France24 - Monde
Éloi Laurent (OFCE) : "Le Covid-19 vient directement de systèmes économiques dysfonctionnels"
Publié le : 29/04/2022 - 17:09
Farah BOUCHERAK
Ali LAIDI
Ali Laïdi reçoit Éloi Laurent, économiste, enseignant à Sciences-Po Paris et à l'université de Stanford. Il est aussi l'auteur de "La raison économique et ses monstres" (éditions Les liens qui libèrent), un livre dans lequel il explique comment les systèmes économiques sont devenus autodestructeurs : "Le Covid-19 n'est pas tombé du ciel, il est venu de la terre", explique-t-il sur France 24. "Nous sommes en train de détruire les écosystèmes (...) qui sous-tendent nos économies".
France24 - Monde
Le maillot de la "Main de Dieu" de Diego Maradona adjugé pour près de 9 millions d'euros
Publié le : 04/05/2022 - 18:12
FRANCE 24
Suivre
La maison d'enchères Sotheby's a établi un record en adjugeant un maillot de Diego Maradona pour près de 9 millions d'euros, un montant inédit pour une pièce sportive de collection.
Le maillot que portait la légende argentine du football Diego Maradona quand il a cloué l'Angleterre à la Coupe du monde de 1986 en marquant de la main, a été adjugé pour près de 9 millions d'euros, battant tous les records pour une pièce sportive de collection, a annoncé la maison d'enchères.
Le précédent record pour un vêtement de sport de collection était détenu par un maillot porté par la légende américaine du base-ball Babe Ruth à la fin des années 1920, vendu en 2019 l'équivalent de 5,3 millions d'euros. Le prix dépasse même le manuscrit du manifeste olympique de 1892, vendu 8,3 millions d'euros en décembre 2019, établissant alors un record absolu.
La vente se déroulait en ligne depuis le 20 avril. Jusqu'à mercredi, une seule offre avait été enregistrée, à environ 5 millions de dollars. Mais la vente s'est animée dans les toutes dernières minutes, avec plusieurs offres se répondant, jusqu'à atteindre la somme de 9,28 millions de dollars, frais inclus. L'identité du ou des acheteurs n'a pas été dévoilée dans l'immédiat par Sotheby's.
Seule certitude, la Fédération argentine de football (AFA), qui s'était mis sur le coup avec le collectionneur Marcelo Ordas, a échoué, a annoncé sur Twitter son président, Claudio " Chiqui " Tapia. Marcelo Ordas a déclaré à la chaîne La Nacion "qu'il avait "malheureusement" échoué avec une offre à 6,8 millions de dollars, face à "une offre du Moyen-Orient arrivée au dernier moment".
Quart de finale mémorable
En 1986, Diego Maradona avait échangé son maillot à la fin du match avec le milieu de terrain anglais Steve Hodge, qui en est resté propriétaire pendant plus de trente-cinq ans et l'avait prêté au musée de Manchester. Les deux joueurs ont raconté l'épisode dans un de leurs livres respectifs.
La fille du joueur avait auparavant jeté le doute sur la vente en affirmant que ce maillot avait été porté par son père seulement lors de la première mi-temps – au cours de laquelle aucun but ne fut inscrit. Une information démentie par la maison Sotheby's.
Ce quart de finale à Mexico est entré dans l'histoire et a contribué à écrire la légende contrastée du "pibe de oro". À la 51e minute, juste après un ballon détourné dans sa surface par Steve Hodge, le capitaine argentin avait marqué de la main – "la main de Dieu", avait dit le joueur – mais le but avait été validé par l'arbitre.
Seulement quatre minutes plus tard, la star argentine avait inscrit un but d'anthologie, élu "but du siècle" lors d'un vote de la FIFA, en partant de son camp et en éliminant quatre joueurs anglais puis le gardien Peter Shilton pour marquer. L'Argentine avait remporté la Coupe du monde-1986.
Avec AFP et Reuters
>> À (re)lire sur France24.com : Argentine - Angleterre 1986 : le chef-d'œuvre de Diego Maradona
Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
Je m'abonne
Emportez l'actualité internationale partout avec vous ! Téléchargez l'application France 24
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-6{fill:#fff;}.cls-3{fill:#5bc9f4;}.cls-4{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-5{fill:url(#linear-gradient-3);}.cls-6{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}google-play-badge_FR
Argentine - Angleterre 1986 : le chef-d'œuvre de Diego Maradona
De la musique au cinéma, Diego Armando Maradona, icône de la culture populaire
REPORTAGE
À Villa Fiorito, l'idole Diego Maradona "fierté des quartiers pauvres"
France24 - Monde
“Ne tirez pas, il y a des enfants” : des coups de feu sèment la panique dans une petite ville colombienne
Publié le : 03/05/2022 - 19:20
Chloé Lauvergnier
Suivre
Des tirs ont retenti à El Tarra, une petite ville du nord de la Colombie, en marge d'activités réalisées pour la “Journée de l’enfant”, le 27 avril. Ils ont provoqué la panique parmi les participants, pour la plupart des enfants, et fait quatre blessés, dont deux civils. Les autorités ont accusé des guérilleros d’être à l’origine des tirs. Interrogées par notre rédaction, des mères racontent que la violence est récurrente dans la zone, minée par les groupes armés et le trafic de drogues.
El Tarra est une petite ville du département Norte de Santander, frontalier avec le Venezuela. Le 27 avril, des activités ont été organisées dans un gymnase omnisports de la ville, pour célébrer la “Journée de l’enfant”. Environ 3 000 personnes y ont participé, dont 2 500 enfants. Les tirs ont commencé à retentir vers 16h30, selon deux mères interrogées par notre rédaction, qui ont souhaité garder l’anonymat.
“J’ai eu peur, car on ne sait jamais comment cela peut se terminer”
Gloria (pseudonyme) était sur place avec sa fille de 11 ans :
À un moment, quelqu’un m’a dit qu’il y avait des tirs, mais je ne les avais pas remarqués à cause de la musique. Je les ai entendus seulement après. Avec ma fille, nous nous sommes cachées sous l’estrade pour nous protéger, jusqu’à la fin des tirs. J’ai eu l’impression que les tirs étaient assez proches, mais je n’ai pas vu d’hommes armés. Cela a été le chaos : il y avait des cris, des mères qui cherchaient leurs enfants partout… J’ai eu peur, car on ne sait jamais comment cela peut se terminer.
Un homme que je connais, et qui était près de moi, a reçu une balle dans la jambe. Une fille de 14 ans a également été blessée, un peu plus loin. Ils ont ensuite été amenés à un poste de santé.
Dans la vidéo ci-dessous, on voit ainsi un homme porter une fille dans ses bras : il s’agit de l’adolescente blessée, selon Gloria.
#HorrorPánico vivieron cientos de niños en #ElTarra cuando celebraban el #DiaDelNiño tras ataque guerrillero, los cobardes terroristas utilizaron a la población civil como escudos.Nuevamente estos criminales violan los #DDHH y #DIHAutoridades retomaron el control. pic.twitter.com/in4oVqrx78
April 28, 2022Vidéo tournée dans le gymnase omnisports d'El Tarra, en Colombie, le 27 avril : à 0’16, un homme porte l’adolescente blessée dans ses bras.
Dans une autre vidéo – qui fait suite à la première – une dame se lamente : “La fille, elle a reçu un tir ici, Seigneur !” Dans ces deux vidéos, on voit également des enfants courir, on entend des gens crier, pleurer, et une femme qui hurle dans un haut-parleur : “S’il vous plaît, arrêtez de tirer, il y a des enfants !” En revanche, on n’entend pas les tirs dans ces vidéos.
Grave situación en el #Tarra en actividad del día niño población civil queda en medio del fuego cruzado, exigimos la necesidad del respeto al DIH y la puesta en marcha de los Mínimos Humanitarios ,Nos solidarizamos con la familia de la menor de edad herida y población del Tarra pic.twitter.com/GMw0ofNtlq
April 28, 2022Vidéo tournée dans le gymnase omnisport d'El Tarra, en Colombie, le 27 avril (suite de la vidéo précédente).
Des tirs dans différents endroits de la municipalité
Contacté par notre rédaction, le maire d’El Tarra, Yair Díaz Peñaranda, a affirmé que les tirs avaient été initiés dans la ville par des membres du Front 33, un groupe dissident de l’ex-guérilla des FARC (officiellement démobilisée depuis l’accord de paix signé avec le gouvernement en 2016) : “Les guérilleros ont attaqué la base militaire La Esperanza [située au nord de la ville, à un kilomètre environ du gymnase omnisports] et le poste de police. L’armée a alors réagi immédiatement, ce qui a généré une confrontation. Les tirs ont duré environ quarante minutes.” Il a précisé que les tirs avaient eu lieu dans différents endroits de la ville.
C’est ce que montrent notamment les deux vidéos ci-dessous, tournées dans le nord de la ville, loin du gymnase omnisport. Dans la première, on voit des enfants allongés au sol dans une salle de classe, on entend des rafales de tirs, et leur enseignante qui leur répète : “Tranquilles, il ne va rien se passer, on est au sol !” Contactée par notre rédaction, celle-ci a confié : “Nous nous sommes enfermés dans la salle de classe, en essayant de rester calmes, en attendant que ça passe.”
Parar esta violencia es un imperativo ético. No puede ser que una maestra en el Tarra tenga que vivir esta terrible situación con sus alumnos. Necesitamos una #PazTotal pic.twitter.com/hpj7CsB774
April 28, 2022Vidéo tournée dans une salle de classe située à 400 mètres environ de la base militaire d’El Tarra, en Colombie, le 27 avril (similaire à cette autre vidéo).
Dans la seconde vidéo, des tirs résonnent et on voit une arme actionnée dans la rue.
#LoUltimo En el Mpio de El Tarra #Catatumbo celebraban hoy el día del niño en un coliseo y guerrilleros sin importar la presencia de más de 3.000 personas abrieron fuego contra la fuerza pública, al parecer hay una menor y un adulto heridos.@Esmerojaso @VickyDavilaH @lcvelez pic.twitter.com/pDcAfZmjGm
April 27, 2022Vidéo tournée à El Tarra, en Colombie, près de la base militaire, le 27 avril : on y entend des tirs et on voit une arme actionnée, à 0’14.
De son côté, le 28 avril, l’armée a rejeté la faute sur l’ELN, un autre groupe de guérilleros, l’accusant d’avoir attaqué la population et la base militaire avec les dissidents des FARC. Elle a aussi indiqué que deux militaires avaient été blessés, en plus des deux civils mentionnés par Gloria. Tous ont été transférés à Cucuta, la capitale du département, pour y recevoir des soins.
Pour l’heure, rien n’indique clairement qui a blessé les deux civils, mais l’armée assure ne pas avoir utilisé d’armes contre eux.
“Si je fuis la violence d’ici, je sais que je vais la retrouver ailleurs”
Valentina (pseudonyme) a également assisté aux événements du 27 avril avec ses deux filles :
Il arrive fréquemment que l’on entende des tirs dans la ville. Quand cela se produit, on essaie de rester calmes, on se cache dans nos maisons, là où les balles ne peuvent pas nous atteindre. Mais il y a parfois des blessés, même si cela reste rare : par exemple, en 2021, une balle a traversé le toit d’une maison et a blessé une enfant.
La base militaire est très proche, ce qui peut représenter un danger, par exemple pour les élèves qui doivent traverser son périmètre pour aller à l’école, puisque la base est une cible pour les groupes armés.
C’est une ambiance particulière : il y a de l’insécurité, les droits des enfants sont violés… Mais ici, nous avons notre maison et notre travail, donc nous n’allons pas partir. Et puis si je fuis la violence d’ici, je sais que je vais la retrouver ailleurs…
Dans le Catatumbo, sous-région du département où se trouve El Tarra, différents groupes de guérilleros et de paramilitaires s’affrontent pour le contrôle du territoire. Environ 40 000 hectares de plantations de coca et de nombreux laboratoires pour produire la cocaïne se trouvent dans cette zone, stratégique pour le trafic de drogues.
Photos prises à El Tarra, en Colombie, le 29 avril, lors d’une marche organisée pour la paix, en réaction aux événements de l’avant-veille.
Télécharger l'application
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-6{fill:#fff;}.cls-3{fill:#5bc9f4;}.cls-4{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-5{fill:url(#linear-gradient-3);}.cls-6{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}google-play-badge_FR Opex 360
Bamako déchire les accords de défense conclus avec Paris; Moscou admet la présence de Wagner au Mali
par Laurent Lagneau · 3 mai 2022
Dans son dernier rapport sur le Mali, et alors qu’il est reproché à Bamako d’avoir sollicité les services du groupe paramilitaire russe Wagner, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a seulement évoqué la « présence présumée d’une société militaire privée étrangère opérant aux côtés des forces de sécurité maliennes », sans la nommer. Et de souligner que la junte malienne parle « d’instructeurs militaires déployés dans le cadre d’une coopération bilatérale d’État à État ».
Puis, au moment d’aborder la question des violations des droits humains constatées au cours des trois derniers mois, M. Guterres a tenu à rappeler qu’il revenait à l’État malien de « faire tout ce qui est en son pouvoir pour faire appliquer le principe de responsabilité » et de « veiller à ce que ses opérations militaires, y compris celles menées avec ses partenaires bilatéraux, soient conduites dans le respect de ses obligations internationales ». Que de précautions prises pour ne pas dires les choses…
Cela étant, pour son prochain rapport, M. Guterres pourra affirmer que le groupe Wagner et bel et bien présent au Mali : le 2 mai, lors d’un entretien donné à la chaîne de télévision Mediaset, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a fini par l’admettre, précisant que son déploiement au Sahel [ainsi qu’en Libye] s’était fait sur une « base commerciale ».
« Mon cher collègue Jean-Yves Le Drian [ministre français des Affaires étrangères, ndlr], de même que Josep Borrell [le chef de la diplomatie européenne, ndlr], en septembre 2021, m’ont dit directement que la Russie n’avait rien à faire en Afrique, ni par des moyens étatiques, ni par des moyens privés, car l’Afrique est une zone [d’intérêt] de l’UE et de la France », a affirmé M. Lavrov. « Nous avons également expliqué » qu’en Libye, « cette compagnie militaire privée a été invitée par les autorités à Tobrouk, où se situe le parlement », a-t-il continué. Et d’assurer : « Ils sont présents là sur une base commerciale, de même qu’au Mali ».
Quelques heures la diffusion des propos du ministre russe, et après avoir accusé la France « d’espionnage » et de « subversion » suite à la mise en échec d’une tentative d’attaque informationnelle à l’issue de la rétrocession par Barkhane de la base opérationnelle avancée [BOA] de Gossi, le gouvernement malien de transition a annoncé sa décison de dénoncer les accords de défense conclus avec la France il y a près de neuf ans.
Le #Mali a officiellement mis fin au traité de coopération de défense signé avec la #France le 16 juillet 2014, y compris les accords #Barkhane et #Takuba. pic.twitter.com/NRzWA4C6Bm
— Malibook (@Malibooknews) May 2, 2022
« Depuis un certain temps le gouvernement de la République du Mali constate avec regret une détérioration profonde de la coopération militaire avec la France », a justifié le colonel Abdoulaye Maïga, le porte-parole du gouvernement malien, dans une déclaration lue à l’antenne de la chaîne de télévision publique.
Et de dénoncer « l’attitude unilatérale » de la France quand celle-ci décida, en juin 2021, de suspendre temporairement opérations conjointes avec les Forces armées maliennes [FAMa], après le nouveau coup d’État fomenté par le colonel Assimi Goïta, l’annonce du retrait de la force Barkhane, « sans aucune consultation de la partie malienne » ainsi que de « multiples violations » de la zone d’interdiction aérienne mise en place dans le centre du pays [zone aux limites fluctuantes, le secteur de Gossi, par exemple, en fait désormais partie depuis le 22 avril…].
Sur ce dernier point, le reproche fait à Barkhane ne tient pas… étant donné que l’article 5 de l’accord « sous forme d’échange de lettres » entre la France et le Mali relatif au statut des forces françaises dans le pays [SOFA, Status of Force Agreements] précise que « pour les activités liées à l’exécution du présent accord, le personnel du détachement français circule sans restriction sur le territoire » malien, « y compris dans son espace aérien ».
Quoi qu’il en soit, Bamako a décidé de dénoncer avec « effet immédiat » cet accord sur le statut des forces françaises au Mali. Et la dénoncation du traité de coopération militaire [.pdf], signé en juillet 2014, prendra effet d’ici six mois.
Reste à voir dans quelle mesure ces décisions – qui n’ont pas encore fait l’objet du moindre commentaire officiel à Paris – compliqueront la « ré-articulation » de Barkhane au Sahel.
Ainsi, le SOFA signé en mars 2013 indique que le « détachement français est autorisé à prendre toutes les mesures requises pour assurer la protection de ses personnels, de son matériel et des installations et terrains mis à sa disposition ou confiés à sa garde » et que les « autorités maliennes chargées de l’ordre et de la sécurité publics facilitent la surveillance et la protection des installations accueillant des ressortissants français » [article 6]. Cette disposition n’a donc plus lieu d’être… Et plus largement, Barkhane ne pourra plus mener d’opérations contre les groupes armés terroristes [GAT] sur le sol malien.
Autre exemple : les autorités maliennes pourraient faire des complications au niveau des procédures douanières, l’article 7 stipulant que les matériels et les munitions, acheminés au Mali pour les besoins de Barkhane pourront être « réexportées en exonération de taxe vers la France à la fin de la mission du détachement français ».
Photo : État-major des armées
Valeurs Actuelles
“Si tu ne viens pas au Puy du Fou, le Puy du Fou ira à toi”
Nous avons bravé deux années de Covid, nous devions braver la tempête aujourd’hui, c’est un signe, c’est un symbole. Ce 8 avril, Nicolas de Villiers, le patron du Puy du Fou, avait une allure de tribun romain pour lancer la quarante-cinquième saison du célèbre parc vendéen. Normal, puisqu’il le faisait depuis l’arène gallo-romaine du Puy du Fou sur laquelle les éléments de la nature s’étaient déchaînés une bonne partie de l’après-midi. Mais il était surtout extrêmement fier de dévoiler la nouvelle version du spectacle le Signe du triomphe, et le moins que l’on puisse dire, c’est que le Puy du Fou a, une fois de plus, frappé fort, très fort.
Finis les fauves qui se pourléchaient les babines à l’idée de dévorer des esclaves chrétiens (les antispécistes, qui ne jurent que par le bien-être animal, y seraient pour beaucoup), place à un final époustouflant où le décor central se transforme en galère impériale de 40 mètres de long et de 15 mètres de haut. Navigant sur un flot de fumée au centre de l’arène, elle devient l’élément central d’une naumachie (représentation d’un combat naval) où elle s’oppose à des radeaux gaulois. « Quand nous faisons évoluer un spectacle, nous réfléchissons quatre ou cinq ans avant de déployer le projet, mais la naumachie est une idée qui a 2 000 ans, explique Nicolas de Villiers que nous retrouvons le lendemain tandis que les premiers visiteurs étaient accueillis par un soleil éclatant. Cette galère romaine est d’une complexité sans nom avec 110 éléments de décors distincts motorisés ; il suffit qu’un seul soit capricieux et tout le spectacle peut être mis en péril. »
Nous sommes persuadés que l’artistique doit présider à notre destinée.
Aucune limite. C’est, depuis sa création, le mantra du Puy du Fou, et le quadragénaire vendéen nous livre la recette du succès : « Nous avons une logique visionnaire, nous allons de l’avant et nous n’hésitons pas à nous mettre en danger, y compris économiquement, pour assurer, être toujours en avance en France et dans le monde, et non des suiveurs. » Tous les bénéfices sont réinvestis dans les nouveautés ; c’est ce qui explique que, depuis son ouverture à la fin des années 1970, le parc a accueilli 45 millions de visiteurs et que 60 % d’entre eux, attirés par cette dynamique créative, reviennent tous les trois ou quatre ans. « Nos talents, nos équipes sont toujours dans cette angoisse créative qui leur permet de ne jamais se reposer sur des logiques purement marketing, ajoute Nicolas de Villiers. Nous sommes persuadés que l’artistique doit présider à notre destinée. » Déjà, une nouvelle attraction pour 2023 est annoncée par deux mystérieuses affiches au détour d’une allée.
« Nous avons une vision du Puy du Fou pour 2030, lance le jeune patron. Il y aura ceux en France et en Espagne et dans d’autres pays où nous planterons notre drapeau, comme nous avons appris patiemment à le faire ici, pour que les peuples aient la fierté rayonnante de leur héritage, de leur patrimoine. » Les projets se multiplient avec le Grand Tour, une épopée ferroviaire de six jours et cinq nuits à la découverte des splendeurs françaises, et une percée dans le monde du cinéma avec un premier film documentaire historique prévu pour 2023 : « C’est un premier coup que nous espérons de maître pour toucher nos spectateurs de manière différente, explique Nicolas de Villiers. Nous sortons de nos frontières pour aller vers ceux qui hésitaient encore à venir nous voir et nous leur disons : si tu ne viens pas au Puy du Fou, le Puy du Fou ira à toi. »
Valeurs actuelles. Le Puy du Fou a rouvert ses portes le 9 avril. Que viennent d’abord chercher les visiteurs ? L’histoire de France ? Des retrouvailles en famille ?
Nicolas de Villiers. Le Puy du Fou s’adresse à toute la France et c’est toute la France qui vient ici ; il suffit de se mettre à l’entrée pour se rendre compte que les visiteurs sont de toutes conditions sociales et de toutes origines – 14 % d’entre eux viennent de l’étranger. La première motivation, c’est de se retrouver en famille ou entre amis pour partager des émotions : nous offrons des spectacles remplis de générosité que l’on peut voir quelles que soient les générations alors que, dans les parcs d’attractions, les activités en famille sont très souvent segmentées selon les âges.
Mais le Puy du Fou, ce sont aussi des retrouvailles avec l’histoire de France, avec ce qui nous rassemble, avec ce patrimoine commun dont nous sommes les héritiers. Que l’on soit français ou étranger, nous avons tous des images d’Épinal quand nous pensons à la France, et le Puy du Fou les met en scène de façon spectaculaire à travers des hommes, des femmes, des architectures, des paysages, des musiques, la danse, la peinture, la sculpture et le cinéma, tout ce qui peut célébrer la culture française. Notre parc est une œuvre enracinée dans l’Histoire, un légendaire qui célèbre l’âme d’un peuple, qu’il soit de France, comme aux Herbiers, ou d’Espagne, à Tolède, où nous nous sommes implantés en 2019. Notre modèle consiste finalement à nous enraciner dans tous les pays qui nous tendent la main, que ce soit en Espagne, au Royaume-Uni ou aux Pays Bas.
Que répondez-vous à vos détracteurs qui prétendent que le Puy du Fou réécrit l’histoire ?
Je ne commente pas. Si vous demandez à Rafael Nadal ce qu’il pense de la stratégie de Fabien Galthié pour l’équipe de France de rugby, je ne suis pas sûr que son commentaire sera très pertinent. Le Puy du Fou, c’est une œuvre universelle et, par conséquent, chacun se fait son avis. Sur Google, Facebook, Tripadvisor, plus de 100 000 avis ont été postés et nous placent numéro un des plus grands sites touristiques culturels français. Le meilleur juge de paix, c’est le succès populaire : nous avons reçu 45 millions de visiteurs depuis quarante-cinq ans.
Comment expliquez-vous ce succès phénoménal ?
La création par une seule et même équipe dont les membres ont une vision identique pour mettre en scène, de manière spectaculaire et émouvante, des moments où l’humain a montré sa grandeur est notre signature artistique, notre marque de fabrique. Notre écriture permet aux visiteurs de voyager dans l’imaginaire collectif. Nous voulons, comme Victor Hugo l’a dit, peindre les traits de l’homme éternel sous les traits de l’homme momentané. C’est cette vocation – elle va bien au-delà du simple divertissement – qui nous a permis, en 2021, d’ouvrir, le même jour, à la même heure, cinq spectacles – quatre de jour et un de nuit.
Chaque spectacle repose sur trois piliers, les trois “E”. Il y a l’ émotion : notre pari sera gagné si, quand vous assistez à un spectacle du Puy du Fou, vous en ressortez ému. Grâce à un subtil mélange entre l’Histoire pour l’ensemble et la légende pour le détail, qui se complètent souvent fort bien, nous voulons aussi provoquer de l’ émerveillement, nous voulons ouvrir les cœurs, l’esprit, à ce qu’on ne connaissait pas : notre objectif sera rempli si, lorsque vous sortez de Mousquetaire de Richelieu, vous désirez en savoir un peu plus sur Cyrano de Bergerac, d’Artagnan, Athos, Portos, Aramis, la Sérafina, Bouton d’or ou le Bossu. Dernier pilier, l’ élévation. Au Puy du Fou, nous faisons le choix de croire que l’être humain est capable de grandir et donc de s’élever. Vous n’êtes donc pas dans des manèges qui provoquent des sensations physiques. Nous nous adressons au contraire à l’âme, à la part invisible de l’homme. Élever, c’est l’idée que tout doit être beau, touchant, poétique, pour que les visiteurs repartent du parc avec le désir de réaliser ses rêves et de se dépasser. C’est un art, ce n’est pas une mathématique.
Sans le faire exprès, nous avons inventé, depuis longtemps, le nouveau langage du XXIe siècle qui correspond à un besoin des hommes de notre temps. Il y a eu les vitraux des cathédrales au Moyen Âge étincelant, l’imprimerie qui a permis l’essor de la littérature et des arts au fil des siècles, et le cinéma. Regardez nos spectacles, ils durent trente minutes, comme les séries. En permettant aux visiteurs d’aller d’une représentation à une autre et de voir ainsi les différents épisodes d’une histoire de France qui se composent sous leurs yeux telle une marqueterie, nous avons inventé les séries avant l’heure.
Pourtant, vous vous lancez dans le cinéma avec un film, Vaincre ou Mourir …
Nous avons voulu commencer par un long-métrage et ainsi acquérir de l’expérience avant de nous lancer dans une série qui se construit sur le temps. Ce projet de film, d’un budget de plusieurs millions d’euros, avec un beau casting (Hugo Becker, Jean-Hugues Anglade…), est né il y a un peu moins d’un an. J’étais allé voir les équipes de Canal Plus pour leur proposer un film documentaire où seraient mêlées histoire et légende. Ils ont été enthousiastes. Le film repose sur une histoire que nous maîtrisons bien, sujet d’un de nos spectacles, le Dernier Panache, et qui raconte l’épopée de Charette. Depuis 2016, ce spectacle rencontre un succès énorme ; il a déjà été vu par plus de 10 millions de spectateurs. Le film devrait sortir au premier semestre 2023 et sa distribution sera assurée par Studiocanal.
Votre objectif est-il d’impulser le retour des grands films historiques français ?
Il y a le cinéma américain qui écrase tout, le cinéma chinois qui ne vient pas chez nous et le cinéma indien qui sort de temps en temps de ses frontières. Nous avons la chance folle, en France, d’avoir un des cinémas les plus créatifs et prolifiques au monde. Il tente des choses qu’on peut ne pas aimer, mais il a aussi cette puissance. Nos acteurs, comme Marion Cotillard et Jean Dujardin, sont aussi mondialement reconnus.
Nous avons peut-être abandonné le grand cinéma d’aventures, que nous avons laissé aux États-Unis ; on le retrouve sur les petits écrans, produits par de grandes maisons, dont Netflix. Mais je suis aussi persuadé que notre cinéma peut retrouver l’ambition de produire de grands films internationaux qui fassent rayonner la France à travers des histoires universelles, typiquement françaises. Ne serait-ce que parce que notre glorieux passé a engendré une exceptionnelle richesse en hommes et en femmes. Regardez comme les cinémas britannique et américain ont produit des films et des séries inspirés de récits historiques, comme Kingsman, Peaky Blinders, The Crown. Il faut oser des films d’aventures en France, enracinés dans son histoire, et il y a une vraie place pour ce type de cinéma.
Si le Puy du Fou se lance dans ce domaine, c’est bien parce qu’il a quelque chose à apporter, ce souffle qui peut permettre de créer de grands films familiaux, inspirés de l’Histoire. Dans un monde qui se numérise à grande vitesse, le cinéma est une formidable occasion de faire venir le Puy du Fou à des visiteurs intéressés. Le numérique n’est qu’un moyen, ce n’est pas une fin.
Votre stratégie de diversification repose donc sur le numérique ?
Les jeunes d’aujourd’hui peuvent tout faire depuis leur canapé : acheter de quoi manger, se vêtir, se divertir avec Amazon ou Netflix, et même suivre des études… Nous devons donc avoir une démarche créative mise au service de cette réalité-là. Le cinéma, le jeu vidéo, que nous allons lancer en juin en partenariat avec Microids – un jeu très familial -, se résument dans la formule : “Si tu ne viens pas au Puy du Fou, le Puy du Fou ira à toi. ” Mais l’objectif final sera de susciter auprès du public l’envie de se déplacer physiquement et de vivre des émotions incarnées.
Parlez-nous de votre projet de train…
Le Grand Tour, sur la première compagnie ferroviaire privée de France, offrira un voyage itinérant dans un train de luxe pendant six jours et cinq nuits, avec la même idée que pour le cinéma : faire de la France un spectacle avec ses paysages, son architecture, ses arts, ses personnages. Chaque journée aura son thème musical, sa couleur, sa gastronomie… L’objectif est que vous repartiez avec une certaine idée de la France éternelle. Ce sera une occasion de s’émerveiller ; j’aime ce terme car la France regorge de merveilles fantastiques. Le train passera notamment par Reims, où on rencontrera bien sûr Clovis. Tout au long du parcours, le public suivra une femme, mais en réalité c’est elle qui nous précédera. L’enjeu sera de comprendre qui elle est. Naturellement, je ne vous révèle pas ce mystère…
Quel bilan et quelles leçons retenez-vous du Covid ?
Ces deux années ont ressoudé les liens internes, qui sont ceux d’une grande famille – on pourrait dire d’une cousinade -, chez nos talents. Je déteste employer le mot “salarié”, qui définit une personne par son lien pécuniaire à l’entreprise, je préfère le mot “talent”, qui considère la personne pour ce qu’elle apporte à l’entreprise et, au-delà, à la communauté : nous comptons 2 500 talents saisonniers, et 4 300 personnes participent bénévolement à la Cinéscénie.
Les confinements liés au Covid ont, certes, entraîné une pause forcée dans l’activité, mais ils ont été aussi un accélérateur dans la diversification. En plus du numérique, nous réfléchissons à l’ouverture de deux parcs à l’étranger d’ici à 2030. Des rumeurs évoquent un parc aux États-Unis, je ne les commente pas. Notre chiffre d’affaires atteint 125 millions d’euros. Il a été multiplié par dix en dix ans. Nous avons le même objectif pour les dix prochaines années, avec une part croissante de la diversification à l’étranger – l’Espagne représentant déjà près de 20 % de l’activité.
Où en est votre projet de spectacle en Chine ?
Il sera inauguré dans quelques mois à Shanghai. Nous allons plonger les visiteurs dans la Chine des années 1930, quand le pays était envahi par les troupes japonaises. Une histoire très douloureuse pour les Chinois, qui ont pris conscience qu’ils faisaient partie d’un même peuple à un moment très chaotique de leur histoire. Nous, au Puy du Fou, nous prenons toujours garde à l’histoire des peuples, que nous traitons toujours avec la plus grande prudence, avec une main tremblante. Comme Marivaux, il faut “peser des œufs de mouche dans des balances en toile d’araignée”.
Ce sera un spectacle immersif qui pourra durer jusqu’à deux heures. Les visiteurs feront partie de la résistance chinoise qui s’organise et qui n’a pas de couleur politique. Ils seront accueillis à une table de restaurant par un personnage mystérieux qui leur donnera un message qui va les embarquer dans l’histoire avec 28 possibilités différentes.
Vous disposez d’une réserve foncière importante au Puy du Fou. Que prévoyez-vous comme nouvelles activités ou nouveaux spectacles ?Sur les 500 hectares que nous possédons, environ 150 hectares sont ouverts au public, entre le parc, les hôtels, la Cinéscénie, les parkings… Nous sommes constamment en quête d’évolutions mais nous voulons avoir un développement foncier raisonné, de telle sorte que nous puissions grandir sans grossir. Un nouveau spectacle sera inauguré en 2023 et nous préparons également de nouvelles activités, mais notre développement doit rester à taille humaine pour que le visiteur ne se transforme pas en marathonien.
France24 - Monde
Jour du dépassement en France : "Ce quinquennat commence dans le rouge"
Publié le : 05/05/2022 - 14:20
Grégoire SAUVAGE
Suivre
Si tous les habitants de la Terre vivaient comme les Français, la planète aurait déjà épuisé, ce jeudi, tout ce que la nature est en mesure de régénérer. Arnaud Gilles, responsable climat et énergie chez WWF France, appelle donc à revoir à la hausse les engagements du prochain gouvernement pour réduire une "dette écologique" qui ne cesse de s'alourdir chaque année.
Quatre mois. Il n'aura fallu que quatre mois à la France pour commencer à vivre au dessus de ses moyens écologiques : le pays a consommé au jeudi 5 mai, "jour du dépassement", toutes les ressources que la planète peut renouveler en un an, a annoncé l'organisation de défense de l'environnement, WWF (Fonds mondial pour la nature).
Ce jour du dépassement, arrêté au 29 juillet en 2021 pour la planète entière, croise l'empreinte écologique des activités humaines (surfaces terrestre et maritime nécessaires pour produire les ressources consommées et pour absorber les déchets de la population) et la "biocapacité" de la Terre (capacité des écosystèmes à se régénérer et à absorber les déchets produits par l'Homme, notamment la séquestration du CO2).
Cet indice, qui ne cesse de se dégrader depuis des décennies (à l'exception de l'année 2020 marquée par la crise du Covid-19), vise à illustrer la consommation d'une population humaine en expansion sur une planète limitée. Et il se décline également par pays.
Pour 2022, le jour du dépassement pour la France tombe le 5 mai, environ 5 mois plus tôt qu'en 1961. Si le monde entier consommait aujourd'hui comme les Français, il faudrait 2,9 planètes Terre pour subvenir aux besoins des habitants.
Un constat alarmant, mais qui doit permettre de faire bouger les lignes lors du prochain quinquennat, espère le WWF. Arnaud Gilles, responsable climat et énergie de l'organisation, assure qu'il est possible de faire reculer ce "jour du dépassement" de 25 jours d'ici 2027. Entretien.
France 24 : Comment est calculé "le jour du dépassement", cet indice devenu un marqueur fort de l'épuisement des ressources naturelles ?
Arnaud Gilles : On calcule cet indice avec les experts de l'ONG américaine Global Footprint Network, qui relève chaque année les données nécessaires pour évaluer notre empreinte sur les ressources naturelles. La plus importante est notre empreinte carbone, soit toutes les émissions générées par les produits consommés en France, fabriqués sur place ou importés. Cela représente 57 % du total de notre empreinte écologique.
On mesure également l'impact de l'agriculture et de l'élevage grâce aux bases de données de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO). Cela nous permet d'évaluer l'évolution du gaspillage alimentaire ou de la consommation de protéines animales (lait, œufs, viandes). Ensuite, on regarde ce que l'on fait des océans, notamment combien de poissons sont pêchés par espèce.
Une autre donnée importante du calcul concerne l'artificialisation des sols [aménagement d'un sol naturel]. Sur ces 10 dernières années, 25 000 hectares ont été artificialisés en France. C'est extrêmement préoccupant car cela grignote des terres, des paysages et des écosystèmes précieux pour l'humanité. Enfin, on évalue notre consommation de bois utilisé pour construire des bâtiments, des meubles, du papier ou brûlé pour créer de l'énergie.
Comment "le jour du dépassement" a t-il évolué ces dernières années et quelles sont les activités humaines qui pèsent le plus en France sur notre "dette écologique" ?
La performance écologique des précédents mandats a été plutôt négative puisque tous les présidents de la Ve République ont participé à creuser notre empreinte et à faire avancer dans l'année "le jour du dépassement". En moyenne, entre 1981 et 2007, le "jour du dépassement" a avancé de 10 jours à l'issue de chaque mandat présidentiel.
>> Climat : "63 milliardaires en France émettent autant de CO2 que 50 % de la population"
L'empreinte carbone est vraiment structurante. Pour la France, cela va concerner le parc automobile qui représente 7 % des émissions territoriales en 2019. En tout, les transports représentent près d'un tiers des émissions françaises. La consommation énergétique de nos bâtiments joue également un grand rôle, tout comme la consommation de viande.
Le WWF explique qu'il est possible de faire reculer le jour du dépassement de 25 jours en un mandat. Comment ?
La mauvaise nouvelle c'est que nous avons consommé en quatre mois l'ensemble de notre "budget nature" dont nous disposions pour l'année. Mais la bonne nouvelle, c'est que l'on peut faire beaucoup mieux en cinq ans. Concrètement, cela signifie agir pour la rénovation thermique des bâtiments. Il faudrait aller dix fois plus vite. Aujourd'hui, on compte quelques dizaines de milliers de rénovations globales, il en faudrait 700 000 à la fin du quinquennat.
Il faut agir dans tous les domaines : dans les transports, nous recommandons d'arriver en 2027 à 20 % de véhicules électriques, contre 2 % aujourd'hui. Il faut également sortir du "tout-voiture" et développer considérablement l'usage du vélo. On propose également de réduire de 20 % notre consommation de protéines animales et de diviser par deux le gaspillage alimentaire. Il faut aussi réduire le rythme de l'artificialisation des sols. Il y a un bon objectif inscrit dans la loi Climat et résilience, maintenant il faut la mettre en œuvre et atteindre l'objectif de 15 000 hectares consommés chaque année, contre 25 000 actuellement.
Le premier quinquennat d'Emmanuel Macron a été critiqué pour son manque d'engagement écologique par les associations de défense de l'environnement. Pensez-vous que le prochain mandat sera différent ?
Emmanuel Macron affiche son ambition de faire de la France une grande nation écologique et de déployer "une planification écologique". Nous avons remis, mercredi, nos travaux au président de la République, qui a marqué un intérêt pour ces résultats. Nous voulons montrer qu'il est possible de faire beaucoup mieux qu'au cours du précédent quinquennat.
>> Sobriété écologique : un modèle pour consommer moins, mais qui peine à convaincre les Français
C'est une opportunité d'entrer dans l'histoire pour Emmanuel Macron en devenant le premier président à mettre la France sur la voie de la réduction de son empreinte écologique. Ce quinquennat commence dans le rouge et on aimerait le terminer dans le vert, ou tout du moins d'en prendre le chemin.
Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
Je m'abonne
Emportez l'actualité internationale partout avec vous ! Téléchargez l'application France 24
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-6{fill:#fff;}.cls-3{fill:#5bc9f4;}.cls-4{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-5{fill:url(#linear-gradient-3);}.cls-6{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}google-play-badge_FR
ENVIRONNEMENTJour du dépassement : "Il faudra du temps avant d'espérer voir la date reculer"
Avec la pandémie, le "jour du dépassement" des ressources naturelles a reculé en 2020
"Jour du dépassement" : l’humanité a déjà épuisé ses ressources biologiques annuelles
Opex 360
Moins de fantassins mais plus de techniciens : l’armée de Terre réduit le nombre de ses compagnies de combat
par Laurent Lagneau · 3 mai 2022
Après les attentats de janvier 2015, il fut décidé de mettre un terme aux suppressions de poste au sein du ministère des Armées et de revoir à la hausse l’effectif de la Force opérationelle terrestre [FOT] de l’armée de Terre, en le portant à 77’000 soldats, ce qui supposait d’en recruter 11’000 de plus. Soit l’équivalent de neuf régiments. Cet effort s’expliquait en grande partie par le lancement de l’opération intérieure [OPINT] Sentinelle, laquelle visait à protéger les points sensibles avec la mobilisation de plus de 10’000 militaires des trois armées.
Étant donné que de nombreuses casernes avaient été fermées [et parfois cédées aux collectivités pour l’euro symbolique] dans la cadre de la Révision générale des politiques publiques [RGPP] et des restructurations réalisées entre 2008 et 2014, il n’était pas possible de réactiver des régiments fraîchement dissous. Aussi, il n’y eut guère d’autre solution que de « densifier » les unités existantes, via la création d’une cinquième compagnie de combat, et de « pousser les murs », notamment en construisant des « Bâtiments modulaires durables », d’une durée de vie de 35 à 40 ans, dans le cadre du programme CATALPA.
A l’occasion de la dissolution de la 5e compagnie de combat, une cérémonie a eu lieu hier sur la place d’armes du régiment. Depuis 2016, les Dragons ont porté haut les couleurs du 3 en participant à plusieurs missions et plus récemment à l’opération BARKHANE. SEMPER ET UBIQUE. pic.twitter.com/RuuDTfuaWM
— 3e régiment d’infanterie de marine (@3eRIMaVannes) April 29, 2022
Seulement, un mouvement inverse est en cours. Le 29 avril, le 3e Régiment d’Infanterie de Marine [RIMa] a organisé une cérémonie pour marquer la dissolution de sa cinquième compagnie de combat, créée en 2016. Et ce n’est pas un cas isolé, si l’on en juge par la question écrite adressée par le sénateur Philippe Bonnecarrère au ministère des Armées, en février dernier.
« Un conflit de ‘haute intensité’ nécessite des moyens technologiques comme plus rustiques et a comme caractéristique, peut-être principale, de nécessiter l’engagement d’effectifs plus importants que dans le cadre des guerres dites ‘asymétriques’. […] Dans ces conditions il est très surprenant, au moins dans le domaine de l’infanterie […], de constater que les régiments qui avaient été portés à 5 compagnies de combat sont maintenant réalignés à 4 compagnies ce qui représente une diminution des effectifs », a d’abord souligné le parlementaire, élu du Tarn. Aussi a-t-il demandé au ministère des Armées de s’expliquer sur cette « réduction du nombre de compagnies de combat dans l’armée de Terre. »
La réponse du ministère des Armées n’aura pas trop tardé… Ainsi, la première raison donnée à ce retour du format à quatre compagnies dans les régiments dits de « melée » est que la hausse des effectifs décidée en 2015 avait été réalisée « sans réabonder les fonctions d’appuis et de soutiens, qui avaient déjà fait l’objet d’une forte rationalisation » durant les années précédentes.
Mais la raison principale réside dans le fait que « de nouvelles adaptations sont apparues nécessaires pour permettre à l’armée de Terre de conserver la supériorité opérationnelle dans la perspective d’engagements majeurs, y compris dans les nouveaux champs de conflictualité, qui transforment les menaces liés aux conflits de haute intensité ».
Aussi, dans ces conditions, pousuit le ministère des Armées, une « partie des effectifs récemment attribués à la mêlée a été réorientée pour renforcer les états-majors de régiment et les capacités de numérisation et de simulation, densifier la maintenance aéronautique et terrestre, développer la capacité drone et affecter des moyens à la préparation opérationnelle, à la formation et à l’intégration des effets dans les champs immatériels ». Cela étant, il n’a pas précisé le format actuel de la FOT après ces réorientations d’effectifs.
L'Humanité
La Bretagne, terre de traditions, de marins et de paysans
Nos recommandations culturellesTÉLÉVISION Le réalisateur Frédéric Brunnquell explore l’histoire de l’une des régions les plus attachées à ses spécificités culturelles.
Laurent EtreLa Bretagne est la région préférée des Français, selon une étude publiée en 2021. Mais ses rapports avec l’État central n’en ont pas moins été longtemps conflictuels, ainsi que le rappelle le dernier documentaire, diffusé sur France 3, de l’écrivain et réalisateur Frédéric Brunnquell. Aujourd’hui redécouverte par les jeunes générations, la pratique de la langue bretonne fut stigmatisée et combattue au nom de l’unité nationale et de la laïcité, au tournant du XXe siècle. De fait, sous couvert de défense d’une identité régionale, le clergé exerçait une forte influence, dans cette région rurale et très croyante. Quelques décennies plus tard, emportés par leur « détestation de la République », certains nationalistes bretons iront jusqu’à soutenir l’Allemagne nazie. Une ignominie qui entachera durablement les revendications culturelles de la Bretagne, alors même que ses habitants seront nombreux à s’engager dans la Résistance.
Un autre axe majeur de cette plongée dans l’histoire bretonne est celui des luttes sociales, notamment celle des Penn Sardin (« têtes de sardine »), ces travailleuses des conserveries de Douarnenez, dans le Finistère, que l’une des archives utilisées montre à la une de l’Humanité, en 1921. Une grève victorieuse, comme le sera également la mobilisation des ouvriers du Joint français, à Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor), en 1972, exigeant l’égalité des salaires avec leurs collègues de région parisienne (le différentiel était de l’ordre de 20 à 30 % !). La Bretagne a vu aussi les prémices de l’écologie, avec le mouvement des habitants de Plogoff (Finistère), il y a de cela quarante-deux ans. Et de nos jours encore, elle s’affirme à la pointe de la prise de conscience des enjeux environnementaux. Riche de témoignages, ce documentaire permet de mieux saisir les particularités d’une terre de contrastes qui a su rencontrer la modernité sans rien perdre de son âme.
Télévisiondocumentairebretagneluttes sociales France24 - Monde
En Inde et au Pakistan, une canicule record et des coupures d'électricité
Publié le : 30/04/2022 - 10:24
FRANCE 24
Suivre
Des coupures d'électricité en Inde et au Pakistan ont aggravé, vendredi, les conditions de vie de millions d'habitants, déjà accablés depuis plusieurs semaines par une vague de chaleur record que les experts lient au changement climatique.
Une vague de canicule qui sévit depuis plusieurs semaines en Inde et au Pakistan a conduit, vendredi 29 avril, à des coupures d'électricité dans les deux pays, aggravant les conditions de vie de millions d'habitants.
Les mois de mars et d'avril, exceptionnellement chauds, ont fait grimper la demande énergétique en Inde et plus particulièrement au Pakistan, si bien que les centrales électriques manquent à présent de charbon pour répondre à la demande.
Plusieurs villes pakistanaises ont ainsi subi jusqu'à huit heures de coupure de courant par jour la semaine dernière, tandis que des zones rurales enregistraient des délestages la moitié de la journée.
"Il y a une crise de l'électricité et des délestages dans tout le pays", a déclaré le ministre de l'Énergie, Khurram Dastgir Khan, évoquant les pénuries et des "défaillances techniques".
>> À voir, notre Focus : Réchauffement climatique : comment limiter ses effets en ville ?
Or, les températures devraient dépasser de 8 °C la normale saisonnière dans certaines parties du Pakistan, pour culminer à 48 °C dans certaines zones du Sind rural mercredi, selon la Société météorologique pakistanaise.
Possibles coupures d'électricité dans les hôpitaux de Delhi
Les scientifiques affirment qu'en raison du changement climatique, les canicules sont plus fréquentes mais aussi plus sévères.
Dans la mégalopole indienne de New Delhi, où la température a atteint 43,5 °C vendredi, les autorités estiment qu'il reste "moins d'un jour de charbon" en stock dans de nombreuses centrales électriques.
"La situation dans toute l'Inde est désastreuse", selon Arvind Kejriwal, ministre en chef de Delhi, qui a mise en garde contre de possibles coupures dans les hôpitaux et le métro de la capitale. L'Inde a même annulé certains trains de voyageurs pour accélérer l'acheminement du charbon vers les centrales électriques, selon Bloomberg News.
Les réserves de charbon des centrales indiennes ont en effet diminué de près de 17 % depuis début avril, tombant à à peine un tiers des niveaux requis, selon la même source.
Feux de forêt autour de la ville où réside le dalaï-lama
À Calcutta, dans l'est de l'Inde, après des malaises en série dans les transports en commun, de l'eau sucrée a été distribuée aux passagers.
"Sans pluie depuis plus de 57 jours, Calcutta est en proie à la plus longue période de sécheresse de ce millénaire", affirme Sanjit Bandyopadhyay du Centre météorologique régional.
À cette époque de l'année, dans les régions d'altitude de l'État de l'Himachal Pradesh, de la pluie, de la grêle et même de la neige tombent normalement mais depuis deux mois, pas une goutte d'eau et les températures battent des records.
Conséquence, des centaines d'incendies ont réduit des forêts de pins en cendres, notamment autour de Dharamsala, la ville où réside le dalaï-lama.
"La plupart de ces incendies sont des feux de terre qui se propagent dans les forêts de pins, les plus vulnérables aux incendies", explique à l'AFP le chef des forêts de l'État, Ajay Srivastava. "Des équipes de pompiers travaillent d'arrache-pied pour éteindre ces feux et aussi pour sauver les animaux sauvages", a-t-il ajouté, en précisant que les secours ont dû demander l'aide des riverains.
Un élixir rose pour étancher la soif
Pour les musulmans observant le ramadan, la chaleur a rendu le jeûne pénible.
Au coucher du soleil, les vendeurs ont fait un commerce florissant du Rooh Afza, un élixir rose et sucré en vogue depuis des générations dans le sous-continent pour étancher la soif.
La canicule a aussi entraîné la fermeture des écoles ou la réduction des horaires de classe.
À Patna, capitale de l'État du Bihar, les insolations ont augmenté ces dix derniers jours, tout comme le nombre d'enfants souffrant de fièvre, de vomissements et de diarrhée.
Les autorités ont ordonné l'arrêt des cours à 10 h 45 et recommandé de ne pas sortir l'après-midi.
Une plaie pour l'économie car si "les gens restent chez eux dans la journée, nous peinons à gagner notre vie", résume un chauffeur de rickshaw, Rameshwar Paswan.
Avec AFP
Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
Je m'abonne
Emportez l'actualité internationale partout avec vous ! Téléchargez l'application France 24
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-6{fill:#fff;}.cls-3{fill:#5bc9f4;}.cls-4{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-5{fill:url(#linear-gradient-3);}.cls-6{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}google-play-badge_FR
Climat
Inondations, canicule, incendies… L'été 2021, saison de tous les extrêmes en Europe
La Grèce frappée par "la pire canicule" depuis plus de 30 ans, prévient le Premier ministre
Focus
Réchauffement climatique : comment limiter ses effets en ville ?
Valeurs Actuelles
Consommation de gaz : la France prise à son propre piège
Cela commence à faire beaucoup… Pour la seconde fois en un peu plus de deux mois, les Français ont été invités par Réseau de transport d’électricité (RTE), le gestionnaire du réseau français de lignes électriques à haute tension, à modérer leur consommation d’énergie. Le 25 janvier, RTE activait le signal jaune (il existe trois niveaux : jaune, orange et rouge) enjoignant aux particuliers de « décaler l’utilisation des appareils électroménagers en dehors des périodes de forte consommation, ou encore en éteignant complètement ses appareils en veille ».
Le 4 avril, le gestionnaire est monté d’un cran, déclenchant le signal orange. Particulièrement inquiet pour la période comprise entre 6 heures et midi, en raison des fortes baisses de températures, il redoutait un surcroît de consommation d’électricité. Une fois encore, il a prodigué des conseils aux particuliers, aux entreprises et aux collectivités territoriales : « Au travail ou à son domicile, chacun peut agir en effectuant des gestes simples présentés sur le site monecowatt.fr, par exemple en baissant la température de son logement en cas d’absence dans la journée, ou en éteignant complètement ses appareils en veille, voire en limitant le nombre de lumières allumées dans une pièce, etc. »
Si, en janvier, la mise en garde de RTE était liée à une production nucléaire disponible assez faible (10 réacteurs nucléaires, dont ceux qui produisaient le plus d’électricité, étaient à l’arrêt sur les 56 en service en France), la raison est tout autre en avril. « Dans le contexte énergétique actuel, toute réduction de la consommation d’électricité permet de limiter le recours aux moyens de production d’électricité à partir du gaz. En eff et, les réductions de consommation conduisent à limiter le recours aux centrales à gaz et contribuent à économiser les stocks de gaz pour l’hiver prochain », explique RTE.
En d’autres termes, il s’agit de minorer la consommation présente d’électricité et surtout celle à venir, pour économiser du gaz. En France, en 2021, selon le gestionnaire du réseau de transport de gaz, 63,9 % de la consommation de gaz a servi pour le chauffage et la cuisine, 27,8 % a été utilisée par l’industrie et le solde pour produire de l’électricité. Sur les 40 milliards de mètres cubes consommés annuellement dans l’Hexagone, 36 % viennent de Norvège, 17 % de Russie, 8 % des Pays-Bas, 8 % d’Algérie ; une répartition sensiblement différente de celle observée dans l’Union européenne (38 % de gaz russe, 24 % de gaz norvégien et 11 % de gaz algérien). Pas de doute, cette fois, le conflit russo-ukrainien s’est concrètement invité dans le quotidien énergétique des Français.
« Le problème vient aussi du prix européen. La question est de savoir quel niveau de prix nous sommes prêts à payer », souligne Philippe Chalmin, économiste et spécialise des matières premières. « En France comme d’ailleurs dans beaucoup d’autres pays, le prix mondial du gaz a été pendant longtemps particulièrement bas grâce notamment à l’essor du gaz de schiste, qui a débuté en 2008 et qui a perduré jusqu’en 2020, ce qui a permis aux États-Unis de passer d’importateur à exportateur, observe Maxence Cordiez, ingénieur dans le secteur de l’énergie. Davantage focalisé sur le prix du combustible plutôt que sur la réduction de l’empreinte carbone, l’État n’a pas fait beaucoup d’effort pour réduire la consommation de gaz. » Et visiblement, cela continue, puisqu’il existe toujours une multitude d’aides pour remplacer sa chaudière à gaz… par une autre chaudière à gaz.
L’Europe veut réduire sa dépendance au gaz russe
De nombreux pays dont la France – où les politiques, à quelques jours du premier tour de la présidentielle multipliaient postures et rodomontades sur les sanctions à appliquer à la Russie -brandissent actuellement la menace de se passer du gaz russe. La Russie fournit chaque année quelque 155 milliards de mètres cubes de gaz à l’Union européenne ; la situation de l’Allemagne est particulièrement critique car elle est un des pays européens les plus dépendants. « Nous devons assurer notre indépendance vis-à-vis du pétrole, du charbon et du gaz russes. Nous devons agir maintenant pour atténuer les effets de la hausse des prix de l’énergie, diversifier notre approvisionnement en gaz pour l’hiver prochain et accélérer la transition vers une énergie propre », déclarait de son côté Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, le 8 mars dernier.
Joe Biden a eu beau promettre à l’Europe 15 milliards de mètres cubes de gaz naturel liquéfié (GNL), il manquera encore 140 milliards de mètres cubes pour remplacer totalement les importations de Russie. Les trouver ne sera pas aisé, sauf à accepter de payer des prix spot très élevés, car une grande partie des exportations mondiales est destinée à la Chine, qui a passé des contrats de long terme avec les grands pays producteurs. Avec 370 milliards de mètres cubes consommés en 2021 (l’Union européenne consomme 400 milliards de mètres cubes par an), l’Empire du milieu est le troisième utilisateur mondial de gaz naturel derrière les États-Unis et la Russie.
“La France ne s’est pas fixé les bons objectifs énergétiques”
Or, c’est là qu’est l’os : dans pratiquement tous les pays européens producteurs de gaz, le pic d’extraction a été dépassé depuis des lustres, y compris en Norvège, alors que la demande européenne de gaz reste haute (même si, selon l’Agence internationale de l’énergie, elle pourrait baisser de 4 % cette année en raison des prix historiquement élevés). « En fait, il sera difficile de réduire à court terme la dépendance à la Russie, car il existe de nombreux goulots d’étranglement : les navires méthaniers, les terminaux de liquéfaction côté vendeurs et de regazéification côté acheteurs, constate Maxime Cordiez. La France et l’Allemagne ont déclaré vouloir construire des terminaux méthaniers, mais cela ne se fait pas d’un claquement de doigts. » Cela conduit aujourd’hui certains professionnels à anticiper une hausse des exportations de gaz russe vers l’Union à court terme.
Frédéric Gonand, professeur d’économie à l’université Paris Dauphine-PSL, tempère : « Il serait possible de se passer du gaz russe, mais à des conditions fortes, notamment si l’on parvient à modérer d’environ 10 % la demande de gaz et si l’on accepte que les importations supplémentaires de GNL transitent par le Royaume-Uni, qui a les capacités en termes de terminaux méthaniers et de gazoducs de réexport. » Philippe Chalmin ajoute : « Et même si la France pouvait se passer du gaz russe, étant donné le réseau européen interconnecté, nos voisins allemands ne le pourraient pas. » Il met en garde : « À l’approche de l’automne, ça ne passera pas et plus on ira vers l’est, moins ça passera. »
Une des solutions serait de faire davantage appel à l’Algérie, qui a prévu d’investir dans les prochaines années 39 milliards de dollars (35,7 milliards d’euros) entre 2022 et 2026 pour accroître ses capacités de production. Ou d’accepter de manger son chapeau et faire appel au gaz de schiste, obtenu par fracturation hydraulique, un procédé dénoncé comme extrêmement polluant. C’est ce qui avait conduit la France, en 2011, à interdire la recherche et l’exploitation sur son territoire. Or, depuis Blaise Pascal ; on sait que « vérité en deçà des Pyrénées, erreur au-delà ». Tout cela pour dire qu’en avril 2021, et pour être moins dépendant du gaz russe, le comité exécutif d’Engie (ex-GDF Suez) a décidé d’importer du gaz de schiste américain en étendant un contrat d’importation, baptisé Mustang, avec Cheniere Energy. « Aucune publicité ne devra être faite de cette transaction afin de la maintenir en dessous des radars », peut-on lire dans une note interne d’Engie, qui a informé après coup l’État, actionnaire à hauteur de 23,6 %.
En fait, cette affaire de gaz (notamment russe), utilisé pour produire de l’électricité, aurait très bien pu ne pas être un problème pour la France si celle-ci n’avait pas multiplié les erreurs stratégiques. En novembre 2011, le Parti socialiste – dans le seul but de s’attirer les voix des écologistes à l’élection présidentielle – signe avec Europe Écologie-Les Verts (EELV) un contrat de mandature. Son titre ? “Socialistes et écologistes, ensemble pour combattre la crise et bâtir un autre modèle de vivre ensemble”.
Y étaient listés les projets rassemblés en cinq points pleins d’emphase et chargés, comme on pouvait s’y attendre, d’utopie dogmatique écolo : “Dominer la finance et réorienter l’Europe pour un monde plus solidaire”, “Imaginer un nouveau modèle de développement économique, social et écologique”, “Améliorer la vie quotidienne des Français et préparer l’avenir de notre jeunesse”, “Bâtir une République nouvelle” et, surtout, “Faire de la transition énergétique une urgence et une chance”. Plus qu’une chance, ce dernier point s’est révélé être une grave erreur.
Pour les rédacteurs de l’accord programmatique entre le PS et EELV, quelques mois après l’accident de nucléaire de Fukushima – qui a été la conséquence de la cupidité de l’opérateur de la centrale, qui a refusé de la mettre au ralenti après le séisme sous-marin – et « face au dérèglement climatique et à l’épuisement des ressources naturelles », il s’agissait, et de manière urgente, d’ « accélérer la transition énergétique pour construire un modèle de développement à la fois plus sobre dans l’utilisation des ressources et plus diversifié dans ses sources de production de chaleur et d’électricité ». C’est dans ce document qu’a été décidé de réduire la part du nucléaire dans la production électrique : elle était alors de 75 % et il était prévu qu’elle tombe à 50 % en 2025. Autre décision (mortifère), la fermeture progressive de 24 réacteurs, l’arrêt immédiat de la centrale de Fessenheim et la fin de tout projet de réacteur, une révision de la politique concernant les réacteurs de troisième génération (EPR). En même temps qu’était assurée la montée en puissance des énergies renouvelables et annoncée une remise à plat des politiques les soutenant.
« La France ne s’est pas fixé les bons objectifs : elle a décidé de remplacer des énergies bas carbone (le nucléaire) par d’autres énergies bas carbone (les renouvelables) là où il aurait plutôt fallu d’abord chercher à réduire notre dépendance aux combustibles fossiles, comme le fait le Royaume-Uni », explique Maxence Cordiez. « Beaucoup ont oublié que plus de renouvelables requérait souvent plus de centrales à gaz pour faire rapidement un back-up quand il n’y a ni soleil ni vent », ajoute Frédéric Gonand. Quoi qu’il en soit, cette politique énergétique a été mise en place par François Hollande une fois élu, lui dont le secrétaire général adjoint de l’Élysée n’était autre qu’un certain Emmanuel Macron.
Face à la réalité de la fragilité énergétique française, le discours officiel a changé et Emmanuel Macron, devenu entre-temps président de la République, est revenu sur le nucléaire en annonçant la construction de nouvelles centrales de troisième génération. Mais parce que, dans le secteur de l’énergie, la mise en œuvre des stratégies prend des années, les très polluantes centrales à charbon ont été autorisées dans l’immédiat à rouvrir pour un mois en janvier. C’est ce qui s’appelle se prendre le pied dans le tapis.
France24 - Monde
Haïti : un puissant chef de gang extradé vers les États-Unis
Publié le : 04/05/2022 - 05:41Modifié le : 04/05/2022 - 05:44
FRANCE 24
Suivre
Visé par un mandat international, Germine Joly, à la tête du gang "400 Mawozo", a été extradé vers les États-Unis, mardi. Il est poursuivi par la justice américaine pour "importation d'armes de guerre" et "séquestration contre rançons de citoyens américains".
Le chef de l'un des plus puissants gangs d'Haïti, Germine Joly, a été extradé, mardi 3 mai, vers les États-Unis, a annoncé la police nationale haïtienne. À la tête du gang "400 Mawozo", celui qui est surnommé "Yonyon" a été transporté par la police fédérale américaine (FBI) vers la ville de Washington, qui avait émis un mandat international contre lui à la fin du mois d'avril.
Incarcéré depuis 2015 dans la prison de Port-au-Prince, il est poursuivi par les États-Unis pour "importation d'armes de guerre" et "séquestration contre rançons de citoyens américains", précise le communiqué de la police haïtienne.
Le gang, qu'il continuait à diriger depuis sa cellule, avait enlevé, à l'automne dernier, un groupe de 17 personnes composé de missionnaires nord-américains et de leurs proches, dont cinq enfants.
Des affrontements entre gangs
L'emprise territoriale des bandes armées place Port-au-Prince en état de siège. La banlieue nord de la capitale, contrôlée depuis plusieurs années par les "400 Mawozo", est hautement stratégique, car elle constitue l'unique voie d'accès routier vers le nord du pays ainsi qu'entre la capitale haïtienne et la République dominicaine. Depuis 10 jours, des affrontements entre cette bande armée et un autre gang paralysent complètement cette zone.
Des centaines de familles ont été contraintes de la fuir et au moins 20 civils ont été tués, selon le bilan très partiel des violences que la protection civile haïtienne a pu établir jeudi dernier.
>> Jerry Tardieu, ancien député haïtien : "Des gangs ont pris le contrôle de Port-au-Prince"
Depuis juin 2021, les autorités ont déjà perdu le contrôle du seul accès routier qui relie Port-au-Prince à la moitié sud du pays car, sur l'espace de deux kilomètres, la route nationale est totalement sous la maîtrise de bandes armées.
Avec AFP
Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
Je m'abonne
Emportez l'actualité internationale partout avec vous ! Téléchargez l'application France 24
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-6{fill:#fff;}.cls-3{fill:#5bc9f4;}.cls-4{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-5{fill:url(#linear-gradient-3);}.cls-6{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}google-play-badge_FR
Les otages nord-américains enlevés à Haïti par un gang se sont en fait échappés
En Haïti, le chef de gang menace de tuer les missionnaires otages
En Haïti, le calvaire des familles piégées au milieu d'une guerre des gangs
Valeurs Actuelles
À la manifestation “Justice pour Adama”, la haine anti-flic d’Assa Traoré ne fait plus recette
« Ça s’essouffle! Ils sont combien ? Allez, 1500 au maximum. » Dans un bistrot à proximité de la gare de Persan (Val-d’Oise), le gérant du Café de la Gare se souvient des manifestations précédentes organisées par Assa Traoré, la soeur d’Adama, décédé le 24 juillet 2016 en tentant d’échapper aux forces de l’ordre [depuis cette date, les autorités judiciaires n’ont toujours pas déterminé si les gendarmes qui l’avaient interpellé sont responsables, NDLR]. « Il y a deux ans ou trois vous ne pouviez pas passer dans les rues tellement c’était bondé, se remémore le barman attablé à sa terrasse. Là, ils n’ont pas réussi à rameuter beaucoup de monde. »
À cet instant de la journée le cortège est déjà sur pied depuis deux heures. La manifestation débute aux alentours de 12h30, les proches de la famille de Beaumont-sur-Oise se regroupent sur le parvis de la mairie de Persan. Seules 200 personnes attendent avec impatience l’arrivée de la soeur aînée de cette très nombreuse famille polygame de dix-sept enfants. Ici, tous se connaissent et se saluent par un franc et amical « Salam ». Parmi les manifestants, les incontournables protagonistes de la lutte « anti-flics » qui assistent Assa Traoré depuis 2016 se sont déplacés, notamment son frère Bagui. Suspecté d’avoir agressé des policiers après le décès d’Adama Traoré, la justice l’a acquitté le 10 juillet faute de preuves suffisantes.
« La SNCF a volontairement annulé des trains »
Avec cinquante minutes de retard, la cheffe du clan Traoré débarque sur la place. T-shirt noir floqué du slogan « Justice pour Adama, sans justice, vous n’aurez jamais la paix », banane Adidas autour de la taille et Nike Air Jordan flambantes neuves, l’icône française de la lutte dite « anti-raciste » affiche une mine déconfite devant ce nombre peu élevée de manifestants. Mais la « Gardienne de l’année » selon le magazine américain Time tient une explication pour ce comité d’accueil restreint : « La SNCF a volontairement annulé des trains qui viennent de Paris. »
Rassurée par un argument quelque peu fallacieux — des travaux sont en cours sur la ligne de Transilien H entre Paris et Persan obligeant la SNCF à annuler des trains —, la tonitruante militante harangue la foule et ressasse les mantras habituels : « Les policiers ont causé la mort de mon petit frère », « la justice française est complice, c’est une honte », « nous sommes les victimes d’un système raciste qui nous oppresse ». À noter que l’acquittement de Bagui Traoré donne de nouveau du grain à moudre à la militante dans sa lutte contre l’institution judiciaire : « L’État français a tenté de faire taire mon frère Bagui car il était le dernier témoin de l’assassinat d’Adama. » Ce jour-là, un autre évènement joue aussi son rôle dans l’énervement exacerbé de l’activiste indigéniste. Le 14 juillet, les trois policiers qui ont interpellé Adama Traoré ont été décorés de la Légion d’honneur. « Une honte », peste-t-elle.
Aux alentours de 14h15 le petit groupe se met en marche direction Beaumont-sur-Oise, la commune voisine. Au début, l’ambiance est morose. Aucun manifestant ne scande de slogans, les organisateurs en t-shirts roses sont désorganisés et n’entonnent aucun chant ou autre maxime anti-raciste. Après être passé sous un pont ferroviaire, du bruit arrive du bout du tunnel. Sur un rond-point, des militants du NPA rejoignent défilé d’Assa Traoré. Au nombre de trente environ, ils tiennent tous un drapeau rouge floqué d’un haut-parleur blanc, le sigle de leur formation politique.
La gauche réunie derrière Assa Traoré
D’autres organisations de gauche arrivent en nombre pour soutenir la lutte de la « gardienne de l’année ». L’UNEF avec sa déléguée Maryam Pougetoux arbore les drapeaux de son syndicat pour parader aux côtes du clan Traoré, tout comme Révolution Permanente, un média d’obédience marxiste qui appelle depuis plusieurs semaines les internautes à se mobiliser autour de la famille de Beaumont-sur-Oise. Le militant antiraciste Taha Bouhafs, lui aussi, marche dans le cortège.
La France Insoumise ne boude pas non plus son plaisir d’assister à cette marche. Un grand bataillon d’élus du parti mélenchoniste arpente les chemins des communes du Val-d’Oise tels Éric Coquerel, député de Seine-Saint-Denis, et l’eurodéputé Manuel Bompard.
Une prière de rue organisée au milieu de la route
La manifestation se met en branle. Le nombre de participants atteint désormais les « 1500 personnes » affirme un jeune homme, joint de cannabis au coin des lèvres. Un membre du staff estime à 1200 individus la foule qui bat le pavé. En dépit de sa taille réduite, les voix du groupe portent dans toute la commune de Persan. Le désormais très connu « Pas de justice ! Pas de paix ! » s’ébruite dans toutes les rues de cette ville de banlieue parisienne.
En comité plus restreint que les années précédentes, les actions de la manifestation n’en sont pas moins marquantes. Devant le commissariat de Persan, le défilé s’arrête. Assa Traoré qui est montée sur un char depuis la jonction avec les syndicats et les partis de gauche, tance les forces de l’ordre. « Regardez ce bâtiment, il restera une tâche dans l’histoire de France », tempête la jeune militante. Même la musique sur les enceintes porte un message houleux, l’un des morceaux répétant en boucle « Fuck le 17 ».
Puis, la douce mélodie du rap s’estompe, les militants se taisent, Taha Bouhafs cesse de discuter avec ses proches de LFI, la mère d’Adama Traoré arrive à la tribune. Émue aux larmes, elle demande à l’un des organisateurs d’entonner une prière en arabe en hommage à son fils décédé. Militants, partisans, simples manifestants lèvent tous les paumes de leur main vers le ciel et écoutent ce qui s’assimile à une oraison funèbre.
Prière de rue organisée par la famille Traoré devant le commissariat de Persan ! pic.twitter.com/LISmSSz8w8
— charles paliard (@CharlesPaliard) July 18, 2021
La famille Traoré : une guerre de l’image
À la fin du chant, un court instant, le silence s’installe avant qu’Assa Traoré ne vienne le briser en hurlant « Justice pour Adama ». Une expression que les manifestants répètent comme un seul homme.
La marche se poursuit. Dans une avenue à l’entrée de Beaumont-sur-Oise, la dirigeante du comité Adama demande aux manifestants de lever le poing pour une photographie. Dans cette rue, tous les participants du cortège sont regroupés sur un seul axe pour donner à la maigre troupe l’illusion d’une foule immense. Sur Twitter, une prise de vue de cet instant sera publiée et mise en avant « pour montrer que nous sommes nombreux aujourd’hui », souligne Assa Traoré du haut de son char.
Des habitants de Beaumont-sur-Oise craintifs
Cette guerre de l’image et de la communication se produit devant des riverains craintifs sinon méfiants. Au milieu de l’après-midi, aux alentours de 15 heures, une femme observe la manifestation depuis sa fenêtre. Quand Valeurs actuelles l’approche et lui demande son avis sur les violences policières ou encore sur le Comité Adama, elle refuse et ferme avec entrain ses volets. « Je ne veux pas témoigner devant la presse », lâche-t-elle inquiète.
Dans la rue où « Adama Traoré a été interpellé parce qu’il faisait du vélo », comme le martèle sa soeur, les langues se délient. À l’écart de l’oeil des manifestants, les habitants de cette allée des hauteurs de Beaumont-sur-Oise brisent l’omerta. « Je ne veux pas donner mon prénom, je peux seulement vous dire que j’ai 66 ans, lance un homme sur le palier de sa maison. En tout cas, je ne comprends pas pourquoi ils manifestent, il faut arrêter maintenant. Ils mettent un bazar dans la ville. »
De l’autre côté de la rue, sur son balcon, Claire, 59 ans, ne mâche pas ses mots : « Je suis quasiment née ici et j’ai toujours vécu dans cette ville. Avant, c’était une bourgade tranquille, sans racailles. Je ne peux pas certifier que les Traoré dérangent dans la ville. En revanche, je peux vous dire que toute la journée il y a des jeunes qui trainent dans les rues. Je ressens une hausse de la délinquance. »
Quelques encablures plus loin, les organisateurs du cortège annoncent fièrement dans les microphones l’arrivée dans le « quartier » où vivent les Traoré. Sur les toits de immeubles, des banderoles à l’hommage d’Adama sont tenues par de jeunes hommes qui allument en même temps des fumigènes. Cette étape annonce la fin de la manifestation et le début d’un festival.
« On était carrément moins nombreux que l’année dernière sur la place de la République »
Cinq-cent mètres plus loin, sur un terrain de foot, une véritable kermesse s’est installée. Des stands vendent des souvenirs à l’effigie d’Adama Traoré. Révolution Permanente le média marxiste tient lui aussi un petit commerce. Plus loin quelques saucisses sont grillées pour rassasier des manifestants qui ont marché toute l’après-midi sous le soleil. Une scène de concert a été montée. Tout le gratin du rap français sera présent mais fatiguée par une journée de reportage nous ne resterons pas. Dans son micro, comme pour se rassurer, Assa Traoré continue d’affirmer : « Nous sommes hyper nombreux à manifester. C’est incroyable. »
Un discours qui tranche avec ce que pensent les autres manifestants. Dans une voiture qui nous a pris en stop sur le bord de la route, deux militantes nous ramènent à la gare de Persan. Elles témoignent : « Ouais, là on était carrément moins nombreux que l’année dernière sur la place de la République. » Mais leur cheffe leur a rappelé le discours à tenir pendant toute la journée. La conductrice répète machinalement : « De toute façon, c’est la faute de la SNCF qui a annulé les Transiliens. » Un Transilien que nous prenons vingt minutes après avoir été déposé à la gare de Persan…
BBC
Video 'shows destruction of Mosul's Great Mosque of al-Nuri'
This video can not be played
To play this video you need to enable JavaScript in your browser.
The Iraqi military's Joint Operations Command has circulated a video it says shows the destruction of Mosul's Great Mosque of al-Nuri and the famous leaning al-Hadba minaret.
The military, and the US-led coalition supporting its offensive in the city, said Islamic State (IS) militants had blown up the historic landmark on Wednesday night as troops advanced on it.
But IS said coalition aircraft had bombed the mosque.
L'Humanité
Mars 1932. L’affaire Lindbergh, ou l’éclosion de la presse à sensation
Il était une foisLe 1er mars 1932, le bébé du célébrissime aviateur Charles Lindbergh est enlevé. « L’affaire du siècle », nourrie par une médiatisation sans précédent, passionne les États-Unis de la Grande Dépression et au-delà. Elle signe l’avènement d’un journalisme sans morale et va permettre la création d’une police fédérale aux pouvoirs colossaux, le futur FBI.
Pascal CauchyL’hiver prend fin dans le New Jersey où le célèbre aviateur Charles Lindbergh et son épouse Anne habitent une villa cossue, à l’écart de la petite ville de Hopewell (Virginie). En cette soirée du 1er mars 1932, leur fils, Charles Augustus Jr., 20 mois, dort à l’étage. Il est 22 heures quand la nurse, Betty Gow, vient s’assurer du sommeil de l’enfant.
Il n’est pas dans son lit, elle se précipite auprès des parents. Charles arrive dans la chambre de son fils. La fenêtre est ouverte, une échelle est placée contre le mur de la maison. Sur le rebord de la fenêtre, un papier froissé a été laissé en évidence.
Dans un anglais approximatif et avec une écriture maladroite, l’auteur réclame une rançon de 50 000 dollars, en coupures de 20, 10 et 5 dollars. Le ravisseur indique qu’il contactera les parents dans deux ou quatre jours pour fixer les conditions de l’échange. Bien entendu, la police ne doit pas être prévenue.
Le colonel Lindbergh, c’est son grade dans l’armée américaine, appelle immédiatement son avocat et ami, le colonel Henry Breckinridge, qui le convainc de prévenir la police de Hopewell. Le chef de poste informe la police de l’État, qui se charge de l’enquête. Lors de la perquisition, des traces de boue sont relevées dans la chambre de l’enfant. Des empreintes de pas sont retrouvées au pied de l’échelle, qui est brisée en son milieu, mais elles ne sont guère utilisables. Aucune tache de sang, aucune empreinte digitale.
1929. L'aviateur Charles Lindbergh (1902 - 1974) et sa femme, Anne Morrow (1906 - 2001),devant leur avion sur l'aéroport de Gleinview (Illinois). © George Rinhart/Corbis via Getty Images
Les domestiques des Lindbergh sont interrogés, les enquêteurs supposant qu’un complice dans la maison, volontaire ou non, a indiqué la chambre de l’enfant et les habitudes de la famille. Charles Lindbergh fait appel à des amis pour servir d’intermédiaires, et surtout pour lancer des appels aux ravisseurs et établir un contact. La police fait passer le mot par ses indicateurs de la pègre.
Le 6 mars, les Lindbergh reçoivent enfin une lettre. La rançon est portée à 70 000 dollars, mais rien n’est dit sur le moyen de contacter le ou les ravisseurs. Le gouverneur du New Jersey organise une réunion des différentes forces de police pour coordonner les efforts des enquêteurs. Des détectives privés sont engagés par Breckinridge. Une troisième lettre arrive à Hopewell le 8 mars. L’auteur refuse un intermédiaire nommé par les Lindbergh, mais demande que la famille corresponde par voie de presse.
Un maître d’école à la retraite, John F. Condon, du Bronx, publie une proposition dans le journal local : il offre d’agir comme intermédiaire et de payer lui-même une rançon supplémentaire de 1 000 dollars. Dès le lendemain il reçoit une lettre d’accord du ou des ravisseurs. De son côté, Lindbergh accepte la proposition de Condon et lui remet 70 000 dollars. Condon entame les négociations par petites annonces en utilisant le nom de code Jafsie. Le 12 mars, un chauffeur de taxi lui remet une cinquième lettre. Il rencontre un individu qui se fait appeler « John », et ils se mettent d’accord sur le paiement de la rançon, un vêtement de l’enfant devant être remis comme preuve de l’identité de celui-ci. Un pyjama envoyé le 16 est identifié par les parents. Il faut attendre encore quinze jours et plusieurs échanges de messages pour que Condon remette la rançon à « John » qui lui indique que le petit Charles se trouve sur un bateau dans le Massachusetts. Le colonel Lindbergh s’y rend en hydravion, mais l’enfant est introuvable.
Le 12 mai, un camionneur découvre le cadavre d’un bébé à quelques kilomètres de la maison des Lindbergh. Le petit Charles est formellement identifié. Le médecin légiste indique que le bébé est mort depuis deux mois d’un coup violent à la tête.
L’émotion est considérable dans tout le pays et bien au-delà. Charles Lindbergh est un héros mondial, il est l’homme de la première traversée de l’Atlantique sans escale et en solitaire sur le « Spirit of Saint Louis » en 1927, une fierté pour les États-Unis. La naissance, le 22 juin 1930, de son fils, largement couverte par la presse, a été célébrée par la nation américaine et dans le monde. Dès l’annonce de l’enlèvement, le pays est bouleversé et beaucoup, tel Condon, brûlent de participer au sauvetage du jeune enfant, surnommé « bébé de la nation », et à l’arrestation des ravisseurs.
La presse, au-delà même des États-Unis, s’empare avec frénésie de l’affaire. La célébrité de Lindbergh augure d’une publicité considérable et de ventes prometteuses pour les journaux. Le monde entier est ainsi invité à suivre les épisodes de l’affaire, jusqu’aux plus infimes. Mais la durée de l’enquête et le manque d’informations conduisent les journalistes à se faire feuilletonistes, brodant, spéculant, relayant des rumeurs, inventant de fausses pistes. En France, le fameux magazine « Détective » invente même un correspondant américain, Roy Pinker. Les mêmes mots saturent l’information, les mêmes photos sont reprises à l’infini. L’emballement médiatique ne cessera pas, de l’enlèvement à l’exécution, quatre ans après, de l’homme reconnu coupable. Tout cela n’est pas si neuf. En France, l’affaire Landru avait suscité une intense fébrilité médiatique, douze ans plus tôt.
Si l’affaire envahit les journaux, c’est aussi que le monde a besoin de rêves, y compris sous la forme d’une tragédie haletante. Les États-Unis sont traumatisés par la crise économique – et le reste du monde à leur suite. Le nombre de chômeurs y atteint le nombre terrifiant de 13 millions. Des millions d’Américains sont jetés sur les routes, urbains chassés par la misère, paysans chassés par la sécheresse.
Dans ce contexte, le cambriolage et le hold-up sont des fléaux. Et les enlèvements explosent : plus de 2 000 de 1930 à 1932. La plupart sont le fait de bandes organisées, mais celui de l’enfant du couple Lindbergh est le premier d’une célébrité. Il va d’ailleurs donner son sens moderne au terme kidnapping.
La montée du crime organisé et des kidnappings est une occasion pour le directeur du Bureau of Investigation, Edgar Hoover, d'étendre les moyens de son agence rebaptisée Federal Bureau of Investigation (FBI). © G. Rinhart/Corbis/Getty Images
Quand le corps du petit Charles est retrouvé, ce 12 mai 1932, une vague d’horreur soulève le pays et dépasse ses frontières. Les policiers du New Jersey n’ont aucune véritable piste. L’enquête prend une nouvelle tournure avec l’entrée en scène du Bureau of Investigation (BOI), créé en 1908, qui deviendra le Federal Bureau of Investigation (FBI) en 1935. C’est J. Edgar Hoover, son directeur depuis 1924, qui lui donne ses missions policières étendues et, surtout, la compétence fédérale qui lui permet de lutter contre le crime organisé, en particulier contre les gangs de Chicago.
Jusqu’à la découverte du cadavre de Charles Jr., le BOI n’avait qu’un rôle consultatif. Le 13 mai 1932, le président des États-Unis, Herbert Hoover – qui avait appelé personnellement les Lindbergh pour les assurer de son soutien –, l’autorise à participer aux investigations, et le Bureau devient officiellement l’agence de liaison et de coordination de l’enquête. En juin, le retentissement de l’affaire conduit le Congrès à voter le Federal Kidnapping Act, dit loi Lindbergh, qui reconnaît l’enlèvement comme crime fédéral, passible de la peine capitale.
Le seul vrai espoir des policiers réside dans les billets de la rançon, des « certificats or », billets convertibles en or qui ressemblent aux billets fédéraux. En avril 1933, face à la dévaluation et pour empêcher la thésaurisation de l’or pendant la Grande Dépression, la convertibilité est supprimée et les certificats or doivent être échangés contre des billets de la Réserve fédérale avant mai 1933. Une mesure qui permet aux enquêteurs de pister l’argent de la rançon, d’autant que les numéros des billets ont été répertoriés.
La piste est mince, mais non négligeable. Pour l’emprunter, il faut le concours de plusieurs administrations fédérales. C’est là qu’intervient le BOI. Il entreprend de faire un portrait-robot de « John ». Entre-temps, la Réserve fédérale indique que des certificats or de la rançon ont été déposés dans un bureau de New York, le 2 mai 1933. Il faut attendre le 18 septembre 1934 pour qu’un pompiste de cette ville, méfiant, note le numéro de plaque du véhicule d’un client qui venait de le payer avec un certificat or de 10 dollars. Les policiers remontent la piste jusqu’à Bruno Hauptmann, un menuisier, émigré allemand récent, arrêté le lendemain. Il est en possession d’un grand nombre des billets recherchés, pour 13 000 dollars. Le portrait-robot est ressemblant. Il est identifié par Condon.
Le 3 janvier 1935, s'ouvre le procès ultra-médiatisé, le tout premier filmé, du ravisseur Bruno Hauptmann (au centre, bras croisés). © SZPhoto/Bridgeman Collection
Le procès de Hauptmann commence le 3 janvier 1935 à Flemington, New Jersey. Surnommé « le procès du siècle », il dure cinq semaines et, pour la première fois, est filmé. La frénésie médiatique reprend de plus belle. Car Hauptmann est présenté comme l’envers du héros Lindbergh, son origine allemande, doublée de son immigration illégale, l’accable.
L’accusation repose sur des preuves circonstancielles. Les marques d’outils sur l’échelle correspondent à ceux de Hauptmann, et le bois de l’échelle à celui qui revêt le sol de son grenier. Le numéro de téléphone de Condon a été trouvé chez lui, griffonné à l’intérieur d’une porte de placard. L’écriture manuscrite sur les notes de la rançon correspond à celle de Hauptmann, qui clame pourtant son innocence.
Le 13 février 1935, il est condamné à mort. Malgré des recours et l’action de comités de soutien, il est exécuté le 3 avril 1936. Dans les années qui suivent, dans la presse, et longtemps encore par d’autres biais, doutes et spéculations perdurent sur sa culpabilité.
En décembre 1935, pour fuir la pression, les Lindbergh partent pour la Grande-Bretagne. Envoyé à Berlin par l’ambassade américaine pour faire un rapport sur la Luftwaffe, Charles Lindbergh se fait le zélateur du IIIe Reich et reçoit des mains de Göring, en 1938, l’ordre de l’Aigle allemand.
De retour aux États-Unis, où il est conseiller de l’armée de l’air, son engagement dans le mouvement isolationniste et suprémaciste blanc America First Committee (800 000 membres), opposé à l’aide américaine aux Alliés et à l’entrée en guerre, son refus de dénoncer l’Allemagne nazie et ses déclarations antisémites lui valent un certain ostracisme.
L’attaque de Pearl Harbor lui fait opérer un revirement ; il participe notamment à des missions aériennes dans le Pacifique. Côté vie privée, tout en ayant cinq autres enfants avec son épouse, les liaisons se multiplient, les naissances aussi. Il reçoit le prix Pulitzer en 1954 pour son autobiographie. Il meurt en 1974. L’affaire du bébé Lindbergh a connu une postérité notamment littéraire, inspirant par exemple Agatha Christie dès 1934 pour une partie du « Crime de l’Orient Express ».
enlèvementFBIÉtats-Unispresse écrite L'Humanité
En mars 1972, une pilule pas facile à faire passer
Il était une foisIl a fallu cinq ans pour que la pilule contraceptive autorisée par la loi Neuwirth en 1967, devienne réalité en France. Une véritable révolution qui a permis aux femmes en maîtrisant leur fécondité, de libérer leur sexualité et de conquérir la souveraineté sur leur corps. Un peu tombé dans l’oubli, ce symbole fort de la lutte féministe est aujourd’hui remis en question, au profit d’une contraception sans danger et d’une responsabilité partagée avec les hommes.
Une texte de Myriam Chopin et Olivier Faron, historiens.
On associe généralement l’histoire de la pilule contraceptive à deux lois phares : celles portées respectivement par Lucien Neuwirth en 1967 et Simone Veil en 1974. Pourtant, 1972 est bien la véritable année de libéralisation de son accès car c’est de mars que datent les derniers décrets d’application de la loi Neuwirth. Il aura fallu cinq années pour que la libéralisation annoncée devienne réalité, pour que les femmes puissent enfin maîtriser leur fécondité. Cinq années pour que la société française connaisse une formidable révolution culturelle et sociétale, aujourd’hui un peu tombée dans l’oubli. La pilule permet en effet de rompre avec des siècles de contraception incertaine et essentiellement portée par des hommes recourant soit au coït interrompu, soit au préservatif.
La pilule est d’abord une formidable découverte scientifique. Inventée par le médecin américain Gregory Pincus au milieu des années 1950, elle incarne l’explosion de l’utilisation des hormones. À la demande de la féministe Margaret Sanger, qui a créé outre-Atlantique dès 1942 le Planning familial, Pincus engage des recherches sur la reproduction des femmes. Composé original d’œstrogènes et de progestérones, la pilule empêche l’ovulation. Sa diffusion est toutefois plus que contrainte. En 1963, soit sept ans après les États-Unis, l’Enidrel est la première pilule utilisée en France, mais elle est prescrite sur ordonnance pour des insuffisances endocriniennes… sans que l’intention contraceptive ne soit mentionnée. Elle ne le sera qu’au début des années 1970. Depuis le début des années 1960, la pilule aura donc permis de manière détournée et fortement limitée la régulation des naissances.
Dans l’après-guerre, la France connaît une politique nataliste volontariste, appuyée sur un cadre juridique particulièrement restrictif. La loi de 1920, emblématique du traumatisme de 14-18, encore en vigueur dans les années 1960, proscrit toute forme de contraception dite moderne. Cela explique que les années 1950-1960 soient celles d’avortements sauvages, pratiqués dans des conditions inhumaines, qui meurtrissent les femmes, voire les tuent. Certaines grandes voix s’élèvent, comme celle du journaliste communiste Jacques Derogy qui dénonce en 1956 ce « drame intime des couples ». Pour le médecin lui aussi communiste Jean Dalsace, notre pays connaît à la fin des années 1960 autant d’avortements que de naissances, en raison de l’absence d’une véritable éducation sexuelle.
Des propositions d’abrogation de la loi de 1920 sont présentées sans succès par la gauche. Dès 1956, la journaliste Françoise Giroud dénonce des hommes ayant « toujours beaucoup de courage pour supporter les malheurs des femmes ». Créée la même année par le docteur Marie-Andrée Lagroua Weill-Hallé, la Maternité heureuse devient le Planning familial en 1960. C’est la naissance de l’un des plus importants mouvements associatifs de notre pays. En 1961, le centre grenoblois du Planning bénéficie de la tolérance des autorités pour distribuer des contraceptifs, principalement des stérilets. Mais c’est bien l’ensemble de la situation qu’il faut changer.
C’est un député stéphanois gaulliste, Lucien Neuwirth, qui porte cette cause. Il s’appuie sur l’action de tout un courant de pensée, incarné notamment par des médecins francs-maçons comme Pierre Simon. Pendant la campagne présidentielle de 1965, François Mitterrand fait de la contraception l’un des axes majeurs de sa campagne contre de Gaulle. Neuwirth réussit ensuite à rallier le général à peine réélu, qui aurait été influencé par sa femme, bouleversée par tous ces avortements dramatiques.
Le texte de 1967 est présenté devant un Parlement incandescent. Neuwirth est à contre-courant de son camp politique. Combat à front renversé quand il est défendu par la gauche et attaqué violemment par ses compagnons. Place à une surenchère oratoire où l’on dénonce pêle-mêle la « flambée inouïe d’érotisme » qui saisirait le pays, le « néant » qui s’annonce… Rien de moins que de demander un huis clos, bien entendu refusé, sur un sujet qui s’apparenterait à une « affaire de mœurs ». Attaqué personnellement, Neuwirth porte le texte avec beaucoup de courage et le soutien du ministre des Affaires sociales Jean-Marcel Jeanneney. Étonnant choc de dates et de personnalités : la loi Neuwirth est signée par le général de Gaulle à la fin de l’année 1967, six mois avant Mai 68. En définitive, elle constitue un plus grand accélérateur de la libération des mœurs qu’une révolution estudiantine, peu mobilisée sur la contraception des femmes.
Le débat ouvert en 1967 ne s’arrête pas et deux camps se forment. Les défenseurs de la pilule fourbissent leurs armes. Le quotidien « Paris Jour » du 13 février 1968 se prononce même en faveur du remboursement au nom du slogan évocateur « Non à la pilule du riche » ! Le début des années 1970 voit la naissance d’un féminisme français désormais organisé grâce au Mouvement de libération des femmes (MLF) en 1970, suivi de Choisir la cause des femmes en 1971 et du Mouvement pour la liberté de l’avortement et de la contraception (Mlac) en 1973. Mais, si les militantes plébiscitent la pilule, elles sont de plus en plus happées par le combat majeur qui s’ouvre : celui pour l’interruption volontaire de grossesse.
Le courant anti-pilule se mobilise de son côté pour différentes raisons. Les premières renvoient aux frémissements initiaux de la pill scare, cette peur des dangers sanitaires induits par la contraception hormonale, surgie outre-Manche. « Le Nouvel Observateur » du 12 mai 1969 en arrive à s’interroger sur « Faut-il interdire la pilule ». La réponse du docteur Cohen, l’un des meilleurs experts, est plutôt rassurante : « Les risques secondaires existent, mais on exagère les dangers et nous le prouverons bientôt. » Ce sont toutefois surtout les catholiques qui s’interrogent. Comment appliquer le refus de tout moyen contraceptif artificiel prôné par Paul VI ? Un journal télévisé de la première chaîne, fin juillet 1968, souligne combien l’encyclique « Humanae Vitae », publiée le 25 du même mois, représente « un idéal élevé », voire trop, générant un complexe de culpabilité.
Entre 1967 et 1972, cinq années ont été perdues et les espoirs de la loi Neuwirth déçus, la diffusion de la pilule restant encore circonscrite. Difficile de trancher entre ce qui relève de la juste préoccupation de protéger la santé des femmes et ce qui renvoie au contraire à une hostilité d’ordre moral. En 1972-1973, les choses changent donc. Replongeons-nous dans les journaux télévisés de l’époque pour comprendre les enjeux du débat. Soulagé, Neuwirth n’en condamne pas moins les retards dus à « un état d’esprit rétrograde », à « un manque de clairvoyance ». De son côté, le ministre de la Santé publique Jean Foyer manifeste son refus de la contraception hormonale, en privilégiant la création de bureaux des « problèmes de la naissance », visant à une éducation de la personnalité, voire de l’amour. Il revient au premier ministre Pierre Messmer de trancher en faveur de la diffusion large de la pilule.
La loi Veil de 1975 marque une nouvelle étape dans la banalisation de la contraception, en supprimant notamment quelques blocages significatifs mis en place en 1967 pour faire passer le texte : c’est la fin en particulier du carnet à souches, qui assimilait de facto les contraceptifs à des drogues. En 1974 est aussi instauré le remboursement par la Sécurité sociale.
En un peu moins de trente ans, la France devient un pays « pilulo-centré » tant la contraception hormonale y est véritablement plébiscitée. Les clivages se sont progressivement estompés, à l’image des pratiques des femmes catholiques qui l’adoptent malgré l’interdit de l’Église. Le sommet est atteint en 2000, quand une femme sur deux en âge d’enfanter prend la pilule, alors que, de manière paradoxale, le nombre d’avortements ne baisse pas.
Depuis les années 1980, des ouvrages à charge mais à l’impact limité dénoncent le danger de la pilule, prônant le retour à des méthodes anciennes comme celle du Dr Ogino datant de 1924. Mais le consensus français autour de la contraception hormonale ne se lézarde véritablement qu’au milieu des années 2010, avec la crise de la pilule dite de troisième génération. Mise sur le marché en 1984, elle semble parée de tous les avantages, des dosages hormonaux plus légers permettant de diminuer les effets secondaires. Bien que sceptique sur les progrès médicaux engendrés, l’administration française en facilite même le remboursement.
C’est alors que des drames se produisent. Jeune Bordelaise de 18 ans, Marion Larat subit un AVC ischémique en 2006 et en reste lourdement handicapée. Alors qu’elle devient une lanceuse d’alerte grâce aux réseaux sociaux, « le Monde » raconte combien cette pilule de troisième génération traduit une pharmaco- négligence. Des analyses prescrites aux femmes à risques, notamment en raison de facteurs héréditaires, auraient ainsi permis d’éviter certains accidents. La ministre de la Santé Marisol Touraine se saisit en 2013 de la question en rencontrant les intéressées et en mobilisant les acteurs du système de santé.
La confiance en la pilule est toutefois considérablement ébranlée. La chute de consommation de ces nouvelles pilules est spectaculaire, sans être compensée par un retour aux anciennes. C’est le début d’une baisse inexorable et de nouvelles prises de position mettant en avant combien la pilule constitue à la fois un travail féminin « invisibilisé » et le symbole de l’hormonophobie qui se répand parmi des jeunes femmes, de plus en plus attachées à l’environnement et à leur propre bien-être. De nouvelles porte-parole proclament même qu’elles en ont « marre » d’une contraception qu’elles jugent dangereuse.
Difficile de prédire l’avenir de cette histoire de l’intime. Sur ce sujet comme sur d’autres, les jeunes femmes ont perdu la mémoire des luttes, celles qui ont abouti à la libéralisation de la contraception, donc de la sexualité – probablement parce qu’on leur a mal transmise. Elles ne se retrouvent pas dans un tout-pilule devenu une norme banalisée. Elles aspirent à autre chose, qui n’existe pas encore pour des raisons techniques et/ou culturelles. La recherche sur la contraception est en effet quasiment bloquée, ce qui explique que la fabrication d’une pilule masculine reste un horizon flou. En France, les hommes ont accepté allègrement une pilule prise par leur compagne. Ils sont bien loin d’utiliser des méthodes telles que le slip chauffant, l’anneau testiculaire ou la stérilisation à laquelle leurs homologues anglo-saxons recourent facilement, pour que la contraception soit, enfin, la responsabilité du couple.
pilulecontraceptionsimone veillucien neuwirth France24 - Monde
Kiev démolit un monument historique dédié à l'amitié entre l’Ukraine et la Russie
Publié le : 27/04/2022 - 14:58Modifié le : 27/04/2022 - 17:49
Laura MOUSSET
Suivre
La mairie de Kiev a démantelé un monument historique d'époque soviétique célébrant l'amitié entre l'Ukraine et la Russie, après l'invasion du pays par Moscou lancée il y a plus de deux mois.
Valeurs Actuelles
Guerre en Ukraine : Emmanuel Macron annonce une nouvelle enveloppe d’aide de 300 millions de dollars
Un convoi de l’ONU va aider à l’évacuation des civils de l’usine d’Azovstal
Le secrétaire général adjoint de l’ONU, en charge des questions humanitaires, a indiqué qu’un convoi des Nations unies était en route pour aider à évacuer les civils pris au piège dans l’usine d’Azovstal à Marioupol, relaie BFM TV. Le convoi devrait arriver sur place « d’ici demain matin » dans le but de « récupérer les civils restants dans ce sombre enfer, qu’ils habitent depuis tant de semaines et de mois, et de les ramener en sécurité ».
Macron annonce 300 millions de dollars d’aide supplémentaire
Dans une vidéo partagée ce jeudi 5 mai au moment de la conférence internationale des donateurs, Emmanuel Macron a annoncé que la France allait augmenter son aide à l’égard de l’Ukraine. Paris va apporter 300 millions de dollars d’aide supplémentaire, relaie BFM TV. Cette aide ne concerne pas les moyens militaires déjà fournis à l’Ukraine. « Il est de notre devoir collectif d’apporter une aide immédiate et un soutien économique massif à l’Ukraine », a déclaré Emmanuel Macron dans cette vidéo. Avant de préciser que « déjà 800 tonnes de biens humanitaires et médicaux ont été acheminés en Ukraine et dans les pays » voisins. Avec ces 300 millions de dollars supplémentaires, l’aide totale apportée à l’Ukraine par la France vient de dépasser les 2 milliards de dollars.
Six milliards d’euros récoltés pour l’Ukraine
À l’issue de la conférence internationale des donateurs, organisée à Varsovie ce jeudi 5 mai, plus de six milliards d’euros ont été récoltés, relaie BFM TV. Le Premier ministre polonais, Mateusz Morawiecki, a annoncé la nouvelle : « Lors de cette conférence, nous avons pu rassembler plus de six milliards d’euros et cet argent sera réparti pour soutenir l’Ukraine et tous ceux qui soutiennent l’Ukraine. »
L’armée ukrainienne assure que « les Russes ne respectent pas leur promesse de trêve »
Alors que la Russie a annoncé la veille, mercredi 4 mai, un cessez-le-feu pour permettre des évacuations de civils sur le domaine de l’usine d’Azovstal à Marioupol, cette mesure ne serait pas respectée selon l’Ukraine. Comme le relaie BFM TV, le commandant adjoint du régiment Azov a déploré que « les Russes ne respectent pas leur promesse de trêve » et « ne permettent pas l’évacuation des civils ». Le Kremlin a pourtant indiqué que les couloirs humanitaires « fonctionnent » comme convenu.
Zelensky lance une collecte de fonds pour son pays
Ce jeudi 5 mai, le président ukrainien a lancé une collecte sur la plateforme United 24, pour récolter des dons en faveur de l’Ukraine. Ces fonds seront ensuite placés sur les comptes officiels de la Banque nationale d’Ukraine et distribués entre les différents ministères ukrainiens selon les besoins les plus urgents.
President of Ukraine, @ZelenskyyUa, launched a global initiative United24 that will start with a fundraising platform https://t.co/D4AjheusoC. It is the main venue for making one-click donations from any country in support of Ukraine #united24 #thepoweroffreedom pic.twitter.com/shtvM7yNnS
— U24 (@U24_gov_ua) May 5, 2022
BBC
How reliant is the world on Russia for oil and gas?
By Jake Horton, Daniele Palumbo & Tim BowlerBBC Reality Check
The European Union plans to ban all purchases of Russian oil by the end of the year.
But there is no consensus yet among EU members on stopping imports of Russian gas.
What oil and gas sanctions are there?
European Commission President Ursula von der Leyen has announced that EU countries have been banned from buying Russian oil after the end of 2022.
EU members Hungary and Slovakia will be able to continue buying Russian crude oil until the end of 2023.
In March, the EU committed to reducing gas imports by two-thirds within a year. Negotiations are ongoing over a further phase out.
The US has declared a complete ban on Russian oil, gas and coal imports, and the UK is to phase out Russian oil by the end of the year.
Russia has warned that banning its oil would lead to "catastrophic consequences for the global market".
Despite sanctions, Russia has almost doubled its monthly earnings from selling fossil fuels to the EU, according to the Centre for Research on Energy and Clean Air.
The EU has imported about €22bn ($23bn) of fossil fuels per month from Russia since the start of the war as oil and gas prices have soared, compared with an average of about €12bn ($12.5bn) a month in 2021.
How much oil does Russia export?
Russia is the world's third biggest producer, after the US and Saudi Arabia.
About half of Russia's crude oil exports went to Europe, before sanctions were announced.
In 2020, the Netherlands and Germany imported the most Russian oil per day.
Slovakia and Hungary - who will be given an extra year to find alternative suppliers - received 96% and 58% of their oil imports respectively from Russia last year, according to the International Energy Agency (IEA).
Russia accounted for just 8% of UK oil imports in 2020 and 3% of US oil imports last year.
What are the alternatives to Russian oil?
Research analyst Ben McWilliams says it should be easier to find alternative suppliers for oil than for gas, because while some comes from Russia, "there's also a lot of shipments from elsewhere".
Some countries, members of the IEA, have released the equivalent of 120 million barrels from oil stocks - the largest release of reserves in its history.
At the end of March, US President Joe Biden ordered a major release of oil from America's reserves in an effort to bring down high fuel costs.
The US also wants Saudi Arabia to increase its oil production and is looking at relaxing sanctions on Venezuela's oil.
How has Russia halted gas flows?
Despite the invasion of Ukraine, Russia has continued to supply a large amount of gas to many European countries.
However, after Western powers placed financial sanctions on Russia, President Putin announced that "unfriendly" countries would have to pay for gas in the Russian currency.
The Russian-state-owned energy company Gazprom cut off supplies to Poland and Bulgaria and says it will not restart these until payments are made in roubles.
The EU has said it considers Russia's action to be a form of blackmail.
Many other EU countries are set to face the same issue around mid-May when payments are due.
Payments in roubles would shore up the Russian currency and benefit its economy.
Who's paying in roubles?
Ms Von der Leyen warned that complying with Russian demands would breach EU sanctions and would be "high risk" for companies that did so.
EU countries are split on how soon they wind down dependence on Russian energy supplies.
Gas companies in some EU countries, including Germany, Hungary and Slovakia, have agreed to pay for gas in euros through Russian bank Gazprombank, which will then convert the payments into roubles.
The Financial Times has reported that gas companies in Austria and Italy are also planning to open accounts with Gazprombank.
The EU said last week that if buyers of Russian gas could complete payments in euros and get confirmation of this before any conversion into roubles took place, that would not breach sanctions.
However there are different views among countries on how to interpret its initial guidance, and EU diplomats have said they want more clarity on the issue.
How much gas does Russia supply to Europe?
In 2019 Russia accounted for 41% of the EU's natural gas imports.
If Russian gas supplies to Europe dried up, Italy and Germany would be especially vulnerable as they import the most gas.
Russia only provides about 5% of the UK's gas supplies, and the US does not import any Russian gas.
Russia sends gas to Europe through several main pipelines. The gas is collected in regional storage hubs, and then distributed across the continent.
What about alternatives to Russian gas?
Europe could turn to existing gas exporters such Qatar, Algeria or Nigeria, but there are practical obstacles to expanding production quickly.
The US has agreed to ship an additional 15 billion cubic metres of liquified natural gas (LNG) to Europe by the end of this year.
Europe could also increase its use of other energy sources such as wind power, but doing so is not quick or easy.
What will happen to my heating and fuel bills?
Consumers will face rising energy and fuel bills. Heating prices - already high - are likely to increase even more if Russia restricts gas exports to Europe.
In the UK, household energy bills have been kept in check by an energy price cap.
But bills rose £700 to about £2,000 in April when the cap was increased. They are expected to reach about £3,000 when the cap is increased again this autumn.
UK petrol and diesel prices have also soared, and the government has announced a cut in fuel duty as motorists struggle with record prices.
Read more from Reality Check
Send us your questions
Related Topics
L'Humanité
Histoire. Philadelphie, 1972 : la traque mortelle du Move
Il était une foisEn 1972, une petite communauté noire, le Move, prône la révolution pour « libérer la vie » de l’exploitation capitaliste, responsable de l’oppression, des inégalités, du racisme, des guerres et de la destruction de la nature. Ce mouvement protestataire non violent a fait l’objet, à l’instar des Black Panthers, d’une répression systématique et démesurée, qui résonne encore aujourd’hui.
Michel MullerPhiladelphie, Pennsylvanie 1972. À Powelton, un quartier populaire et multiculturel, une communauté d’une trentaine de membres s’installe dans une vieille bâtisse sous le nom de Move, le mouvement, en tant que « l’essence même de toute forme de vie ». Prônant une sorte de synthèse entre le Flower Power de 68 et le militantisme des Black Panthers contre la ségrégation raciste, le petit groupe de familles affirme vouloir revenir aux valeurs originelles des êtres humains pour se libérer du « système » – la destruction de la nature par l’industrialisation – et de l’exploitation capitaliste responsable des inégalités et des guerres. Tous ont adopté le patronyme Africa, à la suite de John Africa, qui vient de fonder Move, car « c’est d’Afrique que provient toute vie ».
Avec la présidence de Richard Nixon, s’est ouverte, en janvier 1970, une longue période de répression de toute protestation visant en particulier les militants noirs. Sous la houlette du tout-puissant chef du FBI, John Edgar Hoover, le parti des Black Panthers (BPP) est l’objet d’une répression multiforme qui aboutit à sa désintégration. Dans le même temps, montent en puissance les révoltes des jeunes contre la guerre du Vietnam et le mouvement hippie qui incarne l’aspiration au retour à la « pureté primitive » de l’être humain.
Dans les quartiers noirs de Philadelphie, la vie quotidienne est faite de luttes pour la survie et de résistance à la répression policière meurtrière. Le BPP y a un rôle social et organisateur majeur. C’est dans cette atmosphère que Mumia Abu-Jamal – aujourd’hui symbole du combat contre la peine de mort –, que nous retrouverons plus loin, fait son apprentissage, dès ses 14 ans, de militant puis de responsable de l’information du BPP, et de journaliste.
C’est aussi dans cet environnement que le futur fondateur de Move, Vincent Leaphart, connu comme « philosophe de coins de rue » pour ses tirades contre la mal-vie, survit avec des petits boulots. Sa rencontre en 1971 avec un doctorant en sociologie et militant antiraciste, Donald Glassey, lui donne la clé de l’épanouissement de ses idées : il rédige un document de 300 pages, « The Guidelines ».
Les lignes directrices de celui qui a pris pour nom John Africa sont une sorte de synthèse d’une volonté inébranlable de solidarité, de pacifisme et d’action pour la justice, l’égalité et la liberté, conjuguée à un mode de vie quasi monastique : ne posséder que ce que l’on porte sur soi, manger cru, ne former qu’une seule famille. « Il y a parmi nous des Noirs, des Blancs, des Latino-Américains, des gens d’origine sociale variée », proclame ce manifeste. « Organiser la révolution (…) a pour objectif de briser un mode de fonctionnement artificiel qui emprisonne la vie. Les industries doivent cesser de polluer l’air, l’eau et la terre : il faut libérer la vie. » Celle-ci, quelle que soit sa forme, a une origine unique : Dieu, Mère Nature ou Mama ; « chaque vie (étant) un élément de la chaîne du vivant, (elle) revêt une importance égale ». Il s’agit de « montrer aux gens combien le “système” est corrompu et tyrannique, à l’origine de tous leurs maux : le chômage, la drogue, l’alcoolisme, le racisme, la violence familiale, les maladies vénériennes, la criminalité, la guerre ».
Move multiplie les actions : interpellations de personnalités, happenings contre l’enfermement des animaux dans les zoos, et surtout contre le racisme et l’emprisonnement jusqu’à ce que mort s’ensuive. John Africa devient une sorte de « messie en dreadlocks ». Ce qui est un aspect de l’éthique de Move : « Hostiles aux produits cosmétiques et jetables, aux détergents chimiques, nous laissons nos cheveux pousser naturellement », tout en consacrant « énormément de temps à notre hygiène corporelle et à l’entretien de nos maisons ».
Tout cela ne peut qu’agacer l’establishment tenant aux « bonnes mœurs » et à « la loi et l’ordre ». Le clou noir qui dépasse doit être enfoncé : telle est la ligne de Frank Rizzo, élu maire de Philadelphie en 1972. L’ancien chef de la toute-puissante police de la ville a fait de celle-ci le bras armé de sa politique.
Move fait l’objet d’un harcèlement systématique, judiciaire et policier. La répression prend aussi la forme d’une violence ciblée : pour les hommes, les frapper aux parties génitales ; quant aux femmes enceintes, c’est le ventre qui est visé. Quelques exemples : le 9 mai 1974, Janet et Leesing Africa, arrêtées et battues, avortent à la suite des coups subis. Le 29 avril 1975, à l’issue d’une manifestation contre les violences policières, Alberta Africa, est frappée au ventre par quatre policiers et une infirmière : même dramatique résultat. Le 28 mars 1976, la police investit la maison sous prétexte de tapage nocturne : le nourrisson de Janine Africa, Life, est violemment piétiné et décède. Les policiers nient le meurtre, affirmant qu’il n’y avait pas de bébé. Un juge prononce un non-lieu : sa mère ayant accouché à domicile – selon les principes de Move –, l’enfant n’est pas déclaré à l’état-civil… et n’a donc jamais existé.
Mais le pire se prépare activement du côté du maire Frank Rizzo. Une campagne de presse accusant Move de clochardiser le quartier avec son mode de vie (notamment… l’usage d’une caisse de compost pour recycler les déchets) est lancée. Le 18 décembre 1975, une inspection des services d’hygiène est ordonnée : Move interjette des dizaines d’appels. Fin 1977, à la suite d’un arrêté de péril, un accord fixe un délai de 90 jours pour que Move trouve un autre lieu avec l’aide de la municipalité… qui n’en fait rien. Elle décide alors la destruction de l’habitation.
Le 16 mars 1978, des centaines de policiers investissent les alentours, des tireurs d’élite sont postés. Un blocus est mis en place pour affamer les habitants. « S’ils résistent, on les prendra de force, qu’il y ait des enfants ou non ! » annonce Frank Rizzo. Le 8 août 1978, à l’aube, la police envahit la maison. Les habitants se sont barricadés dans la cave : elle est inondée et des tirs éclatent en tous sens. Un policier, James Ramp, est tué et trois autres sont blessés. Les assiégés se rendent et sont violentés. Une photo fait le tour des médias : Delbert Africa, au sol, les bras tendus en croix, battu par trois policiers – qui seront acquittés.
C’est là que les destins de Move et de Mumia Abu- Jamal, jeune journaliste à la radio publique locale, se croisent. Ce dernier fait connaître à un large public le traitement infligé à Move. Neuf de ses membres ont été inculpés du meurtre du policier Ramp : Janine, Debbie, Janet, Merle, Delbert, Mike, Edward, Phil et Chuck Africa. Le 8 mai 1980, le juge Malmed les déclare coupables, sans qu’aucune preuve n’ait été produite ; les « Move Nine » (« les Neuf de Move ») sont condamnés à des peines d’emprisonnement allant de trente à cent ans.
Début 1980, les Move s’installent dans une maison au 6621 Osage Avenue, au cœur d’une cité de pavillons. Leur combat pour la libération des « Move Nine » se heurtant aux murs de la justice et au silence des médias, ils alertent les passants avec leurs porte-voix.
Toujours sous surveillance et harcelés, craignant un nouvel assaut, les militants se barricadent. Le 11 mai 1985, la juge Lynne Abraham émet des mandats d’amener contre Ramona, Conrad, Frank et Teresa Africa pour troubles sur la voie publique et menaces terroristes. Le lendemain, la police fait évacuer la cité.
Le 13 mai 1985, à l’aube, le commissaire Gregore J. Sambor lance aux Move un ultimatum pour qu’ils se rendent et, sans attendre, l’assaut est déclenché : des centaines de policiers usent de gaz lacrymogène, de canons à eau et de carabines, de fusils-mitrailleurs et de mitrailleuses. En une heure trente, au moins 10 000 coups de feu sont tirés. En début d’après-midi, un hélicoptère lâche sur la maison une bombe de 20 kg de TNT fournie par le FBI. Un incendie éclate, ordre est donné aux pompiers de ne pas intervenir ; il s’étend et détruit 65 pavillons de la cité. Cinq enfants et six adultes, dont John Africa, meurent brûlés vifs. Seuls Ramona Africa et un enfant, Birdy, ont pu s’échapper de la maison malgré les tirs. L’autorisation d’utiliser des explosifs avait été donnée par Wilson Goode, le premier maire noir de la ville fraîchement élu.
Dans le monde entier, télévisions et journaux diffusent les images de l’assaut. C’est un véritable séisme à Philadelphie. Le chef de la police démissionne. Une commission d’enquête municipale conclut, en mars 1986, que le largage d’une bombe sur une maison occupée, notamment par des enfants, est « inacceptable » et observe que l’attentat n’aurait pas eu lieu « si la maison Move et ses occupants avaient été situés dans un quartier blanc comparable ». Le maire sera pourtant réélu en 1987.
Aucun des responsables du crime raciste n’a été inculpé. Ramona Africa a été incarcérée sept ans pour « complot et émeutes ». Il a fallu attendre 1996 pour qu’un jury conclue que les autorités ont utilisé une « force excessive » et violé les droits constitutionnels de Move. La Ville de Philadelphie a été condamnée à verser 500 000 dollars à Ramona et 1 million aux proches de John Africa, 90 000 dollars à chacune des familles des adultes décédés, 25 millions aux parents des cinq enfants immolés et 1,7 million à Birdy Africa.
Les « Move Nine » n’ont été libérés qu’entre juin 2018 et février 2020. Deux d’entre eux ont passé plus de quarante-deux ans en prison, deux autres y sont morts dans des conditions très suspectes. Et ce n’est qu’en novembre 2020 que la municipalité a présenté des excuses officielles pour le crime de 1985.
Le 23 avril 2021, le quotidien britannique « The Guardian » a révélé qu’une anthropologue de l’université de Pennsylvanie a présenté à ses étudiants… des ossements de victimes de l’incendie de la maison Move issus du musée d’Anthropologie et d’Archéologie de l’université, où ils étaient entreposés. En mai 2021, le commissaire à la santé de Philadelphie a démissionné pour avoir ordonné, en 2017, l’incinération d’une partie de ces ossements sans prévenir les familles. Une boîte étiquetée « Move » a alors été retrouvée : les restes qu’elle contenait ont été rendus à la communauté. Interrogé par « The Guardian », Michael Blakey, professeur d’anthropologie en Virginie, a expliqué que « les États-Unis continuent à fonctionner sur le socle du “privilège blanc”. Ce que nous voyons ici en est la manifestation scientifique – l’objectivation de l’“autre” et l’absence d’empathie dans une société dont les Blancs croient détenir le contrôle ».
Move est toujours vivant, ses membres – dont les enfants devenus adultes – mènent notamment le combat pour la libération de Mumia Abu-Jamal. Leur incessante solidarité a contribué à sa survie dans le couloir de la mort après sa condamnation en août 1982.
En savoir plus
Sur move-thestory.com , un « livre-Web » militant, richement documenté, sur la longue histoire de Move, créé notamment par Claude Guillaumaud-Pujol, universitaire spécialiste des États-Unis.« Mumia Abu-Jamal. Un homme libre dans le couloir de la mort », de Claude Guillaumaud-Pujol, le Temps des cerises, 2007.
communautésblack panthersMoveÉtats-Unis Valeurs Actuelles
A Saint-Chamond, une élue seule face aux islamistes
En octobre 2020, Emmanuel Macron prononçait un discours aux Mureaux où il appelait de ses vœux à la lutte contre les séparatismes, se référant par là même aux dérives islamistes observées dans de nombreux quartiers français. Dans un contexte encore marqué par la mort de Samuel Paty, le chef de l’Etat s’était alors livré à une ode républicaine, encensant la laïcité, « ciment de la France unie », avant d’égrener quelques mesures d’action, notamment à l’égard des associations suspectées de complaisance avec l’islamisme. Extension des motifs de dissolution en conseil des ministres, conditionnement des versements de subvention à la signature d’un contrat de respect des valeurs de la République… Près de deux ans plus tard, les enseignements ne semblent pas avoir été tirés et la menace islamiste apparait plus que jamais présente. A Saint-Chamond, Isabelle Surply en fait l’expérience depuis maintenant plusieurs mois pour s’être penchée d’un peu trop près, aux yeux de certains, sur les dérives islamistes ayant cours dans cette petite commune de 35 000 habitants
Un imbroglio judiciaire
L’élu ligérienne n’imaginait sans doute pas que les événements prendraient une telle tournure après avoir diffusé une vidéo d’un prêche de l’imam de Saint-Chamond, Mmadi Ahamada, en juillet 2021. Dans la séquence publiée sur les réseaux sociaux, l’homme y déclarait notamment : « Vous, femmes musulmanes, tâchez d’obéir au doigt de vos maris, restez dans vos foyers et ne vous exhibez pas à la manière des femmes avant l’islam ». Devant l’effervescence médiatique, Gérald Darmanin s’était alors saisi de l’affaire en demandant la destitution et l’ouverture d’une procédure d’expulsion à l’encontre de l’imam de nationalité comorienne, arrivé en France en 2013. Une décision actée le jour même par la préfète de la Loire, Catherine Seguin. Seulement du point de vue administratif du moins. Car dans les faits, la situation en est quasi restée au statut quo. « L’OFII (Office français de l’immigration et de l’intégration) nous dit que la procédure est en cours. De mon côté, j’ai découvert que l’imam continuait ses prêches ! » nuançait l’édile il y a encore quelques jours. Dans un communiqué de presse du 3 mai, la préfecture de la Loire annonçait finalement que l’imam avait bien été expulsé et renvoyé vers son pays d’origine. « Je suis satisfaite mais il aura fallu trois mois de relance pour faire plier l’Etat ! La loi est finalement appliquée mais c’est incompréhensible que ce soit à nous de faire le travail à la place de la préfecture ! » grince la conseillère municipale. Pourtant dans cette affaire, les réactions suscitées par l’expulsion de l’imam sont loin d’être unanimes. Le quotidien local Le Progrès s’interrogeait quelques jours après la décision de la préfecture : « Cet homme était-il dangereux pour la République ? ». Un relativisme contre lequel s’insurge l’édile. « Ils se sont focalisés sur la portée misogyne des prêches pour satisfaire tout le monde mais il n’y a pas que ça. La mosquée entretient également des rapports avec des islamistes belges ».
Depuis maintenant quelques années, Isabelle Surply s’est érigée en tête de proue de la lutte contre l’islamisme dans sa commune et plus largement au sein du conseil régional d’Auvergne Rhône Alpes où elle siège également. Un engagement qui lui vaut aujourd’hui de vivre sous un flot de menaces et d’intimidations devenues quasi quotidiennes. En dernier lieu, le 10 avril dernier, c’est un tag mural menaçant directement l’élue de mort qui venait rappeler le climat dans lequel baigne la ville de Saint Chamond. En sus des menaces sur sa personne, celle qui s’est récemment rapprochée d’Eric Zemmour lors de la dernière campagne présidentielle, doit en plus faire face à d’improbable démêlés judiciaires. Le conseil du culte musulman a en effet déposé une plainte à son encontre pour « diffamation en raison de l’ethnie, de la religion ou de la race » à la suite de la diffusion de la vidéo. Isabelle Surply avait même annoncé faire l’objet d’une mise en examen dans une récente vidéo mise en ligne sur son compte Twitter.
Le mutisme de la préfecture
A l’époque des faits, la préfecture de la Loire s’était rapidement saisie des faits sous l’impulsion du ministre de l’intérieur, et semblait avoir pris la mesure de la situation. Mais depuis l’annonce de l’ouverture d’une procédure à l’encontre de l’imam, les avancées se sont faites au compte-gouttes dans ce dossier ô combien sensible. De son côté, Isabelle Surply a maintenu la pression et a multiplié les courriers à l’intention de la préfecture « depuis 12 semaines à raison d’un courrier par semaine ». Des correspondances toujours restées lettre morte jusqu’à présent. Devant l’absence de réponse, elle s’était finalement décidée à se rendre directement en préfecture pour aborder la question de vive voix avec la préfète. Nouvel échec pour l’élue qui s’était alors vue refuser l’accès au bâtiment par une des adjointes. « Je leur ai demandé sur quel article de loi ils se fondaient pour bloquer le passage à une élue. Je n’ai pas eu de réponse » raconte-t-elle. Contactée par Valeurs Actuelles sur le sujet, la préfecture n’a pas donné suite non plus. Un manque de réaction qui interroge, alors même que les menaces sur la conseillère municipale prennent de l’ampleur jour après jour. Même son de cloche du côté du maire LR de la ville, Hervé Reynaud, guère plus prolixe sur la question.
Une autre mosquée sous influence
Dans cette affaire, Isabelle Surply semble pourtant bien avoir vu juste. Outre la mosquée Attaqwa pour laquelle elle avait sonné l’alerte, l’élue rapporte également des états de fait inquiétants autour de la seconde mosquée de la ville. La première pierre de l’édifice a été posée par le maire actuel en 2015 et son imam agit sous couvert de la confédération islamique Mili Gorus, réputée proche des milieux turcs et plus particulièrement du président Erdogan. Ce n’est pas la première fois que l’association fait parler d’elle dans l’Hexagone. En mars dernier, la municipalité écologiste de Strasbourg avait fait voter une subvention destinée à financer la mosquée Eyyub Sultan avant de rétropédaler lorsque le nom de Mili Gorus avait été associé au projet. Dans un registre similaire, à Albertville en Savoie, le maire de la ville avait été contraint de signer, sur décision de justice, un permis de construire déposé par la même association Mili Gorus dans le cadre de la construction d’une école coranique. Un projet finalement annulé après un recours de la préfecture. Dans chacun de ces cas, ce sont les connivences islamistes de l’association qui était mises en cause par les pouvoirs publics. Un parallèle sur lequel s’appuie Isabelle Surply pour faire entendre raison aux autorités locales, dans le dossier de la mosquée Attaqwa. Dernier exemple en date, la publication sur la page Facebook de l’établissement d’une photo montrant la rupture du jeûne du ramadan où une palissade marque très distinctement la séparation entre les hommes et les femmes. Avant celà, la mosquée s’était notamment distinguée en invitant des personnalités aussi controversées que Mohamed Nadhir, imam proche de la mouvance salafiste et influenceur renommé très présent sur les réseaux sociaux. Ce dernier appelait notamment à un retour à « l’identité islamique » et à ne pas signer la charte des imams dont le contenu rappelle notamment la supériorité des valeurs de la République sur l’ensemble du dogme religieux. Des actes a priori suffisamment qualifiés pour acter la fermeture administrative de la mosquée au regard de la loi SILT promulguée en 2017.
France24 - World
Pro-EU 'Monsieur Europe' Emmanuel Macron re-elected: Europe reacts
Issued on: 29/04/2022 - 17:47
Catherine NICHOLSON
Follow
It was a French election, to elect a French president. But Emmanuel Macron took to the stage below the quintessentially French Eiffel Tower on April 24 for his victory speech to the sound of the European anthem, Beethoven's "Ode to Joy". He told his supporters that their fellow electors had chosen "a more independent France and a stronger Europe". Many of them waved EU flags, as well as the French tricolore. So what does the re-election of "Monsieur Europe" mean for the Union and France's place in it? We speak to MEPs from the two European political groups represented by Emmanuel Macron and his rival Marine Le Pen.
Produced by Perrine Desplats, Georgina Robertson, Isabelle Romero and Sophie Samaille
The action was co-financed by the European Union in the frame of the European Parliament's grant programme in the field of communication. The European Parliament was not involved in its preparation and is, in no case, responsible for or bound by the information or opinions expressed in the context of this action. In accordance with applicable law, the authors, interviewed people, publishers or programme broadcasters are solely responsible. The European Parliament can also not be held liable for direct or indirect damage that may result from the implementation of the action.
French presidential election © France 24
Daily newsletterReceive essential international news every morning
Subscribe
Take international news everywhere with you! Download the France 24 app
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-3{fill:#fff;}.cls-2{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}.cls-4{fill:#5bc9f4;}.cls-5{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-6{fill:url(#linear-gradient-3);}google-play-badge_EN
-
Paolo BORCHIA, Italian MEP, Lega party (Identity and Democracy Group)
-
Nicola BEER, FDP Party MEP (Renew Europe group)
FRENCH PRESIDENTIAL ELECTIONWhat are the biggest challenges for Macron’s second term?
FRANCE IN FOCUS
Macron's challenges ahead: Re-elected president vows to unite a divided France
France's Macron faces a divided nation after election win
L'Humanité
Ces questions posées à la condition humaine
Nos recommandations culturellesEssai Dans cet ouvrage collectif, des scientifiques cherchent à répondre à la fois aux interrogations existentielles et aux grands défis à relever pour notre survie.
Paul MazliakSapiens : métamorphose ou extinction ? Ayant rassemblé vingt et un scientifiques de toutes disciplines, l’équipe de direction de l’ouvrage leur a posé les grandes questions accompagnant la condition humaine. La première porte sur les origines de l’homme : d’où venons-nous ? Notre présence sur Terre est un épiphénomène.
La Terre existe depuis 4,5 milliards d’années. Nos ancêtres australopithèques sont apparus en Afrique, il y a seulement 4 millions d’années. Homo sapiens n’a que 300 000 ans. Il succède à Homo erectus, H. floresiensis, aux Néandertaliens, aux Denisoviens et encore à d’autres espèces d’homininés. Homo sapiens seul a le langage symbolique et la pensée. C’est un être social qui peuple la Terre entière. Nos villes ont été construites il y a moins de dix mille ans. Mais le temps long a été effacé par l’accélération des transports et le perfectionnement des moyens de communication.
Les philosophes ensuite se demandent : qui sommes-nous ? L’injonction de Socrate « Connais-toi toi-même » est le point de départ de notre identité. Les trois états successifs de l’humanité, selon Auguste Comte, théologique, métaphysique et scientifique, l’état actuel, pourraient nous faire dire : « Je suis dans mes 20 000 gènes. » Mais la construction de notre identité, qui évolue avec le temps, est directement liée aux rapports avec notre entourage. De plus, nos gènes ne sont pas seuls : les microbiotes symbiotiques qui peuplent notre organisme apportent environ 10 millions de gènes. Alors, où en sommes-nous ? Nos cerveaux recréent des images fausses de la réalité, accordées à nos perceptions et nos désirs. Cette réalité « virtuelle » est considérablement amplifiée par les technologies numériques et l’intelligence artificielle.
Faisons le point sur notre consommation d’énergie : pour vivre (s’alimenter, se loger, etc.), chaque homme consomme en moyenne 1 million de watts/heure/an. En 2016, la consommation effective de l’humanité a été en moyenne, par homme, de 21,4 millions de watts/heure/an, à cause des transports, de l’industrie et de l’agriculture. Si nous sommes 10 milliards en 2050, contre 8 milliards aujourd’hui, il faudra développer considérablement la production décarbonée d’énergie électrique : nucléaire, hydraulique, photovoltaïque, éolienne en mer. Donc, où allons-nous ? L’homme du futur sera-t-il mieux soigné, plus instruit, plus économe que l’homme actuel ? Cela impliquera bien des métamorphoses : changer l’habitat, végétaliser les villes, etc. Alors que pouvons-nous faire ? En Europe et en Amérique du Nord, un besoin de démocratie participative s’affirme. Dans le reste du monde, la démocratie reste à développer.
Peut-on compter sur les technologies numériques pour accomplir ces tâches ? Il faudrait d’abord réduire l’addiction des individus aux réseaux sociaux. Il faudra promouvoir la bioéconomie produisant, à moindre coût, grâce aux biosynthèses bactériennes, des matériaux recyclables, des aliments et des médicaments. Un seul système de santé devra réunir les médecines humaine et vétérinaire. Enfin, les robots électroniques, déjà bien perfectionnés, nous permettront, avec l’intelligence artificielle, de percevoir et d’agir à longue distance, y compris dans l’espace, comme aujourd’hui certains chirurgiens.
Essaissciences France24 - World
Liverpool see off Villarreal 3-2 to reach Champions League final
Issued on: 03/05/2022 - 22:57
NEWS WIRES
Liverpool held off a stirring comeback from Villarreal to reach the Champions League final on Tuesday as second-half goals from Fabinho, Luis Diaz and Sadio Mane secured a 5-2 aggregate victory.
Trailing 2-0 from the first leg, Villarreal sparked hopes of a remarkable turnaround in the return at the Estadio de la Ceramica after Boulaye Dia finished in the third minute and Francis Coquelin headed in another to level the tie at 2-2.
But Jurgen Klopp threw on Diaz for Diogo Jota at the interval to shake Liverpool into life and it worked, the visitors scoring three times in 12 minutes to kill off Villarreal’s revival and advance to their third Champions League final in five years.
Liverpool will await the winner of Real Madrid and Manchester City, who play their second leg at the Santiago Bernabeu on Wednesday, with City leading 4-3 from the opener last week.
Either City or Madrid will offer a sterner test than Villarreal, but after a chastening experience at Anfield last week, Unai Emery’s side delivered a spirited performance that rattled Liverpool and showed why they knocked out both Juventus and Bayern Munich to reach the semi-finals.
Liverpool were careless, perhaps complacent even, in the first half but sensational in the second, finding an intensity and pace Villarreal were simply unable to match.
Diaz, who started on the bench but was integral to the fightback, was excellent again and may soon be an automatic starter for Klopp.
A banner draped behind the Villarreal goal at one end read “90 minutes from our dream” while before kick-off the stadium announcer shouted “it’s possible, the comeback is possible!”
And if anyone inside the ground was still sceptical they were given an early injection of belief in the third minute as Pervis Estupinan swung in a cross from the left to Etienne Capoue at the back post.
Under pressure from Andy Robertson, Capoue skewed his finish horizontally, landing perfectly for the arriving Dia to sidefoot in.
Liverpool occasionally threatened on the break, with Mohamed Salah rolling Estupinan down the left and feeding Jota in the middle but Geronimo Rulli was quick to rush out and claw the ball away.
But Liverpool lacked their usual control and precision, with Alisson Becker booting the ball into touch before Naby Keita’s misplaced pass back to his own defence almost resulted in Giovani Lo Celso earning a penalty.
The second goal came four minutes before half-time as Pau Torres launched a long ball from deep for Capoue to run onto.
Capoue’s first touch cannoned away from him but he recovered, controlling and twisting away from Robertson before hanging up a superb cross with his left foot to the back post, where Coquelin climbed above Trent Alexander-Arnold and headed in.
Smarting
The half-time whistle prompted huge cheers from the home fans, whose team were level in the tie, and a change from Klopp as Diaz replaced Jota.
Liverpool looked like a team smarting from a scolding after the break. They were rushing now to take throw-ins, eager to find the intensity they had previously lacked.
Alexander-Arnold’s deflected shot from distance looped onto the crossbar. Diaz volleyed over at the back post. And then Fabinho fired in, latching onto a Salah pass and shooting early through the legs of Rulli, who seemed to have expected the cross.
This was a more familiar Liverpool, hitting a level Villarreal could not match, and five minutes later they scored a second, restoring their two-goal advantage on aggregate.
Alexander-Arnold was given too much space on the right and floated a cross into the area where Diaz, off-balance, aimed an excellent header down and in.
Seven minutes later, Liverpool delivered the final blow, as Rulli rushed out to close down a launched ball forward but failed to get there first.
Mane sprinted clear and rolled into an open net before Capoue was sent off, earning a second yellow card with six minutes left.
(AFP)
Daily newsletterReceive essential international news every morning
Subscribe
Take international news everywhere with you! Download the France 24 app
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-3{fill:#fff;}.cls-2{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}.cls-4{fill:#5bc9f4;}.cls-5{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-6{fill:url(#linear-gradient-3);}google-play-badge_EN
FOOTBALLMan City narrowly beat Real Madrid in Champions League semi-final thriller
Liverpool on course for Champions League final after 2-0 win over Villarreal
FootballChelsea knock out Lille, Villareal stun Juventus to enter Champions League quarter-finals
BBC
Durban floods survivors: 'I thought the world was ending'
This video can not be played
To play this video you need to enable JavaScript in your browser.
Communities in KwaZulu-Natal, South Africa, have been affected by the worst floods in decades, leaving over 430 people dead and tens of thousands displaced.
Moeketsi Manake and his family lost everything within minutes but managed to survive.
They are now living with relatives as they begin to think about rebuilding their lives.
They told the BBC’s Pumza Fihlani what happened when the flood water hit.
Producers: Camilla Mills, Jesse David Preyser, Mark Sedgwick
L'Humanité
« Macron, la stratégie du choc » à l'hôpital
EntretienAprès un quinquennat marqué par la destruction hospitalière, la cure d’austérité voulue par le président va continuer, explique le sociologue Frédéric Pierru.
Cécile RousseauFrédéric Pierru Sociologue au CNRS
Alors que la thématique a été absente de la campagne, le président de la République assure que la santé sera l’un des chantiers du nouveau quinquennat. Après cinq années dévastatrices pour l’hôpital public, ses mesures s’inscrivent bel et bien dans la continuité.
Durant l’entre-deux-tours, Emmanuel Macron a réaffirmé que la santé était l’une de ses priorités. Il promet, entre autres, plus de prévention, une autre gouvernance hospitalière et un meilleur accès aux soins en urgence. Qu’en pensez-vous ?
Cela fait dix ans qu’Emmanuel Macron est dans les sphères du pouvoir : il a été secrétaire général de l’Élysée, puis ministre de l’Économie de François Hollande… Il était aux manettes avec le président socialiste durant la décennie post-crise financière de 2008, destructrice pour l’hôpital public. Il faut souligner un autre point : pourquoi est-il si pressé d’imposer la réforme des retraites ? Il a fait comprendre qu’il investirait dans l’école et la santé grâce aux économies réalisées sur le dos des retraités futurs. C’est un odieux chantage. La réalité, c’est que le programme de stabilité 2021-2027 a été transmis à la Commission européenne depuis cet été, évoquant notamment une grande maîtrise des dépenses de santé. Une austérité générale comme jamais nous n’en avons connu. Nous sommes donc loin des promesses électorales sur une gouvernance plus respectueuse de la négociation sociale. Idem pour la prévention. Est-ce du paternalisme envers les classes populaires qui n’auraient pas le bon comportement ou une action sur les déterminants sociaux de la santé, contraignante pour les lobbys ? On sent bien qu’Emmanuel Macron va axer cette prévention sur la culpabilisation des individus.
Quel bilan peut-on dresser de ce premier mandat marqué par la crise du Covid ?
Il est catastrophique. Le système est en train de s’effondrer. Nous sommes dans l’entropie. Les gens s’en vont en masse de l’hôpital. Le secteur a désormais une telle mauvaise image que plus personne ne veut y aller. Le Ségur de la santé a été une manière de dissoudre la mobilisation hospitalière entamée depuis 2019, tout en mettant le moins d’argent possible sur la table. Les 183 euros de complément de traitement indiciaire du Ségur ne suffisent pas à attirer les personnels dans un endroit invivable. On n’achète pas l’intensification et la dégradation des conditions de travail depuis dix ans avec une indemnité mensuelle. Le gouvernement promet aussi de sortir de la T2A (tarification à l’activité – NDLR), mais que fait-il en réalité ? Il l’étend à des secteurs comme la psychiatrie et les soins de suite et de réadaptation. Il y a un hiatus complet entre le discours officiel et ce qui est mis en place. Malgré le Covid, les restructurations ont continué, le virage ambulatoire s’est accéléré et les déserts médicaux se sont étendus. Dans cette décennie 2009-2019, il y a eu une banalisation des dépassements d’honoraires. Les obstacles financiers d’accès aux soins pour des franges de plus en plus nombreuses de la population ne cessent d’augmenter.
Durant la pandémie, le président a pourtant tenté de se présenter comme l’homme providentiel…
Il est incroyable d’entendre un tel récit dans une crise marquée par l’impréparation. Je ne reviens pas sur la polémique du manque de masques, de respirateurs et de lits. Nous avons aussi payé le délitement de la santé publique et de la sécurité sanitaire. Cette période a été émaillée de scandales jusqu’à l’affaire de l’abus de recours au cabinet McKinsey. Plus on déshabille l’administration centrale, plus on est obligé d’externaliser à des prix élevés. On appelle ça « affamer la bête », « starve the beast ». Naomi Klein l’a très bien décrit dans son livre la Stratégie du choc. Emmanuel Macron est l’idéal-type de la stratégie du choc.
Face à cette situation catastrophique, quelles mesures doivent être prises d’urgence ?
J’espère qu’il y aura une cohabitation politique après les élections législatives, mais il sera très dur de renverser la tendance. Le prérequis, c’est de désobéir aux traités européens qui font que notre système de santé est menacé de ruine. Après, il faudra une volonté forte pour sortir des déséquilibres territoriaux, de généralistes comme de spécialistes, en régulant la démographie médicale et en ouvrant des centres de santé. L’administration doit également plancher sur une alternative à la sortie de la T2A et augmenter les contrôles dans les Ehpad. Le problème n’est pas technique mais politique. On sait ce qu’il faut faire dans une optique de progrès sanitaire et social.
SantéHôpital publicsystème de santéEmmanuel Macron L'Humanité
Essai Le temps des communs rouge et vert
Nos recommandations culturellesNicolas MatheySpécialiste au CNRS des questions de climat, Michel Magny propose de retracer l’histoire des rapports entre les sociétés humaines et leur environnement. Dès ses origines, le « commun social » aura dû composer avec le « commun biotique », la coexistence des humains avec les autres vivants. Les révolutions industrielles et démographiques ont, dans un temps récent, provoqué la crise écologique majeure que nous connaissons. « Face aux appétits illimités de ce système-monde néolibéral et aux détériorations sans borne des écosystèmes qu’ils provoquent », le scientifique met en avant la nécessité d’une « transition copernicienne » pour préserver la double durabilité des sociétés humaines et du vivant. « Une transition résolument “verte” et “rouge” », qui passera d’abord par des batailles d’idées pour convaincre.
Essaisenvironnementécologiebiens communs L'Humanité
Droits et libertés : le cortège de la haine derrière Le Pen
ActuUne victoire, désormais possible, de la candidate du RN à la présidentielle ouvrirait la porte aux pires atteintes aux droits et libertés. Sous la pression des différents courants de l’extrême droite, les discours les plus rances seraient banalisés et les actes de violence et agressions xénophobes des groupuscules radicaux ne manqueraient pas de se multiplier.
Florent LE DUAvec Marine Le Pen, c’est toute l’extrême droite française qui arriverait au pouvoir. Au-delà d’un programme qui cible déjà les minorités, matraque la démocratie et l’État de droit, envisager les conséquences d’un Rassemblement national aux commandes de la France nécessite de voir plus loin. D’observer à quel point ses alliés à l’international ont ravagé les droits et les libertés (voir page 19). De connaître l’histoire de ce mouvement, fondamentalement raciste, antisocial, antiféministe. De mesurer l’influence des différents courants qui la composent, et auxquels Marine Le Pen s’appliquera à donner des gages.
Trois projets d’attentats déjoués en 2021
Des chapelles qui n’ont rien de républicain. « Dans cette galaxie d’extrême droite, il y a des identitaires, des néonazis, des monarchistes, les anciens du GUD (Groupe union défense), l’Action française…, énumère le sociologue Erwan Lecœur, spécialiste de l’extrême droite. Ces gens-là se disent empêchés d’exprimer leurs idées, d’agir, y compris violemment, dans leur objectif de “protéger le peuple”. Bien entendu, l’arrivée de Marine Le Pen au pouvoir les libérerait. » Le déchaînement de la haine et des violences pourrait être la première conséquence de sa victoire à la présidentielle.
[va:Notre dossier Marine Le Pen:https://www.humanite.fr/mot-cle/marine-le-pen-la-verite-du-projet]
Sous l’effet de la banalisation de l’extrême droite, la fureur protofasciste se répand déjà de plus en plus. Les agressions, les rixes, les intimidations sont en constante augmentation depuis cinq ans, particulièrement depuis janvier 2021. L’année dernière, trois projets d’attentats liés à l’extrême droite ont été déjoués, selon le ministère de l’Intérieur. Certains sont passés à l’acte, comme le militant RN Claude Sinké, qui a attaqué la mosquée de Bayonne en 2019. Les épisodes sont nombreux, encore récemment avec le meurtre de l’ex-rugbyman Federico Martin Aramburu, le 19 mars, dont Loïk Le Priol, militant bien connu des réseaux fascistes, est à ce jour le principal suspect. Erwan Lecœur, qui observe de près ces groupements, constate que se multiplient « les loups solitaires, les groupuscules fascistes, des personnes qui sont en train de se préparer à passer à l’action, qui fourbissent des armes, lancent des appels sur la fachosphère. La normalisation de l’extrême droite leur a donné un sentiment de légitimité, une accession au pouvoir serait perçue comme un feu vert au déchaînement de leur haine ».
Les cibles sont connues : les militants antifascistes et féministes, les musulmans, les immigrés, les homosexuels, les non-Blancs, « et tous ceux qui les défendent », ajoute le sociologue. « Contre les syndicalistes et militants de gauche également, développe Raphaël Arnault, porte-parole de la Jeune Garde, organisation antifasciste créée en 2018. Attaquer quiconque remettrait en cause l’ordre économique et social, l’exploitation salariale est dans leur ADN. Les attaques sur les piquets de grève, les mobilisations sociales dans les facs, les usines, sont régulières et ils voudront d’autant plus les réduire au silence s’ils sont au pouvoir. »
Connexions avec des réseaux fascisants
Diviser pour mieux régner, un adage dont les victimes seraient nombreuses. La préférence nationale ou l’interdiction du voile figurent déjà dans le programme de Marine Le Pen, mais nul doute que l’extrême droite ira plus loin. « S’ils ne sont pas en capacité de répondre aux attentes sociales notamment, il est absolument certain qu’ils appuieront sur la touche “bouc émissaire” et feront passer des mesures réduisant les droits des minorités », avance le sociologue Ugo Palheta. La notion floue de « lutte contre la propagande islamiste », qui brouille les frontières entre islam et terrorisme (le voile est par exemple défini comme « uniforme islamiste »), ouvre la voie à des discriminations structurelles à l’égard des musulmans. Les droits des femmes pourraient aussi être remis en question. « Rien que sa victoire pousserait des médecins réfractaires à s’autoriser de refuser les avortements », affirme Nadya Salm, présidente de l’association Rose d’espoir. La candidate RN n’exclut pas un référendum pour revenir sur le droit à l’avortement, comme sur la peine de mort ou l’abrogation du mariage pour tous, que des élus RN refusent déjà parfois de célébrer. Ces consultations, Marine Le Pen a pour objectif de les transformer en plébiscites, en muselant les oppositions et en s’appuyant sur ses relais médiatiques.
Erwan Lecœur alerte aussi sur les pressions qu’exerceraient les différentes mouvances de l’extrême droite : « Ils vont exploser sur la scène politique, médiatique, sociale et veulent pour une partie d’entre eux déclarer la guerre religieuse. Marine Le Pen leur devra une partie de sa victoire et enverra des gages. » La traduction concrète pourrait être des plus graves, insiste le chercheur : « Comme s’attaquer à ceux qui ne seraient pas dans la ligne que dicte le pouvoir, ce qu’ont fait presque tous les régimes d’extrême droite. Des associations dissoutes, des fonctionnaires mis en congé, voire des mesures de rétention sur des groupes de personnes, justifiées par des troubles que le gouvernement mettra en scène. » Des connexions existent déjà entre la candidate du RN et ces réseaux fascisants. Des anciens de l’ultraviolent GUD, Axel Loustau et Frédéric Châtillon, figurent même dans son premier cercle. Début avril, elle s’affichait aussi aux côtés de Thibaud Rufra, leader du groupe néonazi des Strasbourg Offender.
Le risque de voir les forces armées aux ordres
Plus que ces pressions, des personnalités comme Éric Zemmour pourraient jouer un rôle direct dans la politique de Marine Le Pen. Le maurrassien, qui a réuni 7 % des suffrages au premier tour de la présidentielle, ne s’en cache pas. Pour écarter l’épouvantail, la candidate du RN a réfuté l’idée de voir les membres de Reconquête ! intégrer son gouvernement. « Mais il est évident qu’elle devra faire des accords politiques, en premier lieu avec eux, et donc faire des concessions », assure le politologue Stéphane François. « S’il réclame un ministère de la Remigration, Le Pen sera-t-elle en mesure de dire non ? » s’interroge la philosophe Juliette Grange.
La politique autoritaire de l’extrême droite reposerait de plus sur une police et une armée idéologiquement convaincues. Selon une étude du Cevipof, plus de 60 % des policiers et militaires glisseraient un bulletin Marine Le Pen le 24 avril. Elle leur promet des moyens décuplés, des armes (y compris pour les polices municipales, qui deviendraient obligatoires dans les villes de plus de 10 000 habitants) ou encore une « présomption de légitime défense ». Un policier n’aura plus à prouver que son acte était « nécessaire à sa protection » et « proportionnelle à la gravité de l’attaque ». Une mesure dangereuse qui ouvrirait grand les portes de l’impunité, du libre arbitre et des violences policières.
Des violences ignorées du pouvoir
Un appareil répressif au service d’une politique qui pourrait rapidement se révéler brutale et autoritaire. « En fermant aussi les yeux sur les violences des groupes fascistes », ajoute Raphaël Arnault, qui craint le pire, notamment en repensant aux deux tribunes de militaires parues dans « Valeurs actuelles » en avril 2021. Ceux-ci prônaient l’intervention de l’armée pour « protéger nos valeurs civilisationnelles », face à « l’islamisme et (aux) hordes de banlieue » qui prépareraient selon eux une « guerre raciale ». Un « constat sans concession mais juste », a rapidement répondu Marine Le Pen, avant d’appeler les signataires à « se joindre à nous pour prendre part à la bataille qui s’ouvre ». Erwan Lecœur voit dans ces déclarations un risque immense de voir l’armée et « les nombreux militants d’extrême droite qui revendiquent la guerre raciale » ainsi autorisés à intervenir, notamment dans les banlieues populaires. « Cela peut aboutir à une guerre ethnique et religieuse immédiate, mesure-t-il. C’est le cas en Inde, où le pouvoir s’en dédouane, dit que ce sont les groupes religieux qui le font mais ne fait rien pour les en empêcher. » (Voir « HM » n° 801)
Si nul ne peut savoir jusqu’où ira l’extrême droite au pouvoir, les conséquences d’une victoire ici exposées ne relèvent en rien du fantasme. Son programme, ses déclarations, la nature de son projet comme de la fachosphère le démontrent. Prendre le risque de voir ce qu’il adviendrait serait un pari mortifère. Le 24 avril, un seul bulletin de vote est à disposition des citoyens pour l’empêcher. Un geste difficile, mais absolument nécessaire.
"L'hypothèse d'une victoire de Marine Le Pen existe"
Spécialiste des comportements électoraux et des attitudes politiques, Bruno Cautrès analyse les ressorts du vote pour l’extrême droite, sa possible victoire et pointe le risque d’une abstention des électeurs de gauche.
Bruno Cautrès
Chercheur CNRS au CEVIPOF
L’élection de Marine Le Pen et l’arrivée au pouvoir de l’extrême droite semblent ne plus relever de l’irréaliste. Ce risque est-il important et comment analysez-vous les résultats et la situation qui en découle ?
Le premier point, c’est que ce résultat n’est pas étonnant si vous prenez toutes les données d’enquête du Cevipof. On voit à quel point il y a un sentiment à la fois de crise sociale et d’insatisfaction sur le fonctionnement de la démocratie. Donc il n’est pas étonnant que se qualifie au second tour, pour la deuxième fois de suite, quelqu’un qui veut parler au nom de la question du pouvoir d’achat et qui se positionne comme la voix du peuple face à un Emmanuel Macron décrit comme le président des riches et d’une France qui n’a pas de souci. Ce résultat est inscrit dans la longue durée, c’est tout sauf une surprise. Le deuxième point est qu’elle se qualifie avec un meilleur score qu’en 2017, alors qu’elle a eu affaire à une concurrence difficile au sein même de la droite extrême.
Cela lui donne-t-il la possibilité de l’emporter ?
Ce n’est pas l’hypothèse la plus probable, mais elle existe. La grande différence avec 2017, c’est qu’à l’époque cette probabilité était de 0. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. Cela dit, il y a pour Marine Le Pen plusieurs marches à franchir.
Lesquelles ? Vous parliez de concurrence, mais Éric Zemmour apporte des réserves de voix…
Oui, à condition d’abord qu’elle récupère 100 % des votes qui se sont portés sur elle et Éric Zemmour. Elle peut aussi compter sur les votes qui viennent de Nicolas Dupont-Aignan, et peut-être sur environ 20 % des électeurs de Jean-Luc Mélenchon. Cela l’amène déjà autour de 45 %. On ne sait pas bien, ensuite, quelle sera sa capacité à aller piocher chez les électeurs de Mélenchon au titre d’une colère commune. D’abord, car les électeurs qui se sont portés sur lui, insoumis mais aussi écologistes, socialistes et communistes qui l’ont fait au titre du vote utile, partagent une vision de la société qui est tout à fait antinomique avec celle de Marine Le Pen. Cela peut venir, par contre, d’abstentionnistes.
Précisément, sa stratégie consiste-t-elle en un « référendum anti-Macron » ?
C’est ce qu’elle joue : il y aura des votes qui se porteront sur elle en raison de ce « dégagisme anti-Macron ». Dans quelle proportion, c’est l’inconnue… Cela dépendra aussi de la mobilisation par Emmanuel Macron des électeurs, notamment du centre gauche. Cela va être compliqué malgré ses efforts, en tout cas en termes de communication. C’est l’autre inconnue : l’abstentionnisme et le vote blanc à gauche seront des éléments très importants.
Marine Le Pen se présente comme la candidate du pouvoir d’achat, de la défense de la démocratie et des libertés. Quelle lecture faites-vous de ce discours ?
Ce qui est sûr, c’est qu’elle a consacré beaucoup d’efforts à changer sa communication pour en faire celle d’une future cheffe d’État, en disant qu’on ne « gouverne pas contre les gens » et qu’elle ne serait pas une présidente qui crée des tensions. C’est le message qu’elle veut faire passer, en tout cas. Cela la rend d’autant plus redoutable. Si elle atteint la barre des 45 %, voire plus, c’est énorme : cela signifie qu’il y aura un avant et un après 2022.
Ailleurs dans le monde
Les droits des travailleurs, ceux des femmes, des migrants et la démocratie en général sont la cible des principaux alliés de la candidate d’extrême droite à l’échelle internationale.
À l’occasion de son meeting d’entre-deux-tours le 14 avril à Avignon, Marine Le Pen n’a pu s’empêcher de sortir les violons. « Sa » France, jure-t-elle avec emphase et passion, redeviendra une « puissance de paix, l’ambassadrice du respect des peuples, le défenseur des sans-voix, l’artisan d’un dialogue entre les nations ». Puis de promettre qu’elle luttera pour que l’Inde intègre le Conseil de sécurité de l’ONU, de même qu’un pays africain, et pourquoi pas le « Sénégal », milite-t-elle encore. Bien sûr, aucun de ses amis au pouvoir, à l’échelle internationale, n’a promu cet agenda digne de la Conférence tricontinentale organisée à Cuba en 1966, préparée par Mehdi Ben Barka et Che Guevara.
La galaxie de Marine Le Pen, les chefs d’État ou de gouvernement qu’elle fréquente, admire ou courtise, s’appellent Jair Bolsonaro au Brésil, Donald Trump aux États-Unis, Viktor Orban en Hongrie ou Matteo Salvini en Italie, liste non exhaustive de ce qui se fait de pire en termes d’atteintes à la démocratie, aux droits des travailleurs, à ceux des femmes et bien sûr des migrants, qu’ils soient économiques ou demandeurs d’asile.
À Budapest ou à Varsovie, les ultraconservateurs au pouvoir n’ont cessé de rogner les droits sociaux et syndicaux, de peser de tout leur poids pour limiter les contre-pouvoirs, qu’il s’agisse des médias ou de la justice. La mise au pas de la Cour suprême en Pologne ou la baisse drastique du nombre de salariés couverts par une convention collective en Hongrie ne sont que des exemples parmi beaucoup d’autres. Comme Bolsonaro (contre lequel la quasi-totalité des partis politiques jusqu’à la droite sont contraints de s’unir autour de Lula pour tenter de le déloger) ou Trump, Marine Le Pen dénonçait il y a cinq ans les « avortements de confort ». Les autocrates en herbe d’Europe de l’Est travaillent déjà à la limitation maximale du droit à l’interruption volontaire de grossesse, quitte à l’interdire, comme l’ont fait les ultraconservateurs polonais en 2020.
Quant à son ami Matteo Salvini, en Italie, ministre de l’Intérieur de 2018 à 2019 et chef de la Ligue, il est actuellement jugé pour « kidnapping », après avoir laissé des bateaux d’exilés errer en mer pendant une semaine. Ces politiques hostiles aux migrants « non européens », également observées en Hongrie ou en Pologne, ont une autre conséquence, bien plus perverse. Mis sous pression des partis d’extrême droite parfois aux portes du pouvoir, des gouvernements de droite conservatrice classique et même sociaux-démocrates pratiquent à leur tour une surenchère dans le harcèlement des demandeurs d’asile. À l’image du Royaume-Uni de Boris Johnson ou du Danemark de Mette Frederiksen, qui travaillent tous les deux sur des projets d’expulsion des migrants et leur rétention le plus loin possible à l’étranger (lire page 26). Raison de plus pour que le score de Marine Le Pen soit le plus faible possible le 24 avril, outre l’impérieuse nécessité de lui interdire l’accès à l’Élysée.
Présidentielle 2022Extrême droiteRassemblement nationalMarine Le Pen : la vérité du projet L'Humanité
Ukraine. Mozart contre Wagner : ce que l'on sait de la formation de combattants ukrainiens par des vétérans américains
ActuAndrew Milburn, ancien officier des marines, épaulé par des vétérans de l’armée américaine et britannique, forme des combattants ukrainiens, et plus précisément des tireurs d’élite. En face, des paramilitaires russes sont aussi déployés dans le Donbass.
Pierre BarbanceyAndrew Milburn est un artiste dans son genre. Cet ancien colonel des marines – retraité depuis 2019, il a passé trente et un ans dans l’armée américaine, notamment en Irak, en Afghanistan et en Somalie – met désormais ses compétences au service de l’Ukraine, selon le site Forces.net. Avec d’anciens vétérans états-uniens et britanniques, il se consacre à la formation de combattants ukrainiens et plus précisément des tireurs d’élite et des forces spéciales.
Repérer les engins explosifs improvisés
Il s’est aperçu que de nombreux volontaires « avaient menti sur leurs antécédents militaires et qu’ils paient maintenant le prix de leur manque d’expérience ». Il enseigne également aux Ukrainiens la façon de repérer les engins explosifs improvisés (EEI) et les sensibilise aux tactiques supplémentaires pour améliorer leurs combats en première ligne.
Dans une interview accordée au média américain Wusf, le 13 avril, Milburn explique comment il a été amené à créer son groupe. « Mes anciens collègues qui travaillent dans la communauté des opérations spéciales aux États-Unis m’ont demandé de voir où en étaient nos homologues des forces d’opérations spéciales ukrainiennes. Je suis venu ici quelques fois pour aider à les former dans le passé. Une fois que je suis entré en contact avec eux, j’ai réalisé que ce sont les gars qui sont vraiment les plus compétents. Et pourtant ils manquaient à peu près de tout, des drones aux gilets pare-balles décents, en passant par les radios sécurisées et les kits médicaux. » Et dans le magazine Newsweek, il précise : « Notre interaction s’est faite avec les Forces spéciales ukrainiennes et le ministère de la Défense, et non avec le président Volodymyr Zelensky lui-même. »
Plus de 20 000 volontaires étrangers
Comme un pied de nez aux Russes et à la force paramilitaire Wagner, tristement célèbre ces derniers temps, qui opère au Donbass, Milburn a baptisé son groupe « Mozart ». Comme disait Nietzsche, « sans la musique, la vie serait une erreur ».
La partition de l’Ukraine, au sens musical du terme, est évidemment complexe. Plus de 20 000 volontaires étrangers se seraient dirigés vers la zone de guerre pour rejoindre une légion étrangère ukrainienne combattant contre les Russes.
Il est très difficile d’obtenir des informations fiables sur ces volontaires, leur provenance, leur affectation et encore plus leur nombre réel. Selon le site Southfront.org, plusieurs centaines d’entre eux, présentés comme travaillant pour l’Otan, se trouveraient dans l’usine d’Azovstal, à Marioupol.
L’encadrement de ces volontaires est-il ukrainien ? Selon nos informations, des officiers des renseignements militaires occidentaux se trouveraient sur place, dirigeant ceux qui s’apparentent à des mercenaires, bien que la question financière ne soit jamais évoquée. Ceux-là arrivent en Ukraine pour se battre directement.
« Nous ne sommes pas des mercenaires »
Milburn, qui est né à HongKong, a grandi au Royaume-Uni et a dirigé une force d’opérations spéciales pendant la guerre contre l’organisation de l’« État islamique », semble maintenant regretter cette appellation de « Mozart ». Il le dit sans détour dans Newsweek : « Je me demande maintenant si ce n’était pas une erreur, parce que nous ne sommes pas des mercenaires comme le groupe Wagner de Russie. »
Il affirme que ni lui ni les vétérans ne se trouvent sur la ligne de front. « J’ai compris que nous pouvions vraiment aider, sans fournir des mercenaires, des gars pour aller sur la ligne de front, vous savez, des tireurs de gâchette. La façon de les soutenir était de renforcer leurs capacités, de mettre l’équipement entre les mains de ceux qui en avaient besoin », a-t-il souligné sur les ondes de Wusf.
En direct Retrouvez, chaque jour, nos dernières informations sur la guerre en Ukraine et sur ses conséquences.
Si Milburn dément tout financement officiel des États-Unis ou d’autres pays, il révèle néanmoins que le groupe Mozart reçoit des dons. « Je dis à mon équipe : “Je vais prendre soin de vous du mieux que je peux, personne ne va partir plus pauvre, mais je promets que personne ne va partir plus riche”, parce que nous n’obtenons aucun argent du gouvernement américain. Nous ne faisons que survivre grâce aux dons. Et les gens ont été généreux, vous savez, jusqu’à présent. J’ai réalisé que ma plus grande préoccupation en avançant était que nous n’élevions pas les attentes parce que nous ne serions pas en mesure d’y donner suite. »
Mozart contre Wagner. Cordes contre cuivres ? Amours faciles contre affrontements mythologiques ? La guerre se poursuit. Les civils meurent. Apocalypse Now n’est pas loin. Les hélicoptères et la Walkyrie déchirent le ciel. Une méchante petite musique de nuit, en quelque sorte.
UkraineGuerre en UkraineÉtats-UnisRussie L'Humanité
Ludmila Oulitskaïa : « Cette guerre avec nos frères est épouvantable »
EntretienDe passage à Paris, la romancière russe évoque son recueil de nouvelles, le Corps de l’âme. Elle a dû quitter Moscou pour Berlin dès l’annonce de l’invasion de l’Ukraine, mais espère, sans trop d’illusions, pouvoir rentrer chez elle.
Muriel SteinmetzLa romancière russe Ludmila Oulitskaïa est venue à Paris à l’occasion de la publication, en France, de son recueil de nouvelles le Corps de l’âme (1). Les femmes y sont au premier plan. On découvre, par exemple, deux homosexuelles, l’une d’origine azérie, l’autre arménienne, mariées ensemble à l’étranger. L’une va mourir… Une femme, mi-balte, mi-polonaise, dont la mère s’est suicidée comme Anna Karénine, découvre l’amour sur le tard avec un neurologue juif. Quand il meurt, la tentation du suicide s’impose à elle… Ces nouvelles, jusque dans la noirceur, sont empreintes d’humour et parfois nimbées d’une aura métaphysique.
Ludmila Oulitskaïa, grande voix de la littérature russe contemporaine, très lue dans son pays natal, partout traduite, est titulaire de nombreuses récompenses en Russie et ailleurs (en France, en 1996, son roman Sonietchka obtenait le Médicis étranger et, en 2011, lui était attribué le prix Simone de Beauvoir pour la liberté des femmes). Tout récemment lui a été décerné le prestigieux prix espagnol Formentor de la littérature.
Elle est née en 1943, dans l’Oural, où s’étaient réfugiés ses parents moscovites. En 2012, dans Détritus sacrés, elle se décrivait « comme la dernière juive d’une famille assimilée ». Elle a été biologiste généticienne, licenciée pour faits de dissidence, sa machine à écrire professionnelle ayant servi à composer des « samizdats » (ouvrages clandestins). Dès lors, elle a écrit, pour la radio, le théâtre, des nouvelles, des romans. Son engagement contre l’homophobie lui a valu, en 2016, d’être attaquée par de jeunes militants pro-Poutine. Le 25 février, dans une tribune publiée dans l’Obs, elle affirmait d’emblée éprouver « de la douleur, de la peur, de la honte » à cause de l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe. « Il faut absolument, disait-elle, stopper cette guerre qui se déchaîne de plus en plus à chaque minute qui passe et résister à la propagande mensongère dont tous les médias inondent notre population. » De cela aussi, elle nous parle.
La suite de récits présents dans le Corps de l’âme s’attache à de multiples portraits de femmes, confrontées à différentes formes d’adversité sociale dans la société russe. Peut-on dire qu’il s’agit là d’un manifeste féministe implicite ?
Il ne s’agit pas d’un manifeste féministe. Le féminisme en Russie et le féminisme en Occident sont deux choses complètement différentes. En Occident, les femmes se sont battues pour avoir l’égalité des droits avec les hommes, tandis qu’en Russie, c’est purement et simplement une question de survie. La Russie est un pays où les femmes ont beaucoup d’importance, ne serait-ce que d’un point de vue démographique. Sur le plan géographique aussi, il y a toujours eu plus de femmes que d’hommes…
La plupart de vos personnages de femmes sont issus de minorités ethniques, c’est-à-dire non russes d’origine. Que signifie, à vos yeux, une telle diversité ?
Lorsque j’étudiais à l’université, j’avais des relations avec des personnes des différentes Républiques de l’Union soviétique. Il y avait là quantité d’ethnies. Je côtoyais des Asiatiques, des Caucasiens, des gens de l’Oural. Il y avait aussi des étudiants d’Amérique du Sud ; un garçon de Cuba, une fille du Venezuela. Chacun s’intéressait aux autres. Il n’y avait pas une ombre de nationalisme ou de racisme. Juste un intérêt réciproque pour des cultures différentes.
La complexité des rapports dans la société russe, que vous abordez sous l’angle féminin, s’avère en rupture avec l’image qu’on se fait de votre pays, qu’on imagine volontiers essentiellement axé sur la force virile…
D’abord, j’écris sur ce que je connais le mieux. L’importance de la virilité, à laquelle vous faites allusion, est fausse en réalité. Il se trouve seulement que les hommes sont beaucoup plus visibles que les femmes. Lorsqu’on considère les représentants du pouvoir, on ne voit que des cravates et des costumes. Il n’y a même pas, dans les structures dirigeantes, un pourcentage décent de femmes.
Si votre écriture apparaît délibérément réaliste dans la description, il y a, par à-coups, des phases oniriques inattendues. Peut-on parler d’un réalisme poétique ?
Je ne suis pas contre ! Je prends, avec plaisir, cela pour un compliment.
Cela passe-t-il en effet par « l’âme », notion devenue rare dans la littérature occidentale ? Si oui, que signifie-t-elle pour vous ?
Cela me plaît qu’un autre monde se reflète parfois dans ce que j’écris. Chaque art possède son domaine de possibilités. Certaines choses peuvent être dites avec des mots. D’autres ne le sont que par la musique ou la peinture. Ce sont là différentes façons de percevoir le monde. Le mot « âme », je le comprends dans le sens d’essence d’une personne. Nul ne peut dessiner un atlas de l’âme, il ne nous est donné que d’entrevoir parfois une zone frontalière. Cette frontière entre le corps et l’âme me fascine. S’en approcher est risqué et dangereux.
Dans l’une des nouvelles, on sent passer l’ombre de la guerre, celle d’Irak, qui atteint le mari, kurde, d’une de vos héroïnes. Cela nous amène à aujourd’hui, dans celle d’Ukraine. Qu’en pensez-vous ?
C’est épouvantable. Cette guerre est difficilement admissible parce qu’elle a lieu avec nos frères. Qui plus est, avec nos frères aînés, pas nos cadets. Ce que l’on appelle aujourd’hui la culture russe est née de la Russie kievienne. C’est une folie.
Vous vivez à Berlin et vous connaissez profondément l’état mental de la société russe. Que dire de la catastrophe en cours ?
Cela fait plus de deux semaines que j’habite à Berlin. Mon fils aîné m’a acheté un billet et m’a mise dans l’avion avec mon mari. Je n’ai même pas eu à prendre la décision. Il m’a dit : « Fais ta valise. » En quelques heures, c’était plié, je suis partie et je n’ai rien emporté.
En Russie, les gens ont différentes façons de voir les choses. Plus les semaines passent, moins nombreux sontceux qui peuvent accepter cette guerre. Le pouvoir officiel disait préparer une opération éclair, avec une victoire rapide. D’ailleurs, il n’utilisait même pas le mot « guerre ». Il parlait d’« opération spéciale ». Il n’avait pas du tout prévu la résistance de l’Ukraine. J’ai l’impression que ce conflit va se terminer bientôt. J’espère que ceux qui sont à la tête du pays vont retrouver leurs esprits et comprendre que continuer ne donnera rien de bon.
D’où venez-vous ? Quelles sont vos racines profondes ?
Je viens du milieu de l’intelligentsia juive moscovite. Dans ma famille, je suis de la quatrième génération de gens instruits. Ma grand-mère a terminé le lycée et parlait français et allemand. Toute ma famille a reçu une éducation secondaire. La plupart du temps, les hommes de ma branche ont eu une culture technique, scientifique. Les femmes aussi. Ma mère était biologiste, et je suis biologiste moi aussi.
À quand remonte votre séparation intime d’avec la société soviétique, puis russe ?
Depuis toujours ! À 10 ans, je savais que je ne faisais pas partie de cette société. Il y avait eux et puis nous. J’ai toujours eu de la répulsion pour toute forme de pouvoir. Mes deux grands-pères ont souffert dans les camps sous Staline.
Vous êtes considérée comme une grande écrivaine en Russie ? Avez-vous déjà subi la censure ?
J’ai de très grands tirages, en effet. Je n’ai jamais eu affaire à la censure, sauf une fois. On m’a fait changer un très gros mot contre un mot moins obscène. La censure est extrêmement dure et verrouillée pour les mass media, les radios, les télévisions, les journaux. En revanche, personne ne fait attention à la littérature. Jusqu’à très récemment, le pouvoir ne prêtait pas attention aux livres.
La littérature russe a-t-elle la même importance que jadis ?
La littérature ne compte pour rien dans un monde où la télévision est très importante, les gens utilisent davantage leurs yeux et leurs oreilles pour s’informer. Cela ne me réjouit pas. Je préfère les écrits.
Sentez-vous la désinformation à l’œuvre ?
On vit à l’époque d’Internet. Toute personne qui veut savoir peut regarder sur le Net tant qu’ils ne le fermeront pas, ce qui reste une éventualité qui me fait peur. Les gens, dans leur immense majorité, regardent la télévision. Je ne sais pas ce qui se passe en province, mais ceux avec qui j’ai des rapports là-bas font appel à l’information sur le Net.
Les gens s’insurgent-ils, se terrent-ils à Moscou ?
Il y a de grandes différences d’une personne à l’autre. Le peuple est assez docile. Il semble en osmose avec le pouvoir. Il se sent lié à lui. On le dirait prêt à approuver ses agissements. C’est là une réaction qu’on voit partout et qui est assez générale, mais elle est superficielle. Quand on commence à discuter avec les gens de façon plus personnelle, on s’aperçoit que chacun a son propre point de vue.
Il faut savoir qu’en Russie, nous n’avons pas l’habitude d’exprimer personnellement ce que nous pensons. Durant toute l’époque soviétique, il y avait une sorte de sélection naturelle, je dirais quasi génétique, de l’homme moyen. Celui qui se distinguait, qui se faisait remarquer, était très mal vu. Il n’était pas du tout profitable de sortir de la masse. L’expression de Staline disant avoir créé « l’homme soviétique » est assez juste, mais sans doute pas au sens où il l’entendait. Il s’en enorgueillissait. Cela a donné un type d’homme extrêmement prudent, éduqué dans la peur, qui a l’habitude de dire « oui » et de donner son accord à ce qu’on lui ordonne. C’était un trait typique de l’homme soviétique. Le pouvoir, quel qu’il soit, dresse les gens.
Vous avez tout quitté en partant ?
De toute ma vie, je n’avais jamais débuté une de mes journées en écoutant ou en regardant les nouvelles. Aujourd’hui, je suis suspendue aux informations. La situation est totalement imprévisible. Quand les troupes russes sont entrées en Ukraine, il était évident que Poutine voulait aller vite, mais cela n’a pas marché. Actuellement, on n’a aucune idée de la manière dont les choses vont se terminer. Il est sûr que la Russie et l’Ukraine vont sortir profondément changées de cet affrontement terrible. Cela ne fait aucun doute. Le postulat que Russes et Ukrainiens sont des peuples frères va être détruit, peut-être même pour toujours.
Il y a quand même un point positif : les événements de ces dernières années ont permis à l’Ukraine de se former en tant que nation, de consolider son État. Mais le problème des relations entre les deux pays est inépuisable. Il y a énormément de liens familiaux entre Russes et Ukrainiens, surtout en Ukraine orientale. Je ne pense pas qu’il y aura une union forte à la fin, comme ce fut le cas au temps de l’Union soviétique. L’Ukraine va être scindée. La partie occidentale de ce pays a toujours été attirée par l’Ouest. Il y a une forte influence de la Pologne et des pays Baltes, lesquels sont considérés comme de grands voisins car ils ont été de grands empires. Impossible de savoir comment cela va s’agencer dans les décennies à venir.
Cette problématique sera très intéressante à analyser pour les sociologues, politologues et démographes. On peut espérer qu’il y aura enfin une résolution autre que guerrière. Il existe certains traits archaïques dans la mentalité russe. N’oubliez pas que c’est un immense territoire. Il est difficile de le tenir sans un pouvoir fort. C’est à la fois une particularité de la Russie et sa tragédie. Ce pays est si vaste qu’il est très délicat d’en faire un tout uni.
Quand l’effondrement de l’URSS a eu lieu sous nos yeux, il n’y a pas eu de grande guerre. Des conflits, certes, mais pas de guerre mondiale. Je souhaite, de toutes mes forces, que la prochaine chute de cet empire ait lieu de manière moins sanglante. Aujourd’hui, au XXIe siècle, on devrait tous pouvoir dire que la guerre est un phénomène archaïque.
Votre maison à Moscou est-elle vide actuellement ?
Non, elle est remplie de toutes mes affaires ! Tout est resté là-bas, même les petites cuillères en argent qui me viennent de ma grand-mère. Mon souhait le plus grand est de pouvoir rentrer chez moi. Mes amis sont là-bas. Là-bas, il y a toute ma vie.
LittératureRussielittérature russeGuerre en Ukraine L'Humanité
Armement. Un bras de fer allemand à l’issue cruciale pour l’Europe
ActuFace à une frénésie va-t-en-guerre qu’amplifie un parti écologiste rhabillé en vert olive, des intellectuels, des pacifistes, des Verts dissidents et le philosophe Jürgen Habermas se mobilisent.
Bruno OdentDepuis plusieurs semaines, l’Allemagne est l’objet des pressions internes et externes les plus fortes pour livrer toujours plus d’armes lourdes à l’Ukraine. Le chancelier, qui y a longtemps résisté, a finalement décidé d’y répondre partiellement en autorisant l’expédition de chars Gepard munis de système de défense antiaérienne. Mais le harcèlement continue. Dans les médias, au Bundestag, où Friedrich Merz, le nouveau patron ultraconservateur de la CDU, se répand avant un déplacement à Kiev en surenchères exigeant un plus fort engagement militaire allemand sur le terrain. Surtout, le chancelier est appelé à en faire toujours davantage par ses alliés libéraux et verts de la coalition gouvernementale. Ce qui a fait sortir de ses gonds, ces tout derniers jours, un mouvement pacifiste allemand jusque-là paralysé mais déterminé désormais à tenir un bras de fer sur cet enjeu crucial.
Normalisation super-atlantiste
Les dirigeants et ministres écologistes sont particulièrement en pointe sur la normalisation super-atlantiste de l’Allemagne. En pleine cohérence avec la ligne adoptée durant la récente campagne pour l’élection du Bundestag par Annalena Baerbock, la candidate des Verts à la chancellerie, devenue entre-temps ministre des Affaires étrangères. Elle qui développa une rhétorique lourde en pleine harmonie avec celle de Joe Biden sur les autocraties. Ce qui la conduisit à plaider la nécessité d’un « changement de cap » pour une démocratie allemande qui ferait preuve d’une « trop grande complaisance » avec ces régimes. Et de cibler alors surtout la Chine, premier partenaire commercial de l’Allemagne.
Depuis la guerre en Ukraine, la ministre et la direction des Verts ont mis les bouchées doubles. Ils se revendiquent d’un « changement d’époque » (Zeitenwende) pour l’Allemagne, annoncé par Berlin dès le 27 février. La formule vaut sur tous les plans. Politique et économique, avec un formidable renforcement de la relation Berlin-Washington. Et sur le plan militaire, avec la dotation supplémentaire de 100 milliards d’euros attribuée à l’armée fédérale, la Bundeswehr, soit bien au-delà des 2 % du PIB exigés par l’Otan.
100 milliards pour la Bundeswehr
La métamorphose la plus radicale se produit chez Die Grünen (les Verts), nés, il y a quarante ans, des immenses rassemblements pacifistes contre le déploiement, en pleine guerre froide, des missiles états-uniens Pershing sur le territoire de l’Allemagne de l’Ouest. Au point que le magazine Der Spiegel met cette semaine à sa une « des écologistes vert olive », avalisant non seulement une hausse sans précédent du budget militaire, mais plaidant plus fort que les autres lors d’un mini-congrès en fin de semaine passée, pour la livraison des armes lourdes les plus sophistiquées. Comme ces Panzer Leopard qu’opportunément le fabricant, le groupe Rheinmetall, se dit prêt à livrer rapidement à Kiev, moyennant une formation des soldats ukrainiens sur le territoire allemand.
Ces derniers jours cependant, une forte réaction est enfin venue contre la poursuite de cette fuite en avant va-t-en-guerre. Au sein du parti vert, quelques courageux refusent de se joindre à la litanie du surarmement entonnée par leur direction. Tel Philipp Schmagold, une figure militante du Land de Schleswig-Holstein, qui s’interroge : « Qu’aurait-on pu faire pour le climat, le social ou les services publics avec les 100 milliards accordés à la Bundeswehr ? » Mais de telles personnalités semblent, hélas, devenues très minoritaires dans le parti.
En revanche, une lettre ouverte au chancelier lancée par 28 intellectuels et artistes pour que Berlin renonce à envoyer davantage d’armes lourdes en Ukraine fait énormément de bruit, dépassant en seulement quelques jours le seuil des 200 000 signatures. Elle demande au chancelier Scholz de rester sur sa position initiale et « d’éviter le risque d’un élargissement de la guerre à toute l’Europe, voire d’une Troisième Guerre mondiale ». Et plutôt que de se laisser entraîner dans une escalade militaire, de contribuer « à ce que l’on en vienne aussi vite que possible à un cessez-le-feu, à un compromis que les deux côtés puissent accepter ».
Le grand philosophe Jürgen Habermas est sorti également de sa réserve pour crier « casse-cou » et dénoncer, dans un article paru dans la Süddeutsche Zeitung, « une frénésie au ressort exclusivement émotionnel » qui pourrait avoir les plus graves conséquences. En dépit d’« écolos vert olive », le pacifisme allemand n’a pas dit son dernier mot. Crucial et vital pour l’avenir de l’Europe et de l’humanité.
Guerre en Ukrainearmementventes d'armesAllemagne L'Humanité
Législatives. Jean-Luc Mélenchon : « La lutte reprend : on peut conquérir le pouvoir »
EntretienLe candidat FI, qui a réuni 22 % des voix au premier tour de la présidentielle, appelle la gauche à bâtir une « fédération » pour remporter la majorité aux scrutins des 12 et 19 juin. Entretien
Diego ChauvetJulia HamlaouiDans l’entre-deux-tours, le candidat de l’Union populaire a lancé un appel à faire des élections législatives le « troisième tour » de la présidentielle et à l’« élire premier ministre ». Marine Le Pen désormais battue, Jean-Luc Mélenchon, qui fait « le pari qu’il n’y aura pas de prime au président si mal élu », estime nécessaire d’« unifier le maximum de forces » pour l’emporter. Alors qu’un accord est en cours de négociation à gauche (lire ici), il détaille les objectifs de la France insoumise.
Vous appelez les citoyens à vous élire premier ministre. Comment les convaincre qu’une victoire est possible aux législatives ?
La présidentielle a recomposé le paysage politique en faisant émerger trois blocs politiques à peu près égaux : le bloc libéral, qui inclut la droite traditionnelle, celui d’extrême droite et enfin ce que nous avons appelé le bloc populaire. Ce dernier est le résultat d’une stratégie, dont le début est dans le Front de gauche de 2012, d’une construction patiente qui a aggloméré successivement plusieurs pans de la population autour d’une idée portée par « l’Avenir en commun ». C’est un bloc social, celui des déshérités, et un bloc cohérent sur les mesures de rupture avec le capitalisme. La présidentielle n’a pas fait naître une véritable majorité politique. Tous les voyants de la crise démocratique restent allumés, comme tous ceux de la crise écologique et sociale. Ça fait beaucoup. Ceux qui ont porté ma candidature ressentent une frustration d’avoir raté la marche du second tour à 420 000 voix. Nous aurions pu le faire si nous avions été organisés comme avant dans une alliance avec les communistes. Mais ce n’est pas une frustration résignée. Car, avec ce troisième tour, la lutte reprend : on peut conquérir le pouvoir. L’enjeu est immense : tous ceux qui attendaient l’augmentation du Smic ou la retraite à 60 ans en savent quelque chose. Le dernier élément clé, c’est notre capacité à démontrer qu’on fait tout ce qu’on peut pour unifier le maximum de forces.
Les macronistes persiflent sur un tel scénario de cohabitation avec vous, expliquant que c’est impossible compte tenu de la logique du calendrier électoral de la Ve République. Que leur opposez-vous ?
C’est vrai quand l’élu gagne à la loyale avec un vrai choix. Mais c’est la troisième fois qu’on fait le coup au pays du vote par contrainte. En 2007, trois quarts des électeurs étaient représentés par les candidats du second tour, là c’est à peine un tiers des inscrits. L’abstention a progressé et le gagnant a perdu presque 2 millions de voix par rapport à l’élection précédente. C’est un gouffre. Je fais le pari qu’il n’y aura pas de prime au président si mal élu.
Je fais le pari qu'il n'y aura pas de prime au président si mal élu. Jean-Luc Mélenchon
Certains vous reprochent de personnaliser les législatives et ainsi de participer aux travers de la Ve République…
J’ai même entendu dire que c’était dévaloriser les élections législatives que de les qualifier de troisième tour de la présidentielle. C’est exactement l’inverse : il s’agit d’élever l’enjeu d’une élection considérée comme une formalité administrative au niveau de la présidentielle. C’est déjà un peu de la VIe République dans la Ve.
À quoi ressembleraient vos premiers jours à Matignon ?
La retraite à 60 ans, le refus du RSA-travail forcé, la réduction des écarts de salaires, l’allocation dignité, la garantie d’autonomie des étudiants… Il s’agirait aussi, en discussion avec le président de la République, d’obtenir soit un processus constituant, soit, si c’est impossible, le RIC (référendum d’initiative citoyenne – NDLR) et le référendum révocatoire par la négociation entre les deux Chambres. Les marqueurs essentiels de la présidentielle se retrouvent dans le programme des législatives. Et cela non parce que nous voudrions être « hégémoniques », mais parce que nous avons passé vingt mois de campagne à convaincre, jour après jour, par des milliers de rencontres.
Quelles seraient vos marges de manœuvre dans le cadre d’une cohabitation avec Emmanuel Macron ?
La Ve République est l’enfant de circonstances : on sortait d’un régime d’Assemblée, d’une crise nationale épouvantable liée à la décolonisation et de Gaulle a mis ses œufs dans plusieurs paniers. Si bien que la Constitution donne à la fois un rôle absolument extravagant au chef de l’État mais elle confère aussi beaucoup de pouvoir au premier ministre. L’article 20 dit même qu’il « détermine et conduit la politique de la nation ».
Deux mois après l’invasion russe, la guerre en Ukraine s’enlise et fait craindre le pire. Quelles initiatives prendre en faveur de la paix ?
La guerre, dont Poutine porte la responsabilité entière, est un tremblement de terre géopolitique dont on n’a pas encore mesuré toutes les conséquences. Dans un premier temps, il faut obtenir de la Russie la fin des combats et l’évacuation du territoire ukrainien. Les sites nucléaires doivent aussi être protégés, et le premier ministre peut proposer d’y envoyer les casques bleus, et, s’il le faut, tous français. Ensuite, on ne peut pas parler de sanctions économiques sans dire les moyens de s’en protéger nous-mêmes. Nous ne pouvons nous passer ni de gaz ni de pétrole. Il faut donc penser des alternatives, par exemple avec l’Algérie pour un pacte blé contre pétrole et gaz. Nous avions affirmé, nous, Français, que jamais plus l’Europe ne serait le théâtre d’une guerre et que la dissuasion nous en protégerait. Mais la guerre a lieu, et nous n’avons rien pu faire ! Un énorme défi nous est lancé. Ma politique reste celle d’un non-aligné. Les Français n’ont pas intérêt à aller s’enferrer dans tous les combats du monde sans avoir décidé par eux-mêmes ce qui est le plus conforme à leur intérêt.
Vous appelez à « élargir l’Union populaire ». Que proposez-vous concrètement aux autres forces politiques ?
Le vote a tranché au moins une question : qui de la rupture ou de l’accompagnement du néolibéralisme est majoritaire à gauche. Ça donne un cap, une orientation générale. Et les citoyens ont autant voté pour le programme que pour un candidat. « L’Avenir en commun » est un programme de rupture. Il est héritier des luttes de la société française. C’est un prolongement de « l’Humain d’abord », programme du Front de gauche en 2012. Sa mise à jour à travers les combats parlementaires s’est faite souvent avec des votes convergents des socialistes, et dans 98 % des cas des communistes. Les différences entre notre programme et celui des communistes ne sont pas si importantes qu’elles justifient la séparation imposée par la campagne présidentielle.
il s'agit d'élever l'enjeu des législatives au niveau de la présidentielle. Jean-Luc Mélenchon
Ensuite, ce n’est pas un accord électoral que nous proposons, même s’il est inclus. C’est un accord programmatique sans lequel il ne peut y avoir d’accord électoral. Nous voulons un programme qui nous permette de gouverner. Ce que nous proposons n’est pas l’ancienne union de la gauche. Il s’agissait alors d’un parti dominant sans aucune structure de médiation avec les autres. Nous proposons que chacun ait un groupe parlementaire, et en même temps un intergroupe. Et un Parlement commun sur le mode de l’Union populaire actuelle. Une fois d’accord, on peut ainsi continuer à tenir la ligne pendant cinq ans. Avec le vocable « union de la gauche », on reste enfermé dans la logique de la collection des logos et du commandement politique vertical. L’Union populaire est une démarche sur un programme. Elle donne une méthode qui permet à chaque organisation de rester elle-même et au peuple d’entrer en action. Je parle ici d’une fédération, ou d’une confédération, qui crée un cadre commun, un programme partagé, un Parlement commun.
En 2017, vous estimiez que le rassemblement des forces de gauche représentait un repoussoir. Qu’est-ce qui a changé depuis ?
Rien. Mais notre score a tranché. Il faut tourner la page et jeter la rancune à la rivière. Ou bien les masses tranchent les problèmes par le vote, ou bien on reste coincé dans les conflits. Ce ne sont pas nos arguments qui changent la réalité, c’est la pratique. Si les communistes aujourd’hui acceptent l’accord qu’on leur propose, ils sont les bienvenus et on travaillera ensemble.
Cette présidentielle confirme une recomposition politique en trois blocs. Élément majeur de ce scrutin, le centre de gravité de la gauche s’est déplacé d’un social-libéralisme à une gauche de transformation sociale. Comment analysez-vous cette première victoire idéologique et comment la faire fructifier ?
En 2017, on avait déjà gagné. Mais comme tout avait l’air accidentel, y compris le surgissement de Macron, beaucoup n’ont pas vu ce que signifiait l’effondrement des deux partis traditionnels qu’étaient LR et le PS. En France, l’un des pays au centre du capitalisme mondial, la gauche radicale a été à deux doigts d’arriver au second tour. Ce progrès n’est pas définitif, mais le scénario à l’italienne de l’éradication de la gauche de rupture est derrière nous. D’autant que, dans l’intervalle, les sociaux-libéraux ont perdu la capacité d’entraînement de la société. La composition sociale du centre gauche l’empêche d’entraîner les classes populaires dans une illusion collective libérale du mieux-être pour demain. C’est aussi une raison pour laquelle l’alliance avec les communistes est si importante. La culture communiste est une culture de rupture avec le capitalisme. Nous avons ce socle en commun, et il est très important qu’il soit le plus fort possible.
les différences entre notre programme et celui des communistes ne sont pas si importantes. Jean-Luc Mélenchon
En ce qui concerne la gauche, elle a toujours existé, et elle existera toujours. Toute ma vie est liée à la gauche. Mais j’ai proposé de laisser ce mot en friche, c’est-à-dire d’attendre qu’il manifeste une nouvelle fécondité. Nous n’y sommes pas encore. Ce qui faisait notre force auparavant, c’étaient des masses concentrées : des ouvriers dans des usines, des statuts de la fonction publique regroupant des millions de personnes. Un acteur nouveau joue ce rôle central aujourd’hui : le peuple. Avec des penseurs communistes, on s’est un peu accrochés sur le concept de peuple. Mais je veux en discuter. Le XXIe siècle a besoin d’une théorie matérialiste de la révolution citoyenne, objectif commun de nos deux organisations.
Douze millions d’électeurs ne sont pas allés voter au premier tour. Une partie des classes populaires, notamment celles des territoires ruraux ou désindustrialisés, s’est davantage tournée vers l’abstention et l’extrême droite…
Il y a en effet un quatrième bloc abstentionniste. Il contient différentes composantes : les mal-inscrits – plusieurs millions tout de même –, et d’autres qui ne votent pas en estimant que ça ne sert à rien. Que leur vote n’a jamais changé leur vie. Difficile de leur donner tort. La gauche des 35 heures commence à dater. Le programme commun, c’est Vercingétorix pour les plus jeunes. Nous avons un travail acharné à mener. Je n’adhère pas au concept de « France périphérique », selon laquelle les citoyens sont réductibles à leur adresse. Comme ils ne le sont pas à leur religion. Ils sont tout cela à la fois et bien d’autres choses. Quant à l’extrême droite, beaucoup de citoyens pensent qu’elle est le plus gros bâton pour taper Macron. Il faut être présent sur le terrain comme nous contre l’imposture sociale du RN. Cessons de mythifier les classes sociales en leur attribuant une pensée automatique. En effet, le vote Le Pen au second tour a représenté pour certains un « vote de classe ». Ils ont été encouragés à ça. Notamment par ceux qui ont aboyé avec les loups contre les musulmans ou nié les violences policières ! Ils ont aussi mené une guerre stupide contre les outils intellectuels nous montrant comment la question des discriminations religieuses pouvait croiser celle de la classe sociale : l’intersectionnalité, tournée en dérision par des ignorants. Ils n’ont jamais lu Frantz Fanon ! Rompre les consensus pourris, comme ceux-là, cela fait partie de nos tâches. L’intersectionnalité est un outil pour comprendre le réel, comme le matérialisme.
Serez-vous candidat aux élections législatives ?
Je ne cherche pas à créer un faux suspense mais j’hésite encore. Je n’ai pas besoin d’être député pour être premier ministre. Six sur 24 depuis 1958 ne l’étaient pas. Pour l’immédiat, gagner les législatives, c’est ce qui m’intéresse.
Jean-Luc MélenchonLégislatives 2022france insoumiseunion populaire L'Humanité
« Comme si la France ne voulait pas de nous » : à Orléans, le sort des étudiants africains ayant fui l'Ukraine
ReportageRéfugiés à Orléans après avoir fui l’Ukraine, des étudiants africains ne bénéficient, du fait de leur origine, d’aucune des aides allouées aux autres exilés ukrainiens. Reportage.
Mourad GuichardPour répondre à l’élan de fraternité national, la ville d’Orléans ne s’est pas fait prier. L’artère principale a été pavoisée de drapeaux jaune et bleu, le pont de l’Europe symboliquement rebaptisé pont de l’Ukraine, des sommes importantes débloquées en conseil municipal et un voyage organisé en grande pompe vers la frontière polonaise par Serge Grouard, le maire LR de la ville.
Sur le campus, la vingtaine d’étudiantes ukrainiennes qui bénéficient, depuis lundi, de cours de français langue étrangère ne peuvent que confirmer cette incroyable générosité et s’en féliciter. Elles qui ont obtenu la protection temporaire libérant des aides financières, le potentiel accès aux repas à 1 euro, l’inscription à l’université, la possibilité de faire une demande de logement étudiant…
« La seule solution de régularisation, c’est le retour au pays »
Mais tous les étudiants ayant fui la guerre et les bombardements en Ukraine ne bénéficient pas d’une telle attention. Pas ceux dont l’origine et la couleur de peau ne correspondent pas aux critères visiblement retenus. En l’occurrence, une dizaine d’étudiants originaires du Congo. Eux sont considérés comme des victimes de guerre de seconde zone et n’ont reçu qu’un titre de séjour d’un mois à leur arrivée.
« J’ai rejoint l’Ukraine en 2017 pour poursuivre mes études en pharmacie, car le pays était abordable, notamment au niveau du logement », explique Kimi (1), 27 ans, étudiante en pharmacie. Et de poursuivre : « Quand des parents envoient un enfant à l’étranger, c’est pour obtenir un diplôme reconnu et ils investissent énormément pour cela. »
Aujourd’hui, les autorités françaises lui demandent de prendre l’avion et d’effectuer une demande de visa auprès de l’ambassade de France au Congo. Elle qui n’a ni revenus ni protection. Même situation pour ses camarades, dont certains se sont retrouvés dépourvus de papiers d’identité du fait du chaos régnant en Ukraine. « Depuis plusieurs semaines, nous recevons de nombreuses demandes d’inscription provenant de la France entière. Mais la préfecture du Loiret est ferme, pour ne pas dire fermée. La seule solution de régularisation, c’est paradoxalement le retour au pays », déplore un agent de l’université, dépité.
Toute l'Humanité en accès libre ! Voir l'offre-ci-dessous.
Si Kimi a eu la chance de trouver un lieu d’accueil, elle vit la peur au ventre dans l’attente de l’expiration de son titre de séjour provisoire. « Je laisse mon numéro partout pour demander de l’aide ou une inscription dans une autre université, mais on ne me rappelle jamais, regrette-t-elle. Les Ukrainiens, on s’occupe bien d’eux pourtant. Moi, je vis dans le stress tous les jours. Qu’aurait-il fallu faire ? Me marier avec un Ukrainien pour obtenir des papiers ? C’est hors de question. »
« Par instinct de survie »
Pour Deyve, 31 ans, étudiant en médecine, le chemin a pourtant été long pour gagner Paris, puis Orléans. « J’étais en Ukraine depuis une dizaine d’années, mais j’avais dû suspendre mes études pour des raisons financières, rapporte-t-il. J’ai alors vécu de petits boulots en continuant à me former par le biais de conférences et de séminaires. »
Sur son parcours, Deyve voit les taxis et les trains réservés en priorité « aux Blancs » et facturés 300 euros le trajet vers la Pologne.
Quand la guerre éclate, le 24 février, il décide de rester. Mais très vite, les choses empirent. « Les bombes ont commencé à tomber. Par instinct de survie, j’ai quitté le pays à pied et marché des kilomètres. » Sur son parcours, il voit les taxis et les trains réservés en priorité « aux Blancs » et facturés 300 euros le trajet vers la Pologne. « Arrivé à la frontière, on m’a demandé de faire demi-tour au motif que j’avais perdu mon passeport durant le périple. Mais j’ai réussi à franchir la frontière en déposant mes empreintes », dit-il.
Après avoir été placé dans un campement, il est orienté vers Paris du fait de sa culture francophone. Son camarade Michel, un étudiant en pétrochimie, rapporte les mêmes discriminations. « Nous avons été plusieurs à pouvoir attraper un train, mais à la vue du nombre d’Africains présents à bord, les autorités lui ont fait faire machine arrière. Un autre train rempli de militaires a alors accepté de nous transporter, mais nous avons dû rester debout douze heures durant, pratiquement sans nourriture », se souvient-il. Il réussira à trouver une place dans une voiture avec sept autres passagers. Ils mettront deux jours à traverser la Pologne.
« À la frontière polonaise, on m’a frappée pour m’empêcher de passer »
Nana, une étudiante en médecine de 26 ans, vit elle aussi très mal cette séquence. Elle a quitté Kharkiv, dans l’est du pays, dès l’annonce des combats. « Quand Poutine a dit qu’il ferait la guerre pour avoir la paix, j’ai compris que les choses allaient mal tourner, se remémore la jeune femme. Puis une nuit, alors que je dormais dans mon foyer, les bombardements ont commencé. » Nana aussi ne vit que par l’aide familiale et souhaite naturellement poursuivre ses études sur le sol français. « J’ai l’impression que la France ne veut pas de nous. À la préfecture, on nous laisse entendre que nous serions ici pour profiter de la situation, c’est traumatisant. » En tentant de quitter l’Ukraine, Nana a pourtant vécu des heures éprouvantes dont les autorités françaises ne semblent avoir cure. « À la gare, ils nous ont parqués dans les wagons à bagages, sans chauffage, alors que les Ukrainiens occupaient des voitures classiques. Arrivée à la frontière polonaise, on m’a frappée pour m’empêcher de passer. Je n’ai jamais vécu une telle violence raciste. »
À Orléans, la plupart des étudiants africains ayant fui l’Ukraine sont logés par une association dans un foyer situé au milieu de nulle part, sans connexion Internet. Ils disent n’avoir aucun accompagnement social et bénéficient tout juste de plateaux-repas. « Je suis allé chercher une carte SIM offerte par un opérateur aux déplacés ukrainiens, mais on m’a clairement dit que ça n’était pas pour des gens comme nous », explique l’un d’eux. Au-delà du 30 avril, date d’expiration de leur titre de séjour, ils ne savent pas s’ils pourront rester ou s’ils devront partir. « Mais pour aller où ? » s’inquiète Nana.
Contactée par l’Humanité, la préfecture campe sur ses positions, s’appuyant sur le texte réglementaire qui exclut théoriquement les étudiants étrangers des dispositifs de protection temporaire. La gouvernance de l’université d’Orléans est, elle, aux abonnés absents.
Profitez-en : toute l'Humanité vous est ouverte !
- Regardez, fouillez... Vous voyez un article qui vous intéresse ? Un décryptage de l'actualité, une vidéo, un reportage ? Bonne nouvelle : vous pouvez le consulter librement !
- C'est une opération inédite dans la presse française : l'Humanité vous propose tous ses articles en accès libre pendant 10 jours, jusqu'au dimanche 1er mai minuit.
- L'occasion de découvrir un média indépendant des puissances de l’argent.
- Ou de le faire découvrir : n'hésitez pas à partager cet article sur vos réseaux pour faire connaître à vos proches cette possibilité qui leur est offerte d'accéder à l'intégralité des articles d'un media utile à celles et ceux qui ne se résignent pas au monde tel qu’il ne va pas, qui veulent résistent aux sirènes de l’obscurantisme et sont disponibles pour bâtir un monde meilleur. Car il est temps.
Pour en savoir plus.
Pour faire vivre la voix d'un media libre, utile pour comprendre et agir, rejoignez la communauté de l'Humanité, abonnez-vous !
Réfugiés ukrainiensinégalitésracismeUniversités L'Humanité
VIDÉO: « Si Julian Assange est extradé, l'atteinte à la liberté de la presse sera durable » craint Stella Morris
VidéoÀ l’occasion de la journée mondiale de la liberté la presse, Stella Morris, avocate et compagne de Julian Assange, alerte sur les menaces que font peser les poursuites contre le journaliste sur la liberté de la presse.
Détenu à Londres depuis 3 ans pour avoir révélé les crimes de guerre commis en Afghanistan et en Irak par les armées américaine et britannique, le fondateur de Wikileaks pourrait être extradé vers les États-Unis, si le ministère de l’Intérieur britannique tranche en faveur de son extradition. Accusé d’espionnage par les États-Unis, le journaliste australien risque une peine de 175 ans de prison sur le sol américain.
Une telle décision aurait un effet dévastateur sur la liberté de la presse dans le monde et en Europe, craint Stella Morris, avocate et compagne de Julian Assange.
En cas de décision en faveur de l'extradition, l'avocate assure que la défense portera l'affaire devant la Cour Suprême britannique, puis, en ultime recours devant la Cour européenne des droits de l'homme en cas de nouvelle défaite.
L'Humanité
Législatives: est-ce que la gauche peut prendre le pouvoir ?
VidéoFace à un Emmanuel Macron mal réélu, la gauche espère déjouer le scénario d'une Assemblée nationale acquise au président, lors des législatives des 12 et 19 juin. Mais pour réussir ce tour de force, il faudra serrer les rangs.
A voté ! Chaque semaine jusqu'aux élections législatives, le service politique de l'Humanité décortique un fait de campagne électorale. Les grandes déclarations, les promesses, les engagements pris par les candidates et candidats ont des implications sur nos vies pas toujours exprimées lisiblement... Trois minutes pour s'attarder sur une mesure, une déclaration... et voter en connaissance de cause.
L'Humanité
VIDÉO. Morts au travail. Syndicats et associations tirent la sonnette d’alarme
VidéoUn rassemblement s’est tenu aux abords du ministère du Travail afin de dénoncer les accidents mortels du travail, toujours plus nombreux en France. Une mobilisation qui s’inscrit dans le cadre de la journée internationale de la sécurité et de la santé au travail, ce jeudi 28 avril.
Franck CarteletLe sujet de la vie au travail est resté étonnamment absent des débats liés à l’élection présidentielle et pourtant il concerne des millions de salariés. C’est le 28 avril qui a été choisi par l’OIT (Organisation internationale du travail) depuis 1996, afin de rappeler au monde l’enjeu de la santé et la sécurité au travail. Une mobilisation qui avait pour mot d’ordre cette année : « Halte à l’impunité patronale ! ».
A cette occasion, la Confédération européenne des syndicats (CES) met en garde : « si rien n’est fait pour rendre les lieux de travail plus sûrs, l’union européenne aura à déplorer plus de 27.000 décès d’ici 2029.»
Cordistes en colère
Une délégation de « cordistes en colère » s’est associée à l’évènement. Selon Grégory Molina, cordiste intérimaire en province : « Un manque de formation, d’informations et d’encadrement sur les chantiers liés avec une grande précarité de nos missions ne nous permet pas de mettre en avant notre droit de retrait car le risque serait de perdre son emploi ».
2.000 inspecteurs du travail
Selon Nicolas Bonnet-Oulaldj, président du groupe communiste au Conseil de Paris, il est utile de commémorer cette journée afin de rendre visible les morts au travail et ne pas les oublier. « En 10 ans, l’inspection du travail a perdu 16% de ses salariés »,..., « Aujourd’hui en France, il n’existe plus que 2.000 inspecteurs du travail » s’alarme l’élu de Paris.
Conscients des risques liés à la sécurité au travail
Quand à Frédéric Mau, secrétaire fédéral de la CGT Construction, il tient à préciser que les jeunes qui arrivent sur le marché du travail sont bien plus conscients des risques liés à la sécurité au travail. Le responsable syndical conclut en précisant : « Il suffit de comparer les moyens mis en place pour le code républicain de la route et les moyens mis en place pour le code républicain du travail ».
L'Humanité
VIDÉO. Présidentielle. Après la déception du premier tour, des militants de gauche défient Macron
VidéoPlusieurs centaines de manifestants, principalement des étudiants, ont protesté dimanche soir contre la réélection d'Emmanuel Macron place de la République à Paris.
Peu après l'annonce de la victoire du président sortant sur Marine Le Pen, ils étaient plusieurs centaines de manifestants à se rassembler place de la République à Paris, malgré un fort déploiement des forces de l'ordre et la présence de la BRAV ( Brigades de répression des actions violentes motorisées).
Les manifestants ont déployé une banderole proclamant "Ce qu'on n'aura pas par les urnes, on l'aura par la rue" avant de reprendre aux cris de "Macron nous fait la guerre et sa police aussi".
Envie de se battre
"C'est un soulagement en demi teinte car on n'a pas Le Pen au pouvoir mais on se retrouve avec Macron pour 5 ans de plus mais on a envie de se battre" nous explique Inès, étudiante de 23 ans et militante socialiste.
Pour Manon, le combat continue : "j'aimerai bien qui y ait une opposition partout, dans la rue, dans les lieux de travail, à l'Assemblée nationale et qu'on arrive à fédérer notre colère dans quelque chose de constructif et collectif".
Un rassemblement qui s'est déroulé dans le calme malgré quelques tensions plus tard dans la nuit.
L'Humanité
Réparer la fracture
ÉditorialCédric ClérinLe couperet se rapproche. Jamais une candidate d’extrême droite n’a été aussi près d’accéder à l’Élysée. Un scénario inimaginable il y a encore quelques années. Depuis le 21 avril 2002 et la première accession du Front national au second tour, tout a changé. Les symptômes d’un système politique et économique malade se sont aggravés. Un million d’emplois industriels ont disparu, entraînant des territoires entiers dans le chômage et la précarité. Une déstructuration sociale et territoriale que l’on retrouve dans les urnes de cette présidentielle. Une forte colère sociale s’y est exprimée par divers canaux, dont celui du vote RN. La gauche doit regarder cette réalité en face.
La Ve République et la recherche permanente de l’homme ou de la femme providentiels sont à bout de souffle. Pour beaucoup d’électeurs, ce second tour a été douloureux. Mais leur mobilisation a permis d’éviter le pire. Entre la faible participation et le vote barrage, 4 Français sur 5 ne se reconnaissent pas dans le président élu. Le pays est divisé comme jamais.
Si le chef de l’État n’entend pas ce message, la fracture risque de s’aggraver encore jusqu’à l’irrémédiable. Les résultats du 24 avril nous le rappellent avec force : une candidate d’extrême droite est désormais capable de quasiment doubler son score entre les deux tours. Nous n’aurons peut-être plus d’autre chance d’écarter le RN du pouvoir au dernier moment. Pour éviter l’abîme, il faut entendre le ras-le-bol démocratique et la colère sociale, s’attaquer aux causes du malaise. Les millions d’hommes et de femmes qui n’arrivent pas à boucler leurs fins de mois ne voient rien dans l’issue de cette élection qui puisse changer leur vie. Pour trop de Français, le quotidien est terne et la démocratie ressentie comme incapable de l’améliorer. Cette impasse devient insupportable.
Les législatives seront l’occasion d’imposer une bifurcation démocratique. Les préoccupations sociales dominent et au 1er tour, 32% des Français ont choisi un projet de gauche, dont la grande majorité s’est portée sur des candidats en rupture avec le capitalisme.
Pour commencer à y répondre, le président doit renoncer à sa réforme des retraites injuste, arrêter sa fuite en avant néolibérale et engager le changement des institutions. Les mobilisations sociales seront un des leviers pour se faire entendre et le 1 er Mai, un premier rendez-vous pour contester la régression sociale.
Les prochaines élections législatives constitueront également l’occasion d’imposer une bifurcation démocratique. Dans cette bataille, la gauche a des arguments de poids dans un moment où la question sociale est au cœur des préoccupations. Au premier tour de la présidentielle, 32 % des Français ont choisi un projet de gauche. Parmi eux, autour de 25 % se sont portés sur des candidats proposant une rupture avec le capitalisme. Chez les écologistes, la pérennité du système est aussi de plus en plus clairement posée. Et la « génération climat » a bien compris la profondeur des transformations à opérer. La progression de l’idée que l’épanouissement humain et la préservation de la planète sont incompatibles avec ce système prédateur est une première victoire idéologique. Les aspirations au changement et les évolutions des rapports de forces rendent crédible une percée de la gauche aux élections législatives. Il faudra, pour cela, faire un pas les uns vers les autres. L’enjeu est de taille : qu’une grande partie des citoyens, et en premier lieu les classes populaires, trouve enfin une issue, un espoir, et éloigne le danger de l’extrême droite.
EditorialPrésidentielle 2022Législatives 2022 L'Humanité
Législatives. Le Pen battue, la gauche veut s’imposer face à Macron
ActuAbsente du second tour de la présidentielle mais comptant pour un tiers du paysage politique redessiné par le scrutin, la gauche cherche à s’unir pour viser une majorité de députés en juin. Analyse
Naïm SakhiTransformer les élections législatives en 3e tour de la présidentielle, voilà l’objectif de la gauche. Écartées dès le 10 avril de la course à l’Élysée, ses formations, sous l’impulsion de la France insoumise, ont engagé des négociations dans l’entre-deux-tours pour parvenir à un rassemblement, afin d’envoyer une majorité à l’Assemblée nationale. Un objectif « plus facile avec un président élu par défaut qu’avec une vague brune découlant de l’élection d’une présidente issue d’un vote de conviction », notait Fabien Roussel, trois jours avant le second tour de l’élection présidentielle. C’est dorénavant chose faite.
Dimanche soir, le secrétaire national du PCF soulignait que « le pire a été évité à la France », Marine Le Pen ne pouvant pas « depuis l’Élysée perpétrer le coup de force institutionnel qu’elle envisageait pour disloquer la République ». Et d’ajouter : « Le président sortant est réélu uniquement à la faveur d’un rejet de la représentante de l’extrême droite. Il ne doit pas considérer que ce résultat exprime un soutien à sa politique. » De son côté, Jean-Luc Mélenchon avance qu’« Emmanuel Macron est le plus mal élu des présidents de la Ve République. Sa monarchie présidentielle survit par défaut, et sous la contrainte d’un choix biaisé ». Candidat déclaré à Matignon, l’insoumis a décidé de jouer une autre carte qu’en 2017. « Le bloc populaire qui s’est constitué autour de ma candidature à l’élection présidentielle est dans ce pays, dorénavant, le tiers état qui peut tout changer, s’il se rassemble et s’il s’élargit », insiste-t-il, regardant tant à gauche que du côté des 12,8 millions d’abstentionnistes du premier tour.
Un label commun
Depuis le 18 avril, la France insoumise, forte des 21,95 % de son candidat, tient des rencontres bilatérales avec le PCF et EELV. Le rassemblement proposé par la formation de Jean-Luc Mélenchon repose sur trois piliers. D’abord, la construction d’un « programme partagé de gouvernement », reprenant les marqueurs de « l’Avenir en commun ». Ensuite, un label commun à tous les candidats. Enfin, une répartition des circonscriptions à la proportionnelle des scores du 10 avril, tout en assurant au PCF et à EELV de disposer d’un groupe parlementaire. Les communistes, eux, plaident pour « un accord global », comprenant la reconduction des députés de gauche sortants, en « respectant bien sûr le rapport de forces issu de la présidentielle, mais aussi en tenant compte des ancrages locaux et des différentes sensibilités à gauche », assure Fabien Roussel. Les premières discussions, ont plutôt rapproché les points de vue.
Côtés socialistes, après la débâcle de leur candidate, Anne Hidalgo, l’heure est aux divisions en interne. Mais Olivier Faure a obtenu mandat de son conseil national afin de négocier un accord avec les insoumis. « La gauche a toujours été pluraliste. Elle doit maintenant se rassembler sans exclusive et dans le respect de chacun », a-t-il déclaré au soir du second tour. Jean-Luc Mélenchon ne s’est pas montré hostile à des discussions avec le PS. Clé de voûte de ce rassemblement, les insoumis espèrent un accord rapide. Une convention de désignation des candidats FI est prévue autour du 7 mai.
Législatives 2022Présidentielle 2022union de la gauchepcf L'Humanité
Législatives. La gauche en mesure de viser la majorité
ActuSur la base des rapports de forces de la présidentielle, le « bloc de gauche » apparaît en capacité de briguer les sièges de députés dans près de 300 circonscriptions.
Sébastien CrépelC’est l’un des grands enseignements de l’élection présidentielle : le « bloc » des voix de gauche a pesé presque autant au premier tour (31,95 %) que les deux autres « blocs » de droite (35,76 %) et d’extrême droite (32,29 %). Nous avons rapporté les scores obtenus par chacun de ces grands ensembles aux 577 circonscriptions du pays, de façon à dessiner la carte des rapports de forces politiques et idéologiques à la veille des législatives, en additionnant les résultats obtenus par les douze candidats à l’élection présidentielle : le « bloc de gauche », constitué du total des voix des six candidats de gauche (Mélenchon, Jadot, Roussel, Hidalgo, Poutou, Arthaud) ; le « bloc de droite » (Macron, Pécresse, Lassalle) ; et le « bloc d’extrême droite » (Le Pen, Zemmour, Dupont-Aignan).
Une carte à jouer dans des triangulaires
Bien sûr, cette construction n’est pas le reflet d’une réalité électorale : chaque candidat est parti à la présidentielle sous sa bannière et non sous celle d’une union ou d’un « bloc ». Le résultat livre néanmoins un éclairage sur les chances de la gauche à ces prochains scrutins. Dans une majorité de circonscriptions (291 sur 577), le « bloc de gauche » serait, sur le papier, à même de se qualifier au second tour. Dans les autres (286), la gauche, arrivée troisième, pourrait jouer sa carte dans des triangulaires, à condition d’atteindre les 12,5 % d’inscrits. Ce classement doit cependant être nuancé par le résultat réel des « blocs », parfois très proches entre eux. Ainsi, une union de la gauche et la dynamique qu’elle entraînerait la placeraient en situation de favorite dans un plus grand nombre de circonscriptions si ses adversaires sont divisés, comme cela pourrait être le cas à droite, voire à l’extrême droite.
VIDÉO. Législatives: est-ce que la gauche peut prendre le pouvoir ?A voté ! Chaque semaine jusqu'aux élections législatives, le service politique de l'Humanité décortique un fait de campagne électorale.
Les élections présidentielle et législatives étant très différentes, cette carte ne doit pas être prise pour une « projection » du futur résultat des législatives. Outre les différences de mode de scrutin (une seule élection à deux tours dans un cas, 577 scrutins locaux dans l’autre), la configuration des alliances et le choix des électeurs peuvent varier beaucoup d’une élection à l’autre. Mais cette carte permet d’étayer un espoir raisonnable sur la base d’une union des forces de gauche, si elles y parviennent.
Législatives 2022gauchePrésidentielle 2022 L'Humanité
Présidentielle. Dernier arrêt avant l’implosion ?
ActuL’élection présidentielle 2022 restera dans les annales pour plusieurs raisons : campagne apathique, répétition d’un vote de barrage face à une extrême droite qui progresse, et tripartition politique du pays. La gauche, pour sa part, change de point de gravité idéologique et retrouve quelques ambitions.
Aurélien SoucheyreQuelque chose se disloque. Emmanuel Macron a été réélu président de la République, dimanche dernier, comme par défaut. Il n’y a eu aucune liesse, aucune sensation de vivre un rendez-vous politique majeur. Le propre discours du chef de l’État était sans souffle, sans âme. Après une campagne atone, la soirée électorale semblait presque irréelle, comme flottante.
Découvrez les résultats du second tour de l'élection présidentielle 2022 dans votre ville, votre département et votre région avec notre carte interactive.
L’enjeu était pourtant de taille : il s’agissait de battre l’extrême droite, de l’empêcher d’accéder au pouvoir. Les Français ont su répondre présent. Mais pour encore combien de temps ? Emmanuel Macron est passé de 66,17 % des suffrages en 2017 à 58,54 % en 2022. Il perd 3 millions de voix en cinq ans. Marine Le Pen, elle, progresse de 33,90 % à 41,46 % des suffrages, et gagne près de 3 millions de voix. Elle arrive même en tête dans 23 départements métropolitains et la plupart des territoires ultramarins, où une immense colère s’est exprimée. Surtout, la candidate du RN a plus que doublé le score obtenu par son père en 2002… « Les idées que nous représentons arrivent à un sommet un soir de second tour. Ce résultat représente en lui-même une éclatante victoire », s’est autofélicitée Marine Le Pen.
Mobilisation Anti-Le pen malgré tout
S’il est toujours pratiqué, le front républicain perd peu à peu de son caractère automatique. Il semble loin le temps où Jacques Chirac rassemblait plus de 82 % des voix face à l’extrême droite. La faute à un Emmanuel Macron qui fracture le pays et brouille les repères. Son premier quinquennat aura été marqué par une casse sociale acharnée et une brutalité policière inouïe face aux gilets jaunes. La détestation du personnage est telle que l’appel de Marine Le Pen à dresser un « front anti-Macron » a marqué des points, à défaut de fonctionner pleinement. L’étude de l’Ifop montre ainsi que le vote « contre » le président de la République a augmenté en 2022 (42 %, contre 36 % en 2017), quand le vote « contre » Le Pen baissait… Le soulagement, à l’annonce des résultats, n’a pas duré longtemps, et semble bien mince au regard de la consternation et de la panique qu’aurait provoquées une victoire de l’extrême droite, qui préparait le pire des deux projets présentés, et de loin.
Comment expliquer une telle apathie ? C’est que les Français ont su dire non à l’extrême droite, mais sans se faire aucune illusion concernant Emmanuel Macron, président des riches honni pour beaucoup. L’abstention a d’ailleurs augmenté, preuve que le choix à faire était pour certains cornélien, passant de 25,44 % en 2017 à 28 % en 2022. Selon l’Ifop, les électeurs de gauche qui avaient massivement voté pour Jean-Luc Mélenchon au premier tour, et détenaient la clé du second, ont choisi dimanche dernier de s’abstenir pour 45 % d’entre eux, de faire barrage au RN en votant Macron pour 42 %, et de voter Le Pen pour 13 %. L’épouvantail d’une victoire de l’extrême droite s’est révélé moins effrayant puisqu’il s’agissait de faire gagner Macron. Mais le barrage a tenu…
À la faveur de cette campagne pleine de paradoxes, le président sortant est devenu le premier à être réélu, hors situation de cohabitation, de la Ve République. Giscard et Sarkozy avaient été battus, quand Hollande avait, lui, renoncé. Mitterrand et Chirac avaient été réélus, mais battus aux législatives précédentes. Certes, la crise du Covid, la guerre en Ukraine et un nouveau duel au second tour face au RN ont bien aidé Emmanuel Macron cette année. Mais le président a également su tirer pleinement parti de la recomposition politique entamée en 2017 en siphonnant l’électorat de la droite traditionnelle, tout en conservant les électeurs de François Hollande décrochés en 2017. Il apparaît ainsi, à l’occasion du premier tour de l’élection présidentielle de 2022, que la France se sépare entre trois blocs idéologiques qui ont rassemblé chacun autour de 30 % des suffrages. Celui de la droite libérale incarné par Emmanuel Macron (27,85 % au premier tour, quand la candidature LR portée par Valérie Pécresse s’effondre à 4,78 %). Celui de l’extrême droite où Marine Le Pen (23,15 %) a remporté son duel avec Éric Zemmour (7,07 %). Et celui de la gauche, où Jean-Luc Mélenchon arrive de loin en tête (21,95 % pour l’insoumis, contre 4,63 % pour l’écologiste Yannick Jadot, 2,28 % pour le communiste Fabien Roussel et 1,75 % pour la socialiste Anne Hidalgo).
La France se sépare désormais en trois blocs rassemblant chacun autour de 30% des suffrages.
Des législatives en guise de troisième tour
Trois blocs, donc, dont les champions ont tous été portés par des formations politiques taillées sur mesure, qui s’avèrent très performantes lors d’un scrutin présidentiel, mais se sont montrées jusque-là incapables de s’implanter localement lors des régionales, départementales et municipales, où les partis (LR, PS, PCF) font mieux que résister. Depuis cinq ans, la photographie est ainsi des plus curieuses d’un vote à l’autre, les modalités de scrutin et les enjeux liés aux différentes élections ayant des incidences considérables sur les résultats. La recomposition à l’œuvre est cependant loin d’être terminée et pourrait s’accélérer à l’occasion des législatives, qui ressemblent d’année en année davantage à un troisième tour de la présidentielle qu’à un scrutin parlementaire.
Les institutions, un frein à la démocratie
La gauche, bien trop divisée le 10 avril dernier, pourrait créer la surprise si elle trouve le chemin de l’union. Il est d’ailleurs à noter qu’elle a progressé en nombre de voix cette année. Avec l’extrême gauche, elle passe ainsi de 27 % des suffrages et 9,9 millions de voix en 2017, à 32 % des suffrages et 11,2 millions de voix en 2022.
Dans le détail, sa composante « social-démocrate » régresse, puisque Benoît Hamon avait rassemblé 2,29 millions de voix en 2017, en étant soutenu par le PS et par EELV, quand les candidats de ces deux partis, Yannick Jadot et Anne Hidalgo, obtiennent cette année 2,24 millions de voix. La composante dite « radicale » de la gauche est, elle, en progression, puisqu’elle passe de 7 millions de voix recueillies en 2017 par Jean-Luc Mélenchon (à l’époque soutenu par la FI et le PCF), à 8,5 millions de voix récoltées cette année par l’insoumis et le candidat PCF Fabien Roussel (dont 7,7 millions de voix pour Mélenchon et 800 000 pour le communiste).
À GAUCHE, L’AILE SOCIAL-DÉMOCRATE (PS ET EELV) RECULE, QUAND LA COMPOSANTE DITE « RADICALE » (FI et PCF) est en nette progression
Reste à savoir qui a voté pour qui ? En substance, Emmanuel Macron a obtenu le vote des plus âgés et des plus aisés. Il est ici très surprenant de voir à quel point les personnes déjà à la retraite sont capables de se mobiliser pour un candidat qui propose de repousser l’âge de départ à 65 ans. Les jeunes, eux, ont davantage voté pour Jean-Luc Mélenchon, confirmant l’observation du politologue Vincent Tiberj, selon lequel « plus une cohorte électorale est récente, plus elle vote à gauche ». Le candidat de l’Union populaire arrive également en tête chez les chômeurs et chez les personnes gagnant moins de 950 euros par mois. Preuve qu’il a su convaincre une partie de l’électorat populaire, âprement disputé. De ce point de vue il est intéressant de noter que Fabien Roussel réalise ses meilleurs scores dans des départements ruraux (Corrèze, Allier, Nièvre…). Mais la gauche reste derrière Marine Le Pen chez les personnes gagnant moins de 1 250 euros par mois.
En tête dans les métropoles et les villes de plus de 50 000 habitants, l’insoumis est battu par la candidate RN dans les petites et moyennes communes. Les données de l’Insee et les enquêtes indiquent également que les ouvriers s’abstiennent plus que la moyenne et votent de plus en plus à l’extrême droite. « La progression sensible du vote Mélenchon n’a pas bouleversé le rapport des forces sociologiques qui pénalise la gauche depuis les années 1980. (…) La reconquête des catégories populaires par la gauche reste un objectif qui reste devant nous », mesure ainsi l’historien Roger Martelli.
Quant aux institutions de la Ve République, elles constituent plus que jamais un véritable frein à la démocratie. « Le système institutionnel français n’est pas fait pour une tripartition de l’espace politique, mais pour une bipolarisation, avec une gauche et une droite. Réduire l’offre à deux candidats au second tour fait qu’il y a forcément l’un des groupes qui n’est pas représenté, ce qui amène à une élection par défaut pour les deux tiers des électeurs », analyse le politologue Jean-Yves Dormagen. Quant à l’effet cathartique d’une telle campagne, il s’est avéré totalement absent. La colère et les revendications pourraient donc très vite gagner les rues.
Présidentielle 2022Emmanuel MacronMarine Le PenJean-Luc Mélenchon L'Humanité
Éducation. « On ne veut plus de Blanquer »
ActuAvec la promesse d’un quinquennat dans la continuité du précédent, où retraites et rémunérations devraient occuper le devant de la scène, la colère pourrait vite s’exprimer.
Olivier ChartrainGrande était la colère du monde enseignant dans son ensemble avant l’élection présidentielle, après cinq années de réformes brutales et massivement rejetées. Or, le projet d’Emmanuel Macron pour l’école est connu depuis 2017, et parachever sa mise en œuvre fait clairement partie de la feuille de route pour ce nouveau quinquennat. Il s’agit d’aller « beaucoup plus fort et beaucoup plus loin sur un certain nombre d’enjeux », dont l’éducation fait partie, claironnait, dès le matin du 25 avril, le porte-parole du gouvernement sortant, Gabriel Attal. Certains verraient d’ailleurs bien celui-ci s’installer prochainement rue de Grenelle, où il a déjà occupé les fonctions de secrétaire d’État à la Jeunesse, de 2018 à 2020…
« On a besoin de plus de concertation et d’écoute, après cinq ans d’autoritarisme et d’absence de dialogue », lui répond Isabelle Vuillet, cosecrétaire générale de la CGT Éduc’action, qui ne verrait pas forcément d’un mauvais œil d’avoir affaire à « quelqu’un de plus souple et de plus ouvert ». C’est à « un changement de méthode » avant tout qu’appelle de ses vœux Guislaine David, porte-parole du Snuipp-FSU, prédisant déjà que « les enseignants ne sont pas dupes : ça va être très compliqué pendant cinq ans ». « On ne veut plus de Blanquer », pose d’emblée Jules Siran, de SUD éducation, qui rappelle « la violence de la répression antisyndicale » sous ce dernier et prévient : « Il faut que ça cesse. »
Des revalorisations sous conditions
Sur le fond, certains dossiers risquent d’arriver très vite, d’ici à l’été. C’est sans doute le cas de la question des rémunérations, que tous jugent centrale. Le candidat Macron avait braqué les enseignants en annonçant un « pacte », dans lequel des revalorisations substantielles pourraient être obtenues en échange de l’acceptation de « nouvelles missions ». Une version « nouveau monde » du vieux slogan « Travailler plus pour gagner plus » de Nicolas Sarkozy, sur laquelle le candidat a fait mine de revenir dans l’entre-deux-tours, évoquant une augmentation de 10 % sans conditions… avant que sa propre équipe de campagne précise que ce chiffre n’était qu’un ordre de grandeur et que la proposition concernerait les personnels en début de carrière. Bref : « C’est flou », conclut Isabelle Vuillet, pour qui « cela reste conditionné à des missions supplémentaires, pour des personnels qui travaillent déjà 42 heures par semaine en moyenne selon les chiffres officiels : ce n’est pas possible ».
Pas possible non plus pour Guislaine David de séparer cette question de celle de l’attractivité du métier : « Le nombre de candidats aux concours a tourné à la catastrophe cette année. Entre les enseignants qui anticipent leur départ en retraite, ceux qui quittent le métier, ceux qui renoncent à y entrer, on va manquer d’enseignants dès les prochaines années ! » Pour elle, une « véritable revalorisation pour toutes et tous » est impérative, alors que 50 % des enseignants n’ont pas vu la couleur de celles mises en œuvre par Jean-Michel Blanquer, de pair avec un allègement des effectifs en classe pour tous les niveaux, et pas seulement pour les CP et CE1 de l’éducation prioritaire.
Les promesses de concertation « au plus près du terrain », selon l’expression de Gabriel Attal, n’impressionnent guère. « Si ça ressemble à ce qui a été fait pour Marseille, commente Jules Siran, il n’y a rien à en attendre, au contraire, puisque cela risque de déboucher sur une explosion des cadres nationaux » et donc des inégalités. Même chose pour Guislaine David, qui rappelle « l’expérience du “Grenelle McKinsey” », où les personnels furent en réalité mis à l’écart.
« Un retour en arrière immense »
Au contraire, les inquiétudes sur l’autonomie des établissements et leur mise en concurrence ou sur la volonté d’en finir avec le collège unique pour revenir à des parcours différenciés dès la 5e, « un retour en arrière immense » selon Isabelle Vuillet, ne faiblissent pas.
Mais le vrai casus belli pourrait être causé par le retour – dès cet été ? – de la réforme des retraites. « Pas touche aux retraites », prévient Jules Siran. « Personne n’en veut ! Ce serait le coup de trop », pour Isabelle Vuillet, qui y voit la possibilité d’une convergence des luttes, tandis que Guislaine David avertit : « Ce que l’on a fait le 13 janvier, on peut le reproduire. » Ce jour-là, on s’en souvient, la mobilisation presque sans précédent par son ampleur et la diversité des personnels concernés, des inspecteurs aux AESH, avait contraint le gouvernement à s’asseoir à la table des négociations. Le 1er Mai tout proche pourrait fournir l’occasion de premières intersyndicales. « Le mécontentement qui s’est exprimé lors de la présidentielle ne va pas retomber », conclut Jules Siran.
Éducation nationalejean-michel blanquergabriel attalsnuipp-fsu L'Humanité
Après l’échec, les Verts retombent dans leurs travers
ActuEELV Maintenant que le danger immédiat de l’extrême droite est écarté, les écologistes commencent à régler leurs comptes pour expliquer leur score de 4,6 %. Le candidat Jadot est une cible toute désignée pour une grande partie de l’état-major.
Emilio MesletIl y a ceux qui ont quitté le navire en plein naufrage. Et puis il y a ceux qui ont attendu que le bateau coule pour tenter de noyer le capitaine Jadot pour ne pas avoir vu l’iceberg. Car, si la frégate EELV est si mal en point au terme d’une présidentielle dont elle espérait sortir renforcée, la plupart des écologistes n’ont que peu de doutes sur l’identité du responsable de la catastrophe, à savoir un score de 4,6 % qui a conduit au non-remboursement des frais de campagne. Maintenant que Marine Le Pen a été battue, le semblant d’unité de l’entre-deux-tours a volé en éclats pour laisser place à de violents règlements de comptes comme seuls les Verts peuvent en offrir. Et pour une fois, ce n’est pas Sandrine Rousseau qui a allumé la mèche.
Un candidat qui aurait « singé Macron »
Sur une boucle interne de discussion, le secrétaire national Julien Bayou a livré une sévère analyse, censée rester secrète jusqu’à ce que l’Express la révèle. Il vise directement le candidat qui aurait « singé Macron » et fustige « la non-préparation et l’absence d’ambition du projet et de la candidature » : « On n’est pas perçus comme utiles, ni par les ONG (du mouvement climat) ni par les électeurs. » Bref, rien ne va. Et encore moins le slogan « Faire face », que le patron des Verts juge « statique, conservateur et vaguement présidentiable ». À ce réquisitoire « injuste et scandaleux », Mounir Satouri, directeur de campagne de Yannick Jadot, répond : « Tu es bien placé pour savoir que l’obstacle principal était l’incapacité du parti à mobiliser la société civile, engagée depuis des mois pour l’unité de la gauche. » « Cela n’aurait jamais dû sortir, Julien expliquait une position personnelle dans un long message faisant le bilan », tempère Sandra Regol, secrétaire nationale adjointe. Une fuite dans la presse qui a obligé Julien Bayou à rétropédaler en disant qu’il avait « plusieurs fois rappelé (qu’il était) fier que Yannick (Jadot) tienne bon sur (leurs) valeurs ».
Malgré la défense du clan Jadot qui assure prendre « (sa) responsabilité » dans cet « échec », tout en accusant la direction d’EELV d’avoir organisé une primaire trop tard , les critiques émises par Julien Bayou sont largement partagées au sein d’un pôle écologiste au bord de l’implosion. « Il a raison : quand on change trois fois de slogan dans une campagne, c’est qu’il y a un problème. Mais ce genre d’échanges fait cours d’école », déplore un élu Vert marqué à gauche. Pour comprendre les raisons de la défaite, « un questionnaire a été envoyé aux militants et aux groupes de soutien », fait savoir Sandra Regol.
« une défaite qui vient de loin »
Un autre cadre s’attaque plutôt à la stratégie du présidentiable : « Il aurait mieux valu capitaliser sur nos forces plutôt que d’essayer de changer pendant la campagne. Car les déçus du macronisme ont finalement encore voté Macron. Il est évident que Jadot ne pouvait pas aller chercher des électeurs de Mélenchon, non pas à cause de son programme mais de ce qu’il incarne, de son histoire. » Et le même écologiste de poursuivre sa démonstration : « On ne peut pas dire qu’il est Macron-compatible, ce n’est pas vrai. Mais il essaye de se faire adouber par le système. Sauf que ce n’est pas le rôle de l’écologie politique de gauche qui doit le bousculer. Lui croit dans la transformation du néolibéralisme par l’intérieur, pas moi. »
Un membre de l’équipe de campagne estime, lui, qu’il « manque l’analyse structurelle d’une défaite qui vient de loin » : « Nous n’avions pas tranché nos débats d’orientation. Pendant la campagne, sur les plateaux de télévision, j’étais emmerdé quand on me demandait les idées fortes qui structuraient le programme. Parce qu’il n’y en avait pas… » Là où Yannick Jadot, interrogé sur France Inter, ne remet pas en cause sa ligne, se contentant de dire que son erreur stratégique était d’avoir voulu « apaiser le débat dans une campagne où les colères ont gagné ». « Ça a été une campagne des dirigismes d’État qui a fait l’impasse sur les syndicats, les collectivités locales », regrette-t-il, jugeant que ceci est une « impasse ».
C’est pour cela que l’ex-candidat d’EELV pense qu’une coalition derrière Jean-Luc Mélenchon, pourtant arrivé largement en tête à gauche au soir du 10 avril, « ne marchera pas ». Ses proches penchent plutôt pour une union « technique », alors que la direction est engagée dans un processus de négociation censé aboutir à un accord programmatique. Une fracture de plus dans un parti qui n’en manque pas, d’autant plus que ses anciens concurrents à la primaire, Sandrine Rousseau et Éric Piolle, poussent aussi pour un rassemblement derrière l’Union populaire et son leader.
eelvYannick JadotPrésidentielle 2022législatives 2012 L'Humanité
Ne lui en déplaise, le président doit sa réélection à la gauche
ActuMalgré la colère vis-à-vis de son bilan, les électeurs des forces de progrès ont joué un rôle décisif dans la victoire d’Emmanuel Macron, dimanche. Saura-t-il en prendre acte pour son second mandat ?
Diego ChauvetTrès loin d’un vote d’adhésion. Parmi les électeurs qui ont choisi Emmanuel Macron, dimanche, 42 % l’ont fait pour « faire barrage » à Marine Le Pen, selon une enquête Ipsos. Un vote à contrecœur, donc. À gauche, c’est Jean-Luc Mélenchon qui, au premier tour, a rassemblé, de loin, le plus de suffrages sur son nom avec 21,95 % des voix et 7,7 millions d’électeurs. Le comportement de ces derniers était donc scruté avec attention pour le second tour. D’autant plus que, si le candidat de l’Union populaire avait clairement donné la consigne de ne pas voter pour Marine Le Pen, il n’a jamais pour autant appelé ses militants et électeurs à glisser un bulletin Emmanuel Macron. Une consultation de ses 310 000 soutiens sur Internet, réalisée après le premier tour, avait montré que seuls 33,4 % d’entre eux entendaient « faire barrage » avec un bulletin Macron. 37,6 % voulaient glisser un bulletin blanc ou nul, et 29 % s’abstenir.
Selon l’enquête Ipsos, les électeurs de Jean-Luc Mélenchon se seront comportés un peu différemment : 42 % ont voté Macron au second tour, 17 % Le Pen, et 41 % ont voté blanc ou nul ou se sont abstenus. Les électeurs de Yannick Jadot, deuxième représentant de la gauche au soir du premier tour, mais avec moins de 5 % des voix, ont suivi pour la grande majorité d’entre eux l’appel au barrage lancé par leur candidat. 65 % ont mis un bulletin au nom du président sortant, 6 % à celui de Le Pen, lorsque 29 % d’entre eux se sont abstenus ou ont voté blanc ou nul, toujours selon Ipsos.
Au soir du second tour, tous les dirigeants des partis de gauche ont ainsi souligné la contribution de leurs électeurs à la réélection d’Emmanuel Macron. Tous ont dénié un quelconque vote d’adhésion qui aurait apporté une majorité au président sortant. « 70 % des Français qui refusent la retraite à 65 ans. Et on voudrait nous faire croire que c’est la victoire d’un projet ? » a réagi, dimanche soir, le porte-parole du PCF, Ian Brossat. Dès le soir du premier tour, Fabien Roussel, Yannick Jadot, Anne Hidalgo avaient clairement appelé à utiliser le bulletin Macron pour battre Le Pen. Emmanuel Macron a lui-même été obligé de le reconnaître, ce dimanche, en déclarant : « On ne pourra pas faire comme avant. » En tiendra-t-il compte pour autant dans la politique qu’il souhaite conduire ? En 2017, Emmanuel Macron avait déjà adressé une pensée à ceux qui avaient voté pour lui « sans avoir (ses) idées » : « Vous vous êtes engagés et je sais qu’il ne s’agit pas là d’un blanc-seing. Je sais nos désaccords, je les respecterai. » On sait ce qu’il est advenu de cette intention lors de son premier quinquennat. En sera-t-il différent pour le second, alors même qu’il ne pourra pas se représenter à l’issue de ce mandat ? « Je suis dépositaire de leur sens du devoir », a-t-il redit ce dimanche. Une promesse qui aura fait long feu. Dès lundi matin, Bruno Le Maire a déclaré qu’il n’excluait pas un recours au 49-3 pour augmenter l’âge de départ en retraite à 65 ans… Pour que la gauche s’impose dans le rapport de forces face à la Macronie, elle doit gagner les élections législatives. Au mieux, imposer une cohabitation, comme l’appelle de ses vœux Jean-Luc Mélenchon, ou tout au moins s’imposer comme la principale opposition au Parlement. Selon Ipsos, 93 % de ses sympathisants souhaitent un rassemblement des forces de gauche en juin pour réussir ce pari.
Présidentielle 2022gaucheEmmanuel MacronJean-Luc Mélenchon L'Humanité
Le mouvement climat ne compte pas laisser le champ libre à Macron
ActuDans la foulée d’une présidentielle où la planète est restée en marge des débats, les ONG veulent créer un nouveau souffle propice à l’engagement. Pour cela, une réorganisation paraît nécessaire.
Emilio Meslet« Une défaite pour le climat ». Au sein du mouvement climat, on peine à trouver d’autres mots pour décrire la séquence présidentielle qui s’est achevée, dimanche, par le moins terrible des deux scénarios. Emmanuel Macron est réélu, Marine Le Pen n’accède pas à l’Élysée. « Nous avons évité le pire, mais ce n’est pas pour autant qu’on a le meilleur », résume Jean-François Julliard, directeur général de Greenpeace France. Et Élodie Nace, porte-parole d’Alternatiba, de compléter : « Maintenant, on se remet au travail, cinq ans de lutte nous attendent. » À peine le temps de souffler qu’il faut déjà penser un après qui ne sera pas une sinécure pour l’environnement. Surtout que, dans l’entre-deux-tours, le greenwashing du président-candidat n’a pas pris sur les ONG. « Rien ne prouve qu’Emmanuel Macron numéro 2 va être meilleur que Macron numéro 1. Son bilan plaide contre lui, donc je le jugerai sur les actes », prévient Jean-François Julliard.
Une fois ce constat posé, il ne reste alors qu’une seule option : la riposte. Et elle commence tout de suite, disent les associations. Ce mardi, avec une série de manifestations et d’actions coups de poing dans le pays, Résistances locales, un agrégat de 120 collectifs, ouvre le bal pour mettre la pression. « Il n’y a que peu d’espoir à avoir dans la voie institutionnelle. Nous devons accentuer le rapport de forces. Et la meilleure stratégie, selon moi, est de se mobiliser localement, là où il y a le plus de brèches, donc de chances d’obtenir des victoires », appelle Léna Lazare, membre de Terres de luttes, qui veut mettre à profit une « culture de résistance » construite depuis l’abandon de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Sans pour autant « oublier l’échelon national et international », précise la jeune militante.
« Vers un projet de société commun »
À court terme, les ONG ont coché deux dates sur leur calendrier : le 1er Mai, puis la mi-juin, avec les élections législatives. Des discussions sont en cours afin de définir le rôle que peuvent tenir les associations dans cette séquence électorale pour « envoyer un maximum de députés proches de (leurs) causes ». Ensuite, viendra le temps de la restructuration d’un mouvement climat assez hétérogène qui n’a eu que peu de succès face au mur Macron. « En 2019, on a gagné la bataille culturelle sur le changement climatique. Maintenant, on doit dépasser ce constat, préconise Élodie Nace. Pour cela, nous avons besoin de connecter la question climatique à la vie des gens en montrant que nous portons, avec d’autres mouvements sociaux (féministes, antiracistes…), un projet de société commun. »
Dans cette optique, même si « elles n’ont pas eu jusqu’ici l’impact escompté », selon Jean-François Julliard, les marches pour le climat continueront de façon à être une « porte d’entrée » vers la lutte. « Il nous faut continuer les recours juridiques comme la désobéissance civile pour rehausser notre influence », ajoute le patron de Greenpeace. Et Élodie Nace de conclure : « Il y a certainement encore plein de formes à inventer à partir du travail déjà effectué. »
ClimatPrésidentielle 2022greenpeacealternatiba L'Humanité
Participez aux actions de solidarité avec le peuple ukrainien
ÉditorialFabien Gay
Le 24 février, Vladimir Poutine, en envoyant les chars russes envahir l’Ukraine, commettait un crime contre la souveraineté d’un État, contre le droit international et contre la paix. Depuis, une pluie de tirs et de bombes s’abat sur le peuple ukrainien, faisant des morts et des blessés, et semant la destruction et le chaos dans toute l’Ukraine. L’Humanité, fidèle à sa longue tradition, s’engage pour la paix, en exigeant un cessez-le-feu immédiat, le retrait des chars russes et l’organisation d’une conférence paneuropéenne pour la paix et la sécurité en Europe.
Mais la guerre, ce sont des femmes, des hommes et des enfants qui, pour éviter les bombes et les armes, fuient dans des pays voisins ou à l’intérieur de l’Ukraine. Selon le Haut-Commissariat aux réfugiés de l’ONU, ils seraient aujourd’hui deux millions, et vraisemblablement sept millions dans quelques semaines. Alors que Kiev est encerclée, il nous faut faire grandir le mouvement international pour exiger le cessez-le-feu et la paix, et œuvrer rapidement à l’ouverture d’un couloir humanitaire. Aux réfugiés et aux déplacés, sans distinction, nous devons assistance, comme s’y engagent les peuples qui manifestent chaque jour partout sur la planète. La solidarité, l’aide et l’accueil de tous les réfugiés qui fuient la guerre, l’oppression ou la misère sont une nécessité et un devoir d’humanité.
Aujourd’hui, nous lançons une opération de solidarité concrète en partenariat avec le Secours populaire français. Pendant un mois, nous appelons nos lectrices et lecteurs, amies et amis, à leur envoyer des dons et des mots pour la paix. Chaque mot participera à faire grandir le mouvement pour la paix, et chaque euro collecté, reversé intégralement au Secours populaire français, permettra de faire grandir la solidarité et d’être utile sur le terrain. Nous remettrons ces dons à l’occasion d’une soirée de solidarité que nous coorganiserons avec le Secours populaire français. Une nouvelle fois, avec vous, l’Humanité répond présent pour exiger la paix et être le relais de la solidarité concrète. Nous comptons sur vous.
Nous appelons nos lectrices et lecteurs, amies et amis, à envoyer des dons et des mots pour la paix.
Vous aussi, participez :
- Téléchargez ce formulaire en PDF, à nous retourner (adresse : l'Humanité, Immeuble Calliope, 93528 Saint-Denis Cedex), accompagné de votre chèque libellé à l'ordre de : l'Humanité en partage - Solidarité Ukraine
- Envoyez-nous par mail vos messages pour la paix.
Solidarité UkraineTribunes pour la paix en UkraineGuerre en UkraineSecours Populaire Français L'Humanité
Colère sur les salaires
ChroniqueJean-Christophe le DuigouElément clé du débat des présidentielles, la question du pouvoir d’achat, est en tête des préoccupations des Français. A tel point qu’aussitôt réélu, Emmanuel Macron se voit obligé d’annoncer un train de mesures destinées à « atténuer le choc de la reprise de l’inflation sur le revenu des ménages ». On est cependant loin d’une conversion du « nouvel élu » qui sous-estime les conséquences de la longue stagnation des salaires et qui prétent traiter la déstabilisation des budgets des familles populaires due à la reprise de la hausse des prix par quelques mesures ponctuelles.
Si 7 français sur 10 « estiment avoir perdu du pouvoir d’achat », le gouvernement, jusque dans la dernière période, a nié cette dégradation. S’appuyant sur les données de l’INSEE, c’est-à-dire les chiffres pour 2020, dernière année complète connue de la Comptabilité nationale, il affirmait : « En 2020, le revenu disponible brut des ménages (RDB) a progressé de 0,4 % ». Ajoutant : « Le pouvoir d’achat a progressé deux fois plus vite de 2017 à 2022 que sous les deux quinquennats précédents »1
Ces affirmations résonnent comme autant de provocations dans des millions de foyers pour lesquels les fins de mois n’ont jamais été aussi difficiles. On est bien loin, avec ces chiffres, de la perception qu’ont les ménages de l’évolution de leur pouvoir d’achat et qu’expriment nombre de mobilisations dans les entreprises.
Cette hausse du RDB, mesurée pour l’ensemble des ménages, ne tient compte ni de la croissance de la population ni de l’évolution de la taille ou de la structure des ménages. Le biais est si gros que l’INSEE le corrige spontanément. En prenant en compte les paramètres cités, le pouvoir d’achat par ménage non seulement ne progresse plus, mais a même baissé de 0,2% en 2020 !
Par ailleurs quand 4 salariés sur 10 n’ont chaque année aucune hausse de rémunération, l’évolution moyenne ne veut plus rien dire. Le retour de l’inflation renforce les inégalités préexistantes, amputant proportionnellement davantage le budget des familles modestes en raison de la flambée du prix du carburant, du prix des loyers et du prix de certains produits alimentaires. Peut-on accorder une signification à une moyenne qui agrège la rémunération de Monsieur Tavarès (19 millions d’euros) et celle de tous les PDG, à celle des salariés du rang, déformant de fait le calcul de l’évolution moyenne des rémunérations ?
La rémunération des salariés, dans ses deux composantes que sont le salaire d’une part et les cotisations sociales d’autre part, recule fortement : -3,9%. Le salaire, reconnaissance du travail, ne représente plus que 47,5% du revenu des ménages, ménages qui n’ont jamais été autant dépendant des prestations sociales et des conditions de leur revalorisation. Retrait, invalidité, chômage partiel, et nouvelles allocations « prime inflation », « prime Macron », « chèque énergie » qui n’apportent qu’une aide temporaire et limitée.
Si les salariés ont donc quelques raisons d’être fâchés avec de telles statistiques, c’est que celles-ci sont loin de refléter la réalité. Et que l’on ne nous parle pas de « subjectivité » comme l’ont défendu les gouvernements successifs voulant se débarrasser du problème des salaires2. Quand le salarié revendique une amélioration du pouvoir d’achat, et réclame une augmentation de salaire pour pouvoir vivre dignement de son travail, il souhaite aussi la garantie qu’il conservera dans le futur son emploi et sa place dans la société productive. Plus que jamais apparait la nécessité de bâtir une Sécurité sociale professionnelle, un nouveau système de garanties sociales visant le dépassement du marché du travail, et allant au-delà de ce qui avait été conquis au moment du Front populaire, de la Libération ou de mai 1968.
1 Rapport économique et financier annexé au projet de loi de finances pour 2022
2 Les salariés étant à leurs yeux « plus sensibles aux hausses de prix qu’aux baisses » et « plus marqués par les années de stagnation des salaires que par les périodes de hausse des rémunérations ».
Salaires et pouvoir d'achat L'Humanité
La puissance d’une grande prose poétique
ChroniqueJean-Claude LebrunDepuis le Montreur d’ombres, en 1977, l’auteur construit l’une des œuvres importantes de ce temps. Une vingtaine de romans et d’essais, tous marqués par l’exigence et la haute tenue de l’écriture. Il y est question de lieux, maisons ou jardins, et de liens qui s’y sont tissés. Des espaces en lesquels le sentiment du temps se fait plus fort. Ainsi de la maison appelée « Au milieu des bois » sur laquelle un homme porte aujourd’hui un regard neuf. Veuf depuis peu, il a « fui » son appartement parisien pour, littéralement, revisiter le lieu où la femme qu’il aimait effectuait de longs séjours, souvent seule.
Une citation d’Yves Bonnefoy placée en épigraphe par Jean-Paul Goux délivre le sens de l’entreprise et annonce la forme de l’écriture : « … parce qu’il n’est de vrais approfondissements que par des reprises sans fin ». Thibaud, le narrateur, est donc revenu dans la maison vieille de deux siècles et demi à la disposition compliquée, reçue en héritage par Claire, sa compagne. Celle-ci avait l’habitude d’y partager ses temps de solitude entre le jardin, la forêt proche et son atelier d’artiste. Accumulant les dessins au crayon, « aux mines de plomb, fusains, craies graphites ». La plupart du temps, des nuages et des arbres observés depuis sa fenêtre. Ce retour est, pour Thibaud, l’occasion de continuer le dialogue avec Claire par-delà la mort, en parcourant les pièces de la maison et en poussant enfin la porte de l’atelier. Façon pour lui de la comprendre plus intimement. L’occasion aussi de saisir le sens de ce travail en continuelles reprises. Autre façon pour lui de mieux la connaître en approchant au plus près le ressort de sa création. Des pages admirables restituent le mélange de délicatesse et de curiosité qui commande sa démarche quasiment exploratoire. Claire évoquait peu son travail avec lui. Se contentant de le mettre sur quelques pistes, telle la référence à Yves Bonnefoy.
Il s’agit maintenant pour lui de songer à la transmission et à la pérennité de l’œuvre qui, hormis quelques pièces exposées dans des galeries, était pour l’essentiel restée dans le secret de l’atelier. La perpétuation de l’œuvre comme continuation d’un amour désormais sans destinataire. À la beauté des nuages et des arbres représentés par Claire répond la subtilité d’écriture de Jean-Paul Goux. Les dessins et la langue en intime correspondance. À un ami très proche, Thibaud confiera bientôt le devenir de la maison et des œuvres. La fin de sa discrète mission de passeur. Laissant le lecteur sur la sensation d’avoir côtoyé le secret de la beauté.
Chronique littéraire de Jean-Claude Lebrun L'Humanité
« Va, j’ai bien assez cousu » (*)
ChroniqueViolaine de Filippis AbateDimanche, nous fêtions la Fête du travail ; fruit d’une décision de l’Internationale ouvrière en 1889, qui instaura chaque 1er mai comme une date militante pour la réduction du temps de travail à 8 heures par jour. C’est en 1946 que ce jour deviendra définitivement chômé et payé, porté par le député communiste Ambroise Croizat.
La notion de jour de travail « chômé » fait évidemment référence au travail salarié, celui qui est reconnu et payé, qui insère l’individu en lui donnant un statut social. C’est donc aussi le jour qui oublie le travail non reconnu, non payé, qui isole au foyer sans être pour autant moins difficile : les tâches domestiques.Les femmes déclarent toujours y consacrer bien plus de temps que les hommes et l’ancien monde ne paraît pas si vieux quand, sur nos réseaux sociaux, peu d’hommes se félicitent à travers leurs publications de « savoir tenir une maison » ou de « faire à manger pendant que bébé dort », alors que les femmes, prisonnières des automatismes du patriarcat, semblent s’en targuer éternellement.
Le concept de « monde du travail » tel qu’il existe actuellement laisse trop peu de place à une vraie révolution dans la distribution des rôles. Notre modèle économique enferme encore les femmes dans de lentes et difficiles évolutions de carrière, au sein d’entreprises dirigées par et pour des hommes. Ce « monde du travail », c’est aussi celui qui laisse trop peu d’oxygène aux travailleurs pauvres, enfermés dans un ascenseur social qui ne fonctionne plus, condamnés aux travaux les plus durs et les moins payés.
Et si nous abolissions le concept de « monde du travail » dans son appréhension actuelle, pour en créer un nouveau ? Un monde où les femmes n’attendraient pas indéfiniment un jour chômé qui n’arrive jamais pour elles. Où nous tous, pourrions envisager de créer notre quotidien différemment, et non plus le subir comme une fatalité nécessaire et inéluctable nous liant à un employeur pour subvenir à nos besoins.
La lutte n’est plus celle du volume horaire restant à vivre, mais du droit à vivre toutes les heures de notre vie. Réclamons un revenu universel pour toutes et tous, dont le montant permettrait de vivre décemment, et dont l’attribution serait simple et automatique. Un revenu réellement universel donc, qui permettrait à celles et ceux qui le souhaitent de créer des entreprises et à tout le monde de s’émanciper et de choisir comment utiliser les 365 jours de l’année.
la chronique féministe de Violaine de Filippis AbateFéminisme1er maitâches ménagères L'Humanité
Malgré la pandémie, des dépenses militaires à la hausse
ChroniquePierre IvorraSi la pandémie de Covid-19 a affecté sensiblement l’économie mondiale, elle n’a guère réduit les dépenses militaires des pays de la planète qui, selon l’association spécialisée en la matière, le Stockholm International Peace Research Institute (Sipri), ont pour la première fois franchi la barre des 2 000 milliards de dollars en 2021, s’élevant exactement à 2 113 milliards de dollars, soit un peu moins que le PIB d’un pays comme l’Italie. Ce total additionne à la fois les dépenses militaires classiques et l’armement nucléaire.
Évidemment, les États-Unis couvrent à eux seuls 39 % de ces dépenses, avec un total de 801 milliards de dollars. Ils sont suivis par le pays le plus peuplé de la planète, la Chine. Avec son 1,5 milliard d’habitants, elle dispose d’un budget militaire de 293 milliards de dollars. La Russie de Poutine, en pleine agression de l’Ukraine, est cependant, avec une dépense de 65,9 milliards de dollars, bien loin derrière les deux géants surarmés et ne fait assurément pas le poids face à eux. Son budget paraît malgré tout bien au-dessus des moyens économiques d’un pays qui ne dispose que du 12e PIB mondial, d’une valeur légèrement supérieure à 1 700 milliards de dollars. La France est, elle, passée de la 8e à la 6e place en matière militaire, avec un budget de 56,6 milliards de dollars pour un PIB de 3 140 milliards de dollars.
Ces dépenses illustrent des stratégies géopolitiques à ambition mondiale. Le budget des États-Unis marque le caractère encore impérial de la politique de la Maison-Blanche : à la fois, ils entendent pouvoir toujours intervenir un peu partout sur la planète et ils veulent s’assurer une maîtrise technologique incomparable, préserver leur avance considérable en ce domaine. À eux seuls, ils consacrent plus d’argent pour leurs dépenses militaires que les autres pays du top 20 des plus grands dépensiers en la matière.
La montée en puissance de la Chine s’est faite de manière continue et a accompagné son ascension économique, scientifique et culturelle. La place de l’Arabie saoudite exprime son rôle de gendarme du Moyen-Orient. Son budget militaire de 55,5 milliards de dollars place ce pays au 7e rang mondial, juste derrière la France. Il est à la mesure de sa capacité à produire du pétrole, mais très au-dessus de la dimension de sa population, d’environ 35 millions d’habitants. Le Japon et l’Allemagne, les deux puissances vaincues de la Seconde Guerre mondiale, ont, comparativement, des budgets plus modestes, 54,1 milliards de dollars pour le premier et 56 milliards pour le second, bien qu’ils disposent du 3e et du 4e PIB mondial.
armementÉtats-UnisChinearabie saoudite L'Humanité
Elon Musk et le cyberimpérialisme
ChroniqueRegard sur le monde, la chronique de Charlotte Recoquillon.
Charlotte RecoquillonLa semaine dernière, je vous parlais d’Elon Musk et de son entreprise de conquête de l’espace, enfin, de colonisation de l’espace, devrais-je dire. C’est à l’assaut d’un autre territoire que le milliardaire vient de se lancer en annonçant le rachat de Twitter pour 44 milliards de dollars.
Avec « seulement » 217 millions d’utilisateurs actifs quotidiens – contre 1,4 milliard pour Instagram par exemple –, le réseau social à l’oiseau bleu n’est pas le plus fréquenté. Il n’est même pas lucratif d’ailleurs. C’est, en revanche, la plateforme la plus influente. Journalistes, éditorialistes, activistes, responsables politiques et autres intellectuels y commentent l’actualité politique et médiatique, y débattent et polémiquent et, d’une certaine façon, y font vivre le débat démocratique. Pas toujours sereinement. Le réseau est connu pour ses raids et cyberagressions organisés contre les utilisateurs dont les propos déplaisent, dans le but de les intimider et de les censurer. De ce point de vue, les sphères des droites extrêmes et nationalistes y sont très bien organisées.
Dès l’annonce du rachat de Twitter, Jair Bolsonaro a gagné plus de 100 000 followers.
Quand Elon Musk explique racheter la plateforme au nom de la liberté d’expression, piétinant la politique de modération visant à limiter la diffusion de fausses informations ou de propos haineux, par exemple, il y a de quoi s’inquiéter. Pas seulement du fait que Twitter risque de devenir un cauchemar de toxicité et d’agressivité, mais aussi car le débat démocratique risque littéralement d’y être pris d’assaut. D’ailleurs, le fait que Donald Trump se réjouisse de cette « évolution positive » ne peut que préoccuper davantage. On manque de s’étouffer lorsque l’ancien président américain ajoute : « Nous voulons liberté, justice et équité dans notre pays », semblant ignorer qu’il a lui-même créé une conspiration sur la fraude électorale et soutenu une insurrection contre ses propres institutions.
Les répercussions dépassent évidemment les frontières américaines. Ainsi, dès l’annonce du rachat, Jair Bolsonaro a gagné plus de 100 000 followers. Tout comme d’autres figures de son entourage. C’est probablement le résultat de la désactivation des protections contre les faux comptes et comptes automatisés, mais, à quelques mois de l’élection présidentielle au Brésil, cela est préoccupant.
Ici même, au lendemain d’une campagne présidentielle dominée par les idées d’extrême droite, il faut s’alarmer des clivages qui semblent structurer de plus en plus profondément l’opinion publique. On le sait, produire des discours précis et nuancés est long et laborieux, alors qu’il suffit d’un instant pour produire des punchlines clivantes et propager des fausses informations. Le rachat de Twitter par Elon Musk n’est qu’une facette de ce cyberimpérialisme dangereux pour la démocratie.
elon musktwitterdémocratiela chronique de charlotte recoquillon L'Humanité
Inde. Les températures extrêmes pèsent sur les récoltes
ActuLe premier ministre, Narendra Modi, qui pensait conquérir des marchés grâce au conflit en Ukraine, doit revoir ses priorités.
Lina SankariHarinder Happy ne cache pas son inquiétude. Dans le nord de l’Inde, les températures extrêmes frappent une nouvelle fois durement les paysans. Liée au réchauffement climatique, la vague caniculaire, inédite depuis les premiers relevés météorologiques il y a cent vingt-deux ans, a fait grimper le mercure jusqu’à 46 degrés dans certains quartiers de New Delhi. Porte-parole de la Samyukta Kisan Morcha, la coalition victorieuse formée en 2020 qui a réuni plus de 40 syndicats paysans contre la libéralisation du secteur, Harinder Happy, joint par téléphone, concède : « Cette année, nous avons de nombreux problèmes de récoltes et un faible rendement en blé dû à la chaleur et aux pluies non saisonnières. Cela a également affecté la production de paille de blé dont les prix ont fortement grimpé. »
Les coupures d’électricité, qui aggravent les conditions de vie de millions d’Indiens, n’épargnent pas les agriculteurs. Seize organisations du Pendjab ont ainsi organisé plusieurs manifestations et sollicité une réunion avec le Conseil national de l’électricité, qui a promis aux syndicats quatre heures d’alimentation quotidienne et une journée où la fourniture pourrait monter jusqu’à huit heures. Ce rendez-vous illustre à quel point les tensions sur la production agricole sont prises au sérieux en ce point du globe. Les phénomènes météorologiques extrêmes sont une nouvelle fois supportés de manière disproportionnée par les plus pauvres qui, du fait des travaux journaliers en extérieur, ne peuvent se mettre à l’abri. « Cette vague de chaleur teste les limites de la survie humaine », estime ainsi la chercheuse Chandni Singh du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat.
Le blé et le riz sont essentiels à la sécurité alimentaire du pays
La question se pose de façon accrue alors que 600 millions d’Indiens dépendraient directement ou indirectement de l’agriculture pour vivre. Le secteur est en crise cyclique et les paysans connaissent déjà un fort niveau d’endettement. « En 2014, lors de son arrivée au pouvoir, Narendra Modi (premier ministre – NDLR) promettait de mettre en œuvre les recommandations de la commission nationale des agriculteurs, à savoir l’effacement de la dette et le doublement des revenus », détaillait, il y a un an pour l’Humanité, Sumit Dalal, un jeune paysan de l’Haryana (Nord) qui redoutait de ne pas pouvoir rembourser ses prêts. Ces vingt-cinq dernières années, plus de 300 000 agriculteurs indiens ont mis fin à leurs jours dans le pays et la crise actuelle pourrait donner lieu à de nouveaux drames.
Considéré comme le « grenier à pain » du pays, le Pendjab est ainsi scruté avec attention. Traditionnellement, le mois de mars est crucial pour le mûrissement des grains, mais la hausse soudaine des températures les a fait flétrir. « En raison de la canicule, nous avons perdu plus de 5 quintaux (500 kg) par hectare de notre rendement d’avril », déplore Gurvinder Singh, directeur de l’agriculture de l’État. La production nationale pourrait baisser de 10 à 50 % cette année, alors même que le blé et le riz paddy sont essentiels à la sécurité alimentaire du pays. D’autant que les stocks du Food Security Act, le plus important programme de distribution de denrées au monde, ont déjà fondu du fait de la pandémie et pourraient être épuisés en septembre. Au lieu de 80 millions d’Indiens habituellement, l’État a fourni des céréales à 800 millions de personnes, dont beaucoup de travailleurs migrants qui avaient perdu leur travail du fait des confinements.
Les stocks d’engrais en baisse depuis le début de la guerre
Le mois de mars, époque à laquelle le premier ministre nationaliste Narendra Modi jouait les fiers à bras, paraît loin. Deuxième producteur mondial de blé, l’Inde se faisait fort de relayer l’Ukraine, prise dans le tourbillon de la guerre, sur les marchés internationaux. Le chef du gouvernement entendait alors gagner de nouveaux débouchés et profiter de l’envolée des cours mondiaux pour satisfaire l’agrobusiness. Si elle produit 14 % du blé global, l’Inde ne compte toutefois que pour 1 % des exportations. Les experts nationaux estiment toutefois que la quête de débouchés exercerait une pression trop importante sur la disponibilité en blé alors que le pays doit nourrir une population de 1,3 milliard d’habitants et que les stocks d’engrais indiens s’amenuisent eux aussi depuis le déclenchement de la guerre. La canicule rebat aujourd’hui les cartes et les discussions entamées avec le Nigeria, la Turquie, le Soudan, l’Iran et l’Indonésie pourraient connaître un coup d’arrêt.
indeRéchauffement climatiquepaysanssécurité alimentaire L'Humanité
Direct. Guerre en Ukraine, trêve humanitaire à Marioupol. L'actualité du 5 mai
Retrouvez ici, chaque jour, nos dernières informations sur la guerre et sur ses conséquences.
Dans la partie "Contexte", accédez à des articles sélectionnés par la rédaction pour mieux en comprendre tous les enjeux, ainsi qu'à une chronologie des moments clés de ce conflit.
3 heures 50 min L'Humanité
Ukraine. Joe Biden change de cap
ActuLes États-Unis ont écarté tout danger de frappe nucléaire. Ils débloquent pourtant des milliards de dollars et livrent de l’armement lourd à Kiev, au détriment de la recherche de négociations de paix.
Pierre BarbanceyC’était à la mi-avril. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky appelait le monde « à se préparer » à une possible attaque nucléaire russe. Après tout, les déclarations de Moscou pouvaient et peuvent s’interpréter dans ce sens. Encore mercredi, au lendemain d’une réunion convoquée par Washington à Ramstein, en Allemagne, pour organiser le soutien d’une quarantaine de pays à l’Ukraine, Vladimir Poutine promettait une réponse « rapide et foudroyante » en cas d’intervention extérieure dans le conflit. Or, en mobilisant 40 pays et en prévoyant un budget de 33 milliards pour l’Ukraine (dont 20 milliards pour la fourniture d’armement, soit près de sept fois plus que les quantités déjà impressionnantes d’armes et de munitions déjà fournies à l’Ukraine depuis l’invasion russe), Joe Biden a choisi d’ignorer les menaces de Vladimir Poutine. L’administration américaine livre désormais de l’armement lourd à Kiev, comme de l’artillerie, des hélicoptères et des drones.
Les inquiétudes de la Maison-Blanche ont disparu aussi rapidement qu’elles étaient apparues, ce qui n’est pas étonnant à l’heure où le personnel politique états-unien fait le déplacement dans la capitale ukrainienne, à commencer par le secrétaire d’État Antony Blinken, ainsi que, dimanche, la présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, venue afficher une solidarité « sans équivoque ». L’occasion pour le président ukrainien de remercier les États-Unis « de contribuer à protéger la souveraineté et l’intégrité territoriale » de son pays.
« La Russie sera forcée d’admettre son échec »
Vendredi, un haut responsable du Pentagone a affirmé que Washington « ne pense pas qu’il y ait un risque d’usage d’arme nucléaire ou que le territoire de l’Otan soit menacé ». En revanche, le ministre de la Défense, Lloyd Austin, au retour de Kiev, s’est donné pour objectif de « voir la Russie affaiblie à un degré tel qu’elle ne puisse pas faire le même genre de chose que l’invasion de l’Ukraine ». L’AFP cite Gideon Rose, du Council on Foreign Relations à New York : « Moscou n’utilisera pas d’arme nucléaire pendant le conflit », affirme-t-il dans la revue Foreign Affairs.
Pour mieux comprendre la stratégie américaine en cours, le site progressiste CounterPunch émet l’hypothèse suivante : « Au maximum, les États-Unis espèrent que la Russie sera incapable d’assurer le contrôle de la région du Donbass et de la côte d’Azov et sera à ce point punie qu’elle sera forcée d’admettre son échec et de retirer ses forces, mettant très probablement en péril l’emprise de Vladimir Poutine sur le pouvoir. Au minimum, le régime Biden veut que l’Ukraine fasse assez bien sur le terrain pour contraind re les Russes à un match nul et les forcer à négocier à des conditions très favorables à Kiev. » L’auteur de l’article, Richard Rubenstein, évoque la possibilité de l’instauration d’une zone d’exclusion aérienne, idée jusque-là totalement exclue. Il insiste : « Biden et son équipe veulent maintenant que la guerre se poursuive pendant plusieurs mois au moins. »
Live. Retrouvez ici, chaque jour, nos dernières informations sur la guerre et sur ses conséquences
On se trouverait donc à un tournant d’une guerre déclenchée il y a plus de deux mois par la Russie. L’envoi d’armes ne peut que la relancer sans même ouvrir une porte de sortie dans le cadre de négociations qui stagnent. « Les victimes actuelles de la guerre sont les Ukrainiens et les Russes ; ses victimes potentielles, si cette escalade continue de s’aggraver, sont les peuples d’Europe et du monde, dit Rubenstein. Il est certainement temps que toutes les parties concernées prennent du recul par rapport au précipice, s’assoient avec le secrétaire général (de l’ONU – NDLR) Guterres et discutent raisonnablement de leurs besoins et intérêts légitimes. »
Guerre en UkraineÉtats-Unis L'Humanité
États-Unis. F-35, l’avion de combat qui vaut 1 000 milliards
ActuLockheed Martin, leader mondial de l’armement, engrange de nombreuses commandes depuis le début de la guerre en Ukraine. Washington s’occupe de rendre profitable le chasseur bombardier le plus cher de l’histoire, dont l’efficacité n’a toujours pas été prouvée.
Christophe DeroubaixL’issue de la guerre déclenchée le 24 février par le président russe Vladimir Poutine est toujours incertaine, mais on connaît déjà le nom du premier grand vainqueur : Lockheed Martin, et plus précisément sa tête de gondole, l’avion de combat F-35.
Depuis, les commandes pleuvent. Berlin a ouvert le bal, matérialisation de son virage atlantiste, alors qu’il était engagé avec Paris et Madrid dans le développement d’un avion de combat 100 % européen, le Scaf (système de combat aérien du futur), dont l’entrée en service prévue d’ici à 2040 pourrait bien être repoussée aux calendes grecques.
Ottawa est entré en piste dans la foulée : 88 avions pour un montant de 14 milliards d’euros. Fin 2021, Helsinki, avec 64 appareils pour 10 milliards d’euros, avait écrit son nom sur le carnet de commandes. Le tout au grand contentement du conseil d’administration et des actionnaires de Lockheed Martin, dont la crainte est pourtant absente de leur « business plan ».
Et pour cause : la réussite commerciale du produit phare – largement financé par des fonds publics – de la plus importante entreprise d’armement au monde (65 milliards de dollars de chiffre d’affaires et 7 milliards de profits) est assurée par l’armée américaine – donc l’État fédéral –, qui planifie l’achat de 2 456 avions pour un montant de 400 milliards.
C’est d’ailleurs le gouvernement américain qui, dès 1993-1994, se trouve à l’initiative du projet de recherche – joint strike fighter – afin de mettre au point un avion de combat « multirôle », c’est-à-dire capable d’effectuer plusieurs missions (reconnaissance furtive, interception et attaque au sol, attaque sur une base aérienne terrestre ou sur un porte-avions).
GUERRE EN UKRAINE Suivez l'évolution de la situation, retrouvez nos analyses et décryptages sur les conséquences de ce conflit.
Car ce chasseur bombardier est amené à remplacer progressivement la « flotte » des différents avions en service aux États-Unis, au Royaume-Uni, au Canada et dans d’autres pays membres de l’Otan. Après une série d’essais, le prototype de Lockheed Martin X-35 est préféré au X-32 de Boeing. La multinationale s’associe alors à Northrop Grumman et BAE Systems, respectivement 4e et 7e vendeurs d’armes dans le monde.
En trente ans, les signaux sont passés au rouge les uns après les autres. Le programme accuse d’abord un retard (de sept ans en 2014). Puis des surcoûts absolument faramineux au point que, aux États-Unis, on parle de « trillion program » (1 000 milliards).
Acheter cet appareil, c’est aussi montrer patte blanche auprès de Washington
Pour le budget états-unien, le coût global (développement, construction, exploitation, modernisation et maintenance) sur une période de cinquante ans se monte à 1 550 milliards de dollars… Si seulement le F-35 s’avérait l’avion miracle. Au contraire, il multiplie les problèmes : moteurs, logiciels, affaissement des ailes, surchauffe dans les soutes à armement, vulnérabilité à la foudre, etc.
Ce ne sont pas les concurrents qui font courir des fake news mais le Government Accountability Office, l’équivalent de la Cour des comptes, qui en dresse publiquement la liste, au fur et à mesure de la découverte de défauts, d’autant plus nombreux que chacune des trois versions possède les siens propres. L’addition s’alourdit, encore et encore, mais les ventes ne s’en ressentent pas : acheter des F-35, c’est aussi montrer patte blanche auprès de Washington.
Loin d'être l'avion miracle, le F-35 multiplie les problèmes : moteurs, logiciels, affaissement des ailes, surchauffe dans les soutes à armement,...
Pour Peter Goon, directeur du think tank Air Power Australia, « ce programme a toutes les caractéristiques du système de Ponzi. Quand le produit ne fonctionne pas, recrutez autant de clients que vous pouvez, assurez la promotion de ce dernier du mieux que vous le pourrez, amassez autant d’argent que possible tant que le marché ignore ses défaillances ».
Avec la guerre en Ukraine, la file d’attente des clients s’allonge. Un seul revient sur ses prétentions d’achat : le gouvernement américain lui-même, qui a récemment annoncé qu’il allait réduire le nombre de F-35 acquis d’ici à 2035. Victime de son succès, Lockheed Martin n’arrivant pas à faire face à une demande croissante, les délais de fabrication s’allongent et la version Block 4, que le Pentagone considère comme la seule opérationnelle, ne sera ainsi pas disponible avant 2029.
L’armée américaine passe donc son tour jusqu’à cette date, laissant les pays alliés être livrés d’une version moins fiable. En 2018, « 70 % des revenus de Lockheed Martin venaient du seul gouvernement américain », selon le magazine marxiste Jacobin. Désormais, Washington invite gentiment les contribuables des pays alliés à mettre la main à la poche (110 à 130 millions l’unité) pour rentabiliser l’avion le plus cher de l’histoire.
États-UnisarmementGuerre en Ukraine L'Humanité
Sacha Filipenko contre le coma des peuples
Un jour avecUn fils perdu, écrit en 2014, sort enfin en France. Son auteur biélorusse, un ancien journaliste forcé à l’exil, revient sur la léthargie de la société sous la férule d’Alexandre Loukachenko.
Vadim KamenkaBarbe légère, cheveux qui blanchissent, Sacha Filipenko garde le sourire. Cet auteur biélorusse ne sait pas encore où il habitera dans une quinzaine de jours avec sa famille. « C’est mon parcours depuis 2020. J’espère néanmoins avoir bientôt un statut de réfugié quelque part. Après, mes amis se trouvent en prison, d’autres subissent la guerre, ma situation reste finalement plutôt confortable. Je peux écrire et exprimer mon opinion », nous répond-il, café à la main. Dans quelques jours, cet ancien journaliste, forcé désormais de vivre en exil pour éviter la prison en Biélorussie ou en Russie, rejoindra sa femme et son fils à Londres. Après l’Allemagne, les Pays-Bas, la Suisse, ils attendent un visa pour pouvoir s’installer un temps dans la capitale britannique jusqu’en septembre. Ensuite ? « Aucune idée ».
Le mouvement de contestation de 2020 a tout changé
Ce matin, nous le rencontrons au cœur de Paris. Cela aurait pu être à Moscou, où il a étudié la littérature et travaillé pour la chaîne de télévision Dojd, aujourd’hui interdite. Cela aurait pu être à Minsk, deux ans auparavant, dans sa ville natale, qu’il avait été contraint de quitter une première fois en 2004 quand le président biélorusse, Alexandre Loukachenko, avait fermé l’université européenne de sciences humaines. Le mouvement de contestation qui s’est emparé du pays à l’occasion de l’élection présidentielle en 2020 a tout changé. « En 2010, avec mes amis, nous avions déjà participé aux manifestations contre Alexandre Loukachenko. Je n’ai donc pas hésité à revenir dix ans plus tard, quand toutes les générations sont descendues dans la rue pour dénoncer sa victoire. Après la publication d’un article avec une photo de moi tenant une pancarte souhaitant à Loukachenko un “bon détrônement” et alors que les arrestations se multip liaient, j’ai dû rentrer en Russie. Quand Moscou a commencé à extrader des Biélorusses, quelques mois plus tard, nous sommes partis en exil. »
Une sorte de Good Bye, Lenin ! qui se déroulerait en Biélorussie
Sacha Filipenko est né en Biélorussie il y a trente-sept ans. Son premier roman, Un fils perdu, écrit en 2014, qui a été lauréat, en Russie, du prix Débuts, vient de paraître en France. Dans ce livre, l’auteur retrace le quotidien d’un jeune garçon de 16 ans, Francysk, dont la vie bascule lors d’une immense bousculade dans le métro qui fait de nombreuses victimes. Il tombe dans le coma et se retrouve tout à tour abandonné par sa mère, ses amis, sa copine. Seule sa grand-mère reste persuadée de son réveil, s’installe dans sa chambre d’hôpital et va se battre pour sa rémission. Au final, quand il sort du coma, le pays autour de lui n’a pas bougé. Une sorte de Good Bye, Lenin ! qui se déroulerait en Biélorussie. « Ce roman reste d’actualité. Il retrace la vie politique et économique de mon pays, sa société figée. Mais les choses peuvent bouger et basculer. En 2020, elle s’est réveillée », détaille Sacha Filipenko. Mais l’auteur poursuit lucidement : « Notre sottise a été de croire que l’on pourrait se débarrasser d’un régime en place depuis trente ans en quelques jours. Loukachenko veut nous replonger dans le coma pour longtemps. En Russie, Poutine veut faire de même en s’appuyant sur le national-populisme et la censure. Le roman fonctionne donc pour la société russe. Car je ne cite jamais de lieu. »
Notre sottise a été de croire que l’on pourrait se débarrasser d’un régime en place depuis trente ans en quelques jours.
Dans le conflit qui dure depuis plus de deux mois, la Biélorussie, qui dispose de frontières communes avec l’Ukraine, sert de base arrière à la Russie. Depuis le déclenchement de la guerre, le 24 février, Moscou utilise son alliance avec Minsk et la subordination de Loukachenko à Vladimir Poutine pour mener des offensives et des bombardements sur le pays voisin. D’origine ukrainienne et biélorusse, marié à une Russe, Sacha Filipenko ne comprend pas cette guerre, sans fin, qui tue des « proches ». « En Biélorussie, la contestation a pris une nouvelle forme récemment avec la guerre en s’opposant aussi à l’invasion russe. Personne n’en parle mais une forme de désobéissance s’est structurée autour notamment de la bataille du rail avec des actes de sabotage contre les ravitaillements en armes ou pour ralentir le transfert de troupes russes. Les gens luttent aussi car ils craignent d’assister à une forme d’occupation de fait de la Biélorussie », nous raconte l’auteur.
« La Bannière », titre de son prochain livre
Malgré l’exil, il reste en contact permanent avec sa famille ou ses amis sur place. Même s’il explique se sentir parfois perdu, comme l’illustre le titre en langue originale de son ouvrage, « l’Ex-Fils », qui qualifie son ressenti vis-à-vis de son pays. Dans son prochain livre, déjà publié dans la revue russe Znamia (« la Bannière »), il revient de manière romanesque sur la vie de Petr Nesterenko, qui a été le directeur du crématorium de Moscou de 1926 à 1941. « Son histoire est passionnante. De son exil à Paris, où il était chauffeur de taxi, à son retour à Moscou. Je retrace son quotidien. Le matin, il brûlait des personnalités culturelles, Maïakovski, Gorki, et le soir les corps que lui apportait le KGB. Finalement, il sera aussi arrêté. Cela illustre un système et une forme d’apathie de nos sociétés. La différence étant que des contre-pouvoirs et un socle démocratique demeurent en Occident. En Russie et en Biélorussie, ils ont été balayés. »
Guerre en UkraineLittératurelivresbiélorussie L'Humanité
Carte interactive. Ces pays qui accueillent les millions d'Ukrainiens qui ont fui leur pays
Regard de cartographe #13. C'est un mouvement de population tel que l’Europe n’en a pas connu depuis la Seconde Guerre mondiale. Pour ce nouveau "regard de cartographe", Nicolas Lambert, ingénieur de recherche au CNRS en sciences de l’information géographique, nous montre quels sont les pays qui assurent prioritairement l'accueil des millions de réfugiés ukrainiens qui ont fui leur pays depuis le début de la guerre.
Selon le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR), plus de 4 millions de personnes ont fui l'Ukraine depuis le début de la guerre. Des mécanismes de protection temporaire ont été mis en place par les pays européens et les populations se mobilisent pour aider et accueillir les réfugiés à travers toute l'Europe.
Mais, même si tous les pays du continent sont mobilisés, d'un point de vue géographique, ce sont bien les pays limitrophes, en première ligne, qui assurent prioritairement l'accueil. Sur 4 millions de réfugiés, 2,3 million se trouvent aujourd'hui en Pologne, 600 000 en Roumanie, 390 000 en Moldavie et 365 000 en Hongrie. En géographie, la distance compte !
Cette prime à la proximité dans les phénomènes migratoires est d'ailleurs observable dans d'autres contextes. Lors de la dite crise "des réfugiés syriens" de 2015, les pays qui ont accueilli le plus étaient la Turquie, le Liban, la Jordanie et l'Arabie Saoudite et non pas les pays européens comme on se l'imagine souvent. Voilà de quoi, donc, nous interroger sur nos perceptions souvent biaisées, et disons-le, profondément nombrilistes.
Quoi qu'il en soit, la prise de conscience et l'élan de solidarité en faveur des réfugiés ukrainiens fait plaisir à voir. Certains revirements sont mêmes spectaculaires. On peut penser par exemple au mea culpa improbable de Robert Ménard. Sans préjuger de la sincérité ou non de ce type de posture, une brèche est désormais ouverte.
Et c'est ce qu'ont bien compris nombre d'associations, comme le réseau Migreurop qui réclame que cet élan de solidarité et d’accueil soit étendu à toutes les personnes quelles que soient l’origine, la nationalité, la couleur de la peau, la classe, etc.
Bref, un appel faire enfin vivre l'article 13 de la Déclaration universelle des droits de l'homme de 1948 qui proclame un droit réel à la liberté de circulation pour toutes et tous. Quel beau combat fraternel, universaliste et internationaliste à mener.
(Carte réalisée avec Françoise Bahoken)
Nicolas Lambert est ingénieur de recherche au CNRS en sciences de l’information géographique au RIATE : https://riate.cnrs.fr. Il est militant communiste et membre du réseau Migreurop. Il anime également un blog , "carnet neocartographique", et est très actif sur les réseaux sociaux sous le pseudo de "cartographe encarté" @nico_lambert.
Chaque mois, il nous présente une ou plusieurs cartes accompagnées d'un commentaire pour nous aider à comprendre et à appréhender autrement une information, une question de société ou un débat. Nicolas Lambert a participé à la réalisation de plusieurs ouvrages comme l’Atlas de l’Europe dans le monde (2008), l’Atlas des migrants en Europe (2009 , 2012, 2017), le Manuel de Cartographie (2016, publié en anglais en 2020) et Mad Maps (2019). Il enseigne la cartographie à l’université de Paris.
Retrouvez ici l'ensemble des cartes interactives qu'il a réalisées pour l'Humanité.
