportements « de polarisation, tribaux et de désinformation », accuse Zeynep Tufekci, sociologue à la Columbia University (1). Avant la pandémie de Covid, des scientifiques craignaient que des populations ne s’affrontent pour piller des camions pleins de vaccins en cas de menace sur leur santé. Effarés, ils constatent que le quart des adultes états-uniens ne sont pas vaccinés, victimes d’un bullshit massif ­déferlant via les réseaux numériques.

Le problème est civilisationnel. Comment affronter les défis planétaires sans une approche rationnelle, fondée sur le partage des connaissances ? Et politique. Car les propriétaires de ces plateformes vendent leurs utilisateurs aux annonceurs publicitaires. Plus les trafics accélèrent, plus le faux se répand, plus ils gagnent de l’argent par centaines de milliards. Il faut une science de cette crise de la désinformation pour mieux la comprendre. Il faut aussi une politique pour que les tuyaux du Net se remplissent de vrai et se vident du faux. L’idée que ce problème n’a rien à voir avec leur propriété et les milliards de profits générés par la seule publicité, mais se résume aux algorithmes et à la psychologie sociale, semble alors d’une grande naïveté.

la chronique scientifique de sylvestre huet la chronique scientifique de sylvestre huet
L'Humanité

Jacques Rosner en toute dignité

Chronique

Jean-Pierre Léonardini

On apprend, avec tristesse, la mort de Jacques Rosner, comédien, metteur en scène, responsable avisé d’institutions publiques. Né en 1936 à Lyon, il suit les cours d’art dramatique de Suzette Guillaud. En 1953, il y rencontre Roger Planchon. Dans l’esprit de la décentralisation envisagé par Vilar et la reconnaissance de la dramaturgie de Brecht, les deux hommes collaboreront étroitement jusqu’en 1970, depuis le Théâtre de la Comédie de Lyon jusqu’à la fondation du Théâtre de la Cité de Villeurbanne. Rosner sera dans maintes distributions de pièces de Brecht et de Shakespeare, tout en assistant Planchon assidûment. En 1962, avec la Vie imaginaire de l’éboueur Auguste G., d’Armand Gatti, il signe sa première mise en scène. Il en réalisera une soixantaine au long de sa vie, de pièces de Planchon ( Patte blanche, le Cochon noir, l’Infâme), de Brecht ( la Mère, Maître Puntila et son valet Matti), Shakespeare ( Macbeth, Jules César), Tchekhov ( la Cerisaie, Ivanov), Sean O’Casey ( Poussière pourpre), Roger Vitrac ( le Coup de Trafalgar), Claudel ( Partage de midi), Witold Gombrowicz ( Opérette, Yvonne, princesse de Bourgogne, le Mariage), Jean-Claude Grumberg ( Dreyfus), Max Jacob ( le Terrain Bouchaballe, dans une ­ingénieuse scénographie du peintre Max Schoendorff), et d’O’Neill, Thomas Bernhard, Ingmar Bergman, Molière, Marivaux, Arnold Wesker… Il a assuré plusieurs réalisations à la Comédie-Française.

Nommé en 1974 à la direction du centre dramatique national du Nord, à Tourcoing, Jacques Rosner fait construire à Villeneuve-d’Ascq le Théâtre de la Rose des vents. Trois ans plus tard, Michel Guy, secrétaire d’État à la Culture, lui confie la direction du Conservatoire national supérieur d’art dramatique, qu’il dépoussière hardiment. Il réforme les études, annule l’enseignement des disciplines traditionnelles, auquelles il substitue l’accompagnement des futurs comédiens par des maîtres praticiens, au sein d’un parcours artistique librement consenti. Il supprime le concours de sortie. Jack Lang, en 1983, le nomme à la tête du centre dramatique de Midi-Pyrénées (Théâtre Daniel-Sorano) à Toulouse. Il y ­demeure jusqu’en 1995, met sur pied une école, constitue une équipe de direction efficace, ouvre grand les portes à de jeunes compagnies et mène à bien la construction d’un nouveau théâtre, qui sera inauguré en 1997.

Homme doux et courtois, doté d’un sens de l’humour extrêmement subtil, Jacques Rosner n’eut de cesse de se montrer ferme sur les principes civiques du théâtre public. Ses obsèques auront lieu mercredi 6 avril, à Bonnebosq (Calvados), où il s’était retiré avec Nicole, son épouse, à laquelle nous pensons très fort.

La chronique théâtrale de Jean-Pierre LéonardiniThéâtre
L'Humanité

Nullité de licenciement pour avoir dénoncé une situation indigne

Chronique

Christophe Vigneau

Avocat au barreau de Paris

Durant la nuit, une concierge d’un immeuble parisien est blessée. Le plafond de la loge s’effondre sur son lit. Qu’à cela ne tienne, la salariée reprend, après un arrêt maladie, sa prestation de travail tout en étant relogée ailleurs. La loge détruite, la concierge se trouve alors installée durant ses heures de travail sur une chaise placée dans le local à poubelles, sans accès à des ­sanitaires. Elle doit également ­côtoyer les rats circulant dans les caves. Après avoir ­dénoncé ses conditions de travail et saisi l’inspection du travail, qui constatera leur état déplorable, la concierge saisira le conseil de prud’hommes, ­assistée de Me Assoune, avocate au barreau de Paris, d’une action en résiliation judiciaire de son contrat de travail aux torts de son employeur.

Avant que le juge ne se prononce, l’employeur répondra à la concierge par un licenciement. Il le motive par le fait que la salariée estimait ses conditions de travail indignes, dégradantes et néfastes pour sa santé. Le conseil de prud’hommes déclarera alors le licenciement sans cause réelle et sérieuse, mais la cour d’appel de Paris ira plus loin. Dans un arrêt du 17 février 2022, elle prononcera la nullité du licenciement, estimant qu’en réalité, la salariée a été licenciée pour s’être plainte de la violation par son employeur de son obligation de santé et de sécurité en ne mettant pas à sa disposition des toilettes et un local corrects. L’entreprise, selon la cour d’appel, n’a pas non plus assuré des conditions de travail décentes et respectueuses de la dignité humaine.

Le licenciement devait donc s’analyser comme une mesure de rétorsion à l’égard de la ­salariée pour avoir ­dénoncé une atteinte à la dignité humaine, ­valeur protégée par le préambule de la Constitution de 1946. En portant atteinte à un droit fondamental, le licenciement n’était pas simplement sans cause réelle et sérieuse, mais nul.

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L'Humanité

Présidentielle. Contre la fraude fiscale, Fabien Roussel s’érige en « vote rentable »

Actu

En meeting près de Lyon, le candidat communiste entend s’attaquer aux « délinquants en col blanc », et propose la création de « brigades Elliot Ness », chargées de récupérer les 100 milliards d’euros qui s’évaporent, chaque année, dans les paradis fiscaux.

Naïm Sakhi

Villeurbanne (Rhône), envoyé spécial.

À huit jours du premier tour, ce meeting lyonnais de Fabien Roussel fait doublement écho à l’actualité. Par les intempéries climatiques, d’abord, la neige ayant empêché plusieurs bus venus de la Loire et du Puy-de-Dôme de rejoindre les près de 4 000 personnes réunies au double mixte de Villeurbanne. Par le thème du discours, ensuite, axé sur la lutte contre l’évasion fiscale. « Passer des contrats avec des McKinsey tout en sachant qu’ils ne payent pas d’impôts ? Oui, dit le candidat Macron, c’est anormal, mais, c’est légal », déplore le communiste. Une allusion au scandale qui éclabousse l’actuel locataire de l’Élysée, autour des cabinets conseils qui ont bénéficié, en 5 ans, de 2,3 milliards d’euros de commandes publiques.

Eric Bocquet à Bercy

Durant près d’une heure, samedi 2 avril, Fabien Roussel s’est attaché à dénoncer « la délinquance en col blanc ». Un fléau qui coûte près de 100 milliards d’euros aux finances publiques. « Certains disent ’’optimisation fiscale’’. C’est plus chic, c’est légal, mais c’est tout aussi déloyal et antipatriotique », poursuit-il. Dans l’assistance, Jordan, 18 ans, approuve. « Ce n’est pas être contre les riches, mais si quelqu’un en a les moyens, il se doit d’aider la société », mesure l’étudiant. Pour ce faire, le candidat communiste entend mettre sur pied des « brigades Elliot Ness », en recrutant 30 000 agents des impôts. « Ils seront chargés de traquer les fraudeurs fiscaux jusqu’à ce qu’ils finissent derrière les barreaux », précise-t-il. « Je serai toujours votre soutien sur ce combat-là », assure le lanceur d’alerte dans le scandale de la banque suisse UBS, Nicolas Forissier, dans une vidéo diffusée en amont du discours.

Car cette lutte pour une « finance éthique » est menée de longue date par le secrétaire national du PCF qui s'est plusieurs fois illustré sur ce terrain à l'Assemblée nationale. L’intéressé plaide aussi en faveur du prélèvement à̀ la source des bénéfices des multinationales. « Avec moi, c’est l’État qui calcule le montant et il l’imposera avant que les bénéfices ne partent dans les paradis fiscaux, assure le député. C’est possible, j’ai déjà déposé le texte de loi. » Un combat qu’il confiera, s’il est élu, au sénateur PCF Éric Bocquet, au travers d’un ministère dédié. « Avec ces 100 milliards d’euros, tous les ans, on peut doubler le budget de l’Éducation nationale et, en même temps, supprimer la CSG ou encore financer la retraite à 60 ans qui ne coûte que 27 milliards d’euros », assure Fabien Roussel. « Le vote rentable, celui qui remplira nos caisses pour vivre mieux, c’est le vote de la France des jours heureux », clame le candidat du PCF.

Soutien de Bernard Thibault

Une allusion directe à la pression du « vote utile » à gauche, qui s’amplifie à l’approche du scrutin. « J’hésite avec Jadot et Mélenchon, mais Roussel c’est mon choix de cœur », confie Pascal, à l’image du quart des électeurs qui se déclare certain d’aller voter mais ne sait toujours pas quel bulletin glisser dans l’urne. Ce consultant en informatique de 57 ans regrette l’absence d’union à gauche « pour empêcher Marine Le Pen d’atteindre le second tour ». « Fabien Roussel sait parler et il ne renonce pas aux idéaux sociaux de la gauche », poursuit l’ancien militant PS. Une hésitation que partage aussi Jordan : « Je vais sans doute finir par voter utile. Mais cette candidature construit l’avenir. Fabien Roussel est la relève de la gauche radicale ». « Jean-Luc Mélenchon n’a rien fait de ses 19 % » de 2017, nuance Morgane, venue avec son bébé. Pour cette cadre territoriale de 35 ans, plus question de « vote utile » : « Je l’ai fait en 2012 et 2017 et cela n’a rien apporté pour changer la vie. Maintenant, je vote pour mes idées ». « On ne vote pas en fonction des calculs, mais pour des convictions », souligne Bernard Thibault. Dans une vidéo, l’ancien secrétaire général de la CGT a dévoilé son soutien à Fabien Roussel, rappelant que «  dès que le PCF a eu une influence dans le pays, ce sont là que les acquis sociaux ont été les plus forts ».

« La pente est rude mais nous la grimpons. Il reste encore huit jours pour renouer avec les grands progrès et les grandes espérances dont notre pays a le secret », affirme Fabien Roussel. En terres lyonnaises, ce meeting marque l’avant-dernier exercice du genre pour le candidat, d’ici au 10 avril. Le prochain aura lieu à Lille, chez le député du Nord, jeudi. Pour l’occasion, ses équipes ont affrété un TGV, le « train des gens heureux », au départ de Paris. Regardant vers l’avenir, le communiste l’assure : «  Je suis à vos côtés aujourd’hui et je le serai demain. Toute la force que vous mettez, c’est de la force pour se faire respecter. »

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L'Humanité

L’urgence démocratique est là

Éditorial

Fabien Gay

Considérons-nous que, pour exercer librement leurs choix électoraux éclairés, les citoyens et les citoyennes doivent disposer des informations nécessaires ? Au regard de la campagne électorale que nous vivons, privés de débats entre les candidates et candidats et alors même qu’une partie croissante du corps électoral boude les élections, la question mérite d’être posée.

À moins de dix jours du premier tour de la présidentielle, le président-candidat refuse le débat pour éviter le bilan de son quinquennat ; des candidats ayant obtenu leurs parrainages se voient privés de soirées avec les autres sur des grandes chaînes de télévision sous des prétextes de plus en plus discutables. Il n’y a pas loin que celles et ceux qui sont amenés à se déplacer aux urnes aient l’impression qu’on leur confisque le débat sur l’élection, donc leur choix.

Les soutiens du président-candidat se relaient pour asséner leur unique argument : « Aucun président sortant n’a fait de débats du premier tour, d’autant plus qu’il est en tête dans les sondages. Il ne va pas s’abîmer. » Fermez le ban, il n’y a rien à débattre, pas même la retraite à 65 ans, le travail pour celles et ceux qui touchent le RSA, ou encore la grande ­Sécurité ­sociale. Et s’il arrive en tête de l’élection, rien ne pourra le dévier de ces réformes annoncées mais jamais débattues, ni contredites. Le président nous a vendu le Grand Débat permanent mais, autant sur la forme que sur le fond, il ne fait que reprendre le pire du ­libéralisme économique vieux de trois siècles à l’aide d’une Constitution datant de 1958.

Contrairement à l’époque des présidents Mitterrand et Chirac, nous vivons aujourd’hui une ère d’information continue et de pseudo-débat permanent. Alors que le régime monarchique de la Ve République, le quinquennat et l’inversion du calendrier électoral ont renforcé le présidentialisme, refuser de débattre revient à priver les citoyennes et citoyens d’un choix éclairé.

Personne ne peut prévoir ni le résultat ni le taux de participation, mais l’urgence démocratique est là et le changement vers une VIe République nécessaire pour redonner du pouvoir au Parlement, aux citoyens dans la cité, aux salariés dans l’entreprise.

Cette hyperprésidentialisation a un second effet pervers. Sommés de ne pas voter pour « nos idées » pour éviter la « dispersion », il nous faudrait voter « utile », car être absent du second tour, c’est être éliminé. Alors, depuis cinquante ans, les forces qui dominent, à droite comme à gauche, utilisent cet argument au détriment des autres forces, éloignant au fil du temps une partie des citoyens du fait même de voter.

Le vote utile n’a fait que nourrir des désillusions, ­associé au « nouveau » système des primaires, véritable machine à perdre les élections – exception faite du candidat Hollande –, broyer des idées et faire du ­gagnant ou de la gagnante le « prisonnier du vaincu » – comme Pécresse de Ciotti ou Jadot de Rousseau.

Pour l’emporter, la gauche doit regagner la bataille idéologique et faire 50,1 % au second tour. En portant une campagne positive, en parlant différemment du salaire, de l’emploi, de l’énergie ou de la réindustrialisation, le candidat communiste Fabien Roussel s’emploie à redonner de l’espoir et à regagner des points sur l’abstention.

Plus haut sera le score de Fabien Roussel, plus haut sera celui de toute la gauche – permettant de gagner en cas de qualification d’un candidat de gauche au second tour. Chaque vote pour le candidat communiste n’est donc pas « perdu » mais nécessaire et vital, et comptera au mois d’avril mais aussi aux législatives, pour élire un maximum de députés communistes et, dans les mois à venir, pour conquérir les Jours heureux.

Fabien RousselPrésidentielle 2022
L'Humanité

Évasion Fiscale. Fabien Roussel déclare ouverte la pêche aux « gros poissons »

Actu

Le candidat communiste à la présidentielle et les militants du PCF se sont lancés ce vendredi dans une opération « Casa de Roussel » pour dénoncer l’évasion fiscale avec un happening reprenant en plein Paris les codes de la célèbre série.

Julia Hamlaoui

#Grospoissons, c’est un mystérieux hashtag lancé par le PCF sur les réseaux sociaux à la veille du 1 eravril. La presse, elle, est convoquée le lendemain pour une « pêche au gros » du côté du métro Grands boulevards. Le cigare et les billets de banque qu’arbore le poisson accompagnant l’invitation donnent certes un indice sur ce que prépare le candidat communiste à la présidentielle, Fabien Roussel, mais le secret demeure bien gardé.

Jour J, H-90 minutes : c’est l’effervescence place du Colonel Fabien où on joue à fond la carte de l’opération clandestine. Et pour cause les militants s’apprêtent à dérouler le scénario de « La casa de Roussel », comme le proclame l’affiche inspirée de la célèbre série mise en ligne un peu plus tard. Au troisième sous-sol du siège de la formation, c’est Olivier Marchais qui endosse le rôle du professeur. En attendant son entrée en scène, les participants continuent de s’interroger, ils ne sont pas plus au parfum : « alors qu’est-ce qu’on va faire ? », lance l’un, « il est question de déguisement, on m’a dit de prendre un sac à dos », répond l’autre.

Le rideau (un vrai, rouge et accroché au mur de béton, duquel dépassent la tête de Bernard Arnault et le logo de la BNP – un autre indice) ne tarde pas à se lever : le plan du casse est littéralement dévoilé. « Notre cible c’est l’Autorité des marchés financiers au métro Bourse, commence le coordinateur de la campagne. À 19 heures vous recevrez un SMS, commencez à converger vers le carrefour et au coup de sifflet enfilez votre combinaison rouge et… votre masque Fabien Roussel. » Applaudissement dans l’assistance.  « Ça correspond bien aux Jours heureux (le nom du programme du PCF, N.D.L.R.), on va porter un message des plus sérieux tout en se marrant », glisse Luce une communiste du 20e arrondissement parisien.

Rejoints par une autre équipe briefée dans le Val-de-Marne, les braqueurs d’un jour sont à l’heure au rendez-vous. Des trois camions qui bloquent la circulation sont sortis 100 sacs griffés des noms du Crédits agricole, de la Société générale, et autre Natixis. Tout est prêt, des « Fabien président » commencent à être scandés. La star du happening présidentiel peut arriver. « Voilà notre premier avril : la chasse au gros poisson est ouverte. Ce tas de billets symbolise cet argent qui manque à la République. Il y a 100 sacs contenant chacun 1 milliard d’euros. C’est votre argent, c’est notre argent, on veut le retrouver dans le progrès social, dans les services publics, dans notre pouvoir d’achat », lance le prétendant à l’Élysée ceint de son écharpe de député, depuis une nacelle parée d’une banderole « Le vote contre l’évasion fiscale c’est Roussel ! ».

Et le candidat d’enchaîner sa plaidoirie : « J’accuse les fraudeurs fiscaux de piller la République », assène-t-il avant d’envoyer sur le même banc les « cabinets fiscalistes, cabinets de conseil, sociétés offshore qui font le jeu de la fraude », «  les traités européens responsables de la concurrence fiscale déloyale », ou encore « les multinationales du CAC 40 qui font le choix d’installer leur siège social dans ces paradis fiscaux ». « J’accuse aussi, poursuit-il, ce gouvernement comme le précédent de complicité. Sur 100 milliards d’évasion il n’en récupère que 10, à peine 10 %. Moi président de la République, je nommerai un ministre chargé de la lutte contre la fraude fiscale », promet-il déroulant ses propositions, de l’établissement d’une « vraie liste » des pays concernés, à la tenue d’une « conférence européenne » dédiée, en passant par le prélèvement à la source des bénéfices des multinationales. Et en pleine affaire Mckinsey, révélée par la commission d’enquête du Sénat sur les cabinets de conseil dont la sénatrice PCF Éliane Assassi est la rapporteure, Fabien Roussel l’assure : « Voilà à quoi sert le vote communiste. C’est un vote utile pour lutter contre l’évasion fiscale. »

Présidentielle 2022Fabien Rousselpcfévasion fiscale
L'Humanité

Fabien Roussel, face à des citoyens, « La richesse de la France, c’est vous, pas les actionnaires »

Premier plan

Guerre, pouvoir d’achat en berne, réchauffement climatique… à ce monde en crise, Fabien Roussel veut opposer des « Jours heureux ». Le candidat communiste s’en explique avec des citoyens engagés pour la paix, la justice sociale et le climat, invités par l’Humanité.

Julia HamlaouiNaïm SakhiAurélien Soucheyre

À un peu plus d’une semaine du premier tour de l’élection présidentielle, le candidat communiste Fabien Roussel entre « dans la dernière ligne gauche de sa campagne », plaisante-t-il, déterminé à « ne rien lâcher ». Pour l’interroger, l’Humanité a sollicité des citoyens engagés dans des luttes sociales, écologiques, pour la paix. Premier thème : le pouvoir d’achat. Une question, en conséquence de l’inflation liée à la guerre en Ukraine, plus que jamais en tête des préoccupations des Français : pour 57 % d’entre eux – c’est ce qui comptera le plus dans leur choix le 10 avril, selon Elabe.

À ce sujet, avec la coordination Pas sans nous, qui a organisé un tour de France des quartiers populaires, Fatima Lancien a accepté de répondre à notre invitation. Salariée d’un grand hôtel et syndicaliste, elle a participé aux luttes menées par les petites mains des palaces. Le conflit en Ukraine a aussi, depuis son déclenchement par la Russie le 24 février, mis en lumière de nombreuses questions qui, d’habitude, passent sous les radars d’une telle élection.

Sveta, une habitante de Kiev, et Jean-Marie Collin, porte-parole d’Ican France, s’en font l’écho. Enjeux non moins essentiels, climat et transition écologique ont, a contrario, été un peu éclipsés du débat public cette année. Charlène Fleury, porte-parole d’Alternatiba, interpelle Fabien Roussel dont les positions, sur le nucléaire ou la viande, détonnent à gauche.

POUVOIR D’ACHAT

Fatima Lancien : Je suis en poste depuis quatorze ans, j’ai commencé à 1 300 euros et je gagne aujourd’hui 1 600 euros. Est-ce qu’on peut vivre avec ça ?

Non, madame. C’est impensable et, pourtant, c’est une réalité : des gens travaillent et sont pauvres. On ne reconstruira pas la France avec des Français mal payés, épuisés et pas respectés. Mais on le fera en faisant confiance aux salariés, en leur redonnant le pouvoir. Nous, nous voulons la France de la bonne paie, augmenter le Smic à 1 500 euros net et convoquer une conférence générale pour la hausse des salaires de l’ensemble des branches professionnelles. Il y a en moyenne 20 % à rattraper. Si les patrons font de la résistance, je remettrai en place ce qui a existé il y a une quarantaine d’années : l’échelle mobile des salaires pour les indexer sur l’évolution du Smic.

Fatima Lancien : Je suis pour les 32 heures. Mais en faire 35, voire 39 avec des heures supplémentaires exonérées d’impôt, cela permet de finir le mois avec plus d’argent…

Mais le palace où vous travaillez, il n’a pas les moyens d’augmenter les salaires ? C’est le salaire avec les cotisations qui financent la Sécurité sociale, la retraite, la santé. Vous savez, les libéraux, la droite, le Medef théorisent que le salarié doit être stressé, pressuré en permanence pour être le meilleur. Nous avons une tout autre conception de la société : en misant sur un monde du travail heureux, nous sommes plus efficaces économiquement. Je veux entendre parler non plus de la valeur des actionnaires, mais de celle des hommes et des femmes qui produisent par leur travail. La richesse de la France, c’est vous. Et c’est aussi ceux qui soignent, qui enseignent, ceux qui produisent, qui créent… Si on investissait dans tous ces gens-là, nous aurions la plus belle des France.

L’Humanité : Vous évoquez les grands groupes, mais les TPE/PME, impactées par la crise économique liée au Covid, peuvent-elles assumer ces mesures ?

Beaucoup de PME et TPE ont besoin d’être soutenues. Cela passe d’abord par arrêter de donner de l’argent aux donneurs d’ordres qui sous-traitent à l’étranger ou imposent des prix si bas que les petites entreprises rognent la masse salariale. Je baisserai aussi leur facture énergétique, leur prime d’assurance avec la nationalisation d’Axa, les libérerai du poids des banques avec la nationalisation de deux d’entre elles et des prêts bonifiés. Enfin, je veux que les gros payent gros et que les petits payent petit. Les grandes multinationales doivent s’acquitter d’un impôt juste, à 30 %, prélevé à la source sur leurs bénéfices pour qu’elles arrêtent de les délocaliser, comme McKinsey et compagnie.

Fatima Lancien : Je vais bientôt avoir 65 ans, je suis toujours au travail, comment partir plus tôt en retraite ?

L’espérance de vie en bonne santé d’un ouvrier, c’est 59 ans. Alors, oui, la retraite à 60 ans, c’est un minimum de justice sociale. Ce droit, je le finance avec une cotisation sur les revenus financiers, pour lesquels Macron a mis en place un bouclier fiscal. C’est 30 milliards d’euros dans les caisses tout de suite. Il faut aussi augmenter les salaires pour relever le niveau des cotisations et des pensions. Avec 1 600 euros de salaire, vous allez avoir une retraite de misère.

Fatima Lancien : Un peu plus de 800 euros, et j’ai travaillé toute ma vie...

Comment peuvent-ils défendre un tel modèle ? Avec 800 euros, vous tombez en dessous du seuil de pauvreté, comme des millions de retraités. Je propose un minimum retraite à 1 200 euros net.

La coordination Pas sans nous : Face à la précarité et au manque de perspectives pour la jeunesse, créerez-vous un ministère dédié pour une politique ambitieuse et non plus morcelée ?

Oui, je souhaite un ministère dédié à la jeunesse et les moyens qui vont avec. Cela implique un revenu étudiant d’au moins 850 euros par mois pour être autonome sans avoir à travailler ni à souscrire un prêt, mais aussi la gratuité des transports ou encore la prise en charge de 50 % de la licence sportive. Car les jeunes que j’ai rencontrés demandent un statut social dès 18 ans, pour accéder au logement, à la culture… Pour faire vivre ces droits, je propose la création de maisons de la jeunesse dans chaque commune de plus de 9 000 habitants. Enfin, je veux passer un pacte avec le Medef pour garantir un emploi aux 800 000 jeunes qui sortent de l’école tous les ans.

Fatima Lancien : La droite risque de l’emporter, la gauche ne pourrait-elle pas s’unir pour empêcher cela ? Pourquoi ne pas vous allier avec Jean-Luc Mélenchon, vous auriez plus de chance de prendre le pouvoir ?

Je souhaite que la gauche l’emporte. Et elle le fera, reste à savoir quand et pour quoi faire. Je veux que ce soit le plus vite possible, mais pas pour mettre en place la politique menée sous Hollande. Et pour cela, il faut convaincre. Car on peut toujours additionner Mélenchon, Roussel, Hidalgo, Jadot, ça ne fait pas une majorité, parce que la gauche a déçu. Nous, nous ne nous étions pas présentés depuis 2007 et, avec ma campagne, j’ai réussi à faire revenir à gauche des Français qui n’y croyaient plus. Au premier tour, je leur demande de voter pour leurs idées, pas par défaut. Toute la force qu’on me donnera le 10 avril comptera pour la suite. Je la mettrai au service de la France et des travailleurs. Et de la gauche aussi, car je n’y ai pas d’ennemis. Au contraire, je veux la rassembler sur une politique qui tourne la page de toutes les erreurs du passé et qui remette en cause le pouvoir de la finance.

GUERRE EN UKRAINE

Sveta : Cela fait plus d’un mois que la Russie a envahi mon pays et nous subissons au quotidien ses bombardements. Comment comptez-vous stopper cette guerre et venir en aide aux populations ?

Vladimir Poutine a violé l’intégrité d’un État, c’est sans précédent de la part d’une puissance nucléaire. Les pressions les plus fortes doivent s’exercer contre les dirigeants russes afin d’obtenir le respect du droit international et, le plus vite possible, le cessez-le-feu. C’est ce qui doit guider la mobilisation de toutes les nations : protéger les civils et mettre fin aux crimes de guerre. Or, des places financières où ils ont leurs habitudes jusqu’au quai des milliardaires à Antibes où sont amarrés leurs yachts, les pressions contre les oligarques russes restent minimes.

Il faut faire bien plus. En revanche, nous ne sommes pas en guerre contre le peuple russe, nous devons tendre la main aux pacifistes russes qui subissent une répression sévère. La solidarité avec le peuple ukrainien va, bien sûr, de soi, nous devons lui permettre de résister, d’avoir accès à tout ce qui est vital, et accueillir ceux qui fuient la guerre.

Jean-Marie Collin : La guerre frappe à nos portes avec une puissance nucléaire qui a mis à bas le tabou de l’utilisation de l’arme nucléaire. Et Jean-Yves Le Drian (le ministre des Affaires étrangères – NDLR) a indiqué, en guise de réponse, que la France en possédait aussi. Cette menace inquiète, comment protégeriez-vous les Français si vous étiez à l’Élysée ?

La planète est devenue une véritable poudrière remplie d’ogives nucléaires. À la moindre étincelle, en quelques heures, l’humanité pourrait être rayée de la carte. La Seconde Guerre mondiale nous a appris que les pires crimes contre l’humanité sont possibles. Et souvenons-nous qu’il y a peu, un dirigeant américain disait au dictateur nord-coréen : «  J’ai un plus gros bouton que le tien. » Voilà où on en est. Le danger est réel, donc, en tant que président de la République, à l’issue de cette guerre, je souhaiterais que la France prenne la tête du combat pour un désarmement nucléaire multilatéral. Nous devons nous mettre autour d’une table et décider collectivement de cesser d’investir – cela coûte 5 milliards par an à la France – et de désamorcer nos bombes nucléaires. À ceux qui pensent que c’est utopiste, je rappelle qu’en pleine guerre froide, un traité de non-prolifération – bafoué depuis – a été signé. Je suis d’ailleurs favorable à ce que la France participe comme observateur à la conférence du traité sur l’interdiction des armes nucléaires, prévue en juin.

Jean-Marie Collin : Si vous preniez la tête de la présidence française de l’Union européenne, quel dialogue mettriez-vous en place avec les États de l’Union européenne, en particulier l’Allemagne avec laquelle la France tente de développer une politique européenne de défense ?

Cette guerre a montré que l’ensemble des pays européens peuvent condamner d’une même voix la violation des règles internationales. C’est très important. Mais, des pays Baltes et du Nord – qui poussent depuis longtemps à l’élargissement de l’Otan jusqu’aux portes de la Russie –, à la France et l’Allemagne qui l’ont toujours refusé et ont même dit non à l’intégration de l’Ukraine en 2008, nos divergences sont profondes. Je souhaite préserver la voix indépendante et originale de la France. Bien sûr, je le dis clairement, en période de guerre, il n’est pas d’actualité de sortir du commandement intégré de l’Otan. Mais à l’issue de celle-ci, plutôt qu’à une Europe de la défense atlantiste, je veux travailler avec les 50 pays du continent européen à un traité de sécurité collective. Je préfère nourrir la paix que l’engrenage sans fin de la guerre.

CLIMAT

Charlène Fleury : Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a décrit le 2 e volet du rapport du Giec paru en février comme un atlas des souffrances à venir. L’État français a été condamné à deux reprises pour son inaction climatique et la France n’est toujours pas sur une trajectoire compatible avec l’accord de Paris. En quoi votre programme permet-il de diminuer les émissions de gaz à effet de serre ?

C’est dans la décennie à venir que tout se joue ; nous devons mettre le paquet. Le Giec estime qu’il faut investir 6 % du PIB par an, soit 900 milliards d’euros à l’échelle de l’Union européenne et 140 milliards pour la France. C’est ce que propose notre programme des Jours heureux. Le capital doit participer à cette transformation de notre modèle économique, mais nous prévoyons aussi 65 milliards d’euros d’investissements publics par an.

C’est plus que la droite – ce n’est pas difficile –, mais aussi que le reste de la gauche, et de loin. Il s’agit d’atteindre la neutralité carbone en 2050, et pour cela, nous proposons d’investir dans les énergies renouvelables – l’éolien, le solaire, l’hydraulique – et dans le nucléaire. Donc investir dans les deux, et dans un service public. Macron veut confier les renouvelables au privé, c’est le projet Hercule. C’est dangereux car les Total, les BlackRock qui deviendront actionnaires nous feront payer très cher quand nous en aurons le plus besoin, en cas de guerre par exemple.

Charlène Fleury : Avez-vous l’impression que vous préparez un changement en profondeur suffisant, notamment au niveau de la sobriété, qui est un levier indispensable ? Et cela alors que vous défendez encore la voiture individuelle, une industrie relocalisée – certes un peu décarbonée grâce au nucléaire – et même la consommation de viande.

Je souhaite juste que ceux qui ne peuvent pas se chauffer, les douze millions de personnes en précarité énergétique, aient le droit à un toit qui ne soit pas une passoire thermique. Je suis aussi pour le grand remplacement des cuves à fioul. C’est deux milliards d’euros, on peut le faire. Je veux également que ceux qui ne peuvent pas manger dignement – sept millions de personnes font la queue de l’aide alimentaire – aient droit à une alimentation saine et française.

Venons-en aux voitures. Nous devons d’abord inciter à prendre les transports doux avec la gratuité dans les métropoles, notamment. Mais ne pas punir. Je n’ai jamais dit : « Allez-y, continuez d’utiliser votre voiture polluante. » Au contraire, pour les classes populaires, tous ceux qui n’ont pas d’autre choix pour se déplacer, je propose une prime à la conversion de 10 000 euros pour acheter un véhicule propre d’occasion de vignette Crit’Air 1 ou 2.

Charlène Fleury : Oui mais concernant la viande, par exemple, un ouvrier en consomme 25 % de plus qu’un cadre. Donc, promouvoir une consommation de viande, même française, ne semble pas aller dans le sens de la transition écologique, alors que sa production représente 80 % des émissions du secteur de l’agriculture.

Il faut manger moins de viande, réduire de 20 % notre consommation. Oui, mille fois oui. Manger moins de viande, mais de la bonne, pas de la gonflée aux antibiotiques, pas de l’importée. Je ne suis pas pour de l’élevage intensif. Il y a plein de pâtures ! Savez-vous que Xavier Niel et les Gafa (les géants du numérique Google, Apple, Facebook et Amazon – NDLR) sont en train d’investir dans les grands champs de céréales pour faire des steaks sans viande ?

Charlène Fleury : Mais pour produire un kilo de bœuf, il faut beaucoup plus de céréales que pour faire un kilo de steak aux céréales. Si on dit que tout le monde va manger de la bonne viande trois à quatre fois par semaine, on va dans le mur.

Mais permettez à ceux qui n’en mangent pas, ou que de la mauvaise, d’en manger de la bonne, et vous verrez qu’il y aura besoin de soutenir nos éleveurs français, nos espaces herbagés, en luttant contre l’industriel. Je veux un système agricole vertueux, vivable, avec moins et mieux de viande.

Charlène Fleury : Imaginons que ce système agricole soit mis en place, comment faites-vous pour que sa production soit accessible à tous ? À Alternatiba, nous défendons une sécurité sociale de l’alimentation. Un chèque de 150 euros par mois et par personne à dépenser uniquement dans des endroits conventionnés bio et durables. Vu que le PCF a été à l’origine de la Sécurité sociale, que pensez-vous de cette proposition ?

Je préfère augmenter les salaires et les retraites et ne pas avoir besoin de donner un chèque alimentaire. Je propose aussi un fonds alimentaire doté de 10 milliards d’euros pour garantir à tous nos enfants, de la maternelle à l’université, l’accès à des cantines proposant des plats issus de l’alimentation locale, avec des normes respectant le vivant, la planète et nos engagements climatiques. Pour éduquer les enfants au goût, au bon. Mais aussi pour offrir un débouché à tous nos agriculteurs et paysans.

On a perdu notre souveraineté alimentaire : pour les fruits et légumes comme pour la viande, nous dépendons à 50 % de l’étranger. Et on perd 100 000 agriculteurs tous les dix ans. À ce rythme-là, dans quelques années, on ne pourra même plus produire des steaks aux céréales. Il faut donc réformer nos codes de marchés publics avec une préférence locale et sociale.

Entretien coordonné et retranscrit par Julia Hamlaoui, Naïm Sakhi et Aurélien Soucheyre

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L'Humanité

La dynamique de l’espoir

Éditorial

Cédric Clérin

Face aux crises sociales, démocratiques et environnementales que traverse notre pays, la gauche a paru ces dernières années en panne de réponse : exercice du pouvoir bien éloigné des besoins populaires pour les uns et difficulté à proposer un projet mobilisateur pour les autres. Ces carences ont contribué à permettre à l’extrême droite de faire son lit. À tel point que l’actuelle élection présidentielle ressemble un peu à la double peine : un nouveau candidat d’extrême droite plus virulent que jamais et une candidate « historique » qui profite de ces outrances pour être plus menaçante que jamais. Il faudra donc, si elle est aux portes du pouvoir, tout faire pour l’empêcher d’y accéder.

Mais depuis vingt ans et le coup de semonce du 21 avril 2002, nous avons appris que toutes les stratégies électorales ne résolvent pas la question centrale : comment mieux répondre aux aspirations populaires, ramener aux urnes et dans le camp de l’émancipation ceux qui cherchent ailleurs le moyen de changer un système qui leur est devenu insupportable ?

C’est le sillon que tente de creuser depuis des mois Fabien Roussel avec ses « Jours heureux ». Il fait en ce sens une proposition claire et novatrice : répondre aux crises par le progrès partagé. La dynamique de l’espoir contre le désenchantement. Les questions sociales sont portées haut et les urgences écologiques peuvent par ce biais trouver une nouvelle audience chez ceux qui n’y voyaient jusqu’alors que des sacrifices dans une vie qui s’y résume déjà trop.

Chaque sensibilité de gauche propose d’ailleurs, avec plus au moins de succès, des voies pour s’en sortir. Faut-il faire taire toutes ces propositions versées au débat, nécessairement pluriel à gauche, et s’en remettre à une seule candidature dont l’unique voix porterait ? L’efficacité immédiate d’une telle tactique est incertaine mais l’effacement du débat à gauche est, lui, certainement une voie sans issue. Le jour est peut-être venu pour que les stratégies électorales ne soient plus le cache-misère d’une gauche dont le défi reste de répondre au problème de fond : comment (re)devenir aux yeux du peuple l’outil de son émancipation.

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L'Humanité

La gauche veut plus d’argent et d’agents

Actu

Loin de ses adversaires de droite et d’extrême droite, la gauche veut renforcer les services publics. Le candidat communiste, Fabien Roussel, propose un plan de création de 500 000 postes.

Naïm Sakhi

L’adage du mouvement social « de chacun selon ses moyens, à chacun selon ses besoins » est constitutif des services publics. De la petite enfance au grand âge, la fonction publique intervient quotidiennement dans la vie de chacun. Mise à l’épreuve durant la pandémie, elle est aujourd’hui des plus affaiblie après des années de politiques d’austérité. Le quinquennat Macron a fait fondre ses effectifs de 70 000 agents territoriaux, après les 85 000 fonctionnaires déjà supprimés sous Nicolas Sarkozy, dans le cadre de la révision générale des politiques publiques (RGPP) et le non-­remplacement d’un agent sur deux. « Nous n’avons jamais eu autant besoin de services publics, utiles et accessibles à tous, qui s’opposent à ces logiques mortifères » de rentabilité des marchés financiers, assure pourtant Fabien Roussel dans son programme.

Au total, le candidat communiste à la présidentielle ambitionne de recruter 500 000 fonctionnaires en cinq ans. 30 000 agents pour une police de proximité et le même nombre dans les services fiscaux pour récupérer les 80 milliards d’euros qui s’évaporent chaque année dans la fraude et l’évasion fiscales. Il souhaite aussi recruter « 50 000 ouvriers, techniciens, ingénieurs » qui « seront nécessaires dans l’énergie, afin de garantir un mix énergétique ». Auxquels s’ajouteront 90 000 postes d’enseignants et 200 000 postes créés, au total, dans les hôpitaux et Ehpad. Le candidat défend aussi une hausse généralisée des salaires de 30 % dans la fonction publique.

Enfin, il table sur la création d’une nouvelle branche de la fonction publique dédiée aux métiers du lien, en soustrayant ces emplois des logiques de marché. Selon son décompte, cette mesure concernerait 1,3 million de personnes et même « 1,8 au terme de (son) mandat » – compte tenu des postes qu’il entend créer –, « protégées par un statut et avec un salaire qui ne sera pas inférieur à 1 700 euros net et 2 100 brut ».

Une santé prise en charge à 100 %

De son côté, Jean-Luc Mélenchon (FI) table sur la création de 15 000 nouveaux postes d’accompagnants des élèves en situation de handicap (AESH). Plus largement, l’insoumis vise le recrutement d’un million de fonctionnaires dans des « secteurs indispensables » tels que l’hôpital, l’éducation ou encore la justice. Les candidats du PCF et de FI se retrouvent sur la nécessité de développer le maillage territorial des services publics. Fabien Roussel promet un établissement de santé « à moins de trente minutes de transport » dans chacun des bassins de vie. Le candidat de l’Union populaire élargit cette mesure à « tous les services publics essentiels ». Anne Hidalgo (PS) entend quant à elle « garantir » pour les cinq prochaines années « la carte des services publics ».

Mais c’est pour les services aux plus jeunes que la socialiste veut porter le gros des efforts. D’abord en poussant de 470 000 à 600 000, en dix ans, l’offre de places en crèche dans un service public dédié à la petite enfance. Ensuite, dans l’école, avec un plan de rattrapage des salaires des enseignants avec des débuts de carrière à 2 300 euros net, contre 1 700 aujourd’hui, couplé à un « plan mixité » dans les départements « permettant de mettre fin aux collèges­ghettos ». L’écologiste Yannick Jadot table, lui, sur une hausse des salaires des professeurs de 20 % sur le quinquennat « pour les situer dans la moyenne des pays de l’OCDE » et sur le recrutement de 65 000 enseignants. C’est 160 000 chez Jean-Luc Mélenchon.

Concernant la santé, Yannick Jadot veut l’embauche de 100 000 infirmiers couplée à la création d’une « réserve » composée des 180 000 soignants « qui avaient rejoint spontanément les hôpitaux pendant la pandémie ». Fabien Roussel et Jean-Luc Mélenchon veulent en finir avec le renoncement aux soins pour raisons financières en instaurant la prise en charge à 100 % des dépenses de santé. Sur le volet dépendance des personnes âgées, Anne Hidalgo propose aussi un plan de formation et de recrutement aux métiers du grand âge. Les candidats communistes et insoumis se retrouvent sur l’interdiction des Ehpad à but lucratif.

fin de l’évasion fiscale

Reste la question du financement. La fondation ultralibérale Ifrap estime, dans une étude pour le Figaro Magazine, les dépenses du programme de Fabien Roussel à 287 milliards d’euros par an, tous secteurs confondus. Le communiste chiffre à 87 milliards son plan global pour les services publics et la Sécurité sociale. Pour le financer, il entend tripler l’ISF, instaurer un impôt plus progressif et porté à 15 tranches, supprimer les niches fiscales et surtout mettre fin à l’évasion fiscale, notamment en introduisant un impôt à la source sur les profits des multinationales. Une logique de redistribution pour financer des services publics, la seule richesse de ceux qui n’en ont pas.

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Présidentielle. Dans les coulisses des « jours heureux »

Histoire de la semaine

Après un an de campagne, Fabien Roussel s’est imposé dans le paysage politique. à l’approche du premier tour de la présidentielle, le 10 avril, et tandis que les appels à « voter utile » se font plus pressants, depuis le QG de l’espace Niemeyer comme sur les routes de France, la campagne se mène tambour battant.

Cathy Dos Santos

L’écho de la voix se fait plus puissant. Les mots sont articulés, les intonations et temps de respiration pesés. Dans son bureau, sous les photos de sa compagne, Dorothée, et de ses cinq enfants sur une bibliothèque où figure en bonne place « le Bonheur de rire », de Georges Wolinski, Fabien Roussel s’imprègne du discours qu’il prononcera dans quelques heures à Nantes. Rare moment d’accalmie dans un agenda blindé, où le candidat communiste à la présidentielle enchaîne meetings et rencontres, court de plateaux de télévision en studios de radio.

Présidentielle 2022. Fabien Roussel appelle à bâtir une « gauche nouvelle et populaire »

Dans le couloir du cinquième étage de l’espace Niemeyer, à Paris, les va-et-vient sont incessants. L’équipe de campagne – une vingtaine de personnes, là où les autres partis en comptent pléthore – ne ménage pas ses efforts depuis un an. Elle est ventre à terre mais sur le pont, alors que se profile le 1er tour de l’élection, le 10 avril. Les téléphones ne sonnent pas ; ils saturent. Les temps forts s’enchaînent, sans pause. Ils n’empêchent pas les sourires, les rires et le plaisir d’être ensemble. C’est la France des « jours heureux » en pratique. « Il souhaitait faire une campagne heureuse et nous la faisons. Cette attitude positive donne de l’espoir aux gens, aux militants. Même fatigué, Fabien a toujours un mot pour dire “Je compte sur toi”. Il est exigeant, mais toujours dans la bienveillance », confie Christophe Grassullo, son chef de cabinet.

« Une voix originale à gauche »

La dernière ligne droite avant le scrutin n’a pourtant rien d’une croisière. La consigne que s’applique Fabien Roussel tient en quelques mots : dormir peu, se lever tôt et se coucher tard. « On s’attaque à une étape de montagne, au col du Tourmalet, alors qu’on en a plein les pattes. Mais c’est maintenant qu’il faut faire la différence, celle de l’espoir à gauche. Nous sommes en train de construire pour l’avenir. Il faut envoyer du bois et marteler que nous sommes le vote pour renforcer la France sociale, républicaine et laïque, féministe, écologiste », insiste-t-il, tel un capitaine de route, devant une partie de son équipe de campagne. Malgré les traits tirés et la voix éraillée, le candidat est remonté à bloc. « Face à l’adversité, on ne doit pas être défensif mais offensif, être combattant comme jamais. Nous faisons cette campagne parce que nous croyons en nos idées, en notre projet de société. C’est une campagne de convictions, alors, au 1er tour, on vote pour ses idées », assène-t-il, en faisant les cent pas dans cette salle de réunion qui, en son temps, a vu s’écrire le programme commun.

LE CANDIDAT DU PCF A SU IMPOSER UN STYLE, UN TON ET SURTOUT DES IDÉES, AU POINT DE BOUSCULER LE RONRON D’UNE CAMPAGNE FADE ET PRESQUE ATONE.

En novembre, sept mois après le lancement de sa candidature, Fabien Roussel avait prévenu que la route serait longue et semée d’embûches. Dans un contexte « pestilentiel », saturé par les idées de l’extrême droite et les coups durs de la Macronie, replacer la question sociale au cœur de la présidentielle relevait de la gageure. Et pourtant, le secrétaire national du PCF est parvenu à creuser un sillon. « Fabien porte une voix originale à gauche sur des questions qui avaient été désertées : le pouvoir d’achat, le droit à l’alimentation, la laïcité, la justice fiscale. Il les aborde de façon populaire. Il manifeste de l’empathie pour le monde du travail, pour le peuple de gauche, afin de faire respecter leur dignité. Son souci a toujours été de répondre aux préoccupations populaires, mais surtout d’être compris. Sa parole est claire, directe et compréhensible. Il comprend les classes populaires et le monde du travail et, en retour, ils le comprennent », soutient Christophe Grassullo.

L’analyse. Fin de la vie chère : demandez le programme !

Avant même de se présenter à la présidentielle, Fabien Roussel avait entrepris un tour de France des entreprises – 130 au total –, là où les travailleurs cumulent des bas salaires et le sentiment d’être délaissés, méprisés. Ces souffrances ont d’ailleurs nourri l’exigence de justice sociale qui irrigue le programme des « jours heureux ». Depuis un an, il a englouti des dizaines de milliers de kilomètres, entre Paris et sa circonscription de Saint-Amand-les-Eaux, dans le Nord, entre la capitale et les principales villes de France et d’outre-mer. Sans jamais regarder le compteur. Et puis, il y a eu l’Ukraine. « C’est une campagne éprouvante, exaltante et tellement exceptionnelle avec cette guerre aux portes de l’Europe. Elle a bousculé tous les débats et les meetings. Dans ce contexte de guerre, il faut pourtant aussi parler des préoccupations des Français, comme le pouvoir d’achat ou encore la vie chère, faire émerger des propositions, les rendre audibles », juge Fabien Roussel.

Salles combles à Paris, bordeaux, marseille

Dans la voiture qui file à la gare Montparnasse, il est pendu au téléphone, cale ses prochains rendez-vous, anticipe les grands moments à venir. Sur le quai, avant de s’engouffrer dans le TGV, direction la capitale de la Loire-Atlantique, il se prête volontiers au jeu des photos, comme avec Thierry, contrôleur de la SNCF, qui votera certainement pour lui, car « il a un discours honnête, il parle du travail, des salaires ». Inconnu hier encore du grand public, et désormais météorite médiatique à la faveur d’une fausse polémique manger bon et sain – montée en épingle sur les réseaux sociaux, Fabien Roussel a su imposer un style, un ton et surtout des idées, au point de bousculer le ronron d’une campagne fade et presque atone. « Il a l’air comme nous, simple et naturel, avenant et abordable. Il touche à tout ce qui nous concerne, il veut s’engager sur les vrais soucis du quotidien », déclare Cindy Monfort, une Nantaise de 30 ans, mère de deux enfants qui assistait, pour la première fois, à un meeting politique. Ce qui l’a convaincue ? « L’égalité des droits des femmes et des hommes, le combat contre les violences faites aux femmes et la réforme pour la retraite à 60 ans », explique-t-elle.

VIDÉO Les 5 passages clés du discours de Fabien Roussel à Marseille

Ce soir-là, comme à Paris, Bordeaux ou Marseille, le candidat a encore fait salle comble. Son empathie naturelle le pousse vers la foule qui le lui rend bien. Embrassades et accolades, demandes de photos et de dédicaces, il reçoit aussi des encouragements appuyés de nombreux curieux et militants communistes fiers d’en découdre dans cette campagne. Elle est pourtant dure ; les coups sont rudes, à l’instar de l’article de Mediapart le soupçonnant d’emploi fictif et que Fabien Roussel a encaissé sans fléchir. Les temps de recueillement impossibles, malgré la perte d’un grand-père chéri et d’un beau-père.

Fabien Roussel promet de doubler le budget de la justice

Alors que le 10 avril frappe à la porte, la tension se fait plus palpable. Le débat politique se durcit, mais l’équipe fait corps. « Des dynamiques se dessinent. Fabien Roussel se maintient à un niveau correct. Mais on peut aller au-delà, il ne faut pas s’en tenir à notre stade. Beaucoup de gens commencent à s’intéresser à l’élection. Notre état d’esprit repose sur notre ligne de propositions, d’une part, sur la revalorisation du travail et des pensions, la force de la République sociale, laïque, féministe et écologique, alors qu’Emmanuel Macron travaille à son délitement, et, d’autre part, continuer de compter sur la force de Fabien, son discours, son ouverture, sa proximité avec les gens, la sympathie qu’il dégage », fait valoir Ian Brossat, le directeur de la campagne.

Rassemblement autour de sa candidature

Cet « au-delà », ce sont les indécis, les abstentionnistes, les électeurs qui ne votent plus, car trop déçus, trop en colère, trop résignés, auxquels Fabien Roussel a toujours voulu parler. Sa personnalité et les lignes maîtresses du programme de la France des « jours heureux », dont le fameux « roussellement » qui ambitionne de faire banquer les gros de la finance qui détournent des milliards d’euros pour redistribuer les richesses, ont porté leurs fruits. Elles ont permis de convaincre au-delà de la seule famille politique du communiste, et de fédérer d’autres formations, comme le Mouvement républicain et citoyen, la Gauche républicaine et socialiste, les Radicaux de gauche, la Nouvelle Gauche socialiste, ainsi que République et Socialisme, qui ont fait de Fabien Roussel leur candidat, sans renier leur propre sensibilité.

LE VOTE UTILE, C’EST DÉVASTATEUR. À CE JEU - LÀ, NOUS NE VOTONS PLUS JAMAIS POUR DES IDÉES : ON VOTE PAR DÉFAUT ET C’EST TERRIBLE. FABIEN ROUSSEL

Cette dynamique est aujourd’hui confrontée aux appels pressants à « voter utile », censé déjouer le scénario d’un duel Macron-Le Pen au second tour. « Depuis combien d’élections présidentielles avons-nous droit à ce vote utile ? C’est dévastateur parce qu’à ce jeu-là, nous ne votons plus jamais pour des idées, nous ne votons plus jamais pour la personne dont nous nous sentons le plus proche : on vote par défaut et c’est terrible, dénonce Fabien Roussel. Il faut, au contraire, voter pour ses idées, pour celui pour qui on a envie de voter. J’ai fait le choix dans cette campagne de porter des réformes heureuses. Et je souhaite vivement que nous puissions les faire vivre. C’est ce qui doit compter le 10 avril et cela comptera pour la suite. »

Le vote utile et tourné vers l’avenir, c’est Fabien Roussel

Ses partenaires de route, compagnons de la création d’un conseil national de la République chargé de mettre en place les « jours heureux », partagent cet état d’esprit. « Fabien Roussel est le vote utile. Les thèmes qu’il a soulevés sont au cœur de la campagne, comme l’évasion fiscale », rappelle Emmanuel Maurel, l’un des fondateurs de la Gauche républicaine et socialiste, qui a rejoint l’atelier de campagne. Aux yeux de l’ancien socialiste, il est utile également pour « reconstruire la gauche de demain ». Car « la suite » pointée par le communiste est imminente, avec les élections législatives qui auront lieu dans la foulée et dont l’objectif est de faire élire un nombre conséquent de députés des « jours heureux ». « Cela va compter pour les luttes que nous devrons mener, pour donner du poids aux idées que nous défendons : la revalorisation des salaires et des retraites, le pouvoir d’achat, la République sociale, laïque, écologiste et féministe. Plus on donnera de la force à ma candidature le 10 avril, plus nous serons en capacité de défendre ce projet de société », fait valoir un candidat énergique en toutes circonstances.

Pour suivre la campagne du candidat PCF, Fabien Roussel

En novembre 2021, lors de l’inauguration de son QG de campagne, le « FabLab », Fabien Roussel avait prévenu, sourire aux lèvres mais avec sérieux, que la route serait longue, très longue. Il avait à cet égard comparé la campagne à « un marathon » qui invite à « savoir se projeter sur la durée ». Le 10 avril n’est pas une ligne d’arrivée, mais une étape.

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L'Humanité

Un pactole à récupérer

Éditorial

Stéphane Sahuc

80 milliards d’euros, c’est le chiffre vertigineux de la fraude fiscale en France. Entendons-nous bien : il ne s’agit pas de la somme des avoirs non déclarés à l’impôt, mais bien du montant soustrait annuellement aux caisses de l’État. Pour avoir une idée de ce que cela représente : le budget de l’éducation nationale est de 52 milliards d’euros. Et encore, ces 80 milliards n’incluent pas l’optimisation fiscale qui n’est rien d’autre que de la fraude légale.

Et ce sont les mêmes paradis fiscaux, dont certains sont à nos portes, qui accueillent et blanchissent l’argent de la fraude fiscale, celui de la drogue, de la traite des humains et des trafics d’armes . Pandora Papers, Panama Papers, LuxLeaks, l’accumulation d’enquêtes et de scandales n’a jamais débouché sur un véritable tournant dans la lutte contre les fraudeurs. Prendre de véritables mesures pour éradiquer la fraude fiscale implique une volonté politique sans faille. Rien qu’en France, on imagine sans peine le travail que pourrait fournir une administration fiscale si elle disposait, comme le propose Fabien Roussel, de quelques centaines d’inspecteurs et contrôleurs supplémentaires. Un investissement somme toute minime au regard du trésor à récupérer, explique le candidat communiste à la présidentielle, qui a fait de la lutte contre la fraude fiscale l’un de ses principaux chevaux de bataille. D’autant que la guerre en Ukraine n’aura eu qu’une vertu : démontrer qu’il est possible de bloquer, voire de confisquer les avoirs et les comptes d’individus, d’entreprises, et même d’États.

Dans ce contexte, les interrogations soulevées par certains de nos confrères à propos de l’étonnante faiblesse du patrimoine du président de la République, et mettant en cause la véracité de ses déclarations de revenus, notamment lorsqu’il était banquier chez Rothschild, ne peuvent être traitées par le silence du côté de l’Élysée. Emmanuel Macron ne doit pas laisser planer un doute qui profitera malheureusement à l’extrême droite plutôt qu’à ceux qui s’engagent contre la fraude fiscale. Il faut que le président s’explique, et il serait bien inspiré d’en profiter pour se positionner sur certaines des propositions portées sur ce sujet par le candidat communiste.

Prendre de véritables mesures pour éradiquer la fraude fiscale implique une volonté politique sans faille.

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L'Humanité

Fabien Roussel dans les coulisses de la campagne

Prescription culture

Deux étudiants en journalisme ont réalisé un film sur Fabien Roussel et la préparation de son premier meeting à Marseille. Un travail rigoureux et malicieux.

Caroline ConstantÇa sent bon la France

« Ça sent bon la France, ça sent bon le peuple ! » À la fin de son meeting à Marseille, le 6 février, Fabien Roussel est immergé dans la foule. Et il ne cache ni son émotion ni son enthousiasme. Derrière la caméra à capter ce moment d’ivresse, deux étudiants, Yann Mougeot et Antoine Poncet. Étudiants en master de journalisme et médias numériques à Metz, ils ont choisi, pour leur devoir de fin de formation, de réaliser un documentaire sur les coulisses de la campagne de Fabien Roussel. Pendant les quinze jours qui ont précédé ce premier gros rassemblement de campagne, les deux jeunes reporters ont pu suivre sans restriction le candidat communiste. Il en ressort un film malicieux, qui montre à la fois l’élan de cette campagne, sans en minorer, dans les textes de présentation de début et de fin du film, ses difficultés, les débats qu’elle a provoqués, et la polémique née avec la mise en examen de Fabien Roussel après les accusations de Mediapart sur son activité d’assistant parlementaire.

« Il présente une France qu’on voit peu »

À Paris, au siège du PCF, place du Colonel-Fabien, les deux auteurs interrogent, en face à face, Ian Brossat, le directeur de campagne, Julia Castaner, la directrice de communication qui anime avec ferveur les meetings, Olivier Marchais et Christophe Grassullo, ses collaborateurs. On y apprend comment cette équipe tente au maximum d’optimiser les 3 millions d’euros que coûte cette campagne. On y mesure aussi, grâce aux paroles de Ian Brossat, ce qui séduit dans la candidature de Fabien Roussel : « Il présente une France qu’on voit peu dans le monde politique : la France périphérique, qui ne vit pas dans les grandes métropoles. La France des régions, des terroirs. »

Une énorme capacité de travail

Le film a aussi une dimension de reportage, en suivant Fabien Roussel dans ses déplacements dans l’Ehpad de Vitry-sur-Seine, dans une émission télévisée où il s’enquiert des conditions de transport de la maquilleuse, à Villeneuve-le-Roi sur le site d’Air France Industries, ou dans la section du PCF d’Orly. Puis à Marseille, sur la préparation du meeting. Partout, le candidat écoute, et note.

Et lorsqu’il intervient en meeting, c’est à ces notes, à ces rencontres, ces vraies personnes que pense le candidat. Car la parole de Fabien Roussel, face caméra, sur ce qui l’anime est sans doute l’élément fort de ce film. Entre deux pas de danse, une moquerie, il donne la mesure de son énorme capacité de travail et de son sens politique. Mais, surtout, dit-il, « j’ai envie de parler sincèrement de bonheur et de fraternité humaine. RIen que cela, c’est un programme. Et cela, on doit le ressentir, on ne peut pas mentir là-dessus ». Un vrai film politique.

Caroline Constant

Fabien Rousseldocumentaireyoutube Fabien Rousselyoutube
L'Humanité

Un élan formidable

Éditorial

Stéphane Sahuc

Une fois de plus, les Français, et particulièrement nos lectrices et lecteurs, ont fait preuve d’un élan de solidarité formidable. L’opération que notre journal a menée conjointement avec le Secours populaire pour venir en aide aux réfugiés ukrainiens est un immense succès. En quelques semaines, ce sont des dizaines de milliers d’euros qui ont été récoltés. C’est cet argent que Fabien Gay, directeur de l’Humanité, remettra ce mardi à l’association, à l’occasion d’une grande soirée à Paris.

Ce souffle de solidarité n’est pas surprenant. Les enquêtes d’opinion, notamment celles menées par Ipsos et Sciences Po, montrent que les valeurs de solidarité et d’égalité sont très largement perçues comme positives. À gauche, bien sûr, mais également chez l’ensemble des Français. Le paradoxe qui crève les yeux dans cette situation est bien évidemment le décalage entre ce positionnement solidaire des Français et les sondages électoraux. Les intentions de vote cumulées des candidats d’extrême droite flirtent avec les 35 %. 45 % si on y ajoute celles de la candidate de droite, qui n’a pas grand-chose à envier à ses concurrents sur le terrain de la détestation de l’autre. Ce que révèle cet écart est une surmobilisation d’un électorat qui se retrouve, pour diverses raisons, dans des thématiques réactionnaires, haineuses et populistes.

Pour celles et ceux qui portent une vision solidaire de la société et qui s’engagent pour qu’elle soit portée le plus haut possible dans les urnes, l’enjeu, à quelques jours du premier tour, devrait être de convaincre ceux qui n’ont pas encore décidé de se déplacer. Ce sont ces jeunes, ces électeurs des quartiers populaires dont on annonce aujourd’hui l’abstention qui peuvent faire la différence et ouvrir une perspective crédible. Ce sont eux qu’il faut convaincre, plutôt que de dépenser de l’énergie au jeu du siphon. La seule dynamique gagnante sera celle qui verra progresser l’ensemble des forces qui portent, malgré leurs divergences, une vision solidaire de la société et un espoir. Et pour cela, il faut assumer de dire que l’extrême droite est l’ennemie que l’on contribuera à faire battre… quoi qu’il arrive.

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La Fondation Jean-Jaurès rappelle que Marine Le Pen est bien d’extrême droite

Recentrée grâce à la candidature d’Eric Zemmour, Marine Le Pen tente de faire croire qu’elle a délaissé sa posture antisystème pour endosser la cape de la candidate de l’union des Français, souriante et proche du peuple. Un rapport de la Fondation Jean-Jaurès, publié ce lundi, s’attache à battre en brèche cette stratégie de dédiabolisation. Alors qu’elle tente de se détacher de l’image historique du Front National de papa, son programme reste le même : un projet d’extrême droite. Sans l’ombre d’un doute.

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L'Humanité

Présidentielle. Valérie Pécresse cible Macron devant un public clairsemé

Actu

La candidate LR n’a pas fait le plein, dimanche, pour son deuxième et dernier grand meeting de campagne, à Paris. Seulement 2 600 personnes ont écouté la prétendante de droite qui a cherché, avec insistance et démonstrations hasardeuses, à se distinguer de la politique du président de la République.

Florent LE DU

Valérie Pécresse ne fait plus recette. Son meeting raté, il y a deux mois au Zénith de Paris, raillé sur la forme et consternant sur le fond (un discours vide agrémenté d’une référence au « grand remplacement »), a semble-t-il échaudé le peuple de droite. Dimanche, le hall 6 du Parc des expositions de la porte de Versailles, à Paris, sonnait terriblement creux. Les chaises espacées dans cette salle froide et peu spacieuse n’auront même pas créé l’illusion voulue : beaucoup sont restées vides, et Valérie Pécresse n’a pas fait salle comble. Seules 2 600 personnes, selon notre décompte, se sont déplacées pour voir la candidate Les Républicains à l’élection présidentielle – son équipe de campagne annonce 5 000 spectateurs. Un chiffre extraordinairement bas pour l’un des deux seuls « grands » meetings de la représentante du parti de droite à une élection présidentielle. Il y a cinq ans, en plein PenelopeGate, François Fillon réunissait plus de 30 000 soutiens au Trocadéro à une semaine du premier tour.

« Plus de chances au Loto que de voir Valérie Pécresse au second tour »

« Ici il n’y a pas de défaitistes, il y a de l’enthousiasme pour faire campagne jusqu’au bout pour notre candidate », a voulu relativiser Xavier Bertrand. Pourtant, même parmi les militants venus acclamer la présidente de la région Île-de-France, l’engouement qui existait dans les premiers mois de la campagne semble retombé. « Je commence à me dire que j’ai plus de chances de gagner au Loto que de voir Valérie Pécresse au second tour, et pourtant je ne joue jamais, regrette dans un rire jaune Quentin, militant des Jeunes Républicains. Il faut qu’on reste mobilisés jusqu’au bout quoi qu’il arrive, qu’on montre avant les législatives que notre droite n’est pas morte, que la France en a besoin. » Siphonné par l’extrême droite d’Eric Zemmour d’un côté et, surtout, par Emmanuel Macron de l’autre, l’électorat de droite ne suit plus son parti historique.

« Nous allons faire mentir tous ceux qui nous expliquent que l’élection est jouée », veut pourtant croire Valérie Pécresse, qui a, dès le début de son discours, ciblé ses adversaires : « Dans cette campagne, tout est permis. On peut faire de l’Élysée son QG. (…) Monter de toutes pièces, comme Eric Zemmour, une fausse rencontre dans une station-service. On peut refuser le débat avec les autres candidats, comme Mme Le Pen ou le président qui, de son balcon, regarde de haut la démocratie. » Sur la forme, Valérie Pécresse semble avoir retenu des leçons du Zénith : plus directe, elle ne s’est cette fois pas laissée déborder par son public ni aller à des interprétations qui sonnent faux. Sur le fond, elle a eu, comme à son habitude, beaucoup de difficultés à détailler un programme clair et distinct de ses concurrents. La candidate LR a à peine développé ses propositions : la retraite à 65 ans, la suppression de 200 000 postes de fonctionnaires, l’instauration de quotas migratoires, l’augmentation du Smic de 10 % (en supprimant des cotisations et en misant sur de très hypothétiques négociations avec le patronat), ou son objectif de rembourser la dette par son triptyque « gaspiller moins, dépenser mieux et travailler plus ».

Dans l’espoir du « sursaut » des électeurs

Son discours, comme sa stratégie de campagne depuis plusieurs semaines, aura principalement consisté à montrer qu’Emmanuel Macron « ne porte pas une politique de droite ». « Méfiez-vous des contrefaçons », a scandé la présidente de la région Île-de-France, qui présente sa famille politique comme « seuls héritiers du général de Gaulle ». Elle a taclé le président de la République sur son bilan : 9 millions de personnes sous le seuil de pauvreté, « l’augmentation de 30 % des coups et blessures volontaires », l’accueil de « 1,4 million d’étrangers entre 2017 et 2020 », ou encore son « inaction climatique ». Avant de se lancer dans une leçon de ce que serait une politique de droite : « Nous incarnons l’ordre contre le désordre des extrêmes. Nous défendons le travail contre l’assistanat. Nous défendons la liberté d’entreprendre contre l’enfer bureaucratique. Nous défendons la souveraineté nationale et non le déclassement national ». Pas certain que Les Républicains proposent ici une vision réellement différente d’Emmanuel Macron, accusé par la prétendante à sa succession de l’avoir désignée « depuis janvier, l’adversaire à abattre ».

Valérie Pécresse veut croire au « sursaut » des électeurs de droite et rêve de donner tort à la dizaine de cadres de LR qui ont déjà rejoint La République en marche : « La trahison est devenue à ce point banale qu’on trouve normal que la campagne présidentielle se résume à des campagnes de débauchage », a-t-elle glissé en leur direction. Son discours se termine même par une anaphore enflammée, appelant tous les déçus de la Macronie à la rejoindre : « J’appelle tous les Français à qui Emmanuel Macron a infligé son mépris à me rejoindre. J’appelle les courageux des premières lignes qualifiés de derniers de cordées. J’appelle les invisibles qui donnent tout et sont décrits comme des gens ’’qui ne sont rien’’ »…

Huées au nom de Nicolas Sarkozy

Déjà focalisés sur Emmanuel Macron, une vingtaine d’élus et cadres de LR avaient auparavant défilé à la tribune pour distribuer les mauvais points. Xavier Bertrand a ainsi qualifié le président de la République de candidat « de gauche » ; Brice Hortefeux a dressé le bilan d’un chef d’État qui aurait « conduit le pays au bord de la falaise » ; Bruno Retailleau a dénoncé le prétendu « renoncement » du locataire de l’Élysée quant à la « grandeur de la France » ; Laurent Wauquiez a répété que « quand on est de droite », on « interdit les burkinis », on ne « parle pas » de violences policières ou de crime contre l’humanité en Algérie ; et Michel Barnier a taclé le gouvernement sur l’affaire McKinsey et le recours aux cabinets privés (qui avait déjà explosé sous Nicolas Sarkozy).

Pendant plus de deux heures, ces figures de la droite ont tâché de montrer qu’elles défendent un projet différent, au sein d’un parti rassemblé, quand bien même une explosion de LR au soir du 10 avril paraît possible. Presque tous étaient présents, avec une exception notable : celle de Nicolas Sarkozy, qui ne sera jamais intervenu pendant toute cette campagne. Son nom a tout de même été prononcé. Le conseiller régional Yann Wehrling a voulu montrer que l’ancien président de la République était « à la pointe » en matière d’écologie : huées dans une grande partie du public à l’évocation du nom de l’ex-chef de l’État. Les sifflets ne sont pas passés inaperçus : « Ce n’est absolument pas la réaction que je cherchais », s’est étonné le soutien de Valérie Pécresse. Si même au sujet de Nicolas Sarkozy, la droite se divise…

Florent Le Du

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L'Humanité

Injustifiable

Éditorial

Sébastien Crépel

La France ne va pas se réveiller le 24 avril subitement en accord avec les idées lepénistes au point de confier à leur représentante les clés de l’Élysée. Et pourtant, cela pourrait quand même arriver, si les adversaires les plus résolus de l’extrême droite baissent la garde à l’instant décisif. La cheffe du Rassemblement national attend son heure en tablant sur sa meilleure alliée : l’abstention de ceux qui ne veulent pas qu’elle accède au pouvoir, et qui sont la majorité.

Face à ce danger bien réel, les stratégies divergent pour empêcher l’extrême droite de parvenir à ses fins. Bien sûr, rien n’est encore joué, et Marine Le Pen pourrait ne pas passer le cap du premier tour. Mais il ne suffira pas de méthode Coué et d’appels au « vote utile » pour que ce mince espoir se réalise. La cheffe de l’extrême droite paraît bien installée en deuxième position, devançant de cinq à six points ses poursuivants dans les sondages, c’est-à-dire dépassant assez nettement le score cumulé de Jean-Luc Mélenchon et de Fabien Roussel. En d’autres termes, tout miser sur le « vote utile » pour déloger Marine Le Pen au premier tour risque fort de se muer en double peine pour l’électeur de gauche. Après avoir sacrifié son vote de conviction au premier tour, celui-ci pourrait se retrouver quand même à devoir choisir entre Le Pen et Macron au second… Au risque de se démobiliser.

L’autre solution consiste à capitaliser le maximum de voix de gauche dès le premier tour, en comptant avec la candidature de Fabien Roussel pour y parvenir. Des votes utiles dans tous les cas de figure, car soit ces voix augmenteront les chances du candidat de gauche au second tour pour l’emporter, soit elles formeront une force suffisante pour barrer la route à Le Pen. À une condition : que personne n’ait la main qui tremble entre les deux tours. Pour Fabien Roussel, la cause est entendue. L’hésitation de Jean-Luc Mélenchon, qui entend consulter sur la consigne entre vote blanc et vote anti-Le Pen, est par contre injustifiable. On ne peut appeler à faire barrage au RN dès le premier tour et s’en laver les mains au second, au prétexte que l’on ne serait pas soi-même qualifié.

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L'Humanité

Fabien Roussel veut incarner le vote contre l’évasion fiscale

Actu

Campagne Le candidat PCF entend s’attaquer aux « délinquants en col blanc ». Il propose la création de « brigades Eliot Ness » , chargées de récupérer entre 80 et 100 milliards d’euros qui s’évaporent, chaque année, dans les paradis fiscaux.

Naïm SakhiJulia Hamlaoui

Villeurbanne (Rhône), envoyés spéciaux.

Il y en a qui s’en prennent au RSA, qui ciblent la dépense publique et fustigent la dette. Et puis, il y a un candidat à la présidentielle qui garde en ligne de mire le fléau de l’évasion fiscale, qui coûte entre 80 et 100 milliards d’euros aux finances publiques par an. Durant près d’une heure, samedi, en meeting près de Lyon, Fabien Roussel s’est attaché à dénoncer cette insupportable « délinquance en col blanc ». « Certains disent “optimisation fiscale”. C’est plus chic, c’est légal, mais c’est tout aussi déloyal et antipatriotique », accuse le candidat PCF. « Avec ces 100 milliards d’euros, tous les ans, on peut doubler le budget de l’éducation nationale et, en même temps, supprimer la CSG ou encore financer la retraite à 60 ans, qui ne coûte que 27 milliards d’euros », assure celui qui veut récupérer cet argent. « Le vote rentable, celui qui remplira nos caisses pour vivre mieux, c’est le vote de la France des Jours heureux ! » lance-t-il, avant de détailler comment il entend « mettre le paquet ».

Si Fabien Roussel devient président de la République, le sénateur PCF Éric Bocquet sera nommé ministre de la Lutte contre l’évasion fiscale. Et le gouvernement mettra sur pied des « brigades Eliot Ness », en recrutant 30 000 agents des impôts. « Elles seront chargées de traquer les fraudeurs fiscaux jusqu’à ce qu’ils finissent derrière les barreaux », précise Fabien Roussel. Le candidat plaide aussi pour le prélèvement à la source des bénéfices des multinationales. « Avec moi, c’est l’État qui calcule le montant et il l’imposera avant que les bénéfices ne partent dans les paradis fiscaux, assure le député.  C’est possible, j’ai déjà déposé le texte de loi » à l’Assemblée nationale, prévient-il. « Je serai toujours votre soutien sur ce combat-là », affirme Nicolas Forissier, lanceur d’alerte dans le scandale de la banque suisse UBS, dans une vidéo diffusée durant le meeting.

« La casa de Roussel »

La veille, le vendredi 1er avril, le candidat communiste avait lancé l’opération « Gros poissons » pour lutter contre la fraude fiscale. Si la mise en scène et l’affiche « La casa de Roussel », inspirée d’une célèbre série espagnole, tenaient de la blague, l’initiative était très sérieuse sur le fond. Avec un sourire, plusieurs militants se sont retrouvés devant le siège de l’Autorité des marchés financiers, à Paris, en combinaisons rouges et masques à l’effigie de Fabien Roussel. « Voilà notre 1er avril : la chasse aux gros poissons est ouverte. Ce tas de billets symbolise cet argent qui manque à la République. Il y a 100 sacs contenant chacun 1 milliard d’euros. C’est votre argent, c’est notre argent, on veut le retrouver dans le progrès social, dans les services publics, dans notre pouvoir d’achat  ! » lance le prétendant à l’Élysée ceint de son écharpe de député, depuis une nacelle parée d’une banderole « Le vote contre l’évasion fiscale, c’est Roussel !» 

Le candidat poursuit sa plaidoirie. « J’accuse les fraudeurs fiscaux de piller la République  ! » assène-t-il, avant d’envoyer sur le même banc les « cabinets fiscalistes, cabinets de conseil, sociétés offshore qui font le jeu de la fraude », «  les traités européens responsables de la concurrence fiscale déloyale », ou encore « les multinationales du CAC 40 qui font le choix d’installer leur siège social dans ces paradis fiscaux ». « J’accuse aussi ce gouvernement, comme le précédent, de complicité. Sur 100 milliards d’évasion, il n’en récupère que 10, à peine 10 % », dénonce-t-il, avant de dérouler des propositions. Dont l’établissement d’une « vraie liste » des paradis fiscaux et la tenue d’une « conférence européenne » dédiée à la lutte contre la fraude. En pleine affaire McKinsey, révélée par la commission d’enquête du Sénat sur les cabinets de conseil dont la sénatrice PCF Éliane Assassi est la rapporteure, Fabien Roussel l’assure : « Voilà à quoi sert le vote communiste. C’est un vote utile pour lutter contre l’évasion fiscale.  »

« pour que l’argent serve les gens »

À côté de Lyon, samedi, le candidat s’est de nouveau indigné de cette affaire. « Passer des contrats avec des McKinsey tout en sachant qu’ils ne payent pas d’impôts ? Oui, dit le candidat Macron, c’est anormal, mais c’est légal », déplore le député. En cinq ans, 2,3 milliards d’euros au minimum ont été dépensés par l’État auprès de cabinets de conseil. Et ce alors même que la Macronie détricote la haute fonction publique et impose des cures d’austérité aux administrations… À l’inverse de ce que réalise Emmanuel Macron, « voter communiste », c’est voter pour des services publics de qualité, contre l’évasion fiscale et « pour que l’argent serve les g ens », assurent les militants réunis au meeting.

Une allusion directe à la pression du « vote utile » à gauche, qui s’amplifie à l’approche du scrutin. « J’hésite avec Jadot et Mé lenchon, mais Roussel, c’est mon choix de cœur. Il sait parler et ne renonce pas aux idéaux sociaux de la gauche », confie Pascal, qui regrette l’absence d’une union à gauche pour « empêcher Marine Le Pen d’atteindre le second tour ». « Je vais sans doute finir par voter utile. Mais la candidature communiste construit l’avenir. Fabien Roussel est la relève de la gauche radicale », mesure Jordan. « Jean-Luc Mélenchon n’a rien fait de ses 19 % de 2017. Pas question de “voter utile”. Je l’ai fait en 2012 et 2017, et cela n’a rien apporté pour changer la vie. Maintenant, je vote pour mes idées », répond Morgane. « On ne vote pas en fonction des calculs, mais pour des convictions », souligne à son tour Bernard Thibault. Dans une vidéo, l’ancien secrétaire général de la CGT a appelé à voter Fabien Roussel, rappelant que «  dès que le PCF a eu une influence dans le pays, ce sont l à que les acquis sociaux ont été les plus forts ».

« La pente est rude mais nous la grimpons. Il reste encore huit jours pour renouer avec les grands progrès et les grandes espérances dont notre pays a le secret », affirme Fabien Roussel. Ce meeting près de Lyon a marqué l’avant-dernier exercice du genre pour le candidat, d’ici au 10 avril. Le prochain aura lieu à Lille, jeudi. Pour l’occasion, ses équipes ont affrété un TGV, le « train des gens heureux », au départ de Paris. «  Je suis à vos côtés aujourd’hui et je le serai demain. Toute la force que vous mettez, c’est de la force pour se faire respecter ! » assure le candidat.

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À l’Arena, Macron souffle le show et l’effroi

Actu

Présidentielle Samedi, à la Défense, le chef de l’État a (enfin) tenu son premier meeting de campagne. Un spectacle de deux heures où, droit dans ses bottes sur la casse sociale, il a « en même temps » tenté de rassurer les indécis de gauche.

Cyprien CaddeoLola RuscioEmilio Meslet

Président, candidat et… catcheur ? Bain de foule avant la montée sur le « ring », pyrotechnie, fumigènes, percussions électroniques, banderoles de supporters, 30 000 militants chauffés à blanc… Emmanuel Macron a soigné son entrée en scène, samedi 2 avril, dans son grand meeting du premier tour de la présidentielle, à la Défense Arena (Nanterre, Hauts-de-Seine). Le premier, et le seul, d’ailleurs. L’événement se devait donc de ressembler à un show digne du Super Bowl. D’être une véritable démonstration de force, à huit jours du premier tour d’une élection sans campagne digne ce nom. « Je ne crois pas qu’on gagne des voix avec un meeting, commente Patrick Vignal, député LaREM de l’Hérault. L a campagne n’a pas été d’un très haut niveau, c’est important d’avoir ce moment pour galvaniser les troupes, se retrouver, leur donner l’envie et l’énergie de tracter. »

La Macronie, qui tient la qualification au second tour comme acquise, a réalisé qu’elle ne pourrait pas se priver d’un grand baroud militant. D’autant que l’écart se resserre en cas d’affrontement final avec Marine Le Pen (52,5 %, contre 47,5 % selon un récent sondage Elabe). Avant l’entrée en scène, les ministres ont d’ailleurs défilé devant la presse pour jouer la prudence : « On est vigilants pour le premier tour, mais surtout pour le second. Il faut rappeler qui sont Marine Le Pen et Éric Zemmour, l’extrême droite raciste et xénophobe qui va s’allier au second tour », prévient Emmanuelle Wargon, ministre du Logement. « L’abstention est un risque, il faut réaffirmer le débat d’idées, de valeurs, de projets », renchérit la ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili. Prudence, mais pas trop non plus : « On aurait tort de passer de l’euphorie à la peur en dix jours, nuance le sénateur François Patriat.  Entre les deux, il y a la lucidité. »

Le président-candidat, lui, trace sa route, sans commenter les sondages. Pendant 2 h 20, drogué à lui-même, il a empilé les antiennes macronistes, les concepts creux, évoquant « le laboratoire de la volonté », « les militants de l’idéal », « le combat du progrès contre le repli », « le dépassement, qui n’est pas un effacement des différences, mais qui se nourrit des inspirations de chacun » – ­ +comprendra qui pourra.

Quand macron plagie poutou...

Dans les tribunes, cela semble parler à Emmanuel, qui discute de politique avec son fils. Ce cinquantenaire, patron d’une TPE, glissera un bulletin en faveur du président sortant, comme en 2017 : « J’aime son pragmatisme, il ne se demande pas si telle idée est de gauche ou de droite, il fait juste ce qui lui semble bien pour le pays », se ­félicite-t-il. Un peu plus loin, Nicolas, étudiant en droit à Assas (Paris), membre des Jeunes avec Macron (et ex-Jeune avec Juppé), se gargarise aussi du « en même temps » désormais éculé : « J ’aime chez lui son côté consensuel (les gilets jaunes apprécieront – NDLR), sa capacité à être libéral tout en préservant la protection sociale, il ne va pas promettre des choses délirantes comme le Smic à 2 000 euros. »

Toutefois, Emmanuel Macron s’est, semble-t-il, souvenu que pour être « et de gauche et de droite », il fallait faire semblant d’être – un peu – de gauche. Alors le chef de l’État consacre une partie de son discours au social et au sociétal, faisant applaudir les soignants et les enseignants, « ces artisans de la République » dont il promet qu’ils seront mieux rémunérés. On s’étouffe quand il déclare, en parlant des personnes âgées dépendantes, que « leurs vies valent plus que les profits » (reprenant donc un slogan de… Philippe Poutou, le candidat du NPA avec qui il ne veut pas débattre). On rit jaune quand il jure que la protection de l’enfance et l’égalité hommes-femmes seront les grandes causes du quinquennat – comme lors du précédent, donc ? Des accents sociaux taillés pour convaincre un électorat social-démocrate encore indécis et dont il aura besoin, au moins pour un éventuel second tour.

Pour autant, le président de la République assume les propositions les plus droitières de son nouveau programme. « Il n’y a pas d’État-providence sans État productif ! » tranche-t-il. La dette ? Il faudra la rembourser « car il n’y a pas davantage d’argent magique aujourd’hui qu’hier ». Mais, puisqu’il n’est pas question d’augmenter les impôts, il s’agira «  de travailler plus et de travailler plus longtemps », avec la retraite à 65 ans. Le RSA conditionné ? « Pas une peine de travaux d’intérêt général, comme je l’ai entendu, mais une main tendue vers les bénéficiaires, pour réapprendre, retrouver le goût de bien faire, retourner vers l’emploi. » L’assurance-chômage ? « Oui, j’assume, le plein-emploi, c’est possible. Le système viendra nous dire que c’est impossible et c’est pourquoi nous le ferons. »

De quoi séduire Paul, 24 ans, Brushing impeccable et sourire ultra-bright. Lui hésite encore entre Emmanuel Macron et Valérie Pécresse (LR). « Je me sens d’habitude proche de la droite, j’avais voté Fillon en 2017, raconte ce diplômé d’une école d’ingénieurs.  Là, j’attends de lire les programmes, mais je me reconnais davantage dans Macron. Son leadership est meilleur que celui de Pécresse, et il a fait beaucoup pour les start-up. »- Le jeune homme souhaite bientôt créer sa propre entreprise : le profil type de l’électeur macronien.

Le chef de l’État capitalise sur les crises

« C’est le seul en qui j’ai confiance », confie Abderrahmane, 65 ans, infirmier bientôt à la retraite. Et sur la crise sanitaire ? Aide-soignante dans les Yvelines, Christelle pense qu’ « il a fait au mieux, qu’il n’est pas un surhomme ». Sur le reste, elle a du mal à citer une mesure du nouveau programme, si ce n’est la retraite à 65 ans : « Cela me semble raisonnable, il faut bien remplir les caisses. Moi, j’ai 47 ans, je me vois très bien travailler jusqu’à 65 ans, sans problème. » Plus que les promesses de nouvelles réformes, d’autres louent sa « bonne » gestion concernant la guerre en Ukraine et sa capacité à « rassurer » les Français.

Emmanuel Macron s’appuie sur cette crédibilité que lui ont donné les crises. L’effet de vide et l’effondrement des partis font le reste de sa force. D’ailleurs, le chef de l’État n’accorde que quelques mots pour ses adversaires. Zemmour et Le Pen sont étrillés d’une raillerie sur « ceux qui se réclament de De Gaulle mais sont les héritiers de ceux qui ont combattu le général ». Jean-Luc Mélenchon est écarté d’un tacle à « ceux qui se revendiquent de Jaurès et Clemenceau mais sont devenus profondément antirépublicains et versent dans l’indigénisme ». L’anathème est aisé, en particulier lorsqu’on s’abstient de débattre. Mais la Macronie a évidemment adoré.

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Pour éliminer Le Pen, les contradictions de Jean-Luc Mélenchon

Actu

À Toulouse dimanche, le candidat de l’Union populaire, qui engrange de nouveaux soutiens d’intellectuels, a étrillé Macron et tenté de convaincre qu’il peut l’emporter.

Diego Chauvet

« O n va gagner ! » Sur la place du Capitole à Toulouse, la foule se motive. C’est la dernière semaine de campagne qui s’ouvre, et les sympathisants insoumis veulent y croire. Jean-Luc Mélenchon bénéficie d’une dynamique dans les sondages. En cette fin de campagne, il est donné à 15-16 % au premier tour mais… Marine Le Pen, en deuxième position, grimpe aussi, relevant toujours plus haut la barre du second tour. Depuis plusieurs semaines, les soutiens du candidat de l’Union populaire le présentent comme le seul « vote utile » pour voir la gauche au second tour. Lui-même appelle à chaque meeting ses électeurs à « faire barrage au premier tour », c’est-à-dire à lui permettre d’accéder au second et d’éliminer l’extrême droite. Ce discours de fin de campagne semble porter ses fruits, puisque Jean-Luc Mélenchon s’installe comme le « troisième homme » du scrutin.

L'éducation : un enjeu majeur de l’élection

Signe de ce mouvement vers un « vote utile », des appels à voter pour lui émanent de plusieurs centaines d’intellectuels. Ainsi, 180 économistes affirment dans un texte publié sur Mediapart qu’il est « aujourd’hui le seul en mesure de porter nos espoirs de changement au second tour de l’élection ». Parmi eux, Jean Gadrey, Jean-Marie Harribey ou encore Bernard Friot, qui saluent un programme économique qui « propose de rompre avec les politiques qui accroissent les inégalités, fragilisent les services publics, abîment les écosystèmes et érodent la base productive ». Le lendemain, 800 universitaires ont appelé dans l’Obs à voter en faveur de Mélenchon le 10 avril, « parce que la gauche au second tour est chaque jour un peu plus vraisemblable ».

« Nous souhaitons simplement que l’enseignement supérieur et la recherche, au même titre que l’enseignement secondaire et primaire, la justice, l’hôpital et l’ensemble des services publics retrouvent le sens de leurs missions »comparer les programmes justifient les signataires, parmi lesquels la philosophe Sandra Laugier ou le politologue Rémi Lefebvre. À Toulouse, Jean-Luc Mélenchon leur a renvoyé l’ascenseur dans son discours : au-delà de l’élimination de l’extrême droite, il fait des projets d’Emmanuel Macron en matière d’éducation, de l’école à l’université, un enjeu majeur de l’élection : « Quoi que vous pensiez de l’Union populaire, quoi que vous pensiez de moi ou de ces conversations stupides sur mon caractère, je vous en prie, comprenez que le pays est en état d’urgence et qu’il faut empêcher à tout prix qu’il fasse la réforme scolaire parce que c’est, sinon, la fin de la patrie. »

Pas de consigne pour le second tour

Emmanuel Macron est d’ailleurs, ce dimanche, sa cible principale. Jean-Luc Mélenchon qualifie de « festival de bobards » le meeting de samedi du président-candidat. « Comment a-t-il pu imaginer envoyer un gosse de 12 ans en apprentissage ? » interroge-t-il, en rappelant les conventions internationales dont la France est signataire et « la scolarité obligatoire jusqu’à 16 ans ». Le candidat de l’Union populaire dénonce également les « 6 millions de chômeurs, toutes catégories confondues », les « 12 millions de personnes qui ont eu froid cet hiver » en raison des prix de l’énergie, les « 17 000 lits d’hôpitaux supprimés depuis que Macron est président, dont 5 700 en pleine crise sanitaire » ! Au sujet du scandale McKinsey, il promet : « Si vous m’élisez, tous les contrats avec les cabinets de conseil seront suspendus » et « il sera interdit de confier au privé ce que l’État et ses fonctionnaires pleins d’intelligence et de savoir-faire sont capables de faire eux-mêmes ». Il attaque également les candidats d’extrême droite, Marine Le Pen en tête, sur la question du pouvoir d’achat et des salaires.

Bref, le vote utile pour éliminer l’extrême droite, ce serait lui. Sauf qu’il subsiste un écueil : quatre jours plus tôt, dans un entretien accordé au Télégramme, Jean-Luc Mélenchon s’est refusé, comme au soir du premier tour de 2017, à donner une consigne de vote en cas de second tour Macron-Le Pen, et annonce qu’il consultera ses 310 000 soutiens sur Internet. Alors que la candidate d’extrême droite bénéficie elle aussi d’un « vote utile » au sein de la droite et chez les électeurs d’Éric Zemmour, qu’elle est donnée par deux enquêtes d’opinion à 47 % au second tour, le risque est cette fois bien plus grand de la voir l’emporter. Ce qui fait contester par ses concurrents à gauche la qualité de vote « utile » du bulletin Mélenchon, faute de position ferme sur le second tour s’il en était absent, et préférer par nombre de leurs électeurs un « vote de conviction ». Jean-Luc Mélenchon et ses 11 hologrammes tenteront de les convaincre une dernière fois, mardi 5 avril.

Présidentielle 2022Jean-Luc Mélenchonunion nationalefrance insoumise
L'Humanité

Cinq ans de promesses non tenues

Actu

Si Emmanuel Macron a appliqué une bonne moitié de ses propositions de la campagne de 2017, il en a aussi oublié quelques-unes, et pas des moindres. Passage en revue.

Cyprien Caddeo

«Instaurer une dose de proportionnelle aux législatives. »

La mesure, visant à rendre l’Assemblée nationale plus représentative, faisait partie d’un ensemble de réformes contenues dans le projet de loi pour le renouveau de la vie démocratique. L’instauration de la proportionnelle pour 87 députés ne tenait qu’à une loi ordinaire mais la Macronie, déstabilisée par l’affaire Benalla, y a renoncé dès 2018. En 2022, le président-candidat réitère cette proposition.

« Changer notre rapport à l’écologie et à l’environnement. »

Les renoncements ont été nombreux, à l’image de ceux concernant les propositions de la Convention citoyenne pour le climat, qu’il promettait de transmettre « sans filtre » au Parlement. Emmanuel Macron voulait aligner la fiscalité du diesel sur l’essence ? Il ne l’a pas fait. Il s’engageait à doubler la capacité en éolien et en voltaïque ? Raté : la France est même le seul membre de l’Union européenne à avoir manqué l’objectif, fixé par une directive de 2009, de passer la barre des 23 % de renouvelable dans sa consommation énergétique. Il jurait de placer la France en tête du combat contre les pesticides ? Les ventes sont stables, le glyphosate toujours sur le marché. Quant à la réduction des émissions de gaz à effet de serre, elle a été réglée en abaissant en 2020 l’objectif de - 2,3 % à - 1,7 %, ce qui a permis à Macron de dire que la France a « tenu son objectif ».

« Recruter entre 4 000 et 5 000 nouveaux enseignants. »

La promesse a été trahie dans les grandes largeurs. L’éducation nationale comptait 726 800 professeurs pour l’année scolaire 2020-2021, contre 737 000 pour 2017-2018, soit une baisse d’effectif de 10 200 enseignants.

« Un accompagnateur de vie scolaire pour chaque enfant handicapé. »

On est très loin du compte, avec à peine 125 000 AESH pour 400 000 élèves en situation de handicap. « Une situation de pénurie » dénoncée par les associations de défense des personnes handicapées.

« Mettre en place un système plus juste de retraites, sans toucher à l’âge de départ. »

La promesse est doublement non tenue. Car, d’une part, la réforme des retraites, avec l’instauration d’un système à points, a été stoppée par le Covid juste après le passage en force du gouvernement avec le 49-3. D’autre part, parce que cette réforme n’avait rien de juste : elle avait pour objectif affiché « d’inciter les Français à partir plus tard », bien après 62 ans, et visait en réalité à marchandiser l’accès aux pensions de retraite.

« 15 000 nouvelles places en prison, pour que 80 % des détenus aient le droit à un encellulement individuel. »

Fin janvier 2022, on comptabilise à peine 2 000 nouvelles places de prison et le taux d’encellulement individuel stagne à 44 %. Les maisons d’arrêt restent surpeuplées avec un taux d’occupation de 103 %, selon l’Observatoire international des prisons.

« Je ferai tout pour qu’il n’y ait plus aucune raison de voter pour les extrêmes. »

Un engagement pris au lendemain de sa victoire. Cinq ans plus tard, l’extrême droite cumule plus de 30 % des intentions de vote dans les sondages. Cy. C.

Emmanuel MacronLaREMPrésidentielle 2022bilan macron
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Sophie Calle et les fantômes d’Orsay

Prescription culture

ARTS PLASTIQUES L’artiste et l’archéologue Jean-Paul Demoule présentent une exposition, à Paris, qui entraîne le visiteur dans l’expérience fantastique vécue par la plasticienne en 1978, alors que le musée était un palace a l’abandon.

Magali Jauffret

Pourquoi ne pas le dire, c’est un plaisir pour nous, critiques, d’aller à la découverte d’une nouvelle œuvre de Sophie Calle. On sait qu’on va se régaler et on n’est jamais déçu !

L’histoire commence en 1978, dans une chambre de l’hôtel du palais d’Orsay, à Paris, désaffecté depuis la fermeture du terminal ferroviaire et de la gare, en bord de Seine. À l’époque, Sophie Calle a 25 ans et veut devenir danseuse. Elle vient de rentrer en France, après s’être baladée sept ans à l’étranger. Elle se sent un peu perdue. « Je suivais les gens dans la rue, raconte-t-elle. J’allais où les gens allaient. Sur le côté du grand hôtel d’Orsay, à l’abandon, j’ai aperçu une petite porte en bois. Je l’ai poussée, je suis montée dans les étages sans attirer l’attention des ouvriers : Un escalier monumental, cinq étages, une salle de bal, des cuisines, de longs corridors desservaient deux cents cinquante chambres. J’ai fait quelques photos sans savoir pourquoi. » Le luxe en a pris un coup. La tapisserie à fleurs est fanée, décollée, les fauteuils renversés. Des chiffons jonchent le sol. Parfois, on croit deviner un corps sous la moquette. On dirait des scènes de crime. Des images montrant des jambes de femmes sont, au mur, punaisées. L’atmosphère est surréaliste. Il y a aussi un cadavre de chat en pleine décomposition.

En février 1979, Sophie Calle prend en filature un homme inconnu jusqu’à Venise, ce qui donnera naissance à son œuvre la Suite vénitienne. Du 1er au 9 avril de cette même année, elle invite des anonymes à dormir dans son lit et réalise à cette occasion une autre de ses séries majeures, les Dormeurs.

Le 24 avril, elle a cependant noté dans son cahier : « Hôtel Orsay renouer » et, lorsqu’elle rejoint Paris, c’est ce qu’elle fait régulièrement jusqu’en 1981, dans ce bâtiment devenu le chantier d’un musée. « J’étais à la rue, comme on dit. J’avais élu domicile dans la chambre 501, avec vue sur la rue de Lille, au bout du couloir, au 5e étage. C’était un endroit trop inquiétant pour y dormir, mais où je pouvais être seule, m’isoler. Je me projetais alors dans l’univers de Bob Wilson. Je m’entraînais à tourner sur moi-même dans la salle de bal. J’y ai même invité mes amis pour qu’ils découvrent ce territoire. »

un lieu qui ne demande qu’à être réveillé

À l’époque, l’artiste se fait glaneuse. Trimballant une valise, elle ramasse tout ce qui traîne : fiches clients, relevés de consommation électrique, jeux de clés, manomètres, interrupteurs, ordres de mission passés à un certain Oddo, factotum qui semble avoir le pouvoir de solutionner toutes les pannes, d’une chasse d’eau qui fuit à une huisserie qui coince. Elle collecte sans savoir pourquoi, elle accumule ce qui pourrait être les indices d’une enquête. Elle est si inspirée par ce lieu à l’abandon que tout est là, qui ne demande qu’à être réveillé.

Or, voilà que pendant le confinement, l’artiste est invitée au musée d’Orsay. Par provocation, elle confie à Donatien Grau, conseiller pour les programmes contemporains, qu’elle connaît son musée mieux que lui. De cette parenthèse dans la vie de Sophie Calle, il envisage une exposition. Pas elle. Il lui manque du texte, des photographies.

Émoustillée, elle revient tout de même dans le musée obscur, confiné. Elle évolue dans les salles parmi les chefs- d’œuvre endormis, l’Olympia de Manet, la Nuit étoilée de Van Gogh, le Déjeuner sur l’herbe de Monet , le Bal du Moulin de la Galette de Renoir, l’Origine du monde, de Courbet. Elle ressent quelque chose de mystérieux. C’est le premier déclic.

Le second déclic intervient lorsqu’elle fait la rencontre de Jean-Paul Demoule, préhistorien, archéologue du Néolithique, qui s’intéresse à l’art contemporain. Va-t-elle pouvoir en faire un allié, un complice ? Oui ! L’archéologue trouve les objets recueillis signifiants, comme autant d’objets de fouilles. Quant aux fiches clients, il s’en empare pour se lancer dans des recherches généalogiques qui révèlent notamment les séjours sur place du capitaine de Bourlémont, du vice-consul Daymont, du major général Dawney, du professeur de médecine Boularan, de l’explorateur Cecil Eric Davis, d’une infirmière héroïque qui a sauvé des juifs… 

Cette histoire nous fait remonter le temps

Le mystère s’épaissit lorsque l’artiste découvre que la chambre 501, dont elle avait fait son refuge, n’existe plus. Pourquoi cette chambre est-elle devenue fantôme ? Est-il possible que Sophie Calle, à son tour, soit devenue fantôme ? Va-t-elle, du coup, croiser le spectre d’Oddo, personnage majeur de ce lieu ? On est en plein fantastique. Car Sophie Calle est si talentueuse que, nous entraînant dans un vortex à la fois ludique et métaphysique, elle nous propulse dans une histoire dans l’histoire, une histoire à tiroirs. Dans l’exposition, elle nous convie à ouvrir encore d’autres tiroirs, comme celui du tableau Grand Hiver, du peintre suisse Cuno Amiet. Deux skieurs, qui figuraient sur une première version, ont disparu. Mais lorsqu’on retourne le tableau, miracle, « repentir » de l’artiste, ils sont à nouveau là ! Au dos ! Oddo ? Un signe d’Oddo ?  On est aussi en pleine science-fiction car le chercheur se livre à une seconde lecture, imaginaire celle-là, que pourraient faire des archéologues du futur auscultant le site d’un musée qui se trouvait là.

Cette histoire nous fait remonter le temps. Elle nous ramène aux sources de l’artiste émergente. Et ce qui est renversant, c’est que sa méthode de fabrication d’une narration, la forme qu’elle lui invente, tout était là. Tous ses langages étaient d’ores et déjà rassemblés.

Expositionssophie callemusée d'orsayarts plastiques
L'Humanité

L’homme est toujours un loup pour l’homme

Prescription culture

Théâtre Dans une controverse passionnante, Emmanuel Demarcy-Mota réactualise les questions philosophiques et politiques de Vercors au sortir de la Seconde Guerre mondiale.

Marina Da Silva

Vercors publia Zoo ou l’Assassin philanthrope en 1963. La pièce était une adaptation de son roman les Animaux dénaturés, écrit en 1952. L’auteur du merveilleux Silence de la mer, qui fut le premier livre des Éditions de Minuit, fondées dans la clandestinité en 1942, voulait en faire une « comédie judiciaire, zoologique et morale » qui allait donner du fil à retordre à ceux qui tenteraient d’en monter les onze tableaux. Jean Deschamp, au TNP de Chaillot en 1964, et Jean Mercure, en 1975 au Théâtre de la Ville, en laisseraient le souvenir le plus vif.

C’est aujourd’hui Emmanuel Demarcy-Mota, ­directeur du Théâtre de la Ville, qui s’y essaie, et son approche très passionnelle, à la fois cartésienne et mystique, de cette pièce peu représentée peut aussi sembler faire écho aux deuils rapprochés éprouvés par le metteur en scène après la disparition de ses parents, le metteur en scène Richard Demarcy, en 2018, et la grande actrice ­portugaise Teresa Mota, début janvier 2022, deux figures majeures du théâtre.

Vercors interroge dans ce texte le sens même de l’existence et la place de l’homme dans la Création, ainsi que ses rapports aux autres créatures. Il s’inquiète de l’usage de la science et des nouvelles technologies de manipulation génétique à des fins racistes ou eugénistes. Des questions qu’Emmanuel Demarcy actualise avec la complicité, active et précieuse, de scientifiques et chercheurs qui alertent sur la notion en devenir d’ « homme augmenté » et de « créatures hybrides » menaçant de dépasser les projections les plus folles de la science-fiction.

À partir d’une trame assez complexe – Douglas Templemore vient d’injecter de la strychnine à son propre nouveau-né au motif que celui-ci, issu de son accouplement avec une femelle primate, qu’il est allée chercher en Nouvelle-Guinée, tiendrait plus de l’animal que de l’humain –, la pièce questionne la frontière entre l’homme et l’animal et le commandement philosophique et religieux du « tu ne tueras point ». Cela va prendre la forme d’un procès, Douglas se livrant lui-même à la police et à ses juges, dans une reconstitution loin de tout réalisme, faisant appel aussi bien à l’enquête qu’à la fantaisie.

Comme pour organiser le débat, et le nourrir d’éléments scientifiques ancrés dans notre époque, sophistiqués ou ­vulgarisés, la mise en scène d’Emmanuel Demarcy-Mota – en collaboration avec François Regnault et Christophe Lemaire – explore diverses formes de théâtralité et d’esthétique : flash-back constitutifs de situations et de lieux, utilisation de la vidéo pour accentuer ou jouer de décalages. Une foule de personnages, à la fois singuliers ou éléments d’un oratorio, vont ainsi se déployer, tantôt apparaissant également découpés en ombres chinoises ou portant des masques, interprétés par les onze comédiens de la troupe du Théâtre de la Ville (Mathias Zakhar, Ludovic Parfait Goma, Valérie Dashwood, Marie-France Alvarez, Sarah Karbasnikoff, Anne Duverneuil, Céline Carrère, Charles-Roger Bour, Jauris Casanova, Gérald Maillet, Stéphane Krähenbühl). Sur le plateau sont alors convoqués un ethnologue, un prêtre, un homme d’affaires, un inspecteur, des témoins et jurés. Tous vont porter la controverse jusqu’en direction du public. Il s’agit de savoir si l’espèce Paranthropus erectus, plus simplement appelée Tropi (et totalement inventée par Vercors), appartient à l’espèce humaine. Dans la négative, on pourrait alors l’exploiter à volonté et sans scrupules, tout comme la colonisation a pu prétendre assujettir tous les peuples considérés comme inférieurs.

Si, au final, la présidente du jury va estimer que la ­victime appartient à l’espèce humaine mais que Douglas Templemore, ne pouvant le savoir, « est déclaré à l’unanimité non coupable », il ne s’agit pas d’en rester là. Un épilogue lanceur d’alerte nous rappelle que les ­évolutions technologiques et biologiques sont liées aux ­intérêts économiques et qu’elles « engagent l’avenir de l’humanité » et « interrogent notre libre arbitre ». Un libre ­arbitre que Vercors mit sans cesse en pratique, que ce soit lorsqu’il entra dans la Résistance ou lorsqu’il se mobilisa pour le combat anticolonialiste et « le droit à l’insoumission dans la guerre d’Algérie ». Cette présence à l’Histoire est peut-être ce qui différencie l’homme de l’animal.

Théâtrevercors
L'Humanité

La tyrannie masculine découpée au scalpel

Prescription culture

THÉÂTRE Dans le cadre de la 6e Biennale des écritures du réel, qui font dialoguer art, politique et société, Gérard Watkins présente Scènes de violences conjugales.

Gérald Rossi

Marseille (Bouches-du-Rhône), envoyé spécial.

Dominant quelques estrades qui deviendront forêt, rue ou logement, une plateforme accueille la batterie que fait vibrer la compositrice Yuko Oshima. Deux couples se présentent : Rachida (Hayet Darwich) et Liam (Maxime Lévêque). Ils sont jeunes et « issus d’un milieu violent et précaire ». Annie (Julie Denisse) et Pascal (David Gouhier) « sont au milieu de leur vie respectivement de classe moyenne et bourgeoise ». Ces définitions, que donne le metteur en scène Gérard Watkins, soulignent combien son texte est tracé au cordeau. Il dit « au scalpel et au laser ».

Créé en 2016, Scènes de violences conjugales aurait dû entamer une nouvelle vie en ouvrant en 2020 à Marseille la Biennale des écritures du réel, épisode vaporisé par le Covid. Et c’est finalement cette année, pour la 6e édition de ce rendez-vous qui se déploie pendant trois mois dans la cité phocéenne, que le travail passionné du Perdita Ensemble revient à la scène. La première vie du spectacle s’est déroulée avant la bombe de la ténébreuse affaire Weinstein, à la veille de l’emballement salutaire du mouvement #MeToo, décliné dans de nombreux pays, dont la France avec #balancetonporc. L’actualité brûlante a ainsi rattrapé la pièce, et il n’est pas anodin que le public, à l’heure des saluts, se lève désormais pour applaudir l’équipe.

La soif sans ­limite du pouvoir sur l’autre

Évoluant dans deux univers que rien ne rapproche, Rachida et Liam comme Annie et Pascal glissent progressivement dans une violence domestique qui les réunit à leur insu. Cet emballement est d’abord celui des mots qui font mal à l’âme, puis celui qui cogne, qui viole, qui provoque des hémorragies, qui conduit à l’hôpital. Cette violence des mâles, éructant leur malaise ou le crachant dans de jolies phrases, est toujours la même, submergés qu’ils sont par leur soif sans ­limite de pouvoir tyrannique. Et les victimes sont leurs femmes. Certes, la distance que permet le théâtre rend l’affaire supportable. Pour autant, comme le dit encore Watkins, il s’agit, « comme le faisait jadis Henrik Ibsen, (de) prendre le personnage par le collet et de ne pas le lâcher jusqu’à ce qu’il ait accompli sa destinée ».

Un regard mal interprété, une mayonnaise ratée…

Le récit, écrit à partir d’improvisations, s’appuie sur plusieurs études et rencontres, notamment avec les animatrices de l’Observatoire des violences envers les femmes, créé en Seine Saint-Denis en 2002. « Je ne veux pas faire un spectacle de propagande, un spectacle “social” comme on en voit parfois où tout le monde est d’accord à l’issue de la représentation », précise le metteur en scène. Le résultat, bouillonnant, se veut froid. Comme un rapport de police. Un regard mal échangé, une recette de mayonnaise oubliée, entraîne les deux couples dans un monde noir et sans retour. Sans échappatoire possible. Mais cette violence disséquée est hygiénique, utile à la ­société humaine.

www.theatrelacite.comThéâtreviolences conjugalesviolences faites aux femmes
L'Humanité

Cité-monde. Marseille, histoire d’une passion

Prescription culture

Gérald Rossi

«Je suis née il y a près de 3 000 ans, bien avant que la France ne devienne la France… » Clara Luciani, dans ce documentaire écrit et réalisé par Hugues Nancy, prête sa voix à Marseille, à juste titre présentée comme « ville-monde ». Assise les pieds dans l’eau, face à la Méditerranée, elle est « d’une beauté inimaginable », souligne la comédienne Ariane Ascaride qui, parmi de nombreux intervenants, témoigne de sa gourmandise pour cette cité singulière. « Nous n’avons pas la statue de la Liberté, mais nous avons la Canebière », résume un autre. La cité phocéenne, avec son folklore (qui est aussi façon de vivre), est terre de passions, de foot avec l’OM, d’embrouilles, d’une certaine violence… mais aussi de luttes sociales et de résistance au pouvoir central à travers les époques. À noter dans ce film les nombreuses images d’archives tournées dès le début du siècle dernier.

La légende de la fondation de Massalia (la Grecque) (Marsiho en provençal) a longtemps figuré sur la couverture des cahiers que la mairie distribuait à tous les enfants des écoles. On y apprenait qu’en 600 avant notre ère, la belle princesse gauloise Gyptis s’étant éprise du beau marin grec Prôtis, ils seraient à l’origine de la cité. Ce « mythe fondateur de Marseille (où désormais 200 nationalités se côtoient) est un mythe de métissage », pointe le cinéaste Robert Guédiguian, et cet état d’esprit « est toujours présent ».

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Carburants : faut-il plafonner le prix à la pompe ?

Le débat

La flambée des prix du pétrole a porté ceux du gasoil et de l’essence au-dessus de 2 euros le litre, grevant le revenu des familles déjà entamé par l’inflation.

Pierre-Henri LabPierre-Henri Lab

Le blocage des prix profiterait aussi aux plus aisés. La CGT revendique une augmentation des salaires, une baisse des taxes et la restauration de l’ISF.

 Nathalie Verdeil Secrétaire confédérale de la CGT

Aux discours déjà bien engagés sur l’inévitable montée des prix des carburants et des énergies carbonées pour respecter les engagements vis-à-vis de la transition écologique, vient s’ajouter celui sur l’augmentation du coût de la vie due à la reprise de l’économie et à la guerre en Ukraine.

Prendre en compte les enjeux environnementaux ne se fera pas sans prendre en compte leur acceptabilité sociale, tout comme ce ne sont pas aux travailleurs de supporter ces augmentations pendant que les grands groupes pétroliers s’enrichissent et parient sur la guerre !

La vie chère est souvent un détonateur de luttes parce que le premier problème, c’est que, pour des millions de travailleurs, les salaires sont trop bas dans notre pays pour se nourrir, se loger, se déplacer, se chauffer, se soigner, se cultiver, se distraire… vivre tout simplement ! C’est pour ça que la plupart des automobilistes interrogés à la pompe sur une baisse de 15 centimes au litre, de 30 ou même de 40 centimes, répondent que ce n’est pas suffisant.

Plutôt que le blocage des prix, la CGT revendique un ensemble de mesures fiscales et sociales qui répondent aux besoins, tout en luttant contre la hausse des inégalités. Des mesures qui portent sur le long terme et qui peuvent être rapidement mises en place parce qu’elles dépendent de la seule volonté du gouvernement.

Le 1 % le plus riche a vu son niveau de vie augmenter de 2,8 % en moyenne, quand les 5 % des ménages les plus modestes ont perdu jusqu’à 0,5 % de pouvoir d’achat.

Un blocage des prix ne peut être seul envisagé car il bénéficierait de la même façon à tous, des plus précaires aux plus riches, donc surtout aux plus gros consommateurs et aux plus pollueurs. Le gouvernement, par la voix de son ministre de l’Économie, invite les Français à faire des efforts sur la consommation d’énergie et nous dit qu’il va ruiner la Russie avec les sanctions.

En attendant, la politique du gouvernement a enrichi les plus riches et plongé dans la précarité les plus pauvres, surtout celles et ceux obligés de prendre leur voiture pour aller travailler. En même temps, l’État engrange 60 % de taxes pour chaque litre d’essence ou de gasoil acheté. Au-delà du carburant, c’est l’énergie qui est considérée comme une marchandise. Elle est devenue un objet de spéculation comme les autres.

Le 1 % le plus riche a vu son niveau de vie augmenter de 2,8 % en moyenne, quand les 5 % des ménages les plus modestes ont perdu jusqu’à 0,5 % de pouvoir d’achat. On peut assez facilement constater que l’allègement de la fiscalité des plus riches dès le début du quinquennat n’a certainement bénéficié ni aux intérêts du pays ni à ses citoyens, et a renforcé le creusement des inégalités.

Au-delà des promesses électorales, la CGT propose une pétition, disponible sur son site Internet, pour un Smic à 2 000 euros brut avec la revalorisation de tous les salaires dans le public et le privé ; la TVA à 5,5 % sur les carburants ; le retour de l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF).

Pour soulager immédiatement les familles, il faut bloquer les prix. Sur le long terme, il faut investir en faveur du transport public.

 Jacques Baudrier Adjoint PCF à la maire de Paris et administrateur d’Île-de-France Mobilités

Des dizaines de millions de Français ont besoin de leur automobile au quotidien. La hausse des prix des carburants attaque de plein fouet leur pouvoir d’achat et c’est insupportable pour nombre d’entre eux. Fabien Roussel propose à juste titre de bloquer les prix des carburants à 1,70 euro le litre. C’est une mesure d’urgence indispensable. Elle peut être financée grâce à un prélèvement sur les dividendes des multinationales, en particulier celles qui font des profits sur le pétrole comme Total, qui s’apprête à distribuer un montant record de 7 milliards de dividendes à ses actionnaires en 2022.

Mais il faut aussi prendre au plus vite des mesures pour consommer moins de carburant, moins de produits pétroliers. Aujourd’hui, 12 % du pétrole et 17 % du gaz importés en France viennent de Russie. La consommation au quotidien de ces produits pétroliers est mauvaise pour le climat et en plus donne des moyens à la Russie pour continuer son agression inqualifiable contre l’Ukraine.

Fabien Roussel propose de respecter les recommandations du GIEC et que la France investisse pour le climat 6 % de son PIB chaque année. Il propose le plan le plus ambitieux pour le climat de tous les candidats à la présidentielle avec 65 milliards d’investissements publics supplémentaires par an.

Fabien Roussel propose à juste titre de bloquer les prix des carburants à 1,70 euro le litre. Elle peut être financée grâce à un prélèvement sur les dividendes des multinationales.

Beaucoup des mesures qu’il comprend auront un effet immédiat pour consommer moins de carburant. La prime à la conversion de 10 000 euros pour permettre aux 14 millions de propriétaires de voitures Crit’Air 3, 4 ou 5 d’acheter une nouvelle voiture permettra de faire évoluer le parc automobile vers des voitures qui consomment beaucoup moins. Le « grand remplacement » des 3,5 millions de chaudières au fioul, grâce à des aides à hauteur de 3 milliards par an, permettra de supprimer directement 12 % de la consommation française de produits pétroliers, soit autant que les importations de pétrole russe. Les 20 milliards par an investis dans la rénovation énergétique des logements permettront de réduire fortement la consommation de gaz.

La gratuité des transports publics, la baisse de 30 % du prix du train, la gratuité des trajets domicile-travail en TER, la création d’un réseau cyclable de 100 000 kilomètres, les investissements supplémentaires massifs pour le rail (5 milliards par an), les transports publics (3 milliards par an) et le vélo (1 milliard par an) permettront aussi d’offrir des alternatives moins polluantes, et de réduire la consommation de carburant.

La droite, Macron ou Pécresse, et l’extrême droite version Le Pen ou Zemmour préfèrent maintenir les cadeaux aux plus riches et la suppression de l’ISF, et ne veulent pas investir pour le climat. Ils sont irresponsables.

Fabien Roussel propose, lui, d’investir massivement pour sauver le climat, tout en donnant à chacun la possibilité de se déplacer et de se chauffer. Il faut pour cela bloquer les prix des carburants et investir pour en consommer moins. On ne sauvera pas le climat contre le peuple, mais avec le peuple. C’est ce que propose le candidat des Jours heureux.

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Carburants. Comment éteindre la flambée des prix à la station-service

Décryptage

Alors que les tarifs de l'essence et du gaz oil atteignent des niveaux record, les mesures du gouvernement ne suffisent pas à réduire durablement la facture des automobilistes et des professionnels.

Marie ToulgoatMarion d'Allard

Les prix à la pompe atteignent des records et la tendance n’est pas à la baisse. Face à une réalité qui dégrade sévèrement le pouvoir d’achat des automobilistes, le gouvernement a pris le parti d’accorder une remise de 15 centimes d’euros par litre de carburant pour une durée de quatre mois. Ce lundi, Jean Castex a également évoqué réfléchir à un dispositif « plus ciblé » en direction de « ceux qui gagnent peu » et de « ceux qui roulent beaucoup », sans donner plus de détails. Des mesures saupoudrées au gré de la volatilité des prix, alors que d’autres leviers existent que le gouvernement rechigne à actionner.

Essence. Une mesure ponctuelle contre la flambée des prix à la pompe

1. Remettre à plat l’imposition

Les taxes représentent environ 60 % du prix d’un plein. À la TVA de 20 % sur le pétrole brut s’ajoute, en effet, la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE), qui représente approximativement 40 % de la note réglée par les automobilistes. Une seconde TVA prélevée sur la TICPE complète l’addition. Les impôts représentent ainsi un pactole non négligeable que le gouvernement pourrait moduler pour faire baisser les prix à la pompe. « Si le prix des carburants explose, il faut baisser les taxes », estimait il y a quelques semaines l’économiste Christophe Ramaux, sur France Info.

Les propositions en ce sens ne manquent pas. Tandis que certains recommandent de réduire la TVA à 5,5 %, comme pour les produits de première nécessité, d’autres suggèrent de rogner la TICPE. Certaines de ces options ont d’ailleurs été passées au banc d’essai ces dernières années. En 2000, le gouvernement de Lionel Jospin avait opté pour la Tipp (ex-TICPE) flottante, permettant de moduler l’impôt selon les cours du pétrole. En 2012, le nouvellement élu François Hollande avait aussi baissé le niveau de cette taxe. Depuis 2018 et la crise des gilets jaunes, la TICPE est tout bonnement gelée.

Pour autant, selon l’économiste atterré Thomas Porcher, ces baisses ponctuelles des taxes ne diffèrent pas beaucoup de la récente ristourne du gouvernement. « Si on ne fait pas de refonte totale de la taxation du carburant, on sera toujours confrontés à ces situations où on sera contraints de baisser les prix de quelques centimes, mais ils continueront d’augmenter quoi qu’il arrive ! » tranche-t-il. En ce sens, l’économiste préconise de se passer de la TICPE et de la TVA – injustes puisque le même montant est facturé à tous les consommateurs – au profit d’un impôt plus progressif. « Il faudrait conduire une réflexion par département. À Paris, seulement 14 % des actifs se rendent au travail en voiture, contre 85 %, voire 90 % dans le reste de la France. La taxation sur les carburants devrait être plus forte dans la capitale pour inciter les gens à prendre les transports en commun et plus faible là où la voiture est indispensable », illustre le spécialiste.

2. Taxer les profits des pétroliers

Les profits des multinationales du pétrole s’envolent à mesure que les prix à la pompe flambent. Selon les chiffres de l’OCDE, les surprofits engrangés par les géants du secteur depuis le début de la guerre en Ukraine atteignent, au global, 200 milliards de dollars (181 milliards d’euros). Taxer la rente pétrolière serait donc un des leviers pour réduire la facture des automobilistes. D’ailleurs, le gouvernement n’exclurait pas de l’actionner, d’après les informations du Figaro. Mais, si l’option est bien sur la table des fonctionnaires de Bercy, Bruno Le Maire, lui, continue de se montrer sceptique. « Si, à chaque changement de conjoncture, votre réponse est une nouvelle taxe, vous affaiblissez toutes les entreprises parce que vous affaiblissez l’attractivité de votre pays », a fait valoir récemment le ministre de l’Économie.

En dehors de l’antienne sur l’attractivité, mettre en place une telle taxation exceptionnelle ne semble pas si facile, prévient pour sa part Xavier Timbeau, économiste à l’OFCE, qui dénonce une « certaine forme de démagogie » sur la question. « La majeure partie des profits dégagés par les grands pétroliers, TotalEnergies entre autres (qui affiche 16 milliards d’euros de profits sur la seule année 2021 – NDLR), est réalisée sur leurs opérations d’extraction, donc à l’étranger. La partie distribution, en France, sur laquelle une taxe pourrait s’appliquer est très minoritaire », explique l’économiste. En d’autres termes, poursuit Xavier Timbeau, « les pétroliers sont des entreprises privées qui font leurs profits à l’étranger ». Pour autant, « tout cela ne signifie pas que ces profits sont légitimes, mais la seule question qu’il convient de se poser, c’est : “Pourquoi existe-t-il une rente pétrolière ?” » conclut l’économiste.

3. Bloquer les prix par décret

Serait-il possible de tout simplement empêcher que les prix dépassent un certain plafond ? Le Code du commerce, en tout cas, le permet. Le gouvernement est habilité à décider par décret du blocage des prix, dans le cas d’une « situation de crise, de circonstances exceptionnelles, d’une calamité publique ou d’une situation manifestement anormale du marché dans un secteur déterminé », pour une durée de six mois au maximum. L’idée, reprise par de nombreux candidats à l’élection présidentielle, est adoubée par l’économiste Thomas Porcher. « On pourrait recourir au blocage des prix puisque la guerre en Ukraine est une circonstance exceptionnelle », confirme-t-il.

Ce mécanisme temporaire d’urgence a d’ailleurs été utilisé dans le passé. En 1990, lorsque la première guerre du Golfe éclatait et que les prix à la pompe subissaient une poussée inflationniste, le ministre de l’Économie, Pierre Bérégovoy, avait décidé de prix plafonds pour les carburants, pour préserver le pouvoir d’achat des automobilistes et des professionnels. Plus récemment, en juillet 2020, le gouvernement a plafonné les prix du gel hydroalcoolique.

Si le gouvernement choisissait de bloquer les prix du carburant, qui paierait la note ? Les autorités pourraient décider de mettre les groupes pétroliers à contribution en réduisant leurs marges. Pour compléter, l’État serait toutefois contraint de faire l’impasse sur une partie des taxes sur le carburant, qui représentent une part substantielle de l’addition.

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Sciences. Comment faire de l’hydrogène un carburant abordable. Explications

Actu

L’hydrogène, carburant du futur ? Une équipe de chercheurs vient de mettre au point un matériau qui divise par 100 le coût de sa production traditionnelle. Une découverte qui pourrait donner un coup d’accélérateur aux recherches actuelles pour développer le combustible vert de demain.

Jérémie Bazart

«Je crois que l’eau sera un jour employée comme combustible, que l’hydrogène et l’oxygène, qui la constituent, utilisés isolément ou simultanément, fourniront une source de chaleur et de lumière inépuisable (…) Un jour, les soutes des steamers et les tenders des locomotives, au lieu de charbon, seront chargés de ces deux gaz comprimés, qui brûleront dans les foyers avec une énorme puissance calorifique. (…) Je crois donc que, lorsque les gisements de houille ­seront épuisés, on chauffera et on se chauffera avec de l’eau. L’eau est le charbon de l’avenir. » Ce texte est tiré de l’édition de 1875 du roman de Jules Verne « l’Île mystérieuse ». Cent cinquante ans plus tard, il fait encore rêver, mais peut-être plus pour longtemps.

Les objectifs de la France pour 2030

♦ 7 milliards d’euros d’investissement.♦ 6 millions de tonnes de CO2 évitées chaque année dès 2030, soit l’équivalent des émissions annuelles de la ville de Paris.♦ 6,5 GW d’électrolyseurs installés (un réacteur nucléaire en fait 900).♦ 150 000 emplois créés ; une industrie en neutralité carbone pour 2050.Source : ministère de la Transition écologique.

Les prix des carburants à la pompe ­atteignent 2 euros le litre aujourd’hui, les réserves de combustibles fossiles (­pétrole, charbon et gaz) se réduisent et il y a urgence à utiliser des énergies décarbonées, comme l’a rappelé le rapport du Giec publié le 28 février. Alors remplacer ces énergies polluantes par de l’eau du ­robinet serait de bon augure, et pas si ­insensé que ça. Car l’électrolyse de l’eau, c’est-à-dire la séparation des molécules constituantes de l’eau par l’électricité, produit de l’oxygène et de l’hydrogène. Ce dernier peut être stocké pour être ensuite réutilisé comme carburant (en étant brûlé) ou intégré dans une pile à combustible pour produire de l’électricité. Mais sans « aide », « cette ­réaction est lente et, pour l’accélérer, il faut dépenser beaucoup d’énergie.

Climat. Faire vite et juste : les points clés du rapport du Giec

L’efficacité globale est faible et c’est pourquoi les ­ingénieurs utilisent des catalyseurs », ­expliquent des chercheurs du Massachusetts Institute of Technology (MIT) dans une étude qui vient de paraître dans la revue « Nature Materials ». Effectivement, l’électrolyse doit être réalisée avec un matériau facilitateur, mais, jusqu’à maintenant, les versions de ces auxiliaires de réaction nécessitaient l’utilisation d’éléments rares et coûteux comme l’iridium (26 euros/gramme), et cela limitait le ­potentiel de production de l’hydrogène.

Des composants peu coûteux et abondants

Les chercheurs du MIT ont trouvé un moyen d’adapter les propriétés des catalyseurs. Pour cela, ils sont parvenus à structurer des cadres organométalliques, des matériaux poreux déjà connus qui, grâce à leur grande surface et à leur architecture tridimensionnelle, sont susceptibles de jouer un rôle important dans le stockage et la conversion de l’énergie. L’équipe a été en mesure d’ajouter en fait un groupement chimique supplémentaire qui parvient à booster la réaction. « Le nouveau matériau présente l’avantage d’être constitué à partir de composants peu coûteux et abondants, comme le ­nickel et le fer.

L’électrolyse sépare les molécules constituantes de l’eau au moyen de l’électricité.La réaction produit de l’oxygène et de l’hydrogène.

De plus, il offre un paramétrage précis du catalyseur en fonction des besoins de la réaction chimique. L’électrolyse réalisée peut alors égaler, voire dépasser les performances des ­catalyseurs conventionnels, et peut même durer plus longtemps, augmentant encore le rendement de la production d’hydro­gène, déclarent les ingénieurs. Cette famille de matériaux permet en effet de régler les sites actifs de catalyse de la séparation de l’eau afin de produire de l’hydrogène avec un apport d’énergie ­réduit. » Jusqu’à présent, les matériaux ont été testés dans des dispositifs expérimentaux à petite échelle, et l’équipe s’attaque maintenant à l’extension du procédé à une échelle industrielle, ce qui pourrait encore prendre quelques années.

Mais, pour les chercheurs, cette idée a un grand potentiel pour aider à catalyser la production d’hydrogène propre (à partir d’électricité ­décarbonée renouvelable, par exemple) et sans émissions, de sorte que « nous puissions réduire le coût de l’hydrogène de ce processus sans être limité par la disponibilité des métaux précieux ». En baissant le coût de production de l’hydrogène, d’autres laboratoires devraient expérimenter ces nouveaux matériaux et accélérer la recherche pour l’utilisation de cette énergie potentielle.

 

Le dihydrogène : des atouts et des limites

Incolore, inodore, non corrosif, le dihydrogène a l’avantage d’être particulièrement énergétique. La combustion de 1 kg de ce gaz libère environ trois fois plus d’énergie que le même volume de pétrole. En revanche, comme ce gaz est très peu dense, il occupe, pour la même masse, un volume bien plus grand qu’un autre gaz. Ainsi, pour produire autant d’énergie qu’avec 1 L d’essence, il faut 4,5 fois plus de dihydrogène comprimé à 700 bars. Ce sont donc des volumes importants qui constituent une contrainte pour leurs transport et stockage sous forme gazeuse.

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Essence, gazole : « On se serre la ceinture et d’autres se sucrent sur notre dos »

Reportage

À la campagne comme à la ville, dans les stations-service, pistolet de carburant en main, les automobilistes de la périphérie de Nice témoignent de leurs difficultés face à la hausse des prix. Reportage

Émilien Urbach

Cantaron/Nice (Alpes-Maritimes), envoyé spécial.

Dans l’arrière-pays niçois, tous les habitants de la vallée du Paillon viennent remplir leur réservoir au supermarché de Cantaron, sur les rives du fleuve qui, autrefois, en aval, enserrait Babazouk, la vieille ville de Nice. Sur le grand panneau rouge, noir et blanc, ce lundi 21 mars au matin, les prix affichés des carburants dépassent pour la plupart les 2 euros le litre.

Carburants. Comment éteindre la flambée des prix à la station-service

« En tant qu’infirmier libéral, je fais 40 000 kilomètres par an, explique Philippe. Si c’était pour le plaisir, je choisirais de moins rouler, mais je n’ai pas le choix. Je paye. » Même son de cloche pour Syndie, coiffeuse à domicile. « C’est mon outil de travail, explique-t-elle en pointant sa voiture avec le pistolet de la pompe à essence. Bientôt, ça va me coûter plus cher d’aller travailler que de rester chez moi. Le problème, c’est que ce sont toujours les mêmes qui payent. Je ne suis pas sûre que dans les familles riches, on calcule les prix des courses… »

Carburants. Avec les prix record, la campagne rebondit sur le pouvoir d’achat

Ici, la voiture est indispensable

Ici, on n’est pas loin de Nice mais tout de même en milieu rural. La voiture y est indispensable, au-delà même du trajet pour aller au travail. Les routes ne sont pas vraiment plates dans ce Piémont alpin et l’idée de prendre le vélo pour des petits déplacements requiert une bonne forme physique. Retraité, Jean-Jacques s’occupe justement d’un club cycliste dans la vallée et en veut aux responsables politiques locaux. « Ils découvrent qu’on pourrait imaginer des pistes cyclables pour se rendre en ville, mais rien n’a été prévu quand ils ont transformé les axes routiers, dénonce-t-il. Maintenant, c’est presque dangereux d’utiliser celles qui ont été tracées au sol. » Salvatore, également retraité, est venu remplir le réservoir rouge de sa débroussailleuse et n’imagine pas, lui, utiliser son vélo pour se déplacer. « J’évite de rouler pour rien, résume-t-il en haussant les épaules. Quand je pars faire les courses, je remplis le coffre pour deux semaines au lieu d’une seule. »

Une précarité grandissante

Tout le monde essaie de trouver des solutions. Certaines témoignent surtout d’une précarité grandissante. « Je mange plus de pâtes pour pouvoir payer mon plein, annonce Christelle, travailleuse en Ehpad. Cette hausse est une catastrophe. Comment voulez-vous que je m’en sorte avec 1 200 euros par mois ? Et ce n’est pas leurs 15 centimes qui vont changer quoi que ce soit. Il faut augmenter les salaires ! »

Essence. Une mesure ponctuelle contre la flambée des prix à la pompe

Le sentiment que cette crise vient surtout aggraver les injustices est largement partagé. « Un coup, c’est les gilets jaunes, ensuite le Covid, et maintenant la guerre en Ukraine, reprend Jean-Jacques, accoudé au toit de sa voiture. Chaque fois, on demande aux plus modestes de faire des efforts pendant que d’autres en profitent et se sucrent sur notre dos. »

La colère gronde contre les compagnies pétrolières

Les bénéfices engrangés ces derniers mois par les compagnies pétrolières ont du mal à passer. « Que des entreprises fassent de l’argent, ce n’est pas le problème, convient Philippe. Mais on pourrait quand même imaginer que les richesses soient un peu mieux réparties. Et sur des secteurs aussi importants que l’énergie, l’État devrait avoir le monopole. »

Bientôt ça va me coûter plus cher d'aller travailler que de rester chez moi.

Pierre arrive pour faire le plein de son camion-grue et voit les choses différemment. « Je n’y crois pas, à leurs histoires de solidarité avec les Ukrainiens, rouspète cet entrepreneur du bâtiment. On paye déjà assez, on n’a pas à sortir de l’argent pour les autres. Il faudrait surtout que le gouvernement baisse les charges. Moi, si ça continue, je répercuterai la hausse sur les prix facturés à mes clients. »

Dans une station du centre-ville de Nice, Richard, artisan serrurier, tient à peu près le même discours. Lui conduit une petite moto. Ici, les prix sont en moyenne 10 centimes plus élevés qu’à Cantaron. Du coup, les personnes conduisant des deux-roues y sont aussi plus nombreuses que les automobilistes. « Un plein peut me durer un mois, sourit Benjamin. D’autant que, la plupart du temps, je me déplace en bus. Mais je suis plus inquiet de la hausse des prix de l’électricité et du gaz… »

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«  80 kilomètres à faire pour aller travailler »

Actu

À Bourgueil, comme dans toutes les zones périurbaines et rurales, beaucoup d’habitants subissent de plein fouet la hausse du prix des carburants.

Marie-Noëlle Bertrand

Bourgueil (Indre-et-Loire), envoyée spéciale.

« M oins rouler ? Ils sont marrants, eux… » Penché devant la pompe, Stivonn finit de remplir son jerrican, après avoir laissé 50 euros dans le réservoir de sa camionnette. « J’ai renoncé au plein, il m’aurait coûté 150 euros. » S’il avait pu se passer d’essence tout court, il l’aurait fait. Mais pas le choix. « Je suis chauffeur de bus. Selon d’où je démarre, j’ai entre 48 et 80 kilomètres à faire chaque jour pour aller travailler. » L’idée d’avaler ces distances à vélo le fait sourire ; l’option covoiturage est inenvisageable au vu de ses horaires fluctuants. Idem pour ce qui est du train. Bref, même si la hausse des prix du carburant le prend au porte-monnaie, il n’a pas d’alternative. Peu de ceux qui remplissent leur réservoir, ce mardi midi à la station-service du Super U de Bourgueil, en ont. Les prix qui s’affichent ont de quoi refroidir – ici, le sans-plomb 95 a grimpé à 1,985 euro, plus cher que le SP98 (1,918 euro) et moins que le gasoil (1,999 euro). Mais dans cette zone rurale, à cheval entre Maine-et-Loire et Indre-et-Loire, les trajets quotidiens, souvent, sont contraints.

« Nous faisons près de 35 kilomètres par jour », expliquent Claude et Nadine, à l’avant de leur camion frigo. Ils sont poissonniers, vendent chaque jour sur un marché différent et se déplacent à deux véhicules. « On dépense déjà entre 200 et 250 euros par semaine », reprend Claude. Alors que la tendance ne va pas s’arranger, « cela va mordre sur le chiffre d’affaires ». Pareil pour le mari d’Aline. « Il a une entreprise de terrassement. À un moment, il faudra bien qu’il répercute le coût de la hausse des carburants sur ses clients », note la jeune femme. Elle se dit plus chanceuse que d’autres : elle roule à l’éthanol. Encore n’est-ce que relatif : « L’E85 était à 0,70 euro, hier, à Saumur. » Il s’affiche aujourd’hui à 0,91 euro à Bourgueil.

Certains tentent de modérer l’usage des moteurs. « Je prends le vélo quand il ne fait pas trop froid », explique Anne-Sophie, qui ne travaille qu’à 10 kilomètres de chez elle. Encore n’est-ce pas toujours possible. « Aujourd’hui, je dois me rendre à Tours (à 55 km – NDLR) pour des rendez-vous médicaux », relève-t-elle. Et il ne suffit pas de travailler près de chez soi pour être sorti d’affaire. «  Le vélo ? Impossible : il y a une grande route à passer, la petite à aller déposer à la crèche et les deux grands à l’école », explique Manon. Depuis peu, elle a décidé de regrouper ses plus gros déplacements : « Aller chez mes beaux-parents me coûte désormais 15 euros, alors je couple le trajet avec les matchs du fils. » Olivier, retraité, n’a plus tous ces soucis – au reste, il aime pédaler. N’empêche, il prend les devants : « Je viens de faire le plein de nos deux autos, de la motobineuse et de la tondeuse, après ça, je sortirai le moins possible les voitures. » Pas de chance, la station Total où il s’est arrêté affiche parmi les prix les plus élevés du coin, avec un gasoil à 2,199 euros.

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Allemagne. Dans la première économie de la zone euro, les pauvres grelottent

Actu

La flambée des prix, qui atteint 5,3 % outre-Rhin, soit un record absolu sur les trente dernières années, touche surtout les plus démunis, accablés par les hausses vertigineuses de leurs factures de gaz et d’électricité.

Bruno Odent

Des centaines de milliers de citoyens allemands affirment avoir des difficultés à faire face à leurs dépenses ordinaires. L’inflation, qui a atteint 5,3 % en décembre sur le niveau des prix mesuré le mois précédent, frappe de plein fouet les plus pauvres, les plus âgés et les femmes. Selon un sondage réalisé en ligne du 7 au 9 janvier par l’institut YouGov pour le compte de la Postbank (Banque postale), plus de 10 % des personnes interrogées affirment avoir désormais des difficultés à boucler leurs fins de mois. C’est même 17 % chez ceux qui perçoivent un revenu net mensuel inférieur à 2 500 euros. L’inflation, qui dépasse des niveaux jamais atteints sur trente ans outre-Rhin, dopée par l’explosion des prix de l’énergie et des loyers, touche de plein fouet les milieux populaires.

L’inquiétude s’étend dans de très larges couches de la population puisque 44 % des personnes interrogées par YouGov se disent préoccupées par l’évolution de leur pouvoir d’achat, leurs salaires restant en panne alors que les prix s’envolent. À côté de l’augmentation du coût du carburant, la flambée des factures de gaz et d’électricité frappe très douloureusement les plus modestes. Pour se chauffer, ceux qui sont équipés de chaudières au gaz ont ainsi dû dépenser près de 50 % de plus en 2021. Quant aux tarifs d’électricité, ils ont crû de 18,4 %, à 34 centimes le kilowattheure (14 centimes pour le tarif réglementé d’EDF), selon une moyenne réalisée entre les prix pratiqués par les différents opérateurs privés d’un marché électrique totalement libéralisé.

La précarité énergétique a fait irruption dans le débat public

Plusieurs associations tirent la sonnette d’alarme sur les conséquences de ces hausses. Une allocation spécifique versée aux plus pauvres pour les aider à faire face à leurs dépenses énergétiques n’a pas été indexée sur cette soudaine flambée des prix. Ainsi n’en couvre-t-elle aujourd’hui que moins des deux tiers. Le Deutscher Paritätischer Verband (DPV), qui regroupe plusieurs dizaines d’ONG humanitaires et caritatives du pays, est sorti de ses gonds pour demander au chancelier Scholz ­et à son gouvernement de coalition – SPD­-Verts-libéraux – d’introduire d’urgence des dispositions exceptionnelles pour que les plus démunis ne soient « pas condamnés à grelotter cet hiver ». Pour les personnes réduites à survivre avec les minima sociaux comme l’allocation Hartz de base, « c’est une vraie descente aux enfers », souligne Dieter Kleinecke, responsable local de DPV à Düsseldorf, qui revendique « un relèvement d’au moins 50 % » de ces versements.

La Stromarmut (littéralement « indigence en courant électrique ») a fait irruption dans le débat public tant cela est devenu un sujet de préoccupation. Quelque 600 000 foyers ont déjà été victimes de coupures d’électricité durant l’hiver 2020-2021. Et ce nombre de citoyens de la première économie de la zone euro privés d’accès à la lumière, au chauffage et à l’usage du réfrigérateur va être dépassé cette année « tant la situation s’aggrave de jour en jour », prévient Dieter Kleinecke.

Les défauts systémiques de la transition énergétique organisée par les autorités allemandes ont largement contribué à l’envolée des prix de l’électricité. La confirmation de sortie du nucléaire comme la fuite en avant sur les renouvelables – éolien et solaire – dans l’aménagement du « territoire énergétique » par le nouveau superministre de l’Économie et de l’Écologie, le Vert Robert Habeck, ne peuvent qu’enclencher de nouveaux engrenages funestes. Tant sur l’envolée du prix du kilowatt­heure que sur le front climatique.

Un allégement de 50 % de la taxe destinée à subventionner les renouvelables, prélevée jusqu’ici directement sur chaque facture d’électricité, a bien été adopté, l’État fédéral se substituant désormais aux clients des fournisseurs d’électricité pour cofinancer l’installation de structures éoliennes ou photovoltaïques. Mais les indispensables centrales « pilotables » qui, faute de l’énergie nucléaire, devront assurer seules ­l’alimentation du réseau et le préserver d’intempestives coupures d’électricité quoi qu’il arrive dans le champ météorologique fonctionneront au gaz naturel et sinon avec ce charbon primaire qu’est le lignite. Ce qui ne va pas contribuer à réduire les factures des clients ni les émissions de CO2 d’une Allemagne qui est déjà l’un des principaux émetteurs européens de gaz à effet de serre.

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L'Humanité

Éditorial. Ça gronde

Éditorial

Cédric Clérin

Mobilisations et inquiétudes s’accumulent sur le front social. La hausse des prix des carburants est dans toutes les têtes et pèse sur beaucoup de bourses. Plus 400 euros en 2021 selon certaines associations ! C’est particulièrement vrai pour les familles modestes et ceux qui ne peuvent se passer de leur voiture et se voient contraints de débourser un argent qu’ils n’ont pas. Si les poches sont vides, c’est aussi que les employeurs rechignent à les remplir. Les augmentations de salaires l’an dernier, autour de 0,6 %, n’ont même pas pu couvrir l’inflation. À ce tarif, pas étonnant de voir tant d’entreprises où les revendications salariales se font entendre. Cela devient parfois une question de survie.

Le décalage entre l’autosatisfaction du gouvernement sur ses résultats économiques et la réalité du vécu devient insupportable pour un grand nombre de nos concitoyens. La situation du service public, ceux de la santé comme de l’éducation, n’est pas de nature à rassurer. La mobilisation puissante dans l’éducation, la semaine dernière, a envoyé un signal fort. Il n’est pas besoin de dire que les blouses blanches sont aussi en état d’alerte. Ça gronde. La situation réelle du pays est en train de dissiper les chimères d’un débat présidentiel souvent bien éloigné de ces préoccupations.

La question sociale frappe à la porte et la droite et son extrême, qui ont tout misé sur les questions migratoires et sécuritaires, se voient dans l’incapacité d’y répondre. C’est à gauche que devrait donc se mener le débat sur les vrais enjeux de notre temps : comment permettre à chacun de vivre dignement et de ne pas subir les grands changements à l’œuvre ? L’heure n’est plus à la demi-mesure mais aux changements structurels quant à notre manière de produire, de répartir les richesses, de nous déplacer… Voilà quelques-unes des questions qui devraient agiter le débat. Certains à gauche, comme Fabien Roussel hier encore sur les péages, s’évertuent déjà à les mettre sur le tapis. L’urgence sociale peut-elle changer le cours de l’actuelle élection ?

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Le Figaro

Mort de Jérémie Cohen : Macron demande «toute la transparence» et dénonce les «manipulations politiques»

Arthur Berdah

En déplacement dans le Finistère, le président-candidat a réagi au décès du jeune trentenaire juif, renversé mi-février par un tramway après avoir été violemment agressé à Bobigny.

Envoyé spécial à Spézet (Finistère)

Sa parole était attendue par la famille. Alors que le décès de Jérémie Cohen - mortellement renversé par un tramway mi-février après avoir été violemment tabassé par des jeunes à Bobigny (Seine-Saint-Denis) - s'est tristement invité dans le débat public ces derniers jours, Emmanuel Macron a réagi mardi. «On a tous été bouleversés par les scènes qui ont été rendues publiques», a-t-il indiqué, exprimant sa «solidarité» et son «soutien» aux proches de la victime, qui ont «vécu quelque chose d'absolument affreux».

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Rappelant que l'Élysée a contacté les parents du trentenaire de confession juive dès lundi soir, le chef de l'État a assuré que «les ministres suivent évidemment le dossier depuis le début». Au premier rang desquels Gérald Darmanin (Intérieur), dont il «sait l'attachement à ce que les forces de police soient pleinement mobilisées dans le cadre des investigations». «La justice doit passer, et la clarté complète doit être faite», a-t-il poursuivi, alors qu'une information judiciaire a été ouverte le 29 mars dernier.

«Des drames humains, il y en a chaque jour»

«La justice mène de manière indépendante son travail, nous le respectons et j'en suis le garant. Et je crois comprendre que le procureur a fait le choix de s'exprimer dans les heures qui viennent : je pense que c'est une bonne chose», a ajouté Emmanuel Macron, estimant que le meilleur «accompagnement» et «la meilleure transparence» seraient «que l'investigation soit la plus rapide possible». Notamment concernant le possible caractère antisémite du lynchage qui a précédé le décès.

Enfin, revenant sur le fait que ce terrible événement ait été porté à la connaissance du grand public par Éric Zemmour, qui a reçu le père du défunt à son QG ce mardi, le président-candidat a fustigé ce qu'il considère être des tentatives de récupération par ses adversaires dans le cadre de la campagne. «Des drames humains, il y en a chaque jour, ils ne doivent pas donner lieu à des manipulations politiques quelles qu'elles soient», a-t-il asséné, saluant à l'inverse «l'esprit de responsabilité à la fois des parents et de l'avocat».

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Marseille: Valérie Pécresse en immersion nocturne dans les quartiers nord

Après une visite surprise mardi à Roubaix contre le communautarisme, la candidate de la droite s'est rendue jeudi soir dans un quartier sensible de la deuxième ville de France en proie aux trafics.

Présidentielle 2022 : l'écart se resserre entre Macron et Le Pen, Mélenchon s'installe à la troisième place

Éric Zemmour et Valérie Pécresse continuent de décrocher, se battant pour une quatrième et cinquième place, selon les sondages parus ce dimanche 3 avril.

En Martinique, «c’est le gun qui parle la nuit»

REPORTAGE - L’instauration d’un couvre-feu entre 19 heures et 5 heures n’a pas fait baisser la fièvre sur l’île.

L'Humanité

Énergie. Pour les automobilistes, le coût du racket à la pompe

Actu

Les tarifs de l’essence et du diesel atteignent des records. Une nouvelle hausse qui creuse encore les inégalités sociales et impose l’option d’un blocage des prix.

Diego ChauvetMarion d'Allard

Poussés par des tensions sur les marchés mondiaux, les prix à la pompe enregistrent des records historiques. Pour la première fois, le litre de diesel a dépassé 1,60 euro. Dans la foulée des hausses considérables des prix de l’électricité et du gaz, cette flambée menace une nouvelle fois le porte-monnaie des ménages les plus modestes. Alors que le gouvernement rechigne à agir sur les taxes, les candidats de gauche se prononcent en faveur d’un blocage des prix.

1. Les plus modestes paient le prix fort

Électricité, gaz, carburant, les hausses tarifaires s’enchaînent, minant un peu plus le pouvoir d’achat des ménages alors que la crise sanitaire a considérablement creusé les inégalités sociales. L’électricité a augmenté de 12 % en octobre et, depuis 2020, le gaz a subi une hausse de 41 %, quand les prix à la pompe, eux, ont bondi de plus de 20 %. À l’origine du mouvement historique des gilets jaunes, la flambée des carburants atteint désormais des records, le litre de sans-plomb flirtant avec les 2 euros. S’il s’agit là de moyennes nationales, « le renchérissement de l’énergie affecte les ménages dans des proportions diverses (…) selon leur niveau de vie ou selon qu’ils résident en zone urbaine ou rurale », estime l’Insee. L’institut précise que le budget carburant s’établit en moyenne sur un an entre 650 euros pour les habitants des agglomérations et 1 550 euros pour ceux d’une commune rurale. « Le principal problème du budget auto, c’est qu’il n’est pas stable. Pour les familles populaires qui vivent en zone rurale ou périphérique, il est très dépendant des frais d’entretien et d’usage, auxquels se rajoute l’augmentation des prix du carburant », expose Yoann Demoli. « Ces ménages vont alors se priver de trajet, ils vont mettre 30 ou 50 euros d’essence et tenir  jusqu’à ce qu’ils puissent en remettre », poursuit le sociologue, maître de conférences à l’université de Saint-Quentin-en-Yvelines. « C’est un paradoxe terrible », note-t-il. Car, d’un côté, il y a l’injonction à se passer de son véhicule, à en acquérir un moins polluant, à faire du covoiturage ou à emprunter les transports en commun et, de l’autre, « on estime que 40 % des ménages ont au moins deux voitures, essentielles pour aller travailler, singulièrement lorsque les horaires de travail sont atypiques, ce qui est fréquent chez les familles populaires ». Quant à ceux qui parviennent à se démotoriser, « ce sont principalement les ménages du haut de la hiérarchie sociale », rappelle le sociologue.

2. Une augmentation sur fond de tensions internationales

L’augmentation des prix des carburants tient en premier lieu à celle de la matière première sur le marché : le baril de brut. Le lundi 17 janvier, le baril de brent (pétrole de la mer du Nord) dépassait ainsi les 84 dollars, en hausse de 4,60 dollars sur une semaine seulement. En décembre, le même baril s’écoulait à 70 dollars. Ce cours du pétrole brut varie en fonction de l’offre et de la demande, rappelle le ministère de la Transition écologique. Or en la matière, si la demande mondiale repart à la hausse, l’offre demeure de son côté stable. Les pays producteurs de pétrole, réunis au sein de l’Opep+, ont en effet décidé de ne pas extraire davantage de brut pour répondre à la reprise de l’économie mondiale, qui se poursuit malgré la diffusion du variant Omicron. En parallèle, la situation politique de certains pays producteurs et les tensions géopolitiques au Moyen-Orient compliquent sérieusement l’apaisement du marché mondial. La révolte sociale qui ébranle le Kazakhstan, plus gros producteur de pétrole d’Asie centrale et membre de l’Opep, a par exemple largement contribué à déstabiliser le marché, de même que les tensions persistantes entre la Russie et l’Ukraine. Dans un tel contexte, les analystes s’accordent sur un point : la hausse risque de se poursuivre dans les prochains mois.

3. Selon le gouvernement, ça aurait pu être pire

« Il y a une reprise économique très forte, il y a des besoins partout dans le monde et des manques, donc les prix augmentent, a justifié le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, le 19 janvier. Aucun autre gouvernement européen n’a fait autant que nous pour protéger les Français. » Alors qu’il fait face à cette flambée depuis des mois, l’exécutif se refuse toujours à agir sur les taxes. En octobre 2021, Jean Castex avait annoncé le versement d’une prime inflation de 100 euros, somme destinée selon lui à compenser les hausses qui pèsent sur les Français. Sauf que celle-ci a largement été absorbée depuis, alors que les factures d’énergie tombent dans les boîtes aux lettres ce mois de janvier et que le carburant bat de nouveaux records à la pompe. Bruno Le Maire n’en démord pourtant pas : pas question de baisser la TVA à 5,5 %. « 5 euros en moins sur un plein de cinquante litres, c’est 5 milliards de manque à gagner pour l’État », dit-il. Le 20 janvier, le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, s’est à nouveau félicité du « blocage » des prix du gaz et de l’électricité, bien que la hausse de 2021 reste effective, jusqu’à dire qu’il a fait économiser « 300 euros en moyenne » aux Français… En somme, la réponse du pouvoir consiste à dire « sans nous ça aurait pu être pire ». Bruno Le Maire a tout de même précisé le 19 janvier que de nouvelles mesures seraient prises si « nécessaire ».

4. Ce que proposent les candidats à l’élection présidentielle

Les candidats à l’élection présidentielle avancent leurs propositions face à cette flambée historique des prix des carburants. Jean-Luc Mélenchon plaide ainsi pour un blocage des prix non seulement des carburants, mais aussi du gaz, de l’électricité et des produits alimentaires de base dans le cadre d’un projet de loi « d’urgence sociale » défendu le 13 janvier lors de la niche parlementaire des députés insoumis. À gauche toujours, le candidat communiste Fabien Roussel (lire ci-contre) se prononce en faveur d’un blocage des prix et de l’instauration d’une « taxe flottante » : lorsque les tarifs du pétrole grimpent, les taxes baissent de façon à épargner le budget des ménages. Il est en outre partisan d’une TVA à 5,5 % sur les carburants et défend la « gratuité des transports en commun où c’est possible ». Dans son programme présenté le 13 janvier, la socialiste Anne Hidalgo souligne que l’énergie est « un bien de première nécessité » et propose de baisser la TVA pour les carburants « en cas de flambée du prix à la pompe ». L’écologiste Yannick Jadot, qui ne dévoilera son programme que le 29 janvier, ne propose pas jusqu’ici de baisse des taxes, mais des chèques énergie : 400 euros pour les foyers les plus modestes, 100 euros pour les classes moyennes. À droite, Valérie Pécresse ne s’est pour l’instant prononcée qu’en faveur d’un relèvement du plafond kilométrique pris en charge par les employeurs de 50 %.

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Carburants. Laura Foglia : « Si la voiture est devenue incontournable, c’est parce qu’elle est plus qu’un véhicule : c’est un système »

Actu

Coûteuse, l’auto s’est imposée à nous au fil de politiques urbaines qui en ont décidé ainsi. Mais tout peut de nouveau changer, affirme Laura Foglia, ­experte en mobilités bas carbone. Entretien.

Marie-Noëlle Bertrand

Laura Foglia Experte en mobilités, responsable de projet au Shift Project

L’impact de la hausse des prix de l’essence sur le budget des ménages met en relief notre dépendance à l’automobile individuelle. Est-elle une fatalité ? Entretien avec Laura Foglia, autrice principale du Guide pour une mobilité quotidienne bas carbone, publié par le think tank The Shift Project.

Notre dépendance à la voiture nous coûte cher. Est-elle inéluctable ?

Laura Foglia Non. La voiture s’est installée dans nos usages après guerre, suivant une dynamique impulsée par les industries pétrolières et automobiles. Elle s’est imposée dans nos imaginaires comme l’accomplissement d’un idéal de liberté enfin accessible. Dans le même temps, la forte croissance démographique des années 1950 à 1970 a impliqué la réalisation de nouveaux espaces. Ce nouvel urbanisme s’est entièrement construit autour de la voiture, avec l’arrière-pensée d’un monde aux ressources infinies. Les espaces urbains tels que nous les connaissons sont le produit de tout cela, et c’est ce qui fait le « système voiture ».

Vous parlez des espaces urbains. C’est là que se trouvent les solutions ?

Laura Foglia Une partie des solutions : aujourd’hui, un déplacement sur quatre en voiture fait moins de 3 kilomètres. À condition que les aménagements existent, il pourrait se faire à pied ou à vélo. Cela posé, il faut bien distinguer deux choses : d’une part, les centres des grandes villes, où les destinations – emploi, école, espace culturel… – sont proches des habitations. Et les villes moyennes, aux tissus urbains plus distendus. Or ces espaces de moyenne densité, qui couvrent 11 % du territoire, concernent 40 % de la population. Depuis les années 1960, la longueur des distances parcourues a été multipliée par 4,7. Il faut revenir vers des modèles d’aménagement où faire de la distance sera moins nécessaire. Avec ce corollaire : plus les trajets sont courts, plus les alternatives à l’automobile individuelle deviennent accessibles.

Où porter les efforts en priorité ?

Laura Foglia Si la voiture est devenue incontournable, c’est parce qu’elle est plus qu’un véhicule : elle est un système. Les alternatives doivent, elles aussi, se réfléchir comme un système, c’est-à-dire globalement. Il ne s’agit pas d’être dogmatique et d’imposer la même solution partout, et il faudra sans doute investir davantage dans les zones rurales et de moyenne densité.

La disparition des commerces dans les villages ne va pas dans le sens d’un raccourcissement des distances en zone rurale…

Laura Foglia Effectivement. Il faut recréer des lieux de vie là où les gens habitent. Mais il faut aussi des équipements ad hoc. 45 % dès déplacements quotidiens font moins de 5 kilomètres. Encore une fois, ils pourraient se faire à vélo ou à pied. Or cela est souvent rendu impossible par le franchissement d’une voie rapide, par exemple. Aller prendre le train, par ailleurs, oblige à prendre sa voiture. Si les gares disposaient de parkings à vélos, de services d’autopartage ou de covoiturage, de navettes de bus, il en serait autrement. Il faut repenser cette palette des offres au porte-à-porte, y compris à la campagne.

Peut-on aller vite ?

Laura Foglia Certaines mesures peuvent avoir des effets rapides. Prenez les dispositifs d’urbanisme tactique installés à la sortie du premier confinement : avant cela, on pensait que construire une piste cyclable prenait des années. La preuve que non. Il est envisageable de faire vite, quitte à être imparfait dans un premier temps. L’important est de montrer les possibles.

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L'Humanité

Carburants. Roussel veut taxer les dividendes de Total et consorts

Actu

Depuis le péage de Saint-Arnoult, sur l’A10, le candidat du PCF a proposé de « s’attaquer » au profit des compagnies pétrolières pour financer la baisse à 5,5 % de la TVA sur le carburant.

Julia HamlaouiNaïm Sakhi

Gilet jaune sur le dos – sécurité oblige – et écharpe de député en bandoulière, le candidat communiste à la présidentielle s’est rendu, jeudi, au péage de Saint-Arnoult, sur l’autoroute A10, avec un message : « Stop à la vie chère !  »  « Les automobilistes sont de véritables vaches à lait et sont saignés tous les jours, à chaque fois qu’ils paient leur plein d’essence. Nous voulons défendre le pouvoir d’achat et, pour cela, nous attaquer aux dividendes des compagnies pétrolières », explique Fabien Roussel entre deux tracts tendus aux conducteurs.

Une action symbolique, destinée à braquer les projecteurs sur des propositions que le gouvernement s’obstine, pour l’heure, à écarter. Face à la flambée des prix, le député du Nord plaide ainsi pour une baisse des taxes. Outre une « taxe flottante sur l’essence pour baisser de 50 centimes le prix au litre », la TVA pourrait être ramenée à « 5,5 % sur les carburants », juge-t-il. « 5 euros de moins pour un plein de 50 litres, c’est 5 milliards d’euros » de perte pour l’État, a objecté, mercredi, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire. « Mais, quand les prix de l’essence grimpent, ce sont les frigos des Français qui se vident. Baisser le prix de l’essence, c’est sauver l’alimentation de toutes les classes populaires », réplique le candidat du PCF. Surtout, ce n’est pas sur le budget de l’État mais via un prélèvement lié aux dividendes distribués par les compagnies pétrolières à leurs actionnaires qu’il propose de financer la mesure : « 16 milliards d’euros de dividendes ont été versés en deux ans rien que par Total  ! » martèle-t-il.

« Mais nous savons que cela ne suffira pas : l’enjeu est aussi de consommer moins », estimait à l’automne Fabien Roussel, alors que les prix de l’énergie s’envolaient déjà. En la matière, le communiste défend « un plan de développement des transports en commun ». « Dans les 45 métropoles de notre pays, l’État doit prendre à sa charge leur gratuité, en priorité pour les moins de 25 ans et les salariés. Dans les autres territoires, je propose que les 50 % du ticket de TER des salariés non remboursés par l’employeur le soient par l’État », indique le candidat. Quelques heures avant de se rendre sur le péage yvelinois, il a d’ailleurs visité la gare routière de Briis-sous-Forges (Essonne), en compagnie du maire Emmanuel Dassa, où un « dispositif unique favorise l’usage du bus sur l’autoroute jusqu’à la gare RER de Massy ». Une alternative au tout-voiture en zone périurbaine déjà en actes.

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L'Humanité

Bricolage. Mieux isoler ses fenêtres sans les remplacer

Actu

À l’heure où l’énergie coûte si cher, il est utile de rappeler quelques techniques rapides d’isolation des fenêtres, par où passent tout de même quelque 15 % des déperditions thermiques d’une habitation.

Marcel Guedj

Avant de remplacer une fenêtre traditionnelle en bois, il y a plusieurs solutions pour en améliorer facilement l’isolation thermique (contre le froid et le chaud), et parfois phonique selon la performance du produit. On utilise notamment des joints de calfeutrement (en mousse polyuréthane, plastique, thermoplastique, caoutchouc EPDM, silicone) qui se posent dans la feuillure, entre le dormant et les vantaux, sur tout l’encadrement.

Durabilité

Ces joints sont disponibles en rouleaux de différentes largeurs que l’on doit choisir en fonction de celle de l’espace dans lequel ils doivent être insérés. Ils peuvent aussi servir à calfeutrer une porte.

Il s’agit de joints autoadhésifs de différentes couleurs (blanc, marron, noir, etc.), soit universels (pour menuiseries en bois, PVC ou alu), soit spécifiques (c’est indiqué sur l’emballage). Ces produits présentent par ailleurs une durabilité différente (jusqu’à quinze ans pour certains d’entre eux) et une efficacité variable, certains s’usant plus vite que d’autres.

Matériel

  • Spatule
  • Cutter
  • Savon liquide
  • Papier abrasif à grain fin
  • Alcool à brûler
  • Chiffon

La pose d’un joint de calfeutrement en 6 étapes

  1. Nettoyer les supports à l’alcool à brûler avec un chiffon et gratter éventuellement avec la lame d’une petite spatule sur une fenêtre en bois.
  2. Poncer avec du papier abrasif fin si nécessaire pour avoir une surface lisse. Sur une fenêtre en PVC, utiliser uniquement une éponge et de l’eau savonneuse.
  3. Laisser sécher un quart d’heure.
  4. Retirer la pellicule protectrice ou séparer les deux brins du joint sur quelques centimètres.
  5. Appuyer fermement pour faire adhérer le joint depuis un angle et progresser jusqu’à l’angle opposé en ôtant la pellicule protectrice au fur et à mesure.
  6. Couper le joint au cutter pour plus de précision, une fois parvenu dans un angle. Procéder ainsi sur tout le périmètre.

Pour une excellente étanchéité

Les mastics d’isolation au silicone disponibles en cartouche doivent être posés avec un pistolet, comme les mastics d’étanchéité. Leur avantage est d’épouser parfaitement le profil de la feuillure, et donc d’assurer une liaison parfaite entre les vantaux et le dormant.

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Bricolage
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Compte formation piraté. Le mode d’emploi pour faire rétablir vos droits

Actu

Si, comme des milliers de bénéficiaires, vous avez été victime d’arnaque visant à siphonner votre « compte formation », pas de panique, ces sommes ne sont pas perdues. Suivez le guide.

Mélanie Mermoz

Depuis juillet 2021, il n’est plus possible de transférer ses heures acquises au titre du droit individuel à la formation sur son compte personnel formation (CPF). Le rythme des appels et emails concernant ce sujet ont ralenti, sans disparaître tout à fait. Après les escroqueries à la rénovation énergétique, les arnaques CPF ont été la plaie des derniers mois.

Le procédé est toujours le même

Il faut dire que le public potentiel est important : en France, 38 millions d’actifs bénéficient de droits au titre du CPF. Entre 2020 et 2021, 4 948 signalements ont été remontés aux services de l’administration (chiffre RTL). Le nombre de victimes est sans doute encore plus important.

Ni la Caisse des dépôts, qui gère la plate­forme, ni Pole emploi, ni le ministère du Travail n’appellent au sujet de votre CPF.

Le procédé est toujours le même : vous recevez un appel ou un courriel vous invitant à profiter d’une formation « gratuite ». Au téléphone, la personne, qui dit appartenir à la plateforme Mon compte formation, vous propose de vous aider à faire valoir vos droits à la formation. Pour cela, elle a simplement besoin que vous lui donniez votre numéro de Sécurité sociale et le mot de passe de votre compte personnel de formation. Si vous n’avez pas encore créé de compte, elle vous propose de vous aider à le faire.

Pas question d’accepter : ni la Caisse des dépôts, qui gère la plate­forme, ni Pole emploi, ni le ministère du Travail n’appellent au sujet de votre CPF. Le but de votre interlocuteur est de vous soutirer ces informations et de vous inscrire à une formation « bidon », et donc de récupérer l’argent de votre CPF.

Inscrit à votre insu ? C’est une fraude !

Si vous avez été victime de cette arnaque, tout n’est pas perdu. La première chose à faire est d’immédiatement changer votre mot de passe – le mieux est d’en créer un complexe, dédié à ce seul usage, et de le noter.

Ensuite, consultez votre historique CPF. Vous pourrez alors voir les connexions dont vous n’êtes pas l’auteur. Si vous vous rendez compte que vous avez été inscrit à votre insu à une formation, il s’agit bien sûr d’une fraude. Avant de la signaler, multipliez les captures d’écran pour pouvoir appuyer votre plainte.

Effectuer un signalement

Vous allez, en effet, avoir besoin de différents éléments : le numéro de téléphone ou l’adresse e-mail avec laquelle les escrocs vous ont contacté, les dates et heures auxquelles ils se sont connectés à votre compte, le nom de la formation à laquelle ils vous ont inscrit, les coordonnées de l’organisme de formation, le numéro du dossier de formation, le montant détourné...

Vous pouvez vous faire aider par la plateforme Info escroqueries du ministère de l’Intérieur, au 0 805 805 817 (appel gratuit). Ces éléments collectés, vous pouvez effectuer alors un signalement sur la page « Avertissement » de la plateforme Mon compte formation. Cette démarche a une utilité à la fois collective (faire radier les organismes malhonnêtes) et individuelle : si la tromperie est avérée, votre CPF sera recrédité du montant détourné. Porter plainte auprès de la police est la dernière étape.

droit du travailformation professionnelle
Le Figaro

«Les soldats russes violaient sauvagement les femmes après avoir tué les hommes»: le récit de notre envoyée spéciale à Kiev

Margaux Benn

REPORTAGE - Boutcha, Irpin et Hostomel, au nord de Kiev, épicentres des exactions de l’armée russe.

Envoyée spéciale à Kiev

En près de dix ans de métier, Kateryna Haliant n’avait jamais pleuré après une consultation. «C’est parce qu’on ne m’avait jamais raconté l’enfer», dit-elle. Cette psychologue clinicienne est l’une des quelques professionnels qui ont choisi de recevoir en consultation, gratuitement et de manière anonyme, des jeunes filles et des femmes affirmant avoir été violées par des militaires russes dans des territoires que ces derniers occupaient.

Les histoires se ressemblent, «comme si les Russes avaient planifié tout cela», juge Kateryna Haliant. «D’abord, le matin ou l’après-midi, les soldats vérifiaient qui vivait dans les maisons. Puis ils revenaient le soir, tuaient les éventuels hommes du foyer, pillaient l’argent et les objets précieux. Ils mangeaient et buvaient ce qu’ils trouvaient dans la maison et, quand ils étaient saouls, ils violaient les filles et les femmes. Même en présence d’enfants», raconte-t-elle, précisant que dans quasiment tous les cas connus par elle et ses collègues il s’agit de viols en réunion commis par des hommes de tous âges.

Les jeunes filles que je prends en charge n’ont plus de dents : les Russes leur ont cassées, en plus de les avoir violées

«La plupart des victimes auxquelles mes collègues et moi avons parlé jusqu’à présent sont mineures. Ce sont des adolescentes», rapporte-t-elle. «Cela donne une indication de la gravité générale de ces crimes, mais ce n’est que la partie émergée de l’iceberg», continue-t-elle. Pour l’instant, elle a personnellement eu vent d’une vingtaine de cas, principalement des jeunes femmes qui vivaient à Irpin, Boutcha et Hostomel, épicentres des combats opposant les forces ukrainiennes à l’armée russe, dans la périphérie au nord-ouest de Kiev. «Cela s’explique car les Russes s’en sont récemment retirés, donc certaines femmes peuvent venir témoigner», dit-elle.

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«Pourquoi?»

«Les victimes que l’on connaît ont dû surmonter deux obstacles: ressortir vivantes de leur calvaire, et venir le raconter. Or, beaucoup d’entre elles sont mortes», croit savoir la thérapeute. Certains cas demeureront donc à jamais inconnus. Quant à certaines femmes qui ont été trouvées vivantes et avaient subi des violences trop importantes, nombre d’entre elles n’ont pas survécu et sont mortes à l’hôpital. À Boutcha, une ville dans la périphérie de Kiev, parmi les cadavres qui jonchaient les routes jusqu’à aujourd’hui (les autorités ont nettoyé la ville), il y avait des femmes au corps à moitié calciné. D’autres étaient des enfants.

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Les trois patientes actuelles de Kateryna Haliant, âgées de 16, 17 et 20 ans, ont presque totalement perdu la parole. Certaines sont si choquées qu’elles ne se souviennent plus de leur propre nom ou d’informations basiques sur leur identité ou leur vie. Mais en plus des traumatismes qui bloquent les souvenirs et les mots, il y a les séquelles physiques. «Les jeunes filles que je prends en charge n’ont plus de dents: les Russes leur ont cassées, en plus de les avoir violées», détaille-t-elle. Sa voix se brise. «Pourquoi? Par barbarie pure? Pour les empêcher de parler? Je ne comprends pas», lâche la thérapeute.

Alors, celles qui n’ont pas été battues au point d’avoir les bras cassés dessinent ou écrivent. «Pour l’instant, les sessions, ce sont surtout des pleurs, entrecoupés de mots: les miens. Le processus de guérison, pour ces femmes, va prendre beaucoup, beaucoup de temps», conclut-elle.

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Parmi les autres séquelles physiques relevées par les médecins ayant ausculté les survivantes figuraient également des problèmes d’organes internes. Certaines des survivantes doivent subir d’importantes opérations de reconstruction gynécologique. Des chirurgiens ont proposé leurs services gratuitement.

Plusieurs groupes informels de psychologues volontaires récoltent ces témoignages, qui alimenteront un dossier compilé par le bureau de la procureur générale d’Ukraine, Irina Venediktova, pour être envoyé à la Cour pénale internationale. Irina Venediktova a déjà fait état, au-delà des allégations d’agressions sexuelles, de 410 corps sans vie de civils découverts dans les territoires proches de Kiev récemment repris aux troupes russes. Le plus grand charnier concerne Boutcha: après le retrait des troupes russes, l’armée ukrainienne y a découvert une vingtaine de cadavres de civils dans les rues ainsi que des fosses communes recelant des centaines d’hommes, de femmes et d’enfants ayant été abattus et, bien souvent, torturés.À VOIR AUSSI - Guerre en Ukraine: à Boutcha, l’armée russe laisse l’horreur derrière elle

Des «crimes de guerre»

Selon Human Rights Watch, le 4 mars, à Boutcha, des Russes ont par exemple forcé cinq hommes à s’agenouiller, leur ont couvert la tête avec leur tee-shirt et ont exécuté l’un d’eux en tirant à l’arrière de sa tête. Le 6, à Vozel, un village non loin, des soldats ont jeté une grenade fumigène dans un sous-sol, puis ont ouvert le feu sur une femme et un enfant de 14 ans qui tentaient de fuir. Dans la région voisine de Chernihiv, où les combats continuent, les Russes ont rassemblé au moins six hommes le 27 février et les ont exécutés, selon la mère de l’un d’eux qui se trouvait à proximité et a relaté le crime à Human Rights Watch.

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Carla Del Ponte, l’ancienne procureur du Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie, a appelé la Cour pénale internationale à émettre un mandat d’arrêt international contre le président russe, Vladimir Poutine. Hugh Williamson, directeur de la division Europe et Asie centrale de l’organisation, souligne que «les viols, les meurtres et autres actes de violences commis par des soldats russes contre les populations devraient être soumis à une enquête et considérés comme des crimes de guerre».

Les Russes étaient ici comme les maîtres des lieux

Plusieurs habitants de villages et de villes en périphérie de Kiev ont par ailleurs indiqué au Figaro que les soldats russes pillaient systématiquement les maisons. Bois de chauffage, nourriture, alcool, vêtements et même petit électroménager étaient dérobés. «Non seulement ils prenaient ce qu’ils voulaient, mais ils réclamaient et donnaient des ordres», s’insurgeait ainsi, samedi dernier, une femme âgée dans la ville d’Irpin.

Des bouteilles de vin et de champagne vides étaient éparpillées près des logements. «Les Russes étaient ici comme les maîtres des lieux», se rappelait Myroslav, 53 ans.

Ce lundi, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, s’est rendu dans la ville de Boutcha. Il a dénoncé «des crimes de guerre qui seront reconnus par le monde comme un génocide», tout en indiquant qu’il poursuivrait ses efforts «diplomatiques et militaires» pour mettre fin au conflit. La haute commissaire aux droits de l’homme de l’ONU, Michelle Bachelet, s’est dite «horrifiée» par les informations remontant des zones en périphérie de Kiev, appelant tous ceux qui le peuvent à «conserver toutes les preuves». Emmanuel Macron abonde, évoquant aussi des «crimes de guerre» tout en se positionnant en faveur de plus de sanctions sur les exportations russes de pétrole et de charbon.

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La Russie, elle, rejette «catégoriquement» toutes les accusations. Un porte-parole du Kremlin a publiquement dénoncé ce qu’il a appelé des «falsifications vidéo» décelées par des experts du ministère de la Défense russe en ce qui concerne les scènes découvertes à Boutcha. En retour, Moscou demande une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU pour statuer sur les supposées «provocations haineuses» de l’Ukraine.

Depuis des années déjà, dans la région du Donbass, à l’est de l’Ukraine, de nombreux assassinats extrajudiciaires et autres actes de torture sont imputés non seulement aux groupes séparatistes locaux mais également aux troupes russes, rappelle pourtant Anna Colin Lebedev, maîtresse de conférences à l’université Paris-Nanterre. «Toute personne accusée d’œuvrer pour le compte de l’Ukraine y est enlevée, arrêtée ou tuée, et les allégations d’abus sont légion», expose-t-elle.

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Par le passé, dans d’autres théâtres de conflit (dans le Caucase, en Tchétchénie…), l’armée russe s’est plusieurs fois illustrée par la sauvagerie de ses violences à l’encontre des civils. «Aujourd’hui, vingt ans plus tard, les soldats russes qui combattent en Ukraine sont les fils des soldats qui étaient en Tchétchénie, remarque la sociologue. Tout comme en Tchétchénie, ils commettent des abus contre un peuple voisin qui, linguistiquement et culturellement, leur ressemble.»

Comment expliquer que des soldats envoyés dans un pays voisin commettent viols, tueries et autres actes de torture? «Les soldats russes qui se trouvent en Ukraine sont souvent de tout jeunes hommes, à peine sortis de l’adolescence, propulsés dans l’horreur d’un contexte de guerre sans préparation ni information», analyse Anna Colin Lebedev, qui souligne que «ces facteurs ont depuis longtemps été prouvés comme favorisant des comportements inhabituels et violents en opération». Les forces armées sont, par ailleurs, des institutions violentes en Russie. «Les violences commises par les policiers, les tortures perpétrées en milieu carcéral, la réputation violente de l’armée font qu’en Russie, les hommes en arme sont nécessairement perçus - ou se perçoivent - comme violents», ajoute Anna Colin Lebedev.À VOIR AUSSI - Boutcha: Zelensky dénonce des «crimes de guerre» qui seront reconnus comme «génocide»

Quelle est la raison du conflit en Ukraine ?

Le président russe Vladimir Poutine a lancé le 24 février l'invasion de l'Ukraine. Que se passe-t-il ? Quelle est l'origine de cette guerre ? Voici quelques explications simples pour comprendre ce conflit.

Les négociateurs ukrainiens affirment que les Russes ont accepté leurs propositions

Le négociateur en chef ukrainien dans les pourparlers de paix avec la Russie, David Arakhamia, a affirmé samedi que Moscou avait accepté «oralement» les principales propositions ukrainiennes, ajoutant que Kiev attendait désormais une confirmation écrite.

L'oligarque russe Abramovitch et des négociateurs ukrainiens ont souffert d'un possible «empoisonnement», selon le Wall Street Journal

Le propriétaire du club de football anglais Chelsea, qui tente de jouer les médiateurs entre Moscou et Kiev, a «développé des symptômes» après une réunion dans la capitale ukrainienne courant mars.

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L'Humanité

Quand un deuxième enfant arrive, tout change et l’amour se démultiplie

Actu

Un nouveau venu dans la famille ? Cet « heureux » événement révolutionne le quotidien du foyer et la vie du plus grand qui doit trouver sa place, appréhender sa situation d’aîné, apprendre à vivre en fratrie et partager l’attention de ceux qui n’avaient d’yeux que pour lui.

Noé Blouin

Un nouveau venu dans la famille est toujours un événement. Pour les parents, mais aussi pour le ou la futur(e) aîné(e) du petit bout de chou qui est encore dans le ventre de sa maman. Lui qui avait l’habitude d’être seul au monde va bientôt devoir apprendre à partager l’attention de ses parents. Pour les plus petits, ce nouveau monde plein d’inconnu peut être une période de stress, de peur, ou de jalousie quant à l’arrivée du petit dernier. Mais les sentiments de l’enfant sont un peu plus complexes que cela et les parents interprètent parfois un peu vite des comportements, et les jugent problématiques. Ceux-ci méritent pourtant d’être nuancés.

« Empathie naturelle »

S’il convient de garder le secret au début (80 à 90 % des fausses couches se produisent durant les douze premières semaines), mieux vaut ensuite ne pas trop tarder à informer l’enfant. En effet, maintenu dans l’ignorance, le petit va percevoir des signes de changement dans le quotidien familial sans pouvoir mettre de mots dessus. Pour lui permettre d’appréhender cette nouvelle situation, les parents peuvent le faire participer aux choses positives de la grossesse : sentir le ventre qui bouge, échanger sur l’arrivée du bébé, etc. Pour toute la famille, la venue d’un petit frère ou d’une petite sœur est une fête. C’est dans ce contexte que le futur aîné appréhendera au mieux l’arrivée d’un nouveau membre. En moyenne, il arrive lorsque l’aîné est âgé d’environ 3 ans. C’est une année qui correspond aussi à l’entrée en maternelle, autre cap qui vient chambouler une toute jeune existence. Le mieux est donc d’y aller graduellement. L’apprentissage du partage, comme l’éducation en général, prend du temps.

Il n’est pas exclu qu’après la naissance de son cadet, l’aîné se mette à régresser pour essayer de capter l’attention de ses parents, qui semblent bien plus préoccupés par le plus jeune, moins autonome. Là encore, il faut laisser du temps, ne pas mettre de pression pour que son premier enfant soit « le grand » et lui expliquer à quel point c’est agréable de dormir dans un lit sans barreaux, d’aller à l’école plutôt que de rester auprès de sa mère. Qu’il se sente lésé ou non, pour peu que l’enfant soit autorisé à y assister, à y participer, à observer sa maman s’occuper d’un plus petit a quelque chose d’exaltant et même de rassurantr. « À ce moment-là, les identifications parentales sont très puissantes, car nous nous éprouvons d’abord comme parents, l’identification sexuelle ne se confirmant que plus tard », expliquait la psychologue Hélène Sallez en 2017 dans la revue « Spirale », tout en défendant l’idée d’une « empathie naturelle » parfois réprimée par l’éducation.

La naissance d’une fratrie

Chaque enfant est différent. Penser que la jalousie et la violence de l’aîné envers le nouveau-né vont être obligatoirement de mise est une erreur. Dans les cas où le phénomène se produit, c’est, comme bien souvent, la communication qui permet de résoudre le problème. Ici, il faut pousser l’enfant à se confier et lui réexpliquer qu’il a toujours sa place dans cette famille. Dans les actes, cela passe aussi par dégager du temps pour être avec lui. Les jeux de société, la lecture du soir, des moments partagés avec lui l’aideront à faire passer plus ou moins rapidement cette crise existentielle.

Malgré les tumultes, l’arrivée d’un petit frère ou d’une petite sœur dans une vie marque finalement la naissance d’une relation aussi tumultueuse que fondamentale. Le pédopsychiatre Marcel Rufo, auteur d’un livre sur le sujet, définissait la fraternité et ses aspérités ainsi : « Une maladie d’amour chronique. »

Famille
Le Figaro

«Allégations crédibles» d'utilisation par la Russie d'«armes à sous-munitions dans des zones peuplées»

EN COURS : Mis à jour le 5 avril 2022 à 16:39

L'ONU «a reçu des allégations crédibles selon lesquelles les forces russes auraient utilisé des armes à sous-munitions dans des zones peuplées au moins 24 fois» en Ukraine depuis l'invasion de fin février, a affirmé mardi devant le Conseil de sécurité une haute responsable de l'Organisation. «Les allégations selon lesquelles les forces ukrainiennes auraient utilisé de telles armes font également l'objet d'une enquête», a ajouté la secrétaire générale adjointe de l'ONU pour les Affaires politiques, Rosemary DiCarlo.

Plus d'un milliard de personnes dans le monde affectées par la guerre russe en Ukraine, selon le chef de l'ONU

La guerre menée par la Russie en Ukraine, «en violation de la Charte des Nations unies», a des conséquences dans 74 pays en développement, touchant 1,2 milliard de personnes, a affirmé mardi le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, à l'ouverture d'une réunion du Conseil de sécurité. «Notre analyse indique que 74 pays en développement, avec une population totale de 1,2 milliard de personnes, sont particulièrement vulnérables à la flambée des prix des aliments, de l'énergie et des engrais», a-t-il dit.

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, doit parler lors de la séance via une liaison vidéo. Selon l'ONU, c'est la première fois que le chef d'un Etat subissant une guerre prononcera un discours par ce moyen devant le Conseil de sécurité. «La guerre en Ukraine doit cesser - maintenant. Nous avons besoin de négociations sérieuses pour la paix, fondées sur les principes de la Charte des Nations unies», a ajouté le chef de l'ONU.

Un groupe norvégien confie ses imprimeries russes au Nobel de la Paix Mouratov

Un des principaux groupes norvégien de médias a annoncé mardi confier le contrôle de quatre de ses imprimeries russes de journaux au journaliste et colauréat du Nobel de la Paix 2021 Dmitri Mouratov, afin de défendre les médias indépendants en Russie. Amedia a pris cette décision dans le cadre de sa décision de quitter la Russie, où il opère une importante filiale nommée Prime Print, a expliqué le groupe norvégien.

Dmitri Mouratov, qui avait été récompensé du Nobel en octobre dernier avec la journaliste philippine Maria Ressa, «exercera tous les droits d'actionnaire à sa guise» sur les quatre sites concernés, précise le groupe. «Avec ce que nous observons actuellement de la part des autorités russes en Ukraine, il est impossible pour Amedia de continuer son activité d'imprimerie dans le pays», a déclaré le directeur du deuxième groupe de médias norvégien, Anders Møller Opdahl.

Marioupol a «dépassé le stade de la catastrophe humanitaire»

Marioupol a «dépassé le stade de la la catastrophe humanitaire», a affirmé mardi à l'AFP le maire de cette ville du sud-est de l'Ukraine assiégée par l'armée russe, qualifiant d'«invivable» la situation des quelque 120.000 habitants toujours sur place.

«Nous estimons à environ 120.000 le nombre d'habitants encore à Marioupol. Nous avons dépassé le stade de la catastrophe humanitaire parce que depuis plus de 30 jours, les gens n'ont plus ni chauffage, ni eau, ni rien», a déclaré Vadim Boïtchenko à l'AFP depuis Zaporojié (centre), par visioconférence pour raison de sécurité.

Comment les ONG enquêtent sur les crimes de guerre

Les accusations d'exactions russes en Ukraine se multiplient. Les ONG s'attellent à rechercher des preuves pour nourrir l'enquête de la Cour pénale internationale et prouver l'existence de crimes de guerre. Lisez notre décryptage.

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Macron vise «la complaisance» et les «financements» de certains candidats vis-à-vis de la Russie de Poutine

Le président-candidat Emmanuel Macron en visite dans le Finistère, a critiqué mardi, sans la nommer, sa rivale d'extrême droite Marine Le Pen en évoquant des candidats à la présidentielle s'étant distingués par leur «complaisance vis-à-vis de Vladimir Poutine» et des «financements du côté de la Russie». «Ce n'est pas chez moi qu'il faut chercher de la complaisance vis-à-vis de Vladimir Poutine, ce n'est pas chez moi qu'il faut aller chercher des financements du côté la Russie, c'est chez d'autres candidats. il ne faut pas l'oublier», a déclaré Emmanuel Macron interrogé lors d'un point-presse sur son dialogue avec le président russe.

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Le président-candidat faisait allusion à Marine Le Pen (RN) reçue par le président russe en 2017 et dont le parti continue de rembourser un prêt d'environ neuf millions d'euros à un créancier russe. D'autres candidats comme Eric Zemmour (Reconquête!) et Jean-Luc Mélenchon (LFI) ont été critiqués pour des positions prorusses.

Plusieurs diplomates de la représentation de la Russie auprès de l'UE déclarés «persona non grata»

Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a annoncé mardi avoir décidé de déclarer «persona non grata» plusieurs membres de la représentation de la Russie auprès de l'UE à cause «d'activités contraires» à leur statut de diplomates.

«L'ambassadeur russe a été convoqué aujourd'hui par le secrétaire général du service d'actions extérieures pour lui communiquer cette décision», a-t-il précisé. Josep Borrell n'a pas précisé le nombre de diplomates russes concernés par cette mesure.

Blinken dénonce une «campagne délibérée pour tuer, torturer, violer» à Boutcha

Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a dénoncé mardi une «campagne délibérée pour tuer, torturer, violer» à Boutcha, ville ukrainienne où ont été découverts des dizaines de cadavres après le retrait de troupes russes. «Ce que nous avons vu à Boutcha n'est pas l'acte isolé d'une unité dévoyée. C'est une campagne délibérée pour tuer, torturer, violer, commettre des atrocités», a-t-il déclaré avant de s'envoler pour Bruxelles.

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«Cela renforce notre détermination et la détermination de pays à travers le monde à s'assurer que d'une façon ou d'une autre, un jour ou l'autre, ceux qui ont commis ces actes soient tenus pour responsables», a-t-il affirmé. Le secrétaire d'Etat a assuré que les Etats-Unis travaillaient, comme d'autres, à «réunir des preuves pour soutenir les efforts de la procureure générale d'Ukraine et ceux de la commission d'enquête du Conseil des droits de l'Homme des Nations unies».

Poutine veut «surveiller» les exportations alimentaires vers les pays «hostiles»

Le président russe Vladimir Poutine a proposé mardi de «surveiller» les livraisons alimentaires vers les pays «hostiles» au Kremlin, en pleine vague de sanctions contre Moscou ayant des conséquences sur de nombreux secteurs agricoles. «Cette année, sur fond de pénurie alimentaire mondiale, nous allons devoir être plus attentifs aux livraisons alimentaires à l'étranger et surveiller en particulier les conditions de ces exportations vers les pays qui mènent contre nous une politique hostile», a affirmé Vladimir Poutine, lors d'une réunion retransmise à la télévision publique.

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Le président russe a également dénoncé mardi la «pression» exercée contre Gazprom en Europe, soulignant que nationaliser des actifs russes était «une arme à double tranchant». «La situation dans le domaine énergétique s'aggrave à cause de mesures grossières, qui ne sont pas liées au marché, notamment la pression administrative sur notre société Gazprom dans plusieurs pays européens», a-t-il dit à la télévision, après que l'Allemagne a annoncé la veille prendre le contrôle temporaire d'une filiale allemande du géant gazier.

Le patron de l'Otan redoute la découverte «d'autres atrocités» commises par les forces Russes en Ukraine

Le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, a dit mardi redouter la découverte «d'autres atrocités» lors de la reprise des territoires contrôlés par les Russes en Ukraine et a dénoncé des «crimes de guerre».

«Je crains que nous soyons témoins d'autres atrocités. Les Russes contrôlent encore une partie du territoire ukrainien. Quand il sera repris, nous risquons de découvrir plus de fosses communes, plus d'atrocités, de crimes de guerre, et cela souligne l'importance d'enquêtes pour établir tous les faits afin que les responsables soient traduits en justice», a-t-il déclaré au cours d'une conférence de presse à Bruxelles.

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Washington interdit à la Russie de payer sa dette avec des dollars détenus dans des banques américaines

Les Etats-Unis n'autorisent plus la Russie à rembourser sa dette avec des dollars détenus dans des banques américaines à partir de mardi, renforçant la pression et faisant croître le risque d'un défaut de paiement russe.

Moscou «doit choisir entre vider ses réserves de dollars restantes ou (utiliser) de nouveaux revenus entrants, ou faire défaut», a indiqué à l'AFP un porte-parole du Trésor américain.

Washington prend cette mesure alors qu'«aujourd'hui est la date limite pour que la Russie effectue un autre paiement de la dette», a précisé le ministère. Le Trésor précise que «cela épuisera davantage les ressources que Poutine utilise pour poursuivre sa guerre contre l'Ukraine et entraînera plus d'incertitude et de défis pour le système financier» russe.

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Bruxelles veut bannir le charbon russe et fermer les ports de l'UE aux bateaux russes

La Commission européenne a proposé mardi aux Vingt-Sept de durcir les sanctions contre Moscou, en arrêtant leurs achats de charbon russe, qui représentent 45% des importations de l'UE, et en fermant les ports européens aux bateaux opérés par des Russes.

Après la découverte d'un grand nombre de corps à Boutcha, dans la région de Kiev, «il faut clairement accroître encore notre pression» sur Moscou, a estimé la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen. Bruxelles propose également de durcir les sanctions bancaires existantes et d'interdire pour 10 milliards d'euros d'exportations d'équipements et composants industriels cruciaux vers la Russie, comme les semi-conducteurs avancés.

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La Russie se prépare à prendre «le contrôle de l'ensemble» du Donbass

La Russie se renforce pour «prendre le contrôle de l'ensemble du Donbass», dans l'est de l'Ukraine, et à réaliser «un pont terrestre avec la Crimée», annexée par Moscou en 2014, a affirmé mardi le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg.

«Nous sommes dans une phase cruciale de la guerre», a-t-il averti au cours d'une conférence de presse à la veille d'une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'Alliance.

Pour François Hollande, le mensonge est chez Poutine «une seconde nature»

«Le mensonge est chez Poutine une seconde nature», considère l'ex-président PS François Hollande, estimant, dans un entretien au Monde, que «le rapport de force est le seul moyen de ramener le président russe à ce que nous exigeons qu'il fasse ou qu'il ne fasse plus».

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Pour l'ancien président français, «les atrocités commises par l'armée russe à Boutcha et les bombardements incessants sur Marioupol(...) constituent des crimes de guerre insupportables et intolérables dont les auteurs auront à répondre, un jour ou l'autre, devant les tribunaux internationaux».

Plus de 4,24 millions de réfugiés

Plus de 4,24 millions de réfugiés ukrainiens ont fui leur pays depuis l'invasion ordonnée par le président russe Vladimir Poutine le 24 février, selon les chiffres du Haut commissariat aux réfugiés (HCR).

Le HCR recensait exactement 4.244.595 réfugiés ukrainiens lundi. Ce sont 38.646 de plus que lors du précédent pointage dimanche.

L'Europe n'a pas connu un tel flot de réfugiés depuis la Deuxième guerre mondiale.

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Peut-on encore gagner une guerre ?

Malgré sa supériorité, l'armée russe ne semble pas défaire sa rivale ukrainienne. Le directeur du think-tank de l'École militaire analyse la difficile qualification d'une victoire.

NOTRE GRAND ENTRETIEN - Ukraine : peut-on encore gagner une guerre ?

L'Espagne expulse à son tour «environ 25» diplomates russes

L'Espagne a à son tour décidé d'expulser «de manière immédiate» environ 25 diplomates russes qui représentaient une «menace pour les intérêts» du pays, a annoncé mardi le ministre des Affaires étrangères lors d'une conférence de presse

Madrid imite ainsi la France, l'Allemagne, l'Italie ou encore le Danemark qui ont également procédé à des expulsions de diplomates russes dans un contexte d'indignation européenne autour de l'offensive menée par Moscou en Ukraine, et en particulier après la récente découverte de cadavres dans la ville de Boutcha.

Moscou accuse Kiev de préparer des «mises en scène» de civils tués

La Russie a accusé mardi les autorités ukrainiennes de préparer des «mises en scène» de civils tués par les forces de Moscou dans plusieurs villes, en pleine indignation internationale après la découverte de cadavres dans la ville de Boutcha.

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Accusée par les Occidentaux et les autorités ukrainiennes d'avoir massacré des civils dans cette ville proche de Kiev, l'armée russe a démenti toute responsabilité, y voyant une mise en scène appelée à se répéter.

Expulsions de diplomates: le Kremlin dénonce le «manque de clairvoyance» européenne

Le Kremlin a dénoncé mardi le «manque de clairvoyance» européenne après l'expulsion d'Europe de plus de 120 diplomates russes en raison de l'offensive russe en Ukraine.

«Nous le regrettons. La réduction des possibilités de communiquer au niveau diplomatique dans ces conditions difficiles» dénote un «manque de clairvoyance qui va compliquer davantage» les relations entre la Russie et l'UE, a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

Le parquet antiterroriste français annonce l'ouverture de 3 nouvelles enquêtes pour «crimes de guerre»

Le parquet national antiterroriste (Pnat) français a annoncé mardi avoir ouvert trois nouvelles enquêtes pour «crimes de guerre» pour des faits commis au préjudice de ressortissants français en Ukraine depuis l'invasion de la Russie.

Les faits visés auraient été commis à Marioupol (sud de l'Ukraine), Gostomel (région de Kiev) et Tcherniguiv (nord), a précisé le Pnat, compétent pour ce type d'infraction. Ce dernier avait déjà ouvert une enquête après le décès de Pierre Zakrzewski, un journaliste franco-irlandais, le 14 mars près de la capitale ukrainienne.

Plus de 120 diplomates russes expulsés d'Europe en 48 heures

Après la France et l'Allemagne lundi, l'Italie, le Danemark et la Suède ont à leur tour expulsé mardi des dizaines de diplomates russes, marquant une nouvelle dégradation des relations avec Moscou après la découverte de massacres imputés aux forces russes près de Kiev.

Boutcha : tout pointe vers des civils ukrainiens visés délibérément

Les images sortant de Boutcha, ville ukrainienne où ont été découvert des dizaines de cadavres après le retrait de troupes russes, «pointent vers des civils ciblés délibérement», a affirmé mardi une porte-parole du Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme.

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«Tous les signes pointent vers le fait que les victimes ont été ciblées délibérément et tuées directement. Et ces preuves sont très inquiétantes», a souligné Elizabeth Throssell, lors d'un point de presse régulier de l'ONU à Genève, soulignant que le droit humanitaire international interdit de s'attaquer délibérément aux civils, ce qui équivaut à un crime de guerre. «Il faut enquêter, mais si on peut comprendre qu'un immeuble par exemple soit frappé dans un contexte militaire, il est difficile d'imaginer quel serait le contexte militaire d'un individu couché dans la rue avec une balle dans la tête ou d'avoir leur corps brûlé», a-t-elle souligné.

L'Italie expulse 30 diplomates russes

L'Italie a décidé d'expulser 30 diplomates russes pour des raisons de «sécurité nationale», a déclaré mardi à Berlin le ministre italien des Affaires étrangères Luigi Di Maio à la chaîne d'information italienne RaiNews24.

Cette décision de l'Italie fait suite à des mesures similaires prises lundi par l'Allemagne et la France et mardi matin par le Danemark.

Pékin réitère son appel à des pourparlers après les accusations de massacres

Pékin a réitéré son appel à des pourparlers de paix pour résoudre le conflit en Ukraine lors d'un entretien entre les ministres chinois et ukrainien des Affaires étrangères, alors que les forces russes sont accusées d'avoir commis des massacres. La communauté internationale a intensifié ces derniers jours ses condamnations à l'encontre de Moscou après la découverte de cadavres dans la région de Kiev imputés à l'armée russe, qui nie toute implication.

La Chine a refusé à plusieurs reprises de condamner son allié russe pour l'invasion de l'Ukraine, s'alignant sur l'argument de Moscou qui fait porter la responsabilité du conflit sur une ingérence américaine et l'expansion de l'Otan. L'entretien téléphonique, lundi, entre Wang Yi et Dmytro Kouleba était le premier échange à haut niveau entre les deux pays depuis le 1er mars, alors que le ministre russe des Affaires étrangères Sergeï Lavrov s'est rendu à Pékin la semaine dernière pour une série de rencontres.

Le Danemark expulse à son tour 15 diplomates russes pour espionnage

Le Danemark va expulser 15 diplomates russes pour espionnage, a annoncé mardi le ministre danois des Affaires étrangères, au lendemain de l'expulsion de diplomates russes de France et d'Allemagne pour des raisons similaires.

«Nous avons établi que les 15 agents de renseignement expulsés ont mené des activités d'espionnage sur le sol danois», a déclaré à la presse Jeppe Kofod. Le Danemark «veut envoyer un signal clair à la Russie: l'espionnage sur le sol danois est inacceptable», a-t-il affirmé.

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L'expulsion des quinze personnes, qui ont deux semaines pour quitter le Danemark, a été notifiée à l'ambassadeur de Russie mardi dans la matinée.

L'équipe du CICR détenue en Ukraine a été libérée

L'équipe du Comité international de la Croix-Rouge, détenue lundi par la police dans une zone contrôlée par les troupes russes près de Marioupol en Ukraine, «a été libérée dans la nuit», a indiqué un porte-parole du CICR.

L'équipe, qui avait été arrêtée à Mangush à 20 kilomètres à l'ouest de Marioupol, «se concentre désormais sur la poursuite des opérations d'évacuation humanitaire», précise le porte-parole, ajoutant que cet incident «montre la volatilité et la complexité» de cette opération.

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Bombardements sur Kramatorsk, principale ville aux mains de Kiev dans l'est

Plusieurs bombardements ont touché dans la nuit de lundi à mardi Kramatorsk, grande ville contrôlée par Kiev dans l'est de l'Ukraine sous la menace d'une offensive des troupes russes. Selon un journaliste de l'AFP, ces tirs, probablement de missiles ou de roquettes longue portée, ont notamment détruit une école du centre-ville, voisine d'un bâtiment de la police, vers 03h00 heure locale.

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Au petit matin, un cratère fumant d'une dizaine de mètres de diamètre était visible dans la cour de l'école, en partie effondrée. De nombreuses vitres ont été soufflées à la ronde mais des habitants du quartier ne faisaient état d'aucune victime, l'école étant apparemment vide. Aucun bilan officiel n'a été communiqué.

Les habitants de Kiev ayant fui appelés à ne pas y retourner

Les habitants de Kiev ayant fui l'invasion russe ont été appelés lundi par le maire de la capitale ukrainienne Vitali Klitschko à ne pas y retourner avant «au moins une semaine», des bombardements russes pouvant encore, selon lui, s'y produire.

20 réfugiés ukrainiens arrivent à Tokyo dans un avion gouvernemental japonais

Le Japon, habituellement très réfractaire à l'accueil de réfugiés, a accueilli mardi 20 Ukrainiens ayant fui la guerre et qui sont arrivés à l'aéroport de Tokyo à bord d'un avion gouvernemental japonais.

Ces personnes, qui se trouvaient en Pologne à la suite de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, sont arrivées avec le ministre japonais des Affaires étrangères Yoshimasa Hayashi qui était en visite à Varsovie.

Yoshimasa Hayashi a effectué un voyage de plusieurs jours en Pologne qui accueille une grande partie des quelque 4,2 millions de réfugiés ukrainiens.

Le Japon n'accepte généralement que quelques dizaines de réfugiés par an sur des milliers de candidats, et ses frontières sont actuellement fermées à quasiment tous les visiteurs étrangers dans le cadre de la lutte contre le Covid-19.

La France va expulser 35 diplomates russes

La France va expulser 35 diplomates russes «dont les activités sont contraires à (ses) intérêts», a-t-on appris lundi de source proche du ministère français des Affaires étrangères.

«Cette action s'inscrit dans une démarche européenne», explique un communiqué du ministère. «Notre première responsabilité est toujours d'assurer la sécurité des Français et des Européens», précise ce texte.

Quelques minutes plus tôt, l'Allemagne avait fait savoir qu'elle expulsait «un nombre élevé» de diplomates russes en poste à Berlin, en lien avec la guerre en Ukraine, selon sa ministre des Affaires étrangères, Annalena Baerbock. D'après des informations de l'AFP, leur nombre s'élève à 40.

Ces employés de l'ambassade de Russie constituaient «une menace pour ceux et celles qui cherchent une protection chez nous», a justifié la cheffe de la diplomatie. L'Allemagne accueille plus de 300.000 réfugiés ukrainiens ayant fui les combats dans leur pays depuis le 24 février.

À VOIR AUSSI - «Aucun fondement pour de telles accusations»: l'ambassadeur de Russie en Pologne réagit à l'expulsion de 45 diplomates

Ce qu’il faut retenir de la journée de lundi 

Voici les principales informations à retenir de la journée de lundi :

  • Ukraine: 90% de la ville assiégée de Marioupol détruite, selon son maire

La ville portuaire assiégée de Marioupol dans le sud-est de l'Ukraine est détruite «à 90%» et «40% de ses infrastructures» sont «irrécupérables», a annoncé lundi son maire Vadim Boïtchenko.

Zelensky à Boutcha, où les forces russes sont accusées de «massacre»

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'est rendu lundi à Boutcha, ville proche de Kiev récemment reprise par les troupes ukrainiennes où l'armée russe est accusée d'avoir commis un «massacre» sur la population civile. «Chaque jour, lorsque nos combattants entrent et reprennent des territoires, vous voyez ce qu'il se passe», a déclaré Volodymyr Zelensky à des médias dont l'AFP, en gilet pare-balles et accompagné de militaires ukrainiens, dans une rue de Boutcha dévastée par les combats.

  • Boutcha: la Russie rejette «catégoriquement» toutes les accusations, selon le Kremlin

La Russie rejette «catégoriquement» toutes les accusations liées à la découverte d'un grand nombre de cadavres de civils à Boutcha, près de Kiev, a déclaré lundi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. «Nous rejetons catégoriquement toutes les accusations», a-t-il indiqué à la presse.

  • Dix civils tués, 46 blessés dans des bombardements sur Mykolaïv dans le sud de l’Ukraine

Dix civils ont été tués et au moins 46 blessés dans des bombardements sur Mykolaïv, dans le sud de l'Ukraine, a annoncé lundi son maire, Oleksandre Senkevitch.

Bonjour à tous

Bienvenue dans ce direct consacré à la 40ème journée de conflit entre la Russie et l'Ukraine. Minute par minute, suivez les nouvelles informations au sujet de cette guerre qui suit l’invasion russe dans le pays.

Retrouvez le déroulé de la journée de lundi ici

«Allégations crédibles» d'utilisation par la Russie d'«armes à sous-munitions dans des zones peuplées»

L'ONU «a reçu des allégations crédibles selon lesquelles les forces russes auraient utilisé des armes à sous-munitions dans des zones peuplées au moins 24 fois» en Ukraine depuis l'invasion de fin février, a affirmé mardi devant le Conseil de sécurité une haute responsable de l'Organisation. «Les allégations selon lesquelles les forces ukrainiennes auraient utilisé de telles armes font également l'objet d'une enquête», a ajouté la secrétaire générale adjointe de l'ONU pour les Affaires politiques, Rosemary DiCarlo.

Plus d'un milliard de personnes dans le monde affectées par la guerre russe en Ukraine, selon le chef de l'ONU

La guerre menée par la Russie en Ukraine, «en violation de la Charte des Nations unies», a des conséquences dans 74 pays en développement, touchant 1,2 milliard de personnes, a affirmé mardi le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, à l'ouverture d'une réunion du Conseil de sécurité. «Notre analyse indique que 74 pays en développement, avec une population totale de 1,2 milliard de personnes, sont particulièrement vulnérables à la flambée des prix des aliments, de l'énergie et des engrais», a-t-il dit.

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, doit parler lors de la séance via une liaison vidéo. Selon l'ONU, c'est la première fois que le chef d'un Etat subissant une guerre prononcera un discours par ce moyen devant le Conseil de sécurité. «La guerre en Ukraine doit cesser - maintenant. Nous avons besoin de négociations sérieuses pour la paix, fondées sur les principes de la Charte des Nations unies», a ajouté le chef de l'ONU.

Un groupe norvégien confie ses imprimeries russes au Nobel de la Paix Mouratov

Un des principaux groupes norvégien de médias a annoncé mardi confier le contrôle de quatre de ses imprimeries russes de journaux au journaliste et colauréat du Nobel de la Paix 2021 Dmitri Mouratov, afin de défendre les médias indépendants en Russie. Amedia a pris cette décision dans le cadre de sa décision de quitter la Russie, où il opère une importante filiale nommée Prime Print, a expliqué le groupe norvégien.

Dmitri Mouratov, qui avait été récompensé du Nobel en octobre dernier avec la journaliste philippine Maria Ressa, «exercera tous les droits d'actionnaire à sa guise» sur les quatre sites concernés, précise le groupe. «Avec ce que nous observons actuellement de la part des autorités russes en Ukraine, il est impossible pour Amedia de continuer son activité d'imprimerie dans le pays», a déclaré le directeur du deuxième groupe de médias norvégien, Anders Møller Opdahl.

Marioupol a «dépassé le stade de la catastrophe humanitaire»

Marioupol a «dépassé le stade de la la catastrophe humanitaire», a affirmé mardi à l'AFP le maire de cette ville du sud-est de l'Ukraine assiégée par l'armée russe, qualifiant d'«invivable» la situation des quelque 120.000 habitants toujours sur place.

«Nous estimons à environ 120.000 le nombre d'habitants encore à Marioupol. Nous avons dépassé le stade de la catastrophe humanitaire parce que depuis plus de 30 jours, les gens n'ont plus ni chauffage, ni eau, ni rien», a déclaré Vadim Boïtchenko à l'AFP depuis Zaporojié (centre), par visioconférence pour raison de sécurité.

Comment les ONG enquêtent sur les crimes de guerre

Les accusations d'exactions russes en Ukraine se multiplient. Les ONG s'attellent à rechercher des preuves pour nourrir l'enquête de la Cour pénale internationale et prouver l'existence de crimes de guerre. Lisez notre décryptage.

À VOIR AUSSI - «Génocide», «crime de guerre», «crime contre l'humanité»: comment qualifier ce qu'il s'est passé à Boutcha?

Macron vise «la complaisance» et les «financements» de certains candidats vis-à-vis de la Russie de Poutine

Le président-candidat Emmanuel Macron en visite dans le Finistère, a critiqué mardi, sans la nommer, sa rivale d'extrême droite Marine Le Pen en évoquant des candidats à la présidentielle s'étant distingués par leur «complaisance vis-à-vis de Vladimir Poutine» et des «financements du côté de la Russie». «Ce n'est pas chez moi qu'il faut chercher de la complaisance vis-à-vis de Vladimir Poutine, ce n'est pas chez moi qu'il faut aller chercher des financements du côté la Russie, c'est chez d'autres candidats. il ne faut pas l'oublier», a déclaré Emmanuel Macron interrogé lors d'un point-presse sur son dialogue avec le président russe.

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Le président-candidat faisait allusion à Marine Le Pen (RN) reçue par le président russe en 2017 et dont le parti continue de rembourser un prêt d'environ neuf millions d'euros à un créancier russe. D'autres candidats comme Eric Zemmour (Reconquête!) et Jean-Luc Mélenchon (LFI) ont été critiqués pour des positions prorusses.

Plusieurs diplomates de la représentation de la Russie auprès de l'UE déclarés «persona non grata»

Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a annoncé mardi avoir décidé de déclarer «persona non grata» plusieurs membres de la représentation de la Russie auprès de l'UE à cause «d'activités contraires» à leur statut de diplomates.

«L'ambassadeur russe a été convoqué aujourd'hui par le secrétaire général du service d'actions extérieures pour lui communiquer cette décision», a-t-il précisé. Josep Borrell n'a pas précisé le nombre de diplomates russes concernés par cette mesure.

Blinken dénonce une «campagne délibérée pour tuer, torturer, violer» à Boutcha

Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a dénoncé mardi une «campagne délibérée pour tuer, torturer, violer» à Boutcha, ville ukrainienne où ont été découverts des dizaines de cadavres après le retrait de troupes russes. «Ce que nous avons vu à Boutcha n'est pas l'acte isolé d'une unité dévoyée. C'est une campagne délibérée pour tuer, torturer, violer, commettre des atrocités», a-t-il déclaré avant de s'envoler pour Bruxelles.

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«Cela renforce notre détermination et la détermination de pays à travers le monde à s'assurer que d'une façon ou d'une autre, un jour ou l'autre, ceux qui ont commis ces actes soient tenus pour responsables», a-t-il affirmé. Le secrétaire d'Etat a assuré que les Etats-Unis travaillaient, comme d'autres, à «réunir des preuves pour soutenir les efforts de la procureure générale d'Ukraine et ceux de la commission d'enquête du Conseil des droits de l'Homme des Nations unies».

Poutine veut «surveiller» les exportations alimentaires vers les pays «hostiles»

Le président russe Vladimir Poutine a proposé mardi de «surveiller» les livraisons alimentaires vers les pays «hostiles» au Kremlin, en pleine vague de sanctions contre Moscou ayant des conséquences sur de nombreux secteurs agricoles. «Cette année, sur fond de pénurie alimentaire mondiale, nous allons devoir être plus attentifs aux livraisons alimentaires à l'étranger et surveiller en particulier les conditions de ces exportations vers les pays qui mènent contre nous une politique hostile», a affirmé Vladimir Poutine, lors d'une réunion retransmise à la télévision publique.

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Le président russe a également dénoncé mardi la «pression» exercée contre Gazprom en Europe, soulignant que nationaliser des actifs russes était «une arme à double tranchant». «La situation dans le domaine énergétique s'aggrave à cause de mesures grossières, qui ne sont pas liées au marché, notamment la pression administrative sur notre société Gazprom dans plusieurs pays européens», a-t-il dit à la télévision, après que l'Allemagne a annoncé la veille prendre le contrôle temporaire d'une filiale allemande du géant gazier.

Le patron de l'Otan redoute la découverte «d'autres atrocités» commises par les forces Russes en Ukraine

Le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, a dit mardi redouter la découverte «d'autres atrocités» lors de la reprise des territoires contrôlés par les Russes en Ukraine et a dénoncé des «crimes de guerre».

«Je crains que nous soyons témoins d'autres atrocités. Les Russes contrôlent encore une partie du territoire ukrainien. Quand il sera repris, nous risquons de découvrir plus de fosses communes, plus d'atrocités, de crimes de guerre, et cela souligne l'importance d'enquêtes pour établir tous les faits afin que les responsables soient traduits en justice», a-t-il déclaré au cours d'une conférence de presse à Bruxelles.

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Washington interdit à la Russie de payer sa dette avec des dollars détenus dans des banques américaines

Les Etats-Unis n'autorisent plus la Russie à rembourser sa dette avec des dollars détenus dans des banques américaines à partir de mardi, renforçant la pression et faisant croître le risque d'un défaut de paiement russe.

Moscou «doit choisir entre vider ses réserves de dollars restantes ou (utiliser) de nouveaux revenus entrants, ou faire défaut», a indiqué à l'AFP un porte-parole du Trésor américain.

Washington prend cette mesure alors qu'«aujourd'hui est la date limite pour que la Russie effectue un autre paiement de la dette», a précisé le ministère. Le Trésor précise que «cela épuisera davantage les ressources que Poutine utilise pour poursuivre sa guerre contre l'Ukraine et entraînera plus d'incertitude et de défis pour le système financier» russe.

LIRE AUSSI >> Départ de Russie: les entreprises françaises dans l’impasse

Bruxelles veut bannir le charbon russe et fermer les ports de l'UE aux bateaux russes

La Commission européenne a proposé mardi aux Vingt-Sept de durcir les sanctions contre Moscou, en arrêtant leurs achats de charbon russe, qui représentent 45% des importations de l'UE, et en fermant les ports européens aux bateaux opérés par des Russes.

Après la découverte d'un grand nombre de corps à Boutcha, dans la région de Kiev, «il faut clairement accroître encore notre pression» sur Moscou, a estimé la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen. Bruxelles propose également de durcir les sanctions bancaires existantes et d'interdire pour 10 milliards d'euros d'exportations d'équipements et composants industriels cruciaux vers la Russie, comme les semi-conducteurs avancés.

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La Russie se prépare à prendre «le contrôle de l'ensemble» du Donbass

La Russie se renforce pour «prendre le contrôle de l'ensemble du Donbass», dans l'est de l'Ukraine, et à réaliser «un pont terrestre avec la Crimée», annexée par Moscou en 2014, a affirmé mardi le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg.

«Nous sommes dans une phase cruciale de la guerre», a-t-il averti au cours d'une conférence de presse à la veille d'une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'Alliance.

Pour François Hollande, le mensonge est chez Poutine «une seconde nature»

«Le mensonge est chez Poutine une seconde nature», considère l'ex-président PS François Hollande, estimant, dans un entretien au Monde, que «le rapport de force est le seul moyen de ramener le président russe à ce que nous exigeons qu'il fasse ou qu'il ne fasse plus».

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Pour l'ancien président français, «les atrocités commises par l'armée russe à Boutcha et les bombardements incessants sur Marioupol(...) constituent des crimes de guerre insupportables et intolérables dont les auteurs auront à répondre, un jour ou l'autre, devant les tribunaux internationaux».

Plus de 4,24 millions de réfugiés

Plus de 4,24 millions de réfugiés ukrainiens ont fui leur pays depuis l'invasion ordonnée par le président russe Vladimir Poutine le 24 février, selon les chiffres du Haut commissariat aux réfugiés (HCR).

Le HCR recensait exactement 4.244.595 réfugiés ukrainiens lundi. Ce sont 38.646 de plus que lors du précédent pointage dimanche.

L'Europe n'a pas connu un tel flot de réfugiés depuis la Deuxième guerre mondiale.

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Peut-on encore gagner une guerre ?

Malgré sa supériorité, l'armée russe ne semble pas défaire sa rivale ukrainienne. Le directeur du think-tank de l'École militaire analyse la difficile qualification d'une victoire.

NOTRE GRAND ENTRETIEN - Ukraine : peut-on encore gagner une guerre ?

L'Espagne expulse à son tour «environ 25» diplomates russes

L'Espagne a à son tour décidé d'expulser «de manière immédiate» environ 25 diplomates russes qui représentaient une «menace pour les intérêts» du pays, a annoncé mardi le ministre des Affaires étrangères lors d'une conférence de presse

Madrid imite ainsi la France, l'Allemagne, l'Italie ou encore le Danemark qui ont également procédé à des expulsions de diplomates russes dans un contexte d'indignation européenne autour de l'offensive menée par Moscou en Ukraine, et en particulier après la récente découverte de cadavres dans la ville de Boutcha.

Moscou accuse Kiev de préparer des «mises en scène» de civils tués

La Russie a accusé mardi les autorités ukrainiennes de préparer des «mises en scène» de civils tués par les forces de Moscou dans plusieurs villes, en pleine indignation internationale après la découverte de cadavres dans la ville de Boutcha.

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Accusée par les Occidentaux et les autorités ukrainiennes d'avoir massacré des civils dans cette ville proche de Kiev, l'armée russe a démenti toute responsabilité, y voyant une mise en scène appelée à se répéter.

Expulsions de diplomates: le Kremlin dénonce le «manque de clairvoyance» européenne

Le Kremlin a dénoncé mardi le «manque de clairvoyance» européenne après l'expulsion d'Europe de plus de 120 diplomates russes en raison de l'offensive russe en Ukraine.

«Nous le regrettons. La réduction des possibilités de communiquer au niveau diplomatique dans ces conditions difficiles» dénote un «manque de clairvoyance qui va compliquer davantage» les relations entre la Russie et l'UE, a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

Le parquet antiterroriste français annonce l'ouverture de 3 nouvelles enquêtes pour «crimes de guerre»

Le parquet national antiterroriste (Pnat) français a annoncé mardi avoir ouvert trois nouvelles enquêtes pour «crimes de guerre» pour des faits commis au préjudice de ressortissants français en Ukraine depuis l'invasion de la Russie.

Les faits visés auraient été commis à Marioupol (sud de l'Ukraine), Gostomel (région de Kiev) et Tcherniguiv (nord), a précisé le Pnat, compétent pour ce type d'infraction. Ce dernier avait déjà ouvert une enquête après le décès de Pierre Zakrzewski, un journaliste franco-irlandais, le 14 mars près de la capitale ukrainienne.

Plus de 120 diplomates russes expulsés d'Europe en 48 heures

Après la France et l'Allemagne lundi, l'Italie, le Danemark et la Suède ont à leur tour expulsé mardi des dizaines de diplomates russes, marquant une nouvelle dégradation des relations avec Moscou après la découverte de massacres imputés aux forces russes près de Kiev.

Boutcha : tout pointe vers des civils ukrainiens visés délibérément

Les images sortant de Boutcha, ville ukrainienne où ont été découvert des dizaines de cadavres après le retrait de troupes russes, «pointent vers des civils ciblés délibérement», a affirmé mardi une porte-parole du Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme.

LIRE AUSSI - Massacre de Boutcha : des images satellites mettent à mal la version russe

«Tous les signes pointent vers le fait que les victimes ont été ciblées délibérément et tuées directement. Et ces preuves sont très inquiétantes», a souligné Elizabeth Throssell, lors d'un point de presse régulier de l'ONU à Genève, soulignant que le droit humanitaire international interdit de s'attaquer délibérément aux civils, ce qui équivaut à un crime de guerre. «Il faut enquêter, mais si on peut comprendre qu'un immeuble par exemple soit frappé dans un contexte militaire, il est difficile d'imaginer quel serait le contexte militaire d'un individu couché dans la rue avec une balle dans la tête ou d'avoir leur corps brûlé», a-t-elle souligné.

L'Italie expulse 30 diplomates russes

L'Italie a décidé d'expulser 30 diplomates russes pour des raisons de «sécurité nationale», a déclaré mardi à Berlin le ministre italien des Affaires étrangères Luigi Di Maio à la chaîne d'information italienne RaiNews24.

Cette décision de l'Italie fait suite à des mesures similaires prises lundi par l'Allemagne et la France et mardi matin par le Danemark.

Pékin réitère son appel à des pourparlers après les accusations de massacres

Pékin a réitéré son appel à des pourparlers de paix pour résoudre le conflit en Ukraine lors d'un entretien entre les ministres chinois et ukrainien des Affaires étrangères, alors que les forces russes sont accusées d'avoir commis des massacres. La communauté internationale a intensifié ces derniers jours ses condamnations à l'encontre de Moscou après la découverte de cadavres dans la région de Kiev imputés à l'armée russe, qui nie toute implication.

La Chine a refusé à plusieurs reprises de condamner son allié russe pour l'invasion de l'Ukraine, s'alignant sur l'argument de Moscou qui fait porter la responsabilité du conflit sur une ingérence américaine et l'expansion de l'Otan. L'entretien téléphonique, lundi, entre Wang Yi et Dmytro Kouleba était le premier échange à haut niveau entre les deux pays depuis le 1er mars, alors que le ministre russe des Affaires étrangères Sergeï Lavrov s'est rendu à Pékin la semaine dernière pour une série de rencontres.

Le Danemark expulse à son tour 15 diplomates russes pour espionnage

Le Danemark va expulser 15 diplomates russes pour espionnage, a annoncé mardi le ministre danois des Affaires étrangères, au lendemain de l'expulsion de diplomates russes de France et d'Allemagne pour des raisons similaires.

«Nous avons établi que les 15 agents de renseignement expulsés ont mené des activités d'espionnage sur le sol danois», a déclaré à la presse Jeppe Kofod. Le Danemark «veut envoyer un signal clair à la Russie: l'espionnage sur le sol danois est inacceptable», a-t-il affirmé.

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L'expulsion des quinze personnes, qui ont deux semaines pour quitter le Danemark, a été notifiée à l'ambassadeur de Russie mardi dans la matinée.

L'équipe du CICR détenue en Ukraine a été libérée

L'équipe du Comité international de la Croix-Rouge, détenue lundi par la police dans une zone contrôlée par les troupes russes près de Marioupol en Ukraine, «a été libérée dans la nuit», a indiqué un porte-parole du CICR.

L'équipe, qui avait été arrêtée à Mangush à 20 kilomètres à l'ouest de Marioupol, «se concentre désormais sur la poursuite des opérations d'évacuation humanitaire», précise le porte-parole, ajoutant que cet incident «montre la volatilité et la complexité» de cette opération.

LIRE AUSSI - La Croix-Rouge se dit victime de désinformation dans le conflit en Ukraine

Bombardements sur Kramatorsk, principale ville aux mains de Kiev dans l'est

Plusieurs bombardements ont touché dans la nuit de lundi à mardi Kramatorsk, grande ville contrôlée par Kiev dans l'est de l'Ukraine sous la menace d'une offensive des troupes russes. Selon un journaliste de l'AFP, ces tirs, probablement de missiles ou de roquettes longue portée, ont notamment détruit une école du centre-ville, voisine d'un bâtiment de la police, vers 03h00 heure locale.

LIRE AUSSI - Massacres de civils ukrainiens: Vladimir Poutine a-t-il franchi la ligne rouge dans sa guerre?

Au petit matin, un cratère fumant d'une dizaine de mètres de diamètre était visible dans la cour de l'école, en partie effondrée. De nombreuses vitres ont été soufflées à la ronde mais des habitants du quartier ne faisaient état d'aucune victime, l'école étant apparemment vide. Aucun bilan officiel n'a été communiqué.

Les habitants de Kiev ayant fui appelés à ne pas y retourner

Les habitants de Kiev ayant fui l'invasion russe ont été appelés lundi par le maire de la capitale ukrainienne Vitali Klitschko à ne pas y retourner avant «au moins une semaine», des bombardements russes pouvant encore, selon lui, s'y produire.

20 réfugiés ukrainiens arrivent à Tokyo dans un avion gouvernemental japonais

Le Japon, habituellement très réfractaire à l'accueil de réfugiés, a accueilli mardi 20 Ukrainiens ayant fui la guerre et qui sont arrivés à l'aéroport de Tokyo à bord d'un avion gouvernemental japonais.

Ces personnes, qui se trouvaient en Pologne à la suite de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, sont arrivées avec le ministre japonais des Affaires étrangères Yoshimasa Hayashi qui était en visite à Varsovie.

Yoshimasa Hayashi a effectué un voyage de plusieurs jours en Pologne qui accueille une grande partie des quelque 4,2 millions de réfugiés ukrainiens.

Le Japon n'accepte généralement que quelques dizaines de réfugiés par an sur des milliers de candidats, et ses frontières sont actuellement fermées à quasiment tous les visiteurs étrangers dans le cadre de la lutte contre le Covid-19.

La France va expulser 35 diplomates russes

La France va expulser 35 diplomates russes «dont les activités sont contraires à (ses) intérêts», a-t-on appris lundi de source proche du ministère français des Affaires étrangères.

«Cette action s'inscrit dans une démarche européenne», explique un communiqué du ministère. «Notre première responsabilité est toujours d'assurer la sécurité des Français et des Européens», précise ce texte.

Quelques minutes plus tôt, l'Allemagne avait fait savoir qu'elle expulsait «un nombre élevé» de diplomates russes en poste à Berlin, en lien avec la guerre en Ukraine, selon sa ministre des Affaires étrangères, Annalena Baerbock. D'après des informations de l'AFP, leur nombre s'élève à 40.

Ces employés de l'ambassade de Russie constituaient «une menace pour ceux et celles qui cherchent une protection chez nous», a justifié la cheffe de la diplomatie. L'Allemagne accueille plus de 300.000 réfugiés ukrainiens ayant fui les combats dans leur pays depuis le 24 février.

À VOIR AUSSI - «Aucun fondement pour de telles accusations»: l'ambassadeur de Russie en Pologne réagit à l'expulsion de 45 diplomates

Ce qu’il faut retenir de la journée de lundi 

Voici les principales informations à retenir de la journée de lundi :

  • Ukraine: 90% de la ville assiégée de Marioupol détruite, selon son maire

La ville portuaire assiégée de Marioupol dans le sud-est de l'Ukraine est détruite «à 90%» et «40% de ses infrastructures» sont «irrécupérables», a annoncé lundi son maire Vadim Boïtchenko.

Zelensky à Boutcha, où les forces russes sont accusées de «massacre»

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'est rendu lundi à Boutcha, ville proche de Kiev récemment reprise par les troupes ukrainiennes où l'armée russe est accusée d'avoir commis un «massacre» sur la population civile. «Chaque jour, lorsque nos combattants entrent et reprennent des territoires, vous voyez ce qu'il se passe», a déclaré Volodymyr Zelensky à des médias dont l'AFP, en gilet pare-balles et accompagné de militaires ukrainiens, dans une rue de Boutcha dévastée par les combats.

  • Boutcha: la Russie rejette «catégoriquement» toutes les accusations, selon le Kremlin

La Russie rejette «catégoriquement» toutes les accusations liées à la découverte d'un grand nombre de cadavres de civils à Boutcha, près de Kiev, a déclaré lundi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. «Nous rejetons catégoriquement toutes les accusations», a-t-il indiqué à la presse.

  • Dix civils tués, 46 blessés dans des bombardements sur Mykolaïv dans le sud de l’Ukraine

Dix civils ont été tués et au moins 46 blessés dans des bombardements sur Mykolaïv, dans le sud de l'Ukraine, a annoncé lundi son maire, Oleksandre Senkevitch.

Bonjour à tous

Bienvenue dans ce direct consacré à la 40ème journée de conflit entre la Russie et l'Ukraine. Minute par minute, suivez les nouvelles informations au sujet de cette guerre qui suit l’invasion russe dans le pays.

Retrouvez le déroulé de la journée de lundi ici

Quelle est la raison du conflit en Ukraine ?

Le président russe Vladimir Poutine a lancé le 24 février l'invasion de l'Ukraine. Que se passe-t-il ? Quelle est l'origine de cette guerre ? Voici quelques explications simples pour comprendre ce conflit.

Les négociateurs ukrainiens affirment que les Russes ont accepté leurs propositions

Le négociateur en chef ukrainien dans les pourparlers de paix avec la Russie, David Arakhamia, a affirmé samedi que Moscou avait accepté «oralement» les principales propositions ukrainiennes, ajoutant que Kiev attendait désormais une confirmation écrite.

L'oligarque russe Abramovitch et des négociateurs ukrainiens ont souffert d'un possible «empoisonnement», selon le Wall Street Journal

Le propriétaire du club de football anglais Chelsea, qui tente de jouer les médiateurs entre Moscou et Kiev, a «développé des symptômes» après une réunion dans la capitale ukrainienne courant mars.

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L'Humanité

Recettes. Tout, vous saurez tout sur le céleri

Actu

Peu apprécié des petits mais doté de mille et un bienfaits pour la santé, le céleri fait partie des légumes verts en vogue. En branche ou en « rave party », savoureux cru ou cuit, il se cuisine de la racine aux feuilles et se marie à tous les plats, du plus simple au plus raffiné. Magique céleri !

Noé Blouin

Du goût, peu de calories et une nuée de propriétés bénéfiques pour le corps : le céleri semble avoir tout pour lui. Ces dernières années, ce légume de la famille des apiacées s’est forgé une réputation de produit miracle. En branche ou rave, en jus bien frais ou rémoulade, cet incontournable des recettes de grand-mère possède en effet plusieurs vertus indispensables pour une alimentation équilibrée. Mais pourquoi un tel attrait ? Depuis sa découverte il y a au moins deux millénaires, il a d’abord été utilisé comme produit médicinal. Il était apprécié pour sa teneur avérée en sodium naturel – donc à déconseiller pour les régimes sans sel –, par exemple, pour les fibres qu’il contient ou ses effets diurétiques, qui aident les reins à bien fonctionner, carminatifs et dépuratifs. 

Des auteurs peu scrupuleux ont aussi prétendu que les calories nécessaires à sa digestion étaient plus importantes que l’apport du produit en lui-même. C’est qu’une belle branche de céleri ne contient qu’une quinzaine, voire une vingtaine de calories au maximum. Mais des études plus sérieuses ont montré depuis que l’« effet calorie négatif » n’était que fiction et ne devait pas faire oublier toutes les vertus de ce légume, qui, en plus d’être abordable, est largement cultivé en France.

Osez la version sucrée

Sorti de terre et lavé, le céleri se retrouve directement dans le commerce en branche ou rave. Cette seconde forme est en réalité la racine d’une variété de céleri, cultivée pour son tubercule chargé en minéraux et en oligoéléments rares, comme le sélénium. Pour être sûrs de ne pas se tromper devant l’étal du primeur, il faut le choisir lourd et blanc. Pour le céleri branche, qui se récolte de fin juillet jusqu’à l’automne, vérifier que celui-ci brille d’un beau vert tendre et que ses pétioles bien fermes se cassent d’un coup sec. 

Au réfrigérateur, on peut le garder quelques jours, enveloppé dans du film plastique. Plus résistant, le céleri-rave se garde, comme de nombreux tubercules, trois semaines hors du frigo. Il existe des centaines de recettes pour le cuisiner. Pour un apéritif sortant un peu de l’ordinaire, les branches croquantes garnies d’un peu de fromage à pâte persillé sont un excellent choix. Si l’on pense souvent au céleri rémoulade, on peut aussi plonger la rave découpée en fines lamelles dans une sauce proche de la mayonnaise. I

l existe également des solutions moins caloriques, en remplaçant l’huile et les œufs par du fromage blanc. Cuit, le céleri se décline en gratin, en soupe, en purée, en chips, en frites, en bâtonnets, poêlé, rôti ou à la vapeur. Seule l’imagination du cuisinier semble être la limite de ce produit complexe et riche, que certains cuisinent même sucré (son alliance subtile avec la pomme granny-smith aidant) pour des desserts hors du commun.

Côté branche : velouté gourmand

Ingrédients pour 4 personnes :  600 grammes de céleri branche, 1 oignon, 30 cl de crème fraîche, 1 c. à s. d’huile d’olive, 100 g de lardons, 1 cube de bouillon de volaille, 50 cl d’eau, Curry en poudre, Ciboulette.

  1. Éplucher puis hacher finement l’oignon et découper le céleri.
  2. Faire revenir quelques minutes l’oignon dans une casserole avec un filet d’huile d’olive. Ajouter les morceaux de céleri et une pincée de curry et mélanger.
  3. Verser 50 cl d’eau et le cube de bouillon. Laisser cuire une vingtaine de minutes à feu doux, en mélangeant sporadiquement.
  4. Faire bien griller à sec les lardons dans une poêle.
  5. Après cuisson, mixer le céleri, l’oignon et le bouillon en ajoutant la crème fraîche.
  6. Au dressage, ajouter les lardons dans le bol et la ciboulette hachée.

Côté rave : ravioles de céleri aux champignons

Ingrédients pour 4 personnes : 1 céleri-rave, 400 g de champignons de Paris frais, 1 grosse ou 2 petites échalotes, 20 cl de crème fraîche épaisse, une dizaine de noisettes beurre salé, Huile d’olive, Sel, poivre.

  1. Éplucher le céleri-rave, en enlevant la peau sur 1 cm pour atteindre la partie la plus blanche.
  2. Détailler de gros morceaux et passer à la mandoline pour obtenir des lamelles d’environ 4 mm d’épaisseur.
  3. Plonger les durant 2 min 30 dans une casserole d’eau bouillante.
  4. Faire revenir quelques minutes à feu vif avec du beurre les champignons frais et l’échalote découpés en petits morceaux. En baissant le feu, ajouter la crème fraîche et les noisettes concassées. Saler, poivrer.
  5. Détailler les lamelles de céleri en faisant des ronds d’environ 8 cm de diamètre à l’emporte-pièce (un mug et un couteau feront l’affaire). Ajouter la sauce aux champignons et plier les lamelles en deux.
  6. Arroser d’un filet d’huile d’olive et servir.

    À lire

    Légumes plaisir. Comme les épinards ou le navet le céleri ne fait pas partie des stars de la cantine. Pour de nombreux parents, faire manger des légumes à leurs enfants se révèle un véritable casse-tête. Dans « le Petit Ogret », Jean-Christophe Morera et Marie-Pierre Oddoux évoquent ce problème en racontant l’histoire d’une fratrie d’ogres abandonnés dans la forêt et forcés à manger des choux. Une manière ludique d’amener les petits à voir un peu plus loin que le bord de leur assiette et découvrir, comme Petit Ogret, que les légumes aussi peuvent être délicieux.

        À voir

        Stars en tablier. Qui de mieux que les concernés pour raconter leur histoire ? Dans le podcast « Chefs », David Ordono rencontre ceux qui font vivre la cuisine d’aujourd’hui, des plus grands étoilés, comme Guy Savoy ou Yannick Alléno, jusqu’aux jeunes espoirs de la gastronomie moderne, comme Alessandra Montagne. En une quarantaine de minutes, le journaliste revient sur la carrière et les aspirations de ces stars en tablier, dans des entretiens inspirants et gastronomiques.

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        Bon et sainrecettes
        L'Humanité

        Rive gauche à Paris, sur la piste des communards

        Actu

        Si Montmartre demeure le haut lieu de la Commune de 1871 et de la résistance aux versaillais, la Butte-aux-Cailles, au sud de la capitale, fut l’autre place forte des fédérés. Retour, à pied, sur le théâtre d’un tragique et glorieux épisode de l’histoire.

        Léa Gaucher

        Entre le 21 et le 28 mai 1871, la Commune de Paris vit ses derniers jours. Face à l’armée, femmes et hommes se battent quartier par quartier, barricade par barricade. Sur la Butte-aux-Cailles et dans la vallée de la Bièvre à ses pieds, la résistance est acharnée. La déambulation dans les rues de la capitale nécessite un peu d’imagination : il n’y a plus de traces des combats et ce quartier du 13e arrondissement de Paris a été complètement transformé depuis la dernière révolution française.

        Le 25 mai 1871, trois colonnes versaillaises dirigées par le général de brigade Alfred Bocher s’avancent sur les boulevards Port-Royal et Arago en direction des Gobelins. Entrées dans Paris le 21, les forces d’Adolphe Thiers occupent déjà plusieurs arrondissements au sud- ouest de la cité. Les troupes traversent l’île aux Singes, à l’emplacement actuel du square René-le-Gall. L’îlot est enserré par deux bras de la Bièvre, dont les eaux sont encore intensément exploitées. Au sud, des guinguettes côtoient de modestes jardins, entretenus par les ouvriers de la manufacture des Gobelins. La fabrique, devenue royale puis nationale, tire son nom d’une famille non pas de tapissiers mais de teinturiers qui doit sa renommée à ses rouges vifs « à l’écarlate ». Au nord, les habitations des ouvriers des tanneries et des mégisseries installées sur les berges sont insalubres. Les versaillais prennent la rue de Croulebarbe, dont le tracé épouse celui de la rivière et où un moulin resta en activité jusqu’en 1826. La couverture de l’affluent de la Seine, en 1912, puis l’aménagement des jardins et la construction du bâtiment du Mobilier national, dans les années 1930, vont définitivement effacer les traces de ce passé industriel.

        à défaut de mémorial, une place

        Les soldats ont un objectif : l’actuelle place d’Italie et la mairie du 13e arrondissement, où le général communard Walery­ Wroblewski, réfugié en France après l’insurrection polonaise de 1863, a installé son quartier général. Le 31 octobre 1870, lors d’un premier soulèvement des Parisiens au lendemain de la défaite du Bourget face aux Prussiens, la garde nationale est entrée de force dans le bâtiment et a hissé le drapeau rouge sur le toit. La place a été rebaptisée en avril 1871 place Émile-Duval, en l’honneur de l’ouvrier fondeur en fer devenu général qui vient d’être fusillé. Le militant a appliqué la doctrine d’action d’Auguste Blanqui, qui vécut quelques années plus tard au numéro 25 du boulevard qui porte son nom. Au-dessus de l’enseigne de l’hôtel qui s’y trouve aujourd’hui, une plaque rappelle que le révolutionnaire socialiste, « l’Enfermé », y passa les trois dernières années de sa vie, de sa dernière sortie de prison jusqu’à sa mort en 1881. Au printemps 1871, l’artère est hérissée de barricades. Sur le versant nord de la Butte-aux-Cailles, une douzaine de pièces d’artillerie sont installées sur la pente abrupte.

        Dans l’ancien faubourg, parisien depuis une dizaine d’années seulement, peu de rues sont pavées et les habitants, des chiffonniers et des ouvriers du cuir notamment, vivent dans la misère. Au numéro 46 de la rue des Cinq-Diamants se tient le local des Amies et Amis de la Commune de Paris. Créée en 1882 par les communards rentrés d’exil et de déportation, elle est la plus ancienne organisation du mouvement ouvrier français encore en activité. À défaut de mémorial, la petite place de la Commune-de-Paris réveille le souvenir de la terrible bataille qui s’est déroulée ici. Si Wroblewski et ses trois bataillons de fédérés sont parvenus à repousser à quatre reprises les assauts des 23 000 soldats du général Ernest Courtot de Cissey, le 25 mai au matin, après trente-six heures de résistance acharnée, ils doivent céder à la cinquième attaque des troupes versaillaises, considérablement renforcées.

        un toast au « temps des cerises »

        Des centaines de prisonniers sont exécutés. Wroblewski parvient à franchir la Seine avec un millier d’hommes par le pont d’Austerlitz, mais les versaillais sont désormais maîtres de toute la rive gauche.

        Bilan humain de la « semaine sanglante » : entre 3 000 et 5 000 fédérés tués au combat et au moins 15 000 autres massacrés, selon des chiffres qui ne font pas consensus parmi les historiens. Des morts sans sépulture enfouis dans « ce tragique sous-sol de Paris », selon la formule de Victor Hugo. Aux 18-20 de la rue de la Butte-aux-Cailles, le Temps des cerises, restaurant organisé comme société coopérative ouvrière de production, est sans doute l’endroit idéal pour leur porter un toast avec un verre de vin, rouge de préférence.

        Des Gobelins à la Butte-aux-Cailles

        1. Départ de la station de métro les Gobelins.

        2. Le square René-le-Gall (anciennement l’île aux Singes).

        3. La manufacture des Gobelins.

        4. La mairie du 13e arrondissement, QG du général de la Commune Wroblewski.

        5. Au 46, rue des Cinq-Diamants, le local des Amies et Amis de la Commune de Paris 1871.

        6. Aux 18-20, rue de la Butte- aux-Cailles, le restaurant le Temps des cerises organisé en Scop.

        Découverte
        Le Figaro

        Massacre de Boutcha : des images satellites mettent à mal la version russe

        Marie-Liévine Michalik

        Les corps étaient présents dans la ville «depuis trois semaines», quand la ville était encore sous contrôle russe, selon des éléments publiés par le New York Times.

        La découverte de plusieurs centaines de corps inertes, entassés dans une fosse commune à Boutcha, dans la banlieue de Kiev, a créé une vague d'indignation internationale. Alors que l'armée russe a quitté cette région, préférant se concentrer à l'est de l'Ukraine, de nombreux gouvernements européens, américain et canadien ainsi que l'ONU et l'Otan, ont accusé la Russie «d'atrocités», de «crimes de guerre», voire de «génocide», selon le gouvernement ukrainien. De son côté, Emmanuel Macron s'est dit «extrêmement choqué» par «les scènes insoutenables» à Boutcha, qu'il faut condamner «avec la plus grande fermeté».

        Le Kremlin a réfuté toute accusation, accusant l'Occident de «manipulation», «canular» et «falsification des images». Sur ces dernières, on y voit des corps jonchant les rues, certains ont les mains et les pieds liés, d'autres ont été découverts une balle dans la tête.

        À lire aussiDes corps massacrés jonchent les routes d’Irpin et de Boutcha en Ukraine: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

        Pour Sergueï Choïgou, ministre russe de la Défense, «pas un seul résident local n'a subi d'action violente, pendant la période où la ville a été sous le contrôle des forces armées russes». Les exactions n'auraient donc pas eu lieu sous la présence de l'armée russe. Une affirmation fausse, selon le New York Times, qui a traité chacune de ces images satellites. «Un examen des vidéos et des images [...] montre que de nombreux civils ont été tués il y a plus de trois semaines, lorsque l'armée russe contrôlait la ville», écrit le quotidien américain.

        Les corps inertes présents depuis trois semaines

        À remonter les images satellites dans le temps et les comparer les unes aux autres, les journalistes américains concluent que les corps seraient présents depuis trois semaines, soit bien avant le retrait des troupes russes. «Les images montrent des objets sombres de taille similaire à un corps humain apparaissant dans la rue Yablonska entre le 9 et le 11 mars, décrivent-ils. Les objets apparaissent dans les positions précises dans lesquelles les corps ont été retrouvés après que les forces ukrainiennes ont récupéré Boutcha, comme le montrent les images du 1er avril.»

        De son côté, l'ONU a évoqué «des questions sérieuses et inquiétantes sur de possibles crimes de guerre et de graves violations du droit international humanitaire». Une enquête indépendante doit être menée pour déterminer la responsabilité de la Russie dans ce massacre. Le Kremlin a lui déclaré détenir des «documents» montrant, selon elle, la «vraie nature» des événements dans la ville ukrainienne de Boutcha.

        À VOIR AUSSI - Civils tués à Boutcha: Moscou rejette les accusations et dénonce une «mise en scène»

        Quelle est la raison du conflit en Ukraine ?

        Le président russe Vladimir Poutine a lancé le 24 février l'invasion de l'Ukraine. Que se passe-t-il ? Quelle est l'origine de cette guerre ? Voici quelques explications simples pour comprendre ce conflit.

        Les négociateurs ukrainiens affirment que les Russes ont accepté leurs propositions

        Le négociateur en chef ukrainien dans les pourparlers de paix avec la Russie, David Arakhamia, a affirmé samedi que Moscou avait accepté «oralement» les principales propositions ukrainiennes, ajoutant que Kiev attendait désormais une confirmation écrite.

        L'oligarque russe Abramovitch et des négociateurs ukrainiens ont souffert d'un possible «empoisonnement», selon le Wall Street Journal

        Le propriétaire du club de football anglais Chelsea, qui tente de jouer les médiateurs entre Moscou et Kiev, a «développé des symptômes» après une réunion dans la capitale ukrainienne courant mars.

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        Le Figaro

        Présidentielle 2022: comment Macron prépare déjà sa riposte contre Le Pen au second tour

        Loris Boichot

        DÉCRYPTAGE - Le chef de l’État a décidé de mener l’offensive à deux niveaux.

        La «France unie» contre «le grand rabougrissement». La «force tranquille» contre le «politiquement abject». En meeting samedi à Nanterre, Emmanuel Macron a rodé sa riposte à Marine Le Pen en puisant dans le registre mitterrandien. La stratégie du président-candidat est claire: préparer un nouveau second tour face à la candidate du Rassemblement national (RN). Un scénario jugé le plus probable dans son camp, sondages à l’appui.

        Le chef de l’État a donc décidé de jouer une partition à deux niveaux. Dans ses rangs d’abord, il vante le rassemblement. «De la social-démocratie au gaullisme», a-t-il détaillé samedi. Il sait qu’il a besoin de reports de voix cruciaux issus de la droite et de la gauche, dans un éventuel entre-deux-tours. «Pour qui vont voter tous ces électeurs? Ce sera une nouvelle campagne pour les convaincre», prédit un pilier du quartier général du candidat, où l’on se projette dans un duel plus serré qu’en 2017.

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        Manière d’anticiper cette échéance, le chef de l’État multiplie les clins d’œil aux électeurs sociaux-démocrates depuis plusieurs jours. Sur le plan politique, il a vu naître lundi le nouveau parti Fédération progressiste dans la majorité, autour du maire (ex-PS) de Dijon, François Rebsamen. Sur le plan des propositions, le relèvement de l’âge légal de la retraite à 65 ans sera «progressif», a-t-il tenu à insister le même jour sur France Inter, soucieux de donner des gages aux électeurs de gauche.

        «Leçons de morale»

        Deuxième tentative du président-candidat, après la quête de l’union: «rediaboliser» Marine Le Pen. Il s’agit de l’associer à Éric Zemmour en décrivant un «tandem» de l’«extrême droite», comme il devrait encore s’y employer mardi, en déplacement à Spézet (Finistère). Signe de cette stratégie, Emmanuel Macron continue de nommer «Front national» le parti de Marine Le Pen, malgré son changement de nom en 2018. «Ce n’est pas un rassemblement, c’est un clan», a-t-il déclaré, lundi, dans un entretien au groupe Ebra.

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        Mais l’opération suffit-elle, alors que la candidate a lissé son image en cinq ans à grand renfort de promesses d’apaisement et de modifications de son programme sur l’euro et l’Union européenne (UE)? Se livrer à «des leçons de morale à ses électeurs, ça ne marche pas», a admis lui-même, samedi à Nanterre, le candidat de La République en marche (LREM).

        Décision a donc été prise de répondre à Marine Le Pen sur le fond de ses propositions. C’est l’offensive d’Emmanuel Macron sur le pouvoir d’achat, thème préempté par sa concurrente du RN: le président promet dès cet été la possibilité d’une prime allant jusqu’à 6000 euros, ainsi que 550 euros supplémentaires au niveau du smic pour les travailleurs indépendants.

        «Marine Le Pen sous son vrai jour»

        C’est la dénonciation de solutions économiques qui «(ruineraient) les petits épargnants», a indiqué samedi Emmanuel Macron. Un discours relayé par le ministre délégué au Commerce extérieur, Franck Riester, qui ne cesse d’agiter le spectre d’une «France faible, isolée et décrédibilisée sur le plan économique et diplomatique» en cas de victoire de Marine Le Pen.

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        C’est enfin l’accent mis sur une présumée «imposture Le Pen». Vaccin, passe sanitaire, proximité passée avec Vladimir Poutine… «Il faut simplement montrer Marine Le Pen sous son vrai jour: c’est indécent à quel point elle s’est trompée sur tout», résume le chef de LREM, Stanislas Guerini.

        Les positions prorusses défendues par Thierry Mariani, porte-parole de la campagne du RN, sont dans le viseur des partisans d’Emmanuel Macron. En coulisses, le Marcheur Richard Ferrand, proche du chef de l’État, a demandé la semaine dernière à son équipe de souligner un passage dans le programme «Défense» de Marine Le Pen, où elle plaide pour une «alliance avec la Russie sur certains sujets de fond», comme la «sécurité européenne» ou la «lutte contre le terrorisme».

        La citation a été diffusée sur les réseaux sociaux par plusieurs figures de la macronie, contraignant l’intéressée à répondre lundi, sur BFMTV: «Ce projet a été rédigé et diffusé avant la guerre en Ukraine.» Une riposte à distance, avant un éventuel débat d’entre-deux-tours que Marine Le Pen comme Emmanuel Macron rêvent de rééditer.

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        Éric Zemmour: «Je suis le seul vote vital pour sauver la France et rebâtir la droite»

        GRAND ENTRETIEN - Le candidat de Reconquête! assure ne pas croire aux sondages et dit sa certitude d’être au second tour de l’élection présidentielle.

        Nicolas Sarkozy sifflé par le public au meeting de Valérie Pécresse : «S'il y a eu des électeurs tristes, c'est la réalité», réagit la candidate

        L'ancien président de la République, qui n'a pas soutenu la candidate LR pour la présidentielle, a été hué par une partie de la foule.

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        Retraite à 65 ans: la promesse la plus clivante du président-candidat

        Ce point-clé du programme d’Emmanuel Macron est largement rejeté par les Français.

        L'Humanité

        CBD, ou les bienfaits du chanvre

        Actu

        Depuis quelques années, les boutiques fleurissent à tous les coins de rue et l’offre marketing bat son plein. Après un feuilleton législatif à rebondissements, comment s’initier au CBD sans se planter ?

        Marie Mersier

        Le CBD, ou cannabidiol, est un cannabinoïde présent dans la fleur de chanvre, tout comme le THC. Ce qui va faire la différence et donc induire des usages et des effets singuliers, c’est la concentration plus ou moins élevée en THC et en CBD, car dans le cannabis il existe plein de variétés : certaines très riches en THC, d’autres en CBD. Les premières, considérées comme stupéfiants, correspondent à un usage « récréatif », le THC ayant des effets psychoactifs modifiant l’état de conscience du consommateur et pouvant provoquer une accoutumance. Les deuxièmes, s’apparentant au « cannabis bien-être », sont dépourvues de THC ou en tout cas à un taux inférieur à 0,2 %.

        Le CBD a la capacité de réguler et dynamiser un système clé de notre organisme : le système endocannabinoïde, sorte de chef d’orchestre jouant un rôle central dans l’équilibre de notre corps. Il a ainsi de nombreux atouts « bien-être », confirmés par l’expérience positive des personnes en consommant et par des études menées dans le domaine. Anti-inflammatoire, le CBD peut réduire les douleurs dans le corps, qu’elles soient musculaires, articulaires… Par ailleurs, en régulant la production de sérotonine, il agit sur les états anxieux. Son spectre d’action est dès lors très vaste : il peut contribuer à améliorer la qualité du sommeil, aider à la récupération sportive ou offrir une alternative lorsque l’on souhaite se détacher de la consommation du THC.

        En huiles sublinguales, en capsules à ingérer, par vaporisation ou par combustion de la fleur, le CBD se prête à de multiples usages et besoins. En quelques années, il a connu un véritable essor, mais difficile de s’y retrouver face à une offre qui abonde et qui ne garantit pas toujours la qualité des produits. La France est autorisée à cultiver des variétés de chanvre avec un maximum de 0,2 % de THC, mais n’a pas le droit d’isoler la fleur pour la vendre, ni de l’extraire en France pour fabriquer les huiles ou baumes à base CBD. Le CBD que l’on consomme en France a poussé ou a été transformé à l’étranger, parfois de façon très éthique, parfois non.

         

        Apaisant ou stimulant

        Pour s’orienter avec justesse, nous avons glané quelques conseils auprès de Frédéric Gié, fondateur d’Arpa (ar-pa.fr/), l’une des marques précurseurs dans le domaine du CBD. Arpa propose des huiles 100 % naturelles issues de de chanvre biologique cultivé en France, Suisse et Autriche et se rend disponible 7 jours sur 7 afin de répondre à toutes les questions de néophytes ou de consommateurs aguerris. « Le CBD est un produit qui aide à tendre vers un certain équilibre, mais les bienfaits ressentis seront propres à chacun. Il ne faut pas s’attendre à des effets miraculeux du jour au lendemain, mais plutôt être patient et régulier dans ses prises, jusqu’à trouver le dosage adéquat. Sur certains, le CBD aura un effet apaisant, sur d’autres il sera stimulant », explique-t-il. « Quant à la fleur, qui aura un effet assez immédiat sur l’état de détente mais moins durable que les huiles sur les inflammations ou douleurs, je conseille de ne pas la fumer pour éviter la combustion, mais de la consommer grâce à un vaporisateur. Il faut, enfin, sensibiliser les consommateurs sur la provenance du CBD qu’ils vont acheter, ajoute Frédéric Gié, et les inciter à aller vers des produits au plus proche de la plante qui auront vraiment conservé un maximum de principes actifs. »

        Bien-être
        L'Humanité

        La vieille arnaque du « Travailler plus »

        Actu

        Inefficace économiquement et injuste socialement, le leitmotiv sur l’allongement du temps de travail commun à LaREM, LR et l’extrême droite occupe plus que jamais une place de choix dans les programmes. Des candidats de gauche y opposent une tout autre logique : « travailler moins pour travailler tous ».

        Julia HamlaouiFlorent LE DU

        Depuis le « travailler plus » de Nicolas Sarkozy, de l’eau a coulé sous les ponts. Mais la formule demeure une obsession à droite. Quant au « gagner plus » avec lequel l’ex-président avait séduit, les candidats en lice ne s’en embarrassent plus vraiment. La ficelle de cette vieille arnaque sociale – entre chantage à l’emploi et au pouvoir d’achat – n’en est que plus grosse et se pare de nouveaux atours. Avec la crise sanitaire, et la guerre en Ukraine, c’est la question de la souveraineté qui sert désormais de prétexte. Dès l’annonce de sa candidature, Emmanuel Macron a donné le ton. « Il n’y a pas d’indépendance sans force économique. Il nous faudra donc travailler plus », a-t-il écrit dans sa « lettre aux Français ». La prétendante LR, Valérie Pécresse, qui propose un « choc de pouvoir d’achat » en échange d’heures au travail en hausse, n’est pas en reste, ni le candidat d’extrême droite Éric Zemmour, pour qui « travailler plus pour gagner plus était un excellent principe ».

        Les uns et les autres manient aussi l’argument de la « compétitivité ». « Quand on se compare, nous sommes un pays qui travaille moins que les autres (…), à la fois dans le cycle de vie et en horaires ­cumulés », plaide Emmanuel Macron. Une rhétorique loin d’être nouvelle mais tronquée, selon l’économiste Christophe Ramaux : « En prenant en compte les emplois à temps partiel, la France est dans la moyenne de la zone euro sur le temps de travail hebdomadaire, calculé sur une année entière. Nous sommes à 34,9 heures, l’Allemagne 34,2, le Danemark 33, les Pays-Bas, 30,6. Les pays qui sont bien au-dessus sont la Grèce et le Portugal, à 38 heures. » Mais peu importe pour la droite et l’extrême droite, qui cherchent à justifier l’appropriation par le capital d’une part toujours plus grande des richesses produites par le travail. Et ce, alors même que « la nécessité d’une transition écologique interroge la course à ce qui est devenu un “travailler plus pour produire plus”, au risque de perdre sa vie à la ­gagner », souligne l’économiste Anne Eydoux.

        seuls les dividendes augmentent

        Cette logique mortifère se décline très concrètement dans les programmes, à commencer par le chapitre retraite. « Nous sommes dans une société qui vieillit, c’est une chance ; il est donc normal, que nous ­travaillions plus », insiste le président-candidat. Il entend repousser l’âge légal de départ à 65 ans, comme Valérie Pécresse et à peine plus qu’Éric ­Zemmour (64 ans), tandis que Marine Le Pen a renoncé à la retraite à 60 ans pour tous. Or, « rien ne justifie que l’espérance de vie gagnée ou les gains de productivités soient rendus au capital », avance le député PCF Pierre Dharréville, dont le candidat, Fabien Roussel, propose un retour à 60 ans avec 37,5 annuités. D’autant que les inégalités sont abyssales : selon l’Insee, 25 % des travailleurs les plus pauvres meurent avant 62 ans, contre 5 % des plus riches.

        « En dix ans, les dividendes aux actionnaires ont augmenté de 70 %, alors que les salaires n’ont augmenté que de 10 % et que l’investissement productif recule de 5 % », ajoute le député FI Adrien Quatennens, qui prône une tout autre répartition. Contrairement à Anne Hidalgo et Yannick Jadot qui plaident pour le statu quo à 62 ans, Jean-Luc Mélenchon défend également la retraite à 60 ans, mais avec 40 annuités. Une question de justice sociale, comme d’efficacité économique, puisque le départ des seniors permet l’embauche des plus jeunes.

        À l’instar de Richard Ferrand, l’un des porte-voix de la Macronie, les partisans du report de l’âge légal présentent la mesure comme l’unique moyen « d’équilibrer l’ensemble du système ». En passant sous silence le montant des prestations sociales qu’induirait une retraite plus tardive (chômage, invalidité), et en tentant d’invisibiliser les alternatives de financement des candidats de gauche. Dont la mise à contribution des revenus financiers, la fin des exonérations de ­cotisations sociales (comme le Cice), l’égalité ­salariale et les créations d’emplois qui permettraient de remplir davantage les caisses.

        fabien roussel  plaide pour les 32 heures

        Droite et extrême droite ne s’arrêtent pas là : le temps de travail hebdomadaire est aussi en ligne de mire. Valérie Pécresse veut ainsi « laisser aux entreprises le pouvoir de sortir des 35 heures ». Comme Éric Zemmour, elle entend « complètement défiscaliser et ­décharger les heures supplémentaires » et y ajoute la possibilité de « convertir les RTT en salaire ». De son côté, Emmanuel Macron propose un compte épargne-temps « monétisable » et « portable » afin, affirme- t-il, « de permettre à chacun de choisir différemment son temps de travail dans le cycle de vie, et son rapport au travail, à son temps et à l’argent qu’on gagne ». Là encore, l’inefficacité économique guette : « Cela va toujours dans le même sens, non seulement les salariés sont fragilisés face au patronat, mais en plus lorsque la flexibilité s’accroît, les entreprises ne font pas travailler plus. La défiscalisation des heures supplémentaires n’a augmenté ni l’emploi ni le volume général de production », assure l’économiste atterrée Mireille Bruyère, qui pointe de surcroît « les inégalités engendrées par ces dérégulations ».

        À l’inverse, la réduction du temps de travail a un ­impact contre le chômage, comme l’expérience des 35 heures l’a montré avec environ 350 000 créations d’emplois. Une voie que souhaitent poursuivre les candidats de gauche, comme l’écologiste Yannick Jadot qui veut « une convention citoyenne » sur le sujet et envisage la semaine de quatre jours. Mais aussi Jean-Luc Mélenchon qui propose de « rétablir les 35 heures en majorant les heures supplémentaires » et de « passer aux 32 heures dans les métiers pénibles ». Fabien Roussel plaide lui pour « la semaine de travail à 32 heures, sans diminution de salaire ». De telles réformes doivent se combiner avec l’amélioration des conditions de travail, insiste la sociologue Dominique Méda, qui pointe « un phénomène d’adaptation dans les entreprises : lors du passage aux 35 heures, elles ont embauché mais pas autant que nécessaire, intensifiant la productivité, ce qui explique que cela soit mal vu chez certains salariés ».

        L’enjeu est de taille, à moins de deux semaines du premier tour. Mais si droite et extrême droite sont en bonne place dans les intentions de vote selon les sondages, les propositions de gauche ont néanmoins la cote, puisque 71 % des Français, selon l’Ifop, sont favorables à la retraite à 60 ans.

        Présidentielle 2022temps de travailréforme des retraites
        France24 - Monde

        En direct : Volodymyr Zelensky s'adresse au Conseil de sécurité de l'ONU

        Publié le : 05/04/2022 - 06:41Modifié le : 05/04/2022 - 16:37

        FRANCE 24 Suivre

        Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, doit s'exprimer devant le Conseil de sécurité de l'ONU, après la découverte de massacres imputés aux forces russes, notamment à Boutcha. Par ailleurs, le parquet national antiterroriste français a ouvert trois enquêtes pour "crimes de guerre", pour des faits commis au préjudice de ressortissants français en Ukraine. Suivez notre direct.

        • 16 h 32: Martin Griffiths prend la parole à son tour

        “Les civils ukrainiens paient le prix fort dans cette guerre", rappelle Martin Griffiths, Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires.

        Mille quatre cents trente civils ont déjà été tués depuis le début du conflit, dont 121 enfants. Des "chiffres très probablement sous-estimés", explique-t-elle. "Ces chiffres ne feront qu'augmenter."

        Elle réclame que les civils puissent se mettre à l'abri sans avoir à craindre des attaques.

        • 16 h 16 : Antonio Guterres s'exprime devant le Conseil de sécurité

        Antonio Guterres, le secrétaire général des Nations unies, introduit l'ordre du jour. Il estime que l'attaque de la Russie, membre du Conseil de sécurité de l'ONU, en Ukraine, membre de l'ONU, constitue un des plus grands défis à l'ordre international jamais vus. Il affirme également à titre personnel qu'il n'oubliera jamais les images de Boutcha.

        Le secrétaire général des Nations unies a également rappelé que la crise ukrainienne a des conséquences mondiales, avec plus de 1,2 milliard d’habitants vulnérables à l’augmentation des coûts des aliments, de l’énergie et des engrais.

        Il a appelé à des négociations sérieuses, respectant les principes de l'ONU.

        • 15 h 33 : Antony Blinken dénonce une "campagne délibérée pour tuer, torturer, violer" à Boutcha

        Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a dénoncé mardi une "campagne délibérée pour tuer, torturer, violer" à Boutcha, ville ukrainienne où ont été découverts des dizaines de cadavres après le retrait des troupes russes.

        "Ce que nous avons vu à Boutcha n'est pas l'acte isolé d'une unité dévoyée. C'est une campagne délibérée pour tuer, torturer, violer, commettre des atrocités", a déclaré le secrétaire d'État américain avant de s'envoler pour Bruxelles.

        "Cela renforce notre détermination et la détermination de pays à travers le monde de s'assurer que d'une façon ou d'une autre, un jour ou l'autre, ceux qui ont commis ces actes soient tenus pour responsables", a-t-il affirmé.

        • 15 h 15 : Vladimir Poutine veut "surveiller" les exportations alimentaires vers les pays "hostiles" et dénonce les pressions sur Gazprom

        Le président russe Vladimir Poutine a proposé mardi de "surveiller" les livraisons alimentaires vers les pays "hostiles" au Kremlin, en pleine vague de sanctions contre Moscou.

        "Cette année, sur fond de pénurie alimentaire mondiale, nous allons devoir être plus attentifs aux livraisons alimentaires à l'étranger et surveiller en particulier les conditions de ces exportations vers les pays qui mènent contre nous une politique hostile", a-t-il affirmé, lors d'une réunion retransmise à la télévision publique.

        Le président russe a également dénoncé la "pression" exercée contre Gazprom en Europe, soulignant que nationaliser des actifs russes était "une arme à double tranchant".

        • 14 h 57 : l'Otan redoute la découverte "d'autres atrocités" commises par les forces russes en Ukraine

        Le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, a dit mardi redouter la découverte "d'autres atrocités" lors de la reprise des territoires contrôlés par les Russes en Ukraine et a dénoncé des "crimes de guerre".

        "Je crains que nous soyons témoins d'autres atrocités. Les Russes contrôlent encore une partie du territoire ukrainien. Quand il sera repris, nous risquons de découvrir plus de fosses communes, plus d'atrocités, de crimes de guerre, et cela souligne l'importance d'enquêtes pour établir tous les faits afin que les responsables soient traduits en justice", a-t-il déclaré au cours d'une conférence de presse à Bruxelles.

        • 14 h 43 :  les nouvelles sanctions de l'UE "devront intégrer le pétrole et le charbon", indique Jean-Yves Le Drian

        Les nouvelles sanctions en discussion au sein de l'Union européenne contre la Russie "devront intégrer le pétrole et le charbon", a déclaré, à Berlin, le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian.

        "Nous travaillons ensemble, la France et l'Allemagne, à la définition de ce que pourrait être ce nouveau paquet (de sanctions) qui devra intégrer le pétrole et le charbon" russes, a déclaré le ministre français des Affaires étrangères lors d'une conférence de presse à Berlin, tenue notamment avec son homologue allemande, Annalena Baerbock.

         

        • 14 h 25 : Washington interdit à la Russie de payer sa dette avec des dollars détenus dans des banques américaines

        L'administration américaine n'autorise plus la Russie, à partir de mardi, à rembourser sa dette avec des dollars détenus dans des banques américaines, renforçant la pression et faisant croître le risque d'un défaut de paiement russe.

        • 14 h 19 : selon l'Otan, la Russie se prépare à prendre "le contrôle de l'ensemble" du Donbass

        La Russie se renforce pour "prendre le contrôle de l'ensemble du Donbass", dans l'est de l'Ukraine, et réaliser "un pont terrestre avec la Crimée", annexée par Moscou en 2014, a affirmé mardi le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg.

        "Nous sommes dans une phase cruciale de la guerre", a-t-il averti au cours d'une conférence de presse à la veille d'une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'Alliance.

        • 14 h 15 : une vingtaine de diplomates russes expulsés d'Espagne

        L'Espagne va expulser quelque 25 diplomates et personnels diplomatiques russes, en réaction aux crimes de guerre présumés commis par l'armée russe en Ukraine, a déclaré le ministre espagnol des Affaires étrangères, Jose Manuel Albares.

         

        • 13 h 04 : Danone réfléchit à l'éventualité de quitter la Russie

        Danone réfléchit à la possibilité de quitter la Russie, à la suite des soupçons de crimes de guerre commis par l'armée russe dans la ville ukrainienne de Boutcha, a-t-on appris auprès d'une source au fait du dossier. À ce stade, aucune décision n'a été prise par le groupe. 

        • 12 h 59 : tous les paiements européens à la Russie sont "tachés de sang", selon le maire de Kiev

        Le maire de Kiev a exhorté les responsables politiques européens à couper tous les liens commerciaux avec Moscou, estimant que les paiements à la Russie étaient "tachés de sang" et alimentaient le "génocide des Ukrainiens".

        • 12 h 52 : Ursula von der Leyen et Joseph Borrell se rendront à Kiev "cette semaine"

        La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen se rendra "cette semaine" à Kiev, accompagnée du chef de la diplomatie de l'UE Josep Borrell, a annoncé mardi son porte-parole.

        • 12 h 49 : le parquet antiterroriste français annonce l'ouverture d'enquêtes pour "crimes de guerre" en Ukraine

        Le parquet national antiterroriste (Pnat) français a annoncé mardi avoir ouvert trois nouvelles enquêtes pour "crimes de guerre", pour des faits commis au préjudice de ressortissants français en Ukraine depuis l'invasion de la Russie.

        Les faits visés auraient été commis à Marioupol (sud de l'Ukraine) entre le 25 février et le 16 mars, à Gostomel (région de Kiev) entre le 1er et le 12 mars et Tcherniguiv (nord) depuis le 24 février, date à laquelle les troupes russes ont envahi l'Ukraine, a précisé le Pnat, compétent pour ce type d'infraction, dans un communiqué.

        "Ils sont susceptibles d'être qualifiés de crimes de guerre matérialisés par des atteintes volontaires à l'intégrité psychique, des attaques délibérées contre des personnes civiles ne prenant pas part aux hostilités, des privations délibérées de biens indispensables à la survie de personnes civiles et/ou des attaques délibérées contre des biens à caractère civil, des vols, destructions et détériorations de biens", a expliqué le parquet antiterroriste.

        • 12 h 11 : la commission européenne va proposer plusieurs milliards de nouvelles sanctions contre la Russie 

        La Commission européenne va proposer aux Vingt-Sept un vaste train de sanctions supplémentaires contre la Russie, avec notamment des embargos sur les importations de charbon, de caoutchouc mais aussi de caviar, pour un montant estimé autour de neuf milliards d'euros par an, a-t-on appris mardi auprès d'une source européenne.

        • 11 h 51 : La France convoque l'ambassadeur de Russie à Paris après l'expulsion de diplomates russes

        La France a convoqué l'ambassadeur de Russie à Paris après la décision antérieure de la France d'expulser 35 diplomates russes en réaction à la guerre en Ukraine, a déclaré le ministère français des affaires étrangères.

        • 10 h 53 : démantèlement d'une importante plateforme russe du darknet

        La "plus grande" plateforme de vente du darknet mondial, dénommée "Hydra Market" et opérant en langue russe depuis 2015, a été démantelée et des bitcoins d'une valeur de 23 millions d'euros ont été saisis, a annoncé la justice allemande.

        • 10 h 52 : l'UE discute de sanctions sur les importations de charbon et pétrole russes

        Les 27 pays de l'UE discutent de sanctions sur les importations de charbon et pétrole russes, après la découverte d'un grand nombre de corps dans la région de Kiev, a indiqué un responsable européen à Luxembourg. "Il y a des discussions sur ce qui peut être fait dans le secteur de l'énergie, comme le charbon et le pétrole", a déclaré le commissaire européen au Commerce, Valdis Dombrovskis, avant une réunion des ministres des Finances de l'UE à Luxembourg pour débattre du contenu d'un cinquième paquet de sanctions européennes.

        • 10 h 33 :  des images satellites américaines de Boutcha semblent réfuter la version russe

        Des images satellites publiées lundi par la société américaine Maxar Technologies semblent réfuter les affirmations russes selon lesquelles les cadavres de personnes en vêtements civils trouvés dans la ville ukrainienne de Boutcha y étaient déjà avant que les troupes russes n'évacuent les lieux.

        • 9 h 59 : les discussions avec la Russie sont la "seule option", selon Volodymyr Zelensky

        Le président ukrainien, Volodimir Zelensky, a indiqué dans une déclaration retransmise à la télévision que la tenue de pourparlers avec la Russie était la "seule option" pour l'Ukraine, même si de telles discussions constituent désormais un "défi". Il a précisé qu'il était possible qu'il ne discute pas directement avec le président russe Vladimir Poutine, alors que l'éventualité d'un entretien bilatéral avait été soulevée samedi.

        • 9 h 07 : bombardements sur Kramatorsk, principale ville aux mains de Kiev dans l'est

        Plusieurs bombardements ont touché dans la nuit Kramatorsk, grande ville dans l'est de l'Ukraine sous la menace d'une offensive des troupes russes.

        • 9 h 00 : Kiev annonce que l'équipe du CICR bloquée près de Marioupol a été "libérée"

        Le vice Premier-ministre a indiqué que l'équipe du CICR "retenue" par la police dans une localité proche de Marioupol a été "libérée" après négociations et a pu gagner les abords de Zaporizhzhia.

        • 6 h 30 : Volodymyr Zelensky attendu devant le Conseil de sécurité de l'ONU

        Le dirigeant ukrainien, qui a dénoncé des "crimes de guerre" et un "génocide" après la mise à jour de dizaines de cadavres portant des vêtements civils à Boutcha et dans d'autres localités près de la capitale ukrainienne, interviendra mardi 5 avril devant le Conseil de sécurité pour la première fois depuis l'invasion de son pays par la Russie, a indiqué le Royaume-Uni qui préside actuellement cette instance des Nations unies.

        Dans une vidéo diffusée dans la nuit de lundi à mardi, Volodymyr Zelensky a confirmé cette intervention, dont on ne sait pas si elle aura lieu en direct ou en différé. "Le temps viendra quand chaque Russe apprendra toute la vérité sur qui d'entre leurs compatriotes a tué. Qui a donné les ordres", a-t-il déclaré, appelant à renforcer les sanctions contre Moscou et à livrer davantage d'armements à son pays.

        • 4 h 00 : nouvelles sanctions occidentales prévues "cette semaine"

        Les États-Unis et leurs alliés veulent annoncer "cette semaine" de nouvelles sanctions économiques contre la Russie, tandis que l'Ukraine recevra plus d'assistance militaire, a annoncé le conseiller à la Sécurité nationale de la Maison Blanche, Jake Sullivan.

        L'Union européenne discute, de son côté, en "urgence" de nouvelles sanctions contre Moscou, réclamées notamment par la France et l'Allemagne, a indiqué le haut-représentant de l'UE, Josep Borrell.

        Le président français, Emmanuel Macron, a évoqué des sanctions individuelles et des mesures sur "le charbon et le pétrole". L'Allemagne et l'Autriche ont exclu des sanctions contre le secteur gazier russe.

        Avec AFP

        Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine

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        Ces images de Boutcha ne montrent pas des "faux cadavres" qui bougent

        Le monde dans tous ses États

        Guerre en Ukraine : bientôt la faim ?

        Le Débat de France 24

        Guerre en Ukraine : après Boutcha, l'Occident poussé à réagir ?

        Le Figaro

        Clichés de campagne (7/10) : 2002, Chirac-Jospin, la campagne des contrastes

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        EN IMAGES - Après cinq ans de cohabitation, Jacques Chirac repart en campagne. Il affronte son premier ministre Lionel Jospin qui se voit déjà au second tour. Mais rien ne se passe comme prévu.