Guerre en UkraineSolidarité UkraineRéfugiés ukrainiensregard de cartographe L'Humanité
Les trois blocs survivront-ils à juin ?
ActuLégislatives Le premier tour de la présidentielle a fait émerger trois forces politiques dominantes. Mais cette recomposition est loin d’être stable, et il n’est pas dit qu’on la retrouve lors des prochains scrutins.
Cyprien CaddeoA priori, on y voit plus clair. Au soir du premier tour de la présidentielle, le 10 avril, se sont dégagés nettement trois candidats qui incarnent autant de blocs appelés à composer la « tripartisation » du paysage politique. Emmanuel Macron (LaREM), champion du bloc de centre droit néolibéral. Marine Le Pen (RN), tête de pont du bloc national-populiste d’extrême droite. Jean-Luc Mélenchon (FI), héraut du bloc de la gauche radicale et écologiste.
Après le big bang Macron et les cinq années d’instabilité et de décomposition politique qui ont suivi (pas moins de 24 nouveaux partis créés depuis février 2016), la France aurait enfin retrouvé des lignes structurantes pour succéder au bipartisme PS-RPR/UMP, hégémonique de 1981 à 2017. « Le premier tour a confirmé l’institutionnalisation d’une radicalisation à droite et à gauche et assis le macronisme comme force de centre droit, relève Luc Rouban, politologue au Cevipof . Il confirme aussi l’effondrement, au niveau national, des grands partis traditionnels. »
Un agrégat électoral pas forcément homogène
La logique voudrait donc que cette recomposition se traduise à nouveau dans les urnes les 12 et 19 juin prochain, à l’occasion des législatives. En théorie, cela donnerait une majorité présidentielle reconduite (car un président élu n’a jamais été démenti aux législatives depuis l’instauration du quinquennat), une large opposition de gauche et un gros bloc de députés d’extrême droite. Mais, dans les faits, ce n’est pas si simple.
D’abord, parce que le mode de scrutin, majoritaire à deux tours, réparti sur 577 circonscriptions, n’y est pas forcément propice, à l’inverse d’une proportionnelle. Il favorise les partis en capacité de faire des alliances et de rassembler largement, et dépend donc à la fois du rapport de forces national et des particularités locales, circonscription par circonscription. Le RN, a fortiori s’il met à distance le parti d’Éric Zemmour, Reconquête !, est lui historiquement défavorisé. Si des candidats frontistes se hissent au second tour, ils risquent de voir fleurir des barrages locaux en travers de leur route.
Il faut ensuite intégrer l’aléa de participation entre l’élection reine et son « troisième tour ». En 2017, l’abstention au premier tour était passée de 22 % à la présidentielle à 51 % aux législatives. Un gouffre, qui pénalise surtout les blocs d’opposition. Le bloc libéral de LaREM bénéficie d’un socle plutôt homogène, et donc plus stable et facile à reconduire au prochain scrutin. « L’électorat de Macron pourra se reposer sur les plus de 65 ans, les plus diplômés… C’est un électorat qui vote tout le temps, souligne Vincent Martigny, professeur de science politique à l’université Côte d’Azur et à l’École polytechnique. L’enjeu, pour le RN et la FI, c’est de remobiliser. Le RN, chez les ouvriers et les employés, et ce ne sera pas simple. La sociologie du vote Mélenchon est plus large : vous avez une partie des classes populaires, surtout dans les banlieues, la petite bourgeoisie intellectuelle, une partie de la fonction publique, les chômeurs, les étudiants… » Un agrégat électoral pas forcément homogène, avec des ensembles néanmoins très sensibles aux aléas de participation, et donc difficiles à remobiliser dans la perspective d’élections comme les législatives. À cette aune, la stratégie de la France insoumise de transformer le scrutin en présidentielle bis pour « élire Jean-Luc Mélenchon premier ministre » est une tentative pour éviter la grande démobilisation redoutée.
Surtout, la théorie des trois blocs suppose quelques nuances. D’abord, la puissance de frappe à la présidentielle de ces trois machines de guerre électorales tranche avec leur statut de nain au niveau local. Les échecs électoraux aux municipales, départementales et régionales des marcheurs, des insoumis, et du Rassemblement national (malgré quelques territoires d’implantation) en témoignent. Or le scrutin législatif, basé sur les circonscriptions, est particulier : il dépend à la fois du rapport de forces national, avec cette prime devenue quasi mécanique envers le président élu, mais aussi des équilibres locaux.
« Tout le monde, y compris la France insoumise, a intérêt à ce que l’union se fasse »
« Le problème, c’est que les partis supposés incarner ces trois blocs ne sont pas des partis forts, encore moins au niveau local, en conclut Luc Rouban. LaREM est un mouvement organisé autour de la seule figure d’Emmanuel Macron, incapable de se structurer et d’offrir des cursus du local au national pour faire émerger des cadres. La FI est très structurée autour de Jean-Luc Mélenchon mais reste instable pour des raisons similaires. Le RN est celui qui ressemble le plus à un vrai parti, c’est le moins fragile des trois, mais son ancrage territoria l et son réservoir de cadres en capacité de diriger est très relatif. » Or, pour que les voix de ces blocs ne s’éparpillent pas dans la nature, il faut des blocs pérennes et enracinés. Ce qui plaide, notamment à gauche, pour l’union, selon Vincent Martigny : « Tout le monde, y compris la FI, a intérêt à ce que l’union se fasse. Le PS et le PCF pourraient apporter à un potentiel bloc de gauche l’ancrage territorial qui manque aux insoumis. Et la FI offre sa puissance de frappe nationale. »
Pour que les rapports de forces à l’Assemblée nationale se recomposent à leur tour, il faudra donc veiller à ce que la participation ne s’effondre pas, que les rapports de forces locaux s’accordent avec les équilibres nationaux, et que les partis s’entendent. Ça fait certes beaucoup de si… Mais, en cas d’échec, le risque est d’avoir une majorité à l’Assemblée qui serait une fois de plus aux ordres et disproportionnée au regard de la réalité politique du pays. Une aberration démocratique. L’enjeu est d’autant plus fort qu’après les législatives s’ouvre un désert sans élection jusqu’aux européennes du printemps 2024. L’absence de débouché électoral pour régler les tensions que le quinquennat ne manquera pas de susciter ne sera pas sans conséquence, prédit Luc Rouban : « Le calendrier particulier jusqu’en 2024 favorisera encore plus la multiplication des conflits sociaux, et peut-être un retour en force des syndicats, a fortiori si les partis sont trop fragiles pour structurer ces mouvements. » Si le « bloc » de gauche veut exister au-delà du 10 avril, il ne doit pas se louper aux législatives.
Législatives 2022Présidentielle 2022Jean-Luc Mélenchonfrance insoumise L'Humanité
Pour l’historienne Ludivine Bantigny, « la progression de l’extrême droite peut être combattue »
EntretienSelon l’historienne Ludivine Bantigny, des leçons doivent être tirées pour enrayer la croissance électorale de Le Pen et consorts.
Florent LE DULudivine Bantigny Maîtresse de conférences en histoire contemporaine à l’université de Rouen-Normandie
Jamais l’extrême droite française n’a été aussi forte depuis la Libération. Le soulagement de la défaite de Marine Le Pen ne peut faire oublier ce terrible constat. Face à un camp extrémiste qui n’en finit plus d’être normalisé et de progresser, le combat d’idées devient de plus en plus difficile mais d’autant plus nécessaire. Pour l’universitaire Ludivine Bantigny, coautrice de l’essai Face à la menace fasciste (Textuel, 2021), cette lutte doit être menée à deux niveaux : démonter sans relâche les impostures du RN et y opposer une autre alternative.
Marine Le Pen a réuni plus de 13 millions de voix au second tour. Malgré la défaite, cette présidentielle peut-elle être vue par l’extrême droite comme une victoire ?
C’est forcément une petite victoire. Ses thèses se sont encore plus banalisées pendant cette campagne, au point que Marine Le Pen puisse se faire passer pour une modérée. Et son score progresse. Des digues sont encore tombées dans l’entre-deux-tours. Des journalistes se sont même demandé si elle était vraiment d’extrême droite, de supposés intellectuels ont soutenu que non… Quant aux résultats, l’extrême droite atteint désormais un score d’autant plus terrorisant qu’on finit par s’y accoutumer. Cette progression paraît même parfois inéluctable, même si on peut et doit encore se battre pour qu’elle cesse. Les législatives seront une étape importante, avec le danger que l’extrême droite soit plus puissante politiquement, puisse se montrer parfaitement légitime dans le système et faire la démonstration qu’elle est prête à prendre le pouvoir.
Quand l’extrême droite est à ce point normalisée, comment peut-on la faire reculer ?
D’une part, il y a sans doute un travail journalistique qui doit être intensifié. Ce n’est pas acceptable que l’extrême droite argumente sans véritable contradiction comme aujourd’hui. On ne peut hélas plus vraiment compter sur ces médias détenus par des puissances d’argent. Ceux qui gardent une indépendance ont donc un travail immense à faire. Un travail d’explication du véritable projet de Le Pen, d’enquête aussi sur l’appareil du RN, ses cadres, à quelles idéologies ils se rattachent, leurs prises de décision… Il y a finalement, dans l’Histoire, assez peu d’exemples d’une extrême droite qui progresse mais a su être repoussée à temps. Au moment de l’affaire Dreyfus, elle était très haute et a pu être combattue par la construction d’une gauche forte. On peut penser aussi au Front populaire, qui a affaibli les ligues, bien qu’elles soient réapparues ensuite. Étant donné le cynisme des politiques actuellement menées et leur violence, il paraît compliqué d’imaginer que l’extrême droite va reculer. Mais la gauche peut progresser et montrer qu’il y a une autre alternative.
Le score relativement élevé d’une gauche de rupture au premier tour et la perspective d’un rassemblement pour les législatives constituent-ils des motifs d’espoir ?
Cette gauche de justice sociale doit devenir puissante, enthousiasmante. L’Union populaire a su convaincre grâce à un programme bien construit, avec un mélange de tradition réformiste, au sens vrai et fort du terme, et des traits d’anticapitalisme. La gauche doit savoir parler d’alternative, montrer que ce n’est pas en désignant des boucs émissaires que la situation va s’arranger. Parler à toutes les catégories populaires également : il existe encore un fort mépris de classe envers des personnes qui se tournent vers Le Pen parce qu’elles sont dans des situations de détresse sociale terribles. Pour trouver une puissance collective, l’unité est également très importante. La perspective d’avoir une opposition rassemblée, forte, à défaut de cohabitation, redonne de l’espoir. On a vu ces dernières années des députés de gauche qui savent se battre, proposer des alternatives. Avec l’appui des mobilisations sociales, il y a besoin de cette gauche pour montrer qu’une autre voie est possible.
Quel rôle peuvent avoir les mouvements sociaux dans la lutte contre l’extrême droite ?
Un mouvement social est l’occasion pour chacun de prendre la parole, de se sentir légitime à s’exprimer, à montrer sa réalité sociale. Cela permet aussi de créer des solidarités, de mettre des mots sur des colères et de sortir des gens de l’isolement. C’est fondamental car le RN se nourrit de ce désespoir et de cet isolement. Le mouvement des gilets jaunes n’était pas homogène politiquement, mais, partout où c’était possible, les discussions ont aussi consisté à contrer les idées de l’extrême droite, et sur les ronds-points beaucoup ont été convaincus. C’est par la lutte que les progrès sociaux peuvent arriver et qu’on peut montrer que les idées du RN n’apportent en réalité aucune réponse aux contestations. Le mouvement social est un moment de clarification.
Extrême droiteMarine Le PenRassemblement nationalludivine bantigny L'Humanité
Au RN, la guerre de succession attendra
ActuForte de ses 41,5 %, Marine Le Pen peut réaffirmer la position hégémonique de son parti à l’extrême droite. Les doutes et les divisions subsistent, mais sont remis au lendemain des législatives.
Benjamin KönigUn record absolu. 13 297 760, c’est le nombre de voix obtenues par Marine Le Pen dimanche, soit 41,5 % des votants et 27,28 % des inscrits. Bien au-delà des 10,6 millions de suffrages (33,9 %) qui s’étaient portés sur elle au second tour de 2017. L’extrême droite, à un niveau jamais vu sous la Ve République, est arrivée en tête dans 23 départements et neuf territoires ultramarins. Mais, paradoxalement, quelques doutes se font jour au sein de son principal parti, le Rassemblement national. D’abord car le « référendum anti-Macron » a joué à plein : selon l’Ifop, c’est le cas pour 42 % des électeurs de Marine Le Pen. Des interrogations émergent également sur la stratégie adoptée et sur les dirigeants : après onze années à la tête du FN, ripoliné du sol au plafond et devenu RN, Marine Le Pen avait assuré que cette campagne était « a priori » sa dernière. Quant à Jordan Bardella, dauphin désigné de 27 ans seulement, il reste pour l’heure président par intérim. D’autant que la ligne des identitaires, qui plaident notamment pour une « union des droites », reste forte au RN, à l’image de Philippe Olivier : tous ne sont pas partis chez Éric Zemmour, à l’inverse des cadres Stéphane Ravier ou Nicolas Bay.
« la prochaine sera la bonne »
Alors que la soirée électorale se terminait, dimanche soir, Jordan Bardella a voulu mobiliser des militants déçus, enjoignant à ne pas laisser les « pleins pouvoirs à Emmanuel Macron », qualifié de « dirigeant autoritaire ». Et de se projeter : « Si on prend dix points tous les cinq ans, a priori la prochaine fois sera la bonne. » Lors de la soirée électorale au bois de Boulogne, Bastien, 25 ans, se félicitait : « Ça reste une belle soirée, on progresse, et il n’y a pas de raison que ça s’arrête », citant « la casse sociale » et « l’invasion migratoire ». Une déception mais un élan mobilisateur, c’est d’ailleurs le leitmotiv des cadres du RN, à commencer par la candidate battue. « Les idées que nous représentons arrivent à des sommets », a-t-elle claironné. En privé, plusieurs militants émettent cependant des doutes sur la capacité des dirigeants, et notamment de Marine Le Pen, après cette nouvelle défaite consécutive à un second débat raté.
avec ou sans Zemmour ?
« Rejoignez l’opposition à Emmanuel Macron », affiche désormais le RN sur son site et les réseaux sociaux à la place du « Si le peuple vote, le peuple gagne », rabâché depuis un mois. Vite, passer à l’étape suivante : les législatives. Pour le RN, la prochaine étape consiste donc à se poser en principale force d’opposition, ce qui implique de faire élire davantage que les dix députés d’extrême droite de 2017. Une gageure, mais la force électorale de l’extrême droite lui permet de viser une victoire dans une centaine de circonscriptions. Reste la question majeure : avec ou sans Zemmour ? « Pas de discussions », a répondu sèchement Jordan Bardella à la proposition d’union. Pour l’heure, le RN ferme clairement la porte, l’occasion étant trop belle d’écraser la concurrence naissante du parti zemmourien. Au risque de rester une opposition électoralement puissante mais marginalisée.
Extrême droiteMarine Le PenRassemblement nationalPrésidentielle 2022 L'Humanité
« Sans les médias qui ont roulé pour Macron, ça passait »
ActuLes militants d’extrême droite croyaient à une victoire de leur championne. Malgré la défaite, beaucoup se félicitent d’une campagne réussie et du gros score obtenu.
Benjamin KönigC’est un des coins les plus chics de Paris, un « lieu d’événements de luxe », le Pavillon d’Armenonville, à l’orée du bois de Boulogne, accueillait ce dimanche un raout d’un autre acabit : la soirée électorale du RN. « Si le peuple vote, le peuple gagne », avait martelé la candidate. Et la possibilité d’une victoire de Marine Le Pen avait galvanisé les militants.
À l’approche des résultats, la tension fait son apparition sur les visages d’abord enthousiastes. « Les bruits, on s’en fiche, on essaie de ne pas les écouter et d’attendre 20 heures », se convainc Valentin, 22 ans, responsable régional des jeunes RN à Sedan. « Mais, quoi qu’il arrive, on est fiers de cette campagne qui a fait avancer le camp national », poursuit-il, assurant que « le peuple sait maintenant qu’on est de son côté, et s’ils ne le disent pas ce soir, ils le diront aux législatives ».
Le champagne estampillé « Marine » n’a pas servi à célébrer l’accession de la cheffe du RN à l’Élysée : ce sont des sifflets qui sont montés lorsque le faciès d’Emmanuel Macron est apparu sur les écrans. Le public pousse un soupir de déception, vite effacé par des congratulations. On se tape sur l’épaule, se félicitant d’une campagne qu’on estime « réussie ». Le député Sébastien Chenu, pas bavard, lâche : « On n’a pas à rougir. Ce qui a manqué, c’est sans doute plus de temps pour convaincre les Français et faire véritablement le bilan d’Emmanuel Macron. Cette campagne a été volée aux Français », finit-il sur un air de Donald Trump.
« On a raté le coche »
Pour certains, la désillusion est trop grande. « C’est pas vrai… », enrage Jeanne, 24 ans, qui fulmine : « On passe tout prêt, j’y croyais vraiment. Sans les médias qui ont tous roulé pour Macron, ça passait. C’était peut-être la fois ou jamais. On a raté le coche. » À ses côtés, un ami lâche : « Elle a été tellement mauvaise au débat, c’est pas étonnant… Je lui en veux beaucoup, elle avait cinq ans pour se préparer, pour lui rentrer dedans et connaître ses dossiers. »
Ces interrogations, voire ces doutes sur la capacité de Marine Le Pen à amener l’extrême droite au pouvoir sont toutefois remis à plus tard. « Marine, Marine », s’époumonent les militants lorsqu’elle prend la parole dès 20 h 10 pour reconnaître sa défaite malgré « un grand vent de liberté (qui) aurait pu se lever sur le pays », avant de s’en prendre à ces « deux semaines de campagne aux méthodes déloyales, brutales et violentes ». Selon elle, « avec plus de 41,5 % des voix, ce résultat est en lui-même une éclatante victoire ». Car, malgré la défaite, Marine Le Pen tente de positiver : « Je ne peux m’empêcher de sentir une forme d’espérance », fondant ses espoirs sur le désaveu des Français envers le pouvoir, terreau de la colère sans laquelle l’extrême droite ne peut prospérer.
Vers les législatives
En effet, ce score porte celle-ci à un niveau jamais atteint sous la Ve République, ce qui permet à Marine Le Pen de présenter « le camp national comme la véritable opposition à Emmanuel Macron » et de se projeter sans attendre vers les législatives. « On n’a jamais fait ce score-là, c’est un beau soir », claironnent en réponse de nombreux militants. Quant aux cadres, ils refusent de parler d’une éventuelle alliance avec Éric Zemmour pour les scrutins de juin prochain.
La soirée s’achève rapidement, après quelques bouteilles vidées. Marine Le Pen a dû remiser au placard les célébrations prévues, le convoi des treize cars siglés à son effigie et le défilé dans les « lieux symboliques du lien entre le peuple et l’État ». Mais elle l’assure : « Je poursuivrai mon engagement pour la France et les Français. » La France n’en a pas fini avec les Le Pen.
Présidentielle 2022Élections 2022Marine Le PenRassemblement national L'Humanité
Nice, un sympathisant du Rassemblement National poignarde un religieux
ActuEn ce jour d’élection, dimanche 24 avril, cet activiste de l’extrême-droite azuréenne voulait « tuer Macron » mais a finalement changé d’objectif.
Émilien Urbach« Il s’appelle Kévin. Il est militant du RN. Il voulait tuer Macron. Il est bipolaire et se revendique juif. Légalement, cet acte peut être qualifié de terrorisme. Légalement, son irresponsabilité pénale, liée à sa situation psychiatrique, devra être discutée. » C’est la réponse de l’avocat du barreau de Paris, Arié Alimi, au tweet du ministre de l’intérieur Gérald Darmanin suite à l’agression, ce dimanche 24 avril à Nice, du prêtre Krzyzstof Rudzinski.
Touché par une vingtaine de coups de poignard, le pronostic vital du religieux d’origine polonaise ne serait pas engagé. Une religieuse de 72 ans a également été blessée lors de cette attaque perpétrée à l’intérieur de l’église Saint-Pierre D’Arène, située au sud de la ville, rue de la Buffa.
Proche de l’ancien patron local du parti lepéniste, Benoit Loeuillet
L’auteur des faits a été interpellé. Il s’agit d’un certain Kevin Ravenna, 31 ans, sympathisant du FNJ (Front National de la Jeunesse) de Nice, depuis 2017 et proche de l’ancien patron local du parti lepéniste, Benoit Loeuillet, bien connu, sur la côte, pour ses penchants négationnistes.
L’activiste figurait d’ailleurs parmi les jeunes filmés lors d’un reportage télévisé, diffusé en 2018, à propos de l’antenne maralpine du FNJ. Il y tenait des propos racistes et également homophobes, notamment à l’égard du responsable frontiste Florian Philippot, déclarant à son propos : « Moi j’ai une éducation à l’ancienne et les homosexuels ce n’est pas mon délire. »
De graves pathologies psychiatriques
En ce matin du deuxième tour des élections présidentielles en France, l’homme n’a pas seulement voulu s’exprimer dans les urnes en apportant son suffrage à Marine Lepen, cheffe de fil de l’extrême-droite française. Il a spontanément déclaré à la police qu’il avait le projet de « tuer Macron », mais s’était finalement rabattu sur cette église.
Le trentenaire serait, par ailleurs, atteint de graves pathologies psychiatriques ayant nécessité plusieurs hospitalisations. Pour cette raison, la police judiciaire de Nice, écarte pour l’instant la piste d’un acte de nature terroriste mais le Parquet national antiterroriste a néanmoins été avisé de l’affaire. Pour Xavier Bonhomme, le procureur de la République de Nice, « La prudence s’impose. »
C'est une opération inédite dans la presse française : l'Humanité vous propose tous ses articles en accès libre pendant 10 jours, jusqu'au dimanche 1er mai minuit. L'occasion de découvrir et faire découvrir un média libre. Pour en savoir plus.
niceRassemblement national L'Humanité
Qui sont les potentiels ministres de Marine Le Pen ? Tour d'horizon de son inquiétante garde rapprochée
ActuCertains sont célèbres à l’extrême droite, d’autres sont les chevilles ouvrières de l’ombre. Tous témoignent à leur façon de ce qu’est le clan Le Pen, et augurent ce que serait le Rassemblement national au pouvoir.
Benjamin KönigJean-Paul Garraud. Monsieur Justice (aux ordres)
Si Marine Le Pen conquiert l’Élysée, Jean-Paul Garraud sera son garde des Sceaux. Ce magistrat à la brillante carrière (il a été directeur adjoint de l’École nationale de la magistrature et vice-président du tribunal de grande instance de Paris) fait partie des « prises de guerre » que le RN a débauchées chez LR lors des européennes de 2019. Éminence grise de la candidate, Jean-Paul Garraud fait partie du « cabinet noir » de Marine Le Pen. Il est l’auteur du « projet de loi contre l’idéologie islamiste » présenté par le RN début 2021, qui prévoit l’interdiction du voile dans l’espace public et la mise au pas des journaux accusés de « complaisance ». Il est décrit par le constitutionnaliste Dominique Rousseau comme un « magistrat très à droite, qui porte un projet de soumission de la justice au pouvoir politique ». C’est lui qui livrera l’essentiel du combat du RN contre le Conseil d’État et le Conseil constitutionnel si Marine Le Pen venait à être élue.
Hervé Juvin. L’Écolo identi-terre
Ce Breton est supposé être l’incarnation du courant localiste du RN, opposé à la mondialisation sauvage. Sauf quand ça lui rapporte, bien entendu. En 2019, la déclaration d’intérêts d’Hervé Juvin témoignait d’un épais portefeuille d’actifs financiers, à savoir plus d’un million d’euros en actions chez Total, Shell, Amazon ou encore Vinci. C’est donc naturellement que Marine Le Pen a cité son nom comme potentiel ministre de l’Écologie… Entrepreneur, investisseur, essayiste, antivax à tendance complotiste, pro-Poutine affiché, Hervé Juvin a bien des casquettes. Il a surtout grenouillé aux marges de la « nouvelle droite » identitaire d’Alain de Benoist avant de devenir eurodéputé RN en 2019. L’« écologie » qu’il défend permet de verdir une vision identitaire du monde. En 2021, il comparait les immigrés à des nuisibles : « Les écosystèmes ne vivent que s’ils sont séparés des autres écosystèmes. Le grand problème d’un écosystème, ce sont les espèces invasives. »
Thierry Mariani. Le VRP de Poutine et Bachar
Damas, Crimée, Cachemire, Azerbaïdjan… L’ex-LR Thierry Mariani est un vrai globe-trotteur. Le suivre à la trace, c’est découvrir une part de la diplomatie parallèle de l’extrême droite française. Ces réseaux se nouent autour de plusieurs « groupes d’amitié », véritables nids de lobbies. Un temps pressenti aux Affaires étrangères en cas de victoire du RN, le ministère pourrait lui passer sous le nez. Trop poutinolâtre, il embarrasse, en pleine guerre en Ukraine. Lié au Kremlin à travers l’association Dialogue franco-russe, il rencontre Poutine en 2019 pour le cinquième anniversaire de l’annexion de la Crimée. VRP zélé de la Syrie de Bachar Al Assad, dont il relaie la propagande depuis 2011, il est allé jusqu’à appeler à « exterminer les rebelles syriens » au Parlement européen, où il siège depuis 2019. Gavé à la politique du caviar de l’Azerbaïdjan, il est aussi un des principaux promoteurs de ce pays autoritaire et de ses intérêts en France.
André Rougé. L’ultra-Marine nostalgique
C’est un dur de dur, André, qui vociférait encore, le 20 avril, sur le média réunionnais Linfo.re, que, « si Marine Le Pen est élue, les étrangers n’auront aucun droit en France ». Venu de la droite tendance Debré-Chirac, spécialiste de l’outre-mer, André Rougé a fait partie de nombreux cabinets de ce ministère et a été un proche de Bernard Pons, funeste ministre de la tuerie de la grotte d’Ouvéa, en 1986. Cadre dirigeant durant plus de quinze ans chez Bouygues Construction, il est aujourd’hui député européen et dirige le groupe secret des Horaces, ces experts hauts fonctionnaires au service de Marine Le Pen. Pas bégueule, celle-ci lui a réservé, en cas de victoire, un poste à sa mesure : un grand « ministère d’État de l’outre-mer et de la politique maritime » aux relents colonialistes, ce qui n’est pas pour déplaire à celui qui avait commencé son parcours politique au Parti des forces nouvelles, né en 1974 d’une scission du… FN.
Caroline Parmentier. La tradi maurrassienne
Méconnue du grand public, celle que Marine Le Pen appelle sa « quasi-sœur » est un élément central de l’entreprise de normalisation du RN. Après avoir passé trente et un ans à Présent, le quotidien du catholicisme traditionaliste tendance Charles Maurras et Action française, elle est chargée du service de presse du RN depuis 2018. Une tâche peu aisée tant les relations demeurent tendues avec une partie des journalistes. Sous ses airs affables, Caroline Parmentier est surtout une convaincue, une extrême-droitarde tendance Maurras. C’est une extrémiste qui défend Éric Zemmour lors de « l’affaire des prénoms » en pourfendant, selon ses termes, « l’africanisation et la maghrébisation des prénoms en France (…) qui sont un signe avancé de grand remplacement ». Si Marine Le Pen est élue, Caroline Parmentier est promise à la fonction de cheffe du service de presse de l’Élysée. Tout en abhorrant la République.
Philippe Olivier. L’éminence grise et brune
Malgré une incartade au MNR de Bruno Mégret lors de la scission de 1998, puis une autre auprès de Dupont-Aignan entre 2012 et 2015, Philippe Olivier est un ancien de la maison FN : il y est entré en 1979, à 18 ans, y a exercé plusieurs fonctions de cadre dans les années 1990, puis est revenu au bercail dans les années 2000. Rival de Florian Philippot, cet adepte d’une ligne identitaire et droitière est devenu, à partir de 2015, le premier conseiller de Marine Le Pen, dont il est aussi le beau-frère : il est marié depuis 1999 à Marie-Caroline, l’aînée des Le Pen. Issu de la nouvelle droite du Grece (Groupement de recherches et d’études pour la civilisation européenne), le ferment idéologique du retour de l’extrême droite française, il est surtout la tête pensante de la communication lissée de Marine Le Pen, tout en promouvant une ligne fermement identitaire, et en restant plutôt adepte de l’union des droites : il est d’ailleurs proche de Marion Maréchal.
Présidentielle 2022Marine Le PenRassemblement nationalExtrême droite Le Figaro
Législatives 2022 : LREM devient «Renaissance», sur fond d'accord Ferrand, Bayrou et Philippe
Loris BoichotTristan Quinault-MaupoilAprès d'intenses négociations, les partis pro-Macron se sont entendus pour s'unir en une «confédération». Le MoDem obtient au moins 101 candidats, contre 58 à Horizons, sur 577 sièges à pourvoir à l'Assemblée.
Des candidats lancés derrière la bannière «Ensemble!», un nouveau nom pour La République en marche (LREM), qui devient «Renaissance»... Emmanuel Macron met sa majorité en ordre de marche en vue des élections législatives.
Après plus de dix jours de tractations, marquées par des accrochages avec l'ancien premier ministre Édouard Philippe, les responsables de la majorité présidentielle ont trouvé un accord pour le scrutin de juin, comme ils l'ont annoncé jeudi lors d'une conférence de presse à Paris.
À lire aussiPremier ministre, nouveau gouvernement, investitures... Emmanuel Macron joue la montre
Point clé des négociations, les investitures des candidats aux législatives ont été attribuées. Le Mouvement démocrate (MoDem) obtient au moins 101 circonscriptions et Horizons 58, sur 577 sièges à pourvoir à l'Assemblée nationale, a appris Le Figaro avant la conférence de presse. Édouard Philippe tenait à dépasser la barre des 50 candidats, afin de pouvoir bénéficier de subventions publiques pour son jeune parti.
Moins d'une dizaine de députés LR ralliés
Attendus par les Marcheurs au nom de l'«élargissement», quelques députés Les Républicains (LR) sortants brigueront leur succession sous les couleurs de la majorité. Mais moins d'une dizaine d'élus sont concernés, malgré l'appel lancé par Nicolas Sarkozy à la «droite républicaine».
À lire aussiÉlections législatives: négociations au forceps entre Édouard Philippe et La République en marche
Tous les candidats concourront sous la bannière «Ensemble!», le nom donné à la confédération des partis macronistes. Il s'agit de l'esquisse du «grand mouvement politique d'unité et d'action», souhaité par le chef de l'État. À sa tête se hisse le président de l'Assemblée nationale, Richard Ferrand, secondé par François Bayrou et Édouard Philippe, désormais vice-présidents. Stanislas Guerini en devient le secrétaire général et trésorier.
Au sein de ce mouvement, le parti LREM change de nom : il est rebaptisé «Renaissance», l'appellation de la liste macroniste aux européennes de 2019. «Nous initions aujourd'hui un mouvement de refondation de LREM», a indiqué son délégué général, Stanislas Guerini, désireux de bâtir un «parti populaire qui a vocation à être ouvert».
À lire aussiLégislatives 2022 : moins de 10 députés LR devraient se présenter sous les couleurs macronistes
Les alliés de la majorité, des sociaux-démocrates de Territoires de progrès aux ex-LR d'Agir, en passant par le Parti radical, font partie de la confédération. Une association de financement unique doit permettre de leur faire bénéficier de subventions publiques.
Plusieurs groupes parlementaires
Unis en un seul mouvement, les trois piliers LREM, MoDem et Horizons seront toutefois morcelés à l'Assemblée nationale. Ils ont obtenu la garantie de pouvoir s'organiser en autant de groupes parlementaires au Palais Bourbon, sous réserve d'obtenir 15 députés chacun. «Trois groupes qui incarnent ce que nous sommes», a déclaré Richard Ferrand.
Une configuration similaire à celle de l'Assemblée sortante, dans laquelle les 345 députés de la majorité sont répartis entre LREM, le MoDem et le parti de centre droit Agir. L'hypothèse d'un groupe unique était jusqu'alors soutenue par des proches d'Emmanuel Macron, soucieux d'éviter toute instabilité pendant le quinquennat.
À VOIR AUSSI - «Vous avez aimé Sarkozy/Chirac, vous allez adorer Philippe/Macron», déclare Carl Meeus
Législatives 2022 : Manuel Valls candidat LREM des Français d'Espagne et du Portugal
INFO LE FIGARO - L'ex-premier ministre avait déjà siégé sur les bancs de la majorité présidentielle, avant de perdre les municipales de Barcelone.
Regarder la vidéoLégislatives 2022 : approché par la Macronie pour une candidature, Michel Denisot décline
INFO LE FIGARO - Le dirigeant sportif avait engagé des discussions avec des responsables de la majorité, dans l'éventualité de briguer un siège de député en juin.
En visite «surprise» à Aix-en-Provence, Éric Zemmour s'offre un bain de foule malgré des manifestations d'hostilité
Le nationaliste s'est invité dimanche à un «déjeuner militant» organisé par le sénateur ex-RN Stéphane Ravier et le président de «Génération Z» Stanislas Rigault.
L'Humanité
Le Pen à l’Élysée : ne laissons pas faire
Premier planPRÉSIDENTIELLE Pour la troisième fois en vingt ans, le second tour opposera une droite libérale et l’extrême droite. Le débat du 20 avril a confirmé le caractère arrogant et antisocial du président sortant, mais surtout ce que serait un pouvoir antirépublicain et xénophobe.
Benjamin König«NON ! » C’était il y a vingt ans jour pour jour, le 22 avril 2002, ce cri de refus et de colère mêlés écrit en lettres capitales en une de l’Humanité, en dessous du visage de Jean-Marie Le Pen barré d’une croix rouge. Vingt années ont passé, et c’est sa fille qui s’avance pour la seconde fois, après 2017, au second tour de l’élection présidentielle. Vingt années qui ont considérablement changé le rapport de forces et la situation politique. Car, cette fois, malgré un écart d’environ 10 points (55-45, selon le dernier rolling Ifop), le pire n’est pas à écarter.
Ce qui paraissait impossible est devenu plausible, ce qui semblait monstrueux est banalisé, ce que l’on pensait indicible se prononce à voix haute. Traversée par une crise profonde, une France divisée, minée et écœurée par quarante ans de politiques (néo)libérales n’écarte plus la possibilité d’élire l’héritière de l’extrême droite française. Une extrême droite qui trouve ses racines à Vichy et dans l’OAS, et qui, plus près de nous, agrège des tenants de la « nouvelle droite » et des identitaires.
Par dépit, par dégoût, par rejet du président sortant Emmanuel Macron, qui aura tant fait pour jeter les Français dans les bras de l’extrême droite – comme ses deux prédécesseurs. Par division aussi, et éclatement de forces de gauche affaiblies, dont les électeurs déboussolés hésitent souvent entre abstention (estimée à 26,5 % selon l’Ifop), vote blanc ou vote barrage. Marine Le Pen a forgé un masque, celui de la respectabilité et de la « mère de famille », comme elle promet de gouverner. Mais son projet reste le même : la mise à bas de tout ce qui constitue la nation, le droit et la République.
avec ce gouvernement, « les étrangers n’auront plus droit à rien»
« Justice, presse, Europe ou immigration : tout son projet vise à sortir du cadre de l’État de droit », analyse le constitutionnaliste Dominique Rousseau. Le premier jour d’une présidence de Marine Le Pen serait d’abord celui d’une série de déplacements symboliques pour inscrire son pouvoir dans l’histoire de la France. « J’irai à la basilique de Saint-Denis, symbole de la royauté, aux Invalides, symbole de l’Empire, et devant la statue du général de Gaulle, symbole de la République », a-t-elle promis, afin de « créer l’unité du peuple français (…) dans l’histoire qui est la nôtre ».
Dans un tract intitulé « Marine présidente, ses premières décisions à l’Élysée », la cheffe du Rassemblement national détaille ses priorités entre le 24 avril et juin, les élections législatives se tenant les 12 et 19. C’est par la formation d’un « gouvernement d’union nationale », avec à sa tête un premier ministre qu’elle décrit comme « politique et patriote », que débuterait son quinquennat. Un gouvernement qu’elle veut resserré autour de « quinze ministres et de secrétaires d’État », dont pourraient faire partie un Éric Ciotti ou un André Rougé, qui entend « faire comprendre aux étrangers que la France n’est pas un eldorado pour venir ne rien faire » et que ceux-ci « n’auront plus droit à rien ».
Puis viendraient ses deux premiers actes politiques : un déplacement à Bruxelles et le lancement du référendum contre l’immigration, baptisé « C2I » pour « citoyenneté, identité, immigration ». Auprès de l’Union européenne, Marine Le Pen entend affirmer systématiquement la « primauté du droit national sur le droit international et communautaire ». Ce que le juriste Benjamin Morel analyse comme un « Frexit de fait », puisque « l’UE n’est pas un État mais un ordre juridique ». Elle compte également annoncer la réduction de 5 milliards d’euros de la contribution française au budget de l’UE, et, avec ses alliés hongrois et polonais, « initier l’Europe des nations libres », écrit-elle pompeusement.
À Bruxelles, Marine Le Pen veut aussi imposer sa mesure de baisse de la TVA sur l’énergie pour la porter à 5,5 %. Or, la directive TVA ne permet pas de réduire les taux en ce qui concerne les produits « préjudiciables à l’environnement », comme les carburants et le fioul. Surtout, à l’égard de cet impôt injuste comme de sa prétendue augmentation des salaires, c’est un tour d’illusionniste que prévoit Marine Le Pen, puisqu’elle refuse de mettre à contribution le capital tout en s’engageant à rembourser une dette à laquelle elle a fait allégeance. Ces mesures ouvriraient, en outre, une procédure d’infraction contre la France et d’éventuelles sanctions, comme pour la Pologne et la Hongrie, modèles revendiqués.
Mais c’est avec le triptyque référendum contre l’immigration, suivi de la loi « sécurité-justice » puis la loi « visant à combattre l’idéologie islamiste » que débuterait véritablement le saccage de l’État de droit. Pour Dominique Rousseau, « il est normal qu’elle place en tête des priorités ce référendum, car ce qu’elle propose est contraire à la Constitution. Elle a besoin de modifier le cadre constitutionnel pour imposer ses projets et mettre en avant le principe de discrimination ». Celui-ci aurait, en effet, pour but d’inscrire dans la loi fondamentale la « maîtrise de l’immigration » et de mettre en place la préférence nationale, rebaptisée priorité nationale, en matière d’emploi, de logement et d’aides sociales, ce qui nécessite de déroger au principe d’égalité des citoyens hérité de la Révolution. Ce projet prévoit également l’interdiction des régularisations, l’expulsion des clandestins, des étrangers n’ayant pas travaillé depuis un an, la suppression de l’aide médicale d’État, du regroupement familial et la restriction du droit d’asile. Le simple fait d’être sans papiers constituerait un délit, rendant ainsi toute personne expulsable, et toute aide pénalement répréhensible. « Tout ce projet – il suffit de le lire – est en contradiction avec l’identité de la France telle qu’elle est inscrite dans la Déclaration des droits de l’homme : il remet en cause radicalement ce qui fait la France depuis 1789 », décrypte Dominique Rousseau.
« Elle ne pourra pas faire ce référendum, sauf à faire un coup d’État »
D’autant que Marine Le Pen compte faire usage de l’article 11 de la Constitution pour mettre en place ce référendum, car l’article 89 impose la participation du Parlement. Or, la jurisprudence est claire : toute modification de la loi fondamentale par référendum, via l’article 11, n’est pas possible. « Impossible n’est pas français », a répondu Marine Le Pen à ce propos, suggérant qu’elle était prête à violer la Constitution. « Elle ne pourra pas faire ce référendum, sauf à faire un coup d’État », alerte le constitutionnaliste. Ce qui ne semble pas faire peur à son entourage : sur le média d’extrême droite TV Libertés, l’avocat Pierre Gentillet, un proche de Thierry Mariani et de Jean-Paul Garraud (promis au poste de garde des Sceaux par Marine Le Pen), estimait le 8 avril que « l’État de droit est une fable » et qu’ « à la condition de mettre au pas le Conseil constitutionnel, nous pourrons tout faire ».
« Tout faire », ce sont donc les lois « sécurité-justice » et « lutte contre les idéologies islamistes », prévues dans la foulée, qui constitueraient le deuxième étage de la fusée. La première loi prévoit la présomption de légitime défense pour policiers et gendarmes, les peines planchers, la construction de 25 000 places de prison, le rétablissement de la loi « anticasseurs » de 1970, qui institue une responsabilité pénale pour tout organisateur ou participant – même pacifique – à une manifestation en cas de violences.
ce quinquennat ouvrirait la voie au retour de la peine de mort et à l’interdiction de l’IVG
Le programme de Marine Le Pen prévoit également d’introduire la notion de « coauteur » d’une infraction, ainsi que « la soumission de la justice au pouvoir politique, notamment des procureurs, qui seraient en quelque sorte des préfets de justice », analyse Dominique Rousseau. Le texte contre « les idéologies islamistes », rédigé par Stéphane Ravier (passé depuis chez Zemmour) et Jean-Paul Garraud, prévoit bien, malgré la récente reculade médiatique de Marine Le Pen, l’interdiction des « signes et tenues ostentatoires des idéologies » – donc une djellaba ou un voile, assimilés à un « outil de propagande » – dans l’ensemble de l’espace public. Aucun pays au monde n’applique une telle mesure. Dans cette loi, déposée à l’Assemblée nationale en février 2021, figurent également l’interdiction de toute pratique ou publication de ces « idéologies », qui ne sont définies que de façon très floue via une « incompatibilité qui peut exister avec les droits, libertés et principes » inscrits dans la Constitution, ouvrant ainsi la voie à un arbitraire généralisé.
Les deux premières semaines d’une présidence de Marine Le Pen sont donc loin de la « concorde nationale » ressassée sur les plateaux par la candidate. La liberté de la presse serait rapidement mise en cause, elle qui a déclaré au cours des derniers jours de la campagne « assumer de décider qui est journaliste et qui ne l’est pas ». À l’Assemblée, elle a d’ailleurs déposé, en mai 2021, un amendement visant à punir de deux ans de prison et 30 000 euros d’amende toute « publication, diffusion ou reproduction (…) d’une information soumise au secret de l’enquête ou de l’instruction ». Un recul sans précédent qui signifierait la mise au pas de la presse.
De même, la « révolution référendaire » qu’elle promeut pourrait ouvrir la voie au retour de la peine de mort ou à l’interdiction de l’IVG. À ce propos, si Marine Le Pen assure n’avoir « jamais souhaité un recul sur la possibilité pour les femmes de recourir à l’IVG », ses votes parlent pour elle. En novembre 2020, alors que le Parlement européen examine une résolution condamnant l’interdiction quasi générale de l’avortement en Pologne, les 23 eurodéputés du RN – dont Marine Le Pen – ont voté contre. Idem en ce qui concerne les violences faites aux femmes, prétexte, là encore, à une stigmatisation des immigrés : les eurodéputés RN ont voté contre une résolution adoptée en 2021 au Parlement européen afin de lutter contre le harcèlement au sein des institutions de l’UE.
Et puis, il y a tout ce que l’extrême droite, quand elle est au pouvoir, produit d’insidieux ; ces discours de haine poisseux, l’unité de la « patrie » face aux étrangers, aux immigrés, aux femmes, à celles et ceux désignés comme des « Français de papier ». Au-delà même du viol de la Constitution, de la sortie de l’État de droit, de la mise au pas des syndicats de travailleurs, de la presse, c’est dès l’école qu’un tel régime d’extrême droite tenterait d’imposer ses vues. Dans une proposition de loi de février 2021, base de son programme, Marine Le Pen écrivait que l’école, dont elle veut engager la « restauration » dès début juin, était appelée à « faire naître, développer et affermir les sentiments patriotiques et la conscience de l’unité nationale ». Quoi que l’on pense d’un pompier pyromane nommé Emmanuel Macron, Le Pen, vingt ans après, c’est toujours NON !
Extrême droiteMarine Le PenEmmanuel MacronPrésidentielle 2022 L'Humanité
« Priorité nationale », la préférence pour le mensonge
ActuColonne vertébrale du programme de la candidate RN, son rejet de l’immigration s’appuie sur des contrevérités économiques.
Cyprien BogandaTous les efforts de « dédiabolisation » n’y changeront rien : la haine des immigrés constitue toujours le socle idéologique du programme lepéniste. Forgée dans les années 1980, la « préférence nationale » (rebaptisée « priorité nationale ») vise à priver les populations étrangères de nombreux droits (emploi, logement, prestations sociales), sous le prétexte d’améliorer le sort des Français. Le raisonnement s’appuie sur des présupposés fallacieux.
1. Le mythe des étrangers « voleurs de travail »
Dans son discours, l’extrême droite attribue la précarité des Français et leurs difficultés à trouver du travail à une prétendue « submersion » migratoire. « L’immigration à bas coût est utilisée depuis des décennies pour peser à la baisse sur les salaires », déclarait Marine Le Pen, le 10 octobre 2021. De même, son programme vise à garantir une « priorité nationale à l’emploi des Français », ou, pour le dire autrement, à garantir aux travailleurs français un accès privilégié à l’embauche : « Il faut que les chefs d’entreprise comprennent que, quand on a 5 millions de chômeurs, il faut aussi que ce soient les Français qui puissent trouver un emploi », martèle la candidate.
Dans un raisonnement simpliste où un pays disposerait d’un stock fini d’emplois à partager, toute hausse de l’immigration se traduirait uniquement par une concurrence accrue sur le marché du travail, avec, à la clé, une baisse sensible des postes disponibles et des salaires. Sauf que la réalité ne correspond pas à ce schéma, rappelle Anthony Edo, économiste au Centre d’études prospectives et d’informations internationales et spécialiste des questions migratoires : « L’arrivée de nouveaux travailleurs stimule aussi l’activité économique par l’accroissement de la taille de marché qu’elle induit et exerce, en retour, des effets positifs sur les salaires et l’emploi. » Le spécialiste l’assure : « La plupart des études concluent que l’immigration n’a pas d’incidence sur le salaire ou l’emploi moyens des natifs. »
Le chercheur prend soin de préciser que ces résultats portent sur des flux migratoires « plutôt modestes, stables et parfaitement anticipés », ce qui est le cas de la situation française depuis des décennies. En cas d’arrivées plus massives (comme en Turquie après l’arrivée des réfugiés syriens en 2012), les effets sur le marché du travail sont plus importants, du moins à court terme. Il n’en reste pas moins qu’ils s’estompent avec le temps… et que, surtout, il s’agit d’événements par nature exceptionnels, qui n’ont rien à voir avec la situation française actuelle.
2. Opération intox sur le logement social
Dans son programme, Marine Le Pen compte appliquer la priorité nationale dans le secteur du logement social. Réserver ce type de logement à des foyers « dont au moins l’un des parents est français » permettra, selon elle, de « remettre sur le marché les 620 000 logements sociaux occupés par des étrangers ». Ce chiffre, censément tiré d’une étude de l’Insee datée de 2017, n’existe tout simplement pas. Par ailleurs, une telle mesure supposerait soit que l’on expulse de force les personnes concernées de leur logement, soit que l’on attende qu’elles quittent les lieux d’elles-mêmes. Les responsables du Rassemblement national (RN) assurent privilégier la seconde option. Mais cette dernière est irréaliste : le taux de rotation dans le parc HLM (c’est-à-dire la proportion de logements remis en circulation chaque année) chute régulièrement, en raison de l’explosion des loyers dans le parc privé. En 2020, par exemple, seuls 345 000 ménages ont quitté leur HLM. Même à supposer que la totalité d’entre eux soient étrangers (ce qui est parfaitement absurde), on serait encore loin des comptes imaginés par le RN…
3. Le coût fantasmé de l’immigration
Selon le RN, l’immigration « coûterait » à la France jusqu’à 70 milliards d’euros par an, un chiffre farfelu. Pour mesurer ce coût, il faut comparer le volume d’impôts et de cotisations sociales payés par les immigrés avec les prestations sociales qu’ils perçoivent (allocations chômage, familiales, aides au logement, etc.). Précisons qu’un tel chiffrage, au-delà de son caractère hautement inflammable (en raison du risque de récupérations politiques), est malaisé sur le plan méthodologique. Les études aboutissent donc à des chiffrages différents, mais aucune analyse sérieuse n’atterrit sur les sommes exorbitantes avancées par le RN. Mieux, en décembre 2021, l’OCDE estimait que, dans vingt-cinq pays passés au crible (dont la France), la « contribution fiscale des immigrés est supérieure aux dépenses consacrées à leur protection sociale, leur santé et leur éducation ». Quoi qu’il en soit, un débat sur l’immigration ne peut se réduire à une querelle de chiffres : c’est bien d’un choix de société qu’il s’agit.
Présidentielle 2022Marine Le PenRassemblement nationalExtrême droite Le Figaro
Premier ministre, nouveau gouvernement, investitures... Emmanuel Macron joue la montre
EN COURS : Mis à jour le 5 mai 2022 à 17:39
Dix jours après sa réélection, Emmanuel Macron est résolument décidé à… ne rien trancher. Premier ministre, nouveau gouvernement, investitures pour les législatives, … Pour le chef de l’État, il est urgent d’attendre avant de rendre publics ses premiers arbitrages. «Le gouvernement Castex ira au bout du premier quinquennat d’Emmanuel Macron, qui s’achève le 13 mai minuit», a indiqué mercredi son porte-parole, Gabriel Attal. Il s’exprimait à l’issue du Conseil des ministres, auquel seuls les principaux membres de l’exécutif ont été conviés.
Lire notre analyse
Législatives 2022 : moins de 10 députés LR devraient se présenter sous les couleurs macronistes
INFO LE FIGARO - Seuls «cinq à sept» élus pourraient franchir le Rubicon, et faire ainsi échouer «l'appel» lancé par Nicolas Sarkozy dans l'entre-deux-tours.
Lire notre article
Pas d'hémorragie pour l'instant. Selon les informations du Figaro , moins d'une dizaine - voire à peine «cinq à sept» - députés LR sortants brigueront leur succession sous les couleurs macronistes aux législatives des 12 et 19 juin prochains. Parmi eux pourrait figurer l'élue des Hauts-de-Seine, Constance Le Grip. À l'inverse du patron actuel des députés de droite, Damien Abad, qui aurait finalement choisi de rester fidèle à sa famille politique, après avoir pourtant été reçu à l'Élysée dans l'entre-deux-tours.
Élisabeth Borne officiellement candidate dans le Calvados
Selon le journal La Manche Libre, la ministre du Travail Élisabeth Borne est candidate aux législatives, dans la 6e circonscription du Calvados.
» LIRE AUSSI - Élisabeth Borne à Matignon, la petite musique qui agite déjà la majorité
«Oui, ce jeudi 5 mai est important. Il fallait attendre l'investiture pour pouvoir annoncer ma candidature dans la 6e circonscription. C'est une circonscription qui compte beaucoup pour moi, dans un département, le Calvados, qui est le berceau de ma famille», déclare t-elle au quotidien régional.
Si Emmanuel Macron pense à elle pour un ministère, Élisabeth Borne répond à La Manche Libre : «Si le président me renouvelait sa confiance et que je sois de nouveau au gouvernement, alors ce serait le suppléant, Freddy Sertin, qui siégerait à l'Assemblée. Mais même si j'étais ministre, je serais engagée pour cette circonscription. Je pense par exemple à Brigitte Bourguignon, ministre de l'Autonomie, qui a toujours continué à être très attentive à sa circonscription du Pas-de-Calais».
Pas d'état de grâce pour Macron, Mélenchon 2e personnalité préférée des Français, selon un sondage
La cote de confiance d'Emmanuel Macron a reculé de quatre points en un mois, sans bénéfice d'un état de grâce après sa réélection, tandis que l'Insoumis Jean-Luc Mélenchon se hisse au second rang des personnalités préférées des Français derrière Édouard Philippe, indique un sondage publié jeudi.
» LIRE AUSSI - Législatives 2022: comment Mélenchon a fait plier la gauche
Avec une cote de confiance de 34%, le président réélu le 24 avril débute son second mandat «avec la confiance la plus faible de tous les présidents depuis 1995», soit quatre points en moins depuis avril, souligne le sondage Elabe réalisé du 3 au 4 mai pour Les Échos et Radio Classique.
À l'inverse, 58% des personnes interrogées ne lui font pas confiance, soit trois points de plus que le mois dernier. «Emmanuel Macron ne bénéficie pas d'état de grâce pour le début de son second mandat», observe l'institut moins de deux semaines après sa réélection et à cinq semaines du premier tour des législatives.
À titre de comparaison, la cote de confiance du chef de l’État avait atteint 45% en 2017 après son arrivée à l’Élysée.
Dans cette enquête d'opinion, l'ancien premier ministre Édouard Philippe demeure largement la personnalité préférée des Français avec 48% d'opinions favorables, soit quatre points gagnés en un mois.
» LIRE AUSSI - Édouard Philippe: «Renvoyer dos à dos Le Pen et Macron, c’est irresponsable»
L'Insoumis Jean-Luc Mélenchon, troisième homme de la présidentielle, se hisse au second rang avec un bond de sept points à 35%, devançant la candidate du Rassemblement national Marine Le Pen qui perd deux points à 33%, elle-même rejointe à la troisième place par la présidente de la Banque centrale européenne Christine Lagarde
Hidalgo critique l'accord LFI-PS mais «ne souhaite pas l'empêcher»
Anne Hidalgo critique l'accord pour les législatives entre LFI et le PS, irrespectueux «des personnes» et qui «ne porte pas les garanties» nécessaires sur plusieurs thèmes, mais elle «ne souhaite pas empêcher» son approbation jeudi soir par son parti, a-t-elle indiqué à l'AFP.
» LIRE AUSSI - À Paris, Anne Hidalgo s'attaque aux libertés fondamentales
La maire de Paris et ex-candidate du PS à la présidentielle a fait cette déclaration à quelques heures du Conseil national du parti dont les 300 membres doivent, à partir de 19H00, approuver ou non l'accord programmatique et électoral conclu mercredi avec LFI.
«L'accord proposé par LFI et Jean Luc Mélenchon ne porte pas les garanties nécessaires sur des sujets aussi essentiels que l'OTAN, l'Europe de la défense, la laïcité et les valeurs universelles», déplore Anne Hidalgo dans une déclaration écrite.
En outre, selon elle, «cet accord ne se fait pas dans le respect des personnes, ni dans le respect des élus implantés dans les territoires, qui portent pourtant des engagements politiques et citoyens résolument ancrés à gauche».
Elle prend pour exemple une proche, «la jeune députée Lamia El Aaraje de la circonscription du 20ème arrondissement de Paris, alors même qu'elle l'avait remportée il y a un an dans les urnes».
Le PS n'a pas eu gain de cause sur cette circonscription car LFI considérait que son élection ayant été invalidée en janvier, elle n'était pas réellement sortante. C'est l'Insoumise Danielle Simonnet qui sera la candidate de la «Nouvelle union populaire écologique et sociale» (Nupes).
Le parti présidentiel LREM change de nom et devient «Renaissance»
Le parti présidentiel La République en marche change de nom et devient «Renaissance», un «parti populaire qui a vocation à être ouvert» pour «toujours faire le choix des Lumières contre l'obscurantisme», a indiqué jeudi son délégué général Stanislas Guerini.
» LIRE AUSSI - Législatives 2022: le camp Macron s’apprête à dévoiler ses candidats
«Nous initions aujourd'hui un mouvement de refondation de La République en marche pour pouvoir continuer à élargir ce mouvement politique qu'a créé le président de la République Emmanuel Macron il y a un peu plus de six ans dans un parti politique qui portera le nom de Renaissance», a indiqué Stanislas Guerini lors d'une conférence de presse à Paris. En vue des législatives, les différents partis de la majorité présidentielle se regroupent pour leur part dans une confédération baptisée «Ensemble».
David Habib, député PS des Pyrénées-Atlantiques, se présente contre LFI
Selon le journal Sud-Ouest, le député socialiste David Habib maintient sa candidature aux législatives, sans le soutien de son parti et donc de l’union de la gauche. De ce fait, il fera campagne face à un candidat LFI. «Il paye là ses critiques contre Olivier Faure», soutient le quotidien régional.
» LIRE AUSSI - Olivier Faure: «Une coalition n’est pas une soumission»
Législatives 2022 : le camp Macron s'accorde avec Édouard Philippe et s'unit en une confédération
INFO LE FIGARO - Après d'intenses négociations, les partis pro-Macron ont trouvé un accord. Allié de LREM, le MoDem obtient 101 candidats, contre 58 à Horizons, sur 577 sièges à pourvoir à l'Assemblée.
Lire notre article
Emmanuel Macron a fini par trancher. Après plus de dix jours de tractations, marquées par des accrochages avec l'ancien premier ministre Édouard Philippe, les responsables de la majorité présidentielle ont trouvé un accord en vue des élections législatives des 12 et 19 juin prochains.
Emmanuelle Wargon: «Je suis candidate aux législatives»
Après avoir été élue conseillère régionale d'Île-de-France l'année dernière, Emmanuelle Wargon part à la conquête d'un siège de député. Implantée à Saint Mandé (Val-de-Marne), la ministre déléguée chargée du Logement brigue la circonscription voisine (8e, qui couvre Maisons Alfort, Charenton-le-Pont, Saint Maurice et Joinville-le-Pont). Un territoire aux mains de la droite que cette marcheuse de gauche espère faire basculer en juin.
Lire notre entretien
Laurent Jacobelli, porte-parole de Marine Le Pen, candidat en Moselle pour les législatives
Laurent Jacobelli (RN), porte-parole de la campagne présidentielle de Marine Le Pen, a annoncé jeudi qu'il se présentait aux élections législatives à Hayange, en Moselle, ville symbole de la désindustrialisation, dirigée par le Rassemblement national.
«Si vous me faites confiance, pour être votre nouveau député, je m'engage à m'opposer à la politique du mépris d'Emmanuel Macron, à voter contre la retraite à 65 ans, à refuser toute hausse de vos impôts ou de vos taxes et à défendre nos services publics», a-t-il indiqué dans un communiqué. «Je me battrai aussi pour augmenter les effectifs de la Police nationale dans nos villes.»
Ancien militant de Debout la France, qui a rejoint le RN en 2017, Laurent Jacobelli est élu au Conseil régional de la région Grand Est depuis 2021. Agé de 52 ans, il avait été candidat du parti d'extrême-droite aux législatives de 2017 dans la dixième circonscription des Bouches-du-Rhône.
Accord avec LFI: EELV a «cassé sa colonne vertébrale», estime Pompili
Europe Écologie - Les Verts a «cassé sa colonne vertébrale» européenne en s'alliant avec La France insoumise pour les législatives, a lancé jeudi sur franceinfo la ministre Barbara Pompili, ancienne membre d'EELV dont elle dénonce le «reniement».
«Je comprends totalement qu'il faille essayer de trouver des accords pour avoir des représentants au Parlement, c'est le fonctionnement de nos institutions, mais on ne peut pas aller aussi loin dans le reniement de ce que nous sommes», a déclaré la ministre de la Transition écologique, assurant qu'elle n'aurait pas signé cet accord quand elle était membre du parti.
» LIRE AUSSI - Législatives 2022: le camp Macron veut finir d’aspirer le Parti socialiste
«Europe Écologie - Les Verts s'est fondé sur la question de l'Union européenne. L'Europe, c'est la colonne vertébrale d'Europe Écologie - Les Verts. Ils ont cassé leur colonne vertébrale, comment voulez vous marcher quand votre colonne vertébrale est cassée, ça n'a aucun sens», a-t-elle poursuivi.
À VOIR AUSSI - Législatives: Bruno Le Maire qualifie l'accord avec LFI de «naufrage idéologique»
Législatives: le ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti pas candidat
Le ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti ne sera pas candidat aux élections législatives de juin, a appris l'AFP jeudi auprès de son entourage. Le garde des Sceaux «n'a pas l'intention de briguer un mandat de député dans le Nord», a-t-on indiqué de même source. Des indiscrétions politiques le prêtaient candidat dans la 15e circonscription de ce département dont il est originaire.
Valérie Pécresse a refusé le don de Nicolas Sarkozy
L'ancienne candidate LR, Valérie Pécresse, qui a lancé un appel aux dons pour combler le trou de cinq millions d'euros laissé par sa défaite à la présidentielle, a, selon son entourage, refusé l'argent de Nicolas Sarkozy, qui ne lui avait jamais apporté son soutien pendant la campagne.
» LIRE AUSSI - Valérie Pécresse, du rêve de la nouvelle France à l’effacement de la droite
L'ancien président de la République avait fait, il y a une dizaine de jours, un virement bancaire d'une somme à 4 chiffres (sans atteindre la limite légale de 4600 euros) en faveur de la présidente de la Région Île-de-France. Mais celle-ci l'a fait re-créditer dans la journée, a indiqué jeudi à l'AFP l'entourage de Valérie Pécresse, confirmant une information de Politico.
«Elle ne demande pas la charité, mais la solidarité et l'amitié. C'est une femme d'honneur», a expliqué cette source.
Législatives: Bruno Le Maire annonce qu'il ne se représente pas
Le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a annoncé jeudi à Évreux qu'il ne se représenterait pas aux élections législatives de juin. «Je ne solliciterai pas de nouveau un mandat de député de l'Eure. J'ai toujours dit que je ne ferai pas plus de trois mandats. Je respecte mes promesses», a-t-il déclaré lors d'un point de presse.
Martine Aubry appelle les socialistes à valider l'accord avec LFI
La maire PS de Lille Martine Aubry a appelé jeudi les socialistes à «valider» la proposition d'accord avec La France insoumise en vue des législatives, malgré des «réserves majeures» sur l'Europe, alors que le Conseil national du parti doit se prononcer jeudi soir.
«J'appelle les socialistes à valider cette proposition d'accord», écrit Martine Aubry dans un communiqué diffusé sur son compte Twitter, tout en soulignant que cet accord «ne correspond pourtant pas en tout point à (ses) convictions profondes». Cet accord à gauche, rejeté par des figures historiques du PS, «se justifiait d'autant plus qu'Emmanuel Macron s'apprête à durcir sa politique libérale de régression sociale et d'inaction climatique, et que 42% des suffrages se sont portés sur l'extrême droite qui menace gravement notre démocratie et notre République», estime-t-elle.
Emmanuel Macron lundi à Berlin pour son premier déplacement après son investiture
Le président français Emmanuel Macron se rendra lundi à Berlin pour y rencontrer le chancelier Olaf Scholz, son premier déplacement depuis sa réélection et son investiture, afin de marquer «la force du couple franco-allemand», a annoncé jeudi l’Élysée. Les deux dirigeants se retrouveront pour un entretien bilatéral suivi d'un dîner de travail.
» LIRE AUSSI - Premier ministre, nouveau gouvernement, investitures... Emmanuel Macron joue la montre
Emmanuel Macron arrivera à Berlin après avoir participé à la Journée de l'Europe, au Parlement européen à Strasbourg, où se tiendra la cérémonie de clôture de la Conférence sur l'Avenir de l'Europe, un an après son lancement.
Législatives : Gérald Darmanin annonce sa candidature dans le Nord
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a annoncé jeudi sa candidature aux élections législatives dans la 10e circonscription du Nord, qui comprend une partie de la ville de Tourcoing, dont il a été maire.
«Après en avoir parlé avec le président de la République j'ai décidé (...) d'être candidat au mois de juin prochain», a déclaré Gérald Darmanin lors d'une conférence de presse à Bousbecque (Nord). Son suppléant sera le député sortant Vincent Ledoux, membre du parti de droite pro-Macron «Agir».
Alexis Corbière : la démission de Bernard Cazeneuve a «autant d’effet que la disparition de l’horloge parlante»
Invité de Cnews jeudi matin, le député de la France Insoumise (LFI) Alexis Corbière a commenté la démission de Bernard Cazeneuve du PS après l’accord conclu avec La France insoumise pour les élections législatives. «Cela a autant d’effet que la disparition de l’horloge parlante», a-t-il tancé.
Olivier Faure : «Je ne suis pas devenu Insoumis dans la nuit»
«Il y a eu un scrutin. Les Français et les Françaises ont fait le souhait massif de l’Union. À 93%, ceux qui sont sympathisants de la gauche souhaitent que nous nous retrouvions. Effectivement, on peut considérer que l’isolement est la meilleure façon d’avancer. Je pense le contraire», a déclaré Olivier Faure, le Premier secrétaire du PS, sur BFM TV. Toutefois, «Je ne suis pas devenu Insoumis dans la nuit. Je continuerai de défendre le livraisons d'armes aux Ukrainiens, les sanctions envers Vladimir Poutine et l'intransigeance», a-t-il ajouté. «Nous avons signé avec les Insoumis un texte qui dit le contraire d'une complaisance envers la Russie»
Éric Woerth dénonce «la prise de pouvoir idéologique de l'extrême gauche»
Le président de la Commission des finances de l'Assemblée Éric Woerth (ex-LR rallié à la majorité présidentielle) a dénoncé jeudi l'alliance «contre-nature» pour les législatives entre le PS et LFI, y voyant «la prise de pouvoir idéologique de l'extrême gauche sur la gauche toute entière». «C'est une alliance un peu contre-nature, c'est la prise de pouvoir idéologique de Jean-Luc Mélenchon, et donc de l'extrême gauche, sur la gauche toute entière, c'est évidemment assez problématique pour la France», a regretté sur France 2 le député de l'Oise.
Car, selon lui, cette «extrême gauche», c'est «un autre modèle pour notre pays», c'est «la paupérisation du pays» et elle est «dangereuse» car «affaiblir l'Europe, c'est affaiblir la France». Interrogé sur un éventuel parallèle avec des LR qui rejoindraient Marine Le Pen, il a estimé que «ça ressemble à ça» et que «ça devrait créer les mêmes cris d'indignation».
Législatives: ces LR investis qui préfèrent renoncer
Investis pour les législatives, certains candidats LR préfèrent se désister après l'échec cuisant de la présidentielle, en invoquant leur mandat local ou un désaccord avec l'orientation du parti. «Nos candidats partent avec un capital de 4,78%», soit le score de Valérie Pécresse au premier tour de la présidentielle, analyse un élu. «A côté de ça on a une gauche unie, Emmanuel Macron qui a gagné, un RN en forme... Il va falloir une grande capacité à +performer+», ajoute cet élu qui «n'imagine pas un LR, aussi talentueux soit-il, gagner une “circo” s'il n'est pas sortant». «Je les comprends, on se bat pour nos idées, mais si c'est pour faire 2% et ne pas être remboursés de ses frais de campagne...», résume un député.
» LIRE AUSSI - Législatives 2022: ces candidats investis par LR qui jettent finalement l’éponge
Parmi ceux qui ont renoncé aux scrutins des 12 et 19 juin, Soizic Perrault, investie en février dans le Morbihan, assure à l'AFP que «cela n'avait pas de sens de s'engager dans cette élection», et invoque un souci de «crédibilité». «J'ai défendu un projet qui a fait moins de 5%», ajoute la vice-présidente du département du Morbihan, qui «reste fidèle» à son parti politique. Laura Cinieri a elle aussi renoncé à son investiture dans la Loire, et décidé en plus de quitter le parti. «Ne pas appeler à faire barrage contre l'extrême droite a été un déclic», assure-t-elle à l'AFP, «heurtée» par l'orientation prise par LR.
Journée clef pour l’union de la gauche
Après EELV dimanche soir, le PCF mardi, la France insoumise a conclu un accord avec le PS mercredi pour les législatives. Ils se sont tout d’abord entendus sur les circonscriptions, avant d’annoncer un accord global dans l’après-midi. Mais celui-ci doit être soumis à un vote d’approbation jeudi soir devant les 300 membres du Conseil national du PS. Les premiers secrétaires de chaque fédération vont être appelés à se prononcer. «Ce ne sera pas une formalité, bien au contraire», a averti l’entourage du premier secrétaire Olivier Faure, car «il y aura des déçus, chez les fédérations moins servies que d’autres en circonscriptions».
» LIRE AUSSI - Union de la gauche: une «soviétisation» de l’économie française à plus de 300 milliards par an
» À VOIR AUSSI - Législatives: le Parti socialiste salue un «moment historique» après l'accord conclu avec LFI
Le ministre des Transports met en scène l’attente du remaniement sur Twitter
Jean-Baptiste Djebbari, le ministre des Transports, a publié une courte vidéo sur Twitter à destination des adolescents où il met en scène l’attente du remaniement dans son bureau, entouré de cartons. «Si ça continue, même Rihanna va sortir son album avant», écrit-il. Une internaute l’interroge : «Êtes-vous fan de la chanteuse ?" ; lui répond «c’est mon ex».
Accord PS-LFI: «C'est du rafistolage», estime Jean-Marc Ayrault
L'ancien premier ministre socialiste Jean-Marc Ayrault a qualifié mercredi de «rafistolage» l'accord conclu entre la France insoumise (LFI) et le Parti socialiste (PS) pour les législatives de juin, regrettant une «forme de démission» qui risque de fracturer le PS.
«Je suis profondément déçu par le texte qui vient d'être rendu public. Je vous dis mon désaccord avec regret», a déclaré M. Ayrault à l'AFP. «C'est du rafistolage», a-t-il estimé, dénonçant le «prix exorbitant» payé par le PS, qui serait «absent dans 500 circonscriptions sur 577». «Il y a une forme de démission qui n'est pas défendable», a estimé l'ancien Premier ministre de François Hollande. «En même temps, j'ai bien conscience qu'avec 1,7 % des voix à la présidentielle, ça ne met pas le Parti socialiste en situation confortable», a reconnu M. Ayrault.
Accord LFI/PS: l'ex-premier ministre Bernard Cazeneuve annonce quitter le PS
L'ancien premier ministre socialiste Bernard Cazeneuve a annoncé mercredi à l'hebdomadaire régional La Manche Libre son départ du PS après la conclusion d'un accord en vue des législatives entre ce parti et LFI.
«J'ai quitté le Parti socialiste en désaccord avec l'alliance passée avec le parti de Jean-Luc Mélenchon», a déclaré Bernard Cazeneuve, évoquant «une formation politique, La France insoumise, dont j'ai eu à subir la violence, l'outrance des positions, les insultes aussi quand j'étais au gouvernement, notamment lorsque s'est produite la mort de Rémi Fraisse», un militant mort lors d'une manifestation en 2014, alors que Bernard Cazeneuve était ministre de l'Intérieur.
François Hollande «récuse» l'accord entre LFI et le PS
L'ancien président de la République François Hollande a indiqué mercredi au quotidien régional La Montagne qu'il «récusait» l'accord entre La France insoumise et le Parti socialiste. «Je récuse l'accord sur le fond et même sur les circonscriptions. Mais c'est une question qui doit être tranchée par le conseil national du PS», a déclaré l'ex-président socialiste. Son entourage a précisé qu'il s'exprimerait plus en détail «en début de semaine prochaine».
» LIRE AUSSI - Accord à gauche: des visions opposées sur la laïcité et la sécurité
» À VOIR AUSSI - Législatives 2022: «La gauche elle doit se rassembler» et proposer une «une offre politique crédible», appelle François Hollande
La France insoumise et le Parti socialiste ont annoncé mercredi avoir conclu un accord pour les élections législatives après être tombés d'accord sur la stratégie, le programme et les circonscriptions. Par cet accord, le PS rejoint la «Nouvelle union populaire écologique et sociale», dont EELV et le PCF sont déjà membres en vertu des accords passés ces trois derniers jours. Le texte doit toutefois être soumis à l'approbation interne des socialistes jeudi. François Hollande avait mis en garde jeudi 28 avril contre une «disparition» du PS en cas d'accord avec LFI.Ce serait «une remise en cause de l'histoire même du socialisme, de François Mitterrand et ses engagements européens, de Lionel Jospin et sa crédibilité économique et ses avancées sociales», avait-il déclaré.
Bonjour à tous
Bienvenue dans ce direct consacré aux tractations politiques à quelques semaines des législatives. Minute par minute, Le Figaro fait le point sur les dernières informations à connaître. Vous retrouverez les informations de la veille dans notre précédent direct.
Premier ministre, nouveau gouvernement, investitures... Emmanuel Macron joue la montre
Dix jours après sa réélection, Emmanuel Macron est résolument décidé à… ne rien trancher. Premier ministre, nouveau gouvernement, investitures pour les législatives, … Pour le chef de l’État, il est urgent d’attendre avant de rendre publics ses premiers arbitrages. «Le gouvernement Castex ira au bout du premier quinquennat d’Emmanuel Macron, qui s’achève le 13 mai minuit», a indiqué mercredi son porte-parole, Gabriel Attal. Il s’exprimait à l’issue du Conseil des ministres, auquel seuls les principaux membres de l’exécutif ont été conviés.
Lire notre analyse
Législatives 2022 : moins de 10 députés LR devraient se présenter sous les couleurs macronistes
INFO LE FIGARO - Seuls «cinq à sept» élus pourraient franchir le Rubicon, et faire ainsi échouer «l'appel» lancé par Nicolas Sarkozy dans l'entre-deux-tours.
Lire notre article
Pas d'hémorragie pour l'instant. Selon les informations du Figaro , moins d'une dizaine - voire à peine «cinq à sept» - députés LR sortants brigueront leur succession sous les couleurs macronistes aux législatives des 12 et 19 juin prochains. Parmi eux pourrait figurer l'élue des Hauts-de-Seine, Constance Le Grip. À l'inverse du patron actuel des députés de droite, Damien Abad, qui aurait finalement choisi de rester fidèle à sa famille politique, après avoir pourtant été reçu à l'Élysée dans l'entre-deux-tours.
Élisabeth Borne officiellement candidate dans le Calvados
Selon le journal La Manche Libre, la ministre du Travail Élisabeth Borne est candidate aux législatives, dans la 6e circonscription du Calvados.
» LIRE AUSSI - Élisabeth Borne à Matignon, la petite musique qui agite déjà la majorité
«Oui, ce jeudi 5 mai est important. Il fallait attendre l'investiture pour pouvoir annoncer ma candidature dans la 6e circonscription. C'est une circonscription qui compte beaucoup pour moi, dans un département, le Calvados, qui est le berceau de ma famille», déclare t-elle au quotidien régional.
Si Emmanuel Macron pense à elle pour un ministère, Élisabeth Borne répond à La Manche Libre : «Si le président me renouvelait sa confiance et que je sois de nouveau au gouvernement, alors ce serait le suppléant, Freddy Sertin, qui siégerait à l'Assemblée. Mais même si j'étais ministre, je serais engagée pour cette circonscription. Je pense par exemple à Brigitte Bourguignon, ministre de l'Autonomie, qui a toujours continué à être très attentive à sa circonscription du Pas-de-Calais».
Pas d'état de grâce pour Macron, Mélenchon 2e personnalité préférée des Français, selon un sondage
La cote de confiance d'Emmanuel Macron a reculé de quatre points en un mois, sans bénéfice d'un état de grâce après sa réélection, tandis que l'Insoumis Jean-Luc Mélenchon se hisse au second rang des personnalités préférées des Français derrière Édouard Philippe, indique un sondage publié jeudi.
» LIRE AUSSI - Législatives 2022: comment Mélenchon a fait plier la gauche
Avec une cote de confiance de 34%, le président réélu le 24 avril débute son second mandat «avec la confiance la plus faible de tous les présidents depuis 1995», soit quatre points en moins depuis avril, souligne le sondage Elabe réalisé du 3 au 4 mai pour Les Échos et Radio Classique.
À l'inverse, 58% des personnes interrogées ne lui font pas confiance, soit trois points de plus que le mois dernier. «Emmanuel Macron ne bénéficie pas d'état de grâce pour le début de son second mandat», observe l'institut moins de deux semaines après sa réélection et à cinq semaines du premier tour des législatives.
À titre de comparaison, la cote de confiance du chef de l’État avait atteint 45% en 2017 après son arrivée à l’Élysée.
Dans cette enquête d'opinion, l'ancien premier ministre Édouard Philippe demeure largement la personnalité préférée des Français avec 48% d'opinions favorables, soit quatre points gagnés en un mois.
» LIRE AUSSI - Édouard Philippe: «Renvoyer dos à dos Le Pen et Macron, c’est irresponsable»
L'Insoumis Jean-Luc Mélenchon, troisième homme de la présidentielle, se hisse au second rang avec un bond de sept points à 35%, devançant la candidate du Rassemblement national Marine Le Pen qui perd deux points à 33%, elle-même rejointe à la troisième place par la présidente de la Banque centrale européenne Christine Lagarde
Hidalgo critique l'accord LFI-PS mais «ne souhaite pas l'empêcher»
Anne Hidalgo critique l'accord pour les législatives entre LFI et le PS, irrespectueux «des personnes» et qui «ne porte pas les garanties» nécessaires sur plusieurs thèmes, mais elle «ne souhaite pas empêcher» son approbation jeudi soir par son parti, a-t-elle indiqué à l'AFP.
» LIRE AUSSI - À Paris, Anne Hidalgo s'attaque aux libertés fondamentales
La maire de Paris et ex-candidate du PS à la présidentielle a fait cette déclaration à quelques heures du Conseil national du parti dont les 300 membres doivent, à partir de 19H00, approuver ou non l'accord programmatique et électoral conclu mercredi avec LFI.
«L'accord proposé par LFI et Jean Luc Mélenchon ne porte pas les garanties nécessaires sur des sujets aussi essentiels que l'OTAN, l'Europe de la défense, la laïcité et les valeurs universelles», déplore Anne Hidalgo dans une déclaration écrite.
En outre, selon elle, «cet accord ne se fait pas dans le respect des personnes, ni dans le respect des élus implantés dans les territoires, qui portent pourtant des engagements politiques et citoyens résolument ancrés à gauche».
Elle prend pour exemple une proche, «la jeune députée Lamia El Aaraje de la circonscription du 20ème arrondissement de Paris, alors même qu'elle l'avait remportée il y a un an dans les urnes».
Le PS n'a pas eu gain de cause sur cette circonscription car LFI considérait que son élection ayant été invalidée en janvier, elle n'était pas réellement sortante. C'est l'Insoumise Danielle Simonnet qui sera la candidate de la «Nouvelle union populaire écologique et sociale» (Nupes).
Le parti présidentiel LREM change de nom et devient «Renaissance»
Le parti présidentiel La République en marche change de nom et devient «Renaissance», un «parti populaire qui a vocation à être ouvert» pour «toujours faire le choix des Lumières contre l'obscurantisme», a indiqué jeudi son délégué général Stanislas Guerini.
» LIRE AUSSI - Législatives 2022: le camp Macron s’apprête à dévoiler ses candidats
«Nous initions aujourd'hui un mouvement de refondation de La République en marche pour pouvoir continuer à élargir ce mouvement politique qu'a créé le président de la République Emmanuel Macron il y a un peu plus de six ans dans un parti politique qui portera le nom de Renaissance», a indiqué Stanislas Guerini lors d'une conférence de presse à Paris. En vue des législatives, les différents partis de la majorité présidentielle se regroupent pour leur part dans une confédération baptisée «Ensemble».
David Habib, député PS des Pyrénées-Atlantiques, se présente contre LFI
Selon le journal Sud-Ouest, le député socialiste David Habib maintient sa candidature aux législatives, sans le soutien de son parti et donc de l’union de la gauche. De ce fait, il fera campagne face à un candidat LFI. «Il paye là ses critiques contre Olivier Faure», soutient le quotidien régional.
» LIRE AUSSI - Olivier Faure: «Une coalition n’est pas une soumission»
Législatives 2022 : le camp Macron s'accorde avec Édouard Philippe et s'unit en une confédération
INFO LE FIGARO - Après d'intenses négociations, les partis pro-Macron ont trouvé un accord. Allié de LREM, le MoDem obtient 101 candidats, contre 58 à Horizons, sur 577 sièges à pourvoir à l'Assemblée.
Lire notre article
Emmanuel Macron a fini par trancher. Après plus de dix jours de tractations, marquées par des accrochages avec l'ancien premier ministre Édouard Philippe, les responsables de la majorité présidentielle ont trouvé un accord en vue des élections législatives des 12 et 19 juin prochains.
Emmanuelle Wargon: «Je suis candidate aux législatives»
Après avoir été élue conseillère régionale d'Île-de-France l'année dernière, Emmanuelle Wargon part à la conquête d'un siège de député. Implantée à Saint Mandé (Val-de-Marne), la ministre déléguée chargée du Logement brigue la circonscription voisine (8e, qui couvre Maisons Alfort, Charenton-le-Pont, Saint Maurice et Joinville-le-Pont). Un territoire aux mains de la droite que cette marcheuse de gauche espère faire basculer en juin.
Lire notre entretien
Laurent Jacobelli, porte-parole de Marine Le Pen, candidat en Moselle pour les législatives
Laurent Jacobelli (RN), porte-parole de la campagne présidentielle de Marine Le Pen, a annoncé jeudi qu'il se présentait aux élections législatives à Hayange, en Moselle, ville symbole de la désindustrialisation, dirigée par le Rassemblement national.
«Si vous me faites confiance, pour être votre nouveau député, je m'engage à m'opposer à la politique du mépris d'Emmanuel Macron, à voter contre la retraite à 65 ans, à refuser toute hausse de vos impôts ou de vos taxes et à défendre nos services publics», a-t-il indiqué dans un communiqué. «Je me battrai aussi pour augmenter les effectifs de la Police nationale dans nos villes.»
Ancien militant de Debout la France, qui a rejoint le RN en 2017, Laurent Jacobelli est élu au Conseil régional de la région Grand Est depuis 2021. Agé de 52 ans, il avait été candidat du parti d'extrême-droite aux législatives de 2017 dans la dixième circonscription des Bouches-du-Rhône.
Accord avec LFI: EELV a «cassé sa colonne vertébrale», estime Pompili
Europe Écologie - Les Verts a «cassé sa colonne vertébrale» européenne en s'alliant avec La France insoumise pour les législatives, a lancé jeudi sur franceinfo la ministre Barbara Pompili, ancienne membre d'EELV dont elle dénonce le «reniement».
«Je comprends totalement qu'il faille essayer de trouver des accords pour avoir des représentants au Parlement, c'est le fonctionnement de nos institutions, mais on ne peut pas aller aussi loin dans le reniement de ce que nous sommes», a déclaré la ministre de la Transition écologique, assurant qu'elle n'aurait pas signé cet accord quand elle était membre du parti.
» LIRE AUSSI - Législatives 2022: le camp Macron veut finir d’aspirer le Parti socialiste
«Europe Écologie - Les Verts s'est fondé sur la question de l'Union européenne. L'Europe, c'est la colonne vertébrale d'Europe Écologie - Les Verts. Ils ont cassé leur colonne vertébrale, comment voulez vous marcher quand votre colonne vertébrale est cassée, ça n'a aucun sens», a-t-elle poursuivi.
À VOIR AUSSI - Législatives: Bruno Le Maire qualifie l'accord avec LFI de «naufrage idéologique»
Législatives: le ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti pas candidat
Le ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti ne sera pas candidat aux élections législatives de juin, a appris l'AFP jeudi auprès de son entourage. Le garde des Sceaux «n'a pas l'intention de briguer un mandat de député dans le Nord», a-t-on indiqué de même source. Des indiscrétions politiques le prêtaient candidat dans la 15e circonscription de ce département dont il est originaire.
Valérie Pécresse a refusé le don de Nicolas Sarkozy
L'ancienne candidate LR, Valérie Pécresse, qui a lancé un appel aux dons pour combler le trou de cinq millions d'euros laissé par sa défaite à la présidentielle, a, selon son entourage, refusé l'argent de Nicolas Sarkozy, qui ne lui avait jamais apporté son soutien pendant la campagne.
» LIRE AUSSI - Valérie Pécresse, du rêve de la nouvelle France à l’effacement de la droite
L'ancien président de la République avait fait, il y a une dizaine de jours, un virement bancaire d'une somme à 4 chiffres (sans atteindre la limite légale de 4600 euros) en faveur de la présidente de la Région Île-de-France. Mais celle-ci l'a fait re-créditer dans la journée, a indiqué jeudi à l'AFP l'entourage de Valérie Pécresse, confirmant une information de Politico.
«Elle ne demande pas la charité, mais la solidarité et l'amitié. C'est une femme d'honneur», a expliqué cette source.
Législatives: Bruno Le Maire annonce qu'il ne se représente pas
Le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a annoncé jeudi à Évreux qu'il ne se représenterait pas aux élections législatives de juin. «Je ne solliciterai pas de nouveau un mandat de député de l'Eure. J'ai toujours dit que je ne ferai pas plus de trois mandats. Je respecte mes promesses», a-t-il déclaré lors d'un point de presse.
Martine Aubry appelle les socialistes à valider l'accord avec LFI
La maire PS de Lille Martine Aubry a appelé jeudi les socialistes à «valider» la proposition d'accord avec La France insoumise en vue des législatives, malgré des «réserves majeures» sur l'Europe, alors que le Conseil national du parti doit se prononcer jeudi soir.
«J'appelle les socialistes à valider cette proposition d'accord», écrit Martine Aubry dans un communiqué diffusé sur son compte Twitter, tout en soulignant que cet accord «ne correspond pourtant pas en tout point à (ses) convictions profondes». Cet accord à gauche, rejeté par des figures historiques du PS, «se justifiait d'autant plus qu'Emmanuel Macron s'apprête à durcir sa politique libérale de régression sociale et d'inaction climatique, et que 42% des suffrages se sont portés sur l'extrême droite qui menace gravement notre démocratie et notre République», estime-t-elle.
Emmanuel Macron lundi à Berlin pour son premier déplacement après son investiture
Le président français Emmanuel Macron se rendra lundi à Berlin pour y rencontrer le chancelier Olaf Scholz, son premier déplacement depuis sa réélection et son investiture, afin de marquer «la force du couple franco-allemand», a annoncé jeudi l’Élysée. Les deux dirigeants se retrouveront pour un entretien bilatéral suivi d'un dîner de travail.
» LIRE AUSSI - Premier ministre, nouveau gouvernement, investitures... Emmanuel Macron joue la montre
Emmanuel Macron arrivera à Berlin après avoir participé à la Journée de l'Europe, au Parlement européen à Strasbourg, où se tiendra la cérémonie de clôture de la Conférence sur l'Avenir de l'Europe, un an après son lancement.
Législatives : Gérald Darmanin annonce sa candidature dans le Nord
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a annoncé jeudi sa candidature aux élections législatives dans la 10e circonscription du Nord, qui comprend une partie de la ville de Tourcoing, dont il a été maire.
«Après en avoir parlé avec le président de la République j'ai décidé (...) d'être candidat au mois de juin prochain», a déclaré Gérald Darmanin lors d'une conférence de presse à Bousbecque (Nord). Son suppléant sera le député sortant Vincent Ledoux, membre du parti de droite pro-Macron «Agir».
Alexis Corbière : la démission de Bernard Cazeneuve a «autant d’effet que la disparition de l’horloge parlante»
Invité de Cnews jeudi matin, le député de la France Insoumise (LFI) Alexis Corbière a commenté la démission de Bernard Cazeneuve du PS après l’accord conclu avec La France insoumise pour les élections législatives. «Cela a autant d’effet que la disparition de l’horloge parlante», a-t-il tancé.
Olivier Faure : «Je ne suis pas devenu Insoumis dans la nuit»
«Il y a eu un scrutin. Les Français et les Françaises ont fait le souhait massif de l’Union. À 93%, ceux qui sont sympathisants de la gauche souhaitent que nous nous retrouvions. Effectivement, on peut considérer que l’isolement est la meilleure façon d’avancer. Je pense le contraire», a déclaré Olivier Faure, le Premier secrétaire du PS, sur BFM TV. Toutefois, «Je ne suis pas devenu Insoumis dans la nuit. Je continuerai de défendre le livraisons d'armes aux Ukrainiens, les sanctions envers Vladimir Poutine et l'intransigeance», a-t-il ajouté. «Nous avons signé avec les Insoumis un texte qui dit le contraire d'une complaisance envers la Russie»
Éric Woerth dénonce «la prise de pouvoir idéologique de l'extrême gauche»
Le président de la Commission des finances de l'Assemblée Éric Woerth (ex-LR rallié à la majorité présidentielle) a dénoncé jeudi l'alliance «contre-nature» pour les législatives entre le PS et LFI, y voyant «la prise de pouvoir idéologique de l'extrême gauche sur la gauche toute entière». «C'est une alliance un peu contre-nature, c'est la prise de pouvoir idéologique de Jean-Luc Mélenchon, et donc de l'extrême gauche, sur la gauche toute entière, c'est évidemment assez problématique pour la France», a regretté sur France 2 le député de l'Oise.
Car, selon lui, cette «extrême gauche», c'est «un autre modèle pour notre pays», c'est «la paupérisation du pays» et elle est «dangereuse» car «affaiblir l'Europe, c'est affaiblir la France». Interrogé sur un éventuel parallèle avec des LR qui rejoindraient Marine Le Pen, il a estimé que «ça ressemble à ça» et que «ça devrait créer les mêmes cris d'indignation».
Législatives: ces LR investis qui préfèrent renoncer
Investis pour les législatives, certains candidats LR préfèrent se désister après l'échec cuisant de la présidentielle, en invoquant leur mandat local ou un désaccord avec l'orientation du parti. «Nos candidats partent avec un capital de 4,78%», soit le score de Valérie Pécresse au premier tour de la présidentielle, analyse un élu. «A côté de ça on a une gauche unie, Emmanuel Macron qui a gagné, un RN en forme... Il va falloir une grande capacité à +performer+», ajoute cet élu qui «n'imagine pas un LR, aussi talentueux soit-il, gagner une “circo” s'il n'est pas sortant». «Je les comprends, on se bat pour nos idées, mais si c'est pour faire 2% et ne pas être remboursés de ses frais de campagne...», résume un député.
» LIRE AUSSI - Législatives 2022: ces candidats investis par LR qui jettent finalement l’éponge
Parmi ceux qui ont renoncé aux scrutins des 12 et 19 juin, Soizic Perrault, investie en février dans le Morbihan, assure à l'AFP que «cela n'avait pas de sens de s'engager dans cette élection», et invoque un souci de «crédibilité». «J'ai défendu un projet qui a fait moins de 5%», ajoute la vice-présidente du département du Morbihan, qui «reste fidèle» à son parti politique. Laura Cinieri a elle aussi renoncé à son investiture dans la Loire, et décidé en plus de quitter le parti. «Ne pas appeler à faire barrage contre l'extrême droite a été un déclic», assure-t-elle à l'AFP, «heurtée» par l'orientation prise par LR.
Journée clef pour l’union de la gauche
Après EELV dimanche soir, le PCF mardi, la France insoumise a conclu un accord avec le PS mercredi pour les législatives. Ils se sont tout d’abord entendus sur les circonscriptions, avant d’annoncer un accord global dans l’après-midi. Mais celui-ci doit être soumis à un vote d’approbation jeudi soir devant les 300 membres du Conseil national du PS. Les premiers secrétaires de chaque fédération vont être appelés à se prononcer. «Ce ne sera pas une formalité, bien au contraire», a averti l’entourage du premier secrétaire Olivier Faure, car «il y aura des déçus, chez les fédérations moins servies que d’autres en circonscriptions».
» LIRE AUSSI - Union de la gauche: une «soviétisation» de l’économie française à plus de 300 milliards par an
» À VOIR AUSSI - Législatives: le Parti socialiste salue un «moment historique» après l'accord conclu avec LFI
Le ministre des Transports met en scène l’attente du remaniement sur Twitter
Jean-Baptiste Djebbari, le ministre des Transports, a publié une courte vidéo sur Twitter à destination des adolescents où il met en scène l’attente du remaniement dans son bureau, entouré de cartons. «Si ça continue, même Rihanna va sortir son album avant», écrit-il. Une internaute l’interroge : «Êtes-vous fan de la chanteuse ?" ; lui répond «c’est mon ex».
Accord PS-LFI: «C'est du rafistolage», estime Jean-Marc Ayrault
L'ancien premier ministre socialiste Jean-Marc Ayrault a qualifié mercredi de «rafistolage» l'accord conclu entre la France insoumise (LFI) et le Parti socialiste (PS) pour les législatives de juin, regrettant une «forme de démission» qui risque de fracturer le PS.
«Je suis profondément déçu par le texte qui vient d'être rendu public. Je vous dis mon désaccord avec regret», a déclaré M. Ayrault à l'AFP. «C'est du rafistolage», a-t-il estimé, dénonçant le «prix exorbitant» payé par le PS, qui serait «absent dans 500 circonscriptions sur 577». «Il y a une forme de démission qui n'est pas défendable», a estimé l'ancien Premier ministre de François Hollande. «En même temps, j'ai bien conscience qu'avec 1,7 % des voix à la présidentielle, ça ne met pas le Parti socialiste en situation confortable», a reconnu M. Ayrault.
Accord LFI/PS: l'ex-premier ministre Bernard Cazeneuve annonce quitter le PS
L'ancien premier ministre socialiste Bernard Cazeneuve a annoncé mercredi à l'hebdomadaire régional La Manche Libre son départ du PS après la conclusion d'un accord en vue des législatives entre ce parti et LFI.
«J'ai quitté le Parti socialiste en désaccord avec l'alliance passée avec le parti de Jean-Luc Mélenchon», a déclaré Bernard Cazeneuve, évoquant «une formation politique, La France insoumise, dont j'ai eu à subir la violence, l'outrance des positions, les insultes aussi quand j'étais au gouvernement, notamment lorsque s'est produite la mort de Rémi Fraisse», un militant mort lors d'une manifestation en 2014, alors que Bernard Cazeneuve était ministre de l'Intérieur.
François Hollande «récuse» l'accord entre LFI et le PS
L'ancien président de la République François Hollande a indiqué mercredi au quotidien régional La Montagne qu'il «récusait» l'accord entre La France insoumise et le Parti socialiste. «Je récuse l'accord sur le fond et même sur les circonscriptions. Mais c'est une question qui doit être tranchée par le conseil national du PS», a déclaré l'ex-président socialiste. Son entourage a précisé qu'il s'exprimerait plus en détail «en début de semaine prochaine».
» LIRE AUSSI - Accord à gauche: des visions opposées sur la laïcité et la sécurité
» À VOIR AUSSI - Législatives 2022: «La gauche elle doit se rassembler» et proposer une «une offre politique crédible», appelle François Hollande
La France insoumise et le Parti socialiste ont annoncé mercredi avoir conclu un accord pour les élections législatives après être tombés d'accord sur la stratégie, le programme et les circonscriptions. Par cet accord, le PS rejoint la «Nouvelle union populaire écologique et sociale», dont EELV et le PCF sont déjà membres en vertu des accords passés ces trois derniers jours. Le texte doit toutefois être soumis à l'approbation interne des socialistes jeudi. François Hollande avait mis en garde jeudi 28 avril contre une «disparition» du PS en cas d'accord avec LFI.Ce serait «une remise en cause de l'histoire même du socialisme, de François Mitterrand et ses engagements européens, de Lionel Jospin et sa crédibilité économique et ses avancées sociales», avait-il déclaré.
Bonjour à tous
Bienvenue dans ce direct consacré aux tractations politiques à quelques semaines des législatives. Minute par minute, Le Figaro fait le point sur les dernières informations à connaître. Vous retrouverez les informations de la veille dans notre précédent direct.
Législatives : Jean Lassalle ne se représentera pas dans les Pyrénées-Atlantiques
Le député et ex-candidat à la présidentielle doit subir une opération à cœur ouvert prochainement.
Violences du 1er Mai : Mélenchon met en cause le préfet de police, Darmanin évoque une «ambiguïté» avec «l'ultra gauche»
L'ancien candidat des Insoumis estime que Didier Lallement est «incapable de garantir le droit de manifester en paix».
Sondage: un début de second mandat plus compliqué que prévu pour Macron
BAROMÈTRE FIGARO MAGAZINE - La cote de confiance du président de la République au lendemain de sa réélection baisse de deux points.
L'Humanité
Droit du sol : en quoi le RN est-il antirépublicain ?
AgorasProposition phare de l’extrême droite, la remise en cause de ce principe juridique porterait un coup au pacte républicain et à l’égalité en particulier.
Pierre-Henri LabLa suppression du droit du sol est au cœur du programme de Marine Le Pen. Profondément raciste, cette mesure est aussi antirépublicaine. S’inscrivant dans les pas de la contre-révolution, l’extrême droite et sa candidate veulent remettre en cause l’idée que tout homme né en France puisse jouir de droits politiques, une attaque contre le principe d’égalité.
Qu’est-ce que le droit du sol ?
Éliane Assassi Historiquement, l’attribution de la nationalité française repose sur deux grands principes : le droit du sang et le droit du sol. Le droit du sang s’applique à tout enfant dont au moins l’un des deux parents est français. Le droit du sol permet à tout enfant né en France de parents étrangers d’acquérir la nationalité française à ses 18 ans, à la condition qu’il y réside au moment de sa demande ou qu’il y a résidé sur une période continue d’au moins cinq ans depuis l’âge de 11 ans. Il ne s’agit donc pas tout à fait d’un droit automatique en France, mais d’un droit conditionné.
Jules Lepoutre Pour un juriste, le droit du sol n’existe pas en France. Le droit du sol implique en effet que la seule naissance d’un individu sur le territoire d’un État conduise à ce que lui soit octroyée la nationalité. Tel est souvent le cas sur le continent américain, comme aux États-Unis, où le seul fait de naître sur le territoire permet d’obtenir un passeport. Or, en France, l’enfant doit non seulement naître, mais aussi résider cinq années sur le sol français pour que la nationalité soit acquise. Cela prend un peu de temps : au plus tôt à l’âge de 13 ans, via une déclaration anticipée des parents ; au plus tard à la majorité, automatiquement. Il existe également le « double » droit du sol, qui permet à l’enfant né en France d’obtenir la nationalité française dès l’origine, mais à la condition que l’un de ses parents soit lui aussi né en France.
Pierre Serna Dans sa détestation du cosmopolitisme et de l’universalisme, l’extrême droite semble oublier que le droit du sol est une vieille coutume française issue de la monarchie. Des édits du roi proclament « qui pose son pied sur le sol de France est libre ». Cela va produire tout une législation au XVIIIe siècle pour contrôler les propriétaires des plantations des Antilles, qui se déplacent sur le territoire avec des esclaves. Bien entendu, ce principe n’est pas un principe républicain, mais c’est un principe français.
En quoi le droit du sol est-il fondateur de notre République ?
Pierre Serna Dans un premier temps, la Révolution va proclamer la citoyenneté universelle. La Déclaration des droits de l’homme et du citoyen du 26 août 1789 affirme que tout homme dispose de droits naturels dès sa naissance et que ces droits naturels sont immédiatement transformés en droits positifs qui sont la citoyenneté. Tout individu naissant dans un espace défini est citoyen. C’est l’idée contre laquelle fulmine déjà le chantre anglais de la conservation Edmund Burke, dans ses Considérations sur la révolution française, selon laquelle il y aurait des droits universels et qu’il y aurait une citoyenneté qui serait attachée à n’importe quel espace et donc à n’importe quel sol au nom de principes intangibles qui sont ceux de l’humanité. Dans un second temps, la constitution de 1791 fonde le droit du sol. L’article 2 dit que sont citoyens français : ceux qui sont nés en France d’un père français ; ceux qui sont nés en France d’un père étranger. Ceux qui sont nés hors du royaume de parents étrangers et résident en France deviennent citoyens français après cinq ans de domicile continu dans le royaume, s’ils y ont en outre acquis des immeubles, épousé une Française, formé un établissement d’agriculture ou de commerce, et s’ils ont prêté le serment civique. Il ne s’agit pas d’une possibilité, mais d’un impératif. Le droit du sol est automatique. Il est raisonnable au sens de fondé sur la raison, puisqu’il stipule qu’il faut résider depuis cinq ans continus ou œuvrer à la vie économique ou participer par la conjugalité. Il faut enfin avoir prêté le serment civique. Le droit du sol implique ainsi un vouloir vivre ensemble. Ce sont les germes de la pensée républicaine. Le droit du sol induit le droit politique. Je vis dans ce pays, j’ai envie de participer, d’en faire partie et donc je partage le projet de ce pays. Le droit du sol est une liberté. Ce n’est pas un déterminisme du sang. La fondation du droit du sol est insécable de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen et d’un projet politique. Dans un troisième temps, la constitution républicaine de 1793, la plus démocratique de l’histoire de France, a jeté les bases du républicanisme. Elle n’établit aucune différence entre les hommes nés en France et ceux qui n’y sont pas nés. L’article 4 précise qu’est français « tout homme né et domicilié en France âgé de 21 ans », mais ajoute également « tout étranger âgé de 21 ans également et domicilié en France depuis une année, qui vit de son travail ou acquiert une propriété ou épouse une Française ou adopte un enfant ou nourrit un vieillard ». « Tout étranger », et c’est fondamental, « qui sera jugé par le corps législatif avoir bien mérité de l’humanité est admis à l’exercice de la citoyenneté ». La constitution de 1793 facilite donc l’obtention de la nationalité en réduisant le temps de séjour en France de cinq à un an, en introduisant des critères de bienfaisance républicaine. Tout étranger qui fait cela est digne de devenir français. Enfin, les députés, représentants directs du peuple, peuvent décider par le vote de qui devient français. Le fait de se signaler ailleurs dans le monde par des actes qui relèvent des idéaux républicains peut faire de vous un Français. Nous sommes là au-delà du droit du sol.
Jules Lepoutre L’histoire du droit du sol est ambivalente. Son origine remonte en réalité à l’Ancien Régime. À cette époque, la naissance sur le sol français manifeste l’allégeance personnelle au monarque et conduit, à elle seule, à l’attribution de la nationalité française. Les révolutionnaires conservent ce mécanisme et y adjoignent la condition de fixer sa résidence en France. Dès cette époque, et surtout au XIXe siècle, la naissance et la résidence en France deviennent des signes d’une « socialisation française » (comme l’écrit le politologue Patrick Weil) qui justifient l’octroi de la nationalité. Le droit du sol transcende donc les périodes, mais la République lui a donné une justification renouvelée, basée sur l’influence qu’exerce le milieu social sur les individus. Je n’irais donc pas jusqu’à dire que le droit du sol fonde notre République, mais il symbolise certainement son idéal d’intégration et d’universalité.
Éliane Assassi Il est profondément ancré dans notre tradition républicaine, puisque derrière la question de la nationalité réside celle de la citoyenneté. En France, depuis 1889, prime l’idée selon laquelle l’identité républicaine et la nationalité française ne font qu’une. Une grande partie de la population française (près d’un quart, selon l’Insee) a au moins un de ses grands-parents de nationalité étrangère. La France a toujours été une terre d’accueil et les conditions posées au droit du sol révèlent sa non-automaticité, propre à une certaine conception à la française de l’immigration : l’acquisition de la nationalité se fait parce que l’on est né en France, mais aussi parce que l’on y a été intégré par son parcours scolaire, l’école y étant obligatoire.
Quelles seraient les conséquences de sa remise en cause ?
Éliane Assassi Je ne peux pas faire l’impasse sur le coup porté au droit du sol en 2018 avec l’adoption de la loi « pour une immigration maîtrisée, un droit d’asile effectif et une intégration réussie », autrement dite « loi Collomb ». Je l’ai dénoncée vertement dans l’Hémicycle lors de la discussion des amendements qui visaient à remettre en cause le droit du sol sur le territoire de Mayotte. La conséquence de cette première remise en cause est insupportable… Depuis le 1er mars 2019, un enfant né à Mayotte de parents étrangers ne pourra acquérir la nationalité française au titre du droit du sol que si, à la date de sa naissance, l’un de ses parents au moins réside en France de manière régulière, sous couvert d’un titre de séjour, et de manière ininterrompue depuis plus de trois mois. Il s’agit là d’une première rupture de notre pacte républicain, sans parler de la fracture d’égalité entre la France métropolitaine et ultramarine. Si ce genre de mesure dérogatoire devait être multipliée ou, pire, que le droit du sol venait à être supprimé, un enfant né en France de parents étrangers pourrait, suivant le droit du pays d’origine de sa famille, se retrouver sans nationalité si la France la lui refuse. Or, plusieurs conventions internationales, dont la France est signataire, interdisent de créer des apatrides. En outre, tous les pays démocratiques prévoient que des étrangers puissent acquérir la nationalité du pays où ils sont installés moyennant certaines conditions propres à chacun. La légitimité du droit du sol a pu être liée aux besoins de la nation, mais elle est surtout, de mon point de vue, ancrée dans la vision de la société qu’elle porte : celle de l’ouverture de notre société démocratique sur le monde.
Jules Lepoutre En 2020, selon les chiffres de l’Insee, un peu plus de 20 000 enfants étrangers sont devenus Français par le fait de leur naissance et de leur résidence en France. La même année, plus de 650 000 enfants sont nés français par le droit du sang, grâce à leur filiation avec un ou deux parents français. L’acquisition par le seul droit du sol (naissance et résidence) est une goutte d’eau ! Notre conception du droit de la nationalité tend par ailleurs à assimiler ces enfants français par le sol et le sang. Les premiers sont socialisés au milieu français par l’école (par la fréquentation du lieu, mais aussi par la transmission des savoirs), les seconds par leur famille (à tout le moins). Supprimer le droit du sol reviendrait donc à reléguer l’école et à juger que seule la filiation est apte à transmettre de plein droit la nationalité. Plus prosaïquement, les étrangers nés en France seraient renvoyés vers la procédure de naturalisation, beaucoup plus aléatoire et incertaine.
La proposition de l’abandonner range-t-elle le RN parmi les partis antirépublicains ?
Jules Lepoutre Cette proposition n’est pas neuve et, malheureusement, pas propre à l’extrême droite. La droite des années 1980 et du début des années 1990, celle de Jacques Chirac, Charles Pasqua, Valéry Giscard d’Estaing, Pierre Mazeaud, etc., proposait déjà la suppression du droit du sol. Le pas ne fut jamais franchi, mais l’hostilité à droite de l’échiquier politique demeure. Les modalités d’exercice du droit du sol sont d’ailleurs régulièrement revues dans un sens restrictif (dernièrement en ce qui concerne les naissances à Mayotte). La tradition républicaine, quant à elle, place les individus sous l’empire des lois et non du pouvoir personnel. Or, comme le droit du sol fonctionne sur le seul fondement de critères objectifs et inclusifs (la naissance, la résidence et l’écoulement du temps), il ne laisse aucunement place à l’appréciation individuelle de l’autorité. Supprimer le droit du sol s’inscrit ainsi dans le projet d’une soumission des étrangers au fait du prince, contre l’idéal républicain.
Éliane Assassi La citoyenneté et la nationalité sont intimement liées, et même inextricables selon moi. Aussi, empêcher d’accéder à la nationalité française et donc à la citoyenneté française toute une frange de la population qui y est née et y a évolué des années durant, voire toute sa vie, revient à s’attaquer à nos principes républicains et démocratiques. Cela viserait à exclure de la citoyenneté de jeunes adultes qui n’ont généralement connu que la France, qui y ont été scolarisés et intégrés. Il faudrait au contraire, selon moi, assouplir les conditions d’accès à la citoyenneté de jeunes étrangers résidant en France au moment de l’adolescence. Car le vivre-ensemble ne peut se construire par des politiques d’exclusion de la citoyenneté. Donc, oui, en portant cette proposition, comme tant d’autres d’ailleurs, le Rassemblement national est clairement un parti antirépublicain.
Pierre Serna L’extrême droite est contre-républicaine. Elle appartient à cette lignée qui, depuis que Burke a posé les fondements de la contre-révolution, renaît de génération en génération sous des oripeaux différents, mais qui fondamentalement est complice de la droite radicale qui l’a précédée dans la haine de ce qu’elle considère être l’étranger. L’étranger peut être parmi nous. C’est la détestation de classe inventée pendant la Révolution qui désigne le peuple comme étranger à la citoyenneté. Au XIXe siècle, la xénophobie va devenir cette figure contre-républicaine. La citoyenneté universelle est une citoyenneté raisonnable, au sens de la raison. On est contre-républicain si on n’accepte pas l’idée raisonnable, c’est-à-dire fondée sur la raison, que l’étranger en soi n’est pas un danger, que l’étranger, parce qu’il est né ailleurs, parce qu’il a une culture ou une religion différente, ne constitue pas une menace en soi. La contestation du droit du sol, c’est le rejet de l’égalité.
Présidentielle 2022Marine Le PenRassemblement nationalExtrême droite Le Figaro
Alexis Kohler: les confidences du «vice-président» d’Emmanuel Macron
Arthur BerdahBertille BayartRÉCIT - Critiqué par une partie de l’entourage du président, l’indispensable secrétaire général de l’Élysée est bien parti pour rester.
Le «nain de la cathédrale» le hante. Ce nain, c’est le personnage principal d’une légende que l’on se raconte de génération en génération à Strasbourg. Il s’agit d’un petit bonhomme qui, durant la construction de l’édifice gothique, entre le XIIe et le XVe siècle, ne cessait de jouer les Cassandre sur le chantier. «C’est trop lourd, c’est trop gros, c’est trop grand, c’est trop ambitieux, c’est trop fragile, c’est pas solide, ça va s’effondrer…», avait-il coutume de répéter en boucle aux architectes et aux ouvriers qui œuvraient à l’élévation de la bâtisse. Au point que ces derniers ont fini par l’emmurer dans l’un des piliers pour ne plus jamais l’entendre. «Je ne veux pas être le nain de la cathédrale», explique aujourd’hui Alexis Kohler. Conscient que la «technocratie», dont il est l’une des figures les plus emblématiques au sommet de l’État, n’a plus tellement bonne presse en macronie.
À lire aussiLe plus dur reste à faire... Emmanuel Macron face aux pièges du second mandat
Bien que péjoratif, le terme n’est «pas un gros mot» pour lui. C’est même plutôt une indispensable qualité. Il n’empêche, la courte campagne d’Emmanuel Macron a révélé une guerre larvée entre les différents camps qui entourent le chef de l’État. L’idée est insupportable au secrétaire général de l’Élysée, mais il ne lui a pas échappé qu’elle circule. Avec le bataillon des «politiques» en tête de la fronde. Cette bataille d’influence n’a certes pas empêché la réélection du président hier, mais elle pourrait poser demain la question de la reconduction du «vice-président». Incontournable et inamovible jusqu’ici, ce moine-soldat de 49 ans - au service de son champion depuis 2014 - ne semble plus intouchable.
Emmanuel Macron a promis que son second quinquennat serait différent. Mais peut-il changer si celui que beaucoup décrivent comme son «jumeau» exerce les mêmes fonctions à ses côtés? Les critiques se multiplient contre le numéro deux du Palais en cette période de temps suspendu postélectoral. Souvent dans son dos, d’ailleurs. Alors, à défaut de les entendre directement, l’intéressé les lit toutes. Et il s’en défend. «Quand vous participez à la décision, vous êtes aussi le paratonnerre des déceptions. C’est ainsi, c’est normal», confie-t-il au Figaro.
Plus sec qu’à son arrivée
Comme tout Alsacien qui se respecte, il tourne au «jus de pomme pétillant» plutôt qu’au café. Comme toute personne de l’Est qui s’assume, il connaît l’image de raideur qu’on lui prête. Rectitude ou rigorisme? «On me fait rarement le reproche d’être hétérodoxe», glisse-t-il parfois, maniant l’ironie et l’autodérision. Ce qui ne l’empêche pas d’être parfois cassant, souvent sans le vouloir. «Bonjour à toutes et tous. Je suis ravi de vous revoir, d’autant que c’est sans doute la dernière fois que l’on se retrouve tous sous ce format-là», aurait-il ainsi récemment lancé, en ouverture d’une de ces grandes réunions de cabinet qu’il préside une à deux fois par an. «Factuellement, il avait évidemment raison. Mais sur le plan managérial, c’est limite limite…», commente un participant, encore sonné par la brutalité de cette introduction.
Des anecdotes comme celle-là, Alexis Kohler pourrait s’en faire des colliers. Ce n’est pas faute, pourtant, d’avoir mis un point d’honneur à ne jamais convoquer ses équipes le soir ni le week-end, pour préserver au maximum leur vie privée. «Jamais. Sauf peut-être à une ou deux occasions… Et encore», relève-t-il. Tant pis si personne ne lui en fait crédit. Il est là pour servir le président, pas pour se faire des amis.
À lire aussiEmmanuel Macron fait le bulletin de notes des ministres avant le remaniement
Depuis le début du quinquennat, rares sont ceux qui ont traversé le mandat au même poste. Surtout à l’Élysée, où ils se comptent sur les doigts d’une main. C’est son cas. Après cinq ans dans la lessiveuse du pouvoir, il paraît d’ailleurs plus sec qu’à son arrivée. Sa nuque flotte désormais dans ses vestes de costume. La tension propre à la fonction se mesure aux millimètres gagnés par ses dents sur ses ongles. L’impatience affleure parfois. La jambe tressaute sous le bureau, la voix devient plus coupante, la réponse se fait courte quand il a le sentiment de perdre son temps dans des «débats de coléoptères».
Son bureau, qu’il quitte peu, n’est pas à l’image de la machine intellectuelle structurée souvent décrite. Des livres entassés çà et là, des photos et des cadres pas tous accrochés, des coupelles pleines de cartes de visite, les incontournables maquettes d’avion Airbus ou de fusée Ariane, un tronçon de câble Nexans, un vieux transistor reconditionné qu’il actionne avec son téléphone… Il y a de tout, et donc rien pour accrocher le regard du visiteur curieux, ni le renseigner sur sa personnalité. Le cerner suppose plutôt de l’écouter et l’observer. À condition de le rencontrer.
Un «batracien qui fait avancer les choses»
Toujours muni d’un feutre noir et d’un bloc-notes, Alexis Kohler aime illustrer les démonstrations dans lesquelles il se lance. Il le fait avec les mots - il compare son rôle à une «gare de triage» et une «courroie de transmission» ; mais aussi avec les images - il n’hésite pas à dessiner un terrain de foot pour expliquer que le président fixe un cadre «intangible», et qu’il revient ensuite au gouvernement, au Parlement et aux corps intermédiaires d’évoluer à l’intérieur, sans en franchir les lignes. Lorsqu’il s’exprime, il ne se présente pas comme le porte-parole du chef de l’État, mais il se sait dépositaire de la parole présidentielle. D’où ces précautions qui virent au tic, lorsqu’il prend soin de se couvrir derrière des «entre guillemets» ou des «si j’ose dire» toutes les deux phrases. D’où, aussi, cette absolue discrétion dans laquelle il se complaît, refusant la moindre parole publique. Certains Français l’ont découvert au moment de l’affaire Benalla, lorsqu’il a été auditionné en direct par la commission d’enquête du Sénat.
Mais si le grand public connaît son visage et le son de sa voix, c’est uniquement parce qu’il lui revient, statutairement, d’annoncer la composition des gouvernements, seul sur le perron de l’Élysée. L’exercice a plus ou moins amusé ses prédécesseurs, mais ce n’est pas celui qu’il préfère. Depuis son bureau mitoyen de celui d’Emmanuel Macron, où le président passe souvent une tête, lui se voit plutôt comme une sorte de batracien qui fait avancer les choses.
Le monde tourne toujours, non ?
Faire avancer les choses, c’est consulter à tour de bras, à raison de trois créneaux par demi-journée. Plus d’un patron d’entreprise, et pas toujours parmi les plus grandes, est ressorti de son bureau convaincu que les nombreuses petites feuilles noircies par son interlocuteur étaient une marque d’intérêt, d’écoute et d’attention. «Il est toujours irréprochable de courtoisie», témoigne le dirigeant d’un grand groupe industriel. Livrant ce faisant le récit inverse de certains courtisans, qui se sont sentis «agrafés au mur» après avoir cru bon de venir se vendre ces dernières semaines pour un poste de ministre dans le futur gouvernement. «Tu vois, toi et moi, on a un truc en commun, c’est que si le président n’est pas réélu, on n’a plus de travail. Donc on va prendre les choses dans l’ordre: tu vas plutôt me dire ce que tu peux faire pour aider à sa réélection, et puis après on discutera éventuellement de ce que tu peux faire derrière. C’est comme ça que ça marche, et ça vaut pour moi le premier», se souvient d’avoir été rembarré l’un d’entre eux, trop pressé de connaître son avenir.
À lire aussiPremier ministre, nouveau gouvernement, investitures... Emmanuel Macron joue la montre
Il faut dire qu’Alexis Kohler partage avec Emmanuel Macron le goût de la maîtrise des horloges. «Lui aussi trouve cela assez jubilatoire», constate un ami, selon qui les deux hommes s’agacent autant qu’ils s’amusent du spectacle du petit Paris des affaires ou de la politique, qui spécule à n’en plus finir sur une nomination qui se fait attendre. «Le monde tourne toujours, non?», raille souvent le bras droit du président. Le secrétaire général de l’Élysée, étatiste de nature, ne dédaigne pas de ramener les solliciteurs à leur condition.
Une grande loyauté
Alexis Kohler reçoit beaucoup, mais parle peu en son nom. Que ce soit en tablée élargie ou en petit comité, le quadragénaire grisonnant veille à ne jamais trop s’avancer, ne crée jamais l’interstice dans lequel beaucoup pourraient tenter d’enfoncer un coin entre le président et lui. «Il est essentiel, pour le président, d’avoir quelqu’un en qui il a confiance, qui puisse assurer la continuité des choses, et dont la parole vis-à-vis des interlocuteurs tiers a de la valeur», résume-t-on à l’Élysée pour définir sa mission. Chaque arbitrage qu’il rend doit donc être parfaitement aligné avec le chef de l’État, qu’il connaît par cœur. Et chaque désaccord qu’ils peuvent avoir doit rester dans le secret de leurs conversations, qui sont ultra-régulières et quasi continues.
«Il ne se démarque jamais du président, même quand on se lâche un peu entre nous», sourit un ancien conseiller. «J’ai rarement rencontré quelqu’un d’une telle loyauté», abonde Benoît Ribadeau-Dumas, l’ancien directeur de cabinet d’Édouard Philippe à Matignon. Et pour cause, si le couple exécutif a pu tanguer à l’époque, le «président bis» assure n’avoir jamais cherché à alimenter quelque défiance que ce soit. «Il ne dit jamais de mal de qui que ce soit dans l’écosystème», confirme-t-on autour d’Emmanuel Macron.
Il avait été le grand gagnant du premier quinquennat, mais sera-t-il le premier perdant du second ?
Au point que les échos de divergences récentes relèveraient selon lui du «fantasme». «Il avait été le grand gagnant du premier quinquennat, mais sera-t-il le premier perdant du second?», s’interroge pourtant à voix haute un membre du premier cercle d’Emmanuel Macron. Citant notamment les reculs du chef de l’État dans l’entre-deux-tours sur le report de l’âge légal de départ en retraite à 65 ans, ou la volonté de rémunérer les enseignants au mérite. Résultat, plusieurs intimes du président s’interrogent sur la perte d’influence du très puissant bras droit. «Le programme, tel qu’il a été présenté, est assez aligné avec ce qui a été conçu», oppose un Marcheur historique, qui le lui attribue. Évoquant, pour appuyer sa thèse, la conservation du «en même temps», le maintien de «l’ancre thématique» que sont la valeur travail et la poursuite du dépassement. Fidèle au macronisme originel, mais enrichi de «l’accent tonique» sur l’écologie.
À lire aussiRéforme des retraites: ce dossier explosif qui empoisonne Macron depuis cinq ans
Le constat suffit selon lui à assécher les procès en «hypercentralisation» ou en «enfermement» que lui intentent ses détracteurs. «Il est très important que le chef de l’État ait accès à toute la diversité des avis. Je ne suis pas là pour filtrer, censurer, ou décider qui a le droit ou qui n’a pas le droit de parler au président. Il serait malsain et néfaste que les choses marchent ainsi», balaie-t-il auprès du Figaro. Il est vrai, cependant, que tout passe par lui et que rien ne lui échappe. Au point d’en faire une cible idéale. Responsable de rien quand les choses fonctionnent, mais coupable de tout au moindre faux pas. «La technocratie, c’est ce qu’on accuse quand un truc ne marche pas. Et quand ça marche, on dit que c’est de la politique», résume un haut fonctionnaire. Exemple: la défiance macroniste à l’égard des corps intermédiaires ou des élus locaux, si dévastatrice ces cinq dernières années, est souvent imputée au secrétaire général. En privé, il s’agace quand les syndicats se comportent à ses yeux davantage en organisations politiques qu’en partenaires sociaux ou quand les grands élus lui paraissent surtout occupés à lorgner «le bureau d’à côté».
«Aucune ambition politique ni électorale»
Invisible et omniprésent à la fois, Alexis Kohler a choisi de prendre le revers de la maxime selon laquelle «ce qui se conçoit bien s’énonce clairement». Ainsi de son indubitable proximité avec Emmanuel Macron, qu’il ne revendique jamais lui-même. Contrairement à leur - moins évidente - «complémentarité», où il peut lui arriver de se montrer plus prolixe. Quitte à puiser chez Jacques Chirac, et son célèbre slogan: «La politique, c’est l’art de rendre possible ce qui est nécessaire.» En gros, quand Emmanuel Macron exprime ce qui est nécessaire, Alexis Kohler lui répond ce qui est possible. Et ils le font cheminer ensemble jusqu’à le faire aboutir.
N’en déplaise à certains hauts fonctionnaires, rétifs et timorés à l’idée de s’aventurer hors des sentiers battus. Plus à l’aise dans les terrains connus que dans les terres inconnues. Le secrétaire général de l’Élysée ne leur jette pas la pierre: il est l’un d’eux. Il connaît par cœur leurs maisons et leurs missions pour y être passé lui aussi, à Bercy. Pratique quand il s’agit de devoir les secouer. Un peu moins lorsque l’on a gardé certains réflexes en partage. Tellement, d’ailleurs, que d’aucuns verraient bien Alexis Kohler intégrer le gouvernement, et rejoindre ses premières amours au ministère de l’Économie et des Finances. «Ministre? Ce n’est pas son kif!», réagit un haut fonctionnaire.
J’en connais peu qui aient un tel niveau de probité à ce niveau de pouvoir, exercé pendant aussi longtemps
«Sans l’affaire MSC, il aurait peut-être été premier ministre en 2020», veut croire l’un de ses visiteurs. Car, c’est la rançon du pouvoir, Alexis Kohler a eu son «moment Mediapart». Visé depuis juin 2020 par une enquête (classée en 2019 puis rouverte sur une plainte) pour «prise illégale d’intérêts» en raison de ses liens avec l’armateur italo-suisse, il est aussi tacitement visé par une enquête du parquet national financier depuis juin 2021 pour des soupçons de «trafic d’influence» dans le dossier de la fusion Veolia-Suez. Dans le flou sur le calendrier judiciaire qui l’attend, le secrétaire général de l’Élysée se dit serein, mais se garde de tout commentaire sur le fond. Tout juste lâche-t-il que ce tourbillon l’a blessé, ainsi que sa famille. «J’en connais peu qui aient un tel niveau de probité à ce niveau de pouvoir, exercé pendant aussi longtemps», dit de lui un ancien ministre.
Dans le huis clos du Palais de l’Élysée, Alexis Kohler a récemment fait comprendre qu’il n’avait aucune ambition politique ni électorale. Signe qu’il se verrait bien rester encore quelques années là où il est. Quitte à battre un jour le record de longévité au poste, qu’il feint de ne pas connaître, citant faussement les «neuf ans» de Dominique de Villepin… Qui y a en réalité tenu près de sept ans, entre 1995 et 2002. Pour l’heure, ceux qui souhaitent son départ sont probablement plus nombreux que ceux qui l’imaginent sérieusement partir.
À VOIR AUSSI - Premier ministre, législatives, ... Les secrets de «Macron 2»
Législatives 2022 : Manuel Valls candidat LREM des Français d'Espagne et du Portugal
INFO LE FIGARO - L'ex-premier ministre avait déjà siégé sur les bancs de la majorité présidentielle, avant de perdre les municipales de Barcelone.
Regarder la vidéoLégislatives 2022 : Emmanuel Macron a discrètement reçu Nicolas Sarkozy à l'Élysée mardi matin
INFO LE FIGARO - Une semaine après sa réélection, et à quelques jours de l'annonce des investitures de la majorité pour le scrutin de juin, le président de la République s'est entretenu avec l'ancien chef de l'État.
Législatives 2022 : approché par la Macronie pour une candidature, Michel Denisot décline
INFO LE FIGARO - Le dirigeant sportif avait engagé des discussions avec des responsables de la majorité, dans l'éventualité de briguer un siège de député en juin.
L'Humanité
Guide Balade intime au cœur de la Ville rose
Nos recommandations culturellesBruno VincensOn peut aimer une ville comme on aime une personne. Intimement. Francis Pornon aime Toulouse et nous entraîne dans une balade pour en découvrir tous les recoins. À chaque lieu, une histoire. L’auteur nous invite, ce guide en main, à ralentir le pas, à aiguiser notre regard. Place Saint-Pierre, haut lieu des soirées étudiantes, nous imaginons les guérites où jadis il fallait verser l’octroi pour emprunter le pont au-dessus de la Garonne. Dans cette promenade subjective, Francis Pornon s’arrête devant des lieux qui lui sont chers telle la maison de briques où vécut Jaurès, la façade Arts-déco de la bourse du travail… Les bistrots, où l’imaginaire se libère, occupent une bonne place dans l’ouvrage. La quatrième ville de France, en forte croissance, préserve tant bien que mal ses allures de gros village occitan.
toulouse L'Humanité
Revue Les contours de la nouvelle classe dominante
Nos recommandations culturellesStéphane BonnéryLa revue la Pensée propose un dossier : « Le pouvoir discret de la bourgeoisie ». Tibor Sarcey y révèle le rôle des actionnaires du capitalisme financiarisé. Nikos Smyrnaios dévoile les intérêts de la nouvelle bourgeoisie des Gafam. Stéphanie Loncle fait tomber le masque du mécénat artistique. Et Lorraine Bozouls décortique les modes de vie des classes supérieures. L’ensemble du dossier, à la suite de la contribution historique d’Alexandre Fernandez sur le cas de l’Espagne, invite à comprendre qui définit la classe dominante. Hors dossier, Bruno Chaudret et Michel Blay interrogent les menaces sur le CNRS, et Albert Rouet l’Église après le rapport Sauvé. Patrick Coulon évoque la Commune ; Jean Quétier, le « travail de parti » de Marx ; Yves Vargas, le vicaire savoyard de Rousseau ; et Benoit Lépinat relie « psychologie et marxisme » à partir de Wallon.
presse écrite Le Figaro
Braquage à main armée dans une bijouterie Chanel, rue de la Paix à Paris
Nicolas DaguinMargaux d'AdhémarINFO LE FIGARO - Au moins quatre personnes casquées ont pris la fuite à moto. Une enquête pour «vol à main armée» a été ouverte. Aucune information n'est pour l'instant connue concernant le montant du préjudice.
Tout s'est déroulé en quatre à cinq minutes. Ce jeudi, peu après 15 heures, quatre malfaiteurs lourdement armés ont braqué la bijouterie Chanel de la rue de la Paix à Paris, a-t-on appris de source policière. Si aucune information n'est pour l'instant connue concernant le montant du préjudice, deux sacs de sport auraient été remplis avec «des bijoux et des montres se trouvant sur les présentoirs intérieurs, qui ont été retrouvés totalement vides», nous assure cette même source.
À lire aussiParis : une bijouterie braquée non loin des Champs-Élysées, deux adolescents mis en examen
«Ils sont arrivés entre 15 heures et 15h10 devant la bijouterie», confie au Figaro un commerçant qui a assisté à la scène. À 15h11, une moto et un scooter stationnaient sur le trottoir devant le magasin Chanel. Un homme, vêtu d'un blouson et d'un casque noir, montait la garde devant les véhicules, pendant que trois autres individus cagoulés étaient à l'intérieur du magasin, nous précise un passant.
L'un des trois individus portait «une Kalachnikov en bandoulière», ajoute le commerçant. Les malfaiteurs sont ressortis quelques minutes plus tard avec plusieurs sacs de sport, avant de prendre la fuite par la rue Daunou en direction de l'avenue de l'Opéra, nous assure le même passant. Interrogé par Le Figaro, l'agent de sécurité, en état de choc, rapporte avoir été «plaqué au sol» par les malfaiteurs.
À 15h18, huit policiers à vélos arrivaient sur place. Un commerçant, qui a eu le réflexe de noter la plaque d'immatriculation d'un des véhicules, l'a communiquée aux forces de l'ordre. Toutefois, selon une source policière, il s'agirait de fausses plaques d'immatriculation. Aucun blessé n'est à déplorer et aucun tir n'a été effectué.
Tout le secteur autour de la place Vendôme est bouclé par les forces de l'ordre. Une enquête pour «vol à main armée» confiée à la brigade de répression du banditisme (BRB) ainsi qu'à la 1ère Direction régionale de la police judiciaire de la préfecture de police de Paris (DPJ) a été ouverte, a indiqué le parquet de Paris au Figaro. Selon une source policière, des vitrines ont été endommagées. Par ailleurs, les individus ont été aperçus par un groupe de CRS sur l'autoroute A86 et ont commis un refus d'obtempérer.
Il vole une voiture et se rend compte qu'il y a un bébé à l'intérieur
Une brève alerte enlèvement a été déclenchée lundi, dans les Hautes-Pyrénées, après qu'un homme vole une voiture, stationnée devant une école, avec... un bébé à bord.
Marseille : terrorisés par des squatteurs, des locataires quittent leur logement
Cette situation ubuesque concerne une soixantaine de locataires d'une résidence du 15e arrondissement.
Regarder la vidéoParis : des policiers agressés par plusieurs migrants porte de Clignancourt
Blessée au visage, une policière s'est vu délivrer trois jours d'Incapacité temporaire de travail (ITT).
Regarder la vidéo L'Humanité
L’humour de Cabu à l’épreuve des balles
Nos recommandations culturellesExposition Le dessinateur de Charlie Hebdo a éreinté les religions, le chauvinisme et les puissants. En partenariat avec l’Humanité, « le Rire de Cabu » montre que son esprit frondeur n’est pas mort.
Bruno VincensToulouse (Haute-Garonne), correspondance.
C’est un portrait de Depardieu, toujours bien enrobé, avec cette question : « Faut-il interdire les farines animales ? » Cabu avait le coup de crayon féroce. Ses cibles étaient nombreuses. Par exemple, François Mitterrand : au début des années 1990, alors qu’il a une très longue carrière politique derrière lui, l’existence de sa fille Mazarine est rendue publique. Son épouse Danielle, irritée, lui lance : « Tu n’as jamais su te retirer à temps ! »
Pris parmi les 400 caricatures de l’exposition « le Rire de Cabu » (1), ces deux dessins sont la preuve de l’humour irrespectueux de Cabu, mort sous les balles de fanatiques salafistes lors de la tuerie à Charlie Hebdo, le 7 janvier 2015. Lui qui abhorrait les religions…
Cette manifestation, dont l’Humanité est partenaire, est dédiée à la liberté d’expression et au droit à la satire. Elle n’est pas un pieux hommage au dessinateur assassiné, mais une occasion de bien se marrer. Sur le parvis de l’autre hôtel de région, à Montpellier, sont exposés 24 dessins et photos grand format. « En France, il n’y a pas de délit de blasphème, rappelle Carole Delga, présidente de la région Occitanie. La loi est toujours au-dessus de la foi. »
Mais Jean-François Pitet, commissaire de l’exposition, a aussi voulu montrer toute la diversité du travail de Cabu, dessinateur prolixe pendant plus de cinquante ans. Nombreux sont les titres de presse dans lesquels il a passé au crible son époque. Véronique Cabut, son épouse, explique qu’il lisait beaucoup les journaux, écoutait la radio, s’informait énormément, toujours à l’affût d’une idée de satire.
En 1963, il crée le personnage du Grand Duduche, lycéen peu studieux mais rêveur, amoureux de la fille du proviseur. Par son refus ou son incapacité à entrer pleinement dans une société pesante et étouffante, il semble précurseur de l’esprit de Mai 68. Il est aussi l’alter ego de Cabu, éternel ado. Le Grand Duduche est l’exact opposé du beauf, autre personnage récurrent. Franchouillard, inculte et sexiste, le beauf est un archétype. Le mot est même entré dans le dictionnaire. Un dessin montre un beauf à cheval, furieux après sa monture : « Qu’est-ce que j’apprends, tu serais un cheval arabe ? »
Cabu se revendiquait journaliste et a réalisé de nombreux reportages dessinés. Sur la lutte des paysans du Larzac ou sur le commerce de bondieuseries à Lourdes. Ou pour dresser, en 1973, le portrait d’une ville de province, Montauban. Le dessinateur pousse même la conscience professionnelle jusqu’à se dévêtir pour effectuer un reportage dans le camp de naturistes du cap d’Agde. Dans un registre plus sobre, Cabu réalise, en 1966, pour le Figaro, des croquis d’audience du procès Ben Barka, opposant au roi du Maroc, kidnappé l’année précédente en plein Paris.
Fin observateur de la société, Cabu alerte sur la montée de la xénophobie : sous son crayon, Gaspard et Melchior trouvent que Balthazar a décidément la peau trop foncée et le reconduisent à la frontière. Mais, parfois, Cabu ne s’embarrasse pas de nuances. Ainsi ce dessin « Aux chiottes toutes les religions ! ». Ses partis pris sont pleinement assumés. Il déteste le sport, la tauromachie et la chasse.
Dans les années 1980, alors qu’un grand nombre d’anciens gauchistes cèdent aux sirènes du néolibéralisme, le dessinateur libertaire évite de sombrer. Au contraire, il brocarde joyeusement les figures emblématiques de l’époque, Tapie ou BHL. Cabu ne crie pas « Vive la crise » avec Montand et Alain Minc, mais décoche ses flèches dans des directions bien précises. Ainsi Georges Frêche. Cabu le dessine avec réalisme, ce qui est d’autant plus cruel. L’ancien maire de Montpellier (décédé en 2010) est vêtu d’une simple écharpe tricolore qui fait office de cache-sexe.
Une partie de l’exposition est consacrée aux chefs d’État vus par le dessinateur : on pourrait d’ailleurs retracer l’histoire de la Ve République sous le prisme de Cabu. Dès 2014, il représente le cerveau de François Hollande, investi pas un personnage dont on reparlera : « Emmanuel Macron, l’hémisphère droit de Hollande, qui prend toute la place ? » Bien vu.
dessinsExpositionscabutoulouse Le Figaro
Législatives 2022 : moins de 10 députés LR devraient se présenter sous les couleurs macronistes
Wally BordasINFO LE FIGARO - Seuls «cinq à sept» élus pourraient franchir le Rubicon, et faire ainsi échouer «l'appel» lancé par Nicolas Sarkozy dans l'entre-deux-tours.
Pas d'hémorragie pour l'instant. Selon les informations du Figaro , moins d'une dizaine - voire à peine «cinq à sept» - députés LR sortants brigueront leur succession sous les couleurs macronistes aux législatives des 12 et 19 juin prochains. Parmi eux pourrait figurer l'élue des Hauts-de-Seine, Constance Le Grip. À l'inverse du patron actuel des députés de droite, Damien Abad, qui aurait finalement choisi de rester fidèle à sa famille politique, après avoir pourtant été reçu à l'Élysée dans l'entre-deux-tours.
À lire aussiChristian Jacob : «Les législatives ne sont pas le troisième tour de la présidentielle»
Les noms des autres personnalités qui s'apprêteraient à franchir le Rubicon n'ont pas encore été dévoilés à ce stade. «C'est l'omerta. Je ne sais même pas si j'en fais partie», réagit, intrigué, un parlementaire qui s'est récemment déclaré favorable à une collaboration avec le président de la République. «Nous n'avons pour l'heure aucune information de ce type», communique-t-on sobrement du côté des Républicains.
Contenir les défections à défaut d'espérer pouvoir l'emporter
«On en annonçait 40, il n'y en a même pas dix, et on ne sait même pas encore qui ils sont», raille de son côté, soulagé, un cadre du parti. Et pour cause, parmi les parlementaires LR, entre une quinzaine et une trentaine au total étaient concernés de près ou de loin par les tractations en cours avec la majorité présidentielle. «Beaucoup ne veulent pas quitter LR et préféreraient juste ne pas avoir de député LREM face à eux», prévient l'un de ces «constructifs».
Endiguer la fuite et contenir les défections constitue un enjeu important pour LR : à défaut d'espérer pouvoir l'emporter, le parti espère au moins faire échouer la consigne de Nicolas Sarkozy. Après avoir annoncé son intention de voter pour Emmanuel Macron au second tour de la présidentielle, l'ancien chef de l'État avait en effet considéré que «la fidélité aux valeurs de la droite républicaine» et «la culture de gouvernement» des Républicains devaient les conduire «à répondre à l'appel au rassemblement d'Emmanuel Macron».
Une confédération commune des macronistes pour la campagne
Suspendu à son téléphone ces derniers jours, l'ex-président a ainsi consulté et reçu de nombreux élus ces dernières semaines, dans ses bureaux parisiens rue de Miromesnil. Rencontres dont il a fait le bilan avec Emmanuel Macron mardi matin, à l'Élysée, lors d'un discret rendez-vous révélé par Le Figaro .
Lors d'une conférence de presse au siège de La République en marche ce jeudi après-midi, le parti a annoncé son intention de changer de nom pour se rebaptiser «Renaissance» dans les prochains jours. Les leaders de la majorité ont également officialisé la création d'une «confédération», appelée «Ensemble!», pour mener une campagne commune avec le MoDem de François Bayrou et Horizons d'Édouard Philippe, ainsi qu'avec tous les partis ou personnalités alliés qui soutiennent Emmanuel Macron. Et pour pouvoir gouverner ensemble en cas de victoire au scrutin prévu dans un mois et demi.
À VOIR AUSSI - Législatives: «Il y aura des candidats partout», promettent Les Républicains à la commission d'investiture
Législatives 2022 : Manuel Valls candidat LREM des Français d'Espagne et du Portugal
INFO LE FIGARO - L'ex-premier ministre avait déjà siégé sur les bancs de la majorité présidentielle, avant de perdre les municipales de Barcelone.
Regarder la vidéoLégislatives 2022 : approché par la Macronie pour une candidature, Michel Denisot décline
INFO LE FIGARO - Le dirigeant sportif avait engagé des discussions avec des responsables de la majorité, dans l'éventualité de briguer un siège de député en juin.
En visite «surprise» à Aix-en-Provence, Éric Zemmour s'offre un bain de foule malgré des manifestations d'hostilité
Le nationaliste s'est invité dimanche à un «déjeuner militant» organisé par le sénateur ex-RN Stéphane Ravier et le président de «Génération Z» Stanislas Rigault.
Le Figaro
Sondage: un début de second mandat plus compliqué que prévu pour Macron
Carl MeeusBAROMÈTRE FIGARO MAGAZINE - La cote de confiance du président de la République au lendemain de sa réélection baisse de deux points.
À l’Élysée on se doutait qu’au lendemain du scrutin présidentiel, Emmanuel Macron ne bénéficierait pas d’un état de grâce comme ont pu en connaître ses prédécesseurs. Mais de là à imaginer que son second mandat commencerait de manière aussi compliquée! En 2017, le président de la République entamait son quinquennat avec une cote de confiance à 57%. En 2022, il doit se contenter de 41%, le nombre de méfiants s’établissant à 53%.
À lire aussiLe plus dur reste à faire... Emmanuel Macron face aux pièges du second mandat
En face, ses opposants consolident leurs positions à quelques semaines des élections législatives cruciales. Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon ne pâtissent pas de leurs échecs au scrutin présidentiel, bien au contraire. Si le mode de scrutin ne leur facilitera pas la tâche, ils peuvent malgré tout espérer revenir à l’Assemblée nationale avec plus d’élus qu’il y a cinq ans.
À lire aussiLégislatives: «Si Mélenchon et Le Pen ont très peu de députés, une confrontation s’organisera en dehors des institutions»
Seule consolation pour Emmanuel Macron, ses ministres progressent eux aussi. Ils forment un pack solide sur lequel il peut compter pour le prochain scrutin - quasiment tous sont candidats -, voire pour constituer l’ossature de son prochain gouvernement. À condition de les reconduire et de trouver la perle rare à Matignon…
Élisabeth Borne: +8
La ministre du Travail enregistre la plus forte progression. Son nom a été cité parmi les possibles locataires de Matignon. Cette perspective séduit une partie des électeurs aussi bien à gauche (24%, +8), au centre (34%, +10) qu’à droite (27%, +11). Mais c’est Emmanuel Macron le seul décisionnaire.
Gabriel Attal: +4
Omniprésent dans les médias pendant la campagne présidentielle mais aussi depuis la réélection d’Emmanuel Macron, le porte-parole du gouvernement voit sa cote d’avenir grimper et Gabriel Attal se hisser parmi les dix premiers du classement. Le jeune ministre séduit surtout au centre et à droite (42%).
Baromètre FIGARO MAGAZINE - KANTAR PUBLIC-EPOKA de mai 2022LeFigaroSondage Kantar Public - Epoka effectué par Le Figaro Magazine. Dates de réalisation: 1er et 2 mai 2022. Échantillon national de 1000 personnes, représentatif de l’ensemble de la population âgée de 18 ans et plus.
À retrouver dans Le Figaro Magazine, en kiosque dès vendredi.
À VOIR AUSSI - «Vous avez aimé Sarkozy/Chirac, vous allez adorer Philippe/Macron», analyse Carl Meeus
Législatives : Jean Lassalle ne se représentera pas dans les Pyrénées-Atlantiques
Le député et ex-candidat à la présidentielle doit subir une opération à cœur ouvert prochainement.
Violences du 1er Mai : Mélenchon met en cause le préfet de police, Darmanin évoque une «ambiguïté» avec «l'ultra gauche»
L'ancien candidat des Insoumis estime que Didier Lallement est «incapable de garantir le droit de manifester en paix».
Le Figaro
Programme de Mélenchon: une «soviétisation» de l’économie française à plus de 300 milliards par an
Manon MalhèreANALYSE - Le programme économique porté par le leader de La France insoumise ferait fuir les capitaux, engendrant un fort ralentissement de l’économie. Et potentiellement son effondrement.
Certains socialistes ont résisté, refusant catégoriquement de suivre le PS, qui a adhéré, mercredi, à la «Nouvelle union populaire écologique et sociale» menée par La France insoumise en vue des législatives, et qui regroupe déjà les écologistes et les communistes. Car si Jean-Luc Mélenchon, qui croit dur comme fer qu’il peut accéder au poste de premier ministre, est quelque peu dédiabolisé ces derniers temps, ils n’en sont pas moins conscients des dégâts que pourraient provoquer ses idées.
«Le programme Mélenchon reste une forme de soviétisation du système, une option d’hyper-collectivisation», avertit Olivier Babeau, président de l’institut Sapiens. Un programme qui, dans une économie ouverte, mènerait à une fuite des capitaux, suivie d’un fort ralentissement de l’économie, voire d’un effondrement.
À lire aussiLégislatives 2022: entre LFI et le PS, un «accord global, stratégique, programmatique, historique», selon Quatennens
Prônant un retour en force de l’État interventionniste, l’ancien socialiste assume sans complexe une explosion de la dépense publique qu’il chiffre à pas moins 250 milliards d’euros. Et qui, selon l’institut Montaigne, atteindrait plus de 300 milliards par an! En clair, «Jean-Luc Mélenchon propose de faire trois “quoi qu’il en coûte” par an pour financer des dépenses pérennes, avertit Lisa Thomas-Darbois, chargée d’études à l’institut. Avec son programme, le déficit public atteindrait 10,7 % du PIB et la dette 134 % à horizon 2027».
«Travailler moins pour travailler tous»
Dans le détail des mesures défendues, l’élu des Bouches-du-Rhône conserve en effet son goût prononcé pour les nationalisations en masse dans différents secteurs clés tels que l’énergie (Engie, par exemple), les transports, le fret, l’espace, les autoroutes ainsi que La Française des jeux. Et, il veut découper les banques.Outre le coût vertigineux pour les caisses de l’État et l’incompatibilité avec les règles de concurrence européenne, ce virage radical pèserait lourdement sur l’attractivité de la France.
Sur le terrain du pouvoir d’achat ensuite, la question du retour de l’inflation serait réglée par le blocage des prix des biens de première nécessité. Une mesure validée noir sur blanc dans l’accord avec les socialistes. «C’est vraiment la solution économique pleine d’effets pervers qui règle de façon totalement illusoire les problèmes. Cela accentuerait en réalité la pénurie des produits car le producteur n’aurait plus intérêt à produire», décrypte Olivier Babeau.
Quant à l’emploi, Jean-Luc Mélenchon ne lésine pas, là encore, sur les promesses illusoires avec comme mot d’ordre le fameux «travailler moins pour travailler tous», alors que la France est un des pays où, justement, on travaille le moins. L’âge de départ à la retraite n’est pas épargné avec un retour à 60 ans qui coûterait des dizaines de milliards d’euros par an aux caisses publiques. Et ce, alors que nombre d’économistes appellent au contraire à relever ce départ pour assurer la pérennité du système en raison du vieillissement de la population.
À cela s’ajoutent la revalorisation du smic à 1400 euros net - qui pénaliserait pourtant les travailleurs les moins qualifiés - ou encore la création d’une allocation autonomie jeunesse. Mais aussi, la sixième semaine de congés qui mènerait alors à une modération salariale… Et bien sûr, cette nouvelle alliance de la gauche s’engage fermement à détricoter les réformes adoptées ces dernières années pour assouplir le droit du travail, avec notamment l’abrogation de la loi El Khomri et la réforme l’assurance-chômage.
Enfin, la «planification écologique»: en dépit du contexte mondial actuel, Jean-Luc Mélenchon continue de défendre la sortie du nucléaire à horizon 2045, et fait le pari très risqué que le pays pourra subvenir à ses besoins énergétiques via les seules énergies renouvelables…
À lire aussiLe Pen - Zemmour: plutôt perdre seuls que tenter de gagner ensemble
Face à ces promesses de dépenses, le programme ne prévoit aucune réforme structurelle en vue d’assainir les finances publiques. Fidèle à la ligne de gauche, Jean-Luc Mélenchon entend surtout renflouer les caisses en taxant les «riches», avec en tête de liste le retour de l’ISF ainsi que la suppression de la «flat tax». Deux réformes phares adoptées non sans difficulté lors du quinquennat qui vient de s’achever, et qui ont permis un retour des ménages fortunés. Les entreprises ne seraient pas non plus épargnées par un alourdissement de leur fiscalité.
Sur l’endettement du pays, le chef de file LFI semble aujourd’hui plus discret ; mais il défend bel et bien dans son programme le rachat d’une partie de la dette publique par la BCE qui la transformerait en une dette perpétuelle… De quoi affoler les investisseurs qui perdraient confiance en la France et pratiqueraient certainement des taux rédhibitoires sur les emprunts.
À VOIR AUSSI - Violences du 1er Mai: «Mélenchon est le pompier pyromane», selon Gérald Darmanin
Législatives 2022 : Manuel Valls candidat LREM des Français d'Espagne et du Portugal
INFO LE FIGARO - L'ex-premier ministre avait déjà siégé sur les bancs de la majorité présidentielle, avant de perdre les municipales de Barcelone.
Regarder la vidéoLégislatives 2022 : approché par la Macronie pour une candidature, Michel Denisot décline
INFO LE FIGARO - Le dirigeant sportif avait engagé des discussions avec des responsables de la majorité, dans l'éventualité de briguer un siège de député en juin.
En visite «surprise» à Aix-en-Provence, Éric Zemmour s'offre un bain de foule malgré des manifestations d'hostilité
Le nationaliste s'est invité dimanche à un «déjeuner militant» organisé par le sénateur ex-RN Stéphane Ravier et le président de «Génération Z» Stanislas Rigault.
L'Humanité
Roman Un joli mai, au temps des lilas
Nos recommandations culturellesJérôme SkalskiCeci n’est pas un conte. Quant au fond, un roman, mais passé à la moulinette de celui qui cherchait « l’or du temps ». Un roman encore, conformément à la définition qu’on trouve au fil de ces pages singulières qui s’enchaînent musicalement. Quant à la forme, le journal fictionnel d’un écrivain et critique littéraire contemporain.
Évidemment, « je » est un « autre », et celui qui s’exprime en ces pages au style direct se fait clandestin à plus d’un titre, pour une échappée, ou plutôt une fugue, à Venise.
Dans une chanson de Dick Annegarn, « Paris névrose » s’oppose en un « cruel duel » à « Bruxelles abruti ». Ici, la ville naguère « lumière » s’oppose à Venise, la « sereine », superlativement, la scène se déroulant sur une fraction de printemps.
Un printemps neuf est d’abord la rencontre de l’auteur de ce journal avec un amour inespéré qu’on aperçoit par bribes et dont le nom à lui seul, Lila, évoque la saison. C’est ensuite et surtout une ode à la littérature dressée contre les dévots et les inquisiteurs de tout temps, toujours plus ou moins tartuffes. À cette littérature qui assume, au-delà de l’esprit d’enrégimentement « didactique », la fonction « cathartique » et « aléthique » de l’art, celle qui rappelle ses « quatre vérités » à une époque et à ses lecteurs.
Quelques démonstrations par l’absurde avec Homère et Joyce sont jetées dans la mêlée contre le flot de moraline actuellement en certains secteurs de la critique et de l’écriture. L’auteur imaginaire, malheureusement resté à Venise, est fâché avec la « société » identifiée de manière excessivement unilatérale avec une ville où le cœur « ne bat plus ». Le printemps est évident ! Ô mai !
Le Figaro
Ukraine: les eurodéputés appellent à protéger les victimes de violences sexuelles
EN COURS : Mis à jour le 5 mai 2022 à 17:46
Le Parlement européen a condamné jeudi l'utilisation des violences sexuelles comme «arme de guerre» en Ukraine et demandé aux pays accueillant les femmes fuyant ce pays de leur donner accès aux soins gynécologiques, à la contraception et à l'avortement. Pour les femmes restées en Ukraine, le Parlement européen demande à l'UE de leur envoyer «des kits de dignité, y compris des kits de contraceptifs et de santé reproductive par le biais de colis ou de convois humanitaires», dans cette résolution largement adoptée.
Les eurodéputés ont aussi exprimé «leur profonde inquiétude face au nombre grandissant de cas de traite d'êtres humains, de violences sexuelles, d'exploitation, de viols et de mauvais traitements enregistrés auprès des femmes et des enfants fuyant la guerre en Ukraine». Les Etats membres doivent faciliter le recueil de plaintes des victimes, demandent les eurodéputés, qui appellent «l'UE et tous les pays d'accueil et de transit à garantir l'accès à la santé et aux droits en matière de sexualité et de procréation, y compris la contraception d'urgence et les soins liés à l'avortement, notamment pour les victimes de viol, ainsi que les soins obstétricaux». Quelque 90% des réfugiés fuyant la guerre en Ukraine sont des femmes et des enfants.
Poutine et Bennett parlent de la Shoah en pleine polémique sur le nazisme
Le président russe Vladimir Poutine et le premier ministre israélien Naftali Bennett ont discuté jeudi de la Shoah, en pleine polémique après que Moscou a accusé Israël de soutenir des «néonazis» en Ukraine, a indiqué le Kremlin.
Lors d'un entretien téléphonique, Vladimir Poutine et Naftali Bennett ont notamment échangé sur l'importance du 9 mai, date à laquelle la Russie célèbre la victoire sur le nazisme et qui permet d'«honorer la mémoire de toutes les victimes» de la Seconde Guerre mondiale, «y compris des victimes de l'Holocauste», selon le Kremlin.
» LIRE AUSSI - Guerre en Ukraine : pourquoi le 9 mai est une étape-clé pour Vladimir Poutine
L'armée russe «toujours prête» à assurer l'évacuation des civils d'Azovstal, affirme Poutine
L'armée russe reste «prête» à faire en sorte que les civils terrés avec des combattants ukrainiens dans l'usine Azovstal, à Marioupol (sud-est de l'Ukraine), soient évacués de manière «sûre», a affirmé jeudi le président russe Vladimir Poutine.
«L'armée russe est toujours prête à assurer l'évacuation des civils de manière sûre», a déclaré Vladimir Poutine lors d'un entretien téléphonique avec le Premier ministre israélien Naftali Bennett, selon le Kremlin.
L'Otan évoque une «présence accrue» près de la Suède en cas de candidature
Le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg a évoqué jeudi une «présence accrue» en mer Baltique et autour de la Suède pour protéger le pays scandinave en cas de candidature à la suite de l'invasion russe de l'Ukraine. «On doit se rappeler que pendant l'éventuel processus d'adhésion à l'Otan, il y a un fort engagement politique de l'organisation à soutenir la sécurité de la Suède», a déclaré le patron de l'alliance dans une interview à la télévision suédoise SVT.
«Nous avons plusieurs façons de le faire, notamment via une présence accrue de l'Otan et de ses forces dans les régions autour de la Suède et dans la Baltique», a souligné le haut responsable norvégien. Dans un tournant historique provoqué par la guerre en Ukraine, la Suède et la Finlande mènent actuellement d'importantes consultations internes et extérieures en vue de rejoindre l'alliance atlantique, avec une décision considérée comme très proche côté finlandais.
Une des questions brûlantes concerne la protection dont les deux pays nordiques pourraient bénéficier durant la période d'adhésion, qui peut durer plusieurs mois du fait de l'accord nécessaire de chacun des 30 membres de l'Otan. Seuls les membres de l'alliance bénéficient de la protection du célèbre article 5 de défense mutuelle de l'organisation, pas les candidats.
Ukraine: un nouveau convoi de l'ONU en route pour évacuer les civils d'Azovstal
Un nouveau convoi de l'ONU est en route pour l'usine Azovstal, dernière poche de résistance ukrainienne de Marioupol, pour évacuer les civils qui y sont pris au piège, a annoncé jeudi un responsable des Nations unies. «Aujourd'hui, à l'heure où nous parlons, un convoi est en route pour arriver à Azovstal d'ici demain matin avec l'espoir de récupérer les civils restants dans ce sombre enfer, qu'ils habitent depuis tant de semaines et de mois, et de les ramener en sécurité», a déclaré le secrétaire général adjoint de l'ONU en charge des questions humanitaires, Martin Griffiths, lors d'une conférence à Varsovie.
Zelensky invite le chancelier Scholz et le président Steinmeier à Kiev
Volodymyr Zelensky a invité à Kiev le chancelier allemand Olaf Scholz ainsi que le président Frank-Walter Steinmeier, trois semaines après avoir snobé ce dernier quand il avait voulu s'y rendre, a appris l’AFP jeudi auprès de la présidence allemande. Le président ukrainien et le chef de l'Etat social-démocrate ont eu jeudi une conversation téléphonique «très bonne et très importante» qui a permis de «dissiper les irritations» suite au refus de Kiev de recevoir à la mi-avril Frank-Walter Steinmeier, a indiqué l’AFP de même source. «Tous deux ont convenu de rester en contact étroit», a-t-elle ajouté. Le chef de l'Etat qui voulait se rendre mi-avril à Kiev avec ses homologues polonais et des pays baltes avait dû renoncer au dernier moment. «J'étais prêt à le faire mais apparemment, et je dois en prendre acte, ce n'était pas souhaité à Kiev», avait indiqué l'intéressé lors d'un déplacement à Varsovie.
Berlin avait peu goûté la rebuffade, les médias parlant notamment d'un «affront». Le chancelier Olaf Scholz, également social-démocrate, s'était lui déclaré pour le moins irrité. Par la suite, et alors qu'il est pressé depuis des semaines de se rendre à Kiev pour montrer sa solidarité avec l'Ukraine, le chancelier avait invoqué l'incident comme un «obstacle» à une éventuelle visite de sa part.Olaf Scholz a été critiqué de toutes parts pour son manque de leadership présumé en temps de crise, ainsi que pour sa réticence à se rendre en visite à Kiev et à livrer des armes lourdes au pays alors que les attaques russes ont redoublé notamment à l'est de l'Ukraine.
Le président Zelensky invite Olaf Scholz et le président Steinmeier à Kiev
Volodymyr Zelensky a invité à Kiev le chancelier allemand Olaf Scholz ainsi que le président Frank-Walter Steinmeier, trois semaines après avoir snobé ce dernier quand il avait voulu s'y rendre, a appris l’AFP jeudi auprès de la présidence allemande.
Le président ukrainien et le chef de l'Etat social-démocrate ont eu jeudi une conversation téléphonique qui a permis de «dissiper les irritations» suite au refus de Kiev de recevoir à la mi-avril Frank-Walter Steinmeier lorsque qu'il avait proposé de venir en compagnie de ses homologues polonais et des pays baltes, a indiqué l’AFP de même source.
Plus de 6 milliards d'euros réunis lors d'une conférence des donateurs
Plus de six milliards d'euros destinés à l'Ukraine ont été réunis lors d'une conférence internationale des donateurs à Varsovie, a annoncé jeudi le premier ministre polonais. «Lors de cette conférence, nous avons pu rassembler plus de six milliards d'euros et cet argent sera réparti pour soutenir l'Ukraine et tous ceux qui soutiennent l'Ukraine», a déclaré à la presse Mateusz Morawiecki.
Marioupol: «les Russes ne respectent pas leur promesse de cessez-le-feu» à Azovstal
«Les Russes ne respectent pas leur promesse de trêve» sur le site d'Azovstal à Marioupol (sud-est), dernière poche de résistance ukrainienne dans cette ville portuaire dévastée par les bombardements, a affirmé jeudi un commandant du bataillon Azov qui défend l'aciérie.
«Les Russes ne respectent pas leur promesse de trêve et ne permettent pas l'évacuation des civils» toujours réfugiés avec les combattants dans les souterrains de cette immense aciérie, a affirmé Sviatoslav Palamar, commandant adjoint du régiment Azov dans un message vidéo sur Telegram. Le Kremlin avait affirmé plus tôt que des couloirs humanitaires «fonctionnaient» à Azovstal et que l'armée russe y respectait le cessez-le-feu qu'elle avait annoncé la veille pour ce jeudi.
Ukraine: Le Français Laurent Hilaire nommé directeur du Staatsballett de Bavière
Le Français Laurent Hilaire, qui avait quitté le ballet du Théâtre Stanislavski de Moscou en raison de l'invasion de l'Ukraine, va prendre la tête du Staatsballett de Bavière, a annoncé jeudi la compagnie, une des plus prestigieuses d'Allemagne. «Le Staatsballett va continuer d'accroître sa renommée internationale et créer de grands moments sur scène. Je me réjouis beaucoup de cette collaboration», s'est félicité dans un tweet Serge Dorny, le dirigeant du Staatsoper de Bavière, qui chapeaute la compagnie et l'orchestre. «Laurent Hilaire est (...) une personnalité artistique très appréciée au niveau international et disposant d'un excellent réseau», a également commenté le ministre bavarois des Arts, Markus Blume, cité dans un communiqué annonçant cette nomination.
Le Français de 59 ans, ex-danseur étoile de l'Opéra de Paris, prendra ses fonctions le 9 mai à Munich. Il succède au Russe Igor Zelensky qui, après sept ans en Bavière, avait démissionné au début du mois, en invoquant des raisons personnelles alors que son contrat courait jusqu'en 2026. Laurent Hilaire avait annoncé quelques jours après l'invasion de l'Ukraine par les troupes russes qu'il quittait son poste à la tête de l'institution moscovite et la capitale russe. «Je regrette cette décision», avait-il alors dit à l'AFP. «J'ai travaillé en harmonie (avec les équipes du théâtre), je pars avec tristesse mais le contexte ne me permet plus de travailler sereinement».
Nommé il y a cinq ans directeur de la danse du Théâtre académique musical Stanislavski, Laurent Hilaire était le deuxième Français à diriger une troupe de ballet en Russie, près de 150 ans après son illustre prédécesseur, le danseur et chorégraphe Marius Petipa, figure majeure de la danse au XIXe siècle et directeur du Ballet impérial à Saint-Pétersbourg. Considéré comme l'un des plus brillants danseurs français de sa génération, Laurent Hilaire a renouvelé le répertoire de la compagnie russe, la troisième après le Bolchoï de Moscou et le Mariinski de Saint-Pétersbourg. Né en 1962, il est diplômé de l'Ecole de danse de l'Opéra de Paris. Engagé dans le corps de ballet, il avait été nommé «Etoile» en 1985, à l'âge de 22 ans, par Rudolf Noureev, danseur originaire d'URSS qui avait fait défection à l'Union soviétique.
Zelensky lance une campagne mondiale de financement participatif pour aider l'Ukraine
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé jeudi le lancement d'une plate-forme de financement participatif en ligne conçue pour aider Kiev à gagner la guerre contre la Russie et reconstruire les infrastructures du pays.
«En un clic, vous pouvez donner des fonds pour aider nos défenseurs, sauver nos civils et reconstruire l'Ukraine», a-t-il déclaré en anglais dans une vidéo publiée sur Twitter en annonçant le lancement de la plate-forme United24.
À VOIR AUSSI - Charles Michel veut un «plan Marshall européen» pour l’Ukraine pour se reconstruire
L'UE étudie la possibilité de confisquer les avoirs des Russes sanctionnés
Le président du Conseil européen Charles Michel s'est prononcé jeudi pour une confiscation des avoirs russes gelés dans l'UE dans le cadre des sanctions afin de les rendre «disponibles» pour la reconstruction de l'Ukraine. Il a également estimé qu'une conférence de donateurs pour la reconstruction de l'Ukraine à laquelle il participe à Varsovie devrait constituer le point de départ «d'une sorte de plan Marshall européen» pour ce pays envahi par la Russie.
«Personnellement, je suis absolument convaincu que c'est extrêmement important non seulement de geler les avoirs, mais aussi de rendre possible leur confiscation, afin de les rendre disponibles pour le pays qui se reconstruit», a-t-il déclaré à l'agence de presse ukrainienne Interfax dans un entretien accordé à Bruxelles.
La Russie annonce l'expulsion de sept diplomates danois
La Russie a annoncé jeudi l'expulsion de sept diplomates danois en représailles à une mesure similaire prise par Copenhague suite à l'offensive militaire de Moscou en Ukraine. «Sept collaborateurs de l'ambassade du Royaume de Danemark en Russie ont été déclarés +persona non grata+ et doivent quitter le territoire du pays d'ici deux semaines», a indiqué le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué, en ajoutant qu'un autre diplomate danois s'est vu refuser le visa russe.
Il s'agit d'une mesure de représailles à l'expulsion de 15 diplomates russes du Danemark début avril, selon la même source.
Des couloirs humanitaires «fonctionnent» au site Azovstal de Marioupol
Des couloirs humanitaires «fonctionnent» au site de l'usine métallurgique Azovstal, dernière poche de résistance à l'offensive russe dans le port stratégique ukrainien de Marioupol, a affirmé jeudi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
«Les couloirs y fonctionnent aujourd'hui», a déclaré à la presse Dmitri Peskov, assurant que l'armée russe respectait le cessez-le-feu qu'elle avait annoncé la veille pour jeudi afin de permettre l'évacuation de civils réfugiés dans cette aciérie où se trouve aussi les derniers défenseurs ukrainiens de Marioupol.
À VOIR AUSSI - Guerre en Ukraine : «C'était dur», les évacués de Marioupol racontent leur calvaire
Kremlin : le soutien occidental à l'Ukraine empêche la Russie d'achever «rapidement» son offensive
L'aide militaire et en matière de renseignements des Occidentaux à l'Ukraine empêche la Russie d'achever rapidement son offensive chez son voisin, a indiqué jeudi le Kremlin, assurant néanmoins que tous ses objectifs seront remplis.
«Les États-Unis, le Royaume-Uni, l'Otan dans son ensemble partagent en permanence des données du renseignement avec les forces armées ukrainiennes. Conjuguées aux approvisionnements en armes (...), ces actions ne permettent pas d'achever rapidement l'opération», a dit à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
La Russie changent les noms des villes et villages occupés, selon le gouvernement ukrainien
Selon Emine Dzheppar, vice-ministre des Affaires étrangères de l'Ukraine, les noms des villes et villages dans les territoires occupés sont renommés par les forces russes.
» LIRE AUSSI - La «Nouvelle-Russie», l'argument nationaliste russe pour dépecer l'Ukraine
À VOIR AUSSI - Dans la ville ukrainienne de Berdiansk, les Russes sont entrés sans résistance et s'organisent pour rester
La Russie «essaie d'anéantir» les unités ukrainiennes à Azovstal
L'armée ukrainienne a annoncé que les combats continuaient dans l'aciérie d'Azovstal à Marioupol (sud-est) où la Russie «essaie d'anéantir» les derniers défenseurs du site, même si elle a annoncé un cessez-le-feu unilatéral à partir de jeudi matin.
«Les occupants russes sont occupés à bloquer et essayer d'anéantir les unités ukrainiennes sur le territoire d'Azovstal», a indiqué dans un communiqué jeudi matin l'armée ukrainienne.
Selon elle, les troupes de Moscou ont «repris l'offensive avec le soutien d'avions pour prendre le contrôle de l'usine». Ce communiqué intervient alors que Moscou a annoncé mercredi soir que ses forces allaient cesser le feu pendant trois jours consécutifs, à compter de jeudi 05h00 GMT, pour permettre l'évacuation des civils toujours présents à Azovstal, qui seraient encore 200, selon le maire de Marioupol, Vadim Boïtchenko.
» LIRE AUSSI - À Marioupol, la résistance désespérée du dernier carré de l’Aciérie
Denys Prokopenko, le commandant du régiment Azov qui mène la défense du site, a de son côté indiqué dans une vidéo diffusée mercredi soir que des forces russes avaient réussi à rentrer dans l'aciérie où des «combats violents et sanglants» étaient en cours. «Depuis deux jours, l'ennemi a réussi à entrer dans les locaux de l'usine», a-t-il affirmé dans cette vidéo publiée sur Telegram.
Embargo sur le pétrole russe: «Il y a ce qu'il faut» en essence en France, assure Pompili
Barbara Pompili a appelé jeudi les Français «à ne pas se précipiter» dans les stations-service en cas d'embargo sur le pétrole russe, assurant que la France était «tranquille pour de nombreux mois» et que le gouvernement continuerait à «protéger» financièrement les consommateurs.
» LIRE AUSSI - Pourquoi l’embargo sur le pétrole fera souffrir la Russie
«Aujourd'hui nous n'avons aucun problème d'approvisionnement en France, nous sommes en train de travailler à avoir d'autres fournisseurs et nous avons des réserves (...) donc je dis à nos concitoyens: pas la peine de se précipiter vers les stations essence, il y a ce qu'il faut», a déclaré la ministre de la Transition écologique sur franceinfo. «On est tranquille pendant de nombreux mois», a-t-elle assuré, évoquant toutefois pour le diesel «quelques petites questions de reroutage de stockage qui peuvent prendre un peu de temps».
Cinq décès dans la région de Louhansk
Cinq civils ont été tués par des bombardements des forces russes dans la région de Louhansk au cours des dernières 24 heures, a annoncé le gouverneur Serhiy Gaidai jeudi. Les bombardements ont frappé les villes de Sievierodonetsk, Pospana, Hirske et Lysychansk.
Demydiv, un village ukrainien fier d’avoir été noyé pour sauver Kiev des Russes
Demydiv se trouvait sur la route des Russes dans leur tentative, le 24 février dernier, de prendre Kiev. En faisant sauter un barrage, les militaires ukrainiens ont sauvé les 4000 habitants.
» À lire, notre reportage - Demydiv, un village ukrainien fier d’avoir été noyé pour sauver Kiev des Russes: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
Macron et Modi appellent à une «cessation immédiate des hostilités» en Ukraine
Le président français Emmanuel Macron et le premier ministre indien Narendra Modi, en tournée en Europe, ont appelé mercredi à une «cessation immédiate des hostilités» en Ukraine. «La France et l'Inde ont exprimé leur profonde préoccupation quant à la crise humanitaire et au conflit en cours en Ukraine», ont souligné les deux dirigeants dans une déclaration conjointe à l'issue d'un entretien et d'un dîner de travail à l'Elysée.
» À VOIR AUSSI - Ukraine : «L’Otan n’est pas prête pour une Troisième guerre mondiale»
«Les deux pays ont condamné sans équivoque le fait que des civils aient été tués en Ukraine, et appelé à une cessation immédiate des hostilités afin que les parties se réunissent pour promouvoir le dialogue et la diplomatie et pour mettre fin immédiatement aux souffrances de la population», ont-ils ajouté. Seule la France en revanche a condamné «avec force l'agression illégale et injustifiée des forces russes contre l'Ukraine».
Les renseignements de Washington ont permis à Kiev de cibler des généraux russes
Les renseignements fournis par les États-Unis à l'armée ukrainienne ont permis de cibler plusieurs généraux russes près du front, a affirmé mercredi le New York Times, citant des sources anonymes au sein des services américains. Citant plusieurs hauts responsables américains, le journal a déclaré que sur la douzaine de généraux russes tués par les forces ukrainiennes, «beaucoup» avaient été ciblés avec l'aide des services de renseignement américains.
Le Conseil de sécurité nationale américain (NSC) a qualifié d'«irresponsable» l'affirmation selon laquelle les États-Unis aidaient l'Ukraine à tuer des généraux russes. «Les États-Unis fournissent des renseignements sur le champ de bataille pour aider les Ukrainiens à défendre leur pays», a déclaré à l'AFP Adrienne Watson, porte-parole du NSC, dans un mail. «Nous ne fournissons pas de renseignements dans l'intention de tuer des généraux russes», a-t-elle souligné.
» À VOIR AUSSI - Ukraine: Washington accuse la Russie de vouloir «annexer» deux territoires prorusses
Trêve en vue à l'aciérie de Marioupol pour évacuer des civils
Un cessez-le-feu unilatéral russe de trois jours doit entrer en vigueur jeudi matin autour de l'aciérie de Marioupol, dernier bastion de résistance ukrainienne dans cette ville portuaire stratégique, mais les combats continuent dans le reste de l'Ukraine. «Les forces armées russes vont ouvrir un couloir humanitaire de 08h00 à 18h00 heure de Moscou (de 05h00 à 15h00 GMT) les 5, 6 et 7 mai à partir du site de l'usine métallurgique Azovstal pour évacuer des civils», a indiqué mercredi soir le ministère de la Défense dans un communiqué.
«Sur cette période, les forces armées russes et les unités de la République populaire du Donetsk (unilatéralement proclamée par les séparatistes prorusses, NDLR) vont cesser le feu et les hostilités unilatéralement», a-t-il poursuivi, assurant que les civils ayant trouvé refuge dans l'usine seraient autorisés à rejoindre la Russie ou les territoires contrôlés par Kiev. Des centaines de personnes - combattants ukrainiens et civils- vivent depuis l'invasion russe de l'Ukraine le 24 février dans des galeries souterraines datant de la Seconde Guerre mondiale courant sous le site d'Azovstal copieusement bombardé par les forces russes.
Bienvenue dans ce direct
Bienvenue dans ce direct, où nous suivrons ensemble les derniers événements en Ukraine ce jeudi 5 mai. Pour retrouver les informations de la veille, rendez-vous sur notre précédent direct.
Ukraine: les eurodéputés appellent à protéger les victimes de violences sexuelles
Le Parlement européen a condamné jeudi l'utilisation des violences sexuelles comme «arme de guerre» en Ukraine et demandé aux pays accueillant les femmes fuyant ce pays de leur donner accès aux soins gynécologiques, à la contraception et à l'avortement. Pour les femmes restées en Ukraine, le Parlement européen demande à l'UE de leur envoyer «des kits de dignité, y compris des kits de contraceptifs et de santé reproductive par le biais de colis ou de convois humanitaires», dans cette résolution largement adoptée.
Les eurodéputés ont aussi exprimé «leur profonde inquiétude face au nombre grandissant de cas de traite d'êtres humains, de violences sexuelles, d'exploitation, de viols et de mauvais traitements enregistrés auprès des femmes et des enfants fuyant la guerre en Ukraine». Les Etats membres doivent faciliter le recueil de plaintes des victimes, demandent les eurodéputés, qui appellent «l'UE et tous les pays d'accueil et de transit à garantir l'accès à la santé et aux droits en matière de sexualité et de procréation, y compris la contraception d'urgence et les soins liés à l'avortement, notamment pour les victimes de viol, ainsi que les soins obstétricaux». Quelque 90% des réfugiés fuyant la guerre en Ukraine sont des femmes et des enfants.
Poutine et Bennett parlent de la Shoah en pleine polémique sur le nazisme
Le président russe Vladimir Poutine et le premier ministre israélien Naftali Bennett ont discuté jeudi de la Shoah, en pleine polémique après que Moscou a accusé Israël de soutenir des «néonazis» en Ukraine, a indiqué le Kremlin.
Lors d'un entretien téléphonique, Vladimir Poutine et Naftali Bennett ont notamment échangé sur l'importance du 9 mai, date à laquelle la Russie célèbre la victoire sur le nazisme et qui permet d'«honorer la mémoire de toutes les victimes» de la Seconde Guerre mondiale, «y compris des victimes de l'Holocauste», selon le Kremlin.
» LIRE AUSSI - Guerre en Ukraine : pourquoi le 9 mai est une étape-clé pour Vladimir Poutine
L'armée russe «toujours prête» à assurer l'évacuation des civils d'Azovstal, affirme Poutine
L'armée russe reste «prête» à faire en sorte que les civils terrés avec des combattants ukrainiens dans l'usine Azovstal, à Marioupol (sud-est de l'Ukraine), soient évacués de manière «sûre», a affirmé jeudi le président russe Vladimir Poutine.
«L'armée russe est toujours prête à assurer l'évacuation des civils de manière sûre», a déclaré Vladimir Poutine lors d'un entretien téléphonique avec le Premier ministre israélien Naftali Bennett, selon le Kremlin.
L'Otan évoque une «présence accrue» près de la Suède en cas de candidature
Le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg a évoqué jeudi une «présence accrue» en mer Baltique et autour de la Suède pour protéger le pays scandinave en cas de candidature à la suite de l'invasion russe de l'Ukraine. «On doit se rappeler que pendant l'éventuel processus d'adhésion à l'Otan, il y a un fort engagement politique de l'organisation à soutenir la sécurité de la Suède», a déclaré le patron de l'alliance dans une interview à la télévision suédoise SVT.
«Nous avons plusieurs façons de le faire, notamment via une présence accrue de l'Otan et de ses forces dans les régions autour de la Suède et dans la Baltique», a souligné le haut responsable norvégien. Dans un tournant historique provoqué par la guerre en Ukraine, la Suède et la Finlande mènent actuellement d'importantes consultations internes et extérieures en vue de rejoindre l'alliance atlantique, avec une décision considérée comme très proche côté finlandais.
Une des questions brûlantes concerne la protection dont les deux pays nordiques pourraient bénéficier durant la période d'adhésion, qui peut durer plusieurs mois du fait de l'accord nécessaire de chacun des 30 membres de l'Otan. Seuls les membres de l'alliance bénéficient de la protection du célèbre article 5 de défense mutuelle de l'organisation, pas les candidats.
Ukraine: un nouveau convoi de l'ONU en route pour évacuer les civils d'Azovstal
Un nouveau convoi de l'ONU est en route pour l'usine Azovstal, dernière poche de résistance ukrainienne de Marioupol, pour évacuer les civils qui y sont pris au piège, a annoncé jeudi un responsable des Nations unies. «Aujourd'hui, à l'heure où nous parlons, un convoi est en route pour arriver à Azovstal d'ici demain matin avec l'espoir de récupérer les civils restants dans ce sombre enfer, qu'ils habitent depuis tant de semaines et de mois, et de les ramener en sécurité», a déclaré le secrétaire général adjoint de l'ONU en charge des questions humanitaires, Martin Griffiths, lors d'une conférence à Varsovie.
Zelensky invite le chancelier Scholz et le président Steinmeier à Kiev
Volodymyr Zelensky a invité à Kiev le chancelier allemand Olaf Scholz ainsi que le président Frank-Walter Steinmeier, trois semaines après avoir snobé ce dernier quand il avait voulu s'y rendre, a appris l’AFP jeudi auprès de la présidence allemande. Le président ukrainien et le chef de l'Etat social-démocrate ont eu jeudi une conversation téléphonique «très bonne et très importante» qui a permis de «dissiper les irritations» suite au refus de Kiev de recevoir à la mi-avril Frank-Walter Steinmeier, a indiqué l’AFP de même source. «Tous deux ont convenu de rester en contact étroit», a-t-elle ajouté. Le chef de l'Etat qui voulait se rendre mi-avril à Kiev avec ses homologues polonais et des pays baltes avait dû renoncer au dernier moment. «J'étais prêt à le faire mais apparemment, et je dois en prendre acte, ce n'était pas souhaité à Kiev», avait indiqué l'intéressé lors d'un déplacement à Varsovie.
Berlin avait peu goûté la rebuffade, les médias parlant notamment d'un «affront». Le chancelier Olaf Scholz, également social-démocrate, s'était lui déclaré pour le moins irrité. Par la suite, et alors qu'il est pressé depuis des semaines de se rendre à Kiev pour montrer sa solidarité avec l'Ukraine, le chancelier avait invoqué l'incident comme un «obstacle» à une éventuelle visite de sa part.Olaf Scholz a été critiqué de toutes parts pour son manque de leadership présumé en temps de crise, ainsi que pour sa réticence à se rendre en visite à Kiev et à livrer des armes lourdes au pays alors que les attaques russes ont redoublé notamment à l'est de l'Ukraine.
Le président Zelensky invite Olaf Scholz et le président Steinmeier à Kiev
Volodymyr Zelensky a invité à Kiev le chancelier allemand Olaf Scholz ainsi que le président Frank-Walter Steinmeier, trois semaines après avoir snobé ce dernier quand il avait voulu s'y rendre, a appris l’AFP jeudi auprès de la présidence allemande.
Le président ukrainien et le chef de l'Etat social-démocrate ont eu jeudi une conversation téléphonique qui a permis de «dissiper les irritations» suite au refus de Kiev de recevoir à la mi-avril Frank-Walter Steinmeier lorsque qu'il avait proposé de venir en compagnie de ses homologues polonais et des pays baltes, a indiqué l’AFP de même source.
Plus de 6 milliards d'euros réunis lors d'une conférence des donateurs
Plus de six milliards d'euros destinés à l'Ukraine ont été réunis lors d'une conférence internationale des donateurs à Varsovie, a annoncé jeudi le premier ministre polonais. «Lors de cette conférence, nous avons pu rassembler plus de six milliards d'euros et cet argent sera réparti pour soutenir l'Ukraine et tous ceux qui soutiennent l'Ukraine», a déclaré à la presse Mateusz Morawiecki.
Marioupol: «les Russes ne respectent pas leur promesse de cessez-le-feu» à Azovstal
«Les Russes ne respectent pas leur promesse de trêve» sur le site d'Azovstal à Marioupol (sud-est), dernière poche de résistance ukrainienne dans cette ville portuaire dévastée par les bombardements, a affirmé jeudi un commandant du bataillon Azov qui défend l'aciérie.
«Les Russes ne respectent pas leur promesse de trêve et ne permettent pas l'évacuation des civils» toujours réfugiés avec les combattants dans les souterrains de cette immense aciérie, a affirmé Sviatoslav Palamar, commandant adjoint du régiment Azov dans un message vidéo sur Telegram. Le Kremlin avait affirmé plus tôt que des couloirs humanitaires «fonctionnaient» à Azovstal et que l'armée russe y respectait le cessez-le-feu qu'elle avait annoncé la veille pour ce jeudi.
Ukraine: Le Français Laurent Hilaire nommé directeur du Staatsballett de Bavière
Le Français Laurent Hilaire, qui avait quitté le ballet du Théâtre Stanislavski de Moscou en raison de l'invasion de l'Ukraine, va prendre la tête du Staatsballett de Bavière, a annoncé jeudi la compagnie, une des plus prestigieuses d'Allemagne. «Le Staatsballett va continuer d'accroître sa renommée internationale et créer de grands moments sur scène. Je me réjouis beaucoup de cette collaboration», s'est félicité dans un tweet Serge Dorny, le dirigeant du Staatsoper de Bavière, qui chapeaute la compagnie et l'orchestre. «Laurent Hilaire est (...) une personnalité artistique très appréciée au niveau international et disposant d'un excellent réseau», a également commenté le ministre bavarois des Arts, Markus Blume, cité dans un communiqué annonçant cette nomination.
Le Français de 59 ans, ex-danseur étoile de l'Opéra de Paris, prendra ses fonctions le 9 mai à Munich. Il succède au Russe Igor Zelensky qui, après sept ans en Bavière, avait démissionné au début du mois, en invoquant des raisons personnelles alors que son contrat courait jusqu'en 2026. Laurent Hilaire avait annoncé quelques jours après l'invasion de l'Ukraine par les troupes russes qu'il quittait son poste à la tête de l'institution moscovite et la capitale russe. «Je regrette cette décision», avait-il alors dit à l'AFP. «J'ai travaillé en harmonie (avec les équipes du théâtre), je pars avec tristesse mais le contexte ne me permet plus de travailler sereinement».
Nommé il y a cinq ans directeur de la danse du Théâtre académique musical Stanislavski, Laurent Hilaire était le deuxième Français à diriger une troupe de ballet en Russie, près de 150 ans après son illustre prédécesseur, le danseur et chorégraphe Marius Petipa, figure majeure de la danse au XIXe siècle et directeur du Ballet impérial à Saint-Pétersbourg. Considéré comme l'un des plus brillants danseurs français de sa génération, Laurent Hilaire a renouvelé le répertoire de la compagnie russe, la troisième après le Bolchoï de Moscou et le Mariinski de Saint-Pétersbourg. Né en 1962, il est diplômé de l'Ecole de danse de l'Opéra de Paris. Engagé dans le corps de ballet, il avait été nommé «Etoile» en 1985, à l'âge de 22 ans, par Rudolf Noureev, danseur originaire d'URSS qui avait fait défection à l'Union soviétique.
Zelensky lance une campagne mondiale de financement participatif pour aider l'Ukraine
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé jeudi le lancement d'une plate-forme de financement participatif en ligne conçue pour aider Kiev à gagner la guerre contre la Russie et reconstruire les infrastructures du pays.
«En un clic, vous pouvez donner des fonds pour aider nos défenseurs, sauver nos civils et reconstruire l'Ukraine», a-t-il déclaré en anglais dans une vidéo publiée sur Twitter en annonçant le lancement de la plate-forme United24.
À VOIR AUSSI - Charles Michel veut un «plan Marshall européen» pour l’Ukraine pour se reconstruire
L'UE étudie la possibilité de confisquer les avoirs des Russes sanctionnés
Le président du Conseil européen Charles Michel s'est prononcé jeudi pour une confiscation des avoirs russes gelés dans l'UE dans le cadre des sanctions afin de les rendre «disponibles» pour la reconstruction de l'Ukraine. Il a également estimé qu'une conférence de donateurs pour la reconstruction de l'Ukraine à laquelle il participe à Varsovie devrait constituer le point de départ «d'une sorte de plan Marshall européen» pour ce pays envahi par la Russie.
«Personnellement, je suis absolument convaincu que c'est extrêmement important non seulement de geler les avoirs, mais aussi de rendre possible leur confiscation, afin de les rendre disponibles pour le pays qui se reconstruit», a-t-il déclaré à l'agence de presse ukrainienne Interfax dans un entretien accordé à Bruxelles.
La Russie annonce l'expulsion de sept diplomates danois
La Russie a annoncé jeudi l'expulsion de sept diplomates danois en représailles à une mesure similaire prise par Copenhague suite à l'offensive militaire de Moscou en Ukraine. «Sept collaborateurs de l'ambassade du Royaume de Danemark en Russie ont été déclarés +persona non grata+ et doivent quitter le territoire du pays d'ici deux semaines», a indiqué le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué, en ajoutant qu'un autre diplomate danois s'est vu refuser le visa russe.
Il s'agit d'une mesure de représailles à l'expulsion de 15 diplomates russes du Danemark début avril, selon la même source.
Des couloirs humanitaires «fonctionnent» au site Azovstal de Marioupol
Des couloirs humanitaires «fonctionnent» au site de l'usine métallurgique Azovstal, dernière poche de résistance à l'offensive russe dans le port stratégique ukrainien de Marioupol, a affirmé jeudi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
«Les couloirs y fonctionnent aujourd'hui», a déclaré à la presse Dmitri Peskov, assurant que l'armée russe respectait le cessez-le-feu qu'elle avait annoncé la veille pour jeudi afin de permettre l'évacuation de civils réfugiés dans cette aciérie où se trouve aussi les derniers défenseurs ukrainiens de Marioupol.
À VOIR AUSSI - Guerre en Ukraine : «C'était dur», les évacués de Marioupol racontent leur calvaire
Kremlin : le soutien occidental à l'Ukraine empêche la Russie d'achever «rapidement» son offensive
L'aide militaire et en matière de renseignements des Occidentaux à l'Ukraine empêche la Russie d'achever rapidement son offensive chez son voisin, a indiqué jeudi le Kremlin, assurant néanmoins que tous ses objectifs seront remplis.
«Les États-Unis, le Royaume-Uni, l'Otan dans son ensemble partagent en permanence des données du renseignement avec les forces armées ukrainiennes. Conjuguées aux approvisionnements en armes (...), ces actions ne permettent pas d'achever rapidement l'opération», a dit à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
La Russie changent les noms des villes et villages occupés, selon le gouvernement ukrainien
Selon Emine Dzheppar, vice-ministre des Affaires étrangères de l'Ukraine, les noms des villes et villages dans les territoires occupés sont renommés par les forces russes.
» LIRE AUSSI - La «Nouvelle-Russie», l'argument nationaliste russe pour dépecer l'Ukraine
À VOIR AUSSI - Dans la ville ukrainienne de Berdiansk, les Russes sont entrés sans résistance et s'organisent pour rester
La Russie «essaie d'anéantir» les unités ukrainiennes à Azovstal
L'armée ukrainienne a annoncé que les combats continuaient dans l'aciérie d'Azovstal à Marioupol (sud-est) où la Russie «essaie d'anéantir» les derniers défenseurs du site, même si elle a annoncé un cessez-le-feu unilatéral à partir de jeudi matin.
«Les occupants russes sont occupés à bloquer et essayer d'anéantir les unités ukrainiennes sur le territoire d'Azovstal», a indiqué dans un communiqué jeudi matin l'armée ukrainienne.
Selon elle, les troupes de Moscou ont «repris l'offensive avec le soutien d'avions pour prendre le contrôle de l'usine». Ce communiqué intervient alors que Moscou a annoncé mercredi soir que ses forces allaient cesser le feu pendant trois jours consécutifs, à compter de jeudi 05h00 GMT, pour permettre l'évacuation des civils toujours présents à Azovstal, qui seraient encore 200, selon le maire de Marioupol, Vadim Boïtchenko.
» LIRE AUSSI - À Marioupol, la résistance désespérée du dernier carré de l’Aciérie
Denys Prokopenko, le commandant du régiment Azov qui mène la défense du site, a de son côté indiqué dans une vidéo diffusée mercredi soir que des forces russes avaient réussi à rentrer dans l'aciérie où des «combats violents et sanglants» étaient en cours. «Depuis deux jours, l'ennemi a réussi à entrer dans les locaux de l'usine», a-t-il affirmé dans cette vidéo publiée sur Telegram.
Embargo sur le pétrole russe: «Il y a ce qu'il faut» en essence en France, assure Pompili
Barbara Pompili a appelé jeudi les Français «à ne pas se précipiter» dans les stations-service en cas d'embargo sur le pétrole russe, assurant que la France était «tranquille pour de nombreux mois» et que le gouvernement continuerait à «protéger» financièrement les consommateurs.
» LIRE AUSSI - Pourquoi l’embargo sur le pétrole fera souffrir la Russie
«Aujourd'hui nous n'avons aucun problème d'approvisionnement en France, nous sommes en train de travailler à avoir d'autres fournisseurs et nous avons des réserves (...) donc je dis à nos concitoyens: pas la peine de se précipiter vers les stations essence, il y a ce qu'il faut», a déclaré la ministre de la Transition écologique sur franceinfo. «On est tranquille pendant de nombreux mois», a-t-elle assuré, évoquant toutefois pour le diesel «quelques petites questions de reroutage de stockage qui peuvent prendre un peu de temps».
Cinq décès dans la région de Louhansk
Cinq civils ont été tués par des bombardements des forces russes dans la région de Louhansk au cours des dernières 24 heures, a annoncé le gouverneur Serhiy Gaidai jeudi. Les bombardements ont frappé les villes de Sievierodonetsk, Pospana, Hirske et Lysychansk.
Demydiv, un village ukrainien fier d’avoir été noyé pour sauver Kiev des Russes
Demydiv se trouvait sur la route des Russes dans leur tentative, le 24 février dernier, de prendre Kiev. En faisant sauter un barrage, les militaires ukrainiens ont sauvé les 4000 habitants.
» À lire, notre reportage - Demydiv, un village ukrainien fier d’avoir été noyé pour sauver Kiev des Russes: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
Macron et Modi appellent à une «cessation immédiate des hostilités» en Ukraine
Le président français Emmanuel Macron et le premier ministre indien Narendra Modi, en tournée en Europe, ont appelé mercredi à une «cessation immédiate des hostilités» en Ukraine. «La France et l'Inde ont exprimé leur profonde préoccupation quant à la crise humanitaire et au conflit en cours en Ukraine», ont souligné les deux dirigeants dans une déclaration conjointe à l'issue d'un entretien et d'un dîner de travail à l'Elysée.
» À VOIR AUSSI - Ukraine : «L’Otan n’est pas prête pour une Troisième guerre mondiale»
«Les deux pays ont condamné sans équivoque le fait que des civils aient été tués en Ukraine, et appelé à une cessation immédiate des hostilités afin que les parties se réunissent pour promouvoir le dialogue et la diplomatie et pour mettre fin immédiatement aux souffrances de la population», ont-ils ajouté. Seule la France en revanche a condamné «avec force l'agression illégale et injustifiée des forces russes contre l'Ukraine».
Les renseignements de Washington ont permis à Kiev de cibler des généraux russes
Les renseignements fournis par les États-Unis à l'armée ukrainienne ont permis de cibler plusieurs généraux russes près du front, a affirmé mercredi le New York Times, citant des sources anonymes au sein des services américains. Citant plusieurs hauts responsables américains, le journal a déclaré que sur la douzaine de généraux russes tués par les forces ukrainiennes, «beaucoup» avaient été ciblés avec l'aide des services de renseignement américains.
Le Conseil de sécurité nationale américain (NSC) a qualifié d'«irresponsable» l'affirmation selon laquelle les États-Unis aidaient l'Ukraine à tuer des généraux russes. «Les États-Unis fournissent des renseignements sur le champ de bataille pour aider les Ukrainiens à défendre leur pays», a déclaré à l'AFP Adrienne Watson, porte-parole du NSC, dans un mail. «Nous ne fournissons pas de renseignements dans l'intention de tuer des généraux russes», a-t-elle souligné.
» À VOIR AUSSI - Ukraine: Washington accuse la Russie de vouloir «annexer» deux territoires prorusses
Trêve en vue à l'aciérie de Marioupol pour évacuer des civils
Un cessez-le-feu unilatéral russe de trois jours doit entrer en vigueur jeudi matin autour de l'aciérie de Marioupol, dernier bastion de résistance ukrainienne dans cette ville portuaire stratégique, mais les combats continuent dans le reste de l'Ukraine. «Les forces armées russes vont ouvrir un couloir humanitaire de 08h00 à 18h00 heure de Moscou (de 05h00 à 15h00 GMT) les 5, 6 et 7 mai à partir du site de l'usine métallurgique Azovstal pour évacuer des civils», a indiqué mercredi soir le ministère de la Défense dans un communiqué.
«Sur cette période, les forces armées russes et les unités de la République populaire du Donetsk (unilatéralement proclamée par les séparatistes prorusses, NDLR) vont cesser le feu et les hostilités unilatéralement», a-t-il poursuivi, assurant que les civils ayant trouvé refuge dans l'usine seraient autorisés à rejoindre la Russie ou les territoires contrôlés par Kiev. Des centaines de personnes - combattants ukrainiens et civils- vivent depuis l'invasion russe de l'Ukraine le 24 février dans des galeries souterraines datant de la Seconde Guerre mondiale courant sous le site d'Azovstal copieusement bombardé par les forces russes.
Bienvenue dans ce direct
Bienvenue dans ce direct, où nous suivrons ensemble les derniers événements en Ukraine ce jeudi 5 mai. Pour retrouver les informations de la veille, rendez-vous sur notre précédent direct.
Guerre en Ukraine : un avion de reconnaissance russe a violé l'espace aérien suédois
Cette violation intervient alors que les autorités suédoises réfléchissent à une éventuelle candidature à l'Otan suite à l'invasion de l'Ukraine par la Russie.
Guerre en Ukraine : la Russie envoie un navire centenaire pour sauver le Moskva
Pour renflouer le navire-amiral de sa flotte coulé le 13 avril, la Russie déploie le Kommouna lancé en 1913.
Guerre en Ukraine : Vladimir Poutine va-t-il être contraint de décréter la mobilisation générale ?
DÉCRYPTAGE - Présenté depuis les premiers assauts comme une «opération militaire spéciale», le conflit en Ukraine pourrait être requalifié en «guerre» par la Russie, et ce dès le 9 mai, selon des observateurs occidentaux.
L'Humanité
Poésie La voix singulière de Laura Vazquez
Nos recommandations culturellesMuriel SteinmetzDédiée « À tout le monde », cette anthologie de Laura Vazquez, qui obtint en 2014 le prix de la vocation poétique pour son recueil la Main de la main, recèle des textes écrits entre 2014 et 2021, certains inédits. Son œuvre est nourrie de l’observation assidue des comportements, du corps et du langage. Exemples : « Un mort salue la terre de son épaule morte », « La chaleur passe du corps aux draps », « On entend tomber un fil ». Le poème, chez elle, scrute le réel sous un angle neuf, sans volonté de surprendre. Née en 1986 à Perpignan, marseillaise d’adoption, Laura Vazquez est l’une des voix les plus singulières de la création poétique contemporaine. L’an passé, elle signait un premier roman remarqué, la Semaine perpétuelle (mention spéciale du prix Wepler), publié aux Éditions du Sous-sol. Ce livre était né d’une poussée intérieure, dont elle nous disait : « Dans ma poésie, ces dernières années, sont apparus de plus en plus de personnages, des pronoms, des “je”, des “il”, des “elle”. Ils se dessinaient malgré moi, avec des vies, un métier, des envies, des histoires. » Ses influences sont multiples : de Rabelais à la poésie asiatique, et aussi David Foster Wallace, Faulkner, Herta Müller, etc. Elle codirige la revue de poésie Muscle, déjà 33 numéros parus, avec beaucoup de traductions d’écrivains (chinois, islandais, norvégiens, allemands, canadiens, iraniens, mexicains…). En cours : une épopée en vers et des documents amassés pour un futur roman qui « enfle ».
poésieLittérature L'Humanité
Inédit Louis-Ferdinand Céline, la guerre retrouvée
Nos recommandations culturellesAlain NicolasJuin 1944. Devant l’avancée des Alliés, Louis-Ferdinand Céline et son épouse décident de quitter la France. Départ précipité : le couple a juste le temps d’embarquer son chat et ses pièces d’or, et de filer vers Baden-Baden, première étape d’un périple qui le mènera à Sigmaringen auprès du simulacre de gouvernement de Pétain. L’équipée sera racontée dans D’un château l’autre, Nord, et Rigodon. Dans la précipitation, Céline abandonne dans son appartement montmartrois des milliers de pages manuscrites. Elles seront volées et réapparaîtront en 2021 dans des conditions dignes d’un roman policier. Parmi elles, les manuscrits de deux romans inédits, Londres, à paraître, et Guerre, publié ce jeudi.
Probablement écrit dans les années 1933-1934, entre Voyage au bout de la nuit et Mort à crédit, Guerre est une brève relation de la grave blessure reçue en Belgique en octobre 1914, qui lui vaudra la médaille militaire et la croix de guerre, et de son séjour dans un hôpital de Hazebrouck. Mais, comme toujours avec lui, les faits, les lieux, les noms sont transposés et le récit autobiographique mute en fiction. Les personnages les plus minces prennent un relief fantastique, les événements s’agencent en tragi-comédie, l’invention prend le pas sur la réalité, l’horreur côtoie le grotesque. « La guerre dans la tête », Céline écrit de l’intérieur une boucherie qui s’achève en désillusion grinçante.
Saura-t-on un jour pourquoi Guerre, annoncé dès 1934 à son éditeur, n’a pas été publié ? Peut-être à cause de l’accueil mitigé réservé à Mort à crédit. Ou parce qu’il pourrait représenter un état transitoire de l’écriture célinienne, dont Mort à crédit aurait représenté une phase plus aboutie, avec une combinaison de l’oralité et de l’écrit plus élaborée. Mais le texte édité aujourd’hui est un premier jet dont on ignore les suites possibles. En l’état, il constitue un jalon essentiel de l’histoire littéraire de son siècle.
www.galeriegallimard.comLittératurelouis-ferdinand céline1ère guerre mondialegallimard Le Figaro
Demydiv, un village ukrainien fier d’avoir été noyé pour sauver Kiev des Russes: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - Demydiv se trouvait sur la route des Russes dans leur tentative, le 24 février dernier, de prendre Kiev. En faisant sauter un barrage, les militaires ukrainiens ont sauvé les 4000 habitants.
Envoyée spéciale à Demydiv
Les mains pleines de terre, Valentina Paliy tente de sauver ce qu’il reste de son potager. Cette retraitée de 68 ans vit depuis vingt ans dans une maison modeste et familiale aux murs blancs craquelés, à Demydiv. Ce village de 4000 habitants entre la rivière Irpin et la «mer de Kiev», un immense réservoir artificiel sur le Dniepr, se trouvait sur la route des Russes dans leur tentative, le 24 février dernier, de prendre Kiev, à une cinquantaine de kilomètres au sud. Dans la nuit du 25 au 26 février, l’armée russe était déjà aux portes du village, quand les militaires ukrainiens ont fait sauter le barrage entre la rivière et le réservoir, coupant la seule route qui permettait de rejoindre la capitale. Le jour précédent, ils avaient déjà détruit le pont traversant la rivière Irpinde l’autre côté de la ville, pour arrêter l’avancée des colonnes russes.
À lire aussiPrès de Mykolaïv, la guerre fait rage de part et d’autre du fleuve Boug: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
«Heureusement qu’ils nous ont inondés, on souffre un peu des dégâts mais on a sauvé Kiev», s’exclame Valentina, dans un mélange de fierté et d’amertume. Environ une soixantaine de maisons ont été inondées progressivement, après la destruction du barrage. La digue artificielle près du village n’a pas résisté, Valentina s’est retrouvée avec 20 centimètres d’eau sur les bords de sa maison, heureusement un peu surélevée. Fin mars, deux tirs de mortiers ont endommagé une partie du cabanon du jardin, encore en partie sous l’eau. «Toute la maison a tremblé, je me suis dit que c’était la fin», raconte la retraitée, le regard embué, la voix saccadée. En face de sa demeure, le ministère des Situations d’urgence, avec la mairie, a installé une pompe qui envoie des milliers de mètres cubes d’eau derrière la digue de protection.
Politique de la terre brûlée
Depuis le début de la guerre, l’armée ukrainienne - moins nombreuse et moins équipée - a dû trouver des moyens ingénieux pour ralentir l’avancée de troupes de Moscou. Près de 300 ponts ont ainsi été détruits, a déclaré le ministre des Infrastructures du pays, Oleksandr Kouvrakov. Dans le nord de Kiev, cette politique de la terre brûlée a été cruciale pour empêcher l’armée russe d’avancer. Les soldats de Vladimir Poutine se sont battus pendant plusieurs semaines avant de se retirer fin mars, sans avoir réussi à traverser la rivière.
«Ici, c’était une zone grise», décrit Valentina, balayant le ciel en mimant le mouvement des tirs de mortiers et de missiles. «Leurs hélicoptères volaient bas au-dessus de l’eau pour aller bombarder nos positions.» Les villageois, terrés dans leurs caves à légumes avant qu’elles ne soient inondées, appréhendaient les coups de 4 heures et de minuit, quand les combats étaient les plus féroces. Dans la rue Irpin, où habite la retraitée, 18 familles, sur les 60 qui y habitent habituellement, sont restées durant ce mois d’occupation, tenant sur leurs quelques réserves de nourriture en conserve, sauvées des caves détruites.
On cuisinait ici, sur un four, on ne mangeait que le matin et le soir pour tenir
«On cuisinait ici, sur un four, on ne mangeait que le matin et le soir pour tenir», raconte Ievhenya, une grand-mère souriante, un foulard traditionnel coloré cachant ses cheveux teints. Dans son jardin, comme partout dans la rue, l’odeur des pêchers et les cerisiers en fleurs se mélange à celles de l’essence de la pompe à eau et de la vase. Les grenouilles coassent désormais sans cesse, comme une nouvelle bande-son, entrecoupée de bruits d’explosions. «Ce sont les démineurs qui travaillent», explique la mamie en retournant à sa place, un petit banc en bois devant les barrières vertes de sa maison, là où se déroulent les réunions de quartier.
À lire aussiTraversée du Donbass, sur la route stratégique de Poutine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
Pendant l’occupation, toute la rue n’avait plus d’électricité, de gaz, de chauffage ou d’eau chaude. «Il fallait se mettre là-bas au bout pour avoir un peu de réseau», décrit sa voisine Valentina Grigorenko, qui vit seule avec son mari. Matin et soir, les voisins de la rue se réunissaient pour connaître les nouvelles du jour, les avancées de l’armée russe et les victoires de forces ukrainiennes, dans l’attente de la «libération», la vraie cette fois. Un peu plus loin dans leur rue, la devise ukrainienne «Slava Ukraïni» est écrite sur l’asphalte avec du sable pris dans les parterres de tulipes.
De jeunes soldats russes perdus
Les premiers jours de l’occupation, de jeunes soldats russes - visiblement perdus - sont passés dans leur rue. «On remplissait déjà des centaines de sacs de sable pour arrêter l’eau et eux venaient dans la rue, ils s’excusaient d’être là et mettaient de la musique pour se remonter le moral», se remémore Ievhenya, avec sa voisine et sa fille. Les trois femmes décrivent des «gamins à peine sortis de l’école», qui avaient été envoyés pour des exercices en Biélorussie, parfois avec des cartouches de munitions vides.
À lire aussiDans Marioupol en ruines, l’avancée inexorable des forces russes: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
«Une fois, l’un pleurait tout seul en ville quand une amie est venue le voir pour lui proposer un téléphone pour appeler ses proches: ses camarades l’avaient oublié!», raconte encore étonnée la grand-mère. «Comme mère, ça me fait de la peine, j’ai un garçon de cet âge», murmure sa fille, Oksana. Après quelques semaines et une rotation, de nouveaux militaires sont apparus «beaucoup moins gentils cette fois». «Mais quand ils ont vu toute l’eau ils sont partis», ajoute la jeune femme, qui habituellement travaille à Kiev. Dans la rue Irpin, beaucoup d’habitants savent qu’ils ont échappé aux massacres de l’armée russe, qui se sont déroulés dans la ville du même nom, à peine à une quinzaine de kilomètres.
Convoi «maritime» d’aide humanitaire
À Irpin, Boutcha, Hostomel, toutes ces villes-satellites de Kiev, les soldats russes sont accusés d’avoir commis des crimes de guerre contre les civils. «Heureusement qu’il y avait l’eau», souffle Valentina Paliy. Son fils Serhiy, 38 ans, à côté d’elle, vient de revenir après avoir fui Demydiv avec sa fille de 5 ans et sa femme. Ce gaillard a combattu de 2014 à 2017 dans le Donbass, où il est revenu réformé après une blessure à la tête. Le 10 mars, il a quitté le village inondé, laissant derrière lui sa mère et sa grand-mère malade, de peur d’être assassiné par les Russes mais surtout, dit-il, «par les Tchétchènes». À pied, Serhiy et sa famille ont rejoint le pont de Demydiv, détruit par les combattants ukrainiens, qui marquait alors la nouvelle ligne de front. Maintenant revenu chez lui, le vétéran, les yeux emplis de tristesse et de colère à cause de cette guerre qui dure pour lui depuis huit ans, attend son tour pour être mobilisé.
À lire aussiKiev panse ses plaies et revient lentement à une vie normale: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
«La région a été occupée très vite, nous n’avons pas eu le temps de mettre en place des évacuations formelles», regrette Andriy Dziouba, le porte-parole de la collectivité qui comprend 34 bourgs et villages, dont celui de Demydiv. Mais environ 10.000 personnes - la moitié de la population - ont tout de même pu quitter la région par le pont, d’abord en traversant la rivière à pied. À mesure que l’eau montait, des volontaires ont ensuite mis en place un pont de fortune à l’aide de planches, raconte l’élu sur l’édifice aujourd’hui reconstruit.
48 personnes encore portées disparues
Clandestinement, ce trentenaire a organisé avec des habitants un convoi «maritime» d’aide humanitaire pendant les deux premières semaines pour les villages occupés, traversant le réservoir de la mer de Kiev avec des barques. «Mais quand les Russes s’en sont rendu compte, ils ont tiré sur les bateaux et arrêté les volontaires. Dieu merci, aujourd’hui ils sont libres», raconte-t-il, sur le pont sur la rivière Irpin.
Le tablier de fortune en béton tremble un peu au passage des camions. Sont restées sur le sol une bottine de femme et une grenouillère d’enfant, entourées d’éclats d’obus. Dans les villages occupés de la collectivité, plusieurs dizaines de personnes ont été tuées, souvent pendant des évacuations, et 48 d’entre elles sont encore portées disparues. Pour le moment, le bilan définitif de l’occupation russe n’a pas encore été établi.
À VOIR AUSSI - En Russie, Moscou prépare son défilé militaire célébrant la victoire sur l’Allemagne nazie en 1945
Guerre en Ukraine : Vladimir Poutine va-t-il être contraint de décréter la mobilisation générale ?
DÉCRYPTAGE - Présenté depuis les premiers assauts comme une «opération militaire spéciale», le conflit en Ukraine pourrait être requalifié en «guerre» par la Russie, et ce dès le 9 mai, selon des observateurs occidentaux.
Guerre en Ukraine : la Russie envoie un navire centenaire pour sauver le Moskva
Pour renflouer le navire-amiral de sa flotte coulé le 13 avril, la Russie déploie le Kommouna lancé en 1913.
«Hitler avait aussi du sang juif» : Israël fustige les propos de Sergueï Lavrov
Le ministre russe des Affaires étrangères a ainsi fait référence à la judéité du président ukrainien Volodymyr Zelensky. Israël dénonce des propos «scandaleux, impardonnables et une horrible erreur historique».
Le Figaro
Immigration, désobéissance aux traités, sortie du nucléaire : ce que propose Jean-Luc Mélenchon
Jean CittoneL'Insoumis, qui a réussi à faire plier les principales organisations de gauche pour un accord aux élections législatives, porte un projet extrêmement clivant. Tour d'horizon des principales mesures.
Il se voit déjà premier ministre d'Emmanuel Macron. Jean-Luc Mélenchon est pourtant arrivé en troisième position au premier tour de l'élection présidentielle avec 21,95% des suffrages exprimés. L'Insoumis semble néanmoins sur le point de réussir à unir les forces de gauche derrière lui, quitte à leur faire avaler quelques couleuvres. De la légalisation du cannabis à la retraite à 60 ans, en passant par l'abrogation des lois visant à réguler l'immigration et à lutter contre le séparatisme, retour sur certaines de ses mesures emblématiques.
- Désobéir aux traités européens
Si écologistes et socialistes ont finalement courbé l'échine pour rejoindre la Nouvelle union populaire écologique et sociale, la désobéissance aux traités européens fait partie de longue date du programme de l'Insoumis. En 2017, Jean-Luc Mélenchon envisage même de sortir la France de l'Union européenne si cette dernière refuse de renégocier les traités. Cinq ans plus tard, il affirme que s'il accède au pouvoir, il pratiquera «l'opt-out, c'est-à-dire que nous dirons que nous n'appliquerons plus certaines règles», si celles-ci empêchent l'application de son programme.
- Supprimer certaines lois visant à réguler l'immigration
Jean-Luc Mélenchon souhaite suspendre deux textes visant à réguler l'immigration. D'une part le règlement Dublin de 2013, pensé pour que lorsqu'une personne demande l'asile dans un pays de l'UE, sa demande ne puisse pas être examinée par un autre pays, même si le demandeur d'asile se déplace à l'intérieur de l'espace européen.
À lire aussi«La classe politique suédoise a fait un virage à 180 degrés sur l’immigration»
D'autre part, les accords du Touquet, entrés en vigueur en 2004. Ce traité entre la France et le Royaume-Uni vise à réguler l'immigration, légale et surtout clandestine, entre les deux pays. Dans les faits, il s'agit d'effectuer les opérations de contrôle des personnes par le pays de destination. Des policiers français effectuent donc des contrôles au départ des trains depuis Londres vers la France, et vice-versa. Ce traité, très critiqué, a été complété plusieurs fois pour faire face aux crises migratoires et à l'essor des traversées clandestines.
- «Travailler moins pour travailler tous»
Dans son programme, le député de Marseille compte «créer une garantie d'emploi», qui permettra à tous les chômeurs d'obtenir une proposition d'embauche «au moins au smic revalorisé, dans un secteur d'urgence». Jean-Luc Mélenchon souhaite également établir les 32 heures hebdomadaires «dans les métiers pénibles ou de nuit» et «remettre en cause les autorisations de travail le dimanche». Pour l'Insoumis, «la réduction du temps de travail est à la fois un objectif historique et la politique la plus juste, la plus efficace et la moins coûteuse contre l'usure des salariés et le sous-emploi».
- Augmenter les dépenses publiques
Pour financer son programme, l'Insoumis prévoit non seulement de lancer un plan massif de 200 milliards d'euros «d'investissements écologiquement et socialement utiles», mais également de «revaloriser le traitement des fonctionnaires» et de mettre en place une «garantie d'autonomie», allant jusqu'à 1063 euros mensuels, pour «financer l'autonomie des jeunes détachés du foyer fiscal parental». Il souhaite également «porter immédiatement le smic mensuel à 1400 euros nets» et «lutter contre le non-recours aux droits sociaux et civiques par la simplification des démarches».
- Islamisme : abrogation de la loi séparatisme
La loi confortant le respect des principes de la République, dite «contre le séparatisme», a été promulguée en août 2021. Faisant suite à l'assassinat sanglant du professeur Samuel Paty par un terroriste islamiste, cette loi institue notamment un délit de mise en danger de la vie d'autrui par la diffusion d'informations sur sa vie privée et professionnelle.
À lire aussiBruno Retailleau: «Le gouvernement fait semblant de combattre l’islamisme»
Elle oblige également les dons étrangers aux associations gérant un lieu de culte à déclarer les sommes de plus de 10.000 euros. La tenue de réunions politiques dans les lieux de culte est par ailleurs sanctionnée. Enfin, ce texte rend la scolarisation obligatoire, soumettant l'école à la maison à une autorisation et non plus à une simple déclaration. S'il est premier ministre, Jean-Luc Mélenchon souhaite abroger la totalité de cette loi, jugée «injuste et offensante».
- Instaurer une VIe République
L'Union populaire prévoit de longue date de sortir de la Ve République, fondée en 1958 par le général de Gaulle, car ses institutions seraient «devenues dangereuses». Le mot d'ordre des Insoumis : «abolir la monarchie présidentielle». Pour doter les Français de cette nouvelle Constitution, une Assemblée constituante serait convoquée et son projet de Constitution «sera soumis à référendum après deux ans de travaux». En cas de vote négatif des Français, «la Constituante reprendrait ses travaux».
Estimant que «le reste a échoué», Jean-Luc Mélenchon souhaite aujourd'hui «légaliser et encadrer par un monopole d'État la consommation, la production et la vente de cannabis à des fins récréatives dans des conditions permettant de lutter contre l'addiction». Le candidat malheureux de la présidentielle prévoit également de «confier le pilotage de la politique de lutte contre les drogues au ministère de la Santé et non plus de l'Intérieur».
- Rétablir la retraite à 60 ans
Dans le programme de l'Avenir en commun, il est proposé de «restaurer le droit à la retraite à 60 ans à taux plein pour 40 annuités de cotisations». Une mesure proche de celle de Marine Le Pen. Mais le projet de l'Insoumis planifie en outre l'indexation du montant des retraites sur les salaires et la prise en compte le revenu de solidarité active (RSA) pour valider des trimestres de retraite.
Pour Jean-Luc Mélenchon, «le nucléaire est un danger». L'Insoumis affirme sans égard que l'atome «n'est pas une solution d'avenir» et prône le passage à 100% d'énergies renouvelables et l'abandon des projets actuels d'EPR (réacteurs pressurisés européens). Par ailleurs, Jean-Luc Mélenchon envisage de renationaliser la SNCF et les autoroutes, dans une logique de développement des «transports publics écologiques» et pour «repenser la mobilité individuelle».
À VOIR AUSSI - Législatives: Mélenchon dit que c'est aux Français de lui «donner une majorité de députés», pas au «Prince Macron»
PODCAST - En politique comme dans la vie, dire est-ce faire ? Le Moment Philo, par Aziliz Le Corre
Écoutez-le et abonnez-vous sur votre plateforme audio favorite
Législatives : Jean Lassalle ne se représentera pas dans les Pyrénées-Atlantiques
Le député et ex-candidat à la présidentielle doit subir une opération à cœur ouvert prochainement.
Violences du 1er Mai : Mélenchon met en cause le préfet de police, Darmanin évoque une «ambiguïté» avec «l'ultra gauche»
L'ancien candidat des Insoumis estime que Didier Lallement est «incapable de garantir le droit de manifester en paix».
Sondage: un début de second mandat plus compliqué que prévu pour Macron
BAROMÈTRE FIGARO MAGAZINE - La cote de confiance du président de la République au lendemain de sa réélection baisse de deux points.
Le Figaro
Jean-Louis Bourlanges: «La capitulation des gauches devant Mélenchon est une bérézina idéologique»
Eugénie BastiéENTRETIEN - Pour le député MoDem, l’union des socialistes et des Verts avec La France insoumise, et sous sa houlette, est une compromission qui appelle un blâme très sévère. Un tel choix tourne le dos aux valeurs de laïcité, de multilatéralisme et d’engagement européen qui constituent les fondamentaux de la gauche historique, fait valoir l’auteur.
Agrégé de lettres, ancien élève de l’ENA et conseiller maître honoraire à la Cour des comptes, Jean-Louis Bourlanges a été député européen de 1989 à 2007. Il est président de la commission des affaires étrangères de l’Assemblée.
LE FIGARO. - L’union des gauches semble sur le point d’être réalisée sous la bannière de Jean-Luc Mélenchon. Est-ce un événement historique, digne des grands précédents du Front populaire ou de l’union de la gauche en 1973, comme veulent le croire les Insoumis?
Jean-Louis BOURLANGES. - Par rapport aux grands événements que vous évoquez, le marchandage entre La France insoumise, les Verts, les socialistes et les communistes présente trois différences majeures. D’abord, cet accord est dominé par des intérêts strictement électoraux puisqu’il s’agit d’un côté d’adouber un chef, le «lider maximo», Jean-Luc Mélenchon, et de l’autre d’échanger des convictions contre des circonscriptions. Cette dimension politicienne de l’opération lui donne un caractère plutôt minable.
En second lieu, c’est un accord qui se fait sur les valeurs et au bénéfice du plus radical et non des plus modérés des partenaires. Du temps de Blum et de Mitterrand, c’était la gauche non communiste qui menait le bal. Aujourd’hui, les socialistes ou ce qu’il en reste sont à la remorque du parti de Mélenchon, et c’est pour le moins préoccupant.
À lire aussiLégislatives: «Si Mélenchon et Le Pen ont très peu de députés, une confrontation s’organisera en dehors des institutions»
Enfin, ce compromis est une bérézina idéologique, un trou noir islamiste, nationaliste et antiproductiviste qui engloutit les valeurs de laïcité, de multilatéralisme et de croissance qui constituent les fondamentaux de la gauche historique. On voit mal d’ailleurs que ces options puissent déboucher sur autre chose que sur une variante française de l’expérience Chavez-Maduro, qui reste le grand modèle de référence de La France insoumise. Tout cela n’est ni glorieux ni rassurant.
Un point de clivage important est la question internationale et géopolitique. Les Insoumis se veulent non alignés sur les Américains et affichent une certaine indulgence pour des régimes autoritaires. Cette ligne de fracture est-elle majeure ou secondaire par rapport à d’autres enjeux?
Il y a depuis 1947 et le début de la guerre froide un clivage idéologique, géopolitique et stratégique central qui, sous des formes diverses, domine et même écrase le débat politique à l’ouest de l’Europe. Les Français ont très majoritairement, mais pas unanimement, choisi le camp des libertés, de l’Alliance atlantique et de la construction européenne. De Gaulle lui-même, qui a tenté de s’affranchir des contraintes de ce choix et d’ouvrir une troisième voie, n’y est pas parvenu et, avec son sens aigu des responsabilités, s’est bien gardé de rompre avec la démocratie parlementaire, l’Alliance atlantique et la construction européenne. Aujourd’hui, Mélenchon et Le Pen incarnent l’autre choix et ce que montre la capitulation des gauches devant La France insoumise, c’est que tout ce petit monde se résigne désormais, pour parler le langage de François Mitterrand, à être «les petits télégraphistes» de M. Poutine. Si l’on y réfléchit, c’est plutôt terrifiant, me semble-t-il.
L’un des points de tension est la question de la «désobéissance»à l’Union européenne. Le PS et EELV trahissent-ils leur identité et «vendent-ils leur âme» en cédant sur ce point?
Ici, on ajoute le dérisoire au tragique. On se propose, comme un enfant de cinq ans de «désobéir» à un traité européen qu’on n’a donc ni le courage de dénoncer ni la loyauté de respecter. Les partis politiques qui osent faire une proposition aussi misérable sont-ils conscients qu’ils se méprisent eux-mêmes plus sûrement encore qu’ils méprisent l’Europe? On ne désobéit pas à un traité: on le réforme, et si on n’y arrive pas on l’applique ou on le dénonce. La gauche qui envisage de s’accommoder d’un tel compromis me rappelle le titre d’un vieux film italien avec Laura Antonelli: Mon Dieu, comment suis-je tombée si bas? Le problème, c’est qu’en ce moment on ne joue pas la comédie.
Notre problème, en vérité, c’est que nous avons des institutions bipolarisantes mais un partage idéologique qui, lui, est tripolaire
Peut-on dire que des deux gauches irréconciliables, l’une est désormais chez Macron, l’autre chez Mélenchon? N’est-ce pas dans l’ordre des choses de la recomposition politique profonde que traverse notre vie politique?
Manuel Valls avait raison de dire qu’il y a, en France, deux gauches irréconciliables. D’un côté, une gauche démocratique, attachée au droit et aux libertés, européenne et multilatéraliste, éprise de solidarité mais respectueuse de la créativité inhérente à l’économie de marché. On peut y voir une variante française du courant démocrate américain. La gauche macronienne vient de là. En France, Raymond Aron, qui venait du socialisme modéré, avait donné à ce courant ses lettres de noblesse idéologique et avait en même temps démontré l’impérieuse nécessité où il était de gouverner avec les sociaux-libéraux de la droite modérée.
À lire aussiLégislatives: en attendant l’accord à gauche, le PS au bord de l’implosion
De l’autre, on a affaire à une gauche révolutionnaire, autoritaire et étatiste, qui s’est construite, comme l’a montré François Furet, à la charnière des traditions ultra-jacobine et léniniste qui ont fabriqué par ailleurs l’Union soviétique.
Le macronisme postule que c’est la frontière entre ces deux gauches qui constitue l’un des deux axes majeurs de la société politique française, le second étant celui qui sépare la France libérale de la droite autoritaire et nationaliste. Notre problème, en vérité, c’est que nous avons des institutions bipolarisantes mais un partage idéologique qui, lui, est tripolaire, le pôle central étant lui-même partagé entre une droite et une gauche modérées, unies par un même amour de la liberté.
Pendant ce temps-là, la droite est plus éclatée que jamais. Pourquoi ne parvient-elle jamais à s’unir alors que la gauche y arrive?
À droite, il y a deux problèmes qu’il ne faut pas confondre. Il y a d’abord l’éternelle difficulté des modérés, libéraux et centristes à surmonter leur individualisme et à constituer quelque chose de plus fort et de plus structuré qu’une nébuleuse affinitaire. J’ai tendance à relativiser le problème dont je dirais volontiers qu’il est à la fois désespérant et peu grave. Il y a ensuite le désir, beaucoup plus préoccupant et même potentiellement mortel, de rejet par une partie de la droite de gouvernement de son héritage républicain et aronien au profit d’une tentation identitariste et illibérale que je crois suicidaire. Les collègues des Républicains sont à cet égard dans l’œil du cyclone et ce n’est pas facile pour eux car ils ne peuvent sauver leur boutique qu’en s’enfermant dans une stratégie mortelle de non-choix et sauver les valeurs qui ont fait leur grandeur historique qu’en sacrifiant leur boutique. Je regarde leur dilemme sans triomphalisme car le choix qui est le leur aujourd’hui, c’est celui que j’ai eu à faire il y a déjà de nombreuses années.
À VOIR AUSSI - Législatives: le Parti socialiste salue un «moment historique» après l’accord conclu avec LFI
«Bots russes» dans l'affaire Benalla: en finir avec la russophobie pavlovienne
FIGAROVOX/TRIBUNE - Johann Emery revient sur les accusations d'ingérences à l'encontre de la Russie dans l'affaire Benalla. Il y voit le symptôme de l'irrationalité des élites occidentales à l'égard de la Russie et le signe d'une crise de la politique, de plus en plus réduite à une lutte manichéenne dans les sociétés néolibérales.
Pourquoi la France d'Outre-mer a majoritairement voté pour Marine Le Pen au second tour
FIGAROVOX/ENTRETIEN - Pour le géographe Laurent Chalard, ce vote révèle un rejet de la politique d'Emmanuel Macron. Les classes populaires, surreprésentées par rapport à la métropole, ont été attirées par le discours social de la candidate du RN, ajoute-t-il.
El País (ESP)
Cómo dormir una noche en el Moulin Rouge de París
PARÍSEl mítico molino de viento rojo del bulevar de Clichy, al pie de Montmartre, abrirá una habitación secreta tres días de junio convertido en hotel
Dicen quienes lo han visto que Féerie, el suntuoso espectáculo de revista que lleva 23 años en cartel en el Moulin Rouge, el icónico cabaré de París que inmortalizó Toulouse-Lautrec y donde actuaron Ella Fitzgerald, Liza Minnelli, Frank Sinatra, Maurice Chevalier o Édith Piaf, entre otros, es una experiencia inolvidable. La producción mezcla glamour y kitsch, referencias al mundo del circo y las películas de piratas y un sutil erotismo burlesque —incluido un striptease en un acuario gigante— a cargo de más de 60 bailarines masculinos y femeninos, procedentes de todo el mundo, que lucen nada menos que 1.000 trajes con espectaculares tocados de plumas y lentejuelas.
ampliar foto
El show, repartido en cuatro actos, concluye con una revisión de la historia del cabaré desde 1900, en la que, por supuesto, no falta el mítico french can can al ritmo de la frenética música de Offenbach y con una duración exacta de ocho minutos. Ni uno más ni uno menos.
ampliar foto
El próximo mes de octubre hará 133 años que el Moulin Rouge abrió sus puertas. Con esta excusa, en colaboración con la plataforma de alojamientos Airbnb, permitirá alojarse en una “habitación secreta” instalada en el interior del icónico molino de viento de color rojo, que nunca antes había sido abierto al público.
ampliar foto
El peculiar dormitorio contará con un tocador de vedette inspirado en la belle époque y decorado con objetos de estilo art nouveau; un escenario y patio de butacas de cartón en miniatura; un vestidor con disfraces vintage, perfumes y "cartas de admiradores", y una terraza privada en la azotea. En la recreación de los detalles decorativos y estilísticos ha participado el historiador Jean-Claude Yon, especializado en la Francia de finales del siglo XIX.
ampliar foto
Claudine Van Den Bergh, bailarina principal del Moulin Rouge, se convertirá en la anfitriona de este hotel que estará abierto solo para dos huéspedes por noche, y disponible solo durante tres días: el 13, 20 y 27 de junio.
ampliar foto
Las plazas (1 euro la noche) se asignarán por riguroso orden de reserva. Las reservas se abren el próximo martes 17 de mayo, a partir de las 19.00. Además de asientos de primera fila al espectáculo, la estancia incluye una visita privada tras las bambalinas del Moulin Rouge con sesión de fotos con los artistas, un aperitivo en la terraza de la azotea, una cena de tres platos elaborada por el chef residente Arnaud Demerville y, por la mañana, el clásico petit déjeuner parisino.
Encuentra inspiración para tus próximos viajes en nuestro Facebook y Twitter e Instragram o suscríbete aquí a la Newsletter de El Viajero.
Le Figaro
Amazonie : Emmanuel Macron épinglé par un juge brésilien sur une centrale EDF
Trois associations accusent EDF de négligence dans la prévention d'incendies dans une région de l'Amazonie. Un juge brésilien demande des explications au président de la République.
Un juge brésilien a réclamé des explications au président français Emmanuel Macron dans le cadre d'une commission rogatoire après des plaintes concernant des dégâts environnementaux près d'une centrale hydroélectrique contrôlée par EDF en Amazonie.
À lire aussiBrésil: déforestation record en Amazonie pour un mois de février
Dans son arrêt pris mercredi 4 mai, le magistrat Mirko Vincenzo Giannotte, d'un tribunal de l'État du Mato Grosso (centre-ouest), demande à Emmanuel Macron de «se prononcer sur le rôle de Sinop Energia», dont EDF possède 51% des actions, «dans les impacts sur l'environnement au Brésil».
Plusieurs incendies depuis 2018
Trois associations ont porté plainte, accusant EDF de négligence dans la prévention d'incendies qui se sont multipliés depuis 2018 dans la zone où la centrale est implantée, près de Sinop, ville de 150.000 habitants considérée comme une plaque tournante de l'agronégoce. L'arrêt du juge Giannotte contient de nombreuses remarques ironiques adressées au président français, «défenseur de l'environnement qui donne sans arrêt son avis sur la politique environnementale du gouvernement brésilien».
Selon la presse brésilienne, ce magistrat était pressenti pour être nommé à la Cour suprême par le président d'extrême droite Jair Bolsonaro. Il a demandé que la commission rogatoire soit transmise à l'Élysée par voie diplomatique. Sinop Energia a assuré dans un communiqué envoyé à l'AFP avoir «respecté rigoureusement la législation brésilienne et rempli toutes les exigences pour l'obtention de sa licence environnementale».
À lire aussiBrésil : Bolsonaro veut des mines en Amazonie faute d'engrais russe
Jair Bolsonaro et Emmanuel Macron ont eu de nombreuses passes d'armes au sujet des feux de forêt en Amazonie, le président brésilien accusant son homologue français de menacer la «souveraineté» du Brésil en critiquant sa politique environnementale. La France est fermement opposée à la ratification de l'accord commercial entre l'Union Européenne et le Mercosur, doutant en particulier de l'engagement du Brésil à défendre l'environnement, face à l'avancée de la déforestation et des incendies en Amazonie.
Guerre en Ukraine : un avion de reconnaissance russe a violé l'espace aérien suédois
Cette violation intervient alors que les autorités suédoises réfléchissent à une éventuelle candidature à l'Otan suite à l'invasion de l'Ukraine par la Russie.
Guerre en Ukraine : la Russie envoie un navire centenaire pour sauver le Moskva
Pour renflouer le navire-amiral de sa flotte coulé le 13 avril, la Russie déploie le Kommouna lancé en 1913.
Guerre en Ukraine : Vladimir Poutine va-t-il être contraint de décréter la mobilisation générale ?
DÉCRYPTAGE - Présenté depuis les premiers assauts comme une «opération militaire spéciale», le conflit en Ukraine pourrait être requalifié en «guerre» par la Russie, et ce dès le 9 mai, selon des observateurs occidentaux.
Le Figaro
La météo du jeudi 5 mai : un temps orageux dans le Sud-Est
Jeudi 5 mai, tandis que le soleil brille généreusement dans l'ouest de la France, le temps est assez instable dans l'Est et le Sud.
Ce jeudi 5 mai, la météo varie d'une région à l'autre. Des Alpes à la Corse le ciel est très orageux, surtout l'après-midi, selon La Chaîne Météo*. Dans le reste de la France le temps alterne entre éclaircies et passages nuageux. Les températures sont de saison, avec une légère baisse autour de la Méditerranée.
À lire aussi«Il fait un temps de télétravail» : quand la météo influence la vie de bureau...
La météo dans votre région
À l'Ouest et au Nord-Ouest, de la Bretagne, Normandie, Pays de la Loire à la Nouvelle-Aquitaine, le beau temps est au rendez-vous. Le matin, quelques nuages sont présents, surtout en bord de Manche et au sud de la Garonne, mais ils laissent rapidement place à de grandes éclaircies l'après-midi.
Dans les Hauts-de-France, Ile-de-France et Centre, le temps est le même que mercredi, le ciel, nuageux en début de journée, est particulièrement dégagé dans l'après-midi. De courtes et faibles pluies sont toutefois à prévoir. Les températures sont de saison.
Pour les régions du Nord-Est et de l'Est, de la Champagne-Ardenne à l'Alsace, Bourgogne et Franche-Comté, les nuages sont très nombreux et le ciel, menaçant. Dans l'après-midi, des précipitations s'accompagnent parfois d'orages et de grêle.
Au Centre-Est, prévoyez des parapluies. Sur les Alpes et les monts du Jura le temps se gâte. Le ciel est couvert, de la pluie est attendue et il neige à partir de 1800 m d'altitude en moyenne. Durant l'après-midi, des orages éclatent sur les Alpes, en Auvergne et probablement aussi sur la vallée du Rhône en fin de journée.
Au Sud-Est, la météo est très différente d'un endroit à l'autre. Dans le Languedoc-Roussillon, le temps est agréable, avec un léger mistral. En Provence-Alpes-Côte d'Azur et en Corse, le ciel est très orageux, des averses sont prévues dès le début de journée. Les précipitations sont particulièrement fortes et régulières au-dessus de l'île méditerranéenne et peuvent entraîner des cumuls proches de 30 mm sur la journée.
*La Chaîne Météo est une propriété du groupe Figaro.
La météo du lundi 2 mai : un ciel variable, entre nuages et éclaircies
Le ciel hésitera souvent entre nuages et éclaircies, avec des températures de saison. Le risque d'averses se limitera aux montagnes.
Regarder la vidéoLa météo du mercredi 4 mai : un temps ensoleillé sur les côtes mais orageux dans les reliefs
Mercredi 4 mai, le soleil alterne avec quelques passages nuageux. Le temps reste agréable sur les littoraux tandis qu'en montagne les orages sont nombreux.
Regarder la vidéo Le Figaro
Demydiv, un village ukrainien fier d’avoir été noyé pour sauver Kiev des Russes: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - Demydiv se trouvait sur la route des Russes dans leur tentative, le 24 février dernier, de prendre Kiev. En faisant sauter un barrage, les militaires ukrainiens ont sauvé les 4000 habitants.
En Transnistrie, les habitants craignent d’être rattrapés par la guerre voisine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Sur ce petit territoire enclavé entre la Moldavie et l’Ukraine, la présence d’environ 1500 soldats sous commandement russe fait redouter une extension du conflit.
À Lviv, la cohabitation parfois difficile avec les déplacés de l’Est: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro en Ukraine
REPORTAGE - Dans l’urgence des premiers jours, les habitants ont accueilli des proches, des connaissances et même parfois des inconnus. Mais deux mois plus tard, la ville suffoque.
Traversée du Donbass, sur la route stratégique de Poutine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Notre journaliste a suivi ce corridor symbolique, du sud de la Russie jusqu’à la Crimée annexée.
Près de Mykolaïv, la guerre fait rage de part et d’autre du fleuve Boug: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Sur les rives ensoleillées du Boug, près de l’endroit où le fleuve se jette dans la mer Noire, Russes et Ukrainiens s’installent dans ce qui ressemble de plus en plus à une guerre de position.
À Odessa, les danseurs de l’Opéra dans la guerre: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - La scène du vaste bâtiment de style baroque est close et son rideau est lourd. Là-bas, les couloirs ne bruissent que de la sinistre musique des sirènes, quand menacent avions ou missiles russes.
L’Ukraine brise ses statues soviétiques: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Kiev se débarrasse des monuments, noms de rues et symboles hérités de l’URSS louant les liens avec la Russie.
Pendant la guerre, la lutte anticorruption s’enlise en Ukraine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - À Odessa, dont l’image est noircie par le banditisme, les nombreuses affaires en cours passent au second plan.
Une Pâque orthodoxe sur fond de schisme entre Kiev et Moscou: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - La guerre accélère la rupture entre l’Église orthodoxe ukrainienne de Kiev et le patriarcat de Moscou, allié politique de Poutine.
Sloviansk, le verrou ukrainien qui bloque les Russes dans le Donbass: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Dans cette ville, théâtre d’une des premières batailles entre l’armée ukrainienne et les séparatistes en 2014, riverains et combattants entendent repousser l’assaut imminent de Moscou.
La communauté grecque d’Odessa affiche sa solidarité avec l’Ukraine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Les quelque 2500 Odessites d’origine grecque témoignent leur soutien à l’égard de l’Ukraine, comme un juste retour de l’Histoire.
Dans le Donbass, la vie des Ukrainiens sous les bombardements russes: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Située à moins de dix kilomètres de Donetsk, Avdiivka, dont une grande partie de la population a déjà été évacuée, se prépare à un assaut russe.
La guerre a forgé une nouvelle Ukraine, résolue, fière et déliée de la Russie: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Le sentiment national est à ce point exacerbé à Kiev que les plus russophones hésitent à utiliser la langue de Pouchkine.
Sur le front du Donbass, les cosaques se battent de père en fils contre les forces russes: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Même si elles sont sans nul doute fatiguées et amoindries par ces semaines de guerre, les unités ukrainiennes du front du Donbass sont les plus aguerries.
La guerre en Ukraine divise les pacifistes allemands
REPORTAGE - Les manifestants sont tiraillés entre le soutien inconditionnel aux victimes de l’agression russe et le refus de rentrer dans l’engrenage de la guerre.
Dans Kiev en guerre, le combat pour le salut de l’âme des chrétiens: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Dimanche, la messe pascale a été célébrée par la petite communauté catholique de Kiev.
En Ukraine, les volontaires anglo-saxons qui évacuent les blessés sur le front et jusque derrière les lignes russes: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - À Kiev, pris sous le feu des forces russes le 31 mars, des membres de Harp, une organisation humanitaire américaine, évacuent un homme paralysé et sa famille pour les emmener en Pologne.
Comment Poutine russifie les zones conquises en Ukraine: le reportage de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Vladimir Poutine ne perd pas de temps pour faire avancer son projet politique, contruire une «Novorussia» sur les ruines du Donbass.
Ces semaines de martyre imposées par les Russes aux villages du Sud: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Dans leur contre-offensive vers Kherson, les forces ukrainiennes libèrent des habitants qui témoignent de la sauvagerie dont ont fait preuve les envahisseurs envoyés par Moscou.
À Boutcha, une topographie de la terreur russe: le reportage de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - L’ultime décompte des victimes tuées pendant l’occupation de cette localité au nord de Kiev est de 403 morts et 16 disparus.
À Zaporijjia, les rescapés de Marioupol assiégée racontent leurs traumatismes et l’enfer des combats
REPORTAGE - Selon l’armée de terre ukrainienne et des combattants du bataillon Azov, la lutte continue dans les décombres.
À Kramatorsk, poste avancé de la «grande bataille» du Donbass: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - C’est dans cette ville stratégique qu’est établi l’état-major régional de l’armée ukrainienne. Vendredi, une frappe russe contre la gare ferroviaire y a tué plus de cinquante civils.
À Lymany, village pilonné sur la route de Kherson, les rares habitants se serrent les coudes: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Accessible par un chemin de terre après un dernier check-point ukrainien, Lymany est l’un de ces coins ignorés où la guerre n’a jamais cessé depuis le 24 février.
Varsovie ploie sous l’afflux de personnes fuyant l’Ukraine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Logement, éducation, travail, santé… Pour les autorités polonaises, comme pour les réfugiés, les défis sont nombreux.
Du Kurdistan à l'Ukraine, ces Français combattent pour les causes qui leur semblent justes
REPORTAGE - Il y a Max l'idéaliste, Sabri le militaire et Greg, qui n'a jamais porté une arme, mais qui est venu pour aider le peuple ukrainien. Les deux premiers se sont rencontrés au Kurdistan, où ils ont affronté Daech. À l'appel du président Zelensky, ils n'ont pas hésité à venir faire la guerre.
Ces volontaires français venus porter secours et résister avec les Ukrainiens
GRAND REPORTAGE - Taras, le médecin ambulancier corse, Edmond, l'instructeur de tir, Franck-Olivier, le combattant venu de Paris, Franck et Jade, les « exfiltreurs » d'Aurillac, ont répondu à l'appel de Volodymyr Zelensky.
À Mykolaïv et Odessa, la minorité prorusse de la population, accusée de «trahison» par les Ukrainiens: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Les Ukrainiens estiment qu’au fur et à mesure de la guerre, les sentiments prorusses de certains de leurs compatriotes s’étioleront, sans jamais disparaître complètement.
Kiev panse ses plaies et revient lentement à une vie normale: le récit de l'envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - La vie reprend ses droits dans la capitale ukrainienne, alors que les forces russes ont été repoussées de ses faubourgs, laissant derrière elles un sinistre cortège de victimes.
Au nord-ouest de Kiev, dans la bourgade dévastée de Borodyanka: le récit de l'envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - Dans ce village situé à 50 km au nord-ouest de Kiev, les soldats refoulés par l'armée ukrainienne seraient revenus pour se venger et punir la population locale.
À Mykolaïv, les civils tombent sous les bombes à sous-munitions: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Le bilan de onze morts et 61 blessés dont faisait état la mairie mardi, confirme un regain d’activité militaire sur les bords de la mer Noire, après une semaine d’accalmie relative.
«Les soldats russes violaient sauvagement les femmes après avoir tué les hommes»: le récit de notre envoyée spéciale à Kiev
REPORTAGE - Boutcha, Irpin et Hostomel, au nord de Kiev, épicentres des exactions de l’armée russe.
Des corps massacrés jonchent les routes d’Irpin et de Boutcha en Ukraine: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - Avant d’abandonner la banlieue de Kiev, les troupes russes ont assassiné et brûlé des civils qui fuyaient. Ils ont aussi dissimulé des pièges dans les cadavres.
Dans le sud de l’Ukraine, Odessa vit au rythme du front, désormais à Kherson: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Odessa, ville côtière de la mer Noire dans le sud-ouest de l’Ukraine, a été le théâtre d’une série d’explosions, laissant les habitants du quartier en état de choc.
Moscou, capitale bâillonnée d'une Russie qui se désagrège
REPORTAGE - Anonymement, craignant de graves répercussions, un journaliste nous montre et nous raconte la vie dans la capitale russe depuis plus d'un mois. Une société en proie à la désinformation, dans un pays qui, peu à peu, se désagrège de l'intérieur.
Survivre à Varash, avec la guerre et la menace nucléaire: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - À seulement 80 kilomètres de la Biélorussie, les habitants de cette ville proche d’un site nucléaire retiennent leur souffle. Mais l’inquiétude ne laisse pas pour autant place à la panique.
Lviv, l’autre capitale de l’Ukraine indépendante: le récit de notre envoyé spécial
REPORTAGE - Dans cette ville frontalière de la Pologne, l’une des plus importantes du pays, les divisions politiques ne comptent plus guère.
À Toula, la lancinante inquiétude pour l’avenir: le récit de notre envoyée spéciale en Russie
REPORTAGE - Inflation, isolement de la Russie, les habitants se résignent à revivre le scénario sombre des années 1990. Et regrettent que les sanctions touchent les «personnes ordinaires».
Guerre en Ukraine: une jeunesse russe sidérée et déboussolée
REPORTAGE - Les jeunes Russes seraient divisés à parts égales à propos de l’invasion en Ukraine, mais la crainte de s’exprimer ouvertement rend tout sondage difficile.
À Lviv, le patriarcat de Moscou lâché par de nombreux orthodoxes : le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - L’hémorragie de fidèles, dont est victime le patriarcat de Moscou en Ukraine, se fait à petites gouttes depuis des décennies. Elle s’amplifie au gré des soubresauts politiques du pays.
Kharkiv résiste sous le feu des bombes russes: le récit des envoyées spéciales du Figaro
GRAND REPORTAGE - Frappés sans relâche depuis le début de l'offensive russe, les habitants de la deuxième ville d'Ukraine, qui n'ont pas pris la fuite, tiennent tête dans les décombres.
Dans l’Ouest ukrainien, l’étroit corridor des armes occidentales: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - La Russie cible régulièrement la zone frontalière de la Pologne par où transite l’aide des Occidentaux.
Un mois de guerre en Ukraine, le récit de notre envoyé spécial
GRAND RÉCIT - Ayant échoué à prendre puis à encercler Kiev, les Russes ont surtout progressé dans l’extrême sud du pays.
Kryvyï Rih, la ville natale de Zelensky, se prépare à l’assaut des Russes: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Selon les autorités, quelque 100.000 personnes ont déjà quitté la ville, soit près d’un habitant sur six.
À Starobilsk, les Russes instaurent la terreur: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - La ville de 16.000 habitants est occupée depuis le 28 février par les groupes séparatistes de Louhansk, appuyés par Moscou.
La Russie intensifie ses frappes contre les civils: le récit de notre envoyée spéciale à Kiev
REPORTAGE - Les bombardements et tirs de missiles russes contre des cibles non militaires se multiplient dans la capitale ukrainienne depuis une semaine.
Guerre en Ukraine: écrasée par les bombes, la ville stratégique de Marioupol refuse de capituler
REPORTAGE - Les habitants qui ont réussi à s’exfiltrer de la ville portuaire accomplissent une traversée dangereuse pour retourner derrière les lignes ukrainiennes. Ils racontent le calvaire de leur ville.
Les plaies ouvertes des enfants victimes de la guerre en Ukraine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Blessés lors des pilonnages russes, ils se sont retrouvés en première ligne dans la descente aux enfers de l’Ukraine.
Guerre en Ukraine: à Kiev, dans le bunker des bébés sans parents
REPORTAGE - L’Ukraine est l’un des seuls pays au monde à autoriser la GPA pour des clients étrangers. Mais l’industrie controversée est rattrapée par la guerre.
Pour les réfugiés qui avaient dû fuir le Donbass en 2014, le cauchemar se répète
REPORTAGE - Avec l’invasion russe, les réfugiés sont confrontés à la même question pour la seconde fois: pourra-t-on revenir un jour ?
L’effroyable calvaire des naufragés de Marioupol sous la mitraille russe: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Sortis par miracle de la ville en ruine après trois semaines de bombardements, ils racontent la faim la peur et la mort.
Ces gamins ukrainiens qui font l’apprentissage de la guerre: le récit de notre envoyée spéciale
REPORTAGE - Ils sortent à peine de l’adolescence et sont déjà enrôlés aux check-points ou dans les tranchées. Ils savent qu’en face, certains ennemis russes ne sont guère plus âgés.
Guerre en Ukraine : notre envoyée spéciale revient sur son reportage avec Vadym, un soldat âgé de 18 ans
STORY - À 18 ans, Vadym s’est engagé dans la défense territoriale à Kiev, en Ukraine. Notre envoyée spéciale Margaux Benn l’a rencontré à un point de contrôle aux abords de la capitale. Retrouvez également son reportage «Ces gamins ukrainiens qui font l’apprentissage de la guerre»
Guerre en Ukraine: Iryna Venediktova, à la poursuite des crimes de guerre
RÉCIT - La procureur générale d’Ukraine a reçu Le Figaro pour évoquer le travail amorcé par son institution depuis de début de l’agression russe.
À Odessa, ces volontaires biélorusses au service de leur «seconde patrie»
REPORTAGE - La plupart d’entre eux ont fui la Biélorussie après la réélection frauduleuse d’Alexandre Loukachenko, en août 2020, et la violente répression qui fut alors déchaînée contre toute forme d’opposition.
Sur le front de Kiev avec les Tchétchènes pro-ukrainiens: le récit de notre envoyée spéciale
REPORTAGE - Le chef de ce groupe de volontaires caucasiens explique au Figaro les raisons de son engagement antirusse.
Guerre en Ukraine: Voznessensk, verrou où l’armée russe a subi une humiliante défaite
REPORTAGE - La localité, carrefour stratégique situé à 145 km au nord-est d’Odessa, a créé la surprise en repoussant début mars l’offensive d’une colonne de blindés russes venue de l’est.
Guerre en Ukraine: ces réfugiés qui rentrent malgré tout au pays
REPORTAGE - Beaucoup d’Ukrainiens, ayant mis leurs enfants à l’abri en Europe, reviennent pour retourner à leur poste de travail ou se porter volontaire.
À Kherson, occupée par les Russes, la population continue de résister
REPORTAGE - L’occupant, de son côté, tente de faire croire à un début de normalisation. Accusant des «nationalistes ukrainiens» de vouloir semer le désordre dans cette ville majoritairement russophone, il a offert d’indemniser les résidents qui accepteraient de remettre les armes en leur possession.
En Ukraine, derrière la «vraie» guerre, les combattants du front invisible de la cyberguerre
REPORTAGE - Le ministre de la Transformation digitale, Mykhailo Fedorov, a lancé une chaîne sur le réseau Telegram, suivie par une armée de 100.000 geeks. Chaque jour, il publie une liste de cibles en Russie, auxquelles s’attaquent ensuite ses «cyberguerriers».
Guerre en Ukraine: les bénévoles polonais débordés par l’afflux de réfugiés ukrainiens
REPORTAGE - Les personnes ayant accueilli, de leur propre initiative, les plus de 1,5 million d’Ukrainiens arrivés en Pologne n’arrivent plus à faire face.
À Odessa, la société civile mobilisée pour soutenir l’effort de guerre
REPORTAGE - La défense du grand port sur la mer Noire fait feu de tout bois et l’initiative privée supplée les lacunes de la préparation militaire partout où c’est possible.
À Kiev, les derniers juifs prient pour que l’Ukraine soit sauvée: le récit de l’envoyé spécial du Figaro en Ukraine
REPORTAGE - Cette communauté jusqu’ici florissante, contrainte de fuir la guerre, dénonce les accusations de «nazisme» derrière lesquelles s’abrite Poutine.
Guerre en Ukraine : à Mykolaïv, les civils tentent de fuir la violence des bombardements
REPORTAGE - Dimanche matin, onze d’entre eux ont été tués dans le quartier résidentiel de Soliani.
Guerre en Ukraine: à Odessa, le zoo recueille les animaux d'habitants qui ont choisi de fuir la guerre
REPORTAGE - Plus de 400 nouveaux pensionnaires ont été confiés à la structure par des habitants partis se réfugier à l'étranger.
À Mykolaïv, les habitants comptent les morts en louant les progrès de l’armée
REPORTAGE - Dans cette ville située sur la route d’Odessa, les combats font rage.
Ukraine: à la gare de Lviv, les trains bondés fuient vers l’Ouest
REPORTAGE - Pour fuir les combats et les bombardements, le train reste le moyen le plus sûr. De 30.000 à 40.000 personnes transitent chaque jour par la gare de Lviv, selon le maire.
Comment la résistance s'organise dans l'ouest de l'Ukraine
REPORTAGE - Au nord, à l'est et au sud de l'Ukraine, les troupes russes continuent d'avancer, lancent des attaques, bombardent toutes les localités et encerclent désormais Kiev. À l'ouest du pays, encore épargné, la population refuse le diktat de Moscou et s'organise contre l'envahisseur.
En Transnistrie, les pro-russes en embuscade
REPORTAGE - Sur cette bande de terre large de 10 km et longue de 450 km dans l’est de la Moldavie, sont officiellement stationnés 1500 soldats russes. En réalité, leur nombre est d’au moins 3200.
Ukraine: Odessa, perle méridionale russophone, retient son souffle face aux navires ennemis
REPORTAGE - Sur les rives de la mer Noire, l’heure n’est plus au doute depuis qu’une dizaine de navires ennemis sont apparus au loin et que des drones sillonnent le ciel, régulièrement pris pour cible par la défense antiaérienne ukrainienne.
À Lviv, notre ambassadeur dans la tourmente
REPORTAGE - Étienne de Poncins est un diplomate rompu aux terrains difficiles. Après des séjours en Somalie et en Libye, il représente désormais la France en Ukraine. Nous l’avons suivi dans le bastion de l’ouest du pays, où l’ambassade a été déménagée de la capitale Kiev assiégée.
Ilia Ponomarev, l’autre voix de la Russie en Ukraine
PORTRAIT - Opposant historique au chef du Kremlin, il est resté dans sa patrie d’adoption pour mener depuis Kiev la bataille médiatique en langue russe.
Guerre en Ukraine: reportage à Kiev avec les artistes qui se mobilisent, armés ou en musique
REPORTAGE - Dans la capitale ukrainienne, des rock stars ont annulé des tournées internationales pour jouer dehors malgré les raids aériens ou rejoindre les forces armées.
Sans perspectives d’avenir, les jeunes russes tentés par un départ à l’étranger
REPORTAGE - Tous opposés à la guerre, ils redoutent la fermeture totale des frontières, l’autoritarisme et la censure ainsi que l’effondrement économique.
Guerre en Ukraine: au nord-ouest de Kiev, le moral d’acier des défenseurs de la capitale
REPORTAGE - Continuellement pilonnés par l’artillerie russe, la garde nationale et les cosaques tiennent le choc dans les banlieues d’Irpin et de Gorenka, conscients d’être un ultime rempart.
Guerre en Ukraine: les Russes pilonnent Mykolaïv, dernier verrou sur la route d’Odessa
REPORTAGE - Une partie des forces russes a fait route en direction de Mykolaïv tandis qu’une autre entreprendrait de la contourner par le nord, sans doute pour couper la route reliant le grand port de la mer Noire à la capitale.
En Ukraine, les femmes mobilisées sur tous les fronts
REPORTAGE - Quand elles ne se portent pas volontaires pour collecter des vêtements, de la nourriture, des médicaments ou encore de l’équipement pour l’armée ou les déplacés, beaucoup d’Ukrainiennes participent à l’effort de guerre et de résistance.
Sous la menace des forces russes, Odessa se mobilise
REPORTAGE - Le grand port de la mer Noire est l’un des principaux buts de guerre de Vladimir Poutine.
Les Ukrainiens unis par l’esprit de résistance face à la Russie
REPORTAGE - Au coin des rues bombardées, dans les maternités ou leurs immeubles dévastés, femmes et hommes de tous les âges jurent de contrer l’ennemi.
À Kiev, la guerre patriotique de l'ancien président Petro Porochenko
REPORTAGE - Battu à la dernière présidentielle par Volodymyr Zelensky, l'ex-président accuse l'actuel chef de l'État d'instrumentaliser la justice contre lui. Mais il se bat désormais à ses côtés pour défendre l'Ukraine contre l'invasion russe.
Guerre en Ukraine: dans les rues de Kiev, la traque incessante des infiltrés russes
REPORTAGE - La traque des « saboteurs » a fait plonger la ville dans un climat de suspicion maximale.
Guerre en Ukraine: Berlin retrouve, démultiplié, l’élan de 2015 en faveur des réfugiés
REPORTAGE - La capitale allemande se mobilise pour accueillir les réfugiés, dans le même élan qu’il y a sept ans, pendant la guerre syrienne.
À Irpin, verrou au nord de Kiev, les combattants ukrainiens résistent pied à pied
REPORTAGE - Tandis que les Russes reprenaient leur offensive, le 206e bataillon de la force territoriale a évacué jeudi une colonne de civils vers la capitale.
Guerre en Ukraine: Jean-Yves Le Drian «ému» par la mobilisation des Moldaves à l’égard de ses voisins
REPORTAGE - Le ministre des Affaires étrangères est venu soutenir les autorités de Moldavie dans leur action d’accueil des réfugiés ukrainiens.
Ukraine: à Kiev, le berceau du monde slave craint d’être effacé par les bombes
REPORTAGE - Personne ne veut imaginer que Poutine bombardera le cœur historique de la capitale. Mais tout le monde l’en croit capable, tant le président russe semble prêt à tout pour effacer l’histoire de l’Ukraine afin de se l’approprier.
À Lviv, les volontaires ukrainiens se bousculent pour s’enrôler dans l’armée et être envoyés au front
REPORTAGE - Depuis quelques jours, cette ville située à 80 kilomètres de la frontière polonaise, devient un carrefour pour les millions de déplacés ukrainiens. Certains restent ici et tentent de rejoindre l’armée, d’autres repartent vers l’Union européenne.
Ukraine: Kharkiv sous le feu de l’artillerie russe
REPORTAGE - Les soldats de Poutine concentrent leur assaut sur la grande cité du nord-est de l’Ukraine, ainsi que sur Marioupol sur la mer d’Azov.
Ukraine: à Vassylkiv, les habitants se préparent à un déluge de feu imminent
REPORTAGE - Cette ville de garnison ukrainienne, qui se trouve à une quarantaine de kilomètres au sud-ouest du centre de Kiev et qui dispose d’un aéroport militaire, est l’un des objectifs prioritaires des militaires russes.
À Lviv, en Ukraine, la population s’organise pour venir au secours des déplacés
REPORTAGE - Située à une centaine de kilomètres de la frontière polonaise, la ville est devenue un carrefour qui permet aux réfugiés d’attendre quelques jours ou de repartir vers l’étranger.
«On va leur donner une leçon» : dans les tranchées ukrainiennes, la guerre resserre les rangs de la nation
REPORTAGE - Dans la capitale, les combats font rage et ses habitants, militaires ou membres de la défense territoriale, affichent la même détermination face à l’ennemi commun.
Kiev, hier ville de culture, aujourd’hui cité de la désolation
RÉCIT - Les projets culturels, la société civile florissante, les cafés et restaurants délicieux, les expositions et festivals, voilà comment ses habitants décrivent Kiev, leur ville aujourd’hui assiégée.
Les Ukrainiens galvanisés par leurs premières victoires
REPORTAGE - Au quatrième jour de l’offensive russe sur leur pays, les forces ukrainiennes résistent mieux qu’anticipé. À Kiev, on redoute désormais des frappes aériennes.
Guerre en Ukraine: de Kiev à Lviv, la fuite désespérée dans des wagons bondés
REPORTAGE - Emportant le strict minimum, de nombreux habitants de la capitale tentent de rejoindre en train la grande ville près de la frontière polonaise.
À Kiev, l'armée ukrainienne résiste aux assauts russes
REPORTAGE - Au troisième jour de l'offensive lancée par Vladimir Poutine, au moins 198 civils ukrainiens, dont trois enfants, ont été tués et 1115 personnes blessées en Ukraine.
Guerre en Ukraine: la bataille de Kiev a commencé
REPORTAGE - Découvrez le récit de notre envoyé spécial au cœur des combats, dans les faubourgs de la capitale attaquée sur plusieurs fronts par les forces russes.
Kiev, cœur de l’Ukraine sous les bombes russes
REPORTAGE - Depuis jeudi à l’aube, le pays tout entier se trouve sous le feu de l’envahisseur. Les rues de la capitale se vident à mesure qu’avance l’ennemi.
Guerre en Ukraine: les séparatistes pro-russes espèrent une victoire rapide grâce à l’appui militaire de Moscou
REPORTAGE - Dans la journée, l’armée russe a annoncé que les séparatistes avaient réalisé des gains territoriaux face à l’armée ukrainienne.
Guerre en Ukraine: Kharkiv, aux premières loges du conflit et de l’exode
REPORTAGE - Les habitants de la deuxième ville d’Ukraine ont été réveillés jeudi matin par des explosions. Certains essaient de fuir l’offensive de la Russie en voiture.
Donetsk à l’heure de la mobilisation générale
REPORTAGE - Dans la république prorusse appuyée par Moscou, qui vient de la reconnaître officiellement, les hommes de 18 à 55 ans sont appelés à s’enrôler pour monter au front.
Crise en Ukraine: à Kiev, le camp prorusse est plus inaudible que jamais
REPORTAGE - Il ne s’agit pas d’une guerre entre deux peuples, une majorité d’entre eux faisant endosser à Vladimir Poutine la responsabilité de la situation actuelle… hormis les militants prorusses.
À Donetsk, pas de lendemain de fête, juste la lassitude après huit ans de conflit et la crainte des jours à venir
REPORTAGE - Aucun tir n’a été entendu à Donetsk mais l’incertitude règne en maître et personne n’écarte la possibilité d’une épreuve de force.
Ukraine: Marioupol, qui enfin revivait après les épreuves de 2014, a de nouveau peur des combats et d’une annexion
REPORTAGE - Le spectre de la guerre plane à nouveau sur cette ville portuaire stratégique de 500.000 habitants, la plus en danger en cas d’une invasion à grande échelle.
Des colonnes de blindés en direction de Donetsk
EXCLUSIF - Notre envoyé spécial Alain Barluet a pu constater lundi soir l'avancée de dizaines de chars, moins de deux heures après la déclaration d'«indépendance» de la province par Vladimir Poutine.
Regarder la vidéoÀ Rostov-sur-le-Don, où arrivent les évacués du Donbass, «personne ne veut la guerre»
REPORTAGE - La région frontalière des territoires séparatistes prorusses d’Ukraine accueille une population poussée à trouver refuge en Russie avant un conflit jugé imminent.
Ukraine: à Kiev, la population ne croit pas à la désescalade
REPORTAGE - Face à Moscou qui souffle le chaud et le froid, les Ukrainiens refusent de spéculer sur une sortie de crise.
À Kiev, la population résiste à la panique malgré les rumeurs de guerre
REPORTAGE - En Ukraine, les troupes russes massées de l’autre côté de la frontière sont au cœur de beaucoup de discussions.
L'Humanité
La déconstruction en mode Droopy
Nos recommandations culturellesLittérature Dans Le monde comme il débloque, Jean-Charles Massera rassemble des textes écrits pour la scène et la radio entre 2001 et 2021.
Sophie JoubertEntre 2003 et 2007, on pouvait croiser Jean-Charles Massera pédalant sur les routes de la région Rhône-Alpes en tenue intégrale de cycliste de compétition, lunettes noires et casque dernier cri. Pendant quatre ans, sous le nom de Jean de La Ciotat, il a transpiré sur un vélo, ravalé sa fierté en essuyant de piètres performances, s’est forgé une légende d’intellectuel du cyclosport. De cette expérience extrême, il a tiré deux livres, Jean de La Ciotat confirme (POL) et Jean de La Ciotat, la légende, témoins d’une des nombreuses métamorphoses de l’auteur d’ United Emmerdements of New Order et d’ Amour, gloire et CAC 40.
Infiltrer la langue de l’ennemi pour mieux lE combattre
Depuis le milieu des années 1990, il s’est fait l’exégète du contemporain, observant les conséquences sur nos vies du capitalisme mondialisé, de la condition pavillonnaire, des réglementations européennes ( We are l’Europe) ou des affres de la masculinité. D’abord critique d’art, il a investi le champ de la littérature, des arts visuels, du spectacle vivant et de la chanson sans faire de hiérarchie entre les genres, désacralisant la figure de l’auteur et laissant le roman aux nostalgiques du XIXe siècle. Déconstruisant le jargon souvent truffé d’anglicismes de l’entreprise, des médias et de la politique, il a infiltré la langue de l’ennemi pour mieux le combattre.
En 2011, il a coréalisé avec le musicien et chanteur Pascal Sangla un livre album, Tunnel of Mondialisation. Dans le clip de la chanson éponyme, il apparaissait juché sur un tracteur tondeuse, tournant à l’infini autour d’un champ comme une métaphore d’une impossible quête de sens dans un monde devenu fou. « J’ai déconstruit les dispositifs d’instrumentalisation des affects et de la libido. Je me suis fait chier avec ça depuis 1991… C’était la première guerre du Golfe/C’était l’entrée dans une nouvelle ère/Celle du cynisme et de la déréalisation du temps vécu par les exclus de la croissance/Celle de la réduction de mon imaginaire », chantait-il alors.
le masculin ne l’emporte plus sur le féminin
Depuis, Jean-Charles Massera n’avait plus publié de livre, se consacrant au théâtre, à la radio ( Mon goal en mode fiction, réalisé avec des lycéens de Bourgogne), aux performances ou au dessin. La parution du Monde comme il débloque, anthologie de textes écrits pour la scène et la radio entre 2001 et 2021, est donc, à plus d’un titre, une excellente nouvelle. D’abord, parce qu’en plus des quelques tubes de Massera, on y trouve des textes inédits comme le Projet ZED (zones d’effondrement à défendre), dialogue au long cours entre un psychanalyste (le comédien Christophe Brault) et son patient, un certain monsieur Massera, devenus des quinquagénaires blasés faisant le point sur leur vie et les désordres du monde. Ensuite, parce que ces monologues, dialogues et polylogues donnent à voir les transformations qui, depuis vingt ans, ont modifié nos façons de consommer, de travailler, d’aimer ou, au premier chef, de parler.
Infléchissant son écriture au tournant des années 2010, Jean-Charles Massera a entrepris de transcrire l’oralité le plus fidèlement possible, gommant la fausse opposition entre la langue parlée et la soi-disant langue littéraire : « On sait bien kt’as du travail alors kmoi à 10 h 30, je cherche des oranges pour mon ptit déj’! On lsait très bien », dit l’un des personnages de la série radiophonique J’te dérange ? Non, non. Dans les textes les plus récents, la langue épouse la réflexion sur l’inclusion en intégrant les termes « acteurices » ou « celleux », pour que, dans la langue, le masculin ne l’emporte plus sur le féminin. Car bien avant MeToo, Jean-Charles Massera a interrogé les représentations, questionné les standards de la masculinité toxique en mettant en scène un « jogger relou » avec les femmes ou un trio de mâles hétérosexuels qui « se posent deux ou trois questions de base » sur la sexualité, leur façon de se mouvoir dans l’espace ou l’invisibilité des femmes dans l’histoire.
Puisés dans le quotidien et la vie normale, ses personnages sont une cadre supérieure « qu’ essaye de faire un break », une jeune rameuse qui se voit comme un élément d’un décor champêtre, la « maman de Jordan » et un entrepreneur japonais « patron des créatures qui vivent dans les herbes, les fourrés, les bois, les cavernes ou les lacs et responsable du redoublement de Jordan », une artisane fromagère aux prises avec une fonctionnaire de l’Union européenne, une complotiste qui hurle son ressentiment sur l’ami qui veut la sortir de sa solitude. Catalogue de nos névroses et de nos impuissances, Le monde comme il débloque se lit aussi comme un autoportrait de l’auteur en Droopy grognon et dépité, enfant de la classe moyenne aisée, élevé aux batailles napoléoniennes qui tente de se défaire des stéréotypes hérités du monde d’avant. Peut-être ne l’a-t-on pas assez dit, Jean-Charles Massera est un auteur très drôle.
Littératurelivres Le Figaro
Guerre en Ukraine et bataille du Donbass : les trois cartes pour suivre la situation militaire en direct
Alexis FeertchakService InfographieINFOGRAPHIE - Suivez l'évolution sur le terrain grâce à des infographies actualisées chaque jour. Au 68e jour, la Russie continue à avancer, mais lentement, dans le Donbass à l'est du pays.
Nos cartes de la situation militaire en Ukraine sont actualisées chaque jour.
La ligne de front a changé du tout au tout depuis le lancement de l'«opération militaire spéciale» par Vladimir Poutine le 24 février 2022. Jusqu'aux premiers jours d'avril, elle traçait les contours d'une invasion globale de l'Ukraine avec trois fronts, au Nord, au Sud et à l'Est. Mais depuis lors, les troupes russes ont quitté Kiev et ont été redéployées dans la région orientale du Donbass, contrôlée pour partie par des séparatistes depuis 2014. C'est là que, désormais, se concentrent les principaux combats d'une bataille qui s'annonce décisive. Les Russes continuent d'y progresser, quoique lentement. Au Sud en revanche, la ligne de front est relativement immobilisée.
À lire aussi2013-2022 : les grandes dates de la crise en Ukraine
Malgré cette réorientation vers le Donbass, qui s'apparente à un «acte II» de la guerre en Ukraine, les Russes restent engagés dans «la plus grande opération militaire russe depuis 1945», comme le rappelait dès les premiers jours du conflit l'historien militaire et ancien colonel des troupes de marine Michel Goya. On aurait tendance à l'oublier en raison de son si vaste voisin, mais l'Ukraine est, derrière la Russie, le plus grand État d'Europe (603.548 km²), devant la France (543.940 km²). Les deux seuls oblasts de Donetsk et Lougansk qui forment le Donbass (52.000 km2) couvrent une superficie équivalente à la Bosnie-Herzégovine (51.000 km2) et bien supérieure à celle de la Belgique (30.000 km2). La carte suivante montre l'évolution de la ligne de front et les différentes zones sous contrôle russe ou ukrainien.
Moscou n'aura donc pas réussi à faire s'effondrer l'armée ukrainienne ni à renverser le gouvernement. Depuis le 24 février, les Ukrainiens montrent une résistance farouche. Les Russes ne contrôlent qu'une grande ville - Kherson -, voire quasi deux avec le port stratégique de Marioupol - les Ukrainiens sont toujours présents sur le site industriel d'Azovstal qui constitue une ville dans la ville -, mais ont largement abandonné leur politique de siège aux abords de Tchernihiv, Kharkiv ou Kiev. Les combats, qui s'annoncent longs sauf percée diplomatique majeure à ce stade plus qu'improbable, se déroulent largement en milieu urbain, ce qui entraîne des affrontements meurtriers, y compris pour les civils.
À lire aussiGuerre en Ukraine : pourquoi l'offensive russe ne se passe pas comme prévu
Passons en revue les fronts.
À l'Est, la bataille décisive du Donbass
À l'est du pays, les forces russes maintiennent une pression aux abords de Kharkiv, deuxième plus grande ville d'Ukraine avec 1,5 million d'habitants, pour y fixer les forces ukrainiennes, mais ont interrompu leur tentative d'encerclement de la cité largement russophone, qui était pour eux hors de portée. Ils se sont par ailleurs retirés de Soumy, plus au nord. Cette autre grande ville était sur le passage d'une percée qui conduisait en ligne droite vers Kiev.
À lire aussiGuerre en Ukraine : comment soldats et civils exploitent le terrain pour ralentir l'offensive russe
Le front de l'Est est malgré tout le plus stratégique puisque c'est là qu'a lieu la principale offensive, dans le Donbass, les séparatistes contrôlant à ce jour 50% de l'oblast de Donetsk et 90% de celui de Lougansk. Les défenses ukrainiennes étant particulièrement denses dans cette région où seraient concentrées entre 40% et 60% de l'ensemble des forces de Kiev avec des fortifications établies depuis 2014, les Russes essaient de les contourner par le Nord et par le Sud, formant ainsi un mouvement de tenaille.
Au Nord, cette manœuvre s'est particulièrement accentuée depuis la prise totale de la ville d'Izyoum durant les premiers jours d'avril. Les Russes avancent néanmoins lentement dans cette zone fortement urbanisée qui rend structurellement la tâche de l'attaquant plus difficile. Le 19 avril, les Russes ont malgré tout annoncé la prise de la ville de Kreminna. Et le 27 avril, l'Ukraine a reconnu la perte de plusieurs localités, notamment Zavody, une partie de Velyka Komychouvakha, Zaritchné et Novotochkivské. Aucun de ces sites n'est stratégique en soi, mais leur prise traduit une percée vers les objectifs de Moscou dans le Donbass : d'abord les villes de Sievierodonetsk et Lisichansk dans l'oblast de Lougansk et ensuite celles de Sloviansk et Kramatorsk dans l'oblast de Donetsk. Cette dernière est la capitale régionale des autorités ukrainiennes depuis la prise de la ville de Donetsk par les séparatistes en 2014.
En ligne de mire aussi, cette fois dans l'extrême sud du Donbass, le port de Marioupol sur la mer d'Azov. Appuyés par les forces séparatistes des républiques de Donetsk et Lougansk et par les combattants tchétchènes dépêchés par Ramzan Kadyrov - atout essentiel du Kremlin car ils sont rompus au combat urbain -, les Russes ont encerclé la ville portuaire depuis le 1er mars et ont annoncé le 21 avril la prise de contrôle de toute la cité à l'exception notable du vaste complexe métallurgique d'Azovstal - véritable ville dans la ville - toujours tenu par les forces ukrainiennes, et notamment par le bataillon ultranationaliste Azov. Des couloirs humanitaires ont été mis en place afin d'évacuer la population, mais Russes et Ukrainiens s'accusent mutuellement de les bloquer.
Au Sud, percée interrompue au-delà du Dniepr
La bataille de Marioupol et plus largement celle du Donbass ne se jouent pas seulement sur le front de l'Est. L'encerclement de la ville et la tentative de prise en tenaille de la région n'auraient pas été possibles si, sur le front du Sud, l'armée russe n'avait pas avancé depuis la Crimée dans le but de constituer un corridor terrestre entre la péninsule annexée en 2014 par Moscou et les séparatistes de Donetsk et Lougansk. Avant d'atteindre le verrou de Marioupol, les Russes ont conquis la ville de Melitopol le 26 février puis le port de Berdiansk le 27.
Le front du Sud a donc comme objectif certain le contrôle des bords de la mer d'Azov, qui deviendrait ainsi définitivement un «lac» russe, mais pas seulement. Il permet aussi aux Russes de remonter vers le nord, formant ainsi la pince Sud de la tenaille. Depuis la Crimée, les troupes russes ont ainsi percé vers le Nord avec la prise de contrôle dès le 3 mars de la plus grande centrale nucléaire d'Europe, située le long du Dniepr au sud de la grande ville de Zaporijié qui pourrait être à l'avenir un prochain objectif de Moscou. Depuis quinze jours, les Russes continuent de grignoter du territoire même si leur avancée n'est pas aussi rapide qu'au départ de l'invasion.
En revanche, le contrôle des bords de la mer Noire à l'Ouest, s'il demeure un objectif théorique possible n'est plus d'actualité à court terme. Dans cette direction, la ligne de front s'est stabilisée, avec même des contre-attaques ukrainiennes localisées, que les Russes sont néanmoins parvenus à contenir. Au départ, dans les premiers jours de l'invasion, les forces russes ont très rapidement poussé vers le Nord-Ouest depuis la Crimée. Dès le 2 mars, elles ont conquis la grande ville de Kherson, à l'embouchure du Dniepr, enjeu stratégique car il alimente en eau la péninsule annexée. L'armée russe a franchi le grand fleuve ukrainien, se retrouvant sur l'autre rive, et s'est approchée d'une grande ville portuaire, Mykolaïv, mais que les Russes n'ont pas réussi à encercler. Des troupes avancées, mais qui ont rapidement été repoussées, ont même poussé vers Odessa, troisième ville du pays et port important au bord de la mer Noire, au large duquel un débarquement russe de «marines» était craint. Déjà improbable étant donné la pause de l'offensive terrestre, il est désormais quasi-impossible depuis l'attaque contre le croiseur russe Moskva, coulé la semaine dernière par deux missiles ukrainiens. Au-delà du symbole, la perte du navire amiral russe de la flotte de la mer Noire montre que Kiev dispose encore des moyens nécessaires pour appliquer en matière navale une logique de déni d'accès au large de ses côtes. En revanche, à long terme, cette défaite russe peut justement pousser Moscou à vouloir pousser vers l'Ouest son offensive. Si les Ukrainiens perdaient Odessa, cité fondée en 1794 par l'impératrice russe Catherine II, l'Ukraine serait en effet privée de tout accès à la mer. Mais on en est loin. Les Russes sont aujourd'hui sur la défensive et retranchés à Kherson.
À lire aussiUkraine: Odessa, perle méridionale russophone, retient son souffle face aux navires ennemis
Toujours à l'ouest du Dniepr mais cette fois-ci vers le nord, les Russes ne sont certes plus loin de Kryvyï Rih, mais manquent de combattants pour pousser davantage. Là encore, une avancée prochaine est improbable tant que leurs troupes sont fixées dans l'Est. Une victoire dans cette partie orientale de l'Ukraine pourrait certes leur permettre un redéploiement vers l'ouest, mais il faut garder à l'esprit que la bataille du Donbass s'annonce longue : on parle a minima en semaines.
Au Nord, la fin de la bataille de Kiev
Le principal retournement, début avril, a été la fin - au moins temporaire - de la bataille de Kiev. Face aux contre-attaques ukrainiennes, les Russes se sont retirés du nord du pays alors qu'ils n'étaient qu'à 30 km du centre de la capitale. La prise du berceau de la Rus de Kiev du IXe siècle - premier grand État slave dont l'Ukraine et la Russie se disputent la descendance historique - et même le siège de la cité de 2,8 millions d'habitants étaient hors de portée des Russes : il leur aurait fallu tenir une zone circulaire de 100 à 150 km de périmètre pour l'encercler. Même s'ils n'ont pas formellement été battus - puisqu'ils se sont retirés de la région - cela sonne comme une défaite pour le Kremlin puisque, depuis le 24 février, au regard de la répartition géographique du dispositif militaire russe, le front du Nord apparaissait comme le plus stratégique.
La réorientation vers le Donbass apparaît donc bien comme une révision à la baisse des objectifs russes. L'idée soutenue par Moscou selon laquelle l'opération vers Kiev était en fait secondaire et visait à y fixer les forces ukrainiennes ne semble guère crédible au regard des forces engagées au départ de l'invasion. Vers Kiev, trois percées étaient observables. Pour les deux premières, les forces russes ont été engagées depuis le territoire biélorusse en suivant les rives du Dniepr des deux côtés. Les Russes sont ainsi arrivés jusqu'à l'ouest de la capitale avec des combats particulièrement violents à Irpin et Boutcha, localité marquée par la découverte de corps de civils abattus par balles ; ils sont également arrivés à l'est de Kiev, au niveau de Brovary. Cette percée passait en amont par la grande ville de Tchernihiv que les Russes n'ont pas réussi à prendre ni à encercler complètement. Enfin, la troisième percée venait directement du front de l'Est - depuis le territoire russe et non biélorusse - avec l'encerclement de la ville de Konotop. Dans ces trois directions convergeant vers la capitale, les Russes se sont entièrement retirés.
À lire aussi2013-2022 : les grandes dates de la crise en Ukraine
Quant au plan initial russe, une attaque-éclair contre la capitale, visant à décapiter le gouvernement, il a échoué. Le premier jour de l'opération, un assaut par hélicoptères a débarqué des troupes aéroportées - les VDV - à l'aéroport Antonov de Gostomel, à 20 km seulement du centre de Kiev. L'objectif était de tenir la zone pour établir une tête de pont aérien afin d'attaquer aussitôt le cœur de la capitale. Sauf que les Ukrainiens ont contre-attaqué vivement, imposant de lourdes pertes aux VDV, ce qui a empêché le déploiement rapide de renforts russes.
À VOIR AUSSI - Des bâtiments détruits dans l'est de l'Ukraine après des bombardements russes
Echec de la stratégie russe ?
La stratégie russe en Ukraine a subi un revers. Elle s'inscrivait au départ dans la tradition soviétique des «opérations en profondeur». Il ne s'agit pas du «Blitzkrieg» allemand bien connu, qui s'appuie sur une percée initiale très rapide, mais plutôt du lancement sur plusieurs fronts de vastes manœuvres en profondeur pour créer un «choc» - l'«oudar» - contre l'ensemble du dispositif ennemi, visant à le morceler et à le déstructurer. L'«art opératique» russe passe par des vastes mouvements d'enveloppement de l'adversaire pour le réduire dans de larges poches, des «chaudrons» - «kottel» en russe -, tentative que l'on peut encore observer à plus petite échelle dans la prise en tenaille des forces ukrainiennes dans le Donbass. Mais à Kiev, à Kharkiv, à Tchernihiv ou à Mykolaïv, la marche était trop haute.
À lire aussiComment l'armée russe déploie sa stratégie sur le sol ukrainien
Faute de manœuvres, le risque pour Moscou était que son invasion s'enlise et se transforme en longue guerre d'usure, marquée par des sièges devant les grandes villes, où l'avantage est au défenseur. Pour éviter un tel revers, les Russes ont levé les principaux sièges et se reconcentrent dans le quart sud-est de l'Ukraine. Mais, à Donetsk et Lougansk, «les Ukrainiens résistent par une manœuvre de freinage fondée sur des bastions urbains. Le coût en pertes et en temps pour s'emparer de chaque kilomètre est très élevé pour les Russes», commentait récemment Michel Goya. La réorientation de la campagne russe est donc loin d'être gagnée d'autant que, si les forces russes présentes au Nord ont pu être redéployées dans le Donbass, c'est aussi le cas des troupes ukrainiennes.
Un recours croissant à l'artillerie
Depuis le début de l'invasion, les experts militaires ont noté un changement dans la tactique russe, visiblement en réaction à cette résistance ukrainienne à laquelle Moscou ne s'attendait pas. Le premier jour de l'invasion, d'intenses frappes russes ont été menées sur tout le territoire ukrainien - 160 missiles à longue portée tirés en une nuit selon Washington -, et même jusqu'à Lviv à l'extrême ouest du pays. Ont été utilisés des batteries terrestres de missiles Iskander-M stationnées en Russie et en Biélorussie, mais aussi des missiles de croisière Kalibr tirés depuis des navires ou des missiles tirés depuis des chasseurs-bombardiers. Les Russes ont visé des dépôts de munitions, des centres de commandement, des bases aériennes et des systèmes de défense aérienne en vue de lancer les opérations terrestres en ayant la maîtrise du ciel et en affrontant un ennemi désorganisé.
Ces frappes de précision qui font penser à la guerre américaine en Irak de 2003 se sont accompagnées, au départ en tout cas, d'un usage très limité de l'artillerie et de l'aviation. Sauf que les Russes n'ont visiblement pas réussi à atteindre leur objectif initial - s'assurer la maîtrise complète du ciel et désorganiser la chaîne de commandement -, raison pour laquelle ils ont décidé d'en finir avec cette relative retenue. Depuis début mars, conformément à la doctrine soviétique, l'artillerie résonne de plus en plus sur toute la ligne de front.
De nombreuses vidéos montrent l'emploi de lance-roquettes multiples, des Grad et des Smerch, héritiers des «orgues de Staline» de la Seconde Guerre mondiale, et même de TOS-1 utilisant des projectiles thermobariques aux effets particulièrement dévastateurs. L'emploi de chasseurs Soukhoï, au départ limité, monte également en puissance. Mi-avril, pour la première fois depuis le début du conflit, des bombardiers Tupolev ont aussi été aperçus dans le ciel ukrainien, preuve de cette montée en puissance des frappes.
À lire aussiUkraine: l’artillerie et les bombes thermobariques au cœur de l’offensive russe
Les tirs de missiles de précision à longue portée continuent par ailleurs, même si le stock de ces derniers n'est pas infini pour les Russes, qui en auraient tiré près de 2000. Autant que la plupart des estimations de leur stock en la matière. Les Russes seront-ils bientôt à court de ces «munitions complexes» ? Le 19 mars, les Russes ont par ailleurs déclaré avoir utilisé pour la première fois un missile hypersonique Kinjal. Ce tir d'une arme dite «stratégique» représente surtout un message adressé aux Occidentaux et fait partie de la «grammaire» de la dissuasion employée depuis le début du conflit.
Une forte résistance ukrainienne
Du côté des Ukrainiens, leur équipement, largement d'origine soviétique, est assez similaire à celui utilisé par les Russes, mais ils peuvent par ailleurs s'appuyer sur des armements occidentaux fournis depuis 2014 et plus encore ces deux derniers mois, notamment des missiles anti-chars Javelin ou des missiles anti-aériens Stinger particulièrement redoutables. Les tourelles des chars russes T-72 ou T-90 sont d'ailleurs équipées de cages «anti-Javelin», mais leur efficacité est toute relative. Depuis le début de l'invasion, les images de blindés russes calcinés pullulent : plus de mille d'entre eux auraient été détruits ou capturés.
Les Ukrainiens disposent aussi de drones turcs Bayraktar TB2 dont l'efficacité a été prouvée en Syrie, en Libye ou dans le Haut-Karabagh. Plusieurs convois russes ont été détruits, y compris des systèmes anti-aériens qui n'ont pas pu réagir. Quant à la défense aérienne ukrainienne, si elle a été fortement touchée par les frappes russes, elle subsiste encore, plusieurs chasseurs et hélicoptères russes ayant été abattus ces dernières semaines.
À lire aussiLes missiles Javelin, Stinger et NLAW, cauchemar des forces russes
La vulnérabilité de certaines troupes russes, qui avancent souvent sans appui aérien ni moyens de reconnaissance appropriés, est patente. Le soutien logistique semble aussi être particulièrement déficient du côté russe, problème traditionnel pour cette armée, mais aggravé par une ligne de front qui s'étend avec un contrôle relatif des zones conquises. La communication paraît aussi être une faiblesse du côté russe, avec l'utilisation de radios civiles non protégées dont les informations transmises sont brouillées et interceptées par les Ukrainiens.
Une victoire russe toujours possible ?
Toutes ces informations sont bien sûr à prendre avec prudence tant il est difficile d'apprécier réellement la situation sur le terrain car les images publiées sur les réseaux sociaux peuvent produire un «effet-loupe» trompeur tandis que la communication de guerre est largement gagnée par Kiev.
À lire aussiUkraine : sous-estime-t-on la puissance de l'armée russe à cause de la guerre de l'information ?
Quid de la suite ? «Nous avions une puissance nucléaire face à une puissance non nucléaire et le rapport de force, sur le papier, penchait clairement en faveur des Russes. C'est pourquoi les observateurs pensaient initialement à un conflit dissymétrique. Or, le déroulement des combats nous amène à penser que nous faisons face désormais à un conflit symétrique», analyse sur Twitter le général (2S) Olivier Kempf, chercheur associé à la Fondation pour la recherche stratégique (FRS). Environ 150.000 soldats russes ont été engagés en Ukraine, ce qui est en réalité peu pour l'invasion d'un pays aussi vaste. Et Moscou ne peut pas compter sur la «mobilisation générale» déclenchée du côté de Kiev, qui permet aux Ukrainiens de s'appuyer sur ces cohortes d'«appelés».
La principale interrogation est désormais le sort du Donbass : les Russes parviendront-ils à défaire les Ukrainiens lors d'une bataille décisive ? Et si oui, Moscou pourrait-il reprendre l'offensive vers l'Ouest pour conquérir les bords de la mer Noire et priver l'Ukraine d'un accès la mer ? C'est ce que semblent suggérer les récentes déclarations d'un général russe, qui a évoqué l'objectif d'un contrôle de tout le sud de l'Ukraine, en citant même la Transnistrie voisine, république séparatiste prorusse de Moldavie. Mais le poids des propos du général Minnekaïev, commandant adjoint du district Centre, tenus devant des industriels ne doit pas être surestimé, d'autant que, militairement, un tel objectif n'est pas réalisable à court terme. Et, à l’inverse, les Ukrainiens pourraient-ils tenter une vaste contre-offensive, par exemple dans le Sud près de Kherson ? La livraison d'armes lourdes occidentales - pièces d'artillerie et blindés notamment - pourrait-elle les y aider ? Là encore, il est trop tôt pour le dire.
À lire aussiLa Biélorussie pourrait-elle engager son armée dans la guerre en Ukraine?
Au fond, pour les Russes, une victoire militaire, mais géographiquement localisée, est toujours de l'ordre du possible, mais à quel prix ? C'est tout l'enjeu, aussi, des négociations qui ne devraient pas avancer substantiellement dans les semaines à venir. «Plus la guerre dure, moins l'une ou l'autre partie sera prête (sauf écroulement local) à abandonner la partie», analyse Olivier Kempf, qui prédit : «La guerre durera donc encore longtemps. Et même si l'Ukraine gagne, elle sortira très durement affectée de cette guerre».
À VOIR AUSSI - L'armée russe reconnaît pour la première fois des «morts» en Ukraine
Guerre en Ukraine : Vladimir Poutine va-t-il être contraint de décréter la mobilisation générale ?
DÉCRYPTAGE - Présenté depuis les premiers assauts comme une «opération militaire spéciale», le conflit en Ukraine pourrait être requalifié en «guerre» par la Russie, et ce dès le 9 mai, selon des observateurs occidentaux.
Guerre en Ukraine : la Russie envoie un navire centenaire pour sauver le Moskva
Pour renflouer le navire-amiral de sa flotte coulé le 13 avril, la Russie déploie le Kommouna lancé en 1913.
«Hitler avait aussi du sang juif» : Israël fustige les propos de Sergueï Lavrov
Le ministre russe des Affaires étrangères a ainsi fait référence à la judéité du président ukrainien Volodymyr Zelensky. Israël dénonce des propos «scandaleux, impardonnables et une horrible erreur historique».
Le Figaro
Héritage secret, dépenses dissimulées… Petites cachotteries financières entre conjoints
Tiphaine HonnetTÉMOIGNAGES - En couple, ils ont tu un héritage, caché des achats ou menti sur leur montant. Entre conjoints, le volet finance peut être tabou. Alors il arrive qu'un «petit» mensonge se glisse dans la relation.
À la question «Qu'emporteriez-vous si votre maison brûlait ?», Grégory (1) pense automatiquement à deux choses : son album photo de famille et sa montre. Cette dernière a une valeur sentimentale mais aussi financière, près de 2800 euros. Un montant colossal, payé avec ses propres deniers mais dont sa compagne n'a pas connaissance. «Quand je lui ai parlé de son prix, j'ai enlevé un zéro. Je lui ai dit que j'avais fait une excellente affaire. Et elle n'a pas tiqué car les montres, ce n'est pas son truc», raconte le trentenaire, partagé entre la fierté d'avoir réussi l'entourloupe et la gêne liée à ce «petit» mensonge.
Ces cachotteries financières seraient fréquentes, «même chez les couples les plus solides», commente Nicole Prieur, philosophe, psychothérapeute et coauteure de La Famille, l'argent, l'amour (2). Plusieurs articles de presse anglo-saxons lui ont même attribué un nom : l'infidélité financière. D'après un sondage du magazine U.S. News & World Report , publié en janvier, près d'un tiers des couples y auraient été confrontés au cours de l'année 2021. En pratique, les sondés mentionnent des achats faits en secret ou encore un revenu ou une dette dissimulés.
À lire aussiAmour, argent et tableau Excel : en couple, comment trouver son équilibre ?
L'argent, éternel tabou du couple
Pourquoi cacher des dépenses qui, a priori, ne puisent pas dans l'argent du couple ? Ne disposons-nous pas de nos ressources personnelles comme on l'entend ? Bien sûr. Seulement cet argent dépensé dit quelque chose de nous, et voilà bien ce qui peut poser problème. «Prenons l'exemple d'un compte bancaire à soi, sur lequel on épargne, illustre Nicole Prieur. On peut tout à fait le faire sans informer son partenaire de chaque versement. Mais quand on cache volontairement ledit versement, cela peut vouloir dire “je n'assume pas qui je suis”.»
Pour certains de ses achats, Alexia opère dans le secret pour s'éviter l'embarras, le jugement, dit-elle. Depuis le début de la pandémie et le premier confinement, cette contrôleuse de gestion s'est pris de passion pour le «cake design» et les ustensiles de pâtisserie qui vont avec - moule, robot, siphon, pochoir, spray - qu'elle commande très régulièrement sur des sites spécialisés. Quand la quadragénaire craque et achète, le mode opératoire est bien rodé : elle fait entrer en douce la plupart de ses colis, les déballe puis les range rapidement dans les placards, avant que son mari ne s'en aperçoive. «Je ne sais pas s'il se mettrait vraiment en colère en l'apprenant mais cela m'arrange de ne pas lui dire, admet-elle. Je n'ai pas envie qu'on en arrive à compter et critiquer chacune de nos dépenses. Et même moi, je ne suis pas à l'aise à l'idée de regarder l'addition totale de mes achats.»
Les finances et les dépenses ont beau faire pleinement partie du quotidien des ménages, bon nombre de couples préfèrent laisser ce sujet sous le tapis le plus longtemps possible. 40% d'entre eux ne discutent jamais d'argent, d'après les travaux de la sociologue Hélène Belleau (3). La psychothérapeute Nicole Prieur y voit d'ailleurs un véritable tabou. «Chaque partenaire possède un rapport particulier à l'argent, hérité de son histoire familiale, précise-t-elle. De manière caricaturale, on a ainsi dans chaque relation une cigale et une fourmi. Les dépenses considérées par l'un des partenaires comme anodines peuvent sembler excessives à l'autre. En mentant, on évite ainsi de confronter nos éducations et nos familles d'origine.»
En mentant, on évite ainsi de confronter notre éducation et nos familles d'origine
Certains dissimulent aussi la vérité pour éviter de devoir rendre des comptes, ou assumer les conséquences de leurs actes. À 37 ans, Tom se définit comme une tête en l'air, un trait de caractère que lui reproche d'ailleurs souvent sa petite amie. Alors, quand il est sommé de payer une amende majorée à 375 euros (celle-là même qu'il avait posée sur sa commode quelques semaines avant et n'avait plus jamais touché), il préfère se faire petit. «Je l'ai réglée en toute discrétion, en piochant dans mes économies pour les vacances. Et cet été-là, j'ai convaincu Charlène de partir à Saint-Malo plutôt qu'en Corse», avoue-t-il, honteusement.
En vidéo, les secrets des couples qui durent
Tout un symbole
La symbolique de l'argent peut aussi pousser au mensonge. «Sur bien des aspects, l'argent peut avoir une image ternie. Selon le point de vue d'où on se place, il arrive qu'il soit considéré comme sale, associé à une personnalité malsaine, calculatrice. Il effraye jusqu'à être considéré comme une menace pour la trajectoire de la relation, capable de faire écran à une relation saine et pure», commente Nicole Prieur. Lorsqu'elle rencontre Alexis, Laure ne parle pas de l'héritage qu'elle vient de recevoir de sa tante. Elle se tait au premier rendez-vous, mais aussi au second, puis au troisième... «Je ne voulais pas qu'il me catalogue comme la bourge arriviste alors qu'on ne s'était même pas embrassés», raconte-t-elle.
L'argent est plus valorisé chez les hommes, du côté féminin, il reste source de malaise
À en juger par les spécialistes, ces images impacteraient davantage les femmes. «L'argent est plus valorisé chez les hommes; du côté féminin, il reste source de malaise. Elles ne veulent pas faire sentir qu'elles gagnent plus d'argent et mettre leur partenaire dans une position d'infériorité», résume la sociologue Janine Mossuz-Lavau, auteure de L'argent et nous (4), et directrice de recherche au Centre de la vie politique française.
Une trahison au principe d'honnêteté du couple
Les cachottiers semblent toutes et tous avoir de bonnes raisons de le faire. Seulement voilà. L'infidélité financière, quand elle se répète, ne grignote-t-elle pas la confiance au sein du couple ? Ne mène-t-elle pas le duo droit dans le mur ? «Je m'enfonçais tellement dans ce mensonge lié à mon héritage, que j'avais du mal à m'investir à 100% dans cette relation, analyse Laure. Je n'osais même pas imaginer lui présenter un membre de ma famille. Alors au bout de six mois, j'y ai mis un terme et lui ai tout avoué. Il a trouvé mon comportement absurde et ne m'a plus jamais donné de nouvelles.»
«Il arrive que le conjoint vive véritablement cette découverte comme une trahison au principe d'honnêteté du couple, souligne Nicole Prieur. Ce sentiment ouvre l'horizon du doute sur tout ce qu'a dit ou fait le partenaire jusqu'à maintenant : était-ce la vérité ou m'a-t-il menti de bout en bout ?»
C'est un sentiment de trahison qui ouvre l'horizon du doute sur tout ce qu'a dit ou fait le partenaire : était-ce la vérité ou m'a-t-il menti de bout en bout ?
Par peur de la réaction de leur partenaire, Grégory (et sa montre à 2800 euros), ainsi que Tom (et son amende), n'ont jamais rien avoué. Ils disent s'accommoder d'une «légère» culpabilité. À en croire la psychothérapeute Nicole Prieur, l'aveu serait pourtant salutaire. Elle invite même à se saisir de ces dépenses ou de ces rentrées d'argent, pour aborder ce qu'elle appelle «l'économie cachée du couple». «C'est l'occasion de se poser des questions cruciales, précise-t-elle. Comment aimes-tu dépenser ? Épargner ? Pour quelles raisons ? Qui suis-je, si soudain au chômage, je ne rapporte plus d'argent à la maison ? Ou si j'en rapporte plus que toi ? Si l'on y parvient, on arrive à la maturité financière du couple, et on co-construira un rapport à l'argent dans lequel chacun se reconnaît.»
(1) Les prénoms ont été modifiés.(2) Nicole Prieur est l'auteure de La Famille, l'argent, l'amour, publié aux éditions Albin Michel, 272 pages, 17,90€. Et également de Les trahisons nécessaires, aux éditions Robert Laffont, 368 pages, 21€.(3) L'amour et l'argent, par Hélène Belleau et Delphine Lobet, publié aux éditions du remue-ménage, 225 pages, 23€.(4) L'argent et nous, par Janine Mossuz-Lavau, publié aux éditions de La Martinière, 370 pages, 6,62€.
«L'obligation de jouissance a pris des proportions démesurées»
ENTRETIEN - Et si, entre le culte de la performance et les schémas traditionnels, existait un chemin de traverse, vivant et créatif, pour réinventer la sexualité. Rencontre avec le philosophe Alexandre Lacroix.
«J'arrive dans 5 minutes» : ce que ce petit mensonge dit de nous
Géraldine Mosna-Savoye, titulaire d'un master en philosophie politique, nous explique de manière claire et précise la différence entre la durée et le temps.
Le Figaro
Union populaire: «Bienvenue en mélenchonie»
Vincent Trémolet de VillersL’éditorial du Figaro, par Vincent Trémolet de Villers.
Ralliements de circonstance, conversions sonnantes et trébuchantes, ententes obliques… Ces contorsions auxquelles il nous est donné d’assister depuis le 24 avril ne sont certes pas le propre de la gauche radicale, mais le spectacle avilissant donné par les socialistes et les écologistes extirperait tout optimisme du cœur du citoyen le plus exemplaire.«Tout cela n’est pas neuf», rétorqueront les Homais de plateau de télévision. Sans doute, mais de Catilina à Jean-Luc Mélenchon, on peut écrire, sans risque, que le niveau s’est effondré. Les grossiers appétits écrasent, sans aucune gêne, toute autre considération. Fabien Roussel lâche tout pour un steak aux lentilles, Olivier Faure montre qu’il a les dispositions pour ouvrir un stand à la grande braderie de Lille. Le plus fascinant reste que les mêmes conservent ce je-ne-sais-quoi de supérieur qui caractérise l’homme de gauche.
Quand la droite rase les murs, baisse les yeux, de crainte d’être assimilée au Rassemblement national avec lequel elle ne compose pas et qui, tranquillement, la dépèce, la gauche négocie avec Philippe Poutou, Sandrine Rousseau, investit Taha Bouhafs et Aymeric Caron en invoquant le Front populaire et François Mitterrand. C’est pourtant le soleil bolivarien sur une piscine municipale envahie de burkinis que promet cette Nouvelle Union populaire. Redistribution sans production, souverainisme social, fiscalité délirante, sans-frontiérisme irénique, écologisme apocalyptique, communautarisme tranquille: bienvenue en mélenchonie!
Plus encore que la retraite à 60 ans, que l’ambiguïté sur les traités européens, c’est cet islamo-gauchisme assumé, ce triomphe de Nuit debout sur Charlie Hebdo, qui consomme la rupture avec la gauche républicaine. Le ver était dans le fruit depuis cette fameuse note de Terra Nova qui, en 2011, théorisait l’abandon de la classe ouvrière au profit des minorités. À l’heure des conséquences, François Hollande et Bernard Cazeneuve s’affligent d’un processus qu’ils ont enclenché, dont ils ont profité, avant d’en être, comme dans un conte moral, les victimes.
Pourquoi la France d'Outre-mer a majoritairement voté pour Marine Le Pen au second tour
FIGAROVOX/ENTRETIEN - Pour le géographe Laurent Chalard, ce vote révèle un rejet de la politique d'Emmanuel Macron. Les classes populaires, surreprésentées par rapport à la métropole, ont été attirées par le discours social de la candidate du RN, ajoute-t-il.
Barbara Lefebvre: «Demain, Taha Bouhafs député mélenchoniste?»
TRIBUNE - L’enseignante et essayiste voit dans le soutien de Jean-Luc Mélenchon à un activiste proche des thèses islamistes un indice, parmi beaucoup d’autres, du virage «électoralo-communautariste» du chef de La France insoumise.
Jean-Louis Bourlanges: «La capitulation des gauches devant Mélenchon est une bérézina idéologique»
ENTRETIEN - Pour le député MoDem, l’union des socialistes et des Verts avec La France insoumise, et sous sa houlette, est une compromission qui appelle un blâme très sévère. Un tel choix tourne le dos aux valeurs de laïcité, de multilatéralisme et d’engagement européen qui constituent les fondamentaux de la gauche historique, fait valoir l’auteur.
L'Humanité
Comment tuer l’hôpital public
ChroniqueChristophe PrudhommeCes dernières années, le gouvernement a largement favorisé le regroupement de cliniques privées à but lucratif par le biais d’autorisations d’activités octroyées par les agences régionales de santé (ARS) et de généreuses subventions. Ainsi, dans la plupart des grandes villes, ont été construits de grands établissements de plusieurs centaines de lits venant concurrencer les hôpitaux publics, notamment les CHU, en se concentrant sur les activités les plus rentables, comme la chirurgie ambulatoire et la radiologie. Des exemples ? La clinique Rhéna, à Strasbourg, les cliniques du Confluent et Santé Atlantique, à Nantes, la clinique Bezannes, à Reims, ou encore le Médipôle, à Lyon, regroupant près de 800 lits.
L’exemple le plus emblématique de cette politique coordonnée et planifiée de renforcement du secteur privé lucratif est l’ouverture prochaine d’un nouvel établissement de 400 lits à Neuilly-sur-Seine avec, entre autres, 25 salles d’opération, 2 scanners et 2 IRM. Tout a été organisé, depuis l’achat du bâtiment, qui hébergeait le siège du groupe Thales, l’octroi rapide du permis de construire par la municipalité, jusqu’à l’autorisation par l’ARS du regroupement sur un même site des trois cliniques de la ville.
Mais, au-delà des murs, ce qui compte dans ces établissements, ce sont les personnels, notamment les médecins. Là, il suffit aux patrons de ces cliniques de venir faire leur marché dans les hôpitaux publics, où les médecins ne peuvent plus travailler correctement, faute de moyens humains et financiers. Dans le cas présent, un débauchage des chirurgiens les plus compétents de l’hôpital Beaujon, situé à proximité à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), est en cours. Sa fermeture est prévue dans peu de temps, dans le cadre de la construction de l’hôpital Nord, qui prévoit la suppression de plus de 300 lits. On voit bien ici la perversité de nos gouvernants. Ils laissent vieillir les bâtiments des hôpitaux publics en limitant les investissements, les déclarent ensuite vétustes et promettent la construction d’un nouvel établissement, avec moins de capacités et des délais de construction qui atteignent souvent près de dix ans. Ils bouchent ainsi l’avenir des personnels, qui, n’ayant aucun espoir d’amélioration de leur exercice, quittent le navire.
Toutes les chroniques de Christophe Prudhomme, c’est par ici !
Pour les patients, les conséquences seront catastrophiques car, dans tous ces établissements privés, règnent les dépassements d’honoraires et leur corollaire : la sélection des patients selon leurs revenus. Pour les médecins, si, à court terme, ils peuvent voir leurs conditions de travail s’améliorer et leurs rémunérations augmenter, il faut les prévenir que l’objectif de ces établissements, au final, sera de les mettre sous pression pour générer le maximum de bénéfices. Il est donc urgent de changer de politique et de reconstruire un grand service public hospitalier.
SantéHôpital publiccliniques privéesLe billet du Dr Christophe Prudhomme L'Humanité
Santé. La maternité des Lilas ne se résigne pas à la fermeture
ActuCet établissement de Seine-Saint-Denis pourrait voir son autorisation d’exercer non renouvelée. Un projet de fusion est à l’étude, mais ne convainc ni le personnel ni les patientes.
Alexandra ChaignonSymbole de la lutte pour les droits des femmes, la maternité des Lilas (Seine-Saint-Denis) – 1 200 accouchements et 900 IVG par an – est à nouveau menacée de disparition. Le 2 juin, l’agence régionale de santé (ARS) d’Île-de-France risque de ne pas renouveler son autorisation d’exercer. En cause : un déficit qui s’élève à plusieurs millions d’euros et des locaux vétustes, qui ne correspondent plus aux normes. Un projet de fusion avec la clinique Vauban de Livry-Gargan est à l’étude, mais il ne convainc ni les personnels, ni les syndicats, ni les patientes, qui y voient une perte des valeurs de ce lieu unique.
Nous voulons contribuer au maintien de la maternité en tant qu'établissement à but non lucratif. Lettre au ministre de la santé
Des crises, la maternité ouverte en 1964 en a connu et ce, dès la fin des années 1970. Mais c’est le mouvement de concentration des maternités, amorcé dans les années 1990 et visant notamment la fermeture des maternités les moins médicalisées (dites de niveau 1, comme aux Lilas, la dernière en Seine-Saint-Denis), et sa logique de rentabilité qui accentuent les difficultés de l’établissement. En 2015, après moult épisodes, un compromis se dessine : adosser la structure historique à la clinique Floréal de Bagnolet, et reconstruire à neuf la maternité, la municipalité des Lilas immobilisant même un terrain à dessein. Le projet est validé par l’ARS d’Île-de-France… qui le retoque finalement deux ans plus tard. L’autorisation d’exercer courant jusqu’en 2022, l’activité se poursuit avec, toujours, l’espoir de reconstruire la maternité. Sauf que, en 2020, le groupe Almaviva rachète la clinique Floréal et annonce qu’il renonce à la reprise de la maternité des Lilas. Alors que les autorisations d’exercer arrivent à expiration le 2 juin, une seule solution semble se profiler : une reprise par le groupe Avec, propriétaire de la clinique Vauban, à Livry-Gargan.
« Je crois à ce projet, c’est le seul viable, estime Myriam Budan, la directrice de la maternité des Lilas. Les obstétriciens de la clinique Vauban sont salariés et ne pratiquent pas les dépassements d’honoraires. Les équipes sont d’accord pour travailler sur l’accouchement physiologique, on garderait le centre d’orthogénie, et même notre nom », énumère-t-elle, espérant convaincre des équipes réticentes. Et de poursuivre : « L’épée de Damoclès, c’est l’autorisation d’exercer, qui était liée au projet Floréal. Nous avons désormais ce projet. La question, c’est de savoir si l’ARS voudra prolonger cette autorisation et nous financer, le temps de mener à bien notre projet de reconstruction en lien avec le groupe Avec. Sachant que le budget (13 millions d’euros) prévu pour la reconstruction de la maternité est toujours disponible. »
Un département déjà "maltraité" d'un point de vue médical
Les usagers et les personnels, eux, ne le voient pas du même œil. Jeanne Barral, à l’initiative d’une pétition qui a déjà collecté plus de 32 000 signatures, ne voit pas comment les valeurs de la maternité des Lilas – respect du projet de naissance, accompagnement physiologique, suivi gynécologique et des grossesses des personnes transgenres, pratique des IVG… – peuvent être compatibles avec la « logique libérale de regroupement ». Ce que la jeune femme, qui a accouché en 2020 aux Lilas, illustre par quelques chiffres : « Les taux de césariennes sont deux fois plus importants à la clinique Vauban, et ceux des épisiotomies quinze fois plus élevés. » Dans une lettre adressée au ministre de la Santé, Olivier Véran, les personnels, les usagers, ainsi que les élus (Lionel Benharous, maire des Lilas, Daniel Guiraud, l’ancien maire, et la députée FI Sabine Rubin) rappellent que « cet établissement défend une vision et des valeurs humanistes, féministes et progressistes de la naissance ». Et qu’il est engagé dans « un projet social fort » dans le département de Seine-Saint-Denis, « particulièrement maltraité d’un point de vue médical », précise Corina Pallais, psychologue et déléguée syndicale SUD de la maternité.
Pour signer la pétition c'est par ici !
Tous dénoncent « une pression de rentabilité décorrélée de l’activité, instaurant une pression insoutenable sur les équipes ». « Avec le sous-financement des actes, aucune maternité n’est bénéficiaire, insiste Corina Pallais. Le personnel est épuisé. Cela fait dix ans qu’on nous dit qu’on va fermer, dix ans que le personnel vit et travaille dans l’insécurité. » Dans la lettre adressée à Olivier Véran, les défenseurs de la maternité résument ainsi leur volonté : « Nous voulons contribuer au maintien de la maternité en tant qu’établissement à but non lucratif, conserver l’ensemble des postes de salariés et ce, aux Lilas, son bassin d’implantation depuis soixante ans. » Ils exhortent les plus hautes instances à « se saisir du dossier ». Un rassemblement est prévu ce vendredi, à 17 heures, devant le ministère de la Santé.
maternité des lilasHôpital publicagence régionale de santéile de france L'Humanité
Les preuves que l’hôpital craque sous toutes les coutures
Premier planPlans blancs, lits fermés, services en sursis : les alertes se multiplient dans les établissements hospitaliers, où les sous-effectifs amplifiés par la pandémie ne laissent aucun répit en attendant les mesures du président réélu.
Alexandra ChaignonJamais on n’a compté autant de services hospitaliers sous tension. En cause : une pénurie de personnel inédite. Ces dernières semaines, de nombreux hôpitaux ont ainsi déclenché leur plan blanc, ce dispositif qui leur permet de déprogrammer des interventions jugées non urgentes et de redéployer ou de rappeler du personnel. C’est le cas dans la plupart des hôpitaux de Vendée (La Roche-sur-Yon, Challans, Les Sables-d’Olonne), mais aussi à Roubaix (Nord), où la direction a réactivé le dispositif depuis le 11 avril. « Un plan blanc pour cause d’absentéisme, ça ne s’est jamais vu. Normalement, (ce dispositif) est là pour pallier des situations exceptionnelles, a réagi, au micro de BFM, Jacques Adamski, le secrétaire CGT santé à Roubaix. Quand on est en période de crise, les personnels font tout. Là, ils arrêtent, ils n’en peuvent plus. » À Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor), le dispositif est maintenu depuis décembre, l’hôpital dénombrant 80 postes vacants d’infirmières et d’aides-soignants, beaucoup étant en arrêt maladie.
Pour les mêmes raisons, de nombreux services d’urgences baissent le rideau la nuit ou le week-end. Récemment, les services de l’hôpital de Falaise (Calvados) ont fermé sur « de courtes périodes » en raison de « difficultés de planning sur les effectifs médicaux », explique l’agence régionale de santé (ARS) Normandie. À Laval (Mayenne), la direction justifie « des fermetures ponctuelles, mais régulée s de nuit profonde » (11 nuits fermées en avril) par « une démographie médicale qui ne permet pas encore d’assurer un fonctionnement normal régulier ». À Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), la situation est tellement tendue que les patients sont invités à appeler le 15 uniquement en cas d’urgence vitale.
Aucun service n’échappe à cette lame de fond. Le centre hospitalier d’Auch (Gers) a ainsi fermé, lundi 25 avril, un service de soins de suite et de réadaptation de gériatrie pour un mois et demi, suite à l’absence d’un de ses médecins. Les 24 patients, âgés de plus de 80 ans, ont été envoyés dans d’autres établissements de santé. Même des services de pointe sont menacés, à l’image de l’immunopathologie clinique de Saint-Louis, dans la capitale (lire ci-contre).
Cette litanie est la traduction concrète d’années de politique de démantèlement de l’hôpital public. Depuis 2017, les établissements français ont perdu près de 18 000 lits. Soit une baisse d’environ 4,4 % sur la période. Une tendance baissière qui n’est pas nouvelle. Dans l’édition 2021 de son étude sur les établissements de santé, la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques souligne que entre « 2003 et 2019, le nombre de lits d’hospitalisation (…) est passé de 468 000 à 393 000 ». Soit une décrue de 16 % en seize ans.
Mais Emmanuel Macron n’a rien fait pour inverser la tendance. Le virage ambulatoire, c’est-à-dire l’hospitalisation partielle, à la journée, reste pour lui une « priorité nationale ». Or, qui dit ambulatoire dit moins de lits. Sauf que le nombre de patients, lui, ne faiblit pas. Et c’est sans parler du financement. Les hôpitaux, qui dépendent de la tarification à l’acte depuis 2004, sont tributaires des choix politiques. Si les lois de financement de la Sécurité sociale ne fixent aucun chiffre de fermeture ou de maintien de lits, elles comportent un objectif de réduction des dépenses, fixé à plusieurs millions d’euros tous les ans. Contraints par les plans d’économies, les établissements se retrouvent donc mécaniquement à supprimer des lits. Une logique comptable qui a des répercussions sur les personnels et les patients.
Après deux années de crise sanitaire, et malgré des concessions lors du Ségur de la santé, le secteur est exsangue. Le président de la République a promis d’apporter des réponses lors d’une grande « conférence des parties prenantes », mais le calendrier reste à préciser. Et l’urgence, c’est maintenant ! Comme le souligne Mireille Stivala, secrétaire de la CGT santé, il faut des discussions « immédiates » pour des revalorisations et des ratios de soignants dans tous les services.
Hôpital publicsystème de santéEmmanuel MacronSoignants Le Figaro
Ces quatre profils de métiers verts que les entreprises vont s'arracher
Thomas EngrandENQUÊTE - L'importance grandissante de la dimension écologique et sociale dans les entreprises fait apparaître de nouvelles opportunités de carrière.
Ils sont «enrichissants, ont du sens et vont être très recherchés dans le futur». Cerise sur le gâteau, ils «offrent des rémunérations attractives». Pour Caroline Renoux, fondatrice du cabinet de recrutement et de chasseurs de têtes Birdeo, pionnier du secteur, aucun doute : les métiers de l'économie verte ont tout pour plaire. Mais pour pouvoir profiter à fond de ces opportunités, mieux vaut savoir anticiper. Le Figaro présente donc quatre profils qui sauront séduire sans difficultés les entreprises ces prochaines années. Et les parcours pour y arriver.
L'expert bilan carbone et le manager de la décarbonation, pour rééduire les émissions CO2
Pour tenir ses engagements de faire de la France un pays neutre en émission de CO2 à l'horizon 2050, les futurs gouvernements pourraient multiplier les lois et réglementations contraignantes pour les entreprises. Un phénomène déjà visible avec la mise en place d'un marché carbone par exemple. Il est donc vital pour nombre d'acteurs privés de recruter des profils compétents pour les aider à diminuer cette empreinte.
À lire aussi«L'entreprise a un rôle clé à jouer dans la transition écologique et sociale»
Parmi eux, on trouve l'expert bilan carbone, dont le rôle est d'établir le diagnostic énergétique d'une structure et des moyens d'action pour réduire la dépendance aux énergies fossiles. Mais aussi le Manager décarbonation. Son rôle est de travailler sur la définition des objectifs avec la direction, ainsi que sur la mise en œuvre de ses objectifs. Un métier rarement externalisé par les structures, tant ce dernier détient des informations majeures sur l'entreprise. Mais il en existe de nombreux autres. Il s'agit de profils bac+5, avec une formation d'ingénieur de l'environnement. «Les personnes ayant des connaissances dans les secteurs du transport, de la construction ou des infrastructures, qui vont en avoir le plus besoin, seront particulièrement recherchées», explique Caroline Renoux.
Le chargé de reporting extra-financier
Communiquer son chiffre d'affaires, ses dividendes et l'évolution de sa capitalisation boursière ne suffiront bientôt plus. Les entreprises sont aujourd'hui appelées à davantage communiquer sur leurs impacts sociaux et environnementaux, regroupés sous le terme de données «extra-financières». Un combat notamment mené par l'Union européenne, qui estime que ces informations sont nécessaires pour aider les investisseurs, mais aussi la société publique, les consommateurs… à mieux faire leurs choix.
À lire aussiResponsabilité sociale et environnementale: «Les chefs d'entreprise ont une approche positive»
Il faut donc réussir à bâtir un modèle clair, fiable, précis pour ses données, comme il en existe aujourd'hui pour les données financières. Un travail dévolu au chargé de reporting extra-financier. Ce métier transversal mélange à la fois la collecte de données, leur analyse, mais aussi l'échange avec les différents partis prenants, internes et externes à l'entreprise, pour expliquer et conseiller sur les efforts nécessaires à entreprendre et leurs effets sur la santé du groupe. Une tâche ardue dans un environnement d'évolution rapide de la réglementation. Pour exercer cette fonction, les entreprises recherchent des profils bac+5 sortis d'école d'ingénieur ou de commerce avec une spécialisation RSE ou en finance de marché. La personne doit à la fois savoir se servir d'Excel mais aussi bien comprendre les enjeux environnementaux, sociaux et de gouvernance.
La direction de l'engagement
C'est un fait malheureux mais connu de tous, certains engagements écologiques ou sociaux mis en avant par des entreprises peu scrupuleuses sont en réalité du «greenwashing». Un processus qui consiste à communiquer sur les efforts en matière de RSE, pour se faire de la publicité à moindres frais et attirer les clients, alors que la réalité est toute autre. Pour éviter ces dérives, certaines entreprises mettent en place une direction de l'engagement. Son rôle est de guider l'entreprise dans sa transformation afin de mieux incorporer les enjeux environnementaux, sociaux… Mais aussi de garantir auprès des clients, des fournisseurs ou des consommateurs, que ces objectifs sont bien respectés.
Un poste déjà obligatoire pour les entreprises à mission. Ces structures s'engagent à atteindre des objectifs écologiques et sociaux opposables et vérifiables. Et c'est à la direction de l'engagement de veiller à leur respect. Ses membres sont donc à la fois en discussion avec la direction pour les conseiller sur l'impact des décisions prises et leur compatibilité avec le statut de la structure, mais aussi avec les investisseurs et les clients pour les informer de l'évolution des engagements pris. Attention à celles qui ne respecteraient pas leurs engagements. «Pour les sociétés à mission un audit est mené tous les trois ans par un organisme externe. En cas de manquement la structure perd son statut», met en garde Caroline Renoux. Comme la plupart des métiers de direction, ceux de l'engagement ne peuvent être atteints qu'après plusieurs années de carrière. Il est en effet fondamental « de savoir mobiliser l'ensemble des équipes» mais aussi «Avoir une vision positive de la démarche : on prend l'entreprise là où elle en est et on la fait progresser».
À VOIR AUSSI - Climat: Macron promet un premier ministre «directement chargé de la planification écologique»
Les métiers du sourcing durable
L'épidémie de Covid-19 a révélé de façon inquiétante la dépendance de la France, et de l'Europe en général, aux importations venues des quatre coins du globe. Une piqûre de rappel qui a permis de remettre au cœur des discussions l'importance des circuits courts et d'une meilleure maîtrise du processus de production depuis les matériaux de base, jusqu'au produit fini. Une tendance déjà visible aujourd'hui mais qui devrait s'accélérer dans le futur tant la maîtrise des circuits de production est essentielle pour maîtrise l'émission de CO2.
À lire aussiTransition environnementale: les entreprises accélèrent la cadence
Trouver de nouveaux fournisseurs plus responsables et des produits plus durables, c'est le rôle du responsable sourcing achat responsable. Ce dernier ne doit plus seulement trouver le meilleur rapport qualité/prix, mais aussi prendre de nombreux autres critères en jeu, comme le respect de l'environnement ou l'engagement sociétal et social du fournisseur. «Ce métier demande d'avoir une bonne compréhension des enjeux et des contraintes de la filière. Mais aussi de savoir parler à tout le monde, direction, clients, mais aussi concurrents…», pointe Caroline Renoux. Les personnes ayant un diplôme Bac +5 avec une double compétence RSE et achats sont particulièrement recherchées.
» LIRE AUSSI - Découvrez les acteurs et initiatives du changement dans Figaro demain
À VOIR AUSSI - Les trottinettes limitées à 10km/h «sur l'ensemble du territoire parisien», annonce la mairie de Paris
La SNCF veut recruter 600 agents sur son réseau Transilien en 2022
Cette campagne de recrutement doit permettre à l'entreprise ferroviaire de poursuivre sa stratégie d'améliorations constantes des services aux voyageurs.
Manque d'évolution, forte pression... La désillusion des jeunes notaires
ENQUÊTE - Considérée par beaucoup comme une profession très rémunératrice, la réalité est tout autre pour ces jeunes professionnels qui entrent dans les études de notariat en tant que salariés.
Venise lance un programme pour attirer les télétravailleurs
Les autorités locales ont mis en place une plateforme pour favoriser le développement de cette nouvelle organisation du travail et attirer les actifs.
El País (ESP)
Diez rutas maravillosas en España para hacer en bicicletas eléctricas
LONELY PLANETLas ‘e-bikes’ permiten emprender excursiones que antes solo podían realizar ciclistas experimentados. Pistas forestales, caminos rurales o carreteras locales y de montaña nos permiten alcanzar horizontes antes impensables. Del Cabo de Gata a la sierra de Ayllón pasando por el Maestrazgo, ideas para pedalear sin mucho esfuerzo por bellos paisajes
En muy pocos años nos hemos familiarizado con las e-bikes (bicicletas eléctricas), sobre todo en las ciudades y en zonas con desniveles, donde han pasado a formar parte de lo cotidiano. Existen infinitos modelos que se adaptan a las diferentes necesidades y terrenos, y también kits de batería y motor que permiten transformar una bici convencional en una eléctrica. Entre las destinadas al ocio, las de montaña son las más populares; la mejor opción para quien desea explorar caminos y sendas. Las hay de diversos tipos —gravel, enduro, trail— y cada modelo tiene prestaciones distintas. Evidentemente, también se puede circular con ellas por asfalto y pistas fáciles, pero en este tipo de vía son menos eficientes, por lo que, si nunca vamos a ir por caminos, quizá sea buena idea apostar por un modelo híbrido.
Más información en la guía 'España en e-bike' (GeoPlaneta) y en www.lonelyplanet.es.
Los aficionados al cicloturismo saben que a la hora de disfrutar de una excursión lo más determinante no son tanto los kilómetros, sino las cuestas. Y una buena parte de los parajes más interesantes están en rincones montañosos, remotos y solitarios. Se puede llegar hasta ellos con una bicicleta de montaña convencional, pero tal vez disfrutemos más del paisaje si el pedaleo nos requiere menos esfuerzo. Estas son 10 rutas en bici eléctrica por España a tener muy en cuenta.
Por playas de película del Cabo de Gata (Almería)
Entre los paisajes más originales por los que pedalear por España está el del Cabo de Gata, uno de los pocos tramos de costa todavía virgen del país; un surrealista escenario de lava enfriada que se asoma al Mediterráneo. El pueblo de San José es el centro del parque natural almeriense, el punto de partida para emprender excursiones sobre dos ruedas por un paisaje volcánico de relieves agrestes, con acantilados, playas y calas de película.
ampliar foto
A partir de este pueblo se puede hacer una ruta de unos 27 kilómetros con paradas en rincones como la playa de los Genoveses o la de Mónsul que, presidida por un espectacular tómbolo negruzco conocido como La Peineta, ha servido de decorado en diversas filmaciones, como en Indiana Jones y la última cruzada, en la secuencia en la que Sean Connery abre el paraguas y ahuyenta a las gaviotas para librarse de un caza alemán. Y seguimos pedaleando por playas como la de la Media Luna y cala Carbón, ganando altura hasta la torre de la Vela Blanca, y a partir de allí, por un carril asfaltado hasta el arrecife de las Sirenas, en realidad focas monje que vivían por estas costas hasta hace unos cuarenta años.
Otra posible ruta sobre dos ruedas desde San José nos lleva pedaleando veinte kilómetros por el desierto litoral, recorriendo el sector norte del parque natural Cabo de Gata-Níjar. Todo empieza con una durísima subida que se ve recompensada por la panorámica desde lo alto, casi con tintes apocalípticos. Desde allí el camino se ensancha y va perdiendo altura hasta las ruinas de la Casa del Tomate, el antiguo cuartel de la Guardia Civil. Entre hermosos acantilados se desciende por la pista hasta la ensenada de los Escullos, su duna fósil y el castillo de San Felipe. Un buen baño en la playa del Arco nos preparará para emprender el camino de retorno por el desierto del interior hasta San José.
Y una escala antes de llegar al final: el Pozo de los Frailes, donde se ha restaurado una monumental noria de sangre, de las que en otros tiempos servían para extraer agua utilizando la fuerza de los animales.
ampliar foto
El corazón de la sierra de Segura (Jaén)
Hay montones de rutas posibles para conocer la sierra de Segura en el parque natural más extenso de España, el de Cazorla, Segura y Las Villas (en la provincia de Jaén). En este caso, escogemos una que arranca del municipio jienense de Santiago-Pontones. Pontón Alto nos recibe con callejuelas por las que los coches tienen el paso complicado pero las bicicletas no tendrán problema. Desde allí, el antiguo camino que subía hacia Fuente Segura de Abajo, continua hacia Fuente Segura de Enmedio y después hacia Fuente Segura de Arriba.
Poco más allá está la poza donde nace el río Segura, aunque en determinadas estaciones puede llegar a secarse del todo. Aquí empiezan las pendientes más duras, las que llevan hasta el monte Mariasnal y el altiplano de los Campos de Hernán Perea. Casi 300 metros más arriba, avanzamos por la inmensa planicie una estepa kárstica atravesada por numerosos carriles, la mayoría de ellos perfectos para la bicicleta. Si seguimos el camino del Pinar del Risco podremos asomarnos a un bonito mirador. Y, después, toca seguir hacia el sur el camino de regreso. Pedaleando tranquilamente descubriremos la enorme diversidad de este parque en el que no faltan caminos y sendas para practicar el cicloturismo.
ampliar foto
Sin prisas por el Maestrazgo (Teruel)
El silencio puede ser el mejor compañero de ruta mientras se pedalea por Teruel. Y se hace por una carretera panorámica mucho mejor. Como la llamada Silent Route, o Ruta del Silencio, 56 kilómetros de carretera autonómica (A-1702) que conecta el Bajo Aragón con el Maestrazgo turolense.
El itinerario es una experiencia de slow driving para los automovilistas y también para las motos y las bicicletas; una ruta a la que viene gente de toda Europa a probar el encanto de lo auténtico. Uno de sus hitos es el llamado puerto de Los Degollaos, al que se llega desde Ejulve, coronado por una imagen monumental de una cabra montés. Entre los ríos Pitarque y Guadalope se extiende uno de los tramos más espectaculares: lo mejor será alternar el pedaleo con el senderismo, para así llegar a los rincones más inaccesibles. Por ejemplo, la excursión hasta el nacimiento del río Pitarque son unos 10 kilómetros entre ida y vuelta. O la ruta que nos lleva a los estrechos de Valloré, un impresionante cortado por el que fluye el Guadalope. El sendero comienza en la pedanía de Montoro de Mezquita y avanza por el fondo del desfiladero, a través de unas pasarelas de madera sobre el nivel del cauce (tres kilómetros en total).
El pedaleo resulta especialmente interesante cuando pasa por el monumento natural de los Órganos de Montoro, unas inmensas murallas de roca caliza cuya forma recuerda a los tubos de los órganos de las catedrales. La senda nos desvía por una carretera aún más estrecha y seductora hacia el apartado pueblo de Pitarque, adonde se llega tras atravesar varios túneles excavados toscamente en la roca. En Pitarque, la mayoría de los visitantes da media vuelta, pero se puede ir más allá y ascender al alto de San Cristóbal por una dura pendiente, para después descender por pistas y caminos hasta Montoro de Mezquita, cerrando el circulo de la excursión por el lado opuesto de la montaña. No es una ruta muy larga (31 kilómetros) pero está llena de rincones de postal y además, al ser circular, se puede empezar en cualquier punto.
ampliar foto
De pueblo blanco en pueblo blanco en la sierra de Grazalema (Cádiz)
Los pueblos blancos gaditanos son el hilo conductor de una ruta por la sierra de Grazalema, que puede comenzar en el pueblo homónimo, uno de los más lluviosos de España y también uno de los más bonitos. La ruta puede iniciarse en la fuente romana de los Ocho Caños, donde el agua mana con fuerza por los ocho caños que salen de otras tantas cabezas de piedra.
Desde sus casas blancas, toca pedalear cuesta arriba, rumbo al puerto de las Palomas. Es una subida agradable, a través del bosque y bajo las grandes paredes de roca de la sierra del Pinar. La carretera aquí forma parte del encanto del viaje: una senda asfaltada como un balcón suspendido cerca de la cumbre. Luego la subida se vuelve más exigente e incluso a los ciclistas de La Vuelta a España les cuesta este tramo. Pero la ventaja de la e-bike es que todo va a otro ritmo y muy pronto solo vemos Grazalema abajo a lo lejos, rodeada de bosques. Nos espera un largo descenso hacia Zahara de la Sierra, custodiada por un castillo de origen árabe y asomada al embalse de Zahara-El Gastor, en lo más hondo del valle. Al final de la interminable bajada, parando aquí y allá en los miradores para admirar con calma el paisaje, llegamos al pueblo, donde reponer fuerzas en varios bares, terrazas y restaurantes.
De nuevo en marcha, ponemos camino hacia los pueblos blancos de Prado del Rey y El Bosque. Y solo queda el final de la ruta: una prolongada ascensión hasta el puerto del Boyar, parando para tomar aliento en Benamahoma, otra bonita localidad. En los últimos kilómetros pedalearemos de nuevo por las faldas de la sierra del Pinar y con un poco de suerte disfrutaremos de una buena puesta de sol desde el mirador de la cumbre. Ya solo queda bajar tranquilamente de nuevo a Grazalema y regalarnos con unos cubiletes, el dulce local elaborado con masa de mantecado.
ampliar foto
Entre faros por la Costa da Morte (A Coruña)
Puestos a buscar una ruta espectacular, hay pocos lugares que puedan hacer competencia a los recorridos por la Costa da Morte: playas salvajes, rías bellísimas, faros… Y de todos los caminos, el que se dirige al cabo de Fisterra es el más famoso porque lleva nada más y nada menos que al fin del mundo, o al menos donde acababa el mundo conocido hasta hace quinientos años, si bien el punto más occidental de la Península está un poco más al norte, en el cabo Touriñán.
Para pedalear, podemos comenzar en Muxía, frente al santuario de Nosa Señora da Barca, con una imagen inolvidable: la de las barcas de pesca abandonando la bahía por la mañana temprano, con las últimas luces del faro. Se dice que las grandes rocas que hay junto al santuario, y en especial la Pedra dos Cadrís, tienen poderes mágicos y propiedades curativas. Pedaleando por un camino empedrado atravesamos el pueblo de Muxía y por la carretera local seguimos rumbo a Lourido. En el camino nos encontraremos con muchos peregrinos que apuran el último tramo del Camino de Santiago entre Muxía y Fisterra.
Desde Lourido, la ruta serpentea entre bosques de eucalipto y pinares y se asoma a balcones sobre el mar. Todo el itinerario alterna pistas asfaltadas con caminos de piedra que nos llevan al faro de Touriñán. Aquí es donde durante dos meses al año (en primavera y en otoño), Europa recibe los últimos rayos de sol. Se puede subir al faro, y el esfuerzo merece la pena solo por sus espectaculares vistas. El regreso podemos hacerlo pedaleando por Talón, pasando por la playa de Nemiña, para de nuevo enlazar con el Camino de Santiago y las señales amarillas que nos guiarán por el monte, entre pequeñas aldeas y bosques, hasta llegar a la aldea de Xurarantes. Desde este punto podremos tomar un carril asfaltado hasta la playa de Loureiro, ya muy cerca del puerto de Muxía, con sus buenos restaurantes para reponernos del esfuerzo después de 50 kilómetros largos de pedaleo.
ampliar foto
La sorpresa de las hoces del Cabriel (Cuenca y Valencia)
El Cabriel, principal afluente del Júcar, es un río de aguas muy puras que nace en los Montes Universales, en la comarca turolense de la Sierra de Albarracín. Allí, en un collado rodeado de pinos, una parte del agua se desliza hacia el noroeste para cruzar toda la Península hacia el Atlántico. El resto correrá por la vertiente opuesta hacia el Mediterráneo: ese es el Cabriel, que cruza en su recorrido la reserva natural de las Hoces del Cabriel, entre Villargordo del Cabriel (Valencia) y Minglanilla (Cuenca).
Comenzaremos a pedalear, por ejemplo, en el camping y complejo rural La Venta de Contreras, una antigua casa de postas del siglo XVI en Minglanilla que atendía a los caminantes y carreteros que llegaban por las míticas cuestas de Contreras. Este lugar encajonado entre montañas, y hoy olvidado, siempre fue un lugar estratégico en las comunicaciones entre el centro peninsular y Valencia. Tomaremos rumbo hacia el sendero de los Cuchillos por un camino cómodo que desciende hacia la central hidroeléctrica hasta un paisaje espectacular: un barranco sobrecogedor hecho a base de agua y tiempo. El río se puede salvar por una pasarela peatonal y se puede ver desde lo alto en el mirador de la Fonseca. Un poco más adelante están las hoces del Cabriel, primero la del Rabo de la Sartén y después la de San Vicente. Asomarse a cualquiera de ellas es peligroso y da cierto vértigo. Tras ver las hoces, nos queda pedalear hasta la fuente de La Oliva, donde podremos optar por dos caminos: uno para los más aventureros hacia el pueblo de Los Cárceles (Albacete); otro por Cañada Moluengo (Valencia) y las cuestas de Contreras. Un total de 65 kilómetros llenos de paisajes sorprendentes.
ampliar foto
Por el Valle del Silencio (León)
Uno de los rincones más tranquilos de la Península está en el Bierzo, concretamente en el valle del río Oza, afluente del Sil, o Valdueza, conocido como el Valle del Silencio. Durante siglos ha sido un refugio para gentes en busca de paz y sosiego, desde los principios del cristianismo, cuando los anacoretas se retiraban a estos lugares apartados para meditar. Mil años después la cosa ha cambiado, pero los pueblos conservan el encanto de tiempos medievales. El valle está a unos 15 kilómetros de la ciudad de Ponferrada y discurre entre el solo sonido del agua de los arroyos y nuestro propio pedaleo.
La ruta en bicicleta eléctrica puede comenzar y terminar en el pueblo de San Cristóbal de Valdueza, junto al monumental tejo milenario que hay al lado del cementerio. El árbol tiene un perímetro de cinco metros y se le calculan casi 1.300 años de vida. Pedalearemos por la única calle del pueblo, pasando frente a la iglesia, para ponernos en camino por una espectacular carretera de montaña que lleva hasta el puerto de El Morredero, entre León y Zamora, un clásico de La Vuelta Ciclista. Allí nos desviaremos a la altura del alto de la Cruz por un camino rural asfaltado que nos llevará zigzagueando y en pendiente muy pronunciada hasta de Peñalba de Santiago, un pueblo de piedra con tejados negros de pizarra. Escondido entre bosques y montañas gigantescas, es una valiosa muestra de la arquitectura tradicional del Bierzo, con una iglesia mozárabe del siglo X. Desde aquí volveremos, ya por pistas forestales, a San Cristóbal de Valdueza.
ampliar foto
Curvas de vértigo en el parque natural de Ponga (Asturias)
Uno de los trayectos más épicos para los ciclistas por Asturias es el que llaman “el pequeño Alpe d’Huez". Se trata de un camino de solo 12 kilómetros, pero encaramado por paredes casi imposibles, que parte de las profundidades del parque natural de Ponga. Desde el sombrío desfiladero de los Beyos, tallado por la fuerza del río Sella, parte una estrechísima senda asfaltada que trepa hacia el pueblo de Casielles, en un recorrido vertiginoso que en menos de tres kilómetros encadena 23 curvas de herradura consecutivas. Es decir, un giro de 180 grados cada 160 metros.
La pendiente exige aplicarse desde el primer momento, acompañados por el estruendo del torrente que sigue toda esta parte de la ruta, hasta el desvío de Casielles. Aquí, tras pasar un puente, empieza la segunda parte de la ascensión, que continúa siendo dura, con un desnivel de 380 metros en solo tres kilómetros y con pendientes del 13% de media que en algunos tramos superan el 20%. La recompensa la tenemos al mirar a nuestro entorno: una perspectiva cada vez más aérea. Una vez en Casielles, con la bicicleta podremos continuar el camino que desciende hasta la remota aldea de Biamón, un pueblo casi abandonado del concejo de Ponga. Antes de afrontar el descenso —pronunciado, sombrío y algo resbaladizo—, el camino de tierra regala varias postales del desfiladero, cuyas peñas se desploman verticales hacia el río. Aquí hay que dar media vuelta porque ya no hay caminos, solo sendas como la del Cartero, en las que es preciso adentrarse a pie. Si nos han quedado ganas de pedalear, en el descenso encontraremos un desvío hasta Viboli, otra aldea aislada del mundo, donde quedan algunos hórreos que, a falta de suelo horizontal, se construyen en estas zonas asturianas agarrándose como pueden al terreno.
ampliar foto
A pedales por Tierra de Cameros (La Rioja y Soria)
En los solitarios límites entre La Rioja y Soria, Cameros brinda rutas maravillosas, sorteando pistas sobre la llamada sierra de Hormazas, a más de 1.500 metros sobre el nivel del mar. Son unos 25 kilómetros por el cordal de la sierra, que pueden comenzar en Montenegro de Cameros, el único pueblo de Soria que pertenece a la comarca de Cameros, y que presume de tener una de las ermitas más antiguas y bellas de la zona, la de San Mamés, del siglo XII. Y todo comienza cuesta arriba, rumbo al puerto de Santa Inés, una carretera que requiere cierto esfuerzo en bicicleta convencional y que es muy frecuentada por los ciclistas locales.
Otra opción es subir por pistas forestales, bajando en dirección a Villoslada de Cameros y desde ahí enlazar con la pista. Villoslada fue en otro tiempo un pueblo próspero, famoso por sus telares (más de 40) en los que se fabricaban paños reales. En Santa Inés se toma la pista que corona el alto de los Tres Mojones, donde hay un pequeño refugio y, sobre todo, una vista a de 360 grados realmente espectacular. Desde allí todo es bajada hasta el puerto de Montenegro, donde la ruta se convierte en una aventura solo apta para ciclistas con experiencia en caminos de montaña. Quien prefiera una bajada más tranquila también puede hacerlo por la carretera.
ampliar foto
La ruta de los pueblos negros de la sierra de Ayllón (Guadalajara)
En el noroeste de Guadalajara, los llamados pueblos negros son el eje vertebrador de los trazados para descubrir los agrestes caminos que se abren paso por un relieve complicado, entre imponentes paredes de pizarra. Son sendas tranquilas y solitarias, entre pueblos que conservan todo el encanto y una original arquitectura popular. El pedaleo puede comenzar en Campillo de Ranas, uno de sus pueblos más representativos. Una tranquila carretera nos llevará a Robleluengo, donde termina el asfalto. Desde allí y hacia el norte, un camino enlaza con la carretera que va desde Majaelrayo a Riaza por la garganta de la Peña del Rayo. Son pueblos que los fines de semana reciben cada vez más turistas, la mayoría desde Madrid, visitantes seducidos por el ambiente tranquilo y el cuidado entorno.
Alternaremos de nuevo el asfalto y las pistas de tierra que nos dejarán en el punto más elevado de la excursión para luego descender hasta la carretera de Corralejo, que nos llevará a un vertiginoso cañón conocido como la Muralla China de Guadalajara. Desde allí la carretera serpentea, curva tras curva, cada vez más cerrada entre un muro de pizarras. Los últimos kilómetros son más tranquilos: un agradable pedaleo hasta el punto de inicio, ayudados por el motor eléctrico de la bicicleta.
Encuentra inspiración para tus próximos viajes en nuestro Facebook y Twitter e Instragram o suscríbete aquí a la Newsletter de El Viajero.
Le Figaro
Le Club Le Figaro Présidentielle en podcast : tous les épisodes
La rédaction du Figaro débat des enjeux de la présidentielle autour d'Yves Thréard, en direct et en podcast.
Les Récits du Figaro en podcast : écoutez le premier épisode gratuitement
Grandes destinées, aventures extraordinaires : découvrez les grandes histoires du Figaro.
Les podcasts du Figaro : le moment Philo
Retrouvez un nouvel épisode du Moment Philo, chaque lundi matin, gratuitement, sur Le Figaro.
Les podcasts du Figaro : Au goulot !
Retrouvez un nouvel épisode du podcast Au goulot ! chaque mois, gratuitement, sur Le Figaro.
Podcast Scandales
PODCAST - A travers ce podcast «Scandales», Madame Figaro nous replonge au cœur des grandes affaires qui ont marqué nos générations. Une série de 10 épisodes de 40 minutes, à retrouver un lundi sur deux sur le site ou sur votre application de podcast préférée.
Lire le dossier Le Figaro
« C'était l'amour de ma vie » : en larmes, Amber Heard témoigne dans le procès qui l'oppose à Johnny Depp
L'actrice américaine a été appelée à la barre ce mercredi 4 mai pour donner sa version des faits au procès en diffamation intenté par son ex-époux.
Son témoignage était très attendu. Ce mercredi 4 mai, au 14ème jour de ce procès ultra-médiatisé qui oppose Johnny Depp et Amber Heard, l'actrice de 36 ans a pris la parole pour la première fois dans l'enceinte du tribunal de Fairfax, près de Washington. Face à l'assemblée, la jeune femme a ainsi décrit, en larmes, un homme aveuglé par la jalousie et rendu violent par la drogue et l'alcool.
À lire aussi«Ce n'était pas des moments d'amour, c'était des moments de domination» : selon une experte, Amber Heard souffre de stress post-traumatique
« Il cassait des choses près de moi puis il me frappait »
«Je peine à trouver les mots pour décrire combien c'est douloureux, horrible pour moi d'être assise ici et de tout revivre», explique-t-elle d'entrée de jeu. Vêtue d'un costume trois pièces sombre sur une chemise bleu rayée de blanc, Amber Heard commence ensuite par tirer le fil de sa relation avec Johnny Depp. Elle évoque l'«alchimie» de sa rencontre avec un acteur «intimidant» de deux fois son âge en 2009, les goûts littéraires partagés et le début d'une liaison cachée. Le héros de Pirates de Caraïbes était en effet en couple avec l'actrice française Vanessa Paradis à l'époque.
Selon elle, le déferlement d'insultes, de crises de jalousie et de disputes violentes, sous l'effet d'un mélange de drogues et d'alcool, aurait démarré en 2012. «C'était l'amour de ma vie mais c'était aussi cette autre chose horrible», nuance-t-elle. «Il m'attrapait par les cheveux, par le bras, par le visage, il me criait dessus. Il cassait des choses près de moi puis il me frappait, ça commençait par des claques répétées», se souvient avec émotion Amber Heard.
En vidéo, Procès Johnny Depp vs Amber Heard : doigt coupé, alcool... Qui ment ?
Une addiction à l'origine de la violence
À chaque fois, l'actrice dit avoir tenté de le repousser. Suite à ces accès de violence, Johnny Depp s'éclipsait pendant un temps, «puis il revenait (disant) qu'il en avait fini pour de bon avec la drogue et l'alcool», rapporte la trentenaire. Mais d'après elle, c'était peine perdue : l'addiction était trop forte.
«En 2012, c'était le début et je commençais tout juste à distinguer ses tendances», affirme-t-elle, expliquant que «Johnny sous amphétamine (était) très différent de Johnny sous opiacés» et que «la boisson était corrélée à la violence».
Une violence parfois à caractère sexuel. À en juger par son témoignage, son ex-mari l'aurait agressée sexuellement en 2013 au motif qu'elle aurait dérobé sa cocaïne. Malgré cet épisode traumatique, elle décidera de rester. «Je ne voulais pas le quitter, je voulais qu'il aille mieux», assure-t-elle.
D'autres révélations à suivre ?
Son témoignage va se poursuive jeudi et promet sûrement d'autres révélations. De son côté, Johnny Depp maintient sa version des faits et nie avoir jamais levé la main sur Amber Heard, assurant que c'était elle qui était violente. Il a admis une consommation importante de drogues et d'alcool qu'il affirmait contrôler la plupart du temps.
À lire aussi«Dîner, danse et drogues» : Johnny Depp raconte son mariage avec Amber Heard
Pour rappel, l'interprète d'Edward aux mains d'argent accuse son ancienne compagne d'avoir ruiné sa réputation et sa carrière après avoir écrit en décembre 2018 un éditorial dans le Washington Post, dans lequel elle affirmait avoir été victime de violences conjugales. Il réclame 50 millions de dollars de dommages et intérêts, qui correspondent aux revenus qu'il aurait engrangés de ses rôles s'il n'avait pas été écarté des studios de cinéma.
Au MET Gala, Lila Grace Moss expose sa pompe à insuline sous sa robe transparente
Diabétique, la fille de Kate Moss avait déja exposé l'appareil médical lors de la dernière Fashion Week de Milan.
Ce jour où Johnny Depp a modifié son tatouage pour insulter Amber Heard
Lors de son divorce ultra-médiatisé avec Amber Heard en 2016, Johnny Depp avait fait modifier le tatouage affectueux destiné à l'actrice. Une provocation bien visible.
Tom Cruise ordonne l'aller-retour express de son jet privé pour offrir ses gâteaux préférés à l'équipe de "Mission Impossible 7"
La saison des fêtes approchant, Tom Cruise a sorti le grand jeu pour l'équipe technique de Mission Impossible 7. En effet, l’acteur aurait fait apporter 300 gâteaux de Noël sur le lieu du tournage - en jet privé SVP.
L'Humanité
A l'hôpital Saint-Louis, à Paris, « comment rester ouvert sans infirmières ? »
ActuEn raison d’un manque de soignants inédit, sous payés, le service d’immunologie clinique de Saint-Louis, à Paris, est menacé de fermeture à très court terme.
Clara Bolzinger«Urgent. Hôpital recherche infirmier·e·s pour postes de nuit, 19 heures-7 heures. » L’affiche, placardée sur l’un des murs de l’hôpital Saint-Louis, dans le 10e arrondissement de Paris, concerne spécifiquement le service d’immunologie de ce centre hospitalier universitaire. Faute de pouvoir recruter des infirmières pour la nuit, cette spécialité, unique en Île-de-France, est menacée à très court terme de fermeture. « Personne ne veut fermer. Mais s’il n’y a pas d’infirmières de nuit, on ne voit pas comment on peut rester ouvert », déplore Claire Fieschi, cheffe adjointe de service d’immunopathologie clinique. Sur douze postes budgétés, seulement deux sont occupés. En cause : la difficulté à recruter des infirmières de nuit depuis plusieurs mois. « Cet emploi n’est payé que 9 euros de plus la nuit qu’en journée », précise la médecin, soit une maigre hausse de 1,07 euro brut de l’heure, et ce malgré le Ségur de la santé.
La légère revalorisation des salaires de 183 euros qui a découlé de cette consultation était « juste un rattrapage. Sur dix ans, ça ne fait que 18 euros d’augmentation » , relève Sylvie Pécard. L’infirmière pleine d’entrain, qui exerce depuis vingt-trois ans à Saint-Louis, a vu, petit à petit, tous ses collègues partir, en raison de la « non-reconnaissance du travail, des bas salaires et des répercussions sur la santé ».
Mais, dans cet établissement parisien, l’immunologie n’est pas le seul secteur touché par des départs. L’équipe de suppléance, qui comptait trente infirmières il y a vingt ans, n’en compte désormais plus que huit. Un manque de personnel qui pénalise directement le peu de professionnels qui restent. Sylvie Pécard peut en témoigner : après avoir travaillé pendant vingt et un ans en équipe de suppléance, elle officie désormais au sein du service oncologie. « Je me suis assise quinze minutes la nuit dernière, sur dix heures de travail. » Mais le manque d’effectifs se répercute aussi sur les patients. « Aujourd’hui, entre cinq et sept patients sortent de l’hôpital quotidiennement. Avant, c’était seulement un ou deux », poursuit-elle.
« On n’est pas censé être là juste pour distribuer des médicaments »
Le 19 avril, une petite centaine de soignants ont manifesté pour dénoncer le risque de fermeture du service d’immunologie. Au milieu de toutes les blouses blanches mobilisées devant l’hôpital, Victor, patient du service d’immunologie et de dermatologie, est venu soutenir le personnel soignant. « Quand tu es hospitalisé et que tu es au fond du trou, les infirmières et les aides-soignantes sont les personnes que tu vois le plus. C’est l’un des seuls rapports humains que tu as », témoigne-t-il. Le jeune homme de 23 ans, qui vient en consultation une fois par mois, s’indigne de ce qu’il a pu observer. « Ce système fonctionne uniquement car les soignants y sacrifient leur vie. Mon médecin fait des journées qui durent entre douze et quatorze heures », précise-t-il. Interne en hématologie, Clémentine Boccon-Gibod regrette, elle aussi, le manque de temps pour échanger avec les malades. « Plus on a de patients, moins c’est satisfaisant. Notre métier est avant tout de l’humain, avec une part importante de relation à l’autre. On n’est pas censé être là juste pour distribuer des médicaments », se désole-t-elle. Après quatre ans d’internat, la future hématologue n’est cependant pas découragée : « J’adore ce métier, ça ne me démotive pas. » Malgré cette situation très tendue, la direction des hôpitaux de Paris assure que la fermeture du service d’immunologie « n’est pas envisagée ».
Hôpital publicSanté Le Figaro
24 heures dans la nuit à bord du Rubis, sous-marin nucléaire d’attaque français
Renaud GirardEXCLUSIF - Le Figaro a vécu une expérience exceptionnelle dans ce submersible, où 76 hommes peuvent rester tapis sous l’eau pendant des semaines sans se faire repérer, pour des missions qui contribuent à la force de dissuasion française.
Envoyé spécial à bord du Rubis
Les familles se sont rassemblées sur la darse de Missiessy, dans la base navale de Toulon. Elles sont venues accueillir les 76 marins du Rubis. Le sous-marin nucléaire d’attaque (SNA) revient d’une mission de sept semaines en Méditerranée. Peut-être jusqu’à la base navale russe de Tartous en Syrie. Mais on ne nous le dira pas. La marine nationale garde secrètes les missions de ses sous-marins nucléaires.
Je n’ai passé que 24 heures à bord, mais je ne suis pas mécontent de revenir à l’air libre, de respirer des odeurs d’iode et de pinèdes, d’entendre du clapot, de revoir la mer et les collines de Provence. Vivre 24 heures en lumière artificielle m’a suffi. Dans un sous-marin, on éclaire à la lumière rouge quand c’est la nuit. C’est la seule chose qui permette de faire la différence avec le jour.
À lire aussiChasse aux sous-marins: la quête des «océans transparents»
Il y a beaucoup de gens, en France, qui travaillent de nuit. Mais il n’y a personne qui vive des semaines entières dans la nuit. Sauf les sous-mariniers. Qui n’a pas passé 24 heures dans un sous-marin au fond de la grande bleue ne mesure pas le degré de discipline et de moral qu’il faut à un équipage pour tenir des semaines sous l’eau, enfermé dans une coque d’acier, tout en accomplissant des missions complexes, avec une parfaite harmonie à bord. C’est vraiment un métier hors du commun.
Si le commandant, le capitaine de frégate Nicolas Maigné, avait reçu l’ordre de ne pas revenir au port mais de partir immédiatement espionner, par exemple, les abords de la base navale russe de Mourmansk, il aurait, théoriquement, parfaitement pu. Sa chaufferie nucléaire, d’une puissance de 48 MW (le vingtième d’un réacteur standard d’EDF), n’a pas besoin de refaire de plein de carburant. Vingt nœuds de moyenne à 100 mètres de profondeur: personne ne vous voit, personne ne vous repère. Un SNA peut faire Toulon-Gibraltar en moins de trente-six heures. S’il veut faire le tour du globe sous l’eau, il peut le faire. La seule contrainte est l’avitaillement pour les marins.
Les équipages partent en mission avec une perspective importante de la bataille navale
Le retour de la guerre en Europe a renforcé la conscience qu’ont ces militaires professionnels de l’importance de leur engagement personnel pour la défense de la nation. «Les équipages partent en mission avec une perspective importante de la bataille navale», explique le capitaine de vaisseau Jérôme Colonna d’Istria, qui commande à Toulon l’escadrille des six sous-marins nucléaires d’attaque de la marine nationale, et qui est venu à abord inspecter l’un de ses équipages.
Apparenté au général Paulin Colonna d’Istria (libérateur de la Corse en 1943 et compagnon de la Libération), le capitaine de vaisseau Colonna d’Istria a choisi la carrière de sous-marinier dès sa scolarité à l’École navale. Ce jeu militaire de traque, de cache et d’attaque l’a toujours fasciné. Il a successivement exercé toutes les fonctions au sein d’un sous-marin: officier chef du quart, responsable des torpilles et des missiles antinavires, commandant adjoint en charge des opérations, commandant en second. Il a ensuite commandé un SNA, puis un SNLE (sous-marin nucléaire lanceur d’engins). C’est un trait distinctif de tous les commandants de sous-marins français: ils connaissent parfaitement la machine, sous tous les angles, car ils sont passés par toutes les fonctions.
À lire aussiSous-marins: du «contrat du siècle» à la crise de confiance
Quand ils parlent au fond de la mer, le visiteur étranger ne comprend strictement rien aux ordres qu’ils donnent, car leur vocabulaire est fait d’abréviations. Un GS, c’est un périscope d’attaque. Un GV, un périscope de veille. La FB, l’usine à oxygène du navire. La MP, la turbine de propulsion. Un Ameu, un mât de guerre électronique. Un V62, un sonar remorqué, etc.
Le seul étranger à bord qui comprenne ce sabir, c’est le Lieutenant Commander Burgoyne, un officier de marine britannique, spécialiste de la navigation par petits fonds, venu transmettre son expérience à ses collègues français. La coopération est intense entre les marines alliées française et britannique. Elle a encore été renforcée depuis le traité de coopération militaire de Lancaster House (novembre 2010). Les Britanniques se souviendront toujours que, lorsque leur armada cinglait au large de la Bretagne, au mois d’avril 1982, en direction des îles Malouines, les équipages français vinrent leur montrer les contre-mesures que l’on pouvait prendre contre les Exocet, ces missiles air-mer hyperperformants que la France avait vendus à l’Argentine.
Parfaitement furtif à 300 m de profondeur
Le carré des officiers est décoré du Jolly Roger, le pavillon de guerre qu’arborait le sous-marin Rubis des Forces navales de la France libre lorsqu’il combattait, aux côtés de la Royal Navy, la marine de guerre nazie depuis la base navale de Dundee (Écosse). À côté d’une tête de mort (tradition des sous-mariniers britanniques ayant hissé en 1914 ce pavillon hérité des pirates du XVIIe siècle), figurent 11 bandes blanches (navires de commerce coulés), 9 bandes rouges (navires de guerre coulés), 22 mines blanches (missions de mouillage), une dague (mission de débarquement d’un agent de renseignement) et deux décorations (compagnon de la Libération et croix de guerre).
À lire aussiDans les entrailles du Suffren, nouveau sous-marin nucléaire d’attaque de la marine française
Aujourd’hui, les sous-marins britanniques et français coordonnent leur surveillance discrète des eaux de la Baltique et de la Méditerranée. Il leur arrive aussi de débarquer ou de rembarquer des agents de renseignement, comme on le voit au début du film Le Chant du Loup.
«L’intérêt du sous-marin comme outil de renseignement est qu’il est discret: il ne change pas la posture des armées françaises, il n’élève pas le niveau de crise», commente le commandant Colonna d’Istria. Le tout est évidemment de ne pas se faire repérer par l’adversaire potentiel qu’on surveille. Le danger ne vient pas seulement des sous-marins étrangers. Il vient surtout des hélicoptères, qui traînent des sonars, ou des avions de surveillance, qui balancent des bouées.
Imaginez que vous êtes au milieu d’une foule, qui contient un méchant qui veut vous tuer et que vous n’avez que vos oreilles pour l’identifier !
Pour faire comprendre la difficulté des missions sous la mer, le commandant Maigné fait une comparaison: «Imaginez que vous êtes au milieu d’une foule, qui contient un méchant qui veut vous tuer et que vous n’avez que vos oreilles pour l’identifier!» Juste après, comme s’il voulait me montrer sa capacité à se cacher, il ordonne une plongée en profondeur. On peut la suivre sur un écran du carré. Plus on descend, plus la coque craque. Arrivés à moins 300 mètres, on m’offre à boire un petit verre d’eau de mer des profondeurs: c’est le baptême du néophyte. Ce sont des profondeurs où les SNA peuvent opérer durablement, pour être parfaitement cachés.
La perte par la marine russe du navire amiral de sa flotte de la mer Noire a relancé la réflexion en Occident sur la guerre navale. Le croiseur lanceur de missiles Moskva a été coulé le 14 avril 2022, après avoir été frappé par deux missiles Neptune tirés par l’armée ukrainienne depuis la terre ferme. La triple défense antimissiles dont était doté le navire amiral n’a pas suffi à sauvegarder le navire. On sait qu’il a été survolé par un drone ukrainien Bayraktar TB2, qui a peut-être fonctionné comme un leurre. On se demande aussi si les Ukrainiens n’auraient pas été aidés par un avion américain Poséidon de surveillance maritime et de guerre électronique, qui croisait au même moment au-dessus du rivage roumain de la mer Noire, et qui a étrangement éteint pendant six heures son transpondeur.
À lire aussiL’Inde regarde, elle, vers les sous-marins français
Les sous-marins seraient-ils devenus les seuls bâtiments militaires à être sûrs en temps de guerre? Les stratèges navals ont constaté une croissance exponentielle de l’utilité militaire des sous-marins nucléaires d’attaque, qui peuvent rester tapis sous l’eau pendant des semaines sans se faire repérer.
Si la tension devait un jour augmenter d’un cran dans le détroit de Formose, il est assez clair que les sous-marins nucléaires d’attaque deviendraient l’arme navale la plus sûre pour protéger l’île de Taïwan d’une opération de débarquement de l’APL (l’armée populaire de libération de la Chine communiste). L’immensité du Pacifique exige d’accroître l’autonomie des bâtiments de guerre. Voilà pourquoi les Australiens ont brusquement changé leur fusil d’épaule en septembre 2021, décidant d’abandonner leur commande de sous-marins français classiques pour des sous-marins nucléaires américains. Que serait-il arrivé si les Australiens avaient demandé à la France de lui vendre des sous-marins nucléaires d’attaque de la classe Barracuda? Les Français, se souvenant que l’Australie était venue combattre pour eux dès 1914, auraient probablement fait une exception à leur doctrine nucléaire pour accepter. Mais le premier ministre Scott Morrison, sans même prévenir le président Macron, fit le choix stratégique de l’Amérique, dont la marine ne comprend pas moins de 55 SNA…
Les 6 SNA français en service sont importants, dans la mesure où ils participent indirectement à la dissuasion nucléaire du pays. Comme plastrons, ils entraînent en effet les 4 SNLE (sous-marins nucléaires lanceurs d’engins). Le SNLE est un monstre de 14.000 tonnes, propulsé par un réacteur nucléaire de 150 MW. Il y en a toujours un à la mer, capable de projeter des bombes H sur ordre du président de la République. Il est fréquent qu’un SNA accompagne en mer un SNLE dans la phase initiale de sa plongée, afin de vérifier que ce dernier n’a pas été suivi par un bâtiment étranger. Il est crucial d’offrir de la profondeur stratégique à la manœuvre du SNLE qui va assurer son tour de garde de la dissuasion française.
À lire aussiCrise des sous-marins: les États-Unis ne s’émeuvent pas de l’ire tricolore, ni d'avoir maltraité la France
Comment ces sous-marins sont-ils contactés par l’état-major? Les messages sont portés par des ondes de très basse fréquence, qui sont donc très longues. Ces ondes sont capables d’être réceptionnées sous l’eau à des dizaines de mètres de profondeur. Pour les émettre, la France compte quatre centres de transmission dotés de pylônes hauts comme la tour Eiffel, répartis aux quatre coins du pays.
Les sous-mariniers vivent dans la nuit, avec de la lumière artificielle. Mais c’est l’importance de leur mission qui continue à motiver ces marins, comme les guidaient jadis les éclats des phares d’approche des côtes de leur patrie.
À VOIR AUSSI - Des organismes inconnus repérés par des scientifiques chiliens descendus à 8000 mètres de profondeur
Guerre en Ukraine : un avion de reconnaissance russe a violé l'espace aérien suédois
Cette violation intervient alors que les autorités suédoises réfléchissent à une éventuelle candidature à l'Otan suite à l'invasion de l'Ukraine par la Russie.
Guerre en Ukraine : la Russie envoie un navire centenaire pour sauver le Moskva
Pour renflouer le navire-amiral de sa flotte coulé le 13 avril, la Russie déploie le Kommouna lancé en 1913.
Guerre en Ukraine : Vladimir Poutine va-t-il être contraint de décréter la mobilisation générale ?
DÉCRYPTAGE - Présenté depuis les premiers assauts comme une «opération militaire spéciale», le conflit en Ukraine pourrait être requalifié en «guerre» par la Russie, et ce dès le 9 mai, selon des observateurs occidentaux.
Le Figaro
Revivez le «Club Le Figaro politique», l'émission hebdomadaire du Figaro
John TimsitLes tractations en vue des législatives au sein des partis politiques ont été traitées dans ce numéro présenté par Yves Thréard, directeur adjoint de la rédaction du Figaro.
Le Figaro continue d'apporter sa pierre au débat post-présidentiel. Tous les mardis entre 20 heures et 21 heures, dans l'auditorium Jean d'Ormesson, au siège du journal, Yves Thréard anime en direct son émission: «Le Club Le Figaro politique». Émission que les abonnés peuvent retrouver sur le FigaroLive.
À lire aussi«LR et le PS: la nouvelle fracture»
Pour le dix-septième numéro du «Club Le Figaro politique», le directeur adjoint de la rédaction recevait Roland Cayrol, politologue. Pour débattre de l'actualité politique et des enjeux de la campagne présidentielle, Yves Thréard était également entouré de Renaud Girard, Grand reporter et chroniqueur international au Figaro, de Cécile Crouzel, Rédactrice en chef adjointe au service Économie du Figaro, et de Carl Méeus, Rédacteur en chef au Figaro Magazine.
À lire aussiPrésident-candidat: «Mauvaise excuse»
Trois thèmes étaient au programme ce mardi : «L'extrême gauche est-elle devenue la gauche française ?», «Marine Le Pen a-t-elle raison de fermer la porte à Éric Zemmour ?» et «Pourquoi Emmanuel Macron veut-il la peau d'Édouard Philippe ?»
L'extrême gauche est-elle devenue la gauche française ?
Après les 21,95% obtenus par Jean-Luc Mélenchon au premier tour de l'élection présidentielle, les positions fermes de l'Insoumis sont-elles devenues monnaie courante à gauche ? Face à un Parti socialiste réduit à moins de 2% des suffrages alors qu'il a longtemps été le pivot central de ce camp-là, la radicalité de LFI a pris le pas depuis quelques années sur une autre ligne politique, plus modérée, plus centriste.
Marine Le Pen a-t-elle raison de fermer la porte à Éric Zemmour ?
Ce fut une fin de non-recevoir. Quelques minutes après l'annonce de la défaite de Marine Le Pen face à Emmanuel Macron le 24 avril, Éric Zemmour a exhorté à l'ancienne prétendante du RN et à son parti de rejoindre une grande coalition du camp national face à celle de Jean-Luc Mélenchon et celle d'Emmanuel Macron en vue des législatives. Une main tendue qui n'a pas été saisie par le parti à la flamme, affirmant qu'il n'avait pas besoin de leur concurrent direct pour peser au Palais Bourbon.
Pourquoi Emmanuel Macron veut-il la peau d'Édouard Philippe ?
Réélu avec une large avance, le président de la République sait que sa succession commence à se jouer dès à présent. Avec un ancien premier ministre Édouard Philippe qui a un pouvoir de nuisance possible en cas de troupes à l'Assemblée nationale, Emmanuel Macron veut avoir les mains libres et n'hésite pas à ne pas inclure le parti du maire du Havre dans les discussions électorales au plus haut sommet de l'État. D'autant que les relations entre les deux hommes ne sont pas au beau fixe depuis plusieurs mois.
» Voir l'émission du mardi 3 mai :
Législatives 2022: Marlène Schiappa ne sera pas candidate
Plusieurs membres du gouvernement se préparent à candidater aux législatives de juin. Mais la ministre déléguée à la Citoyenneté indique qu'elle ne briguera pas un siège de député.
Rabault (PS) dit avoir refusé Matignon, Macron fait savoir qu'il n'a «proposé le poste à personne»
La présidente du groupe PS à l'Assemblée nationale était une cible de longue date des macronistes.
Violences du 1er Mai : Mélenchon met en cause le préfet de police, Darmanin évoque une «ambiguïté» avec «l'ultra gauche»
L'ancien candidat des Insoumis estime que Didier Lallement est «incapable de garantir le droit de manifester en paix».
Le Figaro
Covid-19, ce qu'il faut savoir cette semaine: la Chine sous cloche
Camille LestienneAlors que la plupart des pays vivent avec le virus, la Chine est piégée par sa stratégie «zéro Covid».
Bonjour,
En Chine, là où le Sars-CoV-2 a pris naissance, la vie avec le Covid se passe sous cloche. Face à la contagiosité d'Omicron, les grandes villes comme Shanghaï et peut-être bientôt Pékin sont prises au piège de la stratégie «zéro Covid» imposée par le régime autoritaire chinois. Les habitants sont au bord de la crise de nerfs. Les Français vivent, eux, avec le virus. Ce dernier continue de sévir, fauchant encore quotidiennement des vies, mais la pression sur les services hospitaliers est retombée. L'heure est au bilan du «quoi qu'il en coûte». Surprise! les dépenses publiques ont moins augmenté qu'ailleurs mais les mesures de soutien ont permis aux entreprises de se renforcer et d'éviter le «mur de faillites».
Bonne lecture,
Camille Lestienne, journaliste au Figaro.
1. Le piège du «zéro Covid» se referme sur la Chine
Les Chinois confinés... Ils hurlent leur colère aux fenêtres des gratte-ciels. Les habitants de Shanghaï sont strictement confinés depuis le mois de mars sans aucune possibilité de s'aérer. Certains aujourd'hui osent s'insurger contre des restrictions sanitaires jugées absurdes à l'heure d'Omicron, rapporte le correspondant du Figaro Sébastien Falletti. Mais le régime autoritaire qui a érigé la stratégie «zéro Covid» en exemple de la supériorité chinoise face aux Occidentaux, s'obstine à mettre le pays sous cloche. Même la capitale Pékin est aujourd'hui menacée alors qu'une immense campagne de tests a été lancée. Bien qu'on ne compte officiellement pas plus d'une cinquantaine de morts par jour dans le pays et à peine 30.000 cas, soit bien moins qu'en France, le piège du «zéro Covid» est en train de se refermer sur l'Empire du Milieu. «Le nombre de lits en soins intensifs par habitant est deux fois plus faible qu'en France, analyse l'épidémiologiste Arnaud Fontanet. Compte tenu du nombre de personnes âgées et d'une couverture vaccinale insuffisante, l'État chinois n'a tout simplement pas le choix.»
À lire aussiCovid: les leçons du naufrage de la stratégie chinoise
... et pas assez vaccinés. La vaccination est en effet le point faible de la stratégie chinoise: malgré une couverture vaccinale assez élevée dans la population générale, à peine plus de la moitié des plus de 80 ans sont vaccinés. Quant à l'efficacité des vaccins chinois, elle est remise en cause notamment sur le long terme. «L'immunité de groupe ne pourra probablement pas être atteinte avec les vaccins actuels», avance un chercheur hongkongais qui recommande aux autorités sanitaires d'«approuver sans délai le vaccin Pfizer/BioNTech, ou à défaut d'administrer trois injections du vaccin inactivé». Et cela d'autant plus que les deux nouvelles sous-lignées du variant Omicron, baptisées BA.4 et BA.5, découvertes en Afrique du Sud menacent le pays d'une cinquième vague. Le variant BA.4 est 8 % plus infectieux que BA.2 et BA.5 l'est 12 % davantage, selon les cas analysés en avril en Afrique du Sud.
À lire aussiCovid-19: Taïwan ne confinera pas «cruellement» sa population comme en Chine
À VOIR AUSSI - La Chine dans l'impasse de la stratégie du zéro Covid
2. Où en est l'épidémie en France?
Combien encore de morts? Dans l'Hexagone, l'épidémie continue de refluer. Tous les indicateurs sont en baisse notamment en réanimation où 1.465 malades étaient accueillis mercredi, sous le seuil des 1.500 passé mardi. Ils étaient presque 4.000 au pic de la cinquième vague en janvier dernier. On compte toutefois encore 102 décès à l'hôpital en 24 heures. Le Covid-19 fera-t-il autant de morts en 2022 qu'en 2020 et en 2021, comme l'estime Antoine Flahaut? Le journaliste du service sciences du Figaro, Vincent Bordenave, s'est chargé de vérifier les propos du célèbre épidémiologiste. Si la France comptabilise déjà près de 22.000 décès dus au Covid depuis janvier, rien ne permet d'affirmer aujourd'hui que le rythme se maintiendra cette année pour atteindre les plus de 60.000 morts des années précédentes. Que nous réserve encore 2022 ? «Nul ne sait répondre à ces questions, concède Antoine Flahault. Mais cela ne signifie pas que nous ne pouvons pas mieux nous préparer et chercher à mieux anticiper».
Dernier allègement? En attendant, Gabriel Attal, mercredi, a laissé entendre en sortie du conseil des ministres une prochaine «adaptation» des dernières mesures sanitaires en vigueur. Demeurent l'obligation du port du masque dans les transports, l'isolement obligatoire après un test positif, l'obligation vaccinale pour les soignants et le passe sanitaire dans les établissements de santé .
À lire aussiCovid-19 : Emmanuel Macron évoque une possible réintégration des soignants non-vaccinés
Les chiffres à retenir
- 1465 malades en soins critiques (-33 depuis la veille)
- 22.319 patients hospitalisés (-530 depuis la veille)
- 47.925 nouveaux cas détectés (67.711 il y a une semaine)
- 102 décès en 24 heures à l'hôpital (146.376 morts depuis le début de l'épidémie à l'hôpital et en Ehpad)
- 53,4 millions personnes ont un schéma vaccinal complet (79,3% de la population)
- 41,2 millions de doses de rappel administrées
Source : Santé publique France au 4 mai
3. La citation
Tout le monde nous attendait et cet échec a été extrêmement douloureux.
Mea culpa de Sanofi. Deux ans après le début de la pandémie, Sanofi n'a toujours pas commercialisé de vaccin anti-Covid. «C'est, il faut le reconnaître, un échec (...) par rapport à la rapidité qu'il fallait», a admis mardi pour la première fois Serge Weinberg, le président du géant pharmaceutique, devant les actionnaires réunis en assemblée générale. Alors que son seul sérum contre le Covid est toujours en cours d'examen aux États-Unis et dans l'Union européenne, la direction de Sanofi a admis sa contre-performance. Le laboratoire français a toutefois publié des résultats en nette croissance au premier trimestre, avec un bénéfice net en hausse de plus de 28% sur un an.
À lire aussiCovid : un comité américain se réunira en juin pour se prononcer sur le vaccin pour les bébés
4. Le bilan du «quoi qu'il en coûte»
Dépenses publiques. C'est une surprise, le gouvernement français a finalement moins dépensé que ses voisins pendant la crise du Covid-19. Entre 2019 et 2021, les dépenses publiques en euros ont progressé de 10,7 % en France, contre 14,5 % en moyenne dans la zone euro (et même 17,6 % en Allemagne), évalue François Ecalle, fondateur de Fipeco, dans une récente note. Le «quoi qu'il en coûte» n'a en effet pas été une exception. Mais le cocorico est vite ravalé si on rappelle, comme le fait l'ancien magistrat de la Cour des comptes, que la France a affronté la pandémie avec des finances publiques bien plus dégradées que la plupart de ses voisins européens.
Soutien public. Si l'on veut pavoiser, il faut se féliciter des mesures de soutien public qui, bien que ponctuelles, ont eu en réalité un effet structurel positif sur les entreprises françaises. Grâce à elles, la France va échapper au «mur de faillites» annoncé à de multiples reprises depuis le début de la crise sanitaire. Le nombre de procédures de sauvegarde, redressements et liquidations judiciaires reste faible et ne devrait remonter que progressivement pour retrouver un rythme normal.
À lire aussiLa filière aéronautique s’attend à deux ans de turbulences
5. Masque et passe
Depuis le 14 mars, les restrictions sanitaires liées à l'épidémie sont pour la plupart abandonnées. Cependant, masque et passe sont encore requis dans certains lieux:
Le masque reste exigé dans les transports collectifs de voyageurs et les établissements de santé. Le port du masque reste recommandé pour les personnes positives et cas contacts à risque, les personnes symptomatiques et les professionnels de santé.
Le passe sanitaire (vaccin, test négatif, certificat de rétablissement) est toujours demandé à l'entrée des hôpitaux, des maisons de retraite et des établissements pour personnes handicapées.
À lire aussiCovid-19 : dans quels lieux le passe sanitaire est-il encore obligatoire ?
6. Les réflexes à conserver
Le virus se transmet par les gouttelettes et les aérosols. Les gestes barrières détaillés par le ministère de la Santé doivent être observés pour se protéger et protéger les autres:
- Se laver les mains régulièrement ou utiliser du gel hydroalcoolique
- Tousser ou éternuer dans le pli de son coude
- Utiliser des mouchoirs à usage unique
- Eviter de se toucher le visage
- Aérer les pièces le plus souvent possible, au minimum quelques minutes toutes les heures
- Saluer sans serrer la main et arrêter les embrassades
7. Que faire en cas de symptômes ?
La maladie se manifeste le plus souvent par la toux, la fièvre ou la sensation de fièvre, la perte de l'odorat et du goût, la fatigue. Si après quelques jours, vous avez du mal à respirer ou êtes essoufflé, il faut contacter le 15. Les symptômes seraient plus légers avec le variant Omicron, s'apparentant à ceux d'un rhume: maux de gorge, maux de tête, écoulement nasal.
À lire aussiCovid-19 : que faut-il faire lorsqu'on est «cas contact» ?
En cas de signes de la maladie, le plus important est de se faire tester. Le test, PCR ou antigénique, reste gratuit pour les non vaccinés sur prescription médicale ou après avoir été identifié comme cas contact par l'Assurance maladie. En cas de résultat positif sur un autotest, un test PCR de confirmation est recommandé. En attendant le résultat, vous devez vous isoler et porter un masque. Dans le cas où le test est positif, l'isolement doit durer 7 jours à compter des premiers symptômes pour les personnes vaccinées, 10 jours pour les personnes non vaccinées. Il peut être rompu à respectivement J+5 ou J+7, si on dispose d'un test négatif et que l'on n'a pas de symptômes depuis 48 heures. Bon à savoir, depuis le 21 mars 2022, les cas contact n'ont plus besoin de s'isoler, vaccinés ou non.
À lire aussiVous venez d'apprendre que vous êtes positif au Covid-19, que faire ?
À la semaine prochaine.
À VOIR AUSSI - Covid-19: deux nouveaux sous-variants d'Omicron à l'origine d'un nouveau pic épidémique en Afrique du Sud
Covid-19 : 67.017 nouveaux cas en 24 heures, 123 morts dans les hôpitaux français
LE POINT SUR LA SITUATION - Nouvelles mesures, nouveaux bilans et faits marquants : Le Figaro fait le point sur les dernières évolutions de la pandémie de Covid-19.
Covid-19: deux variants plus contagieux s’imposent
DÉCRYPTAGE - Ces nouvelles sous-lignées font craindre l’apparition d’une cinquième vague de l’épidémie.
L’Inde démunie face à une canicule historique
DÉCRYPTAGE - Une vague de chaleur historique révèle la vulnérabilité du pays face au réchauffement climatique.
Le Figaro
Vins français : notre palmarès des pépites méconnues à moins de 100 euros
Paul CarcenacCLASSEMENT EXCLUSIF - Nous avons croisé des données sur les notes et la notoriété de près de 3500 références de vins français. Découvrez notre classement des 50 crus rares et sous-cotés qui surprendront à coup sûr vos convives.
Certains vins passent inaperçus. Malgré des qualités gustatives reconnues, des crus exceptionnels échappent à la frénésie des amateurs et passent «sous le radar» des sommeliers les plus chevronnés. Comment mettre en lumière ces pépites oubliées ? Grâce à la base de données du site Wine Lister (Groupe Figaro), nous avons réussi à révéler les 50 vins les plus confidentiels de France. Il s'agissait de trouver les bouteilles qui, tout en étant bien notées par les dégustateurs restaient les moins recherchées en ligne et les moins proposées dans les restaurants (voir méthodologie). Des crus «hors système», donc, souvent rares et produits avec de faibles volumes. Malgré tout, pas de mauvaise surprise, nous avons vérifié les prix et la disponibilité de chaque bouteille dans l'e-commerce français ou européen. L'amateur qui veut sortir des sentiers balisés, peut donc facilement se procurer l'un de ces surprenants jus à moins de 100 euros.
Méthodologie : Pour établir ce classement des vins français selon leur rapport qualité / confidentialité / prix, nous avons utilisé les données de notre partenaire Wine Lister (Groupe Figaro), qui, pour près de 3500 références, recense les notes des principaux dégustateurs (Vinous, Bettane+Desseauve, Jeannie Cho Lee etc...), analyse des cartes des vins des plus prestigieux restaurants du monde (Guide Michelin, 50 Best Restaurants, The World of Fine Wine...) et enfin compile les statistiques de recherches du site Wine-Searcher. Notre classement est le fruit de ces trois critères et en introduit aussi un quatrième : le prix.
Ensuite, pour éliminer les vins en rupture de stock, nous avons vérifié manuellement leur disponibilité effective dans l'e-commerce européen.
Numéro 1 : Domaine Faiveley Chablis Grand Cru Les Clos
En ouvrant l'une des rares bouteilles du grand cru Les Clos (Chablis) du domaine Faiveley encore disponible, on s'offre un morceau d'histoire de la prestigieuse maison bourguignonne à moins de 60 euros. Ce vin n'est plus produit et ne le sera plus jamais. En effet, le domaine Faiveley s'est recentré sur une activité de récoltant, et désormais ses chablis sont produits sous la bannière du domaine Billaud-Simon, racheté en 2015.
Ce Faiveley Les Clos, notamment le 2009 qui est un superbe millésime, est un grand vin qui avait su séduire les dégustateurs (94,5/100) de moyenne. «C'est compliqué de s'en procurer aujourd'hui. Nous, c'est sûr, nous n'en avons plus une seule bouteille», pointe Eve Faiveley, la propriétaire.
Où le trouver : sur le site de Vitis Epicuria (France) pour le millésime 2009 ou The Wine Company (Portugal), pour le millésime 2007.
Numéro 2 : Champagne Gatinois rosé brut
C'est un champagne rosé qui complète le podium. Il passe «sous certains radars, mais pas tous», confie d'emblée Louis Cheval Gatinois propriétaire et vigneron à Aÿ (Marne). Cet assemblage de pinot noir (90%) et de chardonnay (10%) est apprécié des critiques mais reste assez confidentiel. Seulement 5000 bouteilles sont produites par an. Cette maison reste une entreprise familiale, et fière de l'être.
Où le trouver : Une bonne partie de la production est expédiée à l'étranger (Japon, USA etc…). On trouvera notre bonheur sur le site Premiers Grands Crus (France), ou Wein kollektion(Allemagne).
Numéro 3 : André Perret Condrieu Clos Chanson
Un arrêt dans la vallée du Rhône, en AOC Condrieu, la patrie du viognier. Les vieilles vignes (70 ans) à flanc de coteau de ce Clos Chanson très confidentiel - entre 1000 et 1500 bouteilles produites selon les années - sont distribuées au compte-goutte. «Il est très connu... pour les gens qui le connaissent», s'amuse Marie Perret, la fille d'André, l'un des vignerons emblématiques de l'appellation. «On ne l'alloue pas à tout le monde», prévient-elle. D'autant que certaines années, comme pour le millésime 2021 à cause du gel, il n'y en aura pas de mise en bouteille. Ce condrieu qui a conquis les palais des dégustateurs (94/100 en moyenne), est un vin qui cultive l'art du secret.
Où le trouver : Il reste des bouteilles des millésimes 2019 et 2020 chez Kierdorf Wein (Allemagne).
Numéro 4 : Domaine Albert Boxler pinot gris Sommerberg Grand cru
Un vin qui a ses habitués. «Ses fidèles, même», se plait à dire Jean Boxler, le propriétaire. Ce Sommerberg est un grand cru alsacien de caractère, dont les vignes abruptes rendent la récolte toujours périlleuse et tout travail mécanique impossible. Il séduit depuis longtemps les dégustateurs qui ne tarissent pas d'éloges, mais ici, pas de marketing, on aime rester discret. «L'Alsace n'est pas la Bourgogne. Avec les mêmes notes, un cru bourguignon ne serait pas si accessible...»
Où le trouver : sur le site d'Alsace Vintage pour jouer la carte locale, ou alors sur iDealwine et Premiers Grands Crus.
Numéro 5 : Domaine Zind-Humbrecht Goldert Gewürztraminer VT Grand Cru
C'est un domaine historique : un certain monsieur Sontag Humbrecht produisait déjà du vin dans la région au 17e siècle. Aujourd'hui, son (lointain) descendant, Olivier, poursuit la destinée familliale : produire des blancs de haut niveau, sur les différents terroirs alsaciens, comme le Goldert, dont le nom est un hommage à la couleur dorée des vins. Ce gewürztraminer vendanges tardives a jadis fait l'unanimité chez les critiques (le millésime 2002 avait obtenu un brillant 19/20 chez Jancis Robinson). Mais hélas, ce vin n'a plus été produit depuis 2006, dernière année où les conditions climatiques ont été adaptées pour produire ce nectar exigeant.
Où le trouver : Chez Vitis Epicuria ou toujours le local de l'étape: Alsace-Vintage.
Précision. Cela n'aura pas échappé aux amoureux des vins de Bordeaux : il n'y en a aucun dans ce classement. Cela s'explique par la puissance des marques de ce vignoble. Tous les vins de ces terroirs présents dans la base de données de départ que nous avons utilisée sont à minima correctement référencés à la carte des restaurants et sont bien recherchés en ligne. En d'autre termes : le bordelais présente largement moins de vins méconnus que d'autres régions viticoles de la France.
À VOIR AUSSI - Au goulot avec Frédéric Beigbeder
La recette du velouté de topinambour au café d’Alain Ducasse
GASTRONOMIE - Le multiétoilé monégasque donne sa recette, conçue avec le chef Christophe Saintagne et la diététicienne Paule Neyrat, de velouté crémeux parfumé au café finement et fraîchement moulu.
Réveillon de dernière minute: les recettes de six grands chefs
EXCLUSIF - Six toques étoilées livrent leurs recettes festives mais accessibles pour sortir des classiques saumon fumé, foie gras, volaille et autres bûches lors des agapes de fin d’année.
Le Figaro
Cession d'entreprise : le plus dur, c'est après la vente
Anne BodescotBruno JacquotTÉMOIGNAGES - Les chefs d'entreprise qui cèdent leur société doivent anticiper assez tôt leur nouvelle vie, penser à une autre carrière et préparer leur famille à cette fortune soudaine. Quelques chiffres, récits et analyses pour tout comprendre de cette étape de vie.
« Dix ans après, un de mes clients me l'a avoué : la période qui avait suivi la cession de son entreprise avait été la pire de sa vie », raconte Didier Mahieu, directeur de la gestion de fortune de la société Cyrus Conseil. Les chefs d'entreprise sont habitués à mener leur barque dans un environnement qu'ils maîtrisent, avec des interlocuteurs de confiance (expert-comptable, avocat…). Ils se retrouvent démunis quand - une fois l'acte de vente signé - ils ont perdu leurs repères et doivent apprendre à gérer leur nouvelle fortune. « Parfois peu familiers des classes d'actifs qui leur sont proposées, sollicités par de nombreux établissements, ils sont dans le brouillard, poursuit Didier Mahieu. Certains sont tétanisés et, deux ans plus tard, n'ont encore rien décidé : ils sont restés en cash, ce qui se solde par un important manque à gagner. »
Parce qu'ils prennent beaucoup de risques dans leur vie professionnelle, de nombreux chefs d'entreprise en activité misent souvent, pour leurs finances privées, sur des placements sûrs, à faible rentabilité. Un schéma inadapté une fois leur société vendue, s'ils veulent espérer vivre des fruits de leur capital. Comme toujours, l'idéal serait d'anticiper et de plancher sur le sujet avant la cession, pour avoir le temps de se former. « Mais c'est aussi et surtout le nouveau projet de vie qui doit être réfléchi en amont, parce qu'il conditionne les choix fiscaux, patrimoniaux, familiaux », souligne Fabien Vatinel, directeur de l'ingénierie patrimoniale de la banque Neuflize OBC.
À lire aussiCréation d’entreprise: les financements ne manquent pas pour démarrer
Les anciennes générations tenaient souvent la barre de leur société, jusqu'à l'âge de la retraite, parfois très tardive. Le produit de la vente servait à maintenir leur niveau de vie ou celui de leur famille une fois qu'ils avaient décidé de profiter d'un repos bien mérité. Mais, avec la « start-up nation », les choses ont changé. «Aujourd'hui, les deux tiers des cédants n'ont pas l'âge de la retraite, pointe Bertrand Magnin, directeur du développement chez Banque populaire. Ils peuvent envisager une deuxième vie professionnelle.»
Les startuppeurs revendent, en effet, souvent assez tôt ou peuvent céder une partie de leurs actions à l'occasion d'une levée de fonds. « Souvent, ils utilisent la moitié de leur nouvelle fortune pour réaliser des placements plaisir (vignoble, belle demeure…) et l'autre moitié pour investir auprès de jeunes entrepreneurs qu'ils ont accompagnés ou se relancer eux-mêmes dans la création ou la reprise d'entreprise », observe Pierre de Pellegars, responsable Gestion de fortune de BNP Paribas Banque privée.
Garder le secret
Ce choix de vie peut modifier les options à prendre lors de la cession. « Par exemple, le dispositif de l'apport cession leur permet de bénéficier d'un report d'imposition sur la plus-value de cession en apportant une partie du capital à un holding pour réinvestir dans de nouvelles entreprises. C'est pertinent si le chef d'entreprise veut s'impliquer dans de nouvelles entreprises, et pas du tout s'il envisage surtout de profiter de ses nouveaux loisirs », rappelle Fabien Vatinel.
Une autre grande question à résoudre pour les cédants est celle de la place réservée aux enfants. Profiter de la cession de l'entreprise pour leur consentir des donations est une option presque toujours étudiée avant de signer la vente car elle est fiscalement intéressante. « Certains chefs d'entreprise ont le souci de transmettre, par exemple parce qu'ils avaient eux-mêmes reçu de leurs parents. D'autres sont plus réticents car les enfants sont trop jeunes ou parce qu'une trop grande aisance financière risquerait peut-être d'avoir une influence néfaste sur leurs études, leur carrière », constate Valérie Montel, responsable de l'ingénierie patrimoniale chez Lombard Odier.
Lorsque j'ai su le chèque que j'allais toucher, j'ai réuni mes enfants et je leur ai demandé ce qu'ils souhaitaient qu'on fasse
Certains parents sont ainsi transparents avec leur progéniture et l'associent même aux choix des investissements. D'autres préfèrent garder le secret sur le produit de la cession. Leurs héritiers ne découvrent parfois la fortune procurée par la vente de l'entreprise qu'au décès de leurs parents. Au grand dam des banquiers. « Il est préférable que les parents expliquent aux enfants les choix faits pour structurer et placer ce patrimoine. Ils les aident à monter en compétence sur la gestion financière pour qu'ils ne soient pas démunis le jour où ce sera leur tour d'en prendre les commandes », conseille Vincent Aubuchou, responsable de l'ingénierie patrimoniale en France chez Edmond de Rothschild. De nombreuses banques privées proposent d'ailleurs des journées de formation financière aux enfants des chefs d'entreprise qui ont cédé leur société.
À VOIR AUSSI - Alexis de La Palme: «La famille Rothschild investit pour transmettre»
Dans certaines familles, l'arrivée d'une telle fortune réveille d'ailleurs des tensions sous-jacentes. Rivalités, rancœurs s'exposent plus facilement : si l'entreprise des parents était intouchable et ne constituait pas forcément un enjeu, il en va tout autrement du capital dans lequel elle a été convertie.
La philanthropie est parfois une solution pour fédérer la famille autour d'un nouveau projet commun. « C'est un sujet de plus en plus souvent abordé lors d'une cession, et plus seulement pour faire un don classique à une association. Il y a souvent la volonté de s'impliquer personnellement, parfois en famille, via un fonds de dotation par exemple », souligne Vincent Aubuchou. Dans certaines banques privées, la philanthropie est abordée dans environ 10 % des dossiers.
Quelques chiffres
31.300 entreprises ont été cédées en 2020.
1 433 entreprises ont été cédées en 2021 par les fonds d'investissement actifs en France. Source : France Invest
Les créations d'entreprises sont suivies de près par l'Insee qui en fait un décompte mensuel. Infogreffe livre également, chaque mois, le nombre d'immatriculations et des radiations au registre du commerce et des sociétés. Quant aux défaillances, elles sont comptabilisées par la Banque de France. En revanche, les cessions ne sont vraiment suivies que par l'Observatoire BPCE (Banque populaire-Caisse d'épargne). Pour l'année 2020, dernière année étudiée, il en répertorie 31.300, contre 37.111 en 2019, soit un recul de 16 %. Cette baisse est une tendance continue constatée depuis plus de dix ans : en 2010, année de création de l'Observatoire BPCE, 45.815 opérations avaient été recensées. Cependant, ce recul touche « principalement des cessions de fonds de commerce et d'activité, et des transferts de location-gérance » : elles sont en baisse de 20 % en 2020. La crise sanitaire a accentué cette tendance. Les fusions et scissions, au contraire, ont progressé de 7 % en 2020.
Hugues Souparis: «Que notre argent ait un impact positif plaît à mes fils»
Avoué ou non, le rêve de beaucoup d'entrepreneurs est de vendre leur société pour empocher le jackpot. Certes, mais après ? Lorsque, en 2019, la cession de Surys (ex- Hologram Industries) à l'Imprimerie nationale fait pleuvoir des dizaines de millions d'euros sur Hugues Souparis, il n'a pas du tout l'intention de s'acheter un yacht pour profiter d'une retraite dorée. Pas encore trentenaires à l'époque, ses deux fils, Nathan et Nils, sont déjà attachés à développer un projet qui ait du sens. Puisqu'ils hériteront un jour, c'est avec eux qu'Hugues Souparis souhaite composer la nouvelle partition à jouer avec cet argent.
« Lorsque j'ai su le montant du chèque que j'allais toucher, j'ai réuni mes enfants et je leur ai demandé ce qu'ils souhaitaient qu'on fasse », raconte l'entrepreneur. La somme est loin d'être négligeable. L'homme, qui fêtera ses 67 ans en août, se place en 287e position du classement Challenges des grandes fortunes de France, avec un patrimoine professionnel estimé à 350 millions d'euros. « C'est un point qui gêne mes fils : ils sont fiers de mon parcours, mais n'ont pas le sentiment d'avoir droit à une telle somme, note Hugues Souparis. Nous avons vécu de façon confortable - une femme de ménage, une voiture -, mais nous ne sommes jamais partis en vacances dans des 5-étoiles : ils ont vécu une vie normale d'enfants de cadre supérieur, fait de belles études et ils ont un travail qui leur plaît. »
Défis climatiques
Baptisé Enowe, le « family office »des Souparis est créé dès 2013. Reste à savoir comment orienter l'action de ce holding. Nathan et Nils insistent pour que cet argent soit un carburant vert au service du bien commun. Le trio établit des critères pour effectuer des investissements à impact positif. Doté d'une puissance de 150 millions d'euros - bientôt portée à 200 millions -, Enowe prend ainsi des participations dans Evergaz (centrales au biogaz), Chance (outil en ligne les personnes en rebond professionnel), Inside Vision (tablettes pour lutter contre le handicap visuel), Club-Mate (boissons énergisantes bios dont la bouteille est consignée) ou des fonds de microcrédit comme BlueOrchard… « Que notre activité ne pollue pas et que notre argent ait un impact environnemental ou social positif, cela plaît à mes fils, constate leur père, fier qu'ils appartiennent à cette génération consciente des défis climatiques. Cette avalanche de millions les a troublés au début. Ils sont aujourd'hui heureux de la direction prise et de pouvoir transformer cette chance en quelque chose de positif pour tout le monde. »
Ce n'est qu'une des trois branches d'Enowe. Entrepreneur dans l'âme, formé à l'école du petit commerce par ses parents, « la plus grande école de commerce », comme il a coutume de le dire, et diplômé de Centrale Marseille, Hugues Souparis développe en parallèle un pôle de maisons d'excellence française. « Mon idée, c'était d'aider les entreprises auxquelles je pouvais apporter du financement et de l'expertise entrepreneuriale et industrielle », décrit le sexagénaire.
À lire aussiL’Astérix de l’horlogerie en mouvement
À ce titre il a repris Pequignet, fleuron de l'horlogerie française. « Le dernier des Mohicans à faire encore ses propres mouvements en France », souligne-t-il. Cette poche de « made in France », c'est le projet personnel d'Hugues Souparis qui voulait rester opérationnel. « L'activité de ce pôle ne correspond pas complètement aux critères d'impact positif que nous avons définis, admet-il. Mais ce sont des entreprises qui produisent en France dans une logique de qualité. Elles ont un impact en participant à préserver le tissu industriel français et en maintenant de l'activité économique dans les territoires. » Outre Pequignet et ses 20 millions d'euros de chiffre d'affaires, il est en discussion pour acquérir trois autres entreprises patrimoniales.
La troisième branche d'Enowe, vouée à disparaître, est dédiée aux entreprises innovantes, en attendant que les start-up à impact prennent de l'ampleur. D'ici à 2030, plus de 80 % du fonds leur sera consacré. Hugues Souparis espère enfin réussir son dernier défi : profiter un peu de son domaine, en forêt de Crécy, où il espérait se poser en télétravail le lundi et le vendredi. « Mais j'ai beaucoup de mal à me tenir au programme, avec tous ces projets en bouillonnement », sourit-il. Entrepreneur un jour, entrepreneur toujours.
Gabriel Viellard: «J'ai pris le temps de découvrir la vie d'après»
Selon la formule consacrée, et comme il le dit lui-même, il a « bien vendu » son entreprise, la SNV. Cette société de photo numérique de villes, créée en 1994, France Télécom l'a acquise en 2000 en même temps que l'entreprise de cartographie Iti. Les deux ont été réunies pour constituer Mappy. Gabriel Viellard avait 27 ans. C'est une histoire ancienne, des débuts d'internet, « bientôt 30 ans », sourit-il. Il s'était lancé avec trois associés, pendant ses études. Après la vente à France Télécom, le jeune homme a conservé ses fonctions de directeur général de Mappy jusqu'en 2004. « La vente prévoyait un complément de prix en fonction d'objectifs, raconte-t-il. Mappy est restée très autonome au sein de France Télécom. Nous n'avons pas déménagé, nous avons continué à travailler sans bouleversements. Comme nous étions en plein éclatement de la bulle internet, il était difficile d'investir en Bourse. Le produit de la vente attendait sur mon compte en banque. »
Il a acheté un appartement, puis, une fois libéré de ses obligations à la tête de Mappy, il s'est offert un beau cadeau : un tour du monde avec sa jeune épouse. « Heureusement, se félicite Gabriel Viellard avec le recul, j'ai pris le temps de découvrir la vie d'après. L'entrepreneur qui vend sa boîte n'est pas préparé à gérer son argent. Il est souvent trop pressé d'investir ou cède facilement aux sollicitations. Je ne me suis pas précipité. Doucement, je suis entré dans des cercles d'entrepreneurs. Et j'ai pu réallouer du temps et de l'argent pour les entreprises, en groupe et avec des professionnels. »
L'entrepreneur qui vend sa boîte n'est pas préparé à gérer son argent. Il est souvent trop pressé d'investir ou cède facilement aux sollicitations. Je ne me suis pas précipité. Doucement, je suis entré dans des cercles d'entrepreneurs
S'il a créé une autre entreprise, en 2008, ADventori, c'est dans ce qu'il désigne comme une « coopérative d'entrepreneurs » qu'il a trouvé une nouvelle voie, en conciliant son expérience d'entrepreneur et sa capacité d'investisseur.
C'est par l'intermédiaire de cousins qu'il apprend l'existence du holding d'investissement Pléiade, créé par des chefs d'entreprise. Il en devient actionnaire. « C'est là, explique-t-il, que j'ai découvert les vertus de l'intelligence collective. » Les actionnaires de Pléiade - ils sont 23 aujourd'hui - financent des sociétés de tous secteurs en se donnant la plus grande liberté d'action possible. Contrairement à une société de gestion qui pilote des fonds d'investissement, un holding est beaucoup plus souple. Sa vie n'est pas rythmée par les levées de fonds et son horizon temporel est celui que se donnent ses actionnaires alors qu'un fonds doit prévoir une échéance de sortie.
Compétence et expérience
Les actionnaires de Pléiade ont aussi pris soin de confier leur boutique à une équipe de gestionnaires. « L'entrepreneur ne peut prétendre remplacer un financier professionnel, souligne Gabriel Viellard. Mais l'argent n'est qu'un levier. Des entrepreneurs qui investissent ont autre chose à apporter : leurs compétences et leur expérience. » C'est pour les partager qu'une nouvelle société, Les Entrepreneurs réunis (LER), a vu le jour en 2014, pour épauler des dirigeants à des moments clés dans le cadre de missions de conseil rémunérées. « Ce qui est gratuit n'a pas de valeur », estime Gabriel Viellard, qui est président de LER. « Ce sont des gens “hands-on”, l'inverse du consultant formaté », témoigne Thibault Lamarque, fondateur des fontaines Castalie et qui a fait appel à LER il y a quelques années.
Enfin, une troisième société complète l'ensemble, la Maison des entrepreneurs, lieu de partage des bonnes pratiques, mise à disposition de bureaux, organisation d'ateliers ou de conférences… La galaxie emploie une trentaine de personnes et occupe deux étages d'un immeuble parisien, dans une petite rue du 8e arrondissement.
À lire aussiBluedigo: quand un énarque crée une start-up à impact
« Nous avons été assez innovants, analyse Gabriel Viellard, pour arriver à une gouvernance horizontale et un fonctionnement neuronal, très à plat. Chacun est un rouage de l'ensemble. Nous avons aussi, dans les pactes d'actionnaires, mis en place les mécanismes de valorisation ainsi que d'entrée et de sortie des associés. Ainsi, les plus actifs peuvent monter au capital et les moins actifs céder leur place. Nous sommes tous alignés, nous travaillons les uns pour les autres, en confiance et en responsabilité. »
Ce fonctionnement a une autre vertu, aux yeux de Gabriel Viellard : celui de faire éclore de nouvelles activités. C'est ainsi qu'est née au sein de la Maison des entrepreneurs une galerie d'art, Le Polyptyque, installée dans ses murs. Ou plutôt sur ses murs. Les œuvres sont accrochées dans les bureaux et les couloirs : Watteau, Corot, Fantin-Latour, Berthe Morisot, Matisse, Robert Delaunay… « Ils sont tous à vendre », précise Gabriel Viellard.
Patrick Joubert: «À chaque fois, j'oublie combien les débuts sont difficiles»
« L'histoire se répète », constate dans un sourire Patrick Joubert. Cet entrepreneur de 50 ans a conclu en mars 2022 la vente de sa troisième entreprise, Ponicode, à CircleCI, une licorne californienne. Ponicode, plateforme d'intelligence artificielle de vingt salariés visant à améliorer le codage, avait été créée avec trois associés en juin 2019. « Il est rare qu'une société de la Silicon Valley achète de la technologie européenne, surtout en early stage, se félicite Patrick Joubert. Au lieu de passer les quinze prochaines années à la faire grandir, je vais pouvoir aller beaucoup plus vite. C'est très risqué et très long de développer seul. » Ponicode est déjà la troisième société que cet entrepreneur en série crée, puis cède. « Je n'ai jamais cherché à revendre mes entreprises, poursuit-il. Mais vendre me permet de me concentrer sur ce qui me plaît le plus : monter une équipe, concevoir un produit et le déployer. »
Après une quinzaine d'années passées dans l'informatique au sein de banques d'investissement, il était animé par l'envie de créer sa propre entreprise afin de résoudre des problèmes informatiques qu'il avait pu rencontrer sur son chemin. « La seule façon de dépasser mes idées, c'est de les lancer », estime-t-il.
J'ai dû faire beaucoup de sacrifices, ne me versant aucun salaire les dix-huit premiers mois
En 2011, il quittait la Société générale pour créer Beamap, une entreprise de conseil pour aider les grands groupes à migrer dans le cloud. Se lançant seul, il a investi 10.000 euros sur ses deniers personnels, puis autofinancé l'activité, les métiers du conseil n'étant pas propices aux levées de fonds. « J'ai dû faire beaucoup de sacrifices, ne me versant aucun salaire les dix-huit premiers mois », raconte Patrick Joubert. Trois ans plus tard, l'entreprise, devenue leader sur son marché, travaillait avec de grands groupes, comme BNP Paribas, Alstom, Air liquide ou Total. Cherchant à nouer des partenariats pour développer Beamap à l'étranger, Patrick Joubert a pris langue avec Sopra Steria en 2014, un des géants français du service du numérique. La conversation s'est terminée sur une offre d'acquisition que l'entrepreneur a acceptée. « Cela résolvait à la fois le problème de financement et me permettait de continuer à développer l'entreprise en Europe », convient-il. Il est resté plus de deux ans avant de prendre le large pour lancer sa deuxième entreprise. En 2016, il créait Recast.AI, une plateforme conversationnelle collaborative accessible aux développeurs.
Le propre de l'entrepreneur
Cette fois, il pouvait financer le démarrage avec quelques centaines de milliers d'euros et s'associer avec trois personnes. Partant à nouveau d'une feuille blanche, il avoue qu'il faut prendre des risques, sortir de sa zone de confort et se dépasser pour relever ce nouveau défi. « C'est le propre de l'entrepreneur, souligne-t-il. Il faut aussi mettre suffisamment de moyens. Je me suis rapproché de talents qui me complétaient et partageaient la même vision que moi et qui ont également investi dans l'entreprise. »
Au bout d'un an, le produit se faisait un nom et il était repéré par Microsoft au salon Viva Technology. Recast.AI, qui a rejoint le programme iafactory sur le campus parisien de start-up Station F, a pu réaliser un premier tour de table de 2 millions d'euros. La jeune pousse était aussi mise en avant aux côtés des leaders mondiaux tels que Google, Microsft ou IBM par le fonds américain de capital-risque Andreessen Horowitz.
En mai 2018, Patrick Joubert était à San Francisco pour présenter à l'entreprise allemande SAP sa technologie, qu'elle essayait de développer. La rencontre, là aussi, s'est soldée par une proposition d'achat. Proposition acceptée. Patrick Joubert y a vu l'opportunité de se familiariser avec les pratiques d'un grand acteur du logiciel, d'avoir accès à son centre de recherche californien de Palo Alto et de pouvoir développer Recast.AI en Europe, la faisant passer de 25 à 100 salariés en un an.
En juin 2019, lassé de son nouveau job, il a, à nouveau, eu des fourmis. Et de nouvelles idées dans la tête : « Un nouveau sujet s'est imposé à moi : les problèmes de résolution de qualité du code », explique-t-il. Malgré les protestations de sa femme, c'était décidé, il allait replonger. Ce serait Ponicode, avec quelques centaines de milliers d'euros pour amorcer la pompe et une petite équipe. « À chaque fois que je veux me lancer, j'oublie que les débuts sont difficiles. On ne s'y habitue pas », constate-t-il. Mais le produit, mis en ligne à l'été 2020, a très vite rencontré son marché et Ponicode permet à l'entreprise de lever 5 millions de dollars auprès du fonds européen Breega, de celui de Xavier Niel, de Kima, et de business angels. Installé dans l'incubateur iafactory, Ponicode a été présenté à des partenaires techniques qui, de fil en aiguille, ont mis en relation Patrick Joubert avec CircleCI.
Dans l'immédiat, le « serial entrepreneur » se laisse le temps de voir venir, sans écarter la possibilité qu'un jour, peut-être… « Tant que je suis aligné avec le projet industriel et que je n'ai pas une nouvelle intuition, souligne-t-il, je vais profiter des moyens de l'entreprise américaine. » Il continue à consigner consciencieusement ses idées dans son cahier.
À VOIR AUSSI - Plus grandes fortunes de France : un patrimoine estimé à 650 milliards d'euros (5 juil. 2018)
Les 11 points clés du contrat de franchise
NOS CONSEILS - Les clauses sont-elles négociables? Quelle est la durée du contrat de franchise? Le contrat comporte-t-il une zone d’exclusivité? Avant de s’engager, il convient de se poser les bonnes questions.
Comment alléger la fiscalité lors de la cession de son entreprise
NOS CONSEILS - Donation à ses enfants, achat ou création d’une nouvelle société, autres activités... L’impact fiscal diffère en fonction des projets, et de l’utilisation qui sera faite du produit de la cession.
Les 11 points clés du contrat de franchise
NOS CONSEILS - Les clauses varient d’une enseigne à l’autre. Avant de s’engager, il convient de se poser les bonnes questions.
Le Figaro
Finistère : la gendarmerie lance un appel à témoins après la tentative d'enlèvement d'une adolescente
Nicolas DaguinLa jeune fille ne doit son salut qu'à l'intervention d'un automobiliste qui, témoin de la scène, s'est interposé et a mis en fuite les kidnappeurs.
La gendarmerie du Finistère a lancé un appel à témoins sur sa page Facebook mardi 5 mai après la tentative d'enlèvement, la veille, d'une adolescente de 16 ans à Guipavas, près de Brest.
À lire aussiDrôme : un détenu de la prison de Valence s'évade à l'occasion d'une sortie au zoo
Lundi 2 mai, aux alentours de 9h30, la jeune fille circule à pied rue du commandant Challes lorsqu'elle est interpellée verbalement par le passager d'un fourgon blanc, lequel l'invite à monter dans le véhicule. Cette dernière, qui porte des écouteurs, fait mine de pas avoir entendu, et le fourgon reprend sa route.
Mais quelques centaines de mètres plus loin, le petit utilitaire fait demi-tour et revient à la hauteur de l'adolescente, au niveau d'un tunnel sous la route nationale 12. Le conducteur et le passager tentent alors de l'entraîner de forcer à bord. La jeune fille est sauvée in extremis par l'intervention d'un automobiliste qui, témoin de la scène, s'interpose et met en fuite les deux hommes. Légèrement blessée et choquée, la victime prend la fuite en courant avant de se rendre à la gendarmerie, où elle dépose plainte.
À lire aussiNîmes : un homme condamné à huit mois ferme pour l'agression de trois pompiers le 1er mai
Une enquête a été ouverte par le parquet de Brest et confiée aux gendarmes de Guipavas. Les deux individus, âgés d'une vingtaine d'années pour l'un et d'une quarantaine d'années pour l'autre, sont activement recherchés par les enquêteurs.
«Toute personne susceptible d'apporter des éléments est invitée à contacter dans les meilleurs délais la gendarmerie de Guipavas au 02.98.84.60.25 ou 17. Le conducteur de la voiture dont l'action a été déterminante est également invité à se faire connaître de toute urgence», précise la gendarmerie dans son appel à témoins.
À VOIR AUSSI - Que sait-on de Camille, la jeune fille retrouvée en suisse 11 ans après son enlèvement?
Il vole une voiture et se rend compte qu'il y a un bébé à l'intérieur
Une brève alerte enlèvement a été déclenchée lundi, dans les Hautes-Pyrénées, après qu'un homme vole une voiture, stationnée devant une école, avec... un bébé à bord.
Paris : des policiers agressés par plusieurs migrants porte de Clignancourt
Blessée au visage, une policière s'est vu délivrer trois jours d'Incapacité temporaire de travail (ITT).
Regarder la vidéoNordahl Lelandais surpris en train d'avoir un rapport sexuel au parloir de sa prison
Condamné en février dernier à la perpétuité, le meurtrier a été arrêté par les geôliers en pleins ébats avec une jeune femme.
Valeurs Actuelles
[VIDEO] Macron réélu sans forcer, le RN machine à perdre ?
Pour la soirée électorale du deuxième tour de l’élection présidentielle, les soutiens d’Emmanuel Macron s’étaient donné rendez-vous au Champ de Mars tandis que ceux de Marine le Pen se retrouvaient au Pavillon d’Armenonville. L’équipe de VA + a suivi les militants des deux camps réunis pour suivre l’annonce des résultats. De la joie des uns à la colère et au dégoût des autres, revivez le meilleur et le pire de l’événement qui marque le début du second règne d’Emmanuel Macron.
Valeurs Actuelles
[Vidéo] L’affaire McKinsey peut-elle couler Macron ?
Alors que le parquet national financier vient d’ouvrir une enquête préliminaire pour blanchiment de fraude fiscale visant des cabinets de conseils ayant travaillé pour le gouvernement, VA + décrypte le scandale nommé Mc Kinsey qui agite la sphère politico-médiatique depuis la parution du rapport de la commission d’enquête sénatoriale sur l’influence des cabinets de conseil.
Alors, affaire d’Etat ou simple boule puante de fin de campagne ? À quelques jours du premier tour d’une élection que tous les commentateurs estimaient jouée d’avance, on fait le point dans cette vidéo.
Valeurs Actuelles
Grand Débat des Valeurs : dans le chaudron des droites
C’est une tradition perdue. À droite, il fut un temps où l’on aimait débattre. Deviser des heures. S’écharper. Se diviser en chapelles. Conservateurs contre modernes. Libéraux contre souverainistes. Mondialistes contre patriotes… Droite forte contre droite molle. Autant de nuances qui sont parfois devenues des fossés infranchissables. Au point de rendre la discussion impossible. À Valeurs actuelles, nous avons toujours voulu faire cohabiter ces droites qui se tournent le plus souvent le dos, quand elles ne s’ignorent pas ou ne se maudissent pas. C’est le choix que nous avons voulu faire en proposant cette soirée, au cœur d’une campagne atone. Et parce que l’esprit de sérieux ne doit pas nous faire oublier que « le rire cache une arrière-pensée d’entente, je dirais presque de complicité, avec d’autres rieurs, réels ou imaginaires », comme l’écrivait Bergson, nous avons demandé au plus corrosif de nos humoristes d’introduire cette soirée.
« Dans le brief que m’ont fait les mecs de Valeurs actuelles : il faut que tu mettes les gens à l’aise, qu’il n’y ait pas de favoritisme, on n’est pas là pour orienter l’avis de nos lecteurs, l’important, c’est de passer un bon moment et qu’à la fin, tout le monde rentre à la maison en se disant “au fond, Zemmour a raison”. » Gaspard Proust, grinçant, a réussi son coup : il prend la salle et ses hôtes à contrepied. Dans le public, certains rigolent quand d’autres lancent les premiers “Zemmour président”.
À seulement quelques mètres de là, Marlène Schiappa et sa conseillère en communication échangent un bref regard. « Ça promet », souffle la ministre déléguée à la Citoyenneté. Elle sait qu’elle joue ce soir à l’extérieur. « La polytechnicienne de Touche pas à mon poste ! vous remercie », lance-t-elle en direction de Gaspard Proust, qui s’était amusé, sous ses yeux, de son rôle dans le débat public. Face au refus d’Emmanuel Macron de s’afficher sur le même plan que ses concurrents, Marlène Schiappa s’est justement placée en défenseur de la démocratie : « Je déplore que l’on traverse une période dans laquelle très souvent l’invective, la petite phrase, l’attaque personnelle remplacent ce débat d’idées. » Chahutée sur le bilan de son gouvernement en matière de sécurité, la ministre aura tout de même eu droit à sa salve d’applaudissements. En sortant de scène, raccompagnée par Charlotte d’Ornellas avec qui elle a débattu, elle s’éclipse rapidement. Comme tout ministre qui se respecte, Marlène Schiappa est une femme pressée.
Entre calmeur et ferveur, 4 000 spectateurs ont répondu à l’appel du Grand Débat des Valeurs. © Marie de Jeaghere
Marion Maréchal s’installe au premier rang. Arrivée à l’heure au Dôme de Paris, la jeune femme préfère suivre le sketch de l’humoriste plutôt que de patienter en loge. Elle l’avoue bien volontiers : « Mon passage sera moins drôle que celui de Gaspard : on m’a demandé de parler de Macron, ce n’est pas hypersexy mais on va le faire. » Lors de son entrée en scène, l’ancienne députée du Vaucluse est acclamée par le public. « On a dit en introduction qu’il fallait faire rêver, mais je dois parler du bilan d’Emmanuel Macron, donc ça risque d’être un petit peu plus délicat », souffle-t-elle aux 4 000 personnes présentes dans la salle. Face à Raphaël Stainville, notre rédacteur en chef politique, elle dézingue le bilan du président sortant, évoque le scandale du cabinet McKinsey et pointe du doigt le refus de débattre d’Emmanuel Macron : « Il explique que demain il mettra en place des états généraux, des grandes consultations, comme si l’élection était une formalité et n’était plus le lieu où on accepte le clivage. »
Devant un public où se mêlent les électeurs LR, ceux de Reconquête ! et ceux du RN, Marion Maréchal avertit : « Voter Emmanuel Macron, c’est jouer à la roulette russe. » Il est « le président de l’immigration massive ». Un rappel qu’elle juge nécessaire : « Je le dis en particulier pour les électeurs de droite qui ont la tentation de voter pour lui. » En coulisses, Philippe Olivier, conseiller de Marine Le Pen et époux de Marie-Caroline Le Pen, ne se prive pas de commenter la prestation de Marion Maréchal : « Elle a réussi à faire pire que Pécresse, faut le faire ! » Assise sur le canapé, Marie-Caroline se demande, pensive, ce que sa nièce est venue faire dans cette « galère zemmourienne ».
Dans les gradins, les partisans d’Éric Zemmour tapent du pied. Leur fracas et le grondement sourd de leurs cris font trembler les murs des coulisses. « Zemmour président, Zemmour président ! » Va lé rie Pé c re s se jette un œil au plafond de sa loge. Les conduits d’aération vibrent sous le poids de cette ferveur. Sourire malicieux, elle se rassure : « Les lecteurs de Valeurs actuelles sont des gens élégants et courtois. » Et se motive : « Vous allez voir, je vais les intéresser à cette présidentielle et les convaincre que c’est moi qui porte le projet le plus concret. » « Passer entre Marion Maréchal et Éric Zemmour, on ne peut pas dire que ce soit un cadeau », ironise-t-elle. Un proche lui rappelle la présence de Marlène Schiappa ce soir. Elle répond ironiquement : « Monsieur Macron se fait représenter, enfin. Il a compris qu’on devait se battre pour une campagne électorale. » Elle tend une oreille aux cris de la foule. « Je n’ai pas peur des débats et des confrontations d’idées. C’est ma vision de la politique. Je vais montrer ce qui avec moi va clairement changer en France sur la sécurité et l’immigration », insiste-t-elle. Elle nous interpelle : « Je vous respecte. Vos lecteurs ont envie de battre Macron. Et c’est avec moi qu’ils le battront. »
Valérie Pécresse revendique l’électorat filloniste
Un bénévole des Éveilleurs, l’association qui coorganise la soirée, frappe à sa porte. Il lui annonce son passage. Elle passe derrière les rideaux de la scène. Geoffroy Lejeune l’y attend. « Valérie, tout va bien ? », s’enquiert le directeur de la rédaction. Elle répond d’une voix rauque : « Vous invitez tous ceux qui ont leur carte. Ils sont tellement anti-moi qu’ils s’attendent à ce que je me couche. » Les sifflets se font déjà entendre. Avant de monter sur scène, Pécresse lance : « Ils ne me font pas peur. Leurs cris me donnent l’énergie. » À peine prend-elle la parole que la salle la siffle. La candidate ne se laisse pas abattre : « Quand on a tenu neuf mois face à la rue, aux étudiants gauchistes et qu’on a fait 70 évacuations de fac, on n’a pas peur de venir débattre. »
Face à un public d’anciens fillonistes, la candidate LR tente de reprendre les accents de la dernière campagne : « L’élection de 2017 a été volée à la droite. J’ai l’impression qu’on essaye de voler celle-ci aussi et que Macron est en train de se dérober à cette élection. Les Français doivent se réveiller ! » Valérie Pécresse se présente comme le seul choix crédible face à la majorité actuelle : « C’est la huitième fois qu’un Le Pen se présente à une élection présidentielle, si les Français en voulaient, ça se saurait. Éric Zemmour, je ne crois pas qu’il puisse être élu. » Bronca dans la salle. Ayant pleinement conscience que beaucoup de choses la séparent de l’assemblée qui lui fait face, elle conclut sur une volonté de rassemblement des droites. « Si on est là ce soir, c’est qu’on ne veut plus d’Emmanuel Macron – on veut le remplacer -, qu’on ne croit pas aux sondages et qu’on ne veut pas se laisser voler cette élection ! » Pécresse quitte la salle, le sourire aux lèvres.
Quelques minutes plus tôt, Éric Zemmour arrive dans les loges, accompagné par de nombreux membres de son équipe de campagne. Un responsable de l’organisation le prévient qu’il rentrera par la droite de la scène, contrairement aux trois précédents invités. Valérie Pécresse ne veut pas le croiser. « Oh non, quel dommage, je suis déçu », ironise Éric Zemmour. L’ancien journaliste est souriant. Marion Maréchal, qui vient d’en finir, passe une tête dans sa loge avec son mari, Vincenzo Sofo, et sa mère, Yann Le Pen. Valérie Pécresse, elle, commence son grand oral. Dans la loge de Zemmour, le son de la télévision saute, puis revient après quelques secondes de coupure. « C’était peut-être mieux sans », raille un proche du candidat.
“La remigration, c’est des slogans, et les slogans n’apportent pas de solution”
Il est 22 h 24. Éric Zemmour entre sur Paint It, Black, le morceau phare des Rolling Stones, son groupe préféré. Le public l’ovationne. Le Dôme de Paris prend des airs de Villepinte. « Pourquoi la remigration devient-elle nécessaire maintenant ? », questionne Geoffroy Lejeune. Éric Zemmour répond du tac au tac : « La remigration, c’est le renvoi de personnes dont on ne veut plus. Quand on trahit le pays qui nous accueille, nous nourrit, nous loge, nous éduque, on ne mérite pas d’y rester. » Deux Femen interrompent l’explication du candidat en criant : « Valeurs réacs, riposte féministe », avant d’être exfiltrées. Zemmour ironise : « C’est un rituel. Ça nous aurait manqué si elles n’étaient pas venues. » L’entretien se poursuit en toute quiétude. « Avez-vous la foi ? », le questionne Geoffroy Lejeune. « J’ai l’impression de croire en Dieu de plus en plus. Mes parents me regardent, il ne faut pas que je les déçoive. » Évoquant sa vidéo postée pour la fête de Noël, l’essayiste rappelle les racines chrétiennes de la France, “fille aînée de l’Église” : « Je suis rentré dans le christianisme par la France. Cette religion a contribué à la fondation de notre nation. »
Éric Ciotti débarque au Palais des Sports après un JT de TF1. Fidèle à sa réputation de “monsieur Sécurité”, il salue tout ce qui porte un insigne. Durant quelques instants, il s’arrête pour discuter avec deux agents du Service de la protection (SDLP) d’Éric Zemmour. Puis, à quelques minutes de monter sur la scène, il voit venir à sa rencontre le candidat de Reconquête !. « Ils m’ont sollicité comme toi, à ce que je vois », s’exclame Zemmour. Insistant, il lance en direction de Geoffroy Didier : « Il y a des amitiés de longue date qu’il faut honorer. » Présent à ses côtés, Guillaume Peltier lance à son collègue parlementaire : « Tu es à ta place, là. » Des sous-entendus qui créent un certain malaise.
Interrogé par Tugdual Denis sur la proposition du candidat de Reconquête ! de créer un “ministère de la remigration”, le questeur de l’Assemblée nationale répond sans détour : « La remigration, ça ne veut rien dire. » Face aux sifflets, Éric Ciotti ne varie pas : « J’entends vos réactions, mais vous ne m’empêcherez pas de dire ce que je pense. La remigration, c’est des slogans, et les slogans n’apportent pas de solution ! » Après avoir été remercié par le directeur adjoint de notre rédaction, l’élu quitte la scène sous des applaudissements nourris.
Photo © Marie de Jeaghere
Le passage d’Éric Ciotti est le seul qu’Éric Zemmour suit attentivement. « Il parle comme nous, répète-t-il plusieurs fois devant son écran. Même les chiffres qu’il utilise viennent de chez nous. » À la fin de la séquence du député, la loge d’Éric Zemmour se remplit. Alors que Valérie Pécresse a quitté les lieux, deux de ses soutiens pénètrent dans l’antre de son concurrent. Le magistrat Charles Prats, orateur national de la candidate LR, vient saluer Éric Zemmour et son amie Sarah Knafo. Durant le discours du candidat, le fils du juge n’a pas arrêté de hurler « Zemmour président ». L’ancien journaliste lui demande : « Bon, quand est-ce que tu viens avec nous ? » Réponse de l’intéressé : « Il est trop tard pour moi. » Zemmour aura au moins la progéniture. Vingt minutes plus tard, une élue habituée de ces soirées débarque. « Alors, les voyous, quand est-ce que vous remigrez ? » Éric Zemmour rigole. Nadine Morano tape dans le mille. La députée européenne vient discuter avec Zemmour, qu’elle connaît depuis longtemps. La conversation dure quelques instants. L’ancien journaliste la questionne sur la proposition de Guillaume Larrivé, député LR, qui appelle d’ores et déjà à une “nouvelle majorité” avec Emmanuel Macron si Valérie Pécresse est battue. La réponse est foudroyante : « Larrivé a un gros problème : le syndrome du “si t’as pas été ministre avant 40 ans, t’as raté ta vie”. » Il en a 45. Puis l’ancienne ministre de Sarkozy se retire pour discuter quelques instants de manière informelle avec Geoffroy Lejeune. Éric Zemmour, lui, quitte les lieux en lâchant une dernière phrase : « Elle n’a pas dit qu’elle était contre la remigration… »
Quelques minutes plus tôt, Jordan Bardella est d’humeur taquine. Les yeux rivés sur son téléphone, il assiste, sourire aux lèvres, à l’entrée en scène du candidat de Reconquête !. « J’aurai au moins fait un meeting d’Éric Zemmour dans ma vie ! » Depuis sa loge, il peut entendre, çà et là, les “Zemmour président”, les “ben voyons” qui émanent de la foule. Pas de quoi le faire trembler. Il peaufine calmement ses notes griffonnées sur des petites feuilles. « Je vais leur parler de pouvoir d’achat, ça va les calmer », s’amuse le jeune président par intérim du Rassemblement national. Il s’apprête pourtant à discourir d’union des patriotes et à pénétrer dans une arène loin d’être aussi hostile à son égard qu’il semble le penser. Il faut dire que les militants du RN ne sont pas légion dans les travées du Dôme. « Ils préféreront toujours un barbecue à une soirée parisienne », raille Jordan Bardella. Les 4 000 spectateurs présents à cette “soirée parisienne” attendent, eux, sa prise de parole de pied ferme. Chez les partisans de Reconquête ! notamment, où il est perçu comme un acteur majeur de la future grande recomposition du “camp national” promise par Éric Zemmour au sortir des élections.
L’union des droites ? Jordan Bardella n’y croit pas. Ou plutôt, il s’en moque. Il sait pourtant qu’il en sera question quand son tour viendra de monter sur la scène. « Il faut bien qu’on explique pourquoi on ne croit pas à cette grande union. » Philippe Olivier et Marie-Caroline Le Pen accompagnent leur gendre. Le conseiller de la candidate du RN se moque encore plus de l’union des droites que son poulain : « C’est un concept complètement fumeux et dépassé. » Bardella acquiesce. Serein, il s’inquiète seulement de l’état d’épuisement mental de l’assemblée. « Vous pensez que la salle va se vider ? », se demande-t-il tout en renouant son nœud de cravate.
“Quand on se prend le vote utile, on ne peut rien y faire”
Malgré l’heure tardive et les deux heures et demie de débats écoulées, seule une petite partie du public a quitté le Dôme. « Je ne suis pas venu ce soir pour vous flatter », assure-t-il d’emblée quand on lui demande de décrire les liens qui pourraient unir la droite conservatrice et le Rassemblement national. Il convainc son auditoire par son honnêteté : « La grande recomposition, 2027… je vous le dis franchement, je m’en fous complètement. Mon sujet, c’est qu’on puisse sauver la France dans trois semaines. » Jugeant le clivage historique entre la droite et la gauche « dépassé », Jordan Bardella tend la main aux électeurs d’Éric Zemmour en vue du second tour. Geste de rassemblement plus que d’union. « Sa stratégie nous cantonne à du témoignage, elle vous mène à faire 15 %, lâche-t-il sous quelques applaudissements. Ce que fait Éric Zemmour aujourd’hui, c’est ce qu’on faisait avec Jean-Marie Le Pen il y a trente ans. À force d’avoir été les champions des premiers tours, on a longtemps oublié qu’il y en avait un second. »
Quand il regagne sa loge, Jordan Bardella arbore une moue satisfaite : il sait qu’il a réussi son grand oral. Il a avancé encore un peu plus l’hypothèse d’un vote utile en faveur de sa candidate. Un phénomène électoral dont il a lui-même subi les fâcheuses conséquences par le passé : « Quand on se prend le vote utile, on ne peut rien y faire. Une fois qu’il est face à nous, on est morts. Je l’ai vu aux régionales. » Au Palais des Sports, il était bien décidé à laisser les défaites aux vestiaires. En quittant la scène, il pouvait mesurer les effets de sa prestation. Outre ses collègues qui ne tarissaient pas d’éloges, des sympathisants LR et de Reconquête ! – même des journalistes – se joignaient à cette chorale de louanges. Son incursion d’un soir dans cette marmite lui aura même inspiré une dernière saillie, résumant, à bien des égards, l’atmosphère qui se sera dégagée de l’événement : « Finalement, les seuls à avoir réussi l’union des droites, c’est Valeurs actuelles … »
L'Humanité
Cinq ans de plus, une catastrophe annoncée
ChroniqueChristophe PrudhommeLa réélection d’Emmanuel Macron, c’est la poursuite annoncée d’une politique de destruction de notre système de santé et de protection sociale : une aggravation des difficultés pour trouver un médecin traitant, un accès aux spécialistes en payant des dépassements d’honoraires difficilement supportables, une accélération de la fermeture des services d’urgences, des maternités et des services de chirurgie dans les hôpitaux publics… Ce sont aussi des assurances-maladie complémentaires de plus en plus chères ! Un coût mensuel à charge des familles de 3 000 euros par mois dans les Ehpad privés lucratifs pour des prises en charge très dégradées… Le recours à des cabinets type McKinsey pour définir notre politique de santé, le soutien à l’industrie pharmaceutique par le biais de subventions sans aucune contrepartie ou l’achat de médicaments à des prix très élevés dans l’opacité la plus complète, la fermeture accélérée d’hôpitaux publics alors que les cliniques privées bénéficient d’aides financières pour se restructurer…
Par ailleurs, les personnels de santé accepteront-ils plus longtemps d’être maltraités et méprisés ? Alors que différentes enquêtes d’opinion montrent clairement que, pour la majorité des Français, la santé et la protection sociale ne doivent pas relever du secteur marchand, la logique des libéraux dont Emmanuel Macron est un fidèle serviteur est toujours la même : il s’agit d’organiser la dégradation du service public pour que les alternatives privées apparaissent comme la seule solution.
Il est ainsi clair que cinq ans de plus sans aucun contre-pouvoir nous mènent tout droit vers une catastrophe avec un service public minimal pour la majorité de la population, qui n’aura pas les moyens de se payer des assurances de bon niveau, et un secteur privé très coûteux pour les autres, mais très lucratif pour les investisseurs. Les conséquences seront un renoncement aux soins pour une frange importante de la population et une dégradation des conditions de travail pour les personnels de santé sous la coupe d’entreprises dont l’objectif ne sera jamais de leur offrir les meilleures conditions de travail pour eux-mêmes et pour leurs patients, mais de dégager les marges bénéficiaires les plus importantes. C’est pourquoi l’intérêt conjoint tant des professionnels que des assurés sociaux est de stopper cette politique en élisant des députés qui se prononceront clairement pour un service de santé entièrement public avec une Sécurité sociale à 100 %.
Le billet du Dr Christophe PrudhommePrésidentielle 2022Emmanuel Macronsystème de santé Le Figaro
Manque d'évolution, forte pression... La désillusion des jeunes notaires
Le FigaroENQUÊTE - Considérée par beaucoup comme une profession très rémunératrice, la réalité est tout autre pour ces jeunes professionnels qui entrent dans les études de notariat en tant que salariés.
« Au début, j'adorais le notariat. Mais les conditions de travail sont très dures, on travaille énormément et il n'y a aucune reconnaissance », martèle Sophie, 35 ans, diplômée notaire et qui s'est reconvertie dans le conseil en financement immobilier, il y a deux ans. Comme Sophie, ils semblent être nombreux à avoir quitté ce métier après des expériences difficiles. Un groupe Facebook nommé « les repentis du notariat » est même composé de plus de 5000 membres.
À lire aussiStages, CDD à répétition... La grande désillusion des jeunes avocats
Plusieurs raisons viennent expliquer cette désillusion. Après un master en droit puis l'obtention du diplôme de notaire, la plupart des jeunes professionnels rejoignent les études notariales comme «notaire assistant». « C'est un métier très administratif. La majorité du travail consiste à relancer les clients et les agents immobiliers pour récupérer les documents nécessaires. On ne rencontre jamais les clients », déplore Mathilde, âgée de 26 ans, diplômée notaire, qui a préféré se reconvertir en free-lance en communication pour les notaires au bout de deux ans comme notaire assistante au sein de trois études notariales différentes.
Un ressenti partagé par Sophie : « On gère l'ensemble du dossier du début jusqu'à la fin mais nous n'avons aucune reconnaissance de notre travail puisque les clients ne nous voient pas, nous n'assistons pas à la partie finale et la plus gratifiante qu'est la signature de l'acte. Nous n'avons pas vraiment de reconnaissance financière non plus », affirme-t-elle. Connue pour ses très hauts salaires, la réalité de la rémunération du métier de notaire est effectivement plus complexe qu'il n'y paraît. En effet, un notaire assistant gagne environ 2800 euros brut par mois. « Je m'attendais à mieux gagner ma vie, c'est ce que l'on a tous en tête. Et surtout, le problème est qu'il y a énormément d'heures supplémentaires, c'est presque systématique. J'ai demandé des augmentations que je n'ai pas obtenues », explique Sophie qui évoque des journées se terminant vers 20h en Normandie et vers 22h à Paris.
«J'allais au travail avec la boule au ventre»
À cela vient parfois s'ajouter une atmosphère de travail délétère. « J'allais au travail avec la boule au ventre. En termes de management, c'était terrible. Les notaires associés nous hurlaient dessus parce qu'ils étaient eux-mêmes stressés de réaliser un certain nombre de dossiers », se souvient Mathilde, qui travaillait à Paris. Une pression au travail vécue également par Sophie : « Lorsque je ne faisais pas suffisamment d'heures supplémentaires, cela se passait très mal, c'était presque du harcèlement. »
Une des solutions pour changer de missions est de devenir notaire salarié afin de recevoir les clients et de signer les actes notariés. Mais problème, cette évolution est souvent très difficile à obtenir. Un accès complexe à ce type de poste vécue par Sophie au cours de ces différentes expériences professionnelles. « Au bout de quatre années dans une étude notariale de Normandie, ma demande d'évolution a été refusée. Comme celle de l'ensemble de mes collègues. J'ai déménagé exprès à Paris en espérant qu'il y serait plus facile d'évoluer. Cela n'a pas été le cas non plus », regrette-t-elle. Une expérience qui l'a finalement convaincu de quitter ce métier.
Mais même lorsque ce poste finit par être obtenu, les heures supplémentaires et la pression ont parfois raison des heureux élus. À 28 ans, Dorian a quitté son poste de notaire salarié à Bordeaux pour devenir agent immobilier à son compte. « J'ai eu beaucoup de chance d'être nommé notaire salarié aussi jeune. Mais je m'investissais énormément avec des horaires de travail qui pesaient fortement sur ma vie personnelle. L'impact psychologique et émotionnel était trop fort. Il y a une pression sur le nombre de dossiers à réaliser, c'est un rythme très soutenu qui empêche parfois de prendre le temps de bien faire», reconnait-il.
À lire aussiSalaires à six chiffres, démissions en cascade... Féroce guerre des talents dans les cabinets de conseil
Pour détenir sa propre étude notariale et être donc à son compte, plusieurs options sont à présent envisageables. La reprise d'une étude déjà en activité est possible mais représente un coût conséquent. Mais depuis 2016, avec la loi Macron, le notariat connaît une relative libéralisation alors que l'ouverture de nouveaux offices était jusqu'alors extrêmement encadrée. Cette nouvelle voie d'accès a permis l'installation de près de 700 nouveaux notaires en 2019-2020. Le gouvernement a fixé à 250 l'objectif de nouvelles nominations d'ici à 2023. Les candidatures font l'objet d'un tirage au sort lorsqu'elles dépassent le nombre de places offertes. Une option qui n'a pas tenté ces jeunes professionnels, écœurés et fatigués par le métier. «Psychologiquement, il me fallait totalement tourner la page pour avancer», reconnaît Dorian. Même chose pour Mathilde : «Je n'ai plus du tout envie d'exercer ce métier. Même à son compte, ça ne vaut pas le coup», tranche-t-elle.
À VOIR AUSSI - Les frais de notaire, c'est quoi ?
PODCAST - Vivons-nous dans le meilleur des mondes possibles ? (Leibniz) Le Moment Philo, par Aziliz Le Corre
Écoutez-le et abonnez-vous sur votre plateforme audio favorite
Venise lance un programme pour attirer les télétravailleurs
Les autorités locales ont mis en place une plateforme pour favoriser le développement de cette nouvelle organisation du travail et attirer les actifs.
Ces quatre profils de métiers verts que les entreprises vont s'arracher
ENQUÊTE - L'importance grandissante de la dimension écologique et sociale dans les entreprises fait apparaître de nouvelles opportunités de carrière.
L'Humanité
Simon Vasseur, « manip radio » sous les radars
Un jour avecCet expert en radiologie, au front face au Covid, puis privé de prime et de revalorisation, se bat pour la reconnaissance de sa profession aux côtés des soignants.
Cécile RousseauSoignant au même titre qu’un infirmier. D’emblée, Simon Vasseur, manipulateur en électroradiologie médicale (Meem) aux urgences de Roubaix (Nord), rappelle le rôle-clé de sa profession. « Quand vous mettez le pied dans un hôpital, il y a de grandes chances que vous passiez à un moment entre nos mains. Nous sommes à la confluence de beaucoup de disciplines et au cœur des échanges d’informations au sein d’un groupement hospitalier de territoire (GHT). » S’il monte au créneau, c’est que son métier passe allègrement sous les radars. Une invisibilisation qui se retrouve au sein même du système de santé. « Les autres personnels ne savent pas ce que nous faisons, à tel point que, quand le journal interne du centre hospitalier a fait un reportage sur nous, d’autres collègues nous ont interpellés : “On ne pensait pas que vous piquiez les malades pour poser des perfusions.” Nous avons zéro reconnaissance », déplore Simon.
« on rencontre des gens avec des trajectoires de vie incroyables »
Lassés d’être considérés comme de simples techniciens juste bons à appuyer sur un bouton, les « manips radio » de toute la France ont envoyé plus de 5 000 courriers au ministère de la Santé, aux députés et aux sénateurs. Le 15 mars, ils sont repartis, à l’appel de la CGT, sous les fenêtres d’Olivier Véran pour exiger la prise en compte de leurs revendications. Une grève qui s’inscrit dans la continuité des mobilisations de 2019 stoppées par la pandémie. « La réponse a été : non à tout. On nous a rétorqué que nous n’avions rien de commun avec les infirmiers. Je n’ai pas du tout apprécié. C’était dénigrant », tacle le secrétaire adjoint de la CGT de l’hôpital.
Manip radio de père en fils, Simon, 38 ans, a démarré sa carrière par un job d’été, avant d’en faire l’activité d’une vie. Remonté quand il s’agit de défendre sa vocation, le Ch’ti ne tarit pas d’éloges sur son métier : « L’imagerie 3D, c’est hyperintéressant, les technologies évoluent tout le temps. Travailler de nuit aux urgences, c’est aussi super enrichissant ! On ne sait jamais ce qui va se passer : on rencontre des gens avec des trajectoires de vie incroyables. »
Depuis deux ans, les clichés des poumons et du thorax se sont enchaînés à un rythme effréné. Tous les matins, un spécialiste des rayons X et un aide-manipulateur se baladent avec leur appareil portatif en réanimation, en soins intensifs et en cardiologie pour radiographier les malades non transportables, dont ceux du Covid. Mais ces allers-retours incessants ont leurs limites. « Les radios au lit se sont banalisées. Les médecins ont gardé l’habitude de nous faire déplacer, observe Simon. Une fois, nous sommes arrivés dans une chambre pour un cliché pulmonaire et le patient était descendu en bas pour fumer… Pendant ce temps-là, aux urgences, il n’y a qu’un collègue et des personnes avec des fractures attendent leur tour. »
Après 18 h 30, un seul manipulateur radio reste sur place avec possibilité d’appeler une astreinte. « C’est hélas souvent le rush à cette heure-là, avec beaucoup d’entrées de patients », note ce père de trois enfants. Durant le premier confinement, les « manips » des urgences avaient bénéficié d’un renfort, envolé depuis. À Roubaix, sept recrutements de jeunes ont donné un peu d’air, mais l’effectif n’est toujours pas complet. Comme le confirme une enquête de l’inspection générale des affaires sociales, en 2021, l’attractivité du métier, classé en catégorie A de la fonction publique, affiche un encéphalogramme plat.
en résistance contre la privatisation rampante
La discrimination face aux rémunérations n’aide pas à embaucher. La prime Veil de 90 euros brut par mois leur échappe au motif qu’ils ne seraient pas assez soignants. « Nous ne sommes pas juste derrière un écran. Nous injectons du produit de contraste iodé pour le scanner, nous posons des cathéters, nous rassurons aussi les malades claustrophobes avant qu’ils aillent passer des IRM. Normalement, nous n’interprétons pas les images, mais quand le médecin senior laisse son externe s’occuper des examens, ils n’hésitent pas à solliciter notre avis », liste le diplômé depuis 2006. La prime Buzyn, ou indemnité forfaitaire de risque, leur passe souvent sous le nez car il faut rester au moins 50 % du temps aux urgences pour la toucher. « Nous circulons beaucoup et le scanner n’est pas dans le service, tout comme le coronarographe. Cette situation est totalement ubuesque », tance-t-il.
Présent sur tous les fronts, Simon Vasseur est entré en résistance contre la privatisation rampante de l’imagerie médicale depuis la tarification à l’activité. À Roubaix comme dans de nombreuses structures, elle gagne toujours plus de terrain. Sur trois scanners, un est dédié à l’hôpital public et deux autres principalement au secteur privé : « Pendant la pandémie, un de ces deux scanners était réquisitionné. Mais c’est fini. Ils sont redevenus comme avant, des machines à cash pour répondre aux impératifs de rentabilité. »
ségur de la santéSalaires et pouvoir d'achatHôpital public L'Humanité
Vers un effondrement de l’hôpital public
ChroniqueChristophe PrudhommeLes personnels de santé alertent depuis des années sur la dégradation de l’hôpital public sans être entendus. Les quelques mesures prises dans le cadre du Ségur de la santé sont très loin d’être à la hauteur des besoins et la situation continue de s’aggraver, comme le montrent des exemples récents. Les urgences du centre hospitalier régional d’Orléans ont été obligées de fermer du fait d’une cascade d’arrêts de travail d’un personnel en épuisement professionnel. Plus grave, à Strasbourg, un homme est mort sur un brancard aux urgences après douze heures d’attente sans surveillance.
Ce nouveau drame s’ajoute à tous ceux qui ne sont pas forcément médiatisés, mais qui surviennent malheureusement trop fréquemment. Il faut aussi insister sur les milliers de lits fermés par manque de personnel. Et tout cela n’a rien à voir avec l’épidémie de Covid, qui n’a été que le révélateur de la grande misère de nos hôpitaux. Ce ne sont plus de petits établissements qui craquent aujourd’hui mais les plus grands hôpitaux français. C’est la résultante des politiques menées avec constance ces dernières années par les différents gouvernements, associant réduction du nombre de personnel formé, tant au niveau médical que paramédical, et étranglement financier, se traduisant par des fermetures massives de lits.
Ce qui est particulièrement révoltant sont les mensonges proférés par les différents ministres et présidents de la République depuis maintenant plusieurs décennies. Tous nous expliquant qu’il fallait privilégier le maintien à domicile des personnes âgées, les prises en charge ambulatoires, en stigmatisant les patients qui « viendraient pour rien aux urgences », alors qu’ils ont laissé aussi se dégrader la médecine de ville, avec un nombre de généralistes très insuffisant, mal répartis sur le territoire et avec un mode d’exercice libéral ne répondant plus aux besoins de la population.
Les conséquences sont aujourd’hui dramatiques pour la population, qui n’arrive plus à se soigner correctement, sauf pour ceux qui peuvent se permettre de payer de très importants dépassements d’honoraires pour accéder à des circuits privilégiés de prise en charge. Pour stopper cette casse organisée de notre système de santé, dont l’objectif est d’aller vers un système à l’américaine piloté par le secteur marchand, nous avons besoin d’un changement politique radical. Nos hôpitaux et plus globalement notre système de santé ne résisteront pas à cinq nouvelles années de poursuite et d’accélération des politiques libérales destructrices des services publics et de notre système de protection sociale solidaire.
Le billet du Dr Christophe PrudhommeSantéHôpital publicségur de la santé Le Figaro
Présidentielle 2022 : Valérie Pécresse a refusé le don de Nicolas Sarkozy
Dinah CohenL'ancien chef de l'État a fait un don à la candidate pour l'aider à rembourser sa dette, selon les informations de Politico confirmées par Le Figaro.
Les bons comptes font les bons amis, dit l'adage auquel Valérie Pécresse semble se tenir. Selon une information de Politico , confirmée par Le Figaro, la candidate malheureuse des Républicains a récemment refusé l'argent de Nicolas Sarkozy. L'ancien chef de l'État lui avait pourtant fait un don pour l'aider à rembourser sa dette de quelque cinq millions d'euros, qui fait suite à son très faible score de 4,78%.
À lire aussiPrésidentielle 2022 : Valérie Pécresse a déjà récolté 1,4 million d'euros après son appel aux dons
À VOIR AUSSI - «Nous sommes encore loin du compte»: Valérie Pécresse annonce avoir reçu 2 millions d'euros après l'appel aux dons de LR
Merci, mais non merci. «Elle ne demande pas la charité, mais la solidarité et l'amitié», a fait savoir l'entourage de Valérie Pécresse, alors que l'ancien président lui a adressé un virement bancaire d'une somme à quatre chiffres, en réponse à l'appel aux dons lancé au lendemain de sa défaite. Selon Politico, la présidente de la région Île-de-France aurait fait re-créditer l'argent sur le compte de Nicolas Sarkozy. «C'est une femme d'honneur», disent encore ses proches.
Le geste n'a visiblement pas suffi à faire oublier la difficile campagne présidentielle de Valérie Pécresse. Durant des mois, le dernier chef de l'État de droite s'est refusé à soutenir publiquement sa famille politique. En février, Le Figaro a même révélé les critiques fournies de Nicolas Sarkozy à l'encontre de la candidate. Avant de finalement prendre la parole durant l'entre-deux-tours pour appeler à voter pour Emmanuel Macron.
À VOIR AUSSI - Présidentielle 2022: Nicolas Sarkozy hué au meeting de Valérie Pécresse
Présidentielle J+5 : la gauche dans l'attente d'un accord, le «moment suspendu» de Macron, ces LR qui jettent l'éponge des législatives
Retrouvez tous les jours votre rendez-vous politique quotidien: «20h22 - La Lettre présidentielle».
Présidentielle J+8: les coulisses de l'accord à gauche, les craintes de la majorité, les négociations patinent en macronie
Retrouvez tous les jours votre rendez-vous politique quotidien: «20h22 - La Lettre présidentielle».
Le Figaro
Qu'est-ce que le «panic buying», qui touche actuellement les consommateurs ?
Depuis peu reviennent les achats guidés par la panique. Emily Mayer, experte des produits de grande consommation à l'institut IRI, et Fanny Parise, anthropologue, nous éclairent sur la question.
«La cigale ayant chanté/ Tout l'été,/ Se trouva fort dépourvue/ Quand la bise fut venue.»: il est fini le temps des chansons, place aux provisions ! Appelé communément le «panic buying», littéralement l'achat lié à la panique, un comportement particulier de consommation sévit actuellement dans les rayons des supermarchés et hypermarchés.
À lire aussiFrançois-Xavier Oliveau: «Je ne crois pas au retour durable de l’inflation»
Les inquiétudes autour de la disponibilité d'huile de tournesol ainsi que de colza en raison de la guerre en Ukraine ont poussé certains consommateurs à se ruer sur ces produits. Au global, le prix des huiles a augmenté de près de 10% en avril, selon l'IRI. Pourtant des solutions existent. Et selon Emily Mayer, experte à l'IRI, les réserves d'huile de tournesol sont suffisantes jusqu'au mois d'octobre.
Alors comment expliquer cette crainte subconsciente du manque, matérialisée par le «panic buying» ?
Différents types de comportements
Pour mieux comprendre, il est nécessaire de revenir aux sources. Le dieu Pan est le dieu de la nature sauvage. C'est de cette origine mythologique que vient l'adjectif «panique»: cet état émotionnel serait mû par des «forces invisibles et mystérieuses de la nature» selon le dictionnaire CNRTL.
C'est précisément ce comportement que l'on retrouve chez les consommateurs qui se ruent actuellement dans les rayons des magasins, à la recherche du précieux sésame, l'huile de tournesol et désormais celle de colza.
Pourtant, ces consommateurs sont loin d'avoir des motifs tout à fait irrationnels, comme le souligne Fanny Parise. Selon l'anthropologue, il existe différentes logiques d'acteurs et les classes populaires, qui ne disposent guère d'autres choix, adoptent des stratégies tout à fait justifiées: il faut acheter avant que les prix ne se mettent à grimper. Cette surconsommation s'explique: chaque individu voit dans la consommation une valeur refuge puisqu'elle était synonyme de richesse au XXème siècle, selon Fanny Parise.
« Les gens voient cette crise logistique comme une crise de la modernité. »
Au-delà, l'émotion face à cette crise est celle face au changement, qui crée un sentiment de manque. La peur, c'est celle de voir la fin d'une routine, précieuse et stable dans cette période où s'ensuivent des périodes de crise.
L'anthropologue observe aussi que le «panic buying» met en exergue une tendance manichéenne à vouloir catégoriser les individus en Bien ou en Mal: d'un côté, les individus irrationnels qui se jettent sur les bouteilles d'huile et de l'autre, «les enfants gâtés», pour reprendre le titre éponyme de Fanny Parise. Ce terme fustige dans son ouvrage des individus moralisateurs, «sans conscience de classe qui critiquent la société de consommation tout en permettant au système de perdurer».
À lire aussiLa France est «entrée dans une économie d'inflation durable», selon Geoffroy Roux de Bézieux
De plus en plus répétitif
Les ruptures de chaînes de logistiques dues à des achats atypiques de masse sont comme un relent du premier confinement en mars 2020 avec un retour d'une forme de rationnement, appelée «quotas», sur des produits élémentaires. « J'avais une collègue, mère de quatre enfants, qui ne pouvait même pas prendre assez de yaourts pour sa famille pendant le premier confinement» témoigne Emily Mayer, qui dénonce le « panic buying» comme une «pénalisation du collectif». In fine, cet écho au «panic buying» de mars 2020 semble augurer le caractère cyclique de ce phénomène.
Ce comportement, dans notre société d'abondance, devrait devenir un élément structurel de notre société, souligne Fanny Parise. D'autant que les aléas climatiques, selon Emily Mayer, de plus en plus récurrents, renforcent une inflation encore aujourd'hui conjoncturelle mais qui pourrait se généraliser. Et par conséquent, le risque de pénuries et de tendance au «panic buying» serait de plus en plus répétitif selon Emily Mayer.
Peut-être nous reste-t-il à danser, comme nous le suggérerait notre bon La Fontaine, pour faire tomber la pluie? Il est néanmoins peu probable que de l'huile nous tombe du ciel...
À VOIR AUSSI - «Le consommateur doit avoir l'information»: Foodwatch réagit au remplacement de l'huile de tournesol dans les produits
Énergie : quels sont les départements et villes où les habitants consomment le plus d'électricité ?
Aix-en-Provence, Bordeaux et Nice font partie des villes les plus gourmandes contrairement à Saint-Etienne, Rennes et Mulhouse qui font figure de bons élèves.
Vente de muguet le 1er mai: les règles à respecter
Exceptionnellement le 1er mai, vous pouvez vendre du muguet sur la voie publique. Mais gare à l’imprudence, des règles sont édictées et celui qui ne les respecte pas s’expose à une amende de 3750 euros.
Pizzas Buitoni : 50 contaminations à la bactérie E. coli confirmées, dont deux décès
48 enfants et 2 adultes ont développé des symptômes en lien avec la consommation de pizzas Fraîch'Up, d'après les dernières investigations révélées par Santé Publique France.
Regarder la vidéo Le Figaro
Augmentation du prix de la CVEC, une taxe obligatoire pour les étudiants
Par
Emma Ferrand •
Publié le 05/05/2022 à 12:16
• Mis à jour le 05/05/2022 à 15:50
Cette année, le montant de la CVEC augmente, au grand dam des syndicats étudiants.
Il faudra rajouter trois pièces dans la tirelire de la CVEC pour la rentrée prochaine. En septembre, les étudiants devront débourser 95 euros de Contribution de vie étudiante et de campus (CVEC). Instaurée à la rentrée 2018 à 90 euros, cette taxe est passée à 92 euros en 2020. Son montant n’a pas bougé durant la crise sanitaire. Cet argent collecté chaque rentrée, permet de financer l’aide sociale, la santé, la culture, le sport, la vie associative et l’accueil des étudiants. Selon un rapport du Sénat de 2021, «sur les années universitaires 2018-2019 et 2019-2020, ce sont près de 270 millions d’euros qui ont été collectés, dont 230 millions d’euros au bénéfice des établissements d’enseignement supérieur et 40 millions d’euros au profit des Centres régionaux des œuvres universitaires et scolaires (Crous)».
» LIRE AUSSI - Toutes les aides pour financer le permis de conduire des jeunes de moins de 25 ans
Cette nouvelle augmentation pour la rentrée prochaine s’explique notamment par l’indexation de la taxe sur l’inflation. Cette dernière s’est aggravée en raison de la guerre en Ukraine. En avril, l’Insee indique que les prix à la consommation ont augmenté de 4,8% sur un an.
«Les étudiants subissent l’augmentation de la contribution»
La CVEC doit être réglée sur internet par tous les étudiants en formation initiale à l’université ou en école publique ou privée, y compris à distance. Les élèves de classe préparatoires aux grandes écoles et les étudiants en apprentissage doivent aussi s’en aquitter. Cette contribution a pour objectif de «favoriser l’accueil et l’accompagnement social, sanitaire, culturel et sportif des étudiants et à conforter les actions de prévention et d’éducation à la santé réalisées à leur intention», selon l’article L. 841-5 du code de l’éducation.
Les syndicats étudiants déplorent l’augmentation de la CVEC. C’est le cas de la Fage, qui a indiqué sur Twitter: «Les étudiants subissent l’augmentation de ladite contribution. (...) Alors que la crise sanitaire a montré la réelle détresse des étudiants, c’est à peine sortie de l’état d’urgence sanitaire que tout revient à la normale: des étudiants délaissés!» Même son de cloche pour l’Alternative, qui s’est exprimé dans un communiqué de presse. «L’Alternative s’oppose fermement à cette hausse de la fiscalité étudiante, d’autant plus qu’elle ne sert qu’à suppléer au désengagement de l’Etat dans des services publics qu’il est indigne de faire financer par les étudiants: aide sociale, santé universitaire, psychologues, culture pour tous...»
#CVEC I Alors que le paiement de la CVEC est possible depuis le 3 mai 2022, les #étudiant·e·s subissent l'augmentation de ladite contribution passant alors de 92€ à 95€.La #FAGE déplore cette forte #augmentation tristement attendue du fait de son indexation sur l'#inflation ! pic.twitter.com/Xvk2fAVzFC
May 4, 2022Le Ministère @sup_recherche augmente la #CVEC !Dans une note aux CROUS et aux établissements, la DGESIP annonce une hausse de 3,3 % qui porte cette taxe étudiante à 95 €.Pendant que la fiscalité est indexée sur l'inflation, les bourses ne le sont pas... Notre réaction ️ pic.twitter.com/XQ8KZcVBV6
May 4, 2022Quels étudiants sont exonérés de la CVEC?
Les étudiants en BTS (brevet de technicien supérieur), DMA (diplôme des métiers d’art) ou formation comptable inscrits dans un lycée sous contrat, ceux en formation continue ou les jeunes en échanges internationaux n’ont pas à s’acquitter de la CVEC. Les étudiants réfugiés, bénéficiaires de la protection subsidiaire, demandeurs d’asile, boursiers ou bénéficiaire d’une allocation annuelle accordée dans le cadre des aides spécifiques en sont exonérés. A noter que les élèves de terminale qui auraient déjà réglé leur CVEC et qui n’obtiendraient finalement pas leur bac pourront se faire rembourser entre le 15 septembre 2022 et le 31 mai 2023. Une fois la CVEC payée ou exonérée, les étudiants reçoivent une attestation pour leur année universitaire.
À VOIR AUSSI - Comment rattraper son retard en maths?
La rédaction vous conseille
Le Figaro
Le président peut-il encore miser sur son élection pour réformer en début de mandat ?
Jeanne PaturaudLA VÉRIFICATION - Selon l'ancien premier ministre Jean-Pierre Raffarin, les présidents fraîchement élus peuvent miser sur cette légitimité pour réformer rapidement le pays.
LA QUESTION. «Plus le temps passe, plus ce sera difficile». Dans une interview accordée à CNEWS mardi 3 mai, Jean-Pierre Raffarin était interrogé sur la nécessité pour Emmanuel Macron d'entamer rapidement sa réforme des retraites. À ce sujet, l'ancien premier ministre est catégorique : «Les grandes réformes se font dès le début d'un quinquennat. C'est là où le président a le plus de légitimité, juste après l'élection».
À lire aussiRéforme des retraites: ce dossier explosif qui empoisonne Macron depuis cinq ans
L'affirmation de Jean-Pierre Raffarin porte donc sur deux aspects intimement liés. D'abord, sur le fait que les grandes réformes des précédents présidents de la République ont le plus souvent été initiées en début de mandat. Ensuite, sur le fait que ces délais étaient dus à la légitimité que le chef de l'État tire de son élection au suffrage universel direct et de la probable majorité parlementaire qu'il obtient par la suite.
Depuis sa réélection, le 24 avril dernier, les opposants à Emmanuel Macron ne cessent de répéter que sa victoire est minime et que son élection ne vaut pas «blanc-seing» à l'application de son programme, en particulier concernant les retraites.
Alors, comme le dit l'ancien premier ministre, les présidents de la Ve République peuvent-ils vraiment compter sur leur légitimité électorale en début de mandat pour initier leurs principales réformes ?
VÉRIFIONS. Il est d'abord nécessaire de définir la notion de «grande réforme». Pour Dominique Rousseau, professeur à l'École de Droit de la Sorbonne, il s'agit d'un texte qui «modifie profondément l'organisation des règles de la société ou modifie les conditions de la vie des citoyens». L'abolition de la peine de mort, l'élection du président de la République au suffrage universel ou le mariage pour tous sont, pour le spécialiste, de «grandes réformes».
À lire aussiNicolas Baverez: «Réforme impérative, démocratie fragile»
Sans définition juridique claire, difficile de recenser avec exactitude le nombre de «grandes réformes» initiées par chacun des huit présidents. Pour autant, l'idée selon laquelle les grands textes sont votés en début de mandat est assez répandue chez les politologues.
«Lune de miel»
Politiquement, le directeur du CEVIPOF et professeur à Science Po Martial Foucault qualifie cela de «lune de miel». Une période «d'état de grâce» durant laquelle le président élu et son exécutif engagent rapidement les «réformes emblématiques du programme» promises aux électeurs. L'exemple le plus marquant est peut-être la légalisation de l'avortement, votée environ six mois après l'élection de Valéry Giscard d’Estaing. Même délai pour l'abolition de la peine de mort et la nationalisation du secteur bancaire, promises par François Mitterrand avant son élection en mai 1981.
À lire aussiPhilippe Aghion: «Il est indispensable de réformer l’État et notre système de retraite»
Ces délais rapides s'expliquent, pour Martial Foucault, par des conditions propices à une «acceptation sans contestation». «Les députés ne sont pas encore rodés à la pratique parlementaire, il y a encore peu de tensions au sein de la majorité, et le président peut produire du capital politique : montrer qu'il est efficace, dans l'action».
Cette pratique de la «réforme rapide» est d'ailleurs renforcée par la mise en place du quinquennat, en 2000. «Depuis qu'il n'a plus que cinq ans, le temps est compté pour le président, explique Bruno Cautrès, chercheur au CNRS. Il doit lancer ces réformes rapidement pour espérer une mise en œuvre concrète et surtout commencer à en observer les effets».
Réformer tôt n'est pas une promenade de santé
En résulte notamment un «bombardement législatif» chez les présidents suivants. Fraîchement élu en mai 2007, Nicolas Sarkozy enchaîne entre la «loi travail, emploi et pouvoir d'achat», la réforme de la justice avec l'instauration de «peine planchers», l'interdiction de fumer dans les lieux publics et la révision constitutionnelle de 2008 qui limite à deux le nombre de mandats consécutifs pour les présidents de la République.
À lire aussiLa réforme de l’État absente des projets Macron et Le Pen
Mais cet état de grâce est de courte durée : une tentative de réforme plus tardive se solde souvent par des complications. En 2006, quatre ans après avoir été réélu, Jacques Chirac tente de faire appliquer la loi sur le contrat première embauche (CPE). Après quatre mois de manifestations, de blocages et une contestation de la majorité des députés UMP, le président revient sur ses pas et la réforme est supprimée. Même constat concernant la première tentative de réforme des retraites sous Emmanuel Macron, en 2018, qui n'a pu aboutir.
Pour autant, réformer en début de mandat «n'est pas une promenade de santé», poursuit Bruno Cautrès. «Lorsque François Hollande lance la réforme du 'Mariage pour tous' quelques mois après son élection, les manifestations sont nombreuses, mais il peut compter sur une solide majorité à l'Assemblée et une forme de légitimité pour aller jusqu'au bout», explique le politologue.
Prendre le temps
Mais pour Dominique Rousseau, cela fait plusieurs années que la légitimité de l'élection ne suffit plus. Pour preuve, le spécialiste remonte à 1995. Dès le mois de novembre, Jacques Chirac, alors président depuis moins de six mois, souhaite réformer le régime des retraites des agents de l'État et des services publics. Après plusieurs jours de grèves, des trains et des métros paralysés, son premier ministre Alain Juppé renonce à ces mesures.
D'après Dominique Rousseau, il s'agit là d'un affaiblissement de la légitimité du suffrage universel direct. «Depuis une vingtaine d'années, l'impulsion électorale s'épuise très rapidement, en moins d'un an, moins de 100 jours même», estime-t-il avant de poursuivre : «Contrairement à l'époque de De Gaulle et Pompidou, où les électeurs découvraient ce mode de suffrage, le président ne peut plus simplement s'appuyer sur son élection pour réformer.»
À lire aussiLégislatives 2022 : LREM devient «Renaissance», sur fond d'accord Ferrand, Bayrou et Philippe
De fait, à peine réélu, Emmanuel Macron voit son opposition lui marteler que ses 58% au second tour ne rendent pas l'application de son programme, et notamment la réforme des retraites, légitime. Une situation qui pourrait l'empêcher de «réformer aussi facilement que ses prédécesseurs, même en première partie de mandat», analyse Domine Rousseau. Selon le spécialiste, pour «réformer, il va falloir miser sur une légitimité procédurale, c’est-à-dire consulter davantage les syndicats associations, les citoyens». Emmanuel Macron va devoir prendre le temps de réformer.
En conclusion. La légitimité électorale a longtemps été un moteur pour permettre aux présidents tout juste élus de réformer le pays rapidement et efficacement. Cet «état de grâce» post-élection leur permettait de bénéficier d'une opinion publique plutôt satisfaite et d'une majorité de députés encore soudés. De fait, de François Mitterrand à François Hollande, la plupart des «grandes réformes» ont surtout été votées durant la première année de mandat. Mais cette «lune de miel» est de moins en moins longue, voire quasi inexistante, d'après certains spécialistes, selon lesquels la légitimité électorale ne permet plus vraiment de réformer rapidement.
À VOIR AUSSI - Présidentielle 2022: ce qu'il faut retenir de l'élection
Sondage: un début de second mandat plus compliqué que prévu pour Macron
BAROMÈTRE FIGARO MAGAZINE - La cote de confiance du président de la République au lendemain de sa réélection baisse de deux points.
Rabault (PS) dit avoir refusé Matignon, Macron fait savoir qu'il n'a «proposé le poste à personne»
La présidente du groupe PS à l'Assemblée nationale était une cible de longue date des macronistes.
Violences du 1er Mai : Mélenchon met en cause le préfet de police, Darmanin évoque une «ambiguïté» avec «l'ultra gauche»
L'ancien candidat des Insoumis estime que Didier Lallement est «incapable de garantir le droit de manifester en paix».
Le Figaro
Nîmes : un homme condamné à huit mois ferme pour l'agression de trois pompiers le 1er mai
En état d'ébriété, il s'en est pris physiquement et verbalement à trois pompiers venus lui porter secours pour une blessure à la tête.
Dans le Gard, le tribunal correctionnel de Nîmes a condamné un prévenu à huit mois de prison ferme pour l'agression de trois sapeurs-pompiers lors de la manifestation du 1er mai, rapporte France Bleu. Il s'en est pris aux soldats du feu venus le soigner alors qu'il était blessé.
À lire aussiQui est Hager Ameur, cette militante d’extrême gauche qui a agressé un pompier le 1er mai?
À VOIR AUSSI - «C'est honteux !»: un manifestant réagit aux tensions lors de la manifestation du 1er mai
En fin d'après-midi dimanche, une équipe de sapeurs-pompiers prend en charge un individu pour une blessure à la tête. Mais l'homme est visiblement alcoolisé et s'en prend physiquement aux secouristes. Selon France Bleu, il tente d'étrangler l'un d'eux avant de le faire tomber. De son côté, France Info explique que «celui-ci s'est mis à les insulter et en est venu aux mains». «Gardant leur calme et leur sang-froid, l'ensemble des intervenants a poursuivi la mission de secours tout en faisant appel aux forces de l'ordre», souligne les sapeurs-pompiers du Gard dans un communiqué.
Deux jours d'ITT
Après examen médical, l'individu est interpellé par la police puis placé en garde à vue. Au total, trois pompiers ont déposé plainte et l'un d'eux s'est vu prescrire deux jours d'Incapacité temporaire de travail (ITT).
Jugé en comparution immédiate, l'individu de 31 ans a donc été condamné à 16 mois de prison, dont huit avec sursis probatoire, ainsi que deux ans d'obligation de travail et de soin. Il est reparti en détention à la suite de sa condamnation. Dans un second communiqué, les pompiers du Gard ont tenu à remercier le tribunal de Nîmes pour «la prise en compte et le traitement immédiat de cette affaire.»
Cette condamnation intervient en parallèle d'une autre agression de sapeur-pompier lors de la manifestation du 1er mai, cette fois à Paris. Alors qu'un soldat du feu tentait d'éteindre un incendie de palettes en marge du cortège, il a été pris à partie par une manifestante, qui lui a asséné deux coups sur son casque. Également jugée en comparution immédiate mercredi, la manifestante a demandé un renvoi «pour prendre le temps de dire ce qui s'est vraiment passé». Elle sera jugée le 1er juin prochain.
PODCAST - L'homme est-il un loup pour l'homme? Le Moment Philo, par Aziliz Le Corre
Écoutez-le et abonnez-vous sur votre plateforme audio favorite
Marseille : terrorisés par des squatteurs, des locataires quittent leur logement
Cette situation ubuesque concerne une soixantaine de locataires d'une résidence du 15e arrondissement.
Regarder la vidéoParis : des policiers agressés par plusieurs migrants porte de Clignancourt
Blessée au visage, une policière s'est vu délivrer trois jours d'Incapacité temporaire de travail (ITT).
Regarder la vidéoIl vole une voiture et se rend compte qu'il y a un bébé à l'intérieur
Une brève alerte enlèvement a été déclenchée lundi, dans les Hautes-Pyrénées, après qu'un homme vole une voiture, stationnée devant une école, avec... un bébé à bord.
Le Figaro
Face aux refus d'obtempérer, les policiers se sentent de plus en plus désarmés
Nicolas DaguinPar crainte des conséquences sur leur carrière, voire leur vie, certains agents préfèrent «laisser passer» plutôt que d'intervenir «à tout prix», sur ce qui n'est au départ qu'un délit routier.
«Intervenir lors d'un refus d'obtempérer, c'est aujourd'hui prendre le risque de tout perdre. Notre carrière, notre famille, notre vie. À quoi bon ?», s'agace d'emblée un policier parisien. Comme beaucoup de ses collègues, il se dit choqué par l'affaire du Pont-Neuf, dans laquelle un de leurs collègues a été mis en examen pour «homicide volontaire» après avoir ouvert le feu sur un véhicule qui fonçait à contresens dans sa direction, tuant les deux personnes à son bord, dimanche 24 avril dernier.
À lire aussiFusillade du Pont-Neuf à Paris: la police face au soupçon
À VOIR AUSSI - Tirs sur le Pont-Neuf: suivez la manifestation en soutien au policier
Une décision qui est allée au-delà des réquisitions du procureur de la République de Paris. «La seule volonté des policiers lors des refus d'obtempérer est de mettre fin à une infraction, voire de se protéger quand on leur fonce dessus, ce qui arrive fréquemment, disons-le. En tout état de cause, ce n'est certainement pas de tuer un homme. Mais encore une fois, la justice se range du côté de la délinquance. Et la police se retrouve mise au ban, pieds et poings liés», poursuit le même agent parisien.
Un refus d'obtempérer toutes les vingt minutes
De fait, des accidents parfois mortels sont régulièrement provoqués par des délits de fuite. Le 25 avril, à Noisy-le-Sec (Seine-Saint-Denis), un homme a percuté de plein fouet un bus à un carrefour après avoir tenté de semer deux motards de la police. Au Mans, le 6 août 2020, un brigadier de 43 ans est décédé après avoir été traîné sur plusieurs mètres par un individu qui refusait de descendre de son véhicule. Selon des chiffres du ministère de l'Intérieur, un refus d'obtempérer aurait été recensé toutes les vingt minutes en France au cours de l'année 2020.
À lire aussiFusillade du Pont-Neuf: un lundi de colère policière de Paris à Marseille
Le refus d'obtempérer est pourtant durement sanctionné par la loi : les contrevenants s'exposent à une peine d'un an d'emprisonnement et 7500 euros d'amende. Mais dans les faits, cette sanction serait «rarement, voire jamais appliquée», estime un policier de la banlieue parisienne. Ce dernier assure qu'à l'inverse, les agents qui interviennent dans pareille situation, risquent gros, notamment s'ils viennent à faire usage de leur arme de service. Une peine d'un an de prison ferme a par exemple été requise le 30 mars dernier à l'encontre d'un policier municipal de 49 ans, jugé par le tribunal correctionnel de Lyon pour avoir fait usage de son arme de service, lors d'une intervention, tirant dans les pneus d'un véhicule cherchant à fuir. Nombre de policiers préfèrent dès lors «laisser passer» plutôt que d’intervenir «à tout prix», par crainte des conséquences, assure un agent.
À lire aussiAvec ou sans uniforme, les policiers se sentent de plus en plus menacés dans leur quotidien
La loi encadre strictement l'usage de leur arme de service par les forces de l'ordre : seulement «en cas d'absolue nécessité et de manière proportionnée», comme le précise l'article L435-1 du Code de la sécurité intérieur entré en vigueur le 28 février 2017.
«L'approche judiciaire légitime en quelque sorte le refus d'obtempérer»
«L'approche judiciaire légitime en quelque sorte le refus d'obtempérer», abonde en ce sens maître Laurent-Franck Liénard, l'avocat du policier mis en cause dans le dossier du Pont-Neuf. Il y a, selon lui, une inversion de la charge de la preuve qui dessert l'action policière aujourd'hui : «On affiche une sévérité à l'égard des policiers tandis que l'on affiche une compréhension à l'égard de ceux qui enfreignent la loi, c'est désolant.»
« Il y a dans ce pays des magistrats qui sont farouchement opposés à la police et qui jugent des ouvertures de feu sans jamais avoir tenu une arme dans leurs mains. Ceux-là sont en quelque sorte hors-sol. »
«On ne peut pas d'un côté nous demander de faire preuve de fermeté et de sévérité sans nous sécuriser juridiquement de l'autre. Cela n'a aucun sens, on nage en pleine schizophrénie, estime de son côté David-Olivier Reverdy, le secrétaire national adjoint du syndicat Alliance Police Nationale. Les décisions de justice qui sont prises contre les policiers n'ont pour seules conséquences que de nous désarmer et de donner du crédit aux délinquants. Voilà le message qui est passé».
À lire aussiDepuis cinq ans, la France connaît-elle une hausse de l'insécurité et une «explosion» de l'immigration ?
Tandis que certains policiers militent pour la mise en place d'une présomption de légitime défense accordée aux forces de l'ordre - il appartiendrait désormais à la personne visée par un policier de démontrer qu'elle a fait l'objet d'un usage abusif de la force -, Me Liénard bataille davantage pour la création d'une juridiction spécialisée avec des magistrats «qui savent de quoi ils parlent». Pour l’avocat, la présomption de légitime défense «entraînerait une désinhibition chez les policiers, mais cela ne changerait pas l’approche des magistrats». Or, c’est bien sur ce point qu’il faut plancher, estime-t-il. «Il y a dans ce pays des magistrats qui sont farouchement opposés à la police et qui jugent des ouvertures de feu sans jamais avoir tenu une arme dans leurs mains. Ceux-là sont en quelque sorte hors-sol. Il y a urgence à ce que la justice ressorte son glaive et tape sur les bonnes personnes, en assurant avec fermeté l'application de la règle.»
Pas question en tout cas de désarmer les policiers, selon l'avocat, comme cela a pu être évoqué, en inspiration au modèle anglo-saxon : «Le niveau de criminalité et de sauvagerie que l'on connaît en France justifie à lui seul que les policiers soient armés et puissent se défendre», conclut Me Liénard.
À VOIR AUSSI - Abdoulaye Kanté: un policier en guerre contre ceux qui «cassent du flic»
La nouvelle mosquée de Strasbourg exacerbe les tensions entre la Turquie et la France
DÉCRYPTAGE - En accordant une subvention à une confédération musulmane d’obédience turque, la maire EELV «finance une ingérence étrangère», assure le ministre de l’Intérieur.
Couple et argent: les comptes séparés sont-ils la clé du bonheur?
ENQUÊTE - Y trouvant leur équilibre financier et familial, de plus en plus de couples choisissent de faire banque à part. À condition de miser sur la transparence côté finances.
Le parcours du combattant pour refaire ses papiers d’identité
Alors que les délais explosent pour un renouvellement, les effectifs alloués à la tâche vont être augmentés.
Le Figaro
Pizzas Buitoni : les gammes «Bella Napoli» et «Four à Pierre» mises en cause
Laetitia LienhardUne femme de 34 ans et une enfant de 7 ans ont respectivement mangé des pizzas de ces deux gammes différentes et ont été contaminées par la bactérie E.coli. Le lien de causalité n'est, cependant, pas confirmé.
Après la gamme de pizzas surgelée Fraîch'Up, les gammes «Bella Napoli» et «Four à Pierre» de Buitoni vont-elles également être ajoutées aux produits contaminés par la bactérie E.coli ? Une plainte a été déposée, en ce sens, ce mercredi, par une mère de famille de 34 ans, auprès de la gendarmerie de Perpignan contre Buitoni et Nestlé, propriétaire de la marque, pour « blessure involontaire » et «mise en danger de la vie d'autrui».
À VOIR AUSSI - Bactérie E.coli: les autorités sanitaires confirment un lien avec des pizzas Buitoni
À lire aussiContaminations par E.coli: des perquisitions ont eu lieu dans l'usine Buitoni de Caudry et au siège de Nestlé
Le 27 mars, Christina a consommé une pizza surgelée de la gamme «Bella Napoli». Deux jours plus tard, après l'apparition de symptômes tels que des vomissements et des douleurs abdominales, elle est hospitalisée. Son hospitalisation durera six jours. Des analyses médicales concluent qu'elle a été contaminée par la bactérie E.coli mais aussi la shigella. « Un mois plus tard, ma cliente est toujours extrêmement fatiguée », met en avant son avocat, Pierre Debuisson.
Le lien de causalité pas confirmé
Dans son compte rendu médical, il est écrit «elle n'a pas voyagé, pas de consommation de produits non cuits, consommation de pizza Buitoni dont certains lots ont été rappelés pour toxi-infection alimentaire à E.coli». «Ce sont les médecins qui nous ont demandé si nous avions mangé une pizza Buitoni au cours des jours précédents. Nous n'avions, jusque-là, pas fait le rapprochement», explique Eric, le mari de Christina.
Cependant, le lien de causalité n'est pas confirmé. « Le mari de ma cliente a contacté la Direction départementale de la protection des populations (DDPP) qui a transféré sa demande à l'Agence Régionale de Santé mais il n'y a pas eu de réaction. Le principe de précaution est piétiné alors que ces pizzas sont toujours à la vente», revendique l'avocat. Contactés par Le Figaro sur l'ouverture d'une enquête, les deux organismes en charge de ce type d'investigation n'ont, pour le moment, pas souhaité répondre. Même son de cloché du côté d'Eric : «Il faut que ses pizzas soient retirées des rayons. C'est inadmissible qu'on puisse risquer de mourir pour avoir consommé une pizza», déclare-t-il, en pensant à son fils de 3 ans et demi qui aurait également pu en manger ce jour-là, avec sa mère. L'impact de la bactérie E.coli est, effectivement, plus fort sur les enfants. Dans un mail adressé à Eric début avril, la DDPP assure poursuivre «ses investigations».
Maître Pierre Debuisson prévoit également d'envoyer, d'ici quelques jours, une plainte auprès du procureur de la République de Paris au nom et pour le compte de sa cliente. « Cela devrait avoir pour effet d'étendre le périmètre de l'enquête qui est déjà ouverte », explique Albane Lancrenon, avocate spécialisée en droit pénal des affaires au sein de De Gaulle Fleurance & Associés.
À lire aussiPizzas Buitoni : 50 contaminations à la bactérie E. coli confirmées, dont deux décès
De son côté, une fillette de sept ans résidant dans la Vienne, a été hospitalisée deux jours mi-mars. Les analyses ont bel et bien révélé une contamination à la bactérie E.coli. Elle avait consommé quelques jours plus tôt une pizza de la gamme «Four à Pierre» de Buitoni mais, ici encore, le lien de causalité n'a pas été confirmé. Une enquête est également en cours. «Nous allons porter plainte», revendique l'avocat de la famille, Richard Legrand.
Le 22 mars, une enquête pour «homicides involontaires», «tromperie» et «mise en danger de la vie d'autrui» a d'ores et déjà été ouverte au pôle Santé publique du parquet de Paris. Pour le moment, 50 cas confirmés de syndromes hémolytiques et urémiques (SHU) et d'infections aux bactéries E.coli producteurs de shiga-toxine (STEC) en lien avec la consommation de pizzas de la gamme «Fraîch'Up» de la marque Buitoni ont été identifiés par Santé Publique France. 48 enfants et 2 adultes ont été touchés. Un rappel massif de ces pizzas a été lancé mi-mars.
À VOIR AUSSI - Scandales Kinder et Buitoni: notre alimentation est-elle sûre ?
Pénurie d'huile de tournesol : quelles alternatives pour les consommateurs ?
NOS CONSEILS - Olive ou colza ? Les avis divergent entre nutritionnistes et économistes.
Vente de muguet le 1er mai: les règles à respecter
Exceptionnellement le 1er mai, vous pouvez vendre du muguet sur la voie publique. Mais gare à l’imprudence, des règles sont édictées et celui qui ne les respecte pas s’expose à une amende de 3750 euros.
Les prix des carburants continuent d'augmenter et se rapprochent de leur niveau de début avril
Le litre de gazole n'est pas redescendu sous la barre de 1,80 euro depuis fin février. L'incertitude maintient les prix à un niveau élevé.
L'Humanité
Hôpital. Le Sénat pointe les carences de personnels
ActuUne commission d’enquête a publié un rapport d’information alarmant sur le mal-être des personnels de santé. Des pistes sont également avancées pour remédier aux manques de praticiens dans les territoires.
Naïm SakhiMalgré le Ségur de la santé, les maux persistent dans l’hôpital public. C’est ce qu’affirme la commission d’enquête du Sénat, dont le rapport d’information a été dévoilé à la presse jeudi 31 mars. Organisée par le ministre de la santé Olivier Véran à l’été 2020, juste après le premier confinement, le Ségur avait notamment acté la création de 15 000 postes à l’hôpital public, et le déblocage d’une enveloppe de 8,2 milliards d’euros par an pour revaloriser les salaires. Des annonces jugées « trop tardives », parachevant un cycle de « saupoudrage de mesures », « au fil des années 2020 à 2022 », selon les sénateurs. « Rien qu’à l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), pas moins de 1 400 postes d’infirmiers sont vacants. C’est 1 000 de plus qu’en octobre 2019, avant la pandémie », alerte la rapporteuse LR, Catherine Deroche. Les parlementaires pointent notamment la faible attractivité des métiers de santé publique, provoquée par « des conditions de travail dégradées », et alertent sur un risque de « spirale négative » déjà en œuvre dans les défections des postes.
L’absence de gestion des ressources humaines au sommet de l’État est également mise en exergue. « Le gouvernement est dans l’incapacité d’établir un tableau de la situation », poursuit la sénatrice. Pour redynamiser l’attractivité de ces professions de première ligne, le rapport appelle à « garantir une reconnaissance financière équitable et adaptée » et à la prise en compte des contraintes de logement et familiaux. Les sénateurs réclament aussi un allégement de « la charge administrative des soignants », en développant les outils numériques et en « optimisant la délégation de taches aux secrétaires médicales ». « Il faut remettre de l’humain, que les soignants puissent passer des moments privilégiés avec les patients et avoir du temps de s’occuper de chacun d’eux », assure de son côté Laurence Cohen (PCF).
Plus inquiétant, les effets induits par Parcoursup dans la sélection des près de 700 000 demandes d’accès aux Instituts de formations et de soins infirmiers (IFSI). « Avec la fin des entretiens individuels, on observe une plus grande déperdition en cours d’étude », risquant ainsi d’accélérer un peu plus les pénuries de soignants, regrette Catherine Deroche. D’ailleurs, face aux difficultés d’accès aux soins, les sénateurs réclament la mise en place d’une quatrième année d’internat, en priorité, dans les zones sous-dotées en médecins généralistes. D’autant que le rapport pointe une aggravation de la situation : en 2018, 5,7 % de la population vivaient dans une de ces zones contre 3,8 % en 2015.
Des déserts médicaux qui ont pour conséquence d’aggraver la saturation des hôpitaux. 21,2 millions d’admissions ont eu lieu aux urgences en 2019, contre 10,1 millions en 1992. En outre, le rapport recommande la généralisation des « cellules de coordination ville-hôpital » entre les Groupement Hospitalier de Territoire (GHT) et les lieux de vie, organisant au mieux l’entrée et la sortie des patients des hôpitaux. « Ces recommandations restent extrêmement tièdes. Il n’est pas question des Centres de santé, qui répondent pourtant aux attentes des jeunes professionnelles de travailler en équipe, avec un statut de salarié, et dont les patients peuvent bénéficier du tiers payant », mesure Laurence Cohen.
Membre de la commission d’enquête, la sénatrice, au nom du groupe communiste (CRCE) s’est abstenue. « On pouvait s’attendre à une véritable politique alternative de santé en faveur de l’hôpital public, a lors que les interlocuteurs réclamaient une remise en cause des financements des hôpitaux », poursuit-elle. Les sénateurs CRCE réclament la suppression de la tarification à l’activité (T2A) et de l’Objectif national de dépenses d’assurance maladie (Ondam), un objectif de dépenses à ne pas dépasser en matière de soins de ville et d’hospitalisation. « Nos hôpitaux ne souffrent pas uniquement d’un problème organisationnel. Il faut arrêter les restrictions budgétaires », tance Laurence Cohen. Dans la course à l’Élysée, leur candidat Fabien Roussel plaide pour le recrutement de 100 000 personnels soignants, mais aussi pour une prise en charge à 100 % des dépenses de santé par la Sécurité sociale.
sénatSantéHôpital publicségur de la santé Le Figaro
Pêche au chalut : Pompili se désolidarise du vote des eurodéputés de la majorité
Jean CittoneLa ministre de la Transition écologique affirme que si elle était élue au Parlement européen, elle «aurait voté contre l'amendement» proposé par le groupe Renaissance, qui limite la protection des aires marines du chalutage.
Du rififi entre les eurodéputés de la majorité et le ministère. Ce mardi 3 mai, lors d'un vote en session plénière du Parlement européen sur un rapport d'initiative, un amendement porté par les écologistes visant à interdire la pêche au chalut en eaux profondes dans toutes les aires maritimes protégées a été rejeté et remplacé par un amendement à portée plus réduite visant uniquement les «zones marines strictement protégées».
Un vote qui a divisé le groupe Renaissance, qui rassemble les parlementaires français issus de la majorité présidentielle. «Si j'avais été membre de ce groupe Renaissance j'aurais voté contre», estime Barbara Pompili sur Franceinfo ce mercredi, soulignant par ailleurs que «plusieurs membres de ce groupe ont voté contre», à l'instar des eurodéputés Pascal Canfin et Stéphane Séjourné.
À lire aussiLégislatives 2022: les négociations entre LREM et ses alliés patinent
«On avait des interlocuteurs qui avaient décidé de rester chacun de son côté sans se parler voilà le résultat, je trouve que c'est désolant», précise la ministre de la Transition écologique. «En dehors de l'émoi politique normal, c'est un texte qui n'a aucune conséquence réglementaire», balaye toutefois Barbara Pompili. L'eurodéputé Pascal Canfin «regrette» quant à lui «d'avoir perdu un amendement».
Dans un communiqué de presse, la fédération France Nature Environnement précise ce mercredi que «bien que le rapport adopté ne soit pas juridiquement contraignant, ce vote est opportun d'un point de vue politique». L'organisation - qui milite pour l'interdiction du chalut de fond - affirmait toutefois dans un rapport publié en janvier que «rien qu'en 2018, on évalue à plus de 174 000 le nombre d'heures de pêches destructrices dans ces aires protégées, contre 235 000 en dehors. Et les bateaux sont à 95,8% français».
Législatives : Emmanuel Macron serait-il obligé de nommer Jean-Luc Mélenchon premier ministre en cas de cohabitation avec la gauche ?
Selon la Constitution, le président de la République peut nommer qui il veut à la tête du gouvernement. Dans les faits, il est contraint de choisir le chef de la majorité comme premier ministre.
Législatives : Jean Lassalle ne se représentera pas dans les Pyrénées-Atlantiques
Le député et ex-candidat à la présidentielle doit subir une opération à cœur ouvert prochainement.
Rabault (PS) dit avoir refusé Matignon, Macron fait savoir qu'il n'a «proposé le poste à personne»
La présidente du groupe PS à l'Assemblée nationale était une cible de longue date des macronistes.
L'Humanité
Saint-Claude, une ville en colère
ReportageLa campagne vue de... Victimes de la désindustrialisation et d’un faible accès aux soins, les Sanclaudiens se battent pour continuer à vivre dans leur cité du Jura.
Cécile RousseauSaint-Claude (Jura), envoyée spéciale.
Des bouts de peinture se détachent du plafond. Des carters de moteurs en aluminium gisent dans des caisses. Dans l’immense entrepôt de la société MBF Aluminium, à Saint-Claude (Jura), depuis la liquidation judiciaire, le 22 juin 2021, l’effervescence a laissé place aux stigmates de l’abandon. Si les installations sont à l’arrêt, une poignée des 270 salariés licenciés (300 en comptant les intérimaires) vient tous les jours retrouver sa fonderie, sous-traitante de l’automobile. Dans la chaleur du local syndical, l’amertume domine. « Nous sommes là pour essayer de préserver notre outil de travail ! lance Saverio Vadala, délégué CFDT. Si jamais Renault veut venir chercher ses machines, ça ne se passera pas comme ça ! Nous voulons certaines garanties. On ne peut compter que sur nous-mêmes. » Mais la colère est surtout dirigée contre Stellantis. Pendant des mois, l’ancien donneur d’ordres s’était montré intéressé par un plan de redémarrage de l’entreprise en Scop (société coopérative et participative) qui aurait permis de sauver 120 emplois. En décembre 2021, le constructeur a finalement opposé une fin de non-recevoir. « J’ai la rage. On nous a baladés, dénonce Philippe, 54 ans, ancien chef d’équipe. Nous avons perdu six mois de contrat de sécurisation professionnelle (CSP) à attendre que ce projet voie le jour, au lieu de chercher une formation. Notre CSP doit donc être prolongé. » Après trente ans de carrière, il ne veut plus entendre parler d’usine et aspire à devenir chauffeur de taxi.
Aujourd’hui, la plupart des ex-ouvriers sont sur le carreau. Seulement une quarantaine d’entre eux ont signé des CDI intérimaires. « Que vont devenir les collègues qui ne savent pas lire et écrire le français ? Et ceux qui ont la cinquantaine et sont usés par le travail ? interroge Saverio, 48 ans, qui a enchaîné les rendez-vous au ministère de l’Industrie au plus fort de la bataille pour sauver leurs jobs. On est dégoûtés par les mensonges du gouvernement. Ils peuvent toujours se vanter de la baisse des chiffres du chômage : nous sommes sans emploi et pas pris en compte dans les statistiques car considérés comme en formation (avec le CSP – NDLR). C’est parfait avant les élections ! » Quelques mois plus tôt, les hommes politiques défilaient pourtant dans l’atelier. « Tout le monde est passé ici, sauf le conseiller régional du Rassemblement national, Julien Odoul, qui, face au comité d’accueil, a fait demi-tour, sourit Philippe. En ce moment, on ne voit plus personne. La campagne présidentielle me passe au-dessus. Je veux bien tenir un bureau de vote, mais je mettrai un bulletin blanc dans l’urne. » Resté silencieux jusqu’ici, Olivier, 43 ans, raconte avoir déchiré sa carte d’électeur devant les caméras. « Je suis blasé, explique-t-il. Aucune des offres de travail que j’ai trouvées n’est à Saint-Claude. Et si je prends un poste trop loin, je risque d’en avoir pour 180 euros d’essence par mois ! »
les urgences souffrent d’une pénurie de soignants
Dans le centre-ville, une pipe géante, symbole de l’activité historique, dégage de la fumée. Elle n’a rien d’un calumet de la paix. Dans la vallée du Jura, les coups de semonce se sont multipliés, ces dernières années. Le centre hospitalier (CH) Louis-Jaillon ne cesse de se réduire comme peau de chagrin. En 2018, la maternité, la chirurgie (sauf ambulatoire) et la pédiatrie ont fermé leurs portes. Une soixantaine de membres du personnel ont quitté le navire. Depuis, les urgences souffrent aussi d’une pénurie de soignants. Le 28 décembre 2021, un drame s’est produit. Un homme est mort d’un infarctus. Faute de praticien disponible, le Smur ne fonctionnait pas ce soir-là. Le patient a donc été pris en charge par celui de Morez au bout de 55 minutes. « Chaque seconde compte, rappelle Farid Lagha, secrétaire de la CGT de l’hôpital, encore marqué par cet épisode. La personne aurait été prise en charge en 10 minutes si le SMUR de Saint-Claude avait été ouvert. Il y avait des solutions. Le préfet aurait aussi pu réquisitionner un médecin. Aujourd’hui, rien n’a changé. On nous dit que des urgentistes viendraient de Lons-le-Saunier (à 57 kilomètres de là – NDLR) ou d’autres établissements en cas de carence, mais il n’y a pas de protocole acté. » À l’accueil des urgences, en cette mi-février, personne ne se tient derrière la guérite. Ultrapolyvalents, les agents sont par monts et par vaux. Le cégétiste, lui-même conducteur pour le Smur et aide-soignant, affiche 300 heures supplémentaires au compteur : « Comme il y a beaucoup de transferts de patients car nous avons un plateau technique réduit, je suis souvent dans le véhicule. Je dois aussi faire les niveaux d’huile et regonfler les pneus. Nous avons une surcharge de travail qui a été aggravée par le Covid. Le week-end, je peux être aussi agent d’accueil, brancardier… » égrène celui qui envisage de voter pour Jean-Luc Mélenchon, le 10 avril. En mars, quatre départs de soignants sont prévus dans l’unité d’hospitalisation de courte durée (UHCD), creusant encore la pénurie. Alors qu’ici, les aides-soignants sont payés 1 400 euros, en Suisse voisine, leurs salaires peuvent monter jusqu’à 3 000 euros. D’autres n’ont pas attendu pour franchir la frontière.
les autorités n’ont pas tenu compte de cet élan vital
Aux avant-postes de la lutte, le comité de défense et de soutien de l’hôpital ne ménage pas ses efforts. Depuis la disparition de la maternité, dix femmes ont accouché sur le bord de la route. Néphrologue en retraite, Jean-Paul Guy ne se remet pas de cette situation. « L’agence régionale de santé (ARS), qui a décidé de cette fermeture, n’est jamais venue sur le terrain. Ils ont des pouvoirs gigantesques et représentent un pouvoir technocratique et inhumain. » En 2017, une mobilisation avait pourtant rassemblé 5 000 personnes dans la commune, du jamais-vu depuis la Libération. Mais les autorités n’ont pas tenu compte de cet élan vital. Persuadé qu’il n’est pas trop tard pour rouvrir ces services, le président du comité, André Jannet, gouailleur patron de l’hôtel-restaurant Le Saint-Hubert, enfonce le clou : « Ça fait des années qu’on attend une IRM, à croire qu’elle vient de l’autre bout de l’Europe sur des roulettes, ironise-t-il. Je n’en peux plus d’entendre des discours anti-immigrés dans la bouche de certains hommes politiques. Nous avons besoin des médecins et soignants d’origine étrangère pour faire tourner l’hôpital public ! Ce que dit Fabien Roussel m’intéresse. S’il est élu, il faudrait qu’il tape du poing sur la table », assène-t-il avant de poursuivre : « Notre exception géographique n’a jamais été prise en compte. L’hiver, il y a de la neige. Un jour sur trois, l’hélicoptère ne peut pas décoller à cause de la météo. On dirait que l’ARS et le groupement hospitalier de territoire (la structure de Saint-Claude est rattachée à Besançon – NDLR) ne savent pas qu’il y a des montagnes. » Avec ces conditions dégradées d’accès aux soins, Olivier Jeantet, membre du comité de défense et l’un des dirigeants de la société de pièces en caoutchouc Jeantet Elastomères, s’inquiète de l’attractivité de la commune. « Pour faire venir des salariés, nous devons avoir un hôpital à la hauteur. Dans l’entreprise, nous travaillons en trois huit, que se passe-t-il en cas d’accident grave ? » Si le dernier rendez-vous avec la sous-préfète s’est soldé par une écoute polie, les défenseurs du centre hospitalier persistent et signent : « 19 milliards d’euros d’investissement ont été décidés lors du Ségur de la santé, mais on n’en a pas vu la couleur ! assène Francis Lahaut, ancien maire PCF de Saint-Claude et acteur du comité de défense. La santé est une préoccupation majeure des Français et on n’en entend pas assez parler dans cette campagne. Quand je vois que Valérie Pécresse veut supprimer 150 000 postes de fonctionnaires, c’est hallucinant ! »
Paolo veut entrevoir un avenir entre « ses » montagnes
Pour redynamiser la ville, réputée un temps pour la taille de diamants, le tourisme constitue un des axes de développement. Mais pas de quoi rattraper les disparitions industrielles successives. En cinquante années, la commune a perdu 25 % de ses habitants, passant de 12 500 en 2000 à 9 300 en 2021. Dans son bureau où trône une vitrine dédiée à la pipe, le maire divers droite, Jean-Louis Millet, s’indigne : « Le fait que le laboratoire et la pharmacie de l’hôpital soient en train d’être externalisés va encore nous porter préjudice. En continuant comme ça, on condamne des gens à mort. » L’édile a d’ailleurs écrit aux candidats à la présidentielle avoisinant les 10 % pour leur demander quelle serait leur politique pour les hôpitaux de proximité. S’il n’a pas reçu de réponse, il a déjà choisi de donner son parrainage à Éric Zemmour. « Je voulais qu’il puisse être sur la ligne de départ, assume Jean-Louis Millet. Je ne suis pas d’accord sur tout », souligne-t-il avant d’ajouter, très naturellement : « J’apprécie qu’il veuille redonner sa souveraineté à la France. Je n’ai pas à me justifier. » Les opinions extrême-droitières du maire sont connues, mais la nouvelle du parrainage a jeté un froid dans le comité de défense de l’hôpital dont il partage la lutte. « Ça promet, les prochains covoiturages ensemble pour se rendre à des réunions ! » glisse Francis Lahaut, son prédécesseur communiste. Une paire de skis toujours dans son coffre, le Jurassien d’adoption aimerait que la situation des services publics se débloque tout schuss : « Le service des impôts aux particuliers a fermé en décembre, poursuit-il. Nous nous battons aussi pour rouvrir la ligne de train Oyonnax - Saint-Claude suspendue depuis 2018. Elle pourrait être désaffectée bientôt. Quand on distribue des tracts au marché, on sent bien que les citoyens sont sensibles à ce sujet. »
Cet esprit combatif trouve son origine dans le passé. En plein centre-ville, la Fraternelle-Maison du peuple, née autour de 1880, fourmille de projets et perpétue la mémoire ouvrière. Sur sept niveaux, la structure multiculturelle abrite un cinéma, un café, des espaces dédiés aux arts plastiques… Ce jour-là, le groupe Kill your Idols, en résidence sur place, joue des sons cuivrés de saxophone. « Je considère que nous sommes un service public resté proche de sa vocation initiale de coopérative ouvrière : nous avons des missions de diffusion des œuvres culturelles, de soutien à la création et d’éducation populaire », affirme Christophe Joneau, son directeur. Dans un cercle vertueux, des membres de la Fraternelle ont d’ailleurs soutenu les salariés mobilisés de MBF. Les visages de ces derniers sont affichés sur la façade de la médiathèque, le regard tourné vers l’horizon. En reconversion dans la comptabilité, l’ex-élu CGT Paolo Spadafora, 52 ans, veut entrevoir un avenir entre « ses » montagnes. « Ce qui s’est passé a été très dur. Je ne veux pas partir de Saint-Claude pour trouver un emploi. Mes enfants ont leur vie ici. »
fonderie MBFjuraPrésidentielle 2022désindustrialisation Valeurs Actuelles
Droite en Paca : les leçons du premier tour
Le Figaro
Dans le Néguev, des kibboutz résistent encore à l’air du temps
Thierry OberléREPORTAGE - Le nombre des communautés agricoles bâties par les pionniers du sionisme laïc a fondu à mesure que prospéraient dans la société israélienne l’individualisme et le renouveau religieux. Mais ces phalanstères modernes existent encore.
Envoyé spécial dans le Néguev
Esprit des kibboutz, es-tu las? Un peu plus d’un siècle après leur création, les communautés agricoles ont perdu de leur vigueur. À peine un Israélien sur cent continue à vivre dans ces établissements collectivistes. Leur poids idéologique et économique a peu à peu fondu. L’utopie égalitaire des pionniers du sionisme laïc s’est diluée dans le capitalisme triomphant et dans le renouveau du fait religieux. Les kibboutz déclinent ou s’adaptent aux lois du marché et à l’individualisme. Mais, dans le Sud, la situation est différente. Au fin fond du désert du Néguev, sous un soleil de plomb, dans un décor de falaises roses et de crevasses, des kibboutzniks résistent. La Jordanie et l’Égypte sont proches. La station touristique d’Eilat, lieu de villégiature des Israéliens au bord de la mer Rouge et de ses récifs coralliens, aussi.
À lire aussiCarnet de voyage en Israël, la promesse de l’aube
Yotvata prospère en bout de course de la route 90, la longue langue de bitume qui relie la frontière libanaise à la frontière égyptienne. Le kibboutz exploite sa position géographique en proposant aux automobilistes une halte dans son centre commercial climatisé. Les vacanciers et les soldats de passage y dégustent des glaces maison et des laits froids chocolatés. La station est la vitrine à la réussite de Yotvata, premier producteur israélien de lait en bouteille et propriétaire d’une chaîne de bars à lait respectant la cacherout.
La traite des vaches s’effectue au petit matin et à la tombée de la nuit, sous la supervision d’ouvriers asiatiques. La petite cité compte plus de bovidés que d’habitants. La ferme s’est développée à coups de subventions octroyées du temps où les travaillistes, pères fondateurs de l’État hébreu, étaient au pouvoir. Dans les années 1980, le Likoud, la droite nationaliste, a mis fin à ces perfusions financières, obligeant les kibboutz à la rentabilité ou au déclin. Yotvata a su opter pour le bon «business plan».
J’en avais marre de la vie urbaine. J’ai quitté mon emploi et je me suis installée à Yotvata pour son mode de vie et non pour une alya religieuse
Bulle de verdure, le site est égayé par des allées de palmiers et sillonné par les voiturettes électriques des personnes âgées. Il évoque l’univers singulier de la série culte «Le Prisonnier», ou alors une sorte d’agréable village de vacances un peu rustique. «Mes sœurs me chambrent en me disant: “On dirait que tu vis au Club Méditerranée.” C’est vrai qu’ici il n’y a pas de stress», dit Caroline. Elle est arrivée de Paris en 1991, a rencontré et épousé Serge, qui venait de Lyon. «J’en avais marre de la vie urbaine. J’ai quitté mon emploi et je me suis installée à Yotvata pour son mode de vie et non pour une alya religieuse, raconte-t-elle. Il y a des avantages et des inconvénients au kibboutz. Parmi les plus, j’apprécie l’esprit de grande famille, même si on se dispute, parmi les moins, je mettrais les questions d’argent.»
Yotvata a conservé son système égalitaire. Les résidents touchent en début d’année un pécule calculé en fonction du nombre de membres constituant la cellule familiale, et gèrent ensuite leur budget. Les femmes ont droit à un ratio supplémentaire. «On gagne un peu plus pour s’offrir le coiffeur, la manucure, des produits de beauté ou des vêtements, explique Caroline. Ce n’est pas l’opulence, car l’agriculture en zone désertique coûte très cher», tempère-t-elle. Une flotte de voitures est à disposition pour les sorties, et la cantine, lieu de rencontre des 440 habitants, sert trois repas par jour en self-service, avec un choix varié de plats.
À lire aussiArnaud Rousseau (Avril): «La souveraineté alimentaire, ce n’est pas l’autarcie»
Nul n’est propriétaire de son bungalow, qu’il peut se voir retirer pour déménager en fonction des évolutions des familles. L’école est gratuite, tout comme l’épicerie. Les services médicaux aussi. À Yotvata, on est nourri, logé, blanchi. «Nous devons travailler pour la communauté et partager les corvées, parfois en soirée. Les femmes sont plutôt dans l’éducation et les hommes dans la production agricole. La devise est: “Un pour tous et tous pour un!”, raconte Serge. C’est le paradis pour les enfants, mais cela se complique quand ils grandissent. Ils reçoivent un studio à leur majorité, puis partent à l’armée, donnent un an de travail à leur retour, puis souvent partent pour exercer un métier ailleurs. Les nouveaux venus n’ont pas forcément la même mentalité que nous. Ils viennent avec une autre idéologie.»
Des looks de hippies
Fondé en 1957, le kibboutz a, comme beaucoup d’autres, une population vieillissante. Les pionniers vivaient dans des cabanes. Ils bénéficient aujourd’hui d’une protection sociale, plutôt unique dans la société israélienne, où la pauvreté touche de plein fouet les personnes âgées. Les décisions sur la gouvernance sont prises par vote par téléphone, le comité de direction est régulièrement changé. Les principes ont évolué. Il n’est plus question, comme aux débuts héroïques, de donner ses biens à la communauté pour être admis. Bien que laïc, Yotvata a ouvert une discrète synagogue, une concession à l’air du temps. «On ne sait pas combien de temps nos règles tiendront», commente Caroline.
À la différence de Yotvata, protégé par un portail fermé et des grillages, le kibboutz voisin de Samar est ouvert à tous les vents. À l’heure de la pause, les travailleurs de la palmeraie se détendent dans des canapés et des fauteuils défoncés. Les jeunes femmes et les jeunes hommes ont des looks de hippies. Dreadlocks, pantalons et tee-shirts déchirés, guitares. «Pink Freud», lit-on sur le maillot psychédélique d’une fille. Les quelques quinquagénaires sont d’authentiques babas cools. Les équipes de volontaires en charge de l’entretien et de la récolte des dattes participent à l’entreprise commune pendant six mois ou un an. «Je sors de l’armée et je n’avais pas envie de me prendre la tête avec toutes ces histoires d’argent, d’administration, d’assurance, explique Gil, qui marche pieds nus dans la poussière et la caillasse. On bosse de six à quatorze heures sans être payé. Il n’y a pas d’échanges marchands et c’est tant mieux. On s’éclate dans une bonne ambiance. Samar nous donne la liberté .»
À lire aussiBobos, écolos... Christiania, une enclave hippie à Copenhague depuis 50 ans
Créé en 1976, Samar est un kibboutz où est mis en pratique un socialisme libertaire sans hiérarchie ni autorité. Il pourrait être comparé aux phalanstères du XIXe siècle. Ses fondateurs voulaient se libérer des liens qui aliènent, selon eux, les kibboutz des communautés traditionnelles et réduisent leur liberté individuelle. Plongé dans l’obscurité, le magasin d’alimentation ressemble à un supermarché d’Europe de l’Est avant la chute du Mur. Les produits de base, tel le riz, sont stockés dans de grandes poubelles en plastique avec couvercle. Les visiteurs se servent à leur gré. La salle de sport est installée dans un ancien abri antimissile. Les portes des maisons ne sont jamais fermées à clé.
Nous sommes communistes, anarchistes et conservateurs
Sur un mur, un graffiti reprend le fameux Imagine there’s no countries», de John Lennon. La jolie piscine nichée dans un écrin de verdure est aux standards des hôtels d’Eilat. «Nous défendons l’ouverture et la tolérance, sans différence de race, de couleur de peau, de frontières», dit Renée Avigdor, une Brésilienne aux idées profondément ancrées à gauche. «Nous sommes communistes, anarchistes et conservateurs», ajoute Oriel Ashkenazy, un des piliers de Samar depuis vingt ans, manager d’une entreprise de menuiserie. Avant de concéder que le cocktail détonnant qu’il décrit ne fonctionne pas toujours. «Samar, c’était pour moi, à l’origine, une sorte de Far West brûlé par la chaleur où tout était à construire. Au début, ça pétait le feu, dans une combinaison mêlant l’esprit originel des kibboutz et l’envie de révolution. Aujourd’hui, il y a moins de convictions, les avis divergent sur la façon de gérer le collectif et il y a un manque de savoir-faire pour le business. On s’interroge sur les changements à apporter au fonctionnement de Samar, mais personne n’est d’accord sur rien», analyse le menuisier. Les esprits critiques ont coutume de dire qu’il y a dans cette communauté «autant de chefs à plumes que d’Indiens». «J’ai parfois pensé partir, mais avec l’âge on apprend à apprécier ce que l’on a», confie Oriel Ashkenazy.
À lire aussiCes petites coopératives qui réussissent à s’imposer face aux géants
Samar ne roule pas sur l’or. Le Kibboutz a tenté, en associant une société privée, une expérience de centrale thermique solaire qui a échoué. Les habitants disposent d’une allocation mensuelle d’environ 600 euros. Les candidats à l’installation passent par des périodes probatoires, et seuls les moins de 40 ans sont acceptés afin de rajeunir les effectifs de la coopérative agricole.
Selon le bureau israélien des statistiques, environ 30 à 40 kibboutz sont encore totalement collectivistes et observent les préceptes d’égalitarisme des origines. Et, si le mouvement communautaire a perdu dans la société israélienne une partie de son aura et ne représente plus qu’un phénomène marginal, il reste unique au monde.
Guerre en Ukraine : Vladimir Poutine va-t-il être contraint de décréter la mobilisation générale ?
DÉCRYPTAGE - Présenté depuis les premiers assauts comme une «opération militaire spéciale», le conflit en Ukraine pourrait être requalifié en «guerre» par la Russie, et ce dès le 9 mai, selon des observateurs occidentaux.
Guerre en Ukraine : la Russie envoie un navire centenaire pour sauver le Moskva
Pour renflouer le navire-amiral de sa flotte coulé le 13 avril, la Russie déploie le Kommouna lancé en 1913.
«Hitler avait aussi du sang juif» : Israël fustige les propos de Sergueï Lavrov
Le ministre russe des Affaires étrangères a ainsi fait référence à la judéité du président ukrainien Volodymyr Zelensky. Israël dénonce des propos «scandaleux, impardonnables et une horrible erreur historique».
Le Figaro
En pleine cérémonie, Letizia d'Espagne tombe sur une lauréate qui porte la même robe Mango qu'elle
En visite royale, la reine d'Espagne a trouvé son alter ego stylistique.
Une robe pour deux femmes. Ce mercredi 4 mai, Letizia d'Espagne a été la témoin et actrice d’une situation comme seule la mode l'aime. Venue présider le Conseil d'administration royale sur le handicap et remettre le «Prix Reine Letizia», la reine d’Espagne s’est retrouvée face à une lauréate, professeure de droit, qui arborait la même robe. Une création ceinturée de l’enseigne Mango bicolore avec une partie blanche et une autre noire.
L’audience a assisté à un étonnement non dissimulé de la reine, lorsque les deux femmes se sont retrouvées côte à côte. Letizia d'Espagne s’est toutefois empressée de faire une accolade à Ia lauréate, visiblement amusée de cette situation au moment de lui remettre le prix. Cette robe bicolore n’était malheureusement pour les deux femmes pas la seule similarité de leur tenue. La professeure de droit et la mère des deux princesses, Leonor et Sofia, avaient également misé sur deux paires d'escarpins noirs quasiment identiques.
À lire aussiMeghan Markle et Letizia d'Espagne arborent le même sac à l'allure royale
Un tenue à petit prix
Derrière cette robe et cette «mini-gaffe» mode se cache, en effet, l’enseigne Mango du groupe Inditex. La reine Letizia a jeté son dévolu sur une création intitulée YinYan coûtant seulement 59,99 euros, que l’on peut encore retrouver sur le site internet de la marque. Habituée de ces incartades stylistiques en terre low-cost, elle avait par exemple déjà choisi, en novembre dernier, une robe de bal de la marque H&M pour assister à un banquet royal. Une façon de rendre plus accessible ses tenues, que le monde adore copier.
L'apparition surprise de Sharon Stone, acclamée sur les marches du Festival de Cannes
La Planète Marches. - Jour 9. Son film Basic Instinct, projeté à Cannes en 1992, a marqué l'histoire du festival. Sharon Stone a esquissé une apparition-surprise sur la Croisette, ce mercredi 14 juillet, à l'occasion de la montée des marches du film L'Histoire de ma femme.
Regarder la vidéo
Cette robe si précieuse que Kim Kardashian n'a pu porter que quelques secondes au Met Gala
Pour cette édition 2022 du célèbre gala, l'apparition de la célébrité américaine dans la robe la plus chère de tous les temps a été le fruit d'une organisation vertigineuse.
Le mystère autour de la tenue de Blake Lively, impériale au Met Gala dans une robe… littéralement monumentale
L'actrice américaine a rendu un brillant hommage au monument le plus emblématique de New York sur le tapis rouge de l'évènement. Une véritable performance.
Le Figaro
Les dessous de la démission fracassante du patron français de Frontex, Fabrice Leggeri
Jean-Marc LeclercRÉCIT - Ce directeur exécutif français voulait une agence de protection des frontières plus opérationnelle. Il a été lâché.
La page de l’ère Leggeri sera vite tournée à Frontex. Fabrice Leggeri était le directeur exécutif de cette agence européenne de protection des frontières extérieures de l’Union, dont le siège est à Varsovie. Il était accusé par des ONG d’avoir couvert des opérations de refoulement («pushbacks») de boat people vers la Turquie par la Grèce entre 2019 et 2020. Un mauvais procès, selon lui, mais étayé par une enquête de l’Office de lutte anti-fraude européen (Olaf) dont le rapport lui était défavorable. Il a donc donné sa démission le 18 avril.
«Si Leggeri saute, la France n’est pas près d’obtenir de sitôt la direction d’une agence européenne de cette envergure», nous confiait un diplomate, lors de notre enquête publiée le 14 avril dernier. À l’heure où Emmanuel Macron est installé, pour encore un peu plus de six semaines, à la présidence tournante de l’UE, c’est un mauvais coup. Particulièrement dans le contexte de la crise migratoire qui repart de plus belle. «Les franchissements illégaux de frontières vers l’UE au premier trimestre sont les plus élevés depuis 2016», révélait Frontex le mois dernier. L’agence aura-t-elle la même liberté de ton demain?
À lire aussi«La pression migratoire illégale ne cesse d’augmenter depuis dix ans aux frontières de l’Union européenne»
Fabrice Leggeri n’était pas un idéaliste. Ce Mulhousien diplômé de Sciences Po, de l’ENA (promotion Schoelcher) et de Normale Sup était passé par la Défense, les Affaires étrangères et l’Intérieur, où il fut chef de la Direction générale des étrangers en France. Il avait été nommé à Frontex en 2015 et renouvelé à son poste en 2019, avec pour mandat notamment de porter l’agence à un effectif de 10.000 hommes et femmes en 2027, alors qu’ils ne sont que 2000 aujourd’hui. Certains de ces gardes-frontières et gardes-côtes se sont vus carrément doter d’armes de service. Symboliques certes, compte tenu des pouvoirs réels de ce curieux bras séculier que les ONG et leurs alliés au Parlement européen préféreraient maintenir dans le statut d’accompagnateurs de traversées illégales. Nul doute, en tout cas, que le climat à l’agence va changer.
Pression des ONG
Dans les rangs de cette administration naissante, qui se rêvait en future police fédérale de l’immigration, c’est le désenchantement pour quelques-uns, mais pas la surprise. «On s’attendait à cette démission», nous confie un agent français sur place. Selon lui, «la pression des élus promigrants et des ONG, qui mènent le bal à Bruxelles contre la ligne Leggeri, était trop forte et la Commission européenne, présidée par Ursula von der Leyen, était à la manœuvre». À l’entendre, «Bruxelles voyait d’un mauvais œil les velléités opérationnelles de Frontex, dirigée directement par un conseil d’administration majoritairement composé des ministres de l’Intérieur des pays membres».
C’est à cette instance que Fabrice Leggeri a remis sa lettre de démission le 28 avril. Il a aussi adressé un mot à ses collaborateurs, plus confidentiel celui-là, auquel Le Figaro a pu accéder. «L’Agence a été critiquée, écrit-il, et accusée d’être impliquée ou de couvrir de prétendus “pushbacks”. Les enquêtes et les investigations ont conclu en 2021 qu’il n’y avait aucune preuve de cela. J’ai été personnellement confronté à ces accusations et je pourrais les réfuter toutes. Je note que le conseil d’administration a décidé qu’il n’y avait pas lieu d’engager une procédure disciplinaire à mon encontre.»
Ma vision était, et est toujours, que Frontex, avec son bras opérationnel, le corps permanent européen, est une agence de maintien de l’ordre qui soutient les États membres et contribue au bon fonctionnement de l’espace européen de liberté, de sécurité et de justice
Il ne ménage pas ceux qui l’ont poussé à partir. «Tout au long de ces deux dernières années, je peux constater que, discrètement mais efficacement, un récit envahit notre environnement. Ce récit raconte que le mandat principal de Frontex devrait être transformé en pratique en une sorte d’organe des droits fondamentaux contrôlant ce que les États membres font à leurs frontières extérieures.»
À lire aussiL’action de Frontex mise en cause par la Cour des comptes européenne
À VOIR AUSSI - L’Union européenne doit «se préparer» à de nouvelles crises migratoires, selon le chef de Frontex
Ce n’était pas sa feuille de route, selon lui. «Le mandat que l’Agence a reçu du législateur européen en 2016, et encore plus en 2019, est d’être l’Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes. Le mandat qui m’a été confié et dont je suis responsable, lorsque celui-ci a été renouvelé en juin 2019, était de développer le premier service en uniforme de l’UE, habilité à soutenir les États membres dans la gestion et la protection des frontières extérieures.» Et le haut fonctionnaire de poursuivre: «Ma vision était, et est toujours, que Frontex, avec son bras opérationnel, le corps permanent européen, est une agence de maintien de l’ordre qui soutient les États membres et contribue au bon fonctionnement de l’espace européen de liberté, de sécurité et de justice. Je crois savoir que c’est ce que les États membres et les citoyens européens attendent de nous.»
Sûr de son combat
Fabrice Leggeri en convient: «Je comprends que cette vision n’est plus soutenue au niveau politique. C’est pourquoi j’ai pris hier la décision de démissionner car je ne peux pas rester pour mettre en œuvre ce qui n’est pas le mandat de l’Agence.» Il conclut, sûr de la justesse de son combat: «J’espère que cette démission favorisera un débat politique au niveau de l’UE afin de clarifier ce que doit être la mission de Frontex, en souhaitant que la vision du législateur de l’UE en 2019 prévale à l’avenir.»
La suite se devine, sous la plume d’un trio qui assure la suppléance et qui écrit aux agents, le 1er mai: «Il n’y a pas de contradiction entre la protection de la sécurité des frontières extérieures de l’Union européenne et la protection des droits fondamentaux de ceux qui les franchissent ; la défense des droits fondamentaux est une valeur essentielle, qui fait partie intégrante de notre identité. Ensemble, faisons de l’Agence un modèle de professionnalisme de la police des frontières, dans le respect de l’État de droit.» Signé: «Aija, Uku et Lars», les trois sous-directeurs.
À lire aussiL’Union européenne veut déployer son agence de protection des frontières au Sénégal
Dès le 29 avril, le patron allemand du conseil d’administration de Frontex, Alexander Fritsch, avait pris le soin de prévenir le personnel que la Lettone Aija Kalnaja, sous-directrice la plus ancienne du trio, agirait en tant que directrice exécutive jusqu’à une réunion de l’instance qu’il préside pour désigner, en juin, un directeur exécutif par intérim. Le successeur en titre de Fabrice Leggeri devant être désigné, pour sa part, en septembre ou octobre. Opération rondement menée. La France pourrait présenter une candidate, pour la forme…
À VOIR AUSSI - Union Européenne: «Il n’y a pas de problème avec Frontex», assure Gérald Darmanin
La nouvelle mosquée de Strasbourg exacerbe les tensions entre la Turquie et la France
DÉCRYPTAGE - En accordant une subvention à une confédération musulmane d’obédience turque, la maire EELV «finance une ingérence étrangère», assure le ministre de l’Intérieur.
Couple et argent: les comptes séparés sont-ils la clé du bonheur?
ENQUÊTE - Y trouvant leur équilibre financier et familial, de plus en plus de couples choisissent de faire banque à part. À condition de miser sur la transparence côté finances.
Le parcours du combattant pour refaire ses papiers d’identité
Alors que les délais explosent pour un renouvellement, les effectifs alloués à la tâche vont être augmentés.
Le Figaro
Des sans-abri construisent des mini-maisons qu’ils espèrent habiter
Actualité
Dans le Morbihan, des SDF peuvent travailler bénévolement à la construction d’une mini-maison qu’ils espèrent occuper.
Par Le Figaro Immobilier , AFP agence
Mis à jour le 05/05/22, 10:21
Publié le 05/05/22, 10:18
- Boulogne-Billancourt (92)
- Péniche
Voir l'annonce- Boulogne-Billancourt (92)
- Appartement
Voir l'annonceVoir l'annonceVoir l'annonceVoir l'annonceBâtir sa maison pour sortir de la rue. A Séné, dans le golfe du Morbihan, des sans-abri manient la disqueuse et le marteau, avec l’aide d’éducateurs sociaux, pour construire des «tiny houses», avec la possibilité d’habiter ensuite l’un de ces mini-logements écolos. Pascal, 52 ans, va désormais habiter une «tiny» qu’il a lui même en partie aménagée. «C’est parfait. J’ai déjà habité en caravane. Là c’est mieux», déclare-t-il en dévoilant sa nouvelle «maison» d’une vingtaine de m2, avec douche, toilettes, cuisine, mezzanine et table dépliante, où l’on sent les effluves du bois de hêtre. «C’est un changement total. Ici, on est plus libre (que dans un immeuble), on sort tout de suite dehors».
» LIRE AUSSI - Plongée dans la France des maisons individuelles
À l’origine de cette initiative, un appel à projet de la Délégation interministérielle à l’hébergement et à l’accès au logement (Dihal) fin 2020. L’objectif est de proposer «une forme d’habitat pour des personnes très désocialisées et en grande marginalité», explique Simon Robitaille, qui pilote le projet des «tiny» à l’Amisep, association bretonne de lutte contre la précarité. «L’idée a été de combiner le logement et une activité sur site. On est ainsi parti sur cette idée originale de faire de l’auto-construction de tiny house».
» LIRE AUSSI - Des terrains plus petits, avenir de la maison individuelle?
Non loin de l’hippodrome et face à une rangée de maisons aux haies bien taillées, une poignée d’hommes s’activent sous le hangar appartenant à l’Amisep. Du lundi au vendredi, de 8h30 à 16h30, ils peuvent venir travailler bénévolement à la construction d’une tiny, avec l’objectif d’en construire huit en trois ans. Le cadre est volontairement souple et accueillant, avec repas offert le midi. «Certains sont tous les jours là tandis que d’autres arrivent tout feu tout flamme et ne reviennent pas. C’est un dispositif qui doit permettre d’accueillir des gens qui ne trouvent leur place nulle part», rappelle Simon Robitaille.
Une maison à 25.000 euros
La tiny, déjà bien avancée, devrait être habitable début juillet, après quatre mois de travaux, pour un coût avoisinant les 25.000 euros. Une facture défiant toute concurrence dans une région prisée où «le foncier est en tension», note Frédéric Le Poul, directeur du pôle précarité à l’Amisep. «C’est à la fois une construction mais aussi une reconstruction pour eux», analyse-t-il. Ainsi certains, emballés par ces adorables petites maisons mobiles, ont retrouvé l’envie de se lever. «J’ai eu une phase difficile et une addiction... Les tiny m’ont permis de me remettre dans le bain physiquement et mentalement», analyse Benoit, qui a même obtenu un contrat d’insertion. Alister, visage marqué par les épreuves de la vie, se sent à l’aise dans cette ambiance. «Je préfère être ici et participer à ce projet et ça me fait des horaires. Pendant ce temps je ne fais pas de bêtise...Sinon je serais à Vannes en train de zoner», admet-il.
» LIRE AUSSI - Des logements pour seniors imaginés par les seniors eux-mêmes
Certes, d’autres n’ont pas souhaité s’investir dans le projet, rechignant à travailler bénévolement et sans avoir l’assurance d’occuper la «tiny». Car le choix de l’heureux locataire, qui devra s’acquitter d’une participation financière modique, sera fait in fine par le Service intégré d’accueil et d’orientation (SIAO) de Vannes. Conditions sine qua non: avoir participé au chantier et ne pas trouver de solution d’hébergement «classique». Benoit la contemple déjà avec envie et fera une demande pour l’occuper. «Car je l’aime bien, elle a un côté un peu cabane sauvage, j’espère que l’une des huit sera pour moi!», glisse-t-il, soulignant que ce type d’habitat correspondait au profil de gens comme lui.
Valeurs Actuelles
À la fac, l’interminable dérive de l’ultragauche
Le Figaro
Six ans après le drame du «car de Rochefort», le jugement attendu ce jeudi
Le parquet avait requis à l'encontre du prévenu, Mathieu Saurel, aujourd'hui âgé de 29 ans, une peine de 5 ans d'emprisonnement assortie d'un sursis de 3 ans.
Le chauffeur d'un camion-benne dont l'oubli tragique avait provoqué la mort de six adolescents, le 11 février 2016 à Rochefort (Charente-Maritime), dans une collision avec leur bus de transport scolaire, va connaître son jugement ce jeudi 5 mai devant le tribunal correctionnel de La Rochelle. Le 29 mars, au dernier jour de ce procès pour «homicides et blessures involontaires» où l'émotion a envahi les deux côtés de la barre, le parquet avait requis à l'encontre du prévenu, Mathieu Saurel, aujourd'hui âgé de 29 ans, une peine de 5 ans d'emprisonnement assortie d'un sursis de 3 ans.
À lire aussiAccident à Rochefort : le chauffeur du camion déféré samedi
Au petit matin du 11 février 2016, il conduisait le camion-benne dont la ridelle gauche oubliée en position ouverte avait littéralement cisaillé dans toute sa longueur le car scolaire arrivant en sens inverse, tuant six passagers de 15 à 18 ans et en blessant grièvement deux autres. À l'horizontale, cette ridelle, lourde paroi métallique amovible qui maintient le chargement, s'était comme transformée en lame géante sur la route, laissant après son passage, des corps sous des amas de tôles broyées, pour certains décapités. «Une vision d'horreur» racontera un témoin.
«Maudite ridelle»
Dans ce drame, l'un des plus graves accidents de transport d'enfants en France depuis celui de Beaune en 1982 (53 morts dont 44 enfants), la seule «erreur humaine» du conducteur du camion est en cause, avait souligné le ministère public qui a réclamé la sanction maximale, assortie d'un sursis, permettant au prévenu d'éviter l'incarcération. «Il est le responsable d'un accident gravissime, il n'est pas meurtrier», avait insisté le procureur Clément Incerti, en demandant au tribunal de tenir compte de la personnalité du prévenu, un garçon «sain», décrit comme bon professionnel de la société de BTP Eiffage. «Nous sommes au royaume de l'injuste, on juge un délit involontaire, plus dure est la tâche de juger celui qui nous ressemble», avait plaidé son défenseur Me Thierry Sagardoytho avant d'appeler le tribunal à «la nuance».
À lire aussiDrame du car de Rochefort : le procès s'ouvre 6 ans après à La Rochelle
Derrière un homme rongé par le remords, une quarantaine de parties civiles, jeunes rescapés et parents de victimes traumatisés, attendaient ce procès depuis six ans. Dans une salle comble, les 28 et 29 mars, ils ont livré le récit de leurs vies «détruites». «Notre vie s'est scindée en deux, il y a notre vie avant l'accident et notre vie après. On est dans la survie», a témoigné Mathieu Coupeau qui a perdu son frère Bastien.
À la barre, le conducteur du camion, en larmes du début à la fin du procès, s'est dit incapable de se souvenir s'il avait remonté cette «maudite ridelle», avant d'admettre l'évidence, confronté aux témoignages et expertises. Diagnostiqué en stress post-traumatique et sous lourd traitement antidépresseur, il a exprimé ses «profonds regrets». «Cette affaire me hantera toute ma vie comme les autres ici», a-t-il dit.
À lire aussiAccident de car à Rochefort en 2016: Eiffage mis en examen pour homicides involontaires
Le jeune homme a comparu seul, en l'absence de son ex-employeur Eiffage qui a bénéficié d'un non-lieu, la justice estimant qu'aucune «défaillance mécanique» du camion-benne et «aucun manquement» aux règles de sécurité ne pouvaient lui être reprochés. À l’époque, aucune norme n'imposait aux camions-bennes d'être équipés d'alarmes sonore et visuelle qui auraient prévenu le conducteur. La législation a depuis été renforcée en 2020.
À VOIR AUSSI - Six ans après le drame du car de Rochefort, le procès s'ouvre à La Rochelle
À Paris, les bruyantes terrasses agacent
DÉCRYPTAGE - Une association de riverains va déposer cette semaine un recours contre la ville pour «carences fautives».
Couple et argent: les comptes séparés sont-ils la clé du bonheur?
ENQUÊTE - Y trouvant leur équilibre financier et familial, de plus en plus de couples choisissent de faire banque à part. À condition de miser sur la transparence côté finances.
Le parcours du combattant pour refaire ses papiers d’identité
Alors que les délais explosent pour un renouvellement, les effectifs alloués à la tâche vont être augmentés.
Valeurs Actuelles
Progressisme sans limite sous Emmanuel Macron
Le président du Rassemblement National Jordan Bardella a récemment appris sa mise en examen pour avoir qualifié la ville de Trappes de « république islamique en miniature ». Il réagit auprès de Valeurs actuelles.
L'Humanité
Famille. Le coucher des petits, un rituel pour chasser les cauchemars
ActuAngoisse, peur du noir... la tombée de la nuit, moment de séparation avec les parents, peut être une véritable épreuve pour l’enfant. Pour favoriser son bon endormissement, il convient de trouver un juste équilibre entre le respect de ses besoins et celui des règles du coucher.
Théo Gobbi«Dodo, l’enfant do », « Frère Jacques »… L’air inoubliable de ces berceuses trotte encore souvent dans l’esprit des jeunes parents. Et pour cause, elles étaient l’une des techniques efficaces pour qu’ils s’endorment paisiblement. Problème, cela ne se vérifie pas chez leur enfant, pour qui le coucher et la nuit sont synonymes d’angoisses. Pleurs, hurlements, sanglots, quand arrive l’heure d’aller au lit, c’est une véritable épreuve. « Dans une famille dite “fonctionnelle”, il s’inscrit dans une routine bienveillante et contenante, à un horaire régulier. C’est en partie ce qui peut aider l’enfant à surmonter ses difficultés », explique Anne-France Bouchy, psychologue clinicienne (lire ci-dessous).
APRÈS LE DÎNER, UN TEMPS DE JEU CALME LUI PERMET DE DÉVELOPPER SA CRÉATIVITÉ ET L’AIDE À SE CONCENTRER EN FAVORISANT L’ENDORMISSEMENT.
C’est lorsque le coucher est vécu par l’enfant comme une séparation avec les parents que tout se complique. « La notion de permanence, à savoir qu’un objet – en l’occurrence le parent – continue d’exister même lorsqu’il n’est pas présent, est très importante et doit être assimilée », souligne Anne-France Bouchy. Par ailleurs, la présence de l’objet transitionnel, le fameux doudou, est censée faire le lien entre les mondes externe et interne de l’enfant. « Le doudou sert à lui rappeler sa mère, son père ou un substitut, lorsqu’il se retrouve seul », précise-t-elle. Mais quand cela ne suffit pas, la nuit rime, comme c’est aussi le cas chez les adultes, avec angoisses. Une fois dans la pénombre, l’enfant ne parvient plus à contrôler son environnement, il ne le reconnaît plus, croit voir apparaître les monstres et images horrifiques issus de son imagination. Un manteau accroché peut se transformer en une ombre menaçante. L’utilisation d’une petite veilleuse peut être la solution pour rassurer l’enfant et lui montrer que son environnement est toujours le même.
S’adapter sans céder
Parfois, les angoisses sont telles qu’il développe un comportement pouvant devenir plus contrariant que de « simples » pleurs et cris. « Il est fondamental de considérer l’individu de manière singulière. Certains vont dire, à tort, selon moi, qu’il faut laisser l’enfant pleurer. Mais c’est l’habituer à l’intolérance et à la frustration et ce n’est pas une bonne chose », indique Anne-France Bouchy. Les parents doivent redoubler de créativité, en ayant recours à des astuces telles que la veilleuse ou la tétine, mais cette habitude ne doit pas durer trop tardivement. C’est à eux de s’adapter à l’enfant et non l’inverse : « C’est un petit être en devenir, qui doit encore tout découvrir. Si les parents remarquent qu’il est plus facile de le coucher vers 20 h 30, il faut aller dans ce sens sans exagérer. Quand on en a plusieurs, on s’aperçoit vite que ce qui est valable pour l’un ne l’est pas pour l’autre. » Il est donc bénéfique de respecter des horaires réguliers, qui vont participer à diminuer les angoisses.
Avant le coucher, il est important d’instaurer un rituel. Éviter absolument la télévision et les tablettes, qui favorisent l’excitation psychique de l’enfant et « entravent son bon développement neuropsychologique ». Après le dîner, selon la disponibilité des parents, on peut organiser un temps de jeu calme d’environ une demi-heure, qui va permettre à l’enfant de développer sa créativité, mais aussi l’aider à se concentrer en favorisant l’endormissement. Enfin, la petite histoire avant la nuit, sans monstres de préférence, fait toujours son effet, pour que l’enfant puisse tomber, petit à petit, dans les bras de Morphée.
Trois questions à….Anne-France Bouchy, psychologue clinicienne et psychothérapeute
« Un peu de souplesse horaire est possible »
Les troubles caractéristiques au coucher et à la nuit s’appliquent-ils aussi au moment de la sieste ?
Ils sont forcément plus ancrés la nuit, car elle est un vecteur favorisant l’angoisse. L’heure de la sieste comprend également la notion de séparation, mais elle est moins anxiogène pour l’enfant. À la différence de la nuit, où il n’y a plus de bruit ni d’activité, il continue d’entendre des choses autour de lui et cela le rassure. Il sait probablement aussi que le temps de séparation sera plus bref que le soir. Mais certains voudront quand même rester « collés » à la nourrice, l’assistante maternelle ou les parents.
Le pipi au lit est-il à mettre sur le compte des mêmes problématiques ?
C’est un souci multifactoriel. On note souvent que, en cherchant dans l’arbre généalogique, l’un des parents était également sujet à ce type de trouble. Ce n’est pas génétique mais cela s’inscrit dans une sensibilité. Il y a des enfants qui accèdent à la propreté diurne rapidement, mais c’est plus tardif concernant la nuit. Lorsque l’on écarte les soucis physiologiques, on peut dire que cela est lié, entre autres, aux troubles anxieux et aux angoisses, aux cauchemars et rêves agités, ou à ce qu’il s’est passé dans la journée. Le pipi au lit est un acte régressif. En l’accomplissant, l’enfant peut vouloir rester le bébé de ses parents, car on va lui remettre une couche, par exemple. Cela se vérifie notamment lors de l’arrivée d’un nouveau-né, quand l’aîné se rend compte qu’on ne le traite plus comme avant.
Laisser de la marge dans les horaires ne risque-t-il pas de provoquer un sentiment de supériorité chez l’enfant vis-à-vis de l’adulte ?
Il ne s’agit pas de se plier à ses envies. Il faut simplement arriver à comprendre que si un horaire est mieux qu’un autre pour le coucher, il vaut mieux en tirer profit. Ne pas l’obliger, donc, à se mettre au lit à 19 h 30 s’il a tendance à s’endormir plus facilement à 20 h 30. Bien sûr, s’il a envie de faire la java à 23 heures, c’est non. C’est aussi là que les routines contenantes sont utiles. Lorsque l’on a l’habitude de raconter une histoire avant de se quitter, l’enfant intériorise qu’à l’issue de celle-ci il faut dormir.
Familleenfantssommeil Valeurs Actuelles
Présidentielle 2022 : Peltier-Zemmour, le tournant ?
Le pape François publiait il y a dix jours *Fratelli Tutti*, troisième encyclique de ses huit ans de règne. Pour l'essayiste Paul-Marie Coûteaux, elle met en en lumière la simplicité du pape, qui cache sous une avalanche de bons sentiments son absence de sens politique.
Malgré leur succès en pleine pandémie, les géants technologiques de Californie n’échappent pas aux maux américains, émeutes raciales et incendies dantesques, qui menacent désormais leurs affaires, relève l’essayiste Paul-Marie Coûteaux. Tribune.
Pour l'essayiste Paul-Marie Coûteaux, l'image de grand général et de brillant politique associée à De Gaulle ne doit pas faire oublier ses positions franchement conservatrices sur les questions de société, tout particulièrement sur le multiculturalisme.
Le coronavirus a remis sur la table des notions oubliées : réappropriation du territoire national, redécouverte des limites, notamment de ces vieilles limites que sont les frontières. Mais comme le relève le politologue Paul-Marie Coûteaux, la souveraineté n’est pas seulement une notion juridique qu’il suffit d’invoquer ; elle est un programme, une culture, et d’abord, peut-être, une morale…
Pour l’essayiste Paul-Marie Coûteaux, la décision difficilement justifiable de l’État d’interdire les célébrations religieuses jusqu’au deux mai, sans précédent dans l’Histoire, montre un triste visage de la République.
Dans la dernière partie de sa chronique sur la mort du monde moderne, l’essayiste Paul-Marie Coûteaux tisse les grands principes qui devront gouverner le “monde d’après”.
L'essayiste Paul-Marie Coûteaux analyse la tectonique des plaques civilisationnelles à l'œuvre. Pour lui, la modernité se meurt d'illusions de toute puissance.
L'essayiste Paul-Marie Coûteaux analyse les grands bouleversements liés à la crise du coronavirus. Pour lui, le réel nous rappelle aujourd'hui l'importance des frontières.
L'Humanité
Énergie. Peut-on se chauffer sans se ruiner ?
ActuL’aide à l’achat d’une chaudière à énergie renouvelable (bois, granulés, biomasse...) pour remplacer un appareil fonctionnant au gaz ou au fioul a été revue à la hausse. Comment l’activer, à combien s’élève-t-elle et qui peut vraiment y prétendre ? Réponse
Marie-Noëlle BertrandÉconomisons le gaz et le fioul : là où l’urgence climatique peinait à susciter le message, la hausse des prix des matières premières, renforcée par la guerre en Ukraine, active l’injonction. En 2019, plus de 14 % des foyers en France se chauffaient encore au fioul, et 44 % au gaz. Outre leur fort taux d’émission de CO2, ces énergies autrefois bon marché sont devenues très chères et pèsent sur le budget des foyers. La nécessité de s’affranchir des hydrocarbures russes renforce l’urgence de changer de modèle. Le gouvernement vient ainsi d’annoncer une hausse de 1 000 euros de MaPrimRénov’ pour le remplacement d’une chaudière à énergie fossile par une chaudière à énergie renouvelable ou une pompe à chaleur. À qui s’adresse cette mesure, est-elle suffisante et comment l’activer ? La réponse en trois points.
D’abord, réfléchir à son projet
Se chauffer pour moins cher passe avant tout par chauffer moins, rappelle Ann-Gaël Béard, administratrice bénévole de l’association CLCV (Consommation logement cadre de vie) et conseillère France Rénov’ dans le département des Hauts-de-France. Le premier levier sur lequel agir sera l’isolation de sa maison. « Moins on a de déperdition de chaleur, plus les besoins de se chauffer diminuent et la facture avec », explique la conseillère. Le choix du mode de chauffage dépendra de l’efficacité visée. « On peut ainsi finir par opter pour un poêle à bois, complété par des radiateurs électriques d’appoint. »
L’ENSEMBLE DES AIDES PUBLIQUES DÉPENDENT DU GAIN ÉNERGÉTIQUE OBTENU APRÈS INSTALLATION OU TRAVAUX ET DES REVENUS DU FOYER.
Cela dit, les foyers habitués au chauffage central généré par les chaudières au fioul ou au gaz préféreront un modèle similaire. Ils pourront opter pour une pompe à chaleur – un dispositif électrique, mais au rendement bien meilleur qu’un système classique. « Pour un kilowatt d’électricité consommé, une pompe à chaleur restitue entre 2 et 4 kilowatts de chaleur, selon la température extérieure », détaille Ann-Gaël Béard. Reste, enfin, les chaudières dites à énergie renouvelable – toutes celles alimentées au bois, aux granulés ou à la biomasse.
MaPrimeRénov’ pour qui, comment ?
Sur le papier, tout le monde peut y prétendre. Dans les faits, c’est autre chose. Les soutiens publics dépendent des travaux entrepris et du revenu des foyers. Il existe quatre barèmes de revenus : le rose, le violet, le jaune et enfin le bleu. Le premier correspond aux revenus les plus élevés, le dernier à ceux les plus modestes. Mais, attention, les seuils sont bas. Un couple sans enfant gagnant 42 800 euros par an (3 500 euros à deux par mois) sera ainsi classé rose : il ne pourra bénéficier de MaPrimRénov’ que pour réaliser des travaux d’isolation. Tout autre achat sera entièrement à sa charge.
Sachant qu’une chaudière à granulés ou à bois coûte entre 15 000 et 20 000 euros (même ordre de prix pour une pompe à chaleur), la facture reste lourde. Autre option : engager un « bouquet de travaux » permettant de justifier d’un gain d’énergie d’au moins 55 %. « Ce type de travaux nécessite en moyenne un budget de 20 000 à 30 000 euros », estime Ann-Gaël Béard. MaPrimRénov’ travaux reste, quant à elle, plafonnée à 3 500 euros par an (20 000 euros au maximum sur cinq ans).
Un couple sans enfant déclarant 22 320 euros (1 860 euros à deux) ou moins sera classé bleu. Il pourra être soutenu à une hauteur plus importante : pour lui, l’aide à l’achat d’une chaudière à énergie renouvelable ou d’une pompe à chaleur était jusqu’à présent de 10 000 euros. Elle vient d’être portée à 11 000 euros. N’en reste pas moins une différence de 4 000 à 9 000 euros, somme généralement impossible à sortir pour les foyers à revenus aussi faibles.
Ne rien signer précipitamment
Ultime conseil et pas des moindres : solliciter de l’aide. D’autres dispositifs existent pour aider les ménages (tels les certificats d’économie d’énergie), mais s’y retrouver relève du casse-tête. Nombreux sont ceux qui renoncent à ces droits, faute d’en avoir connaissance. En outre, les démarchages commerciaux sont nombreux et peuvent conduire à de mauvais choix, voire à fournir des informations erronées – « l’Humanité Magazine » s’est ainsi vu répondre que les aides ne concernaient pas les personnes âgées de plus de 75 ans, « ce qui est complètement faux », assure Ann-Gaël Béard. « Il ne faut rien signer, pas même un devis, qui vaut pour contrat, sans être sûr de son choix », insiste-t-elle. « La liste des artisans qualifiés RGE est disponible sur le site FranceRénov’ », rappelle-t-elle encore. « Et des conseillers FranceRénov’sont présents dans tous les départements, avec pour mission d’informer et d’accompagner les ménages, comme un service public. »
Trois questions à Marie-Françoise Thull, membre du bureau et secrétaire départementale du SPF en Moselle
« Beaucoup de foyers ne se chauffent plus »
C’est un phénomène inédit, lié à l’explosion de la précarité en France, qu’observe le Secours populaire : la flambée des demandes d’aide au paiement des factures d’énergie.
Alors que les prix de l’énergie explosent, constatez-vous une augmentation du nombre de personnes en situation de précarité énergétique ?
Oui, et c’est une augmentation très nette. C’est la première fois, cette année, que nous enregistrons autant de demandes d’aide pour le paiement des factures d’énergie. Beaucoup de personnes ne se chauffent plus, en particulier celles qui ont des enfants. Ces familles nous disent allumer un peu le chauffage le matin, avant le départ pour l’école, puis le rallumer un peu le soir, lorsque les enfants rentrent. C’est vraiment la facture qui passe à l’as. De plus en plus de gens n’ont plus de quoi faire face et, dans de telles proportions, c’est un phénomène nouveau. En Moselle, par exemple, le Secours populaire aide environ 30 000 personnes, dont plus de la moitié, désormais, sont en difficulté pour se chauffer.
Quel est le visage de cette nouvelle précarité ?
Ce sont en majorité des personnes qui vivent en habitat collectif, dans des appartements équipés de radiateurs électriques, qu’elles ont la possibilité d’éteindre. Il s’agit le plus souvent de femmes seules avec enfants. Bien entendu, nous aidons aussi les étudiants et les jeunes, mais il existe chez eux une forme de solidarité, d’entraide naturelle qui veut qu’on ne laisse pas un copain dans l’embarras. Ce n’est pas le cas des femmes isolées, qui, d’autant plus lorsqu’elles ont subi des violences, n’osent pas faire état de leurs difficultés et demander de l’aide. Enfin, il y a les personnes âgées, là aussi souvent des femmes qui ont de toutes petites pensions. Je suis frappée de constater que, désormais, l’aide se concentre sur les besoins matériels. Pas la nourriture, car, finalement, on y pourvoit, mais les gens ne se soignent plus, le chauffage est le premier poste de dépenses qu’ils suppriment, et même en ce qui concerne l’hygiène, nous fournissons de plus en plus de savons, de dentifrice, de brosses à dents. Certaines personnes ne peuvent plus rien acheter. Alors, bien entendu, le pouvoir d’achat est un sujet important, mais l’accroissement de la pauvreté est un dossier urgent.
Le gouvernement a mis en place un chèque énergie à destination des plus fragiles. Cette mesure va-t-elle dans le bon sens ? Y en a-t-il d’autres à prendre immédiatement ?
Je le répète, il y a un problème de fond : celui de la pauvreté, et il faut que les politiques prennent ça à bras-le-corps. Évidemment, on peut faire des chèques énergie, verser des aides de-ci de-là, c’est toujours bien. En revanche, ça ne règle pas le problème. Les gens n’arrivent plus à assurer leur subsistance et, pour certains, leur survie. Près de 15 % de la population sont en difficulté, parfois en situation de grande pauvreté. Dans un pays comme la France, c’est énorme. Et je ne parle pas des personnes qui arrivent, des migrants qui pour beaucoup n’ont strictement rien. Je parle de gens qui ont travaillé toute leur vie. C’est inacceptable. Cet état de fait pourrit la société, la tire vers le bas. Il faut se réveiller.
ÉnergieConsommation New York Times - World
Ukraine Live Updates: Russia Presses on Eastern Front and Targets Final Fighters in Mariupol
Kyiv May 5, 7:01 p.m.
Moscow May 5, 7:01 p.m.
Washington May 5, 12:01 p.m.
Russian forces sought to destroy the last pocket of resistance at Azovstal steel plant in Mariupol, which would let President Vladimir V. Putin claim a major victory before Moscow’s military celebration on Monday.
Marc Santora and Michael Schwirtz
In an apparent effort to secure something that President Vladimir V. Putin can claim as a victory ahead of a highly symbolic holiday, Russian forces on Thursday aimed their firepower at key points along the eastern front, launching missiles at a strategic city and mounting a final, potentially bloody push to seize the last Ukrainian bastion in the port city of Mariupol.
Though Moscow’s renewed offensive has yet to yield major gains, Russian forces pressing into Ukraine from the east took aim at the city of Kramatorsk and, to the south in Mariupol, breached Ukrainian defenses around the Azovstal steel plant, where only fighters holed up in underground bunkers stand in the way of Moscow declaring complete control over the ruined city.
A Ukrainian commander, Lt. Col. Denys Prokopenko, said “heavy, bloody battles” were being fought in the plant’s subterranean labyrinth of bunkers and fallout shelters. Officials estimated that about 200 civilians were still hiding with the last soldiers defending the city, which has become a symbol of both Ukrainian resistance and Russian devastation, and has suffered one of the more searing humanitarian crises of the 10-week-old war.
There are growing fears among Western officials that Mr. Putin could use Victory Day, a Russian holiday commemorating the Soviet Union’s triumph over Nazi Germany, on Monday to turn what he calls a “special military operation” in Ukraine into explicit, all-out war, and to mobilize Russians for a broader conflict. On Wednesday, the Kremlin dismissed such concerns as “nonsense.”
In other major developments:
The United States scheduled a U.N. Security Council meeting on Ukraine for Thursday, the first to be led by the United States since the war began in February.
The New York Times reported that the United States has provided Ukraine with real-time intelligence that American officials say has led to the killings of Russian generals, another sign of the deepening Western commitment to Kyiv.
The E.U. ban on Russian oil proposed on Wednesday by the European Commission president, Ursula von der Leyen, is expected to be approved by member states within days. The phased-in ban would limit Russia’s ability to finance the war, though not immediately.
Ukrainian forces reclaimed several villages around the eastern city of Kharkiv and pushed Russian forces back some two dozen miles from the city, according to Ukrainian officials and military analysts, putting civilian areas that have suffered weeks of bombardment out of reach of Russian artillery.
Anton Troianovski
For Russia, the Ukrainian port city of Mariupol is a potent symbol.
It is a predominantly Russian-speaking city in the eastern Ukrainian region known as the Donbas, the one where President Vladimir V. Putin falsely claimed Ukraine was carrying out a “genocide” before launching his invasion.
The Azovstal steel plant in the middle of the city has also become the last bastion of Ukrainian military’s Azov regiment, whose origins in a far-right military group, the Azov Batallion, have lent a veneer of credibility to Mr. Putin’s false narrative that the country is overrun by “Nazis.” The steel plant is the last holdout of Ukrainian resistance in Mariupol as Moscow’s forces mount a final push to seize control of the city.
In weeks of fierce fighting, much of the city of more than 400,000 was leveled, and Ukrainian officials said more than 20,000 civilians were killed. But despite the horrific toll, Russian state media outlets are now highlighting Russia’s capture of almost all of Mariupol as a long-anticipated victory in Mr. Putin’s campaign to “denazify” Ukraine.
That message is particularly important to the Kremlin this week, as it prepares for May 9 celebrations on Monday, when Russia marks the Soviet victory over Nazi Germany. The looming Victory Day holiday — one of the most important dates on the calendar for Russians as they remember the 27 million Soviets killed in World War II — is already being used by the Russian government to channel national pride into support for the war.
Vladimir Solovyov, a hawkish state television host, traveled to Mariupol this week and was captured on video holding court in the city in military fatigues, later telling viewers that local residents “wanted to touch me and hug me.”
Another host, Dmitri Kiselyov, highlighted the fight for Mariupol last Sunday on his marquee weekly news show, which declared: “Denazification is when the neo-Nazis from the Azov Battalion rot alive in cold factory basements.”
But perhaps the most striking sign of Mariupol’s importance ahead of May 9 is that one of Mr. Putin’s most powerful aides, deputy chief of staff Sergei Kiriyenko, visited the city this week. He was shown meeting with a man described as a Mariupol World War II veteran, and looked on as the man became the first Mariupol resident to get a passport of the breakaway “Donetsk People’s Republic,” which Mr. Putin recognized as independent in February.
On Wednesday, Mr. Kiriyenko helped unveil a statue to “Grandma Anya” — a Ukrainian woman filmed greeting Ukrainian soldiers with a Soviet banner last month, apparently thinking they were Russian, according to Russian media.
Anya, whose full name is not known, has become a symbol for proponents of the war in Russia of the idea that some Ukrainians are in fact greeting Russian troops as liberators. Mr. Kiriyenko, in his speech, evoked the May 9 holiday and called her “a living symbol of the continuity of generations. Continuity in the fight against Nazism and fascism.”
Mr. Kiriyenko is in charge of domestic politics in Mr. Putin’s administration, and the fact that he is becoming closely involved in Russian-occupied eastern Ukraine is being seen as a signal that the Kremlin may be planning to incorporate the territory into Russia. In Mariupol, Mr. Kiriyenko said that it would not be possible to hold Victory Day parades on Monday in Donetsk and Luhansk, the main cities of the Donbas, but he pledged they would take place in the future.
“This time will come, and it will come soon,” Mr. Kiriyenko said.
Russian state media have given short shrift to the devastation in Mariupol, and have falsely claimed that Ukrainian forces firing at their own city are largely to blame. At Wednesday’s statue unveiling, Denis Pushilin, the head of the Donetsk separatist region, acknowledged the destruction but also evoked World War II to promise that the city would be rebuilt, according to a news release issued by his office.
“I am sure that we will also manage it,” Mr. Pushilin said, “especially because Russia is with us.”
Advertisement
Michael Schwirtz
Reporting from Kramatorsk, Ukraine
Russian fighter jets launched three airstrikes on the eastern Ukrainian city of Kramatorsk on Thursday morning, injuring at least 26 people, and gutting a large apartment complex and a store selling bras and underwear.
No one was killed, said Pavel Kirilenko, head of the Donetsk regional military administration, as he toured the site around a large crater. The blast wave from the explosion was so powerful that it blew out the interior walls of a row of apartments about 75 feet away and ripped steel doors off their hinges.
“This is yet more confirmation that everyone needs to leave the city,” Mr. Kirilenko said. “The enemy is exclusively targeting elements of civilian infrastructure in order to spread panic — and not only spread panic but to destroy the civilian population.”
Russian forces, pressing into Ukraine from the east, are seeking to secure something President Vladimir V. Putin of Russia can present as a success ahead of Monday’s Victory Day holiday in Russia, which commemorates the Soviet Union’s triumph over Nazi Germany. Kramatorsk lies in Moscow’s cross hairs, and Ukrainian and Western officials say that in the coming days Russia’s military may seek to encircle or capture the city.
In anticipation of a potential assault, officials have urged anyone who is able to leave the city as soon as possible. Many have done so: The streets of Kramatorsk, which had a prewar population of about 150,000, are largely empty. Most businesses are shuttered. Each day, buses leave the center of town evacuating residents to points west.
But not everyone has heeded the calls to leave. Inside the destroyed apartment building on Thursday was a woman in a bathrobe, cradling a small dog. She gave only her first name, Viktoria.
The force of the blast, which occurred at about 4:30 a.m., blew her balcony and the entire front wall of the apartment onto her and her husband as they slept. Her husband suffered a large head wound; drops of blood stained the mattress and floor. Her 24-year-old daughter was left with a broad cluster of bloody cuts caused by flying glass.
She said local officials had urged her to take shelter in a school, at least for the night. But she said she just wanted to seal the front of her apartment in plastic to keep out the elements, and stay there for the night.
“There is shelling everywhere,” she said. “So where are we supposed to go?”
Marc Santora
A Ukrainian commander in Mariupol said on Thursday that the Russians had broken their pledge to allow civilians to leave the steel factory as “heavy fighting continues to take a bloody toll.” Svyatoslav Palamar, the deputy commander of the Azov Battalion, appealed to the President of Ukraine, Volodymyr Zelenskyy, to find a way to help wounded Ukrainian soldiers who, he said, are “dying in agony.”
Aurelien Breeden
President Emmanuel Macron told an international donor conference in Warsaw that France would increase its financial support for Ukraine to $2 billion, up from $1.7 billion. Mr. Macron, speaking by video, said that France had already sent 800 tons of medical and humanitarian goods to Ukraine, saying its needs “call for a new effort by the international community.”
Christopher F. Schuetze
BERLIN — Germany’s federal president, Frank-Walter Steinmeier, called President Volodymyr Zelensky of Ukraine on Thursday, according to their offices, in an attempt to repair a diplomatic spat that has become a sore spot between the two countries and an irritating distraction for the German government.
Mr. Steinmeier was publicly disinvited by the Ukrainian government from a planned visit to Kyiv last month because of his past support for close ties between Germany and Russia. Though his current role is largely ceremonial, he previously served two terms as foreign minister.
Chancellor Olaf Scholz has said repeatedly that he would not travel to Kyiv unless Ukraine made amends for the snub.
“This is a problem for the German government, and also for the German people, that the German president was asked not to come, and this will have to be addressed,” Mr. Scholz told reporters on Wednesday after a two-day government meeting focused on the invasion.
Both parties on Thursday’s call described it as “very important and very good,” according to the German president’s office. They promised to remain in close contact.
Since the invasion of Ukraine began, Mr. Steinmeier has publicly expressed regret over some of his Russia policies, including his longtime support of the now halted Nord Stream 2 pipeline, which would have delivered Russian gas directly to Germany, bypassing a link through Ukraine.
The official phone call occurred a day after Germany’s opposition leader, Friedrich Merz of the center-right Christian Democrats, went to Kyiv to meet with Mr. Zelensky.
There was no word yet on whether the call would pave the way for a visit by Mr. Scholz.
Advertisement
Cora Engelbrecht
Ukrainian forces appear to have made gains in the battleground of Kharkiv in recent days, regaining some strategic territory in a constellation of towns around Ukraine’s second most-populous city — an advance that analysts say could hinder Moscow’s assault in the eastern Donbas region.
Roughly 20 miles from the northeast border between Ukraine and Russia, Kharkiv was an early target in Moscow’s invasion. Russian forces have pummeled the city, attacking many neighborhoods with rockets, cluster munitions and guided missiles. With Moscow intensifying its assault in the east, the Russian onslaught has grown fiercer.
But the Ukrainian counteroffensive, which has advanced outside the city in recent days, made a breakthrough on Monday as troops retook the city of Staryi Saltiv, about 30 miles east of Kharkiv, according to military updates from Ukrainian and Russian officials.
The operation was confirmed on Tuesday by a senior American defense official who said that Ukrainian troops had managed to push Russian forces about 25 miles east, calling the advance another indication of the “stiff Ukrainian resistance.”
It was not clear whether the towns remain contested, and some areas near Kharkiv that Ukrainian forces claim to control were still being shelled by Russian troops in recent days.
If Ukraine pursues its counteroffensive farther east, it could unseat Russian forces from strategic positions in the northeastern region of Kharkiv and help the Ukrainians regain total control of the city, according to a recent assessment by the Institute for the Study of War, a Washington research group that has been tracking the war in Ukraine.
The offensive is less likely to thwart Russian lines of communication further east near the city of Izium, which has become a staging ground for the Russian military as it pursues an offensive to encircle the Donbas region, the report said.
Gen. Valeriy Zaluzhnyi, the commander of Ukraine’s armed forces, said in a statement on Thursday that he had briefed Gen. Mark A. Milley, the U.S. chairman of the Joint Chiefs of Staff, on the Ukrainian military’s efforts to bolster counterattacks in Kharkiv and Izium.
Russian forces continue to bombard the region indiscriminately, according to the region’s governor, Oleh Sinegubov, who reported shelling in a string of northern and eastern villages on Tuesday and urged residents to stay off the streets where they could become targets.
Mr. Sinegubov said that the most intense fighting remained east, especially near the town of Barvinkove, where Russian forces were suffering significant losses, he said.
Russian troops captured several villages west of Izium last week, according to Ukraine’s Defense Ministry, with the likely aim of bypassing Ukrainian forces on two roads running south toward Barvinkove and the nearby city of Sloviansk, according to the Institute for the Study of War.
Marc Santora
Russian forces mounted a furious assault on the Azovstal steel factory on Thursday after breaching Ukrainian perimeter defenses, seeking to destroy the last pocket of resistance in the ruined city of Mariupol and allow Moscow to claim a victory ahead of a symbolically important Russian holiday.
“It has been two days since the enemy broke into the territory of the plant,” Lt. Col. Denys Prokopenko, a Ukrainian commander, said in a video posted overnight. “Heavy, bloody battles are raging.”
A few hours later, Petro Andriushchenko, an adviser to the city government, said that there had been nonstop shelling overnight and into the morning. The last patch of Ukrainian resistance beneath the hulking remains of what had once been one of Europe’s largest steel plants has been “turned into hell,” he said.
Ukrainian fighters have successfully defended the plant from a direct assault for weeks. But Russian forces managed to find their way into the four-square-mile complex with the help of a former worker familiar with its layout, according to Anton Gerashchenko, an adviser to the Ministry of Internal Affairs.
Mr. Gerashchenko, on social media and speaking to reporters, said that an electrician who worked at Azovstal showed the Russians the tunnels they could use to enter the complex. He tied the assault to a Russian desire to declare “victory” in Mariupol before the Monday holiday commemorating the Soviet Union’s triumph over Nazi Germany.
He said that is why the Kremlin recently dispatched Vladimir Solovyov, a national television host under sanctions by the West for his role in pushing Russian propaganda, to Mariupol.
In a sign of the city’s importance to Moscow, Russia is estimated by Western military analysts to have committed 12 to 14 battalions of around 1,000 soldiers each to the fight for Mariupol, roughly 10 percent of all its combat forces in Ukraine.
A senior Pentagon official said on Wednesday that only around two battalions remained, along with some units of Chechen fighters. The rest have been dispatched to the eastern front to be redeployed.
The decision to storm the factory could still prove costly — something President Vladimir V. Putin seemed to recognize when he ordered troops on April 21 to hold back from a full-on assault. Fighting inside tunnels creates challenges even for a technologically superior conventional force such as Russia’s, and could result in more casualties for Moscow’s troops, military experts say.
Ukrainian defenders in the city have exceeded the expectations of many outside observers — surviving despite being outnumbered, outgunned and cut off from resupply.
Their city has been bombarded, leaving people desperate for food, many civilians dead and hundreds of buildings razed. When the city’s defenses were breached, battles raged in the streets for weeks. With their numbers dwindling, an estimated 2,000 Ukrainian soldiers fell back to the plant.
It is unclear how many soldiers are still inside the complex. The Ukrainian government estimates that there are some 200 civilians still inside, including about 30 children.
The Russian government said that it would open humanitarian corridors in Mariupol to facilitate evacuations, but it was unclear how people in the steel factory could find a path to safety. Several hundred people have managed to evacuate in recent days.
Communications from the facility briefly went dark on Wednesday, but on Thursday morning, fighters in the bunkers were again sending messages via social media platforms, promising not to give up.
“The situation is extremely challenging but, nevertheless, we continue to keep the defense,” Lt. Col. Prokopenko said.
Advertisement
Ivan Nechepurenko
Russia is “well aware” that the United States, Britain and NATO are sharing intelligence with Ukraine’s military, Kremlin spokesman Dmitri S. Peskov said. Mr. Peskov told reporters that this Western aid makes the war drag on longer, but “cannot prevent the fulfillment” of Russia’s goals.
Neil MacFarquhar
When Karen Shainyan opened his Facebook page one recent day, it was overflowing with messages reading “Congratulations!”, as if it were his birthday. There were also expressions of sympathy.
It took Mr. Shainyan, a Russian gay rights advocate and a journalist, a moment to digest the mixed messages: The Kremlin had just labeled him a “foreign agent” — a designation that many opposition figures take as validation of their work, but one that significantly complicates their lives.
The government uses the label to ostracize and diminish opposition figures and organizations — tantamount to branding them enemies of the state. More than 400 people or organizations have been designated foreign agents since the label first started at the end of 2020, with new names now announced virtually every Friday. There is no prior warning or explanation from the government.
Analysts and opposition figures say the designation is a way of ratcheting up the repression that is contributing to the surge in exiles.
Mr. Shainyan was, by his own reckoning, in good company. The seven other people on the foreign agents list that week included a prominent political scientist; a journalist with a wildly popular interview program; and a well-known cartoonist who consistently skewered President Vladimir V. Putin.
Some of those designated, like Mr. Shainyan, had already departed Russia, with the label seemingly meant to coerce them into staying away. “They want to squeeze the active people — not to kill them or to put them in jail — but to squeeze them out, across the border,” he said in a telephone interview from Berlin, where he had landed after fleeing Russia last month.
Those being pushed out joined an exodus of tens of thousands of Russians who have fled the country since the invasion of Ukraine on Feb. 24, a flood of talented, highly educated Russians who have decided that they would prefer exile to living in an authoritarian state.
Emily Schmall and Stanley Reed
NEW DELHI — One after the next, the entreaties have streamed into India. Buying Russian oil, President Biden told India’s prime minister, is not in your country’s interest. Undermining sanctions, a U.S. official starkly warned, could bring “consequences.” Taking a harder line on Russia, a parade of American and European emissaries argued, is a global imperative.
But for India, the decision to hold tight to its neutrality on Russia’s war in Ukraine is no longer just about keeping its options open in a world with multiple centers of power. It has evolved into a lucrative case of economic opportunism: Russian oil is just too good a deal to pass up.
India’s purchases of Russian crude have soared since the conflict’s start, rising from nothing in December and January to about 300,000 barrels a day in March and 700,000 a day in April. The crude now accounts for nearly 17 percent of Indian imports, up from less than 1 percent before the invasion. Last year, India imported about 33,000 barrels a day on average from Russia.
With Russian oil banned in the United States and Europe now proposing an embargo of its own, India can buy the crude at substantial discounts, powering its energy-thirsty economy at a lower cost. Indian refiners can also use the crude to make products like diesel and jet fuel and sell it at better-than-usual margins abroad.
As India leverages the war to help fuel its post-pandemic economic recovery, trade between it and Russia is likely to increase with the conflict dragging on, analysts say. That could further complicate American and European efforts to choke off Russia’s economic lifeblood and strain U.S.-Indian relations as the two nations seek to work together to counter China.
“If oil is available and at a discount, why shouldn’t I buy it? I need it for my people,” Nirmala Sitharaman, India’s finance minister, said last month.
The reshuffling of Russia’s oil exports became evident days after President Vladimir V. Putin launched his assault on Ukraine in late February, as tanker traffic that used to head from Russian terminals on the Black Sea to Northern Europe bent instead toward India.
That traffic could get busier. The European Union announced on Wednesday that it hoped to phase in a ban on Russian oil in the coming months, a move that came days after Russia cut off gas to Poland and Bulgaria, increasing the possibility of an energy war. While Europe may be moving away from crude purchases from Russia, it is eager to buy the same oil after it is refined in India — one of the conundrums in crimping Moscow’s energy revenues.
Advertisement
William J. Broad
In September 2017, as President Vladimir V. Putin presided over the televised destruction of what he called the last of Russia’s chemical arms, he hailed their elimination as “a huge step towards making the modern world more balanced and safe.”
Now, years later, President Biden and other Western leaders are warning that Russia may carry out chemical strikes in Ukraine. No hard evidence has emerged of chemical arms deployed in or near the theater of combat, in contrast to the Russian leader’s clearer nuclear warnings. Still, analysts see the threat of chemical warfare as real, because Mr. Putin has long shown a willingness to ignore the international ban on chemical weapons.