        Clémentine Maligorne

        ÉPISODE 7/10. Quelles images resteront de la campagne électorale de 2022 pour la présidentielle ? Meetings, déplacement, débat télévisé...en politique, convaincre c'est séduire. Tout particulièrement en période électorale. Qu'on le veuille ou non, la bataille de l'image reste primordiale. Comment les candidats construisent leur image et parviennent (ou non) à l'imposer. Retour sur la campagne électorale de 2002, à travers des photographies emblématiques ou insolites, moments d'histoire politique.

        La campagne pour l'élection présidentielle de 2002 est forte en contrastes et en surprises. Après sept ans à l'Élysée dont cinq ans de cohabitation, Jacques Chirac repart en campagne. Le 11 février, lors d'un déplacement à Avignon, le président de la République, annonce qu'il est candidat à un second mandat. «Il avait surpris tout le monde en annonçant sa candidature à Avignon. Il s'était mis en tenue de candidat : il avait enfilé un pantalon plus décontracté», se souvient le journaliste politique Phillippe Goulliaud.

        Pourtant, comme en 1995, Jacques Chirac replonge avec plaisir dans les bains de foule. Le voilà de nouveau combatif, revigoré. Le scénario s'inverse par rapport à 1981. Cette fois c'est lui le président sortant (non comptable du bilan de la France), qui affronte son premier ministre, le socialiste Lionel Jospin, depuis cinq ans aux affaires.

        Lionel Jospin enchaîne les erreurs de com'

        Le locataire de Matignon se rêve déjà à l'Élysée. Mais Lionel Jospin enchaîne les erreurs stratégiques et de communication. «Il a un gros problème d'image pendant cette présidentielle», résume Christophe Piar. À commencer par sa déclaration de candidature dont il néglige toute mise en scène. Il se contente d'un fax envoyé à l'AFP. Le soir même, les journalistes l'attendent au pied de son domicile. Il se décide à sortir, alors qu'il fait déjà nuit, il longe les murs des rues vêtu d'un grand imperméable noir s'adressant en marchant à la presse et aux caméras. «L'image qu'il en donne en minable, commente Christian Delporte, historien spécialiste de l'histoire des médias et de la communication politique. Il avait déjà une image de rigidité. Là il en rajoute. Il ne s'adresse pas aux électeurs directement.»

        Autre erreur de communication, en février dans l'avion lors d'un retour de déplacement à La Réunion, devant les journalistes, en «on», il qualifie Jacques Chirac de «vieilli» et «fatigué», «usé». Des propos qui vont lui être reprochés. «Médiatiquement ses propos ne passent pas. Lionel Jospin décroche dans les sondages, notamment chez les séniors. Et il ne va pas réussir à stopper cette dynamique négative», rappelle Christophe Piar, enseignant à Sciences Po et spécialiste de la communication politique. Son dernier meeting, à Rennes, quelques jours avant le 1er tour préfigure l'échec approchant. Il reçoit du ketchup sur la tête.

        La surprise Le Pen

        Personne ne l'avait anticipé. À la surprise générale, Jean-Marie Le Pen est qualifié pour le second tour de l'élection présidentielle en éliminant le premier ministre Lionel Jospin. Lui-même ne s'y est pas préparé. Jacques Chirac obtient 20.1% des suffrages et Jean-Marie Le Pen 17,3%.

        Alors que Jean-Marie Le Pen, qui ne s'était pas imaginé à l'Élysée, reste stoïque, comme abasourdi, au QG de campagne de Lionel Jospin, c'est la stupeur. Certains militants socialistes sont en larmes.

        Après l'annonce des résultats, Lionel Jospin annonce qu'il se retire de la vie politique, sous les cris de tristesse et les pleurs de ses partisans, venus entendre le discours du grand perdant de la soirée.

        Manifestations anti-Le Pen

        L'entre-deux tours est émaillé de manifestations anti-Le Pen dans toute la France. Réélu avec 82,21% des voix, Jacques Chirac repart pour cinq ans à l'Élysée.

        L'Humanité

        Comment consolider le système des retraites ?

        Chronique

        Jean-Christophe le Duigou

        L’idée « d’une retraite à 60 ans » est plébiscitée par les salariés. Mais 8 sur 10 d’entre eux s’interrogent sur la solidité financière des régimes de retraites. Et pour cause ! Depuis 20 ans, gouvernements et patronat accréditent l’idée d’un système au bord de la faillite et ne cessent, sous couvert d’urgence financière, de mettre en œuvre des réformes qui amputent les droits des assurés. Emmanuel Macron, candidat-président, promet une économie de 12 à 18 milliards d’euros, en … reculant d’encore de 2 ou 3 ans l’âge de départ à la retraite. Si 65 ans devenait l’âge minimal de liquidation des droits cela signifierait pour une partie de la population, féminine en majorité, désireuse d’échapper à la décote, une retraite à…7O ans ! On voudrait tuer notre système par répartition, système bâti sur la solidarité et la confiance, qu’on ne s’y prendrait pas autrement.  

        Pour le jeune qui entre aujourd’hui sur le marché du travail à 20 ans et qui réussirait à obtenir le plein de ses droits à l’issue de sa carrière, la promesse de pension chute d’un quart. Dit autrement, la retraite d’un ouvrier ou d’un employé ayant eu une carrière complète, ne représentera plus, régime de base et régime complémentaire confondus, que moins de 2/3 du dernier salaire d’activité contre plus des 3/4 pour la génération qui a cessé son activité il y a 15 ans. La retraite ne serait plus dès lors le prolongement de la vie de travail avec le maintien du niveau de vie mais une « assurance »  dont les gouvernants peuvent réduire le niveau en fonction des vicissitudes de la conjoncture, une assurance justifiant que ceux qui le peuvent financièrement souscrivent de couteux compléments.

        Il ne s’agit pas de nier les besoins de financement des caisses de retraites, ce qui serait absurde : le nombre de retraités augmentera jusqu’en 2030 relativement à la population totale.  Si l’on veut maintenir le niveau des pensions, il faudra bien augmenter les moyens collectifs alloués au financement des retraites. Cela n’est nullement impossible. La difficulté est moins technique que politique.

        Les retraités ne sont pas un coût mais bien une catégorie sociale à part entière, répondant à nombre de besoins et assurant des fonctions sociales importantes. Ils sont surtout des travailleurs qui pendant toute leur vie ont contribué à développer la richesse collective. Ils ont assumé le paiement de la retraite de la génération précédente et doivent pouvoir compter sur la solidarité de la nouvelle génération pour assurer la leur.

        Il est pour cela essentiel de réfléchir aux conditions d’intégration des jeunes dans le pacte de solidarité, fondement de la répartition. Comment ces derniers peuvent-ils être parties-prenantes d’un système dans lequel ils ne peuvent entrer que tardivement en moyenne à plus de 20 ans ? Comment peuvent-ils croire au système alors qu’on leur explique que l’horizon de leur retraite s’éloigne inéluctablement et que leur situation sera de moins en moins favorable ? Comment peuvent-ils espérer une plus grande liberté de choix dans leurs parcours de vie, si en fin de compte le système de retraite leur est inaccessible ?

        Deux mesures immédiates peuvent et doivent être prises. Il s’agit d’abord de réamarrer les pensions aux salaires en garantissant une évolution parallèle de leurs montants. Il s’agit ensuite de considérer les jeunes précaires, les jeunes à la recherche d’emplois stables comme des cotisants de plein droit. Une partie des années d’études pourrait aussi être validée afin de compenser une entrée plus tardive dans la vie active.

        Il y a donc des réponses possibles au défi des retraites à condition de ne pas pousser les jeunes à faire sécession. Ce sont ces pistes qu’il faut d’urgence explorer si l’on veut consolider le principe de solidarité, fondement du système par répartition et gage d’un revenu décent pour chaque retraité.

        réforme des retraites
        France24 - Monde

        Gaz russe : les pays Baltes, fers de lance européens de l’autonomie énergétique

        Publié le : 05/04/2022 - 14:02

        Benjamin DODMAN

        L'indignation mondiale suscitée par le massacre de Boutcha, dans le nord de l'Ukraine, a renforcé la pression exercée sur l'Europe pour qu'elle mette fin à ses importations de gaz russe. Après avoir montré la voie, la Lituanie et ses voisins baltes exhortent leurs partenaires de l'UE à les rejoindre pour mettre fin à tous les achats de gaz "toxique" de Moscou.

        Un charnier, des corps attachés, abattus à bout portant… Après le massacre de Boutcha, dans la banlieue du nord-ouest de Kiev, les dirigeants européens ont promis, lundi 4 avril, d'imposer de nouvelles sanctions à la Russie, qu'ils tiennent responsable.

        Mais alors même qu'ils s'indignaient de l'horreur de ces images, il semblait peu probable qu'ils acceptent de mettre fin aux importations lucratives de gaz russe qui, selon les critiques, financent l'invasion de l'Ukraine par la Russie.

        Pourtant, la Lituanie l’a fait, elle, annonçant mettre fin à toutes ses importations de gaz russe.

        "À partir de maintenant, la Lituanie ne consommera plus un centimètre cube de gaz russe toxique", a écrit, dimanche, Ingrida Simonyte, Première ministre du pays, sur Twitter, saluant son pays comme le premier membre de l'Union européenne (UE) "à refuser les importations de gaz russe".

        From now and so on Lithuania won't be consuming a cubic cm of toxic russian gas. LT is the first EU country to refuse Russian gas import.

        April 3, 2022

        Cette annonce a été célébrée comme une étape importante de l'indépendance énergétique de cette ancienne république soviétique de 2,8 millions d'habitants. Elle a couronné un revirement remarquable pour un pays qui, en 2015, importait presque tout son gaz de Russie.

        "Il y a des années, mon pays a pris des décisions qui nous permettent aujourd'hui de rompre sans douleur les liens énergétiques avec l'agresseur", a ajouté le président lituanien, Gitanas Nauseda, dans un post séparé. "Si nous pouvons le faire, le reste de l'Europe peut le faire aussi !"

        >>  En cas d'arrêt des exportations de gaz russe, "Moscou a plus à perdre que l'Europe"

        Le terminal de gaz "Indépendance"

        Comme ses voisins baltes, la Lituanie était autrefois fortement dépendante des importations d'énergie russes, mais la situation a radicalement changé dès 2014, lorsque le pays a lancé un terminal de gaz naturel liquide (GNL), judicieusement nommé "Indépendance", dans la ville portuaire de Klaipeda.

        "Nous avons compris, il y a longtemps, que dépendre d'une seule source, à savoir [le russe] Gazprom, était trop dangereux pour nous. Nous avons donc acheté ce terminal comme une sorte de police d'assurance", explique Mauricas Zygimantas, économiste à l'institut financier Luminor Lietuva, basé à Vilnius, dans une interview accordée à France 24. 

        "C'est un investissement très réussi", ajoute-t-il. "Non seulement nous avons cessé de financer la Russie, mais désormais nous vendons aussi du gaz à nos voisins, la Lettonie et l'Estonie, et à partir du mois prochain, nous vendrons également du gaz à la Pologne."

        Si la Lettonie et l'Estonie ne disposent pas de leur propre terminal GNL, des discussions sont en cours pour en construire un en partenariat avec la Finlande. Entre-temps, l'exploitant de l'installation de stockage de gaz naturel de la Lettonie a déclaré qu'il comptait sur les réserves existantes pour mettre fin aux importations en provenance de Russie.

        Selon Mauricas Zygimantas, la Lettonie a récemment repris le contrôle de ses infrastructures gazières, qui étaient auparavant entre les mains de Gazprom. Elle dispose donc de suffisamment de réserves pour tenir le coup jusqu'à la fin de l'année, et peut se permettre de rompre avec la Russie.

        "Les États baltes ont compris très tôt que la Russie utilisait l'énergie comme un outil politique, nous ne voulions pas être acculés", affirme-t-il, notant que les prix de l'énergie augmentent depuis bien avant la guerre en Ukraine. "La Russie a commencé la guerre de l'énergie l'été dernier, je suis étonné que les dirigeants de l'Europe occidentale n'aient pas vu cela plus tôt."

        Effet boomerang

        Les trois États baltes ont été parmi les voix les plus fortes à demander à l'UE de mettre fin à sa dépendance à l'égard du pétrole et du gaz russes. Une semaine plus tôt, déjà, le président lituanien, Gitanas Nauseda, avait appelé ses partenaires européens à cesser d'acheter du carburant russe "car le régime du Kremlin utilise cet argent pour financer la destruction des villes ukrainiennes et les attaques contre des civils pacifiques".

        La Russie fournit environ 40 % des besoins en gaz de l'Europe. Cette part est encore plus importante dans des pays comme l'Allemagne, qui a été secouée par un débat sur la manière de mettre fin à une relation commerciale contribuant à financer l'effort de guerre du Kremlin.

        Alors que l’Europe découvrait les images du massacre de Boutcha, dimanche, la ministre allemande de la Défense, Christine Lambrecht, a brisé un tabou de longue date en déclarant que l'UE devait discuter de l'interdiction de l'importation de gaz russe - avant d'être contredite par ses collègues du cabinet le lendemain.

        "Le problème pour l'Europe est toujours le même : comment infliger une douleur à la Russie sans nous blesser nous-mêmes", interroge Nicolas Mazzucchi, chercheur et spécialiste de l'énergie à la Fondation pour la recherche stratégique à Paris. "Si vous frappez le cœur stratégique du partenariat économique de l'Europe avec la Russie, il y a inévitablement un effet boomerang."

        Lorsqu'il s'agit de mettre un terme aux importations russes, les États baltes ont à la fois un avantage et une longueur d'avance sur le reste de l'Europe, ajoute Nicolas Mazzucchi.

        "Les États baltes, ainsi que la Pologne, s'efforcent depuis de nombreuses années de réduire leur dépendance vis-à-vis de la Russie, notamment en ce qui concerne l'approvisionnement en gaz", a-t-il déclaré. "Les trois États baltes sont également plus petits et moins peuplés que de nombreux autres membres de l'UE, avec des structures de consommation très différentes. Nous parlons d'une consommation de gaz relativement faible par rapport à des pays comme la France ou l'Allemagne."

        En mars dernier, les dirigeants de l'UE ont défini une stratégie qui pourrait réduire de deux tiers la dépendance à l'égard de cette source de carburant d'ici un an. Mais même cet objectif sera extrêmement difficile à atteindre, affirme Nicolas Mazzucchi.

        "Pour approvisionner les États baltes, il faut trouver environ 10 à 12 millions de mètres cubes par an, c'est difficile mais faisable", précise-t-il. "En revanche, lorsque l'UE déclare vouloir réduire de deux tiers ses importations de gaz russe, cela représente 100 milliards de mètres cubes. C'est une tout autre échelle et un tout autre problème économique et géopolitique. Nous n'avons pas 100 milliards de mètres cubes qui sont facilement disponibles", poursuit le chercheur.

        Par gazoduc ou par bateau

        Si le gaz naturel ne manque pas dans le monde, le problème est de l'acheminer vers l'Europe, par gazoduc ou par bateau.

        Une option serait d'augmenter les importations en provenance d'Azerbaïdjan, "mais cela impliquerait d'élargir le gazoduc existant ou d'en construire un nouveau", explique Nicolas Mazzucchi, notant que la capacité de production de l'Azerbaïdjan est également beaucoup plus faible que celle de la Russie. Les gazoducs transportant le gaz algérien vers le sud de l'Europe offrent une autre option, "mais qui n'est pas idéale en matière de stabilité économique et géopolitique", ajoute-t-il.

        Dans l'ensemble, l'Europe devrait se garder de remplacer sa dépendance à l'égard de la Russie par une dépendance à l'égard d'un autre fournisseur, avertit le spécialiste de l’énergie, ajoutant que les expéditions de GNL offrent une meilleure chance de répartir le risque sur un ensemble de fournisseurs. À court terme, toutefois, ces approvisionnements ne suffiront pas à répondre à l'énorme demande de l'Europe.

        Les États-Unis ont accepté d'expédier 15 milliards de mètres cubes supplémentaires de GNL à l'Europe d'ici à la fin de l'année, afin de fournir 50 milliards de mètres cubes par an jusqu'en 2030 au moins. Mais cela ne représenterait toujours qu'un tiers des importations européennes en provenance de Russie, ce qui signifie que d'autres sources seront également nécessaires.

        "L'UE peut se tourner vers les pays de la Méditerranée orientale, comme Chypre, Israël et peut-être l'Égypte, mais tous les pays n'ont pas d'approvisionnement disponible ou la capacité de liquéfier le gaz", explique Nicolas Mazzucchi, évoquant un autre obstacle : le nombre limité de gaziers, presque exclusivement construits en Asie et dont l'assemblage prend du temps.

        La rareté des ressources immédiatement disponibles signifie que l'Europe devra prouver qu'elle peut coordonner et partager, estime Ben McWilliams, analyste et chercheur en politique climatique et énergétique à l'Institut Bruegel de Bruxelles.

        "Le GNL est la solution évidente, mais en l'état actuel des choses, il ne peut compenser qu'environ la moitié du gaz russe, et c'est déjà étiré", poursuit-il auprès de France 24. "Nous avons besoin de coordination et de solidarité dans les importations de gaz, idéalement en important en tant que bloc unique - comme la Commission européenne essaie maintenant de le faire - plutôt que de laisser les États membres individuels se faire concurrence sur les marchés internationaux et faire grimper les prix." 

        Cela signifie qu'il faudra aider les États membres qui ne disposent ni de terminaux GNL ni d'installations de stockage, ajoute-t-il, ainsi que ceux qui, comme l'Autriche, sont fortement dépendants du gaz russe et n'ont pas d'accès à la mer. 

        Le virage vert

        Reste que, selon l'économiste lituanien Mauricas Zygimantas, l'UE doit également être plus prudente dans le choix de ses fournisseurs si elle souhaite réduire sa dépendance vis-à-vis des régimes autocratiques. Il explique notamment que l'empressement de l'Occident à fermer ses propres capacités de production alors que la demande continue d'augmenter l'a laissé à la merci des autocrates, tout en finançant leurs régimes.

        L'Europe s'efforce de trouver des alternatives au gaz et au pétrole russes alors que les derniers extracteurs de combustibles fossiles du continent réduisent leurs activités pour tenter de limiter le réchauffement de la planète. Mais se renvoyer la balle n'est pas une solution, estime l'économiste.

        "Les combustibles fossiles ne sont pas plus verts en provenance de Russie qu'en provenance de Norvège. En fait, ils tuent des gens en Ukraine, au moment où nous parlons", rappelle-t-il. "Nous devons importer davantage de sources énergétiques en provenance de régimes démocratiques, qui doivent à leur tour augmenter l'offre tout en investissant massivement dans les énergies renouvelables."

        C'est un autre domaine dans lequel les États baltes ont ouvert la voie, ajoute l’économiste, pour qui le terminal GNL de la Lituanie ne représente "qu'un revers de la médaille - l'autre étant la réduction de la consommation".

        Mauricas Zygimantas souligne, par ailleurs, la transformation du système de chauffage central de la Lituanie, qui "était dominé par le gaz et fonctionne désormais à 80 % au biocarburant", notant que l'Estonie a fait des progrès encore plus importants. "Notre faible densité de population signifie qu'il y a beaucoup d'espace pour développer des parcs éoliens et d'autres projets renouvelables, tant sur terre qu'en mer", ajoute-t-il. Tout cela est également logique sur le plan économique, car "les prix du gaz devraient rester élevés dans un avenir proche".

        "Nous ne devrions pas utiliser le gaz pour produire de l'électricité, comme le font encore certains pays d'Europe", conclut Zygimantas. "Nous devrions utiliser l'énergie nucléaire, les parcs éoliens ou même le charbon à court terme, d’autant plus lorsque l’on voit ce que le gaz finance en Ukraine."

        Une question politiquement sensible

        Le chercheur spécialiste de l'énergie Nicolas Mazzucci estime, quant à lui, que l'accélération de la transition vers les sources d'énergie verte est une option viable pour les pays, comme l'Allemagne, qui dépendent encore du gaz pour produire de l'électricité.

        Les pays européens ont également la possibilité de rendre plus efficaces le stockage, le transport et la distribution du gaz à travers le bloc, dit-il, tout en avertissant que les tentatives de réduire la consommation des ménages seront beaucoup plus difficiles à vendre.

        "Politiquement, c'est une question très sensible", conclut-il. "En France, par exemple, le gaz est principalement utilisé pour la cuisine et le chauffage. Comment dire aux gens qui viennent d'acheter une cuisinière à gaz qu'ils ne peuvent plus l'utiliser ?" C'est peut-être le prix à payer pour sauver l'Ukraine.

        Article adapté de l'anglais par Pauline Rouquette. Retrouvez ici la version originale.

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        Retraite à 65 ans, conditionnement du RSA à une activité, nouvelle baisse des impôts sur la production… Le président-candidat revendique une vision conservatrice des enjeux sociaux et sociétaux, loin du prétendu « humanisme » dont il se réclamait en 2017.

        Lola Ruscio

        Après cinq années passéés à singer les mesures et les discours de la droite, Emmanuel Macron a franchi un nouveau palier qu’il mettra en scène lors de son premier grand meeting, ce samedi à Nanterre (Hauts-de-Seine).

        Conditionnement du RSA à l’exercice d’une activité, retraite à 65 ans, surenchère sécuritaire et anti-immigration, attaque contre les services publics et baisse des cotisations… Le candidat continue de piocher dans la boîte à idées du Medef et de la droite en se détournant désormais ouvertement du projet « d’émancipation » qu’il prétendait porter en 2017.

        Cette stratégie visant à siphonner définitivement l’électorat LR représente la suite logique des politiques mises en place sous son mandat.

        1. Un modèle social menacé de disparition

        Dans son livre Révolution et dans son programme de 2017, Emmanuel Macron s’engageait à créer un « système universel de retraite » fondé sur les principes « d’équité » et de « justice sociale », sans « modifier l’âge de départ à la retraite ». Sa réforme abandonnée en 2019 prévoyait tout l’inverse, quand bien même le président jurait ne pas vouloir toucher à l’âge de départ. Il montre désormais son vrai visage et ne s’embarrasse plus de faux-semblants : s’il est réélu cette année, le chef de l’État entend faire travailler les Français jusqu’à 65 ans ! Il faudrait « travailler plus » afin de « préserver les pensions des retraités », argumente-t-il. Sa réforme ne prévoit pourtant rien pour obliger les patrons à embaucher les salariés âgés au chômage. Bien au contraire, elle organise un élargissement du cumul emploi-retraite qui serait « plus simple et plus avantageux » pour les entreprises. Une proposition similaire à celle de Valérie Pécresse (LR), qui entend « libéraliser totalement le cumul d’un emploi et d’une retraite ». Emmanuel Macron a également annoncé une nouvelle refonte de l’assurance-chômage, déjà considérablement affaiblie sous son mandat.

        2. Un programme économique au service du capital

        L’ancien banquier d’affaires prend soin de faire de beaux cadeaux aux grands patrons. Sous son mandat, ils ont déjà obtenu la suppression de l’ISF, l’instauration d’une flat tax sur les revenus du capital et la pérennisation du CICE, qui en cumulé ont fait perdre plus de 100 milliards d’euros à l’État. Et Emmanuel Macron propose désormais une baisse massive « des impôts sur la production ». À la demande du Medef, il entend supprimer la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises à hauteur de 7,5 milliards d’euros par an. L’argument est toujours le même : ces impôts pèseraient trop lourd sur les entreprises. Mais dans le même mouvement, le candidat appelle à « rembourser la dette » et à retrouver un déficit à 3 % du PIB. Comment faire si de nouveaux cadeaux sont faits aux riches ? En retirant 10 milliards d’euros aux collectivités locales, comme le président vient de l’annoncer, alors même que celles-ci font vivre les services publics et la commande publique…

        Mobilisé au service du capital, Emmanuel Macron veut aussi « poursuivre la modernisation du Code du travail engagée avec les ordonnances de 2017 », soit le détricoter toujours plus au nom d’une prétendue « compétitivité ». D’autres droits sociaux sont dans le viseur puisque le candidat veut s’attaquer au RSA, versé aux plus démunis. Absente de son projet 2017, la refonte de cette aide apparaît aujourd’hui comme l’une de ses priorités. En cas de réélection, il conditionnera le RSA à l’ « obligation de consacrer quinze à vingt heures par semaine » à une activité. Une façon de stigmatiser les plus précaires sans répondre à la question de l’emploi.

        3. Un virage conservateur revendiqué sur l’immigration

        En 2017, Emmanuel Macron promettait « d’accueillir dignement les réfugiés ». Mais les temps et les discours ont changé. Le président sortant tient aujourd’hui une ligne réactionnaire en promettant l’expulsion systématique des déboutés du droit d’asile ou le durcissement des conditions d’accès aux titres de séjour. Il veut également expulser « les étrangers ou les personnes détenant des titres provisoires qui troublent l’ordre public ». Une volonté de se montrer « ferme » sur l’immigration qui ne date pas d’hier. Dès les premiers mois de son mandat, le président avait fait des mesures d’éloignement un cheval de bataille, notamment avec la loi asile et immigration défendue par l’ancien ministre de l’Intérieur Gérard Collomb. Un texte qui a considérablement nui à l’accueil et aux conditions de vie des exilés en France. Et que le président-candidat veut aggraver en copiant plusieurs mesures défendues par Valérie Pécresse.

        4. Un « pacte républicain » aux accents répressifs

        Quand Emmanuel Macron parle des quartiers sensibles, c’est uniquement sous un prisme sécuritaire. Il s’engage ainsi à créer une « force d’action républicaine » qui « va permettre de projeter des forces de sécurité dédiées qui vont venir sécuriser le quartier, aider à démanteler les principaux points de deal ». En parallèle, son programme de 2022 ne prévoit aucune mesure de soutien aux quartiers populaires, tandis qu’il promettait il y a cinq ans la création de « 10 000 » emplois pour les jeunes. Le président, qui a jeté aux orties le rapport Borloo sur les quartiers prioritaires, souhaite s’enfermer dans le tout-répressif sans se poser la question des services publics, de la formation et de l’emploi. Il entend ainsi doubler la présence policière sur la voie publique, augmenter significativement le budget du ministère de l’Intérieur et créer 200 brigades de gendarmerie en milieu rural, etc.

        Celui qui a présidé à la répression des gilets jaunes et voulu interdire journalistes et citoyens de filmer la police tient également un double discours sur les violences policières. En mars 2017, il déclarait : « Ce n’est pas possible quand il y a une violence policière qu’il n’y ait aucune sanction dans la hiérarchie policière. Il y a un commissaire de police, il y a un directeur départemental de la sécurité publique, il y a un préfet et il y a un ministre… » Mais depuis, le chef de l’État a sans cesse soutenu les ministres de l’Intérieur et la hiérarchie policière, alors même que des affaires de brutalités policières ont secoué le quinquennat. Aujourd’hui, il récuse même l’usage du terme de violence policière. Par conséquent, aucune mesure n’est prévue dans son projet pour lutter contre ce problème systémique.

        Emmanuel MacronPrésidentielle 2022droiteLaREM
        Le Figaro

        Valérie Pécresse: «Je suis la seule qui aura le courage de faire les réformes»

        Emmanuel GalieroWally Bordas

        GRAND ENTRETIEN - En candidate de la «droite authentique», elle invite les Français à ne pas tomber dans le «piège» présidentiel.

        LE FIGARO. - Quel regard portez-vous sur cette campagne présidentielle?

        Valérie PÉCRESSE. - Cette campagne a été volontairement escamotée. Le président sortant a fui les débats et son scénario cynique était écrit d’avance: il veut un face-à-face avec les extrêmes. Depuis janvier, je suis la femme à abattre parce qu’il n’était pas question pour Emmanuel Macron d’avoir face à lui une droite authentique, assumée, et porteuse d’un projet de rupture puissant. C’est ce projet que les Français attendent pour une remise en ordre du pays. Le président aura tout fait pour éviter un débat sur son bilan. Tous les ministres ont reçu l’ordre de ne pas débattre avec moi! Je veux être au second tour pour confronter le candidat Macron à ses résultats et ses incohérences. Montée des violences, laisser-faire sur l’immigration, services publics essentiels à bout de souffle (école, justice, hôpital… ), crise massive du pouvoir d’achat liée à la surimposition des Français et à l’explosion des taxes... Mon projet courageux annonce des économies alors qu’aucun autre candidat n’envisage de supprimer le moindre poste dans la fonction publique et n’ose reprendre le choc de simplification dont la France a besoin. Si les Français veulent un vrai gouvernement de droite, ils doivent se mobiliser massivement au premier tour.

        Comment qualifier la tragédie de Boutcha, en Ukraine?

        C’est un crime de guerre. Poutine et ceux qui l’ont commis devront répondre devant la justice. En appelant à traiter Poutine en allié pour l’avenir, Marine Le Pen a révélé sa vraie nature. Zemmour, Le Pen et Mélenchon restent fascinés par Poutine et sont disqualifiés pour présider la France.

        Quel message adressez-vous aux Français à la veille du scrutin?

        Ne vous laissez pas voler cette élection! Je suis la seule qui fera. Assez de bavardages, de tactiques politiciennes, vous avez vu le virage à gauche toute d’Emmanuel Macron ce week-end. La réforme des retraites n’est déjà plus prioritaire pour lui. Encore une mauvaise nouvelle pour les retraités. Moi, je réformerai et j’indexerai automatiquement les retraites sur l’inflation. Plus aucune retraite ne sera inférieure au smic. Nous sommes prêts à reprendre les rênes du pays. J’ai une équipe de professionnels derrière moi, forte et renouvelée. La campagne de débauchage annoncée a été maigre. Toute la droite de conviction est à mes côtés.

        « L’hypocrisie d’Emmanuel Macron est totale. Il prétend combattre les extrêmes Zemmour et Le Pen alors qu’il les épargne soigneusement depuis trois mois. »

        François Fillon vous a manifesté son soutien clair, lundi. Quelle est votre réaction?

        Ce soutien me va droit au cœur. Sur la dette et sur le totalitarisme islamiste, son juste diagnostic est plus que jamais d’actualité. Ses combats se retrouvent dans mon projet.

        Les sondages annoncent un nouveau duel Macron-Le Pen. Comment pourriez-vous rattraper l’écart qui vous sépare de ces deux candidats et trouver l’accès au second tour?

        Mes deux priorités sont le retour à l’ordre et le pouvoir d’achat. Je suis la candidate des générations futures car aucune solution ne peut venir ni de Mme Le Pen ni de M. Zemmour, avec leurs centaines de milliards de dépenses et la faillite à la clé. Et pas davantage de M. Macron, qui laisse une énorme addition cachée aux Français: ce n’est pas un hasard s’il n’a pas envoyé sa trajectoire budgétaire à Bruxelles! Je m’engage à rendre l’argent aux Français. Mais, j’insiste: un pouvoir d’achat durable passe inévitablement par des baisses d’impôts financées, pas par des fausses promesses. Contre l’immobilisme et la démagogie, il faut choisir le seul programme de droite. J’aurai le courage d’engager les réformes, sans céder à la rue et sans reculer, comme Emmanuel Macron le fait déjà sur les retraites, le RSA ou la Corse.

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        Si votre projet est aussi volontariste, pourquoi n’est-il toujours pas audible?

        À cause des attaques venues de tous les côtés dont j’ai été la seule cible! Mais vous avez vu ma force de caractère et ma ténacité, indispensables pour présider la France. L’hypocrisie d’Emmanuel Macron est totale. Il prétend combattre les extrêmes Zemmour et Le Pen alors qu’il les épargne soigneusement depuis trois mois. Pour ne pas être confronté à la droite, il prend le risque de les dédiaboliser. Si les électeurs veulent peser sur les choix du pays, ils doivent éviter ce président du zigzag qui samedi dernier a mis la barre à gauche toute: citant M. Poutou et attaquant la légitime défense, qui est un droit de chaque citoyen.

        Votre projet à vous serait-il irréprochable?

        Mon projet pour la France est non seulement le meilleur mais il n’a suscité aucune critique. Pareil pour mon bilan de présidente de région. Je fais ce que je dis. Angela Merkel ou Margaret Thatcher n’ont pas fait de la politique spectacle. Elles ont protégé leur peuple et les intérêts de leur pays. Avec Emmanuel Macron, la France a été humiliée en Australie, au Liban ou au Mali. Avec moi, elle ne le sera plus. Il faut changer de capitaine. Assez des beaux parleurs! J’appelle tous ceux qui veulent retrouver la fierté française à voter pour la droite authentique que je représente.

        Marine Le Pen peut-elle gagner cette élection?

        Je ne le crois pas. Son projet démagogique et sa fascination pour Poutine la discréditent. Comme en 2016, Emmanuel Macron l’utilise comme marche-pied pour se faire réélire.

        « Je suis la seule à pouvoir battre Emmanuel Macron au second tour. »

        Pourquoi cette droite n’arrive-t-elle plus à être crédible sur des sujets comme l’immigration, dont se sont emparés Éric Zemmour et Marine Le Pen?

        J’ai les solutions efficaces et justes, sur l’immigration avec les quotas migratoires et le renvoi des clandestins: zéro visa pour les pays non coopératifs! Limitation stricte du regroupement familial et fin du droit du sol automatique. C’est le seul moyen pour reprendre le contrôle des frontières et permettre l’assimilation. L’immigration zéro, brandie par Le Pen et Zemmour, est un leurre. Tromper les Français, ce n’est pas les respecter.

        Que dites-vous, justement, aux électeurs d’Éric Zemmour et de Marine Le Pen?

        Si vous voulez restaurer la fierté française et le retour de l’ordre, ne tombez pas dans le piège que vous tend le président-candidat. Voter Zemmour ou Le Pen, c’est l’assurance-réélection d’Emmanuel Macron. Je leur dis: vous avez été parfois déçus par la droite, par ce qu’elle avait promis et n’a pas suffisamment fait. Dans toutes les missions qui m’ont été confiées, j’ai fait, j’ai tenu et n’ai jamais cédé face à la rue. Je suis la seule à pouvoir battre Emmanuel Macron au second tour. J’ai créé la surprise toute ma vie et dans cette élection, une fois de plus, je la créerai.

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        Les difficultés des Républicains sont-elles dues au fait que le clivage droite-gauche est remplacé par le clivage progressistes-nationalistes, comme le pense Emmanuel Macron?

        C’est faux. Lors du sommet de la droite européenne, au siège des Républicains, Donald Tusk, Roberta Metsola et tous les chefs d’État m’ont apporté leur soutien. Ils condamnent le clivage dangereux entre progressistes et nationalistes qu’essaye d’imposer Emmanuel Macron. C’est le cynisme et le machiavélisme de Mitterrand poussé jusqu’à son paroxysme.

        Au-delà des crises sanitaire et internationale, vous tenez Emmanuel Macron pour responsable d’une grande partie des difficultés de la France. Pourquoi les Français ne semblent-ils pas prêts à le sanctionner?

        Ne sous-estimez pas la clairvoyance des Français! Ils savent que rien n’a été fait pour détruire les quartiers ghettos, que le plan banlieues a été jeté à la poubelle, que la ruralité a été oubliée, que notre école est devenue la plus inégalitaire d’Europe, qu’Emmanuel Macron a voté un programme de décroissance agricole à l’heure du réchauffement climatique, et que sa volte-face sur le nucléaire a désarmé l’énergie française et EDF… Dimanche, les Français diront leur vérité à Emmanuel Macron.

        « Moi, je serai une présidente totalement libre des intérêts privés. »

        Comment analysez-vous l’affaire McKinsey?

        C’est un scandale de voir une entreprise ne pas payer d’impôts pendant dix ans tout en obtenant des commandes publiques. Mais, en plus, ne faire aucune réforme durant le quinquennat, augmenter le nombre de fonctionnaires et, en même temps, dépenser des milliards en cabinets de conseil est une triple peine financière pour les Français. Le vrai scandale est là. Je veux rendre leur argent aux Français. On peut avoir recours à de tels cabinets, mais le moins possible et pour faire des économies et des réformes. Un président ne doit pas être dans la main d’un lobby. Si les Français me font confiance, mon mari, qui travaille dans une entreprise privée, démissionnera de toutes ses fonctions. Moi, je serai une présidente totalement libre des intérêts privés.

        Des militants et des sympathisants sont un peu déroutés par l’attitude de Nicolas Sarkozy, qui n’affiche pas son soutien à votre candidature et qui a été sifflé dimanche. Que répondez-vous aux interrogations des élus et des électeurs de droite?

        J’ai été fière d’être sa ministre. Et, dans mon projet, je porte des peines minimales fermes pour les récidivistes violents, les quotas migratoires, la revalorisation du travail, la lutte contre le totalitarisme islamiste et une politique familiale universelle, les convictions portées par la droite depuis toujours. Rien de tout cela dans le programme d’Emmanuel Macron.

        « Je sors de cette campagne avec un amour décuplé de la France et une envie décuplée de la servir. »

        Emmanuel Macron continue de «faire travailler la poutre», comme le disait Édouard Philippe, en essayant de recruter des personnalités politiques de droite…

        Mais Emmanuel Macron n’est pas de droite, et son dernier discours le montre. Il n’aura pas le courage de faire les réformes que la droite veut pour le pays. Il a accusé notre pays de «crimes contre l’humanité» en Algérie, dit qu’il y avait «plusieurs cultures» en France, qu’il fallait «déconstruire l’histoire de France», ou encore que «deux mâles blancs» n’allaient pas faire un programme pour la banlieue.

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        Quels sont vos regrets et vos satisfactions, en cette fin de campagne?

        Je sors de cette campagne avec un amour décuplé de la France et une envie décuplée de la servir. Nous vivons dans un pays extraordinaire qui pourrait faire des choses magnifiques, si on le débureaucratisait, le décentralisait, le libérait de cette présidence verticale qui le ligote et de toute cette technostructure qui le gouverne. Je suis la seule qui fera les réformes, j’ai le courage, l’expérience, l’équipe et le projet de rupture indispensables.

        Envisageriez-vous, si vous n’êtes pas élue, de vous représenter une seconde fois à l’élection présidentielle?

        Je suis concentrée sur cette élection. D’ici dix ans, je veux une France sans économie parallèle, sans quartiers ghettos, qui répondra à l’urgence écologique sans être punitive, qui ne léguera pas une dette abyssale aux générations futures.

        Éric Zemmour: «Je suis le seul vote vital pour sauver la France et rebâtir la droite»

        GRAND ENTRETIEN - Le candidat de Reconquête! assure ne pas croire aux sondages et dit sa certitude d’être au second tour de l’élection présidentielle.

        Nicolas Sarkozy sifflé par le public au meeting de Valérie Pécresse : «S'il y a eu des électeurs tristes, c'est la réalité», réagit la candidate

        L'ancien président de la République, qui n'a pas soutenu la candidate LR pour la présidentielle, a été hué par une partie de la foule.

        Regarder la vidéo

        Retraite à 65 ans: la promesse la plus clivante du président-candidat

        Ce point-clé du programme d’Emmanuel Macron est largement rejeté par les Français.

        Le Figaro

        Elon Musk nommé au conseil d'administration de Twitter

        Tom Kerkour

        Le milliardaire est devenu le premier actionnaire du réseau social.

        Elon Musk va peser sur l'avenir de Twitter. Après avoir acquis il y a deux semaines une part de 9,2% dans le réseau social, l'homme le plus riche du monde entre à son conseil d'administration. En échange, il s'est engagé à ne pas faire monter sa participation au-delà de 14,9%.

        À lire aussiElon Musk devient premier actionnaire du réseau social Twitter

        L'annonce a été faite par Parag Agrawal, l'actuel directeur de l'entreprise. «Au cours de nos conversations avec Elon ces dernières semaines, il nous est apparu clairement qu'il apportera une grande valeur à notre conseil», explique Parag Agrawal. «Il est à la fois un passionné et un féroce critique de notre service, ce qui est exactement ce dont nous avons besoin pour devenir plus forts sur le long terme». L'intéressé a répondu : «j'ai très hâte de travailler avec Parag et les autres administrateurs pour améliorer significativement Twitter dans les mois à venir !»

        Jack Dorsey, le fondateur de Twitter, a réagi quelques minutes plus tard. «Je suis très heureux qu'Elon rejoigne le conseil d'administration de Twitter (...) Parag et Elon dirigent avec leurs cœurs et ils vont former une super équipe.»

        Quelques heures avant cette nomination, le patron de Tesla avait partagé sur Twitter un sondage : «Voulez-vous une option pour pouvoir corriger vos tweets ?». Cette fonctionnalité est réclamée depuis des années par certains utilisateurs. Trois millions de personnes ont participé, avec une longue d'avance pour le «oui». Peut-être l'annonce du premier chantier de l'administrateur Musk?

        À VOIR AUSSI - Guerre en Ukraine: le régulateur russe bloque Facebook et «restreint l'accès» à Twitter

        Flop pour Truth Social, le réseau social créé par Donald Trump

        Le réseau social lancé par l’ancien président américain en février, après ses déboires avec Twitter, a désormais disparu dans les tréfonds des téléchargements sur l’App Store américain.

        Un robot Spot de Boston Dynamics patrouille sur le site archéologique de Pompéi

        «Spot» aide les équipes de préservation et les archéologues à mieux protéger les zones mises à jour de la cité antique.

        Le groupe qui doit fusionner avec le réseau social de Donald Trump s'affaisse en Bourse

        L'action DWAC a perdu 14% à l'ouverture du Nasdaq.

        France24 - Monde

        Guerre en Ukraine : cinquième salve de sanctions européennes à l'encontre de la Russie après le massacre de Boutcha

        Publié le : 05/04/2022 - 16:30

        Bannir le charbon en provenance de Russie, interdire l'accès aux ports européens, arrêter l'importation, au sein de l'UE, de certains matériaux, geler les fortunes de nouveaux oligarques proches de la Russie,... une cinquième série de sanctions est en train d'être adoptée par l'Union Européenne, à l'encontre de la Russie, comme l'explique Caroline de Camaret, alors que chaque pays prend aussi des mesures contre les diplomates russes.

        L'Humanité

        Les perdants de la future réforme des retraites donnent de la voix

        Premier plan

        Entre le recul de l’âge légal de départ à 65 ans et la fin programmée des régimes spéciaux, la réforme imaginée par le candidat Emmanuel Macron va toucher de nombreux travailleurs déjà soumis à des conditions de travail difficiles.

        Cécile RousseauCyprien Boganda

        Qu’il semble loin, le temps où un certain Emmanuel Macron, candidat à la présidentielle de 2017, s’engageait à ne pas toucher à l’âge légal de départ à la retraite ! « Il restera à 62 ans ! » martelait-il alors, soulignant dans son programme l’ineptie économique d’un éventuel recul. Depuis, de l’eau a coulé sous les ponts et le Macron 2022 semble décidé à enterrer la promesse faite par celui de 2017. Le président­-candidat a prévenu : s’il est réélu, l’âge légal de départ passera de 62 à 65 ans en 2034. Et de façon abrupte. Si le projet de réforme Delevoye-Philippe, mis en échec par les mobilisations en 2019 et 2020, se donnait dix ans pour se mettre en place, ne touchant que les générations 1975 et suivantes, celui présenté il y a huit jours commencera à s’abattre sur les personnes nées dès 1961. Tant pis si celles-ci pensaient déclencher leurs droits à pension l’an prochain, dès 62 ans : elles devront travailler quatre mois de plus. Chacune des ­générations suivantes, jusqu’à celle de 1969, se verra accablée d’un trimestre supplémentaire à cotiser, afin de parvenir à l’officialisation du nouvel âge légal de départ à 65 ans, en 2034.

        Aucune urgence économique

        Cette réforme est d’autant plus brutale qu’elle n’est justifiée par aucune urgence économique (lire notre entretien). Le Conseil d’orientation des retraites (COR) le rappelait en juin 2021 : « Malgré le contexte de la crise sanitaire et le vieillissement progressif de la population française, les évolutions de la part des dépenses de retraite dans le PIB resteraient sur une trajectoire maîtrisée à l’horizon de la projection, c’est-à-dire 2070. »

        Valérie Pistone craint de se retrouver prise au piège de ces nouvelles bornes d’âge. Née en 1965, l’infirmière à l’hôpital gériatrique René- Muret à Sevran (Seine-Saint-Denis) n’imagine pas une seconde pousser son activité jusqu’à 65 ans : « Cette mesure s’inscrit dans un quinquennat injuste pour les soignants et ne prend absolument pas en compte le quotidien professionnel des gens », tacle celle qui est aussi syndicaliste SUD santé. La quinquagénaire avait initialement envisagé son départ pour 2025. En 2012, elle avait choisi de passer en catégorie A de la fonction publique avec une retraite portée à 60 ans. Un effort consenti pour percevoir un meilleur salaire. D’autres infirmières sont restées en catégorie B (catégorie active) et ont conservé la possibilité de départ à 57 ans. « Je me suis assise sur la pénibilité à ce moment-là, je n’aurais peut-être pas dû », glisse-t-elle, en précisant bien que les primes des infirmières ou de week-end ne rentrent pas dans le calcul de la pension.

         

        Miser sur la formation et l’embauche des jeunes

        Alors que les tâches administratives se sont multipliées pour coller à l’impératif de rentabilité et que le quotidien s’est alourdi avec le Covid, Valérie est épuisée : « On y laisse notre santé, donc on aimerait bien profiter de notre retraite. Quand on s’occupe des autres, il faut être en forme ! D’ailleurs, je ne fais pas des actes, mais des soins. L’interaction avec le patient est essentielle, surtout pour les personnes âgées. » À rebours de la future réforme, la soignante souhaiterait plutôt que les personnes proches de la retraite puissent diminuer leurs heures et qu’en retour, un jeune soit formé puis embauché.

        Chez d’autres spécialistes du soin, le corps a déjà lâché. Fabienne Montet, aide à domicile de 53 ans, souffre de multiples pathologies apparues dans l’exercice de son travail-passion : tendinite du bassin, arthrose aux deux genoux, hernie discale… « On est seul pour effectuer les transferts du lit au fauteuil avec des personnes qui n’ont souvent plus aucune autonomie. On est auxiliaire de vie, femme de ménage… Le métier est très physique, comme celui d’assistante maternelle que j’occupais avant. » En arrêt maladie depuis un an et en parcours de reconnaissance de maladie professionnelle, elle envisage une reconversion dans un métier administratif. Pourtant, selon ses calculs, Fabienne ne pourrait prétendre à une retraite complète qu’à 67 ans, avec un montant de misère. « J’ai travaillé à temps plein puis à temps partiel pour m’occuper de mes trois enfants, le tout payée un peu plus de 8 euros de l’heure, soit le Smic ! s’indigne-t-elle. Je devrais toucher 1 000 euros de pension. Je vis comment avec cette somme, compte tenu de l’augmentation des prix ? Sans mon mari artisan, je ne m’en sortirais pas. Plutôt que de subir la réforme d’un président installé bien au chaud dans son bureau, j’attendais une augmentation de salaire et la reconnaissance de la difficulté de notre travail. »

         

        L’usine à gaz du compte professionnel de prévention

        Dans le secteur du bâtiment, cet éloignement de l’âge légal de départ paraît aussi inconcevable. Si la pénibilité­ des tâches n’est plus à démontrer, leur reconnaissance concrète reste compliquée. Le compte professionnel de prévention (ex-compte pénibilité) a tout d’une usine à gaz. « Quatre critères de pénibilité ont été supprimés par Emmanuel Macron, comme l’exposition à des vibrations et le port de charges lourdes. Pour les critères restants, on nous répond qu’on ne peut pas toujours mesurer l’impact réel sur le salarié », déplore Ali Tolu, représentant CGT au comité de groupe de Vinci.

        Tenir jusqu’à 62 ans relève déjà de l’exploit. « Comme les patrons proposent rarement des postes aménagés, à 55 ans, de très nombreux collègues finissent licenciés pour inaptitude avec juste les indemnités légales. Beaucoup d’anciens, partis en retraite, sont tombés malades quelques mois après et sont décédés, dénonce Seyfettin Kurnaz, représentant de FO dans l’entreprise Dodin Campenon Bernard.

        Une impression de bis repetita de 2019

        Décidé à ignorer les particularités inhérentes aux métiers, l’actuel locataire de l’Élysée a réaffirmé sa volonté de supprimer les régimes spéciaux. Ciblés explicitement, les agents de la RATP ont une impression de bis repetita de l’année 2019. « Notre régime nous donne théoriquement le droit de partir à 52 ans avec vingt-sept années d’ancienneté­ pour les conducteurs et à 57 ans pour les agents de maintenance, rappelle Pierre Yaghlekdjian, délégué syndical CGT. Dans les faits, c’est très compliqué car l’impact des réformes précédentes s’amplifie avec le temps. Tout cela vise à réduire le montant des pensions car aucun conducteur ne restera jusqu’à 65 ans au volant, en horaires de nuit, en repos ­décalé… »

        En grève ce vendredi contre la dénonciation des accords sur les conditions de travail par leur direction en vue de la privatisation du réseau bus, les conducteurs refusent de travailler, entre autres, une heure de plus par jour. Une mobilisation qui devrait en appeler bien d’autres en cas de réélection du président de la République.

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        L'Humanité

        Pour Michaël Zemmour « la retraite à 65 ans, un choix politique, non économique »

        Entretien

        L’économiste Michaël Zemmour décortique la réforme macroniste et met en garde contre ses effets pervers à court et moyen terme.

        Cyprien Boganda

        Contrairement à ce que beaucoup de libéraux nous assurent depuis des années, notre régime de retraite n’est pas menacé. L’acharnement de l’actuel président à vouloir repousser l’âge de départ, en cas de deuxième mandat, est donc en bonne partie motivé par des raisons idéologiques.

        Comment analysez-vous la rapidité du recul de l’âge de départ à la retraite voulu par Emmanuel Macron ?

        L’objectif affiché est de repousser de trois ans l’âge légal de départ, au rythme de quatre mois par an. Cela va concerner des personnes qui se trouvent déjà aux portes de la retraite : imaginez la situation de ceux qui comptaient partir à 62 ans en 2023 et qui vont devoir attendre quatre mois supplémentaires. Quant à la génération née en 1969, elle devra patienter trois ans de plus. C’est une très grosse augmentation.

        Pour avoir une idée des conséquences immédiates d’un tel recul, on peut analyser ce qui s’est produit lors du passage de 60 à 62 ans (après la réforme des retraites de 2010 de Nicolas Sarkozy – NDLR). Pour résumer, les gens qui étaient encore en emploi à 60 ans sont restés deux ans supplémentaires.

        En revanche, tous ceux qui n’avaient plus de travail à ce moment-là (je rappelle que c’est le cas d’une personne sur deux au moment où elle prend sa retraite) ont vu se prolonger cette période de précarité où le taux de pauvreté est très marqué.

        Le deuxième effet produit par le recul de l’âge de départ se situe au niveau des conditions de travail. Avec l’âge, les risques d’incapacité faible ou sérieuse augmentent fortement. Dans le secteur du nettoyage, par exemple, le taux d’emploi chute après 45 ans à la suite de tous les facteurs de pénibilité (troubles musculo-squelettiques, notamment).

        Y a-t-il une logique économique derrière la décision d’allonger la durée de cotisation au régime des retraites ?

        Selon moi, cette mesure n’est pas une réponse à une nécessité financière : le Conseil d’orientation des retraites (COR) nous explique que le déficit va se résorber de lui-même à l’horizon 2030 et que le régime des retraites n’est pas menacé. Les économies représentées par un passage à 65 ans excéderaient largement ce qui serait nécessaire pour revenir à l’équilibre. En réalité, cette mesure ne répond pas à une logique économique, mais relève d’un choix politique.

        Emmanuel Macron cherche soit à réduire les dépenses publiques en tant que telles au nom d’une idée non démontrée selon laquelle une baisse des dépenses serait nécessairement une bonne chose pour l’économie, soit à augmenter la population présente sur le marché du travail (ce qu’on appelle « l’offre du travail »).

        Le ministre de l’Économie Bruno Le Maire affirme en substance que « nous rembourserons notre dette publique par la croissance créée par la réforme des retraites ». Selon ce raisonnement, la réduction de la part des retraites dans le PIB, et plus largement de nos dépenses publiques, dynamiserait mécaniquement l’économie. Pour un économiste, c’est une logique curieuse qui ne repose sur aucune démonstration.

        Quelles pourraient être les conséquences sociales, à long terme, d’un nouveau recul de l’âge de la retraite ?

        Le temps que l’on passe à la retraite a déjà commencé à diminuer, car les précédentes réformes ont reculé l’âge de départ plus vite que nous ne réalisions des gains d’espérance de vie : autrement dit, cette nouvelle mesure conduirait surtout à raccourcir encore la durée de la retraite.

        Les salariés atteindront l’âge légal plus tard, et en plus mauvaise santé. Par ailleurs, on sait déjà que nous allons vers un appauvrissement relatif des retraités : le niveau de vie de ces derniers par rapport à celui des actifs sera 20 % plus faible en 2070. En réalité, le vrai sujet, c’est que si l’on ne fait rien, les retraités pourraient connaître l’expérience d’un déclassement demain.

        Emmanuel Macron n’essaie-t-il pas de s’attaquer à ce risque d’apauvrissement des retraités en relevant le minimum vieillesse à 1 100 euros ?

        Cette proposition est cosmétique. Le gouvernement précise bien que ces 1 100 euros ne seraient accordés qu’aux personnes avec des carrières complètes… c’est-à-dire à des gens qui, très largement, perçoivent déjà ce niveau de pension ! Ce sont les retraités aux carrières incomplètes qui sont les plus pauvres.

        Il faudrait prendre de vraies mesures pour s’attaquer au problème en envisageant une véritable retraite minimale, certes plus coûteuse pour les finances publiques. Cela supposerait de redéfinir les conditions nécessaires pour percevoir les minima de retraite : aujourd’hui, ils ne se déclenchent que lorsque l’on part à temps plein. Demain, certaines personnes devront donc attendre 67 ans pour pouvoir les toucher.

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        Le Figaro

        Enfin publié, le rapport sur Orpea pointe de graves problèmes de dénutrition

        Agnès LeclairKeren Lentschner

        L'enquête de 520 pages de l'Igas et de l'IGF confirme les principales accusations portées contre le groupe d'Ehpad par Les Fossoyeurs. Le rapport met toutefois ces failles en perspective avec les difficultés de l'ensemble du secteur.

        Dix jours après avoir été remis au gouvernement, le rapport de l'Inspection générale des Finances (IGF) et celle des Affaires sociales (Igas) sur Orpea est enfin rendu public. Le gouvernement avait missionné l'IGF et l'IGAS le 1er février dernier, au lendemain de la publication de l'enquête de Victor Castanet, Les Fossoyeurs, qui dénonce un « système Orpea » fait de « rationnement » de protections et de repas, et de pratiques financières frauduleuses. Un livre qui a déclenché une vraie onde de choc dans l'opinion publique et la classe politique, notamment à la veille des élections présidentielles.

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        La publication du double rapport de l'Igas et de l'IGF avait fait l'objet d'une polémique ces dernières semaines. La ministre déléguée à l'autonomie Brigitte Bourguignon avait d'abord invoqué le « secret des affaires » pour justifier sa confidentialité avant d'accuser Orpea de s'opposer à sa publication. La classe politique et de nombreux acteurs du secteur s'en étaient émus. Le gouvernement avait finalement décidé de le publier au nom de la « transparence ».

        14 000 salariés et 228 Ehpad

        Le rapport de la « mission sur la gestion des EHPAD du groupe Orpea », qui compte 524 pages, a finalement été publié ce mardi matin dans son intégralité, à l'exception de certains éléments chiffrés pour des raisons liées à la concurrence. Il a été rédigé en cinq semaines par neuf membres de l'IGF et six de l'Igas. Ces inspecteurs se sont appuyés sur des investigations menées au siège du groupe, des visites « inopinées » d'un à deux jours de dix établissements dans six régions, des rapports passés des Agences régionales de santé sur plusieurs établissements, des rapports d'évaluation externe ainsi que des éléments comptables fournis par l'entreprise. Orpea compte environ 14 000 salariés et 228 Ehpad dans l'Hexagone, qui ont hébergé l'an passé 27 392 résidents.

        Globalement, le rapport final – qui compte six chapitres - reprend l'essentiel des conclusions du pré-rapport. Mais il semble que les réponses apportées par Orpea lors de la phase contradictoire aient permis de relativiser certaines accusations. À commencer par le recours à des auxiliaires de vie faisant fonction d'aides-soignantes. Les inspecteurs évoquent une pratique « répandue » dans de nombreux Ehpad et « mal appréhendée par l'État ». Sans disculper Orpea, ils pointent « les difficultés de recrutement et de fidélisation des personnels soignants » dans l'Hexagone. Même chose sur le taux d'encadrement (61,6 salariés pour 100 lits chez Orpea, contre 62,1 en moyenne dans les Ehpad privés) qui ne semble pas « exceptionnel au sein du secteur », selon les inspecteurs. Le rapport final blanchit l'entreprise sur la faible utilisation de couches. « La mission n'a notamment pas constaté de rationnement sur les protections », indiquent les auteurs. Il s'agissait de l'une des principales accusations contre Orpea portées par le livre de Victor Castanet.

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        En revanche, l'organisation « très centralisée » d'Orpea, que le groupe s'est engagé à changer au plus vite, est dénoncée par les inspecteurs. Ils décrivent en détail le fonctionnement du groupe, en particulier l' « autonomie limitée » des directeurs d'établissements. Tout recrutement doit ainsi être validé par la direction régionale. Le chef d'établissement est par ailleurs soumis à un « reporting budgétaire quotidien » pour « respecter les objectifs qui lui sont fixés en matière de masse salariale, de résultat net ou encore de taux d'occupation ». Une pression qui expliquerait le turnover élevé parmi les directeurs d'établissement : 10 à 15% quittent le groupe chaque année, et un tiers d'entre eux font l'objet de licenciements pour inaptitude.

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        Dénutrition modérée ou sévère

        La question de l'alimentation apparaît comme un des éléments les plus marquants du rapport. Plus de 52 % des résidents sont en dénutrition modérée ou sévère, indique-t-il. À titre de comparaison, ce taux s'élèverait à 30% des résidents en moyenne dans l'ensemble des Ehpad de France. Les grammages utilisés par les cuisiniers d'Orpea sont «significativement en deçà» des références des professionnels de santé pour les aliments contenant des protéines. «Jusqu'à 42 % pour la viande», notent les inspecteurs. Les collations entre les repas, importantes pour favoriser une alimentation suffisante chez les personnes âgées, ne sont pas proposées systématiquement, notamment la «collation nocturne». Des carences qui font écho aux rationnements décrits par Victor Castanet comme les «deux biscottes et pas trois» servies au petit-déjeuner. «Ces points de fragilité liés à la nutrition sont d'autant moins anodins que la population des résidents en EHPAD est très exposée au risque de dénutrition», rappelle le rapport.

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        Autre faille récurrente dénoncée dans le rapport, la gestion de la masse salariale du groupe fait partie d'une «stratégie d'optimisation» qui conduit à des niveaux d'encadrement «qui ne sont pas toujours à même de garantir le bien-être et la bientraitance des résidents». Avec 61,6 salariés pour 100 lits contre 62,1 en moyenne, le taux d'encadrement Orpea en 2019 s'avère légèrement inférieur à celui constaté en moyenne dans le secteur des Ehpad privés. Une pratique qui aboutit à une réduction du temps passé à s'occuper des personnes âgées. Sur cinq établissements Orpea, les inspecteurs ont calculé qu'un aide-soignant consacrait entre 50 minutes et 1 heure 20 à s'occuper d'un résident. Alors que les levers et les couchers, les toilettes, les changes ou les repas demandent un temps important, le taux d'encadrement est «incompatible avec l'ensemble de la réalisation de ces tâches». Le temps de toilettes, lui, était compris entre 15 et 24 minutes.

        La journée, et surtout la nuit, les appels des résidents restent parfois sans réponse. Leur sonnette d'alarme ne fonctionne pas toujours. Chutes, fausses routes lors d'un repas, voire risques de violence des résidents désorientés... : cette surveillance lacunaire «augmente donc le risque d'événements indésirables», constatent les inspecteurs. L'organisation des soins comporte «d'indiscutables fragilités» : absence de transmission entre les équipes, problèmes de traçabilité des médicaments, soins bucco-dentaires insuffisants...

        Recours aux CDD

        À l’instar des Fossoyeurs, la mission relève que des CDD ont été conclus «en remplacement de salariés inexistants» avec de faux noms et d'autres dans l'attente de l'arrivée de salariés jamais entrés en service. Des auxiliaires de vie sociale (AV) ont été recrutées pour remplacer des aides-soignantes (AS). Plus préoccupant encore, des personnes sans qualification ont même pu être directement recrutées en CDD pour s'occuper des résidents. De 2019 à 2021, le turn-over des personnels d'Orpea est «quasiment deux fois plus élevé que la moyenne du secteur», le recours aux CDD courts important et les licenciements non économiques sont plus nombreux qu'ailleurs.

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        Comme attendu, le rapport final étrille certaines pratiques financières d'Orpea, même si les montants incriminés semblent relativement faibles au regard des dotations publiques annuelles perçues. « Le processus budgétaire interne au groupe organise la mise en réserve d'une partie des forfaits soins reçus par les Ehpad », accusent les auteurs, et la « constitution d'excédents en fin d'exercice ». Ils pointent « les défaillances de la comptabilité analytique du groupe » et la difficile « sincérité des restitutions aux autorités de tutelle ». Entre 2017 et 2021, aucune trace des excédents des sections soins et dépendance n'a ainsi été retrouvée. Ce qui rend « impossible de vérifier si ces excédents sont effectivement et correctement affectés ».

        Quant aux commissions perçues par Orpea sur les achats de matériels médicaux, elles sont présentées par le groupe comme des redevances à la suite de « prestations » pour le compte de ses fournisseurs. Mais la mission estime qu'elles sont « imprécises » et qu'il « n'a pas été démontré que ces prestations constituaient une contrepartie réelle ».

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        Brigitte Bourguignon a annoncé le mois dernier des moyens de contrôle supplémentaires des Ehpad. Un renforcement que les auteurs du rapport jugent nécessaire compte tenu des capacités de contrôle limitées des ARS comme des départements, et leur champ restreint qui «ne permet donc pas d'exercer un contrôle plus global de groupes d'Ehpad comme Orpea ». Ils estiment que les « compétences des ARS gagneraient à être complétées par celles de l'inspection du travail ». Ils déplorent le manque de « missions d'inspection conjointes entre ARS et conseils départementaux ».

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        L'Humanité

        Mélenchon espère un duel avec Macron au second tour de la présidentielle

        Actu

        Le 20 mars, à Paris, la Marche pour la VIe République a rassemblé « plus de 100 000 personnes ». Le candidat FI appelle à faire du scrutin élyséen un référendum pour la retraite à 60 ans.

        Diego Chauvet

        «Si on est au deuxième tour, ce sera déjà une très belle victoire. Ça obligera Macron à affronter de vraies problématiques. » Pierre, la vingtaine, est monté de Lyon rejoindre la Marche pour la VIe République, organisée par la France insoumise, dimanche à Paris. Au même moment, sur le boulevard Beaumarchais, le candidat de l’Union populaire à la présidentielle fait son entrée dans le cortège sous les ovations de la foule. Malgré la virulence des attaques dont il est l’objet depuis l’invasion russe de l’Ukraine, Jean-Luc Mélenchon garde un soutien intact dans les rangs des insoumis et des sympathisants. Alors que les manifestants rejoignent la place de la République, la situation internationale qui bouleverse la campagne est évidemment dans toutes les têtes.

        Un grand coup de pression dans la campagne

        Manon, venue de Haute-Savoie, reconnaît que « ça a changé les choses, oui. Mais pour l’essentiel, ce sont des gens qui ne voulaient pas voter pour Mélenchon, et qui se sentent renforcés dans leurs positions. » Jean-Luc et Félix, eux, ont fait « dix heures de bus depuis Brest » pour être présents. Le premier est optimiste, persuadé que son candidat va l’emporter. Le second, lui, est conscient que, si le second tour peut être à portée, la marche vers la victoire est beaucoup plus haute… « Si on avait un mois de campagne de plus, peut-être que ce serait possible. Mais Macron, c’est un mur. C’est incroyable, il est à 33 % dans certains sondages. » La marche du 20 mars fait ainsi figure de grand coup de pression dans la campagne pour faire grimper le candidat d’ici au 10 avril. Car certains dans le cortège ont vraiment du mal à envisager un nouveau second tour entre Macron et Le Pen. C’est le cas de Christine, « militante depuis trente ans », qui dit qu’elle pourrait ne pas glisser un bulletin au nom du président sortant dans une telle configuration… Drapeau à la main, venue d’Île-de-France, elle se dit persuadée que « 90 % des gilets jaunes vont voter Mélenchon ».

        Smic à 1 400 euros net et blocage des prix

        Dans son intervention, le candidat FI leur a d’ailleurs adressé quelques signaux, promettant l’amnistie de tous ceux qui ont été condamnés, et l’indemnisation des victimes des violences policières en manifestation. Il s’est aussi déclaré en faveur du référendum d’initiative citoyenne, et de la fin de la monarchie présidentielle à travers la mise en place d’une Constituante pour une VIe République. Mais c’est surtout face au programme du président sortant que le député s’est positionné. Jean-Luc Mélenchon commence son discours en dédiant ce rassemblement « à la résistance du peuple ukrainien face à l’invasion russe », et aux « Russes courageux qui résistent dans leur propre pays ». Sortant du seul débat international qui domine la campagne depuis plusieurs semaines, il ouvre alors le feu sur la mesure la plus emblématique du programme d’Emmanuel Macron : la retraite à 65 ans. Il y oppose la retraite à 60 ans, qu’il promet de rétablir s’il est élu le 24 avril. Juste avant le discours, le coordinateur de la FI, Adrien Quatennens, le clamait : « Avec Jean-Luc Mélenchon au second tour, cette élection présidentielle vaudra un référendum pour la retraite. » « Une nouvelle fois, nous allons lui faire remballer sa réforme », promettait-il. « Ne vous cachez pas derrière les divergences entre les chefs et les étiquettes, c’est vous qui faites la différence », appuie ensuite le candidat à la présidentielle à l’intention des électeurs, notamment ceux qui, à gauche, hésiteraient encore sur le nom à glisser dans les urnes le 10 avril. Et d’en appeler à leur « responsabilité » : « Oui, ce vote est un référendum social, vous êtes prévenus », un vote pour faire barrage à « la retraite à 65 ans », lance-t-il à la foule.

         Une élection qui, parce qu’elle concentre tous les pouvoirs, nous permet de les renverser tous en même temps » jean-Luc Mélenchon

        Pour mobiliser encore au-delà de ses troupes rassemblées place de la République (plus de 100 000 personnes selon les insoumis), le candidat met aussi l’accent sur la rapidité avec laquelle de nouvelles « conquêtes sociales » pourraient être mises en place en cas de victoire. C’est « une élection qui, parce qu’elle concentre tous les pouvoirs, nous permet de les renverser tous en même temps ». Aussi, dès son arrivée au pouvoir, Jean-Luc Mélenchon promet un décret faisant passer le Smic à 1 400 euros net et le blocage des prix. Avec la retraite à 60 ans, « tout de suite, 830 000 personnes pourront partir jouir de leur temps libre », tandis qu’autant d’emplois seront libérés pour les jeunes. « Pas besoin de grèves coûteuses pour votre budget, ou de manif rendue dangereuse par le préfet Lallement », assure encore le candidat. Pour y parvenir, il reste trois semaines à la « tortue électorale », donnée entre 12 % et 14 % des intentions de vote selon les sondages, pour convaincre… une majorité de Français.

        Jean-Luc MélenchonPrésidentielle 2022réforme des retraitesunion populaire
        L'Humanité

        Présidentielle. Les mauvais coups que mijote Emmanuel Macron pour son deuxième mandat

        Enquête

        Le président de la République a annoncé sa volonté de briguer un nouveau mandat. Que prépare-t-il ? Réforme des retraites et des institutions, fin des 35 heures et attaques contre la Sécurité sociale au nom de la dette... S’il est réélu, Macron, aux manettes d’un deuxième quinquennat, va se lâcher. Le directeur général de l’Ifop, Frédéric Dabi, explique comment la situation de crise se transforme en arme politique pour l’actuel locataire de l’Élysée. décryptage et Entretien

        Aurélien Soucheyre

        Emmanuel Macron aura attendu le dernier moment pour se déclarer candidat à la présidentielle, à travers une lettre publiée jeudi soir dans la presse quotidienne régionale. Mais le président, très investi sur le sujet de la guerre en Ukraine, va-t-il seulement faire campagne ? Quel programme proposera-t-il aux Français ? Quels coups durs et coups de bluff leur réserve-t-il ? Macron n’a jamais renoncé à son projet de sape des fondamentaux démocratiques et sociaux. Décryptage.

        Qui propose quoi ? Comparez les programmes des candidats à l'élection présidentielle !

        La retraite pour les riches

        Dans sa missive, le chef de l’État se veut clair : « Il n’y a pas d’indépendance sans force économique. Il nous faudra donc travailler plus et poursuivre la baisse des impôts pesant sur le travail et la production. »

        « Bien sûr, il va falloir remettre les retraites sur la table », confirme d’emblée Roland Lescure, qui fait partie des députés LaREM qui travaillent au nouveau programme d’Emmanuel Macron. Soit l’une des réformes les plus impopulaires du quinquennat, abandonnée en pleine crise sanitaire au plus grand regret de Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, qui appelle sans cesse à la reprendre. « Il faut bien la relancer pour des raisons de dette et de financement », confirme Sacha Houlié, qui soumet lui aussi des idées en interne.

        La bataille des retraites est (à nouveau) déclarée

        Les arguments types déjà utilisés en 2018 et 2019 sont toujours là : « Aucune pension ne doit être sous les 1 000 euros. » Mais à partir de combien d’années de travail ? Les macronistes n’ont pas de réponse. Reste à savoir s’ils entendent reprendre le texte déjà adopté en première lecture, à coups de 49-3, ou non. « Il faut tout remettre à zéro et ne rien s’interdire, affirme Bruno Questel, député LaREM. Il faut faire davantage de coconstructions, même si la concertation avait duré dix-huit mois quand même avec Jean-Paul Delevoye. »

        L’ex-haut commissaire à la réforme des retraites, qui défendait un texte sans aucune garantie de montant de pension et d’âge de départ, avait dû démissionner après la révélation de ses liens étroits avec les assurances, très intéressées par une privatisation des retraites. Si le programme n’est pas encore ficelé, Macron lui-même s’est prononcé en novembre pour la suppression des régimes spéciaux et la possibilité de travailler plus longtemps. Concernant le temps hebdomadaire de travail, ses équipes parlent déjà d’en finir avec les 35 heures.

        Départ à 65 ans : Macron parti pour accélérer la casse sociale

        Des institutions verrouillées

        « Une autre réforme qu’il faut relancer, c’est celle des institutions », mesure Roland Lescure. Celle-ci avait été stoppée par l’affaire Benalla. Mais que contenait-elle ? Un renforcement accru de la verticalité de l’exécutif à travers l’affaiblissement d’un Parlement de plus en plus transformé en chambre d’enregistrement.

        « Je pense toujours qu’il faut réduire le nombre de députés et de sénateurs », affirme Sacha Houlié, qui souhaite également instaurer une dose de proportionnelle de 25 % pour les législatives. « Je suis pour la proportionnelle intégrale », prévient cependant Erwan Balanant, député Modem, qui défend ici une proposition chère à François Bayrou.

        Comment les deux partis les plus importants de la majorité dialoguent-ils pour préparer le programme de Macron ? « On travaille, mais c’est difficile de faire vivre une campagne qui n’existe pas vraiment », observe l’élu.

        Les marcheurs promettent néanmoins « d’innover pour faire vivre la démocratie, comme lors du grand débat national et lors de la Convention citoyenne pour le climat ». Deux innovations, en effet. Mais les cahiers de doléances des gilets jaunes et les recommandations des citoyens tirés au sort lors de la Convention sur le climat ont été jetés aux orties.

        Enfumage sur l’énergie

        Le président sortant a annoncé depuis Belfort vouloir renforcer le nucléaire : « Je souhaite que six EPR2 soient construits et que nous lancions les études sur la construction de huit EPR2 additionnels ».

        Dans son courrier de candidature, il plaide également pour « continuer d’investir dans notre innovation et notre recherche afin de placer la France en tête dans les secteurs comme les énergies renouvelables, le nucléaire, les batteries, l’agriculture, le numérique, ou le spatial ». Le tout afin de « devenir une grande nation écologique, celle qui la première sera sortie de la dépendance au gaz, au pétrole et au charbon ».

        « Décarboner l’énergie est un enjeu majeur et non négociable, mais celui du contrôle public de la production et de la distribution de l’énergie l’est tout autant », fait valoir Sébastien Jumel. Le député PCF fustige un président « qui essaie de rattraper ses erreurs juste avant le scrutin présidentiel ». Après avoir laissé General Electric acheter l’essentiel d’Alstom, le chef de l’État s’est réjoui du rachat des turbines Arabelle par EDF. Et Bruno Le Maire a même déclaré qu’une nationalisation d’EDF « ne doit pas être écartée ».

        « En réalité, ce gouvernement a volontairement affaibli EDF et le risque de voir démantelée cette structure primordiale est réel. Elle pourrait être découpée comme l’a été la SNCF. De plus, il laisse totalement les énergies vertes et renouvelables au privé », ajoute le parlementaire communiste. Derrière les coups de com de l’exécutif se cache un véritable risque de privatisation accrue de la filière, quand bien même les macronistes reprennent de plus en plus l’expression de « souveraineté énergétique », notamment depuis l’invasion russe en Ukraine.

        Une grande attaque contre la Sécu

        L’Humanité avait révélé que la Macronie voulait supprimer toutes les références au budget de la Sécurité sociale dans la Constitution, avant de faire marche arrière.

        Elle parle désormais de mettre en place une « grande Sécu ». L’idée, sur le papier, est alléchante : la prise en charge par l’assurance-maladie de toutes les dépenses de santé, y compris celles jusque-là dévolues aux complémentaires. Sauf qu’en réalité, le projet entend instaurer un « panier de soins » limité, ainsi qu’un « périmètre remboursable » au-delà duquel les dépenses seront… à la charge individuelle des patients ! Il s’agira donc avant tout d’un beau cadeau aux assurances privées, bien loin de tout esprit mutualiste.

        Grande sécu, grosse manip’

        D’ailleurs, le rapport remis sur la « grande Sécu » invite à la « régulation » des dépenses, soit une réduction des dépenses publiques et sociales de santé. Et au lieu de lever les exonérations de cotisations sociales (75 milliards d’euros par an sont ici à récupérer !) et de taxer le capital, le rapport n’évoque comme source de financement que la TVA et la CSG, soit essentiellement les poches des Français.

        Du reste, concernant les aides sociales telles que le RSA, les APL ou l’ancienne prime d’activité, elles pourraient se voir fusionnées au sein d’un « filet de protection » unique. Mais la Macronie ne précise ni les montants ni les personnes concernées.

        En débat Financement, mutualisme, accès aux soins. Comment répondre au projet de « Grande Sécurité sociale » ?

        Les services publics dans le viseur

        Les marcheurs parlent désormais de « refonder l’école et l’hôpital » après leur avoir fait tant de mal. Le président promet ainsi que la « priorité sera donnée à l’école et à nos enseignants, qui seront plus libres, plus respectés et mieux rémunérés », et qu’en « matière de santé, nous opérerons la révolution de la prévention et ferons reculer les déserts médicaux ». « Il faut mettre des moyens massifs. Dans les années 1980, un professeur en début de carrière touchait 2,3 Smic. Aujourd’hui, c’est 1,2 Smic, ce n’est pas normal », assure l’élu LaREM Sacha Houlié. « L’Élysée parle surtout de supprimer le Capes et le recrutement à vie dans l’éducation nationale. L’idée, c’est encore une fois de casser la fonction publique, de remplir les établissements de vacataires et d’affaiblir l’école de la République », s’inquiète Pierre Dharréville, député PCF.

        Même son de cloche pour l’hôpital et les Ehpad : « Nous investirons pour permettre à chacun de vivre le grand âge à domicile tant qu’il le peut, pour rendre les maisons de retraite plus humaines », écrit Emmanuel Macron. « L’attitude de surprise de l’exécutif devant le scandale Orpea est révoltante, s’insurge le parlementaire marseillais. Cela fait des années que nous dénonçons cette situation.

        Quelles préconisations du rapport Fiat-Iborra ont été retenues par LaREM sur le sujet ? Quasiment aucune. » Quant à la cinquième branche de la Sécu dédiée à la dépendance, elle a bien été créée pour 2022, mais sans pour autant être financée. Les services publics pourraient également trinquer au motif que Bruno Le Maire exclut « toute idée de nouvelle recette fiscale pour financer l’amortissement de la dette », et préconise surtout une baisse de la dépense publique.

        Vers un durcissement sécuritaire

        Le nombre de personnes mutilées en manifestations n’avait jamais été aussi fort depuis le départ de De Gaulle. L’hôte de l’Élysée, qui a fait réprimer par la violence les revendications sociales des gilets jaunes, a également commencé à privatiser les missions de police avec la loi de sécurité globale. « Parce que le respect des lois n’est pas négociable, nous poursuivrons l’investissement dans nos forces de sécurité et notre justice », assure le président-candidat dans un paragraphe de sa lettre à la rhétorique toute sarkozyste, où il évoque « une histoire, une langue, une culture que, lorsque l’on est français, on se doit de connaître, d’aimer, de partager ».

        Il a annoncé pour 2022 son intention d’augmenter de 1,5 milliard d’euros le budget du ministère de l’Intérieur, de lutter contre « l’intolérable combat que certains mènent contre les forces de l’ordre » et de simplifier les mesures pénales. Si l’exécutif n’a pas pu mettre en place l’interdiction qui devait être faite à tous de filmer la police, il entend mieux « encadrer » la présence des journalistes en manifestation, et n’a pas renoncé à la surveillance par drones, malgré les avis du Conseil d’État. La multiplication des états d’urgence, des interdictions de manifester et le renforcement permanent des pouvoirs des préfets interrogent de plus en plus quant à la nature du régime. Réélu, Macron se sentirait autorisé à aggraver cette dérive.

        Frédéric Dabi : « Une campagne figée sous l’effet drapeau qui bénéficie au sortant »

        La déclaration de candidature du chef de l’État intervient dans un contexte de guerre inédit pour une élection présidentielle. Le directeur général de l’Ifop, Frédéric Dabi, explique comment la situation de crise se transforme en arme politique pour l’actuel locataire de l’Élysée et le place en position de force.

        C’est en pleine guerre qu’Emmanuel Macron vient de se déclarer officiellement pour la présidentielle. Quelles conséquences peut avoir ce contexte sur sa candidature ?

        C’est une situation inédite, jamais nous n’avions connu de crise si aiguë si près de la présidentielle. Et elle bénéficie clairement à Emmanuel Macron. Il est passé en moins d’une semaine de 26 à 29 % d’intentions de vote et relègue à plus de 12 points ses premiers poursuivants. Cette progression est due à ce que j’appelle « l’effet drapeau » : dans un contexte de crise, beaucoup de Français resserrent les rangs autour du président de la République. Cela a été un peu le cas lors du Covid, mais cette fois c’est particulièrement spectaculaire. Cette guerre exacerbe une logique de distinction en faveur du locataire de l’Élysée. Cela signifie que nombre d’électeurs n’imaginent pas un autre candidat faire mieux que lui à sa place. Les enjeux internationaux font partie de la panoplie présidentielle. Quand, en 2012, nous interrogions les futurs électeurs pour savoir s’ils pensaient que François Hollande ferait mieux que Nicolas Sarkozy, le prétendant socialiste devançait le chef de l’État sortant en tout domaine sauf sur la dimension internationale. De surcroît, Emmanuel Macron est préservé d’un sentiment de fin de règne qui peut nuire au sortant, parce que, par la force des choses, il peut tous les jours montrer qu’il est en action. En outre, cet effet drapeau fige la campagne et empêche pour l’instant l’émergence d’autres thématiques qui pourraient le gêner.

        En 2017, le candidat Macron faisait campagne sur le thème « et de droite et de gauche ». Cinq ans plus tard comment se compose son électorat ?

        Contrairement à ce qui a pu être dit, on observe une certaine continuité. En 2017, Emmanuel Macron a capté presque 50 % de l’électorat 2012 de François Hollande, un électeur de Nicolas Sarkozy sur cinq et tous ceux de François Bayrou. En 2022, il conserve trois quarts de son électorat de 2017 et prend 10 % de celui de Jean-Luc Mélenchon, 24 % de celui de Benoît Hamon, et 27 % de celui de François Fillon. Même si les Français ont le sentiment que sa politique est de droite, son équation « électorat », qui consiste à capter des votants de chaque bord, mise à mal pendant le mouvement des gilets jaunes ou avant le Covid, fonctionne désormais peu ou prou. Et cette crise si singulière va sans doute la favoriser.

        En revanche, l’implantation locale, concernant les élus comme le parti LaREM, a assez peu fonctionné. Cela peut-il être un handicap pour la constitution d’une majorité ?

        À l’issue de cette longue séquence électorale 2017-2022, on voit que le dégagisme qui a marqué le quinquennat de François Hollande ne s’est pas poursuivi. Mais aussi que coexistent un champ politique national dominé par Emmanuel Macron et Marine Le Pen, et un espace local où les partis traditionnels PCF, PS, LR, UDI ont plutôt bien tenu. Néanmoins, cette dernière donnée ne posera aucun souci au chef de l’État dans la course à l’Élysée. Aux législatives, cela peut avoir des conséquences si des députés En marche élus en 2017 se représentent. Mais n’oublions pas l’effet de souffle lié à une victoire à la présidentielle. Il est, pour l’heure, difficilement mesurable mais il devrait quand même lui assurer, s’il était réélu, un avantage sans doute décisif.

        Emmanuel Macronbilan macronÉducation nationaleSanté
        Le Figaro

        Pour son projet pharaonique de constellation de satellites, Bezos signe la plus grande commande de fusées spatiales de l'histoire

        Véronique Guillermard

        DÉCRYPTAGE - Le patron d'Amazon et de Blue Origin achète 83 lanceurs, dont 18 Ariane 6 à Arianespace, pour déployer les 3236 satellites de sa constellation d'internet haut débit Kuiper.

        Colorado Springs, ce mardi 5 avril. Un jour qui fera date dans l'histoire spatiale. Jeff Bezos, fondateur d'Amazon et de Blue Origin, a signé, dans le cadre du 37e symposium spatial organisé sur place, la plus grande acquisition commerciale de fusées de l'histoire. Elle porte sur l'achat de 83 fusées, dont l'européenne Ariane 6 ainsi que deux lanceurs américains : le New Glenn, son propre lanceur réutilisable développé depuis 2015, et Vulcan, sur lequel travaille depuis 2016 United Launch alliance (ULA), une coentreprise formée par Boeing et Lockheed Martin. Ces trois fusées seront en charge du déploiement des 3236 satellites de Kuiper, la constellation géante, d'ici à cinq ans.

        « Le Projet Kuiper fournira l'internet haut débit abordable à des dizaines de millions de clients, dont les foyers individuels, les écoles, les hôpitaux, les entreprises, les organismes gouvernementaux, les équipes de secours et les opérateurs mobiles, dans des régions non couvertes ou mal couvertes à travers le monde entier », déclare Dave Limp, senior vice président, Amazon Devices & Services.

        Un autre contrat a aussi été signé avec le suisse Beyond Gravity (ex-Ruag Space) pour développer un système de distribution à bas coût pour déployer les satellites. Amazon conçoit pour sa part tous les composants de Kuiper, des satellites, OTB, aux petits terminaux d'accès à prix « abordable » en passant par les stations de communications terrestres sécurisées. Lancé en 2019, le Projet Kuiper est doté d'un budget de 10 milliards de dollars. Il s'appuiera sur le réseau logistique et opérationnel mondial d'Amazon et de son cloud, Amazon Web Services (AWS).

        Contrat historique pour Ariane 6

        Arianespace signe un contrat qui porte sur la fourniture de 18 Ariane 6, à raison de six par an entre 2023 et 2026. Il s'agit de la première et de la plus importante commande remportée à l'internationale par le successeur d'Ariane 5. « C'est le contrat de la décennie pour Ariane 6, comme l'avait été le contrat OneWeb lors de la précédente décennie. Il couronne plus de deux ans de travail. Il marque le succès d'une équipe européenne intégrée, associant les équipes d'Arianespace et celles d'Ariane Group, en lien avec les fournisseurs du programme, ainsi que l'Agence spatiale européenne (Esa), qui a soutenu le nouveau modèle d'exploitation d'Ariane 6, sous l'impulsion conjointe de la France, de l'Allemagne et de l'Italie », réagit Stéphane Israël, président d'Arianespace.

        La commande Kuiper représente « un grand vote de confiance envers notre nouveau lanceur. Cette journée marque un succès décisif pour le programme Ariane 6 et toute sa chaîne de valeur en Europe », souligne le président d'Arianespace. Ce dernier ne dévoile pas le montant du contrat. Il précise que cette commande, est plus importante, en valeur, que celui signé avec OneWeb pour 21 lancements Soyouz en 2015, pour un montant « supérieur à 1 milliard mais inférieur à 2 milliards de dollars ». Entre 30 et 39 satellites Kuiper seront embarqués à bord d'Ariane 64, dont 16 exemplaires utiliseront 4 boosters (P120C+) à propulsion solide encore plus puissants, à chaque lancement. La fusée européenne déploiera donc entre 540 et 702 des 3 236 satellites de Kuiper.

        Accélérer le déploiement de Kuiper

        Kuiper Systems, filiale de Blue Origin en charge du programme, a aussi commandé 38 Vulcan, dont il fournit le moteur BE-4 à ULA et 12 New Glenn. Aucune des trois fusées sélectionnées n'a encore volé. Ariane 6 et le New Glenn doivent réaliser leur vol inaugural au dernier trimestre 2022 et Vulcan, successeur des fusées lourdes Atlas V et Delta, doit décoller pour la première fois en 2023. Aussi, Kuiper Systems a acheté deux lancements à la start-up américaine ABL Space pour placer en orbite deux satellites de démonstration, avec sa fusée RS1, au 4e trimestre 2022. Si les tests sont concluants, alors les premiers satellites opérationnels seront lancés par ULA, qui a signé en avril 2021, 9 lancements à bord de la fusée Atlas V, Vulcan prenant le relais dès qu'elle est prête. Avec ce contrat, ULA qui ne travaillait que pour la Nasa et le Pentagone, voit sa stratégie de diversification sur le marché commercial, récompensée.

        L'objectif de Jeff Bezos est d'aller vite, en sécurisant des capacités de lancements auprès de plusieurs partenaires. « Cette approche réduit les risques liés à l'immobilisation des lanceurs et permet à Amazon de bénéficier de prix compétitifs sur le long terme, ce qui se traduit par des économies que nous pouvons répercuter sur nos clients. Ces fusées lourdes et de grande taille nous permettent également de déployer une plus grande partie de notre constellation avec moins de lancements, ce qui simplifie notre calendrier de déploiement », explique Rajeev Badyal, vice-président Technologie du projet Kuiper chez Amazon, ex-haut cadre de Starlink recruté par Jeff Bezos.

        Ariane 6, parfaitement adaptée aux constellations

        En utilisant en parallèle Ariane 6, le New Glenn et Vulcan, Kuiper atteindra rapidement une masse critique en orbite, pour distribuer les premiers services de la constellation. Jeff Bezos accélère car il a l'obligation de lancer au moins 50% de ses satellites d'ici à 2026 et le solde d'ici à 2029 s'il ne veut pas perdre les fréquences que lui a accordées l'agence américaine des télécoms (FCC) en 2020. En outre, le fondateur d'Amazon est marri d'avoir pris du retard sur Elon Musk, dont la constellation Starlink, est opérationnelle depuis 2020, avec une flotte de 2000 satellites (sur 12.000 au terme de la première phase). SpaceX qui avait répondu à l'appel d'offres de Kuiper Systems, n'a pas été retenu. Pour des raisons objectives mais aussi personnelles tant la détestation est forte entre les deux « space barrons », comme ils sont surnommés aux États-Unis.

        Pour Arianespace, ce contrat est une immense source de fierté. Après la perte des 5 dernières missions OneWeb, contraint de se tourner vers SpaceX, pour achever le déploiement de sa constellation (428 satellites sur 648 ont été lancés par Arianespace) d'ici à fin 2022, en raison de l'arrêt de l'activité de Soyouz en Guyane et à Baïkonour décrété par la Russie, en représailles des sanctions européennes prises depuis l'invasion de l'Ukraine, Arianespace rebondit de façon spectaculaire. « Ce contrat prouve qu'Ariane 6 est parfaitement adaptée pour déployer de grandes constellations, avec son moteur ré-allumable Vinci et son module auxiliaire de propulsion APU, qui permettent de séparer les satellites en séquence et sur des plans d'orbite différents, comme ce sera le cas pour Amazon », souligne Stéphane Israël. « Le pari pris en 2014 par Ariane Group et Arianespace de développer une grosse fusée, très capacitaire et dotée d'un étage supérieur versatile, est validé. Nous n'aurions pas pu répondre à cette offre si nous avions conservé la version d'Ariane 6 moins puissante et moins évolutive qui avait été initialement envisagée, » ajoute le président d'Arianespace.

        Deux ans de négociations

        Les équipes européennes savourent leur succès après une campagne intense, qui s'est déroulée sur deux ans, ponctués de négociations à distance car « sous Covid-19 », selon l'expression du patron d'Arianespace. Et qui a été en butte au scepticisme de certains sur le thème du « cela ne marchera jamais » ! Tout a commencé en 2019. Wiener Kernisan, patron du bureau de Washington d'Arianespace, identifie l'opportunité commerciale offerte par la future constellation de Jeff Bezos. « Je crois que nous allons y passer du temps », lâche cet américain d'origine haïtienne, parfaitement francophone. Ce dernier sera la cheville ouvrière de l'équipe, qui embarque une cinquantaine de personnes issues de la filière spatiale européenne. Parmi eux, Antonin Ferri, directeur commercial lanceurs chez Ariane Group et Emmanuel Franc, directeur commercial d'Arianespace, depuis 2018, ont joué un rôle clef. L'État se mobilise également.

        Début 2020, juste avant la déferlante de Covid-19 sur le monde, une petite équipe d'Amazon débarque discrètement à Kourou en Guyane. Visite des installations, rencontres avec les équipes du Centre spatial, dialogue soutenu avec Arianespace et Ariane Group. Tout se passe bien. Les « Amazon Boys » repartent à Seattle, siège de Blue Origin, après avoir montré un fort intérêt. L'affaire se cristallise l'été dernier, en marge de la Satellite Week de Washington. « C'est à ce moment que nous avons convergé pour atteindre un point d'équilibre entre la demande du client et un scénario ambitieux mais réalisable de montée en cadence d'Ariane 6 », résume Stéphane Israël. « Ce fut un exercice exemplaire de cohésion de la famille européenne, réalisé avec le soutien total d'Airbus et de Safran, les actionnaires d'Ariane Group », se félicite le président d'Arianespace.

        Négocier la phase 2

        Côté européen, l'objectif est de gagner ce contrat prestigieux avec Jeff Bezos mais sans saturer les capacités d'Ariane 6. « Nous devions être attentifs à préserver les créneaux de lancements de nos autres clients déjà en carnet de commandes, totalisant 11 fusées, tout en en réservant pour de futures missions institutionnelles et des opportunités commerciales, qu'il s'agisse des gros satellites géostationnaires (GEO, à 36.000 km de la Terre) ou d'autres constellations », se rappelle Stéphane Israël. De bonne source, Jeff Bezos aurait souhaité acheter davantage d'Ariane 6 dont la cadence de production a été fixée à 12 exemplaires par an. Mais d'ores et déjà, les équipes d'Arianespace veulent écrire la suite de l'histoire avec Jeff Bezos et travaillent sur la prochaine phase de kuiper.

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        Victoire pour les victimes des prêts en francs suisses

        La Cour d’appel de Paris s’est alignée sur une décision de la Cour de Justice de l’Union européenne reconnaissant le caractère abusif de ces prêts

        Aucun risque de pénurie alimentaire en France avant l'été, selon Leclerc

        Michel-Edouard Leclerc appelle les consommateurs à ne pas surstocker inutilement. Le PDG du groupe Leclerc ne voit pas de risque de pénurie avant l'été mais prévoit une hausse de l'inflation.

        L'État allemand prend temporairement le contrôle de la filiale de Gazprom

        L'agence fédérale des réseaux va devenir l'administrateur de Gazprom Germania.

        Le Figaro

        Le fisc sur la piste des piscines dissimulées

        Marine Richard

        RÉCIT - Les services de l’État ont recours à un logiciel d’intelligence artificielle dont les erreurs irritent les propriétaires.

        Le printemps est timide et le temps où les piscines seront remises en service semble encore loin. En attendant le plaisir du premier plongeon, ce sont les agents du fisc qui ont les yeux rivés sur les bassins privés: ils traquent sans pitié les piscines non déclarées pour le paiement de la taxe foncière. Des enquêtes faites désormais à l’aide d’un logiciel d’intelligence artificielle dont la fiabilité est mise en doute par des géomètres eux-mêmes.

        Pour détecter automatiquement ces piscines non déclarées, la Direction générale des finances publiques (DGFiP) développe en effet un outil en interne avec Google et la société Capgemini dans neuf départements pilotes: les Alpes-Maritimes, le Var, les Bouches-du-Rhône, l’Ardèche, le Rhône, la Haute-Savoie, le Morbihan, le Maine-et-Loire et la Vendée, depuis début 2021. L’objectif est de généraliser ce logiciel, dont le budget est chiffré à environ 24 millions d’euros selon les syndicats, à l’ensemble des départements d’ici l’automne 2022, sous réserve de résultats probants obtenus dans les départements pilotes.

        Des bâches prises pour des piscines

        Ce système s’appuie sur des prises de vues aériennes de l’Institut national de l’information géographique et forestière, les analyse et repère les piscines existantes. En théorie du moins. Car, en pratique, le taux d’erreur s’avère assez élevé. Il serait de 30 % selon la CGT Finances publiques. La DGFiP, qui dépend de Bercy, souligne que «le pourcentage d’erreur évoqué est variable selon les départements et en phase de test. Cela ne préfigure pas du tout des performances finales de l’outil.»

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        Quels types d’erreurs ont été remarqués? «Des bâches agricoles, puisqu’elles sont bleues, ont été détectées comme des piscines», assure Frédéric Scalbert, secrétaire national de la CGT Finances publiques au Figaro, confirmant une information du Parisien. «De même, des panneaux solaires, dès lors que leur surface est importante, ont été assimilés à des piscines», poursuit-il. Damien Robinet, secrétaire national du syndicat Solidaires Finances publiques, renchérit: «Des bacs industriels qui servent à contenir des liquides sont aussi considérés à tort comme des piscines.»

        Des erreurs de calibrage ont également été constatées: «Le logiciel détectait une piscine de 56 mètres carrés alors qu’elle n’en mesurait que 28. La taxe foncière du propriétaire concerné peut alors varier du simple au double», pointe Frédéric Scalbert. Le surcoût moyen de la taxe foncière est d’une dizaine d’euros du m², soit un peu plus de 300 euros annuels pour une piscine de 4 mètres sur 8. Toutefois, la DGFiP affirme qu’en ce qui concerne «la surface de la piscine calculée par l’algorithme, pour le calcul de l’imposition, l’administration retient la surface déclarée par le propriétaire, ou, à défaut de déclaration, la surface calculée par un opérateur à l’appui de la prise de vue aérienne. Les surfaces calculées par l’algorithme ne sont donc pas retenues pour le calcul de l’imposition.»

        Ce taux de fausses détections, évalué à 30 %, ne prendrait pas en compte les oublis du logiciel. «On constate aussi des trous dans la raquette. Si des ombres portées par des arbres ou même par la maison elle-même cachent la piscine, le logiciel peut ne pas détecter sa présence», souligne Frédéric Scalbert. «Le principe de l’intelligence artificielle est qu’elle “apprend” et s’enrichit au fur et à mesure. Il est donc normal qu’il y ait des ajustements, notamment en phase d’expérimentation», rétorque la DGFiP.

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        Pour vérifier les données du logiciel, les géomètres du fisc ne quittent pas leur bureau. «On procède à une analyse uniquement depuis notre ordinateur. La photo n’est pas suffisante», déplore Claire Sarrail, géomètre représentant la CGT Finances publiques. «Il s’agit d’une volonté politique de montrer qu’il est faisable à terme de ne plus envoyer les géomètres sur le terrain et ainsi de se passer d’eux», affirme Frédéric Scalbert, qui dénombre 116 postes vacants parmi les géomètres. Ce à quoi la DGFiP répond que cet outil permet de regarder «là où les géomètres n’ont pas le droit d’aller» (à savoir à l’intérieur du domicile du contribuable, NDLR). «À ce stade de l’expérimentation, ce sont des lettres de demandes d’information qui sont envoyées aux contribuables et non des lettres de redressement», déclare la DGFiP, qui se veut rassurante. Elle affirme que cette phase expérimentale est une «phase de dialogue» et que «les contribuables auront encore la possibilité de contester et de faire une réclamation», une démarche supplémentaire pour les propriétaires donc.

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        SEGOVIA

        La Real Fábrica de Cristales es el único centro en España que transmite esta técnica ancestral que, desde el pasado 23 de marzo, aspira a convertirse en patrimonio cultural de la Unesco. Entramos en sus talleres y museo, con brillantes vidrieras y piezas del siglo XVIII

        “La elaboración del vidrio soplado no ha cambiado mucho desde la época de los romanos”, asegura Alba Martín, quien desde el pasado mes de diciembre enseña a 15 nuevos aprendices esta técnica ancestral –se estima que apareció en Siria en torno al siglo I antes de Cristo– en la escuela de la Real Fábrica de Cristales de La Granja (Segovia), centro de la que ella misma fue alumna hace casi dos décadas, y el único en España que transmite actualmente este arte milenario. El preciso manejo de horno, caña, ferre y bancal –las herramientas básicas, ya usadas también por los romanos– por sus maestros sopladores, prácticamente magia a ojos de cualquiera, fueron declarados patrimonio cultural inmaterial por el Gobierno español en julio de 2021.“Es un oficio que corre el riesgo de quedar en el olvido”, advierte Paloma Pastor, directora del Museo Tecnológico de la Real Fábrica de Cristales, abierto de nuevo al público tras las restricciones pandémicas, y en cuya visita guiada se puede conocer y contemplar, in situ, tan fascinante proceso creativo.

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        El momento no puede ser más oportuno: el pasado 10 de febrero se inauguró el Año Internacional del Vidrio, con el que la ONU pretende sensibilizar sobre la importancia económica, tecnológica y social de este material, “uno de los más versátiles y transformadores de la historia”, según la institución, y cuya técnica artesanal de soplado aspira, desde el 23 de marzo, a entrar en la lista de patrimonio cultural de la Unesco.

        “Quienes nos visitan se quedan francamente sorprendidos por la dimensión y la importancia que tiene el edificio”, asegura Pastor. Quizá porque la llamada nave de hornos, que inicia el recorrido por el museo de la Real Fábrica de Cristales, parece, a primera vista, más una iglesia que una factoría. Nos adentramos en el mismo pabellón que José Díaz Gamones, arquitecto del Real Sitio, proyectó en 1770 a las afueras de La Granja por encargo de Carlos III. Un espacio diáfano, de gruesos y altos muros blancos, con ventanas de medio arco por las que se cuela un radiante sol invernal. De planta basilical, con tres naves y dos cruceros coronados por sendas cúpulas, se trata de un magnífico ejemplo de arquitectura industrial europea de carácter regio, declarado Bien de Interés Cultural, que justifica una visita a esta localidad segoviana, a los pies la sierra de Guadarrama.

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        Cuestión de seguridad

        “En1770 se encargan a la Real Fábrica de Cristales de La Granja una serie de espejos de grandes dimensiones para el Salón del Trono y el Salón de Gasparini, en el Palacio Real de Madrid, pero surge un problema”, explica Paloma Pastor. Concretamente un incendio en la factoría de vidrios planos original, creada en 1727 por Felipe V dentro del pueblo de La Granja, que puso en riesgo a las viviendas cercanas. “Por eso, y porque ya había una necesidad de ampliar la fábrica, se decide construir una nueva planta extramuros”. Pero si hasta entonces los hornos tenían cubiertas de madera, en este caso se construyen con ladrillo y se ubican bajo altas cúpulas –la reconstrucción de uno de ellos, de planta circular, recibe ahora a los visitantes–, “todo dirigido a garantizar la seguridad del nuevo edificio”, añade Pastor.

        La respetuosa rehabilitación de la nave original, a cargo de Ignacio de las Casas, acoge la colección tecnológica del museo; 16.000 metros cuadrados dedicados a la evolución técnica del vidrio soplado en España, partiendo de lo más elemental, su materia prima (arena de sílice, tan abundante en esta zona), o el óxido de plomo, elemento “que diferencia al vidrio del cristal”, anuncia la directora, “que le aporta ese brillo y sonido, su valor añadido”. También se expone maquinaria empleada históricamente en la fábrica, como molinos con muelas de granito “para machacar y tamizar las mezclas”, detalla Pastor; las grandes mesas de vaciado que permitieron elaborar los espejos demandados por la corte borbónica –incluso uno tan voluminoso que, según la tradición, Carlos III podía verse reflejado montado a caballo–; prensadoras de brazo incorporadas en el siglo XIX, o un grupo electrógeno Hispano-Suiza empleado cuando había cortes en el suministro eléctrico. El broche lo pone un Cristo de la casa Maumejean “que se expuso en la Exposición Internacional de Artes Decorativas de París en 1925”, cuenta Paloma Pastor, y que forma parte del valioso fondo de vidrieras que atesora el museo de esta familia de artesanos franceses, autores, entre otras, de las que cubren la cúpula del hotel Palace de Madrid o el Patio de Operaciones del Banco de España.

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        Arte en directo

        Antes de ver el resto de la colección Maumejean, la sala dedicada al Cristal de La Granja (piezas de estilo centroeuropeo del siglo XVIII) o la de vidrio contemporáneo, con una recreación vítrea de Las meninas de Velázquez (obra de Kazue Taguchi), hay que salir al Patio de la Leña –originalmente el fuego de los hornos era alimentado con madera de los bosques de Valsaín– para ver en vivo la pericia de los artesanos de la Real Fábrica de Cristales. A través de una pasarela, los visitantes acceden al taller de soplado, donde maestros y oficiales dan forma a las piezas que se venden en la tienda de la factoría. Maravilla contemplar cómo una pequeña bola incandescente y anaranjada extraída del horno, a unos 1.130 grados, con el extremo de la caña se convierte, a base de moldeado y soplado, en una pieza de cristal brillante que se introduce después en el arca de recocido. En este segundo horno, alargado y con una cinta transportadora en su interior, las creaciones se enfrían durante ocho horas –pasando de 500 grados a temperatura ambiente– conforme avanzan hasta salir por el otro extremo.

        Solo entonces pueden cogerse con la mano y pasan a la sala de talla, también accesible desde el patio, donde apostados frente a sus tornos un equipo de cinco expertos talladores cortan, pulen, decoran y desechan las creaciones que no alcanzan el estándar de calidad de la factoría. “Para nosotros el protagonista es el cristal”, aclara Elena Arenal, responsable de comunicación de la Real Fábrica; transparencia y mucho brillo son los rasgos que definen al cristal de La Granja. “Detrás de cada pieza”, añade Paloma Pastor, “hay un proceso humano, un oficio que requiere más de diez años de aprendizaje, y si no ponemos esto en valor, si no se entiende, desaparecerá”.

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        Para evitarlo, la Real Fábrica de Cristales de La Granja, que junto a la mallorquina Gordiola conservan una tradición con más de tres siglos de historia en España, ha retomado la formación (con certificado de profesionalidad) de las técnicas de soplado y colada en molde en su escuela taller, fundada en los años noventa y en la que antiguos alumnos como Alba Martín son ahora profesores. A pesar de la pandemia, la Real Fábrica ha impulsado también –a golpe de Zoom, reconoce Paloma Pastor–, junto al Ministerio de Cultura y centros de otros cinco países europeos (Alemania, Finlandia, República Checa, Francia y Hungría), el proyecto para que el soplado de vidrio sea reconocido patrimonio cultural de la Unesco. “Es una candidatura más amplia, que incluye las técnicas de decorado y soplete”, detalla Pastor, y que pretende sensibilizar sobre el “valor de la exclusividad que tiene la artesanía”, sintetiza, “eso es lo que hay que transmitir a la humanidad”. Una tradición que, en más de dos milenios, apenas ha cambiado.

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        L'Humanité

        Départ à 65 ans : Macron parti pour accélérer la casse sociale

        Actu

        La majorité a présenté, jeudi 10 mars, sa future réforme en cas de second mandat. Avec un report de l’âge légal de départ à la retraite – comme le proposent Valérie Pécresse et Éric Zemmour – affiché comme indispensable pour faire face à des « difficultés de financement » et à l’allongement de l’espérance de vie. Des arguments fallacieux.

        Florent LE DU

        Cinq ans de plus pour finaliser la destruction de notre modèle social. Deux ans après avoir renoncé à sa réforme des ­retraites pour cause de crise sanitaire, le président-candidat promet aux travailleurs un scénario encore plus sombre en cas de second mandat : attendre 65 ans pour partir à la retraite à taux plein. Exit la proposition de fin 2019 d’introduire un « âge pivot » qui n’avait pas valeur de couperet à 64 ans, le chef de l’État veut bien repousser au-delà de 62 ans l’âge légal de départ, comme Valérie Pécresse (65 ans) et Éric Zemmour (64 ans).

        « C’est une réforme de responsabilité et de justice », a osé le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, jeudi. Les arguments fallacieux ne manqueront pas pour défendre cette « réforme prioritaire » qui doit se faire progressivement, jusqu’à 2032. Le 9 novembre, Emmanuel Macron avait ainsi prévenu qu’il faudrait « travailler plus » afin de « préserver les pensions de nos retraités ». Comme ses concurrents de droite et d’extrême droite, la majorité présente le report de l’âge de départ comme le seul moyen « d’équilibrer l’ensemble du système », comme l’a soutenu Richard Ferrand, président de l’Assemblée nationale. Mais réformer le financement des retraites est d’abord une question de choix politique. « Les difficultés dont parle la majorité sont dues aux critères capitalistes qui dictent notre gestion de l’économie en voulant toujours faire baisser le coût du travail et des cotisations pour laisser plus de place aux profits », explique l’économiste communiste Denis Durand. Pour Jean-Marie Harribey, ancien coprésident d’Attac, « la droite veut faire oublier que d’autres solutions existent, comme augmenter les volumes des cotisations en augmentant leur part dans le salaire brut, en embauchant davantage, en augmentant les salaires, en stoppant les exonérations accordées aux plus riches . »

        le chef de l’État entend toujours supprimer les régimes spéciaux

        Selon la majorité, ce « sauvetage » du système des retraites permettrait à terme 14 milliards d’euros d’économies annuels. Mais d’après l’économiste François Ecalle, pourtant favorable au recul de l’âge de départ, la réforme ne rapporterait que 3,75 milliards d’euros par an en 2032, en prenant en compte les prestations sociales qu’induit le report (chômage, invalidité, RSA). Des économies qui ne pourraient suffire qu’à financer la hausse des montants minimaux des pensions à taux plein : 1 100 euros pour Emmanuel Macron et Éric Zemmour, 1 230 euros pour Valérie Pécresse. Et donc ne pas résoudre les fameuses difficultés de financement du système. De quoi justifier d’ici là une accélération de la mesure ou un nouveau report de l’âge ?

        D’autres différences existent entre la réforme avortée en 2020 et le projet présenté par les soutiens d’Emmanuel Macron. Fini la retraite par points, système plébiscité par Valérie Pécresse pendant la primaire LR. Tandis que, si le chef de l’État veut toujours supprimer les régimes spéciaux, il prévoirait désormais « trois grands régimes » pour les fonctionnaires, les salariés du privé et pour les indépendants. Reste une conséquence pouvant bouleverser durablement notre modèle social : faciliter la retraite par capitalisation. La majorité prévoit qu’au-delà de 120 000 euros de revenus bruts par an, les plus riches ne cotiseraient qu’à hauteur de 2,81 % (au lieu de 6,90 %), sans ouvrir de droits à la retraite. « Un manque à gagner qui en plus ouvre un boulevard aux fonds de pension privés pour récupérer leurs cotisations », anticipe Jean-Marie Harribey.

        un quart des travailleurs les plus pauvres meurent avant 62 ans

        Quant à l’âge légal, la Macronie adopte désormais le même argument que « Les Républicains  », qui réclamaient déjà son report en 2019 : « Parce que nous vivons plus longtemps, il nous faudra partir à la retraite plus tard », déclarait Emmanuel Macron en juillet 2021. Une drôle de vision du progrès social. « Pourquoi est-ce qu’on vit plus longtemps ? Aussi parce qu’on a baissé l’âge de départ à la retraite, commente Ian Brossat, directeur de campagne de Fabien Roussel (PCF). Dans le même temps, les richesses produites ont augmenté de manière considérable. Est-ce que ces gains de productivité ne doivent pas aussi profiter au monde du travail ? » L’argument selon lequel « nous vivons plus longtemps » est factuellement discutable : selon l’Insee, depuis 2016, l’espérance de vie en France stagne, tandis que l’espérance de vie en bonne santé commence à baisser. Elle se situait en 2020 à 63,7 ans mais fluctue en fonction des catégories sociales : pour les ouvriers, elle se situe entre 55 et 59 ans.

        Repousser l’âge de départ à la retraite ­continuerait d’accroître ces inégalités sociales. Économiquement, avec des difficultés d’embauche des plus de 60 ans et la tentation de prendre une ­retraite anticipée avec une pension revue à la baisse. Du point de vue de la santé également alors que, toujours selon l’Insee, 25 % des travailleurs les plus pauvres meurent avant 62 ans, contre 5 % des plus riches. Mais la majorité sortante a tout prévu. Selon Richard Ferrand, la ­réforme « doit permettre, dès l’âge de 40 ans, d’investir dans les formations et de faire en sorte qu’on soit en capacité physique, intellectuelle de se réorienter et d’embrasser d’autres tâches dans sa deuxième partie de carrière ». Plutôt que de prendre en compte la pénibilité de certains métiers et des carrières, la Macronie exhorte les Français à s’adapter, anticiper. Défense de vous plaindre si à 60 ans le travail ronge votre santé : vous n’aviez qu’à y penser avant.

        Retraite à 60 ansréforme des retraitesfinancement des retraitesdépart à la retraite
        L'Humanité

        La bataille des retraites est (à nouveau) déclarée

        Actu

        ENJEU DE CAMPAGNE Comme le président qui veut reporter la retraite à 65 ans, les tenants du « travailler plus » disent qu’il n’existe pas d’alternative. Pourtant, des candidats de gauche proposent de la ramener à 60 ans, financements à l’appui.

        Julia Hamlaoui

        Travailler toujours plus. Tel est le credo d’Emmanuel Macron, dont le futur programme prévoit, a confirmé jeudi le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, de reporter la retraite à 65 ans (lire page 10). C’est aussi ce que proposent Valérie Pécresse ou encore Éric Zemmour. Pourtant, près de quarante ans après son premier aboutissement, le combat pour la retraite à 60 ans est toujours d’actualité : 71 % des Français se déclarent favorables à son retour, selon un sondage Ifop paru dans le JDD en février. La mobilisation historique en 2019 contre la réforme du chef de l’État en témoigne également. Mais que mettent au juste sur la table ceux des candidats qui proposent de réduire le temps de travail ?

        « L’allongement de la durée de vie doit améliorer l’existence au lieu d’allonger le temps de travail. En dégageant une offre importante d’emplois dans des délais rapides, (le départ à la retraite à 60 ans) associera efficacité économique et progrès social », plaide le programme du candidat communiste à la présidentielle, Fabien Roussel. « Rien ne justifie que l’espérance de vie gagnée ou les gains de productivité soient rendus au capital », ajoute le député PCF Pierre Dharréville, précisant que la mesure est assortie d’une « pension à taux plein garantie pour une carrière complète, allant de 18 à 60 ans, avec prise en charge des cotisations pour les périodes de non-travail ». À défaut, « les jeunes qui entrent tard dans l’emploi n’auraient pas le bon nombre d’annuités ».

        La question de ce fameux nombre de trimestres de ­cotisation est également posée dans le monde syndical : « Il s’agit de ne plus nécessairement se référer à des annuités car cela permet de prendre en compte les différents parcours professionnels, les durées de formation, de recherche d’un premier emploi, de transition… » défend Régis Mezzasalma, en charge du dossier pour la CGT, qui porte l’ambition d’une « retraite à 60 ans pour toutes et tous ». En attendant l’avènement d’un tel système, le PCF plaide pour un retour à 37,5 annuités. « Le sens de l’Histoire, ce n’est pas d’allonger la durée du travail et notre proposition de sécurité d’emploi et de formation s’inscrit dans ce mouvement », explique l’économiste communiste Denis Durand.

        Anne Hidalgo et Yannick Jadot pour le statu quo à 62 ans

        Cet âge de départ à 60 ans est également défendu dans son programme présidentiel par Jean-Luc Mélenchon. Nuance   chez les insoumis, le compteur affiche 40 annuités de cotisation pour ouvrir le droit au départ à taux plein. « En dix ans, les dividendes aux actionnaires ont augmenté de 70 % alors que les salaires n’ont progressé que de 10 % et que l’investissement productif recule de 5 %. Le capital s’est bien servi, maintenant c’est l’heure du travail », estime le député FI Adrien Quatennens. La mesure, pointe-t-il, s’inscrit « au volet diminution et répartition du temps de travail de notre programme, avec un réel retour aux 35 heures et une 6e  semaine de congés payés ».

        La candidate PS, Anne Hidalgo, en revanche, souhaite, peu ou prou, le statu quo avec un « âge légal de départ (qui) ne sera pas augmenté, et plafonné aux 62 ans actuels ». Même position pour l’écologiste Yannick Jadot, dont le programme promet de ne reporter « en aucun cas l’âge légal de départ à la retraite », s’engageant à permettre « à toutes celles et tous ceux qui ont exercé des métiers pénibles de partir plus tôt à la retraite ».

        Élément tout aussi essentiel que l’âge de départ, le niveau des pensions est également au cœur de toutes les attentions. D’ailleurs, la maire de Paris justifie sa position sur la borne d’âge en plaidant la priorité aux « retraités qui ont des petites pensions et une vie professionnelle difficile pour les augmenter et pour leur permettre de vivre mieux ». Elle propose ainsi de porter « les montants nets du minimum vieillesse à 1 000 euros et du minimum contributif à 1 200 euros » et de rétablir « les 4 critères de pénibilité supprimés par le président sortant ». Des ­revalorisations que ceux des candidats qui plaident pour le retour à 60 ans ne comptent pas sacrifier. « Aucune pension sous le Smic, revalorisé à 1 400 euros net, pour une carrière complète », promet Adrien Quatennens. «  Nous voulons que tout le monde parte à la retraite avec un ­minimum de 1 200 euros », répond aussi Fabien Roussel, qui, au-delà du Smic, veut atteindre 75 % du revenu net d’activité et indexer les pensions à l’évolution des salaires. Quant au calcul, le député du Nord défend un retour aux 10 meilleures années dans le privé, avec dans le public la création d’un droit d’option entre les six derniers mois et l’alignement sur le privé en incluant les primes.

        Des progrès sociaux qui nécessitent des financements ? Impossible, jurent en chœur les droites et le Medef. À l’inverse, Jean-Luc Mélenchon assume que ce soit « la mesure la plus chère de tout (son) programme ». « Cela suppose 2 points de plus aux quasi 14 % du PIB consacrés aux retraites », complète Adrien Quatennens. La FI compte sur les cotisations supplémentaires qu’apporteraient l’égalité salariale femmes-hommes, la création d’emplois – dont 1,5 million par la planification écologique – et la hausse des salaires. « Augmenter de 1 % les salaires fait rentrer 2,5 milliards d’euros dans la caisse », y rappelle-t-on. Des leviers qu’entend aussi actionner le PCF : « Concrètement, cela signifie d’aller vers une société zéro chômage » via « l’embauche de 500 000 fonctionnaires, des conférences permanentes pour l’emploi et la formation, mais aussi par l’attribution de droits nouveaux aux salariés dans les entreprises. Au bout de cinq ans, nous visons 650 milliards d’euros de PIB supplémentaires », détaille Denis Durand.

        Exit, bien sûr, la retraite par capitalisation. Pour renforcer le système par répartition, une « surcotisation de 2 points sur tous les salaires au-delà de 3 400 euros » est aussi à l’ordre du jour chez la FI, quand le PCF mise aussi sur une nouvelle contribution, celle des revenus financiers, à hauteur de 30 milliards d’euros. Sans compter la suppression des exonérations de cotisations. À commencer par le Cice, qui grève les comptes d’environ 20 milliards d’euros. « La cotisation sociale – la part différée du salaire – ne doit pas être une variable d’ajustement qui sert à financer des politiques économiques. C’est pour ça que la Sécurité sociale n’a pas été pensée à sa création comme une structure d’État », insiste le parlementaire communiste des Bouches-du-Rhône, dont le parti propose « de faire progressivement disparaître la CSG », contrairement à la FI, qui veut la « rendre progressive avec 14 tranches ». Selon le sondage Ifop, les catégories populaires sont les plus favorables (85 %) à la retraite à 60 ans, que le RN vient d’enterrer. Reste à savoir si elles se mobiliseront quand l’électorat de droite, lui, ne s’y trompera pas.

        Présidentielle 2022Retraite à 60 ansréforme des retraitesFabien Roussel
        El País (ESP)

        Vidrio soplado: la magia de un arte milenario en La Granja

        SEGOVIA

        La Real Fábrica de Cristales es el único centro en España que transmite esta técnica ancestral que, desde el pasado 23 de marzo, aspira a convertirse en patrimonio cultural de la Unesco. Entramos en sus talleres y museo, con brillantes vidrieras y piezas del siglo XVIII

        “La elaboración del vidrio soplado no ha cambiado mucho desde la época de los romanos”, asegura Alba Martín, quien desde el pasado mes de diciembre enseña a 15 nuevos aprendices esta técnica ancestral –se estima que apareció en Siria en torno al siglo I antes de Cristo– en la escuela de la Real Fábrica de Cristales de La Granja (Segovia), centro de la que ella misma fue alumna hace casi dos décadas, y el único en España que transmite actualmente este arte milenario. El preciso manejo de horno, caña, ferre y bancal –las herramientas básicas, ya usadas también por los romanos– por sus maestros sopladores, prácticamente magia a ojos de cualquiera, fueron declarados patrimonio cultural inmaterial por el Gobierno español en julio de 2021.“Es un oficio que corre el riesgo de quedar en el olvido”, advierte Paloma Pastor, directora del Museo Tecnológico de la Real Fábrica de Cristales, abierto de nuevo al público tras las restricciones pandémicas, y en cuya visita guiada se puede conocer y contemplar, in situ, tan fascinante proceso creativo.

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        El momento no puede ser más oportuno: el pasado 10 de febrero se inauguró el Año Internacional del Vidrio, con el que la ONU pretende sensibilizar sobre la importancia económica, tecnológica y social de este material, “uno de los más versátiles y transformadores de la historia”, según la institución, y cuya técnica artesanal de soplado aspira, desde el 23 de marzo, a entrar en la lista de patrimonio cultural de la Unesco.

        “Quienes nos visitan se quedan francamente sorprendidos por la dimensión y la importancia que tiene el edificio”, asegura Pastor. Quizá porque la llamada nave de hornos, que inicia el recorrido por el museo de la Real Fábrica de Cristales, parece, a primera vista, más una iglesia que una factoría. Nos adentramos en el mismo pabellón que José Díaz Gamones, arquitecto del Real Sitio, proyectó en 1770 a las afueras de La Granja por encargo de Carlos III. Un espacio diáfano, de gruesos y altos muros blancos, con ventanas de medio arco por las que se cuela un radiante sol invernal. De planta basilical, con tres naves y dos cruceros coronados por sendas cúpulas, se trata de un magnífico ejemplo de arquitectura industrial europea de carácter regio, declarado Bien de Interés Cultural, que justifica una visita a esta localidad segoviana, a los pies la sierra de Guadarrama.

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        Cuestión de seguridad

        “En1770 se encargan a la Real Fábrica de Cristales de La Granja una serie de espejos de grandes dimensiones para el Salón del Trono y el Salón de Gasparini, en el Palacio Real de Madrid, pero surge un problema”, explica Paloma Pastor. Concretamente un incendio en la factoría de vidrios planos original, creada en 1727 por Felipe V dentro del pueblo de La Granja, que puso en riesgo a las viviendas cercanas. “Por eso, y porque ya había una necesidad de ampliar la fábrica, se decide construir una nueva planta extramuros”. Pero si hasta entonces los hornos tenían cubiertas de madera, en este caso se construyen con ladrillo y se ubican bajo altas cúpulas –la reconstrucción de uno de ellos, de planta circular, recibe ahora a los visitantes–, “todo dirigido a garantizar la seguridad del nuevo edificio”, añade Pastor.

        La respetuosa rehabilitación de la nave original, a cargo de Ignacio de las Casas, acoge la colección tecnológica del museo; 16.000 metros cuadrados dedicados a la evolución técnica del vidrio soplado en España, partiendo de lo más elemental, su materia prima (arena de sílice, tan abundante en esta zona), o el óxido de plomo, elemento “que diferencia al vidrio del cristal”, anuncia la directora, “que le aporta ese brillo y sonido, su valor añadido”. También se expone maquinaria empleada históricamente en la fábrica, como molinos con muelas de granito “para machacar y tamizar las mezclas”, detalla Pastor; las grandes mesas de vaciado que permitieron elaborar los espejos demandados por la corte borbónica –incluso uno tan voluminoso que, según la tradición, Carlos III podía verse reflejado montado a caballo–; prensadoras de brazo incorporadas en el siglo XIX, o un grupo electrógeno Hispano-Suiza empleado cuando había cortes en el suministro eléctrico. El broche lo pone un Cristo de la casa Maumejean “que se expuso en la Exposición Internacional de Artes Decorativas de París en 1925”, cuenta Paloma Pastor, y que forma parte del valioso fondo de vidrieras que atesora el museo de esta familia de artesanos franceses, autores, entre otras, de las que cubren la cúpula del hotel Palace de Madrid o el Patio de Operaciones del Banco de España.

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        Arte en directo

        Antes de ver el resto de la colección Maumejean, la sala dedicada al Cristal de La Granja (piezas de estilo centroeuropeo del siglo XVIII) o la de vidrio contemporáneo, con una recreación vítrea de Las meninas de Velázquez (obra de Kazue Taguchi), hay que salir al Patio de la Leña –originalmente el fuego de los hornos era alimentado con madera de los bosques de Valsaín– para ver en vivo la pericia de los artesanos de la Real Fábrica de Cristales. A través de una pasarela, los visitantes acceden al taller de soplado, donde maestros y oficiales dan forma a las piezas que se venden en la tienda de la factoría. Maravilla contemplar cómo una pequeña bola incandescente y anaranjada extraída del horno, a unos 1.130 grados, con el extremo de la caña se convierte, a base de moldeado y soplado, en una pieza de cristal brillante que se introduce después en el arca de recocido. En este segundo horno, alargado y con una cinta transportadora en su interior, las creaciones se enfrían durante ocho horas –pasando de 500 grados a temperatura ambiente– conforme avanzan hasta salir por el otro extremo.

        Solo entonces pueden cogerse con la mano y pasan a la sala de talla, también accesible desde el patio, donde apostados frente a sus tornos un equipo de cinco expertos talladores cortan, pulen, decoran y desechan las creaciones que no alcanzan el estándar de calidad de la factoría. “Para nosotros el protagonista es el cristal”, aclara Elena Arenal, responsable de comunicación de la Real Fábrica; transparencia y mucho brillo son los rasgos que definen al cristal de La Granja. “Detrás de cada pieza”, añade Paloma Pastor, “hay un proceso humano, un oficio que requiere más de diez años de aprendizaje, y si no ponemos esto en valor, si no se entiende, desaparecerá”.

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        Para evitarlo, la Real Fábrica de Cristales de La Granja, que junto a la mallorquina Gordiola conservan una tradición con más de tres siglos de historia en España, ha retomado la formación (con certificado de profesionalidad) de las técnicas de soplado y colada en molde en su escuela taller, fundada en los años noventa y en la que antiguos alumnos como Alba Martín son ahora profesores. A pesar de la pandemia, la Real Fábrica ha impulsado también –a golpe de Zoom, reconoce Paloma Pastor–, junto al Ministerio de Cultura y centros de otros cinco países europeos (Alemania, Finlandia, República Checa, Francia y Hungría), el proyecto para que el soplado de vidrio sea reconocido patrimonio cultural de la Unesco. “Es una candidatura más amplia, que incluye las técnicas de decorado y soplete”, detalla Pastor, y que pretende sensibilizar sobre el “valor de la exclusividad que tiene la artesanía”, sintetiza, “eso es lo que hay que transmitir a la humanidad”. Una tradición que, en más de dos milenios, apenas ha cambiado.

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        Le Figaro

        Ferrero rappelle des produits Kinder sur des suspicions de salmonelles

        Selon Santé publique France, la consommation de certains de ces produits a précédé l'apparition de symptômes chez 15 malades interrogés.

        Ferrero rappelle en France certains lots de produits chocolatés Kinder fabriqués en Belgique en raison d'un lien «potentiel» avec des cas de salmonelle, a indiqué lundi le groupe italien.

        À lire aussi«Ça ne doit plus jamais arriver» : les parents d'enfants hospitalisés s'organisent pour porter plainte contre Buitoni

        «Ferrero collabore avec les autorités publiques» sur «un lien potentiel avec des cas de salmonelle signalés», indique l'entreprise dans un communiqué. «Aucun de nos produits Kinder mis sur le marché français n'a été testé positif à la salmonelle, nous n'avons reçu aucune plainte de la part de consommateurs», précise-t-elle. Ferrero France rappelle toutefois «volontairement» une série de produits fabriqués en Belgique. Le rappel, à deux semaines de Pâques, porte sur l'équivalent de centaines de tonnes de chocolats, a précisé une porte-parole.

        Dans un communiqué, Santé publique France précise que «ces rappels font suite à une épidémie de salmonelloses dans plusieurs pays européens». En France, 31 cas ont été détectés, dont huit ont été hospitalisés. «En France, les investigations menées par Santé publique France ont mis en évidence la consommation de certains produits de marque Kinder faisant l'objet de ce retrait-rappel dans les jours précédant l'apparition des symptômes chez les 15 malades qui ont pu être interrogés à cette heure», déclare l'agence sanitaire. Ces produits ont été fabriqués dans une seule et même usine, à Arlon, en Belgique.

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        Sont concernés des Kinder Surprise 20g (par un, par trois, par quatre et par six) et 100g avec des dates de péremption comprises entre fin juin 2022 et fin octobre 2022; des Kinder Schoko-Bons avec des dates de péremption comprises entre fin avril et fin août 2022; des Kinder Mini Eggs avec des dates de péremption comprises entre fin avril et fin août et enfin Kinder Happy Moments, Kinder Mix : 193g, Panier 150g, Peluche 133g, Seau 198g, avec des dates de péremption à fin août 2022.

        Rappels en Belgique et au Royaume-Uni

        Ferrero conseille de ne pas consommer le produit, de le conserver et de contacter son équipe d'assistance aux consommateurs au 08 00 65 36 53 et à l'adresse contact.fr@ferrero.com. Un remboursement est possible auprès de l'entreprise, souligne Santé publique France. Après avoir pris en photo l'emballage avec les références des produits, l'établissement public conseille aux personnes concernées de «les jeter immédiatement».

        Celles qui auraient consommé des produits faisant l'objet d'un rappel et qui présenteraient des symptômes (troubles gastro-intestinaux, souvent accompagnés de fièvre) «sont invitées à consulter leur médecin traitant sans délai en lui signalant cette consommation», indique Santé publique France.

        En Belgique, l'Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (AFSCA) a appelé lundi les consommateurs à ne pas consommer ces produits «à la suite d'une série de foyers de Salmonelles déclarés dans différents États membres». Aucun cas n'a toutefois été confirmé dans le pays. Les autorités britanniques ont fait état d'un rappel dès samedi pour la même raison.

        Du côté des chocolatiers, on ne se dit pas concerné par le problème. «Il y a zéro risque de contamination pour nous», affirme Christophe Bertrand, secrétaire général de la Confédération des chocolatiers et confiseurs de France. «Dans le chocolat, ça ne peut pas arriver normalement, car c'est un milieu anhydre (qui ne contient pas d'eau, NDLR), donc pas favorable au développement de salmonelles», précise le chocolatier Jean-François Morin, basé dans la Drôme. Selon lui, si contamination il y a eu dans l'usine belge de Ferrero mise en cause, elle est probablement venue de «l'extérieur».

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        Le Figaro

        Réchauffement climatique: il est encore temps d'agir, assure le Giec

        Anne-Laure Frémont

        Les experts climat de l'ONU publient ce lundi leur éventail de scénarios pour limiter les émissions de gaz à effet de serre au niveau mondial. Pour maintenir la limite de 1,5°C, elles doivent être réduites de 43% par rapport à 2019 d'ici à la fin de la décennie.

        « Nous sommes à un tournant : nos décisions aujourd'hui peuvent assurer un avenir vivable », insiste le patron du Giec. Le troisième volet du rapport du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat, préparé par 278 chercheurs et présenté lundi, donne les outils pour le faire, assure Hoesung Lee. Un rapport bien plus politique que les deux précédents publiés ces derniers mois : celui-ci est consacré à l'atténuation, autrement dit aux solutions à mettre en œuvre pour limiter les émissions de gaz à effet de serre (GES) mondiales.

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        Sans surprise, les discussions à huis clos entre scientifiques et représentants de 195 États, censées s'achever vendredi soir, ont joué les prolongations. Le résumé destiné aux décideurs, qui doit servir de base à tous les prochains rendez-vous internationaux sur le climat, n'a finalement été approuvé que tard dimanche soir au terme d'un long marathon virtuel.

        « Le monde n'est pas sur la bonne trajectoire pour limiter le réchauffement et éviter ces effets les plus graves. Rectifier le tir implique des transformations majeures et immédiates dans tous les secteurs, et à toutes les échelles », résume l'économiste Céline Guivarch, une des auteurs du rapport. Ce dernier aborde ainsi des sujets sensibles « qui posent pour les gouvernements des questions évidentes de justice, de répartition des efforts, de compétitions pour l'usage des sols, de financement… », note Nadia Maïzi, professeur à Mines Paris, elle aussi coauteur. D'où le retard pris ce week-end dans le processus d'approbation. Selon plusieurs sources, certains pays en développement ont tenu à faire valoir que leurs efforts doivent être soutenus financièrement et ne doivent pas entraver leur propre croissance économique. Les pays exportateurs de pétrole rechignent de leur côté à voir bannir les énergies fossiles (le rapport n'évoque d'ailleurs que la « réduction substantielle » de leur usage). Sans oublier le contexte explosif de la guerre en Ukraine, qui rebat les cartes de la transition énergétique dans certains pays.

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        Ce nouveau rapport recense ainsi les moyens nécessaires pour rester dans les clous de l'accord de Paris, qui vise à limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C. Mais le monde a déjà gagné +1,1 °C par rapport à l'ère préindustrielle, avec des conséquences dévastatrices pour la population mondiale (canicules, sécheresses, inondations…). Et même si les engagements pris lors de la COP26 l'an dernier étaient tenus, le mercure monterait de +2,8 °C. Les émissions de GES d'origine anthropique ont progressé dans tous les principaux secteurs ces dernières années, rappellent ainsi les scientifiques : en 2019, environ 34 % provenaient du secteur de l'énergie, 24 % de l'industrie, 22 % de l'agriculture et autres utilisations des terres, 15 % des transports et 6 % du bâtiment. Et s'ils notent que la vitesse de croissance des émissions a diminué au cours de la dernière décennie, les auteurs du rapport estiment que pour maintenir à portée de main la limite de 1,5 °C, ces émissions mondiales doivent atteindre un pic avant 2025 et être réduites de 43% par rapport à 2019 d'ici à la fin de la décennie en cours.

        Les capitaux et liquidités disponibles au niveau mondial sont suffisants. Le défi consiste à les mobiliser

        Ce bouleversement mondial aura un coût. « Les flux financiers sont trois à six fois inférieurs aux niveaux nécessaires d'ici à 2030 pour limiter le réchauffement à moins de 2 °C », note ainsi le Giec, qui ajoute que les flux « publics et privés destinés aux combustibles fossiles sont encore plus importants que ceux destinés à l'adaptation au changement climatique ». « Les capitaux et liquidités disponibles au niveau mondial sont suffisants. Le défi consiste à les mobiliser », note pourtant Raphaël Jachnik, spécialiste de la finance climat à l'OCDE et coauteur du rapport. Il insiste aussi sur le besoin de coopération internationale, non seulement en termes de financement mais aussi de transfert de technologies.

        La dépendance au pétrole, au charbon et au gaz est une « folie »

        À chaque région du monde ses contraintes, et le rapport n'a pas vocation à prodiguer des recommandations sur la façon dont les pays doivent agir ; l'idée n'est pas de pénaliser un secteur ou un autre, ni d'aller à l'encontre des objectifs de développement des États, insistent les scientifiques. Un secteur est toutefois clairement dans le viseur : celui des énergies. La dépendance au pétrole, au charbon (combustible le plus émetteur) et au gaz est une « folie », a répété lundi le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres. Pour respecter +1,5°C, l'usage du charbon sans capture de carbone devrait être totalement stoppé (à 95%) et ceux du pétrole et du gaz réduits de 60% et 70%, respectivement, d'ici à 2050 par rapport aux niveaux de 2019. Le rapport met en avant la nécessité d'une « électrification généralisée » et « de tripler la vitesse du passage aux énergies renouvelables ». Il rappelle que depuis 2010, les coûts du solaire, de l'éolien et des batteries ont fortement diminué (jusqu'à 85 %).

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        Dans l'industrie, qui représente presque un quart des émissions mondiales, la réduction des émissions implique l'utilisation plus efficace des matériaux, davantage de recyclage et une meilleure gestion des déchets, souligne également le rapport, qui cite l'exemple de matériaux de base comme l'acier pour lesquels des procédés de production zéro émission (grâce à l'hydrogène notamment) sont en phase d'expérimentation. Si l'agriculture ou la sylviculture peuvent de leur côté permettre de réduire les émissions à grande échelle, « les terres ne peuvent pas compenser les émissions différées dans d'autres secteurs », notent en outre les scientifiques. Un constat qui vaut d'ailleurs pour les technologies d'élimination du carbone : si elles sont préconisées comme complément pour aller chercher les dernières émissions que nous ne parviendrons pas à éviter pour atteindre la neutralité carbone en 2050 (dans l'aviation ou le transport maritime, par exemple), elles ne peuvent pas se substituer aux efforts de réduction des émissions à court ou moyen terme.

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        Pour la première fois, un chapitre est enfin dédié à la demande et aux modes de consommation. « On peut travailler sur ce sujet tout en étant compatible avec le bien-être, explique Nadia Maïzi. On a chiffré que des changements de comportement peuvent permettre de réduire les émissions de 40 à 70 % d'ici à 2050. » Sont cités la mobilité urbaine, un régime alimentaire davantage centré sur les produits végétaux, la consommation de produits à durée de vie plus longue et réparables, ou encore le développement du télétravail et l'isolation des bâtiments.

        En résumé, note Nadia Maïzi, « on a une dizaine d'années pour atteindre cet objectif de 1,5 °C. Notre fenêtre de tir se rétrécit, mais on a déjà à notre portée un ensemble de solutions qui peuvent être mises en place rapidement. » « Il n'est jamais trop tard pour agir, confirme Céline Guivarch. Mais plus on attend, plus cela sera difficile et coûteux. »

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        Bactérie E. coli dans des pizzas Buitoni : ouverture d'une enquête pour «homicides involontaires»

        Cette enquête est ouverte depuis le 22 mars. Les autorités sanitaires ont récemment établi un lien entre la consommation de ces pizzas et plusieurs cas graves de contamination, alors que des dizaines d'enfants français sont tombés malades et deux sont morts.

        «L'aphasie de Bruce Willis peut avoir plusieurs origines possibles »

        ENTRETIEN - Le professeur Yannick Béjot, neurologue, prend en charge des patients atteints de ce trouble du langage parlé, écrit et lu. Il décrit les deux formes principales de l'aphasie.

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        Covid-19 : 169.311 nouveaux cas en 24 heures, 121 morts dans les hôpitaux français

        LE POINT SUR LA SITUATION - Nouvelles mesures, nouveaux bilans et faits marquants : Le Figaro fait le point sur les dernières évolutions de la pandémie de Covid-19.

        Le Figaro

        Embauches: Pôle emploi prévoit «une année de tous les records»

        Le niveau d'embauches devrait atteindre un niveau élevé grâce aux besoins très importants des entreprises.

        Les recrutements prévus en 2022 atteignent «un niveau record», en hausse de 12% par rapport à 2021, selon l'enquête annuelle «Besoins en main d'œuvre» de Pôle emploi, publiée mardi, qui ne relève pas pour le moment un impact de la guerre en Ukraine. L'enquête fait état de 3,046 millions de projets de recrutement pour 2022, soit 323.000 de plus que l'année dernière.

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        «Cette évolution s'explique par une hausse sensible de la proportion d'établissements prévoyant d'embaucher (32,8% en 2022 contre 26,5% en 2021)», selon l'étude. Autre record, 54,3% des projets de recrutement sont prévus en CDI (+11,5 points) et 70,8% en contrat durable (CDI ou CDD de plus de six mois).

        «2022 est l'année de tous les records», a commenté le directeur des études de Pôle emploi, Stéphane Ducatez, lors d'une conférence de presse. Cette enquête, qui existe depuis 20 ans, a été réalisée auprès de 420.000 établissements entre octobre et décembre 2021, donc avant la guerre en Ukraine.

        Mais «fin mars, les offres déposées à Pôle emploi, notre baromètre du marché du travail, restent très dynamiques, à un niveau extrêmement élevé», a souligné Stéphane Ducatez. «Pour l'instant les employeurs cherchent à recruter». La hausse des projets de recrutements est portée par la construction (+21,8%), l'industrie (+23,8%) et l'hébergement-restauration (+23,4%).

        Les saisonniers les plus demandés

        Les métiers les plus recherchés sont les saisonniers de l'agriculture et de l'hôtellerie-restauration, les métiers du soin et d'accompagnement (aides-soignants, aides à domicile, infirmiers), les agents d'entretien, les métiers de la logistique (conducteurs routiers, manutentionnaires).

        Conséquence de cette hausse, les difficultés de recrutement atteignent aussi un niveau inédit. En 2022, 57,9% des projets d'embauche sont jugés «difficiles» par les employeurs, soit une augmentation de 13 points. Les difficultés les plus fortes sont dans la construction (couvreurs, plombiers, menuisiers, peintres...), l'industrie (chaudronniers, soudeurs...) la réparation automobile et la santé.

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        Dans près de 9 cas sur 10, le recrutement aura bien lieu, mais il prendra plus de temps ou l'employeur devra revoir ses attentes (profils, salaires, etc.) Les intentions d'embauches diffèrent du nombre total de recrutements parce que l'embauche d'un salarié d'une autre entreprise peut entraîner des recrutements en cascade. En 2021, 87% des recruteurs ayant annoncé avoir une intention d'embauche ont réalisé au moins une embauche.

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        France24 - Monde

        Guerre en Ukraine : la France ouvre des enquêtes sur d'éventuels crimes de guerre commis contre ses ressortissants

        Publié le : 05/04/2022 - 16:16

        Le parquet antiterroriste français a ouvert plusieurs enquêtes sur des faits très précis concernant d'éventuels crimes de guerre commis à l'encontre de ressortissants français. Toutes les précisions de Karim Hakiki, journaliste de France 24 spécialiste des questions de justice.

        Le Figaro

        Grèce ou Portugal : quel est le meilleur eldorado fiscal pour les retraités ?

        Guillaume Errard

        NOS CONSEILS - La qualité de vie, le faible coût de la vie et l'immobilier bon marché ne sont pas les seuls atouts de la Grèce et du Portugal. Découvrez celui de ces deux champions qui tire le mieux son épingle du jeu.

        L'indétrônable Portugal est-il tombé de ce son piédestal ? Pendant longtemps, le pays lusitanien a fait figure d'eldorado pour les retraités étrangers. La qualité de vie et la sécurité qui y régnaient attiraient en nombre les seniors. Sans oublier un argument massue. En 2009, soit un an avant la crise économique qui a frappé de plein fouet le Portugal, le gouvernement local a mis en place un régime fiscal en or pour les retraités étrangers. Leurs revenus (pensions et dividendes) générés hors du Portugal étaient tout simplement exonérés d'impôts. Et ce, pour 10 ans. Pour en bénéficier, il fallait tout de même respecter deux conditions : ne pas avoir résidé au Portugal au cours des 5 dernières années et y demeurer (comme locataire ou propriétaire) au moins 183 jours (consécutifs ou pas) par an.

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        Depuis deux ans, ce régime de faveur a été supprimé. Les pensions de source étrangère pour les retraités du secteur privé uniquement ne sont plus imposées à 0% mais à 10%. Un taux qui reste largement inférieur à celui pratiqué en France. Mais il est désormais légèrement moins attractif que celui fixé par un autre pays d'Europe du sud : la Grèce. Profitant du recul portugais, le gouvernement hellénique a, en effet, fait voter un dispositif plus avantageux pour les retraités, en juillet 2020, soit 5 mois après l'entrée en vigueur de celui du Portugal. Les revenus hors Grèce des retraités étrangers sont taxés à 7%, comme en Italie mais, pour bénéficier de ce régime fiscal avantageux au-delà des Alpes, vous devez élire domicile dans une ville de moins de 20.000 habitants, dans l'une de ces 8 régions du sud de la «botte» : Sicile, Calabre, Sardaigne, Campanie, Basilicate, Abruzzes, Pouilles et Molise.

        Les Cyclades attirent les jeunes retraités

        En Grèce, le taux est non seulement plus avantageux que celui du Portugal mais court sur une durée plus longue : 15 ans au lieu de 10. Pour le reste, les conditions imposées sont quasi-identiques : votre pays d'origine doit avoir signé une convention fiscale avec la Grèce. Ce qui est le cas de la France. Par ailleurs, vous ne devez pas avoir été résident fiscal en Grèce durant 5 des 6 dernières années précédant votre installation. Au bord de la faillite il y a dix ans, le pays se redresse petit à petit. Et après avoir longtemps été raillée, la Grèce se rêve désormais en eldorado fiscal. «Depuis 2-3 ans, nous avons constaté un intérêt croissant de la part de jeunes retraités français notamment pour les Cyclades mais plus pour le climat et la qualité de vie. L'architecture blanche rappelle à certains la Corse», affirme Panayota Marceau, avocate fiscaliste grecque installée à Paris et à Athènes.

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        Mais il semble que le Portugal conserve encore une longueur d'avance dans le cœur des retraités tricolores. «Les Français n'ont pas encore connaissance du régime fiscal avantageux grec, confirme Me Mathilde Maurer, notaire du groupe Monassier. Et la Grèce, notamment les îles, paraît plus loin à certains que le Portugal». Car qui dit îles grecques, dit prix immobiliers élevés (jusqu'à quelques millions d'euros), mais aussi éloignement vis-à-vis des proches et de la France. Ce qui peut poser problème en cas de rapatriement par exemple. Un détail non négligeable pour les retraités. Le Portugal n'a pas ce handicap et a également fait montre d'un sacré dynamisme économique, avant la guerre en Ukraine.

        Des retraités pas si inactifs au Portugal

        «À cause du Covid, les retraités français sont moins nombreux à s'être installés au Portugal parce qu'ils voulaient rester près de leur famille, reconnaît Me Sandrine Bisson Marvão, avocate franco-portugaise spécialiste du droit immobilier. Mais le pays garde la cote auprès d'eux grâce à la qualité de vie, la sécurité sans compter le coût de la vie et les prix immobiliers qui sont abordables.» Le dynamisme est tel qu'il arrive que des retraités français n'arrivent pas seuls. «Certains retraités n'hésitent pas à s'installer en famille car les étrangers actifs bénéficient eux aussi d'avantages fiscaux s'ils ont une profession à haute valeur ajoutée (médecins, R&D, technologies, journalistes, artisans ou dans le domaine de la mode, de la joaillerie, vinicole …) : leurs revenus de source portugaise sont imposés à un taux forfaitaire unique de 20%», raconte Sandrine Bisson Marvão. Une bonne nouvelle pour le Portugal qui veut montrer qu'il est aussi capable d'attirer une population plus jeune et pas seulement pour une question fiscale.

        Une fois sur place, d'autres retraités n'hésitent pas à remettre le bleu de chauffe. « Ils reprennent une activité salariale dans la médecine, commerce, hôtellerie ou en tant qu'ingénieur, donnent des conseils ou font du mentorat auprès des plus jeunes, ce qui est très apprécié au Portugal», poursuit l'avocate franco-portugaise. Une manière de s'occuper, de s'intégrer à leur nouvelle vie mais aussi de profiter des avantages d'être un «résident non habituel» actif : leurs revenus de source portugaise sont imposés à un taux forfaitaire unique de 20%.

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        Mais ces avantages fiscaux ne doivent pas être la seule raison de votre expatriation, aux dires de Mathilde Maurer. «S'installer en Grèce ou au Portugal uniquement pour la fiscalité avantageuse est une très mauvaise stratégie», met en garde la notaire du groupe Monassier. Cette experte en droit international conseille aux retraités français qui envisageraient de s'installer en Grèce ou au Portugal de bien préparer leur projet en amont. «Les gens pensent que ce type de projet va de soi mais c'est un vrai dépaysement, insiste-t-elle. Il faut l'envisager dans toutes ses dimensions et ne pas négliger l'aspect civil».

        «Au bout de 10 ans, vous pouvez vous retrouver soumis au régime matrimonial de votre pays d'accueil qui entre en vigueur, indique Me Maurer. Par ailleurs, ce n'est pas parce que vous êtes expatriés que votre succession échappera obligatoirement à la fiscalité française. Enfin, il convient de s'assurer de remplir toutes les conditions pour devenir résident fiscal grec ou portugais. Il est ainsi préférable de ne pas posséder de logement permanent en France.» Sachez enfin qu'au bout de 10 ans (Portugal) et 15 ans (Grèce), les retraités étrangers sont imposés comme les locaux. En France, la pension moyenne s'élève à 1530 euros bruts par mois, selon la Drees. Une retraite taxée à 15% au Portugal et 22% en Grèce. Pour des seniors plus aisés, le taux grimpe à environ 29% au Portugal et 37% en Grèce si vous gagnez plus de 3000 euros par mois. Et au maximum respectivement 40% et 45%. Et c'est là que les expatriés se posent sans doute cette question : dois-je retourner en France et «construire» une nouvelle vie ? Pas évident pour des septuagénaires voire octogénaires.

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        Retraites: Emmanuel Macron peaufine son nouveau projet de régime universel

        La réforme visera à harmoniser les règles mais pour les seules générations futures.

        L’inflation pénalise le pouvoir d’achat des retraités

        En théorie, les retraites sont indexées sur l’inflation, selon le code la Sécurité sociale. Mais, en pratique, le gouvernement peut prendre une mesure différente, à titre exceptionnel.

        France24 - Monde

        Guerre en Ukraine : Kharkiv est encerclée, une attaque massive est pressentie

        Publié le : 05/04/2022 - 16:12

        Les bombardements et les combats se multiplient dans l'Est de l'Ukraine, alors que la Russie a retiré beaucoup de ses troupes pour une réorganisation. A Kharkiv, où se trouve l'envoyé spécial de France 24 Roméo Langlois, plusieurs sources affirment que la ville est encerclée et qu'une attaque massive devrait avoir lieu prochainement. La population de la deuxième ville d'Ukraine est extrêmement inquiète, alors qu'une nouvelle bataille s'annonce.

        France24 - Monde

        Sri Lanka : grave crise économique et politique, la population appelle le président à démissioner

        Publié le : 05/04/2022 - 16:05

        Le président sri-lankais Gotabaya Rajapaksa a perdu sa majorité parlementaire et son nouveau ministre des Finances mardi tandis que manifestations et appels à sa démission s'intensifiaient dans un contexte de crise économique aiguë sans précédent. Les précisions d'Alban Alvarez, correspondant de France 24 dans la région.

        Le Figaro

        Ukraine : peut-on encore gagner une guerre ?

        Amaury Coutansais Pervinquière

        ENTRETIEN - Malgré sa supériorité, l'armée russe ne semble pas défaire sa rivale ukrainienne. Le directeur du think-tank de l'École militaire analyse la difficile qualification d'une victoire.

        Jean-Baptiste Jeangène Vilmer est directeur de l'Institut de recherche stratégique de l'École militaire (Irsem).

        LE FIGARO.- Les États-Unis en Afghanistan, la Russie en Ukraine… Les conflits contemporains semblent échapper à une séparation nette entre vainqueur et vaincu. Pourquoi ?

        Jean-Baptiste JEANGÈNE VILMER.- Je ne comparerais pas l'Afghanistan à l'Ukraine. D'abord, parce qu'après un mois de combats, il est trop tôt pour dire qu'il n'y aura pas de victoire nette en Ukraine, d'un côté comme de l'autre. Ensuite, parce que l'adversaire n'est pas le même. C'est lorsqu'il est un acteur non étatique (les talibans en Afghanistan, des groupes djihadistes au Moyen Orient et au Sahel...) que les guerres semblent «sans fin». Les Américains parlent même de endless wars. Et encore, cela n'a pas toujours été le cas : une étude portant sur 129 guerres civiles entre 1940 et 2000 a montré que 70% d'entre elles se sont soldées par la victoire d'un des belligérants, 19% par la négociation et 11% seulement par une impasse.

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        La surreprésentation des impasses dans les deux premières décennies du XXIe siècle est due à la nature très particulière de la guerre dite «contre le terrorisme», qui est, par définition, ingagnable si l'objectif est d'éliminer la menace puisque tout ce que ces actions peuvent faire est de la contenir sous un certain seuil d'acceptabilité sociale. Face au terrorisme, il faut sortir de la dichotomie simpliste qui voudrait que l'on gagne ou perde la guerre, ces deux états étant les bornes d'un continuum contenant des positions intermédiaires qui peuvent être acceptables. Le problème avec le mot «victoire» est qu'il semble présumer qu'elle est décisive et finale, alors qu'elle peut être graduelle et évolutive.

        Face au terrorisme, il faut sortir de la dichotomie simpliste qui voudrait que l'on gagne ou perde la guerre, ces deux états étant les bornes d'un continuum contenant des positions intermédiaires qui peuvent être acceptables.

        D'où l'absence de victoire nette dans ce type d'affrontement. Mais cela ne veut pas dire que la possibilité de la victoire a complètement disparu du champ de la conflictualité : la guerre de 2020 du Haut-Karabagh n'a duré que 44 jours et s'est soldée par une victoire nette de l'Azerbaïdjan.

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        Comment définir une victoire militaire ? Est-ce nécessairement l'arrêt des combats et une solution diplomatique ?

        La définition de la victoire est un problème en soi, auquel des ouvrages entiers sont consacrés. Au minimum, on peut dire que gagner, c'est réaliser un objectif, qui peut être d'accomplir ou d'empêcher quelque chose. Mais tout dépend aussi du coût auquel cet objectif est réalisé et de l'état dans lequel il laisse l'ennemi. C'est pourquoi la victoire est toujours relative : c'est la défaite de l'autre. Mais cela ne suffit pas, car l'autre peut être matériellement défait et toujours avoir la volonté de se battre, ce qu'il fera s'il en a l'opportunité. Et alors le «vainqueur» sera confronté à une résistance ou une insurrection qui pourrait relativiser sa «victoire».

        C'est pourquoi la victoire est toujours relative : c'est la défaite de l'autre

        C'est exactement ce qui s'est passé en Afghanistan et en Irak. Dans un cas comme dans l'autre, la victoire strictement militaire des Américains est indiscutable et rapide, contre les talibans en 2001 et Saddam Hussein en 2003. Et pourtant, vingt ans plus tard on considère qu'ils ont perdu ces deux guerres. Souvenez-vous du discours de George W. Bush du 1er mai 2003 sur le porte-avions USS Abraham Lincoln affichant fièrement une bannière «Mission accomplished». Pourtant, 97% des 4489 pertes américaines ont eu lieu après cette date, qui marquait la fin des opérations majeures mais pas la fin de la lutte contre le terrorisme.

        La victoire et l'arrêt des combats sont donc deux choses distinctes. D'un côté, il peut y avoir «victoire» relative - si la menace est contenue sous un certain seuil - sans pour autant que tous les combats s'arrêtent. De l'autre, et inversement, il peut y avoir arrêt des combats sans victoire nette de l'un des belligérants, par la négociation ou l'impasse. Et il ne faut pas non plus oublier la victoire sans combattre, qui est l'objectif de la stratégie indirecte, utilisant des procédés tels que la ruse, la surprise, l'influence, les manipulations de l'information, etc. C'est en quelque sorte la stratégie optimale en termes de ratio coût-bénéfice, à l'opposé des guerres d'usure, qui sont destructrices pour les deux belligérants.

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        La véritable victoire n'est pas la défaite militaire de l'autre, mais la défaite de sa volonté de se battre, ce qui est l'objectif de la diplomatie coercitive. De ce point de vue, la définition clausewitzienne (du théoricien militaire Carl von Clausewitz, NDLR) de la victoire est assez inclusive : il y a victoire si l'ennemi a subi davantage de pertes humaines et matérielles, mais aussi morales, et s'il le reconnaît ouvertement et renonce à ses intentions.

        Il y a victoire si l'ennemi a subi davantage de pertes humaines et matérielles, mais aussi morales, et s'il le reconnaît ouvertement et renonce à ses intentions

        Le problème est que la plupart du temps, la dernière condition, celle de la reconnaissance de la défaite, n'est pas remplie mais aussi et surtout qu'une victoire tactique peut tout à fait mener à une défaite stratégique, à cause de son coût (humain, matériel, économique) et de son impact sur la société. Le gagnant sur le champ de bataille peut finir par s'effondrer chez lui. C'est le risque qui guette Poutine, quelle que soit l'issue militaire du conflit.

        La définition de «buts de guerre», au sens clausewitzien, est-elle plus difficile aujourd'hui ?

        Je ne crois pas, c'est vraiment du cas par cas : la définition et la clarté des buts de guerre dépendent du contexte, de la nature du conflit, du type de belligérants et de la personnalité et des ambitions des acteurs politiques et militaires impliqués. Il est donc difficile de généraliser. Dans le cas de la guerre en Ukraine, ce qui n'aide pas à la compréhension est que les buts de guerre sont volontairement obscurs.

        Tout le monde spécule mais personne ne sait vraiment ce que veut Poutine

        Tout le monde spécule mais personne ne sait vraiment ce que veut Poutine. Le vocabulaire employé («démilitariser et dénazifier l'Ukraine») est vague. Un article publié par erreur par une agence de presse russe deux jours après le début de l'offensive, avant d'être supprimé, semblait indiquer que les buts de guerre étaient de faire tomber le pouvoir ukrainien en 48 heures. De ce point de vue, l'opération a été un échec cuisant. Les buts de guerre ont été revus à la baisse, mais ils ne sont toujours pas explicites.

        Cette difficile qualification d'une victoire est-elle liée à l'arme nucléaire ?

        Non, puisque l'écrasante majorité des conflits armés qui témoignent de cette difficile qualification d'une victoire, de l'Afghanistan au Mali en passant par l'Irak, n'impliquent pas l'arme nucléaire. C'est un problème qui est plutôt lié à l'évolution de la conflictualité, en particulier au fait que, en tout cas jusqu'à récemment (Haut-Karabagh, Ukraine), la guerre interétatique était en voie de quasi-disparition, les conflits irréguliers ou asymétriques étant devenus la norme, en particulier dans une optique contre-terroriste ou contre-insurrectionnelle dans laquelle il est particulièrement difficile de «gagner».

        Cela étant dit, il est certain que l'arme nucléaire ajoute une difficulté supplémentaire, comme on peut le voir dans le cas de la guerre en Ukraine puisqu'il y a un risque de confrontation entre la Russie et l'Otan, donc entre deux puissances nucléaires. Or, on ne peut pas gagner une guerre nucléaire, à cause de la «destruction mutuelle assurée». De ce point de vue, la victoire est dans le non-emploi : gagner, c'est réussir à contraindre l'autre par la seule force de la dissuasion.

        Dans le cas ukrainien, l'imposition d'une solution négociée par le Kremlin serait-elle une victoire ?

        Comme je l'ai écrit dès le premier jour du conflit, le 24 février, je pense que Poutine a déjà perdu la guerre parce que, quelle que soit l'issue militaire du conflit - et à ce stade il n'est même pas sûr qu'elle soit favorable à la Russie -, les pertes humaines, matérielles, économiques, industrielles, politiques et réputationnelles pour le Kremlin ne seront pas compensées par un hypothétique gain territorial et une soi-disant neutralisation de l'Ukraine, qui de toute façon, même avant la guerre, n'allait pas rejoindre l'Otan. En détruisant l'Ukraine, Poutine détruit l'avenir de la Russie en même temps qu'il renforce considérablement l'Europe et l'Otan.

        En détruisant l'Ukraine, Poutine détruit l'avenir de la Russie en même temps qu'il renforce considérablement l'Europe et l'Otan

        Cette opération est objectivement contreproductive mais, quelle qu'en soit l'issue, Poutine la présentera comme une victoire. Ce qu'il est important de comprendre est que la victoire n'est pas un fait mais une perception. Et la propagande peut transformer une défaite en victoire. La propagande russe, experte dans la création de réalité alternative, semble déjà avoir convaincu une bonne partie de la population et des soldats que les Ukrainiens sont d'authentiques nazis. De la même manière, elle présentera n'importe quelle solution négociée, ou gain territorial même mineur (a minima le Donbass, peut-être la continuité territoriale jusqu'à la Crimée si Marioupol tombe), comme une victoire.

        Ce repli vers l'est est un aveu d'échec, que la propagande russe parvient à présenter comme une réussite totale

        Elle tente déjà de faire croire que la focalisation sur le Donbass annoncée le 25 mars par l'état-major russe a toujours été l'objectif, alors que celui-ci était de faire tomber Kiev en deux jours. Ce repli vers l'Est est un aveu d'échec, que la propagande russe parvient à présenter comme une réussite totale. Quelle que soit l'issue du conflit, Poutine revendiquera la victoire, et sa machine de propagande tournera à plein régime pour imposer son récit partout dans le monde. Jusqu'à ce que la réalité le rattrape.

        Quelle est la raison du conflit en Ukraine ?

        Le président russe Vladimir Poutine a lancé le 24 février l'invasion de l'Ukraine. Que se passe-t-il ? Quelle est l'origine de cette guerre ? Voici quelques explications simples pour comprendre ce conflit.

        Les négociateurs ukrainiens affirment que les Russes ont accepté leurs propositions

        Le négociateur en chef ukrainien dans les pourparlers de paix avec la Russie, David Arakhamia, a affirmé samedi que Moscou avait accepté «oralement» les principales propositions ukrainiennes, ajoutant que Kiev attendait désormais une confirmation écrite.

        L'oligarque russe Abramovitch et des négociateurs ukrainiens ont souffert d'un possible «empoisonnement», selon le Wall Street Journal

        Le propriétaire du club de football anglais Chelsea, qui tente de jouer les médiateurs entre Moscou et Kiev, a «développé des symptômes» après une réunion dans la capitale ukrainienne courant mars.

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        Le Figaro

        «Les soldats russes violaient sauvagement les femmes après avoir tué les hommes»: le récit de notre envoyée spéciale à Kiev

        REPORTAGE - Boutcha, Irpin et Hostomel, au nord de Kiev, épicentres des exactions de l’armée russe.

        Des corps massacrés jonchent les routes d’Irpin et de Boutcha en Ukraine: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

        REPORTAGE - Avant d’abandonner la banlieue de Kiev, les troupes russes ont assassiné et brûlé des civils qui fuyaient. Ils ont aussi dissimulé des pièges dans les cadavres.

        Dans le sud de l’Ukraine, Odessa vit au rythme du front, désormais à Kherson: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

        REPORTAGE - Odessa, ville côtière de la mer Noire dans le sud-ouest de l’Ukraine, a été le théâtre d’une série d’explosions, laissant les habitants du quartier en état de choc.

        Moscou, capitale bâillonnée d'une Russie qui se désagrège

        REPORTAGE - Anonymement, craignant de graves répercussions, un journaliste nous montre et nous raconte la vie dans la capitale russe depuis plus d'un mois. Une société en proie à la désinformation, dans un pays qui, peu à peu, se désagrège de l'intérieur.

        Survivre à Varash, avec la guerre et la menace nucléaire: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

        REPORTAGE - À seulement 80 kilomètres de la Biélorussie, les habitants de cette ville proche d’un site nucléaire retiennent leur souffle. Mais l’inquiétude ne laisse pas pour autant place à la panique.

        Lviv, l’autre capitale de l’Ukraine indépendante: le récit de notre envoyé spécial

        REPORTAGE - Dans cette ville frontalière de la Pologne, l’une des plus importantes du pays, les divisions politiques ne comptent plus guère.

        À Toula, la lancinante inquiétude pour l’avenir: le récit de notre envoyée spéciale en Russie

        REPORTAGE - Inflation, isolement de la Russie, les habitants se résignent à revivre le scénario sombre des années 1990. Et regrettent que les sanctions touchent les «personnes ordinaires».

        À Lviv, le patriarcat de Moscou lâché par de nombreux orthodoxes : le récit de l’envoyé spécial du Figaro

        REPORTAGE - L’hémorragie de fidèles, dont est victime le patriarcat de Moscou en Ukraine, se fait à petites gouttes depuis des décennies. Elle s’amplifie au gré des soubresauts politiques du pays.

        Kharkiv résiste sous le feu des bombes russes: le récit des envoyées spéciales du Figaro

        GRAND REPORTAGE - Frappés sans relâche depuis le début de l'offensive russe, les habitants de la deuxième ville d'Ukraine, qui n'ont pas pris la fuite, tiennent tête dans les décombres.

        Dans l’Ouest ukrainien, l’étroit corridor des armes occidentales: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

        REPORTAGE - La Russie cible régulièrement la zone frontalière de la Pologne par où transite l’aide des Occidentaux.

        Un mois de guerre en Ukraine, le récit de notre envoyé spécial

        GRAND RÉCIT - Ayant échoué à prendre puis à encercler Kiev, les Russes ont surtout progressé dans l’extrême sud du pays.

        Kryvyï Rih, la ville natale de Zelensky, se prépare à l’assaut des Russes: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

        REPORTAGE - Selon les autorités, quelque 100.000 personnes ont déjà quitté la ville, soit près d’un habitant sur six.

        À Starobilsk, les Russes instaurent la terreur: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

        REPORTAGE - La ville de 16.000 habitants est occupée depuis le 28 février par les groupes séparatistes de Louhansk, appuyés par Moscou.

        La Russie intensifie ses frappes contre les civils: le récit de notre envoyée spéciale à Kiev

        REPORTAGE - Les bombardements et tirs de missiles russes contre des cibles non militaires se multiplient dans la capitale ukrainienne depuis une semaine.

        Guerre en Ukraine: écrasée par les bombes, la ville stratégique de Marioupol refuse de capituler

        REPORTAGE - Les habitants qui ont réussi à s’exfiltrer de la ville portuaire accomplissent une traversée dangereuse pour retourner derrière les lignes ukrainiennes. Ils racontent le calvaire de leur ville.

        Les plaies ouvertes des enfants victimes de la guerre en Ukraine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

        REPORTAGE - Blessés lors des pilonnages russes, ils se sont retrouvés en première ligne dans la descente aux enfers de l’Ukraine.

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        REPORTAGE - L’Ukraine est l’un des seuls pays au monde à autoriser la GPA pour des clients étrangers. Mais l’industrie controversée est rattrapée par la guerre.

        Pour les réfugiés qui avaient dû fuir le Donbass en 2014, le cauchemar se répète

        REPORTAGE - Avec l’invasion russe, les réfugiés sont confrontés à la même question pour la seconde fois: pourra-t-on revenir un jour ?

        L’effroyable calvaire des naufragés de Marioupol sous la mitraille russe: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

        REPORTAGE - Sortis par miracle de la ville en ruine après trois semaines de bombardements, ils racontent la faim la peur et la mort.

        Ces gamins ukrainiens qui font l’apprentissage de la guerre: le récit de notre envoyée spéciale

        REPORTAGE - Ils sortent à peine de l’adolescence et sont déjà enrôlés aux check-points ou dans les tranchées. Ils savent qu’en face, certains ennemis russes ne sont guère plus âgés.

        Guerre en Ukraine : notre envoyée spéciale revient sur son reportage avec Vadym, un soldat âgé de 18 ans

        STORY - À 18 ans, Vadym s’est engagé dans la défense territoriale à Kiev, en Ukraine. Notre envoyée spéciale Margaux Benn l’a rencontré à un point de contrôle aux abords de la capitale. Retrouvez également son reportage «Ces gamins ukrainiens qui font l’apprentissage de la guerre»

        Guerre en Ukraine: Iryna Venediktova, à la poursuite des crimes de guerre

        RÉCIT - La procureur générale d’Ukraine a reçu Le Figaro pour évoquer le travail amorcé par son institution depuis de début de l’agression russe.

        À Odessa, ces volontaires biélorusses au service de leur «seconde patrie»

        REPORTAGE - La plupart d’entre eux ont fui la Biélorussie après la réélection frauduleuse d’Alexandre Loukachenko, en août 2020, et la violente répression qui fut alors déchaînée contre toute forme d’opposition.

        Sur le front de Kiev avec les Tchétchènes pro-ukrainiens: le récit de notre envoyée spéciale

        REPORTAGE - Le chef de ce groupe de volontaires caucasiens explique au Figaro les raisons de son engagement antirusse.

        Guerre en Ukraine: Voznessensk, verrou où l’armée russe a subi une humiliante défaite

        REPORTAGE - La localité, carrefour stratégique situé à 145 km au nord-est d’Odessa, a créé la surprise en repoussant début mars l’offensive d’une colonne de blindés russes venue de l’est.

        Guerre en Ukraine: ces réfugiés qui rentrent malgré tout au pays

        REPORTAGE - Beaucoup d’Ukrainiens, ayant mis leurs enfants à l’abri en Europe, reviennent pour retourner à leur poste de travail ou se porter volontaire.

        À Kherson, occupée par les Russes, la population continue de résister

        REPORTAGE - L’occupant, de son côté, tente de faire croire à un début de normalisation. Accusant des «nationalistes ukrainiens» de vouloir semer le désordre dans cette ville majoritairement russophone, il a offert d’indemniser les résidents qui accepteraient de remettre les armes en leur possession.

        En Ukraine, derrière la «vraie» guerre, les combattants du front invisible de la cyberguerre

        REPORTAGE - Le ministre de la Transformation digitale, Mykhailo Fedorov, a lancé une chaîne sur le réseau Telegram, suivie par une armée de 100.000 geeks. Chaque jour, il publie une liste de cibles en Russie, auxquelles s’attaquent ensuite ses «cyberguerriers».

        Guerre en Ukraine: les bénévoles polonais débordés par l’afflux de réfugiés ukrainiens

        REPORTAGE - Les personnes ayant accueilli, de leur propre initiative, les plus de 1,5 million d’Ukrainiens arrivés en Pologne n’arrivent plus à faire face.

        À Odessa, la société civile mobilisée pour soutenir l’effort de guerre

        REPORTAGE - La défense du grand port sur la mer Noire fait feu de tout bois et l’initiative privée supplée les lacunes de la préparation militaire partout où c’est possible.

        À Kiev, les derniers juifs prient pour que l’Ukraine soit sauvée: le récit de l’envoyé spécial du Figaro en Ukraine

        REPORTAGE - Cette communauté jusqu’ici florissante, contrainte de fuir la guerre, dénonce les accusations de «nazisme» derrière lesquelles s’abrite Poutine.

        Guerre en Ukraine : à Mykolaïv, les civils tentent de fuir la violence des bombardements

        REPORTAGE - Dimanche matin, onze d’entre eux ont été tués dans le quartier résidentiel de Soliani.

        Guerre en Ukraine: à Odessa, le zoo recueille les animaux d'habitants qui ont choisi de fuir la guerre

        REPORTAGE - Plus de 400 nouveaux pensionnaires ont été confiés à la structure par des habitants partis se réfugier à l'étranger.

        À Mykolaïv, les habitants comptent les morts en louant les progrès de l’armée

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        Guerre en Ukraine: de Kiev à Lviv, la fuite désespérée dans des wagons bondés

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        À Kiev, l'armée ukrainienne résiste aux assauts russes

        REPORTAGE - Au troisième jour de l'offensive lancée par Vladimir Poutine, au moins 198 civils ukrainiens, dont trois enfants, ont été tués et 1115 personnes blessées en Ukraine.

        Guerre en Ukraine: la bataille de Kiev a commencé

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        Kiev, cœur de l’Ukraine sous les bombes russes

        REPORTAGE - Depuis jeudi à l’aube, le pays tout entier se trouve sous le feu de l’envahisseur. Les rues de la capitale se vident à mesure qu’avance l’ennemi.

        Guerre en Ukraine: les séparatistes pro-russes espèrent une victoire rapide grâce à l’appui militaire de Moscou

        REPORTAGE - Dans la journée, l’armée russe a annoncé que les séparatistes avaient réalisé des gains territoriaux face à l’armée ukrainienne.

        Guerre en Ukraine: Kharkiv, aux premières loges du conflit et de l’exode

        REPORTAGE - Les habitants de la deuxième ville d’Ukraine ont été réveillés jeudi matin par des explosions. Certains essaient de fuir l’offensive de la Russie en voiture.

        Donetsk à l’heure de la mobilisation générale

        REPORTAGE - Dans la république prorusse appuyée par Moscou, qui vient de la reconnaître officiellement, les hommes de 18 à 55 ans sont appelés à s’enrôler pour monter au front.

        Crise en Ukraine: à Kiev, le camp prorusse est plus inaudible que jamais

        REPORTAGE - Il ne s’agit pas d’une guerre entre deux peuples, une majorité d’entre eux faisant endosser à Vladimir Poutine la responsabilité de la situation actuelle… hormis les militants prorusses.

        À Donetsk, pas de lendemain de fête, juste la lassitude après huit ans de conflit et la crainte des jours à venir

        REPORTAGE - Aucun tir n’a été entendu à Donetsk mais l’incertitude règne en maître et personne n’écarte la possibilité d’une épreuve de force.

        Ukraine: Marioupol, qui enfin revivait après les épreuves de 2014, a de nouveau peur des combats et d’une annexion

        REPORTAGE - Le spectre de la guerre plane à nouveau sur cette ville portuaire stratégique de 500.000 habitants, la plus en danger en cas d’une invasion à grande échelle.

        Des colonnes de blindés en direction de Donetsk

        EXCLUSIF - Notre envoyé spécial Alain Barluet a pu constater lundi soir l'avancée de dizaines de chars, moins de deux heures après la déclaration d'«indépendance» de la province par Vladimir Poutine.

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        À Rostov-sur-le-Don, où arrivent les évacués du Donbass, «personne ne veut la guerre»

        REPORTAGE - La région frontalière des territoires séparatistes prorusses d’Ukraine accueille une population poussée à trouver refuge en Russie avant un conflit jugé imminent.

        Ukraine: à Kiev, la population ne croit pas à la désescalade

        REPORTAGE - Face à Moscou qui souffle le chaud et le froid, les Ukrainiens refusent de spéculer sur une sortie de crise.

        À Kiev, la population résiste à la panique malgré les rumeurs de guerre

        REPORTAGE - En Ukraine, les troupes russes massées de l’autre côté de la frontière sont au cœur de beaucoup de discussions.

        France24 - Monde

        Présidentielle : quelles sont les propositions économiques des candidats ?

        Publié le : 05/04/2022 - 09:58

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        Smic à 2 000 euros, ISF climatique, suppression de la TVA : les propositions économiques des candidats à la présidentielle ne manquent pas. France 24 fait le point sur leurs principales mesures.

        Résorber le chômage (7,4 % au quatrième trimestre 2021, soit le taux le plus bas depuis 2008), effacer la dette publique (elle a été ramenée à 112,9 % du PIB en 2021 contre 115,7 % en 2020, selon l’Insee), augmenter les salaires et le pouvoir d’achat : chacun des prétendants à l’Élysée défend sa feuille de route économique, révélant de profondes lignes de fracture entre les candidats. Tour d’horizon de leurs mesures phares.

        Radicale, celle qui se présente comme une "communiste révolutionnaire" propose "d’imposer des embauches et la répartition du travail pour supprimer le chômage". La candidate de Lutte ouvrière prévoit aussi dans son "programme de luttes" une augmentation du Smic à 2 000 euros net (contre 1 269,03 euros actuellement). Elle défend également l’idée de rendre publique l'utilisation des profits des entreprises, d’exonérer les "travailleurs" des taxes sur le carburant ou encore d’exproprier les grandes fortunes. Elle plaide enfin pour l’abolition du secret bancaire et de la TVA.

        Le candidat de Debout la France suggère de nombreuses mesures pour un "authentique redressement économique et social du pays". Pour ce faire, il préconise l'augmentation des salaires de 8 % (équivalent d'un treizième mois) pour tous les salariés et une baisse des cotisations salariales pour les indépendants. Il compte indexer les retraites et les traitements indiciaires des fonctionnaires sur l’inflation pour augmenter leur montant chaque année. Le candidat de droite veut également rétablir un impôt sur les très grandes fortunes, supprimé par Emmanuel Macron, en excluant la résidence principale du calcul et en déduisant de l’ISF les investissements dans les PME produisant en France. Il souhaite également relancer la participation des salariés en entreprise. Afin de favoriser la production française, il entend diviser par deux l'impôt sur les bénéfices pour ceux qui sont réinvestis dans l’Hexagone. Il veut défiscaliser les charges sur les heures supplémentaires. Il souhaite par ailleurs stabiliser le nombre de fonctionnaires. Quant au Smic, il ne veut pas l’augmenter mais baisser les cotisations. Plus original, il penche pour la suppression de la TVA sur les protections hygiéniques féminines.

        "Dès mon arrivée au pouvoir, j’augmenterai le Smic de 200 euros net par mois (soit 15 % d'augmentation) et je convoquerai une conférence sur les salaires avec les organisations patronales et syndicales", annonce la candidate socialiste dans son programme économique. Elle plaide en outre pour le recrutement de plusieurs dizaines de milliers de fonctionnaires. Pour financer la transition écologique, elle prévoit un ISF (impôt de solidarité sur la fortune) climatique d'un montant annuel de 4 milliards d'euros. L'actuelle maire de Paris compte également mettre fin aux "écarts indécents" de rémunération et encourager la réduction du temps de travail. Elle propose une dotation de 5 000 euros à chaque jeune à l’âge de 18 ans pour lui permettre de financer des projets professionnels et personnels. En matière d’héritage, elle souhaite exonérer les droits de succession en dessous de 300 000 euros pour que 95 % des Français n’aient rien à payer. En revanche, la candidate de gauche affirme vouloir augmenter la taxation des multinationales.

        Le candidat écologiste veut "une économie au service du climat et des citoyens". Il promet donc d’augmenter le salaire minimum de 10 % pour atteindre 1 500 euros net en 2027 et de réduire le temps de travail. Il compte instaurer un revenu citoyen à partir de 18 ans, versé de manière automatique. Il vise le recrutement de plus de 200 000 personnes dans les services publics. Le député européen entend imposer aux entreprises l'égalité salariale entre les hommes et les femmes et la réduction des écarts de rémunération de manière générale. L’écologiste souhaite individualiser l’impôt sur le revenu pour qu’il soit payé par individu et non plus par foyer fiscal. Il compte supprimer la "flat tax" (encore appelée PFU – prélèvement forfaitaire unique –, qui s’applique aux revenus du capital) mise en place par Emmanuel Macron et qu’il juge inefficace. Il préconise de moduler la TVA des produits énergétiques dans un but écologique, relocaliser la production et protéger les entreprises de la concurrence déloyale. Sur la question de l’héritage, il ne souhaite pas instaurer d’imposition en dessous de 100 000 euros reçus tout au long de la vie. Il veut également inciter financièrement à la transmission des exploitations agricoles.

         

        Le candidat de Résistons ! veut revaloriser le Smic à 1 400 euros net. Il souhaite nationaliser des entreprises dans les secteurs clés de l'économie (agriculture, industrie, automobile, aéronautique…) afin de redonner le pouvoir à l'État. Jean Lassalle prévoit également d'exonérer de taxe foncière et d’impôt sur les sociétés toute activité professionnelle dont le siège est installé dans des communes de moins de 15 000 habitants. Le député des Pyrénées-Atlantiques préconise par ailleurs un "plan Marshall" pour la réindustrialisation du pays. Il compte aussi rétablir l’ISF, revoir la distribution de la politique agricole commune (Pac) et lutter contre l’évasion fiscale.

        La candidate du Rassemblement national ne propose pas de revalorisation globale du salaire minimum mais des exonérations de cotisations pour les entreprises qui augmenteraient les salaires allant jusqu'à trois fois le Smic. Au chapitre de la fiscalité, elle annonce vouloir exonérer d’impôt sur le revenu tous les jeunes actifs jusqu’à 30 ans, "pour qu’ils restent en France et fondent leur famille chez nous". Toujours dans un objectif de relance de la natalité, Marine Le Pen souhaite accorder aux couples soumis à imposition commune une pleine part de quotient familial dès le deuxième enfant, au lieu du troisième actuellement. La candidate d’extrême droite veut aussi remplacer l'actuel impôt sur la fortune immobilière par un impôt sur la fortune financière (IFF), taxant les très hauts patrimoines avec une exonération totale de la résidence principale. Elle entend supprimer la cotisation foncière des entreprises (CFE), ainsi que la C3S (contribution sociale de solidarité des sociétés) "dans les zones de relocalisation" où "il faut recréer de l’emploi" tout en maintenant la "flat tax". Dans son programme, la patronne du RN annonce aussi vouloir rembourser la dette, privilégier les entreprises françaises dans la commande publique, intervenir sur les prix et soutenir les filières en difficulté. Enfin, elle compte créer un "fonds souverain français" pour augmenter la rémunération de l’épargne des Français et l’orienter vers des secteurs stratégiques et innovants.

        Le président sortant compte allouer 30 milliards d’euros aux secteurs d’avenir comme l’aéronautique (mini-lanceurs spatiaux), les biomédicaments, les semi-conducteurs, les réacteurs nucléaires de troisième et quatrième génération ainsi qu'au développement des licornes et des grandes entreprises du numérique, du cloud, de la quantique, de l'intelligence artificielle. Emmanuel Macron souhaite aussi supprimer la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) afin d’augmenter la compétitivité de celles-ci, en particulier dans le secteur industriel. Comme Marine Le Pen, il souhaite obliger l'État et les collectivités à acheter français (actuellement, les marchés publics doivent se faire à l'échelle de l'Union européenne, même si, dans les faits, les entreprises françaises sont déjà privilégiées). Il entend également conditionner les subventions à la création d’emplois dans le cadre d’une politique d’aménagement du territoire. Conscient de la "transformation des familles", le candidat LREM souhaite par ailleurs "permettre à tous les couples vivant ensemble de réduire leurs impôts comme s'ils étaient mariés ou pacsés". Toujours en matière de fiscalité, le candidat propose de modifier les droits de succession en ligne directe en faisant passer de 100 000 à 150 000 euros l’abattement. Il sera par ailleurs possible d'en faire profiter des destinataires indirects (neveu, nièce, enfant du conjoint, etc.).

        Dans le cadre d'une "loi d'urgence sociale", le candidat compte augmenter le Smic à 1 400 euros net mensuels et plafonner les écarts de salaire de 1 à 20. Il propose d’augmenter l'ensemble des salaires en mettant en place des commissions salariales dans les entreprises. Il plaide en outre pour la titularisation de 800 000 contractuels de la fonction publique. Quant aux chômeurs, Jean-Luc Mélenchon veut leur proposer un emploi de longue durée dans les secteurs d'urgence. L’Insoumis est par ailleurs favorable à l’idée d’imposer une année blanche pour les profits du CAC 40. En matière de fiscalité, le député veut refondre l’impôt sur les sociétés pour établir l’égalité devant l’impôt entre PME et grands groupes, en instaurant un barème progressif en fonction des bénéfices réalisés et de leur destination. Il veut aussi supprimer la "flat tax", rétablir l’ISF avec un volet climatique, réduire la TVA sur les produits de première nécessité et imposer les revenus du capital "comme ceux du travail". Concernant les droits de succession, il entend plafonner les héritages à 12 millions d'euros. "Au-delà de 12 millions d'euros, je prends tout", a assené le candidat de la gauche radicale. Mais cette mesure, qui nécessite une loi, présente un risque important d'inconstitutionnalité.

        La candidate Les Républicains souhaite créer un "choc de pouvoir d’achat" en augmentant de 10 % en cinq ans le salaire net (hors inflation) de ceux qui touchent moins de 2 800 euros par mois. En matière d’emploi, elle souhaite également sortir des 35 heures par accord de branche. La présidente de la région Île-de-France compte également exonérer de charges sociales et d’impôt sur le revenu toutes les heures travaillées au-delà des 35 heures et permettre aux salariés de convertir davantage de RTT en salaire. Elle préconise en outre la suppression de 150 000 postes de fonctionnaires. Dans le cadre d’un "plan de rattrapage" des entreprises, Valérie Pécresse prévoit d’organiser une "conférence des salaires" pour vérifier que l’"égalité salariale femmes-hommes est une réalité". Sur le terrain fiscal, elle est pour la suppression de la contribution sociale de solidarité des sociétés (C3S), un impôt "absurde" qui "pénalise" la compétitivité des entreprises. Elle veut aussi mettre en place une taxe carbone aux frontières de l’Europe pour mettre fin à une "concurrence déloyale" pour l’agriculture française. Pour les particuliers, elle compte conserver l'impôt sur la fortune immobilière tout en baissant la TVA sur les produits culturels, les logements sociaux, l'électricité et les protections périodiques.

        Le candidat du Nouveau parti anticapitaliste compte augmenter tous les revenus de 400 euros. L'élu municipal de Bordeaux veut également instaurer un revenu d'autonomie pour les 16-25 ans "proche de l'idée du Smic", à 1 800 euros net. Il veut aussi créer un million de postes statutaires dans les services publics. Il préconise la nationalisation des entreprises des secteurs énergétique (Veolia, Total, EDF ou Engie) et pharmaceutique (Sanofi), ou encore la réquisition des banques privées. Sur le plan fiscal, Philippe Poutou, qui souhaite "rompre avec le capitalisme", entend mettre fin aux "dizaines de milliards de dividendes" pour les actionnaires du CAC 40 et à l’évasion dans les paradis fiscaux. Il veut aussi mettre fin aux exonérations fiscales pour les patrons afin de financer la Sécurité sociale. Il compte enfin supprimer la TVA, rétablir l'ISF en le renforçant et augmenter le taux et le nombre de tranches de l'impôt sur le revenu.

        Le candidat communiste promet une "révolution du travail" s’il est élu. Concrètement, il suggère d’augmenter de 30 % les salaires de la fonction publique et de créer 500 000 postes de fonctionnaire. Il compte parvenir en un an à l’égalité salariale entre les hommes et les femmes, et entre les entreprises publiques et privées. Il prône également la renationalisation de la SNCF, d'EDF, d'Engie, de La Poste et d'Orange ainsi que la nationalisation des banques. Sur le plan fiscal, il veut réduire les impôts indirects, comme la TVA, tripler l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF) et instaurer quinze tranches d'impôt sur le revenu. Fabien Roussel entend par ailleurs créer un nouvel impôt sur les sociétés qui serait progressif, modulable en fonction du chiffre d’affaires et des résultats des entreprises. Enfin, pour "garantir à chaque famille modeste" la possibilité de transmettre un héritage, le candidat des "jours heureux" veut exonérer les successions en dessous de 118 000 euros.

        Le candidat de Reconquête! compte attribuer un treizième mois aux salaires les plus modestes des employés des secteurs privé et public ainsi que des indépendants en baissant la CSG (contribution sociale généralisée). Il compte revaloriser jusqu’à 600 euros les retraites inférieures à 1 300 euros net en les exonérant de la CSG et de la CRDS (contribution pour le remboursement de la dette sociale). Il veut en outre revenir au "principe vertueux" du "travailler plus pour gagner plus" en exonérant totalement les heures supplémentaires. De manière plus générale, il préconise une réduction des impôts de production de 30 milliards d'euros comprenant une baisse d’impôt de 15 % pour les petites entreprises, les artisans, les commerçants et les agriculteurs ainsi que la fin des droits de succession pour la transmission d'entreprises familiales. Il compte en revanche réclamer le "remboursement intégral" des aides publiques reçues par les entreprises qui délocalisent. Pour les particuliers, ces baisses d’impôts concernent notamment l’exonération de l'impôt sur la fortune immobilière sur la résidence principale ou la suppression de la redevance audiovisuelle. Enfin, le candidat d’extrême droite plaide pour une réduction des droits de succession et une transmission des biens tout au long de la vie.

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        Présidentielle : dernière semaine de campagne pour les candidats

        Publié le : 04/04/2022 - 12:26

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        Les douze candidats à l'élection présidentielle terminent leur campagne marathon avec une dernière semaine qui s'annonce riche en passages médiatiques, meetings et appels au vote.

        L'heure de vérité approche pour les candidats à la présidentielle qui entament une dernière semaine de campagne marathon, avec en point d'orgue des émissions télévisées en soirée et une grosse journée de meetings jeudi.

        Nul doute que la guerre en Ukraine s'invitera encore dans leurs interventions, après la découverte à Boutcha de nombreux cadavres de civils dont le meurtre est imputé aux soldats russes. Dans le concert international de condamnations, le président-candidat Emmanuel Macron a dénoncé, dimanche 3 avril, des images "insoutenables" et affirmé que "les autorités russes" devraient "répondre de ces crimes".

        Après un week-end de meetings pour une bonne partie des candidats dont le premier et a priori unique d'Emmanuel Macron, ils misent désormais sur d'ultimes rendez-vous pour mobiliser leurs électeurs et convaincre les indécis. Les sondeurs craignent en effet une très importante abstention après une campagne atone, d'abord asphyxiée par la crise du Covid-19, puis phagocytée par la guerre en Ukraine.

        >> À lire : Présidentielle : au Cirque d’Hiver, le dernier tour de piste d’Anne Hidalgo

        Quelque 30 % des Français pourraient s'abstenir le 10 avril, un niveau record pour un premier tour de présidentielle sous la Ve République, souligne un sondage Ipsos SopraSteria paru dimanche. Une abstention attendue plus forte dans les foyers aux revenus les plus modestes, montre cette étude, alors que le pouvoir d'achat est la priorité des électeurs dans cette campagne.

        Et si le duel s'est installé entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen, le chef de l'État sortant s'est stabilisé autour de 27 % tandis que la candidate d'extrême droite a franchi le seuil des 20 % fin mars. Et l'avance du sortant au second tour s'est réduite dans la marge d'erreur (53 % contre 47 % à Marine Le Pen), inquiétant désormais la Macronie.

        Derrière, le candidat LFI Jean-Luc Mélenchon profite d'une dynamique pour s'installer à la troisième place à quelque 15 %, devant Valérie Pécresse (LR) et l'autre candidat d'extrême droite Éric Zemmour (Reconquête!), au-coude-à-coude autour de 10 %.

        Retour des hologrammes

        Après un mois et demi de campagne a minima, Emmanuel Macron met les bouchées doubles dès lundi matin avec une interview sur France Inter, avant une autre mercredi sur RTL. Il devrait aussi "multiplier les déplacements de terrain", a assuré en fin de semaine un responsable de la majorité.

        Les 12 candidats se succèderont, mardi soir, sur France 2 pour l'émission "Élysée 2022", avec un temps de parole égal, tandis que TF1 les invite tous, deux par deux, en début de soirée au fil de la semaine.

        Ce sera l'occasion pour les "petits" candidats Philippe Poutou (NPA), Nathalie Arthaud (LO) et Jean Lassalle (Résistons !) de se faire entendre.

        >> À lire : Présidentielle : Emmanuel Macron renoue avec le "en même temps" lors de son grand meeting

        Côté meetings, Jean-Luc Mélenchon renoue avec les images de synthèse de la campagne 2017 : il sera en chair et en os sur une scène à Lille, mardi soir, et simultanément en hologramme dans 11 autres villes.

        La journée de jeudi concentrera à elle seule cinq meetings : ceux de Valérie Pécresse (LR) à Lyon, Marine Le Pen à Perpignan, Fabien Roussel (PCF) à Lille, Philippe Poutou (NPA) à Toulouse, et Yannick Jadot (EELV) à Nantes.

        Enjeu du "vote utile"

        "Il nous reste une semaine pour convaincre, pour renverser la table", et "dimanche prochain, nous allons faire mentir tous ceux qui expliquent que l'élection est jouée", a lancé de son côté Valérie Pécresse, en meeting dimanche à Paris.

        Comme d'autres avant elle, en particulier à gauche, elle a accusé Emmanuel Macron de se présenter comme le seul rempart face à l'extrême droite pour s'assurer de l'emporter au second tour.

        Après avoir bénéficié du vote des électeurs sociaux-démocrates en 2017, et du ralliement de ténors de la droite pendant son mandat, Emmanuel Macron a invité samedi "ceux de la social-démocratie au gaullisme, en passant par les écologistes qui ne (l')ont pas encore rejoint, à le faire".

        >> À lire : Présidentielle : l'abstention, "seule rivale" d'Emmanuel Macron, selon la presse espagnole

        Réponse cinglante de l'écologiste Yannick Jadot sur Twitter : "En 2017, les Françaises et les Français pensaient élire Rocard, ils ont élu Sarkozy", et vécu un quinquennat "du déni écologique et de la régression sociale".

        Emmanuel Macron "ne vous calcule même pas", a lancé Anne Hidalgo à ses sympathisants dans son meeting à Paris, appelant les électeurs de gauche à "revenir à leur famille d'origine". Une façon de s'adresser aussi à ceux qui seraient tentés par l'appel à "voter utile", ou "voter efficace" de Jean-Luc Mélenchon.

        Une stratégie également rejetée par Yannick Jadot et le communiste Fabien Roussel qui font valoir qu'au premier tour, c'est le vote "de conviction" qui doit prévaloir.

        Avec AFP

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        Retraites : le grand revirement de Marine Le Pen

        Actu

        La candidate du Rassemblement national a entériné, jeudi 17 février, l’abandon de la retraite à 60 ans, qu’elle défendait bec et ongles depuis dix ans.

        Benjamin König

        C’est la « question centrale du programme que je défends », qui touche à la « juste répartition des richesses et à la conception de notre modèle social (…) après tant de décennies de trahison et de fausses promesses ». C’est par ces mots que Marine Le Pen a entamé la présentation de son projet de réforme des retraites, jeudi, pour mieux noyer le poisson. Car, après plusieurs semaines de tergiversations, il paraissait de plus en plus clair que la cheffe du RN était sur le point d’abandonner un des marqueurs sociaux forts de son projet politique, qu’elle défendait depuis dix ans : le retour à 60 ans de l’âge légal de départ à la retraite. Lors de son premier grand meeting, à Reims, le 5 février, elle n’en a pipé mot.

        Exclusif : la retraite à 60 ans ? Les cadres votent pour !

        Cette fois, si elle a dit croire « au système de protection sociale français », c’était pour mieux le dénoncer au prétexte qu’il aurait été « dévoyé et ouvert au monde entier ». Dans le détail, son projet ne fait nulle mention de l’âge légal, aujourd’hui fixé à 62 ans. Il ne sera possible de partir à 60 ans à taux plein qu’à deux conditions : avoir commencé à travailler entre 17 et 20,5 ans, et avoir cotisé et validé 40 annuités. Pour la tranche suivante, ceux qui ont commencé à travailler entre 21 et 24,5 ans, la cheffe du RN propose « un système progressif de 160 à 168 trimestres de cotisations » pour un départ entre « 60,75 et 62 ans ». Pour les autres, les 42 années de cotisations seront maintenues et l’âge effectif de départ à la retraite monterait donc à 67 ans. Et si elle a bien évoqué la question de la pénibilité, elle n’a en rien détaillé les modalités de sa prise en compte.

        Des gages aux patrons

        Pourtant, voici à peine plus de trois mois, le 15 novembre 2021, Marine Le Pen, déjà candidate à l’élection présidentielle, exposait sa vision du sujet : « La manière dont vivent nos aînés, pour moi, c’est un marqueur de civilisation. » Elle critique alors « la vision ultralibérale (qui) consiste à dire qu’il faut un allongement indéfini de la durée de travail ». Et met en avant « un choix budgétaire » pour financer ce départ à 60 ans. Début février, Marine Le Pen et son entourage réfutent encore tout virage. « Rien ne change ! avance Philippe Ballard, l’ex-journaliste devenu directeur de la communication : Ceux qui ont commencé à 20 ans partent à 60 ans, et tous les autres auront aussi 40 annuités pour partir à la retraite. » Raté. En réalité, ce changement de pied avait déjà été esquissé dès janvier dernier. Tout à sa volonté de se « présidentialiser », la candidate avait montré patte blanche lors de son déjeuner avec le mouvement Ethic (Entreprises de taille humaine, indépendantes et de croissance), un organisme patronal inféodé au Medef. « C’est un vrai problème », lui ont alors lancé les patrons présents, à propos du financement de l’âge légal à 60 ans. Marine Le Pen leur répond déjà que son seul objectif est d’éviter que des salariés ayant commencé à travailler avant 20 ans ne doivent attendre l’âge légal de 62 ans. Et donne des gages pour le reste…

        Course à l’échalote

        Ce recul est d’autant plus criant que les programmes des deux élections présidentielles précédentes sont des plus clairs. Celui de 2017 indique : « Engagement n° 52 : fixer l’âge légal de la retraite à 60 ans avec 40 annuités de cotisations pour percevoir une retraite pleine. » En 2012, il était plus net encore, puisque à l’âge légal de 60 ans et aux 40 annuités s’ajoutait un « élargissement de l’assiette aux revenus du capital pour financer l’ensemble des prestations ». Mais là encore, il y avait un loup libéral : cet élargissement de l’assiette était justifié par une « perte de compétitivité » due aux cotisations.

        Présidentielle 2022 : tous nos articles sur la campagne

        Si, à l’instar d’autres propositions comme la sotie de l’euro, Marine Le Pen fait machine arrière sur celle centrale des retraites, c’est également en raison de la bataille qui se joue à droite et à l’extrême droite entre la cheffe du RN, Éric Zemmour et Valérie Pécresse. Cette dernière annonce un âge légal de 65 ans, quand l’ex-chroniqueur du Figaro parle de 64 ans. Dans cette course à l’échalote, Marine Le Pen a été critiquée jusque dans son camp pour des positions jugées bien trop « sociales », notamment de la part de l’aile ultralibérale et conservatrice qui refuse ce que ses partisans nomment le « national-populisme ». C’est cette fraction du RN, politiquement plus encline à l’union des droites, qui a pour partie rejoint Éric Zemmour. Jeudi, Marine Le Pen a ponctué son laïus d’une formule traditionnelle du RN : « Je ne vous trahirai pas, je ne vous mentirai pas. » Difficile à croire.

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        En mars 1972, une pilule pas facile à faire passer

        Il était une fois

        Il a fallu cinq ans pour que la pilule contraceptive autorisée par la loi Neuwirth en 1967, devienne réalité en France. Une véritable révolution qui a permis aux femmes en maîtrisant leur fécondité, de libérer leur sexualité et de conquérir la souveraineté sur leur corps. Un peu tombé dans l’oubli, ce symbole fort de la lutte féministe est aujourd’hui remis en question, au profit d’une contraception sans danger et d’une responsabilité partagée avec les hommes.

        Une texte de Myriam Chopin et Olivier Faron, historiens.

        On associe généralement l’histoire de la pilule contraceptive à deux lois phares : celles portées respectivement par Lucien Neuwirth en 1967 et Simone Veil en 1974. Pourtant, 1972 est bien la véritable année de libéralisation de son accès car c’est de mars que datent les derniers décrets d’application de la loi Neuwirth. Il aura fallu cinq années pour que la libéralisation annoncée devienne réalité, pour que les femmes puissent enfin maîtriser leur fécondité. Cinq années pour que la société française connaisse une formidable révolution culturelle et sociétale, aujourd’hui un peu tombée dans l’oubli. La pilule permet en effet de rompre avec des siècles de contraception incertaine et essentiellement portée par des hommes recourant soit au coït interrompu, soit au préservatif.

        Le député Lucien Neuwirth devient « le père de la pilule »

        La pilule est d’abord une formidable découverte scientifique. Inventée par le médecin américain Gregory­ Pincus au milieu des années 1950, elle incarne l’explosion de l’utilisation des hormones. À la demande de la féministe Margaret Sanger, qui a créé outre-Atlantique dès 1942 le Planning familial, Pincus engage des recherches sur la reproduction des femmes. Composé original d’œstrogènes et de progestérones, la pilule empêche l’ovulation. Sa diffusion est toutefois plus que contrainte. En 1963, soit sept ans après les États-Unis, l’Enidrel est la première pilule utilisée en France, mais elle est prescrite sur ordonnance pour des insuffisances endocriniennes… sans que l’intention contraceptive ne soit mentionnée. Elle ne le sera qu’au début des années 1970. Depuis le début des années 1960, la pilule aura donc permis de manière détournée et fortement limitée la régulation des naissances.

        Dans l’après-guerre, la France connaît une politique nataliste volontariste, appuyée sur un cadre juridique particulièrement restrictif. La loi de 1920, emblématique du traumatisme de 14-18, encore en vigueur dans les années 1960, proscrit toute forme de contraception dite moderne. Cela explique que les années 1950-1960 soient celles d’avortements sauvages, pratiqués dans des conditions ­inhumaines, qui meurtrissent les femmes, voire les tuent. Certaines grandes voix s’élèvent, comme celle du journaliste communiste Jacques Derogy qui dénonce en 1956 ce « drame intime des couples ». Pour le médecin lui aussi communiste Jean Dalsace, notre pays connaît à la fin des années 1960 autant d’avortements que de naissances, en raison de l’absence d’une véritable éducation sexuelle.

        La contraception gratuite, c’est bien ; avoir le choix, c’est mieux

        Des propositions d’abrogation de la loi de 1920 sont présentées sans succès par la gauche. Dès 1956, la journaliste Françoise Giroud dénonce des hommes ayant « toujours beaucoup de courage pour supporter les malheurs des femmes ». Créée la même année par le docteur Marie-Andrée Lagroua Weill-Hallé, la Maternité heureuse devient le Planning familial en 1960. C’est la naissance de l’un des plus importants mouvements associatifs de notre pays. En 1961, le centre grenoblois du Planning bénéficie de la tolérance des autorités pour distribuer des contraceptifs, principalement des stérilets. Mais c’est bien l’ensemble de la situation qu’il faut changer.

        C’est un député stéphanois gaulliste, Lucien Neuwirth, qui porte cette cause. Il s’appuie sur l’action de tout un courant de pensée, incarné notamment par des médecins francs-maçons comme Pierre Simon. Pendant la campagne présidentielle de 1965, François Mitterrand fait de la contraception l’un des axes majeurs de sa campagne contre de Gaulle. Neuwirth réussit ensuite à rallier le général à peine réélu, qui aurait été influencé par sa femme, bouleversée par tous ces avortements dramatiques.

        Le texte de 1967 est présenté devant un Parlement incandescent. Neuwirth est à contre-courant de son camp politique. Combat à front renversé quand il est défendu par la gauche et attaqué violemment par ses compagnons. Place à une surenchère oratoire où l’on dénonce pêle-mêle la « flambée inouïe d’érotisme » qui saisirait le pays, le « néant » qui s’annonce… Rien de moins que de demander un huis clos, bien entendu refusé, sur un sujet qui s’apparenterait à une « affaire de mœurs ». Attaqué personnellement, Neuwirth porte le texte avec beaucoup de courage et le soutien du ministre des Affaires sociales Jean-Marcel Jeanneney. Étonnant choc de dates et de personnalités : la loi Neuwirth est signée par le général de Gaulle à la fin de l’année 1967, six mois avant Mai 68. En définitive, elle constitue un plus grand accélérateur de la libération des mœurs qu’une révolution estudiantine, peu mobilisée sur la contraception des femmes.

        Le débat ouvert en 1967 ne s’arrête pas et deux camps se forment. Les défenseurs de la pilule fourbissent leurs armes. Le quotidien « Paris Jour » du 13 février 1968 se prononce même en faveur du remboursement au nom du slogan évocateur « Non à la pilule du riche » ! Le début des années 1970 voit la naissance d’un féminisme français désormais organisé grâce au Mouvement de libération des femmes (MLF) en 1970, suivi de Choisir la cause des femmes en 1971 et du Mouvement pour la liberté de l’avortement et de la contraception (Mlac) en 1973. Mais, si les militantes plébiscitent la pilule, elles sont de plus en plus happées par le combat majeur qui s’ouvre : celui pour l’interruption volontaire de grossesse.

        Le courant anti-pilule se mobilise de son côté pour différentes raisons. Les premières renvoient aux frémissements initiaux de la pill scare, cette peur des dangers sanitaires induits par la contraception hormonale, surgie outre-Manche. « Le Nouvel Observateur » du 12 mai 1969 en arrive à s’interroger sur « Faut-il interdire la pilule ». La réponse du docteur Cohen, l’un des meilleurs experts, est plutôt rassurante : « Les risques secondaires existent, mais on exagère les dangers et nous le prouverons bientôt. » Ce sont toutefois surtout les catholiques qui s’interrogent. Comment appliquer le refus de tout moyen contraceptif artificiel prôné par Paul VI ? Un journal télévisé de la première chaîne, fin juillet 1968, souligne combien l’encyclique « Humanae Vitae », publiée le 25 du même mois, représente « un idéal élevé », voire trop, générant un complexe de culpabilité.

        Entre 1967 et 1972, cinq années ont été perdues et les espoirs de la loi Neuwirth déçus, la diffusion de la pilule restant encore circonscrite. Difficile de trancher entre ce qui relève de la juste préoccupation de protéger la santé des femmes et ce qui renvoie au contraire à une hostilité d’ordre moral. En 1972-1973, les choses changent donc. Replongeons-nous dans les journaux télévisés de l’époque pour comprendre les enjeux du débat. Soulagé, Neuwirth n’en condamne pas moins les retards dus à « un état d’esprit rétrograde », à « un manque de clairvoyance ». De son côté, le ministre de la Santé publique Jean Foyer manifeste son refus de la contraception hormonale, en privilégiant la création de bureaux des « problèmes de la naissance », visant à une éducation de la personnalité, voire de l’amour. Il revient au premier ministre Pierre Messmer de trancher en faveur de la diffusion large de la pilule.

        Ce jour où Simone Veil porta la dépénalisation de l’IVG au Palais-Bourbon

        La loi Veil de 1975 marque une nouvelle étape dans la banalisation de la contraception, en supprimant notamment quelques blocages significatifs mis en place en 1967 pour faire passer le texte : c’est la fin en particulier du carnet à souches, qui assimilait de facto les contraceptifs à des drogues. En 1974 est aussi instauré le remboursement par la Sécurité sociale.

        En un peu moins de trente ans, la France devient un pays « pilulo-centré » tant la contraception hormonale y est véritablement plébiscitée. Les clivages se sont progressivement estompés, à l’image des pratiques des femmes catholiques qui l’adoptent malgré l’interdit de l’Église. Le sommet est atteint en 2000, quand une femme sur deux en âge d’enfanter prend la pilule, alors que, de manière paradoxale, le nombre d’avortements ne baisse pas.

        Depuis les années 1980, des ouvrages à charge mais à l’impact limité dénoncent le danger de la pilule, prônant le retour à des méthodes anciennes comme celle du Dr Ogino datant de 1924. Mais le consensus français autour de la contraception hormonale ne se lézarde véritablement qu’au milieu des années 2010, avec la crise de la pilule dite de troisième génération. Mise sur le marché en 1984, elle semble parée de tous les avantages, des dosages hormonaux plus légers permettant de diminuer les effets secondaires. Bien que sceptique sur les progrès médicaux engendrés, l’administration française en facilite même le remboursement.

        C’est alors que des drames se produisent. Jeune Borde­laise de 18 ans, Marion Larat subit un AVC ischémique en 2006 et en reste lourdement handicapée. Alors qu’elle devient une lanceuse d’alerte grâce aux réseaux sociaux, « le Monde » raconte combien cette pilule de troisième génération traduit une pharmaco- négligence. Des analyses prescrites aux femmes à risques, notamment en raison de facteurs héréditaires, auraient ainsi permis d’éviter certains accidents. La ministre de la Santé Marisol Touraine se saisit en 2013 de la question en rencontrant les intéressées et en mobilisant les acteurs du système de santé.

        La confiance en la pilule est toutefois considérablement ébranlée. La chute de consommation de ces nouvelles pilules est spectaculaire, sans être compensée par un retour aux anciennes. C’est le début d’une baisse inexorable et de nouvelles prises de position mettant en avant combien la pilule constitue à la fois un travail féminin « invisibilisé » et le symbole de l’hormonophobie qui se répand parmi des jeunes femmes, de plus en plus attachées à l’envi­ronnement et à leur propre bien-être. De nouvelles porte-parole proclament même qu’elles en ont « marre » d’une contraception qu’elles jugent dangereuse.

        Contraception. La pilule a de moins en moins la cote

        Difficile de prédire l’avenir de cette histoire de l’intime. Sur ce sujet comme sur d’autres, les jeunes femmes ont perdu la mémoire des luttes, celles qui ont abouti à la libéralisation de la contraception, donc de la sexualité – probablement parce qu’on leur a mal transmise. Elles ne se retrouvent pas dans un tout-pilule devenu une norme banalisée. Elles ­aspirent à autre chose, qui n’existe pas encore pour des raisons techniques et/ou culturelles. La recherche sur la contraception est en effet quasiment bloquée, ce qui explique que la fabrication d’une pilule masculine reste un horizon flou. En France, les hommes ont accepté allègrement une pilule prise par leur compagne. Ils sont bien loin d’utiliser des méthodes telles que le slip chauffant, l’anneau testiculaire ou la stérilisation à laquelle leurs homologues anglo-saxons recourent facilement, pour que la contraception soit, enfin, la responsabilité du couple.

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        Le Figaro

        Crimes à Boutcha en Ukraine : pourrait-on juger Vladimir Poutine pour «crime de guerre» ?

        Elisabeth Pierson

        LA VÉRIFICATION - Des centaines de civils ont été exécutés dans la localité située à l'ouest de Kiev, ont découvert les forces ukrainiennes, qui ont repris la zone après le départ des troupes russes.

        LA QUESTION. Rapidement après le début de l'invasion russe de l'Ukraine, l'accusation a émergé du côté des chancelleries occidentales. Le chef du Kremlin est un «criminel de guerre», a déclaré dès le 2 mars le président américain Joe Biden. Le premier ministre britannique Boris Johnson a quant à lui dénoncé des «crimes de guerre» tandis que l'Ukraine parle quant à elle de «génocide». 39 États parties à la Cour pénale internationale ont même donné leur feu vert pour le lancement d'une investigation sur l'existence de «crimes de guerre» commis par l'armée de Vladimir Poutine. L'enquête a été ouverte le 9 mars, en un temps record. Le procureur britannique Karim Khan en a pris lui-même l'initiative, puisque l'Ukraine, ne faisant pas partie du statut de Rome qui régit le tribunal international de La Haye, n'en avait pas la compétence. Il s'agissait alors principalement d'accusations de bombardements indiscriminés, visant des civils.

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        Mais les choses s'accélèrent depuis le 3 avril après la découverte du corps de 200 à 400 civils exécutés dans la localité de Boutcha, à l'ouest de Kiev. Certains ont été tués d'une balle dans la tête, parfois les mains attachées dans le dos. Ces scènes macabres ont été révélées par l'armée ukrainienne, qui a repris la ville après le retrait des forces russes. Depuis, les accusations pleuvent contre les responsables de ce massacre et le président russe, Vladimir Poutine, est le premier visé.

        Juridiquement, qu'en est-il ? L'assassinat de civils entre-t-il dans la catégorie des «crimes de guerre», voire de «crimes contre l'humanité» ou de «génocide» ? Et, en pratique, Vladimir Poutine et des dirigeants russes pourraient-elles être jugés ? D'éventuelles condamnations pourraient-elles être mises en œuvre ?

        VÉRIFIONS. Et commençons par un rappel des notions juridiques. «Criminel de guerre» se dit d'une personne qui a commis un crime de guerre et dont la responsabilité pénale individuelle se voit dès lors engagée. Et qu'appelle-t-on exactement par «crime de guerre» ? La codification la plus récente est définie par le Statut de Rome, texte fondateur de la CPI, en date de 1998. Un «crime de guerre» désigne «toutes violations graves du droit international humanitaire commises à l'encontre de civils ou de combattants ennemis à l'occasion d'un conflit armé international ou interne : les meurtres, les atteintes à l'intégrité physique ou à la santé, les viols, les attaques intentionnelles contre la population civile, les pillages et les destructions de biens civils.»Outre les crimes de guerre, existent les notions distinctes de «crimes contre l'humanité», qui ont un caractère «systématique et planifié» (assassinat, extermination, réduction en esclavage, déportation), et de «génocide», crime «commis dans l'intention de détruire, ou tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux».

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        Les bombardements de civils, un critère décisif

        Théoriquement, les éléments en Ukraine sont-ils rassemblés pour une condamnation de cette nature ? Malgré les accusations répétées de «génocide» par le président Zelensky, pour l'heure, seules les notions de «crime de guerre» et «crime contre l'humanité» ont été retenues. «Le crime d'agression existe, mais ne peut pas être traité devant la Cour, malgré son inclusion dans sa compétence depuis 2010. Car l'absence de signature par l'Ukraine et la Russie au statut de Rome ne leur permet pas d'être documentés et poursuivis», explique Xavier Philippe, professeur de droit public à Paris 1 et spécialiste en droit international.

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        Concrètement, les éléments qui pourraient être imputés à Poutine sont d'abord les bombardements indiscriminés contre des populations civiles. «Le plus probant à ce stade est l'usage des bombes à sous-munitions, qui dispersent des projectiles d'acier en explosant. Leur usage en zone urbaine a déjà été considéré comme crime de guerre, notamment dans le cadre de poursuites d'anciens officiers en Syrie», explique Philippe Ryfman. Il en va de même des exécutions de civils, qui entrent pleinement dans la catégorie des «crimes de guerre». Ils pourraient même être qualifiés de «crimes contre l'humanité», à condition de prouver leur caractère systématique et planifié.

        Pour le moment, l'enquête a été lancée à partir d'une «base raisonnable», ce qui ne prouve rien en soi. «Le stade est pour l'instant tout à fait préliminaire, un processus d'enquête peut s'ouvrir dès lors qu'il y a un début de suspicion», précise Philippe Ryfman, chercheur associé honoraire à l'Université Paris I Panthéon, spécialisé dans le domaine du droit humanitaire international.

        Quant à la qualification de «génocide», maintes fois mise en avant par le président ukrainien, celle-ci est improbable à ce stade, selon le professeur. «La qualification est certes extensible, et très instrumentalisée pour des raisons politiques - facilement évoqués, par exemple, dans le cas de massacres en Afrique. Mais il y a des critères qui, à ce stade, ne correspondent pas à ce qui se déroule en Ukraine.» Reste à voir, néanmoins, si les assassinats à Boutcha changent la donne. Pour qu'il y ait génocide, il faut prouver «l'intention de détruire, ou tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux», selon les termes de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide de 1948.

        Une longue procédure, malgré l'enjeu

        Dans tous les cas, la procédure pourrait prendre un certain temps. Pour preuve, la Russie fait déjà l'objet d'enquêtes de la CPI depuis plusieurs années. La première sur la guerre russo-géorgienne de 2008, une autre sur le soulèvement pro-européen du Maïdan en Ukraine et le conflit qui a suivi dans l'est du pays, en 2014. D'ailleurs, le procureur a précisé que l'enquête actuelle recouvrira tous les actes commis en Ukraine «depuis le 21 novembre 2013». Ce qui inclura « toutes les allégations passées et présentes de crimes de guerre, de crimes contre l'humanité ou de génocide commis sur toute partie du territoire de l'Ukraine par toute personne». Une telle ampleur dans le temps pourrait ralentir l'enquête.

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        «L'objectif est à présent de recueillir de la documentation, des témoignages, des vidéos. En matière d'enquête sur crimes de guerre, il faut pouvoir se rendre sur le terrain, ce qui semble pour l'instant compromis», détaille Philippe Ryfman. «Ensuite, Karim Khan est un procureur, pas un juge ; une fois qu'il estimera avoir les éléments de preuve, il devra saisir la chambre d'instruction de la CPI pour l'ouverture d'une procédure en bonne et due forme. Cette procédure met généralement plusieurs mois, voire plusieurs années.»

        Malgré la grande détermination du procureur, toute condamnation prendrait donc un certain temps. Même si, «au vu de l'enjeu, on ne peut pas exclure que l'actuel procureur fasse de la création juridique», avance l'ancien avocat en droit public international.

        Des effets limités

        Vladimir Poutine ne serait pas le premier chef d'État à être condamné par la CPI pour un tel chef d'accusation. L'ancien président ivoirien Laurent Gbagbo a été le premier chef d'État incarcéré par le tribunal permanent, pour les massacres commis lors de la crise post-électorale de 2002. En 2009, pour la première fois, un mandat d'arrêt est lancé contre un chef d'État en exercice. Il s'agit de l'ex-président du Soudan Omar el-Béchir, suspecté de crimes de guerre, de crimes contre l'humanité et de génocide au Darfour.

        Mais le Soudan n'ayant pas signé le «statut de Rome», le texte fondateur de la CPI, il n'est pas tenu de coopérer avec elle. Le suspect est à ce jour «toujours en fuite», est-il indiqué sur le site Internet de la cour. Ce serait également le cas pour le chef du Kremlin qui, en 2016, retirait sa signature pour l'intégration de son pays au Statut de Rome. Il expliquait alors que la haute juridiction «n'a pas été à la hauteur des espoirs qui ont été placés en elle» et qu'«en 14 ans d'activité, (...) elle a seulement prononcé quatre verdicts, en dépensant malgré cela plus d'un milliard de dollars».

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        Sans cette signature, la CPI ne peut atteindre des Russes que s'ils sont arrêtés sur le territoire d'un État qui respecte sa juridiction. Un mandat d'arrêt international est-il possible ? Peu probable. «Omar el-Béchir s'était un jour trouvé en voyage officiel en Afrique du Sud. Des avocats sud-africains avaient alors demandé qu'on ne le laisse pas partir et qu'il soit arrêté. Il est reparti assez précipitamment», raconte Philippe Ryfman.

        De son côté, Xavier Philippe évoque un dernier recours : une procédure du Conseil de Sécurité de l'ONU, qui permet de déclencher des poursuites contre une personne, même si celle-ci ne relève pas d'un État membre de la CPI. «Mais cela implique un vote unanime des membres du Conseil, où la Russie possède un droit de véto en tant que membre permanent. Ce moyen est donc illusoire», évacue-t-il.

        En résumé, des crimes de guerre voire des crimes contre l'humanité pourraient être imputés à Poutine en cas de preuves de bombardements indiscriminés ou de preuve d'assassinats contre des civils. L'enquête, à peine lancée, pourrait néanmoins mettre plusieurs mois ou plusieurs années à aboutir. De plus, dans l'hypothèse d'une condamnation, les effets sur le maître du Kremlin ainsi officiellement «criminel de guerre» seraient très limités. D'une part parce que Moscou a quitté l'intégration au statut de Rome depuis 2016, d'autre part en raison de l'absence de compétence policière de la CPI, qui plus est concernant un chef d'État.

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        Le Figaro

        Retraite, climat, santé : nous avons vérifié sept déclarations d'Anne Hidalgo

        Le Figaro

        L'actuelle maire de Paris et candidate socialiste n'est créditée que de 2% des intentions de vote. Le Figaro a décrypté certaines de ses propositions et déclarations.

        La maire de Paris peut-elle déjouer les pronostics ? Créditée d'environ 2% dans les différents sondages, Anne Hidalgo reste derrière ses concurrents Jean-Luc Mélenchon (16%), Yannick Jadot (5%) et Fabien Roussel (3%). Mais l'édile veut y croire : «ensemble, nous pouvons démentir ces sondages partiels, partiaux. Votez selon votre cœur et vos convictions !», a-t-elle lancé à ses soutiens, au Cirque d'hiver, ce week-end.

        Depuis plusieurs mois, Le Figaro s'est penché sur les déclarations et propositions de l'élue de Paris, comme pour les autres prétendants à l'Élysée. Florilège.

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        Retraite : «un quart» des Français sont-ils décédés à 62 ans ?

        C'est une déclaration choc. En meeting, puis à la radio, Anne Hidalgo a défendu le maintien de l'âge légal de départ à la retraite à 62 ans, en insistant sur le «droit fondamental au repos après une vie de travail». «Je vous signale qu'un quart des Français sont déjà morts à 62 ans», a argumenté la candidate adoubée par le Parti socialiste. Mais ce constat est-il juste ?

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        Sécurité : légaliser le cannabis, une arme contre les trafics ?

        Dans son programme, la candidate socialiste l'assure : «la politique actuelle en matière de cannabis est un échec». À la place, Anne Hidalgo mise sur une «conférence de consensus», afin de poser la question d'une légalisation de cette drogue. Un moyen de reprendre «le contrôle de la production et de la qualité de ce produit, ainsi que le contrôle de sa mise sur le marché», selon le document. À gauche, d'autres voix, comme l'élu (EELV) Julien Bayou, ont également défendu cette légalisation comme un moyen de «couper l'herbe sous le pied des dealers». À raison ?

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        Politique : contre l'abstention, permettre aux Français de voter plus tôt ?

        Miser sur la jeunesse pour renforcer la démocratie : telle est l'ambition d'Anne Hidalgo. Parmi ses propositions, la candidate souhaite abaisser l'âge du droit de vote à 16 ans, afin de construire «des citoyens acteurs de la démocratie au quotidien». Mais qu'en est-il vraiment ? Baisser le droit de vote à 16 ans permettrait-il de lutter contre l'abstention ?

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        Environnement : sera-t-il possible de se baigner dans la Seine d'ici quelques années ?

        Les Parisiens pourront-ils bientôt faire trempette dans le célèbre fleuve qui traverse la capitale ? Anne Hidalgo et son entourage de l'hôtel de ville ont rappelé à plusieurs reprises cette promesse, qui doit voir le jour d'ici 2024. «Nous devrons honorer cette promesse. On se baignera dans la Seine en 2024», assurait Emmanuel Grégoire, premier adjoint de la maire, en fin d'année dernière. Un projet démesuré ?

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        Climat : vers la disparition de pays entiers sous les eaux ?

        Lors de la convention nationale du Crif, en novembre dernier, la candidate à l'élection présidentielle a tiré la sonnette d'alarme sur les effets du réchauffement climatique. «Ce qui s'est dit à cette COP de Glasgow, c'est qu'il y a des pays entiers qui vont disparaître, des pays entiers qui vont être sous l'eau d'ici à 2050», a-t-elle averti. Ce constat est-il justifié ?

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        Santé : les fermetures de lits d'hôpitaux ont-elles continué ?

        À l’instar de nombre de responsables politiques de l'opposition, Anne Hidalgo s'est élevée contre les fermetures de lits d'hôpitaux, particulièrement pointées du doigt depuis le début de la crise du Covid-19. «Si j'avais été au pouvoir, je n'aurais pas laissé ces fermetures de lits dans les hôpitaux. Depuis 2020, plus de 5700 fermetures de lits», s'est-elle ainsi indignée. Un constat que réfute l'exécutif : «On ne ferme pas de lits à l'hôpital, ni de lits de réanimation ! On en rouvre», a assuré le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal. Alors, qui a raison ?

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        Emploi : les ouvriers vivent-ils encore moins longtemps que les cadres ?

        Malgré les avancées technologiques, les différences d'antan sont-elles toujours d'actualité ? Proche d'Anne Hidalgo, le patron du PS, Olivier Faure, l'assurait en juillet dernier : «Reculer de deux ans l'âge légal de départ à la retraite, c'est considérer que nous sommes tous égaux devant l'espérance de vie. Vous avez des gens qui ont une espérance de vie qui est de 13 ans inférieure à celle des cadres et vous voudriez qu'on amène tout le monde à 64 ans ?», a-t-il déclaré. La différence est-elle vraiment aussi marquée ?

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        Le Figaro

        Guerre en Ukraine : les trois cartes pour suivre la situation militaire en direct

        Alexis FeertchakService Infographie

        INFOGRAPHIE - Suivez l'évolution de la situation sur le terrain grâce à des infographies actualisées chaque jour. Au 41e jour de l'invasion, la carte de l'offensive russe est profondément transformée avec le retrait russe au nord du pays.

        Nos cartes de la situation militaire en Ukraine sont actualisées chaque jour.

        La ligne de front a changé du tout au tout depuis le lancement de l'«opération militaire spéciale» par Vladimir Poutine le 24 février 2022. Jusqu'aux premiers jours d'avril, elle délimitait une invasion globale de l'Ukraine avec trois fronts au Nord, au Sud et à l'Est. Mais depuis lors, les troupes russes ont quitté Kiev au Nord et se concentrent dans la région orientale du Donbass, contrôlée pour partie par des séparatistes depuis 2014 et où se concentrent les principaux combats actuellement. Au Sud, la ligne de front est immobilisée.

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        Malgré cette réorientation, les Russes restent engagés dans «la plus grande opération militaire russe depuis 1945», comme le rappelait l'historien militaire Michel Goya, par ailleurs ancien colonel des troupes de marine, dès les premiers jours du conflit. On aurait tendance à l'oublier en raison de son si vaste voisin, mais l'Ukraine est, derrière la Russie, le plus grand État d'Europe (603.548 km²), devant la France (543.940 km²). La carte suivante montre l'évolution de la ligne de front et les différentes zones sous contrôle russe ou ukrainien.

        Moscou n'aura donc pas réussi à faire s'effondrer l'armée ukrainienne ni renverser le gouvernement. Les combats, qui s'annoncent longs sauf percée diplomatique majeure à ce stade improbable, se déroulent désormais largement en milieu urbain, ce qui entraîne des affrontements meurtriers, y compris pour les civils.

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        Depuis le 24 février, les Ukrainiens montrent une résistance farouche. Les Russes ne contrôlent qu'une grande ville - Kherson -, pourraient par ailleurs conquérir le port stratégique de Marioupol dans les prochains jours, mais ont largement abandonné leur politique de siège aux abords de Tchernihiv, Kharkiv ou Kiev. Ce retrait russe partiel montre que Moscou n'est pas en mesure de réaliser une poussée sur toute la ligne de front : un «effondrement brutal» des forces ukrainiennes, évoqué il y a quinze jours par le chef d'état-major français, le général Burkhard, est à ce stade improbable, en revanche un enlisement des forces russes est loin d'être certain dans la mesure où les Russes concentrent désormais leur effort dans le Donbass. En revanche, l'idée que l'on s'approche du «point culminant» de la guerre - ce qui ne signifie pas pour autant la fin du conflit - est avancée par plusieurs analystes, notamment dans une récente note de la Fondation pour la recherche stratégique (FRS).

        Passons en revue les fronts.

        À l'Est, avancée russe dans le Donbass

        À l'est du pays, les forces russes maintiennent une pression aux abords de Kharkiv - deuxième plus grande ville d'Ukraine avec 1,5 million d'habitants - et de Soumy, mais ont interrompu leur tentative d'encerclement, qui était pour eux hors de portée.

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        Le front de l'Est est malgré tout le plus stratégique puisque c'est là qu'a lieu la principale offensive, dans le Donbass, les séparatistes ne contrôlant à ce jour que 40% de l'oblast de Donetsk et 90% de celui de Lougansk. Les défenses ukrainiennes étant particulièrement denses dans cette région où seraient concentrées environ 40% de l'ensemble des forces de Kiev avec des fortifications établies depuis 2014, les Russes essaient de les contourner par le Nord et par le Sud. Au Nord, cette tenaille s'est particulièrement resserrée ces derniers jours avec la prise de la ville d'Izyoum. Mais les Russes avancent par ailleurs lentement dans cette zone fortement urbanisée - avec notamment les localités de Sievierodonetsk et Lisichansk - qui rend structurellement la tâche de l'attaquant plus difficile.

        En ligne de mire aussi, cette fois dans le sud du Donbass, le port de Marioupol sur la mer d'Azov. Les Russes l'ont encerclé depuis le 1er mars et sont désormais à l'intérieur de la ville. Le 24 mars, ils auraient même pris la mairie, selon les combattants tchétchènes dépêchés par Ramzan Kadyrov, atout essentiel du Kremlin, face aux combattants ukrainiens du bataillon ultranationaliste Azov désormais retranchés dans plusieurs quartiers de la ville. Des couloirs humanitaires ont été mis en place afin d'évacuer la population, mais Russes et Ukrainiens s'accusent mutuellement de les bloquer.

        Au Sud, percée interrompue autour du Dniepr

        La bataille de Marioupol ne se joue pas seulement sur le front de l'Est. L'encerclement n'aurait pas été possible si, sur le front du Sud, l'armée russe n'avait pas avancé depuis la Crimée dans le but de constituer un corridor terrestre entre la péninsule annexée en 2014 par Moscou et les séparatistes du Donbass. Avant d'atteindre le verrou de Marioupol, les Russes ont conquis la ville de Melitopol le 26 février puis le port de Berdiansk le 27.

        Le front au Sud a donc comme objectif probable le contrôle des bords de la mer d'Azov, qui deviendrait ainsi définitivement un «lac» russe, mais pas seulement. Le contrôle des bords de la mer Noire à l'Ouest, voire une remontée vers le Nord sont d'autres cibles potentielles, même si la ligne de front s'est là aussi stabilisée, avec même des contre-attaques ukrainiennes aujourd'hui interrompues.

        Depuis la Crimée, les forces russes ont très rapidement poussé vers le Nord-Ouest dans les premiers jours de l'invasion. Dès le 2 mars, elles ont conquis la grande ville de Kherson, à l'embouchure du Dniepr, enjeu stratégique car il alimente en eau la péninsule annexée. L'armée russe a franchi le grand fleuve ukrainien, se retrouvant sur l'autre rive, et s'est approchée d'une grande ville portuaire, Mykolaïv, mais que les Russes n'ont pas réussi à encercler. Des troupes avancées, mais qui ont été repoussées ces deux dernières semaines, ont même poussé vers Odessa, troisième ville du pays et port important au bord de la mer Noire, au large duquel un débarquement russe de «marines» était craint, mais il est plus qu'improbable à ce stade sans avancée terrestre en parallèle. Si les Ukrainiens perdaient cette ville fondée en 1794 par l'impératrice russe Catherine II, l'Ukraine serait privée de tout accès à la mer. On en est loin. Les Russes sont aujourd'hui sur la défensive et retranchés à Kherson.

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        Depuis la Crimée, les troupes russes ont également percé vers le Nord avec la prise de contrôle le 3 mars de la plus grande centrale nucléaire d'Europe, située le long du Dniepr au sud de la grande ville de Zaporijié qui pourrait être à l'avenir un prochain objectif russe. Dans la même direction mais de l'autre côté du fleuve, les Russes ne sont certes plus loin de Kryvyï Rih, mais manquent de combattants pour avancer plus loin car leurs troupes sont largement fixées dans le Donbass, priorité du moment. Une victoire dans cette partie orientale de l'Ukraine pourrait leur permettre de redéployer des forces vers l'Ouest ou vers le Nord, mais un tel mouvement est improbable à court terme car la bataille du Donbass s'annonce longue.

        Au Nord, la fin de la bataille de Kiev

        Le principal retournement de ces derniers jours est la fin - au moins temporaire - de la bataille de Kiev. Face aux contre-attaques ukrainiennes, les Russes se sont retirés dans les premiers jours d'avril alors qu'ils n'étaient qu'à 30 km du centre de la capitale. La prise du berceau de la Rus de Kiev du IXe siècle - premier grand État slave dont l'Ukraine et la Russie se disputent la descendance historique - et même le siège de la cité de 2,8 millions d'habitants étaient hors de portée des Russes : il leur aurait fallu tenir une zone circulaire de 100 à 150 km de périmètre pour l'encercler. Même s'ils n'ont pas formellement été battus - puisqu'ils se sont retirés de la région - cela sonne comme une défaite pour le Kremlin puisque, depuis le 24 février, en termes d'ampleur des déploiements, le front du Nord apparaissait comme le plus stratégique.

        La réorientation vers le Donbass apparaît donc comme une révision à la baisse des objectifs russes. L'idée soutenue par Moscou selon laquelle l'opération vers Kiev était en fait secondaire et visait à y fixer les forces ukrainiennes ne semble guère crédible au regard du dispositif militaire engagé au départ de l'invasion. Vers Kiev, trois percées étaient observables. Pour les deux premières, les forces russes ont été engagées depuis le territoire biélorusse en suivant les rives du Dniepr des deux côtés. Les Russes sont ainsi arrivés jusqu'à l'ouest de la capitale avec des combats particulièrement violents à Irpin et Boutcha, localité marquée par la découverte de corps de civils abattus par balles ; ils sont également arrivés à l'est de Kiev, au niveau de Brovary. Cette percée passait en amont par la grande ville de Tchernihiv que les Russes n'ont pas réussi à prendre ni à encercler complètement. Enfin, la troisième percée venait directement du front de l'Est - depuis le territoire russe et non biélorusse - avec l'encerclement de la ville de Konotop. Dans ces trois directions convergeant vers la capitale, les Russes se sont entièrement retirés.

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        Quant au plan initial russe, une attaque-éclair contre la capitale, visant à décapiter le gouvernement, il a échoué. Le premier jour de l'opération, un assaut par hélicoptères a débarqué des troupes aéroportées - les VDV - à l'aéroport Antonov de Gostomel, à 20 km seulement du centre de Kiev. L'objectif était de tenir la zone pour établir une tête de pont aérien afin d'attaquer aussitôt le cœur de la capitale. Sauf que les Ukrainiens ont contre-attaqué vivement, imposant de lourdes pertes aux VDV, ce qui a empêché le déploiement rapide de renforts russes.

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        Echec de la stratégie russe ?

        La stratégie russe en Ukraine a subi un revers. Elle s'inscrivait au départ dans la tradition soviétique des «opérations en profondeur». Il ne s'agit pas du «Blitzkrieg» allemand bien connu, qui s'appuie sur une percée initiale très rapide, mais plutôt du lancement sur plusieurs fronts de vastes manœuvres en profondeur pour créer un «choc» - l'«oudar» - contre l'ensemble du dispositif ennemi, visant à le morceler et à le déstructurer. L'«art opératique» russe passe par des vastes mouvements d'enveloppement de l'adversaire pour le réduire dans de larges poches, des «chaudrons» - «kottel» en russe -, tentative que l'on peut encore observer dans la prise en tenaille des forces ukrainiennes dans le Donbass. Mais à Kiev, à Kharkiv, à Tchernihiv ou à Mykolaïv, la marche était trop haute.

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        Faute de manœuvres, le risque pour Moscou était que son invasion s'enlise et se transforme en longue guerre d'usure, marquée par des sièges devant les grandes villes, où l'avantage est au défenseur. Pour éviter un tel revers, les Russes ont levé les principaux sièges et se reconcentrent dans le Donbass. Mais, à Donetsk et Lougansk, «les Ukrainiens résistent par une manœuvre de freinage fondée sur des bastions urbains. Le coût en pertes et en temps pour s'emparer de chaque kilomètre est très élevé pour les Russes», commentait récemment Michel Goya. La réorientation de la campagne russe est donc loin d'être gagnée d'autant que, si les forces russes présentes au Nord vont pouvoir être redéployées dans le Donbass, c'est aussi le cas des troupes ukrainiennes.

        Un recours croissant à l'artillerie

        Depuis le début de l'invasion, les experts militaires ont noté un changement dans la tactique russe, visiblement en réaction à cette résistance ukrainienne à laquelle Moscou ne s'attendait pas. Le premier jour de l'invasion, d'intenses frappes russes ont été menées sur tout le territoire ukrainien - 160 missiles à longue portée tirés en une nuit selon Washington -, et même jusqu'à Lviv à l'extrême ouest du pays. Ont été utilisés des batteries terrestres de missiles Iskander-M stationnées en Russie et en Biélorussie, mais aussi des missiles de croisière Kalibr tirés depuis des navires ou des missiles tirés depuis des chasseurs-bombardiers. Les Russes ont visé des dépôts de munitions, des centres de commandement, des bases aériennes et des systèmes de défense aérienne en vue de lancer les opérations terrestres en ayant la maîtrise du ciel et en affrontant un ennemi désorganisé.

        Ces frappes de précision qui font penser à la guerre américaine en Irak de 2003 se sont accompagnées, au départ en tout cas, d'un usage très limité de l'artillerie et de l'aviation. Sauf que les Russes n'ont visiblement pas réussi à atteindre leur objectif initial - s'assurer la maîtrise complète du ciel et désorganiser la chaîne de commandement -, raison pour laquelle ils ont décidé d'en finir avec cette relative retenue. Depuis début mars, conformément à la doctrine soviétique, l'artillerie résonne de plus en plus sur toute la ligne de front, notamment autour des principales villes assiégées ou en passe de l'être.

        De nombreuses vidéos montrent l'emploi de lance-roquettes multiples, des Grad et des Smerch, héritiers des «orgues de Staline» de la Seconde Guerre mondiale, et même de TOS-1 utilisant des projectiles thermobariques aux effets particulièrement dévastateurs. L'emploi de chasseurs-bombardiers Soukhoï, au départ limité, monte également en puissance.

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        Les tirs de missiles de précision à longue portée continuent par ailleurs, même si le stock de ces derniers n'est pas infini pour les Russes, qui en auraient tiré plus de 1000, selon Washington. «Les deux tiers du stock ont déjà été consommés», estime Michel Goya. Le 19 mars, les Russes ont déclaré avoir utilisé pour la première fois un missile hypersonique Kinjal. Ce tir d'une arme dite «stratégique» représente surtout un message adressé aux Occidentaux et fait partie de la «grammaire» de la dissuasion employée depuis le début du conflit.

        Une forte résistance ukrainienne

        Du côté des Ukrainiens, leur équipement, largement d'origine soviétique, est assez similaire à celui utilisé par les Russes, mais ils peuvent par ailleurs s'appuyer sur des armements occidentaux fournis depuis 2014, notamment des missiles anti-chars Javelin ou des missiles anti-aériens Stinger particulièrement redoutables. Les tourelles des chars russes T-72 ou T-90 sont d'ailleurs équipées de cages «anti-Javelin», mais leur efficacité est toute relative. Depuis le début de l'invasion, les images de blindés russes calcinés pullulent : plusieurs centaines d'entre eux auraient été détruits ou capturés.

        Les Ukrainiens disposent aussi de drones turcs Bayraktar TB2 dont l'efficacité a été prouvée en Syrie, en Libye ou dans le Haut-Karabagh. Plusieurs convois russes ont été détruits, y compris des systèmes anti-aériens qui n'ont pas pu réagir. Quant à la défense aérienne ukrainienne, si elle a été fortement touchée par les frappes russes, elle subsiste encore, plusieurs chasseurs et hélicoptères russes ayant été abattus ces dernières semaines.

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        La vulnérabilité de certaines troupes russes, qui avancent souvent sans appui aérien ni moyens de reconnaissance appropriés, est patente. Le soutien logistique semble aussi être particulièrement déficient du côté russe, problème traditionnel pour cette armée, mais aggravé par une ligne de front qui s'étend avec un contrôle relatif des zones conquises. La communication paraît aussi être une faiblesse du côté russe, avec l'utilisation de radios civiles non protégées dont les informations transmises sont brouillées et interceptées par les Ukrainiens.

        Une victoire russe toujours possible ?

        Toutes ces informations sont bien sûr à prendre avec prudence tant il est difficile d'apprécier réellement la situation sur le terrain car les images publiées sur les réseaux sociaux peuvent produire un «effet-loupe» trompeur tandis que la communication de guerre est largement gagnée par Kiev.

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        Quid de la suite ? «Nous avions une puissance nucléaire face à une puissance non nucléaire et le rapport de force, sur le papier, penchait clairement en faveur des Russes. C'est pourquoi les observateurs pensaient initialement à un conflit dissymétrique. Or, le déroulement des combats nous amène à penser que nous faisons face désormais à un conflit symétrique», analyse sur Twitter le général (2S) Olivier Kempf, chercheur associé à la Fondation pour la recherche stratégique (FRS), qui observe que «les forces russes sont essoufflées et manquent de masse, ce qui était initialement leur qualité supposée».

        La principale interrogation est désormais le sort du Donbass : les Russes parviendront-ils à défaire les Ukrainiens lors d'une bataille décisive ? Et la guerre va-t-elle se limiter désormais aux deux oblasts de Donetsk et Lougansk ? Ou Moscou pourrait-il reprendre l'offensive vers l'Ouest pour conquérir les bords de la mer Noire et priver l'Ukraine d'un accès la mer ? Il est trop tôt pour le dire.

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        Au fond, pour les Russes, une victoire militaire, mais géographiquement localisée, est toujours de l'ordre du possible, mais à quel prix ? C'est tout l'enjeu, aussi, des négociations qui ne devraient pas avancer substantiellement dans les semaines à venir. «Il leur faut obtenir des résultats minimaux. [Mais] les deux parties ont des espoirs d'avancée militaire dans les jours ou semaines à venir. La fenêtre de négociation vient donc de se refermer. Surtout, plus la guerre dure, moins l'une ou l'autre partie sera prête (sauf écroulement local) à abandonner la partie», analyse Olivier Kempf, qui prédit : «La guerre durera donc encore longtemps. Et même si l'Ukraine gagne, elle sortira très durement affectée de cette guerre».

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        Quelle est la raison du conflit en Ukraine ?

        Le président russe Vladimir Poutine a lancé le 24 février l'invasion de l'Ukraine. Que se passe-t-il ? Quelle est l'origine de cette guerre ? Voici quelques explications simples pour comprendre ce conflit.

        Les négociateurs ukrainiens affirment que les Russes ont accepté leurs propositions

        Le négociateur en chef ukrainien dans les pourparlers de paix avec la Russie, David Arakhamia, a affirmé samedi que Moscou avait accepté «oralement» les principales propositions ukrainiennes, ajoutant que Kiev attendait désormais une confirmation écrite.

        L'oligarque russe Abramovitch et des négociateurs ukrainiens ont souffert d'un possible «empoisonnement», selon le Wall Street Journal

        Le propriétaire du club de football anglais Chelsea, qui tente de jouer les médiateurs entre Moscou et Kiev, a «développé des symptômes» après une réunion dans la capitale ukrainienne courant mars.

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        Le Figaro

        Massacres en Ukraine: «Un tournant dans la guerre»

        Philippe Gélie

        L’éditorial du Figaro, par Philippe Gélie.

        Ce n’est pas un défilé de vainqueurs sur la rue Khreshchatyk, les «Champs-Élysées de Kiev», que les forces russes ont offert à leur commandant en chef, Vladimir Poutine. Après cinq semaines de guerre, ils lui ont servi une retraite jonchée de cadavres, la fuite honteuse de faubourgs saccagés par une bande de criminels en déroute. Ce sont à ce jour les premiers fruits concrets récoltés par le tsar russe dans son aventure militaire en Ukraine. Ils pourraient en théorie le mener devant un tribunal international, si la forteresse du Kremlin était accessible à cette invention occidentale. Mais il y faudrait une révolution de palais qui n’aura certainement pas lieu.

        Sans ciller, Poutine nie tout. Il accuse les Ukrainiens d’avoir mis en scène les cadavres calcinés et les civils abattus les mains liées, tandis que lui-même théâtralise son indignation à l’ONU. Volodymyr Zelensky arpente les scènes du massacre en dénonçant un «génocide» et les Occidentaux préparent un durcissement des sanctions. Il faudra pourtant s’en remettre aux enquêteurs internationaux, à la patiente collecte des indices matériels et des témoignages, pour espérer faire la lumière sur ces heures sombres. Reste un point crucial: c’est en «vainqueur» de la bataille de Kiev que le président ukrainien est sorti de son bunker pour aller constater les dégâts.

        Cela marque un tournant dans la guerre. Celle-ci est loin d’être gagnée dans l’est du pays, où la Russie a étendu son emprise sur le Donbass et peut à tout moment s’emparer (des ruines) de Marioupol. Mais les Ukrainiens croient désormais à la victoire. Leur résistance justifie qu’Européens et Américains maintiennent et accroissent leur aide militaire. L’impensable paraît possible: sinon la seule armée de Zelensky, la population ukrainienne en armes pourrait tenir en échec l’ours russe. Ce pays que l’Europe regarde avec ambivalence se retrouve à l’avant-garde de la «guerre existentielle» déclarée par Poutine à l’Occident. C’est le moment d’être prudent: le spectre d’une défaite - inenvisageable pour le maître du Kremlin - pourrait le pousser à l’escalade, vers l’inconnu.

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        ANALYSE - Alors que l’invasion russe de l’Ukraine dure depuis plus d’un mois, le président russe semble avoir atteint ses objectifs domestiques.

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        L’éditorial du Figaro, par Yves Thréard.

        France24 - Monde

        Présidentielle 2022 : l'impact économique de l'immigration en débat

        Publié le : 05/04/2022 - 11:59Modifié le : 05/04/2022 - 12:01

        Line RIFAI Suivre

        L'immigration n'est pas le premier sujet de préoccupation de cette élection présidentielle. Mais il arrive tout de même en quatrième position derrière le pouvoir d’achat, la protection sociale et la sécurité. Qui est considéré comme immigré ? Où se situe la France par rapport à ses voisins en termes d’accueil des immigrés ? Et que disent les études économiques sur l’impact de l’immigration sur la croissance, l’emploi et les comptes publics ? Décryptage.

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        Présidentielle : les clips de campagne des 12 candidats

        Publié le : 04/04/2022 - 18:38

        FRANCE 24 Suivre

        Temps de parole, affiches, clips de campagne : avec le début de la campagne officielle, lundi 28 mars, les candidats et les médias audiovisuels sont tenus de respecter des règles strictes.

        Fini les interviews tous azimuts des principaux candidats, pendant que les autres se battent pour grappiller quelques minutes d'antenne. Le temps de parole des douze candidats à la présidentielle, du président Macron à la candidate de Lutte ouvrière Nathalie Arthaud, est désormais décompté selon le principe d'égalité stricte, chacun disposant du même temps d'antenne dans les médias audiovisuels.

        Il en va ainsi des clips de campagne sur les radios et télévisions, que France 24 diffusera sur son antenne et mettra en ligne tous les jours jusqu’au vendredi 8 avril minuit, date de fin de la campagne officielle.

        Le premier tour de l’élection présidentielle a lieu le dimanche 10 avril. Un second tour est prévu le dimanche 24 avril.

         

         

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        Ces voitures des années 90 dans lesquelles investir avant qu'il ne soit trop tard

        Marti Blancho

        CLASSEMENT EXCLUSIF - Grâce à des données inédites, Le Figaro a classé les voitures de collection récentes dont la cote a le plus grimpé ces deux dernières années.

        Et si dans votre garage dormait une voiture des années 90 qui se vendrait aujourd'hui à plus de 20.000 euros sur le marché de l'occasion ? Certains véhicules de la fin du siècle dernier peuvent désormais prétendre à la carte grise de collection et leur cote s'envole. Plusieurs autos qui vont bientôt souffler leurs 30 bougies peuvent ainsi s'avérer être un bon placement. Pour vous aider à dégotter la perle rare, nous avons passé au crible des données exclusives fournies par un site spécialisé, Benzin. Nous avons classé les modèles dont les prix sur le marché de l'occasion ont le plus grimpé ces derniers mois. Ces véhicules pourraient bien continuer à s'apprécier pour atteindre de nouveaux records. «Il faut acheter malin, débusquer les valeurs montantes du moment ou de demain», avance François-Xavier Basse, fondateur du magazine spécialisé Youngtimers. «C'est un moyen de se protéger de l'inflation et c'est surtout plus drôle et rentable qu'un livret A», assure David Silvestre, fondateur de ce site d'enchères.

        Quatre voitures françaises dans le top

        Parmi les dix voitures dont la cote s'est le plus envolée, on retrouve quatre modèles de constructeurs français. Et notamment l'iconique Peugeot 205 GTI 1.9. Venu au monde en 1986, ce petit bolide de moins d'une tonne emmené par 130 chevaux se négocie aujourd'hui pour plusieurs dizaines de milliers d'euros. En début d'année, la vente record a même doublé le prix moyen de 2019. Une voiture de grande série «symbole des années 90» dont le prix parfois gonflé s'explique par «le très bon état de préservation» du modèle, d'après François-Xavier Basse.

        L'augmentation la plus spectaculaire revient cependant à une autre française : la Peugeot 306 cabriolet, dont la production s'est arrêtée en 2002. La décapotable compacte a vu sa cote bondir de 176% en à peine trois ans. Mais son prix record reste contenu sous la barre des 10.000 euros en 2022. De quoi s'acheter une auto dessinée par le fameux carrossier italien Pininfarina, plus connu pour ses Ferrari et Maserati.

        Pininfarina signe d'ailleurs le dessin d'une autre Peugeot de notre palmarès : la 406 Coupé, dans sa version dopée par un moteur V6. Toujours pour moins de 10.000 euros, on pourra s'offrir une belle machine assemblée dans la botte.

        Le phénomène Youngtimer

        Signe que les années 80 et 90 ont le vent en poupe, les dix véhicules de notre classement figurent aussi parmi les plus vendus du site Benzin. Rien de plus normal pour son fondateur, qui explique cet engouement par l'arrivée sur le marché de l'occasion d'acheteurs pour qui ces autos étaient iconiques dans leur jeunesse. Le phénomène a pris une telle ampleur qu'il a même un nom : Youngtimer, mot anglais qui désigne ces véhicules de collection de la fin de siècle dernier.

        « Dans le milieu de la collection, tout est question de pyramide des âges. Les passionnés commencent toujours par s'intéresser à la voiture qui les a touchés quand ils étaient enfants, éclaircit François-Xavier Basse. Ceux nés dans les années 1980-90 vont collectionner des véhicules de cette période et ils ont désormais l'âge et les moyens de se les acheter

        Il faut dire que les années 90 sont à la mode. Même les marques de luxe boudent les derniers bolides modernes, préférant mettre en scène leurs aînés dans les spots publicitaires. À l’instar de Dior, qui fait rouler Robert Pattinson au volant d'une BMW e30.

        « Faible kilométrage, première main et première peinture »

        Mais comment s'y retrouver dans l'offre et éviter une mauvaise surprise ? Avant tout, mieux vaut acheter français. Les voitures des constructeurs nationaux «se vendent mieux et plus cher, à l'instar des Fiat en Italie ou des Mercedes en Allemagne», explique François-Xavier Basse. Le spécialiste recommande de «choisir ce qui nous plaît», tout en conseillant les versions sportives et haut de gamme ainsi que les séries limitées des voitures des années 90 – début 2000. La couleur peut aussi faire grimper la cote quand elle correspond à celle du modèle de lancement ou à une édition spéciale. «La 206 cabriolet, par exemple, se vend mieux quand elle est jaune.»

        Une fois son dévolu jeté, on préférera un modèle d'origine ou le plus proche possible de son état premier (avec des pièces détachées d'origine facilement trouvables) afin de faciliter la revente. L'idéal pour une véritable voiture de collection étant de respecter la sainte trinité : «une première main, première peinture et à faible kilométrage, soit moins de 100.000 km», énumère le fondateur de Youngtimers.

        Mais avant le paiement, une inspection poussée de la carrosserie s'impose. On fera particulièrement attention à la rouille, «un facteur de dépenses qui peut vite se transformer en cauchemar». David Silvestre recommande ainsi de payer jusqu'à 10% de plus pour une voiture propre et saine : «les petites économies se transforment souvent en grosses pertes financières».

        Éviter Crit'Air avec la carte grise de collection

        Une fois l'auto achetée, il sera possible d'opter pour la carte grise «véhicule de collection». La demande peut se faire en ligne, sur le site de l'ANTS, à condition de fournir «une attestation établie soit par le constructeur ou son représentant en France, soit par la Fédération française des véhicules d'époque (FFVE)». Pour l'obtenir, il faudra que la voiture ait plus de 30 ans, ne soit plus produite et que ses caractéristiques techniques n'aient pas été modifiées.

        Cette formalité n'est cependant pas obligatoire pour pouvoir circuler. Rouler dans une auto trentenaire avec une carte grise normale reste tout à fait réglementaire. Pourtant, deux avantages peuvent vous pousser à en faire la demande. D'abord, le contrôle technique n'est obligatoire qu'une fois tous les cinq ans pour les véhicules de collection. Enfin, ils sont exonérés des restrictions des Zones à faible émission sur tout l'Hexagone. De quoi parader en ville sans vignette Crit'Air.

        Méthodologie détaillée

        Pour établir ce palmarès nous avons utilisé des données exclusives du site d'annonces vérifiées Benzin . Il s'agit des dix voitures dont le prix moyen a le plus augmenté depuis les années 2019-2020. Ont été choisis les véhicules avec suffisamment de ventes pour établir une moyenne fiable.

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        France24 - Monde

        Ces images de Boutcha ne montrent pas des "faux cadavres" mis en scène par l’armée ukrainienne

        Publié le : 04/04/2022 - 17:47

        Arthur Bamas Suivre

        Le 3 avril, des cadavres de civils ont été découverts à Boutcha, une ville de la région de Kiev qui était occupée par l’armée russe. Depuis, plusieurs médias russes et comptes prorusses ont partagé une même vidéo sur les réseaux sociaux, assurant qu’elle démontrerait que ces cadavres seraient une mise en scène. En réalité, les indices mentionnés dans cette vidéo sont faux.

        La vérification en bref

        • Le 3 avril, une vingtaine de cadavres de civils ont été découverts le long d’une route à Boutcha et au moins 350 dans toute la ville. Cette localité de la région de Kiev était occupée par l’armée russe depuis le 27 février.
        • Plusieurs médias russes et des comptes prorusses ont partagé sur les réseaux sociaux une même vidéo censée démontrer que cette découverte de cadavres a été mise en scène par l’Ukraine. D’après eux, plusieurs "indices" prouveraient que certains civils jonchant le bord de route sont en fait encore vivants.
        • Cette vidéo de mauvaise qualité est un montage réalisé à partir d’une publication du ministère ukrainien de la Défense. En étudiant la vidéo d’origine, on constate que les "indices" mentionnés par les médias russes sont faux. D’autres images permettent de vérifier que ces corps de civils sont authentiques.

        Le détail de la vérification

        "L’Ukraine produit des fake news pour décrédibiliser l’armée russe." Le 3 avril, la télévision russe d’État Pervi Kanal, mais aussi Dmitry Polyanskiy, l’ambassadeur adjoint de la Russie auprès des Nations unies, ont partagé sur Facebook et Twitter une même vidéo. Ces images cumulant plus de 40 000 vues ont ensuite été reprises par des comptes francophones et anglophones prorusses. Elles prétendent démontrer que la découverte de cadavres de civils dans la ville de Boutcha après le départ de l’armée russe a été mise en scène par le ministère ukrainien de la Défense.

        Retrouver les images d'origine

        Cette fausse démonstration est issue d’une vidéo publiée le 2 avril par le compte Twitter du ministère ukrainien de la Défense. On y voit un convoi militaire ukrainien rouler sur une route de Boutcha en évitant plusieurs cadavres de civils.

        D’après la télévision russe Pervi Kanal et Dmitry Polyanskiy, deux détails démontreraient que certains de ces civils sont en réalité vivants. À la dixième seconde de la vidéo, un des corps esquisserait un mouvement de la main lors du passage du convoi. Puis, à la 48e seconde de la vidéo, on pourrait apercevoir dans le rétroviseur d’une des voitures un civil se relever.

        En réalité, ces deux "indices" reposent surtout sur la mauvaise qualité de la vidéo qui ne permet pas de distinguer tous les détails. En étudiant la vidéo d’origine, postée en meilleure qualité par le compte Twitter du ministère ukrainien de la Défense, on peut vérifier que ces interprétations sont fausses.

        Des indices mal interprétés

        Tout d’abord, le soi-disant mouvement de la main n’en est pas un. Il s’agit en fait de la superposition du corps et d’une tache présente sur le pare-brise de la voiture. On retrouve cette même tache à plusieurs moments de la vidéo.

        De plus, si l’on regarde la même vidéo en négatif (c'est-à-dire en inversant toutes les couleurs), la différence entre cette tache du pare-brise et le corps apparaît d’autant plus flagrante. C’est ce qu’a fait le compte Twitter Aurora Intel sur cette vidéo partagée ici.

        Getting fed up of this “it’s a moving arm” bullsh….. it’s a raindrop on the windscreen, alongside an inverted channel version for more clarity. The whole arm moving thing is just ridiculous. pic.twitter.com/ZiuEX4rFWc

        April 3, 2022

        Le deuxième "indice", c’est-à-dire l’image du rétroviseur qui montrerait le corps se relever après le passage de la voiture, est lui aussi mal interprété. La vidéo de meilleure qualité permet de vérifier qu’il s’agit d’un effet d’optique dû à la courbure du miroir du rétroviseur. Lorsque la voiture s’éloigne du corps, ce même effet de distorsion de l’image s’applique au reflet du cadavre, mais aussi à celui des bâtiments alentour.

        Pour mieux identifier cet effet visuel, on peut aussi regarder une version ralentie de cette vidéo. Le compte Twitter @SPITFIREVA a publié ici un extrait ralenti de ce passage de la vidéo, ce qui permet une fois de plus de vérifier que le corps n’est pas en mouvement.

        Here's a slowed down video of the body in the wing-mirror, for use against those that think a mirror distortion is a moving body. pic.twitter.com/RK7FNrS0ko

        April 3, 2022

        Des images confirmées sous d'autres angles

        Depuis la publication de cette vidéo le 2 avril, plusieurs médias ont réalisé des reportages au même endroit. C’est notamment le cas de la chaîne qatari Al-Jazira et du journal britannique The Guardian.

        Benjamin Strick, directeur des enquêtes pour le Centre for Information Resilience, a comparé les images de ces reportages publiés le 3 avril à celles de la vidéo diffusée par le ministère ukrainien de la Défense. Or il a constaté que ces images montrent exactement les mêmes corps gisant sur la même route. Une vérification qui éloigne plus encore le scénario d'une mise en scène faite par l'Ukraine.

        These claims that footage of bodies seen in Ukraine's Bucha are staged are just ridiculous. There are numerous alternative angles that show they have not moved, and are quite real.Source 1: https://t.co/3fERuLxcpFSource 2: https://t.co/j0pzRwTeNn https://t.co/cb78v1rBrw pic.twitter.com/AVB2MXVVsl

        April 4, 2022

        Depuis la découverte de corps de civils à Boutcha le 2 avril, le président ukrainien a accusé l’armée russe d’avoir commis un "massacre". Le porte-parole du Kremlin a lui indiqué que Moscou "rejette toutes ces accusations", tandis que la haut-commissaire aux droits de l’Homme des Nations unies a évoqué de "possibles crimes de guerre".

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        France24 - Monde

        La Corée du Nord menace d'utiliser l'arme nucléaire en cas d'attaque du Sud

        Publié le : 05/04/2022 - 04:58

        FRANCE 24 Suivre

        Kim Yo-jong, l'influente sœur du dirigeant nord-coréen, a prévenu, mardi, que son pays utiliserait l'arme nucléaire en cas d'attaque de la Corée du Sud. Elle répondait directement à des commentaires du ministre sud-coréen de la Défense.

        La Corée du Nord est opposée à la guerre mais sera contrainte d'utiliser ses capacités nucléaires si la Corée du Sud choisit la voie de la confrontation militaire ou effectue une attaque préventive, a déclaré, mardi 5 avril, Kim Yo-jong, la puissante sœur du dirigeant nord-coréen Kim Jong-un.

        Citée par l'agence de presse officielle KCNA, elle a qualifié de "très grande erreur" les récents commentaires du ministre sud-coréen de la Défense évoquant des attaques contre la Corée du Nord, alors que Suh Wook a indiqué, vendredi, que Séoul disposait d'un éventail de missiles pouvant atteindre rapidement et avec précision toute cible nord-coréenne.

        Pyongyang a tiré depuis le début de l'année plusieurs missiles à la puissance croissante, des essais qui font craindre à Séoul et à Washington une reprise des tests nucléaires pour la première fois depuis 2017, les discussions sur la dénucléarisation de la péninsule coréenne étant dans l'impasse.

        Pas son principal ennemi

        Dans le communiqué relayé mardi, Kim Yo-jong a déclaré que la Corée du Nord était opposée à la guerre, un scénario qui laisserait la péninsule en ruines, et qu'elle ne considérait pas la Corée du Sud comme son principal ennemi.

        "En d'autres termes, cela signifie qu'à moins que l'armée sud-coréenne ne prenne des actions militaires contre notre État, elle ne sera pas considérée comme une cible", a-t-elle dit, selon la KCNA.

        "Mais si la Corée du Sud, pour une quelconque raison (...), opte pour une action militaire telle qu'une 'frappe préventive' comme vanté par (Suh Wook), la situation changera. La Corée du Sud deviendra alors une cible."

        Avec Reuters

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        Washington annonce une troisième série de sanctions contre les missiles de la Corée du Nord

        MISSILE MONSTRE

        Hwasong-15 ou Hwasong-17 : la Corée du Nord aurait-elle truqué son dernier tir de missile ?

        La Corée du Nord tire un missile intercontinental, Séoul riposte avec plusieurs missiles

        L'Humanité

        Mars 1932. L’affaire Lindbergh, ou l’éclosion de la presse à sensation

        Il était une fois

        Le 1er mars 1932, le bébé du célébrissime aviateur Charles Lindbergh est enlevé. « L’affaire du siècle », nourrie par une médiatisation sans précédent, passionne les États-Unis de la Grande Dépression et au-delà. Elle signe l’avènement d’un journalisme sans morale et va permettre la création d’une police fédérale aux pouvoirs colossaux, le futur FBI.

        Pascal Cauchy

        L’hiver prend fin dans le New ­Jersey où le célèbre aviateur Charles Lindbergh et son épouse Anne habitent une villa cossue, à l’écart de la petite ville de Hopewell (Virginie). En cette soirée du 1er mars 1932, leur fils, Charles Augustus Jr., 20 mois, dort à l’étage. Il est 22 heures quand la nurse, Betty Gow, vient s’assurer du sommeil de l’enfant.

        Il n’est pas dans son lit, elle se précipite auprès des parents. Charles arrive dans la chambre de son fils. La fenêtre est ouverte, une échelle est placée contre le mur de la maison. Sur le rebord de la fenêtre, un papier froissé a été laissé en évidence.

        Dans un anglais approximatif et avec une écriture maladroite, l’auteur réclame une rançon de 50 000 dollars, en coupures de 20, 10 et 5 dollars. Le ravisseur indique qu’il contactera les parents dans deux ou quatre jours pour fixer les conditions de l’échange. Bien entendu, la police ne doit pas être prévenue.

        Le colonel Lindbergh, c’est son grade dans l’armée américaine, appelle immédiatement son avocat et ami, le colonel Henry Breckinridge, qui le convainc de prévenir la police de Hopewell. Le chef de poste informe la police de l’État, qui se charge de l’enquête. Lors de la perquisition, des traces de boue sont relevées dans la chambre de l’enfant. Des empreintes de pas sont retrouvées au pied de l’échelle, qui est brisée en son milieu, mais elles ne sont guère utilisables. Aucune tache de sang, aucune empreinte digitale.

        1929. L'aviateur Charles Lindbergh (1902 - 1974) et sa femme, Anne Morrow (1906 - 2001),devant leur avion sur l'aéroport de Gleinview (Illinois). © George Rinhart/Corbis via Getty Images

        Les domestiques des Lindbergh sont interrogés, les enquêteurs supposant qu’un complice dans la maison, volontaire ou non, a indiqué la chambre de l’enfant et les habitudes de la famille. Charles Lindbergh fait appel à des amis pour servir d’intermédiaires, et surtout pour lancer des appels aux ravisseurs et établir un contact. La police fait passer le mot par ses indicateurs de la pègre.

        Le 6 mars, les Lindbergh reçoivent enfin une lettre. La rançon est portée à 70 000 dollars, mais rien n’est dit sur le moyen de contacter le ou les ravisseurs. Le gouverneur du New Jersey organise une réunion des différentes forces de police pour coordonner les efforts des enquêteurs. Des détectives privés sont engagés par Breckinridge. Une troisième lettre arrive à Hopewell le 8 mars. L’auteur refuse un intermédiaire nommé par les Lindbergh, mais demande que la famille corresponde par voie de presse.

        Un maître d’école à la retraite, John F. Condon, du Bronx, publie une proposition dans le journal local : il offre d’agir comme intermédiaire et de payer lui-même une rançon supplémentaire de 1 000 dollars. Dès le lendemain il reçoit une lettre d’accord du ou des ravisseurs. De son côté, Lindbergh accepte la proposition de Condon et lui remet 70 000 dollars. Condon entame les négociations par petites annonces en utilisant le nom de code Jafsie. Le 12 mars, un chauffeur de taxi lui remet une cinquième lettre. Il rencontre un individu qui se fait appeler « John », et ils se mettent d’accord sur le paiement de la rançon, un vêtement de l’enfant devant être remis comme preuve de l’identité de celui-ci. Un pyjama envoyé le 16 est identifié par les parents. Il faut attendre encore quinze jours et plusieurs échanges de messages pour que Condon remette la rançon à « John » qui lui indique que le petit Charles se trouve sur un bateau dans le ­Massachusetts. Le colonel Lindbergh s’y rend en hydravion, mais l’enfant est introuvable.

        Le 12 mai, un camionneur découvre le cadavre d’un bébé à quelques kilomètres de la maison des ­Lindbergh. Le petit Charles est formellement identifié. Le médecin légiste indique que le bébé est mort depuis deux mois d’un coup violent à la tête.

        L’émotion est considérable dans tout le pays et bien au-delà. Charles Lindbergh est un héros mondial, il est l’homme de la première traversée de l’Atlantique sans escale et en solitaire sur le « Spirit of Saint Louis » en 1927, une fierté pour les États-Unis. La naissance, le 22 juin 1930, de son fils, largement couverte par la presse, a été célébrée par la nation américaine et dans le monde. Dès l’annonce de l’enlèvement, le pays est bouleversé et beaucoup, tel Condon, brûlent de participer au sauvetage du jeune enfant, surnommé « bébé de la nation », et à l’arrestation des ravisseurs.

        La presse, au-delà même des États-Unis, s’empare avec frénésie de l’affaire. La célébrité de Lindbergh augure d’une publicité considérable et de ventes prometteuses pour les journaux. Le monde entier est ainsi invité à suivre les épisodes de l’affaire, jusqu’aux plus infimes. Mais la durée de l’enquête et le manque d’informations conduisent les journalistes à se faire feuilletonistes, brodant, spéculant, relayant des rumeurs, inventant de fausses pistes. En France, le fameux magazine « Détective » invente même un correspondant américain, Roy ­Pinker. Les mêmes mots saturent l’information, les mêmes photos sont reprises à l’infini. L’emballement médiatique ne cessera pas, de l’enlèvement à l’exécution, quatre ans après, de l’homme reconnu coupable. Tout cela n’est pas si neuf. En France, l’affaire Landru avait suscité une intense fébrilité médiatique, douze ans plus tôt.

        Si l’affaire envahit les journaux, c’est aussi que le monde a besoin de rêves, y compris sous la forme d’une tragédie haletante. Les États-Unis sont traumatisés par la crise économique – et le reste du monde à leur suite. Le nombre de chômeurs y atteint le nombre terrifiant de 13 millions. Des millions d’Américains sont jetés sur les routes, urbains chassés par la misère, paysans chassés par la sécheresse.

        Dans ce contexte, le cambriolage et le hold-up sont des fléaux. Et les enlèvements explosent : plus de 2 000 de 1930 à 1932. La plupart sont le fait de bandes organisées, mais celui de l’enfant du couple Lindbergh est le premier d’une célébrité. Il va d’ailleurs donner son sens moderne au terme kidnapping.

        La montée du crime organisé et des kidnappings est une occasion pour le directeur du Bureau of Investigation, Edgar Hoover, d'étendre les moyens de son agence rebaptisée Federal Bureau of Investigation (FBI). © G. Rinhart/Corbis/Getty Images

        Quand le corps du petit Charles est retrouvé, ce 12 mai 1932, une vague d’horreur soulève le pays et dépasse ses frontières. Les policiers du New Jersey n’ont aucune véritable piste. L’enquête prend une nouvelle tournure avec l’entrée en scène du Bureau of Investigation (BOI), créé en 1908, qui deviendra le Federal Bureau of Investigation (FBI) en 1935. C’est J. Edgar Hoover, son directeur depuis 1924, qui lui donne ses missions policières étendues et, surtout, la compétence fédérale qui lui permet de lutter contre le crime organisé, en particulier contre les gangs de Chicago.

        Jusqu’à la découverte du cadavre de Charles Jr., le BOI n’avait qu’un rôle consultatif. Le 13 mai 1932, le président des États-Unis, Herbert Hoover – qui avait appelé personnellement les Lindbergh pour les assurer de son soutien –, l’autorise à participer aux investigations, et le Bureau devient officiellement l’agence de liaison et de coordination de l’enquête. En juin, le retentissement de l’affaire conduit le Congrès à voter le Federal Kidnapping Act, dit loi Lindbergh, qui reconnaît l’enlèvement comme crime fédéral, passible de la peine capitale.

        Le seul vrai espoir des policiers réside dans les billets de la rançon, des « certificats or », billets convertibles en or qui ressemblent aux billets fédéraux. En avril 1933, face à la dévaluation et pour empêcher la thésaurisation de l’or pendant la Grande Dépression, la convertibilité est supprimée et les certificats or doivent être échangés contre des billets de la Réserve fédérale avant mai 1933. Une mesure qui permet aux enquêteurs de pister l’argent de la rançon, d’autant que les numéros des billets ont été répertoriés.

        La piste est mince, mais non négligeable. Pour l’emprunter, il faut le concours de plusieurs administrations fédérales. C’est là qu’intervient le BOI. Il entreprend de faire un portrait-robot de « John ». Entre-temps, la Réserve fédérale indique que des certificats or de la rançon ont été déposés dans un bureau de New York, le 2 mai 1933. Il faut attendre le 18 septembre 1934 pour qu’un pompiste de cette ville, méfiant, note le numéro de plaque du véhicule d’un client qui venait de le payer avec un certificat or de 10 dollars. Les policiers remontent la piste jusqu’à Bruno Hauptmann, un menuisier, émigré allemand récent, arrêté le lendemain. Il est en possession d’un grand nombre des billets recherchés, pour 13 000 dollars. Le portrait-robot est ressemblant. Il est identifié par Condon.

        Le 3 janvier 1935, s'ouvre le procès ultra-médiatisé, le tout premier filmé, du ravisseur Bruno Hauptmann (au centre, bras croisés). © SZPhoto/Bridgeman Collection

        Le procès de Hauptmann commence le 3 janvier 1935 à Flemington, New Jersey. Surnommé « le procès du siècle », il dure cinq semaines et, pour la première fois, est filmé. La frénésie médiatique reprend de plus belle. Car Hauptmann est présenté comme l’envers du héros Lindbergh, son origine allemande, doublée de son immigration illégale, l’accable.

        L’accusation repose sur des preuves circonstancielles. Les marques d’outils sur l’échelle correspondent à ceux de Hauptmann, et le bois de l’échelle à celui qui revêt le sol de son grenier. Le numéro de téléphone de Condon a été trouvé chez lui, griffonné à l’intérieur d’une porte de placard. L’écriture manuscrite sur les notes de la rançon correspond à celle de Hauptmann, qui clame pourtant son innocence.

        Le 13 février 1935, il est condamné à mort. Malgré des recours et l’action de comités de soutien, il est exécuté le 3 avril 1936. Dans les années qui suivent, dans la presse, et longtemps encore par d’autres biais, doutes et spéculations perdurent sur sa culpabilité.

        En décembre 1935, pour fuir la pression, les Lindbergh partent pour la Grande-Bretagne. Envoyé à Berlin par l’ambassade américaine pour faire un rapport sur la Luftwaffe, Charles Lindbergh se fait le zélateur du IIIe Reich et reçoit des mains de Göring, en 1938, l’ordre de l’Aigle allemand.

        De retour aux États-Unis, où il est conseiller de l’armée de l’air, son engagement dans le mouvement isolationniste et suprémaciste blanc America First Committee (800 000 membres), opposé à l’aide américaine aux Alliés et à l’entrée en guerre, son refus de dénoncer l’Allemagne nazie et ses déclarations antisémites lui valent un certain ostracisme.

        L’attaque de Pearl Harbor lui fait opérer un revirement ; il participe notamment à des missions aériennes dans le Pacifique. Côté vie privée, tout en ayant cinq autres enfants avec son épouse, les liaisons se multiplient, les naissances aussi. Il reçoit le prix Pulitzer en 1954 pour son autobiographie. Il meurt en 1974. L’affaire du bébé Lindbergh a connu une postérité notamment littéraire, inspirant par exemple Agatha ­Christie dès 1934 pour une partie du « Crime de l’Orient Express ».

        enlèvementFBIÉtats-Unispresse écrite
        Le Figaro

        La météo du mardi 5 avril : des températures plus douces et des nuages

        Le Figaro

        L'arrivée d'un air plus doux en provenance de l'Atlantique réchauffera un peu le territoire français, malgré l'arrivée de nuages et de quelques pluies. Les gelées régresseront mais resteront marquées dans le centre-est du pays.

        Les nuages sont de retour dans le nord de la France ce mardi 5 avril, et ils seront accompagnés de quelques pluies indique La Chaîne Météo. Un vent fort allant jusqu'à 60 km/h soufflera également sur les côtes de la Manche mais adoucira les températures sur le reste du pays. Les gelées seront ainsi moins présentes mais resteront marquées au Centre-Est où il fera jusqu'à -6°C.

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        La météo dans votre région :

        De la Bretagne à la Normandie et sur les Hauts-de-France, le ciel est très nuageux à couvert en matinée avec quelques bruines et gouttes et beaucoup de vent d'ouest jusqu'à 60 km/h sur le Côte d'Opale. Quelques éclaircies percent en fin de journée. Les températures de l'après-midi sont en hausse avec des maximales allant de 10 à 15°C.

        Dans les Pays de la Loire, Centre-Val de Loire, Île-de-France, Bourgogne-Franche-Comté et Grand-Est, le temps est très nuageux à couvert avec quelques pluies près des frontières du nord-est et des flocons en matinée dès 800 m. Les températures maximales évoluent de 7 à 13°C.

        De la Nouvelle-Aquitaine à l'Auvergne-Rhône-Alpes, le ciel est bien dégagé en matinée au sud d'une ligne Bordeaux-Lyon. Au nord de cette ligne, les nuages bas sont très nombreux puis gagnent vers le sud progressivement l'après-midi. Les minimales sont comprises entre -6 et 3°C en général avec le risque de gelées destructrices encore sur le Centre-Est. Les maximales s'échelonnent de 9 à 18°C.

        En Occitanie, PACA et Corse, le soleil domine malgré des nuages plus nombreux au nord de la Garonne. Le mistral et la tramontane soufflent modérément. Les minimales évoluent de -4 à 7°C et les maximales de 11 à 19°C.

        *La Chaîne Météo est une propriété du groupe Figaro.

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        Selon le Giec, l'humanité dispose de trois ans pour réduire ses émissions de CO2

        Publié le : 04/04/2022 - 17:07Modifié le : 04/04/2022 - 17:38

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        Dans un contexte sensible de guerre en Ukraine exposant la dépendance des économies aux énergies fossiles, les experts climat de l'ONU (Giec) ont publié lundi leur éventail de scénarios pour limiter le réchauffement et ses impacts déjà dévastateurs. Selon les scientifiques, l'humanité n'a plus que trois ans pour agir pour conserver un monde "vivable". 

        Les promesses "creuses" entraînent la planète vers un réchauffement désastreux de 3 °C mais le monde a encore une chance d'éviter le pire, en transformant radicalement l'économie et en faisant plafonner les émissions d'ici moins de trois ans. Et en commençant par se désintoxiquer des énergies fossiles.

        Le troisième volet de la trilogie scientifique des experts climat de l'ONU (Giec) publié lundi ne laisse pas de place au doute : sans une réduction "rapide, radicale et le plus souvent immédiate" des émissions de gaz à effet de serre dans tous les secteurs, il ne sera pas possible de limiter le réchauffement à +1,5 °C par rapport à l'ère préindustrielle, ni même à +2 °C.

        Mais les États qui s'y sont pourtant engagés en signant l'accord de Paris ne sont pour l'instant pas à la hauteur de l'enjeu, alors qu'un réchauffement de +1,1 °C rend d'ores et déjà "très vulnérable" la moitié de l'humanité, frappée par des canicules, sécheresses, tempêtes et inondations qui se multiplient.

        "Certains gouvernements et responsables d'entreprises disent une chose et en font une autre. Pour le dire simplement, ils mentent", a d'ailleurs souligné le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, qualifiant "d'accablant" ce nouveau rapport du Giec sur les solutions pour limiter le réchauffement.

        Selon le rapport, sans un renforcement des politiques actuelles, le monde se dirige vers un réchauffement de +3,2 °C d'ici la fin du siècle, et même si les engagements pris par les gouvernements pour la conférence climat de l'ONU COP26 l'an dernier étaient tenus, le mercure monterait de +2,8 °C, alors que chaque dixième de degré supplémentaire provoque son lot de nouvelles catastrophes climatiques.

        Pour ne pas aller droit vers cet avenir de souffrance, il faudrait que les émissions atteignent leur pic avant 2025, dans seulement trois ans, et diminuent de près de la moitié d'ici 2030 par rapport à 2019, selon le Giec.

        Dépendance aux énergies fossiles

        "Nous sommes à un tournant. Nos décisions aujourd'hui peuvent assurer un avenir vivable", insiste le patron du Giec, Hoesung Lee, assurant que ce nouveau rapport donne les "outils" pour le faire.

        Ainsi, pour respecter +1,5 °C, l'usage sans capture de carbone (technologie non mature à grande échelle) du charbon devrait être totalement stoppé et ceux du pétrole et du gaz réduits de 60 % et 70 %, respectivement, d'ici 2050 par rapport aux niveaux de 2019.

        La "quasi-totalité de la production mondiale d'électricité devant provenir de sources zéro ou bas carbone", insiste le Giec.

        >> À voir : "Transition énergétique en Afrique : la décarbonation, un défi économique majeur"

        Un scénario qui prend une lumière particulière avec la guerre en Ukraine, qui a exposé la dépendance des économies aux énergies fossiles, dénoncée de longue date par les défenseurs du climat.

        "Cela me brise le cœur, en tant que militante climat ukrainienne, de vivre une guerre qui porte en son cœur l'argent des fossiles", a commenté Olha Boiko, membre du Climate Action Network. "L'argent que nous avons supplié de ne pas investir dans l'énergie sale vole désormais au-dessus de nos têtes sous forme de bombes."

        Au-delà de l'énergie, qui représente environ un tiers des émissions, tous les secteurs (transports, industrie, agriculture, bâtiments...) doivent également entamer leur mue rapide, de la réduction de la déforestation à la rénovation énergétique des logements, en passant par l'électrification des véhicules (à condition qu'ils soient alimentés par une électricité bas carbone).

        Sans oublier le déploiement de méthodes de captage et de stockage du carbone qui seront "inévitables" pour parvenir à la neutralité carbone au début des années 2050 et limiter le réchauffement à +1,5 °C.

        Les plus riches pointés du doigt

        Pour la première fois, les experts de l'ONU consacrent également un chapitre entier à la demande, estimant qu'agir sur ce levier pourrait réduire les émissions de 40 à 70 % d'ici à 2050.

        "Disposer des politiques publiques, des infrastructures et de la technologie pour rendre possibles les changements dans nos modes de vie et nos comportements (...) offre un important potentiel (de réduction) inexploité", souligne Priyadarshi Shukla, un des coprésidents du groupe de travail ayant produit ce rapport de quelque 2 800 pages.

        Alors que tous ces sujets touchent à l'organisation même de nos modes de vie, de consommation et de production, dans des pays aux ressources et aux niveaux de vie différents, l'approbation ligne par ligne, mot par mot, du "résumé pour les décideurs" a débordé de plus de 48 heures sur les deux semaines prévues.

        Selon des sources internes des discussions, la question clé des flux financiers nécessaires aux pays en développement pour faire leur transition a été très disputée dans la dernière ligne droite de ce marathon en ligne et à huis clos.

        >> À voir : "Vanessa Nakate : 'Les pays riches et responsables doivent payer pour la crise climatique'

        Comme le souligne le rapport, "pour faire face à l'ampleur de ce défi, il faudrait que les flux de financement climatique soient multipliés par quatre à huit d'ici à 2030", a souligné lundi Madeleine Diouf Sarr, au nom du groupe des pays les moins avancés. "Sans compter le financement de l'adaptation et le financement des pertes et préjudices."

        Des inégalités entre pays mais aussi entre riches et pauvres en général, avec les 10 % des ménages avec les plus hauts revenus dans le monde qui représentent entre 36 et 45 % des émissions, relève le Giec.

        Avec AFP

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        «Je n’ai reçu aucun argent, c’est difficile de simplifier»: Carlos Ghosn se confesse sur TMC

        La chaîne du groupe TF1 diffuse «Carlos Ghosn, le dernier vol», un documentaire revenant sur le procès de l’ex-patron de Nissan et de Renault. Ce dernier témoigne face caméra sur son histoire et sa rocambolesque évasion du Japon pour rejoindre le Liban en décembre 2019.

        Réalisé par Nick Green, documentariste récompensé pour des mini-séries comme «Poutine, l’espion devenu président» et «House of Assad», le film met en scène le témoignage de Carlos Ghosn ainsi que celui de son épouse Carole. Entrecoupée d’archives sonores ou d’images, l’œuvre trace le portrait de ce patron porté aux nues pendant des années pour avoir sauvé Nissan de la faillite et réalisé l’alliance entre Renault et le constructeur japonais.

        » LIRE AUSSI - Tout savoir sur l’affaire Carlos Ghosn

        Récompensé à de nombreuses reprises, apparaissant sur les couvertures de tous les magazines pour son travail et sa réussite exceptionnels, il est déchu du paradis pour des accusations de malversations et d’abus de biens sociaux. Les premières minutes du film s’ouvrent sur un souvenir: son arrivée au Japon pour ce qui sera son dernier voyage, quand l’employé aux passeports, à l’aéroport, lui déclare gêné qu’il y a un problème... en préambule à son arrestation: «Je n’étais pas en état de choc, on ne pense pas, on ne sent rien. Mais qu’est-ce qui m’arrive?», témoigne Carlos Ghosn, à propos de sa première arrestation.

        Une dette de 20 milliards pour Nissan

        Ancien diplômé de Polytechnique à Paris, élevé chez les jésuites au Liban, il devint directeur d’usine chez Michelin à 27 ans, puis directeur des opérations au Brésil, toujours chez Michelin, à 31 ans. Quand Louis Schweitzer, PDG de Renault, l’envoie au Japon en 1999 pour gérer la prise de participation du constructeur français dans Nissan, l’entreprise japonaise est au bord de la faillite et a 20 milliards d’euros de dettes. Au bout de trois ans, il redresse l’activité, supprimant au passage 21.000 emplois. Il fallait le courage de le faire. Personne ne pensait que c’était possible. Mais à la grande époque Ghosn, l’alliance réalisait 200 milliards de dollars de chiffre d’affaires et employait 500.000 personnes.

        Mais voilà, Nissan cherche un moyen de le garder et ne veut pas le voir partir chez des concurrents. Et puis, son ambition, son goût de la mise en scène, notamment dans un reportage au Japon, publié dans Paris-Match, ne sont guère appréciés de tous, comme témoigne Louis Schweitzer ex-PDG de Renault: «Nous avons eu quelques désaccords, je lui ai dit que c’était stupide et qu’il ne devrait pas être dans Paris-Match, un directeur doit rester discret».

        Une évasion dans une boîte

        De même son train de vie, ses six résidences dans le monde payées par Renault et Nissan, les frais pris en charge par Renault (630.000 €) pour fêter en grande pompe à Versailles, les 15 ans de l’alliance ainsi que son anniversaire à lui, font tiquer. Le 19 novembre 2018, il est arrêté. Le documentaire suit le parcours de l’accusation et revient sur son emprisonnement. Takashi Yamashita, ex-ministre de la justice japonais, explique de manière très factuelle, avec un sourire qui dissimule mal l’ironie: «Bien sûr sa cellule était plus petite que sa villa au Liban et il ne pouvait pas boire de champagne, mais les êtres humains veulent toujours échapper aux crimes qu’ils ont commis». Greg Kelly, l’ancien assistant de Carlos Ghosn et cerveau présumé de l’affaire, est emporté dans la tourmente et accusé lui aussi.

        L’ex-patron de Renault raconte par le menu son évasion, son transport dans une caisse à instruments de musique. Un vrai roman d’espionnage. Il se justifie aussi sur les accusations: «Il est difficile de simplifier les choses car elles paraissent très compliquées. Je n’ai reçu aucun argent, c’est difficile de simplifier. C’était la déclaration d’indemnités que je devais recevoir une fois à la retraite.» Une affaire qui ne sera jamais finie pour la justice japonaise, à laquelle Carlos Ghosn et sa femme reprochent de leur avoir mené une vie d’enfer dans le livre Ensemble toujours (Ed. de l’Observatoire), qu’ils ont écrit en mars 2021. Le documentaire de Nick Green montre l’homme sous un autre jour peut-être mais est passionnant à regarder, sûrement.

        L'Humanité

        Le FIS précipite l’Algérie dans une décennie noire

        Il était une fois

        Confronté à une déferlante du Front islamique du salut lors des élections législatives et à une vague d’attentats des groupes djihadistes, le pouvoir algérien décrète l’état d’urgence le 9 février 1992. S’ensuivent dix années de violence qui vont déchirer le pays, mettre à mal l’état de droit et causer des dizaines de milliers de morts.

        Hassane Zerrouky

        La proclamation de l’état d’urgence, le 9 février 1992, est survenue moins d’un mois après la démission, le 11 janvier, du président Chadli Bendjedid. Démission suivie, le lendemain 12 janvier, par l’annulation des élections législatives, marquées par une forte abstention (41 %), qui prive le Front islamique du salut (FIS) d’une victoire totale en cas de second tour ! Le parti islamiste avait frôlé la majorité absolue en remportant 188 sièges (3,2 millions de voix, soit 23 % du total des inscrits) sur les 430 en lice : il ne lui manquait donc que 28 sièges. 

        En ballottage très favorable dans 135 circonscriptions sur 199, il était assuré, en cas de second tour, d’une victoire écrasante. Ses concurrents directs, le Front des forces socialistes (FFS, social-démocrate) avec ses 25 sièges (510 000 voix), et le FLN, avec 15 sièges (1,6 million de voix), étaient dans tous les cas de figure dans l’impossibilité d’inverser la tendance. Autant dire que les jeux étaient faits, or, comme on le verra plus loin, le FIS, qui faisait régner l’ordre islamiste dans les villes et quartiers sous sa coupe, projetait d’instaurer un État islamique.

        Les islamistes sous-estimés par  le pouvoir politique et l’armée

        Le choc causé par la victoire des islamistes est tel que plusieurs organisations de la société civile, dont le syndicat Ugta (Union générale des travailleurs algériens) d’Abdelhak Benhamouda (qui sera assassiné en 1997), le syndicat de l’enseignement supérieur, le patronat public, la dizaine d’associations féministes, le Rais (Rassemblement des artistes, intellectuels et scientifiques) et plusieurs personnalités, créent le 30 décembre 1991 le Comité national de sauvegarde de l’Algérie (CNSA) et appellent à l’annulation des élections. À partir de là, comités locaux du CNSA, appels, déclarations, pétitions d’intellectuels, rassemblements se multiplient à travers l’Algérie pour empêcher le second tour des législatives.

        Et ce, dans une conjoncture où le pouvoir politique et l’armée, qui avaient sous-estimé les islamistes, étaient totalement désemparés par la tournure d’une situation qu’ils avaient eux-mêmes contribué à créer. N’avaient-ils pas autorisé, en 1989, la légalisation du FIS en violation de la loi qui interdisait la création de partis fondés sur des bases religieuses ? Or ce parti n’avait pourtant jamais fait mystère de ses objectifs et, pour lui, la souveraineté divine était exclusive de toute autre forme de souveraineté (1). En réalité le pouvoir, incarné alors par Chadli Bendjedid, pensait instrumentaliser les islamistes contre les courants démocrates, progressistes et berbéristes qui constituaient à ses yeux la vraie menace.

        « Premier pas vers la restauration du califat »

        Le 2 janvier 1992, deux jours après la création du CNSA, plus de 500 000 personnes marchent à Alger à l’appel du leader du Front des forces socialistes, Hocine Aït Ahmed, pour « barrer la route à toutes les forces totalitaires ». Face à ces réactions, le dirigeant islamiste Abdelkader Hachani, qui n’avait jamais laissé planer le moindre doute sur les intentions de son parti, se charge alors de le leur rappeler, le vendredi 3 janvier 1992, à la mosquée Es-Sunna de Bab-el-Oued, un des fiefs islamistes de la capitale algérienne, devant plusieurs milliers de barbus. Qu’on en juge : « Les pharaons ont fait appel aux magiciens pour combattre Moïse et ils ont perdu. Le pouvoir a fait appel aux démocrates et il a perdu. Il n’y a qu’un seul parti en Algérie, c’est le parti de Dieu. »

        En verve, Abdelkader Hachani dénonce « cette démocratie défendue par l’Occident qui prétend préserver les libertés, celle des homosexuels, et qui nous a amené le communisme, le marxisme et le capitalisme, des systèmes qui asservissent l’homme, alors que l’islam, lui, le libère », avant d’asséner : « Notre combat est celui de la pureté islamique contre l’impureté démocratique ! »  Juste avant ce prêche, l’imam de la mosquée, Abdelkader Moghni, un des membres fondateurs du FIS, avait qualifié ce premier tour des élections législatives de « premier pas vers la restauration du califat ». Et Mohamed Saïd, de son vrai nom Lounis Belkacem, futur dirigeant du GIA (Groupe islamique armé), avertit les Algériens qu’il faudra désormais changer de tenue vestimentaire après avoir promis l’instauration du califat (État théocratique).

        La peur de l’arrivée du FIS au pouvoir était bien réelle

        En vérité, il n’y avait là rien de nouveau dans le discours des islamistes sinon une réaffirmation de ce que le FIS, depuis sa légalisation, n’avait cessé de clamer à coups de prêches incendiaires contre les femmes, les démocrates et progressistes, les intellectuels, les artistes et tout ce qui incarnait la modernité, sur fond d’agressions de proximité, de pressions au quotidien et d’interdits, comme ceux des concerts et la fermeture de salles de cinéma (2).

        Et les premiers actes terroristes ne faisaient qu’alimenter les craintes et suspicions à son endroit : attaque du poste frontalier de Guemar (frontière tunisienne), le 28 novembre 1991, provoquant la mort de plusieurs militaires, suivie par des attentats ciblant des policiers et gendarmes à Alger, Boumerdès et dans d’autres localités, que le FIS n’a ni condamnés ni franchement désavoués, ainsi que le fait qu’il ait laissé planer la menace de recourir au djihad si le régime ne respectait pas « le choix du peuple ».

        Car la peur qu’inspirait l’arrivée du FIS au pouvoir était bien réelle : chaque manifestation des islamistes à Alger était ponctuée en fin de cortège par une parade de centaines d’« Afghans (3)» (ces vétérans algériens de retour d’Afghanistan) défilant en tenue afghane et au pas de commando. Et les assurances données par les dirigeants du FIS que la loi islamique ne serait appliquée que par étapes ne rassuraient pas !

        Le « djihad » contre le « taghut »

        À compter du 12 janvier, date de l’annulation des élections, les événements vont se précipiter. « La bataille est engagée entre, d’une part, le peuple, sa religion, d’autre part, le colonialisme et ses valets », estime alors Abdelkader Hachani (4), dont le parti a fait le pari d’un basculement de la population en faveur des islamistes, oubliant ce faisant que seuls 23 % du corps électoral avaient voté pour le FIS.

        Le 2 février 1992, Ikhlef Cherrati, autre membre fondateur du FIS, qui présidait sa « cellule de crise », promulgue une fatwa (avis religieux) autorisant le djihad : « Désormais, plus de coexistence possible entre l’islam et la nouvelle religion choisie par le pouvoir. Guerre à la religion de l’occidentalisation et de la laïcité ! » Et de menacer : « Nulle excuse n’est plus permise à qui ne se dresse pas contre la junte et ne la combat pas, en donnant sa vie et son argent ; en aidant, hébergeant, soignant les moudjahidin, en leur apportant toute l’assistance voulue, en prenant en charge leurs proches chassés de leur travail. » Une fatwa que n’a pas attendue le mouvement Baqoun Ala Ahd (les Fidèles du serment) de Kamreddine Kherbane, dirigeant du FIS et ancien d’Afghanistan, pour proclamer le « djihad » contre le « taghut » (le pouvoir mécréant), tandis que le MIA (Mouvement islamiste armé), déjà réactivé en juin 1991 dans les monts de Zbarbar (à l’est d’Alger), s’apprêtait à entrer en action (5).

        « La religion est la seule réponse au marxisme et au libéralisme ! »

        Avant d’en arriver à cette décision extrême, le FIS n’avait même pas jugé utile de consulter les partis politiques qui n’étaient pas d’accord avec la décision d’annulation du scrutin législatif. Ni de donner suite à la main tendue par Mohamed Boudiaf  6), président du HCE (Haut Comité d’État, présidence collégiale), dans son discours du 4 février 1992 : « Le FIS est un parti comme les autres, reconnu. Nous n’avons nullement l’intention de remettre en cause cette reconnaissance », ajoutant qu’il était prêt à l’écouter s’il renonçait à « utiliser les mosquées et la religion à des fins politiques » et au recours à la violence. Réponse du parti islamiste dans un communiqué signé par celui qui deviendra le chef du FIS clandestin, Abderrazak Redjem : « La religion est la seule réponse au marxisme et au libéralisme ! » Ce qui a fait dire à Aït Ahmed (FFS), pour qui le président Boudiaf était « un homme sincère », que « le FIS n’a pas su prendre ses responsabilités et se démarquer de la violence ».

        Alger, Médéa au sud d’Alger, El Eulma, Aïn Beïda, Khenchela et Batna dans l’Est algérien, Bel-Abbès, Saïda dans l’Ouest algérien et les universités algériennes sont dès lors le théâtre d’affrontements quasi quotidiens entre policiers et manifestants islamistes, à quoi s’ajoutent des attaques armées contre des policiers et gendarmes. Des milliers d’islamistes, dont des dirigeants du FIS, parmi lesquels Abdelkader Hachani et Ikhlef Cherrati, sont alors interpellés et internés. Et le nombre de morts commence à se chiffrer par dizaines.

        Une tragédie macabre qui fera plus de 100 000 morts

        C’est en arguant de la réelle menace d’insurrection que le Haut Comité d’État proclame, le 9 février, l’état d’urgence pour un an sur l’ensemble du territoire algérien. Fallait-il y recourir ? Mohamed Boudiaf avait-il un autre choix quand on sait que l’ex-FIS ne lui avait laissé aucune alternative ? Toujours est-il que le président Boudiaf avait préalablement informé neuf partis politiques, dont le FLN, le FFS, le RCD (Rassemblement pour la culture et la démocratie) et les communistes du Pags (Parti de l’avant-garde socialiste), de sa décision d’instaurer l’état d’urgence, mesure qui ne ciblait que le FIS et qui ne mentionnait ni la suspension des activités politiques des autres partis, ni les libertés syndicales, d’expression et de la presse. Le lendemain 10 février, neuf policiers sont froidement abattus au bas de la Casbah d’Alger. Quatre jours après, le 13 février, un commando islamiste attaque l’amirauté d’Alger, tuant plusieurs militaires. Le 4 mars, le FIS est dissous par la loi.

        À partir de là, l’Algérie va basculer dans une tragédie macabre qui va durer plus de dix ans et qui fera plus de 100 000 morts. Plus de 200 000 cadres, chercheurs, médecins, étudiants, artistes et intellectuels devront s’exiler. Quelque 4 731 unités économiques, ainsi que 916 établissements scolaires, universitaires et de formation ont été tout ou en partie détruits par les groupes islamistes armés, pour un coût financier estimé à près de 20 milliards de dollars, avec plusieurs centaines de milliers de salariés en chômage technique.

        Le Figaro

        Vaccination Covid-19 : rendez-vous, différences Pfizer, Moderna, AstraZeneca, effets secondaires…

        Camille Lestienne

        TOUT SAVOIR SUR LES VACCINS - Une quatrième dose de vaccin est recommandée aux personnes de plus de 80 ans.

        • Face au rebond de l'épidémie, Jean Castex a annoncé le 12 mars l'ouverture de la quatrième dose de vaccin aux Français plus de 80 ans ayant eu leur dose de rappel il y a plus de trois mois. Au total, cela fait 2,5 millions de personnes éligibles environ a précisé le ministère de la Santé. De son côté, la Haute autorité de santé (HAS) s'est prononcée le 18 mars en faveur de l'ouverture de la quatrième dose aux personnes de plus de 65 ans à risque, sur la base du volontariat. Depuis le 14 mars, le passe vaccinal est supprimé mais le passe sanitaire reste toujours exigé dans les établissement de santé et les maisons de retraite.

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        • Depuis le début du mois de mars, le vaccin de Novavax est disponible en France en primo-vaccination pour les personnes de plus de 18 ans. Le sérum de Novavax baptisé Nuvaxovid est un vaccin dit «sous-unitaire», à base de protéines qui déclenchent une réponse immunitaire, sans virus. Un technologie proche de celle de vaccins courants et qui pourrait séduire les personnes hostiles au vaccin à ARN messager. Dans les huit premiers jours de mars, seulement 1200 personnes environ se sont laissées convaincre. Le sérum serait efficace à 90% mais les données restent cependant limitées sur son efficacité contre le variant Omicron.

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        • Le vaccin de Sanofiest enfin prêt. Le laboratoire français et son allié britannique GSK s'apprêtent à soumettre leur dossier auprès des autorités réglementaires européenne et américaine. En cas de feu vert, les premières doses de ce sixième vaccin pourraient être disponibles au printemps. Ce vaccin est, comme celui de Novavax, à base de protéine recombinante et serait commercialisé comme booster (ou rappel).

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        • Le vaccin de la biotech franco-autrichienne Valneva pourrait, lui, être disponible en mai. «On espère pouvoir avoir fin avril l'enregistrement final de la part de l'Agence européenne du médicament», a indiqué son directeur général Franck Grimaud le 18 mars, pour de «premières livraisons aux États membres quelques semaines plus tard». Le produit de Valneva n'utilise pas la technologie de l'ARN messager mais celle, plus classique, du virus inactivé.
        • Depuis le 15 février, le délai pour recevoir sa dose de rappel est raccourci, passant de sept à quatre mois après la fin de son schéma vaccinal initial (deuxième dose ou infection au Covid). Les mineurs ne sont pas concernés par ces nouvelles règles tout comme les personnes qui ont eu le Covid après leur deuxième dose.

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        Dans cet article régulièrement mis à jour, Le Figaro vous propose un point complet sur les vaccins et sur la campagne de vaccination en France.

        1. Où en est la campagne de vaccination?

        En France. Au 20 mars 2022, 54,3 millions de personnes ont reçu au moins une injection (soit 80,5% de la population totale) et 53,3 millions de personnes ont désormais un schéma vaccinal complet (soit 79,1% de la population totale), selon les données de la Direction générale de la Santé. 39,4 millions de personnes ont reçu une dose de rappel. Si 92% des Français de plus de 18 ans sont complètement vaccinés, 12% encore des personnes de plus de 80 ans n'ont reçu aucune dose de vaccin.

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        2. Qui peut se faire vacciner et quand ?

        Comment ça se passe ? La vaccination contre le Covid-19 se fait en deux temps : une première injection intramusculaire dans le bras, suivi d’une seconde après un délai de trois à sept semaines pour les vaccins Pfizer et Moderna et de neuf à douze semaines pour le vaccin d'AstraZeneca qui n'est presque plus utilisé en France. Le vaccin de Johnson & Johnson ne nécessite en théorie qu'une seule dose. Le vaccin de Novavax est administré en deux doses espacées de trois semaines.

        • Une dose de rappel de vaccin à ARNm est fortement recommandée trois mois après la vaccination initiale pour toutes les personnes majeures et à toutes les personnes ayant reçu le vaccin Janssen quatre semaines après la première injection. Une quatrième dose de vaccin est dorénavant recommandée aux personnes de plus de 80 ans. Pour connaître la date limite à laquelle la dose de rappel doit être faite, l'Assurance maladie propose un téléservice Mon rappel Vaccin Covid.

        L’inscription se fait via le numéro national 0800 009 110 ou en appelant directement un centre de vaccination référencé sur sante.fr. Ou en utilisant les plateformes de prise de rendez-vous médical en ligne - Doctolib, Maiia et Keldoc. Les injections se font également en ville chez le médecin et le pharmacien sans prescription médicale.

        • Les adolescents de plus de 12 ans sans comorbidités, sont éligibles à la vaccination avec le vaccin de Pfizer/BioNTech. Les mineurs de plus de 16 ans n'ont pas besoin de l'autorisation de leurs parents. Pour les autres, âgés de 12 à 15 ans, l'autorisation d'un seul parent est requise.

        Les enfants de 5 à 11 ans en surpoids et à risque de faire une forme grave de la maladie sont éligibles à la vaccination depuis le 15 décembre. Les autres depuis le 22 décembre. Ils bénéficient du vaccin Pfizer/BioNTech avec un dosage pédiatrique adapté.

        • Le vaccin Moderna n'est plus recommandé pour les personnes de moins de 30 ans. Le vaccin Janssen est réservé aux plus 55 ans tout comme AstraZeneca qui n'est quasiment plus administré en France.

        • Le vaccin de Novavax est réservé aux aux personnes de plus de 18 ans.

        Faut-il se vacciner si on a déjà eu le Covid ? Les personnes ayant déjà développé une forme symptomatique ou asymptomatique du Covid-19 n'avaient besoin que d'une seule dose de vaccin pour être totalement vaccinées. Mais une dose de rappel est maintenant recommandée, elle doit être faite trois mois après la dernière injection ou après l'infection au Covid-19 si la contamination a eu lieu après la primo-vaccination.

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        3. Pfizer, Moderna, AstraZeneca… Quels sont les vaccins disponibles contre le Covid-19?

        L’OMS recense plusieurs dizaines de candidats vaccins contre le SARS-CoV-2 en phase d’essais cliniques chez l’homme à travers le monde.

        En Europe, cinq vaccins ont pour le moment été autorisés par la Commission européenne après avis favorable de l’Agence européenne du médicament (EMA). Celui du germano-américain Pfizer/BioNTech le 21 décembre 2020, celui de l’américain Moderna le 6 janvier 2021. Un troisième vaccin, celui de l'anglo-suédois AstraZeneca/Oxford a été approuvé le 29 janvier 2021 par l’EMA. Enfin le vaccin de l'américain Johnson & Johnson mis au point par sa filiale Janssen a été approuvé le 11 mars 2021 en Europe. Ils ont, dans la foulée, obtenu de la Haute Autorité de Santé l’autorisation de mise sur le marché français. Depuis fin juillet toutefois, les nouvelles doses livrées d'AstraZeneca sont en France destinées aux pays en développement via Covax, le système de solidarité internationale.

        L'Europe a donné son accord à une mise sur le marché du vaccin du laboratoire américain Novavax le 20 décembre 2021. En France, le sérum a obtenu le feu vert de la Haute autorité de santé le 14 janvier dernier.

        Le vaccin de la biotech franco-autrichienne Valneva est en cours d'évaluation et pourrait être disponible en mai 2022.

        4. ARN messager, vecteur viral, virus atténué... Quels types de vaccin?

        Les vaccins développés contre le coronavirus SARS-CoV-2 utilisent différentes techniques.

        Les vaccins à ARN messager (ARNm) : Ce sont ceux de Pfizer/BioNTech, Moderna et CureVac. Pour les deux premiers déjà commercialisés, le taux d’efficacité annoncé est de plus de 90%. Cette technologie très récente utilise des fragments d’ARN du virus qui, une fois dans les cellules de l’organisme, vont leur faire fabriquer des protéines virales qui vont déclencher la réaction immunitaire. Cet ARN est ensuite rapidement éliminé par l’organisme et ne pénètre jamais dans le noyau de la cellule et n’a aucune action sur le génome, précise le ministère de la Santé. L’inconvénient ? Ils ne peuvent être stockés à long terme qu’à très basse température (-70° Celsius pour le premier, -20°C pour le second).

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        Les «vaccins à virus inactivé» et les «vaccins à virus vivant atténué» : C’est la méthode la plus courante déjà utilisée pour la grippe, la rubéole ou la rougeole et développée contre le Covid-19 par les chinois Sinovac et Sinopharm et le franco-autrichien Valneva. Ces vaccins reposent sur une injection du virus entier préalablement rendu inoffensif afin de déclencher une réponse immunitaire en cas d’infection.

        Les vaccins à «vecteur viral non réplicatif» : Ce sont ceux d’AstraZeneca et Johnson & Johnson. Un virus inoffensif est utilisé pour transporter le matériel génétique du coronavirus, fabriquant la protéine qui enclenchera une réponse immunitaire. Ils présentent l’avantage d’être conservé à la température d’un réfrigérateur, soit entre deux et huit degrés Celsius.

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        Le vaccin développé par Sanofi Pasteur avec l’anglais GSK et celui de Novavax sont basés sur la méthode de protéine recombinante. On ne présente pas le virus en entier, mais des fragments de son enveloppe ou son enveloppe vidée du virus. Les vaccins contre l’hépatite B ou le papillomavirus sont fabriqués selon cette méthode.

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        5. Pourquoi se faire vacciner?

        La vaccination contre le Covid-19, qui est gratuite en France, n’est pas obligatoire sauf pour les soignants, les professionnels travaillant avec des personnes fragiles et les gendarmes. L’objectif de la campagne déterminé par le ministère de la Santé est de faire baisser le nombre des formes graves de COVID-19 et empêcher ainsi la saturation des services hospitaliers. Le second objectif plus incertain est de réduire le risque de transmission du virus d’une personne à l’autre. Or, si le vaccin protège d’une infection «profonde», le virus peut éventuellement être transmis, sans provoquer de symptôme autre qu’un léger rhume. La contagiosité sera donc plus faible mais pas éliminée. Le respect des gestes barrières reste donc de mise en attendant une immunité collective qui ne serait pas atteignable en 2021 selon l’OMS.

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        Se faire vacciner facilite les déplacements et la vie quotidienne. Il permet d'éviter les tests. Initialement prévu pour les rassemblements de plus de 1000 personnes et les discothèques, le passe sanitaire a été élargi aux lieux culturels et de loisirs, aux restaurants, bars et trains. Il est constitué de la preuve d'un test négatif RT-PCR ou antigénique, d'un certificat de rétablissement du Covid-19 ou d'un certificat de vaccination (attestant d'un vaccin reconnu par l'UE, Pfizer-BioNtech, Moderna, AstraZeneca ou Janssen). Le passe sanitaire permet aux voyageurs de se déplacer dans l'espace européen.

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        6. Doit-on craindre des effets secondaires?

        Les effets secondaires associés aux vaccins anti-Covid autorisés en France sont principalement légers à modérés : des douleurs au point d’entrée de l’injection, frissons, fièvres ou maux de tête. Le vaccin est bien sûr contre-indiqué en cas d’hypersensibilité à la substance active ou à l’un de ses excipients. Les autres contre-indications listées par le ministère de la santé sont le syndrome de fuite capillaire, des réactions graves à une première dose (réaction anaphylactique de grade 2, PiMS, myocardite ou péricardite...)

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        L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a mis en place un dispositif spécifique de surveillance renforcée des effets indésirables des vaccins anti-Covid-19 sur le territoire français. Sur signalement-sante.gouv.fr, les professionnels de santé et les usagers peuvent signaler tout effet indésirable à la suite d’une vaccination. L'ANSM publie chaque semaine sur son site internet un point de situation sur la surveillance des vaccins et les potentielles alertes. Suite à ces dernières, les vaccins d'AstraZeneca et Janssen ont été réservés aux plus de 55 ans (rares cas de thrombose) et le Moderna aux plus de 30 ans (rares cas de myocardite et péricardite évoluant favorablement).

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        France24 - Monde

        Les Occidentaux veulent enquêter sur les "crimes de guerre" de l'armée russe à Boutcha

        Publié le : 04/04/2022 - 19:36

        FRANCE 24 Suivre

        Alors que les corps sans vie de plusieurs dizaines de civils ont été retrouvés dans la région de Kiev, notamment dans la ville de Boutcha récemment reprise aux troupes russes, plusieurs pays occidentaux veulent enquêter sur d'éventuels "crimes de guerre" en Ukraine.

        Les Occidentaux ont appelé lundi 4 avril à enquêter sur les "crimes de guerre" imputés aux soldats russes dans la région de Kiev, démentis en bloc par Moscou mais qualifiés de "génocide" par l'Ukraine.

        Les Nations unies et plusieurs pays occidentaux ont affiché leur indignation après la découverte ce week-end de dizaines de corps portant des vêtements civils à Boutcha, au nord-ouest de Kiev, dans les rues ou des fosses communes, à la suite du retrait des Russes, qui desserrent l'étau sur la capitale pour se concentrer sur le sud et l'est du pays.

        La haut-commissaire aux droits de l'Homme, Michelle Bachelet, s'est dite "horrifiée" et a appelé "à préserver toutes les preuves" de ces "possibles crimes de guerre" et "violations graves des droits de l'Homme".

        Le président américain Joe Biden a réclamé lundi un "procès pour crimes de guerre" et dit vouloir prendre "des sanctions supplémentaires" contre la Russie. "Il faut qu'il rende des comptes", a-t-il ajouté à propos de son homologue russe Vladimir Poutine, en répétant qu'il le considérait comme un "criminel de guerre".

        De nouvelles sanctions contre la Russie étaient discutées lundi au sein de l'Union européenne, réclamées notamment par la France et l'Allemagne.

        L'UE a également annoncé avoir mis en place "une équipe d'enquête conjointe avec l'Ukraine pour recueillir des preuves et enquêter sur les crimes de guerre et les crimes contre l'humanité", a déclaré la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.

        L'UE souhaite notamment unir ses forces avec la Cour pénale internationale (CPI), qui enquête depuis le 3 mars sur des allégations de crimes de guerre en Ukraine.

        "Les auteurs de ces crimes odieux ne doivent pas rester impunis", a ajouté Ursula von der Leyen après un entretien avec le président ukrainien, Volodymyr Zelensky.

        Volodymyr Zelensky en déplacement à Boutcha

        Ce dernier s'est rendu lundi à Boutcha, où il a dénoncé les exactions de l'armée russe, des "crimes de guerre" qui seront "reconnus comme un génocide", un terme également mentionné un peu plus tôt par le Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, et son homologue polonais, Mateusz Morawiecki.

        "Chaque jour, lorsque nos combattants entrent et reprennent des territoires, vous voyez ce qu'il se passe", a ajouté devant la presse Volodymyr Zelensky, vêtu d'un manteau kaki et d'un gilet pare-balle, entouré par des militaires dans les rues de Boutcha dévastée. Selon lui, des "milliers de personnes" ont été "tuées et torturées" par les Russes, "avec des extrémités coupées, des femmes violées, des enfants tués".

        Lioudmila Denissova, chargée des droits humains auprès du Parlement ukrainien, a par ailleurs affirmé lundi que les soldats ukrainiens capturés par l'armée russe et récemment libérés avaient fait état de "traitements inhumains" subis en captivité.

        Le Kremlin avait vivement réagi lundi matin en rejetant "catégoriquement toutes les accusations", par la voix de son porte-parole, Dmitri Peskov, qui a appelé les dirigeants étrangers à ne pas avancer d'"accusations hâtives" à l'égard de Moscou et à "écouter au moins les arguments russes".

        L'armée russe était parvenue à Boutcha et dans la ville voisine d'Irpin, qui borde Kiev au nord-ouest, très rapidement après le début de l'invasion de l'Ukraine le 24 février. Dans les semaines qui ont suivi, les deux villes ont été le théâtre de féroces combats qui les ont en partie dévastées et qui ont fait fuir la plupart des habitants.

        Les Ukrainiens ont annoncé les avoir reprises ces derniers jours, après que les Russes ont indiqué desserrer l'étau sur Kiev et le Nord pour concentrer leurs efforts militaires sur l'est du pays.

        "Une balle dans la nuque"

        Selon la procureure générale d'Ukraine, Iryna Venediktova, les dépouilles de 410 civils ont été retrouvées à Boutcha et dans d'autres territoires de la région de Kiev récemment repris aux troupes russes.

        Samedi, l'AFP avait vu à Boutcha les cadavres d'au moins 22 personnes portant des vêtements civils dans des rues. Le maire de la ville, Anatoli Fedorouk, avait assuré qu'elles ont été tuées d'"une balle dans la nuque", suggérant des exécutions sommaires massives de la part des soldats russes.

        Anatoli Fedorouk a par ailleurs affirmé que "280 personnes" avaient été enterrées "dans des fosses communes" car elles ne pouvaient être inhumées dans les cimetières communaux, tous à portée des tirs russes pendant les combats.

        "À en juger par ce que nous avons vu, on ne peut pas faire confiance à ces images vidéo", a répondu Dmitri Peskov. Selon le porte-parole du Kremlin, des experts russes ont découvert des signes de "falsifications vidéo" et des "fakes" dans les images présentées par les autorités ukrainiennes comme preuves d'un massacre russe.

        Moscou, qui dément toute exaction de son fait, a annoncé lundi qu'elle allait enquêter sur cette "provocation haineuse" qui vise selon elle à "discréditer" les forces russes en Ukraine. Et demandé une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU pour statuer sur ces exactions commises selon elle par "des radicaux ukrainiens" à Boutcha.

        L'armée russe semble se retirer effectivement des alentours de Kiev et du nord de l'Ukraine, et se concentrer sur le Sud et l'Est.

        Dimanche, elle a notamment bombardé les villes d'Otchakiv et de Mykolaïv, où huit personnes ont été tuées et 34 blessées, a indiqué le Parquet ukrainien.

        Selon des experts militaires occidentaux, la Russie cherche avant tout à contrôler un territoire continu allant de la Crimée aux deux Républiques séparatistes prorusses du Donbass, Donetsk et Louhansk.

        Une seule ville l'en empêche : la cité portuaire de Marioupol (dans le sud-est du pays), qu'elle pilonne sans relâche depuis plus d'un mois, laissant la population livrée à elle-même, dans des conditions terribles.

        Marioupol, qui avant la guerre comptait près d'un demi-million d'habitants, est détruite "à 90 %" et "40 % de ses infrastructures" sont "irrécupérables", a annoncé lundi son maire, Vadim Boïtchenko.

        Dans l'Est, la situation est "tendue" dans toute la partie du Donbass sous contrôle de l'Ukraine, où l'armée est prête à affronter les forces russes, et la population civile doit évacuer sans délai, selon les autorités locales.

        Nouvelles sanctions en préparation

        Les Occidentaux veulent désormais adopter de nouvelles mesures contre Moscou, après avoir déjà acté plusieurs trains de sanctions depuis le 24 février, ciblant massivement des entreprises, des banques, des hauts responsables, des oligarques, et interdisant l'exportation de biens vers la Russie. Pour adopter un nouveau train de sanctions au niveau européen, l'unanimité est nécessaire entre les 27 de l'UE.

        La pression porte ainsi notamment sur les hydrocarbures, importante ressource financière pour la Russie. Mais l'Allemagne a prévenu lundi qu'elle ne pouvait pas se passer des livraisons de gaz russe "à court terme" et des sanctions contre Moscou dans ce secteur feraient plus mal à l'UE qu'à la Russie, a souligné le ministre allemand des Finances, Christian Lindner.

        Les États-Unis ont interdit l'importation de pétrole et de gaz russes peu après l'invasion de l'Ukraine, mais pas l'UE, qui s'approvisionnait en Russie à hauteur de 40 % environ en 2021.

        Moscou anticipe déjà un éventuel alourdissement des sanctions. Mais "tôt ou tard, nous devrons établir un dialogue, que quelqu'un outre-Atlantique le souhaite ou non", a souligné le porte-parole du Kremlin.

        La guerre, intense, a fait, a minima, des milliers de morts et contraint à l'exil plus de 4,2 millions d'Ukrainiens, à 90 % des femmes et des enfants.

        Avec AFP

         

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        France24 - Monde

        Guerre en Ukraine : Berlin prend le contrôle de la filiale allemande de Gazprom

        Publié le : 04/04/2022 - 19:51

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        L'Allemagne a décidé lundi de prendre le contrôle de manière temporaire de Gazprom Germania après l'annonce du groupe russe, en fin de semaine dernière, de son "retrait" de la filiale allemande. Une mesure exceptionnelle destinée à garantir l'approvisionnement énergétique du pays.

        C'est une mesure sans précédent à la hauteur des enjeux en matière de sécurité énergétique pour Berlin. L'État allemand va prendre le contrôle temporaire de la filiale allemande du géant russe Gazprom, en raison de son "importance pour l'approvisionnement" en énergie, a annoncé lundi 4 avril le ministre de l'Économie, Robert Habeck.

        L'agence fédérale des réseaux va devenir jusqu'au 30 septembre l'administrateur de "Gazprom Germania", dont Gazprom était l'unique propriétaire. Or le groupe avait annoncé vendredi son "retrait" de cette filiale, sans immédiatement indiquer de repreneur, créant un flou sur l'avenir de l'entité en plein conflit autour du gaz russe.

        Les filiales de Gazprom sont les opérateurs d'importantes infrastructures de stockage de gaz et de carburants en Allemagne. Gazprom Germania détient à son tour plusieurs filiales au Royaume-Uni, en Suisse et en République tchèque.

        "Le gouvernement fait ce qui est nécessaire pour assurer la sécurité d'approvisionnement en Allemagne, et ceci inclut de ne pas exposer les infrastructures d'énergie à des décisions arbitraires du Kremlin", a expliqué Robert Habeck lors d'une conférence de presse.

        "Les droits de vote des propriétaires de Gazprom Germania sont transférés à l'agence fédérale des réseaux", la Bundesnetzagentur, qui "peut prendre toutes les décisions nécessaires pour garantir l'approvisionnement", a détaillé le ministre.

        Une nationalisation des filiales de Rosneft envisagée

        Vendredi, le géant russe avait annoncé dans un communiqué avoir "mis fin le 31 mars à sa participation dans Gazprom Germania et l'ensemble des actifs de celle-ci" sans détailler la nouvelle structure de propriété.

        Berlin dit toutefois avoir "eu connaissance" d'une acquisition de l'entreprise par des entités aux "origines incertaines", qui aurait dû être signalée au gouvernement, et d'une "volonté de liquidation" de Gazprom Germania.

        Cette "incertitude sur la propriété" de Gazprom Germania et la nécessité de "garantir la sécurité de l'approvisionnement" en énergie du pays a poussé le ministère à prendre cette mesure exceptionnelle.

        Selon la presse allemande, Berlin envisagerait également une nationalisation des filiales du premier groupe pétrolier russe Rosneft, un acteur clé du marché de l'essence en tant qu'exploitant de raffineries.

        Avec AFP

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        L'Humanité

        Marie-Claude Vaillant-Couturier : Une grande dame dans la mêlée

        Il était une fois

        Reporter-photographe, résistante, survivante des camps nazis, infatigable militante de la mémoire de la déportation, féministe pionnière, élue et dirigeante communiste... Suivre les pas de Marie-Claude Vaillant-Couturier, née en 1912, c’est arpenter la vie et le parcours d’une héroïne du XXe siècle.

        Patrick Apel-Muller

        Elle s’est plantée face à Göring et Rudolph Hess, et les a regardés dans les yeux. Le lundi 28 janvier 1946, Marie-Claude Vaillant-Couturier témoigne au procès de Nuremberg, qui juge les crimes nazis. « Je parle pour toutes celles qui ne sont plus là. Pourvu que je n’oublie rien. » Assise la main sur la barre, elle parle précisément, détache ses mots face au micro, consulte rarement ses notes, le regard lointain. Belle, trop pour l’un des avocats des 21 criminels qu’on juge. « Nous nous étions dit, il n’est pas possible que nous mourions toutes comme des rats. Il faut que ça se sache, que le monde sache ! » Elle a remonté sa manche sur le numéro tatoué, et elle a raconté Auschwitz, les paillasses, la fumée des crématoires, le typhus, les enfants juifs, le travail dans les marais, les microbes injectés aux jeunes Polonaises, les stérilisations, les coups, les corps qui tombent. Et Ravensbrück.

        Jamais elle n’oubliera le serment de témoigner. À la barre face au chef du camp de Ravensbrück, aux procès en France de Klaus Barbie, le chef de la Gestapo à Lyon et le bourreau de Jean Moulin, ou de Paul Touvier, le milicien. Marie-Claude Vaillant-Couturier restera fidèle aux mortes comme sa camarade communiste Danielle Casanova, mais aussi à celles qui ont partagé la même souffrance, telles Geneviève de Gaulle-Anthonioz, Germaine Tillion ou Martha Desrumaux. Avec l’avocat communiste Joë Nordmann, elle fait grandir la notion de crime contre l’humanité et son imprescriptibilité.

        Les appareils Rolleiflex puis Leica sont ses premières armes

        À 21 ans, reporter-photographe formée par le génial Imre Kertész et travaillant aux côtés de Capa, Brassaï ou Cartier-Bresson, elle avait été la première à photographier les camps de concentration d’Hitler en 1933, Dachau et Oranienburg. « J’ai photographié l’entrée du camp de Dachau avec des SA puis nous avons tourné autour du camp et je suis montée sur le capot de la voiture pour faire une photo par-dessus le mur pour regarder les types qui travaillaient à l’intérieur », raconta-t-elle. La zone était interdite et le reportage périlleux. Ses photos seront publiées dans les numéros 268 et 269 du magazine « VU » sous le titre : « “VU” explore incognito le IIIe Reich ». Les appareils Rolleiflex puis Leica sont ses premières armes.

        Quel itinéraire pour cette jeune femme, élevée par des précepteurs, fille du fondateur du « Jardin des modes », de « VU » et patron de « Vogue », parente du créateur de « Babar » ! Elle a fréquenté la meilleure société et est destinée au scintillement de cette bourgeoise intellectuelle que fascinent les États-Unis. À la faisanderie, le relais de chasse que loue son père, Lucien Vogel, dans la forêt de Saint-Germain, se croisent, autour d’une grande table, les grands noms du temps : Einstein, le roi Gustav de Suède, Picasso, Daladier, Fernand Léger, André Gide, René Clair, l’ancien président de Hongrie… et Paul Vaillant-Couturier. Il n’est pas encore, en 1932, le rédacteur en chef de « l’Humanité », d’où l’avait écarté un virage sectaire du PCF. Mais c’est une personnalité fascinante, d’une immense culture, chaleureuse, prête à débattre et à s’engueuler, amoureuse de la vie.

        « Paul, c’était un homme, voyez-vous, au sens plein du terme, pas un personnage en représentation, écrira Aragon, qui le porte au plus haut. Je connais des gens que ça indignera si j’écris d’abord de lui qu’il aimait les femmes. Et ne s’en privait pas. Mais, que voulez-vous, c’était comme ça… Pas de honte, mes enfants, pour quelqu’un qu’on dise de lui, au bout du compte, qu’il a été un coureur… Il aimait les femmes, la chasse et la pêche… Un beau jour, on a appris qu’il se mariait. Pour un homme comme lui, c’est toujours un scandale et même un défi. Surtout parce qu’il y avait désormais dans sa vie cette jeune fille dont j’ai entendu dire que sa beauté était scandaleuse. Elle était très belle, pas un peu. »

        C’est le temps des choix, des apprentissages

        La liaison entre la jeune femme de 20 ans et le séduisant quadragénaire fait tousser Lucien Vogel, qui multiplie les obstacles, puis finit par baisser les bras. Pour Marie-Claude Vaillant-Couturier, c’est le temps des choix, des apprentissages comme celui du métier de reporter-photographe et des engagements. Elle a adhéré aux Jeunesses communistes en 1934. Sans le dire à Paul, c’était son affaire. Très vite, dans le sillage de Danielle Casanova, elle était devenue une animatrice de l’Union des jeunes filles de France (UJFF).

        Il lui fallait tracer sa voie. Pas si facile dans le tourbillon de Paul. Comme s’il voulait toujours précéder les mouvements du siècle et anticiper les espoirs ou les périls qui se dessinent, particulièrement en Espagne, d’où il témoigne et mobilise, comme le 28 juillet 1936 à Santander.

        Le temps est compté. Elle se marie fin septembre 1937 et Paul meurt dix jours plus tard, fauché en pleine partie de chasse. Sur son lit de mort, il lui dit : « Tu vois, quand on se marie avec quelqu’un de beaucoup plus vieux que soi, on est veuve de bonne heure. » Et ce nouveau statut pèse lourd. Des centaines de milliers de personnes assistent aux obsèques, un cortège interminable de peine et de fleurs rouges dans Paris. Marie-Claude évoquera « le souvenir d’un grand fleuve avec des milliers de gouttes d’eau et j’étais une goutte d’eau parmi des milliers d’autres gouttes. J’appartenais au fleuve. La mort n’était donc pas ce trou noir que j’avais imaginé… »

        Dès 1940, elle participe à l’activité clandestine du Parti communiste

        Difficile pourtant de se remettre. Thorez lui a proposé de devenir photographe à « l’Humanité » – ses collègues n’apprécient pas tous l’arrivée d’une femme –, elle prend des responsabilités à l’UJFF, travaille un temps à Moscou… Puis la guerre. Dès l’automne 1940, elle participe à l’activité clandestine du Parti communiste qui se reconstitue, avec Pierre Villon notamment. Architecte dans la lignée de Le Corbusier et Lurçat, celui qui se nomme en fait Roger Ginsburger est devenu un « révolutionnaire professionnel ». Désormais compagnon de Marie-Claude, il est le père d’un petit Thomas que la jeune femme, qui ne peut avoir d’enfant, élève comme son fils.

        En lien avec Arthur Dallidet, le bras droit de Jacques Duclos, elle travaille avec Georges Politzer, corrige les épreuves des publications clandestines, comme « la Pensée libre », « l’Université libre », ou « les Cahiers du bolchevisme » ; elle concourt à la rédaction de l’appel aux intellectuels français, puis à celui pour la constitution d’un Front national de lutte pour l’indépendance de la France. Elle est chargée de transmettre à Marcel Cachin, sur lequel les nazis veulent faire pression, une injonction à passer dans la clandestinité. Dans ces temps de désorganisation, les animatrices de l’UJFF vont jouer un rôle important pour reconstituer des réseaux, nouer des contacts, retisser des liens et des liaisons.

        Le 9 février 1942, Marie-Claude est arrêtée

        Pierre Villon est arrêté le premier (il s’évadera plus tard du château de Gaillon). Les « époux Delguet », c’est leur nom sur les faux papiers, se retrouvent dans une planque, mais le 9 février 1942, Marie-Claude est arrêtée. Un contact a parlé. Elle ne reverra Pierre et Thomas qu’en juin 1945, au retour d’Auschwitz.

        Emprisonnée d’abord au fort de Romainville, elle y retrouve Danielle Casanova et toutes deux mettent sur pied une structure communiste dans les chambrées de la prison, avec revendications et manifestations. Le 23 janvier 1943, départ pour l’Allemagne. Dans ce convoi, près des deux tiers des 230 femmes appartiennent à la résistance communiste. En entrant à Birkenau, elles chantent « la Marseillaise » malgré le gel mordant. Sur un panneau, Marie-Claude traduit pour ses compagnes : « Vernichtungslager », « camp d’anéantissement ». Les portes de l’enfer. Parce qu’elle parle allemand, la jeune femme trouve des occasions pour soulager d’autres déportées moins bien loties. Charlotte Delbo, qui relate leur histoire, décrit : « Quand elle arrive avec son bon sourire, dans ce bloc sombre, c’est comme une flamme qui nous réchauffe. » Elle apporte quelques cachets d’aspirine, du pain dérobé, un lainage… et surtout quelques nouvelles du dehors. La victoire de Stalingrad. Danielle Casanova meurt du typhus et c’est Marie-Claude qui prend sa place comme « responsable des Françaises » dans la résistance internationale du camp.

        Une des premières femmes élues à l’Assemblée nationale

        « Auschwitz ! Auschwitz ! Ô syllabes sanglantes ! /(…) C’est vous que je salue en disant en cette heure, la pire / Marie-Claude, en disant : “Je vous salue Marie”. » Des informations ont fuité vers la France, et les vers d’Aragon, sous le pseudonyme de François La Colère, paraissent dans le recueil clandestin « le Musée Grévin ». Après le transfert à Ravensbrück, Marie-Jo Chombart de Lauwe raconte la générosité et la force de celle qui deviendra une amie pour la vie.

        Le 22 juin 1945, son avion atterrit au Bourget. Personne ne l’attend. Elle se fait conduire au siège du Parti communiste. Carrefour Châteaudun, elle retrouve Maurice Thorez, Jeannette Vermeersch, et Laurent Casanova, le mari de Danielle. Dès le lendemain, elle assiste au congrès du PCF qui s’ouvre. Mais avant, elle retrouve Pierre. Président du comité militaire du CNR, il est l’un des dirigeants nationaux de la Résistance. Elle entre comme suppléante au comité central de son parti. Elle en sera membre jusqu’en 1983.

        Mais d’abord, elle reprend place auprès de Pierre et de Thomas. L’enfant de 4 ans en a 8 désormais. Mais, et c’est peut-être le meilleur moyen de chasser les horribles spectres qui la hantent, elle s’engouffre dans la vie publique. Membre de l’Assemblée consultative, dirigeante de l’Union des femmes françaises et de la Fédération des déportés (FNDIRP), elle est élue pour la première fois députée de Villejuif, au siège de Paul. Une des premières femmes à l’Assemblée nationale. Elles n’ont le droit de vote que depuis avril 1944… En 1946, elle figure en troisième position sur la liste communiste derrière Maurice Thorez et le général Malleret-Joinville. Dans les années suivantes, elle devient une des animatrices de l’Appel de Stockholm contre l’arme atomique et noue une amitié avec le dessinateur de la « Colombe de la paix », Picasso.

        Manifestation pour la journée internationale des femmes, le 7 mars 1955. De tous les combats, Vaillant-Couturier a porté très tôt celui de l’égalité des sexes. © Mémoires d’Humanité/Archives départementales de la Seine-Saint-Denis.

        Jusqu'aux rencontres du PCF avec les femmes, en avril 1975. Ici en compagnie d’Angela Davis. © Proust Fréderic/Sygma/Getty Images

        Elle préside en 1966 la commission qui examine la loi Neuwirth

        « Je suis revenue féministe des camps de concentration. » Un sentiment puissant de sororité mais aussi une attention à la place des femmes qu’elle fera retentir dans l’Hémicycle comme sur les tribunes de la Fédération démocratique internationale des femmes, aux côtés de la Pasionaria, Dolorès Ibarruri. Elle préside en 1966 la commission spéciale chargée d’examiner la loi Neuwirth, qui abolit l’interdiction de la contraception. Elle doit ferrailler dur pour faire passer le texte. Égalité salariale, contribution patronale pour le financement des crèches, renforcement des droits des femmes dans les régimes matrimoniaux, abaissement de la majorité à 18 ans… elle cède sa place de députée à Georges Marchais quand, en 1974, le projet qui autorise les femmes à choisir d’avoir ou non un enfant est adopté.

        À deux reprises, Marie-Claude Vaillant-Couturier est élue vice-présidente de l’Assemblée nationale, qui n’avait guère connu de femmes à un poste qu’elle avait assumé « avec élégance et autorité, relevait Philippe Séguin. Toujours avec les mêmes égards pour ses adversaires. Sans aucune concession sur ses idées et ses convictions ».

        marie-claude vaillant-couturierHistoireFéminismeIl était une fois
        Le Figaro

        Covid-19 : dans quels lieux le passe sanitaire est-il encore obligatoire ?

        Le Figaro

        FOCUS - Le passe vaccinal est suspendu en France depuis le 14 mars mais le passe sanitaire est encore exigé dans les établissements de santé.

        Moins de deux mois après son entrée en vigueur le 24 janvier dernier, le passe vaccinal a été suspendu le 14 mars, tout comme le port du masque dans la plupart des lieux publics. La raison ? Malgré un rebond récent des contaminations au Covid-19, les indicateurs hospitaliers se sont stabilisés. Le sésame vaccinal n'est ainsi plus exigé, ni dans les lieux de loisirs et de culture, activités de restauration commerciales, foires et salons professionnels, ni dans les transports publics longue distance interrégionaux (vols intérieurs, trajets en TGV, Intercités et trains de nuit, cars interrégionaux).

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        Mais si le passe vaccinal n'est plus, le passe sanitaire est toujours obligatoire dans certains lieux. Le Figaro fait le point.

        Comment activer le passe sanitaire ?

        Le passe sanitaire se présente sous la forme d'un QR code stocké dans l'application TousAntiCovid ou en format papier. Il peut être activé par plusieurs documents :

        • Un certificat de vaccination attestant d'un schéma vaccinal complet de plus de sept jours (avec une dose de rappel pour les majeurs sauf en cas d'infection plus de trois mois après la deuxième dose).
        • Un test PCR ou antigénique négatif de moins de 24 heures.
        • Un certificat de rétablissement (test positif d'au moins 11 jours et de moins de 4 mois pour les personnes non vaccinées ou d'une durée illimitée pour les personnes vaccinées).
        • Un certificat attestant une contre-indication médicale à la vaccination.

        Dans quels établissements faut-il présenter un passe sanitaire?

        Le passe sanitaire est exigé pour les personnes de plus de 12 ans, accompagnants ou visiteurs, se rendant dans les établissements de santé suivants:

        • Les hôpitaux, cliniques, établissements médico-sociaux.
        • Les maisons de retraites, Ehpad.
        • Les établissements accueillant des personnes en situation de handicap.

        Les patients qui ont un soin programmé à l'hôpital doivent se munir d'un passe sanitaire, sauf décision contraire du chef de service. L'obligation est évidemment levée dans toutes les situations d'urgence.

        En revanche, l'obligation vaccinale pour les soignants (avec une dose de rappel) est maintenue, a précisé le premier ministre sur TF1 le 3 mars dernier.

        Puis-je voyager sans passe sanitaire ?

        Oui en France, en trains, cars ou avions, mais le passe sanitaire peut être exigé lors du passage des frontières dans le cadre de voyages de/vers la France et dans certains territoires d'Outre-mer où des restrictions sont maintenues. Les voyageurs doivent toujours se conformer aux règles du pays de destination en Europe ou ailleurs. Certains pays comme l'Irlande ou l'Islande n'exigent plus aucun document de santé, preuve de vaccination ou test alors que d'autres imposent une vaccination complète.

        En France, les autorités ont établi une classification par couleur des pays du monde en fonction du niveau de circulation du virus et de la présence de variants du Covid-19. Le service voyage du Figaro tient à jour la liste des pays classés aujourd'hui en vert ou en orange. Depuis le 1er juillet 2021, le QR code présent sur le passe sanitaire français peut être lu partout en Europe, directement dans l'application TousAntiCovid ou au format papier, en français et en anglais.

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        Jusqu'à quand?

        Le recours au passe sanitaire est possible jusqu'à l'été. Après des débats houleux à l'Assemblée nationale et au Sénat, la loi de vigilance sanitaire publiée au Journal officiel du 11 novembre 2021 a prolongé jusqu'au 31 juillet 2022 le régime de sortie de l'état d'urgence sanitaire. Elle prévoit notamment la possibilité de recourir au passe sanitaire jusqu'à cette date si la situation sanitaire le justifie.

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        En Europe, les règles relatives à la présentation par les voyageurs de leur certificat COVID numérique de l'UE pour leurs déplacements dans l'Union sont prévues au plan juridique jusqu'au 30 juin 2023, selon.

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        ENTRETIEN - Le professeur Yannick Béjot, neurologue, prend en charge des patients atteints de ce trouble du langage parlé, écrit et lu. Il décrit les deux formes principales de l'aphasie.

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        Covid-19 : 169.311 nouveaux cas en 24 heures, 121 morts dans les hôpitaux français

        LE POINT SUR LA SITUATION - Nouvelles mesures, nouveaux bilans et faits marquants : Le Figaro fait le point sur les dernières évolutions de la pandémie de Covid-19.

        Le Figaro

        Présidentielle J-6: Pécresse pilonne Macron, Sarkozy pas «affecté» par les sifflets, le camp Macron prépare le second tour

        John Timsit

        Retrouvez tous les jours votre rendez-vous politique quotidien: «20h22 - La Lettre présidentielle».

        Chers abonnés,

        Tout s'accélère. Passages médiatiques, rebondissements de dernière minute, ultimes cartes abattues... Le rythme de la campagne va connaître un dernier coup de boost d'ici vendredi soir, moment où les candidats ne pourront plus s'exprimer et tenter de convaincre les Français de voter pour eux. Sur les douze prétendants actuellement présents sur la ligne de départ, dix verront leurs aventures électorales prendre fin dimanche à 20h lorsque les premières tendances du premier tour seront annoncées. Pour persuader les indécis dans cette dernière ligne droite, Valérie Pécresse donne un grand entretien au Figaro et met dans son viseur le président-candidat. Au programme aussi ce lundi, le jour d'après pour Nicolas Sarkozy après s'être fait huer lors du meeting de la leader LR dimanche. Nous évoquerons aussi les partisans d'Emmanuel Macron qui bûchent déjà sur la riposte en cas de second tour face à Marine Le Pen.Merci de votre lecture attentive et de votre fidélité.Très bonne soirée,John Timsit

        Au Figaro, Pécresse indique sa volonté de «confronter Macron à ses résultats»

        Après son meeting de la porte de Versailles, la prétendante de la droite donne une interview au Figaro. Façon, à moins d'une semaine du premier tour, de revenir sur la campagne. Selon elle, cette dernière «a été volontairement escamotée.» «Le président sortant a fui les débats et son scénario cynique était écrit d'avance : il veut un face-à-face avec les extrêmes», épingle-t-elle. Et Valérie Pécresse de continuer à attaquer directement Emmanuel Macron... alors qu'elle s'ancre sous les 10% d'intentions de vote dans la plupart des enquêtes d'opinion. «Le Président aura tout fait pour éviter un débat sur son bilan. Tous les ministres ont reçu l'ordre de ne pas débattre avec moi. Je veux être au second tour pour confronter le candidat Macron à ses résultats et ses incohérences», étrille la leader des Républicains. Lisez l'entretien de Valérie Pécresse, réalisé par Wally Bordas et d'Emmanuel Galiero.

        Les «sifflets» n'ont pas affecté Sarkozy

        Lorsque l'élu régional Yann Wehrling prend la parole dimanche porte de Versailles et cite Nicolas Sarkozy pour plébisciter son action à la tête de l'État en faveur de l'environnement, il était loin d'imaginer ce que le nom de l'ancien président de la République allait entraîner dans la salle : une partie des 5000 militants présents commence à siffler copieusement l'ex-patron de LR. Quelques minutes plus tard, Nicolas Sarkozy est de nouveau hué lorsqu'il est évoqué par l'ancien finaliste du Congrès Éric Ciotti. Une demi-surprise alors que l'ancien chef de l'État ne soutiendra probablement pas Valérie Pécresse avant le premier tour. Si Nicolas Sarkozy est très sévère en privé sur la campagne de la prétendante de la droite, il n'aurait pas été «affecté» pour autant par les sifflets. Selon des informations du Figaro, il n'accorde pas d'«importance particulière» à des manifestations de colères «anecdotiques». Lisez l'article de Wally Bordas et d'Emmanuel Galiero.

        Des sifflets, coup d'envoi d'une clarification à droite : le «contre-point» de Guillaume Tabard

        «Qui aurait imaginé le nom de Nicolas Sarkozy sifflé par une salle de militants LR ? Ce fut bref et partiel, mais ô combien symbolique quand on se souvient de l'enthousiasme que déclenchait devant ce public le simple nom de l'ancien président. C'était même la recette de tout orateur un peu trop centriste dans un meeting UMP puis LR : citer le nom de Sarkozy pour être sûr d'être applaudi. L'explication du retournement est simple. Les près de 5.000 personnes présentes dimanche porte de Versailles étaient venues pour soutenir Valérie Pécresse», indique notre chroniqueur Guillaume Tabard. Lisez le contre-point en intégralité.

        À VOIR AUSSI - Présidentielle 2022: Nicolas Sarkozy hué au meeting de Valérie Pécresse

        Le camp Macron prépare déjà sa riposte contre Le Pen au second tour

        Dès son meeting à la Défense Aréna samedi, le président-candidat a rodé sa contre-attaque en vue d'un duel avec Marine Le Pen que lui promettent les sondages. Face à ce second tour, Emmanuel Macron joue donc une double partition. D'abord le rassemblement - «De la social-démocratie au gaullisme», a-t-il précisé lors de sa réunion publique - pour mieux incarner le «front républicain» contre la prétendante du RN. Autre tactique, rediaboliser cette dernière en l'associant à Éric Zemmour : le «tandem» de «l'extrême-droite». Une stratégie risquée alors que Marine Le Pen a lissé son programme et son image depuis cinq ans. Lisez l'article de Loris Boichot.

        Jadot veut convaincre les électeurs macronistes déçus

        À quelques jours du premier tour, Yannick Jadot le sait : avec 5 ou 6% d'intentions de voix dans les sondages, il ne sera sans doute pas le prochain président de la République. Une déception pour lui et ses troupes tant beaucoup pariaient que l'écologie politique avait le vent en poupe et un rôle à jouer en 2022. Pour faire la différence dans les prochains jours, le leader d'EELV souhaite donc convaincre les électeurs de gauche tentés par Emmanuel Macron. «Sa promesse de 2017 est une promesse trahie. Particulièrement sur l'écologie, mais aussi sur la démocratie, sur l'apaisement de la société, sur l'accueil en dignité des exilés... Il faut dire à ces électeurs : ce que vous avez cherché en 2017 se trouve chez les écologistes. Mais nous, nous le ferons», indique l'écologiste. Lisez l'article de Pierre Lepelletier.

        Le tweet du jour : contrairement à Sarkozy, Fillon soutient Pécresse

        Ce qu'il ne fallait pas manquer aujourd'hui

        Pour Macron, «il y a des indices très clairs de crimes de guerre »

        Alors que les massacres à Boutcha en Ukraine indignent la communauté internationale, Emmanuel Macron a tapé du poing sur la table. Invité de France Inter lundi matin, le président-candidat l'affirme sans nuances : «Il y a des indices très clairs de crimes de guerre.» Selon lui, il est «à peu près certain» que l'armée russe soit coupable de ces agissements. «Je pense qu'on est tous extrêmement choqués et nous l'avons condamné avec la plus grande fermeté», fustige Emmanuel Macron, qui qualifie d'«insoutenables» les images des victimes. Lisez l'article de Dinah Cohen.

        «Nos vies valent plus que tous les profits » : Poutou dénonce le «cynisme » de Macron durant son meeting

        Suite au grand et seul raout du candidat LREM samedi à La Défense Arena où Emmanuel Macron a repris un des slogans du leader du NPA - «Nos vies valent plus que leurs profits - pour tancer le scandale Orpéa sur la maltraitance des résidents en Ehpad, Philippe Poutou, invité dimanche de France Inter, a fustigé le «culot d'un Macron, de sa bande» et le «cynisme de ces gens-là». «Si on avait su, on l'aurait fait breveter, ça nous aurait rapporté des sous», a-t-il raillé. Lisez l'article de Jean Cittone.

        Sarkozy sifflé au meeting de Pécresse : «S'il y a eu des électeurs tristes, c'est la réalité », réagit la candidate

        Invité de RTL lundi matin, la prétendante de la droite est revenue sur l'incident des sifflets à l'encontre de Nicolas Sarkozy lors de son meeting dimanche. «Tous les orateurs qui ont pris la parole dans le meeting d'hier ont parlé de Nicolas Sarkozy avec beaucoup de respect et l'ont fait applaudir», a tenté de déminer la leader LR, selon qui «s'il y a eu au début quelques électeurs tristes, c'est la réalité.» Lisez l'article de Wally Bordas.

        Les candidats à suivre ce mardi...

        Éric Zemmour

        Le leader de Reconquête! sera l'invité de France 2 à 7h35 puis de l'émission Élysée 2022, sur France 2, à 21h.

        Jean-Luc Mélenchon

        Le leader insoumis sera l'invité de RTL dès 7h30, et tiendra un meeting depuis Lille (Nord) dès 19h30. Réunion publique diffusée dans 11 villes grâce aux hologrammes.

        Fabien Roussel

        Le communiste sera l'invité d'Europe 1 à 8h10 et celui du 20h de TF1.

        Marine Le Pen

        La prétendante du RN sera l'invitée de France Inter à 8h20 et celle de LCI dès 20h.

        Anne Hidalgo

        La socialiste sera l'invitée de France Info à 8h30 et d'Élysée 2022 sur France 2, à 21h.

        Yannick Jadot

        L'écologiste sera l'invité de BFMTV à 8h30 et d'Élysée 2022 sur France2, à 21h.

        Nicolas Dupont-Aignan

        Le prétendant DLF sera l'invité de Sud Radio à 8h15, avant d'être en déplacement à Amiens (Somme), Essuiles (Picardie) et au Tréport (Seine-Maritime).

        Emmanuel Macron

        Le président-candidat sera à Spézet (Finistère) au côté du président de l'Assemblée nationale, Richard Ferrand, sur les thèmes de l'Europe et la relation entre l'État et les régions.

        Valérie Pécresse

        La prétendante de la droite sera l'invitée d'Élysée 2022 à 21h.

        Philippe Poutou

        Le leader du NPA sera l'invité d'Élysée 2022 à 21h.

        Présidentielle 2022: Renaud Muselier annonce son soutien à Emmanuel Macron

        Le président ex-LR de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur a dévoilé son choix dans une interview au Journal du Dimanche.

        Retraite à 65 ans: la promesse la plus clivante du président-candidat

        Ce point-clé du programme d’Emmanuel Macron est largement rejeté par les Français.

        Sondage: dernière ligne droite compliquée pour Emmanuel Macron

        BAROMÈTRE FIGARO MAGAZINE - La cote de confiance du président de la République enregistre une baisse de 2 points à 43%.

        Le Figaro

        Les cinq innovations qui vont changer la voiture

        Sylvain Reisser

        DÉCRYPTAGE - Le renforcement de la sécurité et du confort va modeler des véhicules très différents de ceux d’aujourd’hui. Bienvenue dans le monde de demain.

        Cela ressemble à des scènes de science-fiction. C’est en réalité un film d’anticipation. Les automobilistes ne tiennent plus le volant entre leurs mains, mais un journal ou un magazine. Ils ne regardent même plus la route du coin de l’œil. Ils n’ont pas non plus besoin d’agir sur les pédales. Parfois leurs paupières se ferment. Les véhicules communiquent entre eux et avec les infrastructures. Ils se conduisent sans aucune intervention humaine. Ils prennent des décisions à la place du conducteur. Accélèrent, freinent, tournent et se garent.

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        Grâce aux progrès de l’intelligence artificielle et aux assistances à la conduite qui envahissent nos automobiles, ce scénario est en passe de devenir une réalité. Il ne s’agit ici ni de dénoncer ni de se féliciter de cette évolution, mais de comprendre les ressorts de cette révolution sans précédent. La société a renoncé à apprendre à conduire et à bien se conduire sur les routes. Elle n’a plus le goût de l’effort et préfère le renoncement à l’apprentissage, la distraction à la discipline. Certains pourront y voir l’alignement sur le plus petit dénominateur commun ou un nivellement par le bas, mais c’est une constante de la société d’aujourd’hui.

        La voiture de papa et de grand-papa a vécu. Celle de demain devient un lieu de vie où l’on fait tout sauf conduire. Son cerveau électronique a pour mission de façonner un avenir sans collision. Puisque les conducteurs sont trop imprudents et trop négligents, il a été décidé de leur retirer la conduite et de rendre l’automobile autonome. C’est un enjeu de société: le coût humain et financier des accidents est devenu insupportable. Les études menées aux États-Unis par la NHTSA (National Highway Traffic Safety Administration) prévoient une réduction de 80% des accidents d’ici à 2035 grâce aux véhicules autonomes et connectés. Principale conséquence, le montant des primes d’assurance va fondre.

        Si la société ne se résout plus à voir les drames de la route comme une fatalité, elle considère également que la conduite est un temps perdu. La voiture autonome va permettre de restituer ces moments afin de vaquer à d’autres occupations. Tant pis pour ceux qui envisagent encore la conduite comme un plaisir. Demain, la voiture va rouler sur des rails virtuels. D’une certaine manière, on réinvente le train. Les équipementiers sont en première ligne pour conduire ces évolutions. Nous avons pu nous en rendre compte en répondant à l’invitation de Valeo, qui présentait ses dernières innovations à quelques constructeurs, sur le circuit Beltoise de Trappes.

        ● La voiture prend les commandes

        C’est un tournant sur la route encore semée d’embûches de la voiture autonome. En décembre dernier, Mercedes a reçu, pour la Classe S, la première homologation valable au niveau international pour la conduite automatisée de niveau 3. À condition que la législation nationale le permette, le conducteur de la limousine étoilé peut donc fermer les yeux et déléguer la conduite au système Drive Pilot jusqu’à une vitesse de 60 km/h, c’est-à-dire dans des situations de trafic dense sur des tronçons d’autoroute appropriés. Mercedes va lancer son système en Allemagne dans le courant du premier semestre et, en parallèle, il va demander l’autorisation réglementaire en Californie et au Nevada dans le courant de l’année. Et en France? La législation ne l’autorise pas encore. Un essai dans les environs du circuit Beltoise nous a permis de constater que le système, basé sur les lidars, des appareils qui s’apparentent à des miroirs parce qu’ils filtrent les impulsions de lumière infrarouge qu’ils envoient, était quasiment au point. De troisième génération, le dernier lidar, est capable de scanner sur 500 lignes, au lieu de 16 avant. Grâce à des algorithmes et à l’intelligence artificielle, le lidar est capable de classifier ce qu’il voit. Quant à déléguer la conduite en ville, il y a encore trop d’aléas pour que cela se fasse de manière totalement sécurisée.

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        ● L’électrification de masse

        Avant l’interdiction de la vente de véhicules à moteur thermique souhaitée pour 2035 par la Commission européenne, le secteur automobile doit faire face à une trajectoire de réduction draconienne de l’empreinte carbone qui rend incontournable l’électrification d’une grande partie de l’offre. L’enjeu est de proposer cette mobilité à un prix abordable. Valeo fait le pari de l’hybridation légère reposant sur l’adoption d’un réseau électrique secondaire en 48 volts. En installant le système électrique sur le train arrière d’une traction, la récupération de l’énergie au freinage est optimisée et, ce n’est pas rien, la transmission peut s’effectuer sur quatre roues. L’électrification devient alors un allié de la sécurité.

        ● L’éclairage intelligent

        L’éclairage n’est qu’au début d’une révolution. Dotés désormais de la technologie à LED, les feux ne permettent plus seulement de voir et d’être vu. Ils assurent également une fonction de communication. Les lumières deviennent une composante à part entière de la signature de la marque, un élément de style de la voiture, reconnaissable entre mille. La digitalisation le rend personnalisable. Avec la voiture électrique, qui se dispense de radiateur dans la calandre, l’éclairage va pouvoir s’étendre sur une plus grande surface. Connectés, les feux participent enfin à la sécurité, avertissant autant le conducteur que les autres usagers de la route, notamment les piétons et les cyclistes, de la présence d’un danger. Dès que les réglementations le permettront, les feux afficheront des messages, projetteront des informations et des pictogrammes sur la chaussée. On pourra avertir le véhicule qui suit qu’une voiture est en panne sur le bas-côté ou qu’une autre arrive en face. Ici encore, il s’agit de pallier les négligences du conducteur et de l’aider dans sa prise de décision.

        ● L’intérieur repensé

        Les écrans et les dalles numériques sont-ils déjà condamnés à terme? Ce n’est pas impossible. Valeo, comme d’autres équipementiers, réfléchit à dissimuler la technologie au profit de surfaces épurées. Sur une console centrale, on peut imaginer que les fonctions n’apparaissent qu’à la demande en éclairant seulement certaines zones. Dans la dernière partie de la décennie actuelle, l’habitacle pourrait se transformer en un univers immersif avec la projection d’images sur la planche de bord et sur le pavillon du véhicule. S’appuyant sur la vidéoprojection, la technologie n’est qu’au début de la phase d’expérimentation, mais déjà ses capacités sont très étendues. Avec ce système, tous les boutons physiques disparaissent au profit d’éléments sensoriels. La projection d’images et d’icônes sur les surfaces intérieures du véhicule ouvre un champ d’applications immenses. C’est ainsi, par exemple, la porte ouverte à la diffusion de publicité à bord. Chez Valeo, les ingénieurs pensent que cela peut avoir du sens dans le cadre de véhicules en autopartage. Pour payer moins cher le service, les utilisateurs seraient prêts à accepter les informations à caractère commercial.

        ● Le stationnement piloté

        L’angoisse que suscite le fait de stationner sa voiture dans un garage exigu ou entre deux véhicules ne sera bientôt plus qu’un mauvais souvenir. Il sera possible de piloter la manœuvre à distance via la clé de contact ou depuis un smartphone. Le système existe déjà depuis 2015 sur la BMW Série 7, mais il est en train de se démocratiser. La technologie va aussi permettre d’aller plus loin. À l’entrée d’un parking dont le plan aura été modélisé, le véhicule ira se stationner de manière totalement autonome. On n’aura même pas besoin de l’accompagner. Le système fonctionnera également en sens inverse et il sera possible, à l’entrée d’un parking par exemple, de faire venir la voiture.

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        France24 - Monde

        En cas d'arrêt des exportations de gaz russe, "Moscou a plus à perdre que l'Europe"

        Publié le : 02/04/2022 - 12:11

        David RICH Suivre

        Alors que Vladimir Poutine a annoncé jeudi que le gaz russe devrait désormais être payé en roubles, l'Union européenne, premier client de Moscou, lui a opposé un refus catégorique et affirmé envisager d'autres scénarios pour son approvisionnement. France 24 décrypte avec Francis Perrin, spécialiste des questions énergétiques à l'Iris, cette nouvelle étape du bras de fer autour de la guerre en Ukraine. 

        La guerre en Ukraine pourrait-elle provoquer un arrêt prématuré des exportations de gaz russe vers l'Europe ? Alors que les pays de l'Union européenne (UE) avaient décidé d'exclure de leurs sanctions contre la Russie les contrats gaziers, Vladimir Poutine a annoncé, jeudi 31 mars, que les pays "inamicaux" devraient dorénavant régler leurs factures en roubles.

        Une requête jugée inacceptable par l'UE, premier acheteur mondial de gaz russe, qui a appelé la Russie à honorer ses contrats, qui prévoient un paiement en euros et parfois en dollars. 

        Face aux menaces de Moscou, qui affirme désormais envisager de se tourner vers le marché asiatique, les gouvernements français et allemand ont indiqué jeudi se préparer à un éventuel arrêt des importations de gaz russe.

        Pour analyser les conséquences potentielles d'une telle décision pour l'UE ainsi que pour la Russie, France 24 s'est entretenu avec Francis Perrin, directeur de recherche à l'Institut de relations internationales et stratégiques (Iris), spécialiste des questions énergétiques. 

        France 24 : Comment analysez-vous l'annonce de Vladimir Poutine ? Les dirigeants européens affirment avoir reçu des gages qu'ils pourraient continuer à acheter du gaz en euros, la menace de la Russie est-elle crédible ? 

        Francis Perrin : Cette menace n'est pas véritablement crédible. Pour deux raisons.

        Tout d'abord, elle est en contradiction avec le contenu des contrats qui lient Gazprom et les entreprises gazières européennes, qui prévoient un paiement en euros et parfois en dollars. Modifier de tels contrats de manière unilatérale est illégal, et Vladimir Poutine le sait.

        L'autre raison est qu'il y a depuis Moscou plusieurs sons de cloche : Vladimir Poutine qui annonce l'obligation ; le même Vladimir Poutine qui rassure Olaf Scholz et Mario Draghi en leur disant que rien ne change, et le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, qui parle d'une mise en œuvre progressive du paiement en roubles. 

        Il s'agit donc à mon sens d'un bluff, dont Vladimir Poutine est un grand spécialiste. Comme souvent, il fait une déclaration percutante pour jauger les réactions et adapter sa stratégie. 

        Paris et Berlin affirment se préparer à un éventuel arrêt des importations de gaz russe, ont-elles des possibilités de repli suffisantes 

        Il faut d'abord dire que si les Européens n'ont pas pris de sanctions sur le gaz russe – qui représente 45 % de leurs importations –, c'est parce qu'ils ne peuvent s'en passer à court terme. Pour autant, avec la guerre en Ukraine, un plan est désormais sur la table pour réduire significativement cette dépendance sur l'année 2022, dans l'optique d'une sortie de totale du gaz russe pour 2027. Il existe pour cela trois leviers : trouver de nouveaux fournisseurs de gaz naturel, remplacer une partie de la consommation gazière par d'autres sources d'énergie, notamment des sources renouvelables, et enfin faire des économies sur la consommation actuelle. Cette stratégie devrait permettre de réduire au moins d'un tiers les importations russes cette année. 

        Pour ce qui est des nouveaux fournisseurs, un contrat a déjà été signé avec les États-Unis, pour une augmentation de ses livraisons de gaz naturel liquéfié, qui devrait compenser, à terme, un tiers des importations russes actuelles. Parmi les autres partenaires potentiels, il y a le Qatar, l'Algérie, le Nigeria, l'Égypte, la Norvège ou bien encore l'Azerbaïdjan. 

        La Russie est le plus gros fournisseur de gaz d'Europe et l'Europe son principal client. Dans le contexte de guerre actuel, Vladimir Poutine est-il vraiment en position de force sur ce dossier 

        La Russie n'est pas en position de force pour une raison simple : elle est encore plus dépendante du marché européen que l'Europe ne l'est des exportations russes. Autrement dit, Moscou a plus à perdre que l'Europe dans cette affaire.

        Pour l'UE, il n'est bien sûr pas simple de tourner la page russe, mais elle possède déjà les infrastructures suffisantes pour augmenter ses importations de gaz naturel liquéfié, au moins dans un premier temps. Si ces livraisons coûtent plus cher, elles présentent un avantage majeur : celui d'êtres plus souples, car livrées par bateau et non pas le biais de gazoducs. Cette souplesse permet une plus grande sécurité d'approvisionnement, car elle rend plus facile la diversification des sources. 

        Du côté de la Russie, l'industrie est principalement tournée vers l'Europe et de gros investissements d'infrastructures seront nécessaires pour exporter massivement le gaz par voie maritime, ce qui nécessite de le liquéfier. En dehors de l'UE, Moscou exporte du gaz au Japon, en Corée et en Chine. Les deux premiers, alliés des États-Unis, se rangeront derrière sa position. Reste la Chine, qui est certes un allié de la Russie, mais avec qui les discussions d'accords commerciaux ne sont pas simples, surtout si le rapport de force est en sa faveur.

        Bien sûr, la Russie elle aussi prospectera pour trouver de nouveaux clients, mais sa situation sera plus difficile, car elle a moins de partenaires que l'Europe, mais aussi moins de partenaires potentiels. 

        >> À (re)voir FOCUS - L'Union européenne contrainte de repenser sa stratégie énergétique

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        L'Allemagne démarche aux quatre coins du monde pour acheter du gaz

        Guerre en Ukraine

        Moscou va imposer aux pays "inamicaux" le paiement du gaz en roubles

        Le fil du 25 mars

        La Russie va concentrer ses opérations sur le Donbass, l'UE s'entend sur des achats communs de gaz

        Le Figaro

        Bruno Seillier, artiste du patrimoine

        Louis Lecomte

        PORTRAIT - Après La nuit aux Invalides et d’autres spectacles populaires faisant vivre des monuments français, ce scénariste et metteur en scène a écrit Éternelle Notre-Dame, visite virtuelle époustouflante de la cathédrale.

        Au téléphone, l’un de ses collaborateurs qui le connaît depuis une décennie. «Bruno Seillier? Personne ne sait qui c’est, et pourtant ses spectacles font par an autant d’entrées qu’une rock star faisant la tournée des Zénith.» Il faut dire que certains de ses spectacles sont devenus des institutions. La Nuit aux Invalides a lieu depuis dix saisons, et a réalisé plus d’un demi-million d’entrées. Combien Bruno Seillier en a-t-il fait dans sa carrière, d’ailleurs? Au doigt mouillé, ses 70 créations ont fait environ 5 millions d’entrées. Sa carrière a commencé sous de bons auspices: son premier spectacle, créé en avril 1995 au château de… Sévérac-le-Château, s’est joué pendant 23 ans.

        À lire aussiQuand le patrimoine se donne en spectacle

        Bruno Seillier s’est contenté d’études d’histoire, puis de gestion, avant d’enchaîner sur quelques années de création culturelle au sein de collectivités locales. Un travail ronronnant, et puis les projets se multiplient: un spectacle pour le Vendée Globe, le viaduc de Millau, le château de Versailles, le centenaire du camp du Larzac… Lorsque l’on aime l’histoire, l’armée n’est jamais bien loin. Et la foi non plus. Sa carrière prend une autre dimension en 2011, lorsque le diocèse de Paris lui commande un spectacle à Notre-Dame, dans le cadre d’un événement coordonné dans toutes les cathédrales du monde, organisé par le Conseil pontifical de la culture. Son idée deviendra un classique: l’illumination narrative et animée de la façade par projection vidéo. Quelques années plus tard, rappelé aux bons souvenirs de cette première fois, il y recréera un spectacle, Dame de cœur. Pour aller au bout de la démarche, la cathédrale est illuminée à l’intérieur et le public est invité à déambuler dans la nef. Les images sont époustouflantes. Le succès aussi.

        Technologies de pointe et tradition

        Juste à temps: il venait de brûler ses vaisseaux pour se lancer à fond dans l’aventure de la création en indépendant. Pour que ça marche, «il fallait marquer un coup parisien», reconnaît-il. Grâce au succès de Dame de cœur, ce sera La Nuit aux Invalides.

        Ce spectacle est assez emblématique de la touche Seillier. L’office de tourisme n’y croit pas, la Fnac non plus. Les critiques affolées ne manquent pas: «Deux minutes trente sans image au début du spectacle? 80% de texte dans la bande-son? Le public sera debout?» Le spectacle est un carton. Peut-être le public est-il reconnaissant d’être pris au sérieux. D’entendre un texte dense, profond et riche. «Il faut que le public oublie son smartphone et entre véritablement dans le spectacle. J’assume, je sollicite l’intelligence du spectateur.» Manifestement le spectateur lui en sait gré.

        Lorsqu’il lance la société de production Amaclio, avec François Nicolas, cette dernière cherche naturellement des partenaires pour se lancer, et démarche entre autres le groupe Dassault. Lequel va bientôt fêter son centenaire et saute sur l’occasion pour commander un spectacle au passage. Ce sera La Conquête de l’air, en 2016. «On a fait entrer dans le Grand Palais un Falcon, un Rafale et un Mirage III, avec une multitude d’écrans motorisés. Un défi technique monstrueux.»

        La technologie doit être à être sa place, c’est-à-dire au service du spectacle

        La technique, justement. Bien qu’utilisant à pleine puissance les ressources de la technologie de pointe, comme les lasers pour l’illumination des 130 ans de la tour Eiffel ou le «vidéo-mapping» à Carcassonne, il a une grande distance, voire une méfiance inattendue, vis-à-vis d’elle. Un paradoxe, sa dernière création est un bijou technologique. Juste avant le Covid, Orange manifesta son souhait de participer à la restauration de Notre-Dame en organisant une visite virtuelle, dont une partie de la recette irait au chantier. Son nom sort naturellement du chapeau. Il écrit en collaboration avec la société Emissive une expérience (il détestera le terme) inédite. Éternelle Notre-Dame : pendant 45 minutes, le spectateur déambule dans une surface de 500 m² avec un casque de réalité virtuelle sur la tête, dans une Notre-Dame admirablement reconstituée. Une sorte de Notre-Dame en métavers. Vertigineux.

        Pour autant, il est formel, «la technologie doit être à être sa place, c’est-à-dire au service du spectacle». Aussi veille-t-il à faire de temps en temps des productions plus modestes, ou à intégrer comédiens et techniques plus traditionnelles à l’occasion. Lors d’un spectacle à Maillezais, des statues s’animaient sous les yeux du public: les costumes étaient faits par le marionnettiste des Guignols de l’info. À l’ancienne. Il a enregistré les voix de très grands: Claude Giraud (Les Aventures de Rabbi Jacob, Harry Potter),Jean Piat(Les Rois maudits, Le Roi lion, Le Seigneur des anneaux). Pour s’imprégner des lieux et réussir ses œuvres, il se promène beaucoup. Promenades nocturnes à Notre-Dame de Paris, au Palais des papes, à Avignon, au Mont-Saint-Michel… Et promenades dans le public pour recueillir ses impressions. Il a besoin de sentir sous la paume les pierres froides. Sa méthode d’écriture? Travailler seul. Souvent en musique, croit-on savoir.

        L’homme a un côté facétieux. Il s’est pris à un petit jeu, reprendre à chaque spectacle une petite phrase du spectacle précédent. Comme une signature. Attention: «L’ennemi dans ce métier, c’est de se faire plaisir.» Ceux qui croient sa vie aussi merveilleuse que les merveilles qu’il crée ne savent pas que ce métier a irrémédiablement une part très sombre. La dose de stress et de doute. Ne pas en dormir de la nuit. Ne pas arriver à mettre un comédien dans le bon ton. Les spectacles qui ne rencontrent pas leur public. Il faut savoir encaisser sec. Mais, lorsque l’on parcourt le livret de photos qu’il donne à ses potentiels clients, empli de tout ce qu’il accomplit, on se prend à penser que cet homme peut mourir tranquille. Ensuite on espère qu’il prendra tout son temps.

        Avec Si tu me payes un verre par Renaud, la chanson française trinque

        Le chanteur énervant dévoile une reprise de Serge Reggiani qui annonce un album de reprises le 6 mai. Son titre ? Métèque.

        Le Kremlin veut «expliquer» le conflit en Ukraine et la géopolitique à Gérard Depardieu

        Selon le porte-parole de Vladimir Poutine, le géant du cinéma français ne saisit pas les enjeux de la guerre. La critique de l'acteur agace. Un député demande que lui soit retiré la nationalité russe et le transfert de ses biens immobiliers dans le pays à des associations caritatives.

        Pourquoi la porte de Bibracte est la proie des bulldozers

        PATRIMOINE - De nouvelles données scientifiques ont fait évoluer la connaissance des remparts gaulois décrits par Jules César.

        France24 - Monde

        Afghanistan : l'impossible conditionnement de l'aide humanitaire à l'éducation des filles

        Publié le : 31/03/2022 - 20:32

        Bahar MAKOOI Suivre

        Alors que l’ONU tente de mobiliser une aide humanitaire record de 4,4 milliards de dollars pour remédier à une grave crise humanitaire en Afghanistan, la décision des Taliban de fermer les collèges et lycées pour les Afghanes risque d'empêcher l'octroi des aides internationales.  

        L'Afghanistan privée de dons ? Les conséquences de la décision brutale des Taliban d’interdire aux filles les écoles secondaires commencent à se faire sentir. La Banque mondiale a annoncé, mercredi 30 mars, la suspension de quatre projets d'une valeur d'environ 600 millions de dollars (540,9 millions d'euros). 

        Ces projets étaient prêts à être mis en œuvre par des agences des Nations unies pour soutenir des initiatives dans les secteurs de l'éducation, de la santé et de l'agriculture, ainsi que les moyens de subsistance des communautés. C’était sans compter le revirement soudain des Taliban, qui sont revenus la semaine dernière sur leur décision de permettre aux filles d'étudier dans le secondaire, quelques heures à peine après la réouverture annoncée de longue date. Une volte-face qui a provoqué une vague d’indignation dans le monde et chez les femmes afghanes. 

        Ce grand bond en arrière risque désormais de compromettre non seulement la reconnaissance internationale du régime de ces islamistes fondamentalistes, mais surtout les milliards d’euros d’aide internationale prévus pour sortir l’Afghanistan d’une profonde crise économique et humanitaire.

        Pour cause, la communauté internationale a fait du droit à l'éducation pour toutes et tous une condition de l'octroi de cette aide. Avant la Banque mondiale, le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) avait, lui aussi, émis des réserves quant à l’attribution des aides promises à l’Afghanistan après le revirement des nouveaux maîtres de Kaboul. L'aide de la communauté internationale pourrait ainsi aller vers d'autres crises humanitaires dans le monde si les Taliban tardent à rouvrir les collèges et les lycées pour filles en Afghanistan, a ainsi prévenu le chef du PNUD, Achim Steiner, en visite, lundi, à Kaboul. 

        Pourtant, le temps presse. Depuis l'arrivée au pouvoir des Taliban et l'arrêt des financements internationaux, qui représentaient 75 % du budget afghan, le pays est plongé dans une profonde crise qui aggrave une situation humanitaire déjà désastreuse après quatre décennies de conflits et des récentes sécheresses. Selon les Nations unies, quelque 23 millions d’Afghans souffrent désormais de la faim et 95 % des habitants du pays ne mangent pas à leur faim, tandis que 10 millions d'enfants ont un besoin urgent d'aide pour survivre. 

        "Un million d'enfants en sévère malnutrition sont au bord de la mort", a pour sa part averti le chef de l'ONU, Antonio Guterres, qui tente de mobiliser une aide humanitaire record de 4,4 milliards de dollars (3,9 milliards d'euros), tout en condamnant les interdictions édictées par les Taliban aux Afghanes. Une conférence des donateurs, coorganisée jeudi 31 mars par l'ONU, le Royaume-Uni, l'Allemagne et le Qatar, visait à réunir cet appel de fonds, le plus grand jamais engagé pour un seul pays. Mais jusqu'à présent, seuls 13 % de la somme nécessaire ont été promis. 

        "Ils ne feront jamais de concessions"

        "Les donateurs risquent de se montrer moins généreux, or chaque dollar compte pour sauver des vies humaines", déplore Heather Barr, co-directrice par intérim de la division Droits des femmes de Human Rights Watch (HRW). Jointe à Islamabad par France 24, elle se dit pessimiste quant à la réouverture des écoles pour filles en Afghanistan.

        Le ministère afghan de l'Éducation, qui n'a donné aucune explication claire pour justifier la fermeture du secondaire aux filles, avait évoqué "quelques problèmes d'ordre pratique non résolus avant la date limite prévue pour l'ouverture". Une déclaration laissant entendre qu’un compromis serait possible sur l’adoption d’un uniforme pour les jeunes afghanes, une tenue qui viserait notamment à couvrir leur visage sur le trajet de l’école.   

        "Les Taliban ont pris le pouvoir en août 2021, et en sept mois ils n’ont toujours pas trouvé de solution ?", ironise Heather Barr. "Je n’y crois pas. Ils ne feront jamais de concessions. Ils vont faire miroiter ça et ne le feront jamais, tout comme il y a 25 ans".  

        Dénonçant une augmentation des attaques contre les droits des femmes, HRW estime que les Taliban "semblent avoir cessé de faire semblant d'apaiser les donateurs dans l'espoir d'obtenir de l'aide et de la reconnaissance". L'ONG rappelle d’autres restrictions annoncées les jours suivant la fermeture des écoles pour filles, comme l’interdiction aux femmes de voyager en avion sans un membre masculin de leur famille, ou encore l’interdiction pour elles de fréquenter les parcs de Kaboul quatre jours par semaine. 

        Des Taliban divisés au sujet des libertés accordées aux femmes 

        "Les Taliban sont encore divisés en factions. Les luttes de pouvoir entre ces groupes ont joué sur ces revirements de dernière minute en défaveur des Afghanes", assure Heather Barr.  

        "Certains Taliban ont été éduqués en dehors de l’Afghanistan, ils ont passé du temps au Pakistan, ou ailleurs. Notamment au Qatar, où ils ont pu constater que l’islam encourageait l’éducation des femmes tout en faisant respecter des règles vestimentaires strictes pour celles-ci", explique à France 24 Afzal Ashraf, maître de conférences en relations internationales et sécurité à l'Université de Loughborough. "Mais la plupart ont une approche plus traditionnelle. Ils souhaitent que les femmes ne sortent pas de la maison. Ces Taliban considèrent toute concession sur cette question comme une défaite de l'Occident, qui veut qu'ils scolarisent les jeunes filles dans le cadre de son désir constant de changer les croyances et les coutumes de leur peuple".

        Le chercheur avance par ailleurs que chez les Taliban, le leadership n'est pas central. Aussi, le poids politique des différentes factions change au gré des alliances. "Leur influence est proportionnelle à la puissance militaire, elle est fondée sur le nombre d'hommes qui suivent un chef taliban plutôt que sur des motifs religieux". Une complexité qui explique sans doute les volte-face à répétition et le flou politique depuis l'arrivée des Taliban au pouvoir.  

        "Ne punissez pas tous les Afghans"  

        Pour nombre d’observateurs de la société afghane, l’Occident ne doit pas s’attendre à des engagements des maîtres de Kaboul en matière d’éducation et ne doit pas lier l’aide humanitaire aux politiques incertaines du nouvel exécutif afghan, d’autant que l’urgence est autre. "Ne doit-on pas sauver la vie des femmes avant de se soucier de leur éducation ? Sans cette aide, des Afghanes et leurs bébés vont mourir. La question de l’éducation des jeunes filles afghanes ne se posera plus, puisqu’elles seront mortes de faim", souligne Afzal Ashraf. 

        "Ne punissez pas tous les Afghans pour les abus des Taliban", implore de son côté HRW. "L'Afghanistan souffre d'une crise humanitaire largement due aux décisions des donateurs, en particulier des États-Unis. Les exactions des Taliban ne doivent pas freiner les efforts des donateurs pour endiguer la crise humanitaire et débloquer l'économie afghane". 

        Avec AFP

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        En Afghanistan, "certains vendent déjà leurs enfants pour nourrir leur famille"

        Afghanistan : les Taliban interdisent finalement aux filles de reprendre l'école

        Manifestation en Afghanistan contre la fermeture des collèges et lycées aux filles

        L'Humanité

        L’opération « Mains propres », cataclysme à l’italienne

        Il était une fois

        Le 17 février 1992, une affaire de pots-de-vin révèle au grand jour l’étendue de la corruption dans le système politique de la péninsule. Suivront deux années d’enquêtes et de procès à l’issue desquelles aucun des partis qui ont gouverné le pays depuis l’après-guerre ne survivra. Une crise du régime qui mettra en selle un « cavaliere » nommé Berlusconi.

        Gaël De Santis

        Les intuitions des communistes sont parfois les bonnes. Le 27 novembre 1980, quatre jours après un tremblement de terre en Irpinia où l’État a démontré son incapacité à venir en aide aux rescapés, le Parti communiste italien (PCI) réunit sa direction. Son secrétaire général décide d’en finir avec la politique du « compromis historique », l’appui extérieur au gouvernement de la Démocratie chrétienne, et de passer dans l’opposition. Enrico Berlinguer déclare alors : « La vérité est que tout cela met en cause non seulement la responsabilité d’un ou plusieurs ministres, ou de l’actuel gouvernement, mais un système de pouvoir, une conception et une méthode de gouvernement qui ont généré une inefficacité et une confusion dans le fonctionnement des organes de l’État, de la corruption et des scandales dans la vie des partis gouvernementaux, l’omerta et l’impunité pour les responsables. La question morale est devenue aujourd’hui la question nationale la plus importante. » L’appel aux partis gouvernementaux, démocrate-chrétien, socialiste, républicain, social-démocrate, libéral, à se réformer n’est pas entendu.

        Le système de corruption survit jusqu’à ce que les communistes ne fassent plus peur. Il faut attendre que tombe le mur de Berlin en 1989 et que le plus puissant parti communiste d’Occident se transforme en force sociale-démocrate en 1991. Car avant cette date, face à la peur du rouge, les pressions sont fortes – des États-Unis au Vatican en passant par le patronat, la Confindustria – pour que rien ne change.

        La « partitocratie » est à son comble

        Pourtant, il y a besoin d’un coup de balai. Les scandales bancaires se succèdent. Les formations politiques gouvernementales vivent sous perfusion d’argent sale. « La particularité italienne était que là, on ne finançait pas subrepticement les partis, comme partout ailleurs ; en Italie, les pots-de-vin servaient pour financer les courants des partis », rappelle le journaliste Alberto Toscano (1). À l’époque, les électeurs votent à la proportionnelle, mais doivent exprimer, au sein de la liste présentée par un parti, quatre préférences. Les courants avaient donc besoin d’argent liquide pour entretenir un système clientéliste et promouvoir leurs poulains. De plus, il existe un phénomène dit de « lottizzazione » : les partis gouvernementaux et leurs courants se répartissent les emplois publics. Entre 1965 et 1990, 65 % des nouveaux fonctionnaires ont été embauchés hors concours. La « partitocratie » est à son comble.

        Mais, en 1992, le système craque. Luca Magni, un entrepreneur, est fatigué de payer des pots-de-vin. Il prévient la justice. Le 17 février, il se rend avec 7 millions de lires au bureau de Mario Chiesa, directeur de l’hôpital milanais Pio Albergo Trivulzio.

        À peine le deal est-il conclu que les carabiniers débarquent et arrêtent ce dernier. Il est membre du Parti socialiste. La machine s’emballe ; d’autres arrestations viendront. L’opération « Mains propres », ou encore l’enquête « Tangentopoli » (« pots-de-vin city »), désignera désormais l’enquête du pool des magistrats de Milan autour d’Antonio Di Pietro. D’autres affaires de dessous-de-table sont mises au jour qui touchent tous les partis de la coalition gouvernementale : le Parti socialiste italien, la Démocratie chrétienne, le Parti républicain, etc.

        Une telle opération n’aurait jamais pu être organisée deux ans plus tôt. Avec un Parti communiste italien à près de 30 % des voix, la peur du rouge était trop grande. « Dans les années 1970, une enquête de ce genre n’aurait certainement pas provoqué les mêmes effets, et la preuve en est qu’à chaque fois que l’on prenait quelqu’un les mains dans le pot de confiture (…), c’était le juge qui était dessaisi, d’habitude par le biais de mutations ou de promotions », rappelle Alberto Toscano. Cette fois-ci, les juges peuvent faire leur travail.

        Des billets de banque volettent au-dessus de la foule

        C’est tout un système politique qui s’effondre. La confiance entre citoyens et hommes politiques est rompue. En témoigne la sortie de l’hôtel Raphael du leader socialiste et ex-premier ministre Bettino Craxi, le 30 avril 1993. Le Parlement avait refusé aux juges l’autorisation de le poursuivre pour quatre des six chefs d’inculpation auxquels il était confronté. Des centaines de mécontents l’accueillent en reprenant une chanson populaire : « Il n’est qu’un chef de bande/Il est un pharaon/Qui se fait passer pour Mitterrand/Mais est pire que Néron », l’empereur qui incendia Rome. Des billets de banque volettent au-dessus de la foule, les gens lui jettent des pièces de cinq cents lires en criant : « Vole aussi celles-ci ! » Un an plus tard, mis en examen, Bettino Craxi s’exile en Tunisie, à Hammamet, où il mourra en l’an 2000.

        Plus de vingt mille personnes seront visées par une enquête Tangentopoli. 4 600 personnes feront l’objet d’un mandat d’arrêt. Le Parlement est particulièrement visé puisqu’on y comptera 338 députés et cent sénateurs poursuivis ! Des élus échappent au lynchage en pleine rue. On déplorera également une vingtaine de suicides. Parmi eux, Sergio Moroni. Dans une lettre adressée au président du Parlement, il écrit : « J’ai commis une erreur en acceptant le “système”, considérant que recevoir des contributions et soutiens pour le parti se justifiait dans un contexte où c’était la pratique commune. (…) Et pourtant je suis (…) reconnu dans la définition de “voleur” aujourd’hui si diffuse. Je ne l’accepte pas. J’ai la conscience sereine de n’avoir jamais profité personnellement d’une seule lire. » Cet épisode, et d’autres, conduiront à noircir l’image du pool de Milan. Craxi parlera de « climat infâme ».

        Une mort civile des suspects

        Leurs procédés ont pu apparaître discutables, notamment la généralisation de l’incarcération préventive pour faire parler les suspects. Arnaldo Forlani, secrétaire d’une Démocratie chrétienne vouée à disparaître, parle de « méthode de Gestapo ». Plus tard, face aux juges qui l’interrogent sur le financement illégal des partis, il dira : « Je ne me souviens pas. » Parallèlement, quatre journaux, « l’Unità », « Corriere della Sera », « la Repubblica » et « la Stampa », se coordonnent en ce que le journaliste de « l’Unità » Marco Brando appelle une « rédaction judiciaire unifiée ». Le secret de l’instruction n’est plus respecté, conduisant à une mort civile des suspects.

        Cet épisode aura une conséquence politique profonde. Les partis qui ont dominé la vie politique depuis 1945 en faisant corps contre les communistes sont balayés. Le Parti socialiste italien (PSI) plonge dans une crise abyssale. Plus jamais ses héritiers ne dépasseront la barre des 2 %. La Démocratie chrétienne (DC) se saborde en 1993, une aile gauche fondant un éphémère Parti populaire et une aile droite formant un plus éphémère encore CCD. Le Parti républicain et le Parti libéral retournent à l’anonymat. Ce séisme, accompagné suite à un référendum d’une réforme du système électoral qui abandonne la proportionnelle intégrale, entraîne la naissance de ce qui sera appelé la « Seconde République », où le Parlement perd son poids prépondérant au profit du gouvernement. Les « toges rouges », pourfendues par la droite, participent de la recomposition politique.

        Dès 1993, l’Italie connaît son premier gouvernement technique

        Pas pour le meilleur. D’autant plus qu’en changeant de nom en 1991 pour devenir le Parti démocrate de gauche, les héritiers du Parti communiste italien s’enferrent dans une fuite en avant sociale-libérale. Dès 1993, l’Italie connaît son premier gouvernement technique avec, à sa tête, l’ancien banquier central Carlo Azeglio Ciampi. Il a pour mission de faire appliquer les critères du traité de Maastricht, signés dix jours avant l’arrestation de Mario Chiesa en février 1992. C’est le début d’un nouveau cycle politique où la priorité est donnée à la lutte contre les déficits publics et aux premières réformes rétrogrades du système de retraite. La disparition de la Démocratie chrétienne et du Parti socialiste italien – qui, au moins, étaient liés aux syndicats CISL et UIL – laisse un vide pour l’électorat modéré, effrayé par la perspective de voir les anciens communistes arriver au pouvoir. Ce vide sera comblé au Nord par la Ligue séparatiste d’Umberto Bossi, qui doit son succès au fait d’épouser la cause des juges en criant « Rome voleuse ! », au Sud par les anciens fascistes d’Alliance nationale de Gianfranco Fini et, pour unifier le tout, par Forza Italia du millionnaire Silvio Berlusconi.

        Dans un pays où l’attribution des marchés publics est bloquée depuis deux ans du fait des enquêtes, l’homme d’affaires et de télévision, qui connaîtra lui aussi une vie judiciaire agitée, se fait élire en mai 1994 en laissant entendre que le monde de l’entreprise est plus vertueux et surtout plus efficace que celui de la politique. À partir de ce jour, le centre droit sera plus libéral et plus populiste qu’il ne l’a jamais été sous l’ère démocrate-chrétienne.

        Un cycle se ferme. Les vieilles pratiques reprennent sous d’autres formes. Un retour à la normale est enclenché. Le ministre de la Justice Alfredo Biondi adopte un décret, le 13 juillet 1994, qui réduit les possibilités d’incarcération préventive dans les affaires de corruption. Cette date est celle où l’Italie bat la Bulgarie et se qualifie pour la finale de la Coupe du monde de football. Une bonne façon de faire oublier le scandale des « flammes sales » (en référence au logo de la garde des finances), un vaste réseau de pots-de-vin à Milan pour éviter les contrôles fiscaux dans lequel est mêlé un certain Berlusconi… Le 6 décembre 1994, Antonio Di Pietro, l’un des principaux juges du pool de Milan, démissionne après une campagne de déstabilisation contre lui orchestrée par les médias proches de Berlusconi. Les enquêtes s’achèvent. Pour en savoir plus

        Le tribunal populaire et médiatique

        Les excès du traitement judiciaire de la crise politique entraînent un nouveau clivage durable qui divise et la gauche et la droite depuis trente ans. D’un côté, on trouve les « garantistes », qui en appellent aux droits de la défense, que l’on retrouve sur les bancs du centre gauche et des berlusconiens, mais aussi dans le patronat et les syndicats, pour qui la stabilité économique est importante. De l’autre, naît un courant « justicialiste » et antipolitique incarné dans les années 1990 par le juge Di Pietro, qui a créé un parti, Italie des valeurs, qui pèsera jusqu’en 2004 plus de 5 % des suffrages.

        À partir de 2009, cette sensibilité sera incarnée par le Mouvement 5 étoiles du comique Beppe Grillo, qui se hisse au rang de premier parti du pays avec 30 % des voix. Cette conception justicialiste invite à faire le ménage et appelle à démissionner dès qu’une enquête est ouverte contre un individu qui se retrouve jugé par le tribunal populaire et médiatique avant que justice ne passe. Dans un pays où les affaires judiciaires ne se concluent qu’au bout de trop longues années, ce courant restera minoritaire, mais influent. La question de la corruption politique, irrésolue, alimentera le populisme qui mine la péninsule depuis trois décennies. La rage populaire se tourne depuis cette date contre une classe politique loin d’être à la hauteur plutôt que contre un système économique improductif, népotiste et inégalitaire.

        Italiesilvio berlusconicorruptionenrico berlinguer
        Le Figaro

        La lettre du Figaro du 5 avril 2022

        Louise Darbon

        Poutine face aux horreurs commises en Ukraine, Valérie Pécresse se confie et le fisc s'attaque aux piscines.

        Chers abonnés,

        «Le mal absolu est venu sur notre terre» a dit Volodymyr Zelensky à la vue de ce qu'ont laissé les troupes russes derrière elles dans la banlieue de Kiev. Des dizaines de cadavres de civils, des corps calcinés. Les Européens ont assuré qu'ils ne laisseront pas la Russie faire sans la punir.

        En France, on doit bien se concentrer – au moins un peu – sur la présidentielle. C'est dans six petits jours, rappelez-vous. En ce doux mardi, Valérie Pécresse vous parle et vous dit qu'elle seule est capable de lancer de vraies réformes.

        Tendez l'oreille, aujourd'hui on vous dit que «le cinq avril, le coucou chante, mort ou vif».

        Bonne journée!

        Louise Darbon

        • À la une

        Crimes de guerre: Poutine au banc des accusés

        La guerre, c'est toujours moche. Mais certaines choses font basculer des conflits dans l'horreur absolue. La tuerie de Boutcha découverte ce week-end est de celles-là. Il n'y avait pas assez d'adjectifs dans le vocabulaire des Occidentaux pour exprimer ce qu'ils ont ressenti à la vue des corps martyrs qui jonchaient les rues. Alors, on a déjà annoncé saisir la justice pour que Poutine réponde à ces «crimes de guerre» et mettre un cinquième train de sanction en route à l'encontre de la Russie, sans pour autant aller jusqu'à une participation directe dans le conflit.

        Les Ukrainiens trouvent les réactions un peu légères, craignant que Boutcha se reproduise ailleurs et connaissant les méthodes russes dans tous les conflits dans lesquels ils ont été impliqués: massacres, tortures et pillages. Les tueries constatées aux alentours de Kiev ne sont qu'un aspect des exactions dont les troupes russes sont responsables. Psychologues, médecins et chirurgiens de la capitale ukrainienne prennent en charge gratuitement ces femmes, souvent à peine adultes, violées et battues par les soldats de Poutine. Les psychologues volontaires participent à la constitution du dossier qui sera envoyé à la Cour pénale internationale que l'ancienne procureur du Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie appelle à émettre un mandat d'arrêt international contre Poutine.

        Une question taraude pas mal de monde: comment ces soldats ont-ils pu commettre de telles atrocités, quitter les lieux occupés en laissant le sol jonché de cadavres? Thierry Wolton y voit le résultat de la rhétorique néosoviétique de Poutine, celle qui dit à ses soldats qu'ils sont envoyés là-bas pour mener une guerre juste, pour «dénazifier» un pays voisin.

        • L'éditorial

        «Un tournant dans la guerre»

        Ce n'est pas un défilé de vainqueurs sur la rue Khreshchatyk, les «Champs-Élysées de Kiev», que les forces russes ont offert à leur commandant en chef, Vladimir Poutine. Après cinq semaines de guerre, ils lui ont servi une retraite jonchée de cadavres, la fuite honteuse de faubourgs saccagés par une bande de criminels en déroute. Ce sont à ce jour les premiers fruits concrets récoltés par le tsar russe dans son aventure militaire en Ukraine. Ils pourraient en théorie le mener devant un tribunal international, si la forteresse du Kremlin était accessible à cette invention occidentale. Mais il y faudrait une révolution de palais qui n'aura certainement pas lieu.

        Sans ciller, Poutine nie tout. Il accuse les Ukrainiens d'avoir mis en scène les cadavres calcinés et les civils abattus les mains liées, tandis que lui-même théâtralise son indignation à l'ONU. Volodymyr Zelensky arpente les scènes du massacre en dénonçant un «génocide» et les Occidentaux préparent un durcissement des sanctions. Il faudra pourtant s'en remettre aux enquêteurs internationaux, à la patiente collecte des indices matériels et des témoignages, pour espérer faire la lumière sur ces heures sombres. Reste un point crucial: c'est en «vainqueur» de la bataille de Kiev que le président ukrainien est sorti de son bunker pour aller constater les dégâts.

        Cela marque un tournant dans la guerre. Celle-ci est loin d'être gagnée dans l'est du pays, où la Russie a étendu son emprise sur le Donbass et peut à tout moment s'emparer (des ruines) de Marioupol. Mais les Ukrainiens croient désormais à la victoire. Leur résistance justifie qu'Européens et Américains maintiennent et accroissent leur aide militaire. L'impensable paraît possible: sinon la seule armée de Zelensky, la population ukrainienne en armes pourrait tenir en échec l'ours russe. Ce pays que l'Europe regarde avec ambivalence se retrouve à l'avant-garde de la «guerre existentielle» déclarée par Poutine à l'Occident. C'est le moment d'être prudent: le spectre d'une défaite – inenvisageable pour le maître du Kremlin – pourrait le pousser à l'escalade, vers l'inconnu.

        • Un petit tour du côté de la présidentielle

        Il fut un temps où le seul nom de Nicolas Sarkozy déchaînait les foules à droite. Ces derniers temps, l'ancien président est plutôt boudé par les troupes de Valérie Pécresse: une évocation du fondateur des LR a suffi à déclencher les huées des milliers de militants réunis dimanche dernier, peut-être vexés que le dernier président de droite n'ait toujours pas soutenu leur championne.

        Valérie Pécresse, un peu gênée, a dit que non, non, on aimait toujours Nicolas Sarkozy à droite, bien sûr, après tout regardez tout ce qu'il a fait pour la France. Pas de problème, dit-on dans l'entourage du principal concerné: l'ancien chef de l'État s'en fiche un peu. Dans ce feuilleton Pécresse-Sarkozy, Guillaume Tabard voit surtout une «épreuve de vérité» pour la droite, entre ceux qui appelleront au vote Macron dimanche soir prochain et les partisans du ni-Macron, ni-Le Pen.

        Chez Macron, on anticipe surtout une finale présidentielle face à Le Pen. Et on s'y prépare en essayant de rallier notamment les électeurs sociaux-démocrates et en lançant une opération de «rediabolisation» de la candidate RN. Jadot quant à lui, voudrait faire comprendre aux écolos «déçus de Macron» qu'il est le choix le plus indiqué pour eux.

        • L'entretien du jour

        Valérie Pécresse: «Je suis la seule qui aura le courage de faire les réformes»

        Aujourd'hui, c'est Valérie Pécresse qui vous parle. Après une campagne qu'elle juge «escamotée» par Emmanuel Macron, Valérie Pécresse est tout de même convaincue qu'elle est capable de se hisser au second tour de la présidentielle. Après tout, elle a «créé la surprise toute sa vie». Pourquoi pas une fois de plus le week-end prochain?

        C'est aux Français de faire le choix bien sûr, mais s'ils veulent une vraie droite authentique au pouvoir, c'est à elle qu'il faut donner sa voix. Elle promet de leur «rendre leur argent». C'est tentant. En plus des baisses d'impôts, elle veut permettre à la France de «faire les choses magnifiques» dont elle serait capable si seulement on la «débureaucratisait», «décentralisait», «libérait de cette présidence verticale qui [la] ligote et de toute cette technostructure qui [la] gouverne». Ce qu'elle seule propose de faire.

        D'ici dix ans, je veux une France sans économie parallèle, sans quartiers ghettos, qui répondra à l'urgence écologique sans être punitive, qui ne léguera pas une dette abyssale aux générations futures

        • Les informations à connaître en vous levant

        Mort de Jérémy Cohen : l'Élysée a contacté les parents du jeune juif agressé puis écrasé par un tramway - À la demande du président, le cabinet du chef de l'État s'est entretenu avec la mère puis avec le père de la victime ce lundi soir. [En savoir plus]

        Ehpad : 80 plaintes de familles déposées contre le groupe Orpea - Ces plaintes individuelles visent le groupe d'Ehpad privés pour des faits de «mise en danger de la vie d'autrui», de «non-assistance à personne en danger», mais aussi pour «homicide involontaire», «violence par négligences » et pour «vol». [En savoir plus]

        Ferrero rappelle des produits Kinder sur des suspicions de salmonelles - Ferrero précise qu'«aucun (des) produits Kinder mis sur le marché français n'a été testé positif à la salmonelle». [En savoir plus]

        • Les articles à ne pas manquer

        Départ de Russie: les entreprises françaises dans l'impasse

        Depuis le 24 février 2022, les entreprises qui ne sont pas de là-bas veulent quitter la Russie qui n'a pas bonne presse. Les multinationales ont lancé les hostilités, d'Apple à Boeing en passant par Disney et General Motors. Les groupes de luxe ont suivi. Certains restent, justifiant leur présence par le caractère essentiel de leur production. Ce qui s'est passé à Boutcha rend ces arguments difficiles à tenir. Néanmoins, le retrait effectif de ces grands groupes n'est pas si simple, les autorités russes n'étant pas prêtes à laisser partir les multinationales sans leur mettre quelques bâtons dans les roues. Même si l'on est pressé, on doit bien étaler le départ.

        Le fisc sur la piste des piscines dissimulées

        Le fisc fait du zèle. Son ennemi? Les piscines non déclarées pour le paiement de la taxe foncière. Pour les aider dans cette périlleuse mission, les agents du fisc s'appuient sur l'intelligence artificielle qui, comme tout le monde après tout, n'est pas infaillible. Dans 30% des cas, on se trompe en prenant par exemple des bâches agricoles (bleues) pour des bassins privés. Et tout cela a le don d'agacer des propriétaires qui n'ont rien à se reprocher. La vigilance des services fiscaux ne concerne d'ailleurs pas que les piscines: gare à ceux qui voudraient faire des travaux sans le signaler à l'État, il est fort probable qu'on les rattrapera.

        Réchauffement climatique: il est encore temps d'agir, assure le Giec

        Quand le Giec parle, c'est rarement pour donner de bonnes nouvelles. Cette fois-ci, pour le troisième volet de leur rapport, le groupement d'experts sur le climat se fait plus politique. Il dit, sans grande surprise, que c'est un peu la catastrophe et que la trajectoire prise par le monde en matière de réchauffement climatique va droit dans le mur. Il s'agirait donc de respecter l'accord de Paris (qui veut limiter le réchauffement à 1,5°C). Il ne veut pas faire le donneur de leçons mais vise quand même un peu plus le secteur des énergies que les autres. Et, pour la première fois, les scientifiques secouent un peu la demande, arguant que changer les comportements participera à la réduction des émissions. Tout n'est pas perdu, mais il va falloir y mettre du sien. Un peu partout.

        Un Dutronc peut en cacher un autre

        Il n'y avait que son fils pour le tirer de sa paisible retraite corse. Thomas a donc réussi à convaincre son père de reprendre du service, lui qui se tenait éloigné de la scène depuis 2017. Père et fils Dutronc se lanceront le 12 avril dans une tournée qui traînera jusqu'en décembre. Thomas contrôle les choses, Jacques a le dernier (bon) mot. Quasi mêmes lunettes de soleil, quasi même tête, les deux hommes reprendront les succès de l'aîné et chanteront les chansons du plus jeune. En attendant, on vous fait vivre l'une de leurs ultimes répétitions.

        • Un tableau pour terminer

        Jean-Honoré Fragonard naissait il y a très exactement 290 ans, le 5 avril 1732. Peintre d'histoire, de paysages et spécialiste des scènes légères et galantes, il est l'un des principaux représentants du rococo français (qui nous vient d'un savoureux mélange des mots «rocaille» et «barroco» et longtemps péjoratif, avant d'être adopté par les historiens de l'art. Si vous voulez faire plus chic, parlez de «style rocaille» pour désigner le mouvement en France).

        Guerre en Ukraine : les trois cartes pour suivre la situation militaire en direct

        INFOGRAPHIE - Suivez l'évolution de la situation sur le terrain grâce à des infographies actualisées chaque jour. Au 41e jour de l'invasion, la carte de l'offensive russe est profondément transformée avec le retrait russe au nord du pays.

        Mort de Jérémie Cohen : l'Élysée a contacté les parents du jeune juif agressé puis écrasé par un tramway

        INFO LE FIGARO - À la demande du président, le cabinet du chef de l'État s'est entretenu avec la mère puis avec le père de la victime ce lundi soir.

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        Un missile polonais, le Piorun, fait mouche face aux Mi-35 et de Su-34 de l'armée russe

        VU D'AILLEURS - C'est le monde à l'envers : les Américains veulent désormais acheter des missiles polonais. Car le Piorun est un tiers moins cher et deux fois plus performant que le missile américain, Stinger.

        L'Humanité

        En 1942, le régime de Vichy organise le procès de Riom

        Il était une fois

        Vingt mois après le coup d’état vichyste, le 19 février 1942, s’ouvre le procès des responsables de la « défaite». La mascarade ordonnée par Pétain pour diaboliser la République et le Front populaire, qui aurait «perverti les Français en les rendant inaptes au combat » via les congés payés, va se retourner contre lui. Les accusés démontent un à un les arguments et font du procès une tribune des valeurs républicaines et de la Résistance. Un véritable camouflet.

        Bernard Frédérick

        Le maréchal Pétain, qui a reçu le 10 juillet 1940 les pleins pouvoirs d’une large majorité du Parlement réuni à Vichy, institue le 30 juillet, par l’acte constitutionnel no 5, une cour suprême de justice dont le siège est à Riom, dans le Puy-de-Dôme. Celle-ci est chargée de juger « les anciens ministres et leurs subordonnés immédiats », accusés d’avoir « trahi les devoirs de leur charge ».

        Une information judiciaire est ouverte le 8 août, le jour où la cour est installée sous la présidence de Pierre Caous, un ami personnel de Pétain, et en présence du garde des Sceaux, Raphaël Alibert, par ailleurs ami d’enfance du procureur général Gaston Cassagnau, qui avait eu l’occasion de requérir au parquet général de Paris contre les responsables du Parti communiste et de « l’Humanité ».

        La revanche de Vichy

        Le 19 février 1942, après dix-huit mois d’instruction, le procès des « fauteurs de guerre et responsables de la défaite » s’ouvre. Dans le box des accusés, cinq hommes.

         Léon Blum (à gauche), ancien président du Conseil du Front populaire, et Édouard Daladier (à droite), ancien ministre de la Guerre et président du Conseil de 1938 à 1940 – qui, avec son homologue anglais, avait abandonné la Tchécoslovaquie à Hitler et fait arrêter et juger, en 1939, les parlementaires communistes.

         Ainsi que le général Maurice Gamelin (photo ci-contre), ancien chef d’état-major ; Guy La Chambre, ancien ministre de l’Air – qui a voté les pleins pouvoirs ; Robert Jacomet, ancien secrétaire général du ministère de la Guerre.

        Vichy croit tenir sa revanche et enterrer la IIIe République en accusant ses gouvernements d’avoir mal préparé la France au combat. Mais Pétain a pris ses précautions : l’instruction couvre la période de 1936 – le Front populaire, bien sûr – à 1940. C’est que, en 1934, il était ministre de la Guerre : mieux valait ne pas remonter plus loin.

        Condamner le gouvernement du Front populaire

        Vichy veut donner au procès « le plus important de l’histoire » le plus de publicité possible. Laval, avant d’être écarté en décembre 1940, s’est mis d’accord avec l’ambassadeur allemand, Otto Abetz. Radios et journaux sont mobilisés. La mise en scène, la présence de hauts magistrats connus, tout concourt à donner un caractère solennel à l’événement.

        Les pleins pouvoirs ne suffisent pas à consacrer le « Sauveur de la France ». Il lui faut consolider sa légitimité par la condamnation des gouvernements qui ont précédé la guerre. Celui du Front populaire, évidemment, mais aussi la République dans son ensemble.

        Pétain, cependant, veut assurer ses arrières. Bien que la cour de Riom lui soit totalement dévouée, il s’arroge le droit de condamner lui-même. Le 12 août 1941, il déclare : « J’ai décidé d’user des pouvoirs que me donne l’acte unique constitutionnel pour juger les responsables de notre désastre. » Le 16 octobre, le jour où les accusés prennent connaissance des réquisitions du procureur général et à la surprise de tous, magistrats de Riom compris, Pétain annonce la condamnation de Léon Blum, d’Édouard Daladier et du général Gamelin à la détention au fort du Portalet, dans les Pyrénées-Atlantiques ; Guy La Chambre et Robert Jacomet, « dont les responsabilités apparaissent moins graves », restent internés au château de Bourrassol, dans le Puy-de-Dôme.

        « Un grand procès de notre histoire dans une période troublée »

        Certains des magistrats de la cour suprême sont prêts à démissionner, comprenant qu’ils ne sont plus que des figurants d’un spectacle mis en scène par Vichy. Mais Pétain précise : « Le conseil de justice politique m’a demandé de préserver le pouvoir judiciaire des empiétements du pouvoir politique (sic). Ce respect de la séparation des pouvoirs fait partie de notre droit coutumier, c’est donc très volontiers que j’ai répondu à cet appel qui correspond à mes sentiments intimes. (…) Sans doute, le simple déroulement de la procédure judiciaire m’eût-il dispensé de faire intervenir l’acte constitutionnel no 7 (sur les pouvoirs judiciaires du chef de l’État – NDLR), puisque aussi bien les principaux responsables sont atteints aujourd’hui d’une première sanction qui peut être transformée en peine plus grave. Mais, à l’époque où nous vivons, chacun doit prendre ses responsabilités. Je donne l’exemple, je prends les miennes. (1) »

        Un communiqué de Vichy explique que la condamnation prononcée par le maréchal Pétain est perpétuelle et que la sanction d’ordre politique n’a pas d’incidence sur la procédure engagée devant la cour suprême. À Riom, on allait donc juger des personnes déjà condamnées. « Historique », en effet ! Mais Pétain tient à « sa » condamnation et au procès. Avec un peu d’inquiétude : « Portant sur un grand procès de notre histoire et se déroulant au cours d’une période troublée, ils (les débats) ne seront pas sans danger (…), mais (…) un jugement différé eût été pour le pays un jugement manqué. (2) »

        Les audiences ne répondent pas aux attentes de Pétain

         De leur côté, les magistrats de la cour suprême se couchent : « La décision rendue par le chef de l’État ne fait pas obstacle à la poursuite engagée devant la cour suprême, pas plus que la sanction prononcée par une juridiction disciplinaire n’interdit l’exercice de poursuites devant la juridiction répressive, indique l’acte de renvoi. (…). (Cette) décision a laissé intacts les pouvoirs de la cour ; elle ne constitue, à l’encontre des inculpés, aucun préjugé de culpabilité ; (…) la cour est donc compétente pour statuer sur les réquisitions dont elle est saisie. » Surréaliste !

        Pourtant, il a raison de se faire du souci, le maréchal. À Riom, les audiences ne vont pas répondre à ses attentes, ni à celles des Allemands, du reste. Les accusés, surtout Blum, contre-attaquent dès le premier jour. Déjà, prenant connaissance du réquisitoire le visant, le 20 octobre 1941, Blum répondait par écrit à ces juges : « Quand on impute une responsabilité pénale à un homme, à un chef de gouvernement ; (…) quand on lui fait crime exclusivement d’avoir pratiqué la politique commandée par le suffrage universel souverain, contrôlée et approuvée par le Parlement délégataire de la souveraineté, alors on dresse le procès non plus de cet homme, non plus de ce chef du gouvernement, mais du régime républicain et du principe républicain lui-même. Ce procès, je suis fier de le soutenir au nom des convictions de toute ma vie. »

        Léon Blum et Édouard Daladier accusent

        Le 19 février 1942, lors de l’audience d’ouverture, Blum présente des observations liminaires. « Messieurs, quoi qu’on fasse, dit-il, il y a une iniquité fondamentale, il y a une tare originelle qui pèse sur ce procès. Des hommes que votre devoir de juges, ainsi que Monsieur le président le disait tout à l’heure, est de considérer comme innocents jusqu’à l’heure même de votre verdict, se présentent devant vous, condamnés par la plus haute autorité de l’État, par une autorité à laquelle vous avez prêté un serment personnel (…). Vous croyez-vous vraiment libres de renvoyer d’ici, par un verdict d’acquittement, les hommes déjà déclarés coupables, sous la même inculpation pénale, en raison des mêmes faits, par la plus haute autorité de l’État ? Vous savez très bien qu’il ne vous a pas laissé d’autre choix que d’appliquer une peine plus forte que celle déjà prononcée. Non, Messieurs, à cet égard, vous êtes bien réellement dessaisis. Il y a chose jugée contre vous comme contre nous. »

         Brillants orateurs, Blum et Daladier se défendent et accusent. Notamment Pétain lui-même, ministre de la Guerre en 1934 alors qu’Hitler est au pouvoir depuis un an et qu’on connaît ses intentions à l’égard de la France (dans « Mein Kampf »). Plus de 400 témoins sont cités et bon nombre sont mis en difficulté, surtout les militaires. Les juges eux-mêmes sont pris à partie : « Si vous persévériez dans le système de l’instruction du réquisitoire et de l’arrêt de renvoi, leur dit Blum, vous proclameriez par là même que ce procès est une entreprise politique, que vous êtes des juges politiques : et nous n’aurions plus qu’à enregistrer l’aveu. (3) »

        Malgré la pugnacité des accusés, le procès se traîne. Le président et le procureur général semblent mal maîtriser le dossier. Ainsi, Caous « se montre attentif à délimiter le débat dans de médiocres frontières, tout au plus dignes d’un capitaine d’habillement ou d’armement », écrit le journaliste James de Coquet (4).

        Les préfets s’étonnent de ne pas voir de communistes au banc des accusés

        Les débats se déroulent sous le regard de la presse française, soumise à la censure, et de la presse étrangère, bien plus libre. Radio Londres diffusera, le 4 mars, ces propos de De Gaulle : « Chez nous, l’ennemi et ses amis écoutent chaque jour grandir contre eux la haine et la menace. Et l’on voit même des accusés, que les traîtres ont traînés à l’infâme procès de Riom, bousculer la mascarade et accuser la trahison. »

        En dépit de la censure, les propos des accusés rencontrent un large écho dans l’opinion. Les préfets s’en inquiètent et s’étonnent de ne pas voir des communistes au banc des accusés. Celui de la Haute-Marne, par exemple, affirme que « les débats annihilent les heureux effets du discours du maréchal du 1er janvier » et que, « si l’on veut ramener la confiance, il faut à tout prix mettre fin aux débats ; il y a là une question de régime ».

        Hitler finit par s’en mêler. Le 15 mars 1942, alors que s’ouvre la 13e audience, prenant la parole au palais des sports de Berlin, il dénonce « ce spectacle où on voit l’accusation, formulée au nom des peuples trompés et si sévèrement battus, portée non contre la folle décision qui a causé la guerre, mais contre la négligence dans la préparation des armements et (…) de la guerre. Les juges ont en effet refusé de juger les accusés comme responsables de la guerre (…) or c’était la seule exigence du Reich ».

        Le 11 avril 1942, un décret suspend les débats

        Dans un rapport au maréchal Pétain, le 10 avril, l’amiral Darlan, président du Conseil, et Joseph Barthélemy, ministre de la Justice, regrettent « l’évocation (par les accusés) de votre bref passage au ministère de la Guerre, pendant les neuf mois de 1934 (…). Malheureusement, la presse du monde entier, comme si elle obéissait à un chef d’orchestre invisible, reproduit, en les amplifiant, les diffamations injustes (…). Nous n’avons pas le droit de laisser ternir votre prestige ».

        Le lendemain, 11 avril 1942, un décret suspend les débats sine die. Le 14 avril, l’arrêt du procès est officiel. « Une fois de plus, Pétain a ordonné l’armistice », ironise Robert Jacomet.

        Laval revient au gouvernement et les accusés restent emprisonnés. Ils seront plus tard livrés aux Allemands. Blum, Daladier, Gamelin seront placés en résidence surveillée, le premier près du camp de Buchenwald, les seconds au château d’Itter, et ne seront libérés qu’en 1945.

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        France24 - Monde

        Il y a 80 ans, le départ du premier convoi de déportation de juifs de France

        Publié le : 27/03/2022 - 09:38

        Stéphanie TROUILLARD Suivre

        Le 27 mars 1942, le premier convoi de juifs partait de France avec 1 112 hommes, pour moitié des détenus du camp de Drancy et pour l'autre, des détenus du camp de Compiègne. Cette date peu connue marque pourtant le départ d'une nouvelle étape dans la mise en œuvre des persécutions. Après ce premier départ, 73 autres convois vont mener à la mort près de 72 000 personnes.

        "On nous avait donné une miche de pain et un bout de saucisson, mais rien à boire. Et on a voyagé trois nuits et trois jours. Et quand on s'arrêtait, on réclamait à boire. On n'a jamais pu avoir de quoi boire." Dans un entretien réalisé en 2005 par l'INA, Jacques Smaer, rescapé du camp d'Auschwitz-Birkenau décédé en 2019, avait livré son témoignage sur sa déportation. "On ne savait pas où on partait. On savait qu'on partait vers l'Est parce qu'on prenait l'Est", avait-il alors raconté.

        En ce 27 mars 1942, Jacques Smaer ne connaît pas encore la destination de ce sinistre voyage : le camp d'Auschwitz-Birkenau, en Pologne. Le jeune homme alors âgé de 20 ans vient de monter dans le convoi n°1. Pour la première fois, un transport de juifs est organisé depuis la France.

        Ce premier départ se situe au croisement de deux politiques menées par l'occupant allemand : celle de répression et celle de persécution. Quelques mois plus tôt, après des attentats contre des soldats allemands, la politique des otages avait été enclenchée. "À partir de la fin de l'été 1941, des otages sont arrêtés dans la population française et exécutés en cas d'attaque contre des soldats allemands. Conscientes de l'impopularité d'une telle politique, les autorités d'occupation privilégient les communistes et les juifs dans leurs opérations de prise d'otages et d'exécution, de façon à pouvoir les présenter comme des ennemis 'extérieurs' au peuple français", décrit l'historien Nicolas Morzelle, auteur d'une étude sur le convoi n°1.

        Une "externalisation de la répression"

        Mais cette mesure se révèle contreproductive et impopulaire. Le commandement militaire allemand opte finalement pour une "externalisation" de la répression et décide d'envoyer vers l'Est un convoi de répression constitués "d'éléments criminels judéo-bolcheviks [qui] seront déportés aux travaux forcés à l'Est". Dans le même temps, "l'Obersturmführer SSTheodor Dannecker, chef du 'service juif' de la Gestapo et représentant d'Adolf Eichmann à Paris, souhaite accélérer la persécution des juifs en France", précise Nicolas Morzelle. En décembre 1941, la décision d'exterminer les juifs d'Europe a été prise par Adolf Hitler et formalisée en janvier 1942 lors de la conférence de Wannsee. Sa mise en œuvre est reculée en raison d'un manque de trains, et c'est finalement le 27 mars 1942 que ce premier convoi est établi.

        À son bord, 1 112 hommes. "Le premier groupe est constitué d'hommes arrêtés lors d'une rafle menée à Paris par la police française encadrée par la Feldgendarmerie entre le 20 et le 25 août 1941. Ils sont internés à Drancy", détaille Nicolas Morzelle. "Le deuxième groupe est constitué d'hommes arrêtés lors de la rafle du 12 décembre 1941, toujours à Paris, surnommée la 'rafle des notables'. Elle doit son surnom au fait que, sur ordre du MBF [le Militärbefehlshaber in Frankreich, le commandement militaire allemand en France, NDLR] et au grand dam des autorités de Vichy, elle vise volontairement des juifs de nationalité française, appartenant majoritairement à des milieux privilégiés qui sont conduits au camp de Royallieu, à Compiègne", poursuit-il.

        Le train est ainsi formé au départ de la gare du Bourget-Drancy avec 565 hommes du camp de Drancy, puis il prend la direction de Compiègne, où il est complété avec 547 hommes pris au camp de Royallieu. Il s'agit du seul convoi parti de France constitué de wagons de voyageurs de 3e classe et pas encore de wagons à bestiaux. Il arrive au camp d'Auschwitz-Birkenau, trois jours plus tard, le 30 mars, à 5 h 33 du matin.

        29 survivants sur 1 112 hommes

        Contrairement à beaucoup d'autres convois qui suivront, tous les déportés sont alors sélectionnés pour les travaux forcés. "Auschwitz n'est pas encore le grand centre d'extermination qu'il deviendra par la suite. Des expérimentations de gazage ont certes été effectuées sur des prisonniers de guerre soviétiques à l'automne 1941 dans le Krema I [la morgue du camp principal d'Auschwitz I, NDLR]. Et au cours du mois de mars 1942, une cabane a été aménagée en chambre à gaz (le Bunker I) dans le bois de Birkenau, dans laquelle on commence à gazer des juifs venus de Haute-Silésie. Cependant, ces opérations sont encore 'limitées' par rapport à celles qui seront mises en œuvre à partir de l'été 1942", explique Nicolas Morzelle.

        Les déportés venus de France reçoivent ainsi des numéros de matricule allant de 27 533 à 28 664. Même s'ils échappent à l'extermination à leur arrivée, leur survie reste limitée. 90 % des hommes de ce convoi meurent dans les cinq premiers mois, victimes d'épuisement, de mauvais traitements infligés par les gardiens et les kapos, de maladies, de la faim ou de sélections aléatoires selon leur état de faiblesse pour la chambre à gaz. En janvier 1945, après la libération du camp et les terribles marches de la mort, ils ne sont plus que 29 survivants, selon l'étude menée par Alexandre Doulut, Serge Klarsfeld et Sandrine Labeau.

        Certains de ces hommes, comme Jacques Smaer, ont témoigné de leur déportation, mais ce convoi n'occupe pas une place si importante dans la mémoire collective. "Il s'agit pourtant du premier convoi de personnes qui sont déportées pour aucun autre motif que celui d'être désigné pour juif", insiste Karen Taieb, la responsable des archives du Mémorial de la Shoah. "Cette date est importante car elle marque une nouvelle étape dans la mise en place des persécutions, sans doute le paroxysme. Après ce premier départ, ce sont près de 73 convois qui vont suivre, menant à la mort près de 72 000 personnes", ajoute-t-elle.

        "Je pars à destination inconnue"

        Pour commémorer ce convoi et les 80 ans de l'année 1942 durant laquelle 45 736 juifs sont déportés de France, soit plus de 60 % du total des juifs déportés de France au cours de la guerre, le Mémorial de la Shoah à Drancy consacre une exposition aux lettres d'internés intitulée "C'est demain que nous partons".

        Pour le convoi n°1, Karen Taieb a choisi une lettre rédigée par Motel Reznik, la veille du départ, depuis Drancy et adressée à sa femme. "Chérie mon amour. Avec un cœur plein de décision je vais t'annoncer une nouvelle qu'est peut-être très frappante sur le moment mais espérons que ça donnerait meilleur résultat que jusqu'à présent : je pars à destination inconnue, on dit que c'est pour travailler", écrit, le 26 mars 1942, ce juif polonais. "Ne t'en fais pas si tu n'auras pas de correspondance, cela va certainement prendre quelque temps jusqu'on puisse donner de nos nouvelles et pour tout ce temps-là vous toi, Cécile et Jacquie chérie, serez toujours auprès de moi. Toi, ma chère femme, tu t'arrangeras à la maison comme tu pourras et tu m'attendras, et je reviendrai à toi." Motel Reznik ne retrouvera pas sa femme. Immatriculé par le numéro 27 827 à son arrivée à Auschwitz-Birkenau, il trouvera la mort dans le camp le 13 juin 1942.

        Quatre-vingt ans plus tard, le Mémorial de la Shoah continue de collecter ces documents. "Il y a encore des trésors à mettre en lumière. J'espère que cette exposition donnera envie à de nombreuses personnes de nous confier les lettres et autres archives, car ils vont réaliser que ce n'est pas juste pour les ranger dans des boîtes mais qu'elles ont un intérêt bien au-delà du strict cercle familial", souligne Karen Taieb. Comme le résume la responsable des archives, "ces lettres sont tout ce qu'il reste des déportés".

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        Le Figaro

        Faut-il revenir à des allocations familiales égales pour tous?

        Marie-Cécile Renault

        GRAND DÉCRYPTAGE - Deux candidats à droite veulent relancer une «vraie» politique familiale, cassée par François Hollande, avec comme corollaire le décrochage de la natalité.

        La France s’est distinguée, dans la première moitié du XXe siècle, en mettant en place une politique volontariste de soutien à l’égard des familles. Dès 1932, la loi Landry généralise le principe des sursalaires familiaux pour tous les salariés de l’industrie et du commerce ayant au moins deux enfants. Puis en 1938 un décret-loi crée des allocations familiales versées quel que soit le revenu et progressives selon la taille de la famille.

        À lire aussi«Rien n’aura été fait sous ce quinquennat pour enrayer notre déclin démographique»

        Les origines de la politique familiale remontent même au second Empire: dès 1860, une circulaire impériale instaurait un supplément familial de traitement pour les marins, selon Jacques Bichot, président d’honneur de l’Union des familles en Europe. Puis, à la fin du XIXe siècle, l’État a mis en place des suppléments familiaux de traitement pour ses fonctionnaires, comme il leur avait accordé des retraites quelques décennies plus tôt.

        Tout le système est conforté au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, avec l’élargissement des allocations familiales aux professions indépendantes, la mise en place du quotient familial - cet avantage fiscal lié à la présence d’enfants à charge dans le foyer -, et la création de la Sécurité sociale, dont la famille est l’une des quatre branches à côté de la vieillesse, la maladie et les accidents du travail.

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        En France, la politique familiale est donc ancienne et bien ancrée. Aujourd’hui, les dépenses en faveur des foyers avec enfants atteignent entre 63 et 107 milliards d’euros, soit entre 2,7% et 4,7% du PIB, selon les derniers chiffres de la Drees. La fourchette basse correspond aux aides monétaires versées directement aux familles, tandis que la fourchette haute inclut aussi la politique fiscale, c’est-à-dire les réductions d’impôts en faveur des familles. Au final, la France dépense entre 3700 euros et 5000 euros par an par enfant de moins de 21 ans. Pour financer ces dépenses, la branche famille de la Sécurité sociale, qui œuvre à travers le réseau des caisses d’allocations familiales (CAF), dispose de trois sources principales de recettes: les cotisations sociales patronales, la CSG et les autres impôts et taxes affectés (Itaf). La France se place ainsi en tête de la classe européenne, selon l’OCDE, qui souligne que cette dépense est aussi un investissement: «Investir de façon précoce dans la politique familiale garantit une meilleure efficacité et permet d’économiser à long terme.»

        ● D’une portée universelle à une visée sociale

        Ce faisant, l’État vise à compenser les charges financières induites par la présence d’enfants au sein d’un ménage. Car élever une progéniture coûte cher: le niveau de vie médian des couples avec 3 enfants et plus représente 53% de celui des couples sans enfant. Grâce aux réductions d’impôt et aux allocations accordées dans le cadre de la politique familiale, il remonte à 67%.

        Pourquoi la puissance publique vient-elle compenser l’écart de niveau de vie qui, s’il est bien réel entre foyers avec enfants et ceux qui n’en ont pas, n’en relève pas moins d’un choix de vie personnel? Au lendemain de la Première, puis de la Seconde Guerre mondiale, l’objectif était de soutenir la natalité dans un pays en reconstruction. Puis il a évolué au fil du temps, visant à partir des années 1970 à encourager le travail des femmes en finançant des modes de garde (places en crèches, assistantes maternelles, nounous à domicile) afin de permettre une meilleure conciliation entre vie familiale et vie professionnelle. La tendance des dernières décennies, marquées par de fortes contraintes financières et une logique de maîtrise des dépenses, a consisté à renforcer la sélectivité et le ciblage de l’action publique, véritable changement de paradigme.

        En particulier, sous le quinquennat Hollande, la politique familiale s’est focalisée sur les foyers modestes, perdant sa vocation universelle d’origine pour devenir une politique sociale. Ainsi, en 2013, le gouvernement Ayrault a diminué le plafond du quotient familial de 2000 à 1500 euros par demi-part «enfants à charge». Surtout, en 2014, il est revenu sur le principe d’universalité des allocations familiales, désormais modulées en fonction des revenus: elles ont été divisées par deux pour les parents de deux enfants gagnant plus de 6000 euros par mois et par quatre pour ceux gagnant plus de 8000 euros mensuels. Une mesure qui pénalise environ 500.000 foyers, soit les 10% de familles les plus aisées.

        ● Nouvelles parentalités et familles monoparentales

        Emmanuel Macron n’est pas revenu sur les décisions de son prédécesseur, et avait envisagé, au début du quinquennat, la suppression des allocations familiales pour les plus aisés… avant d’abandonner face à l’opposition des associations familiales, de la droite, mais aussi du PCF et des syndicats, qui défendent historiquement le principe de l’universalité.

        Le chef de l’État a axé son action sur la lutte contre la pauvreté des enfants et la reconnaissance des nouvelles parentalités pour tenir compte de la remise en cause du modèle familial traditionnel. La PMA a été ouverte aux femmes célibataires et aux couples de femmes. Suivant les préconisations de la Commission des «1000 premiers jours», le congé paternité a été doublé, passant de 14 à 28 jours, une mesure qui coûte un demi-milliard par an. Le chef de l’État a mis la priorité sur les familles monoparentales, qui représentent une famille sur quatre, dont 85% sont des mères seules avec enfants. Il a ainsi majoré de 30% le montant du complément de libre choix du mode de garde (CMG) pour les parents solos et instauré un service public de versement des pensions alimentaires. S’il est réélu, Emmanuel Macron veut renforcer l’effort en faveur des mères célibataires, pour qui il augmentera de 50% l’allocation de soutien familial (ASF) et étendra le CMG jusqu’aux 12 ans de l’enfant (contre 6 ans pour les autres familles).

        Face à cette inflexion des missions au fil du temps, deux candidats à droite veulent revenir à une «vraie» politique familiale, c’est-à-dire à l’universalité originelle. C’est le cas de Valérie Pécresse, qui prévoit de revenir à des allocations familiales versées à toutes les familles sans conditions de ressources et même de les augmenter de 15% pour le deuxième et le troisième enfant. La candidate LR veut aussi instaurer une prime à la natalité de 900 euros par an, versée à tous les parents qui auront un premier enfant, jusqu’à ses 18 ans. Elle promet en outre de relever de 6000 à 10.000 euros par an le plafond de crédit d’impôt pour les emplois à domicile. Sans oublier pour autant les mères célibataires, pour qui elle veut défiscaliser les pensions alimentaires. Un programme chiffré à 4 milliards d’euros. Éric Zemmour veut lui aussi revenir à l’universalité des allocations familiales, doubler le plafond du quotient familial, mais prévoit une prime à la naissance de 10.000 euros uniquement pour les familles habitant en zone rurale. En revanche, Marine Le Pen, si elle veut instituer une part fiscale complète dès le deuxième enfant, entend réserver les allocations aux familles dont l’un au moins des deux parents est français, et doubler l’ASF versée aux mères célibataires.

        Pourquoi faudrait-il donner autant à toutes les familles? C’est affirmer la singularité de la politique familiale: affirmer son universalité, c’est affirmer que l’enfant est unique, quel que soit le niveau de revenu de sa famille. Alfred Sauvy avait souligné cette différence entre politique sociale de «transfert vertical» à visée redistributive et la politique familiale de «transfert horizontal» à visée nataliste.

        ● Un élément structurant du pacte national

        Or, si le nombre de naissances s’est stabilisé l’an dernier, la France a enregistré en 2020 la natalité la plus faible depuis 1945 d’après l’Insee, avec un peu moins de 740.000 naissances, un chiffre en baisse chaque année depuis 2014. Et, si la France conserve le taux de fécondité le plus élevé d’Europe, à 1,83 enfant par femme, cet indicateur est en baisse depuis dix ans.

        Faut-il voir une concomitance des atteintes aux politiques familiales avec le déclin des naissances? De nombreux facteurs entrent en jeu, notamment le nombre de femmes en âge de procréer, qui a baissé. Et les plus aisés ne remettent pas un projet de naissance pour une allocation. Mais «c’était un élément très structurant du pacte national. Les politiques familiales jouaient jusque-là beaucoup sur le passage de deux à trois enfants pour un ménage», selon le politologue Jérôme Fourquet. Estimant que «l’avenir démographique de la France n’est plus assuré», François Bayrou, haut-commissaire au Plan, soulignait en mai dernier l’urgence d’une nouvelle politique familiale pour préserver notre modèle social.

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        Car relancer la natalité est un enjeu majeur pour notre pays. C’est une question de souveraineté et de leadership: la taille de la population est aujourd’hui encore considérée comme un facteur de puissance. Sur le plan institutionnel, la population est un élément qui permet de mieux peser au sein de l’Union européenne. En termes économiques, c’est la capacité à maintenir une compétitivité forte sans avoir besoin de recourir à une main-d’œuvre immigrée, comme en Allemagne. Enfin, en termes d’équilibres sociaux, c’est la capacité à financer les régimes de protection sociale. C’est particulièrement le cas en France, où le régime de retraites par répartition ne tient que si les jeunes sont suffisamment nombreux pour financer les pensions de leurs aînés.

        «Chez nous, et à la différence de bien d’autres pays, cette question démographique est la clé même de la cohésion durable de la nation», affirmait François Bayrou. Au final, c’est la survie même de la société qui est en jeu: «Le vieillissement a touché plusieurs populations dans l’histoire: la Grèce, Rome, Venise en sont les exemples les plus fameux. À chaque fois, ce fut la mort de la société en question», soulignait Alfred Sauvy. À travers les choix de politique familiale, c’est aussi toute une conception de la société qui s’affirme: préserver la famille comme institution de base de la société ou favoriser en son sein l’émancipation des individus.

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        Le Figaro

        Pour son premier véritable rôle sur petit écran, Harrison Ford rejoint le casting de Shrinking d’Apple TV+

        • Par  Le TVMag.com
        • Mis à jour le 05/04/2022 à 15:38
        • Publié le 05/04/2022 à 15:38

        L’acteur de 80 ans, qui a récemment bouclé le tournage du dernier Indiana Jones, donnera la réplique à Jason Segel dans cette fiction écrite par l’un des créateurs et l’un des scénaristes de Ted Lasso.

        Le tournage du cinquième volet d’Indiana Jones s’est fini récemment. Harrison Ford s’y était d’ailleurs blessé. Variety annonce que l’acteur de 80 ans s’implique dans un nouveau projet, son premier rôle principal dans une série télévisée. Il a rejoint le casting, sur Apple TV+, de Shrinking, du mot «shrink», terme désignant un psy en anglais. Cette comédie portera un regard humoristique sur cette profession que The Shrink Next Door, autre production de la plateforme, montrait sous un jour particulièrement sombre.

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        La série racontera les aventures d’un thérapeute incarné par Jason Segel, acteur vu dans la série How I Met Your Mother , qui décide de dire ce qu’il pense à ses patients. Harrison Ford, lui, campe un spécialiste de la thérapie cognitivo-comportementale, grand professionnel malheureusement atteint de la maladie de Parkinson. Jason Segel sera à l’écriture, accompagné de Bill Lawrence et de Brett Goldstein, respectivement cocréateur et coscénariste de la série fort réussie d’Apple TV+, Ted Lasso .

        Par le passé, la vedette Harrison Ford a déjà tenu des rôles à la télévision. Mais ils étaient secondaires. À la fin des années 1960 notamment, alors qu’il avait délaissé sa carrière qui patinait au profit de la charpenterie, on l’avait vu dans des séries comme Sur la piste du crime ou Gunsmoke. En 1992, l’acteur de Star Wars et de Blade Runner apparaissait aussi le temps de deux épisodes dans Les Aventures du jeune Indiana Jones, signé George Lucas.

        Le Figaro

        Gel : Jean Castex en déplacement dans le Tarn-et-Garonne ce mardi auprès d'arboriculteurs touchés

        Julien Da Sois

        Le chef du gouvernement «fera des annonces en fin de journée pour soutenir les agriculteurs impactés», indique son cabinet.

        Après l'épisode de gel printanier qui a frappé les agriculteurs les nuits dernières, Jean Castex se rendra ce mardi en début d'après-midi dans une exploitation arboricole du Tarn-et-Garonne, a-t-on appris auprès du cabinet du premier ministre. Les arboriculteurs, en particulier de fruits à noyaux, semblent être les principales victimes du froid glacial qui a traversé le pays ces derniers jours. Selon Météo-France, la nuit de dimanche à lundi a été la plus froide depuis 1947 pour un mois d'avril.

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        Accompagné du ministre de l'Agriculture Julien Denormandie, le chef du gouvernement va «témoigner de sa solidarité et de son soutien auprès des agriculteurs impactés et qui se sont parfois battus pendant trois nuits consécutives pour protéger leurs récoltes», indiquent ses équipes, insistant sur «les dégâts importants dans certains secteurs et dans certaines cultures, même s'il est encore trop tôt pour évaluer les pertes».

        Le programme précis du déplacement du premier ministre n'est pas encore arrêté. Il «fera des annonces en fin de journée pour soutenir les agriculteurs impactés», affirme son entourage. Le week-end dernier, Jean Castex avait d'ores et déjà annoncé le déclenchement imminent du dispositif des «calamités agricoles» . Il avait aussi évoqué l'ouverture, si nécessaire, d'un «fond d'urgence» pour les départements les plus concernés.

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        France24 - Monde

        Hwasong-15 ou Hwasong-17 : la Corée du Nord aurait-elle truqué son dernier tir de missile ?

        Publié le : 27/03/2022 - 14:39

        Marc DAOU Suivre

        Le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un, qui a supervisé le tir du plus puissant missile balistique intercontinental (ICBM) du pays, jeudi 24 mars, s'est dit prêt pour une "confrontation de longue haleine" avec les États-Unis. Après l'inquiétude des pays voisins et l'indignation exprimée par la communauté internationale, des doutes sont apparus sur la nature du missile qui a été lancé.

        Washington et Seoul sont convaincus que le régime nord-coréen a truqué le lancement, jeudi, de son missile balistique intercontinental (ICBM), rapporte, dimanche 27 mars, l’agence de presse sud-coréenne Yonhap. "Les alliés pensent que le Nord a de nouveau testé jeudi un ICBM Hwasong-15, du même type que celui qu'il a tiré fin 2017, selon plusieurs sources, indique Yonhap. Et ce, alors que le Nord a publiquement revendiqué le succès du lancement d'un missile Hwasong-17", soit le dernier modèle de missile.

        Cette analyse, émanant des services de renseignements et de données satellitaires, se base sur l’aspect du moteur-fusée du missile, précisément sur le nombre de ses tuyères, et le temps de combustion du premier étage du projectile, tous deux caractéristiques du Hwasong-15 et non pas du Hwasong-17.

        Par ailleurs, des experts ont également mis en doute le récit nord-coréen en constatant que la photo prise au moment du lancement du missile montrait un ciel clair à Pyongyang, alors que le temps était nuageux dans la capitale nord-coréenne à l'heure précise du tir.

        At @JamesMartinCNS, we agree with @ColinZwirko that some of the footage released by North Korea is from the failed test on the morning of March 16 instead of the successful March 24 afternoon test.The TEL's shadow matches a morning launch much better than an afternoon launch. pic.twitter.com/2uzYo02G52

        March 25, 2022

        Ils ont également relevé que de nombreuses images du test du 24 mars ne correspondent pas aux images satellite du site de lancement.

        Lots of KCTV footage of the Hwasong-17 ICBM test doesn't match up with satellite imagery of the launch sitePossible scenario: it's Hwasong-17 footage up until it exploded on March 16, using Hwasong-15 flight data March 24 as coverhttps://t.co/sh5nmkDc4K

        March 25, 2022

        S'agit-il des images de l'essai de missile du 16 mars ? Celui-ci s'était soldé par un échec, le projectile explosant dans le ciel au-dessus de Pyongyang peu après son lancement depuis l'aéroport de Sunan, au nord de la capitale. Le régime garde un silence complet sur cet événement.

        Selon les analyses du ministère de la Défense japonais, le missile a volé pendant 71 minutes avant de tomber dans la zone économique exclusive, dans la mer du Japon, à environ 150 km à l'ouest de la péninsule d'Oshima, dans l'île septentrionale de Hokkaido.

        "Étant donné que le missile balistique a cette fois-ci volé à une altitude de plus de 6 000 km, ce qui était beaucoup plus haut que l'ICBM Hwasong-15 qui a été lancé en novembre 2017, on pense que celui d'aujourd'hui est un nouvel ICBM", avait déclaré, le 24 mars, le numéro deux du ministère japonais de la Défense, Makoto Oniki.

        Depuis, l'armée sud-coréenne a minimisé l'importance de ces données, selon Yonhap, en expliquant que le projectile tiré la semaine dernière peut très bien être un Hwasong-15 porteur d'une ogive plus légère conçu pour voler en apparence comme un Hwasong-17, à plus longue portée.

        "Missile monstre"

        Car en effet, le missile qui a été tiré jeudi a volé plus haut et plus loin que tous les précédents ICBM testés par le pays doté de l'arme nucléaire. Ce qui le rend capable de frapper n'importe quelle partie du territoire américain.

        Dévoilé pour la première fois en octobre 2020 et surnommé "missile monstre" par les analystes, le Hwasong-17, que Pyongyang affirme avoir tiré, n'avait jamais été testé auparavant. Et ce en rupture du moratoire sur les lancements de missiles balistiques intercontinentaux auquel Kim Jong Un s'était engagé en 2017.

        NEW: First images of North Korea's Hwasongpho-17 ICBM. pic.twitter.com/QyC8E6hjMT

        March 24, 2022

        Le dirigeant nord-coréen, qui a personnellement supervisé l'essai du 24 mars, selon les images diffusées en Corée du Nord, en est si fier qu’il a ordonné le tournage d’un clip de propagande dans lequel il apparaît en blouson de cuir noir et de lunettes de soleil sombres, déambulant avec des officiers devant un énorme missile.

        Le régime n’a jamais caché sa priorité : développer un ICBM capable de porter plusieurs ogives conventionnelles ou nucléaires suivant chacune une trajectoire indépendante, difficiles à intercepter par les systèmes antimissiles. 

        "Ce qui est important avec (Hwasong-17), ce n'est pas la distance qu'il peut parcourir, mais ce qu'il peut potentiellement transporter, c'est-à-dire des ogives multiples", a déclaré l'analyste Ankit Panda à l'AFP.

        Les résolutions de l'ONU interdisent à la Corée du Nord, frappée par de lourdes sanctions internationales pour ses programmes nucléaire et d'armement, de procéder à des essais de missiles balistiques, ce qui n'a pas empêché Pyongyang de réaliser une dizaine de tests de ce type depuis le début de l'année.

        Mais il ne s'agissait pas jusqu'à présent de missiles intercontinentaux, même si Washington et Séoul soupçonnent le régime nord-coréen d'avoir testé certains systèmes d'ICBM lors de ces lancements.

        Hwasong-15 ou Hwasong-17, pour Kim Jong Un le message reste le même, comme le résume Jeffrey Lewis, de l'Institut Middlebury en Californie, sur Twitter : "Je serai capable de vous atomiser si vous m'envahissez. Alors ne le faites pas !".

        Avec AFP 

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        Tir de missile intercontinental nord-coréen : Washington impose de nouvelles sanctions

        La Corée du Nord tire un missile intercontinental, Séoul riposte avec plusieurs missiles

        La Corée du Nord échoue à tirer un "projectile non identifié", selon Séoul

        Le Figaro

        En Russie, Vladimir Poutine consolide son pouvoir

        Alain Barluet

        ANALYSE - Alors que l’invasion russe de l’Ukraine dure depuis plus d’un mois, le président russe semble avoir atteint ses objectifs domestiques.

        En déclenchant le 24 février son «opération militaire spéciale» en Ukraine, Vladimir Poutine aurait d’emblée échoué sur toute la ligne, en scellant une rupture irrémédiable de l’«unité» qu’il proclamait avec les Ukrainiens, en mettant pour longtemps son pays au ban international et en provoquant, au plan économique notamment, un grand bond en arrière dont beaucoup de ses concitoyens ne se relèveront pas. Cinq semaines plus tard, force est de constater, quoi qu’on en pense et en dépit des difficultés rencontrées par l’armée russe sur le terrain (et des crimes qu’on l’accuse d’avoir commis), que le chef du Kremlin semble avoir atteint ses objectifs domestiques et renforcé son pouvoir, à ce stade tout au moins.

        À lire aussiMassacres de civils ukrainiens: Vladimir Poutine a-t-il franchi la ligne rouge dans sa guerre?

        Au mois de mars, la popularité du président russe a fait un bond spectaculaire de 12 points par rapport à février: 83% des Russes approuvent son action (contre 71% le mois dernier), selon un sondage publié la semaine dernière par l’institut indépendant Levada. Par ailleurs, 81% des personnes interrogées soutiennent l’action de l’armée en Ukraine, 14% seulement déclarant y être opposées, indique également Levada. Pour mémoire, il y a huit ans, après l’annexion de la Crimée, la cote de popularité de Poutine avait atteint 88% en octobre 2014, contre 65% en janvier de la même année.

        Certes, il ne s’agit que de sondages, a fortiori dans un contexte répressif où les enquêtes peuvent être sujettes à caution, les personnes interrogées hésitant à livrer leur véritable opinion. Mais l’institut Levada, classé «agent de l’étranger» depuis 2016, paraît peu susceptible de complaisance à l’égard du Kremlin et son sérieux est unanimement reconnu. Comme l’a expliqué au Figaro Lev Goudkov, le directeur de Levada, la forte progression de Vladimir Poutine dans les sondages ne résulte pas de la peur des personnes à s’exprimer librement, mais de l’intensité de la propagande sur les chaînes télévisées fédérales, comme Pervy Kanal ou Rossia 24, regardées par une majorité de Russes qui n’ont pas de sources d’informations alternatives.À VOIR AUSSI - Guerre en Ukraine: les pays «inamicaux» devront avoir des comptes en roubles pour avoir du gaz, déclare Poutine

        Guerre en Ukraine: les pays «inamicaux» devront avoir des comptes en roubles pour avoir du gaz, déclare Poutine - Regarder sur Figaro Live

        Ancienne de la BBC et du site indépendant Meduza, Farida Roustamova n’a, elle non plus, rien d’une partisane du pouvoir. Dans l’enquête qu’elle vient de publier sur son site (Faridaily), cette journaliste russe bien renseignée montre que les sanctions internationales ont conduit les élites à resserrer les rangs autour du chef du Kremlin - jusqu’à présent tout au moins. Dans les hautes sphères, aucune défection notable n’a été signalée, hormis celle de l’impopulaire Anatoli Tchoubaïs, héraut de la politique de privatisations des années 1990. Placés sous sanctions, certains oligarques ont bien réclamé la fin des hostilités en Ukraine, mais en prenant garde de ne pas s’en prendre au président russe.

        À lire aussiLes oligarques russes sommés de faire allégeance à Vladimir Poutine

        «Les sanctions personnelles ont rendu un grand service à Poutine en cimentant les élites et en les transformant en un monolithe virtuel, ce qu’il n’avait pas pu faire depuis des années», écrit Farida Roustamova, citant des sources dans l’appareil d’État. «Tous ceux qui pensaient à une autre existence ont compris que pour les dix ou quinze années à venir leur vie sera centrée sur la Russie, leurs enfants étudieront en Russie, leurs familles vivront en Russie. Ces gens se sentent offensés, ils ne renverseront personne mais ils construiront leur vie ici», ajoute la journaliste russe, qui elle-même a quitté le pays. S’adapter: tel est le maître-mot pour comprendre le comportement des Russes depuis un siècle et même au-delà.

        Pour l’avenir, il faudra tenter de déceler si des fissures apparaissent malgré tout dans l’édifice du pouvoir. Tôt ou tard, l’«opération militaire spéciale» prendra fin. Cette perspective serait déjà prise en compte par l’administration présidentielle russe qui craint qu’un éventuel cessez-le-feu affecte la cote de popularité de Vladimir Poutine. C’est du moins ce qu’indique le site Meduza, selon lequel le Kremlin consulterait à ce propos des analystes politiques proches du gouvernement pour réfléchir à un nouveau narratif patriotique. «Les citoyens ont été surchauffés par la propagande. Supposons que l’on s’arrête au Donbass (région située à l’est de l’Ukraine, NDLR), que devient alors la lutte contre les “nazis”? On ne se bat plus contre eux?», s’interroge l’un de ces experts, cité par Meduza. «Les gens se poseront des questions: à quoi cela aura-t-il servi? Pourquoi Kiev, la capitale, n’a pas été prise? Les sanctions n’ont pas été levées, pourquoi devons-nous en supporter le poids?», poursuit ce même analyste politique qui campe sur les rives du pouvoir. Selon lui, répondre à ces questions sera nécessaire: «C’est un vide qui devra être comblé afin qu’il ne soit pas rempli par quelqu’un d’autre.»À VOIR AUSSI - Guerre en Ukraine: pour les Américains, ses conseillers ont trop peur de Poutine pour lui dire la vérité

        Guerre en Ukraine: pour les Américains, ses conseillers ont trop peur de Poutine pour lui dire la vérité - Regarder sur Figaro Live

        En Hongrie, au cœur de la révolution conservatrice

        ENQUÊTE - Le dirigeant souverainiste hongrois Viktor Orban a remporté le 3 avril une quatrième victoire d’affilée, bien plus facilement que prévu, à l’issue de législatives à l’ombre de la guerre en Ukraine. L’occasion d’explorer le laboratoire politique qu’est devenue en douze ans la Hongrie du premier ministre nationaliste et conservateur.

        Renaud Girard: «Le recentrage diplomatique de la Turquie»

        CHRONIQUE - Lui-même dirigeant autoritaire embarquant volontiers son pays dans des aventures militaires, Recep Tayyip Erdogan a su revenir à une politique internationale équilibrée. Dont il tire profit.

        Guerre en Ukraine: «L’effet domino»

        L’éditorial du Figaro, par Yves Thréard.

        France24 - Monde

        Au Mali, la junte protège ses soldats à tout prix

        Publié le : 01/04/2022 - 15:07

        David RICH Suivre

        Alors que les soldats français de Barkhane quittent le Mali, la junte au pouvoir multiplie ces dernières semaines les déclarations sur les avancées militaires contre les groupes jihadistes. Dans le même temps, les accusations d’exactions à l'encontre de ses soldats se multiplient.    

        "La présence de Wagner au Mali c’est quoi ? Des exactions et la limitation des libertés publiques". Interviewé sur France 24 mercredi 30 mars, le ministre français des Affaires étrangères Jean Yves le Drian a, de nouveau, fustigé la présence de miliciens russes du groupe Wagner au Mali auprès des forces nationales, et dont la junte au pouvoir est selon lui l’"otage".  

        Ces derniers mois en effet, des témoignages relayés par plusieurs médias, dont RFI et France 24, ainsi que l’organisation humanitaire Human Rights Watch, accusent l’armée malienne, ainsi que des combattants blancs, soupçonnés d’appartenir au groupe russe Wagner, d’exactions commises contre des civils dans plusieurs régions du Mali. Ce serait actuellement le cas à Moura, village du centre du pays, dans la région de Mopti, assiégé par l'armée et des combattants russes. Des accusations en nombre, jugées "préoccupantes" par l’ONU mais rejetées par la junte, qui nie toute présence de miliciens russes et dénonce une tentative de déstabilisation des forces armées maliennes (FAMa).   

        Haro sur les médias français  

        Le 16 mars, dans un communiqué, la junte malienne annonce la suspension de France 24 et RFI, accusés de "fausses allégations" d'exactions commises par l'armée malienne. Une décision qui fait suite à la publication par RFI d’un reportage en deux parties contenant des témoignages de civils narrant des pillages et exécutions sommaires commises par les soldats maliens, parfois accompagnés de blancs, non francophones, suspectés d’appartenir à Wagner.     

        Dénonçant "la volonté criminelle de journalistes" visant à "semer la haine", la junte oppose un rejet catégorique à "ces allégations contre les vaillantes FAMa". Le communiqué précise qu’il est désormais interdit aux médias maliens de publier ou partager des contenus des deux médias français, qui appartiennent au même groupe.   

        Un mois plus tôt un autre media français avait été visé par la junte, Jeune Afrique, dont l’envoyé spécial Benjamin Roger avait été arrêté, le 6 février, puis expulsé moins de 24 h après son arrivée sur le sol malien. Lui aussi travaillait sur le rôle des miliciens de Wagner auprès des forces maliennes. Son enquête, publié le 18 février, se fait l’écho de leurs méthodes "brutales" et "expéditives" sur le terrain qui ont "tendance à désinhiber" les FAMa.     

        Pourtant, depuis les premières rumeurs de la signature d'un contrat entre la junte malienne et la milice Wagner, rapportées en septembre 2021 par Reuters, Bamako nie farouchement toute présence de mercenaires russes sur son sol. Seul des instructeurs russes sont présents au Mali et ces derniers ne participent aucunement aux combats, insiste Bamako.  

        Un "complot" pour "discréditer l’armée"  

        Interviewé sur RFI le 17 février, Fousseynou Ouattara, le vice-président de la commission Défense du Conseil national de transition (CNT), fustige une "manipulation pure et simple" orchestrée de toute pièce pour décrédibiliser l’armée malienne. "Est-ce que vous avez le nom des Maliens qui témoignent de cela ? Vous savez dans certains villages, la situation est telle que si vous donnez de l’argent à un Malien, un pauvre qui souffre, il vous dira tout ce que vous voulez" assène-t-il au micro de David Baché. 

        💬 🇲🇱 Accusations d’exactions : «un complot pour cacher les succès de l’armée malienne» estime Fousseynou Ouattara le vice-président de la commission Défense du Conseil national de transition (CNT) du #Mali. 🎙 D. Baché #RFImatin 👇 pic.twitter.com/NzEGYGvJaQ

        March 17, 2022

        De son côté, l’organisation humanitaire Human Rights Watch (HRW) a publié, le 15 février, un rapport documentant la mort de 107 civils dans le centre et le sud-ouest du Mali, depuis décembre 2021, "dont au moins 71 impliqueraient des membres des forces gouvernementales". À nouveau, l’implication de "soldats blancs" parlant une langue inconnue y est rapportée. 

        Dans une réponse datée du 14 mars, le ministère de la Défense malien revient point par point sur les exactions documentées par l’ONG. "La lutte contre l’impunité demeure aujourd’hui une priorité pour le commandement militaire" déclare-t-il avant de se livrer à une attaque en règle contre le rapport d’ Human Rights  : "Ces allégations sont très souvent tendancieuses, non recoupées, rapportés selon des témoignages non contradictoires et ne s’appuyant sur aucune preuve tangible". 

        "Le cancer de l’impunité" 

        Après la publication du rapport de HRW, plusieurs enquêtes ont été ouvertes, selon les autorités maliennes, pour faire la lumière sur les accusations d’exécutions extrajudiciaires, de disparitions forcées ou involontaires et de représailles contre des civils. Une initiative saluée par Alioune Tine, expert indépendant de la situation des droits de l’Homme au Mali auprès des Nations unies, qui met néanmoins en garde le gouvernement malien, dans son dernier rapport présenté cette semaine à Genève.

        "Je tiens à souligner que la pratique consistant à réfuter en bloc les allégations de violations des droits de l’Homme avant même d’avoir mené des enquêtes, risque de faire peser le doute sur l’engagement international des autorités maliennes en matière de droits de l’Homme et leur volonté politique de lutter contre le cancer de l’impunité" souligne-t-il. 

        Selon l’expert des Nations unies, cette approche "risque de faire croire aux potentiels violateurs des droits humains que l’Etat malien les protège" et pourrait être instrumentalisée par les groupes armés pour se présenter auprès du peuple comme une "solution de substitution crédible à la défaillance de l’Etat". 

        Depuis les publications de RFI et HRW, d’autres accusations ont fait surface. À Ansongo, dans le nord-est du Mali, l’armée se voit accusée d’avoir exécuté, le 26 mars, un groupe de civils fuyant les attaques de L'État islamique dans le Grand Sahara (EIGS). 

        De son côté, la junte malienne préfère mettre l’accent sur la montée en puissance des FAMa. "Aujourd’hui nous pouvons dire avec fierté que notre Armée nationale est capable d’opérer en toute autonomie sans demander de l’aide à qui que ce soit", a insisté le ministre de la Défense, le colonel Sadio Camara, le 30 mars depuis l’aéroport Modibo Keïta près de Bamako, exhibant fièrement de nouveaux équipements militaires, dont des hélicoptères de combat et des radars dernière génération, en provenance de Russie. 

        Un premier lot de matériels militaire a été réceptionné, le 30 mars 2022 par le Ministre de la Défense et des Anciens Combattants, le Colonel Sadio Camara à l’aéroport international Président Modibo Keita Bamako-Sénou.Lire tout l'article à ce lien : https://t.co/NoL3UGwhek pic.twitter.com/UAys3oFUao

        March 30, 2022

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        Près de 600 civils ont été tués au Mali en 2021 selon la Minusma

        Décryptage

        Violences au Mali : les raisons de la montée en puissance de l'organisation État islamique au Sahel

        La Cédéao maintient ses lourdes sanctions contre le Mali

        Le Figaro

        Washington interdit à la Russie de payer sa dette avec des dollars détenus dans des banques américaines

        La mesure vise à fragiliser le système financier russe et à rapprocher la Russie d'un défaut de paiement.

        Les États-Unis n'autorisent plus la Russie à rembourser sa dette avec des dollars détenus dans des banques américaines à partir de mardi, renforçant la pression et faisant croître le risque d'un défaut de paiement russe.

        À lire aussiLa Banque centrale russe suspend l'achat d'or pour laisser la priorité aux particuliers

        Moscou «doit choisir entre vider ses réserves de dollars restantes ou (utiliser) de nouveaux revenus entrants, ou faire défaut», a indiqué à l'AFP un porte-parole du Trésor américain. Washington prend cette mesure alors qu'«aujourd'hui est la date limite pour que la Russie effectue un autre paiement de la dette», a précisé le ministère.

        Le Trésor précise que «cela épuisera davantage les ressources que Poutine utilise pour poursuivre sa guerre contre l'Ukraine et entraînera plus d'incertitude et de défis pour le système financier» russe. Les dirigeants des pays du G7 et de l'Union européenne ont pris de nouvelles mesures le 24 mars pour continuer à empêcher la Banque centrale russe d'utiliser ses réserves internationales, y compris en or, afin de bloquer le financement de la guerre.

        «Parmi les plus de 700 sanctions que nous avons imposées, l'une des actions les plus puissantes a été nos sanctions contre la Banque centrale de Russie», a encore souligné le porte-parole du Trésor. Auparavant déjà, les sanctions occidentales prises en représailles à l'invasion russe de l'Ukraine avaient gelé la partie des réserves russes détenues à l'étranger, environ 300 milliards de dollars.

        À lire aussiDépart de Russie: les entreprises françaises dans l’impasse

        Ces sanctions font craindre que Moscou ne soit plus en mesure de rembourser et soit donc menacé d'un défaut de paiement. Les sanctions occidentales ont paralysé une partie du système bancaire et financier du pays et provoqué un effondrement du rouble. Un défaut de paiement coupe un État des marchés financiers et compromet son retour pour des années.

        À VOIR AUSSI - Ukraine: la nouvelle phase de l'offensive russe «pourrait durer des mois ou plus», selon Washington

        Guerre en Ukraine : Poutine menace de priver l'Europe de gaz dès vendredi

        La Russie exige des clients de Gazprom de payer leurs achats en roubles, à compter du 1er avril. Paris et Berlin refusent ce chantage.

        Gaz russe : pourquoi Vladimir Poutine demande-t-il à être payé en roubles ?

        DÉCRYPTAGE - Si elle est mise en œuvre, cette mesure remettra en cause les contrats gaziers conclus avec l'Europe.

        Après des années de folie dépensière, les milliardaires russes se font discrets en France

        ENQUÊTE - Yachts, jets privés, factures astronomiques... Avant la guerre en Ukraine, la clientèle russe représentait un marché majeur pour le secteur touristique et des services, que ce soit sur la Côte d'Azur ou à Courchevel.

        France24 - Monde

        Paris et Berlin expulsent des dizaines de diplomates russes

        Publié le : 04/04/2022 - 06:43Modifié le : 04/04/2022 - 21:30

        FRANCE 24 Suivre

        Le président ukrainien s'est rendu lundi à Boutcha, ville proche de Kiev, où l'armée russe est accusée d'avoir commis un "massacre" de civils. Les Européens discutent d'un alourdissement des sanctions contre Moscou, qui rejette "catégoriquement" les allégations de crimes de guerre. La France et l'Allemagne ont décidé d'expulser plusieurs dizaines de diplomates russes. Retrouvez le fil du 4 avril.

        •  3 h 04 : la Russie prévient de mesures "symétriques" après les expulsions de diplomates

        La Russie répondra de manière proportionnelle aux expulsions de ses diplomates ordonnées par un certain nombre de pays occidentaux, a déclaré l'ancien président du pays et directeur adjoint du conseil national de sécurité, Dmitri Medvedev.

        Dans un message sur Telegram, il a écrit que "tout le monde connaît la réponse : elle sera symétrique et destructrice pour les relations bilatérales". "Qui ont-ils puni ? En premier lieu, eux-mêmes".

        • 0 h 14 : Zelensky s'exprimera mardi devant le Conseil de sécurité de l'ONU

        Le président ukrainien a indiqué qu'il s'exprimerait mardi devant le Conseil de sécurité des Nations unies, après avoir déclaré qu'il était dans l'intérêt de Kiev qu'une enquête transparente soit ouverte sur l'assassinat de civils en Ukraine.

        Alors qu'au moins 300 civils ont été tués à Boutcha, où des fosses communes et des cadavres ont été découverts après que l'Ukraine a repris le contrôle de la ville aux troupes russes, il a dit s'attendre à ce que le bilan soit encore plus lourd à Bodoryanka et dans d'autres villes du pays.

        • 22 h 47 : une équipe de la Croix-Rouge retenue près de Marioupol

        Une équipe du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a été interceptée et retenue près de Marioupol, a-t-on appris lundi auprès d'un porte-parole de l'organisation humanitaire. L'équipe est retenue dans la "ville de Manhouch, à 20 km à l'ouest de Marioupol", a dit à Reuters Jason Straziuso.

        Irina Verechtchouk, la vice-Première ministre ukrainienne, a accusé "l'armée d'occupation" d'être responsable de cette situation, ce que le CICR n'a pas confirmé. Ce dernier précise toutefois qu'il ne s'agit pas d'une prise d'otage et que des discussions sont en cours pour obtenir la libération du personnel de la Croix-Rouge.

        • 21 h 16 : la Russie va désormais "concentrer son offensive" sur l'Est et certaines zones du Sud, selon Washington

        La Russie "est en train de repositionner ses forces pour concentrer son offensive sur l'est et des parties du sud de l'Ukraine", a assuré lundi le conseiller à la Sécurité nationale de la Maison Blanche, Jake Sullivan.

        "La Russie a essayé de soumettre toute l'Ukraine et a échoué. Désormais, elle va essayer de s'imposer dans certaines parties du pays", a-t-il jugé, estimant que cette nouvelle phase de l'offensive militaire russe "pourrait durer des mois ou plus".

        Washington a également annoncé que de nouvelles sanctions occidentales seront prises contre la Russie "cette semaine".

        • 21 h 08 : les habitants de Kiev ayant fui sont appelés à ne pas y retourner "pour le moment"

        Les habitants de Kiev ayant fui l'invasion russe sont appelés par le maire de la capitale ukrainienne, Vitali Klitschko, à ne pas y retourner avant "au moins une semaine", des bombardements russes pouvant encore, selon lui, s'y produire.

        "Nous n'excluons pas la possibilité de tirs de roquettes. Oui, notre défense anti-aérienne fonctionne parfaitement. Mais tout peut arriver. Je demande donc aux gens d'attendre pour le moment et de ne pas revenir", a-t-il dit dans un message sur Telegram.

        • 20 h 19 : la Russie soutient à Marioupol un maire autoproclamé

        À Marioupol, la Russie a apporté son soutien à un maire autoproclamé qui collabore avec les forces russes déployées dans certains quartiers de la ville, a déclaré lundi le conseil municipal dans un message en ligne.

        Port du sud-est de l'Ukraine, Marioupol est encerclé depuis les premiers jours de l'invasion russe lancée le 24 février mais l'armée russe n'est pour l'instant pas parvenue à en prendre le contrôle complet selon les autorités ukrainiennes.

        • 20 h 12 : les corps de cinq hommes avec les mains liées retrouvés dans une cave à Boutcha 

        Les corps de cinq hommes avec les mains liées ont été retrouvés dans la cave d'un sanatorium pour enfants à Boutcha, une ville près de Kiev reprise par les Ukrainiens aux Russes où des massacres ont été perpétrés, a annoncé lundi le bureau de la procureure générale d'Ukraine.

        Ces "civils non armés" dont les cadavres ont été mis au jour par les forces de l'ordre ont été "battus" avant d'être tués par des "soldats des forces armées de la Fédération de Russie", assure la même source sur Telegram. Des photos montrant ces corps accompagnent le communiqué.

        • 19 h 33 : après l'Allemagne, la France expulse à son tour plusieurs dizaines de diplomates russes

        La France va expulser "de nombreux" Russes bénéficiant du statut diplomatique, a annoncé lundi le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué. Selon une source proche du Quai d'Orsay, 35 diplomates seraient concernés.

        Pour le ministère des Affaires étrangères – qui précise que "cette action s'inscrit dans une démarche européenne" –, les activités des diplomates visés par ces mesures sont contraires aux intérêts de sécurité de la France.

        • 19 h 21 : la présidente du Parlement européen réclame des "embargos contraignants" sur les énergies russes

        La présidente du Parlement européen, Roberta Metsola, a appelé lundi les dirigeants des 27 à instaurer des "embargos contraignants" sur les importations énergétiques russes, et accusé la Russie d'avoir commis des "crimes de guerre" en Ukraine.

        "L'Europe doit accélérer sur sa politique de dépendance zéro vis-à-vis du Kremlin, se libérer des approvisionnements énergétiques russes, mettre en place des embargos contraignants et cesser de financer indirectement les bombes", a déclaré Roberta Metsola en ouverture de la session plénière du Parlement européen à Strasbourg.

        • 18 h 22 : l'Allemagne expulse 40 diplomates russes en poste à Berlin

        L'Allemagne a décidé d'expulser "un nombre élevé" de diplomates russes en poste à Berlin, en lien avec la guerre en Ukraine, a annoncé lundi la ministre des Affaires étrangères, Annalena Baerbock. Selon des informations de l'AFP, ce nombre s'élève à 40.

        La cheffe de la diplomatie a souligné que ces employés de l'ambassade de Russie constituaient "une menace pour ceux et celles qui cherchent une protection chez nous". L'Allemagne accueille plus de 300 000 réfugiés ukrainiens ayant fui les combats dans leur pays depuis le 24 février.

        • 16 h 43 : l'État allemand prend temporairement le contrôle de la filiale allemande de Gazprom 

        L'État allemand va prendre le contrôle temporaire de la filiale allemande du géant russe Gazprom, en raison de son "importance pour l'approvisionnement" en énergie de l'Allemagne, a annoncé le ministre de l'Économie, Robert Habeck.

        L'agence fédérale des réseaux va devenir jusqu'au 30 septembre l'administrateur de Gazprom Germania, dont Gazprom était l'unique propriétaire. Mais le groupe avait annoncé vendredi son "retrait" de cette filiale, sans immédiatement indiquer de repreneur, créant un flou sur l'avenir de l'entité en plein conflit autour du gaz russe.

        • 16 h 39 : Joe Biden veut un "procès pour crimes de guerre" après Boutcha

        Le président américain Joe Biden a une nouvelle fois qualifié Vladimir Poutine de criminel de guerre et s'est prononcé en faveur de l'organisation d'un procès pour crimes de guerre commis en Ukraine dans le cadre de l'offensive militaire de la Russie.

        "Nous devons rassembler les informations" et "nous devons avoir tous les détails" pour "avoir un procès pour crimes de guerre", a-t-il dit. Interrogé pour savoir s'il pensait qu'il s'agissait là d'un "génocide", il a répondu : "Non, je pense que c'est un crime de guerre."

        Le président américain a également assuré qu'il voulait prendre "des sanctions supplémentaires" contre la Russie.

        • 15 h 53 : l'UE veut aider l'Ukraine à recueillir des preuves sur d'éventuels crimes de guerre russes

        L'Union européenne est prête à envoyer des équipes d'enquêteurs en Ukraine pour aider au recueil de preuves sur les crimes de guerre dont les forces russes sont accusées dans la région de Kiev, a annoncé la présidente de la Commission européenne.

        "Les auteurs de ces crimes odieux ne doivent pas rester impunis. L'UE a mis en place une équipe d'enquête conjointe avec l'Ukraine pour recueillir des preuves et enquêter sur les crimes de guerre et les crimes contre l'humanité", a déclaré Ursula von der Leyen après un entretien avec le président ukrainien, Volodymyr Zelensky.

        • 15 h 52 : la Lituanie expulse l'ambassadeur de Russie

        La Lituanie a annoncé l'expulsion de l'ambassadeur de Russie. "En réponse à l'agression militaire de la Russie contre l'Ukraine souveraine et aux atrocités commises par les forces armées russes dans diverses villes ukrainiennes occupées, y compris l'horrible massacre de Boutcha, le gouvernement lituanien a décidé de réduire la représentation diplomatique et l'ambassadeur de la Fédération de Russie devra quitter la Lituanie", a déclaré à la presse le chef de la diplomatie lituanienne, Gabrielius Landsbergis.

        Russian ambassador was asked to leave Lithuania.Lithuanian ambassador in Ukraine is coming back to Kyiv. That is the 🇱🇹 decision made today.

        April 4, 2022
        • 15 h 39 : les États-Unis veulent faire suspendre la Russie du Conseil des droits de l'Homme de l'ONU

        Les États-Unis vont tenter d'obtenir la "suspension" de la Russie du Conseil des droits de l'Homme de l'ONU, en réponse notamment "aux images de Boutcha", ville ukrainienne où ont été retrouvés les cadavres de nombreux civils, a annoncé lundi l'ambassadrice américaine aux Nations unies.

        "Nous ne pouvons pas laisser un État membre qui est en train de saper tous les principes qui nous tiennent à cœur participer au Conseil des droits de l'Homme de l'ONU", a tweeté l'ambassadrice Linda Thomas-Greenfield.

        • 15 h 20 : la ville de Marioupol détruite à 90 %

        La ville portuaire assiégée de Marioupol dans le sud-est de l'Ukraine est détruite "à 90 %" et "40 % de ses infrastructures" sont "irrécupérables", a annoncé son maire, Vadim Boïtchenko.

        "La triste nouvelle est que 90 % des infrastructures de la ville sont détruites et 40 % d'entres elles sont irrécupérables", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse, précisant qu'"environ 130 000 habitants" y restaient toujours coincés.

        • 14 h 57 : le président Zelensky en déplacement à Boutcha

        Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'est rendu dans la ville de Boutcha, au nord-ouest de Kiev, où les forces russes sont accusées de "massacre".

        "Chaque jour, lorsque nos combattants entrent et reprennent des territoires, vous voyez ce qu'il se passe", a déclaré Volodymyr Zelensky à des médias dont l'AFP, en gilet pare-balles et accompagné de militaires ukrainiens, dans une rue de Boutcha dévastée par les combats. "Ce sont des crimes de guerre et ce sera reconnu par le monde comme un génocide", a-t-il dénoncé.

        • 13 h 06 : Berlin compte adopter de nouvelles sanctions dans les jours prochains

        L'Allemagne et ses partenaires internationaux vont convenir de sanctions supplémentaires contre la Russie dans les prochains jours, a déclaré un porte-parole du gouvernement fédéral, précisant que l'Union européenne resterait unie pour ces nouvelles mesures.

        "Nous prendrons de nouvelles mesures dans les jours à venir, en consultant d'abord nos alliés", a déclaré ce porte-parole, soulignant que le président russe Vladimir "Poutine et ses partisans ressentiront les conséquences de ces sanctions supplémentaires."

        • 13 h 01 : la haut-commissaire aux droits de l'Homme de l'ONU "horrifiée" par les images de Boutcha

        "Les informations qui se font jour de cette zone et ailleurs soulèvent des questions graves et inquiétantes sur de possibles crimes de guerre et atteintes graves au droit humanitaire international et des violations graves des droits de l'Homme", a souligné la haut-commissaire aux droits de l'Homme, Michelle Bachelet, dans un communiqué, appelant aussi "à préserver toutes les preuves".

        • 11 h 56 : Moscou rejette "catégoriquement" toutes les accusations sur les morts de Boutcha

        "Nous rejetons catégoriquement toutes les accusations", a indiqué le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, à la presse, assurant que les experts du ministère russe de la Défense avaient découvert des signes de "falsifications vidéo" et des "fakes" dans les images présentées par les autorités ukrainiennes comme preuves d'un massacre dont elles accusent la Russie.

        • 11 h 25 : l'UE évoque un "génocide" et discute de nouvelles sanctions contre Moscou

        Les Européens, révoltés par les images de dizaines de cadavres retrouvés dans les environs de Kiev, discutent d'un alourdissement des sanctions contre Moscou, accusé de "génocide" en Ukraine mais qui nie en bloc et dénonce une provocation.

        • 11 h 12 : Moscou va enquêter sur une "provocation" contre l'armée russe

        La Russie a annoncé lundi qu'elle allait enquêter sur une "provocation" visant à "discréditer" les forces russes en Ukraine, après la découverte d'un grand nombre de cadavres de civils à Boutcha, près de Kiev.

        Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a accusé dimanche la Russie de commettre un "génocide" en Ukraine, au lendemain de cette découverte.

        • 8 h 43 : Emmanuel Macron favorable à de nouvelles sanctions

        "Il y a des indices très clairs de crimes de guerre" dans la petite ville de Boutcha, et il est "à peu près établi que c'est l'armée russe" qui y était présente, a déclaré le président français sur la radio France Inter. Emmanuel Macron s'est dit "favorable" à ce que l'Union européenne décide de nouvelles sanctions vis-à-vis de la Russie, en évoquant le pétrole et le charbon, après la découverte de centaines de corps de civils dans la région de Kiev.

        • 8 h18 : "l'esprit de résistance" demeure à Kharkiv

        Bel exemple de résistance en Ukraine, un mariage a été célébré au milieu des ruines à Kharkiv, "où des bombes peuvent s'abattre à tout moment", comme l'explique Roméo Langlois, envoyé spécial de France 24. 

         

         

        • 8 h12 : image satellite de la fosse commune

         

         

        • 6 h 30 : vers de nouvelles sanctions contre Moscou

        Volodymyr Zelensky a fustigé les troupes russes composées, selon lui, de "meurtriers, tortionnaires, violeurs, pilleurs", après le massacre de civils mis au jour à Boutcha, près de Kiev, qui devrait entraîner cette semaine de nouvelles sanctions occidentales contre Moscou.

        Lesquelles ? Le chef de la diplomatie ukrainienne, Dmytro Kouleba, a cadré ses attentes dans un tweet : "J'exige de nouvelles sanctions dévastatrices du G7 MAINTENANT : embargo sur le pétrole, le gaz et le charbon, fermer tous les ports aux navires et marchandises russes, déconnecter toutes les banques russes de SWIFT".

        • 4 h 13 : V. Zelensky demande du soutien pour l'Ukraine dans une vidéo aux Grammy Awards

        Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, est apparu, dimanche soir, dans une vidéo diffusée lors de la cérémonie des Grammy Awards, la réunion annuelle de l'industrie musicale aux États-Unis, demandant au public et aux téléspectateurs de soutenir les Ukrainiens "de la manière que vous pouvez".

        "Qu'est-ce qui est à l'opposé de la musique ? Le silence des villes en ruines et des personnes tuées", a-t-il dit. "Remplissez le silence avec votre musique. Remplissez-le aujourd'hui, pour raconter notre histoire (...) Tout, mais pas le silence."

        Here is Ukrainian President Volodymyr Zelenskyy's pre-taped speech at the #Grammys, introducing a performance for Ukraine from John Legend: "Our musicians wear body armor instead of tuxedos. They sing to the wounded in hospitals." https://t.co/rjX2S54hkr pic.twitter.com/43fcZTrjQK

        April 4, 2022

        Avec AFP et Reuters

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        En images : après le retrait russe, des localités du nord de l'Ukraine en ruine

        LE FIL DU 3 AVRIL

        Volodymyr Zelensky accuse les dirigeants russes de "meurtres" et de "tortures" à Boutcha

        LE FIL DU 2 AVRIL

        L'Ukraine affirme avoir repris le contrôle de toute la région de Kiev

        France24 - Monde

        Pakistan : la popularité effilochée d’Imran Khan le pousse à jouer son va-tout

        Publié le : 04/04/2022 - 19:10

        Bahar MAKOOI Suivre Sonia GHEZALI

        Ancienne vedette de cricket, le Premier ministre pakistanais Imran Khan a vu sa popularité s’écrouler en quelques années. Il est désormais fragilisé par une mauvaise gestion économique et lâché par l’armée. Son recours à des législatives anticipées est une manœuvre politique désespérée pour rester au pouvoir.

        Imran Khan tente le tout pour le tout, quitte à passer pour un mauvais joueur. L’ancienne star du cricket, devenue Premier ministre du Pakistan en 2018, a mis en place un habile stratagème qui lui a permis d'éviter in extremis, dimanche 3 avril, le vote d'une motion de censure de l’opposition à son encontre.

        Sentant le vent tourner, le dirigeant pakistanais a obtenu de son allié, le président Arif Alvi, qu'il prononce la dissolution de l’Assemblée nationale, ce qui a entraîné la convocation de législatives anticipées sous 90 jours.

        Alors que les parlementaires s’apprêtaient à prendre place dans l’hémicycle pour entamer la procédure de destitution, le Premier ministre a pris les députés de court, apparaissant à la télévision pour annoncer la dissolution de leur organe. Quasi simultanément, le vice-président du Parlement, Qasim Suri, un fidèle d’Imran Khan, a refusé de soumettre la motion de censure au vote, au prétexte qu'elle était le produit d'une "ingérence étrangère" prétendue des États-Unis.

        Saisie par l’opposition, la Cour suprême doit statuer mardi sur la légalité de ce refus de soumettre dimanche la motion de censure au vote.

        Imran Khan sait qu’il joue là ses ultimes atouts dans ce qui pourrait être son dernier match politique. Aussi, cet ancien sportif d’exception cherche à gagner du temps et espère retrouver sa légitimité grâce aux urnes. Toutefois, l’opération est périlleuse, car le héros national du cricket a rongé toute sa cote de popularité.

        Des promesses économiques non tenues

        Son parti, le Pakistan Tehreek-e-Insaf (PTI), qu’il a contribué à fonder en 1996, lui reste fidèle. Tout comme ses alliés placés à des postes clefs du pouvoir, tel que le très honorifique président de la République, Arif Alvi, qui a prononcé la dissolution de l’Assemblée, ou encore le vice-président de la chambre, Qasim Suri. Cependant, le Premier ministre compte de plus en plus d’adversaires, dont une partie des militaires pakistanais qui avaient soutenu son accession au pouvoir.

        L'ancien joueur de cricket a longtemps joui d'une réelle popularité mais celle-ci s’est s'effilochée en raison d'une situation économique très dégradée, avec une inflation galopante, une roupie faible et une dette écrasante.

        Imran Khan est arrivé au pouvoir en 2018, après la victoire aux législatives du PTI, sur des promesses populistes mêlant réformes sociales, conservatisme religieux et lutte contre la corruption. Comme chef du gouvernement, il a d'abord capitalisé sur son image d'incorruptible et la lassitude de la société à l'égard des partis traditionnels, qui ont monopolisé le pouvoir pendant des décennies avec l'armée.

        Pendant la pandémie de Covid-19, son choix de ne pas imposer de confinement national, qui aurait "fait mourir de faim" les gens, s'est révélé populaire et gagnant. Les 220 millions de Pakistanais, majoritairement très jeunes, ont été largement épargnés (30 000 morts).

        Mais, même s'il avait hérité de finances sinistrées, la conjoncture économique et ses mauvais choix ont fini par le rattraper, le tassement de sa cote de popularité ces derniers mois incitant ses alliés au sein de la coalition au pouvoir à se rapprocher de l'opposition pour tenter de le pousser vers la sortie.

        En cause, notamment, une série de mesures mettant fin à des exonérations de taxes sur les produits du quotidien, adoptées par son gouvernement, afin d'obtenir un prêt du FMI.

        Dans la rue, les mécontentements se font eux aussi entendre. "Lorsque le gouvernement du PTI est arrivé au pouvoir, il a fait beaucoup de promesses, mais il n’a pu en tenir aucune. Ils n’ont pas pu contrôler l’inflation. Ils n’ont aucune stratégie. Maintenant, la situation est si mauvaise que je ne pense pas que les prochains puissent être capables de faire quelque chose pour l’améliorer", s’insurge un jeune Pakistanais déçu, au micro de la correspondante de France 24 à Islamabad.

        L’ancien play-boy devenu soutien des radicaux

        Souvent accusé d'avoir restreint l'espace d'expression de la presse, Imran Khan a aussi suscité l'indignation des organisations féministes en établissant plusieurs fois un lien entre le viol et la manière de s'habiller des femmes, dans un pays où les violences sexuelles sont courantes.

        Ce fils d'une riche famille de Lahore, diplômé d'Oxford, marié trois fois après avoir entretenu pendant sa carrière sportive une réputation de play-boy habitué aux boîtes de nuit les plus sélectes de Londres, s'est aussi vu reprocher sa complaisance envers les religieux radicaux.

        Imran khan on his wedding day with beautiful @Jemima_Khan looking amazingly handsome pic.twitter.com/w4CJm46BKV

        November 4, 2014

        L’homme a beaucoup changé. En 1995, il épousait Jemima Goldsmith, une riche héritière anglaise, amie de Lady Diana. Son mariage était couvert par la presse people du monde entier. Vingt ans plus tard, en 2018, marié en troisièmes noces, il pose avec sa nouvelle épouse Bushra Bibi, issue d'une famille religieuse. Signe de conservatisme au Pakistan, un voile rouge dissimule le visage de la femme. Une évolution qui laisse apparaître son conservatisme grandissant.

        #PTI confirms @ImranKhanPTI wedding . Congrats pic.twitter.com/vj9rI7f0q6

        February 18, 2018

        L’ancien jet-setteur de 69 ans s’affiche désormais de plus en plus souvent le chapelet à la main et défend avec véhémence la controversée loi sur le blasphème.

        En novembre, son gouvernement a d’ailleurs levé l'interdiction pesant sur le Tehreek-e-Labbaik Pakistan (TLP), décrétée en avril après de violentes manifestations antifrançaises organisées par ce parti islamiste, qui dénonçait le soutien apporté par la France au droit de caricaturer, notamment le prophète Mahomet.

        "Taliban Khan"

        Ses détracteurs vont même jusqu’à le surnommer "Taliban Khan", l’attaquant pour n'avoir jamais cessé de prôner le dialogue avec les groupes insurgés violents liés aux Taliban.

        D’autant que la prise du pouvoir par les Taliban en Afghanistan à la mi-août a contribué à détériorer la sécurité au Pakistan. Après plusieurs années d'un calme relatif, les attentats ont repris de plus belle depuis août, menés par les Taliban pakistanais du Tehreek-e-Taliban Pakistan (TTP), la branche régionale du groupe État islamique (EI-K), ou des groupes séparatistes baloutches, malgré les assurances de Kaboul que le sol afghan ne serait pas utilisé à de telles fins.

        Des dizaines de personnes ont été tuée dans un attentat suicide le 4 mars lors de la prière dans une mosquée chiite de Peshawar, faisant de cette attaque la plus meurtrière qu'ait connu le pays depuis 2018.

        L'armée en désaccord avec la politique étrangère

        Les efforts d’Imran Khan pour positionner le Pakistan en acteur régional incontournable n'ont guère porté non plus. Les liens avec Washington et les pays européens se sont distendus, notamment sous l'effet de ses positions anti-américaines et de ses diatribes contre l'islamophobie, déguisée à ses yeux, en Occident, sous les traits de la liberté d'expression.

        Islamabad s'est encore plus rapproché de la Chine. Et la visite officielle à Moscou d'Imran Khan le jour même du déclenchement de la guerre en Ukraine lui a valu nombre de moqueries.

        Une politique étrangère qui n’est pas du goût des militaires tout puissants dans ce pays. Les déclarations du chef de l’armée, le général Qamar Javed Bajwa, sont venues calmer à plusieurs reprises l’ardeur des propos du Premier ministre.

        Le dernier rappel à l’ordre ne s’est pas fait attendre, samedi, quelques heures à peine après que le Premier ministre a accusé les États-Unis d’avoir fomenté la motion de censure à son égard. "Nous partageons une longue histoire d'excellentes relations stratégiques avec les États-Unis, qui restent notre premier marché à l'export", a immédiatement fait savoir le général Qamar Javed Bajwa, preuve qu’un froid s’est installé entre les deux hommes. Une chose est sûre : les militaires pakistanais ne viendront pas sauver l’ancien héros national s’il venait à perdre son dernier match.

        Imran Khan conserve pour l’instant son poste de Premier ministre pour une période de quinze jours environ, le temps qu’un gouvernement intérimaire soit mis en place.

        Avec AFP

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        Pakistan : la stratégie du "bon et mauvais Taliban" se retourne contre Islamabad

        Pakistan : le Premier ministre Imran Khan en sursis après la défection de son principal allié

        Pakistan : le Premier ministre échappe à une motion de censure, l'Assemblée nationale dissoute

        Le Figaro

        Avons-nous besoin d'admirer les autres ?

        PSYCHOLOGIE - Accorder son admiration à quelqu'un, c'est se donner une chance d'être porté par ses aptitudes ou ses valeurs morales. À condition de ne pas tomber dans l'idolâtrie.

        On ne choisit pas réellement d'admirer. Cet affect peut nous cueillir à la vue de manifestants pacifiques affrontant une violente répression, à la lecture d'un article sur un succès extraordinaire. Parfois, il s'installe avec le temps, au contact d'un proche ou à force de fréquenter de loin une personnalité parée de toutes les qualités. Se pose alors une question : l'expérience de l'admiration est-elle superflue, ou nécessaire pour apprendre des personnes admirées et progresser dans nos actions ?

        Lire le dossierNos conseils psychologie au quotidien

        Philosophes et écrivains y ont apporté des réponses diverses, oscillant entre revendication d'une admiration qui nous élèverait et rejet d'un sentiment qui pousserait à une dangereuse soumission. Dans le champ de la psychologie, cette émotion n'est que partiellement étudiée. « Les recherches sur l'admiration mettent surtout en avant les notions d'ego et d'estime de soi, constate Fabien Fenouillet, professeur de psychologie positive des apprentissages. L'accent est mis sur les personnes qui cherchent à se montrer admirables et à subjuguer les autres pour les tenir sous leur emprise, plutôt que sur celles qui admirent. »

        Les autres sont une source d'inspiration, de compétences et de motivation. Assister aux efforts persévérants, et aux succès, de quelqu'un qui nous ressemble augmente nos croyances en notre propre efficacité

        Jacques Lecomte, psychologue et président d'honneur de l'Association française et francophone de psychologie positive, distingue tout de même deux formes d'admiration permettant d'esquisser des réponses sur ses bienfaits. « Nous pouvons admirer une personne pour ses compétences pratiques en fonction de nos centres d'intérêt, explique-t-il. Cela provoque un travail sur soi. Le désir d'arriver au même niveau que la personne admirée, en l'imitant, va entraîner une amélioration de nos propres compétences dans le domaine. » L'apprentissage résultant de l'imitation d'un pair est d'ailleurs une des façons par lesquels il est possible de développer son sentiment d'efficacité personnelle, selon la théorie de l'apprentissage social développée dans les années 1980 par le psychologue Albert Bandura. « Les autres sont une source d'inspiration, de compétences et de motivation. Assister aux efforts persévérants, et aux succès, de quelqu'un qui nous ressemble augmente nos croyances en notre propre efficacité. De même, les échecs d'un pair peuvent distiller des doutes sur sa propre efficacité », expliquait le Canadien dans un entretien publié en 2020 dans la revue Sciences Humaines. D'où l'on comprend qu'admirer Gabriella Papadakis et Guillaume Cizeron peut aider de jeunes patineurs et patineuses à progresser et à se dépasser, mais risque peut-être de décourager l'amateur qui a passé l'âge de concourir aux championnats du monde…

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        Et puis il y a l'admiration que l'on porte aux personnes qui incarnent des qualités morales proches des nôtres : courage, abnégation, endurance, originalité, etc. « Le psychologue social et professeur d'éthique américain Jonathan Haidt s'est intéressé un temps au dégoût sous toutes ces formes, y compris moral, relate Jacques Lecomte. Puis il a voulu comprendre le contraire, qu'il a qualifié d'élévation. Pour ma part, j'utilise le terme d'inspiration. Cette forme d'admiration nous bouscule psychiquement et génère des comportements. Il est étonnant que cela soit si peu étudié alors que l'admiration portée à une personne peut déterminer une vie entière, surtout chez les jeunes. »

        Il faut demeurer lucide. Qui est parfait ? Personne

        S'inspirer d'une grand-mère résistante ou d'un professeur qui incarne des valeurs d'écoute et d'empathie, bref de personnes proches de nous, semble on ne peut plus logique. Mais admirer des personnalités dont nous ne savons en réalité que peu de choses, n'est-ce pas prendre le risque d'être terriblement déçu lorsqu'un aspect peu reluisant ou répréhensible de leur vie est découvert ? «Cela a été étudié dans le cas de Michael Jackson, relate Jacques Lecomte. Celles et ceux qui admiraient ses compétences musicales ont continué d'être fans de lui après qu'on a révélé ses agressions sexuelles sur de jeunes garçons. C'est le résultat d'un besoin de réduction de la dissonance cognitive. Confronté à deux éléments de connaissance contradictoires - une star admirable pour sa musique mais coupable de faits moralement répréhensibles - on trouve des justifications erronées à son attitude : les juges l'ont piégé, il a été battu étant enfant… Si l'admiration portée à une personnalité est uniquement morale, il est plus compliqué de réduire cette dissonance et on peut être amené à l'exclure de son univers. ».

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        Malgré tout, le psychologue pense que « le sentiment d'élévation est souvent plus élevé lorsqu'il se porte sur une personne inconnue car ses actes apparaissent comme plus remarquables. Il faut simplement demeurer lucide. Qui est parfait ? Personne. » L'admiration a probablement de beaux jours devant elle. Il suffit de penser au nombre de citoyens ordinaires qui ont décidé de se battre pour l'indépendance de l'Ukraine, portés par la personnalité d'un président tout à la fois lointain et proche d'eux.

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        France24 - Monde

        Covid-19 : la Chine organise à Shanghai le plus important confinement depuis celui de Wuhan

        Publié le : 04/04/2022 - 18:21

        Sébastian SEIBT Suivre Lou KISIELA

        Depuis vendredi, plus de 26 millions d’habitants ont l’interdiction de sortir de chez eux à Shanghai. Un confinement massif qui rappelle celui organisé à Wuhan au début de l’épidémie de Covid-19. Un expatrié français présent sur place témoigne auprès de France 24.

        Les rues sont quasi désertes. "Il y a seulement quelques voitures de police et des camions de livraison qui circulent encore", raconte à France 24 Éric*, un Français expatrié à Shanghai, confiné dans son appartement depuis vendredi 1er avril.

        Ce week-end, Shanghai, l’un des principaux poumons économiques de la Chine, a étendu à l’ensemble de ses 26 millions d’habitants l’interdiction de sortir de chez eux. Y compris dans le quartier de Xuhui, qui se trouve à l’ouest du fleuve Huangpu et où habite Éric. Auparavant, seule la moitié de la ville à l’est de ce cours d’eau était touchée, depuis le 28 mars, par ces mesures de lutte contre la propagation de la souche Omicron du virus Sars-CoV-2.

        Premier confinement à Shanghai

        La Chine n’avait pas eu à prendre des mesures de confinement d’une telle ampleur depuis l’effort initial au printemps 2020 pour éradiquer le Covid-19 de Wuhan, la ville où le virus a été identifié en premier.

        Les images de soldats appelés en renfort pour faire respecter les mesures de confinement, de centaines de volontaires vêtus de combinaisons médicales qui font passer des tests PCR à la chaîne évoquent aussi ces premiers temps de la lutte contre le Covid-19 en Chine.

        Vu de l’Occident, où l’impression d’une fin de pandémie commence à s’installer alors que les pays relâchent la pression sanitaire les uns après les autres, ces clichés sont surtout un rappel que le virus continue à circuler.

        >> À lire aussi : "Covid-19 : la fin des restrictions sanitaires arrive-t-elle trop tôt en France ?"

        En Chine, plus de 13 000 nouveaux cas de contamination ont été enregistrés dimanche 3 avril. Une incidence qui peut paraître ridicule comparée à certains pays européens comme la France, qui connaît près de 130 000 nouveaux cas par jour. Mais pour Pékin, qui se targue d’avoir appliqué avec succès une politique du "zéro Covid" – éradication du virus plutôt que contrôle de sa propagation –, c’est beaucoup trop.

        Sur le total des contaminations en Chine, plus de 8 000 ont été comptabilisées à Shanghai. Une mauvaise nouvelle de plus pour le gouvernement chinois car jusqu’à présent, "la ville avait fait figure d’exception après avoir traversé la pandémie sans être frappée de mesures particulières de restriction à la circulation", rappelle Éric.

        Les autorités avaient réussi à appliquer une politique d’éradication des foyers d’infection qui s’était avérée très efficace jusqu’alors. Dès qu’un cas de contamination était identifié, les autorités mettaient toute la résidence où le patient habitait en quarantaine. Et à Shanghai, "une résidence peut avoir la taille d’une petite commune en France", précise Éric, qui vit dans une résidence comptant environ 4 000 habitants.

        Achats groupés sur Internet

        Mais le variant Omicron a eu raison de ce dispositif. Les autorités sanitaires ont reconnu, dimanche 27 mars, avoir été débordées par cette mutation du virus, bien plus contagieuse que la souche originelle du Sars-CoV-2.

        La solution initiale avait été de confiner la partie orientale de la ville d’abord puis, cinq jours plus tard, d’y lever les restrictions et de les imposer à la partie ouest. C’était pour les autorités locales une manière de tenter de minimiser l’impact économique de ce confinement strict. Shanghai est non seulement le centre financier de la Chine – sa Bourse est la deuxième plus importante après celle de Hong Kong – mais son port est aussi le plus important au monde. À lui seul, il assure près de 20 % de l’ensemble des importations et exportations de la Chine.

        Mais ce plan ne s’est pas déroulé sans accrocs. La propagation du virus n’a pas pu être arrêtée à l’est du fleuve Huangpu en fin de semaine dernière, obligeant les autorités à opter pour un confinement total de la ville, qui risque d’être coûteux.

        >> À lire aussi : "La stratégie 'zéro Covid' de la Chine, une nécessité politique et sanitaire"

        Pour la population, "c’est surtout le sentiment d’incertitude quant à l’évolution de la situation qui prédomine", affirme Éric. Les habitants de Shanghai ont dévalisé les étals des magasins au cas où… et "une partie des applications de livraison de nourriture à domicile ne fonctionne plus, faute de produits", reconnaît l’expatrié français.

        Dans sa résidence, "nous avons effectué des achats groupés sur les applications qui marchent encore", raconte-t-il. Une équipe de volontaires descend ensuite récupérer les victuailles et se charge de distribuer les denrées à tous les habitants.

        Cette entraide pour les achats groupés n’est pas unique à la résidence d’Éric. Elle a d’ailleurs donné lieu à des abus dans certains quartiers, surtout les plus huppés, où les habitants ont littéralement dévalisé les stocks des services de livraison de nourriture, souligne le Financial Times.

        La solidarité ne se limite pas aux courses. Certaines applications, comme le service de messagerie WeChat, ont permis aux habitants de la ville de pallier certaines lacunes des autorités.

        Autorités débordées

        C’est notamment ce qui s’est passé pour les services médicaux. "Nous n’avons pas réussi à offrir les garanties suffisantes pour le bien-être de tous", avait déploré Ma Chunlei, secrétaire général du gouvernement local de Shanghai, jeudi 31 mars. Une manière de reconnaître que la population ne savait pas, par exemple, quels hôpitaux ou cliniques continuaient à accueillir des patients durant cette période de confinement, raconte le South China Morning Post.

        Très vite un groupe d’étudiants en médecine a établi des listes, mises à jour presque en temps réel, des disponibilités dans les différents établissements pour ceux qui ont des urgences de santé nécessitant de se déplacer dans un hôpital malgré le confinement. "WeChat est devenu un outil essentiel, ne serait-ce que pour rester correctement informé", reconnaît Éric.

        Mais ces initiatives privées ne peuvent pas résoudre tous les problèmes engendrés par ce confinement de 26 millions de personnes et la multiplication des contaminations. Les autorités ont ainsi dû transformer des bâtiments publics en centres d’accueil d’urgence. C’est ainsi que les deux gigantesques centres d’exposition de la ville servent dorénavant à héberger une partie des personnes testées positives.

        Les autorités sanitaires de la ville ont aussi été vivement critiquées pour avoir décidé de séparer les enfants testés positifs de leurs parents, souligne Reuters. Des photos d’enfants en pleurs dans des centres médicaux – dont l’authenticité est contestée par les autorités de Shanghai – ont largement circulé sur des réseaux sociaux chinois comme Weibo.

        Ces clichés ont rapidement été censurés. Mais les autorités sanitaires ont confirmé qu'une politique de séparation des familles existait. "Si un des parents est également infecté, il pourra accompagner l'enfant et prendre soin de lui" dans un endroit dédié "où ils seront traités", a déclaré lundi Wu Qianyu, une responsable des services de santé municipaux. Mais "si les membres de la famille ne remplissent pas les conditions d'accompagnement", c'est-à-dire ne sont pas contaminés eux-mêmes, les enfants seront séparés de leurs parents, a-t-elle souligné devant la presse.

        L'existence de ces mesures contestées et la réaction des internautes démontrent que le prix à payer pour la politique de "zéro Covid" est élevée. Surtout pour faire face à un variant aussi contagieux qu'Omicron.

        * Le prénom a été modifié.

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        Chine : en plein rebond épidémique, Xi Jinping s'accroche à la stratégie "zéro Covid"

        PANDÉMIE ET CLIMAT

        En Chine, le confinement contre le Covid-19 responsable de pluies diluviennes ?

        À Shanghai, un confinement en deux temps face à la flambée du Covid-19

        Le Figaro

        Eva Longoria et son maillot une pièce couvrant, tendance phare de l'été 2022

        En vacances au Mexique, l'actrice de Desperate Housewives anticipe la tendance du maillot de bain sculptant, qui aura une place de choix lors de nos vacances estivales.

        Une sirène dans les eaux mexicaines. Cheveux mouillés, teint lumineux et maillot de bain sculptant … Eva Longoria a publié sur son compte Instagram, dimanche 3 avril, un cliché devant une cascade, non loin de la ville Mérida. Et il n'y a pas qu'en matière de vacances au soleil que l'ancienne actrice de Desperate Housewives, actuellement au Mexique avec son fils Santiago, semble avoir une longueur d'avance. Vêtue d’un maillot de bain blanc une pièce en nylon zippé jusqu'au cou, façon combinaison de surf, la productrice de Devious Maids arbore l’une des tendances printemps été qu’on pourra voir sur les plages cette année. Sculptant, versatile, car associable avec un short comme une paire de jeans, cette pièce avait également conquis par le passé Gisele Bündchen. En 2014, pour la campagne Chanel N°5, la top model brésilien avait en effet porté un maillot de bain similaire, noir et blanc, dont la glissière était ouverte jusqu’à la naissance de son décolleté. Dans les années 80, l’actrice jouant dans la série Drôle de dames, Farrah Fawcett était également une habituée de ces maillots de bain une pièce.

        A la pointe du maillot

        L’actrice, en Une du magazine Women's Health en février dernier, avait également revêtu d’autres modèles tout aussi tendance pour l’occasion. Bas de bikini coloré avec un haut crop top, ou encore maillot de bain une pièce asymétrique : tout un éventail de possibilités desquelles s'inspirer cet été.

        La «méthode sandwich », l'astuce de styliste imparable pour se mettre en valeur

        Une technique pour avoir une silhouette bien proportionnée et élégante ? C'est ce que nous propose une experte en mode britannique pour en finir avec les erreurs de style.

        Et si le jean skinny était une affaire de boomers?

        Après 20 ans de souveraineté absolue, le jean ultra-moulant est sur le déclin. Jean mom, taille haute, coupe droite... Face à lui, la concurrence tenace a fini par précipiter la chute de ses ventes. Mais pas son aura qui, elle, reste intacte auprès de ses adeptes.

        Seins nus sous une salopette, ventre à découvert sous une brassière... La grossesse en toute liberté de Lou Doillon

        Révélée le 18 mars, la seconde grossesse de Lou Doillon semble prendre un tournant aussi mode que libérateur.

        Le Figaro

        Avec Sacré bordel, Bigflo et Oli chantent leurs doutes et leur amour de la France avant la présidentielle

        Jean-Baptiste Garat

        Après deux années d'absence, les rappeurs toulousains font un retour fracassant avec une chanson qui interroge sur l'identité française en pleine campagne.

        «Il paraît qu'il y a le feu à la chapelle, le pays de Jeanne d'arc ou de Djamel. Il paraît qu'être aigri c'est notre fierté, qu'on est les rois de la liberté. Dans le grimoire, y'a les Gaulois, y'a les chevaliers, mais dans la cuisine, y'a ma grand-mère et ses tatouages berbères effacés.» Bigflo et Oli depuis longtemps savent ménager leurs surprises. Ils en ont réservé une, mardi, en publiant à midi un nouveau clip. Il s'appelle Sacré bordel, pour ne rien cacher ni du ton, ni de leurs intentions. «On voulait revenir avec une chanson forte de sens et importante pour nous plutôt qu'avec une chanson légère et plus attendu», raconte le duo sur sa page Youtube.

        À lire aussiBigflo et Oli disent au revoir en musique à leurs fans et se mettent au vert

        C'est chose faite avec cet hymne à la France, pays qu'ils aiment autant pour ses qualités que pour ses défauts. En cinq petites minutes, les deux comparses déclinent tous les sentiments ambivalents que leur inspire le pays dans une sorte de Je t'aime, moi non plus patriotique à la sauce 2020. «Je suis Français, d'un air hésitant, comme si en douter devenait évident, témoigne le duo. J'aime la France ! Comme une tante avec qui je suis pas toujours d'accord, qui fait trop peu d'efforts. Mais pour qui je chialerai toutes les larmes de mon corps à sa mort. »

        Sans imaginer que Bigflo et Oli, à eux seuls, résument une génération, on devine que leurs interrogations trouvent un écho particulier dans un pays à la veille de la présidentielle et chez une jeunesse qui, à en croire les sondages, annonce qu'elle s'abstiendra largement dimanche. «Dis-moi de qui je suis le descendant ? Des collabos ou bien des résistants ? Autant de cons, que de complexes, chante Olivio Ordonnez. T'as vu depuis combien de temps ça dure ? Amour-haine, c'est pas une mince affaire. La police, celle des sales bavures ? Ou celle en première ligne à l'Hyper Casher ?»

        Pour leur clip, Bigflo et Oli ont monté à la sauvette un petit studio de verre qu'ils transportaient sur les routes de France, du Capitole de Toulouse aux cols des Pyrénées, des ruelles de villages forcément bucoliques à la place de la République à Paris. «Ce clip a été vraiment une galère titanesque a mettre en place, on s'attendait pas nous-même à ce que ce soit si compliqué», raconte le duo. Mais le résultat participe au message : c'est sous le regard des passants qu'ils ont tourné leur film, une semaine durant, courant mars. La bulle à travers laquelle ils s'adressent aux Français, c'est bien sûr celle de leur insolente célébrité qui les a emmenés jusqu'au défilé du 14-Juillet. Mais c'est également le lieu où chacun se forge son opinion, «en son âme et conscience» selon l'expression, où les uns et les autres doivent faire avec leurs envies et leurs contradictions. En les regardant, on croit voir tout un chacun dans l'isoloir, pesant le pour, le contre et, de plus en plus, le rien à foutre.

        La France ? Un Sacré bordel, donc, comme le duo le décrit à grands coups de punchlines. Mais pour lequel Bigflo et Oli avouent aussi un sacré attachement : «Ça te fait bizarre mais je l'aime ce pays, celui qui me taxe et me couvre d'impôts, celui qui paye pour moi à la pharmacie, qui m'emmenait, gratuit, voir la mer en colo.» Avec cette chanson, la première en deux ans, les deux frangins revendiquent leur part d'héritage musical toulousain, celui qui, de Nougaro à Zebda, glissait toujours les valeurs de la République entre deux strophes. Mais à la différence de leurs aînés qui chantaient leurs convictions, les deux jeunes hommes racontent surtout leurs doutes, comme le confie Florian Ordonez : «Beaucoup de questions, peu de réponses, j'ai que les paroles d'une chanson. Comment être un artiste engagé quand je ne sais pas vraiment quoi penser ?»

        Dutronc père et fils: ambiance studieuse avant la tournée

        REPORTAGE - Dans une semaine, Jacques et son fils, Thomas, chanteront ensemble sur scène lors d’une tournée en duo inédite. Ils reprendront les tubes du premier et interpréteront les titres du deuxième. En voici un savoureux avant-goût, distillé lors des dernières répétitions.

        Les Grammy Awards feront-ils oublier la gifle de Will Smith aux Oscars ?

        La grande cérémonie américaine des récompenses musicales pourrait susciter l'intérêt des fans avec en lice des stars telles qu’Olivia Rodrigo, Kanye West, Lady Gaga et Barack Obama pour le meilleur album «parlé».

        Michel Algay, le créateur de la tournée Âge tendre et têtes de bois, meurt à 67 ans

        DISPARITION - À partir de 2006, le producteur avait imaginé, avec Françoise Malet, une série de spectacles nostalgique qui fera revenir sur scène des vedettes yé-yé et discos des années 60 et 70.

        Le Figaro

        Les avantages du mariage concurrencés?

        Agnès Leclair

        DÉCRYPTAGE - Concubinage, Pacs.... L’harmonisation des régimes matrimoniaux, voulue par le chef de l’État, inquiète.

        Le couple peut-il faire l’économie du mariage ou du pacs? C’est en tout cas la question que soulève une proposition d’Emmanuel Macron sur la réforme du quotient conjugal. Le président-candidat veut «permettre à tous les couples vivant ensemble de réduire leurs impôts comme s’ils étaient mariés ou pacsés». Une phrase de son programme alléchante pour les concubins. La mesure pourrait concerner 7 à 8 millions de Français et, sur le papier, la conjugalisation des revenus permettrait, en moyenne, de baisser la fiscalité des ménages concernés de 12 %.

        À lire aussiSe marier n’est pas toujours une bonne affaire fiscale

        Cette possibilité resterait cependant facultative. Les couples en union libre pourraient décider de garder des feuilles d’impôts séparées, notamment parce que ce système ne fait pas que des gagnants et qu’il bénéficie surtout aux couples qui ont des écarts de revenus importants.

        Au-delà du bénéfice fiscal immédiat, certains pointent un risque de déstabilisation du mariage, régime le plus protecteur pour les couples et les familles. «Ce “cadeau” aux concubins enlève au mariage un de ses atouts. Le déconstruire, en alignant progressivement toutes les formes de conjugalité, contribue à l’affaiblir davantage. On sait déjà que le mariage n’est plus durable. Le risque est d’arriver au point où il ne sera plus question que de l’organisation de la séparation», déplore Pascale Morinière, présidente de la Confédération nationale des associations familiales catholiques (AFC). Et de regretter l’absence de mesures, a contrario, pour défendre le régime «le plus exigeant en termes de droits et de devoirs». «La famille est le lieu premier de la solidarité, la déchéance du mariage une des causes de l’aggravation des problèmes sociaux, poursuit-elle. En parallèle, le gouvernement augmente les aides pour les familles monoparentales, plus précaires.»

        «Cellule de base»

        Pour préserver cette «cellule de base» de notre société, l’association suggère de valoriser le mariage civil en diffusant un livret de préparation incluant les droits et devoirs de chaque mode de conjugalité. Aligner progressivement le mariage, le pacs et le concubinage, «brouille les cartes» entre ces régimes et tend à «affaiblir leurs spécificités», regrette également un interlocuteur du gouvernement sur la politique familiale.

        Cette proposition est-elle portée par la volonté d’une réforme sociale ou sociétale? Un peu des deux? Aujourd’hui, la conjugalisation de l’impôt sur le revenu pour les couples mariés et pacsés «opère une redistribution entre des configurations familiales qui sont plutôt modestes vers celles qui sont parmi les plus aisées (les couples unis légalement)», notait l’Insee dans une des études de France, portrait social de 2019. En outre, ce sont les 15 % des personnes les plus aidées qui bénéficient le plus de la conjugalisation. C’est pourquoi Yannick Jadot, candidat d’EELV, propose pour sa part de le supprimer complètement.

        «Les concubins se passent de la loi, la loi se désintéresse d’eux», aurait déclaré Napoléon au moment de la rédaction du code civil. Une formule obsolète? «Le mariage n’est pas mort mais cette proposition prend acte de son déclin», note le sociologue Julien Damon, spécialiste de la protection sociale et de la famille. Au-delà de la baisse historique de 31 % en 2020 en raison de la pandémie de Covid-19, le nombre de couples qui se disent «oui» devant le maire ne cesse de décroître. L’époque où 300.000 couples optaient pour le mariage civil - de 1950 au début des années 1980 - est révolue. Jusqu’en 2000, le nombre de célébrations s’est maintenu autour de 250.000. Depuis 1999, le mariage a entamé une nouvelle décrue, concurrencé par le pacs, moins solennel et plus souple dans ses modalités de rupture. Ainsi, en 2021, dans un pays certes encore soumis à des restrictions sanitaires, seuls 220.000 mariages ont été célébrés. «Les deux tiers des enfants naissent désormais hors mariage. C’est une des principales transformations de la famille de ces dernières années», rappelle Julien Damon.

        À lire aussi«Pourquoi baisser la fiscalité des couples en concubinage est une fausse bonne idée»

        La conjugalisation de l’impôt pour les couples en union libre pourrait-elle rendre le mariage encore moins attrayant? Derrière le bénéfice fiscal, le risque social? «Nombre de Français ignorent complètement que le mariage est un élément de protection sociale. Ce n’est qu’à l’occasion d’un divorce ou de la mort de leur conjoint qu’ils s’en rendent compte», souligne le sociologue. En effet, le versement d’une prestation compensatoire en cas de séparation et celui d’une pension de réversion de la retraite d’un conjoint décédé restent des avantages liés au seul mariage. «Il ne faut pas oublier que les pensions de réversion sont une des principales protections sociales à la française, notamment pour les femmes qui sont nombreuses à survivre à leur conjoint», ajoute Julien Damon. Un raisonnement qui s’applique également aux droits de succession. Alors que les concubins n’héritent pas l’un de l’autre, la toute taxation entre époux en cas de succession a été supprimée en 2007.

        Le fisc sur la piste des piscines dissimulées

        RÉCIT - Les services de l’État ont recours à un logiciel d’intelligence artificielle dont les erreurs irritent les propriétaires.

        D’où vient la tradition du muguet le 1er mai?

        La coutume d'offrir du muguet au 1er mai remonte en France à la Renaissance. Symbole du triomphe du printemps sur l'hiver, elle doit sa célébrité au roi Charles IX et au chanteur Félix Mayol.

        Le FLNC tapi dans l’ombre d’un retour à la lutte armée en Corse

        Les services de renseignement observent les tensions que connaît actuellement l’île de Beauté.

        France24 - Monde

        CAN-2023 : le patron du football africain "rassuré" par les infrastructures ivoiriennes

        Publié le : 04/04/2022 - 20:56

        FRANCE 24 Suivre

        En visite en Côte d'Ivoire, pays hôte de la prochaine Coupe d'Afrique des nations, le président de la Confédération africaine de football s'est dit, lundi, "rassuré" par l'avancement des infrastructures. "Il reste quelques problèmes encore à régler", a cependant précisé Patrice Motsepe, alors que six stades sont en construction ou en rénovation pour la compétition qui se déroulera du 23 juin au 23 juillet 2023.

        Le président de la Confédération africaine de football, Patrice Motsepe, en visite en Côte d'Ivoire lundi, s'est dit "rassuré" par l'avancée des infrastructures pour la CAN-2023 qui se jouera dans le pays.

        "Nous avons confiance que la CAN que vous allez organiser ici sera la meilleure. Nous sommes rassurés par les différentes infrastructures que vous avez mises en place pour accueillir cette compétition", a indiqué le dirigeant sud-africain à l'issue d'une rencontre avec le président ivoirien, Alassane Ouattara. "Je suis satisfait des progrès faits, même s'il reste quelques problèmes encore à régler", a-t-il ajouté.

        Six stades sont en construction ou en rénovation pour la compétition qui se déroulera du 23 juin au 23 juillet 2023.

        Trois d'entre eux sont quasiment terminés : celui d'Ebimpé en banlieue d'Abidjan (60 000 places), celui de Bouaké (centre) qui a été rénové pour passer à 40 000 places et celui de Yamoussoukro (centre, 20 000 places).

        Le stade de San Pedro (sud-ouest, 20 000 places) est terminé à 70 % tandis que celui de Korhogo (nord, 20 000 places) est achevé à 64 %, selon l'Office national des sports, qui supervise les infrastructures sportives.

        La rénovation du stade historique Félix-Houphouët-Boigny (33 000 places), au cœur d'Abidjan, prend quant à elle plus de temps, et n'est pour l'heure terminée qu'à 25 %.

        Remous au sein de la fédération ivoirienne

        Lundi, Patrice Motsepe a également mentionné l'élection à la présidence de la Fédération ivoirienne de football (FIF) prévue en avril, mais maintes fois reportées. "Je dois rencontrer les parties prenantes des élections. Il n'y aura pas de perdant. Le football de ce pays mérite l'unité", a déclaré le patron du football africain.

        Cette élection est à l'origine de forts remous au sein de la FIF ces derniers mois. L'ancien attaquant star de Chelsea Didier Drogba fait partie des candidats mais ne bénéficie pas d'un franc soutien au sein des clubs ivoiriens.

        La FIF a été placée sous tutelle en décembre 2020 par la Fifa, qui a installé un "Comité de normalisation" pour tenter de régler cette crise.

        Avec AFP

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        Sénégal : une marée humaine dans les rues de Dakar pour accueillir les héros de la CAN-2022

        CAN-2022 : le Sénégal récompense généreusement ses héros, en argent et en foncier

        COMPTE-RENDU

        CAN-2022 : le Sénégal décroche son premier trophée, vainqueur de l'Égypte aux tirs au but

        France24 - Monde

        Mines à la dérive dans la mer Noire : la crainte des pêcheurs turcs

        Publié le : 04/04/2022 - 17:22Modifié le : 04/04/2022 - 17:43

        Laura MOUSSET Suivre

        À Rumelifeneri, un port situé dans l'embouchure du détroit du Bosphore, au nord d'Istanbul, la plupart des pêcheurs restent à quai depuis la découverte, le 26 mars, d'une mine à la dérive dans la mer Noire. Deux autres engins ont également été repérés dans la zone en quelques jours. Selon les autorités turques, elles proviendraient des eaux ukrainiennes.

        Le Figaro

        Le «bureau de demain» n'existe pas

        Quentin Périnel

        CHRONIQUE - L'Histoire nous apprend que la prospective est loin d'être fiable. Au lieu d'alimenter sans cesse les fantasmes du futur, il faudrait plutôt s'intéresser... au présent.

        «Je préfère un futur imprévisible à un futur imposteur.» Nous devons cette idée pleine de sagesse à Maurice Schumann. Une pensée qui résume très bien les dangers de la prospective : des théories grandiloquentes, vertigineuses, qui font souvent peur… mais qui la plupart du temps se révèlent inexactes. Le marché de la prospective existe bel et bien pour une raison simple : plus que jamais – a fortiori en eaux troubles – l'être humain a besoin de savoir ce qu'il va lui arriver.

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        Il en est ainsi pour l'entreprise et le bureau. Où allons-nous travailler ? Dans quel cadre ? Avec qui ? Une chose est sûre, depuis la naissance de l'open-space – en 1860 environ selon l'ethnologue Pascal Dibie – les espaces de travail ont bien changé… Cloisons qui sautent, création d'espaces conviviaux, avènement du flex-office, ludification de l'espace de travail…

        Les photocopieuses, en voie de disparition depuis 2017

        En 2012, LinkedIn publiait une étude prospective, agrémentée d'un sondage, qui dévoilait les objets qui auront disparu de nos bureaux en 2017. Ainsi, imprimantes, photocopieuses, armoires, crayons sont censés avoir totalement disparu de nos bureaux depuis… 5 ans déjà, puisque nous sommes en 2022. Si vous regardez autour de vous, il y a fort à parier que le compte n'y est pas ! « A quoi ressemblera le bureau en 2030 », « Le futur du travail : comment travaillerons-nous en 2050 ?», «Portrait-robot du salarié en 2060», «En 2040, serons-nous tous freelances ?» Il y a de quoi rire… La prospective, si elle peut effectivement dessiner certaines tendances, est souvent fausse.

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        Qui aurait pu prévoir qu'en 2020, une crise sanitaire viderait totalement les bureaux des entreprises et nous contraindrait à rester enfermer chez nous ? Qui avait imaginé l'accélération de ce fameux «travail hybride», et tous les sujets qui l'entourent ? Si l'avenir du bureau reste sibyllin, il est évident qu'il ne va pas disparaître, comme l'annoncent pourtant certains futurologues de pacotille.

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        Mieux, plus que jamais, il va être important, puisqu'il va s'agir de créer un bâtiment, tel un écrin, qui incarne l'entreprise : ses valeurs, sa singularité, son univers… et ses collaborateurs, qui doivent s'y sentir à leur place et avoir envie d'y venir. Mais avant d'imaginer en grande pompe l'open-space de 2050, il y a une autre réalité qui devrait davantage nous intéresser. Cette réalité s'appelle le présent ; le bureau de maintenant.

        Cinq signes qui montrent que vous devriez travailler à votre compte...

        NOS CONSEILS - Et si vous n'aviez pas réellement besoin d'être salarié pour exercer votre métier ? Devenir freelance peut comporter de nombreux avantages.

        France24 - Monde

        Rwanda: la peine de 25 ans de prison contre Paul Rusesabagina confirmée en appel

        Publié le : 04/04/2022 - 23:26

        Meriem AMELLAL Célia CARACENA Suivre

        La Cour d'appel du Rwanda a confirmé lundi la condamnation à 25 ans de prison pour "terrorisme" de Paul Rusesabagina, rejetant l'appel du parquet qui souhaitait une peine plus lourde contre l'ancien hôtelier rendu célèbre par le film "Hôtel Rwanda". Ce virulent opposant au président rwandais Paul Kagame avait été condamné en septembre 2021 à 25 ans de prison pour "avoir fondé et appartenir" au Front de libération nationale, groupe accusé d'avoir mené des attaques meurtrières au Rwanda.

        La France s'est déclarée "gravement préoccupée", lundi 4 avril, par de possibles "exactions" commises au Mali par des soldats maliens "accompagnés de mercenaires" du groupe privé russe Wagner, rejoignant une vague de très vives condamnations internationales.

        Le Kenya connait depuis plusieurs jours une pénurie d'essence. Ce sont d'abord les villes de province qui ont été touchées, avant que la capitale ne connaisse à son tour un manque de sans-plomb et de gasoil. Dans le pays les automobilistes se précipitent en direction des stations qui disposent encore de carburant, mais ces dernières sont bien rares, ce qui paralyse les déplacements et l'activité économique.

        Au Gabon, des dizaines de footballeurs professionnels sont en grève. Ils refusent la reprise du championnat prévu le 14 mai prochain, un championnat suspendu pendant deux ans pour cause de Covid-19.  Le gouvernement leur doit plus d'un milliard de francs CFA, soit 150 millions d'euros. Pour exiger leurs paiement, les joueurs observent un sit-in depuis quelques jours devant le ministère gabonais des sports. Reportage d'Erwan Schiex, Ismael Obiang Nze et Alain Bakita.

        Près de deux ans après le décès du chanteur Idir, l'auteur Farid Alilat présente dans ce journal son livre "Idir, un Kabyle du monde". Enfin, la soirée des Grammys a été marquée par deux victoires africaines : celle de la chanteuse béninoise Angélique Kidjo avec "Mother Nature", sacré meilleur album de musique du monde, et celle du Sud-Africain Black Coffee qui a reçu le gramophone du meilleur album dance/electro pour "Subconsciously". 

        Cheffe d'édition : Célia Caracena

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        Paul Rusesabagina, qui a inspiré le film "Hôtel Rwanda", jugé coupable de "terrorisme"

        Au Mali, HRW accuse des soldats maliens et présumés russes d'avoir exécuté 300 civils en mars

        Marathon de Paris : victoires de l'Éthiopien Deso Gelmisa et de la Kényane Judith Jeptum

        Le Monde

        Macron et l’Afrique : des ambitions bousculées

        Philippe Bernard

        Publié hier à 02h34, mis à jour hier à 12h33

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        Enquête« Macron et l’Afrique » (1/2). A l’approche de l’élection présidentielle 2022, « Le Monde » revient, dans une enquête en deux volets, sur la relation du chef de l’Etat avec l’Afrique subsaharienne et sur le bilan de son action.

        Tumultueux, surchauffé, le grand amphithéâtre de l’université Joseph-Ki-Zerbo de Ouagadougou est au bord de l’éruption, et le président français doit hausser le ton pour se faire entendre. « Ecoutez les questions, les amis ! » implore-t-il. Six mois après son entrée à l’Elysée, Emmanuel Macron s’est lancé dans un exercice inédit dans les annales des voyages présidentiels en Afrique : un dialogue sans filtre et sans tabou avec « la jeunesse africaine », incarnée, ce 28 novembre 2017, par huit cents étudiants burkinabés. Colonisation, franc CFA, immigration, démographie… Leurs questions n’éludent aucun sujet. Le président non plus. Oscillant entre ton professoral et plaisanterie, il semble aux anges, en dépit, ou peut-être à cause, de la houle que ses réponses provoquent.

        Colonisation, francophonie… Les temps forts du discours de Macron à Ouagadougou

        Seul à la tribune, il préfigure un quinquennat qui veut inaugurer un « nouveau partenariat » marqué par une volonté de dialogue direct et « décomplexé » avec les sociétés civiles, court-circuitant au besoin les dirigeants. Assis en contrebas, le président du Burkina Faso d’alors, Roch Marc Christian Kaboré, assiste à la séance en simple spectateur. Humilié par une pique du président français, il s’éclipse même un moment. « Du coup, il s’en va ! » lâche M. Macron avec irrespect.

        L’incident tranche avec le message de ce « discours de Ouaga » : fini les leçons données à l’Afrique, « il n’y a plus de politique africaine de la France ! », assure le président français, pour signifier sa volonté de rompre avec la vision postcoloniale et de banaliser les relations avec le continent. Emmanuel Macron affiche une contradiction qui ne le quittera pas : il prétend parler d’égal à égal avec les Africains sans pouvoir réfréner des accès de condescendance, voire d’autoritarisme. A Ouagadougou, il étrenne aussi une rhétorique qui sera récurrente : il est jeune et donc étranger à la colonisation dont les crimes, insiste-t-il, sont « incontestables » et « font partie de notre histoire ». D’où la liberté et la franchise qu’il revendique pour aborder les « sujets qui fâchent » et construire une autre relation avec un continent « central, global, incontournable » dont les réussites et les échecs, il en est convaincu, commandent l’avenir de la planète.

        L’équation africaine du président Macron, que révèle son show de Ouagadougou, ne ressemble pas à celle de ses prédécesseurs. Elle n’est ni marquée par l’héritage des réseaux gaullistes comme pour Jacques Chirac ou Nicolas Sarkozy, ni par une relative méconnaissance comme pour François Hollande, mais semble procéder à la fois de hasards et de choix successifs. Enfant des années 1980, il insiste sur son appartenance à « une génération qui a grandi avec des jeunes issus de cette diaspora [africaine en France] » (lors d’un entretien avec Antoine Glaser et Pascal Airault dans Le Piège africain de Macron, Fayard, 2021) pour expliquer sa conviction que « l’Afrique est gravée dans l’identité de la France » et que les Français d’origine africaine ont un rôle éminent à jouer dans l’image de la France en Afrique et dans le développement de ce continent.

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        France24 - Monde

        Ces images de Boutcha ne montrent pas des "faux cadavres" qui bougent

        Publié le : 04/04/2022 - 22:59

        FRANCE 24 Suivre

        Les images de cadavres jonchant les rues de Boutcha, près de Kiev, après le départ des troupes russes, ont fait le tour du monde. Les autorités ukrainiennes dénoncent un "massacre de civils". Moscou, sans surprise, dément et parle de mise en scène. L'ambassadeur adjoint de la Russie auprès de l'ONU, la télévision d'Etat russe et des internautes pro-Poutine affirment même que les personnes gisant au sol sont encore vivantes et qu'on peut les voir bouger, ce qui est faux.

        Les Occidentaux veulent enquêter sur les "crimes de guerre" de l'armée russe à Boutcha

        Revue de presse

        Massacres de civils à Boutcha : "À Marioupol ou dans le reste de l'Ukraine demain ?"

        LE FIL DU 3 AVRIL

        Volodymyr Zelensky accuse les dirigeants russes de "meurtres" et de "tortures" à Boutcha

        Le Monde

        Face aux accusations de meurtres de civils en Ukraine, la partie russe crie à la mise en scène

        Moscou dément les exactions attribuées aux troupes russes dans la région de Kiev, tandis que des internautes en Russie ou à l’étranger attribuent aux « nazis » ukrainiens la responsabilité de ces faits. Un tel récit correspond à la ligne de la télévision d’Etat.

        Sans surprise, la partie russe a réagi par la surenchère aux accusations adressées à Moscou sur des exactions et des exécutions de civils attribuées aux troupes russes dans plusieurs localités au nord de Kiev. Dès dimanche 3 avril, Moscou a exigé une réunion urgente du Conseil de sécurité des Nations unies pour débattre de « la provocation des radicaux ukrainiens ». Le Comité d’enquête, puissant organe judiciaire rattaché au Kremlin, a demandé l’ouverture d’une enquête au sujet de la « diffusion délibérée par l’Ukraine de fausses informations ». Les autorités russes ont dit rejeter « catégoriquement » ces accusations, les assimilant aussi à des « fakes » et renvoyant aux explications des « professionnels » du ministère de la défense.

        Guerre en Ukraine, en direct : les témoignages de massacre à Boutcha et Borodianka se multiplient, la Russie dénonce une « mise en scène » mais n’apporte pas de preuve

        Celui-ci avait été le premier à réagir, dimanche dans la journée, en relayant les explications d’une organisation semi-officielle nommée « Guerre contre les fakes ». Premier argument avancé : les vidéos diffusées durant le week-end montreraient des cadavres pas parfaitement immobiles – l’un bougerait la main, l’autre se redresserait pour s’asseoir après le passage de la caméra.

        Cet argument a été vite démonté (on parle notamment d’une main qui était en fait une tache sur un pare-brise) et abandonné. La ligne officielle du commandement militaire russe consiste désormais à interroger le délai entre la sortie des soldats russes des localités du nord de Kiev – officiellement le 30 mars – et l’apparition des premières images et accusations contre Moscou. En réalité, les premières vidéos, celles montrant des cadavres éparpillés en pleine rue à Boutcha, sont apparues en ligne dès le 1er avril, sur un groupe Telegram d’habitants d’Irpine.

        A Boutcha et dans la région de Kiev, des scènes de carnage

        « Terrorisme informationnel »

        L’autre problème posé par ce récit est que la télévision de l’armée russe, Zvezda, montrait encore le 1er avril des unités russes « contenant avec succès les forces adverses sur une ligne Hostomel-Boutcha-Ozera ». De son côté, l’agence officielle russe Interfax citait, à cette même date, un officier d’infanterie de marine indiquant que les forces russes étaient en train de conduire le « nettoyage » de plusieurs localités de la région de Kiev (non citées) avec l’objectif de s’y « renforcer ».

        « Provocations » ou « fakes », les mots varient selon les articles de la presse russe, qui sans s’appesantir sur les témoignages venus de Boutcha ou d’Irpine les réfute vivement. A la télévision, dimanche soir, la porte-parole du ministère des affaires étrangères, Maria Zakharova, a évoqué un « terrorisme informationnel » et lié cette « provocation » au besoin de « détourner les regards » après la publication par la Russie de « nouveaux documents irréfutables » concernant les « laboratoires biologiques » dans lesquels les Etats-Unis auraient développé, sur le sol ukrainien, des armes bactériologiques. « Qui sont les maîtres de la provocation ? Evidemment les Etats-Unis et l’OTAN », a insisté Maria Zakharova.

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        L'Humanité

        VIDÉO. Présidentielle. Fabien Roussel : « Le 10 avril, votez pour vos convictions »

        Vidéo

        À quelques jours du premier tour de l'élection présidentielle, le 10 avril, le candidat communiste Fabien Roussel nous a reçus dans son bureau, situé au dernier étage du siège du Parti communiste français, pour un entretien à découvrir en intégralité dans l'Humanité Magazine, le 7 avril « Ne votez pas en fonction du second tour, votez pour vos idées, pour des réformes heureuses car on en a tellement besoin » , souligne le député du Nord, qui a réussi à populariser sa campagne des « Jours heureux ».

        L'Humanité

        Compétences

        Séquence surréaliste sur France Inter, lundi matin. Interrogé sur la principale épine dans son pied de président-candidat, l’affaire McKinsey, Emmanuel Macron fait mine de ne pas savoir de quoi on parle : « S’il y a eu abus, il faut qu’il soit sanctionné. (…) Là où il faut un contrôle, c’est si ces prestations extérieures viennent à la place de compétences que vous avez déjà. Mais moi, je n’ai pas la preuve de ça. » Le rapport sénatorial à l’origine de l’affaire est pourtant très clair : les cabinets ont été sollicités pour la mise en branle de nombreuses réformes pour lesquelles les ministères sont supposés être compétents, des APL à la réforme des retraites. Et même si les cabinets palliaient vraiment un manque de compétence étatique, il conviendrait peut-être de s’interroger sur sa cause. De regarder, au hasard, les saignées budgétaires dans les ministères, souvent pilotées grâce aux conseils avisés… de ces mêmes cabinets.

        Emmanuel Macroncabinet de conseil McKinseyaustérité
        Le Monde

        Logique de « nettoyage »

        Editorial du « Monde ». Certaines concomitances renforcent le caractère tragique de l’actualité. Au moment même où, dimanche 3 avril, à Boutcha, en Ukraine, étaient découverts des centaines de cadavres de civils après le départ de l’armée russe, un autre massacre était révélé : celui dont ont été victimes, entre le 27 et le 31 mars, des centaines d’habitants de Moura, un village situé au centre du Mali. Dans cette zone contrôlée par des djihadistes affiliés à Al-Qaida, les forces armées maliennes et des paramilitaires blancs identifiés comme appartenant au groupe russe Wagner ont, lors d’une opération antiterroriste, tué des centaines d’habitants.

        Mali : Bamako soutient l’armée dans l’affaire du massacre de Moura

        Des soldats maliens et des miliciens russes ont rassemblé des hommes et procédé à des exécutions sommaires. Des fosses communes auraient été creusées par les villageois eux-mêmes. Ce scénario de l’horreur, recoupé par plusieurs sources, s’est soldé par la mort de « 203 combattants », selon le communiqué triomphant de l’armée malienne, qui se félicite d’avoir « procédé aux nettoyages systématiques de toute la zone ». Un bilan que l’ONG Human Rights Watch porte à « environ 300 hommes civils, dont certains soupçonnés d’être des combattants islamistes ».

        La résonance entre le massacre de Boutcha et celui de Moura ne se limite pas à leur simultanéité et à une logique comparable, qui évoque clairement des crimes de guerre. Elle tient à l’implication, dans les deux cas, de forces aux ordres de Vladimir Poutine, puisque sont avérés les liens de la milice Wagner avec le président russe. Seule différence notable : alors que les événements d’Ukraine sont amplement médiatisés, images et témoignages de journalistes à l’appui, ceux du Mali se sont déroulés sans aucun témoin extérieur. La présence du millier de mercenaires russes continue même d’être niée par les militaires putschistes au pouvoir à Bamako.

        Tout se passe comme si le départ programmé des troupes françaises de l’opération « Barkhane » précipitait la fuite en avant autoritaire des militaires maliens et leur collaboration avec le régime russe. Le Mali, où des médias sont bâillonnés et les voix discordantes menacées, est en proie à un inquiétant déchaînement de violence. Recrudescence de la violence djihadiste d’un côté, massacres de civils perpétrés par l’armée malienne épaulée par Wagner de l’autre, avec un niveau de brutalité jamais atteint.

        « Ils n’ont pas fait de distinction entre les djihadistes et les autres » : l’armée malienne de nouveau accusée d’exactions

        L’arrivée des mercenaires russes, connus pour leurs exactions en Libye et en Centrafrique, accélère une dérive marquée par une logique de « nettoyage ». Particulièrement alarmant apparaît le déferlement de ferveur patriotique que la junte malienne parvient à susciter à chaque « succès éclatant » des forces armées, dans un pays secoué depuis plus d’une décennie par le djihadisme et menacé d’éclatement.

        En Afrique comme en Ukraine, les responsables de crimes de guerre doivent être jugés. La justice internationale doit être dotée de tous les moyens pour enquêter sur les massacres qui, en suscitant haine et désir de vengeance, ne font qu’alimenter une spirale de violence destructrice. Les exemples de l’ancien président du Liberia Charles Taylor, condamné à cinquante ans de prison en 2012 pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre, ou celui de l’ancien président yougoslave Slobodan Milosevic, poursuivi pour crimes de guerre, crimes contre l’humanité et génocide, mort en 2006 en prison, montrent que des dirigeants impliqués dans de telles atteintes à la vie humaine peuvent être dûment traduits en justice.

        Le Monde

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        Le Monde

        Désinformation russe : « On a réagi trop tard, les discours du Kremlin sont déjà bien trop implantés en France »

        A la faveur de la guerre en Ukraine, la propagande russe s’est trouvé de nombreux relais dans la population française, conséquence d’un mouvement amorcé il y a près de dix ans, explique l’essayiste Marie Peltier.

        Affirmations trompeuses, photos manipulées, théories du complot… Depuis le début de la guerre en Ukraine, une myriade de fausses informations circule sur les réseaux sociaux.

        Si celles-ci proviennent du camp russe comme du camp ukrainien, Moscou se distingue depuis le début du conflit par un recours bien plus structuré, systématique, quasi industriel même, à la manipulation de l’opinion publique : comme l’a montré une enquête du Monde, une armée de petites mains anonymes diffuse sur les réseaux sociaux, y compris en France, des rumeurs pour semer le doute sur la réalité de la situation, et trouve des relais dans les sphères conspirationnistes, et même politiques.

        Sur les réseaux sociaux, ces comptes en français qui relaient la propagande du Kremlin

        Cette stratégie n’est guère une surprise pour l’enseignante en histoire et essayiste belge Marie Peltier, qui analyse les effets de la désinformation russe sur les sociétés occidentales depuis la guerre civile en Syrie. Selon l’autrice d’Obsession : dans les coulisses du récit complotiste (Inculte, 2018), la stratégie russe d’empoisonnement du débat public revêt des formes insidieuses depuis la pandémie, mais elle a toujours été là.

        Le niveau de désinformation russe sur les réseaux sociaux autour de la guerre en Ukraine est-il surprenant ?

        Pas du tout, non. Je ne suis pas même pas persuadée qu’il y en ait plus maintenant que pendant le Covid-19 : le niveau de désinformation russe dans nos sociétés est très élevé depuis cinq ans. Comme il y a en ce moment des intérêts militaires et stratégiques, cela s’active encore plus, mais la proportion me semble similaire. On s’imagine souvent qu’il y a plus de désinformation qu’avant, mais c’est surtout qu’on en est plus conscient.

        Dans le fond, la trame narrative est très similaire à ce qui se passait déjà en Syrie : les relais du Kremlin œuvrent à distiller en permanence le doute sur ce qui se passe vraiment sur le terrain, en utilisant des postulats conspirationnistes : « les médias vous mentent », « les politiques vous manipulent », etc. Ces éléments complotistes étaient déjà là en 2016 au moment de la chute d’Alep. D’ailleurs, on se concentre sur le Kremlin, mais ce type de désinformation est un point commun à la plupart des régimes dictatoriaux. Depuis 2003 et la guerre en Irak, ceux-ci sapent les démocraties occidentales par ce genre de discours.

        Crise ukrainienne : en ligne, la guerre de la désinformation bat son plein

        Ce qui est différent, c’est qu’en Syrie la Russie travaillait une rhétorique civilisationniste en se présentant comme le dernier bastion contre l’islamisation, ce qui ne peut pas fonctionner pour l’Ukraine. Ce récit civilisationnel s’est donc mué en un récit de la lutte contre le néonazisme. Mais la logique est la même.

        Comment s’est constitué le lien entre les discours antivaccin et les discours excusant l’invasion de l’Ukraine par la Russie ?

        La rhétorique antivaccin, en tout cas sur le Covid-19, est largement l’enfant de la sémantique poutinienne, au sens où elle utilise beaucoup la rhétorique antisystème pour se vendre. C’est ça, le lien. Le discours poutinien s’est présenté comme la critique des dérives démocratiques. Ce n’est pas le mouvement antivax qui mène au poutinisme, mais le contraire. Il faut pourtant rappeler qu’en Russie Vladimir Poutine lui-même n’était pas antivaccin. Ce discours antisystème en provenance d’une dictature était donc déjà là, en amont [de la pandémie].

        Du complotisme sur le Covid-19 à la tentation du soutien à Vladimir Poutine

        Mais je nuancerai en remarquant que des personnes se sont politisées à l’aune du Covid-19. Elles n’avaient pas encore de discours ni d’engagement politique construit, l’ont peaufiné à la faveur des confinements et de la fréquentation d’Internet, et elles peuvent maintenant mettre l’expérience qu’elles ont acquise d’une posture antisystème au service de la défense de Vladimir Poutine. En cela, le Covid-19 a servi de laboratoire expérimental pour ce positionnement, il a fait entrer le politique, et pour certains la pensée antisystème, dans l’intime. Elle est désormais ancrée. Ils n’auraient peut-être pas eu le même niveau de militantisme avant.

        L’interdiction d’émissions de médias d’Etat russes comme RT et Sputnik peut-il faire reculer cette manière de penser ?

        Interdire ces sites est une très bonne chose, il fallait jeter l’opprobre sur ce type de discours. Mais on a réagi trop tard, ce discours est déjà bien implanté. Et les stars de RT, comme Alexis Poulin, ont déjà été recrutées ailleurs pour diffuser leur discours. Car il ne faut surtout pas croire que RT avait le monopole de la propagande du Kremlin. Il y a eu une banalisation de ce discours bien au-delà, et depuis plusieurs années, y compris dans les médias traditionnels, avec la multiplication, dès la guerre civile en Syrie, des oppositions entre des pro-Assad et des anti-Assad, comme s’il s’agissait de deux options démocratiques. Le ver est déjà profondément dans le fruit.

        Quelles formes prennent aujourd’hui ces discours de désinformation prorusse ?

        Ils s’apparentent à ce que certains appellent de la propagande douce : « Je ne suis pas pour Poutine, mais… » On ne dit pas qu’on est pour la Russie, mais on condamne un « deux poids, deux mesures » en Occident, et une attention médiatique et humanitaire pour l’Ukraine qui serait disproportionnée par rapport à d’autres conflits, comme le Yémen.

        C’est la critique de l’obsession sélective. Personne ne se dit pro-Assad, personne ne se dit pro-Poutine, mais on vous reproche de ne pas parler de toutes les victimes, comme si nos luttes n’étaient pas assez cohérentes. Ce n’est pas tant de la désinformation que ce que j’appellerais de la désensibilisation, des discours qui visent à nous faire détourner les yeux des crimes de guerre de Vladimir Poutine, et ce faisant, l’en dédouanent. C’est l’arme du discrédit, et la grande victoire du Kremlin.

        William Audureau

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        Le Figaro

        Les huit aliments à avoir dans sa cuisine pour manger sain

        Vous voulez manger équilibré mais vous ne savez jamais quoi acheter ? Deux spécialistes dressent la liste des ingrédients indispensables pour s'assurer des repas sains.

        Avec l'arrivée du printemps, renaît l'envie de vous faire du bien, et de manger équilibré. Oui, mais comment faire lorsque l'on n'y connaît pas grand-chose ? Florence Foucaut, diététicienne nutritionniste, et Raphaël Gruman, nutritionniste, énumèrent leurs essentiels à toujours avoir dans ses placards.

        À lire aussiCuisiner rapide et sain, les règles d'or pour ne pas manger des pâtes tous les jours.

        En vidéo, six types d'ingrédients à toujours avoir dans son placard

        Du riz complet

        Pour changer des éternelles pâtes, Florence Foucaut, diététicienne nutritionniste, conseille le riz complet aux propriétés nutritives supérieures au riz blanc. «Les céréales complètes apportent plus de fibres, de vitamines et de minéraux que les raffinés donc il faudrait toujours en avoir dans son placard», explique la nutritionniste.

        Des légumes surgelés

        Haricots verts, carottes, brocolis, les légumes sont indispensables pour une alimentation saine, mais difficile de les avoir frais en cette période. Pour Raphaël Gruman, nutritionniste et auteur de Régime Mind, le meilleur régime pour le cerveau (1), les légumes surgelés ont une meilleure qualité nutritionnelle que les frais : «les légumes transitent dans des mauvaises conditions et restent sur les étals puis dans notre frigo pendant plusieurs jours et perdent leurs vitamines. Avec les surgelés, nous n'avons pas de déperdition en vitamines, ils sont récoltés, découpés et congelés très rapidement», explique le professionnel.

        Des sardines en conserve

        «On prend des sardines ou du maquereau en conserve pour leurs apports en acides gras essentiels qui permettent de réduire les risques de troubles cardiovasculaires et d'hypertension. De plus, les arêtes des sardines contiennent du calcium», souligne Florence Foucaut.

        Des fruits

        Il faut manger cinq fruits et légumes par jour et une étude britannique a même augmenté ce nombre à dix, pour éviter le nombre de décès prématurés. «On peut faire le plein d'agrumes pour la vitamine C, de bananes pour le magnésium et de pommes pour les fibres», conseille la diététicienne nutritionniste Florence Foucaut.

        Des lentilles

        «Cette légumineuse apporte de l'énergie, des acides aminés et des protéines végétales qui en font une bonne alternative à la viande», explique Florence Foucaut. En salade, en soupe ou plat principal, retrouvez nos recettes à base de lentilles pour varier les plaisirs.

        Des yaourts nature

        La diététicienne nutritionniste conseille d'avoir toujours du yaourt nature non sucré dans son réfrigérateur, pour sa teneur en calcium et en probiotiques. «Le yaourt contient moins de lactose que le lait et on le digère mieux grâce aux bactéries», précise-t-elle.

        En vidéo, cinq conseils pour ceux qui veulent devenir végétariens

        Des huiles végétales

        Pas de cuisine saine sans huile, à condition de bien les choisir et de bien les utiliser.

        Huile de noix ou de lin : riches en oméga-3, ces deux huiles sont idéales pour l'assaisonnement de vos salades et crudités. «Attention surtout à ne pas les cuire, elles ne supportent pas la chaleur», prévient Raphaël Gruman.

        Huile d'olive : riche en antioxydants et acides gras monoinsaturés, l'huile d'olive réduit le risque de maladies cardiovasculaires. Ingrédient essentiel du régime crétois, elle résiste à la chaleur à condition de ne pas trop monter en température. «Pour les fritures, préférez plutôt l'huile de tournesol», rappelle Raphaël Gruman.

        Du curcuma en poudre

        «Antioxydant, anti-inflammatoire, le curcuma est un super aliment et vous permet de rehausser le goût de vos plats», indique le nutritionniste. «Il permet de ralentir le vieillissement cellulaire. Même si de hautes doses sont nécessaires, en l'utilisant tous les jours dans du riz, par exemple, ou avec du poulet, on profitera de ses qualités gustatives et nutritionnelles», souligne Florence Foucaut.

        (1) Le Régime Mind, le meilleur régime pour le cerveau de Anne Dufour, Raphaël Gruman et Carole Garnier aux éditions Leduc.s, 18 euros.

        15 recettes salées et sucrées sans œufs

        15 recettes salés et sucrées sans oeufs

        La sève de bouleau, l'élixir pour détoxifier et revitaliser son corps

        L'arrivée du printemps s'accompagne souvent d'une cure pour tonifier l'organisme, optimiser son énergie et mieux vivre le changement de saison. Pleins phares sur la sève de bouleau.

        Le Figaro

        À l’université Paris 8, des militants d’extrême gauche pillent le restaurant universitaire

        Par Emma Ferrand • Publié le 05/04/2022 à 15:07 • Mis à jour le 05/04/2022 à 16:23

        Pour la deuxième fois depuis le début de l’année, les plateaux-repas du restaurant universitaire ont été subtilisés par une dizaine de jeunes pour ensuite être distribués gratuitement aux étudiants du campus.

        Les étudiants n’ont pas pu déjeuner hier midi. Ce lundi 4 avril, des militants d’extrême gauche ont fait irruption dans le restaurant universitaire du campus de Paris 8, à Saint-Denis (93), pour piller tous les plateaux-repas. Au passage, des tracts ont été laissés sur place. Le syndicat de droite UNI les a publiés sur Twitter. «Et le Crous il est à qui? Il est à nous!», peut-on lire sur les prospectus. «Parce que le Crous ne remplit pas sa mission, que des étudiants ne mangent pas à leur faim ou se font jeter de leur logement!, on se réapproprie la nourriture du Crous et on la distribue!», ont écrit les militants d’extrême gauche sur ces papiers.

        ⚠️ L'extrême-gauche VOLE le CROUS à l'université Paris 8 et voici leurs tracts pour expliquer leur acte !Quand est-ce que l'ordre et la sécurité vont revenir sur ce campus dirigé par des militants anarchistes d'extrême-gauche ? @VidalFrederique @UnivParis8 pic.twitter.com/GxKs66dxIC

        April 4, 2022

        » LIRE AUSSI - Bagarre à Saint-Denis entre des militants venus tracter pour Zemmour et Marine Le Pen et des étudiants de Paris 8

        Une dizaine d’étudiants est arrivée en courant à 12h25, mégaphone à la main. «Le repas est gratuit, servez-vous!», ont-ils scandé. En une trentaine de secondes, ils ont emporté avec eux fromages, desserts, steaks hachés volés sur les plaques et galettes de légumes. «Des tables avaient été installées devant la bibliothèque. Ils ont ensuite redistribué les plats, gratuitement, aux étudiants présents. Nous avons dû fermer le restaurant universitaire à 12h30 au lieu de 14 heures», rapporte une source de l’université. Nathan*, étudiant en licence, a assisté à la scène. «Tout s’est fait rapidement. Personne ne disait rien, personne ne les arrêtait. Un homme de la cantine leur a couru après. J’étais paralysé, je ne comprenais pas ce qui se passait», raconte le jeune homme. Si certains jeunes n’ont pas pu déjeuner du tout, d’autres ont pu se rabattre sur des stands snacking sur le campus, dont les foodtrucks privés, qui proposent des repas entre 3 et 8 euros. Un coût bien différent du repas à 1 euro du RU.

        «On ne comprend pas bien le sens de ce geste»

        «Le RU a dû fermer ses portes sous la pression des militants d’extrême gauche. Les étudiants n’ont pas pu se restaurer et bénéficier du service public du Crous. À quand les sanctions?», demande l’UNI en s’adressant à l’université parisienne et à la ministre de l’Enseignement supérieur Frédérique Vidal. Un avis partagé par le mouvement de droite de la Cocarde étudiante, qui demande «à ce que la direction réagisse à cette action et que des sanctions soient appliquées». «C’est toujours le même refrain. Sous couvert d’une pseudo-fraternité, des étudiants ont été dépossédés de leurs repas. On ne comprend pas bien le sens de ce geste», explique Vianney Vonderscher, président de la Cocarde. Pour l’heure, aucune sanction n’a été prononcée.

        Au total, entre 60 et 150 euros ont été perdus durant ce service. Pour le restau U, ce n’est pas un gros manque à gagner. Mais c’est une «question de principe». «S’ils sont capables de voler des plateaux-repas à 20 ans, qu’est-ce que ce sera plus tard?» Pour l’heure, les personnels et étudiants du campus se demandent si les repas pourront être servis sans déboire lundi prochain et les semaines à venir.

        Une action déjà menée en février

        Ce n’est pas la première fois qu’un tel incident se produit. En février dernier, avant les vacances scolaires, la même bande d’étudiants avait fait irruption dans le RU pour subtiliser tous les plateaux-repas. «Ils avaient détourné l’attention des personnels pour tout prendre, y compris la vaisselle et les couverts», raconte la source de l’université. «La dernière fois, je n’avais pas pu manger grand-chose», se souvient Nathan. Déjà, les étudiants à l’initiative de l’action n’avaient pas été inquiétés. «Ils ont été identifiés par les vidéos. Mais rien ne bouge. On les laisse nous voler. Je déplore un manque de collaboration avec la direction», ajoute la source de l’université. Contactée, l’université Paris 8 n’a pas répondu à nos sollicitations. Il en va de même concernant les étudiants militants d’extrême gauche.

        Ces dernières semaines et années, l’université de Paris 8 a été le théâtre de divers incidents, concernant bien souvent des étudiants d’extrême gauche. Ce 29 mars, des étudiants du groupe Poing Levé et de la Corcarde étudiante se sont battus devant l’université, sans qu’aucun vigile ne vienne séparer les deux clans. En 2018, le campus avait par ailleurs été occupé par plusieurs dizaines de migrants. Ces derniers avaient été défendus par des jeunes d’extrême gauche, qui avaient inscrit sur les murs: ««Français = PD», «Femmes, voilez-vous!», «AntiFrance vaincra» ou encore «Mort aux blancs». L’université Paris 8 avait alors porté plainte.

        *Le prénom a été modifié.

        À VOIR AUSSI - Meetings, collages d’affiches: de plus en plus d’agressions en marge de l’élection présidentielle

        Meetings, collages d'affiches : de plus en plus d'agressions en marge de l'élection présidentielle - Regarder sur Figaro Live

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        Le Figaro

        La souveraineté alimentaire de la France est-elle en danger ?

        Olivia Détroyat

        LA VÉRIFICATION - Plusieurs candidats à l'élection présidentielle s'inquiètent de la dépendance croissante de la France envers l'étranger pour se nourrir. À raison ?

        LA QUESTION. Après le grand remplacement, le grand déclassement... Alors que la crise ukrainienne a rappelé crûment l'interdépendance alimentaire entre tous les pays du monde, le thème de la perte de puissance de la Ferme France et de la souveraineté alimentaire s'est imposé ces dernières semaines dans une campagne présidentielle jusque-là peu relevée.

        À lire aussiGuerre en Ukraine : faut-il s'attendre à des émeutes de la faim en Afrique et au Moyen-Orient ?

        Eric Zemmour s'est ainsi lancé sur ce sujet en twittant en janvier : «En 2018, hors vins et spiritueux, notre balance agricole a été déficitaire pour la première fois depuis cinquante ans. Encore plus inquiétant : en 15 ans, la France est passée de la troisième à la sixième place des exportateurs agricoles du monde. À l'heure actuelle, la moitié des fruits et des légumes consommés en France sont importés de l'étranger», soulignait ainsi le candidat du parti Reconquête!