This helps him create an atmosphere of toxic intimidation, they say, that may give Russia a battlefield edge without ever having to fire a shot.
“He’s already scaring people,” said Hanna Notte, an expert on Russia’s use of chemical arms at the James Martin Center for Nonproliferation Studies in Monterey, Calif. The wide apprehension, experts noted, is prompting the West to provide Kyiv with gear and training meant to thwart any chemical strikes.
“It’s a war of narratives,” Nikolai Sokov, a former Soviet diplomat who negotiated arms-control treaties, said of Ukraine and Russia, which have each accused the other of preparing for chemical warfare. He added that they “blame each other, so there’s definitely an attempt at scoring points in an information war.”
Concerns about chemical warfare were raised on April 11 when the Azov Regiment, a Ukrainian military unit in the besieged city of Mariupol, reported that a Russian drone had dropped a “poisonous substance” into the sprawling steel mill where the defenders had taken refuge. The victims were said to have suffered dizziness, respiratory pain and eye inflammation. The claims made in a video released by the regiment remain unverified.
The Organization for the Prohibition of Chemical Weapons, based in The Hague, said it was “monitoring closely the situation in Ukraine” and was investigating the reported attack.
Chemical weapons are relatively cheap and easy to make compared with biological and nuclear arms. But modest amounts can result in mass casualties. Military textbooks show victims covered in burns and giant blisters. The eyes, nose and lungs — organs easily in contact with the air or aerosolized toxins — are especially vulnerable.
“The weapons terrify people and generate panic,” said Leiv K. Sydnes, a chemist at the University of Bergen in Norway who has advised the treaty organization. “The military purpose is to undermine the trust of soldiers and civilians in their shelters, fortifications and hiding places.”
Victoria Kim
Russia may seek to inflate the threat of Belarusian troop movements, currently underway as part of seasonal military exercises, in an attempt to keep some Ukrainian forces focused on the north, distracting them from the battle for Ukraine’s eastern Donbas region, the British defense ministry said in its latest intelligence assessment. Belarus is an ally of Moscow and has served as a staging ground for Russian troops in the invasion.
Rick Gladstone
Even before Russia invaded Ukraine, injecting new uncertainty into the global food supply, a record number of people around the world were facing acute hunger, according to an annual report released Wednesday by an alliance of the United Nations, the European Union and anti-hunger agencies.
The report by the alliance, the Global Network Against Food Crises, said 193 million people in 53 countries or territories suffered hunger at “crisis or worse levels” in 2021, a 26 percent increase over the record established in 2020.
The report said these parts of the world “are particularly vulnerable to the risks created by the war in Eastern Europe, notably due to their high dependency on imports of food and agricultural inputs and vulnerability to global food price shocks.” Both Ukraine and Russia are important exporters of grain, particularly to countries in Africa.
Russia’s invasion has already compounded a drought and hunger crisis in East Africa, where below-average rainfall has created some of the driest conditions in four decades and more than 13 million people are facing severe hunger. The war, by destroying infrastructure and paralyzing harvests, has driven up prices for products like sunflower oil, trapped a crucial portion of the world’s wheat in Ukraine, and left a supply of the world’s fertilizer stuck behind Russian and Belarusian borders.
Advertisement
Anushka Patil
Aleksandr Nevzorov, one of Russia’s best-known journalists and Kremlin critics, has been put on a wanted list by the Russian Interior Ministry, state news agencies are reporting. He was put under criminal investigation in March for posting about Russia’s bombing of Mariupol after a new law effectively made any dissent over the war illegal. In April, he was reportedly deemed a “foreign agent,” a label that has been broadly used against opposition figures.
Julian E. Barnes, Helene Cooper and Eric Schmitt
WASHINGTON — The United States has provided intelligence about Russian units that has allowed Ukrainians to target and kill many of the Russian generals who have died in action in the Ukraine war, according to senior American officials.
Ukrainian officials said they have killed approximately 12 generals on the front lines, a number that has astonished military analysts.
The targeting help is part of a classified effort by the Biden administration to provide real-time battlefield intelligence to Ukraine. That intelligence also includes anticipated Russian troop movements gleaned from recent American assessments of Moscow’s secret battle plan for the fighting in the Donbas region of eastern Ukraine, the officials said. Officials declined to specify how many generals had been killed as a result of U.S. assistance.
The United States has focused on providing the location and other details about the Russian military’s mobile headquarters, which relocate frequently. Ukrainian officials have combined that geographic information with their own intelligence — including intercepted communications that alert the Ukrainian military to the presence of senior Russian officers — to conduct artillery strikes and other attacks that have killed Russian officers.
The intelligence sharing is part of a stepped-up flow in U.S. assistance that includes heavier weapons and tens of billions in aid, demonstrating how quickly the early American restraints on support for Ukraine have shifted as the war enters a new stage that could play out over months.
U.S. intelligence support to the Ukrainians has had a decisive effect on the battlefield, confirming targets identified by the Ukrainian military and pointing it to new targets. The flow of actionable intelligence on the movement of Russian troops that America has given Ukraine has few precedents.
Since failing to advance on Kyiv, the capital, in the early part of the war, Russia has tried to regroup, with a more concentrated push in eastern Ukraine that so far has moved slowly and unevenly.
Officials interviewed for this article spoke on the condition of anonymity to discuss details of the classified intelligence being shared with Ukraine.
The administration has sought to keep much of the battlefield intelligence secret, out of fear it will be seen as an escalation and provoke President Vladimir V. Putin of Russia into a wider war. American officials would not describe how they have acquired information on Russian troop headquarters, for fear of endangering their methods of collection. But throughout the war, the U.S. intelligence agencies have used a variety of sources, including classified and commercial satellites, to trace Russian troop movements.
Defense Secretary Lloyd J. Austin III went so far as to say last month that “we want to see Russia weakened to the degree it cannot do the kinds of things that it has done in invading Ukraine.”
Asked about the intelligence being provided to the Ukrainians, John F. Kirby, the Pentagon spokesman, said that “we will not speak to the details of that information.” But he acknowledged that the United States provides “Ukraine with information and intelligence that they can use to defend themselves.”
After this article published, Adrienne Watson, a National Security Council spokeswoman, said in a statement that the battlefield intelligence was not provided to the Ukrainians “with the intent to kill Russian generals.”
Not all the strikes have been carried out with American intelligence. A strike over the weekend at a location in eastern Ukraine where Gen. Valery Gerasimov, Russia’s highest-ranking uniformed officer, had visited was not aided by American intelligence, according to multiple U.S. officials. The United States prohibits itself from providing intelligence about the most senior Russian leaders, officials said.
But American intelligence was critical in the deaths of other generals, officials acknowledged.
The United States routinely provides information about the movement of Russian troops and equipment, and helps Ukraine confirm the location of critical targets. Other NATO allies also give real-time intelligence to the Ukrainian military.
The Biden administration is also supplying new weaponry that should improve Ukraine’s ability to target senior Russian officers. The smaller version of the Switchblade drone, which is now arriving on the battlefield, can be used to identify and kill individual soldiers, and could take out a general sitting in a vehicle or giving orders on a front line.
American officials have acknowledged publicly that the United States began giving Ukraine actionable intelligence in the run-up to Russia’s invasion on Feb. 24. Ahead of the invasion, for example, U.S. intelligence agencies warned of an impending attack on the Hostomel airport north of Kyiv. That allowed Ukraine to strengthen its defenses. Russian airborne forces were ultimately unable to hold the airfield.
While the information the United States has provided Ukraine has proved valuable, Russian generals have often left themselves exposed to electronic eavesdropping by speaking over unsecure phones and radios, current and former American military officials said.
“It shows poor discipline, lack of experience, arrogance and failure to appreciate Ukrainian capabilities,” said Frederick B. Hodges, the former top U.S. Army commander in Europe who is now with the Center for European Policy Analysis. “It is not hard to geo-locate someone on a phone talking in the clear.”
Russian military tactics have also left senior generals vulnerable. A centralized, top-down command hierarchy gives decision-making authority only to the highest levels — compared to the more decentralized American structure that pushes many battlefield decisions to senior enlisted personnel and junior officers — forcing Russian generals to make risky trips to the front lines to resolve logistical and operational issues.
“When there are problems, the general officers have to go sort it out,” said General Hodges.
Although the administration remains wary of inflaming Mr. Putin to the point that he further escalates his attacks — President Biden has said he will not send American troops to Ukraine or establish a “no-fly zone” there — current and former officials said the White House finds some value in warning Russia that Ukraine has the weight of the United States and NATO behind it.
Some European officials believe, despite Mr. Putin’s rhetoric that Russia is battling NATO and the West, he has so far been deterred from starting a wider war. American officials are less certain, and have been debating for weeks why Mr. Putin has not done more to escalate the conflict.
Officials said Moscow has its own calculations to weigh, including whether it can handle a bigger war, particularly one that would allow NATO to invoke its mutual defense charter or enter the war more directly.
“Clearly, we want the Russians to know on some level that we are helping the Ukrainians to this extent, and we will continue to do so,” said Evelyn Farkas, the former top Defense Department official for Russia and Ukraine in the Obama administration and currently the executive director of the McCain Institute. “We will give them everything they need to win, and we’re not afraid of Vladimir Putin’s reaction to that. We won’t be self-deterred.”
But intelligence sharing is considered a safe form of help because it is invisible, or, at least, deniable. American intelligence has given secret information to Ukraine in a wide range of areas, from Russian troop movements to targeting data, officials said.
Last month, the United States increased the flow of intelligence to Ukraine about Russian forces in the Donbas and Crimea, as Kyiv’s military forces prepared to defend against a renewed offensive by Moscow in eastern Ukraine, U.S. officials said.
“There’s a significant amount of intelligence flowing to Ukraine from the United States,” Gen. Mark A. Milley, the chairman of the Joint Chiefs of Staff, told a Senate panel on Tuesday. “We have opened up the pipes.”
Michael Schwirtz contributed reporting from Ukraine.
The New York Times
A satellite image captured on Wednesday shows signs of intense bombardment at the Azovstal steel mill in Mariupol. A Ukrainian commander said Russian forces had breached a defensive line a day earlier and reached the factory.
Anushka Patil
In a video posted on Telegram, a commander of the Azov regiment, Lt. Col. Denys Prokopenko, said that "a day has passed" since Russian forces broke through to the Azovstal steel plant. He said that Ukrainian soldiers there were fighting “difficult, bloody battles.”
Jesus Jimenez
In an address to the people of Denmark, President Volodymyr Zelensky of Ukraine said that 220 children had been killed since the war began, adding that the figure did not include those who might have been killed in Ukrainian territories occupied by Russia. “They did not even have time to feel what life is like,” Zelensky said. The numbers could not be immediately verified, but UNICEF reported in April that the deaths of 142 children had been verified.
Anushka Patil
Sweden became the latest of several Western countries to reopen its embassy in Kyiv on Wednesday. It is widely expected to soon break from its long history of neutrality to join NATO.
The embassy team is back where we belong: in @Kyiv, supporting #Ukraine and its heroic citizens as they defend the freedom of their country and freedom in #Europe. Слава Україні! pic.twitter.com/agKbvofrB7
Jesus Jimenez
The International Committee of the Red Cross said more than 300 civilians arrived in Zaporizhzhia on Wednesday from the devastated city Mariupol and its surrounding areas, after an evacuation organized by the Red Cross, the United Nations, Ukraine and Russia.
Eduardo Medina
Lika Spivakovska closed her two art galleries in Kyiv, Ukraine, hours after Russia invaded her country and felt helpless as she traveled across Europe, seeking refuge with her two children. Artists stuck in Ukraine had been messaging her all week, saying that their home workshops and studios had been destroyed by attackers.
Explosions in eastern Ukraine had damaged about 20 dedicated spaces for artists, leaving canvasses charred, paintings tattered and entire livelihoods lost, according to text messages sent to Ms. Spivakovska. “I am without studio, paints, canvasses and none of my own works,” one artist lamented in a message.
“I felt so guilty,” said Ms. Spivakovska, 38, who has been championing emerging Ukrainian artists for nearly a decade, placing their work in one of her galleries, Spivakovska Art:Ego, which opened in 2014.
Now it was her responsibility, she believed, to help them throughout the war.
She posted a call for help on Facebook in February, asking if someone could connect her with a person familiar with NFTs, or nonfungible tokens — a kind of digital collectible item that is stamped with a unique bit of code that serves as a permanent record of its authenticity.
Many of the artists’ works had been destroyed; but maybe, she thought, the saved photos of their pieces could be digitized into NFTs. Maybe that would allow poor Ukrainian painters to stay financially afloat through online auctions as the war dragged on.
Eventually, a friend connected Ms. Spivakovska with Crystal Rose Pierce, the founder of Lighthouse, an NFT art gallery in Puerto Rico.
“When I got the phone call from her, it was 4 o’clock in the morning,’’ Ms. Pierce said, “and I knew it was something important.”
She told Ms. Spivakovska that the photos of the Ukrainians’ art, and the images taken of the damaged paintings and drawings after Russian attacks, could be minted into NFTs and be a part of a show at the Lighthouse museum in San Juan.
Advertisement
Ivan Nechepurenko and Alan Yuhas
Russia’s Defense Ministry said on Wednesday that its forces would open corridors this week for civilians to escape the besieged Azovstal steel plant in Mariupol, where small groups have evacuated in recent days but also where Russian assaults have sought to vanquish the city’s last Ukrainian defenders.
Efforts to get people out of Mariupol, in southern Ukraine, and out of the steel plant in particular have repeatedly failed in recent weeks, as agreements to create humanitarian corridors collapsed under Russian shelling. In recent days, however, groups of civilians have managed to evacuate from the plant with the help of United Nations and Red Cross workers, raising hopes that Russian forces would allow other noncombatants to escape.
Russian forces would open corridors on Thursday, Friday and Saturday from 8 a.m. to 6 p.m. Moscow time, the Defense Ministry said. It said the evacuation would be for civilians — “working personnel, women and children” — who “the Kyiv government has been claiming are still located in the underground areas” of the plant.
The ministry said that during those hours, Russian and Russian-backed forces would “unilaterally cease any hostilities” and withdraw to some degree to “ensure the withdrawal of civilians in any directions they choose,” whether to Russian or Ukrainian-controlled territory.
Russian forces have claimed control over all of Mariupol, left in ruins by weeks of bombardment, except for the sprawling Azovstal plant, where Ukrainian fighters and an unknown number of civilians remain holed up. On Tuesday almost 130 women, children and elderly people who had spent weeks huddled inside the steelworks reached the relative safety of Zaporizhzhia, in Ukrainian-held territory.
Negotiators from the United Nations and the International Committee for the Red Cross had brokered a deal with the Russians that allowed the civilians to leave the plant. The people who escaped described weeks of near-darkness in underground bunkers, with little food or water, as explosives rained down around them.
The secretary general of the United Nations, António Guterres, is set to brief the organization on Ukraine on Thursday. President Volodymyr Zelensky of Ukraine had urged him and others to help negotiate the evacuation of those within the plant.
Late Wednesday, Ukraine’s Parliament said on Telegram that 344 people had evacuated from the city of Mariupol and nearby towns, arriving in Zaporizhzhia. In the post, it thanked the United Nations and Red Cross for their help.
Dan Bilefsky and Anton Troianovski
Marked by grandiose speeches, a colossal parade and a show of military might on Red Square, Russia’s Victory Day on May 9, a holiday celebrating the Soviet Union’s vanquishing of Nazi Germany, has taken on particular resonance this year with Russia mired in a war in Ukraine.
The holiday will take place as Russian state television broadcasts bellicose messages about supposed Nazis in Ukraine, and as the Kremlin leads a stumbling, grinding offensive that has cost thousands of Russians and Ukrainians their lives.
Because Russia’s invasion has failed to produce much in the way of victories, some analysts fear that President Vladimir V. Putin will use the occasion to turn what he has called a “special military operation” into an all-out war, and to mobilize Russians for a more broad-ranging conflict. The Kremlin, for its part, denied on Wednesday that it would declare war.
Here’s a look at the significance the holiday has taken during Mr. Putin’s two decades in power.
Why does Victory Day matter so much this year?
In years past, Mr. Putin has used May 9 — a near-sacred holiday for Russians to remember the 27 million Soviets who died in World War II — to mobilize the nation for the possibility of a new battle ahead. When he addressed the nation from his rostrum at Red Square on May 9 last year, he warned that Russia’s enemies were deploying once again “much of the ideology of the Nazis.”
Now, Russian state media is referring to Ukrainians who have resisted the Russian invasion as “Nazis,” and portraying the fight as the unfinished business of World War II. It seems almost certain that Mr. Putin will use his May 9 speech next week to invoke the heroism of Soviet soldiers in World War II to try to inspire Russians to make new sacrifices. The narratives Mr. Putin has been spinning to justify his war in Ukraine are very much in line with the grand, nostalgic narratives of Victory Day.
Analysts who follow Russia closely, however, say it is far from certain that Mr. Putin will declare an official state of war and announce mass mobilization, which could entail a military draft and a prohibition on Russian men of military age being allowed to leave the country.
Although a shared respect for the sacrifices of World War II remains a unifying force in Russia, a new draft or travel restrictions could provoke a blowback. Russian forces have suffered heavy losses in Ukraine — Western officials estimate that more than 7,000 Russian soldiers have been killed — and some families of service members have questioned the official silence about the scope of casualties.
What happens on Victory Day?
Victory Day military parades in major Russian cities are followed by marches of ordinary citizens carrying pictures of relatives who fought in the war. Hundreds of thousands, if not millions, take part in “Immortal Regiment” marches honoring the soldiers and civilians who fought and died in the war. On Red Square, the event also features a display of historical military weapons, modern tanks and missile systems and other expressions of Russian military grandeur.
Over more than two decades, Mr. Putin has helped transform Victory Day into the most important holiday of the year, a joyous, nostalgic ritual that buttresses national pride and unifies a sometimes divided society.
Two years ago, the event was overshadowed by the coronavirus pandemic. A grand party scheduled in Moscow was canceled. Billboards promoted patriotic concerts, plays and songfests that were ultimately called off. A flyby over the city by warplanes and military helicopters took place, but Moscow’s mayor told residents not to go out to watch it.
Still, state television scrolled the names of the Russian dead while orange trucks sent to spray the streets with disinfectant and water were emblazoned with stickers declaring “Victory.” Copies of the red banner that was raised above the Reichstag in Berlin in 1945 also flew on Moscow’s streets.
In recent years, the parade on Victory Day — once attended by dignitaries from China, Germany and the United States, among others — has also reflected Russia’s growing isolation, with many foreign leaders staying away. Mr. Putin’s spokesman said last week that no foreign leaders had been invited to this year’s event, the 77th anniversary of the victory.
And the event itself became a point of tension between Ukraine and Russia in 2015, when Ukraine’s president designated May 8 the national holiday, in line with much of Europe.
How and why has Mr. Putin tied Russia’s victory over the Nazis to his Ukraine offensive?
Mr. Putin has variously called Ukraine’s government “openly neo-Nazi,” “pro-Nazi” and controlled by “little Nazis.” Announcing Russia’s “special military operation” in Ukraine, he said its goals included the “demilitarization and denazification” of the country.
The language of Russia’s invasion of Ukraine has been dominated by the word “Nazi” — a bizarre contention about a country whose president, Volodymyr Zelensky, is Jewish, and last fall signed a law combating antisemitism. Mr. Putin has applied the word regularly to the country’s present-day government in recent months, though he has long referred to Ukraine’s pro-Western revolution of 2014 as a fascist coup.
The “Nazi” slur’s sudden emergence shows how Mr. Putin is trying to use stereotypes, distorted reality and his country’s lingering World War II trauma to justify his invasion of Ukraine. The Kremlin is casting the war as a continuation of Russia’s fight against evil in what is known in the country as the Great Patriotic War. He appears to be counting on lingering Russian pride in the victory over Nazi Germany to carry over into support for the war in Ukraine.
Valeurs Actuelles
Réélection d’Emmanuel Macron : La France est un tapis de braises
L'Humanité
Les recettes d'une cuisine zen et sans gluten
Avec un brin d’information, un placard astucieusement rempli et une pincée d’imagination, l’alimentation sans gluten s’ouvre à de nouveaux horizons gourmands. Voici quelques conseils pour se régaler en oubliant le blé, mais pas la joie de mitonner.
Marie MersierMaux de ventre ou de tête, fatigue, ballonnements… l’hypersensibilité, voire l’intolérance au gluten (ou maladie cœliaque) ont nettement affecté la relation gourmande que l’on entretenait avec lui. Un désamour qui a parfois été qualifié d’effet de mode, mais qui est pourtant une réalité, confirmée par des études sur le sujet.
Plusieurs facteurs expliquent cela : la transformation génétique des céréales modernes, qui a eu comme conséquence de rendre le gluten contenu dans ces dernières bien moins tolérable d’un point de vue digestif. Ajoutez à cela un système immunitaire – donc digestif – fragilisé par nos modes de vie modernes, du gluten qui se cache un peu partout car il apporte liant et moelleux. Un sacré mix qui ne fait pas bon ménage.
Autres farines, autres saveurs
En cas de maladie cœliaque ou d’allergie au blé, le gluten doit être strictement proscrit. Si on est hypersensible, le supprimer permettra de retrouver un mieux-être général. Mais, concrètement, comment faire ? On laisse de côté le seigle, l’avoine, le blé et l’orge, et on regarde avec attention la liste des ingrédients de nos courses pour s’assurer que celles-ci ne contiennent pas de gluten (exemple : dans la levure, les fromages à tartiner, les sauces…).
Puis, on remplace certains incontournables (farines, pâtes…) par des alternatives avec lesquelles se familiariser. En ce qui concerne les farines, il existe désormais de nombreuses marques (notamment Markal ou Ma Vie Sans Gluten, en vente sur greenweez.com) qui proposent des farines de riz, pois chiche, châtaigne, ou des préparations pour réaliser un pain maison ou des pâtes à pizza…
Afin de préparer des gâteaux, crêpes, pancakes avec des goûts et textures satisfaisants, il est conseillé de mélanger ces farines et d’y associer parfois de la fécule, de la poudre d’amande ou de la poudre à lever. Et pour le fameux plat de pâtes, l’offre commerciale s’est nettement améliorée ces dernières années, déclinant des pâtes colorées aux légumineuses ou au maïs, des fusillis au sarrasin, des tagliatelles ou spaghettis de riz. Mais, soyons honnêtes, cela aura un léger impact sur le montant du panier de courses.
La bonne idée : plus de légumes et plus de légumineuses (lentilles, haricots, pois chiches, pois cassés). Alors on fait le plein de céréales sans gluten comme le riz (qu’il soit blanc, noir ou rouge), le millet ou le sarrasin avec lesquels préparer des salades composées ou des poêlées de légumes. S’ils sont en flocons, ils permettront de concocter de délicieux porridges pour le petit déjeuner, bien plus intéressants d’un point de vue nutritionnel qu’une tartine beurrée.
Et puis, imaginez : légumes farcis ou rôtis, salades de lentilles aux herbes fraîches, risotto aux fèves, galettes aux flocons de riz, taboulé de millet, polenta crémeuse, blinis au sarrasin. De même, afin de nourrir votre inspiration, quelques livres pourront rejoindre votre bibliothèque et seront de précieux alliés au quotidien. Par exemple : « Super-recettes sans gluten », aux éditions Mango, ou, plus récemment, « le Livre de la cuisine sans gluten », aux éditions Phaidon (plus onéreux, mais précieux tour du monde de recettes naturellement sans gluten et ne faisant pas intervenir d’ingrédients de substitution). Une vie gourmande et sans gluten est possible !
Carrot cake sans gluten
Ingrédients pour 8 personnes :
Pour le gâteau : 250 g de carottes râpées 60 g de sucre complet 10 g de levure chimique sans gluten 1 pincée de sel 1 c. à café de cannelle en poudre 1 c. à café de gingembre en poudre ½ c. à café de noix de muscade râpée 2 œufs 80 g de farine de riz complet 20 g de fécule de pomme de terre 20 g d’amandes 2 c. à soupe d’huile d’olive 50 g de noix de pécan 30 g de noisettes
Pour le glaçage : 50 g de beurre mou 200 g de sucre glace 100 g de fromage crémeux 1 citron non traitéPréparation : 1 heureDifficulté : facile
- Préchauffer le four à 180 °C (thermostat 6).
- Dans un saladier, verser les œufs, le sucre complet ainsi que le sel. Mélanger la préparation jusqu’à ce que les œufs blanchissent. Puis éplucher et râper finement les carottes. Pendant ce temps, faire griller les amandes dans une poêle chaude pendant 3 à 4 minutes avant de les mixer. Ajouter les carottes et les amandes en poudre dans le saladier.
- Ajouter ensuite les 80 g de farine de riz complet, les 20 g de fécule de pomme de terre, la levure sans gluten et l’huile d’olive. Mélanger la préparation. Ensuite, à l’aide d’un couteau, hacher grossièrement les noix de pécan et les noisettes avant de les ajouter au reste. Une fois la préparation homogène, ajouter les épices.
- Verser la préparation dans un moule et enfourner pour environ 30 minutes. Puis laisser refroidir le carrot cake, qui doit encore être fondant à l’intérieur, et préparer le glaçage. Travailler le beurre mou avec le sucre glace. Ajouter le fromage frais et fouetter l’ensemble, mais pas trop longtemps afin que le mélange ne soit pas trop liquide. Étaler le glaçage sur le gâteau refroidi et laisser durcir 12 heures au frigo. Avant de servir, râper un peu de zestes de citron au-dessus du cake.
À l’apéro. Une belgeLes douces soirées de printemps célèbrent le retour des bières en terrasse. Mais cette pause rafraîchissante est souvent synonyme de gluten. En revanche, à la maison, grâce à quelques marques novatrices, pas question de se priver. Fondée en 1891, la Brasserie de Brunehaut propose une gamme de bières bio et sans gluten, dont une blonde légèrement dorée, produite avec de l’orge cultivé dans son propre domaine. Avec sa saveur ronde et épicée, elle comblera les amateurs de cette boisson mousseuse et conviviale dont on se lasse rarement. Bière blonde sans gluten, Brasserie de Brunehaut, 2,08 euros
Tartine. Craquant sarrasinAu petit déjeuner ou en guise de mise en bouche, la tartine est un classique. Fabriquées en France à partir de farine de riz et de sarrasin, ces tartines croustillantes sans gluten seront une parfaite alternative à la tranche de pain grillé. Accompagnés de fromage frais aux herbes, d’une tranche de saumon ou nappés de purée d’amande à l’heure du goûter, ces en-cas exempts d’huile de palme et de sucres ajoutés se dégustent l’esprit léger, sans alourdir la digestion. Tartines craquantes au sarrasin, environ 2,20 euros
PRENEZ LE TEMPS DE VIVRE !Découvrez notre rubrique dédiée à l'amélioration du quotidien
Bon et sain New York Times - World
Russia-Ukraine War
Advertisement
Supported by
Anti-Putin Russians Are Leaving, With a Push From the Kremlin
Many Russians who are designated “foreign agents” by the government view it as another form of repression that makes living in the country, or returning to it, untenable.
Send any friend a story
As a subscriber, you have 10 gift articles to give each month. Anyone can read what you share.
By Neil MacFarquhar
When Karen Shainyan opened his Facebook page one recent day, it was overflowing with messages reading “Congratulations!”, as if it were his birthday. There were also expressions of sympathy.
It took Mr. Shainyan, a Russian gay rights advocate and a journalist, a moment to digest the mixed messages: The Kremlin had just labeled him a “foreign agent” — a designation that many opposition figures take as validation of their work, but one that significantly complicates their lives.
The government uses the label to ostracize and diminish opposition figures and organizations — tantamount to branding them enemies of the state. More than 400 people or organizations have been designated foreign agents since the label first started at the end of 2020, with new names now announced virtually every Friday. There is no prior warning or explanation from the government.
Analysts and opposition figures say the designation is a way of ratcheting up the repression that is contributing to the surge in exiles.
Mr. Shainyan was, by his own reckoning, in good company. The seven other people on the foreign agents list that week included a prominent political scientist; a journalist with a wildly popular interview program; and a well-known cartoonist who consistently skewered President Vladimir V. Putin.
Some of those designated, like Mr. Shainyan, had already departed Russia, with the label seemingly meant to coerce them into staying away. “They want to squeeze the active people — not to kill them or to put them in jail — but to squeeze them out, across the border,” he said in a telephone interview from Berlin, where he had landed after fleeing Russia last month.
Those being pushed out joined an exodus of tens of thousands of Russians who have fled the country since the invasion of Ukraine on Feb. 24, a flood of talented, highly educated Russians who have decided that they would prefer exile to living in an authoritarian state.
The exiles include many people not directly involved in politics — technology specialists, entrepreneurs, designers, actors and financiers — countless professionals either directly engaged with the global economy or who just wanted to feel connected to the wider world.
Tough economic sanctions and a sweeping withdrawal of Western firms from Russia are gradually strangling those opportunities.
“Russia is losing a lot of great people,” said Serob Khachatryan, 39, who had started a cryptocurrency business in Moscow right before the invasion and is now in Armenia, working with other IT professionals to find ways to both help Ukrainians and to undermine Mr. Putin. “It is going to end up being just the army with nuclear weapons and the oil and gas. That is what Putin wants. I think Russia needs more than that.”
Among those designated a foreign agent along with Mr. Shainyan was Ekaterina Schulmann, a political science professor at the Moscow School of Social and Economic Sciences, a rare private university and one with a reputation for being a liberal bastion. “Anyone can be on that list, so why not me?” she said. “This looks very much like an attempt to drive people out.”
Ms. Schulmann said in an interview that she had anticipated ending up on the list. Police investigators had recently demanded more information about her ties to the university. Six people connected to it have already been detained, including three charged with embezzling public funds, in a case that many consider politically motivated.
In addition, Ms. Schulmann, the host of a YouTube political talk show with nearly one million subscribers, had described the invasion as watching a “catastrophe” unfold.
Leaflets featuring her face and the wording “She Supports Ukrainian Nazis” were hung at one of her former residences. Ms. Schulmann had announced on her show just days before she was labeled a foreign agent that she was in Berlin under a yearlong fellowship at the Robert Bosch Academy.
“Shortly it will be impossible to work as a professional in my field in Russia,” she said. She suggested that the length of the war will determine whether the political situation improves. “If it does not, you will probably see that the public sphere in Russia will be largely cleaned, purged of its liberal, humanistic elements.”
The Kremlin has long encouraged its critics to leave, and Mr. Putin made his scorn for dissenters amply clear in March, saying in a nationally televised speech that he considered those who identified with Western values “scum and traitors.” He threatened to remove them from society, while his spokesman, Dmitri S. Peskov, said the “cleansing” would happen spontaneously as disloyal people moved abroad.
The law on foreign agents linked the designation to receiving funds from outside Russia, but the term has historically been associated with spies and infiltrators. The most recent additions to the list of foreign agents have been heavily weighted toward journalists and gay rights activists. But the circle of people targeted in recent months has widened to include any stripe of critic.
Ms. Schulmann once served on the presidential Human Rights Council. Alexei Venediktov mingled at receptions with all manner of Kremlin advisers for many years when he was the editor in chief of the Echo of Moscow radio station, a favorite of the liberal intelligentsia that was closed in February. A hugely popular rapper, known by his stage name, Face, was the first musician to be designated.
Russia-Ukraine War: Key Developments
In Mariupol. Russian soldiers breached Ukrainian defenses around the Azovstal steel plant, as Moscow’s forces mounted a final push to seize the port city. Gaining full control of Mariupol would allow President Vladimir V. Putin to claim a victory days before a highly symbolic Russian holiday.
Victory Day concerns. There are growing fears among Western officials that Mr. Putin may use the Russian holiday on May 9, which commemorates the Soviet Union’s triumph over Nazi Germany, to turn what he calls a “special military operation” in Ukraine into explicit, all-out war.
Targeting Russian generals. The United States has provided real-time intelligence to Ukraine that has allowed them to target and kill many of the Russian generals who have died in the war, according to senior American officials. Ukrainian officials say they have killed approximately 12 Russian generals.
Russian oil embargo. The European Union unveiled a plan to halt imports of Russian crude oil in the next six months and refined oil products by the end of the year. If approved as expected, it would be the bloc’s biggest and costliest step yet toward ending its own dependence on Russian fossil fuels.
Those designated must put the label prominently on all their work — stigmatizing them — and file frequent, and onerous, financial disclosure forms.
For more than two years, Mr. Shainyan has used his YouTube channel to focus on L.G.B.T.Q. life, a fraught topic in Russia, where vaguely defined laws make it illegal to distribute “gay propaganda” to minors. He sought to encourage gay Russians to be less closeted as well as to promote greater acceptance among the Russian population.
Mr. Shainyan, 40, took his camera to provincial outposts like Kazan, Irkutsk and Vladivostok. “I don’t want to hide, I want to live freely,” said Ivan, a young entrepreneur among the dozen gay or transgender people featured in Mr. Shainyan’s “Queerography” program from Irkutsk, near Lake Baikal.
Mr. Shainyan always thought he might be labeled a “foreign agent” for that work, especially since he received financial backing from abroad, so the fact that it only happened now made him think that his more recent interviews with prominent critics of the war might have landed him on the list, and not his gay activism.
Russia seems to experience mass emigration with a certain painful regularity. An estimated one million Russians fled in the early 1920s after the Russian Revolution and civil war. Among the most famous were painters like Marc Chagall and Vasily Kandinsky, as well as the writers Vladimir Nabokov and Ivan Bunin, the first Russian to win the Nobel Prize for Literature. In 1991, the chaos following the collapse of the Soviet Union prompted another wave of exiles, especially among scientists.
“It seems like in Russia, one or two generations grow up and then the latest revolution or war happens and then part of that generation leaves,” said Grigory Sverdlin, 43, who used to run a charity called Nochlezhka that had established roughly a dozen facilities for the homeless in St. Petersburg and Moscow. “It is clear that the departure of active, educated people is bad for the country’s economy, it is bad for the country’s culture, and by culture I also include political culture.”
But previous emigration waves extended over years, not months.
“It was not abrupt, there was nothing like this,” said Konstantin Sonin, a Russian economist at the University of Chicago and Kremlin critic who left in 2015 after being fired from his university job.
Aleksei Skripko, 47, who ran a small simultaneous translation business, left with his wife and four children. They had avoided politics, but the sense of tightening repression was inescapable. He said he had been absolutely certain there was no chance the Soviet Union could be resurrected. “What I am seeing now tells me that I am wrong,’’ he said, “and that I have been wrong all my life.”
Mr. Sverdlin, now in Tbilisi, Georgia, decided to leave because he could not stay silent about the war and he had been warned that his one-man protests, although legal, had attracted attention from law enforcement. He called the decision the hardest of his life, quoting a line from an émigré poet who departed after the civil war: “There was this entire world; now there is not.”
Sophia Kishkovsky and Alina Lobzina contributed reporting.
Advertisement
Le Figaro
Grand Paris: les prix immobiliers s’envolent près des futures gares
Jorge CarassoDÉCRYPTAGE - Une nouvelle gare est un facteur d’accélération de la hausse des prix de immobilier. Mais faute de projet de renouvellement urbain, certaines communes peuvent stagner.
La construction des gares du Grand Paris Express, quià compter de 2025, vont faciliter la vie de millions de Franciliens, fait déjà flamber la valeur des logements à proximité des futures stations. «L’arrivée d’un métro dans un quartier qui n’en est pas doté est un moteur d’accélération des prix plusieurs années avant sa mise en service», confirme Barbara Castillo, responsable des études économiques chez Meilleursagents. À l’ouest de Paris, sur la future ligne 15, les prix des logements dans les quartiers de Nanterre-la Folie et de Rueil- Suresnes-Mont Valérien ont grimpé trois fois plus vite que dans les autres zones de ces villes - plus de 40 % de 2016 à 2021, contre 14 % en moyenne selon le site d’estimation immobilière meilleursagents.com.
À Bondy, à l’est de la capitale, qui profitera aussi de la ligne 15 en 2030, l’effet est aussi spectaculaire. La cote des biens a grimpé de 28 % ces cinq dernières années, contre 1,3 % pour le reste de la commune sur la même période.
À lire aussiUrbanisme: quels changements à Paris à horizon 2030?
Ce n’est guère étonnant, le Grand Paris Express doit venir rapprocher les Franciliens de l’emploi, grâce à quatre nouvelles lignes (15, 16, 17 et 18). Certains quartiers moins priséscar mal desservis, vont y gagner en attractivité. À Gennevilliers, depuis la station Les Agnettes, il sera possible de rejoindre en 2030 le quartier de bureaux de la Défense en moins de 10 minutes, contre 40 actuellement. Les prix ont bondi de près de 50 % de 2016 à 2021.
Des vendeurs gourmands
Plus l’arrivée du métro est proche, plus les prix s’affolent. Ce fut le cas à Saint-Ouen, commune populaire du nord de Paris, dotée de deux nouvelles stations dans le prolongement de la ligne 14. «Six mois avant la mise en service qui a eu lieu en décembre 2020, les prix ont explosé», se rappelle Jérémy Karci, de l’agence ERA Mairie de Saint-Ouen. Certains propriétaires en ont même profité pour empocher de belles plus-values. «Un client qui avait acheté un appartement neuf 360.000 euros l’a revendu trois ans après avec un gain de 120.000 euros. C’est énorme», poursuit l’agent.
Les vendeurs deviennent parfois trop gourmands. À Bagneux, où viennent d’être mises en service deux nouvelles stations, en prolongement de la ligne 14, «les vendeurs testent. Certains mettent en vente à 8500 euros le mètre carré, mais à ce prix-là ils ne vendent pas», confirme Nicolas Gourgousse, de l’agence ADM Grand Sud. En deux ans, côté Bagneux, les prix des logements anciens à proximité des nouvelles gares sont tout de même passés de 4500 euros à 6500 euros le mètre carré, en moyenne.
À lire aussiGrand Paris: transfert de déchets entériné près de Rouen malgré les oppositions
Toutes les villes n’augmentent pas de façon identique. Les quartiers où les gares existaient déjà et qui bénéficient uniquement d’une nouvelle connexion, ont été moins touchés par les hausses. C’est également lecas pour les secteurs qui étaient déjà chers, comme le sud de la ligne 15 (Cachan, Issy-les-Moulineaux…). Ce tronçon serale premier à être mis en service en 2025.
En outre, l’arrivée d’une station ne fait pas tout. Il faut aussi qu’il y ait un projet de renouvellement urbain, ce qui n’est pas toujours le cas. «Près du fort d’Aubervilliers, au nord de Paris, où l’on trouve de grands ensembles et de modestes pavillons, les prix évoluent peu», rappelle Barbara Castillo.
À VOIR AUSSI - Evolution des prix de l’immobilier, Olivier Marin
La Grèce tourne la douloureuse page du FMI
RÉCIT - Athènes a remboursé sa dernière échéance au fonds monétaire et clôt plus d’une décennie de crise.
Rénovation énergétique : certaines aides en baisse au 1er mai
La baisse de certains dispositifs risque de créer un surcoût pour les ménages et réduire les mises en chantier.
Prime d'activité: un simulateur pour connaître ses droits
La Caisses des Allocations familiales (CAF) a mis en ligne un simulateur pour tenir compte des dernières annonces gouvernementales. Elle rappelle notamment qu'il faut «avoir une activité professionnelle et percevoir des revenus modestes» mais aussi «résider en France de manière stable et effective».
Le Figaro
Viol en pleine rue à Nancy : un homme déjà condamné pour meurtre mis en examen
Guillaume PoingtAprès le viol d'une jeune femme de 22 ans, un suspect de 37 ans a été placé en détention provisoire mercredi 4 mai.
Un homme de 37 ans, Nicolas A., a été mis en examen mercredi 4 mai pour «viol sous la menace d'une arme et menaces de mort réitérées», a appris Le Figaro par le parquet de Nancy, confirmant une information de L'Est Républicain . Le suspect a été placé en détention provisoire dans l'attente de son procès.
À lire aussiDans le Gers, un homme terrorisait ses quatre compagnes et ses 28 enfants
Les faits ont eu lieu mercredi 27 avril aux alentours de 22h30. Une jeune femme de 22 ans rentre chez elle après sa journée de travail. À l'approche du pont de Malzéville (Meurthe-et-Moselle), qui relie la commune de Malzéville à Nancy, un individu l'entraîne à l'abri des regards et la viole sous la menace d'un couteau. Avant de partir, l'agresseur menace de la tuer ainsi que sa famille si elle porte plainte.
Des analyses génétiques sont rapidement ordonnées. Dès le lundi 2 mai, un ADN masculin est découvert sur l'écharpe de la victime et sur les prélèvements effectués lors de l'examen médico-légal. «Cet ADN correspondait à celui d'un homme déjà enregistré au FNAEG (fichier national automatisé des empreintes génétiques, NDLR)», indique au Figaro François Pérain, procureur de la République de Nancy.
Il s'agit de Nicolas A., 37 ans, jardinier auprès d'une association d'insertion. Interpellé lundi 2 mai en début de soirée à Nancy, à proximité de son domicile, le suspect nie dans un premier temps les faits : il n'explique pas la présence de son ADN sur l'écharpe de la victime. Puis, confronté aux résultats des prélèvements médico-légaux, il indique n'avoir aucun souvenir des faits mais «regretter ce qu'il s'est passé avec cette demoiselle».
Un individu condamné pour meurtre en 2010
Nicolas A. est déjà connu de la justice. En mai 2010, il a été condamné par la cour d'assises du Nord à 20 ans de réclusion criminelle pour «des faits de meurtre ayant pour objet la préparation d'un délit», indique le parquet de Nancy. Sous l'emprise de divers stupéfiants, il avait poignardé à 82 reprises une femme de 79 ans, alitée, alors qu'il cambriolait son domicile à Bourbourg, près de Dunkerque, détaille L'Est Républicain. «Ce soir-là, j'avais pris des cachets. J'ai pété les plombs (...) Depuis que Brandon, mon neveu, a été tué (en janvier 2008), j'ai toujours eu la haine. Toute la colère qui était en moi est ressortie, j'ai pas réussi à maîtriser», avait-il avoué lors de son procès, comme l'avait relaté à l'époque La Voix du Nord .
Le 15 décembre 2020, il avait bénéficié d'un placement extérieur en quartier de semi-liberté probatoire à une libération conditionnelle alors qu'il était incarcéré à la prison de Nancy-Maxéville. Une double expertise psychiatrique avait en effet pointé «un risque de récidive pas avéré», confirmant les conclusions d'une précédente expertise psychiatrique de 2017. Une évaluation du centre national d'évaluation pointait de son côté «un risque de récidive faible» tout en notant «l'existence de plusieurs facteurs de réinsertion». Enfin, l'administration pénitentiaire avait souligné «un parcours pénitentiaire sans aucune difficulté».
Après une année de placement probatoire, pendant laquelle toutes les obligations - notamment de soins - imposées par la justice avaient été respectées, Nicolas A. avait bénéficié d'une libération conditionnelle le 15 décembre 2021. Sa fin de peine était fixée au 27 novembre 2023 grâce aux réductions de peines dont il avait pu bénéficier.
À VOIR AUSSI – Libère-t-on trop vite les criminels en France?
PODCAST - L'homme est-il un loup pour l'homme? Le Moment Philo, par Aziliz Le Corre
Écoutez-le et abonnez-vous sur votre plateforme audio favorite
Il vole une voiture et se rend compte qu'il y a un bébé à l'intérieur
Une brève alerte enlèvement a été déclenchée lundi, dans les Hautes-Pyrénées, après qu'un homme vole une voiture, stationnée devant une école, avec... un bébé à bord.
Marseille : terrorisés par des squatteurs, des locataires quittent leur logement
Cette situation ubuesque concerne une soixantaine de locataires d'une résidence du 15e arrondissement.
Regarder la vidéoParis : des policiers agressés par plusieurs migrants porte de Clignancourt
Blessée au visage, une policière s'est vu délivrer trois jours d'Incapacité temporaire de travail (ITT).
Regarder la vidéo Le Figaro
Pompier agressé le 1er Mai: les avocates d’Hager Ameur dénoncent une vindicte médiatique
Paule GonzalèsCOMPTE-RENDU D’AUDIENCE - Lors de sa comparution immédiate, celle qui a agressé un pompier le 1er Mai a écopé d’un contrôle judiciaire.
Elle entre dans la salle d’audience à reculons, dos au public. Dans le box, elle fond en larmes puis demande à l’escorte de rouvrir la porte, visiblement ébranlée par la salle pleine et une forte pression. Lorsque Hager Ameur revient quelques instants plus tard, ses deux avocates, Mes Alice Becker et Aïnoha Pascual, se postent devant les rangs de la presse. Elles font barrage de leurs robes pour dérober aux médias la vue de la prévenue qui s’est fait connaître aux yeux de nombreux Français durant la manifestation du 1er mai à Paris. Les images de l’agression d’un pompier en train d’éteindre un feu de barricade ont, en effet, fait le tour des réseaux sociaux. Le ton est donné.
Tout au long de cette audience, au cours de laquelle les avocats ont demandé et obtenu le renvoi «pour prendre le temps de dire ce qui s’est vraiment passé», ce sont les médias qui sont pointés du doigt ainsi que «les fuites déplorables de la part des forces de l’ordre et du parquet», a dénoncé la défense.
À lire aussi Qui est Hager Ameur, cette militante d’extrême gauche qui a agressé un pompier le 1er mai?
Elle estime que la mise en cause a été «littéralement jetée en pâture aux médias». «Même dans les geôles de garde à vue, les policiers n’ont pas cessé de défiler devant elle pour lui montrer les tweets et les vidéos qui ont tourné sur les chaînes d’info», fulmine Alice Becker, qui, en marge de l’audience, évoque la «folie qui s’est emparée des Français». À la suspension d’audience, l’ambiance est houleuse entre le public et la presse. Les deux avocates ont déjà fait savoir qu’elles porteraient plainte contre le parquet de Paris. Elles l’accusent d’avoir «communiqué à la presse l’identité de (leur) cliente comme les éléments de la fouille, en violation du secret de l’enquête».
«Jamais je ne retournerai en manifestation»
Hager Ameur pleure abondamment et s’exprime avec une voix tremblante. Même si le renvoi est toujours de droit en comparution immédiate, il s’accompagne d’un examen de personnalité qui passe au tamis la vie intime des prévenus. Celle d’Hager Ameur est une vie cabossée: mère de deux enfants, célibataire, elle tente de joindre les deux bouts comme «formatrice à l’hygiène». Si la «street medic» fut bien aide-soignante, elle n’a jamais été infirmière. La misère sociale et les violences émaillent son parcours, comme auteur et comme victime. Elle a eu des rappels à la loi en janvier 2020 et février 2021 pour violences.
Même dans les geôles de garde à vue, les policiers n’ont pas cessé de défiler devant elle pour lui montrer les tweets et les vidéos qui ont tourné sur les chaînes d’info
Et le 30 mai prochain, un autre procès l’attend, «cette fois-ci comme victime, pour menace de mort et tentative de meurtre dans le contexte familial», souligne son avocate. «Ça, je ne voulais surtout pas en parler», déplore Hager Ameur dans le box. Réponse du procureur de la République: «J’en parle pour ne pas en parler». De quoi faire bondir les avocates: «Ces mentions du fichier Cassiopée n’ont pas à être mentionnées, aucune condamnation en tant que telle n’a jamais été prononcée».
Le magistrat a pourtant demandé la détention provisoire. «Une mesure exceptionnelle compte tenu de la gravité des faits, justifie-t-il. Que pouvez-vous nous dire pour nous assurer qu’il n’y aura pas de réitération? Rien ne dit qu’il n’y aura pas un autre 1er Mai et d’autres occasions d’être confrontés à des représentants de l’autorité». Hager Ameur le jure: «À 100 %, jamais, plus jamais, je ne retournerai en manifestation. Je signe tous les documents pour ça.» À cause de la gravité des faits, on tente de leur donner une dimension criminelle», déplorent les avocates, qui lui obtiennent un simple contrôle judiciaire en attendant l’audience au fond le 1er juin prochain.
À VOIR AUSSI - «C’est honteux!»: un manifestant réagit aux tensions lors de la manifestation du 1er mai
La nouvelle mosquée de Strasbourg exacerbe les tensions entre la Turquie et la France
DÉCRYPTAGE - En accordant une subvention à une confédération musulmane d’obédience turque, la maire EELV «finance une ingérence étrangère», assure le ministre de l’Intérieur.
Couple et argent: les comptes séparés sont-ils la clé du bonheur?
ENQUÊTE - Y trouvant leur équilibre financier et familial, de plus en plus de couples choisissent de faire banque à part. À condition de miser sur la transparence côté finances.
À Paris, les bruyantes terrasses agacent
DÉCRYPTAGE - Une association de riverains va déposer cette semaine un recours contre la ville pour «carences fautives».
Le Figaro
Deux chanteuses des Spice Girls s’invitent dans «The Circle» aux États-Unis
- Par
Damien Mercereau
- Mis à jour
le 05/05/2022 à 17:43
- Publié
le 05/05/2022 à 11:08
Depuis mardi 4 mai, Netflix diffuse les premiers épisodes de la saison 4 du programme de téléréalité américain avec, parmi les candidats, Mel B et Emma Bunton.
Dans «The Circle», chaque candidat est enfermé dans un appartement distinct et la communication se fait uniquement via un réseau social spécifique au programme. Dans ce concours de popularité où personne ne se croise physiquement, chacun a le choix de se présenter comme il le souhaite: soit avec sa véritable identité, soit avec celle d’une autre personne. Au fil des jours, les candidats les plus populaires ont le pouvoir d’éliminer qui ils veulent jusqu’au verdict final où le grand vainqueur remporte la somme de 100.000 dollars.
» LIRE AUSSI - «The Circle France»: secrets de fabrication de la téléréalité de Netflix
Ce format britannique créé par Studio Lambert avait été lancé en 2018 sur Channel 4 avant d’être adapté au Brésil, aux États-Unis et en France. Chez nous, une seule saison a été produite et diffusée à partir d’avril 2020 sur Netflix. Et si aucune autre édition française n’a été commandée par la plateforme de streaming, en revanche les Américains ont lancé, le 4 mai, leur quatrième saison. Au départ, le casting est composé de sept anonymes: Frank (28 ans), Yu Ling (25 ans), John (24 ans, qui joue sous les traits de Carol, 63 ans), Alyssa (27 ans), Bru (25 ans), Parker (21 ans, sous les traits de Paul, 56 ans) et Crissa (31 ans). Puis deux célébrités ont fait leur entrée.
» LIRE AUSSI - «La production s’est excusée pour son mauvais montage»: Caroline dévoile le véritable scénario de son divorce dans «Mariés au premier regard»
Installées dans le même appartement, Melanie Brown (46 ans) et Emma Bunton (46 ans) font équipe ensemble sous les traits de Jared, un écrivain de 28 ans. «On intègre “The Circle” pour épicer un peu les choses», confient les deux chanteuses du groupe Spice Girls. «Personne ne saura qui nous sommes puisque nous intégrons le jeu en tant qu’imposteurs.» Ce n’est pas la première fois que des personnalités participent à «The Circle». Lors de la saison 2, Chloe Veitch, candidate phare du programme «Too hot to handle» avait terminé à la deuxième place. Dans le même temps, le chanteur américain Lance Bass, membre du boys band NSYNC, avait été représenté par son assistante Lisa Delcampo.
Le Figaro
«Que Dieu descende et explique ça», «miracle», «leçon épique», la presse espagnole s'enflamme après la qualification madrilène
La qualification du Real Madrid pour la finale de la Ligue des champions après un scénario fou mercredi soir fait évidemment la Une d'une presse espagnole sous le choc.
Parfois il ne faut pas chercher d'explications rationnelles. Mercredi soir, le Real Madrid s'est qualifié pour la finale de la Ligue des champions à l'issue d'un scénario renversant face à Manchester City. Adepte des retournements de situation cette saison, la Casa Blanca a émerveillé le monde du football et ce matin la presse espagnole n'en revient toujours pas.
Le quotidien sportif Marca, spécialiste du Real Madrid, évoque tout simplement une intervention divine en publiant «Que Dieu descende et nous explique». Le quotidien AS titre de son côté que le Real Madrid «vient d'un autre monde».
L'émission El Chiringuito imagine le Real Madrid en «Robin des Bois», puisque le club de la capitale espagnole a éliminé les nouveaux riches du football mondial, le PSG, Chelsea et City dans des scénarios irrespirables. De son côté, Mundo Deportivo se demande «Qui peut expliquer le Bernabeu ?». Interrogé après cette qualification pour la finale, Emilio Butragueno, ancienne gloire du club et directeur des relations institutionnelles du Real Madrid, a déclaré «un jour mon coeur va s'arrêter». Une demi-finale de légende.
Revue de presse après Real Madrid-Manchester City
À VOIR AUSSI - Quand Carlo Ancelotti affirmait que le Real Madrid était «capable» de renverser Manchester City
SERVICES - Découvrez la rubrique pronostics foot et accédez aux analyses détaillées des matchs à venir.
Record, soutien, chambrage… le foot féminin en fête au Parc des Princes
Parisiennes et Lyonnaises se sont affrontées devant la plus haute affluence de l'histoire pour deux clubs féminins samedi soir, le tout dans une ambiance festive
Ligue des champions : Karim Benzema rejoint Lewandowski sur le podium des buteurs historiques
Encore décisif ce mercredi, face à City (3-1 ap), l'international tricolore est à hauteur du canonnier polonais du Bayern au classement des meilleurs buteurs de l'histoire de la Ligue des champions.
Ligue des champions : pas de billets gratuits mais des places moins chères pour la finale au Stade de France
L'UEFA évoquait la possibilité de donner des billets gratuits aux supporters des équipes finalistes mais s'est finalement rétractée, décidant d'abaisser les tarifs initiaux.
Valeurs Actuelles
Covid, crise immobilière, scandale d’Evergrande : la Chine, l’autre menace
Le Figaro
«Celebrity Hunted – Chasse à l’homme»: Prime Video dévoile le casting de la saison 2
- Par
Cécile Brelot
- Mis à jour
le 05/05/2022 à 12:35
- Publié
le 05/05/2022 à 12:35
L’émission de cavale revient pour une deuxième édition sur la plateforme de streaming avec quatre nouveaux binômes qui tenteront d’échapper aux experts de la traque.
Ne plus être sous le feu des projecteurs. C’est le défi lancé par Prime Video à quatre duos de célébrités dans «Celebrity Hunted - Chasse à l’homme». Dans ce jeu d’aventure, les binômes ont pour mission de disparaître des radars pendant dix jours. Avec des moyens limités tels qu’un simple sac à dos, leurs téléphones portables et une carte bancaire provisionnée de 100 euros, les huit apprentis fugitifs seront traqués par des experts.
» LIRE AUSSI - «LOL: Qui rit, sort!» 2: Après un record d’audience, Prime Vidéo annonce une troisième saison
Enquêteurs professionnels, cyber analystes, profileurs …. La plateforme de streaming fait appel au gratin de la chasse à l’homme pour maximiser ses chances de capture. Après une première saison en octobre 2021 qui avait rassemblé Ramzy Bedia, Laure et Florent Manaudou ou encore Squeezie et Seb la Frite, l’émission revient pour une nouvelle édition avec un nouveau casting.
Deux anciens participants de «LOL: Qui rit, sort!» au casting
Parmi les quatre duos de ce «Celebrity Hunted- Chasse à l’homme» 2, trois sont à la scène comme à la ville. McFly et Carlito partagent une chaîne YouTube depuis 2016. Ces meilleurs amis depuis leurs années lycée pourraient partir comme favoris. Habitués à multiplier les contenus insolites dont des parcours du combattant , les deux vidéastes peuvent s’avérer être redoutables. Prime Video retrouve un duo bien connu de ses programmes: Fadily Camara et Hakim Jemili. Les deux époux avaient participé à la première saison de «LOL: Qui rit, sort!», jeu où le rire est interdit. Autre binôme de la famille YouTube: Michou et Inoxtag. Si le premier a élargi sa communauté de fans grâce à sa participation dans la dernière édition de «Danse avec les stars», les deux jeunes sont en réalité des stars du web. Ensemble, ces deux streamers âgés de 20 ans cumulent près de 14 millions d’abonnés sur leurs chaînes. Pour compléter le casting, la chanteuse Jenifer, ancienne coach de «The Voice» est associée à l’humoriste Jarry, actuellement enquêteur dans «Mask Singer».
Si Prime Video a officialisé les noms des nouveaux participants sur ses réseaux sociaux, le tout accompagné d’une photo, la plateforme de streaming n’a confirmé ni les dates du tournage, ni de diffusion.
Voir cette publication sur Instagram Une publication partagée par Prime Video France (@primevideofr)
» Suivez toutes les infos de TV Magazine sur Facebook et Twitter .
L'Humanité
L’emploi à temps partagé, des statuts plus ou moins protecteurs
ActuTravailler à temps partagé offre une variété d’expériences qui répond aux aspirations de nombreux actifs. Attention, ce nouveau mode regroupe différentes situations. Reste donc à trouver le statut qui convient.
Mélanie MermozVous souhaitez changer de vie, mais vous ne trouvez pas d’emploi qui corresponde à vos compétences dans les ressources humaines, l’informatique… Pour de nombreuses PME, ces compétences sont nécessaires mais leur taille ne permet pas d’employer un salarié à temps plein. Le travail à temps partagé est une solution qui répond aux aspirations de mouvement et d’autonomie croissantes chez les travailleurs et aux besoins des entreprises. « La pandémie a eu un impact énorme sur la manière de travailler. Nous assistons à une augmentation du nombre de personnes qui se lancent dans le temps partagé. Si certaines personnes y ont été forcées par un licenciement, cela répond aussi à la volonté de partager son travail en différentes activités », explique David Bibard, fondateur du portail du temps partagé (www.le-portail-du-temps-partage.fr).
Les groupements d’employeurs
Des solutions variées existent avec des statuts plus ou moins protecteurs. Il est tout d’abord possible de lancer son activité en indépendant, via une microentreprise ou une entreprise individuelle. Cette nouvelle forme d’entreprise a été créée par la loi du 14 février 2022, elle remplace l’entreprise individuelle à responsabilité limitée (Eirl) et offre davantage de protection du patrimoine personnel. Attention toutefois à s’assurer que l’activité indépendante vous convient. Il faut, en effet, trouver ses clients soi-même et ne pas être phobique des démarches administratives. Une fois la vitesse de croisière atteinte, il est possible d’obtenir malgré l’indépendance une certaine sécurité. « J’ai cinq ou six clients réguliers, certains depuis le lancement de mon activité de contrôleur de gestion il y a dix ans. Si je perds un contrat, il me reste les autres », apprécie David Bibard.
Il est aussi possible d’exercer cette activité à temps partagé comme salarié. La solution la plus simple est alors d’être multi-employeurs. Encore faut-il pouvoir faire coïncider ses différents contrats. Autre possibilité, travailler pour un employeur unique qui vous met à disposition de plusieurs sociétés. C’est ce que permettent les groupements d’employeurs. Ceux-ci sont nés dans le monde agricole pour répondre aux besoins de saisonniers, ils ont été officialisés en 1985. Près de quarante ans après l’adoption de la loi les encadrant, ils ne sont pas limités à la seule agriculture, mais existent aussi dans la culture, l’animation… Selon la Fédération nationale des groupements d’employeurs (FNGE), il existe actuellement 711 groupements d’employeurs en France, ils emploient 16 600 salariés, dont 70 % en CDI.
Autre solution moins connue et plus récente, l’entreprise de travail à temps partagé (ETTP). Contrairement aux groupements d’employeurs, qui sont des associations loi 1901, il s’agit de sociétés qui mettent des personnels qualifiés à la disposition d’entreprises qui n’ont pas la taille ni les capacités de les employer seules. Les entreprises de travail temporaire peuvent aussi exercer l’activité d’ETTP. Si les missions sont ponctuelles, les salariés mis à disposition sont, eux, en CDI.
droit du travailtemps de travail Valeurs Actuelles
[Tribune] La République “des copains et des coquins ?”
Le député Les Républicains Julien Aubert signe une tribune contre la proposition de loi déposée par le MoDem qui préconise le vote par correspondance. Un danger : voir le secret de l'isoloir disparaître.
L’accord passé entre le gouvernement français et la Commission européenne, visant à réorganiser en profondeur le groupe public et leader de l'énergie en France, ne relève pas d’une vision industrielle, mais d’une logique financière, déplore le député LR Julien Aubert dans une tribune, cosignée par une trentaine de parlementaires.
Dans une lettre ouverte adressée au Premier ministre, Julien Aubert, député LR du Vaucluse, exhorte l'exécutif à revoir ses règles de confinement afin d'éviter une guerre de tous contre tous.
Dans une tribune parue sur Valeurs actuelles, le candidat soutenu par le Rassemblement national à Carpentras a réclamé le désistement de son adversaire Les Republicains, Claude Melquior, afin de gagner la mairie. Le député LR Julien Aubert lui répond ce soir.
L'Humanité
Respiration : à chaque type de yoga ses bienfaits
ActuStress, quotidien effréné, sentiment de vivre en apnée... Et si on réapprenait à respirer ? Voici quelques techniques simples et efficaces pour retrouver conscience de son souffle et son équilibre physique et émotionnel.
Marie MersierSouffle court et disharmo- nieux, rythme cardiaque qui s’emballe… il est parfois nécessaire de réapprendre à respirer, ce que l’on peut faire notamment grâce à l’un des aspects clés du yoga, le « pranayama » ou science de la respiration. Apprivoiser en conscience le mouvement de l’air qui entre et sort de notre corps a d’innombrables bienfaits sur la santé et le bien-être : diminution du stress, vitalité augmentée, sommeil apaisé, concentration boostée.
Le bébé respire avec le ventre, mais, en grandissant, l’être humain prend l’habitude de respirer avec le haut du corps. Alors, pour commencer, la respiration abdominale sera une précieuse alliée, car elle stimulera notre sens de l’observation sur nos mécanismes respiratoires. Plus ample que la respiration thoracique, la respiration ventrale stimule le diaphragme, donc les poumons, pour offrir une meilleure oxygénation et un massage des organes abdominaux. On peut la pratiquer assis ou allongé, une main sur le ventre, l’autre sur la poitrine. On inspire par le nez durant cinq secondes en gonflant le ventre au maximum, et l’on expire – également cinq secondes – en le rentrant le plus possible. À l’inspiration, on visualise des images positives, ce que l’on souhaite accueillir dans sa vie, à l’expiration on imagine ce dont on ne veut plus. Cinq à dix minutes par jour suffisent pour se reconnecter en douceur et confiance.
Recommandée pour les débutants et efficace sur le stress, la respiration carrée, ou « samavritti », consiste à inspirer, suspendre son souffle à poumons pleins, expirer et suspendre son souffle à poumons vides sur des temps égaux (par exemple sur 2, 4 ou 6 temps). Elle se répète de 5 à 10 fois.
souffle et cortisol
En stimulant les deux hémi-sphères du cerveau, la respiration alternée, ou « nadi shodhana », calme le mental et favorise la concentration. Sauf contre-indications médicales, tout le monde peut la pratiquer, à tout moment de la journée. De nombreuses vidéos se trouve en ligne afin de se familiariser. Voici la marche à suivre. Assis en tailleur, le pouce droit appuie sur la narine droite afin de la bloquer et l’annulaire droit fait la même chose sur la narine gauche. On commence par expirer à gauche en bouchant uniquement la narine droite, on inspire tout de suite à gauche et sur 4 temps, puis on ferme la narine gauche, on ouvre à droite, on expire et on inspire sur 4 temps. Ensuite, on ferme la narine droite, on expire de nouveau à gauche, on inspire, et ainsi de suite pendant plusieurs cycles. En version avancée, il est possible de faire des rétentions d’air entre l’inspiration et l’expiration, d’augmenter les ratios de temps ou la durée des cycles.
Enfin, alliée des systèmes nerveux sympathique et parasympathique, la respiration en « cohérence cardiaque » a des effets bénéfiques à court et long terme. Le principe : des inspirations et expirations de cinq secondes, durant cinq minutes et trois fois par jour. De préférence dès le matin, au moment où la sécrétion de cortisol est la plus importante (1). Autant d’outils à intégrer dans sa routine, avant même d’en ressentir le besoin et de finir en apnée. Mieux respirer, c’est mieux vivre.
Reconnaître la chlamydia, infection silencieuse qu’il vaut mieux prévenir que guérir
Maladie de plus en plus courante chez les moins de 30 ans, la chlamydia n’est pas sans danger. D’ailleurs, si l’infection n’est pas soignée, elle risque d’entraîner des problèmes de fertilité, des complications lors de la grossesse ou être transmise au nouveau-né. D’où l’importance d’un dépistage précoce.
Elles courent, elles courent, les maladies d’amour. Depuis quelques années, la France connaît une recrudescence des infections sexuellement transmissibles (IST), particulièrement chez les jeunes entre 15 et 24 ans. Parmi les plus courantes, on relève le VIH/sida, l’herpès, les hépatites B et C ou encore la gonococcie. Mais une autre se démarque par sa fulgurante progression : l’infection à Chlamydia. Selon le bulletin de santé publique publié en décembre 2020 par Santé publique France, le nombre de diagnostics positifs en secteur privé a augmenté de 29 % entre 2017 et 2019. Dans un nouveau bilan publié en décembre dernier, les chiffres étaient en légère diminution de 6 % sur 2,3 millions de dépistages en 2020. Dans les centres gratuits d’information, de dépistage et de diagnostic (Cegidd), les résultats sont plus encourageants, avec une baisse de 30 %, sur 258 000 tests.
La transmission de la bactérie Chlamydia trachomatis peut s’opérer lors d’un rapport non protégé, qu’il soit vaginal, anal, oral ou par simple contact. Parfois silencieuse, la chlamydia peut faire apparaître certains symptômes, très incommodants, qui sont les mêmes pour l’homme et la femme, tels que des brûlures, des douleurs urinaires ou des picotements. Si la maladie n’est pas dangereuse au premier abord, il est quand même nécessaire qu’elle soit prise en charge le plus rapidement possible pour éviter les complications. Alors qu’il est encore rare – mais pas exclu – que la chlamydia puisse porter atteinte à la stérilité de l’homme, la femme, souvent asymptomatique, est plus exposée à ce risque. La bactérie, qui se niche dans le col de l’utérus, vient ensuite causer une réaction inflammatoire sur les trompes de Fallope, pouvant possiblement les boucher et entraîner la stérilité.
Traitement par antibiotiques
Là ou le bât blesse, c’est qu’une femme infectée et enceinte (risque accru de grossesse extra-utérine et de fausse couche) peut transmettre la chlamydia au nouveau-né lors de l’accouchement. Cette transmission risque de lui causer une conjonctivite ou, plus grave, une pneumonie néonatale. Si la mère connaît son infection, la surveillance et la prise en charge seront évidemment meilleures. C’est pourquoi il est fondamental de se faire tester, non seulement après des rapports non protégés avec des partenaires « inhabituels », mais aussi durant la grossesse.
Si le dépistage est positif, qu’il s’agisse d’un homme, d’une femme ou d’une femme enceinte, plusieurs traitements par antibiotiques sont possibles. Le médecin pourra prescrire une dose de 1 gramme d’azithromycine, de 100 milligrammes de doxycycline à prendre sur une semaine ou encore de l’érythromycine 500 milligrammes pendant deux semaines en cas de grossesse. Enfin, le plus important est d’informer les personnes potentiellement concernées, pour mettre fin à la transmission de la bactérie.
Bien-être L'Humanité
Un tour de passe-passe, le joint ?
ActuDes infiltrations entre les murs et la baignoire, le lavabo ou encore l’évier ? N’attendez pas le plombier pour agir. Refaire des joints protecteurs n’est pas si sorcier.
Marcel GuedjSoumis aux projections d’eau, les joints d’étanchéité au silicone qui protègent les murs et les meubles en périphérie des lavabos, baignoires ou éviers, finissent par moisir et/ou se décoller. Dégradés, ils perdent de leur efficacité, sans parler de leur aspect désastreux ! Avant de les remplacer, il faut enlever les joints défectueux et bien nettoyer l’emplacement, car on ne peut pas se contenter de supprimer uniquement les parties endommagées ou de remplacer les parties manquantes.
Après avoir fait place nette, passez à la pose du nouveau joint en silicone, une pâte en cartouche, dont l’application se fait avec un pistolet spécial, dit pistolet extrudeur, au maniement assez simple. La cartouche est équipée d’une canule qui, entaillée en biseau (au cutter) pour donner au joint l’épaisseur voulue, permet de déposer un cordon continu de produit en appuyant sur la gâchette du pistolet. Le plus difficile consiste à déplacer le pistolet régulièrement sans trembler ni donner d’à-coups pour obtenir un joint régulier sur toute la longueur. Mais le coup de main s’acquiert vite. Et puis, les petites irrégularités d’épaisseur ne sont pas bien graves, d’autant que l’on égalise le joint en le lissant en finition, ce qui contribue à bien l’appliquer dans l’angle.
Article sans titre
1 Supprimer le joint défectueux de préférence avec un grattoir en plastique pour ne pas rayer l’émail.
2 Enlever les résidus de joint et nettoyer l’emplacement avec un chiffon humide.
3 Dégraisser avec un peu d’acétone déposée sur un chiffon.
4 Monter la cartouche de joint sur le pistolet et découper son embout au cutter.
5 Visser la canule fournie sur l’embout de la cartouche et découper son extrémité en biseau selon la largeur du joint souhaitée.
6 Déposer le joint en déplaçant le pistolet sur toute la longueur.
7 Sans attendre, lisser le joint avec le doigt que vous aurez trempé dans de l’eau ou dans du produit vaisselle.
8 Laisser sécher le temps indiqué sur la cartouche de joint en silicone (en général 24 heures).
Attention aux vapeurs toxiques
L’acétone est un solvant efficace mais toxique, irritant pour la peau, l’appareil respiratoire et les yeux, et de surcroît inflammable. À manipuler avec précaution, avec un masque et des gants, dans une pièce aérée.
Bricolage New York Times - World
Elon Musk to Buy Twitter
Elon Musk Left a South Africa That Was Rife With Misinformation and White Privilege
The apartheid era created all-white enclaves littered with anti-Black government propaganda and sheltered from the atrocities of apartheid.
Elon Musk, in a photo from the 1985 Bryanston High School yearbook. Credit...Bryanston High School Yearbook
Supported by
Send any friend a story
As a subscriber, you have 10 gift articles to give each month. Anyone can read what you share.
By John Eligon and Lynsey Chutel
JOHANNESBURG — Elon Musk’s impending takeover of Twitter has many people probing his public statements and his past for clues about how he will shape one of the world’s most influential public platforms.
But Mr. Musk, best known for owning the companies Tesla and SpaceX, has not talked much in public about a significant swath of his past: How growing up as a white person under the racist apartheid system in South Africa may have shaped him.
“It’s telling — white kids were insulated from the harsh reality of it,” said Terence Beney, who is white and graduated with Mr. Musk from Pretoria Boys High School in 1988.
Interviews with relatives and former classmates reveal an upbringing in elite, segregated white communities that were littered with anti-Black government propaganda, and detached from the atrocities that white political leaders inflicted on the Black majority.
Mr. Musk, 50, grew up in the economic hub of Johannesburg, the executive capital of Pretoria and the coastal city of Durban. His suburban communities were largely shrouded in misinformation. Newspapers sometimes arrived on doorsteps with whole sections blacked out, and nightly news bulletins ended with the national anthem and an image of the national flag flapping as the names of white young men who were killed fighting for the government scrolled on the screen.
“We were really clueless as white South African teenagers. Really clueless,” said Melanie Cheary, a classmate of Mr. Musk’s during the two years he spent at Bryanston High School in the northern suburbs of Johannesburg, where Black people were rarely seen other than in service of white families living in palatial homes.
Mr. Musk left South Africa shortly after graduation at 17 to go to college in Canada, barely ever looking back. He did not respond to emails requesting comment about his childhood.
Mr. Musk has heralded his purchase of Twitter as a victory for free speech, having criticized the platform for removing posts and banning users. It is unclear what role his childhood — coming up in a time and place in which there was hardly a free exchange of ideas and where government misinformation was used to demonize Black South Africans — may have played in that decision.
Classmates at two high schools he attended described him as a loner with no close friends. None offered recollections of things he said or did that revealed his views on the politics of the time. But Black schoolmates recall that he spent time with Black friends.
Mr. Musk’s father, Errol Musk, said in an interview with The New York Times that Elon, his brother and sister were aware from a young age that there was something wrong with the apartheid system. Errol, who was elected to the Pretoria City Council in 1972, said they would ask him about the laws prohibiting Black people from patronizing restaurants, movie theaters and beaches. They had to make calculations when they were going out with nonwhite friends about what they could safely do, he said.
From Opinion: Elon Musk’s Twitter
Commentary by Times Opinion writers and columnists on the billionaire's $44 billion deal to buy Twitter.
“As far as being sheltered from it, that’s nonsense. They were confronted by it every day,” recalled Errol, who said he belonged to the anti-apartheid Progressive Party. He added, “They didn’t like it.”
Still, Errol offered a description of their lives that underscored how removed they were from the country’s violent reality. They got along well with Black people, he said, pointing to his children’s good relationship with their domestic staff, and he described life in South Africa during apartheid as being mostly better and safer than it is now.
According to a biography of Mr. Musk, written by Ashlee Vance, Mr. Musk said he did not want to partake in South Africa’s mandatory military service because it would have forced him to participate in the apartheid regime — and that may have contributed to his decision to leave South Africa shortly after high school graduation.
The apartheid system created a distinction among white people, specifically between those who spoke Afrikaans and those who spoke English, like Mr. Musk’s family. While political power lay with the Afrikaners — the perfecters of apartheid who descended from Dutch, German and French settlers — English-speaking white South Africans enjoyed wealth that felt to some like a birthright, Ms. Cheary said.
“We were the white, English-speaking elite of the world,” she said. “It was literally our kingdom.”
Pretoria Boys had a socially progressive undercurrent. The school’s headmaster had participated in freedom struggle activities; some students would travel to anti-apartheid gatherings.
“I’m pretty confident in saying that at a place like Pretoria Boys High, you were exposed to progressive ideas, even if you didn’t adopt them,” said Mr. Beney, 51, who does policy work for public health and social welfare organizations.
Yet none of them experienced the beatings and gunshots of state security forces like the Black children who were fighting for basic rights in township schools. And many students bought into government propaganda, Mr. Beney said.
He recalled a debate in one of his classes at Pretoria Boys in the mid-1980s over the government’s requirement that they serve in the military, squashing efforts by Black South Africans to defeat an oppressive regime.
A slight few said they would refuse to kill on behalf of an unjust political system. But others said that while apartheid had its injustices, the country was in an all-out war. Some insisted that the fight was to protect against communists. Others justified the battle by arguing that Black people were susceptible to evil ideas.
Another common trope among students back then, Mr. Beney said, was that Black people could not be trusted with the right to vote because they had no tradition of democracy.
The apartheid system had forced the Black majority to live in certain areas. The way that was taught in school was that the country was made up of many tribes, with some opting for independence in their own homelands, according to Stanley Netshituka, who became the first Black student at Pretoria Boys in 1981.
Mr. Netshituka said he had some friends from liberal families who understood how bad things were for Black South Africans. But they were the exception, he said.
“I would say the majority were blissfully ignorant and happy to be blissfully ignorant,” said Mr. Netshituka, 54, who was allowed to attend the school because his father was a diplomat for Venda, one of the ethnic homelands in South Africa that was considered a semi-independent nation at the time.
In the same breath, classmates would call Black freedom fighters terrorists but tell him that, “Not all Black people are necessarily bad because I can see you’re not so bad,” he recalled.
Mr. Musk became friends with a cousin of Mr. Netshituka’s, Asher Mashudu, according to Mr. Mashudu’s brother, Nyadzani Ranwashe. One time at lunch, a white student used an anti-Black slur, and Mr. Musk chided the student, but then got bullied for doing so, Mr. Ranwashe said.
How Elon Musk Bought Twitter
A blockbuster deal. Elon Musk, the world’s wealthiest man, capped what seemed an improbable attempt by the famously mercurial billionaire to buy Twitter for roughly $44 billion. Here’s how the deal unfolded:
The initial offer. Mr. Musk made an unsolicited bid worth more than $40 billion for the influential social network, saying that he wanted to make Twitter a private company and that he wanted people to be able to speak more freely on the service.
The response. Twitter’s board countered Mr. Musk’s offer with a defense mechanism known as a “poison pill.” This well-worn corporate tactic makes a company less palatable to a potential acquirer by making it more expensive for them to buy shares above a certain threshold.
Securing financing. Though his original offer had scant details and was received skeptically by Wall Street, Mr. Musk has been moving swiftly to secure commitments worth $46.5 billion to finance his bid, putting pressure on Twitter’s board to take his advances seriously.
Striking a deal. With the financing in place, Twitter’s board met with Mr. Musk to discuss his offer. The two sides soon reached a deal, with the social media company agreeing to sell itself for $54.20 a share.
What’s next? Shareholders will vote on the offer, which will also be reviewed by regulators. The deal is expected to take three to six months to close. In the meantime, scrutiny is likely to be intense and several questions remain about Mr. Musk’s plans for the company.
Mr. Mashudu was killed in a car accident in 1987, and Mr. Ranwashe said he remembered Mr. Musk being one of only a handful of white people who attended the funeral in the family’s rural village.
“It was unheard of during that time,” he said.
Errol Musk, who worked as an engineer, said that his family did not buy into the negative propaganda about freedom fighters, some of whom had resorted to violent sabotage to combat a regime that stripped them of political rights and freedoms like choosing where to live.
“But, I mean, we were concerned about them putting off a bomb next to our house, for example,” he said.
Errol Musk, who has been estranged from Elon, said he believed that apartheid had taught his son not to discriminate. But Elon’s electric car company, Tesla, has faced serious accusations of racism. The state of California is investigating accusations that the company allowed racial discrimination against Black employees to flourish in its factory in the San Francisco area. Tesla was also ordered to pay $15 million to a Black employee after a jury found last year that the company had failed to address the racism he faced at work.
Elon Musk has largely recalled his life in South Africa as traumatic and unfulfilling. Born in Pretoria, about 45 minutes north of Johannesburg, his parents divorced before he was 10. He moved to Durban on the country’s south coast with his mother, but then returned to live with his father in Pretoria. They had a tense relationship, Mr. Musk has said.
At Bryanston High, where Mr. Musk completed the first two years of the five-year South African high school curriculum, he recalled being bullied heavily.
If Bryanston High was said to be traumatic for him, Mr. Musk found more stability at Pretoria Boys, a sprawling campus fit for a Harry Potter set, with a forest of evergreens, a pond and English-revival buildings.
Some students lived on campus, while others, like Mr. Musk, commuted from home and were known as “day boys.”
The specter of apartheid was imbued in the culture. Like many other schools of that era, there was a cadet program that groomed the boys for military service. They would wear brown uniforms and do marching drills. There was a Scottish pipe band.
Mr. Musk’s current views on free speech seem to reflect the philosophies students were exposed to at Pretoria Boys, said Mr. Beney, the classmate — like that of the English philosopher John Stuart Mill, a champion of unchecked expression.
“I think his ideas about free speech are very classic liberal and not nuanced,” Mr. Beney said of Mr. Musk.
Some who knew Mr. Musk from his young days in South Africa said people should not discount the evolution he could have gone through once he left apartheid and South Africa behind. Andrew Panzera, who was in German class with Mr. Musk at Bryanston High, recalled his own transformation.
As a white student coming up in the placid Johannesburg suburbs, he never saw the suffering of his Black counterparts. That changed, though, when he did his government-mandated military service.
“People, at some point, realize that they’ve been fed a whole lot of crap,” he said. “At some point you go, ‘Jeepers, we really were indoctrinated to a large extent.’”
Kitty Bennett contributed research.
Advertisement
New York Times - World
What to Look For in U.K. Local Elections
Advertisement
Supported by
National politics may not be front and center in voters’ minds, but how they cast their ballots could signal their opinions of the main parties.
Send any friend a story
As a subscriber, you have 10 gift articles to give each month. Anyone can read what you share.
By Mark Landler, Stephen Castle and Megan Specia
LONDON — Rarely has the American political maxim “all politics is local” seemed more appropriate for an election in Britain.
When voters go to the polls on Thursday to select thousands of representatives in scores of local municipalities in England, Scotland and Wales, their choices will reverberate in British national politics, potentially serving as a referendum on the Conservative Party and its scandal-scarred leader, Prime Minister Boris Johnson.
Heavy Conservative losses could crystallize fears in the party that Mr. Johnson’s attendance at social gatherings that violated Covid restrictions has hopelessly tarnished his political brand — and, by extension, the party’s. That could provoke a no-confidence vote in his leadership, forcing him from office.
This does not mean the scandal over Downing Street parties is uppermost in the minds of many voters. They care more about quotidian concerns such as garbage collection, road maintenance and planning rules — issues that are controlled by elected local council members.
Why are the Conservatives vulnerable?
The Conservatives face stiff headwinds as Britain struggles with soaring energy and food costs. The scandal over illicit parties held at Downing Street has deepened the anti-incumbent mood, leading some Conservative members of Parliament to worry that Mr. Johnson could endanger their own seats in a future general election.
Although his energetic support of Ukraine and of its president, Volodymyr Zelensky, has changed the subject for now, Mr. Johnson still faces several developments that could further erode his standing.
The police could impose more fines on him for breaking Covid rules (he has already paid one). And a government investigator, Sue Gray, is scheduled to deliver a report on the affair that many expect will paint a damning portrait of the alcohol-fueled culture in Downing Street under Mr. Johnson.
While the Conservatives trail the opposition Labour Party in polls, a rout is far from a forgone conclusion. Labour did well in 2018, the last time that many of these seats were in play, which gives it less room to advance. While it may pick off some Conservative bastions in London, it could struggle to claw back seats in the “red wall,” the industrial strongholds in the north of England where the Conservatives made inroads in 2019.
Who’s voting and for what?
Voting is mostly to elect “councillors,” representatives in municipalities who oversee functions like filling potholes, collecting trash and issuing construction permits. Whatever happens, there will be no change in the national government led by Mr. Johnson. Turnout is likely to be low.
Elections are taking place everywhere in Scotland, Wales and Northern Ireland, and there is also voting in parts of England. Politicians often look to the results as a test of the public mood, but some voters think more about their patch than about the big political picture. And because votes are cast only in some locations, these elections offer at best a fragmented sense of what the electorate is thinking.
What would victory look like?
Even before the first vote was cast, the parties were playing down how they expected to perform. It would be no shock on Friday, when the results pour in, if they all claim to be surprised by a better-than-expected result.
That’s all part of the game, because in local elections, shaping the narrative is particularly important. In 1990, the Conservatives famously painted defeat as victory by calling attention to symbolic wins in two boroughs in London: Wandsworth and Westminster.
Accordingly, the Conservatives do not appear ruffled to see predictions that they could lose 550 seats, because that sets the bar low. Labour, for its part, has dampened expectations by arguing that its strong performance four years ago, when many of the seats were last contested, gives it little room to improve.
The Conservatives would like to avoid a loss of more than 350 seats, but they could brush off 100 to 150 seats as typical midterm blues. A gain of more than 100 seats would be a big success for Mr. Johnson.
The Labour leader, Keir Starmer, would be disappointed if his party failed to score any significant wins; 50 to 100 seats would be a creditable performance. He also hopes to consolidate Labour’s grip in London.
Which races tell a broader story about British politics?
With results pouring in from across England, Scotland and Wales — as well as from elections for the Northern Ireland Assembly, where there are different dynamics at play — Friday could seem bewildering.
But a handful of races may illuminate the state of British politics. In London, Conservatives will struggle to hold on to the boroughs of Wandsworth and Westminster. Conservatives have controlled Wandsworth since the days of Prime Minister Margaret Thatcher. Westminster, where the Downing Street scandal is a local issue, has never been out of Conservative control.
In the North London borough of Barnet, where 15 percent of the population is Jewish, Labour, which had been criticized under its former leader, Jeremy Corbyn, for antisemitism, is looking for a redemptive win. Under Mr. Starmer, Labour has worked to root out antisemitism and mend its ties with British Jews.
In the “red wall,” Labour’s ability to reverse Tory inroads will face a test. The Conservatives won a parliamentary by-election in Hartlepool, a port city in the northeast of England, last year. But the local election there is likely to be tight. A Conservative running for a city ward seat urged voters: “Don’t punish local Conservatives for the mistakes made in Westminster.”
In Scotland, the question is whether the Conservatives can maintain gains made in the last vote in 2017, when it won the second-largest number of votes, after the Scottish National Party. Polls show that the popularity of the Tories has been damaged in Scotland by the Downing Street scandal.
What does the rise of nationalists mean for the Northern Ireland election?
Elections for Northern Ireland’s legislature could deliver the most far-reaching results. The Irish nationalist party, Sinn Fein, was well placed to win the most seats, which would represent an extraordinary coming-of-age for a political party that many still associate with years of paramilitary violence.
The results, not expected until Saturday, could upend the power-sharing arrangements in the North that have kept a fragile peace for two decades. In polls this past week, Sinn Fein held a consistent lead over the Democratic Unionist Party, which favors Northern Ireland’s current status as part of the United Kingdom.
Sinn Fein has run a campaign that emphasizes kitchen-table concerns such as the high cost of living and health care — and that plays down its ideological commitment to Irish unification, a legacy of its ties to the Irish Republican Army.
The only immediate effect of a Sinn Fein victory would be the right to name the first minister in the next government. But the unionists, who have splintered into three parties and could still end up with the largest bloc of votes, have warned that they will not take part in a government with Sinn Fein at the helm.
Advertisement
Le Figaro
À la Cour du droit d’asile, les drames et les fables du quotidien
Luc LenoirREPORTAGE - Ces histoires prêteraient parfois à sourire si, derrière tous ces cas, ne se jouait pas le drame invariable de la migration.
«Ne nous prenez pas pour des billes!» À la première chambre de la Cour nationale du droit d’asile (CNDA), à Montreuil (Seine-Saint-Denis), ce jeudi matin, le président de l’audience fulmine. Le jeune Bangladais qui se tient devant lui ânonne des réponses souvent hors sujet, quand il n’est pas tout simplement mutique.
L’homme, qui a essuyé un premier refus de demande de titre de séjour auprès de l’Office de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra), a une petite heure pour convaincre un jury de trois personnes: le président magistrat, un envoyé du Haut-Commissariat aux réfugiés de l’ONU, et un dernier assesseur (la plupart du temps issu de la fonction publique régalienne). Le candidat, très imprécis, se borne à expliquer que ses activités politiques au Parti nationaliste et musulman lui font risquer la prison au pays, la Ligue Awami socialiste étant au pouvoir. Il est soutenu par son avocat ainsi qu’un interprète qui tente d’apporter un peu de conviction au propos, au moins dans le ton.
Il y a parfois des situations graves. Mais d’autres moins crédibles, comme cet Africain qui voulait prouver son homosexualité en montrant des photos de la dernière Gay Pride à Paris
De 500 à 1000 euros par dossier
La scène se répète dans la plupart des 32 chambres disponibles de la CNDA, qui traite près de 70.000 dossiers par an (+48 % en 2021). Dans 20 % des cas, le trio de juges infirme la décision de l’Ofpra et accorde l’asile. Il peut également accorder la «protection subsidiaire», statut plus simple à obtenir, hérité d’une mesure introduite en 1998 par la loi Chevènement sur l’asile. Les jurés n’hésitent pas à se montrer incisifs, avec des questions précises visant à souligner les incohérences. Difficile pourtant de les mettre toutes au jour. Après l’assassinat de Samuel Paty, une polémique est née: le père du meurtrier tchétchène ayant été «repêché» à l’asile par la CNDA en 2011.
À lire aussiUne journée dans la mécanique infernale du droit d’asile
Vient finalement la plaidoirie de l’avocat, en fin de séance. Tout en passant par des considérations géopolitiques, il défend l’authenticité du dossier, à commencer par la ville d’origine du demandeur, effectivement sous contrôle de la Ligue Awami. Environ 700 avocats sont ainsi habitués à plaider devant la cour, certains se spécialisant dans tel ou tel pays d’origine. Ils sont rémunérés par l’État, à hauteur de 500 à 1 000 euros par dossier, en fonction du type d’audience. «C’est une belle mécanique de justice comme la France sait les faire, avec l’argent public que cela implique», témoigne un membre de la juridiction.
Dans une autre salle, le président s’étonne que l’engagement d’un jeune Guinéen pour son pays se soit traduit essentiellement par l’organisation de «matchs de football et de soirées dansantes». «Désormais, Alpha Condé n’est plus au pouvoir, le régime de Mamadi Doumbouya n’est pas votre ennemi, je suppose?», provoque un autre assesseur. Cette fois, le candidat au titre de séjour est déterminé: il a réponse à tout. Et argumente à grand renfort de précisions sur telle date de manifestation étudiante, telle élection locale. Au risque, là encore, de semer le doute, voire à faire naître la conviction d’une invention. L’avocate recentre le débat sur les tortures subies, certifiées par un médecin, sur les risques pesant sur les Peuls en Guinée, déjà reconnus par la jurisprudence. En l’absence de réelles preuves ou documents, tout repose la plupart du temps sur la conviction.
À lire aussiLes chiffres des demandes d’asile explosent depuis le début de l’année
«Les associations d’aide aux migrants bâtissent un dossier qui ressemble parfois plus à un script», déplore ainsi un fonctionnaire interrogé par Le Figaro. Le huis clos est accordé dans certains cas reposant sur la sexualité du demandeur (dans des pays d’origine en écrasante majorité musulmans), sur des risques d’excision, etc. «Il y a évidemment parfois des situations graves. Mais d’autres moins crédibles, comme cet Africain qui voulait prouver son homosexualité en montrant des photos de la dernière Gay Pride à Paris…», commente un autre commis d’État. Des histoires d’une qualité plus ou moins bonne, qui prêteraient parfois à sourire si, derrière tous ces cas traités par la cour, ne se jouait pas le drame invariable de la migration.
Après délibération, le jugement tombe quelques jours plus tard. Aboutissant souvent à un autre drame: la difficulté chronique des pouvoirs publics français à faire respecter les décisions en matière d’asile. «On peut se demander à quoi sert tout ce dispositif qui fait de la CNDA la première juridiction en nombre de dossiers, puisque les déboutés restent sur le territoire», soupire-t-on à Montreuil, renvoyant au taux d’exécution de 7,8 % - en baisse continue depuis dix ans - des mesures d’obligations de quitter le territoire français (OQTF). La France dit bien le droit, mais exerce peu la contrainte.
À VOIR AUSSI - Guerre en Ukraine: «Le droit d’asile, c’est l’honneur de la France», assure Valérie Pécresse
À Paris, les bruyantes terrasses agacent
DÉCRYPTAGE - Une association de riverains va déposer cette semaine un recours contre la ville pour «carences fautives».
Couple et argent: les comptes séparés sont-ils la clé du bonheur?
ENQUÊTE - Y trouvant leur équilibre financier et familial, de plus en plus de couples choisissent de faire banque à part. À condition de miser sur la transparence côté finances.
Le parcours du combattant pour refaire ses papiers d’identité
Alors que les délais explosent pour un renouvellement, les effectifs alloués à la tâche vont être augmentés.
Le Figaro
En pleine explosion, la seconde main et le vintage séduisent le luxe
Le marché de la seconde main est florissant. Les maisons de luxe, longtemps absentes sur ce créneau, s’y ancrent aujourd’hui.
L'ascension est vertigineuse. En France, le marché du vintage ne cesse de prendre de l'ampleur. En 2020, il représentait plus de sept milliards d'euros de chiffre d'affaires, dont plus d'un milliard rien que pour la mode. D'après les estimations de ThredUp, l'une des plus grandes plateformes américaines de revente, d'ici à 2027, les ventes de vêtements d'occasion devraient même dépasser celles des grandes enseignes de la fast fashion , et surtout générer jusqu'à 20 % des revenus d'une entreprise de luxe (chiffres Bain & Company).
Pourtant, la seconde main a longtemps été stigmatisée dans le monde du luxe, qui considérait ce canal de vente comme trop dégradant pour l'image des maisons de couture et préférait donc laisser d'autres acteurs investir ce territoire. La situation change radicalement aujourd'hui. Beaucoup de marques haut de gamme l'envisagent désormais comme une opportunité à ne pas manquer, à la fois d'un point de vue éthique - pour valoriser la durabilité de leur création -, mais aussi économique.
À lire aussiCes vêtements Sézane qui se revendent à prix d'or sur Vinted
En vidéo, le pari du luxe durable de Marina Raphael
C'est d'autant plus vrai qu'à partir du 1er janvier, la destruction des invendus (une pratique très répandue au sein de la fashion sphère souvent passée sous silence) sera interdite. L'industrie de la mode doit donc trouver comment donner une deuxième vie à ses produits. Et le monde du luxe ne veut pas passer à côté de ce marché florissant. "Si l'enjeu éthique et écologique est évidemment fondamental, il s'agit aussi pour le luxe d'une (re)prise de contrôle sur un réel manque à gagner, atteste Marie Dupin, directrice business mode et lifestyle à l'agence de conseil NellyRodi. La façon d'envisager les pièces évolue dans les maisons. Malgré les réticences de certains directeurs artistiques, qui préfèrent faire table rase des créations de leurs prédécesseurs et ne souhaitent avoir que leur vision, on sent que les choses commencent à bouger. Preuve : de nombreuses marques luxe sont en train de reconstituer leurs propres archives".
Stella McCartney (en 2018), Burberry et Gucci(fin 2020) ont été les premières grandes maisons à se lancer sur le créneau de l'occasion en signant des partenariats avec TheRealReal, le dépôt-vente en ligne aux 17 millions d'utilisateurs, qui démocratise le luxe d'occasion depuis dix ans. Grisée par un succès fulgurant (Gucci est l'une des marques de luxe les plus demandées sur sa plateforme), la griffe italienne aux deux G a décidé de lancer, fin septembre, Gucci Vault (coffre-fort en anglais), son propre écrin digital dédié au vintage. Une jupe en soie fleurie de 1999, une ceinture en cuir sixties, un cache-pot au motif Flora des années 1990, ou encore des sacs iconiques des décennies 1950, 1960 ou 1970 : sélectionné parmi ses archives centenaires, chaque article est ici remis à neuf par les artisans de la team florentine, et parfois même customisé par Alessandro Michele lui-même, avant d'être numéroté et enfin proposé à l'achat.
Un second souffle créatif
"Ce projet est le fruit de ma passion pour les objets en général, pour ceux du passé encore plus, pour le vintage que j'ai toujours collectionné, explique le directeur artistique. Mon plaisir est dans la recherche des belles choses. Je le fais dans ma vie privée et, bien sûr, cela a nourri mon travail pour depuis sept ans." Un coup de maître : quelques heures après le lancement de cette première vente nommée Edition#1 (d'autres suivront tout au long de l'année), la totalité du stock affichait sold out. "Gucci est encore une fois très avant-gardiste, analyse Marie Dupin. Non seulement le label se donne les moyens de gérer son propre marché de seconde main, dont la part du gâteau et les recettes commerciales ont trop longtemps été laissées aux maisons d'enchères (telles Sotheby's ou Christie's) ou aux plateformes de revente (Collector Square ou Vestiaire Collective), mais il crée aussi un nouveau désir en donnant un second souffle créatif à des pièces dites d'occasion."
À écouter : le podcast de la rédaction
En juin dernier, Isabel Marant inaugurait elle aussi sa plateforme de shopping vintage ouverte à tous en permettant de vendre des pièces d'anciennes collections. En échange, un bon d'achat est immédiatement remis au vendeur et peut être utilisé pour s'offrir les dernières nouveautés de la créatrice parisienne. "En lançant leur propre e-shop de seconde main, les enseignes haut de gamme envoient un message fort : on ne détruit pas les invendus, on les remet dans un circuit de distribution, on produit moins à terme, et on propose donc une solution concrète pour tendre vers une mode plus circulaire, continue Marie Dupin. À l'heure du développement durable, les clients ont également pris conscience de l'importance de la dimension intemporelle et de la part investissement des objets qu'ils achètent, dans l'idée de les conserver longtemps, les transmettre ou les revendre."
Devenir acteur et prendre le contrôle sur le marché de l'occasion. C'est aussi le nouveau défi des grands magasins parisiens du boulevard Haussmann, les Galeries Lafayette et le Printemps, qui viennent d'inaugurer des espaces de plusieurs centaines de mètres carrés entièrement dédiés à la mode circulaire. "Avant l'ouverture de notre étage baptisé 7e Ciel, un consommateur sur deux qui achetait des vêtements ou des accessoires de luxe de première main chez nous allait le revendre ailleurs, explique Nathalie Lucas-Verdier, directrice des achats mode femme et accessoires du Printemps. Le fait de proposer un même lieu d'achat et de revente à nos clientes est une stratégie synonyme de fidélisation et une nouvelle logique de recrutement. Car c'est un fait, 70 % des acheteuses de seconde main font leur premier achat de luxe via du vintage (étude du Boston Consulting Group). Par exemple, une cliente qui vient chez nous pour s'offrir une saharienne Saint Laurent Rive Gauche portée par Jane Birkin dans le Vogue anglais en 1969 ou bien un blouson en cuir Jean Paul Gaultier des années 1990 est une potentielle acheteuse de pièces de première main."
Esprit de communauté
Devenir acteur du vintage loin de la bulle Internet, c'est également (re)créer un lien humain entre la mode du passé et celle du présent, et donc sans se heurter à des tailles compliquées et à un manque de transparence sur les étiquettes. Un sentiment que partage Alix Morabito, directrice mode aux Galeries Lafayette : "Pouvoir échanger avec des experts sur l'histoire d'une pièce à très forte valeur patrimoniale et créative, poser des questions sur la manière dont elle a été fabriquée ou la matière d'exception dans laquelle elle a été façonnée sont autant d'éléments déterminants dans l'acte d'achat de vêtements vintage. L'esprit de communauté est très important dans l'univers de la seconde main. Et c'est là toute la force d'un espace physique. Personnellement, je suis hypercontente de pouvoir essayer des pièces de style, d'époque, de créateurs et d'univers différents sans avoir à me changer dix fois ou à les renvoyer par la poste".
Le Figaro
L’affaire Jubillar, entre passion médiatique et bourbier judiciaire
Margaux d'AdhémarRÉCIT - Où est Delphine Jubillar, disparue en pleine nuit, à la fin de l’année 2020? Son corps n’a pas été retrouvé et, alors que les preuves d’un meurtre manquent, son mari, Cédric, est aujourd’hui en détention provisoire.
Qui aurait cru qu’un fait divers aussi anodin et commençant si simplement aurait pu déchaîner à ce point les passions? Nous sommes en plein confinement, quelques jours avant Noël 2020, et une femme disparaît. Par une froide soirée d’hiver, une jeune infirmière de 33 ans serait sortie de chez elle pour promener ses deux chiens aux alentours de Cagnac-les-Mines, dans le Tarn. Elle n’est jamais revenue. Le lendemain de sa disparition, lorsque les quelque 2000 âmes du petit village tarnais s’éveillent, c’est l’effroi et la stupeur: qui donc pouvait en vouloir à Delphine Jubillar, une mère de famille irréprochable? Que s’est-il passé durant cette nuit du 15 au 16 décembre 2020? A-t-elle été enlevée? Tuée? Séquestrée? Ou a-t-elle décidé de tout plaquer sans laisser de trace, abandonnant mari et enfants?
À lire aussi«Dans la famille, certains disaient que Delphine méritait mieux que Cédric»: les confidences au Figaro de la cousine de Delphine Jubillar
C’est son époux, Cédric Jubillar, qui a prévenu les gendarmes. Réveillé vers 4 heures du matin par les pleurs de la benjamine, il s’est alarmé en découvrant le lit conjugal à moitié vide. Il a bien tenté de joindre frénétiquement Delphine, mais il tombe systématiquement sur son répondeur. Durant plusieurs heures, les militaires vont tenter de retrouver celle que la presse surnomme «l’infirmière du Tarn». Mais les jours passent et il faut bien se rendre à l’évidence: «Delph» a disparu.
Une «vie de Bidochon»
Delphine Aussaguel a rencontré Cédric Jubillar lors d’une fête d’anniversaire, un soir d’été. Ils venaient d’avoir 18 ans. Puis tout s’est enchaîné très vite et, malgré les réticences des Aussaguel, en juin 2013, le couple se marie et s’installe à Cagnac-les-Mines. Cédric y achète un terrain vague et fait une promesse à Delphine: artisan peintre plaquiste de formation, il construira leur foyer seul, à la force de ses mains.
Mais le rêve de la petite maison dans le Midi va virer au cauchemar. Sept ans après leur mariage, les travaux s’éternisent et les Jubillar vivent toujours au milieu du plâtre et de l’enduit. Cédric est au chômage. Il fume une dizaine de joints par jour, pour tuer le temps. Il lui arrive même de payer sa drogue avec l’argent placé sur le compte de leurs enfants, Louis, 6 ans, et Elyah, 2 ans. Infirmière en gériatrie à la clinique Claude-Bernard, à Albi, Delphine, de son côté, enchaîne les gardes de nuit. La pandémie n’arrange rien: la mère de famille est en première ligne. Le couple s’effrite. Delphine n’en peut plus de cette «vie de Bidochon». Durant l’été 2020, elle annonce à Cédric qu’elle veut divorcer.
À lire aussiAffaire Jubillar: tristesse et suspicion lors de la marche en hommage à l’infirmière disparue
La veille de sa disparition, Delphine Jubillar espérait même emménager prochainement avec son amant. Le prononcé de son divorce n’est alors qu’une question de temps et sa cohabitation avec son mari - nécessaire pour des raisons pratiques - touchait à sa fin: ce mercredi 15 décembre, elle se rend chez sa banquière, à Albi, pour clôturer le compte qu’elle avait en commun avec Cédric. Ici, le rythme de la ville reprend doucement son cours. En pleine crise de Covid-19, la France semble enfin voir le bout du tunnel. Après des semaines de privations, les Français ont hâte de se retrouver pour les fêtes. Ce matin, sur Europe 1, le premier ministre, Jean Castex, a assuré aux auditeurs que le vaccin ne saurait tarder. Au journal de 20 heures, un point sur la pandémie est annoncé. Mais ce n’est pas le genre d’émission que les Jubillar regardent. À 21 heures, Delphine préfère se lover dans son canapé et regarder avec son fils, Louis, «La France a un incroyable talent», sur M6. C’est la dernière fois que Delphine Jubillar a été vue en vie.
«Délit de sale gueule» ou coupable idéal
Le 18 juin 2021, son mari est mis en examen et placé en détention provisoire pour «meurtre sur conjoint». Lors d’une conférence de presse retentissante et à charge contre Cédric Jubillar, le procureur de la République de Toulouse, Dominique Alzéari, déclare qu’il existe des «indices graves et concordants» pouvant laisser penser que le peintre plaquiste a participé à la disparition de sa femme. Deux éléments sont essentiellement brandis par le parquet et présentés comme révélateurs de la culpabilité de Cédric Jubillar: le procureur évoque non seulement la couette que Delphine Jubillar utilisait pour dormir et que son époux se serait dépêché de mettre dans la machine à laver à l’arrivée des gendarmes, mais aussi le podomètre du mari, qui n’aurait fait état que de 40 pas, la nuit de la disparition, un nombre très faible pour quelqu’un qui aurait dû chercher sa femme.
Des informations qui, par la suite, se sont révélées erronées: des photos prises par les gendarmes révéleront que la fameuse couette se trouvait ce jour-là non pas dans la machine, mais sur le canapé ; et une analyse complète du podomètre réévaluera à 300, le nombre de pas.
À lire aussiLes avocats de Cédric Jubillar livrent au Figaro les détails d’«un désastre judiciaire annoncé»
Aussitôt, les avocats de Cédric Jubillar, Mes Jean-Baptiste Alary, Emmanuelle Franck et Alexandre Martin, dénoncent la «construction d’un coupable». Pour les pénalistes, la conférence du procureur n’était qu’une «mise en scène» face à un dossier vide et des enquêteurs sous pression. Et pour cause: trois semaines avant la disparition de Delphine Jubillar, Jonathann Daval, le mari «éploré» de la disparue Alexia Fouillot, était condamné à 25 ans de prison pour avoir tué sa compagne. C’est dans le sillage de ce meurtre conjugal que les gendarmes opèrent, même si, à la différence du dossier Jubillar, le corps calciné d’Alexia Fouillot avait été retrouvé seulement deux jours après sa disparition. Or, six mois après que Delphine Jubillar s’est volatilisée, les investigations semblent au point mort. Les conseils de Cédric Jubillar n’en démordent pas: «Le dossier est vide», martèlent-ils. Ils multiplient les demandes de remise en liberté de leur client. En vain.
Il a un côté mauvais garçon qui est indiscutable, c’est le suspect idéal… Mais Cédric Jubillar ne fait-il pas aussi un peu tout pour l’être ?
Les preuves accablantes manquent, mais Cédric Jubillar est accusé de tous les maux. On le dit «colérique», «cynique», «menteur», «manipulateur», «provocateur». Les moindres de ses faits et gestes sont scrutés, décortiqués, analysés. S’il se montre certes bougon, renfermé et secret, lorsqu’il prend la parole, il s’exprime en revanche sans détour. Il se targue ainsi d’être devenu «le mec le plus connu du Tarn» et confie à qui veut bien l’entendre avoir «commis le crime parfait»… Avant de s’empresser d’ajouter qu’il «dit ça pour rire», bien évidemment. «Il a eu un deuil très rapide», a estimé de son côté le procureur de Toulouse, faisant probablement référence à cette photo de profil publiée sur Facebook où Cédric Jubillar pose aux côtés de sa nouvelle compagne, seulement quelques mois après la disparition de sa femme. «Il a un côté mauvais garçon qui est indiscutable, c’est le suspect idéal… Mais Cédric Jubillar ne fait-il pas aussi un peu tout pour l’être?», s’interroge le sociologue des médias Michel Moatti.
Des justiciers improvisés
Face au silence de la justice - qui s’inquiète de voir émerger une affaire Grégory bis en termes de médiatisation -, sur les réseaux, l’énigme Jubillar devient virale. Pas de corps, pas de scène de crime, pas d’aveux… Un terreau idéal pour faire fructifier tous les fantasmes possibles et imaginables. Des femmes et des hommes ordinaires décident ainsi de reprendre le flambeau de la gendarmerie, espérant secrètement découvrir le corps de Delphine. Car oui, ces enquêteurs amateurs «se sont tellement approprié le personnage de Delphine Jubillar qu’ils en parlent comme si elle avait toujours fait partie de leur cercle intime», analyse Michel Moatti.
Sur internet, la vie privée des Jubillar est étalée au grand jour: on évoque leurs infidélités, leurs difficultés financières ou encore leurs textos les plus intimes. «On retrouve tous les éléments de la fiction policière. Rancœur, tromperies, amours, disparition inexpliquée… C’est un peu Hollywood», poursuit le spécialiste. Sauf que tout cela est bien réel. Pour ces justiciers virtuels, ils sont devenus les héros d’un feuilleton judiciaire, des personnages à part entière de «l’affaire Jubillar ».
À lire aussiAffaire Jubillar: une nuit obscure, un an de doutes
«Ils se sentent membres du groupe des enquêteurs de l’affaire Jubillar, ils imaginent qu’ils font partie de la patrouille d’enquête. C’est gratifiant pour eux, et puis ils peuvent revendiquer l’appartenance à une communauté», analyse le sociologue. Tous journalistes, tous experts, tous enquêteurs, tous avocats: les multiples groupes Facebook dédiés à l’affaire font table rase des différents offices. Certains se risquent même à défendre Cédric Jubillar: comme pour Christine Villemin dans l’affaire Grégory, des internautes s’indignent de voir Cédric Jubillar mené à l’échafaud alors qu’il n’y a aucune preuve. Les uns défendent l’honneur d’une femme ; les autres soutiennent un mari injustement accusé et bafoué, à tel point que l’affaire Jubillar «est devenue une sorte de jeu de rôle, de “murder party”», affirme l’universitaire.
Certaines personnes voudraient incarner des justiciers anonymes, mais il s’agit en réalité davantage de parasiter l’enquête en donnant son avis et en participant à la diffusion de rumeurs
Mais peut-on encore réellement parler d’enquête? Pour Michel Moatti, il s’agit plus de «spéculations» que d’investigations. «Certaines personnes voudraient incarner des justiciers anonymes, mais il s’agit en réalité davantage de parasiter l’enquête en donnant son avis et en participant à la diffusion de rumeurs», explique l’expert. Le risque? Les tribunaux populaires. Car derrière le tâtonnement des institutions et les paris passionnés des internautes, difficile de croire que Cédric Jubillar puisse sortir indemne de tout soupçon. Si le mari de l’infirmière du Tarn est toujours présumé innocent, dans les esprits, Cédric Jubillar semble déjà avoir été condamné. Sans preuves, mais avec tous les atours d’un parfait coupable.
À VOIR AUSSI - Affaire Jubillar: ses avocats dénoncent «une instruction qui patine»
Paris : des policiers agressés par plusieurs migrants porte de Clignancourt
Blessée au visage, une policière s'est vu délivrer trois jours d'Incapacité temporaire de travail (ITT).
Regarder la vidéoIl vole une voiture et se rend compte qu'il y a un bébé à l'intérieur
Une brève alerte enlèvement a été déclenchée lundi, dans les Hautes-Pyrénées, après qu'un homme vole une voiture, stationnée devant une école, avec... un bébé à bord.
Les «narcoplongeurs», ces trafiquants de drogue qui inquiètent les services secrets français
EXCLUSIF - Ces criminels sous-marins font transiter des dizaines de kilos de cocaïne sans être repérés.
L'Humanité
Sciences. Comment un virus a donné son parfum à la rose
ActuQuand un micro-organisme saute d’un chromosome à un autre, il peut créer l’odeur la plus appréciée universellement. Récit d’un heureux accident génétique.
Marine CyglerD’où vient le parfum merveilleux de la rose ? D’un tour de passe-passe génétique, expliquent des chercheurs du Laboratoire de biotechnologies végétales appliquées aux plantes à parfums, aromatiques et médicinales de l’université de Saint-Étienne, dont les conclusions ont été publiées dans « Molecular Biology and Evolution ».
Ils ont découvert que, en changeant la fonction d’un gène, un virus aurait amené les pétales de rose à produire du géraniol, molécule odorante essentielle au parfum typique des roses. Voici le récit qu’ils en font aujourd’hui.
L’églantier s’emmêle les pétales
Il y a plusieurs dizaines de millions d’années, les ancêtres des premières Rosidae ont connu un premier bouleversement génétique : le gène NUDX1 s’est multiplié trois fois sur le même chromosome. Puis ces ancêtres ont évolué et leurs descendants ont conservé les trois copies du gène.
Parmi ces descendants, il y a les premiers églantiers sauvages, dont l’un des spécimens a été vraisemblablement victime de l’attaque d’un virus. Celui-ci s’est intégré dans le matériel génétique du rosier, ce qui n’a rien d’exceptionnel, et il est devenu un transposon capable de sauter au hasard d’un chromosome à l’autre.
Et c’est ce qui s’est passé chez l’églantier. Lors d’un saut, ce transposon a entraîné avec lui une des trois copies de NUDX1 sur un autre chromosome. Cette copie s’est retrouvée à côté d’un autre transposon et leur interaction a profondément modifié le produit du gène : l’enzyme codée par le gène s’est non seulement mise à fonctionner uniquement dans les pétales, mais elle a commencé à fabriquer du géraniol.
35 000 variétés existantes à ce jour
Et cet accident a constitué un avantage évolutif évident, car les insectes pollinisateurs ont été attirés par la couleur, mais aussi l’odeur des roses. Si bien que le phénomène de duplication, c’est-à-dire de multiplication du nombre de copies d’un même gène, s’est reproduit, assurant une production maximale de molécules odorantes. Ce parfum a aussi séduit l’être humain qui a adopté cette fleur dont on compte 35 000 variétés aujourd’hui. Aucune plante, même la fascinante orchidée, ne peut rivaliser !
Le mystère du géraniol des roses
Le géraniol est une molécule odorante émise par de nombreuses fleurs, y compris la rose. Mais, en 2015, quand le matériel génétique du rosier a commencé à être séquencé, les généticiens n’ont pas retrouvé le gène qui code sa production chez le rosier. Autrement dit, ce gène connu chez les autres fleurs odorantes était absent chez les roses. C’est en fait un autre gène, dont l’histoire évolutive vient d’être démêlée, qui code le géraniol chez la rose.
« Il est très difficile de contrôler l’odeur de la rose »
Le point de vue Jean-Claude Caissard, du laboratoire de biotechnologies végétales appliquées aux plantes à parfums, aromatiques et médecinales (université de Saint-Étienne)
Dans la nature, à quoi sert le parfum de la rose ?
La couleur et l’odeur des roses sauvages, comme l’églantier par exemple, servent à attirer les insectes pollinisateurs. Ceux-ci entrent dans la fleur pour s’y nourrir de nectar et à l’occasion se couvrent de pollen. Quand ils passent d’une fleur à l’autre, le pollen se dépose sur le pistil des fleurs. Aujourd’hui, les roses horticoles ont moins de pollen et beaucoup de pétales, ce qui rend le cœur de la fleur peu accessible aux insectes. Le processus de pollinisation est assuré par la main de l’homme, au pinceau. Le sélectionneur prend le pollen d’un rosier et le dépose sur un autre. Il sème les graines obtenues et, lorsqu’un rosier a des roses qui lui plaît, avec toutes les caractéristiques souhaitées, il le conserve et le multiplie par bouturage. Pour obtenir un rosier commercialisable, le travail de sélection est extraordinaire. Sur les 20 000 à 30 000 nouvelles roses qu’elle obtient chaque année, la société Meilland n’en conserve qu’une en moyenne.
Est-on capable de contrôler l’odeur des roses ?
Non, c’est très difficile, car l’odeur de la rose, très complexe, résulte d’une combinaison d’environ 300 molécules. Aussi, seuls 10 % des rosiers obtenus par le croisement de deux rosiers parfumés ont des fleurs qui dégagent une odeur. Pour la grande majorité, soit il n’y a pas d’odeur, soit l’odeur obtenue est imperceptible pour le nez humain.
Pourquoi les roses du commerce sont-elles souvent sans odeur ?
La rose est la seule plante présente pendant toute l’histoire de l’humanité uniquement grâce à sa beauté et son odeur, et non à cause de propriétés culinaires ou médicinales. C’est probablement en remontant le temps qu’on peut expliquer pourquoi aujourd’hui les roses du commerce n’ont souvent plus d’odeur. Au XIXe siècle, les rosiers étaient sélectionnés pour leur parfum, ce qui explique qu’on peut encore retrouver des vieux rosiers très odorants dans les jardins. Puis au XXe siècle, avec l’industrialisation de l’horticulture, on a préféré les variétés très florifères, même si elles n’avaient pas de parfum. En outre, pour les variétés dont on coupe les fleurs pour les bouquets, les obtenteurs ont sélectionné des roses capables de tenir très longtemps, environ une vingtaine de jours en vase. Au laboratoire, nous avons essayé de comprendre pourquoi ces roses coupées n’avaient pas de parfum. Les obtenteurs avancent que l’épaisseur des pétales est en cause, car elle empêcherait le parfum d’être relargué. Nous avons testé cette hypothèse, sans succès. Je pense plutôt qu’à force de faire des croisements, on a peut-être fini par perdre des gènes essentiels pour le parfum. C’est sur ces gènes que nous travaillons.
À quoi ressemblera le rosier de demain ?
Cela dépend de l’utilisation. Si c’est pour le planter sur un rond-point par exemple, l’absence d’aiguillon sera une caractéristique essentielle qui sera sélectionnée afin que les jardiniers ne se blessent pas. On peut aussi imaginer des variétés avec une odeur prononcée à destination des fleuristes. Côté jardin, les rosiers couvrants dont les fleurs ne sont pas plus grosses que des pâquerettes à la mode aux États-Unis pourraient arriver en France. Je pense que, globalement, un des traits qui sera sélectionné très largement, quelle que soit l’utilisation du rosier, sera la rusticité, c’est-à-dire la résistance naturelle aux maladies, afin de pouvoir se passer de pesticide.
sciencesgénétique Le Figaro
Guyane : un pasteur tué par balles, son église incendiée
Les faits ont eu lieu mardi 3 mai dans le quartier Vampires.
Un pasteur d'une quarantaine d'années est décédé mardi 3 mai au soir dans la commune de Saint-Laurent-du-Maroni à l'ouest de la Guyane, après avoir été la cible de tirs par armes à feu, a appris l'AFP mercredi 4 mai de source judiciaire. Quelques heures plus tard, l'église où celui-ci officiait a été incendiée.
À lire aussiCocaïne: comment les mules venues de Guyane inondent la France métropolitaine en poudre blanche
Les faits ont eu lieu dans le quartier Vampires. Mardi soir, peu après 22h, «deux ou trois» personnes ont tiré en direction d'un homme d'une quarantaine d'années, identifié comme le pasteur de Saint-Laurent-du-Maroni, selon Yves Le Clair, procureur de la République de Cayenne. «Ses deux fils, venus sur place lui porter secours, ont été blessés mais leurs jours ne sont pas en danger», a-t-il ajouté. Le pasteur est décédé peu après son agression. Cinq autres personnes ont aussi été blessées, a indiqué le procureur, dans des circonstances qui restent à établir.
Quelques heures après la fusillade, entre 2 et 3 heures du matin, l'église évangélique où le pasteur avait l'habitude d'officier est partie en fumée. Les véhicules garés à proximité du lieu étaient aussi en flammes. «On se demande si le feu ne s'est pas propagé d'une voiture vers le lieu de culte», a commenté Yves Le Clair.
À lire aussiGuyane : l'impressionnant raid armé des chercheurs d'or clandestins contre une base militaire française
Une délégation du Conseil national des évangéliques de France (CNEF), en déplacement en Guyane avait accueilli le pasteur plus tôt dans la journée pour une réunion dans la commune de Mana. «Il avait été très actif», s'est remémoré Clément Diedrichs, directeur du CNEF. Mercredi matin, ce dernier s'est rendu sur les lieux du drame, «cela fumait encore, je n'avais jamais vu une église totalement détruite par le feu», a-t-il décrit. «On est dans une totale incompréhension».
Sur Twitter, le député LREM de la deuxième circonscription, Lénaïck Adam, a salué la mémoire du pasteur : «J'ai perdu un homme de foi (...) qui m'a soutenu dans mes combats politiques».
PODCAST - L'homme est-il un loup pour l'homme? Le Moment Philo, par Aziliz Le Corre
Écoutez-le et abonnez-vous sur votre plateforme audio favorite
Il vole une voiture et se rend compte qu'il y a un bébé à l'intérieur
Une brève alerte enlèvement a été déclenchée lundi, dans les Hautes-Pyrénées, après qu'un homme vole une voiture, stationnée devant une école, avec... un bébé à bord.
Marseille : terrorisés par des squatteurs, des locataires quittent leur logement
Cette situation ubuesque concerne une soixantaine de locataires d'une résidence du 15e arrondissement.
Regarder la vidéoParis : des policiers agressés par plusieurs migrants porte de Clignancourt
Blessée au visage, une policière s'est vu délivrer trois jours d'Incapacité temporaire de travail (ITT).
Regarder la vidéo New York Times - World
Russia-Ukraine War
Advertisement
Supported by
News Analysis
India Finds Russian Oil an Irresistible Deal, No Matter the Diplomatic Pressure
A parade of emissaries have urged a harder line on Russia. But India’s political neutrality over the war in Ukraine has expanded into economic opportunism.
Send any friend a story
As a subscriber, you have 10 gift articles to give each month. Anyone can read what you share.
By Emily Schmall and Stanley Reed
NEW DELHI — One after the next, the entreaties have streamed into India. Buying Russian oil, President Biden told India’s prime minister, is not in your country’s interest. Undermining sanctions, a U.S. official starkly warned, could bring “consequences.” Taking a harder line on Russia, a parade of American and European emissaries argued, is a global imperative.
But for India, the decision to hold tight to its neutrality on Russia’s war in Ukraine is no longer just about keeping its options open in a world with multiple centers of power. It has evolved into a lucrative case of economic opportunism: Russian oil is just too good a deal to pass up.
India’s purchases of Russian crude have soared since the conflict’s start, rising from nothing in December and January to about 300,000 barrels a day in March and 700,000 a day in April. The crude now accounts for nearly 17 percent of Indian imports, up from less than 1 percent before the invasion. Last year, India imported about 33,000 barrels a day on average from Russia.
With Russian oil banned in the United States and Europe now proposing an embargo of its own, India can buy the crude at substantial discounts, powering its energy-thirsty economy at a lower cost. Indian refiners can also use the crude to make products like diesel and jet fuel and sell it at better-than-usual margins abroad.
As India leverages the war to help fuel its post-pandemic economic recovery, trade between it and Russia is likely to increase with the conflict dragging on, analysts say. That could further complicate American and European efforts to choke off Russia’s economic lifeblood and strain U.S.-Indian relations as the two nations seek to work together to counter China.
“If oil is available and at a discount, why shouldn’t I buy it? I need it for my people,” Nirmala Sitharaman, India’s finance minister, said last month.
The reshuffling of Russia’s oil exports became evident days after President Vladimir V. Putin launched his assault on Ukraine in late February, as tanker traffic that used to head from Russian terminals on the Black Sea to Northern Europe bent instead toward India.
That traffic could get busier after the European Union announced on Wednesday that it hoped to phase in a ban on Russian oil in the coming months, a move that came days after Russia cut off gas to Poland and Bulgaria, increasing the possibility of an energy war.
The India-bound tankers are heading into Jamnagar, in the western state of Gujarat, where Reliance Industries has the world’s largest refinery complex, and into Vadinar, also in Gujarat, the location of a refinery owned by Nayara Energy, an Indian affiliate of Rosneft, the Russian state company.
“Northwest Europe demand was obliterated,” said Viktor Katona, an analyst at Kpler, a firm that tracks energy shipping. “That has essentially been taken over by India.”
While Europe may be moving away from crude purchases from Russia, it is eager to buy the same oil after it is refined in India — one of the conundrums in crimping Moscow’s energy revenues. India’s exports of diesel and other refined products to Europe, where they are in short supply, reached 219,000 barrels a day, a new high, in March, before falling back in April as demand in India surged.
Simultaneously, India’s state-owned oil companies are purchasing millions of barrels of Russian crude for the domestic market, which may have helped Prime Minister Narendra Modi’s government avoid a surge in fuel prices after it lifted a freeze in March.
So far, the United States has chosen not to impose tougher sanctions that may force countries like India to stop buying Russian crude. That caution may reflect worries in the Biden administration that such a move could further raise pump prices for Americans.
“The White House seems averse to taking action to close the Indian shelter for homeless Russian barrels,” said Helima Croft, head of commodities at RBC Capital Markets, an investment bank, in a note to clients.
It is not hard to understand why Russian oil is attractive to buyers in India and elsewhere, despite the risks of opprobrium over Ukraine. They can obtain substantial discounts of $30 a barrel or more, a very good deal when Brent crude, the international benchmark, is selling at about $105 a barrel.
With European countries, as of now, still buying Moscow’s oil, top Indian government officials have said it is hypocritical of them to ask India to curtail its trade with Russia. And they have argued that India, a developing country, does not have the luxury to snub discounted energy.
India’s trade ties with Russia date to the South Asian country’s early days as an independent nation, when it lacked a credit history and a well-established currency. Russia was among only a few traders willing to buy goods from India and accept Indian rupees as payment. With India taking a position of nonalignment through the Cold War, bilateral trade continued, allowing India to build its defense arsenal largely with Russian arms.
Russia has also supplied India with political support at the United Nations. Moscow remained a steady ally when Washington repeatedly angered New Delhi, including by aiding Pakistan, India’s enemy, and by imposing sanctions on India for developing nuclear weapons. India has returned the favor by abstaining from U.N. resolutions to condemn the Russian invasion.
Russia-Ukraine War: Key Developments
In Mariupol. Russian soldiers breached Ukrainian defenses around the Azovstal steel plant, as Moscow’s forces mounted a final push to seize the port city. Gaining full control of Mariupol would allow President Vladimir V. Putin to claim a victory days before a highly symbolic Russian holiday.
Victory Day concerns. There are growing fears among Western officials that Mr. Putin may use the Russian holiday on May 9, which commemorates the Soviet Union’s triumph over Nazi Germany, to turn what he calls a “special military operation” in Ukraine into explicit, all-out war.
Targeting Russian generals. The United States has provided real-time intelligence to Ukraine that has allowed them to target and kill many of the Russian generals who have died in the war, according to senior American officials. Ukrainian officials say they have killed approximately 12 Russian generals.
Russian oil embargo. The European Union unveiled a plan to halt imports of Russian crude oil in the next six months and refined oil products by the end of the year. If approved as expected, it would be the bloc’s biggest and costliest step yet toward ending its own dependence on Russian fossil fuels.
Washington is now pitching itself as an alternative defense partner for India, making any threat of sanctions for increased Indian trade with Russia unlikely. India’s government has believed it will retain good relations with the United States because of its role as a potentially crucial check on Chinese expansionism.
“It’s just a game of chicken at this point,” said Samir N. Kapadia, head of trade at Vogel Group, a Washington-based consultancy.
“The problem is India is benefiting not just from the discounted commodities, but now they are finding a growing export market of food and medicine to Russia. I don’t see that relationship changing,” he said.
Now that Europe is moving to ban Russian crude and fuel, prices are likely to surge, and India could profit even more from refining Russian oil and selling the fuels to Europe.
India itself also has a major appetite for oil. It is the third-largest oil importer and consumer, shipping in more than 80 percent of its crude needs, mainly from countries like Saudi Arabia and Iraq. If Persian Gulf producers find themselves losing Indian market share to Russia, that could create tensions in OPEC Plus, the oil organization chaired by Riyadh and Moscow.
As Reliance and Nayara, the big Indian refiners, moved toward exports while the Indian government capped fuel prices from November through March, India’s state-owned oil companies filled the domestic gap by also importing millions of barrels of Russian crude.
But India’s absorption of Russian energy products doesn’t end there. Imports of Russian coal have also skyrocketed, reaching highs in March not seen in more than two years, according to Kpler data.
With economic growth projected to rebound in India to nearly 8 percent this year after the pandemic slump, India is in the market for energy wherever it can get it. One answer will be a new free-trade agreement with Australia, a large producer of coal. Another, India hopes, is talks it is holding with Russia to purchase even more of its coal.
Emily Schmall reported from New Delhi, and Stanley Reed from London.
Advertisement
Le Figaro
Pourquoi l’embargo sur le pétrole fera souffrir la Russie
Fabrice Nodé-LangloisANALYSE - Le régime de Poutine pourrait subir des pertes substantielles. La mesure ne sera toutefois pas sans conséquences en Europe.
Si l’Union européenne (UE) parvient à surmonter le refus hongrois, exprimé ce mercredi, un embargo sur le pétrole russe devrait être mis en place prochainement. La sixième vague de sanctions européennes, présentée par la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, s’attaque donc au véritable moteur de l’économie russe, ses hydrocarbures.
Les railleurs auront beau jeu de remarquer que les Vingt-Sept, après le charbon, adoptent la mesure la plus facile. Ils évitent de boycotter le gaz russe, qui avant guerre, représentait plus de 40 % des importations de gaz de l’UE, quand l’or noir ne pesait «que» 26 % des achats de pétrole. C’est entendu: pour les Européens, se sevrer du gaz russe sera plus compliqué que de réduire leur dépendance au pétrole. D’où ce choix d’un embargo pétrolier. La première économie de l’UE, l’Allemagne, a d’ailleurs pris les devants. Ces dernières semaines, le brut venu de Sibérie ne représentait plus que 12 % de ses besoins contre 35 % avant la guerre.
Affaiblir le régime
Pour autant, se priver du pétrole russe, pour les Vingt-Sept, sera loin d’être indolore. Les prix pourraient augmenter «considérablement», a encore averti mercredi Robert Habeck, le vice-chancelier allemand, écologiste, chargé de l’Économie. Les experts tentent d’évaluer les dommages d’un embargo pour l’Europe. Le Centre d’analyse économique, rattaché à Matignon, a ainsi estimé qu’un arrêt des importations d’hydrocarbures russes (gaz inclus) coûterait entre 0,15 % et 0,3 % du revenu national brut de la France. Pour l’Allemagne, plus dépendante, la perte serait plus lourde: entre 0,3 %et 3 %. La fourchette, large, souligne au passage la fragilité de ce genre de calculs.
À lire aussiAprès le charbon, l’Europe va frapper le pétrole russe
L’objectif de l’embargo étant d’affaiblir le régime de Vladimir Poutine, quel en sera l’efficacité? Plus de la moitié des recettes pétrolières de la Russie proviennent de ses clients européens. Elles lui ont rapporté plus de 70 milliards d’euros en 2021 (quatre fois plus que le gaz!). Avant le Covid et la guerre, l’or noir vendu à la seule Europe représentait 20 % des recettes de toutes les exportations russes et un huitième des recettes budgétaires.
Dans un premier temps, la perte pour Moscou pourrait toutefois être limitée puisque d’une part, l’embargo européen est conçu pour être progressif, et que d’autre part, il devrait faire flamber les prix du baril. Dès l’annonce d’Ursula von der Leyen, le cours du brent a d’ailleurs grimpé dans la journée, de trois dollars, pour se hisser à 108 dollars. Depuis le début de l’année, le baril affiche en moyenne 100 dollars, contre 71 dollars en 2021. Chaque semaine qui passe avec un baril à plus de 100 dollars fait entrer une précieuse manne dans les caisses des compagnies et de l’État russes. Rien que depuis le début de la guerre en Ukraine, selon le Centre for Research on Energy and Clean Air, l’Allemagne, l’Italie, la France, les Pays-Bas et l’Espagne ont acheté, en cumulé, pour plus de 12 milliards d’euros de pétrole à la Russie.
À lire aussiLes sanctions occidentales menacent la production russe de pétrole et de gaz
En outre, si l’embargo européen se confirme, Moscou devrait se tourner vers des clients non solidaires des sanctions, à commencer par l’ogre énergivore chinois, dont le dirigeant, Xi Jinping, a proclamé son amitié sans limite pour la Russie. Pas sûr qu’il absorbe les volumes délaissés par les Européens. Et les raffineurs chinois achèteraient en ce moment le brut russe avec de très gros rabais. Surtout, pointe le Peterson Institute for International Economics (PIIE), avec le ralentissement chinois provoqué par les confinements, la demande mondiale de pétrole devrait freiner d’ici à la fin de l’année. Et le marché s’équilibrer. Les prix du baril pourraient donc baisser. Dans ce scénario, jugé crédible par le PIIE, le régime de Poutine pourrait subir des pertes substantielles et dommageables de recettes.
Pour autant, l’embargo pétrolier à lui seul ne fera pas plier Vladimir Poutine sur l’Ukraine. C’est toute la panoplie des sanctions, qui touche la finance et l’accès aux technologies, qui étouffe progressivement l’économie russe. Finalement, l’embargo, malgré le prix à payer, aura un mérite incontestable: réduire la dépendance de l’Union aux hydrocarbures russes et supprimer ainsi l’un des puissants leviers d’action de Moscou sur l’Europe.
À VOIR AUSSI - Pétrole russe: l?Ukraine estime que les pays de l’Union européenne refusant un embargo sont «complices» de crimes de guerre
Bertille Bayart: «Musk et Twitter, tempête sur le village mondial»
CHRONIQUE - Avec son acquisition de Twitter, le milliardaire fantasque relance un débat mondial sur la question - ô combien - complexe de la liberté d’expression.
«Le “Made in France”, un des piliers du prestige planétaire de notre pays»
FIGAROVOX/TRIBUNE - La manufacture des Gobelins illustre, de la meilleure des manières, l'âge d'or du «Made in France» qui a contribué au rayonnement de notre pays, raconte David Brunat. Nos gouvernants doivent, aujourd'hui, tout mettre en œuvre afin de faire revivre une industrie moderne, ajoute le consultant et écrivain.
New York Times - World
In Senegal’s Former Capital, a Colonial Statue in Hiding Is No Longer Welcome
Advertisement
Supported by
The city of Saint-Louis was shaped by Louis Faidherbe, a French governor who also led brutal military campaigns in West Africa. What to do with his legacy has divided Senegal.
Send any friend a story
As a subscriber, you have 10 gift articles to give each month. Anyone can read what you share.
By Elian Peltier
Photographs by Carmen Abd Ali
SAINT-LOUIS, Senegal — For more than a century, the French general who shaped Senegal’s former capital was hailed as a hero and a father figure, his bronze statue triumphantly standing on a square that bore his name.
Under his feet, carved into the stone of a massive pedestal, a message read: “To its governor Faidherbe, Senegal is grateful.”
But as more Senegalese become aware of Louis Faidherbe’s ambivalent legacy, many are no longer so grateful. A general and an engineer, he was also a colonizer who in the 19th century led military expeditions that killed tens of thousands of people, burned villages and forced local leaders to surrender.
Faidherbe’s statue was removed from Saint-Louis, a coastal city in Senegal’s north, in 2020 — officially a temporary move — after being toppled and sprayed with paint. While local officials dither over its fate, its whereabouts has remained a mystery, and many want to keep it that way.
The uncertainty around the Faidherbe statue echoes the reckoning that has gripped Senegal, a West African nation of 17 million people that became independent from France in 1960. Many residents of Saint-Louis can no longer bear the sight of a colonizer’s statue, but what to do with the remnants of a troubled colonial past remains contentious.
Across Senegal, streets and squares once dedicated to French figures have been renamed, and a nationwide project aimed at publishing a new general history of the country has mobilized hundreds of researchers.
As anti-French sentiment has emerged here and in others parts of West Africa, the debate around the Faidherbe statue has become heated.
Some want to throw it in the river, as protesters in Bristol, England, did with the statue of a slave trader. Others want it in a museum, or returned to France.
Similar episodes have occurred across Africa for years: In 2015, students at the University of Cape Town succeeded in removing a statue of the British imperialist Cecil Rhodes, while a statue of Queen Victoria was knocked down in Nairobi, Kenya, the same year. In the Democratic Republic of Congo, a statue of Leopold II that was installed in 2005 and taken down a day later because of public outcry now stands in a Kinshasa park with military guards.
In Saint-Louis, the Faidherbe statue is just one element of the general’s legacy. The main city bridge is named after him. So was a prestigious high school, until recently. Residents still refer to the renamed square where the statue once stood as Place Faidherbe.
“So many Faidherbes in Saint-Louis, you’d think he is a god,” said Abdoul Sow, a heritage professor at the city’s Gaston Berger University.
But Thierno Dicko, a local activist who campaigned for the statue’s removal, said the sword and military cap that Faidherbe holds symbolize domination that shouldn’t be displayed.
“How can I tell my son that Senegal is grateful to him after what he did?” Mr. Dicko, 36, asked on a recent evening, his 6-year-old son sitting nearby.
Born in the French city of Lille in 1818, Faidherbe led brutal military expeditions in what is now Senegal, subjugating local people and participating in France’s bloody expansion across West Africa in the mid-19th century.
Faidherbe also gave Saint-Louis its first secular schools for Muslim pupils, a Muslim court, its administrative organization and a vast urbanization plan. It was the capital of French West Africa until 1902, and the colonial quarter on the island in the city’s historic center, known for its pastel-colored houses and colonial architecture, built before Mr. Faidherbe’s governorship, has been a UNESCO World Heritage Site since 2000.
Historians say Faidherbe mixed well with the locals and spoke Wolof, one of Senegal’s national languages. Senegal’s first president, Léopold Cédar Senghor, would later describe him as a friend of Senegal. But that he served French interests and that the schools he built framed colonization in a positive light are widely agreed upon. Even his home city, Lille, is debating the future of a Faidherbe statue in its central square.
Fatima Fall Niang, the director of Saint-Louis’s conservation center, said that she welcomed the new light shed on Senegal’s colonial history, but argued that Saint-Louis wouldn’t be what it is today without Faidherbe.
“If you remove the statue, something is missing,” she said. “It’s about the city’s history.”
Growing up, she and her peers would refer to the general as Maam Faidherbe, Grandpa Faidherbe.
Louis Camara, a 72-year-old writer who lives on the island of Saint-Louis, said that he considered Faidherbe a tutelar figure whose legacy had shaped his childhood — he would play hide-and-seek around the statue — and that he had long played down Faidherbe’s offenses.
“A lot of us have overlooked the dark side of the character,” he said. “But that is also part of history.”
France and Its Colonial Past in Africa
A troubling history. Decades after independence, relations between several African countries and France, a former colonial ruler, remain complex. Here are key things to know:
Anti-French sentiment. Over the last few years, there has been a sharp rise in criticism of France across its former colonies in Africa, rooted in the idea that colonialist practices and paternalistic attitudes have never ended. Demonstrations against France have taken place in Senegal, Burkina Faso and other countries.
In France. The French president, Emmanual Macron, has tried to address his country’s legacy as a colonizer, acknowledging crimes by the French and pursuing reconciliation efforts. But far-right politicians have pushed back, invoking France’s supposedly glorious colonial past during a heated presidential campaign.
In Mali. One source of grievance is France’s failure to stop an Islamist insurgency that destabilized Mali. After launching a military operation there nine years ago, France announced in February that it was withdrawing, after a fallout with Mali’s leadership.
In Rwanda. A two-day visit by Mr. Macron last year was celebrated as a new chapter between the two countries, after nearly three decades of recriminations over France’s role in Rwanda’s genocide of 1994.
In Benin. Mr. Macron was also responsible for the formal return of 26 artifacts to Benin that were forcibly taken by French colonial troops more than a century ago. It was the first large-scale act of restitution to Africa by a former European colonial power.
But the statue that used to tower over residents has disappeared. The official version still goes that it fell in 2017 because of strong winds and heavy rains. It was quickly reinstalled but removed in early 2020, officially to renovate the square.
Across the city, some students said they didn’t even remember that a statue had once stood on the square. Others argued that regardless of its location, they had more balanced views on colonization than their parents.
At the former Faidherbe high school, now named after Omar Foutiyou Tall, an 18th-century Muslim scholar and political leader, Coumba Gueye, a 16-year-old student, said learning about both the crimes and changes that occurred during colonization — or what she called getting “the full picture” — made her feel good. “Ignorance, one way or another, won’t lead us anywhere,” she said.
With or without Faidherbe, the last visible vestiges of the colonial presence are falling into ruin in Saint-Louis. Many families can’t afford to renovate the colonial architecture that the island is known for, and the roof of Mr. Camara’s house collapsed years ago. “I sometimes cry when I walk these streets,” he said.
The rest of Saint-Louis is moving on. Most of its residents live on the city’s eastern bank, with its bustling markets and new neighborhoods. On the western bank, poorer families relying on fishing are directly affected by coastal erosion, their crumbling houses bearing the brunt of climate change as they are relocated to temporary settlements.
On the island, local officials have repeatedly delayed a decision on the statue’s fate.
Abdoulkarim Fa, a curator at the conservation center, said that in a survey he conducted in 2019, a majority of the Saint-Louis population felt frustrated that officials were still giving so much credit to colonial figures. Still, little is changing, he said.
“Senegal is unable to have this difficult conversation,” he said. “In the public psyche, some things must be kept quiet forever.”
The statue’s fate remains unknown to most, but it turns out it hasn’t gone far.
Down the stairs of the conservation center, it rests in a dark basement amid disused furniture and other relics, covered with a dusty blanket. Faidherbe’s trench coat and boots have turned green, and the scratches from its fall years ago remain visible.
A city official from Saint-Louis and a French official, both speaking on the condition of anonymity because of the topic’s sensitivity, said the statue would not be reinstalled on the square.
Ms. Niang, who heads the conservation center but isn’t responsible for the statue, said she hoped local officials would soon take it away. Its presence there, she said, could only cause her trouble.
The pedestal expressing Senegal’s gratefulness to Faidherbe was nowhere to be seen in the basement.
Advertisement
Le Figaro
Discours de Maastricht: «Trente ans après, la prophétie de Philippe Seguin»
FIGAROVOX/TRIBUNE- Le 5 mai 1992, Phillipe Seguin prononçait à l'Assemblée nationale un discours pour s'opposer à la ratification des accords de Maastricht. Maxime Tandonnet rend hommage à cet homme politique qui prédit une montée des extrêmes en réaction au transfert du pouvoir politique.
Fin observateur de la vie politique française et contributeur régulier du FigaroVox, Maxime Tandonnet a notamment publié André Tardieu. L'incompris (Perrin, 2019).
Le discours de Philippe Séguin sur le traité de Maastricht (5 mai 1992), célèbre aujourd'hui ses 30 ans. Or, il est sidérant de constater à quel point l'actualité donne raison à un homme qui fut de toute évidence le dernier grand visionnaire de la politique française. Sa démarche fut souvent ringardisée, considérée comme l'avatar d'un souverainisme aigri et dépassé. Les commentateurs sont ainsi pour la plupart passés à côté de ce grand discours prophétique:
«Voilà trente-cinq ans que toute une oligarchie d'experts, de juges, de fonctionnaires, de gouvernants prend, au nom des peuples, sans en avoir reçu mandat des décisions dont une formidable conspiration du silence dissimule les enjeux et minimise les conséquences […] Craignons alors que, pour finir, les sentiments nationaux, à force d'être étouffés, ne s'exacerbent jusqu'à se muer en nationalismes et ne conduisent l'Europe, une fois encore, au bord de graves difficultés, car rien n'est plus dangereux qu'une nation trop longtemps frustrée de la souveraineté par laquelle s'exprime sa liberté, c'est-à-dire son droit imprescriptible à choisir son destin…Mais qu'on y prenne garde: c'est lorsque le sentiment national est bafoué que la voie s'ouvre aux dérives nationalistes et à tous les extrémismes!»
Que voulait-il dire ? Le traité de Maastricht était entièrement fondé sur une logique de transfert massif des compétences politiques nationales à l'Union européenne: la monnaie, la sécurité, l'immigration, les politiques sociales et économiques, environnementale, etc. Il consistait ainsi dans une dépossession progressive des autorités politiques nationales au profit des instances supranationales que sont la Commission, le Parlement européen, et surtout la Cour de Justice de l'Union européenne, juridiction suprême à laquelle revient la prérogative de délimiter le partage entre le champ de compétence national et européen, et qui arbitre généralement en faveur du second.
Cet extrémisme à visages multiples, annoncé par Philippe Séguin comme l'une des conséquences inévitables de l'affaiblissement des démocraties nationales, s'impose aujourd'hui comme le maître de la politique française.
La préoccupation de Philippe Séguin portait avant tout sur le danger démocratique de ce processus. La démocratie se définit comme le pouvoir du peuple. Or, s'il existe une civilisation européenne riche de sa diversité, il est impossible de parler aujourd'hui d'un «peuple européen» ou d'une «nation européenne». Dès lors, le transfert à l'Union européenne de compétences qui incombaient jusqu'alors aux parlements nationaux élus au suffrage universel ne peut qu'aboutir à l'émergence d'un monstre bureaucratique privant les peuples européens de leur souveraineté. Et ce sentiment de dépossession, favorisant les frustrations nationales, ne pouvait dès lors déboucher que sur une flambée des extrémismes, c'est-à-dire l'exacerbation des passions comme résultat de l'impuissance.
Or, cet extrémisme à visages multiples, annoncé par Philippe Séguin comme l'une des conséquences inévitables de l'affaiblissement des démocraties nationales, s'impose aujourd'hui comme le maître de la politique française. L'extrémisme peut se définir comme la démagogie exacerbée, le déni de la réalité et la fuite dans les chimères ou la manipulation des émotions. Ce n'est donc pas un hasard si les partis de gouvernement de ces dernières décennies, notamment LR et le parti socialiste, sont en train de faire naufrage. Eux qui se sont partagé le pouvoir depuis trente ans ont échoué à répondre aux attentes des Français et n'ont cessé de décevoir. Mais que pouvaient-ils faire – par exemple dans la lutte contre le chômage ou la maîtrise des frontières – en l'absence des leviers de décision, progressivement annihilés par les conséquences du traité de Maastricht?
Le naufrage de la politique dans l'exubérance narcissique, le coup de communication et les provocations de toutes sortes – faute de pouvoir traiter les problèmes de fond – est aussi une forme d'extrémisme qui nourrit les deux autres.
Aujourd'hui l'extrémisme triomphe, sous toutes ses formes. Il est à gauche, marqué par le ralliement de l'ensemble des forces dites de «progrès» au courant de la France Insoumise. La gauche dite de gouvernement, qui prônait un compromis entre le «changement» et la réalité (économique, financière), incarnée par des personnalités comme Michel Rocard est en miettes. La politique de la «table rase» à laquelle en ce moment se convertissent les partis de gauche, est fondée sur un discours radical: un multiculturalisme forcené, un wokisme et écologisme à outrance. Mais cette chute de la gauche dans l'extrémisme a son pendant sur l'autre rive avec le triomphe du lepénisme, devenu de loin la première force «de droite». Or, qu'est-ce que le lepénisme sinon un naufrage accéléré dans les slogans mensongers et démagogiques à l'image du retour de la retraite à 60 ans ou de l'emblématique «interdiction du voile dans l'espace public» évidemment inconcevable en pratique.
Mais sous une autre forme l'extrémisme se retrouve dans la pratique du pouvoir. N'est-ce pas l'actuel chef de l'État réélu qui a qualifié son projet «d'extrême centre». Et si l'extrême centre relevait de la même essence que l'extrême gauche ou l'extrême droite ? La France connaît un vertigineux déclin sur tous les plans, qui ne date évidemment pas du seul précédent quinquennat: effondrement du niveau scolaire, déficit commercial record, explosion des déficits et de la dette publique, hausse dramatique de la pauvreté, catastrophe sanitaire, saccage des libertés, montée continue de la violence et la délinquance, perte de la maîtrise des frontières et corruption… Le naufrage de la politique dans l'exubérance narcissique, le coup de communication et les provocations de toutes sortes – faute de pouvoir traiter les problèmes de fond – est aussi une forme d'extrémisme qui nourrit les deux autres... Aujourd'hui, la France, privée des leviers démocratiques de l'action politique et réduite à l'impuissance, désespère de n'avoir pas écouté Philippe Séguin quand il en était encore temps.
PODCAST - En politique comme dans la vie, dire est-ce faire ? Le Moment Philo, par Aziliz Le Corre
Écoutez-le et abonnez-vous sur votre plateforme audio favorite
«Bots russes» dans l'affaire Benalla: en finir avec la russophobie pavlovienne
FIGAROVOX/TRIBUNE - Johann Emery revient sur les accusations d'ingérences à l'encontre de la Russie dans l'affaire Benalla. Il y voit le symptôme de l'irrationalité des élites occidentales à l'égard de la Russie et le signe d'une crise de la politique, de plus en plus réduite à une lutte manichéenne dans les sociétés néolibérales.
«La Commission européenne veut transformer Frontex en agence de surveillance des droits des migrants»
FIGAROVOX/ENTRETIEN - Le directeur général de Frontex, Fabrice Leggeri, a présenté sa démission vendredi 29 avril. Pour le directeur général de l'institut Thomas More Jean-Thomas Lesueur, l'agence européenne est au cœur d'une bataille idéologique, qui a empêché le Français de réaliser sa mission.
Barbara Lefebvre: «Demain, Taha Bouhafs député mélenchoniste?»
TRIBUNE - L’enseignante et essayiste voit dans le soutien de Jean-Luc Mélenchon à un activiste proche des thèses islamistes un indice, parmi beaucoup d’autres, du virage «électoralo-communautariste» du chef de La France insoumise.
New York Times - World
Russia-Ukraine War
Advertisement
Supported by
Nicaragua’s Secretive Ruling Family Reaches Out Quietly to the U.S.
Sanctions intended to thwart the president’s dictatorial actions have hit his family and inner circle hard. More pain is expected as sanctions hit Russia, an ally.
Send any friend a story
As a subscriber, you have 10 gift articles to give each month. Anyone can read what you share.
By Maria Abi-Habib
Nicaragua’s ruling family has largely weathered sanctions imposed by the United States in recent years as American officials accused the country’s government of sliding toward autocracy.
Now, it seems, the family’s resolve may be breaking.
Shortly after Russia’s invasion of Ukraine, the most prominent son of Nicaragua’s autocratic president, Daniel Ortega, quietly approached Washington to restart dialogue, according to officials and diplomats familiar with the outreach, as the Biden administration levied sanctions against Moscow, one of the Central American nation’s few remaining allies.
The key topic on his mind: sanctions relief for the family.
The meteoric rise of the son, Laureano Ortega, has helped the family consolidate power; he now manages Nicaragua’s most important relationships, forging landmark diplomatic and energy agreements with high-level Chinese and Russian diplomats.
A senior U.S. State Department official was dispatched to Managua to meet with Laureano Ortega in March, but the meeting never took place after the Ortegas seemingly got cold feet. Mr. Ortega, 40, is seen as the favorite child to succeed his father, 76, a former revolutionary leader who is said to be in poor health.
Despite Daniel Ortega’s frequent denunciations of Washington, Nicaragua’s economy relies heavily on the United States, its largest trading partner by far. Russia, Venezuela and Cuba, Mr. Ortega’s stalwart allies, do not make the list of Nicaragua’s top five trading partners.
But sanctions intended to thwart Mr. Ortega’s dictatorial tendencies have hit the family and its inner circle hard; top generals and several of the president’s children, including Laureano, have been sanctioned by Washington, their businesses blacklisted and accused of laundering money for the regime.
The high-level nature of the overture was taken as a signal by Washington that Latin America’s autocracies may be rethinking their alliance to Russia’s president, Vladimir V. Putin, as his country’s military is bogged down in Ukraine and its economy ravaged by sanctions.
The Biden administration hopes to make inroads with Mr. Putin’s Latin American partners by portraying Russia as a declining power with little to offer.
On March 5, shortly after Russia’s invasion, senior American officials flew to Venezuela for talks, the highest-level negotiations between the countries in years. Those talks secured the release of two imprisoned Americans while President Nicolás Maduro of Venezuela signaled a willingness to increase his country’s oil production if Russian oil exports were banned.
The United States was quick to ban Russian oil, and the European Union is just now on the verge of imposing its own embargo.
The ruling Nicaraguan regime finds itself in a precarious financial state.
“Russia cannot give them money now and the Venezuelan wallet is closed,” said Arturo McFields, Nicaragua’s former ambassador to the Office of American States, who resigned in March to protest Mr. Ortega’s dictatorial rule.
Mr. McFields said he was briefed on Nicaragua’s outreach to Washington before he resigned and added that the Ortega family and its inner circle were reeling under American sanctions.
The president’s children are unable to live the comfortable lives to which they have grown accustomed, while the money needed to pay pro-government paramilitaries or expand the police force to manage growing dissent is dwindling every month, Mr. McFields and a former senior American official said.
With Russia and Venezuela suffering under their own sanctions, Nicaragua has nowhere to turn to for economic relief, Mr. McFields said.
Speaking of the Ortegas, he said, the “family needs money to keep their cronies, the police and their paramilitaries happy because they have nothing to offer but repression.” He added, “But they know that’s not good because they are creating a melting pot for another April 2018,” a reference to massive protests against Mr. Ortega’s rule that were violently quelled by police and pro-government paramilitary groups.
Laureano Ortega aimed to secure sanctions relief for the Ortega family and its inner circle in exchange for releasing political prisoners, a priority for the Biden administration, according to American officials with knowledge of the talks.
Mr. Ortega’s spokeswoman and vice president, his wife, Rosario Murillo, did not respond to questions about the talks, instead emailing revolutionary slogans. In the past she has denounced the sanctions as imperial aggressions.
A senior State Department official said it was unclear whether Laureano Ortega’s outreach was prompted by fears that Russia’s growing isolation would affect the Ortega regime, which is increasingly seen as a pariah state by much of Latin America, or whether it was the byproduct of internal dissent between the family and the “old guard” — the president’s allies from his Sandinista days who currently serve in his government.
As the family increases its grip over the state, members of the old guard are increasingly at odds with the Ortega family — uncomfortable with their growing dynastic ambitions — and are also affected by Washington’s sanctions, according to the American official and Mr. McFields. The State Department official spoke on condition of anonymity to discuss a sensitive matter that has not been reported.
“A key takeaway from this outreach is that the U.S. sanctions on Nicaragua clearly have the family’s attention,’’ said Dan Restrepo, a former national security adviser for Latin America under President Barack Obama. “Probably even more so as the U.S. ramps up its sanctions regime against Russia. That combination is clearly hitting pretty hard when it comes to regime insiders.”
If the Ortega family is willing to discuss releasing political prisoners, Washington will engage, the State Department official added. If not, Washington is preparing to apply additional pressure on the regime with more sanctions.
Laureano Ortega approached Washington through a third party, the official said, but declined to comment further. Another person familiar with the talks said Mr. Ortega approached the State Department through Nicaragua’s ambassador to Washington, Francisco Obadiah Campbell Hooker.
When reached by telephone, Mr. Campbell denied that and said he had no knowledge of the matter.
Laureano Ortega currently serves as a presidential adviser managing Nicaragua’s trade, investment and international relationships. Last year, he met with China’s deputy foreign minister to sign an agreement withdrawing Nicaragua’s recognition of Taiwan and he forged the first nuclear cooperation agreement with Russia.
Mr. Restrepo said the high-level outreach reinforced “the administration’s approach to lean into sanctions to indicate that the anti-democratic way forward is a dead end and it will only get more intense.’’
Russia-Ukraine War: Key Developments
In Mariupol. Russian soldiers breached Ukrainian defenses around the Azovstal steel plant, as Moscow’s forces mounted a final push to seize the port city. Gaining full control of Mariupol would allow President Vladimir V. Putin to claim a victory days before a highly symbolic Russian holiday.
Victory Day concerns. There are growing fears among Western officials that Mr. Putin may use the Russian holiday on May 9, which commemorates the Soviet Union’s triumph over Nazi Germany, to turn what he calls a “special military operation” in Ukraine into explicit, all-out war.
Targeting Russian generals. The United States has provided real-time intelligence to Ukraine that has allowed them to target and kill many of the Russian generals who have died in the war, according to senior American officials. Ukrainian officials say they have killed approximately 12 Russian generals.
Russian oil embargo. The European Union unveiled a plan to halt imports of Russian crude oil in the next six months and refined oil products by the end of the year. If approved as expected, it would be the bloc’s biggest and costliest step yet toward ending its own dependence on Russian fossil fuels.
Daniel Ortega, a former Marxist guerrilla leader who rose to power after helping overthrow another notorious Nicaraguan dictator, Anastasio Somoza, in 1979, spent the 1980s fighting off American-funded paramilitary groups that sought his overthrow.
He then served in Nicaragua’s opposition in the 1990s, until he clinched victory in elections in 2006, after adopting a pro-business platform and reconciling with the Catholic Church, which had long opposed him.
He then steadily began to consolidate his family’s grip on power. In 2017, Mr. Ortega appointed his wife as vice president as his children began taking larger roles in business and politics.
Mr. Ortega often consults his wife, Ms. Murillo, before making major political decisions, Mr. McFields and an American official said, a relationship so close, the couple is often referred to in Nicaragua as “OrMu,” a mash-up of their names.
“Laureano is not autonomous enough to move a finger without having the full agreement from both Ortega and Murillo,” said Carlos Fernando Chamorro Barrios, a Nicaraguan journalist who fled last year, just months before his sister, Christina Chamorro Barrios, a presidential candidate, was jailed.
“Laureano is used as the messenger for his mother and father. This is as high up as possible.”
As dissent against Mr. Ortega has intensified, the government has deployed all levers of the state to brutally crush it.
When a powerful student movement helped lead nationwide antigovernment protests in 2018, it was violently put down by the police and pro-government paramilitary groups, leaving at least 350 dead, according to human rights groups.
After Mr. Ortega locked up his most credible challengers, banned large political events and closed voting stations en masse in the run-up up to his re-election last year, the Biden administration slapped sanctions on Nicaragua’s mining sector and the military’s investment arm. “The government has grown into a Frankenstein, it has grown into a family dictatorship with no clear ideology,” said Mr. McFields, the former Nicaraguan ambassador.
“Over time the government has shown that everything rests on the family model and your relation to it,” he said. “Even the people in government are tired of the situation. They are tired of a regime that can’t seem to solve anything unless it’s through repression.”
Oscar Lopez contributed reporting.
Advertisement
Le Monde
A Shanghaï, journal de bord d’un confinement sans fin
Simon Leplâtre (Shanghaï, correspondance)Publié aujourd’hui à 11h54, mis à jour à 12h48
Réservé à nos abonnés
- Partage
- Partage désactivé Partage désactivé
- Partage désactivé Envoyer par e-mail
- Partage désactivé Partage désactivé
- Partage désactivé Partage désactivé
TémoignagesLa plus grande ville chinoise applique des mesures de restriction anti-Covid-19 drastiques depuis plus de 40 jours. Récit d’une vie suspendue qui sape le moral.
Après six semaines de confinement strict pour les 25 millions d’habitants de Shanghaï, la municipalité reprend peu à peu le contrôle de la situation. Jeudi 5 mai, la ville a déclaré 4 466 cas quotidiens, contre plus de 27 000 mi-avril. Officiellement, seulement 2,54 millions de personnes sont soumises aux restrictions les plus drastiques. Mais, dans les faits, beaucoup d’habitants des zones théoriquement libérées n’ont toujours pas le droit de quitter leur domicile. L’activité reprend progressivement, en commençant par les entreprises industrielles stratégiques.
10 mars : des tests PCR en masse
J’ai remarqué de premiers signes inquiétants une dizaine de jours après l’apparition d’un nouveau foyer épidémique à Shanghaï. Sur la route pour me rendre au bureau, le parc Xiangyang est fermé par de la rubalise et de grandes tentes blanches ont été dressées, laissant supposer que des tests PCR en masse allaient démarrer. Avec 75 cas ce jour-là, la situation n’a rien d’alarmant. Mais, conformément à la stratégie zéro Covid appliquée en Chine, Shanghaï prend le problème à bras-le-corps : la ville met en quarantaine des milliers de personnes, celles positives au Covid-19, les cas contacts, et même les cas contacts des cas contacts. Le 12 mars, par précaution, Shanghaï annonce la fermeture des écoles et impose un test à toute personne voulant quitter la ville.
16 mars : le premier confinement
Alors que d’autres villes ont confiné plus tôt, Shanghaï, 25 millions d’habitants, plus grand port à conteneurs du monde et capitale financière chinoise, veut croire à son approche ciblée. Mais le variant Omicron progresse : de 200 cas le 15 mars, on passe à un millier le 22 mars. Mi-mars, Shanghaï décide de confiner les districts les plus touchés pendant quarante-huit heures, le temps de tester la population deux fois. Dans ma résidence du centre ancien, la nouvelle est annoncée par les haut-parleurs brandis à 7 heures du matin par des volontaires des comités de résidents, organisme de proximité du Parti communiste. A travers les ruelles de maisons de briques rouges, les habitants, jeunes Chinois aisés, expatriés et vieux Shanghaïens, défilent vers le square adjacent où des tentes ont été installées.
Covid-19 en Chine : à Shanghaï, les autorités durcissent encore leur politique d’enfermement maximalLes quarante-huit heures écoulées, les deux sorties de la résidence sont toujours fermées : une par un antivol, et l’autre surveillée par plusieurs bao’an (« gardiens de la paix »), généralement employés en contrat précaire. Shanghaï en a recruté de milliers pour assurer le contrôle de la ville. Au troisième jour de notre confinement qui ne devait en durer que deux, les esprits s’échauffent, faute d’information : quelques coups de poing ont été échangés avec des gardiens, me raconte-t-on quand j’arrive sur place. La police est déjà là. Finalement, le comité de résidents nous laisse sortir faire les courses à proximité.
Il vous reste 77.57% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.
Le Monde
Comment les hommes du président Biden s’emparent de la guerre en Ukraine
Aux Etats-Unis, le secrétaire d’Etat, Antony Blinken, le secrétaire à la défense, Lloyd Austin, et le conseiller à la sécurité nationale, Jake Sullivan, veulent faire du conflit un « échec stratégique » pour la Russie.
Ils ont pris le train dans le plus grand secret. Par la fenêtre, en roulant vers cette ville de Kiev qui semblait promise il y a deux mois à la conquête russe, ils ont observé les paysages ukrainiens, soudain si concrets. En ce 24 avril, deux des plus hauts responsables américains, éléments-clés de l’administration Biden, illustraient par le geste l’engagement de Washington en faveur de l’Ukraine, donc contre la Russie. Le secrétaire d’Etat, Antony Blinken, et le secrétaire à la défense, Lloyd Austin, avaient rendez-vous avec Volodymyr Zelensky. Le président ukrainien les a accueillis comme des interlocuteurs familiers et indispensables.
Guerre en Ukraine : les chefs américains de la diplomatie et de la défense en visite discrète à KievMieux que tout communiqué, les accolades entre les deux hommes et les ministres ukrainiens Dmytro Kuleba (affaires étrangères) et Oleksii Reznikov (défense) illustraient une évidence. Pour les Etats-Unis, l’Ukraine signifie bien plus que l’Ukraine. Cette guerre étrangère est devenue familière ; l’Amérique se l’est appropriée, à distance.
« L’administration Biden avait très bien lu les intentions militaires russes dès le départ, préparé des sanctions avec les Européens, mais elle a aussi pensé qu’il s’agissait d’une cause perdue, souligne Daniel Fried, ex-diplomate de haut rang et fin spécialiste de l’Europe, aujourd’hui expert au Atlantic Council. Que les Ukrainiens se battraient bravement et perdraient vite. Or, aujourd’hui, il y a toute une gamme d’issues possibles. » Les livraisons successives d’équipements militaires, de plus en plus sophistiqués et nombreux, ont récompensé les auteurs de cette surprise.
Par son sacrifice au nom de sa souveraineté, le peuple ukrainien est devenu le bras armé – par les Etats-Unis et les Européens – de l’affrontement entre les démocraties libérales et les régimes autoritaires, dont le président russe, Vladimir Poutine, est une figure de proue. Un thème très présent au cours de la campagne présidentielle de Joe Biden. Ce qui se joue, de Lviv au Donbass, de Kharkiv à Odessa, c’est la place de l’Occident dans le monde et des Etats-Unis à sa tête, sa capacité de mobilisation et de défense, son attachement à des principes et au droit international, et le prix qu’il est prêt à payer en leur nom.
Ancrer les Etats-Unis dans le XXIe siècle
« Il est impossible de ne pas être ému par ce que les Ukrainiens ont réalisé, expliquait Antony Blinken devant la commission des affaires étrangères au Sénat, le 26 avril. Il est aussi impossible de ne pas croire qu’ils continueront à réussir, parce qu’ils savent pourquoi ils se battent. » Croire en la victoire sans en dessiner les contours, transformer cette guerre en « échec stratégique » pour le Kremlin, rêver sans le dire à un court-circuit général au sein du régime russe : telle est la nouvelle ligne d’horizon des trois cavaliers de l’équipe Biden, MM. Blinken et Austin, ainsi que du conseiller à la sécurité nationale, Jake Sullivan.
Il vous reste 72.25% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.
Le Monde
Guerre en Ukraine : les enterrés d’Azovstal, survivants de l’enfer
Rémy Ourdan (Zaporijia (Ukraine), envoyé spécial)Publié hier à 10h52, mis à jour à 11h38
Réservé à nos abonnés
- Partage
- Partage désactivé Partage désactivé
- Partage désactivé Envoyer par e-mail
- Partage désactivé Partage désactivé
- Partage désactivé Partage désactivé
RécitPour la première fois, une évacuation des civils réfugiés dans l’usine de Marioupol a été autorisée par la Russie. Plus de cent personnes ont pu ainsi rejoindre, mardi, la ville de Zaporijia. Récits de rescapés.
A chacun son enfer. Pour ceux-là, ce fut deux mois dans les ténèbres. Tandis que d’autres réfugiés parvenus à fuir Marioupol décrivent ces dernières semaines une ville assiégée ravagée par l’artillerie russe et des rues parsemées de cadavres, les survivants de l’usine Azovstal, ultime carré d’une résistance ukrainienne acharnée, témoignent de leur vie souterraine, une existence d’où la lumière du jour avait disparu, rythmée par la peur et les cris des enfants.
« L’espoir de sortir un jour de cet enfer avait, après deux mois de survie, presque disparu… » Valentina a certainement, à 70 ans, les jambes qui tremblent un peu et elle ne peut plus faire un pas sans sa canne, mais son regard ne vacille jamais et ses idées sont claires. Elle raconte « les murs des bunkers qui tremblent tout le temps » sous le fracas des bombes, l’effroi persistant, l’espérance qui s’évapore avec le temps.
L’enfer de Marioupol raconté par ses survivantsLes enterrés d’Azovstal ont vécu un autre calvaire que les habitants de la ville pilonnée quotidiennement (le gouvernement de Kiev estime que le nombre de morts pourrait atteindre jusqu’à 20 000 victimes à Marioupol) et désormais soumis à une impitoyable occupation russe. Eux ont en quelque sorte eu la chance, dans le cauchemar de la guerre, d’être réfugiés dans les abris les plus résistants de la ville, au sein d’une usine métallurgique où, comme souvent durant l’ère soviétique, des repaires souterrains avaient été prévus pour les ouvriers, en cas de conflit.
Des centaines d’habitants de Marioupol se sont abrités dans les bunkers d’Azovstal. L’immense majorité sont des parents d’ouvriers de l’usine, arrivés dans les jours qui ont suivi le déclenchement de la guerre, le 24 février. D’autres sont des familles de combattants de Marioupol qui se sont réfugiées dans les entrailles de l’aciérie au fil du siège de la cité portuaire bordant la mer d’Azov.
Les obstacles ont été innombrables
Sur les 127 réfugiés de Marioupol arrivés mardi 3 mai à bord de cinq autobus à Zaporijia, 101 sont des rescapés d’Azovstal, selon l’Organisation des Nations unies (ONU) – 32 autres réfugiés ayant, pour leur part, choisi de rester en zone d’occupation russe. C’est la première fois qu’une évacuation des civils réfugiés dans l’usine est autorisée par la Russie. L’accord du président russe, Vladimir Poutine, avait été obtenu la semaine dernière par le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, lors d’une visite à Moscou.
Guerre en Ukraine : à Marioupol, l’évacuation des civils tourne à l’épreuve de force entre la Russie et les OccidentauxL’opération humanitaire, menée conjointement par l’ONU et le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), a duré cinq jours. En dépit d’un accord entre les gouvernements de Moscou et de Kiev, les obstacles ont été innombrables. L’armée russe a multiplié les contrôles et les interrogatoires des réfugiés fuyant l’aciérie. Puis elle s’est strictement opposée à ce que les habitants de la région qui souhaitaient fuir la zone d’occupation partent vers Zaporijia, au motif que l’accord initial ne prévoyait qu’une évacuation du siège d’Azovstal. La mort dans l’âme, les humanitaires ont dû accepter le refus russe que d’autres civils montent dans les autobus. A un check-point où une centaine de voitures attendaient le convoi, nul n’a pu franchir le barrage.
Il vous reste 70.04% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.
Le Monde
Risques de dissensions
Il n’est de sanctions économiques efficaces que lorsque ceux qui les décident sont eux-mêmes prêts à en payer le prix. Le sixième train de mesures annoncé, mercredi 4 mai, par l’Union européenne (UE) en réaction à l’invasion de l’Ukraine par la Russie montre que les Vingt-Sept ont fini par se rendre à cette évidence. En renonçant progressivement aux livraisons russes de pétrole d’ici à la fin de l’année, les Européens prendraient une décision probablement coûteuse pour leur économie, mais dont l’impact sur Moscou serait déterminant.
Pourquoi l’Union européenne peine à mettre en place un embargo sur le pétrole russeEmbargos et sanctions économiques ont été utilisés par le passé avec des résultats mitigés. Mis à part l’exemple du régime sud-africain à l’époque de l’apartheid, qui a fini par tomber grâce à la pression internationale, ces politiques ont rarement produit les effets escomptés. L’expérience montre qu’elles relèvent davantage d’une absence d’option diplomatique que d’un réel espoir d’infléchir l’attitude de régimes comme Cuba, le Venezuela, l’Iran ou la Corée du Nord. Les sanctionner revient à adopter une solution de facilité, étant donné la faiblesse de leur capacité à peser sur les échanges internationaux et à adopter des représailles.
L’UE se trouve face à un cas de figure très différent avec la crise ukrainienne. La Russie est essentielle à son approvisionnement énergétique. Si les Etats-Unis peuvent assez confortablement décider d’un embargo contre Moscou, il n’en est pas de même pour les Européens, qui auront à assumer des conséquences beaucoup plus lourdes. Mais c’est à cette condition qu’une politique de sanctions a des chances de porter ses fruits.
Au début de la guerre, certains membres de l’UE, Allemagne en tête, se sont bercés d’illusions sur le fait qu’il était possible de faire pression sur Vladimir Poutine sans consentir de sacrifices. Cette option a vécu. Impensable il y a encore quelques semaines, l’éventualité d’un embargo sur le pétrole russe est désormais à portée de main.
C’est l’aboutissement d’une politique de sanctions planifiée et ordonnée, dont les objectifs ont le mérite d’être clairs : arrêter de financer l’effort de guerre russe en continuant à acheter des hydrocarbures à Moscou. Si le gaz russe a souvent alimenté les débats au sein de l’UE, le pétrole est encore plus crucial pour la Russie. Les Occidentaux achètent 70 % de ses exportations de pétrole. L’apport de devises est trois fois supérieur à ce que lui rapporte le gaz et représente l’équivalent de 60 % des recettes budgétaires du pays.
Guerre en Ukraine : « Les effets des sanctions économiques contre la Russie peuvent s’avérer importants et très différents de ce que l’on imagine a priori »Des risques de dissensions au sein de l’UE existent néanmoins. Si l’Allemagne a fini par se laisser convaincre, la Hongrie, très dépendante du pétrole russe et sans alternative à court terme (comme la Slovaquie), menace d’exercer son veto. Les Vingt-Sept ne peuvent pas prendre le risque de tout faire capoter pour deux pays qui pèsent finalement peu dans les importations européennes de pétrole russe. Budapest estime que le régime d’exemption qui lui serait accordé jusqu’en 2023 en lui permettant de continuer à s’approvisionner en Russie n’est pas suffisant. Le rallonger pourrait garantir sa sécurité énergétique, sans remettre en cause l’efficacité de l’embargo.
Guerre en Ukraine : Gazprom suspend ses livraisons de gaz à la Pologne et à la BulgarieIl y a peu d’espoir que les sanctions déjà prises finissent par dissuader Vladimir Poutine de poursuivre ses objectifs. Seule leur intensification permettra de peser sur le cours de cette guerre dramatique pour les Ukrainiens, illégitime sur le plan du droit international et dangereuse pour les intérêts de l’UE.
Le Monde
S’abonnerSe connecterContribuer
- Partage
- Partage désactivé Partage désactivé
- Partage désactivé Envoyer par e-mail
- Partage désactivé Partage désactivé
- Partage désactivé Partage désactivé
L'Humanité
Jean-Pierre Luminet : « Les arts et les sciences naissent des mêmes instincts et intuitions »
EntretienPassionné de sciences, de littérature et de musique, l’astrophysicien publie un nouveau recueil de neuf histoires méconnues de grands et singuliers astronomes. Entretien
Anna MussoJean-Pierre Luminet, astrophysicien spécialiste des trous noirs et de la cosmologie, directeur de recherche émérite au CNRS, est aussi un écrivain, un poète et un musicien. Talentueux passeur de savoirs, le chercheur est déjà l’auteur de sept romans « historico-astronomiques ». Dans son dernier ouvrage (1), il offre neuf nouvelles inspirées d’histoires méconnues d’astronomes européens ayant vécu entre le XV e siècle et la fin du XIX e. Entretien avec un passionné de sciences et de beaux-arts, qui dépasse le clivage éducatif introduit dès le lycée entre les disciplines scientifiques et celles relevant des « humanités ».
Dès la présentation de votre livre, vous annoncez vouloir à nouveau « réduire à néant » le cliché du savant qui serait toujours « dans la lune ». Pourquoi ce combat contre une telle image d’Épinal doit-il être toujours recommencé ?
Il faut toujours lutter contre les clichés, les idées toutes faites et surtout la pensée binaire, particulièrement en cette période de l’évolution de la société occidentale et de sa culture déclinante plus que jamais soumise à l’empire américain. Au-delà de cet aspect géopolitique et militant, je me suis toujours intéressé à l’histoire des hommes et des femmes qui ont apporté leur pierre à l’édifice des connaissances scientifiques, et dont le public ignore généralement tout. Pour ce qui est du cliché du savant distrait toujours dans la lune, l’expression « la tête dans les étoiles » souvent utilisée par les médias m’a toujours un peu agacé, car elle suggère que les savants n’ont pas les pieds sur terre, ce qui est une absurdité. Ces neuf histoires l’illustrent en mettant en scène des astronomes dont les vies, les parcours et les actes montrent toute la variété de la psyché humaine, allant de la générosité et du désintéressement à l’anticonformisme, l’extravagance, l’ambition ou la jalousie.
Théorie des cordes, matière noire, univers multiples, gravité quantique à boucles... Les explications de Jean-Pierre Luminet
Comment avez-vous choisi ces personnages originaux et peu connus ?
Au fil des années, à travers mes lectures et mes recherches sur l’histoire des sciences, je prends note des anecdotes les plus étonnantes et des aventures hors du commun qu’ont vécues certains savants du passé. Ma série de sept romans « historico-astronomiques » se concentrait sur des personnages phares comme Ptolémée, Copernic, Tycho Brahe, Kepler, Galilée, Newton… Les personnages que j’ai choisis dans ce recueil de nouvelles ne sont pas aussi célèbres, mais leurs aventures auraient pu faire l’objet de romans à part entière.
Vous rapportez des épisodes de leur vie quotidienne, des éléments scientifiques et des anecdotes. Ces récits sont-ils tous authentiques ou romancés ?
Tous reposent sur une sérieuse documentation historique. Il peut certes y avoir quelques incertitudes – l’assassinat au cœur du Vatican de Regiomontanus au XV e siècle est probable, mais n’a jamais pu être prouvé. De même que l’histoire de la reliure de livre en peau humaine a peut-être été enjolivée par Camille Flammarion. Mais le reste est parfaitement authentique, y compris les délires de Sylvain Bailly sur l’Atlantide et sa dernière phrase prononcée sur l’échafaud. La part romanesque tient dans certains dialogues que j’ai imaginés, mais de manière plausible en fonction des situations et du caractère des protagonistes.
J’ai toujours tenté de dépasser le clivage éducatif introduit dès les bancs du lycée entre les disciplines scientifiques et celles relevant des « humanités ».
S’il n’y avait qu’une histoire à nous présenter, laquelle sélectionneriez-vous ?
Dans « La robe de Madame Hevelius », il y a trois personnages particulièrement attachants. Le Polonais Johannes Hevelius, astronome amateur puisque brasseur de profession, mais doué d’une vue si exceptionnelle qu’il dédaigne l’usage du télescope pour établir son catalogue d’étoiles. Elisabeth Hevelius, sa très jeune épouse, qui l’assiste dans ses observations tout en s’occupant des affaires de la brasserie, et qui, à la fin de sa vie, rédigera ses travaux en améliorant son style latin. Et le jeune Edmund Halley, qui deviendra plus tard célèbre pour sa prédiction du retour de la fameuse comète : envoyé par la Royal Society pour « piéger » Hevelius, il admet de bonne grâce la valeur du travail de ce dernier et décide de remercier le couple en faisant confectionner pour Elisabeth une robe d’apparat à la dernière mode londonienne !
En plus d’être astrophysicien et écrivain, vous êtes pianiste et mélomane. Quels liens unissent la musique et le Cosmos depuis l’Antiquité ?
La « Musique des Sphères » est une théorie d’origine pythagoricienne, fondée sur l’idée que l’Univers est régi par des rapports numériques harmonieux. Les orbites des « planètes » (incluant à l’époque la Lune et le Soleil) et de la sphère des étoiles fixes étaient censées reproduire les notes de la gamme naturelle, et leurs séparations mutuelles correspondre à des intervalles musicaux. L’astrophysique moderne a rendu caduque l’« harmonie céleste » rêvée par les Anciens, mais, à l’heure de la relativité, de la radioastronomie et de la conquête spatiale, le concept n’en garde pas moins un fort pouvoir d’évocation. Le bruit et la fureur cosmiques révélés par les télescopes contiennent une dynamique temporelle qui interpelle tout autant le compositeur que l’astrophysicien.
Dans votre récente autobiographie musicale (2), vous exprimez votre passion pour Franz Liszt. Racontez-nous cette « rencontre ».
Le point de départ a été ma première écoute, sur un vieux 78-tours en celluloïd rigide, de la « 2 e Rhapsodie hongroise » de Liszt. J’avais 11 ans. Je me rendrai compte plus tard que ce n’est sans doute pas le plus grand chef-d’œuvre du compositeur, mais c’était une introduction idéale à la partie de sa musique la plus connue, placée sous le signe du folklore hongrois et de la haute virtuosité. Outre son œuvre musicale immense, j’ai admiré la prodigieuse générosité du personnage. Exemple quasiment unique dans l’histoire de l’art, cet artiste a consacré une bonne moitié de sa vie à promouvoir la musique des autres : Berlioz, Wagner, Saint-Saëns, Borodine…
La création artistique et la recherche scientifique sont, in fine, inexorablement liées…
Physicien théoricien formé aux mathématiques et féru de géométrie, mais aussi et surtout amateur des beaux-arts, j’ai toujours tenté de dépasser le clivage éducatif introduit dès les bancs du lycée entre les disciplines scientifiques et celles relevant des « humanités ». Passionné par les diverses formes d’expression artistique, j’ai moi-même pratiqué ces multiples formes de l’imagination créatrice que sont la littérature, la musique et les arts plastiques. Mon programme vise à recréer un « humanisme de la connaissance » – non pas que les arts et les sciences soient confondus, car ils fonctionnent de manière très différente, mais ils naissent des mêmes instincts et intuitions. Je ne crois pas que l’on ait au départ une « âme d’artiste » ou une « âme de scientifique », il y a avant tout une dévorante curiosité pour le monde, et cette curiosité nous pousse à l’explorer à travers différents langages.
(1) « Histoires extraordinaires et insolites d’astronomes », Éditions Buchet-Chastel, 270 pages.(2) « Du piano aux étoiles, une autobiographie musicale », le Passeur Éditeur, 350 pages.
PROFIL
Jean-Pierre Luminet est un astrophysicien, écrivain et musicien français. Il est directeur de recherche au CNRS, membre du Laboratoire d’astrophysique de Marseille et de plusieurs académies et sociétés savantes. Auteur de sept romans, Il est lauréat de nombreux prix, notamment le prix Kalinga et la médaille Einstein de l’Unesco en 2021. Un astéroïde, découvert en 1991, porte son nom en hommage à ses travaux.
Plus d'astrophysique Nous avons sélectionné pour vous
sciencesastronomieastrophysique L'Humanité
Dans les manuscrits de Champollion
ActuÉgyptologie. À l’occasion du bicentenaire du déchiffrement des hiéroglyphes par Jean-François Champollion, la Bibliothèque nationale de France, à Paris, présente une grande exposition retraçant la démarche et les découvertes du père de l’égyptologie.
Anna Musso« Je tiens mon affaire ! » se serait écrié Jean-François Champollion en se précipitant dans le bureau de son frère le 14 septembre 1822. Après des années de recherche, l’autodidacte polyglotte, à peine âgé de 32 ans, vient enfin de percer le mystère des hiéroglyphes grâce à l’étude de la pierre de Rosette.
Découverte lors de l’expédition de Napoléon en Égypte en 1799, cette stèle présente un même décret royal gravé en trois écritures : le grec, le démotique (une écriture modernisée des hiéroglyphes) et les hiéroglyphes. En comparant les trois versions du texte, Champollion commence par déchiffrer les cartouches royaux (qui contiennent le nom d’un roi ou d’une reine) et prouve que ces caractères mystérieux représentent des mots (idéogrammes) qui, pour 24 d’entre eux, ont aussi la valeur d’un son dans la langue égyptienne (signes phonétiques). L’équivalent d’un alphabet… Tout un système d’écriture est ainsi dévoilé.
Épuisé et submergé d’émotions, Champollion s’écroule durant cinq jours. Il faut dire que pour déchiffrer la pierre de Rosette, une course-poursuite s’était engagée entre l’éminent linguiste anglais Thomas Young et le petit Français. Et ce dernier ne s’est pas démonté, au contraire, il a redoublé d’efforts. « Thomas Young n’était pas si loin que cela de déchiffrer les hiéroglyphes. Sauf qu’il lui manquait la connaissance du copte, une forme tardive de l’égyptien antique, que Champollion possède, lui, pour bien comprendre la grammaire égyptienne », explique Vanessa Desclaux, cocommissaire de la nouvelle exposition consacrée à Champollion qui vient de s’ouvrir à la Bibliothèque nationale de France (BNF), à Paris (1).
Pour célébrer le bicentenaire de cette découverte, la BNF rend hommage à ce chercheur exceptionnel en présentant des écrits inédits et des pièces rares, dont deux reproductions – un moulage et une gravure – de la pierre de Rosette. Champollion n’a hélas jamais pu la voir « en vrai » puisqu’elle est conservée au British Museum de Londres depuis 1801. Au travers de 88 volumes de manuscrits, notes et dessins de la main de Champollion conservés dans ses collections, la bibliothèque conduit le visiteur dans les pas du savant. On peut y découvrir la fameuse « lettre à M. Dacier », secrétaire perpétuel de l’Académie des inscriptions et belles-lettres, l’écrit fondateur de la philologie (étude des écrits en langues anciennes) et de l’égyptologie, dans laquelle le jeune érudit présente le fruit de ses recherches et explique sa méthode de déchiffrement au monde scientifique. Ce qui lui vaudra d’être nommé par le roi Charles X, en 1826, conservateur du musée égyptien, futur département des antiquités égyptiennes du Louvre. Il enseignera ensuite sa discipline au Collège de France, qui lui crée une chaire, puis entrera à l’Académie.
Depuis plus d’un millénaire, les savants ne comprenaient pas le sens des hiéroglyphes. En trouvant la clé de ce système d’écriture de l’Égypte ancienne, Champollion ouvre la voie à l’égyptologie et redonne ses lettres de noblesse à cette immense civilisation, écrasée à l’époque par la Grèce antique. Il s’oppose alors aux historiens académiques, qui, eux, assuraient que la civilisation grecque était antérieure à la civilisation pharaonique.
Au total, l’exposition présente près de 350 pièces – manuscrits, estampes, photographies, papyrus, sarcophages, sculptures – pour initier le public à la « méthode Champollion » de recherche des écritures perdues. Un travail titanesque qui donne à voir l’engagement de toute une vie du savant, qui mourut à 41 ans, probablement d’épuisement.
Autodidacte, polyglotte, passionné et opiniâtre, Champollion a une personnalité et un parcours hors norme. Né à Figeac, dans le Lot, en 1790, dernier enfant d’une famille nombreuse, il apprend à lire tout seul à l’âge de 5 ans et se passionne pour les langues anciennes. C’est son frère aîné Jacques-Joseph, « son mentor », souligne Vanessa Desclaux, qui s’occupe de son instruction et lui transmet sa passion pour l’Égypte. À 9 ans, il étudie le grec et le latin et à 10 ans, il apprend l’hébreu, l’arabe, le syriaque, le chaldéen. Il s’intéresse aussi à l’araméen, l’amharique, au persan, au sanscrit, entre autres. « Peu de langues orientales échappent à sa curiosité. Il maîtrisait tous les états de la langue égyptienne, à commencer par l’écriture hiératique, qui était employée sur les papyrus », souligne Hélène Virenque, cocommissaire de l’exposition.
À 17 ans, il rejoint la capitale et passe son temps à la Bibliothèque impériale pour étudier et recopier des manuscrits et papyrus. Ses amis le surnomment « l’Égyptien ». Le copte est, pour lui, la clé des hiéroglyphes. « Je parle copte tout seul ! » écrit-il à son frère. Son ultime manuscrit est une grammaire de « l’écriture sacrée égyptienne » qu’il veut être « sa carte de visite à la postérité ». « Je suis tout à l’Égypte, elle est tout pour moi », écrira-t-il, comme un point final, à son frère.
Ce frère aîné qui l’a tant aidé œuvrera pour la carrière posthume de son cadet, jusqu’à sa mort. Et deux siècles après sa découverte, force est de constater que Champollion s’est, en effet, peu trompé.
ÉgyptologiesciencesExpositionsbnf Le Monde
15 000 embauches prévues en 2022
La honte de voler ne fait décidément pas florès. Ce concept inventé par les soutiens de la Suèdoise Greta Thunberg, et qui entend proscrire l’avion pour sauver la planète, ne convainc pas les candidats aux voyages aériens. Pas, par exemple, les sages Néerlandais, qui ont lâché leur vélo pour prendre en masse l’avion pour les vacances et ont plongé l’aéroport d’Amsterdam-Schiphol dans un chaos indescriptible. Pas non plus dans les aérogares de Bruxelles, de Londres ou de Paris, qui peinent à recruter du personnel pour suivre le retour précipité des passagers dans les avions. Après deux ans de crise, le trafic aérien redécolle bien plus rapidement que prévu et, avec lui, le moral de toute une filière.
Mercredi 4 mai, Airbus a annoncé des résultats financiers record et un accroissement spectaculaire de sa production d’avions. Dans les trois ans qui viennent, le constructeur de Toulouse va augmenter de 50 % la cadence de fabrication de son modèle vedette, l’A320. Elle passera de 50 avions par mois aujourd’hui, contre 45 fin 2021, à 65 en 2023 et 75 en 2024.
Les salariés français d’Airbus vont être augmentésVoilà un industriel qui ne semble pas effrayé ni par le son du canon aux portes de l’Europe ni par les pénuries en tout genre, des introuvables bagagistes de Schiphol au titane russe des moteurs à réaction. En dépit de la violence des éléments actuels, l’avenir s’annonce radieux, comme un ciel clair après l’orage. Guillaume Faury, le PDG d’Airbus en est convaincu, la demande est là pour longtemps. D’ailleurs, son carnet de commandes est plein à craquer. Plus de 7 000 avions lui assurent une visibilité sur cette décennie. Aussi a-t-il annoncé la création d’une ligne supplémentaire dans son usine américaine de Mobile, dans l’Alabama.
Pour surprenante qu’elle soit dans le contexte actuel, et alors que la Chine, l’un de ses premiers clients, lutte toujours contre le virus, c’est une bonne nouvelle pour l’Europe et pour la France. Pour l’Europe, parce que l’aéronautique est en train de devenir le seul secteur de haute technologie dans lequel le Vieux Continent a réussi à surpasser les leaders américains. Le roi Boeing n’est pas sorti de ses difficultés, il perd autant de milliards qu’en gagne Airbus, et son carnet de commandes, d’un peu plus de 5 000 appareils, le tient en arrière de son rival pour pas mal de temps.
Comment Airbus a détrôné BoeingC’est aussi une bonne nouvelle pour l’industrie française, mal en point, comme en témoigne l’effondrement de la balance commerciale, ces dernières années. Conscient du danger, l’Etat n’a pas ménagé sa peine, ces deux dernières années, en débloquant plus de 8 milliards d’euros pour sauver une filière qui fait travailler près de 200 000 personnes dans le pays.
Il vous reste 11.49% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.
New York Times - World
Iraqis Choke Under a Blanket of Dust as Sandstorms Sweep the Country
Advertisement
Supported by
Orange skies signaled yet another dusty day for millions of Iraqis. It was the seventh such storm in recent months, and experts say more are on the way.
Send any friend a story
As a subscriber, you have 10 gift articles to give each month. Anyone can read what you share.
By Isabella Kwai
An unrelenting spate of sandstorms in Iraq this year has grounded flights, blanketed cities and towns in orange dust and sent hundreds of Iraqis to hospitals for respiratory problems, according to Iraqi state media.
For millions of people across Iraq on Thursday, orange skies signaled yet another dusty day — the seventh such sandstorm in recent months.
Many Iraqis were wearing masks to help filter the air, but more than 5,000 people were treated for respiratory problems and one person died, according to Iraq’s health ministry.
The affected areas spanned Al-Anbar in the west and the central region of Najaf, according to the Iraqi News Agency, and officials cautioned people to stay indoors and to seek treatment for breathing difficulties. Video from Baghdad shared by the United Nations on Thursday showed empty streets and poor visibility.
Although it is difficult to directly link individual weather events with climate change, experts say it is one driver behind sandstorms that are growing in frequency and intensifying. And climate change will likely compound the challenges ahead for a country like Iraq, which is already facing water shortages after low rainfalls and increasing temperatures.
Twenty years ago, Iraq could expect about two sandstorms each year, said Professor Jaafar Jotheri, a geoarcheologist at the University of Al-Qadisiyah. This year, it is expected that about 20 sandstorms will hit Iraq, he said.
Visibility was so poor during a sandstorm this week that flights from the Baghdad and Najaf airports had to be grounded, according to the Iraqi Civil Aviation Authority.
“It is a disaster,” Professor Jotheri said, adding that sandstorms were becoming a regular feature of TV weather forecasts in Iraq. The increase in sandstorms could cause respiratory problems, road accidents and changes to the economy — pushing people to consider migrating away from the country’s drier west, he said. “The sandstorms are changing the Iraqi way of life.”
The dust and sand that make up the storms are coming from deserts in Iraq, as well as from further afield in North Africa and the Arabian Peninsula, he said. The mismanagement of surface water and groundwater in those areas, along with disturbances in deserts from farming and the movement of people, had contributed to the problem, he added.
The country needs to change its management of desert areas and agriculture to blunt the impact of the storms, Professor Jotheri said, doing things like investing in more native vegetation and significantly reducing consumption of groundwater. Buildings also require upgrades to withstand the impact of sandstorms, he added.
The United Nations Environment Program said in 2016 that more than $13 billion in gross domestic product was being lost each year because of dust storms in the Middle East and North Africa.
Jane Arraf contributed reporting.
Advertisement
L'Humanité
L’enjeu de la recherche publique
ChroniqueSylvestre HuetQuel effort pour la recherche scientifique et technologique ? Le débat précédant le deuxième tour de l’élection présidentielle a très peu abordé cette question cruciale. Dommage, mais révélateur ; aucun des deux protagonistes n’ayant à se glorifier d’une action ou de propositions fortes. Emmanuel Macron a poursuivi une politique rabougrissant notre recherche publique. Et subventionné la recherche privée sans contrôle ni orientation vers les besoins sociaux. Son adversaire ne mérite même pas un commentaire.
Dommage, car il est difficile d’imaginer un futur meilleur à technologies constantes. Le rapport du Groupe 3 du Giec, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, le dit à sa manière. Pour rester crédibles, ses auteurs se sont interdit toute spéculation technologique reposant sur des avancées scientifiques futures. C’est raisonnable. Mais met paradoxalement en lumière la nécessité de les rechercher. Surtout lorsque des pistes s’ouvrent qui diminuent les contraintes sociales et économiques très fortes des scénarios permettant d’éviter le dérapage climatique.
Ainsi, une étude récente (1) a fait un premier pas vers l’objectif de rendre les céréales de grande culture aptes à utiliser l’azote de l’air, grâce à une symbiose avec une bactérie. Le phénomène qui rend si utiles les légumineuses (pois, fèves, luzerne…). L’avancée, réalisée avec une orge et une bactérie dont les génomes ont été modifiés, est une démonstration de laboratoire encore loin d’un usage agricole. L’impact d’un succès final serait toutefois formidable, réduisant drastiquement l’apport d’azote aux céréales cultivées par des engrais dont la production et l’usage sont nocifs pour le climat et l’environnement. Et facilitant l’objectif d’alimenter une population mondiale en croissance sans y recourir encore plus massivement.
Il est trop tôt pour savoir si cette avancée débouchera. Mais soulignons qu’elle trouve l’une de ses origines dans une publication de 1997 d’une équipe française (2). Illustration de la durée souvent nécessaire aux véritables ruptures technologiques. Et donc d’un soutien public plus fort à la recherche scientifique qui en est la source. Les citoyens soucieux d’avoir une Assemblée nationale et un gouvernement travaillant à cet objectif disposent donc d’un élément de choix pour les élections législatives qui s’annoncent.
(1) Timothy L. Haskett et al., www.pnas.org/doi/abs/10.1073/pnas.2117465119
(2) P. Oger et al., Nat. Biotechnol. 15, 369 – 372 (1997).
la chronique scientifique de sylvestre huetsciencesRecherche scientifiqueGiec New York Times - World
Russia-Ukraine War
Advertisement
What is Russia’s May 9 Victory Day and why is it so significant this year?
Dan Bilefsky and Anton Troianovski
Marked by grandiose speeches, a colossal parade and a show of military might on Red Square, Russia’s Victory Day on May 9, a holiday celebrating the Soviet Union’s vanquishing of Nazi Germany, has taken on particular resonance this year with Russia mired in a war in Ukraine.
The holiday will take place as Russian state television broadcasts bellicose messages about supposed Nazis in Ukraine, and as the Kremlin leads a stumbling, grinding offensive that has cost thousands of Russians and Ukrainians their lives.
Because Russia’s invasion has failed to produce much in the way of victories, some analysts fear that President Vladimir V. Putin will use the occasion to turn what he has called a “special military operation” into an all-out war, and to mobilize Russians for a more broad-ranging conflict. The Kremlin, for its part, denied on Wednesday that it would declare war.
Here’s a look at the significance the holiday has taken during Mr. Putin’s two decades in power.
Why does Victory Day matter so much this year?
In years past, Mr. Putin has used May 9 — a near-sacred holiday for Russians to remember the 27 million Soviets who died in World War II — to mobilize the nation for the possibility of a new battle ahead. When he addressed the nation from his rostrum at Red Square on May 9 last year, he warned that Russia’s enemies were deploying once again “much of the ideology of the Nazis.”
Now, Russian state media is referring to Ukrainians who have resisted the Russian invasion as “Nazis,” and portraying the fight as the unfinished business of World War II. It seems almost certain that Mr. Putin will use his May 9 speech next week to invoke the heroism of Soviet soldiers in World War II to try to inspire Russians to make new sacrifices. The narratives Mr. Putin has been spinning to justify his war in Ukraine are very much in line with the grand, nostalgic narratives of Victory Day.
Analysts who follow Russia closely, however, say it is far from certain that Mr. Putin will declare an official state of war and announce mass mobilization, which could entail a military draft and a prohibition on Russian men of military age being allowed to leave the country.
Although a shared respect for the sacrifices of World War II remains a unifying force in Russia, a new draft or travel restrictions could provoke a blowback. Russian forces have suffered heavy losses in Ukraine — Western officials estimate that more than 7,000 Russian soldiers have been killed — and some families of service members have questioned the official silence about the scope of casualties.
What happens on Victory Day?
Victory Day military parades in major Russian cities are followed by marches of ordinary citizens carrying pictures of relatives who fought in the war. Hundreds of thousands, if not millions, take part in “Immortal Regiment” marches honoring the soldiers and civilians who fought and died in the war. On Red Square, the event also features a display of historical military weapons, modern tanks and missile systems and other expressions of Russian military grandeur.
Over more than two decades, Mr. Putin has helped transform Victory Day into the most important holiday of the year, a joyous, nostalgic ritual that buttresses national pride and unifies a sometimes divided society.
Two years ago, the event was overshadowed by the coronavirus pandemic. A grand party scheduled in Moscow was canceled. Billboards promoted patriotic concerts, plays and songfests that were ultimately called off. A flyby over the city by warplanes and military helicopters took place, but Moscow’s mayor told residents not to go out to watch it.
Still, state television scrolled the names of the Russian dead while orange trucks sent to spray the streets with disinfectant and water were emblazoned with stickers declaring “Victory.” Copies of the red banner that was raised above the Reichstag in Berlin in 1945 also flew on Moscow’s streets.
Russia-Ukraine War: Key Developments
In Mariupol. Russian soldiers breached Ukrainian defenses around the Azovstal steel plant, as Moscow’s forces mounted a final push to seize the port city. Gaining full control of Mariupol would allow President Vladimir V. Putin to claim a victory days before a highly symbolic Russian holiday.
Victory Day concerns. There are growing fears among Western officials that Mr. Putin may use the Russian holiday on May 9, which commemorates the Soviet Union’s triumph over Nazi Germany, to turn what he calls a “special military operation” in Ukraine into explicit, all-out war.
Targeting Russian generals. The United States has provided real-time intelligence to Ukraine that has allowed them to target and kill many of the Russian generals who have died in the war, according to senior American officials. Ukrainian officials say they have killed approximately 12 Russian generals.
Russian oil embargo. The European Union unveiled a plan to halt imports of Russian crude oil in the next six months and refined oil products by the end of the year. If approved as expected, it would be the bloc’s biggest and costliest step yet toward ending its own dependence on Russian fossil fuels.
In recent years, the parade on Victory Day — once attended by dignitaries from China, Germany and the United States, among others — has also reflected Russia’s growing isolation, with many foreign leaders staying away. Mr. Putin’s spokesman said last week that no foreign leaders had been invited to this year’s event, the 77th anniversary of the victory.
And the event itself became a point of tension between Ukraine and Russia in 2015, when Ukraine’s president designated May 8 the national holiday, in line with much of Europe.
How and why has Mr. Putin tied Russia’s victory over the Nazis to his Ukraine offensive?
Mr. Putin has variously called Ukraine’s government “openly neo-Nazi,” “pro-Nazi” and controlled by “little Nazis.” Announcing Russia’s “special military operation” in Ukraine, he said its goals included the “demilitarization and denazification” of the country.
The language of Russia’s invasion of Ukraine has been dominated by the word “Nazi” — a bizarre contention about a country whose president, Volodymyr Zelensky, is Jewish, and last fall signed a law combating antisemitism. Mr. Putin has applied the word regularly to the country’s present-day government in recent months, though he has long referred to Ukraine’s pro-Western revolution of 2014 as a fascist coup.
The “Nazi” slur’s sudden emergence shows how Mr. Putin is trying to use stereotypes, distorted reality and his country’s lingering World War II trauma to justify his invasion of Ukraine. The Kremlin is casting the war as a continuation of Russia’s fight against evil in what is known in the country as the Great Patriotic War. He appears to be counting on lingering Russian pride in the victory over Nazi Germany to carry over into support for the war in Ukraine.
Advertisement
Le Figaro
Un arrêt des livraisons de gaz russe est «plausible» selon la directrice d'Engie
Thomas EngrandL'énergéticien français refuse toujours de payer Moscou en roubles. Le prochain paiement doit avoir lieu fin mai.
Le scénario tant redouté par les Européens de l'arrêt des livraisons de gaz russe reste «plausible» selon la directrice générale d'Engie, Catherine MacGregor, interrogée ce matin au micro de RTL. Une situation qui touche déjà la Pologne et la Bulgarie depuis plusieurs jours. En cause, le refus des 27 de payer ses importations en roubles, comme l'exige Vladimir Poutine. À l’heure actuelle, «nous continuons à payer selon les termes du contrat», a martelé Catherine MacGregor. Or un prochain paiement doit avoir lieu fin mai. C'est à ce moment-là que l'arrêt pourrait être décidé, ou non.
À lire aussiGuerre en Ukraine : Poutine promet une riposte «foudroyante» en cas d'intervention extérieure
À VOIR AUSSI - Guerre en Ukraine: L'Union européenne peut-elle se passer du gaz russe ?
La cheffe d'entreprise a cependant tenu à rassurer sur les conséquences d'une telle décision. Elle a ainsi rappelé que la météo était dorénavant plus clémente et devrait continuer à s'améliorer. Ce qui fait logiquement baisser la consommation. En outre, «les stocks sont assez élevés», de l'ordre de «34%» de remplissage et des cargaisons supplémentaire «arrivent de façon massive» en provenance «de nombreux pays» (Qatar, États-Unis, Algérie...) L'objectif reste néanmoins de préparer dès à présent l'hiver prochain. «Plus l'arrêt est tard (...) plus l'hiver prochain sera bien», a-t-elle prévenu.
Un embargo aura de toute façon des conséquences importantes pour l'Europe. Les prix du gaz, déjà très élevés, pourraient encore s'envoler, même si cela «reste difficile à chiffrer», a expliqué la directrice générale d'Engie. Enfin «l'Europe va avoir du mal à se passer du gaz russe», un arrêt des livraisons entraînera inévitablement une hausse des «délestages».
À VOIR AUSSI - Gaz, blé, armes... Comment les États-Unis profitent de la guerre en Ukraine
Rénovation énergétique : certaines aides en baisse au 1er mai
La baisse de certains dispositifs risque de créer un surcoût pour les ménages et réduire les mises en chantier.
La Hongrie freine l'embargo sur le pétrole russe
Les sanctions proposées par la Commission européenne suscitent les réticences des pays les plus dépendants de Moscou.
La Grèce tourne la douloureuse page du FMI
RÉCIT - Athènes a remboursé sa dernière échéance au fonds monétaire et clôt plus d’une décennie de crise.
L'Humanité
En Haïti, des sentinelles citoyennes contre les séismes
ActuFace aux tremblements de terre et faute de réseau d’alerte opérationnel, des habitants se sont faits le relais des chercheurs en hébergeant des sismomètres pour mieux prévoir l’évolution du séisme. Des résultats adoubés par la prestigieuse revue Science.
Jérémie BazartLe 1er janvier 2010, un séisme de magnitude 7 a eu lieu sur l’île d’Haïti. 280 000 personnes sont décédées, 300 000 habitants ont été blessés et plus d’un million de personnes se sont retrouvées à la rue. « Lors du tremblement de terre, il n’y avait pas de réseau sismologique pour l’enregistrer. Nous avons alors essayé de le développer avec les chercheurs sur place et sommes parvenus à financer quelques stations sismologiques conventionnelles », explique Éric Calais, professeur au département de géosciences à l’École normale supérieure (lire son interview ci-dessous en encadré).
Un réseau “low cost”
Mais en 2015, lorsqu’un nouveau séisme a frappé l’île, faisant une quinzaine de morts, aucune de ces stations n’était fonctionnelle. En effet, leur mise en œuvre dans un pays tel qu’Haïti fait face à des défis économiques et de savoir-faire difficiles à résoudre sur le court terme. Il a donc fallu trouver autre chose…
En 2018, le chercheur découvre un petit appareil de quelques centaines d’euros, un sismomètre en données libres basé sur un ordinateur bon marché Raspberry Pi et capable de transmettre des données en temps réel. « Mes collègues haïtiens et moi avons eu l’idée d’acquérir une dizaine de ces unités afin de créer un réseau “low cost” de sismomètres », poursuit le scientifique.
Face à la difficulté de travailler uniquement avec les institutions gouvernementales sur place, il apparaissait nécessaire de compléter la couverture sismologique par d’autres moyens. C’est dans cette perspective que l’approche citoyenne devenait évidente. « On parle beaucoup du fossé qui sépare la science et la société. Je pense qu’il faut trouver des moyens intelligents pour réduire ce gap. C’est d’autant plus important à Haïti qu’il n’y a aucune réglementation qui concerne les risques naturels. Et essayer de trouver des personnes qui peuvent jouer le rôle d’ambassadeurs auprès de leur communauté avec des sismomètres est fondamental », déclare Éric Calais.
Plus de 1 000 répliques localisées
En 2019, c’est donc un réseau de citoyens, hébergeurs du boîtier, répartis dans le pays, qui s’est formé. Et le 14 août 2021, tout a fonctionné comme prévu. Une publication parue en mars dans la revue Science valide l’idée que des citoyens équipés de Raspberry Shake (RS) à Haïti peuvent apporter suffisamment d’informations fiables pour mettre en place un vrai réseau de surveillance des séismes, sans stations conventionnelles. « L’expérience in situ nous a permis d’apporter les preuves que les résultats obtenus avec les RS sont cohérents avec ceux des stations conventionnelles et ceux issus des données satellitaires », explique Éric Calais.
Les données « sismo-citoyennes » ont permis de localiser plus de 1 000 répliques dans les trois semaines suivant le séisme. De plus, l’apprentissage automatique appliqué aux données du sismomètre citoyen le plus proche du choc principal a permis une prévision de l’évolution temporelle des répliques, une importante donnée pour organiser la réponse d’urgence. Surtout, il s’agit d’un projet de « socio-sismologie », qui vise à rapprocher citoyens et sismologues autour d’un réseau dont chacun se sent partenaire.
« L’ambition est surtout de tester l’acceptation d’un tel système de mesure sismologique basé sur des citoyens. Notre changement de paradigme est que le réseau n’est pas qu’un ensemble d’appareils sur le territoire mais surtout un réseau d’hommes et de femmes qui participent à un effort conjoint de mise à disposition d’informations », conclut le chercheur. Un dispositif qui pourrait essaimer à travers le monde.
Le Raspberry Shake
Il s’agit d’un mini-ordinateur équipé d’un géophone, un capteur, généralement de forme tubulaire, qui peut enregistrer et mesurer la vitesse des vibrations sismiques au travers du sol. Les données sismologiques des sismomètres sont stockées sur un micro-ordinateur qui gère la connexion Internet, envoie les données et fabrique des graphiques simples pour les utilisateurs. Le tout tient dans une boîte de 10 cm sur 10. Les données sont en libre accès pour tous sur le site : ayiti.unice.fr/ayiti-seismes
« Pour une information fiable, il faut un dialogue ouvert »
Le point de vue Éric Calais, professeur de géosciences (ENS) et directeur de rehcerches (IRD)
D’autres pays pourraient-ils développer un tel réseau low cost de surveillance ?
Oui, on pourrait imaginer ce dispositif en complément du réseau conventionnel existant. En Amérique, on pourrait imaginer cela au Nicaragua, au Salvador ou au Guatemala. Mais on peut également développer ce réseau dans des pays d’Afrique de l’Est, en Éthiopie, au Kenya ou en Tanzanie. L’Asie n’est pas en reste d’ailleurs, il y a actuellement un réseau de Raspberry Shake dans des écoles du Népal.
Votre expérience montre que les projets de sciences participatives ne sont pas réservés qu’aux pays riches. Comment arrivez-vous à convaincre des gens à Haïti de s’y intéresser ?
Ce que l’on constate ici, c’est que lorsqu’on discute avec les habitants, il y a une demande réelle et sincère d’information sur les séismes. De nombreuses personnes ont été, et restent encore, traumatisées par celui de 2010.
Des collègues sociologues ont interviewé les hébergeurs de nos stations et ont fait ressortir des éléments : tous disent qu’ils veulent de l’information précise sur la magnitude et sur la localisation exacte du séisme. Or cette information ne peut pas exister sans réseau efficace.
Par ailleurs, les hébergeurs ont envie de participer à quelque chose pour leur pays, ils souhaitent produire de l’information. Le troisième élément est la défiance des citoyens envers l’État, qui n’est pas en capacité à Haïti d’assurer ses missions de base.
Face à des défaillances, il faut trouver des solutions et ce réseau en est une. Nous essayons, avec nos collègues des sciences humaines, d’ouvrir un dialogue avec les hébergeurs sur la perception des séismes, des risques, comment ils juxtaposent différentes dimensions de réflexions sur le monde, sur la religion ; comment le vaudou, très en lien avec la nature et notamment sur leur perception des séismes, entre en jeu dans tout cela… Nous nous intéressons à toutes ces questions.
sciencesséismehaïti Le Monde
Le droit à l’avortement aux Etats-Unis visé par le coup de force d’une minorité
Le projet de la Cour suprême illustre la lutte menée par les plus conservateurs contre le droit des femmes à disposer librement de leur corps.
Analyse. Il faudra attendre le mois de juin pour savoir si la majorité conservatrice de la Cour suprême des Etats-Unis entend bien revenir sur un demi-siècle de jurisprudence à propos du droit à l’avortement. La version de l’arrêt publié lundi 2 mai par le site Politico laisse pour l’instant peu de doute quant à ses intentions qui sont de le confier à l’appréciation des Etats. Elles sont à la fois le produit d’une offensive concertée et méthodique soutenue activement par le courant réactionnaire américain depuis des décennies, et le fruit de circonstances exceptionnelles liées l’une aux autres par un fil conducteur : la tentation d’une minorité d’imposer ses choix au plus grand nombre.
Avortement : que se passerait-il si la Cour suprême des Etats-Unis revenait sur l’arrêt Roe vs Wade ?La lutte contre le droit des femmes à disposer librement de leur corps a été dès le départ un enjeu de la guerre culturelle qui a gagné progressivement les Etats-Unis à la fin du XXe siècle. Elle est devenue d’autant plus centrale que la droite religieuse a progressivement perdu pied dans un autre conflit majeur, celui des droits reconnus aux homosexuels, à commencer par celui de se marier, sanctuarisé en 2015 par la Cour suprême. Composée de neuf juges nommés à vie par le président des Etats-Unis à condition d’être confirmés par le seul Sénat, cette Cour avait alors accompagné une évolution majeure de la société américaine, y compris dans les différentes chapelles républicaines.
La droite américaine contre les droits des femmesLe projet d’arrêt qui a « fuité » dans Politico constitue le point d’arrivée d’un effort remarquable, dont la constitution d’un lobby de juristes conservateurs, la Federalist Society, en 1982, est la meilleure illustration. Pour éviter les mauvaises surprises de la part de juges nommés par des présidents républicains (cinq des six juges conservateurs avaient soutenu l’arrêt historique Roe v. Wade en 1973), un travail de sélection de candidats jugés d’une fidélité absolue à la cause a été conduit. Il a culminé sous la présidence de Donald Trump. C’est sur la base de la seule liste de candidats établie par la Federalist Society que ce dernier a choisi les trois juges qui ont accentué l’orientation de la plus haute instance judiciaire du pays désormais dominée par six conservateurs face à trois progressistes nommés par des présidents démocrates.
La détermination du courant réactionnaire américain n’est pourtant partagée que par une minorité de l’opinion américaine comme le montrent invariablement les résultats des sondages. Si la question de l’avortement, à la fois intime et douloureuse, continue de diviser les Américains, comme celle des cas pour lesquels il peut être envisagé, l’arrêt de 1973 continue de faire consensus. Une majorité nette (54 %) souhaite son maintien dans un sondage publié le 2 mai par le Washington Post, contre seulement 28 % qui y sont opposés.
Il vous reste 52.01% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.
New York Times - World
U.K. Local Elections Pose Test for Scandal-Prone Boris Johnson
Advertisement
Supported by
The British prime minister is under fire for lockdown-breaking parties. But many voters are skeptical that the opposition can solve issues such as soaring prices.
Send any friend a story
As a subscriber, you have 10 gift articles to give each month. Anyone can read what you share.
By Stephen Castle
BURY, England — Oliver Henry tries not to talk politics at his barbershop to avoid inciting arguments among his customers. But when Prime Minister Boris Johnson of Britain was fined recently by the police for breaking his own coronavirus laws, the bickering at Chaps Barbers was unavoidable.
“Some people despise him, and other people really love him,” he said, referring to Mr. Johnson, whose Conservative Party faces an important electoral test Thursday as the prime minister battles a swirling scandal over parties in Downing Street that flouted lockdown rules.
As he trimmed a client’s hair last week, Mr. Henry said he voted for Mr. Johnson’s Conservatives in the last general election, in 2019, and, grateful for government financial support during the pandemic, was not planning to abandon the prime minister yet.
Whether millions of others feel the same when they vote Thursday in elections for local municipalities could determine Mr. Johnson’s fate. His leadership is again on the line, with his own lawmakers mulling a no-confidence motion that could evict him from Downing Street — and a poor result could tip them over the edge.
One thing that has saved Mr. Johnson so far is his reputation as an election winner, someone able to reach out to voters in places like Bury, the so-called red wall regions of the north and middle of England. These areas traditionally voted for the opposition Labour Party but largely supported Brexit and turned to the Conservatives in the 2019 general election. What happens in them on Thursday will be watched closely.
Elections are taking place only in some parts of the country, with around 4,400 seats being contested in more than 140 municipalities. Voting is also taking place in Scotland, Wales and Northern Ireland. The Conservatives are braced for losses. They are trailing Labour in opinion polls, the prime minister is mired in scandal and voters are feeling the pain of spiking energy, food and other prices.
But things may still not be as easy for Labour as they might seem. Many of the seats contested on Thursday were last up for grabs in 2018, when Labour did well, giving it limited room to advance.
Voting is for elected representatives known as councilors in municipalities that control issues like garbage collection, highway maintenance and planning rules. Turnout will most likely be low, and many of those who cast a ballot will be thinking more about potholes than Downing Street parties.
Labour is also struggling to make a big breakthrough and win back its old heartland “red wall” areas, like Bury, the birthplace of Robert Peel, a 19th century Conservative prime minister. In recent decades, the area has suffered from deindustrialization.
In Bury South, it elected Labour lawmakers to Parliament for years before 2019, when the Conservatives narrowly snatched the seat. But the winner, Christian Wakeford, recently defected to Labour. James Daly, a Conservative, won the other parliamentary seat, Bury North, in 2019 by a margin of just 105 votes.
If Labour is ever going to fully regain control over Bury, now should be a good time. At the Brandlesholme Community Center and Food Bank, close to Chaps Barbers, its chairwoman, Jo Warburton, sums up the situation locally in a word: “diabolical.”
Soaring energy bills are forcing some people to choose between eating and heating, she said, adding, “Nobody can afford to live.” Ms. Warburton recently put out a plea for additional donations after having almost run out of food to offer. Even people with jobs are increasingly in need of groceries, including one person who said she had been surviving on soup for a week, Ms. Warburton added.
Because the food bank is a charity, Ms. Warburton tries to keep out of politics. But she said that while local Labour Party politicians support the center, she has had little contact with Conservatives. As for the government in London, “they haven’t got a clue about life,” she said.
Across town, one Bury resident, Angela Pomfret, said she sympathized in particular with those who have young families. “I don’t know how people are able to survive,” she said. “I am 62, and I am struggling.”
Ms. Pomfret said she had been unable to visit her mother, who died during the coronavirus pandemic, because of Covid restrictions, so she was at first annoyed by news about illicit parties taking place in Downing Street at the same time.
But while Ms. Pomfret says she will vote for Labour, she bears no grudge against Mr. Johnson and says she is not against him personally.
Nor is there much hostility toward him at Bury Market, where Andrew Fletcher, serving customers at a meat and poultry stall, acknowledges that trade is a little depressed at present but does not blame the government. “I will be voting Tory,” he said. “I don’t think Labour could do any better.”
Trevor Holt, who has spent 39 years as an elected member of Bury Council for the Labour Party and twice served as the town’s mayor, is convinced that Mr. Johnson is a big liability for the Tories.
“I think Boris Johnson is very unpopular, people think he’s either a fool or a crook — and he’s probably both, isn’t he?” he said with a laugh, drinking tea in a cafe at a building he opened as mayor in 1997. The cost of living is also eroding support for the Conservatives, he added. His expectations are cautious, however, and he thinks that Labour will “gain some seats” rather than sweep to a big victory.
Labour currently controls Bury Council, and that means that it takes the blame for many things that go wrong locally as well as for some unpopular policies.
Moves to build more homes on green spaces have provoked opposition, as have plans for a clean air zone, a proposal — now being reconsidered after protests — that would charge for journeys in some more polluting vehicles.
To complicate matters, there is also a fringe party campaigning for more support for an area of Bury called Radcliffe. In the Royal Oak pub, Mike Smith, a councilor for the party, Radcliffe First, who is running for re-election, describes his patch as “an archetypal forgotten ‘red-wall’ town,” comparing it to Springfield, the fictional setting of “The Simpsons.”
“If they need to build a sewage works, they’ll try to put it in Radcliffe,” he said.
At another table in the pub, which filled steadily before a soccer match was screened, Martin Watmough described Mr. Johnson as “an absolute charlatan,” and said he would support Labour in the local elections, adding that the Conservatives had lost the trust of many voters.
But Nick Jones, the leader of the Conservatives on Bury Council, is bullish, considering the political headwinds against his party generated by the lockdown party scandal. He is hoping to win a handful of seats.
Mr. Jones is campaigning not so much for the prime minister as against Labour’s record locally. Speaking in another pub in Bury, he highlighted issues including the clean air zone plan, the state of the highways (“a disgrace,” in his opinion) and the frequency of refuse collections.
When the conversation turns to Mr. Johnson, who visited Bury last week, Mr. Jones is careful to be loyal.
But his political pitch has little to do with a scandal-prone prime minister, whose immediate fate could depend on results of elections like these.
The message to the voters in Bury, Mr. Jones said, is: “We are not talking about Downing Street, we are talking about your street.”
Advertisement
Le Figaro
Anthony Bourbon, entrepreneur révolutionnaire
Marc LandréPORTRAIT - Le fondateur et CEO de Feed., patron en vue de la «foodtech», a un parcours typique. Parti de rien et très populaire sur les réseaux sociaux, sa vie - qu’il raconte dans un livre qui vient de sortir -, fera peut-être même l’objet d’une série télé.
Tous ceux qui l’ont vu sur M6 dans la saison 2 de «Qui veut être mon associé?»l’ont jugé arrogant et obsédé par l’argent. Un jeune con prétentieux que les réseaux sociaux ont immédiatement crucifié. Pourtant… «Il est plus doux, plus posé et plus humain que le guerrier qu’on a vu à la télé», jure Brunella Emmanuelli, la fondatrice d’On remplit le frigo, association qui vient en aide aux étudiants qui ont du mal à se nourrir, et à qui il a ouvert son réseau.
À lire aussiCasino investit dans de jeunes pousses de la food tech
«Il mérite plus que son image», abonde Abed Tahri, le patron de Pap et Pille, start-up qui commercialise des billes de biscuits qu’il a financée et relancée. «Il n’a rien du capitaliste froid qu’il donne l’impression d’être. Il est juste guidé par sa foi de changer le monde qui renvoie de lui l’image d’un mec sans cœur», confirme son amie Carole Juge-Llewellyn, la présidente de Joone, qui produit des couches et produits bio pour bébé.
100 millions d’euros de fortune
Lui, c’est Anthony Bourbon, fondateur et CEO de Feed., qui propose sous forme de barres chocolatées, boissons énergisantes et autres compléments alimentaires des repas équilibrés (apport en nutriments essentiels) à prix modestes et fabriqués à partir d’éléments naturels. La cible de ce patron en vue de la foodtech? Des urbains actifs qui ont peu de temps pour manger, des geeks, des sportifs, des étudiants qui privilégient l’efficacité au plaisir de manger. «Je veux libérer le consommateur des contraintes de préparation ou du repas lui-même», assume cet amateur de Rachmaninov et de Booba connu pour son franc-parler et son sourire Pepsodent.
À lire aussi«Qui veut être mon associé»: pourquoi un investisseur décide ou pas de s’engager dans un projet?
Et ça marche! En six ans, Feed. s’est fait une place au pays de la gastronomie. La jeune pousse, qui a levé 35 millions d’euros en 2018, possède 4000 points de vente dans 15 pays, vend 1 million de produits par mois et touche 10 millions de personnes en «reach» (via la pub, les réseaux sociaux ou la télé) par semaine. Quant à la fortune de ce fan de sport de combat ultra-violent qui vise le milliard d’euros à 40 ans, elle est estimée à 100 millions…
Une soif de «vengeance sociale»
Rien pourtant ne prédestinait cet entrepreneur clivant à publier, à 33 ans, son autobiographie, Forcez votre destin, aux Éditions Michel Lafon. Fils d’une mère au foyer dépressive et d’un père contrôleur à la SNCF violent, Anthony Bourbon n’a pas eu une enfance heureuse. «Chez moi, c’était 1984 de George Orwell, se rappelle ce Bordelais d’origine très modeste. On vivait en vase clos, les volets fermés, sans jamais voir personne. On mangeait devant les infos de 20 heures et on se barricadait dans la salle de bains quand les coups commençaient à pleuvoir.»
À 16 ans, ce beau gosse au teint toujours hâlé rompt avec sa famille (il n’a jamais revu ses parents, qui ont fini par divorcer) et se retrouve SDF. Avec 500 euros en poche. Pendant six mois, il squatte chez des potes, dort dans des bus, à la rue et devient «expert en galères». Comme il a le sens des affaires, il multiplie les combines «à la limite de la légalité» pour gagner sa vie… Avec sa détermination et sa résilience hors du commun, il s’en sort et finit par démontrer qu’on peut devenir quelqu’un en venant de nulle part et s’extraire de son milieu à force de travail et de sacrifices…
Il est très dur au quotidien, exigeant avec lui-même et les autres. Il est rongé par l’injustice d’avoir réussi. Il culpabilise d’être là où il est et veut aider ceux qui n’ont rien
De ce passé, Anthony Bourbon a gardé une soif de «vengeance sociale» qui guide chacun de ses actes. «Il est très dur au quotidien, exigeant avec lui-même et les autres. Il est rongé par l’injustice d’avoir réussi. Il culpabilise d’être là où il est et veut aider ceux qui n’ont rien», analyse Mélanie Der, son bras droit chez Feed., la femme qui l’a sauvé et a partagé sa vie pendant huit ans. «Il ne vous aide pas à vous relever, mais accompagne ceux qui se bagarrent pour s’en sortir», abonde Samuel Guez, le fondateur de My Jolie Candle, marque de bougie dans laquelle il a investi.
«Il s’est forgé tout seul et ne s’intéresse qu’aux sans-grade qui ont une histoire», rapporte son ami Guy Stéphan, l’entraîneur adjoint de l’équipe de France de foot. Aux outsiders, «pas les fils à papa de 30 ans qui héritent ou ont une école de commerce», à qui il consacre son temps et sa fortune en investissant dans leur start-up.
Un robot, tendance militaire obsessionnel
Pour cette icône de la «smartfood» adrénergique (qui stimule de l’adrénaline, NDLR) qui se bourre de médicament pour calmer son hypersensibilité, l’argent n’est pas une finalité, mais un moyen de changer le cours de l’histoire et «lever une armée». Feed. et Feed.back, le fonds de dotation qu’il a créé pour aider ceux qui sont mal nés, sont à ses yeux des armes de destruction massive pour «libérer le peuple opprimé». Rien que ça!
«On se croit vivant dans un monde réel alors que nous sommes des enveloppes corporelles asservies par une illusion», se plaît à répéter cet agnostique qui se fout de la mort, stigmatisant «la bulle artificielle» à la Matrix dans laquelle on vit.
Il est sans limite et aime se brûler les ailes, se mettre en danger. Il a une vision sacrificielle de la réussite
Et rien ne doit le détourner de sa «mission», pas même le confort (il vit dans un 50m² spartiate depuis dix ans) qu’il assimile à «un piège mortel». Ce gourou des temps modernes, très suivi sur les réseaux sociaux, dirige sa boîte de chez lui en visio, travaille tout le temps, ne fait jamais la fête, ne mange que de Feed. et des plats qu’il se fait livrer une fois par semaine, ne boit que de l’eau citronnée, s’intéresse aux technos d’avenir (blockchain, NFT…), porte des tee-shirts blancs et des sweat-shirts impersonnels…
Un robot sans empathie, tendance militaire obsessionnel, qui n’a besoin de personne au quotidien! «Il est sans limite et aime se brûler les ailes, se mettre en danger. Il a une vision sacrificielle de la réussite», confirme Mélanie Der.
«Faire la révolution»
«Anthony est à l’image de l’alcool du même nom: corsé, puissant, qui booste à chaque gorgée et se bonifiera avec l’âge!», analyse Jean-Pierre Nadir, le fondateur de faimoove.fr avec lequel il a ferraillé comme investisseur dans «Qui veut être mon associé?» et qu’il va retrouver dans une saison 3.
À lire aussi«Qui veut être mon associé?»: une affaire qui roule sur M6
Qu’il surjoue ou non son côté extrémiste, Anthony Bourbon est incontestablement à part dans l’univers des entrepreneurs impactants. Au point d’intéresser, de son vivant et au faîte de sa gloire, des producteurs qui pourraient faire de sa vie une série télé. L’occasion, pour lui, de décupler la diffusion de son message et recruter encore plus de soldats pour «faire la révolution»…
» VOIR AUSSI - Anthony Bourbon (Feed): «La smartfood ne s’oppose pas à la tradition culinaire française»
Anthony Bourbon (Feed) : «La smartfood ne s'oppose pas à la tradition culinaire française» - Regarder sur Figaro Live
«Forcez votre destin», Anthony Bourbon. Éditions Michel Lafon.
Les 11 points clés du contrat de franchise
NOS CONSEILS - Les clauses varient d’une enseigne à l’autre. Avant de s’engager, il convient de se poser les bonnes questions.
Harry B. Macklowe, le milliardaire qui a deux amours
PORTRAIT - À 85 ans, ce promoteur new-yorkais qui avait soufflé la tour General Motors à Donald Trump, en 2003, va disperser sa collection d’art contemporain. Une vente dont le montant devrait dépasser celui de la collection Rockfeller.
Les 11 points clés du contrat de franchise
NOS CONSEILS - Les clauses sont-elles négociables? Quelle est la durée du contrat de franchise? Le contrat comporte-t-il une zone d’exclusivité? Avant de s’engager, il convient de se poser les bonnes questions.
Le Monde
SANS TITRE
Live animé par Sandra Favier, Anne Guillard et alexandre priam
- A Marioupol, la situation est toujours critique. La Russie a lancé, mardi, pour la première fois un assaut avec chars et infanterie sur l’aciérie Azovstal, selon l’un des soldats présents dans la dernière poche de résistance ukrainienne dans la ville. Le Kremlin a nié, mercredi, avoir lancé cette attaque. Mais promet un cessez-le-feu jeudi, vendredi et samedi selon le ministère russe de la Défense. « Les forces armées vont ouvrir un couloir humanitaire de 8 heures à 18 heures, heure de Moscou [de 6 heures à 15 heures à Paris] les 5, 6 et 7 mai à partir du site de l’usine métallurgique Azovstal pour évacuer des civils. Sur cette période, les forces armées russes et les unités de la “république populaire de Donetsk” [unilatéralement proclamée par les séparatistes prorusses] vont cesser le feu et les hostilités unilatéralement », a poursuivi le ministère dans un communiqué.
- Dans la region de Marioupol, 344 personnes ont été évacuées selon la presse ukrainienne, confirmé par le Volodymyr Zelenksy. Ce sont principalement des femmes et des enfants. Ils ont été emmenés dans une zone « sure » à Zaporijia. Le président ukrainien a appelé mercredi le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres à aider à « sauver » les blessés se trouvant sur le site de l’aciérie Azovstal, assiégée et bombardée par les troupes russes. « La vie des gens qui restent là-bas est en danger (…) Nous demandons votre aide pour les sauver », a déclaré M. Zelensky, cité par son service de presse, lors d’un entretien téléphonique avec M. Guterres. Selon Kiev, des centaines de militaires et de civils, dont des dizaines d’enfants, se trouvent toujours dans des galeries souterraines de ce site.
- Les missiles tombent aux quatre coins du pays. Les forces russes ont continué mercredi leur offensive dans l’Est, tout en frappant de nombreuses cibles dans l’Ouest, de Lviv à la région montagneuse jusque-là préservée de Transcarpatie, non loin de la frontière hongroise. « Afin de détruire les infrastructures de transport de l’Ukraine, l’ennemi a tiré des missiles sur des installations dans les régions de Dnipropetrovsk, Kirovograd, Lviv, Vinnytsia, Kiev, de la Transcarpatie, d’Odessa et de Donetsk », a déclaré l’état-major de l’armée ukrainienne dans la matinée.
- Dans la partie orientale, les Russes cherchent à « s’assurer le contrôle total des régions de Donetsk et de Louhansk et à maintenir un couloir terrestre vers la Crimée occupée », a-t-il ajouté. Une frappe russe a ainsi fait deux morts et onze blessés, tous des civils, dans le village de Chandrygolove, a déploré le gouverneur de la région de Donetsk, Pavlo Kyrylenko. D’autres ont fait un mort et un blessé, un enfant, aux alentours de Kharkiv.
- A Kaliningrad, des simulations de tirs de missiles russes à capacité nucléaire. Ce mercredi 4 mai, Moscou a affirmé que son armée avait simulé des tirs de missiles à capacité nucléaire dans l’enclave russe de Kaliningrad, alors que les forces russes poursuivent leurs offensives en Ukraine. La Russie a simulé des « lancements électroniques » de systèmes de missiles balistiques mobiles Iskander à capacité nucléaire, a déclaré le ministère de la Défense dans un communiqué. Après avoir effectué les tirs « électroniques », les militaires ont effectué une manœuvre pour changer de position afin d’éviter « une éventuelle frappe en représailles », selon le ministère de la défense.
- L’UE a présenté le sixième train de sanctions contre la Russie, qui prévoit un embargo total sur le pétrole russe, qui se fera progressivement dans les six prochains mois ; l’exclusion d’autres banques russes du réseau Swift, dont Sberbank ; l’inscription sur la liste des personnalités russes sanctionnées du chef de l’Eglise orthodoxe russe, le patriarche Kirill, de nombreux militaires russes, mais aussi de la femme, de la fille et d’un fils du porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. Ces propositions devront être approuvées par les Vingt-Sept pour être appliquées.
Lire tous nos articles, analyses et reportages sur la guerre en Ukraine
Décryptage. Entre Emmanuel Macron et Vladimir Poutine, une reprise de contact glaciale
Chronique. « Après des premières semaines extrêmement prudentes de la part de l’administration de Joe Biden, le revirement est total »
Reportage. Dans le nord du Japon, le port de Nemuro en première ligne face à Moscou
Podcast. Crimes de guerre : comment la justice pénale internationale est née
Retrouvez notre live d’hier sur ce lien.
Le Figaro
L’Inde démunie face à une canicule historique
DÉCRYPTAGE - Une vague de chaleur historique révèle la vulnérabilité du pays face au réchauffement climatique.
New Delhi
L’Inde en a-t-elle fini avec la canicule? C’est ce que laissait espérer le département météorologique en début de semaine. Les températures de plus de 40 degrés enregistrées dans le Nord depuis le mois d’avril, ont fléchi mardi et mercredi. Mais le répit sera bref: le thermomètre repartira à la hausse à partir de jeudi.
À lire aussiTempératures proches de 50°C: comment expliquer la vague de chaleur extrême qui s’abat sur l’Inde et le Pakistan?
Le sous-continent est habitué aux vagues de chaleur en mai et juin, avant l’arrivée de la mousson. Mais celle de cette année a surpris car elle a surgi le 11 mars, au milieu du printemps. Le Nord-Ouest et le Centre ont ployé sous les températures les plus chaudes jamais enregistrées depuis 1900! New Delhi a dû composer avec des pointes à 46 degrés. D’autres régions comme le Rajasthan sont devenues aussi brûlantes que l’enfer: dans la ville de Bikaner, il faisait 47°C le 30 avril.
Le retard dans les énergies renouvelables
Cette canicule précoce a mis en lumière le retard de l’Inde dans les énergies renouvelables, en particulier solaire, et sa dépendance au charbon. À cause de l’utilisation des climatiseurs pour lutter contre la chaleur, la consommation électrique des ménages a explosé, alors que l’ensoleillement était l’occasion de doper la production solaire. Mais en mars, les énergies renouvelables, hors hydroélectrique, ne représentaient que 10% de la production nationale d’après l’Autorité fédérale de l’électricité.
À lire aussiCOP26: l’Inde annonce viser la neutralité carbone en 2070
Un véritable paradoxe alors que le gouvernement de Narendra Modi s’était engagé à accroître la part du renouvelable dans le mix énergétique à la COP21 en 2015. New Delhi avait promis d’installer 175 GW (gigawatts) de capacités installées pour les énergies renouvelables, dont 100 GW pour le solaire, d’ici à cette année. Mais au 31 mars, l’Inde disposait de 109 GW de renouvelables, dont seulement 53 GW pour le solaire.
La pollution de l’air bride la productivité des panneaux dans certaines régions
Cet échec est lié notamment aux réticences des sociétés publiques de distribution de courant: «Elles sont en mauvaise santé financièrement et n’encouragent pas leurs clients, notamment industriels, qui souhaitent poser des panneaux sur leur toiture. Elles ne veulent pas perdre une part significative de leurs revenus. En plus, la pollution de l’air bride la productivité des panneaux dans certaines régions», explique Rohit Gadre, analyste chez BloombergNEF.
La vulnérabilité au changement climatique
Dans ce contexte, les centrales thermiques ont fourni près de 80% de la production en mars. Problème: les réserves ont fondu. Au 1er mai, les stocks de 57% des centrales à charbon avaient atteint un seuil jugé critique par l’Autorité fédérale de l’électricité. La compagnie publique des chemins de fer a annulé plus de 750 trains à partir de fin mars et jusqu’au 24 mai pour laisser passer les convois transportant le précieux combustible.
Surtout, la vague de chaleur du printemps a marqué la vulnérabilité du pays au changement climatique. En janvier 2020, le ministre des Sciences avait déjà averti le Parlement: «L’une des raisons qui explique la fréquence plus régulière des canicules est le réchauffement de la planète lié à l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre.»
83.000 morts par an
Il y a d’abord le bilan humain. Officiellement, le nombre des victimes des canicules dans le pays s’élève à 6500 morts depuis 2011. Ce chiffre apparaît bien inférieur à la réalité puisque les décès ne font pas systématiquement l’objet d’un examen poussé en Inde. Une étude parue en juillet 2021 dans The Lancet et réalisée par des chercheurs de l’université de Monash, en Australie, a révélé que les vagues de chaleur tuaient 83.000 personnes par an dans le pays. C’est 100 fois plus que les estimations du gouvernement. Et c’est un record mondial d’après les scientifiques.
À lire aussiEn Inde, le milliardaire Ambani mise sur le «vert»
Ensuite, les feux se multiplient. Le bureau des forêts en a recensé près de 400 durant la dernière semaine d’avril, en particulier dans l’État de l’Uttarakhand, une région himalayenne à la frontière du Népal. Les villes ne sont pas épargnées. À New Delhi, les pompiers ont mis une semaine pour maîtriser l’incendie dans la colline de déchets de Bhalswa, vieille décharge à ciel ouvert du nord de la capitale. De quoi aggraver la pollution de l’air. Dans la ville voisine de Gurgaon, un feu dans une décharge le 25 avril a répandu une odeur pestilentielle pendant plusieurs heures alors que la région figure déjà dans le top 20 des agglomérations les plus polluées du globe.
L’économie en souffrance
Enfin, l’économie n’est pas préparée aux canicules. La récolte de blé, dont le pays est un des plus gros producteurs au monde, est frappée de plein fouet. Alors que le gouvernement fédéral tablait sur 111 millions de tonnes cette année, il a revu cet objectif en baisse de 6 millions. Une mauvaise nouvelle pour l’Inde, qui a, jusqu’à présent, profité de la guerre en Ukraine et de la hausse des cours pour vider une partie de ses stocks.
Au-delà de l’agriculture, c’est toute l’économie qui souffre. Le cabinet McKinsey estimait en novembre 2020 que la hausse des températures réduirait le temps passé à travailler dehors, soit une perte de 150 à 250 milliards de dollars de PIB d’ici à 2030.
Les températures grimpent rapidement à travers le pays, et elles grimpent plus tôt que d’habitude
Le pouvoir central apparaît aussi démuni que passif. Lundi, le ministre de la Santé a demandé aux États de vérifier les stocks de médicaments dans les hôpitaux pour soigner les insolations. Le 27 avril, le premier ministre Modi s’est fendu d’une déclaration pour expliquer qu’il faisait chaud: «Les températures grimpent rapidement à travers le pays, et elles grimpent plus tôt que d’habitude.»
À VOIR AUSSI - En Inde, une décharge prend feu lors d’une vague de chaleur record
Covid-19 : 8737 nouveaux cas en 24 heures, 178 morts dans les hôpitaux français
LE POINT SUR LA SITUATION - Nouvelles mesures, nouveaux bilans et faits marquants : Le Figaro fait le point sur les dernières évolutions de la pandémie de Covid-19.
Covid-19 : 67.017 nouveaux cas en 24 heures, 123 morts dans les hôpitaux français
LE POINT SUR LA SITUATION - Nouvelles mesures, nouveaux bilans et faits marquants : Le Figaro fait le point sur les dernières évolutions de la pandémie de Covid-19.
Comment sortir de la «violence éducative ordinaire»?
PSYCHOLOGIE - Pensant bien faire, de nombreux parents emploieraient des méthodes d’éducation nocives pour leurs enfants, assurent certains médecins.
Le Monde
A l’agenda du jeudi 5 mai
Live animé par Jérémie Lamothe, Brice Laemle, Marie Pouzadoux et Julien Lemaignen
Un direct quotidien. A l’occasion des élections législatives, Le Monde tient un direct quotidien pour vous informer sur la campagne et ses nombreux rebondissements, avec le suivi des déplacements et des prises de parole des candidats, l’analyse de leurs propositions, des tchats avec des journalistes du Monde et des spécialistes…
Vote. Le Parti socialiste (PS) soumet à son conseil national l’accord noué avec La France insoumise (LFI) pour les législatives. Le vote de ce texte, à partir de 19 heures, par le parlement du parti est organisé en visioconférence et au siège, à Ivry-sur-Seine.
Dans le poste. Le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, est l’invité de BFM-TV et de RMC à partir de 8 h 30. Le député Alexis Corbière (LFI) sera sur CNews à 8 h 15. Le président des Républicains, Christian Jacob, est l’invité de France Inter à partir de 8 h 20.
Nos articles pour approfondir
Chez les socialistes, l’accord conclu avec LFI met le feu au parti
A gauche, des divergences programmatiques reléguées à l’arrière-plan des négociations
Législatives : les enseignements de l’élection présidentielle
Tribune de l’historien Marc Lazar sur l’accord des partis de gauche : « L’union est toujours un combat »
Les essentiels
Le Figaro
Faut-il vraiment éviter de manger des féculents le soir ?
La bonne question.- Bannir le pain du dîner, est-ce vraiment la meilleure façon de ne pas prendre de poids ? Les réponses d'une médecin nutritionniste.
Les féculents calent et apportent de l'énergie, mais seraient à bannir dès le coucher du soleil lorsque l'on ne veut pas prendre de poids. Seulement deux problèmes se posent. D'abord, nous n'avons rien trouvé de plus rapide à préparer qu'un plat de pâtes au retour d'une journée de travail, ensuite, sans morceau de pain, la salade est certes moins lourde, mais bien triste. Alors féculents or not féculents pour le dîner ?
À lire aussiCes 3 menus de petit déjeuner peuvent sauver votre journée
En vidéo : 10 idées de déjeuners pour booster son énergie l'après-midi
Indispensable pour la satiété
Le pain, les céréales (riz, blé, orge, avoine, seigle…) et les légumineuses (lentilles, fèves, pois chiches, haricots secs…) font partie de la famille des féculents. Ces aliments apportent des sucres complexes assimilés lentement par l'organisme et lui donnent l'énergie dont il a besoin. Le soir, cette énergie se transformerait en graisse si elle n'est pas dépensée. «Oui, on va stocker si on en mange beaucoup, mais les éliminer totalement n'est pas non plus une bonne idée», commente Corinne Chicheportiche-Ayache. Selon la professionnelle, l'effet de satiété apporté par les féculents est à prendre en compte, même dans un objectif de perte de poids.
«Il faut avoir des féculents à tous les repas. Le soir, si la personne est sédentaire, je conseille de toujours avoir deux tranches de pain complet pour éviter d'avoir des fringales et de se jeter sur le fromage ou la mousse au chocolat à la fin du dîner car on n'est pas rassasié», souligne la professionnelle. Et attention aux plats de riz ou de pâtes, «le problème n'est pas tant les pâtes que la quantité et ce qu'on y met dedans», précise la médecin.
En fonction de son activité physique
En l'absence d'activité physique, il est préférable, selon la médecin nutritionniste, d'avoir un bon apport de féculents au déjeuner pour ne pas avoir trop faim le soir. «Si l'on se contente d'une salade de crudités le midi, on va forcément avoir envie de manger un morceau de pain ou un risotto le soir plutôt que des brocolis», prévient-elle.
Pour ceux qui font du sport après le travail, les féculents sont indispensables car ils vont apporter l'énergie dont le corps a besoin pour reconstituer ses réserves. «Ils peuvent alors manger quatre à cinq cuillères à soupe de pâtes ou de riz complet», conseille la médecin-nutritionniste.
Privilégier les féculents complets
Sportifs ou non sportifs, les féculents complets sont à privilégier à tous les repas en raison de leur indice glycémique bas. Plus ce dernier est faible, plus le corps met du temps à le digérer, plus le taux de sucre dans le sang augmente lentement. On se sent rassasié plus longtemps, et donc sans envie de grignoter.
Enfin, parmi les aliments à éviter le soir, Corinne Chicheportiche-Ayache liste les pommes de terre et le riz blanc. «Le riz vinaigré des sushis a par exemple un indice glycémique trop élevé», souligne-t-elle. Préférez-lui les légumes secs comme les fèves ou les lentilles, à condition de les mélanger avec des légumes pour ne pas en consommer en grande quantité.
Le Figaro
En Irlande du Nord, le Sinn Féin aux portes d’une victoire historique
Arnaud De La GrangeREPORTAGE - L’ancienne vitrine politique des paramilitaires de l’IRA s’est taillé des habits de parti de gouvernement, au point de devancer le Parti unioniste démocrate dans les sondages.
Envoyé spécial à Belfast
John Finucane porte en son sang les déchirures nord-irlandaises. Sa mère a grandi dans un quartier unioniste et son père a été élevé dans une aire nationaliste. Surtout, un sale jour de février 1989, ce dernier, éminent avocat des droits civiques a été abattu par des paramilitaires loyalistes sous les yeux du jeune John dans la maison familiale. De cela, celui qui est député à Westminster (sans siéger toutefois) et directeur de campagne du Sinn Féin pour l’élection du Parlement local de Stormont de jeudi, ne parle pourtant pas. John Finucane préfère regarder devant lui, alors que le parti républicain pourrait pour la première fois depuis un siècle arriver en tête. Un séisme politique pour les loyalistes.
Avocat comme son père assassiné, John Finucane a le verbe aisé. Dans sa petite permanence de Belfast-Nord, cet homme de 42 ans, figure montante du parti, déroule le nouveau credo du Sinn Féin. Loin de mettre l’accent sur la réunification de l’île, la formation nationaliste axe sa stratégie sur la réponse aux préoccupations concrètes des Nord-Irlandais. Aux murs, les affiches proclament «Nous travaillons dur pour vous». «Les gens en ont assez des querelles politiques paralysantes, alors qu’ils doivent se battre face à la hausse du coût de la vie, dit-il. Nous nous concentrons sur le logement, l’emploi, la santé alors que la région manque de médecins et d’infirmières.»
À lire aussiMary Lou McDonald ou la révolution irlandaise par les urnes
Ce recentrage du Sinn Féin sur les questions de vie quotidienne est habile et payant. De récentes études d’opinion ont montré que le lien entre la province et le reste du Royaume-Uni et le protocole post-Brexit - si chers aux unionistes du DUP (Parti unioniste démocrate) - n’arrivaient qu’en cinquième et sixième positions des préoccupations des électeurs, qui se sentent beaucoup plus concernés par la hausse des prix du gaz ou l’inflation bondissante. Ces mêmes sondages mettent le Sinn Féin six à sept points devant le DUP, soit à 26 % contre 20 %. «Je vote Sinn Féin car ils sont vraiment sur le terrain, décidés à faire avancer les choses» dit Gavin McGeary, professeur dans une école catholique de Belfast-Nord.
Je vote Sinn Féin car ils sont vraiment sur le terrain, décidés à faire avancer les choses
Son voisin, Tony McCann, tient un autre discours. Cet ingénieur dans le secteur du gaz va lui aussi voter Sinn Féin, mais «pour la réunification». «On ne peut rester indéfiniment une colonie de Londres», dit-il. Un sondage récent, toutefois, montre une certaine timidité de la population de la province sur le sujet. Ils ne seraient qu’un gros tiers à souhaiter une Irlande unifiée, à court terme au moins. «C’est parce que les gens ont peur de l’inconnu, pour leur système de retraite ou de santé, commente Tony McCann, mais dans le fond, beaucoup souhaitent cette réunification». Pour la patronne du Sinn Féin, Mary Lou McDonald, l’Irlande vit ses «derniers jours de partition». Et un référendum pourrait intervenir dans les cinq à dix ans.
Au fil des ans, le Sinn Féin a réussi sa mue. L’ancienne vitrine politique des paramilitaires de l’IRA s’est taillé des habits de parti de gouvernement, grâce à une nouvelle génération de militants entrés en politique après les accords de paix du «vendredi saint» de 1998, qui ont mis fin à trois décennies de «Troubles». C’est ainsi qu’en 2018, Gerry Adams, dirigeant emblématique du parti, a cédé la place à Michelle O’Neill, âgée de 45 ans. Le parti a adopté un positionnement à gauche, très social et pragmatique. Et se montre décidé à bousculer le statu quo, une ligne qui plaît à l’électorat plus jeune.
«Un scrutin de la discorde sur les frontières»
À quelques pas des bureaux de John Finucane, le quartier loyaliste de Shankill, encore séparé de celui - républicain - de Falls par des «murs de la paix», offre un autre univers. Ici, la perspective d’une victoire du Sinn Féin ne fait guère sourire. «Accepter des assassins au pouvoir? Jamais! Lance Lynn White, une retraitée. Vous verrez, si ces voyous l’emportent, cela risque de chauffer.» Pour elle, les républicains «font semblant de s’intéresser à la vie des gens alors qu’ils ne pensent qu’à la réunification». Le leader du DUP, Jeffrey Donaldson, martèle lui aussi que le Sinn Féin ne vise qu’un «scrutin de la discorde sur les frontières». Mais son parti, leader jusqu’à présent, est à la peine. Et c’est surtout sa faiblesse qui pourrait ouvrir les portes de la victoire aux républicains, plus qu’une percée de ces derniers.
Vous verrez, si ces voyous l’emportent, cela risque de chauffer
Pour essayer de se rétablir, le DUP assure vouloir «s’attaquer aux problèmes qui comptent vraiment pour les gens». Dans son programme, il n’a d’ailleurs mis qu’en cinquième position le sujet du fameux «protocole» sur des dispositions douanières post-Brexit, qui reste un sujet de discorde entre Londres et l’UE. Jeffrey Donaldson exhorte Boris Johnson à «supprimer la frontière en mer d’Irlande et restaurer la place de l’Irlande du Nord dans le Royaume-Uni». En février dernier, le premier ministre nord-irlandais, Paul Givan (DUP), a démissionné en raison de la grogne de son camp contre ce protocole. Et le parti ne veut pas revenir tant que le protocole n’est pas oublié.
À lire aussiL’Irlande du Nord sous les feux croisés de Londres et de l’Union européenne
Aux termes des accords de paix signés en 1998, l’exécutif est régi par un partage du pouvoir, avec le premier ministre venant de la formation arrivée en tête et un vice-premier ministre du camp opposé. «Soit il y a un binôme à la tête de l’exécutif, soit il n’y a rien, explique Élodie Fabre, de la Queen’s University de Belfast. Le risque est de revenir à la situation d’entre 2017 et 2020, une situation de blocage, sans exécutif et avec une administration expédiant les affaires courantes. Cela pose un problème de légitimité démocratique et d’efficacité, les grandes décisions n’étant pas prises».
Des alternatives
Face à cela, certains se tournent vers d’autres partis. Au sein du camp unioniste, divisé, les plus radicaux regardent vers le petit parti TUV (Voix unioniste traditionnelle). Les plus modérés, à l’inverse, se tournent vers le vieux Parti unioniste d’Ulster, encore crédité de 14 % des voix. Son chef, Doug Beattie, prône une approche plus pragmatique du protocole, qu’il faut revoir mais sans tout torpiller. «Ils pensent que le protocole n’est pas bon mais sont contre l’obstruction, estimant que l’instabilité ne peut que servir les partisans de la réunification», explique Jamie Pow, de la Queen’s University. Surtout, et ce serait aussi une première, le parti centriste Alliance - ni nationaliste ni unioniste - pourrait arriver en troisième position. «Beaucoup de gens estiment que les partis privilégient leurs intérêts au lieu de s’attaquer aux problèmes. Ils veulent un exécutif qui fonctionne», dit Jamie Pow.
La démographie et l’économie se conjuguent pour porter le Sinn Féin, le Brexit ayant eu pour effet de développer les flux commerciaux nord-sud sur l’île au détriment des échanges est-ouest avec la Grande-Bretagne. Pour les unionistes, une victoire nationaliste serait d’autant plus inquiétante que le Sinn Féin a aussi le vent en poupe en République d’Irlande, où il est donné en tête aux prochaines élections. C’est toute l’île qui pourrait être bientôt sous sa bannière.
À VOIR AUSSI - Le Premier ministre nord-irlandais annonce sa démission sur fond de grogne post-Brexit
Guerre en Ukraine : Vladimir Poutine va-t-il être contraint de décréter la mobilisation générale ?
DÉCRYPTAGE - Présenté depuis les premiers assauts comme une «opération militaire spéciale», le conflit en Ukraine pourrait être requalifié en «guerre» par la Russie, et ce dès le 9 mai, selon des observateurs occidentaux.
Guerre en Ukraine : la Russie envoie un navire centenaire pour sauver le Moskva
Pour renflouer le navire-amiral de sa flotte coulé le 13 avril, la Russie déploie le Kommouna lancé en 1913.
«Hitler avait aussi du sang juif» : Israël fustige les propos de Sergueï Lavrov
Le ministre russe des Affaires étrangères a ainsi fait référence à la judéité du président ukrainien Volodymyr Zelensky. Israël dénonce des propos «scandaleux, impardonnables et une horrible erreur historique».
Le Figaro
Sport : les exercices qui abîment le périnée et exposent aux fuites urinaires
Tiphaine HonnetCertains mouvements et postures malmènent le périnée, cet ensemble de muscles qui assure le soutien des organes du bassin. Tour d'horizon des faux pas à éviter.
À force de se concentrer pour dessiner la silhouette en salle de sport, on en oublierait presque une zone plus profonde et à la force insoupçonnée : le périnée. Situé entre le pubis et l'anus, cet ensemble de muscles joue pourtant un rôle crucial dans le soutien de tous les organes de notre bassin. Malgré cela, il reste encore trop négligé durant l'effort, déplore Carole Maître, gynécologue médical à l'Institut national du sport, de l'expertise et de la performance (Insep). «Le périnée s'affaiblit avec la grossesse, puis à nouveau au moment de la ménopause, mais la pratique sportive peut aussi révéler une faiblesse et l'accentuer», rappelle-t-elle. Parmi les conséquences dommageables à cette perte de tonicité, on retrouve deux grandes terreurs féminines : les fuites urinaires et la descente d'organe. Pour s'en prémunir, la médecin et deux kinésithérapeutes nous détaillent la liste des erreurs les plus couramment commises durant nos entraînements.
À lire aussiSept gestes du quotidien qui abîment le périnée sans que l'on s'en aperçoive
Mettre la pression sur la sangle abdominale
En cherchant des exercices pour tonifier le pourtour du nombril et améliorer votre posture, vous êtes sûrement tombée sur des vidéos de relevés de buste (aussi appelés «crunchs»), et sur ses déclinaisons. Sachez que ces exercices ne sont pas les amis de votre périnée. «Lorsque l'on rapproche les épaules du bassin, on gonfle le ventre et on augmente la pression intra-abdominale. Résultat, on appuie davantage sur les organes, ce qui va conduire à aplatir le périnée. Les tissus musculaires de ce dernier vont alors se distendre et laisser davantage de place au canal urinaire», résume la gynécologue Carole Maître.
À lire aussiGym hypopressive, l'ultime outil pour muscler ses abdos en préservant le périnée et le dos
En vidéo, pourquoi il est bon de transpirer
Forcer la cambrure
S'il convient d'éviter de trop se plier vers l'avant durant l'effort, l'inverse n'est pas non plus recommandé. «Certains sports comme l'aviron impliquent de se pencher énormément vers l'arrière. Cela va accentuer la cambrure au bas du dos et cette pression va se répercuter là aussi sur la zone périnéale», indique la gynécologue.
En suivant ce raisonnement, la spécialiste conseille aussi aux amatrices de natation de ne pas se focaliser essentiellement sur des mouvements de brasse car cette nage est connue pour fatiguer les lombaires.
À lire aussiVoici la nage la plus efficace pour muscler tout le corps
Utiliser des poids lourds
Lever des haltères contribue à augmenter le volume musculaire des bras, des épaules ou encore des pectoraux, mais il arrive que le mouvement ne soit pas toujours fait correctement. «L'erreur la plus commune est d'oublier de rentrer le ventre et d'oublier de contracter son périnée au moment de la poussée. Or, si ce n'est pas fait, on se retrouve là encore dans un schéma d'hyperpression», observe Carole Maître.
En pratique, il peut être difficile en revanche de maintenir cette contraction sur la durée. «On peut contracter son périnée sur une ou deux séries mais pas sur 20. Au bout d'un moment, il se fatigue et n'arrive pas à faire cet effort, surtout s'il est contraint par des charges trop lourdes pour notre physiologie», souligne Sandrine Galliac Alanbari, kinésithérapeute spécialiste en rééducation périnéale (1).
À lire aussiComment muscler et dessiner ses bras sans poids ni haltères
Miser sur les sports à impact au sol
Le handball, le basket, le running, le cardio training ou encore la zumba sont des sports dits «d'impact» qui intègrent, comme leur nom l'indique, un impact du pied au sol et des déplacements rapides. «Quand on court, l'effet de la gravité se ressent davantage. En appuyant le pied au sol, la force de l'impact remonte dans les jambes jusqu'au périnée, qui amortit tant bien que mal le choc», précise la gynécologue Carole Maître. En faisant pression de la sorte, on s'expose davantage à des problèmes d'incontinence et cela se confirme beaucoup dans la pratique de la course à pied», ajoute Sandrine Galliac Alanbari.
Le nombre de kilomètres avalés n'est pas le seul responsable de cette pression sur le périnée, l'intensité du mouvement y participe aussi. «C'est le cas lors d'un service au tennis où l'on va faire très rapidement une extension pour jouer, suivi d'un démarrage rapide vers l'avant», mentionne la gynécologue.
Abuser du trampoline
Depuis quelques années, le mini-trampoline s'est invité dans les cours de fitness pour faire travailler le cardio et les muscles du bas du corps. Il s'agit pourtant ici de la bête noire du périnée, comme le confirme la kinésithérapeute Sandrine Galliac Alanbari. «Des études scientifiques la considèrent même comme l'activité la plus délétère pour cette zone, car des rebonds intenses et réguliers vont venir faire office de boomerang sur les organes internes. Au bout d'un moment, le périnée ne parviendra plus à amortir le choc», rapporte la professionnelle.
Que faire en prévention ?
Aucun de ces sports et mouvements n'est contre-indiqué. Il reste possible de fouler le bitume, pousser de la fonte ou transpirer sur un circuit HIIT, à condition de respecter certaines règles indispensables. D'abord, on arrête de se forcer à contacter le périnée pendant l'effort. «Au lieu de se focaliser à tout prix sur la zone périnéale, on porte son attention sur sa posture, en se grandissant et en respirant bien, en soufflant au moment de rentrer le bas du ventre», détaille Sabrina Fajau, kinésithérapeute, ostéopathe et auteure de In Périnée We Trust(2).
Ensuite, et en parallèle de la pratique sportive, la kinésithérapeute recommande des séances de gainage, sur un ballon par exemple. Sa consœur Sandrine Galliac Alanbari promeut de son côté des postures douces de yoga, comme celle de l'arbre ou du petit pont. «Pour mieux le rééduquer, le périnée doit être mis sur un plan instable, assure Sabrina Fajau. Ainsi, on lui apprend à être réactif de façon spontanée en cas de déséquilibre».
Enfin, en cas de gêne, de douleurs au bas-ventre ou de fuites urinaires pendant l'activité, les spécialistes invitent sérieusement à consulter un professionnel de santé spécialisé (médecin, kinésithérapeute ou sage-femme) afin d'effectuer un bilan périnéal.
(1) Rééducation périnéale féminine, de Sandrine Galliac Alanbari, publié aux éditions Dunod, 320 pages, 29€.(2) In Périnée We Trust, de Sabrina Fajau, publié aux éditions First, 192 pages, 16,95€.
Sur un vélo électrique, fait-on vraiment du sport ?
Munie d'un moteur, la machine permet de rouler plus vite et surtout, de monter des côtes sans effort, sans perler du front ni sentir des tiraillements dans les cuisses. Pédalons-nous dans le vide pour autant ? Les réponses de trois professionnels.
Voici la durée idéale de sommeil pour protéger votre cerveau dès 40 ans
Dormir trop ou pas assez, serait associé à une baisse des performances cognitives passée la quarantaine. C'est le constat d'une étude sino-britannique, publiée jeudi 28 avril dans la revue Nature Aging.
Le Monde
SANS TITRE
Live animé par Laura Motet, Anne Guillard, Sandra Favier et Pierre Bouvier
- A Marioupol, le ministère de la défense russe a annoncé un cessez-le-feu dans l’usine Azovstal : « Les forces armées vont ouvrir un couloir humanitaire de 8 heures à 18 heures de Moscou [de 7 heures à 17 heures, heure française] les 5, 6 et 7 mai à partir du site de l’usine métallurgique Azovstal pour évacuer des civils. Sur cette période, les forces armées russes et les unités de la “république populaire de Donetsk” [unilatéralement proclamée par les séparatistes prorusses] vont cesser le feu et les hostilités unilatéralement », a poursuivi le ministère dans un communiqué. Hier, mercredi 4 mai, 344 personnes, principalement des femmes et des enfants, ont été évacuées à Marioupol a annoncé le président, Volodymyr Zelensky. Encore plusieurs centaines de militaires et civils sont toujours dans les souterrains du site.
- Plus de 600 morts dans le théâtre de Marioupol, le 16 mars. Une enquête de l’agence Associated Press conclut que le bilan de la frappe aérienne s’élève à 600 morts, soit le double de ce qui avait été estimé. C’est l’attaque la plus meurtrière depuis le début du conflit. De nombreux survivants pensent qu’environ 1 000 personnes se trouvaient à l’intérieur du bâtiment lors du raid aérien et que seules 200 personnes, au maximum, en seraient sorties.
- Les services de renseignement américains auraient aidé à éliminer des généraux russes. Des sources officielles américaines, relayées par le New York Times, font savoir que les services de renseignement ont intercepté des communications qui ont permis de mener des frappes d’artillerie sur de hauts officiers. L’armée de Volodymyr Zelensky serait parvenue à tuer douze généraux, un chiffre transmis par des officiels ukrainiens. L’aide à la localisation et à l’identification des ennemis est l’une des aides que l’administration Biden fournie à Kiev.
- La Russie simule des tirs de missiles à capacité nucléaire. Le ministère de la défense russe a affirmé, mercredi soir, que son armée avait simulé des tirs de missiles à capacité nucléaire dans l’enclave russe de Kaliningrad, située entre la Pologne et la Lituanie, deux pays membres de l’UE. Les unités de combat se sont également exercées à des « opérations dans des conditions de radiation et de contamination chimique ». La Russie a placé ses forces nucléaires en état d’alerte le 24 février, peu après l’envoi de troupes en Ukraine.
- L’Union européenne peine à mettre en place un embargo sur le pétrole russe. Le sixième paquet de sanctions contre Moscou, qui doit être adopté à l’unanimité par les Vingt-Sept, a été présenté mercredi à Strasbourg par la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen. Aucun accord n’a été trouvé pour le moment.
- D’est en ouest, la Russie a bombardé l’Ukraine ce mercredi. « Afin de détruire les infrastructures de transport de l’Ukraine, l’ennemi a tiré des missiles sur des installations dans les régions de Dnipropetrovsk, Kirovograd, Lviv, Vinnytsia, Kiev, de la Transcarpatie, d’Odessa et de Donetsk », a déclaré l’état-major de l’armée ukrainienne dans la matinée.
Lire tous nos articles, analyses et reportages sur la guerre en Ukraine
Décryptage. Guerre en Ukraine : l’Union européenne peine à mettre en place un embargo sur le pétrole russe
Analyse. Comment les hommes du président Biden se sont emparés de la cause ukrainienne
Tribune. Alexandre Rodnianski : « La paix stable en Europe ne pourra pas survenir tant que la Russie n’aura pas parcouru le chemin du repentir »
Récit. Guerre en Ukraine : les enterrés d’Azovstal, survivants de l’enfer
Décryptage. A la Cité internationale universitaire de Paris, une maison en NFT pour les réfugiés ukrainiens
Récit. 1918-1920 : la République populaire d’Ukraine ou l’histoire d’un effacement
Appel à témoignages. Marioupol : vous avez connu ou visité la ville avant la guerre en Ukraine ? Racontez-nous
Critique. « Nations désunies ? » retrace l’histoire mouvementée du multilatéralisme
Retrouvez notre live d’hier sur ce lien.
Le Monde
Législatives 2022 : l’accord conclu avec LFI divise le Parti socialiste
Les opposants à l’alliance signée avec les « insoumis », jugée suicidaire, veulent convaincre le conseil national du parti de rejeter, jeudi, cet accord. Pour une partie des élus, candidats pré-investis et fédérations, le résultat de la négociation sonne comme une humiliation.
La pression est enfin retombée au siège de La France insoumise (LFI), mercredi 4 mai, après des nuits de discussions : à la suite des écologistes puis des communistes, un accord est signé avec le Parti socialiste (PS). Mais les difficultés ne font que commencer. Alors que le feu couvait depuis plusieurs semaines, la maison socialiste s’embrase. Pour nombre d’éléphants et d’élus du PS, pas question de se ranger sous la bannière de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes) – qui rassemble La France insoumise (LFI), le Parti communiste français (PCF) et Europe Ecologie-Les Verts (EELV). Et ce malgré le score historiquement bas enregistré par leur candidate, Anne Hidalgo, à l’élection présidentielle (1,75 %).
Législatives 2022 en direct : La République en marche devient « Renaissance »Parmi les plus virulents pourfendeurs d’un accord avec les « insoumis » figurent l’ancien ministre Stéphane Le Foll, l’ex-chef du gouvernement Bernard Cazeneuve, l’ancien premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis, la présidente de la région Occitanie Carole Delga, mais aussi l’ancien président de la République François Hollande.
Législatives 2022 : les coulisses de l’accord de principe entre LFI et le PS, après des négociations longues et difficilesTous estiment que leur ligne politique est incompatible avec celle, jugée radicale, de Jean-Luc Mélenchon sur l’Union européenne, la laïcité, les institutions ou encore la question des retraites. Hors de question pour eux de soutenir l’union portée par le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, et de « vendre » ce qu’il reste de leur parti et de son histoire en échange de quelques circonscriptions distribuées à la pièce par le chef de file de LFI et ses soutiens.
Jeudi 5 mai au soir, les quelque 300 membres du conseil national du PS sont appelés à trancher sur cette alliance par un vote. Un moment presque historique qui suscite un vif intérêt, y compris du côté des « insoumis », qui comptent bien voir l’accord se réaliser. Olivier Faure n’est pas assuré d’obtenir gain de cause ; chaque camp s’organise et affûte ses armes dans l’espoir de rassembler une majorité afin de faire aboutir ou capoter l’accord.
Un « rafistolage » au coût « exorbitant »
Pour faire prospérer la fronde, les opposants à ce mariage de circonstance comptent, eux, non seulement souligner leurs divergences de vues avec les « insoumis », mais aussi mettre l’accent sur le faible nombre de circonscriptions obtenues par le PS lors des négociations. Au nombre de 70, dont une trentaine jugées gagnables, elles sont en effet bien loin des plus de 300 investies par le PS en 2017.
Pour une partie des élus, candidats préinvestis et fédérations, l’offre, qui ne prend pas en compte leur ancrage territorial, sonne comme une humiliation. L’ancien premier ministre Jean-Marc Ayrault a ainsi dénoncé un « rafistolage » au coût « exorbitant ».
Il vous reste 66.79% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.
Le Monde
SANS TITRE
Live animé par Hortense Leblanc et Florian Lefèvre
Bienvenue dans le direct consacré au match entre le Real Madrid et Manchester City, demi-finale retour de la Ligue des champions de football.
Quoi ? La deuxième demi-finale retour de la Ligue des champions, entre le Real Madrid, club le plus titré de la compétition, et Manchester City, finaliste la saison dernière.
Quand ? Mercredi 4 mai, à 21 heures.
Où ? Au stade Santiago Bernabeu, à Madrid (Espagne).
Sur quelle chaîne ? Sur Canal+ et RMC Sport 1.
Qui anime ce live ? Hortense Leblanc et Florian Lefèvre, depuis le Chaudron d’Austerlitz.
La composition des équipes :
Courtois – Carvajal, Nacho, Militao, Mendy – Modric, Casemiro, Kroos – Valverde, Benzema (cap.), Vinicius.
Entraîneur : Carlo Ancelotti.
Ederson – Walker, Dias (cap.), Laporte, Cancelo – Silva, Rodri, De Bruyne – Mahrez, Jesus, Foden.
Entraîneur : Pep Guardiola.
Qui arbitre ? L’Italien Daniele Orsato.
Ce dont on ne parlera probablement pas ? Un instrument de « torture » pour étudier le biscuit Oreo.
A lire en attendant :
Ligue des champions : Liverpool accroche sa dixième finale
« Entre le football français et ses supporteurs, cinquante nuances de crise »
Guerre en Ukraine : les clubs russes de football resteront exclus des coupes d’Europe la saison prochaine
Le Real Madrid sacré champion d’Espagne pour la 35e fois de son histoire
Ligue des champions : une « panenka » de Benzema et une avalanche de buts lors d’un match de légende entre Manchester City et le Real Madrid
Valeurs Actuelles
[Tribune] Julien Aubert : Chez LR, l’heure de choisir son camp
À quoi servent les Républicains ? Au sortir d’une élection où le parti a été quasiment rayé de la carte politique, la question mérite d’être posée. Après tout, les partis n’ont d’intérêt que lorsqu’ils portent une idée, lorsqu’ils apportent une valeur ajoutée.
À cette question en apparence complexe, ma réponse est simple : proposer une alternative au macronisme, qui ne soit pas une question de nuance mais de substance, et surtout qui puisse déboucher sur une alternance en 2027.
Cela suppose de comprendre que le macronisme n’est ni un centrisme, ni une idéologie politique très identifiable, mais plutôt une franchise, une bannière commune, une auberge espagnole. Elle rassemble tous ceux qui font allégeance personnelle au personnage Macron, parce ce que, appartenant au bloc élitaire pétris de néo-libéralisme, ils entendent faire passer leurs intérêts économiques avant le clivage politique. En 2022, leurs rangs ont été grossis de bon nombre de jeunes pousses ou de vieilles gloires, lassées d’attendre dans l’opposition, qui ambitionnent de faire carrière ou de rebondir.
Le macronisme, en d’autres termes, c’est un peu comme chez McDonald’s : “Venez comme vous êtes”. Un McDo de “prêt-à-penser” dont les produits seraient réservés aux élites, pendant que les équipiers triment tout au long de la journée.
Entre bloc élitaire et bloc populaire, il faut choisir
La recomposition politique initiée en 2017 puis confirmée par l’élection de 2022 se fait autour d’un clivage majeur : celui entre deux France, un clivage social né de la mondialisation, qui met en sourdine le clivage droite-gauche que Jean-Luc Mélenchon et Éric Zemmour entendaient réactiver. Les partis politiques sont en compétition au sein de ces deux blocs pour y prendre l’ascendant, et la qualité du leader – ou du candidat – est la condition première pour espérer survivre dans l’univers darwinien qu’est le monde politique. Sans visage, sans incarnation, vous n’êtes rien.
La morgue, le déni et la paresse d’une partie des élites les ont conduites à couper en deux la Nation
Pour les Républicains, assis entre deux France, l’heure est venue de choisir quel leadership ils prétendent incarner : celui du bloc élitaire, ce qui est impossible à part rallier Macron, ou celui du bloc populaire, où Marine Le Pen règne sans partage, mais sans arriver à concrétiser l’alternance. La morgue, le déni et la paresse d’une partie des élites de ce pays les ont conduits à couper en deux la Nation. Comme le rappelait récemment Arnaud Teyssier, la prédiction de Séguin s’est accomplie, lui qui annonçait dès 1991 : « Un jour, le front républicain mettra Le Pen à 40 %. »
Une réorientation des LR vers une ligne claire de protection tous azimuts
Je plaide pour la réorientation des Républicains vers une ligne claire de protection tous azimuts : défense des intérêts de la Nation (ce que certains appellent avec dédain “le souverainisme”) et protection des classes moyennes et populaires.
Redonner à la Nation les moyens d’exister, c’est lutter contre tous les communautarismes et les idéologies libertaires qui visent à déconstruire tant la France que la République en réinvestissant l’école et la culture. C’est mener un combat juridique pour donner le dernier mot à la loi et à la Constitution sur les juges et le droit extérieur. C’est insuffler une politique culturelle et éducative positive sur la France, son histoire et sa civilisation.
Protéger les classes moyennes et populaires, cela se conçoit évidemment au sens premier du terme, en restaurant les moyens de la justice et en mettant au pas les minorités violentes qui défient la République. Cela veut dire assumer la violence légitime dans une époque qui la récuse en préférant la violence symbolique ou sociale, au motif qu’elle est plus raffinée. C’est couper la tête du serpent islamiste lové dans notre société avachie, qui a peur de l’affrontement.
La protection est aussi économique car une partie du peuple français ne recueille que les miettes du grand banquet de la mondialisation. Cela suppose de réinventer un Etat stratège, qui mènera une politique de libération de l’initiative privée en supprimant « l’impôt normatif » que représente la paperasserie, de réindustrialisation nationale et d’aménagement du territoire. Cet Etat mettra en place une politique d’écolo-souverainisme humaniste, respectueux des modes de vie traditionnels et des paysages, qui n’assassinera plus fiscalement les classes moyennes pour financer des lubies inefficaces. Il conduira aussi un combat protectionniste à l’extérieur, avec l’arrêt des négociations sur les accords de libre-échange actuels pour mettre en place de l’équité écologique et sociale dans les échanges avec le reste du monde. L’Etat doit restaurer aussi des règles éthiques internes et mieux se protéger des conflits d’intérêts (consultants, banquiers d’affaires, pantouflages).
Trancher trois nœuds gordiens
Pour que la clarification ait lieu, trois « nœuds gordiens » devront être tranchés.
Le premier est la question européenne. Le refus d’une Europe fédérale ne fait pas question aux Républicains, mais derrière les discours consensuels sur le « mieux d’Europe » se trouve un aveuglement quant aux petits coups de canifs contre la souveraineté française qui amènent doucement mais sûrement à une forme de disparition du corps politique qu’est la Nation : emprunt fédéral européen, supériorité de la jurisprudence de CJUE sur la constitution, armée européenne. Nous devons aussi acter que le couple franco-allemand est un mythe et que l’Allemagne a poussé ses propres intérêts industriels au détriment des nôtres.
Le second est la question économique et sociale. Le discours gestionnaire sur le trop d’Etat et la dette n’ont absolument pas permis d’équilibrer nos comptes mais ont par contre désorganisé l’Etat. En appliquant sans nuance le programme économique de l’UE directement inspiré de Washington (privatisations, libre-concurrence, et libre-échange), nous avons ravagé des pans entiers de notre territoire, fragilisé de belles entreprises nationales et dissous des services publics qui manquent aujourd’hui cruellement au peuple français. Il est temps de sortir de la bataille du salaire pour explorer une véritable troisième voie avec un second salaire tiré des dividendes.
La troisième est la question de la décentralisation. Sous couvert de décentralisation, une partie de notre famille politique a défendu les intercommunalités et les régions, au détriment des communes et des départements, c’est à dire une forme de recentralisation à l’échelle locale. Nous devons défendre une démocratie où ce sont les gens élus sur leur nom qui décident. Nous devons privilégier l’enracinement et des responsabilités claires assises sur une fiscalité locale simple et transparente.
Ce n’est qu’en tranchant ces trois nœuds gordiens que les Républicains pourront tout changer, du sol au plafond, et enfin tenir un langage nouveau. Un langage qui parle vraiment aux Français. Celui d’une certaine idée de la France.
Le Figaro
Le journal du mercato : les grands d'Europe s'arrachent Aurélien Tchouaméni
Les prétendants de Tchouaméni, le contrat de Rüdiger ou encore l'avenir de Dybala : retrouvez toutes les infos mercato de ce jeudi 5 mai 2022.
Quatre grands d’Europe s’arrachent Aurélien Tchouaméni
Auteur d’une très bonne saison avec l’AS Monaco et l’équipe de France, dans la lignée de son exercice précédent, Aurélien Tchouaméni devrait quitter le Rocher à l’intersaison. Et selon les informations dévoilées par RMC Sport , quatre clubs seraient à la lutte pour accueillir le milieu de terrain défensif. Le Real Madrid, qui avait déjà manifesté un intérêt un peu plus tôt dans la saison, serait toujours en course. Tout comme deux clubs de Premier League : Liverpool et Chelsea. Le Paris Saint-Germain, en quête d’un renfort pour solidifier son entrejeu, insisterait également pour recruter l’international tricolore. Cependant, le média sportif révèle que le joueur formé aux Girondins de Bordeaux privilégierait «un challenge hors de l’Hexagone». Pour connaître sa future destination, il faudra attendre encore quelques semaines.
À VOIR AUSSI - Le premier but d'Aurélien Tchouaméni en Ligue 1 cette saison
Antonio Rüdiger au Real Madrid, ce serait fait
«Here we go». Selon les dernières indiscrétions de Fabrizio Romano, l’arrivée d’Antonio Rüdiger au Real Madrid serait «déjà conclue». Cependant, le journaliste spécialisé dans le marché des transferts affirme que l’officialisation devrait intervenir à la fin de la saison. Âgé de 29 ans, le défenseur allemand devrait donc découvrir la Liga, lui qui a déjà évolué en Bundesliga, en Serie A et en Premier League. Alors que son contrat arrivait à expiration au terme de l’exercice 2021-2022 et malgré de longues négociations avec Chelsea, Antonio Rüdiger n’a pas trouvé de terrain d’entente avec les Blues afin de prolonger. En dehors des Merengue, d’autres clubs étaient intéressés par son profil. C’était le cas du Paris Saint-Germain qui devra donc jeter son dévolu sur un autre joueur pour renforcer son secteur défensif.
Jesse Lingard va bel et bien quitter Manchester United cet été
Alors que son contrat avec Manchester United arrive à expiration, Jesse Lingard ne devrait pas prolonger avec les Red Devils. À en croire les révélations de Fabrizio Romano, le Britannique a pris sa décision depuis le mois de janvier et ne compte pas revenir dessus. Il devrait désormais examiner les nombreuses propositions qui s'offrent à lui. Durant le marché des transferts hivernal, l'attaquant âgé de 29 ans avait été courtisé par Newcastle. Les Magpies sont-ils encore intéressés pour s'attacher ses services ?
Tottenham encore en course pour Paulo Dybala
C'est l'une des attractions du prochain marché des transferts. En fin de contrat avec la Juventus Turin, Paulo Dybala (28 ans) devrait changer d'air après sept ans passés chez les Bianconeri. Si l'Inter Milan est sur les rangs depuis plusieurs mois, Tottenham a encore son mot à dire. Comme le révèle Sky Sports , les espoirs des Spurs de signer l'international argentin ont été «renforcés» par la déclaration de l'agent de La Joya qui a assuré que son joueur n'avait pas encore conclu d'accord avec les Nerazzurri. La lutte s'annonce donc âpre.
À VOIR AUSSI - Le top 10 des buts de Paulo Dybala avec la Juventus Turin
Matthias Ginter retourne au SC Fribourg (officiel)
C'est un retour aux sources pour Matthias Ginter (28 ans). Libre en juin prochain, le défenseur allemand s'est déjà engagé avec le SC Fribourg - son club formateur - en vue de la saison prochaine. Les modalités de son contrat n'ont pas été divulguées. «Je voulais faire quelque chose de très spécial dans ma carrière et il n'y a rien de plus spécial pour moi que de retourner au club», a expliqué le joueur qui va donc quitter le Borussia Mönchengladbach après cinq années de bons et loyaux services.
Le journal du mercato : Dybala et l'Inter «sont fiancés et vont se marier», annonce la presse italienne
Dybala tout proche de l'Inter, Adeyemi qui snobe Manchester United ou Jovic lassé du Real Madrid : toutes les infos du mercato foot de ce mercredi 4 mai 2022.
Mercato : «Le futur est déjà écrit», lâche Ancelotti au sujet de Mbappé
Le coach italien du Real a (brièvement) évoqué la question Kylian Mbappé après l'obtention du titre de champion d'Espagne ce samedi.
Le journal du mercato : le Real voudrait faire revenir Ronaldo, Salah toujours dans le flou à Liverpool
Ronaldo évoqué au Real Madrid, Salah qui pourrait quitter Liverpool ou l'imbroglio Soler au Barça : toutes les infos du mercato foot de ce lundi 2 mai 2022.
Valeurs Actuelles
Des lettres pro-Macron envoyées par plusieurs maires font polémique
À Angers, Toulon, Lorient ou encore à La Roche-sur-Yon, certains habitants ont reçu ces derniers jours une lettre de leur maire appelant à voter pour Emmanuel Macron. Un procédé qui a étonné certains habitants. Car au premier abord, tout semble indiquer qu’il s’agit bien d’une lettre du maire à ses administrés, dans laquelle il loue le bilan d’Emmanuel Macron et fustige une Marine Le Pen qui « n’a pas changé », selon cette missive. Certains habitants de ces villes et élus locaux se sont offusqués, demandant si les maires utilisaient les moyens de la commune et la liste des électeurs pour influer sur l’élection présidentielle. Une technique dont la légalité serait contestable.
« Mélange des genres »
Mais la missive, bien que signée par les maires, a en réalité été rédigée par l’équipe d’Emmanuel Macron. Une distinction qui n’apparaît que lorsqu’on examine le document en détail, l’adresse du site de campagne étant mentionnée. Le maire d’Angers, Christophe Béchu, qui a signé une de ces lettres, assure à Ouest-France que c’est bien le candidat et non le contribuable angevin qui a payé pour ces envois. Le journal précise que le courrier n’a pas été adressé à tous les électeurs, mais à ceux identifiés par LREM comme des soutiens potentiels d’Emmanuel Macron.
« La dépense est légale tant qu’elle est retracée dans le compte du candidat », concède Amaury Navarranne, conseiller municipal RN à Toulon, ville dont le maire, Hubert Falco, a également signé cette lettre. Il dénonce cependant un « mélange des genres » entre les mots du candidat et ceux des maires. « C’est en fait la panique qui semble avoir atteint les soutiens d’Emmanuel Macron. Car la France n’a jamais été aussi proche de rendre le pouvoir au peuple », juge-t-il.
[📝communiqué de presse]
Envoi massif et coûteux d’une lettre d’Hubert Falco aux électeurs de #Toulon : panique dans le camp d’Emmanuel Macronhttps://t.co/NSjs3mRpEV pic.twitter.com/mmnEtTyGq9
— Amaury Navarranne (@aNavarranne) April 20, 2022
Var : les dernières actualités
Le Figaro
Boris Johnson, chef de guerre face à des élections périlleuses
Arnaud De La GrangeDÉCRYPTAGE - Embarrassé par le «Partygate» et les hausses de prix, le premier ministre se démultiplie sur le front ukrainien.
Correspondant à Londres
C’est l’Ukraine contre le «Partygate». Sans douter de la sincérité du premier ministre dans son soutien à Kiev, les observateurs notent qu’il décuple son activisme «guerrier» de manière opportune. Alors que le scandale des fêtes de confinement à Downing Street reprenait de l’ampleur, le mois dernier, il a effectué une visite surprise à Kiev. Et mardi, à la veille d’élections locales difficiles pour les conservateurs, il a été le premier dirigeant occidental à s’adresser au Parlement ukrainien. Lui-même ne se prive pas de balayer les attaques contre les petits débordements de l’ère Covid alors que la sécurité et la paix en Europe sont en jeu. Il sait que le scrutin de ce jeudi aura pour lui valeur de test.
Un temps «sauvé» par Vladimir Poutine et sa folle agression, Boris Johnson voit la menace ressurgir. Alors qu’au début de l’année, un nombre croissant de députés tories semblaient prêts à un vote de censure, la guerre avait gelé la fronde. Mais, depuis, l’enquête de la police sur le «Partygate» a estimé que «BoJo» avait enfreint la loi. Et, le 12 avril, celui-ci s’est vu imposer une amende, du jamais vu pour un premier ministre en exercice. Cette décision a de nouveau enflammé les esprits. Dix jours plus tard, un autre front s’est ouvert avec le lancement d’une enquête parlementaire, afin de déterminer si le premier ministre a trompé les députés.
À plusieurs reprises, devant la Chambre des communes, Johnson a assuré que toutes les règles avaient été respectées, ce que semble de facto contredire l’amende. Or, le code ministériel stipule qu’un ministre qui a trompé sciemment le Parlement doit démissionner. Cette démarche ne commencera que lorsqu’une autre procédure, l’enquête interne menée par la haute fonctionnaire Sue Gray, sera terminée. L’opposition travailliste a de nouveau demandé sa démission. Plus embêtant pour Johnson, des ténors conservateurs comme Steve Baker ont fait de même. Mais le premier ministre s’est dit décidé à rester en poste jusqu’aux prochaines législatives de 2024. Cette médiocre saga est loin d’être terminée.
À lire aussiLes liaisons dangereuses de Boris Johnson avec l’homme d’affaires russe Evgeny Lebedev, devenu lord du Royaume
Il reste à savoir dans quelle mesure les électeurs vont faire payer aux tories ce scandale. Car l’enjeu majeur des élections est ailleurs. La flambée du coût de la vie - gaz et produits alimentaires surtout - est au cœur des préoccupations des Britanniques. Mardi, Boris Johnson a encore promis de faire «tout son possible» pour l’endiguer. Il avance que son gouvernement a débloqué une enveloppe de 9 milliards de livres (10,7 milliards d’euros) pour aider les ménages britanniques, tout en reconnaissant que cela ne suffirait pas. L’opposition travailliste dénonce une approche «déconnectée de la réalité». Elle demande notamment une taxe exceptionnelle sur les entreprises énergétiques, mesure à laquelle se refuse «BoJo», qui estime que cela découragerait les investissements. Il a mis en garde contre un soutien trop massif de l’État, qui aurait pour effet pervers d’accélérer encore l’inflation. Alimentée par la reprise post-pandémie et le bond des coûts de l’énergie sur fond de guerre en Ukraine, celle-ci a atteint des taux records depuis trente ans, à plus de 7%.
Aucun successeur évident
Ces élections locales concernent l’Angleterre, l’Écosse et le pays de Galles. En Angleterre, quelque 4360 sièges sont en jeu dans 146 conseils locaux, notamment dans de grandes villes comme Birmingham, Leeds et Manchester, et les 32 arrondissements de Londres. Le Labour espère gagner des sièges à Londres, dans des bastions conservateurs tels que Westminster ou Chelsea, ainsi que dans ses anciens fiefs du nord de l’Angleterre, où il a souffert en 2019. Les résultats seront difficiles à lire. Mais si l’impression générale était celle d’une claque électorale, le risque pour Boris Johnson est celui d’un choc «psychologique» qui décide les députés conservateurs à lancer le putsch.
À lire aussi«Carrie Antoinette», l’épouse controversée de Boris Johnson
Boris Johnson peut se réconforter avec deux bonnes nouvelles. Le leader travailliste, Keir Starmer, peine pour l’heure à creuser la différence malgré les turbulences tories. Surtout, au sein du parti conservateur, n’émerge aucun successeur évident. Celui qui faisait la course en tête, le chancelier de l’Échiquier, Rishi Sunak, a vu son étoile pâlir. Parce que celui qui dispensait les subventions pendant la pandémie se voit désormais reprocher de ne pas en faire assez pour le pouvoir d’achat. Et parce qu’il a été atteint par la polémique visant sa femme, la richissime Akshata Murty, critiquée pour des millions économisés en impôts grâce à un statut fiscal privilégié de «non dom» (non domiciliée) dans le royaume, alors qu’elle vit à Londres. Rishi Sunak a dénoncé une campagne venant des rangs de l’opposition et «visant à salir sa femme pour l’atteindre». Mais certains conservateurs ne sont peut-être pas étrangers à l’affaire…
Guerre en Ukraine : Vladimir Poutine va-t-il être contraint de décréter la mobilisation générale ?
DÉCRYPTAGE - Présenté depuis les premiers assauts comme une «opération militaire spéciale», le conflit en Ukraine pourrait être requalifié en «guerre» par la Russie, et ce dès le 9 mai, selon des observateurs occidentaux.
«Hitler avait aussi du sang juif» : Israël fustige les propos de Sergueï Lavrov
Le ministre russe des Affaires étrangères a ainsi fait référence à la judéité du président ukrainien Volodymyr Zelensky. Israël dénonce des propos «scandaleux, impardonnables et une horrible erreur historique».
Guerre en Ukraine : la Russie envoie un navire centenaire pour sauver le Moskva
Pour renflouer le navire-amiral de sa flotte coulé le 13 avril, la Russie déploie le Kommouna lancé en 1913.
Valeurs Actuelles
Débat présidentiel : Emmanuel Macron jugé “arrogant” mais plus convaincant, Marine Le Pen “plus proche des Français”
Mercredi 20 avril, Emmanuel Macron et Marine Le Pen se sont affrontés durant un débat télévisé ayant réuni 16,5 millions de téléspectateurs. Après deux heures trente d’échanges sur les sujets du pouvoir d’achat, de l’écologie ou encore de l’immigration, BFM TV a mené une enquête auprès d’un échantillon de 650 personnes. Les résultats du sondage Opinion 2022 réalisé par l’institut Elabe ont montré que le président de la République a été jugé plus convaincant par 59 % des sondés, contre 39 % pour la candidate du Rassemblement national.
Atouts et failles des deux côtés
L’étude a aussi souligné qu’Emmanuel Macron avait davantage les qualités nécessaires pour être président de la République, à 53 % contre 29 % pour Marine Le Pen. 19 % des sondés n’ont en revanche pas réussi à départager les deux candidats sur cette question. En revanche, le chef de l’État a perdu des points en étant jugé par 50 % comme le plus arrogant contre 16 % pour Marine Le Pen. Cette dernière a été considérée à 37 % comme la plus proche des préoccupations des Français contre 34 % pour Emmanuel Macron, et celle qui pourrait changer le plus de choses à 51 % contre 29 % pour son adversaire.
L'Humanité
Neurosciences. Paralysé, il communique par la pensée
ActuC’est une prouesse médicale, technologique et humaine : un patient, atteint du syndrome d’enfermement à cause d’une sclérose latérale amyotrophique, a pu communiquer avec son entourage à l’aide d’une interface cerveau-ordinateur. Explications.
Anna MussoPour la première fois, un homme de 36 ans, atteint de la maladie de Charcot, avec tous les muscles paralysés, a réussi à communiquer avec ses soignants et ses proches. Cette prouesse scientifique, médicale et humaine a été réalisée grâce à une interface homme-machine. Preuve est ainsi faite que la communication volontaire à partir du cerveau est possible, même dans un état d’enfermement dit « complet ». C’est ce qu’expliquent, dans la revue Nature Communications publiée le 22 mars, les treize chercheurs qui sont parvenus à aider ce patient.
La maladie dont souffrait Stephen Hawking
La maladie de Charcot, ou sclérose latérale amyotrophique (SLA), dont souffrait le célèbre scientifique Stephen Hawking, est une maladie neurodégénérative grave caractérisée par la perte progressive des motoneurones, des cellules nerveuses spécialisées dans la commande des mouvements et de la parole.
Très souvent, la SLA entraîne une paralysie des muscles, provoquant une incapacité à communiquer. « Il existe de multiples formes de cette maladie, mais il est rare qu’elle provoque une paralysie totale en quelques mois », précise Jacques Pélissier, professeur à la faculté de médecine Montpellier-Nîmes et président de l’Association du locked-in syndrome (Alis). « Ces personnes sont conscientes et désirent interagir avec leur entourage. La moindre des choses est de leur en offrir la possibilité, dans la mesure du possible », poursuit le chercheur.
Des microélectrodes enregistrent les signaux neuronaux
Lorsqu’une personne atteinte de SLA ne parvient plus à parler, elle utilise en général une caméra oculaire pour sélectionner des lettres. Ses yeux font office de souris sur le clavier représenté sur l’écran. « C’est un apprentissage long, difficile et fatigant, explique Jacques Pélissier, surtout au début, cela demande beaucoup de concentration. Et une équipe de soignants est indispensable. »
Ces dernières années, les chercheurs ont fait évoluer ces dispositifs à l’aide d’électrodes implantées dans le cerveau. Lors de cette nouvelle expérience, les chercheurs ont incrémenté deux réseaux de 64 micro–électrodes de 3,2 mm de large dans le cortex moteur (celui qui contrôle le mouvement) du patient, en état de blocage complet. Les microélectrodes enregistrent les signaux neuronaux qui sont aussitôt décodés par une interface. Parallèlement, un programme automatique lit les lettres de l’alphabet à haute voix.
Atteint de la forme sévère de la maladie de Charcot, ce patient souffre du locked-in syndrome (LIS), qui l’empêche de parler et de bouger, mais pas de penser ou d’entendre. Il avait commencé à travailler avec une équipe de recherche en 2018, mais sa paralysie était devenue si importante qu’il ne pouvait plus cligner ses yeux. Les soignants ont alors sollicité son activité cérébrale. « Alors que d’autres chercheurs ont évalué la communication chez des personnes ayant encore le contrôle de leurs muscles, on ignorait, jusqu’ici, si la communication basée sur les neurones reste possible dans un état de blocage complet », expliquent les chercheurs.
« C’est encore expérimental, mais c’est l’avenir ! »
L’équipe a essayé le « neurofeedback », une méthode qui permet de mesurer l’activité neuronale et de la présenter au patient, sous différentes formes (sons, images, etc.). Ce dernier peut ainsi modifier ses signaux cérébraux et parvenir à réguler son activité neuronale et ses comportements. Après trois mois de tâtonnements, le patient a pu sélectionner des lettres une par une, et former des mots et des phrases, sachant que le choix d’une lettre demandait environ une minute. Après huit mois, il a annoncé à l’équipe médicale : « Les garçons, cela fonctionne sans effort » ! Et au bout d’un an, il a pu proposer à son fils de 4 ans de regarder ensemble un dessin animé.
Comme l’explique Jonas Zimmermann, neuroscientifique au Wyss Center à Genève, et coauteur de l’article, « cette étude répond à une question de longue date : savoir si les personnes atteintes du locked-in syndrome complet, qui ont perdu tout contrôle musculaire volontaire, y compris le mouvement des yeux ou de la bouche, perdent également la capacité cérébrale à générer des commandes de communication ».
Si la technique a été conçue spécifiquement pour ce patient, sa durée d’utilisation est encore inconnue. En effet, il semble que les réponses du patient soient devenues au cours du temps plus lentes et difficiles à discerner. Mais cette nouvelle avancée vers des interfaces capables de décoder les pensées est un grand pas pour la science et pour la médecine. « C’est encore expérimental, long, coûteux, et nécessite une supervision constante… mais c’est l’avenir ! » souligne le professeur Pélissier.
Même dans des cas extrêmes de paralysie, mémoire et conscience restent donc intactes. Cette interface cerveau-machine trace un nouveau chemin pour les atteindre. Et redonne espoir à des milliers de patients jusqu’ici emmurés dans leur corps.
neurosciencessciencescharcot Valeurs Actuelles
Législatives : les partis pro-Macron s’allient et forment une confédération
Une alliance s’est créée du côté de la macronie. Ce jeudi 5 mai, la majorité présidentielle a annoncé la création de la confédération Ensemble, rassemblant les trois partis LREM, MoDem et Horizons, relaie franceinfo. D’après des informations complémentaires du Figaro, le parti d’Edouard Philippe, Horizons, devrait obtenir 58 circonscriptions à l’issue des élections législatives. Le MoDem pourrait en avoir davantage. Le Figaro évoque quelque 101 circonscriptions accordées au parti de François Bayrou.
LREM rebaptisé « Renaissance »
Une conférence de presse s’est tenue au QG de LREM pour préciser les contours de cette alliance en soutien à Emmanuel Macron. Le délégué général de LREM, Stanislas Guérini, a d’ailleurs pris la parole. Il a annoncé que le parti fondé par Emmanuel Macron allait se renommer « Renaissance ». Jusqu’alors surtout un « mouvement », LREM devrait aussi devenir un véritable « parti » politique, a détaillé Stanislas Guérini.
Une majorité « stable »
« ‘Ensemble’, c’est la volonté d’être soudés, côte à côte, pour porter les idées d’Emmanuel Macron », a déclaré le président LREM de l’Assemblée nationale, Richard Ferrand, lors de cette conférence ce jeudi 5 mai. D’après Richard Ferrand, trois jours de négociations en interne auraient suffi pour trouver un accord et établir ce bloc : « Ça s’est fait dans la bonne humeur. »
Le patron du MoDem, François Bayrou, a critiqué la gauche, pointant « une désorganisation et une rivalité », relaie franceinfo : « Les rassemblements qui s’opèrent se font à l’encontre du bon sens et des convictions. » Le Haut-commissaire au Plan du gouvernement Macron a, au contraire, prévenu que les candidats présentés sous l’investiture d’Ensemble « s’entendront ». Quant à Edouard Philippe, l’ex-Premier ministre a assuré vouloir une « majorité stable, dynamique, vivante ». « Nous sommes différents, mais ces différences sont un atout pour construire quelque chose en commun », a-t-il enfin précisé, comme le relate franceinfo.
L'Humanité
Avec Perseverance, écoutez les premiers sons venus de Mars !
ActuLe microphone du rover de la Nasa a révélé ses données. Résultat : la planète rouge est plutôt calme. Les chercheurs y ont toutefois décelé des ondes sonores aux propriétés bien étranges.
Marine CyglerDès le 19 février 2021, c’est-à-dire dès le lendemain de son arrivée sur Mars, le rover Perseverance a enregistré des sons. Des sons extraterrestres donc. Et au moment où la mission fêtait sa première année sur la planète rouge, c’étaient en tout cinq heures d’enregistrement de l’environnement sonore martien qui avaient été captées. Ces enregistrements sont disponibles sur différents sites Internet afin que tout le monde puisse – enfin – assouvir sa curiosité et entendre Mars de ses propres oreilles. L’expérience est vertigineuse, même si, hormis le vent, Mars est très calme. Une équipe internationale a publié, le 1er avril dernier, une analyse de ces sons audibles par l’oreille humaine dans la prestigieuse revue anglaise « Nature ».
Comment décrire le paysage sonore de Mars ? Il s’agit de sons qui se situent entre 20 Hz et 20 kHz. Mais tout est si calme, si silencieux dans le cratère Jezero, où le rover évolue, que les chercheurs ont parfois cru que le microphone de SuperCam était tombé en panne. C’est l’anecdote révélée par le Centre national d’études spatiales (Cnes) en tout cas. Reste qu’entendre Mars est une prouesse relevée par Perseverance grâce à l’instrument franco-américain SuperCam. Pour faire simple, SuperCam est les yeux et les oreilles de Perseverance. Son microphone scientifique a pu capter les sons naturels de la planète rouge comme le vent mais aussi d’autres sons. Par exemple, il a enregistré le 1er mai le son des pales du petit hélicoptère Ingenuity alors que celui-ci volait pour la quatrième fois (lire encadré). Il a capté aussi les ondes de choc produites par l’impact du laser de SuperCam sur les roches.
En comparant la propagation sur Mars de ces sons avec celle, parfaitement connue, de ces mêmes sons sur Terre, les scientifiques ont pu calculer la vitesse du son sur Mars : elle est de 240 m/s (m/s signifie mètre par seconde), contre 340 m/s sur Terre et 1 480 m/s dans l’eau. Un résultat qui n’étonne pas les spécialistes. Dans la mesure où la composition de l’atmosphère martienne, très riche en CO2 et avec une pression extrêmement faible, est bien différente de celle de la Terre, ils s’attendaient à ce que les ondes sonores se comportent différemment.
Une drôle de conversation
En revanche, ce qui est très surprenant, c’est que les sons ne voyagent pas tous à la même vitesse. Les sons aigus vont plus vite (250 m/s) que les sons plus graves (240 m/s pour des fréquences en dessous de 240 Hz). Théoriquement, un humain sur Mars entendrait les sons aigus puis en décalage les sons graves. Très, très étrange. Enfin, dernière bizarrerie : en décryptant avec précision le paysage sonore de Mars grâce aux quelques heures d’enregistrement disponibles, les scientifiques se sont rendu compte que l’atmosphère était très turbulente. Un microphone rapporte bien plus que du son… Voici une leçon martienne.
Ingenuity ne s’arrête plus de voler
C’est l’une des très bonnes surprises de la mission de la Nasa « Mars 2020 » : le petit drone hélicoptère Ingenuity n’en finit plus de dépasser les espérances de ses concepteurs. Le Jet Propulsion Laboratory de la Nasa a annoncé le 15 mars dernier que le petit drone hélicoptère, qui avait été conçu pour n’effectuer pas plus de 5 vols expérimentaux, pourrait poursuivre ses vols au moins jusqu’en septembre 2022. Ce 15 mars, il en avait déjà effectué 24 ! Petit bijou de technologie de 49 cm et de 1,8 kg, Ingenuity est arrivé sur Mars accroché sur le « ventre » du rover Perseverance, duquel il s’est ensuite détaché. Commandé depuis la Terre avec un relais par Perseverance, il possède deux hélices qui tournent en sens contraires entre 2 400 et 2 900 tours par minute, une vitesse dix fois supérieure à celle des pales d’un hélicoptère sur Terre. Son défi initial : décoller du sol martien, ce qui n’était a priori pas une mince affaire à cause des caractéristiques particulières de l’atmosphère de la planète, cent fois moins dense que l’atmosphère terrestre.
Il y a tout juste un an, le 19 avril 2021, Ingenuity a réalisé son premier décollage historique, un vol stationnaire à 3 mètres du sol durant 40 secondes. Depuis il enchaîne les vols de plus en plus compliqués et audacieux : sa 23e excursion, par exemple, a duré 129,1 secondes pendant lesquelles il a parcouru 358 mètres. Rendez-vous en septembre pour un nouveau bilan de l’infatigable petit hélicoptère !
À la recherche de la vie extraterrestre
Après un voyage de sept mois dans l’espace, le rover Perseverance a réussi son amarsissage le 18 février dernier dans le cratère Jezero. Avec ses 45 kilomètres de diamètre, cet ancien delta de rivière qui débouchait dans un lac il y a 3,5 milliards d’années est la localisation qui offrait à la fois la possibilité d’y faire atterrir un rover d’exploration et de récolter des échantillons provenant de roches et de minéraux très variés, en particulier des carbonates, qui peuvent préserver des traces fossiles de vie ancienne. Pourquoi suspecte-t-on la possibilité d’une vie martienne ? Parce que l’exploration de la planète rouge par le rover Curiosity a accumulé les indices en sa faveur. Il y a 4 milliards d’années environ, Mars avait une atmosphère dense, de l’eau liquide et un champ magnétique à grande échelle, mais aussi des éléments chimiques de base (du carbone, de l’hydrogène, de l’azote, de l’oxygène, du phosphore et du soufre) et des réserves d’énergie pour que des réactions chimiques puissent se produire. Or, sur Terre, des conditions semblables ont permis à la même période l’émergence de la vie. Grâce à Perseverance, des échantillons martiens seront rapportés sur Terre pour la première fois. Il faudra attendre le début des années 2030 pour obtenir ces précieuses roches, c’est-à-dire le retour des missions qui récupéreront les échantillons. Mais l’attente en vaut la peine, car les échantillons seront utilisés par plusieurs générations de chercheurs qui pourront effectuer des analyses plus précises qu’avec les instruments embarqués.
sciencesplanète mars Le Figaro
«Merci pour ta drôlerie et ton culot»: l'hommage de Jane Birkin à Arno
Des centaines de personnes ont rendu hommage mercredi à Bruxelles au chanteur belge décédé onze jours plus tôt d'un cancer. Jane Birkin, particulièrement émue, avait pu partager un duo avec lui au début des années 2000.
Anonymes, proches ou stars du showbiz comme Adamo ou Jane Birkin: quelques centaines de personnes ont rendu hommage mercredi 4 mai à Bruxelles au chanteur belge Arno, décédé le 23 avril des suites d'un cancer.
À lire aussiLe chanteur belge Arno est mort d'un cancer à l'âge de 72 ans
«Quel privilège de l'avoir connu (...) Je voulais le remercier pour son audace, sa drôlerie, son culot, son charme, son amitié, sa fidélité», a déclaré Jane Birkin lors d'un hommage à l'artiste dans la salle de concert de l'Ancienne Belgique (AB). Arno avait repris en duo avec elle la chanson Elisa de Serge Gainsbourg.
Cette journée d'hommage était organisée en deux temps: une partie privée sur invitation (famille, amis, personnalités) et une autre grand public. Dans le hall de l'AB, salle rock dont Arno disait qu'elle était son «second living» (salon), des fans du chanteur ont pu déposer des fleurs au pied de l'urne renfermant ses cendres, et laisser quelques mots sur un registre de condoléances. «Bon voyage l'Artiste! Et encore merci pour ton BAZAR!», a écrit une main anonyme, empruntant un des mots favoris d'Arno pour évoquer sa musique, à l'image de sa vie agitée. «Merci pour ta fantaisie, ton amour de la vie, ta fantastique musique vibrante», salue un autre message signé Rosalie.
Arno, figure belge de la scène rock, parfois comparé à Tom Waits, était connu pour sa voix cassée mâtinée d'un accent flamand, sa chevelure en bataille et son inévitable costume noir. Il est décédé à 72 ans, des suites d'un cancer qui l'avait contraint à suspendre une tournée et mettre sa carrière entre parenthèses début 2020. Mais même affaibli, il avait enregistré un album (Vivre, avec le pianiste français Sofiane Pamart, sorti fin mai 2021). Un autre était en préparation au moment de sa mort, avec un titre qu'il devait interpréter avec Mireille Mathieu.
À lire aussi«Bouleversée», Mireille Mathieu enregistrait un duo avec Arno au moment de sa mort
Outre Jane Birkin, montée sur scène tout comme la dernière compagne d'Arno, un neveu, une nièce ou encore la mère de ses enfants Marie-Laure, Adamo a participé à l'hommage privé. Arno avait en effet repris la chanson Les filles du bord de mer de la vedette italo-belge.
Le directeur de théâtre Jan Goossens, le photographe Danny Willems (l'homme des pochettes d'albums, qui a suivi toute la carrière d'Arno) ou encore la chanteuse Alice on the Roof, avec laquelle il avait collaboré, comptaient parmi les invités, avec l'ex-Premier ministre belge Elio Di Rupo.
Conformément à son souhait, les cendres d'Arno seront dispersées en mer du Nord au large d'Ostende, sa ville natale.
Les secrets de la réussite du Conservatoire national de Paris
ENQUÊTE - L’établissement, qui forme danseurs et chanteurs d’excellence, s’est hissé en deux ans à la quatrième place des meilleures écoles de spectacle au monde. Un saut qui ne doit rien au hasard.
Sylvie Vartan sort un album avec cinq titres en faveur de Ukraine
L'artiste de 77 ans, qui a fui la Bulgarie quand elle était enfant, a enregistré au mois d'avril cinq titres qui évoquent l'exil, la résilience et la liberté. Les bénéfices des ventes seront reversés à l'Unicef au profit de l'Ukraine.
Régine, la chanteuse et reine de la nuit, s'est éteinte à 92 ans
DISPARITION - Enfant ballottée de pension en pension, la « Petite Boule » se lance dans une vie de noctambule dans les années 1950. En réunissant le Tout-Paris du showbiz et des affaires, elle s'était reconstituée une famille.
New York Times - World
In Mexico, One Cartel Is Cleared, but Others Storm In
In the state of Michoacán, small drug cartels compete with larger ones for territory, leaving the residents caught in the middle of a brutal turf war.
Workers trying to contain a bush fire, lit by rival cartels to block access to a road used as an escape route into the mountains, in Uruapan, Mexico.Credit...
Supported by
Send any friend a story
As a subscriber, you have 10 gift articles to give each month. Anyone can read what you share.
By Maria Abi-Habib
Photographs by Daniel Berehulak
EL AGUAJE, Mexico — Antonio had grown limes and raised cattle on his farm in western Mexico for years, managing to eke out a living by following a rule he and many others in Michoacán, one of Mexico’s most violent states, had always known: Leave the narco-trafficking routes alone and no harm would come their way.
But now the valley of lime trees that once made this region prosperous had been set on fire, a casualty of the drug cartels’ emerging business model.
Some criminal groups are going to unprecedented lengths to muscle into mainstream sectors of the economy, including avocados and limes, threatening to disrupt the lucrative, bilateral trade partnership between Mexico and the United States, one of the largest in the world.
Mexico exports $3.2 billion worth of avocados and $500 million of limes annually, and some cartels are forcing their way into these profitable businesses, not only extorting them as they have for years, but also running the operations themselves. Some are even planting orchards and opening avocado packing plants to diversify their revenues and fund their efforts to capture more territory.
“There is an evolution toward a classic Italian-style criminal-political relationship,” Romain Le Cour, the program director for México Evalúa, a research institute focused on public security policies, said of the cartels. “When you think of the mafia, it’s a gray zone where you tie legal with illegal, the crime with business and the crime with politics.”
This evolution has even emboldened the cartels to threaten the American government’s presence throughout the country, Mr. Le Cour added, as criminal groups “understand that they have more power than anyone else, the government or the businesses they extort.”
Increasingly, farmers and communities tied to the agricultural trade have been caught in the middle of a turf war, while tens of thousands of others have been displaced, as the government struggles to clear out the gangs and quell the violence.
“It’s a conflict that never ends,” Antonio said bitterly, asking that only his middle name be used to protect his identity.
A recent military clearing operation in El Aguaje allowed families who fled the cartel violence to return in February. They drove through clouds of smoke billowing from the smoldering valley, past their ruined town square with its buildings pockmarked by bullets and graffiti: C.J.N.G., the Spanish acronym for Jalisco New Generation Cartel — the region’s most powerful cartel.
Some people, like Antonio, came back to work the farms they had been forced to temporarily abandon. Many returned only to pack up their belongings and leave again.
Hardly anyone in El Aguaje believed the government gains would last, as the town had been contested by various criminal groups for years. Recent military operations focused on the Jalisco cartel, but the newly scorched orchards were a clear sign that other cartels were trying to move in to fill the void.
In Michoacán, until recent months the only Mexican state licensed to export avocados to the United States, the cartels have cut down protected forests, forcing the population off the land to establish their own orchards. And they have started extorting minor producers, previously considered too small to be worth the trouble.
While there is no clear estimate on the extent to which these criminal groups have affected trade, the net profits from their international operations could reach up to $20 billion annually, nearly 2 percent of Mexico’s gross domestic product, according to an American official who was not authorized to give his name.
In February, a criminal group even threatened a U.S. inspector when he rejected a batch of cartel avocados masquerading as Michoacán produce, prompting a brief American ban on Mexican avocados, the first ever in the decades-long avocado trade between the countries.
The threat further signaled the growing audacity of Michoacán’s criminal organizations, which for more than 35 years have largely avoided targeting U.S. government employees.
The month before, U.S. Border Patrol agents were shot at from Mexico, most likely by cartel members involved in smuggling migrants. And in March, the American Consulate in the border city of Nuevo Laredo was fired upon after the authorities extradited a cartel leader to the United States.
The Jalisco cartel began an aggressive drive to overrun small cities and towns in western parts of Michoacán in 2020, cutting off vital roads and stretches of highway, making much of the state impassable. Last year, it took control and dug trenches along swaths of a major highway that links the state and took over Aguililla, a small city that hosts a military base. Mexican troops stationed there had to be resupplied by helicopter as they avoided directly engaging the cartels.
The cartel, considered one of Mexico’s largest and most gruesome, has since developed new enforcement tactics, recently introducing improvised explosive devices buried in dirt roads and fields to cut off population centers.
Even after government forces carry out clearing operations, the area lacks enough state, municipal and federal troops to defend the territory. Police officers are regularly fired for corruption, retire or resign because of the soaring violence and meager pay.
In El Aguaje, the orchard fires were set by the Viagras, a group that is part of a criminal collective called the United Cartels. They took control in September 2020 and started ransacking the town.
“They were breaking and entering, robbing our houses, stealing everything they could — farm animals, goats, horses,” Antonio said. “They took everything, everything, panties even from the elders. What do you want a pair of used panties for?”
Last year, the Jalisco cartel pushed the Viagras out and took power. It largely left the population alone — so long as locals residents did not disrupt the flow of drugs.
Outside town, the Viagras started taxing everything from cattle to limes, sometimes asking for as much as a third of farmers’ revenues. The military finally intervened in February, but seemed focused on clearing out only the Jalisco cartel.
As that group retreated, the Viagras set the orchards ablaze so their rivals could not take cover to carry out counterattacks against them.
Security analysts say the government’s strategy has been selective, waging battles largely against the Jalisco cartel, but not the smaller groups that equally terrorize residents.
“In the past we have seen pushes against groups that pose a P.R. problem for the government, and Jalisco’s tactics were getting too brutal to ignore,” said Falko Ernst, a senior analyst for the International Crisis Group.
“I’m not seeing positive signs that the government will expand its current operation to go against other groups like the Viagras,” he added.
Mexico’s president, Andrés Manuel López Obrador, rode to power in 2018 on the slogan “hugs not bullets,” promising to tackle the cartels by increasing spending on social programs.
But halfway through his term, Mr. López Obrador’s strategy has not worked. In 2021, there was a nearly fivefold increase from the previous year of internally displaced Mexicans — 44,905 people — who fled cartel violence, according to Mexico’s Commission for Defense and Promotion of Human Rights. Thousands more have gone north, trying to cross into the United States and seek asylum.
That has not stopped the president from claiming victory, recently announcing that he had ended Michoacán’s internal displacement problem and that residents who had fled could return. Shortly after his remarks, 17 people were marched out of a funeral and executed, a prominent journalist was killed and a local trade leader was gunned down.
Still, the governor of Michoacán, Alfredo Ramírez Bedolla, an ally of Mr. López Obrador, said he believed the president’s strategy would persuade residents to return.
“The military has done an exceptional job of recovering these territories,” Mr. Ramírez said in an interview in February. “Now comes the part of the civil government, building infrastructure and economic development.”
Infrastructure spending in Michoacán has lagged behind much of the nation for years, but Mr. Ramírez promised a $183 million investment plan for this year, tripling the state’s 2020 infrastructure budget.
With little faith in the government’s ability to protect them, some towns have decided to take up arms. In Tancítaro — known as the world’s avocado capital — the city established a self-defense unit in 2014, tired of cartels extorting their crops, assaulting their women and kidnapping their children for ransom.
Tancítaro’s mayor, Gerardo Mora Mora, said they had to choose between defending themselves or “see our future end.”
The Tierra Caliente region of Michoacán, the area at the crossroads of the state where El Aguaje is nestled, was recently the scene of fierce fighting. Home to the leader of the Jalisco cartel, Nemesio Oseguera Cervantes, known as “El Mencho” — one of the most wanted men in Mexico and the United States — it was strategically situated for the cartel to move drugs, while the Viagras sought to control the region to extort lime farmers.
On a recent visit to Naranjo de Chila, Mr. Cervantes’s hometown, a resident recalled how the military and the Viagras laid siege to the town and prevented food from coming in for eight months. During the siege, the Jalisco cartel erected a warehouse to supply the trapped townspeople: medicine for the sick, food for the starving. It brought in supplies by small propeller plane, the resident added.
The Jalisco soldiers trained at the town square, performing drills as residents looked on. On one side of the square was a cavernous workshop where the cartel created its “monsters,” or sports utility vehicles they souped-up by welding metal plates to the doors to make them bulletproof and assault-ready.
Three days before the military finally breached Naranjo de Chila, the Jalisco cartel fled, residents said. Before leaving, it used a backhoe to bury its heavy weapons.
Some residents accused the government of collaborating with the Viagras, which Mr. Ramírez, Michoacán’s governor, denied. “What there is, is a great advance by the army, of the federal government.”
But the advance inspired little faith.
“The town felt safer under Jalisco cartel,” said a resident, who asked that his name not be used, fearing retaliation. “We don’t like them, but we don’t like the government more.”
Oscar Lopez and Juan Jose Estrada Serafín contributed reporting.
Advertisement
Valeurs Actuelles
Burkini à Grenoble : comment les écolos font avancer l’islamo-gauchisme en France
Une nouvelle pierre à l’édifice de l’islamo-gauchisme du parti Europe Écologie Les Verts. Après une lettre ouverte du maire de Grenoble, Eric Piolle, au président de la République, qui faisait part d’une volonté de « veiller à ce qu’aucun règlement intérieur d’aucun équipement public ne constitue une injonction ou une discrimination » dans sa ville, l’édile a confirmé le 3 mai auprès de 20 minutes sa volonté d’autoriser le port du Burkini : « Au prochain Conseil municipal, on proposera un nouveau règlement des piscines qui enlève les interdits étranges ayant été posés il y a une dizaine d’années. Donc, vous pourrez venir baigner dans les piscines de Grenoble seins nus. Vous pourrez venir avec un maillot couvrant pour se protéger du soleil. Vous pourrez venir avec un maillot couvrant pour d’autres raisons. C’est l’égalité d’accès au service public. » Ce n’est pas la première fois que le maire de Grenoble s’empare de ce sujet controversé. En février dernier, il déclarait au micro de France Inter que le Burkini n’était « pas un problème de laïcité. Vous vous habillez comme vous voulez tant que vous respectez les règles d’hygiène et de sécurité. » Cette déclaration faisait suite à une intervention des manifestantes du collectif Alliance citoyenne qui avaient investi des piscines grenobloises, vêtues de burkinis, pourtant interdits par le règlement, en 2019.
Pour expliquer que le port du Burkini est une conquête de liberté de la femme, il faut être très fort.
Si la mairie n’a pas répondu à nos sollicitations, l’opposition, en la personne de l’ancien maire de Grenoble et ancien ministre de l’Environnement Alain Carignon, confie : « Pour expliquer que le port du Burkini est une conquête de liberté de la femme, il faut être très fort. Eric Piolle fait de notre ville la championne de l’islamo-gauchisme ». L’ancien maire organise, en opposition à cette autorisation, une manifestation en face du Conseil municipal le 16 mai. Il regrette que Grenoble, sous l’impulsion du maire, se soit jetée à corps et à cris dans les combats de l’extrême-gauche. Car les exemples de dérives abondent : permanences du CCIF — dissout fin 2020 par le gouvernement pour propagande islamiste — dans les locaux de la municipalité, meeting organisé par le maire actuel avec Edwy Plenel, au lendemain des attentats du bataclan, pour condamner l’état d’urgence, sans même parler de la triste réputation dont jouit aujourd’hui Sciences Po Grenoble, devenu symbole de l’entrisme islamo-gauchiste dans l’enseignement supérieur. « Il a fait de la ville une zone antifa » conclut Alain Carignon.
Chez EELV, l’écologie au second plan derrière le rejet de l’identité occidentale
« Je pense qu’Europe Écologie-Les Verts est un parti qui, sous couvert de défendre de belles valeurs humanistes, flirte en fait de plus en plus dangereusement avec les thèses de l’islamisme radical », dénonçait Marlène Schiappa le 23 mars 2021. Elle faisait alors référence au projet de subvention — retiré ensuite — de la mairie de Strasbourg pour le chantier de la plus grande mosquée d’Europe. De fait, depuis les dernières élections municipales, les élus EELV multiplient les propositions allant dans le sens d’un rejet de l’identitié occidentale : interdiction du sapin de Noël à Bordeaux, refus au nom de la laïcité de participer à la cérémonie catholique de vœux des échevins le 8 septembre du maire de Lyon — avant d’assister, dès le lendemain, à la pose de la première pierre de la mosquée de Gerland à Lyon —, ou encore en 2019 lors de la manifestation contre l’islamophobie durant laquelle Esther Benbassa, sénatrice EELV posait avec une fillette portant une étoile et un croissant jaune afin d’identifier les musulmans d’aujourd’hui aux juifs des années 1930, et ainsi de suite.
« Qu’est-ce que l’écologie a à voir avec l’interdiction du sapin de Noël ? Qu’est-ce que l’écologie a à voir avec l’interdiction du tour de France ou des rêves d’aviation des enfants ? Qu’est-ce qu’elle a en rapport avec une mosquée à Strasbourg ? Avec la promotion de l’islamo-gauchisme ? », s’interroge Bruno Retailleau, président du groupe Les Républicains au Sénat. Cette dénonciation est reprise par Julien Odoul, porte-parole du Rassemblement national, selon qui les écologistes « n’en ont rien à faire de l’écologie, c’est pour leur tambouille électorale mais derrière c’est un programme d’extrême gauche ». Et d’ajouter que « ce maire montre la soumission aux idées politico-religieuses, la complaisance avec l’islam politique symptomatique des élus de gauche qui font la courte échelle aux ennemis de la république. Ils mettent en place une collaboration avec l’islamisme. »
Les législatives peuvent-elles renverser la vapeur ?
Pour autoriser le Burkini, c’est la laïcité et la liberté qui est avancée comme argument par le maire de Grenoble. Quitte à mettre au même niveau la baignade seins nus, symbole d’émancipation, et le port d’un maillot de bain répondant à une injonction religieuse. C’est ainsi que le progressisme devient un cheval de Troie utilisé pour instaurer des règles favorisant les revendications de l‘islam radical. C’est ce que rappelle Bruno Retailleau : « Dans l’argumentaire des frères musulmans pour tromper les démocraties, il y a l’argument de la liberté. » L’élu vendéen souligne au passage que les pays où l’islam radical est au pouvoir sont rarement les plus portés sur la liberté, « notamment celle des femmes ». « Les écologistes marchaient main dans la main avec les pires imams radieux en 2019 et le CCIF, cela n’a donc rien d’étonnant, renchérit de son côté Julien Odoul. Il y a un risque de conquête de ces idées-là : si ces gens arrivent au pouvoir, ce serait une victoire pour les islamistes ». Le porte-parole du RN salue la décision « républicaine » de Laurent Wauquiez, le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, qui annonce que « pas un centime des Auvergnats-Rhônalpins ne financera [la soumission de Grenoble] à l’islamisme. » Il entend bloquer toutes subvention de la région pour la ville si le Burkini venait à y être autorisé. Le président de la région veut tout faire pour éviter que « vivre ensemble se soit céder devant l’islam politique. »
La burka sous toutes ces formes ce n’est pas l’usage d’une liberté, mais le début d’une soumission
Certains espèrent combattre cette dérive par un réveil de la droite aux législatives prochaines et un rejet massif des idées de la gauche le 12 juin 2022. Mais, au-delà des urnes, « il faut un réarmement moral et civique en ne cédant rien. La burka sous toutes ces formes ce n’est pas l’usage d’une liberté, mais le début d’une soumission, l’opposé de la laïcité française » déclare Bruno Retailleau. Combat moral qui doit également dépasser les frontières françaises, comme le rappelle l’euro Député François-Xavier Bellamy. Il regrette que « les lâchetés de cette municipalité écologiste ne servent qu’une cause, un islamisme liberticide qui rêve de s’imposer en France et en Europe. » Une référence à une opération de communication du Conseil de l’Europe prônant « la liberté dans le hijab » finalement retirée.
L'Humanité
Sciences Alice sous la loupe de chercheuses
Nos recommandations culturellesPaul MazliakLes deux autrices nous invitent à relire Alice au pays des merveilles avec des lunettes de naturaliste. Elles observent les métamorphoses d’Alice, qui peut passer de 25 cm à 2,75 m, et rapprochent ces transformations de celles de certains animaux. Le hibou petit-duc peut changer de forme en cas de danger, grossir en faisant la roue ou s’allonger en s’affinant. La pieuvre mimétique peut se donner l’allure d’une méduse, d’une crevette, etc. Un bon ami d’Alice est le chat du Cheshire au sourire permanent. Les muscles qui relèvent les coins des lèvres existent chez le chat, mais les vrais sourires s’observent chez les chimpanzés. Sont ainsi passés en revue tous les animaux accompagnant Alice, et les autrices observent chacun d’eux sous l’angle scientifique. De magnifiques gravures accompagnent leur récit.
sciences New York Times - World
The Coronavirus Pandemic
Advertisement
‘I’m Very Anxious’: China’s Lockdowns Leave Millions Out of Work
Migrant workers and recent college graduates have been hit hardest by shuttered factories, closed construction sites and an anemic job market.
By Vivian Wang
After over a month in lockdown, Zeng Jialin could finally return to the Shanghai auto parts factory where he had worked. He was about to be released from a quarantine facility, having recovered from Covid, and was desperate to make up for the many days of wages he had missed.
But on Tuesday, the day he was supposed to be released, someone in the crowded isolation facility tested positive again. Mr. Zeng, 48, was ordered to wait 14 more days.
“I have three kids, in college, middle school and elementary school. The pressure is huge,” he said in a phone interview from the facility. Much of his $30 daily wage had supported them. “I also owe money to the bank, so I’m very anxious.”
As China battles its worst coronavirus outbreaks, its uncompromising determination to eliminate infections has left millions unable to work. Stringent lockdowns, hitting city after city, have forced factories and businesses to shut, sometimes for weeks, including in some of the country’s most important economic centers.
Two groups have been especially hard-hit: migrant workers — the roughly 280 million laborers who travel from rural areas to cities to work in sectors such as manufacturing and construction — and recent college graduates. Nearly 11 million college students, a record, are expected to graduate this year.
China’s campaign against the virus has rippled economically around the world, snarling global supply chains and dampening imports. But employment woes may particularly concern Chinese leaders, who have long derived much of their political authority from their promise of economic prosperity. As lockdowns have hampered people’s ability to pay rent and buy food, many have grown increasingly frustrated with the authorities’ zero-Covid policies. Sometimes, dissatisfaction has erupted into rare public protests.
China’s No. 2 official, Li Keqiang, announced recently that the government would take the unusual step of distributing living allowances to unemployed migrant workers and subsidize companies that hired young people.
“The new round of Covid flare-ups has hit employment quite hard,” Mr. Li said on April 27. “We must do whatever possible to boost job creation, especially for key groups such as college graduates.”
It is difficult to judge the true scale of the problem. Officially, urban unemployment, the government’s primary indicator, grew just 0.3 percent between February and March, even as lockdowns paralyzed the economic engines of Shenzhen and Shanghai.
But the official unemployment figures are widely considered an undercount. They do not capture many migrant workers, and they also only count people as unemployed if they are able to start working within two weeks. That would exclude people under extended lockdowns or the growing numbers of young people deferring job searches.
The government’s new support measures suggest that the problem is more serious than officials have let on, said Stephen Roach, the former chairman of Morgan Stanley Asia, now a senior fellow at the Jackson Institute for Global Affairs at Yale University. The government had also increased unemployment payments for migrant workers before the global financial crisis in 2008.
“The announcement itself is a hint that there is potentially something a lot bigger going on in this contingent piece of the labor market,” Mr. Roach said. “This could well be China’s biggest challenge since the ’08-09 period.”
China’s migrant workers, though they form the backbone of the country’s economy, have always eked out precarious livelihoods. They earn meager wages and have almost no labor protections or benefits, circumstances made worse by the pandemic.
Workers often live in company dormitories or cheap temporary accommodations, but when factories shut down, many could no longer afford rent or became trapped on their work sites, according to Chinese news reports and social media posts. Some slept under bridges or in phone booths.
Yang Jiwei, a 21-year-old from Anhui Province, worked as a waiter in Shanghai when the lockdown began. His residence, shared with four other people, had no kitchen supplies, so they could not cook the few packages of vegetables and meat that local officials had provided. He had been eating a dwindling supply of instant noodles.
“I get up, eat, and then I go back to bed,” Mr. Yang said. “Other than food, I can’t think about anything else.”
Delivery workers, some of the only laborers allowed to continue working, had to choose between forgoing income or risking being locked out of their homes. Others took high-risk jobs building or staffing quarantine facilities, only to become infected themselves.
Officials in Shanghai have acknowledged that the number of homeless people has increased during the lockdown. Local and central authorities have pledged support, but many questions remain.
When Mr. Li, the premier, announced the expanded unemployment subsidies, he did not specify how much money would be provided. (Xinhua, the state news agency, said that the government this year has allocated about $9.3 billion in unemployment subsidies.) Nor is it clear how workers will receive the money. Though China has unemployment insurance, many migrant workers are ineligible or do not know how to claim it.
Mr. Zeng, the auto parts factory worker, said he was not aware of Mr. Li’s remarks and had never heard of unemployment insurance. He hoped to be employed after being released from quarantine but knew that he might have to return home to Guizhou Province instead.
“I’ll have to see if the factory reopens. If so, I’ll go there,” he said. “If not, there’s nothing I can do.”
Still, any political risk to Beijing is likely to remain small, said Aidan Chau, a researcher at China Labour Bulletin, a Hong Kong-based advocacy group. The migrant workers’ pain, while acute, will likely ebb as individual lockdowns ease. The government has also promised to invest in infrastructure projects to provide more construction jobs. And migrant workers in general have little political power and can be silenced by local officials if they complain.
The more intractable problem may be white-collar employment. Resistance in Shanghai to the lockdown has been fueled in part by its large population of well-educated residents, who are more accustomed to speaking out even in the country’s highly controlled environment. In late March, residents of one middle-class community gathered outside and chanted, “We want to eat, we want to work!”
Of particular concern are the country’s ballooning ranks of college graduates. Policymakers have worried for years about how to ensure an adequate supply of jobs for them. But the shortage has become especially dire this year.
At the same time as lockdowns have battered small and medium enterprises, the government has also embarked on a wide-ranging regulatory crackdown on sectors including technology, real estate and education — once highly desirable industries for young people. Mass layoffs have ensued.
There were just 0.71 jobs available for every recently graduated job applicant in the first quarter of this year, the lowest figure since data became available in 2019, according to a report by Renmin University in Beijing and Zhaopin, a jobs website.
“For a country that is always fixated on social stability, to have your young people struggling for employment as they get out of college is not exactly what a system like that would like,” said Mr. Roach, at Yale.
Mr. Li’s promises to aid college graduates last month included plans to help them start their own businesses and to subsidize companies that offered internships.
Even internships are hard to come by. To increase his odds of landing one this semester, Xu Yixing, a vocational college student in Shanghai, had offered to work unpaid but was still turned down by his top choices. A pharmaceutical company eventually hired him but let him go when Shanghai locked down.
Mr. Xu, who studies computer applications and advertising, said he was not overly anxious about the competition. It was the pandemic that worried him.
“With the epidemic, that just depends on fate,” he said. “It doesn’t matter how hard you work.”
Joy Dong contributed reporting.
Advertisement
Le Monde
Bernard Cazeneuve quitte le PS après l’accord passé avec LFI, « une formation politique dont j’ai eu à subir la violence »
L’ancien premier ministre, en désaccord avec la ligne politique de Jean-Luc Mélenchon, avait déjà prévenu mardi dans un message sur Facebook qu’il quitterait son parti en cas d’accord avec La France insoumise pour les législatives.
Il n’aura pas mis longtemps avant de mettre à exécution sa menace : l’ancien premier ministre Bernard Cazeneuve a annoncé mercredi 4 mai qu’il quitte le Parti socialiste (PS) dans un entretien au quotidien régional La Manche libre, après qu’un accord a été conclu le jour même par sa famille politique avec La France insoumise, en vue des élections législatives. « J’ai quitté le Parti socialiste en désaccord avec l’alliance passée avec le parti de Jean-Luc Mélenchon », déclare-t-il.
L’ancien chef de gouvernement évoque dans cet entretien « une formation politique, La France insoumise, dont j’ai eu à subir la violence, l’outrance des positions, les insultes aussi quand j’étais au gouvernement, notamment lorsque s’est produite la mort de Rémi Fraisse » – un militant écologiste tué par l’explosion d’une grenade lors d’affrontements avec les forces de l’ordre en marge de la mobilisation contre le projet de barrage de Sivens, en 2014, lorsque M. Cazeneuve était ministre de l’intérieur sous la mandature de François Hollande.
« J’ai aussi une conception nette et ferme de la laïcité, de la République, qui interdit toute convergence avec ceux dont la pensée sur ces questions est plus qu’ambiguë », argumente-t-il.
Législatives 2022 : l’accord conclu avec LFI divise le Parti socialisteOpposition à la ligne de La France insoumise
La veille, déjà, Bernard Cazeneuve avait fait savoir, dans un long post publié sur sa page Facebook, qu’il quitterait le PS si un accord était signé avec les « insoumis », alors que les négociations étaient en cours et bien avancées entre les deux partis.
« Parce que je suis fidèle au socialisme républicain et que je le resterai, je ne pourrai, en conscience et en responsabilité, demeurer dans le parti dont les dirigeants auront oublié ce qui le fonde et perdu leur boussole », écrit-il dans ce message. Il y souligne également sa fidélité à ses idées et sa famille politique, mettant en avant ses « trente-cinq ans dans les rangs du Parti socialiste » : « En politique, savoir qui l’on est et ce que l’on veut, c’est aussi avoir une idée claire de ce que l’on n’est pas et de ce que l’on n’acceptera jamais de devenir. »
Législatives 2022 : à gauche, des divergences programmatiques reléguées à l’arrière-plan des négociationsPour l’ancien ministre, « l’indépendance de la nation n’a jamais signifié la rupture de ses alliances militaires ni l’accommodement avec des régimes autoritaires ou des dictatures, sur notre continent ou sur d’autres », « la réorientation des politiques de l’Union ne saurait se traduire par la destruction du projet européen qui permettrait à d’autres de décider, à notre place, de notre destin ». Soit autant de critiques claires envers le programme de LFI, qui grondent au sein du Parti socialiste. « C’est donc en fidélité à mes convictions que j’ai fait mon choix », affirme-t-il dans l’entretien.
Si Bernard Cazeneuve a pris sa décision, le conseil national du PS n’a en revanche pas encore validé l’accord trouvé avec les « insoumis ». Le vote doit avoir lieu jeudi soir.
Le Monde avec AFP
S’abonnerSe connecterContribuer
- Partage
- Partage désactivé Partage désactivé
- Partage désactivé Envoyer par e-mail
- Partage désactivé Partage désactivé
- Partage désactivé Partage désactivé
Le Figaro
BeReal, le réseau social français qui décolle aux États-Unis
Tom KerkourDÉCRYPTAGE - Cet anti-Instagram incite ses utilisateurs à prendre en photo leur quotidien, sans filtre.
Longtemps resté sous les radars, le réseau social français BeReal est soudainement devenu viral aux États-Unis. Là-bas, il a accédé début avril à la première place des téléchargements de réseaux sociaux sur les boutiques d’applications d’Apple et Google. Selon l’agrégateur de données Data IA, «au cours des deux dernières semaines, BeReal a enregistré 710.000 téléchargements sur iOS et Google Play combinés, soit une augmentation de 137 % par rapport aux téléchargements des deux semaines précédentes».
Le principe de l’application est relativement simple. Chaque jour, à une heure aléatoire, l’utilisateur reçoit une notification l’incitant à poster un«BeReal». Il s’agit d’une photo prise par les deux caméras (avant et arrière) qui montre ce que la personne est en train de faire. L’utilisateur doit être honnête et montrer ce qu’il fait réellement, sans possibilité de retouche ou de filtre. Et ce, qu’il soit à l’école, en train de faire ses courses ou même affalé sur son canapé. Petite subtilité, l’utilisateur n’a que deux minutes pour prendre sa photo. Faute de quoi, tous ses amis verront qu’il n’a pas joué le jeu.
À lire aussi En France, Snapchat est la première application des 15-49 ans
En prônant l’authenticité, l’application, dont le nom signifie littéralement «soyez réel», s’oppose au culte de l’image parfaite et contrôlée poussé involontairement par son concurrent Instagram. Une mise en avant de l’ordinaire parfois dévoyée. «J’aime l’idée qu’il y ait moins d’artifices qu’Instagram et que la spontanéité compte. Mais ça tourne parfois au ridicule quand les gens font exprès de prendre des poses absurdes ou font des grimaces pour avoir l’air naturels», explique Victoire, une étudiante de 21 ans et utilisatrice assidue depuis octobre 2020.
Marketing agressif
Les débuts de l’application ne furent pas des plus glorieux. À son lancement il y a deux ans, elle peinait à trouver son public. Le gros des téléchargements, un peu moins d’une dizaine de millions depuis 2020, s’est fait au premier trimestre de 2022, principalement auprès de la génération Z. Une croissance qu’elle doit surtout au marché américain. Cette popularité soudaine vient d’une campagne marketing agressive. La marque est mise en avant par des ambassadeurs sur les campus des universités américaines. Les représentants offrent des boissons et des invitations à des événements aux nouveaux inscrits. Une campagne financée par une levée de fonds de 30 millions de dollars menée par Andreessen Horowitz, l’une des plus grandes sociétés de capital-risque.
La croissance du service est aussi tirée par son fonctionnement. Contrairement à un Twitter, le contenu amené ne vient que de ses amis. Il incite donc au bouche-à-oreille: «J’ai insisté pour que mes amis téléchargent BeReal. Ils ont eux mêmes incité les autres. En deux semaines, nous étions une trentaine à l’avoir», raconte Victoire.
Le défi de s’inscrire dans la durée
Le succès de BeReal peut-il s’inscrire dans la durée? Difficile à dire. Nombreux sont les réseaux sociaux à connaître un départ en flamme. Rare sont ceux qui s’inscrivent dans la durée. Le dernier exemple marquant est Clubhouse, qui est passé en quelques mois seulement d’inconnu à réseau tendance, pour finalement tomber aux oubliettes.
À lire aussiClubhouse n’a pas dit son dernier mot
Les deux créateurs, Alexis Barreyat (ex-GoPro) et Kévin Perreau (ex-Opteamis), choisissent de rester silencieux sur leurs plans de développement. «Nous préférons rester discrets et nous concentrer sur l’exécution», explique l’entreprise au Figaro. La capacité de rétention du service pose pourtant question et son nombre d’utilisateurs actifs, inconnu. L’utilité de l’application se limite pour l’instant à sa seule fonctionnalité de photo quotidienne. «Je ne vois plus l’intérêt de ce réseau. La seule chose qu’il apporte est la photo des deux côtés de la caméra», explique Claire, une utilisatrice qui a installé puis désinstallé le service trois fois en quelques mois. De plus, le service ne semble pas aujourd’hui avoir de source de profit. Il n’y a aucune publicité et l’utilisation est totalement gratuite.
Stéphane Albouy nommé à la direction du Journal du Dimanche
L'ancien directeur des rédactions du Parisien prendra ses fonctions le 14 mai.
La polarisation de l'information, une menace pour la liberté de la presse selon RSF
Reporters sans Frontières publie son classement mondial de la liberté de la presse.
Publicis acquiert Profitero pour se renforcer sur l'e-commerce
Avec l'acquisition de cette plateforme de marketing en ligne, le géant Publicis entend proposer une offre unique sur le marché de la publicité.
Valeurs Actuelles
Quel avenir pour Frontex ?
C’est une démission qui ressemble à un ultimatum posé à la Commission européenne. Au terme de trois ans d’affrontements, de reproches, d’accusations et de différends, l’Office européen de lutte antifraude (Olaf) a rendu un rapport accusateur sur la gestion politique de l’agence Frontex par son directeur exécutif, Fabrice Leggeri (domaine qui échappe pourtant a priori à sa compétence). Ce dernier a répondu point par point devant le conseil d’administration, qui a écarté la possibilité d’une procédure disciplinaire, mais accepté la démission.
Les accusations sont diverses, mais l’affrontement est essentiellement politique : ce rapport, comme les ONG et une partie importante de la Commission européenne, reproche à Frontex d’avoir organisé des push-backs (refoulements) et d’avoir couvert les agissements des autorités grecques lorsqu’elles repoussaient les clandestins envoyés par la Turquie pour déstabiliser l’Europe.
L’enjeu du conflit dépasse largement Fabrice Leggeri. Il s’agit en réalité de la définition du mandat de Frontex et donc de la capacité de l’Union européenne à défendre ses frontières.
Créé à la suite de la crise migratoire de 2015, Frontex est chargé de mettre en œuvre le corps européen des garde-frontières et garde-côtes, en soutien aux États membres. C’est en tout cas la mission qu’avait reçue Fabrice Leggeri, qui n’a cessé de travailler au renforcement de l’agence avec l’ancien président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker.
Mais, depuis 2019, tout est plus compliqué. C’est désormais Ursula von der Leyen qui préside la Commission européenne, avec une orientation bien plus immigrationniste que son prédécesseur. Elle conçoit, comme les ONG impliquées dans le dossier, Frontex comme une force humanitaire d’accompagnement des migrants vers l’Europe, ou comme une inspection fédérale du respect des droits des migrants par les services de garde-frontières nationaux. En clair, comme un organe de contrôle des États membres dans leur gestion migratoire.
Si le refoulement de demandeurs d’asile potentiels est interdit, comment prévenir le passage illégal de la frontière ?
Forcément, le désaccord est total sur une question fondamentale. D’abord, en raison du contexte, puisque l’Union européenne est aujourd’hui confrontée à trois immigrations très différentes. Les flux de migrants réguliers, le droit d’asile, évident pour qui fuit directement la guerre (l’accueil des Ukrainiens n’a posé aucun problème), et la migration clandestine, facilitée par des organisations criminelles de passeurs, voire instrumentalisée par des États voisins comme la Turquie et la Biélorussie pour déstabiliser le continent. C’est évidemment cette dernière immigration qui rend le sujet de la défense des frontières extérieures très sérieux.
L’enjeu est triple : politique, juridique et démocratique. Politique, car il interroge la possibilité même de la souveraineté des États membres sur la question migratoire. Juridique, puisque l’accusation de “refoulement illégal” n’a pas de définition précise. Démocratique enfin, puisque l’orientation immigrationniste adoptée par la présidente de la Commission européenne est contredite par les opinions européennes d’une part, et par 16 des 27 ministres de l’Intérieur de l’Union européenne d’autre part, qui ont clairement exigé que la Commission finance la construction de murs aux frontières extérieures et lève le flou juridique sur ce qu’il est possible de faire pour refuser l’entrée illégale de clandestins en Europe.
Aucune clarification du droit par la Commission européenne
Jusqu’à présent, la Commission européenne n’a apporté aucune réponse. Peut-être sera-t-elle obligée de le faire en définissant clairement la mission de Frontex après la démission de Fabrice Leggeri. Elle doit intervenir, en raison d’une contradiction interne dans le droit, qui renvoie dos à dos ceux qui veulent interdire le franchissement illégal des frontières et ceux qui accusent les premiers de pushbacks illégaux.
D’un côté, la convention de Genève interdit de refouler un migrant qui est menacé dans son pays (en attendant le dépôt de la demande d’asile, il est donc facile de considérer que tous le sont a priori) et, de l’autre côté, le code des frontières Schengen oblige les États à prévenir le franchissement illégal de frontière en dehors des points de passages officiels. Comment concilier les deux ? Si le refoulement de demandeurs d’asile potentiels est interdit, comment prévenir le passage illégal de la frontière ?
Si le principe de non-refoulement l’emporte sur tout le reste, il n’y a plus de frontières extérieures européennes.
La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a donné raison à l’Espagne et à la Macédoine du Nord, qui ont tour à tour repoussé des groupes de clandestins qui tentaient le passage illégal de la frontière. Fabrice Leggeri a invoqué ces jurisprudences, mais seule la Commission, “gardienne des traités”, peut trancher définitivement la question. Ce qu’elle ne fait pas.
La question est pourtant essentielle : si le principe de non-refoulement l’emporte sur tout le reste, il n’y a plus de frontières extérieures européennes.
« On a besoin d’un Frontex fort qui devient une vraie police aux frontières »
On s’étonne donc qu’Emmanuel Macron, qui avait régulièrement annoncé que la présidence française du Conseil de l’Union européenne servirait à régler la question migratoire, n’ait pas fait le moindre geste dans ce conflit qui oppose depuis des années le Français Fabrice Leggeri à la Commission européenne.
Interrogé sur ce silence présidentiel et gouvernemental par nos confrères du Point, le secrétaire d’État chargé des Affaires européennes, Clément Beaune, répond : « C’était mieux pour préserver l’agence et ne pas confondre les débats entre les personnes et les missions […] on a besoin d’un Frontex fort qui devient une vraie police aux frontières et donc d’une agence qui ne soit pas l’objet de polémiques. »
Il semble oublier que le seul fait de vouloir une police aux frontières fait désormais l’objet de polémiques.
Tous les membres frontaliers de l’Union européenne qui ont tenté de défendre leurs frontières ont essuyé des “polémiques” alimentées par des décideurs, humanitaires, journalistes ou commentateurs pour qui le droit fondamental d’un clandestin à tenter sa chance en Europe prime sur le droit fondamental des peuples à la souveraineté, à la libre détermination et à la continuité historique.
Le Figaro
Qu'est-ce que Jenji, l'application qui gère les notes de frais à l'Assemblée nationale ?
Emma ConfrereLa plateforme française, créée en 2016, permet d'éviter les fraudes grâce à sa technologie. Elle travaille avec plus de 40.000 clients comme Enedis, GRDF ou Lafarge.
À l'Assemblée Nationale, la gestion des notes de frais fait débat. Il y a quelques jours, la députée LREM Caroline Dubost a annoncé son retrait de la vie politique à la suite de révélations de Mediapart, sur des dépenses «mirobolantes». Pourtant, depuis début 2019, les députés ont à leur disposition l'application Jenji, visant à faciliter le remboursement des notes de frais.
À lire aussiNotes de frais : seul un employé sur trois ne frauderait jamais, selon une étude
Créée en 2016, la plateforme française cherche à «simplifier le processus entre les collaborateurs et les employeurs». Le principe est simple, il suffit de prendre en photo dans l'application les tickets de caisse ou les factures de ses dépenses, avant que les justificatifs ne soient envoyés aux entreprises. «Cela ne prend que quelques secondes et l'employé peut directement jeter son ticket», note Pierre Queinnec, cofondateur de Jenji. Du côté de l'employeur, l'application lui permet de visualiser globalement les dépenses de ses salariés en «éliminant une certaine charge mentale». À noter que tous les documents sont chiffrés et que Jenji n'y a pas accès.
Malgré ces fonctionnalités, l'Assemblée Nationale signale dans le dernier rapport du déontologue Christophe Pallez que «Jenji demeure peu utilisée par les députés puisque sur les 157 sélectionnés pour le contrôle annuel 2020, seuls 7 ont transmis leurs comptes via cette application». Le précédent rapport de 2020 indiquait que l'utilisation d'une «application électronique centralisée» semblait «souhaitable». Mais celui de 2021 «n'estime pas possible d'imposer l'utilisation de Jenji à tous les députés et à travers eux à leurs experts-comptables qui utilisent une diversité d'outils informatiques». En plus de l'Assemblée Nationale, la start-up française travaille également avec 40.000 sociétés à travers le monde, dont des grands comptes, des établissements publics et des associations.
Une réduction des erreurs
Parmi ses clients, figurent notamment les groupes TotalEnergies, Lafarge, GRDF, Enedis ou encore la Matmut, représentant «des centaines de milliers d'utilisateurs actifs». «Les prix des abonnements varient suivant la durée, le nombre d'employés et leur activité sur la plateforme», souligne Pierre Queinnec, avant d'ajouter «que les contrats vont de quelques dizaines d'euros à un million».
À lire aussi«Notre solution va tuer les notes de frais professionnelles»
Concernant le taux d'utilisation, celui-ci diffère principalement suivant le secteur d'activité. Par exemple, le milieu du BTP enregistre des notes de frais quotidiennes, alors que d'autres métiers ne le font qu'occasionnellement. Les deux cofondateurs, Pierre Queinnec et Nicolas André, ont ainsi fait le choix «de ne pas tarifer leurs clients si les utilisateurs ne sont pas actifs sur Jenji». Parmi ses valeurs ajoutées, la plateforme permet aussi d'analyser les données et de «trouver des erreurs». Si un salarié enregistre le ticket de son repas au cours duquel il a consommé de l'alcool, Jenji signalera à l'entreprise que le taux de TVA est à 20% et qu'il y a donc une anomalie. «C'est assez fréquent», remarque Pierre Queinnec.
L'application doit faire face à de nombreux concurrents sur la gestion des notes de frais, comme Mooncard, Rydoo, Solda ou la récente licorne tricolore Spendesk. Pour se démarquer, Jenji lorgne désormais sur l'international, après s'être implantée en Allemagne, en Suisse, à Singapour, et depuis un mois aux États-Unis. La plateforme compte «performer» sur le sol américain, représentant «l'un des plus gros marchés» de la jeune pousse française.
L'Inde saisit 725 millions de dollars sur les comptes du chinois Xiaomi
Le pays accuse le géant chinois des smartphones d'avoir envoyé illégalement de l'argent à l'étranger, sous couvert de paiements de redevances.
Cryptomonnaies : comment les lobbies font pression sur Bruxelles
ENQUÊTE - L'Union européenne cherche à réguler les échanges en cryptomonnaies. Un projet qui se heurte à des intérêts économiques colossaux.
L'UE accuse Apple d'abus de position dominante dans les paiements sans contact
Seul le wallet Apple Pay est autorisé sur les iPhone, ce qui entraverait l'innovation.
L'Humanité
Pio La Torre, une vie à combattre la Mafia
Il était une foisIl était la voix forte du Parti communiste italien en Sicile et le premier à avoir dénoncé et combattu la mainmise de Cosa Nostra jusque sur la péninsule. Le 30 avril 1982, le député Pio La Torre était abattu en pleine rue. Prémices d’un électrochoc pour la société et les institutions, sa mort marque un tournant décisif dans la lutte contre la mafia.
Le 30 avril 1982 au matin, Pio La Torre, député et secrétaire régional du Parti communiste italien (PCI), est abattu avec son chauffeur Rosario Di Salvo en plein Palerme par Cosa Nostra, la Mafia sicilienne. Cette exécution s’inscrit dans un contexte particulier. Bien que divisée par une guerre interne qui cause un millier de morts entre 1978 et 1983, la Mafia mène en parallèle une terrible offensive contre l’État italien, en assassinant une quinzaine de ses représentants (membres des forces de l’ordre, magistrats, hommes politiques). L’année 1982 constitue l’apogée de ce déchaînement de violence mafieuse : Cosa Nostra élimine Pio La Torre puis, trois mois plus tard, le préfet de Palerme, Carlo Alberto Dalla Chiesa.
La Sicile fait figure de laboratoire
Né à la périphérie de Palerme, en 1927, dans une famille de paysans, Pio La Torre s’engage au PCI dès 1945 et participe aux luttes paysannes qui ont marqué le climat social de l’après-guerre en Sicile. Il se heurte d’emblée à Cosa Nostra et le refus de se soumettre à la domination mafieuse devient alors le fil rouge de toute sa vie militante. En tant que dirigeant de la CGIL (Confederazione Generale Italiana del Lavoro, syndicat proche du PCI), il mène la bataille de l’occupation des terres non cultivées pour libérer les paysans du joug de la Mafia qui contrôle le territoire et les travailleurs pour le compte des grands propriétaires terriens.
En pleine guerre froide, la Sicile fait figure de laboratoire. Le succès des forces de gauche aux élections régionales de 1947 risque de compromettre l’équilibre international des blocs (1). En Sicile, Cosa Nostra est utilisée comme bras armé par le gouvernement démocrate chrétien local – avec le soutien logistique de la CIA qui fournit des armes et favorise la réactivation de réseaux néofascistes – pour réprimer le mouvement paysan. Une quarantaine de syndicalistes sont assassinés mais La Torre s’investit pleinement, ce qui lui confère un grand prestige auprès des militants et de la population. Accusé à tort d’avoir frappé un policier lors d’une manifestation, il est emprisonné pendant un an et demi, jusqu’en août 1951, puis reprend son engagement politique.
Collusions entre Cosa Nostra et la Démocratie chrétienne
En 1952, La Torre est élu pour la première fois au conseil municipal de Palerme, où il siège jusqu’en 1966, et devient secrétaire général de la CGIL en 1959. Il dirige le PCI sicilien de 1962 à 1967, puis intègre en 1969 la direction centrale du PCI. En 1963, il obtient son premier mandat à l’assemblée régionale de Sicile (ARS).
Au conseil municipal de Palerme et à l’ARS, il révèle l’ampleur des collusions entre Cosa Nostra et la Démocratie chrétienne, parti largement majoritaire en Sicile jusqu’à sa dissolution en 1994. En échange du soutien électoral que la Mafia garantit au parti grâce au contrôle qu’elle exerce sur le territoire, les élus centristes lui permettent d’infiltrer l’économie légale en obtenant des appels d’offres pour les travaux du plan d’urbanisme de la ville.
La Torre brise ainsi l’omerta en dénonçant sans relâche le système politico-mafieux qui permet à la Mafia de blanchir l’argent sale issu du trafic de stupéfiants grâce à la spéculation immobilière.
Lien avec le pouvoir politique depuis 1943
Élu au Parlement en 1972, Pio La Torre intègre la commission parlementaire anti-Mafia. Il préface et cosigne le premier rapport de la minorité publié en 1976, intitulé « Mafia et politique », dans lequel il analyse le lien que Cosa Nostra a tissé avec le pouvoir politique depuis le débarquement allié en 1943 et dénonce le système de pouvoir mis en place au niveau local par la DC. Ce document est précieux car il retrace également l’évolution des activités de Cosa Nostra, qui passe en quelques décennies de mafia agraire à mafia urbaine, suivant ainsi les mutations de l’économie régionale.
Fort de cette fine connaissance du phénomène mafieux acquise sur le terrain, La Torre dépose, en mars 1980, une proposition de loi prévoyant l’institution d’un délit d’association mafieuse. En octobre 1981, en pleine guerre de la Mafia, il revient en Sicile pour diriger la section régionale du PCI. La bataille pour la paix – et contre l’ouverture d’une base de l’Otan – qu’il engage à Comiso vise également à empêcher Cosa Nostra de s’implanter dans la région de Raguse.
En mars 1982, il insiste auprès du président du Conseil, Giovanni Spadolini (premier non-démocrate-chrétien à ce poste depuis la Libération) pour que son projet de loi soit enfin discuté à la Chambre. La seule concession qu’il obtient est la nomination au poste de préfet de Palerme du général Carlo Alberto Dalla Chiesa, héros national de la lutte contre le terrorisme pour avoir arrêté les principaux chefs des Brigades rouges. Cependant, La Torre ne peut en mesurer les effets : il est assassiné quelques jours avant sa prise de fonction.
Une lutte ouverte contre la Mafia
La Torre n’a eu de cesse de revendiquer sa conception globale et salvatrice de la lutte contre la Mafia qui s’intègre dans un projet de développement économique, social et démocratique de la Sicile. C’est donc l’omniprésence de Cosa Nostra dans la société et l’économie siciliennes qui a transformé son combat politique pour le peuple sicilien en lutte ouverte contre la Mafia.
L’exécution de Pio La Torre et Rosario Di Salvo donne lieu à une mobilisation citoyenne importante mais cantonnée à la seule sphère militante. Ce n’est qu’après l’assassinat du préfet Dalla Chiesa, de sa femme Emanuela Setti Carraro et de leur policier d’escorte Domenico Russo, le 3 septembre 1982, qu’elle prend de l’ampleur et que l’État italien réagit.
La loi visionnaire imaginée par La Torre, adoptée en urgence le 13 septembre 1982 et qui porte son nom, marque un tournant dans la lutte contre la Mafia. Elle institue le délit d’association mafieuse en fournissant une définition précise du phénomène (entre autres, la force du lien associatif, le contrôle du territoire par la violence et le rapport congénital à la politique pour infiltrer l’économie) et met en place une mesure révolutionnaire, la confiscation des biens.
Le maxi-procès de 474 mafieux en 1986-1987
Grâce à ce formidable instrument juridique qui permet de sanctionner la seule appartenance à la Mafia, la magistrature palermitaine, emmenée par les juges Giovanni Falcone et Paolo Borsellino, se lance dans une instruction tentaculaire qui débouche sur le maxi-procès de 1986-1987, où 474 mafieux sont renvoyés à la barre. La condamnation à perpétuité des principaux chefs mafieux constitue la première victoire judiciaire de l’État italien.
La confirmation de ce verdict en cassation, en janvier 1992, déclenche la vengeance de Cosa Nostra. Les attentats spectaculaires qui coûtent la vie aux juges Falcone et Borsellino ainsi qu’à leurs escortes, respectivement le 23 mai et le 19 juillet 1992 (2), suscitent l’effroi en Sicile comme dans la péninsule.
Le mouvement anti-Mafia actuel s’est forgé à la suite des assassinats retentissants de 1982 et de 1992. Le message anonyme « C’est ici qu’est mort l’espoir des Palermitains honnêtes », retrouvé sur le lieu de l’assassinat de Dalla Chiesa le lendemain, marque le début d’une prise de parole par une partie, certes encore très mince et largement minoritaire, de la société palermitaine.
Une première nationalisation de la mobilisation a lieu grâce à un appel à la grève générale lancé par tous les syndicats et à l’organisation d’une grande manifestation à Palerme en octobre 1982. Les étudiants venant des autres régions du Sud gangrenées par la Mafia (Campanie et Calabre) y découvrent de nouvelles formes d’action collective (marches aux flambeaux, séminaires de réflexion) qu’ils vont importer dans leurs régions d’origine.
Dans les années 1980, de concert avec les enseignants, les veuves et les filles de victimes interviennent auprès des jeunes dans les écoles, notamment en Sicile et à Milan. Des fondations sont créées à la mémoire des victimes, des collectifs citoyens apparaissent et on assiste à une première tentative de structuration du mouvement anti-Mafia. Cette mobilisation citoyenne, qui se renouvelle à chaque anniversaire, est l’embryon de la mobilisation massive qui se vérifie après les massacres de 1992.
Rupture entre les représentants politiques et les citoyens
Sensibilisée à la question mafieuse, la génération qui a grandi dans le climat de violence des années 1980 donne ainsi vie à une mobilisation anti-Mafia collective et citoyenne d’une ampleur inédite dans les années 1990. L’année 1992 est d’autant plus cruciale que l’opération « Mains propres », menée par la magistrature milanaise, met au jour un système de corruption qui touche, dans des mesures différentes, tous les partis politiques et entraîne leur dissolution. Discréditée, la classe politique n’apparaît pas légitime pour défendre les idéaux de justice et de légalité incarnés par les victimes de la Mafia. Lors des obsèques des juges Falcone et Borsellino, on assiste ainsi à une véritable rupture entre les représentants politiques et les citoyens qui s’approprient dès lors les valeurs des défunts.
L’association Libera, créée en 1995 par le prêtre Luigi Ciotti, regroupe les proches de victimes et promeut la mémoire de celles-ci auprès des jeunes, notamment en organisant chaque 21 mars la « Journée de la mémoire et de l’engagement en souvenir des victimes des mafias ». Colonne vertébrale du mouvement anti-Mafia citoyen, Libera est désormais un réseau présent dans toute la péninsule qui rassemble plus de 1 600 associations (fondations en mémoire des victimes, syndicats de travailleurs et d’élus, associations cultuelles et environnementalistes locales et nationales, coopératives).
Selon Nando Dalla Chiesa (3), il s’agit de « la meilleure expression du “Made in Italy” sur le plan citoyen », qui tente de faire bouger les lignes aussi à l’international grâce à son réseau Libera Internazionale auquel adhèrent près de 80 associations d’Europe, d’Afrique et d’Amérique latine. En 1996, l’organisation lance une pétition pour la réutilisation sociale des biens confisqués aux mafieux qui recueille un million de signatures et contraint l’État à légiférer en ce sens.
À travers sa branche Libera Terra, elle aide des jeunes à créer des coopératives agricoles sur les terrains confisqués. Elle montre ainsi qu’une alternative à la criminalité est possible en promouvant un modèle économique solidaire et vertueux capable de supplanter le modèle mafieux. Les produits, commercialisés sous l’étiquette « Les saveurs de la légalité » pour inciter à la consommation critique, sont la concrétisation de l’engagement anti-Mafia social qui a guidé la vie de Pio La Torre.
mafia Valeurs Actuelles
[Tribune] Discours de Philippe Séguin sur Maastricht : 1992, 2005, deux mai sans lendemain
Triste victoire. Le soir du 29 mai 2005, Guillaume Peltier, secrétaire général du MPF de Philippe de Villiers, réussit à remplir la grande salle d’un cinéma du centre de Paris pour accueillir les militants du « Non » au référendum sur la Constitution européenne, victorieux avec près de 55% des votants. L’ambiance y fut à la fois joyeuse et inquiète. Allions-nous désarmer la construction supranationale que les Français viennent de rejeter si nettement ? Les plus anciens n’y croyaient qu’à moitié, connaissant l’acharnement de la machine bruxelloise à broyer les nations d’Europe, qui sont pourtant sa substance même. La suite montra que les inquiets avaient raison : deux ans plus tard, un traité signé à Lisbonne et ratifié à la sauvette par un Parlement aux ordres, biffa le Non d’un trait de plume. La marche à la supranationalité ne se connait pas d’obstacle, pas même un referendum solennel au résultat si clair.
Déjà, lors d’un autre mois de mai, celui de 1992, les eurosceptiques avaient cru obtenir gain de cause contre l’un des traités précédents, portant politique étrangère commune et monnaie unique, signé peu auparavant à Maastricht et que le Parlement s’apprêtait à ratifier. Un homme, Philippe Séguin, par la force de son verbe et les vertus d’un long discours (deux heures et demie) prononcé d’une voix de bronze du haut de la tribune de l’Assemblée Nationale, avait paru arrêter la marche à la supranationalité — discours que les amateurs d’art oratoire ou de plaidoyers en défense des nations se délecteront à réécouter sur le site de l’INA. Mis au service d’une démonstration implacable (celui qui n’était alors que député consacra plusieurs semaines à la préparer, seul, s’aidant seulement de quelques plumes gaullistes que le traité alarmait) le “coffre” de Séguin avait réussi à « ouvrir le débat », grippant si bien la machine que Mitterrand dût se résoudre, pour le faire ratifier, à la voie référendaire — s’y sentant d’autant plus contraint que les Danois se prononçaient contre le traité, ce qui, en droit, obligeait à tout reprendre à zéro (renégociation, signature etc.). Mieux : ce référendum que les Maastrichtiens croyaient gagner haut la main fut en réalité perdu. Perdu ? On ne l’admit pas sur le moment mais, à regarder les chiffres, le résultat fut éloquent : plus de oui que de non certes ; mais le nombre des blancs fut tel que le oui n’atteignit pas 50 % des votants — et moins encore des inscrits : 38,3 millions d’inscrits, 13,1 millions de Oui, 12,6 millions de Non, 991 000 blancs. Un tiers des Français, moins de la moitié des votants : assez pour déclarer approuvé par le peuple un abandon majeur de souveraineté ? Dans la plupart des assemblées, on aurait revoté.
Comme le disait Clemenceau, « un bon discours peut faire changer d’avis, mais pas de vote »
Hélas ! Le tintamarre médiatique, proclamant sans plus d’examen la victoire du Oui, fut le plus fort. Du moins croyait-on que, en sourdine, ce défaut de consentement parviendrait à enrayer la machine, d’autant que les Danois avaient, eux, refusé le traité plus nettement encore. Foin du Droit ! Bruxelles finassa : on mit de côté les Danois, comme les Anglais. Sur ces entrefaites, Philippe Séguin acquit une telle popularité qu’il prit l’ascendant sur l’Assemblée, laquelle, après la victoire de la Droite aux législatives de mars 1993, le porta triomphalement à sa tête. Il s’entoura d’une équipe d’anti-maastrichtiens renforcée par des voix de grands poids : à gauche, quelques socialistes dont Jean-Pierre Chevènement, la plupart des communistes ; à droite, Charles Pasqua, représentant la majorité du RPR, Philippe de Villiers et Jean-Marie Le Pen. Cet équipage aurait pu faire une majorité présidentielle si Séguin avait eu le courage de se porter candidat à l’élection de 1995. Deux ans durant, son verbe fit merveille, et l’on aurait pu croire que la France revenait à cette politique d’indépendance qui se voulait un modèle pour toutes les nations du monde et qui se para d’un nouveau nom, souverainisme. Quelques-uns de ses collaborateurs, dont l’auteur de ces lignes, se coalisèrent pour qu’il saute le pas. Je témoigne que l’un des plus puissants avocats de cette candidature, Charles Pasqua, le mit en garde contre la candidature Chirac dont il prévoyait qu’elle enterrait définitivement l’ultime baroud du gaullisme — ce fut au point que Pasqua soutint Edouard Balladur, adversaire de la monnaie unique au bénéfice d’une monnaie commune. Le dernier espoir des souverainistes s’envola au lendemain de la victoire de Chirac quand Séguin les doucha sèchement : « Moi à Matignon ? Le Chancelier n’accepterait pas. » Sic !
Dès lors, la voix de bronze se voila, se perdit dans les circonlocutions ( à Aix-la-Chapelle, en 1996, Séguin revint lui-même sur ses propos souverainistes d’antan…), puis dans les arcanes du chiraquisme — notamment celles, en 2001, de l’élection municipale de Paris. La grande voix s’enrailla, embrumée de cigarettes de plus en plus nombreuses qui finirent par l’emporter, et chacun put constater la sagesse de Clemenceau pour qui « un bon discours peut faire changer d’avis, mais pas de vote ». Il n’était pas question de vote, d’ailleurs : au fond, les Français ne sont pas favorables à la supra-nationalité européenne ; ils l’on dit en 1992, puis de nouveau en 2005, mais rien n’y fit : l’Europe tua le referendum, bien trop dangereux pour les oligarques qui nous gouvernent et disparu depuis, ainsi qu’une certaine conception du Parlement, et avec elle le vieux principe de séparation des pouvoirs. Les souverainistes furent défaits sans s’être trompés : ils savaient que la fin de la souveraineté de la Nation signifiait celle de la souveraineté du peuple.
New York Times - World
China’s Covid Policies Have European Companies Wary of Investing
Advertisement
Lockdowns and supply chain issues have soured European businesses in China on the idea of further investment in the country, a survey finds.
By Keith Bradsher
A business group warned on Thursday that China’s “dynamic zero Covid” policies have left European companies considerably less willing to continue investing in the country.
A survey by the European Union Chamber of Commerce in China found that the tone among European businesses in the country had soured since January, when a survey found broad optimism and plans for further investment.
“We had a double whammy in February and March with the Ukraine invasion and the Covid lockdowns, and it had an incredible impact,” said Joerg Wuttke, the chamber’s president.
The survey, conducted from April 20 to 26, provides new data on how the increasingly visible supply chain problems from China’s Covid-19 lockdowns, including interruptions in trucking services and factory shutdowns, are hurting the country’s competitiveness as a global manufacturing center and a magnet for Western investment and technology transfers.
Premier Li Keqiang has said that cities and provinces should try to minimize local economic disruption from their Covid measures. Mr. Wuttke, the most visible leader of China’s foreign business community, has been a critic in recent weeks of the economic disruption.
He contends that China is so proud of its previous success in controlling the virus that, unlike other countries in the region such as Singapore and South Korea, it refuses to accept a path toward living with the virus.
“They are prisoners of their own narrative,” he recently told a Swiss news outlet.
China’s Covid measures have interfered with supply chains at 92 percent of the businesses responding to the chamber’s survey, which had 372 respondents. Lockdowns in dozens of cities and other measures have made China a less attractive place to invest for more than three-quarters of the businesses, it found.
Surveys of foreign businesses are among the few indicators of broader business sentiment in China on political issues. The Chinese government severely limits independent surveys on sensitive political issues, like the country’s current “dynamic zero Covid” policy.
Two-fifths of the European businesses surveyed are in or near Shanghai. An additional quarter are in or near Beijing, which was beginning to lock down some neighborhoods in the final days of the survey.
The overwhelming majority — 91 percent — of businesses responding to the survey said that China should focus less on lockdowns than on vaccinating its entire population. Older residents, particularly those over 80, are the least likely adults to be vaccinated in China, even though they are the most vulnerable to the virus.
The survey also found that 82 percent of respondents wanted China to allow people with mild cases of Covid or with no symptoms to recuperate at home. China requires those who are infected to move into hospitals or makeshift isolation facilities in convention centers or other large buildings.
Advertisement
New York Times - World
Turkey’s Plan to Draw Refugees Back to Syria: Homes for 1 Million
Advertisement
Supported by
President Recep Tayyip Erdogan says Turkey will build homes, schools, hospitals and more in northern Syria, but experts question whether refugees will return willingly.
Send any friend a story
As a subscriber, you have 10 gift articles to give each month. Anyone can read what you share.
By Ben Hubbard and Elif Ince
BEIRUT, Lebanon — President Recep Tayyip Erdogan of Turkey this week announced a dramatic expansion of his country’s plan to entice refugees from Syria’s civil war to return to their home country by building homes for them in Syria near the Turkish border.
Speaking by video link at the inauguration of new cinder block homes in northern Syria intended for returning refugees who had been living in Turkey, Mr. Erdogan said that in addition to the tens of thousands already built, Turkey would construct enough new buildings to house 1 million more refugees. But it is not clear that many Syrians will take him up on the offer.
The program, he said, was an extension of Turkey’s initial welcome of millions of Syrians fleeing the war. Turkey is the host of more Syrian refugees, by far, than any other country.
“We didn’t just open our doors to save the lives and the honor of the oppressed,” Mr. Erdogan said. “But we made, and are making, every effort for them to return to their homes.”
Mr. Erdogan’s announcement on Tuesday came amid a grave economic crisis that has hit the wallets of many Turks and fueled widespread anger toward the large number of people displaced from Syria, Afghanistan and elsewhere who now live in Turkey.
As the anger has grown, Turkish social media has lit up with furious posts about foreigners flying their flags in Turkish cities, enjoying themselves while Turks struggle to make ends meet and changing the cultural fabric of Turkish communities.
“In the beginning, refugees from Syria were considered to be temporary, as guests, and Turkish citizens were in solidarity,” said Murat Erdogan, no relation to the president, a fellow of the Center for Applied Turkey Studies at the German Institute for International and Security Studies, and the director of a migration research center at Ankara University. “But I can say Turkish citizens don’t want to share their future with Syrians. They are very clearly bothered and really want them to go back.”
In recent years, calls to send Syrian refugees home have grown and been picked up by leaders across a growing swath of the political spectrum.
Since the civil war in Syria began in 2011, more than 5.7 million Syrians have sought refuge abroad, according to the United Nations, and about 3.7 million ended up in Turkey, whose long border with Syria for many years was easy to cross.
The Lasting Effect of Syria’s Civil War
After a decade of fighting, many Syrians wonder if their country can be put back together.
Turkey’s economy was strong when the fighting was at its worst, the government in Ankara was sympathetic to the refugees’ plight, and the European Union paid billions of dollars to Turkey to help shelter migrants, in return for President Erdogan stemming the flow of them into the bloc.
But as the war settled into a stalemate and Turkey’s economy flagged, the government firmed up its southern border and launched a policy aimed at encouraging Syrians to go home.
Turkey’s own interventions in the war have made it the de facto overseer of a long strip of territory inside Syria and along the Turkish border, and in recent years, Mr. Erdogan’s government has fostered construction projects there aimed at providing homes for Syrian refugees in their own country.
Mr. Erdogan’s announcement on Tuesday provided an update on those efforts and expanded their scope. So far, more than 57,000 out of 77,000 planned homes in Idlib Province in Syria’s northwest have been completed and now house 50,000 families, he said.
In the future, that number will grow to 100,000 homes, and a new project will be started, he said, to build enough homes for an additional 1 million Syrian refugees to move to other parts of northern Syria where Turkey holds sway.
In addition to homes, the project will provide schools, hospitals and “all the needs of daily life and self-sufficient economic infrastructure, from agriculture to industry,” Mr. Erdogan said.
It is unclear how many refugees have returned to Syria so far. Turkey says 500,000 have gone back since 2016. A spokesman for the United Nations refugee agency said it had recorded about 130,000 voluntary returns in the same period, but that not all returns had been recorded.
Understanding Syria’s Civil War
An enduring conflict. The Syrian war began 11 years ago with a peaceful uprising against the government and spiraled into a multisided conflict involving armed rebels, jihadists and others. Here is what to know:
The origins. The conflict began in 2011 when Syrians rose up peacefully against the government of President Bashar al-Assad. The protests were met with a violent crackdown, while communities took up arms to defend themselves. Civil war ensued.
Other groups became involved. Amid the chaos, Syria’s ethnic Kurdish minority took up arms and gradually took territory it saw as its own. The Islamic State seized parts of Syria and Iraq in 2014 and declared that territory its “caliphate,” further destabilizing the region.
Foreign interventions. Mr. al-Assad received vital support from Iran and Russia, as well as the Lebanese militant group Hezbollah. The rebels were backed by the United States and oil-rich Arab states like Saudi Arabia. Turkey also intervened to stop the advance of Kurdish militias.
The toll. The war has killed hundreds of thousands of people and displaced millions. Forces loyal to Mr. al-Assad have committed by far the most atrocities. The regime has turned to chemical weapons, barrel bombs and starvation to force Syrians into submission.
Syria today. After more than a decade of fighting, the war has settled into a stalemate. Most of the country is nominally back under Mr. al-Assad’s control, but a crushing economic crisis has hobbled reconstruction efforts, impoverished the population and left many facing starvation.
Fighting in Syria has died down since 2019, but the total number of Syrian refugees abroad has not changed significantly, the U.N. figures show.
While large parts of Syria remain outside of President Bashar al-Assad’s control, he has effectively quashed all threats to his rule and has begun restoring diplomatic ties with some of his Arab neighbors.
But years of violence and extensive sanctions on Mr. al-Assad’s government have destroyed the economy, leaving refugees little to go home to. Many of them fear arrest by Mr. al-Assad’s security service or simply lack the money to rebuild their lives inside the country, refugee experts say.
“Finding 1 million Syrians to voluntarily return doesn’t seem very realistic at all,” said Mr. Erdogan, the refugee expert. “They don’t see a future in Syria, the war there has become chronic, they don’t trust al-Assad, Turkey is a better place, they set up a life here.”
Political opponents of Mr. Erdogan blasted his new plan as not strong enough.
“Erdogan, let go of these stories. Fugitives are still flooding in from the border,” Kemal Kilicdaroglu, the head of the Republican People’s Party, or C.H.P., wrote on Twitter. “We have had enough of your lies.”
Over time, rising Turkish anger at the refugees could increase the pressure on them to leave.
On Tuesday, a nine-minute video was posted on YouTube called “The Silent Occupation” that depicted a dystopian future where Istanbul is dilapidated and crime-ridden, Turks are being pushed out of their neighborhoods by Arab real estate agents and a Turkish surgeon works as a janitor in a hospital where the Turkish language is banned.
An actor playing a news anchor explains that the changes started with the Syrian war and uncontrolled immigration.
The video was commissioned by Umit Ozdag, a far-right member of Parliament known for his strident anti-refugee rhetoric.
By Wednesday night, the video had been viewed more than 2.6 million times.
Ben Hubbard reported from Beirut, Lebanon, and Elif Ince from Istanbul, Turkey.
Advertisement
Valeurs Actuelles
Mélenchon à Matignon ?
Dix jours après la réélection d’Emmanuel Macron, un sondage le révélait : 61 % des Français souhaitent une cohabitation. Drôle d’idée ! On en a connu trois sous la Ve République. En 1986, puis en 1993, François Mitterrand, ayant perdu les législatives, avait appelé à Matignon le leader du parti vainqueur, le RPR. Jacques Chirac puis Édouard Balladur. En 1986, cette expérience enchantait les Français. Ils y voyaient la fin des disputes de l’exécutif. L’harmonie au sommet. Comme pendant la Seconde Guerre mondiale, ils avaient cru au mythe de l’alliance secrète entre de Gaulle, le glaive, et Pétain, le bouclier. Des espérances folles hélas vite déçues. Dans toute cohabitation, la trêve est illusoire. En 1997, à la suite de la surprenante dissolution, Jacques Chirac installait Lionel Jospin pour cinq ans à Matignon. Candidat à la présidentielle en 2002, le Premier ministre était arrivé troisième, derrière Jean-Marie Le Pen. Tragique 21 avril. Une médaille de bronze qui fut fatale à sa carrière. Les cohabitations interviennent toujours lorsque le président perd sa majorité à l’Assemblée. Emmanuel Macron vient d’être réélu avec plus de 18 millions des voix.
Un succès en demi-teinte
Il faut avoir le culot de Jean-Luc Mélenchon pour juger cette victoire suspecte. Il croit au mirage du troisième tour et fait placarder dans tout l’Hexagone son portrait en grand, avec pour légende “Mélenchon Premier ministre”. Une nouveauté constitutionnelle ! Du jamais-vu qui traduit un besoin irrépressible de continuer à faire l’acteur. En clair, son vertige de devoir quitter la scène. Mais comment les Français pourraient-ils souhaiter une cohabitation entre lui et le président ? Ce serait opter pour la guerre, le désordre. Jean-Luc Mélenchon rêve-t-il vraiment de Matignon ? Être Premier ministre exige une solidité physique à toute épreuve. Or, il hésite à se représenter à Marseille, les allées et venues entre la cité phocéenne et la capitale le fatiguent. Cela demande aussi une disponibilité, une attention aux autres qui ne sont pas dans ses gènes. Mélenchon est un orateur talentueux. Mais c’est un homme fragile qui oscille toujours entre déprime et violence. Un caractère bipolaire.
En réalité, son ambition serait d’être le nouveau Mitterrand (son idole). Devenir le leader de toute la gauche pour ces législatives. Et ainsi entrer dans l’histoire. Pour la première fois, les circonstances s’y prêtent en raison du délabrement des partenaires. Du PS (depuis la bérézina d’Anne Hidalgo – 1,75 % des voix -, le parti est un cadavre à la renverse), du PC et des Verts. A-t-il une chance de réunir sur son nom une majorité avec des partenaires aussi faibles ? Le potentiel pour la gauche, ce sont 165 circonscriptions gagnables, alors que la majorité en exige 289. Il y a cinq ans, La France insoumise se félicitait d’avoir 17 députés. Un résultat modeste, mais ils faisaient du bruit comme cent. Il espère faire mieux. En Île-de-France, il est arrivé en tête. Dans la plupart des communes populaires à forte concentration d’immigrés, les imams ont appelé à voter pour lui. Voient-ils en lui un cheval de Troie ? Les négociations doivent le faire jubiler.
L’union de la gauche
Y aura-t-il un accord ? Avec les Verts, c’est chose faite. Faisant fi des valeurs de son parti, notamment sur l’Europe, Olivier Faure, le premier secrétaire, joue les Petit Chaperon rouge. L’alliance avec le Grand Méchant Loup Mélenchon lui permettra, croit-il, de conserver son groupe de députés. Et même d’en gagner d’autres. Mais la fronde monte au PS contre lui. François Hollande l’accuse de n’avoir pas fait le travail programmatique nécessaire pour redresser le parti. « François Hollande est un has been », a déclaré Jean-Luc Mélenchon au Journal du dimanche. Entre ces deux-là, ça n’a jamais marché. Lors des réunions au bureau national, les camarades s’en souviennent, François Hollande, premier secrétaire, prenait un malin plaisir à le moquer. C’était un persiflage permanent qui rendait fou Mélenchon. Aujourd’hui, celui-ci tient peut-être sa vengeance. Mais rien n’est encore tout à fait signé. Qu’importe puisque le combat continuera quels que soient les résultats : « Si ça ne se passe pas comme prévu, il faudra aller chercher la victoire dans la rue. » C’est Clémentine Autain qui le dit, avec un grand sourire et ses yeux myosotis. La vision de la démocratie selon les insoumis.
Valeurs Actuelles
Covid-19 : la France va jeter 3,6 millions de doses de vaccin
D’ici à la fin du mois de mai, la France devrait jeter quelque 3,6 millions de doses du vaccin réalisé par AstraZeneca. Ces dernières arrivent en effet à péremption, comme près de 240 millions de doses stockées par les pays riches, partout dans le monde. En France, déjà, 218 000 doses d’AstraZeneca avaient été détruites en mars, selon les données de la Direction générale de la santé (DGS). Un problème de riches, pour des pays où près de 90% de la population est déjà vaccinée.
Aurait-il fallu expédier ces doses dans des pays dans le besoin, accusant une couverture vaccinale très basse ? En réalité, nuance Le Parisien, les pays africains ne sont plus réellement en manque de doses. « Est-ce que des vaccins sont disponibles ? Oui, et en quantité ! La donne a changé », explique au Parisien Yap Boum, représentant en Afrique de Médecins sans frontières (MSF). « Chaque Africain a un épidémiologiste dans sa poche. Il voit qu’il y a beaucoup moins de cas, beaucoup moins de décès… Et cela ne l’incite pas se faire vacciner ».
Un phénomène qui risque de s’amplifier
Depuis le début de la pandémie, 9,3 millions de doses de vaccins proches d’être périmées ont été distribuées via le système Covax. Mais le dispositif a mis du temps à se mettre en place, et ne s’est réellement montré efficace qu’après le ralentissement de la demande. Désormais, « compte tenu de la baisse de la demande et du manque de volonté de se faire vacciner dans les pays en développement, il est difficile (…) de trouver des pays bénéficiaires pour les doses excédentaires ». Ainsi, parmi les 3,6 millions de doses qui vont être jetées en France, un premier lot de 2,3 millions était destiné à Covax mais n’a pas trouvé preneur. Le reste – 1,3 million de doses – devait être alloué à un autre pays dans le cadre d’un don bilatéral. Finalement, ce dernier s’est désisté.
Et le phénomène risque de s’amplifier. La France, souligne Le Parisien, a reçu 11 millions de doses au mois de mars, et 13 millions en avril. Sur la même période, seuls deux millions de Français se sont fait injecter le vaccin.
Le Monde
Covid-19 : deux nouveaux sous-variants d’Omicron à l’origine d’un nouveau pic épidémique en Afrique du Sud
« Il est trop tôt pour savoir si ces nouveaux sous-variants peuvent causer des formes plus graves de la maladie que les autres sous-variants d’Omicron », note l’OMS, mais les premières données suggèrent que le vaccin continue d’offrir une bonne protection.
Deux nouveaux sous-variants d’Omicron, dont la virulence reste encore à déterminer, sont à l’origine de la nouvelle vague de Covid-19 en Afrique du Sud, a déclaré, mercredi 4 mai, l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Le pays, qui est officiellement le plus touché du continent, est entré dans une nouvelle vague de contaminations, avait averti à la fin d’avril le Centre pour l’innovation et la réponse aux épidémies.
« Les scientifiques sud-africains qui ont identifié Omicron à la fin de l’année dernière ont maintenant signalé deux autres sous-variants d’Omicron, BA.4 et BA.5, comme étant à l’origine d’un pic de cas en Afrique du Sud », a déclaré le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, en conférence de presse.
« Il est trop tôt pour savoir si ces nouveaux sous-variants peuvent causer des formes plus graves de la maladie que les autres sous-variants d’Omicron », mais les premières données suggèrent que le vaccin continue d’offrir une bonne protection contre les formes sévères du Covid-19 et de réduire les risques de mort, a encore précisé le directeur général de l’OMS.
Moins de 45 % de la population vaccinée
L’Afrique du Sud, où moins de 45 % de la population adulte est entièrement vaccinée, avait connu au début de mars une période de quarante-huit heures sans aucune mort liée au Covid-19, une première depuis 2020. Le président, Cyril Ramaphosa, avait annoncé au début d’avril la levée de toutes les restrictions légales liées à la pandémie.
Covid-19 : le tableau de bord de l’épidémie« La meilleure façon de protéger la population reste la vaccination, ainsi que les mesures sociales et de santé publique qui ont fait leurs preuves, a relevé Tedros Adhanom Ghebreyesus. A l’échelle mondiale, les nombres de [nouveaux] cas de Covid-19 et de morts liées continuent de diminuer, les morts hebdomadaires signalées étant à leur plus bas niveau depuis mars 2020. »
Dans une nouvelle estimation, publiée jeudi 5 mai, l’OMS estime que le Covid-19 était responsable de la mort de 13 à 17 millions de personnes à la fin 2021, soit beaucoup plus que le nombre de morts officiellement recensés. Beaucoup estiment cependant que les chiffres réels sont bien plus élevés.
Augmentation des cas en Amérique et en Afrique
Au niveau régional, l’OMS constate une augmentation des cas sur les continents africain et américain, portée par les sous-variants d’Omicron.
Son directeur général a déploré la réduction des activités de dépistage dans certains pays, ce qui empêche de surveiller l’évolution du virus et oblige l’OMS à piloter « à l’aveugle » la pandémie.
« Les sous-variants BA.4 et BA.5 ont été identifiés car l’Afrique du Sud effectue toujours le séquençage génétique [du virus], ce que d’autres pays ont cessé de faire, a ainsi précisé Tedros Adhanom Ghebreyesus. Dans de nombreux pays, nous ne pouvons pas voir la façon dont le virus mute. Nous ne savons pas ce qui nous attend. »
Covid-19 : les mutations inattendues des variants du SARS-CoV-2 continuent de surprendre les virologues Le Monde avec AFP (avec AFP)
S’abonnerSe connecterContribuer
- Partage
- Partage désactivé Partage désactivé
- Partage désactivé Envoyer par e-mail
- Partage désactivé Partage désactivé
- Partage désactivé Partage désactivé
Le Monde
L’acteur Dylan Robert relié à un double assassinat et soupçonné d’avoir gravité autour de narcotrafiquants marseillais
Deux hommes ont été exécutés dans une cité à Marseille en août 2021. L’enquête a montré que le jeune comédien, César du meilleur espoir masculin en 2019, actuellement incarcéré pour vol, avait été en contact avec les tueurs présumés.
La chute de Dylan Robert n’en finit plus. Condamné le 31 janvier à trente mois de prison pour deux arrachages de collier, le César du meilleur espoir masculin en 2019 pour son rôle dans Shéhérazade a été mis en examen, le 8 avril, dans le cadre d’une enquête sur un double assassinat. Selon nos informations, la justice reproche cette fois au mauvais garçon du quartier de la Belle-de-Mai, qui avait fait sensation, en mai 2018, sur les écrans du Festival de Cannes, d’avoir gravité autour d’une équipe de narcotrafiquants marseillais : recels en bande organisée de véhicules ayant servi à des repérages, détention de six armes, dont une kalachnikov, et association de malfaiteurs en vue de la préparation d’assassinats en bande organisée. Un mandat de dépôt correctionnel a été délivré alors qu’il purge la condamnation prononcée au début de l’année par le tribunal d’Aix-en-Provence.
Le 22 août 2021, alors que l’été marseillais est marqué par un grand nombre de règlements de comptes, deux jeunes hommes sont exécutés, à minuit, à la Marine bleue, une cité du 14e arrondissement. Selon un témoin sous X, l’une des deux victimes serait le gérant du trafic de la cité, œuvrant pour le compte de la bande des « Blacks », l’une des principales équipes du narcobanditisme marseillais, démantelée en mai 2015, et qui semble alors vouloir reprendre des positions perdues dans le trafic. La seconde victime n’avait, semble-t-il, rien à voir avec le trafic.
Marseille frappée par la violence croissante du trafic de drogueLes enquêteurs tirent un fil qui va les conduire à l’équipe adverse, celle des « Oliviers A ». Dans l’un des deux véhicules – une Renault Capture – ayant servi aux deux assassinats de la Marine bleue, partiellement calciné, les policiers découvrent la carte professionnelle d’un employé d’une grande entreprise. Celui-ci s’est fait voler, quelques jours plus tôt, une Peugeot 308, que les enquêteurs localisent rapidement grâce à son traceur intégré par le constructeur.
Le 30 août, le véhicule se trouve à Beaucaire (Gard), devant un gîte où plusieurs personnes semblent intéressées par d’éventuelles sorties du centre de détention voisin de Tarascon (Bouches-du-Rhône), puisque le véhicule y reste garé deux jours de suite. La bande des « Oliviers A » a en effet en sa possession trois fiches pénales sur la situation pénitentiaire des membres de la bande adverse des « Blacks ».
Son ADN identifié
Le balisage par les enquêteurs de la 308 et des filatures vont conduire à l’identification de plusieurs box de garage à Marseille, dans lesquels sont stockées des armes. Surprise, lors d’une filature, les enquêteurs identifient Kamel Meziani, le patron présumé du fructueux trafic des « Oliviers A », qui, à deux reprises, a filé entre les doigts de la police. Il est recherché dans le cadre de deux mandats d’arrêt. « Souris », comme il est surnommé, est arrêté le 31 août 2021 au péage de Fleury-en-Bière (Seine-et-Marne), alors qu’il rentre à Paris avec sa compagne. Les policiers estiment qu’il se trouvait à proximité de la Marine bleue au moment du double homicide.
Il vous reste 37.33% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.
L'Humanité
Coup de force colonialiste en Tunisie
Il était une foisMoins de deux ans après avoir amorcé un tournant vers l’indépendance du pays, la France déporte, le 26 mars 1952, des membres du gouvernement tunisien. Mais cet acte, précédé et suivi d’une féroce répression des mouvements nationaliste et communiste, va unir le peuple dans la lutte vers l’émancipation.
Le 26 mars 1952, à 6 heures du matin, quatre ministres du gouvernement tunisien dirigé par M’hamed Chenik, Mohamed Ben Salem, Mahmoud Matéri, Mohamed-Salah Mzali et le chef du gouvernement lui-même, sont embarqués de force dans un petit avion militaire vers une région désertique en plein territoire militaire du Sud tunisien, où ils sont retenus dans un borj (fortin) délabré dit Borj Philbert (1).
C’est ainsi qu’un coup d’arrêt est officiellement donné au sort des « négociations » avec le mouvement national tunisien et aux espoirs soulevés par le discours du ministre français des Affaires étrangères, Robert Schuman, à Thionville, en juin 1950, dans lequel il avait déclaré que « le nouveau résident, Louis Périllier, aura pour mission de conduire la Tunisie vers l’indépendance ». Des propos perçus comme l’amorce d’un tournant par rapport à la politique suivie depuis la libération de Tunis par les forces alliées en mai 1943.
Le torchon brûle entre les nationalistes et les autorités françaises
Une « libération » qui s’était traduite, pour les Tunisiens, par un désir de revanche des forces coloniales, accusant tous les nationalistes de collaboration avec l’« ennemi nazi ». Et surtout par la destitution le 15 mai 1943 du bey de Tunis, Moncef, qui avait tenté de dépasser les limites dans lesquelles les pouvoirs du bey étaient tenus depuis l’établissement du protectorat français en 1881 : se contenter de signer les décrets et lois préparés par le résident général de France en Tunisie. Ces marques d’autonomie l’avaient rendu très populaire, chose impardonnable pour les autorités coloniales, qui l’ont alors remplacé par Lamine Bey, jugé plus « docile ».
Dans la foulée de la déclaration de Schuman en juin 1950, un gouvernement tunisien a été formé en août 1950, avec, pour la première fois, la participation du parti nationaliste Néo-Destour (fondé en 1934 par Bourguiba et ses compagnons) et dont le secrétaire général, Salah Ben Youssef, va occuper le poste de ministre de la Justice. Cependant, l’expérience tourne court. Les discussions menées à Paris en octobre et novembre 1951 piétinent. Le gouvernement français finit par répondre, le 15 décembre 1951, par une fin de non-recevoir. Le torchon brûle désormais entre les nationalistes et les autorités françaises et une répression coloniale massive va à nouveau être déclenchée, qui se prolongera jusqu’en 1955.
Comme à chaque fois qu’elle décide de changer de politique, la France change de résident général en Tunisie. Le 13 janvier 1952, le nouveau résident général, Jean de Hautecloque, annonce la couleur : il arrive sur un bateau de guerre et déclare que « la France ne discutera pas avec ceux qui veulent jeter les Français à la mer ».
Afin d’éviter une interdiction de sortie du territoire, deux ministres du gouvernement Chenik, Ben Youssef et Badra, s’envolent pour Paris le 15 janvier pour déposer une plainte au Conseil de sécurité de l’ONU. Malgré toutes les pressions exercées sur lui, le bey de Tunis refuse de les rappeler et de retirer la plainte.
Les manifestations de Bizerte et de Ferryville durement réprimées
Pendant ce temps, les événements se précipitent. Les manifestations organisées à Bizerte le 17 janvier et à Ferryville sont durement réprimées : quatre morts et une centaine de blessés. Pour empêcher la tenue d’un congrès du Néo-Destour, les autorités coloniales procèdent, le 18 janvier, au bouclage de Tunis et à l’arrestation d’Habib Bourguiba et de Mongi Slim, placés en résidence surveillée à Tabarka. Le même jour, plusieurs autres dirigeants néo-destouriens ainsi que les principaux dirigeants communistes sont arrêtés.
« L’Avenir de la Tunisie », journal communiste, publie le 19 janvier 1952 un communiqué du Parti communiste tunisien (PCT) daté de la veille qui précise : « Des dirigeants du Parti communiste tunisien tels Mohamed Ennafaa, Maurice Nisard, Mohamed Jrad, secrétaires du parti, Khémaies Kaabi, membre du bureau politique, Jacques Bellaiche, membre du comité central, les dirigeants du Néo-Destour, maîtres Habib et Mongi Slim, Hédi Nouira ainsi que le Dr Sliman Ben Sliman, président du Comité tunisien pour la paix et la liberté, ont été arrêtés (et) embarqués à destination des camps de concentration de l’Extrême-Sud tunisien ».
À la suite de ces arrestations, l’agitation gagne tout le pays. La répression est quotidienne : cinq morts à Nabeul, deux à Hammamet, des dizaines de blessés. Le 22 janvier, à Sousse, dix morts et des centaines de blessés ; le colonel Durand, commandant de la base, est tué. Le pays s’embrase, on ne compte plus le nombre de victimes.
Les autorités coloniales exercent une répression très violente pour mettre fin aux manifestations et aux actes de sabotage d’une population déterminée à mettre à bas le système colonial. La campagne de ratissage du cap Bon est la plus féroce. Le général Garbay, commandant supérieur des troupes de Tunisie, bien connu pour ses exactions contre le peuple malgache en 1947, dirige lui-même une opération punitive, présentée comme une réponse aux attaques des manifestants contre les postes de police et de gendarmerie du 22 au 27 janvier.
Il mobilise à partir du 28 janvier une unité d’infanterie, quatre unités de la Légion étrangère et trois unités de parachutistes, qu’il lance contre les bourgs de la région. Les rapports d’enquête menés par plusieurs commissions indépendantes dépêchées sur les lieux après la fin de l’opération sont accablants : le « ratissage du cap Bon dure pendant cinq jours durant lesquels la région fut le théâtre d’incendies, de dynamitage de maisons, de pillage, de viols, d’exécutions sommaires, y compris de nourrissons (2) ».
« Le soutien de la classe ouvrière de France »
Le journal « l’Humanité » s’engage aux côtés des internés dans les camps du Sud tunisien. Ainsi, dans sa lettre datée du 2 février 1952, le dirigeant communiste Mohamed Ennafaa écrit du camp de Remada à sa femme : « “L’Humanité” nous a fourni d’amples nouvelles. Nous avons pu mesurer l’importance considérable du soutien qu’accordent à notre peuple la classe ouvrière de France et son grand parti (qui) ne peut que raffermir notre confiance dans l’issue victorieuse de la lutte de nos deux peuples face à l’ennemi commun, l’impérialisme français. C’est à (sa) lecture (…) que nous est apparu le véritable visage de la France (…), la France des Raymonde Dien et des Henri Martin, héros de la lutte contre la sale guerre du Vietnam. Quelle différence avec les bavardages “socialistes” ! Quelle différence avec toute cette meute impérialiste déchaînée ! (3) »
Le coup de force du 26 mars 1952 illustre un raidissement de la politique coloniale. Son objectif immédiat est d’isoler totalement le bey de Tunis en le séparant de ses ministres pour le rendre plus « docile ». Mais, ce faisant, le colonialisme français a uni le peuple tunisien autour de ses dirigeants internés. Mohamed Ennafaa écrit dans une lettre du 30 mars 1952 : « Ainsi donc le gouvernement français a complètement jeté le masque. Il n’est plus question de “négociations”, d’“accords” sur les réformes, etc. On passe aux solutions de force, aux diktats. Sous la menace d’être destitué, le bey a décidé de congédier le ministère Chenik, dont les membres sont pour la plupart frappés de déportation à Kébili. C’est en fait le résident général qui fait destituer le ministère Chenik, (et) qui appelle le peuple tunisien à cesser la lutte pour mieux l’enchaîner… La déportation des ministres a été accompagnée de nouvelles arrestations parmi divers éléments du mouvement national. Bourguiba et ses amis, qui étaient à Tabarka, sont à présent à Remada (4) ».
Après avoir fait le vide autour du bey, le résident général veut obliger celui-ci à accepter la nomination d’un nouveau chef de gouvernement, Slaheddine Baccouche. La situation est de plus en plus explosive : le 15 avril, le jour où Baccouche et ses ministres sont officiellement installés, des grèves d’artisans et de commerçants éclatent en signe de protestation ; les jours suivants, des attentats sont perpétrés par les nationalistes, suivis d’une répression accrue. Une tentative d’empoisonnement du bey a même été envisagée en juin 1952.
Assassinat du leader syndicaliste Farhat Hached
Pendant ce temps, la question tunisienne retient l’attention au niveau international. Toujours en juin, les pays arabo-asiatiques (Irak, Pakistan…), devenus indépendants depuis quelques années, déposent une demande de réunion extraordinaire de l’Assemblée générale de l’ONU. Les pressions se font nombreuses, au point que le gouvernement français décide unilatéralement de proposer un semblant de train de réformes remis au bey de Tunis le 30 juin 1952.
Pour éviter d’être acculé à les accepter, le bey les fait distribuer le 1er juillet aux organisations politiques et syndicales et aux hautes personnalités civiles et religieuses, leur demandant de donner leurs avis par écrit. Le 1er août, il réunit la « Commission des quarante représentants » pour « étudier les réformes, faire une synthèse et rédiger une réponse au gouvernement français pour le mettre devant ses responsabilités ». Seuls l’Union syndicale des travailleurs de Tunisie et le PCT en sont exclus ; leurs recours et demandes de participation sont restés sans réponse.
Après un mois de consultations, le 6 septembre, le bey réunit à nouveau les quarante personnalités tunisiennes pour leur remettre le rapport définitif issu de la consultation. Il est accepté à l’unanimité, les réformes proposées sont repoussées. Désormais, le choix est fait pour chacune des deux parties, maintenant mises face à face.
Pour les nationalistes, la voie est tracée : il faut se mobiliser à l’intérieur et unir toutes les forces du pays, profiter de la sympathie dont jouissent les revendications tunisiennes au niveau international, notamment auprès des pays afro-asiatiques. Du côté des autorités françaises, les signes de nervosité et le désir d’humilier les Tunisiens se font de plus en plus sentir.
Ainsi, dès le 6 octobre à Sousse, des tracts signés la Main rouge, organisation terroriste mise en place par les ultras de la colonisation, appellent à « l’action directe contre les chefs nationalistes » et nomment spécialement « Farhat Hached et l’Amérique ». Les jours qui suivent vont montrer que l’appel à la haine et au meurtre est bien sérieux. Il sera mis en application le 5 décembre 1952 avec l’assassinat du leader syndicaliste et nationaliste Farhat Hached. Les sacrifices seront lourds, mais le train de la libération a été mis sur les rails et ne pourra plus s’arrêter : la Tunisie acquiert son indépendance le 20 mars 1956. Une nouvelle page de son histoire s’ouvre.
tunisiedécolonisation Valeurs Actuelles
McKinsey : le secret au cœur de la stratégie vaccinale
Mercredi 23 décembre 2020, avenue Duquesne, à Paris. Une réunion en visioconférence pilotée par Olivier Véran au ministère de la Santé réunit les directeurs des agences régionales de santé et les patrons d’hôpitaux. L’objectif : présenter la stratégie vaccinale de la France. Après quelques mots d’introduction, le ministre de la Santé cède la parole à un inconnu, Maël de Calan, « partenaire associé » au sein du cabinet américain McKinsey. Ce dernier détaille par le menu « la méthode et l’agenda gouvernemental, les dates de livraison des vaccins, le circuit logistique, etc. », selon les informations révélées par le Canard enchaîné. La présence du cabinet américain étonne certains participants. Le ministère de la Santé justifie l’appel à ses services pour renforcer la « task force vaccin » et soulager les équipes essorées par des mois de pandémie. Outre les problèmes logistiques liés à la conservation des vaccins, le gouvernement fait face à la méfiance d’une partie des Français à leur endroit : seulement 59 % d’entre eux se disent favorables à l’injection.
Salle des Quatre Colonnes, on crie au scandale
La France affiche un sérieux retard à l’allumage par rapport à ses voisins européens. Une semaine après le lancement officiel de la campagne de vaccination fin décembre, seulement 2 000 résidents en Ehpad ont reçu le précieux sérum, contre 200 000 personnes en Allemagne et près d’un million en Grande-Bretagne. Il faut accélérer. Une course à la vaccination est enclenchée.
Le rôle de l’influente firme américaine dans la campagne vaccinale française, révélé par le Canard enchaîné, fait jaser l’opposition. Salle des Quatre Colonnes, on crie au scandale. L’État sous-traite la politique vaccinale à un cabinet américain privé alors même qu’une horde de fonctionnaires des ministères est mobilisable. Le gouvernement balaie d’un revers de main les critiques : « Un soutien du secteur privé en plus de l’expertise de nos fonctionnaires. C’est dans ce contexte que nous avons utilisé [McKinsey] . Comme vous le savez, la logistique est au cœur de la campagne de vaccination », désamorce Gabriel Attal en conférence de presse en janvier 2021. Fermez le ban.
« Est-ce que le gouvernement dans cette période [la pandémie, NDLR] a délégué la gestion de crise à des consultants ? La réponse est non. Parce que c’est un fantasme », ose Amélie de Mont-chalin, ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, lors de la conférence de presse censée désamorcer les débuts d’un “McKinseygate”. Pourtant, le rapport sénatorial sur l’influence des cabinets de conseil dans l’appareil d’État, rendu public le 17 mars, met au jour une véritable emprise du privé avec un coût considérable pour les finances publiques.
11,63 millions d’euros pour le seul McKinsey
Sur la seule campagne vaccinale, l’intervention de McKinsey est « massive », précise le rapport. Outre le coût – au moins 41,05 millions d’euros pour l’ensemble des missions confiées à McKinsey, Accenture, Citwell et JLL, dont 11,63 millions d’euros pour le seul McKinsey, lequel a vu sa mission, prévue initialement pour trois semaines, s’étaler in fine sur une année -, le rapport dévoile le niveau de proximité entre le cabinet et l’administration.
Lors de son audition, un de ses directeurs associés, Thomas London, explique que les consultants bénéficiaient de badges d’accès à la cellule de crise du ministère de la Santé. Les synthèses, infographies, supports PowerPoint et autres « livrables » réalisés par la quinzaine de consultants employés pour cette mission étaient destinés directement à Emmanuel Macron, Jean Castex, ainsi qu’au Conseil de défense et de sécurité nationale (CDSN). Les points d’étape avaient lieu tous les lundis au ministère de la Santé. Et chaque jour, à 17 heures, les fonctionnaires rejoignaient une visioconférence présidée par un consultant de McKinsey.
Des documents McKinsey estampillés du ministère de la Santé
Quels ont été les contours exacts de sa mission ? La culture du secret propre au cabinet les rend flous. Dans son devis, McKinsey écrit : « Notre intervention aux côtés du [ministère des Solidarités et de la Santé] restera confidentielle et tous nos documents seront réalisés au format du [ministère]. »
Lors de son audition par la commission sénatoriale le 2 février 2022, Olivier Véran s’emmêle les pinceaux. Après avoir affirmé que les « livrables » étaient clairement identifiés et flanqués du logo McKinsey, le ministre de la Santé finit par reconnaître que les documents produits par le cabinet étaient tous estampillés du ministère de la Santé.
Cette “affaire” McKinsey révèle en outre de possibles conflits d’intérêts. Aamir Malik, qui dirigeait jusqu’à l’été dernier la branche pharmaceutique et médicale du cabinet, a rejoint il y a quelques mois Pfizer, comme vice-président exécutif. De même, Victor Fabius, directeur associé chez McKinsey et fils de Laurent Fabius, aurait-il pu influencer les décisions du Conseil constitutionnel présidé par son père ? Les sages ont tour à tour donné leur feu vert pour les passes sanitaire et vaccinal, accélérant la campagne de vaccination…
New York Times - World
‘El conflicto de nunca acabar’: residentes de Michoacán están atrapados en la guerra de los cárteles
El estado mexicano, célebre por su riqueza agrícola, ahora es el escenario de cruentos enfrentamientos territoriales entre diversas organizaciones criminales.
Trabajadores trataban de contener un incendio de matorrales, encendido por cárteles rivales para bloquear el acceso a una carretera utilizada como ruta de escape hacia las montañas, en Uruapan, México.Credit...
Supported by
Send any friend a story
As a subscriber, you have 10 gift articles to give each month. Anyone can read what you share.
Por Maria Abi-Habib
Photographs by Daniel Berehulak
EL AGUAJE, México — Durante años, Antonio había cultivado limones y criaba ganado en su finca ubicada en el oeste de México. A duras penas lograba ganarse la vida siguiendo una regla que él y muchas otras personas en Michoacán, uno de los estados más violentos de México, siempre habían conocido: eviten las rutas del narcotráfico y no sufrirán ningún daño.
Pero el valle de limoneros que generó la prosperidad de esta región se quemó, como si fuera otra víctima del modelo de negocios de los cárteles de la droga.
Algunos grupos criminales están haciendo todo lo posible para incursionar en los principales sectores de la economía, incluida la industria de producción de aguacates y limones, con lo que amenazan con interrumpir la lucrativa asociación comercial bilateral entre México y Estados Unidos, una de las más grandes del mundo.
Cada año, México exporta aguacates por un valor de 3200 millones de dólares y limones por unos 500 millones, y algunos cárteles están entrando en estos negocios rentables, no solo extorsionándolos como en el pasado, sino dirigiéndolos. Algunos incluso están plantando huertos y abriendo plantas de empaque de aguacate para diversificar sus ingresos y financiar sus esfuerzos para abarcar más territorio.
“Hay una evolución hacia una relación criminal-política clásica al estilo italiano”, dijo sobre los cárteles Romain Le Cour, director de programas de México Evalúa, un instituto de investigación centrado en políticas de seguridad pública. “Cuando se piensa en la mafia, es una zona gris en la que se vincula lo legal con lo ilegal, el crimen con los negocios y el crimen con la política”.
Esta evolución incluso ha envalentonado a los cárteles para que amenacen la presencia del gobierno estadounidense en todo el país, añadió Le Cour, ya que los grupos criminales “entienden que tienen más poder que nadie, más que el gobierno o que las empresas a las que extorsionan”.
Cada vez más, los agricultores y las comunidades vinculadas al comercio agrícola se han visto atrapadas en medio de una guerra territorial, mientras que decenas de miles de personas han sido desplazadas y el gobierno trata de eliminar las bandas y sofocar la violencia.
“Es el conflicto de nunca acabar”, dijo Antonio con amargura, pidiendo que solamente se usara su segundo nombre para proteger su identidad.
Una reciente operación militar realizada en El Aguaje permitió que las familias que huyeron de la violencia de los cárteles regresaran en febrero. Manejaron a través de las nubes de humo que salían del valle que ardía, pasando por la plaza del pueblo en ruinas, con sus edificios marcados por las balas y los grafitis que dicen “CJNG”, sigla de Cártel Jalisco Nueva Generación, la organización criminal más poderosa de la región.
Algunas personas, como Antonio, volvieron para trabajar en las fincas que se habían visto obligadas a abandonar temporalmente. Muchos regresaron solo para empacar sus pertenencias y marcharse de nuevo.
Casi nadie en El Aguaje creía que las conquistas del gobierno fueran a durar, ya que el pueblo ha sido disputado por varios grupos criminales durante años. Las recientes operaciones militares se centraron en el cártel de Jalisco, pero los huertos recién calcinados eran una clara señal de que otros cárteles se estaban moviendo para llenar el vacío.
En Michoacán, que hasta hace unos meses era el único estado mexicano autorizado para exportar aguacates a Estados Unidos, los cárteles han talado bosques protegidos, lo que obligó a la población a abandonar la tierra para establecer sus propias huertas y han empezado a extorsionar a los productores más chicos, que antes eran considerados demasiado pequeños para valer la pena.
Aunque no hay un cálculo claro sobre el alcance que estos grupos criminales han tenido en el comercio, los beneficios netos de sus operaciones internacionales podrían alcanzar hasta 20.000 millones de dólares al año, casi el dos por ciento del producto interno bruto de México, según un funcionario estadounidense que no estaba autorizado a dar su nombre.
En febrero, un grupo criminal incluso amenazó a un inspector estadounidense cuando este rechazó un lote de aguacates del cártel que se estaban haciendo pasar por productos de Michoacán, lo que provocó una breve prohibición estadounidense de los aguacates mexicanos, la primera en las décadas de comercio de aguacates entre ambos países.
La amenaza puso de manifiesto la creciente audacia de las organizaciones criminales de Michoacán, que durante más de 35 años han evitado en gran medida atacar a los empleados del gobierno estadounidense.
El mes anterior, agentes de la Patrulla Fronteriza de Estados Unidos fueron tiroteados desde México, probablemente por miembros de cárteles dedicados al tráfico de migrantes. Y en marzo, el consulado estadounidense en la ciudad fronteriza de Nuevo Laredo fue baleado después de que las autoridades extraditaran a Estados Unidos a un líder del cártel.
En 2020, el cártel de Jalisco inició una agresiva campaña para invadir pequeñas ciudades y pueblos al oeste de Michoacán, con el bloqueo de carreteras y tramos de autopista vitales, lo que hizo intransitable gran parte del estado. El año pasado, tomó el control y cavó trincheras a lo largo de franjas de una importante carretera que une el estado y se apoderó de Aguililla, una pequeña ciudad que alberga una base militar; las tropas mexicanas estacionadas allí tuvieron que ser reabastecidas por helicóptero, ya que evitaron enfrentarse directamente a los cárteles.
El cártel, considerado uno de los más grandes y macabros de México, ha desarrollado desde entonces nuevas tácticas para imponer su terror, añadiendo recientemente artefactos explosivos improvisados enterrados en caminos sin asfaltar y campos para aislar a las poblaciones.
Pero incluso después de que las fuerzas gubernamentales ejecutan sus operaciones de limpieza, la zona carece de los efectivos estatales, municipales y federales para defender el territorio. Los agentes de policía son despedidos regularmente por corrupción, se jubilan o renuncian debido a la creciente violencia y la escasa remuneración.
En El Aguaje, los incendios de huertas fueron provocados por los Viagras, un grupo que forma parte de un colectivo criminal llamado los Cárteles Unidos. Esa organización tomó el control en septiembre de 2020 y comenzó a saquear el pueblo.
“La gente armada de allá echando las vigas ahí en las casas, saqueando las casas, robándose lo que podían, ganado, chivos, caballos, de todo”, dijo Antonio. “Se llevaban todo, todo, calzones, hasta de las señoras grandes. ¿Para qué quieren calzones usados?”.
El año pasado, el cártel de Jalisco expulsó a los Viagras y tomó el poder. Ese grupo dejó en gran medida a la población en paz, siempre y cuando los residentes no interrumpieran el flujo de drogas.
Fuera de la localidad, los Viagras empezaron a cobrar impuestos por todo, desde el ganado hasta los limones, y a veces pedían hasta un tercio de los ingresos de los agricultores en un puesto de control. Al final, los militares intervinieron en febrero, pero parecían centrados en sacar solo al cártel de Jalisco.
Cuando ese grupo se retiró, los Viagras incendiaron las huertas para que sus rivales no pudieran resguardarse y ejecutar contraataques contra ellos.
Los analistas de seguridad dicen que la estrategia del gobierno ha sido selectiva, al librar batallas en gran medida contra el cártel de Jalisco, pero no contra los grupos más pequeños que igualmente aterrorizan a los residentes.
“En el pasado hemos visto acciones contra grupos que suponen un problema de relaciones públicas para el gobierno, y las tácticas de Jalisco se estaban volviendo demasiado brutales como para ignorarlas”, dijo Falko Ernst, analista sénior del International Crisis Group.
“No veo señales positivas de que el gobierno vaya a ampliar su actual operación para ir contra otros grupos como los Viagras”, añadió.
El presidente de México, Andrés Manuel López Obrador, llegó al poder en 2018 haciendo campaña con el lema “abrazos, no balazos”, con la promesa de hacer frente a los cárteles aumentando el gasto en programas sociales.
Pero a mitad de su mandato, la estrategia de López Obrador no ha funcionado. En 2021, el número de desplazados internos —44.905 personas— que huyeron de la violencia de los cárteles casi se quintuplicó respecto del año anterior, según la Comisión Mexicana de Defensa y Promoción de los Derechos Humanos. Otros miles se han dirigido al norte, para intentar cruzar a Estados Unidos y pedir asilo.
Eso no impidió que el presidente cantara victoria y anunciara que acabó con el problema de los desplazamientos internos en Michoacán, por lo que los residentes que habían huido ya podían regresar. Poco después de sus declaraciones, 17 personas fueron sacadas de un funeral y ejecutadas, un destacado periodista fue asesinado y un líder comercial local fue asesinado a tiros.
Sin embargo, el gobernador de Michoacán, Alfredo Ramírez Bedolla, aliado de López Obrador, dijo que creía que la estrategia del mandatario persuadiría a los residentes para que regresaran.
“El ejército ha hecho un trabajo excepcional de recuperar estos territorios”, dijo Ramírez en una entrevista en febrero. “Y ahora viene la parte del gobierno civil: la infraestructura, la obra hidráulica, de agua potable, de agua para riego, de mejores carreteras, de desarrollo económico”.
El gasto en infraestructura en Michoacán lleva años rezagado con respecto a gran parte del país, pero Ramírez prometió un plan de inversión de 183 millones de dólares para este año, triplicando el presupuesto de infraestructura del estado para 2020.
Con poca fe en que el gobierno los proteja, algunos pueblos han decidido tomar las armas. En Tancítaro —conocida como la capital mundial del aguacate— la población estableció una unidad de autodefensa en 2014, cansada de que los cárteles extorsionen sus cultivos, abusen de sus mujeres y secuestren a sus hijos para pedir rescate.
El presidente municipal de Tancítaro, Gerardo Mora Mora, dijo que tenían que elegir entre defenderse o “veíamos que se estaba acabando todo este futuro que teníamos”.
La región de Tierra Caliente de Michoacán, la zona del cruce del estado donde se asienta El Aguaje, fue recientemente objeto de feroces combates. Hogar del líder del cártel de Jalisco, Nemesio Oseguera Cervantes, conocido como “el Mencho” —uno de los hombres más buscados en México y Estados Unidos—, estaba estratégicamente situada para que el cártel moviera la droga, mientras que los Viagras buscaban controlar la región para extorsionar a los agricultores que cultivan limones.
En una reciente visita a Naranjo de Chila, el pueblo natal de Cervantes, un residente recordó cómo los militares y los Viagras sitiaron el pueblo e impidieron la entrada de alimentos durante ocho meses. Durante el asedio, el cartel de Jalisco montó un almacén para distribuir suministros a los habitantes atrapados: medicinas para los enfermos y comida para los hambrientos. El residente añadió que los suministros llegaron en un pequeño avión de hélice.
Los combatientes de Jalisco entrenaban en la plaza del pueblo, donde realizaban ejercicios de adiestramiento ante la mirada de los residentes. En un costado de la plaza había un enorme taller en el que el cártel creaba sus “monstruos”, o vehículos utilitarios deportivos a los que modificaban soldando placas metálicas a las puertas para blindarlos y prepararlos para los ataques.
Tres días antes de que los militares entraran finalmente en Naranjo de Chila, el cártel de Jalisco huyó, según los residentes. Antes de marcharse, usaron una retroexcavadora para enterrar sus armas pesadas.
Algunos residentes acusaron al gobierno de colaborar con los Viagras, lo que Ramírez, gobernador de Michoacán, negó. “Lo que hay es un gran avance del ejército mexicano, del gobierno federal”.
Pero el avance inspiró poca fe.
“El pueblo se sentía más seguro con el cártel de Jalisco”, dijo un residente, que pidió que no se empleara su nombre por temor a represalias. “No nos gustan, pero el gobierno nos gusta menos”.
Oscar Lopez y Juan José Estrada Serafín colaboraron con reportería.
Maria Abi-Habib es la jefa de la corresponsalía para México, Centroamérica y el Caribe. Ha reportado para The New York Times desde el sur de Asia y el Medio Oriente. Encuéntrala en Twitter: @abihabib
Advertisement
Valeurs Actuelles
« Zone de non-droit » : face à l’insécurité, Renault ferme une de ses concessions
En décembre prochain, le groupe Renault fermera son site de Vaulx-en-Velin (Rhône), qui comprend une concession et des ateliers. 105 salariés devraient être répartis sur trois autres sites lyonnais, selon un rapport du groupe expliquant son choix. Un départ motivé par des questions de rentabilité… mais surtout par l’insécurité. Dans son document, note Le Parisien, Renault évoque une concession située à proximité « des zones de trafic et de non-droit ». Un environnement proche qui s’avère « clairement défavorable à [l’] activité » du groupe.
« L’établissement s’entoure aussi d’une population à faibles revenus par foyer, inférieurs à la moyenne nationale », poursuit la direction du groupe, décrivant une sociologie peu susceptible de favoriser la rentabilité du site.
Population locale stigmatisée
De telles motivations de départ ont évidemment fait bondir les élus locaux de Vaulx-en-Velin… mais pas nécessairement pour les bonnes raisons. « Je suis abasourdie par de tels propos, que je ne laisserai pas passer car ils sont inacceptables », a ainsi déclaré l’élue Ange Vidal – candidate aux municipales de 2020 avec l’étiquette du PCF. L’élue de gauche accuse le groupe Renault « de discriminer la population d’une ville, de la stigmatiser ». Le préfet et la mairie de Vaulx-en-Velin ont également fait parvenir une lettre à Renault, condamnant « la facilité intellectuelle consistant à stigmatiser la commune et ses habitants pour justifier cette décision ». Quand le sage montre la lune…
Le Monde
Ligue des champions : un Real Madrid renversant élimine Manchester City en prolongation et se qualifie pour la finale
Battus 3-4 à l’aller, les Madrilènes ont arraché la prolongation dans le temps additionnel, avant de faire tomber les Anglais grâce à un penalty de Karim Benzema.
Les grands clubs sont immortels, et le Real Madrid en est l’exemple le plus spectaculaire. Le club espagnol a signé une nouvelle remontée fantastique, mercredi 4 mai, dans son antre de Santiago-Bernabeu pour renverser, en demi-finales retour de la Ligue des champions, Manchester City (3-1) en prolongation.
Laissé pour mort après l’ouverture du score de Riyad Mahrez (0-1, 73e) qui offrait deux buts d’avance en cumulé aux Anglais, – vainqueurs 4-3 à l’aller –, le Real a encore réalisé l’impensable grâce, cette fois, à son jeune prodige brésilien Rodrygo, entré à la 68e minute et auteur de deux buts en l’espace de quelques secondes (90e, 90e+1), pour pousser le match en prolongation.
Et à la 95e minute, le héros habituel Karim Benzema, muet et imprécis jusque-là – il a tout de même délivré une passe décisive qui a mené à l’égalisation de Rodrygo –, a retrouvé sa cape, et transformé un penalty qu’il avait lui-même provoqué, propulsant le Real en finale. La rencontre se tiendra le 28 mai, au Stade de France, contre Liverpool.
Real Madrid - Manchester City : revivez la qualification madrilène en finale de la Ligue des champions après une folle soiréeC’est la première fois que le Real Madrid parvient à se qualifier après avoir perdu le match aller d’une demi-finale sur la scène continentale. Auparavant, les Merengues avaient échoué à huit reprises.
Carlo Ancelotti pour l’histoire
- Mais cette saison, c’est l’« irréel » Madrid : après l’épique renversement de situation face au Paris-Saint-Germain en huitièmes de finale (0-1, 3-1), l’incroyable remontée contre Chelsea en quarts (3-1, 2-3 après prolongation), et l’odyssée du match aller à Manchester il y a une semaine (3-4), l’équipe dirigée par Carlo Ancelotti a ajouté une nouvelle page à son carnet d’épopées de la saison continentale 2021-2022.
Quatre jours après être devenu le premier entraîneur à remporter les cinq grands championnats du football européen, Ancelotti, l’homme qui avait mené le Real vers la « Decima », sa dixième Ligue des champions, en 2014, peut aussi devenir le premier technicien de l’histoire à en rafler une quatrième.
« La vidéo que j’ai montrée avant de monter sur la pelouse, c’était une vidéo de toutes les remontées qu’on a déjà faites cette saison, qui sont au nombre de huit, a expliqué, après la rencontre, l’entraîneur. Et la vidéo terminait avec le message suivant : “Il en manque une”. Et on a réussi. La grandeur de ce club c’est qu’il ne te laisse jamais baisser les bras. »
Encore raté pour Pep Guardiola
Pour Pep Guardiola, en revanche, la désillusion est immense : le technicien catalan, honni à Madrid, court toujours derrière un nouveau sacre en Ligue des champions après les deux titres glanés avec le Barça en 2009 et 2011, et n’offrira pas une deuxième finale de rang aux Skyblues, après celle perdue l’an passé face à Chelsea (0-1).
« Il nous a manqué un petit truc en première période, on n’a pas réussi à donner de la continuité. Et en seconde période, quand on était mieux, on a réussi à marquer… Et puis il y a eu ces deux minutes », a soufflé Guardiola après le match.
Ligue des champions : Liverpool accroche sa dixième finaleLes Citizens devront encore patienter pour soulever la première « Coupe aux grandes oreilles » de leur histoire. Longtemps imperméables aux assauts espagnols, et même ragaillardis par le but de Mahrez et la double énorme occasion de la 87e, avec un ballon sauvé sur sa ligne par le Madrilène Ferland Mendy et une frappe de Phil Foden qui a rasé le montant droit de Thibaut Courtois, les Anglais ont cédé au pire moment.
Le doublé de Rodrygo a relancé les joueurs d’Ancelotti, portés par leur capitaine Karim Benzema, auteur d’une saison époustouflante. En finale, l’avant-centre français affrontera son principal concurrent pour le Ballon d’Or, Sadio Mané. Mais la planète entière est quasiment déjà acquise à la cause du Benzema version 2021-2022, le meilleur de sa carrière, qui, à 34 ans, n’a plus qu’une marche à gravir pour offrir sa quatorzième couronne continentale à l’éternel Real Madrid.
Le Monde avec AFP
S’abonnerSe connecterContribuer
- Partage
- Partage désactivé Partage désactivé
- Partage désactivé Envoyer par e-mail
- Partage désactivé Partage désactivé
- Partage désactivé Partage désactivé
Le Figaro
Ligue Europa Conférence : où voir OM-Feyenoord et cinq questions autour du match
Christophe RemiseDÉCRYPTAGE – Tout ce qu'il faut savoir sur la demi-finale retour qui oppose, ce jeudi (21h) au Vélodrome, l'OM au Feyenoord Rotterdam.
Où voir OM-Feyenoord Rotterdam
Quatre jours après sa défaite 0-3 contre l'OL, au Vélodrome, l'OM retrouve Feyenoord ce jeudi (21h), ce nouveau au Vélodrome, en demi-finale retour de Ligue Europa Conférence. La rencontre sera diffusée sur Canal+ Sport et M6. Bien sûr, vous pourrez la suivre en direct commenté sur notre site.
Qui dans les buts de l'OM ?
Cette fois, pas de suspense. S'il est resté sur le banc dimanche, contre Lyon, alors que beaucoup l'avaient imaginé dans le onze de départ, Steve Mandanda sera aligné d'entrée ce jeudi. Jorge Sampaoli l'a confirmé dès dimanche soir. «On voulait qu'il soit totalement concentré sur ce match très important et qui peut nous envoyer en finale», a justifié le coach argentin. Rappelons que le champion du monde de 37 ans a disputé les huit derniers matches européens de l'OM, le dernier de phase de poules en C3 contre le Lokomotiv Moscou (victoire 1-0) et l'intégralité des affiches en C4.
À VOIR AUSSI - La superbe ambiance des supporters marseillais à Feyenoord
Que retenir du match aller ?
Bousculés par des joueurs néerlandais boostés par l'ambiance survoltée du stade De Kuip, les Marseillais ont pris le bouillon d'entrée, avec deux buts signés Dessers et Sinisterra. Dieng et Gerson leur avaient permis de revenir au score avant la pause, mais Caleta-Car offrait le but du 3-2 à Dessers dès la reprise… Malgré une plus grande maîtrise durant le second acte, les joueurs de Sampaoli n'ont jamais comblé ce retard (3-2 score final). «Ça a été dur et la frustration de ne pas réussir à jouer a généré des erreurs», a résumé l'entraîneur marseillais. Un but de retard ? Rien d'irrémédiable pour l'Olympique de Marseille. «Ce ne sera pas facile, c'est une belle équipe, mais on en est largement capable», martèle Valentin Rongier.
À lire aussiTops/Flops Feyenoord-OM : Dessers inarrêtable, Caleta-Car coupable
Pourquoi le Vélodrome n'affichera pas complet ?
Suite aux débordements constatés au tour précédent, contre le PAOK Salonique, avant et pendant le match aller, l'UEFA a décidé de fermer le virage nord du Vélodrome – qui peut accueillir 13.000 personnes – pour cette demie retour contre Feyenoord. Avec une amende de près de 100.000 euros en prime. Le club grec avait également été sanctionné, avec une amende de 50.000 euros et la charge des dégâts causés par ses propres supporters dans le parcage visiteurs à Marseille. Les supporters du PAOK seront en outre privés du prochain déplacement européen de leur club. À noter que les bouillants fans de Feyenoord débarqueront en nombre sur la Canebière : le club néerlandais s'est vu attribuer plus de 3000 billets. Complet ou pas, le «Vél'» devra jouer son rôle de 12e homme ce jeudi. «Ce sera la folie totale», prévoyait d'ailleurs Guus Til, milieu de terrain de Feyenoord, juste après le match de la semaine passée.
Où, quand et contre qui en finale ?
La finale de cette nouvelle Ligue Europa Conférence se déroulera le 25 mai à l'Arena Kombëtare de Tirana, la capitale albanaise. Elle opposera donc le vainqueur de la double confrontation entre l'OM et Feyenoord à Leicester City ou l'AS Rome. Les deux équipes s'étaient quittées sur un score de parité à l'aller, au King Power Stadium (1-1). Elles s'affrontent sur la pelouse de l'Olimpico ce jeudi soir, à 21h.
A jamais les premiers ?
Si le PSG a pris les commandes à l'échelon national, devenant au fil des ans le club français le plus titré dans toutes les compétitions, les Marseillais sont toujours les seuls à pouvoir se vanter d'avoir remporté la Ligue des champions. À jamais les premiers, comme le veut l'expression consacrée, ils sont aussi recordmen nationaux des apparitions en finale de coupe d'Europe : cinq au total, deux en C1 et trois en C3, la dernière datant de 2018 en Ligue Europa avec une défaite 0-3, à Lyon, face à l'Atlético Madrid d'Antoine Griezmann. Un statut qu'ils pourraient encore renforcer en compostant leur billet pour Tirana… Les Parisiens n'ont pour leur part disputé que trois finales continentales, deux en Coupes des coupes, dont une gagnée, et une en Ligue des champions. À noter que Feyenoord a fait un sans-faute en finale de coupe d'Europe jusqu'ici dans son histoire : trois sur trois, remportant la C1 en 1970 et la C3 en 1974 et 2002.
Foot : agent d'Ibrahimovic, Pogba et Haaland, Mino Raiola est décédé
L'agent italien est mort à 54 ans, a annoncé son entourage ce samedi.
Regarder la vidéoRecord, soutien, chambrage… le foot féminin en fête au Parc des Princes
Parisiennes et Lyonnaises se sont affrontées devant la plus haute affluence de l'histoire pour deux clubs féminins samedi soir, le tout dans une ambiance festive
Liga : Benzema, une saison en or
Retour sur la saison de l'international tricolore, maillon fort du Real Madrid dans la conquête du titre de champion d'Espagne.
Valeurs Actuelles
Paris : une marche organisée en hommage aux deux hommes morts sur le Pont-Neuf
Un hommage leur a été rendu. Ce mercredi 4 mai, plusieurs centaines de personnes ont marché en mémoire des deux hommes morts sur le Pont-Neuf, à Paris, dimanche 24 avril. Un policier leur a tiré dessus alors qu’ils se trouvaient au volant d’une voiture. Les agents les suspectaient d’avoir refusé d’obtempérer à un contrôle routier et soupçonné d’avoir foncé sur un policier.
« Boubacar et Fadigui, on n’oubliera pas »
Ce mercredi, le groupe s’est donc élancé depuis la place Henri Matisse, dans le XXe arrondissement de la capitale, relate BFM TV. Le cortège a marché jusqu’à la rue de l’Orillon, où les deux jeunes sont nés et ont grandi. Le député insoumis Eric Coquerel ainsi que la militante racialiste Assa Traoré faisaient partie de la marche blanche. Certaines personnes portaient d’ailleurs un T-shirt avec inscrit : « Boubacar et Fadigui, on n’oubliera pas », en référence aux deux victimes. Les deux hommes seraient « défavorablement connus [des services de police], entre autres pour stupéfiants », avait informé une source policière au Figaro, le 26 avril dernier. Plusieurs éléments, repérés par les agents le soir du drame, pourraient laisser penser qu’une éventuelle transaction de drogues devait avoir lieu, selon la même source.
Beaucoup de monde à la marche blanche en hommage à Boubacar et Fadigui, deux jeunes du quartier de Belleville tués par un policier sur le Pont Neuf à Paris. Les circonstances rappellent ce qui s’est passé il y a peu à Sevran. pic.twitter.com/gsp2hxH79T
— Eric Coquerel (@ericcoquerel) May 4, 2022
Les faits lors du 24 avril
D’après le compte-rendu d’intervention de la police, une brigade de cinq agents avait tenté de contrôler un automobiliste, roulant à contresens avec ses feux de détresse allumés, sur le quai des Orfèvres sur l’île de la Cité, en début de soirée dimanche 24 avril. Les policiers s’étaient approchés du véhicule pour procéder au contrôle. Mais le conducteur avait soudainement redémarré et « foncé vers un des fonctionnaires qui s’est écarté pour l’éviter », d’après le rapport que relaie L’Obs. Le policier de 24 ans avait alors tiré une dizaine de cartouches en direction de la voiture qui tentait de fuir vers le Pont-Neuf. Le jeune agent aurait été « le seul » à être armé, selon le document. Le véhicule s’était ensuite arrêté après être monté sur un terre-plein. « Cinq ou six impacts » auraient « atteint les individus » présents dans la voiture. Le jeune policier a été mis en examen pour « homicide volontaire » et placé sous contrôle judiciaire, le 27 avril.
Valeurs Actuelles
Hager Ameur, le visage de la haine
Dimanche 1er mai, 16 h 30. À la jonction du boulevard Voltaire et de la rue Alexandre Dumas, dans le XIe arrondissement de la capitale, un incendie de palettes vient d’être allumé par des casseurs d’extrême-gauche en marge de la mobilisation pour la fête du travail. Des pompiers dépêchés sur les lieux tentent de circonscrire le foyer. Soudain, une femme en veste jean bleu, pantalon kaki militaire, Dr Martens et coiffée d’un casque de vélo orange tente d’entraver les secours.
« Tu vas pas éteindre le feu », hurle-t-elle selon les témoignages de la police, avant d’ajouter : « On va te défoncer comme en 2019 », en référence aux manifestations des « Gilets jaunes ».
La tension monte d’un cran quand la manifestante tente d’arracher la lance à incendie du jeune soldat du feu de 24 ans, avant d’être repoussée. « Tu oses t’en prendre à une femme », braille-t-elle alors.
Elle repart aussitôt à la charge, adressant plusieurs coups au pompier au niveau de la visière de son casque. Une charge de policiers met fin aux hostilités. Les pompiers constatent une fissure de 5 centimètres sur le casque.
L’agresseuse est interpellée quelques heures plus tard place de la Nation, et conduite au commissariat du XXe arrondissement. Dans son sac, les policiers découvrent un marteau et une paire de ciseaux.
L’intéressée se présente comme une secouriste, une « street médic » dans le jargon militant, à savoir une bénévole supposée porter assistance aux manifestants blessés. Ces électrons libres du secourisme sont très à la mode depuis les manifestations des « Gilets jaunes » de 2019, théâtres de nombreux heurts avec les forces de l’ordre.
Une militante engagée
« Elle doit elle-même ne pas savoir pourquoi elle a fait ça sans doute », a déclaré hier le compagnon d’Hager Ameur, confus, dans l’émission « Touche pas à mon poste ». Avant son compagnon, l’ancienne infirmière encore inconnue, avait aussi été interviewée par l’agence de presse américaine AP. C’était le 31 juillet 2021, lors d’une manifestation à Paris contre le pass sanitaire, où elle dénonçait le « chantage » du gouvernement français. « On nous dit soudainement que, si nous ne nous vaccinons pas, c’est notre faute si les gens sont contaminés. C’est malade ! », expliquait encore cette infirmière démissionnaire.
Non connue pour des faits de violence sur la voie publique, cette habituée des manifestations de Gilets jaunes se serait néanmoins illustrée à deux reprises par des violences dans le cercle familial et le voisinage au cours des années 2020-2021.
La “secouriste” est également très active sur les réseaux sociaux où elle affiche régulièrement son soutien au chef de la France insoumise. Dernièrement, on pouvait l’apercevoir dans un isoloir, gilet jaune sur le dos et bulletin de vote Mélenchon en main. L’une de ses photos de couverture Facebook est un dessein d’une « street-médic » à califourchon sur un Gilet jaune blessé et portant un coup de matraque un CRS. En arrière-plan, une épaisse fumée de lacrymogène entoure l’Arc de triomphe.
Il y a loin entre le fantasme de grand soir et la réalité. La sienne s’écrit en comparution immédiate, mardi après-midi, à Paris.
Le Figaro
OM: l’Europe en offrande à la légende Mandanda
Christophe RemiseAprès leur défaite 3-2 à Rotterdam, le gardien et ses coéquipiers reçoivent Feyenoord ce jeudi (21 heures), en demi-finale retour de C4, la petite Coupe d’Europe de football.
«On ne choisit pas les compétitions qu’on veut gagner. Ce club, cette ville, ces gens ont besoin de gagner quelque chose!». Voilà ce que disait le coach Jorge Sampaoli en décembre, au moment où «son» OM était reversé en Ligue Europa Conférence, la petite Coupe d’Europe. Il faut dire que cette compétition «n’a pas le prestige de la Ligue des champions ou de la Ligue Europa», comme l’a récemment reconnu Steve Mandanda. «Mais ça reste une Coupe d’Europe et un trophée à gagner. On joue pour aller au bout», a-t-il poursuivi, plus motivé que n’importe qui pour apporter au club phocéen un trophée qui serait son premier depuis… 2012.
S’il répète à l’envi mettre «l’équipe et le club au-dessus» de tout, y compris de lui-même, Mandanda, 37 ans, vit une fin de règne en sourdine sur la Canebière, «avec des moments plus simples à vivre que d’autres». Malgré le statut de légende de son portier - 608 matchs et sept trophées au compteur… -, Sampaoli n’a en effet pas hésité à le reléguer sur le banc. Privilégié pour son jeu au pied, Pau Lopez, arrivé l’été dernier de l’AS Rome, a supplanté l’international tricolore (34 sél.). Le coach argentin a toutefois décidé d’offrir la C4 au «Fenomeno», qui avait auparavant regardé les cinq premiers matchs européens de Marseille en C3 depuis le banc des remplaçants.
À lire aussiMercato: l’OM veut prolonger Sampaoli au-delà de 2023
Un bonbon à savourer pour l’ex-Havrais, qui gardera donc les buts olympiens ce jeudi (21 heures), en demi-finale retour, face à Feyenoord (défaite 2-3 à l’aller). Sampaoli l’a confirmé après la défaite 0-3 face à Lyon dimanche. Un match lors duquel on pensait que Mandanda serait aligné, histoire de garder le rythme. Il n’en a rien été. «On voulait qu’il soit totalement concentré sur ce match très important», a-t-il justifié. Pas de cadeau.
Quand je joue, je donne le meilleur de moi-même. Et puis après, on verra
Il était dit que cette saison serait douloureuse jusqu’au bout pour Mandanda. D’autant plus si ce devait être sa dernière à l’OM. «C’est comme ça, c’est le foot. Parfois, ça se passe bien. Parfois, ça se passe… différemment. Cette saison est comme elle est. Je prends les matchs qu’il y a à prendre. Quand je joue, je donne le meilleur de moi-même. Et puis après, on verra», déclarait-il après la victoire à Reims (0-1), sur Amazon Prime Video. Et d’ajouter: «C’est sûr que ce n’est pas simple. En même temps, on joue au foot, je suis dans un grand club, on est heureux d’être là, on est sur une bonne saison, on enchaîne les victoires… Il faut être prêt, focus, et on verra en fin de saison.»
À lire aussi«On n’a pas envie d’en rester là»: Mandanda ambitieux avec l’OM
Si cela ne sonne pas comme de futurs adieux, ça y ressemble. Sous contrat jusqu’en 2024, Mandanda rêvait sans doute de mieux pour ses dernières années… Une chose est sûre: l’éphémère joueur de Crystal Palace (2016-2017) n’a jamais laissé sa frustration déteindre sur le groupe. Professionnel jusqu’au bout des gants. «Ça ne doit pas toujours être simple, mais il ne montre absolument rien», assurait son coéquipier Valentin Rongier, au cœur de l’hiver. «Il amène son leadership au quotidien. Il n’a pas besoin de hausser la voix pour qu’on l’écoute. Il est très concerné à l’entraînement et fait le job, avec le sourire», ajoutait le milieu de terrain. Adjoint de Sampaoli, Jorge Desio décrit «quelqu’un d’incroyable par sa personnalité, sa volonté, sa disponibilité. C’est un exemple pour tous». Même son rival, Pau Lopez, chante les louanges de «la légende»: «Je le remercie car il m’a beaucoup aidé. Ça en dit très long sur lui, en tant que joueur mais aussi en tant qu’homme et que capitaine de ce club.»
Espérons que la longue histoire qui le lie à l’OM ne se terminera pas sur une note négative
Un investissement qui serait récompensé par un éventuel sacre le 25 mai, à Tirana (Albanie), quinze ans après le premier de ses 101 matchs européens avec l’OM. À l’époque, William Saliba n’était pas bien vieux. «C’est une légende du club et il faut le respecter. Pour moi, c’est un plaisir de jouer avec lui», déclarait le défenseur de 21 ans en début d’année, avouant qu’il suivait déjà les performances de son coéquipier «alors que (qu’il) n’étai(t) même pas encore en centre de formation».
Mandanda, lui, a tout connu sur la scène européenne, y compris une finale de Ligue Europa. C’était en 2018 à Lyon, avec une défaite 0-3 face à l’Atlético d’Antoine Griezmann. Dimitri Payet et lui sont les derniers titulaires au Groupama Stadium encore présents. Le minot Boubacar Kamara n’avait ce soir-là pas décollé du banc.
À lire aussiLigue Europa Conférence: «Ce ne sera pas facile, mais on en est largement capable», lance Rongier, confiant avant le retour
Certes, la deuxième place de Ligue 1, qualificative pour la C1, aurait plus de valeur que cette C4 tombée de nulle part. Mais, en termes d’émotions, ce serait fort. Pour l’OM et Mandanda. «Espérons que la longue histoire qui le lie à l’OM ne se terminera pas sur une note négative. “Il Fenomeno” mérite mieux que cette fin dans l’anonymat», lâchaient en octobre les Dodgers, l’un des groupes de supporteurs marseillais, voyant un «manque de respect» dans la relégation au rang de doublure d’un «joueur, équipier et capitaine de route exemplaire».
Apporter son deuxième trophée européen à l’OM, vingt-neuf ans après la C1, ce serait tout sauf une fin dans l’anonymat. Mais, pour cela, il faut déjà passer l’obstacle Feyenoord. Pour et avec Steve Mandanda.
Ligue Europa : des fans de West Ham attaqués avant la demi-finale à Francfort
Un groupe de fans de West Ham United a été attaqué à Francfort dans la nuit de mardi à mercredi, à la…
Ligue Europa Conférence : 50.000 spectateurs attendus seulement, pourquoi le Vélodrome ne fera pas le plein pour OM-Feyenoord
Le club phocéen ne jouera pas devant plus de 61.000 spectateurs en raison de la fermeture de la suspension du Virage Nord.
Ligue Europa Conférence : une «fan-zone» prévue à Marseille pour les supporters de Feyenoord lors du retour contre l'OM
Près de 5000 supporters néerlandais sont attendus ce jeudi soir à Marseille. La sécurité sera renforcée après les incidents contre le PAOK Salonique.
Le Monde
Le Var, un jardin sur la Méditerranée
Une destination de rêve en toutes saisonsContenus réalisés par les équipes de M Publicité, la régie publicitaire du Monde. La rédaction n’a pas participé à leur réalisation.
Entre vignes et forêts, villages perchés et criques sauvages, le Var est une destination nature à découvrir en toutes saisons ! L’un des premiers départements forestiers de France, il constitue un formidable réservoir de paysages à découvrir à pied ou à vélo.
- Partage
- Partage désactivé Partage désactivé
- Partage désactivé Envoyer par e-mail
- Partage désactivé Partage désactivé
- Partage désactivé Partage désactivé
Prendre un bain de nature dans le Var
Territoire de contrastes flamboyants, le Var alterne entre un arrière-pays sauvage et un littoral éclatant. On commence la découverte par le sud de la Presqu’île de Saint-Tropez avec les espaces protégés des 3 caps ; Camarat, Taillat et Lardier reliés par un sentier des douaniers. Le Cap Camarat, dominé par son phare qui culmine à 180 mètres de hauteur, veille sur la mythique plage de sable blond de Pampelonne. Plus loin, le Cap Lardier offre un éden de côte préservée de l’urbanisation, sous la houlette du Conservatoire du Littoral. Le Cap Taillat, qui pointe entre les deux caps, est un joyau avec son banc de sable qui relie un massif rocheux. Le long du sentier littoral alternent criques de rêves, plages de rochers ou de sable et eaux turquoise… Un véritable paradis pour les amoureux des espaces protégés !
Le Massif de l’Estérel, qui plonge dans la grande bleue, entre Saint-Raphaël et Cannes, est une merveille géologique avec sa roche rouge et ses reliefs abrupts. De nombreux circuits de randonnée ouvrent des perspectives sur le pic de l’Ours, le rocher Saint-Barthélémy, le Cap Dramont ou au creux des Gorges du Blavet. La route de la Corniche d’Or, qui borde le littoral sur 30 km au pied du Massif de l’Estérel, dessert une enfilade de calanques que l’on rejoint en empruntant des sentiers un peu raides ou des volées d’escalier. Laissez-vous saisir par le choc des couleurs et la beauté des eaux ! Véritable poumon vert du Var, le Massif des Maures n’est pas en reste côté paysages avec ses forêts de chênes-lièges et de châtaigniers. Il est semé de 26 villages pittoresques comme La Garde-Freinet, Collobrières, la Mole, Le Plan-de-la-Tour… Mais aussi de pépites telles que la Chartreuse de la Verne, un monastère fondé au XIIe siècle. Pour se recueillir, on ne manquera pas non plus le Parc naturel régional de la Sainte-Baume, avec son massif ceinturé d’une falaise de roches calcaires. Haut lieu de pèlerinage, sa grotte de Sainte-Marie Madeleine et son sanctuaire se dévoilent après 45 minutes de marche. Au retour de la virée, on s’arrête à Solliès-Pont, capitale de la figue, pour déguster la pulpe charnue de la Violette de Solliès AOC !
L’arrière-pays, la Provence préservée
Le Var possède un arrière-pays aux paysages variés, où s’égrènent des villages de caractère au sein desquels il fait bon flâner et écouter le murmure des fontaines. Dans le Haut-Var, ne manquez pas Aups, capitale de la truffe noire, ni Bargème, le plus haut village du Var en surplomb duquel veillent les tours de son château médiéval. Cotignac s’étend au pied d’une falaise de tuf creusée d’habitations troglodytes tandis que Tourtour « Village dans le ciel de Provence » étale sa vue grandiose qui s’étire du Massif des Maures à la Sainte-Victoire. Pour prendre son temps et savourer les kilomètres à vélo, on filera sur l’itinéraire EV8 – La Méditerranée à vélo, qui relie l’Espagne à l’Italie sur 850 km en passant par la Provence Verte, la Dracénie et le Pays de Fayence. En Cœur de Var, à seulement 1h des plages et des Gorges du Verdon, on écarquille les yeux à la visite de l’Abbaye du Thoronet, l’une des trois abbayes cisterciennes de Provence, chef-d’œuvre de l’art roman. Enfin, le parc naturel régional du Verdon, futur Grand Site de France, abrite le plus grand canyon d’Europe ; les Gorges du Verdon, une merveille à préserver.
Le Golfe de Saint-Tropez au printemps et à l’automne
Quel plaisir d’arpenter les ruelles du village de Saint-Tropez… Quand la foule a déserté, à l’automne, ou au printemps, la place des Lices, le port et les ruelles sont à vous ! On profite de l’escale pour admirer la vue sur le Golfe de Saint-Tropez depuis la Citadelle ou pour emprunter le sentier littoral qui rejoint la sauvage baie des Canoubiers. Du 24 septembre au 1er octobre, ne manquez pas les Voiles de Saint-Tropez, une course spectaculaire et l’événement nautique de l’année ! Face à Saint-Tropez, la cité de Sainte-Maxime, animée toute l’année, est un prétexte au shopping tandis que la commune de Cogolin est réputée pour son artisanat : fabrique de pipes et d’anches, manufacture de tapis…
On aimera aussi se perdre dans les ruelles des villages provençaux de la Presqu’île de Saint-Tropez : Gassin, Ramatuelle ou encore Grimaud, et visiter le port coloré de la cité lacustre de Port Grimaud. Sans oublier : les vignobles qui s’étalent entre les pins parasols et qui produisent ce rosé clair, sec et aromatique classé en Côtes de Provence AOP. De la grande plage de Cavalaire à celle de Gigaro à La Croix-Valmer, on suivra le fil du sentier littoral qui progresse de criques en criques. Et pour un bain de nature, on mettra le cap sur le Rayol-Canadel-sur-Mer qui abrite le domaine du Rayol, le Jardin des Méditerranées, un espace naturel protégé de 20 hectares qui regroupe différents jardins méditerranéens du monde, un vrai régal pour les yeux !
www.visitvar.fr
Contenus réalisés par les équipes de M Publicité, la régie publicitaire du Monde. La rédaction n’a pas participé à leur réalisation.
Valeurs Actuelles
Après l’incident du Pont-Neuf, les policiers en colère réclament la présomption de légitime défense
« Notre collègue n’est pas un meurtrier ! », a martelé la cinquantaine de fonctionnaires de police devant le palais de justice de Toulouse, lundi 2 mai. À l’appel du syndicat Alliance Police nationale, ils se sont réunis pour dénoncer la qualification pénale retenue par le parquet de Paris, après une fusillade survenue sur le Pont-Neuf, dimanche 24 avril. L’un d’eux a été mis en examen pour “homicide volontaire”. Le syndicat demande la création “d’une présomption de légitime défense”.
Dans la nuit du 24 au 25 avril, alors que la France a les yeux rivés sur le Champs-de-Mars où Emmanuel Macron savoure sa réélection, une patrouille souhaite contrôler un véhicule, à quelques encablures de là, sur le Pont-Neuf. Le véhicule stationne en contre-sens dans une zone sensible, plus encore lors d’une soirée électorale. La patrouille, composée de cinq fonctionnaires, opère à un contrôle qui dérape en quelques secondes. Le conducteur refuse d’obtempérer et fonce en direction des agents. Un des policiers, armé d’un fusil d’assaut, riposte et tire sur le conducteur et son passager, connus des services de police pour trafic de stupéfiants. Ils sont tués sur le coup.
« Sortir son arme représente notre dernier recours »
Devant le palais de justice de Toulouse, la cinquantaine de policiers présents dénoncent une mise en examen pour homicide volontaire, prononcée le 27 avril comme « inique ». « Je n’ai jamais vu ce type de qualification pour un policier dans le cadre de ses fonctions », lâche Grégory Hemous, secrétaire départemental du syndicat Alliance qui rappelle que la fusillade a eu lieu dans le cadre d’un refus d’obtempérer et donc d’une légitime défense. « Notre collègue a probablement sauvé sa vie et celle de ces trois policiers ! » « En retenant la qualification d’homicide volontaire, le parquet de Paris balaye le principe de présomption d’innocence et le principe de légitime défense », regrette le syndicaliste.
Selon lui, les policiers sont soumis à des situations de stress intense et doivent faire face à des situations complexes. « Quand on sort son arme, c’est qu’il se passe quelque chose de grave, sur le terrain, une petite seconde détermine la pertinence d’un tir », explique Grégory Hemous. Pour Antoine Davy, secrétaire départemental UNSA 31, le choix est encore plus cornélien. « La police est bien plus exposée à la violence qu’un simple citoyen qui se balade dans la rue. Sortir son arme représente notre dernier recours, si l’on rate son tir… Le cercueil n’est jamais très loin », témoigne-t-il.
Un “deux poids deux mesures” pour les policiers
La colère des policiers couve depuis plusieurs années. Un conflit envers la justice, mais aussi avec le monde politique. D’autant que ces situations se multiplient partout en France. En mars dernier, un véhicule de police est violemment percuté à Toulouse par un automobiliste en fuite, se souvient Lionel Ricaud. Le chauffard prend alors tous les risques pour échapper à une interpellation et fonce sur le véhicule sérigraphié. Le choc est violent, les trois policiers à bord sont blessés. Si le conducteur a été condamné, « le juge a retenu la qualification de violence volontaire », une qualification trop faible pour le syndicaliste. Pour le représentant syndical d’Alliance, « il y a un deux poids deux mesures insupportable ». « Notre collègue encourt 30 ans de prison, c’est beaucoup trop dur, beaucoup trop fort », prévient le policier toulousain.
« Les fonctionnaires se retrouvent systématiquement sur le banc des accusés, on a le sentiment d’assister à un procès politique », souligne de son côté Philippe Payri, responsable du syndicat FPIPP. « Cette mise en examen est symptomatique de notre époque et de notre société », souligne-t-il. « C’est dans la tonalité du monde politico-judiciaire, de notre garde des Sceaux ! », se résigne le policier qui se rappelle qu’en avril dernier, Emmanuel Macron n’hésitait pas à affirmer son opposition face à la légitime défense. « Les policiers sont désarmés face aux délinquants. Le fait de qualifier un acte de police d’homicide c’est porter le discrédit sur les actes de la police », s’insurge-t-il.
Un débat récurrent dans la classe politique
Une semaine après la fin de la campagne présidentielle, le sujet de la présomption de légitime défense reste dans le débat politique. Bien que rejeté par le président réélu, l’opposition de droite persiste et signe. Le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, a annoncé porter cette revendication jusqu’à l’Assemblée nationale après les élections législatives. « Ce sera notre première mesure », promet celui qui veut faire de la protection des forces de l’ordre, un argument de campagne et surtout dénoncer le bilan et la ligne soutenue par la majorité présidentielle.
Durant la campagne, les trois candidats de droite avaient défendu tour à tour cette réforme, devant permettre aux policiers « de travailler plus sereinement, sans la peur de finir la journée en prison », avait expliqué Éric Ciotti dès la campagne interne au congrès des Républicains. Valérie Pécresse lui avait emboîté le pas, une fois désignée par les adhérents. Marine Le Pen tout comme Éric Zemmour avaient fait de ce sujet une priorité pour « ramener l’ordre » dans les quartiers difficiles. Pas question pour autant de donner un blanc-seing aux forces de l’ordre, mais de renverser la charge de la preuve. « Ce ne sera plus au policier de prouver qu’il était en état de légitime défense, mais à celui qui a subi la force de démontrer que le policier a abusé de son autorité », expliquait Jordan Bardella. L’actualité aidant, ce débat pourrait revenir sur la table le temps de la campagne législative. Un débat qui pourrait être animé autour de Lyon, où le militant anti-police Taha Bouhafs (LFI) se retrouvera confronté au représentant syndical policier Bruno Attal, investi par Reconquête!.
New York Times - World
Roe contra Wade inspiró a activistas en todo el mundo. Ahora están repensando su estrategia
Advertisement
Supported by
The interpreter
Los movimientos feministas alrededor del mundo han elegido dos caminos para proteger el derecho al aborto: la vía de los tribunales y la de la legislación. Los sucesos en EE. UU. provocan una amplia reflexión sobre ambos.
Send any friend a story
As a subscriber, you have 10 gift articles to give each month. Anyone can read what you share.
Por Amanda Taub
El borrador de la opinión de la Corte Suprema que anula el caso Roe contra Wade y que se filtró el lunes por la noche aún no es definitivo. Pero cuando pase la tormenta, las mujeres estadounidenses pueden llegar a la conclusión de que han perdido el derecho al aborto de la misma manera que un personaje de Ernest Hemingway dijo que se había ido a la quiebra: gradualmente, y después de súbito.
Si algo parecido al proyecto filtrado se llega a convertir en ley, será el resultado no solo de décadas de campaña, litigios y nombramiento de jueces conservadores por parte de los grupos antiabortistas y sus aliados republicanos, sino también de una única decisión que revierte el establecimiento de un derecho constitucional que inspiró a los defensores del derecho al aborto en todo el mundo.
Por tanto, el dictamen también plantea una cuestión relevante para activistas en todo el mundo: ¿buscar la protección del derecho al aborto a través de los tribunales es una estrategia más arriesgada que crear el tipo de movimiento de masas que puede impulsar las victorias legislativas?
La sorprendente política de Roe
Es difícil de imaginar ahora, pero en el momento en que se decidió el caso Roe contra Wade, en 1973, el aborto no era un tema importante para la derecha estadounidense, ni siquiera para los cristianos evangélicos.
De hecho, dos años antes de Roe, la Convención Bautista del Sur votó una resolución que solicitaba la legalización del aborto. Y aunque ambos partidos estaban divididos en el tema, la oposición al aborto estaba más asociada a los católicos, que tendían a votar por los demócratas.
Pero pocos años después, eso cambió. El cambio no fue impulsado por el aborto en sí, sino por la desegregación. Después de que la Corte Suprema ordenó eliminar la segregación en las escuelas del Sur, muchos padres blancos sacaron a sus hijos de las escuelas públicas y los enviaron a escuelas privadas exclusivamente blancas conocidas como academias de segregación. Tras un nuevo litigio por parte de los padres negros, el Servicio de Impuestos Internos revocó el estatus de exención fiscal de esas escuelas, lo que provocó la ira generalizada de los cristianos evangélicos blancos y catalizó su nuevo papel como una poderosa fuerza conservadora en la política estadounidense.
En realidad, oponerse en público a la desegregación no resultaba aceptable socialmente, ni agradable para una coalición más amplia. Pero oponerse al aborto sí lo era. Y los derechos al aborto habían seguido un camino procesal parecido al del caso de Brown contra el Consejo de Educación y otros casos de derechos civiles, al emplear los litigios de impacto para conseguir protecciones constitucionales en la Corte Suprema que anularan las leyes estatales. Así que criticar a Roe se convirtió en una forma de hablar de “extralimitación del gobierno”, de “derechos de los estados” y de la necesidad de “proteger a la familia” sin tener que oponerse activamente a los derechos civiles o a la desegregación.
Con el paso de los años, la reacción negativa fue ganando fuerza. Pero el derecho al aborto todavía parecía relativamente seguro, sobre todo después de que la Corte Suprema lo reafirmara en el caso Planned Parenthood contra Casey en 1992. El hecho de que el derecho al aborto siguiera estando protegido en Estados Unidos, incluso frente a la creciente oposición política, parecía un argumento a favor de la búsqueda de protección a través de los tribunales.
Las activistas de otros países han buscado un camino similar. En Colombia, en 2006, Mónica Roa, abogada del grupo feminista Women’s Link Worldwide, consiguió excepciones a la prohibición general del aborto en el país con el argumento de que las organizaciones de tratados internacionales de Colombia, y, por tanto, su Constitución, exigían excepciones por violación, incesto o peligro para la vida o la salud de la madre. Este año, en un caso posterior, la corte fue más allá, al despenalizar todos los abortos antes de las 24 semanas de gestación.
Llevar el tema a los tribunales permitió a las activistas eludir en parte la polémica política que rodea el tema, dijo Julie Zulver, antropóloga política que estudió el activismo en torno a los derechos reproductivos en Colombia. “Durante el proceso de paz, todo se polarizó”, dijo.
En 2016, el gobierno celebró un referéndum sobre un acuerdo de paz con la guerrilla de las FARC. Para socavar el apoyo público al acuerdo, los políticos conservadores, incluido el expresidente Álvaro Uribe, trataron de asociar el proyecto de acuerdo con el aborto, la educación de género en las escuelas y otros temas sociales polémicos.
“Tan pronto como el referéndum por la paz empezó a ser aprobado, fue como que, si votas por el sí en este referéndum por la paz, estás votando por convertir a tus hijos en homosexuales, estás votando en contra del país. Estás votando contra la idea de la nación y la familia. Y en este sentido se incluyen cuestiones como los derechos de la mujer o el acceso a los derechos reproductivos”, dijo Zulver.
En México, el presidente Andrés Manuel López Obrador se ha mostrado feroz en su oposición al movimiento feminista mexicano, al que considera una oposición hostil a su gobierno . Sin embargo, tras años de organización popular del movimiento, la Suprema Corte de Justicia del país despenalizó el aborto en 2021.
Los tribunales son el truco
Pero así como el fallo de Roe y su capacidad para resistir la oposición parecían trazar un camino hacia la protección del aborto, su probable caída ahora pone de manifiesto una posible debilidad de la protección judicial: esta depende intrínsecamente de la composición de los tribunales. Y con el tiempo, eso puede cambiar.
En Estados Unidos, la oposición de los votantes republicanos al aborto ayudó a impulsar un esfuerzo de décadas para nombrar y elegir jueces conservadores en todos los niveles del sistema judicial. En la actualidad, el resultado es una supermayoría conservadora en la Corte Suprema que no solo parece dispuesta a anular Roe, sino que también ha virado bruscamente hacia la derecha en otras cuestiones, como el derecho al voto.
En Polonia, cuando el gobierno nacionalista de extrema derecha no consiguió que el Parlamento aprobara una ley para restringir el aborto, recurrió al Tribunal Constitucional, que estaba repleto de jueces afines a Ley y Justicia, el partido gobernante. En octubre de 2020, el tribunal consagró efectivamente la legislación fallida en ley constitucional.
A veces los litigios simplemente se esfuman. En 2010, muchos pensaron que la impugnación de las restricciones irlandesas al aborto en el Tribunal Europeo de Derechos Humanos podría convertirse en una suerte de Roe para Europa. Pero, en cambio, el tribunal únicamente emitió una decisión procesal limitada.
Activismo al fin y al cabo
Al final, puede que todo se reduzca al activismo. Y en todo el mundo ha surgido un patrón: las campañas exitosas tratan el aborto como parte de cuestiones más amplias de identidad nacional, y se apoyan en la organización sostenida de activistas experimentados.
En Irlanda, en 2012, la muerte de una joven llamada Savita Halappanavar a la que se le había negado un aborto médicamente necesario se convirtió en un grito de guerra para el movimiento por el derecho al aborto. En 2018, el país celebró un referéndum para cambiar la Constitución y legalizar el aborto, que fue aprobado con más del 66 por ciento de apoyo.
Al igual que en Colombia, las activistas irlandesas buscaron enmarcar la cuestión del aborto como una cuestión de identidad nacional y social. Pero esta vez, la dinámica se invirtió: en Irlanda, el argumento de identidad más exitoso fue el del lado que argumentaba a favor del derecho al aborto, al enmarcar los derechos reproductivos como parte de la identidad europea de Irlanda.
“El marco de la campaña por el derecho al aborto en Irlanda era la compasión, y cómo Irlanda tiene que ser la cara compasiva de Europa”, dijo Marie Berry, una politóloga de la Universidad de Denver que ha estudiado la campaña irlandesa. “Que es más compasiva que el Reino Unido, ya que este se ha vuelto cada vez más conservador, especialmente con el gobierno conservador. Que estamos en la Unión Europea, que representamos una Europa progresista”.
Pero la clave del éxito del movimiento puede haber sido combinar ese atractivo mensaje con la experiencia organizativa de grupos feministas más radicales. “Lo que me sorprendió cuando investigaba con activistas de allí fue que, en realidad, el nodo organizador de toda la campaña ‘Derogación de la 8ª’ por el derecho al aborto procedía de los movimientos anarcofeministas, que estaban más arraigados en los movimientos ecologistas que en el movimiento liberal por los derechos de la mujer”, dijo Berry. “El grueso de la gente que votó a favor, por supuesto, no estaba afiliada a los nodos organizativos más izquierdistas. Pero ese fue realmente el corazón del movimiento que lo hizo posible”.
En Argentina, el movimiento Ni Una Menos también combinó una organización sostenida y a largo plazo con un marco que situaba el derecho al aborto en el contexto más amplio de una sociedad justa, presentando la falta de acceso al aborto legal y seguro como solo una parte del problema más amplio de la violencia contra las mujeres. En 2018 fracasó un proyecto de ley para legalizar el procedimiento, pero en 2020 el país legalizó el aborto, convirtiendo a Argentina en el mayor país de América Latina en hacerlo.
En Estados Unidos, por el contrario, el aborto legal ha sido el statu quo desde la decisión de Roe en 1973, lo que lo convirtió en un objetivo difícil para ese tipo de organización masiva sostenida.
“Creo que la movilización indígena, algunos de los trabajos más progresistas de justicia racial, Occupy, todos los nodos de izquierda dentro de esos movimientos, no han centrado el aborto en su defensa porque ha sido, constitucionalmente, más o menos una cuestión resuelta desde los años 70”, dijo Berry. Y para otras organizaciones centradas en la intersección de los derechos reproductivos con la raza y la clase social, “el aborto siempre ha estado ahí, pero no es la única demanda”, dijo.
Las organizaciones centristas y los políticos demócratas, por el contrario, han enmarcado a menudo el aborto como una cuestión de servicios de salud desafortunados pero necesarios que deberían ser “seguros, legales y poco frecuentes”, y han centrado el activismo en cuestiones de acceso. Esto era a menudo vital para las mujeres de las zonas rurales o de los estados cuyas engorrosas regulaciones habían hecho que el aborto fuera esencialmente inaccesible en la práctica, pero no generaba el tipo de llamamiento masivo e identitario que ha sido eficaz en países como Irlanda.
Por eso, hoy, con Roe aparentemente a punto de caer, las activistas estadounidenses se plantean qué se necesita para construir su propio movimiento de masas al estilo de Ni Una Menos, y qué pueden conseguir antes de que sea demasiado tarde.
Advertisement
Valeurs Actuelles
[Vidéo] Renaud Muselier accuse Eric Ciotti d’avoir négocié avec Eric Zemmour pour les législatives
Renaud Muselier a eu du mal à clairement formuler ses accusations, jeudi 5 mai sur Public Sénat. Mais les questions posées par le président du conseil régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur et les éléments « bizarres » qu’il a soulevés laissent peu de doutes sur ses convictions. Dans une charge contre la « dérive » de son ex-parti, Les Républicains, il a accusé en creux Eric Ciotti d’avoir négocié l’absence de candidat de Reconquête ! face à lui, en vue des élections législatives. Dans un appel à « l’union nationale », Eric Zemmour avait en effet annoncé que son parti ne présenterait pas de concurrent dans les circonscriptions briguées par le député (LR) des Alpes-Maritimes, Marine Le Pen, ou encore Nicolas Dupont-Aignan.
Un « quadruple jeu »
La journaliste de Public Sénat a fait remarquer à son invité que le député des Alpes-Maritimes n’avait « rien demandé ». Un argument que ne partage pas Renaud Muselier : « Comment savez-vous qu’il ne l’a pas demandé ? Vous croyez que Monsieur Ciotti, les choses lui arrivent par hasard, comme ça ? », a-t-il rétorqué. Relancé sur ces accusations de tractations secrètes, le président du Conseil régional a déclaré : « C’est bizarre, on n’entend plus du tout [Eric Ciotti] en ce moment ». « Il y a toujours un triple ou un quadruple jeu avec lui », a-t-il ajouté.
Renaud Muselier s’était éloigné des Républicains après avoir bénéficié du soutien de LREM pour sa réélection à la tête de la région PACA. « On excommunie systématiquement les personnes qui veulent travailler avec Emmanuel Macron, […] Mais quand quelqu’un de LR, membre de la commission nationale d’investiture, se retrouve de fait soutenu par Éric Zemmour, à ce moment-là on ne dit rien », a-t-il taclé.
Pas de candidat Reconquête ! face à Ciotti : Muselier dénonce le « quadruple jeu » du LR https://t.co/cTXbccbWN1
— Public Sénat (@publicsenat) May 5, 2022
Alpes-Maritimes : les dernières actualités
L'Humanité
Il y croit ?
BilletMaurice UlrichFrançois l’a dit dans une interview exclusive publiée mardi dans le Corriere della Sera, il veut aller à Moscou pour demander à Vladimir Poutine d’arrêter la guerre. C’était sans doute plus facile pour Moïse d’engloutir dans la mer Rouge les chars du pharaon. « Le pape, combien de divisions ? » aurait dit Staline en son temps. Poutine doit s’en souvenir. Dans ce même entretien, François, qui ne se prononce pas sur les livraisons d’armes à l’Ukraine, n’en dénonce pas moins et une nouvelle fois leur commerce, « un scandale ». Le voilà encore qui fait son gauchiste. Les vendeurs ne sont pas les utilisateurs. La France, troisième pays exportateur au monde, équipe aussi bien l’Inde que le Pakistan, en conflit permanent. Son canon Caesar, réputé le meilleur du monde et qui permet à l’Arabie saoudite de bombarder à longue portée des villages du Yémen, va aussi bien être livré à l’Ukraine, où les chars russes sont équipés de matériel français. Il est sympathique, François, avec de bonnes intentions, mais parfois on a l’impression qu’il croit au bon Dieu.
pape françoisGuerre en UkraineVladimir Poutinearmement Le Figaro
OM-Feyenoord : enfin le grand soir pour Milik ?
Christophe RemiseAncien joueur de l'Ajax, le buteur international polonais de l'OM est attendu au tournant ce jeudi (21h), contre Feyenoord, en demi-finale de C4.
Le «Grantatakan», un sujet de discussions et de débats récurrent depuis bien longtemps sur la Canebière. Et malgré ses 20 buts en 32 matches depuis le début de la saison, après en avoir inscrit 10 en 16 apparitions en 2021-22, Arkadiusz Milik n'a réussi à les faire taire. D'autant que, malgré son CV, Jorge Sampaoli ne le considère pas forcément comme un titulaire en puissance, question de profil, lui préférant tantôt Bamba Dieng, Cédric Bakambu ou... Dimitri Payet.
L'ancien canonnier de Naples, qui doit en plus composer avec un physique parfois capricieux et des pépins physiques (trop) réguliers, s'en était d'ailleurs ému en février dernier, assurant «ne pas comprendre certaines choses», et notamment la gestion de son entraîneur. «Comme avant-centre, dans le dernier tiers du terrain, il est top. Mais il regarde plus le but que le jeu. Dans les connexions, il y a du travail à faire, chercher des partenaires libres, trouver des espaces, savoir occuper des zones», avait justifié l'ex- sélectionneur argentin. Du coup, Milik n'a pas pris trop de risque en évoquant une éventuelle titularisation ce jeudi (21h), contre Feyenoord, en demi-finale retour de Ligue Europa Conférence : «Si je joue, et c'est toujours la décision du coach, je suis prêt à 100%. Il y a eu de grands attaquants à l'OM mais je me concentre toujours sur moi-même, l'idée d'améliorer mon jeu. Si je joue, j'essaierai d'aider l'équipe à atteindre la finale. Le plus important, c'est toujours l'équipe.»
À VOIR AUSSI - Le premier but d'Arkadiusz Milik avec l'Olympique de Marseille
À lire aussiOM: l’Europe en offrande à la légende Mandanda
Une équipe qui court plusieurs lièvres dans cette fin de saison, la deuxième place au classement de la Ligue 1 (et le billet pour la Ligue des champions qui va avec) et cette C4 à laquelle Sampaoli «accorde beaucoup d'importance». Remplaçant en championnat mais titulaire dans cette «petite» coupe d'Europe, Steve Mandanda est sans doute le plus motivé des Marseillais à l'idée de renverser le club de Rotterdam et à remonter le but de retard du match aller (3-2), mais tous ses petits camarades le sont aussi. Surtout que le club phocéen n'a plus rien gagné depuis la Coupe de la Ligue 2012. Une éternité.
Fautif contre Lyon, sauveur face à Feyenoord ?
Et Arek Milik ? Il a tout à gagner. Surtout après un «Olympico» lors duquel il a surtout brillé par… sa maladresse devant la cage d'Anthony Lopes (défaite 0-3 contre l'OL). «Nous sommes des êtres humains, des gens normaux et on fait donc des erreurs, ça fait partie du jeu. En tant qu'attaquant, si je rate des occasions, le mieux c'est d'avoir la possibilité de jouer tout de suite après pour avoir la possibilité de marquer, de retrouver la bonne humeur», a indiqué le buteur international polonais (62 sél., 16 buts), mercredi en conférence de presse. Et de poursuivre : «Les erreurs, c'est normal, mais il faut toujours avancer. Je n'ai pas de doute, ni sur mes qualités, ni sur rien en fait. Je fais en sorte de faire de mon mieux et d'aider l'équipe à atteindre la finale. J'ai confiance en l'équipe et en moi-même.» Il faut dire qu'à 28 ans et après être passé par la Pologne, l'Allemagne, les Pays-Bas et l'Italie, le natif de Tychy est blindé. Ce n'est d'ailleurs pas le moment de douter : «C'est la partie la plus importante de la saison donc il faut continuer et s'accrocher», dit-il.
Une chose est sûre : avec ou sans Milik dans le onze, l'OM devra faire mieux qu'à l'aller, à Rotterdam. En termes de résultat évidemment, mais aussi de contenu. «On a fait des erreurs à l'aller et j'espère qu'on fera beaucoup mieux (jeudi), qu'on pourra l'emporter», martèle le numéro 9 de l'OM, affirmant que «ce sera un match différent. En première période, ils nous avaient pressés très haut dès l'entame, ils ont essayé de prendre la profondeur. Mais ce sera un autre match. On est prêt. On apprend de nos erreurs. Ça reste du foot, on ne sait pas ce qui va se passer, mais je suis confiant. Chez nous, tout est possible et je suis convaincu qu'on a de bonnes chances de passer», affirme-t-il encore. Même si le virage nord sera fermé, le Vélodrome devrait en effet pousser ses joueurs, comme les bouillants supporters néerlandais l'avaient fait au De Kuip. Ils seront 3000 à Marseille.
C'est un match particulier pour moi, parce que c'est une demi-finale mais aussi parce que c'est Feyenoord en face
L'ambiance de Rotterdam n'a d'ailleurs pas dû surprendre Milik, lui l'ancien joueur de l'Ajax Amsterdam. Il a porté les couleurs du club de la capitale néerlandaise entre 2014 et 2016 (47 buts, 75 matches). Or, la rivalité entre les deux clubs est bien connue… «C'est un match particulier pour moi, parce que c'est une demi-finale mais aussi parce que c'est Feyenoord en face», a-t-il confirmé sans se cacher.
Charge à lui de montrer la voie à ses jeunes coéquipiers ce jeudi, avec Payet, Mandanda et d'autres. Du moins si Jorge Sampaoli fait appel à lui. «C'est un gros match pour nous. On ne peut pas chercher d'excuse. On est en fin de saison, il reste peu de matches. Je ne crois pas qu'on doive chercher des excuses comme quoi on ne serait pas en forme physiquement ou autre… On a perdu (à Rotterdam et contre Lyon, NDLR), ça arrive, on avance, on essaie d'apprendre de nos erreurs. On est prêt pour le match très important, physiquement et mentalement. L'objectif est de nous qualifier pour la Ligue des champions via le championnat et de jouer cette finale. On va donc tout donner pour rallier la finale», assure Arkadiusz Milik, dont l'avenir à Marseille n'est d'ailleurs pas assuré pour la saison prochaine, lui qui est prêté par le Napoli et qui se pose des questions. Ce jeudi, ces doutes n'auront pas leur place sur le terrain, tout le Vélodrome n'attendant qu'une chose : la qualification.
Ligue des champions : pas de billets gratuits mais des places moins chères pour la finale au Stade de France
L'UEFA évoquait la possibilité de donner des billets gratuits aux supporters des équipes finalistes mais s'est finalement rétractée, décidant d'abaisser les tarifs initiaux.
Liga : Benzema, une saison en or
Retour sur la saison de l'international tricolore, maillon fort du Real Madrid dans la conquête du titre de champion d'Espagne.
Guerre en Ukraine : les clubs russes exclus des coupes d'Europe de football pour la saison prochaine
L'UEFA refoule la Russie de toutes ses compétitions à venir, y compris les coupes d'Europe en club pour l'exercice 2022-23, mais aussi l'Euro féminin, cet été.
Le Figaro
Ligue Europa Conference : vingt interpellations mercredi soir avant OM-Feyenoord
Après les incidents qui avaient eu lieu à l'occasion du match OM-PAOK, de nouveaux incidents ont eu lieu mercredi et 20 personnes ont été interpellées en marge de la demi-finale retour OM-Feyenoord.
Vingt personnes ont été interpellées à Marseille au cours d'incidents entre supporters mercredi soir, à la veille de la demi-finale retour de la Ligue Europa Conférence entre l'OM et le Feyenoord Rotterdam, a-t-on appris jeudi auprès de la préfecture de police.
La majorité des interpellés sont des supporters marseillais, a-t-on précisé de même source. À la tombée de la nuit mercredi, les Néerlandais s'étaient réunis en grand nombre sur des terrasses près du Vieux-Port, sous surveillance de forces de l'ordre françaises et néerlandaises, avait constaté un photographe de l'AFP. Des projectiles ont d'abord été tirés dans leur direction, selon la préfecture de police des Bouches-du-Rhône, puis des supporters marseillais sont arrivés et des groupes des deux camps ont commencé à se provoquer.
«Il n'y a pas eu de débordements majeurs», a insisté jeudi matin la préfecture de police, qui prévoit «une montée en puissance» du dispositif de sécurité pour la journée autour de la rencontre.
À VOIR AUSSI - La superbe ambiance des supporters marseillais à Feyenoord
Les forces de l'ordre en alerte maximum
En tout, environ un millier de membres des forces de l'ordre seront présents dans la ville entre la «fan-zone» dédiée aux supporters néerlandais, le centre-ville et le stade, a-t-elle détaillé.
La rencontre a été classée «niveau 5» en termes de sécurité par les autorités, soit le niveau maximum, selon une source proche du dossier. Installée sur la plage de Prado, la plus grande plage de la ville, la «fan-zone» devait ouvrir jeudi dès 10h00 pour éviter les débordements. «Ce lieu permettra un acheminement des supporters jusqu'au stade Vélodrome sous escorte des forces de l'ordre», a indiqué la préfecture de police dans un communiqué.
À l’intérieur du stade, tous les supporters néerlandais seront rassemblés en zone visiteurs et une zone tampon vide de spectateurs sera aménagée entre la tribune visiteurs et celle Jean-Bouin. Le virage Nord sera quant à lui fermé au public, a rappelé la préfecture, évoquant la sanction prise contre le club marseillais par l'UEFA après les incidents lors du quart de finale entre l'OM et les Grecs du PAOK Salonique.
Quelque 3.200 supporters néerlandais sont attendus au Stade Vélodrome jeudi soir, et 1.000 à 1.500 autres en ville, sans billet.
Ligue des champions : pas de billets gratuits mais des places moins chères pour la finale au Stade de France
L'UEFA évoquait la possibilité de donner des billets gratuits aux supporters des équipes finalistes mais s'est finalement rétractée, décidant d'abaisser les tarifs initiaux.
Liga : Benzema, une saison en or
Retour sur la saison de l'international tricolore, maillon fort du Real Madrid dans la conquête du titre de champion d'Espagne.
Guerre en Ukraine : les clubs russes exclus des coupes d'Europe de football pour la saison prochaine
L'UEFA refoule la Russie de toutes ses compétitions à venir, y compris les coupes d'Europe en club pour l'exercice 2022-23, mais aussi l'Euro féminin, cet été.
L'Humanité
Une clarification des idées
ÉditorialJean-Emmanuel DucoinParfois, l’accélération de l’Histoire a quelque chose de fascinant et de vertigineux. Qui aurait cru cela possible, il y a encore si peu de temps ? Oui, qui pouvait imaginer qu’une alliance historique à gauche se scellerait en quelques jours, sur des bases claires et solides du côté du programme partagé ? Après EELV et le PCF, la FI et le PS ont annoncé avoir trouvé un accord total, ce mercredi. Cette union parachève la construction d’une nouvelle union populaire de la gauche pour les législatives. Une séquence politique inédite s’ouvre. Elle suscite un tel espoir que la prochaine bataille électorale, les 12 et 19 juin, ne ressemblera à aucune autre.
Si beaucoup considèrent, à juste titre, que cet accord signifie que la gauche dans son ensemble « redevient » la vraie gauche, oublions néanmoins quelques instants les schémas anciens. En vérité, et ce n’est pas moins enthousiasmant, les premières pages d’un nouveau livre viennent de s’écrire – un livre qui peut s’avérer dense et prometteur. Une sorte de chapitre I qui ne présage pas un futur déjà rédigé. Tout reste à construire dans la durée, avec exigence et ambition, dans le respect des forces en présence, des différences et des divergences sur certains sujets, reléguées à l’arrière-plan par intérêt général.
Autant le dire. Si le conseil national des socialistes confirme que le PS entre dans l’alliance, il s’agira d’une étape décisive dans la clarification de la bataille idéologique et des idées à gauche. Le centre de gravité n’est plus le libéralisme ou le « social-libéralisme », mais bien la rupture profonde avec le système. Un événement majeur. D’abord et avant tout pour le peuple, qui attend une gauche ferme sur ses principes.
Rien n’est impossible désormais pour répondre aux attentes populaires et enclencher une dynamique, s’adresser aux 11 millions d’électeurs de gauche du premier tour de la présidentielle et aux 12 millions d’abstentionnistes afin d’élire une majorité au Parlement et battre le bloc raciste de l’extrême droite, comme le bloc libéral de la droite représentée par Emmanuel Macron. Petit rappel : 63 % des Français espèrent que le chef de l’État réélu « ne dispose pas d’une majorité » et 44 % aimeraient le voir cohabiter avec Jean-Luc Mélenchon comme premier ministre.
Législatives 2022 Valeurs Actuelles
Le stockage des déchets du Grand Paris près de Rouen autorisé par le préfet
Le préfet de Normandie et de Seine-Maritime a autorisé, fin avril, le stockage des déchets liés aux travaux du « Grand Paris » dans une ancienne carrière située près de Rouen. Cela malgré l’opposition des habitants des communes voisines qui redoutent une pollution des sols et le passage de nombreux camions-bennes. Dans un entretien à France 3 Régions diffusé mercredi 4 mai, il a assuré que le projet, modifié, était « vertueux » sur le plan environnemental et donné des garanties sur les nuisances sonores.
La « poubelle du Grand Paris »
Les importants travaux franciliens génèrent quantité de débris. L’ancienne carrière, située entre La Bouille et Duclair, a été retenue pour accueillir 400.000 mètres cubes de « déchets inertes ». « Des terres non polluées, ou, si elles le sont, qui respectent des seuils préservant l’environnement, et notamment la nappe phréatique », assure le préfet à France 3 Régions. Il rappelle qu’ils seront acheminés d’abord par barge, ce qui limitera le trafic. « Bien sûr, il faut [aussi] emprunter la route. Le surcroît de trafic est estimé à environ 11 %. Donc, nous ne sommes pas sur des proportions considérables », tempère-t-il. Il a assuré que l’arrêté veillait à « éviter » la circulation des camions le week-end et aux heures de sortie des écoles.
Regroupés au sein de l’association « Les pieds dans l’eau », les riverains dénoncent de leur côté les risques de pollution par les phosphates et les sulfates. Les élus locaux se sont également prononcés contre le projet, arguant notamment que « la Normandie n’a pas vocation à être la poubelle du Grand Paris ». L’association avait promis des recours en justice contre le projet. Elle dispose d’un délai de 15 jours après la date de l’arrêté (le 25 avril) pour s’y opposer.
Seine Maritime : les dernières actualités
New York Times - World
Guerra Rusia-Ucrania
Advertisement
Supported by
Un magnate ruso criticó la guerra, y poco después tuvo que vender su banco
Oleg Tinkov se expresó en contra de la guerra de su país en Ucrania. Ahora está escondido. En una entrevista exclusiva dijo: “No creo en el futuro de Rusia” con Vladimir Putin.
Send any friend a story
As a subscriber, you have 10 gift articles to give each month. Anyone can read what you share.
Por Anton Troianovski y Ivan Nechepurenko
Oleg Y. Tinkov tenía una fortuna de más de 9000 millones de dólares en noviembre y era conocido como uno de los pocos magnates rusos artífices de su propio éxito, tras haber amasado su fortuna gracias a las industrias de la energía y los minerales, que eran el campo de acción de la cleptocracia rusa.
El mes pasado, Tinkov, fundador de uno de los bancos rusos más importantes, criticó la guerra en Ucrania en una publicación de Instagram. Comentó que, al día siguiente, el gobierno del presidente Vladimir Putin se puso en contacto con sus ejecutivos y amenazó con nacionalizar su banco si esa institución no terminaba su relación con él. La semana pasada, vendió su participación del 35 por ciento a un multimillonario minero ruso en lo que describe como una “venta desesperada, una venta de liquidación” que el Kremlin lo obligó a realizar.
“No pude negociar el precio”, señaló Tinkov. “Era como un rehén: aceptas lo que te ofrezcan. No podía negociar”.
El domingo, Tinkov, de 54 años, habló vía telefónica con The New York Times desde un lugar que no quiso revelar; fue su primera entrevista desde que Putin invadió Ucrania. Afirmó que había contratado guardaespaldas después de que unos amigos con contactos en los servicios de seguridad rusos le dijeron que debía temer por su vida y bromeó diciendo que, aunque había sobrevivido a la leucemia, quizá “el Kremlin me mate”.
Se trató de un cambio rápido y sorpresivo para un multimillonario que durante años había evitado enfrentarse a Putin y se presentaba como independiente del Kremlin. Su caída pone de manifiesto las consecuencias a las que se enfrentan los miembros de la élite rusa que se atreven a desafiar a su presidente y ayuda a explicar por qué no ha habido más que silencio por parte de los líderes empresariales que, según Tinkov, están preocupados por el impacto que la guerra podría tener en sus estilos de vida y sus fortunas.
De hecho, Tinkov aseveró que muchos de sus conocidos de la élite empresarial y gubernamental le dijeron en privado que estaban de acuerdo con él, “pero todos tienen miedo”.
En la entrevista, Tinkov se pronunció más enérgicamente contra la guerra de lo que lo ha hecho cualquier otro gran líder empresarial ruso.
“Me he dado cuenta de que Rusia, como país, ya no existe”, dijo el empresario y predijo que Putin se mantendría en el poder durante mucho tiempo. “Yo creía que el régimen de Putin era malo pero, por supuesto, no tenía ni idea de que iba a crecer a una escala tan catastrófica”.
El Kremlin no respondió a una solicitud de comentarios.
Tinkoff, el banco que Tinkov fundó en 2006, negó su descripción de los hechos y declaró que no había habido “ningún tipo de amenaza contra la dirección del banco”. La institución bancaria, que anunció el jueves pasado que Tinkov había vendido toda su participación en el banco a una empresa dirigida por Vladimir Potanin, un magnate minero cercano a Putin, pareció distanciarse de su fundador.
“Oleg no ha estado en Moscú desde hace muchos años, no ha participado en la vida de la empresa y no ha estado involucrado en ningún asunto”, declaró Tinkoff en un comunicado.
Tinkov también ha tenido problemas en Occidente. El año pasado, aceptó pagar 507 millones de dólares para resolver un caso de fraude fiscal en Estados Unidos. En marzo, el Reino Unido lo incluyó en una lista de sanciones contra la élite empresarial rusa.
“Estos oligarcas, empresas y matones a sueldo son cómplices del asesinato de civiles inocentes y es justo que paguen el precio”, declaró en ese entonces la ministra de Asuntos Exteriores, Liz Truss.
No obstante, Tinkov está considerado como un pionero de los negocios rusos, que ha formado su capitalismo disidente siguiendo el ejemplo de Richard Branson y que pasó de ser un irreverente fabricante de cerveza a convertirse en el fundador de uno de los bancos en línea más sofisticados del mundo. Dice que nunca ha puesto un pie en el Kremlin y en ocasiones ha criticado a Putin.
Pero, a diferencia de los magnates rusos que hace años rompieron relaciones con Putin y ahora viven en el exilio —como el exmagnate del petróleo Mijaíl B. Jodorkovsky o el empresario del sector tecnológico Pavel Durov— Tinkov encontró una manera de coexistir con el Kremlin y ganar miles de millones de dólares, al menos hasta el 19 de abril.
Fue entonces cuando Tinkov escribió una emotiva publicación antibélica en Instagram, en la que calificaba la invasión como una “locura” y se burlaba del Ejército ruso: “¿Por qué tendríamos un buen ejército”, cuestionó, si todo lo demás en el país es disfuncional “y está sumido en el nepotismo, el servilismo y la sumisión?”.
Los rusos partidarios de la guerra publicaron en las redes sociales las fotografías de sus tarjetas de débito Tinkoff cortadas. Vladimir Solovyov, un destacado presentador de la televisión estatal, lanzó una diatriba contra él y declaró: “Tu conciencia está podrida”.
En ese momento, Tinkov ya estaba fuera de Rusia, pues se marchó en 2019 para recibir tratamiento contra la leucemia. Más tarde, renunció y cedió el control de Tinkoff, pero mantuvo una participación del 35 por ciento en la compañía, que fue valorada en más de 20.000 millones de dólares en la bolsa de Londres el año pasado.
Un día después de la publicación del 19 de abril, declaró Tinkov, el Kremlin se puso en contacto con los altos ejecutivos del banco y les dijo que cualquier asociación con su fundador era un problema importante.
“Dijeron: ‘La declaración de su accionista no es bienvenida, y nacionalizaremos su banco si él no lo vende y el propietario no cambia, y si usted no cambia el nombre’”, dijo Tinkov, citando fuentes en Tinkoff que declinó identificar.
El 22 de abril, Tinkoff anunció que cambiaría su nombre este año, un paso que, según afirma, estaba previsto desde hace tiempo. Entre bastidores, Tinkov dice que se esforzó por vender su participación, que ya se había devaluado por las sanciones occidentales contra el sistema financiero ruso.
El empresario comentó que estaba agradecido con Potanin, el magnate de la minería, por permitirle salvar al menos algo de dinero de su empresa; dijo que no podía revelar el precio, pero que había vendido al tres por ciento de lo que consideraba el valor real de su participación.
“Me obligaron a venderla por mis declaraciones”, comentó Tinkov. “La vendí por kopeks [centavos]”.
Había estado considerando vender su participación de cualquier manera, dijo Tinkov, porque “mientras Putin esté vivo, dudo que vaya a cambiar algo”.
“No creo en el futuro de Rusia”, concluyó. “Y lo más importante es que no estoy dispuesto a asociar mi marca y mi nombre con un país que ataca a sus vecinos sin ninguna razón”.
A Tinkov le preocupa que una fundación que creó y que se dedica a mejorar el tratamiento de la leucemia en Rusia pueda convertirse en una víctima de sus problemas financieros.
Negó que estuviera hablando con la esperanza de que se levantaran las sanciones del Reino Unido contra él, aunque dijo que esperaba que el gobierno británico “corrigiera ese error”.
Afirmó que su enfermedad —ahora padece la enfermedad de injerto contra huésped, una complicación del trasplante de células madre, según dijo— podría haberlo hecho más valiente a la hora de hablar que otros líderes empresariales y altos funcionarios rusos. Los miembros de la élite, afirmó, están “conmocionados” por la guerra y lo han llamado en gran número para ofrecerle su apoyo.
“Entienden que están vinculados a Occidente, que forman parte del mercado global, etc.”, dijo Tinkov. “Se están convirtiendo rápidamente en Irán. Pero no les gusta. Quieren que sus hijos pasen las vacaciones de verano en Cerdeña”.
Tinkov dijo que nadie del Kremlin se había puesto en contacto con él directamente, pero que además de la presión sobre su empresa, había oído de amigos con contactos en los servicios de seguridad que podía estar en peligro.
“Me dijeron: ‘La decisión respecto a ti está tomada’”, dijo. “Si eso significa que además de todo me van a matar, no lo sé. No lo descarto”.
Anton Troianovski es el jefe del buró de Moscú de The New York Times. Anteriormente fue jefe de la oficina de Moscú de The Washington Post y pasó nueve años con The Wall Street Journal en Berlín y Nueva York. @antontroian
Ivan Nechepurenko ha sido reportero de la oficina de Moscú desde 2015, donde ha cubierto política, economía, deportes y cultura en Rusia y las exrepúblicas soviéticas. Nació y creció en San Petersburgo, Rusia. @INechepurenko • Facebook
Advertisement
New York Times - World
Los migrantes cubanos llegan en cifras récord a EE. UU. a pie, no por el mar
Advertisement
Supported by
La represión política y las dificultades económicas en la isla, junto con la decisión de Nicaragua de no pedirles visa, son algunos de los factores que impulsan el cambio.
Send any friend a story
As a subscriber, you have 10 gift articles to give each month. Anyone can read what you share.
Por Maria Abi-Habib y Eileen Sullivan
Mientras la situación económica y política en Cuba se vuelve más desesperada, los migrantes cubanos están llegando a Estados Unidos en el mayor número visto en cuatro décadas. Según altos funcionarios estadounidenses, se espera que este año lleguen cerca de 150.000.
Durante décadas, los cubanos que intentaban huir de la represión, la inseguridad alimentaria y la devastación económica se embarcaban en balsas desvencijadas, y arriesgaban sus vidas para llegar a las costas estadounidenses.
Ahora llegan en números récord, pero esta vez a pie, con la ayuda de Nicaragua, que a finales del año pasado eliminó la exigencia de visa para los cubanos, dándoles un punto de apoyo en Centroamérica para viajar por tierra a través de México hasta Estados Unidos. Las autoridades estadounidenses han acusado a Daniel Ortega, el presidente autoritario de Nicaragua, de promulgar esta política para presionar a Estados Unidos para que les retire las sanciones.
El aumento de cubanos que intentan cruzar la frontera sur representa solo una parte de los migrantes que en ocasiones han desbordado a los funcionarios de la frontera, ya que los cruces de personas indocumentadas han seguido en aumento durante el gobierno de Joe Biden. Marzo batió el récord en un único mes en dos décadas de personas encontradas mientras cruzaban de manera ilegal: 221.303.
Desde octubre —el inicio del año fiscal 2022 del gobierno federal— han llegado a la frontera sur de Estados Unidos casi 79.000 cubanos, más que en los dos años anteriores juntos, según las cifras de la Oficina de Aduanas y Protección Fronteriza. En marzo, más de 32.000 cubanos llegaron a la frontera, la mayoría de ellos primero volaron a Nicaragua y luego hicieron el viaje por tierra a Estados Unidos, según un alto funcionario del Departamento de Estado, que habló bajo condición de anonimato debido al diálogo en curso con el gobierno cubano.
El funcionario dijo que la exención de visa para viajar a Nicaragua estaba animando a los emigrantes a gastar los ahorros de toda su vida para pagar a los contrabandistas por el viaje, y añadió que algunos estaban siendo presa del tráfico de grupos criminales.
Las cifras son las más altas desde el éxodo de Mariel en 1980, cuando 125.000 cubanos emigraron a Estados Unidos después de que la isla abriera sus puertos marítimos a los barcos estadounidenses para evacuar a todo aquel que quisiera salir.
El descontento de la población cubana está latente desde que el verano pasado se produjeron protestas masivas en toda la isla por la creciente inflación, la escasez crónica de alimentos y medicamentos y los continuos cortes de electricidad. Durante el gobierno de Barack Obama, Estados Unidos alivió significativamente sus restricciones a los viajes y las remesas a Cuba, solo para verlas reaparecer de nuevo durante el gobierno de Donald Trump, lo que supuso un duro golpe para la economía.
Las manifestaciones tomaron por sorpresa al gobierno comunista, que respondió imponiendo una de las mayores medidas de represión en décadas. Más de 700 cubanos han sido acusados por participar en las protestas, incluidos algunos adolescentes que recibieron 30 años de prisión.
El deterioro de las condiciones políticas y económicas está alimentando el creciente éxodo.
El gobierno nicaragüense eliminó en noviembre la exigencia de visa para Cuba, lo que abrió una ruta terrestre para los emigrantes reacios a embarcarse en el peligroso viaje por mar desde Cuba hasta las costas estadounidenses. Desde entonces, los vuelos a Managua desde La Habana se han disparado.
“Creo que estamos viendo cómo los gobiernos intentan convertir la migración en un arma porque saben que provoca trastornos políticos en los países receptores”, dijo Andrew Selee, presidente del Instituto de Política Migratoria, un centro de estudios de Washington.
Selee y otros analistas afirmaron que es probable que Nicaragua esté utilizando a los migrantes cubanos para presionar a Estados Unidos a fin de que levante las sanciones impuestas a Ortega y su círculo íntimo. La medida se ha comparado con la de Bielorrusia, que el año pasado eliminó los requisitos de visa para los iraquíes con el fin de facilitar su entrada en la Unión Europea, en represalia por las sanciones que el bloque había impuesto a Bielorrusia por sus controvertidas elecciones.
“No son tontos”, dijo Selee. “El gobierno de Managua sabía que esto obligaría a Estados Unidos a acudir a la mesa de negociación en algún momento”. Aun así, no está claro si las reglas migratorias más laxas producirían algún cambio en la política estadounidense.
El gobierno de Nicaragua no respondió a las preguntas enviadas por el Times. El gobierno de Cuba no respondió a las solicitudes de comentarios.
Muchos cubanos están desesperados por salir, incluso si eso significa endeudarse y arriesgar sus vidas en el peligroso viaje. Los cubanos describen la venta de todo lo que tienen —sus casas, ropa y muebles— y la concesión de préstamos con elevados tipos de interés para conseguir los miles de dólares que necesitan para llegar a Estados Unidos, a pesar de que el salario medio en la isla es de unos 46 dólares al mes.
Zenen Hernández, de 35 años, fue uno de los 414 cubanos que cruzaron el río Bravo hacia Estados Unidos el 5 de abril, de un total de 1488 migrantes indocumentados que cruzaron ese tramo de la frontera de Texas (cerca de 400 kilómetros) ese día.
“Los alimentos y las medicinas son escasos”, dijo Hernández, describiendo la situación en Cuba. “Solo hay pobreza”.
El gobierno cubano culpa a las décadas de embargo de Estados Unidos al país por sus problemas económicos.
La economía en la isla era mala antes de que llegara la pandemia, pero Hernández se las arreglaba vendiendo pan y papas fritas. En el verano de 2020, la situación se había vuelto insostenible. Cuando Nicaragua abrió sus fronteras a los cubanos el pasado otoño, decidió que era el momento de irse.
“Así que tuve que vender mi casa”, dijo.
El precio fue elevado: 16.000 dólares por el vuelo a Nicaragua y el consiguiente viaje de 2900 kilómetros para llegar a Estados Unidos —a menudo a pie— a través de las selvas, montañas y ríos de Centroamérica y México. A lo largo del camino, los migrantes son amenazados y extorsionados habitualmente por la policía y son presa de organizaciones criminales que los secuestran y golpean para pedir un rescate.
Cuando se le pidió a Hernández que describiera su viaje, se le quebró la voz al recordar el trayecto miserable.
“No tengo palabras”, dijo. “Te roban: la policía, los contrabandistas. Te roban”.
La demanda acumulada de cruces autorizados es otro factor que aumenta la migración. En 2017, el gobierno de Trump recortó al personal de la embajada de Estados Unidos en Cuba después de una serie de incidentes de salud inexplicables que se conocieron como el “síndrome de La Habana” que afectó al personal estadounidense allí.
La reducción obligó a los cubanos a solicitar visas a la embajada estadounidense en Guyana, un viaje demasiado costoso para muchos. La medida también impidió que Estados Unidos mantuviera su compromiso de proporcionar 20.000 visas de inmigrante al año a los cubanos, parte de un acuerdo de 1994 entre los países para proporcionar una vía legal y desalentar la migración ilegal.
Esta semana, la embajada de Estados Unidos en La Habana realizará las primeras entrevistas para solicitantes de visas de inmigrantes desde 2017, dijo uno de los altos funcionarios estadounidenses.
Las primeras conversaciones de alto nivel entre Cuba y Estados Unidos desde 2018 tuvieron lugar a finales de abril, centradas en el restablecimiento de los canales regulares de migración. El gobierno cubano pidió a Estados Unidos que mantenga el acuerdo bilateral de emitir 20.000 visas de inmigrante anualmente; el gobierno estadounidense solicitó que La Habana comience a aceptar a los deportados cubanos que han llegado ilegalmente.
El funcionario estadounidense dijo que las dos partes probablemente se reunirán de nuevo en seis meses.
“Si las conversaciones tienen éxito, volverán a una fórmula que funcionaba antes, proporcionando un canal legal real y factible para que los cubanos vengan a Estados Unidos a cambio de la deportación de los que no utilicen el canal legal”, dijo Selee, del Instituto de Política Migratoria. “La migración es un punto raro de cooperación entre los países que realmente ha funcionado”.
Durante décadas, los cubanos que emigraban a Estados Unidos disfrutaban de un trato preferencial. Los que eran atrapados en el mar eran devueltos, pero a los que llegaban a suelo estadounidense se les permitía quedarse, bajo una política comúnmente conocida como “pies secos, pies mojados”. El presidente Obama puso fin a esta política en 2017.
Las conversaciones bilaterales se producen antes de la Cumbre de las Américas que se celebrará en junio en Los Ángeles, donde los países intentarán acordar un marco regional para la migración y apuntalar el apoyo financiero a los países latinoamericanos con grandes poblaciones de migrantes. Colombia recibió el año pasado 800 millones de dólares en préstamos de prestamistas multilaterales, incluido el Banco Mundial, para apoyar a los 1,7 millones de migrantes venezolanos que acoge, el tipo de apoyo que la cumbre intentará extender a toda la región.
Aunque el gobierno de Biden ha mantenido que solamente se invitará a la cumbre a gobiernos democráticos, Cuba fue invitada a las dos anteriores, en 2015 y 2018, y espera una invitación este año.
Pero funcionarios estadounidenses dijeron que eso aún no se había decidido, lo que provocó la ira del gobierno cubano.
“Estados Unidos recurre una vez más a todo tipo de recursos y mentiras para hacer valer el derecho ganado por Cuba y su pueblo a estar presente en estas cumbres en igualdad de condiciones con el resto de los países de la región”, tuiteó el 25 de abril el canciller cubano, Bruno Rodríguez. Esto es “algo vergonzoso”.
Bryan Avelar y Frances Robles colaboraron con la reportería.
Maria Abi-Habib es la jefa de la corresponsalía para México, Centroamérica y el Caribe. Ha reportado para The New York Times desde el sur de Asia y el Medio Oriente. Encuéntrala en Twitter: @abihabib
Eileen Sullivan es una corresponsal en Washington que cubre el Departamento de Seguridad Nacional. Antes trabajó en Associated Press, donde ganó un Premio Pulitzer en la categoría de periodismo de investigación. @esullivannyt
Advertisement
L'Humanité
La gauche renoue avec ses fondamentaux
Premier planLégislatives Le PS a rejoint, mercredi, l’union entre la FI, le PCF et EELV pour des candidatures et une base programmatique communes aux élections de juin. Une coalition qui crée l’espoir et acte un tournant pour la gauche, dont le centre de gravité ne tend plus vers le centre.
Florent LE DULa gauche a-t-elle retrouvé ses marqueurs ? Le social-libéralisme enterré, elle redevient profondément et clairement sociale et antilibérale. C’est l’un des principaux enseignements du rassemblement des partis de gauche autour de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale pour les législatives des 12 et 19 juin. Mercredi, ce rassemblement historique s’est finalisé, avec la signature de la direction du Parti socialiste qui a fini par tomber d’accord avec la France insoumise après d’âpres discussions sur les circonscriptions comme sur le programme. Insoumis, communistes, écologistes et socialistes mèneront donc pour la première fois campagne commune aux législatives, avec un objectif clair : obtenir la majorité à l’Assemblée nationale.
Une base de programme qui tranche avec la ligne du PS depuis les années 1980
Un tournant majeur dans l’histoire récente du PS, qui doit encore entériner l’accord ce jeudi par le vote de son conseil national. Un virage qui tient à la fois au fait que, pour la première fois depuis plusieurs décennies, l’union ne se fait pas autour de lui, mais aussi parce qu’il adopte une base programmatique plus à gauche que la ligne qu’il représente depuis les années 1980. « Nous avons toute notre place dans cet accord, avec notre histoire, notre singularité, nos marqueurs, notre volontarisme social, se félicite le président socialiste du conseil départemental de Seine-Saint-Denis, Stéphane Troussel. Les propositions issues de cette alliance ne remettent pas en cause cette histoire et ces valeurs. » Elles entrent toutefois en contradiction avec l’histoire récente du PS.
Preuve que la gauche met derrière elle le social-libéralisme, ses principaux partis proposent ensemble, en 2022, la retraite à 60 ans, le Smic à 1 400 euros net, des nationalisations dans l’énergie, les transports et le secteur bancaire, des droits nouveaux pour les salariés, l’impôt sur la fortune… Une base programmatique qui s’est encore élargie, mercredi, avec la volonté actée d’abroger la loi El Khomri, d’imposer l’égalité salariale et « l’égalité réelle dans les territoires ultramarins », ou encore « l’abrogation des lois séparatisme et sécurité globale ». Dans le communiqué commun de la FI et du PS, il est aussi inscrit la volonté de « mettre fin au cours libéral et productiviste de l’Union européenne ».
« Cette base programmatique se fait sur des propositions résolument à gauche, qui tournent le dos au mandat Hollande, remarque le communiste et historien Guillaume Roubaud-Quashie. Et ce qui est inédit, c’est que l’union ne se fait pas entre des partis historiques et autour du Parti socialiste. » Le pivot de la gauche a indubitablement basculé. Ce qui ne plaît pas à tout le monde, surtout au PS, désormais à fronde renversée.
Le parti redore un blason piétiné par les éléphants
Des éléphants résistent à ce déplacement du centre de gravité de la gauche et des socialistes. François Hollande et Jean-Christophe Cambadélis ont dénoncé cet accord autour d’un Jean-Luc Mélenchon et d’une ligne politique qu’ils rejettent. Bernard Cazeneuve a lui claqué la porte du parti. « Cet accord est une remise en cause de l’histoire même du socialisme, de François Mitterrand et ses engagements européens, de Lionel Jospin et sa crédibilité économique et ses avancées sociales », a même osé l’ancien chef de l’État. Pourtant, en signant pour un programme social ambitieux, le PS redore un blason piétiné par ces mêmes figures et retrouve le sens du mot « socialiste ». « Nous ne sommes pas centristes, mais de gauche. Beaucoup parlent d’une clarification nécessaire au parti, c’est le cas avec cet accord », soutient Stéphane Troussel.
« La présidentielle et cet accord entérinent le fait que l’ensemble de la gauche est désormais incarné par son aile la plus à gauche, avec des idées proches du communisme. Ce n’était pas arrivé depuis 1969, année où les socialistes s’écroulent à la présidentielle, ce qui engage leur refonte jusqu’à aboutir au programme commun de 1972 », raconte l’historien Roger Martelli, pointant des similitudes avec l’actualité. Depuis les années 1980 et jusqu’en 2017, le PS a dominé pratiquement sans partage la gauche, amenuisant petit à petit les autres partis, radicaux et communistes. Une période d’hégémonie marquée par le virage de la rigueur décidé par François Mitterrand en 1983. « Il y a alors un alignement avec les choix économiques dominants en Occident, qui va durer jusqu’en 2017, explique l’historien, spécialiste de la gauche et du communisme . S’entame à partir de là un lent processus de glissement vers la droite. Y compris sous Jospin, malgré de premières années avec de fortes mesures sociales. De 1983 à 2017, la gauche est devenue centre gauche et le mandat de François Hollande a parachevé cette évolution en assumant totalement le libéralisme. »
En parallèle à cette droitisation d’une gauche dominée par le PS, va se renforcer au début des années 2000 un courant antilibéral qui trouvera une concrétisation politique en 2005, avec la défense du « non » au référendum sur le projet de Constitution européenne. Jean-Luc Mélenchon, alors au PS, fait déjà partie des principales figures de ce mouvement, avec les communistes. La victoire du « non » ne se concrétisera pas par une victoire à la présidentielle de 2007, loin de là, mais une gauche plus radicale, de rupture avec le libéralisme, commence à réellement s’affirmer en rassemblant au-delà des seuls communistes. Une nouvelle étape, déterminante, intervient en 2009 avec la création du Front de gauche. Celui-ci réussit à franchir les 10 % en 2012 malgré un PS au plus haut et, malgré sa dissolution, verra le courant qu’il représente progresser avec Jean-Luc Mélenchon jusqu’à la présidentielle de 2022, où il obtient plus de deux tiers des voix de gauche. « Le rassemblement de toute la gauche aujourd’hui et son programme s’inscrivent totalement dans cette continuité. Cette affirmation d’une gauche bien à gauche qui n’accepte pas que ses valeurs soient contredites par un alignement sur des positions libérales et sécuritaires. L’union sur une base qui s’inscrit dans cette volonté de rupture constitue un tournant majeur dans l’histoire de la gauche, d e façon très positive », se réjouit Roger Martelli. Un changement profond pour l’ensemble de la gauche. Reste à savoir s’il se concrétisera par une victoire aux législatives des 12 et 19 juin, et s’il se pérennisera dans le temps.
Législatives 2022union de la gauchegaucheparti socialiste BBC
Covid: World’s true pandemic death toll nearly 15 million, says WHO
By Naomi Grimley, Jack Cornish and Nassos StylianouBBC News
The Covid pandemic has caused the deaths of nearly 15 million people around the world, the World Health Organization (WHO) estimates.
That is 13% more deaths than normally expected over two years.
The WHO believes many countries undercounted the numbers who died from Covid - only 5.4 million were reported.
In India, there were 4.7 million Covid deaths, it says - 10 times the official figures - and almost a third of Covid deaths globally.
The Indian government has questioned the estimate, saying it has "concerns" about the methodology, but other studies have come to similar conclusions about the scale of deaths in the country.
The measure used by the WHO is called excess deaths - how many more people died than would normally be expected based on mortality in the same area before the pandemic hit.
These calculations also take into account deaths which were not directly because of Covid but instead caused by its knock-on effects, like people being unable to access hospitals for the care they needed. It also accounts for poor record-keeping in some regions, and sparse testing at the start of the crisis.
But the WHO said the majority of the extra 9.5 million deaths seen above the 5.4 million Covid deaths reported were thought to be direct deaths caused by the virus, rather than indirect deaths.
Speaking about the scale of the figures, Dr Samira Asma, from the WHO's data department, said "It's a tragedy.
"It's a staggering number and it's important for us to honour the lives that are lost, and we have to hold policymakers accountable," she said.
"If we don't count the dead, we will miss the opportunity to be better prepared for the next time."
Alongside India, countries with the highest total excess deaths included Russia, Indonesia, USA, Brazil, Mexico and Peru, the WHO figures suggest. The numbers for Russia are three-and-a-half times the country's recorded deaths.
The report also looks at the rates of excess deaths relative to each country's population size. The UK's excess mortality rate - like America, Spain and Germany - was above the global average during 2020 and 2021.
Countries with low excess mortality rates included China, which is still pursuing a policy of "zero Covid" involving mass testing and quarantines, Australia, which imposed strict travel restrictions to keep the virus out of the country, Japan and Norway.
The academics who helped compile the report admit their estimates are more speculative for countries in sub-Saharan Africa, because there is little data on deaths in the region. There were no reliable statistics for 41 out of 54 countries in Africa.
Statistician Prof Jon Wakefield, from Seattle's University of Washington, helped the WHO and told the BBC: "We urgently need better data collection systems.
"It is a disgrace that people can be born and die - and we have no record of their passing.
"So we really need to invest in countries' registration systems so we can get accurate and timely data."
More on this story
India's Covid-19 toll highest in the world - WHO
Global Covid deaths probably three times higher
Related Internet Links
WHO - World Health Organization
Related Topics
Le Figaro
Le Vélodrome va se souvenir de Furiani
RÉCIT - Trente ans après le drame, l’OM, qui joue ce soir (21 h), et ses supporteurs vont rendre hommage aux victimes.
La demi-finale retour de la Ligue Europa Conférence, qui oppose ce soir l’Olympique de Marseille à Feyenoord, est l’occasion, trente plus tard, de commémorer le drame de Furiani. Avant le match, un texte sera lu par le speaker du stade et des messages seront diffusés sur les écrans géants. Les joueurs de l’OM porteront un brassard noir et, au moment du coup d’envoi, une minute de silence sera respectée. Le club, qui en avait fait la demande, a reçu un feu vert de l’UEFA, confie Jacques Cardoze. Pour le directeur de la communication de l’OM, «on ne doit pas oublier et poursuivre l’action, pour que les jeunes générations sachent ce qu’il s’est passé et pour que ça n’arrive plus jamais».
Une démarche comprise et bien accueillie par les supporteurs, comme Philippe. Il fait partie de ceux qui ont préparé activement cette commémoration: «Nos parents et certains d’entre nous y étaient. C’est indélébile. Il fallait marquer le coup. Le peuple corse de Marseille sera à nos côtés ce soir pour supporter tous ensemble l’OM. Ça va être émouvant! Forza Corsica, forza l’OM, et que les joueurs mouillent le maillot et aillent la chercher, cette place en finale!»
«Le début du foot fric»
5 mai 1992. Demi-finale de la Coupe de France entre le Sporting Club de Bastia, alors en Division 2, et le grand OM, mastodonte européen. Le stade Armand-Cesari, à Furiani, est plein à craquer. La tribune nord a été reconstruite à la hâte pour accueillir un maximum de spectateurs. L’enquête démontrera que des règles élémentaires de sécurité n’ont pas été respectées.
À lire aussi5 mai 1992 à Furiani: «Et puis soudain le drame»
Pour Gérard Poncié, le président de la section Provence de l’Union des journalistes de sport en France (UJSF), «Furiani symbolise le début du foot fric et ses dérives inacceptables!» 20 h 20, à quelques minutes du coup d’envoi, cette tribune nord s’écroule. Au vacarme assourdissant succède un silence de mort. Puis des cris, des hurlements, des pleurs. Présent ce soir-là, Bernard Tapie, alors président de l’OM, rapatriera sur Marseille à bord de son jet privé des blessés graves pour qu’ils soient opérés au plus vite dans les hôpitaux de la Cité phocéenne. Le bilan est terrible: 19 morts, en tenant compte des victimes décédées des années plus tard des suites de leurs séquelles physiques et psychologiques. Plus de 2 300 blessés. Des familles endeuillées. Des corps meurtris. Des vies brisées.
Ils étaient dans la tribune ou ont un proche, un collègue, un ami qui y a laissé la vie ou sa santé. Depuis trente ans, le Collectif des victimes du 5 mai 1992 mène une lutte qui va bien au-delà du simple souvenir de cette soirée maudite. Son principal fait d’armes est d’être parvenu à transformer en loi une promesse faite au lendemain de la tragédie par le président de l’époque, François Mitterrand: plus aucun match de football professionnel français ne peut avoir lieu un 5 mai. Le Parlement a adopté définitivement la proposition de loi portée par le député corse Michel Castellani le 14 octobre… 2021. Pour le football amateur, un codicille prévoit l’organisation d’une minute de silence et le port d’un brassard noir.
«Ne pas oublier, c’est commémorer»
Concernant le match qui se joue ce soir, le collectif, par la voix de sa présidente, entend désamorcer la polémique. Josepha Guidicelli est la fille d’un technicien de Radio Corse Frequenza Mora décédé dans l’effondrement de la tribune: «On joue de malchance dans le timing, car cette demi-finale d’une compétition européenne concerne un club français, qui plus est l’OM. Et se joue en France. Or la loi adoptée ne concerne que les compétitions nationales.»
À lire aussi29 mai 1985: le football compte ses morts au stade du Heysel
Bastien Dumas-Paoli, le vice-président, dont le père, Jean-Baptiste, ancien grand reporter à RTL, figure parmi les disparus, enfonce le clou: «On s’est battus pour que le drame de Furiani soit reconnu catastrophe nationale. Pour que ça serve aux générations futures. Ne pas oublier, c’est commémorer, et, au vu de la mobilisation, ce match va même donner une grosse visibilité à cette trentième commémoration. Un geste fort a été fait au niveau du club, mais aussi dans les tribunes par les supporteurs. On ne les remerciera jamais assez de nous avoir toujours accompagnés et soutenus tout au long de ces années.»
Pour que le souvenir perdure, le livre édité pour le 20e anniversaire de la tragédie a été réactualisé via un mécénat de la région Sud (son président, Renaud Muselier, par ailleurs médecin, avait accueilli dans sa clinique de rééducation nombre de blessés de Furiani). Cet ouvrage collectif, édité par la section Provence de l’UJSF à compte d’auteur, a permis de récolter 50.120 euros, qui ont servi à acheter des lits médicalisés pour les hôpitaux de Corse et de Marseille mobilisés cette nuit-là. Les témoignages des victimes, des joueurs et de tous ceux qui sont intervenus lors de ce drame sont, trente ans plus tard, toujours aussi poignants à lire.
Ligue des champions : pas de billets gratuits mais des places moins chères pour la finale au Stade de France
L'UEFA évoquait la possibilité de donner des billets gratuits aux supporters des équipes finalistes mais s'est finalement rétractée, décidant d'abaisser les tarifs initiaux.
Foot : agent d'Ibrahimovic, Pogba et Haaland, Mino Raiola est décédé
L'agent italien est mort à 54 ans, a annoncé son entourage ce samedi.
Regarder la vidéoRecord, soutien, chambrage… le foot féminin en fête au Parc des Princes
Parisiennes et Lyonnaises se sont affrontées devant la plus haute affluence de l'histoire pour deux clubs féminins samedi soir, le tout dans une ambiance festive
Valeurs Actuelles
[Vidéo] Paris : braquage à main armée dans une bijouterie Chanel de la rue de la Paix
Les faits se sont produits en plein après-midi, vers 15 h 15. Ce jeudi 5 mai, une boutique d’horlogerie et de joaillerie de l’enseigne de luxe Chanel a été braquée. Il s’agit de la boutique installée rue de la Paix, à deux pas de la place Vendôme, en plein centre de Paris, dans le IIe arrondissement. Comme le rapporte une source policière de BFM TV, trois individus casqués et masqués, vêtus de noir, sont entrés dans le magasin pour voler la marchandise. L’un d’eux aurait été armé d’un fusil d’assaut. Un quatrième complice est resté à l’extérieur sur un véhicule à deux-roues. Les malfaiteurs ont ensuite pris la fuite sur un scooter et une moto. Aucun blessé n’est à déplorer. Le préjudice serait estimé à plusieurs millions d’euros, indique une source de BFM TV.
Braquage sous AK47 chez Chanel…. Jamais j’aurais cru voir ça de ma vie 😮 pic.twitter.com/BnjgHU0OTt
— BMS_BARBO SUGIMOTO (@LeBarbologue) May 5, 2022
Une enquête ouverte
La scène a été filmée par des passants, depuis l’extérieur de la boutique. Il est possible de voir les trois individus sortir des lieux avec des sacs noirs. Le groupe prend rapidement la fuite sur les deux-roues. La brigade de répression du banditisme (BRB) est sur place pour mener ses premières investigations, relaie BFM TV. Le parquet de Paris a annoncé l’ouverture d’une enquête pour « vol à main armée », confiée à la BRB et au 1er district de la police judiciaire de Paris.
L'Humanité
« Nous gardons notre boussole de gauche »
EntretienLa numéro deux du PS, Corinne Narassiguin, défend la signature de l’accord qui doit être validé par le conseil national de son parti. Elle estime qu’une clarification est à l’œuvre.
Aurélien SoucheyrePourquoi avez-vous signé ce large accord à gauche ?
Notre objectif a été d’écouter ce que les électeurs de gauche nous ont dit au premier tour de la présidentielle. Ils ont fait un choix d’adhésion en mettant Jean-Luc Mélenchon en tête de la gauche, mais aussi un choix de rassemblement à travers les urnes, de refus de la dispersion de la gauche. Beaucoup de nos électeurs se sont reportés sur Jean-Luc Mélenchon. Ce qu’ils nous ont dit, c’est que nous faisons tous partie de la même famille à gauche même si nous avons des différences. Ils nous ont aussi dit que, rassemblés, nous pouvons gagner. Notre choix a donc été de négocier un accord pour répondre à cette volonté. C’est notre responsabilité de l’entendre et de ne pas rester dans un isolement qui n’aurait pas été compris par nos électeurs.
Cet accord prévoit 70 circonscriptions pour le PS ? Êtes-vous satisfaite ?
Oui. C’est un bon accord sachant d’où l’on partait et sachant le score obtenu par la FI à la présidentielle. Nous avons réussi à faire entendre la réalité du maillage territorial du PS, de ses élus et militants. Les négociations ont été difficiles. Cela a pris du temps. Mais nous avons aujourd’hui un accord acceptable où la représentativité et les priorités programmatiques de chacun sont respectées. Il faut désormais faire valider cet accord par notre conseil national qui se réunit jeudi soir. Ce vote ne sera pas évident. Il y aura beaucoup de frustrations : il ne nous est jamais arrivé de ne pas avoir de candidats dans des départements entiers. Ce sera un sacrifice. Mais mieux vaut nourrir une dynamique et un programme partagés à gauche plutôt que de nier la réalité. On a passé pas mal d’années à s’insulter avec les insoumis plutôt que de reconnaître nos convergences. Mais les électeurs nous ont jeté à la figure qu’il fallait nous entendre. Maintenant, nous allons tout faire pour gagner les législatives.
Qu’avez-vous apporté au programme ?
Nous avons été particulièrement vigilants sur les questions européennes et internationales. Cela fait partie des valeurs et de l’identité du PS : nous voulons être dans la construction européenne. Et nous sommes d’accord pour mettre fin au cours libéral et productiviste de l’Union et sur le fait qu’il faut être prêts à ne pas respecter certaines règles. Nous avons également insisté sur la défense d’une République universaliste et laïque qui lutte contre les communautarisme
Le programme de cet accord tourne-t-il le dos au quinquennat Hollande, notamment concernant la retraite à 60 ans et l’abrogation de la loi El Khomri ?
Sur la loi El Khomri, c’est très clair. Le but est de se débarrasser des dispositions qui ont mis les gens dans la rue. Tout n’est pas à jeter dans cette loi, mais ce qui concerne l’inversion de la hiérarchie des normes et les accords d’entreprise est à retirer. Cette position n’est pas nouvelle au PS : nous l’avions déjà dit quand nous avons tiré le bilan du quinquennat Hollande. Sur la retraite, ce qui nous intéresse, c’est la question de la justice en fonction de l’espérance de vie en bonne santé d’un métier à l’autre. Nous sommes d’accord sur l’idée qu’il faut reconnaître la pénibilité pour les carrières longues et pouvoir partir à 60 ans.
Cet accord a été dénoncé au PS par Bernard Cazeneuve et Jean-Christophe Cambadélis. Pourquoi clive-t-il autant ?
Cela fait longtemps que Cambadélis n’est plus impliqué dans la reconstruction de notre parti et qu’il essaie de créer quelque chose en dehors. Le procès qui nous est fait, selon lequel signer l’accord serait une « reddition », montre qu’il ne pense pas aux électeurs de gauche mais au prochain congrès du PS. Cazeneuve est cohérent avec lui-même. Sa conception de la social-démocratie se fait en opposition à la gauche radicale. Hélas, je pense que nous aurons quelques candidatures dissidentes, mais nous ferons tout pour qu’il y en ait le moins possible.
Est-ce perdre sa boussole que de signer cet accord comme certains le disent au PS ?
Au contraire c’est garder une boussole de gauche. Hors accord, le message envoyé aux électeurs aurait été de dire que l’on ne veut pas faire partir de cette grande famille de la gauche et de l’écologie, et que l’on ne sait plus où l’on habite. Pour ma part, je n’ai pas vu d’alternative crédible à la signature de cet accord.
Y a-t-il une clarification à gauche et un rejet du social-libéralisme ?
Oui, je crois que cette clarification est faite. Avec cet accord, certains au PS ont pu craindre de nous voir embrasser une forme de radicalité telle qu’elle nous ferait tomber dans le populisme et nous ferait perdre ce qui fait la crédibilité des socialistes. Ce n’est pas le cas. Je rappelle que le socialisme vient d’une forme de radicalité et qu’il a porté des réformes radicales. Nous voulons justement des changements d’ampleur. La clarification qui a lieu est salutaire : je viens plutôt du centre-gauche du PS, mais nous devons regarder en face les dégâts que certaines de nos politiques passées ont causés. Nous sommes tombés un temps dans la technocratie. Nous avons laissé faire certaines dérives du capitalisme plutôt que de les empêcher à la source. Mais ce n’est pas cela le socialisme, et il y aura sans doute un avant et un après pour le PS avec cet accord-là. Nous prenons un risque pleinement assumé : il y aura des débats sur la manière de faire vivre les idées et d’être socialiste dans l’avenir.
parti socialistegaucheLégislatives 2022 BBC
Why 9 May Victory Day is so important for Russia
By Paul KirbyBBC News
This video can not be played
To play this video you need to enable JavaScript in your browser.
It has become an annual event - the military parade in Red Square in Moscow and cities across Russia on 9 May, when the country marks its victory over Nazi Germany in 1945.
Under Vladimir Putin, Victory Day has become a show of strength of troops and military hardware, as well as a chance to remember the sacrifices of World War Two. Twenty-seven million Soviet citizens died, by far the greatest loss of any country, in what Russians call the Great Patriotic War.
This year, the event has taken on a significance of its own. Far from liberating Europe, Russia has waged months of war against its neighbour Ukraine and is devoid of any real form of military victory that it can celebrate.
Regiments that played a key role in the war will parade in front of the top brass and the president, whose address will echo across Red Square and be scrutinised for what to expect next. Russia's leader often uses this moment to send messages of intent.
The Victory Day parade was occasionally marked in the Soviet era and revived by President Boris Yeltsin for the 50th anniversary in 1995, but it was Vladimir Putin in 2008 who made it an annual event featuring military hardware. Russian identity has been largely created with Victory Day in the background, with schoolbooks and history books focusing on Russia as Europe's wartime liberators.
"Even in a normal year it's a huge show of Russia strength, of Putin's control and everything he stands for," says Ammon Cheskin of Glasgow University. "And that's just amplified this year."
Claims that he will declare an end to the campaign have been denied, as have reports that he will announce a full declaration of war or a mobilisation of Russian men. Russia's military would not "artificially adjust" its actions to any particular date, said Foreign Minister Sergei Lavrov. Something short of full mobilisation could be announced, in response to Russia's big losses on the battlefield, but that could hit the president's popularity.
After Russia annexed Crimea in 2014, Vladimir Putin marked Victory Day with a speech in Red Square about defeating fascism, before flying to the Black Sea port of Sevastopol to celebrate his new victory in front of thousands of onlookers.
"This year the primary objective was to announce the victory that was supposed to happen in February," says Ernest Wyciszkiewicz of the Centre for Polish-Russian Dialogue and Understanding. "They are preparing a PR stunt for Monday: it's important for Russians to see that the special military operation they have been hearing about has led to something tangible."
Instead of celebrating the overthrow of Ukraine's government, the Kremlin will have to settle for the capture of most of Mariupol. The city may lie in ruins, but Russia has repeatedly talked of "de-Nazification and demilitarisation" of Ukraine and it may claim defeat of the Azov battalion, which it has falsely portrayed as Nazi. That would resonate on a day marking World War Two.
"In Russian cities and regional capitals we can see signs with the Victory Day symbol," says Olga Irisova, co-founder of analysis group Riddle Russia. "Usually the signs say 9 May 1945 but this year it's 1945/2022, so they're trying to provide people with the idea that once again they're standing up to Nazis."
In Mariupol itself there will be no Victory Day parade because of apparent security threats. Russia's proxy leader in the region, Denis Pushilin, has said a parade will have to wait until Mariupol becomes part of his so-called Donetsk People's Republic.
There will be unspecified festive events, though, and it could feature prominently in Russian coverage. In the run-up to 9 May the city has had visits from Kremlin TV spin doctor Vladimir Solovyov and a delegation from the Kremlin led by the president's deputy chief of staff, Sergei Kiryenko.
War in Ukraine: More coverage
The Red Square Victory Day parade is about aesthetics too, and military hardware in particular. It is a chance for the Kremlin to show off its latest weaponry.
It was the Armata T-14 tank that turned heads on Victory Day in 2015, but it has been conspicuous by its absence in the war in Ukraine, because it is not yet ready for frontline combat. Ukraine says it has destroyed well over 1,000 less modern Russian tanks on the battlefield.
There will be less hardware and fewer troops this year than in 2021. But there will still be some 10,000 troops and 129 pieces of military equipment, according to an analysis by BBC Russian. Gone will be one of Russia's newest tanks, the T-80BVM, as well as the Pantsir-S1 anti-aircraft missile system.
The aerial display will be just as big as before, with 77 planes and helicopters, and the air force has been rehearsing over Red Square in a Z-formation - the controversial symbol adopted by invading forces.
But there will be no foreign leaders this year, which the Kremlin puts down to the 77th anniversary not being a significant event in itself.
Most of the messaging around Victory Day is directed at the Russian population anyway, says Olga Irisova. By harnessing the Nazi narrative from World War Two, the Kremlin is able to stir up strong feelings because most Russians have relatives who either died or struggled in the war.
While events will take place across Russia, in neighbouring countries 9 May has become less and less significant. Kazakhstan has cancelled its military parade for a third year running and Latvia has declared it a day of remembrance - for victims of Russia's war in Ukraine.
More on this story
Russia rehearses World War Two victory parade
Russia denies it plans to formally declare war
Related Topics
Le Figaro
5 mai 1992 à Furiani: «Et puis soudain le drame»
Camille LestienneLES ARCHIVES DU FIGARO - Avant le début du match de foot Bastia - OM, une tribune du stade s’effondrait: 18 spectateurs tués et plus de 2.300 blessés. Récit.
«Un inextricable enchevêtrement de ferrailles tordues, de poutrelles brisées, de larges flaques de sang, une pelouse jonchée d’innombrables débris comme une grève après la tempête...» C’est un spectacle tragique qui s’offre au reporter du Figaro au lendemain de la catastrophe de Furiani.
Le 5 mai 1992, quelques minutes avant le coup d’envoi de la demi-finale de la Coupe de France entre Bastia et l’OM, une partie de la tribune Nord du stade de Furiani s’écroule, entraînant dans une chute vertigineuse de plus de 20 mètres plusieurs milliers de spectateurs. 18 morts seront à déplorer et 2.357 blessés.
À lire aussiLe Vélodrome va se souvenir de Furiani
Le bilan aurait pu être bien plus lourd. Pour cette demi-finale, la tribune en structure métallique, pouvant accueillir 10.000 spectateurs, avait été montée en urgence pour porter la capacité du stade à 18.000 places. «Elle s’est effondrée comme un château de cartes», témoigneront les rescapés.
Le procès qui se tiendra en 1995 établira les invraisemblables manquements et défauts de sécurité. «Une logique d’insécurité maximum» selon le président du tribunal. Un seul des 13 prévenus sera condamné à une peine de prison ferme, le constructeur de la tribune provisoire qui ne fera pas appel. Huit autres prévenus, dont des responsables du club, de la Ligue corse ou de la Fédération française de football ainsi que l’ancien directeur de cabinet du préfet, seront condamnés à du sursis ou des amendes. En octobre 2021, une proposition de loi sera adoptée prévoyant qu’aucun match de football professionnel ne soit plus joué les 5 mai en France, en hommage aux victimes de la catastrophe.
Article paru dans Le Figaro du 6 mai 1992
Drame à Furiani
C’était un match de football comme un autre, et c’était même une fête puisqu’il s’agissait d’une demi-finale de coupe de France. Un match qui promettait puisqu’il opposait la grande star du championnat national, l’Olympique de Marseille, à l’équipe de Bastia, actuellement en 2e division, mais rendue à son passé d’il y a une quinzaine d’années par cette accession à ce haut niveau de la compétition.
Et puis, soudain, le drame. Quelques minutes avant le début de la rencontre, tandis que la liesse est totale, un fracas surprenant -comme un ouragan qui éclate, dit un témoin -retentit dans la vieille arène de Furiani. Une tribune vient de s’effondrer! Et tout de suite revient en la mémoire de chacun la tragédie du Heysel, lors d’une terrible finale de coupe d’Europe, à Bruxelles, en mal 1985, ou bien celle, en 1988, de Hillsborough, en Angleterre.
À lire aussi29 mai 1985: le football compte ses morts au stade du Heysel
Le stade, pour l’occasion, avait vu sa capacité portée de 8.500 à 18.000 places afin de faire face à l’engouement populaire dû à l’affiche. Une vétuste tribune située sur le côté latéral nord avait été rasée en début de semaine et remplacée par une installation de 10.000 praticables. Cette nouvelle tribune dotée d’une structure métallique était semblable à celles qui avaient été montées dans l’amphithéâtre d’Albertville pour accueillir les cérémonies d’ouverture et de clôture des Jeux olympiques d’hiver. La direction du groupe France Équipement, fournisseur officiel des JO, indiquait toutefois que le matériel utilisé à Albertville n’était pas celui installé à Furiani, mais qu’il était actuellement transféré à Barcelone. Le coût de l’ensemble des travaux menés pour améliorer ainsi la capacité du stade s’est élevé à environ 1,2 million de francs. Il n’était évidemment pas possible au moment où l’incident se produisait de savoir si toutes les garanties de sécurité étaient remplies. Les services de sécurité avaient en tout cas inspecté ses installations et donné leur feu vert.
Et pourtant... Les images montraient, après l’effondrement de la partie supérieure de la tribune en question des corps gisant çà et là, extraits des poutrelles métalliques enchevêtrées, où elles étaient tombées de quelque vingt mètres de haut, aussi haut que d’un immeuble de six étages! Tout cela au milieu d’une foule affolée courant en tous sens. Et les micros de TF1 amplifiaient les cris de terreur... Dès les premiers instants, des spectateurs ainsi que les joueurs bastiais s’empressaient pour pratiquer des brèches dans les grillages qui séparaient le bas de cette tribune de la pelouse noire de monde. Puis, très vite aussi, le dispositif de sécurité sur place, quelque 500 personnes, ainsi que deux unités lourdes de réanimation et une antenne de Samu alertées, des unités lourdes de réanimation et une unité du Samu intervenaient très rapidement.
Les premiers blessés étaient évacués, mais non sans mal car le stade de Furiani est en effet enclavé entre une voie ferrée et la lagune. Il fallait compter aussi sur une grande panique qui faisait naître en particulier la colère de quelques supporters qui s’en prenaient notamment et en direct -aux commentateurs de la chaîne TF1- chargée de la retransmission du choc.
La nuit tombait lentement sur le stade soudain maudit et les hélicoptères ne cessaient d’évacuer les premiers blessés transportables. Mais tout le monde se posait la question: y avait-il des victimes dans l’amas de ferraille? Jean-Michel Larqué, qui s’était porté sur place, recueillait un témoignage oculaire: «J’ai vu un homme, la tête en sang, gisant sous les poutrelles enchevêtrées: il était mort.»
Les haut-parleurs du stade résonnaient et lançaient des appels au calme. «Évacuez la pelouse... Laissez-la libre d’accès pour que les services de secours puissent faire leur travail.» Et, un instant après, les micros diffusaient un nouvel appel: «Quittez le stade...» Car il n’était plus question, naturellement, que la rencontre ait lieu. Elle était repoussée à une date indéterminée trois quarts d’heure plus tard.
Et dans la lumière crue des projecteurs du stade des dizaines de corps allongés sur l’herbe révélaient l’ampleur du désastre. Qui, parmi eux, était gravement blessé et qui ne souffrait que de blessures légères? Pour le savoir plus précisément, il fallut attendre une heure et demie. Un semblant d’ordre s’installait avec l’évacuation des spectateurs indemnes. À l’extérieur, c’était un ballet incessant de gyrophares: ceux des ambulances formant un convoi qui s’efforçait de gagner Bastia. Plus impressionnant encore: une chaîne humaine se formait spontanément tout autour du terrain afin de protéger l’action des sauveteurs.
Puis, en plus des moyens déjà conséquents mobilisés sur place, la sécurité civile décidait d’acheminer des renforts, une cinquantaine d’hommes, un détachement d’une vingtaine de médecins du bataillon des marins-pompiers de Marseille, dépêchés par hélicoptère Super-Frelon depuis la base de l’aéronavale de Saint-Mandrier. S’y ajoutaient des Alouette, déléguées par la sécurité civile d’Ajaccio. Le ministère de la Défense engageait également un Super-Frelon de l’Aéronavale, deux Transall équipés en avions sanitaires en provenance des bases d’Evreux et d’Orléans. Et il fallait ajouter à cette flotte deux Puma de l’armée de l’air basés à Solenzara, en Corse du Sud.
Il fallait tout ce déploiement pour faire face: le premier bilan sérieux qui tombait donnait toute la mesure du drame. Vers 00 heures, on avait dénombré neuf morts et trois cents blessés, dont plusieurs dans un état grave. Mais ce bilan, précisait-on de source officielle, était susceptible de s’alourdir sensiblement...
Par Jean-Pierre Lacour
3 mai 1936: le triomphe du Front populaire
LES ARCHIVES DU FIGARO - La victoire du Front populaire aux élections législatives de 1936 est une date symbolique pour l’union des gauches. Au Figaro, l'ambiance était ce jour-là plutôt morose.
Valeurs Actuelles
Lyon : un “Dalton” condamné au bracelet électronique pour avoir jeté une bombe à eau sur un élu
Il s’agissait d’une « agression physique inadmissible » pour le maire (EELV) de Lyon, Grégory Doucet. « Juste une petite bombe à eau », avaient tempéré les « Dalton » dans une vidéo de revendication. L’un des membres du groupe de rappeur et vidéastes coutumier des provocations envers les autorités a été jugé et condamné mercredi 4 mai pour avoir jeté une bombe à eau sur le maire du 8e arrondissement, Olivier Berzane, relate France 3 régions. Les faits s’étaient produits le 4 février. L’auteur avait été interpellé fin mars à la frontière espagnole.
« Respect des valeurs de la République »
Il entendait dénoncer la condamnation à neuf mois de prison ferme (dont trois par révocation de sursis) du « leader » présumé des Dalton, condamné en août 2021 pour l’organisation de rodéos sauvages dans la métropole lyonnaise. Si le geste peut prêter à rire, le procureur a rappelé lors du procès les antécédents des Dalton, bien éloignés du « respect des valeurs de la République », précise France 3 Régions.
Le ministère public a requis 18 mois de prison ferme. Le tribunal, s’il a reconnu la qualification de « violences volontaires », a opté pour une peine de 4 mois de prison ferme, mais immédiatement aménageable par le port d’un bracelet électronique. Un second prévenu qui avait servi de chauffeur a été relaxé. Il a expliqué avoir été trompé sur la nature de la « blague » à laquelle on lui proposait de participer.
Lyon : les dernières actualités
L'Humanité
Podcast. Histoires franco-algériennes au féminin, du pluriel au singulier
Nos recommandations culturellesLatifa Mouaoued, journaliste de RFI, revient sur son histoire personnelle de fille d’immigrés et donne la parole à celles qui ont vécu entre les deux rives.
Sohir BelabbasL’immigration algérienne est d’abord une histoire d’hommes venus en France pour travailler. La France, mon bled propose de la relire à travers le regard de femmes qui ont vécu la guerre d’Algérie, la Marche pour l’égalité en 1983 ou le retour au pays dans les années 1980. Une chronologie qui raconte, en filigrane, la quête d’identité de Latifa Mouaoued.
La crainte d’une perte d’identité culturelle
Le premier des trois épisodes interroge les origines. Au début des années 1960, les femmes rejoignent leur mari installé en France. Leur arrivée avec enfants marque le début de l’enracinement. Aïcha se souvient de la manifestation du 17 octobre 1961. Elle n’a alors que 11 ans. Ce soir-là, elle voit son père près d’être jeté sur les rails du métro parisien par deux policiers. Un souvenir violent qui la marquera à vie, tout comme son mariage deux ans après. Car cette première génération de femmes subit le patriarcat qui sévit aussi bien à la maison qu’à l’école. Les jeunes filles sont trop systématiquement orientées vers des filières courtes, pour pouvoir rapidement fonder une famille.
Arrive ensuite un événement structurant pour les jeunes issus de l’immigration : la Marche pour l’égalité, que le sociologue Abdellali Hajjat qualifie de « Mai 68 des enfants d’immigrés ». Cette jeunesse dénonce les crimes racistes et revendique le droit à la pleine citoyenneté. Les femmes renvoient par ailleurs dos à dos l’assignation dont elles font l’objet : la fatma arriérée ou la beurette, mieux assimilable que ses frères. Elles sont ces « enfants illégitimes », décrits par le sociologue Abdelmalek Sayad : ni vraiment françaises, ni vraiment algériennes. Certains parents craignent une perte d’identité culturelle.
La violence du choc culturel
Un certain nombre se laissera alors tenter par « le million Stoléru ». Ce grand plan de départs volontaires, mis en place par le gouvernement dès 1977, devait inciter 1 million d’immigrés à regagner leur pays avec 10 000 francs en poche. Seulement 13 000 Algériens repartiront. Latifa Mouaoued en a fait partie. Dans sa petite ville de l’Ouest algérien, elle retrouve d’autres filles comme elle : françaises. Entre rires et colère, les femmes se remémorent la violence du choc culturel. Et la journaliste de constater que « la greffe n’a pas pris ».
Ce dernier épisode met en lumière cette histoire assez méconnue du retour. On peut d’ailleurs regretter que le récit s’arrête à ces années 1990 ; la France, mon bled, avec ses témoignages au féminin pluriel, dessine au final un point de vue personnel, celui de Latifa Mouaoued.
podcastrfiAlgérieFrance BBC
Bill Gates on Elon Musk feud and Jeffrey Epstein meetings
By James ClaytonNorth America technology reporter
This video can not be played
To play this video you need to enable JavaScript in your browser.
In a wide-ranging interview with the BBC's Today programme, Bill Gates says conspiracy theories about him are "crazy" and that being shouted at in public is "awful". He also told the BBC's Mishal Husain that meeting Jeffrey Epstein was a "mistake" and talks about Elon Musk's recent public criticism of him.
Bill Gates used to be the world's richest person. That title is now held by Elon Musk. The two men, however, don't get on.
Last week Mr Musk accused Mr Gates of "shorting" Tesla stock - a way of making money by betting that a company will lose value. Mr Musk has also tweeted puerile insults towards Mr Gates on Twitter.
"There's no need for him to be nice to me," Mr Gates says.
Mr Musk has argued that shorting Tesla, a company that makes electric cars, undermines Mr Gates' environmental philanthropy.
Asked specifically about whether he had bet against Tesla, Mr Gates replied: "That has nothing to do with climate change. I have ways of diversifying."
He pushed back against the idea that shorting Tesla was environmentally damaging.
"The popularity of electric cars will lead to more competition for selling those cars. So there's a difference between electric cars being adopted, and companies becoming infinitely valuable."
Mr Musk has recently had a bid to buy Twitter accepted by the company's board.
Asked what he made of the deal, Mr Gates said: "You know, Elon, I guess it's possible Twitter could be worse. But it also could be better… So I have a wait and see attitude."
Mr Gates has a particular interest in social media, not because that's how he made his billions, but because he has become a focus of conspiracy theories.
He has long been an advocate of vaccines - and has pumped billions into inoculation programmes around the world.
That prominence has made him the subject of bizarre and unfounded claims that he is trying to track people through the jabs. Many of the theories have been promoted on social media platforms, and took off during the pandemic.
"In some ways, you almost have to laugh because it's so crazy," he says.
"I mean, do I really want to track people? You know, I spend billions on vaccines, I don't make money on vaccines, vaccines save lives."
Mr Gates also said he'd been shouted at by conspiracy theorists on the street.
"Only recently I've been out in public, [and] some people yell at me that I'm tracking them. And that, that's an awful thing."
Mr Gates and his wife Melinda French Gates announced that they were getting a divorce last year. The couple set up the Bill & Melinda Gates Foundation - one of the largest charitable organisations in the world - and had been married for 27 years.
"My life is very different. My kids are gone from the house, the last one left for college a year ago. The divorce is very hard. It was a tough year," he says.
The marriage ended with reports that Mr Gates had had an extra-marital affair. In March Melinda Gates also said that she questioned why he had held meetings with disgraced financier and convicted sex offender Jeffrey Epstein.
"I did not like that he had meetings with Jeffrey Epstein, no. I made that clear to him", she told CBS in March.
Asked about the meetings, Mr Gates described talking with Epstein as a "mistake".
"I made a mistake ever meeting with Jeffrey Epstein. You know, maybe her [Melinda's] instincts on that were keener than mine.
"Any meeting I had with him could be viewed as almost condoning his evil behaviour. So, that was a mistake."
New York Times - World
La presidenta de Honduras prometió empoderar a las mujeres. ¿Tendrá éxito?
Advertisement
Supported by
Xiomara Castro, la primera mujer al frente del país, se esfuerza por impulsar su programa feminista 14 años después de que un golpe acabó con la presidencia de su marido, que perseguía causas similares.
Send any friend a story
As a subscriber, you have 10 gift articles to give each month. Anyone can read what you share.
Por Anatoly Kurmanaev y Joan Suazo
Llegó al poder con la promesa de flexibilizar una de las restricciones más estrictas del mundo sobre los derechos reproductivos de las mujeres. Sin embargo, tras varios meses de mandato, la primera mujer presidenta de Honduras, Xiomara Castro, tiene dificultades para cumplir sus promesas, ya que los intentos de empoderar a las mujeres reavivan las amargas divisiones ideológicas del país.
En noviembre, Castro, de 62 años, se convirtió en la primera candidata de izquierda del país en ganar las elecciones, con la promesa de igualdad social luego de más de un siglo de gobierno conservador y militar casi ininterrumpido. Construyó una amplia coalición de intelectuales urbanos, pequeños empresarios, campesinos sin tierra, grupos indígenas y negros, personas LGBTQ y mujeres que la impulsaron a una victoria aplastante contra el adversario del partido en el poder.
En su plan de gobierno, Castro dijo que promovería la educación sexual, combatiría la violencia de género, incorporaría más mujeres a la economía, legalizaría el aborto en circunstancias limitadas y anularía la prohibición de las píldoras anticonceptivas de emergencia.
“La agenda política de mujeres y feministas será mi prioridad”, dijo en agosto, durante su campaña.
Estos lemas tienen un inmenso simbolismo en una sociedad dominada por los hombres que tiene el mayor índice de asesinatos de mujeres y niñas de América Latina, y donde una de cada cuatro mujeres queda embarazada antes de cumplir los 19 años, según Naciones Unidas.
Ahora, un escándalo de abusos sexuales pone a prueba las promesas de Castro de llevar a cabo un cambio social duradero para las mujeres.
En marzo, las estudiantes de la prestigiosa Universidad de Zamorano, cerca de Tegucigalpa, la capital, protestaron por las acusaciones de que un estudiante universitario violó a dos compañeras. La policía detuvo brevemente al hombre, pero lo dejó en libertad y cerró el caso después de que las dos mujeres se negaron a declarar.
Si bien el caso legal y las protestas se desvanecieron rápidamente, desencadenaron un debate más amplio en Honduras sobre el acceso a la anticoncepción de emergencia, así como del papel de la religión en la política, lo que expuso las grietas en la frágil coalición de gobierno de Castro.
Las organizaciones feministas y sus partidarios políticos han pedido a Castro que cumpla su promesa de legalizar la anticoncepción de emergencia. Muchas activistas hondureñas que apoyaron la candidatura de Castro se han unido desde entonces a su gobierno, aumentando la presión interna para que actúe.
“Es momento de que aprueben la PAE”, escribió el 21 de marzo en Twitter Jorge Cálix, un destacado legislador del partido de Castro, tras la protesta de las alumnas de la Zamorano, utilizando la abreviatura comúnmente utilizada en Honduras para la píldora anticonceptiva de emergencia.
Honduras es actualmente el único país del mundo que tiene una prohibición legal generalizada de las píldoras anticonceptivas de emergencia, según el Consorcio Internacional de Anticoncepción de Emergencia, un grupo de investigación de políticas. También se encuentra entre los cinco países latinoamericanos que prohíben el aborto bajo cualquier circunstancia.
Aunque están prohibidas, las píldoras anticonceptivas de emergencia se venden abiertamente en algunas farmacias de Tegucigalpa por unos diez dólares la dosis. Pero según los defensores de los derechos de la mujer, quienes viven en las zonas pobres y rurales carecen de acceso a estas.
Los activistas de derechos humanos dicen que la flexibilización de la prohibición de la anticoncepción de emergencia ha sido retrasada por el partido socialmente conservador de la coalición de Castro, lo que pone de manifiesto el reto de la presidenta para mantener la unión de las diversas alianzas que la llevaron al poder.
Hasta ahora, Castro ha delegado en gran medida la cuestión de la anticoncepción de emergencia en José Manuel Matheu, secretario de Salud y miembro de Salvador de Honduras, un partido aliado de centro-derecha. Matheu, que es médico, ha dicho que la legalización de la píldora no es su prioridad, y el mes pasado añadió que consultaría a la Iglesia católica sobre el tema.
Las principales congregaciones cristianas de Honduras se oponen al uso de la anticoncepción de emergencia, con el argumento de que la píldora puede interrumpir un embarazo establecido.
Para apoyar su caso, citan la etiqueta de Plan B One-Step, el anticonceptivo de emergencia más conocido en Estados Unidos, que dice que existe la posibilidad de que impida que un óvulo fecundado se implante en el útero.
Sin embargo, las pruebas científicas no respaldan la idea de que las píldoras anticonceptivas de emergencia puedan impedir la implantación de un óvulo fecundado. En su lugar, como indica el prospecto de Plan B One-Step, las píldoras actúan principalmente impidiendo la ovulación, es decir, la liberación de un óvulo antes de que pueda ser fecundado por el esperma.
La oficina de Castro, Matheu y el portavoz de la Iglesia católica hondureña, el reverendo Juan Ángel López, no respondieron o declinaron hacer comentarios para este artículo.
Los grupos pro derechos han cuestionado la decisión de Matheu de consultar a la Iglesia, y señalaron que, según la Constitución, Honduras es un estado laico.
Sin embargo, ignorar las preocupaciones religiosas sobre la anticoncepción no haría más que avivar las tensiones sociales en un momento en que Castro se enfrenta a los intereses conservadores en otras áreas de la economía y la sociedad, dijo Natalie Roque, secretaria de Derechos Humanos de Honduras, que ayudó a redactar la agenda progresista del gobierno.
Nueve de cada diez hondureños se consideran católicos o cristianos evangélicos.
El gobierno “no está en las condiciones de abrir otro frente con un enemigo tan poderoso como la Iglesia”, dijo Roque, y añadió que legalizar la píldora ahora sería “meramente echarle más leña a la hoguera”.
Esta actitud de cautela refleja en parte el impacto duradero del golpe militar que hace 14 años depuso al presidente Manuel Zelaya, esposo de Castro, y truncó el anterior intento de redistribuir el poder en Honduras.
Como presidente, Zelaya frustró un intento anterior del Congreso del país, dominado por los conservadores, de prohibir la anticoncepción de emergencia, al vetar la propuesta. Un mes después, en junio de 2008, el ejército lo detuvo en su residencia e instaló un gobierno provisional conservador que procedió a poner en marcha la prohibición.
Castro se esfuerza ahora por equilibrar la presión a favor de mayores derechos reproductivos por parte de la sociedad civil y de las organizaciones feministas frente al “gran poder adquirido por la iglesia después del golpe”, señaló Joaquín Mejía, abogado hondureño especializado en derechos humanos.
“No creo que ella puede seguir ignorando estas presiones por mucho tiempo más”, agregó.
La controversia sobre la anticoncepción de emergencia se produce en un momento en que Argentina, Colombia y México ampliaron el acceso al aborto en los últimos meses, lo que estimuló a los activistas del aborto en toda América Latina y endureció la oposición en los países que siguen prohibiéndolo.
Los grupos antiaborto de Honduras afirman que la legalización de la anticoncepción de emergencia abriría un camino hacia la legalización del aborto clínico en el futuro.
“No todo lo que se legaliza en países desarrollados es digno de ser imitado”, dijo Michelle Zacapa, presidenta del Pro Vida, el mayor grupo antiaborto de Honduras. “El hondureño ama la vida y se opone a todas estas ideologías que están imponiendo a nosotros”.
Su organización no proporcionó ninguna encuesta de opinión que respalde sus posiciones, pero dijo que el abuso sexual debe combatirse con castigos más duros para los perpetradores, no con anticoncepción de emergencia.
Las encuestas de opinión encargadas periódicamente por el Centro de Derechos de la Mujer, que apoya la anticoncepción de emergencia y el aborto, muestran que una ligera mayoría de los hondureños en zonas urbanas apoya la anticoncepción de emergencia, así como el aborto en los casos en que un embarazo pone en peligro la salud de la mujer.
Activistas feministas y asesoras de Castro dijeron que la presidenta sigue comprometida con los derechos de las mujeres, pero reconocen que tiene que andar con cuidado para no provocar a las fuerzas conservadoras que derrocaron a su esposo.
El avance del gobierno en materia de derechos de la mujer será gradual, dijo Roque, la secretaria de Derechos Humanos. El primer paso que estudia el gobierno será la legalización de la anticoncepción de emergencia para las víctimas de abusos sexuales y la ampliación de la educación sexual, antes de hacerla más accesible en una fecha posterior no especificada, dijo.
Desde que asumió el poder, Castro ha enfrentado dificultades en otros ámbitos. Ha tenido problemas para reactivar una economía que fue devastada por la pandemia y los recientes huracanes y que ahora se ve perjudicada por el aumento del precio de los alimentos y el combustible. En enero, Castro a duras penas detuvo una rebelión dentro de su partido, y en las últimas semanas su gobierno procedió a la extradición a Estados Unidos de su predecesor, Juan Orlando Hernández, para que enfrente cargos relacionados con el narcotráfico, una medida que amenaza con crear tensiones entre ella y segmentos de las fuerzas de seguridad del país.
A pesar de los contratiempos, algunos de las partidarias feministas de Castro siguen confiando en ella. Tres personas que se reunieron con la presidenta el 8 de marzo dijeron que parecía comprometida con el avance de su política de género, pero que la reticencia de los sectores más conservadores de su coalición y de la burocracia la frenaba.
“Ella es muy consciente de toda la violencia sexual que sufren las mujeres”, dijo Jinna Rosales, una investigadora de salud sexual. “Dijo que en un país con la primera mujer presidenta de su historia, los derechos sexuales y reproductivos no pueden seguir siendo pisoteados”.
Anatoly Kurmanaev reportó desde Ciudad de México y Joan Suazo desde Tegucigalpa, Honduras.
Anatoly Kurmanaev es un corresponsal radicado en Ciudad de México, desde donde cubre México, Centroamérica y el Caribe. Antes de integrarse a la corresponsalía de México en 2021, pasó ocho años reportando desde Caracas sobre Venezuela y la región vecina. @akurmanaev
Advertisement
L'Humanité
La bonne nouvelle. À Marseille, la presse indépendante main dans la main
ActuEn mars, Zibeline, le mensuel culturel (mais pas seulement) de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, était contraint de « tirer le rideau ». Faute de soutien des pouvoirs publics, de recettes publicitaires... « Dans la France de Bolloré et Macron, où une poignée de milliardaires contrôlent les grands canaux de l’information, cette presse n’intéresse ni les princes ni leur cour. Et tout est fait pour la tuer », écrivait alors la rédaction. C’était compter sans la solidarité professionnelle : la Marseillaise, qui avait déjà établi un partenariat avec Zibeline par le passé, épaule à nouveau le titre reconnu dans le monde culturel régional. Les lecteurs retrouveront un numéro spécial au mois de juin, et à partir de septembre une parution hebdomadaire. Mais attention, prévenait il y a quelques jours le nouveau rédacteur en chef (et ancien journaliste de l’Humanité), Ludovic Tomas : « Nous sommes sur la voie, mais ce défi ne pourra être relevé qu’avec l’implication des collectivités et des acteurs culturels. »
presse écritela marseillaise Le Figaro
«Les attentats ont réveillé une force en moi»: le procès du 13-Novembre entend de nouveaux témoignages de rescapés
Esther PaoliniCOMPTE RENDU D'AUDIENCE - Après cinq semaines cet automne, une seconde séquence consacrée aux récits des rescapés et proches endeuillés s'est ouverte devant la cour d'assises spécialement composée.
Des «pétards», un «feu d'artifice» et puis des «bam, bam, bam». Ces expressions n'avaient plus résonné dans la cour d'assises spécialement composée depuis la fin des témoignages de parties civiles cet automne. Le procès des attentats du 13-Novembre a rouvert ce chapitre mercredi, à l'occasion d'une deuxième séquence consacrée aux rescapés et proches endeuillés. Leurs auditions viennent étoffer un récit collectif écrit six mois plus tôt. À moins de deux mois du verdict, elles apparaissent aussi comme une piqûre de rappel, s'il en fallait une, de la terreur provoquée ce soir-là dans les rues de Paris par le commando terroriste.
À lire aussiAu procès du 13-Novembre, les témoignages insoutenables d’une nuit d’où l’humanité a fui
«Parmi ceux qui ont défilé à la barre ce mercredi, certains ont longuement hésité avant de franchir la porte du palais de justice. D'autres avaient fait une croix sur le procès, puis se sont ravisés après avoir lu les récits des autres victimes. Comme pour Chloé, rescapée du Petit Cambodge, il fallait laisser «une trace indélébile». Elle a tenu à raconter, au travers d'un témoignage lu par son avocat, cette nuit d'horreur où elle a cru perdre son ami Romain, blessé par une balle de kalachnikov. Dans cette «salle dévastée avec des gens inertes, des éclats partout, il y avait ces tables et ces chaises renversées comme vestige de l'unique protection» lorsque les djihadistes ont surgi dans le restaurant. Et puis il y eut ce «silence terrifiant» après leur départ, durant lequel elle est restée à ses côtés, voyant petit à petit son visage «pâlir, verdir». Coûte que coûte, il fallait le tenir éveillé, sourire, blaguer, pour qu'il ne perde pas connaissance. Après avoir été transférée avec Romain à l'hôpital, elle restera à son chevet jusqu'au bout, «par terre dans le noir, avec nos affaires ensanglantées.» Les photographies des terrasses diffusées pendant le procès sont encore en mémoire de chacun. Sur les bancs clairsemés du public, il n'y a pas un bruit. Elle ajoute : «Paradoxalement, les attentats ont réveillé une force en moi».
Une «multitude d'étincelles» et des «danseurs»
Puis Cécile s'avance à la barre aux côtés de sa cousine Marguerite. Un même carré long brun, une même taille. Elles étaient toutes les deux au Petit Cambodge pour fêter une bonne nouvelle. «C'est la première personne à qui j'annonce ma grossesse. J'ai 29 ans, je suis enceinte de trois mois et je veux lui demander d'être ma témoin de mariage. C'était une soirée pleine de joie». Cet instant de bonheur sera très vite emporté par le même raz-de-marée que Chloé. Les balles qui fusent comme des «pétards», cette «multitude d'étincelles» entourée de ce qu'elle nomme des «danseurs». Alors qu'elle reste figée, sa cousine l'emporte par le bras dans une rue adjacente. Le même bras qu'elle tient fort durant tout son témoignage. Mais leur fuite les amène face à une nouvelle scène de guerre, cette fois au bar de la Bonne Bière: «Il y avait la même foule statique et ni bruit, ni cri, juste des corps en terrasses». Depuis, elle a accouché d'une fille, puis d'un deuxième enfant, avec lesquels elle n'a jamais évoqué les attentats. Après avoir frôlé la mort, la vie a repris le dessus et Cécile espérait réussir à occulter le 13-Novembre. Mais le procès a tout fait ressurgir, «ce que j'avais enfoui par nécessité refait surface», sanglote-t-elle. La culpabilité de s’être enfuie, «de n'avoir rien fait pour les personnes qui avaient besoin d'aide» ne l'a jamais quittée. Elle interrompt son récit, bloquée par le poids des mots. Ne pouvant lire la fin de ses notes, Cécile repart dans le public, accompagnée de sa cousine, qui la prend dans ses bras.
La «machine de ressuscitation»
Quand il a entendu le «feu d'artifice» au bar Le Carillon, Juan-Pablo, architecte, a tout de suite compris qu'il ne s'agissait pas d'un élan de fête. Originaire d'Amérique Latine et du Canada, il a déjà fait face à des fusillades et adopte aussitôt un instinct de survie. «Je me jette par terre, grimpe sur des gens, un tas de trucs, je ne me rappelle pas». Il se réfugie dans un débarras à l'arrière du bar avec deux autres collègues. L'une d'elles crie, il met sa main sur bouche pour la faire taire. Les minutes passent, mais il comprend aussitôt que Raphaël, son meilleur ami du travail, est toujours à l'intérieur du bar, sous les balles. «Bam, bam, bam et ça continue». Lorsqu'il ressort enfin, Juan-Pablo occulte la scène d'horreur sous ses yeux et n'a qu'un objectif : retrouver Raphaël. Son ami est allongé près du bar, inanimé, les yeux ouverts. «Je prends sa tête dans mes bras, je lui parle, je voulais juste qu'il soit vivant. Il y avait des cris partout, mais mes yeux étaient figés sur Raphaël». Il attend de longues minutes les pompiers et leur «machine de ressuscitation» (défibrillation). Mais quand les secours arrivent enfin, «ça ne sert plus à rien», lui lâche-t-on.
Dehors, Juan-Pablo réalise quelques minutes après, derrière la vitre du bar, que le corps de son ami a été déplacé. «L'espoir renaît dans mon cœur». Peut-être est-il encore en vie ? Peut-être pourront-ils faire la partie de tennis prévue dimanche ? Raphaël n'est pas ressorti vivant du Carillon. Plus de six ans après, il continue de se demander ce qu'aurait pu devenir leur amitié. C'est pour lui qu'il est venu témoigner aujourd'hui. Comme des centaines de rescapés cet automne, Juan-Pablo souffre d'hypervigilance, d'angoisse, d'insomnie, mais aussi, de l'écrasante culpabilité du survivant. «Ce n'est pas juste que Raphaël ait pris cette balle, et pas moi». La voix claire, les poings serrés, il conclut: «Le 13-Novembre m'a appris que les choses ne se passent pas comme on les planifie. Je me suis forcé à rester à Paris depuis sept ans. Je me force à marcher dans les rues, à m'asseoir en terrasse. Je me force. Mais la peur est toujours là».
PODCAST - L'homme est-il un loup pour l'homme ?
Écoutez-le et abonnez-vous sur votre plateforme audio favorite
Il vole une voiture et se rend compte qu'il y a un bébé à l'intérieur
Une brève alerte enlèvement a été déclenchée lundi, dans les Hautes-Pyrénées, après qu'un homme vole une voiture, stationnée devant une école, avec... un bébé à bord.
Paris : des policiers agressés par plusieurs migrants porte de Clignancourt
Blessée au visage, une policière s'est vu délivrer trois jours d'Incapacité temporaire de travail (ITT).
Regarder la vidéoNordahl Lelandais surpris en train d'avoir un rapport sexuel au parloir de sa prison
Condamné en février dernier à la perpétuité, le meurtrier a été arrêté par les geôliers en pleins ébats avec une jeune femme.
France24 - World
Live: Poland says more than €6 billion raised at Ukraine donor conference
Issued on: 05/05/2022 - 06:45
FRANCE 24
Follow
Emerald MAXWELL
An international donor conference collecting funds for Ukraine raised more than 6 billion euros to help the war-torn country, Poland said on Thursday, as fighting continued at a besieged steel plant in Ukraine's Mariupol despite a Russian pledge to open humanitarian corridors for civilians to flee. Follow FRANCE 24’s liveblog for all the latest developments. All times are Paris time (GMT+2).
5:40pm: Putin and Israeli PM discuss Ukraine, Holocaust
Attempts to resolve another diplomatic spat, this time between Russia and Israel, were at the heart of a phonecall between Russia's Vladimir Putin and Israeli Prime Minister Naftali Bennett, also today.
The two leaders discussed the Ukraine crisis and the Holocaust amid tensions over Russian Foreign Minister Sergei Lavrov's recent remarks regarding Adolf Hitler.
"A thorough exchange of views on the situation in Ukraine continued," the Kremlin said, adding the two leaders also discussed "historic memory" and the Holocaust.
>> Read more: Outrage in Israel as Russia's Lavrov claims Hitler had Jewish roots
5:30pm: Zelensky invites Germany's Scholz and Steinmeier to Kyiv
The Ukrainian president has invited Germany's Chancellor Olaf Scholz and President Frank-Walter Steinmeier to visit, the German president's office has said, three weeks after Steinmeier was snubbed by Kyiv.
Zelensky made the invitation during a telephone call with Steinmeier on Thursday, a source from the president's office told AFP, during which "past irritations were cleared up" and Steinmeier expressed his "solidarity, respect and support" for Ukraine.