        Dans la même veine, sa concurrente Valérie Pécresse s'est aussi lancée sur ce terrain du déclassement agricole français. Tout en se montrant plus optimiste. Le site de campagne de la candidate (LR) mentionne ainsi que «nous importons 20% de notre alimentation quotidienne» et «40% de nos fruits et légumes» (contre 50% pour le candidat Reconquête!). Cette dernière affirme elle aussi que «la France connaît son premier déficit agricole depuis 1945». Alors, les chiffres cités sont-ils exacts ? La souveraineté alimentaire de la France est-elle en danger ?

        VÉRIFIONS. Si les chiffres varient, le constat d'un affaiblissement de la Ferme France sur la scène internationale ne prête pas vraiment à discussion. L'image de la France comme grenier de l'Europe, en tête des puissances agricoles de la planète, a en effet pris du plomb dans l'aile ces dernières années. La tendance n'est pas nouvelle car elle date du milieu des années 2000. Mais la première prise de conscience publique date de 2019, avec le dépôt d'un rapport sénatorial piloté par Laurent Duplomb (LR), démontrant que la France était devenue déficitaire avec ses voisins européens. Un véritable coup de tonnerre dans les fermes françaises !

        Selon les chiffres de l'Inrae, l'institut agronomique de référence en France, après des décennies d'excédent en Europe, la France s'est retrouvée en 2019 à importer de l'Union Européenne plus de produits agroalimentaires qu'elle n'en exporte vers les 27. Avec, à l'époque, un déficit commercial agricole atteignant 0,3 milliard d'euros. Si l'on exclut le Royaume-Uni, ce déficit remonte même à 2015, selon les chiffres des Douanes rapportés par l'Inrae.

        À lire aussiComment les fruits et légumes français font face à la concurrence étrangère

        En revanche, contrairement à ce qu'affirme Valérie Pécresse, ce déficit ne concerne que les échanges de denrées avec nos voisins européens. Si l'on calcule la balance commerciale de la France avec le reste du monde, la France reste excédentaire de 7,6 milliards en 2021. Soit sa deuxième meilleure performance depuis 2015, et sur les niveaux des excédents agricoles enregistrés au début des années 2000. Il est donc incontestablement inexact d'affirmer que la France connaît son premier déficit agricole depuis 1945.

        À l'inverse, Éric Zemmour reste dans le vrai quand il affirme que sans les vins et spiritueux, nous serions en déficit agricole au niveau mondial. En 2021, l'excédent français lié aux boissons atteint ainsi 14,5 milliards d'euros, soit deux fois notre excédent agricole global. Le raisonnement vaut d'ailleurs aussi si l'on enlève les céréales et les produits laitiers, excédentaires à eux deux, de plus de 10 milliards d'euros.

        Enfin sur la part des produits importés, les deux candidats ne sont également pas loin de la vérité en affirmant que nous importons entre 40 et 50% de nos fruits et légumes. «Le chiffre final dépendant du choix d'inclure ou non dans les calculs les préparations à base de fruits et légumes», rappelle Vincent Chatellier, chercheur à l'Inrae.

        Autosuffisance sur nombre de produits de base

        L'interprétation de ces chiffres doit être prudente, à l'heure de les présenter comme une situation d'insécurité alimentaire majeure de la France. Ainsi la France reste le premier producteur agricole européen, avec une production de 81,2 milliards d'euros en 2021 selon l'Insee. Sur les fruits et légumes qui font débat, elle est largement autosuffisante en pommes, pommes de terre, choux-fleurs... Quand sur la banane, les kiwis ou les agrumes, plus complexes à produire sous nos latitudes, nous importons sans grande surprise une grande partie de la production, avec 400 millions de déficit sur la banane.

        Au-delà de la bataille des chiffres, le constat de la perte de compétitivité ces dernières années de la Ferme France reste donc assez net, et partagé. Le phénomène ne date pas d'aujourd'hui, mais il a été mis en exergue par les crises sanitaire et géopolitique qui ont ouvert les années 2020. Ce qui a fait émerger le sentiment que la France ne serait bientôt plus capable de nourrir sa population. Certes, les faiblesses de certaines productions agricoles françaises sont réelles. Lestées pour certaines par une montée en gamme trop poussée, et pour d'autres par des lourdeurs réglementaires et sanitaires, plusieurs filières ont perdu de leur puissance sur la scène internationale. Par exemple, les volailles dont on importe 45% des volumes, et sur lesquelles, pour les produits d'entrée de gamme, les producteurs n'arrivent plus à rivaliser avec leurs homologues de l'est de l'Europe, ou du Brésil. Idem sur la protéine végétale comme le soja, où la dépendance aux pays sud et nord-américain est claire.

        Mais sur ses points forts – dont beaucoup sont des produits de base de l'alimentation - l'Hexagone agricole se maintient voire renforce sa place: les céréales, les boissons ou encore les produits laitiers et dans une moindre mesure le sucre. Si nous importons bien 25% de produits laitiers, cela ne signifie pour autant que nous sommes dépendants. Ainsi la France exporte encore davantage de volumes laitiers, mais sous des formes différentes (laits infantiles, ingrédients laitiers...)

        Le dilemme de la souveraineté couplé à l'environnement

        La guerre russo-ukrainienne, et la secousse alimentaire qu'elle provoque dans certains pays dépendants pour leurs denrées de base, prouve d'ailleurs que la France reste largement souveraine d'un point de vue alimentaire. Et ce malgré des ruptures ou des tensions sur certains produits que nous connaissons: huile de tournesol, miel... La souveraineté alimentaire n'est ainsi pas l'autarcie sur 100% des produits, mais bien la capacité à alimenter sa population. De ce point de vue l'Hexagone reste donc un des pays les plus sûrs, et parmi les mieux armés à l'heure d'assurer sa fonction nourricière.

        Reste l'enjeu de contrer ou de diminuer les faiblesses des filières fragilisées. C'est un sujet sur lequel la mandature qui se termine a promis d'investir plus de 4 milliards d'euros via les plans France Relance et France 2030, notamment sur la modernisation des installations et des équipements, les nouvelles technologies, ou la recherche. Enfin, le récent revirement de Bruxelles sur sa stratégie Farm to Fork - qui vise à réduire drastiquement (-50%) l'usage des pesticides d'ici 2030 et passer 25% de terres en bio - est plutôt de bon augure pour le renforcement de la souveraineté alimentaire. Même si la bataille s'annonce rude dans les prochaines semaines avec les partisans du maintien strict des objectifs de Farm to Fork.

        En résumé, la fragilisation de certaines filières et la perte de compétitivité de la Ferme France sont indéniables. Mais l'Hexagone reste plus souverain, sur le plan alimentaire, que nombre de ses voisins, grâce, notamment, à des productions encore importantes sur certains produits de base.

        À VOIR AUSSI - Guerre en Ukraine: Julien Denormandie s'inquiète d'une «crise alimentaire mondiale»

        Guerre en Ukraine : Poutine menace de priver l'Europe de gaz dès vendredi

        La Russie exige des clients de Gazprom de payer leurs achats en roubles, à compter du 1er avril. Paris et Berlin refusent ce chantage.

        Gaz russe : pourquoi Vladimir Poutine demande-t-il à être payé en roubles ?

        DÉCRYPTAGE - Si elle est mise en œuvre, cette mesure remettra en cause les contrats gaziers conclus avec l'Europe.

        Après des années de folie dépensière, les milliardaires russes se font discrets en France

        ENQUÊTE - Yachts, jets privés, factures astronomiques... Avant la guerre en Ukraine, la clientèle russe représentait un marché majeur pour le secteur touristique et des services, que ce soit sur la Côte d'Azur ou à Courchevel.

        Le Figaro

        Brevet 2022: entraînez-vous avec les annales des sujets depuis 2018

        Par Victor Merat • Publié le 05/04/2022 à 06:00 • Mis à jour le 05/04/2022 à 09:43

        Français, mathématiques, sciences, histoire... Entraînez-vous au brevet des collèges avec tous les sujets depuis la session 2018.

        Chaque année, près de 800.000 élèves s’apprêtent à passer les épreuves écrites du DNB (Diplôme National du Brevet): français, mathématiques, histoire géographie éducation morale et civique, et sciences.

        » LIRE AUSSI - Brevet 2022: dates, épreuves, résultats... toutes les réponses à vos questions

        Cette année, l’examen se déroule jeudi 30 juin et vendredi 1er juillet. À trois mois de l’échéance, entraînez-vous avec tous les sujets et corrigés des épreuves depuis 2018.

        Les sujets et corrigés du DNB 2018 - série générale

        • Français

        ■ Grammaire

        Le sujet:

        DNB 2018 GRAMMAIREFigaroEtudiant

        Le corrigé:

        Brevt 2018 : le corrigé de françaiswallybordas

        ■ Dictée

        DNB 2018 GRAMMAIREFigaroEtudiant

        ■ Rédaction

        DNB 2018 REDACTIONFigaroEtudiant

        • Mathématiques

        Le sujet:

        DNB 2018 MATHS FigaroEtudiant

        Le corrigé:

        Brevet 2018 : le corrigé de l'épreuve de mathématiqueswallybordas

        • Histoire, géographie, enseignement moral et civique

        Le sujet:

        DNB 2018 HISTOIREFigaroEtudiant

        Le corrigé:

        Brevet 2018 : le corrigé d'histoire géographie EMCwallybordas

        Carte brevet histoireASeres

        • Sciences

        Le sujet:

        DNB 2018 SCIENCESFigaroEtudiant

        Le corrigé:

        Brevet 2018 : le corrigé de l'épreuve de scienceswallybordas

        Les sujets et corrigés du DNB 2019 - série générale

        • Français

        ■ GrammaireLe sujet:

        DNB 2019 DICTÉEFigaroEtudiant

        Le corrigé:

        Brevet 2019 : le corrigé de l'épreuve de françaisFigaroEtudiant

        ■ Dictée

        DNB 2019 DICTEEFigaroEtudiant

        ■ Rédaction

        DNB 2019 REDACTIONFigaroEtudiant

        • Mathématiques

        Le sujet:

        DNB 2019 MATHSFigaroEtudiant

        Le corrigé:

        Corrigé brevet mathématiques série généraleFigaroEtudiant

        • Histoire, géographie, enseignement moral et civique

        Le sujet:

        DNB 2019 HISTOIREFigaroEtudiant

        Le corrigé:

        Brevet 2019: corrigé de l'épreuve d'histoire-géoASeres

        • Sciences

        Le sujet:

        DNB 2019 SCIENCESFigaroEtudiant

        Le corrigé:

        Corrigé du brevet de sciencesFigaroEtudiant

        Les sujets du DNB 2020 - voie générale

        • Français

        ■ Grammaire

        DNB 2020 GRAMMAIREFigaroEtudiant

        ■ Dictée

        DNB 2020 DICTEEFigaroEtudiant

        ■ Rédaction

        DNB 2020 REDACTIONFigaroEtudiant

        • Mathématiques

        DNB 2020 MATHSFigaroEtudiant

        • Histoire, géographie, enseignement moral et civique

        DNB 2020 HISTOIREFigaroEtudiant

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        DNB 2020 SCIENCESFigaroEtudiant

        Les sujets et corrigés du DNB 2021 - série générale

        • Français

        ■ Grammaire

        Le sujet:

        DNB - Grammaire questions série généraleFigaroEtudiant

        Le corrigé:

        brevet français 2021 sdetarle1

        ■ Dictée

        D I P L Ô M EN A T I O N A LD UB R E V E TFigaroEtudiant

        ■ Rédaction

        DNB - Rédaction série généraleFigaroEtudiant

        • Mathématiques

        Le sujet:

        L'épreuve de maths du brevetFigaroEtudiant

        Le corrigé:

        DNB maths corrigé 2021FigaroEtudiant

        • Histoire, géographie, enseignement moral et civique

        Le sujet:

        DNB HG Série généraleFigaroEtudiant

        • Sciences

        Le sujet:

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        Le Figaro

        «J'ai congelé mes ovocytes à 40 ans» : Sienna Miller évoque son parcours de mère

        Leonie Dutrievoz

        À l'affiche de la nouvelle série Netflix Anatomie d'un scandale, l'actrice britannique s'est confiée dans un entretien au Elle UK, sur la pression subie lors de sa maternité.

        À 40 ans, Sienna Miller ne souhaite plus vivre sous la pression du temps qui passe. Alors qu'elle se retrouve en tête d'affiche de la série Anatomie d'un scandale , l'actrice s'est confiée dans une interview pour le magazine Elle UK . Entre quelques phrases sur la célébrité qu'elle a connue très tôt et sur sa carrière, la quadra s'est confiée sur son parcours en tant que mère. En 2012, elle attend son premier enfant, une fille du nom de Marlowe qu'elle a eu avec son ex-fiancé Tom Sturridge.

        À lire aussiCongeler ses ovocytes, un moyen comme un autre pour préserver sa fertilité ?

        La jeune mère se sent très vite sous pression : «Par rapport aux enfants, à l'opportunité d'en avoir d'autres, sur la raison pour laquelle je ne l'ai pas fait, et tout le reste. La biologie est incroyablement cruelle pour les femmes entre 30 et 40 ans». «Puis j'ai atteint la quarantaine et j'ai congelé mes ovocytes. Après avoir été vraiment concentrée sur le besoin d'avoir un autre bébé, je me suis dit, si ça arrive, ça arrive», détaille-t-elle.

        En vidéo, Anatomie d'un scandale, la bande-annonce

        «J'avais l'impression de vivre l'existence de quelqu'un d'autre»

        Le 15 avril, Netflix dévoilera sa nouvelle série Anatomie d'un scandale, dans laquelle Sienna Miller campe le rôle de Sophie Whitehouse, épouse d'un député qui a été accusé de viol par l'une de ses collègues. Un rôle qui a beaucoup inspiré l'actrice puisqu'elle a un vécu similaire à celui de son personnage. «C'était un terrain familier, parce que j'ai vécu certaines des choses qu'elle a vécues», confie-t-elle au Elle UK. Sans faire toutefois directement référence à l'infidélité de son ex-compagnon, Jude Law, qui avait entretenu une liaison avec la nounou de ses enfants. Mais tout comme Sophie Whitehouse, l'ex-compagne de l'acteur britannique s'est rapidement retrouvée sous le feu des projecteurs. Constamment suivie par les paparazzis, Sienna Miller a du mal à croire que toute cette période de sa vie a eu lieu. «J'avais l'impression de vivre l'existence de quelqu'un d'autre», explique-t-elle. «Je n'arrive pas à croire que tout cela soit arrivé. Et je ne veux pas mettre ça sur le compte d'une seule chose, mais le chaos de ces dix dernières années est tellement éloigné de ma vie maintenant.»

        «J'y vais depuis que j'ai 4 ans» : Suzanne Lindon fait de rares confidences sur sa psychanalyse

        La fille de Sandrine Kiberlain et Vincent Lindon, qui a rejoint le casting d'En thérapie pour sa deuxième saison, s'est confiée sur un aspect important de sa jeunesse.

        «Les plus beaux seins d'Hollywood» : la réaction des grands-parents de Sydney Sweeney face à ses scènes de nu dans Euphoria

        Invitée dans l'émission d'Ellen DeGeneres, jeudi 31 mars, l'actrice s'est confiée sur la façon dont les membres de sa famille ont réagi lorsqu'ils ont vu certaines scènes de la série.

        Tom Cruise invite Kate Middleton et le prince William à une projection très privée du nouveau Top Gun

        Alors que le public s'apprête à découvrir, près de 36 ans plus tard, la suite du film culte de Tony Scott sorti en 1986, Tom Cruise a voulu offrir au couple princier une avant-première de choix.

        Le Monde

        « A travers les notions d’espace professionnel et d’espace privé, c’est une question de pouvoir qui se joue »

        Dans un entretien au « Monde », l’anthropologue Stefana Broadbent se penche sur les implications pour les salariés du télétravail, qui s’est imposé dans les entreprises avec la crise due au Covid-19.

        Stefana Broadbent, anthropologue spécialiste du numérique et enseignante à l’University College de Londres, évalue les rapports entre la sphère privée et le monde du travail.

        A l’ère du télétravail de masse, comment redéfinir l’intimité au travail ?

        Le travail est traditionnellement un lieu d’exclusion de la sphère privée. On vend son attention ; toute distraction extérieure est considérée comme une source de perte de productivité. Mes recherches visaient à montrer comment, par le biais du téléphone mobile et des outils numériques, la sphère privée avait reconquis l’espace de travail. Avec le télétravail massif lors du premier confinement, c’est l’inverse qui s’est produit : le travail a été ramené dans l’espace privé.

        On a bien vu qu’il y avait une forte résistance des employeurs : il y a eu une énorme pression pour que les gens aillent quand même sur le lieu de travail. L’idée prévaut qu’il faut un contrôle direct de l’attention, sinon elle ne serait pas employée de manière productive. A travers les notions d’espace professionnel et d’espace privé, c’est une question de pouvoir qui se joue.

        Télétravail : superviser sans fliquer, le nouveau casse-tête des manageurs

        Ces craintes sont-elles en partie justifiées ?

        Il y a eu toute une rhétorique sur le fait que les personnes à la maison étaient interrompues dans leur travail par les enfants, qui a d’ailleurs mobilisé principalement l’image des femmes. C’est vrai que ça a été un problème : on a externalisé beaucoup d’activités, comme l’éducation, la cuisine… qui, avec le confinement, sont revenues à la maison. Mais il faudrait aussi quantifier le nombre de fois où un salarié est interrompu sur un open space.

        L’argument des employeurs, c’est que ces interruptions sur le lieu de travail sont enrichissantes pour le salarié. Le problème, c’est la valeur à donner à cette interruption. Est-ce que la discussion du bureau à côté du mien a plus de valeur que l’interruption de mon enfant qui me demande quelque chose ?

        Comment ce renversement est-il vécu par les salariés ?

        Cette inversion a été vécue de manière très différente selon les salariés, selon leur situation personnelle, mais aussi, il me semble, selon leur degré d’autonomie : plus les gens sont autonomes dans l’organisation de leur télétravail, plus ils l’apprécient. Le contrôle de l’attention s’applique de manière assez différenciée selon les salariés. Les postes de cadre sont moins sujets à cette norme. Ils fonctionnent en mode projet, peuvent organiser leurs journées comme ils l’entendent, alors que les personnes qui exécutent des tâches répétitives sont davantage contrôlées.

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        Le Figaro

        Masters d'Augusta 2022 : où, quand et comment suivre le tournoi ?

        • Par  Romain Schneider
        • Mis à jour le 05/04/2022 à 10:42
        • Publié le 04/04/2022 à 06:00

        La 86e édition s'annonce plus ouverte que jamais.

        Retrouvez les informations indispensables sur la 86e édition du Masters de golf d'Augusta, premier tournoi majeur de la saison 2022, qui se déroulera en Georgie (USA) du jeudi 7 au dimanche 10 avril. Programme du tournoi, décalage horaire, retransmissions télévisées, couverture internet…

        Le tournoi

        91 joueurs qui ont (pour l'heure) été conviés à disputer le mythique des Majeurs. Les 50 meilleurs joueurs du classement mondial, complétés par les anciens vainqueurs, auxquels s'ajoutent les douze mieux classés de l'an passé, les dauphins des autres tournois majeurs et trois amateurs. Ils sont nombreux à glaner la fameuse veste verte réservée au vainqueur et portée par les membres du club. Sacré l'an dernier avec un score de 278 (-10), Hideki Matsuyama était le premier Japonais lauréat à Augusta. Bien que toujours handicapé par une blessure au dos, il tentera de devenir le quatrième golfeur de l'histoire à réussir un doublé après Jack Nicklaus (1965-66), Nick Faldo (1990-1991) et Tiger Woods (2001-2002). Le défi est immense au regard de la concurrence. Le tout nouveau numéro un mondial Scottie Scheffler, le prodige Collin Morikawa, les stars américaines Justin Thomas, Jordan Spieth, Patrick Cantlay, l'étoile espagnole Jon Rahm, le dernier lauréat du Players Cameron Smith ou la pépite norvégienne Viktor Hovland font partie des favoris pour endosser la fameuse veste verte le dimanche soir, près du green du 18. À surveiller également les quatre anciens vainqueurs (Dustin Johnson, Patrick Reed, Jordan Spieth ou encore Bubba Watson)...

        Le retour de Tiger Woods ?

        Jouera, jouera pas ? Dimanche soir en France, le suspense restait entier sur la présence ou non de l'icône Tiger Woods. On a longtemps cru que le Masters serait privé pour la deuxième fois consécutive de la participation du quintuple vainqueur, victime d'un grave accident de voiture le 23 février 2021, et depuis en convalescence. En se présentant à la grille d'Augusta National en milieu de semaine dernière en compagnie de son fils Charlie et de son ami Justin Thomas, Tiger Woods avait mis en émoi le monde du golf en laissant planer l'espoir d'une participation au Masters et un retour inespéré sur les greens en compétition dans son tournoi fétiche. Dimanche la tendance était plutôt au grand retour…

        Les absents

        Une certitude : cette 86e édition se disputera sans Phil Mickelson. Le sextuple vainqueur de Majeurs, dans la tourmente après ses propos controversés sur l'Arabie saoudite et le PGA Tour, manque le premier grand rendez-vous de la saison pour la première fois depuis 1994. Autre certitude : il n'y aura aucun joueur français cette année en Géorgie. Une première depuis trois ans. Le numéro un français Victor Perez, désormais 103e mondial, qui a participé aux deux dernières éditions, n'est pas éligible cette année en raison de sa méforme de ces derniers mois.

        » LIRE AUSSI - Masters : Mickelson absent à Augusta suite à ses propos sur le PGA Tour et l'Arabie saoudite

        Les nouveautés du parcours

        L'élite mondiale devra déjouer les pièges d'un parcours flirtant désormais avec la barre des 6 800 mètres. Le parcours vallonné de l'Augusta National en Géorgie, créé en 1934 par Clifford Roberts et Bobby Jones, connaît quelques changements pour cette 86e édition. À commencer par le trou 15, un par 5 considéré comme l'un des trous les plus faciles du Masters. Ce légendaire par cinq, théâtre de tant de drames au fil des ans, a été rallongé de 18 mètres et mesure désormais officiellement 502 mètres. Même allongé, il devrait être facilement accessible en deux coups pour la quasi-totalité des joueurs. Toutefois, la perspective de devoir frapper un ou deux clubs supplémentaires - par exemple un fer cinq au lieu d'un fer sept - au-dessus de l'étang qui protège le green rendra au moins le trou un peu plus dangereux et encore plus spectaculaire. Parmi les autres changements apportés cette année, le difficile par quatre du 11, qui était déjà le deuxième trou le plus difficile l'an dernier avec une moyenne de 4,40 coups, a été allongé de 15 mètres pour atteindre 520 mètres, et les départs ont été déplacés vers la gauche. Enfin, ceux du dernier trou ont été allongés de 12 mètres. Trois greens ont par ailleurs été totalement rénovés, ceux des trous n°3, 13 et 17.

        » LIRE AUSSI - Masters d'Augusta : Le célèbre par cinq du 15 rallongé de 18 mètres

        Le programme du Masters

        C'est une édition normale que va connaître le Masters cette année. Après celle de 2020, décalée à l'automne en raison de la pandémie de covid-19 et jouée à huis clos, puis celle de 2021, disputée avec une jauge limitée. Plus de masque obligatoire cette année à Augusta pour les spectateurs et les médias. Plus de jauge non plus. Le traditionnel concours de par 3 (« Par 3 contest ») qui attire chaque année énormément de fans, annulé en 2020 et 2021, est de retour, comme le veut la tradition le mercredi, veille du tournoi. Et comme chaque année, le dîner des champions va réunir le mardi soir les anciens vainqueurs du Masters à l'initiative du dernier lauréat. C'est donc Matsuyama qui pilotera les festivités ce mardi 5 avril en établissant le menu pour ses convives. En termes de décalage horaire, Paris (France) est en avance de six heures sur Augusta, situé en Géorgie dans le sud-est des États-Unis. Les premiers départs sont prévus les deux premiers jours à partir de 8h00 (heure locale), soit à 14h00 en France. Le coup d'envoi de cette 86e édition sera donné par Jack Nicklaus, Gary Player et Tom Watson. Ce dernier, deux fois vainqueur de la veste verte, a été nommé cette année starter honoraire du Masters aux côtés des légendes vivantes Nicklaus et Player.

        Retransmissions télévisées

        Les chaînes américaines ESPNet CBS, détentrices majeures des droits de retransmissions, assureront dix-huit heures quotidiennes de retransmission en direct. En France, les chaînes payantes du groupe Canal+ fourniront une couverture exhaustive de l'épreuve, selon le programme établi ci-dessous (à l'heure française) :

        Jeudi 8 avril (1er tour) : À partir de 17h sur Golf+ ; À partir de 23h55 sur Canal+ Sport .

        Vendredi 9 avril (2e tour) : À partir de 17h sur Golf+ ; À partir de 23h55 sur Canal+ Sport .

        Samedi 10 avril (3e tour) : À partir de 17h sur Golf+ ; À partir de 21h sur Canal+ Sport .

        Dimanche 11 avril (4e et dernier tour) : À partir de 17h sur Golf+ ; À partir de 20h sur Canal+ Sport et 22h20 sur Canal +

        Durant les quatre jours de l'épreuve, le mode «expert» sur MyCanal proposera aux abonnés une timeline interactive avec des quiz, sondages et statistiques exclusives. Il permettra également de survoler les 18 trous du parcours. Un flux supplémentaire en direct samedi et dimanche sera disponible avec, durant deux heures dès 17h, le practice des dernières parties. Enfin, tous les temps forts du tournoi seront à voir et revoir.

        En direct sur internet

        Sur le site web et l'application Figaro Golf - disponible gratuitement sur l'App Store et Google Play - pour les smartphones et tablettes, un direct commenté sera assuré chaque jour de tournoi par la rédaction, entièrement mobilisée sur l'événement. Scores en direct et résultats, commentaires, complétés d'une sélection de photos, de vidéos et du meilleur des médias sociaux, seront disponibles à partir de 15 heures (heure française) et jusqu'à la clôture de chaque tour. Les plates-formes « Masters Digital » fourniront une couverture à jour, 24 heures sur 24, en anglais. L'inscription à une newsletter quotidienne gratuite diffusée par les organisateurs est possible ici.

        Le Figaro

        Marne : une mère et sa fille tuées par balle, un homme en garde à vue

        Toutes les deux ont été abattues alors que la police s'apprêtait à interpeller le couple, recherché pour avoir enlevé la fillette il y a plusieurs semaines.

        Une fillette et une femme, sa mère selon les premiers éléments de l'enquête, ont été tuées par balle lundi 4 avril dans la Marne, a indiqué le parquet, ajoutant avoir placé en garde à vue un homme, vraisemblablement le père, soupçonné de les avoir tuées.

        À lire aussiLoiret : une femme de 62 ans tuée par balles, son compagnon placé en détention provisoire

        Elles ont été abattues dans une caravane près de Loisy-sur-Marne, alors que des policiers s'apprêtaient à interpeller un couple, recherché pour avoir enlevé la fillette il y a plusieurs semaines, a précisé la procureur de Chalons-en-Champagne, Ombeline Mahuzier.

        La fillette, placée, avait été enlevée par ses propres parents

        Lundi en fin d'après-midi, les policiers de la PJ d'Auxerre ont entendu les déflagrations, et découvert les corps d'une femme de 47 ans et d'une fillette de 9 ans, mortellement atteintes à la tête.

        Ils ont immédiatement interpellé l'homme qui se trouvait sur les lieux, également âgé de 47 ans. Ce dernier a été placé en garde à vue. Une enquête pour «homicide sur conjoint» et «homicide sur mineur de 15 ans» a été ouverte et confiée à la section de recherche de la gendarmerie de Reims.

        La famille s'était manifestement réfugiée dans la caravane installée non loin de la route, où les conditions d'hygiène étaient déplorables, a précisé Ombeline Mahuzier. La petite fille avait été placée auprès des services de l'enfance, et ses parents l'avaient enlevée il y a plusieurs semaines, déclenchant l'ouverture d'une enquête confiée à la police judiciaire par le parquet d'Auxerre.

        D'après les informations de L'Yonne républicaine , la petite aurait été enlevée par ses parents alors qu'elle déjeunait au McDonald's avec une éducatrice. Cette dernière aurait été violemment agressée par les ravisseurs qui, selon le quotidien, auraient même tenté de l'attacher au volant de son véhicule, avant de prendre la fuite.

        Marseille : debout entre deux rames, un jeune homme se tue dans le métro

        La victime a été retrouvée «sans vie sur la voie, jeudi vers 09h15, au niveau de la station de La Blancarde», au centre-est de Marseille, a indiqué la régie des transports métropolitains dans un communiqué.

        Automobiliste tué à Sevran : le parquet demande la mise en examen du policier pour «violences volontaires ayant entraîné la mort»

        La mort du conducteur d'une camionnette volée le week-end dernier avait été suivie de plusieurs nuits de violences. L'auteur du tir, présenté devant un juge d'instruction vendredi, avait affirmé «s'être senti en état de légitime défense», selon le procureur.

        Seine-Saint-Denis : une information judiciaire ouverte après la mort de Jérémie Cohen, agressé puis percuté par un tramway

        Jérémie Cohen est mort écrasé par un tramway le 16 février 2022 à Bobigny. Une vidéo récemment diffusée sur les réseaux sociaux montre qu'il a été tabassé par plusieurs individus et cherchait à s'enfuir.

        Regarder la vidéo
        Le Monde

        Massacre de Boutcha : sur les réseaux sociaux, l’opération de désinformation de Moscou

        La Russie, avec l’appui de comptes pro-Poutine et de la complosphère, tente de diffuser l’idée que la découverte, en Ukraine, de corps de civils est une mise en scène.

        Depuis que la découverte de dizaines de corps ukrainiens laissés à l’abandon, le 2 avril, à Boutcha (banlieue de Kiev), a suscité l’émoi de la communauté internationale, et que Volodymyr Zelensky dénonce un « génocide », la Russie rejette non seulement toute responsabilité, mais accuse également l’Ukraine de mise en scène. Quitte à s’appuyer sur des arguments qui ne reposent sur rien.

        Ceux-ci convoquent un reportage de la chaîne de télévision ukrainienne, Espreso TV, depuis largement diffusé sur les réseaux sociaux. Dans cette vidéo, des journalistes suivent des soldats ukrainiens qui patrouillent dans une rue de la ville de Boutcha au milieu de dizaines de cadavres gisant sur le sol ou le trottoir. Un document extrêmement choquant, qui pourrait être considéré comme une preuve de crime de guerre, mais qui, selon Moscou, relève de l’opération de manipulation.

        Des allégations non valides

        Trois arguments ont particulièrement été mis en avant par la Russie et ont été repris sur les réseaux sociaux par ses défenseurs.

        Le premier avance que, sur une vidéo de la ville de Boutcha, l’un des civils présenté comme mort lèverait la main au passage de la caméra – preuve qu’il ne serait pas mort, voire qu’il jouerait la comédie. L’analyse de la vidéo d’origine montre en réalité que le cadavre en question ne bouge pas le bras au passage de la caméra des journalistes de la télévision ukrainienne. Il s’agit d’un effet d’optique provoqué par une tache, ou une goutte d’eau, présente sur le pare-brise du véhicule.

        Un second argument, toujours à partir de ce même reportage ukrainien, avance que l’on peut apercevoir sur le rétroviseur droit de la voiture un cadavre se relever après le passage des journalistes. Là encore, c’est mensonger. Il s’agit d’un mouvement causé par la déformation du verre du rétroviseur, comme l’ont démontré les comptes Twitter Hoax Eye, ou Debunkers des étoiles, spécialistes dans la vérification.

        Un troisième argument, qui ne prend pas sa source dans ces images, circule beaucoup : quatre jours se seraient écoulés entre la levée des troupes russes, le 30 mars, et la diffusion des images des corps, le 3 avril. Quatre jours durant lesquels les forces ukrainiennes auraient eu le temps de mettre en scène un charnier. Une chronologie contredite à ses deux extrémités : d’après les constatations du correspondant du Monde à Moscou, la télévision de l’armée russe, Zvezda, montrait encore des unités russes « contenant avec succès les forces adverses sur une ligne Hostomel-Boutcha-Ozera », le 1er avril. Or les premières vidéos de cadavres éparpillés dans les rues datent de ce même 1er avril et ont été diffusées sur un groupe Telegram d’habitants d’Irpine.

        Face aux accusations de meurtres de civils en Ukraine, la partie russe crie à la mise en scène

        Tentative russe de discréditer les preuves

        Derrière cette profusion de récits fragiles, se trouve une volonté de nier au plus vite soit la responsabilité russe, soit la réalité du massacre de Boutcha. Les premiers éléments de langage du Kremlin ont ainsi été diffusés dimanche 3 avril en fin d’après-midi sur les comptes officiels des ministères russes de la défense et des affaires étrangères, via Telegram et Twitter. « Toutes les photos et vidéos publiées par le régime de Kiev témoignant supposément de certains “crimes” commis par les forces russes à Boutcha sont juste une autre provocation », conteste formellement Moscou, évoquant « une nouvelle supercherie, une production mise en scène ».

        Ce n’est pas la première fois que la Russie emploie la rhétorique du coup monté. Après le bombardement d’un hôpital ukrainien, Moscou avait déjà accusé de manière acrobatique une femme enceinte en état de choc d’être en réalité une actrice. Une recette classique du Kremlin. Comme le rappelait Conspiracy Watch, en 2013, lors de la guerre civile en Syrie, Vladimir Poutine usait déjà de théories conspirationnistes similaires pour déresponsabiliser le régime allié de Damas.

        Les relais complaisants de Moscou

        L’accusation de mise en scène a également circulé via des canaux moins officiels, et notamment un billet depuis supprimé sur South Front, site anglophone géré par Moscou, et qui a su trouver une audience auprès des publics amateurs de théories du complot. Elle a sans surprise été reprise également en français, par des personnalités habituées à relayer la propagande de Moscou depuis le début de l’offensive russe, tel l’influenceur conspirationniste Silvano Trotta, qui parle à ses 157 000 abonnés Telegram du « bras qui bouge » ; Régis de Castelnau, avocat évoluant dans les sphères contestataires antivax, pour qui le massacre de Boutcha « ressemble furieusement à une mise en scène » ; ou encore « @_ 2019_nCoV_- », un compte complotiste apparu lors de la pandémie, qui croit voir un « zombie ukrainien se lever, susceptible de donner une interview aux journalistes ».

        Ironiquement, certaines insinuations russes ne sont pas compatibles entre elles : par exemple, comment concilier l’allégation selon laquelle le massacre aurait en réalité été commis par le régiment ukrainien aux sympathies néonazies, Azov, avec celle selon laquelle les corps jonchés seraient des acteurs se faisant passer pour des morts ? Mais cette profusion narrative n’empêche pas ses propagateurs d’atteindre leur objectif : embrouiller une partie de la population occidentale, et la mener à douter de tout, même et surtout d’un crime de guerre.

        En Ukraine, Human Rights Watch documente des « crimes de guerre apparents »

        William Audureau et Assma Maad

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        France24 - Monde

        "Inexorable", un thriller oppressant avec le duo Benoît Poelvoorde et Mélanie Doutey

        Publié le : 05/04/2022 - 15:54

        Louise DUPONT Suivre Louise DUPONT Suivre

        Lui est aussi désopilant qu’attachant, elle est l’une des actrices les plus sympathiques du cinéma français. Dans ce numéro de "À l’Affiche", Louise Dupont rencontre Benoît Poelvoorde et Mélanie Doutey, réunis au cinéma pour un exercice dans lequel on les a rarement vus : un thriller psychologique. "Inexorable", dub réalisateur Fabrice Du Welz, raconte l’histoire d’un couple en apparence équilibré qui vacille à l’arrivée d’une mystérieuse jeune femme.

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        Le Figaro

        «Elle me manque beaucoup» : Jean-Marc Germain, l'homme qui partage la vie d'Anne Hidalgo

        Léa Mabilon

        Alors que la maire de Paris entame le dernier sprint dans sa course à l'Élysée, son conjoint lui a témoigné son soutien infaillible lors d'une interview pour l'émission QG de campagne.

        «J'ai deux amours : Jean-Marc et Paris», confiait Anne Hidalgo en novembre dernier face à Karine Le Marchand, dans l'émission Une Ambition Intime. À quelques jours du premier tour de l'élection présidentielle 2022, le 10 avril, le mari de la candidate s'est, lui aussi, prêté au jeu des confidences pour évoquer celle avec qui il partage sa vie. Le 3 avril, dans l'émission diffusée sur Youtube, QG de campagne, animée par Guillaume Pley, l'ancien député et haut fonctionnaire de l'Insee a ainsi répondu à quelques questions sur leur relation.

        «Est-ce qu'elle vous manque ?», lui a d'abord lancé le journaliste (extrait au bout de 50 minutes). «Elle me manque beaucoup», a-t-il dégainé. Et de confesser : «En même temps, on essaie de préserver chaque fois qu'on peut. Par exemple, quand les meetings sont le week-end, je vais avec elle, on passe la soirée ensemble, ce sont des petits moments volés à la campagne». Un entretien plein de confidences, rare pour le couple plutôt discret dans les médias, et pourtant si soudé dans cette campagne politique.

        À lire aussiQui sont les hommes des femmes politiques ?

        Une relation secrète

        Leur histoire commence en 1990, lors d'une rencontre par l'intermédiaire de Martine Aubry, nommée l'année suivante ministre du Travail et de la Solidarité. À l’époque, tous deux travaillent dans le cabinet de la femme politique. Lui, 24 ans à l'époque, est l'un des plus fidèles collaborateurs de la «Dame des 35 heures». Elle, sept ans de plus, est sa conseillère technique. «Lorsque je l'ai rencontrée, je sortais peu, je venais de la campagne à côté de Lyon, et je fuyais la ville dès que je le pouvais, confiait Jean-Marc Germain en 2014 dans les colonnes de Gala. Anne m'a appris à apprécier les bords de Seine, fait découvrir des quartiers et des petits restos sympas. Du coup, nous ne partons plus jamais en week-end !».

        Au moment de leur rencontre, la future maire de Paris, née à San Fernando, en Espagne, est déjà mère de deux enfants, Matthieu et Elsa, fruits d'une précédente union. Elle fait en sorte que leur relation soit tenue secrète pendant près de deux ans. «Mais il y avait des gens qui trouvaient que quand même on avait l'air de bien s'aimer quoi...», souriait-elle face à Karine Le Marchand.

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        En 2001, soit près de dix ans plus tard, l'élue donne naissance avec lui à son troisième enfant, Arthur (aujourd'hui nageur de haut niveau — il a notamment traversé la Seine, le 4 juillet dernier, sous le regard fier de ses parents). Trois ans après sa venue au monde, en 2004, ces derniers sont mariés à la mairie de Paris par Bertrand Delanoë, son prédécesseur à la tête de la capitale, avec Martine Aubry pour témoin.

        Dans le sillage de la politique

        De son côté, Jean-Marc Germain est lui aussi un enfant de la politique. En 2008, il suit une fois de plus Martine Aubry lorsque cette dernière prend la tête du Parti socialiste, avant de devenir député des Hauts-de-Seine de 2012 à 2017. Perçu comme un agitateur, on dit de lui qu'il est à l'origine de la fronde contre le Premier ministre Manuel Valls organisée en 2014, et qu'il aurait «fragilisé le quinquennat de Hollande», comme le rapportait en novembre dernier une source du PS au Parisien . Un climat non propice à la candidature de sa compagne, ce qui explique pourquoi cette dernière aurait d'autant plus cultivé leur discrétion publiquement.

        À lire aussiPrésidentielle 2022 : les promesses d'Anne Hidalgo pour les femmes

        En attendant, Anne Hidalgo, qui le qualifie d'«homme féministe», sait que ce dernier «pâtit de sa position». «Mon mari, qui a pourtant une carrière politique, en fait beaucoup plus que moi (comprendre à la maison, NDLR)», a-t-elle confié récemment dans les pages du magazine Closer. Et d'ajouter : «Parfois, il trouve que j'exagère ! Mais j'avoue que, quand je rentre, le dîner est prêt». Un soutien de taille, d'autant que ce dernier l'aurait séduite grâce à ses talents de cuisinier et à son fameux risotto aux crevettes.

        Julie K. Brown, la femme qui a fait tomber Epstein

        Grâce à un travail acharné, cette journaliste a permis de relancer l’enquête sur le prédateur sexuel. Elle nous reçoit avant le procès de Ghislaine Maxwell, complice présumée.

        «L'île de l'orgie» de Jeffrey Epstein est à vendre pour 125 millions de dollars

        Également baptisé «île de la pédophilie», Little Saint James fut, entre 2001 et 2019, le refuge idéal pour le trafic sexuel de mineures du magnat américain.

        Le Figaro

        Suspicion de vote pour le Mondial russe en échange d'un Picasso : 4 questions sur l'affaire qui embarrasse Michel Platini

        Sébastien Ferreira

        DÉCRYPTAGE - L'ancien président de l'UEFA est soupçonné d'avoir donné son vote à la Russie dans l'attribution du Mondial 2018 en échange d'une oeuvre de Pablo Picasso.

        Que reproche-t-on à Platini ?

        En 2010, la Fifa attribue l'organisation de la Coupe du monde 2018 à la Russie. Michel Platini, alors président de l'Uefa, a donné son vote à la Russie. En novembre 2014, le Sunday Times affirme qu'un tableau de Pablo Picasso lui a été offert en échange de son vote. Platini est alors déjà cité dans des affaires de corruption qui entachent le monde du football. En 2016, l'OCLCIFF (Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales) avait entamé une enquête préliminaire sur la possibilité de corruption en lien avec les attributions du Mondial 2018 et 2022. En juin 2019, Platini est interrogé en garde à vue. Les enquêteurs perquisitionnent ses domiciles à Saint-Cloud (Hauts-de-Seine) et Cassis (Bouches-du-Rhône). Ils recherchent un tableau de Picasso mais ne trouvent rien. Et pour cause : il n'y aurait jamais eu de tableau, mais une lithographie.

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        Lundi, le journal Mediapart a révélé avoir eu accès à une écoute judiciaire datant de 2017 dans laquelle on entend Michel Platini et sa femme, Christelle. L'ex-président de l'Uefa aurait évoqué «le truc d'Ousmanov». L'oligarque russe lui a fait cadeau du fameux Picasso. Platini a rapidement confirmé, par la voix d'un proche, l'information de Mediapartdans les colonnes du Monde et de L'Équipe . L'œuvre d'art, baptisée « Football » lui aurait été offerte à l'occasion de ses 61 ans en 2016.

        Qui sont les protagonistes dans cette affaire ?

        Il y a d'abord Michel Platini, qui a œuvré comme président de l'Uefa, l'union qui régit le football européen, entre 2007 et 2015. Il y a ensuite Alicher Ousmanov. Ce milliardaire russe, qui a fait fortune dans les télécoms et la métallurgie, est un ancien actionnaire du club anglais d'Arsenal et un «proche de Vladimir Poutine» selon Mediapart. Il a démissionné de la présidence de la Fédération internationale d'escrime le 2 mars dernier en raison de sanctions économiques administrées par l'Union européenne suite à l'invasion de l'Ukraine. Dans une autre mesure, la Russie, qui s'est vue attribuer la Coupe du monde 2018, est un protagoniste à part entière.

        Quelle est la position de l'ancien numéro 10 des Bleus ?

        En 2014, Platini fustigeait le Sunday Times pour ses prétendues révélations, «aucune preuve ne venant étayer cette rumeur ridicule», estimait-il. Désormais, il admet avoir reçu le cadeau d'Ousmanov, mais cela se serait produit en 2016. Paradoxal, d'autant que le vote pour la Coupe du monde 2018 avait eu lieu en 2010. «Il n'a jamais été interrogé par la justice sur cette lithographie offerte par Alicher Ousmanov , insiste l'entourage de Platini auprès de L'Équipe. S'il a vendu son vote pour la Russie pour une lithographie, dont il ne connaît même pas la valeur, alors c'est une buse ».

        Que risque-t-il ?

        Ni Mediapart ni aucun autre média n'évoquent les possibles conséquences de cette affaire pour Michel Platini, présumé innocent. L'ancien numéro 10 des Bleus, 66 ans, s'est distancié du football avant l'Euro 2016, après avoir démissionné de la présidence de l'Uefa. Il avait alors été suspendu pour deux ans par le Tribunal Arbitral du Sport (TAS) en raison d'un paiement de 1,8 M€ au président de la Fifa de l'époque, Sepp Blatter. En novembre 2021, Platini et Blatter ont été renvoyés devant la justice suisse car accusés «d'escroquerie, subsidiairement de participation à abus de confiance, encore plus subsidiairement de participation à gestion déloyale, en qualité de complice, ainsi que de faux dans les titres».

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        L'Humanité

        Melissa Lucio dans la mécanique infernale de la « justice » texane

        Prescription culture

        Télévision Accusée d’infanticide, cette femme, qui clame son innocence, risque d’être exécutée le 27 avril au pénitencier de Huntsville. Un documentaire multiprimé tire le signal d’alarme.

        Laurent Etre

        Le film s’ouvre sur des extraits de l’audition de Melissa Lucio, mère de quatorze enfants, accusée d’infanticide et condamnée à la peine capitale par un tribunal du Texas. C’était en 2008. Depuis, elle se trouve toujours en détention dans les couloirs de la mort d’une prison du même État. Et c’est d’un parloir que s’exprime cette femme de 53 ans. « J’ai perdu douze ans de ma vie (le documentaire date de 2020 – NDLR), sans mes enfants. (…) Je ne comprends pas comment la justice a pu me faire ça », lâche-t-elle en voix off, avant que son visage raviné par le chagrin n’apparaisse à l’écran. Son sort se joue en ce moment, car ses avocats ont déposé un nouveau recours contre une exécution dont la date est fixée au 27 avril. C’est dire la portée que revêt aujourd’hui la diffusion, par Canal Plus, du film de Sabrina Van Tassel.

        En ménageant ses effets, la réalisatrice reconstitue le puzzle de l’affaire au fil des témoignages des proches et des professionnels impliqués. Très vite, les premières failles apparaissent du côté de l’accusation. Certes, le corps de Mariah, 2 ans et dernière-née de la vaste fratrie, a bien été retrouvé couvert d’ecchymoses. Mais l’avocate d’appel de Melissa Lucio fait observer que ni dans les témoignages des autres enfants, ni dans les 2 000 à 3 000 pages du dossier des services sociaux, il n’est fait état de violences.

        Victime de la « tolérance zéro »

        Surtout, des éléments attestant que Mariah serait en réalité décédée des suites d’une chute d’escalier ont été étrangement écartés par la première équipe de « défense ». Ils sont ici repris un à un. Et c’est ainsi que l’on découvre, en sus des pressions exercées par les enquêteurs pour obtenir des aveux, les motivations électoralistes d’un procureur général, tenant de la « tolérance zéro », qui menait campagne pour sa réélection à l’époque du procès. Un juge tellement exemplaire qu’il a été condamné à treize ans de prison pour corruption, en 2014.

        Au final, l’hypothèse de la culpabilité de Melissa dans la mort de sa fille se délite. Et c’est bien un véritable acharnement judiciaire qui se trouve mis au jour. D’origine hispanique et pauvre, victime d’abus sexuels dès son jeune âge, puis de la part de ses deux maris successifs, Melissa, qui a par ailleurs connu les affres de la drogue, est une personnalité vulnérable, confrontée à un système d’une dureté implacable. Le film interroge la notion de responsabilité, en déploie toute la complexité, à rebours des jugements à l’emporte-pièce. Un documentaire percutant.

        Télévisiondocumentairecanal pluspeine de mort
        France24 - Monde

        Chems Eddine Hafiz, recteur : "République et islam ne sont pas des concepts qui s'opposent"

        Publié le : 05/04/2022 - 11:57Modifié le : 05/04/2022 - 12:06

        Pauline PACCARD Suivre

        Chems Eddine Hafiz est le recteur de la grande mosquée de Paris, l’une des plus importantes du pays. Il publie le texte "N’en déplaise à certains, nous sommes des enfants de la République" qui résonne en pleine campagne électorale en France. Pour lui, l'islam sait s'adapter "de manière extrêmement naturelle" aux lois de la République que les musulmans savent respecter.

        DISCRIMINATIONS

        Islamophobie : quand de jeunes diplômés musulmans français choisissent le chemin de l'exil

        Reportage

        Port du voile dans le sport : le match retour des "Hijabeuses"

        La grande Mosquée de Paris se retire du projet de Conseil national des imams

        L'Humanité

        Au Mali, les « sentinelles » la tête dans le sable

        Prescription culture

        Télévision Alors que l’armée française met fin à l’opération «Barkhane», une fiction s’interroge sur le sens de sa présence dans ce pays du Sahel.

        Grégory Marin

        « Si on n’est pas ici pour aider les Maliens à faire régner le droit et la justice, qu’est-ce qu’on fout au Mali ? » Jeune lieutenante de l’armée française, Anaïs Collet (Pauline Parigot) a accepté avec enthousiasme d’emmener son unité dans l’opération «Barkhane». Mais, dès les premiers affrontements, des doutes se font jour. Au quotidien, ses hommes, Mendy (Birane Ba), Ravalet (Louis Peres), Djibril (Samy Seghir), ne sont pas faciles à gérer, la population est devenue hostile… « La France soutient le Mali, mais le Mali ne soutient personne », lâche le capitaine Lefort (Yannick Choirat), qui lui-même n’a pas toujours la foi requise par l’institution militaire.

        Créée par Thibault Valletoux (qui a déjà travaillé sur Totems, Paris police 1900) et Frédéric Krivine (cocréateur d’ Un village français), Sentinelles s’est donné pour ambition de « raconter autre chose sur la guerre que les séries américaines ». Par exemple, « sur le passé colonial de la France, à travers la présence de Mendy ou de Djibril », avance le réalisateur Jean-Philippe Amar.

        La série permet de croiser enjeux de mémoire et géopolitique, terrorisme et multiculturalisme, explique Thibault Valletoux : « On voulait complexifier. Plusieurs personnages, c’est plusieurs points de vue, de la confrontation, de la nuance… »

        On pourra s’interroger sur la présence d’un consultant de l’armée dans les crédits. La série « n’est pas une vitrine », assure Amar, mais « on porte un poids », complète Yannick Choirat. Malgré les paradoxes soulignés, les ambiguïtés de certains personnages, c’est aussi un « portrait de la jeunesse sous les drapeaux », lance le producteur Emmanuel Daucé. Au moment où la France se retire du Mali, il est d’autant plus utile de questionner le sens de cet engagement.

        Séries téléviséesMaliopération Barkhane
        Le Figaro

        «Viktor Orban est parvenu à se poser en défenseur des intérêts hongrois»

        Aziliz Le Corre

        FIGAROVOX/ENTRETIEN - En Hongrie, Viktor Orbán a remporté une victoire écrasante aux législatives avec 53 % des voix. La perspective, inédite depuis 2010, de voir l'opposition gagner les élections a joué en faveur du sortant, explique l'essayiste Max-Erwann Gastineau.

        Diplômé en histoire et en relations internationales, Max-Erwann Gastineau analyse les rapports de force idéologiques au sein de l'Europe. Essayiste, il a publié Le Nouveau Procès de l'Est (éditions du Cerf, 2019).

        FIGAROVOX. - Le parti du Premier ministre nationaliste Viktor Orban est arrivé en tête des législatives hongroises le 3 avril, signant un quatrième mandat d'affilée. La progression du Fidesz et de ses alliés chrétiens-démocrates est-elle une surprise ?

        Max-Erwann GASTINEAU. - C'est une vraie surprise. Les derniers sondages annonçaient un scrutin serré. Or non seulement la coalition au pouvoir a conservé sa « majorité constitutionnelle » au Parlement (les deux tiers des sièges), mais elle a augmenté ses résultats (53,19 % des voix en 2022 contre 49,27 % en 2018), dans un contexte national et international pourtant moins favorable.

        Aux dernières élections de 2018, la thématique migratoire primait. La crise des réfugiés avait divisé l'Europe et légitimé un discours dénonçant le prisme « multiculturaliste » de l'Ouest bruxellois – thème favori des conservateurs hongrois.

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        Dimanche dernier, la donne était toute autre. L'opposition avançait pour la première fois unie, autour du maire Peter Marki-Zay. Désigné dans le cadre d'une primaire des partis d'opposition, ce conservateur « pro-européen » et « croyant », se présentant en électeur « déçu du Fidesz », était apparu capable de rassembler un front hétéroclite, allant de la gauche écologiste et libérale au Jobbik, ancien parti d'extrême droite « recentrisé ».

        L'opinion publique magyare semblait, en outre, parcouru par une certaine lassitude contre le « système orbanien », la forte collusion qu'il désigne entre des élites politiques et économiques installées dans les secteurs stratégiques de l'économie et les médias. Enfin la guerre en Ukraine ne plaidait pas en faveur d'Orban et de sa relative proximité avec Vladimir Poutine...

        En Hongrie, il existe un clivage ancestral entre « urbanistes », tournés vers l'Ouest, et « populistes » valorisant les spécificités nationales.

        L'opposition a emporté des sièges au scrutin uninominal, seulement dans les circonscriptions urbaines, à Budapest, Pécs et Szeged. Y a-t-il une opposition politique et sociologique profonde entre ruraux et urbains en Hongrie ?

        La société hongroise est, à l'image de l'ensemble des sociétés occidentales, traversée par un clivage culturel de fond opposant les zones « périphériques » (villages et villes moyennes) aux grandes villes.

        Ce phénomène occidental se superpose en Hongrie à un clivage ancestral entre « urbanistes », tournés vers l'Ouest, et « populistes » valorisant les spécificités nationales, la figure du Polgar, incarnation du « bon hongrois » fier de son identité, de cette « petite plèbe » à qui Orban annonçait en 2017 vouloir « redonner sa noblesse » (sic). À l'image des figures historiques du « populisme » magyar ?

        Au lendemain de la Grande guerre, dans une Hongrie déchirée par le traité de Trianon, le courant populiste incarna une forme de résistance philosophique et morale, à la fois populaire et conservatrice. Face au « mouvement urbain » qui, résume l'historien Niklos Lacko dans l'ouvrage collectif Histoire des idées politiques de l'Europe centrale (Le Cerf, 1998), se bâtit « contre le hungarocentrisme intellectuel » - ne croyant pas « qu'une civilisation paysanne-populaire répondrait à la crise moderne » -, le populisme hongrois incarna une « troisième voix » entre collectivisme et libéralisme, assez similaire au « personnalisme » alors en plein essor en France sous la plume d'Emanuel Mounier. Parmi les intellectuels de renom qui marquèrent ce moment intellectuel « populiste », citons le plus connu d'entre eux, y compris dans le monde littéraire français : le poète Laszlo Nemeth. Face à l'avènement du fascisme et du bolchevisme, tentatives vaines selon lui de régénérer l'Ouest fatigué, Nemeth appela l'Europe centrale à sauver l'Europe occidentale de son marasme spirituel, en renouant avec les traditions « européennes profondes ».

        Orban appartient à une autre école, plus occidentalisée, mais les valeurs « traditionnelles » dont il se revendique continuent d'entrer en résonnance avec une certaine réalité anthropologique et sociale.

        100 ans après Trianon, la Hongrie n'est certes plus la même. Orban appartient à une autre école, plus occidentalisée, mais les valeurs « traditionnelles » dont il se revendique continuent d'entrer en résonnance avec une certaine réalité anthropologique et sociale. Comme l'explique Emmanuel Todd dans son dernier livre (Où sont-elles ? Une esquisse de l'histoire des femmes, éditions du Seuil, janvier 2022), les nations de l'Est sont restées des nations ouvrières. 33% de la population active hongroise œuvre dans l'industrie, secteur à prédominance masculine, maintenant « un certain statut des hommes », gardien des valeurs collectives et d'autant plus conservateur qu'il entre en réaction « à nos insultes » (sic), à ce qu'Orban dénonce lui-même sous le nom d' « impérialisme moral » de l'Occident.

        Une formule qui rappelle combien le conservatisme hongrois s'est construit, ces dernières années, par opposition aux évolutions du moule libéral, à l'image du modèle singapourien, cité en exemple dans un grand discours de 2014 sur la « démocratie illibérale ». Attardons-nous un instant sur ce point. Dans les années 1990, la péninsule singapourienne entra dans un processus de « libéralisation » cantonné aux aspects économiques et institutionnels (élections libres, système multipartite…). Sur le plan culturel, elle refusa l'imitation du modèle occidental, jugeant ses « valeurs libérales » contraires à l'identité nationale, aux « valeurs asiatiques » inspirées du confucianisme, valorisant « l'intérêt communautaire et l'harmonie » plutôt que les « intérêts individuels », l'ordre plutôt que les contre-pouvoirs. Dans Communitarian Ideology and Democracy in Singapore, le sociologue Chua Beng Huat qualifie ce modèle de « démocratie communautaire ».

        Le constitutionnalisme illibéral hongrois revendique également une « approche communautaire » fondée sur la défense des « droits individuels et collectifs » (article D de la Constitution), la primauté d'institutions jugées essentielles à la cohésion du corps social, comme la famille ou la religion.

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        Le scrutin a été marqué par une participation de 68,7 %, un chiffre proche du record d'il y a quatre ans. Comment l'expliquez-vous ?

        Sans doute la perspective, inédite depuis 2010, de voir l'opposition gagner les élections a-t-elle joué en faveur du sortant. La campagne d'Orban a su réactiver les douloureux souvenirs des années 2008 marquées par la crise économique et financière, dont on oublie souvent à l'Ouest qu'elle fut d'une ampleur inouïe à l'Est, et la gestion calamiteuse des sociaux-libéraux alors au pouvoir. Les années Orban correspondent, à l'inverse, à des années d'embellie économique. Cela compte. Sans doute une partie du pays a-t-elle aussi été traversée d'une inquiétude quant aux potentielles conséquences de la guerre en Ukraine et le risque, formulée par Orban sous forme d'accusation, de voir l'opposition embarquer la Hongrie « dans une guerre qui n'est pas la nôtre » (sic). Rappelons que Peter Marki-Zay s'était clairement prononcé en faveur de l'envoi d'armes à Kiev. « La guerre ou la paix », lui répondirent les conservateurs. « L'Est ou l'Ouest », ajouta l'opposition.

        Contrairement à la Pologne, son allié historique, très engagée en faveur des sanctions contre la Russie, la Hongrie plaide pour que ces dernières ne visent l'importation de pétrole et de gaz russes, dont son économie dépend fortement. Au risque d'apparaître toujours plus isolé, Orban s'est une fois de plus posé en protecteur des intérêts du peuple hongrois, le costume qu'il s'est taillé sur-mesure depuis douze ans, et pour encore quatre ans.

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        Santé : la France des déserts médicaux

        Publié le : 01/04/2022 - 14:14

        Pauline GODART Claire PACCALIN

        Le système de santé français est souvent cité en exemple pour sa qualité et son universalité. Mais les disparités sont nombreuses sur le territoire, la pénurie de médecins dans certaines zones limitant grandement l'accès aux soins. Et si le gouvernement a choisi d'augmenter le nombre d'étudiants pouvant être admis en médecine, les effets de cette mesure ne se feront sentir que d'ici plusieurs années. Nos reporters Pauline Godart et Claire Paccalin se sont rendues dans plusieurs déserts médicaux de l'Hexagone.

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        Le Figaro

        Pourquoi les expatriés peuvent perdre si facilement leur français

        DÉCRYPTAGE - Il arrive souvent que les expatriés perdent un peu d'aisance dans leur langue maternelle. Ce phénomène d'«attrition des langues», sans gravité, peut être atténué.

        «Depuis que je me suis installée à Londres, j'ai l'impression d'avoir perdu mon français.» Quand elle appelle ses parents ou ses amis en France, Marie, employée dans la finance, bute parfois sur des mots, et le plus souvent ceux de la vie courante. «La dernière fois, c'était quand je voulais expliquer à mon père que j'avais postulé à une offre d'emploi dans une autre entreprise. Mais le seul terme qui m'arrivait à l'esprit était “apply” et non candidater ou postuler. J'ai mis au moins plusieurs secondes, si ce n'est une bonne minute, pour retrouver ce mot, le tout sous les rires de mon père pour qui cela est devenu une habitude de me voir m'emmêler les pinceaux», raconte la trentenaire.

        Marie a emménagé dans la capitale anglaise il y a plus de 8 ans, juste après ses études. Dès son arrivée, et pour réussir son expatriation, la jeune femme a tenu à s'immerger dans le milieu anglophone, même si elle s'est aussi constituée au fil des années un petit groupe d'amis français. «Mais ils sont comme moi et ont constaté eux aussi qu'à force de parler en anglais toute la journée au travail, ils avaient fini par perdre du vocabulaire, des expressions ou encore de la simple grammaire quand ils s'expriment en français

        Retrouver un mot

        Des mots qui viennent plus rapidement dans la langue du pays de son expatriation ou encore la mélanger avec le français dans la même phrase est un phénomène normal, d'autant plus quand cela fait longtemps que l'on a quitté la France. «C'est une question de moindre exposition et de moindre pratique du français. Nos mots sont rangés dans notre mémoire explicite (comme quand on se rappelle des chiffres de son code bancaire) et non pas dans la mémoire implicite (comme quand on tape le code instinctivement sans réfléchir aux chiffres)», explique Sophie Schieber, diplômée en master of Science in Psychology of Language à L'Université d'Edimbourg et spécialiste de la psycholinguistique. Selon l'experte, cette perte graduelle de sa langue maternelle est la suite logique de l'acquisition d'une langue seconde. C'est ce qu'avaient déjà expliqué en 2017 les chercheurs psycholinguistes Schmid and Kӧpke : plus on maîtrise une langue étrangère, moins on pratique sa langue maternelle et donc plus on a de chance de la perdre.

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        Cela va alors demander un effort pour retrouver un mot, une expression. Un effort, qui nécessite la connexion de neurones. Plus cette connexion est fréquente, plus les synapses, ces liens entre les neurones, sont fortes, et plus la connexion est rapide. Donc si un mot ou une expression sont moins présents dans votre quotidien - ce qui est le cas dans une expatriation car il est possible d'évoluer dans un environnement exclusivement tourné vers une autre langue -, il est donc moins présent dans la mémoire.

        Gérer le regard de ses proches

        Mais tout le monde n'est pas affecté de la même manière, souligne la spécialiste de la psycholinguistique. Cela peut dépendre de son environnement mais aussi des différences individuelles «en particulier les fonctions exécutives». «Quand nous parlons anglais par exemple, nous inhibons toutes les autres langues que nous avons apprises et ça aussi demande un effort de la part de notre cerveau et taxe un peu plus notre mémoire de travail», précise la Française. Les enfants nés ou ayant grandi très jeunes dans un environnement bilingue, voire multilingue, n'ont pas ce problème. «Un enfant exposé dès son plus jeune âge à l'apprentissage de langues les verra s'incruster plus profondément dans son cerveau.» Donc avec beaucoup moins de chance d'avoir des problèmes de passer de l'une à l'autre. «Si on a déjà été exposé depuis longtemps à d'autres langues que sa langue maternelle, le processus peut être plus fluide ou évident», confirme également Noémie Jean Clarke, qui enseigne le français aux étrangers à Londres, via son école «Eclectic Minds».

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        Perdre un peu sa langue maternelle quand on vit dans un pays étranger n'est donc pas grave, tient à rassurer Sophie Schieber. «C'est même très commun de perdre la grammaire et le lexique en premier.» «Je n'ai jamais rencontré quelqu'un qui n'avait pas eu ce problème», ajoute Noémie Jean Clarke. Elle-même quand elle habitait dans la campagne anglaise, avant de s'installer à Londres, elle avait constaté que son français s'était quelque peu érodé avec le temps. «C'est intéressant de voir que, même en étant professeure de français, ma langue maternelle s'était appauvrie car je la parlais de moins en moins souvent».

        Selon l'enseignante, ce qui est plus compliqué en réalité, c'est gérer le regard des proches restés en France par exemple. Certains pourraient en effet se moquer de cette perte du français, parfois même mal jugée parce que synonyme de prétention. «Il faut juste savoir travailler son ego sur cette question. On n'a pas à se sentir diminué car on a oublié un mot et ne pas prendre mal le fait d'être corrigé ou de demander de l'aide quand on cherche un mot. Celles et ceux qui ne sont pas passés par une longue expatriation ne peuvent pas toujours comprendre ce que l'on vit».

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        Reste que cette attrition des langues peut être maîtrisée. Pour cultiver sa grammaire et son vocabulaire, il faut entretenir et donc pratiquer son français au maximum. Noémie Jean Clarke recommande par exemple d'écouter les informations françaises, des podcasts. Sophie Schieber, elle, rappelle qu'il n'est pas possible de perdre sa langue maternelle. «Les seules études, montrant des cas d'attrition complète de la langue maternelle, sont fondées sur le cas d'enfants coréens adoptés par des parents français ou suédois entre l'âge de 0 et 10 ans (sans plus aucun contact avec la langue maternelle), c'est-à-dire avant l'âge critique, autrement dit la puberté.» La spécialiste de la psycholinguistique conseille d'ailleurs aux parents de jeunes enfants de maintenir la langue maternelle à la maison de manière régulière au moins jusqu'à l'adolescence.

        Quelle est la raison du conflit en Ukraine ?

        Le président russe Vladimir Poutine a lancé le 24 février l'invasion de l'Ukraine. Que se passe-t-il ? Quelle est l'origine de cette guerre ? Voici quelques explications simples pour comprendre ce conflit.

        Les négociateurs ukrainiens affirment que les Russes ont accepté leurs propositions

        Le négociateur en chef ukrainien dans les pourparlers de paix avec la Russie, David Arakhamia, a affirmé samedi que Moscou avait accepté «oralement» les principales propositions ukrainiennes, ajoutant que Kiev attendait désormais une confirmation écrite.

        L'oligarque russe Abramovitch et des négociateurs ukrainiens ont souffert d'un possible «empoisonnement», selon le Wall Street Journal

        Le propriétaire du club de football anglais Chelsea, qui tente de jouer les médiateurs entre Moscou et Kiev, a «développé des symptômes» après une réunion dans la capitale ukrainienne courant mars.

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        Le Monde

        SANS TITRE

        Live animé par Eléa Pommiers, Fatoumata Sillah et Sandra Favier

        • Dans les alentours de Kiev évacués par l’armée russe, les découvertes macabres se multiplient. Selon la procureure générale d’Ukraine, les corps sans vie de 410 civils ont été retrouvés dans ces territoires. Son bureau a en outre fait état, lundi soir, de la découverte des corps de cinq hommes avec les mains liées retrouvés dans la cave d’un sanatorium pour enfants à Boutcha. La situation à Borodianka (à 60 kilomètres à l’ouest de Kiev) serait, selon elle, encore pire « en matière de victimes » que celle de Boutcha. Dans le village de Motyjyn ont été retrouvés, lundi, les corps de la maire du village, celui de son mari, de leur fils et de deux autres hommes.
        • Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, s’est rendu, lundi 4 avril, dans la ville de Boutcha, où il a dénoncé des « crimes de guerre » qui seront « reconnus comme un génocide ». Il doit s’exprimer aujourd’hui devant le Conseil de sécurité de l’ONU.
        • La Russie continue de rejeter « catégoriquement » toutes les accusations. Lors d’une conférence de presse à l’ONU, l’ambassadeur russe, Vassily Nebenzia, a accusé l’Ukraine de « mettre en scène » les corps des civils morts à Boutcha, qualifiant les images et les vidéos de ces derniers de « faux grossiers », sans toutefois en apporter la preuve.
        • La cité portuaire assiégée de Marioupol, dans le sud-est du pays, est détruite « à 90 % » et « 40 % de ses infrastructures » sont « irrécupérables », a annoncé le maire de la ville, lundi. Dix civils ont été tués et au moins quarante-six autres ont été blessés dans des bombardements sur Mykolaïv, également dans le sud de l’Ukraine, selon son maire.
        • Les Etats-Unis, le Canada et l’Union européenne, après avoir vivement condamné ces exactions, ont annoncé vouloir renforcer les sanctions contre la Russie. L’UE discute en « urgence » de nouvelles sanctions contre Moscou, réclamées notamment par la France et l’Allemagne. Les Etats-Unis vont tenter d’obtenir la « suspension » de la Russie du Conseil des droits de l’homme de l’ONU, a aussi annoncé l’ambassadrice américaine aux Nations unies, lundi. L’Etat allemand va prendre le contrôle temporaire de la filiale allemande du géant russe Gazprom, en raison de son « importance pour l’approvisionnement » en énergie de l’Allemagne.
        • La Lituanie a annoncé, lundi, le renvoi de l’ambassadeur de Russie, à la suite des « atrocités commises » par les soldats russes en Ukraine. La France et l’Allemagne prévoient l’expulsion de plusieurs dizaines de diplomates russes de leurs pays.
        • Sur le terrain, la situation est « tendue » dans toute la partie du Donbass sous contrôle de l’Ukraine, dans l’Est, où les autorités s’attendent à une « aggravation de la situation ». « L’ennemi bombarde partout », a déclaré le gouverneur de l’administration militaire de l’oblast de Donetsk, intimant à la population civile de « quitter les lieux ». Le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, Jake Sullivan, a estimé que cette nouvelle phase de l’offensive militaire russe « pourrait durer des mois ou plus ».
        • Plus de 4,2 millions d’Ukrainiens ont fui leur pays depuis l’invasion ordonnée par le président russe, Vladimir Poutine, le 24 février, selon les chiffres du Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR) des Nations unies. Le HCR recensait exactement 4 215 047 réfugiés ukrainiens, lundi. Ce sont 38 646 de plus que lors du précédent pointage, dimanche. L’Europe n’a pas connu un tel flot de réfugiés depuis la seconde guerre mondiale.

        Lire tous nos articles, analyses et reportages sur la guerre en Ukraine

        Factuel. Exactions à Boutcha, en Ukraine : de nombreux pays accusent la Russie, qui conteste

        Décryptage. Les Européens prêts à un embargo sur le charbon russe

        Reportage. A Tbilissi, les exilés russes n’envisagent pas de « retour possible »

        Récit. Tour de France des initiatives en faveur des réfugiés ukrainiens

        Décryptage. Massacre de Boutcha : sur les réseaux sociaux, l’opération de désinformation de Moscou

        Entretien. « En Russie, les crises ne sont pas l’exception, elles sont la règle »

        Vidéo. A Boutcha, les rues transformées en cimetière à ciel ouvert

        Vous pouvez retrouver notre live d’hier sur ce lien

        « Pourquoi ma question n’est pas publiée ? » : comment « Le Monde » gère les contributions dans les suivis en direct

        France24 - Monde

        Guerre en Ukraine : vers une crise alimentaire mondiale ?

        Publié le : 05/04/2022 - 15:43

        Ali LAIDI

        La guerre en Ukraine pourrait plonger des millions de personnes dans la famine dans les prochains mois. Les problèmes d'approvisionnement ukrainiens de céréales, couplés aux sanctions contre la Russie, font grimper les prix. Pour Sébastien Abis, directeur du Club DEMETER, un centre de réflexion consacré aux questions agricoles internationales, les solutions ne sont pourtant pas tant économiques que politiques. Il livre son analyse à Ali Laïdi.

        • Sébastien ABIS, directeur du club DEMETER et chercheur associé à l'IRIS
        Le monde dans tous ses États

        Guerre en Ukraine : bientôt la faim ?

        La chronique de l’éco

        L'inquiétude des pays d'Afrique du Nord face à l'envolée des prix du blé

        LE JOURNAL DE L’AFRIQUE

        L'Afrique face au risque de crise alimentaire avec la guerre en Ukraine

        Le Figaro

        Le retour de Marc, Gérard Darmon en aventurier chevronné... Jonathan Cohen en dit plus sur l’intrigue du Flambeau

        • Par  Le TVMag.com
        • Mis à jour le 05/04/2022 à 11:50
        • Publié le 05/04/2022 à 11:47

        L’acteur et réalisateur était l’invité, ce mardi matin, de l’émission «Culture médias» sur Europe 1, pour évoquer sa parodie de «Koh-Lanta» qui sort au printemps sur Canal+.

        Ces jours-ci, Jonathan Cohen est en plein montage des épisodes du Flambeau, la série, très attendue, qui parodie «Koh-Lanta» et prendra la suite de La Flamme. Elle débarquera sur Canal+ à l’horizon mai-juin. Deux premiers épisodes vont être montrés au festival Canneseries. À cette occasion, le comédien, qui est également à l’affiche du film En même temps de Gustave Kervern et Benoît Delépine, était l’invité de Philippe Vandel sur Europe 1. Il a levé le voile sur l’intrigue de cette série qu’il coréalise avec Jérémie Galan.

        » LIRE AUSSI - Jérôme Commandeur enfile le costume de Denis Brogniart dans Le Flambeau de Jonathan Cohen

        Marc est de retour, dans ce Flambeau qui semble pousser loin les curseurs du burlesque. Problème, le pilote d’avion un peu simplet de La Flamme pense être encore dans une téléréalité amoureuse. Il prendra du temps à comprendre qu’il doit chercher de la nourriture et participer à des épreuves. Jérôme Commandeur, qui reprend le costume de Denis Brogniart va devoir insister à ce sujet. Kad Merad, lui, incarne Patoche, un candidat qui tient une bodega dans le sud de la France. Gérard Darmon sera l’aventurier chevronné du groupe.

        Parmi les nouveaux visages, se trouvent aussi le youtubeur Mister V, l’humoriste Laura Felpin et l’acteur Jonathan Lambert. On le savait, plusieurs comédiennes de La Flamme participent également à l’aventure, comme Géraldine Nakache, Adèle Exarchopoulos, Leïla Bekhti, Ana Girardot et Camille Chamoux. Elles tenaient toutes un rôle de prétendante dans la parodie du «Bachelor». Camille Chamoux, qui était Chataléré, sera cette fois «Toutaléré», sourit Jonathan Cohen. Ramzy Bedia fait son retour, ainsi que Pierre Niney. Mais le docteur Juiphe sera bien moins calme que dans La Flamme, promet Cohen, qui en profite pour dire son admiration pour l’acteur de 33 ans.

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        L'Humanité

        Démontage méthodique et radical d’un fantasme délétère

        Prescription culture

        Télévision À quelques jours de l’élection présidentielle, LCP-AN diffuse un documentaire précieux pour combattre les haines et les impostures de l’extrême droite.

        Laurent Etre

        La formule, aussi creuse que sulfureuse, fait florès depuis des années dans les milieux de l’extrême droite française, à laquelle elle demeurait peu ou prou cantonnée. À la faveur de l’actuelle campagne pour l’élection présidentielle, avec la candidature de l’essayiste xénophobe Éric Zemmour, ce fantasme du « grand remplacement » tend néanmoins à se banaliser dangereusement dans le débat public. Le présent documentaire de Thomas Zribi et Nicolas Lebourg reprend la chronologie de son apparition.

        Si la paternité de l’expression revient à un autre auteur adulé de l’extrême droite, Renaud Camus, l’idée même prend ses sources à la fin du XIXe siècle, et chemine tout au long du suivant sur fond de « théories » complotistes et antisémites. Avec le concours de nombreux spécialistes, les réalisateurs entreprennent de déconstruire à nouveau, statistiques à l’appui, ce qui n’est, en somme, que l’expression d’un rejet viscéral de la diversité constitutive de la population française. « Pour qu’il y ait un grand remplacement, il faudrait d’un côté une population homogène, qui va être remplacée, et de l’autre, une population homogène qui remplace.  (…) Or, il existe une très grande mixité. La moitié, pratiquement, des descendants d’immigrés sont des descendants d’unions mixtes. Donc, quand on arrive à la deuxième ou troisième génération, l’ascendance est extraordinairement variée  », fait observer le démographe Hervé Le Bras, qui rappelle par ailleurs que le dernier recensement annuel disponible fait état de 109 000 immigrés de plus, sur une population de 67 millions d’habitants. Bien loin du raz-de-marée redouté par tous les xénophobes.

        En réalité, l’écho rencontré par l’affabulation du « grand remplacement » doit beaucoup aux travers des réseaux sociaux : recherche de l’audience par la rumeur sulfureuse, prime tacite à l’agressivité des commentaires… Mais les autres canaux ont aussi leurs responsabilités, avec, du côté du petit écran, des émissions comme celle de Cyril Hanouna, citée dans le documentaire. « Ces débats clivants vont permettre de produire un spectacle médiatique. On peut rapidement comprendre que le public sera plus intéressé par un débat sur le “grand remplacement” que sur les orientations économiques du gouvernement au cours des dernières années », analyse le politiste Alexandre Dézé. Certains instituts de sondage sont également pointés du doigt pour des formulations ambiguës dans leurs questionnaires politiques. « L’économie médiatique actuelle repose sur une logique du buzz, sur une logique du clash. Cela produit des effets d’accréditation », conclut Alexandre Dézé. Et dans ce climat, les militants d’extrême droite les plus radicaux se sentent évidemment pousser des ailes, avec un risque croissant de passage à l’acte : depuis 2017, pas moins de huit attentats ont été déjoués par les services de renseignements, ainsi que le rappelle un autre intervenant. Pour susciter enfin une prise de conscience à la hauteur des ­périls, voilà donc un documentaire incontournable.

        TélévisiondocumentaireExtrême droiteÉric Zemmour
        Le Monde

        Enquête sur la mort de Jeremy Cohen, percuté par un tramway en Seine-Saint-Denis

        Le procureur de Bobigny a annoncé qu’une enquête pour « violences volontaires en réunion » a été ouverte fin mars après la mort, le 16 février, de ce jeune homme, percuté par un tramway à Bobigny après avoir été frappé par des jeunes.

        Une enquête pour « violences volontaires en réunion » a été ouverte, fin mars, après la mort d’un jeune homme à Bobigny (Seine-Saint-Denis), percuté par un tramway à la suite de violences, a annoncé le procureur de Bobigny, lundi 4 avril, alors que des candidats à la présidentielle s’interrogent sur le caractère possiblement antisémite des faits. Cette hypothèse n’a pas été évoquée par le parquet de Bobigny.

        Le mercredi 16 février, peu après 20 heures, Jeremy Cohen traversait les voies ferrées quand il a été percuté par le tramway 1 à Bobigny. Quelques secondes avant le drame, il avait été frappé par des jeunes. Victime d’un arrêt cardio-respiratoire et d’un traumatisme crânien, il a succombé peu après minuit à l’hôpital.

        Une première enquête avait été ouverte déterminer les circonstances de la mort. « L’hypothèse que la victime ait traversé les voies du tramway pour échapper à ses agresseurs était naturellement prise en compte », a souligné le procureur de la République Eric Mathais, dans un communiqué de presse lundi. Le 29 mars, une information judiciaire a été ouverte du chef de « violences volontaires en réunion ayant entraîné la mort sans intention de la donner », a poursuivi le procureur.

        Une vidéo partagée sur les réseaux sociaux

        Selon la famille du défunt, interrogée par Radio Shalom, le jeune homme souffrait d’un handicap non visible. Ses deux frères ont fait du tractage sur les lieux et ont recueilli une vidéo montrant une partie du drame, abondamment partagée sur les réseaux sociaux lundi.

        Selon une source policière, une vidéo, confirmant l’hypothèse d’une altercation entre la victime et plusieurs individus, a été reçue le 10 mars par les enquêteurs. L’enquête a été confiée à la police judiciaire du département.

        Lundi 4 avril, la candidate d’extrême droite à l’élection présidentielle, Marine Le Pen, donnée présente au second tour face à Emmanuel Macron, s’est interrogée dans un tweet quant au « silence sur cette affaire », s’interrogeant sur ce qui « pourrait être un meurtre antisémite ». Son rival Eric Zemmour en a parlé dans quatre tweets. « Est-il mort pour fuir les racailles ? Est-il mort parce que juif ? Pourquoi cette affaire est-elle étouffée ? », a-t-il demandé.

        « Notre souci est de convaincre et d’avancer avec l’autorité judiciaire sans aucune récupération », a réagi sur BFM-TV, l’avocat de la famille, Franck Serfati. « La famille Cohen ne vient pas crier à l’antisémitisme », a-t-il ajouté. « Ce serait dénaturer les faits et préjuger. Mais il ne faut pas exclure à l’heure qu’il est l’élément aggravant d’antisémitisme. »

        Le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) Francis Kalifat a souhaité que « toutes les pistes soient explorées », exprimant sa « plus vive émotion » et son « entière solidarité avec la famille ».

        « Toute la lumière doit être faite », sur le drame ont de leur côté demandé deux autres candidats à la présidentielle, Jean-Luc Mélenchon de La France insoumise et Yannick Jadot d’Europe Ecologie-Les Verts.

        Le Monde avec AFP

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        Le Figaro

        Sentinelles: en immersion avec les soldats de l’opération Barkhane au Mali

        OCS Max diffuse cette série de guerre en sept épisodes, créée par Thibault Valetoux (Totems) et Frédéric Krivine (Un village français), sur les militaires de l’armée française qui luttèrent contre le terrorisme à Mopti.

        L’opération Barkhane, menée au Sahel et au Sahara par l’armée française, a été lancée en 2014, pour lutter contre les groupes djihadistes. En février 2022, Emmanuel Macron a annoncé un retrait des troupes «en raison de l’obstruction des autorités maliennes de transition» après le coup d’état de l’an passé. La série Sentinelles, qui plonge au cœur de cette opération, aurait dû arriver sur nos écrans il y a un an. Covid oblige, la voilà enfin, concours de circonstance, après ce coup de projecteur.

        Compétition internationale

        «L’opération Barkhane est un conflit qui s’enlisait, comme en Afghanistan, on en parlait assez peu. Maintenant que nous avons annoncé notre départ du Sahel, on en parle plus», confirme Thibault Valetoux (Totems ), à l’origine de la fiction, présentée à SériesMania à Lille, en compétition internationale. L’idée est née, chez lui, dès l’été 2015. «Des jeunes en uniformes buvaient un verre dans un bar à côté d’une caserne, j’avais un peu près leur âge, se souvient-il. Je me suis dit qu’ils me ressemblaient beaucoup car ils buvaient des bières, et un peu moins car ils avaient fait des choix de vie très différents! Cette petite musique a fait son chemin. J’ai eu envie de faire une série sur un groupe de jeunes, très normaux, engagés, et non un régiment d’élite. Je voulais comprendre le pourquoi de cet engagement, comment un groupe de gens très différents, même si certainement avec des idéaux plutôt nobles, peuvent et doivent former un tout».

        «Chaque fois qu’il y avait des lignes rouges en termes de réalisme, nous tentions de ne pas la franchir»

        Frédéric Krivine, créateur

        Ainsi Sentinelles s’attache d’abord à ses personnages, trois en particulier: l’officier Anaïs Collet, rare lieutenant féminin de l’armée de terre à la tête d’une section de combat (Pauline Parigot), et deux de ses hommes, Martial Mendy, caporal noir et musulman idéaliste (Birane Ba), et Julien Ravalet, un fils de général, tête brûlée et indiscipliné (Louis Peres). La série interroge cette jeunesse, mais aussi la situation géopolitique, une approche encore rare en France à la différence des pays anglo-saxons qui s’emparent plus facilement de leur histoire récente. «Que peut l’armée française contre le terrorisme islamique au Mali?», demande Frédéric Krivine (Un village français ), qui s’est plus intéressé aux développements politiques. «Nous voulions notamment raconter que le postcolonialisme est toujours assez présent après des décennies», souligne-t-il. «Lors de l’écriture, il y a des allers retours permanents. Nous posons des options de dramaturgies plausibles puis, après avoir interrogé des spécialistes, on réalise que ce n’est pas aussi réaliste. Chaque fois qu’il y avait des lignes rouges en termes de réalisme, nous tentions de ne pas la franchir. À moins de véritables bonnes raisons...»

        » LIRE AUSSI -Sahel: la France tourne la page de l’opération Barkhane  

        Cette série chorale, mettant en scène le quotidien des soldats de l’armée française respecte les codes du genre avec un grand souci d’authenticité qui n’exclut pas quelques figures clichés comme celle de la journaliste. Aux prises avec leurs propres démons comme avec une population partagée sur leur présence, empêtrés dans une bavure et la découverte d’un massacre, les militaires laissent entrevoir leur impuissance face à l’engrenage fatal qui pourrait bien mener au chaos. Une vision pessimiste qui s’est confirmée depuis.

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        Le Monde

        Jusqu’au bout, quitte à tout perdre

        Tribune. Six semaines de guerre, de terreur. Les bombardements, la destruction et le meurtre de civils continuent. Les Ukrainiens résistent et mènent des contre-offensives contre l’agresseur russe, qui renonce à conquérir Kiev mais redouble de férocité au sud et à l’est. Les pays occidentaux imposent des sanctions drastiques à la Russie, fournissent armes et aide à l’Ukraine et accueillent les réfugiés par millions. Encore trop peu, très tard.

        La position des autorités ukrainiennes, de l’armée et de la population est une et inébranlable : repousser l’armée russe, porter secours aux assiégés et aux personnes déplacées, tenter une négociation pour obtenir un cessez-le-feu, rassembler les preuves des crimes de guerre. Aucune dissension, aucune rumeur défaitiste, tous sont soudés derrière le président Zelensky et la défense nationale.

        « Le bilan de Poutine à la tête de la Russie est une longue descente aux enfers d’un pays dont il a fait un agresseur »

        Le contraste avec la position russe est renversant. C’est une cacophonie de menaces, mensonges, ordres et contre-ordres, et lourds silences. Les Russes vivent dans ces cris et stupeurs, pétrifiés par la violence de la propagande. Les élites politiques et économiques sont atterrées. Les commandants militaires sont dépassés par les pertes considérables dans leurs rangs, y compris des généraux et officiers. Les différents corps de combattants, mal coordonnés entre eux, ne savent pas quelle est leur mission, manquent de ravitaillement et de munitions. Se joignent à eux des troupes spéciales biélorusses, des mercenaires Wagner, des hommes de main du tyran tchétchène. Les exactions se multiplient.

        Comment expliquer que Vladimir Poutine, avec ses services de renseignement, ses militaires, ses infiltrés en Ukraine, ait commis une telle erreur stratégique ? Cette guerre d’invasion était inconcevable parce qu’elle n’avait pas de but défini et s’avérait très risquée pour l’armée russe. Et pourtant elle a été lancée, prouvant ainsi que les aléas et les risques n’ont pas été pris en compte dans les calculs. Peut-être même n’y avait-il ni calcul ni plan précis. Peut-être les chefs de l’armée et du renseignement n’ont-ils pu faire entendre leurs réserves. Ont-ils même été tenus au courant du projet délirant d’anéantissement de l’Ukraine que Poutine avait mûri ? N’ont-ils pas averti le chef de l’Etat de la riposte certaine des Occidentaux, avec de nouvelles sanctions contre Moscou et un soutien militaire et financier à Kiev ?

        Le témoignage livré par les rares personnalités qui ont pu parler au président russe, comme Alexeï Koudrine, ancien ministre des finances, est simple et terrifiant : Vladimir Poutine n’écoutait pas, refusait d’entendre et répondait invariablement : « La Russie n’a pas d’autre choix. » Jusqu’au bout, Poutine n’admettra pas qu’il a eu tort, quitte à tout perdre.

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        Le Figaro

        Le journal du mercato : le Barça reprend espoir pour prolonger Dembélé, duel Real-Chelsea pour Tchouaméni ?

        Mbappé loin du Barça, Dembélé qui pourrait y prolonger ou le Real qui mise sur Tchouaméni : toutes les infos du mercato foot de ce mardi 5 avril 2022.

        Barcelone : regain d'optimisme pour Dembélé ?

        Un jour c'est oui, un jour c'est non. Mais en ce moment, ça penche vers le oui. Ousmane Dembélé a fait un pas vers une prolongation de contrat au FC Barcelone, comme le révèle nos confrères de L'Équipe . L'agent de l'ailier français a rencontré les dirigeants catalans à Marrakech, au Maroc, ce lundi. Des échanges «synonymes d'espoir» pour que Dembélé, 24 ans, finisse par signer un nouveau bail et ne quitte pas «gratuitement» le Barça. Le champion du monde tricolore voudrait plus que jamais rester à Barcelone, un souhait partagé par son entraîneur Xavi. Mais le problème reste le même : il faut trouver un accord sur le plan financier. Reste à voir si les deux parties ont mis suffisamment d'eau dans leur vin.

        À VOIR AUSSI – Le joli but de Dembélé à Linares en Coupe du Roi le 5 janvier dernier (1-2)

        Mbappé n'ira (vraiment) pas au Barça

        La semaine dernière, le président du FC Barcelone, Joan Laporta, faisait un gros point mercato chez la radio RAC1 . Interrogé sur la rumeur Kylian Mbappé, en fin de contrat au PSG, Laporta avait fait comprendre qu'il était inaccessible d'un point de vue économique, en plus de n'avoir eu aucune discussion avec le joueur et son entourage. Ce mardi, le journal L'Équipe confirme : la piste Barça «n'ira pas plus loin». Celle menant au Real Madrid reste d'actualité, moins d'un an après des offres mirobolantes du club espagnol pour l'arracher à Paris. Mais l'idée d'une prolongation trotte plus que jamais dans la tête de l'attaquant français (23 ans), comme il l'a laissé sous-entendre ce week-end.

        À lire aussiPSG : Kylian Mbappé meilleur joueur du monde ? Il y ressemble (vraiment) beaucoup

        Le Real et Chelsea à fond sur Tchouaméni (Monaco)

        Lumineux avec les Bleus lors de la dernière trêve internationale, Aurélien Tchouaméni se rapproche d'un départ de l'AS Monaco cet été. On savait déjà que le Real Madrid lui faisait les yeux doux, avec les nombreuses Une des journaux madrilènes à son sujet. Ce mardi, le quotidien AS nous apprend que le principal rival du Real dans ce dossier se nomme Chelsea. Le club anglais ferait du milieu monégasque (21 ans) l'une de ses priorités de recrutement. Tchouaméni donnerait toutefois l'avantage au Real, même dans le cas d'une offre un peu moins élevée sur le volet financier. Le Real tournait déjà autour de Tchouaméni avant qu'il ne quitte Bordeaux, en janvier 2020. Le PSG resterait en embuscade mais aurait un train de retard sur Chelsea et le Real. L'AS Monaco a fixé le prix de son joueur à 60 M€.

        À VOIR AUSSI – Le meilleur de Tchouaméni avec Monaco la saison dernière

        Nantes et Limbombe, c'est fini (officiel)

        Le FC Nantes a annoncé ce lundi la résiliation «d'un commun accord» du contrat d'Anthony Limbombe. Ancien international belge (1 sélection), l'ailier gauche de 27 ans n'avait plus joué avec l'équipe première des Canaris depuis le 7 mars 2020. Il était devenue la recrue la plus chère de l'histoire du club à l'été 2018, acheté pour plus de 8 M€ au FC Bruges. Limbombe avait contesté la décision de Nantes de l'envoyer en équipe réserve, en septembre dernier, au point de saisir la Commission juridique de la LFP. L'ancien du Standard de Liège quitte Nantes après 3 buts et 4 passes décisives en 38 matches.

        Ligue 1 : Metz récupère un attaquant camerounais libéré en Russie

        L'attaquant camerounais Didier Lamkel Zé, qui avait été prêté par le Royal Antwerp (première division…

        Le journal du mercato : Bruno Fernandes prolonge à Manchester United

        La prolongation de Bruno Fernandes, la priorité du Bayern ou encore la satisfaction de Bosz : retrouvez toutes les infos mercato de ce vendredi 1er avril 2022.

        Le journal du mercato : Lewandowski dirait oui au Barça, le Bayern contraint à négocier ?

        Le Barça à fond sur Lewandowski, Eriksen courtisé en Angleterre ou Handanovic sur le départ de l'Inter : toutes les infos du mercato foot de ce lundi 4 avril 2022.

        France24 - Monde

        Reportage : l'aéroport d'Hostomel repris aux mains des Russes, au prix de lourdes pertes

        Publié le : 04/04/2022 - 10:49

        Eliott SAMUEL Gulliver CRAGG Suivre Eliott SAMUEL Gulliver CRAGG Suivre

        Après d'âpres combats, les soldats ukrainiens ont repris le contrôle du stratégique aéroport d'Hostomel, au nord de Kiev. Une victoire qui redonne de l'espoir aux troupes. Mais pas de triomphalisme. Reportage de Gulliver Cragg et Eliott Samuel. 

        "Ce n'est pas la victoire maintenant, c'est juste le début. Ce sera la victoire quand ils seront tous partis", estime Roman, un soldat ukrainien, interrogé par France 24 sur les ruines de ce qu'il reste de l'aéroport d'Hostomel, au nord de Kiev. Pris d'assaut par les Russes dès les premiers jours de la guerre, l'aéroport est désormais sous le contrôle des Ukrainiens, au prix de lourdes pertes. 

        Non loin de là, de nombreuses villes ont été totalement détruites. Dans la région de Kiev, 400 corps de civils ont été retrouvés. Face au chaos, les habitants qui sont restés sur place tentent de survivre sans électricité ni information. Reportage de Gulliver Cragg et Eliott Samuel. 

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        Paris et Berlin expulsent des dizaines de diplomates russes

        GUERRE EN UKRAINE

        En images : après le retrait russe, des localités du nord de l'Ukraine en ruine

        LE FIL DU 2 AVRIL

        L'Ukraine affirme avoir repris le contrôle de toute la région de Kiev

        Le Figaro

        «Vu d'Ailleurs» N°84 - Poutine ou l'UE

        Edouard de Mareschal

        LETTRE EXCLUSIVE ABONNÉS - La revue de presse européenne, par Édouard de Mareschal.

        Chers abonnés,

        Ce devait être l'un des rendez-vous marquants du printemps en Europe, mais la campagne des élections législatives hongroises a été totalement éclipsée par la guerre en Ukraine – comme l'élection présidentielle française. Les Hongrois votent donc ce dimanche pour désigner leur prochain premier ministre. Viktor Orbán (Fidesz), qui brigue un quatrième mandat successif, aborde le scrutin avec une légère avance dans les sondages. Mais il est talonné par le conservateur Péter Márki-Zay.

        «MZP» s'est fait connaître en 2018 par un coup d'éclat: aux élections municipales, il s'est fait élire à Hódmezővásárhely (prononcer Hode-maizeu-vachar-heille), dans le sud-est du pays. Dans ce bastion réputé imprenable du Fidesz, il était parvenu à fédérer toute l'opposition. Quatre ans plus tard, Márki-Zay espère renouveler l'exploit au niveau national. Vainqueur de la primaire commune de l'opposition à Orbán en octobre 2021, il est actuellement à la tête d'une grande coalition de six partis qui vont de la droite de la droite (Jobbik) à la gauche, en passant par les Verts.

        Márki-Zay est un concurrent redoutable pour Orban. Conservateur, catholique pratiquant et père de sept enfants, MZP a bien des points communs avec l'homme fort de Hongrie. Ferme sur l'immigration, conservateur sur le plan sociétal (opposé «à titre personnel» au divorce ou à l'avortement), il n'offre aucun angle d'attaque sur son flanc droit.

        Mais Márki-Zay cultive surtout ses différences avec Orbán. Il ne manque pas une occasion de les rappeler: libéral assumé, proeuropéen et défenseur d'un État séculier, il dénonce un système corrompu, une gestion économique «calamiteuse», une presse sous influence et un système judiciaire aux ordres du pouvoir. Dans un courrier adressé à Ursula von der Leyen, Charles Michel et Roberta Metsola, il a assuré qu'en cas d'élection, son nouveau gouvernement rejoindrait immédiatement le Parquet européen contre la fraude et «restaurerait l'état de droit» en Hongrie.

        MZP présente donc ce scrutin comme un vote pour l'Europe. «L'enjeu de l'élection est clair: l'Europe ou Poutine», a-t-il dit à nos confrères de Politico . Il accuse Orbán de s'être compromis avec la Russie. Le premier ministre sortant rend coup sur coup, se posant en gardien de la paix face à un candidat voulant précipiter la Hongrie dans la guerre par ses prises de position favorables au soutien – y compris armé – à l'Ukraine.

        La faiblesse de MZP, ce sont ses troupes. Affilié à aucun appareil politique, il dirige une coalition hétéroclite qui tient uniquement par la volonté commune de faire tomber Orbán. La victoire puis l'exercice du pouvoir pourraient sonner la fin de l'union.

        LIRE L'ARTICLE DU FIGARO

        «Coup de foudre»

        L'arme serait si performante que les Américains en auraient acheté plusieurs centaines d'exemplaires à la Pologne en février dernier. Sur le front ukrainien, le Piorun («coup de foudre» en polonais) fait des ravages sur les appareils russes. Un tiers moins cher que le Stinger américain, la nouvelle version du lance-missile polonais serait surtout deux fois plus performant, avancent nos confrères de la Gazeta Wyborcza. L'arme est efficace dès dix mètres d'altitude (contre 180 mètres pour son équivalent américain), ce qui rend le rase-mottes inefficace.

        Au côté des États-Unis, de la Russie ou de la France, la Pologne fait partie du club très fermé des fabricants de «Manpads», pour «Man portable air-defence systems». Le Piorun est la version améliorée du Grom des années 90, qui a déjà fait ses preuves face aux Russes en Géorgie en 2008. Ironie du sort: l'arme a été développée sur la base de l'Igla soviétique. Mais l'URSS avait vendu cette technologie sans fournir d'éléments techniques clés, tel que le coordinateur du système de guidage. Ce qui n'avait pas été anticipé, c'est que la Pologne soit un jour en mesure de maîtriser cette technologie.

        LIRE L'ARTICLE DE LA GAZETA WYBORCZA

        Retour de l'histoire

        Que peut ressentir un Juif qui se réfugie en Allemagne, d'où venait autrefois l'ennemi? La question est posée par Die Welt, qui raconte l'histoire de quelque 10.000 survivants de l'Holocauste vivant en Ukraine, qui ont été surpris par l'invasion russe. Une cinquantaine d'entre eux arrive au compte-gouttes en Allemagne, pays qu'ils avaient fui pendant la Seconde Guerre mondiale.

        LIRE LE REPORTAGE DE DIE WELT

        La phrase de la semaine

        À l'heure actuelle, la Russie ne dispose pas de base légale formelle autorisant la confiscation des actifs de sociétés ou ressortissants issus de pays hostiles

        La menace pèse sur les entreprises qui quittent la Russie: vont-elles voir leurs actifs saisis? À Moscou, la question des expropriations n'est pas encore tranchée. Mais début mars, Russie unie (parti majoritaire, soutien de Vladimir Poutine) a déposé une proposition de loi en ce sens: cela va de la nationalisation pure et simple à une alternative consistant à placer ces sociétés sous administrateur russe. Une forme de tutelle étatique, levée en cas de retour. La Tribune de Genève suit le dossier de très près car, comme la France, la Suisse a de nombreux actifs en Russie. La marque de montres de luxe Audemars Piguet, par exemple, a subi une saisie de «plusieurs millions» de francs suisses à Moscou alors que Berne s'apprêtait à reprendre à son compte les sanctions européennes interdisant d'envoyer des articles de luxe en Russie.

        LIRE L'ARTICLE DE LA TRIBUNE DE GENEVE

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        France24 - Monde

        En Corse, nouvelles violences lors d'une manifestation pour Yvan Colonna

        Publié le : 04/04/2022 - 08:05Modifié le : 04/04/2022 - 09:13

        FRANCE 24 Suivre

        La nouvelle manifestation en hommage à Yvan Colonna, mortellement agressé en prison, a dégénéré en violents affrontements, dimanche à Ajaccio. Selon la préfecture, ces affrontements ont fait 15 blessés, 14 manifestants et un policier, dont trois blessés graves.

        Comme les précédentes, la nouvelle manifestation pour Yvan Colonna, militant indépendantiste corse mortellement agressé en prison, a dégénéré en violents affrontements, dimanche 3 avril, à Ajaccio, au risque de retarder l'ouverture des discussions annoncées avec le gouvernement autour d'une possible autonomie pour l'île.

        Entamés vers 16 h, aussitôt après l'arrivée du cortège à la préfecture, ces heurts entre 150 à 200 jeunes gens, souvent cagoulés et équipés de masques à gaz, et les policiers, se poursuivaient encore vers 23 h.

        Répondant aux jets de cocktails Molotov et de bombes agricoles, les policiers répliquaient avec des lances à eau, des grenades lacrymogènes et des grenades assourdissantes. En fin de soirée, les manifestants utilisaient notamment des panneaux électoraux comme projectiles.

        Selon la préfecture, ces affrontements ont fait 15 blessés, 14 manifestants et un policier, dont trois blessés graves. Parmi eux, une femme de 54 ans touchée à une jambe.

        En fin d'après-midi, alors que les affrontements les plus virulents se déroulaient vers la mairie, les pompiers ont été longtemps mobilisés autour d'un geyser de flammes jaillissant d'une canalisation de gaz. Face au risque d'explosion, une trentaine d'habitants ont dû être évacués, a précisé la préfecture.

        Des heurts ont également été constatés en fin d'après-midi aux abords de la caserne de CRS de Furiani, près de Bastia, déjà cible des manifestants il y a une semaine, ainsi que devant la préfecture de Bastia en soirée.

        Au plus fort de la journée, cette manifestation a rassemblé 4 000 personnes selon la préfecture, 14 000 selon les organisateurs.

        Aux grilles de la préfecture, un drap blanc portant le visage d'Yvan Colonna au pochoir avait été accroché par des manifestants, accompagné de deux phrases : "On va se réveiller" et "moi j'ai confiance". Selon une vidéo diffusée par BFMTV la semaine dernière, ces mots avaient été prononcés en janvier par le militant nationaliste, dans une discussion avec un codétenu basque à qui il exprimait sa conviction que la Corse serait un jour indépendante.

        Lundi, Emmanuel Macron a jugé "inacceptables" les violences de dimanche et estimé qu'il n'y aurait "pas de discussion" sans "retour à l'ordre préalable".

        "Ce que j'ai vu ce week-end est inacceptable, y compris avec des responsables politiques en tête de cortège", a-t-il dit sur France Inter.

        .@EmmanuelMacron sur la Corse : "Je n'ai pas changé de ligne. Je suis favorable à toute évolution si elle répond aux besoins de la population. L'autonomie n'est pas l'indépendance, et l'autonomie n'est pas un objectif en soi." #le79Inter #Elysée2022 pic.twitter.com/Poj4bc6UxA

        April 4, 2022

        "État français assassin"

        Détenu à la maison centrale d'Arles (Bouches-du-Rhône), où il a été agressé le 2 mars, Yvan Colonna a été condamné par trois fois à la prison à perpétuité pour l'assassinat du préfet Claude Érignac, abattu de plusieurs balles dans la tête et le cou, en 1998, à Ajaccio.

        La manifestation s'était élancée vers 15 h, sur le front de mer, derrière deux larges banderoles portant le désormais traditionnel slogan "État français assassin". Le cortège était mené par Stéphane Colonna, le frère d'Yvan, et le fils ainé de celui-ci, entourés de très jeunes manifestants, des enfants pour certains, qui reprenaient en chœur ce même cri d'"État français assassin".

        Derrière lui, dans la foule, plusieurs personnalités locales : Gilles Simeoni, le président autonomiste du conseil exécutif de Corse, Charles Pieri, ex-leader présumé du Front de libération nationale de la Corse (FLNC), mouvement qui a récemment menacé de reprendre la lutte armée, ou encore Paul-Félix Benedetti, le leader du parti indépendantiste Core in Fronte.

        "Je suis venu pour honorer la mémoire d'Yvan Colonna, montrer qu'on est toujours là", a expliqué à l'AFP Camellu Tomasi, 23 ans, secrétaire de Ghjuventu Paolina, un des syndicats étudiants membres du large collectif nationaliste à l'origine de la manifestation.

        Ce collectif était également à l'origine des deux autres grandes manifestations pour Colonna, les 6 et 13 mars à Corte et Bastia. Elles aussi s'étaient terminées dans la violence et le chaos.

        "La France dehors"

        Face aux risques de débordements, le dispositif policier était plus important dimanche, mieux organisé et plus offensif. Des contrôles préventifs avant la manifestation ont notamment permis la saisie de plusieurs dizaines de projectiles, dont des boules de pétanque, des hachettes et des barres de fer.

        Lors de sa visite en Corse, du 16 au 18 mars, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, s'était engagé à ouvrir "dès la première semaine du mois d'avril" des négociations sur "l'ensemble des problématiques corses", dont "l'évolution institutionnelle vers un statut d'autonomie restant à préciser".

        Il avait également promis le "prompt rapprochement en Corse, dans les prochaines semaines" de Pierre Alessandri et Alain Ferrandi, les derniers membres du 'commando Érignac' encore incarcérés. Les deux hommes, incarcérés à Poissy (Yvelines), ont signé vendredi leur ordre de transfèrement à la prison de Borgo.

        Reste à savoir si ces nouvelles violences ne vont pas perturber ce scénario. Dans un document qu'ils avaient co-signé le 18 mars, Gérald Darmanin et Gilles Simeoni avaient en effet convenu "que la mise en œuvre de ce processus historique ne" pouvait "s'envisager que dans un cadre général apaisé et calme".

        Du côté des manifestants, la colère était en tous cas perceptible dimanche soir, avec notamment une cible, Laurent Marcangeli, maire de la ville et leader de l'opposition de droite à l'assemblée de Corse, visé par plusieurs tags injurieux le traitant de "salope collabo".

        "Aujourd'hui plus que jamais, la France dehors !", a insisté Stéphane Colonna sur Twitter.

        Avec AFP

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        Corse : Emmanuel Macron lance un appel au calme après la mort d'Yvan Colonna

        Des centaines de Corses présents pour l'inhumation d'Yvan Colonna, dans son village natal

        Mort d'Yvan Colonna près de trois semaines après son agression en prison

        Le Monde

        SANS TITRE

        Live animé par Jacky Goldberg

        • Le retrait de l’armée russe de la région de Kiev révèle une Ukraine dévastée et des scènes de désolation. Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, s’est rendu lundi 4 avril dans la ville de Boutcha, où plusieurs dizaines de corps de civils ont été retrouvés après le retrait des troupes russes. Il y a dénoncé des « crimes de guerre » qui seront « reconnus comme un génocide ». Il est prévu qu’il s’exprime mardi devant le conseil de sécurité de l’ONU. Selon la procureure générale d’Ukraine, les corps sans vie de 410 civils ont été retrouvés dans ces territoires de la région de Kiev. La situation à Borodianka (à 60 kilomètres à l’ouest de Kiev) serait, selon elle, encore pire « en matière de victimes » que celle de Boutcha. Dans le village de Motyjyn, ont été retrouvés lundi les corps de la maire du village, celui de son mari, de leur fils et de deux autres hommes.
        • La Russie continue de rejeter « catégoriquement » toutes les accusations. Lors d’une conférence de presse à l’ONU, l’ambassadeur russe Vassili Nebenzia a accusé l’Ukraine de « mettre en scène » les corps des civils morts à Boutcha, qualifiant les images et les vidéos de ces derniers de «faux grossiers», et promettant d’en apporter des preuves mardi.
        • Les Etats-Unis, le Canada et l’Union européenne, après avoir vivement condamné ces exactions, ont annoncé vouloir renforcer les sanctions contre la Russie. L’UE discute en « urgence » de nouvelles sanctions contre Moscou, réclamées notamment par la France et l’Allemagne. Les Etats-Unis vont tenter d’obtenir la « suspension » de la Russie du Conseil des droits de l’homme de l’ONU, a aussi annoncé lundi l’ambassadrice américaine aux Nations unies. L’Etat allemand va prendre le contrôle temporaire de la filiale allemande du géant russe Gazprom, en raison de son « importance pour l’approvisionnement » en énergie de l’Allemagne.
        • La Lituanie a annoncé lundi le renvoi de l’ambassadeur de Russie, à la suite des « atrocités commises » par les soldats russes en Ukraine. La France et l’Allemagne prévoient l’expulsion de plusieurs dizaines de diplomates russes de leurs pays.
        • Sur le terrain, la situation est « tendue » dans toute la partie du Donbass sous contrôle de l’Ukraine, dans l’Est, où les autorités s’attendent à l’« aggravation de la situation ». « L’ennemi bombarde partout », a déclaré le gouverneur de l’administration militaire de la région de Donetsk, Pavlo Kyrylenko, intimant à la population civile de « quitter les lieux ». Le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, Jake Sullivan, a estimé que cette nouvelle phase de l’offensive militaire russe « pourrait durer des mois ou plus ».
        • La cité portuaire assiégée de Marioupol, dans le sud-est du pays, est détruite « à 90 % » et « 40 % de ses infrastructures » sont « irrécupérables », a par ailleurs annoncé lundi le maire de la ville, Vadym Boïtchenko.
        • Plus de 4,2 millions d’Ukrainiens ont fui leur pays depuis l’invasion ordonnée par le président russe, Vladimir Poutine, le 24 février, selon les chiffres du Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR) des Nations unies. Le HCR recensait exactement 4 215 047 réfugiés ukrainiens, lundi. Ce sont 38 646 de plus que lors du précédent pointage, dimanche. L’Europe n’a pas connu un tel flot de réfugiés depuis la seconde guerre mondiale.

        Lire tous nos articles, analyses et reportages sur la guerre en Ukraine

        Reportage. Les rescapés de Marioupol racontent un mois sous l’enfer des bombes

        Récit. Tour de France des initiatives en faveur des réfugiés ukrainiens

        Factuel. Guerre d’usure et conquête de l’ensemble du Donbass, axes de la nouvelle stratégie russe en Ukraine

        Entretien. « En Russie, les crises ne sont pas l’exception, elles sont la règle »

        Chronique. « Il n’est pas possible de laisser l’Ukraine ronger son frein dans l’antichambre de l’Union européenne pendant quinze ans »

        Tribune. « Pourquoi a-t-on si peur de Poutine, au lieu de faire peur à cet homme qui ne respecte rien d’autre que les rapports de force ? »

        Vous pouvez retrouver notre live d’hier sur ce lien

        « Pourquoi ma question n’est pas publiée ? » : comment « Le Monde » gère les contributions dans les suivis en direct

        L'Humanité

        Cyclisme. Au pays des monts, les Flamands s’émerveillent

        Actu

        Dimanche 3 avril, avec le Tour des Flandres, la semaine sainte des classiques flandriennes touche presque à sa fin. Le « Ronde » et sa mythologie hantent depuis presque 110 ans tout un peuple qui y a en partie forgé son identité.

        Éric Serres

        Le « Ronde », Tour des Flandres, est une épopée qui ne se raconte pas, mais se conte. La veille, pendant, et après l’arrivée à Audenarde autour d’une chope. Les exploits en 1969 du Brabançon Eddy Merckx, le triplé de Johan Museeuw, « Lion des Flandres » déchu, ou encore celui de Tom Boonen, le beau gosse, sont autant de souvenirs qui ravivent les flammes rouges crachées par le lion, symbole de tout un peuple.

        Qui dit « Ronde van Vlaanderen » nous ouvre à l’identité flamande qui, à travers cette épreuve, affirme au reste du pays sa fierté. « C’est une course ambivalente, une instrumentalisation de l’histoire du patrimoine. C’est l’éveil de la nation flamande dans les années 1920 et 1930 qui avait besoin de se créer des héros, des mythes vivants. Les Flamands, longtemps humiliés par l’industrieuse Wallonie, cherchaient un modèle », explique Laurent Galinon, journaliste et auteur du livre « Classiques » (1). Le coureur cycliste à travers ce Ronde sera donc le seul à pouvoir répondre à ce besoin d’émancipation. Il incarne la robustesse du peuple qui fut longtemps exploité dans les mines du Hainaut, mais aussi comme main-d’œuvre dans les champs de betteraves du nord de la France. « Robuste, tenace, qui ne craint ni les adversaires, ni les conditions climatiques, le cycliste “flandrien” est l’incarnation du modèle à suivre de tous les Flamands. De bête de somme, le “Flandrien” devient bête de scène », continue l’auteur dans son ouvrage.

        Créée en 1913, cette course fait partie des cinq monuments du cyclisme avec Milan-San Remo, Paris-Roubaix, Liège-Bastogne-Liège et le Tour de Lombardie. Son histoire est riche et alimente les légendes du cyclisme depuis un siècle. Encore aujourd’hui, traverser cette partie de la Belgique incite à s’arrêter devant ces maisons de briques si typiques puis, en tournant la tête, à jeter un œil sur ces champs à l’âme brumeuse d’une paysannerie ancestrale, bien que peu à peu disparue. C’est aussi humer les odeurs de ces terres travaillées qui, lorsque le vent du nord pousse à la roue, transportent ses effluves jusqu’au cœur des villes et fait tourner la tête du peloton à chaque changement de direction.

        Longtemps monopole belge

        Jusqu’à la Seconde Guerre mondiale, le Tour des Flandres fut organisé le même jour que Milan-San Remo. Les coureurs étrangers préféraient alors les routes moins tortueuses de la classique transalpine plutôt que d’aller s’abîmer le dos entre monts et pavés redoutés et redoutables. De fait, un seul non-Belge s’y imposera durant cette période. Le Suisse Henri Suter en 1923.

        Car, au Plat Pays, outre le Flandrien rouleur et roublard, les « bergs » sont autant de casseurs de reins pour les étrangers. Pour le Flandrien, tout au contraire, ils sont des monts-de-piété où l’âme des braves s’y révèle.

        Trois d’entre eux ont façonné la légende et ce, bien plus que tous les autres monts. Le premier est ce vieux Kwaremont qui fut longtemps Kwaremont « tout court ». Découvert en 1919 par le journaliste et créateur de la course, Karel Van Wijnendaele, il fut le premier monticule à torturer le visage des coureurs et cisailler leurs muscles déjà meurtris. Ce juge de paix, tant recherché par l’organisateur, devait donner ce supplément d’âme et de pénitence à tout un chacun. Aujourd’hui, foin de tout cela ! Y trônent tout en haut, certes la stèle de son découvreur, mais aussi les dérives d’un monde devenu mercantile. Les tentes VIP trônent en bonne place et la bonne société flamande devenue riche, y mange petits-fours et toasts barbouillés de caviar, arrosant le tout de coupes de champagne. Autre temps, nouvelles mœurs ! « Le jour du passage des coureurs, le passe VIP peut aller jusqu’à 1 500 euros », s’étouffe Laurent Galinon.

        La chambre de torture

        Lieu tout aussi symbolique, demeure en bonne place le mur de Grammont, et perchée sur son toit la chapelle Notre-Dame d’Oudenberg. Il était d’abord un lieu de pèlerinage, mais les dévots ont fait depuis place aux seuls amoureux de la Petite Reine. Frites et bières y font bon ménage. Autres monts, autres mœurs ! Il résume à lui seul la démesure de cette course. Des milliers de personnes s’y agglutinent quand leur « Ronde » passe. Ce triptyque ne serait pourtant rien sans le terrible Koppenberg. Décrit comme la « chambre de torture de la Flandre » à son apparition en 1976, Eddy Merckx résumait ainsi sa présence : « On pourrait aussi faire grimper les coureurs à une échelle, le vélo ­accroché au cou, non ? » Bernard Hinault, moins métaphorique comme à son habitude, le qualifiait de « saloperie ».

        Quoi qu’il en soit, qu’il pleuve, qu’il vente ou qu’il neige, un dimanche par an, ces trois points cardinaux dépassent dans l’imaginaire de tout un peuple les autres monts des Flandres (19 au total). Instruments de torture, révélateurs de grands talents, ils sont définitivement élévation pour l’âme flamande.

        cyclismesportsclassiques flandriennes
        Valeurs Actuelles

        Grand Débat des Valeurs : dans le chaudron des droites

        C’est une tradition perdue. À droite, il fut un temps où l’on aimait débattre. Deviser des heures. S’écharper. Se diviser en chapelles. Conservateurs contre modernes. Libéraux contre souverainistes. Mondialistes contre patriotes… Droite forte contre droite molle. Autant de nuances qui sont parfois devenues des fossés infranchissables. Au point de rendre la discussion impossible. À Valeurs actuelles, nous avons toujours voulu faire cohabiter ces droites qui se tournent le plus souvent le dos, quand elles ne s’ignorent pas ou ne se maudissent pas. C’est le choix que nous avons voulu faire en proposant cette soirée, au cœur d’une campagne atone. Et parce que l’esprit de sérieux ne doit pas nous faire oublier que « le rire cache une arrière-pensée d’entente, je dirais presque de complicité, avec d’autres rieurs, réels ou imaginaires », comme l’écrivait Bergson, nous avons demandé au plus corrosif de nos humoristes d’introduire cette soirée.

        « Dans le brief que m’ont fait les mecs de Valeurs actuelles : il faut que tu mettes les gens à l’aise, qu’il n’y ait pas de favoritisme, on n’est pas là pour orienter l’avis de nos lecteurs, l’important, c’est de passer un bon moment et qu’à la fin, tout le monde rentre à la maison en se disant “au fond, Zemmour a raison”. » Gaspard Proust, grinçant, a réussi son coup : il prend la salle et ses hôtes à contrepied. Dans le public, certains rigolent quand d’autres lancent les premiers “Zemmour président”.

        À seulement quelques mètres de là, Marlène Schiappa et sa conseillère en communication échangent un bref regard. « Ça promet », souffle la ministre déléguée à la Citoyenneté. Elle sait qu’elle joue ce soir à l’extérieur. « La polytechnicienne de Touche pas à mon poste ! vous remercie », lance-t-elle en direction de Gaspard Proust, qui s’était amusé, sous ses yeux, de son rôle dans le débat public. Face au refus d’Emmanuel Macron de s’afficher sur le même plan que ses concurrents, Marlène Schiappa s’est justement placée en défenseur de la démocratie : « Je déplore que l’on traverse une période dans laquelle très souvent l’invective, la petite phrase, l’attaque personnelle remplacent ce débat d’idées. » Chahutée sur le bilan de son gouvernement en matière de sécurité, la ministre aura tout de même eu droit à sa salve d’applaudissements. En sortant de scène, raccompagnée par Charlotte d’Ornellas avec qui elle a débattu, elle s’éclipse rapidement. Comme tout ministre qui se respecte, Marlène Schiappa est une femme pressée.

        Entre calmeur et ferveur, 4 000 spectateurs ont répondu à l’appel du Grand Débat des Valeurs. © Marie de Jeaghere

        Marion Maréchal s’installe au premier rang. Arrivée à l’heure au Dôme de Paris, la jeune femme préfère suivre le sketch de l’humoriste plutôt que de patienter en loge. Elle l’avoue bien volontiers : « Mon passage sera moins drôle que celui de Gaspard : on m’a demandé de parler de Macron, ce n’est pas hypersexy mais on va le faire. » Lors de son entrée en scène, l’ancienne députée du Vaucluse est acclamée par le public. « On a dit en introduction qu’il fallait faire rêver, mais je dois parler du bilan d’Emmanuel Macron, donc ça risque d’être un petit peu plus délicat », souffle-t-elle aux 4 000 personnes présentes dans la salle. Face à Raphaël Stainville, notre rédacteur en chef politique, elle dézingue le bilan du président sortant, évoque le scandale du cabinet McKinsey et pointe du doigt le refus de débattre d’Emmanuel Macron : « Il explique que demain il mettra en place des états généraux, des grandes consultations, comme si l’élection était une formalité et n’était plus le lieu où on accepte le clivage. »

        Devant un public où se mêlent les électeurs LR, ceux de Reconquête ! et ceux du RN, Marion Maréchal avertit : « Voter Emmanuel Macron, c’est jouer à la roulette russe. » Il est « le président de l’immigration massive ». Un rappel qu’elle juge nécessaire : « Je le dis en particulier pour les électeurs de droite qui ont la tentation de voter pour lui. » En coulisses, Philippe Olivier, conseiller de Marine Le Pen et époux de Marie-Caroline Le Pen, ne se prive pas de commenter la prestation de Marion Maréchal : « Elle a réussi à faire pire que Pécresse, faut le faire ! » Assise sur le canapé, Marie-Caroline se demande, pensive, ce que sa nièce est venue faire dans cette « galère zemmourienne ».

        Dans les gradins, les partisans d’Éric Zemmour tapent du pied. Leur fracas et le grondement sourd de leurs cris font trembler les murs des coulisses. « Zemmour président, Zemmour président ! » Va lé rie Pé c re s se jette un œil au plafond de sa loge. Les conduits d’aération vibrent sous le poids de cette ferveur. Sourire malicieux, elle se rassure : « Les lecteurs de Valeurs actuelles sont des gens élégants et courtois. » Et se motive : « Vous allez voir, je vais les intéresser à cette présidentielle et les convaincre que c’est moi qui porte le projet le plus concret. » « Passer entre Marion Maréchal et Éric Zemmour, on ne peut pas dire que ce soit un cadeau », ironise-t-elle. Un proche lui rappelle la présence de Marlène Schiappa ce soir. Elle répond ironiquement : « Monsieur Macron se fait représenter, enfin. Il a compris qu’on devait se battre pour une campagne électorale. » Elle tend une oreille aux cris de la foule. « Je n’ai pas peur des débats et des confrontations d’idées. C’est ma vision de la politique. Je vais montrer ce qui avec moi va clairement changer en France sur la sécurité et l’immigration », insiste-t-elle. Elle nous interpelle : « Je vous respecte. Vos lecteurs ont envie de battre Macron. Et c’est avec moi qu’ils le battront. »

        Valérie Pécresse revendique l’électorat filloniste

        Un bénévole des Éveilleurs, l’association qui coorganise la soirée, frappe à sa porte. Il lui annonce son passage. Elle passe derrière les rideaux de la scène. Geoffroy Lejeune l’y attend. « Valérie, tout va bien ? », s’enquiert le directeur de la rédaction. Elle répond d’une voix rauque : « Vous invitez tous ceux qui ont leur carte. Ils sont tellement anti-moi qu’ils s’attendent à ce que je me couche. » Les sifflets se font déjà entendre. Avant de monter sur scène, Pécresse lance : « Ils ne me font pas peur. Leurs cris me donnent l’énergie. » À peine prend-elle la parole que la salle la siffle. La candidate ne se laisse pas abattre : « Quand on a tenu neuf mois face à la rue, aux étudiants gauchistes et qu’on a fait 70 évacuations de fac, on n’a pas peur de venir débattre. »

        Face à un public d’anciens fillonistes, la candidate LR tente de reprendre les accents de la dernière campagne : « L’élection de 2017 a été volée à la droite. J’ai l’impression qu’on essaye de voler celle-ci aussi et que Macron est en train de se dérober à cette élection. Les Français doivent se réveiller ! » Valérie Pécresse se présente comme le seul choix crédible face à la majorité actuelle : « C’est la huitième fois qu’un Le Pen se présente à une élection présidentielle, si les Français en voulaient, ça se saurait. Éric Zemmour, je ne crois pas qu’il puisse être élu. » Bronca dans la salle. Ayant pleinement conscience que beaucoup de choses la séparent de l’assemblée qui lui fait face, elle conclut sur une volonté de rassemblement des droites. « Si on est là ce soir, c’est qu’on ne veut plus d’Emmanuel Macron – on veut le remplacer -, qu’on ne croit pas aux sondages et qu’on ne veut pas se laisser voler cette élection ! » Pécresse quitte la salle, le sourire aux lèvres.

        Quelques minutes plus tôt, Éric Zemmour arrive dans les loges, accompagné par de nombreux membres de son équipe de campagne. Un responsable de l’organisation le prévient qu’il rentrera par la droite de la scène, contrairement aux trois précédents invités. Valérie Pécresse ne veut pas le croiser. « Oh non, quel dommage, je suis déçu », ironise Éric Zemmour. L’ancien journaliste est souriant. Marion Maréchal, qui vient d’en finir, passe une tête dans sa loge avec son mari, Vincenzo Sofo, et sa mère, Yann Le Pen. Valérie Pécresse, elle, commence son grand oral. Dans la loge de Zemmour, le son de la télévision saute, puis revient après quelques secondes de coupure. « C’était peut-être mieux sans », raille un proche du candidat.

        “La remigration, c’est des slogans, et les slogans n’apportent pas de solution”

        Il est 22 h 24. Éric Zemmour entre sur Paint It, Black, le morceau phare des Rolling Stones, son groupe préféré. Le public l’ovationne. Le Dôme de Paris prend des airs de Villepinte. « Pourquoi la remigration devient-elle nécessaire maintenant ? », questionne Geoffroy Lejeune. Éric Zemmour répond du tac au tac : « La remigration, c’est le renvoi de personnes dont on ne veut plus. Quand on trahit le pays qui nous accueille, nous nourrit, nous loge, nous éduque, on ne mérite pas d’y rester. » Deux Femen interrompent l’explication du candidat en criant : « Valeurs réacs, riposte féministe », avant d’être exfiltrées. Zemmour ironise : « C’est un rituel. Ça nous aurait manqué si elles n’étaient pas venues. » L’entretien se poursuit en toute quiétude. « Avez-vous la foi ? », le questionne Geoffroy Lejeune. « J’ai l’impression de croire en Dieu de plus en plus. Mes parents me regardent, il ne faut pas que je les déçoive. » Évoquant sa vidéo postée pour la fête de Noël, l’essayiste rappelle les racines chrétiennes de la France, “fille aînée de l’Église” : « Je suis rentré dans le christianisme par la France. Cette religion a contribué à la fondation de notre nation. »

        Éric Ciotti débarque au Palais des Sports après un JT de TF1. Fidèle à sa réputation de “monsieur Sécurité”, il salue tout ce qui porte un insigne. Durant quelques instants, il s’arrête pour discuter avec deux agents du Service de la protection (SDLP) d’Éric Zemmour. Puis, à quelques minutes de monter sur la scène, il voit venir à sa rencontre le candidat de Reconquête !. « Ils m’ont sollicité comme toi, à ce que je vois », s’exclame Zemmour. Insistant, il lance en direction de Geoffroy Didier : « Il y a des amitiés de longue date qu’il faut honorer. » Présent à ses côtés, Guillaume Peltier lance à son collègue parlementaire : « Tu es à ta place, là. » Des sous-entendus qui créent un certain malaise.

        Interrogé par Tugdual Denis sur la proposition du candidat de Reconquête ! de créer un “ministère de la remigration”, le questeur de l’Assemblée nationale répond sans détour : « La remigration, ça ne veut rien dire. » Face aux sifflets, Éric Ciotti ne varie pas : « J’entends vos réactions, mais vous ne m’empêcherez pas de dire ce que je pense. La remigration, c’est des slogans, et les slogans n’apportent pas de solution ! » Après avoir été remercié par le directeur adjoint de notre rédaction, l’élu quitte la scène sous des applaudissements nourris.

        Photo © Marie de Jeaghere

        Le passage d’Éric Ciotti est le seul qu’Éric Zemmour suit attentivement. « Il parle comme nous, répète-t-il plusieurs fois devant son écran. Même les chiffres qu’il utilise viennent de chez nous. » À la fin de la séquence du député, la loge d’Éric Zemmour se remplit. Alors que Valérie Pécresse a quitté les lieux, deux de ses soutiens pénètrent dans l’antre de son concurrent. Le magistrat Charles Prats, orateur national de la candidate LR, vient saluer Éric Zemmour et son amie Sarah Knafo. Durant le discours du candidat, le fils du juge n’a pas arrêté de hurler « Zemmour président ». L’ancien journaliste lui demande : « Bon, quand est-ce que tu viens avec nous ? » Réponse de l’intéressé : « Il est trop tard pour moi. » Zemmour aura au moins la progéniture. Vingt minutes plus tard, une élue habituée de ces soirées débarque. « Alors, les voyous, quand est-ce que vous remigrez ? » Éric Zemmour rigole. Nadine Morano tape dans le mille. La députée européenne vient discuter avec Zemmour, qu’elle connaît depuis longtemps. La conversation dure quelques instants. L’ancien journaliste la questionne sur la proposition de Guillaume Larrivé, député LR, qui appelle d’ores et déjà à une “nouvelle majorité” avec Emmanuel Macron si Valérie Pécresse est battue. La réponse est foudroyante : « Larrivé a un gros problème : le syndrome du “si t’as pas été ministre avant 40 ans, t’as raté ta vie”. » Il en a 45. Puis l’ancienne ministre de Sarkozy se retire pour discuter quelques instants de manière informelle avec Geoffroy Lejeune. Éric Zemmour, lui, quitte les lieux en lâchant une dernière phrase : « Elle n’a pas dit qu’elle était contre la remigration… »

        Quelques minutes plus tôt, Jordan Bardella est d’humeur taquine. Les yeux rivés sur son téléphone, il assiste, sourire aux lèvres, à l’entrée en scène du candidat de Reconquête !. « J’aurai au moins fait un meeting d’Éric Zemmour dans ma vie ! » Depuis sa loge, il peut entendre, çà et là, les “Zemmour président”, les “ben voyons” qui émanent de la foule. Pas de quoi le faire trembler. Il peaufine calmement ses notes griffonnées sur des petites feuilles. « Je vais leur parler de pouvoir d’achat, ça va les calmer », s’amuse le jeune président par intérim du Rassemblement national. Il s’apprête pourtant à discourir d’union des patriotes et à pénétrer dans une arène loin d’être aussi hostile à son égard qu’il semble le penser. Il faut dire que les militants du RN ne sont pas légion dans les travées du Dôme. « Ils préféreront toujours un barbecue à une soirée parisienne », raille Jordan Bardella. Les 4 000 spectateurs présents à cette “soirée parisienne” attendent, eux, sa prise de parole de pied ferme. Chez les partisans de Reconquête ! notamment, où il est perçu comme un acteur majeur de la future grande recomposition du “camp national” promise par Éric Zemmour au sortir des élections.

        L’union des droites ? Jordan Bardella n’y croit pas. Ou plutôt, il s’en moque. Il sait pourtant qu’il en sera question quand son tour viendra de monter sur la scène. « Il faut bien qu’on explique pourquoi on ne croit pas à cette grande union. » Philippe Olivier et Marie-Caroline Le Pen accompagnent leur gendre. Le conseiller de la candidate du RN se moque encore plus de l’union des droites que son poulain : « C’est un concept complètement fumeux et dépassé. » Bardella acquiesce. Serein, il s’inquiète seulement de l’état d’épuisement mental de l’assemblée. « Vous pensez que la salle va se vider ? », se demande-t-il tout en renouant son nœud de cravate.

        “Quand on se prend le vote utile, on ne peut rien y faire”

        Malgré l’heure tardive et les deux heures et demie de débats écoulées, seule une petite partie du public a quitté le Dôme. « Je ne suis pas venu ce soir pour vous flatter », assure-t-il d’emblée quand on lui demande de décrire les liens qui pourraient unir la droite conservatrice et le Rassemblement national. Il convainc son auditoire par son honnêteté : « La grande recomposition, 2027… je vous le dis franchement, je m’en fous complètement. Mon sujet, c’est qu’on puisse sauver la France dans trois semaines. » Jugeant le clivage historique entre la droite et la gauche « dépassé », Jordan Bardella tend la main aux électeurs d’Éric Zemmour en vue du second tour. Geste de rassemblement plus que d’union. « Sa stratégie nous cantonne à du témoignage, elle vous mène à faire 15 %, lâche-t-il sous quelques applaudissements. Ce que fait Éric Zemmour aujourd’hui, c’est ce qu’on faisait avec Jean-Marie Le Pen il y a trente ans. À force d’avoir été les champions des premiers tours, on a longtemps oublié qu’il y en avait un second. »

        Quand il regagne sa loge, Jordan Bardella arbore une moue satisfaite : il sait qu’il a réussi son grand oral. Il a avancé encore un peu plus l’hypothèse d’un vote utile en faveur de sa candidate. Un phénomène électoral dont il a lui-même subi les fâcheuses conséquences par le passé : « Quand on se prend le vote utile, on ne peut rien y faire. Une fois qu’il est face à nous, on est morts. Je l’ai vu aux régionales. » Au Palais des Sports, il était bien décidé à laisser les défaites aux vestiaires. En quittant la scène, il pouvait mesurer les effets de sa prestation. Outre ses collègues qui ne tarissaient pas d’éloges, des sympathisants LR et de Reconquête ! – même des journalistes – se joignaient à cette chorale de louanges. Son incursion d’un soir dans cette marmite lui aura même inspiré une dernière saillie, résumant, à bien des égards, l’atmosphère qui se sera dégagée de l’événement : « Finalement, les seuls à avoir réussi l’union des droites, c’est Valeurs actuelles … »

        Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

        Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

        Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

        Le Figaro

        Viktor Orban triomphe en Hongrie et s’isole du reste de l’Europe

        Thomas Laffitte

        ANALYSE - Le premier ministre sortant remporte sa quatrième victoire depuis 2010.

        Budapest

        En Hongrie, les élections se suivent et se ressemblent. Aux législatives du 3 avril, Viktor Orban enchaîne une quatrième victoire consécutive depuis son retour au pouvoir en 2010, récoltant 53 % des voix. Loin d’un résultat serré comme beaucoup le prédisaient, le Fidesz a tout simplement balayé les partis d’opposition, pourtant unis de la gauche à l’ancienne extrême droite pour la première fois en douze ans. «On s’est bien amusés, c’était un plaisir de combattre à vos côtés», déclarait tout sourire Viktor Orban à des supporteurs hilares venus fêter sa victoire sur les bords du Danube.

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        Le Fidesz va certainement obtenir 135 sièges au Parlement sur 199, soit deux de plus qu’en 2018 et une nouvelle majorité des deux tiers permettant de modifier la constitution. Vantant une «victoire qui se voit depuis la lune, et sans aucun doute depuis Bruxelles», le premier ministre ultraconservateur s’est flatté d’avoir triomphé de nombreux adversaires, parmi lesquels la gauche hongroise, la gauche mondialisée, les bureaucrates de Bruxelles, George Soros, les médias internationaux, «et sur la fin, même le président ukrainien», provoquant l’hilarité de la foule.

        L’ambiance était en revanche glaciale au meeting de l’opposition, organisé sur la patinoire de Varosliget. Si beaucoup anticipaient une défaite, bien peu pariaient sur une telle humiliation. Avec un score de 34 %, l’opposition récolte près de 850 000 voix de moins qu’en 2018, et n’obtient que 56 sièges au Parlement, essentiellement grâce aux votes de la capitale. À l’exception de deux circonscriptions, le Fidesz s’est adjugé l’ensemble des campagnes, renforçant encore la division entre la province et la capitale acquise à l’opposition.

        Virage très à droite

        «On a fait tout ce qu’on a pu», a concédé devant une foule éparse et dépitée le candidat commun de l’opposition, Péter Marki-Zay, qui dénonce la victoire de la «propagande» ainsi qu’un combat «inégalitaire et insurmontable». L’avenir de cette coalition hétéroclite est maintenant en suspens, mais il se jouera certainement sans Péter Marki-Zay, ce novice dont la carrière politique nationale s’annonce d’ores et déjà terminée, après qu’il a été très sèchement battu dans sa propre circonscription. L’autre principale surprise provient de la performance du parti d’extrême droite Mi Hazank (Notre Patrie), qui va envoyer 7 députés siéger à l’assemblée.

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        Bien qu’officiellement un parti d’opposition, l’arrivée de Mi Hazank au Parlement consolide le virage très à droite pris par le pays ces dernières années. «Ces élections signent la fin de tous les projets de battre Orban de façon démocratique», conclut le juriste et historien Péter Techet. Selon lui, le premier ministre hongrois ne cherchera pas à s’en prendre aux institutions démocratiques, dont sa légitimité dépend au niveau européen, mais il pourrait s’attaquer à l’indépendance de la justice. «La justice est indépendante et les juges sont un vrai problème pour Viktor Orban», souligne le juriste.

        Bien que considérablement renforcé sur le plan interne, Viktor Orban s’est isolé à l’international depuis le début de la guerre en Ukraine. Les leaders européens ne se sont d’ailleurs pas précipités pour féliciter le doyen des dirigeants en exercice dans l’Union européenne (UE). À l’inverse, Vladimir Poutine a congratulé le premier ministre hongrois dès le lendemain matin, tout comme Marine Le Pen ou Matteo Salvini. Avec l’exclusion du Fidesz par le Parti populaire européen l’an passé, et son échec à rassembler les partis européens d’extrême droite au sein d’une même formation à Bruxelles, Viktor Orban s’était déjà retrouvé esseulé sur le continent.

        Ces élections signent la fin de tous les projets de battre Orban de façon démocratique

        La guerre en Ukraine a aggravé une vieille ligne de fracture entre lui et le gouvernement polonais, son principal allié dans son bras de fer avec Bruxelles, qui ne supporte plus les louvoiements de Viktor Orban vis-à-vis du Kremlin. Car si le gouvernement hongrois a voté toutes les sanctions décidées par les Européens et reste loyal envers l’Otan, il se vante chaque jour de refuser l’envoi et le transit d’armes létales vers l’Ukraine via son territoire. Une attitude qui tranche radicalement avec les vues de Varsovie, premier soutien de Kiev et favorable à une ligne très dure envers la Russie. Ayant quasiment pour seule alliée la russophile Serbie, où son allié Aleksandar Vucic vient d’être réélu, Viktor Orban risque maintenant de devoir se cantonner à un rôle de trublion en périphérie de l’Europe.

        Quelle est la raison du conflit en Ukraine ?

        Le président russe Vladimir Poutine a lancé le 24 février l'invasion de l'Ukraine. Que se passe-t-il ? Quelle est l'origine de cette guerre ? Voici quelques explications simples pour comprendre ce conflit.

        Guerre en Ukraine : les trois cartes pour suivre la situation militaire en direct

        INFOGRAPHIE - Suivez l'évolution de la situation sur le terrain grâce à des infographies actualisées chaque jour. Au 41e jour de l'invasion, la carte de l'offensive russe est profondément transformée avec le retrait russe au nord du pays.

        Guerre en Ukraine: la Chine tente d’amadouer des Européens exaspérés

        DÉCRYPTAGE - Un sommet UE-Chine doit se tenir ce vendredi 1er avril 2022, par vidéoconférence. Pour le président de la seconde économie mondiale, l’objectif est de dissiper le malaise provoqué par son soutien tacite à Vladimir Poutine.

        L'Humanité

        Les Bleus héritent d’un groupe accessible

        Actu

        Football Le tirage au sort du Mondial 2022, effectué à Doha au Qatar ce vendredi soir, a été plutôt clément pour l’équipe de France qui rencontrera le Danemark, la Tunisie et un barragiste. 

        Nicolas Guillermin

        Les compétitions se succèdent et Didier Deschamps conserve sa chance légendaire. Le tirage au sort de la Coupe du monde 2022 (21 novembre-18 décembre), qui s’est tenu ce vendredi 1 er avril à Doha au Qatar, a été clément avec l’équipe de France et son sélectionneur. Placés dans le groupe D, les champions du monde en titre affronteront au premier tour le Danemark, la Tunisie et le vainqueur du barrage entre le Pérou, l’Australie et les Emirats arabes unis.

        Versés dans le chapeau 1, avec le Qatar, pays hôte, et les meilleures nations au classement Fifa (Angleterre, Argentine, Belgique, Brésil, Espagne et Portugal), les Bleus avaient l’assurance de ne pas rencontrer d’adversaires trop huppés pour débuter la compétition. Cependant, ils pouvaient toujours croiser la route de l’Allemagne renaissante de l’entraîneur Hansi Flick, des Pays-Bas de Virgil Van Dijk, de l’Uruguay de Luis Suarez et Edinson Cavani, de la Croatie vice-championne du monde ou encore du Sénégal, récent vainqueur de la Coupe d’Afrique des nations. Il n’en a rien été.

        Les hommes de Didier Deschamps disputeront un premier tour largement abordable qui devrait leur permettre de monter progressivement en puissance avant la phase à élimination directe. Concrètement, les Bleus lanceront leur tournoi contre le barragiste victorieux le 22 novembre à l’Education City Stadium de Al Rayyan. Ils défieront ensuite les Danois, emmenés par Christian Eriksen, le 26 novembre à l’Iconic Stadium de Lusail, puis la Tunisie de Wahbi Khazri le 30 novembre, de nouveau à Al Rayan.

        Le Danemark constitue l’adversaire le plus relevé du groupe. Les Scandinaves ont atteint les demi-finales du dernier Euro. Les Danois ont souvent porté bonheur aux Français lors des grandes compétitions : à chacun de leurs trophées majeurs, les Bleus les ont croisés en phase de groupes, sans jamais perdre (1-0 à l’Euro 1984, 2-1 au Mondial 1998, 3-0 à l’Euro 2000, 0-0 au Mondial-2018) sauf à la Coupe du monde 2002 où les champions du monde et d’Europe en titre, éliminés dès le premier tour, avaient chuté face aux Nordiques (2-0).

        En revanche, l’opposition contre la Tunisie sera le premier match en compétition officielle pour les Bleus. «  Je suis super content, s’est exclamé Wahbi Khazri, l’attaquant de Saint-Etienne, au micro de RMC Sports. Les Français sont favoris, on en est loin mais en ayant grandi ici, en vivant ici, en jouant dans le championnat de France, c’est le rêve de beaucoup de joueurs et les affronter en Coupe du monde c’est encore un rêve qui va se réaliser pour moi. On n’est pas favoris mais j’espère qu’on sera capable de sortir de cette poule avec la France en tête. » Les horaires des rencontres ne sont pas encore fixés, les Bleus pouvant jouer à 13 heures, en plein après-midi où à 22 heures (heures locales). En huitième de finale, les choses devraient se corser avec comme adversaires potentiels l’Argentine, la Pologne et le Mexique.

        «  Il faut avoir beaucoup de respect », a souligné Didier Deschamps au sujet des adversaires et notamment du Danemark que les Bleus rencontreront en juin et en septembre en Ligue des nations. «  C’est la 11e nation (au classement Fifa), demi-finaliste de l’Euro, s’ils sont devant l’Allemagne et les Pays-Bas, cela prouve la qualité de cette équipe. (…) Eux aussi auront l’avantage de nous connaître encore mieux, même si ces deux rencontres en Ligue des nations ne seront pas pareilles. »

        L’équipe de France prendra ses quartiers à l’hôtel Al Messila (5 étoiles), non loin du centre-ville de Doha. Le choix de ce camp de base, situé dans l’ouest de la capitale, s’explique par sa situation à environ six kilomètres du centre et à proximité de l’Education City Stadium, une des huit enceintes accueillant la compétition. «  Il y a beaucoup de verdure et de l’eau, a précisé au micro de beIN Sports le président de la Fédération française de football, Noël Le Graet. C’est un hôtel relativement petit mais magnifique, à quatre minutes d’un terrain d’entraînement et 20 minutes de n’importe quel stade. » Les Bleus disposeront du stade Jassim-bin-Hamad, où évolue le club de Al-Sadd, pour s’entraîner, à cinq kilomètres au sud de leur hôtel.

        Une fois n’est pas coutume, ce tirage au sort n’a pas donné de « groupe de la mort ». Néanmoins la poule E sort du lot avec l’Espagne, championne du monde 2010 et l’Allemagne, vainqueur du Mondial 2014. Les deux favoris de ce groupe affronteront également le Japon et le vainqueur du barrage entre la Nouvelle-Zélande et le Costa Rica.

        coupe du monde de footballqatarMondial 2022 au Qatar
        Le Monde

        Le GIEC appelle à des mesures immédiates et dans tous les secteurs pour « garantir un avenir vivable »

        Le pic des émissions doit être atteint au plus tard en 2025 pour limiter le réchauffement à 1,5 °C, souligne le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat dans un nouveau rapport.

        Si la lutte contre le changement climatique s’apparentait à un minuteur, le temps serait désormais écoulé. Sans une réduction immédiate et drastique des émissions de gaz à effet de serre (GES) dans tous les secteurs, il sera définitivement impossible de limiter le réchauffement à 1,5 °C par rapport à l’ère préindustrielle. Maintenir à portée de main cet objectif – le plus ambitieux de l’accord de Paris adopté en 2015 – implique d’atteindre un pic des émissions au plus tard en 2025, avant une décrue dans tous les domaines.

        Les changements à opérer sont majeurs et passent par une réduction importante des énergies fossiles, l’accroissement des énergies renouvelables, de l’efficacité énergétique et de l’électrification, les modifications des modes de vie, une hausse substantielle des financements et l’aide de l’innovation technologique. Voilà les principales conclusions du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), publiées lundi 4 avril, dans le troisième et dernier volet de son sixième rapport d’évaluation, dont la synthèse est prévue pour septembre.

        « Cela fait du bien de se retrouver entre nous, partager nos angoisses et nos combats » : les jeunes de nouveau dans la rue pour le climat

        Cet opus boucle une trilogie catastrophe détaillant l’état des connaissances scientifiques sur le changement climatique. Le premier chapitre, publié en août 2021, a mis en lumière l’accélération du réchauffement, qui s’aggrave partout, à des niveaux sans précédent, avec des risques de points de basculement. Le deuxième, fin février, décrivait les impacts toujours plus ravageurs, généralisés et désormais souvent irréversibles du changement climatique sur la population et les écosystèmes, ainsi que l’adaptation rendue de plus en plus coûteuse et difficile. Le troisième rapport, rédigé par 278 chercheurs de 65 pays, à partir de l’analyse de 18 000 études scientifiques, détaille l’éventail des solutions pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, ce qui en fait le chapitre le plus politique.

        Son « résumé à l’intention des décideurs », un condensé du rapport scientifique de près de 3 000 pages, négocié durant deux semaines par les représentants des 195 pays membres du GIEC, en collaboration avec les auteurs qui gardent le dernier mot, a été achevé avec plus de quarante-huit heures de retard. Un record depuis la création de l’instance onusienne en 1988.

        Fenêtre étroite

        Les blocages ont porté sur la réduction des énergies fossiles, le rôle des technologies, les questions d’équité et surtout de finance, selon des observateurs. Les pays développés, menés par les Etats-Unis, étaient notamment réticents à intégrer la mention des flux financiers importants dont auraient besoin les pays en développement pour réduire leurs émissions. L’Arabie saoudite, de son côté, a essayé d’amoindrir les messages sur l’utilisation des combustibles fossiles.

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        L'Humanité

        RSA : à droite, travail forcé ; à gauche, pied à l’étrier

        Décryptage

        Enjeu de campagne Alors que le gouvernement et la droite foncent tête baissée pour conditionner le revenu de solidarité active à des heures d’activité ou de bénévolat, les allocataires, premiers concernés, rappellent que ce dispositif souffre déjà de nombreuses insuffisances.

        Cécile Rousseau

        « J e ne suis pas pour l’esclavagisme ! » a lancé Emmanuel Macron. Après le tollé provoqué par son intention, s’il est réélu, de conditionner le revenu de solidarité active (RSA) à 15 ou 20 heures de bénévolat par semaine, le candidat à la présidentielle s’est senti obligé de préciser que si ces heures « sont un travail », elles devraient être « rémunérées au Smic ». La ministre du Travail Élisabeth Borne est arrivée à la rescousse en précisant que ces contreparties seraient « des formations ou des immersions en entreprise ». Si l’exécutif tente de se démarquer de la proposition de Valérie Pécresse, prônant une activité de 15 heures par semaine au service de la collectivité, la logique de culpabilisation des allocataires et de mise au travail forcé est la même.

        Pour Guillaume Allègre, économiste à l’OFCE, cette mesure est absurde : « Poser une conditionnalité en termes d’insertion professionnelle est stigmatisant pour les plus pauvres. Selon plusieurs études, la conditionnalité sous peine de sanction a deux conséquences possibles : une sortie vers le bas, avec moins de recours à la prestation, et une sortie vers le haut, vers un travail plus précaire que celui que l’on aurait trouvé si on avait un peu attendu. Cela pourrait générer des trappes à emplois précaires. En revanche, on sait que si les personnes sont volontaires pour entrer dans un dispositif, comme c’est le cas pour les contrats d’engagement jeunes, cela peut produire des effets. » Selon Pierre Garnodier, secrétaire général de la CGT chômeurs, cette annonce du locataire de l’Élysée pourrait aussi viser « à recaser les personnes jugées les moins employables par les entreprises. Comme celles-ci refusent d’embaucher, on impose donc du bénévolat aux allocataires ».

        Au-delà des discours électoralistes droitiers, le dispositif né en 2008, devenu un véritable filet de sécurité pour 1,9 million de foyers, est perfectible. Un rapport de la Cour des comptes, paru en janvier dernier, pointait ses faiblesses, comme le non-recours qui concerne un tiers des bénéficiaires potentiels, mais aussi une réduction limitée de la grande pauvreté, un accompagnement insuffisant et une insertion professionnelle difficile.

        1. Une protection limitée contre la pauvreté

        Sans discontinuer depuis 2010, 65 % des bénéficiaires vivent en dessous du seuil de pauvreté, soit une part quatre fois plus élevée que la population générale, selon la Cour des comptes, qui note que le revenu protège toutefois contre la très grande pauvreté. Insuffisant pour vivre décemment, le RSA incite à la reprise rapide d’un emploi. S’il est versé sous condition des revenus du foyer, obtenir ou conserver l’allocation relève parfois du parcours du combattant.

        Domiciliée dans les Landes, Sophie (1), 47 ans, en invalidité à 80 % à cause d’une polyarthrite rhumatoïde, ne comprend toujours pas dans quel engrenage elle a mis le doigt. Au chômage, son mari fait une demande de RSA. « Le département m’a alors demandé de me remettre au travail. Une assistante sociale m’a même traitée de fainéante ! On m’a envoyé une offre pour bosser dans un Ehpad alors que je ne peux pas rester debout », dénonce-t-elle. Les coups de pression et les galères s’enchaînent. Parce que son compagnon a touché 70 euros de droits d’auteur en omettant de les déclarer, le RSA est suspendu trois mois. En retour, 2 300 euros de remboursement leur sont exigés. Sans attendre, Sophie est aussi convoquée devant la commission disciplinaire du département, financeur du RSA. L’allocation est suspendue une nouvelle fois car elle n’a pas trouvé de travail. À deux sur sa pension d’invalidité de 440 euros avec 600 euros de loyer, Sophie se sent plonger : « On croule sous les dettes. Je m’attends bientôt aux coupures d’électricité. Mon compagnon cherche un job activement mais c’est le désert ! On avance au jour le jour. »

        2. Un suivi défaillant des allocataires

        C’est l’autre maillon faible du RSA. 40 % des bénéficiaires ne disposent pas d’un contrat d’accompagnement, censé être obligatoire pour formaliser les engagements entre l’État et la personne. Comme le pointent les sages de la rue Cambon, lorsqu’il existe, celui-ci est « souvent inadapté aux difficultés spécifiques des allocataires ». Les RSistes suivis par Pôle emploi bénéficient ainsi de moins d’une prestation par an, de type atelier ou formation. Même constat pour ceux pris en charge par les départements. Au final, 18 % des allocataires ne sont pas du tout orientés vers un organisme de suivi. Comme l’observe Guillaume Allègre, « l’accompagnement peut être positif si les gens sont intéressés par ce qu’on leur propose, quand on leur apporte un soutien réel en termes de formation mais aussi de santé, par exemple ».

        Au RSA depuis 2004, Joëlle, ancienne commerçante, ne sait plus en quelle langue exprimer ses besoins auprès de Pôle emploi et du conseil départemental. Depuis 2017, cette quinquagénaire basée à 35 kilomètres de Châteauroux (Indre) et touchant 497 euros d’allocation n’a plus de véhicule. Coincée, elle ne peut répondre aux offres ponctuelles de distribution d’annuaires ou de plis électoraux comme cela a été le cas pendant des années. « J’ai remué ciel et terre pour trouver des financements afin d’acheter une voiture. On me refuse l’accès à un microcrédit social parce qu’il ne me restait rien à la fin du mois, soupire Joëlle, dont l’absurdité de la situation n’a pas de limites. Pôle emploi m’a dit que je pourrais louer un deux-roues quand j’aurai une promesse d’embauche. Je tourne en rond comme ça depuis cinq ans. »

        Alors que son accompagnement individuel est quasi inexistant et jamais réalisé par le même conseiller, Joëlle a en revanche été rappelée à l’ordre pour respecter ses devoirs. Contrôlée à l’automne 2021, son allocation a été suspendue quelques mois pour insuffisance d’actes de recherche d’emploi. Sourde à ses difficultés, l’ex-ANPE lui a proposé, la semaine passée, d’intégrer Parcours emploi compétences, chose qu’elle ne peut toujours pas accepter faute de… moyen de transport.

        3. Une insertion au compte-gouttes

        Selon la Cour des comptes, l’accès à l’emploi reste plus difficile pour les allocataires. Le taux de retour vers un travail (3,9 % par mois en 2019) est bien inférieur à celui de la moyenne des chômeurs (8,2 %) et les reprises sont en général plus précaires. Ainsi, sept ans après l’entrée au RSA, seuls 34 % ne sont plus bénéficiaires et ont un job (stable pour un tiers d’entre eux). « Si le système ne fonctionne pas, c’est aussi parce qu’il n’y a pas assez d’emplois, souligne Guillaume Allègre, de l’OFCE. Le taux de chômage reste élevé, autour de 7 %. Sans compter que les personnes les moins qualifiées voient les postes leur passer sous le nez au profit des plus qualifiées. »

        Karim, 43 ans, au RSA depuis 2011, affiche un beau CV et un diplôme d’école de commerce. Spécialisé dans les métiers de l’emploi et de la formation, il a pourtant passé la plupart de son temps sans contrat, ces dix dernières années. « Mon problème principal est que les entreprises ne veulent pas recruter des demandeurs d’emploi de longue durée, assure-t-il. À cette discrimination d’inemployabilité s’ajoute celle liée aux origines. Lors de mes recherches, on m’a demandé de changer plusieurs fois de prénom. Le gouvernement devrait envisager de mettre la pression sur les sociétés, plutôt que de vouloir nous asservir avec du bénévolat obligatoire. » Hyperactif dans sa quête de travail, postulant tous azimuts, il voit aussi la gestion de son quotidien occuper une place importante de son temps : « Il faut faire un choix entre manger et se loger ! tranche Karim. Je vais déjeuner tous les midis chez mes parents pour m’alimenter. On se casse la tête sur la flambée des prix au quotidien. On somatise sur sa propre précarité quand toute la société nous renvoie une image de lâche. Le RSA ne m’aide pas à m’insérer mais à survivre. Ma dignité, c’est de tenter de résister au rouleau compresseur. »

        4. Quelles solutions pour plus d’efficacité ?

        La Cour des comptes préconise l’augmentation de la couverture de la population cible, l’application des droits et des devoirs réciproques, ainsi qu’une responsabilisation accrue des départements et une réforme du financement. De son côté, Guillaume Allègre estime nécessaire le relèvement du niveau de l’allocation. « Si les transferts sociaux sont élevés en France, les minima sociaux sont, eux, dans la moyenne européenne, rappelle-t-il. Pour réduire le non-recours, il faudrait aussi simplifier le formulaire. Le RSA devrait également être ouvert aux moins de 25 ans. » Les candidats de gauche à la présidentielle, Fabien Roussel, Jean-Luc Mélenchon ou encore Anne Hidalgo, proposent justement, sous différentes modalités, une extension aux jeunes. « Mais, tant qu’il n’y a pas de plein-emploi, nous serons dans le partage de la misère », conclut l’économiste.

        Associer des heures d’activité au versement du RSA : la proposition est déjà expérimentée depuis quelques années en Alsace, pour un résultat très limité. En 2016, le conseil départemental du Haut-Rhin avait voté l’obligation pour tout bénéficiaire d’effectuer sept heures de bénévolat par semaine, avant de remplacer l’obligation par une incitation. Cinq ans après, seuls 1 298 allocataires sur 43 000 en Alsace sont engagés dans le programme, soit seulement 3 % d’entre eux. Si la collectivité européenne d’Alsace (CEA) ne communique pas sur ses effets sur l’insertion professionnelle, les acteurs associatifs estiment que cette politique offre à certains l’opportunité de « mettre le pied à l’étrier ». Léa Bally, assistante sociale, rappelle cependant que le dispositif n’est pas accessible à tous. « Les personnes qui vivent des situations difficiles, des problèmes familiaux, de santé, de logement ne sont pas forcément en capacité » d’y prendre part.

        rsainsertion professionnelleÉlections 2022
        Le Monde

        Emmanuel Macron refuse de participer à l’émission « Elysée 2022 » sur France 2, la Société des journalistes « déplore ce choix »

        Le président de la République sera le seul candidat à ne pas participer au programme politique du service public, mardi soir. La SDJ de France 2 s’en est émue dans une lettre ouverte.

        Des douze candidats à l’élection présidentielle, il sera le seul à laisser sa chaise vide. Emmanuel Macron ne participera pas à l’émission « Elysée 2022 », mardi 5 avril, sur France 2, contrairement à Eric Zemmour, Valérie Pécresse, Anne Hidalgo, Yannick Jadot et Philippe Poutou, également attendus sur le plateau de Laurent Guimier et de Léa Salamé. Officiellement, il s’agit d’une question de « choix ». « On n’a pas fait BFM-TV ou CNews. On n’a pas fait [Cyril] Hanouna ou [la youtubeuse Magali] Berdah », justifie l’entourage du président-candidat, niant être en guerre avec France 2, contrairement à ce qui se murmure dans les couloirs de la chaîne publique.

        L’équipe d’« Elysée 2022 » lui avait laissé choisir le moment qui lui convenait le mieux, le 31 mars ou le 5 avril, dates des deux émissions d’avant premier tour, qui devaient recevoir en deux temps l’ensemble des candidats. La chaîne a songé un temps à faire venir à la place du président de la République l’un de ses représentants, avant de renoncer, faisant le constat que l’émission se concentre sur les candidats eux-mêmes, et qu’aucun n’avait envie de passer après un simple porte-parole. Finalement, France 2, tenue à respecter les temps de parole, retransmettra après l’émission des extraits du discours prononcé par Emmanuel Macron lors de son meeting à la Défense, samedi 2 avril.

        En meeting à Paris, Emmanuel Macron s’adresse à sa gauche et tente de rectifier le récit de sa campagne

        Son équipe de campagne n’a fourni aucune explication à France 2 pour justifier ce refus. « Ils ont commencé par dire qu’ils ne savaient pas s’il viendrait, puis que c’était compliqué pour des questions d’agenda, rapporte un journaliste. Mais l’agenda n’empêche pas Emmanuel Macron de se rendre deux fois chez TF1. » Le chef de l’Etat a participé à « Face à la guerre », le 14 mars, sur la Une, et répondra à Gilles Bouleau, le 6 avril, au journal de 20 heures. La société des journalistes de France 2 s’est émue de cet ostracisme dont elle se sent victime. « Monsieur Macron, pourquoi refusez-vous les invitations de France 2 ? », a-t-elle interrogé dans une lettre ouverte, diffusée lundi 4 avril, rappelant que le président de la République n’avait « participé à aucun des nombreux rendez-vous politiques » de la chaîne.

        Entretien au ton trop offensif

        Le locataire de l’Elysée entretient de longue date des rapports compliqués avec France 2. Son journal de 20 heures, en particulier, se trouve dans le viseur des macronistes, car jugé trop critique et décliniste. « Quand je le regarde, je déprime. Une partie des gens n’aiment pas qu’on tape sur ceux qui font », soulignait, ces derniers mois, un proche du chef de l’Etat. Le nom de la présentatrice du journal, Anne-Sophie Lapix, revient parfois dans les conversations pour expliquer ces crispations. Notamment en raison du ton trop offensif d’un entretien réalisé en duplex avec Edouard Philippe, alors premier ministre, durant les premiers jours du confinement, en mars 2020. Interrogé par la chaîne sur la possibilité d’être interviewé par la journaliste, en décembre 2021, pour une émission consacrée à son bilan, Emmanuel Macron a évacué l’hypothèse d’un : « No comment !».

        Pour Emmanuel Macron, les risques d’une campagne présidentielle sans élan

        Le président de la République a alors préféré répondre aux questions de TF1, dont les équipes se sont déplacées à l’Elysée pour une émission fleuve baptisée « Où va la France ? ». La chaîne du groupe Bouygues est qualifiée de plus « neutre » par les partisans d’Emmanuel Macron.

        Olivier Faye et Sandrine Cassini

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        Le Monde

        Emmanuel Macron et le risque de « l’après »

        Le président candidat sait qu’au lendemain de son éventuelle réélection, une bataille de succession sera enclenchée. Mais il entend la retarder au maximum et s’assurer une majorité, qui s’annonce pourtant morcelée, après les élections législatives 2022.

        « Vous connaissez Thionville ? C’est très joli, Thionville. » En cette mi-mars, Edouard Philippe revient tout juste de la petite commune de Moselle, ravi. Le maire du Havre (Seine-Maritime) vient d’y installer un comité local pour son jeune parti, Horizons. Dans l’ancienne « métropole du fer », l’accueil a été chaleureux pour celui qui fut présenté, devant une salle comble, comme « la personnalité politique préférée des Français ». L’ex-membre du parti Les Républicains (LR), qui se revendique « loyal mais libre » envers Emmanuel Macron, a depuis été prié de consacrer ses déplacements à la réélection du chef de l’Etat avant de servir ses ambitions personnelles.

        A l’instar des macronistes, le Havrais a déjà les yeux rivés sur les élections législatives prévues les 12 et 19 juin et fourbit ses armes pour que son parti de droite, écurie présidentielle de l’édile pour 2027, s’impose au sein d’un paysage politique dévasté. Emmanuel Macron ne l’ignore pas. Si le locataire de l’Elysée, dont l’avance sondagière pour le scrutin s’érode semaine après semaine, a formellement interdit aux parlementaires de « jouer les législatives avant la présidentielle », tous pensent à leur avenir.

        Présidentielle 2022 : Emmanuel Macron se projette dans un second tour face à Marine Le Pen

        Le président sait qu’au lendemain de son éventuelle réélection, une bataille de succession sera déclenchée. Mais il entend la retarder au maximum. Pour cela, il lui faut une majorité aussi solide que docile. Si l’idée de dissoudre l’Assemblée au lendemain d’une possible victoire le 24 avril, afin de profiter de la dynamique de la présidentielle pour faire élire un maximum de députés, semble pour l’heure écartée, le chef de l’Etat entend sécuriser sa majorité. « Le président ne veut pas d’une chambre bleu horizon », résume un proche du chef de l’Etat, évoquant le parti du maire du Havre.

        Rassembleur de la droite modérée

        Des discussions informelles ont commencé entre l’ancien premier ministre et celui à qui Emmanuel Macron a confié la gestion des investitures : le président de l’Assemblée nationale, Richard Ferrand. L’ancien socialiste n’espère pas moins de 347 députés, soit le nombre actuel d’élus de la majorité, composée des trois groupes La République en marche (LRM), le MoDem – qui pourraient fusionner – et Agir, courant de droite de la Macronie. Seules reviendront à Edouard Philippe « les circonscriptions de conquête », soit les 227 autres occupées par des députés de l’opposition.

        Richard Ferrand, le bon soldat d’Emmanuel Macron

        Mais l’ancien premier ministre pourrait se rebiffer. « Je ne veux pas être ministre. Je ne veux pas aller à l’Assemblée. Je ne demande rien. Mais je n’ai pas envie qu’on m’emmerde, puisque c’est un terme à la mode », avait-il lâché au quotidien L’Opinion le 16 janvier, à la suite du veto présidentiel opposé à la fusion entre son parti et Agir.

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        Le Figaro

        Renaud Girard: «Le recentrage diplomatique de la Turquie»

        Renaud Girard

        CHRONIQUE - Lui-même dirigeant autoritaire embarquant volontiers son pays dans des aventures militaires, Recep Tayyip Erdogan a su revenir à une politique internationale équilibrée. Dont il tire profit.

        Le 29 mars 2022, de très sérieux pourparlers de paix ont eu lieu à Istanbul, dans le palais ottoman de Dolmabahçe, entre belligérants russes et ukrainiens. Ils ont été ouverts par le président turc en personne. Le discours d’ouverture de Recep Tayyip Erdogan a été applaudi par les deux délégations, qui se trouvaient face à face à une vaste table rectangulaire. Naguère fustigé pour son dangereux activisme néo-ottoman dans le monde arabo-musulman, l’autocrate turc est devenu aux yeux du monde entier un faiseur de paix.

        Les discussions d’Istanbul, faites au niveau des conseillers des présidents en guerre, n’ont évidemment pas tout réglé. Mais elles ont permis d’avancer sur l’hypothèse d’une neutralité future de l’Ukraine et elles ont vu la délégation russe annoncer la «réduction de (son) activité militaire en direction de Kiev» - ce qui a été fait.

        À lire aussiRenaud Girard: «Sur la guerre en Ukraine, le jeu sino-américain»

        Peu importe que la Russie ait voulu faire passer un fiasco militaire pour une concession diplomatique. L’important est que la capitale ukrainienne puisse désormais respirer et que le Kremlin ait abandonné son projet de changement de régime en Ukraine, qu’il qualifiait du curieux mot de «dénazification». Il semble que le plan de guerre russe se concentre désormais sur l’est du pays, et qu’il se résume à prendre à revers la ligne Maginot ukrainienne bâtie depuis 2015 face aux territoires sécessionnistes du Donbass. Après les pertes qu’ils ont subies, on ne voit pas les Russes renoncer à améliorer la sécurité future des deux républiques autoproclamées dont ils ont reconnu l’indépendance, ni abandonner leurs maigres conquêtes territoriales, à savoir la ville de Kherson (qui garantit l’approvisionnement en eau de la Crimée) et le port de Marioupol (qui fera de la mer d’Azov un lac russe).

        Sincérité ou habileté?

        Si un jour les présidents ukrainien et russe devaient se parler en tête à tête (comme l’a demandé le président Zelensky), ce serait très probablement quelque part sur le territoire turc. C’est, pour Erdogan, un indéniable succès diplomatique.

        Lorsque les chars russes pénétrèrent en Ukraine, le 24 février 2022, qui aurait pu deviner que la Turquie allait devenir le principal conciliateur dans cette guerre fratricide entre Slaves orthodoxes? Personne.

        La Turquie a décroché le rôle parce qu’elle est appréciée des deux belligérants à la fois, mais aussi parce qu’elle a réussi un remarquable recentrage diplomatique depuis l’été 2020.

        La Turquie est appréciée des Ukrainiens non seulement parce qu’elle a qualifié l’agression militaire russe d’«inacceptable», mais aussi parce qu’elle leur a livré, bien avant le début du conflit, des Bayraktar TB-2. Ces drones armés, conçus par le gendre du président Erdogan, se sont montrés d’une efficacité redoutable dans la guerre gagnée par l’Azerbaïdjan contre les Arméniens, en septembre 2020, au Haut-Karabakh. Avec les missiles antichars américains Javelin, ils ont fait des ravages sur les colonnes blindées de l’envahisseur russe.

        Mais Erdogan a également réussi à maintenir de bonnes relations avec Poutine, en refusant de s’associer aux sanctions européennes et américaines contre la Russie. Turkish Airlines est la seule compagnie d’aviation de la zone Otan à se rendre encore à Moscou. C’est la raison pour laquelle Erdogan a été entendu par Poutine lorsqu’il l’a appelé, le 27 mars 2022, pour lui proposer une médiation turque.

        Les deux leaders, qui partagent la même aversion pour les droits de l’homme à l’occidentale, entretiennent des relations parfois houleuses. Ils se sont opposés, par milices locales interposées, en Syrie et en Libye. Mais ils s’entendent bien à un niveau personnel, depuis que Poutine a averti Erdogan, en juillet 2016, qu’un complot militaire se tramait contre lui en Turquie.

        Il est frappant de constater que les deux autocrates ont suivi, depuis un an, des voies divergentes. Poutine s’est radicalisé et bunkérisé. Erdogan s’est recentré et ouvert sur le monde.

        À lire aussiRenaud Girard: «Les tristes restes du néoconservatisme»

        Les succès turcs en Libye et la victoire turco-azerbaïdjanaise de septembre 2020 contre les Arméniens du Haut-Karabakh n’ont pas rendu ivre le président turc. Il a engrangé ses succès puis a examiné froidement ses échecs diplomatiques passés lorsqu’il prétendit, au début des printemps arabes de 2011, rassembler sous son étendard l’ensemble du monde arabo-musulman en révolution. Il a su calmer son hubris. Il s’est réconcilié avec les Égyptiens et les Émiratis, qui sont pourtant les Arabes qui combattent le plus férocement les Frères musulmans. Il s’est réconcilié avec Israël, recevant en grande pompe à Ankara le président israélien Isaac Herzog le 9 mars 2022.

        Les pharisiens de la géopolitique se demanderont si le nouvel Erdogan est sincère ou seulement habile. Peu importe. Ce qui compte vraiment est que la Turquie préfère désormais faire la paix à faire la guerre.

        En Hongrie, au cœur de la révolution conservatrice

        ENQUÊTE - Le dirigeant souverainiste hongrois Viktor Orban a remporté le 3 avril une quatrième victoire d’affilée, bien plus facilement que prévu, à l’issue de législatives à l’ombre de la guerre en Ukraine. L’occasion d’explorer le laboratoire politique qu’est devenue en douze ans la Hongrie du premier ministre nationaliste et conservateur.

        Guerre en Ukraine: «L’effet domino»

        L’éditorial du Figaro, par Yves Thréard.

        France24 - Monde

        Elon Musk fait décoller Twitter en Bourse après une grosse prise de participation

        Publié le : 04/04/2022 - 16:03Modifié le : 04/04/2022 - 16:50

        FRANCE 24 Suivre

        L'action de Twitter s'est envolée lundi après l'acquisition par Elon Musk, l'homme le plus riche de la planète, de plus de 73 millions d'actions. Grand utilisateur du réseau social mais aussi critique de son fonctionnement, le patron de SpaceX devient ainsi le premier actionnaire de la plateforme. Selon les experts, cette prise de participation spectaculaire pourrait signifier une volonté de la part d'Elon Musk de jouer un rôle actif au sein de l'entreprise.

        Un actionnaire pas comme les autres pour Twitter : Elon Musk, patron du fabricant de véhicules électriques Tesla et de la société de vols spatiaux SpaceX, a mis en orbite Twitter, lundi 4 avril, après l'annonce d'une importante prise de participation dans le réseau social qu'il accuse pourtant de restreindre la liberté d'expression.

        À 12 h 15 GMT, l'action du site de microblogging s'envolait d'environ 20 %, à 47,21 dollars, dans les échanges électroniques précédant l'ouverture de Wall Street.

        Selon un document déposé auprès de la SEC, le régulateur boursier américain, Elon Musk, qui est l'homme le plus riche de la planète, a acquis près de 73,5 millions d'actions ordinaires de Twitter, soit 9,2 % de la valeur en Bourse de l'entreprise.

        Cela fait de lui le plus gros actionnaire du groupe devant le fonds d'investissement Vanguard (8,8 %) et la banque Morgan Stanley (8,4 %), selon les données de Bloomberg.

        En se basant sur le prix de clôture de vendredi de l'action de Twitter, l'investissement du milliardaire d'origine sud-africaine s'élève à près de 2,9 milliards de dollars.

        Twitter "mine foncièrement la démocratie", selon Elon Musk

        Elon Musk s'exprime très fréquemment sur la plateforme, où il compte un peu plus de 80 millions d'abonnés. Ses annonces sur le réseau aux gazouillis suscitent fréquemment des polémiques.

        À l'été 2018, il avait notamment publié un tweet où il assurait disposer des financements appropriés pour retirer Tesla de la Bourse new-yorkaise, sans en apporter la preuve.

        Après une nouvelle publication malencontreuse début 2019, il avait accepté que ses messages directement liés à l'activité du fabricant de véhicules électriques soient préapprouvés par la SEC. Le dirigeant avait également abandonné son poste de président du conseil d'administration de Tesla.

        Début mars, Elon Musk a toutefois demandé à un juge de New York d'annuler l'accord passé avec le gendarme boursier sur ses tweets, affirmant par la voie de son avocat que la SEC cherchait à "harceler Tesla et à réduire au silence M. Musk".

        Le patron-milliardaire est par ailleurs critique des mesures mises en place par Twitter pour modérer certains contenus jugés inappropriés.

        Fin mars, Elon Musk a publié deux sondages sur le réseau social, l'un pour demander à ses abonnés s'ils pensaient que l'algorithme de Twitter devrait être en code source ouvert ("open source"), l'autre pour savoir s'ils jugeaient que l'entreprise respectait la liberté d'expression. Les votants avaient très largement répondu "oui" au premier sondage et "non" au second.

        "Étant donné que Twitter agit de facto comme une place publique, son incapacité d'adhérer aux principes de la liberté d'expression mine foncièrement la démocratie", a tweeté le patron de Tesla après les résultats. "Une nouvelle plateforme est-elle nécessaire ?", avait-il questionné.

        Une prise de participation "passive" ?

        Twitter est régulièrement accusé de censure par de nombreuses voix conservatrices aux États-Unis, notamment depuis la suspension du compte de Donald Trump l'an passé. À l'instar de Facebook et de YouTube, le réseau à l'oiseau bleu estime que l'ancien président a encouragé ses partisans à la violence avant l'assaut du Capitole, le 6 janvier 2021. En réponse à son éviction, Donald Trump a lancé en février sa propre plateforme, Truth Social.

        Dans le document transmis à la SEC (intitulé "Schedule 13G" en anglais), Elon Musk précise que sa prise de participation, inférieure à 10 % des actions ordinaires, est passive, c'est-à-dire qu'il ne compte pas influer sur les grandes décisions stratégiques de l'entreprise. Mais cette entrée au capital pourrait être le prélude à un rôle plus actif au sein de l'entreprise, estiment certains experts.

        "Nous nous attendons à ce que cette participation passive marque le début de discussions plus approfondies avec la direction et le conseil d'administration de Twitter, qui pourraient conduire à une participation active et un actionnariat potentiellement plus agressif", a indiqué dans une note Dan Ives, de Wesbush Securities.

        Contacté par l'AFP, Twitter n'a pas réagi dans l'immédiat.

        Avec AFP

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        Une destination de rêve en toutes saisons

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        La cité aixoise offre une parenthèse chaleureuse et animée toute l’année. Places ombragées, marchés provençaux, hôtels particuliers chantent l’art de vivre de son centre-ville classé. Ville d’art et de culture, Aix-en-Provence se situe au beau milieu d’un formidable environnement. À proximité : les sentiers de la Sainte-Victoire et les domaines vignerons.

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        Une ville multifacettes où l’on se promène

        Qu’il est bon de flâner dans les ruelles du centre historique d’Aix-en-Provence ! D’un côté : le quartier Mazarin avec son emblématique fontaine des Quatre Dauphins (protégée au titre des Monuments Historiques), ses antiquaires et ses hôtels particuliers. Classée troisième ensemble d’architecture baroque en France, après Paris et Versailles, Aix-en-Provence est un véritable régal pour le promeneur sensible à l’élégance des centres urbains. Au centre, le Cours Mirabeau qui débouche sur la magistrale fontaine de la Rotonde. De part et d’autre ; des cafés, des restaurants et des librairies, qui font de cet axe long de 440 mètres le cœur battant de la ville !

        Dans les ruelles adjacentes, que l’on parcourt à pied ou en diabline, un petit véhicule électrique, les magasins et les commerces de bouche sont légion. Pour un voyage olfactif, on poussera la porte de l’enseigne Rose et Marius, avec leurs eaux de parfums terriblement addictives. Ça se bouscule aux devantures de Maison Z & W, connue pour ses cookies bio juste sortis du four, ou des Madeleines de Christophe, très gourmandes. Pour une pause bien-être, le spa des Thermes Sextius, véritable institution, prend ses quartiers à l’emplacement des Thermes d’Aquae Sextiae (en 122 av. J.-C). Pour une virée shopping, on peut aussi mettre le cap sur Les Allées, au bas du Cours Mirabeau. Ville de marchés provençaux, Aix-en-Provence attire chineurs et gourmets chaque jour de la semaine ! Et, sur la place de l’Hôtel de Ville, on peut repartir avec un joli bouquet de fleurs.

        Une parenthèse d’art et de culture

        Cité au patrimoine remarquable, Aix-en-Provence regorge de curiosités comme la très ancienne place Albertas, au sol pavé et bordée d’hôtels particuliers. Plus à l’écart du centre historique, on visitera le Pavillon de Vendôme, une « folie » héritée du Grand Siècle avec ses jardins à la française. Dans le quartier Mazarin, l’Hôtel de Caumont Centre d’art est l’un des plus beaux hôtels particuliers de la ville où se tiennent des expositions toute l’année ! Après la visite, on se restaure à la table chic du Café Caumont qui donne sur des jardins romantiques.

        Situé dans l’ancien palais de Malte, le Musée Granet abrite des œuvres de Rembrandt, Ingres et Cezanne. Il est classé parmi les plus beaux musées de France ! Plus contemporaine, la Fondation Vasarely, Monument Historique, explore l’univers fascinant de l’art optique avec 42 intégrations monumentales de l’artiste. À l’agenda de la cité aixoise, impossible de manquer le Festival International d’Art Lyrique (4 au 23 juillet 2022), dédié à l’opéra et à la musique classique. Le Pavillon Noir, conçu par l’architecte Rudy Ricciotti accueille le célèbre Ballet Preljocaj tandis qu’au Grand Théâtre de Provence on peut assister à des représentations de danse et des concerts symphoniques toute l’année.

        La campagne aux portes de la ville

        Emblème d’Aix-en-Provence, la montagne de la Sainte-Victoire est un paradis pour les randonneurs. On peut s’y rendre en empruntant la très bucolique route Cezanne, qui relie le centre d’Aix au village du Tholonet. Il s’agit de la seule route de France classée Monument Historique ! Dans les environs de la cité aixoise, on peut aussi découvrir le village belvédère de Ventabren duquel on aperçoit le Mont Ventoux. En chemin, vous croiserez le viaduc de Roquefavour, le plus grand aqueduc en pierre au monde qui enjambe la vallée de l’Arc.

        Située au cœur du vignoble de Provence, Aix-en-Provence est également un point de départ vers des domaines viticoles de renom. Parmi eux, le Château de la Gaude qui propose des hébergements de luxe, plusieurs restaurants, un spa et l’exposition d’œuvres monumentales dans ses jardins. La villa Baulieu, quant à elle, prend place au creux d’un ancien cratère de volcan ! Le Château La Coste, connu pour son centre d’art contemporain à ciel ouvert, possède aussi des suites et des restaurants.

        www.aixenprovencetourism.com

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        Le Figaro

        Avoir un jumeau, une force ou un obstacle à l’autonomie?

        PSYCHOLOGIE - Ils ne connaissent pas la solitude qui pèse sur les êtres humains ordinaires, et se construisent en un duo plus ou moins fusionnel. Les parents doivent-ils «dégémelliser» leurs jumeaux?

        «Frères jumeaux à la vie à la mort», «Inséparables jusqu’au bout, ils seront enterrés ensemble…» En janvier dernier, le décès à six jours d’intervalle des célèbres jumeaux du PAF Igor et Grichka Bogdanov a fait couler beaucoup d’encre. Phénomène hors norme qui interroge notre identité et notre unicité, «la gémellité a toujours fasciné les hommes et les civilisations», affirme le psychologue Fabrice Bak, auteur de Jumeaux. 25 histoires pour faire de la gémellité une force (Solar Éditions, 2021). «Considérés, dans certaines cultures, comme un bienfait des dieux, les jumeaux peuvent aussi être ceux qui apportent le malheur, comme Romulus et Remus, les fondateurs de Rome, qui symbolisent la lutte pour le pouvoir», rappelle-t-il. Les jumeaux inspirent aussi les auteurs de bande dessinée (Dupont et Dupond dans Tintin) ou le cinéma (Les Demoiselles de Rochefort , de Jacques Demy). Et, avec des grossesses plus tardives et le recours plus fréquent à la procréation médicalement assistée, ils n’ont jamais aussi été nombreux qu’aujourd’hui: 1,6 million de paires de jumeaux naissent chaque année dans le monde, soit 1 bébé sur 40, un chiffre qui a augmenté d’un tiers depuis les années 1980.

        Comment se construit-on lorsqu’on a un «double»? Est-ce toujours une force d’avoir un jumeau? «Dès leurs premiers mois in utero, les jumeaux ont la chance d’avoir déjà un compagnon de vie. C’est une vraie force qu’un singleton (un bébé unique) ne possède pas et qu’il va rechercher à travers une rencontre sentimentale», affirme Fabrice Bak. Dans Le Banquet, Platon raconte comment Zeus sépara les hommes en deux, les condamnant à rechercher leur moitié de par le monde. «Si les jumeaux nous fascinent, c’est peut-être parce qu’ils viennent au monde avec cette moitié idéale qui les complète, ce qui semble les dispenser de cette quête que tout être unique mène au cours de sa vie», suggère également la journaliste Isabelle Lortholary, elle-même jumelle et auteur de Jumelles, jumeaux. Une histoire de miroirs (Albin Michel, 2018).

        La séparation entre les jumeaux doit s’effectuer progressivement, sans être imposée. Il n’y a par exemple aucune raison de les séparer avant le début ou le milieu de l’école primaire

        Delivrés de cette «solitude ontologique» qui pèse sur les épaules du commun des mortels, les jumeaux ont un mode de développement qui leur est propre. En 1994, Fabrice Bak a ainsi modélisé ce qui a été considéré comme le premier «modèle développemental gémellaire». Par rapport à un enfant unique, un jumeau connaîtrait ainsi une étape supplémentaire dans sa construction: la fusion gémellaire, entre la naissance et 2 ans. «Les parents vont les unifier en une entité, l’entité gémellaire, afin de pouvoir répondre plus facilement à leurs sollicitations», explique-t-il. Bien souvent, si l’un est changé ou nourri, l’autre le sera aussi. «Ces réponses apportées en simultané vont engendrer un retard de développement qui se comblera tout à fait naturellement, précise le psychologue. À cet âge de la fusion, le parent n’est pas le seul modèle: lorsqu’il montre quelque chose à l’enfant (jouet à encastrer…), le jumeau imite parfois son co-jumeau - qui a peut-être mal compris le geste - plutôt que son parent, d’où un léger décalé en termes de maturation cognitive.»

        À lire aussiL’épuisant mystère des jumeaux

        Vient ensuite la phase de complémentarité (jusqu’à 6-7 ans), où les parents et l’environnement cherchent à attribuer à chacun des caractéristiques spécifiques. Deux phases d’autonomisation - la première avec l’entrée à l’école, puis la seconde, aux alentours de 12 ans, avec l’arrivée de l’adolescence - permettent ensuite à chacun des jumeaux d’être considéré comme un individu à part entière.

        Séparation progressive

        La difficulté, pour les parents, consiste souvent à ne pas faire durer trop longtemps la période de fusion, à lutter contre cette fascination qui peut les saisir eux aussi devant leurs deux enfants presque identiques, surtout lorsqu’il s’agit de jumeaux monozygotes, issus du même œuf et pourvus du même sexe et du même patrimoine génétique. Restés trop fusionnels, certains jumeaux peuvent en effet avoir du mal à construire leur vie amoureuse. Dans son ouvrage, Fabrice Bak évoque par exemple le cas de Christophe, 34 ans, qui s’est séparé de sa compagne après la naissance de leur enfant: celle-ci prenait toutes les décisions concernant leur fils avec sa sœur jumelle, l’empêchant ainsi de prendre sa place de père…

        À lire aussiA-t-on le droit de moins aimer l’un de ses enfants?

        Parfois, c’est la rivalité qui s’installe entre les jumeaux: lors de la phase de complémentarité, l’un a peut-être été paré de caractéristiques plus positives que l’autre, qui a pu se sentir moins valorisé. Pas toujours facile pour les parents de les aider à se différencier sans les enfermer dans des rôles trop déterminés qui peuvent les empêcher de faire émerger pleinement leur personnalité…

        Pionnier des recherches sur la gémellité (avec notamment Les jumeaux, le couple et la personne, PUF, 1960), le psychologue René Zazzo recommandait dans les années 1970 de «dégémelliser» ce couple pas comme les autres. Fabrice Bak n’est pas d’accord: «La séparation entre les jumeaux doit s’effectuer progressivement, sans être imposée. Il n’y a par exemple aucune raison de les séparer avant le début ou le milieu de l’école primaire. L’enjeu, c’est de respecter les différentes phases de leur développement, de les aider à développer un lien spécifique qui restera toute leur vie, en complément, et non en concurrence, d’une relation amoureuse.»

        Bactérie E. coli dans des pizzas Buitoni : ouverture d'une enquête pour «homicides involontaires»

        Cette enquête est ouverte depuis le 22 mars. Les autorités sanitaires ont récemment établi un lien entre la consommation de ces pizzas et plusieurs cas graves de contamination, alors que des dizaines d'enfants français sont tombés malades et deux sont morts.

        «L'aphasie de Bruce Willis peut avoir plusieurs origines possibles »

        ENTRETIEN - Le professeur Yannick Béjot, neurologue, prend en charge des patients atteints de ce trouble du langage parlé, écrit et lu. Il décrit les deux formes principales de l'aphasie.

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        Covid-19 : 169.311 nouveaux cas en 24 heures, 121 morts dans les hôpitaux français

        LE POINT SUR LA SITUATION - Nouvelles mesures, nouveaux bilans et faits marquants : Le Figaro fait le point sur les dernières évolutions de la pandémie de Covid-19.

        L'Humanité

        McDonald’s mis en cause en France dans son devoir de vigilance

        Actu

        La CGT et deux syndicats brésiliens ont mis en demeure le groupe de restauration rapide de se conformer à la loi de 2017 qui oblige les firmes installées en France à garantir le respect des droits humains et environnementaux partout dans le monde.

        Luis Reygada

        « Nous souhaitons faire la lumière sur les réalités de terrain et sur les violations systémiques des droits fondamentaux chez McDonald’s. » À l’heure où les firmes globales multiplient les stratégies marketing pour ­répondre à la mode « critères ESG » (environnementaux, sociaux et de gouvernance) et autres  labels RSE  (responsabilité sociétale des entreprises), la CGT pèse ses mots et entend donner un coup de pied dans la fourmilière en dénonçant les agissements du leader mondial de la restauration rapide… Et éprouver par la même occasion le cadre juridique entourant les activités des mastodontes que sont les multinationales.

        «Face aux multinationales, il faut faire évoluer la loi sur le devoir de vigilance»

        À la tête d’une coalition réunissant aussi deux syndicats brésiliens (Central Unica dos Trabalhadores et l’Uniao Geral dos Trabalhadores, 7 et 12 millions de travailleurs affiliés respectivement), la Confédération générale du travail a ainsi mis en demeure McDonald’s de se conformer à la loi du 27 mars 2017 « relative au devoir de vigilance des sociétés mères et des entreprises donneuses d’ordres  ».

        Adopté à la suite de la tragédie du Rana Plaza en 2013, au Bangladesh, où l’effondrement d’une usine textile avait entraîné la mort de plus de 1 100 ouvriers, ce texte oblige, en France, les multinationales à garantir le respect des droits humains et de l’environnement dans leurs activités, ainsi qu’au sein des sociétés qu’elles contrôlent, de leurs fournisseurs et sous-traitants, y compris à l’étranger.

        Harcèlement sexuel, évitement fiscal…

        Le syndicat rappelle au passage que le groupe, deuxième employeur privé de la planète avec 2 millions de salariés dans plus de 100 pays, est régulièrement mis en cause pour ses pratiques « non durables » : contournement du droit à un syndicat et de la participation des employés aux résultats, mauvaises conditions de travail, harcèlement sexuel et violences sexistes systémiques, évitement fiscal ou encore impact environnemental.

        Déposée il y a une semaine au tribunal judiciaire de Paris, la mise en demeure – que nous avons pu consulter – dénonce d’importantes failles sociales dans les établissements français de McDonald’s, ainsi que des violations plus graves encore au Brésil, au sein de la chaîne d’approvisionnement du groupe en café, jus d’orange, viande de bœuf et soja.

        Il est en effet accompagné d’un rapport de 30 pages élaboré par l’organisation sud-américaine Reporter Brasil, qui a recensé « un grand nombre de situations problématiques (…), que ce soit des violations des droits des travailleurs – et même des situations de travail forcé dans les cas les plus graves –, des atteintes à l’environnement, liées en particulier à la déforestation, ou encore des dommages causés aux communautés traditionnelles ».

        Selon la CGT, McDonald’s France – premier employeur de l’Hexagone avec plus de 75 000 salariés – tenterait de se soustraire à l’obligation pour les sociétés qui emploient au moins 5 000 salariés de publier un plan de vigilance au motif de son organisation en franchises, limitant les effectifs propres du groupe.

        L’entreprise s’exonérerait ainsi du devoir de vigilance. «Le rapport de subordination entre l’entreprise et ses franchises et filiales est évident, explique Mohamed Lounas, conseiller de la CGT en charge du suivi des firmes multinationales. Si la loi ne nous permet pas a minima de reconnaître la responsabilité de la société mère en matière de vigilance sur l’ensemble de sa chaîne d’approvisionnement, alors ce dispositif perd sa raison d’être. (…) Les multinationales ne devraient pas pouvoir se placer au-dessus des lois, en s’abritant derrière des campagnes de communication ou des structures de sociétés qui favorisent l’impunité, ajoute-t-il, c’est tout l’enjeu de cette mise en demeure. » D’après l’AFP, McDonald’s France aurait depuis assuré s’être « volontairement engagée » à publier prochainement un « rapport de vigilance », fruit de « deux ans de travail ».

        L’enseigne rejoint la liste des sociétés françaises déjà inquiétées par les syndicats et ONG depuis l’entrée en vigueur du texte législatif de 2017. Mis en place par les organisation CCFD-Terre solidaire et Sherpa, le « radar du devoir de vigilance » recensait l’an dernier sept multinationales mises en demeure et/ou assignées en justice pour des manquements.

        Fin décembre 2021, c’est La Poste qui était assignée pour des questions de sous-traitance, de négligences et de travail dissimulé, tandis qu’Yves Rocher lui a emboîté le pas en mars, se voyant ­reprocher les actions d’une filiale basée en Turquie.

        Le géant du hamburger dispose de trois mois pour répondre aux injonctions de la CGT et de ses alliés brésiliens. « Si l’entreprise publie un plan de vigilance, prévient Mohamed Lounas, nous observerons de près son contenu, en nous réservant le droit d’attaquer juridiquement l’entreprise. »

        McDonald’sdevoir de vigilancemultinationalesDroits humains
        Le Monde

        Antibes Juan-les-Pins, terres d’inspiration(s) en Méditerranée

        Une destination de rêve en toutes saisons

        Contenus réalisés par les équipes de M Publicité, la régie publicitaire du Monde. La rédaction n’a pas participé à leur réalisation.

        Antibes, ses ruelles pavées, son Fort carré, Juan-les-Pins ; son festival de jazz, ses plages de sable fin et la Presqu’île du Cap d’Antibes, poumon vert d’Antibes Juan-les-Pins, ont en commun la douceur de vivre ! Version arty, jazzy, nature et archi… À chacun son voyage au bord de la Méditerranée.

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        Les trésors d’Antibes

        Son centre historique, lové entre des remparts dessinés par Vauban, est une perle de la Côte d’Azur. Une fois passée la Porte Marine, on plonge dans le dédale de ruelles du vieil Antibes ; la rue Sade et ses petits commerces, la rue Saint-Bernardin et sa chapelle gothique, les charmantes ruelles du Haut et du Bas Castelet de la Commune du Safranier, le cours Masséna et son marché provençal couvert… Une balade piétonne enchanteresse au cours de laquelle on ne manquera pas une halte au Musée Picasso ! Fondé sur l’ancienne acropole de la ville grecque d’Antipolis, il a été habité jusqu’en 1608 par la famille Grimaldi. On peut y admirer quelque 275 œuvres de Picasso ainsi que celles de Fernand Léger, Modigliani, Miró ou Nicolas de Staël. La Galerie municipale des Bains Douches, installée dans les casemates d’Antibes, d’anciens locaux militaires, recense peintres, céramistes et maîtres verriers et organise des expositions !

        À deux pas du centre urbain, domine le Fort Carré entouré d’un îlot de verdure de 4 hectares semé de palmiers européens, d’oliviers, de caroubiers et de fleurs qui regardent la mer, terrain de jeux des plus grands sportifs ! Parmi eux, Alain Bernard, champion olympique de natation en 2008 et 2012 ou Nicolas Charbonnier, quintuple champion du monde de voile et médaillé de bronze aux JO de Pékin. Sans oublier les autres « stars » d’Antibes : Jean Quiquampoix (double médaillé : argent à Rio) et médaille d’or en tir rapide au JO de Tokyo et Alexis Raynaud, médaille de bronze à la carabine à Rio. Pour profiter de l’art de vivre dans la vieille ville, on pose ses valises à la Villa Port d’Antibes & Spa, un hôtel 4 étoiles flambant neuf situé à deux pas du Port Vauban. Côté régalades, on ne manquera pas les pâtisseries du chef Lilian Bonnefoi, dans son atelier boutique de la place du Safranier, les ateliers de cuisine des fleurs organisés par Yves Terrillon ou un repas gastronomique au Figuier de Saint-Esprit, la table étoilée du chef Christian Morisset.

        La Presqu’île et le Cap d’Antibes

        Antibes Juan-les-Pins, c’est aussi un littoral de 23 km et des espaces naturels préservés. Depuis 2013, le site « Baie et cap d’Antibes-îles de Lérins » est d’ailleurs classé Zone Natura 2000 avec ses côtes rocheuses, le site du Fort Carré et le Bois de la Garoupe. Ce dernier, qui recense 9 hectares, abrite une majestueuse forêt de chênes verts ! Sur un promontoire rocheux, à l’extrémité Sud du Cap d’Antibes, la Batterie du Graillon, organise des visites guidées sur sa faune et sa flore à préserver. En suivant le balisage du sentier de « Tire-poil », une promenade de 3,7 km autour du Cap d’Antibes, on découvrira de nombreuses essences méditerranéennes. On peut aussi flâner dans le jardin et la roseraie de la Villa Eilenroc, symbole du luxe de la Belle Epoque, qui plonge sur la baie des milliardaires. Légende de la Riviera, l’Hôtel du Cap-Eden-Roc, 5 étoiles, a fêté ses 150 ans en 2020. Ne manquez pas son restaurant Louroc, 1 étoile Michelin, dont la carte est signée Eric Frechon en collaboration avec les chefs Sébastien Broda et Lilian Bonnefoi.

        Juan-les-Pins, côté nature et jazz

        Véritable icône du jazz, c’est à Juan-les-Pins que le saxophoniste et clarinettiste Sidney Bechet a composé ses plus grands morceaux. Un an après son décès, en 1960, le mythique festival Jazz à Juan, qui se tient chaque année en juillet, a vu le jour ! C’est en sifflotant un air jazzy que l’on peut parcourir le jardin botanique de la Villa Thuret labellisé « Jardin remarquable » avec ses pins parasols centenaires et ses espèces en voie d’extinction. Entre Juan-les-Pins et Antibes, le parc Exflora ouvre une parenthèse nature au cœur des nuances du jardin méditerranéen, depuis la Rome antique à la Riviera du XIXe siècle. Enfin, en juin, on ne manquera pas les Voiles d’Antibes, une régate qui convoque les plus beaux voiliers du monde, dans la baie d’Antibes Juan-les-Pins. Peut-être les apercevrez-vous depuis votre chambre à l’Hôtel Belles Rives, ancienne demeure de Francis Scott Fitzgerald, niché dans une anse du cap d’Antibes.

        www.antibesjuanlespins.com

        Contenus réalisés par les équipes de M Publicité, la régie publicitaire du Monde. La rédaction n’a pas participé à leur réalisation.

        Le Figaro

        Top 14: les gros maux du Stade Français

        David Reyrat

        DÉCRYPTAGE - Manque de caractère, d’envie, d’ambition… Le constat est sombre après l’humiliation face au Racing 92.

        Les dernières illusions se sont envolées dimanche soir. Dissoutes dans l’humiliation subie face au Racing 92. Un revers historique, 53 à 20. Avec deux records battus au passage: plus grand nombre de points encaissés et plus grand écart jamais enregistré face au rival. À quatre journées du terme de la saison régulière, le Stade Français Paris est englué à la 11e place. À 11 points du Racing, 6e et, provisoirement, dernier qualifié. Il reste bien la Coupe d’Europe, et une double confrontation à venir en 8es de finale aller-retour contre… le Racing, mais le cœur n’y est plus. Thomas Lombard et son staff attendaient une réaction après la lourde défaite à domicile contre l’UBB (18-31). Elle n’est pas venue.

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        Dans les couloirs du stade Jean-Bouin, les plus lucides font tous le même constat. La 6e place arrachée sur le fil la saison dernière, et son corollaire le grand retour en Champions Cup, a fait plus de mal que de bien pour une équipe pas encore assez solide, assez mûre. «On s’est vus trop beaux, regrette un stadiste. En plus, on a repris la saison avec des victoires en amicaux. Avant de se prendre le Racing en pleine figure lors de la première journée du Top 14. On croyait qu’on avait deux métros d’avance. En fait, on en avait quatre de retard…»

        Un constat sans concession étayé par le DG du Stade Français. «Cette 6e place à l’arrache était très flatteuse. Ce résultat a sans doute fait qu’on s’est un peu menti sur notre vraie valeur et sur le travail qu’il nous restait à accomplir», confirme au Figaro Thomas Lombard. Le dirigeant parisien, frustré par l’inconstance des résultats, ne se cache plus derrière des éléments de langage et préfère piquer l’orgueil de ses joueurs. «Notre projet est encore dans sa phase de consolidation. Il n’y a pas de place pour l’autosatisfaction et le relâchement, tempête l’ancien centre. Il faut que l’ensemble de l’équipe ait la même implication, la même exigence, le même objectif. C’est ainsi qu’on pourra amener le groupe à son meilleur niveau par rapport à son potentiel…»

        Le cas Coville agace

        Il ne rentrera pas dans le détail, les cas individuels. Mais il suffit de regarder les matches. À un Marcos Kremer loué pour son professionnalisme répondent d’autres comportements moins exemplaires. Le cas d’Arthur Coville agace ainsi beaucoup. Champion du monde U20 en 2018 aux côtés, par exemple, de Romain Ntamack, le demi de mêlée plafonne depuis. Quand certains de ses coéquipiers de l’époque sont déjà devenus des cadres du XV de France, lui se contente de jouer en Top 14, profitant de l’absence de concurrence à son poste.

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        Ce manque d’émulation pose problème à d’autres postes. À l’arrière, où Kylan Hamdaoui est bien seul ; au talon, où l’Australien Tolu Latu peut commettre ses frasques (déjà six cartons jaunes et un rouge) sans risquer la mise au ban(c). Au centre aussi où, derrière l’indispensable Waisea (en partance pour le RC Toulon…), la concurrence est loin de battre son plein.

        L’ex-All Black Ngani Laumape enchaîne ainsi les matches, mais n’atteint toujours pas le rendement espéré. Le staff parisien savait qu’il lui faudrait du temps. Les All Blacks en mettent toujours à s’adapter au Top 14. Mais, après 19 titularisations, ils étaient en droit d’attendre mieux. Laumape n’a inscrit que deux essais. Et fait trop peu de différences. Certains avancent une timide circonstance atténuante. Joris Segonds ne parle pas anglais. L’ouvreur lui parle donc peu et le Néo-Zélandais a parfois eu l’impression d’être oublié sur le pré. «On attend plus de lui, confirme un membre du staff. Mais ça va venir. «Le moment est venu», ajoute cependant Thomas Lombard…

        Sa patience a des limites. La preuve lors de l’entretien accordé au Figaro.«Quand on arrive au Stade Français, on doit mettre le bon état d’esprit, être prêt à donner le maximum. On ne peut se permettre d’être simplement content d’être là. Ça a peut-être été une de nos fautes de laisser croire qu’il suffisait d’enfiler le maillot du Stade Français pour se transformer en grand joueur de rugby… Nous devons marquer de manière plus forte le besoin d’excellence et d’engagement. On est à Paris, où, quand tu sors du stade, tout s’arrête. On se doit donc d’être encore plus exigeants, d’être plus compétitifs que l’on ne l’est aujourd’hui…»

        Désarroi des supporters

        Ça passera forcément par le recrutement. Si Thomas Lombard refuse d’officialiser les transferts déjà conclus, certains noms ont déjà filtré. Deux talonneurs pour insuffler de la concurrence: Mickaël Ivaldi (LOU) et Lucas Peyresblanques (Biarritz) ; deux troisième ligne également, le Palois Giovanni Habel-Kuffner et le Biarrot Mathieu Hirigoyen. Sans oublier Morgan Parra, le demi de mêlée de Clermont, 33 ans et 71 sélections avec le XV de France, attendu pour apporter du caractère à l’équipe et (enfin) piquer Arthur Coville. Pas tout à fait de quoi rassurer les supporteurs. Qui, après les départs, en un an, de Fickou, Danty et, bientôt, Waisea, réclament un grand nom au centre. Un ailier décisif, un arrière régulier, un numéro 8 qui avance au front, des piliers pour consolider la rotation peuvent être ajoutés à la liste des emplettes…

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        Les supporteurs, qui partagent leur désarroi et leur ras-le-bol sur les réseaux sociaux, seront-ils entendus? Thomas Lombard ne l’assure pas, se contentant d’affirmer que «l’équipe va se renforcer». Tout en rappelant que, salary cap oblige, le recrutement ne sera pas extensible (donc guère clinquant…). Que la priorité assumée est la formation (avec l’ouvreur Léo Barré ou le pilier Thomas Crétu en fers de lance). Il est à craindre, en revanche, que le retour de l’Argentin Pablo Matera ne soit pas pour la saison prochaine. Autorisé à partir faire une pige en Nouvelle-Zélande, chez les Hurricanes, le troisième ligne s’y plaît beaucoup. Et espère obtenir le droit d’y rester jusqu’à la Coupe du monde 2023. Pas pressé de revenir au sein d’une équipe parisienne qui, depuis son titre de 2015, n’en finit plus de décevoir.

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        Les deux managers ont échangé mots doux et gestes de défi. Leurs retrouvailles, dès le week-end prochain en coupe d'Europe, seront pour le moins tendues.

        Top 14 : «On va se renforcer», Thomas Lombard rassurant sur le recrutement du Stade Français

        Le directeur général du club parisien, quasiment éliminé de la course aux play-offs en Top 14, a évoqué la saison à venir et les renforts attendus.

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        «Face aux multinationales, il faut faire évoluer la loi sur le devoir de vigilance»

        Entretien

        Avec deux syndicats brésiliens, la CGT vient de mettre en demeure McDonald’s France de respecter ses responsabilités légales en termes de droits humains et de respect de l’environnement dans le monde. Mohamed Lounas, conseiller International Europe de la CGT, nous explique pourquoi.

        Luis Reygada

        Adoptée suite à la tragédie du Rana Plaza de 2013, au Bangladesh, où l’effondrement d’une usine textile avait entraîné la mort de 1 135 ouvriers, la loi de mars 2017 sur le devoir de vigilance oblige les multinationales en France à garantir le respect des droits humains et environnementaux, y compris au niveau de leur chaîne d’approvisionnement et de leurs filiales. Devenue une référence au niveau international, syndicats et ONG dénoncent toutefois son manque d’ambition et le ministère de l’Économie a lui-même reconnu la difficulté de la rendre effective (2020). Le mois dernier, la Commission européenne a adopté un projet d’initiative sur la responsabilité des entreprises inspiré de la loi française.

        À la tête d’une coalition réunissant aussi deux syndicats brésiliens, la CGT a mis en demeure McDonald’s de se conformer à la loi du 27 mars 2017 « relative au devoir de vigilance des sociétés mères et des entreprises donneuses d’ordre » (voir encadré). En rappelant au passage que le groupe, second employeur privé de la planète avec deux millions de salariés et une présence dans plus de 100 pays, est régulièrement pointé du doigt pour ses pratiques «  non durables » : contournement du droit à un syndicat et de la participation des employés aux résultats, mauvaises conditions de travail, harcèlement sexuel et violences sexistes systémiques, évitement fiscal ou encore impact environnemental. Mohamed Lounas, en charge du suivi des firmes multinationales à la confédération syndicale, explique la démarche.

        Pourquoi cette mise en demeure contre McDonald alors que l’entreprise prétend ne pas être assujettie à la loi sur le devoir de vigilance ?

        Cette affaire a un rôle emblématique car, au-delà de McDonald’s, c’est le cadre juridique entourant les activités des multinationales et l’étendue de leurs responsabilités que nous remettons en question. En effet, le leader de la restauration rapide prétend s’exonérer de ses obligations en jouant sur son nombre de salariés. Il y a pourtant un rapport de subordination avec les franchises et les filiales et c’est bien la société mère qui met la pression pour obtenir les meilleurs prix. McDonald’s France doit être tenue pour responsable des pratiques mises en place sur l’ensemble de sa chaîne de valeur, c’est-à-dire du fournisseur le plus local jusqu’aux producteurs ou distributeurs à l’étranger. Nous cherchons donc à ce que la justice réponde sur ces points pour pallier les imprécisions de la loi.

        Malgré ses limites, cette loi est-elle quand même un bon outil ?

        Dans son état actuel, sans volet contraignant, cette loi n’est absolument pas suffisante et nous sommes largement en deçà de ce qui serait nécessaire pour prétendre soumettre les mastodontes que sont les multinationales. Néanmoins, elle a le mérite d’exister et nous nous sommes longuement battus, avec les ONG, pour qu’elle soit promulguée. Elle reste toutefois peu utilisée parce qu’elle requiert de l’investissement en temps et en moyens pour au final peu de résultats concrets. Il y a aussi une réalité économique : les sociétés françaises se battent sur des marchés concurrentiels mondiaux. Il n’est donc pas question pour le gouvernement de leur mettre trop de bâtons dans les roues.

        Peu de chance donc de faire plier les grandes multinationales…

        La bataille se joue sur plusieurs niveaux. On sent aussi que les firmes n’ont pas trop le choix que de céder face à la pression citoyenne qui a tendance à monter en matière de « responsabilité sociétale », et surtout environnementale. Même si ça reste souvent de la communication, du marketing.

        La médiatisation de ces affaires joue-t-elle donc aussi un rôle important pour faire avancer le respect des droits des salariés ?

        Oui, car les marques font extrêmement attention à leur image. Elles ont tendance à réagir très vite quand elles se retrouvent dans une situation de “name and shame”. Même si la loi n’est pas très effective, elle peut toutefois servir de levier. D’ailleurs sa seule existence dérange le lobby patronal. La preuve qu’il faut continuer d’essayer de faire évoluer ces dispositifs, surtout sur le plan international.

        À ce sujet, la Commission européenne vient de proposer une directive sur le « devoir de vigilance » des grandes entreprises, inspirée de la loi française. Qu’en pensez-vous ?

        Les standards qui sont repris dans ce projet vont moins loin que ce que la loi française préconise. Cette directive n’a donc pas d’intérêt pour nous. Néanmoins, elle représente une avancée pour les pays européens qui ne sont pas du tout dotés en la matière : pour eux, c’est sans aucun doute un pas vers la bonne direction.

        McDonald’sdevoir de vigilanceDroits humains
        L'Humanité

        C215, portraitiste poétique et politique

        Un jour avec

        L’artiste urbain donne à voir, à travers ses œuvres, des figures de résistance et de résilience. Un rapport au passé qui dialogue avec le présent le plus brûlant.

        Clément GarciaClément Garcia

        Au palier de son vaste atelier, niché au troisième étage d’un quartier industriel d’Ivry-sur-Seine, le regard est happé par la large gare de triage qui relie la ville à la capitale. Un décor de fer et de verre. Le lieu est parfaitement assorti au bric-à-brac dans lequel l’artiste urbain Christian Guémy, alias C215, crée, invente, concrétise ses multiples projets personnels, institutionnels ou militants.

        C’est lui qui a orné la « der » de l’Humanité de portraits de résistants communistes, préalablement accrochés place du Colonel-Fabien. C’est lui encore que le musée de l’Ordre de la Libération a choisi pour portraitiser, sur mobilier urbain, les différents compagnons.

        « Utilité » et « indulgence »

        Dans vingt-cinq établissements pénitentiaires, l’artiste a réalisé une quarantaine de fresques dont, à Fresnes, le portrait de Missak Manouchian qui côtoie celui de Berty Albrecht, érigé à quelques mètres du lieu où la résistante fut retrouvée pendue. « Ce sont mes sujets qui me choisissent et qui m’enseignent », confesse-t-il. Si un sujet, toutefois, le choisit plus qu’un autre, c’est bien celui de la résistance : « Les figures de résistance sont toutes des figures de résilience. »

        Son parcours, couronné par un grade de chevalier de l’ordre des Arts et des Lettres en 2019, a de quoi monter le bourrichon. « Chez moi, il n’y a pas de miroir », indique-t-il, comme pour conjurer le sort. « Je ne me considère pas comme un immense artiste », ajoute-t-il, convoquant deux mots, comme des mantras : « utilité » et « indulgence ».

        « Du papier et un scalpel »

        C215 persiste à penser son art rudimentaire. « Le point de départ n’a pas changé : du papier et un scalpel », invariables outils nécessaires à la réalisation des pochoirs qui laissent apparaître, grâce aux bombes de peinture, d’innombrables portraits. « Je vois la technique du pochoir comme un outil de contrainte : un seul processus, être assis et patient. C’est ce cadre de travail contraint qui me donne une liberté. »

        Lorsque la guerre éclate en Ukraine, une phrase du président Zelensky l’interpelle, qui croise ses réflexions esthétiques : « Le président n’est pas une icône, ni une idole ou un portrait. Accrochez les photos de vos enfants à la place et regardez-les à chaque fois que vous prenez une décision. » Christian Guémy saisit au bond l’universalité du propos et réalise aussitôt le portrait d’une petite Ukrainienne qui décore, depuis un mois, un pan d’immeuble face à la mairie du 13e arrondissement de Paris. Résistance, encore.

        « Une inspiration chrétienne laïcisée »

        Au fil d’une discussion qui convoque Jeanne d’Arc et Charles Péguy, C215, qui expose en ce moment même à la Maison Elsa Triolet-Aragon, confie son goût pour le dialogue avec le passé qu’il a construit en étudiant « l’architecture religieuse de la Renaissance tardive ». Il revendique « une inspiration chrétienne laïcisée », que les nombreuses images iconiques de son atelier laissent deviner : « L’humain, le sans-abri, l’exclu, le marginal, l’enfant sont au centre de mon travail. » L’enfant, encore : « Je suis un orphelin qui a dû se battre pour construire son identité à travers l’art. »

        L’artiste a beau avoir « hâte que (l’élection présidentielle) soit terminée », il tient à faire valoir son avis. Son bulletin ira au candidat communiste Fabien Roussel : « Je suis content qu’une candidature émerge à gauche autour d’idées simples, l’universalisme, la laïcité, l’industrialisation, qui parlent aux milieux populaires. Elle peut permettre de fédérer pour reconstruire un pôle autour de ces idées-là, car il y a un besoin de clarification. » Lorsqu’il croise le candidat communiste, il lui lance : « N’oubliez jamais que nous ne sommes pas des Américains ! »

        « Une forme d’apothéose de l’humanité »

        L’artiste se méfie de la discrimination positive, et la vague intersectionnelle l’interroge : « Je trouve qu’ils posent de bonnes questions, mais je ne valide pas les réponses. Il faut trouver des réponses universelles, un idéal commun qui transcende les différences. Mais l’universalisme ne doit pas reposer sur ses lauriers. Il doit par exemple intégrer l’héritage postcolonial. Mais un monde où chacun tient son guichet ? Non merci ! »

        Christian Guémy, qui est passé par là, ne goûte guère « le fétichisme de la pauvreté, le côté crypto-franciscain » qu’il voit poindre dans la société. « J’aspire à ce que tout le monde consomme un peu plus et beaucoup mieux. Sur l’ensemble des êtres humains qui ont foulé le sol de la planète, un sur dix vit aujourd’hui. On vit une forme d’apothéose de l’humanité grâce à la science, la médecine, la culture. Ce n’est pas condamnable. La seule chose qui m’intéresse, c’est comment rendre ça durable. »

        c215 c215
        France24 - Monde

        Allemagne : progrès dans l'enquête de l'incendie raciste d'un foyer de réfugiés il y a 30 ans

        Publié le : 04/04/2022 - 13:56

        FRANCE 24 Suivre

        Trente ans après les faits, un Allemand militant d'extrême droite a été arrêté, lundi, soupçonné d'être l'auteur d'un incendie contre un foyer pour réfugiés dans lequel a péri un ressortissant ghanéen. L'enquête sur l'incendie de Sarrelouis avait repris en avril 2020 suite à de nouveaux indices. Selon l'hebdomadaire allemand Spiegel, l'auteur présumé était une figure bien connue de la scène néonazie sarroise.

        Un Allemand militant d'extrême droite soupçonné d'être l'auteur d'un incendie contre un foyer pour réfugiés qui avait fait un mort, il y a plus de 30 ans, a été arrêté, lundi 4 avril, dans l'ouest de l'Allemagne, a annoncé le parquet fédéral.

        Les faits remontent au 19 septembre 1991, un an après la réunification allemande : le feu avait pris dans un foyer pour demandeurs d'asile situé à Sarrelouis, ville de 35 000 habitants située près de la frontière française.

        Selon un communiqué du parquet, le suspect identifié comme Peter S. est "fortement soupçonné de meurtre, de tentative de meurtre à l'encontre de 20 personnes et d'incendie volontaire ayant entraîné la mort".

        Les procureurs lui reprochent d'avoir, au moyen d'un bidon d'essence, mis le feu au foyer qui hébergeait alors 21 personnes et d'avoir agi en raison de ses "convictions d'extrême droite et racistes".

        Né en 1971 et originaire de Sarrelouis, Peter S. était une figure bien connue de la scène néonazie sarroise, affirme l'hebdomadaire Spiegel.

        Un "rôle de leader" au sein du milieu extrémiste

        L'incendie s'était propagé de la cage d'escalier à tout le bâtiment.

        Si 18 personnes avaient réussi à se mettre à l'abri, deux autres personnes avaient subi des fractures en sautant par la fenêtre et un ressortissant ghanéen, Samuel Yeboah, était décédé de ses blessures dans l'incendie.

        Peter S. avait dès le départ été soupçonné d'être impliqué dans l'incendie criminel, mais les enquêtes avaient été abandonnées pendant des décennies faute de preuves suffisantes.

        À l'époque, les enquêteurs lui attribuaient un "rôle de leader" au sein de ce milieu extrémiste.

        Selon ces derniers, il aurait notamment participé, en 1996, à une manifestation d'extrême droite à laquelle étaient présents des futurs membres du groupuscule néonazi NSU, responsable d'une dizaine d'assassinats dans les années 2000, principalement d'étrangers. 

        Les investigations sur l'incendie de Sarrelouis avaient repris en avril 2020 suite à de nouveaux indices.

        L'appartement du suspect avait notamment été perquisitionné début 2021, selon le Spiegel.

        Au début des années 1990, peu après la chute du Mur de Berlin, plusieurs attaques contre des foyers de demandeurs d'asile avaient touché l'Allemagne, notamment dans l'ancienne RDA.

        Cette montée de la xénophobie s'était notamment illustrée par des émeutes racistes à Hoyerswerda, ville de Saxe, en septembre 1991, durant lesquelles environ 500 personnes avaient attaqué un foyer de réfugiés avec des cocktails Molotov et des projectiles, faisant des dizaines de blessées.

        Avec AFP

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        L'Humanité

        L’homme du jour. Jon Batiste

        Homme du jour

        Michaël Mélinard

        Le pianiste et chanteur de jazz Jon Batiste est le grand vainqueur des Grammy Awards, la manifestation états-unienne qui récompense les meilleurs artistes musicaux de l’année. Nommé 11 fois, le dimanche 3 avril, le jazzman de 35 ans est reparti avec cinq statuettes, dont celle du meilleur album pour We Are. Diplômé de la prestigieuse Juilliard School, Batiste est issu d’une famille de grands musiciens de La Nouvelle-Orléans. Il a commencé par la batterie et les percussions, avant de se mettre au piano et au mélodica, cet instrument hybride qui rassemble un harmonica et un clavier. Grand défenseur du jazz et de la culture musicale africaine-américaine, il s’est aussi engagé dans le mouvement Black Lives Matter après les bavures policières ayant entraîné les morts de Breonna Taylor et de George Floyd.

        Le Figaro

        Covid-19 : plus besoin d'être testé ni vacciné pour entrer à Cuba

        L'État insulaire des Caraïbes n'exigera plus aux voyageurs entrant sur l'île de présenter un test PCR ou antigénique négatif au Covid-19, ni une preuve de vaccination, alors que l'épidémie semble sous contrôle dans le pays, ont annoncé lundi les autorités.

        Ces nouvelles mesures, qui entreront en vigueur mercredi 6 avril 2022, ont été adoptées en raison du taux élevé de vaccination à Cuba, où une grande partie de la population a reçu trois doses d'un des vaccins développés localement, ainsi qu'une dose de renfort, a expliqué le directeur national d'épidémiologie, le docteur Francisco Duran.

        Les autorités indiquent qu'elles continueront à procéder à des tests aléatoires à l'aéroport, principalement pour les passagers venant de pays où la circulation du virus est élevée.

        Le port du masque reste aussi obligatoire dans tous les espaces publics du pays.

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        Un retour du tourisme plus qu'attendu

        Cuba, qui traverse sa pire crise économique depuis près de 30 ans, dépend du tourisme, une de ses principales sources de revenus, pour se relancer, mais les arrivées de voyageurs étrangers sont restées modestes ces derniers mois.

        L'île de 11,2 millions d'habitants a rapporté lundi 619 nouveaux cas au cours des dernières 24 heures, dont un décès, pour un total de 1.093.166 cas dont 8.515 décès. Actuellement, 9,9 millions de Cubains ont été pleinement vaccinés, soit 89,5% de la population, selon le ministère de la Santé, et parmi eux 6,3 millions ont reçu une dose de renfort. Le pays a développé ses propres vaccins, pour lesquels il espère recevoir bientôt la reconnaissance de l'OMS.

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        Taille du bagage cabine : pourquoi une telle galère ?

        PRATIQUE - Alors que des passagers easyJet alertent sur des dimensions variables en fonction des aéroports, quelles sont les règles génériques à retenir en la matière ?

        «Max Senior» : la SNCF lance sa nouvelle offre illimitée pour les plus de 60 ans

        Jusqu'à présent réservée aux jeunes de 16 à 27 ans, l'offre Max est étendue dès le 30 mars aux voyageurs de plus de 60 ans. Elle permet d'emprunter les trains grandes lignes à volonté... Mais à certaines conditions.

        Voyage en Italie et Covid-19 : passe vaccinal, masque FFP2... Ce qui change en avril

        L'Italie desserre la bride pour les voyageurs de l'UE en mettant fin à l'état d'urgence le 1er avril. Le passe sanitaire est maintenu pour quelques semaines encore, mais de façon résiduelle.

        France24 - Monde

        États-Unis : à Jackson, une interminable crise de l’eau

        Publié le : 05/04/2022 - 16:22

        Samia METHENI Suivre

        Dans la capitale du Mississippi, des dizaines d'enfants quittent chaque jour leur école car il est impossible d'y remplir les chasses d'eau. Manque de pression, eau brunâtre contaminée au plomb, usine de traitement centenaire...La ville de Jackson est en proie depuis des années à une crise de l'eau interminable. 

        France24 - Monde

        Ukraine : à Lviv, un célèbre chef cuisinier offre des repas aux réfugiés

        Publié le : 30/03/2022 - 18:25Modifié le : 30/03/2022 - 18:29

        Juliette Halliez Suivre

        Lorsque la Russie a commencé à attaquer l'Ukraine en février, le célèbre chef ukrainien Ievgen Klopotenko, basé à Kiev, n'a pas eu pour réaction instinctive de prendre une arme. Son restaurant ouvert depuis un peu plus d'une semaine à Lviv sert des repas gratuits aux réfugiés.

        Le Figaro

        La fresque numérique collaborative r/place s'est achevée par une bataille autour du drapeau français

        Simon Cherner

        WEB - Cinq ans après sa première édition, ce grand jeu mondial de dessins sur une unique toile numérique a été marqué par une compétition bon enfant et une créativité aussi folle qu'éphémère.

        Les internautes l'ont surnommé la «guerre des pixels». Après quatre jours de collaboration, de compétition et d'accords internationaux conclus entre mille communautés numériques, le projet r/place s'est achevé dans un fracas des armes virtuelles, de mines éreintées et d'éclats de rire. L'aventure lancée le 1er avril sur le forum américain Reddit avait offert aux internautes un canevas sur lequel broder les compositions de leur choix, pixel après pixel. Mais avec une restriction : chaque internaute ne pouvait poser qu'un seul microscopique carré de couleur toutes les cinq minutes. Une contrainte qui obligeait à coordonner les efforts. En France, une ribambelle de streameurs se sont ainsi naturellement mobilisés pour défendre un espace garni de mascottes hexagonales dessinées sur un fond de drapeau tricolore. Gigantesque, l'œuvre d'art virtuel a fait l'objet d'un affrontement entre communautés jusque dans les dernières minutes de l'événement.

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        Étendu à deux reprises au cours des quatre jours de ce projet créatif, l'espace de r/place a présenté pendant un temps un véritable tableau vivant. Offert aux libres et inspirés caprices des internautes, ce «lieu» («place») s'est jonché de pixel art, de références pop, de clins d'œil numériques et de pastiches culturels minuscules ou plus ambitieux. Big Ben, la fusée Ariane ou encore la Joconde cohabitaient ainsi avec des héros de Nintendo - dont Mario et Kirby -, des figures de One Piece ou encore une constellation de petits cosmonautes tirés du jeu en ligne Among Us . À cela s'ajoutaient diverses personnalités de l'Internet mondial, en chair et en pixel, d'un hommage au commentateur et critique britannique John «TotalBiscuit» Bain, à l'écrivain et bloggeur américain John Green, en passant par le Français Frédéric Molas, alias Joueur du Grenier. Mille curiosités couronnaient le tout, à la façon de la miche morose de Bernd das Brot - culte en Allemagne.

        Le caractère international de l'expérience, ouverte à tous les utilisateurs de Reddit, a amplement participé à la coloration pour le moins bigarrée du tableau. Comme lors de la première édition de cette création collective, en 2017, le dessin général a été largement pavoisé. Par orgueil, par chauvinisme peut-être, mais aussi par simplicité d'exécution, les drapeaux ont fleuri, offrant parfois des résultats originaux. À la croisée de lignes de drapeaux français et allemands, les artistes en herbe ont dessiné le drapeau européen ou le logo d'Arte, marques aussi bien d'humour que de bonne entente.

        Lors de la dernière extension du canevas, le 3 avril, une large traînée de pixels bleu-blanc-rouge s'est cependant imposée le long du bord gauche inférieur de l'espace vierge fraîchement apparu. L'accaparement - ou l'invasion, selon le degré d'offense perçu par les pixels - est aussitôt appréhendé comme égotiste et égoïste par les communautés participantes à l'événement. Moins imposants, d'autres espaces aux couleurs de l'Hexagone avaient par ailleurs été créés dès le 1er avril par la communauté du sous-forum français de Reddit, r/france. L'emplacement du nouveau drapeau ne gagnerait-il pas, plutôt, à se couvrir d'une myriade d'œuvres plus créatives ?

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        Un dessin callipyge promptement censuré

        Non, a répondu en chœur un bataillon de streameurs français, mobilisés derrière Kamel Kebir, plus connu sous son pseudonyme Kameto. «Nous sommes en guerre», titrait ainsi le joueur suivi par 1,3 million de personnes sur Twitch, en pastichant le discours d'annonce du confinement, prononcé en mars 2020 par Emmanuel Macron. Coordonnant les internautes investis dans la défense du drapeau français, le Corbeil-Essonnois a été rejoint dans la foulée par une dizaine d'autres figures francophones de Twitch - comme Adrien Nougaret, alias Zerator, ou encore Antoine Daniel - et leurs communautés respectives.

        De dimanche soir à lundi soir, le coin français de la fresque r/place a donc vécu au rythme des flux et reflux de pixels polychromes tentant de réduire, voire d'effacer cet important secteur tricolore. Ponctuée par des mouvements offensifs et défensifs, du renseignement - assuré par le streameur Etoiles - ainsi que des pourparlers plus ou moins houleux, cette drôle de joute virtuelle a été affublée du nom de «guerre des pixels» par les internautes. Ce conflit bon enfant, du moins en général, aura opposé les Français à une fédération de communautés étrangères.

        Les gens ont l'habitude de livrer un tel effort de guerre, c'est hyper particulier à la France.

        En ordre de bataille, Espagnols et Nord-Américains ont été notamment coordonnés par les streameurs xQcOW et Ibai - suivis respectivement par 10,4 millions et 9,8 millions de personnes sur Twitch. L'arc de Triomphe, les Daft Punk, l'astronaute Thomas Pesquet et la silhouette de Zinédine Zidane agrémentant le drapeau ont eu maille à partir avec un dessin callipyge promptement censuré ainsi qu'une tête de robot. Cette dernière a été pensée comme une provocation, en référence aux programmes automatisés - ou bots - auxquels les Français ont été soupçonnés de recourir pour défendre leur bout de fresque. L'accusation a été récusée par les steameurs tricolores.

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        «Twitch dans le monde, c'est très solo, il y a très peu d'organisation collective, à part pour faire vidéos sur Youtube, alors que nous, cela fait depuis 2012-2013 que nous avons l'habitude de se regrouper dans le cadre de web TV ou ailleurs, expliquait Zerator, lundi, sur sa chaîne. Les gens ont l'habitude de livrer un tel effort de guerre, c'est hyper particulier à la France.» Dernier exploit en date de cette capacité de mobilisation numérique, les streameurs français avaient réussi à lever plus de dix millions d'euros pour Action contre la faim, l'automne dernier, après un week-end caritatif réunissant 52 personnalités de Twitch. L'événement avait pulvérisé les records d'audience de la plateforme d'Amazon en France.

        Pris au jeu, streameurs comme internautes ont au bout du compte été surpris par la fin de l'événement, dans la nuit de lundi à mardi. Une offensive espagnole essayait de transformer le haut du drapeau en logo du groupe de k-pop BTS lorsque, tout à coup, les organisateurs ont changé la règle : seuls des pixels blancs pouvaient dorénavant être placés par les internautes. Le néant a emporté l'angle tricolore, puis le reste de la fresque. De bonne guerre, les différents participants de la «guerre des pixels» ont tous revendiqué la victoire, certains de l'avoir remportée. Et en promettant de remettre ça «dans cinq ans».

        Avec Si tu me payes un verre par Renaud, la chanson française trinque

        Le chanteur énervant dévoile une reprise de Serge Reggiani qui annonce un album de reprises le 6 mai. Son titre ? Métèque.

        Ukraine: le réalisateur lituanien Mantas Kvedaravicius tué à Marioupol

        Le cinéaste de 45 ans est mort alors qu'il tentait de quitter la ville portuaire, au sud-est de l'Ukraine. Son documentaire Mariupolis avait été présenté à la Berlinale en 2016.

        Un collectif souhaite débaptiser un collège Soljenitsyne en raison de la proximité de l'écrivain avec Vladimir Poutine

        Une pétition soutenue par plusieurs syndicats de Vendée propose de changer le nom d'un établissement scolaire d'Aizenay, près de La Roche-sur-Yon, au profit de l'anarchiste ukrainien Voline.

        France24 - Monde

        Eldorado des Russes, le Monténégro est inquiet pour son avenir

        Publié le : 29/03/2022 - 17:51Modifié le : 29/03/2022 - 18:01

        AFP Juliette Halliez Suivre

        Le Monténégro est depuis longtemps un aimant à super yachts, touristes et spéculateurs immobiliers venus de Russie. Mais le pays riverain de l'Adriatique a promis de s'aligner sur les sanctions contre Moscou et son avenir semble incertain sans l'afflux d'argent russe. 

        Le Figaro

        Notre critique de la série Sentinelles: au cœur de l’opération Barkhane sur OCS

        Constance Jamet

        CRITIQUE - Pilotée par les producteurs d’Un village français, cette série a le mérite de montrer, presque comme un documentaire, l’engagement de l’armée française au Mali. Dommage que l’intrigue ne soit pas toujours à la hauteur.

        Dévoilée en compétition internationale à Séries Mania, la nouvelle création originale d’OCS, Sentinelles, symbolisait le grand retour du politique et du réel dans cette édition. Pilotée par les producteurs d’Un village français, dont le respecté Frédéric Krivine, cette série, à la manière d’un reportage embarqué, braque les projecteurs sur l’opération Barkhane au Sahel à travers le quotidien d’une section, à sous-commandement féminin. Le lieutenant Anaïs Collet (Pauline Parigot) et ses hommes vont être au cœur d’une embuscade aux conséquences dramatiques. Sous les balles de tireurs isolés, le chef de groupe Martial Mendy (Birane Ba), en butte au racisme, refuse d’engager le feu (et la responsabilité de l’armée française), mais son tireur de précision et tête brûlée, héritier d’une longue lignée de militaire, Julien Ravalet (Louis Peres, Germinal) passe outre. Lorsque la cible mortellement touchée s’avère être un berger adolescent, les tensions entre les militaires français et la population malienne montent d’un cran. Entre attaques djihadistes et massacres interethniques, la poudrière ne demande qu’à s’embraser.

        Dans une fiction française qui hésite à s’emparer des questions d’actualité sur le vif, Sentinelles représente un coup d’éclat. Son cocréateur, Thibault Valetoux, mûrissait l’idée depuis 2015 lorsque, passant devant un café, il avait vu de jeunes militaires siroter une bière.

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        Surcouche de dramatisation

        «J’avais le même âge qu’eux et je me demandais ce qui les avait poussés à s’engager et ce que cela pouvait impliquer. L’opération Barkhane ne faisait pas la une des journaux. Beaucoup ignoraient, alors, la présence de nos forces là-bas.» Épaulé par Frédéric Krivine, Thibault Valetoux se plonge dans les recherches, dévore livres, articles et témoignages. Sentinelles aurait dû être tourné dans le désert marocain en 2020, mais la pandémie a décalé de plus de deux ans le projet. «Le contexte a totalement changé, avec l’annonce du retrait. Beaucoup de fictions américaines ont évoqué le bourbier afghan, il nous semblait intéressant de tenter le même examen de conscience avec l’armée française», pointe Frédéric Krivine. Mais attention, souligne-t-il, «Sentinelles ne porte aucun jugement sur Barkhane. Il n’est pas question de condamner l’opération, mais de montrer pourquoi la France a estimé devoir intervenir, même si c’était une souricière, et de raconter ce qui motive ces jeunes de tous milieux et de toutes convictions à porter l’uniforme. Chacun a ses idéaux et ses zones grises de ce qui est acceptable ou non.»

        «Le projet m’a touché sur le plan humain et citoyen, car il parle de géopolitique, de postcolonialisme, opine le comédien Birane Ba, Sentinelles a l’honnêteté de multiplier les points de vue, mais ne donne pas de réponse. La série nous renvoie à nous-mêmes à la place de ses soldats ; dans une situation de vie ou de mort, qu’aurions nous fait?»

        Portée par le grain du désert et la réalisation immersive de Jean-Philippe Amar, Sentinelles réussit sa description méticuleuse de l’esprit de corps, mais se heurte à des choix narratifs agaçants. Une sous-intrigue sur fond de cocaïne et la présence d’une journaliste accréditée par le ministère d’une irresponsabilité abracadabrante font cahoter le pilote malgré les belles performances des acteurs. Cela s’arrange par la suite. Toutefois, l’entrée en matière ne suscite pas le désir. N’en déplaise à Frédéric Krivine et Thibault Valetoux, le «train-train de l’armée», ce portrait d’une jeunesse et ce journal de bord de cette mission impossible se suffisaient à eux-mêmes et ne nécessitaient pas une surcouche de dramatisation.

        Avec Si tu me payes un verre par Renaud, la chanson française trinque

        Le chanteur énervant dévoile une reprise de Serge Reggiani qui annonce un album de reprises le 6 mai. Son titre ? Métèque.

        Ukraine: le réalisateur lituanien Mantas Kvedaravicius tué à Marioupol

        Le cinéaste de 45 ans est mort alors qu'il tentait de quitter la ville portuaire, au sud-est de l'Ukraine. Son documentaire Mariupolis avait été présenté à la Berlinale en 2016.

        Un collectif souhaite débaptiser un collège Soljenitsyne en raison de la proximité de l'écrivain avec Vladimir Poutine

        Une pétition soutenue par plusieurs syndicats de Vendée propose de changer le nom d'un établissement scolaire d'Aizenay, près de La Roche-sur-Yon, au profit de l'anarchiste ukrainien Voline.

        L'Humanité

        Cessez-le-feu. Accords d’Évian, bilan d’une sortie de guerre

        Actu

        Le 19 mars 1962 acte la fin du conflit. Les vestiges de la colonisation ont peu à peu été démantelés par le gouvernement algérien. Reste l’héritage des essais nucléaires français.

        Dans les mémoires de la guerre d’Algérie, les accords d’Évian sont un événement qui a donné lieu à des controverses dont nous ne sommes pas sortis. Pour les anciens combattants français, ils représentent la perspective de la sortie de guerre, de la paix, du retour chez soi, surtout pour les appelés et rappelés qui ont fait de 24 à 33 mois, avec des prolongations, en Algérie. Pour les Européens d’Algérie et les harkis, supplétifs ­algériens ayant combattu du côté français, c’est pour eux l’entrée dans la phase la plus meurtrière du conflit.

        Vidéo. Débat sur la guerre d’Algérie: rencontre pour la mémoire et la vérité

        En Algérie, les accords d’Évian ont longtemps été oubliés. Ils sont célébrés en tant que fête de la victoire depuis 1993. Le 5 juillet, qui est la Fête de la jeunesse, lui est préféré. En effet, le Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA), qui a négocié les accords d’Évian, a très rapidement été supplanté par l’armée des frontières, qui a pris le pouvoir en Algérie en 1962 à la suite de l’alliance temporaire entre son chef Boumediene et Ben Bella. Un document retrouvé par l’armée française à la fin août 1962, le programme de Tripoli, qualifie les accords d’Évian de « plateforme néocolonialiste ».

        Pourquoi de tels antagonismes mémoriels ? Pour y répondre, il faut revenir à ce que sont les accords d’Évian et analyser les raisons de l’échec partiel de leur application à court et à long terme. Ces accords ne sont pas un traité entre la France et l’Algérie, mais un accord de cessez-le-feu et des déclarations gouvernementales de la France et du GPRA organisant la transition de l’Algérie française à l’Algérie indépendante en mettant en œuvre une série de consultations populaires : le 8 avril, en France métropolitaine, le 1er juillet, en Algérie, l’indépendance étant effective le 3 juillet 1962 pour le gouvernement français, le 5 juillet pour les Algériens.

        L’OAS a pratiqué une politique de la terre brûlée

        Le Front de libération nationale (FLN) est reconnu par le gouvernement gaulliste comme le seul représentant du peuple algérien. Cette transition devait être gérée par un exécutif provisoire doté d’une force locale, avec des représentants du FLN et des Européens d’Algérie progressistes, sans oublier des commissions locales de cessez-le-feu. Cet exécutif provisoire a été incapable d’assurer l’ordre public, laissant cette responsabilité à l’ancienne puissance coloniale.

        Les deux parties en présence n’ont pas accepté une force d’interposition internationale pour faire appliquer le cessez-le-feu à partir du 19 mars avec l’intervention de pays tiers ou de casques bleus des Nations unies. La transition s’est faite dans une situation chaotique de guerre civile.En contrepartie d’une clause de libre circulation entre la France et l’Algérie accordée aux Algériens, vite démantelée par le pouvoir gaulliste, les accords d’Évian devaient garantir les droits de la minorité européenne qui obtenait la double nationalité et des garanties pour ses biens.

        Au bout de trois ans, les Européens d’Algérie devaient choisir entre la nationalité française et la nationalité algérienne. Voulant à tout prix le maintien de l’Algérie française, l’Organisation de l’armée secrète (OAS) a immédiatement voulu saboter les accords d’Évian en ayant recours à une violence de plus en plus extrême contre les civils algériens (assassinats des femmes de ménage algériennes et des facteurs travaillant dans les quartiers européens, politique de la terre brûlée), contre les Européens progressistes, mais aussi contre l’armée française.

        Vidéo. Expo « Son œil dans ma main » : entretien avec Raymond Depardon et Kamel Daoud

        La dialectique des violences, qui existait avant les accords d’Évian entre l’armée française, le FLN et l’OAS, s’est donc poursuivie. Pour répliquer aux violences de l’organisation terroriste, le FLN, dans la région d’Alger, a procédé à des enlèvements d’Européens, ce qu’a reconnu le chef de la zone autonome d’Alger, le commandant Azzedine. Ces enlèvements sont une des causes, pas la seule, de la première vague de l’exode des Européens d’Algérie.

        Les disparus algériens sont bien plus nombreux que les disparus européens

        Il n’existe pas de preuve de l’existence d’une conférence de Wannsee où les dirigeants du FLN auraient planifié de chasser les Européens d’Algérie. Il s’agit de vengeances s’enracinant à chaque fois dans un contexte local. Cela vaut pour les violences contre les harkis, les messalistes et les élus algériens qui avaient soutenu la souveraineté de la France. Si on fait le bilan de la guerre d’Algérie, les disparus algériens sont bien plus nombreux que les disparus européens.

        Si les violences de la fin de la guerre d’Algérie en ont été un facteur important, la cause principale de l’exil massif de cette première vague des Européens d’Algérie est surtout leur refus de vivre dans l’Algérie algérienne. Ils voulaient continuer de vivre dans l’Algérie française, ce qui explique l’échec prévisible des accords d’Évian, qui n’ont pas permis de maintenir une minorité européenne en Algérie. En septembre 1962, une minorité d’Européens a tenté le pari de l’Algérie algérienne. Ne reste plus aujourd’hui que quelques familles, la dernière vague de retour ayant eu lieu au moment de la guerre civile algérienne, dans les années 1990.

        Sur le plan militaire, la France a conservé la base navale de Mers el-Kébir jusqu’en 1968. L’autre grand point litigieux des accords d’Évian expliquant la prolongation de la guerre a été la question du Sahara algérien. Si la France reconnaît la souveraineté algérienne sur le Sahara, elle se voit obtenir le droit d’exploiter les ressources en hydrocarbures. Le gouvernement Boumediene met un terme à ces relations inégales par la loi de nationalisation de 1971.

        La France a obtenu également le droit de poursuivre, jusqu’en 1966, 13 essais nucléaires souterrains à In Ecker et même des expérimentations d’armes chimiques dans la base de B2 Namous. C’est le point le plus litigieux. Encore aujourd’hui, des zones dans le Sahara algérien sont contaminées. Des hommes, des femmes et des enfants sont victimes de graves malformations et d’un nombre anormal de cancers. La loi Morin de 2010 n’a permis qu’à une femme algérienne d’obtenir des indemnisations pour son mari décédé en ayant pris un avocat en France alors qu’elle en prévoyait pour les populations sahariennes. L’injustice coloniale s’est poursuivie jusqu’à maintenant pour les victimes des essais nucléaires français en Algérie.

        Emmanuel Alcaraz, historien

        Guerre d'Algérieaccords d'evian Guerre d'Algérieaccords d'evian
        France24 - Monde

        Une université ukrainienne transformée en usine de pansements pour les soldats au front

        Publié le : 29/03/2022 - 16:11Modifié le : 29/03/2022 - 16:45

        Laura MOUSSET Suivre

        Le département de chimie organique de l'université nationale polytechnique de Lviv, en Ukraine, fabrique un pansement médical protecteur pour les soldats et les travailleurs de première ligne blessés par les frappes russes. Le pansement hydrogel est passé du stade expérimental à la production de masse depuis le début de la guerre en Ukraine.

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        L'Humanité

        Mémoires incandescentes

        Actu

        Guerre d’Algérie À l’occasion des 60 ans des accords d’Évian et de l’indépendance du pays, l’Humanité édite un hors-série riche de contributions d’historiens, d’écrivains et de poètes.

        Latifa Madani

        Soixante années ont passé depuis la fin de la guerre d’Algérie. Six décennies déjà, et les mémoires sont toujours à vif des deux côtés de la Méditerranée. Une colonisation de cent trente-deux ans, une guerre de presque huit ans, une indépendance confisquée, le passif est aussi lourd que la volonté est forte chez les jeunes générations de savoir, de comprendre et d’aller de l’avant.

        Le journal l’Humanité est au rendez-vous de la commémoration, lui qui fut, malgré une censure acharnée, un témoin de premier plan de cette histoire, relayant les voix qui dénonçaient le système colonial et ses exactions ainsi que celles qui défendaient la cause de la paix et de l’indépendance. Le hors-série de 100 pages que nous avons réalisé mixe, avec une riche iconographie, de précieuses contributions d’historiennes et d’historiens des deux rives, des textes inédits d’écrivains et de poètes, des témoignages, des reportages et des archives. Les quatre chapitres qui rythment la publication tirent le fil d’une histoire toujours en cours d’écriture et qui continue d’infuser dans nos sociétés.

        « trouver une issue à ce drame qui tourne en boucle »

        Il fallait rappeler les racines de la « guerre sans nom » (partie 1), une guerre venue de loin que relate l’historien Alain Ruscio, depuis la conquête coloniale et les répressions sanglantes qui l’ont accompagnée. Voulant greffer la terre d’Algérie à la métropole tout en maintenant ses habitants dans le statut de l’indigénat, l’empire colonial n’a, au final, fait qu’imposer l’inéluctable lutte armée pour l’indépendance. Une lutte pour la dignité, emblématique du mouvement de décolonisation des années 1960, qui trouva auprès d’elle des partisans de la liberté (partie 2) parmi les Français de métropole et d’Algérie : Maurice Audin, Henri Alleg, Fernand Iveton, Jean Clavel, Henri Curiel et tant d’autres. Leur engagement et leur courage furent exemplaires, à l’image du sergent Noël Favrelière, auquel rend hommage l’écrivain Joseph Andras.

        Arrachée au prix de centaines de milliers de morts, l’indépendance de l’Algérie ne sera effective qu’à l’issue, selon l’expression de la directrice de l’Institut d’histoire du temps présent, Malika Rahal, de « violences paroxystiques » déclenchées et orchestrées par les ultras de l’Algérie française. Les plaies alors ouvertes peinent à se refermer, surtout lorsqu’elles sont attisées ici par les nostalgériques, là-bas par une caste dirigeante qui essaie encore d’en tirer une légitimité faute d’avoir parachevé une libération chèrement acquise. Pourtant, l’élan du pays indépendant (partie 3) portait avec lui tant de promesses et de possibles. Le hirak, le soulèvement populaire de 2019, a tenté d’en reprendre le souffle, ainsi que l’analysent le politologue Nedjib Sidi Moussa et le défenseur des droits humains Saïd Salhi. Mais à l’espoir ont succédé l’amertume d’un peuple et l’indignité de ses gouvernants, regrette le romancier Anouar Benmalek.

        Le passé a décidément du mal à passer (partie 4). Il est temps de « trouver une issue à ce drame qui tourne en boucle », exhortent Wassyla Tamzali et Michelle Perrot, faisant écho à l’aspiration des nouvelles générations. D’une rive à l’autre, les jeunes portent cette histoire en héritage. Ils ont soif de savoir, faute d’avoir appris à l’école. Ils veulent regarder cette histoire en face, poursuivre la quête de vérité amorcée par leurs aînés, loin des instrumentalisations et des champs de bataille. Ils peuvent s’appuyer sur le travail des historiens autant que sur les œuvres d’écrivains et d’artistes, formidables passeurs d’une mémoire apaisée. Le hors-série de l’Humanité entend y apporter sa pierre.

        Guerre d'Algérie
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        France24 - Monde

        Présidence de l'UE, guerre en Ukraine, présence en Afrique : quelle politique étrangère française ?

        Publié le : 30/03/2022 - 20:52

        Stéphanie ANTOINE Suivre Stéphanie ANTOINE Suivre

        Jusqu’au bout de sa présidence, Emmanuel Macron essaie de jouer le rôle de médiateur sur la scène internationale. Dernièrement, le président français a tenté d’éviter que la Russie n’envahisse l’Ukraine. En Afrique, malgré le retrait des forces françaises du Mali, le chef de l'État a réussi à impliquer d’autres pays européens au sein de la force Takuba. En Europe, la France - qui préside le Conseil de l'Union européenne pendant six mois - espère avancer sur la politique de défense commune.

        Une émission préparée par Louma Sanbar et Morgane Minair

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        • Vincent HUGEUX, Journaliste indépendant et essayiste, spécialiste de l'Afrique, auteur de "Tyrans d'Afrique" (éditions Perrin, mars 2021)
        • Michel DUCLOS, Diplomate, conseiller spécial à l’Institut Montaigne, auteur de "La France dans le bouleversement du monde" (éditions de l’Observatoire, octobre 2021)
        L'Entretien de France 24

        Jean-Yves Le Drian : "Je ne croirai Moscou que sur des actes" de désescalade en Ukraine

        ÉLYSÉE 2022

        Entre campagne électorale et Ukraine, Emmanuel Macron sur le fil du "en même temps"

        À Strasbourg, Emmanuel Macron propose "un nouvel ordre de sécurité" en Europe face à la Russie

        L'Humanité

        Henri Curiel, un ardent internationaliste

        Actu

        La journaliste Sylvie Braibant, membre du collectif Secret-Défense, un enjeu démocratique, est la nièce d’Henri Curiel. Elle revient pour l’Humanité sur le parcours de ce communiste égyptien sans frontières qui prit pendant la guerre d’indépendance algérienne une part décisive aux réseaux d’aide directe aux FLN. Le secret-défense fait toujours obstacle à la manifestation de la vérité sur son assassinat, qui présente tous les attributs du crime d’État. Ce texte est publié, dans une version courte, dans le hors-série de l’Humanité « France Algérie, mémoires à vif ».

        La date a été soigneusement choisie : le jeudi 4 mai 1978, jour de l’Ascension, sous un beau soleil printanier, Paris vit au ralenti. Un commando de trois tueurs attend en planque, rue Monge, à la hauteur de l’escalier qui mène vers la rue Rollin, dans le 5 e arrondissement de Paris. À midi, deux d’entre eux quittent le véhicule. Ils viennent d’entendre via leur système d’écoute qu’Henri Curiel dit au revoir à sa femme et s’apprête à quitter leur duplex, immeuble au fond de la cour, cinquième étage, vue imprenable sur cette ville qu’il aime tant.

        Les deux hommes grimpent les 34 marches de l’escalier en pierre, entrent, juste à droite, sous la porte cochère du n° 4 rue Rollin et arrivent avant que le vieil ascenseur en fer forgé n’achève sa descente. Ils tirent à travers les portes vitrées, Henri Curiel s’écroule. Quelques heures plus tard, la revendication arrive. Elle renvoie à la guerre d’Algérie par sa signature, un commando Delta, et les mots de la revendication : « Aujourd’hui, à 14 heures, l’agent du KGB Henri Curiel, militant de la cause arabe, traître à la France qui l’a adopté, a cessé définitivement ses activités. Il a été exécuté en souvenir de tous nos morts. » L’arme qui a tué Henri Curiel a déjà servi, le 1 er décembre 1977, contre Laïd Sebaï, gardien de l’Amicale des Algériens en Europe.

         La France est alors présidée par un homme « moderne », Valéry Giscard-d’Estaing, ancien partisan de l’Algérie française, cause partagée par de proches collaborateurs - Alain Madelin, Gérard Longuet, anciens militants du groupe « Occident », mélange d’anticommunisme et de nostalgie coloniale, ou Michel Poniatowsky -, tandis qu’au « service action » du SDECE (Service de documentation extérieure et de contre-espionnage, prédécesseur de la DGSE), chargé des basses œuvres de la République, sévissent des reconvertis de l'OAS. 

        L’assassinat d’Henri Curiel a été précédé d’une campagne de dénigrement de deux ans, lancée par le Point en 1976, sous la plume du journaliste Georges Suffert, relayée un an plus tard par d’autres médias, dont le Spiegel allemand. En septembre 1977, Henri Curiel est assigné à résidence à Dignes, d’où il revient trois mois plus tard après décision du Conseil d’État. Si le facteur déclenchant du meurtre est à chercher du côté du dévoilement des contrats mirifiques signés par la France (et l’Allemagne) avec l’Afrique du Sud de l’apartheid, pourtant mise au ban des nations, les assassins reliés à l’OAS ont sans doute appuyé avec un plaisir non dissimulé sur la détente, tant la vie d’Henri Curiel, après son exil d’Égypte, fut liée à l’Algérie, avant et après son indépendance.

        Lorsqu’il est expulsé d’Égypte en 1951 par le roi Farouk, Henri Curiel ne l’est pas seulement parce qu’il est l’un des fondateurs du mouvement communiste égyptien, mais parce qu’il est aussi convaincu que le combat contre les colonialismes occupera la décennie à venir.

        Henri Curiel est né le 13 septembre 1914 au Caire, deuxième fils de Zephira et Daniel Curiel. Son père, Daniel Curiel, dirige la banque familiale fondée au XIX e siècle par le premier des Curiel arrivé en Égypte. Il possède des terres agricoles sur le Nil, reçoit à sa table artistes et écrivains ou encore les membres de l’administration coloniale, et il espère bien que l’un de ses fils reprendra le flambeau de ses affaires. Mais le XX e siècle en décidera autrement. L’aîné des frères Curiel partira arpenter les terrains archéologiques d’Asie centrale, tandis qu’Henri mène la vie quelque peu dissolue d’un jeune homme fortuné… jusqu’à sa rencontre avec Rosette Aladjem. La jeune femme, née en Bulgarie, est infirmière et sillonne les zones les plus pauvres de la capitale égyptienne pour secourir celles et ceux qui n’ont pas accès aux soins. En accompagnant Rosette, Henri découvre les « damnés » de la terre. C’est une déflagration, amplifiée par l’écho des événements en cours en Europe. En 1939, alors que la Seconde Guerre mondiale est inéluctable, Henri Curiel est convaincu, comme son frère Raoul, que seul le communisme pourra remédier aux maux du monde, de son pays en particulier… Mais, à l’inverse de ses compagnons, il perçoit aussi l’importance du nationalisme, l’autre mouvement de fond qui secoue l’Égypte, malgré une indépendance de façade accordée en 1922.

        Durant la guerre qui s’invite en Égypte, il organise l’aide aux alliés. Il est incarcéré une première fois, en 1942, par des autorités enclines à se rapprocher des nazis par opposition au Royaume-Uni, l’ancienne puissance coloniale toujours présente. Ce qui le conforte dans sa vision, qu’il résume ainsi : « Qu’est-ce qu’être communiste aujourd’hui en Égypte ? C’est être anti-impérialiste. » Et qui se retrouvera dans le nom de la première organisation qu’il fonde en 1943 : le Mouvement égyptien de libération nationale (MELN).

        À nouveau emprisonné, après 1948 et la création de l’État d’Israël, comme communiste ou/et comme juif, Henri est expulsé de son pays natal par le roi Farouk, le 26 août 1950.

        En France, où il arrive un an plus tard, malgré un statut d’apatride qui devrait l’inviter à se tenir en retrait, il reprend aussitôt le combat, sur plusieurs fronts : il veut maintenir un lien avec les camarades égyptiens – mais en Égypte les communistes ne veulent plus de lui et en France il est ostracisé par le PCF – ; il se lance dans l’organisation du dialogue entre Israéliens, Palestiniens et Égyptiens ; il salue l’émergence d’une troisième voie hors des États-Unis ou de l’URSS qui se concrétise à Bandung en 1955 sous l’impulsion de l’indien Nehru, de l’Indonésien Soekarno et surtout, pour lui, de l’Égyptien Nasser – le groupe d’Henri a accompagné le coup d’État des officiers libres contre la monarchie en 1952 et quatre ans plus tard manifeste à nouveau son soutien à Nasser en lui faisant passer les plans de l’attaque franco-britannique lors de la nationalisation de la Compagnie du canal de Suez en 1956. Mais le raïs n’y croit pas, met les communistes en prison et Henri voit s’éloigner un peu plus son Égypte natale.

        En 1957, lorsqu’il rencontre des membres du réseau Jeanson, « porteurs de valises » du FLN, il est mûr pour passer à autre chose. La lutte pour l’indépendance algérienne sera le grand tournant de son action.

        Après le retrait de Francis Jeanson, grillé, les Algériens demandent à Henri de reprendre la main sur les réseaux d’aide au FLN. Trois ans durant, entouré des compagnons d’Égypte, obligés de partir eux aussi au long des années 1950, de sa femme Rosette, mais aussi des exceptionnelles Joyce Blau et Didar Fawzy-Rossano, il organise les filières de transfert d’argent ou d’armes, d’exfiltration des déserteurs et des militants du FLN. Jusqu’à son arrestation le 20 octobre 1960.

        Mais la prison n’a jamais entravé Henri Curiel : en Égypte, déjà, il convertissait ses gardiens successifs au communisme, il fallait en changer régulièrement, et il organisait des groupes de discussion avec les Frères musulmans. Il s’installe au centre pénitentiaire de Fresnes, comme s’il était chez lui, sa cellule se transforme en séminaire permanent entre Algériens et Français. Lors du ramadan, par solidarité, il invite ses codétenus non musulmans à le suivre, comme lui. Il tient une bibliothèque et organise des cours de yoga, il est particulièrement habile au sirsasana, position tête en bas…

        Cette année et demie de réclusion lui permet surtout d’envisager l’étape suivante de son combat, dans laquelle l’Algérie indépendante jouera un rôle déterminant : ce sera Solidarité, organisation semi-clandestine destinée à apporter une aide très concrète aux indépendantistes et aux antifascistes partout dans le monde, aux Espagnols et Portugais antifranquistes, aux Sud-Africains à l’assaut de l’apartheid, aux Brésiliens, Argentins ou Chiliens contre leurs dictatures, etc. S’y côtoient des anciens de la Résistance, des mouvements communistes égyptiens et des réseaux d’aide au FLN, experts en services multiples : repérage et rupture d’une filature ; impression de tracts et de brochures grâce à un matériel léger ; fabrication de faux papiers ; chiffrement et écriture invisible ; soins médicaux et premiers secours ; maniement d’armes et utilisation des explosifs ; cartographie et topographie. Le financement vient d’Alger, les « instructeurs » d’un peu partout.

        Sous la présidence d’Ahmed Ben Bella, premier président de l’Algérie indépendante, Alger s’est transformé en chaudron révolutionnaire international. Henri Curiel s’y rend plusieurs fois. Comme il n’a toujours pas de passeport, il voyage sous la couverture d’une maison d’édition. Joyce Blau l’accompagne et, sur place, ils retrouvent Didar Fawzy-Rossano, installée en Algérie après l’indépendance – elle fait merveille dans les « chantiers de jeunesse ». Joyce se souvient encore de la demande d’Henri à Ahmed Ben Bella, qu’il rencontre à chacun de ses séjours, d’intercéder auprès de Nasser afin que sa mère, Zephira Curiel, puisse sortir d’Égypte pour rendre visite à ses deux fils en France. Ce qui fut fait. Une belle époque, pleine d’espérance. Jusqu’au renversement de Ben Bella.

        Après 1965, les relations entre Solidarité et l’Algérie sont plus épisodiques. Ainsi, lors du « sauvetage » des pirates de l’air des Black Panthers en 1972. Le 31 juillet de cette année-là, Melvin et Jean McNair, George Brown, George Wright et Joyce Tillerson détournent un avion qui devait relier Detroit à Miami. Ils veulent rallier Alger, où siège la section internationale des Black Panthers. Mais celle-ci entretient de très mauvaises relations avec Houari Boumediene. Henri Curiel et Solidarité organisent alors l’exfiltration des membres du commando vers la France.

        Quatre ans plus tard, le 11 mai 1978, à 14 heures, une foule dense suit le fourgon funéraire qui remonte l’allée centrale du cimetière du Père-Lachaise depuis le boulevard de Ménilmontant. Une immense couronne de lys et de roses recouvre le véhicule dans lequel repose le cercueil d’Henri. Elle porte l’inscription : « À la mémoire d’Henri Curiel. L’Algérie ».

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        Le gouvernement promeut des soins mentaux au rabais

        Actu

        SANTÉ Le dispositif Mon psy, avec un accès très restrictif, entre en vigueur ce mardi. Attendu, il se révèle une fausse réponse aux besoins en matière de santé mentale et risque d’offrir un suivi très insuffisant tout en précarisant la profession.

        Camille Bauer

        À gros problèmes, réponse au rabais. Face au manque criant d’accès aux soins psychiques – ce qu’a grandement souligné la crise sanitaire –, le gouvernement répond par un dispositif limité. À partir de ce mardi 5 avril, les personnes souffrant de troubles légers et modérés pourront bénéficier du remboursement par la Sécurité sociale d’un maximum de huit séances chez un psychologue, dans le cadre du dispositif Mon psy. Premier problème, l’accès est en réalité très restrictif. «  Tout le monde ne pourra pas en bénéficier, car il y a de nombreux critères d’exclusion. Par exemple, ne pas être dépendant, en burn-out, ou être sous anxiolytiques ou antidépresseurs », énumère Anna Bertrand, psychologue clinicienne et secrétaire adjointe de Propsy. Au total, selon les calculs de Manifestepsy, pas plus de 0,5 % de la population serait concerné.

        Plus grave, alors que le dispositif se présente comme une démocratisation de l’accès aux consultations psychologiques, « la cible se limite à la population active avec des petits troubles. Il n’y a rien pour la majorité de nos patients, qui ont des troubles lourds, et par conséquent des parcours de vie complexes, marqués par une instabilité financière », souligne la praticienne. Autre limite, l’accès au psychologue sera soumis à l’obtention d’une lettre de référence d’un médecin. Au ministère de la Santé, on vante « cette prise en charge basée sur la coopération entre professionnels ». Mais souhaite-t-on toujours que son médecin soit au courant de ses difficultés psychiques ? «  Veut-on, par exemple, parler de ses problèmes de couple à son médecin de famille », s’alarme Anna Bertrand. La question du devenir des données personnelles est aussi posée par l’obligation faite au psychologue exerçant dans le cadre du dispositif de rendre compte au médecin traitant.

        30 à 40 euros remboursés

        La qualité des soins ainsi prodigué interroge également, alors que le remboursement est limité à huit séances. Au ministère, on argue que ce nombre a été décidé à partir des expérimentations menées par l’assurance-maladie dans quatre départements, dans lesquels les patients n’ont, en moyenne, pas sollicité plus de cinq séances. Mais si ce nombre peut suffire dans certains cas, sa limitation risque d’être lourde de conséquence en termes d’efficacité. Quel sera l’impact sur le psychisme d’un patient qui aurait souhaité continuer, mais n’en aura pas les moyens ? « Pour que tout ce qui est douloureux et complexe puisse se dire, pour que l’élaboration de ce qui entrave puisse advenir, nos patients ont souvent besoin de plus de huit séances », a rappelé un collectif de psychologues dans une tribune publiée récemment dans le Monde.

        D’autant que le tarif pratiqué risque de pousser à l’abattage. Le remboursement se fera sur la base de 40 euros la première séance et 30 euros les suivantes. « Un tarif fixé en cohérence avec le remboursement versé à des professionnels de santé de niveau de formation équivalent », plaide le ministère de la Santé. Sauf que les psychologues n’étant pas des professionnels de santé, ils n’ont droit à aucune réduction de charges. Résultat, ils y consacrent 50 % à 60 % de leur chiffre d’affaires. Dans ce contexte, c’est 10 à 15 euros que les praticiens peuvent espérer gagner par séance avec le dispositif Mon psy. Une invitation à faire des soins au rabais.

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        Solidarité. L’accueil exemplaire des Ukrainiens en France

        Reportage

        La générosité envers les familles qui ont tout perdu, à la suite de l’invasion de l’armée russe, prouve qu’un accueil digne pour tous ceux qui fuient les conflits est possible. C’est cette solidarité qui sera à l’honneur le 5 avril lors de la soirée pour la paix et la solidarité avec le peuple Ukrainien, durant laquelle l’Humanité remettra au Secours Populaire Français le fruit de la collecte de dons engagée, le 9 mars, auprès de ses lectrices et lecteurs.

        Eugénie Barbezat

        Depuis ce 24 février, où l’armée de Vladimir Poutine a attaqué l’Ukraine, plus de 10 millions de femmes, d’hommes et d’enfants ont quitté leur domicile, et même leur pays pour 4 millions d’entre eux.

        Si la France a pour l’instant accueilli sur son sol un peu moins de 40 000 réfugiés ukrainiens, Emmanuel Macron a indiqué qu’elle était en situation d’en accueillir au moins 100 000. Une enveloppe de 400 millions d’euros a été débloquée par le ministère des Finances pour assurer l’accueil, l’aide alimentaire ou encore le logement de ces personnes. Avant même que l’État et les collectivités locales ne prennent les choses en main, les citoyens et les associations se sont immédiatement mobilisés, à l’instar du Secours populaire français (SPF).

        Maria, réfugiée ukrainienne, « Maintenant, je connais la valeur de la paix et de la générosité »

        « Ce matin, je reviens avec ma famille, et deux autres ! » lance Julia en passant la porte du local du Secours populaire de Pantin (Seine-Saint-Denis). Originaire de Korostychiv, à l’ouest de Kiev, la quadragénaire s’est installée en France il y a neuf ans. Depuis la mort de son mari, elle élève seule ses deux adolescents en enchaînant divers emplois : femme de ménage, garde d’enfants, professeur de violon… « Depuis le début de la guerre, je suis aussi devenue interprète et un peu assistante sociale », plaisante-t-elle.

        À huit dans un petit appartement

        Dès le déclenchement du conflit en Ukraine, elle a insisté pour que sa cousine Hanna la rejoigne à Pantin avec ses enfants. « Ils ne voulaient pas partir, mais quand une bombe est tombée juste à côté de chez eux, ils ont pris un bus pour Varsovie. De là, ils ont pris le train pour Berlin, avant de rejoindre Paris en car. Plus de deux jours de voyage… Ils sont arrivés épuisés, le 8 mars. Heureusement qu’ils ont fui à temps. Désormais, l’autoroute entre Jytomyr et la frontière a été bombardée et on ne peut plus passer », raconte Julia, qui a ouvert sa porte à sa cousine, élégante jeune femme d’une trentaine d’années, à ses deux enfants Sophia et Bogdan, de 5 et 2 ans, ainsi qu’à deux neveux de Hanna, Oleh, 15 ans, et Sacha-Olexander, 9 ans.

        Depuis trois semaines, leur quotidien est rythmé par les démarches administratives. « Préfecture, Office français de l’immigration et de l’intégration, assurance-maladie, inscription des enfants à l’école… Sophia a déjà plein de copines et sait dire bonjour et merci en français », se félicite Hanna, qui était comptable en Ukraine. Uri, son mari, est mobilisé, mais il les appelle tous les soirs. « Les petits sont tristes, ils pleurent. Leur papa et leur maison leur manquent », confie la frêle jeune femme, les larmes aux yeux. Même s’ils sont plus grands, ses neveux souffrent aussi de l’absence leurs parents. « Leur mère est médecin, elle est restée pour soigner les blessés. Et leur père, qui dirige une entreprise de menuiserie, est devenu chauffeur d’ambulance », explique Julia.

        La mère de famille a dû pousser les meubles pour qu’ils puissent tenir à huit dans son petit appartement. « Heureusement, le Secours populaire nous aide beaucoup. On a pu récupérer des vêtements, une poussette, des chèques alimentaires et aussi de la nourriture, car je ne pouvais pas tout assumer. Et ils nous ont même offert une entrée pour visiter le château de Versailles », détaille-t-elle. « Nous prêtons aussi des ordinateurs pour que les étudiants puissent suivre les cours en ligne, Sacha aura le sien la semaine prochaine », promet Nicolas Romarie, le secrétaire général de l’antenne du SPF de Pantin, tandis que Pia, une énergique bénévole, en prépare un pour Diana, 19 ans, étudiante en littérature, très motivée pour suivre ses cours « en attendant de rentrer bientôt à la maison ».

        Avec sa mère Lubov, qui a décidé de partir quand le restaurant où elle était chef cuisinière a fermé, sa tante Natalya, qui travaillait dans une boulangerie, et ses deux cousins, Angelyna et Evgeny, ils sont arrivés le 5 mars en bus d’Ivano-Frankivsk, une ville de l’ouest de l’Ukraine. Ils sont hébergés pour quelques semaines à l’hôtel, en attendant un logement plus pérenne, et surtout de retrouver leur pays.

        Un temps de latence mis à profit par les services de la protection de l’enfance du département pour effectuer un bilan au sein même des lieux d’accueil, en Seine-Saint-Denis. «Ces personnes restent au maximum un mois sur place, donc nous n’engageons pas un véritable suivi. Mais nous avons fait intervenir des psychologues pour permettre aux enfants d’évacuer le traumatisme de leur départ précipité », souligne Gladys Moueza, responsable de la protection maternelle et infantile (PMI) à Noisy-le-Grand.

        « Chaque semaine, de nouvelles familles arrivent »

        L’antenne du SPF de Pantin est devenue un point nodal de la socialisation des réfugiés qui arrivent d’Ukraine. Outre l’aide matérielle, ils trouvent dans le grand bâtiment de l’école, mis à disposition de l’association les samedis par la municipalité, un lieu de convivialité où reprendre goût à la vie. « On organise des lotos, des jeux pour les enfants et, pour Pâques, on prépare une grande chasse aux œufs », énumère Marylène Claire, en charge de l’accueil et qui coordonne la joyeuse équipe de bénévoles. « Chaque semaine, de nouvelles familles ukrainiennes arrivent à notre permanence. On en aide déjà une bonne quinzaine depuis début mars », ajoute-t-elle en consultant les fiches où sont recensés leurs besoins.

        Souvent, c’est un ou une compatriote installé en France qui les oriente vers le SPF. C’est le cas de Vita qui, avec sa petite fille de 4,5 ans, a rejoint il y a un mois sa mère, installée à Pantin depuis plusieurs années. Olga, leur voisine originaire d’Ivano-Frankivsk, les a accompagnées jusqu’à la permanence de l’association, ainsi qu’une autre jeune maman récemment arrivée. « C’est dur pour eux de tout quitter, on doit être solidaires. Mais ma famille a aussi des difficultés car mon mari et moi, même si on travaille et que nos enfants vont à l’école ici, n’arrivons pas à avoir nos papiers. Peut-être qu’avec la guerre, la France n’osera pas nous renvoyer », espère la jeune femme blonde au doux regard translucide.

        Dans les Alpes-Maritimes, département par lequel transitent 45 % des Ukrainiens arrivant en France, le SPF est également aux avant-postes. « À Nice, dès la fin février, nous avons renforcé les permanences avec des bénévoles russophones pour pouvoir expliquer aux nouveaux arrivants les démarches à accomplir, identifier leurs besoins les plus urgents », explique Jean Stellittano, secrétaire général de la fédération départementale du SPF. Des cours de français ont démarré, souvent assurés par des enseignants retraités.

        Un camion du SPF, dans lequel des bénévoles proposent du café et une écoute, est installé devant la préfecture, où les familles font la queue parfois des heures afin de s’enregistrer dans ce département. « On a aussi équipé des logements proposés aux familles afin qu’elles puissent avoir quelques meubles et appareils électroménagers en arrivant. Il a fallu aussi mettre en place des connexions Internet pour que les étudiants et les lycéens puissent suivre leurs cours en ligne et que les appels vers leurs proches restés en Ukraine soient moins chers », précise Jean Stellittano.

        Toujours en partant des besoins exprimés par les bénéficiaires, l’association propose un coffre-fort numérique pour conserver leurs documents et leur facilite l’ouverture d’un compte en banque où déposer leurs économies et encaisser leurs premiers salaires.

        3 200 réfugiés présents en Île-de-France 

        Quant aux simples citoyens, leur solidarité s’est immédiatement concrétisée par des dons ou des propositions d’hébergement pour les réfugiés. Sébastien Champalone, 42 ans, a ainsi décidé de mettre ses compétences professionnelles au service de l’accueil des Ukrainiens. « J’ai vu un reportage montrant des mères et des enfants en train de fuir l’Ukraine. Ces images me hantaient, j’ai cherché ce que je pouvais faire pour aider. J’ai fait un tour rapide sur Internet et constaté qu’il n’existait pas encore de plateforme pour centraliser les propositions et les demandes d’ hébergement. Comme je suis développeur Web, j’ai décidé d’en créer une », raconte ce père de famille domicilié dans le Morbihan.

        Disparition des dinosaures, ça sent le soufre !

        Deux jours plus tard, il mettait en ligne le site solidarite-accueil-refugies-ukrainiens.fr, un outil multilingue, simple et intuitif. Son initiative a tout de suite rencontré un grand succès, avec plus de 1 000 visites quotidiennes, d’autant que le site du gouvernement n’a été mis en place que plus d’une semaine après. « Aujourd’hui, nous recensons plus de 2 500 propositions d’hébergement, et plus de 300 ont déjà trouvé preneur. Les retours sont très positifs et très touchants », ajoute-t-il pudiquement.

        « Les hébergements citoyens, c’est formidable, mais cela ne suffira pas, réagit néanmoins Jean Stellittano. Nous allons, hélas, devoir penser les conséquences de ce conflit sur le temps long. D’ailleurs, on anticipe déjà les vacances d’été. En juillet, un village “Copains du monde” accueillera des petits Ukrainiens et leur mère, ainsi que des enfants marocains, des Sénégalais, et des sinistrés de la tempête Alex. Notre principe, c’est d’accueillir tout le monde sans discrimination et de mélanger nos p ublics. »

        Même réflexion de la part de Stéphane Troussel, président (PS) du conseil départemental de Seine-Saint-Denis, territoire particulièrement concerné par l’accueil des réfugiés ukrainiens. Sur les 3 200 présents en Île-de-France, un millier est hébergé dans les cinq centres d’accueil du département où, après un premier bilan, ils sont répartis dans la France entière en fonction de leurs désirs et des attaches qu’ils peuvent y compter.

        « Cette expérience nous prouve que l’accueil des réfugiés est possible, s’il est organisé. Il ne peut pas y avoir de droit d’asile à double vitesse. Cela doit être une leçon pour la suite », affirme Stéphane Troussel. « Ce qui est mis en place aujourd’hui pour les Ukrainiens correspond à ce que prévoit la convention de Genève : mise à l’abri systématique, libre circulation des personnes, droit de travailler et accès aux soins. »

        « C’est ce que nous demandons de longue date pour tous ceux qui fuient les conflits, quelles que soient leur religion ou leur couleur de peau, abonde Carine Rolland, présidente de Médecins du monde. Or, depuis trente ans, on est dans une politique de rejet des exilés précaires. Si, tout à coup, on change de logiciel, tout le monde va peut-être comprendre que cette politique humaine que l’on réclame est réaliste. »

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        Live: Ukraine's Zelensky to address UN as France launches war crimes probes

        Issued on: 05/04/2022 - 06:49Modified: 05/04/2022 - 14:11

        FRANCE 24 Follow

        Ukrainian President Volodymyr Zelensky will address the UN Security Council amid allegations that Russian forces intentionally murdered civilians in Bucha following the discovery of hundreds of bodies. France's anti-terrorism prosecutor announced Tuesday that three war crimes probes have been opened into events in Ukraine. Read our live blog for all the latest developments. All times are Paris time [GMT+2].