A diplomatic spat had been rumbling between the two countries since Steinmeier admitted last month he had offered to visit but was "not wanted in Kyiv".
The German president, also a former foreign minister, has come under heavy criticism since Russia's invasion of Ukraine in February for his years-long detente policy towards Moscow.
Zelensky has invited both Scholz and Steinmeier to Kyiv, sources at the German president's office tell @AFP, hopefully putting this dumbest of diplomatic spats behind us
May 5, 20224:58pm: NATO will increase Baltic presence if Sweden applies to join
NATO will increase its presence around Sweden's borders and in the Baltic sea while a potential application to join the alliance is processed, NATO Secretary-General Jens Stoltenberg has told Swedish public broadcaster SVT.
Sweden and neighbouring Finland have remained outside the alliance but Russia's annexation of Crimea in 2014 and its invasion of Ukraine have led the countries to rethink their security policies, with NATO membership looking increasingly likely.
Both countries are seeking military protection assurances during an application process, which could take up to a year to be approved by all NATO's members.
"I am convinced that we will find solutions for the security needs Sweden will have in a transitional period," Stoltenberg told SVT.
"From the potential moment Sweden is applying, and NATO says that they want Sweden to join, there is a very strong obligation from NATO to be able to guarantee Sweden's security," he added.
Moscow has warned Sweden and Finland of "serious consequences" and that it could deploy nuclear weapons and hypersonic missiles in the European exclave of Kaliningrad if Sweden and Finland become NATO members.
3:55pm: Fighting blocks Mariupol evacuations, says Ukraine fighter
A Ukrainian fighter holed up in Mariupol's besieged steel works has accused Russian forces of breaking a promise to allow a ceasefire so that civilians could be evacuated.
Captain Sviatoslav Palamar, a deputy commander of Ukraine's Azov Regiment, posted a video online which purported to be shot in the Azovstal steel works where Mariupol's last defenders are holding out with an estimated 200 civilians.
FRANCE 24 is unable to verify where Palamar was speaking.
"It is the third day that the enemy has entered the Azovstal steel plant. Heavy, bloody fighting is going on," Palamar said.
"Yet again, the Russians have not kept the promise of a ceasefire and have not given an opportunity for the civilians who seek shelter (...) in basements of the plant to evacuate."
He appealed to the international community for help in evacuating civilians and urged President Volodymr Zelensky to do all he could to evacuate wounded fighters.
2:38pm: International donor conference raises €6 billion for Ukraine
An international donors conference in Warsaw collecting funds for Ukraine has raised 6.5 billion dollars (6.16 billion euros) to help the war-torn country, Poland's Prime Minister Mateusz Morawiecki has said.
Countries such as Finland, the Czech Republic, Croatia and others pledged millions of euros to support humanitarian and military efforts in Ukraine as part of the conference hosted by Poland and Sweden.
The European Commission also pledged 200 million euros in aid for displaced people in Ukraine, it said in a statement.
12:34pm: Zelensky launches global crowdfunding platform to help Ukraine win war
Ukrainian President Volodymyr Zelensky on Thursday launched a global crowdfunding platform to help Kyiv win the war with Russia and rebuild the country’s infrastructure.
“In one click, you can donate funds to protect our defenders, to save our civilians and to rebuild Ukraine,” Zelensky said in English in a video on his Twitter page as he launched the United24 platform. “Every donation matters for victory.”
Nine weeks into Russia's invasion, Ukrainian cities have suffered vast destruction.
"All funds will be transferred to the national bank of Ukraine and allocated to the relevant ministries," Zelensky said, indicating that his government would give an update "every 24 hours" about how the money was being used.
The Ukrainian leader called on ordinary people around the world to help Kyiv defeat Moscow.
"Only together we have the potential to stop the war and to rebuild what Russia has destroyed."
He said Ukraine will "always remember" their contributions.
We launched United24 @U24_gov_ua global initiative.Its 1st component is an online platform to raise funds in support of 🇺🇦. Other projects & programs will be added soon.You can make a donation in 1 click from any country.Together we will win!#united24 #thepoweroffreedom pic.twitter.com/notUt1P3ZF
May 5, 202211:19am: Russia 'trying to destroy' last Ukrainian units in Azovstal, Kyiv says
Ukraine said on Thursday that Russia was “trying to destroy” its remaining soldiers holed up in Mariupol’s Azovstal steel plant, with Kyiv’s last defenders in the battered city saying Moscow forces have broken into the giant factory.
“Russian occupiers are focusing on blocking and trying to destroy Ukrainian units in the Azovstal area,” Kyiv’s army said in a statement.
“With the support of aircraft, Russia resumed the offensive in order to take control of the plant.”
Fighting also raged in other parts of eastern Ukraine, with the governor of the Donbas region Pavlo Kyrylenko saying at least 25 civilians were wounded in an overnight Russian strike on the city of Kramatorsk.
09:21am: Poland, Sweden co-host donors' conference to spur Ukraine aid
The prime ministers of Poland and Sweden will host a high-level international donors’ conference on Thursday in the Polish capital in partnership with other EU countries. The aim is to mobilise substantial pledges in order to support the UN humanitarian response in Ukraine as well as to discuss steps towards supporting Kyiv’s efforts to manage the economic consequences of the war. The conference is a follow-up to the April 9 Stand Up for Ukraine event that raised €9 billion for Ukrainian refugees. The event in Warsaw is set to kick off at noon today.
FRANCE 24 Brussels Correspondent Dave Keating tells us more.
06:12am: Three-day Russian ceasefire to begin at besieged Mariupol plant
A Russian-announced ceasefire was due to begin Thursday at the besieged steel plant in the devastated Ukrainian city of Mariupol, to allow civilians to flee even as its defenders vowed to fight to the end.
The three-day halt in Russia’s attack on the Azovstal steelworks was announced as EU member states debated a proposed ban on Russian oil, the bloc’s toughest move yet over Moscow’s invasion of its neighbour.
The EU also pledged to “significantly increase” support for Ukrainian neighbour Moldova, where a series of attacks in a Russia-backed separatist region has sparked fears a war that has killed thousands could spread more than two months after it began.
European Commission chief Ursula von der Leyen on Wednesday said the bloc would “phase out Russian supply of crude oil within six months and refined products by the end of the year”, a move that would still not touch its huge gas exports.
But within hours, Hungary – whose populist leader Viktor Orban is one of Russian President Vladimir Putin’s few EU partners – said it could not support the plan “in this form”, as it would “completely destroy” the security of its energy supply.
Ukrainian Foreign Minister Dmytro Kuleba hit back that EU countries blocking an oil embargo would be “complicit” in Russia’s crimes in Ukraine.
03:45am: US intelligence helping Ukraine kill Russian generals, NY Times reports
The United States has provided intelligence that has helped Ukrainian forces kill many of the Russian generals who have died in the Ukraine war, the New York Times reported on Wednesday, citing senior US officials.
Washington has provided to Ukraine details on Russia’s expected troop movements and the location and other details about Russia’s mobile military headquarters, and Ukraine has combined that help with its own intelligence to conduct artillery strikes and other attacks that have killed Russian officers, the newspaper said.
Ukrainian officials said they have killed about 12 Russian generals on the battlefield, according to the New York Times. US officials declined to specify how many generals had been killed as a result of American intelligence, the newspaper said.
FRANCE 24 was not able to independently verify the accounts.
03:20am: Modi, Macron call for ‘immediate’ end to Ukraine hostilities
India and France on Wednesday called for “an immediate cessation of hostilities” in Ukraine, with Prime Minister Narendra Modi again stopping short of condemning Russia’s invasion of its neighbour.
India, which imports much of its military hardware from Russia, has long walked a diplomatic tightrope between the West and Moscow – notably refusing to denounce the latter or vote against it at the United Nations over its actions in Ukraine.
“France and India expressed their deep concern over the humanitarian crisis and the ongoing conflict in Ukraine,” Modi and French President Emmanuel Macron said in a joint statement after they met in Paris for talks and a working dinner.
“Both countries unequivocally condemned the fact that civilians have been killed in Ukraine, and called for an immediate cessation of hostilities in order for the two sides to come together to promote dialogue and diplomacy, and to put an immediate end to the suffering of the people.”
However, only France condemned “Russian forces’ illegal and unjustified aggression against Ukraine”.
>> Read the full story
1:50am: Ukrainian TV reporter-turned-soldier killed in fighting, says Zelensky
A Ukrainian television reporter who enlisted after the Russian invasion has been killed in fighting outside the northeastern city of Izyum, President Volodymyr Zelenskiy said on Thursday.
Oleksandr Makhov, 36, is at least the eighth journalist to have died in more than two months of conflict.
Makhov, known for graphic accounts from conflict zones, had also reported from Antarctica. He fought in a 2014 conflict after Russian-speakers staged separatist insurrections in two eastern regions of Ukraine.
"Patriotic and sincere, and always without vanity. And he was always among the bravest, among those first in line," Zelenskiy said in an early morning video address.
1:18am: Over 300 rescued from Mariupol, as Zelensky pleads for more UN help
Over 300 Ukrainians were evacuated from the battered city of Mariupol on Wednesday as President Volodymyr Zelensky asked the UN to help to rescue the remaining wounded trapped underneath the giant Azovstal steel plant.
Speaking to the nation in his nightly address, Zelensky said 344 people were evacuated from Mariupol and nearby areas and headed northwest for the city of Zaporizhzhia, which is controlled by Kyiv.
But earlier in the day, he also pleaded with UN Secretary General Antonio Guterres to help rescue the wounded who are still sheltering at the plant.
“The lives of the people who remain there are in danger,” Zelensky told Guterres by phone.
In a statement, the Red Cross said it was “relieved that more lives have been spared” and called for renewed efforts to continue evacuations from the region “in light of the immense suffering of the civilians.”
(FRANCE 24 with AFP, AP and REUTERS)
Daily newsletterReceive essential international news every morning
Subscribe
Take international news everywhere with you! Download the France 24 app
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-3{fill:#fff;}.cls-2{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}.cls-4{fill:#5bc9f4;}.cls-5{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-6{fill:url(#linear-gradient-3);}google-play-badge_EN
DIPLOMACYModi, Macron call for ‘immediate’ end to Ukraine hostilities, but differences remain
The Debate
In the name of ‘de-nazification’: why May 9th matters for Putin's war in Ukraine
As it happened
Russia says it will open humanitarian corridors out of Mariupol plant
Le Figaro
Si vous utilisez trois de ces mots, vous êtes un «boomer»
Maguelonne de Gestas«Nickel chrome», «les nénettes»... Ces expressions fourmillent chez les adultes nés après-guerre. Florilège.
À chaque âge son langage. Et quoi de plus charmant que d’entendre des mots d’une autre époque papillonner dans nos conversations d’aujourd’hui? La langue française est tel le rouleau d’une machine à laver. Les mots d’une génération sont remplacés par celle qui lui succède, mais ne disparaissent jamais tout à fait. Il suffit de tendre l’oreille lors d’un dîner intergénérationnel. Si ce vocabulaire des années 1960-80 (les boomers sont nés entre 1946 et 1964) est ironisé par jeunes (la formule au succès viral «Ok boomer» en témoigne), il est surtout l’un des derniers survivants d’une époque révolue. Celle où l’on faisait du patin à roulette, pour aller à des booms, faire des slows et écouter son walkman. Florilège.
● «Les nanas, les nénettes»
«Alors les nénettes, ça va?». La «nénette» est une «jeune fille, une femme», selon le dictionnaire. C’est aussi celle avec laquelle «on entretient des relations amoureuses». Si le mot est vieillot, il est aussi vivace. Serait-on alors étonné d’apprendre qu’il a déjà un siècle? Lors de son apparition en 1917, c’est un terme qui exprime une intention affectueuse. On ne sait pas précisément d’où il vient. Il pourrait être un surnom né de «Nana», de nénet, le «sein» ou bien, le diminutif familier et populaire d’Antoinette ou Jeannette. Dernière supposition: «nénette» serait issu de ponnette, qui désignait une «jeune fille, une prostituée».
● «Ça gaze?»
Comprendre, pour les non initiés, «ça va?». À l’affirmative, «ça gaze» signifie «ça marche, ça suit son cours», lit-on dans le thésaurus. L’expression, charmante et démodée, apparaît chez nous dès 1916, pour dire: «aller bien». Le verbe «gazer» est un terme de manufacture, qui signifie à partir de 1915 «aller vite en parlant d’une machine à moteur à explosion», d’où le sens «d’aller bien».
● «Les djeuns»
«Salut les djeuns!» Assurément, le pourfendeur de ce bon mot n’est plus tout à fait jeune. La plupart du temps, les «boomers» se moquent d’eux-mêmes en employant le mot «djeun», conscients de son caractère démodé. Le «djeun», ou «djeune», est un mot d’argot en vogue depuis quelques décennies. Le -d aurait été ajouté pour lui donner une consonance anglaise (et donc cool). Les parents l’auraient inventé pour se gausser gentiment de l’habitude des jeunes à utiliser des anglicismes.
● «Nickel chrome»
C’est une réponse qui peut être donnée à la question: «ça gaze?» - «nickel chrome!». Mais d’où vient cette expression prisée des soixantenaires? Le «nickel» désigne un «métal d’un blanc argenté, malléable et ductile». L’expression «c’est nickel» signifie originellement: «d’une propreté parfaite», selon Le Robert. On parle désormais d’une «organisation nickel» (et non nickelle, car l’adjectif est invariable), en synonyme de «parfaite». Le «chrome» est un corps simple, en métal gris, brillant et dur. C’est aussi une «pièce métallique en ancien chromé». On l’emploie dans des phrases comme: «nettoyer les chromes de sa voiture». Les deux mots ont ainsi peu ou prou le même sens, d’où leur association dans la fameuse formule.
À VOIR AUSSI - Orthographe: la lente agonie de l?expression écrite?
Cinq mots rares qui vous donneront l’air savant pendant vos dîners mondains
«Quérulence», «émerillonner»... Qui de nos jours connaît encore ces termes désuets? La rédaction vous propose de les (re)découvrir.
Au Canada, faire ses études en anglais augmente les chances de parler anglais au travail
D’après une étude de l’Institut Statistique Canada, fréquenter un établissement anglophone au cours de ses études supérieures accroîtrait les chances de travailler en anglais.
L'Humanité
Cent jours dans la vie de huit présidents
Nos recommandations culturellesTélévision Gabriel Le Bomin raconte les prises de fonction et les premiers pas des huit chefs d’État de la Ve République.
Caroline ConstantUn président tout juste élu, selon Franklin Roosevelt, en plein New Deal, a cent jours d’« état de grâce » pour marquer son empreinte. En partant de ce principe, le réalisateur Gabriel Le Bomin scrute à la loupe les débuts de mandat des huit présidents de la Ve République, en France. Trois d’entre eux témoignent : Valéry Giscard d’Estaing (déjà très affaibli au moment du tournage, il est décédé en décembre 2020), Nicolas Sarkozy et François Hollande.
L’exercice est aussi fascinant que frustrant. Fascinant parce qu’il montre une sorte d’envers du décor, commenté par des historiens, des hommes et femmes politiques qui ont exercé dans les gouvernements successifs, quelques secrétaires généraux de l’Élysée et des militaires. On regarde les efforts des uns et des autres pour marquer les esprits, et séduire la foule : le rapport aux médias, à l’utilisation ou non de l’image familiale. La façon dont ils vont mettre en scène leur arrivée à l’Élysée : avec panache, avec simplicité, avec gravité et sens de l’histoire, selon les hommes. La nomination du premier ministre, sa personnalité, sa place dans l’échiquier politique et auprès du président nouvellement élu durant la campagne…
Témoignages et parole décomplexée
Au passage, il est assez savoureux d’entendre les versions de Nicolas Sarkozy et de François Fillon sur leurs rapports. Puis viennent les premières mesures, en cascade : « Gouverner, c’est choisir, et choisir, c’est renoncer. Quand vous annoncez aux électeurs quinze mesures, vous allez en régler cinq », raconte ainsi Édouard Philippe, ex-premier ministre d’Emmanuel Macron.
Les images d’archives sont séduisantes, tout comme la parole, parfois décomplexée, d’anciens ministres. On a quelques surprises, comme la présence de la femme de Valéry Giscard d’Estaing, qui donne sa version des faits. Mais il y a plusieurs écueils : d’abord, on sait comment l’histoire s’est terminée pour chacun des présidents, de Mai 1968 pour de Gaulle à la mort de Pompidou, en passant par le krach pétrolier sous Giscard, l’austérité chez Mitterrand et décembre 1995 pour Chirac. Quand il n’y a aucune remise en perspective, il est très frustrant de n’avoir que ces cent jours comme résumé d’un passage à l’Élysée. Enfin, une des surprises est de voir la foule rassemblée, à la moindre occasion, jusqu’à Jacques Chirac. Que s’est-il donc passé pour que nous perdions à ce point la notion d’être ensemble ?
TélévisionVe républiquecharles de gaullegeorges pompidou BBC
SANS TITRE
Amidst an apparently endless flood of true-crime series, what can possibly set any of them apart anymore? Well, a charming, wily murder suspect and a death that remains unexplained is a pretty unbeatable combination. That is the allure of the French documentary The Staircase, one of the first big successes in the genre. Still engrossing today, the series had astonishing access to Michael Peterson, accused of killing his wife, Kathleen, in their home in an upscale area of Durham, North Carolina. The same combination shapes the new HBO drama based on that documentary, with Colin Firth giving a sly, charismatic performance as Peterson, who in real life is now 78 and still maintains he is innocent of the crime.
More like this: - The sci-fi show that terrified Britain - The murders that shook US Mormons - The French TV series that stormed the world
While the new series has the same title as the original, though, its tone more accurately reflects the documentary's French title, Soupçons, or Suspicions. The non-fiction is sympathetic to Peterson and largely ignores the fact that the filmmakers are in the room. The fiction takes a more sceptical view and, widening the lens on the story, even includes the documentarians as characters. It's an intelligent approach that almost works, but not as well as it should. A scattershot structure and a couple of underwritten major characters, including Kathleen (Toni Collette) and Peterson's attorney, David Rudolf (Michael Stuhlbarg), make the show less taut and suspenseful than a crime story should be.
Fortunately, viewers are carried along by the first-rate cast and the intrigue of the unsolved mystery. Even now, 21 years later, no one can definitively say how Kathleen Peterson died. The prosecution claimed that Peterson was a liar and cheat who bludgeoned her to death. The defence said they had a lovely marriage and she died in a fall down a sharply-angled staircase. A reasonable conclusion, after watching the documentary, is that there are holes in both arguments.
In real life (slight spoilers in this paragraph), the documentary's director, Jean-Xavier de Lestrade, started following Peterson not long after his arrest and continued through his trial and conviction, sitting in on strategy meetings with his legal team, talking to his four grown children, but mostly listening to Peterson, who makes a good case for himself. In 2013 and 2017, De Lestrade made two sequels, chronicling Peterson's release after eight years in prison and the plea deal that set him free for good. Called an Alford plea, it's a convenient wrinkle in the US justice system, an agreement that acknowledges there is enough evidence to make a conviction likely, even though the accused party does not admit guilt.
In addition to its more doubtful tone about all that, the fictional version fills in the backstory. It starts in 2017 when Peterson is about to go to court to finalise his plea, and quickly goes back to December 2001 when he makes a frantic emergency call, saying that his wife is unconscious. Throughout, the show flashes back to Kathleen and their family life, and forward to his legal battle.
Kathleen is a stressed-out executive who drinks so much that she once stumbles on that staircase – which, of course, doesn't mean that's how she eventually died. Collette isn't given much to work with beyond that. Michael is a novelist whom we see very early on making a surreptitious call to a male escort, a fact the prosecutors later use to paint him as disreputable, even immoral. We come to see that he is a proven liar, who falsely claimed during a campaign for public office that he had won a Purple Heart for serving in Vietnam. Lying, of course, doesn't make him a killer. Hmmm.
Platform: HBO Max
Number of episodes: Seven
Creators: Antonio Campos Maggie Cohn
Starring: Colin Firth Toni Collette Parker Posey
Start date: 5 May
Firth is the ideal choice to play Peterson, trading on the character's charm. In one of the best fictional scenes, Kathleen angrily calls him "the great dissembler", capable of deflecting and talking his way out of almost anything. Firth also, subtly, keeps us off guard about what Michael might be thinking. His charm can leave a viewer feeling queasy. At the end of the first episode, he sits alone in his prison cell, and a look comes into his eye, a darkening glimmer sinister enough to hint that he's guilty and playing everyone for fools, yet enigmatic enough that he could be expressing disdain for the criminal justice system that has wrongly accused him. There is so much going on around him, though – lawyers, family members, the film crew, the press, not to mention a long scene about a fireplace poker the prosecutors say is the murder weapon – that the series doesn't focus on Firth's nuanced performance enough.
Scene for scene, much of that activity works. Sophie Turner is a strong presence as Margaret, the older of the two daughters Peterson adopted after their mother died (that's a whole other subplot and piece of evidence). Tim Guinee plays Peterson's loyal brother, Bill, thoroughly convincing us they could be siblings. Parker Posey wisely doesn't try to be likeable as the moralistic assistant district attorney who tells the jury that a good woman like Kathleen Peterson could not possibly have known about her husband's sex life with men, which Peterson says she tacitly did. In the five episodes HBO made available (of seven), the death scene is depicted twice, once as Peterson says it happened, again as prosecutors speculate it did.
All this is laid out with stand-alone clarity. But there is a second, different audience of viewers who know the documentary and will be surprised at what was missing. The fictional version, for example, depicts Jean-Xavier (Vincent Vermignon) and his producer in Paris searching for the subject of their next film. The drama reveals what the documentary doesn't, but which De Lestrade has since talked about in an interview. He planned to use the Peterson case to examine the justice system from both the prosecution's and the defence's points of view. It was only after the prosecutors stopped cooperating four months into the shoot that Peterson became the sole focus, presenting his story with little pushback.
There is even a third audience of people fascinated enough by the case to go down a rabbit hole of research. In the first episode, we briefly see Juliette Binoche as Sophie Brunet, Michael's romantic partner in 2017. She is not in the documentary either, and don't Google her unless you want a spoiler about how she met Peterson. That fact is revealed at the end of episode four and it is wild.
Well into the series, Sophie questions the idea of truth and objectivity. It's a resonant issue, but one that the series so far doesn't delve into deeply or dramatically enough. The prosecutor tells the jury: "This case is about pretence and appearances. It's about things not being as they seem." With the facts so elusive, that much at least seems true, one way or the other.
★★★☆☆
The Staircase premieres on 5 May on HBO Max in the US and Sky TV and NOW in the UK.
All 13 episodes of the documentary The Staircase are on Netflix.
Love film and TV? Join BBC Culture Film and TV Club on Facebook, a community for cinephiles all over the world.
If you would like to comment on this story or anything else you have seen on BBC Culture, head over to our Facebook page or message us on Twitter.
And if you liked this story, sign up for the weekly bbc.com features newsletter, called The Essential List. A handpicked selection of stories from BBC Future, Culture, Worklife and Travel, delivered to your inbox every Friday.
France24 - World
Ukrainian forces flooded village of Demydiv to hamper Russian advance on Kyiv
Issued on: 05/05/2022 - 08:07
FRANCE 24
Follow
Nadia MASSIH
Follow
Military analysts are still debating why Russian forces failed to seize the Ukrainian capital at the start of the war more than two months ago. While the full response to that question is complex, one tactic that clearly did aid Ukrainian forces was self-sabotage. The Ukrainian army blew up key bridges and roads near Kyiv to hamper the Russian advance. In one case, Ukraine even flooded one of its own villages for the cause.
FRANCE 24’s Nadia Massih, Bastien Renouil and Raid Abu Zaideh travelled to the town of Demydiv, still slowly pumping away the water that remains after Ukrainian forces’ tactical deluge, to see how residents there are coping with the intentional flooding of their homes.
To watch their report, click on the video player above. Below, Nadia Massih tells us more from Kyiv.
Daily newsletterReceive essential international news every morning
Subscribe
Take international news everywhere with you! Download the France 24 app
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-3{fill:#fff;}.cls-2{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}.cls-4{fill:#5bc9f4;}.cls-5{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-6{fill:url(#linear-gradient-3);}google-play-badge_EN
UKRAINE CRISIS
Live: Poland says more than €6 billion raised at Ukraine donor conference
ON THE GROUNDIn ruined Kyiv suburb, residents ask, ‘What have we done to Putin to be slaughtered like this?’
As it happened
More than 900 civilian bodies found in Kyiv region, police say
Valeurs Actuelles
Femme battue à mort en Dordogne : le conjoint avait été condamné deux fois pour violences conjugales
Les premiers éléments de l’enquête sur la mort d’un couple, dont les corps ont été découverts lundi 2 mai à Champcevinel, près de Périgueux, appuient la thèse d’un meurtre suivi du suicide du conjoint. Les investigations ont également mis en avant les antécédents de violences de l’homme envers sa compagne. Des faits pour lesquels il avait déjà été condamné à plusieurs reprises, rapporte Le Parisien, mercredi 4 mai. Une autopsie a été pratiquée et ses conclusions appuient le scénario d’un nouveau drame des violences conjugales.
Multiples coups
« Le décès apparaît consécutif à d’importantes violences exercées par un tiers sur le haut et le bas du corps, comprenant à minima de multiples coups portés avec les poings et les pieds », a fait savoir la procureure de la République de Périgueux. Le corps de la quadragénaire avait été découvert au domicile du couple, peu après que son mari avait été retrouvé pendu sur son lieu de travail.
L’homme avait été condamné une première fois pour des faits commis sur la victime en 2014. Il avait alors écopé de six mois de prison avec sursis. Il avait récidivé en 2018 et avait alors été condamné à 12 mois de prison dont deux ferme. Selon le parquet, l’homme et la femme entretenaient une relation « émaillée de plusieurs séparations et surtout d’un certain nombre d’épisodes de violences, sur fond d’alcoolisation régulière du couple ».
Périgueux : les dernières actualités
Le Figaro
Ligue des champions : Mohamed Salah a «un compte à régler» avec le Real Madrid
Le 28 mai prochain, Liverpool et le Real Madrid s'affronteront sur la pelouse du stade de France en finale de la Ligue des champions. Salah a déjà lancé le match.
L'affiche de la finale de la Ligue des champions est connue. Après une dernière semaine toujours plus folle, le vainqueur de la Coupe aux grandes oreilles sera couronné le 28 mai prochain au stade de France. Il s'agira soit de Liverpool qui a éliminé Villarreal mardi, doit du Real Madrid qui est venu à bout de Manchester City mercredi.
Les deux équipes se retrouvent quatre ans après leur dernier affrontement en finale de la Ligue des champions. En 2018, c'est le Real Madrid qui était sorti vainqueur de ce duel en l'emportant sur le score de 3-1 à Kiev. Mohamed Salah se rappelle parfaitement de cette soirée lors de laquelle il avait été contraint de sortir sur blessure après une faute de Ramos. Quatre ans plus tard, le Pharaon n'a pas oublié et compte bien prendre sa revanche et a publié un message sans équivoque à destination des Madrilènes via son compte Twitter «Nous avons un compte à régler». Lors de cette finale, Mané et Benzema les deux derniers concurrents à la lutte pour le ballon d'or avaient tous les deux inscrit un but.
Liverpool rêve d'un remake de la finale de 1981 au Parc des Princes
En 1981, c'est Liverpool qui s'était imposé finale face à Madrid grâce à un but de Kennedy. Pour la petite histoire cette finale s'était déroulée... au Parc des Princes.
Le Real Madrid va disputer la dix-septième finale de C1 de son histoire. Les Merengues en ont remporté 13 dont 6 depuis le début des années 2000 avec la dernière en date en 2018 face à... Liverpool. Les Reds ont quant à eux remporté la Ligue des champions à 6 reprises. Ils font partie des trois clubs à avoir remporté le plus de fois le trophée derrière le Real Madrid (13) et le Milan AC (7). Liverpool a remporté sa dernière finale en 2019 face à Tottenham et sur les terres madrilènes au stade Wanda Metropolitano.
À VOIR AUSSI - L'incroyable carrière de Sadio Mané à Liverpool
PSG-Lyon (F) : Coups de cœur et coups de griffe de notre envoyé spécial
Découvrez ce qui a retenu l'attention de notre envoyé spécial au Parc des Princes, pour la demi-finale de Ligue des champions féminine entre le PSG et Lyon.
Record, soutien, chambrage… le foot féminin en fête au Parc des Princes
Parisiennes et Lyonnaises se sont affrontées devant la plus haute affluence de l'histoire pour deux clubs féminins samedi soir, le tout dans une ambiance festive
Ligue des champions : Karim Benzema rejoint Lewandowski sur le podium des buteurs historiques
Encore décisif ce mercredi, face à City (3-1 ap), l'international tricolore est à hauteur du canonnier polonais du Bayern au classement des meilleurs buteurs de l'histoire de la Ligue des champions.
L'Humanité
La femme du jour. Nguyen Thi Thu Nhi
La femme du jourLa première Vietnamienne championne du monde professionnelle de boxe WBO des poids paille s’apprête à concourir aux Mondiaux amateurs, qui se tiennent du 6 au 21 mai en Turquie. En octobre 2021, la jeune femme de 25 ans avait créé une énorme surprise face à la Japonaise Etsuko Tada en décrochant sa première ceinture mondiale. Pour son cinquième combat professionnel seulement, Nguyen Thi Thu Nhi l’avait emporté aux points face à la championne du monde en titre, plus grande et beaucoup plus expérimentée. Une victoire importante pour une athlète, alors que la pratique de sports par les femmes, en particulier ceux de combat, est souvent méprisée ou moquée.
C’est à l’âge de 13 ans que Nguyen Thi Thu Nhi s’est tournée vers la boxe, sans savoir où cela allait la mener. Repérée par un entraîneur de l’équipe d’Hô Chi Minh-Ville, celle qui vit à neuf dans une minuscule maison se consacre entièrement à l’entraînement, dans le but de sortir sa famille de la pauvreté. « Je n’avais pas le temps de sortir et de m’amuser, se souvient-elle . Je m’entraînais presque tous les jours de la semaine. »
Mais à peine était-elle montée sur la plus haute marche que la fédération WBO lui retirait son titre, en avril, au motif qu’elle ne l’avait pas défendu dans le délai réglementaire de 180 jours. Au Vietnam, les athlètes doivent en effet trouver un équilibre entre leurs contrats avec des promoteurs professionnels et leurs obligations légales envers les autorités nationales du sport. Désormais, elle se concentre sur les championnats du monde amateurs. « Mon objectif maintenant est de gagner une médaille en Turquie, souligne-t-elle, pour prouver à tous que je peux y arriver dans les deux voies. » Sa détermination reste inchangée. Aujourd’hui la boxe a transformé sa vie.
Jasmine Djennane
boxevietnamhomme ou femme du jour France24 - World
Modi, Macron call for ‘immediate’ end to Ukraine hostilities, but differences remain
Issued on: 05/05/2022 - 03:43
NEWS WIRES
India and France on Wednesday called for “an immediate cessation of hostilities” in Ukraine, with Prime Minister Narendra Modi again stopping short of condemning Russia’s invasion of its neighbour.
India, which imports much of its military hardware from Russia, has long walked a diplomatic tightrope between the West and Moscow – notably refusing to denounce the latter or vote against it at the United Nations over its actions in Ukraine.
“France and India expressed their deep concern over the humanitarian crisis and the ongoing conflict in Ukraine,” Modi and French President Emmanuel Macron said in a joint statement after they met in Paris for talks and a working dinner.
“Both countries unequivocally condemned the fact that civilians have been killed in Ukraine, and called for an immediate cessation of hostilities in order for the two sides to come together to promote dialogue and diplomacy, and to put an immediate end to the suffering of the people.”
However, only France condemned “Russian forces’ illegal and unjustified aggression against Ukraine”.
The two countries said they would “respond in a coordinated and multilateral way” to the risk the conflict would intensify a global food crisis, with Ukraine one of the world’s main wheat producers.
Ahead of the meeting, Macron’s office had said he would “emphasise the consequences of the war for the international order well beyond the European Union, including in Asia” to Modi.
France wants to “help the Indians diversify their supply” away from Russian arms and energy, officials added.
The aim, they said, “is not to leave the Indians with no way out, but to offer solutions”.
Modi, who is on a European tour, told reporters after meeting with German Chancellor Olaf Scholz in Berlin on Monday that “there won’t be any winners in this war and everyone will lose”.
‘Trusting relationship’
The Elysee said Macron has an “extremely warm relationship” with Modi, who has visited France three times since 2017, while the French leader went to India in 2018.
Modi invited Macron to visit India again to deepen cooperation on defence technology and the transition to clean energy.
The two men embraced and posed for photographs when Modi arrived in the courtyard of the Elysee Palace, where he was also greeted by Macron’s wife Brigitte.
Going into the meeting, officials described France’s relationship with India as “trusting”, and the joint statement reaffirmed the two countries’ desire to strengthen the “strategic Franco-Indian parnership, particularly in the Indo-Pacific”.
Securing France’s place in the region is especially important after Britain, the United States and Australia last year sealed their AUKUS security pact – dumping a lucrative French contract to supply Canberra’s next generation of submarines along the way.
India has bought dozens of French Rafale fighter jets and six submarines, and cooperates with Paris on civil nuclear projects.
French state-owned energy giant EDF wants to build six next-generation EPR reactors in Jaitapur on India’s west coast.
The Elysee said it was pushing hard to get that deal signed, fitting in with Macron’s vow ahead of his re-election last month to renew France’s nuclear industry and replace its fleet of ageing power plants.
(AFP)
Daily newsletterReceive essential international news every morning
Subscribe
Take international news everywhere with you! Download the France 24 app
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-3{fill:#fff;}.cls-2{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}.cls-4{fill:#5bc9f4;}.cls-5{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-6{fill:url(#linear-gradient-3);}google-play-badge_EN
DIPLOMACY
Modi, Macron put Ukraine rift aside to take Indo-French ties to next level
WAR IN UKRAINE
India tries diplomatic dance on Ukraine, but Russia is an awkward partner
India’s neutrality on Ukraine tops agenda as Modi heads to Europe
BBC
The days belong to humans, and the nights to the leopards
Our 4x4 negotiated through sparse woodlands and eventually heaved its way up a steep incline before jolting to a stop. A vast, boulder-strewn landscape rolled out below us. This undulating terrain is the region of Gorwar, which stretches along the edge of the Aravalli Range in south-west Rajasthan.
We were on an early morning safari in the village of Bera, a three-hour drive from the tourist mecca of Udaipur, to witness an anomaly: human-leopard cohabitation, with zero conflict.
Leopard numbers have been on the rise in India in recent years, with a 2018 report estimating the population at 12,852. Human-animal conflicts and mutual encroachments in a densely populated country have been inevitable. The graceful felines have been poached for their luscious coats and other body parts that fetch huge prices in illegal markets. They have been killed by groups of villagers, a retaliatory measure for attacks on precious livestock or simply out of fear when the large cats have strayed into human spaces.
In the first six months of 2021, 102 leopards were poached and another 22 were killed by villagers. Between 2012 to 2018, 238 leopards were killed in the state of Rajasthan alone. And media reports of leopard attacks on humans have been alarmingly frequent.
In this remote, pastoral corner of Rajasthan, however, it has been a continuous saga of peaceful cohabitation between the leopards and the Rabaris, a semi-nomadic shepherding community that migrated to India from Iran more than a millennium ago. It is estimated that about 60 leopards, along with hyenas, desert foxes, wild boars, antelopes and other smaller animals, currently prowl this land.
Visitors go on leopard safaris in the Indian village of Bera (Credit: Sugato Mukherjee)
The free-roaming big cats are known as Jawai leopards, named after the dam built on the Jawai River in 1957. The pristine body of water is the principal water source for the surrounding towns and villages, and an important wildlife habitat.
That morning, Pushpendra Singh Ranawat, a keen conservationist with a wealth of on-the-ground knowledge, steered me into the inner recesses of this "Leopard Country" that has one of world's highest leopard densities within its 25km radius around Bera. "There has not been a single incident of poaching in at least five decades," he said. "And importantly, leopards here do not consider human presence as a potential threat."
"That's pretty remarkable," I said with surprise.
"We will soon see," said Ranawat, as he scanned the rock-ridden landscape with his field glasses. We spent the next few minutes in silence, punctuated only by the rustle of wind passing through the desert bushes. The pleasant winter sun turned a little warmer, glancing off the chiselled boulders scattered around us.
All the leopards of Jawai are known by individual names to the local community (Credit: Sugato Mukherjee)
A shrill peacock call cut through the quietude. Ranawat stiffened, re-focusing his binoculars and silently pointing towards a rock about 100m away, pockmarked with caverns and crevices. A full-grown leopardess emerged from a dark hollow, stealthily slinking along the edge of a stony precipice. She settled on a flat spot where the early-morning sun had spread its warmth. "This is Laxmi," Ranawat said. All the leopards of Jawai are known by individual names to the local community.
As two other safari vehicles huffed up the slope and halted beside ours, Laxmi fixed us with a supercilious stare, yawned and stretched with a feline majesty.
She then let out a call – something between a grunt and a meow – and on cue, two spotted furballs sneaked out of a rock hole and tottered to their mother to cuddle beside her. Soft purrs and playful headbutts followed from the family, seemingly oblivious to the presence of three vehicles and about a dozen onlookers.
After my morning safari, Ranawat and I met Sakla Ram near Jeewada village, about 17km from Bera. He had just finished cutting leaves and branches from the trees that border a thinly forested slope. "He has collected fodder for the young ones in his herd," said Ranawat, as we followed the Rabari herdsman. Ram's lanky, sinewy frame with a neat pack of foliage balanced on his lean shoulders made him look like a walking tree. We soon reached his house in Jeewada, a modest one-storey structure, where he lives with his family and goats.
The Rabaris are a semi-nomadic shepherding community that migrated to India from Iran (Credit: Sugato Mukherjee)
"I have got 52," said Ram, as I watched him milk one of the goats. His youngest daughter, aged about four, sat by him with wide-eyed curiosity as I talked with her father, and a black goatling lazily munched on the leaves he had left on the floor of the goat shed.
"Have you lost any of them to leopard attacks?" I asked.
He nodded in affirmation, then added, "quite a few".
"How do you feel about it? Don't you feel angry about the loss?" I probed.
Ram's weather-beaten face broke into a melancholy smile. "It saddens me a lot," he said. "I tend to each member of my herd right from their birth here in this shed. But the leopards also have a right to food."
I was taken aback by the simple finality of his tone.
In some villages in North India, leopards are perceived as thinking beings, not instinct-driven predators (Credit: Pushpendra Singh Ranawat)
A state-governed compensation package is available for loss of livestock due to leopard attacks, but the elaborate paperwork needed to submit a claim often deters villagers. And the Rabaris, worshippers of Hindu god Shiva, also consider the livestock killings as food offerings to the god. However, this does not explain brutal killings of leopards elsewhere in India, where Lord Shiva is a primary god.
Ram's compassionate response to the loss of his goats likely stems from his community's acceptance of the animals as integral part of the ecosystem. This differs radically from the conventional narrative that advocates separately assigned territories for humans and wildlife. British Ecological Society's journal published a study on human-leopard dynamics conducted by researchers from WCS India, Himachal Pradesh Forest Department and NINA, Norway. The researchers state that some rural communities in North India like Bera perceive the leopards as thinking beings, rather than instinct-driven predators, who have the ability to negotiate shared spaces with humans.
"Mutual respect is the operative word," said Ranawat later that day, as we strolled through the village of Peherwa, 20km from Bera. A long flight of white-painted stairs took us along a ridge flanked by overhangs, hollows and rock chambers to a small, rock-cut shrine.
"These are favourite dens for the leopards, as most of these caves are cross-ventilated," Ranawat said, explaining that local devotees have often spotted the big cats lounging here; and neither have ever felt threatened by the other's presence.
In the village of Peherwa, leopards can be seen near rock chambers and a small, rock-cut shrine (Credit: Sugato Mukherjee)
The hilltop temple looked out to swathes of farmlands interwoven with the barren landscape. "The villagers grow wheat, millet and mustard in these croplands," said Ranawat. "This is a land inhospitable for farming, and the leopards keep the antelopes and wild boars off the painstakingly cultivated fields."
"So essentially, this is a symbiotic human-leopard relationship?" I asked.
Ranawat laughed out loud. "In a way, yes, however strange it might sound."
As the afternoon wore off, the desert sun mellowed and a wispy layer of fog hovered low on the horizon. This was the time for Bera's feline residents to come out of their cavern homes in search of food.
As an old Rabari saying goes, "The days belong to humans, and the nights to the leopards." However, violation of this basic rule worries Ranawat and others in his community. The easy ability to see what are one of the world's most elusive predators is becoming a major draw for both domestic and foreign tourists. Unregulated safaris, night safaris that are disruptive to the nocturnal cats, and rampant construction of hotels and guesthouses dangerously close to where the big cats dwell can jeopardise the delicate ecological balance that has previously been sustained in the region.
"This is why Jawai needs the status of a community reserve," said Ranawat. Introduced in the 2003 Amendment to the Indian Wildlife Protection Act, this designation recognises community-based initiatives to protect biodiversity, which would allow villagers to determine the extent of local development, restricting the number and scale of hotels in the zone. It would also allow them to prohibit night safaris and ensure that local communities continue to be employed in sustainable tourism initiatives in the region.
Furthermore, Ranawat said, "This human-leopard coexistence can only continue if the next generation of Rabaris carry on their herding tradition."
Pushpendra Singh Ranawat: "This human-leopard coexistence can only continue if the next generation of Rabaris carry on their herding tradition" (Credit: Sugato Mukherjee)
The next morning, as we drove through the rugged Jawai terrain back to Udaipur, I spotted a couple of Rabari girls with a small herd of cows and buffaloes. Casually clad in urban attire, the teenage duo looked markedly different from the older female members of their community, who almost always appeared in traditional ghagra-cholis (humble daily wear) and loosely worn veils. The girls wielded wooden sticks – simple instruments traditionally used to control their livestock – and occasionally whistled sharply to keep the squad on track.
Intrigued, I asked the driver to stop the car, got out and approached them. They were high schoolers named Shila and Aarti, who tend to the cattle when their father is away on business. They told me that they plan to complete their education but would be happy to live the ancestral way of life around their livestock. "We love to take our animals to the grazing pastures," Shila said. Aarti smiled and nodded in agreement.
Based on their response, it seems like the human and feline residents of this barren land won't need to move out for greener pastures – at least, not anytime soon.
---
Join more than three million BBC Travel fans by liking us on Facebook, or follow us on Twitter and Instagram.
If you liked this story, sign up for the weekly bbc.com features newsletter called "The Essential List". A handpicked selection of stories from BBC Future, Culture, Worklife and Travel, delivered to your inbox every Friday.
Valeurs Actuelles
Fusils d’assaut, grenades… L’impressionnant arsenal de guerre des dealers grenoblois
Ils étaient équipés comme pour partir en guerre et avaient même fait personnaliser leurs gilets pare-balles au nom de leur groupe de dealers. Une opération antidrogue, menée début mai à Grenoble et Eybens, a abouti à plusieurs interpellations ainsi qu’à la saisie de stupéfiants et d’armes, rapporte, jeudi 5 mai, France Bleu. Menées notamment dans le quartier du Mistral, haut lieu du trafic de drogue grenoblois, les investigations ont permis de mettre la main sur 25,7 kilos de résine de cannabis et sur 6,5 kilos d’herbe.
Le Mistral, « capitale des stups »
Mais c’est surtout l’armement des dealers qui impressionne. Les forces de l’ordre ont découvert quatre fusils d’assaut, des munitions, mais aussi des grenades à fragmentation. Des engins « mortels dans un rayon de 20 mètres », a précisé le parquet de Grenoble, cité par France Bleu. Plusieurs gilets pare-balles ont également été saisis. Ils étaient estampillés « Mistral 38 », du nom d’un groupe de dealers sévissant dans le quartier. Celui-ci n’avait pas hésité à se mettre en scène, armes de guerre à la main, dans un clip de rap diffusé à l’été 2020, qui présentait le quartier du Mistral comme la « capitale des stups ».
Des objets de luxe, comme une montre Rolex estimée à 15.000 euros, ont également été saisis. Trois personnes, deux hommes et une femme, âgées de 19 à 24 ans, ont été interpellées durant ces opérations. En raison de l’importance des saisies et du profil des suspects, l’enquête a été transmise au parquet de la JIRS (juridiction interrégionale) de Lyon.
Grenoble : les dernières actualités
Le Figaro
La Lettre du «Fig Mag» du 30 avril 2022
Jean-Christophe BuissonLETTRE EXCLUSIVE ABONNÉS - Au programme : le futur chemin de croix de Macron ; une ferme révolutionnaire ; le Brésil autrement ; Céline inédit.
Chers abonnés,
Contrairement au président de la République, je me suis octroyé non pas un jour mais une bonne semaine de repos (d'où l'absence de lettre la semaine dernière) pour me préparer moi aussi aux échéances des prochaines semaines. Bon, elles sont certes d'une teneur bien moindre que celles auxquelles sera confronté Emmanuel Macron. L'Histoire le dit et Charles Jaigu le rappelle : tout hôte de l'Elysée réélu vit un second mandat douloureux. Pour lui ou pour les Français - parfois pour les deux. Charles de Gaulle réélu en 1965 ? Trois ans plus tard, le voilà empêtré dans la chienlit de mai 68 et bientôt poussé à la sortie après un référendum perdu.
François Mitterrand réélu en 1988 ? De plus en plus malade, confronté à des révélations embarrassantes sur son passé, nommant des premiers ministres qui ne conviennent pas (Cresson, Rocard), il fait perdre son camp en 1993 (le PS ne s'en est jamais vraiment remis) et en 1995. Jacques Chirac réélu en 2002 ? Pétrifié par le front anti-Le Pen, il fait régner l'immobilisme durant sept ans... dont cinq de cohabitation. Comme l'a écrit un jour Franz-Olivier Giesbert (qui a de bonnes chances d'être élu à l'Académie française dans quelques jours) : «il s'est dit qu'élu par tout le monde, il devait faire la politique de tout le monde».
Emmanuel Macron sait tout cela, souligne Carl Meeus qui décrit le choix s'offrant à lui comme un dilemme : relancer sa politique de réformes structurelles au risque de heurter une société déjà très fracturée ou apaiser cette même société au risque de renier les principes ayant présidé à sa conquête du pouvoir. Un premier élément de réponse sur la couleur de ses ambitions pour 2022-2027 sera donné la semaine prochaine avec le choix de son Premier ministre. Consensuel ou disruptif ? Célèbre ou inconnu ? Plutôt de gauche ou plutôt de droite ? Homme ou femme ? François Bayrou ou un autre ? Elisabeth Borne ou une autre ? Transfuge ou fidèle ? Marcheur ou démarché ? Il paraît qu'outre-Manche, les bookmakers s'en donnent à cœur joie.
Quel que soit l'heureux nommé (oui, M. Mélenchon, le premier ministre n'est pas élu, mais nommé, quoi que vous en disiez...), il aura dans sa feuille de route cette mission : faire que ça tourne rond. Un peu comme à Futura Gaïa. Dans cette ferme révolutionnaire de Tarascon, c'est en effet en rond (et en hauteur) qu'on fait pousser basilic, salades, fraises et tomates. Cécile Bontron et le photographe Christophe Lepetit ont passé plusieurs jours dans cette fascinante exploitation expérimentale dont l'intérieur a les allures d'une base lunaire sortie d'un film de science-fiction. Née d'un mariage entre ingénieurs agronomes et férus de haute technologie, elle est capable d'offrir ses produits à n'importe quelle période de l'année et en quantité. D'abord parce que c'est une ferme verticale qui optimise la surface au sol - par définition limitée et réduite - en s'échelonnant sur plusieurs hauteurs. Ensuite en utilisant un système complexe de rotations qui permet aux plants d'être arrosés et nourris régulièrement et «automatiquement» dans des conditions correspondant à leurs besoins naturels. Avantages : réduire les importations de certains produits hors des saisons de leur pousse et permettre aux agriculteurs de produire plus sans avoir besoin d'agrandir la taille de leur exploitation. Silence, on tourne !
Puisqu'on est dans les paysages agricoles, restons-y. En traversant l'Atlantique, néanmoins. Direction un des pays qui restent les plus verts au monde : le Brésil. Plus précisément le Minas Gerais, au nord de Rio. Plus précisément encore, le pays Ibiti où l'agriculture (biologique) est vaille que vaille préservée afin d'éviter un tragique exode rural. Ainsi l'a voulu le riche industriel Renato Machado qui, en développant un projet hôtelier local, l'a inscrit dans une perspective sociale et écologique harmonieuse. L'homme a aussi œuvré pour la plantation d'arbres et la réintroduction d'espèces animales comme les singes Muriqui dont les spécialistes assurent qu'ils se servent de leurs queues comme d'un cinquième membre (chacun son truc). Le señor Machado n'est pas le seul, d'ailleurs, à faire feu de tout bois : tout à sa passion du forestier Brésil, le Français Alexandre Allard a lui aussi aménagé son «territoire», près de Sao Paulo, en faisant replanter des milliers d'arbres autour de son hôtel en bordure de l'oasis verte de Cidade Matarazzo. Autres points communs entre les deux hommes, que Bérénice Debras et le photographe Eric Martin ont rencontrés lors de leurs pittoresques pérégrinations au pays de Pelé : leur passion pour l'art contemporain. La sculptrice Karen Cusolito et les dizaines d'artistes locaux régulièrement exposés ou mis à l'honneur par les deux hommes ne s'en plaignent pas. Ni eux, ni personne, d'ailleurs.
ET AUSSI
L'image. Pour prolonger l'esprit de la métaphore philosophique du moineau et de la bouse de vache que connaissent bien ceux qui ont vu le western Mon Nom est Personne, avec Henry Fonda et Clint Eastwood, il est parfois préférable d'être dans une cage qu'en liberté. C'est ce que s'est sûrement dit le photographe Rodney Bursiel quand il a immortalisé le festin de ce grand requin blanc caribéen de plus d'une tonne. Sans les barreaux protecteurs de sa fausse prison aquatique, nul doute qu'il aurait fini dans le vaste estomac du squale glouton.
L'hommage. Il m'est arrivé à plusieurs reprises de rencontrer Jacques Perrin. Non sans émotion. Comme tout admirateur inconditionnel de l'œuvre cinématographique de Pierre Schoendoerffer, je ne pouvais pas le regarder sans que défilent dans ma tête, quel que fût le sujet que nous abordions, les images du Crabe-Tambour, de La 317e Section ou de L'Honneur d'un capitaine. Cela vous laisse imaginer dans quel état je me trouvais lorsque le cinéaste m'a proposé de venir assister au tournage de Là-Haut, en présence de Jacques Perrin et de Gérard Oury, et même d'apparaître (certes furtivement) dans une scène du film (avec mon ami photographe Thomas Goisque). Je me souviens aussi que «Schoen» m'avait confié combien il trouvait au fond très amusant que Jacques Simonnet (son vrai nom), fort peu porté sur la chose militaire, soit devenu pour plusieurs générations d'engagés ou de Français intéressés par l'armée le symbole incarné, vivant, éternel, de celle-ci. Mais n'est-ce pas là la preuve du talent du cinéaste oscarisé ? Diriger un acteur en lui demandant de jouer à contre-emploi au point de faire totalement illusion ? Là où le comédien ne faisant pas semblant, en revanche, c'était dans son rôle de défenseur de la planète et de sa faune sauvage. Les documentaires animaliers bouleversants qu'il a réalisés et/ou produits sont des modèles du genre. Comme ses films (même ceux, gentillets, de Jacques Demy), on continuera à les regarder même après le second mandat du successeur d'Emmanuel Macron.
Les clés pour comprendre. Les pays scandinaves ne sont plus ce qu'ils étaient. Apôtres de la tolérance et de la bienveillance, leurs dirigeants pour beaucoup issues de la social-démocratie se sont lancés durant trente ans dans une politique d'immigration massive. Pour des raisons philosophiques, mais aussi économiques : ils avaient besoin de main-d’œuvre. Accueillant les réfugiés déclarant fuir les conflits (ex-Yougoslavie, Afrique de l'Est, Proche-Orient, etc.), un pays comme la Suède a vu le nombre d'étrangers croître de 80 % en 20 ans. Le choc démographique, religieux, civilisationnel se révèle aujourd'hui rude, analyse Jean-Louis Tremblais. En bouleversant une société structurée mutatis mutandis autour de sa foi luthérienne, les immigrés pour beaucoup musulmans ont provoqué une réaction épidermique chez certains habitants. L'extrême-droite, jusque-là réduite à sa plus simple expression, s'est implantée dans plusieurs villes, des mouvements islamophobes sont nés, provoquant en réaction de violentes manifestations pro-Islam. Il y a quelques jours, elles se sont transformées en émeutes qui ont fait des dizaines de blessés chez les policiers. Le traumatisme est immense dans le royaume scandinave. La preuve : la Première ministre suédoise en personne a reconnu que «l'immigration est un échec depuis vingt ans et a créé des sociétés parallèles et alimenté le crime». L'aveu est tardif, mais on connaît des dirigeants politiques d'autres pays qui ont encore du mal à le formuler.
L'événement. «Quoi ?... Qu'est-ce qu'on apprend ?... Un Céline inédit qui paraît en librairie... sitôt qu'ils peuvent c'est bien simple les éditeurs n'en ratent pas une... ils farfouillent vos tiroirs en votre absence... piochent dedans comme s'ils étaient affamés et que les feuillets qu'ils allaient trouver étaient des carottes... ils envoient ça à l'imprimerie pour en faire des livres... et bla ! et bla ! et reblabla !... te servent une bonne soupe pour expliquer que c'est du génie comme Ferdinand n'en a jamais produit... facile !... Ferdinand il est plus là pour dire ce qu'il en pense !...».
Le 4 mai, donc, les éditions Gallimard publient Guerre, un texte inédit de Louis-Ferdinand Céline. Grand connaisseur de son œuvre qu'il a dévorée par tous les bouts, Nicolas Ungemuth est justement un peu resté sur sa faim. Quelques pages sublimes, mais aussi et surtout de longs passages grossiers dont il se demande vraiment si l'auteur du Voyage aurait aimé qu'ils soient rendus publics. Pour en avoir le cœur net, il a interrogé deux spécialistes : François Gibault et David Alliot. Le premier, avocat célèbre, biographe émérite et exécuteur testamentaire de Céline, admet que ledit texte «n'est pas abouti», mais que ce mince roman situé en 1914 est essentiel pour comprendre combien la guerre, dès ses premiers mois, a marqué durablement l'écrivain. Maître d’œuvre du monumental D'un Céline l'autre et biographe de «Madame Céline», David Alliot veut croire lui aussi que Guerre, écrit en 1934, était destiné à rejoindre les rayons des librairies et que c'est sans doute le désir de se lancer dans les pamphlets puis la guerre, au cours de laquelle il a perdu son manuscrit (sans doute volé), qui l'ont empêché de le peaufiner pour publication. Vous savez quoi ? J’ai rarement vu Nicolas Ungemuth arborer un air plus dubitatif. Suite du feuilleton dans quelques mois avec Londres et des versions complétées de Casse Pipe, La Volonté du roi Krogold et Mort à crédit.
L'anniversaire. Il y a 16 ans, le 30 avril 2006, disparaissait à 82 ans une des plus grandes intelligences françaises : Jean-François Revel. Digne héritier de Raymond Aron, ce journaliste, écrivain et philosophe haut en couleur a laissé des textes - articles ou livres - où son style, son humour, son bon sens, son courage et sa férocité éclatent à chaque page.
«Byzance tomba aux mains des Turcs tout en discutant du sexe des anges. Le français achèvera de se décomposer dans l'illettrisme pendant que nous discuterons du sexe des mots».
«C'est un des principaux arts humains que d'inventer des mobiles moraux à des actes malhonnêtes».
«Pourquoi l'homme se sent-il déshonoré s'il ne parle pas devant un tableau ?»
«Les intellectuels : plus ils sont intelligents, plus ils élaborent subtilement leur erreur».
«C'est un phénomène classique que la déchéance des études s'accompagne d'une inflation des diplômes et des titres».
Je vous souhaite à tous, diplômés et titrés ou non, un excellent week-end.
L'Humanité
Gerson, la forme olympique
PortraitFootball Le milieu brésilien de l’OM, qui reçoit le Feyenoord Rotterdam en demi-finale retour de Ligue Europa Conference, ce jeudi, s’épanouit dans son nouveau club. La polyvalence de l’international auriverde y fait des merveilles.
Nicolas GuillerminIl est en train de prendre une place à part dans le cœur des supporters marseillais. Élégant sur le terrain, technique et polyvalent, doté d’un sens du jeu et du placement qui comble ses partenaires, Gerson s’épanouit à l’OM, et ça se voit. Arrivé l’été dernier en provenance de Flamengo, le plus populaire des clubs du Brésil, le Carioca n’est pas étranger à la bonne saison réalisée par le club phocéen, et s’inscrit peu à peu dans la grande lignée des joueurs brésiliens à vocation offensive qui ont marqué l’OM, comme Paulo César ou Jairzinho. Face au Feyenoord Rotterdam, jeudi 5 mai au Vélodrome, en demi-finale retour de Ligue Europa Conference (M6, 21 heures), le milieu auriverde constitue l’une des valeurs sûres du club phocéen, battu 3-2 à l’aller et qui ambitionne de remporter la première édition de cette « petite » Coupe d’Europe.
Dans la baisse de régime que connaît Marseille avec deux défaites consécutives, aux Pays-Bas puis à domicile, dimanche, contre Lyon (0-3) – une première depuis le début de la saison –, Gerson Santos da Silva, plus connu sous le nom de Gerson, est l’un des rares joueurs à être sorti du lot. Auteur du but égalisateur au stade De Kuip, à Rotterdam, il s’est démarqué par ses appels de balle dans la profondeur et ses passes millimétrées face à l’OL, dont une aurait pu devenir décisive. Un véritable couteau suisse, capable d’évoluer à plusieurs postes, dont l’entraîneur, Jorge Sampaoli, à l’origine de son recrutement, ne se prive pas au gré de ses expérimentations tactiques. « Nos positionnements ont toujours à voir avec les espaces laissés par l’adversaire », répète souvent le technicien argentin.
Un diamant brut qui rayonne
Depuis le début de saison, le natif de Belford Roxo, ville moyenne de l’État de Rio de Janeiro, a ainsi joué milieu relayeur, à droite comme à gauche, milieu offensif, faux numéro 9 en alternance avec Dimitri Payet, et même parfois arrière gauche en cours de match. À l’AS Rome (2016-2018) puis à la Fiorentina (2018-2019), le Brésilien, qui était encore un diamant brut à polir, a aussi eu différentes fonctions, ses entraîneurs cherchant alors son meilleur rôle. « J’ai toujours joué à plusieurs postes. C’est comme ça qu’on m’a appelé “Coringa” (le Joker – NDLR). Je suis toujours disponible pour aider l’équipe », glisse celui qui a remporté la Copa Libertadores (Ligue des champions sud-américaine) et deux championnats nationaux lors de son passage à Flamengo entre 2019 et 2021.
Auteur de 8 buts et de 9 passes décisives depuis le mois d’août, toutes compétitions confondues, le milieu formé à Fluminense, l’un des autres grands clubs de Rio, aime régaler les supporters marseillais de gestes techniques. Sur une passe de Dimitri Payet, une reprise de volée en pivot qui fait mouche (1-0, 16e journée), une talonnade pour Dieng face à Montpellier qui provoque un penalty (2-0, 31e journée), un passement de jambes puis un crochet conclu par un tir imparable face à Reims (1-0, 34e journée), le Brésilien (1,80 m, 76 kg) rayonne.
Une belle revanche pour l’onéreuse recrue du mercato estival (20 millions d’euros, 3e renfort le plus cher de l’histoire du club), ciblée par les critiques durant l’automne, avant de s’imposer comme une pièce maîtresse du dispositif de l’ancien sélectionneur de l’Argentine et du Chili. « Gerson s’est parfaitement adapté au groupe, à un football différent et à un nouveau pays, souligne l’entraîneur de l’OM. Il gagne des duels, il attaque la surface, il élimine ses adversaires. Il a vraiment répondu aux attentes. »
L’international auriverde (4 sélections) ne cache pas qu’il a traversé une période de doute les premiers mois. « Quand on est bien dans sa tête, tout fonctionne mieux, reconnaît-il aujourd’hui . À partir du moment où on se libère de ce qu’on peut lire ou entendre, tout va mieux. Je me sens de mieux en mieux, plus adapté, plus heureux. J’ai toujours travaillé pour être au meilleur niveau et j’ai été aidé par mes équipiers, le staff, un groupe très uni qui sait ce qu’il veut. (…) Chaque pays a sa culture, ses spécificités. Ici, il y a beaucoup de joueurs rapides, physiquement très forts. J’ai essayé de m’adapter, et maintenant je suis en harmonie avec mes coéquipiers. »
footballolympique de marseille France24 - World
Sinn Fein expected to top N. Ireland polls – but only thanks to greater DUP decline
Issued on: 04/05/2022 - 07:21
Tom WHEELDON
Carys GARLAND
Follow
Irish nationalist party Sinn Fein is expected to make a historic breakthrough and emerge from Thursday’s elections as Northern Ireland’s largest party. But Sinn Fein’s advance looks limited, as it is projected to lose votes compared to last time. It owes its poll lead to a greater fall in support for the Democratic Unionist Party – while support for the union itself remains robust.
Polls forecast that the largest party in the Northern Irish Assembly will soon be Sinn Fein – the former political wing of nationalist terrorist group the IRA, the biggest killer in the Troubles before renouncing violence in the 1998 Good Friday Agreement.
Generational change has improved Sinn Fein’s image. Former IRA member Martin McGuiness resigned as Northern Ireland’s deputy first minister shortly before his death in 2017. Sinn Fein’s other dominant figure since the 1970s, Gerry Adams, stepped down as party president in 2018.
Michelle O’Neill and Mary Lou McDonald took over their respective roles. Strong media performers, O’Neill and McDonald both entered politics after the Good Friday Agreement ended the Troubles – so they are untainted by association with those three decades of sectarian violence.
But some moments have prompted questions about how much Sinn Fein has really moved forward – most notably in 2020 when the new party leadership attended the funeral of Bobby Storey, widely believed to have been the IRA’s head of intelligence.
A year later, Sinn Fein made a symbolic move in the opposite direction – removing from the party ticket Martina Anderson, a former IRA bomber who launched a political career after the Good Friday Agreement released her from prison, following a poor electoral showing.
In the current campaign, O’Neill has downplayed identity issues. Acknowledging that Northern Irish public opinion opposes a referendum on joining the Republic, she has focused her campaign on the cost of living.
“They’re not denying, not condemning, their history of affiliation with the IRA but at the same time they’re trying to sever as much as possible the current political party of the early 2020s from the political party of the late twentieth-century,” noted Agnès Maillot, a Northern Ireland specialist at Dublin City University and the author of a book about Sinn Fein, Rebels in Government.
Winning while losing support?
It is a testament to Sinn Fein’s image change that O’Neill is expected to become Northern Ireland’s first ever nationalist premier – an impossible scenario to imagine during the Troubles.
But there is a paradox here. The nationalists enjoy a whopping six-point lead over their arch-nemesis the Democratic Unionist Party (DUP). Yet surveys have repeatedly shown them stuck at just 26 percent of support – a slight dip from the 27.9 percent they won at the last Northern Irish elections in 2017.
Sinn Fein’s history imposes a ceiling on the support it can win, Maillot said: “For some people it’s a red line – and not only people in the unionist community.”
This time a broader phenomenon in Northern Irish politics is affecting Sinn Fein, as polls show some of its voters switching to centrist outfits – neither unionist nor nationalist – such as the Alliance Party.
“In this election we’re seeing the same shift in nationalism that took place in unionism about ten years ago, when you saw people moving towards the centre ground, particularly the Alliance Party,” said Peter Shirlow, director of Liverpool University’s Institute of Irish Studies.
Centrist parties like Alliance are gaining from both sides, Shirlow explained, because of a “high level of frustration” with Northern Ireland’s governance system set up during the Good Friday Agreement – a system designed for power-sharing between unionist and nationalist parties.
Devolution in Northern Ireland was “critical to end the conflict, but it didn’t take the heat out of constitutional questions”, Shirlow continued. It allowed “party elites to carry on playing those games” instead of focusing on pressing issues like the state of public services.
DUP losing votes from ‘various directions’
While this frustration affects both Sinn Fein and the DUP, there are other factors hurting the latter. For decades the hegemonic force in Northern Irish unionism, the DUP has been in crisis mode ever since the Northern Ireland Protocol in Boris Johnson’s 2019 Brexit deal created a customs border between the province and the rest of the UK.
There is a deep historic awareness that Conservative governments in Westminister will not protect their unionist friends in Northern Ireland if it conflicts with their interests. Ulster “has stuck too well to you, and you believe that because she is loyal you can kick her as you like”, Northern Ireland’s first premier and unionist icon Sir Edward Carson famously said in 1921.
Nearly a century on, the Irish border question was a Damoclean sword hanging over Northern Irish nationalists throughout Brexit talks – until Johnson struck his deal by plunging it into the unionists.
Far less astute than Carson, the DUP leadership seemed blind to the forces creating this outcome. The party backed Leave in the 2016 referendum, then gained disproportionate power following the 2017 general elections: The votes of its 10 MPs propped up Theresa May’s government after she lost the Conservatives’ majority. But they refused to support her withdrawal deal – even though it would have treated Northern Ireland the same as Great Britain – then backed May’s successor Johnson.
Johnson told the 2018 DUP party conference that “no British Conservative government could or should sign up to any […] agreement” requiring custom checks in the Irish Sea – a year before he was in Downing Street and did exactly that.
The DUP have lost support from various directions, Maillot pointed out: “For some unionist voters, the DUP are not doing enough to defend Northern Ireland’s constitutional place in the UK and those votes are being transferred to the more hardline Traditional Unionist Voice [TUV]. For other unionist voters, the DUP are too closely identified with rejection of the Northern Ireland Protocol, so they’re going to the more moderate Ulster Unionist Party [UUP].”
Leaving aside these constitutional questions, the DUP’s evangelical Protestant stance on social issues has increasingly grated on many Northern Irish unionists, no matter how much they agree with the party about staying in the UK. “They’re socially liberal overall, like most other parts of the British electorate,” Shirlow put it. “They’re pro-choice on abortion and pro-gay marriage. The DUP has been losing these voters to the Alliance and hasn’t been chasing them back, instead they’ve focused on voters who defected to the TUV.”
All that said, analysts expect the DUP to hold on better than the polls forecast. Some undecided unionists will end up “holding their noses and voting DUP” to try and stop Sinn Fein winning, Shirlow said. Meanwhile the province’s complex voting system means second preference votes from other unionist parties will bolster their tally in tight races. “Clearly the DUP will take a hit and their share of the vote will be down, but the scale of their demise is overdone; and they will pick up transfers from the TUV and UUP,” said Jonathan Tonge, also a Northern Ireland expert at Liverpool University.
Catholic support for the union
Falling support for the DUP does not translate into falling support for unionism. Despite the unease Brexit has caused, polls have consistently shown a majority of the Northern Irish electorate wants to stay in the UK. “Brexit has undeniably had an impact, but there was a lazy assumption that it would lead to a united Ireland,” Tonge said.
A study by Liverpool University’s Institute of Irish Studies last December found that just 30 percent of the Northern Irish electorate would vote for a united Ireland tomorrow – and only 33.4 percent could see themselves doing so in 10 to 15 years.
This might seem surprising: since Northern Ireland was founded in 1921 to protect Ulster Protestants’ British identity upon the creation of the Irish Free State, demographic trends have slowly but surely favoured its largely nationalist Catholics due to a higher birth rate.
However, religious identity in the province is no longer interchangeable with political identity. In the 2011 UK census, 45 percent of Northern Irish said they came from a Catholic background, but only 25 percent expressed an exclusively Irish identity. Since the Good Friday Agreement, many Northern Irish Catholics have grown comfortable with being part of the UK – as well as appreciating advantages of the British system like the free medical care provided by the National Health Service.
“Even as the Catholic population rises, there are always significantly more Catholics who support the union than Protestants who support a united Ireland,” Shirlow pointed out. “Many Catholics have a lot of material interests in the union; whether they work in the public sector or for businesses linked to the UK. Many don’t want to go through the turmoil [of joining the Republic of Ireland]; they don’t want to have to pay for their healthcare, they don’t want the higher cost of living you tend to get in the Republic.”
Daily newsletterReceive essential international news every morning
Subscribe
Take international news everywhere with you! Download the France 24 app
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-3{fill:#fff;}.cls-2{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}.cls-4{fill:#5bc9f4;}.cls-5{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-6{fill:url(#linear-gradient-3);}google-play-badge_EN
How Brexit created a ‘recipe for endless tension’ among unionists upon N. Ireland’s centenary
Northern Ireland's first minister resigns over Brexit trade checks
N. Ireland loyalist militants urge end to street violence, demand Brexit changes
Valeurs Actuelles
Saint-Denis : un centre de loisirs incendié, la police suspecte une vengeance de dealers
Le centre de loisirs des Gueldres, situé dans la cour de l’école maternelle éponyme à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), a entièrement brûlé dans la nuit du mardi 3 au mercredi 4 mai. Arrivés sur les lieux, les pompiers n’ont pas pu empêcher la destruction totale du centre – un bâtiment en préfabriqué. L’école, en revanche, n’a pas été touchée par les flammes. Les enfants, traumatisés selon Le Parisien, ont été répartis dans d’autres sites.
L’événement est d’autant plus grave que tout indique un départ de feu criminel. Parmi les éléments qui font converger les enquêteurs dans ce sens, le déclenchement de l’alarme anti-intrusion à 4h du matin, « à plusieurs endroits et au même moment ». Sur son site, la mairie de Saint-Denis ne fait guère mystère de la chose : « Un incendie probablement criminel ravage l’accueil de loisirs », annonce-t-elle, promettant que « la République ne cédera pas ».
Une réponse au harcèlement de la police ?
C’est face aux dealers, en l’occurrence, que la République n’entend pas céder. Plusieurs éléments semblent, en effet, indiquer que des trafiquants de drogue seraient à l’origine de l’incendie. « Le centre de loisirs est situé non loin d’un point de deal qui était sous surveillance depuis plusieurs semaines. Cela pourrait être une réponse au harcèlement qu’il subit de la part des polices nationale et municipale », a expliqué une adjointe à la mairie. Récent, ce point de deal avait été signalé aux autorités par des parents d’élèves, inquiets qu’un tel marché s’installe à proximité de leurs enfants. Pour l’heure, aucun incendiaire n’a pu être identifié. Une plainte a été déposée par la mairie.
New York Times - World
In Epicurean Hong Kong, a Humble $4 Lunchbox Is Now All the Rage
Advertisement
Supported by
Hong Kong Dispatch
In a city pummeled by political upheaval, economic downturn and the pandemic, bare-bones ‘two dishes and rice’ restaurants have become a go-to destination across all social classes.
Send any friend a story
As a subscriber, you have 10 gift articles to give each month. Anyone can read what you share.
By Vivian Wang and Joy Dong
HONG KONG — The lines begin forming before lunchtime and wind on well into the night, with customers outside craning their necks for views of the day’s selection through the window.
It is not a newly anointed Michelin bistro or the latest photogenic, Instagram-friendly confection that has captivated Hong Kong, a famously epicurean city.
It is a humble takeout box of white rice and two precooked main dishes of the diner’s choosing. The price: around $4.
Bare-bones restaurants offering these simple meals have become an unexpected food fad in Hong Kong, prompting an explosion of vendors, the fascination of food bloggers and even a 77,000-member Facebook fan group.
The food itself hardly seems worth the attention. The offerings are standards of Cantonese cuisine, with options like stir-fried tomato and eggs, sweet and sour pork, or braised beef and turnip. They are ordered cafeteria-style, by pointing or shouting one’s order to an expectant worker with a ladle. Even the name given to these establishments is as no-frills as their menus: “two dishes and rice.”
But that plainness is the point.
In a city pummeled by two years of political upheaval, economic downturn and seemingly endless pandemic controls — a ban on dining in after 6 p.m. just lifted late last month — two-dishes-and-rice places have become a lifeline.
For struggling restaurant owners, this business model is a rare source of surging demand. For diners, the food is a cheap and convenient staple, the two dishes offering the comforting flavors and variety that define Chinese home cooking.
There are now at least 353 businesses selling two dishes and rice across the city, according to a crowdsourced map. No census exists of how many existed before, but Hong Kong food scholars and diners agreed there were far fewer before the pandemic.
“You can be sure that when you go into this kind of restaurant, you can get something that won’t go wrong,” said Kitty Ho, a nurse eating lunch with her boyfriend, Jack Fung, an I.T. worker, in the blue-collar neighborhood of North Point.
Ms. Ho and Mr. Fung, both in their 20s, said they had started eating the lunchboxes multiple times a week in recent months, especially after Ms. Ho, who follows many food-related pages on social media, found the Facebook fan group.
The spot they had chosen that day, Kai Kee, was a classic of the genre in its unapologetic lack of ambience. Its walls were lime green, matching the plastic chopsticks and upholstered chairs. (While many two-dishes-and-rice shops are takeout only, some offer spartan seating areas.)
Cardboard boxes, each holding 500 Styrofoam containers, were stacked in the middle of the floor. No music played; the only soundtrack was the shouts of workers hurrying between the kitchen, which exhaled clouds of steam into the dining area, and the front, where the food was served.
The day’s two dozen or so dishes were displayed, buffet-style, in an L-shaped array of stainless steel pans. Two dishes cost 32 Hong Kong dollars, or $4, cash only; each additional dish was $1 extra. All the options — spicy eggplant, pig ears, stir-fried cauliflower — were brightly colored and clearly visible from the street through large windows to entice passers-by.
Two dishes and rice is not new to Hong Kong. But it had long been overlooked, or dismissed as the realm of broke students or the working class. In both format and quality, it recalls Panda Express in the United States. In Hong Kong, some jokingly referred to it as “cursory rice,” to reflect their low expectations.
“It was seen as food for commoners, people with low incomes,” said Siu Yan Ho, a lecturer who studies the city’s food culture at Hong Kong Baptist University.
Then the pandemic hit. Unemployment jumped. Hong Kong’s world-famous restaurant scene was left limping along. The most recent ban on dining in at restaurants in the evening lasted nearly four months, and even though it has been lifted, people still cannot gather in groups larger than four.
Many Hong Kongers also do not cook, in a city where groceries are expensive and tiny apartments may not have kitchens.
So the types and numbers of people who can appreciate a cheap, filling meal widened considerably. And Hong Kong’s food entrepreneurs have responded.
Chefs at ailing cha chaan tengs — traditional Hong Kong sit-down eateries — quit to open two-dishes-and-rice shops. A popular local hot dog chain started its own two-dishes-and-rice offshoot. Seafood banquet halls wheeled out a few pans of ready-made dishes at night as takeout options when the dine-in ban kicked in. So did coffee shops better known for their latte artistry.
“We get office ladies, students, older people, cleaning workers,” said Kai Kee’s owner, Wong Chi-wai, adding that he usually sold 1,000 meals a day at each of his six locations.
To distinguish themselves among all the competition, some shops offer whole steamed fish or lobster for a few additional dollars. Others throw in free soup. One spot in the Yau Ma Tei neighborhood includes truffle chicken, red rice and quinoa to lure younger customers.
Still, even the most devoted customers have no illusions this is fine dining.
“I don’t have too many requirements,” said Kelvin Tam, another Kai Kee customer, who had chosen curried fish balls and a beef and leek stir fry. “As long as it doesn’t taste too bad and is edible, then it’s OK.”
Despite his lukewarm praise, Mr. Tam, a 60-year-old property company employee dressed in a shirt and tie, said he was a regular, noting that the ingredients were fresher than elsewhere he had tried.
Tips like these for other diners abound on the Facebook fan group site. Every day, dozens of people post photos of their lunchbox, along with notes: The pork chops at a shop in the Prince Edward neighborhood were cold today, or the staff at this one in Tai Kok Tsui are especially friendly.
Some reviewers have the hallmarks of true connoisseurs. “The meatballs were pretty good. The ratio of lean meat to flour to water chestnuts was about 5:4:1, and I didn’t detect any fat,” one member wrote.
The Facebook group’s passion underscored the new importance of these meals during the pandemic, said Selina Ching Chan, a professor at Shue Yan University in Hong Kong who has studied the city’s food culture. Diners were expressing their appreciation for something that had become “a public good,” she said.
And the conversations on the site were more inclusive than the ones that usually take place around Hong Kong’s glittering food scene, she added. “It’s very different from Michelin stars, gourmet experts, which highlight distinction, outstanding stores. Here we salute different things.”
Like all food trends, this one is likely to end. It may already be in its sunset days: On the day the 6 p.m. dining-in ban was lifted, Andrew Wong, the Facebook fan group’s founder, posted, “The All-Hong Kong Two Dishes and Rice Thanksgiving Festival has officially ended.” Many members wrote how excited they were to sit down at dim sum parlors with friends again.
Still, many said there would always be an appetite for the rice boxes — both among the converted, and those who had long depended on them.
That includes Lo Siu-ying, 64. Peering at the day’s selection at Kai Kee, Ms. Lo, dressed in a pair of rubber work boots, said she’d been eating there for years. It was the easiest option for herself and her husband, both of whom left home at 8 a.m. for their job as building cleaners and returned past midnight.
She would be glad, she said, when others became less reliant on it, though. Her work had become extra tiring during the pandemic, because the amount of trash she had to take out had doubled.
“Everyone is buying takeout,” she said. “There are so many boxes.”
Advertisement
L'Humanité
« Tu roules bien, pour une fille »
ChroniqueMejdaline Mhirirédactrice en cheffe des Sportives
La ville n’a rien d’un espace neutre. Construite par et pour les hommes, elle reproduit les rapports de pouvoir entre les genres. Selon que l’on soit femme ou homme, nous n’envisageons pas l’espace public, la fréquentation des transports, l’heure à laquelle sortir, la tenue vestimentaire de la même façon. Un état de fait lourd de conséquences sur la pratique sportive. En passant devant un city-stade, un skatepark, on ne s’étonne plus de n’y croiser quasiment que des jeunes hommes. Lorsque les femmes investissent ces lieux, elles évoluent généralement en groupe, via une association, sur un créneau bien identifié.
Le cyclisme est une de ces disciplines profondément marquées par les stéréotypes de genre et le sexisme. Mais, participant ainsi au combat féministe de ces dernières années, des groupes ont vu le jour sur Facebook afin de s’appuyer sur la force du collectif pour dépasser les craintes et éviter la violence. À Paris, les Girls on Wheels se réunissent les mercredis soir « entre femmes et minorités de genre » pour un tour à vélo. Elles ont inspiré les Girls on Wheelsh, qui ont ajouté « du cheddar, du jambon et de la bière » pour promouvoir cet état d’esprit à la sauce lilloise. À Nantes, les Women Ride clôturent leurs sorties par le même breuvage au houblon. Bicyclette sauvage (Bordeaux), les Bikettes (Annecy), Grav’Elles (Montpellier), Bike Paradise Women’s Community (Tours) partagent une ambiance similaire.
La récurrence des mauvaises expériences en selle explique la non-mixité. Dans leur charte, les Parisiennes des Girls on Wheels dénoncent : « Sur la route, en magasin, en atelier, en peloton sur les anneaux cyclistes ou même sur les réseaux sociaux, nous avons tou· te·s déjà été confronté·e·s à des regards allant de la surprise au paternalisme en passant par l’agressivité, et à des remarques telles que : “Tu roules bien pour une fille”, “attends, je vais te montrer comment on répare” (…). Ces expériences s’additionnent à toutes les autr es démonstrations de sexisme auxquelles nous faisons face quotidiennement. »
En créant les Bornées en 2018, Maude Baudier s’est également attaquée au problème. L’entreprise promeut une communauté mixte et inclusive via des événements cyclistes adaptés à tous les niveaux. « En sortie, l’idée est de s’attendre, de s’entraider, expose Maude Baudier. Plutôt que de condamner la personne qui a un coup de mou, on l’abrite du vent et on la relance. » Les Bornées existent dans 24 villes de l’Hexagone et se sont ouvertes aux autres disciplines du triathlon (course à pied et natation).
Pour prolonger la réflexion, lisez À vos cycles ! Le guide du vélo au féminin, de Louise Roussel, chez Tana Éditions. L’autrice y a regroupé des conseils pratiques, des portraits de cyclistes inspirantes, tout en partageant son parcours. Un petit bijou de sororité sportive. Parce que la rue, la route appartiennent à toutes et tous.
La chronique sportive de Mejdaline Mhiricyclisme France24 - World
Israeli police, Palestinians clash anew at Jerusalem's Al-Aqsa mosque compound
Issued on: 05/05/2022 - 10:32Modified: 05/05/2022 - 12:46
NEWS WIRES
Clashes erupted between Israelis and Palestinians at Jerusalem’s Al-Aqsa mosque compound on Thursday, after a 10-day cooling of tensions at the holy site, Israeli police said.
The police said they had repelled “dozens of rioters” who had been “throwing stones and other objects” at the security forces.
An AFP correspondent said there was a heavy police presence in front of the mosque as groups of Jewish worshippers returned to the site for the first time this month.
The Palestinian Red Crescent said two people had been injured in clashes.
The clashes came on the anniversary of Israel’s 1948 independence and followed a tense period in which the Muslim fasting month of Ramadan, the Jewish festival of Passover and the Christian holiday of Easter overlapped.
Some 600 Jewish “extremists” converged on the compound, the sheikh of Al-Aqsa mosque, Omar al-Kiswani, told AFP.
The Palestinian foreign ministry labelled the Israeli actions a “declaration of religious war” while Jordan condemned Israel for allowing Jewish “extremists” to “break into” the compound.
The site is Islam’s third-holiest. It is also Judaism’s holiest place, known to Jews as the Temple Mount.
Palestinians have been angered by an uptick in Jewish visits to the compound, where by longstanding convention Jews may visit but are not allowed to pray.
Israeli Foreign Minister Yair Lapid has said the Jewish state “will not change” this status quo.
The latest morning violence came following a tense April, in which nearly 300 people were injured in clashes between police and Palestinians at Al-Aqsa, while violence also flared in the occupied West Bank, following a wave of attacks in Israel and raids by the Israeli military.
Last week, the Gaza Strip’s Islamist rulers Hamas threatened Israel with rockets and synagogue attacks if Israeli forces carried out further raids on the site.
“You should be ready for a great battle if the (Israeli) occupation does not stop attacking Al-Aqsa mosque,” said Yahya Sinwar, Hamas chief in the Israeli-blockaded Palestinian enclave.
A raid by Israeli police into the compound last month sparked widespread condemnation from regional leaders.
Jordan, which manages Jerusalem’s holy sites, accused Israel of upsetting the long-standing status quo which allows all faiths to worship at their sacred sites in the city.
The mounting violence since March 22 has killed 14 people, including an Arab-Israeli police officer and two Ukrainians, in four separate attacks inside Israel. Two of the deadly attacks were carried out in the Tel Aviv area by Palestinians.
A total of 26 Palestinians and three Israeli Arabs have died during the same period, among them perpetrators of attacks and those killed by Israeli security forces in West Bank operations.
(AFP)
Daily newsletterReceive essential international news every morning
Subscribe
Take international news everywhere with you! Download the France 24 app
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-3{fill:#fff;}.cls-2{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}.cls-4{fill:#5bc9f4;}.cls-5{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-6{fill:url(#linear-gradient-3);}google-play-badge_EN
Israel ‘committed’ to status quo at Jerusalem’s Al-Aqsa compound despite wave of violence
Scores of Palestinians wounded in clashes with Israeli police at Jerusalem's Al-Aqsa mosque compound
Palestinian militant group claims responsibility for killing Israeli guard
Valeurs Actuelles
[Vidéo] Mantes-la-Jolie : une cinquantaine d’individus cagoulés s’attaquent à la police
La nuit du mardi 3 mai au mercredi 4 mai a été particulièrement agitée dans cette commune francilienne. Dans le quartier du Val Fourré, à Mantes-la-Jolie, une cinquantaine d’individus cagoulés s’en sont pris à la police, rapporte actu.fr. Vers 1 h 30 du matin, alors qu’une brigade de sécurisation avait été déployée en cas de violences urbaines, des fonctionnaires de police ont été visés par des cocktails Molotov.
La tension est alors montée d’un cran dans plusieurs rues de la commune. Les agents ont également été la cible de tirs de mortiers. Des poubelles ont été incendiées, relate actu.fr. Le syndicat Alliance Police Nationale a indiqué sur Twitter qu’une patrouille canine avait été « attaquée par des individus cagoulés ». Le syndicat policier a aussi partagé une vidéo des violences qu’ont subies les forces de l’ordre la nuit dernière.
Après l’arrivée de renforts, le calme est enfin revenu une heure plus tard. Un individu de 18 ans a été arrêté et placé en garde à vue. Comme le rapporte actu.fr, deux agents de police ont été « très légèrement » blessés par les tirs de mortiers. Ces émeutes interviennent au lendemain de l’interpellation d’un jeune individu de 18 ans. S’il n’est pas confirmé que les deux faits soient liés, une source policière d’actu.fr a laissé entendre le contraire.
Un manque de tact de la part de la police ?
Lundi 2 mai, un jeune homme de 18 ans avait été repéré par la police vers 18 heures. Il est défavorablement connu des services pour des rodéos en deux-roues et recherché pour des « outrages » et de possibles refus d’obtempérer. Pris en chasse, le jeune a réussi à fuir dans un quartier résidentiel. Il n’a pas hésité à s’introduire dans un pavillon, où une famille était en train de célébrer l’Aïd-el-Fitr marquant la fin du Ramadan. Les habitants l’ont alors chassé de leur propriété. Le jeune homme a ensuite été interpellé par la police. Malgré des effectifs importants, une foule se serait alors créée autour des agents en train de procéder à l’arrestation du fuyard.
D’après actu.fr, les forces de l’ordre auraient même reçu des projectiles et fait l’objet d’insultes. Pour s’extraire des lieux, ils ont ainsi tiré en l’air deux grenades MP7, relâchant du gaz lacrymogène. Une façon de disperser les nombreux témoins, qui n’a pas plu aux habitants du quartier. Pour beaucoup, la police aurait manqué de tact. « Les gens sont très remontés. C’est inadmissible ! On peut arrêter un délinquant sans avoir besoin de gazer des enfants », a dénoncé une personne du quartier auprès d’actu.fr. Dans les prochains jours, le commissaire de police rencontrera des habitants afin de calmer les tensions.
L'Humanité
Football. Lyon s’offre une dixième finale dans un Parc bouillant
ActuVictorieuses à l’aller, les joueuses de l’OL se sont imposées, samedi, face au PSG en demi-finale retour de Ligue des champions (1-2) malgré les encouragements de plus de 43 000 supporters parisiens, nouveau record national.
Nicolas GuillerminL’histoire retiendra que, malgré le soutien de 43 254 spectateurs, record d’affluence national pour un match de football d’équipes féminines, le Paris Saint-Germain a été éliminé. Décidément, le club de la capitale, que ce soit avec les garçons ou ses joueuses, n’y arrive pas en Ligue des champions. Face aux Lyonnaises, ce samedi 30 avril, le PSG s’est incliné (1-2) en demi-finale retour de la C1. L’OL, septuple vainqueur de la compétition, jouera une dixième finale en douze ans.
Battues 3-2 à Lyon le 24 avril, les Parisiennes n’ont pas réussi à inverser la tendance. Après avoir plié à l’aller sur les bourdes de leur gardienne Barbora Votikova, finalement sortie sur blessure au retour, elles ont cédé cette fois devant le jeu de tête d’Ada Hegerberg et de Wendie Renard, efficaces devant le but sur deux passes décisives de Selma Bacha (14e et 83e). Buteuse en terre lyonnaise, Marie-Antoinette Katoto a également trouvé le chemin des filets (62e) en égalisant, mais cela n’a pas suffi.
Huées et chants insultants envers l’OL
Alors qu’ils rechignent à encourager la section masculine, ces dernières semaines, pour protester contre la direction sportive, malgré le titre obtenu en Ligue 1, plusieurs milliers de supporters parisiens du Collectif Ultras Paris (CUP) étaient présents et ont encouragé le PSG, même après le coup de sifflet final. Le virage Auteuil a accompagné l’arrivée des joueuses par un tifo rouge et bleu et des fumigènes, exhortant les joueuses à « emmène(r) ces couleurs à Turin », hôte de la finale le 21 mai.
« Cela nous a énormément poussées, ils ont été là du début à la fin. Ils ont toujours été derrière nous, a souligné la capitaine parisienne Grace Geyoro. On voulait montrer un très beau visage pour tous les supporters qui nous poussent depuis le début de saison. Voir le public qui n’a pas arrêté de chanter, ça nous a fait chaud au cœur, même dans les moments difficiles. On a donné le maximum et j’espère qu’ils repartiront quand même avec de bons souvenirs. » Dommage que la soirée, qui avait si bien commencé, ait été ternie par des huées et des chants insultants envers les Lyonnaises.
Une hostilité qui n’a pas dérangé Ada Hegerberg, autrice du premier but, son cinquième cette saison en C1. Gravement blessée pendant vingt mois (rupture du ligament croisé antérieur du genou droit, suivie d’une fracture de fatigue au tibia gauche), la Norvégienne, meilleure buteuse de l’histoire de la Ligue des champions (58 buts), réalise un retour en force.
À l’OL depuis 2014, la première ballon d’or féminin de l’histoire symbolise la toute-puissance lyonnaise en Europe, avec cinq titres consécutifs entre 2016 et 2020. Coincée à l’infirmerie toute la saison dernière, l’attaquante de 26 ans a vu ses partenaires s’incliner dès les quarts de finale, face au PSG, et a pu observer combien le FC Barcelone, futur adversaire des Fenottes et champion d’Europe en titre, était devenu redoutable. Après avoir écrasé les Allemandes de Wolfsburg 5-1, les Barcelonaises ont en effet géré le match retour en s’inclinant 2-0. Emmenées par la ballon d’or en titre Alexia Putellas, elles comptent bien conserver leur trophée.
football fémininfootballpsglyon France24 - World
Colombia extradites major drug trafficker ‘Otoniel’ to US
Issued on: 05/05/2022 - 04:36
NEWS WIRES
One of Colombia’s most notorious drug lords was extradited Wednesday to the United States to face drug trafficking charges, announced President Ivan Duque.
“I want to reveal that Dairo Antonio Usuga, alias ‘Otoniel’ has been extradited,” Duque said on Twitter, calling him “the most dangerous drug trafficker in the world.”
Usuga, 50, was the most wanted person in Colombia until he was arrested last October in the northwest of the country after a massive military operation.
Duque described Usuga as a “murderer of social leaders and police, an abuser of boys, girls and teenagers.”
“Today legality, the rule of law, the security forces and justice triumphed,” he added.
Quiero informar que fue extraditado Dairo Antonio Úsuga alias 'Otoniel'; el narcotraficante más peligroso del mundo, asesino de líderes sociales y policías, abusador de niños, niñas y adolescentes. Hoy triunfan la legalidad, el Estado de Derecho, la #FuerzaPública y la justicia. pic.twitter.com/K66UhJuWkE
May 4, 2022On Wednesday afternoon, a convoy of five bulletproof police vehicles transported Usuga from a prison in the capital Bogota to a military airport, where he was handed over to US Drug Enforcement Administration officials.
Images shared by local media showed a handcuffed Usuga seated in an airplane alongside Colombian police and an Interpol official.
Usuga was the leader of Colombia’s largest narco-trafficking gang, known as the Gulf Clan.
He was captured near the border with Panama following a military operation involving 500 soldiers backed by 22 helicopters, in which one police officer was killed.
His arrest was one of the biggest blows to Colombia’s drug trafficking business since the assassination of Pablo Escobar in 1993.
Usuga was indicted in 2009 in the United States, which had offered a $5 million bounty for information leading to his arrest.
The United States accuses Usuga and the Gulf Clan of illegally bringing at least 73 tons of cocaine into the country between 2003 and 2012.
Following Usuga’s arrest and that of another 90 suspected gang members, Duque declared the “end” of the Gulf Clan.
However, four Colombian soldiers were killed in attacks blamed on the gang just days after Usuga’s arrest.
The Gulf Clan was believed to be responsible for 30 percent of cocaine exports from Colombia, the world’s largest producer and supplier of the drug.
‘Who is afraid of Otoniel?’
Since his capture, Usuga has been held in a high-security prison in Bogota, and has been at the heart of multiple controversies.
Recordings of testimony “Otoniel” gave to the Truth Commission – an extrajudicial body investigating the decades-long conflict between the government and the Revolutionary Armed Forces of Colombia (FARC) – were stolen, the perpetrators unknown.
Colombian police also halted one of Usuga’s Truth Commission hearings, saying the Gulf Clan had organized an escape attempt.
“Who is afraid of Otoniel?” read a headline on Cambio, an independent online news outlet, which charged that some people in the Colombian government sought to silence the drug lord.
The site reported Usuga would have said during his hearings that the army continued to work in complicity with right-wing paramilitaries in some parts of the country.
Citing a leaked Truth Commission document, the outlet said “Otoniel” had implicated 63 people as linked to the Gulf Clan, including a former minister, a former national director of intelligence, six former governors and four former members of parliament.
Family members of Usuga’s victims had asked for the courts to suspend his extradition, arguing that he should stand trial in Colombia for “crimes against humanity.”
But the Colombian justice system ultimately gave the green light for his extradition, Usuga’s defense team told AFP.
Duque vowed that Usuga would still face justice in Colombia.
“This criminal was extradited to serve drug trafficking sentences in the United States,” the president said.
“But I want to be clear that once those are served, he will return to Colombia to pay for the crimes committed against our country.”
(AFP)
Daily newsletterReceive essential international news every morning
Subscribe
Take international news everywhere with you! Download the France 24 app
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-3{fill:#fff;}.cls-2{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}.cls-4{fill:#5bc9f4;}.cls-5{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-6{fill:url(#linear-gradient-3);}google-play-badge_EN
Focus
Submarines, the new weapon of choice for Colombian drug traffickers
Honduras ex-president Orlando Hernandez extradited to US on drugs charges
Retired Colombian soldiers confess to murdering scores of civilians
BBC
SANS TITRE
Russian President Vladimir Putin says Ukraine should order its fighters remaining in Mariupol's besieged Azovstal steel plant to put down their weapons and surrender.
According to the Kremlin he made the comments during a phone conversation with Israeli Prime Minister Naftali Bennett.
Putin said Russian forces are ready to offer safe passage to civilians who remain trapped in the plant, according to Moscow officials.
According to Ukrainian fighters around 200 civilians are still trapped inside the steel works under intensifying Russian attacks, something the Kremlin denies.
Boris Johnson and Volodymyr Zelensky discussed the possibility of the UK sending long-range weapons to help Ukraine defend itself, according to Downing Street.
The pair spoke over the phone on Thursday about Ukraine's military needs and how the UK could support them, Johnson's office said.
"The leaders discussed developments on the battlefield and
the Ukrainian armed forces' requirements, including the
provision of longer-range weaponry to prevent the bombardment of
civilians," a Downing Street spokesperson said.
The Ukrainian army will not be ready to start a major military counteroffensive against Russia until late June at the earliest, an adviser to the Ukrainian president has said.
As we reported in our post at 14:09 BST, Oleksiy Arestovych says it will take time for Ukraine to receive weapons donated by Western allies and then train up its troops to use them.
Ukraine needs "enough to fully arm at least several brigades" Arestovych said, and "only then we can start an offensive".
"The first weapons that can stop the enemy will arrive in big numbers in late May or early June," he added, meaning that any counterattack would most likely not happen until late June or July.
Ukraine is set to receive more military aid from its Western allies in the coming weeks and months, including from the UK which two weeks ago said it would be donating armoured vehicles, drones and anti-tank weapons.
Russian soldiers, tanks, and armoured vehicles have been preparing for Moscow's annual Victory Day parade, a massive show of Russian military might held each year on 9 May to celebrate the Red Army's World War Two defeat of Nazi Germany.
This year the Kremlin announced plans for parades in 28 cities involving 65,000 people, 2,400 items of military hardware and more than 400 aircraft, according to AFP.
Ukrainian intelligence officials believe that one of those parades will be taking place in the devastated city of Mariupol in southern Ukraine.
But Russia's proxy leader in the region, Denis Pushilin, has said a parade will have to wait until Mariupol becomes part of his so-called Donetsk People's Republic.
Read more on why Victory Day is so important to Russia and what might happen on the day.
Japan is freezing the assets of 140 more Russian nationals and expanding its export ban to include Russian military firms, its prime minister has said while on a trip to London.
The measures were announced by Japan's Fumio Kishida after a Downing Street meeting with UK Prime Minister Boris Johnson.
Speaking to reporters afterwards, Kishida said there must be consequences to Russia's violence and that its aggression was not just a problem for Europe.
"Ukraine might be East Asia tomorrow," Kishida said when asked if there were parallels between Russian aggression in Europe and China's assertion of its dominance in the Indo-Pacific region.
Japan and its allies must "never tolerate a unilateral attempt to change the status quo by use of force in the Indo-Pacific, especially in East Asia," he said.
If you're just joining us or need a catch-up, here are the latest developments in Ukraine:
Ukrainian President Volodymyr Zelensky has invited German Chancellor Olaf Scholz and President Frank-Walter Steinmeier to meet him in Kyiv, the AFP news agency quotes the German president's office as saying.
Zelensky made the invitation during a telephone call with Steinmeier, during which "past irritations were cleared up" and Steinmeier expressed his "solidarity, respect and support" for Ukraine.
The invitation comes three weeks after Steinmeier was snubbed by Kyiv because of Germany's close economic ties with Russia. The planned visit to the Ukrainian capital by the German president was cancelled at the last minute.
Adam Easton
Warsaw Correspondent
International donors have pledged $6.5bn to support Ukraine during a conference in the Polish capital Warsaw.
"Today has shown that our support for Ukraine continues and that here there is no selfishness among us," Polish prime minister Mateusz Morawiecki said during his concluding remarks.
The money was pledged by countries around the world as well as businesses and banks.
Morawiecki said Ukraine needs 12,000 tonnes of humanitarian aid daily, but currently the international effort is providing just 3,000 tonnes, while international aid agencies estimate about 40% of Ukraine’s population is in need of humanitarian aid.
Addressing the conference via video link, Ukrainian president Volodymyr Zelensky highlighted three elements of support:
Ukraine has received over $12bn in
weapons and financial aid since the start of Russia's invasion on 24 February, Ukraine's Prime Minister Denys Shmyhal said
at the conference.
The Kremlin has said it was well aware that the US, UK and other Nato countries were constantly feeding intelligence to the Ukrainian military.
"Coupled with the flow of weapons that these countries are sending to Ukraine, these are all actions that do not contribute to the quick completion of the [Russian] operation [in Ukraine]," Kremlin spokesman Dmitry Peskov told reporters.
This would not stop Russia from achieving its objectives, he added.
Peskov was reacting to a New York Times report that the US had provided intelligence that helped Ukrainian forces kill Russian generals (as we reported earlier).
Ukraine is unlikely to launch a counter-offensive against Russia before mid-June, when it hopes to have received more weapons from its allies, an adviser to President Volodymyr Zelenskiy has said.
Political adviser Oleksiy Arestovych also said he did not expect Russia's offensive in Ukraine to produce any "significant results" by Russia's 'Victory Day' on 9 May, when it celebrates defeating Nazi Germany in World War Two.
He said fighting is ongoing at the Azovstal steel works where Ukrainian fighters and some civilians are holed up in the city of Mariupol, but gave no details.
A deputy Ukrainian commander fighting in the Azovstal steelworks has accused Russian troops of thwarting efforts to evacuate civilians.
In a video posted on Telegram, Capt Svyatoslav Palamar said: "It's day three since the enemy entered the Azovstal factory, where heavy, bloody fighting continues".
"Yet again, the Russians have broken their promises of a ceasefire and did not allow the evacuation of civilians who continue to shelter from the shelling in the factory's basements.
"Our enemy observes no ethical norms, conventions or laws".
Palamar also asked Ukraine's President Volodymyr Zelensky to "take care of wounded soldiers who are dying in horrible agony because there is no appropriate medical care" and called on the international community for further assistance evacuating civilians.
Earlier, a Kremlin spokesperson was quoted by Reuters as saying that Russia was not storming the plant and that humanitarian corridors out of the steelworks were functioning.
The BBC is unable to verify each side's claims.
Frank Gardner
BBC News, Security Correspondent
Russia says it's nonsense that it will declare all-out war in Ukraine in the coming days.
Up until now Moscow has denied it is at war, instead referring to its invasion of Ukraine as a "special military operation".
But Western officials have speculated that President Vladimir Putin could use Russia's annual Victory Parade on 9 May to announce an escalation of military action. He of course is keeping his cards close to his chest and until then we should take Moscow’s denials with a hefty pinch of salt.
In the days leading up to the invasion on 24 February, Russian officials queued up to ridicule suggestions of an imminent invasion as ‘Western hysteria and propaganda’.
Yet invade they did, catching even many Ukrainians by surprise.
So the very least we can expect is some triumphant announcements of objectives achieved and enemies (real or imagined) vanquished.
Blame for the slow pace of Russian advance in the Donbas will likely be placed on Nato and there will probably be further warnings to the West to stop helping Ukraine defend itself.
Whatever happens on 9 May it is hard to see this war ending any time soon.
Adam Easton
Warsaw Correspondent
An international donors' conference to raise money for Ukraine is taking place in the Polish capital, Warsaw.
The event is co-hosted by Poland and Sweden in co-operation with the EU, with European Commission President Ursula von der Leyen and European Council president Charles Michel in attendance.
As well as the prime ministers of Poland and Sweden, the prime ministers of Ukraine and Finland are also attending the three-hour conference in Warsaw’s National Stadium.
Ukrainian President Volodymyr Zelensky addressed the event via video link, saying funds were needed to rebuild his country's economy and infrastruture, adding it would be an "investment in the stability of the whole of central and eastern Europe."
“Rebuilding Ukraine from the destruction of the war is a huge effort in which we want to involve the whole world,” Polish Prime Minister Mateusz Morawiecki wrote on Facebook shortly ahead of the start of the conference.
More than a quarter of Ukraine’s population have fled their homes since the Russian invasion on 24 February, including 7.7 million people who are internally displaced and 5.2 million who have fled abroad. More than three million have fled to Poland.
An EU-Canadian pledging event in Warsaw last month raised more than €10bn (£8.4bn, $10.6bn) for Ukraine.
We've been hearing from people in a shelter in Zaporizhia who were evacuated from the Azovstal steel plant in the past week, who said conditions inside the plant were "hellish".
A woman named Katerina said she didn't see the light of day or breathe fresh air while she was stuck in the steelworks.
She described her fears for the safety of men who were with them in the shelters, who "cooked over the fire" and "brought water so we could wash ourselves."
She said if the last remaining Ukrainian soldiers who are holed up in the steelworks don't leave, "they will all be killed".
A woman named Olena said: "People don´t stop crying. They're in absolute desperation to get out of there.
"People started thinking about suicide because there's no way out of it."
Mark, an 11-year-old-boy, said he was scared because war planes "were always firing" and "there were bombs falling and exploding".
"It was scary to hear all that - the whole bunker shook," he said.
As Russian attacks on the Azovstal steelworks in Mariupol intensify, around 200 civilians are thought to remain trapped inside the plant.
Russia stated yesterday that humanitarian routes out of the steelworks would open from 08:00 to 18:00 Moscow time (05:00 to 15:00 GMT) on 5, 6, and 7 May, with a pause in attacks to facilitate it.
According to Reuters, a Kremlin spokesperson told reporters that humanitarian corridors were indeed working today and denied that Russia forces were storming the plant.
But Ukrainian officials say fighting continues. Inna Sovsun, an MP, said preparations were in place to evacuate civilians, but she said the Russian assault on Azovstal had not stopped. The army meanwhile says Russia is trying to destroy the remaining defenders at the plant.
Yesterday, 344 people - mostly women, children and the elderly - were evacuated from the Mariupol area with the support of the UN and the Red Cross, according to a Ukrainian politician. They arrived in Zaporizhzhia late last night, but were not evacuated from the steelworks itself.
Russian gas giant Gazprom has announced that it will use the onshore capacity of the Nord Stream 2 pipeline for Russia's domestic needs.
In a post on Telegram, it said that due to the fact that the pipeline is currently not in use, it has decided to use the gas to supply the north-western regions of Russia.
Nord Stream 2 is a 1,200km pipeline under the Baltic Sea, which was designed to take gas from the Russian coast near St Petersburg to Lubmin in Germany.
In February, Germany suspended the process of giving the pipeline between it and Russia an operating licence - effectively stopping the project until further notice.
Russia says its forces have practised simulated nuclear-capable missile strikes in the Baltic Sea enclave of Kaliningrad, which is located between EU members Poland and Lithuania.
Moscow says it practised simulated "electronic launches" of nuclear-capable Iskander mobile ballistic missile systems, the defence ministry says in a statement quoted by the AFP news agency reports.
The Iskander system has a range of up to 700km (440 miles) and could reach, for example, the German capital, Berlin. Kaliningrad is more than 300km away from Russia and can only be reached by land through an EU country.
The Kremlin has denied reports that it has stormed the Azovstal steelworks in Mariupol, rejecting claims that Russian troops have successfully infiltrated the plant.
Ukrainian defenders had earlier said that Russian troops invaded the plant in the besieged city and were attempting to "destroy" them.
Kremlin spokesman Dmitry Peskov denied the claims and re-iterated that last month Russian President Vladimir Putin officially cancelled plans to assault the steelworks and instead ordered his defence minister to seal off the plant "so that a fly cannot not pass through".
Sophie Williams
Reporting from Lviv
Here in Lviv, in western Ukraine, near the Polish border, we’ve just had our third air raid siren in about 12 hours. Throughout the week, the frequency of these alarms have increased as Russian missiles target infrastructure used to bring western arms into the country.
On Tuesday, missiles hit three electrical sub stations on the outskirts of the city. The governor confirmed that anti-missile defence systems stopped a further two missiles.
There were a series of strikes yesterday evening in other areas. A missile hit a bridge in Dnipro in the east of Ukraine used for key transport. While in Kramatorsk, further east, more than 25 people were wounded during a missile attack on the city. Russia also claimed to have hit a large ammunition depot in southern Mykolaiv.
Kyiv was also targeted but defence systems were able to shoot the missile down.
Russia has said it is targeting rail infrastructure to disrupt the supply of weapons into Ukraine as it continues its main offensive in the east of the country, which analysts say hasn't made much ground.
But a US defence official, quoted by the Associated Press, says strikes near Lviv - a key way-point for weapons - have had "no appreciable impact" on the effort.
In his nightly video address on Wednesday, Ukrainian President Volodymyr Zelensky said some 344 evacuees from the city of Mariupol and its suburbs had arrived in Zaporizhzhia.
Many came with nothing but the clothes they were wearing, officials said, and were now receiving help including psychological support.
"We hope to continue rescuing people from Azovstal, from Mariupol. There are still civilians there. Women, children," Zelensky said. "To save them, we need to continue the ceasefire. The Ukrainian side is ready to provide it.
"It takes time to just lift people out of those basements, out of those underground shelters," he added. "In the current conditions, we cannot use special equipment to clear the debris. Everything is done manually."
L'Humanité
Gafam. La régulation européenne peut-elle contraindre Elon Musk ?
ActuLe rachat de Twitter par l’homme le plus riche du monde a quelque peu occulté l’accord, au niveau européen, sur un règlement visant à encadrer les plateformes.
Pierric MarissalPreuve que l’affaire commence à sérieusement inquiéter, 26 ONG outre-Atlantique, luttant contre la désinformation, le racisme ou le sexisme, ont adressé lundi une lettre à Coca-Cola, Apple et autres Disney. « En tant que principaux annonceurs sur Twitter, votre marque risque d’être associée à une plateforme amplifiant la haine, l’extrémisme, la désinformation sur la santé et les théoriciens du complot », déplorent les associations. Elon Musk a en effet affirmé que, lorsque le rachat serait effectif, il comptait bien mettre fin à toute politique de modération sur son réseau social.
« Qu’il s’agisse de voitures ou de plateformes numériques, toute entreprise opérant en Europe doit se conformer à nos règles », lui a rappelé Thierry Breton. Le commissaire européen au marché intérieur fait référence explicitement au Digital Service Act (DSA), qui a fait l’objet d’un accord il y a tout juste une semaine entre la Commission et le Parlement européen. Ce règlement va directement concerner Twitter, à propos, justement, de la modération des contenus. Le DSA entend imposer aux réseaux sociaux une obligation de moyens, proportionnée à la taille de la plateforme (l’obligation de résultat n’existe, depuis 2021, que pour la suppression des contenus à caractère terroriste).
Le règlement ne spécifie pas le type de contenu à modérer, renvoyant pour cela aux lois de chacun des pays membres. Il s’agira de faciliter le signalement de contenus problématiques, d’avoir des équipes de modérateurs dans chaque langue du continent, de réagir rapidement et, le cas échéant, de transmettre aux autorités les informations sur l’auteur du message contrevenant. Les réseaux sociaux devront en outre publier des rapports réguliers sur leur activité de modération. En la matière, le DSA se résume finalement à rappeler aux entreprises leur obligation de respecter la loi.
Des sanctions maximales non appliquées
Si demain Twitter ne s’y plie pas, il risquera une amende allant jusqu’à 6 % de son chiffre d’affaires mondial, voire, en cas de récidive, une exclusion du territoire communautaire. Le DSA apporte également d’autres obligations qui vont concerner Twitter, comme de rendre auditables les algorithmes de recommandation, ou l’interdiction d’utiliser certaines données personnelles comme l’orientation sexuelle ou les opinions politiques à des fins publicitaires.
Le problème est que les institutions européennes ne mettent pas les moyens nécessaires pour faire appliquer le règlement. Ainsi, seules 40 personnes piloteront le Digital Market Act en 2023, accord validé en mars et qui vise à faire respecter par les plateformes numériques les règles de la libre concurrence. Dans le même ordre d’idée, le règlement général sur la protection des données (RGPD), appliqué dans tous les États membres depuis 2018, n’est globalement pas respecté par les Gafam. Et les sanctions maximales – jusqu’à 4 % du chiffre d’affaires mondial – ne sont pas appliquées. Ainsi, si chaque année la Cnil condamne Google pour manquement au RGPD à des amendes – 50 millions d’euros en 2019, 60 millions en 2020 et 150 millions en décembre 2021 –, celles-ci pourraient s’élever à 10 milliards.
elon musktwitterréseaux sociauxcommission européenne France24 - World
African students fleeing Ukraine endure hardship in France
Issued on: 05/05/2022 - 17:52Modified: 05/05/2022 - 18:00
Jean-Luc MOUNIER
Since the start of the Russian invasion of Ukraine on February 24, more than 5.5 million people have fled the country of which more than 50,000 have been welcomed by France. These refugees have been granted temporary status that entitles them to work and receive social and medical assistance.
However, foreign students who were living in Ukraine and who were also forced to flee have been exempted from this scheme – and they now find themselves in a complicated situation that risks jeopardising their university studies and, possibly, their professional careers.
When he fled the port city of Odesa a few days after the start of the war in Ukraine, Merdi couldn’t have imagined his journey would turn into an obstacle course with the goal being to stay in France. “We thought France would welcome us, but that is not the case. They tell us we don't have a nationality – that we were in Ukraine only to study and now we have to go home,” said the 26-year-old Congolese student, who arrived in France on March 11.
Merdi's case is not an isolated one. According to the Union des étudiants exiles (Union of exiled students) and the France Fraternités union, there are around 1,000 foreign students who have fled Ukraine and are experiencing the same difficulties staying in France.
The crux of the problem is administrative and dates back to early March, when many European Union countries pledged to move quickly to help those fleeing the conflict in Ukraine. France decided to implement the EU’s “temporary protection directive”, aimed at aiding displaced persons. Valid for three months, it grants several protections to refugees, including the right to a place of residence as well as access to jobs, education, and social and medical assistance.
But the foreign students living in Ukraine were excluded from this emergency measure.
“France excluded foreign students from the temporary protection measures by giving them a one-month residence permit instead,” said Pierre Henry, president of the France Fraternités union. The rationale being that, “their countries are not at war, so they can go home”.
Sabar, an Algerian student who fled Lviv when the war started, also found himself in difficulty upon his arrival in France. “The prefecture gave me just a one-month residence permit. Now, they want me to return to Algeria. But I don't want to – I spent a lot of money to go to Ukraine, study and get my diploma,” the 25-year-old said.
‘The Kafkaesque option’
After arriving in Paris on March 14, Sabar endured two days of hardship before finding a hotel that welcomed refugees. “I slept outside near a train station,” he said.
Now trapped in an administrative quagmire, he just wants to continue his studies in France. “I tried to enroll in several universities in Paris, Marseille, Lyon, Strasbourg and Bordeaux. But they didn't reply.”
“They are going to tell me that if I want a six-month residence permit to be able to stay, I will have to be registered at a university or have a guarantee of employment. My problem is that I haven't found anything in a month. But I don't want to leave,” Sabar said.
The same goes for Merdi, who just wants to continue his studies abroad. “I am afraid that I will be told to go back to Congo. If I can, I would like to continue my studies at a university here. That’s the only thing I want.”
The plight of African students who have fled Ukraine has spurred many in France to action. Among them is a group of university presidents and lecturers who are alarmed by their circumstances.
In a contribution published in “Le Monde” newspaper in April, the academics called for France to “continue educating the students that Ukraine chose to welcome”. Leftist student political organisations, such as Le Poing Levé (Raised Fist), are trying to increase the pressure on university presidents to enroll these students who find themselves caught in the middle of world affairs.
"It is an absurd situation,” Henry said. “We have chosen the Kafkaesque option rather than offering protection for all.”
He said these students, who have no intention of returning home, will soon find themselves in very precarious circumstances on French territory.
“It is a real waste, because these are French-speaking students. Since half of their education is already complete and considering their professional prospects have been totally destroyed by the war, the logical thing would be to allow them to register in France and continue their studies,” he added.
Some universities are, however, beginning to change their position and accept foreign students. “Twenty or so are in the pre-registration phase and taking applications,” Mathieu Schneider, president of the Migrants in Higher Education network of French institutions, told “Les Echos Start” media on April 19.
‘Everyone is a victim of this war’
The administrative status of students caught up in this situation remains up in the air. France’s prefectures, which handle immigration applications, favour taking a case-by-case approach, with decisions seeming to vary from one regional administration to another.
Several people, including a Congolese student living in Aveyron, said they had received provisional residence permits good for several months instead of for just one (which remains the official rule).
So which requirements currently prevail? Contacted by FRANCE 24, the French ministry of the interior detailed the arrangements available to people eligible for temporary protection, notably through Campus France, which allows eligible people to apply to enroll in French higher education.
Regarding the situation being faced by foreign students in France, the ministry said the treatment of third-country nationals is part of the EU Council’s temporary protection directive, noting: “If a third-country national is not eligible for temporary protection, he or she should return to his or her country of origin.”
However, other countries, including Portugal and Spain, have chosen to adapt the EU framework and welcome all those fleeing Ukraine.
The Council of Europe has been alarmed by the varied treatments displaced people are getting in EU member states. A report published at the beginning of April referred to a “double standard” in the reception of refugees, asylum seekers and migrants depending on their country of origin.
Foreign students thus either have to relocate to those countries that have decided to universally welcome those fleeing Ukraine or return to their countries of origin. The other option is to apply for asylum or a residence permit, provided they meet the required conditions, and hope for the best.
Sabar and Merdi have an appointment at the prefecture in the next few days to find out what their future holds. The young Algerian says continuing his studies and staying in France is “the best thing that can happen”.
Merdi still does not understand why he is being treated differently from another refugee: “No one wanted to leave Ukraine to come to France. It's not our fault. It's the war that caused all of these problems. Everyone is a victim of this war.”
“It’s the Ukrainians’ country, but we also lived there,” he said. “We paid for university. We have the right to be treated like them. There should be no difference.”
This article has been translated from the original in French.
Daily newsletterReceive essential international news every morning
Subscribe
Take international news everywhere with you! Download the France 24 app
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-3{fill:#fff;}.cls-2{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}.cls-4{fill:#5bc9f4;}.cls-5{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-6{fill:url(#linear-gradient-3);}google-play-badge_EN
DIPLOMACYModi, Macron call for ‘immediate’ end to Ukraine hostilities, but differences remain
As it happened
Russia says it will open humanitarian corridors out of Mariupol plant
As it happened
Scores of civilians reach safety as Russia renews assault on Mariupol plant
Valeurs Actuelles
Marseille : des habitants fuient leur immeuble, squatté par des Nigérians ultra-violents
A Marseille, au sein d’une vieille résidence privée située dans le 15ème arrondissement, les locataires se font de plus en plus rares et quittent un à un le vieux bâtiment. Et pour cause, raconte RTL, mercredi 4 mai : plus de la moitié des quelque 120 appartements sont occupés par des squatteurs nigérians. Dernière prise de guerre en date : l’appartement qu’occupait, jusqu’à il y a peu, Melina. Elle raconte : « On est parti en week-end voir ma sœur sur Valence et la voisine nous a appelés en panique. La porte a été éclatée. Ils ne voulaient pas sortir, j’ai dû me cacher à 22 heures dans le hall ».
In extremis, la jeune femme est parvenue à s’introduire dans son appartement et à jeter les affaires des squatteurs par la fenêtre. « Pour eux c’était leur appartement. Tout ce qui se passe, il n’y a rien, personne ne bouge ». Dans le bâtiment G, le plus dégradé de la résidence, Zineb et sa famille ont également décidé de quitter les lieux. « Je ne peux pas me permettre de rester dans un endroit où il n’y pas de sécurité, ils sont vraiment violents », raconte-t-elle à RTL.
Des gangs ultra-violents
« Ils », ce sont des dizaines de clandestins nigérians anglophones. Selon RTL, ils ont progressivement pris le contrôle de la barre d’immeuble, appartement par appartement. Sur 129 logements, plus de la moitié est désormais illégalement occupée. Ces clandestins, décrits comme « ultra-violents », s’occupent en animant des réseaux de prostitution prenant part à des trafics de drogue.
Une résidente de l’immeuble, Nella, raconte avoir assisté à un bagarre entre bandes à coups de machette, le week-end du 1er mai. Dans la tumulte, certains des clandestins ont tenté de se réfugier, de force, chez elle. L’habitante, qui a refusé d’ouvrir, a contacté la police. En représailles, son appartement a été incendié. A son tour, elle a décidé de quitter les lieux…
Marseille : les dernières actualités
France24 - World
Conte urges Spurs to be 'brave' against fearsome Liverpool
Issued on: 05/05/2022 - 17:48Modified: 05/05/2022 - 17:46
London (AFP) – Antonio Conte has urged Tottenham to be "brave" when they face quadruple-chasing Liverpool in the Premier League on Saturday in a match that could prove pivotal for both teams.
Spurs are two points behind fourth-placed Arsenal but Jurgen Klopp's Liverpool similarly need the win if they are to catch Manchester City, who are one point clear at the top of the table.
The Reds have only dropped two points in the Premier League since January 2 -- a draw against Pep Guardiola's City -- and this week booked their place in the Champions League final against Real Madrid.
Klopp's men already have the League Cup in the trophy cabinet and face Chelsea in the FA Cup final later this month as they hunt an unprecedented clean sweep of silverware.
"When you arrive at this point of the season and you are in a race for every target, it gives you a big, big push to do something incredible," Spurs boss Conte said on Thursday.
"I think Jurgen Klopp is doing a fantastic job with his team. It is not easy, especially for an English team to arrive at the end of the season to stay in the race for all the competitions that you compete (in).
"It is incredible. You can see Liverpool's players run a lot, they have not had many injuries. Their enthusiasm is not 100 percent, it is 200 percent. You don't feel the fatigue when you reach this point."
The Italian, desperate to secure Champions League football next season, said he wanted his side to play their own game at Anfield after drawing 2-2 against Liverpool at home earlier in the season.
Spurs have also beaten Premier League leaders City home and away during the current campaign.
"I said this to my players, we need to play a good game and be brave when we have the ball, don't be scared for all the pressure and to find the solution," said Conte.
"We have improved a lot. We are in this race for a place in the Champions League and for this reason we need to get points in every game. Every game is a big chance for us to improve the table. In this game we have to try and beat Liverpool."
Conte also said at his pre-match press conference that loan star Dejan Kulusevski was "100 percent" a Tottenham player.
The Swede, who has impressed since joining from Juventus in the January transfer window, is on an 18-month loan but Spurs have the option to buy, which would turn into an obligation should certain on-field criteria be met.
Conte has no concerns about Kulusevski's future, saying: "He's a Tottenham player, 100 percent in every aspect. Not officially but he's 100 percent a Tottenham player."
© 2022 AFP
L'Humanité
Télécommunications. Négociations salariales ardues à l’horizon chez Teleperformance
ActuLes NAO viennent de débuter chez le leader mondial des centres d’appels. Représentés par une intersyndicale, les salariés se préparent à des tractations difficiles, malgré les profits record du groupe, qui a largement profité de la crise sanitaire.
Luis ReygadaQue du bonheur ! Le 25 avril dernier, les salariés de Teleperformance se déhanchaient allègrement sur la piste de danse d’un grand festival coorganisé par leur employeur. Musique entraînante et bonne humeur étaient au rendez-vous lors de cette fête aussi « mémorable », selon le leader mondial des centres d’appels, que virtuelle, puisqu’elle se tenait dans un monde parallèle : le métavers (1) ! Au même moment, dans la « vraie vie », au Mans (Sarthe), des salariés organisaient un débrayage pour dénoncer la dégradation de leurs conditions de travail ainsi que le faible niveau de leurs salaires. Sourires d’un côté, mais « manque de reconnaissance », « épuisement moral » et « sentiment d’être des machines » de l’autre (2). Ce contraste entre l’image que vante la multinationale française sur les réseaux sociaux et la réalité quotidienne que supportent des milliers de ses employés – en France et à travers le monde –, illustre assez bien l’ambiance plutôt tendue dans laquelle se sont ouvertes, mardi, les négociations annuelles obligatoires (NAO).
« Le discours de la DRH n’est pas rassurant, dévoile Samira Alaoui. Avec l’inflation à 5 %, qui va continuer à monter, les salariés attendent beaucoup de ces discussions, ajoute la déléguée syndicale centrale de la CGT. Ici il y a beaucoup de précarité et 85 % des employés ont des fiches de paie proches du Smic. » Au sortir de cette première réunion qui n’a rien laissé présager de bon pour la suite, les différentes organisations syndicales (SUD, CGT, CFTC, CFDT et CFE-CGC) ont noué une alliance pour interpeller d’une seule voix le conseil général de l’entreprise ainsi que son conseil d’administration, et réclamer une augmentation de salaire « substantielle ».
« Nous avons déjà défini ce montant qui devra compenser toutes les augmentations qui n’ont pas été faites durant ces dernières années, précise Issam Baouafi, délégué syndical central SUD, nous le ferons connaître en fin de semaine à la direction. L’entreprise a l’habitude de nous rétorquer que les chiffres du groupe sont bons au niveau mondial, mais pas en France, où Teleperformance serait déficitaire. En réalité, ce soi-disant déficit est en partie organisé, avec notamment l’envoi d’activités “offshore”, au Maroc, en Tunisie et à Madagascar, ou “nearshore”, en Espagne, en Grèce et au Portugal », assure le syndicaliste.
Les syndicats inquiets malgré des profits record
D’autant plus que les dirigeants de Teleperformance seraient beaucoup moins regardants lorsqu’il s’agit de revoir à la hausse leurs propres augmentations ; 15 % de plus pour Daniel Julien, le président-directeur général, et 34 % pour Olivier Rigaudy, le directeur général délégué, pour atteindre respectivement 19,6 et 7,8 millions d’euros annuels, selon les chiffres avancés par SUD.
« Cette année, le groupe se porte à merveille, avec des résultats de croissance exceptionnels engrangés durant le confinement, souligne Issam Baouafi, qui rappelle les juteux contrats publics avec la Direction générale de la santé, remportés pour administrer les numéros verts gouvernementaux pour la vaccination contre le Covid-19.
Le rapport fourni en mars par l’expert-comptable au comité social et économique vient confirmer ses propos : un chiffre d’affaires 2021 en hausse de 24 % atteignant « un niveau record », soit 7 milliards d’euros, avec un résultat net bondissant de 72 % (557 millions d’euros). Une croissance « due à la gestion de la crise sanitaire » entraînant une « situation financière particulièrement saine » permettant, entre autres, de maintenir une politique de dividendes généreuse s’élevant à 141 millions d’euros.
Mais alors que les prévisions augurent d’une croissance soutenue (10 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2025), élus et représentants syndicaux s’inquiètent, pour leur part, de déceler, dans les orientations stratégiques du groupe, une future « diminution des effectifs » ainsi qu’un « accroissement de la flexibilisation du travail ». Pire, les avantages sociaux des salariés y seraient mentionnés « comme un facteur de coûts rehaussant le coût du travail en France ».
Des considérations qui ont poussé le CSE à émettre « un avis défavorable sur la politique sociale de Teleperformance », à l’opposé de l’apparence d’entreprise socialement responsable – et « où il ferait bon travailler » – que le groupe s’efforce de donner (lire « Teleperformance, géant du social washing » dans notre édition du 23 mars 2022).
« Évidemment, nous allons aussi proposer des mesures visant à améliorer les conditions et la qualité de vie au travail », conclut Issam Baouafi. Les NAO, elles, ne font donc que commencer. La prochaine réunion entre l’intersyndicale et la DRH est prévue pour le 17 mai.
Ouest-France,teleperformancenaonégociation syndicats-patronat Valeurs Actuelles
Etats-Unis : Joe Biden veut rendre “chaque véhicule de l’armée américaine respectueux du climat“
« Chaque véhicule. Je le pense vraiment. » Sa déclaration est au cœur des critiques depuis plusieurs jours. Le vendredi 22 avril était marqué par le jour de la Terre. Et le président américain Joe Biden n’a pas manqué de faire une annonce qui sera ensuite remise en question par de nombreux experts. Comme le relaie le New York Post, le locataire de la Maison-Blanche a annoncé qu’il allait lancer un « processus » afin de rendre « chaque véhicule de l’armée américaine respectueux du climat ». Joe Biden a fait cette déclaration lors d’une prise de parole à Seattle : « Nous allons commencer le processus pour que chaque véhicule de l’armée américaine soit plus respectueux des exigences climatiques. » Avant de promettre de dépenser « des milliards de dollars pour le faire ».
Des véhicules de guerre écolos moins performants ?
L’armée américaine possède des centaines de milliers de véhicules. Et le Pentagone compte en effet rendre les engins tactiques (comme les chars ou les obusiers) hybrides grâce à un mélange de combustibles fossiles et d’électricité. Quant aux véhicules non-tactiques (ceux qui ne se déploient pas lors les combats), ils pourraient devenir électriques, précise le site military.com.
Pourtant, certains experts comme Maiya Clark, associée de recherche au Heritage’s Center for National Defense, dénoncent depuis quelques jours la décision de Joe Biden. « Faire en sorte que chacun de ces véhicules respecte les exigences que le changement climatique entraîne exposerait les militaires à un risque accru, et entraînerait une faillite du ministère de la Défense, le tout dans la poursuite de l’objectif malavisé de Biden », a rédigé Maiya Clark dans le Daily Signal. En effet, si des véhicules de combat deviennent plus écologiques, ils pourraient être moins performants. « L’ajout de batteries lourdes aux véhicules terrestres les rendrait moins capables de traverser des conditions telles que la boue et le sable », a prévenu la spécialiste. Concernant les « milliards » proposés pour mettre en place ces véhicules plus verts, cela mènerait à des difficultés financières pour la Défense américaine. « Il semble que ce soit le seul financement de la défense que (Joe Biden) soutienne réellement. »
L'Humanité
Carnet. Article sans titre
ActuCarnetHenri Rollin, syndicaliste et militant politique, est décédé à l’âge de 90 ans. Fils d’un cheminot résistant, il entre en 1958 à l’usine Simca de Poissy. Très rapidement, il milite au sein de la CGT dans les conditions d’une féroce répression antisyndicale. En 1966, il devient secrétaire général de l’UD CGT des Yvelines. Il prend une part active aux grèves de 1968, notamment à l’usine Renault-Flins. De cette expérience, il publiera Militant chez Simca-Chrysler aux Éditions sociales. Membre du bureau fédéral du PCF, il concilie la double responsabilité syndicale et politique. À la demande des instances nationales de la CGT, il prend la direction de la Fédération des mutuelles de France en même temps qu’il exerce la présidence de l’Umif. Ses obsèques se tiendront vendredi 6 mai, à 14 h 30, au cimetière le Village à Trappes. L’Humanité présente ses condoléances à sa famille et à ses proches.
France24 - World
Ukraine, 'Five Eyes' justice officials discuss war crimes
Issued on: 05/05/2022 - 17:48Modified: 05/05/2022 - 17:46
Washington (AFP) – Top justice officials from the five English-speaking members of the "Five Eyes" intelligence alliance held talks with Ukraine's prosecutor general on investigating war crimes, the US Justice Department said Thursday.
The attorneys general of the United States, Britain, New Zealand, Australia, and Canada met virtually Wednesday with Iryna Venediktova, their Ukrainian counterpart, on Wednesday as Kyiv seeks action on thousands of suspected war crimes resulting from Russia's invasion.
The six "discussed their coordinated efforts to hold accountable individuals whose criminal actions are enabling war crimes in Ukraine," the US Justice Department said in a statement.
"Our commitment to working with our international partners, including Ukraine's prosecutor general, to investigate and prosecute those responsible for atrocities in Ukraine remains steadfast," said US Attorney General Merrick Garland in the statement.
"We will be relentless in our efforts to bring to justice those who facilitate the death and destruction we are witnessing in Ukraine."
Last week Venediktova told Deutsche Welle, the German broadcaster, that Ukraine investigators had identified 8,600 suspected war crimes cases, and another 4,000 connected to war crimes, linked to the war which began on February 24.
The alleged crimes documented include "killing civilians, bombing of civilian infrastructure, torture" and "sexual crimes" that are being reported in the "occupied territory of Ukraine", Venediktova said.
The Justice Department said Garland also updated his counterparts on US efforts to penalize billionaire oligarchs who support Russian President Vladimir Putin, and on the $33 billion in new aid for Ukraine that the White House has requested from Congress.
Also on the call were British Attorney General Suella Braverman, Australia's Attorney General Michaelia Cash, Canadian Minister of Justice David Lametti, and New Zealand's Attorney General, David Parker.
© 2022 AFP
New York Times - World
Christian Village in Israel Digs Into Its Crusader Past
Israel Dispatch
The residents of Mi’ilya long wondered what archaeological treasures lay beneath a crumbling castle. Now, some are excavating their homes to find out.
Ruins in Mi’ilya, Israel, where many residents have caught the archaeology bug.Credit...Amit Elkayam for The New York Times
Supported by
Send any friend a story
As a subscriber, you have 10 gift articles to give each month. Anyone can read what you share.
By Patrick Kingsley
MI’ILYA, Israel — In the middle of Eilia Arraf’s home — between two living rooms, a cactus garden and a makeshift gym — there are two large pits, each containing the ruins of a church that archaeologists believe was built about 1,600 years ago.
Mr. Arraf found large sections of the church’s mosaic floors under his house in 2020, as he tried to convert his aunt’s bedroom and an olive oil storeroom into a new kitchen. The kitchen project was quickly abandoned. Instead, Mr. Arraf turned the central part of his house into an archaeological dig — and later, a minor tourist attraction.
“We did lose part of our house,” said Mr. Arraf, 69, a mustachioed electrical engineer. “But what we have underneath us is something that money can’t buy.”
In practically any other village in Israel, Mr. Arraf’s decision to dig up his home would have been unheard-of. But in Mi’ilya, a hilltop village of some 3,200 people, mostly Arab Christians, in northern Israel, he is part of an eccentric trend of privately funded archaeological excavations.
Since 2017, four families have begun the process of excavating 10 private homes, searching for Crusader and Byzantine ruins. Hundreds more families in Mi’ilya have funded a villagewide project to restore part of its crumbling Crusader castle.
In the process, the villagers have discovered the largest-known winery from the Crusader era, a Crusader town wall, a Roman cistern and Iron Age cooking equipment — as well as the Byzantine church underneath Mr. Arraf’s home.
“It was a domino effect,” said Rabei Khamisy, an archaeologist from the village who is the driving force behind the project. “In Mi’ilya, excavation became something like a tradition.”
For years, the villagers had known they were living atop and among an array of archaeological treasure, but they had never got around to digging up much of it. Parts of the present-day village date from the 12th century, when Frankish Crusaders built a castle there, probably during the rule of Baldwin III, a Christian king of Jerusalem.
Today, Mi’ilya remains one of a handful of Christian-majority villages in Israel. Most of its residents are Greek Catholics whose ancestors began to settle here during Ottoman rule in the mid-18th century.
LEBANON
Mediterranean
Sea
SYRIA
Mi’ilya
Sea of
Galilee
Haifa
Jordan
WEST
BANK
Tel Aviv
Jerusalem
ISRAEL
20 Miles
By The New York Times
Many live in homes built among the ruins of the Crusader castle, which became the backdrop to the lives of generations of villagers. But it was never properly excavated or restored.
“The council always said, ‘We’ll do the castle, we’ll work on the castle,’” said Dr. Khamisy, who grew up in the castle’s shadow. “But nothing ever happened.”
The turning point came in early 2017, when part of the castle wall began to collapse, endangering passers-by.
A specialist in Crusader-era archaeology, Dr. Khamisy, 45, had only recently started a new research post at a nearby university and had little time for a new project. But he realized it was now or never to preserve the fortress, and felt it was a matter of hometown honor.
“I’m going to restore the castle,” he remembered thinking. “If I don’t do it, I will leave the village. I can’t live here.”
So began the first of several restoration and excavation projects in Mi’ilya.
Dr. Khamisy encouraged the village council to call a meeting, at which he asked families to each donate the equivalent of the cost of two cigarette packets. The villagers answered the call, giving roughly $60,000, and the council pitched in $30,000.
The Israel Antiquities Authority quickly supplied the relevant permits.
Several weeks later, the most dangerous stretch of the wall had been shored up.
Historically, residents of villages like Mi’ilya had been wary of notifying the antiquities authority if they found any hidden relics, which, though often kept in the custody of the homeowner, legally become state property. Residents feared the government might take over their property or demand time-consuming excavations if a particularly noteworthy ruin was discovered.
For Palestinian citizens of Israel, as some Mi’ilya residents define themselves, the fear was particularly sharp, several villagers said, because the government had requisitioned Arab-owned land across Israel in the decades after the founding of the state.
But the wall restoration project gave the villagers greater trust in the authorities — not least because Dr. Khamisy was the main intermediary between the village and the government.
“He’s a son of the village,” said Salma Assaf, a former accountant who owns several properties in and around the castle ruins. “He broke the wall between us and the antiquities authorities.”
Soon, the village clergy allowed the excavation of the village church, where Dr. Khamisy said Iron Age pottery was dug up.
But the most dramatic discovery was lurking underneath Ms. Assaf’s own property next door.
Ms. Assaf, 69, was in the middle of turning her family’s Ottoman-era house into a restaurant. As the builders worked in its cellar, they discovered an ancient stone structure.
Galvanized by Dr. Khamisy’s recent project, Ms. Assaf invited him over to examine it. The archaeologist quickly realized it was a previously unknown section of the Crusader town — perhaps part of a medieval wine press.
Excited, Dr. Khamisy called the antiquities authority, asking for permission to dig deeper. A permit was granted unusually quickly, within days.
Just as the wall restoration had made the village less wary of the authorities, the authorities were now more confident in the villagers. They were also reassured by the involvement of Dr. Khamisy.
“We knew him, we trusted him,” said Kamil Sari, the authority’s director in northern Israel. “He cares for what he’s doing.”
Armed with trowels, shovels and pickaxes, Dr. Khamisy and the Assaf family set about excavating the cellar themselves.
After digging for two weeks, Dr. Khamisy suddenly starting shouting and jumping. About two yards under the floor, he had found the first signs of a Crusader-era drainage system.
Ms. Assaf’s building, experts later concluded, was standing above the largest-known wine press in the Crusader era — a revelation that drew the attention of a major Israeli newspaper, Haaretz.
“It was the most wonderful time of my life,” Ms. Assaf remembered.
Energized by the discovery, Ms. Assaf began buying up other properties around the castle, excavating them with Dr. Khamisy’s help, and then restoring them. They uncovered a Crusader waterworks and a Roman-era cistern that the Crusaders appeared to have used as their own; neither were seismic discoveries, but they helped archaeologists deepen their understanding of Crusader life in the 12th century, when European Christians consolidated their efforts to colonize the region by force.
“The finds themselves are important for a Crusader historian, or an archaeologist like myself,” said Adrian Boas, a professor of medieval archaeology at the University of Haifa. “They’re adding information to what we know about the Crusader period.”
But perhaps more significantly, they have helped make villagers more “aware of the importance of the past and their connection to the place they live in,” Professor Boas said.
Down the hill, Mr. Arraf was the next to catch the archaeology bug. In the 1980s, his relatives had found Byzantine mosaics in a cellar behind their home. But his older siblings had always said there were larger and more impressive mosaic floors under the main part of their home — relics they said were briefly discovered and then re-hidden during renovations in the 1950s.
What if his siblings were right?
Guided by Dr. Khamisy, the Arraf family dug for two weeks — one-foot, two-feet, three-feet deep. Just beyond the four-foot mark, Dr. Khamisy made another shout: He had found what turned out to be the nave of a Byzantine church.
For a token fee to cover his expenses, Mr. Arraf lets tour groups visit his home to see the mosaics, which are inside the lower story of his two-floor house.
Occasionally, visitors have struggled to dispel their disbelief, Mr. Arraf said. In a context in which Jews, Muslims and Christians often argue over who has the stronger connection to the land, some Jewish visitors have dismissed the idea that a Christian could have found a genuine Christian ruin beneath his own home.
But to Mr. Arraf, such criticism hardly registers. He still marvels at the fact he has a ruined church underneath his aunt’s old bedroom.
“I check on it every day,” he said. “Just for my own joy.”
Rawan Sheikh Ahmad contributed reporting from Mi’ilya, and Myra Noveck from Jerusalem.
Advertisement
Valeurs Actuelles
Guerre en Ukraine : la Russie annonce un cessez-le-feu pour évacuer les civils de l’usine d’Azovstal
La Russie annonce un cessez-le-feu dans l’usine d’Azovstal
La Russie a annoncé dans la soirée de ce mercredi 4 mai mettre en place un cessez-le-feu dans l’usine d’Azovstal, située à Marioupol. Le but : permettre l’évacuation des civils toujours bloqués sur place, relaie BFM TV.
Le contact « rétabli » avec l’usine d’Azovstal
D’après un député de Marioupol désormais réfugié à Kiev, le contact a été « rétabli » avec l’usine Azovstal. Auprès de BFM TV, le député Iaroslav Zheleznyak a ajouté que des « combattants russes ont pu pénétrer » dans l’enceinte de l’usine, et « continuent l’assaut alors que des centaines de civils se trouvent à l’intérieur ».
Joe Biden compte plancher sur de possibles sanctions « supplémentaires »
Ce mercredi 4 mai, le président américain a déclaré qu’il allait entamer des discussions avec les pays du G7 afin de songer à de possibles sanctions « supplémentaires » contre la Russie. Depuis la Maison-Blanche, Joe Biden a en effet indiqué : « Nous sommes toujours ouverts à des sanctions supplémentaires. Je discuterai avec les membres du G7 cette semaine sur ce que nous ferons et ne ferons pas. »
Les pays européens qui refusent l’embargo sont « complices » de crimes de guerre
Pour le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kouleba, les pays de l’Union européenne qui refuseraient l’embargo sur le pétrole russe, risquent d’être considérés comme « complices » de crimes de guerre. Dans une vidéo postée sur Twitter, le ministre a mis en garde : « Si un pays en Europe continue à s’opposer à un embargo sur le pétrole russe, alors il y aura de bonnes raisons de dire que ce pays est complice des crimes commis par la Russie sur le territoire ukrainien. »
D’après une enquête, la frappe contre le théâtre de Marioupol a fait 600 morts
Selon une enquête que relaie BFM TV, la frappe russe contre le théâtre de Marioupol, du 16 mars dernier, aurait fait 600 morts. À la fin du mois de mars, le maire de Marioupol parlait d’au moins 300 morts. Le gouvernement ukrainien a ouvert une enquête pour « crimes de guerre ».
Un hélicoptère russe viole l’espace aérien de la Finlande
Le ministère finlandais de la Défense a annoncé ce mercredi 4 mai qu’un hélicoptère russe avait survolé son territoire, violant ainsi l’espace aérien du pays scandinave. Un porte-parole a notamment ajouté : « L’appareil était un hélicoptère Mi-17 et la profondeur de la violation présumée était de quatre à cinq kilomètres. » Cet incident intervient au moment où la Finlande préparerait une candidature pour faire partie de l’Otan.
« Contact perdu » avec les soldats ukrainiens à l’usine d’Azovstal
Le maire de Marioupol, Vadym Boytchenko, a annoncé à la télévision ukrainienne que de « violents combats » étaient encore en cours à l’usine d’Azovstal située dans la ville assiégée de Marioupol. Comme le relaie BFM TV, Vadym Boytchenko a également déploré que le contact a été « perdu » avec les soldats ukrainiens qui combattent sur le site. « Malheureusement il y a de violents combats à Azovstal aujourd’hui. Nous avons perdu le contact avec les gars. Nous ne pouvons pas savoir ce qui s’y passe, s’ils sont en sécurité ou non. »
20 corps de civils découverts du côté de Kiev
Dans les environs de Borodyanka, vingt nouveaux corps de civils ont été découverts ce mercredi 4 mai, relate BFM TV. La police ukrainienne a confirmé ce chiffre. La découverte a également été faite dans « des villages non loin de (Borodyanka) et des villages du district de Vychgorod », a ajouté le chef de la police locale.
La France veut « continuer à aider l’Ukraine »
Lors d’une prise de parole, ce mercredi 4 mai, le porte-parole du gouvernement français Gabriel Attal a annoncé que la France continuera d’apporter son aide à l’Ukraine. « Nous avons fourni plus de 100 millions d’euros de matériel militaire et nous poursuivrons autant que nécessaire », a notamment déclaré Gabriel Attal depuis l’Élysée.
L’usine Azovstal est « en train d’être bombardée », selon un député ukrainien de Marioupol
Interrogé ce mercredi sur BFMTV, le député ukrainien de Marioupol, Iaroslav Zheleznyak, affirme que le site d’Azovstal est « en train d’être bombardée », alors que, de son côté, le Kremlin dément tout assaut. Selon Leksiy Goncharenko, député ukrainien d’Odessa, « plus de 200 civils sont à Azovstal en ce moment, femmes et enfants inclus », rapporte la chaîne d’information continu.
Moscou dément tout assaut contre l’usine Azovstal, à Marioupol
Mercredi 4 mai, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a démenti tout assaut contre l’usine Azovstal, à Marioupol en Ukraine. « L’ordre a été donné [le 21 avril] publiquement par le commandant en chef [Vladimir Poutine] d’annuler tout assaut. Il n’y a pas d’assaut », a-t-il déclaré à la presse. Le porte-parole a soutenu que les forces armées russes assiégeaient le site et n’intervenaient que pour « enrayer très rapidement les tentatives » de combattants ukrainiens de rejoindre des « positions de tir », indique BFMTV.
La Russie interdit son territoire au Premier ministre japonais
Mercredi matin, la Russie a interdit l’accès à son territoire à plus de soixante responsables japonais, dont le Premier ministre, Fumio Kishia. Dans un communiqué du ministère des affaires étrangères russe, Moscou accuse le Japon d’avoir « lancé une campagne antirusse sans précédent », relate Le Monde.
Embargo sur le pétrole russe : la Hongrie regrette l’absence de « garantie » pour sa sécurité énergétique
Après la proposition de la Commission européenne d’un embargo sur le pétrole russe, la Hongrie regrette l’absence de « garantie » pour sa sécurité énergétique, indique Le Monde.
La Commission européenne propose un embargo sur le pétrole russe
Mercredi 4 mai, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a proposé un embargo progressif de l’UE sur le pétrole et les produits pétroliers achetés à la Russie, en guise de sanction face à l’invasion en Ukraine, selon BFMTV. « Nous renoncerons progressivement aux livraisons russes de pétrole brut dans les six mois et à celles de produits raffinés d’ici à la fin de l’année », a-t-elle détaillé devant les eurodéputés à Strasbourg.
156 rescapés de Marioupol sont arrivés à Zaporijia, selon Zelensky
Dans une allocution prononcée dans la nuit du 3 mai, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a promis de poursuivre ses efforts pour évacuer les habitants de Marioupol, indique BFMTV. « Nous continuerons à faire tout ce qui est en notre pouvoir pour faire sortir tous nos concitoyens de Marioupol, d’Azovstal », a-t-il déclaré avant d’ajouter que « diverses villes ukrainiennes sont une fois de plus devenues des cibles pour les missiles russes ». Volodymyr Zelensky a également annoncé que « 156 personnes sont arrivées à Zaporijjia » depuis Marioupol. « Des femmes et des enfants. Ils sont restés dans des bunkers pendant plus de deux mois », a-t-il ajouté.
La Russie va boycotter mercredi le Comité politique et de sécurité de l’Union européenne à l’ONU
La Russie boycottera ce mercredi une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU avec le Comité politique et de sécurité (COPS) de l’Union européenne, indique BFMTV. Un geste rare qui illustre la détérioration des relations entre Moscou et des partenaires aux Nations unies, selon des diplomates.
D’après un source diplomatique russe, la décision de Moscou est liée au conflit ukrainien. Un diplomate occidental a indiqué n’avoir pas souvenir d’un boycott de la Russie d’une réunion du Conseil de sécurité depuis l’invasion de l’Ukraine le 24 février, relate BFMTV.
L'Humanité
Festival. Semaine mémoires, l’afrodescendance mise à l’honneur
EntretienSemaine mémoires, en partenariat avec l’Humanité, célèbre les abolitions de la traite et de l’esclavage. Rencontre avec son initiateur, James Germain, grande voix d’Haïti. Entretien
Fara C.La Semaine mémoires, organisée par le Théâtre Traversière, en partenariat avec l’Humanité et Jazz Magazine, s’inscrit dans une commémoration vivante, vivifiante, des abolitions de la traite négrière et de l’esclavage. Conçue par James Germain, voix majeure d’Haïti, et son complice Marco Quesada (guitariste), elle sera inaugurée le 10 mai (entrée libre) avec la projection de l’émouvant documentaire Citoyens bois d’ébène, suivi d’une rencontre avec le réalisateur, Franck Salin, le médecin guadeloupéen Emmanuel Gordien (figure centrale du film, parti sur les traces de son ancêtre esclave) et James Germain.
Ce débat, modéré par votre serviteuse, traitera du thème de l’afrodescendance et des séquelles de l’esclavage. La Semaine mémoires offre un feu d’artifice de créativité, grâce à des éminences grises d’une créolité (qui se) mutine : deux soirées avec l’envoûtant James Germain et ses « guests » de haut vol ; pièce musicale par l’émérite Mariann Mathéus autour du Discours sur le colonialisme (d’Aimé Césaire) ; concert-apéro avec la fougueuse chanteuse guadeloupéenne Céline Languedoc ; spectacle jeune public Black Boy ; bal mené par le maître du chouval bwa Dédé Saint-Prix ; jazz biguine proposé par Mouvanss et l’Association des cheminots créoles de Paris-Nord… Et, en apothéose, la Nuit Caraïbes. Bref, l’afrodescendance dans son inventive effervescence et dans l’impétuosité de son appel à la conscience.
Quels objectifs se fixe la Semaine mémoires ?
Avec le Théâtre Traversière, elle met un lieu splendide, situé en plein Paris, au service des artistes afrodescendants, qui, depuis nombre d’années, sont programmés principalement dans de petites salles. Cela donne à notre art et notre parole une visibilité, particulièrement réduite sur le plan médiatique, politique, social… Je remercie le directeur du lieu, Frédéric Henaut, de l’opportunité qui nous est accordée pour exprimer nos frustrations, nos désirs, notre esprit de résistance. Dans la continuité des actions culturelles que développe le Théâtre Traversière auprès des publics éloignés, la Semaine mémoires conjugue création artistique, réflexion et transmission. Une préoccupation primordiale, en cette époque de fake news et de polémiques montées en épingle.
Dans Citoyens bois d’ébène, Emmanuel Gordien déclare, au sujet des répercussions de l’esclavage : « En général, nos gouvernants n’imaginent pas que cette histoire fait encore souffrir aujourd’hui… »
Tout à fait. Pour régner, les esclavagistes et les colons se sont attelés à inoculer la division, d’une part, au sein des esclaves, puis des générations suivantes et, d’autre part, entre ces communautés et les populations blanches. Nous en éprouvons les conséquences jusqu’à aujourd’hui. La montée de l’extrême droite et les résultats du premier tour de l’élection présidentielle montrent à quel point la mémoire a été mise en miettes. Dans les outre-mer, la candidate de l’ancien Front national est arrivée en tête. Les Afrodescendants qui ont voté pour elle ont oublié les racines historiques de ce parti. Nous devons nous retrousser les manches pour faire revivre la mémoire collective.
Dans Oli Olan, que vous interpréterez au Théâtre Traversière, vous exhortez au rassemblement…
Cette chanson dit qu’en réponse à la déstabilisation fomentée par le colon, le dominant, nous devons unir nos forces en œuvrant à une mémoire partagée avec tout le monde sans exclusion, afin de reconstruire ensemble une société juste. Dans le même sens, notre festival célèbre l’héritage d’artistes comme la pionnière haïtienne Toto Bissainthe, dont les chanteuses et comédiennes Malou Beauvoir et Mariann Mathéus reprendront des titres.
Quel lien y a-t-il entre votre travail de musicien et votre projet en cours, les Tambours sacrés d’Ayiti ?
Ils sont complémentaires. Le second consiste en un documentaire. Une première partie du tournage a été effectuée à Saint-Domingue, à Haïti et au Bénin. Nous poursuivrons cette quête du tambour haïtien en Colombie et à Cuba. Ce projet inclut des ateliers sur le tambour ouverts à tous. En tant qu’artiste qui combat la haine, je diffuse l’attachement à résister en même temps que l’amour pour l’humanité dans son entièreté.
Citoyens bois d’ébènefestivalMusiqueabolition de l'esclavagejazz France24 - World
Vettel mulls life after F1 after slow start to season
Issued on: 05/05/2022 - 17:40
Miami (AFP) – Sebastian Vettel isn't prepared to settle for second best as he contemplates the final chapter of his storied career.
The German legend, speaking to AFP ahead of this weekend's Miami Grand Prix, is contemplating his future, with his Aston Martin car failing to challenge the likes of Ferrari and former team Red Bull after a disappointing start to the 2022 campaign.
Four-time world champion Vettel last won a race in Singapore in 2019 and has just four points after missing the first two races of this season after contracting COVID-19.
He didn't finish in Australia but came eighth in Imola two weeks ago.
Vettel, who joined Aston Martin in 2021, has a deal which expires at the end of the current campaign and with the 34-year-old taking an ever increasing interest in environmental and social issues, life after racing is being considered.
The Aston Martin racer, however, isn't prone to panic and certainly won’t worry about what lies ahead, both on and off the track.
"I'm interested in winning," Vettel told AFP.
"I haven't made a decision yet about my future but I have been spoiled because I was at the front and I know how it is, and it feels amazing.
"As a team, it's not a secret, we wanted to be at the front, but are now at the back. We're working very, very hard.
"It's just at the back of the field, you have no reward.
"I didn't mind when I started but finishing outside of the top 10 isn't what I am here for. I want to win."
Vettel, speaking at Aston Martin Residences in downtown Miami, smiles awkwardly when asked what he expects his legacy will be.
Yet the German, a devoted father-of-three who shuns fame and is enjoying the relative anonymity in the United States where F1 stars are not household names, will go down as one of the greats.
Competitive spirit
His first title in 2010 saw him become the youngest world champion in history and began a run of four successive world championships.
"I don't give too much thought about legacies," said Vettel who will be keeping in touch with his beloved Eintracht Frankfurt's attempt to reach the Europa League final on Thursday while he prepares for F1's first foray in south Florida.
"In the end it only matters what I feel."
That said, however, Vettel remains a natural born competitor which makes his pain with Aston Martin worsen with every race disappointment.
"There will be that competitive spirit in everything else that I do. If I cook I want it to be perfect. And I'm disappointed that it's not and then start thinking how can it be perfect?
"I set the expectation bar so high.
"I don't have a feeling that I am not driving as good as I used to. I have evolved a lot and my experience helps me not stress about certain things."
Vettel's desire to help make a difference away from the day job of F1 has seen him picking up litter after the British Grand Prix last summer while also working on creating a new habitat for bees in Switzerland.
"I've got plenty of interests but with the environment, I cannot understand how somebody can not be interested in that," he said. "It concerns all of us in our futures."
Vettel's love for high octane exhilaration remains although one career path has already been firmly blocked off.
"I may stay in racing but maybe not straight away," he admitted. ”It's what I love so you never know.
"But I'm not going to be a TV expert. No, no."
© 2022 AFP
BBC
Wealthy Russians flee to Dubai to avoid sanctions
By Sameer HashmiMiddle East business correspondent
Dubai has emerged as a haven for wealthy Russians fleeing the impact of western sanctions over the war in Ukraine.
Russian billionaires and entrepreneurs have been arriving in the United Arab Emirates (UAE) in unprecedented numbers, business leaders told the BBC.
Property purchases in Dubai by Russians surged by 67% in the first three months of 2022, a report said.
The UAE has not put sanctions on Russia or criticised its invasion of Ukraine.
It is also providing visas to non-sanctioned Russians while many Western countries have restricted them.
It is estimated that hundreds of thousands of people have left Russia over the last two months - although exact figures are not available.
One Russian economist said as many as 200,000 Russians had left in the first 10 days after the war began.
Virtuzone, which helps companies to set up operations in Dubai, has seen a huge surge of Russian clients.
"We are receiving five times more enquiries from Russians since the war began," said chief executive George Hojeige.
"They are worried about an economic meltdown that's coming. That is why they are moving here to secure their wealth," he added.
The influx of Russian nationals has bolstered demand for luxury villas and apartments across the city. Real estate agents are reporting a surge in property prices, as Russians arriving in Dubai are looking to purchase homes.
Dubai-based real estate agency Betterhomes found property purchases by Russians surged by two thirds in the first three months of 2022.
And another real estate agency, Modern Living, told the BBC it had hired many Russian-speaking agents to cater to rising demand. Chief executive Thiago Caldas said they were receiving numerous calls from Russian nationals looking to relocate to Dubai immediately.
"Russians who are coming down are not buying just for investment, they are looking at Dubai as a second home," he said.
'Brain drain'
Many multinational companies and Russian start-ups are also relocating their employees to the UAE.
Fuad Fatullev is the co-founder of WeWay - a blockchain technology company that had offices in Russia and Ukraine. After the war broke out, he and his partners shifted hundreds of employees to Dubai.
"The war had a massive impact on our operations. We couldn't continue [as we were] as we had to move hundreds of people outside of Ukraine and Russia," says Fuad, who is a Russian citizen.
He adds that they chose to shift their employees to the UAE as it offers a safe economic and political environment to operate a business.
He said Russian businesses were moving out as they were finding it incredibly difficult to operate due to sanctions. The challenge was even more acute for companies dealing with international clients and brands, as most western firms have severed ties with Russian-based enterprises, he said.
Global firms like Goldman Sachs, JP Morgan and Google that have shut down offices in Russia, are also relocating some of their employees to Dubai.
"There is definitely a brain drain that is happening. A lot of people are leaving because there are a lot of business restrictions right now," says Mr Fatulley.
Real estate prices soar
Russia's central bank is barred from tapping into the billions of foreign reserves held overseas in foreign banks. Some Russian banks have been removed from the Swift financial messaging system.
To protect its reserves, the Russian government has enacted capital restrictions and banned citizens from exiting the country with more than $10,000 in foreign currency.
Finding it difficult to transfer cash, a lot of Russian buyers are making payments in cryptocurrencies. Some of the purchasers have an intermediary who will take the payment in crypto and then pass on the cash to the seller on behalf of the buyer.
Gulf states including the UAE and Saudi Arabia have rejected calls from western governments to impose sanctions on Russia.
The UAE was one of only three countries, along with China and India, to abstain in a United Nations Security Council vote in February to condemn Russia's invasion of Ukraine. It also abstained in a General Assembly vote on 7 April to suspend Russia from the UN Human Rights Council.
The rise in Russian investment comes just months after the UAE was placed on a "grey list" by the Financial Action Task Force (FATF), a global financial crime watchdog.
It means the country faces increased monitoring of its efforts to counter money laundering and terrorist financing. The UAE government has claimed to have taken significant measures to regulate inbound investment, and has stated that it remains committed to working closely with FATF on areas for improvement.
More on this story
Russia faces brain drain as thousands flee abroad
Emirates will fly to Russia unless owner stops it
Related Topics
New York Times - World
Demolishing City of the Dead Will Displace a Lively Quarter of Cairo
Advertisement
Supported by
Cairo Dispatch
Cairo’s oldest cemetery is being razed, and thousands of families living amid the grand mausoleums face eviction. “You’re not at ease when you’re living. You’re not at ease even when you’re dead.”
Send any friend a story
As a subscriber, you have 10 gift articles to give each month. Anyone can read what you share.
By Vivian Yee
CAIRO — Whoever was being buried in Cairo’s oldest working cemetery on a recent afternoon had been of some consequence. Glossy S.U.V.s crammed the dusty lanes around an antique mausoleum draped in black and gold; designer sunglasses hid the mourners’ tears.
The cemetery’s chief undertaker, Ashraf Zaher, 48, paused to survey the funeral, another job done. But he didn’t stop for long. Just down the lane, his daughter was about to get married. Hundreds of his neighbors, who like him also live in the cemetery, were gathering outside his home, a few mausoleums away.
As part of the celebration, men and boys were already updating a traditional sword dance with new break-dance moves. Women were serving celebratory couscous. They had set out on long tables the belongings the bride would take to her new home, a jumble of abundance against the austere centuries-old tombs where she had grown up: pots and plates; a furry red basket; a mattress made up as if for the wedding night, its frilly white coverlet topped with a stuffed panda.
Since the Arabs conquered Cairo in the seventh century, Cairenes have been burying their dead beneath the Mokattam cliffs that rise over the city’s historic core, interring politicians, poets, heroes and royalty in marble-clad tombs set amid verdant walled gardens.
By the mid-20th century, the City of the Dead had also come to house the living: tomb caretakers, morticians, gravediggers and their families, along with tens of thousands of poor Cairenes who found shelter in and among the grand mausoleums.
Much of it will soon be gone.
The Egyptian government is razing large swaths of the historic cemetery, clearing the way for a flyover bridge that will link central Cairo to the New Administrative Capital, Egypt’s grandiose new seat of government, which President Abdel Fattah el-Sisi is raising in the desert about 28 miles east of Cairo. The destruction and construction are part of his campaign to modernize Egypt. But its costs are rarely mentioned.
“You’re seeing Cairo’s family tree. The gravestones say who was married to whom, what they did, how they died,” said Mostafa el-Sadek, an amateur historian who has documented the cemetery. “You’re going to destroy history, you’re going to destroy art.”
“And for what?” said Seif Zulficar, whose great-aunt, Queen Farida, the first wife of King Farouk of Egypt, was buried here in one of the mausoleums scheduled for destruction. “You’re going to have a bridge?”
Great cities are always cannibalizing their pasts to build their futures, and Cairo is a notorious recycler. The medieval conqueror Saladin tore down ancient buildings to construct his massive citadel, now one of the chief landmarks of the city it overlooks. In the 1800s, one of Egypt’s rulers pried stones off the pyramids to erect new mosques (though, as far as pharaonic plunder goes, European visitors were greedier).
Nor is Cairo the only metropolis to pave over graveyards for public infrastructure, as New York did to establish some of its best-known parks. But, preservationists say, Cairo’s City of the Dead is different: What will disappear is not only a historical monument where Egyptians still visit their ancestors and bury the newly deceased, but also a lively neighborhood.
Mediterranean Sea
City of the Dead Cemeteries
SALAH SALEM ST.
EGYPT
EASTERN
CEMETERY
Cairo
New
Capital
40 miles
Cairo
MOKATTAM
HILLS
Nile
SOUTHERN
CEMETERY
EGYPT
OLD CAIRO
75
Map data from OpenStreetMap
1 mile
By The New York Times
Parts of the cemetery have already been razed over the last two years, and some mausoleums are already little more than rubble, their carved antique wooden doors carted away and their marble gone.
“It’s against religion to remove the bones of dead people,” said Nabuweya, 50, a tomb dweller who asked that her last name not be published for fear of government reprisal. “You’re not at ease when you’re living. You’re not at ease even when you’re dead.”
The cemetery is unlike a typical Western one. Each family has a walled plot, in which a garden of palms and fruit trees surrounds an airy mausoleum. Marble tombs are carved with gilded Arabic calligraphy. In the bigger plots, outbuildings once hosted living relatives who came on death anniversaries and major holidays to spend the night, honoring the dead with feasts and charity handouts.
The rest of the year, live-in caretakers maintained the mausoleums. That was how Fathy, 67, who also did not want his last name used, his wife, Mona, 56, and their three children came to live next to the tomb of Neshedil Qadin, a consort to the 19th-century ruler Khedive Ismail, considered modern Egypt’s founder. Fathy’s father and grandfather looked after the royal mausoleum, raising their children there before passing down their jobs and homes.
After the 1952 Egyptian revolution deposed the king and sent most of the Egyptian aristocracy fleeing, the government allowed commoners to buy burial plots inside the old family mausoleums and stopped paying to maintain the tombs. The custom of relatives staying overnight faded.
Fathy drew his last government paycheck in 2013. But he had built a decent life: Saving up, the family renovated their quarters, installing electricity and running water. They enjoyed what amounted to a private garden, drying their laundry on lines running over half a dozen graves.
The government plans to move residents to furnished public housing in the desert. But, critics say, few will have the means to cover the roughly $3,800 down payment or the $22 monthly rent, especially after their livelihoods — jobs in the cemetery or commercial districts nearby — disappear along with the graves.
The dead, too, will go to the desert. The government has offered new grave plots to families south of Cairo, uniform brick mausoleums much smaller than the originals. They are free, though families must pay for the transfer.
Fathy’s parents were buried near Neshedil’s tomb. But he was concerned about where the princess, as he called her, would go. “My grandfather and my father and me all spent our lives living here with her,” he said.
Egyptian officials have weighed destroying the cemetery and moving its inhabitants to the desert for years, partly to modernize the city and improve living standards, partly, critics charged, because private developers were eyeing the land it sat on.
In the early 1980s, Galila el-Kadi, an architect who has studied the cemetery for decades, found about 179,000 residents, the last known count. She said many more moved in after Egypt’s 2011 revolution, when a power vacuum loosened security enforcement.
“They have never dealt with the relationship between the city of the living and the city of the dead,” Ms. el-Kadi said of the officials. “It was an embarrassment for the government. And in Egypt, when there’s a problem that seems unsolvable, or very hard to solve, the solution is to just delete it.”
The mausoleums registered as landmarks will be preserved, according to Khaled el-Husseiny, a spokesman for Administrative Capital for Urban Development, the government-run company developing the new capital. Other tombs to be spared include that of a relative of Mr. el-Sisi, according to preservationists, who said that the government’s plans for the cemetery had changed to avoid razing his relative’s grave.
But only a small portion of the total have the landmark designation, which will leave them isolated islands between new construction, preservationists said.
Mr. Zaher, the chief undertaker, is moving to the new cemetery along with the displaced dead. He is not wasting time on nostalgia. There are many cemetery residents happy to be leaving shabby make-do homes for new apartments, he said.
“Instead of living in a graveyard,” said Mr. Zaher, shrugging, “they’ll get to live in an apartment.”
He said the new flyover would also ease traffic, though it was unclear whether this should matter to people who are largely carless and rarely travel beyond the neighborhood.
Many officials do not appear to realize what the new bridge will replace.
While leading a tour of the new capital, Ahmad el-Helaly, a development company official, was troubled to learn that Queen Farida had been disinterred, her remains moved to a nearby mosque by special government permission. Mr. el-Helaly had named his baby daughter after the queen.
It was sad, he said. But after a moment, he shook it off.
“What can I say?” he said. “Cairo is too overcrowded. We have to do something to regain the glory of ancient Cairo, to restore the beauty of ancient Cairo.”
So much for the old. Then it was back to the tour, and the new.
Nada Rashwan contributed reporting.
Advertisement
Valeurs Actuelles
Droit à l’avortement : tout comprendre au projet de jugement de la Cour suprême des États-Unis
Est-ce que l’on peut dire que ce projet de jugement de la Cour suprême supprime le droit à l’avortement ?
Non. Ce projet d’arrêt ne déclare pas l’avortement contraire à la Constitution, comme le fit par exemple la Cour constitutionnelle polonaise en 2020 à propos de l’avortement eugénique : il rend au peuple et à ses représentants le pouvoir de trancher cette question, comme c’était le cas avant l’arrêt Roe v. Wade de 1973. Avec une telle décision, les États fédérés américains n’ont plus l’obligation de légaliser l’avortement, mais ils n’ont pas davantage l’obligation de l’abroger. En pratique, d’assez nombreux États devraient soumettre l’avortement à des conditions plus strictes, notamment de délai, car l’avortement est aujourd’hui un droit jusqu’au seuil de viabilité du fœtus, c’est-à-dire environ 24 semaines. 26 des 50 États fédérés sont intervenus dans l’affaire pour demander à la Cour de renverser les anciens arrêts Roe de 1973 et Planned parenthood v.Casey de 1992, qui avaient créé un droit constitutionnel à l’avortement, et de renvoyer cette question à leur niveau de compétence.
Comment les juges sont-ils arrivés à ce projet de décision ?
Le projet d’arrêt — d’une grande rigueur intellectuelle — analyse au scalpel les anciens arrêts Roe et Casey. C’est une analyse sans concession, de 99 pages, qui expose les erreurs factuelles et juridiques de ces jugements et qui, plus encore, dénonce « l’abus de l’autorité judiciaire » par lequel les juges ont « court-circuité le processus démocratique » en imposant à tous leurs propres idées.
Le texte rappelle que la Cour doit faire preuve de retenue judiciaire : son rôle est d’appliquer la Constitution et non de créer de nouveaux droits et obligations qu’elle ne contient pas. C’est une exigence élémentaire de la séparation des pouvoirs : le juge ne doit pas prendre la place du législateur.
Quant aux erreurs factuelles et juridiques des précédents Roe et Casey, le projet d’arrêt en expose toute une série, mais la plus importante vise la notion de vie privée (privacy) et d’autonomie personnelle qui, selon le texte, ne peuvent pas justifier l’avortement, car cette pratique met en cause la vie d’un être humain, d’un tiers.
Ce faisant, le projet d’arrêt porte un coup à un symbole de la révolution individualiste occidentale : l’affirmation dans l’affaire Casey selon laquelle « au cœur de la liberté se trouve le droit de définir sa propre conception de l’existence, du sens de la vie, de l’univers et du mystère de la vie humaine ». C’est cette affirmation — vague et générale — qui servit de justification pseudo-juridique à l’affirmation d’un droit à l’avortement, et d’autres « nouveaux droits ».
À cette affirmation, le projet d’arrêt répond par un rappel lucide de la réalité : « Si les individus sont certainement libres de penser et de dire ce qu’ils veulent sur “l’existence”, “le sens”, “l’univers” et “le mystère de la vie humaine”, ils ne sont pas toujours libres d’agir en fonction de ces pensées. La permission d’agir sur la base de telles croyances peut correspondre à l’une des nombreuses acceptions de la “liberté”, mais ce n’est certainement pas une “liberté ordonnée”. » En d’autres termes : les croyances et désirs individuels ne créent pas de droits. La référence fréquente à la notion constitutionnelle de « liberté ordonnée » exprime une position philosophique fondamentale selon laquelle ce n’est pas la liberté, ou la « licence » de faire n’importe quoi qui est protégée par la Constitution, mais seulement celle qui est ordonnée au bien.
Autre élément significatif : les juges ont estimé que l’Etat du Mississipi, à propos duquel il était saisi, peut se prévaloir de nombreux « intérêts légitimes » pour ramener le délai légal de l’avortement sur demande à 15 semaines. Parmi ces « intérêts légitimes », le texte cite « le respect et la préservation de la vie prénatale à tous les stades de développement ; la protection de la santé et de la sécurité de la mère ; l’élimination des procédures médicales particulièrement horribles ou barbares ; la préservation de l’intégrité de la profession médicale ; l’atténuation de la douleur fœtale ; et la prévention de la discrimination fondée sur la race, le sexe ou le handicap ». Les juges ont particulièrement insisté sur le caractère « barbare » de l’avortement tardif.
Au terme de cette analyse, les anciens arrêts Roe et Casey sont littéralement détruits.
Quelles seront les suites de ce projet d’arrêt, s’il est confirmé ?
Tout d’abord, la loi du Mississipi, à l’origine de cette affaire, serait déclarée conforme à la Constitution. Cela ne devrait choquer personne en France puisque le Parlement vient d’y étendre de 12 à 14 semaines le délai légal de l’avortement sur demande.
Cet arrêt devrait aussi provoquer la validation d’une série de lois réduisant l’accès à l’avortement et actuellement contestées en justice. Il s’agit par exemple de lois interdisant l’avortement sélectif selon le sexe, la race ou le handicap de l’enfant.
Ensuite, l’administration Biden va s’emparer de ce sujet pour remobiliser ses troupes, et essayer de contourner la Cour suprême en imposant l’avortement aux États fédérés, cette fois par un vote du Congrès. La publication frauduleuse de ce projet d’arrêt est probablement une initiative désespérée pour influencer les juges en causant un scandale mondial. Mais les juges ont déjà répondu par avance à ces pressions en déclarant qu’ils ne se prononcent pas en fonction des réactions de l’opinion publique, mais seulement du texte de la Constitution, de l’histoire constitutionnelle et des précédents juridiques.
Enfin, si la teneur de ce projet d’arrêt était effectivement confirmée, le débat politique sur l’avortement serait réouvert dans chacun des États américains ; le verrou des arrêts Roe et Casey ayant sauté, rendant le pouvoir aux législateurs, la grande bataille de l’avortement ne ferait alors que commencer.
Par ce projet de jugement, les États-Unis prennent-ils une direction complètement isolée en Occident ?
Non, au contraire, et cela démontre le caractère excessif des critiques qui lui sont portées. En effet, tout comme ce projet d’arrêt, la Cour européenne des droits de l’homme a constamment affirmé que le droit au respect de la vie privée et de l’autonomie personnelle ne confère pas un droit à l’avortement, et que les États peuvent réglementer l’avortement, dans un sens ou dans l’autre, en fonction notamment de leurs différences culturelles. La Cour Suprême et la CEDH se retrouveraient ainsi sur une position commune.
Grégor Puppinck a notamment dirigé l’ouvrage collectif « Droit et prévention de l’avortement en Europe » (Les études hospitalières, 2016).
L'Humanité
L. F. Céline dans « l’abattoir international en folie »
ActuAmateurs de littérature, courrez jusqu’à la librairie la plus proche pour acheter Guerre. C’est, de loin, le meilleur roman de l’année, très au-dessus de tous les autres, à cent coudées.
Vincent RoyGuerre de Louis-Ferdinand CélineEdition établie par Pascal FouchéAvant-propos de François GibaultGallimardIl nous vient du passé, « toujours saoul d’oubli » et qui prend « des petites mélodies en route qu’on lui demandait pas ». Il paraît soixante ans après la mort de son auteur. Songez qu’il a été écrit en 1934, deux ans après la publication de Voyage au bout de la nuit (1932). C’est un premier jet et ceci fait tout son prix. Nous sommes dans l’atelier de Céline, à son établi, dans sa fabrique de fiction. Au commencement de l’oeuvre. C’est brut, expressionniste, endiablé, rapide, violent, sexuel, drôle, très drôle souvent (notamment les scènes de sexe), terrible aussi, brutal. Guerre témoigne de l’écriture à venir de Céline. Le texte n’a pas encore été poli. Qu’importe et tant mieux, peut-être : le romancier de Mort à crédit cherche sa langue, les ressorts de son écriture. Nous le voyons, nous le lisons se chercher. Son invention romanesque est mue par sa révolte — ce sera toujours le cas. La mort est le propre de l’homme ! Ecoutez : « Je la regardais moi la vie, presque en train de me torturer. Quand elle me fera l’agonie pour de bon, je lui cracherai dans la gueule comme ça. Elle est tout con à partir d’un certain moment, faut pas me bluffer, je la connais bien. Je l’ai vue. On se retrouvera. On a un compte ensemble. Je l’emmerde ».
Nous sommes dans les Flandres durant la Grande Guerre, dans « l’abattoir international en folie ». Le brigadier Ferdinand a été gravement blessé. Il reprend conscience sur le champ de bataille : « J’ai attrapé la guerre dans ma tête. Elle est enfermée dans ma tête ». Il est convalescent à l’hôpital de Peurdu-sur-la-Lys, soigné par L’Espinasse, une infirmière pour le moins entreprenante et il va se lier d’amitié avec Bébert, un souteneur.
Le narrateur de Guerre nous dit très vite : « J’ai appris à faire de la musique, du sommeil, du pardon et, vous le voyez, de la belle littérature aussi, avec des petits morceaux d’horreur arrachés au bruit qui n’en finira jamais ». Non pas de la belle littérature, brigadier, mais de la grande !
183 p.
19 euros
louis-ferdinand célineLa chronique littéraire de Vincent Roy BBC
China building collapse: Woman rescued from rubble after six days
By Patrick JacksonBBC News
Rescuers in the central Chinese city of Changsha have pulled a woman alive from the rubble of a six-storey building six days after it collapsed.
She was conscious during her extraction just after midnight (16:00 GMT Wednesday) and advised rescuers how to bring her out safely, state media say.
Ten people are known to have survived but the death toll rose from five to 26 after more bodies were found.
Arrests have been made as the building's safety is investigated.
Weak safety and construction standards, along with corruption among local officials, have led to a number of building collapses in China.
Rescuers in Changsha used traditional methods to detect signs of life - shouting, knocking and sniffer dogs - as well as drones.
The survivor brought out early on Thursday had spent about 132 hours trapped in the debris.
Another woman who was rescued after 88 hours has described how she kept herself alive by rationing drinking water and staying warm.
The unnamed 21-year-old was in bed when the rear of the building, which contained flats and businesses, caved in last Friday afternoon.
She fell four floors but the walls did not completely collapse and formed a triangle above her head, the Global Times reports.
Half a pot of water was crucial to her survival. There was so little of it she only drank one sip at a time, and some remained even by the time she was rescued. To keep warm, she wrapped herself in a quilt.
Her mobile phone lost signal after the disaster but she used it to keep track of the date and time, conserving the life of the battery so carefully that it was still working when she was found.
She used a hard object to knock on the wall next to her to signal for help. "I did not knock when I heard the noise outside, but I knocked regularly when I felt that the rescuers were close or it was quiet outside and I soon got a response," she said.
The story of the "Changsha girl" has inspired people across China, where the collapse of the building has been one of the most trending stories on social media platform Sina Weibo.
Chinese President Xi Jinping ordered both an all-out rescue effort and a thorough investigation into the disaster.
At least nine people have been arrested. Four were charged with causing a major liability accident and five were accused of providing false documents.
This video can not be played
To play this video you need to enable JavaScript in your browser.
More on this story
Nine people arrested over China building collapse
Related Topics
New York Times - World
Star Ferry, ‘Emblem of Hong Kong,’ May Sail Into History After 142 Years
Advertisement
Supported by
Hong Kong Dispatch
Launched in 1880, the ferry has witnessed both Hong Kong’s transformation into a global financial hub and its history of protests. But battered by a pandemic, the service is struggling to survive.
Send any friend a story
As a subscriber, you have 10 gift articles to give each month. Anyone can read what you share.
By Alexandra Stevenson
HONG KONG — On a damp Monday morning in Hong Kong, Freeman Ng looked out from the upper deck of the Star Ferry as it approached land. A sailor tossed a heavy rope to a colleague on the pier, who looped it around a bollard as the swoosh of the waves crashed against the green and white vessel pulling in from Victoria Harbor.
Mr. Ng, 43, commutes from Kowloon to Hong Kong Island on the ferry most weekdays. The subway would be much faster, but Mr. Ng prefers to cross the harbor by boat. “The feeling is better on the ferry,” he said, taking in the salt air.
Hong Kong has had many casualties over the last three years. Mass social unrest in 2019 scared off tourists and hit restaurateurs and hoteliers. Coronavirus restrictions wiped out thousands of mom-and-pop shops. But the prospect of losing the Star Ferry — a 142-year-old institution — has resonated differently.
Since the pandemic began, the crowds that Mr. Ng once jostled to squeeze onto the ferry gangplank are gone. There are now so few passengers that the company that owns Star Ferry says the service may soon end, dimming the life of the harbor and the city itself.
“It has so much history,” said Chan Tsz Ho, a 24-year-old assistant coxswain. “In the minds of Hong Kong people, including me, it’s an emblem of Hong Kong.”
Like Hong Kong, the Star Ferry once represented a link between the East and the West. It was the first scheduled public ferry service in 1880 to connect Hong Kong Island to the Kowloon Peninsula, and the Chinese territory beyond it. Its founder, a Parsi baker and businessman, arrived in the city from Mumbai decades earlier as a stowaway on a ship headed to China.
At the time of his arrival, Hong Kong, only recently colonized by the British, was already transforming into a boomtown with corruption, drugs and disease on land and piracy and smuggling on the water. A police force made up of European, Chinese and South Asian officers tried to keep order.
Dorabjee Naorojee Mithaiwala, the ferry’s founder, named his first four vessels Morning Star, Evening Star, Rising Star and Guiding Star. The current fleet includes eight boats that have changed little in the six decades since they were built. All eight have a star in their name.
The Star Ferry grew to become part of the lifeblood of Hong Kong. Residents were so dependent on it that a government-approved fare increase in 1966 led to days of protests, a harbinger of social unrest that spilled over into deadly demonstrations and riots a year later. British officials eventually responded with policy reforms.
The Star Ferry riots came to symbolize the power of protest in Hong Kong, but as the ferry jolted across the harbor on a recent trip, with sailors pulling a chain to lower a red and yellow gangplank, that history appeared unremarkable to the scattered passengers trickling off the boat.
Issac Chan’s first memory of the Star Ferry was five decades ago, when his parents took him for an adventure as a young boy. “It traveled slow, but it was enjoyable. It wasn’t easy to go on a boat on the sea,” he said. Mr. Chan, 58, grew up in the New Territories, near the border with mainland China.
These days, he takes the ferry each morning after his shift as a night security guard in a residential building on Old Peak Road, a well-heeled area where Chinese people were unable to own property for part of British rule. The ride gives him time to unwind at the end of his work day, he said.
When the British handed Hong Kong over to China in 1997, some who had fled to Hong Kong from China during the Cultural Revolution and, later, the bloody crackdown of Tiananmen Square in 1989 feared they would have to flee once again. Instead, life went on and little seemed to change for decades. Hong Kong continued to thrive as a hub for international finance and as a stopover for travelers in Asia.
After the city built a cross harbor tunnel in 1972, other forms of public transport offered faster trips, and the ferry began to rely more on foreign visitors hopping on the boat for a cheap tour of the city. Commuters and touring passengers with cameras around their necks sometimes sat cheek by jowl, taking in the sights of flashing neon billboards, junk boats and shard-like skyscrapers rising toward Victoria Peak.
Yet the Star Ferry would once again witness upheaval.
In 2019, confrontations in Hong Kong between pro-democracy protesters and riot police officers were broadcast around the world. Protesters carrying helmets and protective goggles made their way to demonstrations to demand political freedom from China. Streets once crowded with tourists were shrouded in tear gas.
The confrontations brought on a fierce crackdown from Beijing and marked the beginning of the Star Ferry’s recent financial troubles: The company says that it has lost more money in the 30 months since the protests erupted than it made over the last three decades. Even though the ferries can still be crowded at certain times of the day, especially when the weather is nice, the overall passenger numbers are far below what they were three years ago.
The Latest on China: Key Things to Know
A strict Covid policy. As China grapples with its worst Covid outbreak since the beginning of the pandemic, the government is following a “zero Covid” strategy. The approach could have far-reaching effects and has revived concerns that the country is going back to a planned economy.
The war in Ukraine. China’s officials and its media are increasingly repeating the Kremlin’s narrative about the conflict. This joint propaganda has undercut Western efforts to isolate Russia diplomatically and has found a receptive audience in the Middle East, Africa and Latin America.
A new security deal. The Solomon Islands signed a sweeping security agreement with China that could threaten the stability of the entire Asia-Pacific region. The deal gives Beijing a foothold in an island chain that played a decisive role in World War II and could be used to block vital shipping lanes.
A pause on wealth redistribution. For much of last year, China’s top leader, Xi Jinping, waged a fierce campaign to narrow social inequalities and usher in a new era of “common prosperity.” Now, as the economic outlook is increasingly clouded, the Communist Party is putting its campaign on the back burner.
“The company is bleeding hard and we definitely need to find our way out,” said David Chow Cheuk-yin, the general manager. Mr. Chow has appealed to the public through media appearances, hoping that a cry for help will resonate with a deep-pocketed investor in a city built by business tycoons.
When he was asked to take over running the Star Ferry late last year, things were looking up, Mr. Chow said. Hong Kong had declared victory over the virus. Small businesses nearly destroyed by pandemic restrictions that had mostly cut Hong Kong off from the rest of the world began making plans to fully reopen. Some lawmakers even discussed loosening border controls.
“We were talking about recovery when I first took up this role,” Mr. Chow said.
Then Omicron broke through Hong Kong’s fortress walls, forcing restaurants, bars, gyms and schools to close. “Instead of recovery, we are talking about survival mode,” said Mr. Chow. “Everything changed so quickly.”
For Mr. Chan, the assistant coxswain, being a seaman is a time-honored family tradition. His father, also a Star Ferry sailor, regaled him with stories of the sea as a young boy. His grandfather, a fisherman, also shared tales. So when there was an opening for a trainee position at Star Ferry three years ago, Mr. Chan jumped.
The baby-faced boatman, who stands out among the weathered older sailors at Star Ferry, said he would spend the rest of his life on the water if given the chance. His favorite part of the job is navigating the whims of the currents and steering the ferries in challenging weather, carving out different paths each time, he said.
When the fog hangs over the water, hindering visibility in the crowded harbor, he and the crew have to use their ears as well as their eyes to navigate. “You can’t even see the other end of your own vessel,” he said.
Mr. Chan’s young face betrayed a hint of disappointment as he started to explain that his morning shift begins an hour later now because the ferry has reduced its hours. For much of this year it had stopped running two hours earlier at night, too. The sounds of passengers flipping the ferry’s wooden seats are muted.
“Sometimes there is only one or two passengers crossing the harbor,” Mr. Chan said, “but we are a full crew.”
Joy Dong contributed reporting.
Advertisement
France24 - World
French left strikes deal on broad alliance to take on Macron in parliamentary polls
Issued on: 04/05/2022 - 09:37
NEWS WIRES
Clovis CASALI
Follow
France's left-of-centre parties on Wednesday reached an alliance deal for June parliamentary polls, aiming for a strong enough showing to hinder President Emmanuel Macron's controversial reform plans.
After talks dragged through the night past a Tuesday deadline, the Socialist Party (PS) fell in line alongside the Greens and the Communist Party (PCF) behind the hard-left France Unbowed movement (LFI), who emerged as the dominant force on the left in April's presidential election.
"We want to elect MPs in a majority of constituencies to stop Emmanuel Macron from pursuing his unjust and brutal policies and beat the far-right," the PS and LFI said in a joint statement.
The alliance must still be approved by the Socialists' National Council on Thursday, with people close to the party leadership warning against viewing the vote as a foregone conclusion.
"No one on the left can win on their own," PCF leader Fabien Roussel told France Inter radio, saying the new alliance needed to harness "the immense hope among the French public, among workers, among young people who are asking us to unite".
A strong showing for LFI leader Jean-Luc Mélenchon saw him miss out on the April presidential runoff vote by a whisker, while the other left candidates were all but wiped out.
After Macron's win, Melenchon immediately called on voters to "elect him prime minister" and hand the left a National Assembly majority to block the centrist's reforms, including an unpopular plan to push the retirement age back from 62 to 65.
A forced "cohabitation" between Macron and Melenchon would be the first in two decades, but observers say that such a scenario remains unlikely.
Like the presidential election, the legislative polls in France's 577 constituencies work in a two-round system -- meaning alliances off the bat offer the best chance of making it to the run-off.
A united left ahead of the parliamentary poll is "an unprecedented and important event", political historian Gilles Candar told AFP -- although he added that it remains to be seen whether it can secure power or remain coherent.
Socialist 'disappearance'?
Major policy differences have kept negotiations among the left-wing parties tense throughout, with LFI's proposal to unilaterally "disobey" the provisions of some European Union treaties a particular sticking point.
But the new allies have agreed on Mélenchon's core policy proposals, including raising the minimum wage, reducing the retirement age to 60 and rolling back labour market reforms introduced under former Socialist president François Hollande.
Hollande himself -- in power just five years ago, before the storied party's fall from grace -- said Wednesday he would "turn down the deal, on substance and even on constituencies".
He has previously warned the left-wing tie-up could amount to the "disappearance" of the Socialists.
But LFI lawmaker Manon Aubry said Wednesday that it was exactly their "important steps concerning Hollande's legacy" that had allowed the Socialists to align with the rest of the left.
Behind the euphoria at overcoming the traditionally fragmented French left's differences, the junior partners are eyeing how constituencies will be parcelled out between the parties, with each aiming to run on the united ticket in a maximum of "winnable" seats.
The final deal looks set to distribute around 100 constituencies to the Greens, 70 for the Socialist Party and 50 for the Communist Party.
With some Socialists refusing to stand down, former minister under Hollande Stéphane Le Foll said he was ready to lead them in a separate campaign.
At least one Communist candidate, in a suburb of eastern city Lyon, has also said she will not make way for an alliance-backed replacement.
(AFP)
Daily newsletterReceive essential international news every morning
Subscribe
Take international news everywhere with you! Download the France 24 app
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-3{fill:#fff;}.cls-2{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}.cls-4{fill:#5bc9f4;}.cls-5{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-6{fill:url(#linear-gradient-3);}google-play-badge_EN
FRENCH LEGISLATIVE ELECTION
French left 'a few steps' from broad alliance to counter Macron in parliamentary polls
French Greens, leftist Mélenchon form alliance ahead of parliamentary elections
FACT OR FAKE
Debunking claims that the French president is the head of the EU
Valeurs Actuelles
Guerre en Ukraine : au moins 10 morts et de nombreux blessés après une frappe contre une usine dans l’est
Joe Biden veut que « les Ukrainiens aient les armes nécessaires pour se défendre »
Le président américain a prononcé un discours ce mardi 3 mai depuis la ville de Troy en Alabama. Il a évoqué les livraisons d’armes occidentales à l’Ukraine. Alors que Vladimir Poutine a demandé à Emmanuel Macron à ce que l’Occident cesse de fournir des armes, Joe Biden ne l’entend pas de cette oreille. Le président américain veut au contraire que « les Ukrainiens aient les armes nécessaires pour se défendre » contre l’offensive russe. « Nos armes sauvent des vies en Europe », a-t-il estimé, comme le relaie BFM TV. Il a même indiqué que « l’Ukraine tourne en dérision » les troupes russes. « Une des principales raisons pour lesquelles les Ukrainiens peuvent prendre les armes et se battre, c’est parce que les États-Unis et ses alliés les soutiennent. »
Une dizaine de morts dans une frappe contre une usine de l’est de l’Ukraine
Selon le gouverneur de la région de Donetsk, au moins dix personnes sont décédées et une quinzaine ont été blessées après une frappe contre une usine située dans l’est de l’Ukraine, rapporte BFM TV. « Au moins dix morts, 15 blessés : les conséquences du bombardement de l’usine de coke d’Avdiïvka par l’occupant russe », a confirmé le gouverneur. Mais il a prévenu que le nombre de victimes pourrait « probablement être plus élevé ». Les victimes seraient des « travailleurs (qui) venaient de terminer leur (journée) et attendaient le bus à l’arrêt ».
Macron demande à la Russie de permettre les évacuations de l’usine d’Azovstal
Lors de leur échange téléphonique de plus de deux heures, Emmanuel Macron a demandé à Vladimir Poutine de permettre la « poursuite des évacuations de l’usine d’Azovstal entamées ces derniers jours », rapporte un communiqué de l’Élysée. Et ce, « en coordination avec les acteurs humanitaires et en laissant le choix aux évacués de leur destination, conformément au droit international humanitaire. » Le chef de l’État français a encore une fois réclamé à son homologue de mettre « un terme à cette agression dévastatrice ».
Des rescapés de l’usine d’Azovstal arrivés à Zaporijia
À la suite d’une évacuation de l’usine métallurgique d’Azovstal, de premiers rescapés sont arrivés à Zaporijia ce mardi. Dès leur arrivée en bus, ils ont été pris en charge par la Croix-Rouge, relate BFM TV. L’ONU a parlé d’une évacuation « réussie » de 101 civils. Ils étaient bloqués depuis plusieurs semaines sur le domaine de l’usine d’Azovstal, située dans la ville assiégée de Marioupol.
Poutine aurait demandé à Macron d’arrêter les livraisons d’armes à l’Ukraine
Lors de leur échange téléphonique de plus de deux heures, ce mardi 3 mai, Vladimir Poutine aurait demandé à son homologue français, Emmanuel Macron, d’arrêter de livrer des armes occidentales à l’Ukraine, relaie BFM TV. Le Kremlin a confirmé l’information. Le dirigeant russe aurait également accusé l’Ukraine de ne pas être « sérieuse » dans les négociations avec la Russie.
L’armée russe lance une offensive contre l’usine d’Azovstal
Ce mardi 3 mai, l’armée russe et les forces pro-russes ont visé l’usine d’Azovstal, relaie BFM TV. Le lieu appartient encore aux derniers résistants de Marioupol. Le ministère russe de la Défense a indiqué que « des unités de l’armée russe et de la République populaire de Donetsk, utilisant de l’artillerie et des avions, commencent à détruire » les « positions de tir » des soldats ukrainiens.
Plus de 350 millions d’euros d’aide supplémentaire de la part du Royaume-Uni
Le Premier ministre britannique, Boris Johnson, a indiqué que l’aide accordée à l’Ukraine allait considérablement augmenter. Depuis un discours en visioconférence devant le Parlement ukrainien, Boris Johnson a annoncé une aide militaire supplémentaire de 300 millions de livres, relate BFM TV. Il s’agit d’un peu plus de 350 millions d’euros.
Un yacht saisi dans les îles Fidji
Mardi 3 mai, la justice des îles Fidji a ordonné la saisie d’un yacht qui appartiendrait à un oligarque russe visé par des sanctions de l’Union européenne et des États-Unis, relaie BFM TV. D’une valeur de 325 millions de dollars, ce yacht nommé Amadea serait la propriété de l’oligarque russe Suleyman Kerimov. Il était amarré à Lautoka dans l’ouest des îles Fidji, depuis la mi-avril.
Le Kremlin dit avoir emmené plus d’un million de personnes d’Ukraine vers la Russie
Le ministère russe de la défense a annoncé que plus d’un million de personnes, dont près de 200 000 enfants, ont été emmenés d’Ukraine vers la Russie depuis le début du conflit, indique BFM TV. Sur la chaîne d’information en continu, le 20 avril, Volodymyr Zelensky avait accusé Moscou de placer dans des « camps » les réfugiés ukrainiens déplacés sur le territoire russe.
Emmanuel Macron va s’entretenir avec Vladimir Poutine à midi
Emmanuel Macron va s’entretenir avec Vladimir Poutine à midi, selon BFM TV. Le chef d’État français ne s’était plus entretenu avec son homologue russe depuis le 29 mars.
220 enfants ukrainiens tués depuis le début du conflit, selon Kiev
Les autorités ukrainiennes ont annoncé ce mardi 3 mai que « plus de 626 enfants ont été touchés en Ukraine depuis le 24 février », indique BFM TV. Toujours selon Kiev, 220 enfants ont été tués, et 460 blessés.
Le ministère russe des Affaires étrangères accuse Israël de soutenir « le régime néo-nazi de Kiev »
Le ministère russe des Affaires étrangères a accusé sur Twitter Israël de soutenir « le régime néo-nazi de Kiev », relate BFM TV. Un tweet accompagné d’un lien redirigeant un texte écrit en russe intitulé « à propos de l’antisémitisme ». Le texte défend l’idée que des Juifs auraient collaboré avec des Nazis avant l’Holocauste.
Le pape François souhaite rencontrer Poutine à Moscou
Dans le quotidien italien Corriere Della Sera, le pape François a annoncé avoir demandé à rencontrer le président russe, Vladimir Poutine, à Moscou, indique le Monde. Une rencontre imaginée par le souverain pontife afin de tenter de faire cesser la guerre en Ukraine. Aucune réponse ne lui a été donnée. « Je crains que M. Poutine ne puisse et ne veuille pas avoir cette rencontre maintenant. Mais tant de brutalité, comment ne pas tenter de l’arrêter ? Il y a vingt-cinq ans, nous avons vécu la même chose avec le Rwanda », a déclaré le pape.
« L’armée russe est nettement plus faible », après l’invasion en Ukraine, selon le renseignement britannique
« L’armée russe est désormais nettement plus faible (…) à la suite de son invasion de l’Ukraine. Le rétablissement de cette situation sera [entravé] par les sanctions. Cela aura un impact durable sur la capacité de la Russie à déployer une force militaire conventionnelle », estime le dernier rapport des renseignements britanniques, publié mardi 3 mai sur Twitter par le ministère de la Défense, rapporte le Monde.
Washington accuse la Russie de vouloir « annexer » deux territoires prorusses grâce à des référendums
Les États-Unis sont en possession d’informations « très crédibles » selon lesquelles la Russe voudrait organiser « mi-mai » des référendums pour « annexer » les « républiques » séparatistes prorusses de Louhansk et Donetsk, indique Michael Carpenter, ambassadeur américain auprès de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE). « Moscou envisage un projet similaire pour Kherson », ville côtière ukrainienne dont l’administration russe a pris le contrôle, a-t-il ajouté à la presse à Washington, indique le Monde.
L'Humanité
Essai L’indépendance de la recherche de plus en plus menacée
Nos recommandations culturellesPierre-Henri LabSi les polémiques autour d’un prétendu « wokisme » et de la « cancel culture » ont mis en évidence les velléités du pouvoir de contrôler la recherche en sciences sociales, les modalités de la diffusion dans ce domaine de la dérive autoritaire de la société restaient à éclairer. Les articles de 22 chercheurs réunis dans l’Enquête en danger décrivent comment se met en place « un nouveau régime de surveillance » de la production scientifique. Plus que l’indépendance du chercheur, c’est l’indépendance de la recherche qui est menacée. En cause, l’autonomie de plus en plus limitée dont bénéficie le scientifique, qui doit composer avec les pouvoirs publics et les financeurs, la surveillance des organismes de contrôle de la recherche et celle des enquêtés eux-mêmes.
recherchesciences sociales BBC
Miami Grand Prix: Will fake marina and Super Bowl-style opening ceremony deliver classic race?
Last updated on 2 hours ago2 hours ago.From the section Formula 1comments290
The Formula 1 roadshow has well and truly landed in Miami.
Making its debut on the calendar for the 2022 season, this weekend's grand prix is set in the Hard Rock Stadium complex - home to the NFL's Miami Dolphins - and looks set to be the biggest and boldest event the sport has ever seen.
On Wednesday, an opening ceremony took place on the enormous podium, featuring drivers and team principals, as American fans were treated to a Super Bowl-style extravaganza.
For all the glitz, glamour and showmanship the organisers have laid on so far, it's the addition of an artificial marina, complete with fake water, around a section of the 5.412km circuit that has fans talking.
Will racing in the sunshine state of Florida live up to the colossal hype? BBC Sport takes a look at what is in store.
In a media conference before the 2017 Australian Grand Prix, when asked where they would like to see Formula 1 go next, Lewis Hamilton had only one location in mind. "Miami," said the then three-time world champion. "That would be a pretty good one."
Fast forward five years, and Hamilton's wish has been granted.
The popularity of the Netflix series Drive to Survive has opened up a new generation of fans to the sport, and F1's owners have been keen to tap into the vast potential of the US market. A night race against the backdrop of the Las Vegas strip will be joining Miami, plus the grand prix in Austin, Texas, from 2023.
This weekend's event has not been without its teething problems, however. The Miami International Autodrome went through 36 different layouts before developers settled on a street-circuit feel with 19 corners, three straights and scope for three DRS zones.
Although situated in the Miami Gardens campus of two-time Super Bowl winners the Miami Dolphins, the temporary track acts more like a moat that goes around the stadium, using the franchise's car park to maximum effect. The circuit also tips its hat to the Mexico City Grand Prix, with an homage to the semi-circular Foro Sol grandstand section that sits inside the Autodromo Hermanos Rodriguez.
And then there is the 'marina'.
When the original idea to have cars whizz around downtown Miami and the real marina were met by opposition from local residents, some decided they would give F1 bosses their Monaco-inspired camera shots of luxurious yachts in any way possible.
Since pictures of the marina were released, social media has been awash with memes poking fun of the moored boats and the walk-on-water wooden platform. Many see it as a budget version of the opulence of Monte Carlo, while others feel the forced spectacle of Miami takes the sport further away from its traditional roots.
If fans lucky enough to be attending do not fancy the beach club experience, they can also watch the grand prix from above the action.
The first of its kind, a gondola lift will be running during the 57-lap race which will allow supporters to not only take in an aerial view of proceedings, but also give a unique perspective thanks to the glass bottoms of the cable cars.
Drivers have certainly been making the most of their time in the United States this week to promote the Formula 1 brand.
Mercedes may be under pressure to deliver in South Florida after a disappointing start to the season, but that hasn't stopped Hamilton playing golf with seven-time Super Bowl champion Tom Brady or making an appearance on the popular ABC show Good Morning America.
"I've been coming out here for a long, long time but I never quite understood why people weren't into Formula 1," Hamilton told GMA. "This Netflix show [Drive to Survive], through the pandemic, has just brought massive awareness to the sport - and now it's booming."
For world champion Max Verstappen, Red Bull team-mate Sergio Perez and title leader Charles Leclerc, a trip to the Miami Marlins baseball team to try their hand at pitching was in order, while Pierre Gasly had dinner with basketball icon Michael Jordan - and let the six-time NBA winner squeeze his head into his Alpha Tauri race helmet.
The race this weekend throws up an unknown challenge for teams to face after the old-school test of Imola in April.
Leclerc's early dominance for Ferrari hit a bump in the road last time out, and his sixth-placed finish because of an error has allowed rival Verstappen to creep up behind him into second in the standings.
Dutchman Verstappen has one win and two podium places on US soil at the United States Grand Prix in Texas, while Leclerc has never finished higher than fourth competing in the country.
A Silver Arrows revival is all Hamilton can hope for at the inaugural event on Sunday. Team boss Toto Wolff apologised to the seven-time world champion after another dismal performance left the 37-year-old stranded in 13th place.
Mercedes are aiming to bring upgrades to Miami that they hope will begin to solve the car problems that have afflicted them this year.
France24 - World
France’s conservatives torn over Macron’s ‘siren call’ before parliamentary polls
Issued on: 03/05/2022 - 07:07
Tom WHEELDON
Aude MAZOUE
France’s traditional conservative party Les Républicains (LR) was humiliated in last month’s presidential elections, squeezed between the biggest voting blocs on the centre right and far right. Now LR’s leading figures are rowing over the prospect of joining forces with Emmanuel Macron as the president is expected to maintain his majority in June’s parliamentary vote.
Until LR’s Valérie Pécresse launched her presidential campaign – destined to get 4.8 percent in the first round – it looked like the party could escape its identity crisis.
LR topped the polls in the 2021 regional elections, demonstrating formidable get-out-the-vote machinery across France’s provinces. More importantly, the centre ground of French politics had moved rightwards and the centrist Macron had shifted with it – yet France had not re-elected an incumbent in two decades, while Macron’s technocratic style vexed much of the electorate.
So for a while, Pécresse looked like the most potent threat to Macron. But her campaign crashed amid wooden Star Wars jokes and failure to recollect that Mali no longer had an ambassador in France. Macron romped to first-round victory in LR’s former heartlands – bourgeois-rich places like the beaux quartiers of western Paris and the Vendée region on the Atlantic Coast – as well as winning older age groups from the party.
That leaves LR in the same place it occupied for most of Macron’s first term – trapped between France’s two biggest electoral blocs.
LR’s on-the-ground presence throughout regional France counts for little on the national stage: “There’s a complete divorce between local politics and national politics,” noted Paul Smith, a professor of French politics at Nottingham University.
‘Lure of the centre’
LR’s luminaries agree on seeking solace in the party’s local strength, regardless of whether it is warranted. But they disagree strongly about where to steer their ship as water seeps in.
The official message is clear: After convening a “strategic council” on April 26, the party’s leader Christian Jacob said there is no way LR is joining forces with anyone.
“We are Les Républicains, an independent group,” he told news channel BFMTV. Jacob demanded that LR MPs sign a written commitment agreeing to this approach – although he emphasised that independence does not mean heedless opposition to Macron’s agenda.
Jacob and like-minded figures are “worried about the lure of the centre, the siren call of government, when there’s a continuation of the binds LR finds itself in with so much policy space taken up by Macron on one side and Le Pen on the other”, said Andrew Smith, a professor of French politics at the University of Chichester.
After all, joining forces with Macron was an exemplary move for the first and most prominent LR politician to have done so: Édouard Philippe spent three years as Macron’s prime minister then went back to his former job running Le Havre as France’s most liked political figure.
Indeed, Jacob finds his authority limited as he tries to hold his MPs back from Macron’s siren call. Eighteen have already defected to the president. Several prominent MPs refused to sign Jacob’s text, including Damien Abad – LR leader in the National Assembly and a major figure on the party’s centrist wing, rumoured to be joining Macron’s cabinet soon.
Another MP, Sébastien Huyghe, argued that Jacob had no authority to impose it, saying the strategic council has “no statutory role” and so “it makes no sense to have a non-existent body vote on something!”
‘Committee for sucking up to Macron’
Abad and Huyghe are part of a faction edging towards a deal with Macron’s supporters ahead of the parliamentary elections on June 12 and 19. Nicholas Sarkozy backs this approach – and the ex-French president and LR grandee remains influential amongst the rank and file.
At a strategy meeting between the two presidential rounds, this group clashed with another camp endorsing Jacob’s approach of being adamantly opposed to a deal with Macron – a camp including the party’s ex-leader Laurient Wauquiez, the pre-eminent voice of its socially conservative wing.
The dispute has spilled out onto social media. Soon after Macron’s win, LR treasurer Daniel Fasquelle called for the party to offer its support to Macron to “bring France together in an ambitious project”, not to fall into line behind him but to “engage in dialogue”. LR Secretary-General Aurélien Pradié responded thus on Twitter: “If @DFasquelle has got a little bit of energy left, he should become treasurer of the committee for sucking up to Emmanuel Macron.”
For all Pradié’s cut-throat rhetoric, the forthcoming elections are expected to weaken his side of the debate: Analysts anticipate that the parliamentary polls will only amplify that “siren call of government”, because Macron is projected to get a majority and LR is forecast to lose a lot of seats.
The “most likely scenario” for the parliamentary elections is a “deal between [Macron’s party] La République En Marche [Republic on the Move] with its centrist allies and the most Macron-compatible components of Les Républicains”, said Jim Shields, a professor of French politics at Warwick University.
‘Union of the rights?’
Macron’s bloc is not the only lure for LR politicians. The narrowness of Pécresse’s primary victory over hardliner Éric Ciotti underlined LR’s finely balanced divide between its centre right and hard right.
Ciotti complained that Pécresse refused to countenance his idea for a French version of Guantanamo Bay – before announcing that he would back far-right ex-pundit Éric Zemmour if he faced Macron in the presidential run-off. Much more than Rassemblement National (National Rally) leader Marine Le Pen, Zemmour yearns to pull a large chunk of the traditional right into the far-right fold.
“A lot of people in LR are tempted by this idea of the union of the rights,” Paul Smith pointed out.
But past precedent shows the far right underperforming in the parliamentary polls. So for LR’s hard right, Le Pen and Zemmour are unlikely to possess anything close to the patronage Macron could offer the party’s centre-right.
And for the likes of Ciotti and Zemmour, there are mutual benefits in consorting without joining forces, Andrew Smith pointed out: “Ciotti is useful to Zemmour because he lends a veneer of respectability to his ideas by being a member of a storied party fraternising with him. The connection to Zemmour benefits Ciotti because in Ciotti’s constituency in Nice, Zemmour’s ideas are not unpopular. Moving towards an alliance would sever those benefits."
This article has been adapted from the original in French.
Daily newsletterReceive essential international news every morning
Subscribe
Take international news everywhere with you! Download the France 24 app
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-3{fill:#fff;}.cls-2{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}.cls-4{fill:#5bc9f4;}.cls-5{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-6{fill:url(#linear-gradient-3);}google-play-badge_EN
FRENCH LEGISLATIVE ELECTIONLe Pen, Mélenchon want ‘third round’ win – but Macron favoured to win parliamentary majority
FRENCH PRESIDENTIAL ELECTIONWhat are the biggest challenges for Macron’s second term?
FRANCECaught between Macron and Le Pen, France’s conservatives face ‘catastrophe’
Valeurs Actuelles
Droit à l’avortement aux États-Unis : la Cour suprême s’apprêterait à le remettre en cause
Coup de tonnerre. Selon les révélations du média Politico, lundi 2 mai, la Cour suprême des États-Unis pourrait remettre en cause le droit à l’avortement. Le journal s’appuie sur une fuite de documents, notamment un projet rédigé par le juge Samuel Alito et adopté par une majorité de ses collègues, selon Politico. Un texte qui doit encore faire l’objet de négociations jusqu’à sa publication, avant le 30 juin, rapporte BFMTV.
En l’espèce, ce texte pourrait annuler la décision Roe v. Wade (1973), fondatrice de la liberté des femmes à disposer de leur corps dans tout le pays, au nom du droit à la vie privée. En conséquence, chaque État pourrait alors adopter sa propre législation, et ainsi décider de rendre l’interruption volontaire de grossesse (IVG) illégale. Selon Le Monde, une douzaine d’États ont déjà adopté de telles législations, et attendent désormais une décision de la Cour suprême allant de ce sens.
En réponse, dans la nuit de lundi 2 mai, des défenseurs du droit à l’avortement se sont réunis devant la Cour suprême de Washington. Dénonçant un retour de « 50 ans en arrière », les manifestants ont fait entendre leurs voix en scandant « mon corps, mon choix », rapporte Le Soir.
L'Humanité
Beau livre Le cœur mis à nu d’Anouk Grinberg dans ses dessins
Nos recommandations culturellesMuriel SteinmetzLe hasard fait qu’au moment où son père, Michel Vinaver (lire l’Humanité du 3 mai), vient de s’éteindre, sort cette très belle monographie des œuvres plastiques d’Anouk Grinberg, qu’accompagne une exposition (jusqu’au 5 juin à la Chapelle du Méjan, Arles). « Qui c’est là ?» demande-t-elle dans l’un des textes qui les légendent. Entre autres commentateurs, l’on compte Ernest Pignon-Ernest, Tzvetan Todorov et Fabrice Melquiot. Elle dessine le dedans des êtres, passant « au tamis l’expression trop tue ». Il y a des visages, des bouches qui crient au milieu d’une pâte gris bleu d’où les yeux sont absents ; des paysages à l’encre diluée, un nuage carré surplombant de très haut un horizon d’arbres maigres et des ponts-levis éclairés comme au cinéma, avec une montgolfière au-dessus de la rivière. Autodidacte inspirée, elle écrit, en toute humilité : « C’est du dessin, de la patouille, pas de la psychanalyse. » C’est au pastel, à l’aquarelle, à l’encre de Chine, à la gouache et à la plume. « Je sens ce qui est très beau des hommes et comme ce satané monde le menace. » M. S.
anouk grinberglivresarts plastiques BBC
Richarlison: The work ethic and humble origins behind Everton forward's rise
Last updated on 4 May 20224 May 2022.From the section Everton
The battered, red-brick bus station in the small Brazilian town of Nova Venecia has a story to tell.
Backing on to a murky canal, with its £2 all-you-can-eat buffet and a drunk passed out on the forecourt, it marks the start point of Richarlison's journey to the Premier League.
Aged 17 and disheartened by serial rejection, it was from here that he left home on an 11-hour, 600km trip to Belo Horizonte, with borrowed boots and no money for a return ticket.
It was 2014. Trials at Avai and Figueirense had gone unrewarded, his beloved national team had been humiliated on home soil at the World Cup. Attracting little attention despite being top scorer with Real Noroeste Under-20s, the young forward was losing hope.
He considered the bus journey west - for a trial with second-tier side America-MG - his last big chance. He was determined not to give up.
"I remember that day," childhood friend Pedro Emanuel tells BBC Sport.
"He told me he was going, but didn't have any boots. In truth, he had a black pair but they were falling to bits. I told him: 'Man, there's a pair here, eye-catching blue and pink ones, you should take them.' Thank God everything worked out."
It certainly did work out, the trial eventually leading to five consecutive seasons in the Premier League with Watford and Everton. On the international stage Richarlison is a Copa America winner, a 2020 Olympics gold medallist, and a certainty for this year's World Cup in Qatar with Brazil.
Yet it all could have been so different.
Richarlison's parents separated when he was six, so he spent three years living with his father Antonio, working on his grandfather's farm helping harvest coffee beans, travelling long journeys every weekend to play matches.
By age seven, people were telling Antonio to invest in his son because he had special talent. He responded by buying 10 footballs and sending him to live with an aunt in Nova Venecia.
"We were very poor at that time," Antonio tells BBC Sport, dressed in the training kit of Nova Venecia FC, of which he is the president and his son is an ambassador.
"It was a very difficult childhood for him and difficult for me too because we lived in the countryside and every week we had to climb on the back of a lorry to get to football matches. People kept saying he had a future though, so when he turned nine I left him with my sister."
Richarlison helped pay his way by selling ice cream and chocolates on the streets, washing cars, working in a cafe with his uncle Elton, and trying his hand as a bricklayer's assistant.
While Antonio admits his son was not the most academic of children, staff at the Tito dos Santos Neves school in the rough neighbourhood of Rubia describe a well-mannered, football-mad boy with dyed yellow hair like his idol Neymar. The school janitor recalls him bursting through the front gates every day and running directly for the yard at the back to play football. Teachers remember his humility and good behaviour.
"He didn't like to study, but he wasn't undisciplined," says Elisangela Monteiro Guidi, who taught Richarlison when he was 11.
"He was always well-behaved; he wasn't a rebellious boy by any means. He had respect for his teachers and that came from his family, who are good people. For sure, at that time and in this area, he might have got involved in drugs and violence, but he always managed to avoid that."
Not quite always. Aged 14, Richarlison had a gun pulled on him by a local dealer who believed he was trying to encroach on his territory. And Antonio recalls being summoned by the school on another occasion after his son was picked up by police on the street.
"We were worried because the area at that time was dangerous," Antonio says. "But it was more a case of being caught in the middle. Unfortunately, a lot of his friends went the wrong way."
Richarlison credits his first youth coach, Fidel Carvalho, a policeman, as another who helped him steer clear of a life of crime. "Never give up," was Carvalho's motto. He recalls squeezing eight of the team into a VW Gol to contest a final out of town. The future Everton forward travelled in the boot and they returned as champions.
By age 16, Richarlison was playing as an amateur with Real Noroeste and dominating the Under-20 age group, his strength and pace proving problematic even for those three years older. Yet things ended sourly when the club's negotiating tactics saw his 2014 move to America-MG almost collapse.
After much back-and-forth, Real were allowed to retain a percentage of his rights, but the club's hardball stance affected the mental health of Antonio, who was already suffering from depression. To this day, Richarlison does not like to speak about this period of his career.
If leaving Real proved difficult, the youngster adapted to life at America easily. One of only two boys selected from the trial to which he travelled by bus, he joined the Serie B club's U17s before being fast-tracked into the U20s following four goals in his first four appearances.
America director Euler de Almeida Araujo remembers being impressed by his strength and determination - honed from running up and down the hilly, cobbled streets of Nova Venecia. Weeks later, he was training with the first-team.
"He played on the wing and would be fouled a lot but would rarely go down," says Araujo.
"Defenders would smash into him and he'd fall. You'd think he must be hurt, but he would bounce back up and keep going. He never gave up. He was like a young Ronaldo in that sense - that physical strength and determination at such a young age."
Richarlison's competitiveness was not reserved solely for the field. America's massage therapist Silvio Junio Nunes da Silva remembers having to take his young son to work one night before a match.
"Richarlison was playing PlayStation, so my son asked if he could play too," he says.
"I left them to it, but when I came back, Richarlison was winning 11-0. I said: 'Enough already, man.' But he was ruthless. He wanted to keep scoring, keep winning. He was 17, my son was seven. That desire to win is in his blood."
Marcelo Toscano played up front with Richarlison in 2015 as America were promoted to Serie A. He remembers a player with talent, humility - and a large nose.
"He was a lot of fun; we always joked back and forth. Back then, we called him Toucan because, I mean, it's not small, is it?" Toscano says.
"I said from the start that he would go far - because of his work ethic, his determination, his talent, and his humility. We scored a lot of goals that season and it's no coincidence he is where he is today."
Richarlison only stayed at America for a year, scoring nine times in 24 appearances before being sold to Fluminense for R$10m (worth £1.6m today) aged just 18. Yet he clearly left an impression - and not only because they retained 20% of his economic rights, thus receiving a windfall when he moved to Watford in 2017 for £11.5m. Speak to anybody at the club and they have a tale to share about their famous former colleague and his humble outlook.
For example, when a youth player at America receives their first professional salary, club rules dictate they should leave the academy dorms to free up a space for someone else. Richarlison, rather than renting the nice apartment his agent had identified, preferred to continue living with his team-mates - and the occasional rat that frequented the bedrooms in the evenings. He withdrew only 20% of his first salary and used the rest to support his family back home.
"He was a simple guy, very humble, and just a really good person who helped everyone he could," says Ze Ricardo, the America full-back who lived with Richarlison in the dorms.
"The boys who didn't have boots, he gave them his. He has a super good heart."
That humility and empathy has remained even as his career has rocketed.
Antonio adds: "He had a very close relationship with his grandad and his great-grandad - everyone says the same things about them; humble, hard-working people.
"We always taught him to carry that with him. Even today, I always say that he mustn't lose that essence. He must keep his feet on the ground.
"And he does. Whenever he comes to Nova Venecia he helps whoever he can. If it was up to him, he would still walk up and down the streets in his flip-flops, playing football with the children in the fields, just as he did before. Unfortunately, it's more dangerous for him now, so he does more online."
Few active players, if any, are as vocal as Richarlison when it comes to social issues. He has helped raise awareness and funds across a broad spectrum of charitable work including on deforestation, Brazil's rape crisis, combatting Covid-19 and the importance of voting in this year's presidential elections.
In 2019, shortly after paying for a group of Brazilian students to fly to Taiwan to compete in an international maths quiz, he broke protocol when receiving the most prestigious honour available to an athlete in his home state of Espirito Santo. Requesting the chance to address the floor, he urged the regional government to invest more in education.
A year later and after organising a charity match in Nova Venecia that generated 6.4 tonnes of food for those in need, he was named Everton's PFA Community Champion.
"All of us who play in big leagues and have space in the media, we have a great social responsibility," he told the club's official website.
"At first, I just wanted to buy a house for my parents, but then I saw that I could do bigger things."
Testament to his popularity at Everton can be found in the fact that even as his club finds itself embroiled in a relegation battle and rumours link him to a move away - a potential reunion with Neymar at PSG perseveres - nobody could realistically question his commitment. He continues to leave every inch of his six-foot frame on the field.
It may not be the characteristic most often associated with Brazilian footballers, but it bodes well for his chances of success at what will be his first World Cup later this year.
"It's a dream he has had since he was a child watching Ronaldo in 2002," says Antonio, just a short walk from the battered, red-brick bus station where it all began.
"That final, he was just a little boy; now, God willing, he's going to be there playing. I always told him he would play at the World Cup.
"And, just so you know, I also told him he would be top scorer, so let's see..."
Valeurs Actuelles
Joe Biden fait célébrer L’Aïd-el-Fitr à la Maison Blanche
Supprimé de l’agenda de la résidence présidentielle par son prédécesseur Donald Trump, le président américain Joe Biden a restauré la célébration de l’Aïd-el-Fitr à la Maison Blanche. Conformément à sa promesse faite pendant sa candidature à la présidentielle, Joe Biden a reçu ce lundi 2 mai une centaine de personnes dans l’ « East Room », pour célébrer la rupture du jeûne du ramadan, indique Le Monde.
« Aujourd’hui, autour du monde, nous voyons tellement de musulmans qui ont été des cibles d’actes de violences. Personne ne doit discriminer, ou être forcé, contraint, pour des raisons religieuses », a déclaré le président américain. « Nous savons qu’il reste beaucoup de travail à faire, à l’étranger mais aussi aux Etats-Unis. Les musulmans rendent notre nation plus forte chaque jour, même s’ils doivent faire face à de sérieux défis et menaces de la part de notre société, comme des actes de violences ciblés, et de l’islamophobie. »
Un protocole mis en place depuis Clinton
Depuis la mise en place du protocole sous l’administration Clinton, tous les présidents américains ont tenu les cérémonies annuelles de l’Aïd, à l’exception de Donald Trump. Le retour à cet usage par Joe Biden a été salué par Talib Shareef, imam de la mosquée Masjid Muhammad à Washington. « (…) Etre reçu ici est un important message envoyé à notre nation et au monde. L’islam est une composante bienvenue de notre pays, comme toutes les autres croyances. L’établissement le plus important de notre pays est en phase avec les valeurs fondamentales de notre nation, et les lois qui protègent le libre exercice des religions », a-t-il déclaré.
France24 - World
French far-right rivals Le Pen, Zemmour settle scores after bitter presidential race
Issued on: 29/04/2022 - 18:37
Romain BRUNET
Follow
Despite competing with a newcomer candidate for the far-right vote, Marine Le Pen once again made it to the final round of France’s presidential election. But Le Pen is now looking to vanquish pundit-turned-candidate Éric Zemmour – as well as even the score with allies who left her camp to join him – in June’s legislative elections.
After garnering a lot of attention ahead of the first round of presidential elections on April 10, far-right newcomer Éric Zemmour spent much of his campaign denigrating France’s longtime far-right populist Marine Le Pen of the Rassemblement National (National Rally or RN) party.
But that might have been a strategic mistake: Zemmour won only slightly more than 7 percent of the vote while Le Pen scored more than 23 percent and managed to make it to the second round against President Emmanuel Macron. "It's the eighth time that defeat has been associated with the Le Pen name," Zemmour said shortly after Macron’s victory.
But all eyes are now on the legislative elections taking place on June 12 and 19, and Zemmour, a former journalist, is now calling for "union nationale". But he might be the only one wanting the far right to unite ahead of France’s next electoral deadline.
The former presidential candidate announced on Wednesday via Twitter that his party, Reconquest, would not field candidates for legislative elections against fellow far-right politicians Le Pen and Nicolas Dupont-Aignan as well as right-winger Éric Ciotti: "This is union nationale in action," he stated.
On Monday he claimed that the "union nationale" he called for would come out on top in 246 constituencies, over double the expected 105 constituencies if the parties remain separated.
Zemmour also stressed that 70 percent of RN voters are in favour of such a proposed "union", according to an Ipsos poll. Finally, he published a press release from the vice presidents of his party – former RN members Marion Maréchal (Le Pen's niece) and Nicolas Bay, as well as conservative Les Républicains former member Guillaume Peltier – proposing a meeting with Le Pen's party "to form an electoral coalition for the legislative elections".
Nous ne présenterons pas de candidat face à Marine Le Pen, Éric Ciotti et Nicolas Dupont-Aignan. L’union nationale en actes.#UnionNationaleLegislatives #legislatives2022
April 27, 2022Le Pen seems to prefer consolidating the supremacy of her party, and insiders do not see starting discussions with those who "betrayed" France’s oldest active far-right party to join Zemmour’s team as an option. Their departure was "a one-way ticket", Le Pen has said.
According to Erwan Lecœur, a political scientist and specialist on the far right, party founder (and Marine's father) Jean-Marie Le Pen used to say, "There is no No. 2 in the National Front," as the party used to be known. "There is a leader and this leader will do everything to crush the others." Lecœur noted that others who have tried to change the party from within have also ended up being expelled from it.
"Éric Zemmour wanted to play the new leader of the new far right: He will pay the price in the coming weeks," Lecœur predicted.
>>> ‘Victory’ in defeat? Le Pen raises the far right’s glass ceiling, fails to crack it
Cela fait trop longtemps que ceux qui aiment passionnément la France sont vaincus. J’ai fait ce que j’ai pu pour éviter ce résultat. Je me suis engagé pour cela.#UnionNationale #legislatives2022 #presidentielles2022pic.twitter.com/qbX7KoMJ5B
April 24, 2022Not here to ‘help a movement hostile to us’
"Many voters were misled by Zemmour, who made them believe there was a wave of hidden voting in his favour. The goal of Zemmour was clear: to end the National Rally and replace Le Pen. But the French decided otherwise," Laurent Jacobelli, a spokesman for the RN, told France Culture radio on Wednesday. He added that his party’s purpose is "not to help a movement that is hostile to us".
Despite a solid financial situation and 122,000 party members, the legislative campaign is likely to be delicate for Zemmour, who has not yet officially announced if he will be a candidate.
>>> How Zemmour’s storm in a teacup hijacked French campaign – and helped Le Pen
As Le Pen improved her finish in the second round of the presidential election by nearly eight points when compared to 2017, she is also poised to prove victorious over Reconquest. RN spokesperson Sébastien Chenu said the party would put up a candidate even if opposing Zemmour, should he opt to run.
"I agree that we should work with Reconquest MPs if Zemmour manages to get them elected, but they have a different approach. We are not for the unity of the right wing: We want a union of patriots, and that goes beyond the right and the left because we no longer believe in those divisions," Chenu told French news channel LCI on Monday.
"I don't see any point in Le Pen openly letting Zemmour and Maréchal pursue their objectives," Lecœur said. "Reconquest will only be able to get a handful of MPs in the southeast of France while Le Pen can expect having around 50 elected representatives and, for the first time without proportional representation, have a substantial group of MPs in the National Assembly."
Her party estimated that Le Pen finished first in 159 constituencies in the presidential election. She also finished first in 23 metropolitan departéments (administrative units), up from two in 2017.
However, as the party is deep in debt, obtaining as many votes as possible in legislative elections and securing parliamentary seats is also a financial necessity. This election will determine how and which political parties are financed for the next five years. Parties obtaining 1 percent of the vote in at least 50 constituencies receive state subsidies to the tune of €1.42 per vote. For each MP, parties receive €37,280 every year of their five-year mandates.
This story has been adapted from the original in French.
Daily newsletterReceive essential international news every morning
Subscribe
Take international news everywhere with you! Download the France 24 app
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-3{fill:#fff;}.cls-2{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}.cls-4{fill:#5bc9f4;}.cls-5{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-6{fill:url(#linear-gradient-3);}google-play-badge_EN
FRENCH LEGISLATIVE ELECTIONHow France’s parliamentary elections play a crucial role in party funding
FRENCH PRESIDENTIAL ELECTIONWhat are the biggest challenges for Macron’s second term?
FRENCH LEGISLATIVE ELECTIONLe Pen, Mélenchon want ‘third round’ win – but Macron favoured to win parliamentary majority
BBC
Real Madrid stun Man City: 'Probably the best semi-final I have ever seen' - Jonathan Woodgate
Last updated on 15 hours ago15 hours ago.From the section European Football
"The history of this club helps us to keep going when it seems that we are gone." Real Madrid manager Carlo Ancelotti might well be right.
Not for the first time this season his side appeared to be 'gone' from this season's Champions League.
But for the third time the 13-time winners came back from the precipice.
This time they were 5-3 down to Manchester City on aggregate in the final minute without having had a shot on target all game.
Then substitute Rodrygo scored twice in 90 seconds and Karim Benzema netted the extra-time winner from the spot to send Real into the final against Liverpool.
"What a game of football. As a two-legged semi-final, it's probably the best I have ever seen," said former Real defender Jonathan Woodgate, watching at a raucous Bernabeu for BBC Radio 5 Live.
If Rodrygo scoring a late aggregate equaliser against an English side and Benzema netting the extra-time winner sounds familiar, it should. That is what happened against European champions Chelsea in the quarter-final.
In the last 16, they trailed Paris St-Germain 2-0 on aggregate with half an hour to go. Benzema scored a 17-minute hat-trick to settle that one.
In the group stages they lost to Moldovan side Sheriff Tiraspol and only clinched top spot in the final round of games.
Real are now aiming for their 14th European Cup when they face Liverpool in Paris on 28 May. That would be twice as many as any other team.
If you are viewing this page on the BBC News app please click here to vote.
Ancelotti, who becomes the first manager to reach five Champions League finals, said: "I cannot say we are used to living this kind of life, but what happened tonight happened against Chelsea and also against Paris.
"If you have to say why, it is the history of this club that helps us to keep going when it seems that we are gone.
"The game was close to finished and we managed to find the last energy we had. We played a good game against a strong rival. When we were able to equalise, we had a psychological advantage in extra time."
Rodrygo, who scored from a Benzema cross before heading in to make it 5-5 on aggregate, said: "We were losing the match, we were dead and what happened happened.
"With this shirt, we learn to always fight to the end. We were almost dead but with my first goal we started to believe."
Former England defender Woodgate, who played 14 times for Real in 2005-06, said: "You could not write it.
"Phenomenal football by Real Madrid and City had no comeback. This stadium, these players, they never know when they are beaten. They just keep going right until the end.
"At 80 minutes we thought 'game over' - not this crowd, not this team."
Real's last Champions League success came in 2018, when they beat Liverpool 3-1 in an incident-packed final in Kyiv.
Former Manchester United defender Rio Ferdinand, speaking on BT Sport, said: "I don't think I have ever seen a run to the final so topsy-turvy for a team.
"Moments when you think they are out, betting against them at every single junction and they come and override it."
Steve McManaman, who played for both teams and finalists Liverpool, said: "I was dumbstruck up there. The 90th minute, no attempts on target, Manchester City cruising through and then that happened.
"For them to go on and win, it beggars belief after what we saw against PSG, what we saw against Chelsea. For them to do it tonight when they were out for it and get the result is an incredible feat."
It caps a great week for Real, who wrapped up the La Liga title with a 4-0 win over Espanyol on Saturday.
Real midfielder Federico Valverde called it "another mad night".
"When City scored, it felt like everything was falling apart - all that effort and fight in every round, it felt lost," the Uruguayan said.
"But the fans were a big help for us to keep fighting to the end. When the goals go in, you think 'we're going to win today'."
This is just the latest thriller in recent years of a Champions League that rarely disappoints.
The first leg - which ended 4-3 to City at Etihad Stadium - was considered one of the best games in the tournament's history. The second-leg finale puts it up there with the great ties.
In 2019 Tottenham beat City on away goals (4-4 on aggregate) in the quarter-finals, with Raheem Sterling having a late, late winner ruled out by the VAR after City had celebrated wildly.
Spurs also benefited from a thriller in the next round as Lucas Moura's 96th-minute goal for a hat-trick took them past Ajax.
Barcelona have been involved in three of the very best ties, experiencing both emotions.
In the 2017 first knockout round they lost 4-0 in the first leg to PSG but won 6-1 at home, including three goals from the 88th minute onwards.
But in 2018 they blew a 4-1 first-leg lead to lose to Roma on away goals and the following year lost 4-0 at Liverpool after winning the first leg 3-0.
Also in 2019, Marcus Rashford's stoppage-time penalty helped Manchester United come back against PSG and help get Ole Gunnar Solskjaer the job.
McManaman thinks this might be the best story yet if Real go on to win the trophy.
"If they do beat Liverpool in the final, to go through PSG, Chelsea and Manchester City, I think it would be the greatest victory ever," he said.
L'Humanité
Bruno Fuligni, le goût de l’anecdote
Un jour avecD’une curiosité insatiable, l’essayiste passe avec délice d’un sujet à l’autre, explorant les moments les plus absurdes et les plus parlants de notre histoire, en bon pataphysicien.
Aurélien SoucheyreBruno Fuligni est le plus sérieux des drôles d’érudits. Voilà quelques années qu’il a été nommé régent du Collège de pataphysique. « La pataphysique est essentiellement compliquée. Elle est la science des solutions imaginaires, des épiphénomènes et des exceptions », expose-t-il d’un ton docte et courtois. « C’est le collège qui repère vos travaux et vous appelle. C’est ainsi que je suis devenu régent de Pompagogie, Pomponiérisme et Zozologie, avec des majuscules », précise-t-il. Bruno Fuligni en parle avec application et gravité. Pas un rire. Même pas un sourire dans l’œil ou dans la voix. Et c’est tout ce qui fait le charme de la démonstration. « La pataphysique est l’ennemie de la certitude. Il s’agit d’étudier très sérieusement ce que les esprits légers considèrent comme futile, et inversement. Cela me convient tout à fait. Dans la plus petite anecdote, on trouve des significations qui ne demandent qu’à être relevées et explorées. »
L’art de l’injure
Parfois, Bruno Fuligni porte la Grande Gidouille qui distingue les pataphysiciens. « Il n’y a aucune vanité à en tirer », ajoute-t-il aussitôt. Qu’a-t-il fait pour mériter pareille médaille ? Des livres, à la pelle, où sa passion pour cette petite histoire qui fait la grande s’exprime allègrement. C’est lui qui a dirigé un dictionnaire des injures politiques. Sa préférée ? « J’aime celles qui ont la beauté d’un compliment. À la mort de Faure, Clemenceau a déclaré : “En entrant dans le néant, il a dû se sentir chez lui”. C’est un pur chef-d’œuvre. » C’est aussi lui qui a écrit une histoire amusée des promesses électorales, dont certaines totalement absurdes. « On y trouve un candidat qui avait proposé d’accorder une particule à tous les Français. » Bruno Fuligni s’est également penché sur les guerres les plus stupides de l’histoire. « Celle des émeus est spectaculaire. C’est la première fois qu’une nation, l’Australie, va déclarer la guerre à une espèce animale, en plus de la perdre ! »
« Jaurès, l’honnête homme »
Le lecteur, dans son ouvrage consacré aux gastronomes de l’extrême, apprendra aussi qu’au XIX e siècle, des scientifiques et des élus avaient déjà essayé de convertir la population française à la dégustation d’insectes, au motif que c’est une formidable réserve de protéines. Sans succès. « Au Sénat, Achille Testelin a donné la recette de la soupe aux hannetons en pleine séance, c’est donc consigné au Journal officiel », s’enthousiasme Bruno Fuligni, passionné par l’histoire parlementaire. Entré comme rédacteur de comptes rendus de séances à l’Assemblée nationale, il y est désormais chargé de mission. C’est lui qui a coordonné, à l’intérieur même du Palais Bourbon, l’exposition sur d’authentiques affiches placardées sur les murs de Paris pendant la Révolution française. « Un fonds colossal de 2 500 affiches. Un patrimoine historique qu’il fallait absolument mettre en valeur », mesure-t-il.
Sa connaissance de l’Assemblée l’a amené à écrire un livre sur les « quinze mille », soit le nombre de députés depuis la Révolution. « On serait plutôt à 16 000 aujourd’hui. Certains parcours me fascinent : Philibert Besson, poilu, sort d’hôpital psychiatrique lorsqu’il est élu député en 1932. Il prédit la Seconde Guerre mondiale et propose une solution pour l’éviter : lier les économies européennes avec une monnaie unique, qu’il appelle l’Europa. » Un autre député l’impressionne. « Dans la galerie des parlementaires, il y a des personnages d’exception tels Jean Jaurès. Il anéantit les cloisons entre philosophie, politique, poésie, histoire et journalisme. C’est l’idéal de l’honnête homme. Ses discours sont d’une très grande richesse, j’ai lu ses écrits par goût. » C’est Bruno Fuligni qui a écrit le docu-fiction la Séparation, sur la loi de 1905, en plus de deux pièces de théâtre consacrées à Jaurès, incarné par l’acteur Jean-Claude Drouot.
Vieux papiers et jargon taafien
Fils d’un militaire, petit-fils d’un marchand forain, l’auteur se dit émerveillé par Paris, cette « gigantesque bibliothèque » où il fréquente avec assiduité librairies, bouquinistes, marchés aux puces et salles de vente : « Je vais partout où il y a du vieux papier », à la recherche de documents rares. Il a ainsi exploré les archives de la police pour plusieurs livres. « Parce qu’elle écrit beaucoup, la police laisse des témoignages de ceux qui n’en ont pas laissé, de la vie sociale intime du peuple des bas-fonds. C’est ce qui m’intéresse. » Ses derniers ouvrages ? Un sur les « lois folles » de la République, dont celle autorisant de « glander » en forêt. Et, enfin, le premier lexique complet du taafien, le jargon utilisé sur les Terres australes et antarctiques françaises (Taaf). Là-bas, on gondonne, on slingue, on s’ensouille… Anecdotique ? « En réalité, il n’y a pas d’anecdote, car l’anecdote ne vaut que lorsqu’elle éclaire », répond Bruno Fuligni.
Histoireassemblée nationale Valeurs Actuelles
Côte d’Azur : pénurie de saisonniers
Ils avaient leurs habitudes ailleurs. De la douce Algarve aux eaux turquoise des Cyclades en passant par les paysages lunaires des Canaries, de nombreux Français passaient chaque année les frontières hexagonales pour s’évader à travers l’Europe.
Des destinations devenues courantes, qui ont plongé dans l’ombre bon nombre de régions françaises, trop souvent ringardisées par les charmes de stations balnéaires moins onéreuses et plus attractives.
Mais la pandémie de Covid-19 a bouleversé les habitudes. L’impossibilité de voyager a replacé certaines régions du pays au centre de la carte. Les Bouches-du-Rhône, les Alpes-Maritimes, le Var et toute la région Provence-Alpes-Côte d’Azur en tête.
« Nous avons connu l’an dernier notre meilleure saison touristique depuis de nombreuses années, bien audessus de 2019, l’année de référence », affirme François de Canson, président du comité régional de tourisme (CRT) Provence-Alpes-Côte d’Azur.
D’après un récent sondage réalisé par Siblu, leader européen de l’hôtellerie de plein air, la région Paca serait même la deuxième destination désirée par les Français cet été, derrière la Nouvelle-Aquitaine.
Une baisse considérable des candidats, alors même que les besoins croissent
Une fascination pour le territoire maralpin qui devrait se traduire par une nouvelle affluence record. De quoi inquiéter les professionnels du secteur, confrontés à une baisse considérable des candidats, alors que 45 000 off res d’emploi sont à pourvoir dans toute la région.
« À date, nous comptons près de 21 % de réservation en plus par rapport à 2019, énumère François de Canson. Depuis deux ans, la clientèle française a retrouvé l’équivalent de ce qui se faisait à l’étranger. À l’été 2020, la clientèle française restait en moyenne huit jours. En 2021, quinze jours. Et on s’attend déjà à une meilleure saison que la dernière. »
Pour faire face à cet afflux, le CRT Provence-Alpes-Côte d’Azur a lancé une grande campagne de promotion à hauteur de 5 millions d’euros, “On a tous besoin du Sud”, équivalente aux campagnes de recrutement dans l’armée, afin de sensibiliser les saisonniers, qui se sont peu à peu détournés de ces professions.
L’objectif assumé est de valoriser au mieux les métiers du tourisme à travers la plate-forme en ligne Monemploitourisme. fr, sous peine d’être submergé rapidement. D’autant que la clientèle américaine devrait aussi revenir cet été sur les bords de la Méditerranée, avec de nombreuses liaisons inédites depuis les États-Unis et le Canada vers les aéroports Nice-Côte d’Azur et Marseille-Provence.
Un défi important, qui réclame une certaine cohésion entre les diff érentes entités chargées du secteur du tourisme dans la région. Notamment avec le CRT Côte d’Azur France, anciennement présidé par David Lisnard, privé du financement de la région Sud par Renaud Muselier depuis l’année dernière.
« Nous allons trouver une solution avec Alexandra Borchio-Fontimp [nouvelle présidente du CRT Côte d’Azur] pour que les professionnels du tourisme ne soient pas lésés, assure François de Canson. Il n’y a qu’un seul CRT et nous subventionnons les agences de développement touristique (ADT). Si le CRT Côte d’Azur France reprend sa casquette d’ADT, tout rentrera dans l’ordre. »
En attendant, le temps presse, à quelques semaines du coup d’envoi de la saison estivale, qui pourrait marquer un tournant majeur pour la région Paca.
New York Times - World
A ‘Wild West’ of Marijuana Shops Grows in Toronto
Advertisement
Supported by
Toronto Dispatch
Permitted to operate during the pandemic, even during lockdowns, Toronto’s marijuana shops have flourished and changed the character of an iconic neighborhood.
Send any friend a story
As a subscriber, you have 10 gift articles to give each month. Anyone can read what you share.
By Catherine Porter
Photographs by Ian Willms
TORONTO — If you are hankering for a government-sanctioned joint, then you have come to the right city.
The options along Queen Street West are bountiful. You could start at Toronto Cannabis Authority, with a sign outside suggesting customers “warm up with hot cannabis infused beverages.” You could take a few steps down the sidewalk and enter Friendly Stranger, which trades on nostalgia for tokers who picked up their first bong here, long before cannabis was legalized three and a half years ago. Or you could dash across the street to the Hunny Pot, which made headlines in 2019, when it became the city’s first legal cannabis store and saw an overnight line of customers.
And that’s just in 1,000 square feet. Walk two minutes and three more options appear.
“There’s a standing joke in Toronto that dispensaries are sprinkled around like parsley. They are everywhere,” said Dalandrea Adams, a budtender standing behind the long glass display counter — revealing pipes, grinders and rollers — inside Friendly Stranger. “Which is convenient, if you are a pothead.”
As Toronto slowly comes back to life after two years of repeated lockdowns and closures, the wreckage of the pandemic is surfacing like cigarette butts in melted snow drifts. Along the city’s many neighborhood main streets, “For lease” signs hang in dusty windows. Office towers in the city’s dense core remain mostly empty.
The obvious exception: cannabis shops, which the provincial government permitted by emergency order to keep operating during the pandemic. Just 12 existed in the sprawling city of 2.8 million back in March 2020. Today, 430 compete for customers, with another 88 in the approval process, even as some struggle to stay open amid the stiff competition.
“It’s the wild, wild West,” said Kristyn Wong-Tam, a city councilor who supported the legalization of cannabis but has called for a moratorium on new shops in the city.
“Never at any community meeting has anyone said, ‘Our neighborhood is not complete without a pot shop,’” she said. “But now, in some places, you can’t get groceries but you can get weed.”
Nowhere is that more apparent than along Queen Street West.
For years, the downtown road has been known as the city’s pulsing heart for music, art and street fashion. Starting at the Court of Appeal, it stretches past a jazz hall, restaurants and retail stores selling Doc Martens and sunglasses — all jumbled together in tight storefronts.
There’s an old instrument shop where Bruce Cockburn picked up guitars, and music venues where the classic Canadian band Blue Rodeo and international stars like the South African musician Hugh Masekela played on Friday nights.
Over the past two decades, the street has gentrified and lost much of its grit — a Lululemon replaced the world-music BamBoo club and many of the vintage clothing stores have been supplanted by chains. If only through nostalgia, the strip still retains its artsy, hipster reputation.
But lately, just about the only thing that has opened here is pot shops: There are 13 along a 1.4 kilometer drag.
“It’s like, ‘Oh look, another pot store, next to the pot store, across from the pot store,’” said Teddy Fury, who has been serving beers on the street for 35 years now at the Horseshoe Tavern. The shops are just the latest trend he’s seen and an occupied store is better than an empty one, he said. But it does raise an obvious question: “How stoned are people getting?”
The reasons for the sudden proliferation across the city include loosening license restrictions, a surge in available storefront space and the government’s decision to allow cannabis shops to operate during lockdowns. While Toronto restaurants were ordered to close for more than 60 weeks, according to Restaurants Canada, cannabis stores serviced customers — though sometimes just at their doors — for all but a handful of days.
“It was a perfect storm of supply and demand in Ontario,” said Jack Lloyd, a lawyer specializing in cannabis.
In 2018, Canada became the second country in the world after Uruguay to legalize marijuana, in an effort to extinguish the criminal trade and keep the substance out of the hands of youth by regulating the market. The stores appeared slowly at first, because of a shortage of legal marijuana. The provincial government permitted just five to open in Toronto, North America’s fourth biggest city, in the spring of 2019.
Two of those were along Queen Street West.
Back then, some 20 salespeople worked four retail floors of the Hunny Pot, walking a never-ending line of customers through the finer differences between various strains of marijuana. The store had two extra floors for celebrities, so they could shop in private. On its best day, more than 2,000 customers came through, said Cameron Brown, the communications manager for the Hunny Pot, which now has 17 cannabis stores in Ontario.
“It was nonstop, all day, every day,” he said. “It was insane.”
Competition remained limited for the first year. But just as the pandemic arrived, the doors were thrown wide open for retail licenses. Unlike other jurisdictions in the country, the Ontario government favored unbridled competition, introducing just one simple restriction on shops, requiring that they be no closer than 150 meters to a school.
In only three years, sales of legal marijuana in Ontario have outpaced estimates of unlicensed sales and boosted the economy by $10.6 billion, a recent government-sponsored report states. More Canadians consume it than did before — 25 percent of people 16 and up, according to a recent Statistics Canada poll.
But the crowded competition has pushed some shops out of business.
By the time Lula Fukur’s license was finally approved, and she opened her first of two cannabis shops on Queen West last year, there was already one across the street, with another three opening two blocks away.
“There’s too many of them,” she said, sitting at the end of her cavernous, artfully decorated and noticeably empty store, Cori, on a recent afternoon. “Definitely half of us will shut down. Everyone is burning money at this point.”
In their heyday, the first cannabis stores were selling $20,000 a day of marijuana, on average, according to a government report. But the Hunny Pot is serving just one-tenth of its record, Mr. Brown said, forcing management to close all but the front foyer, where a budtender serves customers from a simple desk. Cori is lucky to see 60 people a day, said Ms. Fukur, who plans to fill half of one store with natural wellness and beauty products, hoping that draws more customers.
Even more than unfettered competition, the biggest problem for store owners is an inability to differentiate their product, said Ms. Fukur. Every legal store is required to get their supply from the government wholesaler. That means they all sell the same things, in the same plain, sealed packages.
Most have tried to entice customers with friendly, knowledgeable service and unique interior design — a difficult feat, given government rules forbid cannabis or accessories being visible from the street.
“It feels like it’s still illegal,” said Ms. Fukur, who has created a window display reminiscent of a health food store, with vases of dried flowers on wooden stumps. The nearby store Bonnefire appears like a walk into the Canadian bush, with birch trees, canoes and log piles.
Already, one of the new stores on Queen West closed. Most expect more to follow. Even so, the government is reviewing another five applications for cannabis stores on the strip.
Hollywood Hi is an old fashioned head shop a few doors down from Friendly Stranger. Its window is filled with rolling trays and a giant inflatable joint — permitted only because the store is not selling cannabis. The owner, Christina Ciddio, applied for a cannabis license two years ago. She still doesn’t have it, and she’s happy about that.
“Do they not check maps to see how close they are?” she said of the government office approving new stores.
She figures she is making more money selling cannabis paraphernalia than her neighbors do selling pot.
“Yeah, I don’t have cannabis,” she said. “At this point, with the saturation, I don’t want to. They can have it.”
Advertisement
BBC
People tend to move for pay, especially when their pay is exponentially higher than they would be expecting – Chris Adcock
For many workers, flexibility has become paramount. Now that millions of employees have enjoyed the ability to work remotely and shape their schedules, workers are increasingly reticent to give up flexibility – and would consider making sacrifices to have accommodating jobs. Earlier in the pandemic, large swaths of workers reported willingness to take a pay cut if they secured the benefits they wanted.
But in recent months, a shift has occurred: while flexibility is still high on the list, pay is moving centre stage as a priority for job-seekers. Both knowledge- and blue-collar workers with particularly in-demand skillsets are enjoying sharp salary rises, as labour shortages impact some industries. These hikes are coming as workers of all stripes are facing rising living costs – and wondering if they, too, could find a better-paying role elsewhere.
Right now, say experts, in sectors where workers have leverage, companies are having to pay more to secure the personnel they need. And as people worry about paying their bills, salary levels are moving ahead of flexibility as the most important factor in attracting and retaining talent.
A perks and salary ‘arms race’
“The money that’s being thrown around at the moment is ridiculous – it’s the craziest I’ve ever seen,” says Chris Adcock, the Solihull-based managing director for Reed Technology, the IT branch of Reed Recruitment in the UK.
Adcock says there’s been something of a benefits “arms race” in the past few years, as companies adjusted to new demands brought about by the pandemic. At first, flexibility around working hours or location, or a positive company culture that supported work-life balance, were portrayed as unique selling points; a reason for candidates to join up. Almost overnight, however, these “perks” became minimum expectations for job-seekers.
And while everyone was focusing on flexibility and benefits, they’ve “kind of ignored the elephant in the room, which is people tend to move for pay, especially when their pay is exponentially higher than they would be expecting”, says Adcock. Once everyone is offering what were once considered perks, “there’s no other benefits left so we’re back to the one thing we know, which is money, and that’s where the arms race of salary comes in”.
As the world slowly emerges from the pandemic, labour shortages are hitting some sectors hard, particularly areas like technology, engineering, sustainability, healthcare and skilled trades. That means for in-demand jobs, we’re now in a situation “where salaries being offered by businesses are 10, 20, even 30% higher than market standards, just to attract people”, says Adcock. Across the UK, March saw the steepest rise in starter salaries on record.
Adcock says flexibility and company values are still important factors for workers, but that “realistically, they're only the difference-maker when the salaries are comparable. If the salaries are within X percent, and they're looking at two roles, and one’s got all the benefits and all the work-life balance pieces they want then yes, they're probably going to go for that one”, he says. “But if one company is offering 10K, 20K out, unfortunately still the main decision-maker is salary.”
‘People will move to protect themselves’
A major upwards driver of salaries, says Adcock, is the rapidly rising cost of living, which is forcing people who might not have prioritised pay before to do so now. The IMF recently revised down its world economic forecast for 2022 and 2023, citing the effects of the war in Ukraine. US inflation has already hit 8.5% and UK inflation is expected to hit 8% later this year, pushing up prices across the board.
And despite some record-busting salary increases, most workers will not see their salary rise faster than inflation this year. About half of UK workers say they are already living pay-slip to pay-slip, a recent survey from TotalJobs showed, and a third (37%) were considering changing jobs to keep up with the rising cost of living. In the US, research by Robert Half recruitment found that 62% of workers intended to ask for a pay rise this year, 30% of them saying this was to help them adjust to rising prices.
Skilled workers in sectors hard-hit by labour shortages can command significantly higher salaries right now (Credit: Getty)
Gaelle Blake, director of permanent employment at Hays recruitment agency in the UK, believes that despite the recent focus on quality and flexibility of work, salary never stopped being a priority for workers. But in the next few months, she says, with inflation causing workers’ pay to drop in real terms, “we’ll see almost a re-evaluation of those top-five reasons why people move jobs”, with salary “firmly being number one. The companies “winning the race” for staff will be those who can offer both the work-life balance policies workers say they want and competitive pay.
“I think what we'll see is people moving to protect themselves,” says Blake, or making sure they secure better deals from their current employer. This is something that a “sensible employer” will need to anticipate, she says, by proactively offering above-inflation pay rises or other incentives, rather than delaying until workers vote with their feet. “If they lose them, it’s very hard to recruit again,” she says.
Industries that can’t readily offer perks like flexibility are particularly reliant on pay to secure staff. The UK construction industry, for example, saw the sharpest increase in weekly earnings of any sector last year, driven by a skills shortage and a demand boom. Bina Briggs, a construction HR specialist based in Luton in the UK, says her clients have been “really struggling” to recruit, as workers make the most of the competition for their skills.
Recently, one of her clients received just 10 replies to a job posting. Of the two suitable candidates, one repeatedly failed to show up for an interview, while the other was offered the job almost immediately on generous terms. But the next morning, she says, the candidate rejected the job, having been offered significantly higher pay elsewhere. Right now, says Briggs, “It’s a case of if you’ve got somebody good, hold onto them.”
Long-term risk versus short-term gain
Adcock warns that in the long-term, some of these high salaries may not prove sustainable.
“It’s hard to say without sounding cruel, but there are people who are being offered salaries much higher than they’re worth in any market,” he says. “At some point, the market will change – it’s always cyclical. And then you've got a real risk of people in all roles, whether it's technology, HR accountancy or recruitment, suddenly becoming very vulnerable because they are being paid well above market rates.”
It’s a case of if you’ve got somebody good, hold onto them - Bina Briggs
Paul McDonald, senior executive director at Robert Half, based in LA, highlights other potential problems; he says more than half (56%) of executive managers in a recent survey said they were starting to be faced with pay compression, where existing staff end up on lower salaries than new recruits. “Companies in all industries, particularly those with lower unemployment rates, need to be cognisant of these pay gaps and salary trends,” he says.
But it’s unlikely that jobseekers right now will be thinking about longer-term issues; realistically, they’ll be watching other people get recruited at much higher salaries and trying to secure their own piece of the better-salary pie.
If people who wouldn’t necessarily be looking to move are finding their bills are going up and everything’s getting more expensive, says Adcock, it might well make them think “well, maybe more money right now would be really appealing”.
France24 - World
In Shanghai, police officers break down a door to take residents to quarantine centre
Issued on: 04/05/2022 - 19:04Modified: 05/05/2022 - 10:19
Thaïs Chaigne
A video that has been circulating since May 1 on Chinese social networks shows police officers in white sanitary suits breaking down the door of an apartment in Shanghai to take one of the residents to a quarantine centre. The video reflects the chaos generated by China's "zero Covid" policy in the city of 26 million residents, under lockdown since early April 2022.
The video was filmed by one of the apartment's two residents from inside. It shows one of them speaking to a man, also wearing a sanitary suit, from the window. He says that the police are looking for them and tells her to open the door.
On the other side, the police officers pound on the locked door and then break it down when the two residents refuse to open up. A man dressed in a sanitary suit, with a surgical mask and a visor then enters the apartment, followed by two other people in the same outfit. Each of them wears an armband and has the inscription "police" written in Chinese and English on their chests.
They ask the two women to follow them. Worried, the women say they will call the police. "We are the police", one of them retorts. "You tested positive, we're here to transfer you," another says. The women say their results are not yet available.
刚上海的朋友发这个视频给我,说你能发到海外的推特上吗?视频很长,发的时候要求我trim,我先Trim前面一段 pic.twitter.com/JXemU4ODEe
May 2, 2022这是接前面一个视频的后半段。我那些在墙内悲愤无力的朋友们,发帖被删,叫天天不应 叫地地不灵。老天,救救这些可怜的百姓吧 pic.twitter.com/P5TOE4d031
May 2, 2022Shanghai's 26 million residents have been on lockdown since April 5, 2022, under very strict conditions: residents are confined to their homes, receive their food through deliveries organised by the authorities, and can only go out to undergo PCR tests. People who test positive are sent to quarantine centres.
'You don’t know what the rules are and even if you do know, it doesn’t seem to matter, because it’s all down to the individual people enforcing the actions when they come for you'
Maria Wang (not her real name), a resident of Shanghai, discovered the scene on Weibo. She did not know the two women in the video but recognised her apartment building in the video. Her neighbours' WeChat (Chinese equivalent of WhatsApp) group message also referred to the incident, with another video showing the damage caused by the police.
This just happened in our compound. Police broke in & forcibly took someone away, without a positive COVID test (according to neighbour, the results are pending, & residential committee & cdc agreed to review/confirm latest test results before doing anything) #shanghailockdown pic.twitter.com/vUlQTJ79WV
May 1, 2022Wang lives in the same apartment building and sent us photos of the decor that can be seen from her apartment, corresponding to elements seen in the video.
No one is allowed to go out and questions posed on the neighbour's chat seeking info never gets answered.
The situation (of police breaking in to retrieve an 'abnormal' but not proven Covid-positive case) is even more incredulous given that since early April, in our compound there have been many cases of positive cases not transferred [to quarantine centres]. By April 29, after pressing volunteers who were administering Covid tests, we got info that everyone is now negative, but on some 7-day personal monitoring regime, and so no one can leave the building.
The situation is extremely frustrating because people have always been happy to comply, but there's no communication, there's no process.
Since the beginning of the lockdown in Shanghai, other videos that have circulated on Chinese social networks show residents attempting to protest against their transfer to quarantine centres.
Because the conditions in these facilities tend to be poor (lights on 24/7, no privacy, poor sanitary facilities, for example, no running water for showers), people try to avoid going because in many cases, they recover by themselves in a few days.
The issue is lack of due process and clarity over the rules. And in general, there is this atmosphere of randomness and uncertainty, where things are carried without clear legal basis. You don’t know what the rules are and even if you do know, it doesn’t seem to matter, because it’s all down to the individual people enforcing the actions when they come for you.
More and more Shanghai residents are trying to protest against lockdown conditions despite widespread censorship in China. On April 23, the video "Voice of April", which compiles the complaints and cries of distress of Shanghai residents recorded during the month, became a symbol of dissent. Massively re-shared, the video is now impossible to find on Chinese social networks.
Download the app
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-3{fill:#fff;}.cls-2{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}.cls-4{fill:#5bc9f4;}.cls-5{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-6{fill:url(#linear-gradient-3);}google-play-badge_EN New York Times - World
Taking Senegalese Soccer to New Heights, With Pride and Style
Advertisement
Supported by
The Saturday Profile
Aliou Cissé, one of the best of a new generation of African coaches, has reinvented Senegal’s national team and given the country a new sense of patriotism. His next goal: the World Cup.
Send any friend a story
As a subscriber, you have 10 gift articles to give each month. Anyone can read what you share.
By Elian Peltier and Mady Camara
DIAMNIADIO, Senegal — Standing on the sidelines of Senegal’s brand-new national stadium, Aliou Cissé, the biggest fan of his own team, waved his arms at 50,000 fans, exhorting them to cheer even louder, his signature dreadlocks bouncing on his shoulders.
Fans roared back, clapping and blowing their vuvuzelas at a more deafening pitch. Minutes later, Senegal defeated its fiercest rival, Egypt, earning a qualification for soccer’s World Cup, which begins this November in Qatar.
“When we are together, Senegal wins,” a grinning Mr. Cissé, 46, said at a postgame news conference. Or, as he likes to repeat in Wolof, one of the country’s national languages, “Mboloo Mooy gagner” — “Unity brings victory.”
If Senegal feels proud and patriotic these days, it’s thanks in large part to its national team — and to Mr. Cissé, a former professional player who has reinvented Senegalese soccer and built what is currently the best team in Africa.
“The barometer of the Senegalese society today is soccer,” Mr. Cissé said in a recent interview with The New York Times in Diamniadio, a newly built city on the outskirts of Dakar where the new stadium sits. “People watch us play and they’re proud to be Senegalese, proud to be African.”
Mr. Cissé led the squad that won the Africa Cup of Nations earlier this year, the country’s first soccer title. In doing so, he proved to the Senegalese people that one of their own could succeed where no one else had.
European managers have long coached many African national teams, including Senegal’s, but that is changing, a shift embodied by Mr. Cissé.
From Algeria to Zimbabwe, Sudan to Burkina Faso, a rising generation of African managers are building a new coaching culture on the continent. Sixteen teams now have local coaches, and the three sub-Saharan African teams going to Qatar later this year — Cameroon, Ghana and Senegal — all have former national players as managers.
“More and more professional players on the continent want to be coaches,” said Ferdinand Coly, a former teammate of Mr. Cissé’s. “Local expertise is gaining ground.”
A Guide to the 2022 World Cup
The 32-team tournament kicks off in Qatar on Nov. 21.
Although Mr. Cissé maintains that European coaches have done a lot for African teams, that era is fading.
Born in the southern Senegalese region of Casamance in 1976, Mr. Cissé moved to France when he was 9 and grew up in the suburbs of Paris, one of the world’s best pools of soccer talent.
His trajectory is similar to many African players who were raised in Europe or joined youth academies there. “When I was out, I was French, but at home I was truly Senegalese,” Mr. Cissé said about speaking Wolof and following the family’s customs while in France.
Mr. Cissé joined the youth academy of Lille, in northern France, at 14, and played in French and English clubs in the 1990s and 2000s, including the French powerhouse Paris St.-Germain, Portsmouth and Birmingham City, which competed in England’s top league.
At the 2002 World Cup, he captained a Senegalese squad participating in its first World Cup — one that stunned France, the world champions at the time, in a surprise victory that many still refer to with warm nostalgia. Senegal reached the quarterfinals, the team’s biggest achievement to date in the competition.
As a coach, Mr. Cissé now appeals to both Senegalese players raised in their native country, and to those who moved to France in their youth like him, building a bridge between the squad’s “locals” and its “binationals,” as they are referred to among the team’s staff.
It has been a long road to success. When Mr. Cissé took over the team in 2015, Senegal had been performing poorly at the Africa Cup of Nations and had failed to qualify for the last three World Cup editions. Mr. Cissé’s predecessors were fired one after another.
Seven years later, Mr. Cissé, nicknamed “El Tactico,” for his efficient but restrained approach to the game, will bring Senegal to its third World Cup and his second one as a coach. The era when African teams were “observing” is over, he says, and one will win the coveted trophy one day.
“Why not us?” he said.
Régis Bogaert, a former French youth coach of Mr. Cissé’s at Lille and now his deputy on the Senegalese team, said Mr. Cissé had conveyed a sense of mission to his players. “He is making many people want to be the next Aliou Cissé in Senegal and in Africa,” Mr. Bogaert said.
Soccer, a national passion, is everywhere in Senegal, whether in the youth academies nurturing future talents, or on Dakar’s beaches, empty construction sites and pitches dotting the city’s corniche along the Atlantic Ocean.
“To be the coach of the national team today is to be a politician,” said Mr. Cissé, who often repeats that he lives in Senegal and feels the country’s pressure on a daily basis, unlike his players or the foreign coaches who live abroad. “It’s about knowing the economy, the culture, the education and history of your country.”
His sense of humor and fashion tastes have also helped with his popularity: Mr. Cissé often wears shiny white sneakers and thick black square glasses, and he keeps his dreadlocks under a New York Yankees or Team Senegal cap, giving him the air of a cool father. He has five children, whom he makes sound as challenging to manage as the national team.
If Mr. Cissé has shared Senegal’s biggest successes, he has also experienced some of the country’s worst traumas. In 2002, he lost 11 relatives in a shipwreck that killed more than 1,800 passengers off the coasts of Senegal and Gambia.
Senegal’s victory at the Africa Cup of Nations earlier this year came 20 years after Mr. Cissé missed a penalty in the final of the same tournament, depriving the team of its first trophy back then — a memory that long haunted his nights, he said.
Since then, Senegal has been having happier days on the pitch, and the national pride surrounding the team was on full display last month when Senegal defeated Egypt in a penalty shootout in its first game in Diamniadio’s stadium.
Some fans said they had slept outside the stadium the night before to make sure they got the best seats. Hours before kickoff, thousands more lined up to enter, the sounds of whistles and drums filling the air.
“It’s a great day for Senegal,” said Sally Diassy, a French-Senegalese 30-year-old who lives in France and said she was visiting Senegal to support her favorite team.
The jubilation on display after the win echoed the triumphant return of the Senegalese players after they won the Africa Cup of Nations in February. Tens of thousands of fans greeted them as they paraded in the streets of Dakar. President Macky Sall rewarded the team and Mr. Cissé’s staff with some land in the capital and in Diamniadio, along with about $83,000, an exorbitant sum that set off some minor protests in a country where nearly half of the population lives under the poverty line.
But some players have also given back: Sadio Mané, the team’s star, has built a hospital in his native village. Kalidou Koulibaly, the captain, bought ambulances for his father’s village.
“Players want to be role models in their own country,” said Salif Diallo, a veteran soccer journalist who has followed Mr. Cissé’s career as a player and a coach. “This team is changing the perception that Senegalese have of themselves.”
Those who know Mr. Cissé say that once he is done with the national team, he will want to play a greater role for his country.
“I’ve tried to set an example,” Mr. Cissé said of his career as both player and coach. “If a Senegalese player moves to Birmingham or Montpelier or wherever I’ve played tomorrow, I hope he will be welcomed because they will remember that Aliou Cissé was a good guy.”
Advertisement
France24 - World
How France’s parliamentary elections play a crucial role in party funding
Issued on: 27/04/2022 - 17:05
France is gearing for a fiercely contested parliamentary election on June 12 and 19 as Emmanuel Macron’s defeated adversaries make long-shot bids to deprive him of a National Assembly majority. But the forthcoming polls will be crucial for another reason, as winning votes in them is a vital source of parties’ public funding.
After the drama of the presidential campaign comes the parliamentary election – or the “third round”, to use its telling nickname. Nationalist runner-up Marine Le Pen and extreme-left standard-bearer Jean-Luc Mélenchon, who came third, have launched unlikely attempts to scupper Macron’s second term by winning a parliamentary majority.
But outcome of the législatives (as the parliamentary elections are called in French) will also be consequential due to their role in party financing. On top of what they receive in donations and membership dues, parties get state subsidies if they pass the threshold of at least 1 percent of the vote in at least 50 constituencies – to the tune of €1.42 per vote.
This low bar to qualify for public funding makes the législatives an invaluable source of income for France’s constellation of small political parties. Consequently, these polls “incentivise the parties to put forward as many candidates as possible”, said Paul Bacot, a professor emeritus of politics at Sciences Po Lyon University.
“The only problem is that it costs money to campaign and if you don’t meet the threshold all of that money is wasted,” Bacot continued. So the parties have to “think strategically” about where to field candidates.
Winner takes all
As well as the electoral performance threshold, parties have to follow certain rules to access public funding ? For starters, they have to put themselves on the interior ministry’s official register of political parties and file their campaign accounts with France’s national body regulating party financing.
Parties also find their funding reduced if there is an imbalance between the numbers of male and female candidates they field. The fewer women a party puts forward, the less state financing it receives.
>> Le Pen, Mélenchon want ‘third round’ win – but Macron favoured to win parliamentary majority
But winning seats in the National Assembly is the way to hit the jackpot. Parties get €37,280 per MP per year for the duration of their five-year mandate. Thus it takes the election of just 27 MPs out of the 577 National Assembly seats for a party to get €1 million a year.
Because the freshly (re)elected president’s party tends to sweep to victory in the législatives, there is a real winner takes all effect. In 2017, Macron’s La République En Marche (Republic on the Move) won a landslide with 333 seats – and therefore raked in more than €20 million in state subsidies.
The flipside is brutal for poorly performing parties. The Parti Socialiste (PS) – for years the French left’s strongest party – haemorrhaged support in 2017 législatives. Following this debacle the party had to sell its exquisite headquarters in central Paris.
“Everything rests on these elections and I find that shocking,” Daniel Fasquelle, former treasurer of France’s traditional conservative party Les Républicains (LR) told Le Figaro. “We need a better, less brutal system.”
“It’s definitely the case that there’s a bonus for the winner,” Bacot said. “And that’s understandable – but it would be possible to create a system that also takes into account parties’ results in local, regional and EU elections, and that would allow party funding to be decided at shorter intervals, not just every five years.”
A lot is at stake for some parties: Le Pen’s Rassemblement National (National Rally) – which she described as a “poor party” during the TV debate with Macron – was in debt to the tune of nearly €23.8 million by the end of 2020.
France’s traditional parties of the right and left, LR and PS, find themselves in similarly dire financial straits after their candidates failed to get the 5 percent of the vote minimum for the state to partially reimburse their campaign funds.
>> What are the biggest challenges for Macron’s second term?
So as these various parties scramble for parliamentary seats and the funding that goes with them, alliance-building is likely to be a contentious issue. Like-minded parties can and often do unite in particular constituencies to avoid splitting the vote – but when their shared candidate wins, the winning candidate’s specific party is the exclusive recipient of the state funding.
Hence parties favour deals ensuring that when an ally gains in any given constituency, “they can win elsewhere”, Bacot said.
Alliances on left and right?
As the législatives campaign kicks into gear, vexed negotiations amongst France’s left-wing parties are on the horizon.
The presidential election showed how the left that swung its support behind Mélenchon is the smallest of France’s third biggest voting blocs – behind the centre-right coalesced around Macron and the far-right coalesced around Le Pen, both of whom outperformed Mélenchon.
This makes alliance-building crucial, although Mélenchon’s potential allies have signalled reluctance to fall into line behind the mercurial La France Insoumise (France Unbowed) candidate.
Nevertheless, talks start on Wednesday –and if there is an agreement on “substantive issues”, discussion on which party fields candidates in which constituencies “will follow”, said PS deputy leader Corinne Narassiguin.
“When the PS was in a position of strength in these negotiations, we bore in mind that our partners also needed public funding for their operations,” Narassiguin continued. Parties have to ensure they don’t “strangle their allies financially”, she said.
In all the left-wing parties involved in talks, there are “experts in the electoral map” who “know where it’s best to have a Socialist, where best to have a Communist” and so on and so forth, Narassiguin added.
On the other side of the political spectrum, the LR leadership stated its commitment to the party’s “total independence” in the législatives – although analysts point out that many figures in this divided party are inclined to throw in their lot with Macron.
But both parties are living off diminishing returns from their august histories, Bacot said, whatever alliances they make: “They can’t carry on forever, selling off the family silver.”
This article was translated from the original in French.
Daily newsletterReceive essential international news every morning
Subscribe
Take international news everywhere with you! Download the France 24 app
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-3{fill:#fff;}.cls-2{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}.cls-4{fill:#5bc9f4;}.cls-5{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-6{fill:url(#linear-gradient-3);}google-play-badge_EN
FRENCH LEGISLATIVE ELECTIONLe Pen, Mélenchon want ‘third round’ win – but Macron favoured to win parliamentary majority
FRENCH PRESIDENTIAL ELECTIONWhat are the biggest challenges for Macron’s second term?
FRENCH PRESIDENTIAL ELECTION
‘Victory’ in defeat? Le Pen raises the far right’s glass ceiling, fails to crack it
Valeurs Actuelles
La crise qui vient et cette petite dette qui monte, qui monte
Le graphique sur lequel figurent, en abscisse, les années et, en ordonnée, des montants en milliards d’euros, est impressionnant. En rouge, l’évolution des déficits cumulés, et en bleu, celle de la dette française (État, Sécurité sociale, organismes d’administration centrale et collectivités territoriales) : on constate une parfaite symétrie entre les deux séries de données. Voilà résumée la situation économique française sur le demi-siècle passé, et sur laquelle bon nombre de candidats sont restés muets lors de la campagne présidentielle, quand ils n’alignaient pas les contrevérités, alors qu’il y aurait pourtant beaucoup à dire.
« L’analyse du feuilleton politico-budgétaire hexagonal est cruelle, note Pierre-François Gouiffès, dans l’Âge d’or des déficits, 40 ans de politique budgétaire française (La Documentation française). Elle démontre qu’à partir de 1974, les gouvernements successifs se sont engagés dans un accroissement permanent des dépenses publiques au nom de la défense du modèle économique et social français des Trente Glorieuses. » Qu’ils soient de droite ou de gauche, ils ont donc, et de manière systématique, dépensé toujours plus que ce que la France a gagné, contrairement à ce qui s’est passé outre-Rhin. Avant que la crise sanitaire ne débute, en 2019, l’Allemagne alignait, depuis quelques années, des comptes dans le vert. « La moitié de la population – les Françaises et les Français nés après 1974 – n’a jamais vécu dans un pays en excédent budgétaire, poursuit Pierre-François Gouiffès. Et les trois quarts de la population – celles et ceux nés après 1952 – n’ont jamais élu une Assemblée nationale dont le budget voté se soit conclu par un excédent. »
Pour certains économistes, l’augmentation du déficit est un stimulant de l’activité économique par le biais d’une politique de relance
Doit-on pour autant s’inquiéter d’une telle dérive des finances publiques ? Le déficit, c’est comme le cholestérol ou le chasseur du Bouchonnois des Inconnus, il y a le bon et le mauvais. « Le niveau du déficit budgétaire français est source de débat, reconnaît Bercy sur son site Internet. Pour certains économistes, l’augmentation du déficit est un stimulant de l’activité économique par le biais d’une politique de relance à travers la consommation, des grands travaux, un développement de l’emploi public… Pour d’autres, l’accroissement du déficit budgétaire est le signe d’une mauvaise gestion des fonds publics et un sérieux handicap pour les investissements futurs. » Alors, bon déficit ou mauvais déficit ?
La réponse figure souvent dans la question si l’on s’en tient aux promesses électorales : la plupart des candidats (sérieux) à l’élection présidentielle s’engagent sur un retour des comptes à l’équilibre ou sur une trajectoire des déficits sous la barre des 3 %. Mais c’est compter sans les événements qui surviennent aléatoirement (crises des sub-primes, de la dette grecque, du Covid, conflit russo-ukrainien…), décalant la réalisation des promesses électorales quand ils ne les rendent pas impossibles à tenir. Une chose est en revanche certaine, le déficit budgétaire est, chaque année, financé par de l’endettement.
La France aura besoin de 298 milliards pour boucler l’année ; ce qui lui permettra de financer 153,8 milliards de déficit de l’État
À la fin du quatrième trimestre 2021, la dette française s’élevait, selon l’Insee, à 2 813,1 milliards d’euros (112,9 % du PIB) et représentait 41 743 euros par Français contre 33 686 euros au début du quinquennat d’Emmanuel Macron. En 2020, année du début du “quoi qu’il en coûte”, qui porte décidément bien son nom, elle a bondi de 273 milliards d’euros au rythme hallucinant de 1 milliard par jour ouvré. L’année dernière, la hausse s’est ralentie à 165 milliards, soit 649 millions de plus chaque jour ouvré. Et l’augmentation va continuer.
En quarante ans, la France a payé 1 350 milliards d’intérêts
Selon la loi de finances 2022 (adoptée par le Parlement le 30 décembre 2021), la France aura besoin de 298 milliards pour boucler l’année ; ce qui lui permettra de financer 153,8 milliards de déficit de l’État et 144,4 milliards d’amortissement de la dette à moyen et long terme. Pour cela, Bercy a prévu d’émettre 260 milliards d’euros de dettes à moyen et long terme. Autant dire que la barre des 3 000 milliards de dettes sera franchie au début du nouveau quinquennat d’Emmanuel Macron. Et, sans doute, bien plus rapidement qu’anticipé.
La charge de la dette sera cette année de 39,5 milliards
En effet, depuis la rédaction du projet de loi de finances pour 2022, le conflit russo-ukrainien a éclaté, le 24 février, ce qui s’est traduit par une hausse du prix de l’énergie (gaz et carburants). Pour la rendre plus supportable aux particuliers qui étaient déjà confrontés au retour de l’inflation (notamment dans l’alimentaire), le gouvernement a consenti des gestes comme le blocage du prix de l’énergie ; il en a décidé de nouveaux, dont la baisse de 18 centimes du prix du carburant à la pompe qui doit s’arrêter fin juillet. Début mars, Bruno Le Maire évoquait un coût d’au moins 20 milliards d’euros pour les finances françaises. Autant dire que le prochain gouvernement et le nouveau ministre de l’Économie auront du pain sur la planche (à billets) pour bâtir un nouveau budget. Sans compter qu’il faudra bien aussi financer les promesses électorales.
Seule consolation – mais pour combien de temps ? -, la France profite aujourd’hui du parapluie européen qui lui permet d’emprunter à des taux extrêmement bas, voire négatifs ; la charge de la dette sera cette année de 39,5 milliards (contre près de 49 milliards en 2012 alors que la dette était inférieure de 30 % par rapport à son niveau actuel). C’est le troisième poste de dépenses de l’État, derrière l’Éducation nationale et la défense. Sur la durée, il commence à peser sacrément lourd : en 2017, Jacques Cheminade affirmait sur Europe 1 qu’en une quarantaine d’années la France avait payé 1 350 milliards d’intérêts. Si elle avait mieux géré ses finances et fait les réformes structurelles nécessaires, elle aurait pu passer la crise sanitaire bien mieux qu’elle ne l’a fait. Mais les nuages commencent à s’assombrir. Avec le retour de l’inflation, les banques centrales n’évoquent plus une hausse hypothétique des taux mais s’engagent sur la période où elle se produira. Reste une autre inconnue liée à l’état des finances publiques et à une défiance sur la dette publique française. Et là, la France risque fort de se retrouver dépourvue quand la bise sera venue.
L'Humanité
Une plaque à la mémoire de Salek Bot et Hersch Zimmermann
ActuÀ Paris, il y a 80 ans, deux résistants FTP-MOI périssent en préparant un attentat contre l’occupant nazi. Les habitants se mobilisent pour que leur combat et leur histoire soient reconnus.
Patrick KamenkaLe 25 avril 1942, deux jeunes résistants juifs polonais communistes, appartenant au 2 e détachement des Francs-Tireurs et Partisans juifs de la Main-d’œuvre immigrée, trouvent la mort en préparant un attentat à l’explosif contre l’armée allemande.
Salek (Saül) Bot, violoniste, militant antifasciste, qui a quitté en la Pologne en 1937 pour la France où il poursuit des études musicales, est recruté en novembre 1941, par Anna Kowalska, ancienne rédactrice de Naïe Presse, le quotidien en langue yiddish de la section juive de la MOI, pour participer à des actions de résistance. Il entre alors dans la clandestinité sous le pseudonyme d’Yves Moulin. Il fait la connaissance de Hersch Zimmermann, ingénieur chimiste, un ancien des Brigades internationales, alias Henri Lefevre dans la Résistance.
Leur mission : créer un laboratoire clandestin pour y fabriquer des explosifs et frapper l’occupant à l’aide de bombes artisanales.
Ce 25 avril, réunis au 7 e étage du 49 rue Geoffroy Saint-Hilaire, les deux jeunes communistes s’activent pour fabriquer les bombes qui doivent être utilisées par la résistance contre une caserne allemande à l’occasion du 1 er mai. Mais une tragique erreur de manipulation provoque vers 20 h 30 une violente explosion – dont ne connaîtra jamais la cause réelle — entraînant la mort des deux résistants : l’un périra déchiqueté, l’autre grièvement blessé trouvera la mort à l’hôpital.
Avant ce tragique accident, Salek, qui utilisait pour donner le change son étui de violon afin de transporter armes et munitions, avait déjà opéré un attentat à la grenade contre une unité allemande et placé un engin explosif dans l’immeuble du journal allemand Parizer Zeitung…
Aussitôt, la direction des Renseignements généraux de la préfecture de police enquête sur les lieux de l’explosion et identifie Masza Lew, l’amie de Salek, elle-même résistante et militante du Travail allemand (TA) qui consistait à approcher les soldats allemands pour obtenir des renseignements et les pousser à déserter les rangs de la Wehrmacht.
Au lendemain de l’explosion, elle est appréhendée à son domicile 1 bis rue Lacépède, tout proche du laboratoire. Les Brigades spéciales, qui traquent les résistants, découvrent chez elle des documents prouvant sa participation à la lutte antinazie et au Travail allemand. Livrée aux nazis, Masza Lew sera internée à Drancy avant d’être déportée par le convoi N° 33 à Auschwitz où elle périra assassinée le 7 décembre 1942. Le nom de Masza Lew a été inscrit sur le mur des noms au Mémorial de la Shoah.
Après l’arrestation de Masza, les policiers tendent une souricière à son domicile entre le 26 et 30 avril et procèdent dans la foulée à l’arrestation le 4 mai de 10 militant(e) s juifs communistes, décapitant ainsi le réseau.
Parmi eux figurent deux femmes : Souka Guttmann, Raissa Kagan-Rappoport. Et sept hommes : Zygmunt Brajlowski, Bronislav Lecki, Tibor Kallai (chimiste), Joseph Bursztyn médecin et responsable du travail parmi les intellectuels juifs et non juifs, rédacteur de Notre Voix et Notre Parole édition en français de la Naïe Presse clandestine, Stanislas Toporowski, Samuel Nadler (1), et Natan Dyskin, ingénieur chimiste, engagé dans la Résistance dès l’arrivée des Allemands à Paris.
Accusés d’ « être des terroristes communistes à la solde de l’Angleterre », ils seront tous fusillés dans un groupe de 88 otages, le 11 août 1942 au mont Valérien. En hommage à ces femmes et ces hommes qui ont combattu les nazis, plusieurs personnalités, association et habitants ont formulé le souhait que la Ville de Paris, comme elle a l’habitude, apposera une plaque 49 rue Geoffroy Saint Hilaire. Cela permettrait de faire connaître une page méconnue de l’histoire de la Résistance, au cœur de la capitale.
Un musée virtuel dédié à la section juive de la MOI sera inauguré officiellement, au cours d’une soirée de présentation et artistique le 24 mai à 18 heures à l’espace Jean Dame 17 rue Léopold Bellan 75002 (2). C’est l’Association Mémoire des Résistants juifs de la Main-d’Oeuvre Immigrée (MRJ-MOI) qui a lancé ce projet (3). Elle a entrepris un travail d’Histoire et de Mémoire pour mettre en lumière le rôle de la section juive de la MOI et, après un film documentaire, a réalisé un musée virtuel dédié aux femmes et aux hommes de la section juive de la MOI qui se sont engagés dans la lutte civile et armée contre l’occupant nazi (dont Salek Blot et Hersch Zimmermann).
mrjmoi@mrj-moi.comFTP MOI2ème guerre mondialerésistance France24 - World
Real Madrid wow Man City in extra time to reach Champions League final
Issued on: 04/05/2022 - 23:46
NEWS WIRES
Karim Benzema scored an extra-time penalty as Real Madrid pulled off another astonishing comeback in the Champions League to stun Manchester City 3-1 on Wednesday and book a showdown with Liverpool in the final.
City looked certain to go through when Riyad Mahrez put them 1-0 up and 5-3 ahead on aggregate but Rodrygo, on as a substitute, scored an incredible late double, his goals in the 90th and 91st minutes sending the tie to extra time.
With City still reeling, Real Madrid landed the knock-out blow as Benzema earned and then converted a spot-kick to snatch a 6-5 win on aggregate, with another remarkable fightback at the Santiago Bernabeu added to the club’s long list of magical European nights.
“It’s the greatness of this club,” said Real coach Carlo Ancelotti. “It’s a club that doesn’t allow you to give up even if it seems everything is over. It gives you the strength to keep going, to fight, to believe.”
Ancelotti said his players had watched a video before the game, showing eight of Real Madrid’s comebacks this season, for inspiration.
“At the end it said ‘There’s one more left’ and we have achieved it,” Ancelotti said, after becoming the first coach to reach five Champions League finals.
Madrid had already performed the unlikeliest of rescue acts to defeat both Paris Saint-Germain in the last 16 and Chelsea in the quarter-finals.
Like PSG and Chelsea before them, City will wonder how they emerged as losers from a match they largely controlled and there will be fresh scrutiny on coach Pep Guardiola, who, for all his success, goes another year without leading City to the European glory they so crave.
“It’s tough for us, I can’t deny that,” said Guardiola. “We were so close.”
City’s collapse would have been almost inexplicable had it been against anyone other than Real Madrid, who advance to their 17th final in the competition. They are a victory against Liverpool away from lifting a 14th European Cup.
“Another magic night from the kings of Europe,” read a banner draped over the stand at one end before kick-off but for most of normal time, this match failed to live up to the seven-goal thriller at the Etihad Stadium last week.
Real Madrid were the more assertive early on, with Benzema given a couple of difficult opportunities that he put off target.
In between, Luka Modric and Rodri clashed over a Casemiro challenge and then City stepped forward, squeezing Madrid into errors as Kevin De Bruyne hit Thibaut Courtois from distance before the goalkeeper had to make a smart reaction save from Bernardo Silva.
Real Madrid survived and then improved before the break, Modric causing a roar of satisfaction when he outsprinted De Bruyne to cut off a counter.
Probably their best chance came within seconds of the restart as Dani Carvajal found space down the right but Vinicius Junior shot wide at the back post.
Mahrez strikes
An injury to City right-back Kyle Walker checked Madrid’s momentum and when the game found its rhythm again, the visitors struck, Ilkay Gundogan’s pass cutting through Madrid’s midfield and finding Silva, who danced through to the edge of the box.
Silva shaped to shoot but instead wedged the ball right to Mahrez, who smashed it hard, early and past Courtois.
Modric went off and with the Croatian seemed to go some of Madrid’s belief.
Jack Grealish, on as a substitute, could have made it two for City but somehow Ferland Mendy cleared off the line, before another Grealish shot flashed past the post.
It felt inconsequential because Madrid looked dead and buried but somehow, out of nowhere, they found a way back.
It was the 90th minute when Benzema cushioned a ball brilliantly across for Rodrygo to feather in at the near post and the cheer for the goal was only a little louder than for the stadium announcer then saying there would be six minutes of added time.
Madrid only needed one as Carvajal swung a cross into the box, where the diminutive Rodrygo headed in.
When play resumed, Madrid emerged the stronger and four minutes in, they had a penalty, Benzema tumbling over the tired, lunging leg of Ruben Dias before ignoring City’s attempts at distraction by rolling the spot-kick into the corner.
City pushed as Fernandinho came up just short at the back post when Courtois parried away. A late flick from Dias into the box floated harmlessly into the hands of Courtois, City’s final attempt coming to nothing.
(AFP)
Daily newsletterReceive essential international news every morning
Subscribe
Take international news everywhere with you! Download the France 24 app
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-3{fill:#fff;}.cls-2{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}.cls-4{fill:#5bc9f4;}.cls-5{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-6{fill:url(#linear-gradient-3);}google-play-badge_EN
FOOTBALLMan City narrowly beat Real Madrid in Champions League semi-final thriller
Liverpool on course for Champions League final after 2-0 win over Villarreal
FootballChelsea knock out Lille, Villareal stun Juventus to enter Champions League quarter-finals
BBC
Images and feelings were being manipulated by corporations to put the onus on the individual – Finis Dunaway
It's an advert that is infamous in environmental circles. A man who appears to be an indigenous American paddles a canoe downstream. He starts in relatively pristine waters, but soon paddles alongside discarded newspapers, past industrial buildings, and finally pulls his canoe ashore on a bank littered with waste.
"Some people have a deep, abiding respect for the natural beauty that was once this country," reads the voiceover. "And some people don't," it continues, as a motorist throws litter from their window, spilling at the feet of the canoeist. "People start pollution and people can stop it," the voiceover concludes, as the camera zooms in on a tear rolling down the man's cheek. The advert became known as the "crying Indian" campaign.
The advert was later heavily criticised for passing the responsibility of reducing litter pollution onto consumers (and for employing an Italian American actor to play the role of an indigenous American), but when it first aired in 1971 it won awards for its environmental message, says Finis Dunaway, professor of American environmental history at Trent University in Canada.
The advert was paid for by Keep America Beautiful, a group established in the 1950s by leaders from packaging companies like the American Can Company and the Owens-Illinois Glass Company, and other public figures. Keep America Beautiful campaign against littering, but have also lobbied against bottle bills and legislation that would have required packaging to be returnable or recyclable rather than disposable, says Dunaway, who is also the author of Seeing Green: The Use and Abuse of American Environmental Images.
Rather than addressing the root cause of America's litter problem – the fact that there was much more disposable packaging after World War Two – their advertising campaigns focused on the bad behaviour of some consumers, he says. "Images and feelings were being manipulated by corporations to put the onus on the individual."
Is it the companies who supply goods and services or the consumers who create the demand who are to blame for environmental damage? (Credit: Getty Images)
Initially, "environmental groups like the Audubon Society, the Sierra Club – in other words big mainstream groups – were part of the Advisory Board for Keep America Beautiful", says Dunaway. "Many of these groups resigned their membership. They no longer wanted to be associated with Keep America Beautiful after this ad, because they saw it as what we today call greenwashing."
Similar criticisms have been levelled at terms like "carbon footprints" – which was first coined in a 2005 TV advert from BP. The advert appears to show members of the public being stopped in the street and asked what is "their carbon footprint". Most look a bit perplexed. BP explains that the carbon footprint is "the amount of carbon dioxide emitted due to your daily activities – from washing a load of laundry to driving a carload of kids to school".
The question of who is responsible for climate change is incredibly complicated, explains my colleague Jocelyn Timperley in an article for BBC Future's Climate Emotions series. Is it the companies who supply goods and services or the consumers who create the demand?
On the one hand, 70% of greenhouse gas emissions in the past two decades can be attributed to 100 fossil fuel producers, according to a report from the CDP (formerly the Carbon Disclosure Project). So their role is clearly important. But rich, Western consumers also contribute a disproportionate amount of emissions through the choices they make. Another assessment, co-authored by Diana Ivanova, a research fellow specialising in household consumption from the Sustainability Research Institute at the University of Leeds in the UK, suggests households contribute more than 60% of global greenhouse gas emissions. It depends on whom you hold responsible for Scope 3 emissions, which are "indirect" emissions resulting from using goods and services, for example.
But I am not just interested in whether it is fair to hold individuals responsible for climate change, I want to know how the debate was shaped in that direction. How did companies and corporations influence the language and images we associate with climate change?
Under attack
The Keep America Beautiful advert was broadcast a year after the first Earth Day in 1970. The climate was a hot topic; books like Rachel Carson's Silent Spring had inspired grassroots climate activists and the public had recently witnessed the awe-inspiring Earthrise image from the Apollo missions.
The Apollo missions coincided with growing grassroots environmental movements in the 1960s which caused companies to respond to their critics (Credit: Nasa)
Young people were leading a resistance movement to climate change. Companies were "very much sensing they were coming under attack", says Dunaway. Ahead of Earth Day in 1970, "the National Soft Drink Association [now going by the name American Beverage Association] sent out a memo to their members saying what to do if protesters showed up at [their] bottling plants to protest disposable containers. Their answer was to try to appease the crowd by handing out Coke."
In Coming Clean, BBC Future uncovers the tricks and misdirections that we should all look out for when we see claims about sustainability.
The series has looked at the adverts that were banned for misleading climate claims, and why corporate climate language often uses vague terms like "green", "eco" and "natural".
Our mission is to give you the tools to spot verifiable facts from meaningless buzzwords, and to provide a rational explanation of greenwashing tactics.
Cooperative approaches like this, often led by lobbyists or interest groups, showed companies could be effective in limiting new regulations. Public opinion could be shaped by the language and images brands used, and some of the wind could be taken out of public campaigns.
In 1992, the United Nations held the Conference on Environment and Development (UNCED) in Rio de Janeiro, Brazil. The conference, which came to be known as the Rio Earth Summit, aimed to address inequalities in global development and reduce dependence on fossil fuels.
"Borrowing a strategy from the past, business recognised that the best defence against the environmental movements' arguments for more government control over corporate activities was attack," wrote James Rowe, now an associate professor of environmental studies at the University of Victoria in Canada, in 2005. Corporate social responsibility, he says, became the "preferred strategy for quelling popular discontent".
"The World Business Council emerged in response to the Rio Summit," says Jessica Dempsey, a political ecologist at the University of British Columbia in Canada. "It was this kind of moment of reckoning with the environment and development challenges that were coming to a head in the late 1980s."
"The World Business Council was formed, like many other interest groups, to grow their power," says Dempsey. "[They recognised] that they could be more influential in these multilateral forums if they worked together. So the world's largest corporations were like 'we should work together because we have interests that are at threat'."
In response to this, "just before Rio, Stephan Schmidheiny, founder of the World Business Council for Sustainable Development (WBCSD), pleaded with business that unless 'we promote self-regulation… we face government regulation under pressure from the public'," says Rowe.
The cooperative action was a success, Rowe continues. He quotes two representatives of the International Chamber of Commerce (who describe themselves as the "voice of world business"), as saying:
"In general, the feeling among business participants was that the substantive output of UNCED was positive. It could have taken a negative stance on… the role of business, and there was at one time the real possibility that the conference might be pushed to lay down detailed guidelines for the operations of transnational corporations."
But, says Rowe, business "successfully fended off the threat".
The WBCSD say the need for the "sustainable transformation of the systems that govern our world is... more urgent than ever before". The ICC's secretary general, John Denton, says "significant policy changes" will be needed to reach net-zero emissions by 2050. "We believe the best way to get those reforms right is to work hand-in-hand with the business community to design decarbonisation plans that work in the real world." Schmidheiny was asked to comment on his quote, but declined.
Opting in
Without an agreement from the governments of the 179 countries represented at the summit for tighter regulations on fossil fuel use, it was left to companies, and the lobbyists who represent them, to self-regulate, writes Dempsey along with her co-authors Audrey Irvine-Broque and Adriana DiSilvestro in a paper from 2021. This is called free-market environmentalism.
Free-market environmentalism is based on a principle of economics called "self-interest" whereby if companies act in their own best interest their output will benefit the consumer. In the case of free-market environmentalism, if companies can win over more customers by acting in a sustainable way, then they will do so, and less responsible companies will be penalised by the market.
But free-market environmentalism assumes that consumers are able to tell which companies are acting responsibly (which as Coming Clean has covered in the past, can be difficult to tell, particularly when some advertising is misleading), and are motivated to choose the most environmental option – which might not always be the best or cheapest.
Increasingly there's a recognition that [free-market environmentalism] failed – Jessica Dempsey
Companies might profit from promoting an environmental image without actually working to reduce their emissions, says Dempsey. "And that's the big problem of greenwashing, which has now become widely understood as a real outcome of free-market environmentalism," she says.
Dunaway gives another example of a method plastic packaging manufacturers have used to promote a sustainable image in a confusing way: resin identification codes. You might be familiar with codes printed on plastics that look a little like recycling symbols but which have a number in their centre.
This resin identification code represents one of the two easily recyclable polymers out of the seven different codes (Credit: Alamy/Marcus Harrison)
"The Society of the Plastics Industry [now called the Plastic Industry Association] took the recycling logo, which is in the public domain so it's not copyrighted, and they made it a bit more triangular in shape and put numbers in it to create the resin codes," says Dunaway. "It telegraphs to the consumer that this is something that is recyclable, and maybe perhaps even has been recycled before."
The PIA insists that the resin identification codes were never intended as an indication of recyclability to be used by consumers.
However, of the seven different plastic resin codes codes – which each represent a different polymer, from high-density polyethylene to PVC – only a couple are widely recyclable and the others are either difficult or impossible to recycle.
Then there are those other companies who might make more money selling to consumers who are not particularly motivated by climate issues. "Increasingly there's a recognition that [free-market environmentalism] failed, in part because it has been voluntary," concludes Dempsey. "There's still a lot of money to be made by not participating."
Companies which produce "green" goods tend to have lower profitability, according to a 2020 report from Misato Sato, a research fellow at the London School of Economics, and her colleagues. This is in part because these firms operate less efficiently. Added to this, there is still a high demand for less-sustainable products, like SUVs, which are among the most popular models of car.
While it might seem harmless for the public to be encouraged to reduce their emissions and recycle, Dunaway warns it could have a downside. "The disconnect between the severity of the climate crisis versus so much focus on these little actions [like recycling or picking up litter], that not only distract from corporate responsibility, but also don't seem to [make] a difference – it's trying to encourage a feeling of empowerment, but I think it sometimes can actually be disempowering."
Keep America Beautiful reprised the "crying Indian" figure in later adverts that repeated similar themes about indigenous people's "reverence" for the land. While today these adverts look out of touch, they created a narrative that lasted for decades that climate change could be tackled from our own homes, concludes Dunaway.
While there is certainly more that we could all be doing, where should we be looking for more action on the climate?
"An important question is who has the most power and agency for a change that will bring sizable cuts to emissions quickly," explains the University of Leeds's Diana Ivanova. "Which really points the finger more to governments and corporations."
We have contacted Keep America Beautiful, BP and American Beverage Association for comment. At present, we have not received a reply.
William Park is a senior journalist at BBC Future. You can find him on Twitter: @williamhpark
--
Join one million Future fans by liking us on Facebook, or follow us on Twitter or Instagram.
If you liked this story, sign up for the weekly bbc.com features newsletter, called "The Essential List" – a handpicked selection of stories from BBC Future, Culture, Worklife, Travel and Reel delivered to your inbox every Friday.
Valeurs Actuelles
« Souveraineté », « protection des paysages » : agriculteur, un métier d’avenir ?
À la tête depuis peu de 120 hectares de céréales situés à Noizay, au sud de l’Indre-et-Loire entre Tours et Loches, Louis Boyer n’aurait jamais imaginé faire un autre métier que celui de son père Richard, exploitant d’une parcelle voisine de près du double de surface. Le jeune agriculteur, qui n’a pas obtenu son BTS agricole, s’est lancé seul dans l’aventure entrepreneuriale en 2020 où il a racheté une première exploitation de 60 hectares. En mai 2021, il a repris la même quantité de terres agricoles à son oncle toujours dans le secteur. À la clé, un endettement sur 20 ans pour racheter les terres mais aussi le matériel agricole. « Fils d’agriculteur, j’ai toujours été baigné dans le travail sur l’exploitation familiale où je vis encore. Certes, c’est compliqué de faire ce métier si on n’a pas baigné dedans dès son plus jeune âge, reconnaît Louis Boyer. Pour autant, la démarche est loin d’être impossible pour de nouveaux entrants. »
Laurence Bouju-Becherel, chargée du pôle Développement-gestion de la Chambre d’agriculture d’Indre-et-Loir confirme cette affirmation du jeune agriculteur. « Les exploitations agricoles sont des entreprises comme les autres, explique la responsable. Dans ce cadre, notre mission est d’accompagner les candidats qui ne sont pas issus du monde paysan, et ils sont de plus en plus nombreux ». Les jeunes “hors cadres familiaux”, selon le jargon technique de l’organisme consulaire, représenteraient désormais 50 % des dossiers de reprise dans le département. Parmi les outils d’attractivité déployés par la Chambre d’agriculture d’Indre-et-Loire, figure notamment le Rallye annuel des fermes à reprendre. Reste qu’avec 100 installations au total chaque année, le renouvellement des exploitations, environ 3 700 en Indre-et-Loire, n’est pas assuré. A fortiori avec le départ en retraite de 20 % des agriculteurs tourangeaux à l’horizon 2026.
Des avantages et des freins
Ce déficit s’explique par plusieurs paramètres. Le prix de l’hectare reste d’une part élevé, entre 6 000 et 9 000 euros pour les céréales en région Centre-Val de Loire. « Il reste élevé pour les primo-accédant, regrette Louis Boyer. Et la baisse n’est pas prévue, malgré les tentatives de régulation de la Safer, en raison du grossissement des exploitations. » Comme l’industrie et le commerce, l’agriculture n’échappe pas à la concentration des entreprises. « Pour pallier en partie la capacité d’investissement souvent restreinte des jeunes prétendants, des dotations émanant de l’État et de la région leur sont allouées », assure Laurence Bouju-Becherel. Les aléas climatiques, inhérents à la profession, constituent d’autre part un frein. Enfin la fluctuation du prix des récoltes en fonction de la conjoncture internationale est également source d’inquiétude. Le cours de la tonne de blé a ainsi grimpé de 150 à 385 euros depuis la fin de la crise sanitaire et le conflit en Ukraine. « Une hausse positive pour notre activité mais qui peut refluer en quelques semaines. Nous sommes évidemment tributaires de moult éléments imprévisibles, constate Louis Boyer. Il faut savoir faire preuve à la fois d’optimisme et de sang-froid. » Pour sécuriser au minimum son modèle, l’exploitation cultive donc, outre le blé et le colza, les semences de maïs dont le prix à l’hectare est au contraire garanti.
A contrario, le métier de paysan comprend aussi d’indéniables atouts. En premier lieu, l’autonomie et la vie dans la nature. Contrairement à une idée fréquemment reçue, l’agriculture n’est pas non plus systématiquement synonyme de difficultés économiques. « De nombreux jeunes agriculteurs gagnent correctement leur vie », se félicite Laurence Bouju-Becherel. Louis Boyer acquiesce. Il se dégagera cette année un salaire compris entre 15 000 et 20 000 euros, avec, il est vrai, l’avantage de vivre toujours dans la ferme familiale. Le rôle décisif des agriculteurs en matière d’alimentation de la population et d’aménagement du territoire doit enfin être mieux mis en avant pour encourager les vocations, selon Laurence Bouju. « À tous points de vue, le métier souffre d’une méconnaissance de la part des jeunes générations, notamment concernant son rôle essentiel pour la souveraineté et la protection des paysages français », explique-t-elle. Une lacune qu’une communication accrue des pouvoirs publics pourrait combler si elle était réellement mise en œuvre. L’enjeu est de taille : stopper enfin la baisse continue de la population agricole française qui ne comptait plus en 2021 que 400 000 âmes.
L'Humanité
Avril 1982, la révolte des OS pour la dignité
Il était une foisDans les usines Citroën et Talbot du groupe Peugeot, un ordre patronal implacable règne sur des ouvriers majoritairement immigrés et très peu qualifiés. Il va pourtant voler en éclats, quand en avril 1982, ces « OS à vie » se mobilisent pour les salaires, les libertés, et entament, avec le soutien de la CGT en particulier, un long et violent conflit syndical. Retour à Aulnay et Poissy... sur un printemps oublié.
Aujourd’hui, au nord d’Aulnay-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis, on peut voir une plate-forme logistique, le chantier d’un centre d’exploitation de la RATP et bientôt une station de métro, un data center, un campus numérique, un gymnase, des groupes scolaires… Seule trace d’un passé industriel, le conservatoire Citroën, censé entretenir la mémoire de PSA grâce à une présentation de voitures de collection.
Des hommes et des femmes qui ont travaillé ici pendant des décennies, des souffrances endurées sur les chaînes de production, de la répression antisyndicale mais aussi des grèves et des victoires ouvrières, il ne reste rien. La désindustrialisation est aussi une opération d’effacement d’une histoire qui dénote face aux discours de modernisation de ce territoire.
Comment alors se souvenir que, quarante ans auparavant, l’usine automobile la plus récente lancée en France (1973) pouvait être décrite dans un documentaire comme « une usine modèle, aveugle (…), un camp retranché. (…), un goulag industriel à visage capitaliste, avec ses gardiens par centaines pour un effectif de 6 500 travailleurs (…), qui faisaient régner l’ordre patronal, celui du silence et de l’échine courbée ». Placés en ouverture du film de Claude Blanchet « Haya » (1982), ces mots décrivent quelques aspects d’un ordre patronal qui semble alors éternel. Jusqu’à ce qu’il vacille, en 1982.
L’usine d’Aulnay-sous-Bois n’a jamais jusque-là connu de grève. Elle hérite d’une tradition patronale déjà forte dans les anciennes usines Citroën du 15e arrondissement parisien ou des Hauts-de-Seine, mais qui avait été bousculée en mai 1968, et surtout marquée dans une autre usine du groupe Peugeot, à Poissy.
Les usines d’Aulnay (Citroën) et de Poissy (Simca, Chrysler puis Talbot) partagent deux grandes caractéristiques qui, conjuguées, les distinguent de celles de Sochaux, Billancourt ou Flins. D’une part, elles ont un recours massif à une main-d’œuvre immigrée très peu qualifiée, et dont la majorité vient du Maroc. À Aulnay au début des années 1980, les ouvriers spécialisés (OS, sans qualification) composent presque 70 % des effectifs, et les ouvriers sont pour plus des trois quarts étrangers ; à Poissy, dont l’effectif est passé entre 1978 et 1982 de 25 000 à 16 000 salariés, les OS représentent 67 % de l’effectif total et les étrangers 55 % de l’effectif ouvrier. D’autre part, ces usines ont constitué les fiefs d’un syndicat patronal qui a contribué à faire régner entre les années 1950 et 1990 un ordre usinier, réprimant tout autre engagement syndical : la Confédération des syndicats libres (CSL), qui a remplacé en 1977 la Confédération française du travail (CFT).
Dès lors, peu de choses laissaient présager, début 1982, qu’une série de conflits allait secouer ces usines et quelques autres, dans un contexte de chute libre du nombre de journées de grève depuis la fin des années 1970. Cependant, quelques signes avant-coureurs pouvaient être décelés. Depuis octobre 1981 ont eu lieu dans d’autres usines automobiles plusieurs grèves, souvent victorieuses, et dans lesquelles les OS immigrés ont joué un rôle important. Ensuite, l’arrivée de la gauche au pouvoir a permis d’envisager que les atteintes aux libertés syndicales allaient être plus sévèrement punies, notamment pour faire respecter les règles des élections professionnelles. Cela facilite l’engagement de certains ouvriers immigrés, qui se portent candidats sur les listes de la CGT.
Pour autant, une étincelle était nécessaire. À Aulnay-sous-Bois, c’est d’abord un court arrêt de travail, le 8 avril 1982, à l’atelier de montage à la suite du refus d’un chef d’atelier de discuter avec des ouvriers, « parce qu’on ne discute pas avec des esclaves ». Puis un deuxième, le 16 avril, à l’atelier ferrage-carrosserie, pour une diminution des cadences et une augmentation des salaires. Aussi brefs soient-ils, ils paraissent exceptionnels aux yeux des militants de la CGT, et signalent une disponibilité pour l’action chez certains ouvriers immigrés.
C’est sur cette disponibilité que s’appuie un groupe d’ouvriers immigrés membres de la CGT, qui, le 22 avril au soir, parvient à faire débrayer plusieurs chaînes, soutenu dès le lendemain par les structures de la CGT qui permettent l’élargissement de la grève, laquelle conduit au blocage total de la production à partir du 26 avril.
Les débrayages initiaux expriment déjà ce qui va être au cœur de la grève : les conditions de travail avec le rythme des cadences, les salaires avec la demande d’une augmentation de 400 francs, les libertés syndicales, le respect, la dignité, et de manière sous-jacente le refus du racisme qui se manifeste régulièrement, notamment dans les propos vexatoires des petits chefs. Les grévistes occupent les parkings, soutenus matériellement par les communes communistes de Seine-Saint- Denis et par les unions locale et départementale de la CGT, tandis que la direction, les cadres et la maîtrise gardent l’intérieur des lieux, leur relève étant assurée par hélicoptère.
Les premiers jours de grève donnent lieu à plusieurs incidents, notamment lorsque l’hélicoptère qui vient déposer des non-grévistes envoie des projectiles sur les grévistes. Plusieurs manifestations unitaires de soutien se déroulent, à Aulnay et à Paris. Le 4 mai débute une grève à l’usine Citroën de Levallois, puis le 12 à celle d’Asnières, suivies de celle de Saint-Ouen-les Épinettes le 18 et de Saint-Ouen-gare le 24. Les premières négociations s’engagent les 15 et 16 mai, mais sont rapidement rompues par la direction de Citroën, qui prend prétexte du maintien des piquets de grève, puis annonce le licenciement de 17 militants de la CGT, dont des candidats aux élections. Les directions et les cadres des usines Citroën ainsi que la CSL organisent également des manifestations de rue pour dénoncer les agissements des grévistes et défendre la « liberté de travailler ». La plus importante, le 25 mai, regroupe à Paris 16 000 personnes, conduite par le PDG de Citroën, Jacques Lombard.
Néanmoins, devant le blocage des négociations, le gouvernement nomme un médiateur dont les conclusions, qui satisfont bon nombre de revendications syndicales, sont acceptées après un mois de grève. La reprise du travail dans les usines Citroën s’effectue le 1er juin. À Aulnay, l’entrée triomphale dans l’usine du cortège, ouvert par les 17 militants de la CGT menacés de licenciement et dont les sanctions ont été levées, est précédée par un grand meeting, où l’on entend des slogans tels que « Français, immigrés, même patron, même combat », et où des milliers de mains tendues tiennent une carte de la CGT, comme une promesse de liberté conquise.
Le groupe Peugeot croit pouvoir souffler, mais dès le lendemain une dynamique semblable démarre à l’usine de Poissy, avec un débrayage progressif des chaînes de l’atelier B3, qui s’étend le 3 juin. La journée est marquée par d’importants affrontements physiques. À la tête de salariés antigrève et soutenus par la CSL, le directeur du personnel veut expulser les grévistes manu militari, mais il rencontre une résistance inattendue ; au cours de la bagarre, il est atteint à l’œil et 40 à 100 antigrévistes sont blessés.
Le gouvernement, qui avait soutenu la grève à Aulnay, appelle au calme, sans prendre parti pour un camp ou pour l’autre, tout en insistant sur l’intérêt industriel du pays. Et alors qu’aucun piquet de grève n’avait été évacué devant les usines Citroën, le ministre de l’Intérieur, Gaston Defferre, demande l’évacuation de l’usine Talbot le 4 juin. Comme pour Citroën, mais dans une ambiance plus tendue et plus violente, et avec des conflits importants entre la CGT et la CFDT, les grévistes et les non-grévistes multiplient les actions à Poissy. Là encore, face à l’enlisement des négociations, le gouvernement nomme un médiateur. Ses conclusions, touchant notamment à l’amélioration des conditions de travail, aux libertés et à la mise en place d’un processus de négociations de longue durée, finissent par être acceptées et permettent la reprise du travail le 5 juillet.
Dans les deux cas, on a donc affaire, en quelques semaines, à un renversement important des rapports de forces entre les ouvriers, surtout immigrés, soutenus par la CGT et la CFDT, et les directions des entreprises soutenues par la CSL. Cela se traduit par une syndicalisation massive des OS immigrés, dont la plupart ont fait leur apprentissage dans le feu de l’action gréviste et doivent désormais agir au quotidien en syndicalistes, non sans susciter de nombreux débats, dans les équipes syndicales, dans les médias et au sein de l’appareil d’État. La peur d’un syndicalisme dirigé par des travailleurs immigrés ou les suspicions d’une supposée influence islamiste parmi ces derniers irriguent analyses et commentaires, tant dans les directions des entreprises que chez les Renseignements généraux ou au gouvernement.
Les mois qui suivent les grèves du printemps 1982 voient la poursuite de la contestation de l’ordre patronal. Elle incite d’autant plus le groupe Peugeot à accélérer les restructurations industrielles. Celles-ci vont laisser sur le carreau des milliers de travailleurs immigrés et les contraindre bien souvent à repartir dans leurs pays d’origine, malgré de nouvelles grèves qui ne parviennent pas à empêcher les licenciements collectifs.
Une autre période s’ouvre alors. La figure de l’ouvrier immigré, importante dans les conflits d’usines après 1968, s’efface peu à peu de la scène sociale. D’autres figures issues de l’immigration deviennent médiatiques, notamment à partir de la marche pour l’égalité et contre le racisme à l’automne 1983. Et, dans les usines automobiles, le constant mouvement de restructuration, les suppressions de postes et les fermetures de sites vont continuer à affaiblir les résistances ouvrières.
Il n’en reste pas moins que, en restituant ce « moment 1982 », il peut s’agir, comme l’a écrit l’historien Howard Zinn, d’« ouvrir de nouvelles possibilités en exhumant ces épisodes du passé laissés dans l’ombre et au cours desquels, même si ce fut trop brièvement, les individus ont su faire preuve de leur capacité à résister, à s’unir et parfois même à l’emporter » (1).
Vincent Gay, Maître de conférences en sociologie à l'université Paris-Diderot.
grèvescitroënAutomobile France24 - World
UN denounces Haitian gang's recruitment of children
Issued on: 05/05/2022 - 01:30
NEWS WIRES
The United Nations expressed concern Wednesday over the recruitment of children by gangs whose violence has plagued Haiti, with at least 39 civilians killed in the last two weeks alone.
The UN "is particularly worried about the recruitment of minors within the gangs, one of the six serious violations of the rights of the child," the Integrated Office of the United Nations in Haiti tweeted.
The armed bands have roved the poorest neighbourhoods of the capital for decades, but their hold on the city has increased drastically in recent years.
Last week, a video circulated on Haitian social media showing a masked pre-teen child wielding a high-caliber automatic weapon.
In the clip -- taken in Martissant, a poor neighbourhood in western Port-au-Prince that has been entirely controlled by gangs since last year -- the boy explains he is at war with a rival gang's leader.
The UN's denunciation of the criminal groups' inclusion of children comes as the gangs' control has continued to spread to the city's northern and eastern suburbs.
The UN in Haiti "condemns the armed gang violence ongoing since April 24 that is affecting the communities in the north and northeast of Port-au-Prince, which has killed dozens of Haitians and injured and displaced thousands of others," the organization's account tweeted.
Human rights organizations have not yet assembled a detailed account of the situation in the areas most severely affected as they have been unable to enter due to the violence.
In a statement released Wednesday afternoon, Haiti's civil protection authority estimated that -- between April 24 and May 2 -- at least 39 people have been killed and 68 injured, along with "around 9,000 people (who) have been displaced" from three communities in suburban Port-au-Prince.
"Forty-eight schools, five medical centers and eight markets have been closed because of the situation," the statement said.
The national police and other government officials have not yet commented on this latest outbreak of violence, which has blocked all safe land routes out of the capital.
(AFP)
Daily newsletterReceive essential international news every morning
Subscribe
Take international news everywhere with you! Download the France 24 app
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-3{fill:#fff;}.cls-2{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}.cls-4{fill:#5bc9f4;}.cls-5{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-6{fill:url(#linear-gradient-3);}google-play-badge_EN
Leader of major Haitian gang extradited to US on weapons, kidnapping charges
Several dead, others wounded after small plane crashes into Haiti road
Haiti’s deadly gang violence spikes, families caught in crossfire
BBC
It's up there with the Northern Lights. You never quite know when it's going to show up, and it's different every time
At the end of a very long road in Australia's far north, on a remote stretch of coastline along the isolated southern shore of the Gulf of Carpentaria, is Burketown (population 238). Caught between savannah and sea, beneath a big outback sky, the town is not on the road to anywhere: if you're in Burketown, you either took a wrong turn, or you really wanted to be here.
This is a land of climate extremes. Droughts scour the inland in the Dry (as the locals call the dry season), which runs from May to September or October. Sometime in October, perhaps November, the rains arrive. These are not light showers. Rain comes down in torrential sheets. Before the road here was paved, Burketown could be cut off for weeks. Even now, a big Wet can cause flooding that submerges an area the size of a small European country.
At the tail-end of the Dry, just before the transition into the Wet, Burketown becomes the scene for one of the most remarkable natural phenomena in Australia: the Morning Glory, an immense and rare formation of tube-shaped clouds that has long drawn curious crowds and dedicated storm chasers.
Forming out over the tropical seas of the Gulf at a point where two wind systems collide, the Morning Glory takes shape at night when onshore air cools and slips beneath layers of warm air. The result is a turbulent formation of cylindrical roll or wave clouds in fronts hundreds of kilometres long. Although this dramatic and photogenic weather event occasionally occurs elsewhere in the world, including the Gulf of Mexico, Burketown is the only place on Earth where it happens on a regular basis, thanks to a unique mix of geography and local climate systems.
When the Morning Glory appears, it's an astonishing, almost apocalyptic vision that well reflects the power of this remarkable weather system. "The Morning Glory moves so much air that it can even be picked up on a seismograph," said Ernie Camp, lifelong resident and mayor of Burketown for the past decade.
Every year, from around mid-September, gliders arrive from across Australia hoping to "surf" the Morning Glory (Credit: Al Sim – GOSOARING)
The Morning Glory signifies power of a very different kind for the local Gangalidda indigenous people. To the Gangalidda, Walalu, the Rainbow Serpent, creates each Morning Glory – or kangólgi, as they call it. According to tradition, the Gangalidda ancestors ride along on the cloud to watch over their people and their land. For the modern Gangalidda, this is a good omen of the highest order.
Other than for those closely studying meteorological charts, the first hint that a Morning Glory is on the way may be in the town's pub: when condensation forms on the beer glasses in the evening, there's a good chance a Morning Glory will arrive the following dawn.
Amanda Wilkinson, owner of Burketown's Savannah Lodge and town resident for 30 years, uses a different early warning system: "In the evening, you notice a nice sea breeze. Then, if you walk outside in the morning and it's very dewy on the grass and on the railings and on your car, you'd straight away look out to the north-west to see if there was something on the horizon."
It used to be easier to predict, said Camp. "Before there was easy access to electricity and air-conditioning, everybody knew it was coming. If you were suffering in the heat all night, you'd have your windows open, and you'd feel the cool air. It usually comes through between 04:00 and 07:00, and it was just glorious to have that drop in temperature. We're less likely to notice it now because we're in comfort inside our houses with the air-con running."
When the Morning Glory rolls in, your first sight is unlike anything you've ever seen before. "It's quite an eerie sensation as the wind picks up and the temperature drops," said Wilkinson. "And then it's amazing. You get some that are whoppers, with smooth, cylindrical clouds, others with fluffy bits at the top. When you get a nice big one, it's absolutely unbelievable." When it passes over the town, she added, you feel like you can almost reach up and touch it.
Even those who have seen it often, never tire of the experience. "It's up there with the Northern Lights," said Michelle Zimmerman, a repeat visitor to the town. "You never quite know when it's going to show up, and it's different every time. The only thing for sure is that it will take your breath away."
Burketown is the only place on the planet where the Morning Glory occurs on a regular basis (Credit: Al Sim – GOSOARING)
"You never become blasé," Camp added. "It's like watching the breakers roll in."
The surfing analogy is apt. As spectacular as the Morning Glory is from land, it's the experience of seeing it from the air that has caused its fame to spread far and wide. After a pair of gliders chanced upon the phenomenon in the late 1980s, the Morning Glory has become the Holy Grail for gliders in Australia. Every year, from around mid-September, gliders arrive from across the country hoping to "surf" the Morning Glory, as the long, wave-like formations and relatively predictable air movement along the cloud front make for ideal conditions.
As with all unpredictable weather events, no-one really knows when the Morning Glory will appear. Prior to the pandemic, Burketown hosted a Morning Glory Festival in September. "During one of the more recent festivals, we had a week of festivities, and not one Morning Glory turned up," said Camp. "The festival finished on a Sunday, and on the Monday morning a Morning Glory rolled in."
When conditions suggest that a Morning Glory has formed out to sea, the gliders take to the air. Most use touring motor gliders with a 100-horsepower engine, which they then switch off when in position. Garrett Russell, from Caboolture Gliding Club, more than 2,000km from Burketown, has twice been here to "surf" the Morning Glory, gliding the rising, warmer air along the front of the cloud, much as a surfer does along an actual wave. He even made a film about it called The Tsunami in the Sky. On his last morning in town, he got lucky.
"We were over the savannah and looking at the front of this cloud coming at us. We were perhaps 3,000ft above the Earth, but it felt like nothing. We turned the engine off and we flew in silence towards this thing, and I felt like a shrimp being sucked into the lips of a whale. We were going down and down, and then suddenly we were going up. We got the lift and turned left and surfed along the face of that wave. That was the most exciting thing I've ever done in a glider. We did seven waves."
Formed by the collision of two wind systems, the cloud formation can be hundreds of kilometres long (Credit: Al Sim – GOSOARING)
Experienced gliders surf the Morning Glory for hours, kept aloft by rising air along the front of the vast cylinder of cloud, sometimes travelling at more than 100km/h. Some fly so close that they dip their wing tip into the cloud, like a surfer reaching out with their hand to gently touch the wave.
"You just feel very small," said Russell, "and you feel the true majesty of nature."
Gliders like Russell know how lucky they are. "Because of the remoteness of Burketown, and because of what you need in terms of equipment to do it, the total number of people who've flown the Morning Glory would be way less than the number of people who've stood on the summit of Mt Everest."
But as exclusive as their club is, the gliders don't have to say anything to locals like mayor Ernie Camp. "They don't have to tell us how good it is," Camp said. "They just keep coming back."
Nature's Curiosities is a BBC Travel series that offers a close-up look at the natural world, taking adventurous travellers on an unexpected journey of exploration.
--
Join more than three million BBC Travel fans by liking us on Facebook, or follow us on Twitter and Instagram.
If you liked this story, sign up for the weekly bbc.com features newsletter called "The Essential List". A handpicked selection of stories from BBC Future, Culture, Worklife and Travel, delivered to your inbox every Friday.
L'Humanité
Les pogroms du Gujarat, prélude à 20 ans de haine
Il était une foisAu printemps 2002, cet État prospère de l’ouest de l’Inde s’embrase. Des massacres antimusulmans sont perpétrés par des extrémistes hindous avec l’assentiment des plus hautes autorités gujaraties, à la tête desquelles on trouve un certain Narendra Modi. Cette campagne de persécutions froidement orchestrée lui servira de tremplin jusqu’au sommet de l’état indien.
Dominique BariAux origines de la tragédie, l’« incident de Godhra ». Le 27 février 2002, le Sabarmati Express entre en gare de la cité, à une centaine de kilomètres d’Ahmedabad, la capitale économique du Gujarat. À son bord, des activistes du Vishva Hindu Parishad (VHP, organisation religieuse extrémiste liée au Bharatiya Janata Party, le BJP, Parti du peuple indien), d’obédience nationaliste hindoue.
Ils reviennent d’Ayodhya, une des villes sacrées de l’hindouisme, épicentre des troubles intercommunautaires depuis la destruction par les extrémistes hindous, en 1992, de la mosquée de Babri Masjid, sur les ruines de laquelle ils veulent construire un temple dédié à Ram. Chauffés à blanc, ces miliciens prennent à partie des vendeurs ambulants musulmans. Les provocations dégénèrent en échauffourées. Tout juste le train repart-il que plusieurs centaines de musulmans se massent sur les voies. Quelques instants plus tard, un incendie se déclenche dans un wagon : 57 miliciens hindous périssent.
Un inconnu qui se nomme Narendra Modi
Le nouveau chef du gouvernement du Gujarat, qui assure depuis quelques mois la fonction par intérim, est encore un inconnu. Il se nomme Narendra Modi, membre du BJP et ancien cadre du Rashtriya Swayamsevak Sangh (RSS), branche armée du BJP. Tous ces mouvements sont intégrés à la Sangh Parivar, défendant les thèses de l’Hindutva selon lesquelles seuls peuvent se prétendre indiens ceux qui appartiennent à la « race hindoue ».
Le soir même, des affrontements de Godhra, Modi crée les conditions de véritables opérations de représailles. Il impose la version officielle des événements : l’incendie est un « acte de violence terroriste prémédité de longue date ». Des consignes sont données aux responsables de la police : ne pas réprimer les hindous qui allaient inévitablement réagir à l’attaque de Godhra, légitimant ainsi les émeutes qui allaient suivre.
Le lendemain, le VHP organise une opération « ville morte », point de départ d’un déferlement de violences bien réglé. À Ahmedabad, une foule armée de plusieurs milliers de personnes attaque habitations et magasins musulmans. Bilan de la journée : 200 morts. Ce n’est qu’un début : fin mars, on y dénombre déjà plus de 1 000 morts, victimes de sauvagerie comme à Gulberg et à Naroda Patiya, deux quartiers résidentiels musulmans.
Le magazine anglophone « The Week » rapporte qu’à Ahmedabad 1 679 habitations, 1 965 magasins, 21 entrepôts ont été incendiés, et 204 magasins mis à sac. L’armée mobilisée sur place dès le 1er mars – 12 colonnes avec 600 hommes stationnant alors dans la ville et dans d’autres points chauds du Gujarat – n’intervient pas. Les victimes qui sollicitent la police s’entendent dire : « Nous n’avons pas pour ordre de vous sauver. »
Les femmes sont les proies privilégiées
Au cours des semaines qui suivent, plusieurs villes et plus de 1 200 villages du Gujarat sont frappés par des vagues d’assassinats ciblant la population musulmane. Les victimes sont abattues ou brûlées vives après avoir été torturées. Comme dans toutes les opérations de « nettoyage ethnique », les femmes sont les proies privilégiées. Les tueries font au bas mot 2 000 morts et des milliers de blessés. 125 000 personnes sont déplacées dans des camps de fortune.
Les massacres se déroulent selon un plan quasiment militaire, menés par des groupes encadrés par le RSS et le Bajrang Dal, milice armée du VHP, disciplinés et extraordinairement nombreux. Ces escouades arrivent par camions entiers dans les quartiers musulmans, munies d’armes blanches (poignards, tridents). Leur uniforme est sommaire, short kaki du RSS et bandeau couleur safran. Le caractère organisé des assauts est attesté par les listes que tenaient les meneurs indiquant les maisons et les magasins des musulmans.
« La violence a toutes les traces d’une épuration ethnique »
Selon un rapport du consulat britannique de l’Inde du Sud qui filtre, en avril, « la violence a toutes les traces d’une épuration ethnique. (…) Loin d’être un acte spontané, il s’agit d’une action planifiée, possiblement des mois en avance, et exécutée par une organisation extrémiste hindoue avec le soutien du gouvernement de l’État ». Le 11 avril 2002, l’Union catholique de toute l’Inde (Aicu) dénonce à son tour les tueries et accuse la Sangh Parivar d’en être responsable. La conférence épiscopale indienne réclame la destitution de Modi et un « grand nettoyage » dans les rangs de l’administration locale et des forces de police, où sont infiltrés de « nombreux extrémistes ».
À New Delhi, le gouvernement de Vajpayee (membre du BJP) est particulièrement passif. Les massacres s’inscrivent dans la stratégie électorale des nationalistes hindous. En décembre 2002, Narendra Modi est élu ministre en chef du Gujarat. Sur la scène internationale, il sera longtemps traité en paria pour « avoir incité à la haine interreligieuse ». Les États-Unis lui refuseront tout visa pendant près de dix ans.
Mais la machine de guerre des partisans de l’Hindutva est en marche, accroissant leur étreinte sur la société indienne, ouvrant la voie à la prise de pouvoir politique et à l’application de leur projet idéologique. Modi gagne par trois fois les élections générales du Gujarat (2002, 2007, 2012), avant de triompher aux élections législatives nationales de 2014, accédant au poste de premier ministre de l’Inde. Il est reconduit avec une large majorité en 2019. Durant ses mandats, l’ambition fondamentaliste hindoue se concrétise : les violences et discriminations se multiplient contre les minorités musulmanes, chrétiennes, mais aussi contre les dalits (1).
La commission d’enquête conclut à un « complot des musulmans »
Fin 2019, le vote du Citizenship Amendment Act entérine juridiquement le statut de citoyen de seconde zone des musulmans. Il provoque d’importantes manifestations pour défendre les principes de laïcité et d’égalité. À New Delhi, en février 2020, des groupes d’extrémistes hindous se livrent à de nouvelles violences antimusulmanes qui font 33 morts et plus de 200 blessés.
Dans cette Inde qui tourne le dos au sécularisme et affirme l’hindouisation de la vie politique, un vent mauvais souffle sur les institutions judiciaires en perte de leur indépendance. En attestent des conclusions d’enquêtes et les verdicts de procès basés sur des témoignages falsifiés et des juges complaisants à l’égard des nouvelles donnes politiques.
La commission d’enquête mise en place dès mars 2002 sur les causes de l’incendie de Godhra conclut, en 2008, à un « complot des musulmans », étayant ainsi la version de Modi. Une commission nommée par le gouvernement central qui soutient, elle, la thèse de l’accident est jugée inconstitutionnelle. Le procès qui suit, en 2009, avalise, en 2011, la culpabilité des musulmans et juge l’incendie criminel en s’appuyant sur des témoignages de membres du VHP, fabriqués de toutes pièces. Onze musulmans sont condamnés à mort et vingt à la prison à perpétuité. Or, un rapport du laboratoire technique et scientifique du Gujarat démontre que le déroulement des faits sur le déclenchement de l’incendie retenu par la cour est impossible.
4 250 autres plaintes déposées
Les dénis de justice se multiplient quand il s’agit de déterminer les responsables des pogroms et leurs exécutants. En 2003, le procès de « l’affaire Best Bakery » devient le symbole de l’iniquité judiciaire : 14 personnes, dont 2 enfants, avaient été brûlées vives dans une boulangerie au cours des émeutes. Les 21 accusés, pourtant clairement identifiés, sont acquittés. En cause, dénonce alors le président de la Cour suprême, une « collusion totale » entre l’instruction et les prévenus, affiliés au VHP ou au BJP.
Quant aux 4 250 autres plaintes déposées auprès de la police gujaratie, près de la moitié sont classées sans suite. Et les procès donnent lieu à des simulacres de justice et débouchent dans la plupart des cas sur des non-lieux.
La partialité de l’appareil judiciaire du Gujarat contraint la Cour suprême à intervenir et à réexaminer les 2 107 plaintes des victimes rejetées par la police. Elle juge que 1 594 d’entre elles sont recevables. Face à l’obstruction systématique des tribunaux et du gouvernement gujaratis, la Cour suprême crée, en 2008, une Special Investigation Team (SIT) – fait inédit. Celle-ci concentre ses enquêtes sur les neuf cas les plus graves, laissant de côté des centaines de plaintes et ignorant les innombrables témoignages recueillis par des commissions d’enquête spontanées – du fait d’ONG – ou par des médias mettant au jour une conspiration gouvernementale faisant des émeutes du Gujarat le marqueur d’une phase nouvelle de la politique indienne.
Implication de cadres du BJP et de la police
En 2007, le journaliste Ashish Khetan recueille les propos du vice-président du Bajrang Dal, Haresh Bhatt, qui affirme avoir fabriqué des bombes et fait venir du Pendjab des camions remplis d’armes blanches destinées aux massacres. La journaliste Rana Ayyub révèle dans son livre « Gujarat Files » l’implication directe de cadres du BJP et de la police dans la préparation et la planification des pogroms. Les témoignages qu’elle a obtenus mettent directement en cause Narendra Modi et son homme de main, Amit Shah, qui deviendra ministre de l’Intérieur dans son gouvernement.
Si la mission de la SIT permet la tenue de procès suivis de plus d’une centaine de condamnations, elle refuse de s’attaquer au sommet de l’appareil d’État gujarati. En mars 2010, Modi est entendu par la SIT et en sort indemne. En 2012, la Cour suprême l’exempte de toute responsabilité. Le verdict de la Cour spéciale d’Ahmedabad de juin 2016 en rajoute dans la complaisance et la complicité.
Le procès concernait l’un des neuf cas retenus par la SIT en 2009 et jugeait les auteurs de la tuerie du quartier Gulberg où 69 personnes ont péri ; 24 des accusés sont condamnés, dont 11 pour homicide ; 36 autres sont relaxés, dont un inspecteur de police et l’un des leaders locaux du BJP. Mais surtout les magistrats « rejettent l’accusation de crime prémédité », blanchissant de facto celui qui met l’Inde en péril.
Laboratoire de l’intégrisme hindou
Péril d’autant plus imminent que le BJP vient de remporter une victoire spectaculaire en Uttar Pradesh à l’issue d’élections régionales débutées le 10 février 2022. Dirigé depuis 2017 par le sulfureux gouverneur Yogi Adityanath, cet État de 200 millions d’habitants, le plus peuplé et l’un des plus pauvres, est devenu le laboratoire de l’intégrisme hindou. Tête d’affiche du BJP, ce fanatique de l’Hindutva a poussé à des niveaux inédits les lois discriminatoires à l’encontre des minorités, destinées à être généralisées à toute l’Inde, conduisant le pays sur ce que l’écrivaine Arundhati Roy nomme « l’autoroute de la haine ».
dalitsindenarendra modi Valeurs Actuelles
Covid, crise immobilière, scandale d’Evergrande : la Chine, l’autre menace
Regarde-t-on économiquement dans la bonne direction ? Depuis le 24 février, les yeux sont logiquement (et émotionnellement) rivés sur le conflit russo-ukrainien. Il y a la guerre elle-même, ses conséquences humaines et matérielles et ses nombreuses répercussions sur l’économie mondiale : hausse des coûts de l’énergie (gaz, charbon…), rupture des chaînes d’ approvisionnement céréalières entre cette zone surnommée “le grenier à grain du monde” et le continent africain, ce qui laisse présager l’émergence de futurs conflits sociaux régionaux (lire notre article « Derrière l’Ukraine, le spectre de la faim » dans Valeurs actuelles du 7 avril).
De quoi alimenter la hausse des prix un peu partout sur la planète (+ 8,5 % en février aux États-Unis, + 7,5 % en mars en Europe, + 2 % au Japon qui n’était plus habitué à l’inflation depuis des lustres) et donc peser sur la croissance mondiale dont les anticipations ont été revues à la baisse. Pour 2022, le Fonds monétaire international s’attend désormais à une hausse de 3,6 % de la richesse mondiale, inférieure de 0,8 point à celle qu’elle prévoyait il y a encore quelques semaines. Et voilà que ressurgit le spectre de la stagflation, c’est-à-dire une (très) faible croissance associée à une (forte) inflation, phénomène délétère que l’on n’avait plus connu depuis les années 1970 et qui pèse à la fois sur l’emploi, la consommation et l’épargne.
L’équivalent de la population française cloîtrée chez elle
En fait, il conviendrait également de regarder un peu plus à l’est, vers l’Asie car une des causes de cette (supposée) stagflation vient de Chine. Une fois encore, c’est ce satané virus du Covid-19, et plus précisément son variant, le très contagieux Omicron, qui en est la cause : c’est la démonstration que la très coûteuse stratégie “zéro Covid” adoptée, dès le départ de la pandémie, par le président Xi Jinping est un cuisant échec. Il suffi t d’observer ce qui se passe actuellement dans l’empire du Milieu. La vie ne serait-elle qu’un éternel recommencement ?
En mars 2020, le monde s’était arrêté à la suite du confinement de la Chine : les Occidentaux avaient alors pris conscience à quel point ce pays était devenu l’usine du monde et leurs élites politico-économiques annonçaient, dans un bel élan unanime, des programmes ambitieux de relocalisation que l’on attend toujours (il est vrai que cela ne se fait pas d’un claquement de doigts). Aujourd’hui, avec l’expansion du variant Omnicron – les chiffres officiels chinois sont tout aussi fantaisistes qu’il y a deux ans, avec actuellement une dizaine de décès quotidiens seulement quand en France, pays 20 fois moins peuplé, on en dénombre un peu plus de 100 chaque jour -, une partie de la Chine est de nouveau à l’arrêt. Déjà sans doute, parce que le schéma vaccinal est loin d’être complet : ainsi à peine la moitié des plus de 80 ans a été vaccinée deux fois tandis que 20 % des plus de 60 ans n’ont pas une couverture vaccinale complète.
Mêmes causes, mêmes effets : la partie la plus industrialisée du pays est encore une fois à l’arrêt, placée sous une bulle. Le gouvernement chinois a commencé par confiner la ville de Shenzhen (18 millions d’habitants), puis cela a été le tour de Shanghai (25 millions), et aussi Changchun (9 millions), Tangshan (8 millions) et Jilin (4 millions), sans compter des villes plus petites. Autant dire que l’équivalent de la population française doit actuellement rester cloîtrée chez elle. Première conséquence, pour la première fois depuis le début de la pandémie de 2020, la consommation des ménages chinois a reculé de 3,5 % au cours du mois de mars.
Second problème, et non des moindres, certaines de ces villes sont aussi des berceaux industriels et technologiques chinois et fournissent le monde entier. Pour ne citer que quelques exemples, Shenzhen, où le confinement a été partiellement levé à la mi-mars, est le centre mondial de l’électronique : c’est là que sont notamment assemblés les téléphones d’Apple dans les usines du taïwanais Foxconn, de Samsung, etc. La ville de Shanghai, capitale économique mais aussi berceau de l’industrie automobile chinoise (c’est là que sont installées les usines de Tesla pour les ventes en Asie), voit ses capacités de production profondément affectées. Et le pire est à venir car de nombreux équipementiers chinois pourraient être dans l’incapacité de livrer leurs clients d’ici à un mois.
Les ouvriers, bloqués dans leurs usines, ne peuvent rentrer chez eux
Quand bien même certaines usines dans les zones confinées continueraient à fonctionner, le plus souvent au prix d’énormes acrobaties en matière de conditions de travail (les ouvriers ne peuvent plus sortir des lieux de production), les produits auraient du mal à quitter la Chine. L’activité du port de Shanghai, le premier mondial d’où partent les approvisionnements du monde entier, est ainsi quasiment au point mort. En mer, des dizaines de navires vraquiers et de porte- conteneurs attendent de pouvoir décharger des marchandises et surtout d’en embarquer pour approvisionner le monde entier ; à la mi-avril, l’agence d’information Bloomberg estimait à 500 le nombre de vraquiers et à 200 celui de porte- conteneurs attendant de pouvoir accoster dans un port chinois. Tandis qu’à terre, les chauffeurs de camion sont soumis à de nombreux et fréquents contrôles sanitaires, retardant d’ autant les allées et venues entre les centres de production et le port.
On pourrait se consoler en se disant que ces éléments sont purement conjoncturels et qu’ils prendront fin lorsque la crise sanitaire ne sera plus qu’un lointain et mauvais souvenir en Chine. Or le pays souffre aussi structurellement. Dès le mois de janvier, le FMI a tiré la sonnette d’alarme, s’inquiétant des « effets négatifs » de la crise immobilière que traverse la chine. Rappelons que la construction et l’immobilier représentent environ un tiers du PIB du pays. Depuis l’été 2020 et l’instauration des trois “lignes rouges” par le gouvernement (plafond de 70 % de passifs sur actifs immobiliers, de 100 % de dettes sur capitaux propres et ratio de trésorerie sur dettes d’au moins 1), le pays ne parvient pas à se relever.
L’objectif de freiner la spéculation et la frénésie d’acquisitions a certes été atteint ; les ventes de logements neufs ont chuté de 40 % au cours des deux premiers mois de l’année. Mais à quel prix : Evergrande, le plus gros promoteur du pays, n’en finit pas de faire trembler la Bourse de Hong Kong. Son titre vient encore d’être suspendu. Mois après mois, le groupe s’avoue dans l’impossibilité d’honorer ses échéances de prêts (plus de 3 milliards de dollars en mars et avril). Sa dette totale dépasse 300 milliards de dollars. L’économiste Jean-Marie Mercadal, directeur général de la société de gestion d’actifs Syncicap, établie à Hong Kong, résume : « Les acteurs les plus importants de l’immobilier, comme Evergrande et Kaisa Group Holdings, ont fait défaut sur leurs dettes l’année dernière et ce n’est pas fini : il y a de bonnes chances pour que d’autres acteurs importants, comme Sunac China Holdings et Shimao Group Holdings, rejoignent cette liste d’opérateurs en détresse financière. » Et c’est peu dire que l’effondrement de ce secteur entraînerait avec lui des pans entiers de l’économie. Les chiffres contrastés pour le premier trimestre laissent planer le doute.
Face à cette situation, le FMI vient de nouveau d’agiter le chiffon rouge, pointant du doigt « l’endettement massif des entreprises et des ménages » (la dette privée a augmenté de 13 % pendant la pandémie). Dans la foulée, l’institution, rejointe par plusieurs banques (Bank of America, Barclays, Nomura, DBS… ) a ramené sa prévision de croissance annuelle pour la Chine à 4,4 % (beaucoup de pays occidentaux s’en satisferaient… ).
La Banque populaire de Chine à contre-courant des banques centrales
Mais c’est loin de l’objectif officiel du gouvernement qui atteint 5,5 % et c’est surtout un chiffre qui se trouve à son plus bas niveau depuis trente ans. Malgré cela, le risque de ne pas atteindre ce but est élevé – 5 % de croissance équivaut à 900 milliards de dollars de création de richesse, soit l’équivalent du PIB des Pays-Bas -, avec à la clé des conséquences politiques majeures. « Des mesures gouvernementales sont urgentes sinon l’objectif ne sera pas atteint, ce qui ternirait l’image du président Xi Jinping dans cette année très importante : le 20e congrès national du Parti communiste chinois aura lieu en novembre prochain et le président vise une reconduction pour un troisième mandat de cinq ans, voire plus », poursuit Jean-Marie Mercadal.
Des premières mesures de relance viennent d’être annoncées. D’abord d’ordre monétaire : la banque centrale chinoise a baissé son taux de réserve obligatoire des banques de 0,25 point à compter du 25 avril. Une décision qui devrait permettre d’injecter environ 80 milliards de dollars dans l’économie selon les autorités chinoises, mais qui n’est pas sans risque : la Banque populaire de Chine agit à contre-courant de la plupart des banques centrales, qui, elles, ont décidé de resserrer leur politique monétaire et d’augmenter leurs taux d’intérêt pour contrer l’inflation. Or cette divergence de politique monétaire, notamment avec les États-Unis, risque de favoriser une fuite des capitaux du pays, les investisseurs étant à la recherche des placements les mieux rémunérés.
Pékin s’apprête aussi à prendre des mesures de soutien pour favoriser les exportations en accordant des allègements fiscaux aux entreprises. Selon plusieurs médias chinois, après la réunion du Conseil d’État la semaine dernière, les autorités devraient autoriser « en temps voulu » les grandes banques à réduire leurs ratios de provisions. En parallèle, des baisses d’impôts pour 400 milliards de dollars ont déjà été annoncées pour relancer la consommation des ménages. Mais alors que de plus en plus de villes sont concernées par les restrictions de circulation, et dans le contexte actuel de propagation d’Omicron, le bénéfice de cette politique pose question. Avec un risque majeur pour la croissance économique mondiale.
France24 - World
Ex-Belarus leader Stanislav Shushkevich, who helped dissolve USSR, dies at 87
Issued on: 04/05/2022 - 15:36
NEWS WIRES
The first head of state of an independent Belarus, Stanislav Shushkevich, who with the leaders of Russia and Ukraine signed a decree dissolving the Soviet Union, has died aged 87, his wife told AFP.
Shushkevich, who later became a critic of Belarus's strongman leader Alexander Lukashenko, died of complications from coronavirus, his wife Irina said Wednesday.
As chairman of the Belarus Supreme Soviet, Shushkevich, along with Russian leader Boris Yeltsin and Ukrainian leader Leonid Kravchuk, signed the 1991 declaration that dissolved the Soviet Union.
Shushkevich led Belarus from independence until he was defeated in a 1994 election by Lukashenko, becoming a prominent member of the opposition.
"We hope that a state funeral will be organised, but no one has contacted us yet" Irina Shushkevich said.
The Belavezha Accords, signed on December 8, 1991 at a luxury dacha in the Belovezhskaya Pushcha forest in Belarus, set up the post-Soviet group the Commonwealth of Independent States (CIS) to replace the Soviet Union.
The three leaders were reported to have fired off guns and downed glasses of vodka at the hunting lodge before signing the historic document.
Born in Minsk, Shushkevich took over the Supreme Soviet after the previous chairman was ousted because of his support for a Communist hard-line coup attempt in August 1991 against Mikhail Gorbachev.
After Belarus's independence, he remained head of state until 1994, although he never formally held the title of president.
He was ousted in a graft probe spearheaded by Lukashenko, who at the time headed the Belarus anti-corruption committee.
'Big loss'
In June 1994, Shushkevich stood in presidential elections against Lukashenko and other candidates but was knocked out in the first round.
Lukashenko won a landslide victory in the second round and has remained president ever since.
Shushkevich subsequently became a leading critic of Lukashenko and strong supporter of the country's liberal opposition.
In 2012 Lukashenko accused Shushkevich of leading a "fifth column" in Belarus and the ex-leader was barred from leaving the country.
A year later, while writing his memoirs, Shushkevich said he had tried to access the original signed declaration from Belavezha but it appeared to have been lost.
Shushkevich had been less active in recent years and played no role in the huge anti-government protests that erupted after Lukashenko claimed another victory in an August 2020 presidential election.
Tens of thousands took the streets for weeks and thousands were arrested in a severe crackdown that crushed the demonstrations and saw many opposition leaders flee the country.
Svetlana Tikhanovskaya, the Belarusian opposition leader who now lives in exile, called Shushkevich's death "a big loss for the Belarusian people and the democratic world."
The pass away of Stanislau Shushkevich is a big loss for the Belarusian people & the democratic world. My condolence to his family & friends. The first leader of independent Belarus will be remembered for his role in the dissolution of the Soviet Union. May he rest in peace. pic.twitter.com/lXICP6Ie2k
May 4, 2022"The first leader of independent Belarus will be remembered for his role in the dissolution of the Soviet Union. May he rest in peace," she said on Twitter.
Belarusian media reported in April that Shushkevich was in intensive care due to complications from the coronavirus.
There was no immediate reaction from officials in Minsk on Wednesday to his death.
(AFP)
Daily newsletterReceive essential international news every morning
Subscribe
Take international news everywhere with you! Download the France 24 app
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-3{fill:#fff;}.cls-2{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}.cls-4{fill:#5bc9f4;}.cls-5{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-6{fill:url(#linear-gradient-3);}google-play-badge_EN
The Debate
What's left of the USSR? Remembering the break-up of the Soviet Union
Lukashenko defiant as Western powers levy new sanctions on Belarus, a year after disputed reelection
The France 24 Interview
Exiled Belarus opposition chief Tikhanovskaya urges France to play 'role of mediator'
BBC
Rodgers and Hammerstein were sexy people. They were hip to the idea that people have desires – Patrick Vaill
Time can have a dulling quality. Such has been the effect on Rodgers and Hammerstein's Oklahoma!, which in the 1940s revolutionised the Broadway musical as a form – it is often described as being as much of a game-changer in its day as Lin-Manuel Miranda's Hamilton. But the passing years have rendered it, in many people's eyes, familiar, folksy and cosy.
More like this: – Literature's most misunderstood villain – A new Golden Age of movie musicals – The playwright who foresaw the Trump era However just recently, a radical new version of the show has helped to change that perception. US director Daniel Fish's stripped-back staging, with its bluegrass reorchestrations, interval chilli, sudden plunges into pitch-black and undercurrents of violence, made US audiences look afresh at the material when it opened on Broadway in 2019, winning the Tony Award for best revival. It brought out the darkness in the central love triangle between farm girl Laurey and her two suitors, cowboy Curly McLain and farmhand Jud Fry, and other things too; audiences started referring to it as "sexy Oklahoma!". Now the New York hit has crossed the Atlantic to London's Young Vic, with a cast including Doctor Who's Arthur Darvill and Marisha Wallace, star of Dreamgirls and Waitress in the West End.
A hit on Broadway, now playing at London's Young Vic, Daniel Fish's production of Oklahoma! unearths its darkness (Credit: Marc Brenner)
Oklahoma! was Richard Rodgers and Oscar Hammerstein's first musical as writing partners, though the pair would go on to write seminal Great American Musicals like South Pacific, Carousel and The Sound of Music. Based on Lynn Rigg's 1930 play Green Grow the Lilacs, it opened in 1943 and was a phenomenal success. It ran for an unprecedented 2,122 performances – far ahead of the previous Broadway record holder – and won a special honorary Pulitzer. Set in 1906 in the region then known as Oklahoma Territory, Oklahoma! chronicles the characters' rival courtships but it's also about life in a young country and, for a wartime audience, it symbolised the things people were fighting for – hope, home and possibility. Oklahoma! Is very deeply embedded in US culture. The title song is now the state song of Oklahoma and references to Oklahoma! have rippled through other artworks like HBO's recent Watchmen miniseries, based on the Alan Moore and Dave Gibbons' comic books, and the Charlie Kaufman film I'm Thinking of Ending Things. But as Patrick Vaill, who has played Jud Fry in all the iterations of Fish's production since it started life at New York's Bard College in 2007, explains, Fish wanted to "stage it as if people in the future had discovered the script in a time capsule and were looking at it as if for the first time."
A cautionary tale about community
This approach allowed Fish to pare the musical back to its bones and unearth the violence and injustice already present in the material. He also offers the reminder that while the show "holds a familiar place to a great many people. I think there's a huge portion of America, for whom it holds no place and is totally strange to them," he tells BBC Culture.
To Fish, Oklahoma! is a show about "how a community is only a community by virtue of who is outside it." Fry, the lonely farmhand who develops an obsession with Laurey, occupies this role. "He is the person upon whom everyone else projects their fear, their prejudice, their classism," says Vaill. People talk about him as a threat: they cast him in that role. On stage Vaill draws out the character's vulnerability but also his unnerving sense of entitlement to Laurey's affections, all of which pours forth in the song In a Lonely Room – a song, Vaill says, that was ahead of its time in the way it allows the audience access to the character's mind – with Jud finally determining that "I ain't gonna leave her alone!" Oklahoma! is also about what constitutes justice in the US. After Jud dies in a knife fight with Curly, a makeshift trial is held and Curly is quickly declared not guilty. It's a show, says Fish, in which "a heterosexual couple's wedding night is so important that justice must be sacrificed." On this sacrifice is built not just a marriage – the smallest social unit – but "a town, a community, a state, arguably a nation."
Rodgers and Hammerstein's decision to make South Pacific's female lead Nellie Forbush a racist was a particularly powerful one at the time (Credit: Johan Persson)
A lot of the conversation surrounding Fish's production in the US concentrated on its carnality, on the heat generated between the performers. But again, he was drawing from the source. Oklahoma!, he says, is a show with "sex and death at the heart of it". Vaill agrees. "Rodgers and Hammerstein were sexy people," he says. "Carousel has complicated sexuality and South Pacific, that's some hot stuff. They were hip to the idea that people have desires. This play, it's entirely about sex." As Ben Brantley put it in his New York Times review, one of Rodgers and Hammerstein's many innovations was the way they "captured the untapped hormonal energy in a land where there's a dangerous sense of making up your rules as you go along". Trevor Nunn's 1998 production for London's National Theatre, which featured a star-making turn by Hugh Jackman as Curly, also had critics commenting on its "erotic currents". Oklahoma! is a show rich and robust enough to weather multiple re-imaginings: there have been LGBTQ-focused productions and an all-African-American production in Denver in 2018 – though there's yet to be a major West End or Broadway production directed by a woman.
You fall in love with this young woman who is a fun, down-to-earth, generous person only to find at the end of Act One that she's a racist – Daniel Evans
However, while Rodgers and Hammerstein wrote formally innovative shows that grappled with the social issues of the day, a lot of the attitudes on display can feel dated. Their 1949 hit South Pacific, about US soldiers stationed in the Pacific islands, directly addresses racial prejudice. But it also contains jarringly dated racial stereotyping – particularly the character of Bloody Mary, the local Tonkinese entrepreneur. Daniel Evans, artistic director of Chichester Festival Theatre in the UK, was very aware of this tension when he chose to stage it last year, in a production that transfers to London's Sadler's Wells this summer. Evans – who also directed Oklahoma! in 2018 – believes South Pacific is a show that, at heart, is "asking how can we all get on? How can we all cohabitate? On this small island that's representative of our planet." The cleverness of the show, he explains, lies particularly in the trajectory of female lead Nellie Forbush, an American nurse who begins a romance with local estate owner Emile de Becque, only to break things off when she finds out he has two mixed-race children. "You fall in love with this young woman who is a fun, down-to-earth, generous person only to find at the end of Act One that she's a racist," as Evans says. In order to address some of the show's more dated aspects, Evans had to disrupt the audience's expectations of certain scenes and songs. This was most overt in the number Happy Talk, which is sung by Bloody Mary. It's a song, says Evans, about a mother desperately trying to pair her daughter off with an American GI in order that she could have a better life, so the chirpy tone of the song feels inappropriate. His solution was to reorchestrate that number, so it was "more true to the situation". A progressive duo
For all these now-problematic moments, however, Evans stresses Rodgers and Hammerstein's liberal sensibilities – Hammerstein co-founded the Hollywood Anti-Nazi League – which were as central to who they were as artists as their songwriting prowess. Director Bartlett Sher, who won a Tony for his 2008 production of South Pacific at New York's Lincoln Center, echoes this point. The musical, he explains, was written at a time not long after World War One, when "all the questions about race were hugely present in the culture in the United States". The first platform on racism had just been held at the Democratic National Convention, so these two "good liberal Jews from New York" made race central to the text, interrogating and challenging these attitudes via Forbush's inherent racism. The song You've Got to be Carefully Taught, which argues that racism is learned behaviour, is the most overt example of this. It was, says Sher, "a very powerful song at the time that nobody [else] would have ever thought of putting into a traditional musical". They had to fight to keep the song in the show, he points out.
Even Rodgers and Hammerstein's family classic The Sound of Music takes place against the backdrop of Nazism in Europe (Credit: Alamy)
Before Sher's production there had been no major revivals of South Pacific in the US. He went back to Hammerstein's original book and restored some of the lines that had been cut, many of which were to do with race. Everything was there in the text, he says. "We're lucky when we do them now that we can now engage with the questions again."
They had this remarkable ability to ask these social questions at the time. Do they ask them as perfectly as we might do now? No – Bartlett Sher
In 2015, Sher went on to helm a production of The King and I, Rodgers and Hammerstein's 1951 musical exploring the struggle for understanding across the cultural divide between East and West via a story about a British governess hired to work for the King of Siam. It's a show that sets out to address the subject of colonialism, but while it was progressive in its time, its storyline can feel decidedly regressive to modern audiences, with its white saviour heroine. Sher's staging, which netted him another Tony, avoided some of the exoticism associated with the show and featured a mostly Asian cast including Ken Watanabe as the King. But the reason the material holds up, says Sher, is because "they had this remarkable ability to ask these questions at the time. Do they ask it as perfectly as we might do it now? No, they probably don't. But they're at least trying." Even The Sound of Music, he adds, takes place against the backdrop of rising Nazism in Europe. Of all the duo's works, Carousel, written in 1945 and inspired by a 1909 Hungarian play called Lilliom, is the one that feels most jarring to contemporary audiences, with its depiction of domestic abuse. It tells the story of a man, carnival barker Billy Bigelow, who ascends to heaven after dying in a robbery attempt, before being allowed back to Earth for one day: but Billy is a violent man who, when interrogated in the afterlife, denies his treatment of his wife Julie by saying: "I wouldn't beat a little thing like that — I hit her." For Timothy Sheader, who directed Carousel at the Open Air Theatre in London's Regents Park last year, the only option was to tackle the violence head-on. His version relocated the musical to a working-class town in the north of England and reorchestrated the score for brass instruments. Crucially, it did not tiptoe around Bigelow's abusiveness and when he dies, it does not let him off the hook. Sheader replaced the God-like Starkeeper figure who Billy encounters in the afterlife with a courtroom of women holding 6-ft carousel poles, which they use to surround him. The resulting production, according to Time Out's Andrzej Lukowski, didn't "so much reinvent 'Carousel' as blowtorch away three-quarters-of-a-century of chintz to reveal the greatness underneath. It preserves everything that's wonderful about the show, while ruthlessly incinerating much that dates and problematises it." Sheader thinks it's important to remember that "these two middle-class men were writing about male violence in a musical on Broadway in the 1940s. The way they treated the subject matter may be quite different to how we would treat that subject matter if we were writing about it right now, but they addressed it." At the same time, reinvention and interrogation of the material is essential, says Sheader, if the shows are to continue to have relevance – and continue to be performed at all. Though the Rodgers and Hammerstein estate took some convincing of his concept to begin with, they were open to his approach – a decision founded on a degree of pragmatism, he believes, since "I don't think those titles have very much longer in their original form." After Oklahoma! opened, Lorenz Hart – Rodgers' former writing partner – came up to the duo in the Broadway hangout Sardi's and congratulated them on a show that would last 20 years. He was over half-a-century out and counting, which is testament to their complexity and their ability to speak to us today.
Oklahoma! is at London's Young Vic until 25 June
If you would like to comment on this story or anything else you have seen on BBC Culture, head over to our Facebook page or message us on Twitter.
And if you liked this story, sign up for the weekly bbc.com features newsletter, called The Essential List. A handpicked selection of stories from BBC Future, Culture, Worklife and Travel, delivered to your inbox every Friday.
L'Humanité
Pouvoir d'achat. La vie chère, mode d’emploi
ActuFace à une inflation record, les quelques mesures gouvernementales n’empêchent pas les personnes aux plus faibles revenus de se serrer la ceinture, rognant sur la moindre dépense.
Kareen JanselmeEugénie BarbezatÉmilien Urbach« L es supermarchés sont devenus trop chers pour nous, donc on y va uniquement quand c’est nécessaire, confient Thaïs et Dylan, deux étudiants de 22 et 26 ans. On profite surtout des aides alimentaires, des distributions et des épiceries solidaires qui nous permettent de tenir. » Dans ce supermarché de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), chacun regarde à la dépense. Rachel, 40 ans et privée d’emploi, « fait attention ». Bakary, retraité de 63 ans, a observé le lot de poulets augmenter de 15 à 25 euros et n’a « jamais vu de flambée comme ça ». « Ces derniers temps, les prix augmentent toutes les semaines et ça devient intenable », confirme Marie Ondo, 50 ans. Tous les consommateurs de cette grande surface constatent avec amertume la hausse des prix qui touche toute la zone euro : + 7,5 % en mars (+ 8,8 % dans la zone OCDE, selon les chiffres parus ce mercredi). En France, l’inflation a établi un nouveau record : 4,8 % au mois d’avril sur un an. Depuis les années 1980, celle-ci n’avait jamais dépassé les 3 %…
Tous les postes de dépenses sont atteints
Guerre en Ukraine qui impacte la production de blé et accentue la crise énergétique, confinements répétés en Chine qui altèrent la chaîne de distribution mondiale, grippe aviaire qui menace la vente des volailles : ces causes additionnées touchent les produits de première nécessité et affectent plus durement les bas salaires. Par ricochet, tous les postes de dépenses sont atteints chez les plus démunis. Anne Falciola, 53 ans, accompagne les élèves en situation de handicap dans un collège de l’Ain. « J’habite en milieu rural où il n’y a aucun transport en commun. Je suis obligée de prendre ma voiture pour aller travailler au collège. L’augmentation de l’essence a été la goutte d’eau qui a fait que je ne boucle plus mon budget. »
Depuis quinze ans qu’elle travaille comme AESH, son salaire net mensuel est de 923 euros. « Ma voiture aurait dû être révisée, explique-t-elle, et j’aurais dû changer les pneus. Mais je reporte ça sans cesse car je n’en ai pas les moyens. D’ailleurs, je ne prends plus mon véhicule pour aucun autre déplacement. Je vais au supermarché à pied. Heureusement, il n’est pas trop loin. Mon pouvoir d’achat s’érode d’année en année car le point d’indice des fonctionnaires est gelé depuis longtemps dans l’éducation nationale et les AESH en dépenden t aussi. »
« C’était difficile, maintenant c’est très compliqué »
Le 1er avril, pourtant, le premier ministre a annoncé la remise à la pompe de 15 centimes par litre de carburant. Mais ce coup de pouce est insuffisant aussi pour Caroline. À 48 ans, cette chanteuse travaille depuis plus de vingt ans dans la région niçoise (Alpes-Maritimes) avec le statut d’intermittent du spectacle. La pandémie a donné un coup d’arrêt à ses concerts. Petit à petit, la reprise lui a permis de « mieux joindre les deux bouts », mais désormais, elle « utilise quotidiennement les transports en commun » et réserve sa voiture « uniquement pour les déplacements professionnels et pour aller voir (s)a mère dans le Var ». Quant à ses dépenses en électricité… « J’essaie d’utiliser le moins possible le chauffage électrique installé à la maison. J’ai investi dans un chauffage à bain d’huile, plus pratique à gérer. » Dans l’Ain, Anne Falciola a, elle, été surprise par la coupure du chauffage de son habitation très tôt dans l’année, pour cause d’augmentation du prix de l’énergie : « J’occupe un logement social et le bailleur nous a mis devant le fait accompli. »
Avec 300 euros pour vivre, on paie les factures et le loyer, mais on ne mange pas. Christophe Doisy, 44 ans
« Les chèques énergie du président, ils ont vite été bouffés », renchérit Christophe Doisy, 44 ans, qui peine à boucler ses fins de mois. Cet ancien métallurgiste de Douai (Nord), au dos cassé par le travail à l’usine et en reconversion professionnelle, perçoit aujourd’hui le RSA (revenu de solidarité active). Son loyer a augmenté de 4 euros, alors que le gouvernement Macron a rogné les aides au logement de 5 euros. Presque 10 euros à débourser en plus, ce n’est pas insignifiant quand on guette chaque mois le versement de 497 euros sur son compte en banque. « Les sorties en famille, je ne peux plus. Le cinéma est à 10 euros la séance ! Les commerçants du Douaisis ont créé un carnet de bons de réduction qui permet de payer moins, mais il faut acheter deux billets. » Même en abandonnant les loisirs, celui qui se bat au sein du comité des travailleurs privés d’emploi et précaires CGT est obligé de compter tous les jours. « C’était déjà difficile, mais maintenant c’est très compliqué. Je regarde au centime près. Depuis sept mois, j’ai constaté un bond de 25 % des steaks et des volailles. Tous les quinze jours, je m’occupe de mes deux enfants de 14 et 8 ans. À ces moments-là, je me prive de manger pour eux : je ne fais plus qu’un repas par jour, pour leur acheter des gâteaux, des yaourts, des sucreries. Les fruits ont terriblement augmenté, c’est du jamais-vu ! »
Il y a quelques mois, Christophe Doisy avait obtenu une formation rémunérée à 335 euros, puis reçu la prime d’activité. « Mon RSA a alors baissé à 130 euros. Mais à la fin de la formation, je n’ai pas trouvé de travail, et j’ai tout perdu. J’ai dû attendre trois mois pour retrouver le socle normal du RSA. Avec 300 euros pour vivre, on paie les factures et le loyer, mais on ne mange pas. »
Les étudiants Thaïs et Dylan ont opté pour la débrouille en se connectant régulièrement à une application qui permet de récupérer les invendus des boulangeries et autres enseignes alimentaires à prix réduits. Le privé s’adapte. Plusieurs magasins ont ouvert des collections « vintage » pour attirer le chaland, en offrant des habits de seconde main, trois à quatre fois moins chers que les neufs. Les magasins Leclerc viennent d’annoncer bloquer les prix de 120 articles jusqu’en juillet. Côté gouvernement, le bouclier énergétique et la ristourne sur le prix du carburant allègent à peine les budgets des Français face à une alimentation en hausse en avril (+ 6,6% pour les produits frais) et des tarifs de l’énergie qui bondissent (+ 26,6 %). Sujet arrivé en toute fin de la campagne de l’élection présidentielle, la question du pouvoir d’achat et de l’appauvrissement des ménages restera au menu jusqu’à la fin de l’année, assurent les économistes.
pouvoir d'achatalimentationinflationbas salaires Valeurs Actuelles
Guyane : l’église catholique au bord de la cessation de paiement
L’église catholique, en Guyane, est au bord de la cession de paiement : les comptes sont dans le rouge. La situation des finances du diocèse est tellement critique que le commissaire aux comptes a décidé de lancer l’alerte, rapporte France Info, mercredi 20 avril. Alain Ransay, évêque de Guyane, débute un ministère relativement compliqué, car un certain nombre de prêtres et de personnels religieux devront être licenciés, observent nos confrères. Raison pour laquelle il lance un appel à la mobilisation collective.
50 % de la charge du personnel payée par le diocèse
En 2020, il y a eu un million d’euros de recettes contre trois millions d’euros de dépenses, rappelle le média. Aussi, pour faire face aux dettes, la solution envisagée est celle de licencier des prêtres et des personnels administratifs. A savoir qu’environ 50 % de la charge du personnel est payée par le diocèse. Ceci constitue le poste de dépense le plus élevé, éclaire Alain Icaré, chargé de mission finance auprès du Diocèse de Guyane. « Ce que nous envisageons dans un premier temps c’est de compresser les charges, c’est la première étape, détaille-t-il auprès de France Info. Il va falloir envisager des séparations de personnels administratifs et religieux, si nous voulons redresser de manière rapide la situation des comptes. »
Sans les fidèles, « on ne pourra pas » s’en sortir
A l’heure actuelle, 40 prêtres perçoivent 1 300 euros mensuels sur le diocèse, tandis que 10 prêtres sont encore rémunérés par la Collectivité territoriale de Guyane, note le site d’actualités. Afin de payer les derniers salaires dus et renflouer les caisses, le diocèse est aussi forcé de se séparer de terrains. Ces derniers étaient destinés à la construction d’églises, de chapelles, mais également d’établissements scolaires.
« Nous avons été obligés de vendre pour assurer nos frais, payer les charges salariales et les autres charges, déplore Alain Ransay auprès du média. Il faut absolument que les fidèles participent au financement de leur prêtres. » Et de conclure : « Ce n’est plus la CTG qui finance, il faut absolument que les fidèles comprennent qu’ils doivent financer leur église de manière générale. Sans eux, on ne pourra pas, tout simplement. » Selon France Info, le diocèse a encore deux ans, environ, pour améliorer sa situation financière et éviter le risque d’une cessation de paiement. La nomination d’un administrateur, dans ce cas, ne serait pas à exclure.
France24 - World
Russia says it will open humanitarian corridors out of Mariupol plant
Issued on: 04/05/2022 - 06:37
FRANCE 24
Follow
Russia said its forces would cease fire at the Azovstal steel plant in the Ukrainian port city of Mariupol and open a humanitarian corridor for civilians for three days beginning Thursday. On the diplomatic front, US President Joe Biden said he would discuss slapping further sanctions on Moscow with G7 leaders this week as the European Commission called for a gradual ban on Russian oil imports. Read about the day’s events as they unfolded on our liveblog. All times are Paris time (GMT+2).
This live page is no longer being updated. For more of our coverage of the war in Ukraine, click here.
03:45am: US intelligence helping Ukraine kill Russian generals, NY Times reports
The United States has provided intelligence that has helped Ukrainian forces kill many of the Russian generals who have died in the Ukraine war, the New York Times reported on Wednesday, citing senior US officials.
Washington has provided to Ukraine details on Russia’s expected troop movements and the location and other details about Russia’s mobile military headquarters, and Ukraine has combined that help with its own intelligence to conduct artillery strikes and other attacks that have killed Russian officers, the newspaper said.
Ukrainian officials said they have killed about 12 Russian generals on the battlefield, according to the New York Times. US officials declined to specify how many generals had been killed as a result of American intelligence, the newspaper said.
FRANCE 24 was not able to independently verify the accounts.
03:20am: Modi, Macron call for ‘immediate’ end to Ukraine hostilities
India and France on Wednesday called for “an immediate cessation of hostilities” in Ukraine, with Prime Minister Narendra Modi again stopping short of condemning Russia’s invasion of its neighbour.
India, which imports much of its military hardware from Russia, has long walked a diplomatic tightrope between the West and Moscow – notably refusing to denounce the latter or vote against it at the United Nations over its actions in Ukraine.
“France and India expressed their deep concern over the humanitarian crisis and the ongoing conflict in Ukraine,” Modi and French President Emmanuel Macron said in a joint statement after they met in Paris for talks and a working dinner.
“Both countries unequivocally condemned the fact that civilians have been killed in Ukraine, and called for an immediate cessation of hostilities in order for the two sides to come together to promote dialogue and diplomacy, and to put an immediate end to the suffering of the people.”
However, only France condemned “Russian forces’ illegal and unjustified aggression against Ukraine”.
>> Read the full story
1:50am: Ukrainian TV reporter-turned-soldier killed in fighting, says Zelensky
A Ukrainian television reporter who enlisted after the Russian invasion has been killed in fighting outside the northeastern city of Izyum, President Volodymyr Zelenskiy said on Thursday.
Oleksandr Makhov, 36, is at least the eighth journalist to have died in more than two months of conflict.
Makhov, known for graphic accounts from conflict zones, had also reported from Antarctica. He fought in a 2014 conflict after Russian-speakers staged separatist insurrections in two eastern regions of Ukraine.
"Patriotic and sincere, and always without vanity. And he was always among the bravest, among those first in line," Zelenskiy said in an early morning video address.
1:18am: Over 300 rescued from Mariupol, as Zelensky pleads for more UN help
Over 300 Ukrainians were evacuated from the battered city of Mariupol on Wednesday as President Volodymyr Zelensky asked the UN to help to rescue the remaining wounded trapped underneath the giant Azovstal steel plant.
Speaking to the nation in his usual evening address, Zelensky said 344 people were evacuated from Mariupol and nearby areas and headed northwest for the city of Zaporizhzhia, which is controlled by Kyiv.
But earlier in the day, he also pleaded with UN Secretary General Antonio Guterres to help rescue the wounded who are still sheltering at the plant.
“The lives of the people who remain there are in danger,” Zelensky told Guterres by phone.
In a statement, the Red Cross said it was “relieved that more lives have been spared” and called for renewed efforts to continue evacuations from the region “in light of the immense suffering of the civilians.”
11:50pm: Ukraine's Zelensky spoke to Israeli PM about 'scandalous' Russian remarks
Ukrainian President Volodymyr Zelensky on Thursday said he had spoken to Israeli Prime Minister Naftali Bennett and discussed the "scandalous and completely unacceptable remarks" by Russia's foreign minister about Hitler.
In his nightly video address, Zelensky said the comments by Foreign Minister Sergei Lavrov had outraged the entire world. In an interview on Sunday, Lavrov said the Nazi dictator had had Jewish origins.
9:45pm: Russia says it will open corridors to let civilians out of Mariupol plant
Russia's military has said it will open humanitarian corridors from the Azovstal steel plant in Mariupol on May 5, 6 and 7 to allow civilians to leave the facility.
In an online posting, the military said the corridors would be open from 8am to 6pm Moscow time (0500 to 1500 GMT) each day. During this period Russian forces will cease any military activity and withdraw units to a safe distance, the army said.
Civilians that have been sheltering at the plant will be allowed to travel to Russia or Kyiv-controlled territory, the statement added.
9:20pm: Ukraine's Zelensky asks UN chief for help save Azovstal civilians
Ukraine's president has asked United Nations Secretary-General Antonio Guterres for help save people trapped in the Azovstal steel works in Mariupol, his office said in a statement.
"The lives of the people who remain there are in danger. Everyone is important to us. We ask for your help in saving them," the statement quoted Zelenskiy as saying.
7:25pm: Zelensky shares blame for Ukraine war, says Brazil's Lula
Brazilian presidential front-runner Luiz Inacio Lula da Silva has suggested Ukraine's Volodymyr Zelensky and his Russian counterpart Vladimir Putin bear equal responsibility for the war in Ukraine, putting the leftist icon at odds with Western powers.
"I see the president of Ukraine, speaking on television, being applauded, getting a standing ovation by all the (European) parliamentarians," Lula, Brazil's president from 2003 to 2010, told Time magazine on Wednesday.
"This guy (Zelensky) is as responsible as Putin for the war," he added.
Lula, 76, said Zelensky should have yielded to Russian opposition to Ukraine's moves to join NATO and held negotiations with Putin to avoid a conflict. He also had criticism for US President Joe Biden.
"Biden could have taken a plane to Moscow to talk to Putin. This is the kind of attitude you expect from a leader," he said.
I sat down with @LulaOficial to find out how he plans to "rebuild" Brazil after Bolsonaro. Lula was very charming, and he talked a lot about the past https://t.co/iu5uBQJYfP pic.twitter.com/eolsUcTddR
May 4, 2022Lula, who leads President Jair Bolsonaro in the polls for October's elections, was a key player on the international stage during his two terms as president, building Brazil's diplomatic clout.
Portraying himself as a bridge-builder, he maintained friendly ties with counterparts as disparate as George W. Bush of the US and Hugo Chavez of Venezuela or Mahmoud Ahmadinejad of Iran.
7:15pm: Biden to discuss further Russia sanctions with G7 leaders
US President Joe Biden says he will speak to other leaders of the Group of Seven advanced economies this week about possible additional sanctions against Moscow.
Meanwhile, Ukraine's Foreign Minister Dmytro Kuleba has welcomed talk of an EU ban on Russian oil imports, though renewing Kyiv's plea for more aggressive steps to starve Russia's war machine.
"Don't get me wrong, we welcome that, but for six more months the EU countries will pay Russia billions of euros that will be invested in the Russian war machine," he told Austrian TV channel Puls 4 in an interview.
"My position is simple: every euro paid to Russia for gas, oil or other goods ends up as rounds of ammunition in Ukraine to kill my compatriots," he said, while calling for modern tanks and multiple launch rocket systems to protect territory.
6:05pm: Why Hungary is pushing back against Russian oil ban
Hungary has warned it cannot support the proposed EU ban on Russian oil in its current form, claiming it would "completely destroy" its energy supply security. FRANCE 24's Florence La Bruyère reports from Budapest.
4:20pm: More bodies found in Kyiv region
The bodies of another 20 civilians have been found in the past 24 hours in the Kyiv region, police say, raising the total number found there so far to 1,235.
Kyiv regional police chief Andriy Nebytov says the latest discoveries were found in Borodianka and the surrounding villages, some 25 kilometres (15 miles) from Bucha, the town near Kyiv now synonymous with allegations of Russian war crimes.
>> FRANCE 24 in Bucha: Residents look for loved ones after massacre of civilians
4:15pm: 'It is our European duty to help Moldova'
Earlier today, European Council President Charles Michel pledged to increase EU military aid to Moldova, Ukraine's neighbour that has seen a series of attacks in a pro-Moscow separatist region.
"This year we plan to significantly increase our support to Moldova by providing its armed forces with additional military equipment," Michel told a press conference with Moldova's President Maia Sandu during a visit to the country.
Michel said the EU will up support in the "field of logistics, of cyber defence" and will seek to provide "more military-building capacities" to Moldova, without going into further detail.
"The EU stands in full solidarity with you, with Moldova. It is our European duty to help and to support your country," Michel said, adding that the bloc will help Moldova "cope with the consequences of the spillover from the Russian aggression in Ukraine".
4:05pm: EU readying sanctions on Russian Patriarch Kirill
The European Commission has proposed freezing the assets of Patriarch Kirill, head of the Russian Orthodox Church, a diplomat has said.
The Patriarch, a staunch Putin ally, has been added to a draft blacklist that already includes hundreds of military officers and businessmen close to the Kremlin whom the EU accuses of supporting the war in Ukraine.
Russian Orthodox Church head Patriarch Kirill denied Russia's invasion of Ukraine yesterday: “We don’t want to fight with anyone, Russia has never attacked anyone. It’s amazing when a great and powerful country didn’t attack anyone, it only defended its borders"
May 4, 20222:45pm: 'Heavy fighting' at Azovstal, contact 'lost' with Ukraine forces
Mariupol Mayor Vadym Boichenko says fighting is continuing at the steel works where the last Ukrainian forces are holed up with scores of civilians who were unable to evacuate the sprawling facility.
Boichenko says contact with the last Ukrainian fighters at Azovstal has been lost. The report comes as Ukraine's defence ministry says Russia is attempting to increase the tempo of its offensive in the east of the country.
Defence Ministry spokesman Oleksandr Motuzyanyk gave few details but said Moscow had conducted nearly 50 air strikes on Tuesday alone.
He said Russian strategic bombers had fired 18 rockets from airspace above the Caspian Sea at targets in Ukraine "with the aim of damaging our country's transport infrastructure."
1:00pm: Ukraine says Russia planning WWII parade in Mariupol
Ukraine on Wednesday accused Russia of planning to hold a military parade in the captured city of Mariupol on May 9 to celebrate victory over the Nazis in World War II.
Kyiv said an official from Russia's presidential administration had arrived in the strategic southern port city, which has been largely destroyed in Russia's more than two-month invasion of Ukraine, to oversee plans for the Victory Day parade.
"Mariupol will become a centre of 'celebration,'" Ukraine's military intelligence said in a statement on social media.
"The central streets of the city are urgently being cleaned of debris, bodies and unexploded ordnance," it added.
Mariupol is among the most battered cities in Ukraine. A group of Ukrainian forces are still holding out in its Azovstal steel plant.
"A large-scale propaganda campaign is under way. Russians will be shown stories about the 'joy' of locals from meeting the occupiers," the military intelligence statement said.
11:23am: Hungary says Russia oil ban lacks energy security 'guarantee'
Hungary on Wednesday said it saw no guarantee for its energy security in a proposed EU ban on Russian oil.
"We don't see any plan or guarantee on how even a transition could be managed on the basis of the current proposals, and what would guarantee Hungary's energy security," the Hungarian government's press office said in a statement sent to AFP.
Asked if this meant Hungary outrightly rejected the EU's proposal, the press office did not immediately answer.
11:10am: Russia bars entry to 63 Japanese, including PM
Russia's foreign ministry on Wednesday announced sanctions against 63 Japanese officials, journalists and professors for engaging in what it called "unacceptable rhetoric" against Moscow.
The list includes Japanese Prime Minister Fumio Kishida, Foreign Minister Yoshimasa Hayashi and Defence Minister Nobuo Kishi, among other officials
The sanctions bar the targeted individuals from entering Russia indefinitely, the ministry said.
10:56am: Russia warns NATO: transport carrying weapons in Ukraine is a 'target'
Russian Defence Minister Sergei Shoigu said on Wednesday the Russian military would consider NATO transport carrying weapons in Ukraine as targets to be destroyed, RIA news agency quoted him as saying.
Shoigu also said that the Ukrainian fighters holed up in the sprawling Azovstal plant in Mariupol were kept under secure blockade after President Vladimir Putin ordered that they be hermetically sealed off.
10:39am: EU vows to 'significantly increase' military support for Moldova
European Council President Charles Michel on Wednesday pledged to increase EU military aid to Moldova, Ukraine's neighbour that has seen a series of attacks in a pro-Moscow separatist region.
"This year we plan to significantly increase our support to Moldova by providing its armed forces with additional military equipment," Michel told a press conference with Moldova's President Maia Sandu during a visit to the country.
Michel said the EU will up support in the "field of logistics, of cyberdefence" and will seek to provide "more military-building capacities" to Moldova, without going into more detail.
"The EU stands in full solidarity with you, with Moldova, it is our European duty to help and to support your country," Michel said, adding that the bloc will help Moldova "cope with the consequences of the spillover from the Russian aggression in Ukraine".
"We will continue to deepen our partnership with you to bring your country closer to the EU," Michel said.
We will help Moldova strengthen its resilience and cope with the consequences of the spill-over from Russia's aggression in Ukraine.By providing additional military equipment to 🇲🇩.And by helping to counter disinformation and withstand cyber-attacks. @sandumaiamd pic.twitter.com/Q4NJHUqj6Y
May 4, 20229:55am: Hungary, Slovakia can continue to buy Russian crude oil until end of 2023
Hungary and Slovakia will be able to continue buying Russian crude oil until the end of 2023 under existing contracts, an EU source told Reuters on Wednesday, benefitting from exemptions from an oil embargo proposed by the European Commission.
The EU executive proposed on Wednesday to ban imports of Russian crude oil within six months, and refined oil products by the end of the year.
In a bid to convince reluctant countries not to veto the proposal, Brussels has proposed a longer period to implement the embargo for Hungary and Slovakia, the source said.
Slovakia wants a three-year transition period for it to phase in the European Union's proposed oil embargo on Russia, Economy Minister Richard Sulik said on Wednesday.
Slovakia, highly reliant on Russian crude supplies, supported the EU's sanctions, Sulik said, but was still seeking an exemption to give it time to secure alternative oil supplies.
9:39am: EU leader calls for Russian oil ban in new set of sanctions
The European Union’s chief executive is proposing that the bloc ban oil imports from Russia over its war on Ukraine, and target the country’s biggest bank and major broadcasters in a new round of sanctions.
European Commission President Ursula von der Leyen told EU lawmakers Wednesday that the sanctions should involve “a complete import ban on all Russian oil, seaborne and pipeline, crude and refined.”
She says the aim is to “make sure that we phase out Russian oil in an orderly fashion, in a way that allows us and our partners to secure alternative supply routes and minimizes the impact on global markets.”
The sanctions proposals are to be debated by the 27 EU member countries. Hungary and Slovakia have already said they would not take part. The two are landlocked and heavily dependent on Russia for their energy supplies.
Banks are also in the EU executive arm’s sights, and notably the giant Sberbank. Von der Leyen says the aim is to “de-SWIFT Sberbank", as well as two other banks. SWIFT is the major global system for financial transfers.
Von der Leyen says those alleged to be spreading disinformation about the war in Ukraine should be targeted, notably three big Russian state-owned broadcasters. She did not identify any of the outlets.
8:29am: Ukraine, UN and Red Cross make new effort to evacuate civilians from Mariupol
A convoy of buses left Mariupol on Wednesday in a new attempt by Ukraine, the UN and the International Committee of the Red Cross to evacuate civilians from the southern Ukrainian city, the regional governor said.
The buses were heading for the Ukrainian-controlled city of Zaporizhzhia, Donetsk Governor Pavlo Kyrylenko said. He did not make clear whether any more civilians had been evacuated from a vast steel works in Mariupol where the city's last defenders are holding out against Russian forces. FRANCE 24's Luke Shrago reports from Zaporizhzhia, Ukraine.
8:28am: Russia-linked superyacht owners to appeal Fiji seizure order
A company registered as the owner of a Russia-linked superyacht has applied to prevent Fiji from seizing it under a US warrant, pending an appeal against the move.
A High Court judge in Fiji's capital Suva had granted an order on Tuesday for the seizure of the Amadea, which is reportedly owned by a sanctioned Russian oligarch.
The US warrant for its seizure was filed with the High Court last month.
The Amadea, with an estimated value of more than US$300 million, has been berthed at Lautoka in western Fiji since mid-April.
It has been linked in some reports to Russian oligarch Suleiman Kerimov, a target of US and European Union sanctions over Moscow's invasion of Ukraine.
6:50am: Belarus says surprise army drills no threat to neighbours
The armed forces of Belarus began sudden drills on Wednesday to test their combat readiness, the TASS news agency cited the defence ministry of Ukraine's neighbour as saying.
"It is planned that the (combat readiness) test will involve the movement of significant numbers of military vehicles, which can slow down traffic on public roads," the Belarusian ministry said in a statement.
Against the backdrop of the Russian invasion of Ukraine, the ministry said the exercise posed no threat to its neighbours or the European community in general.
Belarusian President Alexander Lukashenko spoke to his Russian counterpart Vladimir Putin on Tuesday and the two discussed the Russian operation in Ukraine, among other issues, according to official statements.
Areas of Ukraine adjacent to Belarus, including its capital Kyiv, came under Russian assault in the initial stage of the invasion, but now Russia has focused its attacks on Ukraine's eastern and southeastern regions.
4:15am: Russia to boycott UN Security Council meeting with EU committee
In a rare move, Russia will boycott a UN Security Council meeting Wednesday with the EU’s Political and Security Committee (PSC), diplomats said, a further sign of deteriorating relations between Moscow and its United Nations partners.
According to a Russian diplomatic source speaking anonymously Tuesday, Moscow’s decision is linked to the situation in Ukraine.
A Western diplomat told AFP they had no memory of Russia boycotting a Security Council meeting since it invaded Ukraine on February 24.
The annual informal meeting between the council and the PSC has not been held since 2019 due to the Covid pandemic. Wednesday’s meeting is expected to address the EU’s interaction with the UN in countries where both organizations are conducting operations.
Russia, which is one of the five permanent members on the Security Council, has been ousted from several UN bodies, including the human rights council.
At a press conference Tuesday, US Ambassador to the UN Linda Thomas-Greenfield, whose country will assume the Security Council presidency in May, said the council has been “extraordinarily successful” in “isolating Russia” since the end of February.
“Russia is isolated in the Security Council, and every time we have a discussion in the Security Council as it relates to Russia, they are on the defensive and we will continue to keep them on the defensive until they end their brutal attack on the Ukrainian people,” she told reporters.
2:44am: European Council chief ‘confident’ EU will adopt embargo on Russian oil, despite pushback
“Our goal is simple, we must break the Russian war machine,” said European Council president Charles Michel on Tuesday. “I am confident that the council will imminently impose further sanctions, notably on Russian oil.”
Such an embargo could far-reaching impacts, as the EU imports one-third of its oil from Russia, and accounts for two-thirds of the country’s oil exports. FRANCE 24’s Alison Sargent explains:
May 4, 12:21am: Russia strikes Lviv, other parts of western Ukraine
Russian strikes hit several regions across Ukraine on Tuesday, including the western hub of Lviv and a mountainous region bordering Hungary which was targeted for the first time, officials said.
The mayor of Lviv, near the Polish border, said the strikes caused power outages in parts of the city.
“As a result of the rocket strike (on Lviv), two power substations were damaged. A part of the city doesn’t have electricity,” Andriy Sadoviy said on Twitter, adding that one person was wounded.
Authorities also reported strikes in the central region of Kirovograd and the southwestern region of Vinnytsia.
The mountainous region of Transcarpathia, which borders Hungary and Slovakia and which has so far been spared attacks, was also hit Tuesday.
“Services are working on the spot, we are clarifying information about injuries and possible victims,” the head of the region’s military administration Viktor Mykyta said on Telegram.
Ukrainian media said it was the first time the region was hit since the Russian invasion in late February.
While Russia has focused its invasion on Ukraine’s eastern regions, it has also targeted western areas, with the Kremlin warning it will target flows of Western weapons into the country.
FRANCE 24’s Nadia Massih reports from Kyiv:
(FRANCE 24 with AFP, AP and REUTERS)
Daily newsletterReceive essential international news every morning
Subscribe
Take international news everywhere with you! Download the France 24 app
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-3{fill:#fff;}.cls-2{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}.cls-4{fill:#5bc9f4;}.cls-5{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-6{fill:url(#linear-gradient-3);}google-play-badge_EN
Truth or Fake
How Russian war bloggers cover the war in Ukraine
As it happened
Scores of civilians reach safety as Russia renews assault on Mariupol plant
Perspective
‘If you don’t have a witness, you don’t have a crime’ says French photojournalist Patrick Chauvel
New York Times - World
Jerusalem Tattoo Artist Inks Pilgrims, Priests and Those Scarred by Conflict
Advertisement
Supported by
The Saturday Profile
For Wassim Razzouk, Holy Week is his busiest time as Christians seek a reminder of their visit to Jerusalem. But his family’s centuries-old tattoo business caters to all faiths.
Send any friend a story
As a subscriber, you have 10 gift articles to give each month. Anyone can read what you share.
By Isabel Kershner
JERUSALEM — A Jewish man who may have been drunk once asked him to tattoo “kosher” in Hebrew on his butt. His oldest customer was a woman of 101. Members of the U.S. Secret Service often stop by to sample his handiwork when they’re in town.
He has also been a regular participant in Healing Ink, a project providing free tattoos to cover the scars sustained by survivors of terrorist attacks and by Israeli soldiers injured in combat.
But during Holy Week and the days leading up to it, Wassim Razzouk’s tattoo parlor in Jerusalem’s Old City is packed with some of his most reliable customers: Easter visitors who, seeking an indelible reminder of their time in Jerusalem, “want a tattoo as a certificate of pilgrimage,” Mr. Razzouk said.
One customer, Kathryn O’Brien, a 20-year-old student from Texas, deliberated between getting inked with an image depicting either the Last Supper or the Crucifixion. Her friend Emily Rodriguez, 20, also from Texas, settled on a more contemporary impression, spelling out the title of a popular Christian song, “Through & Through,” the black lettering ascending her arm.
Getting his first tattoo, Steve Ferguson, an Episcopalian priest in his 70s, opted for a Christian fish symbol merging into a Star of David and a menorah, a design intended to illustrate, he said, his affinity for Israel and the Jewish people.
Jerusalem has been especially tense in recent days, before the rare convergence this weekend of Passover, Easter and Ramadan, and amid a surge in violence. Those tensions flared again on Friday when Palestinians threw stones at the police, who responded with sound grenades and rubber bullets. More than 100 Palestinians and several Israeli officers were reported injured.
Since March 22, there have been four attacks in four Israeli cities, involving five Arab assailants who have killed 14 people. About 20 Palestinians have been killed by Israeli fire during the same period, most while committing or trying to commit an attack, according to the Israeli authorities, or in clashes during Israeli counterterror operations in the occupied West Bank.
The Old City, in predominantly Palestinian East Jerusalem, has long been a crucible of friction. Captured from Jordan in the Arab-Israeli War of 1967, the area was later annexed by Israel in a move that was never internationally recognized. Palestinian leaders covet it as the capital of a future state and much of the world considers it occupied.
Mr. Razzouk’s tiny store is something of a haven amid all the hostility, a symbol of religious and political tolerance.
“I have tattooed Christians, Palestinians, Ethiopians, Israelis — believe it or not, I’ve tattooed an Orthodox Jew with sidelocks,” said Mr. Razzouk, who identifies as a member of the Palestinian Christian minority. “I’ve tattooed nuns, atheists and bishops.”
As dusk fell on a recent evening, the ink machine at his shop was still buzzing as more customers gathered in the cobbled alley outside, waiting their turn.
While tattoos may have moved into the global mainstream only in the last few decades, the Razzouk family has been practicing the art form a little bit longer: 700 years, or 27 generations, he said. He’s the scion of a long-venerated family of tattoo artists, Coptic Christians who, as family lore has it, came on a pilgrimage from Egypt to the Holy Land hundreds of years ago, and decided to stay in Jerusalem and set up shop.
Mr. Razzouk — with his long hair, Harley-Davidson biker’s jacket and passion for motorcycles — decided to follow in the family tradition at the age of 33. His two sisters and the cousins of his generation were not interested in becoming tattoo artists, he said, adding, “I knew that if it wasn’t for me the tradition would disappear.”
His father, Anton, 82, taught him the craft, having learned it from his father, Jacob, or Yaqoub.
Tattooing is generally considered forbidden in both Islam and Judaism, and for many Jews, tattoos stir disturbing memories of the numbers etched into the arms of victims of the Holocaust. But tattooing is now wildly popular among Jewish Israeli hipsters, and Mr. Razzouk said some young Palestinian Muslims now wanted tattoos as well, influenced by the Russian prison ones they have seen in movies.
He sends customers seeking more contemporary designs to a studio he opened a few weeks ago in predominantly Jewish West Jerusalem. It caters mainly to the local market, which prefers more realism in body art, and is run by his wife, Gabrielle, and an employee he trained.
“If somebody wants a Russian star or a pistol or a Kalashnikov,” Mr. Razzouk said, “it is not appropriate to tattoo them alongside a pilgrim in their 70s getting a cross.”
He opened the new store, which also offers piercing, to diversify after two difficult years of the pandemic. Tattoo parlors were shuttered for the first year, and for much of the second year, Israel was largely closed to foreign tourists and pilgrims.
Now they are coming back.
While a tattoo parlor may seem an unlikely station on a pilgrim’s route, the Razzouk family business has long been popular — under Ottoman, British, Jordanian and now more than half a century of Israeli rule.
The business is renowned for its continued use of the Razzouks’ centuries-old, hand-carved wooden stamps as stencils to guide the tattooist’s hand. The most popular images remain variations of the Jerusalem cross, an emblem of the crusades that is a cross of four equal sides with four smaller crosses drawn in each of its quadrants.
“Crosses are not easy to do,” Mr. Razzouk said, because of the straight lines.
For some religious customers, a stop at Razzouk Tattoo is almost a spiritual rite on the voyage to the Holy Land.
“To walk in and be inspired by someone’s art is exciting,” said Ms. O’Brien, the student from Texas, who went with the Last Supper. “I was seeing something unique that I couldn’t get anywhere else.”
Mr. Ferguson, the Episcopal priest, left uplifted, describing the experience as “a great tradition.”
Razzouk Tattoo in the Old City occupies a two-roomed, cavelike space with a stone, domed ceiling near Jaffa Gate. Mr. Razzouk moved here about six years ago from his grandfather’s original studio deeper in the Christian Quarter of the Old City, which was up steep stairs and harder to reach.
Mr. Razzouk said that while he wanted to adapt the business to make it “bigger, more modern and more professional,” he added that he was committed to preserving the family heritage, which he called a “gift.”
Dozens of antique stamps are stored in a glass case. A framed entry from the 2022 Guinness Book of Records declares Razzouk the world’s longest-running tattoo business.
Customers can leaf through two books, one with the traditional designs from the antique stamps, another with other designs, including various types of crosses and religious symbols and some more modern designs, such as “Love and Peace” in Arabic calligraphy.
A poster commemorates Mr. Razzouk’s role in Healing Ink, a project started in 2016 by the advocacy group Artists 4 Israel. His participation has drawn criticism from some staunch supporters of the Palestinian cause.
“My answer is always the same,” he said. “I tell them I don’t need your judgment.” He added that Healing Ink “is a beautiful experience and one of the most humanitarian things we have done.”
He has known trauma up close. Growing up as a teenager in the shadow of the first Palestinian intifada, or uprising, Mr. Razzouk lost a friend who went out to throw stones at an Israeli settler bus and was fatally shot.
More recently, a Jewish Israeli customer postponed an appointment. His girlfriend called to say that he had been involved in a Palestinian stabbing attack. When he finally arrived, after a delay of several months, Mr. Razzouk saw two scars on his upper body.
As for the man who wanted a “kosher” brand on his behind, Mr. Razzouk said he had checked that the customer was sure before getting down to work.
Mr. Razzouk has found his own way of transcending the conflict, without ignoring its complexities. His chief identity today, he said, is as the founder of the Holy Land Bikers Motorcycle Club. Its members include Christians and Muslims, he said, and they ride in coalition with all types of Israeli motorcycle groups and have connections throughout the Arab world.
And he has trained the 28th generation of Razzouk tattooers: His sons — Anton, 21, and Nizar, 19 — work in the shop.
Advertisement
BBC
Jamestown: America's first English settlement now endangered
By Jane O'BrienJamestown, Virginia
One of the most important historic sites in America has been put on a list of endangered places. Preservation groups warn that Jamestown, Virginia, may not survive another generation because of climate change.
In 1607, the small island near the mouth of the Chesapeake Bay became the first successful English colony. It is often described as the birthplace of both democracy and slavery in America.
But the tides of the James River are becoming higher and more damaging, the water table is rising, and storms are more frequent and severe, causing dangerous floods.
"There are multiple challenges and they're all related to climate change," says James Horn, president of the Jamestown Rediscovery Foundation. "Essentially, we can't get rid of the water."
The threat from water is nothing new - the James River had already eroded the western part of the island settlement and until digging began in 1994, it was erroneously believed that the original fort was already underwater. Archaeologists have since excavated most of the fort and recovered millions of artefacts. In 2013 they found evidence of cannibalism during the brutal winter of 1609-10, known as the Starving Time. And in 2015 they discovered the skeletal remains of the first settlers.
But climate change is accelerating the pace of erosion and flooding, jeopardising the site as well as further research and the potential for future discoveries.
"Because of the rate of change, we estimate that a good portion of the fort and surrounding area will be underwater within 35 years," says Mr Horn.
"There is basically a five-year window at Jamestown," says Katherine Malone-France, chief preservation officer at the National Trust for Historic Preservation, which compiles the annual list of 11 Most Endangered Historic Places.
"If we do not begin to address these issues within that five-year window, mitigating the impact of climate change becomes exponentially harder. This can't wait another 10 or 15 years. This is about right now."
Work to repair the 100-year-old sea wall is expected to start soon and plans are underway to overhaul the drainage system and install protective berms with pumps. The projects will cost tens of millions of dollars and funding is urgently needed.
Ms Malone-France says Jamestown is particularly important because of its multi-layered - and conflicting - cultural importance.
When the settlers arrived in 1607 they encountered the Powhatan people, launching a complex and often violent relationship with the indigenous tribes. In 1619 the first General Assembly was held - the beginnings of democratic government in America based on the rule of law and individual freedoms. But a few months later slavery was established in the new colony when a ship carrying captives from Angola arrived at its shores.
Jamestown is not the only site on the list endangered by climate change. Olivewood Cemetery in Houston, Texas, is one of the oldest known African American cemeteries. It contains more than 4,000 graves and was incorporated in 1875, 10 years after slavery ended in Texas when federal troops took control of the state at the end of the American Civil War.
Situated on low-lying ground near a bayou, it too is experiencing damaging floods caused by extreme weather and erosion.
America's 11 most endangered historic places
Other sites - which include a Japanese internment camp, an artist's house and a cave sacred to native Americans - are threatened by neglect, development and private ownership. And severe termite damage has forced the closure of the Brown Chapel AME Church in Selma, Alabama. The church played a pivotal role in the civil rights marches that led to the Voting Rights Act of 1965.
But Ms Malone-France says climate change is becoming a regular feature of the list. Last year the culturally significant and ecologically sensitive Boston Harbor Islands were included because of the threat of erosion and rising sea levels.
"We have to acknowledge that climate change is an urgent threat to our cultural resources. We have to recognise that and we have to begin to take action," she says. "I have hope because I think these places matter so deeply to people."
She says the work planned at Jamestown could become a model for other historic places threatened by climate change.
Mr Horn says the situation is poignant because the English settlers chose Jamestown because the river offered protection from attack, safe harbour for ships and a vital line of communication.
"What served them well during the early years of settlement has increasingly become the most destructive part of Jamestown," he says. "What they thought would protect them is now leading to the destruction of the site."
More on this story
'Sleepwalking into oblivion' coastal erosion warning
Endurance: 'Finest wooden shipwreck I've ever seen'
What Alaska’s shrinking island means for all of us
Related Topics
L'Humanité
Scandale sanitaire : l’abattoir Castel Viandes en procès
ActuL’abattoir de Châteaubriant (Loire Atlantique) et trois de ses dirigeants seront jugés ce jeudi 5 mai au Tribunal judiciaire de Nantes, pour l’affaire de la « remballe de viande avariée » qui avait éclaté en 2013.
Ce jeudi 5 mai s’ouvre à Nantes, le procès dit de la remballe, soit le recyclage de viandes invendues ou décongelées. Une pratique illégale et dangereuse pour laquelle le groupe Castel Viandes, son PDG, Joseph Viol, et deux de ces cadres, sont poursuivis pour « tromperie aggravée par un risque de santé sur l’homme » et « entrave » à des contrôles sanitaires.
Face à eux, des anciens clients comme McKey (qui fournit les steaks hachés des Mac Donnald’s) et Flunch, qui ont cessé leurs approvisionnements depuis. Également partie civile, l’association UFC que choisir sera présente pour défendre les intérêts des consommateurs alors que plusieurs intoxications alimentaires ont été signalées, en lien supposé avec la consommation de viande issue de l’abattoir incriminé. Le groupe Castel aurait mis sur le marché de la viande impropre à la consommation, en falsifiant les documents de traçabilité jusqu’en 2013.
C’est à cette date que l’affaire éclate, en plein scandale des lasagnes à la viande de cheval chez Findus, quand Pierre Hinard, un ancien salarié Castel Viandes dénonce publiquement les pratiques de « remballe » de viande avariée dont il dit avoir été témoin quand il était directeur qualité de l’abattoir, entre 2006 et 2008. Licencié après avoir dénoncé les faits en interne, il sera lui aussi sur le banc des parties civiles.
L’homme affirme avoir subi des pressions du fait du fort réseau d’influence de Castel Viandes, dont le PDG est l’une de plus grosses fortunes de Loire Atlantique, suite à la publication de son livre «Omerta sur la viande : un témoin parle» mettant en lumière les dérives du système agroalimentaire et la complaisance des pouvoirs publics. Il y dénonce la situation au sein des abattoirs castelbriantais : ruptures de la chaîne de froid, asticots dans la viande, analyses faussées…
Me Benoît Chabert, avocat de Castel Viandes et de son PDG, devrait plaider la relaxe, estimant que Pierre Hinard ne défend que « son intérêt personnel » et que ses révélations ont « failli coûter l’avenir de l’abattoir ». Il reproche à l’ex-directeur qualité son incohérence : « S’il avait vraiment su que des consommateurs étaient en danger, pourquoi aurait-il attendu autant de temps pour parler, au risque de laisser des gens tomber malade ».
L’association de consommateurs UFC Que Choisir pointe pour sa part la « désinvolture » du groupe « vis-à-vis des questions sanitaires à l’époque des faits ». En outre, des économies auraient été réalisées sur les contrôles sanitaires aux dépens des consommateurs. L’association alerte sur le « système d’autocontrôle, qui repose sur la seule décision des entreprises de transmettre à l’administration les résultats d’analyses montrant des contaminations ».
L’entreprise Castel Viandes, qui n’a jamais cessé sa production depuis sa mise en cause, emploie actuellement 330 salariés et réalise un chiffre d’affaires de plus de 110 millions d’euros, avec près 65 000 bovins abattus par an. Fleuron de l’industrie locale, l’abattoir avait reçu le soutien de ses salariés et des élus de l’intercommunalité Châteaubriant-Derval en 2013.
Elle a même bénéficié du soutien de l’État puisque Castel Viandes vient de toucher une aide gouvernementale de 1,88 million d’euros dans le cadre du Plan de Relance. Une subvention jugée choquante par l’association citoyenne AC anti-corruption. Correspondante de l’association et ancienne maire de Bouguenais, Françoise Verchère déclarait ainsi dans une lettre au préfet datée du 28 mars : « Ne serait-il pas incompréhensible qu’un dirigeant condamnable pour des faits aussi graves puisse bénéficier de la confiance de l’État et d’argent public ? »
C’est une des nombreuses questions qui se fera jour au tribunal.
Pablo Patarin
justiceabattoirs Valeurs Actuelles
Une si longue attente
C’est un phénomène optique qui chaque jour se confirme, mon cousin. Plus vous êtes loin du Château, de M. de Marville, de son gouvernement, plus les contours du tableau sont nets : le chef de l’État décide, les ministres exécutent, les députés marchent au pas. Plus vous vous approchez plus les figures sont floues, si bien qu’à hauteur d’homme l’observateur se trouve perdu dans une atmosphère aussi nébuleuse qu’incertaine. M. de Marville hésite, Félix Coudreux est fébrile, les députés marchent comme des canards sans tête. Voyez le dilemme autour des élections de nos provinces.
À l’heure où j’écris cette missive, M. de Marville a enfin renoncé à repousser la chose après l’été. Il l’a fait parce que la colère était trop grande. C’est heureux, mais le plus étonnant est qu’il ait un moment songé à disposer, comme d’un instrument, d’un élément essentiel de la liturgie démocratique. Cette idée m’est apparue au départ si baroque que je ne voulais pas y croire. Je me trouvais, l’autre semaine, dans le bureau d’un jeune et brillant ministre qui m’assurait que ce report lui apparaissait inutile et dangereux. « Quitte à perdre une élection, m’expliquait-il, il vaut mieux que ce soit au seuil de l’été plutôt qu’en plein automne. »
Il s’en trouvait d’autres pourtant pour échafauder dans le secret d’un souper ou d’une conversation des théories avantageuses, où les légitimistes se déchiraient à force d’attendre, où le scrutin installait définitivement le duel tant désiré entre M. de Mar-ville et Mme du Halga. Déjà, certains imaginaient Jérôme-Nicolas Séchard profitant de ce sursis pour abandonner sa province et se lancer pleinement dans la seule et grande bataille. Le chef de l’État, dit-on, penchait d’abord pour l’automne.
Dans cette préférence, la politique avait la meilleure part, mais la crainte des juges, sachez-le, comptait aussi pour beaucoup. Il a finalement changé d’avis. Il y a un an, croyez-moi, j’aurais tenté de comprendre les causes profondes du cheminement de son esprit, aujourd’hui, il m’apparaît inutile de faire un tel effort.
Une fois encore, en effet, M. de Marville a poussé jusqu’au bout l’hésitation avant de décider. Il a donc organisé en trois jours une étrange consultation, demandant aux maires de trancher à sa place. Nos petits maires sont admirables, mais, enfin, quelle curieuse idée de demander aux simples édiles de choisir comme doit le faire un chef d’État !
Sachez-le, mon cousin, il est environ cent villes en France où les lois jouent dans toute leur vigueur, où l’intelligence des citoyens s’élève jusqu’aux problèmes d’intérêt général ou d’avenir que la loi veut résoudre ; mais, dans le reste de la France, où l’on ne comprend que les jouissances immédiates, l’on se soustrait à tout ce qui peut les atteindre. Aussi, dans la moitié de la France rencontre-t-on une force d’inertie qui déjoue toute action légale, administrative et gouvernementale.
Entendons-nous. Cette résistance ne regarde point les choses essentielles à la vie politique. La rentrée des impôts, le recrutement, la punition des grands crimes ont lieu certainement ; mais, hormis certaines nécessités reconnues, toutes les dispositions législatives qui touchent aux mœurs, aux intérêts, à certains abus sont complètement abolies par un mauvais gré général. Pour ceux-là, la valeur d’une élection compte pour peu. Finalement, la majorité d’entre eux se sont montrés sages et nos élections auront lieu. M. de Marville a fort heureusement changé d’avis.
Me revenaient à l’esprit les confidences d’un conseiller (celui d’un ministre) que j’interrogeais sur toutes ces décisions qui tardent à venir. « Ne vous impatientez pas, persiflait-il, et ne cherchez pas à savoir, M. de Marville décidera en fonction du dernier qui a parlé ! » Attendre, attendre à chaque fois jusqu’à la dernière seconde, telle est la règle de ce règne. Tantôt, nous appelions M. de Marville “Jupiter”, mon cousin, sans savoir que ce grand dieu de l’Olympe pouvait être à ce point la proie d’interminables oscillations…
Félix Coudreux : président du Conseil ; Amphitryte du Halga : présidente des frontistes ; Jérôme-Nicolas Séchard : président de la région Hauts-de-France.
New York Times - World
Russia-Ukraine War
Advertisement
Supported by
The Saturday Profile
For Ukrainian Writer, War Evokes Scars of Time in Captivity
Stanislav Aseyev, a 32-year-old journalist, had documented his abuse in a prison run by Russian-backed separatists. Now, the war reminds him of why Ukrainians are fighting for their lives.
Send any friend a story
As a subscriber, you have 10 gift articles to give each month. Anyone can read what you share.
By Valerie Hopkins
KYIV, Ukraine — Stanislav Aseyev spent two and a half years in a notorious prison run by Russian-backed separatists in eastern Ukraine, where he said he and other inmates were regularly tortured, beaten, demeaned and forced to wear bags on their heads. Yet, even he was unprepared for the grim scenes of abuse and executions that he witnessed in the Kyiv suburb of Bucha.
“I was still not ready for this,” he said. “I did not think that I would see genocide with my own eyes, despite the fact that I have a lot of experience in this war.”
Mr. Aseyev, a 32-year-old journalist, had documented his time in prison in a memoir published in 2020, “The Torture Camp on Paradise Street.” Today, he bears witness to a new brutality, a Russian invasion, and the physical and emotional scars that are being inflicted anew.
In Bucha, “the corpses lay in front of every private house,” said Mr. Aseyev, who had traveled there recently with a volunteer military unit to help ensure the safety of the region after Ukrainian forces had pushed the Russians back.
Mr. Aseyev had moved to the Kyiv area to put his prison years behind him, but war and its associated traumas found him once more, in February, when missiles whistled into the city’s eastern suburb of Brovary.
“I had thought that it was all over, that I still had a very long process ahead to work on it,” he said of the lingering scars in an interview conducted in the back seat of a car because it was too dangerous to speak at his home. “But now it’s all irrelevant, because now the old psychological traumas from captivity are again beginning to slowly make themselves felt.”
Jerked back to wartime, Mr. Aseyev has also chosen a new way to address his fears and anger. He has taken up arms for the first time in his life, defending his adopted city militarily as part of the Territorial Defense Forces, a volunteer unit in the Ukrainian army.
Mr. Aseyev’s story is an extreme version of the one many Ukrainians are experiencing today, as the Russian military spreads violence, indiscriminate and otherwise, throughout the country. His experiences have seen him — someone raised with Russian language and Russian culture, with a worldview relatively sympathetic to Moscow — reject all of that to the extent that he is not only ready but willing to kill Russian soldiers.
He was born in the town of Makiivka, just outside Donetsk, the largest city in eastern Ukraine. As a native Russian speaker, he grew up listening to Soviet rock bands like Kino, reading Dostoyevsky in the original Russian and learning history from a predominantly Russian perspective.
Before the separatist war that broke out in 2014, he says he was sympathetic to President Vladimir V. Putin’s vision of Ukraine as part of “Russky Mir,” or “Russian World,” a nationalist and chauvinistic ideology focused on the idea of Russia’s civilizational superiority. “I really had such ‘Russky Mir,’ illusions about Putin, Great Russia, all these things,” he said.
Those were shattered by his experiences after 2014, just as they are being shattered now for millions of other Ukrainians. He now prefers not to speak Russian, except to talk to his mother.
In 2014, Makiivka, a place that Mr. Aseyev has described as “a city of Soviet sleepwalkers,” was occupied by Russian-backed separatist forces loyal to the self-proclaimed Donetsk People’s Republic. Many of his friends signed up to fight on the side of the pro-Moscow rebels, buying the Russian propaganda line that Ukrainian fascists had taken control in Kyiv. Shortly thereafter, he said, he realized that the separatists were the ones committing human rights abuses.
In 2015, he started writing about the abuses for Ukrayinska Pravda, a daily newspaper, as well as the U.S. funded RFE/RL outlet and a liberal-leaning newspaper, Dzerkalo Tyzhnia, or Mirror Weekly. He continued that line of reporting under a pseudonym for two years, until he was detained on June 2, 2017.
Mr. Aseyev was first taken to “The Office,” a prison camp in a group of buildings along a wide boulevard in the center of Donetsk that had served as office space before the war. After beatings and electric shock torture, he said, he spent six weeks in solitary confinement, in a cell so cold that he had to grasp bottles of his own urine to stay warm.
Then he was transferred to Izolyatsia prison, named for a former insulation factory — both Russian and Ukrainian languages use the same word for insulation and isolation — that had become a cultural center after the Soviet-era factory went bankrupt. There, Mr. Aseyev says he was beaten and tortured for more than two years, before being released in a prisoner exchange in 2019, just before New Year’s Eve, having spent 962 days inside.
Mr. Aseyev said that his own persecution, and the Russians’ pummeling today of cities around Kyiv and across southern and eastern Ukraine, many of them Russian-speaking areas, belied the Kremlin’s assertion that it went to war to protect ethnic Russians and Russian speakers from the “Nazis” supposedly in control in Kyiv.
“They don’t care who they kill,” he said. “I am a Russian speaker, I grew up on Russian culture, on Russian music, books, cinema, even Soviet in a sense.”
Despite this, he said, “I am definitely considered an enemy by these people, just as those who grew up somewhere in Lviv on completely different values,” he said, referring to the predominantly Ukrainian-speaking city in the country’s west that is the beating heart of Ukrainian nationalism.
“For them,” he said of Russia’s leadership, “the state of Ukraine simply does not exist, and that’s all. And everyone who does not agree with this is already an enemy.”
Mr. Aseyev spent the years after his release from prison trying to heal from his traumas. Much of that process centered on writing his memoir, which detailed the treatment he and others endured.
He described the horrors in a powerful passage from the introduction: “The principal tasks here are surviving after the desire to live has forsaken you and nothing in the world depends on you any longer, preserving your sanity as you teeter on the brink of madness and remaining a human being in conditions so inhuman that faith, forgiveness, hate, and even a torturer locking eyes with his victim become laden with manifold meanings.”
In thematic essays, he describes how a father and son were tortured together; how a man was electrically shocked in his anus; cases of rape and forced labor; the way cameras were constantly watching the inmates; and the depravity of Izolyatsia’s commander.
Russia-Ukraine War: Key Developments
Fears of an expanded war rise. With the Russian military still struggling, Western officials are looking with increased alarm to Russia’s Victory Day holiday on May 9. Anxiety is growing that President Vladimir V. Putin will exploit the celebration of the Soviet triumph over the Nazis to intensify attacks and formally declare war.
Russian oil embargo. The European Union unveiled a plan to halt imports of Russian crude oil in the next six months and refined oil products by the end of the year. If approved as expected, it would be the bloc’s biggest and costliest step yet toward ending its own dependence on Russian fossil fuels.
Support for Moldova. The E.U. promised to provide additional military support for Moldova, the increasingly pressured neighbor of Ukraine. Security fears have grown there during the invasion, swelling after a series of explosions rocked Transnistria, the country’s own breakaway region, where Russia has maintained soldiers since 1992.
On the ground. Moscow continued to demonstrate its destructive power. In the western city of Lviv, strikes on three power substations knocked out electricity in many areas. In the eastern region of Donetsk, 21 people died on May 3, the highest number of casualties in a day since last month.
A collection of his dispatches from Ukraine’s occupied eastern Donbas region, written before his 2017 arrest, was also recently published in English translation by Harvard University Press.
When the war began in February, Mr. Aseyev took his mother to the country’s relatively safer west, and then took the train back to the capital. Returning to Kyiv in the first days of the war, he was one of only three people who disembarked at the city’s central station.
“There is simply nowhere else to run,” he said. “If we all leave Kyiv, then one way or another we will be crushed in the rest of Ukraine.”
In prison, his mother was “constantly” on his mind. “For two and a half years my mother went through hell,” he said, not knowing for long periods if he was dead or alive, and not being able to visit him or communicate with him.
While she is safe for now, Mr. Aseyev said he is furious about what she was subjected to, and is ready for revenge. “I will kill them at every opportunity,” he said.
Mr. Aseyev said he was convinced that “as soon as” Russian troops “have the opportunity and infrastructure to build something like Izolyatsia in the occupied territory, of course they will.”
He has continued his writing and advocacy for Ukraine even as he goes through military training. He recently visited the newly liberated town of Bucha, the site of numerous alleged atrocities by Russian soldiers, and posted photos on Facebook of a mass grave site.
In his memoir, Mr. Aseyev wrote a chapter on how and why he had considered taking his own life in prison.
“The choice to take my life, so I thought, was the last freedom I had,” he wrote.
In a video message shared by Secretary of State Antony J. Blinken on his Instagram account, Mr. Aseyev recalled this thought as he spoke about his time in Izolyatsia and implored Western leaders not to be afraid of Russia or Mr. Putin.
“They took away everything — relatives, friends, communications, even an old calendar” that had been hanging in his cell, he said. “But they couldn’t take one thing away from me: I was ready to die. This is something that cannot be taken away from a person even when everything else is taken away.”
And that, he said, is why Ukraine has stood up to the supposedly superior Russian forces, and why it will ultimately prevail.
“This is what our whole country is now,” he said. “We are more willing to die than to give up or lose. And that is why the Russian Federation has already lost in this war.”
Advertisement
BBC
Association of Photographers Awards 2021 winners revealed
By Matthew TuckerBBC News
The winners of the 37th Association of Photographers (AOP) Awards have been revealed, with images on a range of subjects, including lockdowns during the pandemic.
"The Covid pandemic meant the latest awards have been put together across two years, so we received many more moving image and series entries this time round than ever before and, as such, there is a strong sense of storytelling to the subjects," AOP chief executive Isabelle Doran said.
"For my first awards as the incoming CEO, I am totally captivated by what the judges have selected for each of the awards and open projects as finalists - and the choice of winners is genuinely exciting to see, with more than half of our winners this year having never won an award before."
Formed in 1968, the AOP is a trade association, with all revenue providing support for photographers.
Here are this year's gold and silver winning entries, with captions from the photographers.
Documentary, gold: Classical Beats on Brixton Streets - The Brixton Chamber Orchestra, by Michael Wharley
"I photographed Brixton Chamber Orchestra's diverse, characterful group of young, classically trained musicians, in a series of portraits that aimed to showcase both them and a vibrant, modern Brixton, while sensitively tracing connections to local history."
Documentary, silver: Cold Water Swimmer, by Hannah Maule-ffinch
"The series explores how humans are strongest when coming together in the face of adversity.
"It is the kindness and empathy of community that is the true healer in hard times.
"Loneliness, anxiety and uncertainty was widespread during lockdown - simple acts of kindness and friendship were enough to get many people though very hard times."
Environment, gold: Neowise and Old Faithful, by Tony Gale
"Old Faithful [a geyser in Yellowstone National Park, Wyoming, US] has been photographed many times.
"In an attempt to make a different image, I photographed it at night while the comet Neowise was in the sky."
Environment, silver: Gainsborough - Craft in Process, by Alun Callender
"A short film made at the Gainsborough Mill, following the processes from the dye-house to winding, warping and weaving."
Fashion, gold: Moon Growth, by Rocio Chacon
Food and Drink, gold: Pan Cake, by Catherine Losing
"A fun commission for Ikea."
Food and Drink, silver: Childhood Cakes, by Richard Pullar
"When I was little, my mother would give us cake treats - usually, a Mr Kipling cake with strawberry milk, banana milk or cream.
"These images are heightened visuals of the anticipation moment from when I was about seven years old, an increasingly distant memory."
Lifestyle, gold: Note, by Samuel Hicks
"I was travelling home on the London Overground - and on the other side of the carriage, I saw a small poster with the poem Note by Leanne O'Sullivan.
"I read it over and over and it really got me.
"I decided I would like to make a film based on the poem.
"It was shot at the beginning of December, just as the UK was about to go into the second lockdown."
Lifestyle, silver: Working from Home, by Igor Emmerich
"I wanted to create a series of images that focused on the positive outcomes of the pandemic, such as working from home, celebrating our human ingenuity and our ability to adapt.
"It was a chaotic time, however, I decided to make the compositions very calm and balanced, bringing the sense of total harmony which we were all striving for."
Portrait, gold: Gino, Butcher, by Orlando Gili
"The image was made for a commission by Ginger Pig, to capture realistic portraits of their butchers.
"Gino, a highly experienced Lithuanian butcher, carries a pig carcass over his shoulders.
"The idea behind the shoot was to celebrate butchery, without shying away from the realities of meat production.
"Gino was therefore captured in the blood-stained outfit he had arrived in, coming straight from a morning shift behind the counter."
Portrait, silver: Sadiq Khan, by Charlie Clift
"I photographed the Mayor of London, Sadiq Khan, for the Sunday Times Magazine straight after the UK's first lockdown.
"We had all been through such tough times, it was important to hear a leader talking so openly about that."
Project, gold: Looking out from Within, by Julia Fullerton-Batten
"Covid-19 swept around the world and life changed, perhaps forever.
"From one day to the next, London, a vibrant exciting city, came to a sudden and emphatic halt.
"The humming of humanity quietened and it felt like someone had pressed the pause button on life.
"Together but apart, we were all united in limbo.
"The freedom we had always taken for granted was suddenly removed."
Project, silver: Portrait of a Village, by Catherine Losing
"Portrait of a Village documents the Ukrainian village from which my family were taken by Nazis in 1942.
"I'm the first of my family to ever go back.
"The village has witnessed great horrors - epidemics, famines, invasions and murders.
"The original focus of the project was my relief to find such a welcoming and colourful place - a wonderful Ukrainian community that didn't echo my Black Sea German ancestors' dark history.
"The recent Russian invasion of Ukraine has turned all of that on its head.
"I'm deeply concerned about everyone who was involved in the project and fear history is repeating itself."
Sport, gold: Calcio Storico, by Stephen Ambrose
"Calcio storico is a game fought between the four districts of Florence, Italy, every year - 27 men in each team play a 50-minute game.
"The game has been played since the16th Century, in the Piazza Santa Croce.
"Passions run high.
"The rules are no sucker punches and only one-on-one fighting - but apart from this, pretty much anything goes."
Sport, silver: Flying Stars, by Todd Antony
"The civil war in Sierra Leone (1991-2002) not only killed more than 50,000 people, it also led to thousands of innocent civilians having legs, arms or hands forcibly amputated by rebel soldiers or from landmines and bullets.
"The Flying Star Amputees are a group of football teams across Sierra Leone, born out of the adversity of this war.
"All the players are victims of civil-war amputations and football has brought them happiness, confidence and hope for a better future for disabled people in Sierra Leone."
Still Life and Object, gold: Drydock - Edinburgh, by Robert J Wilson
"The image was shot at Imperial Dry Dock Shipyard, in Edinburgh.
"This ship was having work done on its hull, whilst sitting in the drained dry dock.
"This viewpoint struck me for the structure and scale of the ship... a scale that is literally painted on the stern, showing the depth of the waterline."
Still Life and Object, silver: Poly, by Nick Ballon
"This playful series forms the basis of Maharam's newest print advertising campaign."
All pictures are subject to copyright.
France24 - World
Covid-19: China confronts dilemma of lockdown in Beijing as cases hit record high
Issued on: 28/04/2022 - 18:43
Sébastian SEIBT
Chinese authorities are seriously considering imposing a lockdown in Beijing as confirmed cases of Covid-19 in the country's capital topped 100 on Wednesday. But after a much-criticised month-long lockdown in Shanghai, such an option could have a very high economic and political cost.
At least 113 people have been infected with Covid-19 in China’s capital, health authorities announced on Wednesday, and the pressure is growing on local officials to contain infection. Some 1,300 kilometres away, in China’s largest city Shanghai, a strict lockdown has already been imposed on the population for the past month in an attempt to stem the spread of the highly contagious Omicron variant.
Avoiding Shanghai’s mistakes
But Beijing’s picture could be grimmer, since the latest figures in the Chinese capital do not include cases detected during the testing wave launched on Sunday: Authorities have, in effect, decided that the 21 million residents of Beijing must undergo three tests over five days.
The local government wants to avoid repeating the mistakes of Shanghai at all costs: Testing had only begun there after contaminations topped 1,000, too late to contain the epidemic without resorting to the heavy artillery of China's "zero Covid" policy, a strict lockdown. The drastic measures still in place after a month led to a rare public expression of anger in Communist China, led by a regime that has very little tolerance for political dissent.
Beijing authorities insist that no Shanghai-style lockdown will be imposed, but they do admit that "the epidemic situation is complex and severe", Tian Wei, a local government spokesman, said on Tuesday.
Some restrictions are nevertheless already being put in place. This is particularly the case in the Chaoyang district, where most of the infections in the capital have been recorded. One of its most popular and important districts, Chaoyang houses most foreign embassies as well as luxurious Western shops, chic restaurants and bars.
It is now an unusually quiet area. Several blocks of buildings have been sealed off and the streets are almost deserted, the South China Morning Post reported. Loudspeakers inside supermarkets have been blasting messages reassuring the population that the stalls are well-supplied and there will be no Shanghai-style shortages, accentuating the unusual atmosphere in the area, the New York Times reported.
Economic impact on China … and beyond
The local Beijing authorities are not the only ones who hope they have reacted quickly enough: The country’s government is also not keen to hear about a possible total lockdown of the capital. It is not clear that the country – or even the world – could afford it after over two years of restrictions.
From an economic point of view, the measures imposed in Shanghai have shown that China’s "zero Covid" policy has a significant cost. Even if its actual impact has yet to be determined, "we know that in Shanghai, the local economy – local shops and restaurants, for example – suffered greatly, as port activity did. And that will have an impact on the value chain and spare parts exports," said Mary-Françoise Renard, a specialist on the Chinese economy at the University of Clermont Auvergne.
"We must not forget that Shanghai is the main supplier of spare parts for the global automobile industry," Xin Sun, a specialist in Chinese economic policy at King's College London, added.
Data on Shanghai’s economic activity from January 1 until April give an idea on how the long lockdown caused economic damage. "These figures show that after sustained growth in the first two months, there has been a sudden halt in March, even though the strictest measures – such as total confinement – were only put in place in April. I therefore expect negative growth in April," Xin Sun said.
A lockdown in Beijing "would of course increase the impact of these measures, even if Beijing does not have the economic importance of Shanghai," Renard said. For the expert, it would be especially bad news for the service sector, which represents "83 percent of Beijing's economic activity".
A Beijing lockdown would certainly sound the death knell to the government’s objective of 5 percent growth for 2022. "The measures in Shanghai have already led the IMF (International Monetary Fund) to slash down this estimation, and a similar situation in Beijing would confirm that China must considerably downgrade its predictions," said Frédéric Rollin, an investment strategy advisor in charge of the Chinese economy at Pictet Asset Management.
A halt in activity in two of the country's main economic and political centres "will most likely also have a butterfly effect outside China's borders", Renard said. Especially in the current context of rising prices. "There has been a multitude of inflationary shocks since the start of the pandemic – a halt in international trade, rising energy prices, the war in Ukraine – to which must be added the disruption of exports due to Covid-19 measures," Rollin said.
Politically impossible?
But China’s headache is not just economic, it is also political. "With Beijing, you also have to take into account the political repercussions of a lockdown," Zeno Leoni, a China expert at King's College London, explained. The country’s capital is the one city "where the Chinese Communist Party does not want to give the impression that it might be losing any control," he added.
And with the Omicron variant of Covid-19, no scenario seems to be satisfactory. On one hand, failure to impose measures could force the government to face the uncontrolled spread of the virus. On the other, a strict lockdown could push Beijing's population to the brink and spark their anger, like in Shanghai, where residents are strongly opposing the "zero Covid" policy.
"If the distress of the inhabitants of Beijing and Shanghai came to light, it would discredit the official rhetoric that China handled the pandemic better than Western countries. And it would be unacceptable to the authorities," Xin Sun said.
Even more so in 2022, a very important year for President Xi Jinping. "The 20th Congress of the Chinese Communist Party – during which Xi Jinping is poised to be re-elected – is taking place this autumn in Beijing. And the regime wants to avoid at all costs that such a historic event takes place in a city traumatised by another strict lockdown," Leoni explained.
According to the expert, there are two possible scenarios for China’s capital: "Either the authorities are convinced that they can get rid of the pandemic in Beijing with a total but short lockdown, and they will absolutely impose it … or the situation in Shanghai will keep dragging on, leading to fears that anger would also rise in the capital. In this case, the authorities could try to avoid locking all inhabitants up at the same time," the Sinologist said.
But there could be one last option: recognising that China’s "zero Covid" policy is not as effective when it comes to the Omicron variant, and thus adopt a more flexible strategy. For Xin Sun, this would be impossible: "Xi Jinping has made this policy his own, and abandoning it would mean that he made a mistake, which is unimaginable," the expert predicted.
This story has been adapted from the original in French.
Daily newsletterReceive essential international news every morning
Subscribe
Take international news everywhere with you! Download the France 24 app
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-3{fill:#fff;}.cls-2{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}.cls-4{fill:#5bc9f4;}.cls-5{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-6{fill:url(#linear-gradient-3);}google-play-badge_EN
Covid: Beijing in race to stave off Shanghai-style lockdown with more mass testing
Fear of lockdown sparks panic buying in Beijing following Covid outbreak
Covid death toll rises in China as authorities warn of 'grim' situation
L'Humanité
Obésité. L’OMS s’alarme d’une « épidémie » grossissante en Europe
ActuEn Europe, 59 % des adultes et près d’un enfant sur trois souffrent d’obésité et de surpoids. Une « épidémie » que l’Organisation mondiale de la santé dénonce dans un rapport dévoilé mardi 3 mai.
Khoumbaré SemegaMardi 3 mai, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a donné l’alerte dans un nouveau rapport sur l’obésité et le surpoids en Europe. Elle dénonce une prévalence de l’obésité plus élevée que dans toute autre région - à l’exception des Amériques - qui rendrait la pathologie épidémique. « Ce chiffre devrait encore augmenter dans les années à venir » prévient l’organisation, qui déplore un point de non-retour.
Près d’1,2 millions de décès par an
Le directeur de l’OMS Europe, Hans Kluge, cité dans le rapport, corrobore l’augmentation de l’indice de masse corporelle qui serait « un vrai facteur de risque majeur de maladies non transmissibles, notamment les cancers et les maladies cardiovasculaires ». La pathologie serait ainsi à l’origine de 13 % des décès sur le continent, soit plus d’1,2 millions de décès par an selon le rapport. Pour au moins 13 types de cancer différents, l’obésité est l’un des facteurs élémentaires, susceptible d’être directement responsable d’au moins 200 000 nouveaux cas de cancers par an, estime la branche sanitaire mondiale.
La crise du Covid a aggravé la situation
Tandis que la prévalence de l’obésité chez les adultes s’est envolée de 138 % depuis 1975, où on dénombrait à peine 40 % des Européens adultes en surpoids. L’OMS semble ferme sur la conséquence du Covid-19 et des mesures la concernant. L’organisation juge les multiples restrictions telles que la fermeture des écoles ou encore le confinement, comme étant des vecteurs socio-économiques permettant aux pathologies d’instaurer nettement des changements néfastes dans les habitudes alimentaires et sportives dans la vie des Européens.
Pour inverser la tendance, l’OMS propose d’opter pour des stratégies de taxation : subventionner les aliments sains et taxer les boissons sucrées et les produits transformés. Limiter la commercialisation de ces produits aussi néfastes pour les petits comme les grands, et encourager la pratique de sport, permettraient, selon l’organisation, de maîtriser cette épidémie grossissante.
Khoumbaré Semega
OMSobésité Valeurs Actuelles
Le progressisme de A à Z
Propos recueillis par Mickaël Fonton
Emmanuel Macron vient d’être réélu président de la République. Votre Dictionnaire du progressisme consacre une entrée au « Macronisme ». Y a-t-il vraiment un courant intellectuel derrière la personne d’Emmanuel Macron et, si oui, quel est son progressisme ?
La question est on ne peut plus d’actualité, car il y a une dizaine de jours Emmanuel Macron, dans l’un de ces grands “entretiens-confessions” dont il est coutumier, a déclaré qu’il continuait de parler « de progrès du quotidien », mais « plus vraiment de progressisme. Parce que le progressisme brandi comme étendard peut parfois apparaître comme une fuite en avant sans bornes, comme une dépossession de ce qui est ». Il faut, certes, se méfier de ces textes, qui se situent souvent entre l’exhibition et l’enfumage, entre psychanalyse et démagogie, mais celui-ci paraît réellement intéressant.
Emmanuel Macron y laisse entendre qu’il aurait été, mais qu’il ne serait plus vraiment progressiste, allant jusqu’à décrire celui-ci comme le ferait un lecteur de Burke ou de Roger Scruton : « une dépossession de ce qui est », une négation du réel et des limites – avant de s’élever vigoureusement contre le « renoncement à notre Histoire et à nos racines » (sic) ! Comme toujours avec Emmanuel Macron se pose la question de la sincérité du propos. Aurait-il changé ou se borne-t-il à caresser dans le sens du poil la fraction la plus conservatrice de son électorat, s’amusant à jouer avec virtuosité sur tous les claviers ? Est-on toujours dans le “en même temps” ?
La question se pose d’autant plus que, dans la suite de cette longue confession, le lecteur constate que le président Macron, s’il ne se reconnaît plus dans le progressisme, en conserve toutes les idées-forces : « Oui au neuf, à l’optimisme, à la conquête », oui au mouvement, à l’émancipation, à l’universalisme, aux Lumières, etc. Un progressisme hérité de la tradition saint-simonienne, dont nous avons essayé de montrer dans ce Dictionnaire qu’il constitue effectivement la colonne vertébrale idéologique du président : le “Macron profond”, en somme. Un progressisme dont il semble douteux qu’il ait pu se débarrasser d’une seconde à l’autre, prenant subitement (et miraculeusement) conscience de ce qu’il n’aurait jamais perçu jusque-là : que le « progressisme brandi comme étendard peut parfois apparaître comme une fuite en avant sans bornes » – un thème récurrent dans les différentes entrées du Dictionnaire.
Comment cerne-t-on cet objet total qu’est le progressisme et en quoi le format du dictionnaire vous semble-t-il particulièrement satisfaisant pour cette entreprise ?
Après le Dictionnaire du conservatisme et le Dictionnaire des populismes, publiés également au Cerf, il s’agissait pour nous de boucler ce que nous considérons comme un triptyque. Notre ambition est d’offrir à travers ces trois ouvrages un panorama des grandes idées politiques de notre temps. Lorsque nous avons mis sur pied le dernier, en 2020, les difficultés étaient nombreuses. D’une part, parce que les études disponibles sur le progressisme étaient bien moindres que sur le conservatisme et les populismes. Ensuite, parce que le progressisme a connu des sens très différents depuis l’apparition du mot en 1842. Avant d’être repris à son compte par Emmanuel Macron, il a notamment désigné l’aile droite des républicains à la fin du XIXe siècle, les catholiques de gauche de “l’Union des chrétiens progressistes” proches des communistes, ou encore l’“Union progressiste” réunissant en 1950 des compagnons de route du PCF.
Notre objectif a été de saisir deux siècles de progressisme pour rendre compte de sa diversité, mais aussi de ses caractères structurants, marqués par une vision de l’histoire et de l’homme qui découlent de l’idée de Progrès. Pour mener à bien cette entreprise, nous avons très longuement réfléchi à une liste d’entrées, faisant toute sa place au cas français mais pas seulement. Celle-ci établie, nous avons ensuite sollicité chacun des auteurs, qui sont principalement des universitaires mais aussi des journalistes et des écrivains. Ces dictionnaires assument leur diversité et le choix d’une politique d’auteurs qui en rend la lecture moins monotone. La forme même du dictionnaire nous paraît bien adaptée. Certes, nous n’échapperons jamais au reproche d’avoir omis telle ou telle entrée, mais il faut souligner que, grâce au double index, nominum et rerum, le lecteur peut voyager sans problème dans l’ouvrage et y découvrir, comme nous d’ailleurs, des liens et des cohérences auxquels nous n’avions pas spontanément pensé.
Le clivage progressiste/conservateur remonte selon vous à la Révolution française ; pourquoi ?
Il remonte à la Révolution française pour la simple et bonne raison que c’est à cette époque que l’idée de Progrès, qui constitue la matrice philosophique du progressisme, et donc la condition de son émergence, va être pour la première fois synthétisée à travers l’œuvre-testament de Condorcet, le Tableau historique des progrès de l’esprit humain (1794). Par ailleurs, c’est également à ce moment-là, en rapport direct avec la prise de conscience de la fragilité des choses suscitée par la violence de la rupture révolutionnaire, que naît le conservatisme – naissance symbolisée elle aussi par la parution d’un ouvrage, les Réflexions sur la Révolution de France (1790) du Britannique Edmund Burke.
En somme, l’événement révolutionnaire porte à la fois l’idéologie progressiste, qui voit en lui la preuve incontestable de sa propre véracité (la sortie de l’Ancien Régime démontre que l’homme est nécessairement voué à s’améliorer et à se libérer au cours du temps) ; et la pensée conservatrice qui, à partir de cette expérience, reconnaît que le mouvement peut être bénéfique, mais qu’il peut aussi s’avérer mortellement dangereux pour les valeurs qui fondent la civilisation. Clivage déterminant, dans la mesure où l’appartenance à l’un ou à l’autre de ces courants entraîne, au-delà du simple positionnement politique, des façons opposées de concevoir l’homme, la société, l’histoire, la nature et la culture, la guerre et la paix, la vie et la mort, comme nous avons tenté de le démontrer dans nos deux dictionnaires consacrés à ces notions…
Au-delà de l’évident “progrès”, quels sont les mots principaux du progressisme ? “Amélioration”, “technique”, “mouvement” ?
« Aller vite ? Mais aller où ? », se demandait Georges Bernanos en 1947 dans la France contre les robots , où il dénonçait, sans être écouté, « un monde tout entier voué à l’Efficience et au Rendement » . Qu’aurait-il écrit sur notre temps, où les termes d’amélioration, de technique et de mouvement sont connotés très positivement par le progressisme technocratique gouvernemental, qui pourrait effectivement en faire sa devise ? J’ajouterai d’ailleurs que se pose la question de la finalité d’un tel projet, en citant toujours Bernanos, qui ne discernait « aucun but déterminé, sinon celui de durer le plus longtemps possible ». « Un monde gagné pour la tech-nique est perdu pour la Liberté », notait-il encore. Une formule à méditer.
La couverture de votre ouvrage figure un échangeur autoroutier. La mobilité, on l’a dit, est centrale dans le progressisme ; quel rôle y joue la vitesse, la voiture, la voie rapide ?
La civilisation moderne, grande consommatrice d’espace, puisque basée sur la mondialisation des échanges, est nécessairement obsédée par le temps de transport d’un point à l’autre, qu’il importe de réduire. Certes, routes, voiture ou vitesse représentent une certaine forme de liberté individuelle : celle du voyageur, du pilote de voitures rapides, de l’Homme pressé, le progressisme futuriste de Marinetti. Mais c’est aussi un monde où l’homme se perd dans le mouvement…
De plus, le temps est venu des déplacements en masse des personnes et des biens, dans lequel l’objet qui vient de Chine n’est qu’un ignoble ersatz de notre artisanat et où des hordes profanent jusqu’aux plus secrets des temples oubliés. Encore s’agit-il ici de déracinements volontaires, mais notre époque est aussi celle du déracinement obligatoire : on est contraint d’utiliser sa voiture, pour aller travailler, amener ses enfants à l’école, faire ses courses ; contraint aussi de déménager pour trouver un travail. La mobilité brouillonne et aléatoire du zombie ou celle, subie, de l’esclave, accompagnées dans les deux cas de ces “projets structurants” qui détruisent tout par leur indicible laideur et la pollution qu’ils engendrent, voilà sans doute le vrai visage de la modernité progressiste.
On a l’impression que le progressisme ne renvoie pas à une valeur morale (vrai/faux ; bien/mal) mais plutôt à une question de tempérament ; le progressiste est-il par nature un insatisfait ?
Dans une certaine mesure, on pourrait dire que le “tempérament” occupe toujours une certaine place, plus ou moins significative, dans les choix idéologiques, politiques, sociaux, etc. de chacun, de même que l’histoire familiale. De ce point de vue, le progressiste n’échappe pas plus à la règle commune que le conservateur ou le populiste. En revanche, le qualifier d’ insatisfait paraît difficilement recevable : le progressiste ne se confond pas avec les nihilistes que Dostoïevski décrit dans les Possédés, pas plus d’ailleurs qu’avec le Raskolnikov amer et jaloux de Crime et châtiment.
S’il fallait mettre en avant un trait de son caractère, c’est sans doute à l’optimisme qu’il faudrait songer ; car le progressiste, s’il considère que sa situation est moins satisfaisante que ne le sera celle de ses descendants, n’en est pas moins persuadé qu’elle est aussi infiniment supérieure à celle de ses ancêtres, et qu’en définitive, on n’a jamais été aussi bien : c’est le fameux “penser printemps” que Macron avait emprunté au philosophe Alain. C’est aussi ce que déclament, de l’autre côté de l’Atlantique, ceux que l’on a appelé les “Nouveaux Optimistes”, en particulier leur star incontestée, le psychologue évolutionniste Steven Pinker, à qui l’on doit la bible du mouvement, la Part d’ange en nous. Dans cet ouvrage, dont Bill Gates affirmait qu’il s’agissait du meilleur livre qu’il ait lu de toute sa vie, Pinker répète en boucle, “chiffres à l’appui”, que nous vivons l’époque la moins violente et par conséquent la plus heureuse de toute l’histoire de l’humanité. Et qu’il n’y a aucune raison pour que cela cesse.
Le progressiste a-t-il un problème avec la mesure, avec la limite ? La notion de seuil, de bascule, est très présente dans votre ouvrage.
Le progressisme pousse à l’extrême des comportements naturels (curiosité, goût de la nouveauté ou du mouvement), mais en en faisant la seule vérité, sans plus concevoir qu’ils s’articulent avec d’autres (prudence, goût de la tradition), et que c’est cet équilibre seulement qui a rendu possible la survie de l’humanité. À la démesure, à cette hubris qui conduit au néant, le monde antique opposait pourtant la nécessaire phronesis, qui est bien une détermination des limites. En ce sens, la question du refus des limites, de l’impossibilité que l’homme puisse en accepter sans en être nécessairement diminué ou humilié, paraît centrale dans le progressisme – d’où, d’ailleurs, son opposition au conservatisme.
Le territoire que l’on parcourt, les familles, les solidarités, les amitiés qui nous entourent dans une Cité, la culture spécifique dont on s’imprègne, voilà autant d’éléments sans lesquels, pour un conservateur, l’homme ne serait pas ce qu’il est, mais que le progressiste perçoit, lui, comme autant d’atteintes à sa liberté de devenir non ce qu’il est mais ce qu’il voudrait être, et ce qu’il voudrait par cela seulement qu’il le pourrait : car à ses yeux ce qui est possible doit être réalisé, parfois uniquement parce qu’il est possible de le faire. Mais plus les techniques progressent, et plus elles imposent leurs méthodes, leurs logiques… et moins l’homme est homme.
« Start-up », « Selfie », « Nudge », « Safe space », etc. Le dictionnaire compte un certain nombre d’entrées en langue anglaise. L’Amérique est-elle une des sources du progressisme – et pourquoi ?
Les États-Unis, nation d’immigrants, se sont formés autour du mythe d’un monde meilleur que l’on trouverait en se coupant de ses racines, et cette nouvelle “promesse” donnée à un peuple élu porte encore des millions d’aventures individuelles. Il était dès lors logique qu’ils soient une source du progressisme. Celui d’un progressisme économique d’abord : entre fordisme et propagande publicitaire, c’est le monde de la production illimitée, de la croissance sans fin, qui culmine dans une mondialisation financiarisée. Mais il s’agit aussi de nos jours d’un progressisme “culturel” qui vise à déconstruire les sociétés en en faisant éclater tout ce que l’on considérait classiquement comme devant en constituer les bases, des territoires qui ne sauraient plus être bornés par aucune frontière aux familles maintenant nécessairement “recomposées”, des rapports sociaux d’où toute autorité est bannie au remplacement des sexes imposés par la nature par des genres librement choisis. Ce qu’il convient d’appeler “l’idéologie woke ”, grosse de heurts et de violences, est maintenant passé des campus d’Amérique du Nord aux universités françaises et irrigue notre classe médiatique – et donc notre classe politique. On notera pour conclure que ces deux visages du progressisme états-unien, loin de s’opposer comme le croient certains, se complètent parfaitement pour aboutir à un monde d’ilotes au service d’une superclasse.
Le Dictionnaire du progressisme, sous la direction de Christophe Boutin, Frédéric Rouvillois et Olivier Dard, Les Éditions du Cerf, 1 234 pages, 39 €.
France24 - World
France: Low growth and inflation increase risk of stagflation
Issued on: 01/05/2022 - 17:39
Income growth has stagnated as prices for essential goods and energy are on the rise. New figures from France’s National Institute of Statistics and Economic Studies (Insee) indicate that France could be entering a period of stagflation.
Rising prices and weak economic growth could create the ideal circumstances in France for stagflation, some analysts warn. The combination of inflation and stagnation is an economic contradiction that risks undermining quality of life for many in France. While slow growth normally means an increase in unemployment that decreases spending power, rising prices mean the money consumers do have begins to lose value.
A comparable economic situation has not been seen since in France since the 1980s: inflation rose once again in April to reach 4.8%, according to initial estimates published April 29 by Insee. Inflation reached 7.5% in the same month across the eurozone, the highest-ever rate since the common European currency was introduced.
"The inflation is essentially due to increases in energy prices," said Thierry Breton, the European commissioner for the internal market, in an interview with France Inter radio on Saturday.
Price increases for essential and agricultural goods kicked into gear as the global economy resumed after the initial phases of the Covid-19 pandemic and then accelerated due to the war in Ukraine. Supply-chain disruptions in China, exacerbated by Beijing’s zero-Covid strategy, are also pushing prices higher.
"In France and all European countries, spending on transport and energy has become an enormous burden on household budgets,” economist Stéphanie Villers told FRANCE 24. “The initial effect of this is reduced consumption in the first trimester. Households are being cautious, as they understand that price hikes are going to affect their spending power – but household spending is the main motor for economic growth.”
>> Thousands of May Day protesters raise the pressure on Macron
Data from Insee shows household spending in France fell by 1.3% in March, correlating with a first trimester that saw gross domestic product came to a standstill. In the eurozone, GDP rose by only 0.2% in the first quarter while in the US it fell slightly. After a euphoric post-pandemic rebound in 2021, global economic growth has tapered off.
‘The first signs’ of stagflation
“If the trend for increasing prices lasts, [stagflation] is a risk. We could now be seeing the first signs,” Villers said.
To be officially classed as stagflation, the combination of inflation and stagnation must last “at least” for multiple trimesters, Pierre Jaillet, a researcher at the Jaques Delors Institute think tank, told AFP. France calculates its annual financial cycle in trimesters rather than the four quarters used in Britain and the United States.
As such, it is too soon to say whether France is on track for stagflation similar to that experienced in the 1970s following two global oil crises.
"One question being asked now is how much the future government will factor in this loss of spending power,” Jaillet said.
Moreover, these new economic risks come on the heels of the generous financial aid packages offered to many in France during the economic uncertainties of the pandemic.
Some economic indicators suggest there is reason for cautious optimism. Despite slowing down overall, business investments in France still grew in the first trimester. Unemployment rates also fell to 5.3% among active job seekers.
However, France’s falling unemployment rate has now “probably reached the limit", Villers says. "Businesses are faced with rising production costs and expenses for essential materials. They are seeing an accumulation of negative financial signs. So we cannot expect further reductions in the unemployment rate in the coming trimesters.”
'Historically high' prices until 2024
Prices are likely to keep rising for the foreseeable future, according to a report published by the World Bank on Tuesday. “The war in Ukraine has dealt a major shock to commodity markets, altering global patterns of trade, production and consumption in ways that will keep prices at historically high levels through the end of 2024,” it said.
"It is hard to know how long this pressure on prices that is impacting all goods and services will continue,” Villers said. “It really depends on how long the conflict in Ukraine goes on.”
So how can France and other countries avoid falling into a vicious circle of stagflation? There is no simple answer for central banks, which have two main levers for reducing inflation: reducing the assets they purchase, which limits the amount of liquidity in the market to avoid spurring inflation (known as quantitative tightening), or by raising their interest rates.
"The risk of this strategy is that it will become more difficult to obtain loans. This could reduce consumption and therefore growth, which is already not in the best state,” explained FRANCE 24 economics reporter Joanna Sitruk.
The president of the European Central Bank (ECB), Christine Lagarde, raised the possibility on Wednesday of increasing interest rates this summer if inflation continues at its current rate. “The ECB’s objective is to create price stability,” said Lagarde, France’s former finance minister.
The ECB in March ended its emergency programme aimed at supporting the economy during the Covid-19 crisis and declared it would reassess its purchase of net assets from July. The result, it hopes, will be to keep prices under control while waiting for better days.
This article has been adapted from the original in French.
Daily newsletterReceive essential international news every morning
Subscribe
Take international news everywhere with you! Download the France 24 app
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-3{fill:#fff;}.cls-2{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}.cls-4{fill:#5bc9f4;}.cls-5{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-6{fill:url(#linear-gradient-3);}google-play-badge_EN
Talking Europe
EU sanctions on Russia: Increasing pressure on Putin as cost of living bites in Europe
Business Daily
US inflation hits 40-year high of 8.5%
The Debate
First lockdown, now inflation: Could surging prices wipe out spending power?
Opex 360
Le Royaume-Uni négocie l’achat de 26 chasseurs-bombardiers F-35B supplémentaires
par Laurent Lagneau · 2 mai 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerToutes les photographies prises durant le récent déploiement du porte-avions HMS Prince of Wales près du Grand Nord et diffusées par la Royal Navy ont un point commun : elles montrent un pont d’envol vide d’avions de combat F-35B. Et pour cause : actuellement, les forces britanniques en comptent à peine une vingtaine, ce qui est clairement insuffisant quand l’on sait qu’un certains d’entre-eux servent à la formation des pilotes, quand ils ne sont pas tout simplement en maintenance.
En outre, huit de ces F-35B [ceux du No 617 Squadron de la Royal Air Force – RAF] avaient été mobilisés pendant plus de six mois pour le premier déploiement du porte-avions HMS Queen Elizabeth. Pour rappel, l’un d’eux fut accidentellement perdu en Méditerranée. Pour faire l’appoint, le groupe aérien embarqué avait été complété par des appareils du Marine Fighter Attack Squadron 211 de l’US Marine Corps.
Pour le moment, le Royaume-Uni a commandé 48 F-35B auprès du constructeur américain Lockheed-Martin, sur les 138 initialement prévus.
Cela étant, rien ne dit que cette cible sera effectivement atteinte. Publié en mars 2021, la revue stratégique intitulée « La défense à l’ère de la compétition » était restée floue sur ce point. « La Royal Air Force continuera à accroître sa capacité de combat aérien au cours des prochaines années […] en allant au-delà des 48 avions F-35 que nous avons déjà commandés », y était-il indiqué. Et le document n’avait rien dit au sujet de la Fleet Air Arm, alors que le 809 Naval Air Squadron est appelé, en principe, à mettre en oeuvre ce type de chasseur-bombardier.
Finalement, on en sait désormais un peu plus sur les intentions de Londres. En effet, lors d’une audition parlementaire, la semaine passé, l’Air Marshal Richard Knighton, chef d’état-major adjoint des forces britanniques, responsable du budget et des capacités militaires, a précisé qu’un second lot comprenant 26 F-35B serait commandé, ce qui portera le nombre d’appareils en service à 74 unités [ou 73 si celui perdu en Méditerranée n’est pas remplacé, ndlr]. Cependant, il n’a pas donné d’échéance pour cette nouvelle commande.
« Nous sommes en train de négocier cet achat supplémentaire au-delà des 48 [exemplaires] avec le Bureau du programme conjoint et Lockheed Martin. Le ministre [de la Défense, Ben Wallace] a été très clair sur le fait que l’engagement final que nous prendrons pour ces avions dépendra de l’amélioration des coûts associés au soutien et à l’intégration des armes britanniques. Mais nous avons réservé le budget pour cette augmentation et l’infrastructure associée », a expliqué l’Air Marshal Knighton.
Sera-t-il question d’aller plus loin par la suite? La lettre d’intention signée par le Royaume-Uni pour acquérir jusqu’à 138 F-35B reste valable pendant la durée du programme.
Cependant, une décision sur la commande d’un troisième lot ne sera pas prise d’ici 2025. Et elle dépendra de « ce que nous déciderons de faire avec le programme « Future Combat Air System » [FCAS, encore appelé Tempest », a indiqué l’officier. « Il est parfaitement plausible d’imaginer une situation dans laquelle nous pourrions avoir la flotte de 138 F-35 que nous avons initialement décrite au début des années 2000 », a-t-il ajouté.
Le Royaume-Uni négocie l’achat de 26 chasseurs-bombardiers F-35B supplémentaires
par Laurent Lagneau · 2 mai 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerToutes les photographies prises durant le récent déploiement du porte-avions HMS Prince of Wales près du Grand Nord et diffusées par la Royal Navy ont un point commun : elles montrent un pont d’envol vide d’avions de combat F-35B. Et pour cause : actuellement, les forces britanniques en comptent à peine une vingtaine, ce qui est clairement insuffisant quand l’on sait qu’un certains d’entre-eux servent à la formation des pilotes, quand ils ne sont pas tout simplement en maintenance.
En outre, huit de ces F-35B [ceux du No 617 Squadron de la Royal Air Force – RAF] avaient été mobilisés pendant plus de six mois pour le premier déploiement du porte-avions HMS Queen Elizabeth. Pour rappel, l’un d’eux fut accidentellement perdu en Méditerranée. Pour faire l’appoint, le groupe aérien embarqué avait été complété par des appareils du Marine Fighter Attack Squadron 211 de l’US Marine Corps.
Pour le moment, le Royaume-Uni a commandé 48 F-35B auprès du constructeur américain Lockheed-Martin, sur les 138 initialement prévus.
Cela étant, rien ne dit que cette cible sera effectivement atteinte. Publié en mars 2021, la revue stratégique intitulée « La défense à l’ère de la compétition » était restée floue sur ce point. « La Royal Air Force continuera à accroître sa capacité de combat aérien au cours des prochaines années […] en allant au-delà des 48 avions F-35 que nous avons déjà commandés », y était-il indiqué. Et le document n’avait rien dit au sujet de la Fleet Air Arm, alors que le 809 Naval Air Squadron est appelé, en principe, à mettre en oeuvre ce type de chasseur-bombardier.
Finalement, on en sait désormais un peu plus sur les intentions de Londres. En effet, lors d’une audition parlementaire, la semaine passé, l’Air Marshal Richard Knighton, chef d’état-major adjoint des forces britanniques, responsable du budget et des capacités militaires, a précisé qu’un second lot comprenant 26 F-35B serait commandé, ce qui portera le nombre d’appareils en service à 74 unités [ou 73 si celui perdu en Méditerranée n’est pas remplacé, ndlr]. Cependant, il n’a pas donné d’échéance pour cette nouvelle commande.
« Nous sommes en train de négocier cet achat supplémentaire au-delà des 48 [exemplaires] avec le Bureau du programme conjoint et Lockheed Martin. Le ministre [de la Défense, Ben Wallace] a été très clair sur le fait que l’engagement final que nous prendrons pour ces avions dépendra de l’amélioration des coûts associés au soutien et à l’intégration des armes britanniques. Mais nous avons réservé le budget pour cette augmentation et l’infrastructure associée », a expliqué l’Air Marshal Knighton.
Sera-t-il question d’aller plus loin par la suite? La lettre d’intention signée par le Royaume-Uni pour acquérir jusqu’à 138 F-35B reste valable pendant la durée du programme.
Cependant, une décision sur la commande d’un troisième lot ne sera pas prise d’ici 2025. Et elle dépendra de « ce que nous déciderons de faire avec le programme « Future Combat Air System » [FCAS, encore appelé Tempest », a indiqué l’officier. « Il est parfaitement plausible d’imaginer une situation dans laquelle nous pourrions avoir la flotte de 138 F-35 que nous avons initialement décrite au début des années 2000 », a-t-il ajouté.
PartagezTweetezPartagezEnregistrerToutes les photographies prises durant le récent déploiement du porte-avions HMS Prince of Wales près du Grand Nord et diffusées par la Royal Navy ont un point commun : elles montrent un pont d’envol vide d’avions de combat F-35B. Et pour cause : actuellement, les forces britanniques en comptent à peine une vingtaine, ce qui est clairement insuffisant quand l’on sait qu’un certains d’entre-eux servent à la formation des pilotes, quand ils ne sont pas tout simplement en maintenance.
En outre, huit de ces F-35B [ceux du No 617 Squadron de la Royal Air Force – RAF] avaient été mobilisés pendant plus de six mois pour le premier déploiement du porte-avions HMS Queen Elizabeth. Pour rappel, l’un d’eux fut accidentellement perdu en Méditerranée. Pour faire l’appoint, le groupe aérien embarqué avait été complété par des appareils du Marine Fighter Attack Squadron 211 de l’US Marine Corps.
Pour le moment, le Royaume-Uni a commandé 48 F-35B auprès du constructeur américain Lockheed-Martin, sur les 138 initialement prévus.
Cela étant, rien ne dit que cette cible sera effectivement atteinte. Publié en mars 2021, la revue stratégique intitulée « La défense à l’ère de la compétition » était restée floue sur ce point. « La Royal Air Force continuera à accroître sa capacité de combat aérien au cours des prochaines années […] en allant au-delà des 48 avions F-35 que nous avons déjà commandés », y était-il indiqué. Et le document n’avait rien dit au sujet de la Fleet Air Arm, alors que le 809 Naval Air Squadron est appelé, en principe, à mettre en oeuvre ce type de chasseur-bombardier.
Finalement, on en sait désormais un peu plus sur les intentions de Londres. En effet, lors d’une audition parlementaire, la semaine passé, l’Air Marshal Richard Knighton, chef d’état-major adjoint des forces britanniques, responsable du budget et des capacités militaires, a précisé qu’un second lot comprenant 26 F-35B serait commandé, ce qui portera le nombre d’appareils en service à 74 unités [ou 73 si celui perdu en Méditerranée n’est pas remplacé, ndlr]. Cependant, il n’a pas donné d’échéance pour cette nouvelle commande.
« Nous sommes en train de négocier cet achat supplémentaire au-delà des 48 [exemplaires] avec le Bureau du programme conjoint et Lockheed Martin. Le ministre [de la Défense, Ben Wallace] a été très clair sur le fait que l’engagement final que nous prendrons pour ces avions dépendra de l’amélioration des coûts associés au soutien et à l’intégration des armes britanniques. Mais nous avons réservé le budget pour cette augmentation et l’infrastructure associée », a expliqué l’Air Marshal Knighton.
Sera-t-il question d’aller plus loin par la suite? La lettre d’intention signée par le Royaume-Uni pour acquérir jusqu’à 138 F-35B reste valable pendant la durée du programme.
Cependant, une décision sur la commande d’un troisième lot ne sera pas prise d’ici 2025. Et elle dépendra de « ce que nous déciderons de faire avec le programme « Future Combat Air System » [FCAS, encore appelé Tempest », a indiqué l’officier. « Il est parfaitement plausible d’imaginer une situation dans laquelle nous pourrions avoir la flotte de 138 F-35 que nous avons initialement décrite au début des années 2000 », a-t-il ajouté.
PartagezTweetezPartagezEnregistrerPartagezPartagezTweetezTweetezPartagezPartagezEnregistrerEnregistrerToutes les photographies prises durant le récent déploiement du porte-avions HMS Prince of Wales près du Grand Nord et diffusées par la Royal Navy ont un point commun : elles montrent un pont d’envol vide d’avions de combat F-35B. Et pour cause : actuellement, les forces britanniques en comptent à peine une vingtaine, ce qui est clairement insuffisant quand l’on sait qu’un certains d’entre-eux servent à la formation des pilotes, quand ils ne sont pas tout simplement en maintenance.
diffuséesEn outre, huit de ces F-35B [ceux du No 617 Squadron de la Royal Air Force – RAF] avaient été mobilisés pendant plus de six mois pour le premier déploiement du porte-avions HMS Queen Elizabeth. Pour rappel, l’un d’eux fut accidentellement perdu en Méditerranée. Pour faire l’appoint, le groupe aérien embarqué avait été complété par des appareils du Marine Fighter Attack Squadron 211 de l’US Marine Corps.
Pour le moment, le Royaume-Uni a commandé 48 F-35B auprès du constructeur américain Lockheed-Martin, sur les 138 initialement prévus.
Cela étant, rien ne dit que cette cible sera effectivement atteinte. Publié en mars 2021, la revue stratégique intitulée « La défense à l’ère de la compétition » était restée floue sur ce point. « La Royal Air Force continuera à accroître sa capacité de combat aérien au cours des prochaines années […] en allant au-delà des 48 avions F-35 que nous avons déjà commandés », y était-il indiqué. Et le document n’avait rien dit au sujet de la Fleet Air Arm, alors que le 809 Naval Air Squadron est appelé, en principe, à mettre en oeuvre ce type de chasseur-bombardier.
Finalement, on en sait désormais un peu plus sur les intentions de Londres. En effet, lors d’une audition parlementaire, la semaine passé, l’Air Marshal Richard Knighton, chef d’état-major adjoint des forces britanniques, responsable du budget et des capacités militaires, a précisé qu’un second lot comprenant 26 F-35B serait commandé, ce qui portera le nombre d’appareils en service à 74 unités [ou 73 si celui perdu en Méditerranée n’est pas remplacé, ndlr]. Cependant, il n’a pas donné d’échéance pour cette nouvelle commande.
audition parlementaire« Nous sommes en train de négocier cet achat supplémentaire au-delà des 48 [exemplaires] avec le Bureau du programme conjoint et Lockheed Martin. Le ministre [de la Défense, Ben Wallace] a été très clair sur le fait que l’engagement final que nous prendrons pour ces avions dépendra de l’amélioration des coûts associés au soutien et à l’intégration des armes britanniques. Mais nous avons réservé le budget pour cette augmentation et l’infrastructure associée », a expliqué l’Air Marshal Knighton.
Sera-t-il question d’aller plus loin par la suite? La lettre d’intention signée par le Royaume-Uni pour acquérir jusqu’à 138 F-35B reste valable pendant la durée du programme.
Cependant, une décision sur la commande d’un troisième lot ne sera pas prise d’ici 2025. Et elle dépendra de « ce que nous déciderons de faire avec le programme « Future Combat Air System » [FCAS, encore appelé Tempest », a indiqué l’officier. « Il est parfaitement plausible d’imaginer une situation dans laquelle nous pourrions avoir la flotte de 138 F-35 que nous avons initialement décrite au début des années 2000 », a-t-il ajouté.
L'Humanité
Sciences. Limites planétaires : jusqu’à quel point la Terre craque-t-elle ?
ActuPubliée fin avril, une étude réalisée par une équipe internationale de chercheurs stipule qu’une sixième frontière environnementale a été franchie : celle de l’eau disponible pour la végétation, et plus globalement pour la vie.
Marie-Noëlle BertrandLa Terre est-elle en train de nous lâcher pour de bon ? La publication, fin avril, d’une étude avançant qu’une nouvelle limite planétaire venait d’être franchie a de quoi soulever la question. Selon une équipe internationale de chercheurs, le cycle de l’eau a atteint, à l’échelle mondiale, un déséquilibre tel que la disponibilité en eau verte, celle qui permet à la végétation d’être et de croître, serait compromise.
La sixième des neuf limites planétaires à l’intérieur desquelles l’humanité peut fonctionner en toute sécurité serait ainsi sur le point d’être dépassée. La cinquième limite – trop-plein de pollution chimique dans la biosphère – est jugée l’être depuis le mois de janvier. Bouleversements climatiques, érosion de la biodiversité, changement d’usage des sols et modification des cycles biochimiques : les quatre autres le sont depuis 2015, selon des travaux similaires. Six limites sur neuf : est-ce à dire qu’un point de non-retour a été atteint ? Tout en restant alarmante, la réponse est à la fois plus complexe et moins définitive.
« Attention à ne pas tout mélanger », prévient Wolfgang Cramer, chercheur à l’Institut méditerranéen de biodiversité et d’écologie marine et continentale (IMBE) et coauteur du sixième rapport du Giec. « Les limites planétaires ne sont pas des points de basculement. » Ces derniers peuvent se définir « comme les changements de plus en plus susceptibles d’advenir à mesure que la terre se réchauffe et qui feront passer un système d’un état à un autre », poursuit le scientifique. Une fois atteint, l’actuel deviendrait passé impossible à recouvrer, si ce n’est à une échelle de temps géologique indéterminable.
Ces basculements, en outre, pourraient conduire à une réaction en chaîne et déboucher sur un scénario d’emballement : chaque renversement favoriserait le réchauffement de l’atmosphère et la survenue d’un nouveau basculement. Figurent dans cette liste le dégel du pergélisol (permafrost), l’affaiblissement des puits de carbone naturels, le dépérissement des forêts amazoniennes et boréales, la réduction de la couverture de neige dans l’hémisphère nord ou encore celle des glaces de mer de l’Arctique et de l’Antarctique. Certains, déjà, sont effectifs : selon le sixième rapport du Giec publié au cours des derniers mois, le niveau de fonte des glaces du Groenland est tel que le processus est désormais considéré comme inéluctable.
Autre facette d’une même pièce, les limites planétaires, elles, ne sont ni aussi tranchées, ni aussi précises. À la différence des points de basculement, elles ne se focalisent pas sur un système terrestre précis, mais établissent une moyenne globale d’événements induits par l’activité humaine et susceptibles de compromettre la durabilité de nos sociétés telles que nous la connaissons. Développé en 2009 par une équipe de 28 chercheurs internationaux réunie à l’initiative du Suédois Johan Rockström, aujourd’hui à la tête du Potsdam Institut, le concept porte ainsi sur un ensemble de processus environnementaux jugés indispensables à la régulation et à la résilience des systèmes terrestres. Au final, ces limites indiquent plus une tendance au déséquilibre qu’un point de non-retour.
Il n’empêche : « Transgresser une (de ces) frontière(s) augmente le risque que les activités humaines puissent conduire le système terrestre à un état beaucoup moins hospitalier, nuisant aux efforts visant à réduire la pauvreté et conduisant à une détérioration du bien-être humain dans de nombreuses régions du monde », résumait, en 2015, Will Steffen, du Stockholm Resilience Centre et acteur majeur du collectif.
C’est ce même Stockholm Resilience Centre qui, en collaboration avec le Potsdam Institut, a publié la semaine dernière l’étude qui nous intéresse présentement. Voici ce qu’elle dit. L’eau verte « est maintenant grandement perturbée par les pressions humaines à l’échelle continentale ou planétaire ». Les preuves d’une détérioration généralisée du fonctionnement du système terrestre, entre autres, « indiquent que la limite planétaire est déjà transgressée », estiment encore les chercheurs. Outre que de pointer ce déséquilibre, leur étude a ceci de singulier qu’elle est la première à parvenir à avancer une évaluation spécifique de l’état de cette ressource, composante importante de nos ressources en eau douce.
Un sol sans vie est un sol qui s'assèche
« Lorsqu’on parle du cycle de l’eau, on parle de deux choses », explique Emma Haziza, hydrologue et fondatrice du centre de recherche et de consulting Mayane. L’eau bleue est la mieux connue, elle représente 97 % des réserves aquatiques mondiales. « Ce sont les océans, les lacs, les fleuves, les nappes phréatiques… » Celle-ci n’est, pour l’heure, pas considérée comme ayant atteint un stade critique.
L’usage inconsidéré de pesticides mène à la perte de biodiversité dans les sols », explique-t-elle. « Or, un sol sans vie est un sol qui s’assèche. Emma Haziza, hydrologue
L’eau verte, elle, ne vaut que pour 2 % de ces réserves, mais est tout aussi indispensable à la vie : elle se cache dans le cœur même des terres, là où plongent les racines des végétaux dont elle permet d’assurer la croissance. Son cycle complet est fait de précipitations terrestres, d’humidification des sols et d’évaporation. Et c’est ce cycle qui est aujourd’hui cassé. « La disparition de l’eau verte, c’est en quelque sorte la disparition de la rosée du matin », résume Emma Haziza. De quoi coller le blues.
Un risque de renversement d’un système terrestre
Pendant des années, pourtant, cette donnée est restée la grande oubliée des travaux scientifiques, faute de pouvoir être finement appréhendée. Les modèles de calculs mis en place par le collectif de chercheurs ont permis qu’il en soit autrement.
Ils font intervenir, entre autres, les données sur la raréfaction des précipitations continentales et la multiplication des sécheresses. Provoquées par le réchauffement climatique, elles ne sont toutefois pas seules en cause, insiste Emma Haziza. « L’usage inconsidéré de pesticides mène à la perte de biodiversité dans les sols », explique-t-elle. « Or, un sol sans vie est un sol qui s’assèche. » En grande partie destinée à l’alimentation animale, l’intensification des productions agricoles est elle aussi en cause, quand elle contribue au stress hydrique des terres. Une absence d’eau qui elle-même obère le processus d’évaporation, perte qui contribue à la raréfaction des précipitations : le cercle vicieux de l’aridification se voit ainsi bouclé.
Ces changements pourraient pousser l’Amazonie à se rapprocher d’un point de basculement où de grandes parties pourraient passer de la forêt tropicale à des états proches de la savane. Arne Tobian, scientifique
Pointée pour sa responsabilité dans le processus, l’agriculture en est aussi une des premières victimes, au même titre que la biosphère dans son ensemble. « La forêt amazonienne dépend de l’humidité du sol pour sa survie », souligne ainsi l’étude du Stockholm Resilience Centre. Or, « il y a des preuves que certaines parties de l’Amazonie se dessèchent. La forêt perd de l’humidité du sol en raison du changement climatique et de la déforestation », rappelle Arne Tobian, coauteur des travaux. Où l’on en revient au risque de renversement d’un système terrestre : « Ces changements pourraient pousser l’Amazonie à se rapprocher d’un point de basculement où de grandes parties pourraient passer de la forêt tropicale à des états proches de la savane », conclut le scientifique.
Publiés après la sortie du dernier rapport du Giec, vaste synthèse des connaissances scientifiques mondiales, les résultats de cette étude n’y ont, de fait, pas été inclus. « Mais elles le seront certainement dans un prochain rapport s’il y en a un », reprend Wolfgang Cramer. Limitées, en ce qu’elles offrent une moyenne globale qui ne permet pas de distinguer ce qu’il en est d’une région du monde à une autre – le niveau d’aridité des sols n’est de fait pas le même au Sahel qu’en Bourgogne –, elles offrent néanmoins « une idée du niveau global de carence en eau verte », estime-t-il. Elles complètent en ce sens les données déjà avancées par le Giec dans plusieurs de ses rapports. « Personne n’est vraiment très surpris par ces conclusions, mais le fait est que ce regard porté sur l’eau disponible pour les plantes est unique », estime le scientifique, pour qui la conclusion s’impose : « L’atténuation des gaz à effet de serre doit rester notre priorité. »
Du basculement au point de non-retour
Les points de basculement, ou points de non-retour, peuvent se définir « comme les changements de plus en plus susceptibles d’advenir à mesure que la Terre se réchauffe et qui feront passer un système terrestre d’un état à un autre », explique Wolfgang Cramer, coauteur du sixième rapport du Giec. Une fois atteint, l’actuel deviendrait alors passé impossible à recouvrer, si ce n’est à une échelle de temps géologique indéterminable.
Ces basculements pourraient, en outre, conduire à une réaction en chaîne et déboucher sur un scénario d’emballement : chaque renversement favoriserait le réchauffement de l’atmosphère et la survenue d’un nouveau basculement. Figurent à cette liste le dégel du pergélisol (permafrost), l’affaiblissement des puits de carbone naturels, le dépérissement des forêts amazoniennes et boréales, la réduction de la couverture de neige dans l’hémisphère nord ou celle des glaces de mer de l’Arctique et de l’Antarctique. Certains, déjà, sont effectifs : selon le sixième rapport du Giec publié en 2021-2022, le niveau de fonte de la calotte du Groenland est tel que le processus est considéré comme quasi inéluctable.
QU’EST-CE QUE LE GIEC ?Créé par l’ONU, en 1988, le Giec (groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat ) est un organisme intergouvernemental chargé « d’évaluer les travaux scientifiques consacrés au changement climatique ». Il regroupe des centaines de chercheurs du monde entier et produit tous les cinq à sept ans un rapport d’évaluation qui synthétise l’ensemble des connaissances sur le sujet.
Le Giec est organisé en trois groupes travaillant sur des thèmes ainsi répartis :
- la physique du système climatique.
- les impacts du réchauffement climatique sur l’environnement et les sociétés, et les mesures d’adaptation à mettre en place.
- les moyens de réduire les émissions de gaz à effet de serre.
Le 28 février, le GIEC présenté le second volet de son sixième rapport réalisé à partir de l’analyse de 34 000 études..
Pour télécharger le rapport, c’est par ici !
eauClimat New York Times - World
Living With Gusto Despite a Rare, Fatal Disease, and Hunting for Answers
Advertisement
Supported by
The Saturday profile
At 26, Sammy Basso is believed to be the oldest person with the disease Progeria. And now he’s researching it, hoping to find a treatment and the secrets of aging.
Send any friend a story
As a subscriber, you have 10 gift articles to give each month. Anyone can read what you share.
By Jason Horowitz
TEZZE SUL BRENTA, Italy — Like many an Italian man living at home in his mid-20s, Sammy Basso is a little embarrassed by the childhood mementos that clutter his small bedroom.
There is a poster of the alphabet, old toys, a cherished teddy bear and trophies he earned during arduous clinical trials at Boston Children’s Hospital when he was 12. Above votive candles, pictures on his wall show his meetings with three popes, including Francis, who called to chat when Mr. Basso was in high school.
Feet hanging off the bed, he showed off the medal of knighthood given to him by Italy’s president and put on the oversized novelty sunglasses he got in Roswell, N.M., where he played a prank on a woman in the U.F.O. museum by pretending to be an alien “because I look a little like them.”
But Mr. Basso, 26, looks less like a being from an advanced civilization than one from an advanced stage of life. At about 4 feet 5 inches and 44 pounds, he has barely any fat below his parchment thin skin, or any hair on his head. His face is small and wizened, his nose overly prominent. His bones are frail, his hip joints are at risk of painful dislocation, and his heart and arteries are blocked, calcified and stiffened like a person many decades older.
“By now, I’m the oldest person with progeria in the world,” said Mr. Basso, referring to Hutchinson-Gilford Progeria syndrome, an exceedingly rare and fatal disease that afflicts only about one in 18 million people. Progeria, from the Greek for prematurely old, weakens cell structure and creates the resemblance of aging on cells, the body and, fatally, the cardiovascular system. Unlike natural aging, the syndrome leaves the mind free from senility, which Mr. Basso joked in his soft and gravelly voice, could be considered a miracle, “or a damnation.”
He was hardly expected to outgrow his bedroom’s childhood memorabilia before the maladies of old age cut him down. “This was really painful for me,” Mr. Basso said of first understanding, as a child, that “my life span could be different.”
A breakthrough drug — tested during the trials in which Mr. Basso took part — has extended by at least two and a half years the traditional average life expectancy for people with progeria, 14.5 years. That has given researchers hope of an eventual cure, as well as critical insights into ordinary human senescence.
“Researching something that is premature aging,” Mr. Basso said, “you can understand aging better.”
Mr. Basso, busy in his borrowed time, is himself one of those researchers, after earning degrees in natural science and molecular biology.
The Great Read
More fascinating tales you can’t help but read all the way to the end.
In few places is aging as urgent a subject as in Italy, which has one of the world’s highest median ages, about 47 years. The country’s low birthrate and increased longevity mean it will face a daunting population boom of the old and infirm. Mr. Basso’s condition gives him a unique perspective on the ravages of aging, and how critical it is, no matter the economic cost, that his beloved Italy continue to “respect our ancestors,” value wisdom and understand that “physical limitations are not the most important thing.”
The power of Mr. Basso’s message and active example — whether in his theater group, Ted Talks, frequent television appearances or new local radio slot — has made him one of Italy’s most recognizable advocates for science and human dignity, regardless of age. In his native Veneto region, crowds have mobbed him on the street, artists sculpt him and officials have enlisted him as a unique spokesman for coronavirus vaccinations who can urge all Italians, whether young like him or seemingly old and vulnerable like him, to get inoculated.
“I lived this duality,” Mr. Basso said.
In fact, Mr. Basso’s slight frame embodies a dizzying span of human experience. He is a young man who appears old, an adult sometimes patronized like a child. He is a scientist and a devout Catholic, a clinical trials patient and a researcher.
And he is an example to the roughly 130 people worldwide, overwhelmingly children, identified by the U.S.-based Progeria Research Foundation as having the disorder. He hopes his high profile increases the chances of others coming forward for help.
“The thing I would like them to learn by my experience is that their life is important,” he said. “They can be helpful for the world.”
Mr. Basso often exhibits a drink-life-to-the-dregs wisdom far beyond his sped-up years. But spending a day with him in his family home in Tezze Sul Brenta reveals that he is, above all else, a fun guy to hang out with.
He peppers his good English and default Venetian dialect with Yiddish expressions. (“Oy-yoy-yoy.”) He can eye roll with the best of them. He is the star and inspiration of Sammy’s Runners club, a group of friends and fans who run marathons to support progeria awareness, and he smiles as his friends push him in a wheeled chariot around the track and the cold hits his face. (“I’m fine,” Mr. Basso said. “They’re the ones who are running!”)
In many ways, he is a typical Veneto guy, joking with his friends about his bottomless appetite and fondness for a tipple. When doctors in Boston told him red wine was good for his heart, he said he replied, “Oh, I will live forever.”
That levity was hard-earned.
Mr. Basso’s parents noticed something different about their son soon after his birth. After several invasive tests, a pediatrician, remembering a photo from medical school, told them he was sure their son had progeria,which occurs when a single uninherited genetic mutation produces toxic levels of an abnormal protein, progerin, which naturally increases, though in much lower levels, in aging people. Doctors told Mr. Basso’s parents to enjoy each moment with him, because he probably wouldn’t live past 13.
“We were devastated,” his mother, Laura Lucchin, 53, said. “You have a 2-year-old son and you have your plans and instead, no.”
But even as her son appeared to age faster and look older than his parents, “Sammy was never old to us,” she said. He was a happy child and remarkably resistant to self-pity. She recalled once crying as she did the dishes, when her son came in and told her, “Mom, give me a smile.”
His mother smiles at him a lot. She also gently scratches his back and puts on his New Balance shoes, one cobbled with a platform to help even out his gait. His father kisses him on top of the head when he comes home from working at a sweater factory. The toddler next door barges in, jumps into Sammy’s arms and showers her favorite neighbor with kisses. She is too young to notice the gradations of age.
In 2000, Mr. Basso for the first time saw other people with his condition at a meeting in Washington. It was nice to see people who looked and lived like him, he said, but just as impressively, “it was the first time I saw other people from other countries.”
In 2007, he returned to the United States for the first clinical trials of experimental drugs, and suffered a crisis of faith. He believed that God had given him the disease for a reason and that “trying to cure progeria for me was to go against God’s plan.” He said the researchers and his family “led me to understand that science was a gift of God,” a miracle “to do something for others.”
In recent years, he has faced new adversity. He just got over pneumonia and his hips hurt. In 2019, he underwent surgery to replace his aortic valve, an operation he put off until he got his first college degree.
“He didn’t even miss one exam,” his father, Amerigo, 56, said.
Since then, he has also kept up with his research into progeria, his foundation in Italy and his role as a global spokesman for the Progeria Research Foundation.
“He’s looking for ways to help because that’s what’s in his heart,” said Dr. Leslie Gordon, the foundation’s co-founder whose own son, Sam, was a good friend of Mr. Basso and died from progeria in 2014 at age 17. She has known Mr. Basso since he was 3, and seen him grow into a colleague with whom she can talk shop.
Topping their list is gene editing, which they are eager to test and which they think could eventually reverse the aging effects of progeria in children. First they need the funding, and in an aging-obsessed era, with billions spent on longevity science, Mr. Basso’s is a powerful voice to attract worthwhile attention.
After leaving the running track, Mr. Basso and his friends and parents went to the local pub, where he scarfed down an enormous burger, topped with cheese, lard and an egg. At a certain point his mother stopped him from washing down his medications, including the experimental drug from the trial, with his beer and slid over a glass of water. He rolled his eyes and cracked a smile.
“I’m still understanding who I am, what I’m going to become. I learned how to live with progeria as a baby, as a kid, as a teenager, and now I’m trying to understand how to live with progeria as an adult,” Mr. Basso said. “I don’t know if I will be able to do that. But I’m trying.”
Advertisement
Valeurs Actuelles
Pour Emmanuel Macron, le Premier ministre sera attaché au “social” et à “l’environnement”
Qui pour remplacer Jean Castex ? Lors d’un déplacement à Cergy (Val-d’Oise), mercredi 27 avril, Emmanuel Macron a indiqué que le prochain Premier ministre serait « quelqu’un qui est attaché à la question sociale, à la question environnementale et à la question productive », indique Le Point. Interrogé par un journaliste sur l’éventualité d’une personnalité de gauche, le président de la République a répondu croire « au dépassement », estimant que « la couleur politique ne dit pas tout ».
À propos de l’actuel Premier ministre, le chef de l’État a eu des mots élogieux : « Jean Castex venait de la droite ; il a mené une des politiques les plus sociales des dernières décennies parce que c’est aussi un homme de cœur et qu’il a la fibre sociale ».
Une femme à Matignon ?
Reste que les spéculations continuent sur l’identité du prochain chef du gouvernement. Un sondage IFOP commandé par le Journal du dimanche, mercredi 27 avril, faisait état de la volonté des Français (74 %) de voir une femme accéder à la fonction. Un pilier de la macronie miserait d’ailleurs sur Élisabeth Borne, actuelle ministre du Travail, selon un témoignage rapporté par Le Point. « Les deux réformes impossibles menées durant ce quinquennat, celles de la SNCF et de l’assurance-chômage, c’est elle », rappelle-t-il. Même son de cloche chez un ex-LR interrogé par l’hebdomadaire : « Elle est femme, polytechnicienne, elle vient de la gauche, communique peu, elle sera Première ministre si Macron l’emporte ».
France24 - World
Joël Lautier, the French chess star on the US sanctions list
Issued on: 23/04/2022 - 15:49
Sébastian SEIBT
French chess star and businessman Jöel Lautier was added to the US sanctions list over the war in Ukraine back in March, French business daily Les Echos reported on Wednesday, the only non-Russian to be targeted by Washington.
On a long list of mainly affluent people targeted by US sanctions, one name stands out. Of the more than 340 individuals sanctioned by the United States on March 24 over the war in Ukraine, only one is not Russian: Frenchman Joël Lautier, a former international chess champion turned mergers and acquisitions consultant.
Lautier’s inclusion on the ever-growing US blacklist went completely unnoticed until French business daily Les Echos mentioned him in an article published on April 20.
Lautier, the head of a mergers and acquisitions consultancy, actually appears twice on the US sanctions list: once under his French name (Joël Raymond Lautier) and once under the "Russified" version of his surname, Zhoel Raimon Lote.
Why Lautier?
Lautier even gets a special mention from the US Treasury because he is quoted separately in a press release about Washington's efforts to target "the elite close to Russian President Vladimir Putin". The 48-year-old Frenchman is named alongside 15 wealthy Russians, including Gennady Timchenko, a businessman and longtime friend of Putin.
However, unlike the oligarchs targeted by the US and European authorities, Lautier is not being targeted for making a fortune from his Putin ties.
Instead, he owes his inclusion on the list to the fact that in 2020 he became a non-executive director and member of the supervisory board of the Russian bank Sovcombank.
One of Russia's "systemically important" banks, Sovcombank is suspected of helping the Russian elite enrich themselves illegally. It was one of the first targets of US sanctions, as soon as the Russian invasion of Ukraine began on February 24.
A month later, Washington decided to ramp up the pressure on Sovcombank by individually targeting all of its executives, including members of the board of directors.
For Les Echos, it is "bizarre" that Lautier should come under fire from Washington. Firstly, the daily points out, he resigned from his position at Sovcombank on February 25, the day after the bank was placed on the sanctions list. This decision is only effective after "an AGM [of shareholders]", Les Echos says. Since the US sanctions were announced, all references to the members of the board of directors have disappeared from the bank's website.
Moreover, there seems to be a double standard at play in Washington. Lautier was officially sanctioned because he was on the supervisory board of Sovcombank. But German national Regina von Flemming became a non-executive director of the Russian bank in 2020, a position she held just before the start of the war, and yet she does not appear on the US sanctions list. When contacted by FRANCE 24, the US Treasury did not comment on this discrepancy.
From chess champion to businessman
When contacted by Les Echos, Lautier made no comment on his inclusion on the US sanctions list.
His listing means that any assets he holds in the United States or at a US bank can be seized, and he cannot do business with Americans.
Ironically, Lautier was put on the US sanctions list on the same day as Anatoly Karpov, the former world chess champion who became a Russian MP and voted for the war in Ukraine. These two have clashed in the past on several occasions – on a chessboard.
Lautier’s feelings for Russia, a superpower in the chess world, appear to stem partly from his chess career.
Until 2006, Lautier was the greatest chess star in France. He was world junior champion in 1988, competed in the Chess World Cup 2005, and is one of the few players to have beaten chess legend Garry Kasparov twice, in 1994 and 1995.
His love of the game has taken him to Russia on numerous occasions. He became fluent in Russian by devouring the chess books of the Russian grandmasters.
When he retired from chess in 2006 to turn to finance, "Russia offered me the best bridge to go from chess to business," he told French business daily Les Echos in 2016. He also used the interview to denounce, two years after the annexation of Crimea, the "demonisation of Russia in Europe" and called for more business ties with Moscow.
In 2006, he founded his own mergers and acquisitions consultancy RGG (Russia goes global) which specialises in buying and selling assets in Russia. At the same time, he trained at Skolkovo, the leading management school in Moscow.
Since then, he has advised several large Russian groups in sectors as diverse as oil, electricity and pharmaceuticals. In addition to his role at Sovcombank, Lautier was also a non-executive director for Evropeyskaya Elektrotekhnica, a Russian electronics company.
Any one of these may have been a role too many for the US Treasury; for the US authorities, it looks like the former chess champion may have positioned too many of his pawns inside Russia.
This article has been translated from the original in French.
Daily newsletterReceive essential international news every morning
Subscribe
Take international news everywhere with you! Download the France 24 app
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-3{fill:#fff;}.cls-2{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}.cls-4{fill:#5bc9f4;}.cls-5{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-6{fill:url(#linear-gradient-3);}google-play-badge_EN
#The 51%
Allegations of mass rape by Russian troops in Ukraine
ANALYSISWar in Ukraine threatens geopolitical balance in the Arctic
AS IT HAPPENED
Several killed in Russian missile strike on Ukraine’s Odesa
Opex 360
Le français Naval Group se retire de l’appel d’offres lancé par l’Inde pour six sous-marins supplémentaires
par Laurent Lagneau · 2 mai 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerAlors que le Premier ministre indien, Narendra Modi, vient d’entamer un périple diplomatique en Europe qui passera par Paris dans quelques jours, le français Naval Group a confirmé qu’il ne participerait à l’appel d’offres lancé par New Delhi dans le cadre du programmant P-75i, lequel vise à construire six sous-marins à propulsion anaérobie pour répondre aux besoins exprimés par l’Indian Navy.
La décision de Naval Group a été annoncée avec une relative discrétion, à l’occasion de la mise à l’eau du sixième sous-marin Scorpène destiné à l’Indian Navy [l’INS Vagsheer, ndlr] au chantier Mazagon Dock Shipbuilders Ltd [MDL], à Bombay, le 20 avril dernier. Pour rappel, l’industriel français avait été retenu pour livrer six navires de ce type, avec d’importants transferts de technologie à la clé.
Cela étant, pour accompagner la montée en puissance de la composante océanique de sa dissuasion – qui repose sur le sous-marin nucléaire lanceur d’engins [SNLE] de type Arihan – et faire face aux menaces chinoises et pakistanaises, la marine indienne doit impérativement étoffer sa flotte de sous-marins. D’où le projet P75i.
Celui-ci prévoit la construction de six sous-marins supplémentaires, devant être plus imposants que les Scorpène, dotés d’un système de propulsion anaérobie [AIP] et capable de tirer des missiles de croisières ainsi que des missiles anti-navires. Le tout pour environ 5,3 milliards d’euros.
Parmi les candidats potentiels, le suédois Kockums [A26] ainsi que les japonais Kawasaki Heavy Industries et Mitsubishi Heavy Industry [classe Sōryū] passèrent leur tour. De même que, durant l’été 2021, ThyssenKrupp Marine Systems [TKMS], avec son U-214. L’industriel allemand avait alors expliqué sa décision par son désaccord sur plusieurs clauses techniques de l’appel d’offres, notamment sur les questions de responsabilité, de transferts de technologie et de charges de travail.
Puis, en février, via Rosoboronexport, le russe Rubin décida, pour des « raisons techniques », de se retirer de la compétition et de proposer, à la place de son sous-marin Amour-1650, six modèles améliorés de la classe Kilo. Une telle offre avait déjà été mise sur la table par Moscou en… 2019, l’idée étant alors de signer un contrat de gré à gré, sans passer par le dialogue compétitif lancé par New Delhi.
Il ne restait alors plus que trois candidats en lice : l’espagnol Navantia [S-80 plus], le sud-coréen Daewoo Shipbuilding and Marine Engineering [DSME-3000, variante du KSS-III] et, donc, Naval Group, avec une variante du Shortfin Barracuda.
Seulement, étant donné que, désormais, l’Inde veut que le système de propulsion anaérobie de ses futurs sous-marins soit déjà opérationnel, Naval Group a préféré jeté l’éponge. Au passage, seul Daewoo Shipbuilding and Marine Engineering peut satisfaire cette exigence indienne… à moins que TKMS revienne dans la course…
« Nous ne sommes plus dans la course. Nous nous sommes investis dans la phase de demande d’informations, mais certaines conditions de l’appel d’offres ne nous permettent finalement pas de participer », a fait savoir la direction de Naval Group, selon La Presse de la Manche.
« Naval Group a toujours été prêt à offrir la meilleure solution […] pour le projet P75(I) de la marine indienne. […] Cependant, le présent appel d’offres exige que l’AIP soit éprouvé en mer, ce qui n’est pas le cas car la marine française n’utilise pas un tel système de propulsion », a confirmé, plus tard, l’industriel, d’après des sources indiennes. Et d’ajouter, sans plus de précisions : « Néanmoins, nous attendons avec impatience une association plus étroite avec l’Inde ».
Just ahead of PM Modi’s visit to France, French submarine manufacturer Naval Group has pulled out of India’s Project 75(I).
NG: "Naval Group has always been ready to offer the best in class and adapted solution for IndianNavy's P75(I), being fully in line wth #AatmaNirbharBharat pic.twitter.com/OChb51rjWH
— Defence Decode® (@DefenceDecode) April 30, 2022
Quoi qu’il en soit, et en l’état actuel des choses, le Projet 75(i) paraît condamné étant donné qu’il ne peut plus y avoir de dialogue compétitif… En outre, Daewoo ne serait pas enclin à partager son savoir-faire… Aussi, la marine indienne devra très probablement changer ses plans.
En septembre 2021, après l’affaire australienne, il avait été avancé que l’Inde pourrait s’engouffrer dans la brèche ouverte par l’alliance AUKUS [États-Unis, Australie, Royaume-Uni] dans le domaine de la propulsion nucléaire pour nouer un partenariat avec la France afin de se doter, elle aussi, de sous-marins nucléaires d’attaque [SNA], sans avoir à en louer auprès de la Russie.
« Après le revers qu’elle vient de subir, la France sera peut-être beaucoup plus ouverte sur cette question. L’accord AUKUS a montré que les pays de la zone indo-pacifique qui souhaitent contenir la présence chinoise doivent mettre en place une coopération dans les hautes technologies », avait expliqué Harsh Pant, analyste à l’Observer Research Foundation, un centre de recherche proche de la diplomatie indienne, dans les colonnes du quotidien Le Figaro.
Probablement que la visite de M. Modi en France permettra d’y voir plus clair…
Le français Naval Group se retire de l’appel d’offres lancé par l’Inde pour six sous-marins supplémentaires
par Laurent Lagneau · 2 mai 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerAlors que le Premier ministre indien, Narendra Modi, vient d’entamer un périple diplomatique en Europe qui passera par Paris dans quelques jours, le français Naval Group a confirmé qu’il ne participerait à l’appel d’offres lancé par New Delhi dans le cadre du programmant P-75i, lequel vise à construire six sous-marins à propulsion anaérobie pour répondre aux besoins exprimés par l’Indian Navy.
La décision de Naval Group a été annoncée avec une relative discrétion, à l’occasion de la mise à l’eau du sixième sous-marin Scorpène destiné à l’Indian Navy [l’INS Vagsheer, ndlr] au chantier Mazagon Dock Shipbuilders Ltd [MDL], à Bombay, le 20 avril dernier. Pour rappel, l’industriel français avait été retenu pour livrer six navires de ce type, avec d’importants transferts de technologie à la clé.
Cela étant, pour accompagner la montée en puissance de la composante océanique de sa dissuasion – qui repose sur le sous-marin nucléaire lanceur d’engins [SNLE] de type Arihan – et faire face aux menaces chinoises et pakistanaises, la marine indienne doit impérativement étoffer sa flotte de sous-marins. D’où le projet P75i.
Celui-ci prévoit la construction de six sous-marins supplémentaires, devant être plus imposants que les Scorpène, dotés d’un système de propulsion anaérobie [AIP] et capable de tirer des missiles de croisières ainsi que des missiles anti-navires. Le tout pour environ 5,3 milliards d’euros.
Parmi les candidats potentiels, le suédois Kockums [A26] ainsi que les japonais Kawasaki Heavy Industries et Mitsubishi Heavy Industry [classe Sōryū] passèrent leur tour. De même que, durant l’été 2021, ThyssenKrupp Marine Systems [TKMS], avec son U-214. L’industriel allemand avait alors expliqué sa décision par son désaccord sur plusieurs clauses techniques de l’appel d’offres, notamment sur les questions de responsabilité, de transferts de technologie et de charges de travail.
Puis, en février, via Rosoboronexport, le russe Rubin décida, pour des « raisons techniques », de se retirer de la compétition et de proposer, à la place de son sous-marin Amour-1650, six modèles améliorés de la classe Kilo. Une telle offre avait déjà été mise sur la table par Moscou en… 2019, l’idée étant alors de signer un contrat de gré à gré, sans passer par le dialogue compétitif lancé par New Delhi.
Il ne restait alors plus que trois candidats en lice : l’espagnol Navantia [S-80 plus], le sud-coréen Daewoo Shipbuilding and Marine Engineering [DSME-3000, variante du KSS-III] et, donc, Naval Group, avec une variante du Shortfin Barracuda.
Seulement, étant donné que, désormais, l’Inde veut que le système de propulsion anaérobie de ses futurs sous-marins soit déjà opérationnel, Naval Group a préféré jeté l’éponge. Au passage, seul Daewoo Shipbuilding and Marine Engineering peut satisfaire cette exigence indienne… à moins que TKMS revienne dans la course…
« Nous ne sommes plus dans la course. Nous nous sommes investis dans la phase de demande d’informations, mais certaines conditions de l’appel d’offres ne nous permettent finalement pas de participer », a fait savoir la direction de Naval Group, selon La Presse de la Manche.
« Naval Group a toujours été prêt à offrir la meilleure solution […] pour le projet P75(I) de la marine indienne. […] Cependant, le présent appel d’offres exige que l’AIP soit éprouvé en mer, ce qui n’est pas le cas car la marine française n’utilise pas un tel système de propulsion », a confirmé, plus tard, l’industriel, d’après des sources indiennes. Et d’ajouter, sans plus de précisions : « Néanmoins, nous attendons avec impatience une association plus étroite avec l’Inde ».
Just ahead of PM Modi’s visit to France, French submarine manufacturer Naval Group has pulled out of India’s Project 75(I).
NG: "Naval Group has always been ready to offer the best in class and adapted solution for IndianNavy's P75(I), being fully in line wth #AatmaNirbharBharat pic.twitter.com/OChb51rjWH
— Defence Decode® (@DefenceDecode) April 30, 2022
Quoi qu’il en soit, et en l’état actuel des choses, le Projet 75(i) paraît condamné étant donné qu’il ne peut plus y avoir de dialogue compétitif… En outre, Daewoo ne serait pas enclin à partager son savoir-faire… Aussi, la marine indienne devra très probablement changer ses plans.
En septembre 2021, après l’affaire australienne, il avait été avancé que l’Inde pourrait s’engouffrer dans la brèche ouverte par l’alliance AUKUS [États-Unis, Australie, Royaume-Uni] dans le domaine de la propulsion nucléaire pour nouer un partenariat avec la France afin de se doter, elle aussi, de sous-marins nucléaires d’attaque [SNA], sans avoir à en louer auprès de la Russie.
« Après le revers qu’elle vient de subir, la France sera peut-être beaucoup plus ouverte sur cette question. L’accord AUKUS a montré que les pays de la zone indo-pacifique qui souhaitent contenir la présence chinoise doivent mettre en place une coopération dans les hautes technologies », avait expliqué Harsh Pant, analyste à l’Observer Research Foundation, un centre de recherche proche de la diplomatie indienne, dans les colonnes du quotidien Le Figaro.
Probablement que la visite de M. Modi en France permettra d’y voir plus clair…
PartagezTweetezPartagezEnregistrerAlors que le Premier ministre indien, Narendra Modi, vient d’entamer un périple diplomatique en Europe qui passera par Paris dans quelques jours, le français Naval Group a confirmé qu’il ne participerait à l’appel d’offres lancé par New Delhi dans le cadre du programmant P-75i, lequel vise à construire six sous-marins à propulsion anaérobie pour répondre aux besoins exprimés par l’Indian Navy.
La décision de Naval Group a été annoncée avec une relative discrétion, à l’occasion de la mise à l’eau du sixième sous-marin Scorpène destiné à l’Indian Navy [l’INS Vagsheer, ndlr] au chantier Mazagon Dock Shipbuilders Ltd [MDL], à Bombay, le 20 avril dernier. Pour rappel, l’industriel français avait été retenu pour livrer six navires de ce type, avec d’importants transferts de technologie à la clé.
Cela étant, pour accompagner la montée en puissance de la composante océanique de sa dissuasion – qui repose sur le sous-marin nucléaire lanceur d’engins [SNLE] de type Arihan – et faire face aux menaces chinoises et pakistanaises, la marine indienne doit impérativement étoffer sa flotte de sous-marins. D’où le projet P75i.
Celui-ci prévoit la construction de six sous-marins supplémentaires, devant être plus imposants que les Scorpène, dotés d’un système de propulsion anaérobie [AIP] et capable de tirer des missiles de croisières ainsi que des missiles anti-navires. Le tout pour environ 5,3 milliards d’euros.
Parmi les candidats potentiels, le suédois Kockums [A26] ainsi que les japonais Kawasaki Heavy Industries et Mitsubishi Heavy Industry [classe Sōryū] passèrent leur tour. De même que, durant l’été 2021, ThyssenKrupp Marine Systems [TKMS], avec son U-214. L’industriel allemand avait alors expliqué sa décision par son désaccord sur plusieurs clauses techniques de l’appel d’offres, notamment sur les questions de responsabilité, de transferts de technologie et de charges de travail.
Puis, en février, via Rosoboronexport, le russe Rubin décida, pour des « raisons techniques », de se retirer de la compétition et de proposer, à la place de son sous-marin Amour-1650, six modèles améliorés de la classe Kilo. Une telle offre avait déjà été mise sur la table par Moscou en… 2019, l’idée étant alors de signer un contrat de gré à gré, sans passer par le dialogue compétitif lancé par New Delhi.
Il ne restait alors plus que trois candidats en lice : l’espagnol Navantia [S-80 plus], le sud-coréen Daewoo Shipbuilding and Marine Engineering [DSME-3000, variante du KSS-III] et, donc, Naval Group, avec une variante du Shortfin Barracuda.
Seulement, étant donné que, désormais, l’Inde veut que le système de propulsion anaérobie de ses futurs sous-marins soit déjà opérationnel, Naval Group a préféré jeté l’éponge. Au passage, seul Daewoo Shipbuilding and Marine Engineering peut satisfaire cette exigence indienne… à moins que TKMS revienne dans la course…
« Nous ne sommes plus dans la course. Nous nous sommes investis dans la phase de demande d’informations, mais certaines conditions de l’appel d’offres ne nous permettent finalement pas de participer », a fait savoir la direction de Naval Group, selon La Presse de la Manche.
« Naval Group a toujours été prêt à offrir la meilleure solution […] pour le projet P75(I) de la marine indienne. […] Cependant, le présent appel d’offres exige que l’AIP soit éprouvé en mer, ce qui n’est pas le cas car la marine française n’utilise pas un tel système de propulsion », a confirmé, plus tard, l’industriel, d’après des sources indiennes. Et d’ajouter, sans plus de précisions : « Néanmoins, nous attendons avec impatience une association plus étroite avec l’Inde ».
Just ahead of PM Modi’s visit to France, French submarine manufacturer Naval Group has pulled out of India’s Project 75(I).
NG: "Naval Group has always been ready to offer the best in class and adapted solution for IndianNavy's P75(I), being fully in line wth #AatmaNirbharBharat pic.twitter.com/OChb51rjWH
— Defence Decode® (@DefenceDecode) April 30, 2022
Quoi qu’il en soit, et en l’état actuel des choses, le Projet 75(i) paraît condamné étant donné qu’il ne peut plus y avoir de dialogue compétitif… En outre, Daewoo ne serait pas enclin à partager son savoir-faire… Aussi, la marine indienne devra très probablement changer ses plans.
En septembre 2021, après l’affaire australienne, il avait été avancé que l’Inde pourrait s’engouffrer dans la brèche ouverte par l’alliance AUKUS [États-Unis, Australie, Royaume-Uni] dans le domaine de la propulsion nucléaire pour nouer un partenariat avec la France afin de se doter, elle aussi, de sous-marins nucléaires d’attaque [SNA], sans avoir à en louer auprès de la Russie.
« Après le revers qu’elle vient de subir, la France sera peut-être beaucoup plus ouverte sur cette question. L’accord AUKUS a montré que les pays de la zone indo-pacifique qui souhaitent contenir la présence chinoise doivent mettre en place une coopération dans les hautes technologies », avait expliqué Harsh Pant, analyste à l’Observer Research Foundation, un centre de recherche proche de la diplomatie indienne, dans les colonnes du quotidien Le Figaro.
Probablement que la visite de M. Modi en France permettra d’y voir plus clair…
PartagezTweetezPartagezEnregistrerPartagezPartagezTweetezTweetezPartagezPartagezEnregistrerEnregistrerAlors que le Premier ministre indien, Narendra Modi, vient d’entamer un périple diplomatique en Europe qui passera par Paris dans quelques jours, le français Naval Group a confirmé qu’il ne participerait à l’appel d’offres lancé par New Delhi dans le cadre du programmant P-75i, lequel vise à construire six sous-marins à propulsion anaérobie pour répondre aux besoins exprimés par l’Indian Navy.
La décision de Naval Group a été annoncée avec une relative discrétion, à l’occasion de la mise à l’eau du sixième sous-marin Scorpène destiné à l’Indian Navy [l’INS Vagsheer, ndlr] au chantier Mazagon Dock Shipbuilders Ltd [MDL], à Bombay, le 20 avril dernier. Pour rappel, l’industriel français avait été retenu pour livrer six navires de ce type, avec d’importants transferts de technologie à la clé.
Cela étant, pour accompagner la montée en puissance de la composante océanique de sa dissuasion – qui repose sur le sous-marin nucléaire lanceur d’engins [SNLE] de type Arihan – et faire face aux menaces chinoises et pakistanaises, la marine indienne doit impérativement étoffer sa flotte de sous-marins. D’où le projet P75i.
Celui-ci prévoit la construction de six sous-marins supplémentaires, devant être plus imposants que les Scorpène, dotés d’un système de propulsion anaérobie [AIP] et capable de tirer des missiles de croisières ainsi que des missiles anti-navires. Le tout pour environ 5,3 milliards d’euros.
Parmi les candidats potentiels, le suédois Kockums [A26] ainsi que les japonais Kawasaki Heavy Industries et Mitsubishi Heavy Industry [classe Sōryū] passèrent leur tour. De même que, durant l’été 2021, ThyssenKrupp Marine Systems [TKMS], avec son U-214. L’industriel allemand avait alors expliqué sa décision par son désaccord sur plusieurs clauses techniques de l’appel d’offres, notamment sur les questions de responsabilité, de transferts de technologie et de charges de travail.
Puis, en février, via Rosoboronexport, le russe Rubin décida, pour des « raisons techniques », de se retirer de la compétition et de proposer, à la place de son sous-marin Amour-1650, six modèles améliorés de la classe Kilo. Une telle offre avait déjà été mise sur la table par Moscou en… 2019, l’idée étant alors de signer un contrat de gré à gré, sans passer par le dialogue compétitif lancé par New Delhi.
Il ne restait alors plus que trois candidats en lice : l’espagnol Navantia [S-80 plus], le sud-coréen Daewoo Shipbuilding and Marine Engineering [DSME-3000, variante du KSS-III] et, donc, Naval Group, avec une variante du Shortfin Barracuda.
Seulement, étant donné que, désormais, l’Inde veut que le système de propulsion anaérobie de ses futurs sous-marins soit déjà opérationnel, Naval Group a préféré jeté l’éponge. Au passage, seul Daewoo Shipbuilding and Marine Engineering peut satisfaire cette exigence indienne… à moins que TKMS revienne dans la course…
« Nous ne sommes plus dans la course. Nous nous sommes investis dans la phase de demande d’informations, mais certaines conditions de l’appel d’offres ne nous permettent finalement pas de participer », a fait savoir la direction de Naval Group, selon La Presse de la Manche.
La Presse de la Manche« Naval Group a toujours été prêt à offrir la meilleure solution […] pour le projet P75(I) de la marine indienne. […] Cependant, le présent appel d’offres exige que l’AIP soit éprouvé en mer, ce qui n’est pas le cas car la marine française n’utilise pas un tel système de propulsion », a confirmé, plus tard, l’industriel, d’après des sources indiennes. Et d’ajouter, sans plus de précisions : « Néanmoins, nous attendons avec impatience une association plus étroite avec l’Inde ».
a confirméJust ahead of PM Modi’s visit to France, French submarine manufacturer Naval Group has pulled out of India’s Project 75(I).
NG: "Naval Group has always been ready to offer the best in class and adapted solution for IndianNavy's P75(I), being fully in line wth #AatmaNirbharBharat pic.twitter.com/OChb51rjWH
— Defence Decode® (@DefenceDecode) April 30, 2022
Just ahead of PM Modi’s visit to France, French submarine manufacturer Naval Group has pulled out of India’s Project 75(I).
NG: "Naval Group has always been ready to offer the best in class and adapted solution for IndianNavy's P75(I), being fully in line wth #AatmaNirbharBharat pic.twitter.com/OChb51rjWH
#AatmaNirbharBharatpic.twitter.com/OChb51rjWH— Defence Decode® (@DefenceDecode) April 30, 2022
April 30, 2022
Quoi qu’il en soit, et en l’état actuel des choses, le Projet 75(i) paraît condamné étant donné qu’il ne peut plus y avoir de dialogue compétitif… En outre, Daewoo ne serait pas enclin à partager son savoir-faire… Aussi, la marine indienne devra très probablement changer ses plans.
En septembre 2021, après l’affaire australienne, il avait été avancé que l’Inde pourrait s’engouffrer dans la brèche ouverte par l’alliance AUKUS [États-Unis, Australie, Royaume-Uni] dans le domaine de la propulsion nucléaire pour nouer un partenariat avec la France afin de se doter, elle aussi, de sous-marins nucléaires d’attaque [SNA], sans avoir à en louer auprès de la Russie.
« Après le revers qu’elle vient de subir, la France sera peut-être beaucoup plus ouverte sur cette question. L’accord AUKUS a montré que les pays de la zone indo-pacifique qui souhaitent contenir la présence chinoise doivent mettre en place une coopération dans les hautes technologies », avait expliqué Harsh Pant, analyste à l’Observer Research Foundation, un centre de recherche proche de la diplomatie indienne, dans les colonnes du quotidien Le Figaro.
Probablement que la visite de M. Modi en France permettra d’y voir plus clair…
BBC
The perfect storm increasing the cost of a crucial metal
By Chris BaraniukTechnology of Business reporter
In the next few years, millions of people will buy electric vehicles (EVs). All those cars and trucks will run on batteries containing metals such as cobalt, lithium and nickel.
But shortages of metals could potentially hobble the EV boom.
"Not a lot of people realise, we simply do not have enough of these critical materials at the moment mined around the world," says Megan O'Connor, chief executive and co-founder of battery materials mining and recycling firm, Nth Cycle.
Her company has designed a means of extracting nickel and other metals from minced-up old batteries - so that these materials can be used again.
It's called electro-extraction and it works by using an electrical current to separate metals out from crushed up battery waste known as "black mass". The separated metals are isolated and trapped in a special filter.
Nth Cycle's technology extracts nickel, not just from pulverised old batteries, but also from the clumps of rock and metals dug out of mines.
It's potentially a more sustainable method of recovering nickel than traditional techniques such as pyrometallurgy, which Dr O'Connor says is not an environmentally-friendly process.
"Think of it like a big furnace, they melt everything at very high temperatures - you can imagine the carbon footprint," she explains.
In the coming years, industry will need all the supplies of nickel it can get as its integral to so many of the products we use daily.
Lithium ion batteries, which power many devices, including your phone, rely on a mix of nickel, manganese and cobalt.
But in some batteries, nickel is by far the largest component, representing 80% of the mix.
The problem is that sourcing nickel, like many materials at the moment, is subject to supply chain headaches caused in part by the war in Ukraine, as Russia is one of the world's biggest nickel suppliers.
Countries such as Indonesia and the Philippines, will likely boost their nickel output as buyers search for non-Russian sources of the metal. Although there are questions over how sustainable this new production will be.
Dr O'Connor argues that new mines will not be able to open quickly enough to satisfy rising demand for nickel, which is also used to make stainless steel and wind turbine components. Instead, recycling old batteries will help to "patch" that supply problem, she suggests.
Other companies are also taking this approach, with Redwood Materials in the US already acquiring batteries from the equivalent of between 60-80,000 electric vehicles every year.
"We recover, on average, 95% of the elements from batteries, like nickel, cobalt, lithium and copper," says vice president for communications and government relations, Alexis Georgeson.
But general confidence in the nickel market is yet to return after a difficult episode in March, when nickel's price on the London Metal Exchange (LME) spiked by 250% before falling again. That prompted the LME's operators to suspend trading of nickel for about a week - a more or less unprecedented move.
"It was a disaster," says Keith Wildie, head of trading at metals recycling firm Romco Group, who notes that the price of nickel remains volatile. Although it has fallen again, the price is still around 60% higher than it was at the beginning of the year.
The price shock happened partly because a Chinese firm, Tsingshan Holding Group, had built up a large "short position" in the market - in other words, arranging contracts that bet the price of nickel would fall. When it didn't, the firm was forced to buy back those contracts, or commit to supplying the nickel. Taking either option would result in a huge loss.
The company did not respond to a BBC request for comment.
Disruption and panic on the market has subsequently knocked nickel traders' confidence, adds Mr Wildie: "The volumes have absolutely collapsed."
Both the Financial Conduct Authority and the Bank of England have announced reviews into the incident.
In a statement, the LME said, "The LME is committed to ensuring that the actions of all participants… are fully reviewed, and appropriate actions taken to both restore confidence and support the long-term health and efficiency of the market."
However, there were concerns about future supplies of nickel, even before this episode unfolded.
EV maker Tesla, for example, had already moved to secure access to the metal by becoming a technical partner in a new nickel mine on the Pacific island of New Caledonia.
More technology of business:
Not all firms can take this option. More than two-thirds of the world's nickel production goes to the stainless steel industry, where it ultimately ends up in everything from cutlery to bathroom taps and washing machines.
Some stainless steel factories in Europe have already cut production, thanks to nickel pricing and supply concerns.
Although Lisa Reisman, founder and executive editor of trade publication MetalMiner, predicts that short term demand for the metal in some industries could fall.
High interest rates might lead to a slowdown of the housing market, which would likely mean fewer people may purchasing new appliances containing stainless steel in the coming months, she explains.
Electric cars will almost certainly require a steady supply of nickel, though.
Earlier this year, market research firm S&P Global Platts forecasted that light duty EV sales worldwide would reach 26.8 million by 2030. The firm noted that EV sales more than doubled between 2020 and 2021.
Jason Sappor, senior analyst at S&P Global Platts, says the elevated price of nickel probably won't have a major impact on EV sales. But he does say that EV batteries are becoming an increasingly important driver of the nickel market.
Could recycling old batteries help fill the gap, as Dr O'Connor suggests? Maybe, says Mr Sappor - but it requires getting access to enough old batteries to make extracting the small amounts of nickel inside them worthwhile.
"The one issue with that is that there needs to be the existing stock to recycle from," he says. This approach does make sense, he adds, "in the long run".
Dr O'Connor stresses that recycling alone won't be enough to satisfy our nickel needs in the foreseeable future: "We need to start mining more of these materials - and mining them more sustainably."
Related Topics
France24 - Monde
Législatives 2022 : une alliance qui marque un virage historique pour la gauche
Publié le : 05/05/2022 - 11:48
Romain BRUNET
Suivre
La France insoumise, Europe Écologie-Les Verts, le Parti communiste et le Parti socialiste ont conclu un accord inédit pour présenter des candidatures communes aux élections législatives. Une page majeure de l’histoire de la gauche se tourne.
Après plusieurs jours de discussions, les ennemis d’hier ont fini par s’entendre sur une union de la gauche en vue des élections législatives des 12 et 19 juin. Europe Écologie-Les Verts (EELV), le Parti communiste (PCF) et le Parti socialiste (PS) – sous réserve de validation de l'accord par son Conseil national jeudi 5 mai – ont fini par s'entendre avec La France insoumise (LFI) sur des propositions communes et une répartition des 577 circonscriptions électorales. À ces partis pourrait s’ajouter le Nouveau parti anticapitaliste (NPA), qui poursuit ses discussions avec LFI.
Les résultats des législatives diront s’il s’agit d’une union historique, comparable, comme l’ont avancé certains insoumis, au Front populaire de 1936 ou au programme commun de la gauche en 1972. En attendant, l’alliance de la gauche de 2022 autour de La France insoumise est inédite, tant un tel accord semblait impensable il y a encore trois semaines.
Pour rappel, Yannick Jadot et Anne Hidalgo ont eu des mots très durs à l'encontre de Jean-Luc Mélenchon durant la campagne présidentielle. Le candidat EELV a accusé le leader des insoumis de "complaisance" vis-à-vis de Vladimir Poutine. La candidate socialiste l'a quant à elle carrément qualifié d'"agent", d'"allié" et de "soutien" du président russe, qui a lancé une offensive militaire en Ukraine.
>> Présidentielle : le pari gagnant-perdant de Jean-Luc Mélenchon
Depuis, le premier tour de l’élection présidentielle est venu clarifier les rapports de force. En obtenant 21,95 % des suffrages et en échouant à se qualifier pour le second tour pour seulement 422 000 voix, Jean-Luc Mélenchon et La France insoumise se sont imposés comme la force centrale à gauche, loin devant les 4,63 % de Yannick Jadot, les 2,28 % de Fabien Roussel (PCF) ou le 1,75 % obtenu par Anne Hidalgo.
"La présidentielle a vraiment confirmé le statut de La France insoumise comme force principale à gauche, analyse le politologue Pascal Perrineau, professeur à Sciences-Po. La situation était différente en 2017, même si Jean-Luc Mélenchon avait déjà réalisé un bon score. Lui était sur une ligne qui consistait à faire cavalier seul aux législatives, tandis que le PS avait encore des arguments et pouvait à l’époque prétendre obtenir un groupe par ses propres moyens."
Cinq ans plus tard, la situation est bien différente. La présidentielle de 2022 a permis aux partis de gauche d’ouvrir les yeux : non seulement sur le désir d’union de son électorat – 84 % des sympathisants de gauche se disent favorables à l’alliance conclue par LFI, EELV, le PCF et le PS, selon un sondage Elabe pour BFMTV publié mercredi 4 mai –, mais aussi, en particulier pour le PS et EELV, sur l’idée que ce rapprochement devait se faire sur un programme de rupture avec le néolibéralisme prôné par Emmanuel Macron, reconduit à la tête de l'État.
Le Parti socialiste tourne le dos au quinquennat Hollande
Ainsi, l’alliance conclue par les partis de gauche s’accorde sur un programme qui fait la part belle aux propositions des insoumis : Smic à 1 400 euros nets, garantie d’autonomie pour les jeunes, blocage des prix des produits de première nécessité, rétablissement de l’ISF, abrogation de la "flat tax", planification écologique, mise en place d’une "règle verte", VIe République. Mais le fait le plus marquant, dans le catalogue de mesures mises en avant, est sans aucun doute le virage pris par le PS. En se prononçant pour l’abrogation de la loi Travail El Khomri et la retraite à 60 ans, les socialistes tournent clairement le dos au quinquennat de François Hollande et au social-libéralisme.
Ce dernier "récuse l’accord sur le fond et même sur les circonscriptions", a-t-il indiqué, mercredi, au quotidien régional La Montagne. L’ancien président avait déjà prévenu, le 28 avril sur Franceinfo, qu’un accord entre le PS et LFI mettrait en cause les "principes mêmes qui sont les fondements de l’engagement socialiste", estimant qu’une alliance avec LFI entraînerait la "disparition" du Parti socialiste.
🗣 Alliance à gauche ➡️ "Je pense que cet accord ne sera pas accepté. S’il l’est, le PS aura décidé de disparaître”, accuse François Hollande, qui souhaite “une autre union” avec les communistes et les écologistes.Suivez le live 👉 https://t.co/cEwi3c61QM pic.twitter.com/bt62kVQBMP
April 28, 2022Réponse cinglante de Corinne Narassiguin, numéro 2 du PS, le 29 avril sur Radio J : "J’ai du mal à penser que ma première préoccupation aujourd’hui soit d’écouter ce que François Hollande a à nous dire sur ce qu’est la gauche et ce qu’est la fidélité au socialisme. Je préfère écouter ce que les électeurs nous ont dit au premier tour de l’élection présidentielle. C’était un message très fort et très clair."
🗣️"J’ai du mal à penser que ma première préoccupation soit d’écouter ce que Hollande a à nous dire sur ce qu’est la gauche et la fidélité au socialisme."@CorinneNara, secrétaire nationale du PS, invitée de @C_Barbier sur Radio J - 94.8 fm pic.twitter.com/aUsN9p4bj3
April 29, 2022Si le PS, EELV et le PCF consentent tous à ce que Jean-Luc Mélenchon devienne Premier ministre en cas de victoire de la gauche aux législatives, peut-on parler d'accord de gouvernement pour autant ? Il est tout à fait notable que les quatre partis de gauche n’ont pas publié de déclaration commune. Au contraire, chaque accord bilatéral a donné lieu à un communiqué spécifique, autorisant des formulations différentes en fonction des partis concernés.
Il est un sujet, en particulier, qui a suscité de longs débats : la désobéissance aux traités européens en matière économique et budgétaire. Si le secrétaire national d’EELV, Julien Bayou, auteur d’un livre intitulé "Désobéissons pour sauver l’Europe", publié en 2018, est rapidement tombé d’accord avec LFI sur cette question, dès lors qu’une éventuelle sortie de l’Union européenne était clairement exclue, il n’en a pas été de même pour le PS. Le terme de "désobéissance" a été l’objet d’intenses discussions, y compris entre le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, qui n’en voulait pas, et Jean-Luc Mélenchon. Finalement, le communiqué commun de LFI et du PS emprunte des chemins tortueux.
>> Désobéissance aux traités européens : pour le meilleur ou pour le pire ?
"Du fait de nos histoires, nous parlons de désobéir pour les uns, de déroger de manière transitoire pour les autres, mais nous visons le même objectif : être en capacité d’appliquer pleinement le programme partagé de gouvernement et respecter ainsi le mandat que nous auront donné les Français", affirme le document.
On comprend les tergiversations d’Olivier Faure. L’accord conclu entre LFI et le PS marque un tournant majeur dans la vie politique française. En se rangeant derrière Jean-Luc Mélenchon, le premier secrétaire du Parti socialiste acte un déplacement du centre de gravité de sa famille politique vers la gauche, voire jusqu’à l’extrême gauche, estiment les plus fervents opposants à cet accord.
Le tour de force politique de Jean-Luc Mélenchon
Il s’est au passage mis à dos tout ce qu’il reste des éléphants du parti à la rose. Outre François Hollande, l’ancien Premier ministre, Bernard Cazeneuve, et l’ancien président de l’Assemblée nationale, Claude Bartolone, ont annoncé, mercredi soir, qu’ils quittaient le PS, tandis que l'ancien premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis appelle "les socialistes à refuser cet accord sous toutes les formes possibles" et que l'ancien ministre Stéphane Le Foll se dit "prêt à conduire la campagne" des éventuels candidats socialistes dissidents.
"Les réactions des éléphants sont compréhensibles, estime Pascal Perrineau. Avec cet accord, le PS va devenir un supplétif de La France insoumise. En cela, c’est une rupture totale avec l’histoire du Parti socialiste qui était auparavant la force centrale. Désormais, la gauche va se redéfinir autour de la force radicale que représente LFI."
Les négociations entre LFI, EELV, le PCF et le PS ont également – ou essentiellement, assurent les opposants à cet accord – porté sur la répartition des circonscriptions. Les alliés de La France insoumise ont chacun obtenu l’assurance de disposer d’un groupe à l’Assemblée nationale, soit au moins 15 députés. Mais surtout, et contrairement à ce que proposaient les insoumis à l’ouverture des discussions, ils pourront tous prétendre au financement public des partis politiques en présentant chacun au moins 50 candidats aux législatives. Dans le détail, les écologistes ont obtenu 100 circonscriptions, les communistes 50 circonscriptions et les socialistes 70 circonscriptions. Les insoumis seront, eux, présents dans plus de 350 circonscriptions.
>> Législatives 2022 : des bulletins de votes qui valent de l'or
Enfin, les partenaires de LFI ont aussi obtenu que le nom de "L’Union populaire", auquel tenait Jean-Luc Mélenchon, évolue en "Nouvelle Union populaire écologique et sociale" pour mieux représenter l’ensemble des forces.
Reste à savoir ce que donnera cette alliance dans les urnes. La gauche espère obtenir en juin la majorité à l’Assemblée nationale. Sur le papier, une telle perspective paraît utopique. Depuis l’instauration du quinquennat en 2002 et l’inversion du calendrier électoral plaçant les élections législatives quelques semaines après l’élection présidentielle, le président élu a toujours obtenu dans la foulée une majorité pour gouverner. Mais Jean-Luc Mélenchon a réussi un tour de force politique en parvenant à maintenir l’espoir et à garder la mobilisation de l’électorat de gauche intacte malgré sa défaite à la présidentielle.
>> À lire : Comprendre les élections législatives françaises en six questions
"Jean-Luc Mélenchon a réussi une opération de communication extraordinaire, affirme Pascal Perrineau. Demander aux Français de l’élire Premier ministre, même si c'est un non-sens, était une stratégie extrêmement habile qui lui a permis non seulement de prendre la place de Marine Le Pen comme opposant numéro 1 à Emmanuel Macron, mais aussi de changer le visage de la gauche française pour en devenir l’élément central."
De fait, alors que l’extrême droite est divisée et que la macronie s’écharpe sur la répartition des circonscriptions pendant qu’Emmanuel Macron tente en vain de trouver un Premier ministre, la gauche est aujourd’hui la seule force politique en dynamique. Et à en juger par les attaques dont cette alliance fait l’objet depuis plusieurs jours, il semblerait qu’il plane comme un léger parfum d’inquiétude au sein de la majorité.
Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
Je m'abonne
Emportez l'actualité internationale partout avec vous ! Téléchargez l'application France 24
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-6{fill:#fff;}.cls-3{fill:#5bc9f4;}.cls-4{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-5{fill:url(#linear-gradient-3);}.cls-6{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}google-play-badge_FR
Législatives : fracturé, le PS soumet l'accord avec LFI à son parlement
LÉGISLATIVES 2022Désobéissance aux traités européens : pour le meilleur ou pour le pire ?
UNION DE LA GAUCHE
Législatives : la France insoumise et le Parti socialiste concluent leur accord
L'Humanité
« Engie est en train de valider vingt ans d’importation de gaz de schiste »
EntretienFinances Alors que les énergéticiens et leurs financiers tiennent leurs assemblées générales annuelles, Lucie Pinson, directrice générale de l’ONG Reclaim Finance et honorée du prix Goldman pour l’environnement, alerte sur la non-prise en compte du climat.
Marie-Noëlle BertrandChaque année, au printemps, les grands groupes pétroliers et gaziers, ainsi que les banques et les assureurs qui leur accordent des financements, tiennent leurs assemblées générales. Ils y soumettent les plans climat que leur impose la loi pour réduire leurs émissions de CO2. Trois semaines après la sortie du troisième volet du rapport du Giec portant sur les transitions économiques à opérer pour limiter le réchauffement climatique, et en pleine guerre en Ukraine, cette nouvelle saison des assemblées générales prend une tournure singulière. Entretien avec Lucie Pinson, cofondatrice et directrice générale de l’ONG Reclaim Finance, qui suit tout cela de près.
Les assemblées générales des énergéticiens français et de leurs financiers ont démarré. Prennent-elles en compte les dernières données du Giec ?
Clairement pas. Les actionnaires d’Engie, par exemple, ont voté à 80 % un plan climat qui rejette l’objectif de limiter le réchauffement à un maximum de 1,5 °C. Le groupe continue de miser gros sur le gaz. Dans le contexte de la guerre en Ukraine, il se tourne vers les gaz de schiste des États-Unis, dont il a décidé de prolonger les contrats d’importation de neuf ans, en plus des onze déjà prévus. On est en train de valider vingt ans de gaz de schiste ! Cela nous amène à 2042, alors que l’Europe n’est plus censée produire d’électricité carbonée d’ici à 2035. Engie est complètement hors des clous.
Note-t-on plus de réactions du côté des banques ou des assureurs ?
Ces assemblées générales sont les premières à se tenir depuis que l’Agence internationale de l’énergie (AIE) a stipulé que nous devons renoncer à toute nouvelle exploitation d’énergie fossile. Son rapport avait été publié tard en mai 2021, et les acteurs financiers avaient ainsi justifié le fait de ne pas en intégrer les conclusions. Mais un an a passé. Le rapport de l’AIE a, depuis, été corroboré par celui du Giec. Nous souhaitons que les acteurs financiers prennent enfin acte de toutes ces conclusions et reconnaissent la nécessité de tendre vers l’objectif zéro expansion. Nous les appelons à sanctionner les entreprises qui continuent d’investir dans les énergies fossiles, en votant contre le renouvellement des membres de leurs bureaux et contre leurs faux plans climat.
À lire le troisième volet du rapport du Giec, l’argent ne manque pas à l’échelle internationale, ce sont les flux qui sont mal orientés. Qu’est-ce que cela raconte de l’état de la finance verte ?
C’est la bonne nouvelle du rapport du Giec. Tous les financements nécessaires à la transition climatique existent et sont disponibles. Maintenant, il s’agit d’augmenter les flux vers les bonnes solutions, et surtout de cesser ceux destinés aux énergies fossiles. En outre, tous les financements verts ne sont pas aussi verts que l’on dit. Prenez les green bonds (obligations vertes émises, entre autres, par des acteurs publics sur le marché mondial pour pousser les acteurs économiques à investir dans la transition – NDLR) : certains sont très valables. Mais quand BNP Paribas soutient l’émission d’une obligation verte pour le développement d’un aéroport à Hong Kong en faisant valoir que les bâtiments sont basse consommation, cela n’a rien de vert : on contribue à augmenter le trafic aérien !
Beaucoup d’investisseurs se dirigent aujourd’hui vers les technologies de capture et stockage du carbone. Sont-elles un des éléments de ces faux plans climat ?
Elles peuvent y contribuer. Beaucoup de majors pétrolières et gazières parient sur la compensation (mécanisme qui permet à une entreprise d’investir, par exemple, dans le reboisement forestier pour compenser les émissions carbone induites par son activité – NDLR) et les technologies de capture et stockage de CO2. Cela peut être extrêmement dangereux. Concernant la compensation, il a été démontré que son utilité pour le climat est faible, voire nulle, dans la mesure où les industriels s’en servent pour justifier la poursuite de leurs émissions. Il ne faudrait pas parler de compensation, mais de contribution : toutes ces choses devraient être faites en addition des efforts de baisse des émissions, pas en substitution. Concernant le stockage de CO2, c’est un peu la même chose. Il va en falloir. Mais le Giec est très clair : il faut le réserver aux secteurs économiques qui ne peuvent être transformés sur le fond. Ce n’est certainement pas le cas du secteur énergétique, et encore moins du secteur de la production électrique, alors qu’il est possible de le décarboner très rapidement.
Quelles sont nos chances de réussir à réorienter les flux financiers d’un système qui, par essence, ne souffre pas d’être contrôlé ?
C’est tout le problème. Il faut un contrôle des acteurs financiers. Ils peuvent, dans une certaine mesure, changer à la marge leurs activités – souvent dans une logique de prévention du risque financier, en écartant de leurs portefeuilles les entreprises les plus exposées aux énergies fossiles. Mais cette logique est très lente, et ne remet pas en question celles de la croissance et de l’exploitation des ressources, radicalement antinomiques avec nos objectifs climatiques. Il va falloir réguler ; il va falloir interdire, aussi, le financement de certaines activités reconnues par la science comme incompatibles avec le respect de notre budget carbone planétaire. Et il va falloir, enfin, décourager certaines pratiques et en inciter d’autres, en se servant des mécanismes monétaires des banques centrales, qui ont, dans leur mandat, l’obligation de respecter les objectifs climatiques européens.
Total conclura, fin mai, cette nouvelle saison des assemblées générales. Qu’espérez-vous de ce groupe pétrolier ?
Pas grand-chose. Le plan climat qu’il va soumettre à consultation de ses actionnaires fait la part belle au gaz, au point d’annuler tous les efforts opérés pour réduire les émissions du pétrole. Il autorise toujours le déploiement de projets catastrophiques, tels que celui d’EACOP, en Afrique de l’Est (1). Enfin, Total vient de rejeter une résolution de ses actionnaires qui exigeaient plus de transparence quant à sa stratégie climatique. Qu’attendre d’un groupe qui refuse de rendre des comptes à ses propres actionnaires ?
engieClimatpétroleenvironnement Valeurs Actuelles
La présidente LR de la région Pays de la Loire plaide pour le “rassemblement” avec Emmanuel Macron
A l’issue de l’élection présidentielle, le président des Républicains, Christian Jacob, a martelé que le parti n’était pas « soluble dans le macronisme », écartant toute alliance. Une consigne dont s’écartent certains élus LR, à l’instar de Christelle Morançais, président de la région Pays de la Loire, relève Ouest France. Après avoir été porte-parole de Valérie Pécresse durant la campagne présidentielle, elle a appelé, lundi 25 avril, à « tendre la main » à LREM.
Eviter « l’aveuglement idéologique »
« Je suis une femme de droite, je suis attachée à mes convictions, mais je considère que, dans le contexte extrêmement tendu dans lequel nous vivons, il faut savoir tendre la main, se rassembler et s’ouvrir », a déclaré Christelle Morançais, mettant en garde contre la tentation de « l’aveuglement idéologique, le déni des réalités ou le goût de la revanche ». Une vision qui s’oppose à celle de son prédécesseur à la tête de la région, Bruno Retailleau, note Ouest France. Le même jour, celui-ci évoquait le « combat » des législatives à venir. « La démocratie, ce n’est pas la concentration de tous les pouvoirs dans les mains d’un seul », a-t-il également tweeté.
Christelle Morançais illustre la compatibilité d’une partie des Républicains avec Emmanuel Macron. Elle est notamment proche de l’ancien Premier ministre, Édouard Philippe, qui, avec son parti Horizon, incarne une droite de soutien au président de la République. « Emmanuel Macron a désormais la responsabilité d’unir le pays. À nous de l’aider à bâtir l’unité dont la France a tellement besoin », a-t-elle déclaré. Sa position en fait pour certains observateurs une candidate à un poste de ministre.
Pays-de-la-Loire : les dernières actualités
Valeurs Actuelles
Lettre ouverte à Vladimir Poutine
Marioupol, Kharkiv, Irpin, Boutcha, Borodyanka, Kramatorsk : autant de noms de villes ukrainiennes synonymes aujourd’hui, par l’atrocité des massacres qui les ensanglantent aussi bien que par l’ampleur des destructions qui les ravagent, d’horreur, de morts, de désolation et indescriptibles souffrances, assimilables, par l’indignation qu’ils suscitent très justement au sein de la conscience humaine, à de terribles “crimes de guerre”, sinon à d’encore plus effroyables “crimes contre l’humanité”.
Certes, nous connaissons les arguments que vous invoquez, dont une hypothétique « dénazification » de l’Ukraine en même temps qu’un supposé « génocide » à l’encontre des populations civiles du Donbass, pour expliquer ce que vous appelez, d’un euphémisme langagier qui ne peut que nous étonner sur le plan militaire mais aussi nous heurter au niveau intellectuel, une « opération spéciale » . À l’inverse, nous sommes également parfaitement conscients des très contreproductives maladresses et autres non moins préjudiciables fautes que la communauté internationale, les États-Unis d’Amérique en tête, a pu parfois commettre, sur le plan diplomatique et souvent pour d’hypocrites mais rentables intérêts géostratégiques, à l’encontre de votre pays, qu’elle a parfois, par le passé, unilatéralement humilié, sinon inconsidérément insulté, et quelquefois même outrageusement diabolisé.
Bref : une inacceptable stigmatisation où l’on voit même désormais poindre, çà et là, d’insidieux, et d’autant plus troublants, accents de racisme antirusse, d’inacceptables relents de xénophobie à l’encontre, non seulement de vos diplomates et autres oligarques mais, plus généralement, de manière bien plus indistincte et abusive encore, de vos sportifs, artistes et intellectuels également, y compris les plus inoffensifs idéologiquement. Cela s’avère, certes, nous l’admettons volontiers, éminemment regrettable !
Mais, enfin, quelles que soient ces erreurs d’appréciation ou nuances d’analyse, quels que soient même, et peut-être surtout, les motifs que vous employez pour justifier ce que nous ne craignons pas d’appeler, plus encore qu’une brutale agression, une guerre insensée, due précisément à cette inconcevable invasion de l’Ukraine, nation libre et souveraine, par la Russie, ces mêmes motifs nous paraissent, au vu de l’immense tragédie humaine que votre armée provoque impitoyablement, aussi injustifiables moralement qu’illégitimes politiquement. Nous l’avons fermement condamnée, du reste, dès le début, tout en nous rangeant aussitôt, et parallèlement, aux côtés de l’admirable résistance ukrainienne !
Ainsi, Monsieur le Président,
Ainsi, Monsieur le Président, souhaitez-vous vraiment passer à l’histoire comme, de sinistre mémoire et même si cette comparaison peut parfois sembler, à certains, excessive, voire outrancière, un nouveau Hitler, quoique, paradoxalement, votre pays eût naguère grandement contribué à vaincre, pour le bien de l’Europe elle-même, l’Allemagne nazie ? Voulez-vous vraiment que la postérité, vos enfants comme votre peuple, sinon le monde entier, se souvienne de vous comme, croupissant misérablement au fin fond d’une obscure prison pour criminels de guerre, le pire des tyrans, à l’instar, autrefois, d’un Staline, d’un Pol Pot ou d’un Milosevic ? Désirez-vous vraiment faire partie de cette funeste procession de dictateurs finis, comme bon nombre de fous furieux en mal de pouvoir absolutiste, dans les nauséabondes cuvettes de l’histoire et que, pire encore, votre nom, déjà suffisamment terni par l’abjection de cette guerre, soit à jamais marqué du sombre et méprisable sceau de l’infamie ?
À cela, déjà déplorable en soi, s’ajoute un autre élément, non négligeable, et qui, comme tel, devrait, pour le « patriote » que vous clamez être, vous interpeller aussi : le fait que ce soit l’image même de la Russie, son richissime héritage culturel comme son inestimable patrimoine artistique, qui, par cette guerre que vous menez de façon aussi violente, arbitraire et indiscriminée à l’encontre de milliers d’innocents, se voit ainsi aujourd’hui, certes injustement mais néanmoins gravement, dégradée, endommagée aux quatre coins de la planète, stigmatisée dans son ensemble. Et, faut-il vous l’avouer, nous en sommes, nous qui aimons tant votre pays, sa grande littérature (de Pouchkine, Lermontov ou Gogol à Dostoïevski, Tchekhov ou Tolstoï, en passant par Essenine, Tourgueniev, Pasternak, Maïakovski, Soljenitsyne ou Vassili Grossman) aussi bien que ses fabuleux musiciens (de Tchaïkovski à Rachmaninov en passant par Prokofiev, Moussorgski, Chostakovitch, Scriabine, Stravinski ou Rimski-Korsakov), infiniment tristes, profondément désolés !
De même, nous souvenons-nous que l’une des plus belles villes du monde, Saint-Pétersbourg, qui est par ailleurs aussi votre berceau natal, fut bâtie par les meilleurs architectes et ouvriers vénitiens, y abritant l’un des plus somptueux musées du monde, l’Ermitage, connexe au magistral palais d’Hiver, et où, au XVIIIe siècle déjà, quelques-uns de nos philosophes les plus prestigieux, dont Voltaire et Diderot, précurseurs de la Révolution française, nantis de leur inaliénable sens de la démocratie chevillé au cœur comme au corps, allaient présenter leurs hommages à votre légendaire impératrice, Catherine II !
C’est donc au nom même de la civilisation,
C’est donc au nom même de la civilisation, de son esprit en ce qu’il a de plus noble, haut et précieux, y compris au sein de la grande et belle âme russe, que nous vous demandons instamment, Monsieur le président, de mettre un terme, toutes affaires cessantes, à cet indicible carnage en Ukraine. L’abomination y est, en effet, à son comble, inimaginable, dans son indescriptible cruauté, pour le commun des mortels. Les récits des rescapés sont glaçants. Les témoignages des victimes, épouvantables et bouleversants tout à la fois. N’éprouvez-vous donc aucune compassion, Monsieur le Président, envers ces nouveaux martyrs ? Rien, absolument rien, ne peut justifier un tel déchaînement, incompréhensible, inique et aveugle, de violence !
Revenez donc, Monsieur Poutine, à la Raison ! Respectez le droit international au lieu de vous mettre ainsi, par cette folie meurtrière tout autant que par cette suicidaire fuite en avant, au ban des nations ! De grâce, pitié pour les innocents ! Cette barbarie est une insulte à l’humanité, une honte comme une tache indélébile aux yeux de bon nombre, ne vous en déplaise, de vos concitoyens ! Davantage : arrêtez, s’il n’est pas trop tard, cette immonde guerre et engagez-vous plutôt, en toute honnêteté et transparence, en de véritables, sérieux pourparlers de paix ! Mieux : ne trahissez pas, au fallacieux nom d’on ne sait quel patriotisme de mauvais aloi, d’un nationalisme aussi mal entendu qu’interprété, la féconde et brillante culture de votre patrie ! Ne la déshonorez pas ! Ne faites pas en sorte que le Crime et châtiment du mémorable Dostoïevski et autres Âmes mortes du génial Gogol deviennent finalement, mais surtout très concrètement, la hideuse et infernale métaphore romanesque, pour votre malheur, de votre propre tombeau !
L’insondable mais équitable tribunal de l’histoire,
L’insondable mais équitable tribunal de l’histoire, sinon celui des hommes, pourra peut-être ainsi, s’il en est encore temps, vous sauver de son implacable justice… Une ultime précision : si nous prenons la peine de nous adresser par écrit à vous aujourd’hui, risquant peut-être ainsi de devoir nous confronter à certaines critiques de la part de nos estimables pairs, au vu d’un sujet aussi douloureux comme d’une problématique aussi épineuse, indéfendable à tous égards, ce n’est finalement, sachez-le, qu’en désespoir de cause. Aucune conscience digne de ce nom ne peut, en effet, rester insensible et silencieuse, à moins de faire preuve d’une indifférence dont on ne sait si c’est l’incroyable cynisme ou le terrifiant égoïsme qu’il faut déplorer le plus en pareille circonstance, face à un tel drame humain !
* Daniel Salvatore Schiffer est philosophe, écrivain et éditorialiste ; Robert Redeker est philosophe ; Guy Sorman est écrivain et économiste ; Pierre-André Taguieff est philosophe et historien des idées.
L'Humanité
Science. Avec le réchauffement, les virus passeront du phoque à l’âne
ActuSelon une étude, 15 000 cas de transmission de virus entre mammifères de différentes espèces vont survenir d’ici à 2070 du fait de la hausse des températures. L’humain ne sera pas épargné.
Marie-Noëlle BertrandCombien de virus attendent l’humain au détour des bouleversements climatiques ? Une nouvelle étude publiée la semaine dernière dans la revue Nature offre un début de réponse pas vraiment réjouissant. Déjà, il était clairement établi que la déforestation et l’érosion de la biodiversité favorisent la recrudescence des transmissions zoonotiques, c’est-à-dire le passage d’un virus animal à l’humain. Non seulement le réchauffement global des températures atmosphériques ne freinera pas le phénomène, mais les risques sont nombreux qu’il le favorise, avance désormais une équipe de chercheurs états-uniens.
La hausse des températures va conduire à de nouvelles migrations d’animaux
Si la nouvelle n’est ni totalement neuve, ni complètement surprenante, l’article est le premier à modéliser la mécanique qui conduit à ce bouleversement et à quantifier le nombre de fois que des virus pourraient passer du phoque à l’âne. D’ici à 2070, avancent ainsi les scientifiques, le changement climatique pourrait entraîner plus de 15 000 nouveaux cas de transmission de virus entre mammifères de différentes espèces. Schématiquement, le processus est relativement simple à expliquer : la hausse des températures va conduire à la migration d’animaux en quête d’espaces plus frais. Le compte rendu anticipe que beaucoup « se regrouperont en de nouvelles combinaisons (de populations) à des altitudes élevées, dans des points chauds de la biodiversité et dans des zones à forte densité de population humaine en Asie et en Afrique ». L’ensemble favorisera le passage de virus d’une espèce à une autre et, dans certains cas, les transmissions zoonotiques. Pour arriver à ces conclusions, l’équipe scientifique a modélisé le déplacement de 3 139 espèces et les nouvelles répartitions géographiques qui en découleront. Elle a, après cela, calculé la probabilité qu’un virus saute d’une espèce à l’autre pour la première fois.
Quel est le niveau de risque que cet « autre » soit un humain ? Les chercheurs ne s’avancent pas outre mesure sur ce point. Trop de facteurs économiques et sociaux entrent en jeu, avancent-ils en substance. Une chose paraît en revanche établie : au moins 10 000 espèces de virus ont la capacité d’infecter l’humain, parmi ceux qui circulent aujourd’hui silencieusement chez les mammifères sauvages.
De nombreux facteurs permettent de réduire ce risque
Déjà soupçonnées d’être à la source de la transmission du coronavirus à l’homme, les chauves-souris restent les suspectes numéro 1 de l’étude. « En raison de leur capacité de dispersion unique, elles représentent la majorité des nouveaux partages viraux » envisagés, singulièrement chez les humains. La bonne nouvelle vient du fait que de nombreux facteurs permettent de réduire ce risque, entre autres un investissement accru dans les soins de santé et dans la recherche. À condition de l’anticiper dès maintenant.
« Nos résultats appellent à une très grande vigilance », insistent les scientifiques, qui refusent de ne parler qu’au futur. « Cette transition écologique est peut-être déjà en cours, et maintenir le réchauffement à moins de 2 °C au cours du siècle ne réduira pas le partage futur du virus. » Autrement dit, le processus est désormais inévitable. Notre seul salut est de nous y préparer.
Réchauffement climatiqueSantéBiodiversité France24 - Monde
En direct : Zelensky lance une campagne mondiale de levée de fonds pour reconstruire l'Ukraine
Publié le : 05/05/2022 - 06:40Modifié le : 05/05/2022 - 17:43
FRANCE 24
Suivre
FRANCE 24
Suivre
La Russie a annoncé un cessez-le-feu unilatéral de trois jours, à partir de jeudi matin, autour de l'aciérie Azovstal. Cela doit permettre l'ouverture d'un couloir humanitaire entre 7 heures à 17 heures (heure française) pour évacuer les civils toujours présents sur le site. Suivez notre direct.
-
17 h 37 : Vladimir Poutine et Naftali Bennett ont échangé sur la Shoah
Le président russe Vladimir Poutine et le Premier ministre israélien Naftali Bennett ont discuté de la Shoah, en pleine polémique après que Moscou a accusé Israël de soutenir des "néonazis" en Ukraine, a indiqué le Kremlin.
Lors d'un entretien téléphonique, Vladimir Poutine et Naftali Bennett ont notamment échangé sur l'importance du 9 mai, date à laquelle la Russie célèbre la victoire sur le nazisme et qui permet d'"honorer la mémoire de toutes les victimes" de la Seconde Guerre mondiale, "y compris des victimes de l'Holocauste", selon le Kremlin.
-
17 h 30 : "l'armée russe est toujours prête à assurer l'évacuation des civils" d'Azovstal, affirme Poutine
L'armée russe reste "prête" à faire en sorte que les civils terrés avec des combattants ukrainiens dans l'usine Azovstal, à Marioupol, soient évacués de manière "sûre", a affirmé le président russe Vladimir Poutine.
"L'armée russe est toujours prête à assurer l'évacuation des civils de manière sûre", a déclaré Vladimir Poutine lors d'un entretien téléphonique avec le Premier ministre israélien Naftali Bennett, selon le Kremlin.
-
17 h 19 : l'Otan prévoit une "présence accrue" près de la Suède en cas de candidature
Le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg a évoqué une "présence accrue" en mer Baltique et autour de la Suède pour protéger le pays scandinave en cas de candidature à la suite de l'invasion russe de l'Ukraine.
"On doit se rappeler que pendant l'éventuel processus d'adhésion à l'Otan, il y a un fort engagement politique de l'organisation à soutenir la sécurité de la Suède", a déclaré le patron de l'alliance dans une interview à la télévision suédoise SVT.
"Nous avons plusieurs façons de le faire, notamment via une présence accrue de l'Otan et de ses forces dans les régions autour de la Suède et dans la Baltique", a souligné le haut responsable norvégien.
-
17 h 18 : un nouveau convoi de l'ONU est en route vers Azovstal pour évacuer des civils
Un nouveau convoi de l'ONU est en route pour l'usine Azovstal, dernière poche de résistance ukrainienne de Marioupol, pour évacuer les civils qui y sont pris au piège, a annoncé un responsable des Nations unies.
"Aujourd'hui, à l'heure où nous parlons, un convoi est en route pour arriver à Azovstal d'ici demain matin avec l'espoir de récupérer les civils restants dans ce sombre enfer, qu'ils habitent depuis tant de semaines et de mois, et de les ramener en sécurité", a déclaré le secrétaire général adjoint de l'ONU en charge des questions humanitaires, Martin Griffiths, lors d'une conférence à Varsovie.
-
15 h 15 : Zelensky invite Olaf Scholz et le président Franck-Walter Steinmeir à Kiev
Volodymyr Zelensky a invité à Kiev le chancelier allemand Olaf Scholz ainsi que le président Frank-Walter Steinmeier, trois semaines après avoir snobé ce dernier quand il avait voulu s'y rendre, a-t-on appris auprès de la présidence allemande.
>> À lire aussi : Guerre en Ukraine : Andrij Melnyk, le poil à gratter diplomatique de Kiev à Berlin
Le président ukrainien et le chef de l'État social-démocrate ont eu une conversation téléphonique "très bonne et très importante" qui a permis de "dissiper les irritations" suite au refus de Kiev de recevoir à la mi-avril Frank-Walter Steinmeier, a-t-on indiqué de même source. "Tous deux ont convenu de rester en contact étroit", a-t-elle ajouté.
-
14 h 44 : la Pologne et les pays baltes inaugurent un nouveau gazoduc
La Pologne et les pays baltes ont inauguré un nouveau gazoduc destiné à intégrer des marchés gaziers dans cette région du nord-est de l'Union européenne et réduire ainsi la dépendance du gaz russe, dans le contexte de l'invasion en Ukraine.
Le gazoduc GIPL (Gas Interconnection Poland-Lithuania) long de 508 km, dont 165 km en Lituanie et 343 km en Pologne, pourra transporter à terme, dans les deux directions, environ deux milliards mètres cube de gaz et, grâce aux réseaux gaziers existants, relier aussi la Lettonie, l'Estonie et la Finlande.
-
14 h 42 : "Les Russes ne respectent pas leur promesse de trêve" à Azovstal
"Les Russes ne respectent pas leur promesse de trêve" sur le site d'Azovstal à Marioupol, dernière poche de résistance ukrainienne dans cette ville portuaire, a affirmé Sviatoslav Palamar, un commandant du bataillon Azov qui défend l'aciérie.
"Les Russes ne respectent pas leur promesse de trêve et ne permettent pas l'évacuation des civils" toujours réfugiés avec les combattants dans les souterrains de cette immense aciérie, a-t-il affirmé dans un message vidéo sur Telegram.
Le Kremlin avait affirmé plus tôt que l'armée russe respectait le cessez-le-feu qu'elle avait annoncé la veille.
-
14 h 35 : la communauté internationale promet 6,5 milliards de dollars pour l'Ukraine
La conférence internationale des donateurs pour l'Ukraine organisée à Varsovie a généré 6,5 milliards de dollars (6,15 milliards d'euros) de promesses de dons, a déclaré le Premier ministre polonais, Mateusz Morawiecki.
"Nous sommes avec vous, vous n'êtes pas seuls", a lancé le président du Conseil européen, Charles Michel, en ouverture de cette conférence co-présidée par la Pologne et la Suède, en partenariat avec l'Union européenne (UE) et avec la participation des Nations unies.
Également présente à cette conférence, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a annoncé le déblocage de 200 millions d'euros supplémentaires d'aide humanitaire de la part de l'UE, ce qui porte le montant total du soutien financier européen à quatre milliards d'euros depuis le début de l'invasion russe, le 24 février dernier.
-
14 h 22 : la France revoit à la hausse son aide financière à l'Ukraine
La France va porter le montant total de son appui global à l'Ukraine à deux milliards de dollars (environ 1,9 milliard d'euros), a annoncé Emmanuel Macron dans un message vidéo diffusé lors d'une conférence internationale de donateurs pour l'Ukraine organisée à Varsovie. Ce nouvel apport ne concerne pas le volet militaire, a précisé l'Élysée.
Jusqu'ici, la France avait débloqué une somme de 1,7 milliard de dollars d'aide financière, économique et humanitaire en faveur de l'Ukraine pour 2022, hors soutien militaire.
-
13 h 43 : le soutien occidental empêche la Russie "d'achever rapidement l'opération", selon Moscou
La Russie a reconnu jeudi que le soutien occidental ralentissait son offensive en Ukraine mais affirmé qu'il ne "l'empêcherait pas de remplir ses objectifs", alors que des informations contradictoires circulent sur l'évacuation des civils réfugiés dans la dernière poche de résistance ukrainienne à Marioupol.
"Les États-Unis, le Royaume-Uni, l'Otan dans son ensemble partagent en permanence des données du renseignement avec les forces armées ukrainiennes. Conjuguées aux approvisionnements en armes (...) ces actions ne permettent pas d'achever rapidement l'opération", a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov.
Ces actions occidentales "ne sont toutefois pas en mesure d'empêcher" que les objectifs de l'offensive russe en Ukraine soient remplis, a-t-il ajouté, après 10 semaines d'une guerre qui a déjà fait des milliers de morts et provoqué l'exode de plus de 5 millions d'Ukrainiens.
-
12 h 20 : Zelensky lance une campagne mondiale de levée de fonds pour reconstruire l'Ukraine
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé le lancement d'une plate-forme de financement participatif en ligne conçue pour aider Kiev à gagner la guerre contre la Russie et reconstruire les infrastructures du pays.
"En un clic, vous pouvez donner des fonds pour aider nos défenseurs, sauver nos civils et reconstruire l'Ukraine", a-t-il déclaré en anglais dans une vidéo publiée sur Twitter en annonçant le lancement de la plate-forme United24.
-
11 h 45 : le Kremlin nie tout assaut de l'usine sidérurgique d'Azovstal
La Russie affirme que les forces russes ne conduisent pas d'assaut sur le complexe d'Azovstal, à Marioupol, où des combattants et des civils ukrainiens sont pris au piège, et a déclaré que des corridors humanitaires y étaient opérationnels jeudi.
Interrogé sur l'affirmation d'un haut responsable ukrainien, selon laquelle les troupes russes avaient pénétré dans la zone, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a renvoyé les journalistes à l'ordre du président Vladimir Poutine de ne pas prendre d'assaut la centrale.
-
11 h 40 : Volodimir Zelensky prévient que l'évacuation d'Azovstal va prendre du temps
Volodimir Zelensky a prévenu qu'il faudrait du temps pour permettre d'évacuer les civils encore présents dans le réseau souterrain du vaste complexe industriel d'Azovstal.
Pour sauver ces civils, parmi lesquels figurent des femmes et des enfants, "nous devons maintenir le cessez-le-feu. La partie ukrainienne est prêt à le faire", a déclaré Volodimir Zelensky jeudi matin dans son message vidéo quotidien.
"Cela va prendre du temps pour sortir ces gens de ces sous-sols, de ces abris souterrains. Actuellement, nous ne pouvons pas utiliser des équipements lourds pour évacuer les gravats (qui se sont accumulés à la surface). Tout doit être fait manuellement", a-t-il expliqué.
-
10 h 53 : la Russie "essaie d'anéantir" les forces ukrainiennes à Azovstal, affirme Kiev
L'armée ukrainienne a réaffirmé que les combats continuaient dans l'aciérie d'Azovstal à Marioupol, assurant que la Russie "essaie d'anéantir" les derniers défenseurs du site, même si elle a annoncé un cessez-le-feu unilatéral à partir de jeudi matin.
"Les occupants russes sont occupés à bloquer et à essayer d'anéantir les unités ukrainiennes sur le territoire d'Azovstal", a indiqué dans un communiqué l'armée ukrainienne.
Selon elle, les troupes de Moscou ont "repris l'offensive avec le soutien d'avions pour prendre le contrôle de l'usine".
-
8 h 40 : une conférence des donateurs pour préparer la reconstruction l'Ukraine
Une conférence des donateurs, organisée par l'Union Européenne, a lieu aujourd'hui pour mettre en place un fonds de solidarité. Un système pensé pour aider l'Ukraine à se reconstruire sur le long terme et qui s'ajoute donc aux aides d'urgences, notamment militaires, apportées par les soutiens internationaux de Kiev.
Cinq-cents milliards d'euros par an seraient nécessaire, selon les estimations, dont la moitié dédiée à la reconstruction des infrastructures.
-
6 h 22 : un cessez-le-feu unilatéral russe de trois jours doit entrer en vigueur jeudi matin autour de l'aciérie de Marioupol
La Russie a annoncé que ses forces allaient cesser le feu pendant trois jours à partir de jeudi matin autour de l'aciérie de Marioupol.
"Les forces armées russes vont ouvrir un couloir humanitaire de 08 h à 18 h, heure de Moscou (de 05 h à 15 h GMT) les 5, 6 et 7 mai à partir du site de l'usine métallurgique Azovstal pour évacuer des civils", a indiqué mercredi soir le ministère de la Défense dans un communiqué.
"Sur cette période, les forces armées russes et les unités de la République populaire du Donetsk (unilatéralement proclamée par les séparatistes prorusses, NDLR) vont cesser le feu et les hostilités unilatéralement", a-t-il poursuivi, assurant que les civils ayant trouvé refuge dans l'usine seraient autorisés à rejoindre la Russie ou les territoires contrôlés par Kiev.
-
4 h 10 : l'état-major ukrainien dénonce une offensive sur l'aciérie de Marioupol
Malgré l'annonce d'un cessez-le-feu russe, l'état-major ukrainien a fait savoir dans son point quotidien vers 04 h 00 GMT, jeudi, que "les envahisseurs russes concentrent leurs efforts à bloquer et à essayer de détruire nos unités dans la zone d'Azovstal. Avec le soutien de l'aviation, l'ennemi a repris l'offensive pour prendre le contrôle de l'usine".
La prise de Marioupol serait une victoire importante pour les Russes car elle leur permettrait de consolider leurs gains territoriaux côtiers le long de la mer d'Azov en reliant la région du Donbass, en partie contrôlée par leurs partisans, à la Crimée que Moscou a annexée en 2014.
-
4 h 01 : les négociations se poursuivent à Bruxelles sur un sixième train de sanctions contre Moscou
La Commission européenne a proposé mercredi un embargo progressif de l'Union européenne sur le pétrole importé de Russie.
Si les États membres de l'Union européenne donnent, à l'unanimité, leur feu vert, "nous renoncerons progressivement aux livraisons russes de pétrole brut dans les six mois et à celles de produits raffinés d'ici la fin de l'année", a dit à Strasbourg la présidente de la Commission Ursula von der Leyen.
-
3 h 05 : les renseignements américains ont aidé Kiev à abattre des généraux russes, selon le New York Times
Les renseignements fournis par les États-Unis à l'armée ukrainienne ont permis de cibler plusieurs généraux russes près du front, a affirmé mercredi le New York Times, citant des sources anonymes au sein des services américains.
Washington a fourni des détails concernant les mouvements de troupes prévus par la Russie à Kiev, ainsi que l'emplacement et d'autres détails sur les quartiers généraux militaires mobiles de la Russie. L'Ukraine, ayant recoupé ces informations avec ses propres renseignements, a mené des frappes et d'autres attaques dans lesquelles des officiers russes ont trouvé la mort, indique le journal.
Les responsables ukrainiens ont déclaré avoir abattu environ douze généraux russes sur le champ de bataille, selon le New York Times.
>> Guerre en Ukraine : quand les États-Unis dégainent l’arme du renseignement militaire
-
01 h 15 : Macron et Modi appellent à une "cessation immédiate des hostilités" en Ukraine
Le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre indien Narendra Modi, en tournée en Europe, ont appelé mercredi à une "cessation immédiate des hostilités" en Ukraine.
"La France et l'Inde ont exprimé leur profonde préoccupation quant à la crise humanitaire et au conflit en cours en Ukraine", ont souligné les deux dirigeants dans une déclaration conjointe à l'issue d'un entretien et d'un dîner de travail à l'Élysée.
"Les deux pays ont condamné sans équivoque le fait que des civils aient été tués en Ukraine, et appelé à une cessation immédiate des hostilités afin que les parties se réunissent pour promouvoir le dialogue et la diplomatie et pour mettre fin immédiatement aux souffrances de la population", ont-ils ajouté.
-
0 h 54 : plus de 300 civils évacués mercredi de Marioupol
Dans son message vidéo quotidien, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé que 344 civils avaient été évacués mercredi de Marioupol et de ses environs vers Zaprorijjia.
Selon Kiev, des centaines de militaires et de civils, dont des dizaines d'enfants, se trouvent toujours dans des galeries souterraines de l'aciérie d'Azovstal, à Marioupol, dernier bastion de la résistance ukrainienne.
La Croix-Rouge internationale s'est dite, dans un communiqué, "soulagée que davantage de vies aient pu être sauvées" et a appelé à renouveler les efforts pour poursuivre les évacuations.
Avec AFP et Reuters
Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
Je m'abonne
Emportez l'actualité internationale partout avec vous ! Téléchargez l'application France 24
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-6{fill:#fff;}.cls-3{fill:#5bc9f4;}.cls-4{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-5{fill:url(#linear-gradient-3);}.cls-6{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}google-play-badge_FR
TÉMOIGNAGES"Une situation absurde" : la galère des étudiants africains en France après avoir fui l'Ukraine
LE FIL DU 4 MAI
Plus de 300 civils évacués de l'aciérie Azovstal à Marioupol, visée par un assaut attribué à Moscou
LE FIL DU 3 MAI
Ukraine : un "puissant assaut" russe lancé sur l'usine Azovstal de Marioupol
Opex 360
Les forces ukrainiennes affirment avoir détruit deux patrouilleurs côtiers russes de type Raptor
par Laurent Lagneau · 2 mai 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerSi le rapport de forces face à son homologue ukrainienne est clairement à son avantage, la marine russe n’en connaît pas quelques déconvenues, comme avec la perte du croiseur lance-missiles Moskva ou encore la destruction – dans des circonstances qui restent à confirmer – du navire de débarquement Orsk, alors amarré au port de Berdyansk. Un troisième bateau – un patrouilleur côtier de type Raptor – aurait été touché par un missile antichar ATGM au large de Marioupol, ce qu’aucun élément n’est venu corroborer par la suite.
Cela étant, des affirmations de l’état-major ukrainien ont été par la suite démenties. En effet, celui-ci a prétendu que le patrouilleur hauturier lance-missile « Vassili Bykov » et la frégate » Amiral Essen » avait été touchés. Or, le premier a été photographié, en bon état, lors de son retour au port de Sébastopol. Quant à la seconde, le ministère russe de la Défense a diffusé une vidéo la montrant tirer un missile Shtil pour détruire un drone Bayraktar TB-2, dont un exemplaire aurait joué un rôle dans le naufrage du croiseur Moskva, touché par deux missiles anti-navires P360 Neptune.
Ce 2 mai, la Défense ukrainienne a de nouveau assuré avoir « détruit » deux autres bateaux russes, en l’occurrence des patrouilleurs côtiers « Raptor », avec au moins un drone Bayraktar TB-2. Une vidéo a été diffusée à l’appui de cette affirmation.
« Deux bateaux russes de classe Raptor ont été détruits aujourd’hui près de l’île aux Serpents », a en effet déclaré le général Valeri Zaloujny, le commandant en chef des forces ukraniennes. « Bayraktar fonctionne! », s’est-il félicité.
💬Головнокомандувач ЗС України генерал Валерій Залужний:
Сьогодні на світанку біля острова Зміїний було знищено два російські катери типу Раптор.
Працює #Байрактар. Разом до Перемоги!🇺🇦 pic.twitter.com/3wxlwjDtdx
— Defence of Ukraine (@DefenceU) May 2, 2022
Selon les images publiées par l’état-major ukrainien, le premier patrouilleur semble immobile au moment où il est touché tandis que le second naviguait à grande vitesse avant d’être rattrapé par la munition tirée par le TB-2.
Pour rappel, pouvant naviguer à une vitesse de 48 noeuds, le patrouilleur Raptor [Projet 03160] a été conçu pour soutenir les opérations spéciales [avec vingt commandos à bord], assurer la protection des bases navales, surveiller les frontières maritimes et effectuer des missions de recherche et de sauvetage. Affichant un déplacement de seulement 16 tonnes [pour une longueur de 16 mètres], blindé, il est armé de trois mitrailleuses.
Quant au Bayraktar TB-2, de conception turque, il peut emporter deux missiles antichar à longue portée air-sol UMTAS ou des munitions légères de type MAM-C ou MAL-L, à guidage laser.
L’état-major ukrainien n’a pas précisé la nature des munitions utilisées contre les deux patrouilleurs russes. Ni si les cibles ont été « illuminées » laser par un autre drone.
Les forces ukrainiennes affirment avoir détruit deux patrouilleurs côtiers russes de type Raptor
par Laurent Lagneau · 2 mai 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerSi le rapport de forces face à son homologue ukrainienne est clairement à son avantage, la marine russe n’en connaît pas quelques déconvenues, comme avec la perte du croiseur lance-missiles Moskva ou encore la destruction – dans des circonstances qui restent à confirmer – du navire de débarquement Orsk, alors amarré au port de Berdyansk. Un troisième bateau – un patrouilleur côtier de type Raptor – aurait été touché par un missile antichar ATGM au large de Marioupol, ce qu’aucun élément n’est venu corroborer par la suite.
Cela étant, des affirmations de l’état-major ukrainien ont été par la suite démenties. En effet, celui-ci a prétendu que le patrouilleur hauturier lance-missile « Vassili Bykov » et la frégate » Amiral Essen » avait été touchés. Or, le premier a été photographié, en bon état, lors de son retour au port de Sébastopol. Quant à la seconde, le ministère russe de la Défense a diffusé une vidéo la montrant tirer un missile Shtil pour détruire un drone Bayraktar TB-2, dont un exemplaire aurait joué un rôle dans le naufrage du croiseur Moskva, touché par deux missiles anti-navires P360 Neptune.
Ce 2 mai, la Défense ukrainienne a de nouveau assuré avoir « détruit » deux autres bateaux russes, en l’occurrence des patrouilleurs côtiers « Raptor », avec au moins un drone Bayraktar TB-2. Une vidéo a été diffusée à l’appui de cette affirmation.
« Deux bateaux russes de classe Raptor ont été détruits aujourd’hui près de l’île aux Serpents », a en effet déclaré le général Valeri Zaloujny, le commandant en chef des forces ukraniennes. « Bayraktar fonctionne! », s’est-il félicité.