        16:31pm: Russian invasion of Ukraine 'one of the greatest challenges ever to the international order' says UN chief

        UN Secretary-General Antonio Guterres warned the Security Council on Tuesday that Russia's invasion of Ukraine is one of "the greatest challenges ever to the international order", "because of its nature, intensity, and consequences".

        Guterres said the war was putting even more pressure on the developing world, with more than 1.2 billion people particularly vulnerable to spiking food, energy and fertilizer costs.

        "We are already seeing some countries move from vulnerability into crisis, and signs of serious social unrest," he added.

        15:51pm: Putin says Russia will monitor food exports to 'hostile' countries

        Russian President Vladimir Putin said Tuesday Moscow would carefully "monitor" food exports to "hostile" nations as the West pummels the country with sanctions over its war in Ukraine.

        "Against the backdrop of global food shortages, this year we will have to be prudent with supplies abroad and carefully monitor such exports to countries that are clearly hostile towards us," Putin said at a meeting.

        The Russian president also condemned European "pressure" on the Russian gas provider Gazprom, and warned of possible reprisals.

        15:23pm: NATO chief fears 'more atrocities' will be discovered in Ukraine

        NATO chief Jens Stoltenberg said Tuesday he feared there were "more atrocities" to be discovered in areas of Ukraine that were occupied by Russian troops.

        "When and if they withdraw the troops and Ukrainian troops take over, I'm afraid they will see more mass graves, more atrocities and more examples of war crimes," he told a media conference.

        15:04pm: EU proposes fifth set of sanctions on Russia including coal ban

        The European Union’s executive branch has proposed a ban on coal imports from Russia in what would be the first sanctions targeting the country’s lucrative energy industry over its war in Ukraine. 

        European Commission President Ursula von der Leyen said Tuesday that the EU needed to increase the pressure on Russian President Vladimir Putin after what she described as the “heinous crimes” carried out around Kyiv.

        Von der Leyen said the ban on coal imports is worth €4 billion per year. She added that the EU has already started working on additional sanctions, including on oil imports.

        Von der Leyen didn’t mention natural gas. A consensus among the 27 EU member countries on targeting gas that’s used to generate electricity, heat homes and power industry would be more difficult to secure.

        >> Baltic states end Russian gas imports – but can the rest of Europe follow suit?

        14:42pm: NATO and allies to discuss delivery of advanced weapons to Ukraine

        Foreign affairs minister's from all 30 NATO countries are set to meet on April 6 and 7 to discuss possible security guarantees and increased military support for Ukraine. 

        The countries will discuss the delivery of advanced weapons including anti tank-weapons to Ukraine, NATO Secretary General Jens Stoltenberg said in a press conference on April 5.

        Unusually, non-members, Ukraine, Finland, Sweden, Georgia, Japan, South Korea, Australia, New Zeland and the European Union are also expected to join the talks. FRANCE 24's Dave Keating reports from Brussels.

        14:00pm: More than 7.1 million Ukrainians internally displaced since war, IOM says

        According to the UN's International Organisation for Migration (IOM), more than 7.1 million people have been internally displaced in Ukraine due to the Russian invasion. This represents a 10 percent increase compared to the initial estimates in the first round of surveys on March 16.

        Additional evaluations provided by the UN refugee agency UNHCR suggest that 4.2 million more Ukrainians have been forced to flee their country due to the war.

        12:50pm: France opens investigation into allegations of war crimes in Ukraine

        The French anti-terrorism prosecutor announced Tuesday that it was investigating possible Russian war crimes involving French citizens in three Ukrainian cities – Mariupol, Gostomel and Chernhiv – committed between Feb 24 and March 16. 

        11:51am: France summons Russian ambassador after expelling diplomats

        France summoned the Russian ambassador, Alexey Meshkov, on Tuesday, the French foreign ministry said, a day after expelling 35 Russian diplomats amid allegations of war crimes in Bucha, Ukraine.

        11:12am: Italy, Spain expel dozens of Russian diplomats 

        Italy and Spain on Tuesday became the latest EU allies to announce they would expel dozens of Russian diplomats amid outrage over what appear to be summary killings in Bucha. Earlier in the day, Denmark and Sweden said they would throw out a number of Russian diplomatic staff.

        The announcements follow similar moves by EU members, including France which on Monday expelled 35 Russian diplomats, and Germany, where officials said 40 diplomats had been sent home.

        Russia has promised to retaliate against the expulsions.

        10:55am: EU’s von der Leyen and Borrell to meet Zelensky in Kyiv

        European Commission President Ursula von der Leyen and the EU’s top diplomat Josep Borrell will travel to Kyiv this week for a meeting with Ukrainian President Volodymyr Zelensky, an EU spokesman said on Tuesday.

        The meeting will take place “prior to the pledging event #StandUpForUkraine on Saturday in Warsaw”, EU spokesman Eric Mamer wrote on Twitter.

        10:43am: Zelensky criticises Hungary's Orban for Russia support

        During a televised interview to local media, Ukrainian President Volodymyr Zelensky said that Hungarian Prime Minister Viktor Orban would have to choose between Moscow and the "other world". This comes after the Hungarian leader won a fourth consecutive term in Hungary's elections Sunday.

        10:38am: Russia threatens to fine Wikipedia over ‘false information’

        Russian communications regulator authority, Roskomnadzor, has demanded that Wikipedia removes "material with inaccurate information of public interest" concerning the war in Ukraine. The government agency has accused the website of hosting false information regarding what the Kremlin calls a “special military operation” in the country. The site faces up to 4 million Roubles ($48,000) in fines.

        10:02am: Denmark expels 15 Russian diplomats over Bucha killings

        The Danish government has decided to expel 15 Russian diplomats following reports of mass graves being found and of civilian killings in the Ukrainian town of Bucha, according to Danish Foreign Minister Jeppe Kofod. The 15 expelled diplomats are accused of spying, he explained.

         "We have established that the 15 expelled intelligence officers have conducted spying on Danish soil," Kofod told reporters after a meeting in parliament, adding that they wished to send a "clear signal" that spying in Denmark was "unacceptable".

        Russia responded by saying it would retaliate the move.

        09:44am: Kyiv mayor estimates ‘almost 20,000’ Russian troops have died in Ukraine

        Kyiv’s Mayor Vitali Klitschko on Tuesday estimated Russian troop losses at “almost 20,000” since the start of the Russian invasion on February 24, without citing evidence of his claim.

        Russia, meanwhile, has only confirmed 498 casualties so far – a number that was made public in the beginning of March but which has not been updated since then.

        Death tolls in the conflict have been extremely difficult for independent observers to verify due to the lack of trustworthy information and the challenges of accessing the most violence-fraught areas.

        Last week, however, NATO estimated that between 7,000 and 15,000 Russian soldiers have been killed in the conflict.

        08:40am: Red Cross team held on way to Mariupol ‘released’

        A team from the International Committee of the Red Cross (ICRC) has been released after being stopped during an attempt to reach the southern Ukrainian city of Mariupol and held in nearby Manhush, Ukraine’s Deputy Prime Minister Iryna Vereshchuk said Tuesday.

        “After negotiations, they were released during the night and sent to Zaporizhzhia,” she said referring to a nearby city.

        The team had been aiming to reach the besieged city of Mariupol on Monday and evacuate some of the remaining residents who are lacking basic supplies. It was their fourth such attempt since Friday.

        08:38am: EU 'probably' to adopt new Russian sanctions Wednesday, French minister says

        The European Union will most likely adopt a new round of sanctions against Russia on Wednesday after reports of killings of civilians in northern Ukraine by Russian forces, said France's European Affairs Minister Clement Beaune.

        "The new sanctions will probably be adopted tomorrow," Beaune told RFI radio on Tuesday, adding the EU should also quickly act on gas and coal imports from Russia.

        Russia denied any accusations related to the murder of civilians, including in Bucha. Its envoy to the United Nations, Vasily Nebenzya, said Russia will present "empirical evidence" to the United Nations Security Council on Tuesday showing its forces were not involved in atrocities.

        07:57am: ‘Extraordinary defeat of Russian forces’ in Bucha

        Despite the massive destruction and dead civilians they allegedly left behind them, Russian forces do not seem to have retreated from the town of Bucha, near Kyiv, voluntarily, but rather because they faced an “extraordinary defeat” by Ukrainian troops. “It was clearly not an orderly withdrawal from these areas. There are destroyed Russian military vehicles absolutely everywhere,” FRANCE 24’s Ukraine correspondent Gulliver Cragg reports.

        6:30am: Ukraine’s Zelensky to address UN Security Council 

        Ukrainian President Volodymyr Zelensky will address the United Nations Security Council on Tuesday after saying it is in Kyiv’s interest to have the most open investigation into the killing of civilians in Ukraine.

        He said that in Bucha, where mass graves and bodies were found after Ukraine took the town back from Russian forces, at least 300 civilians have been killed, and he expects that in Borodyanka and other towns the number of casualties may be even higher.

        The speech will be Zelensky's first to the UN body since Russia's invasion. It comes after he made an emotional trip to Bucha outside the capital, where dozens of bodies were discovered after the withdrawal of Russian troops.

        Horrific images of corpses lying in the streets, some with their hands bound behind them, have drawn international condemnation.

        04:04am: Moscow warns of ‘symmetrical’ response to Western countries’ expulsion of Russian diplomats

        Russia will respond proportionately to the expulsion of its diplomats from a number of Western countries, Russian ex-president and deputy head of security council Dmitry Medvedev said late on Monday.

        “Everyone knows the answer: it will be symmetrical and destructive for bilateral relations,” Medvedev said in a posting on his Telegram channel.

        “Who have they punished? First of all, themselves.”

        On Monday, France said it would expel 35 Russian diplomats over Moscow’s actions in Ukraine and Germany declared “significant number” of Russian diplomats as undesirable.

        “If this continues, it will be fitting, as I wrote back on 26th February –  to slam shut the door on Western embassies,” Medvedev said. “It will be cheaper for everyone. And then we will end up just looking at each other in no other way than through gunsights.”

        (FRANCE 24 with AFP, AP and REUTERS)

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        Debunking Russian claims that Bucha killings are staged

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        The Debate

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        France24 - Monde

        France-Luxembourg : à Esch-sur-Alzette, une amitié en acier

        Publié le : 24/02/2022 - 21:31

        Alix LE BOURDON

        Cité au lourd passé industriel, Esch-sur-Alzette s’étend le long de la frontière française. La deuxième ville du Luxembourg est l'un des symboles du succès sidérurgique de ce petit pays au XXème siècle. Ses nombreuses friches industrielles en sont les témoins. Le multiculturalisme est l’autre marque de ce passé, avec 120 nationalités représentées, dont une en particulier, les Français. Et pas seulement à cause de leur proximité géographique : de nombreux travailleurs de l’Hexagone sont venus dans le Grand-Duché pour prêter main forte au secteur de la sidérurgie en pleine expansion.

        La ville reste empreinte de cette histoire. Elle a même été choisie comme capitale européenne de la culture en 2022, avec une série d’événements qui commencera le 26 février.

        Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine

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        L'Humanité

        Maria, réfugiée ukrainienne, « Maintenant, je connais la valeur de la paix et de la générosité »

        Reportage

        Fuyant Kiev et les bombes, Maria et Ludmila sont arrivées le 22 mars chez Bénédicte, dans un petit village du Gard dont le maire communiste mène une politique active d’accueil des réfugiés. Les deux femmes, qui ont tout perdu durant leur exode, racontent la peur, l’angoisse, l’effroi, mais aussi la découverte de la solidarité. Reportage

        Émilien UrbachÉmilien Urbach

        Domessargues (Gard), envoyé spécial.

        Au début de la guerre en Ukraine, Maria, 89 ans, et sa fille Ludmila, 61 ans, comptaient bien rester à Kiev. Mais les bombardements les ont finalement poussées à fuir. Le 22 mars, elles sont arrivées dans le petit village gardois de Domessargues, à une trentaine de kilomètres de Nîmes. Une destination qu’elles n’ont pas choisie par hasard. Elles y sont hébergées par l’une des habitantes de cette commune de 750 âmes, Bénédicte Banet, une journaliste reporter d’images que les deux femmes avaient rencontrée en 2010, lors de la réalisation d’un documentaire en Ukraine. « Maria hébergeait l’équipe du film. Lorsque la guerre a éclaté, j’ai repris contact avec elle, raconte la journaliste. Maria et Ludmila souhaitaient rester sur place mais lorsque leur immeuble a été touché, elles m’ont annoncé qu’elles venaient en France. »

        Ce 5 avril, soirée de solidarité avec le peuple ukrainien : découvrez le programme

        La carte du Parti communiste ukrainien, une des rares affaires que Maria a pu conserver

        Pendant leur traversée de l’Europe, Maria et Ludmila se sont fait voler tout ce qu’elles avaient emporté. Elles n’ont conservé que ce qu’elles avaient dans leurs poches : leurs papiers d’identité. Et pour Maria, une carte inattendue, celle du Parti communiste ukrainien. « Plus jeune, ma mère travaillait à l’usine, raconte Ludmila.

        Nous vivions dans le centre-ville de Kiev. Avec ces colonnes de chars, ces bruits d’avions et tous ces immeubles détruits… Ludmila

        Aujourd’hui, elle est très âgée et n’a plus vraiment toute sa tête, mais, à l’époque, c’était une militante très engagée. Pas moi. Mais je n’ai pas de problèmes avec ça, tant que les personnes sont généreuses et bienveillantes… C’est le cas de ma mère. » Cette carte du Parti ukrainien, Maria n’a pas manqué de la montrer à Bernard Clément, le maire PCF de Domessargues, quand il «  lui a confié être communiste », glisse l’édile. Ce dernier a d’ailleurs immortalisé ce moment par une photographie envoyée au candidat des « Jours heureux », Fabien Roussel. « C’était un moment émouvant à plus d’un titre. C’est une des rares affaires que Maria a pu conserver. »

        Lire aussi : Solidarité. L’accueil exemplaire des Ukrainiens en France

        C’est pour sa mère que Ludmila a décidé de fuir l’Ukraine, loin de son fils, quadragénaire, resté au pays pour résister à l’attaque russe. « Ma mère connaît la guerre, raconte cette grande femme souriante. Mais elle avait 6 ans en 1939 et habitait à la campagne. Là, nous vivions dans le centre-ville de Kiev. Avec ces colonnes de chars, ces bruits d’avions et tous ces immeubles détruits… Pendant plusieurs jours, ma mère n’a plus dormi. »

        Les flammes, les sirènes, la fumée omniprésente

        Debout à l’ombre d’un olivier, dans le jardin de son hôte, elle fait le récit des jours d’horreur vécus entre le 24 février et le 16 mars, jour de leur départ. L’angoisse lorsque les médias annoncent l’entrée de l’armée russe en Ukraine. La peur aux premiers sons lointains des explosions. L’effroi à la vue des habitations détruites à côté de chez elles. Les flammes, les sirènes, la fumée omniprésente. Le sous-sol où elles se réfugient. L’avion russe touché qui les frôle avant de s’écraser. « Et puis, un jour, j’étais dans notre appartement au septième étage, décrit Ludmila, en fermant les yeux. J’ai entendu plusieurs sifflements et une explosion sourde, juste au pied de notre immeuble. J’ai cru que tout allait s’écrouler. Une voisine, qui partait en voiture pour mettre ses enfants à l’abri à Budapest, a proposé de nous emmener. Nous avons eu une heure pour faire notre choix. Nous avons pris quelques affaires et sommes parties. » Elles traversent l’Ukraine, la Roumanie et rejoignent la capitale hongroise, où elles montent dans un train en direction de Paris.

         Nous l’avions déjà fait pour les réfugiés afghans et syriens.  Bernard Clément, maire de Domessargues

        Accueillir « cela passe aussi par la création de logements sociaux »

        À l’arrivée des deux femmes, Bénédicte Banet prévient Bernard Clément, qui l’assure de son soutien. « La municipalité est prête à accueillir des réfugiés ukrainiens, précise le maire communiste. Nous avons demandé au bailleur gestionnaire des logements sociaux de la commune de mettre à disposition des appartements. Nous l’avions déjà fait pour les réfugiés afghans et syriens. Pour l’instant, nous n’avons pas de réponse, mais nous soutenons les particuliers qui ouvrent leur maison. »

        Pour offrir l’hospitalité aux personnes exilées, les communes et les particuliers devraient être mieux soutenus par l’État, estime l’élu. « Une autre famille de Domessargues s’est manifestée pour accueillir quelqu’un, abonde Valérie Mary, la secrétaire de mairie. Mais elle n’était pas sûre d’en avoir les moyens. » En tant que président de l’Association des élus communistes et républicains (Adecr) du Gard, Bernard Clément propose « la création d’un guichet unique dans chaque préfecture. Les collectivités locales et les particuliers souhaitant apporter leur contribution à la solidarité pourraient, en situation de crise, y faire appel afin que l’État leur donne des moyens et coordonne le dispositif au niveau départemental. Cela passe aussi par la création de logements sociaux. Car si le parc est trop étroit pour les demandeu rs déjà résidents en France, il devient plus difficile de le mobiliser dans l’urgence pour ceux qui cherchent refuge chez nous. »

        Pour cette équipe municipale, ces questions sont cruciales. « Je considère que tous ceux qui fuient une misère, quelle qu’elle soit, sont des réfugiés, insiste Bernard Clément. Ceux qu’on nomme les “climatiques” vont être de plus en plus nombreux et les pays occidentaux subissent les conséquences de leur manque d’investissement dans l’accès à l’eau, à l’électricité ou tout simplement à l’autonomie alimentaire. »

        Pour l’heure, à Domessargues, élus et habitants font avec leurs propres moyens pour permettre à Ludmila et Maria de trouver un peu de répit et de réconfort. « Maintenant, je connais la valeur de la paix et de la générosité humaine », résume Ludmila dans un large sourire éclairé par le soleil printanier, qui, ce 29 mars, transperce un mince voile nuageux.

        Intégration, des mesures inédites

        Pour la première fois, l’Union européenne a décidé d’activer la directive de 2001 sur la « protection temporaire » pour les réfugiés ukrainiens. Elle leur permet de travailler immédiatement, de bénéficier d’aides au logement et d’une couverture maladie, ce qui n’est pas le cas des autres exilés. En matière d’accès aux soins, le ministre de la Santé a stipulé aux caisses d’assurance-maladie que le délai de carence de trois mois instauré en 2019 pour les demandeurs d’asile par le gouvernement ne s’appliquait pas aux Ukrainiens.

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        Valeurs Actuelles

        Mort de Jérémy Cohen : effroi et émotion de la classe politique après de nouvelles révélations

        Il s’appelait Jérémy Cohen. Âgé de 31 ans et porteur d’un handicap, ce jeune homme a été lynché par une bande de jeunes le 17 février dernier. Tabassé dans une rue passante, il tombe, se relève puis, déboussolé, court pour fuir ses agresseurs. Groggy, Jérémy traverse des voies ferrées. Un tramway passe au même moment, le percute. Le choc se produit entre les arrêts Libération et La Ferme, Bobigny, en Seine-Saint-Denis. Transporté à l’hôpital en état d’urgence absolue, Jérémy ne survivra pas à ses blessures.

        Lundi, une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux a permis d’éclaircir le contexte de cet accident et les secondes qui l’ont précédé. Le banal accident de la route devient alors une agression possiblement antisémite.

        La droite émue et horrifiée

        Éric Zemmour a été le premier candidat à la présidentielle à réagir sur les réseaux sociaux. Il fustige le silence des médias dans cette affaire : « Ni aucun média, ni aucun politicien, ni aucun membre du gouvernement ne parle de la mort de Jérémy Cohen, tabassé par des racailles. » Marine Le Pen, elle aussi, condamne l’omerta médiatique autour de l’agression. « Ce qui était présenté comme un accident pourrait être un meurtre antisémite. Comment expliquer le silence sur cette affaire et ses motivations ? », a tweeté la candidate.

        Contacté par Valeurs actuelles, le porte-parole du RN, Julien Odoul, explique être « horrifié par cette attaque ». Le conseiller régional de Bourgogne Franche-Comté critique la politique d’Emmanuel Macron qui depuis cinq ans « ne protège pas les juifs ». À l’image de ce qui a été fait pour Adama Traoré, Julien Odoul souhaite « la justice pour Jérémy ».

        Consterné par l’absence de réaction chez une partie de la classe politique, le cadre du Rassemblement national déplore une émotion à deux vitesses : « La gauche mettait un genou à terre pour George Floyd et condamnait la Police nationale française, mais se tait sur la montée de l’antisémitisme en France et sur ce type d’agressions commises par des racailles. »

        Pour la sénatrice LR, Alexandra Borchio-Fontimp, cette affaire rappelle tristement celle d’Ilan Halimi et de Sarah Halimi, tous les deux tués en raison de leur confession juive. « Il faut faire de toute urgence la lumière sur les conditions atroces de sa mort », affirme la directrice de campagne de la candidate Valérie Pécresse. « Profondément choquée » par les images, Alexandra Borchio-Fontimp souhaite que la vérité « sur le caractère antisémite de cette agression » soit révélée.

        Une agression antisémite ?

        En réaction, le parquet de Bobigny a fait savoir que deux procédures, dont une pour violences volontaires en réunion, ont été regroupées en un seul dossier judiciaire. Le 29 mars, une information judiciaire visant la qualification la plus haute, à savoir violences volontaires en réunion ayant entraîné la mort sans intention de la donner, a été ouverte. Néanmoins, le parquet ne fait pas état d’un quelconque signe religieux porté par la victime. La justice ajoutera le caractère antisémite à la qualification pénale retenue si l’enquête le démontre.

        Les proches de la victime se sont fortement mobilisés quelques jours après le décès de Jérémy. Ses frères sont allés à la recherche de témoins et ont distribué des flyers dans les boîtes aux lettres. Ils ont même réussi à retrouver la vidéo de la scène de l’agression et de l’accident. « La mort de Jérémy est liée à une agression dont il a été victime par une bande de jeunes immédiatement avant d’être percuté », a réagi la famille de la victime sur Radio Shalom.

        Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

        Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

        Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

        France24 - World

        Baltic states end Russian gas imports – but can the rest of Europe follow suit?

        Issued on: 05/04/2022 - 07:01Modified: 05/04/2022 - 07:02

        Benjamin DODMAN Follow

        Global outrage over the gruesome killing of civilians in Ukraine's Bucha has heightened the pressure on Europe to halt its imports of Russian gas. Having led the way, Lithuania and its Baltic neighbours are urging their EU partners to join them in ending all purchases of Moscow’s “toxic” gas.

        European leaders vowed on Monday to slap fresh sanctions on Russia following the discovery of a mass grave and tied bodies shot at close range in a northern suburb of Kyiv. But even as they recoiled in horror at the images coming from Bucha, they looked unlikely to agree to unwind the lucrative energy imports that critics say are financing Russia’s invasion of Ukraine.

        Lithuania, meanwhile, has done just that – announcing at the weekend that it was ending all imports of Russian gas.

        “From now on, Lithuania won’t be consuming a cubic cm of toxic Russian gas,” Ingrida Simonyte, the country’s prime minister, wrote on Twitter on Sunday, hailing her country as the first EU member “to refuse Russian gas imports”.

        From now and so on Lithuania won't be consuming a cubic cm of toxic russian gas. LT is the first EU country to refuse Russian gas import.

        April 3, 2022

        The announcement was celebrated as a milestone in achieving energy independence in the former Soviet republic of 2.8 million. It capped a remarkable turnaround for a country that imported almost all of its gas from Russia as recently as 2015.

        “Years ago, my country made decisions that today allow us with no pain to break energy ties with the aggressor,” added Lithuania’s president, Gitanas Nauseda, in a separate post. “If we can do it, the rest of Europe can do it too!”

        ‘Independence’

        Like its fellow Baltic states, Lithuania was once heavily reliant on Russian energy imports. But the situation has changed dramatically since 2014, when the country launched a liquid natural gas (LNG) terminal, aptly named “Independence”, in the port city of Klaipeda.

        “We understood long ago that to be reliant on one source, namely [Russia’s] Gazprom, was too dangerous for us. So we bought this terminal as a kind of insurance policy,” said Zygimantas Mauricas, chief economist at the Vilnius-based financial institute, Luminor Lietuva, in an interview with FRANCE 24.

        “It’s been a very successful investment,” he added. “Not only have we discontinued paying Russia. Now we also sell gas to our neighbours Latvia and Estonia; and from next month, we’ll be selling to Poland too.”

        While Latvia and Estonia don’t have an LNG terminal of their own, discussions are under way to build one in partnership with Finland. In the meantime, the operator of Latvia’s natural gas storage facility has said they will rely on existing reserves to also halt imports from Russia.

        Crucially, said Mauricas, Latvia has recently taken back control of its gas infrastructure, which used to be in Gazprom’s hands. As a result, it has enough reserves to ride out the rest of the year and can afford to break with Russia.

        “The Baltic states realised early on that Russia was using energy as a political tool, we didn’t want to be pushed into a corner,” he said, noting that energy prices have been going up since long before the war in Ukraine. “Russia started the energy war last summer, I’m amazed how the leaders of Western Europe failed to see this earlier.”

        Boomerang effect

        The three Baltic states have been among the loudest voices urging Europe to end its dependence on Russian oil and gas. Last week, Lithuania’s Nauseda told his EU partners to stop buying Russian fuel “because the Kremlin regime uses this money to finance the destruction of Ukrainian cities and attacks on peaceful civilians”.

        Russia supplies about 40% of Europe's gas needs. The share is even larger in countries like Germany, which has been convulsed by a debate over how to unwind a business relationship that is helping to finance the Kremlin’s war effort.

        As pictures of the Bucha killings emerged on Sunday, Germany’s Defence Minister Christine Lambrecht broke a longstanding taboo in her country by stating that the EU must discuss banning the import of Russian gas – only to be contradicted by cabinet colleagues the next day.

        “The problem for Europe is always the same: how do we inflict pain on Russia without hurting ourselves,” said Nicolas Mazzucchi, a research fellow and energy special at the Fondation pour la recherche stratégique in Paris. “If you strike at the strategic heart of Europe’s economic partnership with Russia, then inevitably there is a boomerang effect.”

        When it comes to halting Russian imports, the Baltic states have both an advantage and a headstart over the rest of Europe, Mazzucchi added.

        “The Baltic states, as well as Poland, have been striving for many years to reduce their dependence on Russia, notably regarding gas supplies,” he told FRANCE 24. “The three Baltic states are also smaller and less populous than many other EU members, with very different consumer structures. We’re talking about a relatively small consumption of gas compared to the likes of France or Germany.”

        Last month, EU leaders laid out a strategy that could cut reliance on this fuel source by two thirds within a year. "Even that target will be extremely hard to meet," said Mazzucchi.

        “To supply the Baltic states, you need to find about 10 to 12 million cubic metres per year; it’s difficult but doable,” he said. “On the other hand, when the EU says it plans to reduce its imports of Russian gas by two thirds, that’s 100 billion cubic metres. It’s a whole different scale and a whole different economic and geopolitical problem. We don’t have 100 billion cubic metres that are readily available.”

        By pipeline or boat

        While there is no shortage of natural gas around the world, the trouble is getting it to Europe, either by pipeline or by boat.

        One option would be to boost imports from Azerbaijan, “but that would mean widening the existing pipeline or building a new one", said Mazzucchi, noting that Azerbaijan’s production capacity is also much smaller than Russia’s. Pipelines carrying Algerian gas to southern Europe offer another option, “but one that is not ideal in terms of economic and geopolitical stability", he added.

        Overall, Europe should beware of replacing its dependence on Russia with dependence on another supplier, Mazzucchi cautioned, adding that LNG shipments offer a better chance of spreading risk across a pool of suppliers. In the short term, however, such supplies are set to fall short of Europe’s vast demand. 

        The US has agreed to boost its shipments of liquified natural gas to Europe by 70%, aiming to supply 50 billion cubic metres per year until at least 2030. But that would still only be a third of what Europe imports from Russia, meaning other sources will be needed too.

        “The EU can turn to eastern Mediterranean countries, like Cyprus, Israel and perhaps Egypt, but not all countries have available supplies or the capacity to liquefy the gas,” said Mazzucchi. He pointed to another obstacle in the limited number of gas tankers, which are almost exclusively built in Asia and take time to assemble.

        The scarcity of immediately available resources means Europe will have to prove it can coordinate and share, said Ben McWilliams, a research analyst in climate and energy policy at the Bruegel Institute in Brussels, in an interview with FRANCE 24.

        “LNG is the obvious solution, but as things stand it can only make up for about half the Russian gas, and that’s already stretching it,” he said. “We need coordination and solidarity in gas imports, ideally importing as a single bloc – as the European Commission is now trying to do – rather than having individual member states compete on the international markets and drive prices up.”

        This will mean helping member states that have neither LNG terminals nor storage facilities, he said, as well as those like Austria that are heavily reliant on Russian gas and with no access to the sea.

        Going green

        According to Vilnius-based Mauricas, Europe also needs to be more careful in its choice of suppliers if it wishes to reduce its dependence on autocratic regimes. He said the West’s eagerness to shut down its own production capabilities while demand is still rising had left it at the mercy of autocrats – while bankrolling their regimes.

        Europe’s scramble for alternatives to Russian gas and oil comes as the continent’s last extractors of fossil fuels are winding down their operations in an attempt to offset catastrophic global warming. But passing the buck is not a solution, Mauricas argued.

        “Fossil fuels are no greener coming from Russia than they are coming from Norway. In fact, they are killing people in Ukraine, as we speak,” he said. “We need to import more energy sources from democratic regimes, which in turn need to step up supply while also investing heavily in renewables.”

        That’s another field where Baltic states have been leading the way, added Mauricas, for whom Lithuania’s LNG terminal is “just one side of the coin – the other being a reduction in consumption”.

        He pointed to the transformation of Lithuania’s central heating system, which “used to be gas-dominated and now runs at 80% on biofuel", noting that Estonia had made even greater progress. “Our low population density means there is plenty of space to develop wind farms and other renewable projects, both on land and at sea,” he added. It all makes economic sense too, with “gas prices likely to remain high in the near future".

        “We shouldn’t be using gas to generate electricity, as some countries in Europe still do,” Mauricas said. “We should be using nuclear power, wind farms or even coal in the short term – particularly when you see what gas is paying for in Ukraine.”

        A politically sensitive issue

        Mazzucchi agreed that speeding up the transition to green energy sources is one viable option for countries, like Germany, that still rely on gas to generate electricity. There is also scope for European countries to make the storage, transport and distribution of gas across the block more efficient, he said, though cautioning that attempts to reduce household consumption will be a much harder sell.

        “Politically it’s a highly sensitive issue,” he explained. “In France, for instance, gas is mainly used for cooking and heating. How do you tell people who just bought a gas cooker that they can’t use it anymore?”

        Energy prices have emerged as the hot-button issue in the final stretch of France’s presidential campaign, with candidates rushing to promise subsidies and price caps. Widespread concern over the galloping inflation has played into the hands of far-right candidate Marine Le Pen, who opposed Western sanctions against Russia on the grounds that they would hurt French taxpayers too.

        Curbing domestic consumption needs to be part of a coordinated strategy aimed at weaning European economies off their addiction to gas, said McWilliams.

        “We need to pause production in certain industrial sectors, substitute gas on the electricity markets, and households now and over the next winter to be considerate with their heating,” he said, noting that the end of the cold season should help the continent replenish its reserves.

        “If we’re really serious about solidarity with Ukraine and this course of sanction, then we’ve got to cut demand,” he added. “We need to see gas no longer as a cheap commodity but as a more precious one that needs to be managed more carefully.”

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        Suspected Russian war crimes in Ukraine's Bucha spark global outrage

        US strikes liquid gas deal with EU as bloc seeks to cut dependency on Russia

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        Mother of all sanctions: Can the West do without Russian oil and gas?

        L'Humanité

        Dans les Bauges, il faut bien vivre avec les loups

        Reportage

        Soixante ans après son éradication, le loup est revenu naturellement en France, depuis l’Italie en franchissant les Alpes, dans les années 1990. Au cœur du massif des Bauges, en Savoie, éleveurs, élus et parc régional tentent de cohabiter avec le prédateur. Avec plus ou moins de réussite. 

        Pia de Quatrebarbes

        Qui a peur du « grand méchant loup » ? Comme dans les contes pour enfants, il effraie à peu près tout le monde. Dans le massif des Bauges, mosaïque de grands alpages verdoyants et de forêts au-dessus de Chambéry, Canis lupus est revenu en 2006, de manière épisodique d’abord.

        Pendant longtemps, dans le coin, on a joué à « loup, y es-tu ? ». Le canidé était là, mais, « quand on disait qu’il y avait des attaques, le dialogue était difficile avec les agents de l’État qui venaient constater les dommages sur les troupeaux », raconte Cédric Laboret, éleveur de vaches laitières à La Motte-en-Bauges et président (FNSEA) de la chambre d’agriculture de Savoie-Mont-Blanc.  

        À 900 mètres d’altitude, au col de Tamié, Yves Lachenal, chevrier, ne craint ni le froid ni les loups.

        Un territoire est classé comme « zone de présence permanente »

        Aujourd’hui, plus personne ne nie la présence du loup. L’Office français de la biodiversité y recense une meute « avérée » et quelques solitaires. Le territoire est classé comme « zone de présence permanente ».

        De là à ce que tout le monde les accepte ? Pas tout à fait. « On essaie de gérer au mieux cette présence que personne n’a demandée. Le loup, c’est clivant. Notre mission, c’est de maintenir le dialogue entre les différents acteurs pour trouver des solutions. Mais quand il y a une attaque, on le dit », répond Jean-François Lopez, le directeur adjoint du parc régional, chargé du dossier loups. 

         le prédateur change tout : l’environnement économique, comme l’écosystème. Jean-François Lopez, directeur adjoint du parc régional du massif des Bauges

        Car « le prédateur change tout : l’environnement économique, comme l’écosystème », poursuit le Monsieur loup. La région des Bauges est réputée pour sa tomme en AOP, tout autant que pour sa tradition pastorale. Là-haut, à 1 300 mètres d’altitude, les bêtes vont paître d’avril à octobre dans les alpages. Sur le massif, il y a près de 520 000 caprins et 100 000 ovins qui y passent l’été…

        « Avant le loup, c’était deux ou trois fois plus, on faisait des fromages où l’on mélangeait le lait de vache et de brebis. Beaucoup d’éleveurs avaient quelques chèvres ou des moutons en plus des vaches. Mais, après deux passages de loup, des 20 brebis, il en restait 4. Ça a modifié le modèle économique », regrette pour sa part Cédric Laboret.

        Le rôle du patou est de protéger le troupeau des prédateurs.

        Le loup croque à peu près tout : des chèvres, des moutons. Et, depuis deux ans, il s’attaque aussi aux bovins. « On ne s’y attendait pas », reprend Jean-François Lopez. En 2021, il y a eu 484 attaques, de mars à fin octobre, en Savoie et 1 000 victimes « 7 chiens, 62 caprins (chèvres), 887 ovins (béliers, brebis et agneaux), 102 bovins et 3 chevaux », décompte l’éleveur Cédric Laboret qui raconte les vaches coincées par le loup entre deux arbres « qu’il faut achever. Car, quand le loup attaque, il ne tue pas toujours. On doit parfois finir le boulot… La plupart des éleveurs n’étaient pas chasseurs. Mais depuis on est beaucoup à avoir passé notre permis de chasse ».

        L’été dernier, comme tous les étés, il est monté avec ses 90 génisses dans ses alpages, à trois heures de route de son exploitation. « J’y vais tous les deux jours pour vérifier que les bêtes ont de l’eau, et qu’il n’y ait pas trace de morsures. Si une bête se planque, ce n’est pas très bon signe », détaille-t-il. 

        Des colliers utilisés en Afrique du Sud contre les hyènes

        Sur le territoire, les éleveurs tentent de trouver des parades. « Mais il n’y a pas de solution standard, les comportements du loup ne sont pas les mêmes d’un territoire à l’autre. On ne comprend pas pourquoi parfois il attaque alors qu’il y a des mouflons sauvages juste à côté. On manque de connaissances », prévient d’emblée Philippe Gamen, maire du petit village du Noyer et président du Grand Chambéry (sans étiquette, soutenu par la droite).

        Alors chacun bricole avec plus ou moins de réussite. Les clôtures électriques sillonnent désormais les alpages. Cette année, Cédric Laboret a expérimenté sur ses vaches des colliers utilisés en Afrique du Sud contre les hyènes. Ils émettent des ultrasons quand les bêtes se mettent à courir de façon anormale. « C’est censé éloigner le loup », éclaire le président de la chambre d’agriculture de Savoie. Sur ses alpages, des pièges photos ont aussi été placés : « On y voit un loup qui passe deux fois par semaine, sans qu’il attaque », détaille l’éleveur sans pour autant savoir si ses colliers à 500 euros l’unité ont fonctionné. 

        Le loup a toute sa place dans les Alpes. Mais il ne faut pas se leurrer, les éleveurs sont les seuls qui en paient le prix. Yves Lachenal, chevrier

        À 900 mètres d’altitude, au col de Tamié, Yves Lachenal ne craint ni le froid ni les loups. La température frise 0 degré, mais le chevrier arbore un minishort. « Le loup a toute sa place dans les Alpes. Mais il ne faut pas se leurrer, les éleveurs sont les seuls qui en paient le prix. Ça leur coûte en argent, comme en temps. On s’adapte pour qu’il puisse vivre ici, mais il doit devenir le problème de toute la société, pas seulement des éleveurs », revendique-t-il.

        Il y a quinze ans, quand les loups ont commencé à remonter du Mercantour, à près de 300 kilomètres au sud, Yves Lachenal était l’un des seuls à croire que « tout le monde allait en prendre plein la gueule. Les autres étaient persuadés qu’on allait l’éviter ». Alors, il a anticipé leur arrivée.

        Afin de protéger ses chèvres, qu’il trait à la main pour fabriquer ses fromages, l’éleveur fait confiance à ses chiens, bien plus efficaces, selon lui, que les tirs de défense. En dix-sept ans, ses caprins n’ont été attaqués qu’une seule fois, il y a deux ans. « Une des chiennes venait d’avoir une portée. Je ne l’ai pas mise avec le troupeau cette nuit-là. L’autre chien n’a pas pu, seul, le défendre. J’ai perdu une chèvre », raconte-t-il. Dans sa prairie, les patous, Peyot et Nala, aboient dès que l’on s’approche des biques. Un mot du chevrier suffit à les faire taire.

        Dans ces alpages, des caméras infrarouge ont aussi été placées pour suivre les passages des loups.

        Dans ces territoires, les éleveurs se sont équipés en urgence

        Yves Lachenal, c’est un peu l’homme qui parle aux patous. « Je n’y connaissais rien au départ. Je me mets à la place du chien, je l’observe. » Depuis, avec l’Institut de l’élevage, il a structuré un réseau, forme ses collègues, en Savoie et Haute-Savoie, dans l’Isère… Partout où est le loup.

        Dans ces territoires, les éleveurs se sont équipés en urgence. « Plus de 3 000 chiens travaillent sur l’arc alpin, mais la moitié n’ont rien à y faire. L’erreur a été de promouvoir les chiens sans apporter aucun encadrement aux éleveurs, sans leur enseigner la façon d’apprendre à leur animal un métier qui n’a rien à voir avec celui de la conduite des troupeaux. Nous avons perdu vingt-cinq ans », juge Yves Lachenal.

        Les rencontres entre les touristes et les patous ne se passent pas toujours très bien. Philippe Gamen, le maire du Noyer

        L’été venu, une nouvelle série de plaintes atterrit désormais sur les bureaux des élus locaux : « Les rencontres entre les touristes et les patous ne se passent pas toujours très bien », euphémise Philippe Gamen, le maire du Noyer. Les éleveurs doivent cohabiter avec les randonneurs, leurs chiens, et les cyclistes, parfois pris pour cible par les chiens de protection. « Ici, on demande aux chiens de défendre et de faire la distinction entre un randonneur qui se balade avec son chien, un VTT en montagne et un loup… C’est une tâche particulière », répond Yves Lachenal.

        L’éleveur le reconnaît : les chiens réduisent de beaucoup les attaques, mais ils ne sont pas infaillibles. À écouter le producteur de fromages, le problème réside surtout dans la manière dont on gère le prédateur en France. « En trente ans, il a pris de mauvaises habitudes. On a laissé les meutes et les jeunes loups se nourrir au troupeau, alors ils y reviennent toujours. Il n’y a plus de stratégie de chasse des loups », analyse-t-il. 

        Une perte de connaissance du loup après 60 ans d’absence

        Le pays, avec la Norvège, détient le record mondial des attaques. « Dans l’Hexagone, 20 animaux d’élevage sont tués par les loups, quand dans la plupart des pays européens c’est 4 à 5. On compte environ 600 loups en France, 1 500 en Italie et 2 000 en Espagne », dévoile Gilles Rayé, biologiste, spécialiste de la faune sauvage. La France est aussi le pays qui dépense le plus sur son plan loup.

        La faute à qui, à quoi ? Pour Yves Lachenal, les tirs de prélèvement autorisés par les préfets, qui peuvent tuer jusqu’à 20 % des effectifs de loups, pourraient être un début d’explication à ces attaques massives : « On n’effarouche pas les loups, on les tue quand ils ne sont même pas en train d’attaquer et on déstabilise les meutes. Il vaudrait mieux les blesser que les tuer », s’insurge le chevrier.

        Seule certitude, les loups solitaires, environ 30 %, sont ceux qui font le plus de dommages sur les troupeaux.  Gilles Rayé, biologiste, spécialiste de la faune sauvage

        Le biologiste, lui, n’a pas de réponse : « La France ne se donne pas les moyens de comprendre la déprédation (les attaques). Elle ne mène pas d’études sur le sujet. Seule certitude, les loups solitaires, environ 30 %, sont ceux qui font le plus de dommages sur les troupeaux », reprend Gilles Rayé. Ils sont aussi plus mobiles : quand une meute, de 4 à 5 individus, évolue dans une zone limitée, le solitaire, lui, « peut parcourir des centaines de kilomètres par jour, se disperser vers l’ouest, jusqu’à ce qu’il rencontre une compagne pour établir une meute », révèle Gilles Rayé.

        Il faut dire qu’après plus de soixante ans d’absence, « on a perdu une connaissance fine du loup et de son comportement. Mais il a un rôle à jouer : il régule les populations de sangliers et de cervidés », reprend Arnaud Gauffier, directeur des programmes au WWF, le fonds mondial pour la nature qui dans son programme européen « Euro large Carnivore » tente d’améliorer la coexistence entre le loup et les humains.

        Le loup est un marqueur de biodiversité. Le signe d’une faune et d’une flore qui va mieux. Gilles Rayé, biologiste, spécialiste de la faune sauvage

        Mauvais génie dans la religion catholique, mangeur d’innocents agneaux, la légende noire de l’animal lui a longtemps collé aux poils. Dans les années 1930 en France, c’en était fini du loup : il avait été éradiqué. L’espèce était toujours présente en Italie ou en Espagne. Alors, le retour du loup, c’est un « marqueur de biodiversité. Le signe d’une faune et d’une flore qui va mieux », s’enthousiasme Gilles Rayé. S’il a traversé les Alpes, c’est que la forêt a regagné des centaines de milliers d’hectares depuis les années 1940…

        La petite chanson « Il faut exterminer le loup », Jean-François Lopez, le directeur adjoint du parc régional, l’entend de plus en plus. Mais, comme « dans tous les traumatismes, il y a le choc puis la colère. Le loup, lui, va rester », prédit-il. Jusqu’à l’acceptation ?

        Le point de vue de Gilles Rayé, biologiste et écologue

        « On se focalise trop sur les chiffres »

        Le retour du loup est une bonne nouvelle. Mais il faut s’affranchir de l’obsession des chiffres pour essayer de comprendre comment limiter les dommages irraisonnables sur les troupeaux, analyse .

        Qu’est ce qui a permis le retour du loup ?

        Il a bénéficié d’un contexte idéal dans les années 1990. Il avait été éradiqué du territoire français dans les années 1930, mais l’écosystème s’est peu à peu restauré. L’exode rural, durant les années 1950, a favorisé le retour de forêts. Les parcs nationaux et régionaux ont été créés dans l’intervalle. Pendant cette période, la faune sauvage a augmenté en France : la population de chamois a été multipliée par six entre 1988 et 2016. Dans le même temps, le nombre de cerfs a été multiplié par dix. Parallèlement, l’Italie ou l’Espagne avaient toujours des loups, qu’elles ont protégés en 1973 et 1976. Le loup est revenu naturellement par l’Italie. À partir de 1994, il a commencé à recoloniser une partie des Alpes françaises. Fin 2021, l’Office français de la biodiversité en dénombrait plus de 600. Les nouvelles estimations devraient s’afficher à la hausse. Mais, en France, on ne traite la question qu’à travers les chiffres.

        Pourquoi est-ce un problème ?

        Parce que ça n’a aucun intérêt d’un point de vue écologique. On sait qu’un écosystème avec des prédateurs est plus complet, plus résilient. Le loup permet de réguler les espèces proies. La base de son régime alimentaire, ce sont les sangliers, les cerfs et les chevreuils. Le loup régule ces populations. Sa présence a aussi un effet indirect presque plus important : il disperse les ongulés. Les hardes de cerfs sont moins grandes. Sous l’effet du stress induit par la présence du loup, la fertilité des biches décroît. Cette dispersion permet la régénération de la végétation. Le loup peut ainsi être un auxiliaire des agriculteurs quand le nombre de chasseurs a tendance à baisser – même si la chasse a beaucoup plus d’impact sur les ongulés. On compte en France 213 chasseurs pour 100 kilomètres carrés, contre 1,1 loup pour 100 kilomètres carrés. Mais, plus que le nombre de loups, la question devrait être : combien de meutes sont possibles ou acceptables ?

        À quel niveau se situe « l’acceptable » ?

        Ce n’est pas encore tranché en France, nous n’avançons pas sur la question. Pourtant, notre pays bat tous les records en matière de loups : sommes payées aux éleveurs, moutons prédatés et tirs de prélèvement. Le plan loup a coûté 30 millions en 2019, dont 3 millions versés aux éleveurs pour l’indemnisation des dommages directs. Aujourd’hui, les dégâts sont concentrés dans les grandes Alpes. Dans la Vésubie et la Roya, le nombre d’attaques est très important. Près de 1,4 % des pertes de bétail sont imputables aux loups. Entre 4 % et 8 % ont d’autres causes : des maladies, bactéries…

        Alors qu’on est en pleine sixième extinction des espèces, on a besoin de restaurer les écosystèmes. Le bétail vaut pour 95 % de la biomasse, les mammifères sauvages, dont fait partie le loup, n’en représentent que 5 %. Mais cette restauration doit se faire dans le cadre de la réduction des dommages aux troupeaux. En France, leur niveau est très important. Pourtant, on ne se donne pas les moyens de savoir pourquoi. La recherche se préoccupe peu de la grande faune.

        La question du comptage et des tirs de prélèvement

        Depuis le retour des premiers loups en France, dans le Mercantour en 1993, la méthode de comptage fait « l’objet de controverses, notamment parce que du nombre de loups recensé dépend le nombre qui pourrait être tué », explique Philippe Gamen, le maire du Noyer et président du parc régional des Bauges. Le plan loup et activités d’élevage, acté en 2018, fixe les moyens d’intervention : l’effarouchement est privilégié – tirs non létaux, moyens olfactifs, visuels ou sonores.

        Dans un deuxième temps, les préfets peuvent autoriser, hors parcs nationaux, des tirs de défense pour empêcher une attaque immédiate sur un troupeau. En cas d’échec, l’éleveur peut demander un « tir de défense renforcé », ou « tir de prélèvement ». Ainsi, 19 % des effectifs de loups peuvent être abattus légalement chaque année par les louvetiers ou chasseurs. L’Office français de la biodiversité recense plus de 600 loups sur l’ensemble du territoire. Au 3 novembre, selon l’organisation Ferus, 96 loups avaient été tués : 90 par tirs autorisés, les 6 autres cas relevant du braconnage.

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        France24 - Monde

        Jean-Luc Mélenchon qui “refuse qu’on le touche” ? Attention à cette vidéo hors contexte

        Publié le : 04/04/2022 - 14:13

        Une vidéo relayée principalement par des soutiens et des comptes favorables au candidat à la présidentielle du parti Reconquête, Éric Zemmour, prétend montrer Jean-Luc Mélenchon, candidat de l’Union populaire, refuser qu’une femme le touche dans la rue. Ceux qui partagent cet extrait ironisent sur le “candidat du peuple” qui refuserait tout contact avec celui-ci. Mais si la vidéo est authentique, elle a été prise en plein rebond de la pandémie de Covid-19.

        La vérification en bref

        • Une vidéo prétend montrer Jean-Luc Mélenchon refuser qu'une passante le touche. Elle montrerait, selon des partisans d'Éric Zemmour, que le candidat de l'Union populaire n'est pas si proche du peuple qu'il le prétend.
        • La vidéo est authentique et vient du média La Provence, mais a été prise en septembre 2020 à Marseille dans un contexte de recrudescence de la pandémie de Covid-19.

        La vidéo a été publiée à la fois sur Facebook, notamment par Jean Messiha, soutien d’Éric Zemmour, mais aussi sur Twitter où elle est relayée par des comptes favorables au parti Reconquête. On y voit Jean-Luc Mélenchon, entouré d’une dizaine de personnes, déclarer : “Il faut éviter de me toucher, les gens”. Une femme s’approche alors de lui et lui touche le dos, ce qui fait réagir le candidat : “Je viens de vous dire qu’il faut éviter de me toucher !”.

        L amour du « peuple » à la sauce ultra gauche . Votez pour moi mais cassez vous ne me touchez pas ! « Ma personne est sacrée ». 🤴 A vomir. A côté d’un ⁦@ZemmourEric⁩ qui crie son amour aux français les embrasses les sert dans ses bras…#melenchon #zemmour pic.twitter.com/fqYmPuMdAq

        March 28, 2022

        Pour les internautes qui relaient cet extrait, ce serait ainsi la preuve que Jean-Luc Mélenchon, qui “se présente comme le défenseur du peuple [...] n’aime visiblement pas le contact avec celui-ci.” Certaines versions de ces publications comparent même Éric Zemmour enlaçant un de ses soutiens lors de son meeting au Trocadéro et l’attitude de Jean-Luc Mélenchon. 

        D'un côté, Eric Zemmour qui est pris dans les bras de ses adhérents.De l'autre, Mélenchon qui pleurniche : "Ne me touchez pas!" #ZemmourTrocadero pic.twitter.com/l6Eg3xCbiH

        March 28, 2022

        Dans quel contexte a été prise cette vidéo ?

        Si la vidéo est authentique, en cherchant “Mélenchon, Je vous ai demandé de ne pas me toucher” sur un moteur de recherche, il est possible de retrouver facilement la trace de ce contenu. 

        La vidéo de six secondes avait été filmée par le journal La Provence, le 17 septembre 2020, soit en plein cœur de la pandémie de Covid-19. 

        La scène avait eu lieu lors d’une manifestation de la rentrée politique à Marseille, ville où le taux d’incidence était alors de 299,5 cas pour 100 000 habitants, soit très largement au-dessus du seuil d’alerte de 50 cas pour 100 000 habitants. 

        La légende de la vidéo publiée sur YouTube précise d’ailleurs : “[Jean-Luc Mélenchon] a rappelé aux personnes qui souhaitaient prendre des photos avec lui, de garder leur distance, en période de covid.”

        Contactée par nos confrères de l’AFP Factuel, la journaliste autrice de ces images, Héloïse Penica, a précisé :

        "C'était l'une des premières manifestations post-confinement. Jean-Luc Mélenchon avait commencé sa visite en s'adressant aux médias dans un pôle dédié au sein d'une tente, où il nous avait déjà demandé de garder nos distances et de mettre notre masque, et il devait ensuite rejoindre le cortège pour discuter avec ses organisateurs tranquillement pendant la manifestation. [...] Nous avons pu le suivre par petits groupes de journalistes, mais il était protégé par son staff pour éviter justement que des personnes ne viennent le voir ou lui demander des photos. Il n'arrêtait pas de se laver les mains au gel hydroalcoolique pendant la manifestation.”

        La séquence rappelle une intox similaire lors de la précédente élection présidentielle : des publications avaient relayé une vidéo d’Emmanuel Macron se “lavant les mains”, selon eux, après avoir serré la main à un ouvrier. Mais la séquence avait été prise après une partie de pêche pendant laquelle le candidat de 2017 avait manipulé des anguilles.

        Vous voulez nous signaler une potentielle intox en images autour de la présidentielle française ou sur un autre sujet ? Contactez-nous sur notre compte Twitter @InfoIntoxF24 !

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        France24 - World

        EU allies expel more Russian diplomats amid outrage over Bucha killings

        Issued on: 05/04/2022 - 13:33

        NEWS WIRES

        Italy, Denmark, Sweden and Spain become the latest European nations to expel Russian diplomats on Tuesday amid outrage over what appeared to be summary killings in Bucha, Ukraine. Spain's foreign minister announced the expulsion of "around 25" Russian envoys.

        Italy, Denmark and Sweden on Tuesday joined EU allies in expelling Russian diplomats over the war in Ukraine, with more than 120 sent packing in the last 48 hours.

        The expulsions come amid international outrage over killings in the town of Bucha, near Kyiv, where dozens of bodies were found over the weekend in mass graves or littering the streets.

        "We have expelled 30 Russian diplomats for national security reasons," Italian Foreign Minister Luigi di Miao told Italy's Rai television in Berlin, in news confirmed by the ministry in Rome.

        He said Russia's ambassador to Italy, Sergey Razov, had been summoned earlier Tuesday "to notify him of the Italian government's decision to expel" the diplomats "as 'personae non grata'".

        Denmark earlier said it was expelling 15 Russian "intelligence officers" accused of spying on its territory.

        The government condemned what it called "Russia's brutality against Ukrainian civilians in Bucha".

        "Deliberate attacks against civilians are a war crime," it said.

        But Russian authorities have denied the charges of civilian killings in Bucha and other locations near the capital, with its defence ministry on Tuesday claiming they had been staged by Ukraine.

        Danish Foreign Minister Jeppe Kofod said diplomatic ties would remain with Moscow, and "the Russian ambassador and the rest of the embassy in Copenhagen are therefore not included in the expulsion".

        Shortly afterwards, Sweden's foreign ministry announced it was expelling three Russian diplomats who conducted "illegal operations" there.

        "Today the foreign ministry has decided to expel three Russian diplomats who are not working in Sweden in concordance with the Vienna convention on diplomatic relations," Foreign Minister Ann Linde said.

        Retaliatory measures

        The announcements follow similar moves by EU allies France, which on Monday expelled 35 Russian diplomats, and Germany, where officials said 40 diplomats had been sent home.

        Also on Monday, Lithuania said it was expelling the Russian ambassador in response to "Russia's military aggression" and what it called the "horrific massacre in Bucha".

        According to an AFP count, European Union countries have expelled more than 230 Russian diplomats since Moscow invaded Ukraine on February 24.

        Russia said on March 29 it was expelling 10 diplomats from Latvia, Lithuania and Estonia in a tit-for-tat move.

        Russian Deputy Foreign Minister Alexander Grushko said Tuesday it was "clear that this is a pre-coordinated campaign" and that Moscow "will of course take retaliatory measures".

        "This is a blow to bilateral relations, to the channels of diplomatic discussions," he said, adding that "the consequences will be felt for a very long time.

        Ukrainian President Volodymyr Zelensky has urged the world to enforce tough new sanctions on Moscow over the killings in Bucha, which he has described as "war crimes" and "genocide".

        The Kremlin has rejected Western accusations that Russian forces were responsible.

        It says that the images are fake or that the deaths occurred after Russian forces pulled out of the area.

        But newly released satellite photographs taken by Maxar Technologies in mid-March, before the Russian withdrawal, showed what appeared to be bodies in some of the same places they were later found by Ukrainian troops and seen by journalists.

        The European Union has offered to send investigators to gather evidence, while US President Joe Biden has called for "a war crimes trial".

        (AFP)

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        L'Humanité

        Disparition des dinosaures, ça sent le soufre !

        Actu

        Il y a 66 millions d’années, l’astéroïde qui s’est écrasé sur notre planète aurait soulevé de gigantesques quantités de gaz sulfureux, provoquant un cataclysme encore plus important que ce que l’on pensait. Les dinosaures l’ont subi de plein fouet.

        Anna Musso

        L’astéroïde qui a définitivement exterminé les dinosaures, il y a 66 millions d’années, a provoqué une apocalypse encore plus importante que tout ce que l’on avait imaginé jusqu’ici. C’est ce qu’ont découvert, un peu par hasard, des chercheurs anglo-américains, dont l’ étude vient d’être publiée le 21 mars dans la prestigieuse revue de l’Académie nationale des sciences des États-Unis.

        La disparition de la plupart des espèces animales et végétales

        Comme chacun le sait, cette météorite d’environ 12 kilomètres de diamètre s’écrase à Chicxulub, au large de la péninsule du Yucatan, au Mexique. L’impact, d’une violence inouïe (plusieurs milliards de fois celle de la bombe d’Hiroshima), creuse un cratère gigantesque de 180 kilomètres de diamètre et provoque un enchaînement de catastrophes. Des nuages toxiques s’élèvent jusque dans la stratosphère. Le Soleil disparaît pendant des décennies, provoquant un refroidissement global de la planète et l’arrêt de toute photosynthèse. Des incendies de forêt se propagent à plus de 1 000 kilomètres autour de l’impact, un énorme tsunami inonde les côtes, tandis que des pluies acides modifient durablement la chimie des océans.

        Avec ou sans astéroïde, les dinosaures auraient disparu

        Durant cet « hiver nucléaire », les écosystèmes s’effondrent, entraînant la disparition de la plupart des espèces animales et végétales. Jusqu’à 76 % d’entre elles, selon les estimations. Parmi ces espèces, les dinosaures non aviaires. Ce fut la plus récente des cinq extinctions de masse survenues depuis cinq cents millions d’années, au cours de chacune desquelles la plupart des espèces terrestres ont disparu. Appelée « l’extinction du Crétacé-Paléogène », remontant précisément à 66,038 millions d’années, elle reste la seule provoquée par un impact d’astéroïde.

        Des « signaux géochimiques très inhabituels »

        De façon fortuite, les chercheurs-auteurs de l’article, partis étudier la géochimie des coquillages anciens près de la rivière Brazos, au Texas, assez proche du lieu d’impact de la météorite, décident de prélever quelques échantillons de sédiments sur le site. Grâce à de nouvelles techniques, ils les analysent à l’université de Saint Andrews, en Écosse, et remarquent des « signaux géochimiques très inhabituels » indiquant la présence de soufre dans l’atmosphère, il y a soixante-six millions d’années…

        Les isotopes du soufre (variantes d’un même élément de base) présentent d’infimes changements dans leur masse, explique James Witts, coauteur de l’article, paléontologue et géochimiste, professeur à l’université de Bristol, au Royaume-Uni. De telles variations se produisent quand le soufre entre dans l’atmosphère et interagit avec la lumière ultraviolette. « Cela ne peut arriver que dans deux cas de figure : soit dans une atmosphère dépourvue d’oxygène, soit dans une atmosphère oxygénée où la quantité de soufre est si importante qu’elle est montée très haut dans l’atmosphère », poursuit le scientifique.

        La première preuve directe d’un changement climatique  

        Si un tel constat a déjà été fait aux pôles Nord et Sud, le prélèvement effectué au Yucatan dans des roches marines du Crétacé, à une époque où l’atmosphère était oxygénée, révèle qu’une énorme quantité de soufre s’y est dispersée après l’impact de l’astéroïde. Cet immense nuage sulfureux a provoqué un fort refroidissement de la surface de la Terre pendant de longues années. « Les empreintes uniques que nous avons mesurées dans ces sédiments d’impact constituent la première preuve directe de l’importance des aérosols de soufre dans le changement et le refroidissement catastrophiques du climat », souligne Aubrey Zerkle, coauteur de l’article et experte en isotopes de soufre et en cycles du soufre. « Nos résultats montrent que la quantité de soufre créée par l’impact de cet astéroïde avait été jusqu’à présent sous-estimée », conclut James Witts.

        Le lieu de ce méga-cataclysme n’a pas arrangé les choses. Une grande partie du soufre soulevé par l’impact de l’astéroïde provenait du calcaire de la péninsule volcanique du Yucatan : « Si l’astéroïde avait frappé ailleurs, il n’y aurait peut-être pas eu autant de soufre libéré dans l’atmosphère et le changement climatique qui a suivi n’aurait peut-être pas été aussi grave, et l’extinction également », suppose James Witts.

        Le processus d’extinction reste complexe

        S’il est bien établi que les dinosaures ont vécu jusqu’à il y a soixante-six millions d’années, et que la chute de l’astéroïde leur a été fatale, leur processus d’extinction reste complexe. Certains scientifiques estiment que d’intenses éruptions volcaniques survenues en Inde auraient contribué à la disparition de ces animaux fascinants, tandis qu’une récente étude française montre que la diversité des dinosaures commençait déjà à décliner depuis dix millions d’années avant l’impact de l’astéroïde à cause de la chute des températures. Les dinosaures n’auraient pas pu s’adapter très longtemps à un tel environnement. Le cataclysme provoqué par l’astéroïde mêlé au soufre contenu dans le sol de Chicxulub ne leur ont laissé aucune chance.

        sciencesdinosauresastéroïdesgaz
        Valeurs Actuelles

        McKinsey et les cabinets de conseil, grands brûlés d’une affaire politique

        Boule puante pour le gouvernement, véritable “scandale d’État” pour les oppositions, l’affaire McKinsey n’en finit plus d’empoisonner la campagne d’Emmanuel Macron. Depuis la publication, le 17 mars, d’un rapport de la commission d’enquête parlementaire du Sénat sur « l’influence des cabinets de conseil sur les politiques publiques », chaque jour apporte son lot de révélations sur des pratiques discutables, entre optimisation fiscale, coûts faramineux des prestations, et soupçons de conflits d’intérêts. 

         Au cœur de la polémique, le cabinet de conseil américain McKinsey. Habituée à travailler dans l’ombre, la firme privée se trouve désormais sous les feux de la rampe. Une mauvaise publicité  dont on s’agace en interne : « Tout ce tapage est proprement hors-sol », explique un proche du dossier qui espère « un retour au rationnel » après la présidentielle. L’interroge-t-on sur d’éventuels liens de trop grande proximité avec le gouvernement, il proteste vivement : « Le cabinet ne sert aucun dessein politique. Il se contente de fournir un travail impartial et professionnel à ses prestataires, en l’occurrence des ministères. » En d’autres mots, tout lien idéologique entre des membres du gouvernement ou le chef de l’État et des personnalités du cabinet haut placées ne saurait être que fortuit. 

         D’après notre interlocuteur, la firme ne craint pas grand-chose sur le plan juridique. D’autant que le conseil public ne représente qu’une goutte d’eau dans les activités de McKinsey : 5 % de son chiffre d’affaires. L’entreprise de consulting privée, comme tous les acteurs du secteur, est soumise aux appels d’offres et aux limites prévues par la loi pour ce genre de contrat. 

        Une polémique politique 

        S’agissant plus spécifiquement des accusations de “travail bâclé” de certaines prestations de McKinsey – mis en exergue par l’enquête sénatoriale – la défense du cabinet se veut succincte : « Tout n’est pas toujours parfait dans le rendu d’une entreprise quelle qu’elle soit, mais rien de reprochable à cela. » Est-ce à dire que cette polémique a été montée à de basses fins électorales ? « Absolument, le cabinet est clean et s’est contenté de faire son travail. » En gage de bonne foi, un cadre de McKinsey se dit favorable « à un maximum de transparence, quitte à ce que de nouvelles lois soient votées en ce sens ». Une crainte reste majeure pour le cabinet : « Les contre-vérités dues à l’émoi politique. » « Contre-vérité » en référence au fait que sur 1 milliard dépensé en conseil l’année dernière, seul 1 % a été alloué à McKinsey comme l’explique pourtant le rapport du sénat. « Une quantité minime que beaucoup de citoyens semblent ignorer », se désole le cabinet. 

         Du côté des concurrents de McKinsey, qui pour la plupart ont été épargnés par l’affaire, « il n’y a pas d’inquiétudes particulières quant à l’avenir du conseil public », assure un avocat d’affaires. « Le recours à ces consultants privés est vieux comme le monde », poursuit-il. 

        C’est oublier que le poison de la suspicion s’est répandu dans l’inconscient collectif. L’écosystème des cabinets de conseil fera très certainement désormais l’objet d’une vigilance accrue : « Ils ne paniquent pas juridiquement. Mais par la faute d’un d’entre eux, McKinsey en l’occurrence, ils craignent un emballement politique. Comme toujours en France, l’emballement émotionnel accouche d’un emballement politique, avec toutes les conséquences qui en découlent : réglementation toujours plus contraignante, pénalisation de la profession, etc. », regrette l’avocat.

        Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

        Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

        Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

        L'Humanité

        Sciences. La Balkanatolie, le continent disparu

        Actu

        Des paléontologues et des géologues viennent de mettre en évidence un continent oublié. La Balkanatolie aurait permis le passage des animaux asiatiques vers l’Europe, il y a trente-quatre millions d’années.

        Marine Cygler

        Il y a cinquante millions d’années, la Balkanatolie était un continent séparé de l’Europe et de l’Asie, formé de différentes îles et couvrant les territoires des Balkans et de l’Anatolie actuels.

        L’existence de ce troisième continent eurasiatique, coincé entre l’Europe, l’Afrique et l’Asie, a été proposée par une équipe de paléontologues et géologues français, américains et turcs dans le numéro de mars de « Earth-Science Reviews ». Elle permet d’expliquer le passage des animaux terrestres d’Asie vers l’Europe au moment de la transition entre l’Éocène et l’Oligocène, c’est-à-dire il y a environ trente-quatre millions d’années.

        Des fossiles uniques

        Au cours de l’Éocène, entre cinquante et trente-quatre millions d’années, l’Asie et l’Europe étaient deux continents bien distincts, sans possibilité de contacts et d’échanges entre les animaux pendant des millions d’années.

        De nombreux fossiles retrouvés dans la région correspondant aux Balkans et à l’Anatolie actuels démontrent qu’elle était peuplée d’une faune terrestre bien particulière, retrouvée nulle part ailleurs. On parle de « faune endémique ». On y trouvait, par exemple, de gros mammifères herbivores ressemblant à des hippopotames et des marsupiaux.

        Pour les chercheurs, le fait de retrouver cette faune unique introuvable en Europe ou en Asie indique que la région était une unique masse terrestre, séparée des continents voisins.

        La Balkanatolie a fini par être reliée à ceux-ci à la suite, entre autres, de mouvements tectoniques qui se sont produits il y a quarante à trente-quatre millions d’années. Ces événements ont conduit à la formation d’un couloir par lequel la faune asiatique a pu conquérir l’Europe.

        La Balkanatolie, le chaînon manquant pour expliquer l’extension de la faune asiatique ? C’est le scénario aujourd’hui le plus plausible (lire ci-dessous « Le point avec... »). Les paléontologues ont d’ailleurs découvert une preuve de la dispersion précoce des animaux asiatiques dans le centre de la Turquie.

        Là, à Büyükteflek plus précisément, ils ont dégagé des fossiles bien particuliers datant de trente-cinq à trente-huit millions d’années, c’est-à-dire avant la conquête de l’ouest par les animaux asiatiques. Ces fossiles, les plus vieux dégagés à ce jour en Anatolie, sont des fragments de mâchoires d’animaux ressemblant à de gros rhinocéros, les brontothères, des mammifères incontestablement asiatiques. 

        La géographie et le vivant

        Voici un nouvel exemple qui non seulement éclaire la trajectoire des mammifères, mais montre combien les modifications géographiques façonnent l’évolution des êtres vivants et permettent de comprendre ce qu’on a aujourd’hui sous les yeux. À l’instar de la collision de l’Afrique avec la marge sud de l’Asie, il y a vingt millions d’années, qui a été à l’origine de l’arrivée des éléphants en Asie et des rhinocéros en Afrique.

        Le point avec...Grégoire Métais, paléontologue au Centre de recherche en paléontologie (MNHN/Sorbonne Université/CNRS)

        « Un changement climatique brutal »

        Quels étaient les différents mammifères qui peuplaient l’Asie et l’Europe il y a plus de 40 millions d’années quand ces deux continents étaient totalement séparés ?

        En Europe, on trouvait des paléothères – des animaux lointainement apparentés à nos chevaux, des primates, des rongeurs ou encore des anoplothères – qui ressemblaient à des petites vaches, aucun n’a laissé de descendants directs aujourd’hui. En Asie, la faune, plus moderne, était composée de formes primitives de rhinocéros et de ruminants, mais aussi des primates anthropoïdes et des rongeurs divers dont les ancêtres de nos rats et souris.

        Pourquoi les animaux européens n’ont-ils pas traversé la Balkanatolie pour se disperser en Asie ?

        Il est vrai qu’en Asie, les paléontologues n’ont jusqu’à présent jamais trouvé de fossile de paléothère ou d’anoplothère. La Balkanatolie est d’abord entrée en contact avec l’Asie, mais elle est en revanche restée séparée de l’Europe de l’Ouest par une mer très profonde pendant plus longtemps. Aussi, il y a 40 millions d’années, grâce aux connexions continentales, des animaux asiatiques se sont d’abord installés en Balkanatolie, dont la faune hautement endémique est remplacée par ces nouveaux arrivants asiatiques. C’est dans un second temps, il y a 34 millions d’années, quand se produit un refroidissement global de la Terre, que la Balkanatolie se trouve reliée à l’Europe. Cela permet alors aux animaux asiatiques d’entrer en Europe occidentale où ils se retrouvent en compétition avec les animaux endémiques européens.

        En quoi un changement climatique brutal a-t-il donné l’avantage aux mammifères asiatiques ?

        Les mammifères européens ont dû faire face à l’effet cumulé d’un changement climatique majeur avec la compétition d’animaux plus performants dans un environnement plus sec, avec des saisons mieux marquées. Je m’explique : il y a 34  millions d’années, outre les changements tectoniques entre la Balkanatolie et l’Europe, il y a eu la mise en place d’un courant océanique froid autour de l’Antarctique lorsque le sud de l’Amérique du Sud s’est détaché de l’Antarctique. Le climat s’est refroidi en Europe et l’environnement s’est radicalement transformé: de forestier et tropical, il est devenu plus ouvert avec des saisons plus marquées, ce qui a favorisé l’extension des animaux asiatiques plus familiarisés avec ce type d’environnement.

        Existe-t-il une hypothèse alternative à l’existence de la Balkanatolie pour expliquer l’arrivée des animaux asiatiques en Europe ?

        Une hypothèse alternative impliquerait des migrations via le pôle Nord, mais cette hypothèse n’est étayée par aucune donnée paléontologique. En revanche, il s’est sans doute produit un phénomène très marginal de « rafting » pour expliquer l’origine de la faune endémique de Balkanatolie. En effet, on a retrouvé des petits primates d’origine asiatique en Balkanatolie, qui sont probablement arrivés par radeaux naturels, phénomène observé actuellement sous les tropiques lorsque des berges de rivières d’estuaires (et les animaux qui y vivent !) sont détachées et voguent en mer au gré des courants sur des centaines de kilomètres. Les rongeurs et les primates sont fréquemment impliqués dans des phénomènes de dispersion via ce phénomène de rafting. C’est par exemple ainsi que Madagascar a été colonisé, semble-t-il.

        sciencesgéologiepaléontologie
        France24 - Monde

        Foot européen : le PSG se reprend, le Barça dauphin du Real Madrid

        Publié le : 04/04/2022 - 10:39

        Stéphanie TROUILLARD Suivre

        Après sa déroute à Monaco (3-0), le Paris SG s'est ressaisi, dimanche soir, en dominant Lorient (5-1) avec un Kylian Mbappé étincelant au Parc des Princes. Dans un match capital, le FC Barcelone s'est aussi imposé à domicile contre le FC Séville (1-0) et remonte à la deuxième place de la Liga.

        • Ligue 1 : Paris retrouve des couleurs grâce à Mbappé

        Après sa déroute face à Monaco (3-0) et son élimination en Ligue des champions, le PSG a affiché, dimanche 3 avril, un meilleur visage en battant sèchement Lorent (5-1). Un super Kylian Mbappé a permis au club de la capitale de se racheter. À ses deux buts (28e, 67e), l'étoile parisienne a ajouté trois offrandes, deux pour Neymar (12e, 90e) et une magnifique pour Lionel Messi (73e) sur une action où il a absolument tout fait. Le PSG conserve douze points d'avance sur Marseille (2e) et en compte désormais quinze sur Rennes (3e). 

        L'OM, renversant à Saint-Etienne (4-2), a sécurisé sa deuxième place et distancé ses concurrents Rennes et Nice, eux-mêmes menacés par la réussite de Strasbourg, quatrième de Ligue 1 après sa victoire 1-0 contre Lens. À la Meinau, les Strasbourgeois ont fait la différence avec un penalty de Ludovic Ajorque (67e, 1-0), qui n'avait plus marqué depuis près de trois mois. Avec cette deuxième défaite en un mois, Lens glisse au classement jusqu'à une dixième place bien éloignée de ses ambitions européennes. Nantes, Lille et Monaco sont devant, mais aussi Lyon qui s'est imposé sur le tard contre Angers (3-2), à domicile, avec un but décisif du jeune Brésilien Tetê à la 80e, deux minutes après ses débuts sous le maillot lyonnais.

        ✌️ buts mais aussi 3⃣ passes décisives ce soir pour @KMbappe !#PSGFCL pic.twitter.com/ENkgNrmXVe

        April 3, 2022
        • Premier League : Manchester City toujours en tête

        À huit jours du choc à l'Etihad, Liverpool a adressé un avertissement à Manchester City en lui ravissant temporairement son siège de leader, pour lancer un mois d'avril capital pour lui. Brièvement en tête du classement après avoir battu Watford (2-0), les Reds ont vu samedi Manchester City repasser devant en gagnant à Burnley (2-0). Mis sous pression, le tenant du titre, Manchester City n'a pas tardé à reprendre son bien. Chez le 19e, Burnley, les Citizens ont enregistré un 10e succès de suite contre cet adversaire, sur un score cumulé de 34 à 1, sans trop se fatiguer avant de recevoir l'Atlético Madrid, mardi, en C1.

        Les meilleurs moments de notre victoire à Burnley 👇🔥#ManCity | https://t.co/SJnW6B3eXk pic.twitter.com/9htrRd1e6X

        April 3, 2022

        Laborieux pendant 40 minutes et brillant ensuite, Tottenham s'est de son côté provisoirement emparé de la 4e place qualificative pour la Ligue des champions en écrasant Newcastle (5-1). Avec 54 points, il devance à la différence de buts Arsenal, qui jouera lundi à Crystal Palace, et qui a deux matches en moins, confirmant ses prétentions pour la fin de saison. Avant de recevoir Lyon, jeudi, en quart de finale aller de la Ligue Europa, West Ham a pour sa part préservé ses ambitions européennes face à Everton à qui rien ne réussit (2-1). Avec 51 points, les Hammers pointes à la 6e place qualificative pour la Ligue Europa Conférence, mais à trois longueurs derrière Tottenham et Arsenal.

        • Liga : le Barça dauphin du Real Madrid

        Le FC Barcelone a dominé le Séville FC (1-0) dimanche pour le compte de la 30e journée de Liga, et gagne deux places au classement pour se hisser à la deuxième place, à douze points du leader, le Real Madrid, vainqueur samedi du Celta Vigo (2-1). L'inspiration qui amène le but est venue des pieds de Pedri à la 72e minute : alors que le Barça dominait sans réussir à marquer depuis le début, le jeune milieu de terrain de 19 ans a surgi à l'entrée de la surface, effacé Ivan Rakitic et Diego Carlos de deux feintes puis ajusté une frappe croisée parfaite à ras de terre venue se loger dans le coin inférieur gauche de la cage adverse.

        De son côté, le Real Madrid s'approche du titre (1er, 69 pts). Sans leur entraîneur Carlo Ancelotti, positif au Covid-19, les Merengues ont bénéficié de trois pénalties, dont deux transformés par leur avant-centre fétiche Karim Benzema – qui a dépassé son plus haut total de buts marqués dans une saison sous le maillot du Real avec 34 réalisations en 35 matches en 2021-2022 toutes compétition confondues. L'Atlético Madrid s'est défait du relégable Alavés (4-1) et est désormais 3e du classement derrière le FC Barcelone.

        💙❤ 𝗕𝗼𝗻𝗻𝗲 𝗻𝘂𝗶𝘁 𝗮̀ 𝘁𝗼𝘂𝘀 𝗹𝗲𝘀 𝘀𝘂𝗽𝗽𝗼𝗿𝘁𝗲𝘂𝗿𝘀 𝗱𝘂 𝗕𝗮𝗿𝗰̧𝗮 ! 𝗠𝗲𝗿𝗰𝗶 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝘃𝗼𝘁𝗿𝗲 𝘀𝗼𝘂𝘁𝗶𝗲𝗻. 𝗖𝗲𝘁𝘁𝗲 𝗯𝗲𝗹𝗹𝗲 𝘀𝗲́𝗿𝗶𝗲 𝗱𝗲 𝘃𝗶𝗰𝘁𝗼𝗶𝗿𝗲𝘀, 𝗰'𝗲𝘀𝘁 𝗮𝘂𝘀𝘀𝗶 𝗴𝗿𝗮̂𝗰𝗲 𝗮̀ 𝘃𝗼𝘂𝘀 ! #ForçaBarça #BarçaSevilla (1-0) pic.twitter.com/nuNOkzkfkW

        April 3, 2022
        • Serie A : l'Inter Milan vainqueur du derby face à la Juventus

        L'Inter Milan a entretenu ses rêves de scudetto en remportant dimanche un derby d'Italie brûlant contre la Juventus (1-0). Les hommes de Massimiliano Allegri avaient pourtant mieux débuté la rencontre. Chiellini a failli ouvrir le score mais sa frappe est venue s'écraser sur la barre transversale de Samir Handanovic. C'est finalement l'Inter qui est passé en tête au tableau d'affichage dans une fin de première période chaotique. L'équipe entraînée par Simone Inzaghi a obtenu un penalty après une faute de Morata sur Dumfries. Szczesny a dans un premier temps arrêté le tir de Calhanoglu mais l'arbitre a fait retirer le penalty et Calhanoglu n'a cette fois-ci pas manqué son face à face pour permettre à son équipe de faire la course en tête à la pause. 

        Avec ce succès de prestige à Turin, l'Inter Milan, à la peine depuis quelques semaines, se relance dans la course au titre, restant à trois points des co-leaders, l'AC Milan, qui joue lundi contre Bologne, et Naples, vainqueur dimanche de l'Atalanta (3-1). De son côté, la Juve reste 4e avec 59 points au compteur.

        ☀️ | BUONGIORNO Iniziamo la settimana con la stessa carica di @DenzelJMD2! 🔥#ForzaInter #JuventusInter pic.twitter.com/gSJkcdnndJ

        April 4, 2022
        • Bundesliga : le Bayern Munich gagne, mais risque de perdre trois points

        Le Bayern a gagné samedi (1-4) à Fribourg et repoussé Dortmund à neuf points à six journées de la fin de la Bundesliga, mais sa victoire pourrait lui être retirée à la suite d'un incident en fin de match. À la suite d'une confusion dans l'affichage des changements, le Bayern s'est retrouvé pendant une vingtaine de secondes avec 12 joueurs sur la pelouse. Les instances du football pourraient sanctionner le Bayern en accordant la victoire à Fribourg sur tapis vert. Si les Fribourgeois posent une réclamation, le match pourrait également être rejoué. 

        Good team performance with a 4:1 win in Freiburg. Ready for the @ChampionsLeague match @VillarrealCF ⚽️ #SCFFCB #fcbayern #miasanmia #esmuellert #ucl pic.twitter.com/1K5SE9iENd

        April 2, 2022

        Pour l'instant, le Bayern mène avec 66 points après 28 journées, devant Dortmund (57 pts), qui s'est effondré à domicile (1-4) contre Leipzig, désormais seul quatrième (45 pts). Konrad Laimer, servi deux fois par Nkunku, a inscrit les deux premiers buts du RB (21e et 30e). Après la pause, l'Autrichien a rendu la politesse au néo-international français Nkunku, qui a marqué à son tour, portant son total cette saison en championnat à 16 buts et 12 passes décisives. Après la réduction du score par Donyell Malen (1-3, 84e), Nkunku a de nouveau offert une balle de but à l'international espagnol Dani Olmo, dont le tir superbe s'est fiché juste sous la barre (1-4, 86e). Leverkusen (51 pts) a conforté, pour sa part, sa troisième place en battant le Hertha (2-1).

        Avec AFP et Reuters

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        Valeurs Actuelles

        Présidentielle : la tentation de la “grève civique”

        « Je vis, je suis partisan, écrivait d’une plume enfiévrée le jeune Antonio Gramsci. C’est pourquoi je hais qui ne prend pas parti, je hais les indifférents. » Un siècle plus tard, à l’orée d’une élection présidentielle au pays de la “Grande Révolution”, seuls 71 % des Français affirment être certains d’aller voter, révèle un sondage BVA pour RTL. Désertion militante des jeunes, risque d’abstention massive, désintérêt croissant pour le débat public… Les « poids morts de l’Histoire » seraient-ils donc devenus légions, comme le craignait le communiste sarde ? Rien n’est moins sûr. Dans l’agora comme dans les urnes, c’est plutôt la « grève civique », dont Jean-Luc Mélenchon annonçait déjà l’inexorable flambée à l’issue des élections municipales, qui bat son plein. Une « insurrection froide », née lors des scrutins de 2020 et 2021, au cours desquels l’abstention a atteint 58 %, puis 65 % des voix, et qui pourrait geler définitivement les rouages de la Ve République. Si toutefois elle venait à s’étendre et perdurer.

        L’hiver des peuples

        Hypothèse qu’il faudra sans doute prendre au sérieux dans les années à venir, tant les études sur le sujet montrent qu’elle est plausible. 63 % des jeunes indiquent par exemple n’avoir « aucune proximité » avec un parti politique, note l’Institut Montaigne. Et « seuls 69 % des Français inscrits sur les listes électorales se disent intéressés » par l’élection présidentielle d’avril, indique de son côté la fondation Jean Jaurès. Des chiffres qui devraient alerter depuis longtemps la classe politique, plutôt que de la faire benoîtement changer de stratégie de campagne… D’autant que la grande démobilisation observée en France serait loin d’être « proprement française » et toucherait en réalité « l’ensemble des démocraties libérales », souligne le politologue Jean-Yves Camus.

        Quoique multifactoriel, ce phénomène naissant serait avant tout le symptôme d’un « pessimisme » général, enjoignant les individus à délaisser le collectif pour la sphère privée. Tout particulièrement « depuis la pandémie », constate le spécialiste de la droite qui, sans cacher son dépit, affirme que « la carrière est devenue l’horizon de l’individu post-moderne ». Une réflexion sur la montée de l’individualisme qui doit nécessairement s’accompagner d’un pan d’analyse plus politique. « À force de parjure démocratique, un dégoût a fini par naître chez quiconque prenait au sérieux la chose publique », défend quant à lui Guillaume Bigot, chroniqueur et essayiste. À rebours des poncifs sans arrêts adressées aux Français qui ne se rendent plus aux urnes, l’auteur de Populophobie (Plon) défend que ceux-là ne cultivent en aucun cas de l’indifférence à l’égard de la chose publique.

        L’urgence climatique fait certes recette dans la rue, mais Europe Écologie-Les Verts peine à s’imposer dans les urnes.

        Bien au contraire, leur abstentionnisme revêt même, selon lui, un caractère « civique » : on ne saurait donner l’onction à des élus qui n’ont pas tenu parole depuis les années 1980. Du tournant de la rigueur au référendum de 2005… Le paradoxe abstentionniste décrit par le président de France souveraine trouve d’ailleurs un écho dans les écrits d’Adélaïde Zulfikarpasic, sondeuse de la Fondation Jean Jaurès, selon qui « l’engagement n’est pas mort, c’est la politique qui est moribonde ». Ou, plus précisément, c’est le « lien de confiance des Français dans les politiques et leur capacité – essentielle – à tenir leurs engagements qui est mort », étaye-t-elle dans Les Français sur le fil de l’engagement. En attestent d’ailleurs les mobilisations fréquentes des dernières décennies.

        Le XXe siècle à travers les âges

        Du mouvement des gilets jaunes à la “grève pour le climat”, en passant par la mobilisation contre la réforme des retraites : salariés, précaires, chômeurs, jeunes et fonctionnaires ont tous ensemble battu le pavé de la capitale dans les années 2010. Sans parler des bonnets rouges, de manifestations contre la loi El Khomri et contre la mise en concurrence du rail, ou encore de la Manif Pour Tous, durant lesquels petits patrons, provinciaux et catholiques ont également garni les cortèges. Une ébullition politique constante, dont la particularité est qu’elle peine systématiquement à trouver des débouchés politiques.

        Tantôt parce que la base n’en veut pas, comme lors des manifestations insurrectionnelles de l’hiver 2018, tantôt parce que l’offre laisse à désirer…. « L’urgence climatique fait certes recette dans la rue, mais les récents sondages montrent bien qu’Europe Écologie-Les Verts peine à s’imposer dans les urnes », note Jean-Yves Camus, en guise d’exemple. Comment comprendre alors cette incapacité des partis à transformer la multitude plébéienne en masse militante ? C’est que la classe politique actuelle n’est « pas encore complètement sortie du XXe siècle », répond Guillaume Bigot. D’un côté, le « bloc élitaire », incarné par Emmanuel Macron ou Valérie Pécresse, défend le vieux néo-libéralisme des années 90. De l’autre, le bloc d’opposition, comprenant Jean-Luc Mélenchon, Éric Zemmour et Marine Le Pen, reste « prisonnier des caricatures communistes et fascistes de l’après-guerre ». Tout du moins dans son traitement médiatique.

        Le centrisme semble voué à l’hégémonie, à moins d’un sursaut de participation.

        Sur les cases de cet échiquier politique, recomposé à la suite de l’élection présidentielle de 2017, « aucune alliance n’est donc possible » entre les opposants, tranche encore Bigot. Une impasse qui rend les chances de victoire des alternatives politiques quasiment nulles, décourageant ainsi les Français de s’engager dans le militantisme. Combien de collages, de meetings, de campagnes Twitter, de tractages et de boîtages des militants de La France insoumise et Reconquête! pour finalement ne même pas accéder au second tour ? Combien d’espoirs lepénistes échoués sur les “barrages républicains” ? Élection après élection, le volontarisme militant se heurte à la cruelle réalité de la sociologie électorale en France : les catégories socio-professionnelles supérieures et les retraités, groupes sociaux qui votent le plus, sont majoritairement macronistes. Et en démocratie, c’est évidemment le nombre qui fait la loi. Entre vote de classe et refus des extrêmes, typique des générations de cet interminable XXe siècle, le centrisme semble voué à l’hégémonie, à moins d’un sursaut de participation. Hypothèse peu probable, comme vu plus haut.

        Vers une montée de la violence

        Or, « une situation prérévolutionnaire éclate lorsque ceux d’en haut ne peuvent plus, ceux d’en bas ne veulent plus, et ceux du milieu basculent avec ceux d’en bas », écrivait Lénine, résumant d’une simple saillie sa stratégie du “défaitisme révolutionnaire”. Un mot qui résonne avec une acuité particulière dans l’actualité, tant est flagrant le délitement de l’adhésion au système électoral. Jusque dans le langage militant, tout porte à croire que la France se dirige « vers une société d’individus atomisés », analyse Jean-Yves Camus, observant au passage que le “nous” a été supplanté par le “je” dans les slogans en manifestation. Certes, « nous » ne sommes peut-être plus des « Juifs allemands », comme scandé en Mai-68. Mais « je suis Charlie ».

        La preuve sémantique que « l’idée du collectif, du service de l’État et de l’intérêt général est morte » au sein du peuple comme parmi les élites, ajoute le politologue. Pessimiste, Camus envisage de possibles affrontements violents « groupes contre groupes » dans un avenir proche, faute de canalisation politique des colères et d’adhésion au principe même de la représentation politique, pourtant à la racine de tout processus démocratique. La popularité du Référendum d’initiative citoyenne parmi les gilets jaunes et la volonté toujours plus prégnante à gauche de démocratie participative, sont là pour en témoigner. Des idées qui peuvent certes paraître folles, mais là encore, comment ne pas comprendre que des électeurs considérant, selon l’Institut Jean Jaurès, que « l’avenir du système social (58 %), les retraites (58 %), l’éducation (58 %) ou encore la situation économique de la France (57 %) compteront “beaucoup” dans leur choix de vote » ; n’aient pas été désespérés d’assister à une campagne où le Covid, puis la guerre en Ukraine, ont occupé presque tous les discours. Seule la question de l’immigration, déterminante pour 43 % des Français, a été suffisamment traitée en début de campagne.

        Une miette jetée à l’électorat de droite, qui ne suffira sans doute pas à renouer les liens brisés entre citoyens et politiques. Surtout en période d’inflation massive. « La République n’est qu’un vain fantôme », avertissait déjà Jacques Roux, le “curé rouge” de 1789, quand augmente « de jour en jour le prix des denrées auquel les trois quarts des citoyens ne peuvent atteindre sans verser des larmes. » À bon entendeur.

        Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

        Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

        Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

        L'Humanité

        Le sarcophage de Notre-Dame de Paris

        Actu

        Archéologie Trois ans après son incendie, la cathédrale a livré des secrets, dont un mystérieux cercueil en plomb datant du XIVe siècle.

        Anna Musso

        Un sarcophage anthropomorphe (qui reproduit la forme du corps humain) en plomb « intégralement conservé » datant du XIVe siècle ainsi que des fragments précieux de l’ancien jubé (la clôture séparant le chœur de la nef) ont été mis au jour dans les entrailles de Notre-Dame, a annoncé le ministère de la Culture, le 14 mars. Ces fouilles menées par des archéologues de l’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap) ont été organisées en amont de la reconstruction de la flèche, détruite lors de l’incendie du 15 avril 2019. Les caractéristiques et la localisation du sarcophage rendent « probable », selon les archéologues, l’hypothèse d’une sépulture d’un haut dignitaire de l’Église.

        Depuis le début de sa construction en 1163, Notre-Dame a abrité plusieurs sépultures de personnalités et responsables religieux, mais c’est la première fois qu’un sarcophage aussi bien conservé est retrouvé, selon les experts. « Sa découverte va permettre de mieux connaître à la fois les pratiques et les rites funéraires » du Moyen Âge, explique Dominique Garcia, président de l’Inrap. Le cercueil sera analysé dans un laboratoire et les archéologues ont déjà pu y introduire une minicaméra endoscopique. « On voit encore des éléments de tissus, des cheveux sans doute, et aussi et surtout on a vu tout un tapis de feuilles au-dessus de sa tête, ce qui est un phénomène assez bien connu » de l’histoire de l’inhumation religieuse, précise Christophe Besnier, archéologue et responsable des fouilles. A. M.

        sciencesnotre-dame-de-parisarchéologie
        France24 - Monde

        Pour Roberta Metsola, présidente du Parlement européen, "l'UE reste unie" dans la crise ukrainienne

        Publié le : 18/02/2022 - 13:28

        Caroline DE CAMARET

        Élue présidente du Parlement européen le mois dernier, Roberta Metsola est la troisième femme à ce poste, après les Françaises Simone Veil et Nicole Fontaine. Cette conservatrice maltaise du Parti Populaire Européen a entamé son mandat sur fond de pandémie et de menaces de conflit aux portes de l’Europe. Au cours de cette interview menée par Caroline De Camaret, elle aborde la crise ukrainienne, la question des migrants, la présidence du conseil de l'UE par la France ainsi que ses votes polémiques contre les résolutions parlementaires défendant le droit à l'avortement.

        DECRYPTAGE

        La conservatrice maltaise Roberta Metsola élue présidente du Parlement européen

        À Strasbourg, Emmanuel Macron propose "un nouvel ordre de sécurité" en Europe face à la Russie

        DECRYPTAGE

        Roberta Metsola, élue anti-IVG pressentie à la présidence du Parlement européen

        France24 - Monde

        Hong Kong : la cheffe de l'exécutif, Carrie Lam, renonce à briguer un second mandat

        Publié le : 04/04/2022 - 07:45Modifié le : 04/04/2022 - 15:44

        FRANCE 24 Suivre

        Au terme d'un mandat marqué par d'immenses manifestations pro-démocratie et un isolement de la ville du reste du monde pour se protéger du Covid-19, la dirigeante de Hong Kong, Carrie Lam, a annoncé, lundi, son intention de se retirer du pouvoir sans briguer de nouveau mandat en mai.

        Pas de nouveau mandat pour Carrie Lam. La cheffe de l'exécutif de Hong Kong a annoncé, lundi 4 avril, qu'elle se retirerait en juin, lorsque l'élite politique pro-Pékin de la ville aura désigné en mai un nouveau dirigeant. "Je vais achever mon mandat de cinq ans en tant que cheffe de l'exécutif le 30 juin et finir officiellement ma carrière de 42 ans dans le gouvernement", a annoncé Carrie Lam à la presse.

        La leader a assuré que les dirigeants de Pékin, qu'elle a avertis de ses intentions en mars 2021, "ont compris et respecté" son choix. Carrie Lam, 64 ans, a justifié son choix par "des considérations familiales".

        "Il est temps pour moi de rentrer chez moi"

        "Je dois faire passer les membres de ma famille en premier, et ils estiment qu'il est temps pour moi de rentrer chez moi", a-t-elle déclaré. Après une carrière de fonctionnaire, Carrie Lam était devenue, en 2017, la première femme à diriger Hong Kong.

        Son mandat a été particulièrement mouvementé. D'immenses manifestations pro-démocratie en 2019 ont entraîné une rigoureuse reprise en main de la ville par le gouvernement central chinois. Puis Hong Kong s'est isolé de façon draconienne du reste du monde pendant deux ans pour se protéger du Covid-19, avant que l'arrivée du variant très contagieux Omicron ne déborde complètement le système sanitaire du territoire.

        Le poste de chef de l'exécutif ne résulte pas d'une élection directe, ce qui était l'une des principales revendications du camp démocrate, désormais réduit au silence. C'est un comité de 1 500 personnes, toutes acquises au régime chinois, qui désigne le dirigeant.

        Aucune candidature réaliste dévoilée

        Les pronostics pour qui sera le prochain dirigeant du territoire de 7,5 millions d'habitants, troisième place financière mondiale, sont incertains.

        Le nouveau chef de l'exécutif sera choisi le 8 mai, mais pour l'heure, aucune candidature réaliste ne s'est dévoilée.

        L'actuel numéro deux de Hong Kong, John Lee, un ancien des services de sécurité, a été présenté par la presse locale comme un candidat probable.

        Carrie Lam a déclaré, lundi, n'avoir encore reçu aucune démission de ministre, étape obligée pour tout membre du gouvernement avant d'entrer en campagne.

        La dirigeante sortante a aussi remercié Pékin pour son soutien et sa confiance, rappelant que son mandat avait été marqué par "une pression sans précédent" avec les manifestations de 2019 et la pandémie de Covid-19.

        Avec AFP

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        France24 - World

        From Ukraine with love: Newlyweds defy Russian bombs in Kharkiv

        Issued on: 05/04/2022 - 14:17

        FRANCE 24 Follow Romeo LANGLOIS Catherine NORRIS TRENT Achraf ABID

        Authorities in the Kharkiv region have reported more than 50 shells have fallen in the past 24 hours alone as Russian attacks on the northeastern Ukrainian city continue. But even as the prospect of a Russian offensive looms large, one couple has chosen to send out a message of love – and resistance. FRANCE 24’s Catherine Norris Trent, Achraf Abid and Romeo Langlois report.

        Amid the devastation of a bombed-out building in central Kharkiv, Anton and Nastya have decided to convey a message of hope and resistance by getting married amid the ruins of their city.  

        “Despite all the atrocities committed in Kharkiv and Ukraine, there’s still space for love...,” Anton begins, with Nastya continuing: "…and for kindness and warmth. Only feelings like this can help us to cope – and to win."  

        The couple have chosen to publicise their wedding to show the world that love can prevail even in a time of war and to shine a light on the tragedies unfolding on the ground.

        Click on the video player above to watch the full report.

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        On the ground: Kharkiv residents caught in the line of fire

        War in Ukraine

        As it happened: Russia launches rockets on Kharkiv, advances troops on Kyiv

        ENCORE!

        'It's morally impossible to leave my home': Artist Pavlo Makov stands firm in Kharkiv

        France24 - World

        EU, US plan fresh Russia sanctions over Bucha massacre

        Issued on: 05/04/2022 - 07:36

        NEWS WIRES

        The United States and Europe were planning new sanctions on Tuesday to punish Moscow over civilian killings in Ukraine, and President Volodymyr Zelenskiy warned more deaths were likely to be uncovered in areas seized from Russian invaders.

        Russian forces withdrew from towns north of the capital Kyiv last week as it turns its assault to Ukraine's south and east.

        Ukrainian troops recaptured towns devastated by nearly six weeks of war, including Bucha, where dead civilians lined the streets.

        Searing images of a mass grave in Bucha and the bound bodies of people shot at close range drew an international outcry on Monday.

        U.S. President Joe Biden called for a war crimes trial against Russia's President Vladimir Putin and the United States will ask the U.N. General Assembly to suspend Russia from the Human Rights Council.

        Russia denied any accusations related to the murder of civilians and said it would present "empirical evidence" to a meeting of the United Nations Security Council on Tuesday proving its forces were not involved.

        In an early morning video address, Zelenskiy said he would also address the Security Council on Tuesday as he builds support for an investigation into the killings in Bucha.

        "And this is only one town. One of many Ukrainian communities which the Russian forces managed to capture," Zelenskiy said. "Now, there is information that in Borodyanka and some other liberated Ukrainian towns, the number of casualties of the occupiers may be even much higher," he added, referring to a town 25 km (16 miles) west of Bucha.

        Reuters saw several bodies apparently shot at close range, along with makeshift burials and a mass grave in Bucha, but could not independently verify the number of dead or who was responsible.

        Ukraine's foreign minister, Dmytro Kuleba, said he spoke with U.N. Secretary-General Antonio Guterres about Bucha and stressed "that Ukraine will use all available UN mechanisms to collect evidence and hold Russian war criminals to account."

        Kuleba also spoke with his Chinese counterpart Wang Yi in a phone call on Monday, with Beijing again calling for talks to end the conflict in Ukraine.

        The call, which Beijing said was made at Ukraine's request, was the first reported high-level conversation between the countries since March 1, when Kuleba asked Beijing to use its ties with Moscow to stop Russia's invasion, the Ukrainian foreign ministry said at the time.

        'Feel the consequences'

        Russia launched what it calls a "special military operation" in Ukraine on Feb. 24, aiming to demilitarise and "denazify" Ukraine. Ukraine and the West say the invasion was illegal and unjustified.

        Russian forces pulled back from the capital Kyiv in the face of unexpectedly lethal and mobile Ukrainian resistance using Western anti-tank weaponry.

        Moscow painted the withdrawal as a goodwill gesture at peace talks, which last convened on Friday. Negotiators had been due to convene on Monday, but neither side has given an update on the talks.

        German Chancellor Olaf Scholz said on Monday that Putin and his supporters would "feel the consequences" of events in Bucha and that Western allies would agree further sanctions against Moscow in the coming days.

        Biden's national security adviser, Jake Sullivan, said new U.S. sanctions against Moscow would be announced this week. The U.S. State Department said it was supporting an international team of prosecutors and experts to collect and analyse evidence of atrocities.

        France and Germany said they would expel Russian diplomats.

        Russia would respond in kind and "slam shut the door on Western embassies", Russian ex-president and deputy head of security council Dmitry Medvedev said.

        "It will be cheaper for everyone. And then we will end up just looking at each other in no other way than through gunsights."

        German Defence Minister Christine Lambrecht said the European Union must discuss banning Russian gas, though other officials urged caution around measures that could touch off a European energy crisis.

        Russia supplies about a third of Europe's gas, and Putin has tried to use energy as a lever to fight back against Western sanctions. But Moscow has maintained gas flows through key pipeline routes into Europe, despite uncertainty over Putin's demands for payments in roubles.

        The United States stopped the Russian government from paying holders of its sovereign debt more than $600 million from reserves held at American banks, in a move meant to ratchet up pressure on Moscow and eat into its holdings of U.S. dollars.

        Battles in the east

        Ukraine said it was preparing for about 60,000 Russian reservists to be called in to reinforce Moscow's offensive in the east, where Russia's main targets have included the port of Mariupol and Kharkiv, the country's second-largest city.

        Ukraine's general staff said Russian forces aimed to fully take over the Donetsk and Luhansk provinces claimed by Russian-backed separatists and encircle a group of Ukrainian forces.

        "Russian troops have attacked Mykolayiv with cluster munitions banned by the Geneva convention. Whole blocks of civilian buildings have come under fire, in particular, a children's hospital. There are dead and wounded, including children," the general staff said in a daily update on Tuesday.

        Reuters could not independently verify the claims.

        In Mariupol, a southeastern town on the Azov Sea that has been under siege for weeks, Reuters images showed three bodies in civilian clothes lying in the street, one against a wall sprayed with blood.

        A team from the International Committee of the Red Cross (ICRC) was stopped during an attempt to reach Mariupol to evacuate civilians, and is now being held in a nearby town, a spokesperson said on Monday.

        West of Mariupol, in the town of Mykolaiv, shelling on Monday killed 10 people, including a child, and injured 46 others, regional administration head Oleksandr Senkevich said.

        Reuters was not immediately able to verify the report.

        (REUTERS)

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        Live: Ukraine's Zelensky to address UN as France launches war crimes probes

        WAR IN UKRAINE

        Baltic states end Russian gas imports – but can the rest of Europe follow suit?

        As it happened

        France to expel 35 Russian diplomats after Moscow's invasion of Ukraine

        France24 - World

        France's Mélenchon looks to magic up more leftist votes with hologram campaign rallies

        Issued on: 05/04/2022 - 16:21

        FRANCE 24 Follow

        Five days before the French presidential election's first round, far-left candidate Jean-Luc Mélenchon is multiplying his efforts – and, in a sense, himself – in a spectacular bid to rally hesitant lefists onside with one final high-tech rally before Sunday's crucial vote. Mélenchon will take the stage on Tuesday night in Lille – while across the country the 70-year-old's hologram addresses crowds in 11 other cities.

        Mélenchon, running third in polls ahead of Sunday's first round, has built momentum down the stretch, leaving a peloton of leftist rivals decisively in the distance on voter surveys in recent weeks. Pollsters have him within shouting distance (albeit quite a loud shout) of the frontrunners, incumbent French President Emmanuel Macron and far-right 2017 finalist Marine Le Pen, hoping to advance to the April 24 run-off.

        Mélenchon paints himself as a "turtle sage" slowly but surely making his way to the front of this presidential race. But the oldest candidate vying for France's top job in 2022 is arguably the contender most open to getting his message across through innovative technology.

        🔴 PREMIÈRE MONDIALE - Ce mardi 5 avril, rendez-vous à #Lille et dans 11 autres villes à moins de 2h de chez vous pour un multi-meeting Hologramme !➡️ Le direct sur Youtube dès 19h30 : https://t.co/zkOAJNJ5um👉 Retrouvez toutes les informations : https://t.co/WFGvoEt2M1 pic.twitter.com/oYTaOvl9L7

        April 5, 2022

        And so the La France Insoumise ("France Unbowed" or LFI) party candidate will reprise the cutting-edge gimmick that he first put to spectacular use during his 2017 run. Mélenchon will appear live in the flesh on Tuesday night at the Grand Palais hall in Lille, northern France, while his 3D image is projected in real time onto stages in cities dotted across France: Albertville, Besançon, Le Havre, Montluçon, Metz, Narbonne, Nice, Poitiers, Pau, Trappes, and Vannes.

        🔴 PREMIÈRE MONDIALE - Ce mardi 5 avril, rendez-vous à #Lille et dans 11 autres villes à moins de 2h de chez vous pour un multi-meeting Hologramme !➡️ Le direct sur Youtube dès 19h30 : https://t.co/zkOAJNJ5um👉 Retrouvez toutes les informations : https://t.co/WFGvoEt2M1 pic.twitter.com/oYTaOvl9L7

        April 5, 2022

        "We are aiming for a mesh across the territory. Jean-Luc Mélenchon or one of his holograms will be less than 250 kilometres from every French person," boasted Bastien Lachaud, who is organising the rallies.

        "It's a technological feat that necessitates weeks of preparation," added Lachaud, a party lawmaker who serves in the lower-house National Assembly.

        Ne le cherchez pas plus longtemps, il est avec Poppy ma chienne 🐶 #HologrammeDePoche #MelenchonSecondTour #MelenchonPresident2022 #MelenchonPartout pic.twitter.com/VVAsfu4FOH

        April 4, 2022

        Ahead of the rally, Mélenchon also launched a "pocket hologram" filter of himself on Instagram and Snapchat, allowing anyone to conjure the ambitious far-leftist wherever they like. On Twitter, some posted their personal, portable Mélenchons into their back gardens, inside a refrigerator door hovering among their sauces, alongside their pets or even at Ireland's parliament, all with the campaign-provided hashtag #HologrammeDePoche.

        Ne le cherchez pas plus longtemps, il est avec Poppy ma chienne 🐶 #HologrammeDePoche #MelenchonSecondTour #MelenchonPresident2022 #MelenchonPartout pic.twitter.com/VVAsfu4FOH

        April 4, 2022

        The candidate, for his part, tweeted a video of himself with a mini-Mélenchon "teleported" onto his own shoulder urging supporters to go vote on April 10.

        A new poll on Monday by the Ifop firm had Mélenchon at 15.5 percent ahead of the first-round vote, up from 14 percent a week ago. The survey had him trailing Le Pen (22 percent) and Macron (27.5) for a coveted place in the final duel.

        (FRANCE 24 with AFP)

        French presidential election © France 24

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        A new Republic: Leftist Mélenchon promises to topple France’s ‘presidential monarchy’

        FRENCH PRESIDENTIAL ELECTION

        'Macron looks right through you!': Socialist candidate Hidalgo calls on progressives to return to the fold

        FRANCE

        France's far-left candidate Mélenchon campaigns as hologram

        New York Times - World

        For Macron, France’s Troubled Industries Hit Home

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        President Emmanuel Macron vowed an economic revival, but as he seeks re-election, a Potemkin factory in the town where he was raised shows just how hard that can be.

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        By Norimitsu Onishi

        AMIENS, France — During the last presidential campaign, the troubled Whirlpool factory in the northern city of Amiens became the setting for frantic, dueling appeals for support by Emmanuel Macron and his far-right rival, Marine Le Pen.

        Mr. Macron promised to save the plant — which happens to be in his hometown — and once he was elected, his government poured millions in subsidies toward the factory’s reinvention, as a showpiece of his commitment to reviving French industry.

        As Mr. Macron seeks re-election, he and Ms. Le Pen are preparing to square off once again as the front-runners before the first round of voting in presidential elections on Sunday. But the fate of the plant has proved much the opposite of what Mr. Macron had hoped for.

        Today, the plant is an example of the difficulty of rehabilitating ailing French industries and of the president’s challenge in winning the confidence of French workers, who have been gravitating for years to the far right.

        The mammoth plant in Amiens, where weeds have pushed through asphalt and the cafeteria’s menu is frozen on sausage fricassee, is deserted and lifeless, except for three last Whirlpool workers who spend their days huddling around the coffee machines in a few small rooms.

        The plant’s new operator was convicted in February of misuse of funds, after a year of taking money from the government and Whirlpool and doing precious little with it. Workers say they spent idle days as next to nothing rolled off the assembly line. Instead, they kept busy killing time, taking extended cigarette breaks or lying inside their cars fidgeting on their smartphones.

        “Two or three times, when someone important visited, we had to pretend to work or hide,” recalled Mariano Munoz, 49, who was in charge of janitorial services. “The welders welded all sorts of things and hammered away. One or two tinkered with a car. Me, I’d take the street cleaner and I’d sweep the entire parking lot.”

        Mr. Macron was elected as a change agent five years ago, with plans to disrupt the heavily unionized industrial sector that had stagnated as owners feared the rising cost of French workers who were guaranteed years of ample benefits and were notoriously difficult to fire. For years, unemployment hovered chronically at 8 percent or more as the industrial sector atrophied.

        Initially, Mr. Macron attempted to overhaul France’s economy by pushing through business-friendly changes, like cutting taxes, especially for the wealthy. In his first years as president, he took on some of France’s toughest unions, provoking the biggest strikes the country had seen in years as he revamped France’s voluminous labor code, making it easier to hire and fire workers.

        Learn More About France’s Presidential Election

        The run-up to the first round of the election has been dominated by issues such as security, immigration and national identity.

        But even as the overall economy has bounced back strongly from the pandemic, Mr. Macron’s efforts to reindustrialize France have proved decidedly mixed, economists say, as evidenced by the nation’s trade deficit of 84.7 billion euros, about $93 billion, last year — a record — as well as the plant in Amiens, which had made tumble dryers for Whirlpool and did not survive despite nearly €10 million in subsidies.

        For Mr. Macron, the plant’s long, agonizing death has complicated every trip back to his hometown, about 80 miles north of Paris. It reinforced the impression of Mr. Macron, a former investment banker, as the president of the rich, someone cut off from ordinary French people — like the nearly 300 workers who lost their jobs when the plant finally did close in 2018.

        Many of the laid off workers went on to join the Yellow Vest movement, whose ranks were filled with working-class French struggling under high taxes and a lack of earning power, ushering in the biggest political crisis of Mr. Macron’s presidency.

        Burned by the Yellow Vest protests, Mr. Macron’s government spent massively to offset the economic shock of the pandemic, and unemployment is now at its lowest in a decade. Still, it is service-sector jobs that have continued to increase, while industrial employment declines.

        Thomas Grjebine, an economist at CEPII, a research center in Paris, said that the fate of the Amiens plant was “symptomatic” of the difficulties of reviving the industrial sector. “In fact, the government is somewhat powerless before the closings of plants,” Mr. Grjebine said. “But many promises are made during campaigns.”

        During Mr. Macron’s campaign for the presidency in 2017, 11 days before the final vote, Mr. Macron met with union leaders in town, while Ms. Le Pen paid a surprise visit to the plant’s parking lot and was greeted warmly by striking employees — forcing a reluctant Mr. Macron to follow.

        Heckled and jostled by the hostile crowd, Mr. Macron tried to catch up with Ms. Le Pen, whose party, then called the National Front, had won the department that includes Amiens in the first round of voting that year.

        “You think it doesn’t hurt me in the gut that people vote for the National Front on my soil?” Mr. Macron said to the crowd. Later, he promised a “real Marshall Plan for the reindustrialization of our economically lost territories.”

        Half a year after his election victory, that promise seemed in sight. A prominent local businessman, Nicolas Decayeux, was selected to take over the plant with a project to manufacture refrigerated lockers and small vehicles. He took on 162 of the 282 laid-off Whirlpool workers and received €2.6 million in subsidies from the government and €7.4 million from Whirlpool.

        During a celebratory visit to the plant, Mr. Macron was accompanied by Mr. Decayeux. In a follow-up letter to Mr. Decayeux, the president wrote that the businessman’s “beautiful entrepreneurial project” would “contribute to our industrial recovery.”

        “I really had stars in my eyes because here is a young president who wants to reform France,” recalled Mr. Decayeux, who named his company WN.

        It was a rare piece of good news for Amiens, a picturesque town of more than 130,000 that straddles the Somme River.

        Like much of northern France, it had been hit by deindustrialization for two generations as successive national governments considered a shift toward a consumer-driven economy a sign of modernization, witnessed in the Amazon warehouses that have opened in Amiens and elsewhere.

        “This drop in social standing, the sentiment of being abandoned and of not mattering, eased the way for extremism,” said Brigitte Fouré, the center-right mayor of Amiens.

        In an interview with a French magazine last year, Mr. Macron said that growing up in Amiens, he had witnessed the “full force of deindustrialization” in his region. Still, he acknowledged that he himself had enjoyed a sheltered upbringing, living in a “rather happy bubble, and even a bubble in a bubble.”

        The son of two medical doctors, Mr. Macron grew up in Amiens’s richest neighborhood, Henriville, and attended the city’s most prestigious school, a private Jesuit establishment called La Providence.

        “He’s from Henriville, and when you say, ‘Henriville,’ it’s Versailles,” said M’hammed El Hiba, the longtime head of Alco, a community center in Amiens North, an area inhabited by the descendants of North Africans recruited to work in factories in the 1960s and 1970s.

        At the former Whirlpool plant, the optimism faded quickly. Former workers said that Mr. Decayeux’s plans to build lockers and small vehicles never took off.

        “Nothing was happening,” said Christophe Beaugrand, 44, a welder who was hired by Mr. Decayeux after being laid off by Whirlpool. “People were in the cafeteria with their phones and chargers. When the prefect visited, we had to make noise or hide.”

        Who Is Running for President of France?

        The campaign begins. French citizens will go to the polls in April to begin electing a president. Here is a look at the candidates:

        The incumbent. President Emmanuel Macron, an inveterate political gambler who in 2017 became the nation’s youngest elected leader, announced his re-election bid just a day before the deadline, against the background of the crisis in Ukraine.

        A center-right candidate. Valérie Pécresse, the current leader of the Paris region, recently won the nomination of the Republicans by adopting a vocabulary with racial and colonial undertones. She now faces the difficult task of enlarging her support base.

        A Trump-style provocateur. Éric Zemmour, a longtime conservative journalist and a right-wing television star, says he is running to “save” a country that he says is being assailed by Islam, immigration and identity politics.

        The far-right veteran. Marine Le Pen, who has long used fiery rhetoric to fight her way to power in France, is seeking to sanitize her image. She finished third in 2012 and was defeated by Mr. Macron in the 2017 runoff.

        A fiery French leftist. For months, left-wing candidates barely made a dent with voters. Then Jean-Luc Mélenchon, a skilled orator and the leader of the far-left France Unbowed movement, started surging in voter surveys. He now sits comfortably in third place.

        Worried about the lack of activity, workers informed their national lawmaker, François Ruffin, and gave him a chicken made of steel as proof of their idleness.

        Mr. Ruffin said he alerted the government but got no response until it was too late. Mr. Macron’s government, he said, appeared to have lost interest in the plant after Mr. Decayeux’s company took it over.

        “It was as if everything was over on the day of the inauguration,” Mr. Ruffin said.

        Eventually, the government looked closely at Mr. Decayeux’s company, WN, and pulled the plug. Without subsidies, the company shut down in July 2019, about a year after opening to great fanfare.

        After an official inquiry and a trial, Mr. Decayeux was found guilty in February of awarding himself a €25,000 bonus, which he must repay; of using company funds to rent two apartments, one for himself and another for his girlfriend; and of hiring his son as a part-time sales representative.

        Mr. Decayeux, who has appealed, said that he had become a scapegoat for a government that panicked and fatally cut subsidies before his business could take off. Though he acknowledged that the assembly line lay silent for most of the time, he said that WN had made 15 small vehicles and a few elevator shafts.

        “Before the government, I’m nothing,” he said, adding, “They crushed me.”

        During his last visit to Amiens, in November, Mr. Macron met nine former Whirlpool workers. By then, the news had become even worse. A local furniture maker that had taken over the plant following WN’s collapse had also quickly gone out of business.

        Mr. Macron described Mr. Decayeux as a “hunter of bonuses” and told the workers, “I was duped along with you.”

        Some of Whirlpool’s former workers didn’t buy it.

        “It’s all well and good that he did his mea culpa, but behind that, there are still people without jobs,” said Frédéric Chantrelle, 53, one of the last three Whirlpool workers still employed at the plant. A court ruled last year that the company had to rehire them because the factory was not closed for economic reasons.

        In the otherwise abandoned 17-hectare facility, they punch in and walk through a labyrinth of dark and cold corridors to reach the few heated rooms where they spend their days.

        “It’s like a ghost factory,” Mr. Chantrelle said. “It’s awe-inspiring, a big site like this emptied of everything.”

        Adèle Cordonnier contributed reporting.

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        Ukraine's Zelensky to brief top UN body on alleged massacres

        Issued on: 05/04/2022 - 16:19

        Jessica LE MASURIER Follow

        Ukraine's president planned to address the UN's most powerful body on Tuesday after even more grisly evidence emerged of civilian massacres in areas that Russian forces recently withdrew from. FRANCE 24's Jessica Le Masurier reports from UN Headquarters.

        L'Humanité

        Échec de l’opposition à Viktor Orban

        Actu

        Hongrie Le chef du gouvernement obtient une majorité qualifiée aux législatives. L’union des socialistes, libéraux et de l’extrême droite n’a pas représenté une alternative crédible.

        Gaël De Santis

        Viktor Orban peut entamer un cinquième mandat de premier ministre. Sa coalition a obtenu 53 % des suffrages, dimanche, lors des législatives hongroises. Elle contrôlera les deux tiers du Parlement et pourra donc changer la Constitution. L’opposition, qui avait formé une alliance allant des socialistes aux ex-fascistes du Jobbik en passant par les Verts, ne convainc que 35 % des électeurs.

        « Divisés, les six partis de l’opposition n’ont pas été capables d’avoir une stratégie unifiée et de présenter un agenda alternatif à Viktor Orban. Il semble que ni le candidat au poste de premier ministre, Peter Marki-Zay, ni les forces modérées ou néolibérales de la coalition ne voulaient changer la politique sociale ou fiscale du régime. Il a été impossible de présenter une réforme pour un imp ôt sur le revenu progressif. Ça a été un manque dans la campagne », analyse le politologue Attila Antai.

        Avec un impôt sur les sociétés de 9 %, le chef de gouvernement a transformé la Hongrie en paradis fiscal et social. Un projet que partage l’opposition. Peter Marki-Zay a dit refuser un salaire minimum. « Nous sommes un pays semi-périphérique, qui fournit la main-d’œuvre bon marché aux pays occidentaux », explique l’économiste Judit Morva. « L’opposition qui se présente comme proche de l’Occident représente la bourgeoisie comprador », qui tire ses profits de sa position d’intermédiaire avec les grandes puissances . « Viktor Orban, lui, cherche à représenter la bourgeoisie nationale, poursuit-elle.  Comme l’opposition, il accepte que les salaires soient bas et que la compétition avec les pays occidentaux se fasse par les bas salaires. » Mais, après son retour aux affaires en 2010, à la suite de la politique austéritaire menée par le premier ministre socialiste Ferenc Gyurcsany, « Viktor Orban a mis un plancher à la misère, en créant des travaux d’intérêt public, en distribuant des repas pour les enfants ou les personnes âgées », raconte-t-elle .

        De plus, la politique du premier ministre convient au patronat. « Pour le capital, Viktor Orban est un premier ministre qui organise l’économie sans syndicats libres », dénonce Attila Vajnai, dirigeant du Parti du travail 2006.

        Le premier ministre s’est toutefois attiré l’ire des fractions urbaines qui ont voté dimanche pour l’opposition. La Hongrie a connu de grandes mobilisations contre la réforme de la Constitution, la mise au pas des juges et des médias, le refus des réfugiés ou la stigmatisation des personnes homosexuelles. Mais le profil du leader de l’opposition, un conservateur catholique un temps électeur d’Orban, a déstabilisé le camp progressiste. Peter Marki-Zay, qui a été désigné au terme d’une primaire, a cru pouvoir mettre en difficulté le premier ministre en disant que l’entourage de celui-ci était plein d’homosexuels, et en l’accusant d’avoir permis l’immigration de « 55 297 personnes ».

        La guerre en Ukraine a joué en défaveur de l’opposition. Peter Marki-Zay a fait de cette élection un vote « pour l’Est ou pour l’Ouest, pour la guerre ou contre la guerre », attaquant Viktor Orban sur sa proximité avec Vladimir Poutine. En refusant des sanctions sur le gaz, et en faisant croire que « la gauche » emmènerait la Hongrie sur le chemin de la guerre, le premier ministre, qui contrôle la plupart des médias de masse, a, lui, rassuré ses électeurs. Les libéraux de la Coalition démocratique et les ex-fascistes du Jobbik ont dit, lundi, vouloir poursuivre l’union de l’opposition. Il leur manque désormais un leader et un programme.

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        hongrieviktor orban
        L'Humanité

        À Odessa, chacun se prépare à sa façon à l’offensive russe

        Reportage

        Le grand port de la mer Noire a été la cible de bombardements dimanche. Et Zelensky affirmait ce lundi encore que le Kremlin avait pour objectif d'occuper Odessa. De quoi raviver les craintes, mais également la mobilisation : elle ne faiblit pas dans la ville, qu’il s’agisse de collecter de la nourriture pour les soldats ukrainiens, fabriquer des gilets pare-balles ou participer à un entraînement militaire. Reportage.

        Pierre Barbancey

        Odessa (Ukraine), envoyé spécial.

        Les bombardements qui ont détruit une raffinerie et trois dépôts de carburant dans la banlieue d’Odessa, dimanche matin, viennent de rappeler brusquement à ce grand port de la mer Noire que la guerre, pratiquement invisible jusque-là, se trouvait bel et bien à ses portes. Plusieurs énormes colonnes de fumée noire et des flammes s’élevaient au-dessus d’une zone industrielle. Des tirs de roquettes qui n’ont fait aucune victime, selon l’armée.

        « La région d’Odessa fait partie des cibles prioritaires de l’ennemi. Celui-ci poursuit sa pratique sournoise de frapper des infrastructures sensibles », a expliqué un officier du commandement régional sud, Vladislav Nazarov, réitérant l’interdiction de toute publication sur la localisation ou les dégâts des frappes.

        Ces derniers jours, l’étau militaire et psychologique s’était comme desserré. Le couvre-feu démarrait à 21 heures et non plus 19 heures. Et surtout, l’alcool, prohibé depuis le début des combats le 24 février, était de nouveau en vente libre. Dans les magasins, vins et spiritueux reprenaient le chemin des rayons et des devantures.

        De quoi réjouir adolescents et jeunes adultes, qui, régulièrement, se faisaient attraper dans la rue, en plein couvre-feu, des bières à la main. Une infraction punie de vingt pompes à exécuter immédiatement, si la brigade territoriale leur mettait la main dessus.

        Des rues barrées de barbelés et de « hérissons tchèques »

        Vendredi, le week-end s’annonçait déjà chaud. Les balles traçantes rouges qui déchiraient la nuit et les explosions qui ont suivi – trois missiles Iskander dont on ne sait s’ils ont atteint leur but ou ont été détruits en vol – n’ont pas entamé cette soif de vie comme on pouvait le voir samedi : des familles entières partaient se promener, pique-nique dans les paniers agrémenté de quelques bonnes bouteilles.

        GUERRE EN UKRAINE. Suivez notre direct

        Si le couvre-feu a été allégé, les défenses mises en place dans la ville, en revanche, ont été renforcées. C’est particulièrement le cas dans le centre, où les monuments historiques sont à peine visibles. Des murs de sacs de sable ont été érigés devant le vénérable opéra, tandis que la statue du duc de Richelieu n’est même plus perceptible.

        Dans ce périmètre, les rues ont été barrées à l’aide de barbelés et de ce qu’on appelle des « hérissons tchèques », des obstacles antichars composés de pièces d’acier soudées entre elles à angle droit. De drôles de croix, tel un cimetière militaire en souffrance.

        L'attaque peut aussi venir de la mer

        Le fameux escalier, décor d’une scène mémorable du film Potemkine, de Eisenstein, n’est plus que l’ombre de lui-même. De là, on aperçoit cependant la baie d’Odessa balayée par le vent, comme sciée par les vagues. Comme d’autres, Maks, un jeune artiste, vient scruter l’horizon, voir si un navire russe ne pointe pas son nez, annonçant un débarquement amphibie sur les plages de Chernomorsk et Zatoka. C’est ce qu’affirmait, au début du mois de mars, Alexander Velmozhko, en charge de la communication pour les brigades de défense territoriale. Plus personne ne sait quoi penser. À l’instar de Maks : « Vous croyez que les Russes vont essayer de prendre la ville ? »

        Une attaque contre Odessa peut effectivement venir de la mer. Mais également de l’est, où l’armée russe contrôle déjà le port de Kherson et avance vers celui de Mykolaïv, verrou d’Odessa. L’ouest reste exposé puisque des troupes russes se trouvent en Transnistrie, une langue de terre entre la Moldavie et l’Ukraine.

        Ukraine. Des éclats d’obus dans les mains de Valentina et Svetlana

        Les bombardements de ces derniers jours ont ravivé les craintes, mais également la mobilisation, qui prend les formes les plus diverses dans une espèce d’unité où l’attaque de la Maison des syndicats, en mai 2014, par l’extrême droite, faisant une soixantaine de morts, semble définitivement oubliée.

        « Chaque petite aide peut amener la victoire »

        « Tous les Ukrainiens peuvent être utiles d’une manière ou d’une autre, estime Dima, 31 ans. Tout le monde n’a pas besoin de combattre. Chaque petite aide peut amener la victoire. C’est pas seulement les armes. Le style warriors c’est pour les Studios Marvel. »

         Après la guerre, tout va changer, on aura une vie meilleure », veut croire Dima.

        À la tête d’une agence immobilière dans le « civil », il ne manque pas d’idées. Exempté d’armée pour des raisons physiques, il a eu l’idée de fabriquer des gilets pare-balles. « Je ne sais pas tuer mais je peux sauver des vies », relève-t-il. Après avoir mis sa femme et sa fille à l’abri, il vend sa voiture, prend contact avec des entreprises et lance le projet en utilisant les locaux inoccupés d’une boutique de vêtements. Des volontaires affluent pour assembler les plaques puis envoyer le matériel là où l’armée le demande.

        « Après la guerre, tout va changer, on aura une vie meilleure, veut-il croire. Et si on n’est pas contents de ce que fait Zelensky, on retournera à Maïdan » (place de Kiev théâtre des événements de 2014 – NDLR). Agacé par nos questions –  « je ne les aime pas », dit-il avec agressivité – sur l’Alliance atlantique et les États-Unis, il concède néanmoins que « si l’Ukraine était membre de l’Otan et qu’il fallait faire la guerre à la Russie, je me battrais contre cette décision. On ne choisit pas ses voisins mais je ne veux pas faire la guerre ». Dehors, un garçon et une fille finissent de taguer un tee-shirt : « Stop the war. »

        Collecte de bouteilles vides pour faire des cocktails Molotov

        Comme les films à sketchs des années 1960, où les personnages se croisent d’une histoire à l’autre, les trajectoires individuelles entrent en interférence. Vania, par exemple, n’a que 21 ans mais évolue dans ce qu’il appelle le marché digital.

        Lui aussi s’est demandé quoi faire, le 24 février. Dans un quartier d’Odessa, via un café dont il connaissait les patrons, aidé par des amis, il collecte des bouteilles de verre vides pour la fabrication de cocktails Molotov. Les casiers se remplissent vite.

        Solidarité. L’accueil exemplaire des Ukrainiens en France

        « Puis, on a décidé d’aider les soldats. » Une mise de fonds commune à 20 000 hryvnia (la monnaie ukrainienne), soit un peu plus de 600 euros, permet de fournir de l’eau et des vivres. L’initiative se répand sur les réseaux sociaux, la somme initiale est triplée. « On s’est alors lancés dans les équipements militaires, via des boîtes du coin », souligne Vania.

        Le centre d’entraînement de la division 55

        Le lien avec Dima se fait automatiquement pour les gilets pare-balles, mais il faut aussi fabriquer des cagoules, des vêtements thermiques… Toujours à la recherche d’argent, Vania a demandé à des coiffeurs et des tatoueurs de venir exercer dans les locaux du café et de reverser leurs appointements.

        L’autre bout de cette chaîne se trouve quelque part dans la banlieue d’Odessa. Une usine désaffectée a été transformée en centre d’entraînement pour les volontaires. C’est la division 55. Lorsque nous arrivons, plusieurs groupes composés d’une dizaine de personnes – femmes et hommes – sont en ligne dans la cour, face à leur instructeur qui leur montre une kalachnikov.

        Tous apprennent ainsi à porter l’arme et à se déplacer avec. La véritable formation, avec tirs à balles réelles, est réservée à ceux qui veulent entrer dans les brigades territoriales.

        « La seule solution, c’est la capitulation russe »

        Sur une cible, la tête de Poutine et cette inscription : « Tuez ce bâtard. » Au bout de quarante jours de guerre, personne ne veut être pris au dépourvu. À l’instar d’Oksana, 40 ans. Dreadlocks rouge et noir, revêtue d’une tenue de moto en cuir bleu, elle est, normalement, spécialisée dans les produits pour enfants. Elle vient là pour la quatrième fois « car on ne sait pas ce qui va se passer ».

        À ses yeux, les négociations en cours entre l’Ukraine et la Russie « ne sont pour l’instant que des paroles ». Si elle espère « ne plus entendre les sirènes d’alerte », elle refuse « de laisser Donetsk, Lougansk et la Crimée aux Russes, après tous ces morts et toutes ces destructions. La seule solution, c’est la capitulation russe ».

        Avant les événements en Crimée, j’étais prorusse. Mais j’ai changé, parce que la Russie est agressive et barbare.

        Aleks, tatoueur

        Aleks, 28 ans, tatoueur de son état, qui a maintenant accès au stand de tir, dit vouloir « acheter une arme pour pouvoir (se) défendre. Si ça arrive, (je) serai prêt ». Contrairement à Oksana, il ne voit aucun inconvénient à « lâcher des territoires où les populations avaient déjà décidé de se séparer de l’Ukraine. Mais il faut organiser un référendum ».

        Lui dont la fiancée est russe prédit que « ce conflit va être long. Avant les événements en Crimée, j’étais prorusse. Mais j’ai changé, parce que la Russie est agressive et barbare. Je ne veux pas vivre dans un tel environnement ». Sur ces paroles, il saisit son fusil, ajuste la cible et appuie sur la détente, sûr de lui.

        Guerre en Ukraineodessaukrai
        L'Humanité

        L’ONU évoque des « crimes de guerre » près de Kiev

        Actu

        Les témoignages se multiplient sur le massacre de civils par l’armée russe à Boutcha et Irpin. La Russie dénonce des fausses nouvelles et des falsifications.

        Vadim Kamenka

        Les images qui proviennent de Boutcha et d’Irpin depuis plusieurs jours s’avèrent effroyables. La haut-commissaire aux droits de l’homme de l’ONU, Michelle Bachelet, s’est déclarée « horrifiée », lundi, face aux massacres potentiels perpétrés par l’armée russe dans les environs de Kiev. « Les informations qui se font jour, de cette zone et d’ailleurs, soulèvent des questions graves et inquiétantes sur de possibles crimes de guerre et atteintes graves au droit international humanitaire », a-t-elle indiqué, appelant aussi à « préserver toutes les preuves ». Des preuves, le premier ministre polonais, Mateusz Morawiecki, n’en a pas besoin. Pour lui, l’affaire est entendue : il s’agit d’un « génocide » perpétré par Moscou.

        En attendant de nouvelles sanctions, réclamées notamment par la France et l’Allemagne, contre Moscou, l’Union européenne va envoyer des équipes d’enquêteurs en Ukraine pour aider au recueil de preuves. Plusieurs ONG, dont Human Rights Watch, évoquent déjà avoir recueilli des témoignages confirmant des viols, des meurtres et des actes de violence contre des personnes détenues par les forces russes, et qui devraient faire l’objet d’enquêtes en tant que « crimes de guerre ».

        violences insoutenables

        « Il est essentiel qu’une enquête indépendante conduise à une responsabilisation efficace », a confirmé le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres. Mais Moscou estime qu’il s’agit de fausses nouvelles et de « provocations haineuses » commises par l’Ukraine, et appelle à une réunion du Conseil de sécurité des Nations unies. « Nous rejetons catégoriquement toutes les accusations », a confirmé le porte-parole de la présidence, Dmitri Peskov, ce lundi. Et d’indiquer à la presse que les experts du ministère russe de la Défense avaient découvert des signes de « falsifications vidéo » dans les images présentées par les autorités ukrainiennes comme preuves d’un massacre. Dmitri Peskov a appelé les dirigeants étrangers à ne pas avancer « d’accusations hâtives » à l’égard de Moscou et que « cela fasse l’objet de discussions internationales ».

        En Russie, la communication du Kremlin tourne autour de trois récits : un faux massacre ; des Ukrainiens qui ont tué des « partisans russes » ; les morts à Boutcha sont en fait des soldats russes. De son côté, Anna Colin Lebedev, spécialiste des sociétés postsoviétiques à l’université Paris-Nanterre, s’interroge face aux preuves « qui s’accumulent des actes de violence insoutenables perpétrés par l’armée russe. (…) Comment un jeune homme ordinaire se ­retrouve-t-il meurtrier de civils, ou tortionnaire, ou génocidaire ? » Et elle constate deux choses : « L’armée russe n’est pas une armée de mercenaires entraînés exécutant de sang-froid des ordres. Côté soldats, appelés et contractuels, nous avons de très jeunes hommes, à peine sortis de l’adolescence, issus de milieux modestes et de provinces. Ces soldats ont été propulsés là sans préparation et sans information. » La seconde remarque porte sur la société russe, qui, depuis des années, connaît « une militarisation et la brutalisation de la mémoire de la Seconde Guerre mondiale ». Et « ce n’est pas un hasard si c’est le nazisme que le régime poutinien pointe comme adversaire en Ukraine ».

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        Guerre en UkraineUkraineRussiecrimes de guerre
        France24 - World

        Matsuyama in race for fitness ahead of Masters title defense

        Issued on: 05/04/2022 - 16:10Modified: 05/04/2022 - 16:08

        Augusta (United States) (AFP) – Hideki Matsuyama is in a race for fitness as he prepares to defend his historic Masters title at Augusta National Golf Club.

        Matsuyama became the first Japanese man to win a major golf title and the first Asian-born golfer to don the green jacket last year, but arrived at the iconic course in Georgia nursing a neck injury that caused him to pull out of the Texas Open midway through the second round last week.

        The world number 12 said he suffered the injury on the way to a tie for 20th at the Arnold Palmer Invitational in early March.

        "Last couple of weeks have been a struggle," he admitted Tuesday as he prepared to launch his title defense -- and host the traditional Champions Dinner on Tuesday night.

        "Hopefully I can find my game and be a worthy defending champion.

        "I had a lot of treatment last week, though, at Valero Texas Open. Monday and Tuesday, I was pain free, feeling really good. Then woke up Wednesday morning, and the neck was stiff again.

        "But I've had, again, a lot of treatment the last couple of days. I just came from the practice range and really felt good. It's probably the best I felt in a long time.

        "So I'm looking forward to Thursday, and hopefully I'll be 100% percent by then."

        Matsuyama had enjoyed a successful start to the 2021-22 season, winning the Zozo Championship late last year before a dramatic playoff victory at the Sony Open in Hawaii in January.

        While his first major title brought a host of perks, such as meeting the prime minister of Japan, Matsuyama said the biggest lingering thrill was simply being announced on the first tee of every tournament as the reigning Masters champion.

        "That was a highlight that I was able to relive almost every week that I played," he said.

        "Last week in Texas, it was a little sad because I knew that was going to be the last time that I was going to be announced as the defending Masters champion.

        "It kind of made me feel, hey, I need to go out and win it again so I can continue that highlight."

        But his injury has limited his preparation, and it's unclear just how likely it is he will contend to become just the fourth player to win back-to-back Masters titles after Jack Nicklaus in 1965-66, Nick Faldo in 1989-90 and Tiger Woods in 2001-02.

        "As far as golf, besides the injury, I haven't really been able to hit a full shot, a 100% full shot, in a long time, so that's still a question," he said.

        "But I feel like the treatment I've been receiving is helping."

        © 2022 AFP

        France24 - World

        Mines kill, injure more than 500 children in Iraq: UN

        Issued on: 05/04/2022 - 15:58Modified: 05/04/2022 - 15:56

        Baghdad (AFP) – At least 519 children have been killed or injured by landmines and unexploded ordnance in Iraq in the past five years, UN agencies have warned.

        "More than 80 percent of children affected are boys," the rights groups UNICEF, the world body's children's agency, and the United Nations Mine Action Service (UNMAS) said in a joint statement on Monday night.

        They added that boys were "disproportionately impacted due to incidents of child labour, such as grazing animals or collecting scrap metal to sell".

        The statement said although Iraq has not "suffered from open conflicts" over past years, "the effects of explosive weapons will reverberate for years to come".

        A report by the charity Humanity & Inclusion said: "Iraq is considered one of the countries most contaminated by explosive devices in the world," with more than 3,225 square kilometres (1,245 square miles) of land contaminated with unexploded ordnance.

        The material is particularly present near the borders with Iran, Kuwait and Saudi Arabia, all areas where Iraq has been involved in armed conflicts over the past four decades.

        Baghdad fought a war with Iran between 1980-1988, as well as the first Gulf War triggered by the invasion of Kuwait in 1990.

        The Iraqi military between 2014 and 2017 backed by an international coalition fought a war against the Islamic State jihadist group.

        In the joint statement, UNICEF and UNMAS urged "all parties to accelerate every effort to clear existing mines and unexploded ordnance" and called on "all parties to accelerate their efforts to remove mines and explosive remnants, to strengthen victim assistance and to support children's right to a safe, secure and protected environment".

        © 2022 AFP

        France24 - Monde

        En pleine crise au Sri Lanka, le président tend la main à l'opposition

        Publié le : 04/04/2022 - 09:30Modifié le : 04/04/2022 - 11:59

        FRANCE 24 Suivre Julien CHEHIDA Suivre

        Alors que les manifestations se multiplient pour réclamer sa démission, le président sri-lankais, Gotayaba Rajapaksa, a invité, lundi, l'opposition à se joindre à un gouvernement d'union. L'exécutif, qui a reconnu qu'il s'agissait de la pire crise économique depuis l'indépendance, a demandé l'aide du FMI.

        Le président sri-lankais en difficulté Gotabaya Rajapaksa a invité, lundi 4 avril, l'opposition à se joindre à un gouvernement d'union et à s'attaquer à la crise économique qui s'aggrave, tandis que des manifestations exigeant sa démission s'étendent sur l'île.

        Vingt-six ministres, à l'exception du président et de son frère aîné le Premier ministre Mahinda Rajapaksa, avaient présenté leur lettre de démission lors d'une réunion qui s'est tenue tard dans la nuit de dimanche à lundi. 

        "Le président invite tous les partis politiques au Parlement à accepter des postes ministériels et à se joindre à l'effort de recherche de solutions à la crise nationale", a déclaré le bureau de Gotabaya Rajapaksa dans un communiqué.

        Peu auparavant, la Bourse de Colombo avait interrompu ses échanges, l'indice des valeurs vedettes ayant plongé de 5,92 % juste après l'ouverture, réagissant à la démission en bloc du gouvernement

        Le pays de 22 millions d'habitants souffre de pénuries de biens essentiels, produits alimentaires, carburant, médicaments, de coupures d'électricité et d'une inflation record, sans que rien ne laisse présager la fin des difficultés économiques.

        Le gouvernement, qui a reconnu qu'il s'agissait de la pire crise économique depuis l'indépendance vis-à-vis de la Grande-Bretagne en 1948, a demandé l'aide du Fonds monétaire international (FMI), mais les négociations pourraient durer jusqu'à la fin de l'année. 

        Lundi, le gouverneur de la banque centrale du Sri Lanka, Ajith Cabraal, qui avait résisté à un afflux d'appels en faveur d'un renflouement par le FMI, a annoncé sa démission.

        L'armée et la police ont été placées en état d'alerte élevée, alors qu'un couvre-feu de 36 heures a pris fin à l'aube lundi, et ce malgré les rapports des services de renseignement mettant en garde contre de nouveaux troubles, a déclaré à l'AFP un haut responsable de la sécurité.

        >> À voir - Au Sri Lanka, les blessures de la guerre civile restent béantes

        "S'attaquer aux problèmes de gouvernance"

        Le président a déjà reconduit quatre des ministres sortants, dont trois à leur ancien poste, tandis qu'il a remplacé aux Finances son frère Basil par l'ancien chef de la Justice.

        Les autres postes vacants au sein du gouvernement seront pourvus après des discussions avec l'opposition, a-t-il déclaré, mais celle-ci n'a pas immédiatement réagi.

        Toutefois, le principal chef de l'opposition, Sajith Premadasa, avait déclaré, dimanche, qu'il ne rejoindrait pas un gouvernement dirigé par le clan Rajapaksa.

        Pour les analystes politiques, l'offre d'un gouvernement d'union n'est pas suffisante pour résoudre la crise économique ni restaurer la confiance dans l'administration Rajapaksa.

        "C'est comme réarranger les chaises longues du Titanic", a estimé auprès de l'AFP Bhavani Fonseka, analyste politique et avocat, spécialiste des droits de l'Homme, "c'est une blague".

        Pour Victor Ivan, commentateur politique interrogé par l'AFP, un remaniement ministériel, même d'union, n'est pas acceptable quand le peuple exige la démission des Rajapaksa. 

        "Ce qu'il faut, c'est un programme de réforme sérieux, pas seulement pour relancer l'économie mais pour s'attaquer aux problèmes de gouvernance", souligne-t-il. 

        Nouvelles manifestations

        "Selon nos indications, nous pouvons nous attendre à de nouvelles manifestations", a-t-il dit, réaffirmant que l'armée avait été habilitée à détenir des suspects dans le cadre de l'état d'urgence déclaré vendredi. 

        Le président Rajapaksa avait imposé l'état d'urgence, au lendemain d'une tentative d'assaut de sa résidence à Colombo par une foule en colère.

        Tout au long de la soirée de dimanche, des centaines de personnes ont manifesté, tout en restant pacifiques, dans plusieurs villes de l'île pour dénoncer la gestion de la crise par le président Rajapaksa.

        Le couvre-feu de dimanche, qui a duré toute la journée, a empêché l'organisation de manifestations plus importantes grâce au blocage des réseaux sociaux Twitter, Facebook, WhatsApp, YouTube et Instagram, dénoncé par la principale alliance de l'opposition, le Samagi Jana Balawegaya (SJB).

        La censure des réseaux sociaux a été levée plus tard dans la journée, la Commission des droits de l'Homme ayant jugé qu'elle était illégale.

        Des militants ont prévenu que des manifestations de plus grande ampleur se dérouleraient, lundi, dans plusieurs villes clés pour appeler à la démission du président Rajapaksa et son clan. 

        De mauvaises décisions politiques ont aggravé les problèmes, selon les économistes. Des réductions d'impôts malavisées juste avant la pandémie ont privé l'État de recettes et creusé la dette.

        Avec AFP

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        Au Sri Lanka, l'état d'urgence décrété après 24 h de manifestations

        Au Sri Lanka, le gouvernement démissionne en bloc après l'échec du couvre-feu

        Sri Lanka : l'opposition défie le couvre-feu, les réseaux sociaux inaccessibles

        France24 - Monde

        Législatives en Hongrie : Viktor Orbán revendique une quatrième victoire d'affilée

        Publié le : 03/04/2022 - 23:44

        FRANCE 24 Suivre Nina MASSON Suivre

        Le Premier ministre hongrois, Viktor Orbán, a revendiqué dans la nuit la victoire de son parti aux législatives organisées dimanche. Les résultats portant sur la quasi-totalité des bulletins donnent en effet plus de 53 % des voix à sa formation souverainiste Fidesz contre près de 35 % pour l'opposition.

        En Hongrie, le dirigeant souverainiste Viktor Orbán a remporté, dimanche 3 avril, selon des résultats encore partiels, une quatrième victoire d'affilée, bien plus facilement que prévu, à l'issue de législatives à l'ombre de la guerre en Ukraine.

        À 58 ans, le doyen des dirigeants en exercice de l'Union européenne (UE) faisait face une alliance inédite et disparate de six partis.

        Les analystes avaient prédit une bataille serrée mais les résultats sont sans appel : le parti Fidesz de Viktor Orbán recueillait 53,35 % des voix après le dépouillement de 93 % des bulletins, contre 34,75 % pour l'opposition, a précisé le Bureau national électoral. Fort de cette avance, le Premier ministre est assuré de conserver une majorité des deux tiers au Parlement.

        "Nous avons remporté une victoire exceptionnelle - une victoire si grande qu'on peut sans doute la voir depuis la lune, et en tout cas certainement depuis Bruxelles", a déclaré, grand sourire, et sous les applaudissements Viktor Orbán, habitué des bras de fer avec l'UE.

        "Des conditions injustes et impossibles"

        Son adversaire Peter Marki-Zay s'est adressé à ses partisans tard dans la soirée. "Je ne vais pas cacher ma tristesse et ma déception", a-t-il réagi. Combatif malgré tout, il a dénoncé "une lutte inégale" face à "la propagande", "une campagne de haine et de mensonges".

        En glissant son bulletin dans l'urne aux côtés de sa famille, ce maire conservateur de 49 ans avait dénoncé plus tôt "des conditions injustes et impossibles" visant à permettre à son rival de "rester éternellement au pouvoir". Et de citer des médias publics à la botte du gouvernement - lui-même a eu droit à seulement cinq minutes d'antenne à la télévision publique, en tout et pour tout.

        Dans la coalition de l'opposition certains, comme le vice-président du Jobbik, Marto Gyongyosi, ont dénoncé des "irrégularités".

        Accusé par Bruxelles de multiples atteintes à l'État de droit, Viktor Orban a muselé, au fil de 12 années, justice et médias, tout en prônant une vision ultra-conservatrice de la société.

        Le scrutin s'est tenu, pour la première fois, sous la surveillance de plus de 200 observateurs internationaux. Chaque camp a aussi déployé des milliers de bénévoles.

        Fustigeant "le gouvernement le plus corrompu de l'histoire de la Hongrie, "MZP" avait sillonné ces dernières semaines de long en large le pays, à l'écoute des habitants, dans l'espoir de battre en brèche la "propagande" du gouvernement. 

        "Poutine hongrois"

        Surtout que le conflit en Ukraine voisine a totalement bousculé la donne. "La guerre a éclaté, et la guerre a tout changé", a résumé Viktor Orbán, vendredi, au cours de son unique rassemblement de campagne. Il s'est posé comme "un protecteur" de la Hongrie, un garant de paix et de stabilité, en refusant de livrer des armes à l'Ukraine et de voter des sanctions qui priveraient les Hongrois des précieux pétrole et gaz russes.

        Parallèlement, sur les affiches électorales et dans les médias pro-Orbán, Peter Marki-Zay a été dépeint comme "dangereux", accusé de vouloir précipiter le pays dans la guerre du fait de son ferme soutien à l'Ukraine.

        Le candidat a eu beau souligner la proximité, cultivée depuis 2010, par le Premier ministre avec le président russe, le traitant de "Poutine hongrois", son discours n'a visiblement pas suffi à convaincre les électeurs. 

        Les Hongrois étaient par ailleurs appelés à répondre à quatre questions en lien avec la récente loi interdisant d'évoquer auprès des moins de 18 ans "le changement de sexe et l'homosexualité". Ce référendum jugé "malsain" par les ONG, qui avait appelé à protester en cochant les cases oui et non, a échoué à réunir suffisamment de votes valides, selon des résultats partiels.

        Avec AFP

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        Hongrie : forte mobilisation des électeurs lors de législatives décisives pour Viktor Orban

        Législatives en Hongrie : Viktor Orban menacé par une opposition unie

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        Législatives en Hongrie : Peter Marki-Zay, le candidat qui veut rompre avec les années Orban

        France24 - Monde

        Météo : la France a connu sa nuit d'avril la plus froide depuis 1947

        Publié le : 04/04/2022 - 11:38

        FRANCE 24 Suivre

        Météo France a enregistré, de dimanche à lundi, la nuit d'avril la plus froide depuis 1947. Le gel a sévi dans de nombreuses régions de culture d'arbres fruitiers, sans que l'on connaisse encore les conséquences.

        Record de froid. Météo France a relevé, dans la nuit du dimanche 3 au lundi 4 avril, les températures les plus froides pour un mois d'avril depuis 1947. L’organisation a précisé que les dernières mesures étaient en cours de vérification.

        Les températures les plus basses ont été enregistrées en Champagne, où elles sont descendues jusque -9°C, alors que le gel a touché la quasi-totalité du pays, à l'exception de Paris intramuros et des littoraux méditerranéens et de la Manche.

        "Chute rapide des températures"

        "Le gel a touché plus de 90 % du pays et était plus ou moins intense selon les zones", a précisé à l'AFP le prévisionniste de Météo France Patrick Galois, "il y a eu une chute rapide des températures durant la nuit mais cela se réchauffe rapidement".

        Des records ont été battus notamment à Mourmelon (Marne, -9,3°C), Châteauroux (Indre, -5,6°C) ou encore à Vannes (Morbihan, -3,2°C).

        "Dès le lever du soleil (lundi matin), les températures vont remonter et devraient être positives à peu près partout vers 10 h", a ajouté Patrick Galois.

        Selon Météo France, la couche d'air très frais, très fine, se dissipe rapidement avec l'apparition du soleil et demande assez peu d'énergie pour être réduite.

        "Dernière nuit froide"

        L'organisme de prévisions météorologiques a par ailleurs souligné qu'il devrait s'agir de la dernière nuit de froid pour les semaines à venir.

        En prévision de cette nuit particulièrement froide, le gestionnaire du réseau électrique RTE avait alerté sur une potentielle situation tendue lundi matin, appelant entreprises et particuliers à freiner la consommation, en particulier entre 7 h et 10 h.

        Dans le monde agricole, les viticulteurs et maraîchers en particulier ont tenté de protéger au mieux les bourgeons, et donc les futures récoltes, particulièrement sensibles à ces gels printaniers.

        Avec AFP

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        France : le monde agricole en souffrance après une vague de froid dévastatrice

        Le réchauffement climatique responsable des vagues de froid polaire aux États-Unis

        France24 - Monde

        Les Grammy Awards sacrent le jazzman Jon Batiste

        Publié le : 04/04/2022 - 06:24

        FRANCE 24 Suivre

        Le jazzman Jon Batiste a reçu, dimanche soir, plusieurs prix aux Grammy Awards, dont la récompense suprême, celle de "meilleur album de l'année", lors d'une soirée marquée par l'intervention, en vidéo, du président ukrainien, Volodymyr Zelensky.

        L'artiste multigenre Jon Batiste a remporté, dimanche 3 avril, le Grammy Award du meilleur disque de l'année pour "We Are", inspiré du mouvement Black Lives Matter, tandis que Silk Sonic a reçu deux récompenses lors d'une cérémonie marquée par l'appel effectué par le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, en faveur de son pays.

        Silk Sonic, duo de R&B composé de Bruno Mars et Anderson.Paak, a empoché les Grammy Awards de meilleure chanson et de meilleur enregistrement pour "Leave the Door Open."

        Au milieu de la cérémonie, l'animateur de la soirée, Trevor Noah, a présenté un message vidéo de Volodymyr Zelensky, lequel a mis en comparaison la joie que provoque la musique et les ravages causés par l'offensive lancée par la Russie contre l'Ukraine il y a plus d'un mois.

        Here is Ukrainian President Volodymyr Zelenskyy's pre-taped speech at the #Grammys, introducing a performance for Ukraine from John Legend: "Our musicians wear body armor instead of tuxedos. They sing to the wounded in hospitals." https://t.co/rjX2S54hkr pic.twitter.com/43fcZTrjQK

        April 4, 2022

        La réunion annuelle de l'industrie musicale aux États-Unis devait initialement se tenir en janvier, mais une vague de l'épidémie de coronavirus à Los Angeles avait contraint à son report et à sa délocalisation à Las Vegas. Des milliers de spectateurs étaient présents à la MGM Grand Garden Arena, un contraste avec la version remaniée et en format réduit l'an dernier.

        Avec Reuters

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        New York Times - World

        200,000 Dead, One Lone Defendant as Darfur Trial Begins

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        A brutal campaign against a rebellion in Western Sudan displaced millions and left the world aghast. Two decades later, the first and only war crimes trial has gotten underway.

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        By Marlise Simons

        They were known as the janjaweed, the armed militia men who came racing on camels and horses at dawn, moving fast to kill and rape, burning huts and leaving another village destroyed in the Darfur region of Sudan’s impoverished far west.

        Their leader was reputed to be Ali Kushayb, who human rights groups say stood out for his ruthless efficiency in the government-led campaign to crush a 2003 rebellion in Darfur.

        On Tuesday, Mr. Kushayb went on trial at the International Criminal Court in The Hague, where he is charged with 31 counts of war crimes and crimes against humanity, including persecution, pillaging, murder and rape, all of which he denies.

        Mr. Kushayb is the first suspect to be tried on charges of playing a major role in the bloody campaign that took more than 200,000 lives and drove more than two million people from their homes.

        His lawyer, Cyril Laucci, has said that the court has the wrong Kushayb. In court on Tuesday, Mr. Kushayb appeared stoic as the charges were read out. “I am innocent of all of these charges,” he said when asked for his plea.

        But prosecutors say they have evidence that the man on trial is the same one who was indicted in 2007 for his role in more than 300 murders and the expulsion of some 40,000 civilians in 2003 and 2004. They said he recruited, armed and supplied hundreds of militia men under his command and was the liaison between them and the Sudanese government in the country’s capital, Khartoum.

        The beginning of the trial was a “momentous day,” said Karim Khan, chief prosecutor for the International Criminal Court, who said in his opening statement that millions of Sudanese had waited for justice after experiencing atrocities that left lasting trauma.

        Mr. Kushayb was not a remote participant, Mr. Khan said, but one who killed, ordered and participated in crimes, describing accounts of him and his men raping women and girls, torturing detainees and executing children. The leader took pride, Mr. Khan said, in having a feared reputation. “There was a wanton disregard for basic humanity,” he added.

        Mr. Kushayb’s arrest in 2020 caught prosecutors by surprise. The court said that he had surrendered to local authorities in a remote part of the Central African Republic, where he had settled after also leading a troupe of violent mercenaries there.

        It was not clear if Mr. Kushayb knew that the United States had offered a reward for his capture. But questions remain about why — or whether — he turned himself in.

        Other, higher-ranking actors in the brutal Darfur campaign are wanted by the court, especially Sudan’s former military ruler, Omar Hassan al-Bashir, and two of his senior associates, including his defense minister. All three have been indicted on charges of crimes against humanity, war crimes and genocide.

        Mr. al-Bashir always flouted his arrest warrant, arguing that the International Criminal Court, which he called a racist proxy for the West, had no jurisdiction over him or Sudan, and he urged all African countries to withdraw from it. Mr. al-Bashir’s three decades in power ended in 2019, raising hopes that he might be sent to The Hague for trial. But those hopes have faded after a fresh military coup last October brought back members of the old guard.

        The blood bath in Darfur in the early 2000s shocked the world. Intensive news coverage prompted an outpouring of sympathy and created the international movement Save Darfur. Few people might have known where Darfur was, but action groups spread images of the tens of thousands of Black Darfuris fleeing the scorched-earth campaign by Sudan’s government and its Arab militia gangs, ostensibly intended to quash several rebel groups.

        A United Nations commission found that both the government and the rebels were guilty of atrocities, but it said that the government forces had bombed villages from planes and helicopters and had resorted to violence on a far greater scale, committing crimes “no less serious and heinous than genocide.”

        In 2005, the public outcry led the United Nations Security Council, for the first time, to ask the International Criminal Court to open an investigation, and the court issued arrest warrants.

        But no arrests were made until that of Mr. Kushayb.

        Some lawyers and human rights activists have welcomed the case, even after all the years of delay and with only a single suspect in the dock.

        “Since the atrocities began in Darfur there has been near-total impunity, and in some cases alleged abusers have even been rewarded,” said Elise Keppler, an associate director at Human Rights Watch. “Abuses continue to this day in Darfur, no doubt because there is no accountability.”

        But the Kushayb case has underlined the limitations of the International Criminal Court’s reach. For all its ambitions, the founders gave limited powers to the permanent court, whose mandate is to try the worst crimes against humanity, war crimes, genocide and aggression.

        The court depends on a government’s political will and cooperation to allow serious investigations, which require access to archives and police and government records, and sometimes to do forensic work in prisons and graveyards. And the court has no police to enforce its arrest warrants.

        Karim Khan, who took over as the court’s chief prosecutor last year, joined his predecessor in chiding the Security Council for sending the Sudan case to the court 17 years ago without providing political muscle or financial help to support the necessary work. Investigations in Darfur were halted some eight years ago after a prosecutor said all potential means of access were blocked in Sudan.

        Still, lawyers familiar with the Kushayb case appear confident that it can lead to a conviction because the defendant is accused of having been present in the area where and when killings took place and investigators have had access to hundreds of victims in refugee camps across the border in Chad. The indictment against Mr. Kushayb says that he “is alleged to have personally participated in some of the attacks against civilians” in at least four towns.

        Experts say, however, that it will be harder to connect all the dots needed to hold Mr. al-Bashir, the former president, and his two top lieutenants accountable for their suspected crimes because such a prosecution, especially one that takes place a great distance from the atrocities, typically requires documents, orders, testimony from insiders, intercepts and other evidence that can be difficult and time consuming to obtain.

        Even if Mr. al-Bashir and his former lieutenants were to arrive at the court unexpectedly, it would take time to put them on trial because their cases were halted.

        Mr. Khan, the prosecutor, told the U.N. Security Council in January that he was satisfied with the case against Mr. Kushayb and Abdel Rahim Muhammad Hussein, a former defense minister.

        Isabella Kwai contributed reporting.

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        France24 - Monde

        Présidentielle en Serbie : le sortant Aleksandar Vucic crie victoire

        Publié le : 04/04/2022 - 00:27

        FRANCE 24 Suivre Laurent ROUY

        En Serbie, le président sortant de centre-droit Aleksandar Vucic a assuré, dimanche soir, avoir remporté une victoire écrasante à la présidentielle, avec environ 60 % des voix. Il a ajouté que son Parti serbe du progrès avait remporté près de 44 % des voix aux législatives et qu'il disposait, avec l'alliance du Parti hongrois, de suffisamment de voix pour former une majorité.

        Le président sortant Aleksandar Vucic a revendiqué, dimanche 3 avril, une victoire écrasante à la présidentielle serbe, prolongeant une décennie d'emprise sur le pays des Balkans, où il s'est dépeint en garant de la stabilité à l'ombre de la guerre en Ukraine.

        "Il n'y a eu du suspense à aucun moment", a-t-il lancé dans son discours de victoire, en se félicitant d'avoir remporté un second mandat de cinq ans dès le premier tour avec 60 % des voix environ. "Je suis heureux qu'un grand nombre de gens aient voté et démontré la nature démocratique de la société serbe", a poursuivi celui qui fut successivement Premier ministre adjoint et Premier ministre avant d'accéder à la présidence.

        Les électeurs étaient appelés à désigner leur chef de l'État, leurs 250 députés ainsi que plusieurs conseils municipaux, dont celui de Belgrade, la capitale.

        Aleksandar Vucic a déclaré que son Parti serbe du progrès (SNS, centre-droit) avait remporté près de 44 % des voix aux législatives. "Nous avons avec le Parti hongrois plus que suffisamment de voix pour former une majorité", a-t-il ajouté.

        La domination de la coalition au pouvoir devrait, cependant, être moins hégémonique que dans le Parlement sortant. Les résultats officiels ne devraient pas être publiés avant lundi soir par la commission électorale.

        Des Serbes du Kosovo, l'ancienne province méridionale jamais reconnue par Belgrade, sont montés à bord de 40 autocars pour participer aux élections en Serbie voisine, Pristina ayant refusé d'organiser les opérations électorales sur son sol.

        Incidents et violences

        Des ONG ont fait état d'incidents et de violences, tandis que des opposants dénonçaient des tentatives d'intimidation des électeurs par le SNS dans les bureaux de vote.

        Pavle Grbovic, leader d'un parti d'opposition de centre-gauche, a affirmé avoir été attaqué par des militants du SNS en tentant de filmer des fraudes à Belgrade. Aleksandar Vucic a démenti toute irrégularité.

        L'opposition a assuré avoir réussi une percée aux municipales de Belgrade sans que des résultats officiels ne soient disponibles. "Nous avons allumé la lumière", a réagi le principal rival d'Aleksandar Vucic, le général à la retraite Zdravko Ponos. "C'est pour cela que tant de gens sont allés voter, ils n'ont pas eu peur. Nous n'allons pas gâcher cela."

        Il y a seulement quelques mois, l'opposition semblait avoir réussi une percée dans le pays de moins de sept millions d'habitants. En janvier, Aleksandar Vucic a annulé un projet controversé de mine de lithium qui avait mobilisé des dizaines de milliers de manifestants, un revirement rarement vu durant sa décennie aux commandes.

        Influence de la guerre en Ukraine

        L'invasion de l'Ukraine par la Russie fin février avait changé le cours de la campagne qui aurait dû se concentrer sur l'environnement, la corruption et les droits, dans ce pays des Balkans candidat à l'Union européenne.

        Mais Aleksandar Vucic, habitué à jouer des influences rivales de l'Est et l'Ouest, s'est emparé de la guerre à son avantage. Dans un pays subissant comme ailleurs la pandémie du coronavirus, il se présente comme le seul capable de barrer le navire par temps d'orage. Il a fait campagne sous le slogan "Paix. Stabilité. Vucic". "L'influence de la crise ukrainienne sur les élections a été énorme", a commenté le président.

        Le gouvernement a manœuvré avec précaution pour gérer la crise en Ukraine en condamnant officiellement la Russie à l'ONU, tout en s'abstenant de toute sanction contre Moscou, alors que de nombreux Serbes soutiennent la guerre du Kremlin. Certains partis d'opposition partagent ces vues pro-russes. Les autres n'osaient pas se prononcer de peur de déplaire aux électeurs pro-Moscou.

        Vaste base électorale

        Aleksandar Vucic partait au scrutin armé d'autres avantages. Durant son long règne, il a resserré son emprise sur tous les niveaux du pouvoir, y compris un contrôle de facto des institutions et de la quasi-totalité des médias. Il bénéficie d'une vaste base électorale constituée de fonctionnaires et de leurs proches, selon les analystes.

        Dans les mois précédant la campagne, le président a également distribué des aides financières, faisant dire à ses critiques qu'il cherchait à "acheter" des voix.

        Avec AFP

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        Les Serbes dans l'attente des résultats des élections après la fermeture des bureaux de vote

        REPORTAGE

        En Serbie, la guerre en Ukraine bouleverse les élections générales

        New York Times - World

        Russia-Ukraine War

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        What are war crimes, and how are they prosecuted?

        Victoria Kim

        World leaders have vowed to hold President Vladimir V. Putin responsible for war crimes as evidence mounts that Russian forces killed civilians in Ukraine.

        The Kremlin has denied the allegations and says that recent images from the Kyiv suburb of Bucha, which was liberated from Russian control in the past week, were staged. But President Biden has called him a war criminal. And President Volodymyr Zelensky has said Mr. Putin is responsible for genocide.

        If past prosecutions of war crimes are any indication, the process is arduous and thorough, and takes years of investigations and litigation that are only decided decades after a conflict ends.

        Here’s what you need to know:

        What is a war crime?

        A war crime is an act committed during armed conflict that violates international humanitarian laws designed to protect civilians. The rules of war are codified in various treaties, including the Geneva Convention of 1949 and the Hague Conventions of 1899 and 1907.

        The primary entity that can hold individuals accountable for war crimes is the International Criminal Court. It was established in 1988 through a treaty known as the Rome Statute that lists actions that can be prosecuted as war crimes, including willful killings, torture and intentional attacks on civilians. Some cases have been brought before special tribunals created by the United Nations.

        What evidence is there of potential war crimes in Ukraine?

        Ukraine’s prosecutor general, Iryna Venediktova, said the bodies of 410 people, apparently all civilians, have been recovered from the Kyiv region. Human Rights Watch said it had documented cases of rape, executions and looting of civilian property.

        The New York Times has reported accounts of indiscriminate killings, torture and other violence against civilians. The I.C.C. had already launched a criminal investigation of possible war crimes in early March.

        “What they did in Bucha, or the bombing of a hospital or a school, those are prima facie war crimes,” said Kwon O-Gon, an expert on international law who served as a judge on the International Criminal Tribunal for the Former Yugoslavia.

        How are war crimes investigated?

        War crimes are investigated as any criminal activity would be, through interviewing witnesses, reviewing photos or videos and collecting forensic evidence, including ballistics analysis, autopsies or DNA testing. Prosecutors need to prove beyond a reasonable doubt that individuals knowingly committed the crimes.

        Tougher to prove is how much a head of state knew and or was directly responsible for what happened under their command.

        What are the chances Vladimir Putin will be held accountable?

        The I.C.C. does not have its own police force or military. The court is reliant on states to hand over its owns citizens to the court for prosecution. That’s unlikely to happen with Russia’s high-level officials, much less Mr. Putin.

        Russia-Ukraine War: Key Developments

        Russian atrocities. The growing evidence that Russian soldiers killed scores of civilians in the Kyiv suburb of Bucha, leaving their bodies behind as they withdrew, spurred calls by Western leaders to hold Russia accountable. A Times analysis of satellite imagery refuted claims by Russia that the killings occurred after its soldiers had left.

        Pushing for more sanctions. The images of dead Ukrainians prompted some E.U. leaders to demand a total ban on Russian gas imports, though the bloc is divided over taking such a drastic step. President Biden said what happened in Bucha was a “war crime” and that the United States would bring “more sanctions” against Moscow.

        On the ground. As Russian forces have retreated around Kyiv, Ukrainian and Western officials said that Russia appeared to be positioning troops for an intensified assault in the eastern Donbas region, where the port city of Mariupol remains under a brutal siege.

        Mr. Kwon noted there are no statutes of limitations for war crimes. Evidence or insider information could emerge years later, and Putin or others could be handed over to the court to ultimately be held accountable.

        “Even if it takes 10 years or 20 years, even if it’s after Putin is removed from power, he could be brought to the dock,” Mr. Kwon said.

        Which heads of state have been tried for war crimes?

        Slobodan Milosevic, known as the “Butcher of the Balkans,” was the first former head of state to be tried for such crimes in 2002. He died in his cell in The Hague as his four-year trial drew to a close, before a verdict was reached.

        Charles G. Taylor, the former president of Liberia, was sentenced to 50 years in 2012 for atrocities committed in Sierra Leone during its civil war in the 1990s. Laurent Gbagbo, former president of Ivory Coast, was acquitted of crimes against humanity and other charges related to violence that followed the country’s presidential election in 2010.

        The I.C.C. issued an arrest warrant for Libya’s leader, Col. Muammar el-Qaddafi, in 2011 accusing him of crimes against humanity, but he was killed that October before he faced trial.

        Former President Omar Hassan al-Bashir of Sudan is wanted by the court on charges of genocide and war crimes in the Darfur region, but he has not been turned over by Sudan’s transitional government.

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        L'Humanité

        Comment garantir l’accès à l’université pour tous ?

        Le débat

        Après la mise en place de Parcoursup, la question d’une hausse des droits d’inscription « à l’américaine » est sur la table. Cette politique entraîne une mise à l’écart des étudiants issus des milieux défavorisés.

        Pierre Chaillan

        La poursuite des études dans l’enseignement supérieur est une priorité. Un nouvel élan doit être donné à la connaissance dans l’esprit de Langevin-Wallon.

        Pierre Ouzoulias, sénateur PCF des Hauts-de-Seine, conseiller de Fabien Roussel

        La loi de 1882 a rendu l’enseignement primaire obligatoire de 6 à 13 ans. Celle d’août 1936 l’a prolongé jusqu’à 14 ans. Ce terme est porté à 16 ans en 1959, alors que le rapport Langevin-Wallon de juin 1946 préconisait de prolonger cette scolarité jusqu’à l’âge de 18 ans. Plus de trois quarts de siècle plus tard, cet objectif ambitieux n’est toujours pas atteint.

        La poursuite des études dans l’enseignement supérieur doit devenir une priorité nationale.

        Permettre à une classe d’âge la plus large possible d’accéder à un niveau de connaissance toujours plus élevé est au cœur du contrat républicain. La poursuite des études dans l’enseignement supérieur doit devenir une priorité nationale. Tous les établissements doivent être mobilisés pour la satisfaire et offrir à chaque étudiant des cursus de réussite adaptés à leur projet et à leurs compétences, dans les filières générales ou technologiques.

        Depuis deux mandats, les gouvernements successifs ont renoncé à donner aux établissements de l’enseignement supérieur les moyens d’accueillir les 30 000 ou 40 000 nouveaux bacheliers annuels. Parcoursup n’est que l’instrument technique de l’adaptation d’une offre défaillante à une demande de poursuite d’études toujours plus croissante. Cette logique doit donc être renversée par une augmentation massive de leurs capacités d’accueil.

        L’université doit retrouver des taux d’encadrement pédagogique satisfaisants pour mieux accompagner les étudiants dans leurs cursus.

        De nouvelles universités doivent donc être créées pour compléter le maillage territorial du service public de l’enseignement supérieur et l’offre des universités de taille moyenne doit être renforcée pour éviter l’exil obligé des étudiants vers les pôles des grandes métropoles. Cet effort structurel d’équipement peut être financé par l’emprunt, mais il doit absolument être accompagné par la création de postes d’enseignants fonctionnaires et la titularisation de tous les enseignants précaires. L’université doit retrouver des taux d’encadrement pédagogique satisfaisants pour mieux accompagner les étudiants dans leurs cursus. Les enseignants savent diminuer le taux d’échec en licence. Il faut seulement leur faire confiance et leur donner les moyens d’assurer cette mission.

        Parcoursup organise l’entrée de l’enseignement supérieur en donnant, pour les filières les plus demandées, une grande valeur au lycée d’origine. Les réformes du bac et du lycée ont encore renforcé cette sélection sociale. Pour casser ce déterminisme, il convient de redonner à cet examen son caractère national et anonyme.

        Enfin, il faut favoriser la poursuite d’études des lycéens professionnels en leur restituant la quatrième année de cursus, supprimée en 2009. C’est la condition pour qu’ils puissent mieux intégrer les instituts universitaires de technologie. La réindustrialisation de la France, comme la préconise Fabien Roussel dans son programme des « Jours heureux », ne peut être réalisée sans un effort supplémentaire de formation initiale et continue. Soixante-seize ans après le rapport Langevin-Wallon, donnons un nouvel élan à l’élévation globale du niveau de connaissance de toute une génération.

        La démocratisation, impérieuse nécessité pour l’émancipation, a besoin d’un plan de recrutement de personnels et d’investissement en locaux.

        Anne Roger, secrétaire générale du Snesup-FSU

        L’avenir du service public d’enseignement supérieur et de recherche est un enjeu sociétal et environnemental majeur. Il doit rester accessible à toutes et tous, sans condition de nationalité ni de fortune. À l’heure de la clôture des inscriptions sur Parcoursup, rappelons que, en 2021, 30 000 étudiants ont quitté la plateforme, c’est-à-dire qu’ils ont abandonné leurs études, sont entrés dans le monde du travail ou ont poursuivi leur formation dans le privé. 90 000 bacheliers et bachelières n’avaient pas reçu de proposition à la fin de la phase principale et nombre d’entre elles et eux sont restés sans proposition, dans une situation de stress prolongé, ou se sont vu proposer des places dans des formations très éloignées de leur projet. L’accès à l’université est devenu un parcours du combattant. La dépense moyenne par étudiant, en baisse continue depuis 2009, en est un indicateur.

        La fin de la gratuité, suggérée par Emmanuel Macron devant la conférence des présidents d’université, serait une catastrophe.

        Durant ce quinquennat, la loi relative à l’orientation et à la réussite des étudiants (loi ORE), Parcoursup et « Bienvenue en France » ont entraîné une aggravation de la sélection sociale pour les étudiants et étudiantes et l’augmentation des frais d’inscription. La fin de la gratuité, suggérée par Emmanuel Macron devant la conférence des présidents d’université, serait une catastrophe. La démocratisation de l’accès à l’enseignement supérieur, lieu d’émancipation par les savoirs, de vie sociale et de développement de l’esprit critique, reste pourtant une impérieuse nécessité face aux défis qui s’annoncent. Pour le Snesup-FSU, il s’agit de viser 60 % d’une classe d’âge diplômés de l’enseignement supérieur et 25 % de diplômes de master.

        La démocratisation de l’accès à l’enseignement supérieur reste une impérieuse nécessité face aux défis qui s’annoncent.

        Cette ambition passe par la création d’au moins 150 000 places supplémentaires dans les formations en tenant compte des aspirations des lycéens et lycéennes pour faire face à la hausse démographique (500 000 étudiants supplémentaires depuis dix ans alors que le nombre de recrutements annuel d’enseignant·e·s-chercheur·se·s a diminué de moitié entre 2006 et 2019) et par la création de formations publiques, gratuites et accessibles à tous et toutes, en présence sur site et encadrées par des enseignant·e·s titulaires.

        Elle doit être accompagnée par la construction de véritables campus universitaires publics qui travaillent en synergie et permettent d’offrir au plus grand nombre une proximité d’accès à des universités de plein exercice.

        Enfin, un plan de recrutement massif d’agents et d’agentes sous statut de fonctionnaire – il faut 6 000 personnels par an pendant dix ans pour remettre l’université à flot et réduire les inégalités – est nécessaire pour accueillir et accompagner chaque bachelier et bachelière dans la filière de son choix et assurer une stabilité de l’encadrement. Le Snesup-FSU défend un taux d’encadrement ne dépassant pas 20 étudiants par enseignant·e titulaire alors que certaines filières comme les Staps (sciences et techniques des activités physiques et sportives – NDLR) affichent aujourd’hui des taux d’encadrement pouvant aller à 1 pour 70 !

        Pour aller plus loin.   Le rapport publié en 2010 par l’Insee « Accès à l’enseignement supérieur en France : une démocratisation réelle mais de faible ampleur », cosigné par Valérie Albouy et Chloé Tavan.

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        France24 - Monde

        Mali : HRW accuse des soldats maliens et présumés russes d'avoir exécuté 300 civils en mars

        Publié le : 05/04/2022 - 09:08Modifié le : 05/04/2022 - 15:55

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        Dans un rapport publié mardi, Human Rights Watch affirme que des soldats maliens associés à des mercenaires étrangers ont exécuté sommairement 300 civils fin mars dans une localité du centre du Mali. Ces faits sont "le pire épisode d'atrocités" commises depuis le déchaînement des violences dans le pays en 2012, dit l'ONG.

        Des soldats maliens associés à des combattants étrangers présumés russes ont exécuté sommairement 300 civils, dont certains qu'ils soupçonnaient être des jihadistes, fin mars dans une localité du centre du pays, dénonce Human Rights Watch (HRW).

        Dans un rapport publié mardi 5 avril, l'ONG décrit un massacre perpétré sur plusieurs jours entre le 27 et le 31 mars dans la localité de Moura, entre Mopti et Djenné, dans une région qui est l'un des principaux foyers des violences sahéliennes.

        Ces faits sont "le pire épisode d'atrocités" commises depuis le déchaînement des violences au Mali en 2012, dit l'organisation, qui cite 27 personnes informées des événements, dont 19 survivants et témoins.

        Des "spéculations diffamatoires", selon la junte

        Aucune réaction à ce rapport n'a été obtenue dans un premier temps des autorités dominées par les militaires qui ont pris le pouvoir par la force en 2020.

        Alors que les messages se multipliaient sur les réseaux sociaux, celles-ci ont donné vendredi une tout autre version des événements de Moura, parlant d'opération qui avait permis d'abattre 203 membres de "groupes armés terroristes" et d'en arrêter 51 autres. Elles se sont inscrites en faux contre des "spéculations diffamatoires".

        Mais la Mission de l'ONU au Mali, les États-Unis, l'Union européenne et la France ont exprimé leur préoccupation devant les informations remontant de Moura.

        #Mali | La France est gravement préoccupée par les informations faisant état d'exactions massives à Moura par des éléments des forces armées 🇲🇱 accompagnées de mercenaires 🇷🇺 du groupe Wagner, et qui auraient causé la mort de centaines de civils.→ https://t.co/WmaDZG1lxV pic.twitter.com/X8yluZhACs

        April 4, 2022

        "Le gouvernement malien doit de façon urgente et impartiale ouvrir une enquête sur ces meurtres de masse, y compris sur le rôle de soldats étrangers", dit Corinne Dufka, directrice pour le Sahel à HRW. Pour la crédibilité de ces investigations, les autorités doivent se faire assister de l'Union africaine et des Nations unies, souligne-t-elle.

        Les événements de Moura ont commencé le 27 mars par l'arrivée en hélicoptères de soldats en pleine foire aux bestiaux, dit HRW. Les soldats auraient alors échangé des tirs avec une trentaine d'islamistes armés qui se trouvaient dans la foule ; plusieurs islamistes, quelques civils et deux soldats étrangers auraient été tués.

        Moura est décrite comme une localité passée, comme beaucoup d'autres au Mali, sous la coupe de groupes affiliés à Al-Qaïda.

        Avec des renforts transportés par hélicoptères, les soldats maliens et étrangers ont pris le contrôle de Moura, relatent les témoins cités par HRW.

        Les étrangers sont assimilés à des Russes parce qu'ils ne parlent pas français et qu'il a beaucoup été question dans les médias, y compris de la part des autorités, de l'arrivée de soldats russes ces derniers mois pour aider à combattre les jihadistes.

        Fosses communes et corps brûlés

        Les soldats auraient ratissé la localité, "exécutant" un certain nombre de personnes et en capturant des centaines d'autres. Les jours suivants, ils auraient exécuté par balles et par petits groupes des dizaines de captifs, peut-être en fonction de leur tenue vestimentaire ou parce qu'ils portaient la barbe suivant des règles édictées par les jihadistes, ou en raison de leur appartenance ethnique.

        Selon HRW, "la grande majorité" des hommes exécutés étaient peuls, un groupe dans lequel les jihadistes ont largement recruté.

        "Tuer délibérément ou maltraiter un individu en détention est un crime de guerre", rappelle l'ONG.

        Des civils ont été forcés de creuser des fosses communes avant d'être exécutés et certaines dépouilles ont été brûlées au point d'être méconnaissables, conclut HRW.

        Avec AFP

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        Au Mali, la junte protège ses soldats à tout prix

        La Cédéao maintient ses lourdes sanctions contre le Mali

        Décryptage

        Violences au Mali : les raisons de la montée en puissance de l'organisation État islamique au Sahel

        L'Humanité

        Produire des fruits en France va devenir compliqué

        Actu

        Un ouvrage de synthèse, rédigé par 47 coauteurs (1) et coordonné par Jean-Michel Legave, ancien directeur de recherche à l’INRAE, montre que les risques induits par le réchauffement climatique dans un pays tempéré comme la France ne cessent d’augmenter. On constate une augmentation des gelées tardives mais aussi des insectes prédateurs à la belle saison, sans oublier les maladies des plantes imputables au réchauffement climatique.

        Gérard Le Puill

        Depuis quelques jours, les reportages télévisés se multiplient pour nous montrer comment les arboriculteurs et les vignerons tentent de lutter contre les dégâts du gel. S’il est trop tôt pour faire un bilan complet, il apparaît déjà que les pertes de récoltes seront encore importantes cette année. Parallèlement, le dernier rapport que vient de publier le GIEC permet de penser que la bataille pour maintenir le réchauffement climatique sous la barre de +2°C par rapport au début du XXIème siècle est déjà perdue. On peut donc penser que des hivers de plus en plus doux en France feront démarrer la végétation de plus en plus tôt, tandis que les gelées tardives seront de plus en plus dévastatrices. Mais elles ne seront qu’une calamité en forte croissance parmi d’autres.

        Dans nos grandes surfaces, qu’il s’agisse des pommes, des poires, des pêches ou des abricots, nous voyons depuis des décennies des produits bien calibrés et de couleur identique proposés en libre-service. On peut même opérer un dernier tri avant de faire passer à la pesée le volume que nous achetons. Mais nous ignorons quelle proportion a été jetée à la poubelle au moment du tri sélectif qui permet au producteur d’avoir la certitude que sa livraison ne lui sera pas renvoyée à ses frais. Malgré le combat mené par certaines associations caritatives, les fruits et légumes présentant quelques « défauts d’aspect » ne trouvent toujours pas leur place dans les rayons de la grande distribution.

        Pour ce qui est des fruits, si rien ne change dans ce domaine, les quantités à jeter pour des « défauts d’aspect » seront en augmentation dans les prochaines décennies. C’est l’une des conclusions que l’on peut tirer de la lecture du livre titré « Les productions fruitières à l’heure du changement climatique »(1) qui vient de paraître. Évoquant les pommes du Limousin, il nous informe en page 261 que « depuis les années 2010-2015, l’implantation de nouveaux vergers sans l’appoint de l’irrigation est de plus en plus risqué et l’installation de jeunes arboriculteurs ne peut être envisagée sans un accès à l’irrigation. Les conditions climatiques de l’année 2019 en donnent un bon exemple, puisqu’une diminution significative du calibre moyen des fruits a été observée à la suite d’un printemps froid et humide, suivi d’une sécheresse marquée et de températures très élevées pendant une grande partie de l’été (…) Le maintien de l’attractivité économique de la pomme du Limousin est donc fonction de la capacité des arboriculteurs à adapter leurs vergers et leurs pratiques de culture à l’évolution du climat, sans forcément exclure une diversité variétale » , avertissent les auteurs de l‘ouvrage.

        Six années successives de gelées tardives en France

        De tels changements demandent des moyens financiers et ne sont donc pas gagnés d’avance. D’autant qu’on lit aussi en pages 199 et 203 que pour l’abricot, par exemple, « les années à très faible production correspondent généralement à des années où le gel a touché l’ensemble des différentes régions de production (…) Récemment, les gels successifs de 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021 ont fragilisé les filières arboricoles ou viticoles ». Cela nous donne six années successives de gelées tardives au printemps. Voilà qui ne laisse guère de moyens arboriculteurs comme aux vignerons pour investir afin de s’adapter aux conséquences du réchauffement climatique.

        L’ouvrage évoque aussi « l’influence des conditions climatiques sur la qualité des fruits avec le commentaire suivant en page 290 : « La croissance du fruit et sa composition en sucres sont notamment déterminées par les entrées de carbone et d’eau dans le fruit. Comme des températures élevées et des situations de déficit hydrique peuvent réduire ces entrées au niveau de la plante, on doit s’attendre à des modifications du calibre et de la composition des fruits sous l’influence du changement climatique (…) Chez le pêcher cela conduit à la production de fruits de plus petite taille ».

        Promouvoir l’agroécologie et l’agroforesterie

        Pour limiter les conséquences néfastes du réchauffement climatique en productions fruitières, les auteurs de l’ouvrage préconisent de nouvelles formes d’agroécologie et d’agroforesterie. Dans le premier cas, « favoriser l’enherbement permet de réduire la température de l‘air par évapotranspiration ». Dans le second, « l’agroforesterie joue un rôle de tampon contre les températures élevées et peut donc potentiellement atténuer les excès de température et de rayonnement liés au changement climatique (…) Si la consommation hydrique d’un système agroforestier est globalement plus élevée du fait de la plus forte densité des plantes arborescentes, arbustives et herbacées, le système lui-même, par sa structure spatiale et temporelle, optimise l’utilisation de l’eau par différents mécanismes.

        Mais d’autres problèmes se posent déjà aux arboriculteurs. L’ouvrage précise en page 320, que « la majorité des ravageurs des arbres fruitiers sont des arthropodes » à savoir des insectes et des acariens. Et la hausse de la température moyenne constatée au fil des ans « apparaît comme la variable du taux de croissance des populations de ravageurs (…) Depuis le début des années 2000, un nombre croissant de témoignages de producteurs et d’experts des cultures fruitières révèle une plus grande fréquence d’années caractérisées des développements inhabituels de certains ravageurs et maladies, ainsi que des augmentations de leurs dégâts respectifs. L’imputation du changement climatique dans ces tendances est également suspectée dans ces témoignages », lit-on en pages 232 et  333 dans le chapitre 10 intitulé « L’anticipation des impacts du changement climatique sur les bioagresseurs en arboriculture fruitière ».

        Renouer avec les fruits de son jardin

        Il résulte de la lecture de cet ouvrage que le métier d’arboriculteur sera, au cours de ce XXIème siècle soumis à de très gros risques, tandis que des pénuries seront à craindre du côté des consommateurs, comme on l’a vu pour certains fruits d’été en 2021. Dans une France qui compte énormément de maisons individuelles, avec un terrain qui couvre souvent plus de 500 m2, planter quelques pommiers, poiriers et abricotiers, au-dessus des framboisiers et des fraisiers peut permettre de récolter beaucoup de fruits à la belle saison, tout en donnant de l’ombre aux cultures potagères et en captant du carbone. Stocker dans une citerne l’eau de pluie qui tombe sur la maison permet aussi de mettre en place un système d’irrigation à débit contrôlé pour les arbres fruitiers comme pour les plantes potagères.

        Tout indique déjà que de tels choix seront plus favorables aux jeunes générations que celui qui consiste à installer une piscine individuelle. D’autant que nous risquons de manquer d’eau pour la remplir en été.

        fruits et légumes alimentation
        L'Humanité

        Carnet. Article sans titre

        Actu

        Carnet

        Jean-Paul Gouraud, ancien conseiller municipal de Cholet (Maine-et-Loire), est décédé à l’âge de 85 ans. Syndiqué à la CGT, il adhère au PCF en juin 1965. À partir de 1973, le militant communiste participe aux listes d’union de la gauche lors des élections municipales de Cholet et sera élu de 1983 à 1989. Responsable départemental de la fédération du Maine-et Loire durant deux décennies, il sera candidat de nombreuses fois aux élections cantonales et aux élections législatives. Responsable du comité de diffusion de l’Humanité jusqu’en 2020, il assurait une permanence chaque matin à la section. C’est après avoir fermé une dernière fois la porte du local de Cholet, le 31 mars, qu’il a succombé à une crise cardiaque. Un hommage lui sera rendu le jeudi 7 avril, à 11 heures, au crématorium du Choletais.

        L’Humanité présente ses condoléances à sa famille et à ses proches.

        El País (ESP)

        De viaje por el Boston más cultural

        ESTADOS UNIDOS

        El museo que guarda la correspondencia de la Administración Kennedy, una bonita biblioteca pública con 15 millones de libros, la colección del Museo Isabella Stewart Gardner y un teatro de 1852. Arte, literatura y música conviven en esta ruta por la ciudad estadounidense

        Caminemos por el parque Common de Boston, un día de 1860, junto a dos hombres que están charlando de versos. Bueno, en realidad es uno de ellos, de edad madura y ademanes exquisitos, quien lleva la voz cantante; el otro es un joven impetuoso y decidido. El primero, Ralph Waldo Emerson, está defendiendo la postura de que su acompañante, Walt Whitman —que le había enviado su primer libro, Hojas de hierba—, podría suavizar sus pasajes más explícitos, suprimiendo de esa edición algunos de los poemas con alusiones sexuales. El pretexto es que tal cosa mejoraría las ventas del poemario; sin embargo, Whitman rehusará el consejo, si bien siempre tendría muy presente aquella conversación con el pensador más importante del siglo XIX en Estados Unidos.

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        De este tipo de pequeñas historias literarias está llena esta ciudad del Estado de Massachusetts, como la de este parque, uno de los más antiguos de Estados Unidos, pues data de 1634. Su famosa universidad, Harvard, ubicada en la adyacente localidad de Cambridge y fundada dos años después, vería al propio Emerson dar una conferencia para los graduados de la Facultad de Teología que enardecería a los miembros conservadores de la institución por presentar otra manera de concebir el cristianismo, mirando cara a cara a Jesús y lejos de púlpitos y doctrinas. Hoy, una placa en la capilla donde pronunció sus palabras recuerda ese 15 de julio de 1838, clave para lo que sería el movimiento trascendentalista.

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        El gran filósofo bostoniano, que desde joven se instaló en el cercano pueblo de Concord, tendría tiempo de conocer —murió en 1882— el Museo de Bellas Artes, inaugurado en 1876, cuya estructura y fachada recuerdan al Museo Metropolitano de Nueva York. De hecho, contiene la segunda colección permanente estadounidense más grande detrás del MET, también levantado en la misma década. Este Museum of Fine Arts de Boston es magnífico y diverso, con increíbles antigüedades egipcias, con una colección especial de piezas de cerámica japonesa y muchas otras que comprenden artes decorativas europeas desde la Edad Media hasta 1950, más un sinfín de grandes obras de autores como El Greco, Velázquez o Rembrandt, de impresionistas franceses y de pintores norteamericanos de los siglos XVIII y XIX como Singleton Copley o John Singer Sargent.

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         Semejante experiencia, preciosa para el visitante, se puede completar con una visita al cercano Museo Isabella Stewart Gardner, que guarda unas 2.500 obras europeas, asiáticas y americanas y que nació por iniciativa de una mecenas del siglo XIX; por un robo sufrido en 1990, aún no esclarecido, se perdieron pinturas de Vermeer o Manet, pero es posible disfrutar aquí del enorme El rapto de Europa, de Tiziano, entre otros cuadros magistrales. También hay en la ciudad otro museo muy recomendable: el Instituto de Arte Contemporáneo, un fabuloso edificio del estudio de arquitectura Diller Scofidio + Renfro que acoge salas de exposición, una librería, un teatro y un restaurante.

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        Entre libros y conciertos

        Además de la oportunidad para adentrarse en terrenos artísticos, el viajero podrá entrar en el Museo de Ciencia, pegado al río Charles, con un planetario y un teatro que tiene una tremenda pantalla en formato IMAX. Además, en la ciudad espera un zoológico que acoge un centenar de criaturas que han sido rescatadas de distintas situaciones peligrosas; su origen se encuentra en 1830, a cargo de la Sociedad de Boston de Historia Natural. Era la etapa en la que Estados Unidos estaba buscando su identidad, ya desligado del dominio británico, y que iba a ver construirse edificios tan bellos como la biblioteca pública, en 1848, con una sala principal de lectura espectacular.

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         Fue la primera gran biblioteca municipal del país, y se puede acceder de forma gratuita. No se arrepentirá el que pise sus salones y vea sus cuadros o su patio interior ajardinado. Está en una plaza junto a la iglesia de la Trinidad, del llamado románico richardsoniano (nombre tomado del arquitecto estadounidense Henry Hobson Richardson) que se desarrolló como variante de la arquitectura neorromántica. La biblioteca, entre las más grandes del país con la del Congreso, en Washington, y la de Harvard, posee unos 15 millones de libros, 600.000 fotografías y 350.000 mapas antiguos, y fue ideada por Rafael Guastavino, que emigró en 1887 desde Valencia y que había patentado un sistema de arco de baldosas con el que triunfó en multitud de lugares en Norteamérica.

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        Esta jornada cultural entre museos y bibliotecas puede seguir con otro sitio muy particular: la Biblioteca y Museo Presidencial de John F. Kennedy, cuna de los papeles y la correspondencia original de la Administración del que fuera el huésped de la Casa Blanca número 35.

        Y, al final del día, qué mejor para el turista melómano que sentarse a escuchar buena música, continuando en edificios erigidos en años decimonónicos, como el Boston Music Hall, de 1852, que sería a finales de la centuria la sede de la Orquesta Sinfónica de Boston. En 1906 pasó a llamarse Teatro Orpheum y hoy es un referente para la música en vivo de muchos solistas y grupos de diferentes estilos. Asimismo, tenemos a la archiconocida Orquesta Boston Pops, que se fundó en 1885 para abordar tanto música clásica como éxitos del teatro musical; sus discos, en su día, fueron en su género los más vendidos del mundo. A todo ello habría que añadir la Orquesta Sinfónica de Boston, nacida en 1881, cuya sala de conciertos es el Symphony Hall y que está considerada una de las cinco más importantes del mundo.

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        En cualquier caso, se haya conocido ya la ciudad o no, se puede volver siempre a Boston leyendo a uno de sus autores más célebres, homenajeado con la estatua Poe Returning to Boston, en la Edgar Allan Poe Square, en una esquina del Common; el mismo parque donde hay otra obra titulada Learning, con un joven sentado leyendo un libro, simbolizando el permanente anhelo por formarse y aprender.

        Toni Montesinos es autor de ‘La ofensiva K de Kafka. Un escritor sagrado y puro’ (Báltica, 2021).

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        France24 - World

        Ukraine says Russia preparing offensive in southeast

        Issued on: 05/04/2022 - 15:50Modified: 05/04/2022 - 15:52

        Russian forces on Tuesday were preparing for an offensive in Ukraine’s southeast, the Ukrainian military said, as President Volodymyr Zelenskyy prepared to talk to the UN Security Council amid outrage over evidence Moscow’s soldiers deliberately killed civilians.

        El País (ESP)

        Al encuentro de fósiles milenarios de mamuts en la gélida Yakutsk

        TROTAMUNDOS

        La cómica Patricia Sornosa nos cuenta su viaje a Siberia para rodar un documental de naturaleza

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        Hace poco estrenó su podcast Patricias, y hasta el 2 de abril estuvo con su espectáculo Flores en el Teatro del Barrio de Madrid. Aquí cuenta el inolvidable viaje que hizo a Siberia para participar en el documental Des-Extinción, de Alfonso Par. La película, que ha obtenido varios premios, se puede ver en la plataforma Filmin.

        Así que fue a Siberia por trabajo… 

        En 2018 contactaron conmigo de la productora Turkana Films y me ofrecieron coprotagonizar el documental divulgativo Des-Extinción con el paleontólogo Eudald Carbonell. Así que nos fuimos a Moscú en avión, de ahí tomamos un tren a Siberia y, al final hubo un pequeño tramo en coche hasta Yakutsk, la ciudad habitada más fría del mundo. Es la capital de la provincia siberiana de Sajá y puede llegar a 40 grados bajo cero.

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        ¿Qué buscaban en Yakutsk?

        Fósiles de mamut. En esa zona de Siberia, bajo la capa helada de permafrost, aún quedan huesos y animales enteros en muy buen estado. Allí los científicos están intentando devolver a la vida al mamut a base de aislar células, activarlas e implantarlas en óvulos de elefantas asiáticas. Grabamos en el Museo del Mamut y en el laboratorio de la Academia de Ciencias, donde nos enseñaron los fragmentos de estos animales que guardan en el congelador. De ellos toman las muestras de tejido.

        ¿Qué fue lo más impactante?

        Recuerdo el cráneo de un mamut con los colmillos intactos y pelo en la cabeza. Tenía 18.000 años. Y vi a la estrella del museo: Yuka, una cría que murió hace 39.000 años. La encontraron en 2011 y está casi entera, solo le falta una parte de la cabeza.

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        Se pasaba el día junto a científicos.

        En efecto. El director del museo nos lo enseñó todo a Eudald y a mí. Él estaba emocionado, a veces me decía: “Esta noche no voy a dormir”. Pero también conocimos a una familia de yakutos, un pueblo autóctono descendiente de los mongoles. Viven alejados de la ciudad y tienen unos caballos muy especiales, porque el medio ambiente hostil influyó en su genética y desarrollaron un pelo muy largo para adaptarse. Los yakutos se beben su leche y pastorean con ellos, a pesar de la poca vegetación que hay aquí. Son kilómetros y más kilómetros de blanco: parece el mar, pero en versión helada. Son muy hospitalarios y nos dieron a probar su comida, como la tripa de caballo, que tiene un sabor muy fuerte.

        ¿Viajó con la ropa adecuada?

        Para mí nunca era suficiente, a pesar de que me puse ropa interior de lana merino y unos calientamanos dentro de los guantes. Por lo visto no hacía demasiado frío para ser marzo, pero a Eudald se le heló el bigote.

        ¿Los lugareños llevan mal vivir a bajo cero?

        Es sorprendente pero no, aunque tampoco se quedan charlando en la calle. En Yakutsk los sitios están muy acondicionados. Yo en la habitación del hotel, que parecía salido de una película soviética, llegué a abrir la ventana porque tenía calor. Fue un gran aprendizaje acercarme a esa manera de vivir y darme cuenta de que el ser humano se acaba adaptando a todo. ¡Y yo quejándome del frío de diciembre cuando estoy en Valencia!

        ■ ¿Qué lugar desea conocer? Kenia, creo que voy a ir en verano.

        ■ ¿Un plato memorable de algún viaje? Un tajín riquísimo en Marraquech.

        ■ ¿Ciudad favorita de Europa? Valencia, por eso vivo allí.

        ■ ¿La mejor vista? Guardo en la retina la Capadocia, en Turquía, con sus rocas y casas de piedra.

        ■ Algo que nunca falta en su maleta. Bragas, muchas bragas.

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        France24 - World

        What economic policies are France’s presidential candidates proposing?

        Issued on: 05/04/2022 - 12:27

        Aude MAZOUE

        Economic policy has taken something of a back seat in a French presidential campaign initially focused on cultural and identity issues, then overshadowed by the war in Ukraine. But as the country prepares for the April 10 first round, the various candidates are offering different visions of France’s economic future.  

        The French economy performed better than expected after the calamitous effects of the Covid crisis, with 7 percent growth in 2021 – higher than Germany, Italy and Spain. Unemployment sank to 7.4 percent in the fourth quarter of 2021, its lowest rate since 2008.

        But despite President Emmanuel Macron’s “whatever it takes” approach – throwing as many resources as necessary at dealing with the fallout from Covid – France’s public debt remains substantial, at 112.9 percent of GDP in 2021 (although down from 115.7 percent in 2020), according to the national statistics office INSEE. France was the only country in Europe to see public spending surpass 60 percent of GDP in 2020.

        FRANCE 24 looks at what all the candidates are proposing on the economy.

        Centrist

        Emmanuel Macron has moved to the right on cultural issues since entering the Élysée Palace in 2017, along with the centre ground of the French electorate. But on economic policy he remains true to the en même temps (“at the same time”) approach at the core of his original presidential campaign, keeping a foot in both the centre-right and the centre-left.

        The incumbent and favourite wants to renew the dirigiste (interventionist) approach Charles de Gaulle used in the 1960s for the fourth industrial revolution – proposing to pump €30 billion into high-tech industries including semiconductors, space exploration and the life sciences.   

        Macron is looking anew to protectionist policies –  much like those favoured by his main election rival, nationalist-populist Marine Le Pen – and is looking for a way to force the state to buy French products, although it is unclear how he would circumvent the EU’s restrictive state aid laws

        At the same time, Macron wants to increase the inheritance tax threshold from €100,000 to €150,000 while widening the threshold’s application to indirect relatives of the deceased, such as nephews, nieces and step-children.

        As a social liberal, Macron also wants to recognise “how families have transformed” by giving couples who live together the same tax status as married couples or those in a civil partnership.

        Conservative

        Valérie Pécresse, candidate for the traditional conservative Les Républicains (The Republicans or LR) party, has based much of her campaign around the charge that Macron is merely a “pale imitation” of a centre-right leader. As such, she hopes to go further than Macron in economic liberalism, proposing to get rid of France’s famous 35-hour working week in sector-by-sector agreements between business groups and trade unions. Pécresse wants to cut 150,000 civil service jobs and abolish companies’ “social solidarity” contributions – which she sees as an “absurd” tax that dents firms’ competitiveness. She also wants to reduce VAT on electricity, housing and cultural goods.

        Pécresse is keen to reach out beyond LR’s bourgeois core support base with a proposal to guarantee a 10 percent increase in the net salary of people earning less than €2,800 per month within the next five years.

        Far right

        Keen to attract LR voters that are members of what he terms the “patriotic bourgeoisie”, far-right pundit-turned-candidate Éric Zemmour wants to prove his credentials as an economic liberal, proposing a 15 percent tax cut for small businesses, artisans and farmers. He also wants to reduce the inheritance tax, abolish the tax entirely for the transfer of family companies and allow people to transfer property to relatives tax free.  Zemmour also proposes exempting primary residences from property tax and eliminating the annual TV licence fee.

        But the far-right candidate also has a protectionist streak, calling for the “full reimbursement” of any state subsidies given to firms that take jobs offshore. He also wants low-salaried workers to receive a 13th month of pay, funding it by reducing national insurance contributions.  

        Targeting a working-class core vote, nationalist-populist Rassemblement National (National Rally) leader Marine Le Pen has a more statist economic platform than her far-right rival. She wants to intervene to set prices, give out subsidies to prop up faltering sectors of the economy and set up a French sovereign wealth fund to invest in strategic sectors.

        Le Pen also favours replacing the current property tax with a wealth tax directed at the rich, totally exempting primary residences. Keen to attract the youth vote, Le Pen wants to get rid of income tax for workers aged under 30 “so that they stay in France and start families here”.

        Le Pen’s nationalist-populist rival Nicolas Dupont-Aignan of Debout la France (Stand Up France) is also looking to court workers with the promise of an 8 percent wage increase for all. He has also proposed expanding the role of employees in managing companies and restoring the wealth tax Macron abolished.

        Left and far left

        The most popular candidate on France’s flagging left and Le Pen’s biggest rival in the battle for a ticket to the second round, La France Insoumise (France Unbowed) leader Jean-Luc Mélenchon hopes to pass a “social emergency law” as soon as possible after taking office, increasing the minimum wage to €1,400 per month (from €1,269.03 at present) and capping salary differences between workers and CEOs at 1 to 20.

        He also wants to give 800,000 public sector workers on temporary contracts permanent tenure – while preventing the top companies listed on the French stock exchange, the CAC 40, from paying dividends.

        What’s more, Mélenchon wants to bring capital gains tax up to the same level as income tax, introduce a progressive corporate tax and seize all inheritances greater than €12 million (a measure of dubious constitutionality).

        The once venerable Socialist Party is a shadow of its former self, having lost votes to Macron in the centre as well as Mélenchon on the far left in 2017. The party’s candidate, Paris Mayor Anne Hidalgo, nevertheless proposes an ambitious economic programme looking to increase the minimum wage by 15 percent, recruit tens of thousands of civil servants and create a new wealth tax she believes will raise €4 billion to spend on environmental “transition”.

        Hidalgo also hopes to institute a €5,000 endowment for people who reach 18 to spend on professional or private projects.

        Like many of her presidential rivals, Hidalgo wants to reduce the inheritance tax, exempting all fortunes below €300,000 – which would ensure that 95 percent of the population would not pay anything.

        Hidalgo’s leftist rival, Yannick Jadot of the Green party, wants to increase the minimum wage by 10 percent and to reduce the hours people have to work. Jadot favours a universal basic income, paid to everybody from the age of 18, and recruiting more than 200,000 new public sector workers.

        Jadot also favours increasing VAT on energy to encourage more environmentally friendly behaviour. As the French Greens have so far enjoyed little appeal outside urban areas, Jadot is trying to reach out to rural voters by proposing financial incentives to pass family farms down to relatives.  

        Betting that the likes of Hidalgo and Jadot have little appeal to the French working class, Communist candidate Fabien Roussel has distinguished himself a throwback to the post-war left, hoping to appeal to a nostalgic nation. Roussel proposes creating 500,000 new civil service posts, increasing civil service salaries by 30 percent, and equalising pay between both men and woman and private and public sector employers within a year.

        Far-left candidate Nathalie Arthaud of the communist Lutte ouvrière (Workers’ Fight) party wants to abolish VAT, end “banking secrecy”, exempt workers from “fuel taxes”, and expropriate the entirety of both wealthy people’s fortunes and corporate profits.

        Arthaud’s fellow far-leftist Philippe Poutou wants to nationalise energy and pharmaceutical companies, create one million public sector jobs and increase all incomes by €400.

        Nationalisation is also on the agenda for Jean Lassalle, leader of the small Resistons! (Resist!) party. Formerly an acolyte of perennial centrist candidate François Bayrou, the rurally-focused Lassalle proposes a “new Marshall Plan” to revitalise the countryside and to exempt firms located in places with fewer than 15,000 from corporation and property taxes.

        This article was translated from the original in French.

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        Macron’s blunt vow to ‘piss off’ the unvaccinated takes aim at centrist voters

        France24 - World

        'Macron looks right through you!': Socialist candidate Hidalgo calls on progressives to return to the fold

        Issued on: 04/04/2022 - 17:33

        With a week to go before the first round of France's presidential election, Anne Hidalgo is languishing at under 2 percent in the polls. If those voter surveys bear out at the ballot box on April 10, the performance would mark a historic low for the embattled Socialist Party. And so a distinct sense of foreboding reigned as supporters gathered Sunday for Hidalgo's rally in Paris, where she remains mayor, with the party already poised for a post-election ideological reckoning.

        The 19th-century Cirque d'Hiver, a circus venue in Paris's 11th arrondissement (district), is something of a good luck charm for Anne Hidalgo. It was here in 2014 that she wrapped up her first successful campaign for Paris City Hall. And so, as if to exorcise the hard luck of her beleaguered presidential bid and harken back to the good times, the Socialists chose to return to the covered colosseum on Sunday for her last presidential campaign rally with one more week to go.

        As a sign of how far the party has tumbled, just five years after Socialist President François Hollande ceded the Élysée Palace torch to centrist rival Emmanuel Macron, the arena's 2,000 seats were slow to fill on Sunday. A stark contrast with Macron's rally across town the night before, with its 30,000 supporters psyched to re-elect the incumbent. "We don't have the same means," a Hidalgo campaign official explained.

        So forget the merchandise stand, the watchword here is sobriety. After all, the final score on Election Day counts for a party's bottom line, too. The difference between scoring above or below 5 percent of the vote in France makes all the difference, with state financing subsidies slashed for candidates who fall below that golden threshold.

        Despite the ominous polls, some of the Socialist supporters who turned up to cheer on Hidalgo on Sunday still believe their candidate could be this election's dark horse. "We can do it. We absolutely have to convince the undecided and the abstainers," said Léo, a 22-year-old party member who admits this has been "a difficult campaign".

        >> Low blows and a Royal snub: Struggling French left bemoans ‘ugly’ campaign

        "The campaign was completely stifled by Macron," a fellow member chimed in. "But we have nothing to be ashamed of and we will continue to relay our ideas."

        To muster the troops down the home stretch of this 2022 campaign, two Socialist heavyweights – Lille mayor Martine Aubry, and Bernard Cazeneuve, Hollande's former interior minister, turned out on Sunday to lend a hand. Aubry, a onetime party chief and former Socialist social affairs minister, is still remembered fondly as an architect of France's 35-hour workweek, cherished as a mark of social progress on the left.

        "Nous somme indestructibles !" @Anne_Hidalgo au Cirque d'Hiver dans une salle qui explose d'énergie. pic.twitter.com/G0hY5YMDIZ

        April 3, 2022

        Taking the stage in a sea of French, European and rainbow flags, sporting a blue jacket and a wide smile, Hidalgo began by paying tribute to the supporting pair of party luminaries. "Yes, the left that does France good is here! It is here with you, Martine, who changed lives, profoundly and lastingly, with the 35-hour workweek, with universal health coverage, with the law against exclusion. You, Martine, are for me an inspiration and a guide showing us the most essential way, the way of social justice and of loyalty," the candidate declared.

        Keen to prove polls wrong

        Hidalgo then called for all hands on deck next Sunday, slamming the polls she deemed "limited and biased" and the "zealous pundits who scorned democratic debate". Alluding to far-right pundit-turned-presidential candidate Éric Zemmour, Hidalgo declared, "Together, we can ward off the depressing luck forecast for this campaign, one that elevated vulgarity, promoted violent speech and held out a microphone to the hatred of others, to anti-Semitism, to racism, to sexism."

        After addressing the war in Ukraine and calling for an end to buying Russian fuel, "the gas of shame", Hidalgo launched into an attack on Macron's record after five years in office. "His record speaks for itself. As for his [re-election] platform, who would dare call it socially progressive? Who reduced to nothing the tax on big fortunes? He did!" she said. "Who did away with the hardship criteria we put into place for pensions?" she asked and the crowd replied: "He did!"

        "If you have left-wing ideas, if you are concerned about social progress, about justice, about ecology, you have to know: Emmanuel Macron looks right through you!" she continued. "Come back to your first family, the realistic and reasonable left, one that admits its mistakes," she appealed.

        Having dispatched with Macron, Hidalgo's next target was far-leftist candidate Jean-Luc Mélenchon. A former Socialist who quit to start his own outfit further to the left, Mélenchon is running ahead of a pack of disparate leftists in the polls ahead of the first round and fancies his chances at advancing to the decisive run-off on April 24. Hidalgo accused Mélenchon, who has come out against sending weapons to Ukraine, of indulging Russian leader Vladimir Putin. "For now, you'd be voting for a candidate who refused to help the Ukrainians," she told the crowd.

        Turning to her own platform, Hidalgo laid out her key pledge: an emergency law in favour of young people that would order free everyday commutes for those under 26 and eliminate enrolment fees at all French universities.

        "In the days to come, every vote won will provide new hope for the future. Each citizen we convince will be giving social justice and climate justice a chance. So let's not give up!" she implored, her voice rasping, to general acclamation and chants of "Hidalgo présidente!"

        'Battle of the clans'

        After the rally, some supporters boasted unswayable optimism, while others seemed to have already turned the page on an election to forget, thinking ahead to how France's left wing might seek to rebuild. Daniel, for one, with more than 50 years of Socialist Party activism under his belt, wants to "get back to the fundamentals" of French socialism: tending to household purchasing power and fighting poverty. "Now everybody needs to park their egos so we don't relive the same unpleasantness in five years' time," he scoffed.

        And yet, behind the scenes, some fear a battle is in the offing between a new generation of Socialists and the old guard, the so-called "elephants", angling to take back control of the party. Hollande, who served as party chief for 11 years before going on to win France's top job in 2012, has made it known that he wants to "do his part" in the rebuilding process. The 67-year-old may even run for a lower-house National Assembly seat in June.

        And he isn't the only one of the party's relative household names to be issuing clarion calls for a rebuild, even before the votes are counted. Suffice it to say, a new phase of uncertainty awaits.

        "We know it's a difficult time, but we don't want a battle of the clans," Socialist Party chief Olivier Faure told FRANCE 24, recalling that "every time we have managed to come together, we have won".

        Indeed, one of the paradoxes of the Socialist Party is that, while it has almost disappeared from the French political landscape at the national level, the party's footprint at the local level remains deep: the Socialists hold the presidency in six of 13 French regions and hold nearly a quarter of the country's 101 departments. Hidalgo, after all, stood as a party success story when she earned the 2022 Socialist nomination last October, a year after winning re-election as mayor of the French capital.

        And so beyond next Sunday's vote – and the first-round ouster and historic defeat all but the most ardent faithful expect the party to suffer – all Socialist eyes will be on the so-called third round, those make-or-break legislative elections in June.

        This article has been translated from the original in French.

        French presidential election © France 24

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        On This Day in 2007: France's power couple keeps up the façade in a race riven by intrigue

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        Valeurs Actuelles

        [Saint Clair] Macron en tête des sondages ou la responsabilité de la classe bourgeoise dans la disparition de la France

        Qui est donc responsable de la mascarade actuelle, et de la réélection programmée d’un Emmanuel Macron qui caracole en tête des sondages de premier tour, à 27 %, qui sort vainqueur de n’importe quel duel de second tour à plus de 54 %, alors que son bilan est calamiteux, que son programme est fantomatique et que sa campagne est lamentable ? Nombreux sont ceux qui en viennent à se demander si les sondages sont véritablement fiables ; à prétendre qu’il existe un vote caché qui va tout bouleverser. On entend partout des gens s’interroger : « Ce n’est pas possible, personne autour de moi ne déclare voter pour Macron, comment fait-il pour être en tête des sondages ? »

        Y-a-t-il une arnaque ? Oui, il y en a une ! Massive ! Mais elle ne vient pas des sondeurs, lesquels peuvent se tromper mais l’assument ouvertement. L’arnaque est sociologique. Elle vient d’une partie du peuple – la classe bourgeoise – qui travaille à la ruine de la France, si cette ruine peut favoriser ses intérêts privés, et qui a trouvé en Emmanuel Macron son incarnation politique idéale : narcissique, cynique, totalement incompétent et creux, mais en apparence subtil et intelligent. S’il existe peut-être un vote caché dû à l’incertitude qui pèse sur le comportement des abstentionnistes ; il existe sans aucun doute un vote dissimulé : le vote Macron.

        La politique d’immigration incontrôlée du gouvernement qu’ils qualifient de « tradition humaniste française de l’accueil des étrangers » – étrangers auxquels ils ne se mélangent jamais par ailleurs.

        Ce vote est un vote honteux, non avoué, dont les principaux responsables n’osent parler ouvertement de peur d’être conspués. Un vote de gosses de riches qui tiennent un discours mondain très social, mais qui cherchent tous les moyens pour accroître leur épargne privée et préserver leurs privilèges. Qui sont-ils, les tenants de cette aristocratie capitaliste ? Les téléspectateurs de « Quotidien », sur TMC, et de « C à vous », sur France 5, par exemple, des adeptes de l’entre soi qui se félicitent de la politique d’immigration incontrôlée du gouvernement qu’ils qualifient de « tradition humaniste française de l’accueil des étrangers » – étrangers auxquels ils ne se mélangent jamais par ailleurs, préférant défiscaliser les dons qu’ils consentent aux associations militantes qui les prennent en charge, et si possible loin de chez eux.

        Ce sont également les gosses de riches qui pullulent dans les grandes écoles, et notamment les écoles de commerce où l’on fabrique la quintessence de la société artificielle et consumériste actuelle. À ce titre, un exercice électoral in situ, réalisé au sein de l’ESSEC-Cergy est fort intéressant en ce qu’il révèle que 49 % des participants votent Emmanuel Macron. Numéro 2 au classement ? Jean-Luc Mélenchon : la gauche “woke”, alliée des islamistes et des indigénistes. Éric Zemmour n’arrive qu’en 3e position avec 10 %. Marine Le Pen ? En avant dernière place, avec 1 %, aux côtés de Philippe Poutou… Sociologie en rupture par rapport à celle du pays… Mais, ils font comme papa et maman, “entrepreneurs” ou “cadres supérieurs”, qui votent à 52 % pour Emmanuel Macron, à en croire une étude OpinionWay pour les Echos.

        Un citoyen du monde ne s’inquiète pas de l’avenir d’un minuscule territoire tel que la France ; sa vie est ailleurs.

        Notons en aparté que ces “citoyens du monde”, fils et petits-fils de boomers bourgeois, pleurnichent dans le même temps dans les colonnes du Figaro parce qu’aux abords de l’ESSEC-Cergy, ils ne sont plus en sécurité. La sécurité du pays, ils s’en foutent ; c’est la leur qui les intéresse, uniquement. L’islamisation de la France ? Le chaos dans les cités façon Bac Nord ? Le suicide des agriculteurs, des policiers ? La dette publique de la France, qui dépasse 2 800 milliards d’euros, la plus importante d’Europe ? Le nombre d’homicides le plus élevé d’Europe, avec 779 homicides en 2018 ? La vente d’Alstom aux Américains, d’Alcatel aux Finlandais, de Lafarge aux Suisses, d’Essilor aux Italiens, d’ADP, de Techip, de PSA… – pour reprendre les propos d’Olivier Marleix ? Ils s’en foutent tout autant : un citoyen du monde ne s’inquiète pas de l’avenir d’un minuscule territoire tel que la France ; sa vie est ailleurs. Il se sent davantage chez lui à Berlin ou à New York qu’en Picardie – pour reprendre les termes de ce « fils de » emblématique de cette “élite” cosmopolite déracinée, Raphaël Glucksmann.

        Alors le peuple français peut bien conspuer Emmanuel Macron, et lui reprocher l’état du pays – et il aura raison ! – mais il ne doit pas oublier qu’Emmanuel Macron n’est pas arrivé au pouvoir par hasard. Il a fallu qu’il soit élu, et réélu ! La disparition de la France dans le chaos n’est pas le fait d’un seul homme, mais d’une classe d’individus élitaire, la classe bourgeoise mondialisée, dont la majorité (relativement aux autres groupes socio-politiques) lui permet de s’incarner politiquement et de brader les intérêts du pays à son profit, de le dépecer pour s’enrichir, et de laisser ensuite les restes aux immigrés qui viendront lorsqu’elle sera partie, ailleurs…

        Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

        Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

        Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

        France24 - World

        Will France’s Yellow Vests come back to haunt Macron on election day?

        Issued on: 01/04/2022 - 21:10

        Benjamin DODMAN Follow

        The most potent protest movement in recent French history, the Yellow Vest uprising looked at one point like it might bring a premature end to Emmanuel Macron’s presidency. More than three years after it was smothered, its politicised remnants are counting on their ballots to finish the job.

        France’s upcoming presidential election has been described as the least suspenseful in decades, a lopsided contest in which Macron is widely expected to prevail over a motley crew of challengers rejected by a majority of voters.

        It’s a prospect 56-year-old Jérôme Batret finds hard to stomach, more than three years after the farmer from rural Auvergne first donned a “yellow vest” in protest at Macron’s government – joining an unconventional insurgency that caught Paris elites napping, rattling the government, baffling commentators, and eventually inspiring copy-cat protests around the world.

        Named after the now-famous fluorescent waistcoats that are mandatory in French cars, the Gilets jaunes (Yellow Vests) staged more than 60 consecutive weeks of protests against economic hardship, mounting inequality and a discredited political establishment. They manned roundabouts across the country night and day, took to the streets of towns and cities on every Saturday, and at their peak in December 2018 even stormed the Arc de Triomphe in central Paris, amid scenes of chaos not witnessed since May 1968.

        On the day a sea of yellow swarmed the Champs-Elysées, protesters in Batret’s usually tranquil hometown of Le Puy-en-Velay set fire to the local police prefecture with a molotov cocktail. When the French president paid a secretive visit days later to offer shaken officers his support, his vehicle was chased away by angry protesters shouting “Tous pourris” (You’re all corrupt) and “Macron resign”.

        Batret was among the very first Gilets jaunes, manning a nearby roundabout non-stop for three weeks. During those heady days, it felt like Macron’s fall was “only a matter of days”, he recalls in an interview with FRANCE 24. Little did he expect the young president would see off the challenge and come back stronger three years later, poised for another mandate.

        “He didn’t respect the people back then and he doesn’t respect them now,” says Batret, citing Macron’s pledge last year to “emmerde” (piss off) those who reject Covid-19 vaccines. “We have a president who wants to piss off his own people – and yet he’ll win again.”

        ‘Politicians in Paris don’t give a shit about us’

        Like other rural and suburban workers who formed the backbone of the Yellow Vest insurgency, Batret says his spending power has plummeted during Macron’s five years in office – a turbulent term marked by the coronavirus pandemic and now the fallout from the war in Ukraine. Surging energy prices mean most of his earnings are now swallowed up by the fuel he needs to run his car and tractor, and heat his house.

        “People in Paris tell me it’s not so bad for them, but out here in the countryside we’ve got no choice,” he says. “My sons work 35 kilometres from home. That’s 400 euros per month in petrol just to get to work.”

        The trigger for the Yellow Vest uprising was an unpopular fuel tax, ostensibly designed to finance France’s transition to a green economy – though it soon became apparent that its proceeds would mostly be used to plug a budget deficit widened by the government’s tax cuts for businesses. The levy infuriated motorists in rural and suburban areas starved of public transport and other services, where households are heavily reliant on their cars. 

        This original association with motor vehicles, cemented by the symbol of the high-visibility vests, allowed some commentators in well-connected cities to dismiss the protesters as recalcitrant, selfish motorists unconcerned by climate change – an image that has largely stuck. 

        “Politicians in Paris don’t give a shit about us,” says Batret. “They make empty promises come election time and then leave us to rot. They have no respect for the people.”

        A longtime conservative voter, the organic farmer says he will no longer vote for career politicians “who’ve never done anything real in their lives”. On April 10 he will cast his ballot in favour of Jean Lassalle, the Occitan-speaking son of Pyrenean shepherds who was fined 1,500 euros in 2018 for wearing a gilet jaune in France’s National Assembly. 

        “I know lots of people who never voted before but are now interested in the ‘small candidates’, like Lassalle, [trotskyist Philippe] Poutou, and others who never get mentioned in the media,” says Batret. “I also know people who’ll back extremists like [far-right polemicist] Eric Zemmour, but that says more about their state of despair than their true beliefs.”

        When voters head back to the polls two weeks later for the second-round run-off, polls suggest they are likely to face a repeat of the 2017 duel between Macron and veteran far-right candidate Marine Le Pen – a prospect Batret is not relishing.

        “On April 24 they’ll be telling us to back Macron as the lesser evil, but I don’t think he is,” he says. “If it’s Macron versus Le Pen again, I’ll vote Le Pen. And if it’s Zemmour, I’ll leave the country.”

        ‘The Gilets jaunes didn’t just evaporate’

        Within months of the rioting witnessed on the Champs Elysée in late 2018, the number of Yellow Vests out on the streets had starkly diminished, and Macron could claim to have largely seen off the most formidable challenge to his presidency. 

        In terms of its material objectives, the movement was only partially successful. It forced the government into a series of crisis measures to prop up purchasing power, for instance by raising minimum pensions, which helped sap support for the movement. So did Macron’s “Great National Debate”, called in response to the protests, which the ubiquitous president soon turned into a town-hall road-show offering him unrivalled media coverage – while the Yellow Vests were kept at bay. 

        Still, the movement left an indelible mark on France, sending a clear warning to the country’s self-styled “Jupiterian” president and putting neglected swathes of the country back on the map.

        “The Gilets jaunes didn’t just evaporate after taking off their vests,” says Magali Della Sudda, a researcher at Sciences-Po in Bordeaux, who has studied the uprising from its inception and continues to monitor its resurgences. 

        While the Yellow Vests are now a scattered and diminished force, Della Sudda identifies successive “waves of mobilisation”, some coinciding with policies or statements that galvanised protesters, like the introduction of a Covid-19 health pass restricting people’s freedom of movement or Macron’s pledge to “emmerde” anti-vaxxers.

        “There are signs the movement is picking up again, focusing once again on its original themes of purchasing power and social justice,” she says, pointing to the tentative return of Yellow Vests on roundabouts across the country. 

        “Of course history never repeats itself quite the same way, but we can expect the movement to gain traction again, in one form or another, in the coming months – for instance if Macron puts his pension reform back on the table,” she adds, referring to an unpopular pension overhaul which the government forced through parliament without a vote and then suspended amid the pandemic.

        Della Sudda says this year’s presidential campaign has done very little to address the grievances voiced by the Yellow Vests and their supporters, further fuelling popular resentment of politicians. Having pored over some of the tens of thousands of cahiers de doléances (complaint books) drawn up as part of Macron’s national debate, she points to a glaring gap between the country’s dominant political discourse and ordinary people’s real concerns.

        “There is a huge discrepancy between the complaints voiced by the Gilets jaunes and by the broader public and the way political parties and the media fail to address these topics,” she says. “It took a war in Ukraine for candidates and the media to start talking about purchasing power – but the problem of energy and food prices did not start with the war.”

        Surveys have consistently placed the cost of living at the top of voters’ concerns, followed by health and the environment – largely mirroring the priorities listed by French citizens in the cahiers de doléances, particularly those from rural areas where hospitals and other public services have shut over the years. And yet prior to Russia’s invasion of Ukraine, the presidential campaign was dominated by talk of immigration and Islam, driven by the unrivalled media exposure enjoyed by the likes of Zemmour.

        >> Pushing far-right agenda, French news networks shape election debate

        The gross inadequacy of the campaign means it is still unclear whether the bulk of the Gilets jaunes will boycott the polls or choose to cast protest votes instead, says Della Sudda, though stressing that the uprising has left a profound imprint on many, politicising citizens who previously shunned the polls. She says there are signs large swathes of the movement will seize on the opportunity to deliver their verdict on Macron’s government.

        Toppling France’s ‘presidential monarchy’

        The Yellow Vests’ relative inexperience of politics has contributed to generating misconceptions – as with their use of the term “apolitical” to stress their rejection of traditional party politics. Studies carried out at the height of the movement revealed that most participants were first-time protesters with no political or union affiliation. A majority said they didn’t believe in the traditional left-right divide, but theirs was a rejection of partisan politics, not of politics per se. 

        One of the defining features of the Yellow Vests is their attempt to reclaim politics by wresting it from the control of parties and institutions they see as undemocratic. As Della Sudda puts it, “one can credit the movement with getting the French to show interest in their institutions and constitution – a remarkable feat in its own right.” 

        Those institutions are failing the people, says 56-year-old Sabine, a primary school teacher from the Montpellier area in southern France, who declined to give her full name. She ranks among the numerous Gilets jaunes who have taken up grassroots politics after years of abstaining from the electoral process.

        “I used to boycott the Fifth Republic’s anti-democratic elections,” she says, referring to the presidential regime instituted more than 60 years ago by France’s wartime hero, General Charles De Gaulle. “But after five years of Macron, I’ve decided to use my ballot to stop the rot.”

        Sabine likens the Yellow Vest experience to a personal and collective awakening to politics and rampant injustice. She describes its members as “society’s invisible people who have risen up, who have sprung from the earth with their bright jackets, a symbol of alertness and visibility”.

        “First there was the uprising, then the movement took root on roundabouts and on social media, and by way of regular meetings and assemblies,” she says. “Over time we were able to elaborate a political thought, in the noble sense of the word, meaning a commitment to improve the society we live in.”

        More than three years after they first donned their bright jackets, Sabine and a dozen fellow activists are still out on the roundabout they've occupied on the outskirts of Montpellier since the start of the movement. After lengthy discussions, most members have agreed to back leftist candidate Jean-Luc Mélenchon on April 10.

        “There were two main requirements for our choice of candidate: to carry our aspirations and have a chance of beating Macron. Mélenchon is the only one who meets both,” the teacher explains. She points to his pledges to impose a cap on prices, boost wages, bolster public services and convene a constituent assembly tasked with drafting a new constitution and replacing France’s “presidential monarchy”.

        >> A new Republic: Leftist Mélenchon promises to topple France’s ‘presidential monarchy’

        “Mélenchon is not our ideal candidate, he’s not to everyone's taste and we are well aware that there’s no easy fix. But he’s our best option. We’re at a crossroads: either we change course now or we let those in power dismantle our social system,” Sabine adds. “But our struggle won’t end at the ballot box. Whoever wins on April 24, we’ll keep up the fight.”

        Anyone but Macron

        A veteran leftist who is having his third shot at the presidency, Mélenchon is locked in a battle for second place with his longtime rival Le Pen – and polls suggest he is likely to fall short once again, missing out on the April 24 run-off. Second-round data also looks more encouraging for Le Pen, who has significantly narrowed the gap with Macron since she lost by more than 20 percentage points five years ago.

        >> Closing in on Macron: Could Le Pen’s blandest campaign be her most successful yet?

        On paper, the narrowing gap means Le Pen is more likely to benefit from the “anyone but Macron” vote than Mélenchon, says Della Sudda, with some supporters claiming that widespread anger could propel her to an unlikely victory over the president. 

        “It’s an argument I’ve been hearing on the roundabouts, voiced by a minority of Yellow Vests. But it’s not clear it will translate into widespread support for Le Pen,” she says. “Anti-Macronism is just one component of the Yellow Vest vote; and the National Rally doesn’t carry all of their aspirations – far from it.”

        French presidential election © France 24

        Both the National Rally and Mélenchon's La France insoumise (France unbowed) have been cautious in their appeals to the Gilets jaunes, wary of scaring away more moderate voters, says Frédéric Gonthier, a political scientist at the Pacte research centre in Grenoble, who has carried out extensive surveys of the Yellow Vest movement.

        “Mélenchon and Le Pen are trying to present themselves as credible alternatives to Macron, by softening the more divisive elements in their platforms and tempering their populist pitch,” he explains. “For candidates who are trying to project an image of respectability, overtly anti-elitist statements aimed at seducing the Yellow Vests would be counterproductive.” 

        Vying for the working-class vote, the two candidates have focused on the hardship endured by France’s most vulnerable, hoping to draw the Yellow Vests among them without overt appeals. 

        Mélenchon has had to tread carefully, says Gonthier, noting that many Yellow Vests were deeply suspicious of his longtime membership of the Socialist Party, seeing him as a political “apparatchik”. As for Le Pen, “her party is deeply uncomfortable with the issue of police brutality, which is intimately associated with the Gilets jaunes.”

        A tiny window of opportunity

        The Yellow Vests’ often violent protests were met with a fierce crackdown that eventually smothered the movement, but not the anger. During the first months of unrest, dozens of protesters, journalists and bystanders suffered shocking injuries – including gouged eyes and hands ripped off – as a result of the rubber bullets and stun grenades used by riot police, while scores of officers were also wounded. The government’s steadfast refusal to question the police tactics, with Macron at one point saying “there is no such thing as police violence”, infuriated the Yellow Vests and further radicalised its diehard members.

        Daniel Bodin’s voice breaks into sobs when recalling the violence of those days. The 66-year-old was among the first to man the roundabout near Montpellier, where he and Sabine still don their high-visibility jackets. “We’d never seen anything like it before. They treated us like pariahs,” he says of the “brutal repression” ordered by a president he describes as “authoritarian”.

        There is something visceral about the revulsion Macron elicits among many Yellow Vests, who are prone to citing his derogatory comments – such as telling an unemployed man he need only “cross the street” to find a job, complaining about the “crazy money” France spends on welfare, and urging pensioners to “complain less” about their shrinking allowances.

        “His comments are proof of his contempt for small folk like us, but it would be foolish to stop at that. It’s the laws he passed that upset me most,” says Bodin, pointing to the Covid-19 health pass and a contentious law extending police powers as evidence of civic freedoms being curtailed under Macron.

        Like others in his group, Bodin is routing for Mélenchon in the election. He sees it as the only chance to reverse “the downward slide into neoliberal economics” and “put our politics back into the people’s hands”. He singles out for praise the leftist candidate’s pledge to introduce a so-called “citizen’s initiative referendum”, giving voters the power to initiate policy and revoke their elected representatives.

        “But we are neither fans, nor groupies,” he cautions. “And we don’t claim to tell people how they should vote – that’s what political parties do.”

        Bodin acknowledges deep divisions within the Yellow Vest movement, between those willing to engage with the electoral process and others who “would rather wait for the system to collapse or a civil war to break out”. “I understand those who are disgusted by politics and don’t want to vote,” he adds. “But we have a tiny window of opportunity and we must give it a try.”

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        A year of insurgency: How Yellow Vests left ‘indelible mark’ on French politics

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        Macron seeks to fire up voters, coax leftists onside amid far-right challenge

        Issued on: 03/04/2022 - 17:56

        Tracy MCNICOLL Follow

        Just weeks ago, Emmanuel Macron's chances of not running away with the French presidential election looked about as likely as April snow in Paris. And yet wintry winds blew anew on Saturday as Macron finally hosted his first – and only – re-election campaign rally. With eight days to go until the vote's first round next Sunday, the frosty chill focusing minds is far-right challenger Marine Le Pen breathing down Macron's neck – and the realisation he'll need lukewarm leftists onside to beat her.

        Some 30,000 supporters, many bussed in from all over France, braved the cold and icy roads to cheer on the incumbent centrist at Paris La Défense Arena, in the shadow of the capital's glassy business towers, flanked, improbably, by a cemetery. Europe's largest covered venue, the arena was built for rugby and concerts. But Macron fans – who were promised a show worthy of an American Super Bowl halftime – were more than happy to mix sport metaphors as they anxiously awaited their champ.

        Paraphrasing a classic France football chant, fresh-faced Young People with Macron acolytes, spread across three stadium sections in red, white and blue campaign t-shirts, shouted: "And one, and two, and five more years!" A brass band belted out stadium classics. Banners boasted "Team Manu" or "Droit au but" (Straight to the goal), the motto of Macron's beloved Olympique Marseille football club. A warm-up man led hands-in-the-air Iceland-style football claps and enlisted Prime Minister Jean Castex to start a Mexican wave.

        With a beer in one hand and twinned Macron and France flags in the other, 23-year-old Baptiste Cornuau wouldn't have missed it. His bus to Paris left Bordeaux at 5am on Saturday morning. "There are very, very few rallies, very, very little chance to see our candidate, and today we're all here," said the wine dealer, sporting an "Emmanuel Macron With You" t-shirt. "We're the only [campaign] to have risked hiring a big hall," he said, after rivals opted for outdoor venues. "We're doing it. We can be counted. We know how many of us are here tonight."

        Seventeen-year-old Cédric Lallouet and his friend Basile made the trip from Deauville, on the Normandy coast, to rally for their favourite candidate. "There will probably only be one, so we're here for support," said Lallouet. "He's still president, so he does have other tasks. I think doing a rally as gigantic as this one is already wonderful." The pair won't be old enough to vote in either round of this election on April 10 or 24, but they figure showing up is good enough – as long as everyone else in the arena casts a Macron ballot on their behalf.

        Civil servant Anne Trippette, 59, travelled from Toulouse for the event. "I've followed him for five years, but this is the first time I've come to see him in person. This is the place to be, that's for sure," she said. Her candidate needs five more years to wrap up his reforms, she said. But she's anxious about voter turnout. "It's like a football match. As long as the final whistle hasn't blown, there is everything left to play for," she said. "Abstention and the extremes rising will hurt us. The polls are in our favour, but you can't rely on that. People have to vote and vote Macron."

        All the fanfare was only prelude to Macron's arrival in a spray of pyrotechnics, the blue-suited president clutching every extended hand as he made his way to a boxing-ring-style stage set up under six jumbo screens. "Do you hear the passion?!" Macron bellowed as he took the mic. Then the candidate launched into an address that lasted a full 130 minutes, nearly without pause. It did not go straight to the goal. But having settled for a single rally appearance and now suddenly on the defensive, the candidate has a lot to accomplish and little time left.

        Night and day, five years on

        Macron's 2017 campaign was the stuff of legend: a 39-year-old independent centrist, never before elected to any public office, founding his own party, poaching talent literally left, right and centre, and then beating all the odds to become France's youngest-ever president. A meteoric rise full of swagger and le goût du risque. Flash forward five years on and the incumbent's re-election bid is a study in contrasts.

        Running to win a new term, Macron, distracted by his diplomatic efforts to end a war in Ukraine, has run a strikingly minimal campaign, vanishingly short on risk: A late start, few unscripted moments, a firm refusal to debate any of his 11 first-round rivals face-to-face, and cabinet ministers enlisted as stand-ins on rally stages. Macron did hold a marathon four-hour press conference to lay out his platform for the media. But predictably, only tiny snippets stuck – the ones his rivals left and right could paint as brutish during their own prolific campaign appearances: raising the retirement age to 65 and conditioning welfare payments on up to 20 hours of work.

        And yet for months – with rivals divided left and right and a Ukraine-inflected rally-round-the-flag bounce giving him a comfortable cushion in the polls – Macron looked set to coast to the finish regardless. Until a poll by the Elabe firm last week focused minds sharpish. It showed Marine Le Pen at 47.5 percent for the April 24 run-off, a margin-of-error away from winning the Élysée Palace for the far right.

        Polls, of course, are at best only snapshots in time, not predictions. But drastic recent shifts are bound to give the incumbent pause for thought. Over two short weeks, Macron's lead over Le Pen in the first round next Sunday has narrowed from 15 points to just five – 26 percent for Macron versus 21 for Le Pen – according to Ipsos, another pollster. The Ifop firm, for its part, similarly had Macron at 27 to Le Pen at 22 on Sunday. Every pollster has the pair remaining comfortable frontrunners to advance to the second round. But Macron's lead has faded even more starkly for that critical run-off. He was 24 points up on Le Pen just two weeks ago (62 percent to 38) on Ipsos's rolling daily survey. The gap on Saturday had narrowed to six.

        >> Closing in on Macron: Could Le Pen’s blandest campaign be her most successful yet?

        In elections past, France could count on voters across the political mainstream to join together and vote out any far-right presidential finalist en masse, a phenomenon dubbed the Republican front. But 2022 is different. A newcomer on the far right, hardline pundit-turned-politician Éric Zemmour has made Le Pen more palatable by comparison. Le Pen herself has learned from her decisive 2017 defeat to Macron and led a campaign in tune with French voters' top worry, purchasing power. Meanwhile Macron, who ran as a centrist in 2017 only to govern to the right of centre, suddenly finds himself needing leftist support to beat Le Pen in a run-off. But many left-leaning voters, exasperated by a leader they nicknamed "the president of the rich", are tempted to abstain this time, sitting out the run-off in the name of "fool me once, shame on you...."

        Macron’s odes to socialists, communists

        And so Macron had his work cut out on Saturday, mounting his defence at La Défense. He had to convince left-leaning voters he remains a sound choice, while reminding his own supporters and voters writ large that Le Pen's far right remains a real and present danger.

        Ticking through his record and platform for a full hour in granular detail, Macron time and again underlined his commitment to social justice. He emphasised reforms that played well on the left, like smaller classroom sizes in underprivileged neighbourhoods and single women and lesbian couples gaining access to medically assisted pregnancy. He made pointed allusions to Socialist former president François Mitterrand, vaunting "the tranquil force of fraternity" and a "France united", transparent references to the leftist hero's winning 1981 and 1988 campaign slogans, respectively. And curiously, Macron ventured even further left when, lamenting abuse revelations in privately run senior care homes, the onetime investment banker quoted a classic slogan of the Trotskyite New Anti-Capitalist Party (NPA): "Our lives, their lives, are worth more than any profits."

        And yet, covering his bases with an array of his cabinet ministers poached from the conservative Les Républicains looking on, Macron reminded the rapt crowd that his brand of social welfare takes root in trickle-down economics. "There is no magic money," he said. "Not more than there was five years ago," he added, touting his plan to put France to work, pledging he won't raise taxes or add to France's debt burden. "There is no welfare state if there isn't a strong productive state that creates wealth so it can be redistributed," he said.

        >> Five years of Macron: France’s economy trickles down in drips and drops (Part 2 of 4)

        Over more than two hours on stage, Macron never cited Le Pen or Zemmour by name. But in the closing minutes of his speech he railed against "abject politics" and warned against complacency over extremes that have become "commonplace".

        "Don't believe the pollsters or the pundits who tell you that it's impossible, unthinkable, that the election is over, that all will be fine," he warned. "Look at us! Look at yourselves! Five years ago, they said it was impossible [we would win]," he recalled. "Look at Brexit and so many elections, all that seemed improbable and yet came to pass. Nothing is impossible."

        "The extremist danger today is all the greater in that, for months, for years, alternative truths have been trivialised," he said, lambasting those who spout "filthy lies and nauseating theories", "the worst conspiracy theories on the Covid-19 vaccine", and the media who air them time and again, unquestioningly.

        In a thinly veiled reference to Le Pen, whose party has once sought campaign financing in Russia and more recently reportedly in Hungary, he slammed "candidates that call themselves patriots while financing their platforms and parties abroad". He alluded to far-right parties' fascist heritage and warned voters tempted by their purchasing power promises that they would send low-income earners to the poorhouse and bankrupt their pensions.

        "The fight is now!" Macron roared at the pulpit. "It's the battle between progress and retreat, of patriotism and Europe against the nationalists. The choices in April are simple. Do you want a France of equality, of ecology, of progress? Then help us! Join us!" he cried out, calling on "all those from social democrats to Gaullist [conservatives], and the ecologists who have yet to join us, to do so".

        'He's got mojo'

        Will that sundry assortment of voters hear Macron's message in the home stretch of this election? Ironically, Macron waited so long to deliver his first campaign rally speech that, through the quirk of French election regulations that decree all 12 candidates get perfectly equal airtime down the stretch, most broadcasters only aired short excerpts of the president's two-hour appeal.

        But inside the arena on Saturday, before heading back out into the unseasonable cold, Macron enthusiasts were elated. "It was extraordinary. A real speech about progress," said retired bank employee Alain Andrien, 73, from La Meuse, in eastern France. "I wasn't a Macronist from the start. But I am now, all the way," added Andrien, who "comes from the left" and volunteers pasting posters for Macron's re-election campaign. "He spoke about united France. That's not unfamiliar for people who voted for Mitterrand," he smiled.

        "He mobilised the troops and that's important," said Patricia Rodriguez, 68, a retired teacher from the greater Paris area. Rodriguez, who'd always voted centrist, explained she only got involved with politics five years ago, for Macron. "He's got mojo," she said after the first and last rally of her candidate's campaign. "We hope he wins because he's the only one who can save France. Because who knows where we're headed, with the Russians. We don't know how it will degenerate," she said. "And there are still reforms to do. We need five more years to see them through."

        But Rodriguez, too, frets about turnout. "Some people no longer believe in anything. Others will swing into action so Macron goes away. So it's true that Macron's election isn't at all for sure."

        Irony of ironies, if Macron manages to convince France he could lose in April, he'll be halfway to the goal of another term.

        French presidential election © France 24

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        Closing in on Macron: Could Le Pen’s blandest campaign be her most successful yet?

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        Darfour : le procès du "colonel des colonels" s'ouvre devant la CPI

        Publié le : 05/04/2022 - 08:14Modifié le : 05/04/2022 - 15:02

        FRANCE 24 Suivre

        L'ex-chef de milice soudanais Ali Muhammad Ali Abd-al-Rahman sera, mardi, la première personne jugée devant la Cour pénale internationale pour les exactions commises au Darfour il y a près de vingt ans. Le collaborateur de l'ex-président soudanais Omar el-Béchir, accusé de 31 chefs de crimes de guerre et contre l'humanité, a plaidé non coupable lors de l'ouverture de son procès.

        Un ex-chef de milice a plaidé non coupable mardi 5 avril de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité lors de l'ouverture de son procès devant la Cour pénale internationale (CPI) pour des atrocités commises au Darfour, théâtre d'un bain de sang il y a près de 20 ans.

        Ali Muhammad Ali Abd-al-Rahman, ancien chef de la milice janjawid, force supplétive du gouvernement soudanais, est la première personne à être jugée devant la CPI – qui siège à La Haye, aux Pays-Bas – pour les atrocités commises lors de ce conflit.

        Ce premier procès sur les crimes au Darfour s'ouvre au moment où la cour, créée en 2002 pour juger des individus pour des crimes de guerre, des crimes contre l'humanité ou des actes de génocide, enquête actuellement sur les exactions commises dans un autre conflit, celui qui sévit en Ukraine depuis plus d'un mois.

        Le procureur général de la CPI, Karim Khan, qui mène l'enquête en Ukraine, était devant les magistrats mardi pour l'ouverture du procès d'Ali Muhammad Ali Abd-al-Rahman, 72 ans, qu'il accuse d'avoir été un "participant conscient et volontaire aux crimes" commis au Darfour.

        >> À lire aussi : "L'instabilité et les violences au Darfour ravivées par le coup d'État au Soudan"

        "Je plaide non coupable de tous les chefs d'accusation, je suis innocent de toutes ces charges, je ne suis pas coupable de quelque charge que ce soit", a répondu Ali Muhammad Ali Abd-al-Rahman, collaborateur de l'ex-président soudanais Omar el-Béchir.

        Au moins 45 personnes sont mortes la semaine ayant précédé l'ouverture de ce procès, dans de nouveaux affrontements tribaux dans cette région de l'ouest du Soudan régulièrement endeuillée par des violences, selon les services de sécurité locaux.

        Également connu sous son nom de guerre d'Ali Kosheib, Ali Muhammad Ali Abd-al-Rahman est accusé de 31 chefs de crimes de guerre et contre l'humanité, commis en 2003-2004 au Darfour.

        L'audience, diffusée à la télévision d'État au Darfour, a notamment été suivie dans le camp de Kalma, un des plus grands camps de déplacés du Darfour. "J'espère qu'il aura ce qu'il mérite", a déclaré à l'AFP Mohamed Issa, qui vivait dans la région de Mukjar au Darfour central, un des endroits où Ali Muhammad Ali Abd-al-Rahman et ses forces auraient commis des atrocités. L'ex-chef de milice et ses forces ont tué son père et son frère, et incendié leur maison dans sa ville natale, a affirmé Mohamed Issa.

        Un homme "fier du pouvoir qu'il pensait exercer"

        Le conflit au Darfour a éclaté lorsque des membres de minorités ethniques ont pris les armes contre le régime de Khartoum, dominé par la majorité arabe. Khartoum a répondu avec les Janjawids, une force issue des tribus nomades de la région.

        Le bilan humain du conflit est estimé à 300 000 morts et 2,5 millions de déplacés, selon les Nations unies.

        "J'ai été surpris d'apprendre que Kosheib a nié les accusations d'avoir tué notre peuple", a déclaré un autre résident du camp de Kalma, Adam Musa. "Je l'ai vu emmener des hommes de notre village et aucun d'eux n'est revenu", a-t-il ajouté.

        Ali Muhammad Ali Abd-al-Rahman "était fier du pouvoir qu'il pensait exercer", a déclaré mardi devant les magistrats le procureur de la CPI, Karim Khan. "Il y a pléthore d'éléments de preuves émanant de sources différentes démontrant que l'accusé a tué", et ordonné et participé à des crimes, "des témoins l'ont vu, entendu, reconnu", a-t-il poursuivi.

        "Colonel des colonels"

        La CPI avait émis en avril 2007 un mandat d'arrêt contre Ali Muhammad Ali Abd-al-Rahman, qui avait fui en République centrafricaine en février 2020 lorsque le nouveau gouvernement soudanais avait annoncé son intention de coopérer avec les enquêteurs de la juridiction. Il s'est finalement rendu en juin 2020 à la CPI après 13 ans de fuite, tout en niant les charges à son encontre.

        Selon les procureurs de la CPI, le chef de milice, soutenu par les forces soudanaises, a mené des attaques contre des villages dans la zone de Wadi Salih au Darfour en août 2003.

        Au cours de ces attaques, au moins 100 villageois ont été assassinés, des femmes et des filles ont été violées et les membres du groupe ethnique prédominant Four ont été transférés de force et persécutés.

        Surnommé "colonel des colonels", il est également accusé d'avoir mobilisé, recruté, armé et approvisionné les milices janjawids sous son commandement.

        Omar el-Béchir, qui a dirigé le Soudan d'une main de fer pendant trois décennies avant d'être destitué en avril 2019 après des mois de manifestations, ainsi que deux autres dirigeants sont réclamés depuis plus de dix ans par la CPI pour "génocide" et crimes contre l'humanité lors du conflit au Darfour.

        "Nous attendons avec impatience qu'el-Béchir et Ahmed Haroun (un des autres dirigeants en fuite) soient jugés", a déclaré Adam Musa depuis le camp de Kalma.

        Avec AFP

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        Des violences entre tribus rivales au Darfour font près de 140 morts en trois jours

        Décryptage

        L'instabilité et les violences au Darfour ravivées par le coup d'État au Soudan

        Le Soudan va remettre à la CPI Omar el-Béchir et d'anciens dirigeants recherchés

        France24 - Monde

        Alaa Abdel-Fattah, le plus célèbre détenu politique d’Égypte, en grève de la faim

        Publié le : 05/04/2022 - 05:19

        FRANCE 24 Suivre

        Alaa Abdel-Fattah, icône de la révolution égyptienne, condamné à cinq ans de prison pour "diffusion de fausses informations", a commencé une grève de la faim pour protester contre sa détention, a annoncé, lundi, la mère du détenu.

        Alaa Abdel-Fattah, figure centrale de la "révolution" de 2011 et détenu politique le plus célèbre d'Égypte, est en grève de la faim depuis samedi pour dénoncer sa détention, a annoncé sa mère Laila Soueif, lundi 4 avril,  à l'AFP.

        "Il refuse de s'alimenter parce que sa situation carcérale doit changer, il est placé sous surveillance renforcée, à l'isolement, il n'a pas droit à des livres, à de l'exercice physique et cette prison est connue pour ne respecter aucune loi", a-t-elle expliqué.

        En décembre, Alaa Abdel Fattah, 40 ans, avait écopé de cinq ans de prison pour "diffusion de fausses informations" et son ancien avocat Mohamed al-Baqer et le blogueur Mohamed Ibrahim, alias Oxygen, de quatre ans. Condamnés par un tribunal d'exception, ils n'ont pas le droit d'interjeter appel. 

        Sa sœur Mona Seif a indiqué sur Twitter qu'elle avait rendu visite lundi à son frère en prison, où il a refusé de prendre la nourriture qu'elle lui avait portée, car "il était en grève de la faim depuis le premier jour du ramadan (samedi)".

        Triste record

        Figure centrale du soulèvement populaire qui a chassé le président Hosni Moubarak lors du Printemps arabe, Alaa Abdel Fattah détient un triste record : il a été emprisonné sous tous les présidents du plus peuplé des pays arabes depuis plus d'une décennie.

        Sa dernière arrestation remonte à septembre 2019, après de rares manifestations contre le président actuel Abdel Fattah al-Sissi, qui a progressivement muselé la population depuis son arrivée au pouvoir en 2013.

        Le pays compte 60 000 détenus d'opinion, dont selon Amnesty International, "des militants pacifiques, des défenseurs des droits humains, des avocats, des universitaires et des journalistes détenus uniquement pour avoir exercé leurs droits à la liberté d'expression, de réunion pacifique et d'association".

        Parmi eux figure l'ancien candidat malheureux à l'unique présidentielle démocratique d'Égypte, en 2012, Abdel Moneim Aboul Foutouh, un ancien dirigeant des Frères musulmans - organisation déclarée "terroriste" par le pouvoir. Sa famille a indiqué dans un communiqué qu'il avait "subi le 23 mars une agression barbare menée par un officier" dans sa prison d'un faubourg du Caire, tenant "le régime pour responsable de sa vie et de sa santé physique et mentale".

        Avec AFP

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        Condamnation d’Alaa Abdel-Fattah, icône de la révolution de 2011 : "Nul n’est à l’abri en Égypte"

        Une icône de la révolution égyptienne, Alaa Abdel-Fattah, écope de cinq ans de prison

        France24 - Monde

        Avec les satellites, une armée des ondes au service de l'Ukraine

        Publié le : 01/04/2022 - 16:31

        Guillaume GRALLET Suivre

        En Ukraine, les satellites sont utilisés pour s’informer, témoigner auprès du reste du monde ou encore orienter les drones de combat. Cette bataille qui se déroule au-dessus de nos têtes pourrait influencer le cours de l'Histoire. Décryptage.

        A-t-on surestimé la capacité de la Russie à submerger l'Ukraine sur le front cyber ? Cette semaine, nous nous intéressons aux différentes luttes d'influence, tout comme à la cyberdéstabilisation en cours dans le domaine des airs, avec notamment l'intervention d'Asma Mhalla, enseignante en numérique à Sciences Po et auteure du récent rapport "Cyberespace : extension du domaine de la lutte. Penser la techno-politique au XXIe siècle à l'aune de la guerre en Ukraine", publié avec la Fondation Jean-Jaurès.

        Le conflit en cours relance également la bataille entre la constellation américaine Starlink et sa concurrente britannique OneWeb. Une conséquence mondiale supplémentaire de l'invasion de l'Ukraine par la Russie.

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        France24 - Monde

        Comment utiliser les VPN et continuer à accéder à certains sites censurés ?

        Publié le : 01/04/2022 - 15:38

        Sans les VPN, votre connexion Internet peut facilement être détectée ou surveillée par d'autres personnes. Ces programmes protègent notamment votre historique de navigation, les consultations en direct de médias en ligne, vos coordonnées bancaires, vos mots de passe et se révèle indispensable pour contourner les mesures de censure du Web qui existent dans de nombreux pays.

        Sans un dispositif VPN, tout ce que vous effectuez sur le Web et les réseaux sociaux peut être retracé jusqu'à votre appareil à l'aide de votre adresse Internet. Elle est siglée, par convention internationale, par les lettres IP. Cette adresse qui est une série de numéros uniques, liée à votre appareil connecté, peut révéler l'emplacement physique de votre ordinateur ou de votre smartphone avec la possibilité de vous localiser en temps réel.

        Mais lorsque vous êtes connecté au moyen d'un VPN, votre activité sur Internet est cryptée et votre véritable adresse IP est masquée. Personne ne peut voir qui vous êtes ou la nature de vos activités en ligne, pas même les fournisseurs d'accès Internet, les autorités surveillant votre connexion ou des pirates informatiques pressés de voler vos informations personnelles.

        ► À lire aussi : Mali : comment continuer à écouter RFI et à regarder France 24 ?

        a seule chose qu'un FAI ou une autorité étatique de surveillance peut constater est l'existence d'un trafic de données chiffrées entre un serveur informatique situé, par exemple, dans une autre région du monde et un appareil non identifié dans votre pays. Alors que des dizaines de pays censurent les contenus de la Toile, la seule façon de contourner ces restrictions est donc de passer par les réseaux d'un VPN, afin d'accéder aux sites Web bloqués. 

        VPN : mode d'emploi 

        Pour installer un logiciel VPN sur votre machine, il convient au préalable de se poser les bonnes questions. Un VPN pour quoi faire ? Et quel en sera mon usage : s'agit-il de télécharger des fichiers, de consulter des sites bloqués, de suivre en direct des émissions de télévision ou de radio sur la Toile ? Une fois votre usage déterminé, vous devez, en tout premier, bien choisir votre fournisseur de solution VPN, selon vos besoins de navigation sur Internet.

        S'il existe pléthore de VPN payants très efficaces qui demandent toutefois de souscrire à un abonnement mensuel, certains de ces logiciels sont gratuits. Mais prudence… Aucun de ces programmes n'offre de niveaux de protection satisfaisante.

        Pire, la plupart des concepteurs de ces logiciels gracieusement offerts vivent du commerce de données, en vendant vos informations de connexion à des entreprises tierces ou à des États. La plupart des offres gratuites sont clairement des arnaques, avec l'installation en prime et à votre insu de logiciels espions ou rançonneurs.  

        ProtonVPN, le meilleur du gratuit  

        Une exception figure dans le paysage peu reluisant des VPN gratuits : il s'agit de ProtonVPN de la société suisse Proton Technologies AG, qui est aussi connue pour son système de messagerie cryptée ProtonMail. Pour installer le logiciel dans sa version gratuite, rien de plus simple. Sur la page officielle du site Proton, vous cliquez sur le bouton situé au centre de votre écran "Obtenir ProtonVPN maintenant", qui vous orientera vers une page de tarification sur laquelle figure évidemment l'offre gratuite.

        Pour télécharger le logiciel, vous devez vous inscrire, en renseignant un nom d'utilisateur, un mot de passe et une adresse e-mail [courriel] valide. Vous recevrez ensuite un code d'acceptation afin d'activer votre compte. Une fois toutes ces étapes effectuées, ProtonVPN s'ouvre automatiquement pour une utilisation immédiate ou, si ce n'est pas le cas, vous pouvez cliquer sur "Connexion rapide". L'interface de ProtonVPN est très agréable, intuitive et claire, il suffit de suivre les instructions qui s'affichent alors sur votre écran. 

        Avantages et inconvénients des VPN 

        Quels sont les avantages et les inconvénients de ce VPN dans sa version gratuite ?  Les paramètres de sécurité que propose le logiciel sont excellents et garantissent, notamment, la non-conservation des logs [ou journal] sur les serveurs informatiques distants installés par la société suisse. Rappelons qu'un fichier log permet de stocker un historique des événements numériques sur un serveur, un ordinateur ou une application.

        Ce "journal" qui se présente sous la forme d'un fichier, ou équivalent, liste et horodate, par exemple, tout ce qu'un internaute a réalisé au cours de sa navigation. Par ailleurs, le procédé de chiffrement utilisé par ProtonVPN est de qualité militaire en employant une norme considérée comme la plus avancée au monde (et qui se nomme AES 256 bits à titre indicatif pour les férus de sécurité informatique).  

        Du côté des inconvénients, ProtonVPN ne brille pas par le nombre de serveurs protégés dont la société suisse dispose, ce qui aura comme conséquence de ralentir fortement votre accès aux pages Internet. Il convient de préciser que la vitesse de connexion à un serveur VPN est l'un des paramètres les plus importants à prendre en compte pour l'utilisation de ce type de logiciel. Cette rapidité de navigation en ligne dépend en grande partie du nombre des serveurs auquel vous avez accès.

        Pour faire simple : plus ils sont nombreux et bien répartis dans le monde, plus votre navigation Internet sera fluide en réduisant les temps de latence durant celle-ci. Et c'est dans ce domaine précis, avec un nombre restreint de serveurs informatiques que ProtonVPN fait preuve de faiblesse, en affichant des vitesses de connexion bien décevantes.

        Par ailleurs, la version gratuite du logiciel n'offre qu'une seule connexion possible par abonnement, celle qui a été certifiée avec votre adresse de courriel. À vous de choisir judicieusement l'appareil sur lequel vous allez l'installer. Le programme ne fonctionne pas pour visionner des programmes de télé en ligne, notamment ceux diffusés par Netflix. Enfin, certains pays comme la Chine, la Russie ou encore la Turquie bloquent l'installation en ligne de ce VPN et son utilisation est un délit pénal, au regard de la loi et selon les autorités de régulation des télécoms dans ces pays.

        Gratuit ou payant, choisissez votre VPN en fonction de vos usages 

        Signalons que les offres premium, donc payantes, de proton VPN ajoutent au dispositif gratuit de multiples fonctionnalités. Elles sont, certes, très performantes, mais excessivement chères, ce qui exclut de facto un grand nombre d'utilisateurs. Comparativement, les VPN de la concurrence affichent à prix moindre des services bien supérieurs inclus par défaut dans leurs formules qui débloqueront n'importe quelles plates-formes et contenus Web inaccessibles, quel que soit le pays dans lequel vous résidez.

        Ces VPN par abonnement comme ExpressVPN, CyberGhot ou encore NordVPN ont été conçus pour un usage intensif de l'Internet avec des vitesses de connexion optimales. Tous ces logiciels proposent, par ailleurs, le test gratuit de leurs solutions payantes pendant trente jours minimum.

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        Valeurs Actuelles

        [Benedetti] Macron, le grand méchant doute

        Dernière ligne droite avant l’inattendu ? Ainsi se présente cette fin de campagne de premier tour. Depuis plus d’une semaine, trois phénomènes se combinent pour produire une incertaine scène électorale : un infléchissement des intentions de vote en faveur d’Emmanuel Macron qui reste néanmoins dominant à ce stade, une progression continue de Marine Le Pen qui selon certains sondages pourrait retrouver son résultat de 2017, un resserrement des hypothèses de second tour entre le premier et la seconde dans la perspective du second tour.

        Ces projections potentielles viennent nécessairement renforcer les doutes sur le choix tactique d’Emmanuel Macron consistant à réduire sa campagne au minimum militant pour ne rien perdre de son capital présidentiel, pour éviter en conséquence de trop s’exposer et pour tenir enfin la ligne d’une reconduction qui s’imposerait de la sorte naturellement. La trame de la guerre en Ukraine a conforté sans doute dans un premier temps cette disposition ; elle paraît à proportion que le premier tour se rapproche moins efficiente comme si le chef de l’État n’était plus en contrôle d’une situation qui progressivement tendrait à lui échapper.

        Tout se passe comme s’il existait “une porte étroite” qu’il fallait patiemment pousser pour opérer un début de compréhension de la société et de communion possible avec le peuple.

        Ainsi faut-il sans doute interpréter la tonalité générale de son seul meeting de campagne où le curseur social a fixé un discours qui prononcé paradoxalement devant les caciques ralliés de la droite a voulu peut-être anticiper un réveil éventuel des électorats populaires… On chercherait en vain d’autres raisons à cette triangulation conjoncturelle que celles métabolisant le revival citoyen des classes populaires ainsi que l’hypothèse de leur ralliement structurel à sa principale concurrente. Il est vrai qu’entre-temps la question la plus domestique de tous les enjeux du scrutin a gagné en volume : le pouvoir d’achat s’est imposé comme le visiteur du soir montant de cette fin de campagne.

        Alors que d’aucuns voyaient dans le régalien ou l’identitaire, parfois les deux articulés, la martingale décisive, ou que le sortant lui se suffisait à exciper ses états de service par temps de crise sanitaire ou géopolitique, la défense du budget des ménages s’est invitée comme la matrice de ce scrutin 2022. Non pas qu’elle soit une finalité exclusive en soi, mais parce qu’elle est aussi un moyen ou un levier de sens.

        Elle est une condition condensant bien d’autres préoccupations qui cristallisent par le concret, représentations et valeurs collectives : non seulement le confort de vie, mais aussi le sentiment d’équité et d’égalité, la perception de l’avenir et de ses potentialités tant régressives que progressives, le rapport à l’État qui en France, plus qu’ailleurs, est indissociable de la relation à la nation.

        Tout se passe comme s’il existait “une porte étroite” qu’il fallait patiemment pousser pour opérer un début de compréhension de la société et de communion possible avec le peuple. Les tensions inflationnistes dopées par la guerre en Ukraine ont accéléré la puissance de feu d’un sujet qui touche à la fois à la vie quotidienne et d’une certaine manière au salut collectif. Cette amplification inquiète vient, à quelques encablures d’un premier tour que l’on annonçait enjambé, réouvrir un jeu dont nul ne peut prévoir avec certitude l’issue.

        Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

        Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

        Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

        Valeurs Actuelles

        [Entretien] Meyer Habib : « Ce n’était pas un accident de tramway, Jérémy Cohen était poursuivi par une bande de racailles »

        Valeurs actuelles. Une vidéo diffusée lundi sur les réseaux sociaux montre Jérémy Cohen fuyant un groupe d’individus qui l’agressaient avant d’être percuté par un tramway. Que vous inspirent ces images inédites ? Meyer Habib. J’ai vu la vidéo et elle est dramatique. C’est encore une affaire de petites racailles qui frappent quelqu’un, manifestement juif parce qu’il portait une kippa. On lui a cassé les dents, il s’est fait molester. On sait qu’il avait un léger handicap. Il est tombé dans un guet-apens près de Bobigny, et les images parlent d’elles-mêmes. Ce sont des scènes qui sont hélas devenues courantes aujourd’hui. Ça c’est mal fini, c’est ça le drame. Ce jeune garçon est mort dans des conditions dramatiques. Il ne devait pas mourir. Maintenant, est-ce une attaque antisémite ? Je ne sais pas. Certes, il portait une kippa, mais tant que l’on n’a pas tous les détails, il faut rester très prudent.

        Pensez-vous qu’il y ait un lien entre son agression et sa mort ? Il va de soi que ce n’était pas un accident de tramway. Ce jeune homme était poursuivi par une bande de racailles, il avait pratiquement perdu sa lucidité. Et c’est comme ça qu’il a percuté le tramway. Je ne dis pas que ce sont les racailles qui l’ont poussé, mais s’il n’avait pas été frappé, il est évident qu’il ne serait pas mort. Maintenant, je ne peux pas aller plus loin que ce que je sais.

        Qu’est-ce que cela dit des violences et de l’antisémitisme en France ? Le procureur ne parle pas encore d’antisémitisme. Moi, je mets un point d’interrogation, à ce stade, on y est obligé. J’ai parlé aux proches de la famille. Les agresseurs savaient qu’il était juif. La coïncidence est terrible avec l’affaire Sarah Halimi, qui avait été mise sous silence médiatique à cause des élections, il y a cinq ans. Devant cette affaire, tout le monde paraissait incrédule, car cela paraissait incroyable.

        Pourquoi ce silence des élites politiques ? En tout cas, je n’ai pas eu de silence, j’ai eu un retour de Gérald Darmanin et du ministère de la Justice. Les pouvoirs publics prennent très au sérieux cette affaire. Le procureur de la République a ouvert une information judiciaire, maintenant il faut attendre pour en savoir plus. À ce stade, il faut laisser la justice faire. Nous sommes en pleine campagne présidentielle, il ne faut ni exagérer ni relativiser. Il faut être extrêmement factuel, ne pas trop en faire. Les images parlent d’elles-mêmes : elles sont édifiantes, tout le monde les a vues, et tout le monde les condamne.

        Les faits datent du 16 février dernier. Pourquoi cette affaire ne resurgit-elle que maintenant ? Je ne peux pas vous dire. Je sais que dans un premier temps, certains avocats avaient conseillé de ne pas médiatiser, ils ont décidé maintenant d’en parler. Dans ce genre de cas, il ne faut pas médiatiser, mais dire la vérité et raconter les faits. On ne peut plus continuer comme ça, ce qui se passe en France en ce moment est dramatique, c’est tout. La famille, quant à elle, a décidé de ne plus se taire.

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        France24 - Monde

        Guerre en Ukraine : Alicher Ousmanov ou les limites de la chasse aux oligarques russes

        Publié le : 31/03/2022 - 18:17

        Sébastian SEIBT Suivre

        Le milliardaire russe Alicher Ousmanov fait l’objet de sanctions en demi-teinte de la part des États-Unis. Une approche prudente voulue par Washington, a révélé le Wall Street Journal. L’exemple de cet oligarque souligne la difficulté de faire pression sur l’entourage de Vladimir Poutine au-delà des mesures les plus voyantes comme la saisie de yachts. 

        Il fait figure de symbole de la chasse aux multimilliardaires russes et à leurs signes extérieurs de richesse. Alicher Ousmanov, parfois décrit comme “l’oligarque favori” de Vladimir Poutine, n’arrête pas de voir ses actifs les plus “bling bling” saisis par les autorités européennes et américaines, qui ont mis cet homme d’affaires, longtemps le plus riche de Russie, sur leur liste noire début mars dans le cadre des sanctions contre la Russie.

        Mais, en parallèle, pendant les saisies, les affaires continuent. Le régime de sanctions que Washington a mis en place contre Alicher Ousmanov lui permet malgré tout de continuer à commercer avec le reste du monde (presque) comme si de rien n’était, a révélé le Wall Street Journal mercredi 30 mars. Le quotidien économique américain a même pu consulter des échanges d'e-mails au sein de l’administration Biden. Les fonctionnaires américains y évoquent une stratégie "d'atténuation" de l’effet des sanctions contre ce magnat du fer, des métaux en général et des télécommunications.

        Voiture blindée et yacht démesuré

        Alicher Ousmanov est devenu l’incarnation d’une certaine schizophrénie des sanctions internationales contre les oligarques. D’un côté, il faut frapper fort ceux qui sont accusés de s’être enrichis grâce à leur proximité avec Vladimir Poutine. “Il est moralement difficilement acceptable de laisser ces richissimes russes profiter des avantages du mode de vie à l’occidentale alors qu’ils ont toujours été aux côtés du président russe”, expliquait début février à France 24 Peter Rutland,  universitaire américain et auteur d’un ouvrage sur l’élite économique russe.

        >>  Champagne, voitures de luxe… le mode de vie de l’élite russe dans le collimateur des Occidentaux 

        Alicher Ousmanov a senti plusieurs fois le bâton des sanctions s’abattre sur son patrimoine. Sa Mercedes de grand luxe, estimée à plus de 600 000 euros, a été saisie en Italie mercredi 30 mars. Le véhicule, lourdement blindé - il est censé parer l’explosion simultanée de deux grenades -, est soupçonné d’avoir servi à Vladimir Poutine et à certains de ses invités de marque pour se déplacer en toute tranquillité, souligne le Guardian.

        Deux semaines plus tôt, c’est le yacht de ce milliardaire, dont la fortune personnelle était estimée à 21 milliards de dollars avant la guerre en Ukraine, qui avait été immobilisé en Allemagne. Une décision des autorités qui n'est pas passée inaperçue car le "Dilbar", long de 156 mètres, est l’un des plus grands yachts du monde, et il encombre depuis plus d’un mois le port de Hambourg. 

        Mais ce n’est pas tout. Alicher Ousmanov ne peut plus utiliser l’un de ses deux avions privés et les autorités italiennes ont saisi une de ses villas ainsi que cinq autres voitures. Le club de football britannique d’Everton a aussi mis un terme à tous ses contrats avec le multimilliardaire russe, qui était son plus important sponsor.

        Autant de mesures qui n’ont pas plu au principal intéressé, qui les a qualifiées “d’injustes et de légalement infondées”. Il a rappelé que tous ses actifs avaient été placés dans des “trusts” britanniques - des entités financières qui apparaissent comme les propriétaires légaux des biens - au bénéfice de ses enfants, juste avant le début de la guerre en Ukraine. Alicher Ousmanov a ainsi déploré que les autorités européennes aient visé des actifs qui ne lui appartenaient pas… C’est d’ailleurs la raison pour laquelle l’Allemagne refuse d’utiliser le terme de "saisie" pour le yacht "Dilbar" et préfère évoquer une immobilisation.

        Des sanctions “atténuées”

        Mais ces sanctions ne heurtent pas les sources de revenus d’Alicher Ousmanov. Et c’est là que le bât blesse. L’Europe a décidé de s’en prendre en priorité aux actifs personnels des oligarques. De son côté, Washington veut aussi sanctionner les entreprises que ces élites économiques russes dirigent. Sauf que les États-Unis ont mitonné un régime de sanctions sur mesure pour les groupes contrôlés par Alicher Ousmanov, une manœuvre qui dénote à quel point les États-Unis craignent qu’une grande sévérité fasse trop de dommages collatéraux parmi les groupes occidentaux. 

        >> À voir aussi sur France 24 : Oligarques sanctionnés, quel impact ?

        Les sanctions ne s’imposent jamais à une entreprise, si la personne visée en détient plus de 50 %. Washington aurait pu faire une exception à cette règle générale pour Alicher Ousmanov, qui ne possède que 49 % d’USM, le conglomérat et fonds d’investissement qui est à l’origine de sa fortune. C’est cette multinationale qui contrôle Metalloinvest, le géant russe du fer et des mines ; elle gère aussi ses investissements dans des groupes comme Facebook, Twitter, Uber, Airbnb, Xiaomi, etc.

        Restent donc les “centaines d’autres sociétés” dont cet oligarque est l’actionnaire majoritaire, note le Wall Street Journal. Mais le Trésor américain a émis une “exemption générale” permettant à tous les groupes appartenant à Alicher Ousmanov d’échapper “pour l’instant” aux sanctions. 

        Pour faire avaler la couleuvre, “on doit faire passer le message qu’on est en train de regarder plus en détail ces entreprises, ou quelque chose comme ça”, a écrit une responsable du Trésor américain dans un e-mail interne consulté par le Wall Street Journal.

        “Je n’ai jamais vu un tel régime d’exemption, et encore moins pour un oligarque russe”, a reconnu au quotidien économique américain George Voloshin, un analyste spécialisé dans les crimes financiers pour Aperio Intelligence, une société britannique de conseils financiers et économiques. 

        Mais les États-Unis savent très bien que tenter de faire mal à un oligarque peut être très douloureux pour le reste du monde. En 2018, les sanctions drastiques décidées par le président Donald Trump contre le magnat russe de l’aluminium Oleg Deripaska avaient entraîné une réaction en chaîne. Il y avait d’abord eu une hausse de plus de 15 % des prix de l’aluminium, puis des filiales en Europe de Rusal (la multinationale appartenant à Oleg Deripaska) avaient flirté avec le défaut de paiement et plusieurs partenaires commerciaux de premier plan de ce groupe russe - tels que Siemens, Mercedes ou le géant minier Rio Tinto - avaient perdu des millions d’euros de contrats. Washington avait dû, en urgence, distribuer des licences exceptionnelles permettant à Rusal de recommencer à opérer normalement sur la scène internationale.

        Risque de dommages collatéraux

        L’administration Biden n’a aucune envie de voir l’histoire se répéter avec Alicher Ousmanov, qui est l’un des acteurs majeurs du marché du fer… “Des usines au Texas, en Caroline du Nord et dans le Mississippi dépendent des matières premières fournies par Metalloinvest”, rappelle le Wall Street Journal.

        Des sanctions contre Metalloinvest pourraient faire exploser le cours du fer, dans un contexte déjà marqué par une forte hausse du prix des matières premières. Ironiquement, Alicher Ousmanov aurait pu en profiter puisque USM est à la tête des “plus importantes réserves de fer au monde”, souligne le site Mining Digital

        Surtout, le Trésor américain a reconnu ne pas avoir une image précise de l’étendue de l’empire d’Alicher Ousmanov. L’administration américaine a identifié au moins 800 entités dans lesquelles l’oligarque russe a des participations. Impossible d’évaluer l’ampleur des dommages collatéraux si Washington interdisait à tous les groupes américains (y compris le système bancaire) de faire des affaires avec la myriade d’entités reliées au milliardaire.

        En 2019, après le fiasco des sanctions contre Oleg Deripaska, des spécialistes des sanctions internationales, comme Joshua Kirschenbaum du German Marshall Fund, avaient averti qu’en l’état actuel, l’arsenal des sanctions américaines ne permettaient pas de faire pression efficacement sur l’entourage de Vladimir Poutine. La manière dont l’administration Biden avance prudemment avec Alicher Ousmanov démontre que Washington n’a toujours pas réussi à résoudre cette équation. Ou, comme le dit un autre membre du Trésor américain dans un e-mail consulté par le Wall Street Journal, “cette approche fait plus penser à une opération de com’ qu’à des sanctions financières”. 

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        Roman Abramovitch, l'oligarque devenu négociateur

        CRISE UKRAINIENNE

        Gaz, oligarques, finance... Comment la Russie se protège des sanctions occidentales

        Le Débat de France 24

        Oligarques sanctionnés, quel impact ?

        Valeurs Actuelles

        [Entretien] Éric Ciotti : « Il faut que justice soit rendue pour la famille de Jérémy Cohen »

        Valeurs actuelles. L’affaire de l’agression de Jérémy Cohen avait été vite classée comme un banal fait divers. Pourquoi selon-vous, cette affaire ressort-elle maintenant, en revêtant selon les dires de certains un caractère antisémite ? Éric Ciotti. Elle ressort manifestement grâce au courage des parents de Jérémy Cohen. Ils ont réussi à retrouver des vidéos de cette agression sordide. Incontestablement, elle a été le fait générateur de la mort de Jérémy Cohen lorsqu’il a été renversé par ce tram. On voit très bien sur cette vidéo l’agression dont il a été la victime. Cette agression sauvage a été menée par une horde de barbares. Malheureusement, ce type d’incivilités sont de plus en plus fréquentes dans notre société.

        Cet antisémitisme s’est-il banalisé dans notre pays ? Les actes antisémites se sont démultipliés dans notre pays. C’est un fait incontestable. Ces agressions sont insupportables. Elles constituent une abomination pour notre République. Tout doit être fait par les pouvoirs politiques pour combattre cette banalisation.

        Qu’est-ce-qui explique que ce phénomène soit particulièrement prégnant dans les banlieues ? Cet antisémitisme est le contre-miroir de l’islamisme. Ce phénomène ravage nos banlieues. Il faut avoir le courage de les dénoncer. C’est peut-être pour cela que certains veulent occulter ces faits. On a l’impression que cet antisémitisme trouve des excuses chez certains représentants de l’extrême gauche, qui défendent cette haine naturellement entretenue par l’islamisme.

        À Toulouse, en mars dernier, Emmanuel Macron rendait hommage aux victimes juives de l’attentat de l’école Ohr Torah. Il tenait un discours fort pour lutter contre la propagation de cette haine au sein de la société. Quel est le bilan du quinquennat d’Emmanuel Macron dans ce domaine ? Son bilan est catastrophique, à l’image de tout ce qu’il a tenté d’entreprendre dans les domaines du régalien. Le quinquennat d’Emmanuel Macron concorde avec l’augmentation exponentielle des actes antisémites. Emmanuel Macron est dans la logorrhée verbale plutôt que dans l’action efficace.

        Cet antisémitisme trouve des excuses chez certains représentants de l’extrême gauche, qui défendent cette haine naturellement entretenue par l’islamisme.

        Qu’entendez-vous lorsque vous dites à la tribune de l’Assemblée nationale, en décembre 2019, que « l’antisionisme est l’autre visage de l’antisémitisme » ? Pour l’extrême gauche, la haine d’Israël justifie les attaques et les insultes contres les juifs de France. L’antisionisme est la vitrine légale pour certains de l’antisémitisme. Cette manipulation doit être combattue avec force par la République.

        Au sein de votre famille politique, quelles mesures proposez-vous dans le cadre de la campagne électorale ? En quoi peuvent-elles répondre aux maux de ce phénomène de société ? Dans le cadre de ma campagne au Congrès, j’avais émis la proposition que les actes antisémites soit sanctionnés par des peines planchers et des peines minimales. L’objectif était d’avoir des sanctions lourdes dès la première agression antisémite. Rien ne doit être banalisé, ni toléré. La réponse pénale doit être exemplaire pour être dissuasive. Valérie Pécresse souhaite à ce titre considérablement renforcé la réponse pénale. Il y aura notamment l’impulsion d’une nouvelle politique pénale dévolue au parquet, pour systématiquement sanctionner le moindre propos ou acte antisémite.

        L’antisémitisme est-il passé sous silence au cours de cette campagne électorale ? Cette agression peut-elle être le fait divers de trop pour les Français ? Le pouvoir qui est le détenteur d’un bilan aussi catastrophique en matière de sécurité essaye d’occulter la réalité des chiffres et des faits. Il faut que la vérité revienne. Ce que je souhaite c’est que cet acte soit sanctionné comme il le mérite. Il faut que justice soit rendue pour la famille de Jérémy Cohen et que rien ne soit dissimulé à nos concitoyens.

        Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

        Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

        Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

        New York Times - World

        Covid Live Updates: Shanghai Adjusts Policy on Infected Children After Outcry

        Parents who tested positive will be allowed to stay with their children who also had the virus, city officials said. In the U.S., the C.D.C. will undergo a review after criticism of its handling of the pandemic.

        Here’s what you need to know:

        Shanghai defends separating infected children from uninfected parents.

        The C.D.C. will undergo a comprehensive re-evaluation, the agency’s director said.

        South Africa lifts its Covid ‘state of disaster’ after two years.

        Do home coronavirus tests expire?

        Senate negotiators announce a deal on a smaller Covid spending proposal without global vaccine funding.

        Shanghai defends separating infected children from uninfected parents.

        Shanghai officials have responded to days of public outcry about a policy of separating children who test positive for the coronavirus from their parents, clarifying that parents who also test positive will be allowed to stay with their children.

        But they said they would continue to separate children from parents who were not infected, citing national virus control guidelines in a country bent on eliminating domestic transmission.

        The announcement, at a news conference on Monday, followed days of online fury and accusations that officials’ response to the virus was worse than the virus itself. Shanghai is battling its worst outbreak since the pandemic began, having logged more than 70,000 cases since the Omicron variant began tearing through the city last month.

        As officials raced to contain the virus, photos and video began circulating over the weekend of young children crying at a Shanghai hospital. Some photos showed multiple children sharing a crib in what appeared to be a hallway of the hospital. Even parents who also tested positive reported being unable to see their hospitalized children.

        The hospital, the Shanghai Public Health Clinical Center, later issued a statement confirming that the photos were real, though it disputed that they showed an infant isolation facility.

        On Monday, city officials more directly addressed “the issue everyone is paying attention to, of parental accompaniment.”

        “We have clarified that if parents have also tested positive, they can stay in the same place as their child to accompany and take care of them, and receive observation and treatment together,” Wu Qianyu, a Shanghai health official, said. Those families will be sent to centralized isolation facilities, she added.

        On Tuesday, a state media outlet published photos of a makeshift hospital set up in the Shanghai New International Expo Center, with one ward specifically dedicated to treating children and their family members who had tested positive.

        Still, officials did not relent on the practice of separating children from uninfected parents. Ms. Wu, the health official, told reporters that national treatment guidelines dictated that infected patients be separated from those not infected. As a result, children under 7 whose parents did “not meet accompaniment requirements” would be treated at public health centers, she said. Older children would be sent to centralized isolation facilities.

        On the social media platform Weibo, many users were not appeased. Under the hashtag “Shanghai health commission replies to how infected children be treated,” which was viewed more than 80 million times, commenters urged policymakers to be more compassionate and noted that medical staff members were not necessarily trained as caretakers.

        Vivian Wang

        The C.D.C. will undergo a comprehensive re-evaluation, the agency’s director said.

        The Centers for Disease Control and Prevention will undergo a monthlong comprehensive review and evaluation, a first step in modernizing its systems and processes and transforming it for the future, Dr. Rochelle Walensky, the agency’s director, announced on Monday.

        The move follows an unrelenting barrage of criticism regarding the agency’s handling of the pandemic over the past few months. The review will be conducted by Jim Macrae, who served as acting administrator of the Health Resources and Services Administration for two years and has held other senior positions at the federal Department of Health and Human Services, of which the C.D.C. is a part. Mr. Macrae will start his assignment on April 11.

        “The lessons from the Covid-19 pandemic, along with the feedback I have received inside and outside the agency over the past year, indicate that it is time to take a step back and strategically position C.D.C. to support the future of public health,” Dr. Walensky said in an email to agency employees.

        Three senior C.D.C. officials — the acting principal deputy director, Dr. Deb Houry; the chief operating officer, Robin Bailey; and the chief of staff, Sherri Berger — will gather feedback on the structure of the agency and “solicit suggestions for strategic change,” Dr. Walensky said.

        At the end of what she described as a “collective effort,” the agency will develop new systems and have a plan for how the agency should be structured.

        A C.D.C. spokesperson said that the agency had worked to speed up data reporting and scientific processes over the past year, but that more needed to be done, including finding “new ways to adapt the agency’s structure to the changing environment.”

        Dr. Walensky said the review would focus on the agency’s core capabilities: the public health work force, data modernization, laboratory capacity, health equity, rapid responses to disease outbreaks and preparedness, both in the United States and worldwide.

        “Over the past year, I have heard from many of you that you would like to see CDC build on its rich history and modernize for the world around us,” Dr. Walensky said in her email. Thanking her employees, she said, “I am grateful for your efforts to lean into the hard work of transforming CDC for the better.”

        The C.D.C. has long been revered for its methodical, scientific approach to improving public health around the world. Scientists outside the United States were trained by agency experts, and its standards have been embraced and emulated globally.

        But the agency’s infrastructure was neglected for decades, like the nation’s public health system generally, and the pandemic has posed unprecedented challenges. Early on, the C.D.C. made key mistakes in testing and surveillance — for example, famously fumbling design of a diagnostic kit sent to state laboratories.

        Officials were late to recommend masking, partly because agency scientists didn’t recognize quickly that the virus was airborne. In May of last year, Dr. Walensky announced that vaccinated people could take masks off indoors and outdoors; just weeks later, it became clear that vaccinated people could not only get breakthrough infections but also could transmit the virus.

        In August, Dr. Walensky joined President Biden in supporting booster shots for all Americans, before scientists at the Food and Drug Administration or her own agency had reviewed the data on whether they were needed.

        More recently, the highly contagious Omicron variant has led the C.D.C. to issue recommendations based on what once would have been considered insufficient evidence, amid growing public concern about how these guidelines affect the economy and education.

        In December, the C.D.C. shortened the isolation period for infected Americans to five days, although it appears that many infected people can transmit the virus for longer. Over the past few weeks, some experts have criticized the agency for changing the metrics used to assess risk and determine appropriate local measures, in order to appease business and political interests.

        Supporters of Dr. Walensky say that the agency has been handed an extraordinary task, and that the C.D.C. is doing its best under extremely difficult circumstances — not least that most employees have been working remotely.

        In a separate statement issued to the public on Monday, Dr. Walensky said that “never in its 75 year history has C.D.C. had to make decisions so quickly, based on often limited, real-time, and evolving science.”

        Roni Caryn Rabin

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        Cases rising fastest

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        South Africa lifts its Covid ‘state of disaster’ after two years.

        JOHANNESBURG — South Africa is ending its national “state of disaster” over the coronavirus pandemic, which has been in effect for 750 days and allowed the government to impose some of the broadest public health restrictions seen anywhere.

        The regulations were falling away at midnight local time on Monday, President Cyril Ramaphosa said in a televised address.

        “The end of the national state of disaster is a firm statement of our determination to live our lives and rebuild our country, even as this virus remains in our midst,” Mr. Ramaphosa said.

        South Africa has recorded more coronavirus cases than any other nation in Africa —  3.7 million since the start of the pandemic — and more than 100,000 virus-related deaths. The country, with a more developed economy than most in Africa, has been an outlier in its region, where most countries have recorded relatively low rates of coronavirus infections, hospitalizations and deaths.

        After four major waves of coronavirus infections, including some of the earliest known cases of the Omicron variant, the authorities in South Africa are hopeful that rising vaccination rates in the country will ease the burden on its health care system. Just over one-third of South Africa’s population is fully vaccinated, according to Our World in Data — a high rate for Africa, though still well below that of many developed nations.

        In a precursor to Monday’s announcement, Mr. Ramaphosa described a “new era” in South Africa’s response to Covid-19 in a speech last month, when he cited data showing that 60 percent of South Africans had acquired some level of immunity through vaccination, getting over an infection, or both.

        South Africa’s government announced a state of disaster — akin to what many other countries call a state of emergency — on March 15, 2020, soon after the first known case of Covid was reported in the country. Early on, the restrictions included limits on the types of clothing and shoes — like sandals — that people could buy, a regulation intended to keep them from leaving their homes. The restrictions also included bans on the purchase of alcohol and cigarettes; violators could be arrested and fined.

        Those restrictions were gradually eased, but limits on large gatherings remained, and masks were required throughout the state of disaster. Those and other remaining restrictions will now be phased out over the next 30 days. Indoor and outdoor venues that require patrons to show proof of vaccination or a negative test no more than 72 hours old will be allowed to admit up to 50 percent of capacity.

        Travelers entering South Africa will still be required to show proof of vaccination or a recent negative test, and if they test positive while visiting South Africa, they will still be required to isolate for 10 days.

        New guidelines for visitors and those living in South Africa are expected from the health ministry in May.

        South African officials will continue to pay out a monthly social relief grant, introduced in 2020 to ease the economic effects of the pandemic. Two million jobs were lost over the last two years, according to government statistics.

        The lifting of restrictions now will help the economy recover and “get our country back on track,” Mr. Ramaphosa said.

        — Lynsey Chutel

        Do home coronavirus tests expire?

        Although home coronavirus tests in the U.S. are marked with expiration dates, the actual expiration for a box of tests can be a moving target. So, before throwing away a home test because you think it may have expired, do a little homework first.

        Depending on which home test you buy, or receive free from the government, you may see a range of expiration windows. One test may expire in six months, another in nine months, 11 months or even 15 months. The tests all use similar technology, so why do the expiration dates stamped on the boxes vary so widely?

        The answer has to do with the quirks of the regulatory process in the United States rather than any meaningful differences in the stability of the various tests, said Dr. Michael Mina, an expert in home-test technology and chief science officer for eMed, a company that helps rapid-test users get treatment from home.

        When it comes to determining shelf life for any product it regulates, the U.S. Food and Drug Administration may allow a fast method or require a slower one. For some products, the agency will allow a manufacturer to rapidly simulate conditions — a process called “accelerated dating” — to show how long the item will last sitting in your medicine cabinet, said Mara Aspinall, an expert in biomedical diagnostics at Arizona State University who is also on the board of OraSure, which makes rapid Covid tests.

        But in the case of the rapid home tests, the F.D.A. has asked for real-time data from manufacturers, which is a much longer process. Will a test that sits on the shelf still work after nine months? Twelve months? The only way to find out is to wait for the months to pass so the test makers can conduct stability studies to prove the tests still work over time.

        Tara Parker-Pope

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        Senate negotiators announce a deal on a smaller Covid spending proposal without global vaccine funding.

        Senators announced a deal on a $10 billion coronavirus aid package on Monday to provide additional aid for domestic testing, vaccination and treatment efforts, after dropping a push to include billions for the global vaccination effort.

        The agreement requires at least $5 billion to be set aside for therapeutics and $750 million for research and clinical trials to prepare for future variants. The remaining funds will be used for vaccines and testing.

        It does not include $5 billion in funding for the global vaccination effort that had previously been proposed, after senators spent the weekend haggling over a Republican demand to claw back money Congress previously approved.

        The package was announced by Senator Chuck Schumer of New York, the majority leader, and Mitt Romney, Republican of Utah. Both have led negotiations in recent days. In a statement, Mr. Schumer said that President Biden supported the agreement, even though it was less than half of the White House’s original $22.5 billion request.

        “This $10 billion Covid package will give the federal government — and our citizens — the tools we need to continue our economic recovery, keep schools open and keep American families safe,” Mr. Schumer said in a statement. “While this emergency injection of additional funding is absolutely necessary, it is well short of what is truly needed to keep us safe from the Covid-19 virus over the long-term.”

        He added that he planned for additional bipartisan negotiations over another emergency aid package that could include both aid for the global vaccination effort and additional assistance for Ukraine as it battles a Russian invasion.

        “Every dollar we requested is essential, and we will continue to work with Congress to get all of the funding we need, but time is of the essence,” Jen Psaki, the White House press secretary, said in a statement. “We urge Congress to move promptly on this $10 billion package because it can begin to fund the most immediate needs, as we currently run the risk of not having some critical tools like treatments and tests starting in May and June.”

        The domestic spending is paid for largely by repurposing unspent money that was approved in March 2021 in the $1.9 trillion pandemic law that Democrats pushed through without any Republican votes, as well as some funds from the $2.2 trillion law approved under the Trump administration, a key Republican demand.

        Among the programs and agencies affected are a grant program for shuttered venues, the Economic Injury Disaster loan program, the Higher Education Emergency Relief Fund, as well as agriculture and transportation funding, according to summaries provided by the two offices.

        In a separate statement, Mr. Romney called for the legislation to receive broad bipartisan support and added that he was “willing to explore a fiscally responsible solution to support global efforts in the weeks ahead.”

        Lawmakers are pushing to move the aid package through before the end of the week, when both chambers are scheduled to leave for a two-week recess. It is unclear if there will be enough support for such a swift timeline, given that Senate Democrats aim to confirm Judge Ketanji Brown Jackson to the Supreme Court this week and all 100 lawmakers would have to agree to waive procedural hurdles to speed up the process.

        Multiple House Democrats have also expressed frustration with the omission of the global vaccination aid, which is central to Mr. Biden’s strategy of reducing vaccine inequality and limiting the impact of the next coronavirus variant.

        “Without global vaccination funding, we are simply not tackling the problem of COVID,” Representative Pramila Jayapal of Washington, the chairwoman of the Congressional Progressive Caucus, said on Twitter.

        Several Democrats, however, said the urgent need to provide domestic aid was enough to warrant their support.

        “I understand that domestic public health spending is also urgently needed, and so I intend to vote for this bill,” Senator Chris Coons, a Democrat from Delaware and one of the negotiators, said in a statement. “However, this is only a partial step, and I will push my colleagues on both sides of the aisle to pass a robust international funding bill in the coming weeks to address pandemic-related needs and the growing global hunger and food security crisis.”

        Recent efforts to pass an initial $15.6 billion Covid package collapsed last month when House Democrats balked at clawing back money that had been set aside for state governments in last year’s law.

        Those funds remained untouched in the current plan. But the measure also includes a bipartisan bill, led by Senators John Cornyn, Republican of Texas, and Alex Padilla, Democrat of California, that will give state, local and tribal governments more flexibility in how coronavirus aid is spent.

        While access to vaccines has gradually expanded around the world, administering the shots remains a challenge. In many low-income countries, only about 15 percent of the population has received at least one vaccine dose, compared with about 80 percent of the population in many middle- and high-income countries, according to the Our World in Data project at the University of Oxford.

        Emily CochraneAlexandra E. Petri and Aina J. Khan

        Valeurs Actuelles

        Présidentielle 2022 : Marine Le Pen continue de resserrer l’écart avec Emmanuel Macron

        Entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen, l’écart continue de diminuer dans les intentions de vote, à quelques jours du premier tour de l’élection présidentielle, qui se tiendra dimanche 10 avril. Bien que le président-candidat soit toujours donné en tête, avec 27,5 % des intentions de vote au premier tour, sa rivale du Rassemblement national grimpe à 22 %, d’après les conclusions d’un sondage Ifop-Fiducial rendu public lundi 4 avril et commenté par le Point

        Le même scénario qu’en 2017 ? 

        Autrement dit, le chef de l’État a perdu 0,5 point en l’espace d’une semaine, tandis que Marine Le Pen en a gagné un, selon cette étude conduite pour Paris Match, LCI et Sud Radio. Ce qui veut dire que désormais, il n’y a plus que 5,5 points qui séparent les deux candidats donnés favoris pour un duel au second tour. Un scénario qui, s’il se produit réellement, reproduira celui observé en 2017. 

        Dans le détail, en l’espace de deux semaines, la candidate frontiste a engrangé 3,5 points. C’est la première fois que cette dernière – qui enregistre une importante poussée dans les sondages – est donnée à 22 % dans cette étude, assurent nos confrères. En revanche, au second tour de l’élection présidentielle, le rapport de force entre les deux candidats n’a pas évolué en une semaine : Emmanuel Macron est donné à 53 %, Marine Le Pen à 47 %.

        Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

        Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

        Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

        France24 - World

        French presidential election: Focus turns to tackling abstention as first round looms

        Issued on: 04/04/2022 - 12:29

        Haxie MEYERS-BELKIN Follow

        With the first round of voting in France's presidential election now only six days away, we explore latest the twists and turns of the campaign trail with Andrew Smith, a professor of contemporary French history at the University of Chichester. He unpicks incumbent Emmanuel Macron's rock star-style rally at the La Défense arena over the weekend, which aimed at reassuring undecided voters on both the centre left and centre right. We also discuss the chances of Macron's historic far-right rival Marine Le Pen, who's led a low-key campaign and could benefit from high abstention.

        Andrew Smith has been joining us for Perspective every Monday leading up to the French presidential election, which begins with a first round on April 10.

        French presidential election © France 24

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        Macron warns of dangers of extremism at election rally as French polls tighten

        FRENCH PRESIDENTIAL ELECTION

        Will France’s Yellow Vests come back to haunt Macron on election day?

        FRENCH PRESIDENTIAL ELECTION

        Closing in on Macron: Could Le Pen’s blandest campaign be her most successful yet?

        France24 - World

        Suspected Russian war crimes in Ukraine's Bucha spark global outrage

        Issued on: 04/04/2022 - 19:15

        NEWS WIRES Kethevane GORJESTANI Follow

        Moscow faced global revulsion and accusations of war crimes Monday after the Russian pullout from the outskirts of Kyiv revealed streets strewn with corpses of what appeared to be civilians, some of whom had seemingly been killed deliberately at close range. 

        The images of battered bodies out in the open or in hastily dug graves led to calls for tougher sanctions against the Kremlin, namely a cutoff of fuel imports from Russia. Germany reacted by expelling 40 Russian diplomats, and Lithuania threw out its Russian ambassador.

        Ukrainian President Volodymyr Zelenskyy left the capital, Kyiv, for his first reported trip since the war began nearly six weeks ago to see for himself what he called the “genocide” and “war crimes” in the town of Bucha, the site of some of the horrors.

        “Dead people have been found in barrels, basements, strangled, tortured,” said Zelenskyy, who again called on Russia to move quickly to negotiate an agreement to end to the war.

        European leaders and the United Nations human rights chief condemned the bloodshed, some of them also branding it genocide, and U.S. President Joe Biden said Russian President Vladimir Putin should face a war crimes trial.

        “This guy is brutal, and what’s happening in Bucha is outrageous,” said Biden, who also promised to increase sanctions against Moscow.

        Russian Foreign Minister Sergey Lavrov dismissed the scenes outside Kyiv as a “stage-managed anti-Russian provocation.” Kremlin spokesperson Dmitry Peskov said the images contained “signs of video forgery and various fakes." Russia similarly rejected previous allegations of atrocities as fabrications on Ukraine's part.

        Ukrainian officials said the bodies of 410 civilians  were found in towns around Kyiv that were recaptured from Russian forces in recent days.

        In Bucha, northwest of the capital, Associated Press journalists saw 21 bodies, including a group of nine in civilian clothes who appeared to have been shot at close range. At least two had their hands tied behind their backs. A bag of groceries were spilled by one of the dead.

        The full extent of the bloodshed in the Kyiv area has yet to emerge, but by all accounts the horrors in the shattered southern port city of Mariupol are likely to be even worse.

        “This is a war of murders, a lot of blood. A lot of civilians are dying,” said Natalia Svitlova, a refugee from Dnipro in eastern Ukraine who fled to Poland. “I don’t understand why this is possible in the 21st century and why no one can stop it.”

        In close coordination with Ukraine and other Member States and partners at the UN, the United States is going to seek Russia’s suspension from the UN Human Rights Council.

        April 4, 2022

        Moscow continued to press its offensive in eastern Ukraine, where little news has made it to the outside world since the war began Feb. 24. Russia, in withdrawing from the capital area in recent days, has said its main focus is gaining control the Donbas, the largely Russian-speaking industrial region in the country's east that includes Mariupol.

        About two-thirds of the Russian troops around Kyiv have now left and are either in Belarus or on their way there, probably getting more supplies and reinforcements, said a senior U.S. defense official who spoke on condition of anonymity to discuss an intelligence assessment.

        Russian forces also appear to be repositioning artillery and troops to try to take the city of Izyum, which lies on a key route to the Donbas, the official said.

        European allies, though united in outrage over the aftermath outside Kyiv, appeared split on how to respond. 

        Poland, which is on Ukraine's border and has taken in large numbers of refugees, angrily singled out France and Germany for not taking tougher action and urged Europe to quickly wean itself off Russian energy. But Germany said it would stick with a more gradual approach of phasing out coal and oil imports over the next several months.

        Western and Ukrainian leaders have accused Russia of war crimes before, and the International Criminal Court’s prosecutor has opened an investigation.  But the latest reports ratcheted up the condemnation. 

        European Union foreign policy chief Josep Borrell said “the Russian authorities are responsible for these atrocities, committed while they had effective control of the area.”

        French President Emmanuel Macron said there is “clear evidence of war crimes” in Bucha that demand new punitive measures. “I’m in favor of a new round of sanctions and in particular on coal and gasoline. We need to act,” he said on France-Inter radio.

        But Poland’s prime minister, who described Russia under Putin as a “totalitarian-fascist state,” called for actions “that will finally break Putin’s war machine."

        "Would you negotiate with Hitler, with Stalin, with Pol Pot?” Mateusz Morawiecki asked of Macron.

        In announcing Germany's expulsion of Russian diplomats, Foreign Minister Annalena Baerbock said Germany will take further punitive measures. She said the images from Bucha reveal the “unbelievable brutality of the Russian leadership and those who follow its propaganda."

        “We must fear similar images from many other places occupied by Russian troops in Ukraine,” she added.

        The U.S. and its allies have sought to punish Russia for the invasion by imposing sweeping sanctions but fear further harm to the global economy, which is still recovering from the pandemic. Europe is in a particular bind, since it gets 40% of its gas and 25% of its oil from Russia. 

        Putin’s Feb. 24 invasion  has left thousands of people dead and forced more than 4 million Ukrainians to flee their country. 

        Putin has said the attack is aimed at eliminating a security threat and has demanded that Ukraine drop its bid to join NATO. Ukraine insists it never posed any threat but has offered to declare itself neutral. 

        While Putin's initial goal apparently was to take Kyiv and install a Kremlin-friendly government, Russian forces faced stiff resistance outside the capital and on other fronts and have now retreated from some areas.

        Britain’s Defense Ministry said Russia continues to flood soldiers and mercenaries from the Wagner military group into the Donbas. It said Russian troops are still trying to take Mariupol, which has seen weeks of heavy fighting and some of the worst suffering of the war.

        (AP)

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        Ukrainian soldiers find 'trail of horror' after retaking Bucha district

        As it happened

        France to expel 35 Russian diplomats after Moscow's invasion of Ukraine

        AS IT HAPPENED

        Zelensky slams ‘torture of whole nation’ as Bucha killings spark outrage

        France24 - World

        Ukraine: People accused of looting tied to poles, stripped and beaten

        Issued on: 01/04/2022 - 21:55Modified: 04/04/2022 - 08:41

        Since the beginning of the war in Ukraine, videos shared on social networks and in local media outlets have shown disturbing scenes: people tied to poles in the street, sometimes stripped of their clothing and beaten. These incidents have occurred all around the country, often as punishment for people accused of theft. While a part of the population accepts this practice – and some authorities even encourage it – local human rights associations condemn it as "illegal and unacceptable". 

        Warning: The images in this article may be disturbing for some readers

        The videos show people tied, with cling film or tape, to poles and trees in the streets. They are often alone, but sometimes two or three people are tied up together. Some have messages written on pieces of paper attached to them. Some have their trousers removed. Some are beaten. 

        The FRANCE 24 Observers team was able to pinpoint 17 videos showing scenes like these. They took place in medium and large-sized cities throughout Ukraine: Kyiv, Irpin (Kyiv oblast), Dnipro, Kryvyi Rih, Kamianske (Dnipropetrovsk oblast), Poltava, Melitopol (Zaporijia oblast), Kharkiv, Kherson, Kakhovka (Kherson oblast), and Dubno (Rivne oblast).

        Each of these videos was published in March. While we were unable to confirm the exact dates that these incidents took place, they appear to be recent, as there is no trace of them prior to the Russian invasion which began on February 24.

        Why were these people humiliated in the middle of the street?

        Many of these people were put in this situation after they were accused of looting homes or abandoned stores. Often, they are identified with a paper taped to them which reads "мародер", or "marauder".

        Video shot in Poltava (geolocation here) and published in mid-March: a man is taped to a pole, with a piece of paper that reads "marauder".

        Photos taken in Kakhovka (geolocation here), and published in mid-March: two men are tied to poles with the message, "I am a marauder".

        In some of the videos, we can hear passers-by reproaching the bound person for looting.

        Video shot in Kyiv (geolocation here) and published in mid-March: a man ties a person to a tree, before pulling down his trousers and beating him. People can be heard commenting, "Is he a saboteur? No, he's a looter".

        Video shot in Kamianske (geolocation here) and published in mid-March, showing a man taped to a tree. You can hear someone say, "This loser wanted to steal a portable Bluetooth speaker".

        Plus, they are often accused of theft in the captions accompanying the videos when they're posted on Twitter and Telegram, or in local media.

        But not all of them show people accused of looting. For example, the video below, shot in Doubno, shows a man being punished because he was allegedly selling alcohol, even though it's illegal under martial law. The sign hanging on him says, "I sell alcohol during martial law".

        Video shot in Doubno (geolocation here) and published in mid-March: a man is tied to a pole, with a sign saying "I sell alcohol during martial law".

        Who is behind these public punishments?

        Out of the 17 videos our team analysed, we only found nine instances where we can see someone tying up an accused thief. Sometimes, they appear to be ordinary citizens while others – carrying weapons or wearing military fatigues, blue or yellow armbands or badges – may be members of Ukraine's security forces. 

        For example, the video below, shot in Irpin, shows two men in military uniforms and yellow armbands. They attach a person to a street sign, place a potato in his mouth and then pull down his trousers. A third person in military fatigues and a helmet is present, as well as two other people tied to poles.

        Still, it's difficult to confirm exactly who these men are. A photographer who witnessed the scene said they were Ukrainian soldiers, however, and a journalist said they were members of the Azov Regiment.

        Video shot in Irpin (geolocation here) on March 12: Men in military fatigues humiliate three people accused of looting. 

        Video shot in Poltava (geolocation here), and published on March 2: again, two men, wearing yellow armbands and badges, stand next to a man tied to a pole and accused of being a "marauder".

        Taras, a resident of Kyiv, told the FRANCE 24 Observers team that he believes the punishments are carried out by "all kinds of people: security guards, territorial defence forces, bystanders, concerned citizens."

        Citizen policing in wartime

        It's likely that this type of public humiliation is being inflicted by ordinary civilians or by security forces, spontaneously – without any kind of official order. Several sources shared this presumption with the FRANCE 24 Observers team. 

        Taras told us: 

        We can't tolerate looting at a time when thousands of people are losing their homes and many more are hiding in bomb shelters, many without much water and food. What’s more, in wartime, traditional law enforcement has more important things to do, and you can’t have trials in a country that is fighting for its survival. That’s why people take matters into their own hands. It's a socially acceptable form of self-organization in times of emergency, as long as no bodily harm is done.

        But, on several occasions, Ukrainian authorities have expressed their explicit support for this type of punishment. As early as March 1, Oleksiy Biloshitsky, deputy chief of the patrol police department, posted photos of people tied to poles on his Facebook page, adding that it was "unacceptable" to steal during wartime. 

        "All thieves will be arrested, but also defamed and punished," he said in his post, shared on the national police's Facebook page. 

        Plus, on March 21, Vadym Denysenko, advisor to the interior minister, said: "I don't think that tying up and stripped a robber is considered wild in times of war." He also pointed out that the police couldn't respond to each and every call at the moment, and that this type of punishment was a better deterrent for thieves than "the threat of criminal punishment".

        Several mayors in Ukraine have threatened looters, although without specifically referring to the public humiliation seen in these videos.

        On March 11, Oleksandr Markushyn, the mayor of Irpin, said: "Anyone who tries to steal from a shop or a house in Irpin will be severely punished!"

        March 2, Oleksandr Mamai, the mayor of Poltava, said that "severe punishments" were "allowed" for looters. In late February, he even warned that weapons could be used against looters under martial law. 

        Other mayors – such as Vitali Klitschko (Kyiv), Sergey Sukhomlin (Jytomyr) and Pavel Kuzmenko (Akhtyrka) – declared that looters would be shot on sight by security forces.

        Harsher sentences for looting 

        The Ukrainian parliament amended the criminal code to increase prison sentences for theft under martial law in early March. The measure was justified by the fact that looting had become "widespread" and civilians were pushed to "administer justice" themselves in the face of weak criminal consequences. But the amendment says nothing about public humiliation or shooting looters.

        Tetiana Pechonchyk, head of the Ukrainian human rights NGO ZMINA, told the FRANCE 24 Observers team: "It is legal for citizens to detain and immobilise potential looters before the police arrive. But ill-treatment and torture are illegal, even under martial law." ZMINA and other NGOs said in a joint statement: "Attempts by local communities to stop criminals on their own are an understandable and justified decision, but the perpetrators must be immediately handed over to the appropriate law enforcement agencies."

        Tying a person to a pole as punishment is not new in Ukraine in times of crisis. Since at least 2014, photos and videos showing similar acts have been shared online. For example, this customs officer was bound to a pole after being accused of corruption in February 2014 in Zakarpattia oblast. A woman named Iryna Dovhan was similarly punished by pro-Russian separatists in Donetsk in August 2014 for supporting the Ukrainian army.

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        New York Times - World

        Western Officials Condemn Reports of ‘Massacre’ by Military in Central Mali

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        The State Department and the French foreign ministry said they were alarmed at reports of deaths caused by the Malian armed forces and their allies — Russian mercenaries with the Wagner Group.

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        By Elian Peltier

        DAKAR, Senegal — French, American and European officials have expressed serious concerns about allegations that hundreds of people were killed last week in a town in the West African nation of Mali by Malian soldiers accompanied by Russian mercenaries on a campaign to fight insurgents.

        Although the accounts are still unclear, human rights organizations, security analysts and Malian civil society groups said that between 200 and 400 people had been killed in the town, Moura — and that government troops and Russian fighters might have been responsible.

        Human Rights Watch described it as “the worst atrocity in Mali’s decade-long armed conflict.” Hundreds more were reportedly killed last month by Islamist insurgents, according to the group.

        Mali’s armed forces have battled Islamist extremists and other violent groups for the past decade in the Sahel region, an arid strip of land just south of the Sahara, where hundreds of civilians have been killed and hundreds of thousands more have been displaced.

        French forces fought for nine years alongside Malian forces in the West African nation, but France announced earlier this year that it was ending its counterterrorism operation, known as Barkhane, amid souring relations with the Malian military junta that seized power in a coup in May.

        Western officials say that Malian security forces have since hired Russian mercenaries with the Wagner Group, a private military company, but both Malian and Russian officials deny that. However, French diplomatic and military sources, who could not be identified because of the sensitivity of the situation, say that about 1,000 Russian mercenaries are now posted in Mali.

        The reports of a massacre came from Moura, a town of about 10,000 people in the country’s central region, where government officials said dozens of insurgents had gathered. On Saturday, Malian officials said in a statement that they had killed 203 “fighters of terrorist armed groups” in Moura. The statement made no mention of civilian or military casualties.

        But the West Africa director at Human Rights Watch, Corinne Dufka, who spoke to more than 15 residents of the town, said that helicopters attacked Moura on March 27, a Sunday when hundreds of people had gathered for its weekly livestock market.

        Ms. Dufka said that the Malian forces were supported by foreign soldiers who were identified by several sources as Russians. Malian forces and Russian mercenaries held the village under siege for four days, she said.

        Soldiers opened fire on people in the market, said Ms. Dufka, and took some of them to an area outside Moura, where they detained them for four days while searching the town.

        Several witnesses told Ms. Dufka that both Malian and foreign forces had executed many men. The bodies of some of them were later burned, she added.

        Reached by phone, Colonel Souleymane Dembélé, the head of the Malian armed forces’ communication unit, said that he had “no reaction” to the allegations.

        Ms. Dufka said that at the time of the attack jihadist fighters were present in the village, which is in an area that is a stronghold of an affiliate of Al Qaeda known as the Macina Liberation Front.

        But she added, “Executing civilians and suspects in the name of security is as unlawful as it is counterproductive. It is driving recruitment into abusive groups, stoking intercommunal tension, and undermining trust in the state.”

        France’s foreign ministry said in a statement on Monday that it was “gravely concerned” by reports of “massive abuses” in Moura.

        The U.S. State Department referred to the event as a “reported massacre.” Ned Price, a department spokesman, said on Sunday in a statement, “We are concerned that many reports suggest that the perpetrators were unaccountable forces from the Kremlin-backed Wagner Group.”

        On Monday, Josep Borrell Fontelles, the European Union’s top diplomat, urged the Malian authorities to grant the United Nations Mission in Mali, or MINUSMA, access to the site of the killings. The mission has a base in Mopti, about 30 miles from Moura. But access to Moura is limited, said Myriam Dessables, a mission spokeswoman.

        “It is a flooded area with restricted and difficult access and with a proven presence of violent extremist groups,” she said.

        At least 71 civilians were killed by the Malian armed forces between December 2021 and last month, according to Humans Rights Watch, and in several instances witnesses said they had been accompanied by “white soldiers” speaking an unknown language. Analysts and Western officials have identified those soldiers as belonging to the Wagner group.

        Yvan Guichaoua, a senior lecturer on international conflict at the University of Kent who specializes in the Sahel region, said that Malian forces had a long history of abuses, even before the military junta toppled civilian leaders in the two coups in 2020 and 2021. He said that military abuses fell in the second part of last year, but increased this year.

        “That uptick coincides with the arrival of Russian forces,” Mr. Guichaoua said. “The frequency and the scale of these attacks are unprecedented.”

        A reporter for The New York Times contributed reporting from Mali.

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        El País (ESP)

        La lista de la compra

        La primavera ha explotado ya en el mercado y la frutería: las fresas nos seducen con su color y aroma para que nos olvidemos de que si no nos la comemos en 24 horas se autodestruirán, las espinacas, las alcachofas y los espárragos brillan en todo su esplendor y las acelgas nos recuerdan que ellas aún tienen para rato. Si quieres añadir estos ingredientes de temporada -y algunos más- en tu menú y no vas a tener tiempo para ir cocinando día a día, es posible que estas ideas para hacerlo del tirón y vivir de rentas el resto de la semana te sean útiles.

        Encenderemos el horno durante una hora y media aproximadamente, y en este tiempo cocinaremos gran parte de las verduras que vamos a consumir durante la semana: llenar este electrodoméstico es una de las mejores maneras de optimizar su coste. Si tienes por ahí una coliflor que amenaza con quedarse orbitando en la nevera y te sobra un rinconcito, trocéala, alíñala bien y súmala al batch para picar con el untable o sola. Si lo que tienes son unos tomates cherry que resultaron un pelín sosos, ponlos en una bandejita con aceite, vinagre, ajo y hierbas y tras 20 minutos de asado se convertirán en una bomba de sabor para las tostadas del desayuno.

        Otro truco que vamos a usar para optimizar tiempo y energía es preparar un pisto que servirá tanto para cenar con unos huevos revueltos como de sofrito base para un guiso rápido de garbanzos y alcachofas. ¿Quieres sacarle más partido todavía? Prepara el doble y congela, siempre bien etiquetado con la fecha en la que se preparó y en un envase que no deje entrar el frío -que degradaría el pisto- ni los olores. Tanto el pollo con champiñones como los garbanzos con alcachofas, la crema de verduras -llevándola a ebullición antes de comerla para que recupere la textura- o las verduras asadas pueden congelarse. Si nos acordamos de pasarlos el día anterior a la nevera para que se vayan descongelando sin cambios bruscos de temperatura, mucho mejor.

        Seguimos sin incluir los desayunos, meriendas o picoteos en la organización semanal, ya que estos no necesariamente se cocinan. De nuevo recomendamos dejar algunos de los básicos —en cada casa son diferentes— preparados en una bandeja dentro de la nevera para no tener que pensar demasiado mientras todavía luchas por despertarte. Yogur o kéfir, leche o bebida vegetal con copos de avena para tomar fría o caliente -tal cual o con un poco de chocolate 70%, coco rallado, cacao o pasas, orejones o dátiles picados, frambuesas o arándanos-, queso fresco o quark, pechuga de pavo o de pollo asada y loncheada, hummus o cualquier otro untable de los que hemos preparado por aquí, fruta de temporada o aguacate, huevos duros, queso fresco, pepino o tomates cherry para comer en tostada o bocadillo.

        Cenas

        • Garbanzos con alcachofas + untable de mejillones, judías y aguacate

        • Pasta integral con guisantes, leche evaporada y queso curado + zanahoria y remolacha asadas con vinagreta de nueces

        • Crema de calabacín y boniato asados con yogur y romesco + huevos revueltos con pisto

        • Pollo con champiñones + arroz integral + acelgas salteadas con ajo

        • Empedrat de judías con bonito, espárragos y cebolla asados, vinagreta de chalota y alcaparras + caballa en papillote cítrica

        Comidas

        • Garbanzos con alcachofas + huevos revueltos con pisto

        • Crema de calabacín y boniato asados con yogur y romesco + empedrat de judías con bonito, espárragos y cebolla asados, vinagreta de chalota y alcaparras

        • Caballa en papillote cítrica + patatas asadas + acelgas salteadas con ajo

        • Pasta integral con guisantes, leche evaporada y queso curado + zanahoria y remolacha asadas con vinagreta de nueces

        • Pollo con champiñones + untable de mejillones, judías y aguacate + pan integral

        Preparación

        1. Preparar los ocho paquetitos de caballa repartiendo en la base de un papel de horno un limón y una lima en rodajas, un poco de ajo laminado, hierbas al gusto y encima una caballa de ración sin cabeza y sin tripas, salpimentada y con la piel hacia arriba. Cerrar los paquetitos doblándolos muy bien para que no se pierdan los aromas ni los jugos. Poner en la nevera o congelar (dentro de una bolsa o tartera para que el frío no queme el pescado). Cuando lo vayamos a cocinar, poner los paquetitos en una cazuela a fuego medio tapada -para crear una especie de horno- y dejar entre cuatro y siete minutos, según guste más o menos hecho.
        2. Encender el horno a 180 grados y distribuir en sus dos bandejas 12 zanahorias frescas cortadas en 4 a lo largo, 6 remolachas frescas peladas y troceadas, 4 boniatos medianos, 4 calabacines medianos, 4 cebollas, 4 patatas de ración y, en una bandejita, 600 g de espárragos verdes troceados y aliñados con un poco de aceite y sal.
        3. Cocinar al microondas ocho alcachofas enteras lavadas -puede ser en dos tandas- durante 8 minutos. Pasado este tiempo, con mucho cuidado para no quemarnos -podemos usar unas pinzas o usar un paño de cocina limpio- apretar un poco la base de una de las alcachofas: si ceden a la presión están listas, si están muy duras programar dos minutos más. Cuando estén listas, destapar y esperar hasta que se puedan manipular sin quemarse. Quitar las hojas exteriores como se vé en este vídeo, cortar las puntas y cortar las alcachofas en 4 a lo largo. Reservar.
        4. Pasados 15 minutos, remover los espárragos, las remolachas y las zanahorias. En unos 10 minutos más los espárragos estarán listos, las remolachas y las zanahorias necesitarán unos 15, las patatas unos 45 minutos y los boniatos, las cebollas y los calabacines hasta una hora en total (vigilar a partir de los 45 minutos).
        5. Preparar una vinagreta con 150 ml de aceite de oliva, vinagre de manzana o jerez al gusto, sal, pimienta y 80 g de nueces picadas. Aliñar las zanahorias y la remolacha asadas tal y como salgan del horno, para que con el calor absorban el aderezo.
        6. Cuando podamos manipular las verduras asadas sin quemarnos, pelar y trocear dos cebollas y los boniatos, y ponerlas en una polla con los calabacines troceados. Añadir 1,2 l de caldo de verdura y curry en polvo al gusto. Llevar a ebullición cinco minutos, añadir 4 yogures naturales y triturar hasta conseguir la textura deseada: la crema está lista.
        7. Pelar y cortar en tiras las dos cebollas asadas restantes. Mezclar con los espárragos y las judías cocidas bien escurridas. Preparar una vinagreta con 3 o 4 chalotas picadas, un par de cucharadas de alcaparras, 150 ml de aceite, sal, pimienta y vinagre al gusto. Acabar de montar la ensalada la misma mañana, añadiendo cada vez la mitad del bonito escurrido (si es en buen aceite de oliva, podemos eliminar el de la vinagreta y usar el de la conserva).
        8. Trocear en dados 3 cebollas, 3 calabacines medianos, 3 berenjenas, 3 pimientos rojos y 2 pimientos verdes. Cocinar en una olla a fuego medio con un poco de aceite, sal y pimienta, removiendo de vez en cuando hasta conseguir un pisto. Reservar ⅓ en la misma olla para usar como sofrito base de los garbanzos y el resto para las dos cenas de huevos revueltos (en cada una de ellas poner 8 huevos salpimentados con la mitad del pisto reservado a fuego suave, removiendo sin parar hasta conseguir una textura cremosa).
        9. Añadir al pisto reservado en la olla las alcachofas y los garbanzos cocidos con su líquido de conservación, un poco de pimentón y, si hiciera falta, un chorrito de agua o caldo de verdura. Llevar a ebullición durante cinco minutos, ajustar de sal y condimentos y los garbanzos con alcachofas ya estarán listos.
        10. Poner 4 cebollas peladas y troceadas en una cazuela con un poco de aceite y sal y dorarlas a fuego medio. Cuando estén, retirar la mitad y añadir los contramuslos de pollo troceados, dejando que se doren unos tres minutos, removiendo. Añadir los champiñones laminados y unos 150 ml de vino blanco, sal, pimienta, tomillo y romero. Guisar todo durante unos 10 minutos: el pollo con champiñones está listo.
        11. Recuperar el resto de la cebolla, añadir la leche evaporada y cocinar cinco minutos. Añadir los guisantes descongelados y cocinar tres minutos más. Añadir la pasta cocinada un minuto menos de lo que recomiende el fabricante y dejar que se acabe de cocinar en la salsa un minuto, añadiendo el queso curado rallado y mucha pimienta.
        12. Poner en un bol las 2 latas de mejillones, los 800 g de judías y los 3 aguacates y un poco de sal y pimienta. Tritura con ayuda de una batidora y, si crees que le hace falta, añade un poco más de vinagre y pimentón.
        13. Cortar 2 pepinos, 4 zanahorias y un pimiento en palitos. Estas crudités en un tarro o bolsa de silicona bien cerrada aguantarán bien tres días en la nevera: en ese momento habrá que repetir el proceso con el resto para acompañar el untable el resto de la semana.
        14. Lavar y trocear las acelgas. Pelar y laminar ocho dientes de ajo, dorarlos en una cazuela con un poco de aceite. Añadir primero las pencas de las acelgas con sal y pimienta, añadir un chorrito de agua y tapar para que se cocinen al vapor unos cuatro minutos. Añadir las hojas y tapar dos minutos más. Rematar con un poco de pimentón y vinagre a fuego alegre: las acelgas salteadas con ajo están listas.

        Fruta y verdura

        8 alcachofas, 3 aguacates medianos, 8 patatas de ración, 2 limones, 2 limas, 3 cabezas de ajo, 20 zanahorias frescas, 6 remolachas frescas, 4 boniatos medianos, 7 calabacines medianos, 11 cebollas, 600 g de espárragos verdes, 3 o 4 chalotas, 3 berenjenas, 5 pimientos rojos, 2 pimientos verdes, 300 g de champiñones, 4 pepinos, 1,2 kg de acelgas frescas.

        Aves

        16 contramuslos de pollo deshuesados.

        Carnicería

        12 salchichas.

        Lácteos

        4 yogures naturales, 500 ml de leche evaporada, 200 g de queso curado.

        Pescadería

        8 caballas de ración sin cabeza ni tripa, abiertas en libro.

        Además

        1,5 kg de garbanzos cocidos, 2 latas grandes de mejillones en escabeche, 600 g de judías, 800 g de pasta integral al gusto, aceite de oliva, vinagre de manzana o jerez, sal, pimienta, 80 g de nueces, curry en polvo, 1,2 l de caldo de verdura, 4 latas de bonito en aceite, alcaparras, 2 kg de judías (alubias) cocidas, pimentón, vino blanco, 800 g de guisantes descongelados, tomillo, romero.

        Valeurs Actuelles

        Île-de-France : les hommes représentent 20 % des victimes de violences conjugales, mais leur parole est peu entendue

        Depuis 2019, l’année de la naissance du Grenelle des violences conjugales et du mouvement #Metoo, les violences faites aux femmes sont devenues une priorité de la justice et de la police. Qu’en est-il du sort des hommes battus ? Ces derniers sont sous une emprise encore souvent jugée honteuse. En Île-de-France, ils représentent environ 20 % des cas de victimes conjugales, rapporte le Parisien, mardi 5 avril. Mais au quotidien, ils éprouvent parfois des difficultés à se faire entendre, que ce soit lors des enquêtes, ou même, devant la justice.

        Dans cette région, rien que pour l’année 2021, le ministère de l’Intérieur a identifié plus de 32 000 plaintes pour des coups et blessures intrafamiliaux. Parmi elles, selon les sources du quotidien régional, près de 6 500 victimes seraient des hommes. Or, avocats et associatifs assurent que leur parole n’est pas écoutée. « Il ne faut plus qu’ils aient honte. Il est temps de penser les violences conjugales en termes d’égalité. Il faut intégrer que ce sont des situations catastrophiques, car leur virilité s’effondre comme leur estime de soi, confirme Maître Martine Moscovici dans les colonnes de nos confrères. Ils souffrent de culpabilité et sont aussi sous emprise. »

        « Déni, refus et rejet » 

        Certaines associations, comme SOS Hommes battus, viennent en aide aux victimes masculines. « Il s’agit de dégrossir un peu le terrain, car les hommes sont dans des états psychoaffectifs délicats. Ils sont affaiblis et peu lucides. En plus, ils subissent des réactions diverses et variées : du déni, du refus ou du rejet, il faut les orienter et les remotiver », explique au Parisien Ulrick Lemarchands, le président de l’association SOS Hommes battus. Il juge que les policiers et les gendarmes ne sont pas formés pour accueillir les hommes battus : « Ils n’ont pas les codes pour les accompagner. » 

        De leur côté, pourtant, interrogées par le journal, les forces de l’ordre assurent effectuer leur travail sans aucune distinction. « La différence est peut-être sensible à chaud, relève, de son côté, un officier qui dirige une équipe d’enquêteurs spécialisés en Île-de-France. Quand une femme a des enfants en bas âge, on aura tendance à la convoquer le lendemain pour qu’elle s’organise. Alors qu’un homme sera immédiatement interpellé. » 

        Les femmes « présentées comme manipulées et sous influence » 

        Quid de la justice ? Cette dernière traite-t-elle les hommes victimes de violence conjugale comme les femmes ? Non, assure Maître Martine Moscovici, dans les colonnes du Parisien. Celle-ci pointe une disproportion importante dans le traitement judiciaire des affaires. Même son de cloche du côté de Joffrey Meyer, avocat versaillais. « Devant les cours d’assises sur des faits de violences et/ou des incestes sur les enfants, [les femmes] sont présentées comme manipulées et sous influence des hommes, éclaire-t-il. Comme si elles n’étaient pas des êtres libres et responsables. Globalement, pour les peines, elles s’en tirent mieux que les hommes. » 

        Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

        Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

        Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

        El País (ESP)

        GUACAMOLE CON QUESO

        Si quieres enterarte antes que nadie de todo lo que se cuece puedes suscribirte a nuestra newsletter y recibirás el menú semanal de El Comidista en tu correo cada viernes. Aquí tienes toda la información.

        La alcachofa -como ya habréis adivinado- es no de los alimentos fetiche de El Comidista, por eso siempre que está de temporada intentamos incorporarla a nuestro recetario, como en la pasta cremosa con alcachofas y sobrasada que te traemos en este menú. Pero un buen comidister no se centra en un solo producto, sino que aprovecha al máximo todas aquellas verduras, hortalizas y frutas y las incorpora en recetas ricas, fáciles y saludables combinándolas con carnes, pescados y mariscos. Si te da pereza organizarte o no tienes tiempo para ello, nuestro nuevo menú semanal ya ha hecho este trabajo por ti: te aseguramos que te vas a chupar los dedos.

        Lunes 4 de abril

        Con parmesano, con queso azul y con rulo de cabra: no son los guacamoles convencionales, pero sí un delicioso aperitivo en el que la intensidad del queso se suma a la cremosidad del aguacate.

        LENTEJAS CON CHORIZO CRIOLLO, ZANAHORIA Y CHIRIVÍA

        Las chirivías no son fáciles de encontrar en todas partes, pero le dan un extra de sabor muy interesante a las lentejas. Si no las tienes a mano, más zanahoria y unas semillas de hinojo pueden sustituirlas.

        FLAN DE QUESO SIN HORNO

        Un flan de queso que sale bien aunque seas un torpe absoluto con la repostería. Incluye dos tuneos: uno en plan 'cheesecake' y otro con queso azul.

        Martes 5 de abril

        ESPÁRRAGOS VERDES REBOZADOS AL HORNO

        Es posible que ya encuentres espárragos locales en la frutería. Aprovecha su temporada para aprender nuevas maneras de cocinarlos.

        PASTA CREMOSA CON SOBRASADA Y ALCACHOFAS

        Preparamos una pasta cremosa como su fuera un risotto y la acompañamos con la verdura estrella de la temporada: la alcachofa. Para rematar, un toquecito de sobrasada fundida.

        FRUTA DE TEMPORADA: NARANJA

        Sentimos decirte que las naranjas no curan los resfriados, pero siguen estando bien ricas.

        Miércoles 6 de abril

        CREMA DE GUISANTES CON ACEITE DE MENTA Y MOZZARELLA

        Unos buenos guisantes congelados serán la base para esta reconfortante crema, cuyo sabor se intensifica gracias al puerro previamente dorado. Un aceite de menta fresca y un poco de queso cremoso rematan la jugada.

        FILETES DE COLIFLOR CON SALSA ITALIANA

        Hacer la coliflor en la sartén es sencillísimo, y el tostado que se consigue con este método eleva su sabor a la estratosfera. Una salsa fresca a base de tomate y aderezos italianos le pone la guinda al plato.

        'COCA DE FORNER'

        Crujiente por fuera, suave por dentro: la 'coca de forner' es un pan plano dulce que encanta a cualquier paladar. Con paciencia y práctica te quedará como la de un panadero.

        Jueves 7 de abril

        CROQUETAS JAPONESAS DE PATATA

        Son uno de los picoteos más populares del país nipon, donde también se consideran un plato de aprovechamiento. La diferencia básica con las que tomamos aquí es que la base no es bechamel, sino puré de patata.

        CABALLA AL CURRY CON CREMA DE ZANAHORIA

        ¿Creías que ya habíamos agotado todas las maneras posibles de preparar caballa? Una temporada más, intentaremos batir nuestros propio récord, esta vez con curry y un cremoso de zanahoria y boniato.

        FRUTA DE TEMPORADA: FRESAS

        Si solo se te ocurre comerlas solas o con yogur, te estás perdiendo muchas de sus posibilidades.

        Viernes 8 de abril

        ENSALADA DE LANGOSTINOS Y POMELO

        El marisco se viene arriba con el toque cítrico del pomelo, y el conjunto se acaba de alegrar con un aliño de inspiración asiática en el que retozan la salsa de pescado, chile, jengibre y ajo.

        SEPIA CON PESTO DE GUISANTES

        Italianos: no miréis, porque el pesto de esta receta no es muy canónico. Pero su sabor es tan veraniego como un buen trozo de sepia a la plancha, así que imaginaos la combinación.

        MOUSSE DE FRESAS Y ALBAHACA

        Una técnica para integrar aire en nata, claras de huevo o una mezcla de ambas a la que daremos sabor con una combinación de fresas y albahaca.

        Sábado 9 de abril

        POLLO DULCE Y PICANTE CON SALSA TAILANDESA

        Lacamos unos contramuslos jugosos con miel, salsa de chile y soja, les dejamos la piel bien crujiente y refrescamos el conjunto con una salsa de verduras de inspiración tailandesa. Resístete si puedes.

        FRUTA DE TEMPORADA: POMELO

        Pobre pomelo, relegado desde los años ochenta a la categoría de desayuno de dieta por su punto amargo y su ligereza. ¿Lo has probado asado?

        Domingo 10 de abril

        ARROZ CON RAPE Y ESPINACAS

        No, no es paella. Pero sí es un arroz seco fácil de preparar, y con un sabor a mar que te convertirá por un momento en pez abisal.

        BIZCOCHO DE LIMÓN

        Un bizcocho húmedo y jugoso gracias al zumo de limón, que no resulta empalagoso para los paladares menos tolerantes con el dulce. Si lo haces en molde redondo, lo podrás transformar en tarta.

        La bebida del finde

        COQUITO PUERTORRIQUEÑO

        El coquito es un cóctel típico de Puerto Rico hecho a base de crema de coco y ron que puede dar un toque diferente a tu sobremesa.

        DESCARGA LA PLANTILLA DE MENÚ DE EL COMIDISTA

        Pincha en el enlace y descárgate la plantilla de menú semanal de El Comidista. Podrás organizarte los desayunos, almuerzos, meriendas y cenas de toda la semana.

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        France24 - Monde

        Ligue des champions : Manchester City et Liverpool, deux ambitieux à l'assaut du dernier carré

        Publié le : 04/04/2022 - 22:45

        Marc DAOU Suivre

        Déjà au coude-à-coude en Premier League, Manchester City et Liverpool ne visent pas moins que le titre continental. Respectivement opposés à l’Atlético Madrid et au Benfica Lisbonne, mardi, en quarts de finale de Ligue des champions, les deux géants anglais affrontent, en apparence, deux adversaires à leur portée.

        En Premier League, ils ne sont séparés que par un point, lancés dans un haletant mano a mano. Manchester City et Liverpool vont mettre leur rivalité entre parenthèses le temps de se concentrer sur leurs ambitions européennes. Les matches aller des quarts de finale de la Ligue des champions des deux géants anglais sont disputés mardi 5 avril, respectivement face à l'Atlético Madrid et le Benfica Lisbonne.

        Manchester City, leader du championnat anglais, va en effet accueillir le champion en titre espagnol, actuellement troisième de la Liga, dans l’une des principales affiches de ce nouveau tour de la C1.

        Les amateurs de football attendent avec impatience le duel tactique que vont se livrer les entraîneurs Pep Guardiola et Diego Simeone, le Citizen apôtre du "beau jeu" tourné vers l’attaque et le Colchonero adepte d’un football pragmatique.

        Selon les observateurs, le match aller, disputé à l'Etihad Stadium, risque cependant d’être cadenassé, ou de se résumer à d’interminables séquences d'attaque-défense, opposant une possession exclusivement anglaise à un bloc madrilène hermétique et discipliné.

        L’Atlético plus offensif "que les gens ne le croient", selon Pep Guardiola

        Il faut cependant se méfier des scénarios écrits à l'avance. Car si Manchester City peut compter sur Kevin De Bruyne, Raheem Sterling, Bernardo Silva ou Riyad Mahrez pour animer le match et donner le tournis à l’arrière-garde espagnole, l’Atlético a lui aussi des arguments offensifs avec Antoine Griezmann, le jeune Joao Félix et l’inoxydable Luis Suarez, tous capables de dynamiter n’importe quelle défense.

        "Pour les avoir vus jouer, il y a de fausses idées sur la façon dont ils jouent", a confié Pep Guardiola, lundi en conférence de presse. "Ils sont plus offensifs que les gens ne le croient. Ils ne prennent pas de risque dans la construction, mais ils ont beaucoup de qualités dans le dernier tiers [du terrain]."

        Même s’il doit redouter les vagues offensives des Citizens, Diego Simeone garde sûrement à l’esprit que la seule fois que les deux coaches se sont affrontés sur la scène européenne, en demi-finale de la Ligue des champions en mai 2016, ce sont ses Colchoneros qui avaient réussi à se hisser en finale. Alors aux commandes du Bayern Munich, Pep Guardiola avait été éliminé malgré une domination totale des Bavarois lors du match retour, avec une possession de 68 % et 34 tirs, dont 12 cadrés, à la faveur du but à l'extérieur inscrit par Antoine Griezmann. Une règle qui a été abolie cette année.

        🎙️ @BernardoCSilva : pic.twitter.com/kVD2hitV06

        April 4, 2022

        "On va devoir gérer beaucoup de centres, leurs contre-attaques, et essayer de mettre beaucoup de joueurs dans la surface", a expliqué Diego Simeone, en conférence de presse. "On essaiera d'amener le match là où on veut pour leur faire mal avec la manière de jouer qui est la nôtre depuis plusieurs années."

        Un Benfica imprévisible

        Si l’on risque donc d’assister à une opposition de styles du côté de Manchester, Liverpool, ultrafavori de son quart contre Benfica, a rendez-vous avec un adversaire imprévisible, moribond sur le plan national mais efficace en C1.

        Déjouant tous les pronostics au tour précédent, qui l’a vu éliminer l’Ajax Amsterdam (2-2, 0-1), le club lisboète est en effet l’invité surprise des quarts de finale de la Ligue des champions, qu’il retrouve pour la première fois depuis la saison 2015-2016.

        Toutefois, le Benfica, qui n’a plus remporté aucun titre national depuis 2019, réalise une saison assez terne par rapport à son standing et aux attentes de ses supporters, alors même qu’il compte dans ses rangs le buteur uruguayen Darwin Nuñez, capable à tout moment d’un coup d’éclat.

        Troisièmes du championnat, à 15 points du FC Porto qui les a aussi éliminés en huitièmes de finale de la Coupe du Portugal, battus par le Sporting, le rival lisboète, en finale de la Coupe de la ligue, les "Aigles" se dirigent tout droit vers une nouvelle saison vierge.

        Pour ne rien arranger, le club est dans le flou total en ce qui concerne son management. Son coach actuel, Nelson Verissimo, n’a qu’un statut d’intérimaire depuis qu’il a remplacé, fin décembre, le charismatique Jorge Jesus, qui a quitté son poste à cause des mauvais résultats et de remous dans le vestiaire. Selon la presse portugaise, Nelson Verissimo sera remplacé à la fin de la saison.

        Getting ready for the #UCL last eight 😁 pic.twitter.com/ATxjWS7jMS

        April 4, 2022

        C’est donc dans ce contexte, en apparence très favorable et peut-être même propice à un excès de confiance, que le rouleau-compresseur façonné par Jürgen Klopp va se présenter à l'Estadio da Luz.

        Tombeurs de l’Inter Milan en huitièmes, les "Reds" devront encore "être à (leur) maximum", mardi, s'ils veulent rejoindre le dernier carré de la C1 et éviter un éventuel piège lisboète, a averti l'entraîneur Jürgen Klopp.

        "Être à notre maximum, c'est le projet pour tous les matches", a indiqué le technicien allemand lors de la conférence de presse de veille du match. "Benfica est l'une des équipes qui ont remporté le plus de titres au Portugal, même s’il n'est pas où il voudrait être au classement, mais ils ont fait un bon parcours en Ligue des champions."

        Une mise en garde qu’aura à l’esprit Liverpool au moment du coup d’envoi de ce match aller, pour lequel Jürgen Klopp pourra compter sur l’ensemble de son effectif, dont ses deux stars africaines Sadio Mané et Mohamed Salah.

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        Prix Marc-Vivien Foé 2022 : la liste des 12 finalistes dévoilée

        Publié le : 04/04/2022 - 18:10

        FRANCE 24 Suivre

        France 24 et RFI dévoilent lundi les noms des 12 joueurs finalistes du prix Marc-Vivien Foé 2022, qui récompense le meilleur footballeur africain ayant évolué en Ligue 1 au cours de la saison 2021-2022.

        Les 12 prétendants à la succession du Congolais Gaël Kakuta, lauréat du prix RFI-France 24 Marc-Vivien Foé 2021, viennent d'être dévoilés.

        Cette sélection, annoncée lundi 4 avril, est dominée par les Marocains, qui comptent quatre nommés, dont le latéral droit des Lions de l'Atlas Achraf Hakimi, étincelant avec le PSG. Elle compte également un champion d'Afrique, le Sénégalais Idrissa Gueye, mais aucun gardien de but ne figure dans la liste.

        Voici la liste des 12 nommés par ordre alphabétique :

         

        • Yunis Abdelhamid (Stade de Reims / Maroc)

        Taulier du Stade de Reims, club dont il est le joueur le plus ancien (présent depuis 2017) et le plus âgé (34 ans), le défenseur marocain est une machine de régularité. Sauf pépin physique ou suspension, il joue l'intégralité des rencontres, avec le brassard de capitaine bien sûr. Une valeur sûre pour l'entraîneur Oscar Garcia.

         

        • Nayef Aguerd (Stade rennais / Maroc)

        Si Rennes est solidement installé dans le quinté de tête de la Ligue 1, le Marocain n'y est pas étranger. Le Lion de l'Atlas est indéboulonnable en défense centrale, où sa carrure en impose (1,88 m, 76 kilos). Avec lui, le Stade rennais possède l'une des meilleures défenses du championnat.

         

        • Mohamed Bayo (Clermont Foot / Guinée)

        L’attaquant de 23 ans, meilleur buteur de Ligue 2 (22 réalisations) la saison passée, confirme cette année durant sa première expérience en Ligue 1. Le Guinéen a souvent été décisif avec Clermont, permettant au CF63 de rêver au maintien.

         

        • Sofiane Boufal (Angers SCO / Maroc)

        Après une première saison perturbée par les blessures et le Covid-19, le milieu offensif a retrouvé son sourire et son football sous les couleurs d'Angers. Buteur et passeur, le Marocain s'épanouit avec son club formateur, loin de l'expérience mitigée en Angleterre. Assez pour décrocher un deuxième titre Marc-Vivien Foé après celui de 2016 ?

         

        • Seko Fofana (Racing Club de Lens / Côte d'Ivoire)

        Il avait fini 7e du Prix Marc-Vivien Foé en 2021. Cette année, l’Ivoirien a encore pris du poids avec le RC Lens, club dont il est le capitaine. Au point d’être considéré comme l’un des meilleurs milieux de terrain de Ligue 1. À bientôt 27 ans, son avenir s’inscrit peut-être ailleurs que dans le nord de la France.

         

        • Idrissa Gueye (PSG / Sénégal)

        Dans un secteur de jeu en constante évolution à Paris, le Sénégalais apporte sa pierre à l'édifice. Polyvalent, le champion d'Afrique se révèle davantage impliqué dans le secteur offensif cette saison. Ce n'est pas sa fonction première, mais elle est appréciée dans la capitale.

         

        • Achraf Hakimi (PSG / Maroc)

        Pour Kylian Mbappé, il est le meilleur arrière droit au monde. Le Marocain, recruté l’été dernier contre une soixantaine de millions d’euros, est en tout cas un élément essentiel du club le plus huppé de France. Buteur, passeur décisif, l’ancien Madrilène ne néglige pas pour autant ses tâches en défense. 

         

        • Wahbi Khazri (Saint-Étienne / Tunisie)

        Déjà capitaine en sélection, l'attaquant a également été promu à Saint-Étienne : au début de l'hiver, le club, alors en pleine déconfiture, lui a confié le brassard. Avec Pascal Dupraz comme entraîneur et le Tunisien en leader naturel et respecté sur le terrain, les Verts ont repris espoir dans la course au maintien.

         

        • Mario Lemina (OGC Nice / Gabon)

        À 28 ans, le Gabonais est déjà passé par l’Italie, l’Angleterre et la Turquie. Une expérience qu’il fait valoir cette saison à Nice, où sa justesse technique et son abattage sont précieux. Le milieu de terrain est en tout cas un des grands artisans de la belle saison du club niçois.

         

        • Moses Simon (FC Nantes / Nigeria) 

        Rapide, technique et déroutant, l’ailier nigérian de 27 ans apporte une touche d’imprévisibilité au jeu du FC Nantes. Plus qu'un buteur, le Super Eagles est surtout un passeur décisif et un dribbleur redoutable. Un profil rare en Ligue 1.

         

        • Karl Toko-Ekambi (Olympique lyonnais / Cameroun)

        Intenable en Ligue Europa, Karl Toko-Ekambi est aussi précieux en championnat. Malgré son absence pendant la CAN, le Camerounais compte toujours parmi les Lyonnais les plus utilisés. Après avoir décroché le prix Marc-Vivien Foé en 2018, du temps où il évoluait à Angers, le Lion indomptable est à nouveau en lice cette année.

         

        •  Hamari Traoré (Stade rennais / Mali)

        Annoncé sur le départ l’été dernier, le latéral supersonique est finalement resté à Rennes et y a même été promu capitaine. Depuis, le Malien a poursuivi sur sa lancée, enchaînant les prestations convaincantes dans son couloir droit et multipliant les passes décisives.

         

        NB : sont éligibles pour le prix Marc-Vivien Foé les joueurs ayant porté les couleurs d’une équipe nationale africaine et ayant disputé au moins 15 matches en Ligue 1 cette saison.

        • Les lauréats des précédentes éditions

        2021 : Gaël Kakuta (RD Congo)

        2020 : Victor Osimhen (Nigeria)

        2019 : Nicolas Pépé (Côte d’Ivoire)

        2018 : Karl Toko-Ekambi (Cameroun)

        2017 : Jean Michaël Seri (Côte d’Ivoire)

        2016 : Sofiane Boufal (Maroc)

        2015 : André Ayew (Ghana)

        2014 : Vincent Enyeama (Nigeria)

        2013 : Pierre-Emerick Aubameyang (Gabon)

        2012 : Younès Belhanda (Maroc)

        2011 : Gervinho (Côte d’Ivoire)

        2010 : Gervinho (Côte d’Ivoire)

        2009 : Marouane Chamakh (Maroc)

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        Prix Marc-Vivien Foé 2021 : le Congolais Gaël Kakuta élu joueur africain de l'année en Ligue 1

        Prix Marc-Vivien Foé 2020 : le Nigérian Victor Osimhen élu joueur africain de l'année en Ligue 1

        FOOTBALL

        Prix Marc-Vivien Foé 2019 : l’Ivoirien Nicolas Pépé élu joueur africain de l'année en Ligue 1

        BBC

        SANS TITRE

        Ukrainian President Volodymyr Zelensky is now addressing the United Nations Security Council.

        We'll bring you updates from what he says.

        Martin Griffiths, from the UN's department for humanitarian affairs, is up next at the Security Council.

        He draws attention to the huge number of people who have fled Ukraine since Russia's invasion and the toll this has taken on neighbouring countries trying to accommodate refugees.

        Griffiths, who is speaking to the meeting virtually from Geneva, says more than a quarter of the population of Ukraine has fled during the conflict.

        These figures "will continue to rise until we can find a pause, and some peace", he adds.

        Griffiths adds that "perilous conditions" are hampering the efforts of humanitarian workers to help the tens of thousands of people who remain trapped in the besieged port city of Mariupol.

        Civilians must be able to move to safer areas without fear of attack, he urges.

        The UN Secretary-General, António Guterres, has been speaking to the Security Council ahead of Ukrainian President Volodymr Zelensky's appearance.

        Guterres says he will "never forget" seeing images of dead civilians in Bucha, adding that he was shocked by the emerging evidence of other war crimes allegedly carried out by Russia.

        He says it's also his duty to call the council's attention to the serious consequences of the war in Ukraine on the global economy.

        Some 74 developing countries are particularly vulnerable to spiking costs for food, energy and fertilisers, he says - and the council member states must do what they can to protect people.

        "This is not a time for protectionism," he said.

        Rob Cameron

        BBC Prague Correspondent

        Turning away from the UN Security Council for a moment, the Czech Republic's defence minister appears to have confirmed the country is sending tanks to Ukraine.

        Jana Cernochova said on Twitter that the country is sending "essential military equipment" to Ukraine, after a social media post showed T-72 tanks and armoured vehicles loaded on flatbed railway wagons, apparently in the Czech Republic.

        Cernochova said she would not give more details for fear of helping Russia.

        The Wall Street Journal, quoting Czech and Slovak defence officials, said it was the first time a foreign country has provided Ukraine with tanks since the war started.

        Earlier, Czech news website Echo24 said the consignment consisted of several dozen older, unmodernised, Soviet-era T-72 main battle tanks as well as BMP-1 infantry fighting vehicles that had previously belonged to the Czech Army's active reserves.

        The German newspaper Welt am Sonntag reported recently that Berlin had lifted its objections to a private Czech arms dealer exporting 56 ex-East German BMP-1s to Ukraine.

        A meeting of the United Nations Security Council has just begun.

        Ukrainian President Volodymr Zelensky will make a virtual appearance in about 30 minutes' time. It will be the first time he's addressed the council since Russia invaded his country at the end of February.

        Before that we'll hear from three key people:

        Stick with us for all the latest updates.

        Paul Adams

        BBC Diplomatic correspondent

        Ukrainian President Volodymyr Zelensky is set to speak virtually at a meeting of the United Nations Security Council this afternoon. Here our diplomatic correspondent Paul Adams gives a preview of what to expect.

        The UN Security Council has already been the scene of angry debates over Ukraine.

        With Russia, a permanent member, now accused of war crimes, which it furiously denies, the stage is set for another round of recriminations, claims and counter claims.

        President Zelensky, addressing the Security Council for the first time, will doubtless express his horror at what he saw with his own eyes during yesterday’s visit to Bucha.

        He’ll argue that Russia is engaged in genocide and that the world should do more to help Ukraine defend itself.

        Ihor Zhovka, deputy head of Zelensky’s office, told the BBC that Ukraine needed tanks and missiles, in order to liberate more cities from Russian control.

        More weaponry is flowing in, but the West is also gearing up for fresh waves of sanctions against Moscow, with the EU expected to adopt more restrictions on Russian fossil fuels tomorrow and G7 foreign ministers meeting to discuss other measures on Thursday.

        European Commission President Ursula von der Leyen has set out proposals for new sanctions targeting Russia's economy.

        In a statement, she accused Moscow of “waging a cruel and ruthless war” and said its alleged atrocities in Ukraine “cannot and will not be left unanswered".

        Her six measures include:

        The plans require the approval of the EU's 27 member states.

        Previously, there have been divisions within the EU about which action to take against Russia - with countries like Germany heavily reliant on imports of Russian fuels.

        For more on how sanctions work, you can read our earlier piece here.

        Moscow continues to deny any involvement in the alleged war crimes in Bucha and elsewhere.

        Ahead of Ukrainian President Volodymyr Zelensky's UN address, the country's security service, the SBU, has claimed Russia is planning a large-scale provocation in the southern city of Mariupol with the intention of blaming it on Ukrainian troops.

        In a telegram post, the SBU said that data shows Russian forces "plan to gather bodies of Mariupol residents killed by the Russians themselves in one place and present them as mass victims of Ukrainian troops".

        "The atrocities... in Bucha came as a shock to the whole world," the SBU said.

        "So the main task of Russian propaganda today is to divert the attention of the audience, both international and domestic, as much as possible."

        Russia denies any involvement in civilian killings in the town of Bucha, near Kyiv, claiming that the visual evidence has been faked - but its denials in the face of mounting evidence have been met with outrage.

        More from Nato chief Jens Stoltenberg's press conference in Brussels.

        The alliance's secretary general has been giving his reaction to evidence of mass civilian killings by Russian forces in Bucha, near the Ukrainian capital Kyiv.

        "I'm afraid we'll see more atrocities," he says.

        He also said he'd welcome Finland and Sweden into Nato's alliance if they decided to join but any such move is up to the two nations.

        "If they apply, I expect that 30 allies will welcome them."

        Nick Beake

        BBC News, Brussels

        Across Europe, more Russian diplomats are packing their bags after being told they’re being kicked out of their host countries.

        It’s part of an intensified EU response to eyewitness accounts and images that have been coming from the town of Bucha, near Kyiv, following Russia's withdrawal.

        European diplomats say they’ve been sickened by what they’ve seen but also revulsed by Moscow’s absurd claims that allegations of war crimes levelled against them have been concocted by Ukraine and the West.

        On Tuesday the EU announced that European Commission President Ursula von der Leyen will travel to the Ukrainian capital this week.

        Other senior European politicians visited last month when the situation was much less stable around the capital.

        Brussels is trying to secure a fifth package of sanctions on Putin’s Russia.

        But this round of measures is proving harder to nail down because of divisions within the EU27 on how to tackle Russian oil and gas exports.

        Germany and Austria – so dependent on Russian fossil fuels – argue that sanctions that will harm Europe as much as Moscow are totally counter-productive.

        But we’re now hearing Russian coal could be targeted, something Berlin is less reliant upon than oil or gas.

        But these measures need to be agreed by all EU member states, so the likes of Hungary’s Viktor Orban – re-elected at the weekend having defeated Brussels bureaucrats and President Zelensky, as he put it – could yet derail the implementation of further sanctions.

        Nato's secretary general Jens Stoltenberg says Russia is not giving up on its invasion of Ukraine but will try to refocus on completely taking the Donbas region in the coming weeks.

        "We now see a significant movement of [Russian] troops away from Kyiv to regroup, re-arm and re-supply and shift their focus to the east," Stoltenberg told a Brussels news conference.

        "In the coming weeks, we expect a further Russian push in eastern and southern Ukraine to try to take the entire Donbas and to create a land bridge to occupied Crimea," he said before a meeting of Nato foreign ministers.

        Russian troops seized Ukraine's southern region of Crimea eight years ago.

        Stoltenberg also says Nato allies are determined to deliver further weapons to support Ukraine.

        Spain has become the latest EU nation to kick out Russian diplomats, amid a global outcry over alleged civilian killings by the Kremlin's troops in Ukraine.

        Madrid's decision to expel 25 diplomats and embassy staff follows similar moves by Germany, France, Italy, Sweden and Denmark.

        Spain's foreign minister says he expects Russia to respond with its own expulsions. Moscow continues to deny its troops committed atrocities in the Ukrainian city of Bucha and elsewhere.

        The Ukrainian president will make a virtual appearance at a meeting of the United Nations Security Council at around 14:00 GMT (15.00 BST) – his first since Russia launched its invasion.

        Volodymyr Zelensky is expected to call on countries to hit Moscow with tougher sanctions, following his visit yesterday to Bucha - the site of alleged civilian killings by Russian soldiers.

        He’s accused his enemy of genocide, and warned there could be worse discoveries yet to come after invading troops withdrew from areas near the Ukrainian capital Kyiv.

        Western countries including the US, UK, and France are also expected to blame Moscow for carrying out war crimes.

        But Russia denies targeting civilians in Bucha and elsewhere in northern Ukraine, and has promised to present the UN with evidence that its forces were not involved.

        If you're just joining us, here are the latest developments in Ukraine:

        The Kremlin has responded to US President Joe Biden's suggestion that Russian President Vladimir Putin should be tried for war crimes.

        Biden's comments follow mounting international anger over the alleged killing of civilians in Bucha, a town near the capital Kyiv.

        On Tuesday, the Kremlin said the remarks were "unacceptable" and "unworthy" of a US president.

        Speaking to reporters on a conference call, Kremlin spokesman Dmitry Peskov also said the US was likely to impose further sanctions on Russia.

        Reports of atrocities near Kyiv prompted France and Germany to expel Russian diplomats on Monday and Reuters news agency reports that Italy, Denmark and Sweden have now done the same.

        Italy has expelled 30 Russian diplomats because of security concerns, it quotes a spokesman for Foreign Minister Luigi Di Maio as saying.

        And it says Denmark has expelled 15 of Russia's diplomats following emerging evidence of civilian killings in the Ukrainian town of Bucha, near Kyiv.

        Sweden also says it will expel three Russian diplomats who aren't acting in line with the Vienna Convention's international rules, foreign minister Ann Linde is reported as saying.

        Russia's former president and deputy security council chairman Dmitry Medvedev has responded by saying it will retaliate and "slam shut the door on Western embassies", Reuters adds.

        Some 18,500 members of the Russian forces have been killed in combat since the invasion began, Ukrainian officials say.

        The General Staff of the Armed Forces of Ukraine said in a Facebook post that other Russian losses since the invasion on 24 February include 676 tanks, 1,858 armoured vehicles, 150 war planes and 134 helicopters.

        The Russian defence ministry hasn't released its own figures since 25 March, when it said a total of 1,351 Russian servicemen had been killed and 3,825 wounded.

        The BBC can't independently verify these figures.

        On 21 March the staunchly pro-Kremlin newspaper, Komsomolskaya Pravda, published an article quoting the ministry as saying 9,861 Russian servicemen had died - a figure that exceeds even US intelligence estimates of Russian fatalities.

        The post was swiftly deleted and the editor told the BBC the numbers had been published as a result of a hack.

        We've been reporting on the Kyiv mayor's call for European countries to cut off all business ties to Russia as evidence of civilian killings around the Ukrainian capital continues to grow.

        Right now, most European countries are continuing to pay Russian energy companies large amounts of money - money which Ukraine says is contributing to the war, and which Mayor Klitschko says is "bloody money".

        Russian gas accounts for about 40% of the EU's natural gas imports but the bloc says it is working to reduce its dependence. If this supply was halted, Italy and Germany would be especially vulnerable.

        Europe could turn to existing gas exporters such Qatar, Algeria or Nigeria, but there are practical obstacles to quickly expanding production.

        Russia provides about 5% of the UK's gas supplies, and the US - which has declared a complete ban on Russian energy imports - doesn't import any gas from the country.

        A protester in Moscow has been pictured lying face down on the ground with his hands bound in tribute to the way the bodies of some Ukrainians have been found in cities near Kyiv that had, until recently, been occupied by Russian forces.

        Shocking images of bodies in the streets of Bucha - some with their hands tied - have provoked an outpouring of international condemnation of Russia in recent days.

        The photos of the protest have been shared by the Russian independent site, Holod.media. The site's staff have fled Russia and have frequently been targeted by the Russian authorities - but have not yet been blocked, unlike other publications.

        The protester is pictured in various parts of the Russian capital including on a bridge near the city's Christ the Saviour cathedral.

        Although protests in Russia have become increasingly restricted in recent years, numerous rallies and smaller-scale demonstrations have taken place since President Putin's invasion of Ukraine.

        As we’ve been reporting, the European Union looks likely to toughen sanctions against Russia tomorrow - as a penalty for alleged civilian killings in northern Ukraine.

        Here's a snapshot of just some of the measures previously introduced by Western countries following the invasion, in an effort to hurt the Russian economy.

        Oil and gas

        Targeting individuals

        Other measures

        In response, Putin has told "unfriendly" nations to pay for their imports of Russian gas in roubles, which would push up the value of the currency.

        Moscow denies accusations that its forces were involved in civilian killings in Bucha and elsewhere.

        You can read more detail on the existing sanctions in our explainer here.

        Valeurs Actuelles

        Objets connectés contre violences conjugales : le jeu trouble du gouvernement

        Dominique Brogi croit dur comme fer à son innovation. Il s’agit d’un tout petit outil, à peine plus grand qu’une pièce de deux euros, qui peut être aisément placé dans la poche ou attaché à un vêtement. Il se décline même en bijou connecté. Une simple double-pression suffit à envoyer une alerte géolocalisée à cinq contacts présélectionnés parmi vos proches, qui reçoivent aussitôt et simultanément un appel, un SMS et un courriel, avec instructions et liens vidéo pour coordonner et mobiliser les secours. La méthode est efficace car discrète. Très utile, surtout en amont d’un dépôt de plainte ou durant le traitement du dossier, sachant que de nombreuses femmes battues sont contraintes de vivre sous le même toit que leur agresseur, livrées à elles-mêmes, durant le temps de la procédure pénale.

        Partout où il a été expérimenté, MonSherif a rencontré un franc succès. Justice, police, associations d’aides aux victimes, mais aussi quatre départements où le dispositif a tout d’abord été conventionné avant de se muer en collaboration pérenne. Vendu aux associations et aux parquets (49,90 euros l’unité), le bouton MonSherif est ensuite remis gratuitement aux victimes. Il y a eu l’Yonne en octobre 2018, le Vaucluse en juillet 2020, la Seine-et-Marne en avril 2021 et l’Oise en juillet 2021.

        Début janvier 2022, c’est la Région Auvergne-Rhône-Alpes qui commande à son tour mille boutons MonSherif. Chaque fois, tout le monde se dit satisfait. L’outil semble combler un vide. « Je me souviens d’une vieille affaire, très traumatisante, le meurtre d’une femme et de son gosse, raconte une procureure à Valeurs actuelles. J’y repense souvent car je me dis que si cette femme avait été équipée d’un dispositif semblable à MonSherif, peut-être serait-elle encore en vie aujourd’hui. »

        Les étranges notes du ministère de la Justice

        L’exécutif, qui a fait de l’égalité femme-homme « la grande cause du quinquennat », aurait dû sauter sur l’occasion. Point du tout. Loin d’encourager et soutenir MonSherif, le gouvernement a même tenté de torpiller l’initiative. Ainsi, le 14 juin 2021, la direction des affaires criminelles du ministère de la Justice se fendait d’une étrange circulaire, que Valeurs actuelles a pu consulter. Celle-ci dissuadait les parquets d’utiliser MonSherif, en évoquant un pseudo problème de « données personnelles » et « d’enregistrements illégaux » alors qu’ils étaient reconnus recevables par la cour d’appel de Paris trois mois plus tôt. Pourtant, le 30 septembre, Dominique Brogi reçoit le prix « Tech For Woman » à l’Unesco : un gage évident de fiabilité.

        Peu importe, puisque le 28 janvier, une nouvelle circulaire tombe, toujours aussi surprenante, et rédigée cette fois de la main-même de Catherine Pignon, secrétaire générale de la Place Vendôme. Cette fois-ci, il est tout simplement reproché à MonSherif d’être… une société privée. Comprenne qui pourra. Dans les parquets, certains magistrats, contactés par Valeurs actuelles, en sont toujours pantois. « Je n’ai pas compris », glisse un procureur. « Je n’ai jamais vu ça », déplore un autre. L’un d’eux confie même son vif désarroi : « Vous n’avez pas idée de ce qui se passe dans le monde de la justice. »

        Mais alors pourquoi Dominique Brogi a t-elle ainsi été écartée de tous les réseaux officiels ? D’après elle, la réponse est simple : le gouvernement favorise un autre dispositif, App’Elles, lancé par l’ancienne artiste de rap Diarata N’Diaye. En outre, désireuse de « faire bouger ce système moribond », Dominique Brogi s’investit désormais en politique. Depuis juin 2021, elle est conseillère régionale Les Républicains dans sa région Sud (ex-Paca), en charge d’ailleurs de l’égalité femme-homme. Elle est également la candidate LR aux législatives dans la première circonscription du Vaucluse.

        Sollicité par Valeurs actuelles, le ministère de la Justice, par la voix de sa porte-parole, Emmanuelle Masson, précise ses intentions : « Il n’est pas question d’interdire Monsherif, les parquets sont libres. Mais il faut s’assurer du bon respect des règles de la concurrence. » Le ministère dit ainsi privilégier « les dispositifs gratuits ». La gratuité n’est pourtant pas un problème. Plutôt que de subventionner une association, le ministère aurait pu tout à fait conventionner avec MonSherif, afin que son outil soit mis à disposition des victimes gratuitement. La région Auvergne-Rhône-Alpes l’a fait et s’en satisfait parfaitement.

        App’elles, le choix discrétionnaire d’une solution unique

        La clef de cette affaire se situe peut-être rue Saint-Dominique, derrière les fenêtres du très chic Hôtel du Petit Monaco, à Paris. Belle adresse, qui accueille en ses murs le ministère chargé de l’Egalité entre les femmes et les hommes, de la Diversité et de l’Egalité des chances. Un nom à rallonge qui est aussi le titre officiel d’Elisabeth Moreno, ministre déléguée en charge de ces dossiers. Celle qui a succédé en juillet 2020 à Marlène Schiappa s’est aussitôt emparée du dossier des violences faites aux femmes dont elle a fait (assez logiquement) sa priorité. Plusieurs applications émergent alors sur le marché. Autant de pistes prometteuses. 

        Mais MonSherif a une belle longueur d’avance : c’est le seul bouton connecté qui peut s’utiliser sans téléphone, à tout moment. Dominique Brogi, la cheffe d’entreprise, peut bien bombarder le cabinet de la ministre avec autant de courriels d’autorités indiscutables rapportant la preuve que son dispositif Monsherif sécurise et protège les victimes jusqu’à sauver des vies, rien n’y fait : silence radio. Une volonté politique a été actée : ce sera celle de la solution unique sur un sujet qui n’en supporte aucune.

        Elisabeth Moreno, dès son arrivée en fonction, jette d’emblée son dévolu sur App’Elles, une application d’appel à l’aide, comme il en existe des dizaines d’autres. Le système peut-être relié à un bracelet assez volumineux, que la victime doit porter autour du poignet. Beaucoup moins discret que le bouton MonSherif avec le risque que l’agresseur le remarque. Les procureurs que nous avons pu joindre affirment que l’outil n’est « pas opérationnel » et « manque d’ergonomie ».

        Marie-Céline Lawrysz, procureure en poste à Compiègne dans l’Oise, passée par Meaux en Seine-et-Marne, indique n’avoir pas fait grand usage des bracelets App’Elles. Les seize bracelets envoyés par le ministère sont tout bonnement restés au fond du carton. Dans l’Oise, un seul bracelet a été utilisé en 18 mois… avant que la victime ne le restitue finalement. En revanche, Marie-Céline Lawrysz se dit tout à fait satisfaite du dispositif MonShérif, qu’elle a pu également expérimenter dans sa juridiction : « Je n’ai eu aucun retour négatif. »

        Pourquoi App’Elles est ainsi priorisé par le ministère, au point d’être devenu un outil quasiment officiel ? La réponse est peut-être à trouver du côté de la fondatrice du dispositif. Diarata N’Diaye a su concevoir un outil qui peut s’avérer utile, même s’il reste perfectible et n’est probablement pas ce qui se fait de mieux sur le marché. Cette « artiviste » (savant mélange d’artiste et d’activiste) est mise en avant depuis de nombreuses années par les pouvoirs publics. Elle est par exemple soutenue par la Fondation des Femmes, présidée par Anne-Cécile Mailfert, proche de l’actrice Julie Gayet, également compagne de François Hollande. L’ex-président socialiste a d’ailleurs remis à la militante la médaille de l’Ordre du Mérite ainsi que le prix de sa fondation La France s’Engage. Curieuse coïncidence. A la clef pour l’ancienne slameuse : 200 000 euros, une coquette somme issue d’un mécénat d’entreprise et des recettes du livre de l’ancien chef de l’Etat.

        Diarata N’Diaye est ainsi passée maître dans l’art de récolter les subventions. En février de la même année, Facebook lui remettait là encore 200 000 euros, via un prix présidé et remis par Marlène Schiappa. Auxquels viendront s’ajouter les 100 000 euros, cette fois d’argent public, via des subventions. Mais n’a-t-elle pas depuis quitté Paris et son statut d’entrepreneure pour devenir une association à… Nantes. Elisabeth Moreno, pour sa part, doublera la mise. En moins d’un an, App’Elles touche à minima 600 000 euros de dons et subventions – dont 200 000 d’argent public. MonSherif, dans le même temps, ne touche rien et ne reçoit aucun soutien (même d’ordre moral ou symbolique) de la part du ministère. Face à ce soutien financier et médiatique pour un bracelet jugé inadapté, Dominique Brogi dénonce l’exclusion de Monsherif des actions gouvernementales au détriment des victimes.

        Un soupçon de favoritisme 

        Aujourd’hui, rien n’a changé. Le cabinet d’Elisabeth Moreno, joint par nos soins, indique que cette différence de traitement tient au fait qu’App’Elles est une association et Monsherif une entreprise privée. Dominique Brogi résume d’un trait : « Si on avait fait la même chose avec TousAntiCovid, on aurait toujours pas d’application ! Quand l’Etat veut, l’Etat peut. » L’entrepreneuse en est convaincue : « MonSherif est victime d’une situation d’entente avec abus de position dominante. »

        Une accusation corroborée par d’autres responsables d’associations qui confient en privé leur incompréhension. App’Elles semble constamment favorisé : « Si vous voulez travailler avec un autre partenaire qu’App’Elles, ça devient tout de suite compliqué pour obtenir des subventions. » Sandy Beky, fondatrice de HeHop, association du secteur, pose aussi la question : « App’Elles est constamment mis en avant par le ministère. Pourquoi ? Mystère… ».  Un autre responsable associatif confie : « MonSherif est privé et App’Elles une association. C’est bête, mais en France, le privé souffre toujours d’une mauvaise image, il y a l’idée qu’on veut faire du profit. Pourtant, le privé est souvent gage d’efficacité. »

        Pour sa part, Jérôme Bertin, président de France Victimes, très respecté dans le monde associatif, ne comprend pas cette guerre orchestrée entre les deux dispositifs. « Il y a de la place pour tout le monde », assure t-il, lui qui utilise dans son association les deux outils. Aussi contactée, Diarata N’Diaye est alors, hasard du calendrier, en route… pour le ministère de l’Intérieur, où Marlène Schiappa doit la recevoir. Une information confirmée par son cabinet et le compte Instagram de la ministre, qui relaiera elle-même l’entretien. Diarata N’Diaye estime ainsi ne pas être l’objet d’un quelconque favoritisme. Selon elle, Dominique Brogi n’a qu’un souhait, « se faire de l’argent sur le dos des victimes ». Diarata N’Diaye, pourtant, s’apprête elle aussi à lancer son bouton connecté, sur le modèle de MonSherif… 

        Le malaise Moreno

        Comment expliquer que le ministère du Droit des femmes favorise ce dispositif pourtant perfectible au détriment des autres. Elisabeth Moreno ne s’en cache pas d’ailleurs, jusqu’à outrepasser le principe de neutralité qui sied à ses fonctions. Le 10 juillet 2021, Diarata N’Diaye critique ouvertement son concurrent MonSherif sur Twitter : « Une entreprise paye de la pub avec notre nom App’Elles pour vendre ses bijoux aux victimes de violences. Après les campagnes de faux commentaires et avis négatifs, les copiés-collés de nos sites et les opérations visant à semer la confusion, on aura tout vu ! » Un message « aimé » par la ministre. Sur Instagram, Diarata N’Diaye va même plus loin encore, en comparant la société MonSherif au « bonhomme Cétélem», le fameux personnage vert de la publicité qui symbolise un arnaqueur véreux qui se fait passer pour un autre.

        Interrogé sur ce parti pris affiché sur les réseaux sociaux, le cabinet de la ministre ne semble pas au courant et tient à souligner qu’App’Elles est soutenu par le gouvernement au titre de son statut associatif et que MonSherif est exclu du circuit des subventions parce qu’il s’agit d’une «entreprise privée ». Bref, circulez, il n’y a rien à voir. 

        Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

        Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

        Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

        France24 - Monde

        Qui est Carlos Alcaraz, le nouveau prodige du tennis espagnol ?

        Publié le : 04/04/2022 - 14:41

        Stéphanie TROUILLARD Suivre

        Carlos Alcaraz (16e mondial) est devenu à 18 ans le plus jeune vainqueur du tournoi Masters 1000 de Miami, dimanche, en battant en finale 7-5, 6-4, le Norvégien Casper Ruud (8e). Ce phénomène est déjà présenté comme le nouveau Rafael Nadal. 

        À 18 ans, Carlos Alcaraz est la nouvelle sensation du tennis mondial. L'Espagnol a fait un bond de cinq places, lundi 4 avril, au classement ATP pour s'emparer de la 11e place mondiale, au lendemain de sa victoire au Masters 1000 de Miami dont il est désormais le plus jeune vainqueur. 

        Alors que Rafael Nadal, vainqueur du dernier Open d'Australie, et de fait seul recordman du nombre de titres du Grand Chelem (21), n'en finit pas de renaître à 35 ans, Carlos Alcaraz, son successeur désigné, est déjà prêt à prendre la relève. Son aîné l'a d'ailleurs adoubé sur les réseaux sociaux. "Bravo 'Carlitos' pour ta victoire historique. Assurément la première d'une longue série à venir !", l'a félicité Rafael Nadal, sur Twitter.

        Muchas felicidades Carlitos @alcarazcarlos03 por tu triunfo HISTÓRICO en #Miami. El primero de tantos que van a venir, seguro! 👏🏻👏🏻👏🏻👏🏻👏🏻🇪🇸

        April 3, 2022

        En s'imposant à seulement 18 ans, le prodige espagnol a fait mieux que Novak Djokovic, qui avait 19 ans lorsqu'il fût sacré à Miami en 2007. Il a battu 7-5, 6-4, le Norvégien Casper Ruud, 8e joueur mondial qui disputait, lui aussi, sa première finale d'une épreuve de cette catégorie.

        "Je me suis senti chez moi dès le premier match. Il y a beaucoup de gens qui parlent espagnol ici. Sans vous, sans l'énergie que vous m'avez donnée dans les moments difficiles, je ne pense pas que j'aurais gagné ce tournoi", a-t-il réagi en s'adressant au public.

        Vainqueur du troisième tournoi de sa carrière, le plus prestigieux, après ceux glanés sur terre battue à Rio de Janeiro en février et à Umag, en Croatie, l'an dernier, il acte ainsi son irrésistible ascension.

        🇪🇸 @alcarazcarlos03 depuis un an :🎾 58 victoires, 15 défaites (tous circuits)➡️ Dont 6 victoires vs Top 10🏆 1 titre en ATP 250, 1 titre en ATP 500, 1 titre au Masters Next Gen❔ 1 finale en Masters 1000 à venir🇺🇸 1 quart en Grand Chelem📈 N°133 --> N°12 (ou N°11 si titre) pic.twitter.com/15F0qGcH0d

        April 3, 2022

        Une précocité

        Ce natif d'El Palmar, un bourg localisé près de Murcie, dans le sud-est de l'Espagne, a remporté des succès précoces. À 15 ans, il gagne son premier match dans un tournoi Challenger à Alicante, en avril 2019. L'année suivante, il se révèle lors du tournoi ATP 500 de Rio de Janeiro, où il reçoit une invitation. Âgé de 16 ans et classé 406e mondial, il élimine au premier tour Albert Ramos-Viñolas, 41e, avant de s'incliner contre Federico Coria. Il est alors le plus jeune joueur à remporter un match sur le circuit ATP depuis 2013 et le plus jeune à battre un top 50 depuis 2003.

        La même année, il devient le cinquième joueur à parvenir à remporter trois Challenger avant 18 ans (avec Richard Gasquet, Félix Auger-Aliassime, Novak Djokovic et Juan Martín del Potro) et reçoit à l'issue de la saison l'ATP Award de la révélation.

        Le jeune tennisman poursuit sur sa lancée. En 2021, il passe un tour à l'Open d'Australie, puis atteint le 3e tour à Roland Garros, avant d'accéder aux quarts de finale à l'US Open en faisant notamment tomber au 3e tour le numéro 3 mondial Stéfanos Tsitsipás dans un match très disputé de plus de 4 heures. Il est alors le plus jeune joueur à battre un membre du top 3 mondial depuis Michael Chang en 1989. Carlos Alcaraz est contraint d'abandonner en quarts face au Canadien Felix Auger-Aliassime en raison d'une blessure à l'adducteur droit.

        "Je peux gagner un Grand Chelem cette année"

        Pour le hisser au sommet, il peut compter sur l'ancien champion espagnol Juan Carlos Ferrero devenu son entraîneur depuis quatre ans. Interrogé par l'Équipe, ce dernier était persuadé depuis longtemps que son protégé irait loin : "Son potentiel était là, et mon rôle était de le laisser évoluer, de le laisser jouer et de maintenir un bon rythme. Donc non, sa victoire ne me surprend pas du tout mais, bien sûr, c'est quand même allé très vite. Ce qui n'est pas facile..."

        Les deux hommes ont une relation très forte. Alors que Juan Carlos Ferrero n'était pas à Miami au début du tournoi en raison du décès de son père, son jeune champion n'a cessé de penser à lui tout au long de la compétition en dédiant à la famille Ferrero chacune de ses victoires. 

        Le plus beau cadeau qu’il pouvait faire à son coach Juan Carlos Ferrero, qui a perdu son papa il y a quelques jours et qui est venu exprès à Miami pour la finale. 🥺 https://t.co/TVeLlwJ7RY

        April 3, 2022

        Ce duo est désormais programmé pour remporter le plus de titres possibles. Carlos Alcaraz ne cache d'ailleurs pas qu'il est en pleine confiance. "Je peux gagner un Grand Chelem cette année. Et je n'ai pas peur de le dire. Il y a Nadal, Djokovic, Tsitsipas ou Medvedev, qui sont les meilleurs au monde et favoris en Grand Chelem, mais oui, je n'ai pas peur de dire que je suis prêt à gagner un Grand Chelem", a-t-il ainsi confié au journal Mundo Deportivo. 

        Avec AFP

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        Valeurs Actuelles

        Mort de Jérémy Cohen : les parents du jeune homme contactés par l’Élysée

        Les circonstances du décès de Jérémy Cohen, jeune homme de confession juive qui a perdu la vie mi-février, renversé par un tramway à Bobigny (Seine-Saint-Denis), après avoir tenté de fuir une agression, ont ému la classe politique. Son père, agacé de ce qu’il jugeait être un manque de médiatisation de l’affaire, a décidé de prendre contact avec Éric Zemmour. Selon de récentes informations, dévoilées par le Figaro, les parents de la victime ont été contactés par l’Élysée, lundi 4 avril. Au cours de la soirée, le cabinet du chef de l’État s’est entretenu avec eux, à la demande du président de la République. 

        Le caractère antisémite n’est pas établi 

        Le cabinet du chef de l’État s’est successivement entretenu avec la mère de Jérémy Cohen, puis avec son père. L’objectif de cette démarche : transmettre la « compassion » d’Emmanuel Macron. « Choqué » et « secoué », le locataire de l’Élysée a, par ailleurs, tenu à leur confier que, « dans le respect de l’indépendance de la justice, tous les moyens d’enquête seront mis en œuvre pour identifier les auteurs de cette agression et faire toute la lumière sur cette affaire », relayent nos confrères. 

        Selon un communiqué du parquet de Bobigny diffusé lundi 4 avril, une information judiciaire pour « violences volontaires en réunion ayant entraîné la mort sans intention de la donner » a été ouverte le 29 mars dernier. À l’heure actuelle, les autorités affirment qu’aucun élément n’aurait permis d’établir de façon claire et concrète le caractère antisémite de cette affaire, rappelle le Figaro« C’est le travail de l’enquête que de le déterminer, a précisé une source proche du dossier dans les colonnes du quotidien national, avant d’assurer que s’il [apparaissait] que cela [était] avéré, les faits seraient alors immédiatement requalifiés. » 

        Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

        Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

        Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

        New York Times - World

        Russia-Ukraine War

        The War Moves East, as Putin Looks for a Victory

        Having failed to score a quick triumph, Russia is shifting its attention to the contested breakaway enclaves, in Ukraine’s East. It is also shelling large cities to keep enemy forces from the expected new areas of battle.

        A man evacuating on Monday from a residential area in Kharkiv that has been under continued bombing. Smoke from fires caused by recent artillery strikes can be seen in the background.Credit...

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        By Thomas Gibbons-Neff

        Photographs by Tyler Hicks

        KHARKIV, Ukraine — Soldiers waved off traffic, emerging from trenches dug into the side of a multistory apartment building, telling motorists to turn around. Firefighters arrived soon after, unfurling hoses to combat a growing blaze ignited by an artillery round that hit a nearby housing complex.

        More than 30 days into Russia’s invasion of Ukraine there is little chance that Russian forces can soon seize Kharkiv, a city of 1.4 million roughly 30 miles from the Russian border. But every day howitzer shells, rockets and guided missiles slam into its neighborhoods. Parts of the city are now unrecognizable. Many people have fled or live underground.

        This systematic destruction produces little military gain, but is part of a broader strategy to seize the country’s East, analysts and U.S. military officials say.

        The devastation of Kharkiv is a template for Russia’s shifting strategy as it turns its attention to Ukraine’s Donbas region, a swath of land in the East that is roughly the size of New Hampshire. It encompasses two breakaway enclaves located southeast of Kharkiv, where Russian-backed separatists have been fighting Ukrainian government forces for eight years. A significant amount of Ukrainian forces are still entrenched there.

        Having failed to score a quick victory or capture Ukraine’s capital, Kyiv, Russia has resorted to shelling large population centers like Kharkiv in the north and Mariupol in the south, to ensure that Ukrainian resources, manpower and civil services are occupied away from the front lines where the Russians are looking to take territory.

        “They’re trying to tie up Ukrainian forces so they can focus on the northern and southern part” of the country’s east, said Michael Kofman, the director of Russian studies at CNA, a research institute in Arlington, Va.

        It’s a critical goal for President Vladimir V. Putin of Russia. Gaining control of the Donbas would effectively partition off a piece of Eastern Ukraine, and the Russian leader could sell it to his country as a victory — perhaps by May 9, Russia’s Victory Day, when the country honors its triumph over Germany in World War II.

        At the same time, Mr. Putin also has aides engaged in peace talks that could serve as something of a backup option if Russia falls short of a decisive battlefield victory. A peace agreement that includes significant Ukrainian concessions could give Mr. Putin a way to declare that Russia’s mission was accomplished, even if its forces failed to topple the government of President Volodymyr Zelensky of Ukraine.

        Kharkiv, Ukraine’s second largest city and once home to a vibrant social scene, is practically a ghost town. At 8 p.m. shades are drawn and a citywide blackout lasts until sunrise. Stars are easily seen in the night sky.

        Some neighborhoods are untouched by the shelling, while others are completely decimated. Apartments in the hard-hit areas are burned out, cars flipped over, wires severed and shrapnel litters what seems like every square foot of some thoroughfares, easily popping car tires.

        The shelling diverts resources that might otherwise go toward fighting. Soldiers have to dig trenches around the city’s perimeter waiting for a ground attack that will likely never come. Police dart around the city, pulling people over and arresting those suspected of being Russian saboteurs. The city’s fire department logs an average of 10 to 20 calls a day, often just to deal with the damage from the shelling, and is frequently forced to rely on its own water tankers because of the extensive damage to hydrants.

        Russia’s initial attempts to completely seize Ukraine failed almost as soon as they began, an outcome that surprised many analysts. The conventional thinking was that Ukraine, with the far smaller and less equipped military, would be outmatched and that the Russians would end up fighting an insurgency instead of a standing military.

        The opposite turned out to be true. As Russian forces have retreated around Kyiv, Ukrainian forces have gained ground in the country’s northeast and south. The southern city of Mariupol has been encircled and under siege by Russian troops for weeks, but has not been captured. Neither has another southern coastal city, Mykolaiv, also a target of Russian attacks. Dueling artillery battles have become the norm as infantry forces on both sides dig in.

        But even though Russia was plagued by low morale, logistical problems and casualties, its units, for the most part, did not surrender en masse or flee.

        The Russian failure boiled down to one point, analysts said: doing too much at once.

        “Eventually it became clear their initial campaign was a completely unworkable military strategy,” Mr. Kofman said. “They were competing along axes of advancement, and they were basically advancing in opposite directions on the way. There was no way they were going to succeed.”

        Russia’s repositioning has created, in some ways, a pause in the war. With its first phase over and the second phase just beginning, both sides are trying to prepare for each other’s next move.

        “To attempt an assault in the Donbas, the Russians will need access to all the forces they’ve stuck around Kyiv,” Mr. Kofman said, a conclusion that military officials in Washington have also reached.

        By shifting forces to the east, Moscow has limited the amount of pressure on its forces; the occupied separatist regions and the heavily mined front lines there provide a natural backstop for any future Russian advances. The separatist forces there have also provided willing backup troops that helped Russia make progress earlier in the war.

        But even with modest Russian gains around the Donbas and the reshuffling of forces from Kyiv, it remains unclear if Russia has enough forces to complete its strategy of encircling the Ukrainian forces entrenched in the Donbas, seizing the region and completing a land bridge to occupied Crimea, which it seized in 2014.

        Russia-Ukraine War: Key Developments

        Russian atrocities. The growing evidence that Russian soldiers killed scores of civilians in the Kyiv suburb of Bucha, leaving their bodies behind as they withdrew, spurred calls by Western leaders to hold Russia accountable. A Times analysis of satellite imagery refuted claims by Russia that the killings occurred after its soldiers had left.

        Pushing for more sanctions. The images of dead Ukrainians prompted some E.U. leaders to demand a total ban on Russian gas imports, though the bloc is divided over taking such a drastic step. President Biden said what happened in Bucha was a “war crime” and that the United States would bring “more sanctions” against Moscow.

        On the ground. As Russian forces have retreated around Kyiv, Ukrainian and Western officials said that Russia appeared to be positioning troops for an intensified assault in the eastern Donbas region, where the port city of Mariupol remains under a brutal siege.

        The number of Russian losses in the war remains unknown, though Western intelligence agencies put the number at around 10,000 killed and 30,000 wounded. Losses of armored vehicles — key pieces of equipment necessary in any kind of offensive in this type of war — number in the hundreds, according to military research groups.

        What remains even murkier is the current state of Ukrainian forces.

        Ukraine’s government has severely restricted information about its casualty numbers, and front-line access to its forces is practically nonexistent for most news organizations. But what is clear is that Ukrainian units are involved in a protracted fight, and on the receiving end of advanced armaments, air support, heavy artillery and a determined enemy. This leaves the question: How long can they hold?

        Around Izium, a city of roughly 45,000 some 75 miles southeast of Kharkiv, Russian forces suffered less severe losses than did Ukrainian fighters, according to a U.S. military official, enabling Russian troops to solidify their front lines. Despite the city’s strategic importance, Ukrainian forces could not withstand the attack.

        “The Ukrainian military has lost a substantive amount of equipment and will need a significant amount of ammunition for its artillery units,” Mr. Kofman said. “The Ukrainian government has also mobilized a significant amount of their reserves; they just don’t have enough equipment for them.”

        Though Western-supplied weapons, such as the Javelin anti-tank missile, have received a lot of attention, the war in Ukraine has also turned heavily on indirect fire: mortars, howitzers and rockets. So far, the Russian strategy has been to use heavy shelling to help take territory, then build fortifications and defend it until their casualties become unsustainable.

        That strategy has worked for the Ukrainians too. This was apparent in Trostyanets, a town in northeastern Ukraine that was retaken from the Russians several days ago. The tide of the battle turned, residents said, when Ukrainian forces successfully shelled and destroyed the Russian artillery position in one of the town’s squares.

        Analysts say this dynamic will continue to play out in the Donbas, a less populated area compared with western Ukraine, with small towns, road networks that stretch for miles and mostly flat fields.

        “The Ukrainian forces have had a lot of success where Russian forces have been really degraded and have had to retreat because of their losses,” Mr. Kofman said. “But there are still major battles to come.”

        Natalia Yermak contributed reporting from Kharkiv, Ukraine, and Anton Troianovski from Istanbul.

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        Valeurs Actuelles

        [Vidéo] Mort de Jérémy Cohen : le père du jeune homme contacte Eric Zemmour pour médiatiser l’affaire

        Le 17 février, Jérémy Cohen, un jeune homme de confession juive, a perdu la vie après avoir été renversé par un tramway à Bobigny, en Seine-Saint-Denis. Au moment des faits, il tentait de fuir une agression. Quelques jours plus tard, le 29 mars, une information judiciaire a été ouverte pour « violences volontaires en réunion ayant entraîné la mort sans intention de la donner », selon des informations détaillées dans un communiqué, diffusé par le Procureur de la République de Bobigny, Eric Mathais. Récemment, parce qu’il jugeait que la presse médiatisait trop peu cette affaire, le père de la victime, Gérald Cohen, a décidé de prendre contact avec Eric Zemmour. 

        Le père de Jérémy Cohen annonce avoir discuté avec Éric Zemmour et ses équipes. Durant l’échange d’une quinzaine de minutes, Gérald Cohen a demandé de l’aide au candidat | @Valeurs https://t.co/D7FU219H89

        — Jules Torres (@JulesTorres17) April 4, 2022

        Eric Zemmour « a essayé de nous aider » 

        Comme il l’a confié lundi 4 avril, sur le plateau de BFM TV, Gérald Cohen s’est retrouvé « dans une situation difficile, dans le vide », au niveau juridique, mais également de l’enquête concernant la mort de son fils. Raison pour laquelle il a demandé de l’aide à ceux qui pouvaient l’aider. « J’ai demandé, effectivement, à Eric Zemmour s’il pouvait nous aider, dans le cadre de l’enquête, pour faire quelque chose, a précisé le père de Jérémy Cohen. Et il a essayé de nous aider […] pour ne pas que l’enquête soit fermée ou étouffée. Et de cela, je l’en remercie. »

        Après le décès de Jérémy Cohen, une première enquête avait été ouverte au commissariat de Bobigny, « pour homicide involontaire ». Très rapidement, les éléments recueillis avaient permis de comprendre que, « quelques instants avant l’accident, la victime avait subi des violences », avait souligné Eric Mathais dans son communiqué. Raison pour laquelle une seconde enquête avait été ouverte pour violences en réunion. « L’hypothèse que la victime ait traversé les voies du tramway pour échapper à ses agresseurs était naturellement prise en compte », expliquait-il ensuite. Alors, « pour mettre tous les moyens utiles au service de la manifestation de la vérité », il avait été décidé de regrouper les deux procédures dans un seul dossier judiciaire, sous l’autorité d’un juge d’instruction. 

        Une vidéo de l’agression 

        Une vidéo partagée sur les réseaux sociaux aurait capté l’agression de Jérémy Cohen. On pouvait y voir la silhouette d’un homme, debout devant le hall d’un immeuble, au milieu d’un groupe d’une dizaine de personnes. Ensuite, l’homme était pris à partie par un individu, qui lui portait un certain nombre de coups au niveau du visage. Et cela, avant que la silhouette ne tombe vraisemblablement au sol, et disparaisse derrière un véhicule. Quelques secondes plus tard, l’individu était réapparu et avait traversé la chaussée en courant, avant d’être percuté par un tramway. 

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        Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

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        Ardent défenseur de la liberté d’expression, Elon Musk devient le premier actionnaire de Twitter

        Le patron de Tesla, désormais maître de l’ombre de Twitter ? Des documents publiés le 4 avril par le régulateur de la Bourse américaine montrent qu’Elon Musk a acquis 9,2 % des actions du réseau social Twitter, devenant ainsi son premier actionnaire, rapporte le quotidien le Monde. Un achat d’une valeur d’environ 2,9 milliards de dollars, réalisé en toute discrétion par le multimilliardaire, le 14 mars. En conséquence, lundi, le cours de l’action de Twitter bondissait d’environ 25 %, avant l’ouverture de la Bourse à New York.

        80 millions d’abonnés

        Elon Musk est connu pour être très actif sur Twitter, avec plus 80 millions d’abonnés à son compteur. Une communauté avec laquelle le multimilliardaire interagit régulièrement. Le 25 mars, le fondateur de Tesla lançait un sondage : « La liberté d’expression est essentielle au fonctionnement de la démocratie. Croyez-vous que Twitter adhère rigoureusement à ce principe ? » Réponse des internautes : « Non », à plus de 70 %. Et de relancer dans la foulée en demandant à ses fans s’il fallait « créer un nouveau réseau social ».

        Quel impact pourrait avoir cette prise de contrôle partielle du réseau social à l’oiseau bleu ? Considéré comme un libertarien proche de la gauche, Elon Musk a tout de même donné certaines preuves d’un certain soutien à Donald Trump dans sa guerre contre Twitter. L’ancien président des États-Unis, définitivement banni de Twitter, avait lui-même lancé son propre réseau social intitulé Truth Social. Le fils de ce dernier avait même demandé à Elon Musk qu’il « sauve la liberté d’expression » en « créant un réseau social qui ne soit pas biaisé (en faveur des démocrates) ». Des critiques du clan Trump en direction de Twitter, qui rejoignent certaines positions du PDG de Space X, désormais partie prenante du réseau social.

        « Vu les critiques formulées de longue date par M. Musk envers Twitter et les réseaux sociaux, il était attendu qu’il puisse chercher à construire une plate-forme concurrente, explique Dan Ives, analyste de la banque d’investissement Wedbush Securities, pour le Monde. À la place, il semble jeter son dévolu sur Twitter. Nous considérons cette prise de participation passive comme le simple début de conversations plus larges avec les dirigeants actuels de Twitter. Ces échanges pourraient mener à un rôle plus actif et à une prise de contrôle plus agressive de l’entreprise. »

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        [Info VA] Un policier s’est suicidé dans l’Essonne

        Nouveau drame au sein des forces de l’ordre. Un policier affecté à la Direction départementale de la sécurité publique (DDSP) de l’Essonne (91) s’est suicidé, selon nos informations. Il a été retrouvé pendu à son domicile, précise une source policière. Depuis le début de l’année 2022, 21 policiers se sont donné la mort, selon CNews.

        Plus d’informations à suivre…

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        France24 - World

        Russia uses abductions to intimidate Ukrainians in occupied territories

        Issued on: 29/03/2022 - 17:44

        Lara BULLENS Follow

        Ukrainian journalists, public officials, civil rights activists and even civilians who are vocal against the invasion of their country are being arbitrarily detained by Russian forces. The tactic is being used to instil fear in local communities, some say, with forced detentions lasting anywhere from a day to two weeks. 

        It was an icy cold morning on March 23 when Russian forces knocked on Svetlana Zalizetskaya’s front door in Melitopol in southeast Ukraine. Hoping to find her inside, they came face to face with her elderly parents instead. “I wasn’t home at the time,” she told FRANCE 24. The three armed men searched the place, turning the house “upside down”, and took her 75-year-old father to an unknown location.

        Zalizetskaya, the director of local newspaper Holovna Gazeta Melitopolya and news website RIA-Melitopol, had fled the city days earlier. “I was intimidated by Galina Danilchenko,” she said, referring to the pro-Russian acting mayor who replaced Ivan Fedorov, who was himself abducted on March 11 and eventually released in exchange for nine Russian conscripts.

        “[Danilchenko] asked me to become a propagandist for Russia and to start reporting in support of the occupation. She tried to convince me by promising a great career in Moscow,” said Zalizetskaya, who refused the proposal and packed her things to leave the city for fear of reprisal. A few days later, she received a call and found that her father had been taken hostage.

        “Their demand was clear: he would be returned if I gave myself in.” But Zalizetskaya turned down the Russian proposal once again, “so they demanded that I shut down RIA-Melitopol”.

        On March 25, two days after her father’s abduction, Zalizetskaya posted on Facebook announcing the transfer of her news website to third parties “in exchange for evacuation” and "in territory controlled by Ukraine" who, according to her, "provide objective information". She is still sharing articles by RIA-Melitopol on her Facebook page and said that she did not personally consent to cooperation beyond the statement. 

        Her father was released later that day, relatively unscathed but deprived of the medicine he needed and badly shaken up by his abduction. Though Zalizetskaya was relieved, the anger she feels is palpable. “I regard such actions of the occupying forces as terrorism,” she said, adding that she is determined to continue working as a journalist to document the horrors Ukrainians face in Russian-occupied territories.

        #Ukraine: RIA-Melitopol editor-in-chief Svitlana Zalizetska’s father was released last night after being taken hostage by Russian forces earlier this week. Zalizetska refused to cooperate with Russian authorities and instead transferred control of her news site to third parties. pic.twitter.com/w23Vog6X2M

        March 26, 2022

        This wasn’t the first time a journalist or a relative had been detained by Russian forces in Ukraine. The UN’s monitoring mission on the ground, which is documenting abductions, found that 21 journalists and civil society activists have been arrested since Russia began its invasion on February 24. Family members are often kept in the dark on the whereabouts of their loved ones, without any idea of what is happening to them. Of the 21 captured, only nine have been “reportedly released”, according to the UN.

        International nonprofit Reporters Without Borders also published a handful of alarming accounts regarding the detention, torture, intimidation and threats media workers in Ukraine are facing. 

        Consequences of speaking out

        The UN says many perpetrators of abductions come from the Kherson, Luhansk and Zaporizhzhia regions, home to self-proclaimed “republics” allied with the Russian Federation and pro-Russian armed groups. Cases have also been reported in parts of Kyiv, Kheron, Donetsk, Sumy and Chernihiv.

        “It’s becoming increasingly dangerous for journalists and editors to stay in regions occupied by Russia,” Sergiy Tomilenko, president of Ukraine’s National Union of Journalists, told FRANCE 24. “They are isolated in these territories. They can’t leave.”

        Local officials are also being targeted for detention. Abductions have also been alleged in northern cities including Nova Kakhovka, where the secretary of the city council has vanished, and in Bucha, where six local council members were detained and eventually released following a Russia raid, according to the BBC.

        The UN found that 24 public officials and civil servants of local authorities had been detained in Russian-controlled regions. Thirteen have reportedly been released, but the location and status of the remaining 11 are unknown. 

        Political analyst Mattia Nelles, who is normally based in Kyiv but now lives in Germany, has been tracking abductions in the east and south of Ukraine. He said Russian forces will target “anyone who is actively speaking out against the occupation” and are especially quick to detain those calling for protests.

        “I even heard of two cases in Kherson where people were randomly picked up at checkpoints after Russian forces searched their phones and found many pro-Ukrainian channels open on their Telegram [app],” he explained. “My friend who lives there says he never takes his phone with him when he goes outside now.”

        ‘You could be next’

        Nelles, his Ukrainian wife and her parents managed to flee the country early on, though a large part of their family is still living in Svatove, a city in the Luhansk Oblast. On March 26, neighbours informed his uncle that Russian forces had come looking for him. “It was unclear why, but we assumed it was because he is an army veteran. He served as a medic in 2016 and 2018 for the Ukrainian army in Donbas.”

        His uncle went into hiding, but Russian forces found him shortly after and detained him for interrogation. “It lasted three hours,” Nelles said. “And it turned out that they were looking for his son-in-law, who is an active army soldier and is also registered at my uncle’s house. Hence the mix-up.”

        Nelles’ uncle was released and, despite being deeply distressed, was unharmed. Others, like the Ukrainian fixer for Radio France who was tortured for nine days, were not as lucky.

        “There are varying degrees of severity when it comes to how [Russian occupiers] treat people,” Nelles explained. “I imagine that it’s a case-by-case situation. It depends on how much the person resists, how involved they are with the Ukrainian army, or how much of a problem they were for the occupying forces.”

        It also depends on what Russian forces want to get out of their detainees. When speaking about the abduction of Zalizetskaya's father, Tomilenko explained that the case was a clear example of Russia trying to neutralise Ukrainian media by using a carrot-and-stick method. “First, they arrest local journalists and editors, [and] try to intimidate them into saying they support the occupation,” he said. If this fails, Russian forces “simply demand that they stop covering the news”.

        The goal of the abductions is crystal clear. They are an effective means of instilling fear in local populations, making it easier for Russian forces to exert control. And for some, it seems to be working. Tomilenko hears of new abductions on a daily basis and has an increasing number of journalist colleagues afraid to leave their houses. “Two colleagues in Kherson haven’t gone outside in two weeks,” he said.

        In an effort to clamp down, human rights organisations in Ukraine are putting together missing persons lists and campaigning to shed light on what is happening on the ground. Ukraine’s National Union of Journalists has also published guidelines for journalists and editors in occupied territories, urging them to refrain from posting anything on social media and to use pseudonyms if working as local correspondents for international or national media outlets.

        But the sense of intimidation left behind by the abductions can be felt by even the most courageous souls. “The message being sent out is: ‘If you dare to speak out, you could be next’,” Nelles explained. “That is terrifying. Especially for those who hold any official position.”

        Read more analysis on the war in Ukraine © Studio graphique France Médias Monde

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        Solidarity and French bureaucracy: the Ukrainian refugees of Paris

        Reporter's notebook

        From Lviv to Kyiv, snapshots of Ukraine in a time of war

        The Observers

        War in Ukraine: Kherson residents stand up to Russians, and a military expert outlines Russia's weaponry

        France24 - World

        France to expel 35 Russian diplomats after Moscow's invasion of Ukraine

        Issued on: 04/04/2022 - 06:59Modified: 05/04/2022 - 04:05

        FRANCE 24 Follow

        France on Monday said it would expel 35 Russian diplomats as part of a joint European action after Moscow's invasion of Ukraine. "France decided this evening to expel a number of Russian personnel with diplomatic status stationed in France whose activities are against our security interests," the foreign ministry said in a statement. Read our live blog to see how all the day's events unfolded. All times are Paris time [GMT+2].

        04:36 am: Phased-in ban on Russian oil, coal back on the table in EU sanctions talks

        There has been a “sea change” in EU sanctions talks following revelations of a massacre in Bucha, reports FRANCE 24’s Brussels correspondent Dave Keating:

        04:04 am: Moscow warns of ‘symmetrical’ response to Western countries’ expulsion of Russian diplomats

        Russia will respond proportionately to the expulsion of its diplomats from a number of Western countries, Russian ex-president and deputy head of security council Dmitry Medvedev said late on Monday.

        “Everyone knows the answer: it will be symmetrical and destructive for bilateral relations,” Medvedev said in a posting on his Telegram channel.

        “Who have they punished? First of all, themselves.”

        On Monday, France said it would expel 35 Russian diplomats over Moscow’s actions in Ukraine and Germany declared “significant number” of Russian diplomats as undesirable.

        “If this continues, it will be fitting, as I wrote back on 26th February –  to slam shut the door on Western embassies,” Medvedev said. “It will be cheaper for everyone. And then we will end up just looking at each other in no other way than through gunsights.”

        01:15 am: Ukraine says no place for Russia on UN human rights body

        There should be no place for Russia on the United Nations Human Rights Council, Ukraine’s Foreign Minister Dmytro Kuleba said on Tuesday.

        “Spoke with UN Secretary General @AntonioGuterres on the current security situation and the Bucha massacre,” Kuleba said on his Twitter account.

        “Stressed that Ukraine will use all available UN mechanisms to collect evidence and hold Russian war criminals to account.  No place for Russia on the UN Human Rights Council.”

        Spoke with UN Secretary General @AntonioGuterres on the current security situation and the Bucha massacre. Stressed that Ukraine will use all available UN mechanisms to collect evidence and hold Russian war criminals to account. No place for Russia on the UN Human Rights Council.

        April 4, 2022

         

        April 5, 12:18 am: Ukraine’s Zelensky says he will address UN Security Council on Tuesday

        Ukraine President Volodymyr Zelensky said he will address the United Nations Security Council on Tuesday, after saying it is in Kyiv’s interest to have the most open investigation into the killing of civilians in Ukraine.

        Speaking on Monday, he said that in Bucha, where mass graves and bodies were found after Ukraine took the town back from Russian forces, at least 300 civilians have been killed, and he expects that in Borodyanka and other towns the number of casualties may be even higher.

        “I would like to emphasise that we are interested in the most complete, transparent investigation, the results of which will be known and explained to the entire international community,” Zelensky said in his nightly video address.

        10:40pm: Russia says it will present 'empirical evidence' that it has not committed war crimes in Ukraine

        Russia will present "empirical evidence" to the United Nations Security Council that its forces have not been killing civilians in Ukraine and were not involved in events in Bucha, Vasily Nebenzya, Russia's envoy to the UN said on Monday.

        "We have empirical evidence to support this," Nebenzya said at a press conference. "We intend to submit them to the Security Council as soon as possible so that the international community is not misled by the false plot of Kyiv and its Western sponsors."

        10:32pm: Civilians in east Ukraine urged to evacuate under threat of large-scale attacks

        Russian troops are preparing for a big attack in the Lugansk region of eastern Ukraine, the local governor Sergiy Gaiday said on Telegram Monday, urging a mass evacuation.

        "We see that equipment is coming from different directions, they are bringing manpower, they are bringing fuel," Gaiday said in a video statement.

        "We understand that they are preparing for a full-scale big breakthrough," he added.

        Gaiday urged residents to leave the region as soon as possible.

        "Please don't wait for your homes to be bombed," he said in a separate video.

        "Do not hesitate," he added, specifying that 1,000 people had been evacuated on Monday.

        A senior Pentagon official said Russia has removed about two-thirds of the troops it had around Kyiv -- who were mostly sent back to Belarus with plans to redeploy elsewhere in Ukraine.

        09:27pm: Kyiv mayor says residents who fled should not return yet

        The mayor of Kyiv Vitali Klitschko on Monday called on the residents of the Ukrainian capital who fled the conflict in the city not to return for "at least another week".

        "First, there is a round-the-clock curfew in several districts of Kyiv region. Also in the cities near the capital, where the fighting continued, a large number of explosive devices were found – which can pose a great threat," he said.

        "We do not rule out the possibility of rocket fire. Yes, our air defence forces are working perfectly. But, anything can happen. So I ask people to wait a bit and not to come back," he added.

        Ukraine and Western powers have cast doubt on Russia's pledge to reduce military activity around Chernigiv and the capital Kyiv, made during face-to-face talks in Istanbul on Tuesday.

        Ukraine's military has also warned the withdrawal of Russian troops around Kyiv and Chernigiv "is probably a rotation of individual units and aims to mislead".

        09:27pm: Russian likely to deploy thousands of soldiers in east Ukraine, says US intelligence

        Russia is ramping up its campaign against eastern Ukraine, with probable plans to "deploy tens of thousands of soldiers" to that region, the White House said on Monday, as it works will allies to unload fresh sanctions against Moscow.

        Speaking to reporters, White House national security adviser Jake Sullivan also said that images emerging from Bucha, a town recently recaptured by Ukrainian troops as Russian forces regroup, were tragic and shocking.

        09:23pm: Ten civilians killed, 46 wounded in Mykolaiv says mayor

        Ten civilians were killed and 46 wounded in the Russian bombardment of the Ukrainian town of Mykolaiv, mayor Oleksandr Senkevich said in a video statement Monday.

        A strike by the Russian army at 0400 GMT left "one dead and five wounded, including two seriously," he said. 

        That was followed by another in which "nine people were killed and 41 others wounded," he said, adding the number of casualties could still rise.

        On Sunday, eight people were killed in bombardments on Mykolaiv and Ochakiv, about 60 kilometres (about 40 miles) southwest, according to prosecutors.

        On the road to Odessa, Ukraine's largest port, Mykolaiv was heavily shelled by the Russian army when it tried unsuccessfully to seize it early in its invasion. 

        Ochakiv, a port town on the Black Sea with some 15,000 residents, was one of the first targets of the Russian invasion which began on February 24.

        08:51pm: Bodies of five men found in a basement in Bucha, prosecutor says

        The bodies of five men tortured and killed by Russian troops were found in the basement of a children's health facility, the Ukrainian Prosecutor General's office said on Monday.

        "In the basement of one of the children's sanatoriums, police found the bodies of five men with their hands tied," a statement on Telegram said.

        The "unarmed civilians" were "beaten" before being "killed" by "soldiers of the armed forces of the Russian Federation," it said. 

        Photos showing the bodies accompanied the statement. 

        An investigation into the circumstances of their deaths has been opened, prosecutor Iryna Venediktova's office added. 

        08:16pm ICRC convoy still blocked in eastern town, says Ukraine deputy prime minister 

        An evacuation convoy escorted by the International Committee of the Red Cross is still blocked in the eastern town of Manhush, Deputy Prime Minister Iryna Vereshchuk said on Monday.

        Earlier an ICRC spokesperson said one of its teams had been stopped during an attempt to reach the besieged city of Mariupol, which is encircled by Russian troops, and was being held.

        08:06pm: France says to expel 35 Russian diplomats

        France on Monday said it would expel 35 Russian diplomats as part of a joint European action after Moscow's invasion of Ukraine.

        "France decided this evening to expel a number of Russian personnel with diplomatic status stationed in France whose activities are against our security interests," the foreign ministry said in a statement.

        A ministry source, who asked not to be named, said 35 Russian diplomats would be expelled.

        "This action is part of a European approach," the foreign ministry statement added. "Our first responsibility is always to ensure the safety of French people and Europeans," it said.

        Germany on Monday expelled a "significant number" of Russian diplomats in what Foreign Minister Annalena Baerbock called a response to the "unbelievable brutality" the Kremlin had unleashed in Ukraine. 

        Berlin's move, AFP has learned, involves 40 Russians. Lithuania on Monday said it was expelling Russia's ambassador over Russian aggression in Ukraine.

        There has been outrage across Europe over killings in the town of Bucha near the capital where dozens of bodies were found in mass graves or littering the streets near Kyiv over the weekend. 

        The Kremlin has rejected Western accusations that Russian forces were responsible. 

        07:48pm: Russia backs self-proclaimed pro-Kremlin mayor in Ukraine's Mariupol, says city council

        Russia has backed a self-proclaimed mayor of Ukraine's southeastern port city of Mariupol who is collaborating with Russian forces, the city council said on Monday in an online post.

        Mariupol has been encircled by Russian forces, who have taken control of some of the city, but as of Monday Russia had not succeeded in taking full control, according to the Ukrainian defence ministry.

        07:19pm: Germany is expelling 40 Russian diplomats in response to the killings in Bucha

        Germany is expelling 40 Russian diplomats in response to the killings in Bucha and says further measures with partners are being prepared.

        Foreign Minister Annalena Baerbock said Monday the images received from the Ukrainian town following the withdrawal of Russian troops “shows an intent to destroy that goes beyond all boundaries.”

        Baerbock said the Bucha images also reveal the “unbelievable brutality of the Russian leadership and those who follow its propaganda.”

        The German top diplomat said “we must fear similar images from many other places occupied by Russian troops in Ukraine” and that “we must counter this inhumanity with the strength of our freedom and our humanity.” 

        She added “it must also be clear that we must stand up for our freedom and be prepared to defend it.”

        05:59pm: Merkel defends 2008 decision to block Ukraine from NATO

        Former German chancellor Angela Merkel on Monday defended her 2008 decision to block Ukraine from immediately joining NATO, rejecting President Volodymyr Zelensky's criticism as Russia's invasion clouds her 16-year legacy.

        Zelensky in a night-late address had described as a "miscalculation" a Franco-German-led decision at the NATO summit in Bucharest to not admit his country to the alliance despite a push from the United States.

        "I invite Ms Merkel and Mr (Nicolas) Sarkozy to visit Bucha and see what the policy of concessions to Russia has led to in 14 years," he said, referring to the alleged atrocities against Ukrainian civilians by Russian troops that world powers have described as "war crimes".

        The Ukrainian president also accused the European leaders of seeking to appease Russia with their stance then.

        But Merkel in a short statement issued by her spokeswoman said she "stands by her decisions in relation to the 2008 NATO summit in Bucharest". 

        05:25pm: 410 bodies recovered in Bucha, Ukraine 

        Some 410 bodies have been recovered in Bucha, Ukraine, following accusations of rape, torture and killing carried out by Russian soldiers previously occupying the town. Some 280 of the bodies were buried in mass graves.

        “You can see for yourself these were civilians,” a local resident who was helping to collect bodies told FRANCE 24. “This one was carrying potatoes. Snipers shot them all in the head.”

        Efforts to recover the bodies are ongoing.

        04:52pm: US President Biden calls for Russian 'war crimes trial'

        President Joe Biden on Monday called for a war crimes trial over the alleged atrocities against civilians in Bucha, Ukraine, and said he wants more sanctions imposed on Russia.

        Calling President Vladimir Putin "a war criminal" and the killings "a war crime," Biden told reporters there should be "a war crimes trial."

        Biden also said "I'm seeking more sanctions, yes."

        04:43pm: UK says Russia cannot remain a member of UN Human Rights Council

        Russia cannot remain a member of the UN Human Rights Council given "strong evidence" of war crimes committed by Russian soldiers, UK foreign secretary Liz Truss has said.

        Earlier on Monday the United States said it planned to seek Russia's suspension from the UN Human Rights Council following apparent evidence of mass executions by Russian troops in Bucha, Ukraine.

        "The images out of Bucha and devastation across Ukraine require us to now match our words with action," US ambassador Linda Thomas-Greenfield said in a tweet.

        04:43pm: Ukrainian city of Mariupol 90 percent destroyed says mayor

        The Ukrainian port city of Mariupol in the south-east of the country has been "90 percent" destroyed after being besieged by Russian forces, its mayor Vadym Boichenko said Monday.

        "The sad news is that 90 percent of the infrastructure in the city is destroyed and 40 percent is unrecoverable," Boichenko told a press conference. Around 130,000 people remained trapped in the city, he said.

        04:33pm: EU offers support for Ukraine war crime investigation

        European Commission chief Ursula von der Leyen on Monday said the EU was ready to send a team of investigators to gather evidence of possible war crimes after the discovery of killed civilians near Kiev.

        "The EU is ready to reinforce this effort by sending investigation teams on the ground to support the Ukrainian Prosecution Services. Eurojust and Europol are ready to assist," she said, referring to EU law enforcement organisations.

        03:40pm: Human Rights Watch confirms Russian involvement in civilian rapes and killings

        Human Rights Watch has confirmed multiple cases of extrajudicial killing in Ukraine carried out by Russian forces, with at least one occurring in the town of Bucha.

        Cases of rape have also been confirmed. “We can confirm that they occurred and that there was direct involvement from Russian troops,” Philippe Dam, Human Rights Watch advocacy director for Europe and Central Asia, told FRANCE 24.

        Human Rights Watch’s investigations into claims of mass killings in Bucha are ongoing. “What we're seeing emerging is really putting a really dramatic image to patterns of abuses that we've already documented,” Dam added.

        03:11pm: President Zelensky visits Bucha

        Ukrainian President Volodymyr Zelensky on Monday visited the town of Bucha outside the capital Kyiv where dozens of corpses, some with their hands bound, were discovered after Russian forces withdrew.

        "Every day, when our fighters enter and retake territory, you see what's been happening," the Ukrainian leader told reporters in the town devastated by fighting, wearing a bullet-proof vest and accompanied by military personnel.

        #Zelensky visited #Bucha.#StandWithUkraine #BuchaMassacre #BanRussianOil pic.twitter.com/3ghYpAxxu7

        April 4, 2022

        01:32pm: Russia imposes visa restrictions on citizens of 'unfriendly countries'

        Russian President Vladimir Putin signed a decree on Monday to introduce visa restrictions for citizens of countries that Moscow deems "unfriendly" in response to sanctions over Ukraine.

        The decree, which comes into force on Monday, suspends Russia's simplified visa issuance regime with some European Union countries as well as Norway, Switzerland, Denmark and Iceland.

        01:24pm: Red Cross says cannot reach Mariupol due to security conditions

        A team of the International Committee of the Red Cross (ICRC) has not been able to reach the besieged city of Mariupol on Monday to evacuate civilians, a spokesperson said, citing security conditions.

        "Due to security conditions, our team has not been able to reach Mariupol today," spokesperson Jason Straziuso said in emailed comments to Reuters. Previous attempts by the Red Cross to reach the city over recent days and weeks have not succeeded.

        01:21pm: Residents from bombed-out Kharkiv brace for further attacks

        At least seven people were killed and 34, including three children, were wounded in a Russian rocket attack on Ukraine’s second-largest city of Kharkiv late Sunday, according to the regional prosecutor’s office.

        “People are worried that the war could intensify,” said FRANCE 24 senior reporter Catherine Norris Trent, reporting from the ground. She spoke to locals who fear their city could become “another Mariupol”.

        01:16pm: Britain keen to send new types of military aid to Ukraine says PM's spokesman

        British Prime Minister Boris Johnson is keen to send new types of military aid to help Ukraine, Johnson's spokesman said on Monday, adding that Kyiv had asked for help in defending against Russian ships.

        "Certainly the prime minister is keen to look beyond what we have already provided," the spokesman said, declining to provide specifics.

        "We are aware of the requests from the Ukrainians for equipment to defend themselves from ships and we are looking into what we can do."

        01:15pm: US pushes to suspend Russia from Human Rights Council

        The United States will ask the UN General Assembly to suspend Russia from the Human Rights Council, US Ambassador to the United Nations Linda Thomas-Greenfield said on Monday, after Ukraine accused Russian troops of killing dozens of civilians in the town of Bucha.

        Russia is in its second year of a three-year term on the Geneva-based council.

        A two-third majority vote by the 193-member assembly in New York can suspend a state from the council for persistently committing gross and systematic violations of human rights during its membership.

        12:59pm: UN rights chief 'horrified' by Bucha killings, evokes possible war crimes

        The UN human rights chief said Monday she was "horrified" by images of dead bodies in Bucha, near the Ukrainian capital, after Russian soldiers retreated, warning of possible war crimes.

        "I am horrified by the images of civilians lying dead on the streets and in improvised graves in the town of Bucha in Ukraine," Michelle Bachelet said in a statement.

        "Reports emerging from this and other areas raise serious and disturbing questions about possible war crimes, grave breaches of international humanitarian law and serious violations of international human rights law," she said.

        12:15pm: Kremlin denies Bucha killings, accuses Ukraine of 'video falsification'

        The Kremlin said on Monday it categorically denied any accusations related to the murder of civilians in the Ukrainian town of Bucha and said Ukrainian allegations on the matter should be treated with doubt.

        Ukrainian authorities said on Sunday they were investigating possible crimes by Russian forces after finding hundreds of bodies strewn around towns outside the capital Kyiv after the Russian withdrawal from the area.

        "From what we have seen, our experts have identified signs of video falsification and other fakes," Kremlin spokesperson Dmitry Peskov told reporters on a conference call.

        Peskov said that the facts and chronology of the events in Bucha did not support Ukraine's version of events.

        Russia's diplomats would press on with their efforts to convene a UN Security Council meeting to discuss what Moscow has called "Ukrainian provocations" in Bucha despite their first effort to arrange such a meeting being blocked, Peskov said.

        11:27am: International leaders condemn Russian actions in ‘potential war crime scene’ Bucha

        The European Union’s top diplomat Josep Borrell has joined a growing chorus of international criticism blaming the Russian armed forces for alleged atrocities committed against civilians in Ukraine.

        For FRANCE 24’s international affairs commentator, “vast swathes” of the country are “potential war crime scenes”. “This is not something that’s just happened overnight,” he said, “this is an ongoing and grisly pattern that we’ve been seeing.”

        11:25am: Russian shelling kills eight in south Ukraine, says Kyiv

        Eight people were killed and 34 wounded in Russian attacks on two towns in southern Ukraine on Sunday, prosecutors in Kyiv said.

        "The Russian armed forces attacked the cities of Ochakiv and Mykolaiv. Shelling damaged residents' homes, vehicles and civilian infrastructure," the Ukrainian prosecutor general said in a statement on Monday.

        "As a result of enemy shelling, seven residents of Ochakiv were killed and another 20 were injured. In the city of Mykolaiv one person died and 14 people were wounded, among them a child," it added.

        The prosecutor's statement comes as French President Emmanuel Macron called for new sanctions against Moscow after claims its forces committed atrocities against Ukrainian civilians in Bucha, a town outside Kyiv.

        11:16am: Russia to again ask UN security council to discuss Bucha 'criminal provocations by Ukrainian servicemen’

        Russia on Monday will reiterate its request for the UN Security Council to convene a meeting over what it called the "criminal provocations by Ukrainian servicemen and radicals" in the town of Bucha, a foreign ministry official said.

        The UN Security Council will hold a previously scheduled discussion on Ukraine on Tuesday and will not meet on Monday as requested by Russia, said Britain's mission to the United Nations, which holds the presidency of the 15-member council for April.

        10:46am: EU urgently discussing new Russia sanctions after Ukraine 'atrocities'

        The EU said Monday it is urgently discussing a new round of sanctions on Russia as it condemned "atrocities" reported in Ukrainian towns that have been occupied by Moscow's troops.

        The European Union "will advance, as a matter of urgency, work on further sanctions against Russia", foreign policy chief Josep Borrell said in a statement on behalf of the bloc.

        09:49am: Russia orders probe of Ukrainian 'provocation' over civilian deaths in Bucha

        Russia's chief investigator on Monday ordered an official examination of what he called a Ukrainian "provocation" after Kyiv accused the Russian military of massacring civilians in the town of Bucha.

        Alexander Bastrykin, head of the Russian Investigative Committee, ordered that a probe be opened on the basis that Ukraine had spread "deliberately false information" about Russian armed forces in Bucha, the committee said in a statement.

        08:44am: Macron says wants fresh sanctions against Russia

        French President Emmanuel Macron said on Monday that more sanctions on Russia were needed after Ukraine accused Russian forces of the killings of civilians in the Ukrainian town of Bucha.

        Macron told France Inter radio that there were "very clear clues" indicating that Russian forces were responsible for war crimes in Ukraine.

        08:31am: 'The explosions continue' in Kharkiv, eastern Ukraine

        The regional governor in Kharkiv said that Russian artillery and tanks launched over 20 strikes on Ukraine’s second-largest city and its outskirts in the country's northeast over the past day. "Some places don't have enough supplies of medicine or food," says FRANCE 24 senior reporter Catherine Norris Trent, reporting live from the ground in Kharkiv this morning. 

        07:40am: Russia says footage in Ukraine's Bucha was 'ordered' to blame Russia

        Russia's foreign ministry said that footage of dead civilians in the Ukrainian town of Bucha had been "ordered" by the United States as part of a plot to blame Russia.

        "Who are the masters of provocation? Of course the United States and NATO," ministry spokeswoman Maria Zakharova said in an interview on state television late on Sunday.

        Zakharova said the immediate Western outcry over the images of dead civilians indicated the story had been part of a plan to sully Russia's reputation.

        "In this case, it seems to me that the fact that these statements (about Russia) were made in the first minutes after these materials appeared leaves no doubt as to who 'ordered' this story."

        7:00am: UK says Russian forces continue to refocus their offensive into the Donbas region

        Russian forces continue to consolidate and reorganise as they refocus their offensive into the Donbas region in the east of Ukraine, British military intelligence said on Monday.

        Russian troops, including mercenaries from the Russian state-linked Wagner private military company, are being moved into the area, the ministry of defence tweeted in a regular bulletin.

        Latest Defence Intelligence update on the situation in Ukraine - 4 April 2022 Find out more about the UK government's response: https://t.co/vU5ocGdpuw🇺🇦 #StandWithUkraine 🇺🇦 pic.twitter.com/b6zWoAJQ2e

        April 4, 2022

        The report could not be immediately verified.

        4:20am: Russia seeks Monday UN Security Council meet on Bucha, Ukraine

        Moscow has called for a special UN Security Council meeting Monday to address claims that Russian forces committed atrocities against Ukrainian civilians in Bucha, a town outside Kyiv.

        "In the light of heinous provocation of Ukrainian radicals in #Bucha Russia requested a meeting of UN #SecurityCouncil on Monday April 4," Dmitry Polyanskiy, Russia's deputy ambassador to the United Nations, said Sunday on Twitter.

        Ukraine and Western leaders have erupted in outrage over the discovery of mass graves and hundreds of dead people in Bucha, a small town northwest of Kyiv. Ukrainian President Volodymyr Zelensky directly blamed Moscow for the "killings" of civilians.

        Russia denied the accusations and said Kyiv staged footage of the corpses.

        A senior Washington official swiftly slammed Moscow's UN move and said it was designed to "feign outrage."

        (FRANCE 24 with AFP, AP and REUTERS)

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        Turkey juggles relationships with Russia, Ukraine amid economic crisis

        Ukraine war having 'deadly' impact on Arab region, says Blinken

        EXPLAINER

        A month of war in Ukraine: Why Putin’s invasion has stalled

        France24 - World

        Solidarity and French bureaucracy: the Ukrainian refugees of Paris

        Issued on: 26/03/2022 - 19:36

        France is taking its share of Ukrainian refugees with locals in Paris stepping up to help as the refugee crisis escalates. FRANCE 24 met some of those fleeing the war and the Parisians who are helping them navigate the French system at the only "Welcome Ukraine" centre in the French capital. 

        The war in Ukraine has stunned the world and triggered unprecedented international solidarity with millions of people fleeing Russian bombs ever since the conflict broke out on February 24. While the humanitarian response has been swift, resources in countries where Ukrainians have sought refuge are being stretched.

        “The Paris prefecture is closed over the weekend”, a group of security guards informs a small gathering of disoriented Ukrainian refugees upon their arrival at the “Welcome Ukraine” centre at Porte de Versailles, in south-west Paris on Saturday. The Paris municipal website says the centre is open seven days a week, from 9 am to 6 pm, but today its administrative services are closed. Only the Ukrainians in need of housing are accepted. The refugees who arrive at the centre stoically accept the news and exit meekly out through the gates of the pavilion, clutching their personal belongings and identification papers.

        Martine and her husband Pierre, who are French citizens, have come to the centre with Ukrainian refugees Svetlana, 53 years old, and her daughter Alyssa, 19 years old. All four of them seem at a loss as to what to do next after learning that the administrative branches of the centre are closed. They linger in the sunshine of the early spring morning and exchange phone numbers with an authoritative Russian-speaking woman who has showed up with another group of refugees and provides advice on how to navigate the labyrinth of French bureaucracy. 

        When asked how they met their charges, Martine says, “Through Mozambique!” a hint of a smile behind her mask. “My son lives in Mozambique where he has a friend who asked him if we could help”. The French couple agreed to come to the aid of the two women despite knowing nothing of their past and having to grapple with a language barrier.

        A gruelling trip through Europe

        They learned, with the help of Google Translate and Google Maps, where Svetlana and Alyssa had come from: the left bank of the Dnieper River, in a city called Dnipro. They learned that the two women had taken a gruelling five-day trip after leaving Ukraine, traveling by bus from Poland to Berlin, then taking a plane from Berlin to Paris, before arriving in Meudon, a French town a few kilometres away from the “Welcome Ukraine” centre. Martine and her husband had picked them up from another person's residence that very morning.

        The office of the United Nations High Commissioner for Refugees (UNHCR), counted a total of 3,772,599 Ukrainian refugees on its website on Saturday, an increase of 46,793 since the last count on Friday. Along with Poland, Romania and Moldavia have been taking in most of the refugees and are under immense pressure to welcome and in many cases resettle more and more of those fleeing. Many refugees are trying their luck and going west, whether or not they have family or friends awaiting them.

        While it is still uncertain whether Svetlana and Alyssa will obtain the status of temporary protection in France, “they want to be autonomous and find work, which is the hardest part”, says Martine. As of March 23, France has accepted 26,000 refugees from Ukraine, 10,500 of whom have received temporary residence permits. 

        Individuals respond immediately

        “Associations are able to provide lodging but individuals are better at providing immediate responses like finding schools for children, feeding people, helping them obtain documents”, says Martine. “It’s natural for me to help because a century ago my grandfather left Odessa in a boat. He was fleeing the civil war in Russia. It touches me to see people going through the same struggles today”.

        Svetlana and her daughter, who had left the site to take out money from a cash machine, return, looking surprisingly happy as they stroll together in the spring weather along the avenue Ernest Renan. Rejoining Martine and Pierre, they then walk away from the centre toward an unknown future, their destinies temporarily linked because of the war.

        At noon, a bus arrives and a large crowd disembarks. Many carry suitcases and backpacks, a baby screams in the distance. Those brought to the centre by the Red Cross, will only stay at the centre for one or two days before leaving for other parts of France. At the same time, Olena and her father, from Cherkasy, arrive at the gates of the welcome centre. 

        “I invited my father to France for his birthday and because it was the kid’s vacation, but the war broke out and he stayed with us”, says Olena, a resident of France. “We are here because my father had cancer and if anything happens to his health I want him to be covered by the French security system”.

        Her mission today is to obtain the Carte Vitale for her father, the green and yellow card with a microchip that allows holders to access the French healthcare system, but they are turned away and told to return Monday.

        Olena says that her father will stay with her family however long the war lasts. “Everybody wants to go home”, she says, tears welling up in her eyes.

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        Toys, nappies, blankets: Volunteers drive across Europe to help Ukraine refugees

        ON THE GROUND

        ‘Worse than a horror film’: Refugees from Ukraine's Mariupol describe city's devastation

        On the ground

        More than 50,000 Ukrainian refugees arriving daily in Polish border towns

        BBC

        Bucha killings: Satellite image of bodies site contradicts Russian claims

        By Reality Check and BBC MonitoringBBC News

        A satellite image of Bucha in Ukraine appears to show bodies lying in the street nearly two weeks before the Russians left the town.

        The image from 19 March, first reported by the New York Times and confirmed by the BBC, directly contradicts Russian Foreign Minister Sergei Lavrov's claim that footage of bodies in Bucha that has emerged in recent days was "staged" after the Russians withdrew.

        The satellite image shows objects that appear to be bodies in the exact locations where they were subsequently found by Ukrainian forces when they regained control of the town north of Kyiv.

        Along another section of the road, the image shows what appear to be more bodies on the ground.

        Russia has made a series of other unfounded claims relating to images from Bucha - here's what the evidence tells us.

        Warning: This piece contains graphic images which some may find upsetting.

        Claim: 'Faked dead bodies'

        After the Russian withdrawal, footage taken from a car as it drove through the town showed bodies on either side of the road.

        The Russian Embassy in Canada tweeted the video, dismissing the idea that it showed corpses, with the caption "staged video showing faked dead bodies in the town of Bucha near Kiev".

        Pro-Russian social media accounts circulated a slowed-down version of the video, claiming that the arm on one of the bodies moved.

        The video is grainy but a closer analysis of it shows that what is claimed to be a moving arm, is actually a mark in the bottom right corner of the vehicle's windscreen.

        This video can not be played

        To play this video you need to enable JavaScript in your browser.

        We've circled this mark - which looks like a raindrop or a speck of dirt - along with similar marks visible on the windscreen earlier in the video.

        Another Russian claim focuses on a different part of the footage. The car passes another body, lying next to a pavement with red and yellow stones and shattered brown fencing.

        As it drives on, the body can be seen briefly in the right-hand wing mirror. Pro-Russian accounts claim the body "sits up".

        But a slowed-down version of the video shows the wing mirror is clearly distorting the reflection of the body, as well as houses in the background.

        The same effect can be seen in videos of similar wing mirrors posted on the internet.

        The BBC has matched both bodies from the video (posted on 2 April) with high-resolution photos provided by Getty Images and AFP on 3 April.

        In the video, the first body is lying on their back near a white and yellow kerb. The pavement to the right is part asphalt and part grass. A silver car can be seen on the pavement with its boot open in front of a white fence.

        The same car, kerb, pavement and fence are visible in the Getty/AFP image.

        The second body has a black jacket and what appears to be a bloodied tourniquet or bandage on the right arm. They are lying on their side next to a red and yellow pavement, in front of a shattered brown fence.

        The black jacket, tourniquet/bandage, pavement and fence all match the photo of the body published by Getty/AFP.

        Claim: Bodies 'not stiffened'

        Russia's Ministry of Foreign Affairs tweeted: "It is of particular worry that all the bodies of the people whose images have been published by the Kiev regime are not stiffened after at least four days."

        According to the Ukrainian military, the Russians left in the early hours of 31 March. The Russians say they left on 30 March.

        In the hours after death, bodies go through a process called rigor mortis where muscles contract and stiffen.

        We asked a forensic pathologist for their opinion on whether a body would be expected to be "stiffened" after four days. One who has worked in places including Kosovo and Rwanda on war crimes investigations, who did not want to be named, told the BBC that by four days rigor mortis has "usually subsided".

        The Russian tweet also claimed that the bodies "have no typical cadaver stains".

        It's not clear what this means but the pathologist said the appearance of someone who has died from a gunshot wound or other act of violence will vary widely depending on the weapon used, from what distance they were shot and so on.

        There isn't always a lot of visible blood as it may pool underneath people or soak into heavy clothing, especially if someone is dressed for cold weather. The tweet could be referring to the fact the blood within your body pools downwards after death as it stops circulating around the body, which can lead the skin to turn reddish or purple.

        But if someone is lying down, the site of this blood pooling and discolouration may well not be visible from an image alone.

        Claim: 'Not a single local resident has suffered from any violent action'

        The Russian defence ministry claimed that while Bucha was under Russian control "not a single local resident has suffered from any violent action".

        This claim, however, contradicts numerous eyewitness accounts from residents.

        A local teacher told Human Rights Watch on 4 March that Russian forces had rounded up five men and summarily executed one of them.

        Local residents who spoke to the Russian investigative website The Insider painted a similar picture. "These were horrific days. When neither your courtyard, your house or even your life belongs to you. There is no electricity, water, gas. It's forbidden to leave the house, if you leave - you get shot," local resident Kristina told The Insider.

        Locals told the BBC that the Russians had systematically broken down doors to loot flats, and, while soldiers stole valuables and food, residents were forced to sit in the cellar.

        Reporting by: Jake Horton, Shayan Sardarizadeh, Rachel Schraer, Olga Robinson, Alistair Coleman and Daniele Palumbo.

        Video production by: Sarah Glatte and Jacqueline Galvin.

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        EU targets Russian coal and ships in new sanctions

        By Jessica ParkerBBC Brussels correspondent

        The EU is proposing further sanctions against the Kremlin after allegations of Russian war crimes in Ukraine, with EU ambassadors meeting on Wednesday to decide what steps to take.

        European Commission head Ursula von der Leyen said planned measures included an import ban on coal and a ban on Russian ships and road operators.

        The US is also planning more sanctions.

        And UK Foreign Secretary Liz Truss is calling for a "tough new wave" of sanctions from G7 and Nato ministers.

        She said her Japanese counterpart had agreed the international community had to increase pressure on Russia's Vladimir Putin "and his war machine with further co-ordinated sanctions".

        EU officials had earlier indicated the focus would be on enforcing existing measures.

        But revelations of atrocities, with hundreds of bodies of civilians found in towns abandoned by Russian troops, have given added impetus for new measures.

        "The new sanctions will probably be adopted tomorrow," French European Affairs Minister Clément Beaune said on Tuesday.

        Ms von der Leyen said the proposals included:

        The EU was also working on other sanctions including on imports of Russian oil, she said.

        This is the fifth set of EU sanctions so far. Earlier measures have ranged from individuals including Vladimir Putin and hundreds of Russian MPs, to the financial and energy sectors. The 27 member states plan to cut use of Russian gas by two-thirds by the end of this year and then make Europe entirely independent of Russian fossil fuels by 2030.

        There is an active debate in Germany on imposing a total embargo on Russian energy, but the government warns it would trigger a recession and mass unemployment and for the moment it has ruled it out. "If it would stop the war, then we would do it immediately," said Foreign Minister Annalena Baerbock.

        Germany relied on Russian gas for 55% of its imports last year, while for the EU as a whole it was 40%.

        Experts widely agree that sanctions agreed by the West until now are unprecedented but Eddie Fishman rates them at "seven or an eight of 10 in intensity". He was a lead official in the US State Department in 2014 when sanctions were drawn up in response to Russia's illegal annexation of Crimea in 2014.

        "Oil remains the life-blood of Russia's economy," he argues. "Putin has made billions of dollars since the war began and Russia's oil sales remain very strong."

        The EU's latest proposals tighten sanctions on four Russian banks. Although major Russian banks have been shut out of the Swift financial messaging system, two of the biggest are not.

        Again, it's energy-related. Sberbank and Gazprombank facilitate energy payments from Europe to Russia.

        Lithuania announced that from the start of this month it had put a stop to all Russian gas imports.

        "Look friends, you can do the same," President Gitanis Nauseda told his EU counterparts. It had become possible through investment in liquified natural gas and electricity link infrastructure, he explained.

        But could the EU, as a whole, really turn off the taps to Russian energy?

        There have been warnings of factory closures, jobs losses and plummeting public consent for sanctions.

        You would have to pray for warm and windy weather, says Jacob Kirkegaard of the German Marshall Fund. Warm to lessen the need for heating homes - and windy to power Europe's electricity generating turbines.

        And while Mr Kirkegaard agrees with German Chancellor Olaf Scholz that a ban could trigger a recession, he believes the blow to Russia would be worse.

        "The Russian government would, in my opinion, be compelled to start printing large amounts of new roubles with the risk of inciting significant additional inflation in Russia."

        Beyond energy, sanctions so far have hit Russia's tech, aviation and finance sectors, as well as its oligarchs - the wealthy Russians who made their fortunes under President Putin's patronage.

        But, as Ukraine's President Volodymyr Zelensky reminded Belgian lawmakers in an address last week, there are other awkward areas where business goes on.

        Rough diamonds are still moving from Russia to Antwerp and sea ports remain open to Russian shipping.

        So while trade ties between the EU and Russia have been seriously frayed, strained but lucrative connections remain.

        War in Ukraine: More coverage

        An energy embargo remains the "ultimate" economic severance weapon, and Germany is usually cited as the main obstacle to that. But other countries are accused of hiding behind Chancellor Olaf Scholz's frank assessments.

        "Germany is really afraid of what might happen to its economy," says Prof Karen Pittel, a director at the Ifo Institute for Economic Research in Munich.

        "But in principle, if it happens tomorrow, then we'll survive it."

        She also believes that the outlook has shifted after President Putin began demanding payment for gas in roubles. Germany refused but Prof Pittel says it's possible there may come a time when Germany has no other choice than to abandon Russian energy.

        It still seems extremely unlikely that Europe will be cut off from Russian supplies in one, big dramatic move, but pressure is mounting.

        "Clear and determined sanctions are necessary. These sanctions are not working," Polish Prime Minister Mateusz Morawiecki said this week.

        Until recently, the idea of an energy embargo would not have just seemed unlikely. It would have been unthinkable.

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        EU unveils plan to end reliance on Russian gas

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        France24 - Monde

        Le climat, grand oublié de la campagne présidentielle

        Publié le : 01/04/2022 - 19:04

        Line RIFAI Suivre

        Même si les Français sont de plus en plus préoccupés par la question climatique, les enquêtes d'opinion montrent que l'environnement n'est pas en tête des principaux enjeux de l'élection présidentielle de 2022. Il arrive même en sixième position, derrière le pouvoir d'achat, la protection sociale, la sécurité, l'immigration et l'emploi, selon le dernier baromètre OpinionWay pour Les Échos. La guerre en Ukraine et la crise énergétique qui en découle sont-elles en train d'occulter l'urgence écologique ?

        • Katheline SCHUBERT, Professeure d'économie à l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
        • Jacques PERCEBOIS, Professeur émérite, Université de Montpellier
        Valeurs Actuelles

        Des tags antisémites inscrits sur les murs de l’université de Nanterre

        L’Union des étudiants juifs de France (UEJF) a relayé, jeudi 31 mars, plusieurs clichés de tags antisémites inscrits sur les murs de l’université de Nanterre, dans les Hauts-de-Seine, indique Cnews. Sur les photos, on peut voir « Hitler t’es le meilleur » écrit au marqueur rouge, ou encore une étoile de David inscrit sous le mot « media ». Un autre cliché montre une phrase faisant référence aux chambres à gaz.

        « Hitler t’es le meilleur », le mot « Media » et une Étoile de David.

        Voici les graffitis que l’on trouve sur le campus de @UParisNanterre

        l’antisémitisme y est déversé de façon assumée.

        Jusqu’à quand refuserons nous de voir la réalité de l’antisémitisme à l’Universite ? pic.twitter.com/iWOxwBIJP1

        — UEJF (@uejf) March 31, 2022

         

        Une enquête interne ouverte

        Le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) a immédiatement signalé et dénoncé ces comportements à la direction de l’université. « Depuis plus de vingt ans, l’université de Nanterre est l’épicentre des discours antisionistes, des discours indigénistes, dans le monde universitaire. C’est ici au fond que l’extrême gauche, mais aussi les mouvements islamistes ont le premier pris pied à l’université et ils y règnent aujourd’hui de manière extrêmement forte », dénonce Yonathan Arfi, membre du bureau exécutif du CRIF, auprès de Cnews.

        De son côté, l’université de Nanterre a publié un communiqué sur les réseaux sociaux condamnant les actes et précisant qu’un nettoyage était en cours pour retirer les tags antisémites. Une enquête interne a également été ouverte. « N’hésitez-pas à nous signaler toute inscription de ce type », a-t-elle ajouté. Des tags antisémites avaient déjà été découverts dans l’enceinte de la faculté en automne dernier. Un an plus tôt, la façade de Science-Po Paris avait elle aussi été taguée d’une inscription « Mort à Israël ».

        Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

        Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

        Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

        BBC

        US employers are paying first-year tech workers an average starting salary of $110,027 (£84,000)

        Davis Nguyen specialises in helping college seniors begin a career in management consulting. It’s an industry that historically pays well: even before the pandemic, some of the biggest firms offered undergraduates salaries that often approached the six-figure mark. 

        However, in the current market, Nguyen’s clients are doing particularly well. “They’ll come back and say ‘I have two great offers’,” explains the founder of My Consulting Offer, based in Georgia, US. “One is for $120,000 (£91,630), the other is for $140,000 (£106,900). Today’s climate means graduates can earn much more money than a few years ago.”

        Management consulting is among the sectors in which graduates are increasingly walking straight from the lecture hall into six-figure roles – earning pay packets most people will never see in their lifetimes. In Big Tech, entry-level software engineers are often starting on such wages. At the largest banking corporations, pay for first-year analysts has spiked nearly 30% – a $110,000 (£83,979) base salary, in some cases. At the biggest London law firms, some newly qualified solicitors begin their careers on a £107,500 salary ($141,115). Nguyen says “20-year-olds earning $100,000 from the get-go” has increasingly become the norm since the pandemic.

        Often, these young employees are joining firms where colleagues began with lower pay, and had to work hard for years to earn six figures. Such organisations would argue it’s a response to market needs: the hiring crisis means the competition for talent remains fierce; if an employer wants the best candidates willing to put in long hours, they have to pay a high price for them.

        However, beyond matching the market rate, does offering graduates huge pay packets actually bring benefits, like incentivising longer hours or boosting work ethic? Or can it create unintended consequences, for both the young high-earner as well as the wider workforce?

        ‘High pay is an expectation’ 

        Wages for graduates have been steadily rising for years. According to 2021 data from US non-profit the National Association of Colleges and Employers, the starting salary for some entry-level workers in particular fields has spiked dramatically: for example, the average wage for a computer-science major has risen to $72,173 (£55,100) – a 7% hike in just one year.

        Nicholas Bloom, professor of economics at Stanford University, says demand for labour is fast outstripping supply in sectors, particularly in tech. The financial industry – with jobs that often require 70-hour-plus workweeks – has also driven up starting salaries to hire the best candidates. So, in most cases, graduates are being handed six-figure salaries simply as a “blunt recruitment tool” amid the current labour market conditions, adds Rue Dooley, an HR knowledge advisor for the Society for Human Resource Management (SHRM), based in the US.

        “Workers want to be thought of as a prized asset by their employer,” says Dooley. “Younger employees are saying high pay is an expectation not because they necessarily demand it, but because they’re aware of the talent shortage and they know their price.” 

        This means some entry-level workers can secure huge pay packets before they’ve even left the college dorm. “We’re regularly seeing firms double in size every 18 months, so graduate salaries are closely following the market,” adds Bloom.

        In tech, smaller start-ups are also now having to pay entry-level employees higher salaries to match the more-established corporations. Josh Brenner, CEO of recruitment marketplace Hired, based in New York City, says US employers are paying first-year tech workers an average starting salary of $110,027 (£84,000). 

        Nguyen’s undergrad clients often land jobs with wages that dwarf the pay of his own first management consulting role. He believes it to be a good thing. “The six-figure starting salaries of today are an upward trend that stretches back decades,” he says. “High pay opens up opportunities for people who simply wouldn’t otherwise have had them, and it doesn’t take money away from those who started on lower pay.”

        In sectors including law, consulting, finance and computer science, graduates are snagging pay packets many people will never earn in their lives (Credit: Getty Images)

        Golden handcuffs – and other problems

        But while there are many upsides to the rise of six-figure salaries, these high compensation packets can come with insidious consequences.

        In some cases, these workers may find themselves trapped in jobs they hate, especially if workers have built lifestyles around earning big pay-outs – a phenomenon often called ‘golden handcuffs’.

        Nguyen says such wages can also skew young employees’ perception of pay, blocking them from pursuing more meaningful career paths. “Some may want to eventually move into teaching or work for a non-profit. Previously, the salary drop was around $50,000. Now, it’s closer to $100,000 – that could be enough to prevent someone from changing careers.”

        Huge salaries can also weigh young employees with a psychological burden. Nguyen says some of his undergraduate clients can feel intimidated beginning their working lives in a job that pays a fortune. “There are some who come from low-income backgrounds and think, ‘What did I do to earn so much more than my parents ever made?’ It can cause imposter syndrome.” 

        Others in the same organisations can also feel negative effects when first-time employees are handed six-figure salaries without hesitation. For example, experienced colleagues may bristle at entry-level compensation packets – especially when they take home less money than a recent graduate, despite years-long tenure at the company. “It can create pay disparity issues,” says Dooley.

        Additionally, companies themselves may not necessarily get what they pay for. While sky-high wages can effectively ‘buy’ a candidate’s willingness to regularly clock unpaid overtime, it doesn’t necessarily guarantee better work ethic.

        High wages may feel good when someone gets a job, but once they start, they typically want much more: the effects of good pay will be psychologically ‘spent’ – Tomas Chamorro

        “The risk is employers, in some cases, assume staff are going to be super motivated because of their high compensation, but in fact they take it for granted,” says Tomas Chamorro, professor of business psychology at University College London. “High wages may feel good when someone gets a job, but once they start, they typically want much more: the effects of good pay will be psychologically ‘spent’.” 

        'Jobs to grab while you can'

        With the labour market as it is, six-figure starting salaries will probably continue to be the norm in certain high-paying industries. But it’s unlikely there’ll be much of a trickle-down effect for entry-level workers in less elite sectors.

        Rather than push wages up across the board, six-figure salaries for an ultra-privileged subset of employees may instead drive pay inequities deeper. “What we’re seeing is clearly increasing inequality and the gap keeps growing,” says Bloom. “If you have a computer-science degree you can be earning $250,000 by 25, while if you left school at 16 you might be earning $25,000 – a ten-fold difference.”

        The gap will likely keep growing even if the labour market snaps back in terms of supply and demand. Bloom explains while wages often rise, they almost never fall. For example, Nguyen says salaries in management consulting have long endured the rigours of recession. “We’ve seen wages withstand so many economic cycles: firms plan for it and restructure pay, but they wouldn’t ever get rid of the six-figure salary.”

        So, given their resistance to the ebb and flow of the market, six-figure graduate wages are not only likely to become more and more ingrained, they may also climb further. And if jobs become scarcer due to a labour-market normalisation, these pay packets will become increasingly out of reach for most people. 

        “Six-figure starting salaries are here to stay, and if growth cools it'll mean they’ll be even harder to come by,” says Bloom. “These are jobs to grab while you can – if you can – for a privileged few.”

        France24 - World

        Hong Kong leader Carrie Lam says she will not seek a second term

        Issued on: 04/04/2022 - 06:14

        NEWS WIRES

        Hong Kong Chief Executive Carrie Lam announced Monday that she will not seek another term as the city's political elite prepares to select a new leader next month.

        "I will complete my five-year term as chief executive on June 30, and officially conclude my 42-year career in government," Lam told reporters.

        Lam said China's leaders "understood and respected" her choice not to seek another term, adding that she had informed Beijing about her intentions in March 2021.

        Lam said her "personal wish and aspiration is entirely based on my family considerations".

        "I have to put my family members first, and they feel it is time for me to return home," she said.

        A career bureaucrat, Lam became Hong Kong's first woman leader in 2017 after being voted in by the small pro-Beijing committee that selects the position.

        Her departure closes the chapter on a controversial five-year term that saw Beijing ramp up control following huge democracy protests -- and a pandemic response that plunged Hong Kong into international isolation.

        Hong Kongers have little clarity on who will be their next leader.

        The chief executive position is not popularly elected, one of the core demands of democracy protests which have since been crushed.

        Instead, the position is selected by a 1,500-strong pro-Beijing committee.

        The city's next leader will be chosen on May 8 but so far no one with a realistic prospect has publicly thrown their hat into the ring. 

        Hong Kong's number two official, John Lee, who has a background in the security services, has been tipped by local press as a likely contender.

        Lam said on Monday morning that she has not yet received any resignations from her ministers, a step that cabinet members like Lee would need to make before running. 

        Lam also thanked Beijing for its support and trust and said her term was affected by "unprecedented pressure" due to the 2019 protests and the Covid-19 pandemic.

        (AFP)

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        Valeurs Actuelles

        Une préfète proche d’Emmanuel Macron soupçonnée de prise illégale d’intérêts

        Une perquisition a été menée, mardi 5 avril au matin, au sein de la préfecture de la région Centre-Val de Loire, révèle Le Parisien. La section de recherches de Versailles est intervenue dans le cadre d’une enquête du Parquet national financier sur un possible conflit d’intérêt entre la préfète, Régine Engström, et le groupe immobilier Nexity. La représentante de l’Etat, débauchée du privé par Emmanuel Macron et réputée proche du président de la République, selon Le Parisien, est soupçonnée d’être intervenue pour empêcher le classement d’un bâtiment historique sur lequel lorgnait le promoteur.

        La préfète contre le classement en monument historique

        Une tentative que la préfète a tenté de torpiller en octobre 2021, avait révélé Médiapart. Dans un mail adressé au ministère de la Culture, elle accusait l’avis favorable au classement émis par la commission régionale du patrimoine et de l’architecture, instance indépendante, d’être « issu uniquement de la mobilisation associative […] que l’opposition municipale a su mobiliser ». Sa démarche n’a pas été suivie d’effets puisque la demande de classement a été approuvée en mars 2022. Mais le parquet s’interroge désormais sur les motivations de la préfète et donc sur une éventuelle prise illégale d’intérêts. Le groupe Nexity lui-même avait annoncé se retirer du projet afin d’éviter un conflit d’intérêts.

        Centre-Val de Loire : les dernières actualités

        À l’Ile-Bouchard, le projet de village communautaire catholique abandonné, faute de permis de construire

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        Comment les châteaux de la Loire, fleurons de la culture française, attirent à nouveau les touristes

        Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

        Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

        Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

        France24 - World

        ‘At first people yelled … now they interact more’: #CallRussia fights Kremlin propaganda

        Issued on: 25/03/2022 - 11:23

        Louise NORDSTROM Follow

        When Vladimir Putin’s government started blacking out news of its war in Ukraine, a group of Lithuanian friends quickly moved to download as many Russian phone numbers as they could. The idea was simple: to break through the Kremlin’s propaganda machine by calling Russians, one by one, to tell them what was really going on in Ukraine. “At the beginning, they were really angry and yelled a lot, but now we’re sensing a shift in sentiment,” one of the founders of the #CallRussia campaign said.

        On March 3, one week after Russia launched its invasion of Ukraine and the Kremlin began to shut down any news outlet that deviated from the regime-scripted narrative of its “special military operation”, Vilnius native Paulius Senuta received a phone call from a friend. “He told me he’d downloaded Russian phone directories, and I immediately saw how this could be a way to get through to Russians who have no idea about what is really going on.”

        From that moment on, it took only 120 hours for Senuta and his friends, who also reeled in dozens of tech experts, communications specialists and psychologists, to set up the #CallRussia information campaign. The initiative was rolled out on March 8, and consists of a digital platform that allows Russian-speaking volunteers from across the world to connect with the 40 million Russians whose telephone numbers have been coded and saved into its database.

        "One conversation cannot overcome Putin's evil propaganda, but 40 million might. Russians empowered with truth and compassion are the only ones who can stand up against Putin's lies and end this war," #CallRussia announced on its launch day.

        ‘Putin will take care of you!’

        Since then, Senuta said some 25,000 volunteers in 116 countries have joined the movement, having already placed almost 100,000 calls.

        Senuta said that out of the near 150 calls he has made himself so far, the ones made in the first few days of the campaign were by far the hardest. “There were basically two types of interactions. About two-thirds of the people were really very angry and they would yell at you for like five to seven minutes. And about a third would just be kind of polite, they wouldn't talk to you, but they would listen. They were really afraid to speak.”

        Senuta said the yellers have been particularly difficult to deal with. “Emotionally it’s hard, you have to be prepared for that before you call,” he said, and noted that #CallRussia has developed both scripts and guidelines to help its volunteers handle the often very challenging conversations.

        “For example, there was this crazy lady who asked me if I knew who she was, and who told me that she was Putin’s daughter and that she was going to call her father on me. ‘He will take care of you,’ she said.”

        Hate mail and hacking attacks

        In the three weeks the campaign has been running, Senuta said his team has received several hateful messages and that its website has been the target of numerous hacking attacks. “We get messages like: ‘How much are you being paid for doing this’ and ‘stop the lies’, and they [the hackers] have tried to take down the site a few times, but we always get it back up running pretty quickly again.”

        Since the beginning of March, Russia has passed a flurry of laws banning both media and people from spreading so-called “fake news” about its war in Ukraine, including by use of the term “war”. Anyone breaching the law risks heavy fines and up to 15 years in prison. The Kremlin has also accused US tech giant Google and its video subsidiary YouTube of conducting  “terrorist” activities, and has blocked access to most international social media platforms such as Facebook, Twitter and Instagram, as well as several independent media.

        The near total media outage means that most Russians – especially those of older generations – have for the past month almost exclusively been limited to the Kremlin propaganda broadcast by state TV.

        “They [the respondents] are all pretty much repeating the same thing: that it’s a very small, targeted military operation aimed at denazifying Ukraine, that Russia is saving the Ukrainian people, and that it is bringing them food and clothes. It’s like a copy-paste of Russian state media.”

        ‘The conversations are getting longer’

        But in the past week or so, Senuta said both he and other volunteers have begun to note a change in tone in their calls to Russia. “There’s a sense that the sentiment is changing,” he said. “People aren’t shouting as much anymore, and there’s more interaction. There are more people talking and the conversations are getting longer.”

        Senuta said that even though this doesn’t necessarily mean that the majority of Russians have suddenly changed their minds about what they think is happening in Ukraine, it is a very positive sign.

        Senuta said that the increasing duration of the calls is one of the only ways to measure the success of the project. “What we’re trying to do is to convey the scale of the human tragedy so that people take a stance based on the humanitarian issues rather than the ideological issues, and some of our volunteers have now been able to talk to people for quite long, sometimes for an hour.”

        “The longer we can talk to people, the more we can actually tell them about what is really happening, and we think that this can have a real impact and change the way they see the war,” he said. “We’re not expecting to be able to suddenly turn pro-war Russians into anti-war, but if we can neutralise them, those that actually are against the war would feel more empowered and might actually go out into the streets [and protest].”

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        Pentagon says it has evidence Russia plotted to film fake attack to justify invading Ukraine

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        INTERVIEW

        ‘We’re at war’: The ‘Lithuanian Elves’ who take on Russian trolls online

        New York Times - World

        Russia-Ukraine War

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        Images of Russian Atrocities Push West Toward Tougher Sanctions

        Anton Troianovski and Matina Stevis-Gridneff

        The images of dead Ukrainians, some with their hands tied and others haphazardly buried in pits, spurred shocked Western leaders on Monday to promise even tougher sanctions against Russia, including possibly on energy, as the Kremlin dug in and showed signs of preparing a new assault.

        The growing evidence that Russian soldiers killed scores of civilians in the Kyiv suburb of Bucha, leaving their bodies behind as they withdrew, prompted President Biden to call for President Vladimir V. Putin to face a “war crime trial.” Germany and France expelled a total of 75 Russian diplomats, and President Emmanuel Macron of France said the European Union should consider sanctions against Russian coal and oil.

        “This guy is brutal,” Mr. Biden said of Mr. Putin. “And what’s happening in Bucha is outrageous, and everyone’s seen it.”

        In Moscow on Monday, Mr. Putin said nothing about his war in Ukraine, but his spokesman, Dmitri S. Peskov, said the Kremlin “categorically” denied “any allegations” of Russian involvement in the atrocities. Instead, Russia’s state media aired relentless conspiracy theories about what it said was a Ukrainian fabrication, while the authorities threatened to prosecute anyone who publicly blamed Russians for the Bucha killings.

        Russia said the bodies had been placed only recently on the streets after “all Russian units withdrew completely from Bucha” around March 30. But a review of videos and satellite imagery by The New York Times shows that many of the civilians were killed more than three weeks ago, when Russia’s military was in control of the town.

        The war in Ukraine may now be headed for an even more dangerous phase, despite Russia’s withdrawal last week from areas near Kyiv.

        Ukrainian and Western officials said that Russia appeared to be positioning troops for an intensified assault in the eastern Donbas area, where the port city of Mariupol remains under a brutal siege. And in Kharkiv, roughly 30 miles from the Russian border, unrelenting bombardment has left parts of the city of 1.4 million unrecognizable.

        The systematic destruction produces little military gain, but is part of a broader strategy to seize the country’s east, analysts and U.S. military officials say.

        With the Russian economy showing some signs of resilience after the initial shock of the wide-ranging Western sanctions put in place after Mr. Putin’s invasion in February, the Kremlin appeared to be girding for a continuation of the war, despite talk in European capitals of now possibly banning Russian coal, oil or, less likely, gas.

        “They are not going to stop,” Oleksiy Danilov, the secretary of the National Security and Defense Council of Ukraine, said in a statement on Monday. “Putin’s order given to his soldiers to destroy our state has not disappeared.”

        In a visit to Bucha on Monday, President Volodymyr Zelensky of Ukraine left the door open to a negotiated peace, despite the horrific scenes uncovered over the weekend. In a camouflage bulletproof vest, surrounded by soldiers and journalists, Mr. Zelensky accused Russia of “genocide,” but said he was still hoping to meet with Mr. Putin to try to stop the war.

        “Ukraine must have peace,” Mr. Zelensky said. “We are in Europe in the 21st century. We will continue efforts diplomatically and militarily.”

        Mr. Biden, speaking to reporters in Washington after returning from Delaware, said that “information” needed to be gathered for a trial of Mr. Putin, calling the Russian leader a “war criminal.” Mr. Biden said he would at some point be announcing more sanctions against Russia, without specifying what they would be.

        In Europe, the growing evidence of Russian atrocities also appeared to be paving the way for more sanctions, even as divisions remained among E.U. members of whether to impose a broad ban on Russian energy imports.

        “Today there are very clear signs of war crimes,” Mr. Macron, the French president, told France Inter radio. “Those who were responsible for those crimes will have to answer for them.”

        European Union ambassadors will meet on Wednesday to discuss another package of sanctions against Russia, but the extent of the new measures is still very much in flux, diplomats and officials said. A meeting of NATO defense ministers is also scheduled to take place that day.

        Since the start of the conflict, European leaders, along with the United States, have pursued a strategy of putting sanctions in place a piece at a time, gradually toughening them to leave themselves more cards to play in case Russia escalates the conflict.

        But the outrage over the new revelations of atrocities may force their hand.

        One version of a new E.U. sanctions package under consideration could include a ban on Russian coal, but not oil and gas, E.U. officials said. Bans on Russian goods entering E.U. ports are also under consideration, as well as smaller measures to close loopholes in existing sanctions, European diplomats and officials said.

        While Mr. Macron said the new sanctions should target both coal and oil, Christian Lindner, the German finance minister, indicated that coal would be the only Russian energy export included in the sanctions package. The European Union, he said, needed to “differentiate between oil, coal and gas.”

        Coal, which is largely mined by private companies in Russia, is less critical to the Kremlin’s coffers than the oil and gas industry, in which state-owned companies play the leading role.

        Germany is the key country holding the bloc back from an outright ban on oil and gas, though the idea is also unpopular in other, smaller European nations that largely rely on Russian supplies. Berlin has consistently argued that sanctions against Russia ought to hurt Russia more than they hurt Europe.

        Germany’s hesitation to endorse oil and gas sanctions was on display Sunday, when cracks appeared in the coalition government’s position on such a move.

        Russia-Ukraine War: Key Developments

        Russian atrocities. The growing evidence that Russian soldiers killed scores of civilians in the Kyiv suburb of Bucha, leaving their bodies behind as they withdrew, spurred calls by Western leaders to hold Russia accountable. A Times analysis of satellite imagery refuted claims by Russia that the killings occurred after its soldiers had left.

        Pushing for more sanctions. The images of dead Ukrainians prompted some E.U. leaders to demand a total ban on Russian gas imports, though the bloc is divided over taking such a drastic step. President Biden said what happened in Bucha was a “war crime” and that the United States would bring “more sanctions” against Moscow.

        On the ground. As Russian forces have retreated around Kyiv, Ukrainian and Western officials said that Russia appeared to be positioning troops for an intensified assault in the eastern Donbas region, where the port city of Mariupol remains under a brutal siege.

        Christine Lambrecht, the defense minister, said the bloc should consider banning gas imports, while the economy and energy minister, Robert Habeck said such a move would not be useful because Mr. Putin has “already practically lost the war.”

        “The horrifying news from Bucha will certainly pile more pressure on the E.U. to impose energy sanctions on Moscow this Wednesday, but hard-hitting import bans on oil and gas remain unlikely for now,” said Mujtaba Rahman, managing director for Europe at Eurasia Group, a consultancy.

        “Internal momentum is building over stopping Russian coal,” Mr. Rahman said, “If anything, that’s likely to be the first thing Brussels targets on the energy side.”

        Mr. Rahman said that, for now, the economic and political costs of a sudden stop of Russian oil and gas imports were too high for most E.U. leaders. He said it could take Russia using chemical, biological or nuclear weapons in Ukraine to lead the E.U. to impose sanctions on oil and gas imports.

        Still, the Bucha revelations did prompt Germany and France — two countries that have long been careful to avoid provoking Russia — to escalate the confrontation with Moscow.

        Germany said it would expel 40 Russian diplomats, an unusually high number for a single round of expulsions that Foreign Minister Annalena Baerbock said was necessitated by the “incredible brutality on the part of the Russian leadership and those who follow its propaganda.”

        France said it, too, would expel “many” Russian diplomats stationed in the country; a Foreign Ministry official put the number at 35.

        And Lithuania expelled the Russian ambassador and recalled its own from Moscow, the first time that a European country has made such a move since the start of the war.

        Russia promised to retaliate against the expulsions and dismissed the reports of the atrocities in Bucha, describing them as fabricated pretexts for more sanctions. State television even claimed that Western operatives had chosen Bucha for their “provocation” because the town’s name sounded like the English word “butcher.”

        It was the latest instance in which the Kremlin’s media machine has tried to parry overwhelming evidence of Russian involvement in an atrocity with a flood of conspiracy theories sowing confusion among casual consumers of the news.

        It appeared likely that, inside Russia, the approach would work. The Kremlin narrative is increasingly the only one being heard by regular Russians, with independent news media shut down, access to Facebook and Instagram blocked, and a new censorship law punishing any deviation from that narrative with as much as 15 years in prison.

        Driving the point home, the Russian general prosecutor’s office issued a statement on Monday indicating that anyone referring to the Bucha atrocities as Russia’s doing risked prosecution.

        Anton Troianovski reported from Istanbul, and Matina Stevis-Gridneff from Brussels. Reporting was contributed by Thomas Gibbons-Nefffrom Kharkiv; Megan Specia from Krakow, Poland; Constant Méheut and Aurelien Breeden from Paris; Christopher F. Schuetze from Berlin; and Katie Rogers from Washington.

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        BBC

        SANS TITRE

        Over the past few years, TV has become invested in stories about the sexual exploits of the rich and powerful in British society – which also deploy the word "scandal" in the title. A Very English Scandal kicked off the trend in 2018, telling the true-life events of the politician Jeremy Thorpe (Hugh Grant), who plotted to have his ex-lover Norman Josiffe (Ben Whishaw) murdered so as not to thwart his plans to become prime minister. The same producers then followed this up with the glossy A Very British Scandal in 2021, which covered the acrimonious 1963 divorce court case of the Duke and Duchess of Argyll (played by Paul Bettany and Claire Foy), centring around photos of the Duchess engaged in oral sex with an unidentified man.

        More like this: - The greatest Star Trek episode ever - Is Buffy tainted forever? - Why the best TV characters are Gen X

        Hoping to follow in these shows' leads, we now have a brand-new tale of sexual deceit – sorry, scandal – to ponder, with the release of Anatomy of a Scandal; no, not the third in a trilogy with the aforementioned dramas, but instead Netflix's six-parter based on the 2018 thriller of the same name by Sarah Vaughan and produced by Big Little Lies creator David E Kelley. (However it has been mooted as the first season in what is set to be a Netflix anthology series, which will focus on a different scandal each time.)

        Unlike the "English" and "British" scandals before, this is a fictional tale, focused on a married MP, James Whitehouse (Rupert Friend), who has an affair with his aide in the hallways of power in Westminster. Author Vaughan says that the character of James was in part inspired by Boris Johnson, telling The Times: "What really struck me was that he didn't have any compunction about lying… It was very clear that he had a very different moral compass, that he was playing by different rules." However, UK viewers might at first be forgiven for confusing this story with that of the real-life British MP Matt Hancock: Hancock was found to be having an affair with his aide during the pandemic, with grainy CCTV footage of him fondling his mistress in his Westminster office released to nationwide mockery. But any such parallels quickly disappear as the plot takes a much darker turn, when the aide, Olivia Lytton (Naomi Scott), accuses James of raping her in a lift in Parliament.

        What follows is a clunky psychological thriller and courtroom drama, as James's bland but adoring wife, Sophie Whitehouse (Sienna Miller), deals with their "perfect" family life imploding, while the prosecuting QC, Kate Woodcroft (Michelle Dockery), is also struggling with the biggest court case of her career and the impact it has on her personal life.

        Kelley – who has co-written this alongside Melissa James Gibson (House of Cards), with SJ Clarkson (Jessica Jones, Succession) directing – may have crossed the Atlantic, but, as with his US shows like Big Little Lies, Nine Perfect Strangers and The Undoing, his focus is still on the upper echelons of society. Unfortunately, the dialogue and action feel unnatural from the start; it's very English people doing things American people think very English people do – men wandering around in bowler hats and bow ties, drinking copious amounts of whisky in offices, and plummily wishing colleagues a "glorious" weekend.

        Platform: Netflix

        Number of episodes: Six

        Directed by: SJ Clarkson

        Starring: Rupert Friend

        Sienna Miller

        Michelle Dockery

        Start date: 15 April 2022

        The main characters are unappealing and out of touch, with precious few redeeming features for either of the Whitehouses, even if we're supposed to empathise with Sophie. When the court case begins, so do the misty flashbacks. We're shown the Whitehouses' meet-cute at Oxford University (of course); their love story must be the only one in history that starts with "anal chugging", as James is revealed to be part of the Libertine fraternity, based on the real-life rich-boy Bullingdon Club. With bum cheeks drenched in beer in the background, Sophie swoons at James nonetheless.

        We learn that James and his old friend, the Conservative Prime Minister, Tom Southern (Geoffrey Streatfeild) have a shared history and dark secrets from their time at university, but we also witness Sophie's offensive behaviour from an early age too – exploiting a study partner into doing her academic coursework for her. As the drama moves into the courtroom, it's James under the microscope for his actions – but Sophie now starts to question not only the man she's been married to for 12 years, but what she's chosen to ignore. "Whitehouses always come out on top!" her two kids chant alongside their dad in their creepy but darkly fitting family mantra, as, in a scene at home, James cheats at Monopoly again, with a get-out-of-jail card kept in his wallet.

        It's a consent case where we are told almost nothing about the victim – we see Olivia only being questioned in court, or in flashbacks that borrow from The Affair's handbook in differing slightly according to different characters – so our point of entry is Sophie. The real hardship of this case, it seems to imply, is that she finally has to see her husband as the rest of the world does.

        The drama is punctuated by unintentionally hilarious bits of direction – in the first episode when James is told by police that he's been accused of rape, there's an imagined sequence in which the force of the news throws him up in the air and he falls slo-mo back to the ground. It's an inflated, heavy-handed visual shorthand for being gut-punched, but it's not the only time the device is used in the series.

        Sophie, after being remarkably laissez-faire about her husband's infidelity at first, by episode two finds herself suddenly so tormented she runs out of a court, the camera running rings around her. What follows is a bizarre montage of imagined distressful moments involving the lift sex scene – and Sophie falling slo-mo on to the floor of the courthouse. After Googling a photo of her husband's mistress, she throws up on her iPhone; another ham-fisted way to make the emotion more palpable or visceral that actually just ends up being laughable. It doesn't help that the adaptation of a very similar story – 2017's Emmy-nominated Apple Tree Yard, also taken from a novel – worked vastly better.

        Rupert Friend plays the glib and odious James with gusto, while Miller goes from playing Sophie as flat, almost devoid of emotion, to overwrought. Like Nicole Kidman as Grace Fraser in The Undoing, there's lots of striding around being breathless in designer trench coats, but little real insight into a traumatised woman whose world is meant to be tumbling down. James' PR Chris Clarke (Joshua McGuire) has obvious aspirations to be a Malcolm Tucker-esque character, but isn't delivered the savage wit in the script to pull it off. Dockery puts in a solid performance as the ice-cold QC with a big secret – her post-court sparring with her defence colleague Angela Regan (Josette Simon) add some levity to proceedings – but any weight she brings to the role is often undermined by bizarre direction or cinematography choices: such as the imagined scene where she and James are going head to head in an empty courtroom, circling around each other, with the camera doing a full 360 around them. It's hard to take seriously. Where A Very British Scandal and A Very English Scandal showed how to treat this kind of subject matter with nuance, this veers into pantomime.

        There are twists saved for the final few episodes – which will probably come as no massive shock; no-one's going to be thrown back on the floor in slo-mo at their reveal. Anatomy of a Scandal will probably induce a few gasps in viewers, but not for the reason it hopes.

        ★★☆☆☆

        Anatomy of a Scandal streams on Netflix from 15 April.

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        France24 - World

        'French election opens up as Marine Le Pen surges'

        Issued on: 05/04/2022 - 15:53

        Erin Ogunkeye

        IN THE PRESS – Tuesday, 05.04.2022: Papers focus on the tough choices facing presidential candidates Jean-Luc Mélenchon and Emmanuel Macron as polls show a tighter-than-expected second round run-off with far-right candidate Marine Le Pen. French website Mediapart looks at why Ukraine may not be winning the information war outside of the West. Finally, we look at US coverage of Amazon workers in New York making history. 

        Valeurs Actuelles

        Les éoliennes du parc du Lauragais pointées du doigt pour leur mauvais état

        Nuisances sonores et visuelles

        Du côté des maires concernés, on reconnaît que les questions de la pollution sonore et visuelle continuent de susciter les critiques. Mais les édiles mettent aussi en avant la manne financière que représente la présence d’éoliennes sur leur commune, qui rapporte des dizaines de milliers d’euros en taxe professionnelle.

        Haute-Garonne : les dernières actualités

        À Toulouse, un chef d’orchestre russe prié de démissionner, ses musiciens le soutiennent

        Un migrant tente de séquestrer une jeune fille dans un squat à Toulouse

        Toulouse : refusant de se soumettre à un contrôle, un automobiliste percute trois policiers

        Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

        Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

        Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

        Opex 360

        La Serbie négocierait l’achat d’au moins 6 Rafale auprès de Dassault Aviation

        par Laurent Lagneau · 5 avril 2022

        En juillet 2020, le président Aleksandar Vučić, qui vient d’être réélu, avait plaidé pour un renforcement significatif des capacités militaires de son pays en raison des « tensions internationales ». Et d’insister en particulier sur le renouvellement des moyens des forces aériennes de son pays, ceux-ci reposant notamment sur une dizaine de chasseurs MiG-29 « Fulcrum » [alors récemment acquis auprès de la Russie] et vingt avions d’attaque Soko J-22.

        Évidemment, au regard de la proximité entre Belgrade et Moscou, on pensait que l’état-major serbe privilégierait l’acquisition de nouveaux avions de combat russes [comme le Su-30 ou le Su-35] dès qu’il aurait les coudées franches.

        « Ce genre d’achat est en grande partie une question de politique. Les avions russes nous conviendraient mieux en raison de leur technologie et de notre expérience en matière de formation et de maintenance », avait d’ailleurs admis le général Kovacevic, un ancien responsable des forces aériennes serbes, dans les colonnes du journal Vesti. Cependant, il n’avait pas écarté l’hypothèse d’un achat auprès d’un pays occidental, en citant le JAS-39 Gripen suédois.

        Un an et demi plus tard, et alors que le président Vučić venait d’annoncer une hausse d’environ 500 millions d’euros des dépenses militaires pour l’année 2022, le ministre serbe de la Défense, Nebojša Stefanović, confia à la Radio-Télévision de Serbie que les responsables de la force aérienne [serbe] avaient recommandé l’achat de Rafale. « On verra ce qu’on décidera après une analyse approndie. De toute façon, cela suppose un énorme investissement qui ne peut que faire l’objet d’un examen stratégique », avait-il alors expliqué.

        A priori, l’affaire est passé au stade suivant. En effet, selon La Tribune, qui s’appuie sur des « sources concordantes », Belgrade négocierait actuellement un contrat portant sur la livraison de six à douze Rafale auprès de Dassault Aviation, qui aurait remis une offre au début du mois de mars. Pour autant, une éventuelle commande est encore loin de se concrétiser.

        Pour cela, il faudra qu’un tel contrat – s’il est signé – obtienne l’aval du gouvernement français, les demandes de licence d’exportation devant être instruites par la Commission interministérielle pour l’étude des exportations de matériels de guerre [CIEEMG]. En 2019, celle-ci a autorisé la vente de missiles anti-aérien Mistral 3 à la Serbie. Mais le contexte était alors différent, la Russie, avec qui Belgrade entretient des liens étroits [voire fraternels], n’avait pas envahi l’Ukraine.

        Cela étant, la vente de Rafale à la Serbie permettrait sans doute de contrer les influences russe et chinoise dans ce pays [et dans les Balkans occidentaux en général], alors que ce pays négocie depuis 2014 son adhésion à l’adhésion européenne [UE], avec laquelle il a signé un accord de stabilisation d’association. Par ailleurs, Belgrade a rejoint le Parternariat pour la paix [PPP] de l’Otan en 2006.

        New York Times - World

        Sri Lanka Protesters Defy President, Rejecting a Cabinet Shuffle

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        The country’s Rajapaksa dynasty is facing its toughest challenge yet as protesters demand that the president step down amid a devastating economic crisis.

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        By Skandha Gunasekara and Emily Schmall

        COLOMBO, Sri Lanka — After weeks of upheaval over Sri Lanka’s economic crisis and growing resentment to his rule, President Gotabaya Rajapaksa offered the public a sacrifice, urging almost his entire cabinet, including several family members, to resign en masse while promising reform.

        On Monday, Sri Lankans responded unequivocally, defying Mr. Rajapaksa’s state of emergency to turn out for protest rallies. “Gota, go home!” they chanted, repeating a refrain urging the president to step down and return to the United States, where he holds dual citizenship. They promised to march until he personally left office.

        Mr. Rajapaksa and his family have been notoriously unhesitant to use threats and violence to silence critics, stretching back to the country’s three-decade civil war that ended in 2009. Now, the widespread defiance of his government’s orders to stay home set up a showdown in which the looming question is whether Mr. Rajapaksa will retreat or respond with characteristic force.

        Already there are signs of the latter.

        On Thursday, the anger directed at the president reached his doorstep, as protests outside his residence in Colombo turned violent.

        The police used tear gas and water cannons on the crowds, and arrested dozens of people, including journalists.

        Human rights groups including Amnesty International said many of those detained had been tortured in custody.

        Soon after the protests, Mr. Rajapaksa’s government imposed a state of emergency on the island, giving security forces sweeping powers of arrest and making it illegal for people to leave their homes.

        Over the weekend, hundreds of people were arrested in Sri Lanka’s western province, which includes the capital, Colombo, for violating the curfew.

        Even more demonstrators took to the streets on Sunday; and on Monday, some 2,000 people broke through barricades attempting to reach one of the prime minister’s residences, located about 125 miles outside Colombo. They were repelled with tear gas and water cannons.

        The scope and energy of the protests across Sri Lanka suggested that Mr. Rajapaksa’s cabinet reshuffle has done little to assuage demands that he step down.

        At least five rallies took place in Colombo, while demonstrators also rallied in the hillside city of Kandy, about 90 miles east of the capital; in the tourist-friendly beaches of Galle, about 90 miles south; and in Chilaw, about 50 miles north, in a province governed by a former Navy commander close to the Rajapaksas.

        In Colombo and Kandy, protesters also clashed with security forces outside several former ministers’ official residences.

        “We don’t know who will come into power next, so our futures are uncertain. But at least we are fighting for it. I’m glad that so many people are voicing their anger,” said Rashika Satheeja, 42, who works in advertising in Colombo and was among hundreds demonstrating at the city’s Independence Square.

        The protesters vow to continue.

        “The current situation is a complete repudiation of the Rajapaksas. The people have no other call than to ask them all to go, to leave politics, because they have been greedy, incompetent and they cannot govern,” said Paikiasothy Saravanamuttu, executive director of the Colombo-based Center for Policy Alternatives.

        “It’s an uncompromising word from the ground that the Rajapaksas must go,” he said.

        Once, the Rajapaksas commanded deep support among Sri Lankans, as the family was hailed for ending the country’s civil war and creating an economy that became a model for other nations seeking to rebuild.

        Now, for the president, the cost of acceding to the public’s demands to step down may seem intolerable. In California, where Mr. Rajapaksa lived before returning to run for president in 2019, he faces civil charges related to atrocities committed when he was defense secretary, during the brutal final phase of Sri Lanka’s civil war.

        During his two and a half years as president, he has assumed greater powers through a constitutional amendment, and halted criminal investigations of himself and his family. But his immunity from prosecution goes the moment he does, analysts say.

        “People are saying, ‘Gota, go home,’ but he can’t go home because there are too many cases against him,” said Murtaza Jafferjee, a director of the Advocata Institute, a think tank. “If he’s no longer head of state, all the protections go away.”

        Still, though Sri Lankans have been enduring up to 13 hours of daily power cuts during the hottest time of the year, long lines for fuel and shortages of food staples like milk powder and rice, their resolve is only likely to harden, analysts say.

        The problem for the Rajapaksas is that there is no easy fix to the economic woes plaguing the island.

        The stock market stopped trading after a sharp drop in the benchmark share price index on Monday. The Sri Lankan rupee depreciated further, having fallen 33 percent against the dollar since the beginning of the year. And the government is out of money to import much-needed goods.

        A bad debt habit that began during the decade-long presidency of Mahinda Rajapaksa, Gotabaya’s older brother, had been left largely unaddressed by the time two catastrophes gutted Sri Lanka’s all-important tourism industry: the Easter terrorist attacks in 2019 that killed more than 250 people, and the coronavirus pandemic.

        Gotabaya Rajapaksa’s government responded to the blows by cutting taxes and borrowing even more, adding to a debt load that his brother had taken on to finance big infrastructure projects that still are not profitable.

        Billions of dollars in debt payments are coming due, and many analysts are predicting a default. In the meantime, the government has too little foreign currency to import essentials like medicine, food and fuel, causing shortages, lengthy power outages and unprecedented suffering across the island nation.

        Early on Monday, Mr. Rajapaksa invited opposition party members to join his cabinet, but none took up the offer.

        Harsha de Silva, an economist seen as a possible replacement as finance minister and a member of the opposition Samagi Jana Balawegaya party, said he would not join the government before an election could be held.

        “I won’t accept a ministry without a fresh mandate. We need a proper team to do this. We need a new mandate,” he said.

        Even political allies of Mr. Rajapaksa have rebelled. Several political parties in his governing coalition, which has a two-thirds majority in Parliament, have demanded that he appoint a caretaker government consisting of all 11 parties represented in the Legislature.

        Among them, the Sri Lanka Freedom Party announced that it would quit the government as of Tuesday.

        “We will be sitting independently in Parliament from tomorrow. We hope to be part of an interim government, but we have to decide how we are going to work according to the demands of the people,” Dayasiri Jayasekara, the party’s general secretary, said in an interview with The New York Times.

        He went on to say that a snap election was not an option given the current state of the economy, because the government could not afford the cost to run one.

        “We must form an interim government and find a solution to economic woes,” he said.

        After his initial resistance, President Rajapaksa said last month that the government would seek assistance from the International Monetary Fund, but any financial prop would take several months at least to execute, said W.A. Wijewardena, the former deputy governor of Sri Lanka’s central bank.

        “What should be done right now, whatever government is to be formed after the fall of the present administration, is to come to the people and tell them the truth,” Mr. Wijewardena said. “We are in a great pain now, and that pain has to be borne by all of us, and we have to sacrifice in order to build the economy back.”

        Skandha Gunasekara reported from Colombo, Sri Lanka, and Emily Schmall from New Delhi.

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        BBC

        Ukraine war: Zelensky fears worst atrocities still to be found

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        Ukrainian President Volodymyr Zelensky has warned that the worst atrocities committed by Russian troops departing from the north of the country are yet to be discovered.

        He said the town of Borodyanka may have suffered more than others.

        Horrific images of bodies in streets in towns like Bucha have generated shock and condemnation worldwide.

        Ukrainian intelligence officials said Russian units based in the region would be sent back to eastern Ukraine.

        The 64th motorised rifle brigade - which they allege committed atrocities in Bucha - would return to the conflict within weeks, probably to the Kharkiv area, they said.

        Russia denies killing civilians, and without evidence says Ukraine staged the scenes.

        The Ukrainian government started a war crimes investigation after it said the bodies of 410 civilians had been found in areas around Kyiv.

        Some were discovered in mass graves while others had their hands tied and had apparently been shot at close range.

        Officials in Kyiv also accused Russian forces of killing a village head, her husband and her son in the village of Motyzhyn for aiding Ukrainian troops in the area.

        There are also reports of at least three apparently tortured bodies in the town of Konotop in another northern region, Sumy.

        The images from Bucha prompted US President Joe Biden to call for his Russian counterpart Vladimir Putin to be tried for war crimes.

        His intervention came as new satellite photos by the earth observation company Maxar showing bodies lining Bucha's streets during its occupation by Russian forces were published.

        'Worse than IS'

        Foreign Minister Dmytro Kuleba told a news conference in Warsaw on Monday that the killings were the "tip of the iceberg" and demanded more severe sanctions against Russia.

        In a BBC interview, he cited the desperate situation in the southern town of Mariupol, which has been under Russian bombardment for weeks.

        "What we've seen in recent weeks is that Russia is much worse than Isis [the Islamic State group] when it comes to its atrocities and massacres," he said.

        In his nightly address to the Ukrainian people, Mr Zelensky said things were done throughout the region north of Kyiv that people had not seen since the Nazi occupation.

        "There is already information that the number of victims may be even higher in Borodyanka and some other liberated cities," he said.

        Mr Zelensky is due to speak to the United Nations Security Council later on Tuesday, where he is expected to offer more evidence of atrocities.

        War in Ukraine: More coverage

        Several Western nations have expelled Russian diplomats in response to the discovery of the atrocities, and new sanctions against Russia are being discussed.

        Italy announced on Tuesday it was expelling 30 Russian officials, Denmark 15 and Sweden three. Germany and France announced similar measures on Monday, and Lithuania expelled the Russian ambassador. Russia has vowed to retaliate.

        European Commission President Ursula von der Leyen and foreign affairs chief Josep Borrell will travel to Kyiv to meet the Ukrainian president later in the week, Ms von der Leyen's spokesman said.

        But Moscow's ambassador to the UN said Russia would present "empirical evidence" to the UN Security Council demonstrating that Western statements on events at Bucha were lies.

        Defence Ministry spokesman Igor Konashenkov said that in the village of Moshchun, north-west of Kyiv, Ukrainian psychological operations troops had filmed fake footage of dead civilians. He said this was according to "confirmed information" but provided no evidence.

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        Issued on: 04/04/2022 - 20:09

        François PICARD Follow

        Is it a turning point? There's outrage over the carnage and desolation left behind by retreating Russian forces north of Ukraine's capital. We discuss war crimes accusations in the Kyiv suburb of Bucha and ask – now that the war's set to last – whether the Kremlin's ultimate objective is to occupy Ukraine or reduce it to rubble.

        Moscow has been quick to pre-empt calls for a war crimes tribunal by requesting a UN Security Council meeting and accusing the Ukrainians of staging a gruesome trail of evidence. Is it enough to keep fans of Putin on board, like Hungary's re-elected Prime Minister Viktor Orban?

        European leaders insist they won't stand idle after Bucha, with natural gas-dependent Germany now wondering aloud whether it's time to shut the tap on Russian imports sooner rather than later. Is it the outrage du jour or are we really at a turning point?

        Produced by Alessandro Xenos, Anna Pereira and Imen Mellaz.

        Read more analysis on the war in Ukraine © Studio graphique France Médias Monde

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        • Gulliver CRAGG, FRANCE 24 correspondent
        • Oleksandra MATVIUCHUK, Human rights lawyer
        • Markus ZIENER, Resident Senior Fellow, German Marshall Fund
        • Dave KEATING, FRANCE 24 Brussels correspondent
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        L’administration américaine autorise la vente de huit avions F-16V supplémentaires à la Bulgarie

        par Laurent Lagneau · 5 avril 2022

        Entre les contraintes économiques et budgétaires, les hésitations sur le type d’avion à acquérir et les dissensions politiques, la modernisation de l’aviation de combat bulgare n’aura pas été une affaire simple.

        Ainsi, en 2017, Sofia fit part de son intention de se procurer huit JAS-39 Gripen auprès du constructeur suédois Saab afin de remplacer les MiG-29 de ses forces aériennes, alors très sollicités par l’activité aérienne russe en mer Noire. Mais ce choix fut vite remis en cause, notamment parce qu’il avait été fait par un gouvernement intérimaire, alors chargé de gérer les affaires courantes avant de nouvelles élections législatives.

        Finalement, un nouvel appel d’offres fut lancé, avec quatre prétendants en lice, à savoir le F/A-18 Super Hornet de Boeing, le F-16 « Viper » de Lockheed-Martin, l’Eurofighter tranche 1 [proposé par l’Italie] et, à nouveau le JAS-39 Gripen E/F. La candidature du Rafale ne fut pas présentée.

        En décembre 2018, et malgré une offre de dernière minute de Saab, qui proposait dix Gripen E/F pour un prix entrant dans l’enveloppe budgétaire intialement prévue, Sofia annonça avoir retenu le F-16 « Viper » pour remplacer les MiG-29 de ses forces aériennes. Après des difficultés dans les négociations avec Lockheed-Martin et en dépit de l’opposition du président bulgare, Roumen Radev [un ancien pilote de chasse, ndlr], la commande fut officialisée en juillet 2019, pour 1,256 milliard de dollars. Les livraisons devaient alors commencer à partir de la fin 2023. Sauf que, à cause de la pandémie de covid-19, qui a perturbé les chaînes de production aux États-Unis, ce calendrier a été décalé de deux ans. En attendant, la Bulgarie compte sur l’Otan pour l’aider à assurer la protection de son espace aérien.

        Reste que, avec les vols d’entraînement, les indisponibilités pour maintenance et les missions de police du ciel, le nombre de F-16V commandés est très insuffisant. Aussi, en août 2021, Sofia a émis le souhait d’acquérir huit exemplaires supplémentaires auprès des États-Unis. Et, depuis l’invasion de l’est de l’Ukraine par la Russie, une telle commande est devenue une impérieuse nécessité.

        Alors qu’il a été demandé à la Bulgarie de céder ses MiG-29 à l’Ukraine – ce qui le gouvernement bulgare a refusé – la Defense Security Cooperation Agency [DSCA], chargé des exportations d’équipements militaires américains, a publié un avis, le 4 avril, pour recommander au Congrès d’accepter la vente de huit F-16V supplémentaires à la Bulgarie, pour un montant estimé à 1,673 milliard de dollars. Cette somme est identique à celle qui avait été indiquée en juin 2019 dans le « devis » relatif aux huit premiers F-16V. Probablement que Sofia obtiendra les mêmes facilités financières accordées par Washington il y a près de trois ans.

        Cette vente potentielle « va améliorer la capacité de la Bulgarie à faire face aux menaces actuelles et futures, en permettant à la force aérienne bulgare de déployer régulièrement des avions de chasse moderne dans la région de la mer Noire », a fait valoir la DSCA.

        À noter que le Pentagone, via son porte-parole, John Kirby, a cru bon de préciser que cet avis de la DSCA n’avait rien à voir avec la demande faite à la Bulgarie de céder ses MiG-29 à l’Ukraine. D’autant plus que cette nouvelle commande ne pourra pas être honorée, au mieux, avant trois ou quatre ans.

        Pour rappel, le F-16 Block 70 « Viper » est équipé de d’un radar AESA [antenne active], de la Liaison 16, d’un ordinateur de mission avancé, d’une connectivité améliorée et d’un affichage de suivi de terrain [Center Pedestal Display].

        Valeurs Actuelles

        Gérald Darmanin reporte les discussions sur l’avenir de la Corse

        Pas de « tabou », selon Emmanuel Macron

        Accusé de laxisme pour avoir évoqué l’autonomie de la Corse après de premières violences, l’exécutif semble désormais muscler son discours. Emmanuel Macron a évoqué lundi 4 avril des violences « inacceptables », affirmant qu’il n’y aurait « pas de discussion » sans « retour à l’ordre préalable ». Il a jugé qu’il n’y avait pas de « tabou » sur l’avenir de la Corse, mais que « l’autonomie n’est pas l’indépendance ».

        Corse : les dernières actualités

        Une manifestation sous tension en mémoire d’Yvan Colonna à Ajaccio

        Funérailles d’Yvan Colonna : des centaines de personnes présentes à Cargèse

        Les obsèques d’Yvan Colonna auront lieu vendredi à Cargèse

        Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

        Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

        Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

        New York Times - World

        Rwandan Court Declines to Extend Sentence for Paul Rusesabagina

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        Mr. Rusesabagina, who inspired the movie “Hotel Rwanda” and later lived in exile in the United States, had been given a 25-year term in a case condemned by human-rights groups.

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        By Abdi Latif Dahir

        NAIROBI, Kenya — A court in Rwanda on Monday turned away an attempt by prosecutors to extend the 25-year sentence for Paul Rusesabagina, the hotelier turned dissident whose story was portrayed in the Oscar-nominated movie “Hotel Rwanda,” to life in prison.

        Mr. Rusesabagina was convicted in September on charges including murder, kidnapping and belonging to a terrorist group in a legal case that has been widely condemned by human-rights groups.

        He had refused to participate in the appeal trial, denouncing it as fraudulent, after prosecutors said the sentences he and 20 others had received were too lenient. But in the end, the court ruled against the prosecution, finding that the current sentence was “in accordance with the weight of his crimes” as a first-time offender.

        Kate Gibson, Mr. Rusesabagina’s legal counsel, said the decision was of a little solace. “What we are seeing is just the end of a long process of a sham trial so the number itself isn’t really of significance,” she said.

        Yolande Makolo, the Rwandan government spokeswoman, did not immediately respond to a request for comment.

        The verdict in the appeal is unlikely to have any practical effect, because Mr. Rusesabagina is likely to spend the rest of his life in prison — he is 67 years old, has survived cancer and has cardiovascular issues. His family has said that his health has continued to deteriorate in prison and that he does not have access to proper health care.

        “Whether he gets a life sentence or 25 years is so far from our focus,” Ms. Gibson said, “We are thinking about: Is he going to be alive tomorrow, is he going to be alive at the end of the week?”

        Human-rights groups and Mr. Rusesabagina’s family said the authorities had brought the case to punish him for standing up to the government of President Paul Kagame, who has clamped down on dissent in Rwanda since taking office even as he helped it recover from the 1994 genocide.

        Mr. Rusesabagina and his lawyers also said that his rights to confidential communication and his ability to prepare his defense while he was in jail were repeatedly violated. In a video inadvertently sent to Al Jazeera English last February, Rwanda’s then-attorney general and justice minister, Johnston Busingye, admitted intercepting privileged material in Mr. Rusesabagina’s case.

        A Belgian citizen and a permanent U.S. resident, Mr. Rusesabagina was lauded for his role in saving 1,268 people during the 1994 genocide. That story eventually became the basis for the 2004 movie “Hotel Rwanda” and brought Mr. Rusesabagina widespread fame and numerous humanitarian and civil rights awards, including a Presidential Medal of Freedom in 2005 from President George W. Bush.

        Mr. Rusesabagina was living in exile in San Antonio, having moved his family there from Belgium because of concerns about his family’s safety after their house was burgled several times following his emergence as Mr. Kagame’s most high-profile critic.

        In August 2020, he was lured by Rwandan operatives into leaving his home and traveling to Dubai, in the United Arab Emirates, before boarding a private jet that eventually delivered him to the Rwandan capital, Kigali.

        Mr. Rusesabagina has said he was blindfolded and arrested immediately after he landed in Rwanda and, during his first days in detention, was held in solitary confinement and tortured.

        Mr. Rusesabagina’s subsequent trial and detention was condemned by various human-rights groups, the European Parliament and members of the U.S. Congress.

        Earlier this year, Human Rights Watch said it had monitored trials in Rwanda in 2020 and 2021 in which the “judicial authorities pursued politically motivated prosecutions and perpetuated a culture of intolerance of dissent.”

        That was followed by a report from the United Nations Working Group on Arbitrary Detention published last month that concluded that the Rwandan government had abducted and arbitrarily held Mr. Rusesabagina, and it called for his immediate and unconditional release.

        On Monday, before the verdict was announced, the Clooney Foundation for Justice, which has monitored the legal proceedings, also released its final report on the case against Mr. Rusesabagina, saying it was “seriously flawed” and breached international and regional fair trial standards.

        Jean-Pierre Afadhali and Emma Bubola contributed reporting.

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        BBC

        Shanghai Covid lockdown extended to entire city

        Chinese authorities have extended their lockdown of Shanghai to cover all its 25 million people after a fresh surge in Covid cases.

        Initially, there had been separate measures for the eastern and western sides, but the whole city is now subject to indefinite restrictions.

        Shanghai is the largest single city to be locked down to date.

        The important financial hub has battled a new wave of coronavirus infections for more than a month.

        Reported cases have risen to more than 13,000 a day, although the numbers are not high by some international standards.

        Residents in some areas of the city said the strict policy meant no-one was allowed to leave their housing compounds, not even to collect essential provisions.

        They reported difficulties in ordering food and water online, with restrictions on when customers are able to place their orders, because of a shortage of supplies and delivery staff.

        This country's "zero-Covid" system is, at best, struggling to cope.

        China has done Covid lockdowns before, but not on the scale of its financial mega-city.

        The logistical challenges required to confine 25 million people to their homes, while keeping them fed, are huge.

        Social media here is full of angry residents complaining that they can't order food because the delivery system is clogged up.

        Centralised isolation facilities - many using only camp beds, with no showers or other facilities - are bursting with infected people squashed in next to one another.

        One of China's few reliable media outlets, Caixin, has reported that close contacts of infected people will be moved to neighbouring provinces. This could potentially involve hundreds of thousands of Shanghai residents.

        The Chinese government's complete elimination strategy has become something of a mantra, with the government ridiculing other countries for sacrificing their own people on the altar of opening up.

        Some medical specialists here have tried to get the message through that, for a vaccinated person, catching the Omicron variant of Covid will probably not necessitate going to hospital - that you can simply ride it out at home until you recover.

        Few people in China seem to be aware of this. Their officials and state media have kept it from them.

        So the lockdowns continue and it's not only Shanghai closed right now. Jilin City (3.6 million people), Changchun (nine million), Xuzhou (nine million), the steel city of Tangshan (7.7 million) and various other towns and villages are keeping their residents indoors.

        The strain on people, and the economic cost of it all, must be enormous.

        The city is testing the limits of China's zero-Covid strategy, amid growing public anger over quarantine rules.

        The policy sets China apart from most other countries which are trying to live with the virus.

        But the increased transmissibility and milder nature of the Omicron variant has led to questions over whether the current strategy is sustainable in the long run.

        "Currently, Shanghai's epidemic prevention and control is at the most difficult and most critical stage," said Wu Qianyu, an official with the municipal health commission.

        "We must adhere to the general policy of dynamic clearance without hesitation, without wavering."

        On Monday, Shanghai reported a record 13,086 new asymptomatic coronavirus cases, after a city-wide testing programme took samples from more than 25 million people in 24 hours.

        At least 38,000 people have been deployed to Shanghai from other regions, in what state media have said is the biggest nationwide medical operation since the shutdown of Wuhan in early 2020.

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        Why China is locking down its cities

        China announces Shanghai lockdown

        Omicron vs Zero-Covid: How long can China hold on?

        The economic cost of China's zero-Covid policy

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        France24 - World

        South African rapper Dope Saint Jude on her new EP 'Higher Self'

        Issued on: 05/04/2022 - 16:11

        Marjorie HACHE

        Dope Saint Jude grew up in Cape Town, South Africa in a religious household. But in no  way did that stop her from becoming one of the country's leading queer feminist rappers, bringing messages of hope and empowerment to the world. Her background in music production and brief stint as a drag king respectively paved the way for her beat-making skills and love for the stage. Her new EP "Higher Self" looks set to take her to the next level. Marjorie Hache sat down with her in Paris to chat about her career and some of her influences.

        Valeurs Actuelles

        À l’Ile-Bouchard, le projet de village communautaire catholique abandonné, faute de permis de construire

        Un échec. Jeudi 31 mars, le promoteur immobilier Monasphère a annoncé renoncer à un projet immobilier au sein de la commune de l’Ile-Bouchard (Indre-et-Loire), rapporte France 3 Centre-Val de Loire. Ce projet consistait en la construction d’un ensemble pavillonnaire à destination de familles catholiques désireuses de s’installer et vivre à proximité du sanctuaire de l’Ile-Bouchard, tenu par une congrégation religieuse, la communauté de l’Emmanuel. Cependant, le projet à avorté lorsque, le mercredi 30 mars, la commune a fait savoir au promoteur immobilier que son permis de construire était refusé. La raison avancée : le Service départemental d’incendie et de secours (SDIS) aurait émis un avis défavorable, car « les moyens de lutte contre l’incendie sont insuffisants dans le secteur pour assurer la sécurité des biens et des personnes ».

        Levée de boucliers

        En outre, ce projet avait suscité la levée de boucliers d’élus locaux. La députée LREM Fabienne Colboc avait ainsi indiqué ne vouloir faire preuve « ni de complaisance, ni de stigmatisation » vis-à-vis d’un tel projet. L’antenne locale du Parti socialiste s’était montrée beaucoup plus virulente, dénonçant « la montée en puissance des projets communautaristes en Indre-et-Loire ». Un collectif d’habitants de la commune s’était également organisé pour s’opposer à cette construction.

        Indre-et-Loire : les dernières actualités

        Malgré la crainte d’un “islam des caves”, la future grande mosquée de Tours toujours en sursis

        Indre-et-Loire : le château de Bresne, du XVIIe siècle, vendu aux enchères

        Indre-et-Loire : un futur « village chrétien » hérisse les laïcards et crée la polémique

        Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

        Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

        Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

        New York Times - World

        Supreme Court Will Pick Up Imran Khan Case on Tuesday

        The country’s top court will rule on Prime Minister Imran Khan’s move to dissolve Parliament and call new elections, as he tried to head off a no-confidence vote.

        Here’s what you need to know:

        Imran Khan throws Pakistan into a political crisis, and the top court will meet again.

        Pakistan’s Supreme Court may take days to issue a ruling. Here are three possible outcomes.

        Opposition leaders accuse Pakistan’s prime minister of high treason.

        Pakistan, a sometimes dubious U.S. ally, has long been tugged between East and West.

        Who is Imran Khan?

        Why is the prime minister in trouble?

        The Supreme Court hears a crucial case on Pakistan’s political crisis.

        Imran Khan throws Pakistan into a political crisis, and the top court will meet again.

        ISLAMABAD, Pakistan — As Pakistan fell deeper into a political crisis, the country’s Supreme Court on Monday heard a challenge to Prime Minister Imran Khan’s bid to remain in power, including his move to dissolve Parliament and call for early elections.

        The hearing, which was adjourned and will resume on Tuesday, came a day after Mr. Khan and his allies blocked a no-confidence vote that had been widely expected to remove him from office. That brought accusations that the prime minister’s maneuverings were unconstitutional and leading the opposition coalition to seek immediate recourse from the justices.

        The highly anticipated Supreme Court ruling is expected to determine whether the no-confidence vote can take place. But many saw the hearing as a fundamental test of the Constitution that will have far-reaching implications for Pakistan’s democracy.

        Early Monday afternoon, a sea of journalists, lawyers and lawmakers crammed into the courtroom, filling every seat and packing shoulder-to-shoulder in the aisles. Plastic bins and large suitcases filled with thick, yellowed law books spilled out from the attorney’s tables; portraits of chief justices of the court lined the marble walls.

        Throughout the three-hour session there were several tense exchanges between Farooq H. Naek, former chairman of the Senate and a lawyer who is representing opposition parties; and the five-justice bench, led by Chief Justice Umar Ata Bandial. The justices’ tone suggested that despite many constitutional experts’ views that the court would likely rule in favor of the opposition, the verdict was far from settled.

        The justices are expected to issue a verdict in the coming days. Opposition leaders have warned that the longer the hearing drags on, the more time Mr. Khan and his allies have to try to weaken the opposition or hatch further plans to remain in power.

        The crisis revives the prospect of political instability in Pakistan, a nuclear power where no prime minister has served a full five-year term.

        Mr. Khan, 69, is a former cricket star who came to power on a nationalist platform and pledges to tackle corruption. His popularity has taken a hit in recent months as inflation has surged.

        His relationship with Pakistan’s powerful military, which has ruled the country intermittently since its independence in 1947, soured after he refused to back the appointment of a new chief of the country’s intelligence agency last year.

        Mr. Khan has claimed that the opposition is acting in concert with the United States government to oust him, accusing an American diplomat of issuing a threat to Pakistan’s ambassador to the United States. American officials have denied any involvement in the campaign to remove Mr. Khan.

        Already on Monday, Mr. Khan appeared to be trying to whip up public support and push ahead with his plans to hold early elections, taking steps to establish an interim government before the Supreme Court issues its verdict.

        On Monday, Pakistan’s president, an ally of Mr. Khan, sent a letter to both Mr. Khan and to the leader of the opposition in the National Assembly, Shehbaz Sharif. The letter asked that they propose names for the interim prime minister of a caretaker government that would lead the country until general elections are held within 90 days.

        Mr. Khan proposed the former chief justice Gulzar Ahmed — a populist judge who, like the prime minister, has professed to be on a mission to eradicate corruption — for the office of the caretaker prime minister. Mr. Ahmed retired from the Supreme Court in February.

        Mr. Khan also called for a protest in the capital, Islamabad, to be held on Monday evening and accused opposition parties of trying to avoid elections out of fear of his party’s popularity.

        “When elections are announced, what is the opposition doing in the Supreme Court?” he said on state-run TV.

        Christina GoldbaumSalman Masood and Zia ur-Rehman

        Pakistan’s Supreme Court may take days to issue a ruling. Here are three possible outcomes.

        The Supreme Court of Pakistan held a hearing on Monday to rule on Prime Minister Imran Khan’s move a day earlier to dissolve Parliament, which set the stage for a showdown over the country’s leadership, although the justices adjourned for the day without making a decision.

        Opposition lawmakers argued that the dissolution amounted to an “open coup against the country and the Constitution.” Allies of Mr. Khan said that the court had no authority to intervene in the National Assembly’s business.

        There are three possible outcomes from the hearing, which could last for days, if not longer:

        Opposition leaders hope that the court will quickly overturn Mr. Khan’s decision and order the vote of no-confidence, which had been scheduled for Sunday, to proceed immediately in Parliament.

        The court could choose a middle ground, determining that the governing party’s move was unconstitutional but opting not to restore the dissolved Parliament or to allow the no-confidence vote to take place.

        The court could decline to interfere in parliamentary proceedings, effectively upholding Mr. Khan’s actions and paving the way for early elections to be held within 90 days.

        Many constitutional experts said that the Supreme Court was likely to rule against Mr. Khan’s move to dissolve the National Assembly. On Sunday, the court’s chief justice, Umar Ata Bandial, said that several justices had expressed concern about the situation, casting doubt over the constitutionality of Mr. Khan’s actions.

        But the Supreme Court in Pakistan has often been pulled into the fray of the country’s politics.

        “Our Supreme Court has a tainted past,” Mustafa Nawaz Khokhar, a lawmaker with the opposition Pakistan Peoples Party, posted on Twitter. “From sanctifying military take overs, sending political leaders to gallows or assuming executive authority clearly out of their domain.”

        Mr. Khan could also order members of the opposition be arrested, on the grounds that they were part of what he claims to be an American conspiracy to remove him from office. Mr. Khan has led a growing crackdown on dissent, and opponents have accused him of targeting opposition members under the pretext of an anticorruption campaign. Such arrests could reduce the majority that had seemed poised to oust Mr. Khan.

        The longer the court takes to issue a verdict and the longer the political crisis drags on, the more time Mr. Khan will have to try to weaken the opposition before the next general election.

        But if the political turmoil escalates, it is possible that the country’s powerful military — which has ruled Pakistan for periods of the country’s 75-year history — might intervene. Military leaders appeared to withdraw their support for Mr. Khan’s government last year, and in recent days, they have subtly signaled that they do not support Mr. Khan’s bid to stay in office.

        “Historically, the longer such a constitutional deadlock carries on, the greater chances of some kind of military intervention,” said Yasser Kureshi, a postdoctoral fellow in constitutional law at the University of Oxford.

        Christina Goldbaum

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        Opposition leaders accuse Pakistan’s prime minister of high treason.

        Opposition leaders in Pakistan reacted with outrage to Prime Minister Imran Khan’s move to dissolve Parliament, accusing him of high treason and subverting the country’s constitutional order.

        Shehbaz Sharif, the leader of the opposition who was expected to become the interim prime minister if a vote of no confidence had succeeded, said Mr. Khan had violated the Constitution and called on Pakistan’s Supreme Court to intervene.

        “It is nothing short of a high treason,” Mr. Sharif wrote on Twitter on Sunday, adding that Mr. Khan had “pushed the country into anarchy.”

        “There will be consequences for blatant & brazen violation of the Constitution,” he continued.

        It is nothing short of a high treason. IK has pushed the country into anarchy. Niazi & his cohort will not be allowed to go scot-free. There will be consequences for blatant & brazen violation of the Constitution. Hope SC will play it's role to uphold the Constitution.

        Bilawal Bhutto Zardari, the chairman of the opposition Pakistan Peoples Party, also said on Sunday that Mr. Khan had violated the Constitution and vowed that the opposition would not leave Parliament.

        “We call on ALL institutions to protect, uphold, defend & implement the constitution of Pakistan,” Mr. Bhutto Zardari wrote on Twitter.

        Maryam Nawaz Sharif, a daughter of the former prime minister Nawaz Sharif and a leader of his political party, called for Mr. Khan and members of his government to be charged with high treason.

        “They all must be tried under article 6,” Ms. Sharif tweeted, citing a section of the country’s Constitution that says anyone who tries to suspend or subvert the Constitution “shall be guilty of high treason.”

        A spokesperson for the State Department said on Sunday that American officials were closely monitoring the situation in Pakistan.

        Mr. Khan had previously accused the United States of planning to oust his government by backing the opposition’s vote of no confidence, an accusation that American officials have denied.

        “When it comes to those allegations, there is no truth to them,” Ned Price, a State Department spokesman, said on Thursday.

        Wang Wenbin, a spokesman for China’s Foreign Ministry, had also made a plea for unity among Pakistan’s political parties on Thursday as Mr. Khan was facing the no-confidence vote.

        “China always follows the principle of noninterference in other countries’ internal affairs,” Mr. Wang said in a news conference, adding that “China sincerely hopes that all parties in Pakistan can maintain solidarity and jointly uphold development and stability.”

        Chris Cameron

        Pakistan, a sometimes dubious U.S. ally, has long been tugged between East and West.

        ISLAMABAD, Pakistan — Pakistan, a nuclear-armed nation that is home to the world’s second-largest Muslim population, has for decades been a reluctant — if important — American partner in the campaign against terrorism.

        But the country has drifted away from the United States under Prime Minister Imran Khan, particularly after the American withdrawal from Afghanistan, where Pakistan was long accused of nurturing the Taliban and is a supporter of the Taliban regime that took over last year. Pakistan has also embraced a strategic partnership with China and closer ties with Russia.

        For two decades after the Sept. 11, 2001, attacks, Pakistan was ostensibly a U.S. partner in the war against Al Qaeda and the Taliban after the United States demanded that Pakistan choose sides. In exchange, Pakistan’s military won tens of billions of dollars in American aid.

        But from the start, the relationship between the two countries was rife with divided interests, with Pakistan playing a double game: accepting American aid, while often backing the very militants that the United States was fighting.

        The Pakistani spy agency provided planning assistance and training expertise to the Taliban throughout the Afghan war, American officials have said, and offered a haven to the Haqqani network, a militant organization responsible for some of the deadliest attacks against American troops in Afghanistan. After the Taliban seized power, Pakistani protégés in the Haqqani network took on key positions in the Afghan government.

        Pakistan’s goal in Afghanistan was to create a sphere of influence to block its archnemesis, India, which, according to Pakistan, supports separatist groups operating from havens in Afghanistan to stir unrest in Pakistan.

        During the Afghan war, the United States tolerated Pakistan’s duplicitous game because, given the choice, American officials preferred fighting a chaotic war in Afghanistan to falling out with a nuclear-armed Pakistan. Pakistan’s ports and airfields offered critical entry points and supply lines for American military equipment needed in Afghanistan.

        But the U.S. relationship with Pakistan cooled after Navy SEALs killed Osama bin Laden in 2011 at a safe house located near a Pakistani military academy.

        China, a longtime patron of Pakistan, has invested heavily in Pakistani infrastructure. China is also counting on Pakistan to serve as its facilitator in Afghanistan, home to millions of dollars’ worth of rare earth minerals that have piqued China’s interests, analysts say. Mr. Khan, in trying to establish closer ties with Moscow, also visited President Vladimir V. Putin in Russia hours before the invasion of Ukraine. Mr. Khan intended to push for a multibillion-dollar gas pipeline to be built by Pakistani and Russian companies, according to news reports in Pakistan.

        If Mr. Khan is ousted, many experts on the region say that Pakistan could grow closer to the United States and the West. Over the past three years, Pakistan’s military, which has historically determined the country’s foreign policy and security priorities, has often disagreed with Mr. Khan’s views on distancing from the United States, analysts say. Those differences contributed to Mr. Khan’s relationship with the military souring in the latter part of his tenure.

        The day before the no-confidence vote was planned to take place, the chief of the Pakistani Army, Gen. Qamar Javed Bajwa, voiced a desire to deepen ties with both China and the United States, and condemned Russia’s invasion of Ukraine.

        An earlier version of this article misstated the stance of Pakistan’s army chief, Gen. Qamar Javed Bajwa, toward the war in Ukraine. He condemned Russia’s invasion, he did not condone it.

        Christina Goldbaum

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        Who is Imran Khan?

        Imran Khan was elected as Pakistan’s prime minister in 2018 when he ran as a nationalist promising to fight corruption, revive the country’s struggling economy and maintain an independent foreign policy that distanced Pakistan from the United States.

        Born to an affluent family in Lahore and educated at Oxford University, Mr. Khan, 69, first rose to international prominence in the late 1970s on the cricket pitch and became a regular in London’s fashionable crowd. In 1995, he married a British heiress, Jemima Goldsmith.

        A year later, Mr. Khan tried to parlay his popularity from cricket — he had led Pakistan in 1992 to its only World Cup triumph — into a political career, establishing his own party, Pakistan Tehreek-e-Insaf, or the Movement for Justice. As a politician, he painted a picture of himself as a reformer offering an alternative to Pakistan’s entrenched political dynasties.

        For over a decade, Mr. Khan struggled to make political inroads and was mocked for his political ambitions. But by 2011, he began to gather political momentum, drawing hundreds of thousands of Pakistanis to his rallies. Many were energized by his populist, anticorruption and anti-American message.

        By then, the former international playboy had embraced a pious form of Islam and sought to transform his personal image. In 2018, Mr. Khan got married for a third time, to his spiritual adviser, Bushra Bibi. (His marriage to Ms. Goldsmith had ended in divorce, and he was briefly married in 2015 to a broadcast journalist, Reham Khan.)

        After winning the backing of military leaders, Mr. Khan became prime minister in 2018. Many of his rivals accused the military of manipulating the election in his favor — an accusation Mr. Khan and the military have both denied. He ushered in a new foreign policy, moving away from the United States and closer to Russia and China.

        Mr. Khan’s relatively stable tenure began to unwind late last year, as dissatisfaction with his handling of the economy came to a head and a dispute with the military over its leadership appeared to cost him its support.

        Christina Goldbaum

        Why is the prime minister in trouble?

        The critical blow for the leadership of Prime Minister Imran Khan of Pakistan came last year, when he appeared to lose the backing of the country’s powerful military.

        This undercut his political stability at a time when there was already growing dissatisfaction with Mr. Khan’s government. Double-digit inflation has sent the prices of basic goods soaring and fueled criticism that he was failing to deliver on his touchstone promises of reviving the economy and creating an Islamist welfare state.

        A cricket star turned politician, Mr. Khan’s break with the military came over his effort to place a loyal aide and former spy chief, Lt. Gen. Faiz Hamid, in charge of the army over the objections of the top brass. The military’s initial backing of Mr. Khan is widely thought to be a major reason for his rise to power in 2018, though Mr. Khan and military officials have denied that the military played any role in his election.

        Then, in March, the opposition said it would move to vote Mr. Khan out of office and began courting allies in his party. In just a few weeks, his governing coalition splintered and some members of his party defected, appearing to give the opposition the simple majority it needed in the 342-member National Assembly to remove him from office.

        Still, Mr. Khan staunchly refused to step down ahead of the vote despite mounting calls for his resignation. Instead, he has held a series of rallies to whip up public support, accused his opponents of being pawns in a conspiracy by the United States to topple his government and made claims of a plot to assassinate him.

        So far, Mr. Khan has not offered Parliament or the news media evidence to support his claims of a conspiracy, and American officials have denied the accusations.

        If he’s ousted, Mr. Khan would have a familiar fate: No prime minister has completed a full five-year term in Pakistan, now a nuclear-armed country of 220 million people.

        Many analysts expect that even if Mr. Khan loses the no-confidence vote, he may seek to return to Parliament as a member of the opposition in the next general election, which is set for 2023 but could be held sooner.

        Christina Goldbaum

        Advertisement

        The Supreme Court hears a crucial case on Pakistan’s political crisis.

        Hours after Prime Minister Imran Khan declared the National Assembly dissolved on Sunday, preventing a no-confidence vote that seemed sure to oust him, opposition leaders challenged the move before Pakistan’s Supreme Court.

        The Supreme Court began hearing the petition on Monday, and adjourned to pick it up again on Tuesday. The court could declare Mr. Khan’s move unlawful and allow the vote to proceed.

        Should that happen, it is far from clear what Mr. Khan would do next.

        Some analysts in Pakistan speculated that he might have members of the opposition arrested, on the grounds that they were part of what he claims to be an American conspiracy to remove him from office. Mr. Khan has led a growing crackdown on dissent, and opponents have accused him of targeting opposition members under the pretext of an anticorruption campaign.

        One lawmaker from Mr. Khan’s Tehreek-e-Insaf party, Kanwal Shauzab, said that arresting opposition members was a “possibility” as long as it was done “in accordance with the law of the land.”

        “We are not going to go after the opposition without any reason. It’s what they have done. They have to pay for their own deeds,” she added.

        Such arrests could reduce the majority that had seemed poised to oust Mr. Khan. But his move Sunday seemed to risk costing him supporters of his own. One outspoken lawmaker from his party, Aamir Liaquat Husain, resigned in protest, joining dozens of members of Mr. Khan’s coalition who have defected in recent weeks.

        Trying to head off such defections, the interior minister said that Tehreek-e-Insaf had the support of Pakistan’s institutions in dissolving the legislature — an apparent reference to the military, whose backing is considered critical to the survival of Pakistan’s civilian governments.

        Military leaders had appeared to withdraw support from Mr. Khan late last year after a dispute over its leadership. They have maintained that the military remains neutral in the current political crisis.

        But a spokesman for the army denied that it had been involved in or supported Sunday’s developments. It was the first time military leaders had so openly suggested that they did not support Mr. Khan’s bid to stay in office. To some, it raised the possibility of military intervention — a familiar pattern in Pakistan’s history — should the political crisis drag on.

        Christina Goldbaum and Salman Masood

        Imran Khan turns to his base as his allies abandon him.

        The turmoil in Pakistan, where Prime Minister Imran Khan is clinging to power, has created an opportunity for the populist leader to whip up support among his base, which he galvanized to get elected in 2018.

        He has lost the backing of the parties that formed his coalition, and he appears to have fallen out of favor with the military, who backed his ascension. With few allies left, he ordered Parliament dissolved on Sunday after a no-confidence vote against him was blocked.

        It is a familiar role for Mr. Khan, who rose to prominence by rallying hundreds of thousands of middle-class people from urban areas and educated young people who were unhappy with politicians they viewed as corrupt and ineffective. Many were energized by his populist, anti-corruption and anti-American message, and they believed Mr. Khan offered a promising alternative to the entrenched political dynasties that voters associate with the other leading parties.

        As recently as last week, he gathered tens of thousands of supporters in Islamabad for a rally that they said was one of the biggest political gatherings in the country’s capital in recent memory. It is a reminder of his continued ability to muster popular enthusiasm, despite what appears to be waning support from the military.

        Now, instead of targeting political rivals in Pakistan to fuel his supporters, Mr. Khan is focusing on the United States, asserting that its government is behind a conspiracy to oust him from power. He may be setting the stage to animate his supporters, whom he will need if early elections take place.

        “In the recent crisis, Khan has managed to whip up his support base again,” said Arifa Noor, an Islamabad-based political analyst.

        Already, there are signs Mr. Khan is plotting out his path to win those elections by securing popular support and local political support, particularly in Punjab, the country’s most populous and prosperous province.

        In the 2018 election, Mr. Khan’s political party, Tehreek-e-Insaf, made huge gains in Punjab. And he will be a strong competitor there if early elections are held, Ms. Noor said.

        — Zia ur-Rehman and Christina Goldbaum

        BBC

        What are Elon Musk's plans for Twitter?

        By Jane WakefieldTechnology reporter

        Elon Musk didn't actually tweet about his new stake in Twitter, which for an avid tweeter seemed somewhat ironic.

        Maybe it was because the 9.2% he now owns is described as a passive stake, although those who know Musk do not expect it to stay that way for long.

        His first move was to launch a poll - asking whether people want an edit button, something long called for and perhaps something he personally needs.

        The new announcement that he will join Twitter's board comes as no surprise.

        In a tweet on Tuesday, Twitter chief executive Parag Agrawal said "through conversations with Elon in recent weeks, it became clear to us that he would bring great value to our Board".

        I’m excited to share that we’re appointing @elonmusk to our board! Through conversations with Elon in recent weeks, it became clear to us that he would bring great value to our Board.

        He added that "as a passionate believer and intense critic" of the service, he is "exactly what we need".

        Later Musk replied saying he was looking forward to making changes at the social network giant.

        Looking forward to working with Parag & Twitter board to make significant improvements to Twitter in coming months!

        Musk's 9.2% stake in the social media company may sound small, but Dan Ives, from analyst firm Wedbush, describes it as "eye-popping" - equating to 73.5 million shares in the social network.

        Shares in the platform soared following Monday's revelation that the Tesla founder had become the largest shareholder in the company - meaning that stake has already grown in value and is now worth more than $3bn.

        Musk's shareholding is four times greater than that of Twitter founder Jack Dorsey, who stepped down as chief executive in November.

        Mr Ives believes the South African entrepreneur now has his eyes "laser set" on Twitter, and his significant holding will see him push for an active role in the management of the company.

        "We would expect this passive stake as just the start of broader conversations with the Twitter board/management that could ultimately lead to an active stake and a potential more aggressive ownership role of Twitter," he said.

        Musk has something of a love-hate relationship with Twitter. He is a frequent tweeter, with more than 80 million followers - and no stranger to controversy in his interactions on the social media site.

        The platform seems to suit his impulsive personality - last year he famously asked if he should sell 10% of his stock in his electric car firm Tesla, to which Twitter users said 'yes'. It led to Musk selling around $5bn (£3.7bn) of shares in the firm in November.

        Months earlier he had offered to sign a cheque for $6bn if the World Food Programme (WFP) could explain how it would be used to solve hunger around the globe - after an assertion made by the head of the UN programme.

        But tweeting has also got him into trouble. A 2018 post about Tesla stock led to an investigation from the Securities and Exchange Commission which ended with an agreement requiring the firm's lawyers to pre-approve certain tweets. It is unclear if that actually happens.

        Interestingly, the Wall Street Journal reports that his Twitter share filings with the Securities and Exchange Commission (SEC), which under normal circumstances would include a line saying he doesn't intend to influence the company, came with a 'Not Applicable' mark.

        The timing of the deal has also raised questions and could once again put Musk at loggerheads with financial regulators.

        His investment in Twitter was filed on 14 March, but not announced until this week. US securities law requires disclosure within 10 days of acquiring 5% of a company.

        Free speech

        Musk uses Twitter not just as a barometer for how he runs his own companies, but also increasingly to take the temperature of the nation.

        Last month, after he had lodged his investment with the SEC - but before his shareholding became public knowledge - he asked users whether they believed that free speech was essential to a functioning democracy and whether Twitter adheres to this principle.

        Cornell University's assistant professor Alexandra Cirone thinks this is evidence he may use his new stake "to try to influence Twitter practices" and for a "more active play in the social media eco-system".

        But others see more immediate issues with his musings.

        Howard Fischer, partner at law firm Moses & Singer, told Reuters that, given he had already bought a stake in Twitter, these questions could be seen as a form of market manipulation. "I do suspect the SEC is going to look long and hard into whether they can bring manipulation charges, along with the failure to file," he said.

        Mr Agrawal is clearly watching his every move. In response to his edit button poll, which currently has 2.6 million responses, he urged voters to do so "carefully".

        The consequences of this poll will be important. Please vote carefully. https://t.co/UDJIvznALB

        "The consequences of this poll will be important," he said, echoing the exact same words Musk used after he launched his free speech Twitter poll.

        Jack Dorsey had always rejected the idea, and critics point out that it could allow people to fundamentally change the meaning of tweets after they have been shared.

        It would be a big change for Twitter to include an edit button, and Musk is clearly keen to be part of that conversation.

        For a while last month, it looked as if Musk was intent on building a new social media platform as a rival to Twitter - and there he does have precedent from another prolific and controversial tweeter.

        Donald Trump, who was banned from Twitter in January 2020 after the Capitol riots, announced last autumn that he was launching his own social network - dubbed Truth Social - to "stand up to the tyranny of big tech".

        But six weeks after its launch, there is a waiting list of 1.5 million who are unable to use it - with the platform branded a disaster by Joshua Tucker, director of NYU's Center for social media and politics.

        According to Reuters, two key executives quit after the troubled launch.

        For those with shares in Musk's many other businesses - Space X, Tesla, Neuralink, The Boring Company - there will doubtless be a sigh of relief that he didn't go down the same route as Mr Trump.

        But there will also be concerns that he has yet another passion project to distract him from the serious business of running his established firms.

        Not to mention the issues that might now be raised about the Twitter deal by the SEC.

        Social media expert Casey Newton points out that it is not the first time a big tech firm has eyed Twitter. Microsoft chief executive Steve Ballmer once bought a four percent share of the company "and essentially did nothing with it," he writes.

        But he goes on to say that Ballmer never tweeted like Musk did: "gleefully, annoyingly, constantly".

        And it seems most likely that it will be from this Twitter account that Musk will let the world know what he intends to do next.

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        Présidentielle 2022 : Macron sur le terrain de l'écologie

        Publié le : 01/04/2022 - 13:47Modifié le : 01/04/2022 - 13:56

        Marie SCHUSTER

        Mobilisation générale dans le camp d'Emmanuel Macron. Le président-candidat est retourné ce jeudi sur le terrain, à Fouras, en Charente-Martime, pour un déplacement sur le thème de l'écologie. Les précisions de Marie Schuster, journaliste pour FRANCE 24.

        BBC

        Masters: Tiger Woods backed to play at Augusta National

        Last updated on 4 hours ago4 hours ago.From the section Golf

        There was an "atmosphere like you've never seen before" at Augusta National on Monday as thousands of fans swarmed after Tiger Woods, eager for a glimpse of the five-time Masters champion who is trying to prove his fitness to play this week.

        The 46-year-old surprised many when he announced last week that he was hoping to compete at the first men's major of 2022 - just 14 months after suffering life-threatening injuries after crashing his car while speeding.

        He played 18 holes last week, a few on Sunday and then nine more on Monday in the company of good friends Justin Thomas and 1992 Masters champion Fred Couples.

        "I'm sure he's going to tee it up on Thursday," said Couples, who added that Woods looked "phenomenal" and "very impressive".

        "He'll never let you know if he's in pain. He was bombing it. He didn't miss many shots, drove it great. He's just unreal.

        "Now it's just the walking part. If he can walk around here for 72 holes, he'll contend."

        Woods, whose last professional tournament was the rescheduled Masters in November 2020, when he was defending champion, is scheduled to speak to the media at 16:00 BST on Tuesday.

        It is unclear if he will confirm whether he will play at this stage but with storms forecast for Tuesday and Wednesday he may not be able to get too much more time on the course.

        His emergence from the clubhouse on Monday was greeted with cheers loud enough to distract Bryson DeChambeau.

        "From the driving range, we could hear the loud roar when he came out of the clubhouse up to that first tee," said the 2020 US Open winner. "That was pretty special to hear."

        And England's three-time champion Nick Faldo tweeted: "Tiger just walked out of the clubhouse to scenes and atmosphere like you've never seen before. Patrons cheering and flocking to cram around the putting green. And it's only Monday at the Masters."

        In February, Woods made it clear that he thought the hilly terrain at Augusta National would come too soon in his recovery.

        He spent several months of last year in hospital after sustaining a number of serious injuries in the single vehicle car crash near Los Angeles - caused by him driving at close to double the 45mph speed limit. Woods has said he could have died in the crash, with the need to have a leg amputated another fear at the time.

        Regardless of his misdemeanours off the course, Woods has remained the most popular player in the world.

        Despite playing just once last year, in an exhibition event with his son Charlie in December, the 15-time major winner won the PGA Tour's 'Player Impact Programme' - one tweet in November of him hitting balls for the first time since his accident, was watched by millions.

        So it was no surprise to see crowds lining every fairway and standing 10-deep around the greens at Augusta National on Monday.

        And his fellow professionals are delighted to see him at Augusta National.

        "It's exciting there's the possibility he's going to play this week," said Australia's 2013 Masters champion Adam Scott.

        "I really hope he does. No matter what, it would just be epic."

        Scott also said if Woods plays he will be looking to match Jack Nicklaus' record of six Masters titles, which would also take him just two behind his fellow American's 18 major wins.

        "I've learned long ago never doubt the guy," Scott said. "If he can get around, which seems to be the question, you can't doubt his golf."

        Fellow Australian Cameron Smith, who won last month's Players Championship, played five holes with Woods on Sunday.

        Smith said Woods was "still a little slow going up a couple of hills on 17 and 18" but added: "He's striking it well. He's hitting it far enough to play the holes the way you need to play them.

        "I don't see any reason why he wouldn't be able to put rounds together out here."

        BBC

        Liverpool: Mohamed Salah wants to sign new deal - Egypt sports minister

        Last updated on 2 hours ago2 hours ago.From the section Liverpool

        Mohamed Salah intends to sign a new deal at Liverpool, says Egypt sports minister Ashraf Sobhi.

        Sobhi said he advised Salah, 29, to leave Anfield, only for the Egypt forward to say he was likely to extend a contract that runs until June 2023.

        "I have advised him to continue his journey at a club other than Liverpool, but his direction now is to renew his contract," Sobhi said.

        Liverpool boss Jurgen Klopp said he was "happy" with progress on a new deal.

        "The decisive parties are talking to each other and that's all I need," Klopp said.

        Salah said in January he wanted to stay at Liverpool but that his future was up to the club.

        "They know what I want. I'm not asking for crazy stuff," he told GQ magazine at the time.external-link

        "The administration have [been] told the situation. It's in their hands."

        Salah's agent Ramy Abbas Issa tweeted laughing emojis in March after Klopp's previous claim that he was "completely fine" with progress on an agreement.

        Recent reports claim Salah is close to agreeing a four-year dealexternal-link worth £400,000 per week in wages, having compromised on salary in exchange for longer terms.

        Sobhi said his conversation with Salah came after Egypt's penalty shootout defeat in last week's World Cup qualifying play-off against Senegal.

        "I said to him to forget what happened and focus on what's next," said Sobhi.

        Salah has scored 153 goals in 240 appearances for Liverpool since arriving from Roma in a £34m deal in 2017.

        He signed a contract extension a year later, after scoring 44 goals in his debut season.

        Liverpool won the Champions League in 2019 and the Premier League in 2020.

        Valeurs Actuelles

        Mort d’Yvan Colonna : le détenu Franck Elong Abé avait été sanctionné à plusieurs reprises pour des violences

        Le parcours de Franck Elong Abé en prison se dessine. Corinne Puglierini, qui a quitté son poste de directrice de la maison d’Arles trois semaines avant l’agression d’Yvan Colonna, avait dressé le profil d’un prisonnier presque lambda avec seulement quelques entorses au règlement. Seulement, plusieurs documents internes de l’établissement font état d’incidents, de violences et de menaces, relate Le Monde.

        De multiples incidents répertoriés 

        Au cours de son parcours carcéral « jonché de passages à l’acte disciplinaires de toute nature », 29 incidents ont été répertoriés dont une prise d’otages dans un hôpital d’une infirmière en la menaçant avec un objet contondant. 

        Quelques mois après son arrivée à Arles, en octobre 2019, l’ancien djihadiste en Afghanistan a donné un coup de tête à un codétenu à cause d’une « mauvaise compréhension de l’utilisation d’un tuyau d’arrosage » au cours d’une session de formation à l’entretien des espaces verts. Le détenu radicalisé s’était justifié en parlant de « réflexe ». Nouvel incident deux mois plus tard où il a détruit plusieurs équipements dans la cour de promenade. 

        Sa radicalisation était également visible derrière les barreaux de la centrale d’Arles. Parmi les signes inquiétants : une altercation l’a opposé à deux autres détenus musulmans pour des questions de pratique religieuse, il a soutenu « à demi-mot » l’assassin de Samuel Paty, le professeur d’histoire au collège de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), et il refusait aussi d’adresser la parole aux surveillantes. « Des incidents en apparence anodins, observe une source de l’administration pénitentiaire, mais qui restent rares en maison centrale, où les détenus sont en général beaucoup plus calmes qu’ailleurs », indique une source citée par le journal. 

        Un comportement qui n’a, semble-t-il, pas alarmé l’administration pénitentiaire. « Depuis son arrivée à la maison centrale et sa sortie du QI [quartier d’isolement], il n’a pas fait preuve de violences physiques à l’encontre de quiconque », a écrit Marc Ollier, le nouveau directeur de la maison centrale d’Arles, le 3 mars 2022, au lendemain de l’agression d’Yvan Colonna.

        Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

        Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

        Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

        France24 - World

        A country short of doctors: Exploring France's 'medical deserts'

        Issued on: 01/04/2022 - 12:56

        Claire PACCALIN

        The French healthcare system is often held up as an example for its quality of treatment and universality of coverage. But disparities exist across the country, with a severe shortage of doctors in certain areas seriously limiting access to care, a phenomenon the French call "medical deserts". Although the government has decided to increase the number of students accepted to medical school, this measure will take almost a decade to bear fruit. FRANCE 24's reporters Pauline Godart and Claire Paccalin went to find out what it's like to live and work in a "medical desert".

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        Fighting endometriosis: ‘I don’t know what it means to be free from pain’

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        Success of online medical portal Doctolib highlights the French state’s failure to digitise

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        France24 - World

        Pakistani PM Imran Khan fighting for his political life

        Issued on: 05/04/2022 - 12:36

        Solange MOUGIN

        Pakistan is currently in the midst of political upheaval. Prime Minister Imran Khan was faced with a vote of no-confidence vote on Sunday, which was expected to remove him from power. But before the vote could happen, it was thrown out by the deputy speaker. Khan then announced the dissolution of parliament. He insists that the push to oust him is a foreign conspiracy. We take a closer look. 

        Sri Lanka is also facing a political crisis. This week, its president offered to share power with the opposition. The offer came after days of protests and calls for Gotabaya Rajapaksa and his family to step down. Anger has flared in the country over the government's handling of the worst economic crisis in decades. Over the weekend, a state of emergency and a 36-hour curfew were declared. 

        Finally, one gimmick to entice people out of their homes as the Covid-19 threat eases is "Shuttle In The Dark" badminton. It's on offer at a fitness centre in the Petronas Twin Towers in the Malaysian capital Kuala Lumpur. The game is like normal badminton except that the court, clothes and equipment glow in the dark. 

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        BBC

        Man City: 'A horrible tie to start a huge week' - Micah Richards analysis

        Last updated on 9 hours ago9 hours ago.From the section Man City

        Here we go then. The next 12 days will make or break Manchester City's season - and they face a run of fixtures that I am excited about, but dreading at the same time.

        Pep Guardiola's side have done brilliantly to get to April and still be in the hunt for the Treble, but all three trophies are on the line in the next four games, against two extremely difficult opponents - Liverpool and Atletico Madrid.

        Starting on Tuesday evening, City have a horrible sequence of matches in which they play Atletico, Liverpool, Atletico, Liverpool in the Champions League, Premier League and finally the FA Cup.

        I don't think City will win all four games - they don't have to - but for different reasons they have to go hard in the first two, which are absolutely crucial for what happens next.

        City have had some kind draws in Europe before. Not this year.

        Over two legs I fancy them to beat Atletico - they are the favourites, of course - but it will come down to what happens in the first leg of their quarter-final, far more so than if they were playing anyone else.

        While I'm pleased City are at home first, this is no time to be cagey. They have to really go for it and throw everything at Atletico, which brings its own risks.

        We know what they are like and what their manager Diego Simeone is going to do. Atletico will come to Etihad Stadium on Tuesday to defend, to be awkward and to frustrate.

        Pretty much every other away team does that at City anyway, but the difference with Atletico is that they are so good at it, and also very dangerous when they break. If there's any team I wouldn't want to face, it's them.

        We saw what they did against Manchester United in the last 16 - they don't want the ball, and they are happy for you to have it, yet on the counter-attack they are lethal. As Tottenham showed a few weeks ago, that is City's one weakness.

        What is imperative is that City take a lead to Spain, preferably by a couple of goals.

        If that is the case and Atletico need to come out and attack at Wanda Metropolitano next week, then City will dissect them, no problem.

        But if things are still sticky by then, it is going to take an awful lot out of Pep's players to get through - and they might not have much left in the tank.

        The Premier League title race is now like a knockout competition too - Guardiola was right when he said at the weekend that if City lose, they are out.

        There will still be seven league games left after they play Liverpool at home on Sunday but, if City lose that one, I believe the title is done.

        Not because City can't get back into it mathematically, but because of the damage done in the psychological battle.

        It reminds me of when my City side beat Manchester United at home in April 2012. Vincent Kompany scored the winner and we felt like, no matter what happened, we were going to win the title. Until then, it was still in United's hands and losing that control really hurts.

        That's why this game is the one that matters for City. From the players' point of view, if they lose at home to Liverpool they will think they have lost the Premier League - whatever other people think.

        The way City beat Burnley on Saturday, it didn't look like they were feeling the pressure, but of course they are thinking about Liverpool, who have won 10 league games in a row to reduce the gap to one point.

        You can tell that just from listening to the City players. When they drew with Crystal Palace before the international break, Bernardo Silva was asked about something different and he replied how he'd rather be in City's position than Liverpool's, when no-one had even mentioned Jurgen Klopp's side.

        So, yes, it is getting to them. They are thinking about Liverpool, although Guardiola might try to deny it.

        You always think about your closest rivals anyway, but this time Liverpool are in their heads.

        The FA Cup semi-final against Liverpool will not just be an afterthought for Guardiola because we know he tries to win every competition.

        Out of the three, the Premier League is still the biggest prize, because to win that over 38 games shows exactly how good a team you are, and how you have got the consistency you need.

        But let's not forget what Guardiola really wants here - the Champions League - and City want it too. They have won everything else, but until they land that as well, it will always be a stick to beat them with.

        That makes Europe the most important thing for City this season, regardless of anything else.

        Of course they are ready - they've been here before, and have been good enough to win the Champions League for a few years now, long enough to learn the best side don't always win these ties.

        If they get past Atletico, they certainly won't be scared of the other teams - they just need to find a way of getting over the line this time.

        Micah Richards was speaking to BBC Sport's Chris Bevan.

        France24 - World

        Ukrainian soldiers find 'trail of horror' after retaking Bucha district

        Issued on: 04/04/2022 - 08:14Modified: 04/04/2022 - 09:51

        FRANCE 24 Follow Gulliver CRAGG

        Ukraine says Russian forces have now left the region around Kyiv, leaving behind them a trail of horror found by a Ukrainian military that has wowed the world with its determined defence against the invasion. FRANCE 24’s Gulliver Cragg reports.

        Bucha district, northwest of the Ukrainian capital Kyiv, saw fierce fighting and a majority of its population flee. It was also home to the world’s biggest cargo plane, a prominent source of Ukrainian pride that was destroyed on the first day of fighting – some say in a bid to break the country’s spirit.

        After retaking Hostomel airfield, the site of the wrecked plane, Ukrainian soldier Roman was keen to emphasise that any sense of triumph would be premature: “This isn’t victory, yet. It’s just the beginning. Victory will be when they’ve all gone. So much grief.”

        The towns in this district have been devastated. In one area spared the worst of the violence, resident Valentyna talked about the privation she suffered: “The Russians were here, they went from house to house, looking for something – I don’t know what they were looking for. Since the 4th of March we’ve had no electricity, no water, no gas… so we cook our food out here.”

        Click on the video player above to watch FRANCE 24's report.

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        Valeurs Actuelles

        “Dieu l’a frappé à travers mes mains“ : l’inquiétant profil de l’assassin radicalisé d’Yvan Colonna

        On en sait un peu plus sur le profil de Franck Elong Abé. Cet homme de 36 ans, originaire du Cameroun, est responsable de la mort d’Yvan Colonna, le 21 mars dernier. Il avait agressé le détenu corse au début du mois de mars dans la prison d’Arles. Comme le rappelle Le Figaro, mardi 29 mars, Franck Elong Abé est un détenu placé dans le même établissement pénitentiaire sous le statut de DPS – détenu particulièrement surveillé – pour radicalisation. Il serait décrit par de nombreux autres détenus comme un pratiquant rigoriste de la religion musulmane, avec un comportement psychotique. Un rapport psychiatrique, datant de juillet 2014, le confirme. L’experte psychiatre près la cour d’appel de Paris relate notamment des « troubles du comportement » dès l’âge de 13 ans, une « possession diabolique » confirmée par son entourage… Franck Elong Abé aurait même confié à un psychiatre avoir commencé à « entendre des voix » vers ses 22 ans, rapporte Le Figaro. Après une attaque à main armée, l’individu aurait assuré avoir été « possédé », poussant à un non-lieu après une expertise psychiatrique.

        « Rien de personnel »

        Si Yvan Colonna et Franck Elong Abé « s’entendaient bien » selon un autre prisonnier, leur relation se serait détériorée. La veille de son passage à l’acte, l’assaillant aurait confié à un autre détenu qu’il ne fréquentait plus Yvan Colonna « car il s’était moqué de (sa) religion ». C’est justement la principale raison évoquée par Franck Elong Abé auprès des enquêteurs pour expliquer son geste. Le 28 février, Yvan Colonna aurait vociféré : « Moi, je crache sur Dieu. » L’individu radicalisé a également glissé à la police que l’indépendantiste Corse « se faisait le procureur de Dieu », et l’avait « blasphémé ». Franck Elong Abé a même affirmé, relate Le Figaro« Il n’y avait rien de personnel. Je considère que Dieu a frappé Yvan Colonna à travers mes mains. Il s’est servi de mes mains pour riposter contre celui qui a blasphémé. »

        Le parcours de l’assassin du berger corse est également sidérant. À peine âgé de 18 ans, Franck Elong Abé commet son premier braquage et est incarcéré. Ses nombreuses dérives le mèneront finalement à faire le djihad en Afghanistan. Dès l’âge de 25 ans, il devient le chef d’un petit commando de talibans. Mais en octobre 2012, il est arrêté par l’armée américaine puis placé en détention dans la prison de Bagram en Afghanistan. Il sera remis à la France en mai 2014, indique Le Figaro. Puis en avril 2016, Franck Elong Abé est condamné à neuf ans de prison par le tribunal correctionnel de Paris. Il sera détenu trois ans avant d’être finalement emprisonné, en octobre 2019, à la prison d’Arles, où il fera la connaissance d’Yvan Colonna.

        Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

        Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

        Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

        New York Times - World

        ‘Los generales nos han robado el futuro’: los rebeldes de Birmania luchan en la selva contra el régimen militar

        Muchos jóvenes birmanos han abandonado sus profesiones para participar en los combates diarios contra los militares que ejecutaron el golpe de Estado en 2021.

        Un hombre que trabajaba como coordinador de banquetes de un hotel de Rangún, a la derecha, ahora se encuentra entre los combatientes de las milicias rebeldes que luchan contra el ejército de Birmania en las selvas y colinas del estado de Kayin.Credit...Adam Dean para The New York Times

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        Por Hannah Beech

        En las cimas de la selva, a un kilómetro y medio de las líneas del frente en el este de Birmania, un hombre que solía trabajar como coordinador de banquetes en un hotel deslizaba su dedo índice en el gatillo de un rifle de asalto. Un dentista recordaba que tuvo que sacar las larvas de una herida de bala infectada de un joven combatiente. Una directora de mercadeo describió los drones comerciales adaptados que maneja para frustrar al enemigo.

        Más de un año después de que los militares de Birmania tomaran el control total con un golpe de Estado —encarcelando a los líderes elegidos de la nación, matando a más de 1700 civiles y deteniendo al menos a 13.000 personas más—, el país está en guerra, y algunos combatientes insólitos participan en la contienda.

        Por un lado está una junta militar que, aparte de un breve intervalo de gobierno semidemocrático, ha gobernado con una fuerza brutal durante medio siglo. Por otro lado, decenas de miles de jóvenes citadinos que se han alzado en armas, cambiando los cursos universitarios, los videojuegos y el brillante esmalte de uñas por la vida y la muerte en la selva.

        Los periodistas de The New York Times visitaron recientemente un campamento en la selva del este de Birmania, donde unos 3000 miembros de una milicia reciente subsisten en toscos refugios de bambú o lona y libran batallas casi a diario.

        Aunque su número es una fracción de uno de los mayores ejércitos permanentes del sudeste asiático, estos guerreros de la Generación Z han desequilibrado a un ejército que lleva mucho tiempo haciendo de los crímenes de guerra su carta de presentación. Y el conflicto se está intensificando, aunque la atención del mundo se ha centrado en otras atrocidades como la invasión de Rusia a Ucrania.

        En la actualidad, lejos de consolidar su dominio sobre el país, el ejército birmano, conocido como el Tatmadaw, se ve obligado a luchar en decenas de frentes, desde las tierras fronterizas cerca de India, China y Tailandia hasta las aldeas y pueblos del corazón del país. Las escaramuzas suceden casi a diario, y también se registran bajas.

        “Estoy luchando porque no acepto el golpe militar y no acepto que nos quieran quitar la democracia”, dijo una partera de una ciudad del sur de Birmania que, como otras personas, no quiso que se utilizara su nombre para proteger a sus familiares.

        Conocida con el nombre de guerra de Blancanieves, llegó en mayo a una zona controlada por un grupo étnico armado que lleva décadas luchando por su autonomía. Desde entonces, los rebeldes étnicos y los desertores del ejército la enseñaron a cargar un rifle, montar una granada artesanal y realizar el triaje en el campo de batalla.

        “Nuestra generación tiene ideales”, dijo. “Creemos en la libertad”.

        Su hijo de tres años sigue en la ciudad y dijo que no sabe adónde se fue su madre. Blancanieves acarició a un cachorro que se abrió paso por el campamento y se subió al regazo de varios combatientes.

        “Es algo para querer”, dijo.

        Ante los ataques de las milicias civiles, que luchan junto a los grupos étnicos insurgentes, el Tatmadaw ha intensificado la contraofensiva, al lanzar ataques aéreos, quemar pueblos y aterrorizar a quienes se oponen a su toma del poder.

        “Todo lo que el Tatmadaw sabe hacer es matar”, dijo Ko Thant, quien afirma que era un capitán antes de desertar de la 77 División de Infantería Ligera del ejército el año pasado y que desde entonces ha entrenado a cientos de civiles en tácticas de campo de batalla. “Nos lavaron el cerebro todo el tiempo, pero algunos hemos despertado”.

        La oposición al golpe de Estado que los militares ejecutaron en febrero de 2021 comenzó con una avalancha de millones de personas en las calles de las ciudades y pueblos de Birmania. Con sandalias, tacones altos y, en el caso de los monjes budistas, descalzos, el país se manifestó pacíficamente exigiendo el retorno de sus dirigentes electos. En pocas semanas, el Tatmadaw volvió a su antiguo manual. Los francotiradores del ejército atacaron a los manifestantes con disparos únicos y mortales en la cabeza.

        Algunos jóvenes que habían alcanzado la mayoría de edad durante la década de reformas de Birmania vieron que el mensaje de disidencia no violenta de los veteranos activistas por la democracia era de poca utilidad. Ellos querían contratacar.

        “Las protestas pacíficas no funcionan si el enemigo quiere matarnos”, dijo Naw Htee, trabajadora social convertida en sargento de la milicia. “Tenemos que defendernos”.

        Con pequeñas hebillas en el pelo, señalaba los fragmentos de mortero y los proyectiles de artillería, los restos de la guerra que habían llovido sobre el campamento selvático donde vivía. Un joven se sentó junto a ella, con una cicatriz en el hombro de un tiroteo sucedido el mes pasado.

        Ahora hay cientos de milicias civiles en toda Birmania, organizadas de forma imprecisa en las llamadas Fuerzas de Defensa del Pueblo. Cada milicia le jura lealtad a un gobierno civil clandestino, el Gobierno de Unidad Nacional, que se formó tras el golpe de Estado, y algunos batallones están dirigidos por legisladores destituidos.

        El Gobierno de Unidad Nacional afirma haber recaudado más de 30 millones de dólares para el esfuerzo de guerra, en su mayoría procedentes de donaciones de civiles. La oleada de dinero ha creado curiosos desequilibrios. Mientras que los miembros veteranos de los grupos armados étnicos luchan con viejos rifles atados con cinta adhesiva, algunos efectivos que pertenecen a las Fuerzas de Defensa del Pueblo tienen armamento nuevo con miras telescópicas caras, aunque todos siguen sufriendo la escasez de armas.

        Para los chicos citadinos, que suelen tener manos delicadas, soportar una selva infestada de serpientes y plagada de malaria es un logro, y mucho más evitar los francotiradores, los proyectiles de mortero y los ataques aéreos del Tatmadaw.

        “Los combatientes en la selva han sacrificado sus vidas por el país, y les tengo un respeto especial”, dijo U Yee Mon, quien antes era poeta y ahora es ministro de Defensa del Gobierno de Unidad Nacional.

        Algunos de los jóvenes combatientes escaparon de las órdenes de detención emitidas por su participación en las protestas posteriores al golpe. No tuvieron más remedio que huir.

        En un informe sobre derechos humanos publicado el 15 de marzo, Naciones Unidas acusó a la junta militar de desatar crímenes de guerra masivos contra su propio pueblo tras el golpe.

        Pero, aparte de algunas sanciones financieras y las palabras de condena, la comunidad mundial ha hecho poco para castigar a la junta de Birmania. El Gobierno de Unidad Nacional no ha obtenido el reconocimiento de ningún país, aunque sus filas están llenas de políticos elegidos por el voto popular. Con pocas esperanzas de ayuda exterior, la autoridad clandestina se ha asociado con los grupos étnicos insurgentes que controlan el territorio en las regiones fronterizas de Birmania. Juntos, han formado un ferrocarril subterráneo para poner a los jóvenes a salvo, y para entrenarlos en los fundamentos de la guerra.

        En una mañana de este mes, un pelotón de combatientes de la resistencia, ninguno mayor de 26 años, bajó a las trincheras del frente del este de Birmania, evitando las minas terrestres artesanales que habían plantado para defender su territorio porque las posiciones del ejército estaban muy cerca. Sus respiraciones estaban agitadas. Un combatiente tropezó con una rama y rompió una de sus sandalias. Un par de milicianos llevaban chalecos antibalas, pero sin las placas balísticas duras que podrían salvarles la vida.

        “No me gusta ver sangre”, dijo Ko Kyaw, estudiante universitario de 19 años, con una bala en la mano. “Me hace sentir mareado”.

        Unas horas más tarde, un par de helicópteros de ataque del Tatmadaw ametrallaron las trincheras rebeldes, aunque la inteligencia de avanzada ya las había despejado. Por la noche, como casi todas las noches, los francotiradores del Tatmadaw apuntaron a cualquier cosa que les llamara la atención: el resplandor de un celular cuyo usuario quizás estaba consultando Facebook, o la brasa roja de un porro de cannabis.

        El mismo día, en el norte, un profesor y un estudiante de medicina que se habían unido a la resistencia murieron, uno de ellos de un disparo en la cabeza por un francotirador militar y el otro derribado por un proyectil de mortero.

        El Gobierno de Unidad Nacional afirma que las Fuerzas de Defensa del Pueblo, que luchan junto a combatientes más experimentados de las milicias étnicas, mataron a unos 9000 soldados del Tatmadaw desde junio de 2021 hasta febrero de 2022. (Unos 300 milicianos han muerto en combate, según el gobierno clandestino). Un portavoz militar de Birmania dijo que el número real de muertos era menor, y que las cifras de las autoridades rebeldes no podían ser confirmadas. Pero fuentes militares reconocieron que el Tatmadaw estaba preocupado por el aumento de las bajas.

        Los heridos de la resistencia son atendidos en una clínica al aire libre en la selva con mesas de operaciones de bambú y un dispensario construido con tiras de bambú. Ko Mon Gyi, miembro de la milicia, descansaba en una plataforma de madera, con la pierna vendada por una herida de bala sufrida en los combates del mes pasado. Otros ocho combatientes fueron heridos ese día.

        “Apenas esté sano, volveré a pelear”, dijo. “Es mi deber”.

        Un médico que sirvió en el Tatmadaw durante casi una decena de años dirige la clínica. Como médico de campo, el doctor Drid, como se llama a sí mismo, trató a los soldados del Tatmadaw heridos en los combates contra algunos de los mismos rebeldes étnicos que ahora atiende su batallón de las Fuerzas de Defensa del Pueblo.

        “Creo en los derechos humanos y en la democracia”, dijo el doctor Drid. “El Tatmadaw debería luchar por esas cosas, protegerlas”.

        Al antiguo médico del ejército le temblaba la voz y las manos cuando describía el día del año pasado en que dejó su casa y desertó. No le dijo a su familia adónde había ido por miedo a que el Tatmadaw tomara represalias contra ellos; algunos familiares de soldados que desertaron han sido encarcelados y torturados. Por lo que su hijo sabe, dijo, podría haber muerto en combate.

        “Son unos cobardes”, dijo, de las fuerzas armadas a las que se unió a los 15 años. “Son robots que no pueden pensar”.

        Para los miembros de la joven generación de Birmania, el golpe de Estado supuso el regreso a un pasado casi inimaginable, sin Facebook ni inversiones extranjeras. Bajo el antiguo régimen del ejército, Birmania había sido uno de los países más aislados del mundo. Desde el golpe, la nueva junta, liderada por el general en jefe Min Aung Hlaing, prohibió las redes sociales, destruyó la economía y volvió a atrincherar a toda una nación.

        “Los generales nos han robado el futuro”, afirma Ko Arkar, que hasta el golpe trabajaba como chef en un hotel de Rangún, la mayor ciudad de Birmania.

        Solía pasarse el día clarificando el consomé de carne y asando perfectos filetes término medio. Ahora patrulla el frente con un ingeniero de redes, un trabajador de una fábrica de ropa y un medallista de vela en los Juegos del Sudeste Asiático.

        Otras generaciones de jóvenes birmanos han intentado desbancar a los militares de la selva. Sucedió en 1962, tras el primer golpe de Estado del ejército, y sucedió en 1988, después de que el Tatmadaw aplastara las protestas masivas en la versión birmana de la masacre de la Plaza de Tiananmén. Hace casi 35 años, estudiantes e intelectuales huyeron a los mismos bosques donde ahora se refugian las Fuerzas de Defensa del Pueblo.

        Ellos también se alinearon con los rebeldes étnicos que llevan décadas luchando por su derecho a gobernarse. Al cabo de unos años, ese movimiento armado liderado por los estudiantes se desvaneció. Los grupos étnicos que les dieron refugio descubrieron que los estudiantes y sus compatriotas no estaban tan dedicados a las nociones de igualdad étnica como esperaban. Y los militares siguieron en el poder.

        Esta vez, la resistencia está mejor organizada y financiada. Ha aprovechado las energías de los jóvenes de todo el país, que luchan tanto en entornos urbanos como rurales. Y se está asociando de forma más amistosa con grupos armados étnicos, como los que representan a la minoría karen, que ha estado luchando en uno de los conflictos civiles más largos del mundo.

        “Sabemos lo malvado que es el Tatmadaw porque ha estado matando a nuestra gente y violando a nuestras mujeres”, dijo Saw Bu Paw, comandante de un batallón del Ejército de Liberación Nacional Karen, uno de las docenas de grupos étnicos rebeldes. “Con el golpe, todo el mundo en todo el país conoce su naturaleza malvada”.

        Los investigadores de las Naciones Unidas han afirmado que el trato que el ejército de Birmania da a algunas de las minorías étnicas del país tiene las características de un genocidio. Este mes, Estados Unidos también calificó como un genocidio a la campaña del Tatmadaw contra la minoría musulmana rohinyá.

        Aunque no existen datos sólidos, el número de deserciones del Tatmadaw parece estar aumentando. Incluso antes del golpe, los soldados estaban sobrecargados y mal pagados.

        “¿Quién quiere ser soldado ahora?”, se pregunta el doctor Wai, otro médico del Tatmadaw que desertó y que ahora atiende a las Fuerzas de Defensa del Pueblo en el bosque. “Es una carrera vergonzosa”.

        La guerra es fea, y los rebeldes han sido acusados de cometer abusos. En las ciudades, los miembros de las Fuerzas de Defensa del Pueblo han implementado una campaña de asesinatos y bombardeos que suscita dudas sobre si, a veces, las rencillas personales se llevan a cabo con el pretexto de luchar por la democracia.

        Sin embargo, la resistencia sigue creciendo y atrae a reclutas inverosímiles.

        Hasta el año pasado, John Henry Newman, como se le conoce por su nombre de bautismo, estudiaba para ser sacerdote en un seminario católico romano de Rangún. Sus dedos, que antes tenían práctica en acariciar las cuentas del rosario, han apretado una y otra vez el gatillo de un rifle. En los combates de diciembre en el este de Birmania, el enemigo estaba tan cerca, dijo, que disparó, pero no sabe si sus balas hicieron contacto.

        “Matar es un pecado”, dijo. “Pero no cuando se trata de una guerra buena”.

        Hannah Beech es la corresponsal principal para Asia, con sede en Bangkok. Anteriormente era la jefa del buró para el sureste asiático. Antes de ocupar ese puesto, reportó para la revista Time desde Pekín, Shanghái, Hong Kong y Bangkok. @hkbeech

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        Valeurs Actuelles

        Le personnel d’un collège de Vénissieux agressé par des intrus

        Plusieurs personnes ont été violentées, lundi 4 avril, dans un collège de Vénissieux (Rhône). La maire de la commune a condamné « sans appel » cette agression dont ont été victimes des personnels du collège Paul Eluard. Ils ont été pris à partie verbalement et physiquement par un groupe d’individus qui s’était introduit dans l’établissement, rapporte France 3 Régions. Une des victimes a dû être hospitalisée. Selon un membre du cabinet du recteur, cette agression serait « en lien avec un élève » du collège.

        Des « actes très graves et inadmissibles »

        Dans la matinée, quatre personnes ne faisant pas partie des effectifs de l’établissement y ont pénétré et ont exigé de parler à des personnes de la vie scolaire, a fait savoir le rectorat. Ils s’en sont pris à plusieurs personnes et un surveillant a été « fortement bousculé ». Choqués, les enseignants ont exercé leur droit de retrait et le collège qui accueille quelque 740 élèves est donc resté fermé durant l’après-midi.

        « Je condamne sans appel ces actes très graves et inadmissibles. Leurs auteurs devront en répondre devant la justice. Une enquête est en cours », a déclaré la maire de la ville, Michèle Picard, citée par France 3 Régions. Le recteur de l’académie de Lyon a adressé « tout son soutien à l’ensemble de la communauté éducative du collège ». Une enquête des chefs de violences en réunion sur personnes chargées d’une mission de service public au sein d’un établissement scolaire a été ouverte.

        Rhône : les dernières actualités

        Elus verts : droit d’inventaire

        À Lyon, un duo de braqueurs, devenus la risée d’Internet, condamné

        Villeurbanne : un Afghan qui avait perpétré une attaque au couteau mortelle déclaré pénalement irresponsable

        Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

        Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

        Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

        BBC

        Around 60% of Oosterwold is set aside to support "urban agriculture", cutting the climate-change impact of food miles

        A little over a century ago, anyone looking out over the water on the eastern edges of Amsterdam on a clear day would have seen Dutch fishermen hauling their nets from the sea. Today the view is very different – more than 200,000 people now live in a spot that was once covered by the waters of the IJsselmeer, an inland sea created when the opening into the North Sea was cut off by a long dyke in the 1930s.

        The settlement created where water once lay is Almere – the newest city in the Netherlands, growing from non-existence in the 1970s to the country's eighth-largest city today. If Atlantis was the ancient city myth says disappeared beneath the waves, Almere is the modern riposte, risen from the sea. And it has done so as perhaps the world's most experimental city, realising differing expressions of the concept of "design for living".

        Many of Almere's expanding array of distinctive neighbourhoods provide a forum for both urban innovation and individual personal expression. Over the past 15 years, for example, the Homeruskwartier neighbourhood has provided a canvas for around 1,500 self-builders to give free rein to their imagination, creating a cornucopia of individualised homes set within tree-lined boulevards, parkland and waterways, accompanied by local schools, markets and community facilities. 

        The district manager behind the first decade of this blast of people-led architectural self-expression was Dutch experimental architect Jacqueline Tellinga. "Designers agreed on one thing: Almere should not be high-rise, anonymous, monotonous," she says. For her, the huge diversity of houses all across Almere would simply not have been possible if conventional developers had been in charge.

        Within this general freedom of development, some areas of Almere channel intriguing specific themes. In Regenboogbuurt (Rainbow Neighbourhood), kaleidoscope colours rule – tall curvy yellow houses butt up against aquamarine semis and bright red residential towers (the Rode Donders), which reference grain silos once typical of Dutch agricultural landscapes. 

        The 20-mile-long (32km) dyke and causeway across the Zuiderzee created the IJsselmeer inland saltwater lake when it was completed in 1932 (Credit: Alamy)

        De Fantasie (The Fantasy), meanwhile, is an enclave featuring eye-popping buildings that won a 1982 design competition setting radical rules for its entrants. These included banning any use of foundations in their construction and rewarding designs that played ingeniously with materials and internal living spaces. The cluster of remarkable homes that resulted now attracts architecture fans from around the world to admire the contrasting results – from the Paneelhuis's duo of fairytale-like geometric thatched houses fashioned in startling triangular planes, to the Psyche house which integrates materials as different as mahogany, glass and aluminium into a structure featuring a wing-like living space supported by bent column trusses. 

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        But cities are not just inhabited by those with the wherewithal to build such outlandish structures. The Almere Poort district features low-cost homes designed to offer quality housing designed by local architects for families with annual household incomes below €20,000 (£16,800/$22,000). But rather than greying tower blocks and crumbling neighbourhoods that accompany the cheapest housing in most global cities, Almere Poort combines this affordability with an uplifting quality of life thanks to a natural setting including woodland and a fine neighbourhood beach. 

        "It's the interplay between experiments and proven techniques that makes Almere such a fascinating model for others," says Winy Maas, founding partner of Rotterdam-based global architecture and urbanism practice MVRDV, whose Almere 2030 masterplan provides a loose template to inspire the city's development over the next decade, working in partnership with those who live here. 

        "We don't believe that any city should be the result of the vision of just one person or one organisation," says Maas. 

        The birth of a new city

        The creation of the world's largest artificial island – christened Flevoland, and covering just under 1,000 sq km (386 sq miles) – at the end of the 1960s provided the land where Almere sits, with the first inhabitants arriving in the late 1970s. It provided the nucleus of the municipality formally established in 1984. The pioneering new city took its name from the early medieval Dutch word for the inland sea from which its land was created.

        The principal practical reason for Almere's creation was to relieve housing pressure in one of the most densely populated parts of the Netherlands, providing a blank canvas in an unspoilt natural setting to relieve cramming more people into the two principal nearby cities, Amsterdam and Utrecht.

        The Regenboogbuurt in Almere features brightly coloured residential buildings including Rode Donders, which echo Dutch grain silos that once dotted the landscape (Credit: Alamy)

        For initial inspiration, Almere's city planners looked in part to a model provided by a movement that took shape in England in the early 20th Century – exemplified by planned new towns like Letchworth Garden City and Welwyn Garden City to the north of London. The blueprints for these came from a visionary British urban planner with a name like a Dickens character.

        "Almere was a variation on the Garden City principles of Ebenezer Howard," explains JaapJan Berg, a researcher in urban planning with ties to the influential International New Town Institute. He described Almere in his 2007 Dutch-language book Adolescent Almere as a place of "ideals, ambitions, guts and experiments". 

        The ideals of Garden Cities include an abundance of living space, up-to-date housing designs, schools and health care centres integral to neighbourhoods, good public transport, and short distances between living areas and green surroundings.

        It was an approach mocked at the time by some Dutch town planners used to ideas of high-rise modern city living which dominated much post-war planning. One leading 1970s architect, Carel Weeber, described the first parts of Almere to be built as examples of Nieuwe Truttigheid ("New Foolishness").

        The initial template for Almere was laid down by the world-renowned Dutch architect Rem Koolhaas, via his award-winning practice Office for Metropolitan Architecture. Koolhaas began by creating a distinctive three-tier city centre. This concentrated car parking underground, complemented by ground-level shopping and leisure facilities now rendered free from traffic. The triple stack design was completed by an upper layer of planted green spaces on the rooftops of the ground-level buildings, on which houses and small blocks of apartments sit.

        Nature was also integrated from the start into a city in the shape of over 40km (25 miles) of coastline and 400km (249 miles) of dedicated cycle paths. "Residents mostly live within five minutes of parks, cycle paths and public transportation," says Liesbeth Hollander, a spokesperson for the Almere's tourist board. "People often mention it as an important reason why they appreciate living in Almere so much."

        The freedom provided to Almere's residents to play a key role in the development and appearance of their city has also caused raised eyebrows. When MVRDV first presented their vision of Almere as a sort of "open source" collection of scattered resident-designed neighbourhoods, architectural and urban planning peers at the 2012 Venice Architecture Biennale, Winy Maas says some European colleagues viewed the idea as so radical to be almost insane. Some Latin American colleagues, meanwhile, warned of negative parallels between the free rein being given to residents and what they saw as the chaos of places like the higgledy-piggledy favelas of Brazil. 

        A living experiment

        Ask Maas whether Almere is basically an experimental city and he gives a nuanced response. "Almere is not an experimental city exactly, but a city in which experiments can happen," he says. "The difference is subtle but important. The city has always incorporated tried-and-tested features of urbanism – multiple cores, strong transport connections, and so on. But we find ways to experiment within those frameworks. Or more importantly, we find ways to let others experiment."

        Part of that process has drawn on a revolutionary approach to urban planning using game play – the brainchild of Ekim Tan, founder of a game-based initiative called Play the City, created in 2009 as a product of her PhD research at Delft University of Technology. The game can be created in different versions tailormade to explore the practicalities of locations with differing characters and needs.

        Almere has been built on land reclaimed from the IJsselmeer inland sea and some neighbourhoods feature floating villas (Credit: Frans Lemmens/Alamy)

        Play the City brings together groups of locals to make choices about various aspects of land use and infrastructure design within an interactive game environment, which requires compromises to be made at different stages for the game to progress. This approach aims to discover what city dwellers actually want in their living environment, while also sparking collaborative decision-making and conflict resolution using cards, boards and interactive videos.

        Almere residents have played Tan's "game" regularly over the past decade to provide input into the evolution of different neighbourhoods – a process which also provides insights for urban planners like Tan, who get to see "which rules people used most, for which reason – or which rules they avoided or broke".

        Take the use of Play the City to guide the evolution of the Almere district of Oosterwold, a unique  area designed to encourage local food production. Around 60% of its area is set aside to support "urban agriculture", giving residents not only the physical and emotional benefits of harvesting their own food, but also cutting the climate-change impact of food miles.

        Around 1,000 people came together for Play the City: Oosterwold in 2011, mixing local residents with farmers, Almere city planners, legal experts, and the Dutch national water board – insights from the latter being important in a nation mostly below sea-level. (Read more about the 1,000-year history of the Netherlands' water boards.)

        Among outcomes from the game play was a clear wish by people to build their homes as near to water as possible – prompting the city authorities to amend a previous planning criteria about having a 2m (6.6ft) access strip on each side of every building plot. Players also found themselves guided by the game play into community compromises such things as road layout, after realising that everyone spreading their plots haphazardly would not work well.

        New neighbourhoods set to take shape during the coming decade include proposals for 500 floating houses on a giant lake

        These citizen games also fed into MVRDV's masterplan. "We didn't really plan anything in concrete detail, but instead allowed residents to build their own neighbourhoods," says Maas. "In return they have more responsibility – to plan streets with their neighbours, to arrange their own energy provision, and so on. That part sounds radical to some people – but it's really just how cities were built for centuries."

        New neighbourhoods set to take shape during the coming decade include Almere Pampus – a neighbourhood whose avenues of experimentation include proposals for 500 floating houses on a giant lake.

        Almere will also be using its hosting of Floriade 2022 – the world's largest international exposition in the field of horticulture – taking place later this year (from April to October) to create a permanent new green neighbourhood in the heart of the city once the exhibitors have left.

        A template for others

        Almere's evolution is inspiring other cities too, by providing examples of innovative urban planning in action. "Professionals – politicians, architects, city planners – come from all over the world to look and learn from Almere," says JaapJan Berg, citing particular interest from China. "They have been working on new towns and cities there on a completely different scale – places like Shenzhen. In the UK, I would mention Milton Keynes, and in France, Marne-la-Vallee."

        MVRDV, meanwhile, have drawn on principles from Almere in their ongoing redevelopment of the city centre of the Dutch city of Eindhoven, which aims at allow that city to expand significantly, yet still retain an air of "cosiness". Cues from Almere include creating green city centre living spaces and using brightly-coloured buildings in striking shapes to enliven the feel of the cityscape. 

        Principles learned in Almere are also being deployed on a smaller scale in the little Dutch village of Overschild, which saw almost 80% of its homes badly damaged as a result of earthquakes triggered by fracking in the area.

        Hot water that heats up to 25,000 houses is piped to Almere in an 11km-long (6.8-mile) pipe from the Diemen combined heat and power station (Credit: Ashley Cooper/Alamy)

        Key ideas trialled in Almere that are being introduced here include the chance for residents to design their own new homes, alongside collective decision making on infrastructure and facilities. "Residents were asked what their wishes were and how they felt the village should look like in 10 years – [then] we have given the residents a toolbox which will give them the help and inspiration needed to take the future into their own hands," says Winy Maas.   

        While Almere is providing a bold test bed for urban experiments and open-minded approaches to city planning, Jacqueline Tellinga, the project manager of Almere's Homeruskwartier neighbourhood, cautions against losing sight of some practicalities, such as the risk of urban spread. "Distances are large, the roads are nice and wide – more reason perhaps to drive your car instead of walking, biking or taking public transport," she says.

        But unlike many cities around the world – where residents are priced out of city centres, leading to an expansion of the suburbs – Almere is showing signs of becoming less suburban rather than more so. It has led some researchers to describe Almere as an example of a new type of hybrid suburban town.

        JaapJan Berg offers a more positive spin on Almere's lack of the typical continuous urban spread some see as inherent in the idea of a city. "Almere is at its weakest when judged as a normal city," he says. "But its unfinishedness gives Almere room in choosing and keeping multiple options open. Maintaining this spatial as well as mental idea of unfinishedness give the city a continuous momentum."

        Winy Maas agrees. "Successful cities always arise from the input of multiple people over years, decades, sometimes millennia," he says. "It's this belief that has led to Almere's reputation for experimentation – how we allow individuals to add their own vision."

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        Terrorisme : Le Burkina Faso parle de « diversifier ses partenariats militaires »

        par Laurent Lagneau · 4 avril 2022

        Le putsch qui, en janvier, a renversé le président burkinabè, Marc-Roch Kaboré, a certes fragilisé les relations entre Paris et Ouagadougou. Pour autant, il n’a pas remis en cause la coopération militaire entre les deux pays, le Burkina Faso abritant le groupement français de forces spéciales « Sabre ».

        Cependant, et comme cela a été le cas précédemment au Mali [et en Centrafrique], et alors que les groupes jihadistes y renforcent leur influence, un sentiment anti-français semble se répandre au Burkina Faso, comme en témoignent les difficultés rencontrées en novembre par un convoi logistique de Barkhane devant traverser le pays pour rejoindre Gao… ou comme encore les campagnes d’infox sur les réseaux sociaux.

        La semaine passée, la coalition « Faso Lagam Taaba Zaaka » a manifesté à Ouagadougou pour appeler le nouveau pouvoir en place, incarné le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, à rejeter les accords avec la France pour se tourner vers la Russie, jugée mieux placée pour combattre les organisations terroristes.

        « Les autorités doivent diversifier leur partenaires dans cette lutte contre le terrorisme en allant vers les pays comme la Russie, la Chine, la Corée du nord qui sont des puissances militaires », a expliqué Ismaël Nana, le secrétaire général de cette coalition. Et d’insister : « Nous contestons l’installation de bases de forces étrangères qui ne méritent plus notre confiance. Nous demandons l’annulation des accords coloniaux en matière de défense ».

        La Russie est-elle à la manoeuvre, comme au Mali? Ce n’est pas exclu, d’autant plus que le putsch de janvier avait été salué par Evguéni Prigojine, un proche du Kremlin qui est aussi l’un des principaux actionnaire du groupe paramilitaire russe Wagner…

        « Tous ces soi-disant coups d’État sont dus au fait que l’Occident essaie de gouverner les États et de supprimer leurs priorités nationales, d’imposer des valeurs étrangères aux Africains, parfois en se moquant clairement d’eux », avait ainsi fait valoir celui que l’on surnomme le « cusinier de Poutine ».

        En outre, et d’après des informations du journal en ligne The Daily Beast, l’auteur du coup d’État aurait demandé au président Roch Marc Christian Kaboré de « faire intervenir le groupe Wagner » afin d’aider les forces burkinabè. Une idée « rapidement rejetée », celui qui allait être renversé quelques jours plus tard ayant rappelé que les « gouvernements européens venaient de condamner le déploiement de ces paramilitaires russes au Mali ».

        Quoi qu’il en soit, nommé à la tête du gouvernement burkinabè il y a un mois, Albert Ouédraogo a estimé, ce 4 avril, que son pays devait « diversifier » ses partenariats militaires, sans donner plus de précisions.

        « En ce qui concerne la coopération militaire avec d’autres États notamment, l’option est désormais de diversifier les partenariats, afin d’optimiser les atouts spécifiques de chaque partenaire », a en effet déclaré M. Ouédraogo. « En tout état de cause, ces partenariats seront fondés sur le respect de notre indépendance territoriale et la sincérité », a-t-il ajouté. Des propos qui font écho à ceux tenus par Choguel Kokalla Maïga, le chef du gouverment de transition malien, en septembre 2021.

        « Face au péril terroriste, nous n’avons d’autre choix que de sauvegarder l’intégrité territoriale, en libérant les zones occupées par les groupes terroristes, en y ramenant la sécurité et en assurant la continuité du service public et le développement local », a encore ajouté le Premier ministre burkinabè, qui a également affirmé avoir « engagé d’importants projets d’équipements qui vont permettre de renforcer les moyens matériels et logistiques des forces de sécurité, construire de nouvelles infrastructures de sécurité et apporter un appui au déploiement de l’administration publique ».

        France24 - World

        Supporters of murdered Corsican nationalist Colonna clash with police in fresh protests

        Issued on: 04/04/2022 - 07:45Modified: 04/04/2022 - 07:46

        NEWS WIRES

        A demonstration by thousands of supporters of murdered Corsican nationalist Yvan Colonna on Sunday turned violent amid fears the clashes with police could delay talks between the island's political leaders and the French government.

        The clashes involved more than 100 young people -- often hooded and wearing gas masks -- in front of the prefecture in the city of Ajaccio immediately after the arrival a procession of demonstrators, AFP witnessed.

        Around 4,000 people took part, according to the prefecture, while organisers put the crowd at 14,000.

        They included the Mediterranean island's nationalist and pro-autonomy leaders following Colonna's killing in a prison in southern France last month.

        The murder has galvanised the nationalist movement and led President Emmanuel Macron's government to offer talks about giving greater political autonomy to the territory.

        Many shouted "Killer French State!" during Sunday's demonstration, reflecting anger over how Colonna had not been protected in prison despite his repeated requests to serve out his jail term on his home island.

        Colonna was convicted for assassinating a top French government official in 1998, the most shocking of a series of attacks by pro-independence militant group FLNC.

        Two previous demonstrations for Colonna last month ended with violent clashes between police and young people, some of whom set fire to vehicles and damaged buildings. 

        French Interior Minister Gerald Darmanin committed to starting talks about the future of Corsica from the first week of April, but no date has been set yet.

        Colonna, a former goat herder, was announced dead on March 21 after being strangled by an Islamic extremist who accused him of blasphemy in a prison in the town of Arles.

        A decision to lower flags for Colonna on the regional Corsican council building and at Ajaccio airport last month caused deep unease on the French mainland.

        Macron called the lowering of flags "an error and inappropriate." 

        (AFP) 

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        Hundreds attend funeral of Corsican nationalist Colonna whose killing inflamed island

        Macron calls for calm after Corsican nationalist Colonna dies following prison assault

        Corsican nationalist Colonna dies nearly three weeks after assault in prison

        New York Times - World

        Guerra Rusia-Ucrania

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        Los cuerpos en Bucha estuvieron tendidos durante semanas, según muestran imágenes satelitales

        Las fotografías de civiles muertos causaron indignación generalizada y escepticismo. El equipo de Investigaciones Visuales del Times verificó las imágenes.

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        Por Malachy BrowneDavid Botti y Haley Willis

        Un análisis de imágenes satelitales realizado por The New York Times refuta las afirmaciones de las autoridades rusas que indican que el asesinato de civiles en Bucha, un suburbio en Kiev, ocurrió luego de que sus soldados habían salido del lugar.

        El fin de semana, cuando se difundieron imágenes de los cuerpos de civiles muertos tendidos en las calles de Bucha —muchos de ellos con las manos atadas, y algunos con heridas de bala en la cabeza— el Ministerio de Defensa de Rusia negó cualquier responsabilidad. En una publicación de Telegram el domingo, el ministerio insinuó que los cuerpos habían sido colocados en las calles luego de que “todas las unidades rusas se retiraron por completo de Bucha” el 30 de marzo.

        Rusia afirmó que las imágenes eran “otro engaño” y convocaron a una reunión de emergencia del Consejo de Seguridad de Naciones Unidas para discutir lo que calificó de “provocaciones de radicales ucranianos” en Bucha.

        Sin embargo, un análisis de los videos y las imágenes de satélite realizado por el Times muestra que muchos de los civiles fueron asesinados hace más de tres semanas, cuando el ejército ruso controlaba el lugar.

        Un video filmado por un concejal local el 1 de abril muestra varios cuerpos esparcidos por la calle Yablonska en Bucha. Las imágenes de satélite que Maxar Technologies brindó al Times muestran que al menos 11 de ellos habían estado en la calle desde el 11 de marzo, fecha en la cual, según los propios informes rusos, la localidad estaba ocupada por Rusia.

        Para confirmar el momento en que los cuerpos aparecieron y establecer cuándo podrían haber sido asesinados los civiles, el equipo de Investigaciones Visuales del Times realizó un análisis de antes y después a las imágenes satelitales. Las imágenes muestran que entre el 9 y el 11 de marzo aparecieron a lo largo de la calle Yablonska objetos oscuros similares en tamaño a un cuerpo humano. Estas formas aparecen en las posiciones precisas en las que los cuerpos fueron conseguidos luego de que las fuerzas ucranianas recuperaron Bucha, tal como lo muestran los videos del 1 de abril. Más análisis muestran que los objetos permanecieron en esas posiciones a lo largo de tres semanas.

        Where Bodies Were Found in a Kyiv Suburb

        Bucha

        UKRAINE

        16 miles to downtown Kyiv

        Mass

        grave

        Bucha

        Bucha

        train station

        Vokzal St.

        Satellite images show more than 12 bodies along this stretch of road.

        Yablonska St.

        1/2 MILE

        Bucha

        UKRAINE

        16 miles to downtown Kyiv

        Mass

        grave

        Bucha

        Vokzal St.

        Bucha

        train station

        Yablonska St.

        Satellite images show more than 12 bodies along this stretch of road.

        1/2 MILE

        By The New York Times

        No están claras las causas de muerte. Algunos de los cuerpos se hallaban junto a lo que parece ser un cráter de impacto. Otros se hallaron junto a autos abandonados. Tres de los cuerpos yacían junto a bicicletas. Algunos tienen las manos atadas en la espalda con tela blanca. Los cuerpos estaban dispersos a lo largo de más de 800 metros de la calle Yablonska.

        Un segundo video tomado en la calle Yablonska muestra tres cuerpos más. Uno yace junto a una bicicleta, otro junto a un auto abandonado. Las imágenes de satélites muestran que los autos abandonados y el cuerpo cercano aparecieron entre el 20 y el 21 de marzo.

        Estos son solo algunos de los cuerpos de civiles descubiertos desde el sábado. The Associated Press publicó imágenes de al menos seis hombres que yacen juntos en la parte de atrás de un edificio de oficinas, algunos con las manos atadas en la espalda. El edificio se ubica alrededor de un kilómetro y medio al oeste de otras víctimas que fueron encontradas a lo largo de la calle Yablonska.

        A más de kilómetro y medio de ahí, un fotógrafo del Times descubrió el cuerpo de un hombre con un tiro en la cabeza que yacía junto a una bicicleta.

        Malachy Browne es un productor sénior de noticias en el equipo de Investigaciones Visuales. Su trabajo ha sido reconocido con cuatro premios Emmy y compartió un premio Pulitzer en 2020 por una serie de reportajes que mostraban la culpabilidad rusa en el bombardeo de hospitales en Siria. @malachybrowneFacebook

        David Botti es un productor sénior en el equipo de Investigaciones Visuales que combina la elaboración de reportes tradicionales con análisis forense digital y métodos de código abierto. Antes trabajó para la BBC en Washington y Londres, y como periodista independiente en el Medio Oriente.

        Haley Willis es una periodista del equipo de Investigaciones Visuales y combina el periodismo tradicional con análisis forense digital y métodos de código abierto. En 2020 recibió un premio George Polk por reportajes internacionales y un Emmy por el documental The Siege of Culiacán. @heytherehaIey

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        Aubervilliers : après la violente agression d’un surveillant, un collège en grève

        Un surveillant a été violemment agressé par une bande de jeunes, jeudi 31 mars, au sein du collège Gisèle-Halimi d’Aubervilliers, en Seine-Saint-Denis, détaille CNews. Raison pour laquelle, mardi 5 avril, un certain nombre d’enseignants ont décidé de faire grève. Le déroulement des cours va donc être perturbé. Les professeurs fustigent un manque de personnels et de moyens. Dans un courrier adressé à la direction départementale de l’éducation nationale de Seine-Saint-Denis, les représentants du syndicat Fnes-FSU ont dénoncé des manquements au sujet des conditions de travail de l’équipe éducative du collège. 

        « Voilà des années que nous vous alertons sur le manque chronique de moyens humains pour assurer le bon fonctionnement des services de vie scolaire », détaillent-ils dans leur lettre, citée par nos confrères. Avant de déplorer, peu après, que « les personnels d’éducation travaillent sous tension » et que « le moindre incident [puisse] s’envenimer très vite »

        Un téléphone confisqué à l’origine des faits 

        Qu’en est-il de cette agression ? Ce jour-là, une bande de jeunes est parvenue à pénétrer dans l’établissement scolaire. Dans le détail, « un groupe de jeunes extérieurs au collège est venu accompagner le frère de l’une de nos élèves pour s’en prendre à l’un de nos AED [Assistant d’éducation, Ndlr] », était-il indiqué dans un mail du proviseur transmis aux parents d’élèves. A savoir que cette agression a été perpétrée après la confiscation d’un téléphone portable à une élève de 5e, poursuit CNews. Ainsi, à la demande de l’adolescente, son frère aîné – visiblement accompagné d’autres jeunes garçons – s’est introduit dans le collège pour récupérer l’objet. Le surveillant, qui l’avait en sa possession, a été la cible d’une pluie de coups. Des plaintes ont été déposées. Par la victime, légèrement blessée, mais aussi la direction du collège. 

        Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

        Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

        Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

        BBC

        No matter what ingredients are used, this is a dish that is imbued in nostalgia for many of those who prepare it

        It was a cold, drizzly January day in Istanbul and I was searching for inspiration at Goreme, an old-school dessert shop in the Kurtuluş neighbourhood. Renowned for its oven-baked pudding and consistently excellent dairy-based desserts, they also offer what is thought to be the oldest sweet treat known to mankind: ashure.

        According to Islamic tradition, ashure ­– which is frequently dubbed "Noah's Pudding" – was prepared as a celebratory dish by the prophet's family after surviving the great flood and washing up on Mount Ararat, on the fringes of what is today the north-eastern borderlands of Turkey. Legend has it that this cornucopia of a dessert, which usually includes around a dozen different grains, fruits, nuts and legumes, was concocted by combining whatever ingredients were still left on the Ark.

        The resulting dish is mildly sweet, rich and savoury with notes of fruit. When prepared hot, ashure takes on a comforting consistency resembling porridge; when served cold it congeals and takes on more of a custard-like texture.

        Apart from bearing the lofty distinction as the world's oldest dessert, ashure retains important spiritual significance today across Anatolia, the lands comprising the majority of modern-day Turkey.

        "Ashure means '10' in Arabic and refers to the 10th day in the month of Muharram, the first month of the Islamic calendar. The dessert is cooked in homes during that week and distributed to friends, symbolising the spread of love and abundance," wrote Vogue and GQ Turkey food editor Cemre Torun in an article for Fool Magazine, noting that ashure is "perhaps the most symbolic dish in this part of the world".

        While there are countless recipes for ashure, common ingredients include chickpeas, beans, grains, nuts and fruit (Credit: Koraysa/Alamy)

        "This date is of particular importance to Shiite Muslims – and of special significance to Alevis and Bektashis – because it represents the martyrdom of Prophet Mohammed's grandson Huseyin, an event that ignited the Shiite-Sunni split in Islam," Torun continued.

        Torun's piece explored the culture and culinary habits of her late grandfather, a spiritual leader of the Bektashi faith, a Sufi-inspired sect influenced by Shiite traditions. Though the Bektashis trace their roots to Anatolia, their headquarters moved to Albania after Sufi orders were banned in 1925 by Mustafa Kemal Atatürk, the founder of the Turkish republic. Their belief system is close to that of Alevism, itself a heterodox, non-Sunni religion. Though Alevis constitute 20-25% of the Turkish population, their faith is not legally recognised by the government.

        Religion and history aside, Torun told me that ashure reflects the broader attributes of Anatolian cooking.

        "The presence of ingredients like chickpeas and beans showcases the importance given to balance and flavours, emphasis on abundance and prosperity, how nutritious the cuisine is in this region, and the importance of the pantry in our kitchens. They are always filled with all kinds of beans, lentils, grains and seeds," she said.

        In Turkey and beyond, there are countless varieties and recipes for ashure, owing to the laundry list of ingredients that can be used. Usually vegan, it is chock-full of nutrients and is an ideal winter dessert because it is wholesome and filling.

        Suna Cagaptay, a professor of architectural history and archaeology at Istanbul's Bahcesehir University, describes in her article for New Lines magazine about how the storied desert also made its way into Greek and Armenian culinary traditions, and how variants exist across the Middle East and Eastern Europe, though as a child she associated it with where she grew up: the south-eastern Turkish city of Malatya in a neighbourhood inhabited by both Sunnis and Alevis.

        "When I was a naïve seven-year-old, I just assumed that the pudding was an Alevi-specific dessert. As a teenager, I realized that Sunnis made it too," Cagaptay wrote.

        During the month of Muharrem, ashure is cooked in homes and distributed to friends and neighbours (Credit: Cometary/Getty Images)

        I asked Capaptay to recall her and her family's experiences with the traditions surrounding ashure, and she explained how the dish – which her mother served hot using a minimalist eight-ingredient recipe (wheat, sugar, sultanas, chickpeas, white beans, water, cinnamon and walnuts) – is synonymous with sharing, good health, and warm neighbourly relations.

        "My earliest memories of the making of the ashure are simply two. The first one takes me back to the moment of holding a little copper bucket filled with a cinnamon/walnut mix and accompanying my mom who would have a big copper bucket of steaming hot pudding and knock on our neighbours' doors. After my mother poured it into each neighbour's bowl, as her busser, I would garnish the pudding. This is of course, a rural way of sharing it," she told me.

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        "In Istanbul or in other cities, you would use your own bowls to share your ashure and garnish it before you take it around," she added.

        As a dessert with an ancient history and cultural significance that outpaces most sweets, it was an intimidating subject to tackle. I opted to dive in spoon-first, which is why I wound up at Goreme, a long-time fixture in the Kurtuluş, historically a Greek neighbourhood that retains a cosmopolitan feel and still has a significant Armenian, Greek and Jewish population.

        In line with that cultural influence, owner Ilhan Yalcin said the shop's ashure recipe, devised by his grandfather, was based on an Armenian cold soup that could be described as an ashure variant. His version was on the simple side, but still boasted a plethora of ingredients: dried figs, dried apricots, raisins, chickpeas, white beans, oat berries, salt, rice starch, a sprinkle of crushed hazelnuts and a small amount of turmeric, which lent a pleasant yellow hue. The sweetness was natural and not overbearing, with the apricot imparting a surprising tartness.

        Dessert shops are likely the best place for visitors to find ashure year-round, as I soon found out. I stopped by the renowned Ottoman restaurant Hunkar only to find out that it was available the day before but not during my visit. I phoned Haci Abdullah, another Istanbul eatery inspired by Ottoman cuisine, and they told me they weren't currently offering ashure, though it is listed on their website's menu. Torun said the reason for this is that some restaurants only serve ashure during the month of Muharram, and there might not be much demand at other times.

        Goreme, an old-school dessert shop in Istanbul, sells a simple version of ashure that's based on an Armenian cold soup (Credit: Paul Osterlund)

        So, I headed to Saray, a chain of Istanbul pudding shops, which features ashure as a regular fixture on the menu. Saray's ashure was based around the same foundation as the one I had eaten days earlier at Goreme, but intricately topped with fancier ingredients, including shaved coconut and pomegranate seeds.

        No matter what ingredients are used, this is a dish that is imbued in nostalgia for many of those who prepare it. After Cagaptay's mother passed away in 2000, she began associating ashure with her and cooked it every year during the month of Muharram for two decades, developing her own recipe during the process. She adds nuts and fruits and serves it cold.

        "I think that when it is eaten cold, it tastes much better as the wheat thickens and all the ingredients blend together really well. As I started cooking the first time, I found myself adding chopped fresh pears and apples, dried figs and apricots, throwing in a cinnamon stick, cloves or whole peeled almonds and adding a handful of rice to make the broth whiter," Cagaptay explained.

        "Plus, I always liked to improvise the recipes I learned from my mother. So, again I think that deep down it made me connect with her on another level, thinking that she might have approved of it and enjoyed it very much."

        Following years of researching recipes and cooking the dish, Cagaptay has drawn a number of satisfying and meaningful conclusions:

        "I loved how ashure or its slight variants symbolises sweetness, commemoration, new beginnings and so on. I think very few recipes have the power of ashure: widely known, bearing Biblical and Muslim references, and directing us to think along similar lines."

        Culinary Roots is a series from BBC Travel connecting to the rare and local foods woven into a place’s heritage.

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        France24 - World

        Hungary's nationalist leader Viktor Orban wins fourth successive term

        Issued on: 03/04/2022 - 23:38

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        Nationalist Hungarian Prime Minister Viktor Orban claimed a "great victory" in Sunday's general election, as partial results gave his Fidesz party the lead. 

        Addressing a jubilant crowd chanting his name, Orban said: "We have won a great victory -- a victory so great you can perhaps see it from the moon and certainly from Brussels".

        Orban's administration has presided over repeated confrontations with the European Union, including over the neutering of the press and judiciary, and measures targeting the LGBTQ community -- also the subject of a vote on Sunday.

        The 58-year-old, already the longest-serving head of government in the EU, was challenged by six united opposition parties seeking to roll back the "illiberal" revolution Orban's Fidesz party has pursued during 12 consecutive years in office.

        But with more than three-quarters of votes counted, Fidesz was on 54 percent compared to 33 percent for the opposition coalition, according to results from the national election office -- an unassailable lead.

        Peter Marki-Zay, 49, the conservative leading the opposition list, had characterised the election as a battle against "unfair and impossible circumstances" after casting his vote earlier in the day.

        The opposition has been all but absent from state media.

        MEP Marton Gyongyosi from the right-wing Jobbik party which is part of the opposition coalition, told the 444.hu site that "abuses" had taken place on Sunday and added: "This will have to be considered when talking about how the results of the elections can be respected".

        Orban has dismissed such complaints and insisted the vote was fair.

        For the first time more than 200 international observers monitored the election in Hungary, an EU member, along with thousands of domestic volunteers from both camps.

        Turnout reached 68.69 percent, almost matching the record participation seen at the last national elections in 2018.

        On current results the far-right Mi Hazank party was projected to cross the five percent threshold to enter parliament for the first time.

        'Ruined the country' 

        Budapest resident Agnes Kunyik, 56, told AFP she had backed the opposition.

        "They have ruined our country, destroyed it," she said of Fidesz, becoming visibly emotional.

        While Marki-Zay had criss-crossed swing seats to reach voters directly, Orban preferred "closed events where he talked to his most loyal supporters", said Andras Pulai of the opposition leaning Publicus polling institute.

        Retired engineer Lajos Rebay, 78, told AFP he was voting Fidesz because "lots of positive things have happened in the last 12 years," adding: "We must continue."

        Russia's February 24 invasion of Ukraine cast a long shadow over the campaign.

        Diplomatically, Orban fell into line with EU support for Kyiv despite his long-standing closeness to Russian President Vladimir Putin.

        But at home, Orban has struck a neutral and even anti-Ukrainian tone at times, refusing to let weapons for Ukraine cross Hungarian territory.

        He cast himself as the protector of stability and accused the opposition of "warmongering".

        Marki-Zay had tried to frame the vote as "a clear choice: Putin or Europe?"

        As well as electing MPs, Hungarians were voting in a referendum designed to elicit support for what Fidesz calls a "child protection" law banning the portrayal of LGBTQ people to under-18s.

        Budapest resident Regina, 25 -- who refused to give her surname -- told AFP she had spoiled her ballot in the "twisted" referendum which she said had portrayed LGBTQ Hungarians as an "enemy". 

        Results of the referendum are expected later in the night.

        (AFP)

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        Hungary’s Orban kicks off re-election campaign with opposition parties united against him

        On the Ground

        Hungary’s opposition leader Marki-Zay faces Orban, tough electoral map in key vote

        Hungarian PM Orban faces stern test in parliamentary election

        Valeurs Actuelles

        “Allah détruit la France” : un homme en possession d’un couteau interpellé à Châlons-en-Champagne

        L’individu avait menacé plusieurs personnes dans les jours précédents son interpellation. En garde à vue, il a continué en visant les policiers, la justice, et la France dans son ensemble. Un homme de 31 ans a été arrêté, jeudi 31 mars à Châlons-en-Champagne, porteur d’une arme blanche, a appris Valeurs actuelles de source policière. « Vous êtes morts vous les policiers, je tue la France, Allah détruit la France », a-t-il notamment lancé depuis sa cellule. Identifié comme Mohamed J., l’individu ne jouit pas de toutes ses facultés mentales, selon la même source.

        « Vous êtes déjà des hommes morts »

        L’homme avait été signalé une première fois à la police onze jours plus tôt, par un commerçant qui avait déposé plainte contre lui pour menaces de mort. Le 31 mars, l’individu avait menacé et insulté un contrôleur de bus qui lui avait fait une remarque concernant le non-port du masque. Mohamed J. a ensuite été vu par le commerçant en question, un couteau à la main. Il n’a pas opposé de résistance à son interpellation, il s’est montré menaçant en garde à vue. « Allah détruit la France, détruit Israël, détruit les Français, les avocats de France, tous les procureurs de France – Allah détruit Macron », a-t-il affirmé. « Les Français ont fait du mal en Algérie et au Maroc. Vous êtes déjà des hommes morts, vous êtes un peuple vaincu. Je déclare la guerre, perso vous êtes mort », a-t-il également lancé.

        L’individu est inscrit au fichier du Traitement d’antécédents judiciaires (Tag) qui contient des informations sur les personnes mises en cause pour des infractions, mais pas nécessairement condamnée, ainsi que sur les victimes. Il n’était en revanche pas connu des renseignements territoriaux.

        🔴 A Châlons-en-Champagne, le 31 mars, Mohammed J. a été interpellé en possession d’un couteau de cuisine, indique une source #policière. Une fois en cellule, il a proféré ces menaces: : « Vous êtes morts vous les policiers – je tue la France – Allah détruit la France… 1/3

        — Amaury Bucco (@AmauryBucco) April 4, 2022

        Châlons-en-Champagne : les dernières actualités

        Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

        Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

        Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

        New York Times - World

        ‘Una empresa global ha tenido que retroceder’: una protesta en Brasil provoca un cambio en la política de LinkedIn

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        Después de que activistas brasileños se enfrentaran a LinkedIn por eliminar los anuncios de empleo que buscaban a candidatos negros e indígenas, la empresa cambió su política global.

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        Por Jack Nicas y Flávia Milhorance

        RÍO DE JANEIRO — En febrero, un laboratorio de ideas en São Paulo buscaba un coordinador financiero. Era un puesto a distancia, a medio tiempo y, según decía la publicación en la red social LinkedIn, de preferencia pedía que se postularan candidatos negros e indígenas.

        Tratándose de Brasil, el anuncio era inocuo. Muchas compañías brasileñas han empezado a buscar de manera explícita a empleados negros e indígenas para diversificar sus plantillas, un paso que pretende revertir la profunda desigualdad que asedia al país desde que su territorio fue colonizado por primera vez hace siglos.

        Entonces, LinkedIn, que domina el sector en Brasil, retiró la publicación sobre la vacante, lo que desencadenó un debate sobre por qué una compañía con sede en California habría de controlar la forma en que un país de Sudamérica aborda el racismo de su pasado y su presente. Durante el mes siguiente, decenas de empresas importantes protestaron, los fiscales federales abrieron investigaciones y los activistas demandaron.

        La semana pasada, LinkedIn se retractó de su postura. La compañía, que es propiedad de Microsoft, dijo que había aprendido de la experiencia en Brasil, por lo que cambió su política global para permitir anuncios clasificados de trabajo que buscan de manera explícita candidatos que sean “miembros de grupos históricamente desfavorecidos en la contratación”.

        El caso fue el ejemplo más reciente de cómo un puñado de entidades tecnológicas de Estados Unidos ejerce una enorme influencia en países extranjeros al implementar políticas globales que a menudo chocan con esas culturas o traen consigo conflictos, abusos u otras consecuencias indeseadas.

        “La conectividad global tiene muchas ventajas a las que no me gustaría renunciar”, dijo Eileen Donahoe, una exfuncionaria del gobierno de Barack Obama que ahora estudia políticas digitales globales en la Universidad de Stanford. “Pero lo que está saliendo a la superficie en este caso es el aspecto negativo de esa conectividad global y del dominio generalizado”.

        En este caso, la reacción ha logrado cambiar las normas de LinkedIn, no solo en Brasil, sino en todo el mundo. El replanteamiento de LinkedIn muestra cómo los países se oponen cada vez más a las grandes empresas tecnológicas y las obligan a cambiar sus políticas, lo cual tiene repercusiones globales.

        Una ley europea de privacidad de datos que entró en vigor en 2018 derivó en gran medida a la proliferación mundial de alertas en los sitios web que piden a los visitantes que acepten cookies, o el software de seguimiento incrustado detrás de la mayoría de las páginas web. La Unión Europea se dispone ahora a aprobar nuevas normas que podrían obligar a las empresas tecnológicas a hacer que sus aplicaciones de mensajería funcionen con los productos de sus rivales, lo que probablemente afecte a personas más allá del bloque. Y a finales del año pasado, una investigación en Japón hizo que Apple revisara importantes normas para muchos fabricantes de aplicaciones, mientras que las directrices en el Reino Unido llevaron a los gigantes tecnológicos a modificar el funcionamiento de sus productos para proteger mejor a los menores en todo el mundo.

        “A menudo la tendencia ha sido una ley real o una regulación gubernamental” que obliga a las empresas tecnológicas a replantearse sus políticas, dijo Donahoe. Pero con el caso de LinkedIn, dijo, “esto fue más una protesta pública”.

        Como muchos países, Brasil tiene una historia brutal de racismo. Desde la llegada de los primeros colonos europeos, los indígenas fueron masacrados durante cientos de años. Brasil importó más esclavos que ningún otro país y fue la última nación de América en abolir la esclavitud, en 1888. Incluso hoy, en un país en el que más de la mitad de la población es negra, los negros ocupan menos de uno de cada 100 puestos directivos en las empresas, según un estudio.

        La lucha por la igualdad ha cobrado fuerza en los últimos años, en parte impulsada por un aumento de los programas de acción afirmativa. En 2020, Magazine Luiza, un gigante brasileño del comercio minorista con más de 1400 tiendas, anunció que su programa de formación de ejecutivos estaría abierto únicamente a candidatos negros.

        El anuncio encendió un debate nacional. Muchos conservadores en Brasil criticaron a la empresa, tachando su política de racista, mientras que muchos en la izquierda la aplaudieron. “Fuimos ‘cancelados’ en las redes sociales, incluso por diputados”, dijo Frederico Trajano, director general de Magazine Luiza. Sin embargo, desde entonces, disposiciones similares en Brasil “han prosperado”, afirmó. “El número de iniciativas nuevas es impresionante”.

        En Estados Unidos, compañías como Google, Twitter y J.P. Morgan han introducido en los últimos años programas de interinatos para determinadas minorías, los cuales se presentan como una manera de crear una base de talento más diversa. Sin embargo, aunque se han realizado esfuerzos grandes para diversificar la mano de obra cualificada en muchas empresas estadounidenses, la legislación de Estados Unidos prohíbe en general los anuncios de empleo que muestren preferencia por una raza en particular.

        En Brasil, varias decisiones judiciales recientes han confirmado las políticas de acción afirmativa, dejando en claro que las empresas pueden dar preferencia a los empleados negros e indígenas, explicó Elisiane Santos, fiscala del Ministerio Público del Trabajo. “Ciertamente es legal”, declaró.

        Como resultado, las empresas se han vuelto más audaces. Así, cuando Laut, un instituto de investigación de São Paulo, publicó su anuncio para un coordinador financiero en el que se “daba preferencia” a los candidatos negros e indígenas, la medida no fue algo realmente innovador. Fue más sorpresivo cuando, tres días después, el 28 de febrero, LinkedIn quitó el anuncio y le comunicó a Laut, el Centro de Análisis de la Libertad y el Autoritarismo, en un correo electrónico que el anuncio violaba sus políticas.

        Natura & Co., una empresa brasileña de belleza personal con 35.000 empleados, dijo más tarde que LinkedIn también había retirado su anuncio en el que se buscaba una persona de color para un puesto de dirección.

        La medida de LinkedIn reavivó el debate nacional sobre las políticas de discriminación positiva. LinkedIn se convirtió en objeto de las críticas de la izquierda y fue vista como una defensora de la derecha.

        “La postura de LinkedIn con respecto a Brasil es una aplicación colonialista de la ley para proteger el racismo”, escribió en Twitter Pedro Abramovay, quien fue el segundo de abordo del Ministerio de Justicia de Brasil.

        La cuenta oficial de LinkedIn respondió diciendo que su política se aplicaba a todos los usuarios a nivel mundial y que prohibía las vacantes de empleo que dieran preferencia o excluyeran a candidatos por motivos de “edad, género, religión, etnia, raza u orientación sexual”.

        Raphael Vicente, abogado y profesor de São Paulo que dirige una iniciativa para promover políticas de acción afirmativa, comenzó a reunir firmas de empresas para una carta de protesta contra esa política. Más de 40 compañías firmaron, entre ellas Coca-Cola, Intel, Procter & Gamble, Bayer y Unilever. “Una política así puede suponer un enorme revés para el país”, escribió Vicente, añadiendo que revertiría el efecto de los programas de discriminación positiva por los que él y otros activistas han luchado.

        LinkedIn tiene una posición dominante en Brasil en lo que respecta a los clasificados de empleo. Brasil es el tercer mercado más grande de LinkedIn, después de Estados Unidos e India, con 55 millones de usuarios, o una de cada cuatro personas en Brasil.

        Después de que LinkedIn quitara los anuncios, el Ministerio Público de São Paulo, el Ministerio Público del Trabajo y una agencia federal de derechos del consumidor enviaron avisos a la empresa solicitando más información. Educafro, un grupo de justicia racial, demandó entonces a LinkedIn, diciendo que su política era racista y violaba la legislación brasileña. El grupo pidió más de dos millones de dólares por daños y perjuicios, los cuales dijo que utilizaría en programas de educación para la población negra.

        El martes, después de que The New York Times pidiera comentarios sobre la eliminación de los anuncios de empleo, LinkedIn dijo que estaba cambiando su política a fin de permitir tales anuncios, siempre y cuando sean legales en un país determinado. “Es importante hacer esto bien y nos comprometemos a seguir aprendiendo y mejorando”, dijo la empresa en un comunicado. No quiso hacer más comentarios.

        En 2010, una ley federal en Brasil exigió a las empresas crear “igualdad de oportunidades en el mercado laboral para la población negra”, aunque no especificó cómo. En 2012, el Tribunal Supremo de Brasil respaldó las cuotas raciales en las universidades públicas. Y en 2014, una nueva ley exigía que el 20 por ciento de las personas contratadas a través de los exámenes de la administración pública fueran negras.

        Vicente dijo que cuando él y otros activistas comenzaron a impulsar la acción afirmativa en Brasil en 2015, las empresas brasileñas todavía se resistieron. “Ahora una empresa global ha tenido que retroceder en el tema”, dijo. “Aquí, el mensaje a las empresas es muy claro”.

        Jack Nicas es el jefe del buró de Brasil, desde donde cubre Brasil, Argentina, Chile, Paraguay y Uruguay. Anteriormente cubrió temas de tecnología desde San Francisco y, antes de unirse al Times en 2018, trabajó siete años en The Wall Street Journal. @jacknicasFacebook

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        Opex 360

        Mali : Barkhane a « neutralisé » une trentaine de jihadistes durant ses manoeuvres logistiques

        par Laurent Lagneau · 4 avril 2022

        Un retrait militaire est souvent une manoeuvre compliquée, qui demande une planification et une coordination des moyens aussi précise que possible. D’autant plus que, durant de telles opérations logistiques, une force peut être plus vulnérable qu’auparavant. « C’est un véritable défi sécuritaire », a récemment souligné le général Thierry Burkhard, le chef d’état-major des armées [CEMA], lors d’un entretien diffusé par France24. Et de rappeler que les « groupes armés terroristes sont encore présents ».

        Évidemment, avec la perspective du départ de la force Barkhane, ceux-ci ont accentué leurs actions. C’est notamment le cas de la Province de l’État islamique au Sahel [ex-EIGS] qui, malgré les pertes qui lui ont été infligées au cours de ces derniers mois [avec plusieurs de ces hauts dirigeants éliminés], remonte en puissance dans la région dite des trois frontières ainsi que dans celle de Gao, en multipliant les attaques contre le Mouvement pour le salut de l’Azawad [MSA] et Groupe autodéfense touareg Imghad et alliés [GATIA], deux organisations signataires de l’accord de paix signé à Alger en 2015.

        Aussi, dans cette situation, Barkhane enchaîne les opérations de sécurisation « pro-actives », alors que, désormais chaque semaine, des convois logistiques font la liaison entre ses bases avancées et la Plateforme opérationnelle désert [PfOD] de Gao.

        Ainsi, le 24 mars, grâce à un drone Reaper, un groupe d’une quinzaine de combattants de l’État islamique a été mis hors de combat par une frappe aérienne, ce qui, a précisé l’État-major des armées [EMA] dans son dernier compte-rendu des opérations, a « contribué à la protection de l’emprise de Ménaka », vers laquelle les terroristes se dirigeaient.

        Les jours suivants, Barkhane a dû livrer plusieurs combats. Le 26 mars, lors d’une « opération de sécurisation », le détachement franco-tchèque du groupement européen Takuba [TG2], appuyé par des hélicoptères Tigre, a repéré un groupe armé terroriste [GAT] dans la vallée d’Erenga, décrite par l’EMA comme étant un « sanctuaire jihadiste » au sud d’In Delimane, dans le Liptako malien.

        Le compte-rendu de l’état-major ne s’attarde pas sur cette ation, si ce n’est que les militaires français et tchèques ont eu « plusieurs engagements successifs » avec les jihadistes. Ceux-ci se sont soldés par la « neutralisation » de « plusieurs » terroristes ainsi que par la saisie de quatre motos et de l’armement.

        Cinq jours plus tard, toujours dans le même secteur, le détachement franco-tchèque aurait pu tomber dans une embuscade si un drone Reaper n’avait pas repéré le rassemblement d’une dizaine de terroristes de l’EI à quelques kilomètres de la position de la formation de Takuba. Une première frappe aérienne « a permis de neutraliser ce groupe ». Mais il en a fallu une seconde, effectuée par un Mirage 2000, pour mettre hors de combat « 4 autres terroristes en embuscade à proximité du TG 2 ».

        Entretemps, également engagé dans une opération de sécurisation dans les environs de la base avancée de Gossi, en appui des convois logistiques présents dans la zone, le sous-groupement commando de Barkhane a été « pris à partie par des éléments armés », qui ont été mis hors de combat. L’EMA n’a pas précisé à quelle formation ils appartenaient.

        Par ailleurs, outre ces opérations de sécurisation, Barkhane continue également la traque des chefs jihadistes. Ainsi, le 28 mars, l’un d’eux, Boubacar Banon, affilié au Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans [GSIM ou JNIM, lié à al-Qaïda], a été « neutralisé » par une frappe réalisée par un drone Reaper alors qu’il circulait à moto, à 30 km au nord de Gossi. C’est un « nouveau succès tactique significatif pour la force Barkhane qui reste déterminée à poursuivre le combat contre les groupes armés terroristes, avec ses alliés sahéliens, européens et nord-américains », s’est félicité l’EMA.

        Dans le même temps, les Forces armées maliennes [FAMa] et le groupe paramilitaire russe Wagner n’ont a priori pas fait de détail dans le village de Moura, situé dans la région de Mopti [centre du Mali]. Le 2 avril, l’état-major malien a affirmé que plus de 200 jihadistes, membres du GSIM, avaient été tués lors d’une opération qui aura duré plus d’une semaine.

        Seulement, des exactions contre la la population civile auraient été commises. La Mission des Nations unies au Mali [MINUSMA] a d’ailleurs fait part de ses préoccupations au sujet d’allégations de violences survenues contre les civils ». Et d’assurer qu’elle est « en concertation avec les autorités maliennes pour [en] établir les faits et les circonstances ».

        Ce 4 avril, le ministère français des Affaires étrangères s’est dit « préoccupé par les informations faisant état d’exactions massives dans le village de Moura par des éléments des forces armées maliennes accompagnées de mercenaires russes du groupe Wagner, et qui auraient causé la mort de centaines de civils ».

        France24 - World

        Slideshow: Death, destruction in wake of Russian troop withdrawal from northern Ukraine

        Issued on: 03/04/2022 - 18:15

        FRANCE 24 Follow

        A recent Russian troop withdrawal from the Kyiv region has left apocalyptic scenes of death and destruction amid growing reports of atrocities, particularly in the suburb of Bucha. Western leaders and international human rights groups have called for an investigation into the incidents, while Russia denies killing civilians in Bucha. Click on the arrows in the photograph below to view the slideshow.

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        © Studio graphique France Médias Monde

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        .cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-3{fill:#fff;}.cls-2{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}.cls-4{fill:#5bc9f4;}.cls-5{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-6{fill:url(#linear-gradient-3);}google-play-badge_EN AS IT HAPPENED

        Zelensky slams ‘torture of whole nation’ as Bucha killings spark outrage

        AS IT HAPPENED

        Ukraine regained control of ‘whole Kyiv region’ says defence official

        Reporter's notebook

        From Lviv to Kyiv, snapshots of Ukraine in a time of war

        BBC

        People tend to be more accurate at judging someone’s honesty – and whether they are lying about a particular event – if they are asked to go with their intuitions

        When asked about the source of his genius, Albert Einstein had no doubts. “I believe in intuitions and inspirations. I sometimes feel that I am right. I do not know that I am,” he told the Saturday Evening Post in 1929. It was much better to trust those instincts and test them later than to dismiss them out of hand, he said.

        The physicist was by no means alone in this philosophy. It was also, apparently, a big part of Coco Chanel’s strategy. “Fashion is in the air, born upon the wind. One intuits it,” she said.

        You may recognise the sensation yourself. Whether you are looking at a new apartment, considering a possible new job or judging someone’s honesty, you may have an ineffable hunch when something is right or wrong – without being able to articulate the reasons for your judgement.

        It can be tempting to view our gut instincts as a kind of mysterious ‘sixth sense’, but there is no need to appeal to the paranormal to explain intuition. In the past two decades, psychologists and neuroscientists have made enormous strides in identifying the sources of our gut instincts, and their essential role in our lives. Along the way, their research has identified the specific situations in which our intuition is likely to lead us down the right path, and the times that it leads us astray – knowledge that can help us all to make better decisions.

        The mind in the body

        The scientific understanding of intuition begins with a laboratory game known as the Iowa Gambling Task.

        Participants are presented with four stacks of cards on a computer screen. Each time they turn a card, they will receive either a monetary reward or a penalty. Two of the decks tend to offer relatively large rewards, but even bigger penalties – meaning that, over many turns, they will lead to a loss. The other two decks provide relatively small rewards but even smaller penalties, meaning that they are the safer option.

        Albert Einstein was a particular proponent of going with intuition and instinct (Credit: Getty Images)

        The participants aren’t told which decks are going to be profitable, but after about 40 attempts, many people start to form a hunch of which ones will lead to bigger wins. The participants’ nonconscious mind, it seems, has started to notice the patterns of the wins and losses, even if they cannot explain the reason that they are making these choices, beyond having a “gut feeling”.

        Importantly, the improvements in performance often follow systematic physiological changes as the participants make their decisions. When they start to approach the riskier decks, for instance, most people begin to show a stress response, such as a slight change to the heart’s beat and sweating of the skin. These changes – known as “somatic markers” – seem to act as a warning that prevents the participant from making the wrong choice, and they may underlie the sense of having a gut instinct.

        Without this kind of intuition, people can run into serious problems in real life. Some neurological patients are unable to form somatic markers, for instance. Without gut feelings to guide them, they often remain stuck in ‘analysis paralysis’ when asked to make a choice. And when they do take a decision, they fail to see the risks in what they are doing. They may invest all their money in a poor business proposal, for example, while others would have had a strong instinct to distrust the venture.

        Such observations suggest that our intuitions are an essential part of our decision-making toolkit – that should be ignored at our peril.

        The expert eye

        The evidence for the importance of gut feelings is strongest in studies of lie detection. People tend to be more accurate at judging someone’s honesty – and whether they are lying about a particular event – if they are asked to go with their intuitions, compared to when they are asked to think it through and verbalise their reasons.

        In other situations, the strength of our intuitions will depend on the extent of our experiences. The unconscious brain rifles through its stored knowledge to find the best answer to our problems, without us consciously recalling the precise memories that power those feelings.

        Consider an experiment led by Erik Dane, a professor of management at Rice University in Texas. In 2012, his research team asked students to view a series of designer handbags – some of which were authentic products and some of which were realistic counterfeits.

        Half the participants were asked to ignore their gut instincts and list all the features they would look for to determine whether the handbag was real or fake. The rest were told to go with their intuitions – to allow their feelings to guide their judgement. The researchers also questioned the participants about their buying habits and whether they owned many designer items.

        For the participants using the analytical approach, their previous experience made little difference: they all performed roughly the same. For the participants who had been asked to use their intuition, however, expertise made a huge difference – vastly increasing the accuracy of their gut reactions. Indeed, the experts using their intuitions were about 20% more accurate than those using analysis alone.

        Vinod Vincent, an associate professor at Clayton State University in Georgia, US, found very similar results when looking at employers’ recruitment decisions. He presented participants with sample answers from a range of candidates applying for positions in health care and asked them to pick the best choice. As in Dane’s experiment, some were asked to go with their gut instincts. (“Your decision should be based on your first impression about the candidates,” they were told.) Others were asked to use deliberation, logic and analysis. (“Carefully consider all available information before making a decision,” these were told. “Ignore any first impression or gut instinct-based choices.”)

        For undergraduate students who had no experience in recruitment, it was possible to work out which candidates stood out – but they needed to apply deliberate scrutiny, weighing up the pros and cons of each one. When they attempted to use their intuition, they were generally less accurate.

        In one experiment, participants identifying counterfeit bags had better accuracy if they followed their instincts instead of taking an analytical approach (Credit: Getty Images)

        This was not the case for experts who had worked as recruiters in health care staffing companies; Vincent found they had very accurate gut instincts of which candidate would be most appropriate, without needing to think, step-by-step, through all the different criteria. And the more experience they had, the better they were. “If you are an expert, you will know all the idiosyncrasies that may make a candidate good at the job, even if it is hard to articulate,” says Vincent.

        Vincent emphasises that people’s gut instincts should not replace analytical thought, and we should be aware of the fact that they can sometimes be swayed by unconscious biases. (If there is a chance that racism, ageism or sexism is clouding your judgement, you might be especially wary of what your gut is telling you.) In general, however, his research confirms that an expert’s intuitive feelings can be important sources of information and should play some role in the decision-making process.

        Don’t overthink it

        The power of intuitive decision-making may be especially important when we are processing a high volume of complex information that is too difficult to remember precisely. In these cases, we can benefit from letting our minds wander to another – unrelated activity – as the unconscious brain crunches the data and makes the decision for us.

        In a series of experiments, researchers presented participants with lengthy details about a series of apartments. After forming their first impressions, some of the participants were encouraged to consciously weigh up the different options before making their choice. The rest were asked to try a series of anagrams – a distraction that was designed to prevent the participants from using their analytical processing to come to their decision on the apartments.

        We can benefit from letting our minds wander to another – unrelated activity – as the unconscious brain crunches the data and makes the decision for us

        Surprisingly, the researchers found the participants who had thought more carefully about their choice were considerably less likely to pick the apartment that had – objectively – the biggest number of attractive attributes. Their attempts to analyse the different options had muddied their judgement, leading them to choose one of the less desirable options. The people who had been distracted by the anagrams, in contrast, had been forced to rely on their intuitive impressions – which turned out to be more accurate.

        While some studies have suggested we can go with our first impression immediately, there often does seem to be an advantage in delaying the decision as we focus on some other activity. According to Marlène Abadie, a cognitive psychologist at Aix-Marseille University in Southern France, the pause allows the unconscious mind to form an accurate gist from the complex information that had been presented, which will in turn increase the accuracy of our intuitive judgement.

        This guidance may be useful in many similar scenarios in which we are forming our impressions after an information overload, she says. “It could be relevant whenever you have to choose between several consumer products that are described by several attributes – a cell phone, a computer, a TV, a sofa, a fridge or an oven.” While shopping for these items, you might choose to go for a coffee and flick through a magazine, for example, before you make your final decision.

        Emotional intelligence

        According to the latest research, the quality of someone’s gut instincts may depend on their overall emotional intelligence (EI). And by learning to increase our EI, we may therefore strengthen our intuitive decision-making.

        Psychologists assess EI using a series of questions that measure, for example, people’s capacity to identify the emotions expressed in others’ faces, and their capacity to predict the changes in someone’s mood, given their circumstances.

        Jeremy Yip, an assistant professor of management at Georgetown University in Washington, DC, recently compared people’s EI scores to their performance on the Iowa Gambling Task. While most participants seemed to show a heightened stress response when they considered choosing the “bad” decks, people with lower EI consistently misread their own bodily signals.

        For these participants with lower EI, a greater stress response seemed to act as an encouragement to take the risky – and ultimately unprofitable – cards. They simply didn’t seem to recognise the feeling as a warning. “They might have misinterpreted their physiological arousal as excitement, so that they became more risk-taking,” says Yip. 

        Fortunately, it is possible to train EI. Anna Alkozei at the University of Arizona in Tucson, US, recently designed an online course with modules that encouraged trainees to think more carefully about the ways that different emotions can be perceived and the ways that feelings such as physiological arousal may influence decision making.

        Taking two lessons a week for three weeks, Alkozei’s participants showed a significant improvement in a test of EI – and this translated to enhanced performance on the Iowa Gambling Task. Participants in a control group – who instead took an online course on the environment – did not show such improvements.

        If you want to fine-tune your intuition, then, you might first try to get in touch with your emotions more generally – carefully interrogating what exactly you are feeling and the sources of that mood. Over time, you may find it easier discern when you are receiving a genuine and accurate signal. Your gut feelings will never be completely fool proof, but with practice they can become an important guide.

        David Robson is a science writer and author of The Expectation Effect: How Your Mindset Can Transform Your Life, published by Canongate (UK) and Henry Holt (USA) in early 2022. He is @d_a_robson on Twitter.

        Opex 360

        La Marine royale néerlandaise va réduire sa flotte de sous-marins Walrus… afin de pouvoir la conserver

        par Laurent Lagneau · 4 avril 2022

        Cela fait maintenant plus de huit ans que les Pays-Bas ont lancé le programme « WRES » afin de remplacer les quatre sous-marins à propulsion classique de type Walrus mis en oeuvre par la Marine royale néerlandaise. D’un montant évalué à environ 2,5 milliards d’euros, ce projet insiste sur les transferts de technologies et l’implication de l’industrie locale dans la construction et le maintien en condition opérationelle des quatre futurs navires.

        Dans le même temps, les quatre sous-marins de type Walrus ont été modernisés pour leur redonner suffisamment de potentiel pour demeurer en service jusqu’en 2025, voire 2028. Cette modernisation a consisté à remettre leur coque à neuf, à remplacer leur périscope par un mat optronique et à leur installer un nouveau système de gestion de combat ainsi que des capteurs de dernière génération et un module dédié aux opérations spéciales.

        Pour le programme WRES, trois industriels sont ont en lice, dont le français Naval Group [associé à l’intégrateur Royal IHC] avec le Shortfin Barracuda, l’allemand ThyssenKrupp Marin Systems [avec le U212CD] et le suédois Kockums [avec le A26]. L’espagnol Navantia a été écarté de l’appel d’offres en décembre 2019, faute d’avoir été en mesure de nouer des partenariats avec des industriels néerlandais à un niveau suffisant.

        Selon le calendrier initial, le ministère néerlandais de la Défense aurait dû annoncer le nom du constructeur naval retenu pour le programme WRES en 2021. Finalement, cette échéance a été repoussée à une date indéterminée. En cause? Une dialogue difficile avec les soumissionnaires, ceux-ci n’ayant « pas livré les informations souhaitées ». En octobre dernier, et alors que les chances de remplacer les quatre Walrus dans les délais prévus s’amenuisaient, il a indiqué avoir mis en place un « groupe de travail » pour examiner les solutions possibles pour les maintenir plus longtemps en service. Les conclusions étaient attendues dans le courant du printemps 2022.

        Et le ministère a tenu parole. En effet, le 1er avril, considérant que la Marine royale néerlandaise ne peut pas se priver d’une flotte de sous-marins, il a donc fait part de sa décision de prolonger deux des quatre « Walrus », à savoir les plus récents.

        « Afin de maintenir une capacité sous-marine jusqu’à ce que les nouveaux bateaux soient disponibles, les sous-marins actuels devront naviguer plus longtemps. L’objectif est qu’ils puissent naviguer juqu’au milieu des années 2030, mais sous réserve que les conditions de sécurité soient respectées, ce qui nécessitera, entre autre, une approche différente en matière de maintenance », a ainsi indiqué le ministère néerlandais de la Défense.

        Aussi, deux des quatre sous-marins de la classe Walrus seront désarmés. « Des parties de ces deux bateaux les plus anciens serviront à l’entretien des deux autres », a-t-il précisé. En clair, les HNMLS Walrus et Zeeleeuw vont donc être retirés du service pour être « cannibalisés ».

        Par ailleurs, afin d’accélérer la mise en oeuvre du programme WRES, le ministère va revoir les modalités de l’appel d’offres qu’il a lancé, notamment en séparant l’achat des sous-marins de leur entretien. Les trois soumissionnaires vont donc être invités à remettre leurs offres avant la fin de cette année. « Ce n’est qu’après que des accords sur la maintenance pendant la durée de vie [des sous-marins] seront conclus », a-t-il précisé, avant d’insister – c’est à noter – sur la capacité de ces futurs navires à tirer des missiles de croisière à longue portée.

        Désormais, les deux premiers sous-marins construits dans le cadre du programme WRES devraient être admis au service durant la période 2034-2037, soit trois ans de plus qu’initialement prévu… Mais trois ans de moins si le processus actuel avait été maintenu en l’état.

        Sans doute que la Marine royale néerlandaise ne se trouverait pas dans une telle situation si les Pays-Bas n’avaient pas autant baissé leurs dépenses militaires au cours de ces dernières années. En 2014, et alors que la Russie venait d’annexer la Crimée, celles-ci avaient atteint leur plus bas niveau… en 200 ans, pour atteindre 1,06% du PIB seulement. Maintenant que la guerre est de retour en Europe, le gouvernement néerlandais a décidé de mettre les bouchées doubles pour rattraper le temps perdu, avec un effort visant à porter le budget de ses forces armées à un montant équivalent à 2% du PIB, conformément à l’objectif auquel tous les pays membres de l’Otan ont souscrit, en 2014.

        New York Times - World

        Guerra Rusia-Ucrania

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        Ucrania ante el peligro de una catástrofe de salud pública

        La guerra rusa en el país “tendrá un enorme impacto en los sistemas sanitarios ya de por sí frágiles”, dijo un experto.

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        Por Apoorva Mandavilli

        Un convoy de cinco camionetas serpenteaba con lentitud el 25 de marzo desde la maltrecha capital ucraniana, Kiev, hacia Chernígov, en el noreste del país. A bordo había generadores de electricidad, ropa, combustible y medicamentos necesarios para tratar el VIH.

        Como el puente principal quedó destruido por los bombardeos, los conductores se desplazaban por carreteras secundarias con la esperanza de llegar a Chernígov y comenzar a distribuir los medicamentos a algunos de los 3000 residentes que los necesitan con urgencia.

        Los organizadores de iniciativas como esta se apresuran para evitar que la guerra en Ucrania se convierta en un desastre de salud pública. Dicen que el conflicto amenaza con acabar con décadas de progreso en la lucha contra las enfermedades infecciosas en toda la región, lo cual desataría nuevas epidemias que serían casi imposibles de controlar.

        Ucrania tiene cifras muy altas de personas que viven con VIH y hepatitis C y niveles muy bajos de vacunación contra el sarampión, la poliomielitis y la COVID-19, lo cual es un peligro. Las condiciones de hacinamiento e insalubridad de los refugiados son un caldo de cultivo para el cólera y otras enfermedades diarreicas, por no hablar de las plagas respiratorias como la COVID-19, la neumonía y la tuberculosis.

        “De no recibir los medicamentos, existe un alto riesgo de que mueran por la falta de terapia, si es que no mueren por bombardeos”, afirmó Dimytro Sherembei, director de 100% Life, la organización que entrega medicamentos a las personas con VIH que residen en Chernígov.

        Sherembei, de 45 años, supo que era seropositivo hace 24 años. Es una de las más de 250.000 personas que viven con el virus en Ucrania, una enorme epidemia generada en gran medida por el uso compartido de agujas contaminadas entre los consumidores de drogas intravenosas.

        Ucrania y la región circundante también constituyen un epicentro mundial de la tuberculosis multirresistente, una variante de esta enfermedad resistente a los fármacos más potentes.

        En los últimos años, el Ministerio de Salud ucraniano había logrado avances en el control de estas epidemias, incluido un descenso del 21 por ciento en las nuevas infecciones por VIH y una disminución del 36 por ciento en los diagnósticos de tuberculosis desde 2010. Sin embargo, en este momento, las autoridades sanitarias temen que los retrasos en el diagnóstico y las interrupciones del tratamiento durante la guerra puedan permitir que estos patógenos resurjan, con consecuencias que causarían estragos durante años.

        “El año pasado, estábamos trabajando para diferenciar entre distintas mutaciones de tuberculosis”, dijo Iana Terleeva, quien dirige los programas de tuberculosis del Ministerio de Salud de Ucrania. “En cambio, ahora, estamos tratando de identificar si se trata de un bombardeo aéreo, una incursión u otro tipo de equipo militar”.

        Los combates también han dañado las instalaciones sanitarias de todo el país y han provocado una crisis de refugiados que pone en peligro a miles de personas con enfermedades crónicas como la diabetes y el cáncer que dependen de una atención médica constante.

        “Todo está en muy alto riesgo, como siempre ocurre en el campo de batalla”, dijo Michel Kazatchkine, quien fungió como enviado del secretario general de la ONU para Europa del Este.

        “Debemos anticipar crisis sanitarias importantes relacionadas con enfermedades infecciosas y crónicas en toda la región y se puede esperar que sean graves y perdurables”, añadió.

        La guerra “tendrá un enorme impacto en los sistemas sanitarios ya de por sí frágiles”, dijo Kazatchkine.

        Más de 3 millones de ucranianos han huido a los países vecinos, la mayoría a Polonia, y casi 7 millones son desplazados internos. Los refugiados están llegando a países que no están preparados para una oleada de pacientes con necesidades médicas, según los expertos.

        Por ejemplo, Moldavia es una de las naciones más pobres de Europa y está mal equipada para atender a los refugiados o frenar los brotes de enfermedades infecciosas. Países como Kirguistán y Kazajistán compran medicamentos y vacunas producidas por Rusia y dependen en gran medida de la economía de este país.

        La propia Rusia tiene más personas con VIH que cualquier otro país de Europa del Este y es probable que las sanciones de Occidente interrumpan los ya bajos niveles de financiamiento de los servicios en el país.

        En Ucrania, casi mil centros de salud están cerca de zonas de conflicto o de áreas que ya no están bajo el control del gobierno. La Organización Mundial de la Salud ha registrado al menos 64 ataques contra estas instalaciones, de las cuales 24 quedaron dañadas o fueron destruidas.

        Los hospitales que siguen funcionando tienen dificultades para atender a los enfermos y heridos y están paralizados por la disminución de suministros médicos, como el oxígeno y la insulina, además de la escasez de equipos para salvar vidas, como desfibriladores y respiradores.

        Según la Organización Mundial de la Salud, cientos de niños con cáncer han abandonado sus hogares. El conflicto armado incluso ha entorpecido la vacunación infantil rutinaria.

        Solo alrededor del 80 por ciento de los niños ucranianos fueron vacunados contra la poliomielitis en 2021, y ya se habían detectado algunos casos de esta enfermedad en el país incluso antes de que comenzara la guerra; la cobertura de vacunación contra el sarampión en Ucrania es demasiado baja para evitar brotes.

        Muchos expertos temen que estos sean los elementos que lleven a una situación desastrosa para la salud pública. La OMS y otras organizaciones están desplegando equipos médicos y enviando suministros, vacunas y medicamentos a Ucrania y a los países vecinos. Pero es posible que la ayuda nunca llegue a las zonas de conflicto activo.

        ​​‘Da mucho miedo’

        Durante los confinamientos pandémicos, el gobierno ucraniano empezó a distribuir los medicamentos para VIH y tuberculosis en suministros suficientes para tres meses. Pero muchos habitantes tuvieron que abandonar sus ciudades arrasadas y solo pudieron llevarse una cantidad limitada de las medicinas que necesitan para seguir con vida.

        Elizaveta Grib, de 16 años, salió de su hogar en Kiev con su madre y su hermano menor el 28 de febrero, cuatro días después de que empezó el bombardeo. Empacaron lo que pudieron en maletas y llegaron por tren a Mykoláiv, una ciudad cercana al puerto sureño de Odesa que fue intensamente bombardeado por las fuerzas rusas.

        La tuberculosis de Grib fue diagnosticada en septiembre de 2020 y ella llevaba algunas de sus medicinas consigo pero no estaba segura de cómo podría conseguir los fármacos a largo plazo. Sin tratamiento, su enfermedad podría volverse resistente a cualquier tratamiento disponible y tal vez incluso quitarle la vida.

        “Da mucho miedo”, dijo.

        Se cree que al menos 1200 personas con tuberculosis han huido de Ucrania. La Alianza por la Salud Pública, una organización sin fines de lucro, atiende a más de 400 pacientes en dicha situación en países como Polonia y Moldavia. La OMS también ha alistado una cantidad de fármacos para la tuberculosis en Polonia para los refugiados que lleguen procedentes de Ucrania.

        Pero la mayoría de los refugiados son mujeres y niños, mientras que la mayoría de los ucranianos con tuberculosis resistente a los medicamentos son hombres que deben permanecer en el país y unirse al combate, dijo Andriy Klepikov, director ejecutivo de la alianza.

        En el país, el personal entrega medicamentos a las personas más enfermas en aquellas ciudades a donde aún es posible viajar y los envían por correo a las que tienen oficinas de correo en funcionamiento.

        El mismo Klepikov solo tuvo 20 minutos para llenar una mochila y evacuar de un suburbio en Kiev para Leópolis. Al volver a Kiev en una breve visita a finales de marzo, quedó destrozado por la destrucción de los condominios de departamentos, los jardines de niños y los centros comerciales a solo unos minutos a pie de su edificio.

        “Hay olor pesado a humo, sonidos de bombas, artillería, sirenas”, escribió en un mensaje de texto.

        En Leópolis, una ciudad que se ha convertido en refugio de ucranianos desplazados, los trabajadores de la alianza reparten condones, jeringas y pruebas. Pero en muchas otras ciudades es poco lo que la organización puede hacer para ayudar.

        Los miembros del personal han perdido el contacto con sus colegas en Mariúpol, la ciudad del sur que está asediada por las fuerzas rusas; solo la coordinadora del equipo móvil de la alianza llamó para confirmar que ella seguía con vida. Los trabajadores también han perdido el contacto con el 60 por ciento de sus clientes en los suburbios de Kiev, que lleva semanas siendo atacada.

        “Lo que se ha avanzado en estos 20 años puede destruirse en días”, dijo Klepikov. “No lo vamos a permitir, vamos a luchar para mantener estos avances”.

        Más de una de cada cuatro nuevas infecciones de VIH en Ucrania suceden entre los casi 350.000 consumidores de drogas inyectables. Antes de la guerra, las políticas de Ucrania para mitigar el daño, permitían que más de 17.000 habitantes recibieran la llamada terapia de sustitución de opiáceos.

        La demanda de tratamiento ha aumentado en tanto ha disminuido el acceso a las drogas callejeras durante el conflicto. Pero ahora, dijeron los expertos, es poco probable que el suministro de los fármacos de sustitución de opiáceos, como la metadona y la buprenorfina, dure más de un par de semanas.

        Así que la OMS y otras organizaciones sin ánimo de lucro piden donativos de medicamentos de la República Checa, Austria y otros países. El Global Fund, una inmensa organización dedicada a la salud, ha puesto a disposición más de 3 millones de dólares para comprar estos tratamientos a lo largo del año siguiente.

        A algunos expertos les preocupa que si las fuerzas rusas se imponen, los consumidores ucranianos de drogas estarían en grave peligro. La terapia de sustitución de opiáceos es ilegal en Rusia. En 2014, a diez días de anexarse Crimea, Rusia cerró todos los centros donde se distribuía metadona, lo que resultó en fallecimientos por sobredosis y suicidios.

        “No se puede simplemente detener estos tratamientos de un día para otro”, dijo Kazatchkine.

        En particular, las mujeres que consumen drogas enfrentan el estigma y la discriminación por parte de las organizaciones estatales y las instituciones médicas, apuntó Tetiana Koshova, coordinadora regional en Kiev de la Red Ucraniana de Mujeres que Consumen Drogas.

        Antes de la guerra, la organización ayudaba a entre 50 y 70 mujeres cada mes, pero esta cifra ahora se ha duplicado, dijo Koshova.

        Koshova recibió su diagnóstico de VIH en 2006, a la edad de 27 años, y dijo que le preocupaba la disponibilidad de fármacos para el VIH en tanto la guerra se prolonga lentamente. Si bien en los almacenes aún quedan suministros de medicamentos antirretrovirales, “la situación puede cambiar en cualquier momento porque los misiles caen en cualquier lado y destruyen todo indiscriminadamente”.

        Pasó gran parte de un día reciente “sin hacer nada en un sótano” debido a la amenaza de ataques con cohete.

        “Se escuchan explosiones constantemente y hay problemas con la electricidad periódicamente”, añadió. “Toda la noche y varias veces al día tengo que ir al refugio antibombas”.

        Apoorva Mandavilli es reportera del Times y se enfoca en ciencia y salud global. En 2019 ganó el premio Victor Cohn a la Excelencia en Reportaje sobre Ciencias Médicas. @apoorva_nyc

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        BBC

        SANS TITRE

        (Credit: Michelle Faye/FX)

        1. Under the Banner of Heaven

        In 1984, a gruesome double murder rocked the state of Utah, when Brenda Lafferty and her infant daughter Erica were killed in their home at the hands of Brenda's two brothers-in-law. The tragic story gained international attention, in part because of its links to fundamentalist Mormonism: the brothers were part of an offshoot of the Church of Latter-Day Saints, which still believed in and practiced polyamory, and claimed in court that they were compelled to commit the crime by instruction from God. This new TV series adapts Jon Krakauer's seminal book on the murders, and stars Academy Award nominee Andrew Garfield as Detective Jeb Pyre, and Normal People's Daisy Edgar Jones as Brenda Lafferty. Dustin Lance Black, who won the Oscar for writing the film Milk, has written the show, and David Mackenzie (Outlaw King) is the director. Watch the trailer here.

        Under the Banner of Heaven is released on 28 April on Hulu in the US

        (Credit: Apple TV+)

        2. Roar

        This new anthology series is the latest example of Apple TV+'s strategy of attaching big name stars to book adaptations (others not included in this list but coming this month are Slow Horses starring Gary Oldman and Shining Girls starring Elisabeth Moss) with Roar. Based on a collection of short stories by PS I Love You author Cecelia Ahern, it promises to offer an "insightful, poignant and sometimes hilarious portrait of what it means to be a woman today" via eight, half hour-long stories featuring the likes of Nicole Kidman, Cynthia Erivo, Issa Rae, Merritt Wever, Alison Brie, Betty Gilpin and Meera Syal. Speaking to Irish News in 2018 about the book, Ahern said: "On the surface, they are fun and whimsy, but the root of each story is real – and also moving… they are about real issues like guilt, confusion, frustration, intimidation, exhaustion – private moments when a woman feels she wants to roar." Watch the trailer here.

        Roar is released on 15 April on Apple TV+

        (Credit: Jackson Lee Davis/Showtime)

        3. The First Lady

        Here's another anthology drama about the lives of women, but this time with some of acting's most famous faces embodying some of America's most recognisable ladies. Viola Davis is Michelle Obama, Michelle Pfeiffer is Betty Ford and Gillian Anderson is Eleanor Roosevelt in this 10-episode series about the women at the heart of the White House. Despite taking place in very different time periods, the show weaves the three stories of these great First Ladies together. "The whole point was to always sort of finish one sentence with another character's sentence, but sometimes you're looking for similarities and sometimes you're looking for quite the opposite to make a point," producer and showrunner Cathy Schulman told Vanity Fair. With a supporting cast that boasts names including Kiefer Sutherland, Aaron Eckhart, Dakota Fanning and O-T Fagbenle, and The Undoing director Susanne Bier behind the camera, expect high drama, historical insight, and hopefully some of the year's finest acting. Watch the trailer here.

        The First Lady premieres on 17 April on Showtime in the US

        (Rob Youngson/ Netflix)

        4. Heartstopper

        Called "the anti-Euphoria", this sweet gay British teenage love story is arriving on Netflix with a devoted fan base in tow, thanks to the cult following for the webtoon (a kind of online comic that you subscribe to) it's adapted from. The series follows Nick and Charlie, two 15-year-olds at a UK boys' school, as they navigate sexuality, love, friendship and everything else that comes with life. Alice Oseman, the creator of both the comic and this small-screen adaptation, told The Guardian that she wanted to create a story that was "optimistic and joyful"; with the show, Netflix will surely be hoping to replicate the success of its other popular teen comedy-drama set in the UK, Sex Education. Watch the teaser here.

        Heartstopper is released on 22 April on Netflix

        (Credit: Eros Hoagland/HBO Max)

        5. Tokyo Vice

        "I want to know the real Tokyo, what's beneath the surface," says Ansel Elgort (West Side Story, Baby Driver), speaking in Japanese in the new trailer for this bilingual crime drama. Inspired by Jake Adelstein's 2009 memoir of being an American journalist embedded within Tokyo Police in the 90s, Tokyo Vice looks at the "neon-soaked underbelly" of the Japanese capital. The revered film director Michael Mann – who made the similarly-titled Miami Vice – directed the pilot, and multi-award-winning playwright J T Rogers created and wrote the series, while the cast includes Ken Watanabe (The Last Samurai), Rinko Kikuchi (Babel) and Rachel Keller (Fargo). Speaking to Deadline in 2020 about the series, Mann said that Elgort took daily four-hour Japanese language classes to prepare for the role, and that this performance "will be a breakout, both for his work and for this kind of a character. It's unusual, in very unusual circumstances."

        The first three episodes of Tokyo Vice will launch on 7 April on HBO Max in the US, with subsequent episodes premiering weekly, while the series will begin on 24 April on Wowow in Japan

        (Credit: Apple TV+)

        6. They Call Me Magic

        Earvin "Magic" Johnson, for the uninitiated, is one of basketball's greatest athletes. Playing professionally in the 80s and 90s, he left his mark on the sport as a 10-time NBA champion and two-time NBA hall of fame inductee. But his life and legacy is so much more than the sport. In this "four-part documentary event", Johnson, and the people who know him best, explore his life – from the glamour of being an A-list sports star, to his 1991 HIV diagnosis, and his philanthropy. Talking heads include his long-time rival (and good off-court friend) Larry Bird, Samuel L Jackson, Shaquille O'Neal and Barack Obama. Jamie Broadnax of Black Girl Nerds wrote that the series "will inspire you to see a man who could have gone in a completely different direction with his life with the hand he was dealt. Instead, he turned and used that opportunity for the greater good. It's quite magical when you think about it." Watch the trailer here.

        They Call Me Magic is released on 22 April on Apple TV+

        (Credit: Nicole Wilder/Paramount+)

        7. The Offer

        In the year that The Godfather turns 50, it feels like the film is everywhere, from cinematic re-releases to a reunion of Francis Ford Coppola, Robert DeNiro and Al Pacino at this year's Academy Awards. It's only fitting, then, that this year also sees a 10-part series about the making of the film, told from the perspective of producer Albert S Ruddy (played by Whiplash's Miles Teller), who is trying to get this book adaptation off the ground all the while being told that "gangster movies are dead". The rest of the cast include Matthew Goode (The Imitation Game) as legendary fellow producer and studio executive Robert Evans, Juno Temple (Ted Lasso) as Ruddy's assistant Bettye McCartt, and Dan Fogler (Balls of Fury) as Coppola. Speaking to Vanity Fair, series creator Michael Tolkin said: "For every character [involved] in the film, getting it made or stopping it from being made was at the core of their actions, and it was a matter of life and death to them… That's what gave the book and the movie so much power. Everyone is fighting for their existence." Watch the trailer here.

        The first three episodes of The Offer are released on 28 April on Paramount+ in the US, with the rest released weekly thereafter

        (Credit: Ross Ferguson/HBO)

        8. The Baby

        Parenting can be challenging at the best of times, but in this new horror-comedy, it's positively terrifying. When Natasha (Michelle De Swarte) is unexpectedly landed with a baby, her world is turned upside-down, and a surreal ordeal awaits her as she navigates the realities of parenting a child she doesn't want, but who definitely wants her. Co-creators Siân Robins-Grace and Lucy Gaymer have said that they want the series "to explore the powerful anxiety around the question of whether or not to have children," something which many can relate to. If the trailer is anything to go by, expect gore, laughs and some very cute children doing some very creepy things.

        The Baby premieres on 24 April on HBO Max in the US, and will be released later in the year on Sky Atlantic and Now in the UK

        (Credit: Netflix)

        9. Anatomy of a Scandal

        Sienna Miller and Rupert Friend headline this new limited series from Big Little Lies creator David E Kelley. Based on a bestselling novel by Sarah Vaughan, it is a psychological thriller meets courtroom drama that centres on an British politican (Rupert Friend) and his lawyer wife (Miller) after their peaceful and privileged lives are upended when the former is accused of rape. "To me, Anatomy is really about entitlement and the scandal of entitlement," Vaughan told The Guardian. Also starring are Michelle Dockery (Downton Abbey) and Naomi Scott (Aladdin); you can watch the trailer here.

        Anatomy of a Scandal is released on 15 April on Netflix

        (Credit: BBC)

        10. Life After Life

        This adaptation of Kate Atkinson's celebrated novel, which won the 2013 Costa Book Award, asks the question: can a perfect life ever be lived? Thomasin McKenzie (Jojo Rabbit, Last Night in Soho) stars as Ursula Todd, who is born in 1910, but dies before she takes her first breath. She's then reborn many more times, living and dying in totally different ways throughout the early 20th Century, while carrying with her a sense that there is something she needs to do. Sian Clifford (Fleabag) and James McArdle (Mare of Easttown) are Ursula's parents, and Downton Abbey's Jessica Brown Findlay also appears. The novel was called a "marvel" by The Guardian, so here's hoping this adaptation does such a celebrated, complex text justice.

        Life After Life is released in April on BBC Two and BBC iPlayer in the UK

        (Credit: Paul Schiraldi/HBO)

        11. We Own This City

        David Simon, creator of The Wire, and his long-time collaborator George Pelecanos are back with another forensic examination of Baltimore institutions in this new six-episode limited series. Based on the non-fiction book by Justin Fenton, it tells the story of the Baltimore Police Department's Gun Trace Task Force, an elite police unit which abused their power to steal from and terrorise the city's residents, with members of the unit found guilty of federal crimes. (See this BBC News longread for more background about the real story). Jon Bernthal (The Wolf of Wall Street) and Wunmi Mosaku (Loki) star, alongside Succession's Dagmara Domińczyk, Jamie Hector, who was Marlo Stanfield in The Wire, and Ozark's McKinley Belcher III. Mosaku recently warned against comparing it to The Wire – which was voted the greatest TV series of the 21st Century by BBC Culture – telling Variety: "It's a one-off and it's precious all on its own" and it's "too much pressure" to compare it. Watch the teaser trailer here.

        We Own This City premiers on 25 April on HBO in the US

        (Credit: Aimee Spinks/Showtime)

        12. The Man Who Fell to Earth

        Despite having the same name, this isn't a remake of the classic 1970s sci-fi film starring David Bowie as alien Thomas Jerome Newton – but rather a sequel of sorts, this time focusing on another extraterrestrial, played by Bafta and Olivier-award winner Chiwetel Ejiofor. IndieWire wrote that the series balances "silly, heartwarming character-building with a brisk pace and weighty gravitas," and that Ejiofor and his co-lead Naomie Harris are "excellent" and surrounded by an "exemplary supporting cast", which includes Bill Nighy as Newton himself, Clarke Peters and Jimmi Simpson. On playing an alien who arrives on Earth, Ejiofor told Deadline: "You have to rely on the ways you've interacted with people, the way you've felt like an outsider, the way you've tried to belong… you have to bring that to playing the part to try to understand it." Watch the trailer here.

        The Man Who Fell To Earth premieres on 24 April on Showtime in the US

        (Credit: Alamy)

        13. Derry Girls

        The third and final season of Lisa McGee's hit comedy is upon us – and what a bittersweet goodbye it's set to be. The teenage girls (and of course, the wee English fella) living in 1990s Derry have found cult-like devotees, not just in the UK and Ireland but around the world. Starring Nicola Coughlan, Saoirse-Monica Jackson, Louisa Harland, Jamie-Lee O'Donnell and Dylan Llewellyn as the girl gang + sidekick (who have been nicknamed the Irish Spice Girls because of their enormous fanbase) and Siobhán McSweeney as the fierce Sister Michael, this series will be the last outing for this group. They've grown a lot over the last two series, which has touched on issues of religion, sexuality and all the usual things teenage girls face when trying to make their way in the world, all with the shadow of the Troubles hanging over them. Watch the trailer here.

        Derry Girls series three premieres on 12 April on Channel 4 and All4 in the UK and will be released on Netflix internationally at a later date

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        France24 - World

        Sri Lankan president asks opposition to join unity govt amid economic crisis

        Issued on: 04/04/2022 - 08:47Modified: 04/04/2022 - 08:49

        NEWS WIRES

        Sri Lankan President Gotabaya Rajapaksa called for a unity government on Monday to deal with the country's economic crisis, as cabinet ministers and the central bank governor offered to resign and stock trading was halted twice because of a plunge in share prices.

        The debt-laden country is struggling to pay for imports of fuel and other goods due to a foreign exchange crisis, leading to hours-long power cuts and a shortage of essentials.

        Widespread street protests have continued despite a weekend curfew.

        "Considering this a national need, the time has come to work together for the sake of all the citizens and future generations," Rajapaksa's media office said in a statement.

         

        "The president invites all political parties representing in the parliament to come together to accept ministerial portfolios in order to find solutions to this national crisis."

        Central Bank of Sri Lanka Governor Ajith Nivard Cabraal said he had also offered to quit.

        "In the context of all cabinet ministers resigning, I have today submitted my resignation as Governor," he said on Twitter.

        The developments come after Rajapaksa declared a state of emergency on Friday, following protests over the economic hardship faced by the people of the country.

        The Colombo Stock Exchange suspended trading twice on Monday morning due to a sharp fall in the benchmark share price index.

        Traffic was back on the streets of the country's main city Colombo on Monday, but there were reports of sporadic and peaceful protests from across the country.

        The island nation of 22 million, off India's southern tip, is also grappling with soaring inflation after the government steeply devalued its currency last month ahead of talks with the International Monetary Fund for a loan programme.

        The country's expenditure has exceeded its income under successive governments while its production of tradable goods and services has been inadequate. The twin deficits were badly exposed by the COVID-19 pandemic that crippled its economic mainstay, the tourism industry.

        (REUTERS)

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        Sri Lanka declares state of emergency amid street protests over economic crisis

        Sri Lanka’s cabinet ministers resign amid protests, social media ban

        Sri Lankan opposition lawmakers defy curfew to stage protest amid economic crisis

        BBC

        Climate change: IPCC scientists report five ways to save the planet

        Matt McGrathEnvironment correspondent@mattmcgrathbbcon Twitter

        The dangers of climate change have been well reported for years. But what's had less attention is how the world could effectively tackle the issue.

        Yesterday, UN scientists laid out a plan that they believe could help people avoid the worst impacts of rising temperatures.

        The report, by the UN's Intergovernmental Panel on Climate Change (IPCC), essentially calls for a revolution in how we produce energy and power our world.

        To avoid very dangerous warming, carbon emissions need to peak within three years, and fall rapidly after that.

        Even then, technology to pull CO2 from the air will still be needed to keep temperatures down.

        Here are five key ideas that the researchers say are critical to keeping the world safe.

        1 - Coal is on the dole (again!)

        The 63 dense pages of this IPCC report are littered with qualifications and dense footnotes.

        But all the verbiage can't hide the scientists' central message. If the world wants to steer clear of dangerous warming, fossil fuels are toast.

        Keeping the world under 1.5C requires emissions to peak by 2025, the researchers say, and shrink by 43% by the end of this decade.

        The most effective way of making that switch is to generate energy from sustainable sources like wind and solar.

        The authors point to the collapse in costs of these technologies, down around 85% across the decade from 2010.

        And while the war in Ukraine is making governments in Europe flirt with carbon-rich coal once again, there's wide political acceptance that cheap, sustainable energy is the only road to Putin-free power.

        So for the temperature of the planet (as well as the politics of the present), the IPCC believes that coal should finally be retired for good.

        "I think that's a very strong message, no new coal power plants. Otherwise, you're really risking 1.5C," said Prof Jan Christoph Minx, from the University of Leeds, and an IPCC co-ordinating lead author.

        "I think the big message coming from here is we need to end the age of fossil fuel. And we don't only need to end it, but we need to end it very quickly."

        2 - Pie in the sky gets real…

        A few short years ago, the idea of a technological fix to climate change was generally seen as the preserve of the eccentric.

        From spraying things into the atmosphere to cool the Earth to blocking out the Sun with space-based shields, various ideas were mocked, knocked and quickly forgotten.

        But as the climate crisis has escalated and cutting carbon emissions has proven difficult, researchers have been forced to look again at the role of technology in both limiting and reducing CO2 in the atmosphere.

        The idea of carbon dioxide removal (CDR) has now gone fully mainstream with the endorsement of the IPCC in this latest report.

        The scientists are blunt - keeping temperatures down won't really be possible without some form of removal, be it via trees or air filtering machines.

        There's a lot of opposition from environmentalists, some of whom accuse the IPCC of giving in to fossil fuel producing countries and putting far too much emphasis on technologies that in essence remain unproven.

        "The major shortcoming that I see is that the report is way too weak on the rapid phase out of fossil fuels," said Linda Schneider from the Heinrich Böll Foundation in Berlin.

        "I would have hoped that the report would have put forward the most reliable kind of safe pathways towards 1.5C without an overshoot and reliance on technologies that we just don't know if they will work."

        3 - Curbing demand is a secret weapon

        One of the big differences with this report from previous releases is that social science features heavily.

        This is mainly focussed on the ideas of reducing people's demand for energy in the areas of shelter, mobility and nutrition.

        This covers a multitude of areas - including low carbon diets, food waste, how we build our cities, and how we shift people to more carbon friendly transport options.

        The IPCC believes changes in these areas could limit emissions from end-use sectors by 40-70% by 2050, while improving well-being.

        That's a huge goal but the report is quite specific and detailed - and yes it will take incentives and nudges from governments.

        But it feels like a fairly painless way to really make an impact.

        4 - Cooling the planet with cash…

        Tackling climate change has often been delayed due to the perceived high-cost implications.

        But that sense has changed in recent years as the financial toll of climate disasters has steadily climbed.

        Now the IPCC are weighing in with some new guidance on the costs.

        The bottom line is that transforming our world, won't (and please pardon the pun) cost the Earth.

        Right now, the IPCC says there is far too much money still flowing towards fossil fuels and not to clean energy climate solutions.

        If fossil fuel subsidies from governments were removed, this would reduce emissions by up to 10% by 2030, according to Greenpeace.

        In the longer term, the IPCC says that models that incorporate the economic damages caused by climate change show that the global cost of limiting warming to 2C over this century is lower than the global economic benefits of reducing warming.

        Keeping temperatures well under 2C costs a bit more, but not much, given the avoided damages, and wide range of co-benefits such as cleaner air and water.

        "If you take the most aggressive scenarios in the entire report, it would cost, at most 0.1% of the rate of annual GDP growth assumed," said Prof Michael Grubb, from University College London, a co-ordinating lead author of the report.

        5 - Eat the rich… or copy them?

        There is renewed emphasis in this report on the outsized impact that richer people are having on the planet.

        According to the IPCC, the 10% of households with the highest per capita emissions contribute up to 45% of consumption-based household greenhouse gas emissions.

        In essence, the report says that the world's richest people are spending way too much of their money on mobility, including on private jets.

        So you would think that this would make them good targets for greater taxation or other means of curtailing their emissions?

        That may well be the case, but some IPCC authors believe the rich have other roles to play in helping the world towards net-zero.

        "Wealthy individuals contribute disproportionately to higher emissions but they have a high potential for emissions reductions, whilst maintaining high levels of well-being and a decent living standard," said Prof Patrick Devine-Wright, an IPCC lead author from the University of Exeter.

        "I think there are individuals with high socioeconomic status who are capable of reducing their emissions by becoming role models of low carbon lifestyles, by choosing to invest in low carbon businesses and opportunities, and by lobbying for stringent climate policies."

        Follow Matt on Twitter @mattmcgrathbbc.

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        Valeurs Actuelles

        Mort de Jérémy Cohen : percuté par un tramway après avoir fui une agression, une enquête ouverte

        Qu’est-il arrivé à Jérémy Cohen, ce jeune homme de confession juive décédé après avoir été renversé par un tramway à Bobigny, en Seine-Saint-Denis, le 17 février dernier ? Le Procureur de la République de Bobigny, Éric Mathais a indiqué dans un communiqué paru le 4 avril, et relayé sur Twitter, qu’une information judiciaire pour « violences volontaires en réunion ayant entrainé la mort sans intention de la donner » a été ouverte le 29 mars. « L’enquête se poursuit désormais sous l’autorité d’un juge d’instruction et sur commission rogatoire confiée au service départemental de police judiciaire de Seine-Saint-Denis », ajoute-t-il.

        Des violences avant l’accident

        Après le décès de Jérémy Cohen, une première enquête avait été ouverte au commissariat de Bobigny « pour homicide involontaire », indique le procureur de la République. « Rapidement, les éléments recueillis permettaient de comprendre que, quelques instants avant l’accident, la victime avait subi des violences », souligne Éric Mathais. Une seconde enquête était alors ouverte pour violences en réunion. « L’hypothèse que la victime ait traversé les voies du tramway pour échapper à ses agresseurs était naturellement prise en compte », explique-t-il. « Pour mettre tous les moyens utiles au service de la manifestation de la vérité », il a alors été décidé de regrouper les deux procédures dans un seul dossier judiciaire sous l’autorité d’un juge d’instruction, indique le procureur de la République.

        Une vidéo de l’agression

        Une vidéo partagée sur les réseaux sociaux aurait capté l’agression de Jérémy Cohen. On y voit la silhouette d’un homme debout devant le hall d’un immeuble, au milieu d’un groupe d’une dizaine de personnes. Puis, l’homme est pris à partie par un individu, qui lui porte plusieurs coups au visage. La silhouette tombe vraisemblablement au sol, et disparaît derrière une voiture. Puis réapparaît quelques secondes plus tard, traverse la chaussée en courant avant d’être percuté par un tramway.

        Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

        Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

        Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

        France24 - World

        'We will be forced to steal': Taliban bans poppy cultivation

        Issued on: 04/04/2022 - 18:12

        Sam BALL

        Afghanistan is the world's biggest producer of opium poppies, the sap of which is used to produce heroin, in an industry that accounts for tens of thousands of jobs and a substantial proportion of the country's GDP. But now, the ruling Taliban has said it plans to put an end to poppy cultivation, leaving farmers fearing for their future in a country whose economy is in freefall.

        BBC

        'Stolen' Charles Darwin notebooks left on library floor in pink gift bag

        By Rebecca JonesArts correspondent, BBC News

        This video can not be played

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        Two "stolen" notebooks written by Charles Darwin have been mysteriously returned to Cambridge University, 22 years after they were last seen.

        The small leather-bound books are worth many millions of pounds and include the scientist's "tree of life" sketch.

        Their return comes 15 months after the BBC first highlighted they had gone missing and the library launched a worldwide appeal to find them.

        "I feel joyous," the university's librarian Dr Jessica Gardner says.

        She grins broadly as she breaks the news. In fact, she cannot stop smiling. "They're safe, they're in good condition, they're home."

        But who returned the two postcard-sized notepads is a real whodunit. They were left anonymously in a bright pink gift bag containing the original blue box the notebooks were kept in and a plain brown envelope.

        On it was printed a short message: "Librarian, Happy Easter X."

        Inside were the two notebooks, wrapped tightly in cling film. The package had been left on the floor, in a public part of the library with no CCTV, outside Dr Gardner's office.

        "I was shaking," says Dr Gardner of her reaction to seeing the bag and its contents for the first time on 9 March. "But I was also cautious because until we could unwrap them, you can't be 100% sure."

        An agonising delay of five days followed between finding the package and the police granting permission to open the cling film, examine the notebooks and confirm they were genuine.

        "There have been tears," says Dr Gardner sheepishly. "And I think there still will be, because we are not over the emotional rollercoaster. It means so much to us to have these home."

        She admits she had feared the notebooks would not be returned in her lifetime. "I thought it might take years. My sense of relief at the notebooks' safe return is profound and almost impossible to adequately express.

        "I was heartbroken to learn of their loss and my joy at their return is immense."

        The notepads date from the late 1830s after Darwin had returned from the Galapagos Islands. On one page, he drew a spindly sketch of a tree, which helped inspire his theory of evolution and more than 20 years later would become a central theory in his groundbreaking work On the Origin of Species.

        "The theory of natural selection and evolution is probably the single most important theory in the life and earth environmental sciences and these are the notebooks in which that theory was put together," says Jim Secord, emeritus professor of history and philosophy of science at Cambridge University.

        "They're some of the most remarkable documents in the whole history of science."

        The manuscripts were last seen in November 2000 after "an internal request" to remove them from the library's special collections strongroom to be photographed.

        It was only during a routine check two months later that they were found to be missing. Initially, librarians thought they had been put back in the wrong place in the vast university library, which contains more than 10 million books, maps and manuscripts.

        But despite various searches, the notebooks never turned up, and in 2020 Dr Gardner concluded they had probably been stolen. She called in the police and informed Interpol.

        Prof Secord was one of several academics and experts who examined the returned manuscripts and concluded they were authentic. He took me through the "lines of evidence" they looked for.

        "Darwin uses different types of ink in the notebooks. For example, on the famous tree of life page, there is both a brown ink and also a grey ink. Those kind of changes are quite difficult to forge convincingly.

        "You can see the tiny bits of copper that are coming off where the hinges are located. The paper type is the right sort of paper.

        "These are the tiny telltale signs that the whole team of researchers at the university library can use to tell that they're genuine."

        The notebooks, adds Dr Gardner, are "in remarkably good condition". She confirms: "Every page that should be there is there."

        She says: "I do wonder where they have been. They haven't been handled much, they've clearly been looked after with care, wherever they have been.

        "I think what we can probably surmise is they've been dry, they haven't been subject to damp. So what can we speculate, other than that whoever had them, put them in a safe place?"

        The notebooks are now being kept in a secure strongroom at the library, although they will go on public display in July as part of a free exhibition titled Darwin in Conversation.

        But so many intriguing questions remain. Who took the notebooks? And who returned them?

        Security cameras may eventually provide some clues. Although there was no CCTV in place on the landing where the gift bag was left last month, there are cameras outside the building monitoring the front and back of the library as well as the specialist reading rooms and the vaults inside.

        "We have passed the CCTV that we have available to the police," says Dr Gardner. "That's a matter for their live investigation."

        In the meantime, Cambridgeshire Police said: "Our investigation remains open and we are following up some lines of inquiry. We also renew our appeal for anyone with information about the case to contact us."

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        Darwin notebooks worth millions lost for 20 years

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        À Nice, des contrôleurs de transports en commun agressés au tournevis

        Une nouvelle agression. Dans la matinée du lundi 4 avril, des salariés du réseau des transports publics de Nice, Lignes d’Azur, ont été attaqués au tournevis, rapporte Nice Presse. L’incident, qui n’a manifestement pas fait de blessés, s’est produit au niveau de l’arrêt Ferber. Deux personnes ont été immédiatement interpellées. Elles avaient proféré des menaces avant d’agir. Le premier adjoint au maire en charge de la sécurité, Anthony Borré, a réagi en ces termes : « Soutien à eux. Nous appelons à la plus grande fermeté pour ces deux délinquants ». De même, le député des Alpes-Maritimes, Eric Ciotti, a réagi sur son compte Twitter : « Soutien à l’agent agressé au tournevis. Des faits extrêmement graves et qui malheureusement deviennent de plus en plus fréquents. »

        Pas la première agression

        Depuis quelque temps, les agressions se multiplient à Nice, relève Nice-Presse. Le lundi 28 mars dernier, c’est un jeune agent de la Propreté de la ville qui était agressé par un automobiliste furieux. « Il colle un pain à l’un de nos jeunes agents, un bon garçon », a raconté à Nice-Presse l’adjoint au maire Pierre-Paul Léonelli. L’agent a eu la mâchoire fracturée. Désormais, la commune porte systématiquement plainte contre toute personne s’en prenant à l’un de ses agents.

        Nice : les dernières actualités

        À Nice, un trentenaire violemment tabassé par une bande pour sa montre et son portable

        Philippe Vardon, élu municipal RN à Nice, lance son micro-parti

        [Tribune] Insécurité à Nice : derrière les galets, la rage

        Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

        Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

        Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

        France24 - World

        French presidential elections: 'I gave my vote to a foreigner'

        Issued on: 01/04/2022 - 16:32

        Sam BALL

        When Iona, a 24-year-old student from Toulouse, casts her vote in this year's French presidential election, she won't be voting for the candidate of her choice but rather one chosen by Amir – a Moroccan immigrant whom she had never met until recently. They were put in touch by Alter-Votants, a service that allows French people who do not plan to vote to cast their ballots on behalf of foreigners living in France who would not normally get a say in the election because of their nationality.

        New York Times - World

        Rodrigo Chaves aventaja a su rival y está encaminado a ser presidente de Costa Rica

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        Los resultados preliminares le dan a Rodrigo Chaves una ventaja importante sobre José María Figueres, quien concedió la victoria. El economista se comprometió a reformar el sistema político que convirtió a Costa Rica en un modelo de estabilidad.

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        Por Anatoly Kurmanaev y David Bolaños

        Rodrigo Chaves, un exfuncionario del Banco Mundial que prometió reformar el sistema político de la nación más estable de Centroamérica, está próximo a convertirse en el nuevo presidente de Costa Rica, según los resultados preliminares de las elecciones del domingo por la noche.

        Chaves, de 60 años, llevaba una ventaja de casi seis puntos porcentuales a su oponente, el expresidente José María Figueres, después de que el 95 por ciento de los centros de votación reportaran sus resultados, indicaron las autoridades electorales del país unas dos horas después del cierre de las urnas.

        Tiempo después, Figueres concedió la victoria, aunque se espera que los resultados finales se anuncien esta semana después de que los votos se certifiquen de manera manual.

        Chaves regresó al país en 2019 después de radicar durante décadas en el extranjero, y pasó a ser un aspirante con posibilidades en solo unos meses al presentarse como un advenedizo inconformista, aprovechando con destreza el descontento popular con el sistema político tradicional latinoamericano.

        Ha señalado a los partidos políticos tradicionales del país, a las grandes empresas y a los medios de comunicación. Y ha prometido sortear al Congreso y a otras instituciones democráticas a través de referéndums en lo que respecta a cuestiones políticas importantes.

        Ambos candidatos se han visto perjudicados por escándalos, lo que contribuyó a que la primera vuelta de las elecciones, realizada en febrero, registrase la menor participación desde la década de 1940. Solo uno de cada cuatro electores inscritos votó por uno de los dos candidatos que se presentan el domingo, lo que ha fragmentado el sistema de partidos que ha mantenido a Costa Rica al margen de las convulsiones políticas de Centroamérica, pero que ha llegado a ser considerado por la mayoría de los ciudadanos como corrupto y alejado de los problemas cotidianos de la gente.

        Chaves se ha vio envuelto en un escándalo de financiamiento de campaña, y ha luchado por minimizar y tergiversar una investigación del Banco Mundial sobre acoso sexual en su contra. Figueres tuvo dificultades para librarse de las acusaciones de corrupción que se remontan a su primera presidencia en la década de 1990.

        “Los costarricenses se están alejando de sus partidos políticos”, dijo James Bosworth, fundador de la consultora política Hxagon, centrada en América Latina. El país, dijo, “va a tener dificultades para resolver sus desafíos sin ese sistema político fuerte”.

        Esos desafíos incluyen la financiación del gran sector público de Costa Rica así como los compromisos de gasto social del país, la reactivación tras la pandemia de su economía dependiente de los servicios y la protección de su prístino medio ambiente frente a los efectos del cambio climático.

        Luego de obtener solo el 2 por ciento en agosto, Chaves subió en las encuestas el mes pasado, lo que refleja la desilusión del país con el Partido de Liberación Nacional de Figueres, el partido político más antiguo y grande de Costa Rica.

        Para enfatizar su imagen de hombre común, Chaves repitió en la campaña que su padre fue guardaespaldas del padre de Figueres, José Figueres Ferrer, una figura que marcó al país y que construyó el mayor partido político de Costa Rica tras liderar la facción ganadora en la breve guerra civil del país en la década de 1940. Figueres dijo el viernes que el padre de Chaves “nunca” trabajó para su familia.

        Chaves, de 60 años, regresó a Costa Rica después de 27 años en el Banco Mundial, donde ascendió al rango de director como representante principal del banco en Indonesia, una importante economía en desarrollo. Dejó el banco pocos días después de ser rebajado de su cargo por mala conducta tras una denuncia de acoso sexual presentada contra él por dos empleadas.

        Le ha restado importancia a las acusaciones al alegar que los investigadores nunca probaron que hubiera habido acoso sexual, una afirmación refutada por el veredicto del tribunal interno del Banco Mundial en junio, emitido casi dos años después de que Chaves dejara el banco.

        Las acusaciones no parecieron disuadir a los votantes.

        Chaves comenzó a enfrentarse a las instituciones democráticas de Costa Rica incluso antes del anuncio de los resultados finales, lo que ha remecido las elecciones tradicionalmente cívicas del país.

        El Tribunal Supremo de Elecciones de Costa Rica anunció en semanas recientes estar investigando los pagos irregulares que un grupo de empresarios aliados canalizó hacia su campaña. Chaves dijo antes de la votación del domingo que no sabía de la existencia de esos fondos.

        Y el domingo, el mismo tribunal advirtió que un estratega de la campaña de Chaves intentó intimidar a los trabajadores electorales mediante la distribución de un mensaje masivo a través de WhatsApp que los amenazaba con ir a la cárcel.

        Figueres había centrado su campaña en atacar la relativa falta de experiencia política de Chaves, que se limita a su periodo de seis meses como ministro de Hacienda del presidente saliente, Carlos Alvarado.

        Pero Figueres fue incapaz de distanciarse de sus propias acusaciones de corrupción, relacionadas con los honorarios de consultoría que recibió de una empresa francesa de telecomunicaciones tras finalizar su primer mandato presidencial en 1998.

        Figueres negó haber dado un trato preferente a la empresa durante su presidencia, y los fiscales que investigaron los pagos, que se produjeron entre 2000 y 2003, no presentaron cargos. Sin embargo, la decisión de Figueres de esperar los resultados de la investigación en Europa, donde vivía en ese momento, dejó una impresión duradera de mala conducta entre muchos costarricenses.

        “Felicito a Rodrigo Chaves y le deseo lo mejor”, dijo Figueres a sus seguidores después de que se anunciaran los resultados iniciales.

        Ambos candidatos se negaron a ser entrevistados para este artículo.

        A pesar de que Chaves ha asegurado la victoria, dijeron algunos analistas, el apoyo endeble que tendrá en el Congreso, los sólidos tribunales autónomos del país y las finanzas públicas débiles harán que le resulte difícil cumplir su promesa de campaña de aumentar el gasto social para frenar el aumento de la desigualdad y el crimen.

        Su partido tendrá solo 10 de los 57 escaños del Congreso de Costa Rica.

        “Se va a producir un ciclo en el que la gente se desilusiona cada vez más con el sistema político”, opinó Bosworth, el analista. Chaves, aseguró, carece de una “plataforma popular capaz de satisfacer las expectativas”.

        Anatoly Kurmanaev es un corresponsal radicado en Ciudad de México, desde donde cubre México, Centroamérica y el Caribe. Antes de integrarse a la corresponsalía de México en 2021, pasó ocho años reportando desde Caracas sobre Venezuela y la región vecina. @akurmanaev

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        BBC

        British charity hunts for team to run Antarctica post office

        By Hamzah AbbasBBC News

        A British charity is searching for people to spend five months in Antarctica, to run the world's most remote post office.

        The team will maintain the Port Lockroy base and be responsible for counting penguins, though will be without running water.

        The UK Antarctic Heritage Trust says it usually gets hundreds of applications for these jobs.

        It will be the first time the site will open to the public since the pandemic.

        The trust, which is based in Cambridge, usually advertises annually for seasonal postmasters at the site. They are responsible for preserving historic buildings and artefacts in Antarctica.

        Successful applicants will be based on Goudier Island in the Antarctic Peninsula, with each other and a colony of Gentoo penguins for company.

        Port Lockroy was the first permanent British base to be established on the Antarctic Peninsula, initially used from 1944 to 1962. However since 2006, it has been used as a post office and museum.

        Candidates are required to have good level of physical fitness, environmental awareness and a knowledge of minimum impact living.

        They will be tasked with running the gift shop and post office, as well as conducting a penguin count as part of efforts to protect the Gentoo penguin colony. The team will also look after the artefacts and museum inside Bransfield House.

        The site has not had any visitors for over two years, due to restrictions in place because of Covid-19 though it usually welcomes around 18,000 people between November to March - the Antarctic summer.

        This means that the chosen candidates will be the first to live at the site since the 2019 intake.

        'Pack your bags and go - it's magical'

        Lauren Elliott, one of the postmasters who went to Port Lockroy for the job in 2019, told the BBC that it is "the most magical place in the world".

        "It was really exciting, we got to count all the penguins when they hatched. You have to do a lot of cleaning and there's lots of penguin poo, which we call guano, but there's never time to be bored - it's a really interesting place."

        Describing her experience of returning to a UK in lockdown, Lauren said: "It was a different ending to a season than they've ever had before".

        "We thought we'd be coming back from this tiny island with stories to tell, but we came back and couldn't see anyone to tell them to."

        "I'm not going this year, but to anyone who's considering it, pack up your bags and go.

        "Our team still talks today and you'll make friends for life. We were all so different, but all hard-working, flexible and had the ability to live with a small group of people. And most importantly, you need to be able to have fun and appreciate exactly where you are."

        UKAHT Antarctic operations manager Lauren Luscombe said: "Given the nature of the day-to-day tasks involved to keep Port Lockroy running smoothly, we look for applicants that can bring a range of skills to the team such as retail experience, heritage, conservation and building maintenance, and leadership or management.

        "But beyond that, it is important for applicants to show us who they are - we need to get to know them, through their application and throughout the selection process. The successful candidates will be living in close quarters for five months so it is also essential that we curate the right balance of skill sets and personalities."

        People wishing to apply for the role can do so on the UKAHT website, with the final deadline being 23:59 BST on Monday 25 April.

        Those successful will do a week's training in Cambridge in October 2022, before leaving for Antarctica later in the year, where they will live and work until March 2023.

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        Les États-Unis cherchent des chars T-72 pour les livrer aux forces ukrainiennes

        par Laurent Lagneau · 4 avril 2022

        Le transfert vers l’Ukraine d’avions de combat MiG-29 « Fulcrum » encore en service au sein de quelques forces aériennes de pays membres de l’Otan n’ayant pas été possible, il en ira sans doute autrement pour avec les blindés.

        Déjà, le 1er avril, l’Allemagne a donné son feu vert à l’envoi en Ukraine d’une cinquantaine de BMP-1A1, c’est à dire des véhicules de combat d’infanterie ayant servi sous les couleurs de la République démocratique allemande [RDA], avant d’être revendus à la Suède, qui les a ensuite cédés à la République tchèque sous l’appellation « PBV 501 », après les avoir modernisés.

        Étant donné qu’elles disposent déjà de BMP-1 – comme leurs homologues russes – les forces ukrainiennes n’auront évidemment aucune difficulté à mettre en oeuvre ces PBV501, même s’ils ont été profondément remaniés. Et cela vaut aussi pour les chars de combat T-72, que les États-Unis veulent envoyer en Ukraine, en sollicitant plusieurs pays de l’Otan qui en sont encore dotés.

        Par rapport aux MiG-29 [voire au système de défense aérienne S-300 pour lequel la Slovaquie a été sollicitée par le Pentagone], le transfert de chars T-72 vers les forces ukrainiennes posera beaucoup moins de difficultés étant donné que certains de ces pays de l’Otan qui en alignent encore en ont mis près de 300 en réserve au total.

        Tel est le cas, par exemple, de la Bulgarie, avec 250 exemplaires mis sous cocon [contre 160 en service]. Ou encore celui la Hongrie, qui en a mis 134 de côté. En outre, les forces hongroises vont remplacer leurs 34 T-72 encore en service par 44 Leopard 2A7 et 12 Leopard 2A4 commandés auprès de l’allemand Krauss-Maffei Wegmann.

        En Pologne, l’Arme blindée cavalerie [ABC] est encore puissante, avec plus de 860 chars en dotation, dont 249 Leopard, 232 PT-91 Twardy et 382 T-72 modernisés. Ces derniers doivent être prochainement remplacés par 250 M1A2 SEPv3 Abrams, dont l’achat a été confirmé pour environ 5 milliards d’euros.

        Quant aux autres alliés de l’Otan dotés de T-72, il leur sera difficile de s’en séparer, sauf à se priver d’une telle capacité. La Slovaquie n’en a ainsi conservé qu’une vingtaine d’exemplaires.

        Quoi qu’l en soit, a indiqué le New York Times, le 1er avril, les États-Unis consultent actuellement leur alliés pour fournir des T-72 à l’Ukraine, afin de répondre à un besoin exprimé par Volodymyr Zelinski, le président ukrainien. Selon le quotidien, ces chars pourraient être engagés au Donbass [sud-est], où les forces russes accentuent leur pression.

        Plus largement, les États-Unis ont indiqué qu’ils fourniraient 300 millions d’aides supplémentaires à l’Ukraine, ce qui permettre de financer l’envoi de munitions rôdeuses, de drones et de missiles.

        « Les Etats-Unis ont désormais engagé plus de 2,3 milliards de dollars d’aide militaire à l’Ukraine depuis la prise de fonction de l’administration Biden, dont plus de 1,6 milliard d’aide militaire depuis l’invasion non-provoquée et préméditée de la part de la Russie », a fait valoir John Kirby, le porte-parole du Pentagone. « Cette décision souligne l’engagement sans faille des Etats-Unis envers la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Ukraine, en soutien à sa campagne héroïque pour repousser la guerre décidée par la Russie », a-t-il ajouté.

        #UkraineWar: The Russian Army is now visually confirmed to have lost at least 400 tanks since it began its invasion of Ukraine on February 24, 2022.

        When including our backlog, the actual number of tanks visually confirmed to have been lost approaches 450. pic.twitter.com/kQm9CfMmEz

        — Oryx (@oryxspioenkop) April 3, 2022

        Avant l’invasion russe, l’armée ukrainienne disposait d’un nombre assez significatif de chars de combat, dont des T-64, des T-72 et des T-80. Il a été rapporté qu’elle avait pu récupérer des engins abandonnés sur le terrain par son homologue russe, laquelle en aurait perdu près de 450 depuis le 24 février, à en croire le site oryxspioenkop.com, qui s’appuie sur les photographies diffusées via les réseaux sociaux pour établir ses bilans.

        Cependant, si les pertes russes sont assez bien documentées, il en va autrement de celles subies par les forces ukrainiennes. « La question des ressources est un grand facteur d’incertitude, en raison de l’efficacité de la propagande de Kiev et de la ‘discipline informationnelle’ des combattants », a récemment relevé la Fondation pour la recherche stratégique [FRS], dans une note sur le conflit. « On ignore ainsi l’état de l’ordre de bataille ukrainien, qui a dû également accuser de lourdes pertes », a-t-elle ajouté.

        Photo : Ministère polonais de la Défense

        Valeurs Actuelles

        [Info VA] Un policier hors service agressé et grièvement blessé par des gens du voyage à Boulogne-sur-Mer

        Un policier hors service a été agressé par des gens du voyage au cours d’une bagarre à la sortie d’une discothèque, à Boulogne-sur-Mer, dans le Pas-de-Calais, tôt ce dimanche matin, selon nos informations.

        Le gardien de la paix, âgé de 25 ans et en poste à la brigade de nuit au commissariat de Versailles dans les Yvelines, a été héliporté dans le coma au CHU de Lille, indique une source policière.

        Le policier, désormais sorti du coma, a reçu plusieurs coups de bouteille à la tête, et souffre d’une hémorragie intracrânienne. Son pronostic vital est toujours engagé.

        Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

        Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

        Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

        France24 - World

        'My soul aches': As war still rages, some Ukrainian refugees return home

        Issued on: 01/04/2022 - 11:29Modified: 01/04/2022 - 11:37

        Sam BALL

        More than four million people have now fled the war in Ukraine, according to the UN. But now, even as fighting in the country still rages, some refugees are choosing to return, whether to be with family they left behind or simply because they miss their home country.

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        Un député avance l’idée d’un drone de combat embarqué dérivé du nEUROn pour la Marine nationale

        par Laurent Lagneau · 3 avril 2022

        Dans son programme pour la prochaine élection présidentielle, Emmanuel Macron ne prévoit pas de porter les dépenses militaires au-delà des 2% du PIB et donc de l’objectif fixé par la Loi de programmation militaire [LPM] 2019-25. En revanche, il dit vouloir mettre l’accent sur les innovations de rupture afin de faire face aux « nouvelles menaces », en citant les armes électromagnétiques, le camouflage optique pour les véhicules de combat, les drones sous-marins, les missiles hypersoniques ou encore les nanosatellites de surveillance spatiale.

        Cependant, et au regard de la nouvelle donne géostratégique, cet objectif rappelé par le président sortant – soit un budget militaire de 50 milliards d’euros en 2025 – risque d’être insuffisant pour remédier aux déficits capacitaires dont souffrent les armées. Selon un récent rapport parlementaire relatif à la « haute intensité », il faudrait, pour cela, aller au moins jusqu’à 2,5% du PIB. En outre, la France pourrait se faire distancer par l’Allemagne, qui a annoncé la création d’un fonds spécial de 100 milliards d’euros au profit des équipements de la Bundeswehr, laquelle devrait aussi bénéficier, à terme, d’une enveloppe annuelle d’environ 70 milliards.

        Si le programme de M. Macron est succinct en matière de défense, l’un de ses soutiens, le député Fabien Gouttefarde, ne manque pas d’idées. Et certaines peuvent être « diruptives », comme celle consistant à transformer deux sous-marins nucléaires lanceurs d’engins [SNLE] en lanceurs de missiles de croisière naval, tout en maintenant le format actuel de la composante océanique de la dissuasion nucléaire.

        Le député a émis cette idée dans une tribune publiée cette semaine par le site Atlantico. Tribune dans laquelle, tout en soulignant la nécessité d’un effort particulier dans le domaine de la robotique, il a également proprosé le développement d’un Rafale de guerre électronique, d’un blindé Griffon doté de capacités anti-aérienne [avec une tourelle Mistral] ou encore d’un drone d’attaque à l’image du Bayraktar TB2 turc.

        Dans une nouvelle tribune, publiée cette fois par Marine&Océans, . Gouttefarde a plus largement évoqué les capacités de la Marine nationale, dont le format ne répond que « partiellement » aux missions qui lui sont confiées. « Il est nécessaire de quitter le confort de la logique des dividendes de la paix pour prendre pied dans celle de la compétition », écrit-il.

        Outre l’idée de convertir deux SNLE en porteurs de missiles de croisière navals afin d’offrir « au président de la République un outil de dialogue politique de haute intensité, pour un coût relativement maitrisé », le député plaide pour un septième sous-marin nucléaire d’attaque [SNA] de type Suffren. Cela lui semble « incontournable si l’on veut pouvoir déployer régulièrement des SNA jusque dans le Pacifique ». En outre, poursuit-il, des « drones sous-marins, capables de surveiller les câbles Internet si vitaux à nos économies, sont également à envisager ». Ce qui est prévu dans le cadre de la stragégie pour les fonds marins dévoilée en février par le ministère des Armées… mais avec des moyens pour le moment limités.

        S’agisssant de la flotte de surface, M. Gouttefarde estime qu’il davantage de Patrouilleurs océaniques [PO], dont dix exemplaires ont été commandés. Pour lui, il en faudrait cinq de plus, ce qui « permettrait de remplacer les frégates de type La Fayette à partir de 2032 en induisant des économiques d’échelles sur un programme qui concerne les trois grands chantiers métropolitains ».

        Toujours dans ce domaine, il faudrait, selon le député, remplacer les actuelles six frégates de surveillance de type Floréal affectés en outre-Mer par huit corvettes issues du programme européen European Patrol Corvette [EPC]. Pour rappel, ces navires doivent être dotés de capacités militaires renforcées.

        Quant aux navires dits de premier rang, dont le nombre est fixé à 15 par la LPM 2019-25, M. Gouttefarde propose de conduire la rénovation à mi-vie des frégates de défense aérienne [FDA ou « Horizon »] Forbin et Chevalier Paul ainsi que la construction deux nouvelles grandes frégates anti-aérienne et anti-missile dans le cadre d’une coopération avec l’Italie. De tels bâtiments seraient destinés « prioritairement à la mission de réassurance, à la discrétion de l’action diplomatique du gouvernement ».

        Par ailleurs, le parlementaire n’écarte pas l’idée d’un second porte-avions de nouvelle génération afin de « restaurer la plénitude de la permanence d’alerte », à laquelle il se dit favorable. « Une décision devra être prise en 2025 » et « ce sera au président de la République d’apprécier si les conditions sont réunies », avance M. Gouttefarde.

        Cela étant, un second porte-avions de nouvelle génération nécessiterait sans doute de revoir à la hausse le format de la chasse embarquée, laquelle compte trois flottilles équipées de Rafale Marine [soit quarante avions en tout]. Mais pour le député, il faudrait d’abord commander un quatrième avion de guet aérien E-2D Advanced Hawkeye et ouvrir la « réflexion sur la réalisation d’un drone de combat embarqué, dérivé du nEUROn ».

        Pour rappel, le nEUROn est un démonstrateur de drone de combat développé à partir de 2003 dans le cadre d’une coopération européenne, avec Dassault Aviation pour maître d’oeuvre. Et ce programme a tenu toutes ses promesses.

        L’idée d’un drone de combat embarqué a été examinée par la marine américaine, via un projet confié à Northrop Grumman. Ce qui a donné lieu au démonstrateur X-47B, lequel a été le premier drone à opérer depuis le pont d’envol d’un porte-avions. Finalement, l’US Navy a décidé de ne pas aller plus loin, préférant confier à Boeing le soin de développer le MQ-25 Stingray, un drone ravitailleur.

        Quoi qu’il en soit, en 2016, le nEUROn a réalisé des essais avec le porte-avions Charles de Gaulle, la Marine nationale ayant alors souhaité que « soit étudiée l’aptitude de drones de combat à évoluer en espace aéromaritime et à être ultérieurement mis en œuvre à partir des bâtiments de surface ». Évidemment, il n’était pas question d’appontage et de catapultage.

        Cette campagne d’essais avait en effet consisté à vérifier le comportement du nEUROn dans un environnement naval et à évaluer sa furtivité face aux capteurs du Charles de Gaulle. Ce travail a probablement nourri la réflexion concernant le Système de combat aérien du futur [SCAF].

        New York Times - World

        ‘Fighting Was Easier’: Taliban Take On a Treacherous, Avalanche-Prone Pass

        Afghanistan Dispatch

        After overthrowing the government, the Taliban are now trying to save what’s left of the roads they spent years blowing up, with none more critical than a two-mile-high pass through the Hindu Kush.

        Inside one of the tunnels in the Salang Pass in northern Afghanistan.Credit...

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        By Thomas Gibbons-Neff and Yaqoob Akbary

        Photographs by Kiana Hayeri

        THE SALANG PASS, Afghanistan — The Taliban commander’s sneakers had soaked through from the melting snow, but that was the least of his problems. It was avalanche season in the Salang Pass, a rugged cut of switchback roads that gash through the Hindu Kush mountains in northern Afghanistan like some man-made insult to nature, and he was determined to keep the essential trade route open during his first season as its caretaker.

        The worry about traffic flow was both new and strange to the commander, Salahuddin Ayoubi, and his band of former insurgents. Over the last 20 years, the Taliban had mastered destroying Afghanistan’s roads and killing the people on them. Culverts, ditches, bridges, canal paths, dirt trails and highways: None were safe from the Taliban’s array of homemade explosives.

        But that all ended half a year ago. After overthrowing the Western-backed government in August, the Taliban are now trying to save what’s left of the economic arteries they had spent so long tearing apart.

        Nowhere is that more important than in the Salang Pass, where, at over two miles high, thousands of trucks lumber through the jagged mountains every day. It is the only viable land route to Kabul, the capital, from Afghanistan’s north and bordering countries like Uzbekistan. Everything bumps up its slopes and down its draws: Fuel, flour, coal, consumer goods, livestock, people.

        Whether approaching the pass from the north or south, vehicles are welcomed with an unexpected and signature flourish: dozens of car washers, often little more than one man or boy with a black hose that shoots cold river water in a continuous arc, waiting for a customer.

        For the weary traveler, who just spent hours zigzagging through the mountains that tower over either side of the road like stone gods, the cleaners are beacons, signaling good news: You’ve made it through the pass and survived the trip. So far.

        50 miles

        SALANG PASS

        HINDU KUSH Mountains

        AH76

        Kabul

        AFGHANISTAN

        TURKMEN.

        AFGHAN.

        PAKISTAN

        PAK.

        By The New York Times

        After decades of war, overuse and ad hoc repairs, the highway is in poor shape and prone to calamity. Navigating it demands a certain daring.

        So does the upkeep.

        “The fighting was easier than dealing with this,” Mr. Ayoubi, 31, said last month, before hopping in his mud-spattered white pickup truck and making his way down the road, stopping occasionally to manage clogged columns of trucks.

        Accidents and breakdowns are common occurrences on the potholed and perilous journey across the pass. But the greatest fear is getting stuck in a traffic jam in one of the highway’s long, pitch-black tunnels, where the buildup of carbon monoxide can suffocate those trapped within.

        The centerpiece of the highway is the Salang Tunnel. Constructed by the Soviets in the 1960s, it was once the highest tunnel in the world.

        Reporting From Afghanistan

        Though there are different sections, the largest part of the tunnel is more than a mile long and takes anywhere between 10 to 15 minutes to traverse in the best scenario. The darkness within is all-encompassing, interrupted only by flickering yellow lights that seem to hang in midair because of the smoke and dust. Ventilation systems are limited to sets of fans at either end that do little except whine above the engine noise.

        In the fall of 1982 it is estimated that more than 150 people died in the tunnel from an explosion of some kind, though details of the event still remain murky. Disasters such as that, along with avalanches like those in 2010 that killed dozens, loom over the Taliban running the pass, along with the several hundred infrequently paid former government workers alongside them.

        To slow the road’s further destruction, the Taliban have strictly enforced weight restrictions on the trucks navigating the pass. The move is a small but substantive one, highlighting the group’s shift from a ragtag insurgency to a government acutely aware that foreign-funded road workers and lucrative construction contracts won’t materialize anytime soon.

        But that decision hasn’t been without consequences: With trucks carrying less cargo, drivers are making less money each trip. That means they are spending less in the snack shops, hotels and restaurants that dot the road along the pass, piling additional misery on those who make their living here in a country whose economy was already collapsing.

        “These Taliban policies affect all of us,” said Abdullah, 44, a shopkeeper who sells dried fruit and soft drinks. He is a second-generation Salang resident, and his stonewalled home overlooks the northern approach to the pass like a lighthouse. When his children peer out the windows to watch the convoy of trucks below, they look like tiny lighthouse keepers.

        “In the past truck drivers would come and order three meals, now they just order one and share it,” Abdullah said.

        In front of Abdullah’s house, Ahmad Yar, 24, a stocky truck driver hauling flour from the northern city of Mazar-i-Sharif, wasn’t thinking about his next meal. His truck, upon which his livelihood depended, had broken down. But in a fortunate twist of fate, he managed to frantically flag down a passing bus that miraculously had just the part he needed.

        “Under the former government, we carried 40 tons of flour, now it’s 20,” Mr. Yar said, explaining that the Western-backed government couldn’t have cared less if his truck had been overweight. He then scampered up into his cab, threw his truck in gear and began the long trek up the pass.

        Mr. Ayoubi defended the Taliban’s decision to enforce weight restrictions — and to alternate northbound and southbound traffic each day to avoid clogging the tunnels — arguing that keeping the road somewhat functional was better in the long run for Salang’s economy than letting it be completely destroyed.

        But the short-term consequences have been devastating for Abdul Rasul, 49, a one-eyed food vendor who has been selling kebabs for 16 years in a spot tucked away behind the rows of car washers and the twisted metal of wrecked vehicles littered along the roadside. This season he’s made about $300, down from his average of around $1,000.

        “They’re making less money,” he said of his customers, “so they’re taking less kebabs.”

        “It’s not like the years before,” he added.

        And indeed it isn’t, with the country’s economy in a shambles and the Taliban’s forces searching in the side valleys around the pass for remnants of resistance forces.

        Everything seems to be different in the Salang Pass this year, except for the pass itself.

        The towering rows of mountains and the rock-strewn valleys are as they’ve always been. In the distance, truck after truck could be seeing crawling up the pass like a line of ants. Beggars and cold dogs sit at the hairpin turns, where drivers have to slow almost to a stop. The passing old Soviet trucks and Ford pickups provide a history lesson of former occupiers.

        Abdul Rahim Akhgar, 54, a traffic officer in the Salang for nearly three decades, held this same job the last time the Taliban were in power in the 1990s. On a recent afternoon he stood on the roadside at the northern mouth of the pass and looked at a twisted flatbed truck that had veered off the road and slammed into the side of a house below an hour or two earlier.

        The crash killed one passenger and about a dozen or so caged chickens. Mr. Akhgar reckoned that 50 people die in the pass in accidents each year. But all in all, he added, it’s better now.

        “There’s no fighting,” he said as a young boy wrestled with a chicken that survived the crash. “And travelers can travel easier.”

        Najim Rahim contributed reporting from Houston.

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        Valeurs Actuelles

        Guerre en Ukraine : le parquet antiterroriste ouvre trois nouvelles enquêtes pour “crimes de guerre”

        Le parquet antiterroriste français a annoncé ouvrir trois nouvelles enquêtes pour « crimes de guerre », dans le but d’enquêter sur des faits en Ukraine, rapporte BFM TV. Mi-mars, une première enquête avait été ouverte, après la mort du journaliste franco-irlandais Pierre Zakrzewski.

        Le directeur de l’Otan redoute la découverte « d’autres atrocités » commises par les forces Russes

        Le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg, a indiqué, ce mardi 5 avril, redouter la découverte «d’autres atrocités» lors de la reprise des territoires contrôlés par les Russes en Ukraine et a dénoncé des « crimes de guerre », relate Le Figaro.

        La Russie se renforce dans l’est de l’Ukraine

        La Russie se renforce pour « prendre le contrôle de l’ensemble du Donbass », dans l’est de l’Ukraine. L’objectif est de réaliser « un pont terrestre avec la Crimée », annexée par Moscou en 2014, a affirmé mardi le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg. « Nous sommes dans une phase cruciale de la guerre », a-t-il ajouté, relaie BFMTV.

        L’Italie expulse une trentaine de diplomates russes 

        L’Italie a décidé d’expulser 30 diplomates russes pour des raisons de « sécurité nationale ». L’annonce a été faite ce mardi, à Berlin, par le ministre italien des Affaires étrangères Luigi Di Maio, auprès de la chaîne d’informations italienne RaiNews24. Cette décision fait suite à des mesures similaires prises la veille par l’Allemagne et la France, et mardi matin par le Danemark. 

        Un réservoir d’acide nitrique touché par une frappe à Roubijné 

        Un réservoir d’acide citrique a été touché par une frappe russe ce lundi, à Roubijné, dans la région de Louhansk, à l’est de l’Ukraine. L’annonce a été faite par le gouverneur de la région, Serhiy Haida, relate BFM TV. Par conséquent, il a enjoint les habitants à se confiner.

        Pékin réclame des pourparlers de paix 

        Comme l’indique 20Minutes, Pékin a réitéré son appel à des pourparlers de paix afin de résoudre la guerre en Ukraine. Et cela, à l’occasion d’un entretien entre les ministres chinois et ukrainien des Affaires étrangères. Dans le même temps, les forces russes sont accusées d’avoir commis des massacres. La communauté internationale a intensifié, au cours des derniers jours, ses condamnations à l’encontre de la Russie, après la découverte d’un certain nombre de cadavres dans la région de Kiev. Des décès imputés à l’armée russe, qui dément toute implication. 

        L’Union européenne va interdire le charbon russe  

        L’Union européenne va interdire les importations de charbon russe, rapportent ce mardi plusieurs médias, parmi lesquels l’agence de presse Reuters et Bloomberg. Et cela, en citant des sources au sein de la Commission européenne. Toutefois, ni le gaz ni le pétrole ne sont sanctionnés, à ce stade. Par ailleurs, Bruxelles va interdire les exportations en direction de la Russie de semi-conducteurs et de machines destinées, notamment, à l’extraction du gaz, observe BFM TV. Sur le territoire des 27 Etats-membres, les poids lourds et les navires russes seront également interdits.

        Au nord de l’Ukraine, les Russes en recul

        Au cours de son analyse quotidienne du conflit en Ukraine, le ministère de la Défense britannique a constaté le reflux des forces russes au nord du pays, relaye 20Minutes, mardi 5 avril. « Les combats de bas niveau devraient se poursuivre dans certaines parties des régions nouvellement reprises, mais diminuer considérablement au cours de cette semaine alors que le reste des forces russes se retire », a détaillé Londres. Le ministère de la Défense britannique a également jugé que les forces russes qui se retiraient du nord allaient avoir besoin « d’un rééquipement et d’une remise à neuf importante » avant leur « redéploiement » dans l’est de l’Ukraine.

        Zelensky : « Le nombre de victimes pourrait être plus élevé à Borodyanka »

        Le dirigeant ukrainien, Volodymyr Zelensky, a fait savoir que la Russie allait « essayer de cacher les traces de ses crimes », après la découverte de nombreux corps portant des tenues de civils à Boutcha. « Ils ne l’ont pas fait à Boutcha lorsqu’ils se sont retirés, mais dans une autre région, c’est possible », a-t-il déclaré mardi 5 avril, dans un message vidéo, indique BFM TV. « Des informations indiquent déjà que le nombre de victimes des occupants pourrait être encore plus élevé à Borodyanka et dans d’autres villes libérées, a-t-il ensuite détaillé. Dans de nombreux villages des districts libérés des régions de Kiev, Tchernihiv et Soumy, les occupants ont commis des actes que les habitants n’avaient jamais vus, même pendant l’occupation nazie, il y a 80 ans. »

        De nouvelles sanctions occidentales attendues

        Les Etats-Unis et leurs alliés ont l’intention d’annoncer au cours de « cette semaine » de nouvelles sanctions économiques contre la Russie, rapporte France 24. Dans le même temps, l’Ukraine recevra davantage d’assistance militaire, a assuré le conseiller à la Sécurité nationale de la Maison Blanche, Jake Sullivan. L’Union européenne discute, de son côté, en « urgence » de nouvelles sanctions contre Moscou. Celles-ci sont notamment réclamées par la France et l’Allemagne, a déclaré Josep Borrell, le haut-représentant de l’UE.

        Ukraine : l’ambassadeur de Russie en France convoqué

        L’ambassadeur de Russie en France est convoqué ce mardi au Quai d’Orsay. Et cela, afin de se voir notifier l’expulsion de diplomates dont les activités sont contraires aux intérêts de sécurité de la France, d’après BFM TV, qui cite des sources diplomatiques. Pour rappel, la France a annoncé ce lundi son intention d’expulser 35 diplomates russes de son territoire, par le biais d’un communiqué.

        Expulsion de diplomates : Medvedev veut une réponse de Moscou

        La France a pris la décision d’expulser plusieurs dizaines de diplomates russes, dans le cadre d’une nouvelle sanction décidée en concertation avec les autres nations européennes. Dans ce contexte, Dimitri Medvedev, ex-président russe, souhaite que Moscou agisse de même contre les pays occidentaux, relaye BFM TV, ce mardi. « La réponse [de la Russie] sera symétrique et bilatérale », a-t-il développé sur Telegram, comme le rapporte l’agence de presse Reuters. Et de conclure : « Si cela continue, [il faudra] claquer la porte des ambassades occidentales. […] Ce sera moins cher pour tout le monde. Et puis, nous finirons par nous regarder […] qu’à travers des lunettes de visée. »

        Après le retrait russe, le maire de Kiev prudent

        Les habitants de Kiev qui ont fui l’invasion russe ont été appelés, lundi 4 avril, par le maire de la capitale ukrainienne – Vitali Klitschko – à ne pas y retourner avant « au moins une semaine ». D’après lui, des bombardements russes peuvent encore s’y produire, observe Libération.

        Des civils torturés

        Dmytro Zhyvytsky, le gouverneur de l’oblast de Soumy, qui se situe au nord de Kharkiv, a assuré ce mardi que l’armée ukrainienne avait retrouvé trois corps de civils torturés, indique 20Minutes. Les cadavres ont été découverts dans le quartier de Konotop, qui se trouve à l’ouest de l’oblast de Soumy. Le 3 avril, les forces russes se sont retirées de la région de Soumy.

        Suspension de la Russie du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU ?

        Ce lundi, les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont réclamé la « suspension » de la Russie du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU, rapporte BFM TV. Et cela, en réponse « aux images de Boutcha », la ville ukrainienne où ont été retrouvés, après le départ des forces russes, de nombreux cadavres. Un vote de l’Assemblée générale de l’ONU, afin de décider de cette suspension, pourrait intervenir dès ce jeudi, d’après Washington. Moscou a réagi en qualifiant cette démarche d’« incroyable » et en arguant qu’elle ne faciliterait pas les « pourparlers de paix » entre les Russes et les Ukrainiens.

        Des bombardements sur Kramatorsk

        Un certain nombre de bombardements ont touché, au cours de la nuit du lundi au mardi 5 avril, la grande ville de Kramatorsk, dans l’est de l’Ukraine, relaye 20Minutes. Celle-ci est contrôlée par Kiev, mais sous la menace d’une offensive des troupes russes. Selon des informations citées par nos confrères, ces tirs, certainement de missiles ou de roquettes longue portée, ont notamment détruit une école du centre-ville, aux alentours de 3 heures, heure locale. Quelques heures plus tard, au petit matin, un cratère fumant d’une dizaine de mètres de diamètre était apparu dans la cour de l’établissement scolaire, en partie effondré. Aux alentours, plusieurs vitres ont été soufflées. Toutefois, des habitants du quartier n’ont fait état d’aucune victime. Apparemment, l’école était vide. Pour l’heure, aucun bilan officiel n’a été communiqué.

        L’équipe du CICR a été « libérée »

        Ce mardi, Kiev a fait savoir que l’équipe du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) qui était « retenue » par la police, dans une localité proche de Marioupol, avait été « libérée » après moult négociations, et qu’elle avait pu gagner ensuite les abords de Zaporizhzhia, indique France 24.

        Vingt réfugiés ukrainiens arrivent à Tokyo

        Vingt Ukrainiens qui ont fui la guerre sont arrivés à l’aéroport de Tokyo (Japon) à bord d’un avion gouvernemental japonais, ce mardi, rapporte Le Monde. Et cela, alors même que le pays du Soleil-Levant est extrêmement réfractaire à l’accueil de réfugiés. Ces derniers, qui se trouvaient en Pologne à la suite de l’invasion russe, sont arrivés avec le ministre des Affaires étrangères japonais, Yoshimasa Hayashi. Ce dernier était en visite à Varsovie.

        Une plateforme russe du darknet​ démantelée

        Comme le rapporte 20Minutes ce mardi, la « plus grande » plateforme de vente du darknet mondial, dénommée « Hydra Market », qui opérait en langue russe depuis 2015, a été démantelée. L’annonce a été faite par la justice allemande. Des bitcoins d’une valeur de 23 millions d’euros ont été saisis. « Les serveurs du plus grand marché du darknet au monde ont été confisqués et 543 bitcoins pour une valeur totale d’environ 23 millions d’euros ont été sécurisés », stipule un communiqué rédigé par le parquet de Francfort. Les enquêteurs suspectent cette plateforme, comptant près de 17 millions de clients, de servir à des activités criminelles et à du blanchiment d’argent.

        La présidente de la Commission et le chef de la diplomatie de l’UE bientôt à Kiev

        La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, ainsi que le chef de la diplomatie de l’UE, Josep Borrell, se rendront à Kiev au cours de « cette semaine », a appris BFM TV.

        Les discussions avec la Russie ? La « seule option »

        Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a estimé dans une déclaration retransmise à la télévision que la tenue de pourparlers avec la Russie était la « seule option » pour l’Ukraine, indique France 24. Et cela, même si de telles discussions constituent à l’heure actuelle un « défi ». Ensuite, le dirigeant a précisé qu’il était possible qu’il ne discute pas directement avec le président russe, Vladimir Poutine. Et cela, alors même que l’éventualité d’un entretien bilatéral avait été soulevée samedi 2 avril.

        L’ouverture de sept couloirs humanitaires

        « Aujourd’hui [mardi 5 avril], il y aura sept couloirs humanitaires. De Marioupol à Zaporijia, par votre propre moyen de transport », a déclaré Iryna Verechtchouk, la vice-première ministre de l’Ukraine, avant de donner quelques précisions concernant la situation de la ville portuaire de Marioupol, détruite à 90 % d’après son maire, relaye Libération. « Malgré les promesses de leurs dirigeants, les forces d’occupation ne permettent à personne d’entrer dans la ville assiégée, a-t-elle ainsi détaillé. Le dernier exemple en date est le blocage de la délégation du Comité international de la Croix-Rouge, à Manhush. Après les pourparlers, ils ont été libérés dans la nuit et envoyés à Zaporijia. »

        Moscou accuse Kiev de vouloir « mettre en scène » des civils tués

        Ce mardi, la Russie a accusé les autorités ukrainiennes de préparer des « mises en scène » de civils tués par les forces de Moscou dans plusieurs villes, relaye 20Minutes. Et cela, en pleine indignation internationale, après la découverte de dizaines cadavres dans la ville de Boutcha. Accusée par les Occidentaux et les autorités ukrainiennes d’avoir tué des civils dans cette ville proche de Kiev, l’armée russe a nié toute responsabilité.

        La guerre en Ukraine se poursuit, au 41e jour de l’offensive russe. Après la découverte de massacres imputés aux forces russes près de Kiev, et notamment à Boutcha, Volodymyr Zelensky – le dirigeant ukrainien – va s’adresser mardi 5 avril au Conseil de sécurité de l’ONU, relaye BFM TV. Et cela, après s’être rendu la veille à Boutcha. Volodymyr Zelensky, qui a fustigé des « crimes de guerre », mais également un « génocide », après la mise à jour de dizaines de cadavres vêtus de vêtements civils à Boutcha, ainsi que dans d’autres localités à proximité de la capitale ukrainienne, interviendra devant le Conseil de sécurité pour la première fois depuis l’invasion de son pays. L’annonce a été faite par le Royaume-Uni, qui préside actuellement cette instance.

        Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

        Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

        Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

        BBC

        Masters 2022: Adam Scott says 2013 conclusion 'felt more like a football game'

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        Adam Scott won the 2013 Masters in dramatic fashion, beating Angel Cabrera in a play-off, with a birdie at the par-four 10th as darkness fell.

        After a final-round 69, Scott was tied with Cabrera on nine under par.

        Scott is the only Australian to have worn the famous Green Jacket - here he describes his six-iron shot at the 10th that paved the way for glory.

        France24 - World

        Defiance and destruction as Ukraine recaptures towns near Kyiv

        Issued on: 30/03/2022 - 17:53

        Sam BALL

        A trail of destruction leads through the streets of the Ukrainian town of Lukyanivka near the capital Kyiv, one of several to have been recaptured by Ukraine in recent days. But amid the carnage there are is also a sense of pride and defiance among soldiers and residents at having scored a victory against the military might of Moscow.

        Opex 360

        Les groupements de commandos vont récupérer les Poids lourds des forces spéciales au standard 1

        par Laurent Lagneau · 3 avril 2022

        En 2014, un rapport du Sénat avait estimé que l’état des véhicules utilisés par les unités relevant du Commandement des opérations spéciales [COS] était « préoccupant », au point que leur remplacement devait être envisagé. Et cela d’autant plus qu’ils étaient alors soumis à une intense activité opérationnelle, qui plus est dans des environnements susceptibles d’accélérer leur usure.

        Cependant, en janvier 2016, la Direction générale de l’armement [DGA] confia à Arquus [Renault Truck Defense ou RTD, à l’époque] le soin de développer et de livrer 241 Véhicules légers de forces spéciales [VLFS] ainsi que 202 Poids Lourds des Forces Spéciales [PLFS], afin de remplacer respectivement les Véhicules de patrouille SAS [VPS] et les VLRA.

        Lors de l’annonce de ces deux commandes, la DGA avait précisé que les 25 premiers PLFS seraient livrés dès 2016 dans un  » premier standard pour répondre aux besoins les plus urgents » et que la livraison des VLFS commencerait à partir de 2018.

        Un an plus tard, la DGA annonça que l’objectif fixé à Arquus pour les PLFS avait été tenu. Et de se féliciter qu’il n’avait fallu que treize mois pour développer, assembler, tester et qualifier ces 25 premiers exemplaires. Seulement, le COS estima que ces nouveaux véhicules ne correspondaient pas exactement à ses besoins et qu’ils souffraient de « dysfonctionnements » susceptibles de contrarier leur utilisation en opération. Aussi furent-ils renvoyés chez l’industriel.

        Profondément modifiés, ces 25 PLFS au standard 1 furent de nouveau livrés au COS en avril 2019. Mais, visiblement, ils ne donnent toujours pas satisfaction à leurs utilisateurs. « Ces véhicules ont montré trop de limites d’emploi », est-il avancé dans le dernier numéro du magazine spécialisé RAIDS.

        Ces 25 PLFS au standard 1 vont encore retourner chez l’industriel, lequel va les « reconditionner » pour ensuite les livrer à l’armée de Terre. En effet, ils serviront aux patrouilles motorisées du Groupement de commandos de Montagne [GCM] ainsi qu’à celles du Groupement des commandos parachutistes [GCP]. « Les conditions d’emploi sont légèrement différentes, même si les théatres sont souvent identitiques, comme c’est le cas actuellement au Sahel », explique RAIDS.

        Quant au standard 2 du PLFS, le mgazine fait état de « progrès », des essais étatiques étant en cours « depuis plusieurs mois ». Mais en attendant, et afin de remplacer rapidement une partie des VLRA, le COS a commandé au constructeur Technamm un lot de VOSAPP, un véhicule 6×6 dont le « maquettage est en phase finale », selon RAIDS.

        Par ailleurs, dans l’attente du VLFS, le COS s’est tourné vers Technamm pour obtenir des véhicules de patrouille spéciale [VPS, désormais appelés véhicules d’opération spéciale pour la patrouille – ou VOSPAT]. Trente exemplaires lui ont été livrés en 2020 et il vient de recevoir un second lot de 35 unités. Ce véhicule « semble donner […] toute satisfaction, grâce à un surcroît de puissance et une bonne installation [des systèmes] de communication », assure RAIDS.

        Valeurs Actuelles

        Mali : la France “gravement préoccupée” par des exactions de militaires maliens “accompagnés de mercenaires russes”

        La France s’est dit « gravement préoccupée » par de possibles « exactions » commises au Mali. Ces dernières auraient été perpétrées par des soldats maliens « accompagnés de mercenaires » du groupe privé russe Wagner, relaye France Info. L’information a été communiquée par le ministère des Affaires étrangères, lundi 4 avril. Dans un communiqué, Paris a appelé « à l’ouverture rapide d’enquêtes nationales et internationales pour établir les responsabilités de ces actes et traduire en justice leurs auteurs ». Avant de se dire, peu après, inquiet « de la multiplication des exactions au centre du Mali, depuis le début de l’année 2022, et de l’impunité dans laquelle celles-ci se déroulent »

        Des « centaines de civils » tués 

        Dans le détail, dans le communiqué rédigé par le Quai d’Orsay, on peut lire que la France est « préoccupée par les informations faisant état d’exactions massives dans le village de Moura par des éléments des forces armées maliennes accompagnées de mercenaires russes du groupe Wagner ». Des exactions qui auraient « causé la mort de centaines de civils », indiquent nos confrères. 

        Vendredi 1er avril, au cours de la soirée, l’armée malienne avait affirmé de son côté dans un communiqué avoir tué « 203 combattants » de « groupes armés terroristes ». Et cela, à l’occasion d’une opération menée dans une zone sahélienne du centre du Mali, du 23 au 31 mars. Selon des informations citées par France Info, ce bilan n’a, pour l’heure, pas pu être vérifié. Vendredi également, l’état-major a enjoint « les populations à la retenue contre les spéculations diffamatoires à l’encontre » des forces armées maliennes. 

        Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

        Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

        Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

        BBC

        Pet cloning is getting more popular despite the cost

        By Stav DimitropoulosBusiness reporter

        When John Mendola's beloved pet dog was diagnosed with terminal cancer he decided to have her cloned.

        Mr Mendola is a retired New York police officer. Back in 2006 he was on duty at a station on Long Island when a small, scruffy stray dog was brought in.

        "The dog was matted, you couldn't even brush her... and she had bad teeth, yet she was absolutely adorable and so appreciative," he says.

        Coming off duty that day, Mr Mendola told his colleagues there was no need to take the white and brown furry animal to a shelter as he would take her home with him. "It was the best thing I did in my life," says the 52-year-old.

        The rescue dog, a designer breed called a Shih Apso, loved children and playing. Mr Mendola named her Princess after the numerous heroines in Disney animated movies.

        It was 10 years later, in 2016, when a vet had to give him the bad news that Princess had cancer. Mr Mendola immediately called a Texas-based company called Viagen Pets and Equine, which is the first and only US firm to offer commercial cloning of dogs and cats.

        Mr Mendola says he knew about the process after watching a South Korean documentary on the topic. The Asian country is a leader in the field, and produced the first cloned dog back in 2005.

        Viagen took a biopsy, or tissue sample from Princess before she passed away in 2017. From that genetic material two clones were subsequently born to a surrogate mother dog a year later. The puppies were genetically identical to Princess.

        Mr Mendola named them Princess Ariel and Princess Jasmine, in another nod to Disney films.

        "The spotting, the hair, everything is pretty much the same, even the mannerisms," he says. "You know how dogs sometimes get up and shake their whole body? They both do it at the same time, just like Princess did."

        The cloning of pets is controversial, but growing in popularity despite its continuing high cost. Viagen says it is now cloning "more and more pets every year", and has cloned "hundreds" since it first opened for business in 2015.

        The firm charges $50,000 (£38,000) to clone a dog, $30,000 for a cat, and $85,000 for a horse. That cost is obviously out of the range of most of us, but a number of famous people have revealed in recent years that they have had their dogs cloned, or were planning to do so.

        Back in 2018, Barbra Streisand disclosed that she had used Viagen to clone two puppies from her former pet Samantha.

        That same year, The Sun newspaper reported that music mogul and talent show judge Simon Cowell was "100 per cent cloning" his three Yorkshire terriers.

        There are a number of specific cloning techniques, but typically a cell nucleus from the animal you wish to clone is injected into a donor egg that has had its genetic material removed. The egg is then prompted to grow, in a laboratory, into an embryo. The embryo is subsequently implanted in the uterus, or womb, of a surrogate mother who goes on to give birth to to puppy, kitten or foal.

        Blake Russell, Viagen's president, says the genetic material of the animal you wish to clone can be stored almost indefinitely before the cloning process takes place. This is thanks to the use of very low frozen temperatures, or cryopreservation.

        "A cloned pet is, simply put, an identical genetic twin, separated by years, decades, perhaps centuries," he adds.

        His company says it "is committed to the health and wellbeing of each and every dog and cat with whom we work", and it adheres to all US regulation.

        Yet animal welfare organisations have significant concerns about the sector. For example, a number of scientific studies have suggested that cloned animals are more prone to disease.

        Other critics point to the industry's high failure rate - the large number of clones that are not born fit and healthy. One 2018 report by Columbia University in New York put the average success rate at just 20%. This means that you need numerous surrogate mums to allow for multiple attempts.

        Penny Hawkins, an animal welfare expert at the Royal Society for the Prevention of Cruelty to Animals, says it can be painful and distressing for the female animals that have their eggs removed for donation, and for those that are prepared for surrogate pregnancy.

        Additionally, a cloned animal is never going to be an exact copy of the original pet, predominantly when it comes to behaviour, she says. "There is so much more to an animal than their DNA, and cloned animals will inevitably have different life experiences, resulting in animals with different personalities."

        Even a Viagen official was reported last year to have said that 25% of an animal's personality comes from its upbringing or nurture.

        Dr Hawkins adds: "We would recommend anyone looking for a new pet to become part of their family to adopt one of the thousands of animals in rescue centres looking for their forever home."

        Elisa Allen, director of animal rights group People for the Ethical Treatment of Animals (Peta), also wants people to get a rescue dog instead of a clone.

        "Animals' personalities, quirks, and very essence simply cannot be replicated," she says. "And when you consider that millions of wonderful, adoptable dogs and cats are languishing in animal shelters every year or dying in terrifying ways after being abandoned, you realise that cloning adds to the homeless-animal overpopulation crisis.

        "Peta encourages anyone looking to bring another animal companion into their life to adopt from their local shelter instead of fuelling cloning, a cruel moneymaking fad."

        Geneticist, Andrew Hessel, counters that pet cloning comes with very few ethical concerns, if it is done responsibly.

        "Someone might say 'why clone animals, when there are all these other animals available for adoption?'," he says. "Yet, you can make the same argument with human children.

        "Why have your own child when there are all these children available for adoption? And pets also become members of the family."

        New Tech Economy is a series exploring how technological innovation is set to shape the new emerging economic landscape.

        Back on Long Island, Mr Mendola says that Princesses Ariel and Princess Jasmine are healthy and happy.

        Before the original Princess died he adopted another rescue dog called Bebe. "When I brought the new puppies home, Bebe took to them right away," he says.

        "She had missed Princess. She smelled them and she was happy. They are Princess."

        Bebe died unexpectedly this year, but Mr Mendola was already prepared - he has some of her genetic material stored for potential future cloning.

        Additional reporting by New Economy series editor Will Smale.

        Opex 360

        Le Service de Santé des Armées disposera de 331 nouveaux blindés médicalisés d’ici 2029

        par Laurent Lagneau · 2 avril 2022

        Jusqu’à présent, dans le cadre du programme SCORPION [Synergie du contact renforcée par la polyvalence et l’infovalorisation], l’armée de Terre a reçu 339 Véhicules blindés multirôles [VBMR] lourds « Griffon », lesquels sont destinés à remplacer les Véhicules de l’avant blindé [VAB], utilisés depuis les années 1970. Et, cette année, 113 exemplaires supplémentaires devraient les rejoindre, tout comme les 70 premiers VBMR légers « Serval ».

        Pour rappel, selon la Loi de programmation militaire [LPM] 2019-25, l’armée de Terre comptera 1872 Griffon et 978 Serval à l’horizon 2030. Et un certain nombre de ces véhicules sera mis à la disposition du Service de Santé des Armées [SSA] pour lui permettre d’assurer le « soutien médical de l’avant ».

        Actuellement, le SSA utilise les VAB Sanitaires [VAB SAN] mis en service à une époque où un conflit de haute intensité en Allemagne faisait partie des hypothèses probables. Il s’agissait alors de pouvoir donner les soins de bases aux aux blessés, que l’on attendait nombreux, puis de les évacuer rapidement vers un hôpital de campagne évidemment situé à l’arrière de la ligne de front.

        Si l’approche du SSA en matière d’évacuation sanitaire a évolué au gré des RETEX [retours d’expérience] et de la nature des menaces, le VAB SAN est resté… Au plus a-t-il été modernisé, comme en 1998, avec l’intégration d’une boîte de vitesses automatique, de nouvelles supensions et d’un surblindage. Ou encore avec les versions « CIED », qui a consisté à renforcer la protection contre les engins explosifs improvisés, et EVOL CIED, dotée de sièges anti-mine, d’un nouveau système porte-brancard, de rangements supplémentaires, etc.

        Le développement du VAB EVOL CIED a été lancé en 2019, afin justement d’atteindre l’arrivée des Griffon et autres Serval en version sanitaire. Arrivée qui coïncidera avec la mise en oeuvre du plan stratégique SSA 2030.

        Dans le cadre de celui-ci, le SSA s’est donné comme objectif de mettre en place des « capacités médicales et chirurgicales légères, agiles et à faible empreinte logistique, permettant de suivre au plus près la manœuvre tactique ». Et, comme l’explique le dernier numéro de son magazine interne [Actu Santé], ce « modèle nouveau entraîne une conceptualisation du soutien médical, non plus en structures médicales, mais en niveaux de soins et donc en effet médical à obtenir ».

        Ainsi, le SSA estimant qu’un soldat blessé doit savoir « se mettre à l’abri, participer au combat dans la mesure du possible et mettre en œuvre lui-même les moyens de contrôler ses hémorragies » [ce qui augmente les chances de survie, ndlr], une Trousse individuelle du combattant de nouvelle génération [TIC NG], comprenant notamment des pansements compressifs et des syrettes de morphine, entrera en dotation. Ainsi, il pourra attendre d’être pris en charge par des opérateurs de sauvetage [OPS] et des opérateurs de premiers secours au combat [OPSC], dont « les compétences et parcours professionnels sont actuellement en cours de définition par l’armée de Terre et le SSA », explique Actu Santé.

        Plus généralement, le soutien médical d’unités de la taille d’un sous-groupement tactique interarmes [S/GTIA] sera « réalisé avec le lot médical polyvalent [LMP] », destiné aux « équipes médicales mobiles » [EMM] et censé permettre de répondre aux « urgences et aux affections médicales les plus fréquentes pendant une durée limitée ».

        Ce LMP armera les VAB SAN, dans l’attente de leur remplacement dans le cadre du programme SCORPION. Au total, précise Actu Santé, le SSA devrait disposer de 196 Griffon et de 135 Serval en version sanitaire. Les premiers seront destinés aux équipes paramédicales mobiles [EPM] et escouades d’évacuation sanitaire [EES] tandis que les second iront aux équipes médicales mobiles.

        « Leur conception fait l’objet d’un suivi constant de la DCSSA par l’intermédiaire de sa division ‘opérations’, de la composante ‘médecine des forces’ et de la composante ‘ravitaillement' », précise Actu Santé. Leur entrée en service permettra ainsi le retrait des VAB SAN à l’horizon 2029.

        Par ailleurs, les véhicules 4×4 Land Rover SAN seront également remplacés, le programme « véhicule léger tactique polyvalent non protégé version santé [VLTP NP SAN] » ayant été lancé. Reposant, donc, sur le VT4 fourni par Arquus, il doit se concrétiser en 2025.

        Valeurs Actuelles

        [Vidéo] Ramadan : une prière géante organisée à Times Square

        Le ramadan a démarré le 1er avril et durera pendant un mois, comme le veut la tradition. Aux Etats-Unis, des centaines de musulmans ont profité de cette occasion et se sont réunis samedi 2 avril pour célébrer le début de ce mois de jeûne. Comme le fait savoir CBS New York, les fidèles se sont installés dans la soirée à Times Square pour participer à une prière géante en public.

        New York City’s iconic #TimesSquare hosted over 1,000 #Muslims who broke their fast and attended the “first-ever” #Tarawih prayers on Saturday, the first day of the Muslim holy month of Ramadan.#Ramadan #RamadanMubarak #Ramadan2022 #RamadanKareem pic.twitter.com/HZnDVBkiuN

        — MuslimWomensCouncil (@MWC_Bradford) April 4, 2022

        Expliquer la religion

        Leurs tapis de prière installés au sol, des centaines d’hommes se sont agenouillés pour prier au son de « Allah Akbar ». Ils ont ensuite profité d’un repas avant de démarrer le jeûne islamique au lever du soleil durant trente jours. « Nous sommes ici pour expliquer notre religion à tous ceux qui ne savent pas ce qu’est l’islam », a expliqué un fidèle. Les New Yorkais qui se trouvaient dans les rues ont donc assisté à cette prière géante prononcée au haut-parleur et résonnant fort dans la ville américaine.

        Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

        Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

        Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

        France24 - World

        The Danish Church in Paris, a haven of peace and Scandinavian culture

        Issued on: 16/02/2022 - 16:01

        For the past 65 years, the Danish Church has brought together Danes of all generations in the French capital. It's a haven of peace located a few steps from the Champs-Élysées. Frederikskirken is part of the Lutheran Evangelical Church of Denmark. For Pastor Malene, the sense of community this institution offers is important. It's also a place for Danes to introduce Parisians to their culture and broaden their horizons. Our team reports.

        Opex 360

        Le fonds de 100 milliards d’euros annoncé par Berlin profitera surtout aux forces aériennes allemandes

        par Laurent Lagneau · 2 avril 2022

        Une force aérienne allemande [Luftwaffe] « au plus bas ». Tel était le constat dressé en juin 2018 par son chef d’état-major, le général Ingo Gerhartz, qui venait alors de prendre ses fonctions. Et de déplorer le [très] faible taux de disponibilité des aéronefs [avec, par exemple, seulement 39 Eurofighter EF-2000 en état de vol sur 128], le manque de pièces de rechange et des délais industriels beaucoup trop longs.

        À l’époque, le général Gerhartz bataillait pour obtenir davantage de crédits, alors que la coaliton gouvernementale, alors dirigée par Angela Merkel, se déchirait sur la hausse du budget devant être alloué à la Bundeswehr [forces armées allemandes, ndlr]. À l’époque, le ministre des Finances, un certain Olaf Scholz, n’était pas le plus disposé à augmenter significativement les dépenses militaires allemandes.

        Depuis, le contexte a radicalement changé, sous l’effet de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Désormais devenu chancelier, M. Scholz a bien été obligé de changer son fusil d’épaule. Le 27 février, il a ainsi annoncé la création d’un fonds de défense doté de 100 milliards d’euros pour remédier aux carences de la Bundeswehr, dont le budget annuel devrait être progressivement porté à environ 70 milliards [soit l’équivalent de 2% du PIB].

        Selon des informations obtenues par l’agence Reuters, cette manne devrait profiter essentiellement à la Luftwaffe. En effet, il est question que celle-ci obtienne 40% du fonds de défense annoncé par M. Scholz. Soit 40 milliards d’euros, un montant comparable au budget alloué au ministère français des Armées en 2022.

        Cette somme permettra à la Luftwaffe d’acquérir sans problème la trentaine de chasseurs-bombardiers F-35A dont elle a besoin pour maintenir sa participation au partage nucléaire de l’Otan [il n’est pas impossible qu’elle en commande même davantage] ainsi que des capacités de guerre électronique. En outre, elle pourra investir dans le Système de combat aérien du futur [SCAF], le programme mené en coopération avec la France et l’Espagne. Et si l’Allemagne est en mesure de commander plus d’exemplaires que ses deux autres partenaires, il faudra probablement s’attendre à de nouvelles difficultés au niveau de la conduite de ce projet, toujours suspendu à un accord entre Dassault Aviation et les filiales allemande et espagnole d’Airbus. Mais l’un des chantiers les plus importants sera sans doute celui de la défense antimissile.

        Le chef d’état-major de la Bundeswehr, le général Eberhard Zorn, a estimé qu’elle était plus que jamais nécessaire pour prémunir l’Allemagne contre les missiles Iskander, déployés dans l’enclave russe de Kaliningrad. « Les Israéliens et les Américains possèdent de tels systèmes [antimissiles]. Lequel préférons-nous ? Parviendrons-nous à mettre en place un système global [de défense antimissile] au sein de l’Otan ? Ce sont les questions auxquelles nous devons répondre maintenant », a-t-i dit, dans un entretien publié par le Welt am Sonntag, ce 2 avril.

        « Jusqu’à présent, une seule chose est claire : nous n’avons ni le temps ni l’argent pour développer ces systèmes par nous-mêmes car la menace des missiles est connue pour être déjà là », a ajouté le général Zorn. D’où l’intérêt de Berlin pour le THAAD américain et l’Arrow-3 israélien.

        « À propos des matériels que nous achetons aux États-Unis, pour moi, ce qui est très important, c’est d’avoir des capacités […]. Donc, quand nous avons besoin de matériels, qu’est-ce que nous faisons? Eh bien nous regardons ce qui existe sur le marché et ce que nous pouvons acheter tout prêt. Et lorsque nous ne le trouvons pas, nous lançons éventuellement un projet de développement », avait eu déjà eu l’occasion d’expliquer le général Zorn, lors d’une audition devant les députés français, l’an passé.

        Par ailleurs, s’agissant des 100 milliards d’euros du fonds de défense, le général Zorn a fait valoir que ce montant ne doit rien au hasard. « Au début de la législative, nous avons réfléchi aux projets d’armement à privilégier. Nous somme arrivé à cette somme. La crise ukranienne a renforcé la prise de conscience sur la nécessité de mieux équiper la Bundeswehr. C’est clair pour moi : ce fonds spécial servira exclusivement à cela et il ne sera ni destiné aux indemnités du personnel ni à la mise en œuvre d’un concept de sécurité étendu », a-t-il dit.

        Selon Reuters, via ce fonds spécial, les forces terrestres allemandes obtiendront environ 17 milliards quand la Deutsche Marine devra se contenter de 10 milliards. Enfin, 27 milliards serviront à améliorer les capacités de commandement et de contrôle.

        Valeurs Actuelles

        Coupe de monde de football au Qatar : les drapeaux-arcs-en-ciel confisqués pour “protéger” les supporters

        La coupe du monde de football 2022 débutera le 21 novembre prochain au Qatar, et réserve déjà son lot de controverses. Comme l’a rapporté BFMTV le 1er avril, un haut responsable chargé de la sécurité de l’événement a annoncé que les drapeaux arc-en-ciel pourraient être confisqués aux supporters. Ce dernier a évoqué une raison sécuritaire, en expliquant vouloir « protéger » les supporters face à d’éventuelles agressions. Bien que les organisateurs répètent en boucle que la communauté LGBTQ+ ne risque rien à Doha, la déclaration d’Abdulaziz Abdullah Al Ansari remet en cause cette idée.

        Discrimination ambiante

        Depuis sa désignation comme pays hôte de la compétition, le Qatar a suscité de nombreuses critiques, et cette annonce ne devrait pas arranger la situation. En effet, de nombreuses personnes se sont insurgées que la coupe du monde ne se déroule dans ce pays où les valeurs du sport et les droits de l’homme y sont controversés. « Si vous voulez démontrer votre point de vue sur la situation LGBTQ, démontrez-le dans une société où il sera accepté », a expliqué Abdulaziz Abdullah Al Ansari, tout en assurant que ses propos n’étaient pas discriminatoires. A la suite de ces déclarations qui sont venues s’ajouter à ceux du président du comité d’organisation du Mondial, qui avait indiqué fin 2021 que « l’homosexualité n’est pas autorisée » dans l’émirat, plusieurs associations ont pris le sujet à bras le corps. C’est le cas par exemple du réseau anti-discrimination FARE qui a fait part de sa « préoccupation » et indiqué que cette décision ne pourrait pas être « considérée comme acceptable ».

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        France24 - World

        From exiles to expats: Toulouse's role in shaping Spanish history

        Issued on: 10/02/2022 - 11:14

        The southern French city of Toulouse is famed for its rugby club, its pink brick buildings, its sunny climate, its nightlife and its storied history. Since the 20th century, it's also become home to one of the largest Spanish communities in France. The biggest wave arrived in the wake of the Spanish Civil War, with half a million people crossing the Pyrenees to flee Franco's victorious forces. It was from Toulouse that the exiled Spanish political class was able to prepare a return to democracy in the post-Franco era. Toulouse retains a special place in modern Spanish history, as our team reports.

        Report by Xavier Chemisseur and Luke Brown.

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        Valeurs Actuelles

        Législatives en Hongrie : le parti de Viktor Orban arrive largement en tête

        Alors que la présidentielle se profile en France, les Hongrois ont quant à eux dû voter dimanche 3 avril dans le cadre des élections législatives. Comme l’a indiqué Le Figaro, c’est le parti du Premier ministre nationaliste Viktor Orban qui est arrivé largement en tête dans les urnes. Il s’agit de la quatrième victoire d’affilée pour le dirigeant souverainiste hongrois. Bien que les résultats définitifs ne soient pas encore connus, sa victoire est déjà confirmée par les premiers résultats partiels publiés par le Bureau national électoral. La participation au scrutin s’est établie à 68,7%, un chiffre proche du record d’il y a quatre ans.

        🇫🇷🇭🇺 Félicitations à Viktor Orbán pour sa victoire écrasante aux élections législatives en Hongrie.

        Quand le peuple vote, le peuple gagne ! pic.twitter.com/UYFfsAvhFL

        — Marine Le Pen (@MLP_officiel) April 3, 2022

        « Victoire exceptionnelle »

        Pour ces élections, les analystes avaient prédit un combat serré comme jamais, puisque l’homme politique de 58 ans était notamment confronté à l’alliance inédite de six partis pour lui faire barrage. Pourtant, son parti Fidesz a recueilli 54,24% des voix après le dépouillement de 77% des bulletins. Le résultat officiel complet sera connu dans les prochains jours. En attendant, Viktor Orban s’est félicité de cette réussite : « Nous avons remporté une victoire exceptionnelle, une victoire si grande qu’on peut sans doute la voir depuis la Lune, et en tout cas certainement depuis Bruxelles », a-t-il déclaré dans un discours. En France, Marine Le Pen a tenu à adresser ses félicitations au dirigeant souverainiste, avec qui elle partage de nombreux points d’accord. La candidate du Rassemblement national a tenu à souligner une « victoire écrasante » sur son compte Twitter, et ajouté une phrase qu’elle compte bien voir appliquée les 10 et 24 avril prochains : « Si le peuple vote, le peuple gagne ! »

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        France24 - World

        NGO accuses Malian troops, Russian mercenaries of killing hundreds of civilians

        Issued on: 05/04/2022 - 08:47Modified: 05/04/2022 - 08:49

        NEWS WIRES

        Malian troops and suspected Russian mercenaries allegedly executed around 300 civilian men over five days during a military operation in a central town, Human Rights Watch (HRW) said in a report on Tuesday.

        The killings took place between March 27 and 31 in Moura, a rural town of around 10,000 inhabitants in the Mopti region, a hotspot of jihadist activity that has intensified and spread to neighbouring countries in the Sahel region.

        "The incident is the worst single atrocity reported in Mali's decade-long armed conflict," HRW said.

        The reported executions sparked condemnation from the United States, the European Union, France and Germany, who have all called on the Malian government to allow for an independent investigation.

        #Mali | La France est gravement préoccupée par les informations faisant état d'exactions massives à Moura par des éléments des forces armées 🇲🇱 accompagnées de mercenaires 🇷🇺 du groupe Wagner, et qui auraient causé la mort de centaines de civils.→ https://t.co/WmaDZG1lxV pic.twitter.com/X8yluZhACs

        April 4, 2022

        The West African country's army on Saturday said it had killed more than 200 Islamist militants in the operation in Moura after it received information about a meeting between rebel groups. It added that it would investigate any allegations of rights abuses.

        A Mali military spokesman did not immediately respond to requests for comment on the report by New York-based HRW.

        Nineteen witnesses told the rights group that Malian and Russian-speaking soldiers arrived by helicopter and exchanged two rounds of gunfire with Islamist fighters, during which rebels, soldiers and a few civilians were killed.

        The troops then deployed through the town, summarily executed several men then gathered hundreds of unarmed others from their homes and took them to the bank of a nearby river, the witnesses told HRW.

        Many were traders from surrounding villages who came to attend the town's weekly livestock market. Some were infiltrated militants, the witnesses told HRW.

        The men were held for five days under the sun and arbitrarily selected for execution by gunfire during the night.

        Bodies were piled into three mass graves, HRW said.

        The operation allegedly involved over 100 Russian-speaking men, according to multiple security sources who spoke to HRW.

        Several witnesses also described white soldiers speaking an unfamiliar foreign language they believed to be Russian.

        One trader said he was drinking tea with his two brothers while waiting for the market to start when he heard shooting.

        "Seven Russians approached, gesturing for us to get up. There were no Malian soldiers with them. They searched us and the house, then took us east of the village, near the river, where we found another 100 men," he told HRW.

        "Another group of Russians pointed at my brothers and another man. I thought they were going for interrogation. They took them several metres away and executed them, point blank," he said.

        Reuters was unable to independently confirm the witnesses' accounts.

        Mali's transitional government, which took power in a 2020 military coup, is battling the insurgency with the help of private military contractors belonging to Russia's Wagner group.

        Both Mali and Russia have previously said they are not mercenaries but trainers helping local troops with equipment bought from Russia.

        (REUTERS)  

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        Mali's ruling junta orders suspension of FRANCE 24 and RFI

        UN report says nearly 600 civilians killed in Mali amid anti-jihadist fight

        The France 24 Interview

        Mali’s Prime Minister Choguel Maiga: France had 'a plan' to overthrow the junta government

        New York Times - World

        (Bangkok): A Push for Parentheses Miffs Thais (Who Have Bigger Problems)

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        Bangkok Dispatch

        The government wants Thailand’s capital to be known around the world as Krung Thep Maha Nakhon (Bangkok). Thais don’t object to the name, but they’d prefer their leaders focus on fixing the economy.

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        By Hannah Beech

        BANGKOK — Each morning in her market stall in the Bangkok Noi district of the Thai capital, Jintana Rapsomruay rolls balls of dough into a snack known for its resemblance to the eggs of an oversize lizard. The sweet treat, which looks like a doughnut hole, was supposedly invented by a consort of the first king of the Chakri Dynasty, which continues to reign 240 years later.

        The 18th-century monarch liked to nosh on the eggs of water monitor lizards, so the story goes, but the concubine couldn’t get her hands on any, so she substituted dough stuffed with sweet bean paste. The king — among whose accomplishments was moving the Thai capital to its present location — was pleased.

        The snack remains popular to this day, but Ms. Jintana can barely get by. Like millions of Thais struggling amid the coronavirus pandemic, her income has plummeted by half.

        That is why Ms. Jintana, 60, says she is mystified, and miffed, by all of the time and attention given to the debate in Thailand over whether the capital should be known internationally as “Bangkok,” after the old riverside settlement where she lives, or “Krung Thep Maha Nakhon.”

        “If I were the government, I would first take care of my people and fix the economy instead of making a fuss over a name for political reasons,” she said. “There are more important things to do.”

        The formal name of the capital of Thailand runs 168 letters, so long that it has entered the Guinness World Records: Krung Thep Maha Nakhon Amon Rattanakosin Mahinthara Ayuthaya Mahadilok Phop Noppharat Ratchathani Burirom Udomratchaniwet Mahasathan Amon Piman Awatan Sathit Sakkathattiya Witsanukam Prasit.

        None of those 168 Thai letters, it should be noted, spells out “Bangkok.”

        The full moniker means City of Angels, Grand City of Immortals, Magnificent City of Nine Jewels (and so on and so on). It is drawn from the holy Pali and Sanskrit languages used in Buddhist and Hindu texts.

        In February, the Office of the Royal Society, the official guardian of the Thai language, issued a decision that appeared to underscore its position that the capital should be known everywhere as Krung Thep Maha Nakhon, rather than Bangkok.

        The Royal Society’s ruling was subtle, rendering the formal name for international purposes as “Krung Thep Maha Nakhon (Bangkok),” rather than what it had been: “Krung Thep Maha Nakhon; Bangkok.”

        “By using the parentheses, this punctuation mark emphasizes the importance of the name in front of the parentheses,” said Santi Phakidkham, the deputy secretary general of the Office of the Royal Society.

        The Thai cabinet — headed by Prime Minister Prayuth Chan-ocha, a former military chief and leader of the 2014 coup — approved the Royal Society’s ruling with its own decree, making a parenthetical Bangkok the law of the land.

        The shift from semicolon to parentheses has provoked public dissatisfaction. But it’s not the name itself to which anyone really objects; the capital is universally known to Thai speakers as Krung Thep, or, by the initials “Kor Tor Mor.”

        Rather, the way an elite clique did the update is what bothered some in a populace that appears increasingly unwilling to accept diktats from royalist, tradition-bound institutions.

        “Using Krung Thep over Bangkok is crazy to the point of being idiotic,” said Charnvit Kasetsiri, a Thai historian and former rector of Thammasat University in Bangkok. “The upper-class Thais love to do this kind of thing, changing common names, real Thai names, into these fancy, partly Pali, partly Sanskrit, mixed up names.”

        Mr. Charnvit noted that other Thai city names have been gussied up over the years, leading to confusion among locals who continue to refer to their hometowns by the older names. Korat, for instance, is formally known as Nakhon Ratchasima. On road signs, the more common form is sometimes appended in parentheses.

        The government’s push to use what it considers a loftier name for the capital comes amid broader efforts to update international nomenclature, including President Recep Tayyip Erdoğan’s campaign to change Turkey to Türkiye and a push to refer to the capital of Ukraine as Kyiv rather than the Russian Kiev, a change The New York Times recently adopted.

        It also comes amid a global movement to address the legacy of colonialism, including in place names.

        But Thailand is the one country in Southeast Asia never to have been colonized, and the name Bangkok is not a relic of empire.

        At a time when so many in Thailand are suffering from the economic fallout of the coronavirus pandemic, some Thais are wondering whether an official policy of Krung Thep Maha Nakhon (Bangkok) is really among the most pressing issues for the government.

        “I don’t want to say more about the capital name because I don’t have good connections,” Ms. Jintana said, her fingers rolling dough. “But what I know is that all these people, they don’t even see vendors like me as human.”

        While a mass protest movement has stalled, discontent with Mr. Prayuth’s government simmers. Some critics of the coup that brought him to power fled overseas and turned up dead. Dozens of young protest leaders have been imprisoned.

        Prosecutions of royal defamation have increased sharply, with a former civil servant sentenced last year to more than four decades in prison. Some protest leaders have called for the monarchy to submit to the Constitution and are now facing, collectively, hundreds of years in prison for lèse-majesté, which criminalizes criticism of senior members of the royal family.

        “People across Thailand, not just the young, recognize the argument of reforming the monarchy,” said Netiwit Chotiphatphaisal, who was elected president of the Student Union at Chulalongkorn University in Bangkok. “It’s not marginal, it’s mainstream.”

        Mr. Netiwit lost his position in February after the school administration determined that he was connected to an event involving activists who have called for monarchical reform.

        Some Thais are more enthusiastic about the government espousing the longer name.

        On a recent morning, Vichian Bunthawi, 88, a retired palace guard, sat cross-legged on a bench at the sleepy railway station in Bangkok Noi. The capital should be known around the world as Krung Thep Maha Nakhon, he said, remembering how his primary schoolteacher would write the full name on the chalkboard.

        “Krung Thep Maha Nakhon is the name of the capital,” he said. “It is where the king lives.”

        The first king of the Chakri Dynasty, Rama I, moved the capital in 1782, from the left bank of the Chao Phraya River, where the Bangkok Noi district is, to the east bank. On marshy ground, he and his successors built gilded, jeweled palaces. The full name of Krung Thep Maha Nakhon includes a paean to “an enormous royal palace resembling the heavenly abode in which the reincarnated god reigns.” In Thai tradition, the king is semi-divine.

        2 MILES

        SIRAT EXPWY.

        9

        BANGKOK

        NOI

        Chao Phraya R.

        Bangkok

        laos

        Thailand

        Bangkok

        cam.

        vietnam

        Map data from OpenStreetMap

        By The New York Times

        In 1932, absolute monarchy was abolished, but the royal family still retains an enormous presence in Thai life. Giant posters of King Maha Vajiralongkorn Bodindradebayavarangkun and Queen Suthida Vajiralongkorn Na Ayudhya, the current king’s fourth wife, tower over public places.

        The king, whose lavish lifestyle contrasts with the austerity forced upon many Thais by the pandemic, spends most of his time in Germany.

        Whether as Krung Thep Maha Nakhon or Bangkok, the character of the capital has changed drastically over the decades. City planners filled in the canals that used to be the city’s transportation arteries. Rice paddies gave way to malls and condominiums.

        In a back alley behind a Buddhist temple in Bangkok Noi, Chana Ratsami still plays a Thai xylophone. His wife’s family of palace attendants lived in Bangkok Noi for generations.

        Now, he said, the lane’s residents are mostly migrants from upcountry.

        “They don’t know the history of this place,” he said, describing how the traffic-choked road at the end of the lane used to be a canal with boats floating past, filled with flowers and fruit. “I miss the old city, no matter what it’s called.”

        Muktita Suhartono contributed reporting.

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        France24 - World

        Militia leader accused of war crimes ‘rampaged’ across Darfur, ICC told

        Issued on: 05/04/2022 - 07:59

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        A former Sudanese militia chief led a campaign of murder, rape and torture across Darfur, the International Criminal Court heard on Tuesday, as the first trial for war crimes in the region got underway.

        Ali Muhammad Ali Abd-Al-Rahman, an ally of deposed Sudanese strongman Omar al-Bashir, faces 31 counts of war crimes and crimes against humanity for his role in the conflict almost 20 years ago.

        His trial is the first before the Hague-based ICC for crimes in Darfur, in which 300,000 people were killed and 2.5 million fled their homes, according to UN figures.

        The trial also comes as the world's eyes turn to possible war crimes committed in Ukraine.

        "You will hear evidence that he (Abd-Al-Rahman) and his forces rampaged across different parts of Darfur," the ICC's chief prosecutor Karim Khan told judges.

        He "inflicted severe pain and suffering on women, children and men in the villages that he left in his wake," Khan said.

        Abd-Al-Rahman, 72, a senior commander of the Janjaweed militia – a notorious armed group created by the Sudanese government – pleaded not guilty after the historic trial opened.

        "I reject all these charges. I am innocent of all these charges," Abd-Al-Rahman told judges at the ICC, a court set up in 2002 to try the world's worst crimes.

        Wearing a dark blue suit, light blue shirt and fiddling with his maroon tie, Abd-Al-Rahman sat motionless as the 31 counts of war crimes and crimes against humanity allegedly committed in 2003 and 2004 were being read.

        The long charge sheet describes acts of murder, rape, torture and pillaging.

        Fighting broke out in Darfur when Black African rebels, complaining of systematic discrimination, took up arms against Bashir's Arab-dominated regime.

        Khartoum responded by unleashing the Janjaweed, a force drawn from among the region's nomadic tribes.

        Rights groups described it as a deliberate campaign of ethnic cleansing targeting the Fur, Masalit and Zaghawa ethnic groups.

        'None came back'

        In April 2007, the ICC issued an arrest warrant for Abd-Al-Rahman, also known by the nom de guerre of Ali Kushayb.

        He fled to the Central African Republic in February 2020 when the new Sudanese government announced its intention to cooperate with the ICC investigation.

        Four months later, he surrendered voluntarily.

        Watching the trial from the Kalma camp for displaced people in Darfur, some of the victims of the conflict said they were happy to see justice being done.

        "I feel relieved while watching him in court today and I hope he gets what he deserves," Darfuri Mohamed Issa told AFP.

        Adam Musa, a resident of the camp since 2005, said: "I was surprised to hear that Kushayb denied the charges of killing our people. I have seen him take away men from our village and none of them came back."

        Abd-Al-Rahman's trial is the first-ever stemming from a UN Security Council referral.

        Former president Omar al-Bashir and three others are still being sought by the ICC for crimes in Darfur.

        Bashir remained in Sudan after his ouster in 2019, despite calls for him and two other associates to be handed over to the ICC for prosecution.

        ICC announce opening of Ali Muhammad Ali Abd-Al-Rahman trial

        Today at the #ICC: Opening of the #AbdAlRahman trial, for war crimes and crimes against humanity in #Darfur, #Sudan. 🎥 Watch it at 10:00 (CEST):➡️ #ICC website: https://t.co/WgqpFhXXk8 (Courtroom 3)➡️ Facebook: https://t.co/OOdpXKM6qf pic.twitter.com/IKo0HaGj8M

        April 5, 2022

        'Feared reputation'

        Prosecutors said Abd-Al-Rahman, who carried the title of "colonel of colonels" in the Janjaweed, played a central role in a series of attacks on at least four villages in west Darfur.

        He is charged with both directing attacks, as well as mobilising, recruiting, arming and supplying to Janjaweed militia under his command.

        Abd-Al-Rahman "took pride in the power that he thought he exerted ... and a strange glee in his feared reputation", Khan told the judges.

        During these attacks, at least 100 villagers were murdered, women and girls were raped and the members of the predominantly Fur ethnic group subjected to forcible transfer and persecution.

        After one attack on a village in late February and early March 2002, 100 Fur men including community leaders, doctors and teachers were taken to a police station in the town of Mukjar, where they were interrogated and tortured.

        Fifty detainees were driven out into the countryside, told to lie face down and were then executed, prosecutors said.

        In another incident in March 2004, between 100 to 200 Fur men were detained and taken to an open area at the Deleig police station where they were tortured, prosecutors added.

        "Abd-Al-Rahman stood or walked on the backs of detainees, hit them ... kicked them, and verbally abused them," said Khan.

        "He literally trampled on their rights," the prosecutor said.

        (AFP)

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        Sudan reaches historic peace deal with rebel groups

        International court hears evidence in landmark Darfur war crimes case

        Sudan to transfer longtime leader Omar al-Bashir to ICC over crimes in Darfur

        New York Times - World

        A Bomb Crater as Business Partner for a Pit Stop on an Afghan Highway

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        Afghanistan Dispatch

        Along a lonely stretch of what was once the most dangerous road in Afghanistan, everyone slows down when they reach Hafiz Qadim’s mud brick shop. It’s not the food. Or the gas. It’s the big hole.

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        By Thomas Gibbons-Neff and Yaqoob Akbary

        Thomas is the Kabul bureau chief. In December, he and Yaqoob, a reporter, traveled the highway from Kabul to Kandahar and made a pit stop at a small shop that’s part of a much bigger story.

        ALONG HIGHWAY 1, Afghanistan — The Bomb Crater Stop ’N’ Go is not the actual name of this shop along a desolate stretch of highway in rural Afghanistan. But that’s what it is: a small shed that sells fuel and snacks to passing travelers, right beside a scar in the earth where road and sand meet after an explosion there sometime in the last 20 years of the country’s violent history.

        Hafiz Qadim, the 32-year-old shopkeeper, occasional gas attendant and snack dispenser, has no formal name for his business venture. It sits like a lone beacon of essential provisions among the sand dunes, rock outcroppings and occasional grape fields on the border of Kandahar and Zabul provinces in Afghanistan’s south, where the surrounding mountains cut through the sky like the backs of sleeping dinosaurs.

        It is the only store for miles.

        “I opened this shop after Kabul fell,” Mr. Qadim explained, gesturing toward his new steel roller door and the mud bricks that looked like they were still drying in the sun.

        That was in August, when the capital was seized by the Taliban, consolidating their control of the country.

        While Mr. Qadim is the sole owner, the crater is his de facto silent partner: Its very size forces cars, trucks and buses to slow down enough for their drivers and passengers to notice through their smudged windows what’s for sale. Some keep going, but plenty seize the chance to break for a fuel top up or a selection of rainbow colored energy drinks, bottles of shampoo, pairs of black loafers, assorted biscuits, canned foods, chips or a soda.

        The odd pairing — Mr. Qadim’s shop and this propitious, outsized pothole — are physical manifestations of both Afghanistan’s very long war and its end.

        There is peace now, or at least some version of it that includes the threat of the Islamic State and the fledgling resistance forces arrayed against the Taliban. The highway is quiet enough for new shops like Mr. Qadim’s and for farmers’ fields that can be hoed all the way up to the highway’s edge without fear of being shelled or shot.

        But at what cost, this chance for commerce where there had been none for decades?

        Mr. Qadim knows the answer because he is surrounded by the price he and so many others have paid. He’s reminded of it every day when he comes to work early in the morning and walks across the highway to his home every night. A half mile to the south — where, in the afternoon, rays of sun cut through its looted fortifications — is the abandoned hilltop police outpost where a firefight killed three members of his family.

        Thirteen years ago, when Mr. Qadim was still a teenager, the Western-backed forces of Afghanistan’s government and the Taliban fought bitterly for the road his shop sits beside. In one of those gun battles near the police outpost, his mother, father and one of his sisters were killed.

        Reporting From Afghanistan

        “About 200 people living along on this road were martyred during the war,” Mr. Qadim said bitterly.

        He left his family home soon after, one of the millions of the long war’s internally displaced people who were uprooted by the violence in rural areas and forced into the more secure cities. Zabul Province, where Mr. Qadim lives, was once one of the most violent of the entire conflict.

        From there he built a life in Kabul, with stays also in the cities of Kandahar and Herat, bastions of safety as the war ebbed and flowed across the country.

        TURKMENISTAN

        AFGHANISTAN

        Kabul

        Herat

        WARDAK

        KABUL-KANDAHAR HWY.

        (HWy.1)

        1

        ZABUL

        Kandahar   

        KANDAHAR

        PAKISTAN

        100 miles

        By The New York Times

        He eventually became a truck driver for seven years, shuttling livestock, fruit and wood countless times down the same highway that he now works beside: the 300-mile stretch of road, once deemed the most dangerous in the country, that connects its two largest cities, Kandahar and Kabul.

        Others are also finding new work by the road, now that traffic accidents pose a greater risk than being caught in a crossfire.

        A few miles north of the store, Nur Ahmad, 18, and other grape farmers are planting their crops at the edge of the highway, once too dangerous for any agriculture.

        Planting right up against a busy road is not ideal, but in Afghanistan there is only so much arable land. Every square foot counts, especially with the country hampered by one of the worst droughts in decades, leaving many fields parched and their wells dry.

        “I was jobless so I came here,” Mr. Ahmad said, his shovel striking the dirt between sentences.

        A half-day’s drive from the young grape farmer, among snow-capped mountains and the potato fields of Wardak Province, Wahdat, 12, and his younger brother sifted through the ruins of another old military outpost along the same highway. Their family of five is reeling from the year’s poor harvest. More than half of Afghanistan’s population is currently not eating enough, according to the World Food Program.

        “We are hungry,” Wahdat said.

        With his hands dirty and the shovel almost bigger than him, he had set out on that day’s quest to peel the metal netting from a few remaining barricades at the outpost to use to build a chicken coop for his family’s eight chickens.

        Wahdat doesn’t remember when the outpost he was disassembling was built, who occupied it or when it was abandoned. He just knew that at one point in his short life he was told not to go near it. And now he could.

        The reminders of violence and the war are everywhere along the highway: shell-raked buildings, destroyed bridges, the twisted hulks of vehicles and the abandoned remains of those outposts that had provoked hourslong firefights and retaliatory airstrikes. But by far, the most common cues that war had raged here for years are the bomb craters.

        Some are deep. Some are shallow. Some you can drive through and some you have to veer into oncoming traffic or even pull into a ditch to avoid. They snap axles and pop tires. Sometimes children will try to fill them with dirt, earning donations from passing drivers, only to take the dirt out and repeat the cash grab scheme the next day.

        The Bomb Crater Stop ’N’ Go depends on its adjacent crater as much as a store elsewhere in the world might need convenient parking or inflatable advertising.

        “I can build a shop anywhere on this land,” Mr. Qadim said, gesturing at the expanse of highway in either direction. “But if it is close to this plot,” he said, pointing to the hole, “it is good.”

        A moped pulled up, blasting music (heavily discouraged by the Taliban), and the driver paid him back for a few liters of fuel that he had taken the other day.

        Mr. Qadim doesn’t remember when the bomb went off that made his hole in the road. Or, rather, bombs: Several blasts occurred at this spot, next to a culvert.

        Road culverts and roadside bombs went hand in hand during the war because the shallow ditches and drainage pipes made hiding the explosives there easier for the Taliban. And the nearby outpost only increased the attractiveness of this target.

        But now the culvert was just a culvert, the bomb crater just a pothole, and unlike so many of his fellow countrymen who are grappling with an economic crisis, Mr. Qadim was making more money than he had in his entire life: roughly $100 a month.

        Thanks to that mile marker of violence, the Bomb Crater Stop N’ Go has found a niche market in the middle of nowhere: some gas, some victuals and maybe a few bars of soaps for those who traveled along a road that was slowly coming back to life.

        “I don’t know what the future will be,” Mr. Qadim said. “But I am happy.”

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        Valeurs Actuelles

        Nigeria : en un mois, trois prêtres ont été enlevés

        Au Nigeria, les enlèvements se poursuivent, rapporte Aleteia, vendredi 1er avril. Le 27 mars dernier, le père Leo Raphael Ozigi, curé du village de Sarkin Pawa, qui se trouve dans l’ouest du pays, a été enlevé en même temps qu’une quarantaine d’autres habitants. Le village où le religieux a été kidnappé est l’un des six villages attaqués entre le samedi 26 et le dimanche 27 mars. Cet événement porte à trois le nombre de prêtres enlevés dans le pays, en mars 2022, précisent nos confrères. 

        De nombreuses personnes déplacées et traumatisées 

        Au mois de mars, deux autres prêtres ont été enlevés au Nigeria. Tous les deux se trouvaient dans l’Etat de Kaduna, situé au centre du pays. Ainsi, comme rapporté dans un précédent article, le père Joseph Akete Bako, curé de la paroisse Saint-Jean, à Kudenda, avait été enlevé dans la nuit du 8 mars, à l’occasion d’un assaut contre la maison paroissiale. Au cours de ce même assaut, une personne avait été tuée. Quelques jours plus tard, le 24 mars, le père Felix Zakari Fidson, du diocèse de Zaria, avait été enlevé.

        Depuis cinq ans, plusieurs groupes terroristes, mais également des groupes armés, ravagent le nord-ouest du Nigeria, rappelle Aleteia. Selon les chiffres officiels, cette vague de violence a causé la mort d’environ 3 000 personnes au cours des dernières années. Toutefois, les personnes présentes sur le terrain assurent que ce chiffre pourrait en réalité atteindre les 36 000 personnes. Et cela, sans prendre en compte les nombreuses personnes déplacées, démunies ou traumatisées.  

        Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

        Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

        Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

        France24 - World

        Prominent Egyptian dissident Abdel Fattah launches hunger strike in prison

        Issued on: 05/04/2022 - 05:24

        NEWS WIRES

        Egyptian activist Alaa Abdel Fattah, a key figure in the country’s 2011 revolution, began a hunger strike in prison over the weekend, his mother Laila Soueif said Monday.

        “He refuses to eat, because his prison conditions must change,” Soueif told AFP, adding that her son has been placed under “heavy supervision, in solitary confinement”.

        “He is not allowed books or exercise, and this prison is known for not respecting any laws,” she continued.

        Abdel Fattah was sentenced in December to five years in prison after he was convicted along with two others of “broadcasting false news”.

        He had already been in pre-trial detention in Cairo’s Tora prison since September 2019 before the sentencing.

        Abdel Fattah’s sister, Mona Seif, announced the hunger strike in a Twitter post earlier on Monday.

        “Today was @alaa’s visit, he told me he is on hunger strike since 1st day of Ramadan, Saturday,” she wrote.

        Today was @alaa's visit, he told me he is on hunger strike since 1st day of Ramadan, Saturday, and returned all food we brought him. Only took medication, tea and personal hygiene products

        I'll take a moment to process, then we'll share in more detail his updates#FreeAlaa

        April 4, 2022

        Seif added that he “returned all food we brought him. Only took medication, tea and personal hygiene products”.

        Abdel Fattah has spent the better part of the past decade behind bars, having also been arrested under former presidents Hosni Mubarak and Mohammed Morsi.

        His latest arrest came in September 2019 in the wake of rare protests called for by an exiled dissident businessman against President Abdel Fattah al-Sisi.

        Rights groups say Egypt is holding some 60,000 political prisoners, many facing brutal conditions and overcrowded cells.

        (AFP)

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        Israeli-Arab summit displays unity against Iran, calls for Israeli-Palestinian talks

        The France 24 Interview

        Freed activist Ramy Shaath says 'arbitrary detentions' on the rise in Egypt

        Cairo court sentences Egyptian revolution activist Alaa Abdel Fattah to five years in prison

        New York Times - World

        Ice Skating at a Rink Is Fun. Gliding Through a Forest? Glorious.

        Ottawa Dispatch

        Ottawa’s winter-lovers can now pick among a half-dozen skating trails that wind for miles through the wilderness in and around the city. But climate change threatens the good times.

        Skating through the woods at Arrowhead Provincial Park near Huntsville, Ontario.Credit...

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        By Ian Austen

        Photographs by Aaron Vincent Elkaim

        OTTAWA — No matter how enjoyable at first, whooshing round and round the constrained oval of an ice rink can get monotonous for even the most die-hard skater.

        But gliding on the ice through miles of pristine forest, with birds in the trees, paw prints of wildlife imprinted in the snow and a new discovery beckoning around every bend? That never gets old to skaters in Ottawa, and ice trails winding through woodlots are multiplying in and around the city, Canada’s capital, helping fill what seems to be an insatiable demand there for new recreational skating options.

        “This is an actual childhood dream come true: to be able to skate anywhere you want,” said Michelle Reid, who drove with her husband, Lee Larson, for about two hours from Kingston, Ontario, to celebrate their 23rd wedding anniversary at Icelynd, which became Ottawa’s sixth ice-trail network when it opened this January. “It’s travel by skate through a forest, instead of circles on a rink.”

        Chris Neil, who played in the National Hockey League for 17 years, began cutting down trees last autumn to transform a patch of forest into Icelynd.

        Chain saws in hand, he and one of his business partners, Jarrett Gibbons, plunged into the 25 acres of land that Mr. Neil owns. They had to chart new paths through the forest because the sorts of trails used for hiking, mountain biking, snow shoeing or cross-country skiing aren’t suited for skating. Slopes that would go unnoticed in any of those activities could mean water running downhill before it can freeze.

        More worryingly, steep downhills can cause even experienced skaters to lose control — potentially creating a variation of ice cross downhill, the gladiatorial extreme sport in which contestants wearing full hockey gear plunge down ice tracks at speeds of up to 45 miles an hour.

        When Mr. Neil and Mr. Gibbons encountered unexpected gradients as they felled trees, they were forced to abandon trail routes they’d sometimes spent days on — although there remained enough of a slope at the start of the trail to give even novice skaters a small taste of Olympic speedskating.

        Mr. Neil, 42, spent his entire N.H.L. career with the Ottawa Senators, mostly as the team’s enforcer, a player more prized for his ability with his fists than his goal-scoring skill. But he didn’t want Icelynd to be about hockey. He followed the lead of all but one of the local ice trail centers and banned sticks and pucks from the trails.

        Ottawa’s residents take a perhaps perverse pleasure in living in one of the world’s coldest capitals. On a bitterly cold afternoon at Icelynd, there were several young boys sporting their team’s red and white hockey jerseys as they zipped around less confident adult skaters. Also making swift progress was Makalya Green, a student who was skating with her father, Neil. As they moved along one long straightaway, Makalya compared the experience to snowmobiling.

        “Except it’s quieter,” her father added. “You can hear everything. The ice cracking, the wind in the trees.” Referring to the temperature in Celsius, he added: “On a minus 20-something day, what else you going to do?”

        Several other skaters, including a family gathered around one of the fire pits dotted around the circuit, also praised this newcomer to the area’s skating scene, but noted that its trails were narrower than the original trail center in the capital region: the 3-kilometer trail of Patinage en Forêt in Lac des Loups, Quebec, north of Ottawa.

        CANADA

        ONTARIO

        QUEBEC

        Detail

        area

        Arrowhead

        Provincial Park

        Toronto

        N.Y.

        QUEBEC

        Patinage en Forêt

        Rideau Canal

        Skateway

        ONTARIO

        Icelynd

        Ottawa

        10 mileS

        By The New York Times

        When it opened a little over five years ago, that trail’s owner, Dave Mayer, said he anticipated that the trail, built across what had been his family’s farmland, might draw 3,000 people in its first season. But more people than that showed up the first weekend.

        The nature trails charge between $11 and $15 a day for adults, but the capital also offers an almost five-mile ice path for free: the Rideau Canal Skateway, a 19th-century canal that has been flooded for skating, with ice groomed by the federal government for the last 52 years.

        To compete against the free canal, the for-profit skate trail operators have harnessed two approaches for persuading people to pay. Unlike the canal skateway, which cuts through the heart of Ottawa’s downtown, the private initiatives promote themselves as a trip to the woods.

        Mr. Mayer and Mr. Neil also aim to make their trail ice smoother than that of the canal. Cracks on the canal — formed when temperature fluctuations heave the ice — can grab skates, requiring paramedic patrols, sometimes in miniature on-ice ambulances.

        Mr. Neil had a head start on keeping the surface of his ice smooth. Atypical even in Canada, both he and his business partner already owned their own ice-surfacing machines — similar to the Zambonis that appear between periods at N.H.L. games — to care for their families’ at-home rinks.

        But skaters have singled out for praise the smoothness of the ice at Patinage en Forêt. Mr. Mayer said it took him much trial and error to discover the secret to making kilometers of smooth, durable ice in the woods. He declined to reveal his formula, but it involves a water tanker outfitted at the rear with modified nozzles similar to those used by firefighters, in addition to an ice surfacing machine.

        Because the canal and all the outdoor trails rely on natural ice, climate change is a big threat to their viability.

        The canal and all the trails rely on natural ice. For the Rideau Canal Skateway, which welcomes up to 1.5 million skaters a year, that’s meant seasons in recent years as short as 18 skating days in 2016, well below the historical average of about 50 days.

        This winter, several unseasonal thaws and rain storms shut down all the for-profit trails for a few days. Seasonal opening and closing dates are difficult to predict, complicating business plans.

        The National Capital Commission, the federal agency responsible for overseeing the canal skating, began working this year with engineers and scientists at Carleton University to find ways to extend, or at least preserve, the season. This season, the canal was open for 41 days, before closing on March 5.

        One cold morning, before setting out to survey the canal’s ice using ground penetrating radar, Shawn Kenny, an associate professor in civil and environmental engineering, said there’s little possibility of extending the season as March gets warmer, earlier.

        But, he said, the research team is considering ways to allow for an earlier opening, including by spraying slush on the canal to build up the ice up more quickly.

        While other Canadian communities have ice trails, no place boasts as many as Ottawa. So when Icelynd opened in January, Mr. Mayer was not pleased to have another competitor.

        Icelynd not only has the advantage of its affiliation with a local hockey legend, but it’s also just a quick drive away for many Ottawa residents.

        Lac des Loups, by contrast, is about an hour from the city center, so Mr. Mayer relies on both the reputation of his smooth ice to draw customers, as well as novel events, like torchlight skating nights, also offered at Arrowhead Provincial Park in Huntsville, Ontario.

        In addition to the new competition, Mr. Mayer also faced another challenge this winter: Beginning in late January, a convoy of trucks and cars blockaded downtown Ottawa’s streets in a raucous protest against pandemic restrictions. Police soon closed most of the bridges to Quebec. On the few that were left open, gridlock led to hourslong delays.

        But just before he headed out for the winter’s final night of sweeping and flooding, Mr. Mayer said he was still happy with his season and optimistic about the next.

        “It was actually a very, very good year,” Mr. Mayer said. “So, yeah, I would say that we’re in business next year.”

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        Valeurs Actuelles

        Guerre en Ukraine : après le massacre de Boutcha, la France va expulser 35 diplomates russes

        La guerre en Ukraine se poursuit, au 40e jour de l’offensive russe, et « le massacre de Boutcha était délibéré. » Ces propos ont été tenus dimanche 3 avril par le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kuleba, au lendemain de la découverte de nombreux cadavres dans cette ville située au nord-ouest de Kiev, tout juste reprise à l’armée russe, rapporte France 24. Le ministre a ensuite appelé à de « nouvelles sanctions dévastatrices [immédiates] du G7 ».

        L’Union européenne réfléchit à de nouvelles sanctions contre la Russie

        L’Union européenne a annoncé lundi 4 avril discuter de nouvelles sanctions contre Moscou. Une « urgence» provoquée par la découverte d’un grand nombre de corps dans la région de Kiev, a déclaré le haut représentant de l’UE Josep Borell. Une réunion des ministres des Affaires étrangères de l’UE est programmée pour le lundi 11 avril, à Luxembourg, indique 20 minutes.

        La France va expulser 35 diplomates russes

        La Quai d’Orsay annonce que la France va expulser une trentaine de Russes sous « statut diplomatique », indique BFMTV. Une expulsion qui concerne de « nombreux personnels russes sous statut diplomatique affectés en France dont les activités sont contraires à nos intérêts de sécurité », indique un communiqué du ministère.

        Joe Biden réclame un « procès pour crimes de guerre »

        Le président américain Joe Biden a déclaré lundi 4 avril vouloir « un procès pour crimes de guerre » après la découverte des exactions commises à Boutcha, en Ukraine. Le chef d’Etat a fait savoir sa volonté de prendre « des sanctions supplémentaires » contre la Russie, indique Le Figaro.

        En visite à Boutcha, Volodymyr Zelensky évoque « un génocide »

        Volodymyr Zelensky, en visite à Boutcha ce lundi 4 avril a déclaré : « Ce sont des crimes de guerre. Et cela sera reconnu par le monde comme un génocide ». Le président ukrainien a discuté avec les habitants de la localité, meurtrie par de nombreuses exactions. Sur les négociations avec Moscou, le chef d’État a indiqué qu’il poursuivait ses efforts « diplomatiques et militaires ».

        Emmanuel Macron évoque des « crimes de guerre »

        Invité sur France Inter ce 4 avril, Emmanuel Macron a réagi au massacre perpétré à Boutcha, située dans la banlieue de Kiev. « Je pense qu’on est tous extrêmement choqués et nous l’avons condamné avec la plus grande fermeté », a déclaré le Président après que plus de 400 civils aient été retrouvés morts dans la ville ukrainienne. Après cet évènement extrêmement violent, le chef de l’Etat a même expliqué qu’il y avait des « indices très clairs de crimes de guerre » ayant pu être commis par des militaires russes. « Il n’y aura pas de paix sans justice », a insisté Emmanuel Macron, en assénant que les responsables de ces crimes « devront en répondre », et que de nouvelles sanctions contre Moscou devraient être prononcées.

        La Russie dément avoir procédé à des exactions à Boutcha, Zelensky réplique

        Le ministère de la Défense russe a démenti avoir mené des « actions violentes » à l’encontre des civils à Boutcha, près de Kiev, et a accusé le pouvoir ukrainien d’avoir fabriqué « toutes les photos et vidéos publiées ». De son côté, Volodymyr Zelensky est revenu sur ces exactions, attribuant « une responsabilité commune » aux dirigeants de la Fédération de Russie « pour ces meurtres, pour ces tortures, (…) pour les balles tirées dans la nuque », cite Le Monde.

        L’effroi d’Antony Blinken après les violences à Boutcha

        Les violences imputées aux forces russes, qui se sont déroulées à Boutcha, sont « un coup de poing à l’estomac » et « cela doit s’arrêter », a estimé avec effroi ce dimanche le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, dont les propos sont cités par BFM TV. « Nous ne pouvons pas normaliser cela. C’est la réalité de ce qui se passe chaque jour, tant que la brutalité de la Russie contre l’Ukraine se poursuit », a-t-il réagi sur la chaîne CNN, avant de réaffirmer que les Etats-Unis contribuaient à « documenter » d’éventuels « crimes de guerre » afin que leurs responsables « rendent des comptes ».

        Paris condamne les « exactions massives »

        La France condamne les « exactions massives » perpétrées par l’armée russe dans les villes d’Ukraine qu’elle occupait encore ces dernières semaines, relaye France 24. Et en particulier à Boutcha, comme l’a précisé Jean-Yves Le Drian, le ministre français des Affaires étrangères. « Je condamne avec la plus grande fermeté de tels actes constitutifs, s’ils sont confirmés, de crimes de guerre », a déclaré celui-ci dans un communiqué. Le chef de la diplomatie française a peu après fait savoir que Paris comptait travailler avec l’Ukraine et la Cour pénale internationale (CPI) pour que ces actes « ne restent pas impunis et que leurs responsables soient jugés et condamnés ».

        Boutcha : nouvelle découverte macabre

        Les corps de 57 personnes ont été découverts dans une fosse commune à Boutcha, a déclaré ce dimanche Serhii Kaplytchny, le chef des secours locaux, comme le relate de son côté Libération. Un certain nombre de témoignages font état d’exécutions de civils dans la ville. Autant d’« atrocités » qui ont été dénoncées par la communauté internationale.

        Le Kremlin juge « impossible » d’isoler la Russie

        Tandis que les sanctions internationales se multiplient depuis le 24 février, le Kremlin a estimé ce dimanche qu’il était « impossible » d’isoler la Russie dans le monde contemporain, relaye BFM TV. Un « isolement de la Russie, c’est technologiquement impossible dans le monde contemporain », a argué le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, lors d’une interview accordée à la chaîne de télévision publique russe Rossia 1, dont des extraits ont été publiés par les agences de presse russes. Et de conclure : « La Russie est bien plus grande que l’Europe. »

        Le pape condamne à nouveau la « guerre sacrilège »

        Comme la veille, le pape François a de nouveau condamné ce dimanche à Malte « la guerre sacrilège » menée dans une Ukraine « martyrisée », rapporte France 24. Et cela, quelques heures après la découverte de cadavres de civils qui a suscité choc et indignation en Europe. « Prions pour la paix en pensant à la tragédie humanitaire de l’Ukraine martyrisée, encore sous les bombardements de cette guerre sacrilège », a réagi le pape à l’issue d’une messe en plein air qui s’est déroulée devant au moins 12 000 personnes, dans la capitale, La Valette.

        La colère de Berlin

        Le vice-chancelier et ministre allemand de l’Economie, Robert Habeck, a fustigé ce dimanche un « terrible crime de guerre » perpétré à Boutcha, relaye Libération. Ensuite, il a confié qu’il souhaitait que de nouvelles sanctions économiques soient adoptées par les pays de l’UE contre Moscou. « Ce terrible crime de guerre ne peut pas rester sans réponse », a estimé l’écologiste auprès du journal allemand Bild. Et cela, au lendemain de la découverte de nombreux cadavres à Boutcha, une ville reprise aux Russes. Et de conclure : « Je pense qu’un renforcement des sanctions est indiqué. C’est ce que nous préparons avec nos partenaires de l’UE. »

        « J’espère que la population russe va se réveiller »

        Gennadiy Trukhanov, le maire d’Odessa, a déclaré ce dimanche sur BFM TV qu’il conservait l’espoir d’un sursaut de la population et de l’armée russes face aux directives de Moscou. « En ce qui concerne Vladimir Poutine et son entourage proche, je n’ai pas d’espoir. Mais j’espère que les soldats et les Russes qui ont été trahis vont se réveiller, a-t-il confié. Ce n’est pas une opération militaire spéciale, c’est une guerre fratricide. On tue, on massacre des civils. Mon seul espoir, c’est que le peuple russe dise non. » 

        Onze maires et dirigeants locaux « enlevés »

        La vice-Première ministre ukrainienne, Iryna Verechtchouk, a annoncé ce dimanche que onze maires et dirigeants d’administrations locales d’Ukraine étaient toujours en captivité, après avoir été enlevés par les troupes russes, rapporte France 24. « A ce jour, onze chefs de communautés locales des régions de Kiev, Kherson, Kharkiv, Zaporojie, Mykolaïv et Donetsk sont en captivité », a-t-elle expliqué dans un message vidéo publié sur son compte Telegram.

        Boutcha : l’Europe fustige des « atrocités »

        Le président du Conseil européen, Charles Michel, a reproché ce dimanche à l’armée russe d’avoir commis des « atrocités » dans la région de Kiev, réclamant davantage de sanctions à l’encontre de Moscou, indique Libération. Charles Michel s’est dit « choqué par les images obsédantes des atrocités commises par l’armée russe dans la région libérée de Kyiv » sur Twitter, en mentionnant le hashtag « #BuchaMassacre », qui correspond au nom de la localité ukrainienne reprise aux Russes. Là-bas, près de 300 personnes ont été enterrées dans des fosses communes. « L’UE aide l’Ukraine et des ONG à rassembler les preuves nécessaires pour des poursuites devant les cours internationales », a ensuite ajouté le président du Conseil européen.

        Près de 4,2 millions d’Ukrainiens ont fui leur pays

        D’après des chiffres de l’ONU communiqués ce dimanche et cités par BFM TV, environ 4,2 millions de réfugiés ukrainiens ont fui leur pays depuis l’invasion ordonnée, le 24 février, par le dirigeant russe, Vladimir Poutine.

        Vers une « enquête pour crimes de guerre » ?

        « Alors que les troupes russes sont contraintes de battre en retraite, nous voyons de plus en plus en plus de preuves des actes révoltants commis par les forces d’invasion dans des villes comme Irpin et Boutcha », a estimé Liz Truss, secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères, au Commonwealth et au Développement du Royaume-Uni, dans un communiqué, comme l’indique 20Minutes. Ces « attaques indiscriminées contre des civils innocents » doivent faire l’objet d’une « enquête pour crimes de guerre », a-t-elle ajouté ensuite.

        Des viols et des exécutions sommaires

        L’ONG Human Rights Watch a publié ce dimanche un rapport qui fait état de nombreuses violations du droit de la guerre en Ukraine, dans les zones sous contrôle des forces russes, rapporte Libération. Et cela, notamment à Tchernihiv, à Kharkiv, ainsi que dans les environs de Kiev. « Parmi les cas que nous avons enregistrés et étudiés, il y a de nombreux viols, deux cas d’exécution sommaire – de six hommes dans un cas et d’un homme dans l’autre – ainsi que d’autres cas de violences illégales [….] qui se sont déroulés entre le 27 février et le 14 mars », détaille dans un communiqué, publié à Varsovie, Hugh Williamson, chef de la section Europe et Asie centrale de HRW. Et d’ajouter : « Ce que nous avons documenté relève d’une cruauté et d’une violence délibérées et indicibles. Les viols, les meurtres et les autres actes de violence contre des civils ukrainiens commis par des forces russes doivent être poursuivis comme des crimes de guerre. »

        Sommet Poutine-Zelensky : des conditions pas réunies

        Les négociateurs russes et ukrainiens n’ont toujours pas rédigé de projet d’accord de paix qui pourrait permettre d’envisager des réunions au sommet. Et notamment entre Vladimir Poutine et son homologue Volodymyr Zelensky, a expliqué le principal négociateur russe, Vladimir Medinski, cité par France 24, dimanche 3 avril. Ainsi, sur l’application Telegram, Vladimir Medinski a indiqué que la position de Moscou sur le statut de la Crimée, annexée en 2014, ainsi que du Donbass, où le Kremlin a reconnu l’indépendance des républiques séparatistes de Donetsk et Louhansk, demeurait inchangée et que les négociations avec Kiev reprendraient lundi 4 avril.

        Vers un « cessez-le-feu humanitaire » ?

        Un haut responsable de l’ONU va s’évertuer, ce dimanche à Moscou, d’obtenir un « cessez-le-feu humanitaire » en Ukraine. Là-bas, de possibles exactions sur des civils ont été rapportées dans la région de Kiev, qui a été dévastée avant d’être finalement reprise aux Russes par les Ukrainiens, rappelle BFM TV. Ainsi, le secrétaire général adjoint de l’ONU pour les Affaires humanitaires, Martin Griffiths, se rendra ce dimanche dans la capitale russe, avant d’aller à Kiev, comme l’avait annoncé vendredi 1er avril Antonio Guterres, le chef des Nations unies. Selon lui, l’ONU « ne renonce pas à la perspective d’arrêter les combats » en Ukraine.

        La France et l’Allemagne accusées d’être trop favorables à Moscou

        Le vice-Premier ministre polonais Jaroslaw Kaczynski, jugé comme étant l’homme fort du pouvoir à Varsovie, a reproché à la France ainsi qu’à l’Allemagne leur supposée trop grande proximité avec la Russie, dans le contexte de l’offensive en Ukraine, relaye BFM TV. « L’Allemagne, comme la France, a un fort penchant en faveur de Moscou », a-t-il estimé dans une interview publiée ce dimanche par le quotidien allemand Die Welt. Concernant Berlin, Jaroslaw Kaczynski l’a notamment accusée de ne pas livrer suffisamment d’armes à l’Ukraine et de refuser un embargo sur le pétrole qui provient de Russie. Et de conclure : « Pendant des années, le gouvernement allemand n’a pas voulu voir ce que faisait la Russie sous la direction de Poutine et on voit le résultat aujourd’hui. »

        Marioupol : un millier de personnes évacuées

        Après avoir été impossibles pendant plusieurs semaines, des évacuations ont commencé à petite échelle. Samedi 2 avril, un millier de personnes ont été évacuées de Marioupol, rapporte Libération. Ainsi, « 1 263 personnes » ont voyagé de Marioupol et Berdiansk jusqu’à Zaporijia, par leurs propres moyens. Dans le même temps, une dizaine de bus en convoi sont partis de Berdiansk, avec à leur bord 300 habitants de Marioupol. L’annonce a été faite au cours de la soirée par la vice-Première ministre, Iryna Verechtchouk, sur Telegram. Dans l’est du pays, d’autres évacuations ont eu lieu.

        Marioupol : un documentariste lituanien tué

        Le réalisateur lituanien Mantas Kvedaravicius a été tué samedi 2 avril dans la ville ukrainienne de Marioupol, où il documentait la situation de ce port assiégé, relayent Les Echos.

        Aucune victime dans les frappes sur Odessa

        La série de frappes qui a touché ce dimanche matin la ville d’Odessa, située dans le sud-ouest du pays, n’a fait aucune victime, d’après l’armée ukrainienne, citée par BFM TV. Dans le détail, il s’agissait d’une attaque de roquettes, a détaillé Vladislav Nazarov, un officier du commandement régional Sud, dans un communiqué.

        Odessa : Moscou dit avoir détruit une raffinerie et des dépôts de carburant

        Le ministère de la Défense russe a affirmé ce dimanche matin que l’armée avait détruit une raffinerie ainsi que des dépôts de carburant, à l’occasion de la série de frappes sur Odessa, au sud-ouest du pays, relaye BFM TV. « Ce matin, des missiles maritimes et terrestres de haute précision ont détruit une raffinerie et trois sites de stockage de carburants et de lubrifiants près de la ville d’Odessa », a précisé Moscou dans son point quotidien. D’après le ministère de la Défense, ces sites fournissaient du carburant aux forces ukrainiennes, en direction de la ville de Mykolaïv.

        Une approche « plus réaliste » de l’Ukraine d’un statut neutre

        Le négociateur en chef russe dans les pourparlers de paix avec l’Ukraine, Vladimir Medinski, a fait ce dimanche l’éloge d’une position « plus réaliste » de Kiev disposée, sous conditions, à accepter un statut neutre du pays, réclamé par Moscou, indique France 24. « La partie ukrainienne a adopté une approche plus réaliste des questions liées au statut neutre et dénucléarisé de l’Ukraine », a indiqué Vladimir Medinski sur la messagerie Telegram, avant d’ajouter qu’un projet d’accord approprié n’était pas encore prêt à être soumis aux dirigeants des deux pays.

        Capturées par les Russes, des femmes ont été rasées

        « Parmi les 86 Ukrainiens captifs, libérés aujourd’hui en échange de soldats russes, il y avait 15 femmes. Les Russes ont rasé nos belles femmes, spécifiquement pour les humilier », fustige sur Twitter l’analyste politique ukrainienne Maria Zolkina, comme le relate Libération. Des pratiques qui rappellent notamment les tontes de femmes, accusées d’avoir collaboré avec les Allemands, à l’issue de la Seconde Guerre mondiale.

        Among 86 #Ukrainian captives, released today in exchange for RU soldiers, there were 15 women. Russians shaved our beautiful women baldly specifically to humiliate them. Never you will humiliate #Ukraine. Never will you humiliate any UA woman, they are the bravest in the world pic.twitter.com/nZSIHMW4QK

        — Maria Zolkina (@Mariia_Zolkina) April 2, 2022

        Des bénéfices pour les marchands d’armes américains 

        Les milliers de missiles, de drones et de munitions envoyés par les Etats-Unis en Ukraine n’ont pas directement rempli les coffres des marchands d’armes américains. Toutefois, ces derniers devraient profiter à plus long terme de la guerre, avec des pays occidentaux soucieux de muscler leur défense face à Moscou, analyse 20Minutes. En effet, Washington, à l’instar de certains de ses alliés, a puisé dans ses stocks afin de fournir à l’armée ukrainienne ses missiles Stinger et Javelin. Des armes qui avaient été payées depuis longtemps à leurs fabricants : Lockheed-Martin et Raytheon Technologies. 

        Autrement dit, s’il n’y a pas eu d’achat supplémentaire, il va en revanche falloir reconstituer les stocks, ce qui est une aubaine pour les fabricants, poursuit le site d’informations. Par ailleurs, de nombreux Etats européens ont confié leur intention de relever le budget de leur armée. C’est notamment le cas de Berlin. De ce fait, « les pays vont aussi probablement chercher à augmenter l’interopérabilité [de leurs équipements] avec ceux des Etats-Unis, qui [sont] quand même le pilier de l’OTAN », détaille Eric Heginbotham, du Centre des études internationales du MIT, dont les propos sont cités par nos confrères. Mi-mars, l’Allemagne a décidé d’acquérir des avions de chasse F-35 de Lockheed. A savoir, les mêmes que ceux utilisés par les Etats-Unis. 

        Odessa : une aide humanitaire grecque 

        Le ministre grec des Affaires étrangères, Nikos Dendias, devrait « très bientôt » arriver à Odessa. Ce grand port ukrainien, situé sur la mer Noire, a été bombardé dimanche matin par les forces russes. L’annonce, relayée par Libération, a été faite par le ministère de Nikos Dendias. « Il apporte de l’aide humanitaire, qui sera remise aux autorités de la ville », et a l’intention de discuter avec elles de « la création d’un mécanisme permanent de distribution d’aide humanitaire ». D’autre part, Nikos Dendias rencontrera un certain nombre de membres de la communauté grecque de cette ville et a l’intention d’y rouvrir le consulat grec. 

        La région de Kiev « libérée » 

        Les Ukrainiens ont repris le contrôle de la totalité de la région de Kiev, après le retrait des forces russes de villes-clés situées près de la capitale, a fait savoir ce samedi la vice-ministre ukrainienne de la Défense, Ganna Maliar, comme le relaye 20Minutes. Les localités d’« Irpin, Boutcha, Gostomel et toute la région de Kiev ont été libérées de l’envahisseur », a-t-elle assuré sur Facebook. Chacune de ces villes a été dévastée par les combats. Lundi dernier, les Ukrainiens avait expliqué avoir reconquis Irpin, aux mains des Russes depuis fin février. Ce samedi, le gouvernement ukrainien a jugé que les forces russes opéraient un « retrait rapide » des régions de Kiev et de Tcherniguiv, situées dans le nord du pays, avec pour objectif de se redéployer en direction de l’Est et du Sud.

        Des explosions à Odessa

        Dimanche 3 avril, une série d’explosions a été entendue en début de matinée à Odessa, principal port de l’Ukraine, situé sur la mer Noire, dans le sud-ouest du pays, selon des informations citées par BFM TV. Ces explosions, survenues aux alentours de 6 heures du matin, ont été accompagnées d’au moins trois colonnes de fumée noire et de flammes visibles. Et cela, apparemment dans une zone industrielle. 

        « Odessa a été attaquée depuis les airs. Des incendies ont été signalés dans certaines zones. Une partie des missiles a été abattue par la défense aérienne. Il est recommandé de fermer les fenêtres », a indiqué sur son compte Telegram Anton Guerachtchenko, conseiller du ministre de l’Intérieur ukrainien, dont les propos sont cités par nos confrères. 

        Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

        Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

        Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

        France24 - World

        The marshes of Bourges in France's Loire Valley

        Issued on: 04/04/2022 - 17:37

        FRANCE 24 Follow

        The city of Bourges in central France is famous for its UNESCO-listed cathedral and medieval city centre. But the capital of the Berry region has another historic asset: its marshes, a labyrinth of vegetable gardens. Located a few minutes from the city centre, the people of Bourges have enthusiastically maintained them for more than a century. This small corner of paradise is now attracting more and more city dwellers looking for peace and quiet. FRANCE 24 takes you to discover this unique but fragile ecosystem.

        Valeurs Actuelles

        Produits alimentaires : le patron de Lidl estime qu’il n’y aura “pas de pénuries” d’huile et appelle les clients à être “raisonnables”

        La guerre en Ukraine se poursuit, au 39e jour de l’offensive russe, et se pose régulièrement la question de pénuries alimentaires, notamment en matière d’huile. Le directeur exécutif achats et marketing de Lidl France, Michel Biéro, s’est confié à ce sujet dans les colonnes du Parisien, samedi 2 avril. Selon lui, il n’y aura « pas de pénuries » d’huile. Raison pour laquelle il enjoint les clients à se montrer « raisonnables », en ne faisant pas de stocks. En revanche, il a précisé à nos confrères que les consommateurs devaient s’attendre à des hausses de prix généralisées, cette année, sur les produits alimentaires.  

        Une inflation de 5 à 8 % 

        Tous produits confondus, à combien Michel Biéro estime-t-il la hausse des prix à laquelle les clients doivent s’attendre ? « En janvier, j’avais estimé que l’inflation serait de 3 à 3,5 % au premier semestre dans l’alimentaire. Je pense désormais que la hausse des prix en France sera vraisemblablement deux fois plus forte, aux alentours de 5 à 8 % », a-t-il avancé auprès du quotidien régional. Avant d’ajouter, l’instant d’après, à ce sujet : « Certes, c’est beaucoup, notamment pour les familles aux revenus très modestes, mais nous ne sommes pas dans la même problématique pour le pouvoir d’achat que l’envolée du gaz ou du carburant. » 

        Vers des pénuries de poulets et d’œufs ? 

        Si Michel Biéro juge qu’aucun manque d’huile alimentaire n’est à craindre, toutefois, il estime que d’autres catégories de produits pourraient être concernées par des risques de pénuries. « Il y a un vrai risque pour les poulets et les œufs », commente-t-il auprès du ParisienDans ces deux cas, 80 % du prix de production est lié à l’alimentation de l’animal, des graines, détaille ensuite le directeur exécutif achats et marketing de Lidl France. Or, l’Ukraine était le grenier de l’Europe. » 

        Aussi, bien que des stocks ont été faits, depuis la dernière récolte de l’automne 2021, « il y a beaucoup de spéculations autour de la peur que les semis n’arrivent pas à temps en Ukraine pour être plantés dans les semaines qui viennent », a-t-il ensuite poursuivi dans les colonnes du journal. Ce qui, ajoute Michel Biéro, compromettrait la prochaine récolte. Et de conclure : « Côté poulets, nous avons un autre souci : le plus gros producteur au monde est ukrainien. Il sortait 1,5 million de bêtes par semaine. L’ensemble du marché européen se tend et cherche d’autres sources d’approvisionnement. » 

        Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

        Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

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        France24 - World

        Emissions must peak before 2025 for 'liveable future', UN report says

        Issued on: 04/04/2022 - 17:04

        FRANCE 24 Follow Vedika BAHL Follow

        Humanity has less than three years to halt the rise of planet-warming carbon pollution, UN climate experts warned Monday, with any delay to peak greenhouse gas emissions likely to result in smashing through warming targets.  

        The UN's Intergovernmental Panel on Climate Change said emissions have to peak before 2025 and drop sharply to keep even the more conservative Paris treaty warming goal of two degrees Celsius in play.   

        "We are at a crossroads," said IPCC chief Hoesung Lee. "The decisions we make now can secure a liveable future. We have the tools and know-how required to limit warming." 

        Reports from the Intergovernmental Panel on Climate Change are considered the most authoritative assessments of the state of global warming, its impacts and the measures being taken to tackle it.

        The cut-off point for data in the report was last autumn. As such the impact of recent sanctions on Russia as a result of the war in Ukraine have not been included.

        Governments agreed in the 2015 Paris accord to cap global warming at 1.5 degrees Celsius this century in order to avoid a climate catastrophe, but many experts say doing so will require drastic cuts to greenhouse gas emissions.

        How to keep a world addicted to fossil fuels liveable 

        The UN Intergovernmental Panel on Climate Change on Monday presented options for slashing greenhouse gas emissions and extracting CO2 from the air in order to avert catastrophic climate change.

        Burning fossil fuels and deforestation have heated Earth's surface 1.1 degrees Celsius above mid-19th century levels, and nations have pledged under the 2015 Paris Agreement to cap global warming at "well below" 2C, or 1.5C if possible. 

        Here are some of the landmark 2,800-page report's key findings:

        Peak emissions by 2025

        Failing to sharply curb greenhouse gas emissions beyond national pledges before 2030 would put a 1.5C world "beyond reach".

        Current carbon-cutting policies would lower emissions only slightly by 2050, leading to global warming of 3.2C by century's end.

        Even a 2C cap would become hugely challenging: annual emissions would need to decline by 1.5 billion tonnes of CO2 or equivalent gases (GtCO2-eq) every year from 2030 to 2050 – roughly the same annual decrease as in 2020 when Covid lockdowns paralysed the global economy.

        To keep global temperatures below 1.5C, 2C or even 2.5C, emissions must peak before 2025. 

        But in 2021 emissions recovered to record pre-pandemic levels of more than 40 billion tonnes of CO2 (40 GtCO2).

        At 2019 levels of emissions, Earth's "carbon budget" for a two-thirds chance of staying under the 1.5C threshold will be used up within eight years. 

        Replace energy from fossil fuels... 

        If current oil, gas and coal energy infrastructure were to operate without sequestering emissions for their designed lifetime, capping global warming at 1.5C would be impossible.

        Limiting the rise in global temperature to 2C would mean that 30 percent of oil, 50 percent of gas, and 80 percent of coal reserves cannot be burned unless technology is used to catch and store the CO2 released. 

        "The economic impact of stranded assets could amount to trillions of dollars," the report warns.

        Eliminating fossil fuel subsidies could reduce emissions by up to 10 percent by 2030, while freeing up cash for building low-carbon public transport and other public services.

        ...with clean energy 

        By 2050, the world must transition to a "net zero" global economy in which almost all energy – not just electricity – comes from non-carbon-polluting sources to keep the Paris temperature targets in play.

        Global wind capacity grew by 70 percent while solar photovoltaic (PV) rose by 170 percent from 2015 to 2019.

        But solar and wind together only accounted for eight percent of total electricity generation in 2019.

        Taken together, low-and zero-carbon electricity generation technologies – including nuclear and hydro power – produced 37 percent of global electricity. The rest came from fossil fuels, especially coal.

        Reduce demand for energy 

        So-called demand-side strategies – plant-based diets, electric vehicles, car-free mobility, telecommuting, climate-proof buildings, enhanced energy efficiencies, fewer long-haul flights – could cut CO2 emissions by 40-70 percent by 2050.

        "Rapid and deep changes in demand make it easier for every sector to reduce greenhouse gas emissions in the short and medium term," the report said.

        Globally, households with income in the top 10 percent contribute up to 45 percent of total greenhouse gas emissions.

        Curb methane 

        The potent greenhouse gas methane – 21 times more powerful than CO2 over a 100-year time span –accounts for nearly 20 percent of global warming. 

        A third of that in 2019 was from fossil fuel production leaks. It is also generated by livestock (cows and sheep) and landfills. There are natural sources of methane as well.

        To cap warming at 1.5C or even 2C methane emissions – which have been rising steadily – will need to drop 50 percent by 2050 compared to 2019 levels.  

        Suck CO2 from the air 

        Even in optimistic emissions scenarios, several billion tonnes of CO2 will need to be extracted each year from the atmosphere by 2050, and an accumulated total of hundreds of billions of tonnes by 2100. 

        "Carbon dioxide removal (CDR) is necessary to achieve net zero CO2 and greenhouse gas emissions both globally and nationally," the report says.

        Strategies ranging from tree-planting to machines that chemically extract CO2 from thin air will compensate for sectors of the economy that most likely won't be able to decarbonise by 2050 such as aviation, shipping and cement.

        If global warming overshoots the Paris treaty targets, CDR will be also be needed to lower Earth's surface temperature.

        Action is costly but... 

        Capping global warming at 1.5C without overshooting the mark by a wide margin will require investing about $2.3 trillion a year in the electricity sector from 2023 to 2052. If 2C is the target, that figure drops to $1.7 trillion.

        In 2021, about $750 billion was spent on clean energy technologies and efficiency worldwide, according to the International Energy Agency (IEA).

        Overall, investment in CO2 reduction is deeply inadequate.

        Wealthy nations are spending two to five times less than required. The shortfall is four to eight times below the $1.6 trillion to $3.2 trillion per year needed in developing and emerging countries.

        Emissions reduction "pathways" likely to limit warming to 2C would see a drop in global GDP of 1.3 percent to 2.7 percent in 2050, compared to a continuation of current policies. Limiting warming to 1.5C would drive down GDP 2.6 percent to 4.2 percent.

        ...doing nothing costs more 

        These GDP estimates, however, do not account for economic upside of avoided climate impacts, ranging from extreme weather disasters to ecosystem collapse to reduced food supply.

        "The benefits of pathways likely to limit warming to 2C outweigh mitigation costs over the 21st century," the report concludes.  

        The economic benefits of reduced air pollution – which causes some seven million premature deaths each year -- would be on the "same order of magnitude" as the costs of cutting emissions, potentially even larger.  

        Providing universal access to modern energy services – increasing global greenhouse gas emissions by only a few percentage points – would also bring huge quality-of-life improvements.

        (FRANCE 24 with AFP)

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        “Zones à faibles émissions”, tout comprendre à cette bombe à retardement qui menace les automobilistes

        Une ZFE (zone à faibles émissions) est une zone urbaine dont la circulation est réglementée en fonction du niveau de pollution des véhicules. Son périmètre peut s’étendre à l’ensemble d’une ville, à plusieurs communes limitrophes ou à l’intégralité d’une agglomération. La mise en place de ces zones fait suite à une demande des instances européennes qui reprochaient à la France des dépassements des seuils d’émissions de polluants dans certaines villes. Depuis l’été 2021, la loi Climat et Résilience oblige toutes les agglomérations de plus de 150000 habitants à mettre en place une ZFE au plus tard au 1er janvier 2025. Au total, plus d’une quarantaine de zones seront fortement restreintes à la circulation avec une interdiction des voitures Crit’Air 3 et au-delà dans toutes les ZFE françaises à cette date butoir. En France, la distinction entre les véhicules autorisés à circuler ou non se fait sur la base d’une vignette « Crit’Air » qui peut être commandée sur internet à moins de 4 euros avec six niveaux de classification: de Crit’Air 0 (véhicules électriques et à hydrogène) à Crit’air 5 (voitures Diesel produites entre 1997 et 2000). Les voitures plus anciennes n’auront, elles, pas le droit d’avoir une vignette… Quant aux voitures à essence, elles se partagent les vignettes allant de 1 à 3. Les moteurs Diesel n’ont droit qu’à une vignette allant de 2 à 5. Autant dire que l’obtention d’un sésame vers les villes sera difficile. Et la sélection commence dès maintenant.

        Plus de la moitié des voitures concernées

        Il existe dès à présent plus d’une dizaine de ZFE dans plusieurs agglomérations, dont l’organisation reste assez libre avant la date couperet de 2025. Par exemple, la métropole du Grand Paris interdit déjà les modèles à vignettes Crit’Air 4 et 5 et non classés (et annonce l’interdiction des Crit’Air 3 dès 2023) tandis que d’autres agglomérations n’ont prévu de mettre en place les premières interdictions que cet été. C’est le cas de la Métropole de Montpellier qui annonce les premières restrictions dès le 1er juillet avec tout de même comme objectif, l’interdiction pure et simple de tous les véhicules Diesel en 2028. Ces inégalités territoriales ajoutées à une absence d’information risquent de provoquer une grande incompréhension des usagers, en particulier ceux qui voyageront d’une agglomération à une autre avec leur voiture, qu’elle soit Diesel ou même essence. La Métropole Grand Lyon annonce déjà la couleur avec l’interdiction progressive de la circulation des véhicules classés Crit’Air 4, 3 et même… 2, de 2023 à 2026 !

        Cela correspond à environ 15 millions de véhicules, qui devront être tout simplement mis à la casse faute de pouvoir s’en servir…

        Avec de telles contraintes, 70% du parc automobile actuel ne pourrait plus rouler à Lyon et ses alentours. Rappelons-nous qu’il n’y a pas si longtemps, la réforme du contrôle technique a fait bondir les prix des interventions en raison des nouvelles normes anti-pollution… A quoi bon avoir fait payer plus cher des millions d’automobilistes au nom de la qualité de l’air pour finalement les bannir des agglomérations ? Notons que les restrictions établies de façon permanente dans chaque ZFE peuvent être plus sévères en cas d’épisode de pollution. Ce fut le cas lundi 28 mars, à la demande du préfet, où la métropole de Lille n’a autorisé que les vignettes Crit’Air de 0 à 3 à circuler.

        Too Fast, too Furious ?

        Si nous pouvons espérer que la majorité des métropoles ne feront pas trop de zèle d’ici 2025, près de 40% du parc automobile devra être renouvelé après le 31 décembre 2024 puisque les véhicules avec un Crit’Air 3, 4, 5 ne pourront plus rouler dans les agglomérations de plus de 150 000 habitants. Cela correspond à environ 15 millions de véhicules, qui devront être tout simplement mis à la casse faute de pouvoir s’en servir… Une mise à la poubelle pour des millions de voitures qui ne sera probablement pas sans conséquence pour l’environnement. Un comble pour une réforme qui au départ devait lutter contre la pollution. Comment imaginer un instant que ces voitures inutilisables en ville auront une quelconque valeur à la vente ? Beaucoup de propriétaires essayeront de se débarrasser de leur voiture en bon état de marche mais… Qui en voudra ? Cette obsolescence programmée des voitures thermiques va obliger des millions de Français à s’équiper d’un véhicule neuf, sachant qu’un modèle électrique ou hybride neuf coûte plus de 20000 euros en moyenne. Face à cette brutalité dont l’échéance, rappelons-le, est au plus tard dans moins de 3 ans, des associations se dressent pour alerter de ce futur projet. C’est le cas de la Ligue de défense des conducteurs, qui demande un moratoire sur les ZFE. Près de 80000 personnes ont signé une pétition en ligne qui sera adressée au gouvernement. Cette association préconise une disparition progressive et douce des voitures thermiques jusqu’à 2035, date à laquelle la majorité des véhicules à essence seront en fin de vie. Selon elle, les mesures actuelles vont pénaliser les foyers les plus modestes et accélérer la désertification des centres villes. Par ailleurs, la Ligue de défense des conducteurs pointe du doigt la « vidéo verbalisation » qui est prévue pour faire appliquer les nouvelles règles avec à la clé une amende de 68 euros pour ceux qui n’auront pas la bonne vignette. En plus d’actions auprès des parlementaires et d’une action en justice contre l’État, l’association 40 millions d’automobilistes invite les conducteurs à manifester leur mécontentement en téléchargeant un modèle de lettre à envoyer au Président de la République. L’association dénonce un « projet anti-social » visant à instaurer des « Zones à Forte Exclusion ».

        Vers une tension sociale

        Il y a quelques jours, l’Institut CSA a publié une étude sur les ZFE. Il en résulte que c’est le pouvoir d’achat qui semble être le problème majeur pour les Français. Uniquement 14 % des personnes impactées par une ZFE disposent de 20 000 euros ou plus pour changer de voiture, contre 36 % d’entre eux qui déclarent ne pas avoir les moyens d’acheter un nouveau véhicule Crit’Air 1. Au total, un véhicule sur deux impacté par les ZFE ne sera pas remplacé, notamment en raison d’un manque de moyens financiers. Patrice Leclerc, maire de Gennevilliers dans les Hauts-de-Seine, a déclaré le 28 mars dernier au micro d’Europe 1 que « ce sont des millions de véhicules et des millions de personnes qui vont être touchés l’année prochaine, quand on va arriver au Crit’Air 3. » Patrice Leclerc n’écarte pas qu’une nouvelle révolte type gilets jaunes ait lieu. Il poursuit : « Nous avons 8 000 véhicules en Crit’Air 3, 4, 5. On a l’une des populations les plus pauvres d’ Île-de-France, donc ce sont ceux qui ne peuvent pas épargner, et il y a aussi les personnes âgées qui refusent d’emprunter sur plusieurs années pour s’acheter une nouvelle voiture, et c’est vrai aussi pour les petits entrepreneurs. »

        Ma voiture marche très bien, qu’est ce qu’on va encore nous emmerder avec ces règles à la noix. Le tramway est un coupe-gorge, donc parfait, je vais m’installer ailleurs.

        Catherine est retraitée et vit aux environs de Montpellier. Son logement est situé dans la future ZFE de l’agglomération montpelliéraine. Sans langue de bois, elle nous explique qu’elle n’a pas l’intention de changer sa voiture qui sera bientôt interdite de rouler: « Ma voiture marche très bien, qu’est ce qu’on va encore nous emmerder avec ces règles à la noix. Le tramway est un coupe-gorge, donc parfait, je vais m’installer ailleurs. »

        Quelles solutions ?

        Questionné par Valeurs actuelles, un patron d’une concession Citroën de l’Hérault nous explique que ses clients se dirigent de plus en plus vers la location longue durée. « Le leasing permet de lisser les prix et permet d’avoir un véhicule neuf sans avoir à l’acheter, ce qui est utile avec ces nouvelles règles de vignettes. De plus, nos clients se séparent de leur voiture à la fin de la location sans avoir à gérer la vente. On s’occupe de ça et ils peuvent repartir avec un véhicule encore plus récent et moins polluant. » Pour ceux qui auront les moyens d’acheter une voiture neuve, des primes à la conversion seront possibles pouvant aller jusqu’à 5000 euros en fonction du véhicule et des revenus. À cela s’ajoute un dispositif de bonus national allant de 1000 à 6000 euros en fonction du modèle. Dans certaines ZFE, des aides spécifiques sont prévues, comme un prêt à taux zéro. Malgré ces aides, il n’en reste pas moins que ces coups de pouce ne concerneront pas les foyers modestes en raison des prix déjà très élevés des voitures hybrides et électriques. Notons que l’âge moyen des véhicules en France est de 11 ans et ne fait que progresser malgré les primes déjà en vigueur depuis plusieurs années.

        D’autres solutions sont possibles, mais elles semblent peu viables sur le long terme. Le GPL (gaz à pétrole liquéfié) n’est pas proposé par beaucoup de constructeurs et même s’il semble revenir en force en France, en raison de l’envolée des prix des carburants et de sa classification en Crit’Air 1, il y a peu de pompes GPL disponibles sur le territoire. Environ une station sur 7 seulement en dispose actuellement.

        Il faudra débourser environ 8000 euros pour transformer une petite citadine en électrique…

        Le bioéthanol, quant à lui, est un carburant végétal qui fonctionne uniquement sur les véhicules à essence avec un boîtier connecté au moteur. L’opération coûte environ 1000 euros. Malgré de nombreux témoignages vantant cette méthode, il faut souligner que toutes les voitures à essence ne sont pas compatibles avec la pose d’un boîtier électronique. Et, selon nos informations, le véhicule modifié ne change pas son classement aux normes Crit’Air ! Il gardera la vignette qu’il avait avant sa mutation. L’intérêt est donc très limité dans le temps. Il est également possible de transformer sa voiture à essence en voiture électrique, mais la technique appelée Rétrofit est coûteuse. Il faudra débourser environ 8000 euros pour transformer une petite citadine en électrique et les prix peuvent augmenter en fonction de l’autonomie demandée…

        Le retour en force des voitures de collection

        L’autre solution un peu folle serait l’achat d’une voiture de collection. Ces « vieilles dames » représentent environ 0,5% du parc roulant. Or, ce chiffre pourrait bondir dans les prochaines années et de nombreux concessionnaires remarquent une demande pour ces automobiles de plus de 30 ans. La Fédération française des véhicules d’époque (FFVE) agit auprès des ZFE pour que les voitures de collection bénéficient d’une dérogation. Paris, Rouen, Reims et Nice ont déjà répondu favorablement à cette demande et d’autres ZFE sont en cours de réflexion. Cela peut paraître aberrant de voir des voitures de plus de 30 ans autorisées à rouler tandis que celles qui ont 10 ans de moins ne le seront plus au nom de la pollution de l’air… La FFVE met en avant que les modèles de collection roulent en moyenne 15 fois moins que les autres… Du moins pour l’instant. Alors, tout le monde en 2 CV ?

        La solution ultime serait peut-être le retour du cheval comme moyen de transport. C’est le choix insolite qu’a fait un jeune serveur de Haute-Loire.

        Enfin, pour ceux qui ont l’ âme d’un John Wayne, la solution ultime serait peut-être le retour du cheval comme moyen de transport. C’est le choix insolite qu’a fait un jeune serveur de Haute-Loire, rapporté par France 3, le 14 mars dernier, en expliquant qu’il allait désormais venir à son travail avec sa jument. S’il ne précise pas la vignette que possède sa voiture qui fonctionne au Gazole, le jeune homme explique que ce sont les motivations économiques qui l’ont amené à faire ce choix. Il est possible que cet exemple en inspire d’autres, compte tenu des nouvelles règles drastiques qui se préparent dans les agglomérations.

        Sous couvert d’écologie, des millions de voitures vont être purement et simplement interdites en ville d’ici 2025, voire même avant, selon les choix locaux. Outre la question budgétaire qui va être un réel problème pour un grand nombre de Français, la question industrielle se pose également. Avec la pénurie des matières premières accentuée par la crise sanitaire, il semble peu probable que les constructeurs arrivent à fournir un nombre suffisant de voitures non polluantes à un prix abordable et dans des délais raisonnables. Par ailleurs, plusieurs candidats à l’élection présidentielle ont déclaré qu’ils mettraient fin aux ZFE en cas de victoire. C’est le cas par exemple d’ Eric Zemmour, de Nicolas Dupont Aignan, de Marine Le Pen et de Jean Luc Mélenchon. Ils redoutent, en particulier, la probabilité d’une bombe sociale après les prochaines élections si le plan prévu pour 2025 se met en place. En interdisant l’accès aux agglomérations à des millions de Français qui voudront travailler, se soigner, se former, faire leurs achats, avec comme unique solution un endettement via un crédit à la consommation, ou l’achat hypothétique d’une calèche… Des millions de John Wayne risquent de sortir leur Colt !

        Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

        Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

        Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

        New York Times - World

        At Angkor Wat, ‘You Have One of the World’s Wonders to Yourself’

        Angkor Wat Dispatch

        Cambodia has been open to foreign tourists for months, but in this time of Covid, few have made the trip, making it possible to imagine that you alone have rediscovered the glorious temple complex.

        Credit...

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        By Richard C. Paddock

        Photographs and Video by Thomas Cristofoletti

        ANGKOR WAT, Cambodia — Standing shoulder to shoulder, jostling for the perfect angle, hordes of tourists used to gather before dawn each morning to watch the sun rise over the magnificent ancient temple of Angkor Wat.

        Motivating this multinational scrum was the chance to capture an iconic photograph of the monument’s spires mirrored on the surface of a nearby pond.

        “It was like a sea of people in front of the reflecting pool,” said Rares Ispas, a dentist from New Zealand, recalling his visit to the celebrated Cambodian monument four years ago.

        But that was before Covid-19 brought global tourism to a screeching halt.

        This time, on a visit in late January, Dr. Rares and his wife were treated to a sublime experience that may never come again: They were almost alone at Angkor Wat, a bucket-list destination for untold millions whose enormous crowds could make the experience feel more like a theme park than a sanctum.

        “This was the perfect opportunity,” said Dr. Rares, who now lives in Singapore. “You can’t help but feel a bit special when you have one of the world’s wonders to yourself.”

        Cambodia, a nation of 17 million people wedged between Thailand and Vietnam, reopened to fully vaccinated tourists in mid-November with entry requirements among the least restrictive in Asia.

        The country, headed by Asia’s longest-serving authoritarian leader, Prime Minister Hun Sen, was recently ranked second only to Taiwan in the Nikkei Covid-19 Recovery Index for its successful handling of the pandemic. With 84 percent of the population fully vaccinated, daily cases fell to nearly zero in December but have been rising with the Omicron variant, and are now averaging about 350.

        Even so, the sprawling Angkor Wat complex, considered the world’s largest religious structure, has sat largely empty during this peak tourist season, which runs from November to March.

        Local residents say the last time there were so few tourists here was in the early 1990s, when the country was recovering from decades of civil war and the Khmer Rouge genocide known as the “killing fields,” which wiped out a generation of leaders, teachers and intellectuals.

        In the years before the pandemic, the Angkor complex — a stunning collection of Hindu and Buddhist temple complexes in various stages of ruin and restoration — was one of the most popular destinations in Southeast Asia and a major source of foreign revenue for the country. More than 6.6 million international tourists visited Cambodia in 2019, more than a third of them from China. But last year, fewer than 200,000 foreign visitors came.

        A few miles from the Angkor Archaeological Park, the city of Siem Reap was once overflowing with tourists who packed its hotels, restaurants, bars and souvenir shops. But during what should be the high season, it felt like a ghost town.

        Most businesses were closed, and many workers had left for the countryside. Until recently, a “Happy New Year 2020” sign still hung prominently over one of Siem Reap’s main streets, as if the town had been frozen in time. The once-thriving night market had become a dark, desolate street.

        Among those in Siem Reap forced by the pandemic to shut their doors were Chin Meankung and his wife, Botum Nay, owners of the Khmer Grill, a restaurant so popular that foreign tourists lined up on the sidewalk waiting for a table.

        Before they reopened in December in anticipation of the tourists’ return, Mr. Chin and Ms. Botum often took their children to visit the deserted archaeological park. “We love for the temples to be peaceful,” Mr. Chin said. “But it is also a very sad thing to see because, economically, Siem Reap is a town that relies solely on tourism.”

        Since Cambodia’s reopening, the number of overseas tourists has been gradually increasing. On one morning in early March, several dozen tourists attended the Angkor Wat sunrise, up from just a handful.

        But at lesser-known temples like Preah Palilay, where moss-covered faces carved into stone peer out from the ruins, it is still possible to spend hours in contemplation without seeing another visitor. In the stillness and solitude, it is easy to imagine that you alone had just rediscovered these monuments from a different age, so long swallowed up and kept secret by the jungle.

        At the popular Bayon temple, famous for its giant stone heads, one of the few visitors was a monkey that felt free to wander around, climbing to the top of one of the massive stone towers, surveying the scenery from its high perch.

        Cambodia’s reeling tourism industry got a significant lift in mid-December when Singapore Airlines resumed service between Singapore and Siem Reap, the first international flights to arrive since March 2020. Earlier this month, Thai Smile began flying again between Bangkok and Siem Reap.

        Over the past 15 months, Siem Reap received a major face-lift, with nearly 70 miles of newly paved roads, renovated sidewalks and re-landscaped parks along the small Siem Reap River, which flows through town. Newly built bike paths connect Siem Reap and the temples.

        “I’ve settled on cycling as the best way to discover the nooks & crannies of the spectacular Angkor Archaeological Park,” the United States ambassador to Cambodia, W. Patrick Murphy, posted on Twitter in January. “The new bike paths help!”

        Angkor was once the seat of the Khmer Empire, which ruled much of Southeast Asia between the ninth and the 15th centuries. At its height, Angkor is believed to have had a population of nearly one million, making it one of the world’s largest cities at the time.

        In the mid-19th century, French explorers were stunned to come across the temples, many of them completely overgrown by vegetation. International efforts to stabilize and restore the temples began soon after, only to be disrupted by the bloody conflicts that engulfed the country in the 1970s and 1980s before resuming in the early 1990s.

        Tourism to Angkor got a major, global boost in 2001, when the ancient city was highlighted in the film “Lara Croft: Tomb Raider.” The movie was partly shot at Angkor Wat and at Ta Prohm, a temple beloved for the huge 200-year-old trees that grow from the ruins.

        In the years leading up to the pandemic, hundreds of tourists at a time would line up at Ta Prohm to take photos of themselves standing by tree roots that wrap around the temple walls like giant snakes. Now, the temple sees fewer visitors than that in a day, said Long Sineout, a caretaker who has been working there for more than a decade.

        “You see the photo spot by that tree?” he asked, pointing to a deserted wooden platform in front of huge roots that help hold a temple wall in place. “It was so crowded that people had to wait their turn.”

        Tourism revenue aside, some younger Cambodians say they miss the large crowds at the temples, where mingling with fellow Cambodians and people from all over the world is part of the attraction for locals.

        “There are two ways of thinking,” said Deourn Samnang, 25, a tech worker from a neighboring province. “We like to go to a place with a lot of people and see the other people. Western people like to go to a place and see the nature.”

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        Valeurs Actuelles

        Inflation qui s’envole, pouvoir d’achat qui s’effondre : chute historique de la confiance des ménages

        L’inflation, brutale, balaye le retour de la croissance. Première illustration dans les données publiées ce mardi par l’Insee. La confiance des ménages a chuté de 6 points entre février et mars. Un tel repli mensuel est historique. « Il n’a été égalé ou dépassé qu’au moment de la récession de 1993 et du confinement d’avril 2020 », observent les analystes de BNP Paribas. Il y a bien une explication : sous l’effet de la flambée des cours du pétrole et des produits agricoles, la hausse des prix à la consommation a atteint 4,5 % en mars sur un an. Et l’avenir s’annonce pire encore : l’indice mesurant l’inflation future a fait un bon de 50 points. « Le second trimestre devrait marquer une nouvelle hausse de l’inflation de 2,2 %, un record depuis 1983 » poursuit-on chez BNP Paribas. Et comme la confiance est le moteur de la consommation, il est fort à parier que l’Insee revoie à la baisse ses prévisions de croissance pour 2022. En parallèle, il y a une autre alerte : le pouvoir d’achat, devenu depuis quelques semaines le thème central de la campagne présidentielle, est en repli. Selon une étude de l’Institut Molinari, la France affiche un pouvoir d’achat des salariés de 7 % inférieur à ceux des autres pays européens. Et cette fois, il y a un autre responsable : le poids des impôts et des cotisations sociales qui atteignent 51 % pour un célibataire et 45 % pour un couple avec deux enfants, soit plus de 7 points en moyenne que dans les autres pays européens, selon cette étude. « La France continue d’être peu compétitive pour les entreprises et les salariés », résume l’Institut. Employer des salariés en France coûte cher, rapporte peu et le pouvoir d’achat des salariés est moyen. » Et de conclure : « Pour les hauts salaires [qui sont ceux qui consomment le plus, NDLR], la France reste la pire destination. »

        Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

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        At 26, Sammy Basso is believed to be the oldest person with the disease Progeria. And now he’s researching it, hoping to find a treatment and the secrets of aging.

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        By Jason Horowitz

        TEZZE SUL BRENTA, Italy — Like many an Italian man living at home in his mid-20s, Sammy Basso is a little embarrassed by the childhood mementos that clutter his small bedroom.

        There is a poster of the alphabet, old toys, a cherished teddy bear and trophies he earned during arduous clinical trials at Boston Children’s Hospital when he was 12. Above votive candles, pictures on his wall show his meetings with three popes, including Francis, who called to chat when Mr. Basso was in high school.

        Feet hanging off the bed, he showed off the medal of knighthood given to him by Italy’s president and put on the oversized novelty sunglasses he got in Roswell, N.M., where he played a prank on a woman in the U.F.O. museum by pretending to be an alien “because I look a little like them.”

        But Mr. Basso, 26, looks less like a being from an advanced civilization than one from an advanced stage of life. At about 4 feet 5 inches and 44 pounds, he has barely any fat below his parchment thin skin, or any hair on his head. His face is small and wizened, his nose overly prominent. His bones are frail, his hip joints are at risk of painful dislocation, and his heart and arteries are blocked, calcified and stiffened like a person many decades older.

        “By now, I’m the oldest person with progeria in the world,” said Mr. Basso, referring to Hutchinson-Gilford Progeria syndrome, an exceedingly rare and fatal disease that afflicts only about one in 18 million people. Progeria, from the Greek for prematurely old, weakens cell structure and creates the resemblance of aging on cells, the body and, fatally, the cardiovascular system. Unlike natural aging, the syndrome leaves the mind free from senility, which Mr. Basso joked in his soft and gravelly voice, could be considered a miracle, “or a damnation.”

        He was hardly expected to outgrow his bedroom’s childhood memorabilia before the maladies of old age cut him down. “This was really painful for me,” Mr. Basso said of first understanding, as a child, that “my life span could be different.”

        A breakthrough drug — tested during the trials in which Mr. Basso took part — has extended by at least two and a half years the traditional average life expectancy for people with progeria, 14.5 years. That has given researchers hope of an eventual cure, as well as critical insights into ordinary human senescence.

        “Researching something that is premature aging,” Mr. Basso said, “you can understand aging better.”

        Mr. Basso, busy in his borrowed time, is himself one of those researchers, after earning degrees in natural science and molecular biology.

        The Great Read

        More fascinating tales you can’t help but read all the way to the end.

        In few places is aging as urgent a subject as in Italy, which has one of the world’s highest median ages, about 47 years. The country’s low birthrate and increased longevity mean it will face a daunting population boom of the old and infirm. Mr. Basso’s condition gives him a unique perspective on the ravages of aging, and how critical it is, no matter the economic cost, that his beloved Italy continue to “respect our ancestors,” value wisdom and understand that “physical limitations are not the most important thing.”

        The power of Mr. Basso’s message and active example — whether in his theater group, Ted Talks, frequent television appearances or new local radio slot — has made him one of Italy’s most recognizable advocates for science and human dignity, regardless of age. In his native Veneto region, crowds have mobbed him on the street, artists sculpt him and officials have enlisted him as a unique spokesman for coronavirus vaccinations who can urge all Italians, whether young like him or seemingly old and vulnerable like him, to get inoculated.

        “I lived this duality,” Mr. Basso said.

        In fact, Mr. Basso’s slight frame embodies a dizzying span of human experience. He is a young man who appears old, an adult sometimes patronized like a child. He is a scientist and a devout Catholic, a clinical trials patient and a researcher.

        And he is an example to the roughly 130 people worldwide, overwhelmingly children, identified by the U.S.-based Progeria Research Foundation as having the disorder. He hopes his high profile increases the chances of others coming forward for help.

        “The thing I would like them to learn by my experience is that their life is important,” he said. “They can be helpful for the world.”

        Mr. Basso often exhibits a drink-life-to-the-dregs wisdom far beyond his sped-up years. But spending a day with him in his family home in Tezze Sul Brenta reveals that he is, above all else, a fun guy to hang out with.

        He peppers his good English and default Venetian dialect with Yiddish expressions. (“Oy-yoy-yoy.”) He can eye roll with the best of them. He is the star and inspiration of Sammy’s Runners club, a group of friends and fans who run marathons to support progeria awareness, and he smiles as his friends push him in a wheeled chariot around the track and the cold hits his face. (“I’m fine,” Mr. Basso said. “They’re the ones who are running!”)

        In many ways, he is a typical Veneto guy, joking with his friends about his bottomless appetite and fondness for a tipple. When doctors in Boston told him red wine was good for his heart, he said he replied, “Oh, I will live forever.”

        That levity was hard-earned.

        Mr. Basso’s parents noticed something different about their son soon after his birth. After several invasive tests, a pediatrician, remembering a photo from medical school, told them he was sure their son had progeria,which occurs when a single uninherited genetic mutation produces toxic levels of an abnormal protein, progerin, which naturally increases, though in much lower levels, in aging people. Doctors told Mr. Basso’s parents to enjoy each moment with him, because he probably wouldn’t live past 13.

        “We were devastated,” his mother, Laura Lucchin, 53, said. “You have a 2-year-old son and you have your plans and instead, no.”

        But even as her son appeared to age faster and look older than his parents, “Sammy was never old to us,” she said. He was a happy child and remarkably resistant to self-pity. She recalled once crying as she did the dishes, when her son came in and told her, “Mom, give me a smile.”

        His mother smiles at him a lot. She also gently scratches his back and puts on his New Balance shoes, one cobbled with a platform to help even out his gait. His father kisses him on top of the head when he comes home from working at a sweater factory. The toddler next door barges in, jumps into Sammy’s arms and showers her favorite neighbor with kisses. She is too young to notice the gradations of age.

        In 2000, Mr. Basso for the first time saw other people with his condition at a meeting in Washington. It was nice to see people who looked and lived like him, he said, but just as impressively, “it was the first time I saw other people from other countries.”

        In 2007, he returned to the United States for the first clinical trials of experimental drugs, and suffered a crisis of faith. He believed that God had given him the disease for a reason and that “trying to cure progeria for me was to go against God’s plan.” He said the researchers and his family “led me to understand that science was a gift of God,” a miracle “to do something for others.”

        In recent years, he has faced new adversity. He just got over pneumonia and his hips hurt. In 2019, he underwent surgery to replace his aortic valve, an operation he put off until he got his first college degree.

        “He didn’t even miss one exam,” his father, Amerigo, 56, said.

        Since then, he has also kept up with his research into progeria, his foundation in Italy and his role as a global spokesman for the Progeria Research Foundation.

        “He’s looking for ways to help because that’s what’s in his heart,” said Dr. Leslie Gordon, the foundation’s co-founder whose own son, Sam, was a good friend of Mr. Basso and died from progeria in 2014 at age 17. She has known Mr. Basso since he was 3, and seen him grow into a colleague with whom she can talk shop.

        Topping their list is gene editing, which they are eager to test and which they think could eventually reverse the aging effects of progeria in children. First they need the funding, and in an aging-obsessed era, with billions spent on longevity science, Mr. Basso’s is a powerful voice to attract worthwhile attention.

        After leaving the running track, Mr. Basso and his friends and parents went to the local pub, where he scarfed down an enormous burger, topped with cheese, lard and an egg. At a certain point his mother stopped him from washing down his medications, including the experimental drug from the trial, with his beer and slid over a glass of water. He rolled his eyes and cracked a smile.

        “I’m still understanding who I am, what I’m going to become. I learned how to live with progeria as a baby, as a kid, as a teenager, and now I’m trying to understand how to live with progeria as an adult,” Mr. Basso said. “I don’t know if I will be able to do that. But I’m trying.”

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        Valeurs Actuelles

        Pouvoir d’achat, le grand enfumage

        À chaque campagne présidentielle sa thématique. La lutte contre la fracture sociale, par Jacques Chirac, en 1995, suivie par la lutte contre l’insécurité, sept ans plus tard, le « travailler plus pour gagner plus », de Nicolas Sarkozy, en 2007, le « président normal », de François Hollande, en 2012 et la « start-up nation » d’Emmanuel Macron, en 2017. L’élection de 2022 n’échappe pas à la règle et un thème émerge depuis quelques mois : le pouvoir d’achat. Il est vrai qu’il est malmené, ne serait-ce que parce que les prix de l’énergie et des matières premières atteignent des sommets, alimentés par les scories de la crise du Covid-19 et par le conflit russo-ukrainien.

        Pour l’Insee, une chose serait claire : le pouvoir d’achat augmente, si l’on se réfère à ses derniers chiffres (+ 0,7 % au 4e trimestre 2021), publiés le 25 février (peut-être l’Institut sera-t-il amené à revoir sa position avec un litre de carburant à plus de 2 euros). Un sentiment à l’opposé du vécu des Français, qui se demandent si le pouvoir d’achat n’est pas comme la température : il y a le réel et le ressenti. Sans doute parce que c’est sur les dépenses contraintes (énergie, loyer, alimentation, transport, abonnements télécoms et Internet…) que se concentrent les hausses de prix et surtout parce que les augmentations salariales ne suivent pas. Et ce n’est pas le dégel du point d’indice de la fonction publique, qui sera revalorisé cet été, qui peut faire oublier la réalité.

        Le gouvernement a beau multiplier les cadeaux de fin de mandat (chèque énergie, plafonnement des hausses du prix du gaz, baisse de 15 centimes du litre d’essence… ), sa générosité – 30 milliards d’euros en six mois – rencontrera tôt ou tard des limites budgétaires. Parce que les raisons à la hausse des prix semblent mondiales – l’inflation, en février, a atteint 7,9 % aux États-Unis ! – et durablement installées, il semble que le pire soit devant nous. Maigre consolation, il n’est jamais certain, dit-on.

        L’énergie, principal moteur de l’inflation

        Le prix du gazole à 2,1407 euros le litre en moyenne, le SP 95-E10 à 2,0286 euros, soit plus de 10 centimes plus cher que l’essence… cette flambée des prix, Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie, l’a comparée au choc pétrolier de 1973, où le prix de l’or noir, en trois mois, avait été multiplié par quatre. Le prix du baril a atteint 139 dollars, à 8 dollars de son record absolu, atteint en 2008 ; les spécialistes redoutent de le voir continuer son ascension. Jusqu’à 200 dollars, estiment les analystes d’Euler Hermes.

        Selon leurs prévisions, la facture d’énergie des Français pourrait atteindre 2 800 euros en 2022, en augmentation de 400 euros. Et ce, malgré les mesures gouvernementales pour tenter d’amortir une partie du choc. Le Premier ministre a récemment annoncé une baisse de 15 centimes par litre sur l’ensemble des carburants, à partir du 1er avril et pendant quatre mois, mesure qui devrait coûter 2 milliards d’euros à l’État. De même, le gouvernement a limité les hausses de l’électricité à 4 %, en réduisant les taxes. Le prix du gaz a été gelé à son niveau d’octobre 2021, pour l’ensemble de 2022. Au total, le ministère de l’Économie chiffre à 22 milliards d’euros le coût des aides sur l’énergie, en 2022, sans compter le plan d’aide aux entreprises dévoilé le 16 mars. De l’argent magique qui n’empêchera pas une chute de 1,5 point du pouvoir d’achat, selon les estimations d’Euler Hermes. Et si l’Europe venait à décider de cesser toute importation de gaz russe, l’impact sur le pouvoir d’achat serait de 3 points.

        L’alimentation : quand la hausse des prix s’invite à table

        Michel-Édouard Leclerc est très clair : « L’inflation que nous voyons actuellement dans les magasins est une conséquence de l’après-Covid », a-t-il déclaré sur CNews, avant d’ajouter : « La guerre en Ukraine, c’est l’inflation à venir. » Jusque début février, l’augmentation des prix des produits de grande consommation était évaluée à 3 % sur l’année. Selon les dernières statistiques de l’Insee, les produits frais étaient les premiers touchés (+ 5,9 % en un an), suivis par les légumes (+ 5,8 %), le pain et les céréales (+ 2,7 %). Cela, c’était avant le conflit ukrainien. Depuis, les cours des matières premières agricoles flambent : ceux du blé sont passés de 250 à 440 euros la tonne – la Russie et l’Ukraine représentant un tiers des exportations mondiales de blé – et les cours du maïs, du colza, des pommes de terre, de l’huile de tournesol ont atteint des niveaux records. Les céréales étant la base de l’alimentation animale, le prix du lait, du beurre, des fromages et de la viande subissent un effet domino.

        Dans les rayons, les augmentations commencent à se faire sentir. Elles atteignent d’ores et déjà entre 7 et 10 % pour les produits à base de céréales. Et, mauvaise nouvelle pour les foyers les plus modestes, ce sont les produits d’entrée de gamme qui subissent les plus fortes augmentations. Le prix de paquets de farine premier prix a augmenté de 15 %. Christiane Lambert, la présidente de la FNSEA, évalue à 550 euros par mois le budget alimentation pour une famille avec deux enfants : « Avec la crise ukrainienne, il faudra ajouter 10 à 12 euros par mois. »

        Des augmentations qui sont sans commune mesure avec celles observées dans les pays émergents, qui, contrairement à la France, sont importateurs nets de céréales. En Afrique, et en particulier en Égypte, premier importateur mondial de blé, le prix de la farine a augmenté de 48 %, la viande de 35 %, l’huile de cuisson de 32 %… « La guerre en Ukraine signifie la faim en Afrique », a déploré la directrice générale du Fonds monétaire international, Kristalina Georgieva. De son côté, le ministre de l’Agriculture, Julien Denormandie, a reconnu la semaine dernière être « extrêmement inquiet » en raison du « risque de famine que nous avons à l’international ». Avec, en toile de fond, le risque d’émeutes de la faim à l’image de celles de 2008.

        Le transport change de braquet

        S’il vous prenait l’idée de faire un Paris-Shanghai en classe éco, cela vous coûtera la somme de… 8 056 euros. Normal, car avec une crise sanitaire qui connaît des soubresauts, les vols entre la Chine et le reste du monde ne sont pas revenus à la normale. La loi de l’offre et de la demande joue donc à plein. Mais à ce prix, il faudra bien ajouter la hausse du prix du kérosène. Par ailleurs, et depuis l’interdiction de survol de la Russie, les trajets aériens entre l’Europe et l’Asie sont plus longs, donc plus gourmands en carburant.

        Les coûts de transport sont déjà répercutés sur les prix de nombreux produits importés, surtout depuis l’Asie, qui représente à elle seule plus de 40 % des marchandises importées. Entre mars 2020 et mars 2022, la valeur du World Container Index, représentatif des coûts de logistique, a été multipliée par six. Le transport par bateau d’un conteneur en provenance de Chine à destination de l’Europe coûte en moyenne 15 000 euros, contre 3 000 euros avant la pandémie. Quant au transport par route, beaucoup de chauffeurs étant ukrainiens, la pénurie de main-d’œuvre existante depuis la pandémie ne fait que s’exacerber…

        Pour les particuliers, avec une essence de plus en plus chère, beaucoup pensent passer à l’électrique. Or, face à une demande importante alors que le prix des matières premières explose et qu’il y a une pénurie de composants électroniques, Tesla a décidé d’augmenter le prix du Model3 de plus de 3 000 euros ; vendu plus de 45 000 euros, ce véhicule ne donne maintenant plus droit qu’à un bonus écologique réduit. En outre, mieux vaut être patient : si vous la commandez maintenant, vous ne serez pas livré avant un an, sauf si vous décidez d’ajouter quelques options, auquel cas le délai est ramené à huit mois.

        Les matériaux de construction : entre pénurie et flambée des prix

        Il faut remonter à 2008 pour observer de telles hausses de prix : en un an, l’acier s’est apprécié de 73 %, le PVC de 69 %, l’aluminium de 41 %, le cuivre de 33 %. Sans compter les hausses des prix des ciments, des tuiles et briques, de la peinture… Depuis trois semaines, le conflit ukrainien fait trembler les professionnels du bâtiment. En deux jours, la tonne de fer a augmenté de… 50 % ! Les cours du bois sec, qui étaient déjà passés de 250 à 450 euros la tonne, se rapprochent des 500 euros.

        Les risques de pénurie sont nombreux, l’Ukraine étant un important fournisseur de résineux servant à la fabrication de contreplaqué. À la destruction d’usines s’ajoutent les conséquences de l’embargo sur les échanges commerciaux avec la Russie. Au total, cela fait 20 % de bois de construction en moins pour la France. Selon la Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment, les artisans pourraient augmenter leurs devis jusqu’à 30 % pour répercuter non seulement les tensions sur les prix des matériaux, mais aussi ceux de l’ énergie. Ce n’est pas rien.

        Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

        Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

        Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

        New York Times - World

        ‘I’m Old, Not an Idiot.’ One Man’s Protest Gets Attention of Spanish Banks

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        The Saturday Profile

        A campaign by a 78-year-old retired doctor with Parkinson’s disease against banks closing branches and moving services online resonates with a rapidly aging Spanish population.

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        By Raphael Minder

        MADRID — Because he has Parkinson’s disease, and his shaking hands make it hard for him to push buttons, Carlos San Juan de Laorden, a retired Spanish doctor, finds it difficult to withdraw his money from the ATM.

        So when in December his bank reduced its retail opening hours, and then told him that the only way of reaching a customer representative was by making an appointment using an app he found too complicated, Mr. San Juan, 78, felt not only distressed but also wronged.

        “I was politely told that I could change banks if I didn’t like it,” he said. “I’ve kept my money in the same bank for 51 years, since I got my first paycheck, and it hurts to see that the digital world has dehumanized us to the point that loyalty has lost all of its worth.”

        Infuriated, Mr. San Juan started an online petition that he called “I’m Old, Not an Idiot,” arguing that banks and other institutions should serve all citizens, rather than sideline the oldest and most vulnerable members of society in their rush to online services.

        In two months, his petition gathered more than 600,000 signatures, attracting the attention of the local media and eventually forcing the banks and Spain’s government to respond. Mr. San Juan became something of a minor celebrity in Spain, and was invited on to a string of TV shows to talk about himself and his campaign.

        In February, Mr. San Juan attended the signing of a protocol at the economic ministry in Madrid in which banks pledged to offer better customer services to senior citizens, including by extending again their branch opening hours, giving priority to older people to access counters and also simplifying the interface of their apps and web pages.

        During the signing ceremony, José María Roldán, the president of the Spanish Bank Association, thanked Mr. San Juan for highlighting a problem that he said banks had overlooked. “We have seen that new measures are needed in order to not leave behind vulnerable groups” of people, said Mr. Roldán, whose association includes banking giants like Banco Santander and BBVA.

        Spain has one of the world’s fastest aging populations, with 9.3 million people over the age of 65 who now account for one fifth of its residents. Before the pandemic hit, Spain was projected to overtake Japan as the country with the longest life expectancy in the world, according to a study by the Institute for Health Metrics and Evaluation, in Seattle.

        But over the past decade, Spain’s banking network has also shrunk dramatically, following a financial crisis that forced the country to negotiate an international bailout in 2012. While there used to be a bank office in almost every Spanish village and at every city crossroads, Spanish banks have halved their number of branches to about 20,000 since the crisis.

        Mr. San Juan is not a Luddite — for this article, he used WhatsApp and Skype. But he believes older adults should not pay the price for an online transition that has allowed banks and other institutions to make significant staff cuts and other savings.

        In fact, Mr. San Juan said it was ironic that few of the senior citizens whom his petition sought to defend appeared to have been among its signatories, possibly because they were not online. Still, he said, “many younger people feel sympathy for us, starting with my own granddaughters who have been very worried about my health and many others who now have an older family member who cannot cope with apps, and in some cases somebody who cannot afford a smartphone.”

        Mr. San Juan was forced into early retirement 13 years ago, when he was diagnosed with Parkinson’s and the shaking made it very hard for him to carry out his hospital work as a urologist in his home city of Valencia, in eastern Spain. Mr. San Juan has since spent his time listening to jazz and reading history books and spy novels — until he became an unlikely activist.

        While acknowledging that the digital transition was unstoppable, Mr. San Juan said the authorities and major institutions had a duty to make the change “less abrupt” for older and vulnerable people. Almost every public organization or private corporation is now forcing people to communicate online, including in the health care sector, where Mr. San Juan worked his entire life.

        Were it not for Parkinson’s, Mr. San Juan said he would have wanted to work more years, although he looks with some skepticism at changes in the profession that require more remote consultations with patients.

        “For me, medicine is a human treatment, which requires looking a patient in the eyes, talking and perhaps consoling if that is what’s required.”

        Mr. San Juan also noted that a model of Spanish society in which different generations used to live under the same roof, and help each other, was changing fast, putting more pressure on old people. When he was younger, Mr. San Juan lived for a while with his only grandmother. And after his mother-in-law was widowed, she spent her last 15 years living with him and his wife.

        He added that he had long been attuned to the challenges faced by the elderly as a result of his medical specialty.

        “Because I’m a urologist, most of my patients have been older people, so I’ve always had a clear understanding of the sense of helplessness and the suffering that can come with age,” he said.

        As for the banks, Mr. San Juan said that his disappointment was fueled by the fact that the institutions did not hesitate to ask for billions in taxpayers’ money to rescue them during the financial crisis a decade ago. But when Covid-19 started to spread, he said, the same banks used the pandemic as an excuse to close more branches. Over 3,000 branches shuttered in Spain between the second quarter of 2020 and the third quarter of 2021, according to data from the Bank of Spain.

        “The coronavirus has been a perfect excuse for banks and others to force people to stay away and act like robots, while also making their clients do the work that bank employees used to do,” he said.

        Some banks took measures to offset their reduced footprint. In 2020, Banco Santander signed an agreement with the Spanish mail service to allow its clients to withdraw cash at post offices in about 1,500 municipalities where the bank doesn’t have a branch. But with millions of retirees forced to withdraw their pension payments from banks, Mr. San Juan believes the institutions still have a long way to go in terms of caring for those whose savings they rely on, rather than prioritizing their shareholders.

        “The banks need to keep our pension money, but that should either oblige them to really act as a public service, or force the government to offer us a different way to get hold of the money that is ours,” he said. “You cannot expect old people to queue for hours in the baking sun or in the rain in order to get their life savings.”

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        Valeurs Actuelles

        La fondation Bettencourt Schueller soutien du monde de la culture

        À deux pas du château du Roi-Soleil, le Campus Versailles Patrimoine & Artisanat d’excellence était inauguré en novembre dernier. Résultant d’un partenariat public-privé, ce vaste projet a été soutenu par la Fondation Bettencourt Schueller, mécène fondateur qui a apporté 2,7 millions d’euros. Une autre initiative : à l’automne, des artistes lauréats du prix Liliane-Bettencourt pour l’intelligence de la main exposaient leurs œuvres chez Christie’s à Paris. « Que des artisans d’art puissent faire découvrir leurs travaux auprès des toiles de Buff et ou de Monet leur permet de rencontrer leur public et peut-être des acheteurs », souligne Olivier Brault, directeur de la fondation.

        Cette fondation familiale et reconnue d’utilité publique depuis l’origine affiche 900 millions d’euros d’actifs, ce qui en fait l’une des plus dotées en Europe. Créée en 1987 par les héritiers du groupe L’Oréal, elle est aujourd’hui présidée par Françoise Bettencourt Meyers, la petite fille du fondateur de ce leader mondial des cosmétiques. En 2021, cet acteur philanthropique a consacré 23,9 millions d’euros aux sciences de la vie, 11,9 millions d’euros aux arts et 9,2 millions d’euros à des actions sociales. D’où un total de 45 millions d’euros pour apporter son soutien à près d’une centaine de projets. Pour 2022, son budget global devrait avoisiner celui de 2021.

        Nombre d’actions se poursuivent sur plusieurs années. C’est le cas notamment de la reconstruction de Notre-Dame de Paris. « Dès le lendemain de l’incendie du 15 avril 2019, la famille Bettencourt Meyers s’est engagée à participer à la reconstruction de cet édifice, via son holding Téthys, à hauteur de 150 millions d’euros, dont 100 à travers la fondation. En y ajoutant la contribution de L’Oréal, une aide totale de 200 millions d’euros sera débloquée avant fi n 2024. Elle représente 24 % des sommes promises par l’ensemble des grands donateurs », poursuit Olivier Brault.

        En soutenant l’Académie des beaux-arts, la fondation encourage depuis plus de trente ans le chant choral. Cette discipline artistique favorise l’épanouissement personnel des choristes, l’élan collectif et bien sûr, l’écoute de l’autre.

        Donner un nouveau souffle à la recherche scientifique

        Dans le secteur scientifique, la fondation n’a pas attendu la crise sanitaire pour encourager la recherche médicale. Depuis 2007, elle soutient l’École de l’ Inserm Liliane-Bettencourt qui propose aux meilleurs étudiants une double formation pour décrocher le statut de médecin-chercheur. En 2017, elle a même mis au point un contrat alliant activité clinique et recherche scientifique, sans peser pour autant sur l’organisation de l’hôpital. Le but : donner un nouveau souffle à la recherche européenne. « S’ils sont assurés de pouvoir accomplir des travaux de haut niveau en France, les étudiants ne quitteront plus le pays pour aller par exemple aux États-Unis », assure une jeune lauréate du prix scientifique de la fondation.

        Bien sûr la solidarité figure également dans ses priorités. Pendant les deux confinements interdisant à la population de sortir de leur domicile, elle a secouru des sans-abri au travers d’associations d’aide aux personnes en situation précaire.

        Depuis sa création, la fondation a récompensé 620 lauréats et soutenu plus de 1 000 projets portés par de talentueuses personnalités, équipes, associations et organisations .

        Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

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        New York Times - World

        Russia-Ukraine War

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        For a Ukrainian Poet, Putin’s War Is All Too Familiar

        Ihor Kalynets, 83, spent a lifetime resisting Soviet domination. Now, he says, he’s not going anywhere.

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        By Carlotta Gall

        LVIV, Ukraine — At 83, no longer a young poet, Ihor Kalynets knows something of life under Russia’s thumb.

        Having spent nine years in the Soviet Gulag, including hard labor cutting stone, he secretly wrote on cigarette papers what are regarded as some of his best verses. They were crumpled into tiny balls and smuggled out of prison.

        For 30 years of his professional life — during Soviet times — he was only able to publish abroad, infuriating the authorities, or through samizdat, the underground self-publishing network.

        Today he lives on a leafy street in Lviv, a city in western Ukraine inundated with Ukrainians displaced by Russia’s invasion of their country. His daughter and son-in-law live up the street, and he has opened his art-filled home to a family of refugees.

        War is raging to the east and around the capital of Kyiv, but he insists he has no intention of joining the exodus of people fleeing to neighboring Poland and other European countries.

        “I will stay in Ukraine,” he said, looking around his living room, where he sleeps on a cot, surrounded by his books and paintings, his old-fashioned radio close at hand. “The Russians will not come here,” he said, adding that western Ukrainians would put up a determined defense of their region.

        More than habit, or age, what keeps Mr. Kalynets in Lviv is his entire life history, which has been one of resistance driven by a deeply rooted connection to his homeland and Ukrainian culture.

        “I did not grow up as a pioneer or a komsomolets,” he said, referring to the Communist youth groups that schooled generations of Soviet youths. “I was bred in a Ukrainian family in the national spirit.”

        Mr. Kalynets has seen the full arc of his country’s history, from before and during Soviet rule, to independence, and now to its present struggle.

        Born in 1939, in Khodoriv, a town not far from Lviv, when western Ukraine was still part of Poland, he grew up in the tumult of World War II that ravaged the region and changed state borders. Lviv was occupied by Nazi Germany and then seized by the Soviet Army.

        As a teenager he saw at close hand the resistance against the Soviet state that lasted well into the 1950s. Ukrainian nationalists, led by Stepan Bandera, had first opposed Polish rule, then joined forces with the Nazis and later British intelligence to fight against Soviet rule in their home territory.

        “I was brought up in this milieu,” he said, and its imprint remains with him. “I think of the cruelty of the Muscovites and how the Ukrainian patriots were basically destroyed,” he said.

        The early experience led to a lifetime of opposition to Soviet rule and stretches to Russia’s latest war, which President Vladimir V. Putin has termed an operation to de-Nazify and “liberate” Ukraine. “I knew who our so-called liberators were,” he said.

        As a student he moved to Lviv and studied at the Language and Literature Faculty of Lviv University, graduating in 1961. He married another poet, Iryna Stasiv, and the two became well-known participants in the burst of cultural activity that emerged in the 1960s after the end of Stalinist repression.

        “We were mostly interested in the political conditions in Ukraine,” he said. “We were not expecting to gain liberation and we understood it would be a long time to gain independence. There was only a handful of us, but we believed something should change.”

        Live Updates: Russia-Ukraine War

        He wrote a first collection of poems, “Excursions,” but it never saw the light of day. The entire print run was confiscated, according to an account of his life by the Kharkiv Human Rights Protection Group.

        Some of the poems appeared in journals and newspapers, and in 1966 a collection, “Kupala’s Fire,” was published in Kyiv, but also swiftly proscribed.

        A modernist poet — he developed his style from the avant-garde poets of the 1920s — he focused often on the richness of Ukrainian culture, celebrating literary figures and ancient customs, while offering a lament for the loss and destruction of that culture under Soviet rule. He wrote odes to a country water well, stained-glass windows and happiness, “written in sand with a finger.”

        His poetry was criticized by the Soviet authorities, who demanded a more uplifting propagandistic tone of work. He was excluded from the Union of Writers.

        Repression returned. As friends and acquaintances were arrested, and he and his wife organized human rights protests and appeals for their release, they came under the surveillance of the state security service, the K.G.B.

        In 1971, his wife was arrested and charged with anti-Soviet agitation. Six months later, Mr. Kalynets was arrested, too. He served six years in a labor camp in Perm in the Ural Mountains, followed by three years of internal exile in Chita, in Siberia, where he was reunited with his wife.

        “That’s how it went,” he said with a slight shrug. “A person can stand anything, but we had a certain idea that held us up.”

        Russia-Ukraine War: Key Developments

        Russian atrocities. The growing evidence that Russian soldiers killed scores of civilians in the Kyiv suburb of Bucha, leaving their bodies behind as they withdrew, spurred calls by Western leaders to hold Russia accountable. A Times analysis of satellite imagery refuted claims by Russia that the killings occurred after its soldiers had left.

        Pushing for more sanctions. The images of dead Ukrainians prompted some E.U. leaders to demand a total ban on Russian gas imports, though the bloc is divided over taking such a drastic step. President Biden said what happened in Bucha was a “war crime” and that the United States would bring “more sanctions” against Moscow.

        On the ground. As Russian forces have retreated around Kyiv, Ukrainian and Western officials said that Russia appeared to be positioning troops for an intensified assault in the eastern Donbas region, where the port city of Mariupol remains under a brutal siege.

        In a series of letters that he wrote to his nephews from prison, he composed a surreal children’s story called “Mr. Nobody,” about a boy who lost his sleeve and found it inhabited by a voice.

        In the labor camp, he wrote some of his most beautiful poetry, said Oleksandr Frazé-Frazénko, a Ukrainian filmmaker and music producer, who made a documentary about Mr. Kalynets.

        “He used to be a prince back in the day,” he said. In an era of Soviet realism, his poetry touched on the eternal. “His poetry has something royal about it; the way he wrote, the subject matter too. He wrote about nothing special, but about everything at the same time.”

        Mr. Kalynets came back to Lviv in 1981 but ceased writing poetry and turned instead to children’s literature, to some extent to avoid further trouble, he said.

        In 1987, with the opening up of press freedoms, or glasnost, under President Mikhail Gorbachev, he became an editor of one of the first uncensored periodicals.

        After the fall of communism, he and his wife became involved in politics, known for their support for the Republican Party, the first political party in Ukraine to challenge the Communist Party’s dominance, and for the Ukrainian Greek Catholic Church, a 1,000-year-old church that follows the Byzantine Rite. The church is followed by the majority of people in western Ukraine, but was banned under the Soviet Union.

        Mr. Kalynets remained a poet at heart, reciting his poems at political gatherings, and finally publishing his poetry for the first time in Ukraine. In 1992, he was awarded the Shevchenko Prize, Ukraine’s most prestigious literary award.

        But he remains outspoken about politics. Ukraine has not achieved true independence from Moscow in the 30 years since it declared independence, he said. “It was oriented toward Moscow, it was absolutely Russified.”

        “So we had to struggle to have that type of Ukraine that would hold up to the ideals of the cultural leaders of the previous generations,” he said. “And that’s how an independent Ukraine slowly emerged, bit by bit.”

        Russia, in his view, had for centuries taken Ukrainian history and culture as its own, and then was left naked with the dissolution of the Soviet Union. “The powerful and glorious Russia is a country without history, and that is what alarms Putin the most,” he said. “To be without its history was not prestigious. That’s where the war comes from.”

        He said he was not surprised to see Ukrainians rallying together when attacked by Russia, but did not put it down to Mr. Zelensky’s leadership. “It is just that Ukrainians suddenly became conscious and understood who they are.”

        “It is quite simple,” he explained. “It is the consciousness of a subjugated nation, that wants to have its own country, and not to be the manure that fertilizes Russia.”

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        Valeurs Actuelles

        “Nous appelons les maires de France à aider l’Ukraine”

        Martine Denoune. Après le déclenchement de la guerre en Ukraine, vous venez d’ouvrir un fonds d’urgence…

        Mgr Pascal Gollnisch. Depuis février dernier, nous intervenons auprès de quatre exarchats ou diocèses gréco-catholiques d’Ukraine. Cette aide d’urgence soutiendra les familles ukrainiennes confrontées à une grave crise humanitaire. Qu’elles soient encore en Ukraine ou en exil dans des pays limitrophes – Pologne, Roumanie, Moldavie, Slovaquie, Hongrie -, il faut bien sûr leur procurer de la nourriture, des soins et un logement. Lorsque les pères sont restés pour combattre, les mères déplacées se retrouvent avec leurs enfants à scolariser au plus vite pour éviter tout risque de désocialisation. Nous devons aider les familles à se reconstruire. Par ailleurs, nous appelons les maires de France à jumeler leur commune avec des communes ukrainiennes. Nous pouvons faciliter les premières prises de contact.

        Nous pensons que nos frères ukrainiens ont le droit de vivre en paix dans leurs frontières reconnues sur le plan international.

        Comment menez-vous vos actions de soutien au Moyen-Orient ?

        De Beyrouth à Bagdad en passant par Damas, nous sommes à l’écoute des communautés chrétiennes, en général catholiques. Leurs besoins portent essentiellement sur l’éducation, la santé, l’action sociale et culturelle, domaines où elles sont actives, au service de tous.

        Un comité d’attribution étudie chaque demande d’aide que nous envoient ces communautés chrétiennes. Si elle est acceptée, nous lançons un appel à la générosité auprès de nos bienfaiteurs. Un important projet – construction d’un dispensaire ou d’une grosse école -peut être partagé avec d’autres associations. Nous soutenons un peu plus de 1 200 projets par an.

        Quelles réflexions vous inspire l’éducation au Moyen-Orient ?

        Au Levant, les écoles chrétiennes reçoivent des élèves aussi bien chrétiens que musulmans. Au pays du Cèdre, la situation est dramatique : arrêt des subventions, manque de moyens des familles pour payer la scolarité, exil des professeurs.

        Devant ce système scolaire en crise, le gouvernement a créé en 2020 un fonds de soutien des écoles francophones chrétiennes du Moyen-Orient, conjointement avec L’Œuvre d’Orient. Afin de soutenir la francophonie auprès de 400 000 élèves, ce fonds a aidé, l’an dernier, 174 écoles chrétiennes, dont 129 au Liban, 16 en Égypte, 13 en Palestine, 7 en Israël et 3 en Jordanie. Vu les immenses besoins, sa dotation financière en 2021 de 2 millions d’euros devrait être doublée cette année.

        L’Œuvre d’Orient intervient aussi pour la restauration du patrimoine au Moyen-Orient…

        Cela fait partie intégrante du processus de la construction de la paix. Au-delà de leur restauration matérielle, ces sites incarnent la présence historique et l’identité des communautés chrétiennes, que Daech a voulu faire disparaître. À Qaraqosh, nous avons aidé à la reconstruction de la cathédrale qui a accueilli le pape François lors de son voyage en Irak, l’an dernier. Toujours en Irak, à Mossoul et au Kurdistan à Erbil, nous intervenons aux côtés de l’Alliance internationale pour la protection du patrimoine dans les zones en conflit (Aliph).

        Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

        Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

        Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

        Valeurs Actuelles

        À la manifestation “Justice pour Adama”, la haine anti-flic d’Assa Traoré ne fait plus recette

        « Ça s’essouffle! Ils sont combien ? Allez, 1500 au maximum. » Dans un bistrot à proximité de la gare de Persan (Val-d’Oise), le gérant du Café de la Gare se souvient des manifestations précédentes organisées par Assa Traoré, la soeur d’Adama, décédé le 24 juillet 2016 en tentant d’échapper aux forces de l’ordre [depuis cette date, les autorités judiciaires n’ont toujours pas déterminé si les gendarmes qui l’avaient interpellé sont responsables, NDLR]. « Il y a deux ans ou trois vous ne pouviez pas passer dans les rues tellement c’était bondé, se remémore le barman attablé à sa terrasse. Là, ils n’ont pas réussi à rameuter beaucoup de monde. »  

        À cet instant de la journée le cortège est déjà sur pied depuis deux heures. La manifestation débute aux alentours de 12h30, les proches de la famille de Beaumont-sur-Oise se regroupent sur le parvis de la mairie de Persan. Seules 200 personnes attendent avec impatience l’arrivée de la soeur aînée de cette très nombreuse famille polygame de dix-sept enfants. Ici, tous se connaissent et se saluent par un franc et amical « Salam ». Parmi les manifestants, les incontournables protagonistes de la lutte « anti-flics » qui assistent Assa Traoré depuis 2016 se sont déplacés, notamment son frère Bagui. Suspecté d’avoir agressé des policiers après le décès d’Adama Traoré, la justice l’a acquitté le 10 juillet faute de preuves suffisantes. 

        « La SNCF a volontairement annulé des trains »

        Avec cinquante minutes de retard, la cheffe du clan Traoré débarque sur la place. T-shirt noir floqué du slogan « Justice pour Adama, sans justice, vous n’aurez jamais la paix », banane Adidas autour de la taille et Nike Air Jordan flambantes neuves, l’icône française de la lutte dite « anti-raciste » affiche une mine déconfite devant ce nombre peu élevée de manifestants. Mais la « Gardienne de l’année » selon le magazine américain Time tient une explication pour ce comité d’accueil restreint : « La SNCF a volontairement annulé des trains qui viennent de Paris. » 

        Rassurée par un argument quelque peu fallacieux — des travaux sont en cours sur la ligne de Transilien H entre Paris et Persan obligeant la SNCF à annuler des trains —, la tonitruante militante harangue la foule et ressasse les mantras habituels : « Les policiers ont causé la mort de mon petit frère », « la justice française est complice, c’est une honte », « nous sommes les victimes d’un système raciste qui nous oppresse ». À noter que l’acquittement de Bagui Traoré donne de nouveau du grain à moudre à la militante dans sa lutte contre l’institution judiciaire : « L’État français a tenté de faire taire mon frère Bagui car il était le dernier témoin de l’assassinat d’Adama. » Ce jour-là, un autre évènement joue aussi son rôle dans l’énervement exacerbé de l’activiste indigéniste. Le 14 juillet, les trois policiers qui ont interpellé Adama Traoré ont été décorés de la Légion d’honneur. « Une honte », peste-t-elle. 

        Aux alentours de 14h15 le petit groupe se met en marche direction Beaumont-sur-Oise, la commune voisine. Au début, l’ambiance est morose. Aucun manifestant ne scande de slogans, les organisateurs en t-shirts roses sont désorganisés et n’entonnent aucun chant ou autre maxime anti-raciste. Après être passé sous un pont ferroviaire, du bruit arrive du bout du tunnel. Sur un rond-point, des militants du NPA rejoignent défilé d’Assa Traoré. Au nombre de trente environ, ils tiennent tous un drapeau rouge floqué d’un haut-parleur blanc, le sigle de leur formation politique. 

        La gauche réunie derrière Assa Traoré 

        D’autres organisations de gauche arrivent en nombre pour soutenir la lutte de la « gardienne de l’année ». L’UNEF avec sa déléguée Maryam Pougetoux arbore les drapeaux de son syndicat pour parader aux côtes du clan Traoré, tout comme Révolution Permanente, un média d’obédience marxiste qui appelle depuis plusieurs semaines les internautes à se mobiliser autour de la famille de Beaumont-sur-Oise. Le militant antiraciste Taha Bouhafs, lui aussi, marche dans le cortège. 

        La France Insoumise ne boude pas non plus son plaisir d’assister à cette marche. Un grand bataillon d’élus du parti mélenchoniste arpente les chemins des communes du Val-d’Oise tels Éric Coquerel, député de Seine-Saint-Denis, et l’eurodéputé Manuel Bompard. 

        Une prière de rue organisée au milieu de la route 

        La manifestation se met en branle. Le nombre de participants atteint désormais les « 1500 personnes » affirme un jeune homme, joint de cannabis au coin des lèvres. Un membre du staff estime à 1200 individus la foule qui bat le pavé. En dépit de sa taille réduite, les voix du groupe portent dans toute la commune de Persan. Le désormais très connu « Pas de justice ! Pas de paix ! » s’ébruite dans toutes les rues de cette ville de banlieue parisienne.

        En comité plus restreint que les années précédentes, les actions de la manifestation n’en sont pas moins marquantes. Devant le commissariat de Persan, le défilé s’arrête. Assa Traoré qui est montée sur un char depuis la jonction avec les syndicats et les partis de gauche, tance les forces de l’ordre. « Regardez ce bâtiment, il restera une tâche dans l’histoire de France », tempête la jeune militante. Même la musique sur les enceintes porte un message houleux, l’un des morceaux répétant en boucle « Fuck le 17 ».

        Puis, la douce mélodie du rap s’estompe, les militants se taisent, Taha Bouhafs cesse de discuter avec ses proches de LFI, la mère d’Adama Traoré arrive à la tribune. Émue aux larmes, elle demande à l’un des organisateurs d’entonner une prière en arabe en hommage à son fils décédé. Militants, partisans, simples manifestants lèvent tous les paumes de leur main vers le ciel et écoutent ce qui s’assimile à une oraison funèbre. 

        Prière de rue organisée par la famille Traoré devant le commissariat de Persan ! pic.twitter.com/LISmSSz8w8

        — charles paliard (@CharlesPaliard) July 18, 2021

        La famille Traoré : une guerre de l’image 

        À la fin du chant, un court instant, le silence s’installe avant qu’Assa Traoré ne vienne le briser en hurlant « Justice pour Adama ». Une expression que les manifestants répètent comme un seul homme. 

        La marche se poursuit. Dans une avenue à l’entrée de Beaumont-sur-Oise, la dirigeante du comité Adama demande aux manifestants de lever le poing pour une photographie. Dans cette rue, tous les participants du cortège sont regroupés sur un seul axe pour donner à la maigre troupe l’illusion d’une foule immense. Sur Twitter, une prise de vue de cet instant sera publiée et mise en avant « pour montrer que nous sommes nombreux aujourd’hui », souligne Assa Traoré du haut de son char. 

        Des habitants de Beaumont-sur-Oise craintifs 

        Cette guerre de l’image et de la communication se produit devant des riverains craintifs sinon méfiants. Au milieu de l’après-midi, aux alentours de 15 heures, une femme observe la manifestation depuis sa fenêtre. Quand Valeurs actuelles l’approche et lui demande son avis sur les violences policières ou encore sur le Comité Adama, elle refuse et ferme avec entrain ses volets. « Je ne veux pas témoigner devant la presse », lâche-t-elle inquiète. 

        Dans la rue où « Adama Traoré a été interpellé parce qu’il faisait du vélo », comme le martèle sa soeur, les langues se délient. À l’écart de l’oeil des manifestants, les habitants de cette allée des hauteurs de Beaumont-sur-Oise brisent l’omerta. « Je ne veux pas donner mon prénom, je peux seulement vous dire que j’ai 66 ans, lance un homme sur le palier de sa maison. En tout cas, je ne comprends pas pourquoi ils manifestent, il faut arrêter maintenant. Ils mettent un bazar dans la ville. » 

        De l’autre côté de la rue, sur son balcon, Claire, 59 ans, ne mâche pas ses mots : « Je suis quasiment née ici et j’ai toujours vécu dans cette ville. Avant, c’était une bourgade tranquille, sans racailles. Je ne peux pas certifier que les Traoré dérangent dans la ville. En revanche, je peux vous dire que toute la journée il y a des jeunes qui trainent dans les rues. Je ressens une hausse de la délinquance. » 

        Quelques encablures plus loin, les organisateurs du cortège annoncent fièrement dans les microphones l’arrivée dans le « quartier » où vivent les Traoré. Sur les toits de immeubles, des banderoles à l’hommage d’Adama sont tenues par de jeunes hommes qui allument en même temps des fumigènes. Cette étape annonce la fin de la manifestation et le début d’un festival. 

        « On était carrément moins nombreux que l’année dernière sur la place de la République »

        Cinq-cent mètres plus loin, sur un terrain de foot, une véritable kermesse s’est installée. Des stands vendent des souvenirs à l’effigie d’Adama Traoré. Révolution Permanente le média marxiste tient lui aussi un petit commerce. Plus loin quelques saucisses sont grillées pour rassasier des manifestants qui ont marché toute l’après-midi sous le soleil. Une scène  de concert a été montée. Tout le gratin du rap français sera présent mais fatiguée par une journée de reportage nous ne resterons pas. Dans son micro, comme pour se rassurer, Assa Traoré continue d’affirmer : « Nous sommes hyper nombreux à manifester. C’est incroyable. » 

        Un discours qui tranche avec ce que pensent les autres manifestants. Dans une voiture qui nous a pris en stop sur le bord de la route, deux militantes nous ramènent à la gare de Persan. Elles témoignent : « Ouais, là on était carrément moins nombreux que l’année dernière sur la place de la République. » Mais leur cheffe leur a rappelé le discours à tenir pendant toute la journée. La conductrice répète machinalement : « De toute façon, c’est la faute de la SNCF qui a annulé les Transiliens. » Un Transilien que nous prenons vingt minutes après avoir été déposé à la gare de Persan…

        Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

        Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

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        Une si longue attente

        C’est un phénomène optique qui chaque jour se confirme, mon cousin. Plus vous êtes loin du Château, de M. de Marville, de son gouvernement, plus les contours du tableau sont nets : le chef de l’État décide, les ministres exécutent, les députés marchent au pas. Plus vous vous approchez plus les figures sont floues, si bien qu’à hauteur d’homme l’observateur se trouve perdu dans une atmosphère aussi nébuleuse qu’incertaine. M. de Marville hésite, Félix Coudreux est fébrile, les députés marchent comme des canards sans tête. Voyez le dilemme autour des élections de nos provinces.

        À l’heure où j’écris cette missive, M. de Marville a enfin renoncé à repousser la chose après l’été. Il l’a fait parce que la colère était trop grande. C’est heureux, mais le plus étonnant est qu’il ait un moment songé à disposer, comme d’un instrument, d’un élément essentiel de la liturgie démocratique. Cette idée m’est apparue au départ si baroque que je ne voulais pas y croire. Je me trouvais, l’autre semaine, dans le bureau d’un jeune et brillant ministre qui m’assurait que ce report lui apparaissait inutile et dangereux. « Quitte à perdre une élection, m’expliquait-il, il vaut mieux que ce soit au seuil de l’été plutôt qu’en plein automne. »

        Il s’en trouvait d’autres pourtant pour échafauder dans le secret d’un souper ou d’une conversation des théories avantageuses, où les légitimistes se déchiraient à force d’attendre, où le scrutin installait définitivement le duel tant désiré entre M. de Mar-ville et Mme du Halga. Déjà, certains imaginaient Jérôme-Nicolas Séchard profitant de ce sursis pour abandonner sa province et se lancer pleinement dans la seule et grande bataille. Le chef de l’État, dit-on, penchait d’abord pour l’automne.

        Dans cette préférence, la politique avait la meilleure part, mais la crainte des juges, sachez-le, comptait aussi pour beaucoup. Il a finalement changé d’avis. Il y a un an, croyez-moi, j’aurais tenté de comprendre les causes profondes du cheminement de son esprit, aujourd’hui, il m’apparaît inutile de faire un tel effort.

        Une fois encore, en effet, M. de Marville a poussé jusqu’au bout l’hésitation avant de décider. Il a donc organisé en trois jours une étrange consultation, demandant aux maires de trancher à sa place. Nos petits maires sont admirables, mais, enfin, quelle curieuse idée de demander aux simples édiles de choisir comme doit le faire un chef d’État !

        Sachez-le, mon cousin, il est environ cent villes en France où les lois jouent dans toute leur vigueur, où l’intelligence des citoyens s’élève jusqu’aux problèmes d’intérêt général ou d’avenir que la loi veut résoudre ; mais, dans le reste de la France, où l’on ne comprend que les jouissances immédiates, l’on se soustrait à tout ce qui peut les atteindre. Aussi, dans la moitié de la France rencontre-t-on une force d’inertie qui déjoue toute action légale, administrative et gouvernementale.

        Entendons-nous. Cette résistance ne regarde point les choses essentielles à la vie politique. La rentrée des impôts, le recrutement, la punition des grands crimes ont lieu certainement ; mais, hormis certaines nécessités reconnues, toutes les dispositions législatives qui touchent aux mœurs, aux intérêts, à certains abus sont complètement abolies par un mauvais gré général. Pour ceux-là, la valeur d’une élection compte pour peu. Finalement, la majorité d’entre eux se sont montrés sages et nos élections auront lieu. M. de Marville a fort heureusement changé d’avis.

        Me revenaient à l’esprit les confidences d’un conseiller (celui d’un ministre) que j’interrogeais sur toutes ces décisions qui tardent à venir. « Ne vous impatientez pas, persiflait-il, et ne cherchez pas à savoir, M. de Marville décidera en fonction du dernier qui a parlé ! » Attendre, attendre à chaque fois jusqu’à la dernière seconde, telle est la règle de ce règne. Tantôt, nous appelions M. de Marville “Jupiter”, mon cousin, sans savoir que ce grand dieu de l’Olympe pouvait être à ce point la proie d’interminables oscillations…

        Félix Coudreux : président du Conseil ; Amphitryte du Halga : présidente des frontistes ; Jérôme-Nicolas Séchard : président de la région Hauts-de-France.

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        Une histoire de la famille Peugeot

        Sur la couverture, une photo en noir et blanc de l’équipe première du Football club de Sochaux-Montbéliard (FCSM), pour la saison 1980-1981, l’année de la demi-finale en Coupe de l’UEFA. Au centre le gardien, Albert Rust, cheveux bouclés, ballon en main. À sa droite, la moustache de l’attaquant vedette, Patrick Revelli. Au-dessus du short Adidas en synthétique, un maillot rustique frappé du lion – celui de Belfort et, bien sûr, celui de Peugeot, dont le nom apparaît en grand, à l’arrière-plan, sur le toit de la tribune du stade Auguste-Bonal, ancien stade de la Forge.

        C’est d’une forge que tout est parti ; une forge qui fut un moulin. Un cours d’eau, du minerai de fer, l’aventure pouvait commencer. Nous sommes à Hérimoncourt, dans le Doubs, au début du XIXe siècle. La famille Peugeot, qui ne porte pas encore un nom de voiture, va très vite bâtir un empire. Bientôt, toute la région lui appartiendra : « les logements, les lignes de transport, les magasins d’alimentation, les lavoirs, les sociétés de distribution d’eau et d’électricité », écrit Jean-Baptiste Forray. Du berceau au tombeau ! « Ici, tout le monde est, a été ou sera Peugeot. »

        Après les crinolines, les poivrières, les pelles, les premiers vélos, place aux voitures. À Sochaux-Montbéliard, cinq générations d’ouvriers vont fabriquer quelque 23 millions de 403, 504 et autres 605. « Ces travailleurs , écrit Forray, ont été les fers de lance des Trente Glorieuses. Les artisans du boom de l’automobile. Il y avait, chez eux, une fierté du devoir accompli. » Les “Peuge” étaient viscéralement attachés à leur boîte, pour laquelle ils travaillaient de père en fils. Dans les années 1970, Peugeot-Sochaux était, avec 42 000 salariés, le premier site industriel d’Europe. Comme souvent, la firme s’est aussi donné une vitrine, éminemment populaire : une équipe de football. Fondés en 1928, longtemps détenteurs du record du nombre de saisons passées dans l’élite (66), les Lionceaux du FCSM incarnent Peugeot comme Peugeot incarne Sochaux.

        Malheureusement, l’histoire est passée par les marches de l’Est comme elle est passée partout en France – l’un des grands mérites de l’ouvrage de Jean-Baptiste Forray étant de toucher à l’universel en se plongeant dans le particulier d’un exemple. L’histoire est passée, et elle a beaucoup cassé, à Sochaux-Montbéliard comme ailleurs. La famille a perdu le contrôle de son empire. Peugeot est devenue PSA puis Stellantis. Le patron, Carlos Tavares, dont l’auteur livre un portrait plus amer que cruel (assorti de ce bon mot de supporter déçu : « On est tombé sur le seul Portugais qui n’aime pas le foot »), n’est pas à proprement parler un nostalgique. Il n’est pas non plus bling-bling. Seulement, c’est un gagneur. « Pour lui, Sochaux est entre très loin et nulle part », écrit l’auteur. On traque les coûts partout. Les 42 000 salariés du site ne sont déjà plus que 6 000, mais on peut toujours faire mieux. Et puisque le moindre euro doit être dépensé utilement, adieu les Lionceaux ! En 2014, Peugeot lâche le FCSM, qui vient d’être relégué en Ligue 2, où il se trouve encore.

        C’est ainsi que meurt un club, c’est ainsi que se dissout lentement un patrimoine, que se détache un lambeau de la chair de la France, que s’oublie une histoire. Le FCSM remontera peut-être en Ligue 1. Une nouvelle industrie redynamisera peut-être ce territoirer. Stellantis deviendra peut-être le leader mondial des véhicules hybrides. Peu importe ! Comme le prophétisait Péguy : « Je ne dis pas : “Le peuple est perdu. ” Je dis : “Nous avons connu un peuple que l’on ne reverra jamais. ” »

        Au cœur du grand déclassement, la fierté perdue de Peugeot-Sochaux, de Jean-Baptiste Forray, Les Éditions du cerf, 304 pages, 20 €.

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        BBC

        Peru inflation: Civilians and police clash in Peru protests

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        Protests have taken place across Peru, as oil, gas and toll road prices rise.

        On Monday, a national strike took place in the country in response to inflation rising to a 26 year high.

        Protesters created road blocks with burning tyres and also burnt toll booths in the city of Ica.

        Clashes with police resulted in some demonstrators being detained. The government says it has been taking measures to curb rising fuel prices, including using subsidies.

        Valeurs Actuelles

        Impériale Peugeot 308 Hybrid

        PHILOSOPHIE

        La 308 inaugure le nouveau logo de la marque, un lion conquérant, épuré, véritable blason. Elle a gagné 11 centimètres en longueur et se caractérise par son long capot. Agressivité des lignes, carrosserie sculptée, elle est mieux campée sur la route. L’empattement gagne 55 millimètres, ce qui profite aux passagers à l’arrière. Dans les versions hybrides qui ont retenu notre attention, le confort de conduite atteint un niveau exceptionnel, sans même avoir à recourir à une suspension pilotée. La concurrence ne peut s’aligner sur ce point. Le coffre peut contenir 412 litres sur ce modèle, mais les versions à batterie plafonnent à 361 litres, celle-ci prenant place sous le plancher, au niveau du puits réservé en principe à la roue de secours.

        PRESTATIONS

        D’emblée, l’intérieur nous plonge dans une ambiance très technologique avec le fameux i-Cockpit tant prisé par la clientèle. Le petit volant à méplat très sportif fait son effet. La dalle centrale de 10 pouces fonctionne comme un smartphone désormais. On fait défiler les panneaux visuels comme on tourne les pages d’un livre. En mode navigation, on peut zoomer sur la carte avec deux doigts. L’utilisateur n’est plus piégé par le méandre des menus et dispose maintenant de raccourcis tactiles et personnalisables. Ici, pour retrouver en un éclair sa station préférée, son carnet de contacts ou sa température idéale dans l’habitacle. Sans oublier un rang de boutons classiques pour accéder aux fonctions vitales de l’auto, comme la climatisation ou les aides à la conduite. Un petit bémol toutefois en termes d’ergonomie avec l’écran de conduite, un peu caché par le volant pourtant réglable. Et puis certains seront peut-être déroutés par cet effet 3D pour l’affichage des compteurs.

        TECHNIQUE

        Au volant du haut de gamme hybride de 225 chevaux, on ne se refuse rien. Le 180 chevaux essence couplé à un bloc électrique de 81 kilowatts pousse fort. S’agissant d’une hybride rechargeable, vous pourrez aussi rouler près de 60 kilomètres sans émettre un gramme de CO2. Belle précision dans la conduite, avec une direction saine et informative. Le poids de plus de 1,6 tonne se fait à peine ressentir sur route sinueuse. Peugeot excelle plus que jamais en matière de tenue de route. Cette version de 225 chevaux a une petite sœur de 180 chevaux, à peine moins puissante et aussi agréable. De quoi faire baisser un peu la facture sans renoncer au plaisir. La version break SW fera bien des heureux également. Les versions thermiques classiques (dès 24 800 euros) demeurent l’alternative. Un Diesel figure aussi au catalogue pour les “gros rouleurs”.

        Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

        Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

        Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

        Valeurs Actuelles

        [Edito] Mickaël Fonton – Pourquoi les gilets jaunes n’auraient jamais dû quitter les ronds-points

        En délaissant leur mode de protestation original pour des manifestations plus conventionnelles, les gilets jaunes ont perdu leur identité et permis le maintien en vie d’une extrême gauche dont l’emprise sur le pays est pourtant à l’origine de leur malheur.

        Tout ça pour ça ! S’ils avaient su, les pauvres, à quel point leur mouvement se retournerait contre eux, il y a fort à parier qu’ils ne l’auraient jamais sorti, leur gilet jaune. Ils l’auraient laissé dans leur voiture, à prendre la poussière, objet moche et très largement inutile qu’on s’est quand même forcé à acheter pour éviter de se prendre une amende – déjà une amende – en cas de contrôle policier.

        Mais il était fort, le ras-le-bol, l’impression que trop, c’est trop, que ça va deux minutes, le foutage de gueule. « Qu’est-ce que vous faites du pognon ? » avait lancé Jacline Mouraud. C’est vrai : qu’est-ce qu’on fait du pognon, en France ? Ce pognon que l’Etat nous prend, parce que c’est son droit, sous formes d’impôts et de taxes aussi diverses que variées. Ce pognon qu’on lui donnait sans râler depuis des décennies parce qu’on était obéissants, honnêtes et qu’on croyait qu’il s’en servait encore plutôt pas mal, l’Etat, de notre argent. Pour nous défendre, nous protéger, instruire nos enfants et soigner nos vieux. Or ce qu’on voit, en fait, depuis le début, depuis qu’on paye des impôts, soit trente ou quarante ans, ce qu’on voit c’est que tout ça, ce sont des conneries. On paye toujours plus d’impôts, on est toujours plus ponctionnés, rackettés, de tous les côtés, on peine à boucler les fins de mois et, en plus, on se fait engueuler et tout ça pour rien ou presque. Pour plus d’insécurité, plus de déracinement, plus de solitude, plus de chômage. Il monte forcément aux lèvres l’envie de gueuler, l’envie de demander des comptes. « Rend le pognon, Macron ! »

        On paye toujours plus d’impôts, on est toujours plus ponctionnés, rackettés, de tous les côtés, on peine à boucler les fins de mois et, en plus, on se fait engueuler et tout ça pour rien ou presque

        Le cri originel des gilets jaunes, c’est ça. Ce n’est pas « donne-nous du pognon », ce n’est pas la demande éternelle de toujours plus de moyens, c’est très différent. C’est le refus de se voir encore et toujours ponctionnés pour toujours plus de bêtises. On connait la chanson. Comme Brel, elle dit aux gilets jaunes :

        « Tais-toi donc, grand Jacques », c’est pour la solidarité avec les pauvres. Et le gilet jaune de répondre : d’accord, d’accord. « Tais-toi donc, grand Jacques », c’est pour aider les sans-papiers. D’accord, d’accord. « Tais-toi donc, grand Jacques », c’est pour lutter contre l’homophobie. D’accord, d’accord. « Tais-toi donc, grand Jacques », c’est pour sauver la planète. Et là nos grands Jacques se reprennent soudain et disent : stop. Assez ! Non possumus. Plus prosaïquement : « Non mais ce n’est pas bientôt fini ces conneries ? Quoi le climat ? Merde le climat ! C’est ma famille que je vois. Mon usine qui ferme. Mon village déserté. Mon église en ruines. Ne me fait pas chier avec ton écologie, connard ! Arrête, avec tes leçons de morale, avec tes leçons tout court, toi dont les diplômes ne valent pas mon Bac ou le certificat d’études de mon père. Ne nous fais pas chier, t’entend ? »

        Cette certitude soudaine que tout ce qu’on nous a vendu (modèle social, Etat providence, valeurs de la République, transition écologique et solidaire) s’avère être une fantastique machine à fabriquer de la misère sous toutes ses formes

        Ce coup de gueule, ce sursaut vital d’un pays profond qui sent qu’il est déjà tard, qu’il est pire que tard, qu’il va bientôt être vraiment trop tard, cette certitude soudaine que tout ce qu’on nous a vendu (modèle social, Etat providence, valeurs de la République, transition écologique et solidaire) s’avère être une fantastique machine à fabriquer de la misère sous toutes ses formes, ce réflexe de survie, personne ne l’avait anticipé. Personne et surtout pas les habituels contestataires, les professionnels de la grève, du blocage, les syndicalistes, les droits de l’hommistes, les minorités discriminées qui nous pourrissent la vie à annuler des trains, arpenter nos boulevards et réclamer des droits depuis quarante ans. Le gilet jaune originel, c’est précisément le rejet de tout ça. Le gilet jaune, c’est ce qui reste d’un pays comme la France après quarante années de politique aux service des premiers, c’est-à-dire après quarante années d’une politique démagogique, cynique, honteuse, aussi ruineuse qu’inefficace.

        Imaginons un instant la panique d’un Philippe Martinez, patron de la CGT (ou d’un Jean-Luc Mélenchon, son pendant politique). Imaginons sa sidération devant un mouvement qu’il ne comprend pas et qui, quand il commence à le percevoir, lui apparaît radicalement différent de ce à quoi il est habitué. Déjà ringardisés par les immenses cortèges des Manifs pour tous, les mouvements syndicaux à l’ancienne voient apparaître cette fois des gens qui semblent leur ressembler et qui disent tout autre chose qu’eux. Des gens qui semblent leur ressembler et qui leur disent tout simplement : vous nous avez bien mis dans la merde, vous et les vôtres, à clochardiser lentement ce beau pays, à ruiner toute une nation en vous accrochant à vos fauteuils, à vos statuts, à vos régimes, à vos avantages acquis.

        La différence est que, la Manif pour tous, tous les Martinez de France, tous les grévistes de Navarre, tous les syndicalistes savaient y répondre. Des cathos, des aristos, des fachos, circulez, dehors ! Mais là ? Que dire à Jacline et aux autres ? Que dire aux artisans, aux retraités, aux petits patrons, aux travailleurs indépendants, aux jeunes pros, aux infirmières libérales ? Rien du tout ! Les gilets jaunes, c’était la mort des syndicats classiques donc, osons-le dire, la résurrection tant attendue de la France. A tout le moins le début de sa résurrection. L’aube du renouveau.

        Seulement voilà : dans la panique qui devait être la sienne à la contemplation d’un mouvement qui signait son arrêt de mort, sa relégation définitive dans les poubelles de l’histoire, Philippe Martinez a senti d’un coup une délicieuse brise d’hiver lui chatouiller les moustaches. « Oh les idiots, ils font comme nous », a-t-il dû s’écrier au bout du troisième ou du quatrième dimanche. Comment ça, comme nous ? Eh bien oui, ils bloquent, ils filtrent, ils manifestent, avec un peu de chance ils vont finir par casser. On connait. On est sauvés. Je l’imagine dire à ses sbires : « Venez les gars, on va faire croire qu’eux, c’est nous ». « Eux, c’est nous ». La phrase a d’ailleurs été explicitement prononcée par Mélenchon lui-même. « Les dégradations sur les Champs Elysées sont le fait de l’extrême-gauche », s’est-il vanté, après un nouveau samedi de désordre et de casse. Comprendre : c’est nous qui sommes revenus à la manœuvre. Fallait-il qu’ils aient eu peur, tous ces gauchistes, d’avoir perdu la main, d’avoir été mis au rebut, pour revendiquer ainsi des débordements qu’en général ils tentent plutôt de minimiser ou d’imputer à d’autres. Et ça a marché ! Ça a marché au-delà de toute mesure. Ils sont revenus dans le jeu. Les gilets jaunes du début avec leurs revendications originales (la fin de la taxe carbone notamment), ont cédé le pas, ils sont retournés chez eux. Très vite, d’ailleurs. Après Noël, le ton avait déjà changé. La suppression de l’ISF et les habituelles revendications gauchistes étaient revenues au premier plan : haro sur les patrons, sur les entreprises, sur le capitalisme…

        La première fois que j’ai croisé des gilets jaunes, je leur ai fait un doigt d’honneur.

        Il me faut confesser quelque chose : la première fois que j’ai croisé des gilets jaunes, je leur ai fait un doigt d’honneur. Ce n’est pas très joli, pas très poli et pourtant j’y ai mis tout mon cœur. J’étais en voiture, j’allais prendre un TGV à Montauban pour remonter à Paris, avec ma femme et mon bébé de trois mois. Un blocage improvisé nous a fait sortir de l’autoroute. Nous avons manqué notre train, perdu 120 euros, passé trois heures sur les petites routes du Tarn-et-Garonne et du Lot pour rentrer chez nous, avec l’obligation de reprendre un train le lendemain. Dès ce jour-là, j’ai su que leur révolte n’irait nulle part. Je l’ai dit, je l’ai écrit. En choisissant ce mode d’action (faire suer des gens qui ne leur avaient rien demandé), ils se condamnaient d’avance. Ils se condamnaient doublement : d’abord en se coupant de toute une frange de la population que ce viol de la liberté individuelle révulse, à juste titre, en ce qu’il renvoie précisément à des modes d’action qui ont tué la France à petit feu ; ensuite parce que le trouble à l’ordre public, s’il attire les médias, vous rend aussi dépendant de leur travail ; or il est rapidement apparu que les médias méprisaient ces gilets jaunes qu’ils ne comprenaient pas. Il y avait donc fort à parier que BFMTV et consorts allaient s’évertuer à faire rentrer le discours des gilets jaunes dans des cases connues – celles de l’extrême gauche (ou, à la rigueur, des populistes). Et les lâcher en rase campagne au premier changement de vent dans l’actualité.

        Et c’est bien ce qui s’est passé ! Peu à peu, un travail de filtre s’est mis en place. La revendication originelle s’est effacée. Non ils n’étaient pas réacs – alors qu’au départ la gauche violente, qui sait reconnaître ses ennemis, les a bel et bien décrits comme ça ; non ils ne sont pas opposés aux délires de l’écologie – alors que l’étincelle motrice de leur mouvement, c’était précisément ça ; si, si, ils sont plutôt de gauche, il y en a qui votent Mélenchon etc. « Quand une erreur tombe dans le domaine public, elle n’en sort plus jamais et après ça s’appelle l’histoire », dit la formule. Voilà le drame : il fallait tout faire pour ne pas faire comme l’extrême-gauche, pour que tout rapprochement soit impensable. Or le blocage, l’entrave au libre déplacement, est la marque de cette extrême-gauche, qui a toujours vomi la liberté. Le rapprochement s’est fait. Il a tué le mouvement et ressuscité la CGT. Un an après les gilets jaunes du 17 novembre 2018 sont oubliés. Et les responsables de leur misère paradent, plus forts que jamais.

        Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

        Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

        Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

        Valeurs Actuelles

        La marche inexorable vers la légalisation de l’euthanasie

        À la suite d’un accident de voiture survenu en 2014, Fabiano Antoniani est devenu gravement handicapé. En 2017, ayant décidé de mettre un terme à ses jours, l’intéressé choisit d’aller en Suisse qui, contrairement à l’Italie, autorise le suicide assisté. Un homme politique italien, membre des Radicaux italien, Marco Cappato, l’y accompagne avant de se dénoncer à la police pour l’avoir aidé à se suicider. La cour d’assises pose préalablement une question à la Cour constitutionnelle. L’article 580 du code pénal réprime toute forme d’aide au suicide mais, étant d’origine “pré-républicaine”, ne serait-il pas contraire à la Constitution italienne ? La cour d’assises observe en effet que cet article présuppose une valorisation du caractère sacré et de l’indisponibilité de la vie, au service des obligations sociales de l’individu, considérées comme prééminentes dans la vision mussolinienne. Par une ordonnance no 207 en 2018, la Cour constitutionnelle répond que si l’incrimination du suicide assisté n’est pas contraire à la Constitution, la décision du patient de mourir par arrêt des traitements entraîne tout de même des effets contraignants sur le médecin. En effet, la Cour rappelle qu’elle a déjà affirmé le principe du consentement éclairé du patient à l’arrêt des traitements et à la sédation profonde et continue jusqu’à la mort, conformément à ce que reconnaît la loi italienne de 2017, équivalent de la loi française Leonetti-Claeys. Devant cette contradiction, la Cour constitutionnelle choisit donc de renvoyer à une audience ultérieure pour donner au Parlement le temps d’adopter éventuellement une nouvelle loi qui prendrait les dispositions nécessaires.

        Mais aucune loi n’ayant été adoptée pour résoudre ce dilemme entre la pénalisation du suicide assisté et le droit des malades à arrêter tout traitement, la Cour ne pouvait pas s’abstenir de statuer au fond. Dans l’arrêt no 242 de 2019, elle exclut donc la pénalisation de celui qui « facilite l’exécution d’une intention de se suicider formée de manière autonome et libre » dans le respect des conditions légales s’appliquant aux personnes qui pouvaient déjà choisir de mourir en renonçant à tout traitement. La Cour établit ainsi un continuum entre l’action du médecin requise pour anticiper une fin de vie et son action pour précipiter la mort. Pourquoi le suicide assisté continuerait-il à être pénalisé alors que l’arrêt des traitements (dont l’hydratation, l’alimentation et la respiration artificielle) suivi d’une sédation profonde et continue jusqu’à la mort ne l’est pas ? Ne s’agit-il pas de deux actes médicaux au profit des mêmes patients “autodéterminés” et dont les effets sont identiques ? La disposition contestée du code pénal est donc jugée contraire à la Constitution.

        Progression de l’euthanasie en Europe

        À l’été 2021, le Parlement italien accepte finalement d’envisager une proposition de loi de compromis relative au suicide assisté qui reprend les conditions de dépénalisation dictées par la Cour constitutionnelle dans son arrêt de 2019 : patients présentant une pathologie irréversible, une souffrance intolérable, bénéficiant d’un traitement de maintien en vie et capables de prendre une décision libre.

        En même temps, une pétition en vue d’un référendum, lancée par une association militante et qui recueille plus de 750 000 signatures, va beaucoup plus loin que la proposition de loi. Le texte propose la dépénalisation de l’homicide d’une personne consentante sans exiger d’autre condition que la validité du consentement de l’intéressé. Cependant, la Cour constitutionnelle italienne le rejette en février 2022.

        Désormais, c’est la proposition de loi parlementaire qui ouvrira la porte au suicide assisté. La crainte des excès libertaires du référendum est passée. Les conditions posées sont pourtant très subjectives. Le glissement d’un arrêt des soins avec sédation vers l’euthanasie dite “active” est en marche parce que le continuum est inéluctable.

        Le droit à la vie effacé au profit de la liberté individuelle

        On ne peut s’en étonner parce que ce glissement a déjà opéré ailleurs en Europe. En ce sens, un tour d’horizon sur les droits étrangers n’est pas inintéressant pour mieux comprendre et mieux envisager les débats sur la fin de vie dans les pays comme l’Italie ou la France.

        Quelques exemples suffisent pour prouver que, malgré un attachement aux mêmes droits fondamentaux, le principe du respect de la vie et de la dignité humaine peut disparaître très rapidement. Ce qui prévaut en effet en Belgique, en Autriche, en Suisse, c’est la volonté du patient, la volonté de l’aidant au suicide, la liberté individuelle et l’autodétermination.

        En Suisse, depuis 1942, et en Autriche depuis 2021, le suicide assisté est autorisé. En Suisse, d’abord, c’est l’interprétation de l’article 115 du code pénal qui permet de ne pas sanctionner le suicide assisté, lorsqu’il a été mû par des motifs “honorables”. Au contraire, si l’assistance au suicide est motivée par des considérations utilitaristes, elle est sanctionnée pénalement. Ainsi, c’est la nature de l’intention de l’aidant au suicide qui rend le meurtre moins condamnable. Si donc tout réside dans l’intention, on ne voit pas comment l’euthanasie pourra être sanctionnée, surtout quand elle a pour but de soulager les souffrances et de répondre à la demande d’un patient. Par souci de cohérence, l’euthanasie pour motifs “honorables” ou par compassion ne devrait plus être sanctionnée. Et on y arrive puisque les députés suisses ont récemment refusé d’exempter les établissements du devoir de proposer le suicide assisté. En Autriche, ensuite, c’est la récente loi du 16 décembre 2021 qui a légalisé le suicide assisté pour les personnes atteintes d’une maladie grave ou incurable. Ainsi, sous condition du consentement libre et éclairé du patient, et de la validation de deux médecins, “l’aide médicale à mourir” est proposée à tout patient gravement malade.

        L’euthanasie progresse en Europe

        Sans légaliser l’euthanasie dite “active”, la Suisse et l’Autriche ont gravement entaillé le principe absolu de ne pas tuer, et le processus ne demande qu’à suivre celui qui a été enclenché en Belgique il y a déjà quelques années.

        En effet, la Belgique a été pionnière dans la légalisation du droit à l’euthanasie et au suicide assisté. Elle est un “modèle” et un avertissement pour les pays qui s’embarquent dans la remise en cause du droit à la vie et de la dignité des patients malades et en fin de vie.

        Dans la mesure où le patient est conscient et capable d’exprimer sa volonté, quel que soit son âge, le médecin belge est autorisé à lui administrer un produit létal. Lorsque la personne est inconsciente, c’est aussi sa volonté qui prévaut, à travers ses “déclarations anticipées”, qui sont valables à perpétuité, sans obligation de renouvellement. Par ailleurs, aucun contrôle n’est effectué avant ; un comité contrôle a posteriori seulement si les conditions prévues pour l’euthanasie ont été respectées. Enfin, si la clause de conscience existe toujours pour les médecins qui refuseraient de mettre fin intentionnellement à la vie d’un patient, ils ont l’obligation de rediriger le patient vers un autre médecin. C’est donc la volonté du patient et son droit à l’autodétermination qui deviennent la norme, sans plus aucune considération du principe fondamental, absolu et universel, du respect de la vie et de la dignité humaine.

        Les droits étrangers permettent ainsi de constater qu’en France aussi le droit à la vie des personnes vulnérables et l’interdit absolu de tuer sont en danger : le suicide assisté et l’euthanasie s’insèrent dans les sociétés contemporaines sous couvert de liberté individuelle, de compassion et de consentement. C’est d’ailleurs sur ce fondement que l’association Dignitas avait formé une question prioritaire de constitutionnalité, rejetée par le Conseil d’État le 21 décembre dernier. Mais ce rejet ne met pas la France à l’abri de nouvelles législations, bien au contraire.

        Loi Claeys-Leonetti, première étape vers la légalisation de l’euthanasie

        En France, les lois Leonetti et Claeys-Leonetti de 2005 et 2016, relatives aux droits des malades et des personnes en fin de vie, ont créé une véritable rupture avec la loi du 9 juin 1999 visant à garantir le droit à l’accès aux soins palliatifs.

        Présentée comme “un progrès” pour les malades et les professions de santé, la loi Leonetti constitue le terreau qui permettra, demain, de légaliser le droit de se donner la mort, par injection/administration d’une substance létale avec l’assentiment du corps médical. Les pièges de cette loi sont multiples.

        D’abord, l’exposé des motifs invitait à assimiler l’alimentation à un traitement alors qu’elle est un soin de base dû à toute personne. Ensuite, cette loi a explicitement autorisé l’arrêt des traitements qui n’ont pour seul effet que le maintien artificiel de la vie du patient. Largement sujette à interprétation, cette disposition a permis au Conseil d’État de juger légale la décision médicale de provoquer la mort par arrêt de l’hydratation et de l’alimentation artificielles d’un homme placé dans l’impossibilité d’exprimer ses volontés, et qui n’était pas en fin de vie. Les personnes trisomiques, qui présentent un risque augmenté de développer la maladie d’Alzheimer précocement, peuvent être victimes de ce type de décision contre leur volonté.

        La sédation profonde, un glissement dangereux

        Au regard des souffrances provoquées par l’arrêt de la nutrition et l’hydratation, la loi Claeys-Leonetti, votée dix ans après la loi Leonetti, l’a associé systématiquement à une sédation profonde et continue jusqu’au décès. Cette pratique vise incontestablement à accélérer voire à provoquer la survenance de la mort du patient.

        Ainsi, la loi française permet aux médecins de prendre des décisions très clairement ordonnées vers la mort. Dès lors, la légalisation de l’euthanasie dite “active”, par injection/administration d’une substance létale, en constitue la suite logique. L’infraction au serment d’Hippocrate – « Je ne provoquerai jamais la mort délibérément » – est consommée. Il ne reste plus qu’à débattre de la méthode : une injection par le médecin ? un comprimé à prendre soi-même ?

        Incohérence du droit

        Depuis plusieurs années, le débat se cristallise autour d’une opposition entre les défenseurs de la vie et de la dignité humaine et les promoteurs de l’euthanasie. Aujourd’hui, la voie de la dépénalisation du suicide assisté est considérée par certains comme un moindre mal. À tort, car la mort reste l’objectif à atteindre. De surcroît, le médecin reste impliqué dans le processus car il devra établir la recevabilité de la demande de suicide faite par son patient. Comment concilier cette perspective avec le délit de non-assistance à personne en danger, prévu et réprimé par l’article 223-6 du code pénal ? La loi française n’est pas à une contradiction près.

        Rappelons-nous que « le médecin est fait pour se battre contre la mort. Il ne peut subitement changer de camp et se mettre du côté de la mort » (Dr Jérôme Lejeune).

        Il est urgent de remettre en cause la constitutionnalité des lois Leonetti, qui sont contraires à la dignité humaine. Car aucune considération, tenant par exemple à la dégradation de l’état physique d’une personne, ne peut conditionner la reconnaissance de cette dignité.

        * Jean-Marie Le Méné est président de la Fondation Jérôme-Lejeune. La rédaction de ce texte a bénéficié de l’expertise de Mariette Guerrien et Guillemette Despaigne, juristes à la Fondation.

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        New York Times - World

        At 101, and After 36 Years as Mayor, ‘Hurricane Hazel’ Is Still a Force in Canada

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        After playing pro hockey in the 1940s, Hazel McCallion entered politics at a time when few women held high office, leading a major Canadian city through epic growth. Her endorsements still matter.

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        By Vjosa Isai

        MISSISSAUGA, Ontario — On Valentine’s Day, she first took a call from Justin Trudeau. Next, she joined Ontario’s premier at the unveiling of a new commuter train line to be named in her honor.

        By 4:30 p.m. that day — her 101st birthday — Hazel McCallion had arrived at a shopping mall, where she took a seat in a rocking chair behind a velvet rope at an exhibition about her life and began accepting bouquets and tributes from dozens of fans.

        Slightly taller than five feet, Ms. McCallion commanded attention from towering well wishers, just as she has commanded respect in Canadian politics for decades.

        She has been a force in Canadian politics for longer than just about anyone alive, even though she began her career in middle age.

        She mounted her first campaign for elected office in 1966, five years before Mr. Trudeau, the prime minister, was born.

        When in 1978 she was first elected mayor of Mississauga, a Toronto suburb, her City Hall office looked out on cows.

        By the time she left office, 36 years later at the age of 93, the fields had been replaced with condo towers, a college campus, a transit hub and shopping centers in what is now Canada’s seventh largest city, granting her a moniker she isn’t so fond of, “the queen of sprawl.”

        She prefers the nickname “Hurricane Hazel,” an ode to her brash style — though a devastating storm with the same name, which killed about 80 people around Toronto in 1954, was still fresh in local memory when she earned it.

        Just months into her first term, she gained a national profile for managing a mass evacuation of close to 220,000 residents after a train derailment in 1979.

        The dramatic event was ordained the “Mississauga Miracle” because of the success of the emergency response after two-dozen rail cars transporting hazardous chemicals erupted in flames at an intersection in the city.

        No one died, and one of the few people injured was Ms. McCallion, who sprained her ankle rushing around to work on the evacuation. She had to be carried into some meetings by emergency responders.

        “A job was to be done,” Ms. McCallion said, “and I did it.”

        As mayor, she was known for an uncompromising leadership style, a take-no-prisoners bluntness and a political independence that meant she never ran under the banner of any party.

        “It’s not like she’s had consistent positions all these years,” said Tom Urbaniak, a professor of political science at Cape Breton University in Nova Scotia and the author of a book about Mississauga’s sprawl during Ms. McCallion’s time in office. “She was very, very pragmatic and that was part of her political recipe.”

        Her hockey skills were also renowned — she played professionally — and in the political arena, they translated into a willingness to deliver bruising checks on opponents.

        “Everybody sort of genuflected to Hazel because she was this little dynamo,” said David Peterson, a former Liberal premier of Ontario between 1985 and 1990. “She’s a team player, if she’s running the team. But I can’t imagine having Hazel in a cabinet,” he added. “She’s not a comfortable follower.”

        She was 57 when she became Mississauga’s mayor, at a time when there were few women holding significant political office in Canada.

        But sitting for an interview in the living room of her home in Mississauga a few days after her 101st birthday celebrations, Ms. McCallion was characteristically curt in dismissing discussion of any of the sexism she may have encountered.

        “I’ve had very strong male support because I’m independent,” she said. “And they know that I am not a wallflower.”

        In her successful first campaign for Mississauga mayor, her opponent, the incumbent, regularly repeated patronizing references to her gender, which helped rally support for her. She defeated him and never lost an election after that, coasting to victory in most subsequent elections by outsize margins.

        Her home in Mississauga is decorated with the mementos and celebrity photos one might expect from such a long political career. Less typically, hockey jerseys with numbers commemorating her 99th, 100th and 101st birthdays are hung over the spiral banister across from her dining room.

        Among all the objects, she said the one she holds most dear is a clock from her hometown, Port Daniel, on the Gaspé Peninsula in Quebec. The youngest of five children, Ms. McCallion was born in a farmhouse and grew up during the Great Depression.

        “When you have to leave home at 14 and you’re a Depression kid, you have to become completely independent,” she said. “You don’t call home for money.”

        She spent her high school years studying in Montreal and Quebec City, and credits her mother, a nurse, for instilling in her the confidence to take on the world. She later finished secretarial school, got a job managing an engineering firm’s office in Montreal — and started playing professional hockey for five dollars a game.

        She played from 1940 to 1942 in a women’s league with three teams and was known for her speed on the ice. She had to get two bottom teeth replaced following a stick to the mouth in a particularly rough game. In her 2014 memoir, “Hurricane Hazel: A Life With Purpose,” she wrote, “Considering the dental cost, I guess I broke even on my professional hockey career.”

        The engineering firm relocated her to Toronto, which had no women’s league, so she stopped playing hockey for pay, but continued to skate, fast, until about three years ago. She left the firm after more than two decades to help her husband manage his printing business, and she became more involved in the business community of Streetsville, Ontario, at the time an independent suburb of Toronto.

        She said she was frustrated by the boys’ club running the town and was appointed to its planning board, eventually chairing it. She served as mayor of Streetsville from 1970 to 1973, before it was amalgamated with Mississauga.

        Her husband, Sam McCallion, died in 1997. The couple had three children. “I had a wonderful husband,” Ms. McCallion said. “He stood back. He looked after his business, and he let me look after the politics, so we worked extremely well together.”

        As Mississauga grew rapidly during her time as mayor, her tenure was not without its detractors. She became known for stamping out expressions of dissent at City Hall, with the political horse trading occurring in private, which made for blandly accordant council meetings, said Mr. Urbaniak, the political scientist.

        “Some of the serious conversation and debate unfortunately happened behind closed doors in order to try to present this unified front,” Mr. Urbaniak said. “It seemed a little eerie.”

        Perhaps a product of so many decades spent in politics, Ms. McCallion tends to talk in aphorisms and mantras: No decision is worse than a bad one, make every day count, negativity is bad for your health, have a purpose. And her favorite: “Do your homework.”

        One of the rare times she seemed to have not done her homework led to conflict-of-interest allegations and a subsequent court case that was dismissed by a judge in 2013.

        Ms. McCallion claimed to not have known the extent of her son’s ownership stake in a real estate company that proposed to develop land near City Hall into an upscale hotel, convention center and condominiums. The project was scrapped, with the land used instead for the Hazel McCallion campus at Sheridan College.

        “Unfortunately, my son, he had heard me talk so often that we needed a convention center in the city core,” she said. “He attempted to do it and tried to convince others to support him.”

        In her memoir, Ms. McCallion insists that she always put the interests of residents first and denounces the multimillion dollar cost to taxpayers for a judicial inquiry “so that my political opponents could try to extract their pound of flesh from me.”

        Since retiring as mayor in 2014, she has kept an exhausting schedule — rising at 5:30 a.m., supporting campaigns for local causes and making frequent stops at the exhibition, or as she calls it, “my museum,” to meet with community groups.

        People continue to seek out her presence and her political blessing, including Bonnie Crombie, whom she endorsed — some say anointed — to take her place as mayor.

        Ms. McCallion spends a good amount of time at the exhibit, one leg crossed over the other in her rocking chair, receiving visitors who thank her, she said, “for creating a great city.”

        “If you build a sound foundation,” she said, “then nobody can ruin it.”

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        Le modèle scolaire de Singapour dont l’Education nationale devrait s’inspirer

        Aujourd’hui, tous les Français ou presque ont conscience du niveau dégradé de leur système éducatif public. Il a fallu des années pour qu’ils ouvrent les yeux, mais le classement international Pisa a fini par s’imposer dans les esprits comme un baromètre de la mauvaise performance, nous indiquant que le niveau avait chuté entre 2000 et 2018 ; notamment si l’on observe le niveau scolaire des élèves français de 15 ans, qui a très fortement baissé en mathématiques. Précisons tout de suite que si une grande majorité des élèves est concernée par cette dégradation, les élites, elles, s’en sortent pour l’instant (à peu près) indemnes… Singapour est placé systématiquement parmi les mieux classés aux évaluations Pisa depuis les années 2000. Il est donc intéressant de s’interroger sur les méthodes qui y sont appliquées afin d’en tirer des leçons.

        Si la méthode singapourienne d’enseignement des mathématiques dès le plus jeune âge est reconnue mondialement pour son efficacité, l’école, elle, n’a pas oublié de jalonner les parcours de passages de niveau et d’évaluations. Ainsi, les enfants passent un examen à la fin du CM2 pour entrer en sixième. Le pays s’arrête pendant plusieurs jours pour que se déroule cette forme de certificat d’études primaires. D’ailleurs, les écoles n’hésitent pas à faire redoubler les élèves qui n’ont pas le niveau, ce qui apparemment ne se fait plus en France. Enfin, ceux qui font preuve de mérite sont récompensés, y compris les plus modestes, qui peuvent voir leur scolarité financée par l’État. À Singapour, le travail paie et il n’y a pas de culture de l’excuse : cela tire forcément le niveau vers le haut. Alors qu’en France, depuis les années quatre-vingt, le choix a été fait d’amener le plus grand nombre d’une classe d’âge au baccalauréat, oubliant au passage les vertus de la méritocratie.

        l’égalitarisme et le pédagogisme ont depuis quarante ans détruit l’école républicaine

        Au lieu de choisir une démarche qui pousse tous les élèves à l’excellence, les ambitions ont été revues à la baisse et le niveau uniformisé par le bas, avec un résultat terrible : le fossé qui devait se réduire entre les élèves s’est énormément agrandi. Le pire étant qu’il semble que l’Éducation nationale n’ait pas pris conscience de ce problème : il suffi t pour s’en persuader de voir les nouveaux chantiers qui ont été mis en œuvre pour “lisser” le niveau d’établissements tels que Louis-le-Grand et Henri-IV, symboles de l’excellence de l’école publique. Sous couvert de favoriser l’égalité des chances, l’égalitarisme et le pédagogisme ont depuis quarante ans détruit l’école républicaine, revalorisant et démultipliant le capital social de ces Héritiers décrits en 1964 par Bourdieu. Comme le redoublement ou les bourses, quelques “détails” se révèlent significatifs. Ainsi, vu de Singapour, il est surprenant de voir que l’uniforme à l’école peut encore faire recette pour un débat présidentiel. Dans toutes les écoles singapouriennes, privées ou publiques, mais aussi dans les écoles internationales (dont l’école française de Singapour, l’IFS), l’uniforme est de rigueur jusqu’en CM2 ; voire, dans la plupart des établissements, jusqu’en terminale. Un ami en France me racontait que sa fille qui fréquentait les bancs d’une maternelle lui avait fait la remarque que des enfants de sa classe regardaient déjà l’étiquette de ses vêtements et se regroupaient en fonction des marques. Les Français, qui sont très attachés à l’égalitarisme, devraient être sensibles au fait que l’uniforme permet d’éviter ce genre de “ségrégation”. Mais l’uniforme n’est que l’arbre qui cache la forêt. Derrière lui se trouve un sujet beaucoup plus essentiel : la discipline. Quel que soit le pays, tout le monde s’accorde pour reconnaître qu’il est difficile de travailler dans le bruit et le désordre. Il y a peu encore, les petits Singapouriens pouvaient être réprimandés. Ce n’est plus le cas, mais une discipline bienveillante est de mise : les agitateurs et les harceleurs sont gérés comme il se doit. Sans convoquer des méthodes d’un autre siècle, le défi est de repositionner le curseur pour éviter d’en arriver à une situation où les enseignants craignent les parents – quand ils ne craignent pas les enfants ou s’inquiètent à l’idée de les traumatiser.

        Des méthodes très classiques qui ont prouvé leur efficacité

        Enfin, dernier détail qui en dit long : tous les matins, dans les écoles singapouriennes, les enfants chantent l’hymne national avant d’entrer dans leur classe. Imaginons le tollé que cela susciterait si un candidat à la présidentielle venait à proposer ce genre de mesure. Et pourtant, quoi de plus naturel qu’un peuple d’enfants qui apprend et s’approprie son identité nationale ? Le modèle singapourien n’est pas très éloigné de celui qu’ont pu connaître en France nos parents ou grands-parents.

        L’école devrait être un sanctuaire, hermétique aux idéologies. Il faut s’inquiéter que le “wokisme”, la culture de l’annulation ou le communautarisme fassent de l’entrisme au sein des écoles françaises, transformant les enfants en petits soldats de ces idéologies alors qu’ils n’ont pas encore acquis les connaissances et les méthodes leur permettant de décrypter le monde. Ce bourrage de crâne est indigne d’une démocratie qui se prétend libérale. Si la France veut sauver son éducation et lui redonner de sa grandeur, Singapour peut être, sur plusieurs points, une source d’inspiration : des bonnes méthodes pédagogiques (inspirées de Montessori ou autres) à l’uniforme en passant par la méritocratie et la discipline, tous les éléments sont en place pour instruire le mieux possible les enfants.

        Hélas, parmi les candidats, rares sont ceux qui ont perçu les enjeux de l’éducation dans leur globalité. Comme d’habitude, les propositions répondent à la litanie du “manque de moyens” alors que les réformes à faire sont de nature structurelle. À gauche comme à droite, la première réponse de la plupart des candidats est d’acheter le vote des profs par des augmentations de salaire, toujours insuffisantes vu le niveau des rémunérations des enseignants en France (neuvième du classement dans la zone euro). Personne ne semble s’intéresser aux conditions de travail et aux désirs des enseignants de pouvoir exercer leur noble profession. Le programme pour l’éducation qui semble le plus s’inspirer du modèle singapourien est celui d’Éric Zemmour, dont les grandes lignes ressemblent étrangement à ce qui se fait ici… Vu de Singapour, on se demande même s’il n’est pas venu ici pour copier ces méthodes qui favorisent le succès de nos enfants. Une “feuille de pompe” que feraient bien de se procurer les autres candidats s’ils veulent obtenir leur diplôme avec mention aux prochaines élections !

        * Établi à Singapour depuis trente ans, Stéphane Benoist est expert dans l’implantation et le développement des PME françaises en Asie du Sud-Est avec une spécialisation sur l’univers éducatif.

        Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

        Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

        Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

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        [Edito] Notre civilisation et l’islam : le combat incompris d’Éric Zemmour

        Dans une émission où il se trouvait opposé à Hubert Védrine, Éric Zemmour a dit : « La France voit qu’elle va mourir : elle subit une vague migratoire, une transformation de la population inédite dans l’histoire de ce pays ; un remplacement incroyable d’une population par une autre. » Dans son dernier ouvrage, La France n’a pas dit son dernier mot, il écrit de même : « Nous sommes engagés dans un combat pour préserver la France telle que nous la connaissons, telle que nous l’avons connue. Ce combat nous dépasse tous, et de lui dépend l’avenir de nos enfants et petits-enfants. »

        Que penser de ces prophéties ? Nous sommes, en effet, avec la montée de l’islam dans nos sociétés, confrontés à ce que Samuel Huntington a appelé « un choc de civilisation » dans son fameux ouvrage paru en 1996. Ce livre fit grand bruit, fut très controversé, certains allant jusqu’à reprocher à cet universitaire américain de prêcher la haine dans le monde. Longtemps, bon nombre de responsables politiques ont nié la thèse de ce professeur de Harvard, mais les événements lui ont finalement donné raison, et Emmanuel Macron a, ainsi, parlé à son tour d’un « combat civilisationnel », et encore tout récemment dans l’interview qu’il donna sur TF1, le 15 décembre, à deux journalistes de LCI.

        Eric Zemmour et la civilisation

        Ce que défend Éric Zemmour, c’est notre civilisation, une civilisation qui a pour fondement le judéo-christianisme, et qui est en lutte avec la civilisation islamique depuis la mort du prophète Mahomet, en Arabie, en 632, c’est-à-dire depuis près de quatorze siècles maintenant. Le problème qui se pose, comme nous l’explique fort bien le grand anthropologue Claude Lévi-Strauss dans Race et histoire, est que, lorsque deux civilisations en viennent à se trouver en concurrence sur un même territoire, il y a conflit. Il nous dit qu’il se passe alors l’une des deux éventualités suivantes : soit désorganisation et effondrement du pattern de l’une des deux civilisations ; soit apparition d’une synthèse originale qui, alors, consiste en l’émergence d’un troisième pattern, lequel devient irréductible par rapport aux deux autres. Le risque de voir demain notre civilisation muter vers un nouveau pattern, un modèle “irréductible par rapport aux deux autres”, est bien réel. Ce serait, en fait, la fin de notre civilisation dans la version que nous connaissons aujourd’hui, en Europe.

        A la base de chaque civilisation, il y a une religion. L’islam pour la civilisation musulmane, le christianisme pour la civilisation occidentale.

        Si la thèse d’Éric Zemmour n’est comprise que par une minorité de Français seulement, c’est que le concept même de “civilisation” est très difficile à saisir. Pour beaucoup de personnes, la France ne peut pas mourir, elle se “créolisera”, comme nous le dit le leader de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, qui, pour ce qui le concerne, s’en réjouit. Et le Conseil de l’Europe, une instance internationale dont la mission est de veiller à la bonne application de la Convention des droits de l’homme dans les pays membres, nous dit, dans une de ses directives : « La présence d’immigrants et de résidents étrangers est un facteur à la fois enrichissant et positif pour nos sociétés » ; et à l’article 3 de la recommandation 1743, il est décrété, tout bonnement : « Les musulmans sont chez eux en Europe. » La France, par traité, s’est engagée à se conformer à ces recommandations, et on constate qu’effectivement elle s’y soumet !

        Des religions et des visions du monde différentes

        Revenons à ce que les anthropologues entendent par “civilisation” ; l’une des meilleures définitions qui en ait jamais été donnée revient à l’anthropologue mexicain Rodolfo Stavenhagen. Dans un travail qu’il fit pour l’Unesco, en 1998, il nous dit : « C’est l’ensemble des traits distinctifs spirituels et matériels, intellectuels et affectifs, qui caractérisent une société ou un groupe social ; elle englobe en outre les arts et les lettres, les modes de vie, les façons de vivre ensemble, les systèmes de valeurs, les traditions et les croyances. » Autre enseignement, rappelé notamment par le sociologue anglais Christopher Dawson : à la base de chaque civilisation, il y a une religion. L’islam pour la civilisation musulmane, le christianisme pour la civilisation occidentale.

        On comprend donc que rien que par le fait que l’islam propose à ses croyants de combattre les chrétiens en en faisant au mieux des “dhimmis”, il puisse y avoir entre ces deux mondes des conflits ; dans chacune de ces religions la vision du monde n’est pas la même, et les valeurs non plus. Au cours des siècles, ce fut tantôt l’une, tantôt l’autre de ces civilisations qui eut le dessus. Et dans les temps présents, le conflit entre les deux se poursuit, la civilisation occidentale se trouvant maintenant dans sa phase de déclin alors que sa rivale se trouve revigorée par plusieurs éléments qui se conjuguent : les succès remportés à la fin du siècle dernier par tous les pays musulmans qui se sont libérés du joug des grandes puissances coloniales européennes, les richesses pétrolières considérables que possèdent les pays musulmans et qui seraient un “don d’Allah” (disent les croyants) et, enfin, la démographie galopante de tous ces pays, qui leur donne l’avantage du nombre.

        La confrontation de la civilisation islamique avec la nôtre, en Europe, va donc modifier inévitablement tous les éléments constitutifs de notre civilisation tels qu’ils sont énumérés par Rodolfo Stavenhagen : notre manière de vivre ensemble, de voir le monde, et même notre manière de penser. Cette mutation profonde, essentielle, conduira à ce nouveau pattern dont parle Lévi-Strauss.

        C’est ainsi que meurent les civilisations. Mais elles ne s’en rendent pas compte, prenant paradoxalement elles-mêmes des dispositions qui facilitent leur déclin. Le grand historien britannique Arnold Toynbee nous en avait pourtant avertis : « Les civilisations ne sont pas assassinées, elles se suicident. » C’est ainsi que nous ne contrôlons pas nos flux migratoires, que nous aidons les musulmans à construire chez nous des mosquées, que nous autorisons des imams étrangers à venir prêcher chez nous un islam radical qui galvanise nos ressortissants musulmans dans la haine de l’incroyant, et que nous ne nous retirons pas du Conseil de l’Europe qui exige que nous renoncions à notre politique d’assimilation de tous ces immigrés qui viennent s’installer chez nous. « L’arrivée massive d’immigrés est le signe que l’on retrouve dans toutes les civilisations en déclin », nous avait pourtant (encore !) prévenus l’historien Carroll Quigley. Tout était donc largement su bien avant les (courageuses) sorties d’Éric Zemmour. Reconnaissons-lui le mérite de tout faire pour que ce qui est su ne soit pas oublié…

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        Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

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        Des musées d’Occitanie aident à sauvegarder le patrimoine culturel ukrainien menacé par la guerre

        « Concrètement, nous avons récupéré des boîtes de conditionnement conçues spécifiquement pour de la conservation à long terme de manuscrits, des caisses, des rouleaux de papier bulles, des protections pour cadres de tableaux, etc. » Voilà ce que Claire Leger, régisseuse des collections pour les musées départementaux de la Haute-Garonne, a déclaré à France Bleu Occitanie dimanche 3 avril, pour expliquer l’initiative d’une quinzaine de musées et de fonds d’archives départementaux d’Occitanie. L’objectif : collecter un maximum de matériel pour protéger le patrimoine culturel ukrainien menacé par la guerre.

        Dix tonnes de matériel de conservation et de stockage

        Dix tonnes de matériel de stockage et de conservation ont été récupérées bénévolement auprès de musées et de fonds d’archives des départements de Haute-Garonne, de l’Aude, du Tarn, du Tarn-et-Garonne, du Lot et du Gard. Ces dons doivent partir prochainement pour l’Ukraine via la Pologne. Une fois là-bas, ils seront acheminés sur le territoire ukrainien par le biais de corridors humanitaires. Une première initiative de ce type avait été organisée à la mi-mars en Île-de-France par l’association le Bouclier bleu, une ONG internationale, reconnue par l’Unesco, travaillant pour la préservation du patrimoine culturel des pays ayant signé la Convention de La Haye de 1954 sur la protection des biens culturels en cas de conflit armé.

        Occitanie : les dernières actualités

        Les éoliennes du parc du Lauragais pointées du doigt pour leur mauvais état

        [Video] À Perpignan, chez Louis Aliot, l’accueil des réfugiés ukrainiens s’organise

        Au Grau-du-Roi, un restaurateur obligé d’employer sa famille dont sa grand-mère de 90 ans

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        À Toulouse, un chef d’orchestre russe prié de démissionner, ses musiciens le soutiennent

        « Vos explications et vos prises de position ont profondément heurté nos collègues artistes et au-delà bon nombre de vos concitoyens… Nous ne pouvons donc rester sans réagir à vos propos qui nous semblent pour certains infondés et pour d’autres totalement inacceptables. » Voilà ce qu’ont déclaré dans une lettre envoyée à Sacha Briand, élu de la majorité de la ville de Toulouse, les musiciens de l’orchestre du Capitole, vendredi 1er avril, rapporte La Dépêche. Par la plume de leur délégué syndical, les musiciens entendaient apporter leur soutien à leur chef, Tugan Sokhiev, de nationalité russe, démissionnaire de la direction de l’orchestre car sommé de se positionner sur la guerre en Ukraine par, notamment, Sacha Briand.

        Remplacé par un chef azerbaïdjanais

        Ce dernier avait violemment critiqué Tugan Sokhiev pour son choix de ne pas prendre parti dans le conflit opposant son pays à l’Ukraine. Devant ce choix intenable, Tugan Sokhiev avait donc préféré démissionner de la direction de l’orchestre du Capitole. Problème : il est question de le remplacer par un chef azerbaïdjanais, Fuad Ibrahimov, connu pour sa proximité avec le pouvoir dans son pays, pouvoir qui avait déclenché une guerre contre la république arménienne du Haut-Karabagh en 2020.

        Toulouse : les dernières actualités

        Un migrant tente de séquestrer une jeune fille dans un squat à Toulouse

        Toulouse : refusant de se soumettre à un contrôle, un automobiliste percute trois policiers

        Dix ans après les attentats de Mohammed Merah, Macron, Sarkozy et Hollande réunis à Toulouse

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        New York Times - World

        In a Run-Down Roman Villa, a Princess From Texas Awaits Her Next Act

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        Princess Rita Boncompagni Ludovisi, formerly Rita Jenrette, is locked in a battle over the estate of her late husband, a Roman prince.

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        By Jason Horowitz

        ROME — Princess Rita Boncompagni Ludovisi wasted no time in pointing out the selling points of her home, the Villa Aurora, a 16th-century estate, smack in the center of Rome, loaded with masterpiece paintings, historical archives and noble family lore.

        In the entryway, the princess — a 72-year-old Texan with blond hair, unwrinkled porcelain skin and pearls dripping onto her black overcoat — noted that the crimson cloth baldachin hanging over pictures of her late husband was found “only in homes that descend from popes.” In the dining room, she admired the mythical deities painted by Guercino “ushering in a new dawn,” and a bust of Julius Caesar, on whose ancient gardens she said the villa is built.

        Upstairs, she leafed through a 1975 book about Republican congressional districts that she helped write; accused a rival family member of physically threatening her; and peered at a Caravaggio painting on the ceiling of a onetime alchemy lab where she sometimes does yoga and sets up romantic dinners for V.I.P.s.

        “Full-frontal nudity,” said the princess, a former Playboy centerfold, looking up at the full-frontal nudity of Caravaggio’s Roman gods. She recalled the time she spotted the ghost of Caravaggio “in a loincloth like Tarzan” haunting the grounds and wondered if the drab and peeling paint buried other masterpieces on the villa’s walls. “I kind of like the lived-in nature of a 500-year-old house,” she said.

        “Princess” is only the latest title for a woman who has lived multiple lives.

        She started as a Texas rancher’s daughter who became a political opposition researcher, and went on to be a congressional wife; a boa-clad pinup; a horror film starlet; an infotainment TV correspondent; a real estate agent; and, until recently, a tour guide of the villa where she lived with her third husband, Prince Nicolò Francesco Boncompagni Ludovisi, who died in 2018. She had hoped that would be her last act. Instead, she may soon be forced to make another move.

        An Italian judge, sick of tit-for-tat lawsuits over her husband’s inheritance, has ordered the former hunting lodge to be publicly auctioned. January’s asking price: $531 million. Bidders: zero.

        The princess’s toxic inheritance battle, her American pedigree and the villa’s unique features (see: Caravaggio on the ceiling) have drawn incessant attention from global media charmed by the trappings of a Roman fairy tale, with the Texan landing a dream role as a Roman princess. But in reality, this paragon of American hustle and reinvention joined a decadent and dysfunctional aristocracy clinging to its titles and property, both eroded relics. Even her dilapidated villa stands as a monument to faded glory and Roman decline.

        For now, Princess Rita can stay in her third-floor apartment with her four bichon frise dogs — George Washington, Henry James, Gioia and Milord. But she can no longer charge for tours to support herself. She spends a good deal of time keeping warm next to a little space heater next to the cold radiator (“I haven’t turned it on in a while”) and fuming about what she sees as betrayal in an epic noble family feud. She is contesting hundreds of thousands of dollars that the prince’s family is seeking in unpaid rent.

        “I’ve never seen anything like this,” the princess, who has seen quite a bit, said of the inheritance battle as she paused on a winding Baroque staircase. She insisted that her husband’s will gave her half of the entire estate and asserted that as a widow, she had absolute right to stay put.

        “It’s sacrosanct,” she said, adding that she believed her stepsons and their mother were hoping to drag out court proceedings “until I kick the bucket or something.”

        The Great Read

        More fascinating tales you can’t help but read all the way to the end.

        She argued that the restoration of the villa was her priority, and that a potential buyer — she hopes Elon Musk or Jeff Bezos might surface for the next auction in April — would have no problem with her as long as “they treat me with politeness” and don’t “flip it.” She suspected funny business in the auction process, having heard through friends that one of the “wealthiest people in America” whose “wife loves art” was blocked from participating.

        But if the rare Caravaggio ceiling painting has cursed the villa with a significant overvaluation, the princess feels terribly undervalued. “I sold Donald Trump the General Motors building,” she said, recalling her commercial real estate iteration. “So why not use me?”

        Born Rita Carpenter, she described herself as a bookish young girl who dreamed of becoming a Mouseketeer, but who ended up as an opposition researcher in Washington instead. There, she met Representative John Jenrette, Democrat of South Carolina, who immediately proposed that they sunbathe naked together. They married in 1976. But he philandered incessantly, drank even more and got busted in the infamous Abscam scandal.

        She in turn posed in Playboy and published “My Capitol Secrets,” in which she detailed Washington’s “drop-your-clothes-at-the-door orgies.” It was around then, she said, that Roger Ailes offered her a job in television, as a Washington correspondent. She chose acting instead, and appeared in Off Broadway plays, on the television show “Fantasy Island” and in films like “Zombie Island Massacre.”

        In 1986, she appeared in an episode of “Lifestyles of the Rich and Famous,” which led to a job offer from “A Current Affair,” the salacious television news weekly. At that point, she decided the big money was in real estate, and that led her, in 2003, to a meeting with Prince Nicolò, who was interested in developing a hotel on one of his properties.

        Despite being married to his second wife, he was also interested in her. She moved to Rome to be with him and pitched in by giving tours of the villa. (“What am I now, a kept prince?” she recalled him saying with a laugh.) She overcame a brain tumor in 2006 that cost her hearing in her left ear but that also, she said, brought her much closer to the prince.

        “We’re amazingly fragile as human beings,” said the princess, who walked gingerly on the tattered steps to the villa’s terrace. “But we’re also amazingly resourceful.”

        The couple married in 2009. She dedicated herself to charities and the digitizing of a family archive including correspondence by popes and letters by Marie Antoinette (“hot to trot,” she said as she donned white gloves and unfolded one of the French queen’s brittle letters).

        What the onetime romance novelist (“Conglomerate,” 1985) depicts as a great love story had a plot twist in 2015, when the prince’s second wife, Princess Ludmilla Boncompagni Ludovisi of St. Petersburg, Russia, began foreclosure proceedings on the villa, because her former husband had stopped paying her alimony.

        That was no surprise, according to Prince Bante, one of the three sons from Prince Nicolò’s first marriage. He described his father as a drunk wastrel who chased women, squandered a fortune and sold off family treasures to pay for the minimum of essential renovations. He refers to his father’s widow as Ms. Carpenter, a “gold digger” who lives in the “peasant” quarters of the villa — and much, much worse.

        Prince Bante said he and his brothers, who are also disputing the inheritance among themselves, became convinced that Princess Rita did not have their father’s best interests, or longevity, at heart, and that she let him drink himself to death in 2018. Princess Rita pointed to run-ins with the law by one brother and a fraud conviction against another. She called Prince Bante a “borderline personality” who once laid hands on her, an accusation he denies.

        For the princess, the past few years have been a constant battle.

        In December 2020, as she recovered at home from a fall that broke her kneecap and arm, the stepsons, joined by Italian Cultural Ministry officials, entered for a random inspection of the villa, which is an Italian cultural treasure. They found a leak and required that it be immediately repaired, prompting the princess, she said, to call the restaurateur Nello Balan, namesake of the Manhattan hot spot Nello’s, to whom she has been romantically linked. (“We’re very, very good friends,” she said coyly.)

        She considers the inspection tantamount to a home invasion.

        As she walked under a Murano chandelier with a single working bulb, past livery uniforms under plastic, she said her husband had tried to warn her about his children, who had shown “not one scintilla of appreciation” for all she had done for the house. To save money, she said, she and her husband had given up vacations and gifts for each other. She added that she hadn’t been able to do some of the things she had wanted back in America for “years and years and years because I’ve been stuck here — I mean,” she corrected herself, “not stuck here.”

        But amid all of the nastiness, the thing that seems to bother her the most is Prince Bante’s charge that she is not a real princess, that she is not one of them. Back in the sitting room, where a lone Ukrainian maid, Olga, responded to her call by draping an old black mink coat over “the principessa,” the American reached for the Almanach de Gotha, a thick yellow directory of Europe’s royalty and higher nobility.

        “This is the Bible of nobility,” she said, opening to a picture of her and her late husband. “And there we are.”

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        Valeurs Actuelles

        Cosmétiques, la tendance du fait maison

        C’ est moi qui l’ai fait ! L’idée du bien fait chez soi a toujours existé dans la beauté avec les décoctions de grand-mère. Depuis quelques années, la tendance a pris un coup de fouet par réaction aux produits cosmétiques existants issus de la pétrochimie (perturbateurs endocriniens, tensioactifs polluants et irritants… ). Et certains se sont mis à concocter eux-mêmes leurs produits.

        Puis la pandémie a renforcé la tendance : du temps chez soi, du temps pour soi… avec en prime une quête de naturel et de traçabilité. De la même façon qu’ils ont massivement confectionné leur pain lors du premier confinement, « 33 % des Français se sont en effet lancés dans la beauté home made » , constate le bureau d’études Toluna. Pour répondre à une demande qui aujourd’hui se confirme, des livres de beauté dédiés au DIY ( do it yourself, “faites-le vous-même”) se multiplient, comme la Fabrique de cosmétiques naturels de Marika Wilmes et Hester de Goede (Marabout, 10,90 euros), ou Fabriquer ses produits de beauté et santé de Régine Quéva (Larousse Pratique, 14,90 euros).

        « Un phénomène qui repose sur trois intentions : le désir de reprendre le contrôle sur ce que l’on consomme, l’envie de s’offrir du sur-mesure et la satisfaction d’un travail réalisé par ses soins », remarque Alexandre Colin, cofondateur de MyCosmetik. Il y a de nombreux kits prêts à l’emploi : Mes premières tambouilles, de Waam (32 euros sur waamcosmetics.com), DIY Crème de jour universelle, de MyCosmetik (22,75 euros sur mycosmetik.fr), ou le coffret cosmétique maison Crème visage booster de jeunesse d’Aroma-Zone (14,50 € sur aroma-zone.com).

        Les conseils de Dieynaba Ndoye, dirigeante de Waam

        Leader sur ce marché, Aroma-Zone, dans chacune de ses boutiques, « dispose de présentoirs à thème (cosmétiques solides, crèmes visage… ), proposant à ces “consomm’acteurs” deux à trois ingrédients simples pour obtenir ensuite chez soi un produit fi ni » , explique Pascale Ruberti, sa responsable R & D. « Les magasins organisent des animations régulières pour apprendre à réaliser sur place son shampooing, son sérum… et même son parfum », ajoute-t-elle (à partir de 49 euros les trois heures).

        « Comme en cuisine, on ne peut pas utiliser n’importe quoi n’importe comment, surtout en ce qui concerne les huiles essentielles » , remarque le Dr Isabelle Gallay, dermatologue à Dijon et vice-présidente du Syndicat des dermatologues- vénéréologues. Ce que confirme Dieynaba Ndoye, fondatrice de Waam, qui, sur son site, délivre toujours des formules courtes et naturelles. « Chaque recette est testée sous le contrôle d’un toxicologue, d’un chargé d’affaires réglementaires, d’un cosmétologue ou d’un pharmacien » , précise Pascale Ruberti.

        « Les préparations recommandées sont d’ailleurs soumises aux normes européennes et à l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé », explique Alexandre Colin. Attention cependant, certains tutos sur Internet n’ont aucune caution professionnelle. Enfin, l’hygiène doit être irréprochable pour la préparation comme pour la conservation des produits : « Trois mois maximum pour une formule avec de l’eau et six avec une formule sans. À conserver au réfrigérateur de préférence », conclut le Dr Isabelle Gallay.

        Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

        Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

        Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

        BBC

        Channel 4 stars speak out on privatisation plan

        Channel 4 stars Matt Lucas and Kirstie Allsopp are among the figures who have raised concerns about the government's plan to privatise the broadcaster.

        Culture Secretary Nadine Dorries tweeted on Monday that "government ownership is holding Channel 4 back".

        She said selling it to a private owner would give it "the tools and freedom to flourish and thrive as a public service broadcaster long into the future".

        But Allsopp described her argument as "a load of utter twaddle".

        The Location, Location, Location host tweeted: "C4 was set up to foster the British film & TV industry and it has done that job admirably."

        Let’s just get this out of the way, LLL makes a fortune for C4, shows like mine are very unlikely to be axed, it’s news & current affairs, and cutting edge dramas which are likely to be thinned out. Profit will be king and the passion & inclusion of Channel 4 will be lost. https://t.co/8wPGn1fo2r

        Great British Bake Off co-host Lucas tweeted a link to a petition that claims privatisation would "seriously undermine programming aimed at all the communities, across generations, that make up this country".

        However, Channel 4 News' new main anchor Krishnan Guru-Murthy pointed out that "editorial independence and funding of news can be ring-fenced" if the government wishes.

        For clarity as some facts are being muddled : Channel 4 is state owned but commercially funded by ads and doesn’t get public money. A sell off requires MPs to vote for it. The editorial independence and funding of news can be ring fenced in a sale if govt wants (as sky news)

        Channel 4 is currently publicly-owned but funded by adverts. It commissions all its programmes from independent production companies rather than making them itself. Privatisation would see it sold to a private company.

        Ms Dorries said "government ownership is holding Channel 4 back from competing against streaming giants like Netflix and Amazon".

        She said the proceeds would be put "into independent production and creative skills in priority parts of the country".

        In response, Channel 4 said the decision to move forward with the sell-off was "disappointing" and ignored "significant public interest concerns".

        The channel's former head of news and current affairs, Dorothy Byrne, told BBC Radio 4: "The argument doesn't stack up because Channel 4 is not there to compete with Netflix and Amazon.

        "It is there to provide a public service to the people of Britain with really important programmes like Channel 4 News or Unreported World, which Netflix or Amazon would never make."

        She told the Today programme that "if you wanted to support independent production companies, you would invent Channel 4, which is exactly what Margaret Thatcher did".

        One of Ms Dorries' predecessors as culture secretary, fellow Conservative MP Jeremy Hunt, said he was not in favour of the privatisation.

        "As it stands, Channel Four provides competition to the BBC on what's called public service broadcasting - the kinds of programmes that are not commercially viable - and I think it'd be a shame to lose that," he told Sky News.

        Shadow Culture Secretary Lucy Powell told the Today programme that privatisation "doesn't make sense" and will do "a great deal of damage to jobs and opportunities in the creative industries".

        Some programme and film-makers flagged up times when Channel 4 had supported them.

        Done for revenge?

        Alan Davies tweeted "most of us in comedy had our first gigs on Channel 4 before the BBC hired us".

        Filmmaker Asif Kapedia noted that all his short films had been financed by Channel 4, while Empire State of Mind creator Sathnam Sanghera posted that it was the only mainstream channel "that would touch my argument on empire".

        Conservative MP Julian Knight, chair of the House of Commons digital, culture, media and sport select committee, wrote on Twitter that privatisation "can work for C4" but is "a big risk".

        He said it "must be part of a thorough overhaul of all public service broadcasting", adding: "If this is in the media bill I will support the government."

        He also questioned whether the privatisation was "being done for revenge for Channel 4's biased coverage of the likes of Brexit and personal attacks on the PM".

        Mr Knight's predecessor as the committee's chair, Conservative MP Damian Collins,said he supported privatisation because the channel's spending on programme-making had declined in recent years.

        "If we do nothing in a landscape where traditional broadcasters have got declining incomes, declining amounts of money they can spend making new programmes, will Channel 4 be sustainable? For me, that's the test.

        "Actually, private ownership and the injection of money that could come from that could be good for making Channel 4 sustainable long term and then, as a consequence, excellent news for the UK production sector."

        GB News presenter Dan Wootton tweeted that the sale of Channel 4 was "not before time", adding that "if they can operate in the private sector, good on them".

        Plans for the sale, on which there has been a public consultation, will be included in May's Queen's Speech.

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        Valeurs Actuelles

        Michelin accueille dans son palmarès de nouveaux étoilés

        Pour la première fois, la cérémonie des étoiles du Guide Michelin a eu lieu en province. En présence de 200 maîtres queux et 100 journalistes de tous les pays, elle fut l’occasion de célébrer tous les métiers de la gastronomie. Son palmarès était très attendu. Ont été nommés deux nouveaux trois-étoiles, Dimitri Droisneau à Cassis et Arnaud Donckele à Plénitude de l’hôtel Cheval Blanc Paris (photo). Ce dernier reçoit, après six mois d’existence, les trois étoiles d’emblée ; seul, Yannick Alléno au Pavillon Ledoyen avait signé cet exploit en 2015.

        Six nouveaux restaurants étoilés

        Parmi les deux-étoiles, six nouveaux restaurants : L’Oiseau Blanc au Penin-sula à Paris avec David Bizet, dont nous avons souvent parlé ; Lalique au château Lafaurie-Peyraguey avec le chef Jérôme Schilling ; mais aussi Duende, le restaurant de l’hôtel L’Imperator à Nîmes, sous la direction de Pierre Gagnaire, avec, sur place, Nicolas Fontaine et Julien Caligo ; deux étoiles aussi pour Marcel Ravin au Monte Carlo Bay, pour le chef grec Philip Chrono-poulos et pour Bruno Verjus à Paris.

        La province à l’honneur

        Quant aux une-étoile, ils étaient 41 à monter sur le podium. Une jolie évidence avec le retour dans le guide rouge des frères Pourcel, qui se voient octroyer une étoile pour leur établissement à Montpellier, ouvert il y a moins d’un an. Le Pays basque français, longtemps boudé, semble avoir été enfin découvert : les honneurs ont été rendus au basque Guillaume Roget pour Ekaitza à Ciboure, ouvert l’année dernière, et au nouveau chef de l’ Hôtel du Palais à Biarritz, Aurélien Largeau. Anne-Sophie Pic et Hélène Darroze, nos étendards féminins, elles aussi récoltent des étoiles supplémentaires, l’une à Megève, l’autre à Villa La Coste près d’Aix-en-Provence.

        La journée s’est terminée avec d’énormes applaudissements pour Alexandre Mazzia, trois étoiles en 2021, et Hélène Darroze, deux étoiles en 2021, qui n’avaient pas pu recevoir leur récompense en communauté à cause de la pandémie, l’année dernière.

        Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

        Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

        Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

        Valeurs Actuelles

        Les nouvelles chaussures de l’élégance

        Double Bexley

        La Chigwell de Bexley est une chaussure homme à double boucle avec bout légèrement mufflé lui donnant une subtile touche d’originalité. Réalisé en cousu Blake sur semelle cuir avec un dessus en veau box aniline patiné à la main, avec trépointe en cuir, ce modèle est un must.

        149 €. www.bexley.fr

        Revisité Tod’s

        Célèbre pour ses mocassins à picots, Tod’s dévoile sa version du Penny Loafer, un modèle que les étudiants américains de l’Ivy League portaient. Ils glissaient une pièce de monnaie dans l’ouverture avant afin de pouvoir utiliser les cabines de téléphone publiques. Mocassin en cuir martelé avec applique, accessoire penny en métal griffé, talon inclinable, semelle en gomme avec gommini en relief. 495 €. www.tods.com

        Made in England Edward Green

        Edward Green, manufacture britannique de souliers masculins depuis 1890, conçoit des collections de chaussures au style intemporel mêlant tradition de fabrication et élégance anglaise. Le Piccadilly Leather Penny Loafer rend hommage aux modèles que portaient les étudiants américains sur les campus.

        1 120 €. www.edwardgreen.com et www.mrporter.com

        Légèreté John Lobb

        John Lobb dévoile son nouveau mocassin à pampilles avec une reliure française sur le tablier et la ligne supérieure. Baptisée 0221L, sa forme crée une pointe décontractée et arrondie. La chaussure est présentée dans différents coloris de daim souple et montée sur la semelle unique Tensile imaginée par le bottier.

        Prix sur demande. www.johnlobb.com

        Élancé Emling

        La Napoléon, imaginée par Emling, est une bottine à double boucle dont la finesse des lignes est soulignée par l’assemblage de deux types de cuir : le cuir lisse et le veau velours. Fidèle aux exigences de la ligne Couture quant à la qualité des matériaux choisis, ce modèle offre souplesse et élégance en toute circonstance.

        450 €. www.emling.fr

        Collaboration Weston-Uniforme

        J. M. Weston et Uniforme, marque de mode masculine fondée en 2017 par Hugues Fauchard et Rémi Bats, imaginent une version inédite du derby golf, un des modèles phares du bottier. En cuir grainé noir, il est créé avec une triple semelle montée en cousu Goodyear et paré de piqûres contrastées en fil blanc cassé assorties aux lacets.

        1 150 €. eu.jmweston.com

        Monochrome Crockett & Jones

        Le bottier anglais Crockett & Jones dévoile les nouveaux modèles de sa ligne The Black Editions. Les formes, façonnées dans des cuirs noirs, sont montées sur des semelles en caoutchouc assorties légèrement surdimensionnées comme Whitby, une chaussure de moine à double boucle fabriquée à partir du meilleur veau de cavalerie.

        575 €. eu.crockettandjones.com

        Gentleman Berluti

        Berluti imagine une nouvelle variation à sa forme Infini. Ce derby légèrement effilé est façonné en cuir Venezia patiné à la main, donnant ainsi transparence et profondeur exceptionnelles. De construction Blake, ce modèle est monté sur une semelle extérieure crantée en caoutchouc. Ses doublure et semelle intérieure sont rembourrées pour un confort maximal. 1 820 €. www.berluti.com

        Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

        Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

        Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

        Valeurs Actuelles

        Comment les châteaux de la Loire, fleurons de la culture française, attirent à nouveau les touristes

        « Elles portent les marques de la tendresse royale ». C’est ainsi que Balzac qualifie les rives de la Loire dans son roman historique sur Catherine de Médicis. L’écrivain réaliste poursuit : « Les châteaux de Chambord, de Blois, d’Amboise, de Chenonceaux, de Chaumont, du Plessis-lez-Tours, tous ceux que les maîtresses de nos rois, que les financiers et les seigneurs se bâtirent à Véretz, Azay-le-Rideau, Ussé, Villandry, Valençay, Chanteloup, Duretal, dont quelques-uns ont disparu, mais dont la plupart vivent encore, sont d’admirables monuments où respirent des merveilles de cette époque ».

        Inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2000, le Val de Loire abrite de nombreux châteaux, souvent oubliés des habitants, par habitude. Car en Touraine, les châteaux de la Loire font partie du paysage. Jeanne, qui réside dans la commune de Saint-Avertin (37), témoigne : « On est tellement accoutumé à côtoyer ces châteaux, qu’on oublie souvent de réaliser la richesse qu’ils représentent ».

        De fait, nombre de tourangeaux préfèrent profiter des vacances pour voyager, plutôt que de redécouvrir leur région. Et la crise sanitaire n’a pas favorisé le tourisme : le ministère de la Culture recense une chute de 60% de la fréquentation touristique en France en 2020. Même après le confinement, les visites culturelles n’ont pas repris leur essor. En Touraine, selon la plateforme de l’information territoriale « Pilote », le château de Chambord a accueilli 707 000 visiteurs dans son domaine en 2021, contre 1 130 000 en 2019. Ce million de visiteurs annuels s’inscrivait dans une croissance régulière de la fréquentation depuis quelques années.

        L’art de vivre tourangeau mis en valeur par le « Jardin de la France »

        Alors pour remettre ces châteaux à l’honneur, la région Centre-Val de Loire a souhaité pérenniser la dynamique touristique et culturelle, créée en 2019 autour de l’évènement exceptionnel « Viva Leonardo da Vinci », en lançant « Les Nouvelles Renaissances ». D’après le rapport du projet, « Les Nouvelles Renaissances » veulent « s’imposer au fil des années comme un festival de la créativité et de l’art de vivre incontournable, mettant sous les projecteurs tous les atouts et valeurs du territoire régional ». L’édition 2022, intitulée le « Jardin de la France », se donne pour objectif de remettre à l’honneur la richesse des parcs des châteaux, et de montrer « une région du bien manger, du manger sain, qui s’impose en tant que contrées des bons légumes et des bons fruits, vignobles compris ». Ce qui n’est pas sans rappeler la culture gastronomique rabelaisienne !

        Concrètement, ce festival de l’art de vivre soutient et valorise tout projet événementiel régional inscrit dans la thématique du « Jardin de la France ». Une opportunité pour faire découvrir des lieux méconnus et favoriser les savoir-faire régionaux. Marie Olivron, responsable de l’évènement, témoigne : « Les Nouvelles Renaissances est un programme culturel et touristique pour mettre en valeur la région et échanger autour de quatre thématiques : nature et patrimoine, création et culture, art de vivre et gastronomie, science et innovation ».

        Pour l’heure, plusieurs éléments sont à l’affiche. Le château de Chambord, demeure de François 1er, organise un spectacle de chevaux et de rapaces dans son parc. Le château de la Bourdaisière, à Montlouis-sur-Loire, met en place une exposition dans ses jardins et ses caves autour du voyage du Petit Prince de Saint-Exupéry, tandis que des conférences autour du sculpteur Pierre Ripert, créateur d’un monde balzacien en miniature au début du XXème siècle. De même, des visites guidées dans les vignobles ligériens sont proposées aux amateurs de vin.

        Promouvoir un héritage historique

        Mais beaucoup de châteaux de la Loire, situés dans des régions voisines, rouvrent également leurs portes pour la nouvelle saison touristique : s’ils ne s’inscrivent pas dans le projet du « Jardin de la France », ils rivalisent toutefois d’ingéniosité pour accueillir leurs visiteurs et valoriser leur histoire, dès le début du mois d’avril : exposition culinaire au château de Valençay (36), fête des jardiniers au château du Lude (72) ou visite ludique au château du Rivau (37). Autant de lieux exceptionnels, forteresses médiévales, monuments religieux ou jardins royaux qui ambitionnent de promouvoir leur héritage auprès du public. L’association des Châteaux de la Loire, qui regroupe plus de 80 monuments, encourage la valorisation de ces joyaux du patrimoine ligérien.

        Des projets attrayants, qui, devraient susciter ou réveiller la curiosité des tourangeaux et de leurs voisins, pour des châteaux qui constituent le fleuron de la culture française et qui ont séduit tant de poètes. Faut-il rappeler que la première représentation du Bourgeois Gentilhomme par Molière s’est déroulée au château de Chambord ? Que le lyrisme ronsardien de « Mignonne allons voir si la rose » fut inspiré de ses amours en Touraine ? Que Charles Perrault écrivit son conte de La Belle au bois dormant au château d’Ussé ?

        Pourquoi les rives de la Loire possèdent tant de charme concentré dans un morceau de la France ? C’est, selon Balzac, grâce à « sa physionomie particulière » : « La France historique est là ! », écrit-il. « L’Auvergne est l’Auvergne, le Languedoc n’est que le Languedoc, mais la Touraine est la France, et le fleuve le plus national pour nous est la Loire qui arrose la Touraine. On doit dès lors moins s’ étonner de la quantité de monuments enfermés dans les départements qui ont pris le nom et les dérivations du nom de la Loire. À chaque pas qu’ on fait dans ce pays d’enchantements, on découvre un tableau dont la bordure est une rivière ou un ovale tranquille qui réfléchit dans ses profondeurs liquides un château, ses tourelles, ses bois, ses eaux jaillissantes. Il était naturel que là où vivait de préférence la Royauté, où elle établit si longtemps sa cour, vinssent se grouper les hautes fortunes, les distinctions de race et de mérite, et qu’elles s’y élevassent des palais grands comme elles ». Une belle méditation sur l’héritage historique du Val de Loire.

        Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

        Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

        Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

        BBC

        Video 'shows destruction of Mosul's Great Mosque of al-Nuri'

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        The Iraqi military's Joint Operations Command has circulated a video it says shows the destruction of Mosul's Great Mosque of al-Nuri and the famous leaning al-Hadba minaret.

        The military, and the US-led coalition supporting its offensive in the city, said Islamic State (IS) militants had blown up the historic landmark on Wednesday night as troops advanced on it.

        But IS said coalition aircraft had bombed the mosque.

        Opex 360

        La Russie a livré deux nouveaux hélicoptères et des radars de « dernières génération » aux forces maliennes

        par Laurent Lagneau · 1 avril 2022

        PartagezTweetezPartagezEnregistrer

        Alors que la force française Barkhane se retire progressivement du Mali, suite à une décision annoncée par le président Macron le 17 février dernier, et que la « Province de l’État islamique au Sahel » [ex-EIGS] a visiblement repris du poil de la bête dans la région dite des trois frontières, le groupe paramilitaire russe Wagner semble y accroître son emprise sur la junte au pouvoir à Bamako, à en croire Jean-Yves Le Drian, le ministre des Affaires étrangères.

        « Tous les éléments que nous avons montrent que la présence de Wagner au Mali, ce sont des exactions et la limitation des libertés publiques », a dit le chef de la diplomatie française, le 30 mars, à l’antenne de France24. « C’est un nouvel autoritarisme qui fait que la junte au pouvoir est prise un peu en otage aussi sur ces points-là par la force Wagner », a-t-il poursuivi. Et de conclure : « Wagner, qui était réputé devoir être une force de libération, c’est une force d’exaction et de prédation ».

        Pour rappel, Wagner, dont l’actionnaire principal a ses entrées au Kremlin, a été sollicité par la junte malienne en septembre 2021. Mais bien avant, le Mali s’était rapproché de la Russie en signant des accords de coopération militaire. C’est ainsi que, à partir de janvier 2020, Moscou livra aux forces armées maliennes [FAMa] deux hélicoptères d’attaque Mil Mi-35 « Hind » , puis quatre Mil Mi-17.

        Et la flotte d’hélicoptères des FAMa vient encore de s’étoffer, avec la livraison d’au moins deux autres Mil Mi-35P, le 30 mars. A priori, d’autres devraient suivre, à en juger par les propos tenus par le colonel Sadio Camara, le ministre malien de la Défense et des Anciens combattants.

        « Ce premier lot des matériels composés, entre autres, de deux hélicoptères de combat, des radars dernière génération capable de détecter en 3D des objets volant à une vitesse pouvant atteindre 8000 km/h et beaucoup d’autres matériels nécessaires dans la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent qui sévit dans notre pays sont des fruits d’un partenariat sincère et très ancien », a-t-il en effet déclaré. Et s’il parle de « premier lot », c’est qu’un second est attendu par les FAMa.

        Quant au radar évoqué par le colonel Camara, il s’agit du système mobile 59N6-TE, mis au point par le bureau d’études russe NNIIRT. Et l’on voit mal quelle pourra être son utilité pour combattre les groupes armés terroristes [GAT] qui sévissent au Mali.

        « Aujourd’hui nous pouvons dire avec fierté que notre armée nationale est capable d’opérer en toute autonomie sans demander de l’aide à qui que ce soit », s’est félicité le colonel Camara, qui n’a aucune précision sur les conditions d’acquisition de ces équipements.

        Pour rappel, le Mali n’a pas voté les résolutions adoptées par l’Assemblée générale de l’ONU pour exiger la fin de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

        La Russie a livré deux nouveaux hélicoptères et des radars de « dernières génération » aux forces maliennes

        par Laurent Lagneau · 1 avril 2022

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        Alors que la force française Barkhane se retire progressivement du Mali, suite à une décision annoncée par le président Macron le 17 février dernier, et que la « Province de l’État islamique au Sahel » [ex-EIGS] a visiblement repris du poil de la bête dans la région dite des trois frontières, le groupe paramilitaire russe Wagner semble y accroître son emprise sur la junte au pouvoir à Bamako, à en croire Jean-Yves Le Drian, le ministre des Affaires étrangères.

        « Tous les éléments que nous avons montrent que la présence de Wagner au Mali, ce sont des exactions et la limitation des libertés publiques », a dit le chef de la diplomatie française, le 30 mars, à l’antenne de France24. « C’est un nouvel autoritarisme qui fait que la junte au pouvoir est prise un peu en otage aussi sur ces points-là par la force Wagner », a-t-il poursuivi. Et de conclure : « Wagner, qui était réputé devoir être une force de libération, c’est une force d’exaction et de prédation ».

        Pour rappel, Wagner, dont l’actionnaire principal a ses entrées au Kremlin, a été sollicité par la junte malienne en septembre 2021. Mais bien avant, le Mali s’était rapproché de la Russie en signant des accords de coopération militaire. C’est ainsi que, à partir de janvier 2020, Moscou livra aux forces armées maliennes [FAMa] deux hélicoptères d’attaque Mil Mi-35 « Hind » , puis quatre Mil Mi-17.

        Et la flotte d’hélicoptères des FAMa vient encore de s’étoffer, avec la livraison d’au moins deux autres Mil Mi-35P, le 30 mars. A priori, d’autres devraient suivre, à en juger par les propos tenus par le colonel Sadio Camara, le ministre malien de la Défense et des Anciens combattants.

        « Ce premier lot des matériels composés, entre autres, de deux hélicoptères de combat, des radars dernière génération capable de détecter en 3D des objets volant à une vitesse pouvant atteindre 8000 km/h et beaucoup d’autres matériels nécessaires dans la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent qui sévit dans notre pays sont des fruits d’un partenariat sincère et très ancien », a-t-il en effet déclaré. Et s’il parle de « premier lot », c’est qu’un second est attendu par les FAMa.

        Quant au radar évoqué par le colonel Camara, il s’agit du système mobile 59N6-TE, mis au point par le bureau d’études russe NNIIRT. Et l’on voit mal quelle pourra être son utilité pour combattre les groupes armés terroristes [GAT] qui sévissent au Mali.

        « Aujourd’hui nous pouvons dire avec fierté que notre armée nationale est capable d’opérer en toute autonomie sans demander de l’aide à qui que ce soit », s’est félicité le colonel Camara, qui n’a aucune précision sur les conditions d’acquisition de ces équipements.

        Pour rappel, le Mali n’a pas voté les résolutions adoptées par l’Assemblée générale de l’ONU pour exiger la fin de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

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        Alors que la force française Barkhane se retire progressivement du Mali, suite à une décision annoncée par le président Macron le 17 février dernier, et que la « Province de l’État islamique au Sahel » [ex-EIGS] a visiblement repris du poil de la bête dans la région dite des trois frontières, le groupe paramilitaire russe Wagner semble y accroître son emprise sur la junte au pouvoir à Bamako, à en croire Jean-Yves Le Drian, le ministre des Affaires étrangères.

        « Tous les éléments que nous avons montrent que la présence de Wagner au Mali, ce sont des exactions et la limitation des libertés publiques », a dit le chef de la diplomatie française, le 30 mars, à l’antenne de France24. « C’est un nouvel autoritarisme qui fait que la junte au pouvoir est prise un peu en otage aussi sur ces points-là par la force Wagner », a-t-il poursuivi. Et de conclure : « Wagner, qui était réputé devoir être une force de libération, c’est une force d’exaction et de prédation ».

        Pour rappel, Wagner, dont l’actionnaire principal a ses entrées au Kremlin, a été sollicité par la junte malienne en septembre 2021. Mais bien avant, le Mali s’était rapproché de la Russie en signant des accords de coopération militaire. C’est ainsi que, à partir de janvier 2020, Moscou livra aux forces armées maliennes [FAMa] deux hélicoptères d’attaque Mil Mi-35 « Hind » , puis quatre Mil Mi-17.

        Et la flotte d’hélicoptères des FAMa vient encore de s’étoffer, avec la livraison d’au moins deux autres Mil Mi-35P, le 30 mars. A priori, d’autres devraient suivre, à en juger par les propos tenus par le colonel Sadio Camara, le ministre malien de la Défense et des Anciens combattants.

        « Ce premier lot des matériels composés, entre autres, de deux hélicoptères de combat, des radars dernière génération capable de détecter en 3D des objets volant à une vitesse pouvant atteindre 8000 km/h et beaucoup d’autres matériels nécessaires dans la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent qui sévit dans notre pays sont des fruits d’un partenariat sincère et très ancien », a-t-il en effet déclaré. Et s’il parle de « premier lot », c’est qu’un second est attendu par les FAMa.

        Quant au radar évoqué par le colonel Camara, il s’agit du système mobile 59N6-TE, mis au point par le bureau d’études russe NNIIRT. Et l’on voit mal quelle pourra être son utilité pour combattre les groupes armés terroristes [GAT] qui sévissent au Mali.

        « Aujourd’hui nous pouvons dire avec fierté que notre armée nationale est capable d’opérer en toute autonomie sans demander de l’aide à qui que ce soit », s’est félicité le colonel Camara, qui n’a aucune précision sur les conditions d’acquisition de ces équipements.

        Pour rappel, le Mali n’a pas voté les résolutions adoptées par l’Assemblée générale de l’ONU pour exiger la fin de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

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        Alors que la force française Barkhane se retire progressivement du Mali, suite à une décision annoncée par le président Macron le 17 février dernier, et que la « Province de l’État islamique au Sahel » [ex-EIGS] a visiblement repris du poil de la bête dans la région dite des trois frontières, le groupe paramilitaire russe Wagner semble y accroître son emprise sur la junte au pouvoir à Bamako, à en croire Jean-Yves Le Drian, le ministre des Affaires étrangères.

        « Tous les éléments que nous avons montrent que la présence de Wagner au Mali, ce sont des exactions et la limitation des libertés publiques », a dit le chef de la diplomatie française, le 30 mars, à l’antenne de France24. « C’est un nouvel autoritarisme qui fait que la junte au pouvoir est prise un peu en otage aussi sur ces points-là par la force Wagner », a-t-il poursuivi. Et de conclure : « Wagner, qui était réputé devoir être une force de libération, c’est une force d’exaction et de prédation ».

        Pour rappel, Wagner, dont l’actionnaire principal a ses entrées au Kremlin, a été sollicité par la junte malienne en septembre 2021. Mais bien avant, le Mali s’était rapproché de la Russie en signant des accords de coopération militaire. C’est ainsi que, à partir de janvier 2020, Moscou livra aux forces armées maliennes [FAMa] deux hélicoptères d’attaque Mil Mi-35 « Hind » , puis quatre Mil Mi-17.

        Et la flotte d’hélicoptères des FAMa vient encore de s’étoffer, avec la livraison d’au moins deux autres Mil Mi-35P, le 30 mars. A priori, d’autres devraient suivre, à en juger par les propos tenus par le colonel Sadio Camara, le ministre malien de la Défense et des Anciens combattants.

        « Ce premier lot des matériels composés, entre autres, de deux hélicoptères de combat, des radars dernière génération capable de détecter en 3D des objets volant à une vitesse pouvant atteindre 8000 km/h et beaucoup d’autres matériels nécessaires dans la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent qui sévit dans notre pays sont des fruits d’un partenariat sincère et très ancien », a-t-il en effet déclaré. Et s’il parle de « premier lot », c’est qu’un second est attendu par les FAMa.

        Quant au radar évoqué par le colonel Camara, il s’agit du système mobile 59N6-TE, mis au point par le bureau d’études russe NNIIRT. Et l’on voit mal quelle pourra être son utilité pour combattre les groupes armés terroristes [GAT] qui sévissent au Mali.

        « Aujourd’hui nous pouvons dire avec fierté que notre armée nationale est capable d’opérer en toute autonomie sans demander de l’aide à qui que ce soit », s’est félicité le colonel Camara, qui n’a aucune précision sur les conditions d’acquisition de ces équipements.

        Pour rappel, le Mali n’a pas voté les résolutions adoptées par l’Assemblée générale de l’ONU pour exiger la fin de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

        Valeurs Actuelles

        La première des “légions internationales”

        Ce 22 juillet 1936, André Malraux décolle du Bourget à destination de Madrid. L’écrivain part en mission d’information à la demande du ministre de l’Air, Pierre Cot, et de son chef de cabinet, un sous-préfet alors inconnu nommé Jean Moulin. Cinq jours plus tôt, le général Franco a lancé, à partir du Maroc espagnol, un coup d’État militaire contre le gouvernement de gauche de la République espagnole. La guerre civile est déclenchée.

        À Paris, le gouvernement du Front populaire dirigé par le socialiste Léon Blum a pour premier réflexe de vouloir venir en aide aux autorités légales madrilènes. Encore faut-il le faire discrètement. D’où le choix d’envoyer le romancier pour sonder les besoins qui sont les leurs.

        Malraux obtient de Pierre Cot l’envoi d’une dizaine d’avions français, des bimoteurs de bombardement Potez 540, qui seront pilotés par des “volontaires”

        À son retour, Malraux obtient de Pierre Cot l’envoi d’une dizaine d’avions français, des bimoteurs de bombardement Potez 540, qui seront pilotés par des “volontaires” – on dirait aujourd’hui des mercenaires. Nommé colonel par les autorités espagnoles, Malraux va assurer le commandement de cette escadrille España ; il en fera la publicité dans son roman l’Espoir.

        L’écrivain français est l’un des premiers parmi les milliers d’étrangers qui vont venir se battre en Espagne. Certes, à la demande de Paris et de Londres, Rome et Berlin ont accepté le principe d’un pacte de non-intervention, signé en août 1936. Aucun des gouvernements n’a alors intérêt à voir le conflit dégénérer en une nouvelle guerre mondiale. Mais très vite, l’Italie et l’Allemagne d’un côté, la France et l’Union soviétique de l’autre, envoient discrètement des armes, des munitions et du matériel aux nationalistes pour les premiers, aux républicains pour les seconds.

        Mais Moscou va changer la donne. À l’initiative du Komintern, l’Internationale communiste, un appel est lancé, le 18 septembre, aux volontaires que l’on appelle à aller se battre auprès « des camarades espagnols en lutte contre le fascisme ». Des dizaines de milliers d’hommes et plusieurs centaines de femmes – de 35 000 à 50 000 au total, estime-t-on – provenant d’une cinquantaine de pays, vont répondre à l’appel.

        Une mobilisation inédite de civils pour une guerre à l’étranger et dont l’ampleur ne se retrouvera que huit décennies plus tard, quand plus de 20 000 volontaires seront intégrés à la Légion internationale organisée par le gouvernement ukrainien, en riposte à l’invasion russe du 24 février 2022.

        D’emblée, la création des Brigades internationales suscite l’engouement des militants et sympathisants communistes. Ils affluent de Paris et de New York, anciens combattants de la Première Guerre mondiale, infirmières britanniques, réfugiés politiques allemands et italiens, ou même polonais.

        Un bataillon balkanique levé par le futur maréchal Tito

        Un général soviétique, Karol “Walter” Swierczewski, dirige le bureau de recrutement basé à Paris. Le député communiste André Marty est envoyé en Espagne comme inspecteur général des brigades internationales. Le communiste croate Josip Broz (le futur maréchal Tito) lève un bataillon balkanique.

        Parmi tous ces volontaires surgissent des personnalités. Le médecin canadien Norman Bethune créera sur le front la première unité mobile de transfusion sanguine. Le Hongrois Endre Erno Friedmann, connu plus tard sous le nom de Robert Capa, s’engage comme photographe de guerre chez les républicains. Le romancier américain Ernest Hemingway va les rejoindre.

        Un général soviétique, Karol “Walter” Swierczewski, dirige le bureau de recrutement basé à Paris

        Si les communistes sont les plus nombreux, certains viennent d’autres horizons comme l’acteur Jean-Pierre Aumont ou la philosophe Simone Weil : « Je n’aime pas la guerre mais ce qui m’a toujours fait le plus horreur dans la guerre c’est la situation de ceux qui se trouvent à l’arrière et bavardent de ce qu’ils ignorent », écrit-elle à Georges Bernanos, pour justifier son voyage. Elle reviendra, horrifiée par « la barbarie » de ses camarades « qui baignaient dans cette atmosphère imprégnée de sang avec un visible plaisir ».

        Dans son Hommage à la Catalogne, George Orwell décrit le manque d’armement de certains des brigadistes : « Il ne fait guère de doute que les communistes retinrent définitivement les armes de crainte qu’il n’en allât trop aux mains des anarchistes qui ultérieurement s’en serviraient pour atteindre un but révolutionnaire. »

        Le communiste hongrois Arthur Koestler, engagé comme journaliste, puisera lui aussi, dans cette expérience, de quoi nourrir sa dénonciation du totalitarisme.

        Rassemblés à Albacete, une ville de Castille-La Manche, à 250 kilomètres au sud-est de Madrid, les brigadistes se regroupent par nationalités. Les Français, les plus nombreux, forment les bataillons Commune de Paris, Henri-Barbusse, Vaillant-Couturier ; les Allemands, le bataillon Thälmann (du nom du dirigeant communiste emprisonné par les nazis depuis mai 1933), les Polonais, les bataillons Dabrowski (un insurgé de la révolte de 1863) et Mickiewicz (le poète romantique), les Italiens, le bataillon Garibaldi (le héros de l’unité italienne), les Américains, les bataillons Abraham-Lincoln et George-Washington, reconnaissables à leurs beaux uniformes, les Canadiens, le bataillon Mackenzie-Papineau (les chefs des rébellions de 1837)… Bref, tous les noms propres tirés de l’histoire de chaque nation.

        Les photos de Capa font la légende des brigades

        À peine entraînés, les volontaires sont envoyés au front, dès le début de novembre 1936, à Madrid, menacé par les troupes franquistes. Les durs combats qu’ils livrent, dans la Cité universitaire, au nord-ouest de la capitale, où ils se battent à la baïonnette dans les amphis, assurent leur réputation.

        Popularisés par les photos de Capa, ces affrontements vont faire la légende des Brigades. En tournée aux États-Unis, de Washington à Hollywood, en février 1937, Malraux s’appuiera sur ces combats dont il fait une épopée pour gagner le soutien de l’opinion publique américaine.

        Partout, la propagande vante la cause des “internationalistes”. « Paris ne doit pas être le Madrid de demain », clame une affiche du Comité franco-espagnol chargé de recueillir des dons en France. Les syndicats appellent au boycottage des produits de l’Espagne franquiste. À Paris, le quotidien Ce soir est créé grâce aux fonds de la République espagnole afin de plaider sa cause ; Louis Aragon est l’un de ses directeurs.

        Galvanisés par la résistance de Madrid, à l’automne 1936, qui leur est en partie redevable, les brigadistes vont tenir, au prix de lourdes pertes, les différents fronts autour de la capitale et participer ensuite à des tentatives de contre-offensives. Mais le déséquilibre des forces joue en leur défaveur.

        « Beaucoup de volontaires, venus spontanément, croyaient qu’un combat de rue allait en quelques semaines libérer la République du putsch fasciste », écrit le brigadiste Roger Codou. « La réalité était différente , poursuit-il, c’était une autre guerre qui était engagée, une interminable guerre de positions avec la boue, le froid, la merde et le sang. »

        Les “volontaires” de la légion Condor soutiennent Franco

        Aidées par des “volontaires” italiens – tous envoyés par Mussolini – et l’aviation allemande de la légion Condor, également constituée de “volontaires”, les troupes de Franco prennent l’avantage.

        À la demande de Paris et Londres, inquiets de l’internationalisation du conflit, le gouvernement de la République espagnole consent au renvoi des Brigades. Le 28 octobre 1938, un dernier défilé d’adieu, la Despedida, est organisé pour eux, à Barcelone.

        La dirigeante du PC espagnol, Dolores Ibárruri, la Pasionaria, leur rend un hommage enflammé : « Vous pouvez partir fièrement. Vous êtes l’histoire. Vous êtes la légende… »

        Les retours seront pourtant contrastés. L’ouvrier métallurgiste (et futur résistant) Henry Rol-Tanguy témoigne : « Au syndicat, j’ai dû me fâcher. D’aucuns m’interpellaient : “Ah voilà le traîneur de sabre !” À côté de l’aspect immédiat, idiot, stupide et blessant pour celui qui revient, cela signifie qu’on n’avait pas pleinement saisi, jusque dans le mouvement ouvrier français, ce que nous avions fait, ce qu’on représentait. »

        Empêchés de revenir dans leur propre pays ou déclarés apatrides, les Allemands, Italiens, Tchèques, Polonais, Autrichiens qui franchissent les Pyrénées sont internés dans des camps du sud de la France. Le sort des Soviétiques, à leur retour à Moscou, est plus brutal encore : sur ordre de Staline, qui se méfie de ces combattants parce qu’ils auraient pu être contaminés par d’autres idéologies et par leurs camarades étrangers, beaucoup sont discrètement liquidés.

        Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

        Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

        Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

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        La Hongrie commande un important stock de munitions à l’allemand Rheinmetall

        par Laurent Lagneau · 1 avril 2022

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        Si elle est en indélicatesse avec la Commission et le Parlement européens au sujet de la notion d’État de droit, la Hongrie a résolument choisi l’option européenne pour moderniser ses forces armées.

        Ainsi, après avoir sélectionné le chasseur suédois JAS-39 Gripen pour son aviation de combat et notifié à Airbus Helicopters un contrat portant sur la livraison de 36 hélicoptères [20 H145M et 16 H-225M « Caracal »], Budapest a commandé, en décembre 2018, 44 chars de combat Leopard 2A7+ et 24 obusiers PzH2000 auprès du constructeur allemand Krauss-Maffei Wegmann ainsi que, deux ans plus tard, 218 véhicules de combat d’infanterie KF41 Lynx, produits par Rheinmetall.

        D’où, d’ailleurs, le nouveau contrat que vient d’attribuer le ministère hongrois de la Défense à Rheinmetall. En effet, l’industriel allemand a indiqué, le 30 mars, que Budapest lui a commandé un « important lot de munitions », d’une valeur de « plusieurs centaines de millions d’euros ».

        Le lot en question comprend des munitions de 30mm ainsi que des obus de 120 mm [destinés aux Leopard 2A7+] et de 155mm [pour les obusiers PzH2000]. Rheinmetall évoque également des leurres de 40 et de 76 mm ainsi que des cartouches de 12,7 et de 7,62mm.

        « L’acquisition d’un ensemble complet de munitions représente une autre étape importante franchie par la Hongrie, membre de l’UE, dans la modernisation de ses forces armées, et par l’Otan » car « l’interopérabilité avec d’autres forces armées partenaires est également renforcée par les munitions modernes », a fait valoir Rheinmetall.

        « Nous sommes extrêmement honorés que la Hongrie nous fasse à nouveau confiance pour moderniser ses forces armées » et « nous sommes très impatients de travailler intensivement avec notre client dans un autre domaine clé des capacités militaires », a commenté Armin Papperger, le Pdg du groupe allemand.

        La livraison de ces munitions commencera en 2023, pour s’étaler jusqu’en 2031. Pour la plupart, elles seront produites en Hongrie. Ce qui, d’ailleurs, correspond aux objectifs de production des KF-41 Lynx, lesquels seront fabriqués – à partir de 2023 – à Zalaegerszeg, où Rheinmetall est en train de bâtir usine décrite comme devant être l’une des « plus modernes d’Europe ».

        La Hongrie commande un important stock de munitions à l’allemand Rheinmetall

        par Laurent Lagneau · 1 avril 2022

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        Si elle est en indélicatesse avec la Commission et le Parlement européens au sujet de la notion d’État de droit, la Hongrie a résolument choisi l’option européenne pour moderniser ses forces armées.

        Ainsi, après avoir sélectionné le chasseur suédois JAS-39 Gripen pour son aviation de combat et notifié à Airbus Helicopters un contrat portant sur la livraison de 36 hélicoptères [20 H145M et 16 H-225M « Caracal »], Budapest a commandé, en décembre 2018, 44 chars de combat Leopard 2A7+ et 24 obusiers PzH2000 auprès du constructeur allemand Krauss-Maffei Wegmann ainsi que, deux ans plus tard, 218 véhicules de combat d’infanterie KF41 Lynx, produits par Rheinmetall.

        D’où, d’ailleurs, le nouveau contrat que vient d’attribuer le ministère hongrois de la Défense à Rheinmetall. En effet, l’industriel allemand a indiqué, le 30 mars, que Budapest lui a commandé un « important lot de munitions », d’une valeur de « plusieurs centaines de millions d’euros ».

        Le lot en question comprend des munitions de 30mm ainsi que des obus de 120 mm [destinés aux Leopard 2A7+] et de 155mm [pour les obusiers PzH2000]. Rheinmetall évoque également des leurres de 40 et de 76 mm ainsi que des cartouches de 12,7 et de 7,62mm.

        « L’acquisition d’un ensemble complet de munitions représente une autre étape importante franchie par la Hongrie, membre de l’UE, dans la modernisation de ses forces armées, et par l’Otan » car « l’interopérabilité avec d’autres forces armées partenaires est également renforcée par les munitions modernes », a fait valoir Rheinmetall.

        « Nous sommes extrêmement honorés que la Hongrie nous fasse à nouveau confiance pour moderniser ses forces armées » et « nous sommes très impatients de travailler intensivement avec notre client dans un autre domaine clé des capacités militaires », a commenté Armin Papperger, le Pdg du groupe allemand.

        La livraison de ces munitions commencera en 2023, pour s’étaler jusqu’en 2031. Pour la plupart, elles seront produites en Hongrie. Ce qui, d’ailleurs, correspond aux objectifs de production des KF-41 Lynx, lesquels seront fabriqués – à partir de 2023 – à Zalaegerszeg, où Rheinmetall est en train de bâtir usine décrite comme devant être l’une des « plus modernes d’Europe ».

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        Si elle est en indélicatesse avec la Commission et le Parlement européens au sujet de la notion d’État de droit, la Hongrie a résolument choisi l’option européenne pour moderniser ses forces armées.

        Ainsi, après avoir sélectionné le chasseur suédois JAS-39 Gripen pour son aviation de combat et notifié à Airbus Helicopters un contrat portant sur la livraison de 36 hélicoptères [20 H145M et 16 H-225M « Caracal »], Budapest a commandé, en décembre 2018, 44 chars de combat Leopard 2A7+ et 24 obusiers PzH2000 auprès du constructeur allemand Krauss-Maffei Wegmann ainsi que, deux ans plus tard, 218 véhicules de combat d’infanterie KF41 Lynx, produits par Rheinmetall.

        D’où, d’ailleurs, le nouveau contrat que vient d’attribuer le ministère hongrois de la Défense à Rheinmetall. En effet, l’industriel allemand a indiqué, le 30 mars, que Budapest lui a commandé un « important lot de munitions », d’une valeur de « plusieurs centaines de millions d’euros ».

        Le lot en question comprend des munitions de 30mm ainsi que des obus de 120 mm [destinés aux Leopard 2A7+] et de 155mm [pour les obusiers PzH2000]. Rheinmetall évoque également des leurres de 40 et de 76 mm ainsi que des cartouches de 12,7 et de 7,62mm.

        « L’acquisition d’un ensemble complet de munitions représente une autre étape importante franchie par la Hongrie, membre de l’UE, dans la modernisation de ses forces armées, et par l’Otan » car « l’interopérabilité avec d’autres forces armées partenaires est également renforcée par les munitions modernes », a fait valoir Rheinmetall.

        « Nous sommes extrêmement honorés que la Hongrie nous fasse à nouveau confiance pour moderniser ses forces armées » et « nous sommes très impatients de travailler intensivement avec notre client dans un autre domaine clé des capacités militaires », a commenté Armin Papperger, le Pdg du groupe allemand.

        La livraison de ces munitions commencera en 2023, pour s’étaler jusqu’en 2031. Pour la plupart, elles seront produites en Hongrie. Ce qui, d’ailleurs, correspond aux objectifs de production des KF-41 Lynx, lesquels seront fabriqués – à partir de 2023 – à Zalaegerszeg, où Rheinmetall est en train de bâtir usine décrite comme devant être l’une des « plus modernes d’Europe ».

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        Si elle est en indélicatesse avec la Commission et le Parlement européens au sujet de la notion d’État de droit, la Hongrie a résolument choisi l’option européenne pour moderniser ses forces armées.

        Ainsi, après avoir sélectionné le chasseur suédois JAS-39 Gripen pour son aviation de combat et notifié à Airbus Helicopters un contrat portant sur la livraison de 36 hélicoptères [20 H145M et 16 H-225M « Caracal »], Budapest a commandé, en décembre 2018, 44 chars de combat Leopard 2A7+ et 24 obusiers PzH2000 auprès du constructeur allemand Krauss-Maffei Wegmann ainsi que, deux ans plus tard, 218 véhicules de combat d’infanterie KF41 Lynx, produits par Rheinmetall.

        D’où, d’ailleurs, le nouveau contrat que vient d’attribuer le ministère hongrois de la Défense à Rheinmetall. En effet, l’industriel allemand a indiqué, le 30 mars, que Budapest lui a commandé un « important lot de munitions », d’une valeur de « plusieurs centaines de millions d’euros ».

        Le lot en question comprend des munitions de 30mm ainsi que des obus de 120 mm [destinés aux Leopard 2A7+] et de 155mm [pour les obusiers PzH2000]. Rheinmetall évoque également des leurres de 40 et de 76 mm ainsi que des cartouches de 12,7 et de 7,62mm.

        « L’acquisition d’un ensemble complet de munitions représente une autre étape importante franchie par la Hongrie, membre de l’UE, dans la modernisation de ses forces armées, et par l’Otan » car « l’interopérabilité avec d’autres forces armées partenaires est également renforcée par les munitions modernes », a fait valoir Rheinmetall.

        « Nous sommes extrêmement honorés que la Hongrie nous fasse à nouveau confiance pour moderniser ses forces armées » et « nous sommes très impatients de travailler intensivement avec notre client dans un autre domaine clé des capacités militaires », a commenté Armin Papperger, le Pdg du groupe allemand.

        La livraison de ces munitions commencera en 2023, pour s’étaler jusqu’en 2031. Pour la plupart, elles seront produites en Hongrie. Ce qui, d’ailleurs, correspond aux objectifs de production des KF-41 Lynx, lesquels seront fabriqués – à partir de 2023 – à Zalaegerszeg, où Rheinmetall est en train de bâtir usine décrite comme devant être l’une des « plus modernes d’Europe ».

        Valeurs Actuelles

        [d’Orcival] Guerre d’Algérie : à la recherche de nos soldats disparus

        Il est le dernier soldat français tué en Algérie. Il s’appelle Noël Rozier, il a 20 ans. Il monte la garde devant les bureaux du service de presse de l’état-major des forces françaises à Alger. Nous sommes le soir du mercredi 22 janvier 1964, près de deux ans après les accords d’Évian, six mois avant le départ définitif de nos unités d’Algérie. Trois Algériens surgissent, agressent la sentinelle, l’un d’eux tire avec une arme de poing ; le soldat s’effondre ; il va mourir à l’hôpital, ses agresseurs disparaissent dans la casbah.

        Ce soldat appartenait au 152e régiment d’infanterie, stationné à Colmar. On l’appelle le “quinze-deux” ; il fut le premier à recevoir la fourragère de la Légion d’honneur au lendemain de la Première Guerre mondiale où il aura gagné son surnom de régiment des “Diables rouges”. Après s’être battu sur la plupart de nos théâtres d’opérations, il a passé neuf ans en Algérie, de 1955 au mois de juin 1964.

        Vingt-huit ans après, un de ses chefs de corps, le colonel Henry-Jean Fournier, choisit d’élever, dans la caserne du 152e RI, à Colmar, un monument en hommage aux 94 soldats du régiment tombés en Algérie. Monument dressé en 1992, pour le 30e anniversaire de la fin de cette guerre.

        Aux 25 000 soldats tombés durant la guerre

        Cet épisode va marquer les souvenirs du colonel devenu général qui, après avoir quitté le service actif en l’an 2000, prendra bientôt l’initiative d’une action mémorielle. Il s’implique dans l’Association de soutien à l’armée française, et notamment ses études historiques, avant de créer, le 1er novembre 2014 (60e anniversaire des attentats de la “Toussaint sanglante” ou “Toussaint rouge”, et de l’assassinat de l’instituteur Guy Monnerot, qui marquent le début de la guerre d’Algérie), une association qui se consacre aux soldats disparus durant ces combats (Sol-dis Algérie).

        Trente ans après avoir érigé le monument à la mémoire des hommes de son régiment tombés en Algérie, il devrait, avec toute l’équipe qu’il a constituée, inaugurer, le 30 août prochain, à Port-Vendres, un nouveau mémorial pour honorer tous les militaires français identifiés mais jamais retrouvés sur le sol algérien pendant la guerre.

        “Soldats disparus”. Un soldat peut être tué, fait prisonnier ou rendu à la vie civile après les combats ; sa famille sait ce qu’il est devenu. Mais disparu ? Comment a-t-il pu disparaître ? On sut que la guerre avait entraîné la mort de 25 000 jeunes Français en Algérie ; on apprit bientôt qu’elle avait aussi provoqué plusieurs centaines de disparitions. Combien ? Longtemps, rien ne fut clair.

        Et pourtant, dès le mois d’avril 1962, un sénateur centriste de Paris, Bernard Lafay, qui fut ministre sous la IVe République, s’était inquiété « de l’imprécision, des réticences et des contradictions des réponses officielles » concernant le sort qui avait pu être réservé aux militaires français faits prisonniers par le FLN et dont on était sans nouvelles.

        Les accords d’Évian prévoyaient pourtant que « tous les prisonniers faits au combat détenus par chacune des parties au moment de l’entrée en vigueur du cessez-le-feu [seraient] remis dans les vingt jours à dater du cessez-le-feu aux autorités désignées à cet eff et. Les deux parties informeront le Comité international de la Croix-Rouge du lieu du stationnement de leurs prisonniers ». Le délai était épuisé. Les autorités françaises avaient communiqué les noms de 3 485 prisonniers algériens qu’elles allaient libérer.

        Mais les prisonniers français du FLN ? Bernard Lafay obtint à force de ténacité la libération de quatre d’entre eux, au Maroc, cependant que trois autres allaient être libérés en Tunisie et que six légionnaires retrouvaient leur pays d’origine. Et les autres ? Le ministre des Armées, Pierre Messmer, avait évalué leur nombre à 348 au 1er août 1961, puis à 197 au 1er janvier 1962… En 1986, le secrétariat d’État aux Anciens Combattants du gouvernement Chirac releva à un millier le nombre de ces militaires disparus.

        Réunir et traiter les archives des soldats disparus 

        Où était la vérité ? Le sujet allait être repris des années plus tard. Différents chercheurs ont commencé leurs travaux par les “disparus civils européens” ; parmi ces historiens figurait le général Maurice Faivre. Un ancien prisonnier du FLN, Jean-Yves Jaffrès, édita un ouvrage à titre personnel, puis Raphaëlle Branche publia Prisonniers du FLN (Payot), une étude portant sur les civils et les militaires. Cependant, le général Fournier et l’équipe de Sol-dis s’étaient mis au travail en 2014 pour réunir et traiter les archives des soldats disparus, afin de parvenir à une synthèse, publique et privée, aussi précise que possible.

        Au terme de huit années de travaux, l’association Soldis estime être parvenue à dresser cette synthèse. Celle-ci compte les noms de 652 disparus, dont 561 de l’armée de terre. Le 5 décembre dernier, Geneviève Darrieussecq, ministre déléguée chargée de la Mémoire et des Anciens Combattants, présidait la journée du souvenir en exaltant les « anciens d’Afrique du Nord », « forces vives du monde combattant » saluant leurs « frères d’armes morts pour la France ». Elle ajoutait : « La nation vous accompagne dans cet hommage » et évoquait aussi les « disparus civils et militaires. » C’était la première fois qu’un ministre de la République citait, en public, ces disparus.

        Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

        Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

        Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

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        Moscou prétend que des hélicoptères ukrainiens ont attaqué un dépôt de pétrole sur le sol russe

        par Laurent Lagneau · 1 avril 2022

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        Alors qu’elles viennent de se retirer de la région de Tchernobyl et qu’elles ont apparemment réduit leur dispositif dans les environs de Kiev tout en conservant des moyens pour y exercer une pression, via des tirs d’artillerie, les forces russes semblent désormais concentrer leurs efforts sur la région du Donbass, qui regroupe les oblasts de Donetsk et de Louhansk, les « capitales » des deux républiques autoproclamées soutenues par la Russie.

        Tout en consolidant ses positions dans le sud de l’Ukraine, notamment à Kherson, l’armée russe s’est renforcée à Zaporizhia, avec l’objectif probable d’atteindre Dnipro, ville située sur la rive orientale du fleuve Dniepr. En outre, selon le dernier point de situation du ministre français des Armées, elle semble produire un « effort particulier » dans le secteur d’Izioum, localité faisant partie de l’oblast de Kharkov, frontalier avec le Donbass.

        A priori, la manoeuvre russe vise à encercler les troupes ukrainiennes déployées dans le Donbass où, par ailleurs, des combats continuent de faire rage à Marioupol, port stratégique donnant sur la mer d’Azov. Pour cela, faire sauter le verrou que constitue la ville de Kharkov [capitale de l’oblast du même nom] pourrait être déterminant. Or, depuis le début des hostilités, celui-ci tient toujours, malgré des bombardements incessants.

        C’est donc dans ce contexte que, ce 1er avril, les autorités russes ont affirmé qu’un dépôt de pétrole appartenant au groupe public Rosneft et situé dans la région de Belgorod, à quelques dizaines de kilomètres de Kharkov, avait été la cible de deux hélicoptères d’attaque ukranieniens.

        « Un incendie dans un dépôt de pétrole a eu lieu à cause d’une frappe aérienne menée par deux hélicoptères de l’armée ukrainienne qui sont entrés sur le territoire russe à basse altitude », a en effet déclaré Viatcheslav Gladkov, le gouverneur de l’oblast de Belgorod. Les locaux d’une entreprises auraient également été endommagés par des roquettes tirées par ces deux hélicoptères, selon les affirmations de son directeur, relayées par l’agence Tass.

        Selon des images diffusées via les réseaux sociaux, on arrive à distinguer la silhouette d’un hélicoptère Mil Mi-24 « Hind », un modèle en service au sein des forces russes et ukrainiennes.

        [ 🇷🇺 RUSSIE | 🇺🇦 UKRAINE ]

        🔸 Vidéo présumée des deux hélicoptères ukrainiens ayant mené un raid aérien contre une infrastructure pétrolière à Belgorod, ville située en territoire russe. Au moins 2 personnes auraient été blessées et 170 secouristes ont été déployés. https://t.co/uFTbd0SkKN pic.twitter.com/nh8LLXr7qI

        — (Little) Think Tank (@L_ThinkTank) April 1, 2022

        Seulement, et alors qu’il communique régulièrement sur les pertes infligées par ses troupes aux forces russes, l’Ukraine a gardé le silence sur cette frappe attribuée à deux de ses hélicoptères. Ce qui semble curieux étant donné que ce serait la première effectuée en territoire russe par des aéronefs depuis au moins… un erreur commise par un équipage de l’US Air Force durant la guerre de Corée, le 8 octobre 1950, celui-ci ayant bombardé la base soviétique de Sukhaya Rechka.

        Puis Kiev a refusé de confirmer cette frappe. « Je ne peux ni confirmer ni démentir que l’Ukraine était impliquée, car je n’ai pas toutes les informations militaires entre mes mains », a ainsi déclaré Dmytro Kouleba, le ministre ukrainien des Affaires étrangères.

        Puis, le ministère ukrainien de la Défense a suggéré qu’elle serait le fait des Russes eux-mêmes. L’Ukraine n’a pas à « assumer la responsabilité de toutes les erreurs de calcul, toutes les catastrophes et tous les événements ayant lieu sur le territoire russe », a effet affirmé Oleksandre Motouzianyk, son porte-parole.

        Sur le plan militaire, un raid contre un dépôt de carburant situé à quelques kilomètres de l’oblast de Kharkov n’aurait rien d’extravagant si l’objectif était de contrarier la manoeuvre en cours vers le Donbass en ciblant la logistique. Et il vaut mieux agir de la sorte plutôt que chercher à détruire un à un les camions citerne chargés de ravitailler les blindés russes. En outre, il aurait démontré que la Russie n’a pas totalement la maîtrise du ciel, comme l’a pourtant encore assuré Dmitri Peskov, le porte-parole du Kremlin.

        « La maîtrise des airs au cours de l’opération militaire spéciale est un fait absolu. Concernant l’incident [de Belgorod] il reviendra à nos forces armées de l’évaluer », a-t-il dit, ce 1er avril. Mais il a également estimé que cette attaque attribuée à des hélicoptères urkainiens ne serait pas sans conséquence sur les pourparlers entre Moscou et Kiev.

        « Il est clair qu’on ne peut pas considérer cela comme quelque chose qui va créer les conditions appropriées pour la poursuite des négociations », a affirmé M. Peskov. Toutefois, ces pourparlers ont repris, par vidéoconférence, ce 1er avril. « Nous continuons les négociations par visioconférence. Nos positions sur la Crimée et le Donbass n’ont pas changé », a même prévenu Vladimir Medinski, le négociateur du Kremlin.

        Pour l’instant, l’Ukraine a proposé d’adopter un statut d’État neutre, c’est à dire qu’elle ne rejoindrait aucune alliance militaire et n’accueillerait pas de forces permanentes étrangères sur son sol sen échange de garanties sur sa sécurité qui seraient fournies par des pays tiers, comme Israël, la Turquie, le Canada et la Pologne.

        Moscou prétend que des hélicoptères ukrainiens ont attaqué un dépôt de pétrole sur le sol russe

        par Laurent Lagneau · 1 avril 2022

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        Alors qu’elles viennent de se retirer de la région de Tchernobyl et qu’elles ont apparemment réduit leur dispositif dans les environs de Kiev tout en conservant des moyens pour y exercer une pression, via des tirs d’artillerie, les forces russes semblent désormais concentrer leurs efforts sur la région du Donbass, qui regroupe les oblasts de Donetsk et de Louhansk, les « capitales » des deux républiques autoproclamées soutenues par la Russie.

        Tout en consolidant ses positions dans le sud de l’Ukraine, notamment à Kherson, l’armée russe s’est renforcée à Zaporizhia, avec l’objectif probable d’atteindre Dnipro, ville située sur la rive orientale du fleuve Dniepr. En outre, selon le dernier point de situation du ministre français des Armées, elle semble produire un « effort particulier » dans le secteur d’Izioum, localité faisant partie de l’oblast de Kharkov, frontalier avec le Donbass.

        A priori, la manoeuvre russe vise à encercler les troupes ukrainiennes déployées dans le Donbass où, par ailleurs, des combats continuent de faire rage à Marioupol, port stratégique donnant sur la mer d’Azov. Pour cela, faire sauter le verrou que constitue la ville de Kharkov [capitale de l’oblast du même nom] pourrait être déterminant. Or, depuis le début des hostilités, celui-ci tient toujours, malgré des bombardements incessants.

        C’est donc dans ce contexte que, ce 1er avril, les autorités russes ont affirmé qu’un dépôt de pétrole appartenant au groupe public Rosneft et situé dans la région de Belgorod, à quelques dizaines de kilomètres de Kharkov, avait été la cible de deux hélicoptères d’attaque ukranieniens.

        « Un incendie dans un dépôt de pétrole a eu lieu à cause d’une frappe aérienne menée par deux hélicoptères de l’armée ukrainienne qui sont entrés sur le territoire russe à basse altitude », a en effet déclaré Viatcheslav Gladkov, le gouverneur de l’oblast de Belgorod. Les locaux d’une entreprises auraient également été endommagés par des roquettes tirées par ces deux hélicoptères, selon les affirmations de son directeur, relayées par l’agence Tass.

        Selon des images diffusées via les réseaux sociaux, on arrive à distinguer la silhouette d’un hélicoptère Mil Mi-24 « Hind », un modèle en service au sein des forces russes et ukrainiennes.

        [ 🇷🇺 RUSSIE | 🇺🇦 UKRAINE ]

        🔸 Vidéo présumée des deux hélicoptères ukrainiens ayant mené un raid aérien contre une infrastructure pétrolière à Belgorod, ville située en territoire russe. Au moins 2 personnes auraient été blessées et 170 secouristes ont été déployés. https://t.co/uFTbd0SkKN pic.twitter.com/nh8LLXr7qI

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        Seulement, et alors qu’il communique régulièrement sur les pertes infligées par ses troupes aux forces russes, l’Ukraine a gardé le silence sur cette frappe attribuée à deux de ses hélicoptères. Ce qui semble curieux étant donné que ce serait la première effectuée en territoire russe par des aéronefs depuis au moins… un erreur commise par un équipage de l’US Air Force durant la guerre de Corée, le 8 octobre 1950, celui-ci ayant bombardé la base soviétique de Sukhaya Rechka.

        Puis Kiev a refusé de confirmer cette frappe. « Je ne peux ni confirmer ni démentir que l’Ukraine était impliquée, car je n’ai pas toutes les informations militaires entre mes mains », a ainsi déclaré Dmytro Kouleba, le ministre ukrainien des Affaires étrangères.

        Puis, le ministère ukrainien de la Défense a suggéré qu’elle serait le fait des Russes eux-mêmes. L’Ukraine n’a pas à « assumer la responsabilité de toutes les erreurs de calcul, toutes les catastrophes et tous les événements ayant lieu sur le territoire russe », a effet affirmé Oleksandre Motouzianyk, son porte-parole.

        Sur le plan militaire, un raid contre un dépôt de carburant situé à quelques kilomètres de l’oblast de Kharkov n’aurait rien d’extravagant si l’objectif était de contrarier la manoeuvre en cours vers le Donbass en ciblant la logistique. Et il vaut mieux agir de la sorte plutôt que chercher à détruire un à un les camions citerne chargés de ravitailler les blindés russes. En outre, il aurait démontré que la Russie n’a pas totalement la maîtrise du ciel, comme l’a pourtant encore assuré Dmitri Peskov, le porte-parole du Kremlin.

        « La maîtrise des airs au cours de l’opération militaire spéciale est un fait absolu. Concernant l’incident [de Belgorod] il reviendra à nos forces armées de l’évaluer », a-t-il dit, ce 1er avril. Mais il a également estimé que cette attaque attribuée à des hélicoptères urkainiens ne serait pas sans conséquence sur les pourparlers entre Moscou et Kiev.

        « Il est clair qu’on ne peut pas considérer cela comme quelque chose qui va créer les conditions appropriées pour la poursuite des négociations », a affirmé M. Peskov. Toutefois, ces pourparlers ont repris, par vidéoconférence, ce 1er avril. « Nous continuons les négociations par visioconférence. Nos positions sur la Crimée et le Donbass n’ont pas changé », a même prévenu Vladimir Medinski, le négociateur du Kremlin.

        Pour l’instant, l’Ukraine a proposé d’adopter un statut d’État neutre, c’est à dire qu’elle ne rejoindrait aucune alliance militaire et n’accueillerait pas de forces permanentes étrangères sur son sol sen échange de garanties sur sa sécurité qui seraient fournies par des pays tiers, comme Israël, la Turquie, le Canada et la Pologne.

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        Alors qu’elles viennent de se retirer de la région de Tchernobyl et qu’elles ont apparemment réduit leur dispositif dans les environs de Kiev tout en conservant des moyens pour y exercer une pression, via des tirs d’artillerie, les forces russes semblent désormais concentrer leurs efforts sur la région du Donbass, qui regroupe les oblasts de Donetsk et de Louhansk, les « capitales » des deux républiques autoproclamées soutenues par la Russie.

        Tout en consolidant ses positions dans le sud de l’Ukraine, notamment à Kherson, l’armée russe s’est renforcée à Zaporizhia, avec l’objectif probable d’atteindre Dnipro, ville située sur la rive orientale du fleuve Dniepr. En outre, selon le dernier point de situation du ministre français des Armées, elle semble produire un « effort particulier » dans le secteur d’Izioum, localité faisant partie de l’oblast de Kharkov, frontalier avec le Donbass.

        A priori, la manoeuvre russe vise à encercler les troupes ukrainiennes déployées dans le Donbass où, par ailleurs, des combats continuent de faire rage à Marioupol, port stratégique donnant sur la mer d’Azov. Pour cela, faire sauter le verrou que constitue la ville de Kharkov [capitale de l’oblast du même nom] pourrait être déterminant. Or, depuis le début des hostilités, celui-ci tient toujours, malgré des bombardements incessants.

        C’est donc dans ce contexte que, ce 1er avril, les autorités russes ont affirmé qu’un dépôt de pétrole appartenant au groupe public Rosneft et situé dans la région de Belgorod, à quelques dizaines de kilomètres de Kharkov, avait été la cible de deux hélicoptères d’attaque ukranieniens.

        « Un incendie dans un dépôt de pétrole a eu lieu à cause d’une frappe aérienne menée par deux hélicoptères de l’armée ukrainienne qui sont entrés sur le territoire russe à basse altitude », a en effet déclaré Viatcheslav Gladkov, le gouverneur de l’oblast de Belgorod. Les locaux d’une entreprises auraient également été endommagés par des roquettes tirées par ces deux hélicoptères, selon les affirmations de son directeur, relayées par l’agence Tass.

        Selon des images diffusées via les réseaux sociaux, on arrive à distinguer la silhouette d’un hélicoptère Mil Mi-24 « Hind », un modèle en service au sein des forces russes et ukrainiennes.

        [ 🇷🇺 RUSSIE | 🇺🇦 UKRAINE ]

        🔸 Vidéo présumée des deux hélicoptères ukrainiens ayant mené un raid aérien contre une infrastructure pétrolière à Belgorod, ville située en territoire russe. Au moins 2 personnes auraient été blessées et 170 secouristes ont été déployés. https://t.co/uFTbd0SkKN pic.twitter.com/nh8LLXr7qI

        — (Little) Think Tank (@L_ThinkTank) April 1, 2022

        Seulement, et alors qu’il communique régulièrement sur les pertes infligées par ses troupes aux forces russes, l’Ukraine a gardé le silence sur cette frappe attribuée à deux de ses hélicoptères. Ce qui semble curieux étant donné que ce serait la première effectuée en territoire russe par des aéronefs depuis au moins… un erreur commise par un équipage de l’US Air Force durant la guerre de Corée, le 8 octobre 1950, celui-ci ayant bombardé la base soviétique de Sukhaya Rechka.

        Puis Kiev a refusé de confirmer cette frappe. « Je ne peux ni confirmer ni démentir que l’Ukraine était impliquée, car je n’ai pas toutes les informations militaires entre mes mains », a ainsi déclaré Dmytro Kouleba, le ministre ukrainien des Affaires étrangères.

        Puis, le ministère ukrainien de la Défense a suggéré qu’elle serait le fait des Russes eux-mêmes. L’Ukraine n’a pas à « assumer la responsabilité de toutes les erreurs de calcul, toutes les catastrophes et tous les événements ayant lieu sur le territoire russe », a effet affirmé Oleksandre Motouzianyk, son porte-parole.

        Sur le plan militaire, un raid contre un dépôt de carburant situé à quelques kilomètres de l’oblast de Kharkov n’aurait rien d’extravagant si l’objectif était de contrarier la manoeuvre en cours vers le Donbass en ciblant la logistique. Et il vaut mieux agir de la sorte plutôt que chercher à détruire un à un les camions citerne chargés de ravitailler les blindés russes. En outre, il aurait démontré que la Russie n’a pas totalement la maîtrise du ciel, comme l’a pourtant encore assuré Dmitri Peskov, le porte-parole du Kremlin.

        « La maîtrise des airs au cours de l’opération militaire spéciale est un fait absolu. Concernant l’incident [de Belgorod] il reviendra à nos forces armées de l’évaluer », a-t-il dit, ce 1er avril. Mais il a également estimé que cette attaque attribuée à des hélicoptères urkainiens ne serait pas sans conséquence sur les pourparlers entre Moscou et Kiev.

        « Il est clair qu’on ne peut pas considérer cela comme quelque chose qui va créer les conditions appropriées pour la poursuite des négociations », a affirmé M. Peskov. Toutefois, ces pourparlers ont repris, par vidéoconférence, ce 1er avril. « Nous continuons les négociations par visioconférence. Nos positions sur la Crimée et le Donbass n’ont pas changé », a même prévenu Vladimir Medinski, le négociateur du Kremlin.

        Pour l’instant, l’Ukraine a proposé d’adopter un statut d’État neutre, c’est à dire qu’elle ne rejoindrait aucune alliance militaire et n’accueillerait pas de forces permanentes étrangères sur son sol sen échange de garanties sur sa sécurité qui seraient fournies par des pays tiers, comme Israël, la Turquie, le Canada et la Pologne.

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        Alors qu’elles viennent de se retirer de la région de Tchernobyl et qu’elles ont apparemment réduit leur dispositif dans les environs de Kiev tout en conservant des moyens pour y exercer une pression, via des tirs d’artillerie, les forces russes semblent désormais concentrer leurs efforts sur la région du Donbass, qui regroupe les oblasts de Donetsk et de Louhansk, les « capitales » des deux républiques autoproclamées soutenues par la Russie.

        Tout en consolidant ses positions dans le sud de l’Ukraine, notamment à Kherson, l’armée russe s’est renforcée à Zaporizhia, avec l’objectif probable d’atteindre Dnipro, ville située sur la rive orientale du fleuve Dniepr. En outre, selon le dernier point de situation du ministre français des Armées, elle semble produire un « effort particulier » dans le secteur d’Izioum, localité faisant partie de l’oblast de Kharkov, frontalier avec le Donbass.

        dernier point de situation

        A priori, la manoeuvre russe vise à encercler les troupes ukrainiennes déployées dans le Donbass où, par ailleurs, des combats continuent de faire rage à Marioupol, port stratégique donnant sur la mer d’Azov. Pour cela, faire sauter le verrou que constitue la ville de Kharkov [capitale de l’oblast du même nom] pourrait être déterminant. Or, depuis le début des hostilités, celui-ci tient toujours, malgré des bombardements incessants.

        C’est donc dans ce contexte que, ce 1er avril, les autorités russes ont affirmé qu’un dépôt de pétrole appartenant au groupe public Rosneft et situé dans la région de Belgorod, à quelques dizaines de kilomètres de Kharkov, avait été la cible de deux hélicoptères d’attaque ukranieniens.

        « Un incendie dans un dépôt de pétrole a eu lieu à cause d’une frappe aérienne menée par deux hélicoptères de l’armée ukrainienne qui sont entrés sur le territoire russe à basse altitude », a en effet déclaré Viatcheslav Gladkov, le gouverneur de l’oblast de Belgorod. Les locaux d’une entreprises auraient également été endommagés par des roquettes tirées par ces deux hélicoptères, selon les affirmations de son directeur, relayées par l’agence Tass.

        Selon des images diffusées via les réseaux sociaux, on arrive à distinguer la silhouette d’un hélicoptère Mil Mi-24 « Hind », un modèle en service au sein des forces russes et ukrainiennes.

        [ 🇷🇺 RUSSIE | 🇺🇦 UKRAINE ]

        🔸 Vidéo présumée des deux hélicoptères ukrainiens ayant mené un raid aérien contre une infrastructure pétrolière à Belgorod, ville située en territoire russe. Au moins 2 personnes auraient été blessées et 170 secouristes ont été déployés. https://t.co/uFTbd0SkKN pic.twitter.com/nh8LLXr7qI

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        🔸 Vidéo présumée des deux hélicoptères ukrainiens ayant mené un raid aérien contre une infrastructure pétrolière à Belgorod, ville située en territoire russe. Au moins 2 personnes auraient été blessées et 170 secouristes ont été déployés. https://t.co/uFTbd0SkKN pic.twitter.com/nh8LLXr7qI

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        April 1, 2022

        Seulement, et alors qu’il communique régulièrement sur les pertes infligées par ses troupes aux forces russes, l’Ukraine a gardé le silence sur cette frappe attribuée à deux de ses hélicoptères. Ce qui semble curieux étant donné que ce serait la première effectuée en territoire russe par des aéronefs depuis au moins… un erreur commise par un équipage de l’US Air Force durant la guerre de Corée, le 8 octobre 1950, celui-ci ayant bombardé la base soviétique de Sukhaya Rechka.

        erreur commise

        Puis Kiev a refusé de confirmer cette frappe. « Je ne peux ni confirmer ni démentir que l’Ukraine était impliquée, car je n’ai pas toutes les informations militaires entre mes mains », a ainsi déclaré Dmytro Kouleba, le ministre ukrainien des Affaires étrangères.

        Puis, le ministère ukrainien de la Défense a suggéré qu’elle serait le fait des Russes eux-mêmes. L’Ukraine n’a pas à « assumer la responsabilité de toutes les erreurs de calcul, toutes les catastrophes et tous les événements ayant lieu sur le territoire russe », a effet affirmé Oleksandre Motouzianyk, son porte-parole.

        Sur le plan militaire, un raid contre un dépôt de carburant situé à quelques kilomètres de l’oblast de Kharkov n’aurait rien d’extravagant si l’objectif était de contrarier la manoeuvre en cours vers le Donbass en ciblant la logistique. Et il vaut mieux agir de la sorte plutôt que chercher à détruire un à un les camions citerne chargés de ravitailler les blindés russes. En outre, il aurait démontré que la Russie n’a pas totalement la maîtrise du ciel, comme l’a pourtant encore assuré Dmitri Peskov, le porte-parole du Kremlin.

        « La maîtrise des airs au cours de l’opération militaire spéciale est un fait absolu. Concernant l’incident [de Belgorod] il reviendra à nos forces armées de l’évaluer », a-t-il dit, ce 1er avril. Mais il a également estimé que cette attaque attribuée à des hélicoptères urkainiens ne serait pas sans conséquence sur les pourparlers entre Moscou et Kiev.

        « Il est clair qu’on ne peut pas considérer cela comme quelque chose qui va créer les conditions appropriées pour la poursuite des négociations », a affirmé M. Peskov. Toutefois, ces pourparlers ont repris, par vidéoconférence, ce 1er avril. « Nous continuons les négociations par visioconférence. Nos positions sur la Crimée et le Donbass n’ont pas changé », a même prévenu Vladimir Medinski, le négociateur du Kremlin.

        Pour l’instant, l’Ukraine a proposé d’adopter un statut d’État neutre, c’est à dire qu’elle ne rejoindrait aucune alliance militaire et n’accueillerait pas de forces permanentes étrangères sur son sol sen échange de garanties sur sa sécurité qui seraient fournies par des pays tiers, comme Israël, la Turquie, le Canada et la Pologne.

        BBC

        Ukraine war: President Zelensky visits site of alleged atrocities in Bucha

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        Ukrainian President Volodymyr Zelensky has spoken during his visit to Bucha – a city in which Russian forces have been accused of slaughtering civilians.

        Shocking images of bodies in the streets of the city have led to an outpouring of international condemnation of Russia

        "There are people found in barrels, cellars, etc., strangled and simply tortured," he said.

        Opex 360

        L’Australie annule l’achat de 12 drones MALE américains MQ-9B SkyGuardian

        par Laurent Lagneau · 1 avril 2022

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        Le 3 novembre 2002, au Yémen, Abou Ali al-Harithi fut le premier membre d’al-Qaïda à avoir été tué par des missiles effectuée avec un drone MALE [Moyenne Altitude Longue Endurance] MQ-1 Predator américain en dehors de l’Afghanistan. Puis, au titre de la « guerre contre le terrorisme », ce mode opératoire se généralisa, en particulier durant l’administration Obama, avec 388 « frappes ciblées » réalisées entre 2008 et 2013.

        Mais au-delà de leur capacité à emporter de l’armement [et sans évoquer les débats que cela a pu susciter par le passé], les drones MALE permettent surtout de mener des missions ISR [renseignement, surveillance, reconnaissance] de très longue durée. Au point que l’on parle de notion « d’occupation aérienne » puisqu’ils peuvent survoler une zone donnée pendant plusieurs heures. Ce qui n’était jusqu’alors pas possible avec les chasseurs-bombardiers, qui ne font que passer.

        L’apport des drones MALE dans les opérations de contre-insurrection et les engagements dits « asymétriques » aura été évident. Seulement, dans des environnements plus contestés, voire dans un guerre de « haute intensité » comme celle en Ukraine, ils ne pourront qu’être vulnérables. D’autant plus qu’ils ne disposent pas de contre-mesures pour éviter d’être abattus.

        Maintenant que, aux États-Unis, l’accent est mis sur la « compétition » avec la Chine et la Russie, l’US Air Force a lancé un programme pour développer le drone MALE de prochaine génération, lequel devra pouvoir évoluer dans des environnements moins permissifs. Le constructeur américain General Atomics a d’ailleurs dévoilé, en septembre 2020, le projet d’un nouvel appareil, ayant un profil en aile volante [permettant de réduire sa signature radar] et doté d’une autonomie encore plus élevée.

        Quoi qu’il en soit, après avoir fait connaître son intention de ne plus commander de MQ-9 Reaper auprès de General Atomics, l’US Air Force envisage de réduire le nombre d’appareils de ce type en service. En effet, dans la demande de budget qu’elle a adressée au Congrès pour l’année fiscale 2023, elle a indiqué qu’elle comptait de réduire sa flotte d’un tiers, en cédant une centaine d’appareils à d’autres organismes gouvernementaux [qu’elle n’a pas précisés].

        « Nous essayons de nous départir des capacités ISR qui ne sont pas particulièrement utiles contre la Russie et la Chine ou contre des systèmes de défense aérienne denses de l’Iran et de la Corée du Nord pour investir dans des systèmes ISR qui ont une capacité de pénétration », avait ainsi résumé le général Mark Milley, le chef d’état-major interarmées américain, en 2021. Cela étant, et selon des documents publiés antérieurement, l’US Air Force devrait conserver des Reaper jusqu’en 2035. Reste donc à savoir combien.

        En Australie, le débat a d’ores et déjà été tranché. Dans le cadre du projet Air 7003, la Royal Australian Air Force avait l’intention de se doter 12 drone MQ-9 SkyGuardian [une évolution du MQ-9 Reaper] pouvant être armés pour 1,65 milliard de dollars. Cette vente, alors « potentielle », avait été approuvée par la Defense Security Cooperation Agency [DSCA], chargée des exportations d’équipements militaires américains, en avril 2021.

        Seulement, le 31 mars, et alors que General Atomics a déjà investi 30 millions de dollars en Australie pour y établir un « centre multinational de services » dans le cadre de cette commande, le ministère australien de la Défense a fait clairement comprendre que le projet Air 7003 allait être annulé, lors d’une discussion budgétaire au Parlement.

        A priori, cette décision est liée au projet REDSPICE [Resilience, Effects, Defence, Space, Intelligence, Cyber & Enablers], qui vise à renforcer significativement les moyens et les capacités de l’Australian Signals Directorate, le service de la défense australienne spécialisé dans le collecte du renseignement d’origine électromagnétique et la cyberdéfense. Une enveloppe de 9,9 milliards de dollars australiens doit lui être allouée dans années à venir. D’où la recherche de marges de manoeuvres financières… et l’abandon de l’achat des 12 MQ-9 SkyGuardian.

        Cette décision, prise en catimini, a été critiquée par l’opposition australienne. « L’annulation sans préavis de ce projet se répercutera sur l’industrie de défense australienne, déjà sous le choc de l’annulation du programme de sous-marins ‘Attack’ [qui avait été confié au français Naval Group, nldr] », a réagi Brendan O’Connor, spécialiste des questions de défense au Parti travailliste.

        De son côté, General Atomics n’a pu que regretter la décision de Canberra. « Le ministère australien de la Défense a fait part de sa décision d’annuler le projet Air 7003, après près d’une décennie d’efforts pour ce programme d’acquisition » qui « devait fournir à aux forces australiennes […] une capacité de renseignement, de surveillance, de reconnaissance, de guerre électronique et de frappe de précision aéroportée tant dans les milieux terrestres que maritimes », a rappelé l’industriel.

        « Le projet Air 7003 offrait une capacité multi-domaine rentable qui est profondément pertinente pour le futur environnement stratégique de l’Australie. Tout aussi décevant, nos nombreuses entreprises partenaires de Team SkyGuardian Australia ont investi dans le démarrage et le soutien futur de cette capacité en Australie et perdront des opportunités considérables […] suite à cette décision », a conclu General Atomics.

        L’Australie annule l’achat de 12 drones MALE américains MQ-9B SkyGuardian

        par Laurent Lagneau · 1 avril 2022

        Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrer

        Le 3 novembre 2002, au Yémen, Abou Ali al-Harithi fut le premier membre d’al-Qaïda à avoir été tué par des missiles effectuée avec un drone MALE [Moyenne Altitude Longue Endurance] MQ-1 Predator américain en dehors de l’Afghanistan. Puis, au titre de la « guerre contre le terrorisme », ce mode opératoire se généralisa, en particulier durant l’administration Obama, avec 388 « frappes ciblées » réalisées entre 2008 et 2013.

        Mais au-delà de leur capacité à emporter de l’armement [et sans évoquer les débats que cela a pu susciter par le passé], les drones MALE permettent surtout de mener des missions ISR [renseignement, surveillance, reconnaissance] de très longue durée. Au point que l’on parle de notion « d’occupation aérienne » puisqu’ils peuvent survoler une zone donnée pendant plusieurs heures. Ce qui n’était jusqu’alors pas possible avec les chasseurs-bombardiers, qui ne font que passer.

        L’apport des drones MALE dans les opérations de contre-insurrection et les engagements dits « asymétriques » aura été évident. Seulement, dans des environnements plus contestés, voire dans un guerre de « haute intensité » comme celle en Ukraine, ils ne pourront qu’être vulnérables. D’autant plus qu’ils ne disposent pas de contre-mesures pour éviter d’être abattus.

        Maintenant que, aux États-Unis, l’accent est mis sur la « compétition » avec la Chine et la Russie, l’US Air Force a lancé un programme pour développer le drone MALE de prochaine génération, lequel devra pouvoir évoluer dans des environnements moins permissifs. Le constructeur américain General Atomics a d’ailleurs dévoilé, en septembre 2020, le projet d’un nouvel appareil, ayant un profil en aile volante [permettant de réduire sa signature radar] et doté d’une autonomie encore plus élevée.

        Quoi qu’il en soit, après avoir fait connaître son intention de ne plus commander de MQ-9 Reaper auprès de General Atomics, l’US Air Force envisage de réduire le nombre d’appareils de ce type en service. En effet, dans la demande de budget qu’elle a adressée au Congrès pour l’année fiscale 2023, elle a indiqué qu’elle comptait de réduire sa flotte d’un tiers, en cédant une centaine d’appareils à d’autres organismes gouvernementaux [qu’elle n’a pas précisés].

        « Nous essayons de nous départir des capacités ISR qui ne sont pas particulièrement utiles contre la Russie et la Chine ou contre des systèmes de défense aérienne denses de l’Iran et de la Corée du Nord pour investir dans des systèmes ISR qui ont une capacité de pénétration », avait ainsi résumé le général Mark Milley, le chef d’état-major interarmées américain, en 2021. Cela étant, et selon des documents publiés antérieurement, l’US Air Force devrait conserver des Reaper jusqu’en 2035. Reste donc à savoir combien.

        En Australie, le débat a d’ores et déjà été tranché. Dans le cadre du projet Air 7003, la Royal Australian Air Force avait l’intention de se doter 12 drone MQ-9 SkyGuardian [une évolution du MQ-9 Reaper] pouvant être armés pour 1,65 milliard de dollars. Cette vente, alors « potentielle », avait été approuvée par la Defense Security Cooperation Agency [DSCA], chargée des exportations d’équipements militaires américains, en avril 2021.

        Seulement, le 31 mars, et alors que General Atomics a déjà investi 30 millions de dollars en Australie pour y établir un « centre multinational de services » dans le cadre de cette commande, le ministère australien de la Défense a fait clairement comprendre que le projet Air 7003 allait être annulé, lors d’une discussion budgétaire au Parlement.

        A priori, cette décision est liée au projet REDSPICE [Resilience, Effects, Defence, Space, Intelligence, Cyber & Enablers], qui vise à renforcer significativement les moyens et les capacités de l’Australian Signals Directorate, le service de la défense australienne spécialisé dans le collecte du renseignement d’origine électromagnétique et la cyberdéfense. Une enveloppe de 9,9 milliards de dollars australiens doit lui être allouée dans années à venir. D’où la recherche de marges de manoeuvres financières… et l’abandon de l’achat des 12 MQ-9 SkyGuardian.

        Cette décision, prise en catimini, a été critiquée par l’opposition australienne. « L’annulation sans préavis de ce projet se répercutera sur l’industrie de défense australienne, déjà sous le choc de l’annulation du programme de sous-marins ‘Attack’ [qui avait été confié au français Naval Group, nldr] », a réagi Brendan O’Connor, spécialiste des questions de défense au Parti travailliste.

        De son côté, General Atomics n’a pu que regretter la décision de Canberra. « Le ministère australien de la Défense a fait part de sa décision d’annuler le projet Air 7003, après près d’une décennie d’efforts pour ce programme d’acquisition » qui « devait fournir à aux forces australiennes […] une capacité de renseignement, de surveillance, de reconnaissance, de guerre électronique et de frappe de précision aéroportée tant dans les milieux terrestres que maritimes », a rappelé l’industriel.

        « Le projet Air 7003 offrait une capacité multi-domaine rentable qui est profondément pertinente pour le futur environnement stratégique de l’Australie. Tout aussi décevant, nos nombreuses entreprises partenaires de Team SkyGuardian Australia ont investi dans le démarrage et le soutien futur de cette capacité en Australie et perdront des opportunités considérables […] suite à cette décision », a conclu General Atomics.

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        Le 3 novembre 2002, au Yémen, Abou Ali al-Harithi fut le premier membre d’al-Qaïda à avoir été tué par des missiles effectuée avec un drone MALE [Moyenne Altitude Longue Endurance] MQ-1 Predator américain en dehors de l’Afghanistan. Puis, au titre de la « guerre contre le terrorisme », ce mode opératoire se généralisa, en particulier durant l’administration Obama, avec 388 « frappes ciblées » réalisées entre 2008 et 2013.

        Mais au-delà de leur capacité à emporter de l’armement [et sans évoquer les débats que cela a pu susciter par le passé], les drones MALE permettent surtout de mener des missions ISR [renseignement, surveillance, reconnaissance] de très longue durée. Au point que l’on parle de notion « d’occupation aérienne » puisqu’ils peuvent survoler une zone donnée pendant plusieurs heures. Ce qui n’était jusqu’alors pas possible avec les chasseurs-bombardiers, qui ne font que passer.

        L’apport des drones MALE dans les opérations de contre-insurrection et les engagements dits « asymétriques » aura été évident. Seulement, dans des environnements plus contestés, voire dans un guerre de « haute intensité » comme celle en Ukraine, ils ne pourront qu’être vulnérables. D’autant plus qu’ils ne disposent pas de contre-mesures pour éviter d’être abattus.

        Maintenant que, aux États-Unis, l’accent est mis sur la « compétition » avec la Chine et la Russie, l’US Air Force a lancé un programme pour développer le drone MALE de prochaine génération, lequel devra pouvoir évoluer dans des environnements moins permissifs. Le constructeur américain General Atomics a d’ailleurs dévoilé, en septembre 2020, le projet d’un nouvel appareil, ayant un profil en aile volante [permettant de réduire sa signature radar] et doté d’une autonomie encore plus élevée.

        Quoi qu’il en soit, après avoir fait connaître son intention de ne plus commander de MQ-9 Reaper auprès de General Atomics, l’US Air Force envisage de réduire le nombre d’appareils de ce type en service. En effet, dans la demande de budget qu’elle a adressée au Congrès pour l’année fiscale 2023, elle a indiqué qu’elle comptait de réduire sa flotte d’un tiers, en cédant une centaine d’appareils à d’autres organismes gouvernementaux [qu’elle n’a pas précisés].

        « Nous essayons de nous départir des capacités ISR qui ne sont pas particulièrement utiles contre la Russie et la Chine ou contre des systèmes de défense aérienne denses de l’Iran et de la Corée du Nord pour investir dans des systèmes ISR qui ont une capacité de pénétration », avait ainsi résumé le général Mark Milley, le chef d’état-major interarmées américain, en 2021. Cela étant, et selon des documents publiés antérieurement, l’US Air Force devrait conserver des Reaper jusqu’en 2035. Reste donc à savoir combien.

        En Australie, le débat a d’ores et déjà été tranché. Dans le cadre du projet Air 7003, la Royal Australian Air Force avait l’intention de se doter 12 drone MQ-9 SkyGuardian [une évolution du MQ-9 Reaper] pouvant être armés pour 1,65 milliard de dollars. Cette vente, alors « potentielle », avait été approuvée par la Defense Security Cooperation Agency [DSCA], chargée des exportations d’équipements militaires américains, en avril 2021.

        Seulement, le 31 mars, et alors que General Atomics a déjà investi 30 millions de dollars en Australie pour y établir un « centre multinational de services » dans le cadre de cette commande, le ministère australien de la Défense a fait clairement comprendre que le projet Air 7003 allait être annulé, lors d’une discussion budgétaire au Parlement.

        A priori, cette décision est liée au projet REDSPICE [Resilience, Effects, Defence, Space, Intelligence, Cyber & Enablers], qui vise à renforcer significativement les moyens et les capacités de l’Australian Signals Directorate, le service de la défense australienne spécialisé dans le collecte du renseignement d’origine électromagnétique et la cyberdéfense. Une enveloppe de 9,9 milliards de dollars australiens doit lui être allouée dans années à venir. D’où la recherche de marges de manoeuvres financières… et l’abandon de l’achat des 12 MQ-9 SkyGuardian.

        Cette décision, prise en catimini, a été critiquée par l’opposition australienne. « L’annulation sans préavis de ce projet se répercutera sur l’industrie de défense australienne, déjà sous le choc de l’annulation du programme de sous-marins ‘Attack’ [qui avait été confié au français Naval Group, nldr] », a réagi Brendan O’Connor, spécialiste des questions de défense au Parti travailliste.

        De son côté, General Atomics n’a pu que regretter la décision de Canberra. « Le ministère australien de la Défense a fait part de sa décision d’annuler le projet Air 7003, après près d’une décennie d’efforts pour ce programme d’acquisition » qui « devait fournir à aux forces australiennes […] une capacité de renseignement, de surveillance, de reconnaissance, de guerre électronique et de frappe de précision aéroportée tant dans les milieux terrestres que maritimes », a rappelé l’industriel.

        « Le projet Air 7003 offrait une capacité multi-domaine rentable qui est profondément pertinente pour le futur environnement stratégique de l’Australie. Tout aussi décevant, nos nombreuses entreprises partenaires de Team SkyGuardian Australia ont investi dans le démarrage et le soutien futur de cette capacité en Australie et perdront des opportunités considérables […] suite à cette décision », a conclu General Atomics.

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        Le 3 novembre 2002, au Yémen, Abou Ali al-Harithi fut le premier membre d’al-Qaïda à avoir été tué par des missiles effectuée avec un drone MALE [Moyenne Altitude Longue Endurance] MQ-1 Predator américain en dehors de l’Afghanistan. Puis, au titre de la « guerre contre le terrorisme », ce mode opératoire se généralisa, en particulier durant l’administration Obama, avec 388 « frappes ciblées » réalisées entre 2008 et 2013.

        Mais au-delà de leur capacité à emporter de l’armement [et sans évoquer les débats que cela a pu susciter par le passé], les drones MALE permettent surtout de mener des missions ISR [renseignement, surveillance, reconnaissance] de très longue durée. Au point que l’on parle de notion « d’occupation aérienne » puisqu’ils peuvent survoler une zone donnée pendant plusieurs heures. Ce qui n’était jusqu’alors pas possible avec les chasseurs-bombardiers, qui ne font que passer.

        L’apport des drones MALE dans les opérations de contre-insurrection et les engagements dits « asymétriques » aura été évident. Seulement, dans des environnements plus contestés, voire dans un guerre de « haute intensité » comme celle en Ukraine, ils ne pourront qu’être vulnérables. D’autant plus qu’ils ne disposent pas de contre-mesures pour éviter d’être abattus.

        Maintenant que, aux États-Unis, l’accent est mis sur la « compétition » avec la Chine et la Russie, l’US Air Force a lancé un programme pour développer le drone MALE de prochaine génération, lequel devra pouvoir évoluer dans des environnements moins permissifs. Le constructeur américain General Atomics a d’ailleurs dévoilé, en septembre 2020, le projet d’un nouvel appareil, ayant un profil en aile volante [permettant de réduire sa signature radar] et doté d’une autonomie encore plus élevée.

        Quoi qu’il en soit, après avoir fait connaître son intention de ne plus commander de MQ-9 Reaper auprès de General Atomics, l’US Air Force envisage de réduire le nombre d’appareils de ce type en service. En effet, dans la demande de budget qu’elle a adressée au Congrès pour l’année fiscale 2023, elle a indiqué qu’elle comptait de réduire sa flotte d’un tiers, en cédant une centaine d’appareils à d’autres organismes gouvernementaux [qu’elle n’a pas précisés].

        « Nous essayons de nous départir des capacités ISR qui ne sont pas particulièrement utiles contre la Russie et la Chine ou contre des systèmes de défense aérienne denses de l’Iran et de la Corée du Nord pour investir dans des systèmes ISR qui ont une capacité de pénétration », avait ainsi résumé le général Mark Milley, le chef d’état-major interarmées américain, en 2021. Cela étant, et selon des documents publiés antérieurement, l’US Air Force devrait conserver des Reaper jusqu’en 2035. Reste donc à savoir combien.

        En Australie, le débat a d’ores et déjà été tranché. Dans le cadre du projet Air 7003, la Royal Australian Air Force avait l’intention de se doter 12 drone MQ-9 SkyGuardian [une évolution du MQ-9 Reaper] pouvant être armés pour 1,65 milliard de dollars. Cette vente, alors « potentielle », avait été approuvée par la Defense Security Cooperation Agency [DSCA], chargée des exportations d’équipements militaires américains, en avril 2021.

        Seulement, le 31 mars, et alors que General Atomics a déjà investi 30 millions de dollars en Australie pour y établir un « centre multinational de services » dans le cadre de cette commande, le ministère australien de la Défense a fait clairement comprendre que le projet Air 7003 allait être annulé, lors d’une discussion budgétaire au Parlement.

        A priori, cette décision est liée au projet REDSPICE [Resilience, Effects, Defence, Space, Intelligence, Cyber & Enablers], qui vise à renforcer significativement les moyens et les capacités de l’Australian Signals Directorate, le service de la défense australienne spécialisé dans le collecte du renseignement d’origine électromagnétique et la cyberdéfense. Une enveloppe de 9,9 milliards de dollars australiens doit lui être allouée dans années à venir. D’où la recherche de marges de manoeuvres financières… et l’abandon de l’achat des 12 MQ-9 SkyGuardian.

        Cette décision, prise en catimini, a été critiquée par l’opposition australienne. « L’annulation sans préavis de ce projet se répercutera sur l’industrie de défense australienne, déjà sous le choc de l’annulation du programme de sous-marins ‘Attack’ [qui avait été confié au français Naval Group, nldr] », a réagi Brendan O’Connor, spécialiste des questions de défense au Parti travailliste.

        De son côté, General Atomics n’a pu que regretter la décision de Canberra. « Le ministère australien de la Défense a fait part de sa décision d’annuler le projet Air 7003, après près d’une décennie d’efforts pour ce programme d’acquisition » qui « devait fournir à aux forces australiennes […] une capacité de renseignement, de surveillance, de reconnaissance, de guerre électronique et de frappe de précision aéroportée tant dans les milieux terrestres que maritimes », a rappelé l’industriel.

        a rappelé

        « Le projet Air 7003 offrait une capacité multi-domaine rentable qui est profondément pertinente pour le futur environnement stratégique de l’Australie. Tout aussi décevant, nos nombreuses entreprises partenaires de Team SkyGuardian Australia ont investi dans le démarrage et le soutien futur de cette capacité en Australie et perdront des opportunités considérables […] suite à cette décision », a conclu General Atomics.

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        Artillerie : Le français Nexter paraît bien placé pour fournir des CAESAr à l’armée malaisienne

        par Laurent Lagneau · 31 mars 2022

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        Actuellement, l’armée malaisienne dispose de 28 obusiers tractés de 155 mm de type Denel G5, acquis auprès de l’Afrique du Sud. Ceux-ci étant désormais de conception ancienne, elle cherche à les remplacer. Une solution aurait pu être fournie par les États-Unis, qui proposèrent de lui céder 29 canons automoteurs M-109 [montés sur des chenilles], ce qui aurait fait gagner de la mobilité à ses unités d’artillerie. Mais cet échange fut annulé au dernier moment.

        D’où l’intérêt que l’armée malaisienne pourrait porter au Camion équipé d’un système d’artillerie de 155 mm [CAESAr], produit par le Nexter. Et cela d’autant plus que le groupe français lui a déjà livré 18 systèmes légers d’artillerie LG1 de 105 mm, dans le cadre d’une commande passée en 2018. Pour rappel, pour honorer ce contrat, il s’était associé à l’industriel malaisien Advanced Defence Systems [ADS] pour l’assemblage de ces pièces à Negeri Sembilan [Malaisie].

        Et comme on ne change pas une formule qui gagne, Nexter a justement signé un protocole d’accord avec ADS pour proposer le CAESAr à l’armée malaisienne, lors du salon de l’armement Defence Services Asia 2022, qui se tient actuellement à Kuala Lumpur.

        « Cette collaboration vise à moderniser les moyens d’artillerie des forces armées malaisiennes en leur fournissant les technologies avancées et les services de Nexter », a commenté ADS. Comme les 105 LG1, les CAESAr, dont le nombre d’exemplaires susceptibles d’être commandés n’a pas été précisé, seraient produits en Malaisie, plus précisément à Johor.

        Dans un communiqué diffusé pour donner les détails de sa participation au Defence Services Asia 2022, Nexter avait particulièrement l’accent sur CAESAr.

        « L’armée malaisienne a pu observer, en 2019, une démonstration réussie de ce canon, déjà acquis par huit pays dans le monde et utilisé récemment en combat de haute intensité avec succès. Fort de son expérience, le CAESAr bénéficie de modernisations récurrentes, telles que la version Mk II du CAESAr 6×6 récemment commandé pour l’armée française », fit ainsi valoir Nexter.

        Justement, s’agissant de ce CAESAr 6×6 Mk II, Arquus a confirmé, cette semaine, qu’il en fournirait la « nouvelle base roulante ». Et d’ajouter : « Le porteur du CAESAR MK II bénéficiera d’un moteur de 460 chevaux contre 215 sur le modèle actuel », ce qui permettra de le doter d’une « mobilité tactique supérieure, accroissant encore sa capacité de déplacement en terrain difficile, notamment pour se prémunir des actions de riposte de l’adversaire ».

        Artillerie : Le français Nexter paraît bien placé pour fournir des CAESAr à l’armée malaisienne

        par Laurent Lagneau · 31 mars 2022

        Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrer

        Actuellement, l’armée malaisienne dispose de 28 obusiers tractés de 155 mm de type Denel G5, acquis auprès de l’Afrique du Sud. Ceux-ci étant désormais de conception ancienne, elle cherche à les remplacer. Une solution aurait pu être fournie par les États-Unis, qui proposèrent de lui céder 29 canons automoteurs M-109 [montés sur des chenilles], ce qui aurait fait gagner de la mobilité à ses unités d’artillerie. Mais cet échange fut annulé au dernier moment.

        D’où l’intérêt que l’armée malaisienne pourrait porter au Camion équipé d’un système d’artillerie de 155 mm [CAESAr], produit par le Nexter. Et cela d’autant plus que le groupe français lui a déjà livré 18 systèmes légers d’artillerie LG1 de 105 mm, dans le cadre d’une commande passée en 2018. Pour rappel, pour honorer ce contrat, il s’était associé à l’industriel malaisien Advanced Defence Systems [ADS] pour l’assemblage de ces pièces à Negeri Sembilan [Malaisie].

        Et comme on ne change pas une formule qui gagne, Nexter a justement signé un protocole d’accord avec ADS pour proposer le CAESAr à l’armée malaisienne, lors du salon de l’armement Defence Services Asia 2022, qui se tient actuellement à Kuala Lumpur.

        « Cette collaboration vise à moderniser les moyens d’artillerie des forces armées malaisiennes en leur fournissant les technologies avancées et les services de Nexter », a commenté ADS. Comme les 105 LG1, les CAESAr, dont le nombre d’exemplaires susceptibles d’être commandés n’a pas été précisé, seraient produits en Malaisie, plus précisément à Johor.

        Dans un communiqué diffusé pour donner les détails de sa participation au Defence Services Asia 2022, Nexter avait particulièrement l’accent sur CAESAr.

        « L’armée malaisienne a pu observer, en 2019, une démonstration réussie de ce canon, déjà acquis par huit pays dans le monde et utilisé récemment en combat de haute intensité avec succès. Fort de son expérience, le CAESAr bénéficie de modernisations récurrentes, telles que la version Mk II du CAESAr 6×6 récemment commandé pour l’armée française », fit ainsi valoir Nexter.

        Justement, s’agissant de ce CAESAr 6×6 Mk II, Arquus a confirmé, cette semaine, qu’il en fournirait la « nouvelle base roulante ». Et d’ajouter : « Le porteur du CAESAR MK II bénéficiera d’un moteur de 460 chevaux contre 215 sur le modèle actuel », ce qui permettra de le doter d’une « mobilité tactique supérieure, accroissant encore sa capacité de déplacement en terrain difficile, notamment pour se prémunir des actions de riposte de l’adversaire ».

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        Actuellement, l’armée malaisienne dispose de 28 obusiers tractés de 155 mm de type Denel G5, acquis auprès de l’Afrique du Sud. Ceux-ci étant désormais de conception ancienne, elle cherche à les remplacer. Une solution aurait pu être fournie par les États-Unis, qui proposèrent de lui céder 29 canons automoteurs M-109 [montés sur des chenilles], ce qui aurait fait gagner de la mobilité à ses unités d’artillerie. Mais cet échange fut annulé au dernier moment.

        D’où l’intérêt que l’armée malaisienne pourrait porter au Camion équipé d’un système d’artillerie de 155 mm [CAESAr], produit par le Nexter. Et cela d’autant plus que le groupe français lui a déjà livré 18 systèmes légers d’artillerie LG1 de 105 mm, dans le cadre d’une commande passée en 2018. Pour rappel, pour honorer ce contrat, il s’était associé à l’industriel malaisien Advanced Defence Systems [ADS] pour l’assemblage de ces pièces à Negeri Sembilan [Malaisie].

        Et comme on ne change pas une formule qui gagne, Nexter a justement signé un protocole d’accord avec ADS pour proposer le CAESAr à l’armée malaisienne, lors du salon de l’armement Defence Services Asia 2022, qui se tient actuellement à Kuala Lumpur.

        « Cette collaboration vise à moderniser les moyens d’artillerie des forces armées malaisiennes en leur fournissant les technologies avancées et les services de Nexter », a commenté ADS. Comme les 105 LG1, les CAESAr, dont le nombre d’exemplaires susceptibles d’être commandés n’a pas été précisé, seraient produits en Malaisie, plus précisément à Johor.

        Dans un communiqué diffusé pour donner les détails de sa participation au Defence Services Asia 2022, Nexter avait particulièrement l’accent sur CAESAr.

        « L’armée malaisienne a pu observer, en 2019, une démonstration réussie de ce canon, déjà acquis par huit pays dans le monde et utilisé récemment en combat de haute intensité avec succès. Fort de son expérience, le CAESAr bénéficie de modernisations récurrentes, telles que la version Mk II du CAESAr 6×6 récemment commandé pour l’armée française », fit ainsi valoir Nexter.

        Justement, s’agissant de ce CAESAr 6×6 Mk II, Arquus a confirmé, cette semaine, qu’il en fournirait la « nouvelle base roulante ». Et d’ajouter : « Le porteur du CAESAR MK II bénéficiera d’un moteur de 460 chevaux contre 215 sur le modèle actuel », ce qui permettra de le doter d’une « mobilité tactique supérieure, accroissant encore sa capacité de déplacement en terrain difficile, notamment pour se prémunir des actions de riposte de l’adversaire ».

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        Actuellement, l’armée malaisienne dispose de 28 obusiers tractés de 155 mm de type Denel G5, acquis auprès de l’Afrique du Sud. Ceux-ci étant désormais de conception ancienne, elle cherche à les remplacer. Une solution aurait pu être fournie par les États-Unis, qui proposèrent de lui céder 29 canons automoteurs M-109 [montés sur des chenilles], ce qui aurait fait gagner de la mobilité à ses unités d’artillerie. Mais cet échange fut annulé au dernier moment.

        D’où l’intérêt que l’armée malaisienne pourrait porter au Camion équipé d’un système d’artillerie de 155 mm [CAESAr], produit par le Nexter. Et cela d’autant plus que le groupe français lui a déjà livré 18 systèmes légers d’artillerie LG1 de 105 mm, dans le cadre d’une commande passée en 2018. Pour rappel, pour honorer ce contrat, il s’était associé à l’industriel malaisien Advanced Defence Systems [ADS] pour l’assemblage de ces pièces à Negeri Sembilan [Malaisie].

        Et comme on ne change pas une formule qui gagne, Nexter a justement signé un protocole d’accord avec ADS pour proposer le CAESAr à l’armée malaisienne, lors du salon de l’armement Defence Services Asia 2022, qui se tient actuellement à Kuala Lumpur.

        « Cette collaboration vise à moderniser les moyens d’artillerie des forces armées malaisiennes en leur fournissant les technologies avancées et les services de Nexter », a commenté ADS. Comme les 105 LG1, les CAESAr, dont le nombre d’exemplaires susceptibles d’être commandés n’a pas été précisé, seraient produits en Malaisie, plus précisément à Johor.

        Dans un communiqué diffusé pour donner les détails de sa participation au Defence Services Asia 2022, Nexter avait particulièrement l’accent sur CAESAr.

        « L’armée malaisienne a pu observer, en 2019, une démonstration réussie de ce canon, déjà acquis par huit pays dans le monde et utilisé récemment en combat de haute intensité avec succès. Fort de son expérience, le CAESAr bénéficie de modernisations récurrentes, telles que la version Mk II du CAESAr 6×6 récemment commandé pour l’armée française », fit ainsi valoir Nexter.

        Justement, s’agissant de ce CAESAr 6×6 Mk II, Arquus a confirmé, cette semaine, qu’il en fournirait la « nouvelle base roulante ». Et d’ajouter : « Le porteur du CAESAR MK II bénéficiera d’un moteur de 460 chevaux contre 215 sur le modèle actuel », ce qui permettra de le doter d’une « mobilité tactique supérieure, accroissant encore sa capacité de déplacement en terrain difficile, notamment pour se prémunir des actions de riposte de l’adversaire ».

        BBC

        Ukraine war: Bucha massacre is a game changer - Ukraine foreign minister

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        Ukraine’s Foreign Minister Dmytro Kuleba has told the BBC's HARDtalk that the “Bucha massacre is a game changer”.

        Citing more than 400 civilian deaths, he said that “the Bucha massacre should remove any kind of hesitation and reluctance in the West to provide Ukraine with all necessary weapons…and the same goes for sanctions”.

        He was speaking via Skype from Warsaw.

        BBC

        The Ukrainian mother who had to bury her own son

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        The UN Secretary General has called for an independent investigation into the deaths of civilians in Ukraine after Russia was accused of war crimes.

        As Ukrainian forces have re-entered areas close to the capital Kyiv after the Russians retreated, they have reported finding hundreds of bodies and mass graves in the town of Bucha.

        It is here and in the surrounding areas that the BBC has filmed bodies of civilians in the streets - some with their hands and feet bound - who had been shot. Russia says images of civilian killings are ''fake''.

        The BBC's Jeremy Bowen met a bereaved mother on the outskirts of Kyiv, who had to bury her own son after he was killed by Russian soldiers.

        Opex 360

        Grâce à un accord avec les Îles Salomon, les forces chinoises vont pouvoir prendre pied en Océanie

        par Laurent Lagneau · 31 mars 2022

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        Comme l’ont montré les combats de la Seconde Guerre Mondiale dans la région Indo-Pacifique, les Îles Salomon occupent une position stratégique. À l’époque, leur contrôle permettaient de maintenir les lignes d’approvisionnement entre les États-Unis et l’Australie [ainsi que de la Nouvelle-Zélande et le Nouvelle-Calédonie].

        D’où l’intérêt que leur porte la Chine, qui n’a pas ménagé ses efforts pour y accroître son influence, notamment de nombreux investissements économiques et commerciaux. Une manne pour cet État mélanésien de 700’000 habitants, qui est l’un des plus pauvres du monde. Ainsi, le marché chinois devint le principal débouché de ses exportations [pour près de 555 millions de dollars en 2017…].

        Résultat : peu après avoir récupéré son fauteuil de Premier ministre [qu’il avait déjà occupé à trois reprises, pour des périodes plus ou moins longues], le chef du gouvernement salomonais, Manasseh Sogavare orienta résolument la politique étrangère de son pays vers la Chine. Ce qui se traduira, en 2019, par la rupture des relations diplomatiques avec Taïwan, la reconnaissance du concept d’une seule Chine et l’adhésion des Îles Salomon aux nouvelles routes de la soie.

        Pour autant, cette proximité avec la Chine divise les Salomonais. En novembre 2021, elle a en partie été la raison de violentes émeutes qui ont contraint M. Sogavare à faire appel à l’Australie ainsi qu’à d’autres pays d’Océanie pour rétablir l’ordre. En outre, l’une des îles de l’archipel, celle de Malaita, a même menacé de faire sécession.

        Cependant, même si elles se tournent volontiers vers leurs plus proches voisins quand elles sont dans le besoin, les Îles Salomon n’ont d’yeux que pour la Chine… Du moins est-ce le cas de M. Sogavare… Et cela au point de signer un accord de sécurité avec Pékin, ce 31 mars, au grand dam de Canberra et de Wellington.

        « Les autorités des Iles Salomon et de la République populaire de Chine ont paraphé aujourd’hui les éléments d’un cadre de coopération bilatérale en matière de sécurité entre les deux pays », a en effet annoncé le bureau du premier ministre salomonais.

        Signe, sans doute, que ce texte ne fait pas l’unaminité dans le pays, son contenu a été diffusé la semaine passée. Et, avec cet accord, la Chine seraient autorisées à envoyer des navires militaires dans Îles Salomon « pour y effectuer des réapprovisionnements logistiques et des escales ». En outre, Pékin pourra déployer, à la demande de Honiara, des forces de sécurité afin d’y assurer le maintien de « l’ordre social » ainsi que la protection « du personnel chinois » et des « principaux projets » de l’archipel.

        Pour la diplomatie chinoise, cet accord est « conforme au droit international » et « aux pratiques » entre nations. Et d’appeler les pays qui seraient tentés d’émettre des critiques ou des réserves à « respecter la souveraineté » des Îles Salomon « au lieu de croire croire avec condescendance qu’ils peuvent leur dire ce qu’elles doivent faire ou pas ». Un tel propos vise au premier chef l’Australie, la Nouvelle-Zélande et les États-Unis.

        « L’accord proposé par les Îles Salomon avec la Chine risque de déstabiliser les institutions et les arrangements actuels qui assurent depuis longtemps la sécurité de la région du Pacifique », avait ainsi déclaré le gouvernement néo-zélandais, en réaction aux fuites concernant le contenu du texte signé par Pékin et Honiara.

        « L’Australie a connaissance du projet d’accord de coopération en matière de sécurité proposé entre la Chine et les Îles Salomon. Nous respectons le droit de chaque pays du Pacifique à prendre des décisions souveraines. Nous avons régulièrement et respectueusement fait part de nos préoccupations au Gouvernement des Îles Salomon et nous continuerons de le faire. Nous serions particulièrement préoccupés par toute action qui compromettrait la stabilité et la sécurité de notre région, y compris l’établissement d’une présence permanente telle qu’une base militaire », avait aussi fait valoir Canberra, le 25 mars.

        Grâce à un accord avec les Îles Salomon, les forces chinoises vont pouvoir prendre pied en Océanie

        par Laurent Lagneau · 31 mars 2022

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        Comme l’ont montré les combats de la Seconde Guerre Mondiale dans la région Indo-Pacifique, les Îles Salomon occupent une position stratégique. À l’époque, leur contrôle permettaient de maintenir les lignes d’approvisionnement entre les États-Unis et l’Australie [ainsi que de la Nouvelle-Zélande et le Nouvelle-Calédonie].

        D’où l’intérêt que leur porte la Chine, qui n’a pas ménagé ses efforts pour y accroître son influence, notamment de nombreux investissements économiques et commerciaux. Une manne pour cet État mélanésien de 700’000 habitants, qui est l’un des plus pauvres du monde. Ainsi, le marché chinois devint le principal débouché de ses exportations [pour près de 555 millions de dollars en 2017…].

        Résultat : peu après avoir récupéré son fauteuil de Premier ministre [qu’il avait déjà occupé à trois reprises, pour des périodes plus ou moins longues], le chef du gouvernement salomonais, Manasseh Sogavare orienta résolument la politique étrangère de son pays vers la Chine. Ce qui se traduira, en 2019, par la rupture des relations diplomatiques avec Taïwan, la reconnaissance du concept d’une seule Chine et l’adhésion des Îles Salomon aux nouvelles routes de la soie.

        Pour autant, cette proximité avec la Chine divise les Salomonais. En novembre 2021, elle a en partie été la raison de violentes émeutes qui ont contraint M. Sogavare à faire appel à l’Australie ainsi qu’à d’autres pays d’Océanie pour rétablir l’ordre. En outre, l’une des îles de l’archipel, celle de Malaita, a même menacé de faire sécession.

        Cependant, même si elles se tournent volontiers vers leurs plus proches voisins quand elles sont dans le besoin, les Îles Salomon n’ont d’yeux que pour la Chine… Du moins est-ce le cas de M. Sogavare… Et cela au point de signer un accord de sécurité avec Pékin, ce 31 mars, au grand dam de Canberra et de Wellington.

        « Les autorités des Iles Salomon et de la République populaire de Chine ont paraphé aujourd’hui les éléments d’un cadre de coopération bilatérale en matière de sécurité entre les deux pays », a en effet annoncé le bureau du premier ministre salomonais.

        Signe, sans doute, que ce texte ne fait pas l’unaminité dans le pays, son contenu a été diffusé la semaine passée. Et, avec cet accord, la Chine seraient autorisées à envoyer des navires militaires dans Îles Salomon « pour y effectuer des réapprovisionnements logistiques et des escales ». En outre, Pékin pourra déployer, à la demande de Honiara, des forces de sécurité afin d’y assurer le maintien de « l’ordre social » ainsi que la protection « du personnel chinois » et des « principaux projets » de l’archipel.

        Pour la diplomatie chinoise, cet accord est « conforme au droit international » et « aux pratiques » entre nations. Et d’appeler les pays qui seraient tentés d’émettre des critiques ou des réserves à « respecter la souveraineté » des Îles Salomon « au lieu de croire croire avec condescendance qu’ils peuvent leur dire ce qu’elles doivent faire ou pas ». Un tel propos vise au premier chef l’Australie, la Nouvelle-Zélande et les États-Unis.

        « L’accord proposé par les Îles Salomon avec la Chine risque de déstabiliser les institutions et les arrangements actuels qui assurent depuis longtemps la sécurité de la région du Pacifique », avait ainsi déclaré le gouvernement néo-zélandais, en réaction aux fuites concernant le contenu du texte signé par Pékin et Honiara.

        « L’Australie a connaissance du projet d’accord de coopération en matière de sécurité proposé entre la Chine et les Îles Salomon. Nous respectons le droit de chaque pays du Pacifique à prendre des décisions souveraines. Nous avons régulièrement et respectueusement fait part de nos préoccupations au Gouvernement des Îles Salomon et nous continuerons de le faire. Nous serions particulièrement préoccupés par toute action qui compromettrait la stabilité et la sécurité de notre région, y compris l’établissement d’une présence permanente telle qu’une base militaire », avait aussi fait valoir Canberra, le 25 mars.

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        Comme l’ont montré les combats de la Seconde Guerre Mondiale dans la région Indo-Pacifique, les Îles Salomon occupent une position stratégique. À l’époque, leur contrôle permettaient de maintenir les lignes d’approvisionnement entre les États-Unis et l’Australie [ainsi que de la Nouvelle-Zélande et le Nouvelle-Calédonie].

        D’où l’intérêt que leur porte la Chine, qui n’a pas ménagé ses efforts pour y accroître son influence, notamment de nombreux investissements économiques et commerciaux. Une manne pour cet État mélanésien de 700’000 habitants, qui est l’un des plus pauvres du monde. Ainsi, le marché chinois devint le principal débouché de ses exportations [pour près de 555 millions de dollars en 2017…].

        Résultat : peu après avoir récupéré son fauteuil de Premier ministre [qu’il avait déjà occupé à trois reprises, pour des périodes plus ou moins longues], le chef du gouvernement salomonais, Manasseh Sogavare orienta résolument la politique étrangère de son pays vers la Chine. Ce qui se traduira, en 2019, par la rupture des relations diplomatiques avec Taïwan, la reconnaissance du concept d’une seule Chine et l’adhésion des Îles Salomon aux nouvelles routes de la soie.

        Pour autant, cette proximité avec la Chine divise les Salomonais. En novembre 2021, elle a en partie été la raison de violentes émeutes qui ont contraint M. Sogavare à faire appel à l’Australie ainsi qu’à d’autres pays d’Océanie pour rétablir l’ordre. En outre, l’une des îles de l’archipel, celle de Malaita, a même menacé de faire sécession.

        Cependant, même si elles se tournent volontiers vers leurs plus proches voisins quand elles sont dans le besoin, les Îles Salomon n’ont d’yeux que pour la Chine… Du moins est-ce le cas de M. Sogavare… Et cela au point de signer un accord de sécurité avec Pékin, ce 31 mars, au grand dam de Canberra et de Wellington.

        « Les autorités des Iles Salomon et de la République populaire de Chine ont paraphé aujourd’hui les éléments d’un cadre de coopération bilatérale en matière de sécurité entre les deux pays », a en effet annoncé le bureau du premier ministre salomonais.

        Signe, sans doute, que ce texte ne fait pas l’unaminité dans le pays, son contenu a été diffusé la semaine passée. Et, avec cet accord, la Chine seraient autorisées à envoyer des navires militaires dans Îles Salomon « pour y effectuer des réapprovisionnements logistiques et des escales ». En outre, Pékin pourra déployer, à la demande de Honiara, des forces de sécurité afin d’y assurer le maintien de « l’ordre social » ainsi que la protection « du personnel chinois » et des « principaux projets » de l’archipel.

        Pour la diplomatie chinoise, cet accord est « conforme au droit international » et « aux pratiques » entre nations. Et d’appeler les pays qui seraient tentés d’émettre des critiques ou des réserves à « respecter la souveraineté » des Îles Salomon « au lieu de croire croire avec condescendance qu’ils peuvent leur dire ce qu’elles doivent faire ou pas ». Un tel propos vise au premier chef l’Australie, la Nouvelle-Zélande et les États-Unis.

        « L’accord proposé par les Îles Salomon avec la Chine risque de déstabiliser les institutions et les arrangements actuels qui assurent depuis longtemps la sécurité de la région du Pacifique », avait ainsi déclaré le gouvernement néo-zélandais, en réaction aux fuites concernant le contenu du texte signé par Pékin et Honiara.

        « L’Australie a connaissance du projet d’accord de coopération en matière de sécurité proposé entre la Chine et les Îles Salomon. Nous respectons le droit de chaque pays du Pacifique à prendre des décisions souveraines. Nous avons régulièrement et respectueusement fait part de nos préoccupations au Gouvernement des Îles Salomon et nous continuerons de le faire. Nous serions particulièrement préoccupés par toute action qui compromettrait la stabilité et la sécurité de notre région, y compris l’établissement d’une présence permanente telle qu’une base militaire », avait aussi fait valoir Canberra, le 25 mars.

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        Comme l’ont montré les combats de la Seconde Guerre Mondiale dans la région Indo-Pacifique, les Îles Salomon occupent une position stratégique. À l’époque, leur contrôle permettaient de maintenir les lignes d’approvisionnement entre les États-Unis et l’Australie [ainsi que de la Nouvelle-Zélande et le Nouvelle-Calédonie].

        D’où l’intérêt que leur porte la Chine, qui n’a pas ménagé ses efforts pour y accroître son influence, notamment de nombreux investissements économiques et commerciaux. Une manne pour cet État mélanésien de 700’000 habitants, qui est l’un des plus pauvres du monde. Ainsi, le marché chinois devint le principal débouché de ses exportations [pour près de 555 millions de dollars en 2017…].

        Résultat : peu après avoir récupéré son fauteuil de Premier ministre [qu’il avait déjà occupé à trois reprises, pour des périodes plus ou moins longues], le chef du gouvernement salomonais, Manasseh Sogavare orienta résolument la politique étrangère de son pays vers la Chine. Ce qui se traduira, en 2019, par la rupture des relations diplomatiques avec Taïwan, la reconnaissance du concept d’une seule Chine et l’adhésion des Îles Salomon aux nouvelles routes de la soie.

        Pour autant, cette proximité avec la Chine divise les Salomonais. En novembre 2021, elle a en partie été la raison de violentes émeutes qui ont contraint M. Sogavare à faire appel à l’Australie ainsi qu’à d’autres pays d’Océanie pour rétablir l’ordre. En outre, l’une des îles de l’archipel, celle de Malaita, a même menacé de faire sécession.

        Cependant, même si elles se tournent volontiers vers leurs plus proches voisins quand elles sont dans le besoin, les Îles Salomon n’ont d’yeux que pour la Chine… Du moins est-ce le cas de M. Sogavare… Et cela au point de signer un accord de sécurité avec Pékin, ce 31 mars, au grand dam de Canberra et de Wellington.

        « Les autorités des Iles Salomon et de la République populaire de Chine ont paraphé aujourd’hui les éléments d’un cadre de coopération bilatérale en matière de sécurité entre les deux pays », a en effet annoncé le bureau du premier ministre salomonais.

        Signe, sans doute, que ce texte ne fait pas l’unaminité dans le pays, son contenu a été diffusé la semaine passée. Et, avec cet accord, la Chine seraient autorisées à envoyer des navires militaires dans Îles Salomon « pour y effectuer des réapprovisionnements logistiques et des escales ». En outre, Pékin pourra déployer, à la demande de Honiara, des forces de sécurité afin d’y assurer le maintien de « l’ordre social » ainsi que la protection « du personnel chinois » et des « principaux projets » de l’archipel.

        Pour la diplomatie chinoise, cet accord est « conforme au droit international » et « aux pratiques » entre nations. Et d’appeler les pays qui seraient tentés d’émettre des critiques ou des réserves à « respecter la souveraineté » des Îles Salomon « au lieu de croire croire avec condescendance qu’ils peuvent leur dire ce qu’elles doivent faire ou pas ». Un tel propos vise au premier chef l’Australie, la Nouvelle-Zélande et les États-Unis.

        « L’accord proposé par les Îles Salomon avec la Chine risque de déstabiliser les institutions et les arrangements actuels qui assurent depuis longtemps la sécurité de la région du Pacifique », avait ainsi déclaré le gouvernement néo-zélandais, en réaction aux fuites concernant le contenu du texte signé par Pékin et Honiara.

        « L’Australie a connaissance du projet d’accord de coopération en matière de sécurité proposé entre la Chine et les Îles Salomon. Nous respectons le droit de chaque pays du Pacifique à prendre des décisions souveraines. Nous avons régulièrement et respectueusement fait part de nos préoccupations au Gouvernement des Îles Salomon et nous continuerons de le faire. Nous serions particulièrement préoccupés par toute action qui compromettrait la stabilité et la sécurité de notre région, y compris l’établissement d’une présence permanente telle qu’une base militaire », avait aussi fait valoir Canberra, le 25 mars.

        BBC

        President Zelensky's powerful Grammys speech

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        Ukraine's president Volodymyr Zelensky made a powerful speech to the audience at the Grammy Awards in Las Vegas.

        Speaking in English, the pre-taped message called on musicians to fill the silence caused by Russian bombs, with music.

        Zelensky concluded by saying he hoped his countrymen and women could soon "be free like the people on the Grammy stage".

        Opex 360

        Surveillance maritime depuis l’Espace : Le français Unseenlabs va étoffer sa flotte de nano-satellites

        par Laurent Lagneau · 31 mars 2022

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        Afin de compenser certains de ses déficits capacitaires dans le domaine de l’action de l’État en mer, la Marine nationale a recours à la surveillance satellitaire, laquelle permet d’obtenir des informations [comme celles transmises par les balises AIS – Automatic Identification System ou Système d’identification automatique] sur le trafic maritime dans une zone donnée. D’où le contrat Trimaran III, confié à CLS [filiale du CNES et de la CNP] en juin 2021 pour une durée de cinq ans.

        Seulement, les navires ne sont pas forcément tous dotés de balises AIS. Et, quand ils en ont, rien ne les contraint à les activer, surtout quand ils livrent à des activités illicites. Une étude publiée en janvier 2020 par le CNRS, et menée dans le cadre du projet « Ocean Sentinel », a démontré que, dans l’océan Austral, « plus du tiers des bateaux rencontrés dans les eaux internationales n’étaient pas identifiables ».

        Plus récemment, lors d’une audition d’Annick Girardin, ministre de la Mer, le sénateur Philippe Folliot a évoqué le cas d’un senneur mexicain qui avait prélevé 1200 tonnes de thon dans la zone économique exclusive [ZEE] de l’île française de Clipperton après avoir désactivé sa balise AIS pour ne pas être détecté et suivi par satellite.

        « Je rappelle que le Mexique déclare chaque année 700 à 4 000 tonnes de pêche, alors que nous avons croisé fortuitement un seul senneur qui avait probablement 1’200 tonnes de thon dans ses soutes », avait souligné, au passage, le parlementaire.

        Par ailleurs, les données transmises par ces dernières ne sont pas toujours d’une fiabilité absolue étant donné qu’elles peuvent être falsifiées, comme l’a montré le cas de la frégate néerlandaise qui, en 2021, avait été repérée vers Sébastopol [Crimée] alors qu’elle était en escale à Odessa.

        D’où l’intérêt de la solution proposée par la jeune entreprise française Unseenlabs, soutenue depuis 2018 par le ministère des Armées, via son fonds d’investissement Definvest. Celle-ci repose sur une constellation de nano-satellites dédiés à la détection des signaux radiofréquence [RF], c’est à dire émissions électromagnétiques des systèmes électroniques embarqués à bord des navires [comme ceux utilisés pour l’aide à la navigation, par exemple].

        « La constellation d’Unseenlabs détecte, caractérise et géolocalise précisément ces signaux RF, qui proviennent d’un large éventail d’émetteurs, sur des zones maritimes de plusieurs centaines de milliers de kilomètres carrés.En traitant et en analysant ces données RF, Unseenlabs fournit une connaissance unique pour les opérations de sécurité nationale, la protection de l’environnement et un nombre croissant d’applications dans le secteur commercial », explique cette entreprise, qui a vu le jour à Rennes, en 2015.

        Actuellement, Unseenlabs dispose de cinq nano-satellites « BRO » [pour Breizh Reconnaissance Orbiter] en orbite. Deux autres vont les rejoindre en avril, grâce à l’américain SpaceX et le néo-zélandais Rocket Lab.

        « BRO-6 et BRO-7 […] de la constellation dédiée à la géolocalisation des navires en mer, seront lancés pour répondre à la demande croissante de données géospatiales RF. […] Les deux lancements interviendront ce mois-ci [avril 2022] sur deux lanceurs différents : la fusée Electron de Rocket Lab et la Falcon 9 de SpaceX », a en effet annoncé Unseenlabs, ce 31 mars.

        Ces « nouveaux satellites ajoutent des capacités essentielles à la constellation d’Unseenlabs, ce qui se traduit par des solutions supplémentaires et des analyses plus approfondies pour nos clients », a commenté Clément Galic, le Pdg et le co-fondateur de l’entreprise.

        L’objectif d’Unseenlabs est d’exploiter, à terme, plus de vingt nano-satellites, ce qui permettra d’assurer une surveillance mondiale du trafic maritime quasi-permanente. Et cela, quelles que soient les conditions météorologiques, ce qui n’est pas un petit détail…

        Surveillance maritime depuis l’Espace : Le français Unseenlabs va étoffer sa flotte de nano-satellites

        par Laurent Lagneau · 31 mars 2022

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        Afin de compenser certains de ses déficits capacitaires dans le domaine de l’action de l’État en mer, la Marine nationale a recours à la surveillance satellitaire, laquelle permet d’obtenir des informations [comme celles transmises par les balises AIS – Automatic Identification System ou Système d’identification automatique] sur le trafic maritime dans une zone donnée. D’où le contrat Trimaran III, confié à CLS [filiale du CNES et de la CNP] en juin 2021 pour une durée de cinq ans.

        Seulement, les navires ne sont pas forcément tous dotés de balises AIS. Et, quand ils en ont, rien ne les contraint à les activer, surtout quand ils livrent à des activités illicites. Une étude publiée en janvier 2020 par le CNRS, et menée dans le cadre du projet « Ocean Sentinel », a démontré que, dans l’océan Austral, « plus du tiers des bateaux rencontrés dans les eaux internationales n’étaient pas identifiables ».

        Plus récemment, lors d’une audition d’Annick Girardin, ministre de la Mer, le sénateur Philippe Folliot a évoqué le cas d’un senneur mexicain qui avait prélevé 1200 tonnes de thon dans la zone économique exclusive [ZEE] de l’île française de Clipperton après avoir désactivé sa balise AIS pour ne pas être détecté et suivi par satellite.

        « Je rappelle que le Mexique déclare chaque année 700 à 4 000 tonnes de pêche, alors que nous avons croisé fortuitement un seul senneur qui avait probablement 1’200 tonnes de thon dans ses soutes », avait souligné, au passage, le parlementaire.

        Par ailleurs, les données transmises par ces dernières ne sont pas toujours d’une fiabilité absolue étant donné qu’elles peuvent être falsifiées, comme l’a montré le cas de la frégate néerlandaise qui, en 2021, avait été repérée vers Sébastopol [Crimée] alors qu’elle était en escale à Odessa.

        D’où l’intérêt de la solution proposée par la jeune entreprise française Unseenlabs, soutenue depuis 2018 par le ministère des Armées, via son fonds d’investissement Definvest. Celle-ci repose sur une constellation de nano-satellites dédiés à la détection des signaux radiofréquence [RF], c’est à dire émissions électromagnétiques des systèmes électroniques embarqués à bord des navires [comme ceux utilisés pour l’aide à la navigation, par exemple].

        « La constellation d’Unseenlabs détecte, caractérise et géolocalise précisément ces signaux RF, qui proviennent d’un large éventail d’émetteurs, sur des zones maritimes de plusieurs centaines de milliers de kilomètres carrés.En traitant et en analysant ces données RF, Unseenlabs fournit une connaissance unique pour les opérations de sécurité nationale, la protection de l’environnement et un nombre croissant d’applications dans le secteur commercial », explique cette entreprise, qui a vu le jour à Rennes, en 2015.

        Actuellement, Unseenlabs dispose de cinq nano-satellites « BRO » [pour Breizh Reconnaissance Orbiter] en orbite. Deux autres vont les rejoindre en avril, grâce à l’américain SpaceX et le néo-zélandais Rocket Lab.

        « BRO-6 et BRO-7 […] de la constellation dédiée à la géolocalisation des navires en mer, seront lancés pour répondre à la demande croissante de données géospatiales RF. […] Les deux lancements interviendront ce mois-ci [avril 2022] sur deux lanceurs différents : la fusée Electron de Rocket Lab et la Falcon 9 de SpaceX », a en effet annoncé Unseenlabs, ce 31 mars.

        Ces « nouveaux satellites ajoutent des capacités essentielles à la constellation d’Unseenlabs, ce qui se traduit par des solutions supplémentaires et des analyses plus approfondies pour nos clients », a commenté Clément Galic, le Pdg et le co-fondateur de l’entreprise.

        L’objectif d’Unseenlabs est d’exploiter, à terme, plus de vingt nano-satellites, ce qui permettra d’assurer une surveillance mondiale du trafic maritime quasi-permanente. Et cela, quelles que soient les conditions météorologiques, ce qui n’est pas un petit détail…

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        Afin de compenser certains de ses déficits capacitaires dans le domaine de l’action de l’État en mer, la Marine nationale a recours à la surveillance satellitaire, laquelle permet d’obtenir des informations [comme celles transmises par les balises AIS – Automatic Identification System ou Système d’identification automatique] sur le trafic maritime dans une zone donnée. D’où le contrat Trimaran III, confié à CLS [filiale du CNES et de la CNP] en juin 2021 pour une durée de cinq ans.

        Seulement, les navires ne sont pas forcément tous dotés de balises AIS. Et, quand ils en ont, rien ne les contraint à les activer, surtout quand ils livrent à des activités illicites. Une étude publiée en janvier 2020 par le CNRS, et menée dans le cadre du projet « Ocean Sentinel », a démontré que, dans l’océan Austral, « plus du tiers des bateaux rencontrés dans les eaux internationales n’étaient pas identifiables ».

        Plus récemment, lors d’une audition d’Annick Girardin, ministre de la Mer, le sénateur Philippe Folliot a évoqué le cas d’un senneur mexicain qui avait prélevé 1200 tonnes de thon dans la zone économique exclusive [ZEE] de l’île française de Clipperton après avoir désactivé sa balise AIS pour ne pas être détecté et suivi par satellite.

        « Je rappelle que le Mexique déclare chaque année 700 à 4 000 tonnes de pêche, alors que nous avons croisé fortuitement un seul senneur qui avait probablement 1’200 tonnes de thon dans ses soutes », avait souligné, au passage, le parlementaire.

        Par ailleurs, les données transmises par ces dernières ne sont pas toujours d’une fiabilité absolue étant donné qu’elles peuvent être falsifiées, comme l’a montré le cas de la frégate néerlandaise qui, en 2021, avait été repérée vers Sébastopol [Crimée] alors qu’elle était en escale à Odessa.

        D’où l’intérêt de la solution proposée par la jeune entreprise française Unseenlabs, soutenue depuis 2018 par le ministère des Armées, via son fonds d’investissement Definvest. Celle-ci repose sur une constellation de nano-satellites dédiés à la détection des signaux radiofréquence [RF], c’est à dire émissions électromagnétiques des systèmes électroniques embarqués à bord des navires [comme ceux utilisés pour l’aide à la navigation, par exemple].

        « La constellation d’Unseenlabs détecte, caractérise et géolocalise précisément ces signaux RF, qui proviennent d’un large éventail d’émetteurs, sur des zones maritimes de plusieurs centaines de milliers de kilomètres carrés.En traitant et en analysant ces données RF, Unseenlabs fournit une connaissance unique pour les opérations de sécurité nationale, la protection de l’environnement et un nombre croissant d’applications dans le secteur commercial », explique cette entreprise, qui a vu le jour à Rennes, en 2015.

        Actuellement, Unseenlabs dispose de cinq nano-satellites « BRO » [pour Breizh Reconnaissance Orbiter] en orbite. Deux autres vont les rejoindre en avril, grâce à l’américain SpaceX et le néo-zélandais Rocket Lab.

        « BRO-6 et BRO-7 […] de la constellation dédiée à la géolocalisation des navires en mer, seront lancés pour répondre à la demande croissante de données géospatiales RF. […] Les deux lancements interviendront ce mois-ci [avril 2022] sur deux lanceurs différents : la fusée Electron de Rocket Lab et la Falcon 9 de SpaceX », a en effet annoncé Unseenlabs, ce 31 mars.

        Ces « nouveaux satellites ajoutent des capacités essentielles à la constellation d’Unseenlabs, ce qui se traduit par des solutions supplémentaires et des analyses plus approfondies pour nos clients », a commenté Clément Galic, le Pdg et le co-fondateur de l’entreprise.

        L’objectif d’Unseenlabs est d’exploiter, à terme, plus de vingt nano-satellites, ce qui permettra d’assurer une surveillance mondiale du trafic maritime quasi-permanente. Et cela, quelles que soient les conditions météorologiques, ce qui n’est pas un petit détail…

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        Afin de compenser certains de ses déficits capacitaires dans le domaine de l’action de l’État en mer, la Marine nationale a recours à la surveillance satellitaire, laquelle permet d’obtenir des informations [comme celles transmises par les balises AIS – Automatic Identification System ou Système d’identification automatique] sur le trafic maritime dans une zone donnée. D’où le contrat Trimaran III, confié à CLS [filiale du CNES et de la CNP] en juin 2021 pour une durée de cinq ans.

        le contrat Trimaran III

        Seulement, les navires ne sont pas forcément tous dotés de balises AIS. Et, quand ils en ont, rien ne les contraint à les activer, surtout quand ils livrent à des activités illicites. Une étude publiée en janvier 2020 par le CNRS, et menée dans le cadre du projet « Ocean Sentinel », a démontré que, dans l’océan Austral, « plus du tiers des bateaux rencontrés dans les eaux internationales n’étaient pas identifiables ».

        étude publiée

        Plus récemment, lors d’une audition d’Annick Girardin, ministre de la Mer, le sénateur Philippe Folliot a évoqué le cas d’un senneur mexicain qui avait prélevé 1200 tonnes de thon dans la zone économique exclusive [ZEE] de l’île française de Clipperton après avoir désactivé sa balise AIS pour ne pas être détecté et suivi par satellite.

        d’une audition

        « Je rappelle que le Mexique déclare chaque année 700 à 4 000 tonnes de pêche, alors que nous avons croisé fortuitement un seul senneur qui avait probablement 1’200 tonnes de thon dans ses soutes », avait souligné, au passage, le parlementaire.

        Par ailleurs, les données transmises par ces dernières ne sont pas toujours d’une fiabilité absolue étant donné qu’elles peuvent être falsifiées, comme l’a montré le cas de la frégate néerlandaise qui, en 2021, avait été repérée vers Sébastopol [Crimée] alors qu’elle était en escale à Odessa.

        D’où l’intérêt de la solution proposée par la jeune entreprise française Unseenlabs, soutenue depuis 2018 par le ministère des Armées, via son fonds d’investissement Definvest. Celle-ci repose sur une constellation de nano-satellites dédiés à la détection des signaux radiofréquence [RF], c’est à dire émissions électromagnétiques des systèmes électroniques embarqués à bord des navires [comme ceux utilisés pour l’aide à la navigation, par exemple].

        « La constellation d’Unseenlabs détecte, caractérise et géolocalise précisément ces signaux RF, qui proviennent d’un large éventail d’émetteurs, sur des zones maritimes de plusieurs centaines de milliers de kilomètres carrés.En traitant et en analysant ces données RF, Unseenlabs fournit une connaissance unique pour les opérations de sécurité nationale, la protection de l’environnement et un nombre croissant d’applications dans le secteur commercial », explique cette entreprise, qui a vu le jour à Rennes, en 2015.

        Actuellement, Unseenlabs dispose de cinq nano-satellites « BRO » [pour Breizh Reconnaissance Orbiter] en orbite. Deux autres vont les rejoindre en avril, grâce à l’américain SpaceX et le néo-zélandais Rocket Lab.

        « BRO-6 et BRO-7 […] de la constellation dédiée à la géolocalisation des navires en mer, seront lancés pour répondre à la demande croissante de données géospatiales RF. […] Les deux lancements interviendront ce mois-ci [avril 2022] sur deux lanceurs différents : la fusée Electron de Rocket Lab et la Falcon 9 de SpaceX », a en effet annoncé Unseenlabs, ce 31 mars.

        Ces « nouveaux satellites ajoutent des capacités essentielles à la constellation d’Unseenlabs, ce qui se traduit par des solutions supplémentaires et des analyses plus approfondies pour nos clients », a commenté Clément Galic, le Pdg et le co-fondateur de l’entreprise.

        L’objectif d’Unseenlabs est d’exploiter, à terme, plus de vingt nano-satellites, ce qui permettra d’assurer une surveillance mondiale du trafic maritime quasi-permanente. Et cela, quelles que soient les conditions météorologiques, ce qui n’est pas un petit détail…

        BBC

        Chip shortage: Has Europe's plan arrived too late?

        By Chris BaraniukTechnology of Business reporter

        All his customer wants is a white, standard model, manual transmission VW Golf. But Umesh Samani, a car salesman in Stoke-on-Trent, can't say when it will arrive.

        It could be many months, or he fears even a year until delivery.

        Extraordinary delays have hit car dealerships up and down the country during the pandemic.

        Mr Samani, who is also chairman of the Independent Motor Dealers Association, says manufacturers often tell him the computer chip shortage is to blame. Europe's car makers did not stockpile enough chips from their suppliers - mostly based in Asia - at a time of booming global demand.

        This and other factors have led to shuttered car factories and fewer new cars entering the market.

        "Used car prices have just gone unbelievable - almost a 30% increase on some of the models," says Mr Samani, while recounting stories of Range Rovers that have added £6,000 to their price tags in just 12 months. There are also people selling used cars for a higher price than they paid for them.

        The chip shortage has exposed just how dependent the world is on semiconductor manufacturers in Asia, with the vast majority of chips produced by TSMC in Taiwan alone.

        Among those who want to wrestle back some of that market share is the European Commission (EC), which in February announced a Chips Act.

        The EC will plough 43bn euros (£36bn) of public and private investment into Europe's semiconductor industry. The Commission hopes to, among other things, increase the region's share of global chip manufacturing - from less than 10% to 20%.

        But can Europe really catch-up with the rest of the world? And could this mean the European Union's (EU) car industry - the second largest in the world - will be shielded from future supply shocks in the long-run?

        More technology of business:

        First of all, it is worth noting that not only is the EU currently well behind on chip production, it must also compete with big investment elsewhere.

        China poured $33bn (£25bn), purely in subsidies, into its own chip manufacturing industry in 2020. South Korea, also plans to spend almost half a trillion dollars via support packages, tax incentives and other measures over the next decade.

        In order for Europe and the US - which also has ambitions to increase its market share in this sector - to truly compete, huge sums of money are required from both public and private sources, says Anisha Bhatia, an analyst at GlobalData.

        But spending it is important, she argues, for geopolitical and business reasons, since Asia currently totally dominates the semiconductor industry.

        "There needs to be a little more balance," she argues.

        The trouble is that Europe is behind on multiple fronts, not just the manufacturing of chips.

        There are also relatively few firms within the EU that design new chips for use in technology products. That is in stark contrast to the US, which already has a sizeable semiconductor design industry. US firms lead the way in determining which chips actually get made.

        There is little sense in spending huge sums of money on manufacturing capabilities in a region as expensive for that sort of thing as Europe, without having more control over chip design, explains Alicia Garcia-Herrero, chief economist for Asia-Pacific at Natixis, an investment bank.

        "I'm not sure this is the right strategy, to be frank," she says, referring to the Chips Act, "We should spend more money on design."

        This sentiment is backed up by a report from German think tank, Stiftung Neue Verantwortung (SNV), which published a policy brief last year on the lack of semiconductor manufacturing in Europe. The report suggests that with few Europe-designed chips, any new chip factories, or "fabs", in the region would need to seek orders from elsewhere, such as the US.

        "Why would [US firms without semiconductor-manufacturing capabilities] choose to manufacture their chips not in South Korea, Taiwan or the United States but in Europe?" the brief asked.

        There are other problems, too. Chip makers have been offering smaller and smaller "node sizes", currently measured in nanometres (nm), to indicate the ever greater technical achievements of their manufacturing processes.

        Also, semiconductors are manufactured on large discs called wafers, which are then split into thousands of smaller pieces - the individual chips themselves.

        Over time, the size of these wafers has increased to allow more chips to be made at once. Cutting-edge chips are generally made on 300mm wafers today, says Koray Köse, an analyst at Gartner.

        While Europe does have some production capacity for 300mm wafers, it is very far behind the US and Asia.

        That leads to the question - what sort of chips Europe should be aiming to produce and why - as Europe is currently behind on everything and must choose its battles.

        "There is no Apple, or Foxconn, manufacturing location in Spain that would consume gazillions of 300mm wafer products," says Mr Köse.

        European industry, in general, does not require many of the cutting edge, sub-10nm chips, says Julia Hess at SNV, who adds, "The demand in Europe is basically focused on industrial and automotive demands and these kind of chips do not rely on cutting edge fabrication."

        In theory, Europe could try to improve its capacity for producing the older, larger chips.

        But this strategy wouldn't be easy to do either, because of equipment constraints and the fact that many countries around the world - including those with much lower costs - are trying to do this right now.

        It is also worth noting that current headaches with chip production, although still ongoing, are beginning to clear up. Analysis from Gartner suggests that there will actually be a global surplus of chips again in around two years' time.

        It's not that Europe can't improve its position in the semiconductor industry, but these analysts tend to agree that reacting to the recent shortage by attempting to boost manufacturing alone would not be a straightforward, or wise, decision.

        And as Jan-Peter Kleinhans, also of SNV, says, trying to shore-up production of chips in Europe to shield the car industry from future supply shocks will likely not be effective, since the industry will still, inevitably, rely on global supply chains.

        "A modern car needs hundreds of different chips sourced from countless fabs worldwide," he says. "How does it increase your resilience against supply disruptions if you source [a percentage] of those chips domestically?

        Instead, he suggests, car makers and other industries in Europe should make their supply chains more resilient by making them more transparent - and stockpiling chips in advance of the next crisis.

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        BBC

        Are we entering a 'golden age' for trade unions?

        By Anne CassidyBusiness reporter

        Shyamlee Patel is part of a growing trend on both sides of the Atlantic - she has joined a trade union since the start of the pandemic.

        Ms Patel, who lives in New York, works in the finance department of a US conservation group.

        She and her colleagues unionised last year following redundancies at the organisation. Their decision was also in response to independently substantiated allegations that female employees and people of colour were being treated unfairly.

        "As a woman of colour, seeing it put on paper that women of colour have a harder time at the organisation ascending the ranks and being treated as equals, that really reinforced my decision to unionise," says Ms Patel.

        "The union movement aligns with my values, and what I hope for the future."

        In the US and the UK, trade unionism and worker activism has seen a resurgence over the past two years, as the job cuts caused by coronavirus lockdowns have made people more aware of the insecurity of their employment.

        Union membership in the UK rose by 118,000 to 6.6 million in 2020, the fourth year in a row that it increased.

        One of the largest unions, Unite, said in May of that year that "tens of thousands" had joined up "because they are very frightened" about the risk of redundancy.

        Across in the US, the percentage of US workers who belong to a union rose to 10.8% in 2020, from 10.3% in 2019. This was due to "disproportionately" more non-unionised staff losing their jobs during the pandemic, according to the US Department of Labor.

        And while the overall level of US union membership remained flat, it increased among workers aged 25-34. Membership from within that age bracket rose from 8.8% of workers in 2019 to 9.4% in 2021.

        Ms Patel and her colleagues at The National Audubon Society, a bird conservation organisation, joined the Communications Workers of America (CWA), the largest US union in the public relations and media sector.

        The CWA is now representing the employees in contract negotiations with Audubon's management. In regard to the controversy at the organisation, Audubon said in a statement last summer that it was "taking steps... to strengthen its governance practices".

        Sara Steffens, secretary-treasurer of the CWA, says she is thrilled by the rise in young people joining unions. "It's something I've waited my whole life to see," she says. "When people see all these other workers organising in very public ways, they're beginning to understand that a union is a real option".

        One group of workers that were particularly badly hit by Covid-19 were freelancers. They more often lost their work more quickly than salaried employees, and had a harder time getting government support.

        Paule Constable, a lighting designer, is one of the 70% of theatre workers in the UK who work on a freelance basis. When theatres were forced to shut during the pandemic, her income stream disappeared.

        "As a freelance workforce, we were made redundant with no conversation," she says. "I'm a limited company and was able to furlough myself, but I was one of the lucky ones - 65,000 freelancers were [initially] left with no support at all."

        To help other freelancers in her industry Ms Constable set up a lobbying group called Freelancers Make Theatre Work. "Nobody was talking for freelancers," she says. "If groups of freelancers hadn't come together and developed some grass roots organisations we'd be in bigger trouble than we are."

        Ms Constable also became a member of TV, film and theatre workers' union Bectu after the union's decision last year to launch a branch for freelancers in theatre. "Bectu has done a lot of work recently, in areas such as mental health and wellbeing support that are hugely problematic for the freelancers in our industry," she says.

        Deborah Foster, professor in employment relations and diversity at the University of Cardiff, says that home working during the pandemic has increased interest in unions, because such people "want to be part of a collective community".

        Michael Murray, a Boston-based account manager at US software company EveryAction, confirms that feelings of isolation during the lockdowns were part of why he formed a union last year with his co-workers. "Workers across America are realising we have power and should make our voices heard," he says.

        "I definitely felt more connected to my colleagues through organising."

        Asheem Singh, a senior economist at The Royal Society of Arts in London, also cites home working as one reason why he joined a union for the first time during the pandemic. He became a member of Prospect, which represents professions including engineers, scientists, managers and civil servants in the UK.

        "[Union membership] has given me a sense of control and agency," he says. "This is a golden age for unions. You have a perfect storm of reduced tolerance for bad practice at work, a breakdown in traditional channels of communication as people work in a more hybrid way, and an increased focused on mental health and wellbeing."

        Mike Clancy, general secretary at Prospect, says it had 12,000 new joiners in 2020.

        With the coronavirus pandemic now hopefully coming to an end, he says that issues his union are now addressing on behalf of members include people being able to disconnect from work outside of office hours, surveillance by bosses, and the continuation of flexible working.

        Looking forward, he hopes that company bosses will return to meeting with union representatives in person, rather than via video calls.

        "You can't protect and enhance the rights of workers solely from behind screens," says Mr Clancy. "We have a rising concern that employers could use the post-Covid environment to keep unions at arm's length long after the justification for it on public health grounds has gone."

        New Economy is a new series exploring how businesses, trade, economies and working life are changing fast.

        Yet, while many welcome the increased interest in trade unions, there remains hostility towards them from some companies - particularly in the US - who do not wish to have to negotiate with them over pay and staff conditions.

        As the BBC reported last year, both Starbucks and Amazon have fought to prevent unionisation. Other critics of unions question how effective they are at saving jobs. In the UK, the recent high-profile sacking of 800 workers at P&O Ferries being a case in point.

        However, very few organisations would challenge the right of unions to exist.

        Ms Steffan of the CWA says that the pandemic has undoubtedly strengthened the labour movement. "The pandemic made it clear that it's workers and not executives that are essential in our economy," she says.

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        BBC

        In pictures: Behind the shop facade

        Maurice Dorfman ran Jeannette Fashions, a traditional haberdashery shop and the longest-surviving independent shop on Clapham High Street, south London.

        His death, in February last year, aged 87, brought to an end a remarkable 60 years of family trading in the heart of Clapham.

        And for the past 18 months, Clapham photographer Jim Grover has been piecing together Dorfman's life.

        "More than 60 people have shared their stories, old photographs, and mementoes with me, such is the breadth and depth of affection for Maurice in the local community and the desire to help me create a fitting tribute," Grover says.

        "He was still opening his shop, every day, in his 80s."

        Dorfman's parents came from Jewish tailoring families - and in the late 1950s, the family moved into 20-22 Clapham High Street, an enormous four-storey building, five windows wide, with two shopfronts.

        In the "swinging 60s", the first two floors were a dressmaking factory.

        Dorfman delivered the dresses to London's fashion shops.

        And the family lived above the business.

        Grover photographed the objects and pictures he found on fabrics from Dorfman's shop.

        And among the many items restored especially for the exhibition is an early 1960s Kodachrome slide showing Dorfman and his mother, Jeanette, with their Harley-Davidson motorbikes.

        "This tribute to Maurice is also a piece of social history, bringing back memories of some of the popular pleasures of the 1960s such as motorcycling rallies, ballroom dancing, camping holidays, and sailing, all of which were a big part of Maurice's life," Grover says.

        The death of his mother, in 1982, made Dorfman give up his job, as a cutter in the West End, and return to run the family business, which had been turned into Jeannette Fashions.

        Catering to the needs of the numerous local seamstresses, costumiers, knitters, crocheteers and dressmakers, it thrived.

        And some of Dorfman's customers from the 1980s still have their dress patterns.

        "I had every type of fabric you could want," he told Grover, in 2016, "silks… satins… jacquards… wedding-dress fabrics… everything... anything.

        "People used to buy the patterns and then they'd buy the fabric.

        "I used to have to chain the pattern books to the table because people used to pinch the bloody books."

        In the 60s, Dorfman's girlfriend was Margaret (pictured above, on the left), originally a dressmaker and seamstress, whom he met at a ballroom-dancing lesson in a small studio on the High Street.

        And as part of this project, Grover tracked down her daughter, Anne (on the right), a successful wedding photographer, in the US.

        "He was so kind," she said, "he included me in everything.

        "When he took her to the theatre and romantic dinners I went too - my poor mother."

        One of the many dog owners who made regular visits to Dorfman's shop told Grover: "He absolutely loved my dog and vice versa.

        "I couldn't actually walk past the shop if I had the dog without being dragged in for a biscuit.

        "He always had a biscuit for my dog and a sweetie for my son."

        Following the death of his father, in 1992, Dorfman lived a modest life, alone for 30 years in the enormous flat above the shop, with few of the conveniences of modern life, such as central heating.

        "His home is a beautiful time capsule from a bygone era," Grover says.

        From the windows of his flat, Dorfman witnessed the profound changes to the High Street over six decades.

        The photographs above show the junction with Aristotle Road, in the 1960s and this year.

        Many contributors mentioned Dorfman's generosity and kindnesses in the local community - but reciprocal offers of help and support as he grew older were frustratingly rebuffed.

        One customer made him a pair of fingerless mittens with the green wool that he stocked and remembers Dorfman asking what he was supposed to do with them.

        Although after a while, he came to admit they were "actually pretty good".

        Two bouts of cancer, his advancing age and the general challenges facing independent High Street shops gradually took their toll.

        The annual rates bill alone exceeded the shop's sales, in its final years.

        It was no longer a commercial enterprise - but Dorfman continued to open up every day, giving purpose to his life.

        Stock levels dwindled and the shop became a pale shadow of its glory years.

        "It was a bit run-down but it looked colourful and it looked exciting and you could go in there and you could feel comfortable," one of Dorfman's customers of many years said.

        "The shop had a wonderful homemade feel to all of the various fittings," Grover says.

        "I had never noticed the handmade clapper on the ceiling above his cutting room table - but someone who once worked there, back in the 1980s, told me that if the shop got busy, then Maurice would pull the cord which would bang the ceiling, summoning help from the home upstairs."

        After Dorfman died, Grover filled the shop window with portraits of him - as a tribute and to communicate his death to the community.

        "The display of affection for this man, and the recognition of the valuable role he had fulfilled in the community for so long, made me realise that I needed to do something more," Grover says.

        "And so began my 18-month journey of discovery - an immense journey I never intended or anticipated and a journey filled with surprises and discoveries.

        "But for me, Maurice was one of life's unsung heroes who richly deserves to be celebrated and recognised."

        Behind the Shop Facade: The Life of Maurice Dorfman is at Clapham Library throughout April.

        Grover's other work can be seen on his website.

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        BBC

        Patrick Demarchelier: Fashion photographer dies aged 78

        Patrick Demarchelier, who photographed famous figures including Princess Diana, Beyonce, Madonna and Jennifer Lopez, has died at the age of 78.

        Described by the princess as a "dream", he also worked on advertising campaigns for Dior, Chanel, Yves Saint Laurent, Tommy Hilfiger and Carolina Herrera.

        The French photographer's picture of Diana featured on the cover of Vogue's 1991 December issue.

        Demarchelier's representatives announced his death on Instagram.

        A post shared by info@demarchelierfineart.com (@patrickdemarchelier)

        The photographer - who was namechecked in 2006 film The Devil Wears Prada by Meryl Streep's infamous magazine editor character - also worked for high-profile titles including Harper's Bazaar, Elle and Rolling Stone.

        Model Bella Hadid posted on Instagram: "I am grateful to have been lucky enough to be in front of your lens. Most gentle, most legendary, soft but full of life. You will be missed Patrick. Rest In Peace."

        Others paying tribute included US designer Vera Wang, who said she was "saddened to the core".

        "I will always treasure his talent, his kindness and our long history," she wrote on Instagram.

        Sharing pictures of herself taken by Demarchelier, Cindy Crawford said: "Rest In Peace, @patrickdemarchelier. Thanks for so many great memories and beautiful, timeless images."

        Actress Kate Hudson said she had "so many memories" of working with the photographer.

        "I had the pleasure of being photographed by Patrick often and always enjoyed him and his team so much," she wrote.

        Model Christie Brinkley wrote: "I loved working with Patrick. I loved just hanging with Patrick on the many trips we did. I just loved him.

        "He was a creative genius but in a casual seemingly effortless way, and he was fun and funny in his broken Franglais."

        Celebrity hair stylist Sam McKnight, who also worked with Diana, said he had "so much" to thank Demarchelier for.

        "Oh I am so sad to hear this," he wrote. "I had the BEST TIMES with Patrick, endless incredible iconic photos, wonderful memories, a lifetime of laughter, I have so much to thank him for, there will never be another."

        He is survived by his wife Mia, his three sons Gustaf, Arthur, Victor and three grandchildren, his representatives said.

        In 2018, he was accused of sexual harassment, which he denied.

        In an investigation that year by the Boston Globe, six models and a former assistant accused Demarchelier of unwanted sexual advances.

        In response, he said he had "never, never, never" touched a model inappropriately, saying the accusations were "pure lying" by models who "get frustrated if they don't work".

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        BBC

        Wild shots: Scottish Nature Photography Awards winners

        The winners of the Scottish Nature Photography Awards 2021 have been announced.

        The overall winner is landscape photographer Darren Cole, whose winning image portrays a dramatic scene of a muirburn fire, a controlled fire to burn away dead vegetation, below snow-covered peaks near his home on the Isle of Harris.

        The picture - called Ice and Fire - also won the environmental category.

        There is more information on the winners and the competition on the awards' website.

        All images are copyrighted.

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        BBC

        Minecraft used in school to tackle flooding

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        The Environment Agency is running a pilot scheme in Preston to see how video games can help raise awareness and find solutions to problem flooding.

        Pupils at Archbishop Temple Church of England High School have been testing specially-themed Minecraft mini-games built to replicate their local flood defences.

        If the scheme is successful then other similar projects could be rolled out in other parts of England.

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