💬Головнокомандувач ЗС України генерал Валерій Залужний:
Сьогодні на світанку біля острова Зміїний було знищено два російські катери типу Раптор.
Працює #Байрактар. Разом до Перемоги!🇺🇦 pic.twitter.com/3wxlwjDtdx
— Defence of Ukraine (@DefenceU) May 2, 2022
Selon les images publiées par l’état-major ukrainien, le premier patrouilleur semble immobile au moment où il est touché tandis que le second naviguait à grande vitesse avant d’être rattrapé par la munition tirée par le TB-2.
Pour rappel, pouvant naviguer à une vitesse de 48 noeuds, le patrouilleur Raptor [Projet 03160] a été conçu pour soutenir les opérations spéciales [avec vingt commandos à bord], assurer la protection des bases navales, surveiller les frontières maritimes et effectuer des missions de recherche et de sauvetage. Affichant un déplacement de seulement 16 tonnes [pour une longueur de 16 mètres], blindé, il est armé de trois mitrailleuses.
Quant au Bayraktar TB-2, de conception turque, il peut emporter deux missiles antichar à longue portée air-sol UMTAS ou des munitions légères de type MAM-C ou MAL-L, à guidage laser.
L’état-major ukrainien n’a pas précisé la nature des munitions utilisées contre les deux patrouilleurs russes. Ni si les cibles ont été « illuminées » laser par un autre drone.
PartagezTweetezPartagezEnregistrerSi le rapport de forces face à son homologue ukrainienne est clairement à son avantage, la marine russe n’en connaît pas quelques déconvenues, comme avec la perte du croiseur lance-missiles Moskva ou encore la destruction – dans des circonstances qui restent à confirmer – du navire de débarquement Orsk, alors amarré au port de Berdyansk. Un troisième bateau – un patrouilleur côtier de type Raptor – aurait été touché par un missile antichar ATGM au large de Marioupol, ce qu’aucun élément n’est venu corroborer par la suite.
Cela étant, des affirmations de l’état-major ukrainien ont été par la suite démenties. En effet, celui-ci a prétendu que le patrouilleur hauturier lance-missile « Vassili Bykov » et la frégate » Amiral Essen » avait été touchés. Or, le premier a été photographié, en bon état, lors de son retour au port de Sébastopol. Quant à la seconde, le ministère russe de la Défense a diffusé une vidéo la montrant tirer un missile Shtil pour détruire un drone Bayraktar TB-2, dont un exemplaire aurait joué un rôle dans le naufrage du croiseur Moskva, touché par deux missiles anti-navires P360 Neptune.
Ce 2 mai, la Défense ukrainienne a de nouveau assuré avoir « détruit » deux autres bateaux russes, en l’occurrence des patrouilleurs côtiers « Raptor », avec au moins un drone Bayraktar TB-2. Une vidéo a été diffusée à l’appui de cette affirmation.
« Deux bateaux russes de classe Raptor ont été détruits aujourd’hui près de l’île aux Serpents », a en effet déclaré le général Valeri Zaloujny, le commandant en chef des forces ukraniennes. « Bayraktar fonctionne! », s’est-il félicité.
💬Головнокомандувач ЗС України генерал Валерій Залужний:
Сьогодні на світанку біля острова Зміїний було знищено два російські катери типу Раптор.
Працює #Байрактар. Разом до Перемоги!🇺🇦 pic.twitter.com/3wxlwjDtdx
— Defence of Ukraine (@DefenceU) May 2, 2022
Selon les images publiées par l’état-major ukrainien, le premier patrouilleur semble immobile au moment où il est touché tandis que le second naviguait à grande vitesse avant d’être rattrapé par la munition tirée par le TB-2.
Pour rappel, pouvant naviguer à une vitesse de 48 noeuds, le patrouilleur Raptor [Projet 03160] a été conçu pour soutenir les opérations spéciales [avec vingt commandos à bord], assurer la protection des bases navales, surveiller les frontières maritimes et effectuer des missions de recherche et de sauvetage. Affichant un déplacement de seulement 16 tonnes [pour une longueur de 16 mètres], blindé, il est armé de trois mitrailleuses.
Quant au Bayraktar TB-2, de conception turque, il peut emporter deux missiles antichar à longue portée air-sol UMTAS ou des munitions légères de type MAM-C ou MAL-L, à guidage laser.
L’état-major ukrainien n’a pas précisé la nature des munitions utilisées contre les deux patrouilleurs russes. Ni si les cibles ont été « illuminées » laser par un autre drone.
PartagezTweetezPartagezEnregistrerPartagezPartagezTweetezTweetezPartagezPartagezEnregistrerEnregistrerSi le rapport de forces face à son homologue ukrainienne est clairement à son avantage, la marine russe n’en connaît pas quelques déconvenues, comme avec la perte du croiseur lance-missiles Moskva ou encore la destruction – dans des circonstances qui restent à confirmer – du navire de débarquement Orsk, alors amarré au port de Berdyansk. Un troisième bateau – un patrouilleur côtier de type Raptor – aurait été touché par un missile antichar ATGM au large de Marioupol, ce qu’aucun élément n’est venu corroborer par la suite.
Cela étant, des affirmations de l’état-major ukrainien ont été par la suite démenties. En effet, celui-ci a prétendu que le patrouilleur hauturier lance-missile « Vassili Bykov » et la frégate » Amiral Essen » avait été touchés. Or, le premier a été photographié, en bon état, lors de son retour au port de Sébastopol. Quant à la seconde, le ministère russe de la Défense a diffusé une vidéo la montrant tirer un missile Shtil pour détruire un drone Bayraktar TB-2, dont un exemplaire aurait joué un rôle dans le naufrage du croiseur Moskva, touché par deux missiles anti-navires P360 Neptune.
une vidéoCe 2 mai, la Défense ukrainienne a de nouveau assuré avoir « détruit » deux autres bateaux russes, en l’occurrence des patrouilleurs côtiers « Raptor », avec au moins un drone Bayraktar TB-2. Une vidéo a été diffusée à l’appui de cette affirmation.
« Deux bateaux russes de classe Raptor ont été détruits aujourd’hui près de l’île aux Serpents », a en effet déclaré le général Valeri Zaloujny, le commandant en chef des forces ukraniennes. « Bayraktar fonctionne! », s’est-il félicité.
💬Головнокомандувач ЗС України генерал Валерій Залужний:
Сьогодні на світанку біля острова Зміїний було знищено два російські катери типу Раптор.
Працює #Байрактар. Разом до Перемоги!🇺🇦 pic.twitter.com/3wxlwjDtdx
— Defence of Ukraine (@DefenceU) May 2, 2022
💬Головнокомандувач ЗС України генерал Валерій Залужний:
Сьогодні на світанку біля острова Зміїний було знищено два російські катери типу Раптор.
Працює #Байрактар. Разом до Перемоги!🇺🇦 pic.twitter.com/3wxlwjDtdx
#Байрактарpic.twitter.com/3wxlwjDtdx— Defence of Ukraine (@DefenceU) May 2, 2022
May 2, 2022
Selon les images publiées par l’état-major ukrainien, le premier patrouilleur semble immobile au moment où il est touché tandis que le second naviguait à grande vitesse avant d’être rattrapé par la munition tirée par le TB-2.
Pour rappel, pouvant naviguer à une vitesse de 48 noeuds, le patrouilleur Raptor [Projet 03160] a été conçu pour soutenir les opérations spéciales [avec vingt commandos à bord], assurer la protection des bases navales, surveiller les frontières maritimes et effectuer des missions de recherche et de sauvetage. Affichant un déplacement de seulement 16 tonnes [pour une longueur de 16 mètres], blindé, il est armé de trois mitrailleuses.
Quant au Bayraktar TB-2, de conception turque, il peut emporter deux missiles antichar à longue portée air-sol UMTAS ou des munitions légères de type MAM-C ou MAL-L, à guidage laser.
L’état-major ukrainien n’a pas précisé la nature des munitions utilisées contre les deux patrouilleurs russes. Ni si les cibles ont été « illuminées » laser par un autre drone.
Valeurs Actuelles
Malika Sorel-Sutter : “La prime va à la non-assimilation”
Valeurs actuelles. On a l’impression que ce livre procède d’une fatigue, d’une déception, d’une blessure même. Pouvez-vous nous en expliquer la genèse ?
Malika Sorel-Sutter. Fatigue ? Non. Déception et blessure ? Oui. Voilà des années que je me bats pour la France. Dans ce combat, j’ai laissé bien des plumes et je ne m’attendais pas à ce que l’on se mette à jouer une partition de la francité selon l’ethnie et la race, symbolisée par une vision attribuée à tort au général de Gaulle, ainsi que par ce que j’ai appelé la querelle des prénoms. On ne devrait juger les autres que sur leur engagement à défendre la France. Or ceux des élites de souche qui ont précipité la France dans les épreuves actuelles ne voient, eux, aucunement leur francité entachée du soupçon d’illégitimité. Oui, cela m’a fendu le cœur de constater qu’aucune leçon ne semblait avoir été tirée de l’histoire des harkis.
Qui sont ces “dindons de la farce”, dont vous faites le titre de votre ouvrage ?
Les Français de souche du peuple, bien sûr, et les enfants de l’immigration extra-européenne qui ont fait le choix de l’assimilation. Les premiers ont longtemps cru au conte de fées selon lequel la réussite de l’intégration culturelle et de l’assimilation n’était qu’une question de temps et de moyens financiers, quand il n’en était rien. Quant aux seconds, ils constatent qu’il est bien plus profitable de se réclamer de la diversité ou de toute autre communauté que de la communauté française. La prime va à la non-assimilation. C’est ce que démontrent les politiques de discrimination positive, qui se transforment en discrimination négative pour ces deux catégories de Français qui se retrouvent être les dindons de la farce.
« La conjugaison des identités est extrêmement aléatoire », écrivez-vous. L’assimilation, que vous avez vécue, et sur laquelle vous avez beaucoup travaillé, relève-t-elle du miracle ?
En matière d’assimilation, toutes les erreurs, ou presque, ont été commises par les gouvernants ces quarante dernières années. C’est pourquoi elle relève effectivement de plus en plus du miracle. Pour la favoriser et non l’entraver, il convenait de respecter un certain nombre de précautions. Il importe de rappeler que l’assimilation des Italiens n’a pas été le franc succès que pensent beaucoup de Français : seul un Italien sur trois du flux 1870-1940 s’est assimilé. Les autres sont repartis. Je cite Cavanna qui évoque la manière dont l’assimilation était vécue par la communauté italienne. Celui qui se faisait naturaliser était qualifié de vendu. Concernant le flux polonais de 1920-1939, 42 % sont repartis. Pourtant, aussi bien les Italiens que les Polonais de l’époque étaient catholiques… L’assimilation est loin d’être une simple formalité, et se révèle d’autant plus difficile que les cultures en présence partagent peu de principes et de valeurs, et qu’il existe de lourds contentieux historiques entre le pays d’origine et celui d’accueil.
Les Occidentaux ont fini par perdre le sentiment d’appartenance à leur communauté avec les devoirs que cela implique.
Vous vous étonnez qu’il soit difficile d’admettre cela et même simplement d’en débattre ; vous dites : « C’est parce que nous sommes trop sûrs de l’universalité de nos valeurs, de notre pouvoir de séduction, etc. » Bref, nous pécherions par orgueil. N’est-ce pas plutôt que la France, par paresse, par fatigue, par haine de soi, a souhaité ne plus avoir d’identité, et n’ose plus rien réclamer au nouvel arrivant ?
Je ne partage pas votre point de vue sur la paresse, la fatigue. S’il avait été dit aux Français que l’accueil de pauvres venus d’ailleurs aboutirait à une exigence de renoncement à des pans entiers de l’identité française, ils auraient résisté. La plupart des Français aiment leur culture, leur art de vivre, et ne sont pas prêts à y renoncer. C’est tout autre chose qui a fragilisé les sociétés occidentales et les a rendues vulnérables. La France n’est pas seule dans sa situation. Je m’en tiendrai ici à quelques-uns des nombreux paramètres que je développe dans mon livre : l’individualisme, l’égocentrisme, la trop grande confiance en soi qui confine parfois à l’arrogance, ainsi que la quête éperdue d’amour, de plaisir et de jouissance matérielle.
Alexis de Tocqueville voyait « une foule innombrable d’hommes semblables et égaux qui tournent sans repos sur eux-mêmes pour se procurer de petits et vulgaires plaisirs, dont ils emplissent leur âme. Chacun d’eux, retiré à l’écart, est comme étranger à la destinée de tous les autres ». Les Occidentaux ont fini par perdre le sentiment d’appartenance à leur communauté avec les devoirs que cela implique. Seule subsiste la dimension “droits”, d’où désormais leur incapacité chronique à supporter et gérer le moindre conflit, la moindre tension ou contrariété. C’est une immense vulnérabilité car aussi longtemps que leurs intérêts privés ne se trouvent pas affectés, ils demeurent indifférents. Pour beaucoup, la poursuite de la satisfaction du bien-être personnel, au détriment de la défense de l’intérêt supérieur de leur nation, constitue un horizon indépassable.
La surveillance des faits et gestes de chacun rend l’intégration culturelle extrêmement compliquée
Il est par ailleurs des commandements moraux puissants qui rebondissent à travers les siècles, sont inscrits dans les plis de l’âme des Occidentaux, et les ont programmés à la culpabilité, à la contrition et à la repentance. Le pape prend soin de les rappeler régulièrement, avec ferveur et grand enthousiasme. Pour Jésus, il faut même aller jusqu’à ses ennemis, comme le traduit l’Évangile selon Matthieu : « Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent afin que vous soyez fils de votre Père qui est dans les cieux », car « si vous aimez ceux qui vous aiment, quel salaire aurez-vous ? »
Je rappelle dans mon livre l’histoire du pasteur Saïd Oujibou qu’aucun chrétien ne l’a invité chez lui et qui se retrouve terriblement seul le jour de Noël, jour de sa propre conversion ; cette histoire illustre à la perfection le manque criant de solidarité et de cohésion dont souffre l’Occident. Jamais telle situation n’eût pu se produire pour quiconque aurait rejoint la communauté des musulmans. C’est dans cet esprit de solidarité que réside l’étendue de la puissance et de la force d’un groupe. Éduquée dans deux civilisations qui diffèrent sur bien des aspects, il me saute aux yeux que la préférence étrangère est consubstantielle à l’identité chrétienne. D’ailleurs, n’est-il pas rappelé que « j’étais étranger et vous m’avez accueilli, sans vêtement, et vous m’avez habillé » ? Le riche, au contraire du pauvre, n’est pas en odeur de sainteté, et « il est plus facile à un chameau de passer par le trou d’une aiguille qu’à un riche de rentrer dans le royaume de Dieu ». Il n’y avait donc guère de surprise à voir les Occidentaux œuvrer à accueillir toute la misère du monde, quand bien même cela s’opérait au détriment des leurs. Mais l’histoire nous enseigne aussi que les peuples sont capables de sursaut pour assurer leur propre continuité en tant que corps politique.
Les partis politiques n’ont plus eu d’autre choix que de verser dans le clientélisme par le biais d’accommodements déraisonnables
Que pouvons-nous encore intégrer ? Quelle est la capacité d’assimilation des nouveaux arrivants ? Les personnes issues du même pays sont-elles ou non assimilées ? Voilà les questions qu’il vous semble impératif de se poser en la matière. Croyez-vous que nous en prenions le chemin ?
Avant toute chose, il faut suspendre les flux migratoires aussi longtemps que l’assimilation – ou tout au moins l’intégration culturelle – d’une part substantielle que l’immigration déjà présente n’a pas réussi. La principale raison en est que l’importance des flux migratoires a conduit à la constitution de diasporas, rendant le clientélisme politique incontournable. Comme le définit Dominique Schnapper, les diasporas sont des « peuples qui gardent un sentiment de leur unité malgré l’éclatement géographique ». Pour peser dans le jeu politique, ces peuples n’ont aucun intérêt à laisser leurs membres leur échapper. C’est pourquoi la pression exercée sur les individus s’est considérablement accrue au fil du temps. La surveillance des faits et gestes de chacun rend l’intégration culturelle extrêmement compliquée. La liberté des individus et des familles s’en trouve entravée, de même que celle des enseignants, et c’est pourquoi ces derniers échouent de plus en plus dans la mission que leur confie la nation, qui est de préparer des citoyens.
Eu égard à l’évolution de la démographie électorale, les partis politiques n’ont plus eu d’autre choix que de verser dans le clientélisme par le biais d’accommodements déraisonnables et autres concessions sur le respect des principes républicains. C’est ce clientélisme qui a cultivé le communautarisme, qui a finalement conduit à parler de “séparatisme”. Rien de tout cela n’eût été possible si les élites politiques et la haute administration avaient respecté le code civil, qui subordonne l’octroi de la nationalité, donc du droit de vote, à la réussite de l’assimilation.
L’école se voulant de plus en plus le reflet de la société, on comprend que ce formidable outil d’assimilation soit aujourd’hui contre-productif. Pensez-vous qu’une école qui explique (ou accepte tacitement) que deux hommes peuvent se marier et avoir des enfants, puisse encore espérer intégrer des personnes venues par exemple du monde arabo-musulman ?
Votre question m’amène à évoquer le fait gravissime suivant, à savoir que des associations catholiques aient pu défiler avec, à leurs côtés, des Frères musulmans, permettant ainsi à ces derniers de se trouver, en quelque sorte, anoblis dans le champ politique. Observez ce qui se produit avec les Coptes en Égypte, ou plus généralement avec les chrétiens d’Orient. Là-bas, on ne met pas de sujets sociétaux sur la table et pourtant, le “vivre-ensemble” y semble bien fragile.
L’obligation de donner s’accompagne de l’obligation de recevoir, et enfin de rendre. C’est le principe de la solidarité.
Vous placez très haut la théorie du don et du contre-don, de Marcel Mauss. Pouvez-vous nous expliquer de quoi il s’agit ?
C’est après avoir réalisé une étude comparative du fonctionnement de diverses sociétés pour identifier les formes du contrat social qui y lie les individus entre eux et, surtout, leur permet de fonctionner ensemble de manière harmonieuse, que le fondateur de l’anthropologie en France pose sa conclusion. Partout, Mauss relève que c’est le don qui joue le rôle décisif dans la qualité des relations et dans la cohésion du groupe, car ce qui se joue au travers du don, c’est la reconnaissance de la place de chacun au sein du groupe, et de son droit au respect de sa dignité. Cela passe par la participation active de chacun à la chaîne des échanges de biens. L’obligation de donner s’accompagne de l’obligation de recevoir, et enfin de rendre. C’est le principe de la solidarité. Celui qui reçoit le don doit l’accepter ; et celui qui a donné, et ainsi initié la chaîne, doit à son tour accepter le contre-don. Il ne s’agit pas de rendre à l’identique, ni même à celui qui nous a donné ; mais de rendre à un membre du groupe, à proportion de ses facultés propres.
Ce qui importe, c’est que chacun, riche ou pauvre, devienne acteur de ce processus dynamique et foisonnant qui vise à instaurer des relations fluides pour prévenir l’établissement d’interactions sociales déséquilibrées qui engendrent tensions et ressentiments. Empêcher l’autre de donner, c’est le maintenir dans une position d’inférieur ou de dominé. Mauss, qui s’est engagé aux côtés de sowcialistes tels que Jean Jaurès ou Léon Blum, dit qu’ « il faut que l’individu travaille. Il faut qu’il soit forcé de compter sur soi plutôt que sur les autres. D’un autre côté, il faut qu’il défende ses intérêts, personnellement et en groupe. L’excès de générosité et le communisme lui seraient aussi nuisibles et seraient aussi nuisibles à la société que l’égoïsme de nos contemporains et l’individualisme de nos lois » . À mille lieues de notre société et de sa propension sans égale à cultiver l’assistanat et maintenir ainsi les classes défavorisées au bas de l’échelle sociale !
Placer l’autre dans une impossibilité de restituer tout ou partie d’un don devient à la longue une humiliation qui nourrit une formidable frustration, laquelle peut conduire à l’expression de violences au sein de la société ; une façon de se venger. Une part de la violence qui se déploie contre les Occidentaux, perçus comme des privilégiés, doit aussi être analysée sous cet angle. Bien des malheurs qui frappent les sociétés occidentales se trouvent dans le non-respect de cette nécessité d’instaurer une relation de don – contre-don entre individus, puis entre les individus et la communauté qu’ils forment ou sont appelés à former.
Lorsque Pierre Rosanvallon traite des termes du contrat implicite qui lie les citoyens à la nation, c’est l’approche de Mauss qui se trouve mobilisée : « En son essence, l’appartenance à la cité est indissociable d’un pacte moral. La vie commune repose sur l’adoption d’une arithmétique simple : les obligations de la collectivité envers chacun de ses membres sont la contrepartie de ceux-ci. C’est parce que les citoyens sont prêts à mourir pour la patrie que celle-ci a une dette à leur égard » . Je souscris pleinement.
Les Dindons de la farce, Malika Sorel-Sutter, Albin Michel, 220 pages, 18,90 €.
L'Humanité
«Le H5N1 qui circule en ce moment en France n’est pas transmissible à l’homme»
EntretienAlors qu’un cas humain de grippe aviaire a été rapporté en Chine, Gilles Salvat, microbiologiste et directeur général délégué de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) pour la recherche, explique ce qui distingue les virus de grippes humaines et de grippes aviaires et pourquoi certains nous contaminent et d’autres pas.
Marie-Noëlle BertrandLa souche H3N8 qui a infecté un enfant en Chine est-elle une variante nouvelle du virus de la grippe aviaire ?
Gilles Salvat Cette souche particulière H3N8 n’est pas complètement inconnue chez les volailles mais elle a acquis des gènes de virulence pour l’homme. Tous les virus influenza aviaires comme humain se composent d’une protéine nommée hémagglutinine - c’est ce que désigne le H de H5N1, H3N8… Son rôle est extrêmement important : c’est elle qui ouvre la porte d’entrée au virus. Encore faut-il être doté des récepteurs qui le permettent. Les bronches des volailles le sont. Pas celles des humains. En revanche, chez l’homme, ces récepteurs existent plus profondément dans l’organisme, tout au fond des alvéoles pulmonaires. C’est ce qui explique que des personnes fortement exposées à des oiseaux infectés où à leurs poussières - particules de plumes ou d’excréments en suspension dans l’air - courent tout de même le risque d’être contaminées. Cela peut être potentiellement grave, selon le type d’influenza aviaire auquel on a affaire. Parfois, cela débouche sur des pneumonies. Mais les risques d’être infecté restent nettement moindre chez les humains que chez les oiseaux. Les risques de se contaminer entre humains avec ces virus influenza aviaires sont encore plus faibles. En outre, d’autres facteurs limitent ce risque de transmission interespèces. La température corporelle des volailles est de 42°C, et les virus qui les infectent se multiplient à une température de 40°C, celle de l’arbre respiratoire des oiseaux. La température de l’air qui circule dans nos bronches à nous avoisine quant à elle les 35°C : les virus aviaires ne s’y sentent pas très à l’aise.
Et pourtant des contaminations arrivent…
Gilles Salvat Nous surveillons étroitement les virus aviaires, entre autre du fait des risques de mutation qui existent et qui leur permettent de s’adapter à ces changement de température de multiplication. Des risques existent aussi de réassortiment des virus. Schématiquement, chaque virus est composé de 8 segments - à la manière d’une suite de cartes de la même couleur. Certains ont une suite à cœur, d’autres à pique… Imaginons qu’un individu soit infecté par une grippe aviaire juste après avoir contracté la grippe humaine : les gènes des deux virus peuvent alors se mélanger, tout comme des cartes se mélangent dans un jeu. On se trouve dès lors face à un nouveau virus, auquel l’humain n’a jamais été confronté. C’est là que se cache le danger de pandémie. Ces cas sont très rares lorsque l’hôte des virus est un humain. Ils sont en revanche plus probable lorsque l’hôte des virus est un cochon. Celui-ci a la particularité d’être doté non seulement des récepteurs propres au porc, mais également de ceux propres à l’humain et à la volaille. La pandémie de H1N1 survenue en 2009 avait démarré ainsi. On l’avait baptisée grippe porcine, mais elle était en fait un réassortiment de gènes de virus porcins, humains et aviaires.
Au bout de combien de temps peut-on être sûr qu’un virus ne présente pas de danger pour l’humanité ?
Gilles Salvat Longtemps cela n’a pu être mesuré qu’après coup, au vu du nombre de contaminations. Aujourd’hui, on est capable d’évaluer rapidement cette probabilité à partir de la séquence du virus. On peut rechercher dans le génome de ce dernier les marqueurs génétiques qui indiquent une augmentation du risque de transmission à l’homme. C’est rapide : cela ne nécessite que trois 3 à 7 jours. La Chine est parfaitement équipée pour cela. Toutes ces séquence sont mises sur la base GISAID, une base internationale de données sur les virus qui permet d’avoir accès en temps réel aux nouvelles séquences de grippes. Cette base est très utile à la communauté scientifique pour les coronavirus, comme pour les virus grippaux.
L’ANSES va-t-elle être appelée à travailler sur le H3N8 ?
Gilles Salvat Pour le moment, pas directement car ce virus ne circule pas chez les oiseaux en Europe. La cas de contamination relevé en Chine ne paraît pas alarmant : le jeune garçon infecté vit dans une famille d’éleveurs de volailles et est en contact étroit avec les oiseaux dans sa vie quotidienne. Par ailleurs la souche n’a pas été à l’origine d’une transmission interhumaine à ce jour. Santé publique France, le Centre national de référence des grippes humaines et l’Anses ont été saisis par la direction générale de la santé pour produire une évaluation des risques liés à ce virus dans les semaines qui viennent. Nous l’avions été de la même manière l’an dernier, au sujet d’un autre virus aviaire, le virus H10N3, devenu pathogène chez l’homme. La précédente crise aviaire en Europe, celle du H5N8 (en 2021, NDLR), avait elle aussi provoqué des cas d’infections : trois cas humains avaient été détectés dans un énorme élevage de 800 000 volailles, en Russie. Les personnes concernées avaient été fortement exposées, mais leurs symptômes étaient restés légers. Cela nous a permis, en revanche, de rappeler les conditions de protection des salariés qui travaillent à proximité des volailles, singulièrement lorsque ces volailles sont porteuses de virus influenza.
Ceux qui travaillent dans les élevages touchés en France courent-ils un danger ?
Gilles Salvat Le H5N1 qui circule en ce moment en France n’est a priori pas zoonotique, c’est à dire pas transmissible à l’homme. Il n’empêche que porter un masque chirurgical, voire un masque FFP2 est indispensable pour tous ceux qui exercent en ce moment dans les élevages ou gèrent les abattages de volailles.
C’est pourtant bien un H5N1 qui avait été responsable d’une pandémie en 2003…
Gilles Salvat Derrière le même nom de virus peuvent se cacher plusieurs identités. A l’intérieur de chacune d’elle existent 6 autres gènes qui varient sans arrêt. Le H5N1 de 2003 a ainsi provoqué la mort de plusieurs milliers de personnes en Asie - il était mortel à 50% - alors que celui qui sévit cette année en France n’est pas dangereux pour l’homme pour le moment. D’ailleurs, ce n’est pas tout à fait le même virus qui circule dans le sud-ouest - une souche H5N1 dite de sérotype 1 - que dans les Pays de la Loire - un H5N1 dit de sérotype 2. Ce dernier parait s’être particulièrement bien adapté à la volaille domestique, ce qui pourrait expliquer sa virulence. Mais les deux sont a priori inoffensifs pour l’homme. Une très forte exposition pourrait à la rigueur déclencher une réaction immunitaire voire une infection bénigne.
grippe aviaireChine France24 - Monde
Débrouille et système D, le nouveau quotidien des familles d'accueil d'Ukrainiens en France
Publié le : 05/05/2022 - 07:37
Tiffany FILLON
En France, la guerre en Ukraine a entraîné un élan de solidarité, poussant de nombreux Français à ouvrir leurs portes aux déplacés. Face à un conflit qui s'enlise, cet accueil, au départ prévu dans l'urgence, prend des allures de cohabitation à long terme, avec son lot de charges administratives et financières.
"On cuisine ensemble, on fait le ménage ensemble. On vit comme une famille", raconte Tatiana Dumaine qui héberge une Ukrainienne, ses deux filles âgées de 2 ans et 7 ans, et leur grand-mère. Mais après plus d'un mois de cohabitation, la réalité de la colocation solidaire l'a rattrapée, elle et son mari. "On est un peu serrés dans notre appartement", admet cette habitante du 17e arrondissement de Paris. La maîtresse de maison et son mari ont installé un matelas gonflable sur leur mezzanine. C'est ici que dorment la mère de famille et sa benjamine. La grand-mère et l'aînée dorment, elles, dans l'unique chambre d'amis.
Malgré le manque d'espace, le couple assume son choix d'accueil spontané, sans faire appel aux services de l'État ou à une association spécialisée dans l'accueil chez l'habitant. Un choix qui ne suit pas la procédure officielle française : avec l'invasion russe de l'Ukraine, depuis le 24 février, la France a mis en place un dispositif coordonné par chaque préfet. C'est dans ce cadre que sont accueillis la grande majorité des Ukrainiens fuyant la guerre. Ils passent d'abord quelques jours en hébergement d'urgence, dans un gymnase ou à l'hôtel, puis pendant plusieurs semaines, ils sont logés en hébergement collectif, dans des centres de vacances par exemple.
Dans un troisième temps, des logements individuels sont proposés aux déplacés ukrainiens qui ne veulent pas retourner dans leur pays. Ces logements sont "mis à disposition gratuitement ou à un prix modique par les collectivités locales, les bailleurs sociaux ou des citoyens", selon l'association la Cimade. "L’hébergement citoyen, sous une forme encadrée, sera éventuellement mobilisé en appoint", précise le ministère de l'Intérieur.
>> À lire sur France24.com : Reportage : les déplacés ukrainiens à Paris, entre solidarité et imbroglios administratifs
"Il y a eu une énorme mobilisation citoyenne envers les Ukrainiens qui traduit une dynamique d'accueil dans notre pays. Mais accueillir chez soi n'est pas quelque chose d'anodin d'autant plus sur le moyen terme", soulève Vincent Berne, directeur du dispositif J'accueille, qui accompagne l'hébergement de déplacés chez des particuliers, lancé par l'association Singa. "Le problème, ce sont ceux qui se retrouvent dans une solution de long terme et qui n'avaient pas pris forcément toute la mesure de leur engagement", abonde Margaux Lemoîne, cofondatrice des "Mamans de Paris pour l'Ukraine", un collectif qui fédère et coordonne plus de 4 500 parents engagés pour les déplacés en Île-de-France.
Budget limité et complexités administratives
Tatiana Dumaine a dû, par exemple, changer ses habitudes. "On doit se coucher plus tôt pour les enfants. On ne fume plus dans l'appartement", décrit cette Franco-Russe qui travaille dans l'industrie de la cosmétique et s'improvise désormais travailleuse sociale. "J'ai aidé la famille à entreprendre des démarches administratives… Les transports collectifs, la Sécurité sociale, la scolarisation des enfants… Pour elles, c'est compliqué. Elles sont perdues parce qu'elles ne parlent pas français."
Isabelle, qui accueille une mère et sa fille dans sa maison près de Maubeuge (nord de la France), se bat pour que l'adolescente ukrainienne de 15 ans soit scolarisée au plus vite. "Il y a quinze jours, on lui a demandé de passer un test de mathématiques. La semaine prochaine, elle doit passer un test de français. J'ai dit au Centre d'information et d'orientation (CIO) où elle passe les tests : 'À cette vitesse-là, elle n'est pas prête d'aller à l'école cette année'. Et on m'a répondu : 'Tant pis, elle ira en septembre'", raconte cette technicienne de gestion de 49 ans. "Ça me fait mal au cœur pour elle, parce qu'elle veut aller à l'école."
La scolarisation mais aussi l'accès à un emploi deviennent, au bout de plusieurs semaines en France, la clef de voûte pour s'émanciper de la famille d'accueil. Mais c'est aussi un parcours du combattant pour les hébergeurs et "leurs invités" ukrainiens. "Pour que ces familles trouvent un logement individuel, il faut qu'elles travaillent, mais pour trouver un travail, il faut scolariser les enfants ou faire garder les plus petits", égrène Margaux Lemoîne, des "Mamans de Paris pour l'Ukraine", qui souligne le manque de place en crèches en Île-de-France.
>> À lire aussi sur France24.com : L'accueil des réfugiés ukrainiens en Pologne, ou comment panser les plaies de l'Histoire
La barrière de la langue est un autre frein majeur pour l'accès à l'emploi des déplacés, dont la majorité parlent seulement russe et ukrainien. "Je suis allée dans une agence d'intérim avec la mère et la grand-mère. Elles veulent absolument travailler. L'agence a dit être intéressée parce qu'il y a des besoins pour des petits boulots, comme du ménage et de la garde d'enfants. Mais on doit attendre quelques semaines pour améliorer leur niveau de français. Elles devront passer un test de langue. J'espère que ça va le faire", confie Tatiana Dumaine.
Travailler permettrait aussi aux déplacés de participer aux besoins du foyer qui les accueille. Même si les déplacés ukrainiens bénéficient d'une allocation. Elle s'élève à seulement 6,8 euros par personne et par jour. Les familles ukrainiennes reçoivent, elles, un supplément de 7,4 euros par jour. "Ça aide beaucoup", se réjouit Tatiana Dumaine, qui concède toutefois "consommer plus d'électricité" et avoir dû "réajuster le budget pour la nourriture". "On prépare des plats plus simples, plus conviviaux. Les Ukrainiennes achètent les produits de base et avec mon mari, on achète les produits plus sophistiqués", explique-t-elle. Une organisation simple en théorie, mais qui se complique en pratique : il faut parfois attendre plusieurs semaines avant de toucher l'allocation.
"L'État aide quand même beaucoup par rapport à d'autres pays d'Europe, mais en tant qu'accueillant on a droit à aucune aide", déplore Isabelle. "Dans trente jours, la femme que j'accueille va toucher l'allocation mais moi, j'ai quand même des coûts. On a convenu qu'elle me donnerait une partie, mais elle n'est pas obligée car c'est son argent. Je ne les accueille pas pour l'argent, mais je trouve que l'État pourrait être un peu plus reconnaissant envers ceux qui accueillent des Ukrainiens chez eux sans passer par le circuit de l'État", poursuit-elle.
"On ne peut pas les laisser tomber"
Pour être aidée, Isabelle se rabat sur les associations d'aide alimentaire. "Si je n'avais pas les Restos du cœur et le Secours populaire, la nourriture aurait été de ma poche. Je ne peux pas les nourrir tout le temps et elles en sont conscientes", admet-elle.
Elle ne semble pas être la seule à avoir trouvé cette solution. À Montélimar (sud-est de la France) par exemple, le Secours populaire a noté une hausse de la demande venant des familles. "Des Ukrainiens viennent accompagnés par les familles qui les hébergent. On les dépanne, mais je ne sais pas combien de temps on va tenir", s'inquiète la présidente locale Ouahiba Amara.
>> À lire aussi sur France24.com : "Une situation absurde" : la galère des étudiants africains en France après avoir fui l'Ukraine
Pour éviter que l'accueil ne vire au casse-tête, Vincent Bern, le directeur du dispositif J'accueille, conseille "de se rapprocher d'associations pour se faire accompagner dans les démarches avant d'ouvrir ses portes".
"Ainsi, on fixe un cadre à la cohabitation et cela évite de se sentir seul au bout de quelques semaines d'accueil", explique-t-il. Singa demande, par exemple, de fixer une date de fin de l'hébergement et de signer une charte de cohabitation comprenant les engagements de l'accueillant, des personnes accueillies et de l'association. L'accompagnement prévoit des rendez-vous d'information avant l'accueil et des suivis réguliers. Singa travaille également avec d'autres associations pour organiser un accompagnement adapté à chaque Ukrainien. "Ces partenariats sont essentiels, parce que le rôle de l'accueillant est de passer un bon moment et de ne pas faire des démarches administratives", plaide Vincent Berne.
Si cet investissement quotidien est parfois un poids pour les familles accueillantes, Isabelle, elle, souligne d'abord la richesse de cette expérience humaine. "J'ai la chance d'avoir chez moi une famille super reconnaissante. Ce sont des belles personnes, elles sont très courageuses. Je commence à m'attacher à elles", confie-t-elle. Tatiana Dumaine relativise elle aussi. "Cette expérience a changé beaucoup de choses dans ma vie quotidienne. Mais ce n'est rien par rapport à ces gens qui ont tout perdu. Ils ont vécu des choses tellement difficiles. On ne peut pas les laisser tomber."
Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
Je m'abonne
Emportez l'actualité internationale partout avec vous ! Téléchargez l'application France 24
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-6{fill:#fff;}.cls-3{fill:#5bc9f4;}.cls-4{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-5{fill:url(#linear-gradient-3);}.cls-6{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}google-play-badge_FR
TÉMOIGNAGES"Une situation absurde" : la galère des étudiants africains en France après avoir fui l'Ukraine
REPORTAGE
Des bénévoles russes accueillent les réfugiés ukrainiens qui cherchent refuge en France
La Pologne doit mieux protéger les réfugiés ukrainiens face aux risques d'abus
L'Humanité
La « bourde » d’Einstein pour comprendre l’Univers
Nos recommandations culturellesEssai La « constante cosmologique » telle que définie par le physicien pour mesurer des grandeurs de l’espace-temps est aujourd’hui appliquée à la neurologie.
Paul MazliakPosant que la vitesse de la lumière dans le vide (300 000 km/s) est une vitesse limite, Einstein montre, en 1905, que toutes les grandeurs de temps et d’espace mesurées par un observateur, dans un milieu donné, sont relatives à la position ou au mouvement de cet observateur. Ces grandeurs relatives s’inscrivent dans l’espace-temps plat de Minkowski à quatre dimensions (trois spatiales et une temporelle). Vers 1915, Einstein montre que la gravitation est une accélération : il remplace alors l’espace-temps plat par un espace-temps courbe de Riemann, ce qui ramène la gravitation à une cavité de l’espace-temps. En 1917, on pensait l’Univers stable : Einstein introduisit donc dans ses équations une constante de stabilité, la « constante cosmologique ». C’est là une erreur qu’il qualifia lui-même comme « la plus grosse bourde de (s)a vie ». En effet, Georges Lemaître observa, en 1920, que les longueurs d’onde des lumières provenant des galaxies lointaines se décalaient constamment vers le rouge, ce qui prouvait que ces galaxies s’éloignaient sans cesse de nous et que l’Univers était instable, en expansion.
Le cerveau a aussi son espace-temps
Einstein supprima donc, en 1931, la « constante cosmologique » de ses équations. Notre Univers, vieux de 13,7 milliards d’années, né à la suite d’un big-bang, se dilate sans cesse grâce à une « énergie sombre » fournie par une « matière noire » de nature inconnue. Cet Univers présente des « trous noirs » absorbant toute lumière. On sait aujourd’hui que l’expansion de l’Univers s’accélère, ce qui justifie la réintroduction d’une « constante cosmologique » de très faible valeur (10-52).
Le cerveau humain a aussi son espace-temps. Les neurones (environ 100 milliards) ont des corps cellulaires avec de longs prolongements (les axones) parcourus par les influx nerveux. Les neurones ne sont pas contigus mais séparés par de petits intervalles : les synapses. Les influx nerveux parcourent les axones de 0,3 à 100 m/s ; ce sont des potentiels électriques dus au franchissement des membranes neuronales par des ions sodium ou potassium. Le franchissement des synapses se fait à l’aide de neurotransmetteurs (acétylcholine, dopamine…) captés par des récepteurs spécifiques qui, une fois chargés, déclenchent de nouveaux influx.
Le maillage des neurones cérébraux forme un réseau, le connectome cérébral, observable par neuro-imagerie (IRM de diffusion). Les influx nerveux qui arrivent en un point du connectome ont des vitesses et des parcours différents selon la position du point et le moment de la réception. Le connectome cérébral peut donc être décrit mathématiquement par un espace-temps. Les états mentaux sont des configurations particulières de cet espace-temps. En cas de schizophrénie, la vitesse des influx se trouve limitée en certains points du réseau, alors qu’elle reste normale ailleurs. Ce décalage entraîne une incohérence dans l’expression du malade. Chaque cerveau interagit avec les cerveaux qui l’entourent. Un « tenseur d’interactions sociales » pourrait traduire mathématiquement les déformations induites dans un connectome cérébral par son environnement. Chez l’enfant autiste, certaines aires cérébrales étant altérées, les interactions entre le connectome de l’enfant malade et ceux environnants s’établissent très difficilement.
Essaisalbert einsteinsciences France24 - Monde
L'Irlande du Nord vers une percée historique des nationalistes aux législatives
Publié le : 04/05/2022 - 14:47
FRANCE 24
Suivre
Le parti nationaliste en Irlande du Nord, le Sinn Fein, favorable à une réunification avec la République d'Irlande, pourrait arriver en tête des législatives organisées jeudi. Une première dans l'histoire du pays. Mais plus qu'une montée en puissance, c'est plutôt le recul de son principal rival, les loyalistes du Parti unioniste démocrate, au pouvoir depuis un siècle, et la dilution des voix qui lui permettraient de briller.
Un tournant politique pour l'Irlande du Nord et pour le Royaume-Uni ? Les Nord-Irlandais se rendent aux urnes, jeudi 5 mai, pour élire les 90 députés de Stormont, leur Parlement. Et pour la première fois dans l'histoire de cette province britannique, le parti nationaliste, pro-réunification, le Sinn Fein, pourrait arriver en tête. Depuis plusieurs semaines, tous les sondages le donnent gagnant. Il remporterait 26 % des suffrages contre 20 % pour son principal rival, le Parti unioniste démocrate (DUP), attaché à la couronne britannique, qui domine la vie politique depuis un siècle.
Ce séisme politique interviendrait ainsi 24 ans après l'accord du Vendredi saint qui a mis fin, en 1998, aux "Troubles" : trente années de guerre civile qui ont opposé les unionistes, une majorité de protestants attachés à la place de l'Irlande du Nord au sein du Royaume-Uni et portés par le DUP, aux nationalistes, une majorité de catholiques qui rêvent d'une Irlande unifiée et dont le Sinn Fein porte le combat.
Cette victoire serait surtout un séisme symbolique dans ce territoire où les divisions communautaires restent profondes. Depuis le Vendredi saint, la province est régie par un système de partage des pouvoirs à égalité entre les deux mouvements. Donc si ces chiffres se confirment, Sinn Fein hériterait du fauteuil de Premier ministre et le DUP de Premier-ministre adjoint. Les rôles seraient donc inversés.
Un changement générationnel
Une victoire du Sinn Fein aurait paru invraisemblable à quiconque a vécu les "Troubles". Pour cause, le parti est connu pour avoir soutenu à cette période des paramilitaires de l'Armée républicaine d'Irlande (IRA).
Mais depuis plusieurs années, le parti a renouvelé ses visages, lui permettant d'améliorer son image. En 2017, un ancien membre de l'IRA, Martin McGuinness, démissionne comme vice-Premier ministre peu avant sa mort. Un an plus tard, Gerry Adams, dirigeant emblématique du parti, a cédé sa place à la jeunesse incarnée par Michelle O'Neill qui, à 45 ans, est l'actuelle vice-Première ministre du gouvernement partagé. Dynamique confirmée par l'arrivée de Mary Lou McDonald, en 2018, à la tête du parti à 49 ans. Les deux femmes jouissent d'une image positive dans les médias. Mais surtout, elles sont entrées en politique après 1998 et ne sont donc pas liées aux trois décennies de conflits sanglants.
"Le Sinn Fein ne nie pas et ne condamne pas son affiliation passée avec l'IRA", note Agnès Maillot, spécialiste de l'Irlande du Nord à l'Université de Dublin, auteure du livre "Rebels in Governement". "Mais, en même temps, il essaie de séparer autant que possible le parti actuel, qui est celui qui existe depuis le début des années 2000, et celui de la fin du XXe siècle."
D'ailleurs, si la raison d'être du parti reste la réunification de l'Irlande, sa campagne a surtout tourné autour de la question sociale. Le parti s'est positionné à gauche, tentant de rallier un électorat jeune, en colère face aux difficultés de logement et d'emploi au moment où l'Irlande du Nord subit une forte inflation.
Une victoire en trompe-l'œil
Mais même si le Sinn Fein parvient à redorer son blason et à s'affranchir de son passé, celui-ci constitue tout de même un plafond de verre, selon Agnès Maillot. "Pour certaines personnes, et pas uniquement des unionistes, c'est une ligne rouge", insiste-t-elle.
Preuve en est, si les sondages lui donnent six points d'avance sur son rival du DUP, ils montrent aussi qu'il stagne à 26 % des voix, soit moins que ce qu'il avait obtenu lors des dernières élections en 2017 (près de 28 %).
D'après la spécialiste, plus qu'une montée en puissance du Sinn Fein, cette possible victoire signerait plutôt une débâcle de son rival, le DUP, et un regain d'intérêt des électeurs pour des "troisièmes voix" comme le parti Alliance.
Depuis 2016 et le Brexit, le parti unioniste est miné par des divisions internes. S'il a d'abord soutenu le "Leave" lors du référendum en 2016, le DUP avait initialement refusé le protocole de sortie de l'Union européenne proposé par Teresa May, qui garantissait pourtant de maintenir le statut de l'Irlande du Nord au Royaume-Uni. Quelque temps après, il a décidé de soutenir le protocole nord-irlandais de Boris Johnson, qui crée pourtant une frontière douanière entre la province et le reste du Royaume-Uni. C'est cela qui cristallise aujourd'hui les tensions.
"Pour certains électeurs unionistes, le DUP ne fait pas assez pour défendre la place constitutionnelle de l'Irlande du Nord au sein du Royaume-Uni. Certains d'entre eux sont donc tentés de se tourner vers le parti Voix unioniste traditionnel [TUV], une formation plus dure", explique Agnès Maillot. "D'autres, à l'inverse, estiment que le parti est trop étroitement lié au rejet du protocole d'Irlande du Nord. Ils préfèrent donc se tourner vers le parti unioniste d'Ulster [UUP], plus modéré." Ce dernier dénonce le protocole mais prône un dialogue avec Bruxelles.
Certains préfèrent se tourner vers une troisième voix, notamment vers Alliance, un parti issu des rangs unionistes mais qui se présente comme neutre. Pour cause, au-delà de la question du Brexit, la position protestante évangélique du DUP sur les questions sociales dérangent de plus en plus d'unionistes. "Ces électeurs sont pro-choix sur l'avortement et pro-mariage homosexuel et préfèrent donc se tourner vers Alliance", explique Peter Shirlow, directeur de l'Institut d'études irlandaises de l'université de Liverpool. "À l'inverse, le DUP ne cherche pas à les récupérer, il essaie plutôt de rallier les électeurs plus conservateurs qui ont fait défection au TUV."
"Les partis centristes attirent des nationalistes comme des unionistes", poursuit-il. Selon lui, il existe "un haut niveau de frustration" chez les électeurs, lié au système de partage des pouvoirs. "Cela a été essentiel pour mettre fin au conflit dans les années 1990. Mais ça n'a pas permis d'évacuer toutes les questions constitutionnelles." "Cela a permis aux élites des partis de se maintenir au pouvoir" au lieu de se concentrer sur des questions urgentes comme l'état des services publics, estime-t-il.
Les analystes s'attendent néanmoins à ce que le DUP se maintienne mieux que ne le prévoient les sondages. Certains unionistes indécis finiront par "se boucher le nez et voter DUP" pour tenter d'empêcher le Sinn Fein de l'emporter, analyse Peter Shirlow.
"Une majorité de l'électorat nord-irlandais souhaite rester au sein du Royaume-Uni"
Quel que soit le résultat des élections de jeudi, cela ne traduira pas une baisse du soutien à l'unionisme, s'accordent par ailleurs à dire les spécialistes.
Malgré le malaise provoqué par le Brexit, les sondages montrent en effet qu'une majorité de l'électorat nord-irlandais souhaite rester au sein du Royaume-Uni. Une étude de l'Institut d'études irlandaises de l'université de Liverpool, réalisée en décembre dernier, a ainsi révélé que seulement 30 % des électeurs nord-irlandais voteraient demain pour une Irlande unie - et que 33,4 % d'entre eux se verraient bien le faire dans 10 à 15 ans.
Loin des dynamiques en cours lors du Vendredi saint, de nombreux catholiques nord-irlandais se sentent désormais à l'aise d'être rattachée au Royaume-Uni. "Même si la population catholique augmente, il y a toujours beaucoup plus de catholiques qui soutiennent l'union que de protestants qui soutiennent une Irlande unie", souligne Peter Shirlow. "De nombreux catholiques ont un intérêt matériel à rester dans l'union, qu'ils travaillent dans le secteur public ou pour des entreprises liées au Royaume-Uni. Nombre d'entre eux refusent de vivre la tourmente qu'entraînerait une adhésion à la République d'Irlande", termine-t-il.
Cet article a été adapté de l'anglais par Cyrielle Cabot, l'original est à retrouver ici.
Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
Je m'abonne
Emportez l'actualité internationale partout avec vous ! Téléchargez l'application France 24
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-6{fill:#fff;}.cls-3{fill:#5bc9f4;}.cls-4{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-5{fill:url(#linear-gradient-3);}.cls-6{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}google-play-badge_FR
Brexit : le Premier ministre nord-irlandais jette l'éponge moins d'un an après sa nomination
Irlande du Nord : Boris Johnson persiste pour renégocier des mesures post-Brexit
L’Irlande du Nord commémore les 50 ans du "Bloody Sunday"
L'Humanité
Le dinosaure de Patagonie livre ses secrets
Jérôme SkalskiLa revue Nature fait état de la description d’un formidable représentant du genre mégaraptor, découvert il y a trois ans dans le sud de l’Argentine. Datant du crétacé, époque de la formation des grands bancs de craie du Bassin parisien, il est sorti de l’œuf dans les plaines de la Patagonie antérieures à la formation des Andes. L’animal a pour lui une taille à faire pâlir d’envie coccolithophores et autres planctons, microscopiques certes, mais responsables d’une chute drastique du taux de dioxyde de carbone de l’atmosphère depuis cette époque heureuse bien qu’irrespirable. Avec 10 mètres de long de l’extrémité caudale au museau, 6 tonnes sur la balance et doté de griffes lui permettant d’éviscérer des proies de la taille d’un éléphant d’Afrique, l’exemplaire « d’un des derniers mégaraptors à avoir habité la planète avant l’extinction des dinosaures », selon Fernando Novas, son découvreur, a disparu il y a 66 millions d’années. Un soulagement pour les mammifères et autres résidents provisoires de la chaîne alimentaire actuelle.
dinosauresargentine Opex 360
Les forces françaises vont accroître leur capacité à collecter du renseignement en mer Noire
par Laurent Lagneau · 2 mai 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerAlors qu’il est prévu de les retirer du service d’ici la fin de cette année, les deux Transall C-160G « Gabriel », spécialisés dans la collecte du renseignement d’origine électromagnétique [ROEM] sont actuellement très actifs. En effet, à en croire par les données fournies par les sites de suivi du trafic aérien, ces appareils sont régulièrement repérés dans la région de la mer Noire, comme cela a encore été le cas le 30 avril.
Cela étant, et afin d’affiner la connaissance de la situation tactique dans cette zone, un avion de patrouille maritime Atlantique 2 de la Marine nationale va désormais dans la zone économique exclusive de la Roumanie, où la France a déployé plus de 500 militaires au titre de la mission Aigle, lancée sous l’égide de l’Otan en réaction à l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
-French Air Force C160G Gabriel FRAGT-NATO E3 AWACS NATO11-RAF KC2 Voyager KK31-US Army CL600 ARTEMIS BRIO68-US Navy P8 Poseidon AE67FF-USAF RQ4 Global HAWK FORTE10 pic.twitter.com/iqzx58b7hP
— Manu Gómez (@GDarkconrad) April 30, 2022
Le 17 mars, un Atlantique 2 [au standard 5] appartenant à la Flottille 23F a été déployé sur la base de La Sude [Grèce], d’abord en soutien direct du groupe aéronaval formé autour du porte-avions Charles de Gaulle, puis pour des missions de surveillance maritime en Méditerranée [où, par ailleurs, la marine russe est très présente]. Cet appareil a été relevé un mois plus tard par un Atlantique 2 au standard 6, mis en oeuvre par la Flottille 21F.
Pour rappel, l’Atlantique 2 Standard 6 dispose de capacités accrues, notamment grâce à son radar à antenne active Searchmaster, fourni par Thales, d’un sous-système de traitement acoustique numérique de dernière génération [STAN], d’une boule optronique L3Harris MX20 et d’une nouvelle version du logiciel de mission LOTI [Logiciel Opérationnel de Traitement de l’Information]. En outre il est également pourvu d’un système de détection d’émissions radar ARAR 13, lequel lui donne la capacité d’intercepter et d’identifier des émissions très brèves à grande distance.
Quoi qu’il en soit, la mission de ce détachement de la Flottille 21F va changer… puisque, désormais, elle concernera donc également la mer Noire en général et les eaux roumaines en particulier. Comme le rapporte Air&Cosmos, si ces vols se feront depuis la Crète pour le moment, il est envisagé de redéployer cet Atlantique 2 à Constanza [Roumanie]. Ce qui permettrait de passer plus de temps sur la zone à surveiller.
Depuis qu’elles ont pris le contrôle de l’Île des Serpents [qui fut autrefois roumaine… avant de devenir ukrainienne en 1948], la marine russe se trouve à moins d’une trentaine de nautiques de la Roumanie. D’où l’intérêt des missions que doit effectuer l’Atlantique 2 de la 23F. La première pourrait avoir lieu dès ce 2 mai.
Photo : État-major des armées [EMA]
Les forces françaises vont accroître leur capacité à collecter du renseignement en mer Noire
par Laurent Lagneau · 2 mai 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerAlors qu’il est prévu de les retirer du service d’ici la fin de cette année, les deux Transall C-160G « Gabriel », spécialisés dans la collecte du renseignement d’origine électromagnétique [ROEM] sont actuellement très actifs. En effet, à en croire par les données fournies par les sites de suivi du trafic aérien, ces appareils sont régulièrement repérés dans la région de la mer Noire, comme cela a encore été le cas le 30 avril.
Cela étant, et afin d’affiner la connaissance de la situation tactique dans cette zone, un avion de patrouille maritime Atlantique 2 de la Marine nationale va désormais dans la zone économique exclusive de la Roumanie, où la France a déployé plus de 500 militaires au titre de la mission Aigle, lancée sous l’égide de l’Otan en réaction à l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
-French Air Force C160G Gabriel FRAGT-NATO E3 AWACS NATO11-RAF KC2 Voyager KK31-US Army CL600 ARTEMIS BRIO68-US Navy P8 Poseidon AE67FF-USAF RQ4 Global HAWK FORTE10 pic.twitter.com/iqzx58b7hP
— Manu Gómez (@GDarkconrad) April 30, 2022
Le 17 mars, un Atlantique 2 [au standard 5] appartenant à la Flottille 23F a été déployé sur la base de La Sude [Grèce], d’abord en soutien direct du groupe aéronaval formé autour du porte-avions Charles de Gaulle, puis pour des missions de surveillance maritime en Méditerranée [où, par ailleurs, la marine russe est très présente]. Cet appareil a été relevé un mois plus tard par un Atlantique 2 au standard 6, mis en oeuvre par la Flottille 21F.
Pour rappel, l’Atlantique 2 Standard 6 dispose de capacités accrues, notamment grâce à son radar à antenne active Searchmaster, fourni par Thales, d’un sous-système de traitement acoustique numérique de dernière génération [STAN], d’une boule optronique L3Harris MX20 et d’une nouvelle version du logiciel de mission LOTI [Logiciel Opérationnel de Traitement de l’Information]. En outre il est également pourvu d’un système de détection d’émissions radar ARAR 13, lequel lui donne la capacité d’intercepter et d’identifier des émissions très brèves à grande distance.
Quoi qu’il en soit, la mission de ce détachement de la Flottille 21F va changer… puisque, désormais, elle concernera donc également la mer Noire en général et les eaux roumaines en particulier. Comme le rapporte Air&Cosmos, si ces vols se feront depuis la Crète pour le moment, il est envisagé de redéployer cet Atlantique 2 à Constanza [Roumanie]. Ce qui permettrait de passer plus de temps sur la zone à surveiller.
Depuis qu’elles ont pris le contrôle de l’Île des Serpents [qui fut autrefois roumaine… avant de devenir ukrainienne en 1948], la marine russe se trouve à moins d’une trentaine de nautiques de la Roumanie. D’où l’intérêt des missions que doit effectuer l’Atlantique 2 de la 23F. La première pourrait avoir lieu dès ce 2 mai.
Photo : État-major des armées [EMA]
PartagezTweetezPartagezEnregistrerAlors qu’il est prévu de les retirer du service d’ici la fin de cette année, les deux Transall C-160G « Gabriel », spécialisés dans la collecte du renseignement d’origine électromagnétique [ROEM] sont actuellement très actifs. En effet, à en croire par les données fournies par les sites de suivi du trafic aérien, ces appareils sont régulièrement repérés dans la région de la mer Noire, comme cela a encore été le cas le 30 avril.
Cela étant, et afin d’affiner la connaissance de la situation tactique dans cette zone, un avion de patrouille maritime Atlantique 2 de la Marine nationale va désormais dans la zone économique exclusive de la Roumanie, où la France a déployé plus de 500 militaires au titre de la mission Aigle, lancée sous l’égide de l’Otan en réaction à l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
-French Air Force C160G Gabriel FRAGT-NATO E3 AWACS NATO11-RAF KC2 Voyager KK31-US Army CL600 ARTEMIS BRIO68-US Navy P8 Poseidon AE67FF-USAF RQ4 Global HAWK FORTE10 pic.twitter.com/iqzx58b7hP
— Manu Gómez (@GDarkconrad) April 30, 2022
Le 17 mars, un Atlantique 2 [au standard 5] appartenant à la Flottille 23F a été déployé sur la base de La Sude [Grèce], d’abord en soutien direct du groupe aéronaval formé autour du porte-avions Charles de Gaulle, puis pour des missions de surveillance maritime en Méditerranée [où, par ailleurs, la marine russe est très présente]. Cet appareil a été relevé un mois plus tard par un Atlantique 2 au standard 6, mis en oeuvre par la Flottille 21F.
Pour rappel, l’Atlantique 2 Standard 6 dispose de capacités accrues, notamment grâce à son radar à antenne active Searchmaster, fourni par Thales, d’un sous-système de traitement acoustique numérique de dernière génération [STAN], d’une boule optronique L3Harris MX20 et d’une nouvelle version du logiciel de mission LOTI [Logiciel Opérationnel de Traitement de l’Information]. En outre il est également pourvu d’un système de détection d’émissions radar ARAR 13, lequel lui donne la capacité d’intercepter et d’identifier des émissions très brèves à grande distance.
Quoi qu’il en soit, la mission de ce détachement de la Flottille 21F va changer… puisque, désormais, elle concernera donc également la mer Noire en général et les eaux roumaines en particulier. Comme le rapporte Air&Cosmos, si ces vols se feront depuis la Crète pour le moment, il est envisagé de redéployer cet Atlantique 2 à Constanza [Roumanie]. Ce qui permettrait de passer plus de temps sur la zone à surveiller.
Depuis qu’elles ont pris le contrôle de l’Île des Serpents [qui fut autrefois roumaine… avant de devenir ukrainienne en 1948], la marine russe se trouve à moins d’une trentaine de nautiques de la Roumanie. D’où l’intérêt des missions que doit effectuer l’Atlantique 2 de la 23F. La première pourrait avoir lieu dès ce 2 mai.
Photo : État-major des armées [EMA]
PartagezTweetezPartagezEnregistrerPartagezPartagezTweetezTweetezPartagezPartagezEnregistrerEnregistrerAlors qu’il est prévu de les retirer du service d’ici la fin de cette année, les deux Transall C-160G « Gabriel », spécialisés dans la collecte du renseignement d’origine électromagnétique [ROEM] sont actuellement très actifs. En effet, à en croire par les données fournies par les sites de suivi du trafic aérien, ces appareils sont régulièrement repérés dans la région de la mer Noire, comme cela a encore été le cas le 30 avril.
Cela étant, et afin d’affiner la connaissance de la situation tactique dans cette zone, un avion de patrouille maritime Atlantique 2 de la Marine nationale va désormais dans la zone économique exclusive de la Roumanie, où la France a déployé plus de 500 militaires au titre de la mission Aigle, lancée sous l’égide de l’Otan en réaction à l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
-French Air Force C160G Gabriel FRAGT-NATO E3 AWACS NATO11-RAF KC2 Voyager KK31-US Army CL600 ARTEMIS BRIO68-US Navy P8 Poseidon AE67FF-USAF RQ4 Global HAWK FORTE10 pic.twitter.com/iqzx58b7hP
— Manu Gómez (@GDarkconrad) April 30, 2022
-French Air Force C160G Gabriel FRAGT-NATO E3 AWACS NATO11-RAF KC2 Voyager KK31-US Army CL600 ARTEMIS BRIO68-US Navy P8 Poseidon AE67FF-USAF RQ4 Global HAWK FORTE10 pic.twitter.com/iqzx58b7hP
pic.twitter.com/iqzx58b7hP— Manu Gómez (@GDarkconrad) April 30, 2022
April 30, 2022
Le 17 mars, un Atlantique 2 [au standard 5] appartenant à la Flottille 23F a été déployé sur la base de La Sude [Grèce], d’abord en soutien direct du groupe aéronaval formé autour du porte-avions Charles de Gaulle, puis pour des missions de surveillance maritime en Méditerranée [où, par ailleurs, la marine russe est très présente]. Cet appareil a été relevé un mois plus tard par un Atlantique 2 au standard 6, mis en oeuvre par la Flottille 21F.
Pour rappel, l’Atlantique 2 Standard 6 dispose de capacités accrues, notamment grâce à son radar à antenne active Searchmaster, fourni par Thales, d’un sous-système de traitement acoustique numérique de dernière génération [STAN], d’une boule optronique L3Harris MX20 et d’une nouvelle version du logiciel de mission LOTI [Logiciel Opérationnel de Traitement de l’Information]. En outre il est également pourvu d’un système de détection d’émissions radar ARAR 13, lequel lui donne la capacité d’intercepter et d’identifier des émissions très brèves à grande distance.
Quoi qu’il en soit, la mission de ce détachement de la Flottille 21F va changer… puisque, désormais, elle concernera donc également la mer Noire en général et les eaux roumaines en particulier. Comme le rapporte Air&Cosmos, si ces vols se feront depuis la Crète pour le moment, il est envisagé de redéployer cet Atlantique 2 à Constanza [Roumanie]. Ce qui permettrait de passer plus de temps sur la zone à surveiller.
le rapporte Air&CosmosDepuis qu’elles ont pris le contrôle de l’Île des Serpents [qui fut autrefois roumaine… avant de devenir ukrainienne en 1948], la marine russe se trouve à moins d’une trentaine de nautiques de la Roumanie. D’où l’intérêt des missions que doit effectuer l’Atlantique 2 de la 23F. La première pourrait avoir lieu dès ce 2 mai.
Photo : État-major des armées [EMA]
France24 - World
Guinea to prosecute ousted president Alpha Condé for murder
Issued on: 04/05/2022 - 20:40
NEWS WIRES
Guinea said Wednesday it would prosecute former president Alpha Condé, who was toppled in a military coup last September, for murder and other crimes committed during his time in office.
Condé is among 27 former senior officials who face prosecution for "murder, assassination and complicity," according to a document given to journalists by public prosecutor Alphonse Charles Wright.
Other alleged crimes include detention, torture, kidnapping, disappearances, rape and other sexual abuse and looting.
The list of names includes a former president of the constitutional court, ex-speakers of parliament, a former prime minister and many former ministers, legislators and heads of the security services.
In a message to AFP, Wright, who was appointed by the junta, said the prosecution was launched following a complaint filed by the National Front for the Defence of the Constitution (FNDC), an umbrella group that had spearheaded protests against Conde.
Condé, 84, was ousted by mutinous soldiers amid anger at his successful bid for a third term.
In 2010 he had become the first democratically elected president in the history of the West African country.
But his popularity dived in his second term as critics accused him of authoritarianism, and opposition protests were violently repressed.
Tension escalated bloodily in the runup to elections in October 2020.
The vote, boycotted by most of the opposition, followed a controversial referendum on constitutional change months earlier.
Critics said that Condé was limited to two terms in office under the constitution, but he argued that the change to the constitution meant that the clock had been set back to zero.
He was deposed last year by army officers led by Colonel Mamady Doumbouya, a former special forces commander.
Doumbouya has since been sworn in as interim president and implemented a crackdown on alleged corruption by the former regime.
Condé's future became a major issue between the junta and the regional bloc ECOWAS after the coup.
He was initially detained and then allowed to go to the United Arab Emirates for medical treatment in January, returning home on April 10.
On April 22, the junta declared it was informing "national and international opinion that the former president of the republic is finally free" -- an assertion contested by Condé's Rally of the Guinean People (RPG) party.
(AFP)
Daily newsletterReceive essential international news every morning
Subscribe
Take international news everywhere with you! Download the France 24 app
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-3{fill:#fff;}.cls-2{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}.cls-4{fill:#5bc9f4;}.cls-5{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-6{fill:url(#linear-gradient-3);}google-play-badge_EN
Guinea junta leader Doumbouya announces 39-month transition to civilian rule
UN chief calls on juntas in Burkina Faso, Guinea, Mali to hand power back to civilians
African Union condemns ‘wave’ of coups, suspends debate on Israel ties
L'Humanité
En France, le Cnes sonne l’alarme
ChroniqueSylvestre HuetIl n’est pas courant qu’une communauté scientifique presque entière interpelle le pouvoir politique. C’est pourtant ce qui vient de se passer avec un texte signé par 1 000 – le chiffre est symbolique – chercheurs et ingénieurs d’une centaine de laboratoires (1). Tous impliqués dans l’utilisation des technologies spatiales – fusées et satellites – pour l’observation de la Terre et de l’Univers.
Leur texte sonne l’alarme : « La situation a dramatiquement changé ces derniers mois , avec l’apparition d’une contrainte très forte exercée sur le budget du Cnes (Centre national d’études spatiales – NDLR) alloué à la science qui met en péril la place de la France dans la recherche spatiale : dans la thématique “Étude et observation de la Terre”, il n’y a actuellement aucune capacité d’engagement de nouvelles missions scient ifiques jusqu’en 2026 ; côté science de l’Univers et exploration, le risque est très grand de devoir abandonner des projets déjà démarrés. À courte échéance, les laboratoires français vont ainsi devoir se désengager de plusieurs projets internationaux de premier plan scientifique et technologique, rompant un partenariat établi de longue date avec les plus grandes agences spatiales internationales. »
La colère des scientifiques est partagée par un grand nombre des salariés de l’Agence spatiale française. Elle s’est traduite par un mouvement de protestation sans précédent sur les sites de Toulouse et au Centre spatial guyanais contre la décision gouvernementale d’arroser d’argent public, via le budget du Cnes, des start-up dont certaines ne sont que des coquilles vides. Et comme ce budget n’est pas extensible, ce choix s’opère au détriment des programmes scientifiques.
Ce tournant veut suivre le « New Space » venu des États-Unis, un mouvement de privatisation d’où sortent les délirants, coûteux et obscènes voyages de touristes super-fortunés pour un petit saut spatial, vers la station spatiale internationale et peut-être demain des hôtels pour multimillionnaires. Ou les projets de constellations à plusieurs milliers de satellites susceptibles de rapporter des profits au prix d’un encombrement non maîtrisé des orbites basses.
La politique spatiale dont ont besoin les citoyens est à l’opposé. Par l’usage le plus pertinent possible de ses possibilités pour étudier la Terre et l’Univers, et la coopération européenne pour financer l’accès à l’espace. Un sujet qui relève du prochain gouvernement… mais aussi de la future Assemblée nationale, qui vote le budget du Cnes.
la chronique scientifique de sylvestre huetcnesmobilisations Opex 360
La force aérienne turque ne participera pas à l’exercice « Nato Tiger Meet 2022 », organisé en Grèce
par Laurent Lagneau · 1 mai 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerÉtant donné leur différend concernant le tracé de leurs frontières en mer Égée, la Grèce et la Turquie, pourtant tous les deux membres de l’Otan, s’accusent régulièrement de violations de leurs espaces aériens respectifs. Et cela peut parfois donner lieu à des face-à-face tendus entre leurs forces aériennes…
Cela étant, le 27 avril, et après une nouvelle série de violations de l’espace aérien qu’elle revendique, la Grèce a de nouveau élevé le ton en adressant une note de protestation diplomatique à la Turquie. Le même jour, le Premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis, a fait savoir qu’il avait évoqué cette question avec Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l’Otan pour « l’informer des derniers comportements provocateurs des forces armées turques, qui […] survolent dangereusement des îles grecques ».
La veille, Athènes avait étant de 126 violations de son espace aérien n une seule journée [un record], des drones et des F-16 turcs ayant survolé une trentaine d’îles grecques.
« J’ai clairement indiqué que ce type de comportement de la part d’un allié de l’Otan est inacceptable et porte atteinte à la sécurité européenne, en particulier à un moment où il est essentiel que nous soyons unis contre l’agression de la Russie contre l’Ukraine », a fait valoir M. Mitsotakis, lors d’une conférence de presse donnée au côté de Sanna Marin, son homologue finlandaise.
Qui plus est, le Premier ministre grec a également reproché à la Turquie de ne pas s’être alignée sur les sanctions prises par l’Union européenne contre Moscou. « Ce n’est pas le comportement d’un pays qui aspire à rejoindre la famille européenne », a-t-il justifié. Et cela d’autant plus qu’Ankara n’a pas renoncé à se procurer un second lot de systèmes russes de défense aériennes S-400, d’après des propos tenus par Ismail Demir, le président des industries de défense turques [SSB].
En outre, avant les déclarations de M. Mitsotakis, le porte-parole du gouvernement grec, Yannis Ikonomu, avait annoncé qu’Athènes allait geler les mesures de confiance avec la Turquie. « Les actions turques sont inacceptables, elles constituent une violation de la souveraineté du pays et c’est une provocation qui ne restera pas sans réponse », avait-il fait valoir.
Ankara n’a pas répliqué par la voie officielle. En effet, c’est par l’intermédiaire de l’agence de presse Anadolu que des sources sécuritaires turques ont dénoncé trente violations de l’espace aérien de la Turquie par des avions de combat grecs en trois jours. « La Grèce, qui considère chaque succès de la Turquie comme son échec, tente de mettre en œuvre une provocation imaginaire », a affirmé l’une d’elles.
C’est dans ce contexte que la force aérienne turque a fait savoir, le 30 avril, qu’elle ne participerait finalement pas à l’édition 2022 du Nato Tiger Meet, laquelle se tiendra sur la base aérienne grecque d’Araxos, entre le 9 et le 20 mai. Et cela alors que la présence de son 192e escadron [192. Filo « Kaplan »], doté de F-16, était juqu’à présent annoncée.
Pour rappel, le NATO Tiger Meet est un exercice annuel réunissant les unités aériennes de l’Otan ayant un tigre pour emblème [à l’exception de la Flottille 11F de la Marine nationale, qui en fait toutefois partie pour avoir été à bord du porte-avions Clemenceau, surnommé le « Tigre, ndlr]. Outre l’aspect « traditions », il vise à encourager le partage d’expérience, à améliorer l’interopérabilité et à renforcer la solidarité.
Quoi qu’il en soit, rapporte l’AFP, des sources sécuritaires turques ont précisé que l’état-major grec avait été notifié de la décision d’Ankara le 22 avril dernier. Et d’expiquer que celle-ci avait été prise en raison d’un désaccord sur le contenu de l’exercice. Des ajouts « intentionnels » ont poussé la force aérienne turque à demander des « modifications » à son homologue grecque, qui les a refusées. « La Grèce manipule pour ses intérêts politiques », ont-elles accusé.
Cela étant, quand la Turquie avait accueilli le Nato Tiger Meet en 2015, le 335e escadron « Mira » de la force aérienne grecque, équipé de F-16, s’était aussi fait porter pâle.
Photo : Alan Wilson – cc-by-sa-2.0
La force aérienne turque ne participera pas à l’exercice « Nato Tiger Meet 2022 », organisé en Grèce
par Laurent Lagneau · 1 mai 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerÉtant donné leur différend concernant le tracé de leurs frontières en mer Égée, la Grèce et la Turquie, pourtant tous les deux membres de l’Otan, s’accusent régulièrement de violations de leurs espaces aériens respectifs. Et cela peut parfois donner lieu à des face-à-face tendus entre leurs forces aériennes…
Cela étant, le 27 avril, et après une nouvelle série de violations de l’espace aérien qu’elle revendique, la Grèce a de nouveau élevé le ton en adressant une note de protestation diplomatique à la Turquie. Le même jour, le Premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis, a fait savoir qu’il avait évoqué cette question avec Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l’Otan pour « l’informer des derniers comportements provocateurs des forces armées turques, qui […] survolent dangereusement des îles grecques ».
La veille, Athènes avait étant de 126 violations de son espace aérien n une seule journée [un record], des drones et des F-16 turcs ayant survolé une trentaine d’îles grecques.
« J’ai clairement indiqué que ce type de comportement de la part d’un allié de l’Otan est inacceptable et porte atteinte à la sécurité européenne, en particulier à un moment où il est essentiel que nous soyons unis contre l’agression de la Russie contre l’Ukraine », a fait valoir M. Mitsotakis, lors d’une conférence de presse donnée au côté de Sanna Marin, son homologue finlandaise.
Qui plus est, le Premier ministre grec a également reproché à la Turquie de ne pas s’être alignée sur les sanctions prises par l’Union européenne contre Moscou. « Ce n’est pas le comportement d’un pays qui aspire à rejoindre la famille européenne », a-t-il justifié. Et cela d’autant plus qu’Ankara n’a pas renoncé à se procurer un second lot de systèmes russes de défense aériennes S-400, d’après des propos tenus par Ismail Demir, le président des industries de défense turques [SSB].
En outre, avant les déclarations de M. Mitsotakis, le porte-parole du gouvernement grec, Yannis Ikonomu, avait annoncé qu’Athènes allait geler les mesures de confiance avec la Turquie. « Les actions turques sont inacceptables, elles constituent une violation de la souveraineté du pays et c’est une provocation qui ne restera pas sans réponse », avait-il fait valoir.
Ankara n’a pas répliqué par la voie officielle. En effet, c’est par l’intermédiaire de l’agence de presse Anadolu que des sources sécuritaires turques ont dénoncé trente violations de l’espace aérien de la Turquie par des avions de combat grecs en trois jours. « La Grèce, qui considère chaque succès de la Turquie comme son échec, tente de mettre en œuvre une provocation imaginaire », a affirmé l’une d’elles.
C’est dans ce contexte que la force aérienne turque a fait savoir, le 30 avril, qu’elle ne participerait finalement pas à l’édition 2022 du Nato Tiger Meet, laquelle se tiendra sur la base aérienne grecque d’Araxos, entre le 9 et le 20 mai. Et cela alors que la présence de son 192e escadron [192. Filo « Kaplan »], doté de F-16, était juqu’à présent annoncée.
Pour rappel, le NATO Tiger Meet est un exercice annuel réunissant les unités aériennes de l’Otan ayant un tigre pour emblème [à l’exception de la Flottille 11F de la Marine nationale, qui en fait toutefois partie pour avoir été à bord du porte-avions Clemenceau, surnommé le « Tigre, ndlr]. Outre l’aspect « traditions », il vise à encourager le partage d’expérience, à améliorer l’interopérabilité et à renforcer la solidarité.
Quoi qu’il en soit, rapporte l’AFP, des sources sécuritaires turques ont précisé que l’état-major grec avait été notifié de la décision d’Ankara le 22 avril dernier. Et d’expiquer que celle-ci avait été prise en raison d’un désaccord sur le contenu de l’exercice. Des ajouts « intentionnels » ont poussé la force aérienne turque à demander des « modifications » à son homologue grecque, qui les a refusées. « La Grèce manipule pour ses intérêts politiques », ont-elles accusé.
Cela étant, quand la Turquie avait accueilli le Nato Tiger Meet en 2015, le 335e escadron « Mira » de la force aérienne grecque, équipé de F-16, s’était aussi fait porter pâle.
Photo : Alan Wilson – cc-by-sa-2.0
PartagezTweetezPartagezEnregistrerÉtant donné leur différend concernant le tracé de leurs frontières en mer Égée, la Grèce et la Turquie, pourtant tous les deux membres de l’Otan, s’accusent régulièrement de violations de leurs espaces aériens respectifs. Et cela peut parfois donner lieu à des face-à-face tendus entre leurs forces aériennes…
Cela étant, le 27 avril, et après une nouvelle série de violations de l’espace aérien qu’elle revendique, la Grèce a de nouveau élevé le ton en adressant une note de protestation diplomatique à la Turquie. Le même jour, le Premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis, a fait savoir qu’il avait évoqué cette question avec Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l’Otan pour « l’informer des derniers comportements provocateurs des forces armées turques, qui […] survolent dangereusement des îles grecques ».
La veille, Athènes avait étant de 126 violations de son espace aérien n une seule journée [un record], des drones et des F-16 turcs ayant survolé une trentaine d’îles grecques.
« J’ai clairement indiqué que ce type de comportement de la part d’un allié de l’Otan est inacceptable et porte atteinte à la sécurité européenne, en particulier à un moment où il est essentiel que nous soyons unis contre l’agression de la Russie contre l’Ukraine », a fait valoir M. Mitsotakis, lors d’une conférence de presse donnée au côté de Sanna Marin, son homologue finlandaise.
Qui plus est, le Premier ministre grec a également reproché à la Turquie de ne pas s’être alignée sur les sanctions prises par l’Union européenne contre Moscou. « Ce n’est pas le comportement d’un pays qui aspire à rejoindre la famille européenne », a-t-il justifié. Et cela d’autant plus qu’Ankara n’a pas renoncé à se procurer un second lot de systèmes russes de défense aériennes S-400, d’après des propos tenus par Ismail Demir, le président des industries de défense turques [SSB].
En outre, avant les déclarations de M. Mitsotakis, le porte-parole du gouvernement grec, Yannis Ikonomu, avait annoncé qu’Athènes allait geler les mesures de confiance avec la Turquie. « Les actions turques sont inacceptables, elles constituent une violation de la souveraineté du pays et c’est une provocation qui ne restera pas sans réponse », avait-il fait valoir.
Ankara n’a pas répliqué par la voie officielle. En effet, c’est par l’intermédiaire de l’agence de presse Anadolu que des sources sécuritaires turques ont dénoncé trente violations de l’espace aérien de la Turquie par des avions de combat grecs en trois jours. « La Grèce, qui considère chaque succès de la Turquie comme son échec, tente de mettre en œuvre une provocation imaginaire », a affirmé l’une d’elles.
C’est dans ce contexte que la force aérienne turque a fait savoir, le 30 avril, qu’elle ne participerait finalement pas à l’édition 2022 du Nato Tiger Meet, laquelle se tiendra sur la base aérienne grecque d’Araxos, entre le 9 et le 20 mai. Et cela alors que la présence de son 192e escadron [192. Filo « Kaplan »], doté de F-16, était juqu’à présent annoncée.
Pour rappel, le NATO Tiger Meet est un exercice annuel réunissant les unités aériennes de l’Otan ayant un tigre pour emblème [à l’exception de la Flottille 11F de la Marine nationale, qui en fait toutefois partie pour avoir été à bord du porte-avions Clemenceau, surnommé le « Tigre, ndlr]. Outre l’aspect « traditions », il vise à encourager le partage d’expérience, à améliorer l’interopérabilité et à renforcer la solidarité.
Quoi qu’il en soit, rapporte l’AFP, des sources sécuritaires turques ont précisé que l’état-major grec avait été notifié de la décision d’Ankara le 22 avril dernier. Et d’expiquer que celle-ci avait été prise en raison d’un désaccord sur le contenu de l’exercice. Des ajouts « intentionnels » ont poussé la force aérienne turque à demander des « modifications » à son homologue grecque, qui les a refusées. « La Grèce manipule pour ses intérêts politiques », ont-elles accusé.
Cela étant, quand la Turquie avait accueilli le Nato Tiger Meet en 2015, le 335e escadron « Mira » de la force aérienne grecque, équipé de F-16, s’était aussi fait porter pâle.
Photo : Alan Wilson – cc-by-sa-2.0
PartagezTweetezPartagezEnregistrerPartagezPartagezTweetezTweetezPartagezPartagezEnregistrerEnregistrerÉtant donné leur différend concernant le tracé de leurs frontières en mer Égée, la Grèce et la Turquie, pourtant tous les deux membres de l’Otan, s’accusent régulièrement de violations de leurs espaces aériens respectifs. Et cela peut parfois donner lieu à des face-à-face tendus entre leurs forces aériennes…
Cela étant, le 27 avril, et après une nouvelle série de violations de l’espace aérien qu’elle revendique, la Grèce a de nouveau élevé le ton en adressant une note de protestation diplomatique à la Turquie. Le même jour, le Premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis, a fait savoir qu’il avait évoqué cette question avec Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l’Otan pour « l’informer des derniers comportements provocateurs des forces armées turques, qui […] survolent dangereusement des îles grecques ».
La veille, Athènes avait étant de 126 violations de son espace aérien n une seule journée [un record], des drones et des F-16 turcs ayant survolé une trentaine d’îles grecques.
« J’ai clairement indiqué que ce type de comportement de la part d’un allié de l’Otan est inacceptable et porte atteinte à la sécurité européenne, en particulier à un moment où il est essentiel que nous soyons unis contre l’agression de la Russie contre l’Ukraine », a fait valoir M. Mitsotakis, lors d’une conférence de presse donnée au côté de Sanna Marin, son homologue finlandaise.
Qui plus est, le Premier ministre grec a également reproché à la Turquie de ne pas s’être alignée sur les sanctions prises par l’Union européenne contre Moscou. « Ce n’est pas le comportement d’un pays qui aspire à rejoindre la famille européenne », a-t-il justifié. Et cela d’autant plus qu’Ankara n’a pas renoncé à se procurer un second lot de systèmes russes de défense aériennes S-400, d’après des propos tenus par Ismail Demir, le président des industries de défense turques [SSB].
En outre, avant les déclarations de M. Mitsotakis, le porte-parole du gouvernement grec, Yannis Ikonomu, avait annoncé qu’Athènes allait geler les mesures de confiance avec la Turquie. « Les actions turques sont inacceptables, elles constituent une violation de la souveraineté du pays et c’est une provocation qui ne restera pas sans réponse », avait-il fait valoir.
Ankara n’a pas répliqué par la voie officielle. En effet, c’est par l’intermédiaire de l’agence de presse Anadolu que des sources sécuritaires turques ont dénoncé trente violations de l’espace aérien de la Turquie par des avions de combat grecs en trois jours. « La Grèce, qui considère chaque succès de la Turquie comme son échec, tente de mettre en œuvre une provocation imaginaire », a affirmé l’une d’elles.
C’est dans ce contexte que la force aérienne turque a fait savoir, le 30 avril, qu’elle ne participerait finalement pas à l’édition 2022 du Nato Tiger Meet, laquelle se tiendra sur la base aérienne grecque d’Araxos, entre le 9 et le 20 mai. Et cela alors que la présence de son 192e escadron [192. Filo « Kaplan »], doté de F-16, était juqu’à présent annoncée.
Pour rappel, le NATO Tiger Meet est un exercice annuel réunissant les unités aériennes de l’Otan ayant un tigre pour emblème [à l’exception de la Flottille 11F de la Marine nationale, qui en fait toutefois partie pour avoir été à bord du porte-avions Clemenceau, surnommé le « Tigre, ndlr]. Outre l’aspect « traditions », il vise à encourager le partage d’expérience, à améliorer l’interopérabilité et à renforcer la solidarité.
Quoi qu’il en soit, rapporte l’AFP, des sources sécuritaires turques ont précisé que l’état-major grec avait été notifié de la décision d’Ankara le 22 avril dernier. Et d’expiquer que celle-ci avait été prise en raison d’un désaccord sur le contenu de l’exercice. Des ajouts « intentionnels » ont poussé la force aérienne turque à demander des « modifications » à son homologue grecque, qui les a refusées. « La Grèce manipule pour ses intérêts politiques », ont-elles accusé.
Cela étant, quand la Turquie avait accueilli le Nato Tiger Meet en 2015, le 335e escadron « Mira » de la force aérienne grecque, équipé de F-16, s’était aussi fait porter pâle.
Photo : Alan Wilson – cc-by-sa-2.0
France24 - World
'This is the final straw': Gabonese activists outraged at yet another oil spill by Perenco
Issued on: 03/05/2022 - 18:59Modified: 04/05/2022 - 14:52
A leak was detected on April 28 in a petrol terminal run by the French-British petrol company Perenco near Port-Gentil, the economic capital of Gabon. The company, which has already been accused of serious environmental violations, has insisted the leak is under control. But our Observer says that the leak is a serious pollution risk.
The Cape Lopez petrol terminal, located a few kilometres north of Port-Gentil on Mandji Island, is the largest in Gabon. The site is run by Perenco, the largest producer of petrol in this central African nation.
Late in the morning of April 28, Perenco located a leak in a tank in Cape Lopez containing 50,000 cubic metres of crude oil, or 300,000 barrels.
Aerial images taken the morning after the spill by activist Bernard Christian Rekoula show the extent of the damage – two storage tanks are surrounded by a huge pool of crude oil contained in a basin. A vacuum truck is covered with oil and the Atlantic Ocean is only a few metres away.
{{ scope.legend }}
'Oil spilled over an area the size of three football fields'
Bernard Christian Rekoula says there is a real risk of pollution.
We first noticed, on Friday morning, that there were strong gas fumes, of the type produced by oil, several kilometres in every direction from the site. We went to a fishing village near Cape Lopez. The villagers told us that they had been evacuated around 11pm on Thursday. The electricity was cut and they were told not to light fires, cigarettes or anything else due to the explosion risk.
I flew my drone over the site and, from the footage, I could see that there was a defective oil tank. You can clearly see where the leak is. The oil spill covers an area the size of three football fields and is at least a metre and a half to two metres deep.
'No marine pollution' identified, says Perenco
In a statement published in French on April 29, Perenco said that its teams immediately started pumping but that the leak “increased” and that the oil spilt into "two containment basins built for this purpose.”
"All of the petrol was contained in the containment basins and no marine pollution has been identified at this moment,” the company said in the statement.
Perenco said that they had declared the situation one of "force majeure", which removes liability for natural catastrophes that may affect business.
The company said it had called on the force majeure clause in its contracts in order to "secure the installations and prevent any environmental damage”. The company also said that there would be an investigation into what had caused the leak.
Rekoula, however, wasn’t convinced by the company’s response:
Essentially, we saw that Perenco had installed what they call retaining walls, which are nothing more than mounds of sand that stand two metres high. But you can see from the photos that petrol has spilled over, overflowing the containment basins.
Contrary to the reassuring and politically correct messages from the director of Perenco, which were parroted by the authorities, we sounded the alarm. It’s rainy season and it is sure that this bassin could fill up and spill into the ocean.
On Saturday, April 30, the general director of Gabonese petrol visited the site on Cape Lopez. He said that the “situation was under control".
But while the company and the authorities say that they are carrying out petrol pumping operations to clean up the spilt oil, Rekoula wanted to know where the pumped petrol is being stocked, adding that the "crude oil is still there".
'Perenco needs to be penalised'
Perenco is already being sued by several NGOs. The company was placed under formal investigation in Gabon in July 2021 for pollution and petrol damage to rivers, lakes and the ocean.
Rekoula says that this latest incident "has just added fuel to the fire":
It’s important to know that this site was built by Elf [Editor's note: A French oil company which has since been merged with Total] back in the day. So the site is more than fifty years old. When Perenco bought the site, they should have carried out repairs, bringing it up to standard. That wasn’t the case. Today, Perenco is busy blaming others.
This is the final straw. Perenco needs to be internationally penalised. And institutions need to help us to get this company to abide by international standards.
Even when the Gabonese government and Perenco are forced to admit that an incident has taken place, at least somewhat, they still don’t tell us the source of the pollution. In their statement, they talked about a leak, but they didn’t explain the reasons for it. It can’t continue like this.
Alarm sounded in 2020 after petrol spills
Gabon is one of the largest producers of petrol on the African continent, producing nearly 220,000 barrels of petrol a day.
Owned by one of the richest families in France, the Perrodo family, Perenco specialises in optimising petrol wells that have been previously exploited. The company is often considered opaque, with strong links to the Gabonese government.
In 2020, residents of the petrol field near Étimboué in western Gabon spoke out against Perenco’s practices. Photos taken by residents documented numerous oil spills. Residents along with NGOs said that the company’s structures were dilapidated and poorly maintained.
Download the app
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-3{fill:#fff;}.cls-2{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}.cls-4{fill:#5bc9f4;}.cls-5{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-6{fill:url(#linear-gradient-3);}google-play-badge_EN France24 - World
US makes biggest interest rate hike in 22 years in bid to tame soaring inflation
Issued on: 04/05/2022 - 21:47Modified: 04/05/2022 - 21:50
NEWS WIRES
The Federal Reserve on Wednesday made its biggest rate hike since 2000 with a half percentage point increase meant to crush soaring inflation in the United States.
After a quarter-point hike in March, the US central bank's policy-setting Federal Open Market Committee (FOMC) pushed the rate above 0.75 percent as it works to cool the economy, while noting more increases "will be appropriate."
That will raise the costs of all types of borrowing, from mortgages to credit cards to car loans, cooling demand and business activity.
Inflation has become an overriding concern after the world's largest economy saw annual consumer prices jump 8.5 percent over the 12 months to March – the biggest jump since December 1981.
Policymakers continue to believe inflation will gradually return to the Fed's two-percent target as it raises borrowing costs, but in a statement following the conclusion of its two-day meeting, the FOMC said it will be "highly attentive to inflation risks."
The Fed's goal is to engineer a "soft landing" in which it reins in inflation while avoiding a contraction in economic activity.
But with China's pandemic lockdowns worsening global supply snarls and the war in Ukraine pushing commodity prices higher, analysts fear factors beyond the central bank's control could undermine that goal, and perhaps plunge the US economy into a recession.
The committee noted the "highly uncertain" impact of Russia's invasion of Ukraine and Western sanctions on Moscow, which are "creating additional upward pressure on inflation and are likely to weigh on economic activity."
In addition, Covid lockdowns in China "are likely to exacerbate supply chain disruptions," the statement said.
Offloading bonds
Though it contracted in the first quarter, Fed officials have said they view the economy as healthy enough to withstand higher rates, and the FOMC statement noted robust job gains and strong household and business spending.
However, central bankers cannot engineer a solution for the worker shortages that have challenged businesses and raised fears of a wage-price spiral, when employees demand higher salaries and fuel price increases.
On Wednesday, payroll services firm ADP reported private employers added a weaker-than-expected 247,000 workers in April, a sign that companies are struggling to find available labor, while government data released Tuesday showed there are nearly two openings for every job seeker.
The FOMC also said it would begin reducing its massive bond holdings starting June 1, beginning at the pace of $47.5 billion a month, and then doubling after three months.
The decision was widely expected, and many economists believe the FOMC will again hike rates by a half-point in June, though Ian Shepherdson of Pantheon Economics said, "it's not a done deal," and it's even more difficult to say what might happen later in the year.
"We think all bets are off, given the likelihood of a steep, sustained drop in inflation, a clear softening in manufacturing, and a meltdown in housing market activity," he wrote in an analysis of the meeting.
(AFP)
Daily newsletterReceive essential international news every morning
Subscribe
Take international news everywhere with you! Download the France 24 app
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-3{fill:#fff;}.cls-2{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}.cls-4{fill:#5bc9f4;}.cls-5{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-6{fill:url(#linear-gradient-3);}google-play-badge_EN
Business Daily
US inflation hits 40-year high of 8.5%
InflationFrance: Low growth and inflation increase risk of stagflation
Business Daily
Oil prices tumble as US prepares to release more from reserves
Opex 360
Un avion de renseignement russe a violé l’espace aérien suédois
par Laurent Lagneau · 1 mai 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerLe 29 avril, et alors que son adhésion à l’Otan se précise [en même temps que celle de la Finlande], la Suède a annoncé son intention d’investir 1,6 milliard de couronnes suédoises [environ 150 millions d’euros] pour renforcer ses infrastructures militaires sur l’île stratégique de Götland, surnommée le « porte-avions de la Baltique ». Et cela, après avoir décidé d’y réaffecter des troupes en 2015, en réponse à une intensification des activités aériennes et navales russes dans la région.
Signe de l’intérêt que porte Moscou à Götland, mais aussi probablement en réponse au soutien apporté par Stockholm à Kiev, deux bombardiers tactiques russes Su-24 « Fencer », escortés par deux Su-27 « Flanker », violèrent brièvement l’espace aérien de l’île, le 2 mars dernier. Ce qui avait contraint la force aérienne suédoise à faire décoller en alerte une patrouille de JAS-39 Gripen pour les intercepter.
Cette « violation […] de l’espace aérien suédois est, bien sûr, totalement inacceptable. […] Elle fera l’objet d’une notification diplomatique adressée à la Russie. La souveraineté et le territoire suédois doivent toujours être respectés », avait alors réagi Peter Hultqvist, le ministre suédois de la Défense.
Cette protestation diplomatique aura été sans effet étant donné qu’un avion de renseignement russe de type AN-30, autrefois utilisé pour les missions d’observations effectuées dans le cadre du traité « Ciel ouvert », que la Russie a dénoncé à la suite des États-Unis, a violé l’espace aérien suédois « pendant une courte période », dans la soirée du 29 avril.
Selon les explications données par le général Carl-Johan Edström, le chef de la force aérienne suédoise, l’AN-30 russe a d’abord été repéré alors qu’il volait à l’est de l’île danois de Bornholm. Puis il a mis le cap vers le sud de la Suède, plus précisément vers le comté de Blekinge. Puis ayant longé l’espace aérien suédois pendant un « certain temps », il y a fait une incursion. Son équipage a ensuite été contacté sur une fréquence d’urgence. Puis, il a viré vers le sud et quitté la région en prenant la direction de l’est. L’incident aura duté moins d’une minute.
Si la violation du 2 mars avait été jugée « intentionnelle », les autorités militaires suédoises se veulent plus prudente pour celle commise par cet AN-30. « Nous ne pouvons rien dire à ce sujet pour le moment. Une analyse est en cours pour déterminer quelles peuvent en être les raisons », a déclaré Therese Fagerstedt, la porte-parole de l’état-major suédois. Cependant, le général Edström a estimé que, au vu des tensions actuelles, il est « tout à fait irresponsable et peu professionnel de voler si près de nos frontières ».
De son côté, Peter Hultqvist n’a pu que reprendre les mêmes mots qu’il avait utilisés lors de la violation de l’espace aérien de l’île de Götland. « Il est totalement inacceptable de violer l’espace aérien suédois. Nous protesterons, bien sûr, par la voie diplomatique. Une telle action n’est pas professionnelle et, compte tenu de la situation générale en matière de sécurité, extrêmement inappropriée. La souveraineté suédoise doit toujours être respectée », a-t-il réagi.
Pour rappel, dérivé de l’Antonov AN-24, l’AN-30 est un biturbopropulseur conçu au début des années 1970. Pour les missions réalisées au titre du traité « Ciel Ouvert » [ou « Open Skies »], il est doté de caméras d’une résolution de 30 cm, de capteurs infrarouge et d’un radar imageur.
Photo : Forces armées suédoises
Un avion de renseignement russe a violé l’espace aérien suédois
par Laurent Lagneau · 1 mai 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerLe 29 avril, et alors que son adhésion à l’Otan se précise [en même temps que celle de la Finlande], la Suède a annoncé son intention d’investir 1,6 milliard de couronnes suédoises [environ 150 millions d’euros] pour renforcer ses infrastructures militaires sur l’île stratégique de Götland, surnommée le « porte-avions de la Baltique ». Et cela, après avoir décidé d’y réaffecter des troupes en 2015, en réponse à une intensification des activités aériennes et navales russes dans la région.
Signe de l’intérêt que porte Moscou à Götland, mais aussi probablement en réponse au soutien apporté par Stockholm à Kiev, deux bombardiers tactiques russes Su-24 « Fencer », escortés par deux Su-27 « Flanker », violèrent brièvement l’espace aérien de l’île, le 2 mars dernier. Ce qui avait contraint la force aérienne suédoise à faire décoller en alerte une patrouille de JAS-39 Gripen pour les intercepter.
Cette « violation […] de l’espace aérien suédois est, bien sûr, totalement inacceptable. […] Elle fera l’objet d’une notification diplomatique adressée à la Russie. La souveraineté et le territoire suédois doivent toujours être respectés », avait alors réagi Peter Hultqvist, le ministre suédois de la Défense.
Cette protestation diplomatique aura été sans effet étant donné qu’un avion de renseignement russe de type AN-30, autrefois utilisé pour les missions d’observations effectuées dans le cadre du traité « Ciel ouvert », que la Russie a dénoncé à la suite des États-Unis, a violé l’espace aérien suédois « pendant une courte période », dans la soirée du 29 avril.
Selon les explications données par le général Carl-Johan Edström, le chef de la force aérienne suédoise, l’AN-30 russe a d’abord été repéré alors qu’il volait à l’est de l’île danois de Bornholm. Puis il a mis le cap vers le sud de la Suède, plus précisément vers le comté de Blekinge. Puis ayant longé l’espace aérien suédois pendant un « certain temps », il y a fait une incursion. Son équipage a ensuite été contacté sur une fréquence d’urgence. Puis, il a viré vers le sud et quitté la région en prenant la direction de l’est. L’incident aura duté moins d’une minute.
Si la violation du 2 mars avait été jugée « intentionnelle », les autorités militaires suédoises se veulent plus prudente pour celle commise par cet AN-30. « Nous ne pouvons rien dire à ce sujet pour le moment. Une analyse est en cours pour déterminer quelles peuvent en être les raisons », a déclaré Therese Fagerstedt, la porte-parole de l’état-major suédois. Cependant, le général Edström a estimé que, au vu des tensions actuelles, il est « tout à fait irresponsable et peu professionnel de voler si près de nos frontières ».
De son côté, Peter Hultqvist n’a pu que reprendre les mêmes mots qu’il avait utilisés lors de la violation de l’espace aérien de l’île de Götland. « Il est totalement inacceptable de violer l’espace aérien suédois. Nous protesterons, bien sûr, par la voie diplomatique. Une telle action n’est pas professionnelle et, compte tenu de la situation générale en matière de sécurité, extrêmement inappropriée. La souveraineté suédoise doit toujours être respectée », a-t-il réagi.
Pour rappel, dérivé de l’Antonov AN-24, l’AN-30 est un biturbopropulseur conçu au début des années 1970. Pour les missions réalisées au titre du traité « Ciel Ouvert » [ou « Open Skies »], il est doté de caméras d’une résolution de 30 cm, de capteurs infrarouge et d’un radar imageur.
Photo : Forces armées suédoises
PartagezTweetezPartagezEnregistrerLe 29 avril, et alors que son adhésion à l’Otan se précise [en même temps que celle de la Finlande], la Suède a annoncé son intention d’investir 1,6 milliard de couronnes suédoises [environ 150 millions d’euros] pour renforcer ses infrastructures militaires sur l’île stratégique de Götland, surnommée le « porte-avions de la Baltique ». Et cela, après avoir décidé d’y réaffecter des troupes en 2015, en réponse à une intensification des activités aériennes et navales russes dans la région.
Signe de l’intérêt que porte Moscou à Götland, mais aussi probablement en réponse au soutien apporté par Stockholm à Kiev, deux bombardiers tactiques russes Su-24 « Fencer », escortés par deux Su-27 « Flanker », violèrent brièvement l’espace aérien de l’île, le 2 mars dernier. Ce qui avait contraint la force aérienne suédoise à faire décoller en alerte une patrouille de JAS-39 Gripen pour les intercepter.
Cette « violation […] de l’espace aérien suédois est, bien sûr, totalement inacceptable. […] Elle fera l’objet d’une notification diplomatique adressée à la Russie. La souveraineté et le territoire suédois doivent toujours être respectés », avait alors réagi Peter Hultqvist, le ministre suédois de la Défense.
Cette protestation diplomatique aura été sans effet étant donné qu’un avion de renseignement russe de type AN-30, autrefois utilisé pour les missions d’observations effectuées dans le cadre du traité « Ciel ouvert », que la Russie a dénoncé à la suite des États-Unis, a violé l’espace aérien suédois « pendant une courte période », dans la soirée du 29 avril.
Selon les explications données par le général Carl-Johan Edström, le chef de la force aérienne suédoise, l’AN-30 russe a d’abord été repéré alors qu’il volait à l’est de l’île danois de Bornholm. Puis il a mis le cap vers le sud de la Suède, plus précisément vers le comté de Blekinge. Puis ayant longé l’espace aérien suédois pendant un « certain temps », il y a fait une incursion. Son équipage a ensuite été contacté sur une fréquence d’urgence. Puis, il a viré vers le sud et quitté la région en prenant la direction de l’est. L’incident aura duté moins d’une minute.
Si la violation du 2 mars avait été jugée « intentionnelle », les autorités militaires suédoises se veulent plus prudente pour celle commise par cet AN-30. « Nous ne pouvons rien dire à ce sujet pour le moment. Une analyse est en cours pour déterminer quelles peuvent en être les raisons », a déclaré Therese Fagerstedt, la porte-parole de l’état-major suédois. Cependant, le général Edström a estimé que, au vu des tensions actuelles, il est « tout à fait irresponsable et peu professionnel de voler si près de nos frontières ».
De son côté, Peter Hultqvist n’a pu que reprendre les mêmes mots qu’il avait utilisés lors de la violation de l’espace aérien de l’île de Götland. « Il est totalement inacceptable de violer l’espace aérien suédois. Nous protesterons, bien sûr, par la voie diplomatique. Une telle action n’est pas professionnelle et, compte tenu de la situation générale en matière de sécurité, extrêmement inappropriée. La souveraineté suédoise doit toujours être respectée », a-t-il réagi.
Pour rappel, dérivé de l’Antonov AN-24, l’AN-30 est un biturbopropulseur conçu au début des années 1970. Pour les missions réalisées au titre du traité « Ciel Ouvert » [ou « Open Skies »], il est doté de caméras d’une résolution de 30 cm, de capteurs infrarouge et d’un radar imageur.
Photo : Forces armées suédoises
PartagezTweetezPartagezEnregistrerPartagezPartagezTweetezTweetezPartagezPartagezEnregistrerEnregistrerLe 29 avril, et alors que son adhésion à l’Otan se précise [en même temps que celle de la Finlande], la Suède a annoncé son intention d’investir 1,6 milliard de couronnes suédoises [environ 150 millions d’euros] pour renforcer ses infrastructures militaires sur l’île stratégique de Götland, surnommée le « porte-avions de la Baltique ». Et cela, après avoir décidé d’y réaffecter des troupes en 2015, en réponse à une intensification des activités aériennes et navales russes dans la région.
Signe de l’intérêt que porte Moscou à Götland, mais aussi probablement en réponse au soutien apporté par Stockholm à Kiev, deux bombardiers tactiques russes Su-24 « Fencer », escortés par deux Su-27 « Flanker », violèrent brièvement l’espace aérien de l’île, le 2 mars dernier. Ce qui avait contraint la force aérienne suédoise à faire décoller en alerte une patrouille de JAS-39 Gripen pour les intercepter.
Cette « violation […] de l’espace aérien suédois est, bien sûr, totalement inacceptable. […] Elle fera l’objet d’une notification diplomatique adressée à la Russie. La souveraineté et le territoire suédois doivent toujours être respectés », avait alors réagi Peter Hultqvist, le ministre suédois de la Défense.
Cette protestation diplomatique aura été sans effet étant donné qu’un avion de renseignement russe de type AN-30, autrefois utilisé pour les missions d’observations effectuées dans le cadre du traité « Ciel ouvert », que la Russie a dénoncé à la suite des États-Unis, a violé l’espace aérien suédois « pendant une courte période », dans la soirée du 29 avril.
a violéSelon les explications données par le général Carl-Johan Edström, le chef de la force aérienne suédoise, l’AN-30 russe a d’abord été repéré alors qu’il volait à l’est de l’île danois de Bornholm. Puis il a mis le cap vers le sud de la Suède, plus précisément vers le comté de Blekinge. Puis ayant longé l’espace aérien suédois pendant un « certain temps », il y a fait une incursion. Son équipage a ensuite été contacté sur une fréquence d’urgence. Puis, il a viré vers le sud et quitté la région en prenant la direction de l’est. L’incident aura duté moins d’une minute.
Si la violation du 2 mars avait été jugée « intentionnelle », les autorités militaires suédoises se veulent plus prudente pour celle commise par cet AN-30. « Nous ne pouvons rien dire à ce sujet pour le moment. Une analyse est en cours pour déterminer quelles peuvent en être les raisons », a déclaré Therese Fagerstedt, la porte-parole de l’état-major suédois. Cependant, le général Edström a estimé que, au vu des tensions actuelles, il est « tout à fait irresponsable et peu professionnel de voler si près de nos frontières ».
De son côté, Peter Hultqvist n’a pu que reprendre les mêmes mots qu’il avait utilisés lors de la violation de l’espace aérien de l’île de Götland. « Il est totalement inacceptable de violer l’espace aérien suédois. Nous protesterons, bien sûr, par la voie diplomatique. Une telle action n’est pas professionnelle et, compte tenu de la situation générale en matière de sécurité, extrêmement inappropriée. La souveraineté suédoise doit toujours être respectée », a-t-il réagi.
Pour rappel, dérivé de l’Antonov AN-24, l’AN-30 est un biturbopropulseur conçu au début des années 1970. Pour les missions réalisées au titre du traité « Ciel Ouvert » [ou « Open Skies »], il est doté de caméras d’une résolution de 30 cm, de capteurs infrarouge et d’un radar imageur.
Photo : Forces armées suédoises
L'Humanité
Nasa. Programme Artemis : un seul objectif la Lune
ActuL’agence spatiale américaine a procédé à la répétition du lancement de la mission Artemis 1. Il s’agit de la première mission d’un programme grâce auquel les États-Unis comptent remarcher sur la Lune d’ici à 2026. Explications
Anna Musso
Et cette fois-ci, le premier pas pourrait être celui d’une femme… Cinquante ans après les derniers vols Apollo, le programme américain Artemis, mené par la Nasa, doit ouvrir une série d’explorations lunaires qui s’étaleront sur plusieurs années. Dès 2025, il a pour ambition de déposer sur notre satellite un premier équipage, dont une astronaute. Avec l’objectif, à long terme, d’organiser des missions régulières et d’installer un poste permanent qui serviront de modèle pour de futures missions vers l’espace lointain.
Le programme Artemis comprend trois étapes principales d’ici à 2025
Mais ce nouveau « petit pas pour l’homme et ce bond de géant pour l’humanité » se fait attendre. « La mission a souffert des retards de développement de la fusée qui devait voler en 2018, puis des retards dus à la pandémie, à des tempêtes comme l’ouragan Ida et à d’autres facteurs qui ont prolongé le calendrier de la mission », explique le professeur Bernard Foing, astrophysicien, directeur du groupe international d’exploration lunaire de l’Agence spatiale européenne (ESA). La Nasa reste néanmoins optimiste. Et prévoit un lancement en juin, si la fenêtre de tir le permet. Tous les passionnés d’astronomie croisent les doigts.
Le programme Artemis – la déesse grecque était la sœur jumelle d’Apollon, faisant ainsi référence au programme Apollo – comprend trois étapes principales d’ici à 2025. La mission « Artemis I », qui doit durer une dizaine de jours, est chargée cette année de propulser jusqu’à la Lune, grâce à la mégafusée Space Launch System (SLS), la capsule habitable Orion. Celle-ci sera placée en orbite, sans aucun passager à bord. Elle demeurera ainsi dans l’espace plus longtemps que tous les précédents vaisseaux habitables. « Orion se lancera au sommet de la fusée SLS pour atteindre l’orbite lunaire grâce au module de service européen, mais n’ira pas sur la surface lunaire. Puis Orion sera redirigé vers la Terre avant d’être récupéré dans l’océan », précise Bernard Foing .
La deuxième étape, « Artemis II », initialement prévue en mai 2024, donnera lieu au premier vol d’essai habité d’Orion effectué autour de la Lune depuis 1972. Dans le même vaisseau s’envolera un équipage de quatre astronautes qui établira alors le record du vol habité le plus éloigné. La mission, d’une durée de huit à dix jours, permettra de vérifier le bon fonctionnement de l’ensemble des systèmes et des instruments de vol.
La troisième étape, « Artemis III », en 2025, d’une durée d’environ un mois, permettra de poser sur le sol lunaire un équipage mixte composé de quatre astronautes qui séjourneront six jours et demi sur la Lune. Deux d’entre eux se rendront sur notre satellite pour y recueillir des échantillons, pendant que les deux autres resteront à bord d’une nouvelle station spatiale lunaire baptisée Deep Space Gateway (DSG).
La station orbitale DSG, une escale pour aller sur la Lune
Pour assurer ce programme, la Nasa a dû concevoir plusieurs engins spatiaux. Le lourd lanceur lunaire SLS, développé avec Boeing, devrait être le plus puissant de l’histoire. Chargé de mettre le vaisseau Orion en orbite, ce monstre de plus de 110 mètres de haut et de 8 mètres de diamètre, mesure deux fois la taille d’une fusée Ariane 5 . Le vaisseau spatial Orion, destiné au transport des équipages entre la Terre et l’orbite lunaire, à l’aller comme au retour, est capable, grâce à son bouclier thermique, de supporter une chaleur et des forces physiques infernales lors de sa rentrée à très grande vitesse dans l’atmosphère terrestre.
Quant à la station orbitale lointaine DSG – pièce maîtresse du programme –, elle servira, à partir de 2026, de point de départ pour de longues expéditions, jusqu’à quarante-deux jours, sur la Lune. Ce devrait être une base permanente qui servira d’escale pour aller sur notre satellite. Mais avant de faire alunir des hommes, la Nasa veut lancer des missions robotiques chargées de réaliser des reconnaissances et des études scientifiques. Enfin, l’agence spatiale états-unienne développe un nouveau vaisseau lunaire, Human Landing System (HLS), chargé de déposer des astronautes sur le sol lunaire, de leur servir d’habitat durant une semaine, puis de les ramener à la station spatiale où ils seront transférés dans le vaisseau Orion pour retourner sur Terre.
Phase ultime : l’envoi de missions habitées vers Mars
Pour mener à bien ce programme ambitieux, la Nasa a sous-traité la conception et le développement de plusieurs éléments, en particulier ceux du vaisseau lunaire HLS. Elle a fait appel à des entreprises privées et à des partenaires internationaux dont le Canada, l’Italie, le Japon et l’ESA, qui fournit le module de service pour les équipages du vaisseau Orion.
L’exploration lunaire aide à préparer les missions martiennes pour la science, les technologies, la sécurité et les facteurs humains. Bernard Foing, astrophysicien, directeur du groupe international d’exploration lunaire de l’Agence spatiale européenne (ESA)
L’objectif final du programme Artemis est d’établir des structures permanentes sur notre satellite, afin de mettre au point des technologies d’exploration des planètes et étudier la Lune depuis ce nouveau poste d’observation. Surtout, ces explorations sont un préambule à la phase ultime du programme : l’envoi de missions habitées vers Mars, pour lesquelles la station spatiale sera un avant-poste. « L’exploration lunaire aide à préparer les missions martiennes pour la science, les technologies, la sécurité et les facteurs humains », explique Bernard Foing. Jusqu’ici , « seuls des robots sont allés sur Mars pour analyser et comprendre la géologie, l’histoire, l’évolution de l’eau ou l’habitabilité de cette planète, et pour préparer de futures missions habitées ». En retournant sur la Lune, Artemis fait un nouveau pas vers Mars.
Voyage virtuel embarquement à bord de la capsule Orion. « Envoyez votre nom autour de la Lune. » C’est le slogan de la campagne lancée par la Nasa à l’occasion de la mission Artemis I pour vous inviter à embarquer à bord de la capsule Orion qui sera placée en orbite autour de la Lune, avant de revenir sur notre planète. Il n’y aura pas d’équipage à bord, mais vous pourrez participer à la mission et obtenir votre carte d’embarquement en inscrivant votre prénom, votre nom et un code de 4 à 7 chiffres sur le site de la Nasa. Un billet sera alors généré avec le patronyme inscrit, les logos de la Nasa et du programme Artemis. Les noms ainsi récoltés seront enregistrés sur une clé USB qui volera à bord d’Orion. En un mois, plus de 2,2 millions de personnes ont déjà enregistré leurs nom et prénom pour faire partie du voyage et ont obtenu leur billet pour ce vol pas complètement « inhabité » vers la Lune.
astronomiela luneNasaespace France24 - World
Oklahoma governor signs one of US’s strictest abortion laws as furore mounts over Roe v. Wade
Issued on: 04/05/2022 - 02:17
FRANCE 24
Follow
Jessica LE MASURIER
Follow
Oklahoma Governor Kevin Stitt signed a bill on Tuesday that bans abortion after six weeks of pregnancy, immediately outlawing almost all abortions in the state. The move came as anger grew over a leaked draft opinion suggesting the Supreme Court would strike down abortion rights nationally, which President Joe Biden called “radical”.
The law, passed by the Republican-led legislature, relies on private citizens to sue providers or anyone who “aids or abets” an abortion after six weeks to be enforced. It is modeled after a Texas law that has withstood legal challenges since it took effect in that state in September.
The ban, one of several anti-abortion bills Oklahoma lawmakers approved this session in hopes that at least one will withstand legal challenges, takes immediate effect with the Republican governor’s signature. The Oklahoma Supreme Court earlier in the day declined to block its enforcement pending the outcome of litigation challenging it.
“I want Oklahoma to be the most pro-life state in the country because I represent all four million Oklahomans who overwhelmingly want to protect the unborn,” Stitt said on Twitter.
The US Supreme Court appears ready to overturn the landmark 1973 Roe v. Wade ruling that legalised abortion nationwide, according to a leaked draft of the majority opinion published by Politico on Monday. That would allow states to decide whether to restrict abortion access.
“This moment is dark. Last night, our fears about the fate of abortion rights at the US Supreme Court were confirmed – and today, Oklahomans are faced with an immediate loss of abortion access,” Alexis McGill Johnson, president of Planned Parenthood Federation of America, said in a statement.
President Joe Biden denounced the expected move as “radical” as Democrats in Washington and in statehouses scrambled to try to find a response to defend a right that women in the United States have held for almost half a century.
Speaking to reporters before boarding Air Force One, Biden said he hoped the draft wouldn't be finalised by justices, contending it reflects a “fundamental shift in American jurisprudence" that threatens “other basic rights” like access to birth control and marriage.
“If this decision holds, it’s really quite a radical decision,” he added.
“If the court does overturn Roe, it will fall on our nation’s elected officials at all levels of government to protect a woman’s right to choose,” Biden said. “And it will fall on voters to elect pro-choice officials this November. At the federal level, we will need more pro-choice Senators and a pro-choice majority in the House to adopt legislation that codifies Roe, which I will work to pass and sign into law.”
‘As urgent and real as it gets’
Though past efforts have failed, Senate Majority Leader Chuck Schumer said he intended to hold a vote.
“This is as urgent and real as it gets,” Schumer said on the Senate floor Tuesday. “Every American is going to see on which side every senator stands.”
Speaking at the EMILY’s List political action committee conference Tuesday, Vice President Kamala Harris said the draft opinion showed “women’s rights in America are under attack".
“Women’s issues are America’s issues and democracies cannot be strong if the rights of women are under attack,” she added. “Let us fight with everything we’ve got.”
Leaders in New York and California rolled out the welcome mat to their states for women seeking abortions, and other Democratic states moved to protect access to abortion in their laws.
Protests were held, or planned, in US cities coast to coast, including Atlanta, Denver, Philadelphia and Los Angeles, as the national Women’s March organisation urged supporters to bring families and signs to “courthouses and federal buildings everywhere” promoting the social media hashtag #BansOffOurBodies.
The Supreme Court itself became the epicentre for some of the earliest protests on both sides of the issue after the surprise publication of the 98-page draft ruling, while one of the largest protests took place in New York City.
“We are now at the brink of collapse for something that is so fundamental and needed for half the population,” one New York protester told FRANCE 24.
“I know people who died, I know people who had septic abortions – we can’t go through that again,” said another woman.
Some moderate Republicans were also dismayed by the draft ruling, but social conservatives were delighted even as they voiced anger that the opinion was leaked.
Republican lawmakers across the United States have been flooding statehouses with measures to curtail access in anticipation of the decision in the Mississippi case due by the end of June.
Oklahoma’s six-week ban, which outlaws abortion before many women know they are pregnant, allows exceptions for later-term abortions in medical emergency cases.
On April 28, the state Senate approved a separate near-total ban on abortion that makes exceptions only in cases of medical emergency, rape or incest, and also relies on civil lawsuits for enforcement. The bill would immediately go into effect if Stitt signs it after the House considers amendments made to its text.
Earlier in April, Stitt enacted yet another ban on nearly all abortions that threatens prison time for abortion providers. It is due to take effect in August.
Oklahoma’s new law will expand a swath of US southern states with little to no abortion access. Women in Texas have been traveling to Oklahoma to end pregnancies since Texas’ six-week ban took effect and will now have to go elsewhere if they want abortions past that gestational limit.
(FRANCE 24 with REUTERS and AP)
Daily newsletterReceive essential international news every morning
Subscribe
Take international news everywhere with you! Download the France 24 app
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-3{fill:#fff;}.cls-2{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}.cls-4{fill:#5bc9f4;}.cls-5{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-6{fill:url(#linear-gradient-3);}google-play-badge_EN
The Debate
Constitutional crisis? Bitter battle as US looks set to roll back abortion rights
US Supreme Court says draft opinion on overturning abortion rights is authentic
In landmark ruling, Colombia legalises abortion up to 24 weeks of pregnancy
Opex 360
M. Macron veut « œuvrer activement au rétablissement de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de l’Ukraine »
par Laurent Lagneau · 30 avril 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerUne semaine après que le président Macron en a fait l’annonce, on ne connaît toujours pas les modalités de la livraison à l’Ukraine de douze Camions équipés d’un système d’artillerie [CAESAr], et en particulier s’ils seront prélevés ou non sur les 76 exemplaires dont dispose l’armée de Terre. Une réduction de 15% des capacités de l’artillerie française mériterait quelques éclaircissements…
En tout cas, interrogé sur ce point lors de la dernière conférence de presse du ministère des Armées, le porte-parole de l’État-major des Armées [EMA], le colonel Pascal Ianni a répondu qu’il n’avait « pas de commentaire à faire sur ce sujet ».
Quoi qu’il en soit, lors d’un échange téléphonique, ce 30 avril, le président ukrainien, Volodymyr Zelenski, a remercié son homologue français pour de ces « envois de matériel militaire d’envergure qui contribuent à la résistance ukrainienne ». Car, outre les CAESAr, la France a également fourni à l’Ukraine des missiles MILAN, MISTRAL et Javelin ainsi que des équipements optroniques et des moyens de protection.
Mais cette liste ne devrait pas s’arrêter là. En effet, lors de son entretien téléphonique avec M. Zelensky, Emmanuel Macron a indiqué, selon l’Élysée, que cet « appui continuera de se renforcer, de même que l’assistance humanitaire apportée par la France ». Et d’ajouter que la « mission d’experts français contribuant au recueil de preuves pour lutter contre l’impunité et permettre le travail de la justice internationale relatif aux crimes de guerre ».
Le renforcement de ce soutien militaire pourrait passer par la livraison de pièces supplémentaires d’artillerie [AUF1, TRF1, 105LG1], de véhicules de l’avant blindé [VAB], en cours de remplacement par les Griffon, voire, pourquoi pas, d’AMX-10RCR, qui doivent s’effacer devant les Jaguar.
Mais plus encore, M. Macron a aussi réaffirmé « sa volonté d’œuvrer activement lors de son second mandat à rétablir la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Ukraine, en maintenant toujours une étroite coordination avec ses partenaires européens et alliés ».
Reste à voir ce qu’il faut entendre par « rétablissement de l’intégrité territoriale » de l’Ukraine… S’agit-il de revenir aux frontières qui étaient les siennes avant l’annexion de la Crimée par la Russie et la sécession des républiques autoproclamées de Donetsk et de Louhansk?
Par ailleurs, ce 30 avril, le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a fait une nouvelle mise en garde en s’adressant à l’Otan.
« Si les États-Unis et l’OTAN sont vraiment intéressés à résoudre la crise ukrainienne, alors avant tout, ils doivent se réveiller et arrêter de livrer des armes et des munitions au régime de Kiev », a-t-il dit. Et d’ajouter : « L’opération militaire spéciale [sic!] qui a commencé le 24 février se déroule en stricte conformité avec le plan. Tous les objectifs de l’opération militaire spéciale seront atteints malgré l’obstruction de nos adversaires ».
M. Macron veut « œuvrer activement au rétablissement de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de l’Ukraine »
par Laurent Lagneau · 30 avril 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerUne semaine après que le président Macron en a fait l’annonce, on ne connaît toujours pas les modalités de la livraison à l’Ukraine de douze Camions équipés d’un système d’artillerie [CAESAr], et en particulier s’ils seront prélevés ou non sur les 76 exemplaires dont dispose l’armée de Terre. Une réduction de 15% des capacités de l’artillerie française mériterait quelques éclaircissements…
En tout cas, interrogé sur ce point lors de la dernière conférence de presse du ministère des Armées, le porte-parole de l’État-major des Armées [EMA], le colonel Pascal Ianni a répondu qu’il n’avait « pas de commentaire à faire sur ce sujet ».
Quoi qu’il en soit, lors d’un échange téléphonique, ce 30 avril, le président ukrainien, Volodymyr Zelenski, a remercié son homologue français pour de ces « envois de matériel militaire d’envergure qui contribuent à la résistance ukrainienne ». Car, outre les CAESAr, la France a également fourni à l’Ukraine des missiles MILAN, MISTRAL et Javelin ainsi que des équipements optroniques et des moyens de protection.
Mais cette liste ne devrait pas s’arrêter là. En effet, lors de son entretien téléphonique avec M. Zelensky, Emmanuel Macron a indiqué, selon l’Élysée, que cet « appui continuera de se renforcer, de même que l’assistance humanitaire apportée par la France ». Et d’ajouter que la « mission d’experts français contribuant au recueil de preuves pour lutter contre l’impunité et permettre le travail de la justice internationale relatif aux crimes de guerre ».
Le renforcement de ce soutien militaire pourrait passer par la livraison de pièces supplémentaires d’artillerie [AUF1, TRF1, 105LG1], de véhicules de l’avant blindé [VAB], en cours de remplacement par les Griffon, voire, pourquoi pas, d’AMX-10RCR, qui doivent s’effacer devant les Jaguar.
Mais plus encore, M. Macron a aussi réaffirmé « sa volonté d’œuvrer activement lors de son second mandat à rétablir la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Ukraine, en maintenant toujours une étroite coordination avec ses partenaires européens et alliés ».
Reste à voir ce qu’il faut entendre par « rétablissement de l’intégrité territoriale » de l’Ukraine… S’agit-il de revenir aux frontières qui étaient les siennes avant l’annexion de la Crimée par la Russie et la sécession des républiques autoproclamées de Donetsk et de Louhansk?
Par ailleurs, ce 30 avril, le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a fait une nouvelle mise en garde en s’adressant à l’Otan.
« Si les États-Unis et l’OTAN sont vraiment intéressés à résoudre la crise ukrainienne, alors avant tout, ils doivent se réveiller et arrêter de livrer des armes et des munitions au régime de Kiev », a-t-il dit. Et d’ajouter : « L’opération militaire spéciale [sic!] qui a commencé le 24 février se déroule en stricte conformité avec le plan. Tous les objectifs de l’opération militaire spéciale seront atteints malgré l’obstruction de nos adversaires ».
PartagezTweetezPartagezEnregistrerUne semaine après que le président Macron en a fait l’annonce, on ne connaît toujours pas les modalités de la livraison à l’Ukraine de douze Camions équipés d’un système d’artillerie [CAESAr], et en particulier s’ils seront prélevés ou non sur les 76 exemplaires dont dispose l’armée de Terre. Une réduction de 15% des capacités de l’artillerie française mériterait quelques éclaircissements…
En tout cas, interrogé sur ce point lors de la dernière conférence de presse du ministère des Armées, le porte-parole de l’État-major des Armées [EMA], le colonel Pascal Ianni a répondu qu’il n’avait « pas de commentaire à faire sur ce sujet ».
Quoi qu’il en soit, lors d’un échange téléphonique, ce 30 avril, le président ukrainien, Volodymyr Zelenski, a remercié son homologue français pour de ces « envois de matériel militaire d’envergure qui contribuent à la résistance ukrainienne ». Car, outre les CAESAr, la France a également fourni à l’Ukraine des missiles MILAN, MISTRAL et Javelin ainsi que des équipements optroniques et des moyens de protection.
Mais cette liste ne devrait pas s’arrêter là. En effet, lors de son entretien téléphonique avec M. Zelensky, Emmanuel Macron a indiqué, selon l’Élysée, que cet « appui continuera de se renforcer, de même que l’assistance humanitaire apportée par la France ». Et d’ajouter que la « mission d’experts français contribuant au recueil de preuves pour lutter contre l’impunité et permettre le travail de la justice internationale relatif aux crimes de guerre ».
Le renforcement de ce soutien militaire pourrait passer par la livraison de pièces supplémentaires d’artillerie [AUF1, TRF1, 105LG1], de véhicules de l’avant blindé [VAB], en cours de remplacement par les Griffon, voire, pourquoi pas, d’AMX-10RCR, qui doivent s’effacer devant les Jaguar.
Mais plus encore, M. Macron a aussi réaffirmé « sa volonté d’œuvrer activement lors de son second mandat à rétablir la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Ukraine, en maintenant toujours une étroite coordination avec ses partenaires européens et alliés ».
Reste à voir ce qu’il faut entendre par « rétablissement de l’intégrité territoriale » de l’Ukraine… S’agit-il de revenir aux frontières qui étaient les siennes avant l’annexion de la Crimée par la Russie et la sécession des républiques autoproclamées de Donetsk et de Louhansk?
Par ailleurs, ce 30 avril, le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a fait une nouvelle mise en garde en s’adressant à l’Otan.
« Si les États-Unis et l’OTAN sont vraiment intéressés à résoudre la crise ukrainienne, alors avant tout, ils doivent se réveiller et arrêter de livrer des armes et des munitions au régime de Kiev », a-t-il dit. Et d’ajouter : « L’opération militaire spéciale [sic!] qui a commencé le 24 février se déroule en stricte conformité avec le plan. Tous les objectifs de l’opération militaire spéciale seront atteints malgré l’obstruction de nos adversaires ».
PartagezTweetezPartagezEnregistrerPartagezPartagezTweetezTweetezPartagezPartagezEnregistrerEnregistrerUne semaine après que le président Macron en a fait l’annonce, on ne connaît toujours pas les modalités de la livraison à l’Ukraine de douze Camions équipés d’un système d’artillerie [CAESAr], et en particulier s’ils seront prélevés ou non sur les 76 exemplaires dont dispose l’armée de Terre. Une réduction de 15% des capacités de l’artillerie française mériterait quelques éclaircissements…
En tout cas, interrogé sur ce point lors de la dernière conférence de presse du ministère des Armées, le porte-parole de l’État-major des Armées [EMA], le colonel Pascal Ianni a répondu qu’il n’avait « pas de commentaire à faire sur ce sujet ».
Quoi qu’il en soit, lors d’un échange téléphonique, ce 30 avril, le président ukrainien, Volodymyr Zelenski, a remercié son homologue français pour de ces « envois de matériel militaire d’envergure qui contribuent à la résistance ukrainienne ». Car, outre les CAESAr, la France a également fourni à l’Ukraine des missiles MILAN, MISTRAL et Javelin ainsi que des équipements optroniques et des moyens de protection.
Mais cette liste ne devrait pas s’arrêter là. En effet, lors de son entretien téléphonique avec M. Zelensky, Emmanuel Macron a indiqué, selon l’Élysée, que cet « appui continuera de se renforcer, de même que l’assistance humanitaire apportée par la France ». Et d’ajouter que la « mission d’experts français contribuant au recueil de preuves pour lutter contre l’impunité et permettre le travail de la justice internationale relatif aux crimes de guerre ».
Le renforcement de ce soutien militaire pourrait passer par la livraison de pièces supplémentaires d’artillerie [AUF1, TRF1, 105LG1], de véhicules de l’avant blindé [VAB], en cours de remplacement par les Griffon, voire, pourquoi pas, d’AMX-10RCR, qui doivent s’effacer devant les Jaguar.
Mais plus encore, M. Macron a aussi réaffirmé « sa volonté d’œuvrer activement lors de son second mandat à rétablir la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Ukraine, en maintenant toujours une étroite coordination avec ses partenaires européens et alliés ».
Reste à voir ce qu’il faut entendre par « rétablissement de l’intégrité territoriale » de l’Ukraine… S’agit-il de revenir aux frontières qui étaient les siennes avant l’annexion de la Crimée par la Russie et la sécession des républiques autoproclamées de Donetsk et de Louhansk?
Par ailleurs, ce 30 avril, le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a fait une nouvelle mise en garde en s’adressant à l’Otan.
« Si les États-Unis et l’OTAN sont vraiment intéressés à résoudre la crise ukrainienne, alors avant tout, ils doivent se réveiller et arrêter de livrer des armes et des munitions au régime de Kiev », a-t-il dit. Et d’ajouter : « L’opération militaire spéciale [sic!] qui a commencé le 24 février se déroule en stricte conformité avec le plan. Tous les objectifs de l’opération militaire spéciale seront atteints malgré l’obstruction de nos adversaires ».
L'Humanité
Mali. Bamako déchire les accords avec Paris
ActuLa junte au pouvoir dénonce « l’attitude unilatérale » de la France et met fin au traité de coopération. Sur le fond de la discorde, la présence russe dans la région.
Pierre BarbanceyLa menace était brandie depuis des mois par les autorités maliennes sur fond de désaccord grandissant avec la France. Lundi soir, les dernières digues ont rompu. La junte au pouvoir à Bamako a dénoncé les Accords de statut des forces (Status of Force Agreements, ou Sofa), fixant le cadre juridique de la présence au Mali des forces françaises – déploiement de « Serval » puis « Barkhane » – de 2013, le traité de coopération en matière de défense de 2014 et l’accord Sofa de 2020 concernant le déploiement des contingents étrangers de Takuba (800 forces spéciales de dix pays de l’UE).
Dans un communiqué lu à la télévision nationale et de façon très solennelle, le porte-parole du gouvernement, le colonel Abdoulaye Maïga, a invoqué les « atteintes flagrantes » à la souveraineté nationale de la part de Paris, engagée militairement dans le pays depuis 2013. Il a cité « l’attitude unilatérale » de la France lorsqu’elle a suspendu en juin 2021 les opérations conjointes entre les forces françaises et maliennes, l’annonce en février 2022, « encore sans aucune consultation de la partie malienne », du retrait des forces « Barkhane » et Takuba, et les « multiples violations » de l’espace aérien par les appareils français malgré l’instauration par les autorités d’une zone d’interdiction aérienne au-dessus d’une vaste partie du territoire. Si la fin du traité de coopération en matière de défense du 16 juillet 2014 prendra effet six mois après cette notification, les Sofa disparaissent en revanche immédiatement aux yeux des Maliens.
La France « considère cette décision injustifiée et conteste formellement toute violation du cadre juridique bilatéral qui serait imputable à la force “Barkhane” », a fait savoir le ministère des Affaires étrangères. Celui-ci assure que « le retrait en bon ordre de sa présence militaire au Mali se poursuivra, conformément aux engagements pris à l’égard de ses partenaires et dans un souci de coordination et de dialogue respectueux avec les forces armées maliennes ». L’Union européenne estime de son côté que « cette décision n’est pas de nature à favoriser un climat apaisé et une coopération dont nous avons besoin dans la lutte contre le terrorisme ». L’état-major français est plus abrupt. « Nous considérons que l’analyse juridique des autorités maliennes selon laquelle le Sofa est dénoncé avec effet immédiat en raison de violations n’est pas fondée. Nous considérons qu’à ce stade le Sofa court toujours ».
Des rapports dégradés depuis le deuxième coup d’État en mai 2021
Ce même état-major français avait décidé récemment de rendre publiques et de façon assez inédite des images prises par un drone à proximité de la base de Gossi, au centre du Mali. Celles-ci montreraient des paramilitaires de la société russe Wagner enterrant des corps pour faire accuser de crimes de guerre les militaires français qui occupaient cette base auparavant. Les militaires français omettant de rappeler qu’ils avaient eux-mêmes accusé l’armée malienne soutenue par les Russes de massacres de civils.
Wagner serait-il au centre de la décision de la junte malienne ? Les rapports se sont dégradés entre Bamako et Paris après le deuxième coup d’État mené par les colonels en mai 2021 contre un président et un premier ministre qu’ils avaient eux-mêmes installés, puis la révocation par les colonels de leur engagement à rendre le pouvoir aux civils en février 2022. Mais les crispations se sont aggravées à mesure que la junte à Bamako se rapprochait de la Russie, faisant douter des allégations occidentales selon lesquelles leur présence ne concernerait que la lutte contre les djihadistes. La France et ses alliés accusaient ainsi les autorités maliennes de s’être assuré les services de la société privée russe controversée Wagner.
Une marque supplémentaire d’échec et de perte d’influence française dans la région
La France a sans doute été surprise de constater que, pour une fois, elle n’a pas gagné le bras de fer engagé. C’est une marque supplémentaire de l’échec de la stratégie française dans la région et de sa perte d’influence. De nombreux pays africains ont refusé de condamner l’attaque russe en Ukraine. Peu enclins à continuer d’accepter le « deux poids, deux mesures » des pays occidentaux, ils voient dans un rapprochement avec la Russie un moyen d’échapper à la dépendance des anciennes puissances coloniales. Paris risqué mais qui s’explique notamment, comme le rappelle le Guardian, parce que Moscou (du temps de l’URSS) a toujours soutenu les mouvements d’indépendance. L’Histoire laisse des traces. Mardi, à la demande de la Russie, le Conseil de sécurité de l’ONU s’est réuni de façon informelle et à huis clos autour d’un sujet : le Mali.
Mali France24 - Monde
Elon Musk lève plus de 7 milliards de dollars pour financer le rachat de Twitter
Publié le : 05/05/2022 - 17:30Modifié le : 05/05/2022 - 17:29
San Francisco (AFP) – Elon Musk a affirmé avoir sécurisé 7,14 milliards de dollars pour financer le rachat de Twitter, listant parmi les investisseurs le cofondateur d'Oracle Larry Ellison et le prince et homme d'affaires saoudien Al-Walid ben Talal.
Dans un document transmis mercredi au gendarme boursier américain, la SEC, le patron de Tesla et de SpaceX nomme au total 19 investisseurs ayant accepté de contribuer à l'acquisition du réseau social.
Le multi-milliardaire Larry Ellison, qui a cofondé le géant informatique Oracle et siège au conseil d'administration de Tesla, va apporter 1 milliard de dollars.
Les fonds d'investissement Sequoia Capital (800 millions de dollars) et Vy Capital (700 millions) ainsi que la plateforme d'échange de cryptomonnaies Binance (500 millions) font également partie des principaux contributeurs.
Le prince ben Talal va pour sa part mettre à disposition près de 35 millions de ses actions Twitter une fois le rachat finalisé afin de conserver une participation au capital de l'entreprise que M. Musk souhaite retirer de la Bourse new-yorkaise.
Cela représente environ 1,9 milliard de dollars au prix d'achat proposé par le patron de Tesla, à savoir 54,20 dollars par action.
L'investisseur saoudien avait initialement jugé l'offre de M. Musk trop faible par rapport à la "valeur intrinsèque de Twitter".
"Super d'entrer en contact avec vous, mon +nouvel+ ami @elonmusk", a tweeté jeudi le prince ben Talal en réponse à une publication du patron de Tesla de mi-avril. "Je pense que vous serez un excellent dirigeant pour Twitter afin de propulser et de maximiser son potentiel immense", a-t-il ajouté.
Ces apports financiers vont permettre à l'entrepreneur d'origine sud-africaine et homme le plus riche du monde de réduire le montant de son prêt sur marge contracté auprès de Morgan Stanley et d'autres institutions financières, le faisant passer de 12,5 milliards de dollars à 6,25 milliards.
Un prêt sur marge permet à un emprunteur d'augmenter son crédit en engageant des actifs comme garantie collatérale. Dans le cas de M. Musk, il s'agit de ses actions Tesla.
Parallèlement, la part de l'acquisition de Twitter financée en actions et en numéraire par M. Musk et la liste d'investisseurs va monter à 27,25 milliards de dollars, contre 21 milliards précédemment.
M. Musk a par ailleurs indiqué à la SEC qu'il continuait de chercher d'autre sources de financement auprès d'actionnaires de Twitter, dont le fondateur et ancien patron de la plateforme Jack Dorsey.
Pour Dan Ives et John Katsingris de Wedbush Securities, ce nouveau développement est "une décision financière intelligente et stratégique de la part de M. Musk qui sera bien accueillie à tous les niveaux et qui montre que le rachat de Twitter est en bonne voie pour être acté d'ici à la fin de l'année".
Par ailleurs, Elon Musk devrait occuper le rôle de directeur général par intérim de Twitter pendant quelques mois une fois l'acquisition finalisée, selon une information de CNBC.
Si ce scénario a bien lieu, il remplacera Parag Agrawal, qui dirige l'entreprise depuis novembre et a succédé à Jack Dorsey après le départ de ce dernier.
Interrogé par l'AFP, Twitter a refusé de confirmer cette information. Tesla n'a pour sa part pas répondu aux sollicitations de l'AFP.
A Wall Street, l'action Twitter montait en début de séance de 3,8%, à 50,91 dollars, mais restait en dessous du prix d'achat de 54,20 dollars proposé par Elon Musk.
© 2022 AFP
Opex 360
La force aérienne ukrainienne réclame des avions de combat F-16, F-15 ou F/A-18 aux États-Unis
par Laurent Lagneau · 30 avril 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerSur un plan quantitatif, l’aviation de combat urkrainienne ne peut pas rivaliser avec son homologue russe, laquelle dispose probablement de dix fois plus d’avions de combat. Qui plus est, son format a été considérablement réduit après l’annexion de la Crimée, en 2014, la Russie ayant mis la main sur 45 MiG-29 « Fulcrum » qui y était basés. Certes, elle a pu en récupérer une partie… mais les exemplaires rendus n’étaient plus en état de voler.
Depuis le début de l’offensive russe, le 24 février, la situation s’est dégradée, la force aérienne ukrainienne ayant perdu une vingtaine d’avions au combat, dont 11 MiG-29, 3 Su-27 « Flanker » [sur 32], 3 Su-24 « Fencer » [sur 12] et 6 Su-25 « Frogfoot » [sur 17].
En outre, on ignore le nombre d’appareils susceptibles d’avoir été détruits lors des frappes russes contre les bases aériennes ukrainiennes. Et c’est sans compter les difficultés d’approvisionnement en pièces détachées, ce qui complique évidemment la maintenance des avions restants.
Depuis deux mois, certains pays de l’Otan sont sollicités pour remettre à l’Ukraine les avions de combat hérités de leur période soviétique, notamment les MiG-29. La Pologne et la Slovaquie sont disposées à faire un tel geste… mais à condition de pouvoir remplacer les appareils donnés. Une telle solution permettrait cependant de renforcer rapidement la force aérienne ukrainienne étant donné qu’elle exploite déjà de tels appareils.
Mais, apparemment, celle-ci voudrait disposer d’autres types d’avions de combat… de facture américaine si possible. C’est en effet ce qu’elle a fait savoir, via une vidéo diffusée le 26 avril sur les réseaux sociaux.
« Nous avons besoin de plus d’avions de combat pour combattre nos ennemis dans les airs. Les avions américains F-16 « Falcon », F-15 voire F-18 permettraient de faire pencher la balance de notre côté. Nous avons un plan pour recycler nos pilotes et notre personnel technique vite que possible. Pour que l’on puisse maîtriser de tels appareils rapidement, une décision doit être prise maintenant, avant qu’il ne soit trop tard », a affirmé la force aérienne ukrainienne, reprenant ainsi à son compte une demande formulée la semaine passée par le général Serhii Drozdov, son ancien chef d’état-major [de 2015 à 2021, ndlr].
🇺🇦 pilots keep defending the sky from the 🇷🇺 invaders But they critically need and they are ready to master the modern jets.(1/2)#StopRussia pic.twitter.com/n8S2Zb25tM
— Ukrainian Air Force (@KpsZSU) April 26, 2022
« Pour protéger efficacement son territoire, l’Ukraine a besoin d’au moins un escadron d’avions de combat modernes, tels que des F-16 ou des F-15 », avait-il fait valoir dans une tribune publiée sur le site de la chaîne américaine NBC. Et d’ajouter : « Selon nos estimations, nos pilotes peuvent apprendre à piloter de tels appareils à un rythme accéléré, en deux ou trois semaines ».
Cela étant, de tels propos paraissent très optimistes étant donné que, même s’ils sont expérimentés, les pilotes ukrainiens n’ont pas l’habitude des avions de combat de conception occidentale. Il ne suffit pas de savoir les faire décoller et atterrir… mais il s’agit de pouvoir tirer le meilleur parti de leurs capacités. Ce qui ne s’apprend pas en un claquement de doigts. Et cela vaut aussi pour les mécaniciens qui auront en assurer la maintenance.
D’ailleurs, en mai 2020, lors de la publication de son plan stratégique dans lequel elle avait exprimé sa volonté de moderniser son aviation de combat selon des standards occidentaux, la force aérienne ukrainienne avait estimé qu’il lui faudrait mener, pendant au moins deux ans, des « tests et des évaluations opérationnelles » afin « d’étudier les formes et les méthodes d’emploi et l’organisation de la formation du personnel » avant d’aquérir de nouveaux avions de chasse.
En outre, et bien avant le début de la guerre, la force aérienne ukrainienne manquait de pilotes de chasse, alors qu’il en fallait au moins 400. C’est en effet ce qu’avait relevé Forbes, en 2021. « À l’été 2021, [elle] a fait face à une pénurie massive de main-d’oeuvre. Pas moins de 70 de ses pilotes l’avaient quittée en 2019 et au moins autant en 2020. Beaucoup d’entre eux ont invoqué des salaires trop bas, des formalités administratives lourdes et une formation inadéquate pour les préparer à une guerre avec les Russes », avait expliqué le magazine américain.
S’il a évoqué la possibilité de fournir des F-16 à l’Ukraine, le général Jeffrey L. Harrigian, le commandant des forces aériennes américaines en Europe, a cependant estimé que cela ne pourrait pas se faire à court terme. « Collectivement, nous devons comprendre quelles sont les exigences des Ukrainiens et trouver un moyen de le leur faire parvenir rapidement », a-t-il dit à Air Force Magazine. Mais, a-t-il aussi dit, « il ne suffit pas de donner un F-16 à quelqu’un et de lui souhaiter bonne chance ».
La cession d’avions de combat modernes ne peut donc qu’être envisagé à plus long terme. En clair, si la guerre s’éternise… La question est donc de savoir si la force aérienne ukrainienne tiendra le coup…
La force aérienne ukrainienne réclame des avions de combat F-16, F-15 ou F/A-18 aux États-Unis
par Laurent Lagneau · 30 avril 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerSur un plan quantitatif, l’aviation de combat urkrainienne ne peut pas rivaliser avec son homologue russe, laquelle dispose probablement de dix fois plus d’avions de combat. Qui plus est, son format a été considérablement réduit après l’annexion de la Crimée, en 2014, la Russie ayant mis la main sur 45 MiG-29 « Fulcrum » qui y était basés. Certes, elle a pu en récupérer une partie… mais les exemplaires rendus n’étaient plus en état de voler.
Depuis le début de l’offensive russe, le 24 février, la situation s’est dégradée, la force aérienne ukrainienne ayant perdu une vingtaine d’avions au combat, dont 11 MiG-29, 3 Su-27 « Flanker » [sur 32], 3 Su-24 « Fencer » [sur 12] et 6 Su-25 « Frogfoot » [sur 17].
En outre, on ignore le nombre d’appareils susceptibles d’avoir été détruits lors des frappes russes contre les bases aériennes ukrainiennes. Et c’est sans compter les difficultés d’approvisionnement en pièces détachées, ce qui complique évidemment la maintenance des avions restants.
Depuis deux mois, certains pays de l’Otan sont sollicités pour remettre à l’Ukraine les avions de combat hérités de leur période soviétique, notamment les MiG-29. La Pologne et la Slovaquie sont disposées à faire un tel geste… mais à condition de pouvoir remplacer les appareils donnés. Une telle solution permettrait cependant de renforcer rapidement la force aérienne ukrainienne étant donné qu’elle exploite déjà de tels appareils.
Mais, apparemment, celle-ci voudrait disposer d’autres types d’avions de combat… de facture américaine si possible. C’est en effet ce qu’elle a fait savoir, via une vidéo diffusée le 26 avril sur les réseaux sociaux.
« Nous avons besoin de plus d’avions de combat pour combattre nos ennemis dans les airs. Les avions américains F-16 « Falcon », F-15 voire F-18 permettraient de faire pencher la balance de notre côté. Nous avons un plan pour recycler nos pilotes et notre personnel technique vite que possible. Pour que l’on puisse maîtriser de tels appareils rapidement, une décision doit être prise maintenant, avant qu’il ne soit trop tard », a affirmé la force aérienne ukrainienne, reprenant ainsi à son compte une demande formulée la semaine passée par le général Serhii Drozdov, son ancien chef d’état-major [de 2015 à 2021, ndlr].
🇺🇦 pilots keep defending the sky from the 🇷🇺 invaders But they critically need and they are ready to master the modern jets.(1/2)#StopRussia pic.twitter.com/n8S2Zb25tM
— Ukrainian Air Force (@KpsZSU) April 26, 2022
« Pour protéger efficacement son territoire, l’Ukraine a besoin d’au moins un escadron d’avions de combat modernes, tels que des F-16 ou des F-15 », avait-il fait valoir dans une tribune publiée sur le site de la chaîne américaine NBC. Et d’ajouter : « Selon nos estimations, nos pilotes peuvent apprendre à piloter de tels appareils à un rythme accéléré, en deux ou trois semaines ».
Cela étant, de tels propos paraissent très optimistes étant donné que, même s’ils sont expérimentés, les pilotes ukrainiens n’ont pas l’habitude des avions de combat de conception occidentale. Il ne suffit pas de savoir les faire décoller et atterrir… mais il s’agit de pouvoir tirer le meilleur parti de leurs capacités. Ce qui ne s’apprend pas en un claquement de doigts. Et cela vaut aussi pour les mécaniciens qui auront en assurer la maintenance.
D’ailleurs, en mai 2020, lors de la publication de son plan stratégique dans lequel elle avait exprimé sa volonté de moderniser son aviation de combat selon des standards occidentaux, la force aérienne ukrainienne avait estimé qu’il lui faudrait mener, pendant au moins deux ans, des « tests et des évaluations opérationnelles » afin « d’étudier les formes et les méthodes d’emploi et l’organisation de la formation du personnel » avant d’aquérir de nouveaux avions de chasse.
En outre, et bien avant le début de la guerre, la force aérienne ukrainienne manquait de pilotes de chasse, alors qu’il en fallait au moins 400. C’est en effet ce qu’avait relevé Forbes, en 2021. « À l’été 2021, [elle] a fait face à une pénurie massive de main-d’oeuvre. Pas moins de 70 de ses pilotes l’avaient quittée en 2019 et au moins autant en 2020. Beaucoup d’entre eux ont invoqué des salaires trop bas, des formalités administratives lourdes et une formation inadéquate pour les préparer à une guerre avec les Russes », avait expliqué le magazine américain.
S’il a évoqué la possibilité de fournir des F-16 à l’Ukraine, le général Jeffrey L. Harrigian, le commandant des forces aériennes américaines en Europe, a cependant estimé que cela ne pourrait pas se faire à court terme. « Collectivement, nous devons comprendre quelles sont les exigences des Ukrainiens et trouver un moyen de le leur faire parvenir rapidement », a-t-il dit à Air Force Magazine. Mais, a-t-il aussi dit, « il ne suffit pas de donner un F-16 à quelqu’un et de lui souhaiter bonne chance ».
La cession d’avions de combat modernes ne peut donc qu’être envisagé à plus long terme. En clair, si la guerre s’éternise… La question est donc de savoir si la force aérienne ukrainienne tiendra le coup…
PartagezTweetezPartagezEnregistrerSur un plan quantitatif, l’aviation de combat urkrainienne ne peut pas rivaliser avec son homologue russe, laquelle dispose probablement de dix fois plus d’avions de combat. Qui plus est, son format a été considérablement réduit après l’annexion de la Crimée, en 2014, la Russie ayant mis la main sur 45 MiG-29 « Fulcrum » qui y était basés. Certes, elle a pu en récupérer une partie… mais les exemplaires rendus n’étaient plus en état de voler.
Depuis le début de l’offensive russe, le 24 février, la situation s’est dégradée, la force aérienne ukrainienne ayant perdu une vingtaine d’avions au combat, dont 11 MiG-29, 3 Su-27 « Flanker » [sur 32], 3 Su-24 « Fencer » [sur 12] et 6 Su-25 « Frogfoot » [sur 17].
En outre, on ignore le nombre d’appareils susceptibles d’avoir été détruits lors des frappes russes contre les bases aériennes ukrainiennes. Et c’est sans compter les difficultés d’approvisionnement en pièces détachées, ce qui complique évidemment la maintenance des avions restants.
Depuis deux mois, certains pays de l’Otan sont sollicités pour remettre à l’Ukraine les avions de combat hérités de leur période soviétique, notamment les MiG-29. La Pologne et la Slovaquie sont disposées à faire un tel geste… mais à condition de pouvoir remplacer les appareils donnés. Une telle solution permettrait cependant de renforcer rapidement la force aérienne ukrainienne étant donné qu’elle exploite déjà de tels appareils.
Mais, apparemment, celle-ci voudrait disposer d’autres types d’avions de combat… de facture américaine si possible. C’est en effet ce qu’elle a fait savoir, via une vidéo diffusée le 26 avril sur les réseaux sociaux.
« Nous avons besoin de plus d’avions de combat pour combattre nos ennemis dans les airs. Les avions américains F-16 « Falcon », F-15 voire F-18 permettraient de faire pencher la balance de notre côté. Nous avons un plan pour recycler nos pilotes et notre personnel technique vite que possible. Pour que l’on puisse maîtriser de tels appareils rapidement, une décision doit être prise maintenant, avant qu’il ne soit trop tard », a affirmé la force aérienne ukrainienne, reprenant ainsi à son compte une demande formulée la semaine passée par le général Serhii Drozdov, son ancien chef d’état-major [de 2015 à 2021, ndlr].
🇺🇦 pilots keep defending the sky from the 🇷🇺 invaders But they critically need and they are ready to master the modern jets.(1/2)#StopRussia pic.twitter.com/n8S2Zb25tM
— Ukrainian Air Force (@KpsZSU) April 26, 2022
« Pour protéger efficacement son territoire, l’Ukraine a besoin d’au moins un escadron d’avions de combat modernes, tels que des F-16 ou des F-15 », avait-il fait valoir dans une tribune publiée sur le site de la chaîne américaine NBC. Et d’ajouter : « Selon nos estimations, nos pilotes peuvent apprendre à piloter de tels appareils à un rythme accéléré, en deux ou trois semaines ».
Cela étant, de tels propos paraissent très optimistes étant donné que, même s’ils sont expérimentés, les pilotes ukrainiens n’ont pas l’habitude des avions de combat de conception occidentale. Il ne suffit pas de savoir les faire décoller et atterrir… mais il s’agit de pouvoir tirer le meilleur parti de leurs capacités. Ce qui ne s’apprend pas en un claquement de doigts. Et cela vaut aussi pour les mécaniciens qui auront en assurer la maintenance.
D’ailleurs, en mai 2020, lors de la publication de son plan stratégique dans lequel elle avait exprimé sa volonté de moderniser son aviation de combat selon des standards occidentaux, la force aérienne ukrainienne avait estimé qu’il lui faudrait mener, pendant au moins deux ans, des « tests et des évaluations opérationnelles » afin « d’étudier les formes et les méthodes d’emploi et l’organisation de la formation du personnel » avant d’aquérir de nouveaux avions de chasse.
En outre, et bien avant le début de la guerre, la force aérienne ukrainienne manquait de pilotes de chasse, alors qu’il en fallait au moins 400. C’est en effet ce qu’avait relevé Forbes, en 2021. « À l’été 2021, [elle] a fait face à une pénurie massive de main-d’oeuvre. Pas moins de 70 de ses pilotes l’avaient quittée en 2019 et au moins autant en 2020. Beaucoup d’entre eux ont invoqué des salaires trop bas, des formalités administratives lourdes et une formation inadéquate pour les préparer à une guerre avec les Russes », avait expliqué le magazine américain.
S’il a évoqué la possibilité de fournir des F-16 à l’Ukraine, le général Jeffrey L. Harrigian, le commandant des forces aériennes américaines en Europe, a cependant estimé que cela ne pourrait pas se faire à court terme. « Collectivement, nous devons comprendre quelles sont les exigences des Ukrainiens et trouver un moyen de le leur faire parvenir rapidement », a-t-il dit à Air Force Magazine. Mais, a-t-il aussi dit, « il ne suffit pas de donner un F-16 à quelqu’un et de lui souhaiter bonne chance ».
La cession d’avions de combat modernes ne peut donc qu’être envisagé à plus long terme. En clair, si la guerre s’éternise… La question est donc de savoir si la force aérienne ukrainienne tiendra le coup…
PartagezTweetezPartagezEnregistrerPartagezPartagezTweetezTweetezPartagezPartagezEnregistrerEnregistrerSur un plan quantitatif, l’aviation de combat urkrainienne ne peut pas rivaliser avec son homologue russe, laquelle dispose probablement de dix fois plus d’avions de combat. Qui plus est, son format a été considérablement réduit après l’annexion de la Crimée, en 2014, la Russie ayant mis la main sur 45 MiG-29 « Fulcrum » qui y était basés. Certes, elle a pu en récupérer une partie… mais les exemplaires rendus n’étaient plus en état de voler.
Depuis le début de l’offensive russe, le 24 février, la situation s’est dégradée, la force aérienne ukrainienne ayant perdu une vingtaine d’avions au combat, dont 11 MiG-29, 3 Su-27 « Flanker » [sur 32], 3 Su-24 « Fencer » [sur 12] et 6 Su-25 « Frogfoot » [sur 17].
En outre, on ignore le nombre d’appareils susceptibles d’avoir été détruits lors des frappes russes contre les bases aériennes ukrainiennes. Et c’est sans compter les difficultés d’approvisionnement en pièces détachées, ce qui complique évidemment la maintenance des avions restants.
Depuis deux mois, certains pays de l’Otan sont sollicités pour remettre à l’Ukraine les avions de combat hérités de leur période soviétique, notamment les MiG-29. La Pologne et la Slovaquie sont disposées à faire un tel geste… mais à condition de pouvoir remplacer les appareils donnés. Une telle solution permettrait cependant de renforcer rapidement la force aérienne ukrainienne étant donné qu’elle exploite déjà de tels appareils.
Mais, apparemment, celle-ci voudrait disposer d’autres types d’avions de combat… de facture américaine si possible. C’est en effet ce qu’elle a fait savoir, via une vidéo diffusée le 26 avril sur les réseaux sociaux.
« Nous avons besoin de plus d’avions de combat pour combattre nos ennemis dans les airs. Les avions américains F-16 « Falcon », F-15 voire F-18 permettraient de faire pencher la balance de notre côté. Nous avons un plan pour recycler nos pilotes et notre personnel technique vite que possible. Pour que l’on puisse maîtriser de tels appareils rapidement, une décision doit être prise maintenant, avant qu’il ne soit trop tard », a affirmé la force aérienne ukrainienne, reprenant ainsi à son compte une demande formulée la semaine passée par le général Serhii Drozdov, son ancien chef d’état-major [de 2015 à 2021, ndlr].
🇺🇦 pilots keep defending the sky from the 🇷🇺 invaders But they critically need and they are ready to master the modern jets.(1/2)#StopRussia pic.twitter.com/n8S2Zb25tM
— Ukrainian Air Force (@KpsZSU) April 26, 2022
🇺🇦 pilots keep defending the sky from the 🇷🇺 invaders But they critically need and they are ready to master the modern jets.(1/2)#StopRussia pic.twitter.com/n8S2Zb25tM
#StopRussiapic.twitter.com/n8S2Zb25tM— Ukrainian Air Force (@KpsZSU) April 26, 2022
April 26, 2022
« Pour protéger efficacement son territoire, l’Ukraine a besoin d’au moins un escadron d’avions de combat modernes, tels que des F-16 ou des F-15 », avait-il fait valoir dans une tribune publiée sur le site de la chaîne américaine NBC. Et d’ajouter : « Selon nos estimations, nos pilotes peuvent apprendre à piloter de tels appareils à un rythme accéléré, en deux ou trois semaines ».
tribune publiéeCela étant, de tels propos paraissent très optimistes étant donné que, même s’ils sont expérimentés, les pilotes ukrainiens n’ont pas l’habitude des avions de combat de conception occidentale. Il ne suffit pas de savoir les faire décoller et atterrir… mais il s’agit de pouvoir tirer le meilleur parti de leurs capacités. Ce qui ne s’apprend pas en un claquement de doigts. Et cela vaut aussi pour les mécaniciens qui auront en assurer la maintenance.
D’ailleurs, en mai 2020, lors de la publication de son plan stratégique dans lequel elle avait exprimé sa volonté de moderniser son aviation de combat selon des standards occidentaux, la force aérienne ukrainienne avait estimé qu’il lui faudrait mener, pendant au moins deux ans, des « tests et des évaluations opérationnelles » afin « d’étudier les formes et les méthodes d’emploi et l’organisation de la formation du personnel » avant d’aquérir de nouveaux avions de chasse.
En outre, et bien avant le début de la guerre, la force aérienne ukrainienne manquait de pilotes de chasse, alors qu’il en fallait au moins 400. C’est en effet ce qu’avait relevé Forbes, en 2021. « À l’été 2021, [elle] a fait face à une pénurie massive de main-d’oeuvre. Pas moins de 70 de ses pilotes l’avaient quittée en 2019 et au moins autant en 2020. Beaucoup d’entre eux ont invoqué des salaires trop bas, des formalités administratives lourdes et une formation inadéquate pour les préparer à une guerre avec les Russes », avait expliqué le magazine américain.
avait relevéS’il a évoqué la possibilité de fournir des F-16 à l’Ukraine, le général Jeffrey L. Harrigian, le commandant des forces aériennes américaines en Europe, a cependant estimé que cela ne pourrait pas se faire à court terme. « Collectivement, nous devons comprendre quelles sont les exigences des Ukrainiens et trouver un moyen de le leur faire parvenir rapidement », a-t-il dit à Air Force Magazine. Mais, a-t-il aussi dit, « il ne suffit pas de donner un F-16 à quelqu’un et de lui souhaiter bonne chance ».
La cession d’avions de combat modernes ne peut donc qu’être envisagé à plus long terme. En clair, si la guerre s’éternise… La question est donc de savoir si la force aérienne ukrainienne tiendra le coup…
Valeurs Actuelles
Nucléaire français, histoire d’un sabordage
Au tournant du millénaire, la France disposait d’un système électrique envié, fournissant une électricité fiable et bon marché. Vingt ans plus tard, RTE, le gestionnaire du réseau, met en garde, pour le second hiver consécutif, sur le risque d’insuffisance de production pour répondre à la demande en cas d’anticyclone et de vague de froid. Depuis quelques mois, le prix de l’électricité, lié à celui du gaz, a explosé. Et, depuis quelques semaines, avec la guerre en Ukraine, nul ne sait à quel niveau montera ce cours du gaz, ni même si celui-ci continuera de parvenir dans les pays d’Europe qui en dépendent plus ou moins fortement (la proportion de gaz russe dans la consommation nationale de gaz est de 55 % pour l’Allemagne, 80 % pour l’Autriche, la Pologne et les pays Baltes, 17 % quand même pour la France… ).
La France a déconstruit sa souveraineté électrique que lui avait apportée le plan Messmer. Ce plan, d’essence gaulliste, décidé dans les années 1970 pour faire face au premier choc pétrolier, a doté la France d’un parc de 58 réacteurs nucléaires produisant jusqu’à 75 % de notre électricité. Un record mondial. Cette électricité abordable et fiable a été longtemps un de nos (rares) avantages compétitifs. Elle a offert en outre à la France la place de leader des pays du G7 quant à ses émissions de gaz à effet de serre, ce qui n’est pas rien.
comment en sommes-nous arrivés là ?
Dès lors la question qui se pose est : comment en sommes-nous arrivés là ? L’énergie étant vitale et stratégique, cette dégringolade découle de décisions, ou de non-décisions, politiques. L’accès à une énergie abondante et le nucléaire sont liés, ils s’opposent à l’idéologie de la décroissance, dont l’opposition au nucléaire est la pierre angulaire. La pression idéologique sur l’opinion, les médias, certains partis politiques en mal d’électeurs ou certains élus en mal de popularité, a ouvert la voie à la montée du relativisme. Aujourd’hui, l’opinion l’emporte sur les faits, l’idéologie l’emporte sur la science.
L’infiltration de cette idéologie dans le ministère de l’Environnement est de notoriété publique, comme le sont les liens entre ses services et des associations ou ONG militantes activistes antinucléaires et décroissantes, officialisés par le versement de subventions. Cet entrisme est devenu décisif quand, en 2007, l’énergie, jusque-là sous la dépendance du ministère de l’Industrie, est passée sous celle du ministère de l’Écologie. Tout était dit. Qu’on y songe : alors qu’un militaire n’est jamais nommé ministre de la Défense afin d’éviter tout parti pris, des personnalités ouvertement antinucléaires ont été ministres dix-huit années sur vingt-cinq depuis 1997. Sans parler des militants constituant les cabinets ni des nominations dans les organismes extérieurs censés être indépendants ; l’administration a été imprégnée d’un parti pris décroissant et antinucléaire.
L’ignorance, l’indifférence, le carriérisme l’ont disputé au militantisme dans ce qui pourrait être considéré comme une affaire d’État
L’ignorance, l’indifférence, le carriérisme l’ont disputé au militantisme dans ce qui pourrait être considéré comme une affaire d’État. Rappelons que, dans d’autres affaires, avec pourtant des conséquences bien moindres en gravité que celle du devenir de la filière nucléaire, de tels agissements ont conduit des membres de gouvernement devant la Cour de justice de la République. Mais, quand il s’agit de l’énergie, aucun abus, aucune faute, aucun conflit d’intérêts patent n’a jusqu’à ce jour donné lieu à des poursuites. C’est dire l’ampleur et la profondeur de l’infiltration et de l’ignorance du sujet dans les médias et l’administration.
Le poids de l’idéologie antinucléaire en Allemagne, lié au tragique héritage de la Shoah et à la propagande de la Stasi en Allemagne de l’Est, a poussé Gerhard Schröder, en 1998, puis Angela Merkel, en 2011, pour des raisons politiques, à abandonner le nucléaire. Dès lors, l’influence allemande, prédominante au niveau des institutions européennes, a renversé la position communautaire sur le nucléaire. Alors que le traité Euratom, encore en vigueur, encourage le développement de l’usage civil de l’atome, refuser aujourd’hui l’abandon du nucléaire dans tous les pays de l’Union est devenu une croisade incertaine, comme l’ont montré les tergiversations pour aboutir à une timide inclusion du nucléaire dans la taxonomie de la finance durable. À Bruxelles, les élus de l’écologie politique et ceux qui ont délaissé ce parti pour goûter au pouvoir aux côtés d’Emmanuel Macron sont des relais inlassables de l’antinucléarisme au mépris des intérêts nationaux – le cas de Pascal Canfin, ancien directeur général du WWF France et que l’on dit proche du président de la République, en étant l’archétype.
L’idéologie antinucléaire renforcée par les promoteurs des énergies renouvelables
L’idéologie antinucléaire s’est rapidement trouvé des alliés intéressés avec les promoteurs des énergies renouvelables intermittentes (EnRI) : l’éolien et le photovoltaïque. Ces machines sont pour leur totalité importées, la France ayant raté le coche industriel. Les panneaux solaires sont presque exclusivement chinois ; quant aux éoliennes, l’Allemagne, le Danemark et l’Espagne en sont les premiers exportateurs européens (et, étonnamment, les plus antinucléaires). Pour développer les énergies renouvelables, l’Europe a imposé – et la France l’a imprudemment accepté – l’injection prioritaire, sur le réseau, de l’électricité produite par les EnRI, obligeant à arrêter la production nucléaire, pourtant la seule pouvant répondre à tout moment aux besoins, puisque, à la différence de l’intermittence des EnRI, elle est pilotable.
À cette priorité, s’ajoutent des subventions publiques massives aux EnRI et un prix de rachat garanti sur des durées pouvant aller jusqu’à vingt-cinq ans. Bref, un jackpot destiné à pousser les organismes financiers et autres gestionnaires de fortune à investir et faire investir dans les EnRI…Les vendeurs de machines et leurs financiers ont été rejoints par les gaziers, puisque l’intermittence de production oblige à doublonner les EnRI avec des centrales à gaz afin de suppléer celle-ci. Face à ce rouleau compresseur national et européen, il n’y a pas, comme le martèlent pourtant leurs opposants, le moindre “lobby nucléaire” qui vaille. C’est même tout le contraire : la France, EDF et tous nos industriels culpabilisés ont depuis longtemps le nucléaire honteux.
S’il y avait eu un lobby nucléaire, ce qui est arrivé ne serait pas arrivé. Quelques dates, pour mémoire. En 1998, la fermeture, sous l’impulsion de Dominique Voynet et Corinne Lepage, de Superphénix, le surgénérateur de Creys-Malville, réacteur de quatrième génération, utilisant comme combustible les déchets des réacteurs des générations précédentes. Cet arrêt a comblé les antinucléaires, dont Superphénix était la hantise, car il bouclait la chaîne du combustible, faisant du nucléaire une filière totalement vertueuse. La France avait vingt ans d’avance dans le domaine, où elle compte désormais vingt ans de retard. Les antinucléaires voulaient à tout prix “avoir la peau” de ce nucléaire durable. Lionel Jospin ayant cédé au chantage de l’écologie politique, ils l’ont eue.
Succédant à Dominique Voynet, Yves Cochet tout aussi antinucléaire que son prédécesseur, et de surcroît col-lapsologue, décide des premières mesures financières aussi coûteuses que favorables aux EnRI. Avec le transfert de l’énergie au ministère de l’Écologie, en 2007, le glissement en faveur des EnRI au détriment du nucléaire va se confirmer. Le Grenelle de l’environnement, suite donnée au pacte écologique de Nicolas Hulot, antinucléaire convaincu, rassemble autour de la table au ministère de l’Écologie toutes les ONG antinucléaires et leurs dirigeants, militants politiques aguerris.
Les mesures financières pro-EnRI vont s’amplifier, tandis que la France accepte à Bruxelles le “paquet énergie-climat” imposant 20 % d’EnRI en 2020, ce qui allait à l’encontre des intérêts nationaux, sans pour autant diminuer nos émissions de CO2, notre électricité étant déjà quasi totalement décarbonée grâce au nucléaire. C’est aussi à ce moment qu’un projet d’investissement privé dans le nucléaire a été écarté.
Déroute suite à l’accord entre le PS et Europe Écologie-Les Verts
Nouvelle déroute en 2012 quand, à l’issue d’un accord entre le PS et Europe Écologie-Les Verts, François Hollande cède aux exigences politiques des antinucléaires les plus radicaux et annonce qu’élu, il fermera la centrale de Fessenheim et réduira la part du nucléaire dans le mix électrique. À la manœuvre de cet engagement désastreux, Ségolène Royal, Élisabeth Borne et François Brottes, alors député de l’Isère, futur président de RTE. La loi de 2015, fondée sur la volonté politique de sortie à terme du nucléaire et sur une sous-évaluation militante des besoins, prévoit de réduire en 2025 de 70 à 50 % la part du nucléaire dans le mix en fermant 14 réacteurs. Son étude d’impact est indigente. La puissance installée nucléaire est plafonnée à 63,2 gigawatts sans aucune raison autre que politique.
En 2017, Emmanuel Macron, malgré des alertes lancées par des scientifiques, reprend le programme énergétique de François Hollande
En 2017, Emmanuel Macron, malgré des alertes lancées par des scientifiques, reprend le programme énergétique de François Hollande en s’appuyant sur des personnalités socialistes ou vertes qui l’ont rallié et qui en seront toutes récompensées : Pascal Canfin, Arnaud Leroy, Élisabeth Borne, Xavier Piechaczyk. En 2019, il décide d’arrêter le programme Astrid, réacteurs à neutrons rapides de quatrième génération, mettant un terme à un demi-siècle de travaux sur la fermeture du cycle de l’uranium, pilier de la filière. Cette décision a été prise sans consulter le Parlement et fut qualifiée de « très dommageable » par un rapport de l’OPECST (Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques). En 2020 enfin, ce sont les deux réacteurs de Fessenheim qui sont fermés, sans même attendre le couplage de l’EPR de Flamanville. La France perd 1,8 gigawatt de puissance pilotable alors que l’Autorité de sûreté (ASN) avait confirmé la sûreté de l’installation, qui aurait pu produire encore pendant dix ou vingt ans. Coût estimé de cette décision : 10 milliards d’euros, et beaucoup plus avec la hausse du prix de l’électricité.
Et puis, tout à coup, à quelques mois de la présidentielle et alors que le sujet nucléaire (et des énergies au sens large) monte dans l’opinion, Emmanuel Macron annonce un changement de cap dans un discours au Creusot, en décembre, changement de cap qu’il confirmera à Belfort, quelques mois plus tard. Alors que la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) de 2020 prévoit la fermeture de 12 réacteurs en plus des deux de Fessenheim, il annonce renoncer à toute fermeture de réacteur dont la sûreté a été validée et lance la construction de nouveaux réacteurs ! Bien sûr, prétextant les longs délais de construction des EPR pour lesquels tant d’années ont été perdues, il appelle aussi (et surtout) à un programme massif de construction d’EnRI, réclamant même de “lever des barrières”, comme s’il en subsistait encore dans le domaine, comme si le droit des tiers à s’opposer aux parcs éoliens n’avait pas été considérablement réduit (et en particulier sous son quinquennat). Passons !
Ce changement de cap à la sincérité indiscernable ne change rien. Le lobby des EnRI est toujours à la manœuvre, quoique les 200 milliards d’euros engagés pour leur développement n’aient pas réduit nos émissions de CO2 et que la poursuite de leur développement exigerait, pour pallier leur intermittence, la construction de centrales à gaz au moment où celui-ci devient inabordable et finance l’effort de guerre russe.
Le moment est trop grave pour oublier que, devant le choc pétrolier de 1973, la France a su réagir et que, aujourd’hui, devant un choc gazier beaucoup grave, nous ne pouvons plus ni nous tromper ni tergiverser. Un choix clair et immédiat doit être opéré entre idéologie et science. Il faut prolonger autant que l’ASN l’autorisera l’exploitation des réacteurs en fonction. Il faut relancer sans délai la filière nucléaire en engageant la construction des trois premières paires d’EPR2, attendues par EDF, en préparant une montée en cadence pour passer progressivement de un à deux réacteurs par an de façon à disposer de l’équivalent d’un parc de 50 à 60 EPR2 dans les années 2050-2060. Il faut enfin réduire des délais administratifs excessifs, hors sûreté. Telles sont les priorités, tout en relançant la R&D sur la quatrième génération et en concrétisant le programme d’enfouissement des déchets Cigéo. Les EnRI ne peuvent plus mobiliser des investissements colossaux en bénéficiant de subventions publiques tout en déstabilisant un marché de l’électricité qui ne peut plus dépendre du cours incontrôlable du gaz.
Les fondements de l’Europe sont des fondements nucléaires, il est temps de le rappeler à nos partenaires
Les fondements de l’Europe sont des fondements nucléaires, il est temps de le rappeler à nos partenaires, qui, pour certains, en particulier l’Allemagne, ont cédé imprudemment à l’idéologie et se sont mis sous la dépendance du gaz. Une situation devenue aujourd’hui dramatique. L’enjeu est simple : sans relance du nucléaire, il n’y aura pas de réindustrialisation. Donc pas d’avenir.
* Bernard Accoyer est un homme politique, ancien président de l’Assemblée nationale et président de l’ONG PNC-France. Dernier ouvrage paru, avec Chantal Didier : “Une affaire d’État, la tentative du sabordage du nucléaire français”, Hugo Doc.
France24 - Monde
Le parti présidentiel LREM change de nom et devient "Renaissance"
Publié le : 05/05/2022 - 17:18
Paris (AFP) – Le parti présidentiel La République en marche change de nom et devient "Renaissance", un "parti populaire qui a vocation à être ouvert" aux citoyens et élus "d'où qu'ils viennent", a indiqué jeudi son délégué général Stanislas Guerini.
"Nous initions aujourd'hui un mouvement de refondation de La République en marche, pour pouvoir continuer à élargir ce mouvement politique qu'a créé le président de la République Emmanuel Macron il y a un peu plus de six ans, dans un parti politique qui portera le nom de Renaissance", a indiqué M. Guerini.
Renaissance, qui était le nom de la liste macroniste aux élections européennes de 2019, est un parti destiné à "être fidèle à la volonté du président de la République" qui est "toujours de faire le choix des Lumières contre l'obscurantisme" et "fidèle à ce que nous faisons sur la scène européenne", a insisté M. Guerini.
Il s'exprimait dans le cadre d'une conférence de presse commune à Paris avec Richard Ferrand, président LREM de l'Assemblée nationale, François Bayrou (MoDem) et Édouard Philippe (Horizons) qui ont annoncé une confédération baptisée "Ensemble" regroupant ces trois partis de la majorité présidentielle en vue des législatives.
En vue des scrutins des 12 et 19 juin, Horizons a obtenu 58 candidats alors que le MoDem de François Bayrou en aura entre 101 et 110, a appris l'AFP jeudi avant cette conférence de presse, de sources au sein des deux mouvements.
Sur les 577 sièges à pourvoir à l'Assemblée nationale, LREM devrait pour sa part présenter autour de 400 candidats, à l'issue d'un bureau exécutif à la mi-journée.
"Il y aura quelques rares gels" de circonscriptions, dans lesquelles il n'y aura aucun candidat de la majorité présidentielle, a indiqué une source interne, alors que les premières investitures étaient prévues jeudi.
Depuis la réélection d'Emmanuel Macron, la question des investitures aux législatives provoque de nombreuses turbulences dans la majorité, dont les différentes chapelles rivalisent d'appétit, à commencer par les troupes de l'ex-Premier ministre Édouard Philippe dont les relations avec Emmanuel Macron sont dégradées.
© 2022 AFP
L'Humanité
Irlande du Nord. « Le Sinn Féin réussit à élargir son assise »
ActuCe jeudi, lors des élections locales, les républicains pourraient devenir la première force politique des deux côtés d’une île toujours divisée. Éclairage de l’universitaire Agnès Maillot. Entretien
Thomas LemahieuL’histoire s’accélère-t-elle en Irlande ? Dans le Sud, après une percée spectaculaire lors des législatives, en 2020, le Sinn Féin caracole plus que jamais en tête des intentions de vote, avec 34 % des voix, sur une ligne résolument à gauche, payante face aux vieils attelages des faux frères de droite (Fine Gael et Fianna Fáil). Dans le Nord, dans ce qui reste une province du Royaume-Uni, les mêmes, défenseurs depuis toujours d’une réunification de l’île, pourraient, ce jeudi 5 mai, à l’occasion des élections régionales, devenir la première force politique, devant les loyalistes et les unionistes britanniques. Une rupture dans l’histoire politique de l’Irlande du Nord, près de 25 ans après la signature des accords du Vendredi saint. Maîtresse de conférences à la Dublin City University et spécialiste du conflit nord-irlandais (1), Agnès Maillot met en lumière les dynamiques politiques à l’œuvre d’un côté comme de l’autre de la frontière.
En Irlande du Nord, les derniers sondages s’accordent : le Sinn Féin pourrait, pour la première fois, dépasser les unionistes du Democratic Unionist Party (DUP). Comment ce parti réussit-il à s’imposer d’un côté comme de l’autre de cette île qu’il rêve de réunifier ?
Déjà, c’est effectivement le seul parti qui est à la fois dans le Nord et le Sud. Au fil des ans, le Sinn Féin s’est non seulement professionnalisé, mais il a aussi développé des axes programmatiques très forts sur les grandes questions sociales et sociétales qui touchent directement l’électorat. C’est un parti très marqué à gauche, mais qui est aussi crédible et désormais prêt à gouverner aux yeux de beaucoup de gens. En février 2020, aux dernières élections législatives en République d’Irlande, il est arrivé en tête des « premières préférences » dans un système électoral qui organise les transferts de voix selon un ordre donné par les électeurs.
Dans un contexte de crise chronique, avec des tas de citoyens mal logés, des sans-abri, des loyers de plus en plus exorbitants, le Sinn Féin a fait du logement une priorité absolue. Alors que l’État s’est désinvesti du secteur, cela a permis de mobiliser les plus modestes, mais également les jeunes. Listes d’attente interminables pour des soins de base, délais de prise en charge aux urgences qui peuvent aller jusqu’à 36 ou 48 heures, coûts prohibitifs et assurances privées… Le Sinn Féin a également placé au centre de son programme la politique publique de santé. Et c’est là aussi une attente très forte de la population. Alors, au lieu de tout braquer sur ce qui reste historiquement sa priorité, la réunification de l’Irlande, le Sinn Féin se focalise sur la crise du logement, sur le système public de santé, sur l’inflation aggravée encore par la guerre en Ukraine. Cela leur a réussi dans la république du Sud, cela peut leur réussir dans le Nord aussi.
Le Sinn Féin se focalise sur la crise du logement, le système public de santé et l'inflation. Agnés Maillot, Universitaire
Comment caractériser le vote pour le Sinn Féin aujourd’hui ? De moins en moins communautaire ou protestataire, de plus en plus de gouvernement ?
C’est un vote pour un parti qui est perçu comme capable de gouverner. Après, évidemment, les dimensions s’entremêlent, et ce n’est pas tout à fait la même situation d’un côté et de l’autre de la frontière. En Irlande du Nord, qui demeure sous l’autorité du Royaume-Uni, on a quand même trente ans d’un conflit qui – même s’il a été plus ou moins réglé avec les accords de paix en 1998 – reste très présent dans la vie quotidienne et dans la mémoire collective. Dès lors, l’histoire du Sinn Féin lui colle encore à la peau. Cela vaut notamment pour les liens avec l’Armée républicaine irlandaise (IRA), qu’il n’a jamais désavouée : les actions étaient, selon lui, nécessaires au moment où elles se sont produites. Les conditions ne sont pas les mêmes aujourd’hui que dans les années 1970 ou 1980, et le Sinn Féin n’est plus du tout dans une logique paramilitaire… Mais tous ses adversaires mettent systématiquement en avant ce pedigree sulfureux.
Avec Mary Lou McDonald à Dublin et Michelle O’Neill à Belfast, une nouvelle génération a pris la tête du parti. Est-ce que ça ne change pas la donne, tout de même ?
Il y a une nouvelle génération, ça ne fait aucun doute. Mais, en Irlande du Nord, les dirigeants du Sinn Féin demeurent malgré tout – de par leurs attaches familiales, leur histoire, leur éducation – renvoyés à ce passé. Michelle O’Neill est beaucoup trop jeune pour avoir été mêlée à des violences, mais tous les dirigeants du parti ont été affectés de près ou de loin : leurs parents ou leurs proches ont pu être impliqués dans des opérations paramilitaires, victimes d’attentats ou de violences policières. Qu’on le veuille ou non, ce passé reste très présent dans le Nord car tout n’a pas été résolu… C’est différent pour les dirigeants du Sinn Féin en République d’Irlande.
À propos de la réunification qu’ils défendent depuis des décennies, les républicains évoquent une « fenêtre d’opportunités ». L’élection peut-elle faire basculer l’Irlande ?
La réunification, ça fait partie de l’ADN du Sinn Féin. C’est l’objectif, et ça le restera, c’est clair. Ensuite, dans leur stratégie, les nationalistes ont intégré une part de pragmatisme. Comme cela est consigné dans les accords de paix de 1998, tout référendum sur le sujet doit passer par l’entremise du ministre britannique chargé de l’Irlande du Nord. Les conditions nécessaires à la tenue d’un référendum ne sont pas clairement détaillées, mais on imagine qu’il faudrait une opinion majoritaire en sa faveur. Comment on le détermine ? Par des sondages d’opinion ? Par une élection qui serait massivement remportée par des partis qui soutiennent l’idéal de la réunification ?
Difficile à trancher, mais pour l’instant, ce qui est sûr, c’est que ce n’est pas du tout dans les intentions du gouvernement britannique. Et ça, le Sinn Féin en est parfaitement conscient. Donc, sans camoufler leur vision en faveur de la réunification, ses dirigeants cherchent, je pense, à augmenter leur assise électorale par le biais d’un programme de justice social inclusif et des mesures plus sociétales susceptibles de convaincre les jeunes, nationalistes ou unionistes, en faveur des droits des personnes LGBT, des droits des femmes, de l’avortement, de la défense de l’environnement et du climat. Des questions qui les mobilisent bien davantage que la réunification.
En réalité, avec un Sinn Féin qui est au plus haut en République d’Irlande, le scénario est déjà assez effrayant pour les unionistes : si l’organisation qui se définit par son objectif de réunification devient le premier parti des deux côtés de l’île, ça ne veut pas dire qu’il va pouvoir du jour au lendemain décider d’une réunification, loin de là… Mais cela signifie que l’opinion est en train de bouger.
Les unionistes vivent en vase clos. Ils ont très peu de contacts avec le reste du monde.
Hégémonique si longtemps en Irlande du Nord, l’unionisme est-il désormais condamné aux seconds rôles ?
À la fin des années 1960, la démographie en Irlande du Nord était très simple : il y avait deux tiers d’unionistes protestants et un tiers de catholiques nationalistes. On ne connaît pas encore les résultats du dernier recensement, mais ça devrait donner à peu près une égalité entre les deux camps. Par ailleurs, de plus en plus de citoyens ne se reconnaissent ni d’un côté ni de l’autre. Les unionistes ont perdu le contrôle d’un État qui avait été façonné il y a cent ans en fonction de leurs intérêts. Donc, évidemment, on revient à ce symbole : ce jeudi, en devenant le premier parti d’Irlande du Nord, les républicains pourraient renverser la table. Même si, à en croire les sondages, le Sinn Féin devra plus son succès à la chute spectaculaire du DUP qu’à sa propre progression…
Sur le fond, le camp unioniste et loyaliste est en train de se fragmenter : auparavant, il y avait deux partis ; à présent, il y en a trois. Le DUP demeure le principal, mais il est concurrencé par les plus modérés du Ulster Unionist Party (UUP) et par une frange plus extrême encore, les ultraconservateurs de la Traditional Ulster Voice (TUV). Dans les faits, ces formations ne se disputent plus que 40 % de l’électorat, voire moins encore… Un parti non aligné comme l’Alliance leur fait perdre du terrain car il représente mieux les vues des classes moyennes unionistes, ou des jeunes qui s’identifient de moins en moins aux positions extrêmement conservatrices et franchement d’arrière-garde du DUP ou du TUV sur l’avortement, sur les droits des personnes LGBT, etc.
La grande affaire de la plupart des unionistes, c’est le protocole nord-irlandais imposé dans le cadre de la sortie de l’Union européenne car, à leurs yeux, il sépare l’Irlande du Nord du reste du royaume. Mais on peut tourner la question dans tous les sens, on l’a fait depuis le jour de la victoire du Brexit au référendum en juin 2016 : personne n’a d’autres solutions que ce statut hybride pour l’Irlande du Nord, avec un pied dans le Royaume-Uni et un pied dans l’Union européenne. En fait, beaucoup considèrent qu’on peut parfaitement s’en accommoder, et même que les Nord-Irlandais bénéficient du meilleur des deux mondes, tout en ayant sauvé l’essentiel, les flux commerciaux et la circulation des personnes entre les deux parties de l’île…
Sur les droits des femmes ou des personnes LGBT, les républicains paraissent avoir pris un tournant progressiste que les unionistes, repliés sur leur idéologie ultraconservatrice, n’ont pas emprunté… Comment expliquer ce fossé grandissant ?
Les unionistes vivent en vase clos. C’est la grande différence avec le Sinn Féin. Le DUP, par exemple, n’existe qu’en Irlande du Nord et est très peu en contact avec le reste du Royaume-Uni, sauf à travers ses quelques députés qui siègent à Westminster. Le Sinn Féin, c’est un parti de toute l’Irlande qui est, par ailleurs, en lien avec le reste du monde. Or, depuis le début du XXIe siècle, l’Irlande a fait des progrès énormes sur les questions sociétales. Et le Sinn Féin est ancré dans la république, donc, au fond, il a bougé lui-même avec le reste de la société. Par ailleurs, il a toujours été assez progressiste, même par rapport à ses rivaux au sud de l’île. Certes, il y a quelques contradictions internes car le catholicisme occupe toujours une place dans le parti. Mais celui-ci a bougé aussi en Irlande du Nord, tandis que les unionistes sont, eux, restés englués dans les positions les plus rétrogrades… À tel point qu’ils sont maintenant en décalage avec leur propre électorat, qui, quand on regarde les enquêtes d’opinion, est en réalité bien plus progressiste que ses représentants politiques…
Rebels in Government. Is Sinn Féin ready for power ?,l’IRA et le conflit nord-irlandaissinn feinirlandeirlande du nordRoyaume-uni Opex 360
La Corée du Nord n’exclut pas d’effectuer une frappe nucléaire préventive
par Laurent Lagneau · 30 avril 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerÀ la fin de l’année 2017, et alors que la Corée du Nord venait de procéder à son sixième essai nucléaire et de tester un missile balistique potentiellement intercontinental, nombreux furent les analystes à redouter une guerre dans la péninsule coréenne, avec l’implication des États-Unis, d’autant plus que le président Trump ne ménageait pas Kim Jong-un, le chef du régime nord-coréen, qu’il qualifiait alors de « rocket-man ».
« Il y a une atmosphère extrêmement dangereuse dans toute cette incertitude, sur la façon dont tout ceci va se terminer, et notamment […] avec la Corée du Nord. […] Nous n’avons, à mon avis, jamais été aussi proches d’une guerre nucléaire avec la Corée du Nord et dans la région. […] Et je ne vois pas comment on pourrait résoudre tout ceci par la voie diplomatique à ce stade », avait ainsi estimé l’amiral Mike Mullen, ancien chef d’état-major interarmées américain [entre 2007 et 2011, ndlr], après avoir fustigé la politique de M. Trump en la jugeant « incroyablement déstabilisante et certainement imprévisible ».
En outre, le Council on Foreign Relations plaça le risque d’une guerre avec la Corée du Nord au premier rang des menaces à surveiller pour 2018 tandis que l’Institut international d’études stratégiques de Londres estimait la probabilité d’un conflit à 50%.
La suite leur aura [heureusement] donné tort. En effet, Pyongyang annonça un moratoire ses activités nucléaires et balistiques ainsi que le démantèlement du site d’essais de Punggye-ri [ce qui n’a pas pu être vérifié de manière indépendante, ndlr]. En outre, un rapprochement fut amorcé avec Séoul à l’approche des Jeux Olympiques d’hiver… Et des discussions avec les États-Unis furent lancées, ce qui donna lieu à trois rencontres entre Kim Jong-un et le président Trump.
Cela étant, et d’après l’Agence internationale de l’énergie atomique [AIEA], le groupe d’experts des Nations unies pour la Corée du Nord et le renseignement américain, le « moratoire » annoncé par Pyongyang n’en était pas un… puisque les activités nord-coréens dans les domaines du nucléaire et des missiles balistiques se poursuivirent, malgré les sanctions de la communauté internationale.
En outre, les négociations avec les États-Unis ayant été infructueuses, la Corée du Nord mit officiellement fin au moratoire sur ses activités nucléaires en janvier 2020. Et le rapprochement avec le sud, qualifié « d’historique » deux ans plus tôt [comme quoi, il faut se méfier des grands mots…] a été dynamité avec la destruction d’un bureau de liaison entre les deux pays qui avait mis en place à Kaesong.
Depuis, la Corée du Nord multiplie les tests de nouveaux armements [dont une arme hypersonique, un missile de croisière d’une portée de 1500 km, un « système de missiles de combat ferroviaire, selon ses affirmations, ndlr]. Pour l’instant, elle n’a toujours pas réaliser son septième essai nucléaire, alors que ses activités dans ce domaine ont, a priori, toujours continué. Mais cela ne saurait sans doute tarder…
En effet, selon l’imagerie satellitaire analysée par l’institut américain 38 North, des travaux sont en cours sur le site de Puggye-ri, ce qui suggère des préparatifs pour un nouvel essai nucléaire. Ce qui ne serait guère surprenant après les propos tenus par Kim Jong-un, à l’occasion de l’anniversaire de l’Armée populaire révolutionnaire de Corée, le 26 avril.
« Nous continuerons à prendre des mesures pour renforcer et développer les capacités nucléaires de notre nation à un rythme accéléré », a en effet déclaré le dirigeant nord-coréen. Et si les armes nucléaires ont surtout un rôle « dissuasif », a-t-il continué, elles « ne peuvent être liées à une seule mission ». Et d’ajouter : « Si une force quelconque tente d’usurper les intérêts fondamentaux de notre pays, notre force nucléaire n’aura d’autre choix que de remplir sa deuxième mission de manière inattendue ».
Début avril, sa soeur, Kim Yo Jong, membre de la très influente « Commission des affaires d’État », avait prévenu la Corée du Sud de ne pas chercher à lancer une attaque préventive contre le Nord, comme venait de le suggérer Suh Wook, le ministre sud-coréen de la Défense.
La « mission première des armes nucléaires [nord-coréennes] est la dissuasion mais si un conflit armé devait éclater, elles seront utilisées pour éliminer les forces armées de l’ennemi lors d’une frappe », avait-elle dit. Et de promettre aux forces sud-coréennes un « destin misérable qui ne sera rien d’autre que la destruction totale et la ruine ».
Ce 30 avril, Kim Jong-un a sans doute précisé ce qu’il entendait par la « second mission » que sa force nucléaire aurait à mener de « manière inattendue ». Ainsi, selon des propos rapportés par l’agence de presse officielle KCNA, il a déclaré que la Corée du Nord doit être capable de « contenir et de contrecarrer à titre préventif toutes les tentatives dangereuses et les menaces… si nécessaire ». Et il a de nouveau réaffirmé que Pyongyang doit développer son arsenal afin d’avoir une « force militaire écrasante qu’aucune puissance au monde ne peut provoquer ». C’est la « bouée de sauvetage garantissant la sécurité de notre pays », a-t-il justifié.
Quoi qu’il en soit, de tels propos ne vont évidemment pas dans le sens de l’appel lancé par Séoul deux jours plus tôt… D’après l’agence Yonhap, un responsable gouvernemental sud-coréen a appelé Pyongyang à « cesser tout acte susceptible d’aggraver les tensions, y compris le renforcement de ses capacités nucléaires, et revenir à la table des négociations ».
La Corée du Nord n’exclut pas d’effectuer une frappe nucléaire préventive
par Laurent Lagneau · 30 avril 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerÀ la fin de l’année 2017, et alors que la Corée du Nord venait de procéder à son sixième essai nucléaire et de tester un missile balistique potentiellement intercontinental, nombreux furent les analystes à redouter une guerre dans la péninsule coréenne, avec l’implication des États-Unis, d’autant plus que le président Trump ne ménageait pas Kim Jong-un, le chef du régime nord-coréen, qu’il qualifiait alors de « rocket-man ».
« Il y a une atmosphère extrêmement dangereuse dans toute cette incertitude, sur la façon dont tout ceci va se terminer, et notamment […] avec la Corée du Nord. […] Nous n’avons, à mon avis, jamais été aussi proches d’une guerre nucléaire avec la Corée du Nord et dans la région. […] Et je ne vois pas comment on pourrait résoudre tout ceci par la voie diplomatique à ce stade », avait ainsi estimé l’amiral Mike Mullen, ancien chef d’état-major interarmées américain [entre 2007 et 2011, ndlr], après avoir fustigé la politique de M. Trump en la jugeant « incroyablement déstabilisante et certainement imprévisible ».
En outre, le Council on Foreign Relations plaça le risque d’une guerre avec la Corée du Nord au premier rang des menaces à surveiller pour 2018 tandis que l’Institut international d’études stratégiques de Londres estimait la probabilité d’un conflit à 50%.
La suite leur aura [heureusement] donné tort. En effet, Pyongyang annonça un moratoire ses activités nucléaires et balistiques ainsi que le démantèlement du site d’essais de Punggye-ri [ce qui n’a pas pu être vérifié de manière indépendante, ndlr]. En outre, un rapprochement fut amorcé avec Séoul à l’approche des Jeux Olympiques d’hiver… Et des discussions avec les États-Unis furent lancées, ce qui donna lieu à trois rencontres entre Kim Jong-un et le président Trump.
Cela étant, et d’après l’Agence internationale de l’énergie atomique [AIEA], le groupe d’experts des Nations unies pour la Corée du Nord et le renseignement américain, le « moratoire » annoncé par Pyongyang n’en était pas un… puisque les activités nord-coréens dans les domaines du nucléaire et des missiles balistiques se poursuivirent, malgré les sanctions de la communauté internationale.
En outre, les négociations avec les États-Unis ayant été infructueuses, la Corée du Nord mit officiellement fin au moratoire sur ses activités nucléaires en janvier 2020. Et le rapprochement avec le sud, qualifié « d’historique » deux ans plus tôt [comme quoi, il faut se méfier des grands mots…] a été dynamité avec la destruction d’un bureau de liaison entre les deux pays qui avait mis en place à Kaesong.
Depuis, la Corée du Nord multiplie les tests de nouveaux armements [dont une arme hypersonique, un missile de croisière d’une portée de 1500 km, un « système de missiles de combat ferroviaire, selon ses affirmations, ndlr]. Pour l’instant, elle n’a toujours pas réaliser son septième essai nucléaire, alors que ses activités dans ce domaine ont, a priori, toujours continué. Mais cela ne saurait sans doute tarder…
En effet, selon l’imagerie satellitaire analysée par l’institut américain 38 North, des travaux sont en cours sur le site de Puggye-ri, ce qui suggère des préparatifs pour un nouvel essai nucléaire. Ce qui ne serait guère surprenant après les propos tenus par Kim Jong-un, à l’occasion de l’anniversaire de l’Armée populaire révolutionnaire de Corée, le 26 avril.
« Nous continuerons à prendre des mesures pour renforcer et développer les capacités nucléaires de notre nation à un rythme accéléré », a en effet déclaré le dirigeant nord-coréen. Et si les armes nucléaires ont surtout un rôle « dissuasif », a-t-il continué, elles « ne peuvent être liées à une seule mission ». Et d’ajouter : « Si une force quelconque tente d’usurper les intérêts fondamentaux de notre pays, notre force nucléaire n’aura d’autre choix que de remplir sa deuxième mission de manière inattendue ».
Début avril, sa soeur, Kim Yo Jong, membre de la très influente « Commission des affaires d’État », avait prévenu la Corée du Sud de ne pas chercher à lancer une attaque préventive contre le Nord, comme venait de le suggérer Suh Wook, le ministre sud-coréen de la Défense.
La « mission première des armes nucléaires [nord-coréennes] est la dissuasion mais si un conflit armé devait éclater, elles seront utilisées pour éliminer les forces armées de l’ennemi lors d’une frappe », avait-elle dit. Et de promettre aux forces sud-coréennes un « destin misérable qui ne sera rien d’autre que la destruction totale et la ruine ».
Ce 30 avril, Kim Jong-un a sans doute précisé ce qu’il entendait par la « second mission » que sa force nucléaire aurait à mener de « manière inattendue ». Ainsi, selon des propos rapportés par l’agence de presse officielle KCNA, il a déclaré que la Corée du Nord doit être capable de « contenir et de contrecarrer à titre préventif toutes les tentatives dangereuses et les menaces… si nécessaire ». Et il a de nouveau réaffirmé que Pyongyang doit développer son arsenal afin d’avoir une « force militaire écrasante qu’aucune puissance au monde ne peut provoquer ». C’est la « bouée de sauvetage garantissant la sécurité de notre pays », a-t-il justifié.
Quoi qu’il en soit, de tels propos ne vont évidemment pas dans le sens de l’appel lancé par Séoul deux jours plus tôt… D’après l’agence Yonhap, un responsable gouvernemental sud-coréen a appelé Pyongyang à « cesser tout acte susceptible d’aggraver les tensions, y compris le renforcement de ses capacités nucléaires, et revenir à la table des négociations ».
PartagezTweetezPartagezEnregistrerÀ la fin de l’année 2017, et alors que la Corée du Nord venait de procéder à son sixième essai nucléaire et de tester un missile balistique potentiellement intercontinental, nombreux furent les analystes à redouter une guerre dans la péninsule coréenne, avec l’implication des États-Unis, d’autant plus que le président Trump ne ménageait pas Kim Jong-un, le chef du régime nord-coréen, qu’il qualifiait alors de « rocket-man ».
« Il y a une atmosphère extrêmement dangereuse dans toute cette incertitude, sur la façon dont tout ceci va se terminer, et notamment […] avec la Corée du Nord. […] Nous n’avons, à mon avis, jamais été aussi proches d’une guerre nucléaire avec la Corée du Nord et dans la région. […] Et je ne vois pas comment on pourrait résoudre tout ceci par la voie diplomatique à ce stade », avait ainsi estimé l’amiral Mike Mullen, ancien chef d’état-major interarmées américain [entre 2007 et 2011, ndlr], après avoir fustigé la politique de M. Trump en la jugeant « incroyablement déstabilisante et certainement imprévisible ».
En outre, le Council on Foreign Relations plaça le risque d’une guerre avec la Corée du Nord au premier rang des menaces à surveiller pour 2018 tandis que l’Institut international d’études stratégiques de Londres estimait la probabilité d’un conflit à 50%.
La suite leur aura [heureusement] donné tort. En effet, Pyongyang annonça un moratoire ses activités nucléaires et balistiques ainsi que le démantèlement du site d’essais de Punggye-ri [ce qui n’a pas pu être vérifié de manière indépendante, ndlr]. En outre, un rapprochement fut amorcé avec Séoul à l’approche des Jeux Olympiques d’hiver… Et des discussions avec les États-Unis furent lancées, ce qui donna lieu à trois rencontres entre Kim Jong-un et le président Trump.
Cela étant, et d’après l’Agence internationale de l’énergie atomique [AIEA], le groupe d’experts des Nations unies pour la Corée du Nord et le renseignement américain, le « moratoire » annoncé par Pyongyang n’en était pas un… puisque les activités nord-coréens dans les domaines du nucléaire et des missiles balistiques se poursuivirent, malgré les sanctions de la communauté internationale.
En outre, les négociations avec les États-Unis ayant été infructueuses, la Corée du Nord mit officiellement fin au moratoire sur ses activités nucléaires en janvier 2020. Et le rapprochement avec le sud, qualifié « d’historique » deux ans plus tôt [comme quoi, il faut se méfier des grands mots…] a été dynamité avec la destruction d’un bureau de liaison entre les deux pays qui avait mis en place à Kaesong.
Depuis, la Corée du Nord multiplie les tests de nouveaux armements [dont une arme hypersonique, un missile de croisière d’une portée de 1500 km, un « système de missiles de combat ferroviaire, selon ses affirmations, ndlr]. Pour l’instant, elle n’a toujours pas réaliser son septième essai nucléaire, alors que ses activités dans ce domaine ont, a priori, toujours continué. Mais cela ne saurait sans doute tarder…
En effet, selon l’imagerie satellitaire analysée par l’institut américain 38 North, des travaux sont en cours sur le site de Puggye-ri, ce qui suggère des préparatifs pour un nouvel essai nucléaire. Ce qui ne serait guère surprenant après les propos tenus par Kim Jong-un, à l’occasion de l’anniversaire de l’Armée populaire révolutionnaire de Corée, le 26 avril.
« Nous continuerons à prendre des mesures pour renforcer et développer les capacités nucléaires de notre nation à un rythme accéléré », a en effet déclaré le dirigeant nord-coréen. Et si les armes nucléaires ont surtout un rôle « dissuasif », a-t-il continué, elles « ne peuvent être liées à une seule mission ». Et d’ajouter : « Si une force quelconque tente d’usurper les intérêts fondamentaux de notre pays, notre force nucléaire n’aura d’autre choix que de remplir sa deuxième mission de manière inattendue ».
Début avril, sa soeur, Kim Yo Jong, membre de la très influente « Commission des affaires d’État », avait prévenu la Corée du Sud de ne pas chercher à lancer une attaque préventive contre le Nord, comme venait de le suggérer Suh Wook, le ministre sud-coréen de la Défense.
La « mission première des armes nucléaires [nord-coréennes] est la dissuasion mais si un conflit armé devait éclater, elles seront utilisées pour éliminer les forces armées de l’ennemi lors d’une frappe », avait-elle dit. Et de promettre aux forces sud-coréennes un « destin misérable qui ne sera rien d’autre que la destruction totale et la ruine ».
Ce 30 avril, Kim Jong-un a sans doute précisé ce qu’il entendait par la « second mission » que sa force nucléaire aurait à mener de « manière inattendue ». Ainsi, selon des propos rapportés par l’agence de presse officielle KCNA, il a déclaré que la Corée du Nord doit être capable de « contenir et de contrecarrer à titre préventif toutes les tentatives dangereuses et les menaces… si nécessaire ». Et il a de nouveau réaffirmé que Pyongyang doit développer son arsenal afin d’avoir une « force militaire écrasante qu’aucune puissance au monde ne peut provoquer ». C’est la « bouée de sauvetage garantissant la sécurité de notre pays », a-t-il justifié.
Quoi qu’il en soit, de tels propos ne vont évidemment pas dans le sens de l’appel lancé par Séoul deux jours plus tôt… D’après l’agence Yonhap, un responsable gouvernemental sud-coréen a appelé Pyongyang à « cesser tout acte susceptible d’aggraver les tensions, y compris le renforcement de ses capacités nucléaires, et revenir à la table des négociations ».
PartagezTweetezPartagezEnregistrerPartagezPartagezTweetezTweetezPartagezPartagezEnregistrerEnregistrerÀ la fin de l’année 2017, et alors que la Corée du Nord venait de procéder à son sixième essai nucléaire et de tester un missile balistique potentiellement intercontinental, nombreux furent les analystes à redouter une guerre dans la péninsule coréenne, avec l’implication des États-Unis, d’autant plus que le président Trump ne ménageait pas Kim Jong-un, le chef du régime nord-coréen, qu’il qualifiait alors de « rocket-man ».
« Il y a une atmosphère extrêmement dangereuse dans toute cette incertitude, sur la façon dont tout ceci va se terminer, et notamment […] avec la Corée du Nord. […] Nous n’avons, à mon avis, jamais été aussi proches d’une guerre nucléaire avec la Corée du Nord et dans la région. […] Et je ne vois pas comment on pourrait résoudre tout ceci par la voie diplomatique à ce stade », avait ainsi estimé l’amiral Mike Mullen, ancien chef d’état-major interarmées américain [entre 2007 et 2011, ndlr], après avoir fustigé la politique de M. Trump en la jugeant « incroyablement déstabilisante et certainement imprévisible ».
En outre, le Council on Foreign Relations plaça le risque d’une guerre avec la Corée du Nord au premier rang des menaces à surveiller pour 2018 tandis que l’Institut international d’études stratégiques de Londres estimait la probabilité d’un conflit à 50%.
La suite leur aura [heureusement] donné tort. En effet, Pyongyang annonça un moratoire ses activités nucléaires et balistiques ainsi que le démantèlement du site d’essais de Punggye-ri [ce qui n’a pas pu être vérifié de manière indépendante, ndlr]. En outre, un rapprochement fut amorcé avec Séoul à l’approche des Jeux Olympiques d’hiver… Et des discussions avec les États-Unis furent lancées, ce qui donna lieu à trois rencontres entre Kim Jong-un et le président Trump.
Cela étant, et d’après l’Agence internationale de l’énergie atomique [AIEA], le groupe d’experts des Nations unies pour la Corée du Nord et le renseignement américain, le « moratoire » annoncé par Pyongyang n’en était pas un… puisque les activités nord-coréens dans les domaines du nucléaire et des missiles balistiques se poursuivirent, malgré les sanctions de la communauté internationale.
En outre, les négociations avec les États-Unis ayant été infructueuses, la Corée du Nord mit officiellement fin au moratoire sur ses activités nucléaires en janvier 2020. Et le rapprochement avec le sud, qualifié « d’historique » deux ans plus tôt [comme quoi, il faut se méfier des grands mots…] a été dynamité avec la destruction d’un bureau de liaison entre les deux pays qui avait mis en place à Kaesong.
Depuis, la Corée du Nord multiplie les tests de nouveaux armements [dont une arme hypersonique, un missile de croisière d’une portée de 1500 km, un « système de missiles de combat ferroviaire, selon ses affirmations, ndlr]. Pour l’instant, elle n’a toujours pas réaliser son septième essai nucléaire, alors que ses activités dans ce domaine ont, a priori, toujours continué. Mais cela ne saurait sans doute tarder…
En effet, selon l’imagerie satellitaire analysée par l’institut américain 38 North, des travaux sont en cours sur le site de Puggye-ri, ce qui suggère des préparatifs pour un nouvel essai nucléaire. Ce qui ne serait guère surprenant après les propos tenus par Kim Jong-un, à l’occasion de l’anniversaire de l’Armée populaire révolutionnaire de Corée, le 26 avril.
analysée par« Nous continuerons à prendre des mesures pour renforcer et développer les capacités nucléaires de notre nation à un rythme accéléré », a en effet déclaré le dirigeant nord-coréen. Et si les armes nucléaires ont surtout un rôle « dissuasif », a-t-il continué, elles « ne peuvent être liées à une seule mission ». Et d’ajouter : « Si une force quelconque tente d’usurper les intérêts fondamentaux de notre pays, notre force nucléaire n’aura d’autre choix que de remplir sa deuxième mission de manière inattendue ».
Début avril, sa soeur, Kim Yo Jong, membre de la très influente « Commission des affaires d’État », avait prévenu la Corée du Sud de ne pas chercher à lancer une attaque préventive contre le Nord, comme venait de le suggérer Suh Wook, le ministre sud-coréen de la Défense.
La « mission première des armes nucléaires [nord-coréennes] est la dissuasion mais si un conflit armé devait éclater, elles seront utilisées pour éliminer les forces armées de l’ennemi lors d’une frappe », avait-elle dit. Et de promettre aux forces sud-coréennes un « destin misérable qui ne sera rien d’autre que la destruction totale et la ruine ».
Ce 30 avril, Kim Jong-un a sans doute précisé ce qu’il entendait par la « second mission » que sa force nucléaire aurait à mener de « manière inattendue ». Ainsi, selon des propos rapportés par l’agence de presse officielle KCNA, il a déclaré que la Corée du Nord doit être capable de « contenir et de contrecarrer à titre préventif toutes les tentatives dangereuses et les menaces… si nécessaire ». Et il a de nouveau réaffirmé que Pyongyang doit développer son arsenal afin d’avoir une « force militaire écrasante qu’aucune puissance au monde ne peut provoquer ». C’est la « bouée de sauvetage garantissant la sécurité de notre pays », a-t-il justifié.
Quoi qu’il en soit, de tels propos ne vont évidemment pas dans le sens de l’appel lancé par Séoul deux jours plus tôt… D’après l’agence Yonhap, un responsable gouvernemental sud-coréen a appelé Pyongyang à « cesser tout acte susceptible d’aggraver les tensions, y compris le renforcement de ses capacités nucléaires, et revenir à la table des négociations ».
Valeurs Actuelles
[Entretien] Bérénice Levet : « L’écologie est devenue un alibi »
Propos recueillis par
Qu’avez-vous donc contre l’écologie ? Nombreux sont les lecteurs de Valeurs actuelles amoureux de la nature ou soucieux de l’environnement qui nous posent cette question. À leurs yeux, nos critiques récurrentes contre l’écologie nous rangeraient dans cette vieille droite occupée avant tout de travail, d’emploi, de croissance et indifférente au reste du monde, sauf en matière d’immigration ou, parfois, de défense de la vie, mais la vie réduite aux mœurs, aux traditions. Grâce soit rendue à Bérénice Levet et à son dernier essai, l’Écologie ou l’ivresse de la table rase, qui nous permet de nous expliquer sur ce qui nous motive dans ce combat acharné et longtemps solitaire que nous avons engagé contre l’écologie, c’est-à-dire contre ce qui en tient lieu depuis deux bonnes décennies et qui, après avoir patiemment noyauté la société française, déroule aujourd’hui ses plans au grand jour. Dans cet ouvrage absolument essentiel, pas de développement technique sur le glyphosate, les perturbateurs endocriniens ou le bio, ces totems de l’écologie médiatique ; seules les éoliennes font exception, parce qu’elles incarnent la souillure portée à nos paysages, l’indifférence à la beauté, à l’histoire, à l’équilibre, en un mot à l’âme française. Pas de développement technique, mais, avec les fulgurances visionnaires de Simone Weil, d’Antoine de Saint-Exupéry, de Hannah Arendt, de Bergson, de Montaigne, de Walter Benjamin ou d’autres, une réflexion qui se porte directement au cœur, à savoir l’homme, l’humanité, la civilisation. Quel homme, quelle vision de l’homme derrière l’écologie ? Voilà la question à laquelle ce livre, nourri de toute la culture exigeante, attentive, inquiète de l’auteur, entend répondre.
Qu’est-ce qui vous a poussé à écrire ce livre ? Y a-t-il eu un élément déclencheur en particulier ?
Je ne saurais dire qu’il y eut un élément déclencheur particulier, mais le constat de la montée en puissance d’une doxa écologiste des plus sommaires mais des plus terrorisantes et jouissant d’une autorité exorbitante. Avec pour point d’orgue l’engouement qu’a suscité l’apparition, et j’emploie le mot à dessein, de Greta Thunberg. Une enfant, l’œil noir, venait accuser l’Occident, tonnait contre une civilisation, la civilisation occidentale, dont elle ne sait rien sinon qu’elle est coupable, et nous avancions, en pénitents, la corde au cou. Il s’agissait donc, pour moi, de ne pas laisser le dernier mot aux procureurs de l’Occident qui ont trouvé dans la nature un nouvel élément à charge contre cette civilisation qu’ils honnissent et dont ils entendent hâter la fin. J’ai alors décidé de passer en revue les éternels appelés à la barre des prévenus : le christianisme, Descartes, notre pensée du propre de l’homme. Il y eut, par ailleurs, les élections municipales de juin 2020, qui portèrent à la tête de huit villes de France, et non des moindres, des maires Verts. Nous savions déjà, avec Anne Hidalgo, à quoi pouvait ressembler une politique placée sous le signe de l’écologie, mais désormais nous dispositions de huit laboratoires d’expérimentation, ainsi qu’ils envisagent eux-mêmes les villes dont ils sont devenus les princes.
Vous observez aussi un air du temps qui ne semble plus en avoir que pour l’écologie, l’environnement, la planète, comme un vaste fourre-tout qui paraît surtout relever du prétexte…
Ce n’est pas que l’on se soucie de la nature, des sols, des bêtes, que je déplore. Au contraire, je considère que c’est une très heureuse chose. Un homme sans contact avec le monde sensible est un homme mutilé. L’inquiétude écologique nous offrait la magnifique occasion d’être rapatriés sur terre, dans le monde concret, charnel des êtres et des choses, d’ouvrir les yeux, mais, préemptée par la gauche, elle a tourné à l’idéologie. Elle est un nouvel écran interposé entre nous et le réel, un grand récit dans lequel celui-ci doit entrer de gré ou de force. Je ne crains pas de soutenir que l’écologie est, pour les associations militantes et les politiques qui l’incarnent, un alibi : le “sauvetage de la planète”, comme ils disent, leur sollicitude envers les bêtes, ne sont jamais que l’occasion d’allonger la déjà longue liste des victimes dont l’Occident serait la grande fabrique. Aux femmes, aux Noirs, aux musulmans, aux homosexuels, aux transsexuels viendraient s’ajouter les animaux, la Terre, le climat. Domination et destruction qui seraient la vérité de l’Occident, son essence même – d’où le mot de “systémique”, vernis plus savant que structurel. Il ne s’agit pas d’exonérer l’Occident de sa responsabilité dans la dégradation du donné naturel, mais de n’être pas dupe de la rhétorique militante.
Pourquoi parlez-vous d’une victoire à la Pyrrhus ?
Que le modèle de développement que nous nous sommes choisi au XIXe siècle et plus encore après la Seconde Guerre mondiale vienne à être interrogé, inquiété, était salutaire – en prenant soin de préciser que ce n’est pas tant le capitalisme, le libéralisme économique qui sont à remettre en question que le fait d’avoir, selon l’analyse de Polanyi, « désencastré » l’économie et d’avoir substitué, pour ce qui nous concerne, au génie français, si bien peint par madame de Staël, de la grâce, du goût de la gaieté, les impératifs d’efficacité, de rentabilité, de fonctionnalité. La dégradation de la nature n’est pas la vérité de l’Occident mais l’indice d’une déchirure dans son histoire, la déchirure d’ « un pacte millénaire qu’il avait conclu avec la Terre », selon la belle formule de Bertrand de Jouvenel. Le tourment écologique aurait dû rendre ses droits à la conversation civique, abandonnée aux technocrates, l’occasion de nous interroger sur ce que nous faisons, sur ce que nous poursuivons et sur ce nous hasardons, comme dirait Corneille. Mais non : le réchauffement, le sauvetage de la planète sont des causes péremptoires et il suffit d’invoquer ces fins pour que tous les moyens se trouvent justifiés.
Les écologistes ne parlent que de combats, de causes, ne produisent que des slogans ; il faut changer les rêves, les consciences. Pourquoi cet entêtant parfum de révolution ?
C’est à tort que l’on assimile les écologistes à des amish ; comme notre président et les siens, ils sont en marche. Les écologistes sont des progressistes, ils sont enivrés de mouvement. “Réinventer” est leur maître mot, doublé de cette obsession de “régénérer” l’humanité. Vous faites allusion à l’épisode de Léonore de Moncond’huy, la maire de Poitiers, appelant à changer les rêves des enfants. Son programme trahissait les aspirations démiurgiques des Verts. Et ce, avec le cynisme commun aux progressistes. Les destructions les grisent : « Nous n’avons pas peur des ruines, nous qui portons dans notre cœur un monde nouveau », le choix de Julien Bayou de placer en exergue de son livre cette citation d’un anarchiste espagnol était un formidable aveu. Citons encore le slogan de Sandrine Rousseau à la primaire d’EELV : “Oui les temps changent”, autrement dit, votre monde, votre vieux monde s’éboule et c’est heureux. On notera d’ailleurs qu’il est tout à fait extraordinaire qu’elle voue aux gémonies un Occident dont toute l’histoire se résumerait, selon elle, à « prendre, utiliser et jeter » quand elle-même n’a rien de plus obsédant que de “prendre, utiliser et jeter” une civilisation à laquelle elle doit tout. La gratitude est décidément la dernière vertu des écologistes ! L’écologie ne se soucie guère de conserver, de préserver, d’ « empêcher le monde de se défaire » comme dirait Camus, elle déconstruit, elle détruit, elle “annule” ( cancel).
L’écologie ou « l’art d’être en guerre contre la domination », écrivez-vous. Comment expliquer cette métamorphose ?
Ce n’est pas tant la lutte contre la domination qui fait le visage propre de l’écologie actuelle que sa complicité avec l’internationale woke. Ce n’est pas tant non plus une question de métamorphose – la lutte contre la domination est depuis les années 1960-1970 l’aimant qui attire à lui toute la limaille des militantismes – que de génération. J’ai regardé la date de naissance de ceux qui incarnent aujourd’hui politiquement l’écologie (Jadot, Rousseau, Batho, Piolle, Doucet… ) : ils sont tous nés tous dans les années 1970. Autrement dit, ils appartiennent à cette génération que je décrivais dans mon Crépuscule des idoles progressistes (Stock, 2017), à laquelle la France n’a plus été donnée à connaître, à comprendre et encore moins à aimer. D’où leur docilité aux mots d’ordre de la déconstruction : « D’autant que l’âme est plus vide et sans contrepoids, disait Montaigne, elle se baisse plus facilement sous la charge de la première persuasion. » Et c’est ainsi que les écologistes parlent à merveille la langue des féministes, des indigénistes, des décoloniaux. Au chapitre « Lyon émancipatrice », le candidat et futur élu Grégory Doucet s’engageait à œuvrer à la « valorisation des cultures non dominantes et de la mémoire et de la culture des migrations ». Tout est dit.
Vous expliquez que la domination de l’idéologie écologiste passe par la création d’une nouvelle langue. À quoi faites-vous référence ?
Les écologistes sont de grands fossoyeurs de la langue. Rappelons que c’est par eux que l’épouvantable “impacter” a contaminé les discours et les esprits. Significativement, mettant leurs pas dans ceux d’Anne Hidalgo, à peine élus, les nouveaux maires EELV n’eurent rien de plus pressé que de convertir leur communication administrative en écriture inclusive. Les intitulés de leurs adjoints offrent un ubuesque florilège de novlangue. Il est deux raisons à cette dévastation sémantique. L’une tout idéologique : quiconque est en guerre contre le passé s’en prend au phénomène de la langue où le passé a son assise ; l’autre, générationnelle là encore : leur langue est une langue sans couleur, sans saveur, sans parfum parce qu’elle n’est plus apprise dans la littérature. Ils ne savent rien par exemple de la langue sensuelle, olfactive, de Colette ou de Giono. Une écologie conséquente élèverait la langue au rang de grande cause nationale. La langue est un instrument de perception. La nature souffre de n’avoir plus été regardée que comme stock de ressources ; retrouver les mots qui l’expriment comme réalité sensible et qui nous permettent de reprendre contact avec elle formerait des consciences vertes autrement précieuses pour l’avenir du monde que l’institution par Jean-Michel Blanquer des “éco-délégués” ou l’apprentissage des gestes du tri sélectif.
N’est-il pas curieux, cet appel à défendre la nature chez des gens qui ne craignent pas de chambouler jusqu’aux repères les plus fondamentaux de l’humanité ?
Je dirai, pour paraphraser Rousseau, que les écologistes sont des hommes à paradoxes, parce qu’ils sont des hommes à préjugés, inféodés à des “nœuds mentaux”, des associations d’idées moralement connotées (l’ouverture, c’est bien ; les frontières c’est mal, l’enracinement, c’est barrésien). S’il est un point aveugle de l’écologie, c’est bien leur impuissance à remettre en question le dogme de l’individu délié, désaffilié, force qui va et qui veut, dont les désirs doivent être élevés au rang de droits, ce qui explique qu’ils soient des militants acharnés de la PMA, GPA et autres émancipations à l’endroit du donné naturel. Qu’ils se soient choisi pour égérie Greta Thunberg, cette adolescente trépignant, réclamant, incontinent, que ses désirs soient des ordres, autrement dit figure par excellence d’un consumérisme qu’elle est censée pourfendre, n’a rien de fortuit. Leur idée de l’homme est d’une funeste indigence : leur homme cultive peut-être son jardin, mais il n’est réinscrit dans aucune histoire. Il demeure incarcéré dans la prison du présent, sans épaisseur temporelle. Vivant parmi les vivants.
Finalement, pourquoi parlez-vous d’un rendez-vous manqué ?
Être écologiste c’est, ce devrait être, avoir la conscience et le sens de la fragilité des choses, du donné, naturel aussi bien que civilisationnel. La nature est mortelle ? Assurément, mais comme les civilisations. On ne joue pas l’une (la nature) contre les autres (les civilisations). Ensemble, inextricablement, elles sont remises à la garde de cette créature qu’est l’homme. L’écologie est donc, pour moi, d’abord une question de dispositions à former, à cultiver : égards, scrupules, tact, gratitude. Ce dont la Terre, les bêtes ont besoin ce n’est pas d’un homme qui efface la frontière qui le sépare de la nature. La grande vertu de l’effraction de l’écologie dans nos vies, c’est à la fois sa vertu épiphanique (des réalités pour lesquelles nous n’avions plus de regard redeviennent des objets d’attention) et sa vertu de “réincarnation”, si je puis dire : on dénonce volontiers, et à très juste titre, la baisse de niveau intellectuel, on ne s’inquiète pas suffisamment, à mon sens, de l’indigence du vocabulaire de la sensibilité. Or, celui-ci pour se former demande la fréquentation des réalités sensibles et de ceux qui nous apprennent à les percevoir, les poètes, les peintres, les musiciens. Hélas, l’écologie est plus intéressée à fabriquer des “acteurs du changement”, des armées d’indignés, que des âmes incarnées et capables de s’émerveiller.
L’Écologie ou l’ivresse de la table rase, de Bérénice Levet, Éditions de l’Observatoire, 224 pages, 19 €.
New York Times - World
‘I’m Old, Not an Idiot.’ One Man’s Protest Gets Attention of Spanish Banks
Advertisement
Supported by
The Saturday Profile
A campaign by a 78-year-old retired doctor with Parkinson’s disease against banks closing branches and moving services online resonates with a rapidly aging Spanish population.
Send any friend a story
As a subscriber, you have 10 gift articles to give each month. Anyone can read what you share.
By Raphael Minder
MADRID — Because he has Parkinson’s disease, and his shaking hands make it hard for him to push buttons, Carlos San Juan de Laorden, a retired Spanish doctor, finds it difficult to withdraw his money from the ATM.
So when in December his bank reduced its retail opening hours, and then told him that the only way of reaching a customer representative was by making an appointment using an app he found too complicated, Mr. San Juan, 78, felt not only distressed but also wronged.
“I was politely told that I could change banks if I didn’t like it,” he said. “I’ve kept my money in the same bank for 51 years, since I got my first paycheck, and it hurts to see that the digital world has dehumanized us to the point that loyalty has lost all of its worth.”
Infuriated, Mr. San Juan started an online petition that he called “I’m Old, Not an Idiot,” arguing that banks and other institutions should serve all citizens, rather than sideline the oldest and most vulnerable members of society in their rush to online services.
In two months, his petition gathered more than 600,000 signatures, attracting the attention of the local media and eventually forcing the banks and Spain’s government to respond. Mr. San Juan became something of a minor celebrity in Spain, and was invited on to a string of TV shows to talk about himself and his campaign.
In February, Mr. San Juan attended the signing of a protocol at the economic ministry in Madrid in which banks pledged to offer better customer services to senior citizens, including by extending again their branch opening hours, giving priority to older people to access counters and also simplifying the interface of their apps and web pages.
During the signing ceremony, José María Roldán, the president of the Spanish Bank Association, thanked Mr. San Juan for highlighting a problem that he said banks had overlooked. “We have seen that new measures are needed in order to not leave behind vulnerable groups” of people, said Mr. Roldán, whose association includes banking giants like Banco Santander and BBVA.
Spain has one of the world’s fastest aging populations, with 9.3 million people over the age of 65 who now account for one fifth of its residents. Before the pandemic hit, Spain was projected to overtake Japan as the country with the longest life expectancy in the world, according to a study by the Institute for Health Metrics and Evaluation, in Seattle.
But over the past decade, Spain’s banking network has also shrunk dramatically, following a financial crisis that forced the country to negotiate an international bailout in 2012. While there used to be a bank office in almost every Spanish village and at every city crossroads, Spanish banks have halved their number of branches to about 20,000 since the crisis.
Mr. San Juan is not a Luddite — for this article, he used WhatsApp and Skype. But he believes older adults should not pay the price for an online transition that has allowed banks and other institutions to make significant staff cuts and other savings.
In fact, Mr. San Juan said it was ironic that few of the senior citizens whom his petition sought to defend appeared to have been among its signatories, possibly because they were not online. Still, he said, “many younger people feel sympathy for us, starting with my own granddaughters who have been very worried about my health and many others who now have an older family member who cannot cope with apps, and in some cases somebody who cannot afford a smartphone.”
Mr. San Juan was forced into early retirement 13 years ago, when he was diagnosed with Parkinson’s and the shaking made it very hard for him to carry out his hospital work as a urologist in his home city of Valencia, in eastern Spain. Mr. San Juan has since spent his time listening to jazz and reading history books and spy novels — until he became an unlikely activist.
While acknowledging that the digital transition was unstoppable, Mr. San Juan said the authorities and major institutions had a duty to make the change “less abrupt” for older and vulnerable people. Almost every public organization or private corporation is now forcing people to communicate online, including in the health care sector, where Mr. San Juan worked his entire life.
Were it not for Parkinson’s, Mr. San Juan said he would have wanted to work more years, although he looks with some skepticism at changes in the profession that require more remote consultations with patients.
“For me, medicine is a human treatment, which requires looking a patient in the eyes, talking and perhaps consoling if that is what’s required.”
Mr. San Juan also noted that a model of Spanish society in which different generations used to live under the same roof, and help each other, was changing fast, putting more pressure on old people. When he was younger, Mr. San Juan lived for a while with his only grandmother. And after his mother-in-law was widowed, she spent her last 15 years living with him and his wife.
He added that he had long been attuned to the challenges faced by the elderly as a result of his medical specialty.
“Because I’m a urologist, most of my patients have been older people, so I’ve always had a clear understanding of the sense of helplessness and the suffering that can come with age,” he said.
As for the banks, Mr. San Juan said that his disappointment was fueled by the fact that the institutions did not hesitate to ask for billions in taxpayers’ money to rescue them during the financial crisis a decade ago. But when Covid-19 started to spread, he said, the same banks used the pandemic as an excuse to close more branches. Over 3,000 branches shuttered in Spain between the second quarter of 2020 and the third quarter of 2021, according to data from the Bank of Spain.
“The coronavirus has been a perfect excuse for banks and others to force people to stay away and act like robots, while also making their clients do the work that bank employees used to do,” he said.
Some banks took measures to offset their reduced footprint. In 2020, Banco Santander signed an agreement with the Spanish mail service to allow its clients to withdraw cash at post offices in about 1,500 municipalities where the bank doesn’t have a branch. But with millions of retirees forced to withdraw their pension payments from banks, Mr. San Juan believes the institutions still have a long way to go in terms of caring for those whose savings they rely on, rather than prioritizing their shareholders.
“The banks need to keep our pension money, but that should either oblige them to really act as a public service, or force the government to offer us a different way to get hold of the money that is ours,” he said. “You cannot expect old people to queue for hours in the baking sun or in the rain in order to get their life savings.”
Advertisement
France24 - Monde
Nouveaux sous-variants d'Omicron : une "nouvelle vague en Europe au début de l’été" ?
Publié le : 05/05/2022 - 17:15
Jean-Luc MOUNIER
Suivre
L’Afrique du Sud connaît actuellement une nouvelle vague de contaminations au Covid-19. Deux nouveaux sous-variants Omicron, les BA.4 et BA.5, en sont la cause, et "semblent plus transmissibles" que ceux que l’on connaît actuellement, explique l’épidémiologiste Antoine Flahault. Entretien.
L'Afrique australe redevient le centre des attentions scientifiques en matière de Covid-19. En novembre dernier, Omicron y avait été détecté pour la première fois avant de se diffuser dans le monde entier. Cette fois, ce sont deux nouveaux sous-lignages de ce même variant qui entraînent le début d'une nouvelle vague épidémique en Afrique du Sud, selon l'avertissement lancé fin avril par le Centre pour l'innovation et la réponse aux épidémies.
"Les scientifiques sud-africains (...) ont maintenant signalé deux autres sous-variants d'Omicron, BA.4 et BA.5, comme étant à l'origine d'un pic de cas en Afrique du Sud", a déclaré mercredi 4 mai le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus.
Parallèlement, les indicateurs sanitaires s'améliorent en Europe et dans l'Hexagone : selon les chiffres de Santé publique France, 47 925 personnes ont été testées positives mercredi (-29,2 % sur une semaine), 6 767 personnes hospitalisées et 723 admises en soins critiques sur sept jours (-24 % et -24,1 % sur une semaine), ou encore 693 personnes décédées sur sept jours (-15,7 % sur une semaine).
L'agence nationale de santé publique précise aussi, dans son dernier point hebdomadaire, que 99 % des tests séquencés en France sont le fait du sous-variant Omicron BA.2 – qui domine les autres depuis des semaines. Mais, nouveauté, un cas de BA.4 et deux cas de BA.5 ont été identifiés fin avril dans l'Hexagone. Et comme ces sous-variants "semblent plus transmissibles que les précédents", selon l'épidémiologiste Antoine Flahault, le risque pour l'Europe de connaître une nouvelle vague épidémique "au début de l'été" existe.
France 24 : Pourquoi l'Afrique du Sud connaît-elle actuellement une nouvelle vague épidémique ?
Antoine Flahault : L'Afrique du Sud voit émerger deux nouveaux sous-variants d'Omicron BA.4 et BA.5 qui semblent plus transmissibles que les précédents. Ces derniers causent une nouvelle vague de contaminations mais on n'en connaît pas l'ampleur attendue, ni l'impact sur les formes graves (les hospitalisations et les décès, NLDR). Jusqu'à présent, les autorités sud-africaines ne constatent pas de recrudescence importante de la sévérité de ces nouveaux variants.
Que sait-on actuellement des nouveaux sous-variants BA.4 et BA.5 ?
Les sous-variants d'Omicron se développent à une vitesse inégalée jusqu'à présent. Il y en a plusieurs qui justifient un intérêt particulier de la communauté scientifique internationale : BA.2.12.1 – qui circule activement aux États-Unis – et les sous-variants BA.4 et BA.5, encore mal connus.
Habituellement, ces sous-variants se propagent auprès des segments jeunes, actifs et mobiles de la communauté, et donc pas auprès de ceux que l'on s'attend à voir arriver à l'hôpital. Il est donc difficile d'évaluer précisément la virulence de ces nouveaux sous-variants à ce stade, c'est-à-dire le pourcentage de formes graves qu'ils provoquent. On sait qu'ils sont plus transmissibles (que les autres variants, NDLR) puisqu'ils s'imposent respectivement aux États-Unis et en Afrique du Sud.
Sur le plan virologique, deux mutations affectant les sous-variants BA.4 et BA.5 laissent présager un accroissement de leur transmissibilité et un échappement immunitaire. Tout cela ressemble aux conditions d'émergence que nous avons connues avec BA.1 et BA.2 (dominants ces derniers mois en Europe, NDLR).
BA.4 et BA.5 – dont plusieurs cas ont été détectés en Europe – peuvent-ils supplanter à moyen terme les actuels sous-variants dominants ?
S'il est prématuré de faire des prévisions même à quelques semaines, on peut reprendre l'historique de la propagation de BA.1 et BA.2 : ils avaient aussi été identifiés initialement en Afrique australe, et il n'y avait eu qu'un mois et demi entre le pic de la vague Omicron en Afrique du Sud (le 15 décembre) et celui observé en France (fin janvier pour BA.1).
On peut donc penser que si BA.4 et BA.5 devaient se propager en Europe et suivre le même chemin que leurs prédécesseurs, alors une nouvelle vague pourrait survenir en Europe de l'Ouest entre la mi-juin et le début de l'été. J'insiste : cette vague de contaminations ne sera pas forcément associée à une augmentation notable des hospitalisations et des décès, mais on doit suivre de très près l'évolution sud-africaine actuelle et se préparer.
Qu'est-ce que cette situation dit de l'évolution de l'épidémie de Covid-19 dans le monde ?
Depuis le début, cette pandémie est imprévisible. À la fin de chaque vague ou presque, les politiques et de nombreux experts prédisent la fin de la pandémie. Il est clair que nous avons réussi pour le moment, en Europe, à contenir dans une certaine mesure l'impact de la pandémie depuis que nous avons des vaccins et des traitements disponibles. Nous avons réussi en particulier à éviter de nouveaux confinements et de nouveaux couvre-feux lors des dernières vagues pandémiques.
Mais nous n'avons pas encore réussi à éviter une forte mortalité liée au Covid-19 : en France, il y a eu 65 000 décès rapportés en 2020, 60 000 en 2021 et encore 22 000 durant les quatre premiers mois de 2022, soit un rythme assez comparable depuis le début de la pandémie. C'est en raison de la très forte transmissibilité des variants Delta puis Omicron que l'on a déploré des chiffres de mortalité si élevés ces derniers mois, en nombre absolu. Mais là où la couverture vaccinale des personnes âgées et vulnérables était imparfaite comme à Hong Kong, Omicron y a fait des dégâts considérables, tant en termes d'engorgement hospitalier que de décès.
Face à l'éventuelle nouvelle vague, deux enjeux sont à relever : le premier est de maintenir a minima cette "paix armée" qui permet aux personnes correctement immunisées d'éviter au maximum les formes sévères de Covid-19 et aux personnes vulnérables de bénéficier des traitements efficaces disponibles. Le deuxième, à plus long terme, est de s'attaquer aux mécanismes même de la transmission de ce virus respiratoire. On sait qu'il se transmet essentiellement par voie aérosol dans les lieux clos et mal ventilés, il conviendrait donc d'améliorer la qualité de l'air intérieur de tous les espaces fermés recevant du public : les habitations, les transports publics, les bars, restaurants et clubs, les écoles, les universités et les bureaux partagés.
Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
Je m'abonne
Emportez l'actualité internationale partout avec vous ! Téléchargez l'application France 24
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-6{fill:#fff;}.cls-3{fill:#5bc9f4;}.cls-4{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-5{fill:url(#linear-gradient-3);}.cls-6{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}google-play-badge_FR
Covid-19 : Pékin renforce ses mesures sanitaires face au variant Omicron
Covid-19 : la Corée du Sud lève les restrictions sanitaires, sauf le masque en intérieur
Covid-19 : la deuxième dose de rappel du vaccin ouverte aux 60 ans et plus en France
L'Humanité
UE. La Commission pour une nouvelle série de sanctions contre la Russie
ActuUrsula von der Leyen a annoncé mardi aux députés européens de nouvelles mesures, suite à l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe.
Une sixième série de sanctions a été présentée par la Commission aux députés européens, réunis en plénière mardi 3 mai à Strasbourg. Elle nécessite désormais l’accord des 27 États membres. Embargo pétrolier, sanctions de personnalités et exclusion de nouvelles banques du système de paiement SWIFT sont sujets à discussion.
Vers un embargo pétrolier
Devant les eurodéputés mardi, la présidente de la Commission Ursula Van der Leyen déclarait : « nous renoncerons progressivement aux livraisons russes de pétrole brut dans les six mois et à celles de produits raffinés d’ici à la fin de l’année ». L’exécutif européen propose de facto une interdiction complète des importations de tout le pétrole russe, qu’il soit transporté par mer ou par oléoduc. Selon des diplomates européens, une exemption est prévue pour la Hongrie et la Slovaquie qui sont totalement dépendantes de l’oléoduc Droujba. Les deux pays pourraient ainsi continuer leurs achats à la Russie même en 2023. Ursula von der Leyen a affirmé que l’arrêt des importations de pétrole sera « progressif et ordonné, de manière à mettre en place d’autres voies d’approvisionnement et réduire au minimum l’impact sur les marchés mondiaux ».
De nouvelles personnalités sanctionnées
Par ailleurs, une nouvelle liste comprenant 58 personnalités doit être approuvée. Parmi ces dernières, le chef de l’Église orthodoxe russe, Cyrille de Moscou. Quelques jours après le lancement de l’invasion de l’Ukraine, le patriarche qualifiait de « forces du mal » les détracteurs des ambitions russes. Partageant avec Vladimir Poutine l’ambition d’une Russie conservatrice, il soutient vigoureusement l’offensive en Ukraine. Le directeur du Centre national russe de la gestion de la défense, Mikhaïl Mizintsev, est également dans le viseur pour son implication dans le « siège inhumain » de la ville de Marioupol. Au total, c’est plus d’un millier de personnes qui sont ciblées par ces sanctions qui consistent en une interdiction d’entrée dans l’Union européenne (UE) et un gel de leurs avoirs.
Exclusion de nouvelles banques russes du système SWIFT
Actuellement, sept organismes russes ont été privés d’accès au système financier international SWIFT, le réseau de messagerie que les institutions financières utilisent pour transmettre des informations sécurisées. La Commission a nouvellement proposé d’exclure trois banques russes supplémentaires dont Sberbank, le plus gros établissement bancaire du pays. « Nous frappons des banques d’une importance systémique essentielle pour le système financier russe et la capacité de destruction de Poutine » afin de renforcer « l’isolement total du secteur financier russe », a souligné Ursula von der Leyen .
Une adoption difficile
La Hongrie qui, malgré son éventuelle dérogation, regrettait l’absence de garanties pour sa sécurité énergétique, a rejeté la proposition d’un embargo européen sur le pétrole russe « dans sa forme actuelle » estimant qu’il « détruirait complètement [sa] sécurité énergétique ».
Rejet qui s’inscrit dans la lignée de ce qu’un responsable européen relevait : « chaque nouveau paquet de sanctions contre la Russie est plus difficile à adopter car il impose des choix politiques à chaque État membre […] rien n’est garanti pour son adoption ».
À l’issue des discussions certaines propositions pourront être atténuées et des noms retirés, mais toutes doivent être approuvées à l’unanimité. L’objectif est une entrée en vigueur pour la célébration de la journée de l’Europe, le 9 mai.
Alexandra Fleisch-Viard
Guerre en UkraineUnion européenne France24 - Monde
France : l'ascension de Jean-Luc Mélenchon
Publié le : 05/05/2022 - 17:06Modifié le : 05/05/2022 - 17:46
Vers une alliance historique à gauche: la France insoumise et le Parti socialiste ont conclu un accord mercredi pour les législatives. Mais le vote d'approbation interne aux socialistes s'annonce délicat et l'ex-Premier ministre Bernard Cazeneuve a déjà claqué la porte du PS.EELV dimanche soir, le PCF mardi et le PS mercredi. La France insoumise, forte des 22% de Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle, est en passe de réunir ses anciens concurrents pour les scrutins des 12 et 19 juin.
L'Humanité
Football. À Furiani, une catastrophe annoncée
ActuLe 5 mai 1992 à 20 h 23, alors que la demi-finale de la Coupe de France entre Bastia et Marseille va bientôt démarrer, la tribune nord du stade bastiais s’écroule. La tragédie donnera lieu à un procès et aboutira à une prise de conscience mémorielle.
Hubert LenzianiCe devait être l’acmé du football corse. Ce fut la pire tragédie du football français, avec un bilan terrible de 18 morts et 2 357 blessés. Trente ans après, le souvenir du 5 mai 1992 est toujours prégnant et la douleur aussi vive chez les familles endeuillées et l’ensemble de la communauté insulaire, sportive ou non. Au lendemain de cette dramatique demi-finale de Coupe de France, Bastia-Marseille, le voile du deuil a recouvert non seulement la Corse, mais la France tout entière, entraînant la légitime présence dans l’île du président de la République de l’époque, François Mitterrand.
Celui-ci, d’ailleurs, au-delà de l’hommage de l’État, prit l’engagement solennel de sacraliser le 5 mai, précisant qu’aucune rencontre de football ne serait plus disputée en France à la date précitée. Cependant, le chemin fut long et difficile à partir de novembre 2011 pour le Collectif des victimes de Furiani (relayé par les députés insulaires), avant que le Parlement français, dans sa large majorité, acte officiellement la promesse du chef de l’État, d’abord à l’Assemblée nationale en février 2020, puis le 14 octobre 2021 par le vote du Sénat.
Un immense fracas de tempête résonne dans tout le stade
Toute histoire ayant sa préhistoire, il convient de revenir, brièvement, sur les circonstances de ce que l’on peut qualifier de chronique d’une tragédie annoncée. À vingt ans d’écart, la rencontre entre Bastiais et Marseillais avait un air de revanche, les deux équipes s’étant affrontées, en finale de Coupe de France, le 4 juin 1972, lors de l’inauguration du Parc des Princes. Ce jour-là, sous l’impulsion d’un Roger Magnusson, irrésistible, et d’un Josip Skoblar, décisif, l’Olympique de Marseille l’emportait 2 buts à 1, face à un onze insulaire loin d’avoir démérité.
À Furiani, ce 5 mai 1992, joueurs et public bastiais, mais aussi supporters venus de toute la Corse, étaient en communion pour un succès espéré, ouvrant au Sporting Club de Bastia la voie de la finale. Hélas, un funeste destin en décida autrement…
À 20 h 23, alors que les journalistes de TF1 prennent l’antenne pour la retransmission télévisée, la partie haute de la tribune nord s’effondre, un immense fracas de tempête résonnant dans tout le stade. Le seul enregistrement de la chute est une vidéo d’un supporter depuis la tribune effondrée. Les spectateurs qui étaient assis en haut font une chute de 15 mètres.
Destin quelque peu forcé par un enchaînement d’irresponsabilités (dirigeants du club, Ligue corse de football, autorité préfectorale) et d’incompétences coupables (responsables de la construction et du contrôle technique de la tribune nord). En effet, une heure et demie avant le début de la rencontre prévue à 20 h 30, de nombreux responsables de la sécurité étaient inquiets de l’état de la tribune érigée pour l’occasion, laquelle reposait sur des cales en bois et des parpaings non scellés, ceux-ci commençant à bouger. Aussi, des employés de Sud-Tribunes, le constructeur, s’affairèrent à revisser les boulons et écrous, en pure perte : la structure arrière de la tribune était construite à partir de tubulures métalliques de mauvaise qualité, formant une série de cadres non contreventés.
L’influence occulte d’un mouvement politique insulaire
Le drame se devait d’avoir une suite judiciaire. Le procès se déroula du 4 janvier au 15 décembre 1995. Sur les dix-huit personnes inculpées, treize ont été renvoyées devant la chambre correctionnelle du tribunal de grande instance de Bastia. Seuls trois prévenus ont été relaxés (le directeur départemental de l’équipement et deux officiers des sapeurs-pompiers).
En filigrane des causes matérielles et conséquences humaines jugées, se profilèrent des zones d’ombre, liées au cadre financier (double billetterie, artefacts comptables, circuit occulte de la recette) de la rencontre. Plus encore, toute une réalité, hors contexte sportif, était révélée par cette affaire, en particulier l’influence occulte d’un mouvement politique insulaire dans la gestion du club.
Les rapports pervers entre le sport et l’affairisme
Au niveau national, sur le plan organisationnel, en termes de manifestations sportives, la catastrophe de Furiani obligera le ministère de la Jeunesse et des Sports à opérer une modification des règles quant à l’homologation des enceintes destinées à recevoir du public. Désormais, le cadre législatif aura à régir, de manière stricte, les équipements de plein air de plus de 3 000 spectateurs, de même que les structures couvertes de plus de 500 personnes.
Le 5 mai 1992, rétrospectivement, au regard du déroulé tragique des événements, présente un aspect émotionnel, à travers un devoir de mémoire, et un aspect introspectif, sur les rapports pervers entre le football et l’affairisme. Le rappel de ce douloureux souvenir, sans vouloir jouer les procureurs a posteriori, ne doit pas faire oublier que le sort tragique des victimes de Furiani fut, au-delà des éléments y ayant contribué, l’arbre qui cacha une forêt, celle du profit inavoué de quelques-uns, sur fond de drame humain.
footballfuriani France24 - World
Maradona's 'hand of God' World Cup jersey auctioned for $9.3 million
Issued on: 04/05/2022 - 18:03
FRANCE 24
Follow
The jersey worn by Argentina football legend Diego Maradona when scoring twice against England in the 1986 World Cup, including the infamous "hand of God" goal, was auctioned for $9.3 million, a record for any item of sports memorabilia, Sotheby's said Wednesday.
Maradona, regarded by many as the greatest player of all time, died of a heart attack in November 2020, aged 60.
Seven bidders vied for his iconic World Cup jersey in an auction that began on April 20 and ended Wednesday morning, Sotheby's said.
"This historic shirt is a tangible reminder of an important moment not only in the history of sports, but in the history of the 20th century," Sotheby's head of streetwear and modern collectibles Brahm Wachter said in a statement after the sale.
"This is arguably the most coveted football shirt to ever come to auction, and so it is fitting that it now holds the auction record for any object of its kind," he said.
Shortly after scoring the opener with his hand – the "hand of God", as he famously coined it – Maradona followed up with a legendary run past England's hapless defenders to double Argentina's lead.
The outrageous one-two, which sealed Argentina’s quarter-final win over their bitter rivals, would define his career: the brilliance and the trickery, the prodigy and the myth.
>> Pain and glory: The extraordinary life of Diego Maradona
The jersey had been owned since the end of the controversial encounter by England midfielder Steve Hodge, who swapped his jersey with Maradona after England lost 2-1 in Mexico City.
Maradona's daughter cast doubt on the sale earlier this month when she claimed that the shirt put up for auction had been the one her father wore in the goalless first half, not the second when he scored his two goals.
Sotheby's insisted they had the right shirt, though.
The previous record for a game-worn shirt from any sport was $5.6 million, set in 2019 for a jersey Babe Ruth wore while on the New York Yankees.
(FRANCE 24 with AFP)
Daily newsletterReceive essential international news every morning
Subscribe
Take international news everywhere with you! Download the France 24 app
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-3{fill:#fff;}.cls-2{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}.cls-4{fill:#5bc9f4;}.cls-5{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-6{fill:url(#linear-gradient-3);}google-play-badge_EN
Pain and glory: The extraordinary life of Diego Maradona
ON THE GROUND
Underground Maradona museum in Naples pays tribute to football legend
Argentine football legend Maradona was left to die, say medical experts
El País (ESP)
Dónde comer en Oporto: mucho más que bacalao y ‘francesinhas’
PORTUGALEste contundente sándwich es uno de los clásicos de la cocina popular de la localidad portuguesa. Pero no el único. ‘Bifanas’, ‘sandes de pernil com queijo’, sardinas y dulces ‘tigelinhas’ protagonizan también esta ruta por la ciudad
El Oporto actual tiene dos rituales gastronómicos ineludibles. El primero es, por supuesto, acudir a alguna de las bodegas que, repletas de barriles e historia, se asoman desde la localidad de Vila Nova de Gaia al río Duero para hacer una cata del secular vino de Oporto y sus variedades. La otra, mucho más reciente, es atreverse con una francesinha, el contundente sándwich que con tan solo 70 años de historia se ha convertido, junto a los célebres vinos, en el gran icono de la gastronomía popular de la segunda ciudad más grande de Portugal. Así lo atestiguan las cartas de numerosos restaurantes y la existencia, desde 2010, de una autodenominada Hermandad que tiene como único fin “encontrar la mejor francesinha del mundo”. Y este es el objetivo de esta ruta, que tampoco se olvida de otros clásicos aquí muy demandados como las bifanas, la casquería y el pescado.
La búsqueda de la mejor francesinha no es tarea fácil. La mayoría de los locales de comida popular que lo ofrecen añaden pequeños toques de distinción, ya sea en la salsa que la acompaña o en los ingredientes cárnicos, para poder presumir de originalidad. No obstante, el contenido del bocadillo es, a grandes rasgos, similar: una sucesión de capas de pan de molde y distintas carnes y embutidos (ternera, mortadela, salchicha fresca y linguiça portuguesa, entre otros), recubierto todo con queso fundido en su punto justo y bañado con una salsa ligeramente picante en la que poder mojar tanto la propia francesinha como las patatas fritas que suelen acompañarla. En algún caso, todo ello coronado además con un huevo frito.
ampliar foto
Su origen se sitúa en el restaurante A Regaleira (rua do Bonjardim, 83), cerca de la estación de São Bento. Fue allá por 1952 cuando el cocinero Daniel David da Silva, que había trabajado varios años en Bélgica y Francia, quiso trasladar al público portugués su propia versión del célebre sándwich galo croque-monsieur. El invento tuvo enorme éxito y en la actualidad son pocos los restaurantes de Oporto que se resisten a ofrecerlo. En la plaza de los Poveiros, a pocos pasos de la iglesia de Santo Ildefonso, Casa Guedes (con dos locales en esta plaza) y el Santa Francesinha rivalizan literalmente pared con pared. A solo unas decenas de metros está Café Santiago (rua de Passos Manuel, 226), otro clásico. Pero la lista es larga y salpica toda la ciudad: Capa Negra II (rua do Campo Alegre, 191), Yuko Tavern (rua de Costa Cabral, 2331) y Bufete Fase (rua de Santa Catarina, 1147) son algunos más de los que recomiendan los lugareños.
ampliar foto
El éxito de la francesinha ha eclipsado inmerecidamente otros bocados populares de Oporto, como el sandes de pernil com queijo da Serra (bocadillo de jamón asado con queso de oveja de la sierra de la Estrella) de Casa Guedes, marca que tiene otro local en el número 5 de la rua Actor João Guedes. O la muy extendida bifana, que se puede disfrutar por todo Portugal. Se trata este de un bocadillo relleno de carne de cerdo guisada al que, como ocurre con su competidor, cada establecimiento da su toque particular para distinguirlo de la competencia. Uno de los lugares más populares para comerlo es el Conga (rua do Bonjardim, 318), un local que se describe, precisamente, como “casa das bifanas”. Situado en una estrecha calle cercana a la avenida de los Aliados y al Ayuntamiento, a través del gran ventanal de su fachada se puede ver al cocinero cómo las prepara. Tras abrir el bollo redondo de pan, lo rellena generosamente con trozos de carne que se guisan en grandes cazuelas a la vista para, antes de ponerlo en el plato en el que se servirá, darle el toque final: lo moja hasta la mitad en una rojiza salsa ligeramente picante. Luego solo queda hincarle el diente.
ampliar foto
Sin embargo, los platos populares del Conga no se reducen a su célebre bifana. Hay, por supuesto, francesinhas en diferentes versiones, codorniz en salsa picante, cachorros (perrito caliente al estilo portugués) y las tradicionales papas de sarrabulho. Esta última es una receta típica del norte del país cuyos principales ingredientes son sangre e hígado de cerdo, diferentes tipos de carne, harina y comino que conforman un plato de cuchara contunde y muy reconfortante cuando hace frío. De hecho, la casquería tiene un importante hueco en la gastronomía de Oporto, como lo demuestra otra de las recetas más típicas: las tripas (callos) à moda do Porto, tan apreciadas aquí que ha servido para que todo Portugal conozca a los habitantes de la ciudad como los tripeiros. En la sencilla Adega Viseu No Porto (rua da Madeira, 212) cerca de la Torre de los Clérigos, sirven generosas raciones a precios populares.
ampliar foto
Pescado a la brasa junto al Duero
El pescado también es un ingrediente fundamental en la gastronomía local y no solo por el omnipresente bacalao. Ahí están las humildes sardinas. En Afurada, un pueblo de pescadores en la desembocadura del Duero y perteneciente a Vila Nova de Gaia, estos sabrosos pescados van directamente de la lonja al plato con el único tránsito de las parrillas de brasas dispuestas al aire libre, como en la Taberna São Pedro (rua Costa Goodolfim, 84) lo que inunda de su peculiar olor las estrechas calles de la localidad, con sus casas engalanadas con azulejos que alternan los motivos religiosos y los marineros. En el centro de Oporto, frente a la iglesia del Carmen, está el restaurante A Tasquinha (rua do Carmo, 23), cuya fachada blanca precede a un sencillo comedor de bancos y mesas corridos con manteles de cuadros siempre repletos de lugareños. Sus filetes de polvo com arroz do mesmo (filetes de pulpo rebozados y fritos acompañados con arroz) son uno de sus platos estrella.
ampliar foto
A la hora del dulce, aquí los pastéis de nata (pasteles de crema) lucen en todos los escaparates, como en el resto de Portugal. Para buscar algo diferente, nada como acercarse a la Confeitaria do Bolhão (rua Formosa, 339), con más de 125 años de historia y situada delante del mercado del mismo nombre, el más célebre de la ciudad. Tanto el escaparate como el mostrador interior son una tentación para golosos. Por supuesto que hay pastéis de nata junto a bollos con chocolate y otros bocados salados, como el rotundo sandes de leitão (bocadillo de lechón), pero son sus tigelinhas, un pequeño pastel de hojaldre y almendra, las que marcan la diferencia. Sobre todo cuando se toman en su comedor, revestido aún de su clásica decoración
Encuentra inspiración para tus próximos viajes en nuestro Facebook y Twitter e Instragram o suscríbete aquí a la Newsletter de El Viajero.
France24 - World
The secret to long life? Why life expectancy is long in France
Issued on: 05/05/2022 - 16:37
Florence VILLEMINOT
Follow
Compared to other industrialised countries, French people tend to live relatively long lives. Currently the oldest person alive in the world is a French woman: a Catholic nun living in the South of France. So what’s the secret? Do long lunch breaks and red wine have something to do with it? What’s the economic impact of an aging population and what can the country do to improve care for a growing number of dependent people?
BBC
Dust storm and wildfires seen from space
This video can not be played
To play this video you need to enable JavaScript in your browser.
Massive plumes of smoke from wildfires in New Mexico have been caught on satellite images at the exact same moment a dust storm swept across Colorado.
The footage from the National Oceanic and Atmospheric Administration shows the moment three times.
Wind gusts in Colorado reached up to 97km/h (60mph) as the dust storm reduced visibility to nearly zero while the fires consumed about 283 square miles.
France24 - World
What role for cryptocurrency in the 21st century?
Issued on: 05/05/2022 - 17:16
Kate MOODY
Follow
Cryptocurrency has become a global phenomenon in recent years. More mainstream financial institutions are now embracing crypto assets, while two countries have adopted Bitcoin as legal tender. But there are many concerns around the technology and its capacity to disrupt traditional financial systems, even as Russia's war in Ukraine has highlighted its potential as a geopolitical tool. Sean Lee, senior advisor at the Crypto Council for Innovation joins Kate Moody to talk about the future of cryptocurrencies.
BBC
Disabled children 'dumped' in Ukrainian institutions
This video can not be played
To play this video you need to enable JavaScript in your browser.
There are claims that thousands of disabled Ukrainian children have been forgotten and abandoned in institutions that can’t look after them.
The human rights organisation, Disability Rights International, has carried out an investigation and found children with severe disabilities tied to beds in overrun children’s homes unable to cope.
The BBC has been given exclusive access to an institution in western Ukraine, where disabled children from the east have been left by their carers who fled to neighbouring countries.
Reporting by Dan Johnson
Filmed by Jonathan Dunstan
Produced by Ruth Clegg and Natalie Higgins
Opex 360
La Gendarmerie maritime a reçu ses deux premières vedettes de surveillance côtière de nouvelle génération
par Laurent Lagneau · 29 avril 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerMalgré les difficultés posées par la pandémie de covid-19, le chantier naval Socarenam, établi à Boulogne-sur-Mer, aura mis seulement deux ans pour honorer une commande passée par la Direction générale de l’armement [DGA] afin de renforcer les moyens de la Gendarmerie maritime, laquelle est placée pour emploi auprès du chef d’état-major de la Marine nationale [CEMM].
En effet, en janvier 2020, Socarenam avait obtenu un contrat d’une valeur de 19,5 millions d’euros pour construire trois Vedettes côtières de surveillance maritime de nouvelle génération [VCSM NG]. Ces bateaux, avait expliqué la DGA à l’époque, devaient alors compléter les 24 VCSM mises en service au début des années 2000.
Les deux premières VCSM NG, appelées Maroni et Oyapock, viennent donc d’être remises à la Gendarmerie maritime après leur qualification par la DGA. Elles sont désormais basées à Cherbourg et à Dunkerque. La troisième unité, l’Aber Ildut, devrait suivre sans tarder. Il est prévu de l’affecter à Boulogne-sur-Mer.
L’appel d’offres lancé en 2019 pour ces vedettes côtières de nouvelle génération évoquait l’achat éventuel d’une quatrième unité. Selon un responsable de Socarenam, la DGA avait deux ans pour en décider la construction. Pour le moment, on ignore si une telle décision a été prise.
À noter que, étant donné que ces VSCM NG seront utilisées pour des missions relevant de l’action de l’État en mer, et notamment pour la police des pêches, leur achat a été en partie financé par des fonds de l’Union européenne. Mais le ministère des Armées n’en a pas précisé le montant.
Pour rappel, longue de 22 mètres, une VSCM NG est mise en oeuvre par huit militaires de la Gendarmerie maritime. Elle est doté d’un système optronique stabilisé de très longue portée et d’une embarcation légère pouvant naviguer à la vitesse de 35 noeuds. Sa superstructure étant partiellement blindée, elle est armée de deux mitrailleuses de calibre 7,62 mm [le calibre 12,7 mm avait été annoncé en 2020, ndlr]. Son autonomie est de cinq jours.
La Gendarmerie maritime a reçu ses deux premières vedettes de surveillance côtière de nouvelle génération
par Laurent Lagneau · 29 avril 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerMalgré les difficultés posées par la pandémie de covid-19, le chantier naval Socarenam, établi à Boulogne-sur-Mer, aura mis seulement deux ans pour honorer une commande passée par la Direction générale de l’armement [DGA] afin de renforcer les moyens de la Gendarmerie maritime, laquelle est placée pour emploi auprès du chef d’état-major de la Marine nationale [CEMM].
En effet, en janvier 2020, Socarenam avait obtenu un contrat d’une valeur de 19,5 millions d’euros pour construire trois Vedettes côtières de surveillance maritime de nouvelle génération [VCSM NG]. Ces bateaux, avait expliqué la DGA à l’époque, devaient alors compléter les 24 VCSM mises en service au début des années 2000.
Les deux premières VCSM NG, appelées Maroni et Oyapock, viennent donc d’être remises à la Gendarmerie maritime après leur qualification par la DGA. Elles sont désormais basées à Cherbourg et à Dunkerque. La troisième unité, l’Aber Ildut, devrait suivre sans tarder. Il est prévu de l’affecter à Boulogne-sur-Mer.
L’appel d’offres lancé en 2019 pour ces vedettes côtières de nouvelle génération évoquait l’achat éventuel d’une quatrième unité. Selon un responsable de Socarenam, la DGA avait deux ans pour en décider la construction. Pour le moment, on ignore si une telle décision a été prise.
À noter que, étant donné que ces VSCM NG seront utilisées pour des missions relevant de l’action de l’État en mer, et notamment pour la police des pêches, leur achat a été en partie financé par des fonds de l’Union européenne. Mais le ministère des Armées n’en a pas précisé le montant.
Pour rappel, longue de 22 mètres, une VSCM NG est mise en oeuvre par huit militaires de la Gendarmerie maritime. Elle est doté d’un système optronique stabilisé de très longue portée et d’une embarcation légère pouvant naviguer à la vitesse de 35 noeuds. Sa superstructure étant partiellement blindée, elle est armée de deux mitrailleuses de calibre 7,62 mm [le calibre 12,7 mm avait été annoncé en 2020, ndlr]. Son autonomie est de cinq jours.
PartagezTweetezPartagezEnregistrerMalgré les difficultés posées par la pandémie de covid-19, le chantier naval Socarenam, établi à Boulogne-sur-Mer, aura mis seulement deux ans pour honorer une commande passée par la Direction générale de l’armement [DGA] afin de renforcer les moyens de la Gendarmerie maritime, laquelle est placée pour emploi auprès du chef d’état-major de la Marine nationale [CEMM].
En effet, en janvier 2020, Socarenam avait obtenu un contrat d’une valeur de 19,5 millions d’euros pour construire trois Vedettes côtières de surveillance maritime de nouvelle génération [VCSM NG]. Ces bateaux, avait expliqué la DGA à l’époque, devaient alors compléter les 24 VCSM mises en service au début des années 2000.
Les deux premières VCSM NG, appelées Maroni et Oyapock, viennent donc d’être remises à la Gendarmerie maritime après leur qualification par la DGA. Elles sont désormais basées à Cherbourg et à Dunkerque. La troisième unité, l’Aber Ildut, devrait suivre sans tarder. Il est prévu de l’affecter à Boulogne-sur-Mer.
L’appel d’offres lancé en 2019 pour ces vedettes côtières de nouvelle génération évoquait l’achat éventuel d’une quatrième unité. Selon un responsable de Socarenam, la DGA avait deux ans pour en décider la construction. Pour le moment, on ignore si une telle décision a été prise.
À noter que, étant donné que ces VSCM NG seront utilisées pour des missions relevant de l’action de l’État en mer, et notamment pour la police des pêches, leur achat a été en partie financé par des fonds de l’Union européenne. Mais le ministère des Armées n’en a pas précisé le montant.
Pour rappel, longue de 22 mètres, une VSCM NG est mise en oeuvre par huit militaires de la Gendarmerie maritime. Elle est doté d’un système optronique stabilisé de très longue portée et d’une embarcation légère pouvant naviguer à la vitesse de 35 noeuds. Sa superstructure étant partiellement blindée, elle est armée de deux mitrailleuses de calibre 7,62 mm [le calibre 12,7 mm avait été annoncé en 2020, ndlr]. Son autonomie est de cinq jours.
PartagezTweetezPartagezEnregistrerPartagezPartagezTweetezTweetezPartagezPartagezEnregistrerEnregistrerMalgré les difficultés posées par la pandémie de covid-19, le chantier naval Socarenam, établi à Boulogne-sur-Mer, aura mis seulement deux ans pour honorer une commande passée par la Direction générale de l’armement [DGA] afin de renforcer les moyens de la Gendarmerie maritime, laquelle est placée pour emploi auprès du chef d’état-major de la Marine nationale [CEMM].
En effet, en janvier 2020, Socarenam avait obtenu un contrat d’une valeur de 19,5 millions d’euros pour construire trois Vedettes côtières de surveillance maritime de nouvelle génération [VCSM NG]. Ces bateaux, avait expliqué la DGA à l’époque, devaient alors compléter les 24 VCSM mises en service au début des années 2000.
Les deux premières VCSM NG, appelées Maroni et Oyapock, viennent donc d’être remises à la Gendarmerie maritime après leur qualification par la DGA. Elles sont désormais basées à Cherbourg et à Dunkerque. La troisième unité, l’Aber Ildut, devrait suivre sans tarder. Il est prévu de l’affecter à Boulogne-sur-Mer.
L’appel d’offres lancé en 2019 pour ces vedettes côtières de nouvelle génération évoquait l’achat éventuel d’une quatrième unité. Selon un responsable de Socarenam, la DGA avait deux ans pour en décider la construction. Pour le moment, on ignore si une telle décision a été prise.
À noter que, étant donné que ces VSCM NG seront utilisées pour des missions relevant de l’action de l’État en mer, et notamment pour la police des pêches, leur achat a été en partie financé par des fonds de l’Union européenne. Mais le ministère des Armées n’en a pas précisé le montant.
Pour rappel, longue de 22 mètres, une VSCM NG est mise en oeuvre par huit militaires de la Gendarmerie maritime. Elle est doté d’un système optronique stabilisé de très longue portée et d’une embarcation légère pouvant naviguer à la vitesse de 35 noeuds. Sa superstructure étant partiellement blindée, elle est armée de deux mitrailleuses de calibre 7,62 mm [le calibre 12,7 mm avait été annoncé en 2020, ndlr]. Son autonomie est de cinq jours.
France24 - World
Northern Ireland elections: would Sinn Fein’s historic win pave the way to Irish unity?
Issued on: 05/05/2022 - 10:53
Northern Ireland voters go to the polls today (May 5) in what could be the most important election in a generation. They will elect the 90 members of the Northern Ireland Assembly, from which a power-sharing executive should be formed. These institutions were created by the 1998 Good Friday peace agreement. According to opinion polls, Sinn Fein - representing mostly people of Catholic and Irish background - could become the largest party for the first time.
Program prepared by Jennie Shin, Fadile Bhayat and Agnès Le Cossec.
Daily newsletterReceive essential international news every morning
Subscribe
Take international news everywhere with you! Download the France 24 app
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-3{fill:#fff;}.cls-2{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}.cls-4{fill:#5bc9f4;}.cls-5{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-6{fill:url(#linear-gradient-3);}google-play-badge_EN France24 - World
Ukraine's refugee crisis: concerns grow about human trafficking
Issued on: 05/05/2022 - 09:52
Erin Ogunkeye
Since the start of the war, more than 5 million Ukrainians have fled the country, resulting in Europe's fastest-growing refugee crisis since World War II. With women and children making up as many as 90% of refugees, international organizations and rights groups are warning of the growing risk of sexual violence and human trafficking. Ilias Chatzis, the head of the human trafficking and migrant smuggling section at the UN Office on Drugs and Crime joined us on Perspective for a closer look.
© Studio graphique France Médias Monde
Daily newsletterReceive essential international news every morning
Subscribe
Take international news everywhere with you! Download the France 24 app
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-3{fill:#fff;}.cls-2{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}.cls-4{fill:#5bc9f4;}.cls-5{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-6{fill:url(#linear-gradient-3);}google-play-badge_EN El País (ESP)
Las ocho flores más bellas del Pirineo y dónde encontrarlas
PIRINEOSEn Huesca está la bella orquídea zapatito de dama; la singular perforanieves se observa en Girona, y la edelweiss, de las más populares y buscadas, en el parque nacional de Ordesa y Monte Perdido
En primavera, la montaña abandona el blanco y negro del invierno para vestirse de color. Todavía queda nieve en las zonas altas, pero aparecen los mil tonos de la roca, las mil clases de verdes de los prados y bosques, el azul de los ríos en su mejor momento del año y, por supuesto, las flores que convierten laderas, rocas, e incluso la nieve, en un jardín silvestre. En los Pirineos crecen cerca de 4.000 plantas diferentes, una cuarta parte de ellas por encima de los 2.000 metros y casi 200 llegan hasta los 3.000. Muchas han hecho una larga travesía de miles de años desde el centro y este de Europa y Asia (y antes desde el Ártico) para llegar hasta esta cordillera, límite meridional absoluto de su presencia. Son un ejemplo de supervivencia. Las ocho flores aquí seleccionadas, junto con los lugares en donde encontrarlas, están entre las más bellas, singulares y valiosas. Por eso es indispensable admirarlas sin cogerlas ni destruir su hábitat.
ampliar foto
Perforanieves (Galanthus nivalis). De esta podríamos decir que es una impaciente. Aún no se ha retirado la nieve, entre los 750 y 2.000 metros, y ya es capaz de atravesar el manto helado y desplegar sus flores blancas. El calor que emite la planta funde la nieve y amplia el hueco para que salga la flor. En España es poco frecuente, pero hay muchos lugares en donde buscarla. Por ejemplo, se puede encontrar en Girona. También en las montañas pirenaicas de Lleida, en la Sierra de Sant Gervàs, en el término municipal del Pont de Suert (Alta Ribagorça). Floración: febrero-mayo.
ampliar foto
Oreja de oso (Ramonda myconi). Se trata de una planta muy antigua, una reliquia de la Era Terciaria, de ahí su carácter singular. Tiene flores muy llamativas de dos a tres centímetros de diámetro, con cinco pétalos de color violeta y manchas amarillas o anaranjadas en el centro. Es endémica del Pirineo y muy frecuente entre los 600 y 2.000 metros de altitud. Hay que buscarla en zonas sombrías entre las rocas, desde las montañas de Monserrat, en la provincia de Barcelona, hasta Navarra. Es fácil encontrarla cubriendo paredes en el monasterio Viejo de San Juan de la Peña, en Huesca; al que hay un fácil acceso a pie o en autobús desde el monasterio nuevo. Floración: (mayo) junio-julio (agosto).
ampliar foto
Zapatito de dama (Cypripedium calceolus). Orquídea bellísima, emblemática de la flora europea, que solo se puede encontrar, y con dificultad, en el Pirineo aragonés y catalán en los claros de los bosques de hayas y pino albar entre los 1.230 y los 1.600 metros de altura. Su flor grande y hueca, como un zueco, de color amarillo ha atraído tanto a curiosos y coleccionistas que la ha puesto en peligro de extinción. En Sallent de Gállego (Huesca) es posible descubrirla, junto a otras 34 clases de orquídeas, de la mano de los guías del Colectivo Foratata en una excursión fácil de cuatro a cinco horas (precios y reservas: info@foratata.com y 600 58 81 14). Floración: junio-julio.
ampliar foto
Lirio martagón o flor de Lis (Lilium martagon). También es conocida como azucena silvestre o lirio llorón. El tallo puede alcanzar un metro de altura desde donde cae un ramillete de tres a ocho florecillas colgantes con pétalos muy llamativos de color rosado-púrpura curvados hacia arriba en forma de corona y grandes estambres. El bulbo de la planta es diurético. En el valle de Ansó usan las flores machacadas contra el catarro. Crece en los alrededores de pinares y abetales entre 800 y 2.500 metros de altura en rellanos de roquedos. Un buen lugar para encontrarla es los Llanos de La Larri, a unas dos horas de marcha fácil desde el aparcamiento del valle de Pineta, en Huesca. Floración: junio-julio.
ampliar foto
Borderea pirenaica (Dioscorea pyrenaica). Es una de las más singulares del Pirineo, una superviviente de la Era Terciaria capaz de prosperar en pedreras y de rebrotar tras romperse por deslizamientos o caídas de piedras. Es endémica y exclusiva de la comunidad de Aragón y atrae cada año a botánicos de todo el mundo. Sus flores son pequeñas, de color amarillo pálido o blanco verdoso. Vive en ambientes soleados en altura o en zonas umbrías en cotas bajas, entre los 1.500 y los 2.200 metros. Es relativamente frecuente, por ejemplo, en el valle de Bujaruelo (pista transitable para coches) y en las laderas de los picos Cotiella, Peña Montañesa y Turbón. Floración: junio-julio (agosto).
ampliar foto
Azalea de montaña (Rhododendron ferrugineum). Esta planta produce una de las floraciones más espectaculares del sotobosque en la alta montaña pirenaica formando extensas alfombras de flores rosadas o blancas. Prospera a partir de 1.800 metros en bosques de pino negro y abetos. Es muy frecuente en el Pirineo Central y Oriental. El parque nacional de Aigüestortes, en Lleida, organiza salidas con guía para disfrutar de este espectáculo natural el 18 de junio y el 2 de julio desde Boí (horario: de 9.30 a 14.15. Precio: 6 euros por persona. Reservas: 973 69 61 89 o en info.aiguestortes@oapn.es). Floración: junio-julio (agosto).
ampliar foto
Amapola de alta montaña (Papaver lapeyrousianum). Es pariente del opio y un endemismo del Pirineo y de Sierra Nevada. Crece formando poblaciones de muy pocos ejemplares en pedreras, crestas y cumbres pedregosas entre los 2.300 y los 3.060 metros. Sus pétalos son de un rojo llamativo; también los hay naranjas. Para verla hay que caminar. Se puede ir a buscarla en el Puigmal, en Girona, a más de 2.900 metros de altura, desde la estación de esquí de Núria (entre tres y cuatro horas, solo ida); en Huesca, en el Puerto de Plan (Bielsa), en el collado entre los valles de Eriste y Gistain, o en el Aneto en el collado de Llauset. Floración: junio-agosto.
ampliar foto
Edelweiss (Leontopodium alpinum). Quizá la flor más popular y buscada del Pirineo y de otras montañas de Europa a donde llegó con las glaciaciones. Sus pétalos están cubiertos de una fina pelusa blanca que recuerda la nieve (en alemán, edelweiss significa blanco puro). Se puede encontrar entre los 1.500 y los 3.000 metros en prados pedregosos o crestas de terrenos calizos. Un buen lugar para descubrirla es el circo de Soaso, en el parque nacional de Ordesa y Monte Perdido (unas dos horas y media de caminata, solo ida, disfrutando del paisaje espectacular del cañón y de las cascadas del río Arazas). Floración: julio-agosto.
A pesar de todas las indicaciones, encontrar estas y otras flores en la montaña es cuestión de suerte y tenacidad. Como recuerda Daniel Gómez, doctor en biología y conservador del Herbario Jaca del CSIC, “las plantas te encuentran a ti y la emoción está en el camino”.
Encuentra inspiración para tus próximos viajes en nuestro Facebook y Twitter e Instragram o suscríbete aquí a la Newsletter de El Viajero.
Valeurs Actuelles
Colmar : le mythique Retable d’Amsterdam entièrement restauré
L’œuvre est mythique et elle vient de retrouver un nouveau souffle. Le 30 avril, France24 a fait savoir que le célèbre Retable d’Issenheim exposé au musée Unterlinden de Colmar (Haut-Rhin) avait fini d’être restauré grâce au travail « colossal » de plusieurs experts. « Il y a la chapelle Sixtine, il y a la Joconde, et il y a le Retable d’Issenheim : c’est une œuvre primordiale », a estimé Pantxika de Paepe, la directrice du musée.
Large équipe
La restauration du chef-d’œuvre cinq fois centenaire aura duré quatre ans et demi et aurait coûté 1,4 million d’euros, financés intégralement par le mécénat. 10 personnes étaient en charge des sculptures et 21 personnes mobilisées pour la peinture. « C’était un exercice très méticuleux. Voir l’amincissement des vernis, redécouvrir certains plans, des couleurs, des profondeurs, des contrastes, c’est merveilleux », s’est réjouie Pantxika de Paepe.
Colmar : les dernières actualités
France24 - World
The film that changed cinema: Basic Instinct turns 30
Issued on: 05/05/2022 - 10:07
Dheepthika LAURENT
IN THE PAPERS - Thursday, May 5: We look at reactions in France to a possible alliance between the socialists and the far left in the upcoming parliamentary elections. Also, the sports pages are buzzing after Real Madrid's thrilling victory brings the team into the Champions League final. Also, Basic Instinct was released here in France almost 30 years ago to the day. We look at how the film changed cinema. Finally, is this the future - an artificial intelligence wine critic?
For more on the stories we mentioned:
Champions League
Marca - front page
L'Equipe - front page
Other stories
Guardian - "The romcom queens return! Can Meg Ryan, Julia Roberts and Sandra Bullock revive the ailing genre?"
Tasting Table - "That wine review you're consulting could be written by a robot"
The Independent - "People were afraid of it’: Basic Instinct and the scandalous making of a zeitgeist-shifting blockbuster"
Daily newsletterReceive essential international news every morning
Subscribe
Take international news everywhere with you! Download the France 24 app
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-3{fill:#fff;}.cls-2{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}.cls-4{fill:#5bc9f4;}.cls-5{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-6{fill:url(#linear-gradient-3);}google-play-badge_EN Valeurs Actuelles
Les naufragés : recueil de quatorze histoires d’amour et de séparation
L’amour passe, il ne résiste pas à la vie en couple, à la familiarité, aux efforts qu’il faut consentir l’un pour l’autre, à l’ennui, à l’envie de nouveauté. Le constat est amer, alarmiste, désarmant ; lucide, aussi, à une époque où tout est soumis à péremption et où le mariage semble n’être plus qu’emprisonnement consenti et volontaire. Sur fond de jalousie, d’amertume, de fausses confidences ou de grandes trahisons, Franck Courtès imagine quatorze histoires d’amour malheureuses et affreusement banales. Une journaliste médiocre qui retrouve un ancien collègue qui a sombré en même temps que sa famille ; une jeune épouse usée par la monotonie des jours qui se ressemblent ; un couple qui revient visiter son ancien appartement et les reliques de ses souvenirs vieux de quinze ans… Tous se rejoignent dans l’effrayante tranquillité qui n’est pas celle des jours heureux mais d’un quotidien morne et douillet où « les mots convenus de l’amour » s’échangent plus par coutume que par affection.
Là, les scènes de ménage terriblement ordinaires finissent souvent mal, dans les braises douloureuses d’une passion qui n’a pas su se muer en amour. « On peut s’aimer, s’en faire une fête, s’en vanter, l’afficher, croire qu’on a découvert le secret du bonheur, un jour les rouages se grippent. » Les histoires, elles, ont en commun l’allure photographique de leur ébauche, entre le cliché et la scène de genre, une scène de genre contemporaine, du moins, qui n’est plus ni celle du Siècle d’or espagnol ni celle de la peinture flamande, mais qui a de semblable avec elles qu’elle met en scène l’habitude, sans apparat ni éclat.
C’est sûrement à sa carrière de photographe que l’auteur doit son style ; on perçoit comme hors champ, hors de la page et de la pellicule, la détresse et la solitude des sujets mis en scène. Si Franck Courtès a, depuis, rangé son Hasselblad et son Leica, ses vieux compagnons de route ressurgissent dans ses pages. « Un drame se joue là » : celui de tous ceux qui se sont aimés trop vite, trop tôt, trop fort pour que la passion se sublime ou se transforme. « Deux naufragés ne peuvent pas s’aider. En s’appuyant l’un sur l’autre, ils précipitent leur noyade », même quand ils tentent désespérément de recoller les morceaux.
Dans les Liens sacrés du mariage, Franck Courtès ausculte la lente désagrégation, puis l’agonie de ces couples qui se ressemblent et qui ne croient en rien. On reproche tout de même au récit son écriture parfois molle qui n’épouse qu’un seul point de vue ; sans rêver de mièvres prairies ou de romances pastorales, peut-être justement qu’aimer n’est pas cela, précisément car le mariage n’a rien de la « cage » , ni de la « routine » qu’il met en scène en reprenant les grands poncifs de la pensée contemporaine sans – et c’est ce que l’on attend de l’art – les métamorphoser. Là, les passions s’allument aussi vite qu’elles s’éteignent et le lien qui unit deux personnes n’est que le miroir dans lequel on se plaît à s’admirer soi-même. La famille, elle, est fatiguée par les repas où l’on n’a rien à se dire, surgelés dans l’assiette, alors que l’heure qui sonne la fin de l’idylle emporte avec elle ceux qui ne s’aiment que lorsque le ciel est bleu et qui sont comme ces châteaux de sable qui s’effondrent lorsque la marée monte.
“Les Liens sacrés du mariage”, de Franck Courtès, Gallimard, 192 pages, 18 €.
France24 - Monde
Législatives : fracturé, le PS soumet l'accord avec LFI à son parlement
Publié le : 05/05/2022 - 08:06
FRANCE 24
Suivre
Un vote est prévu jeudi à 19 h au conseil national du PS, au siège d'Ivry-sur-Seine, pour valider l'accord signé avec La France insoumise en vue des législatives. Une dernière étape qui s'annonce périlleuse pour la direction socialiste confrontée à la fronde de plusieurs figures du parti.
De la fumée blanche sera-t-elle visible dans le ciel d'Ivry-sur-Seine ? Le Parti socialiste soumet, jeudi 5 mai, à son parlement interne l'accord noué avec La France insoumise pour les législatives. Une "bataille titanesque" au moment où le parti menace d'exploser, plusieurs figures rejetant l'alliance.
Le premier secrétaire Olivier Faure et ses lieutenants se sont épuisés à négocier, jour et nuit depuis une semaine, un accord avec LFI permettant d'être en situation de sauver la plupart de leurs députés sortants.
Mais ils ne sont pas au bout de leur peine. Le vote de ce texte à partir de 19 h au Conseil national, organisé en visioconférence et en présentiel au siège d'Ivry-sur-Seine, leur promet quelques sueurs froides.
Ils se sont d'ailleurs donné 24 heures pour tenter de convaincre les 300 membres de ce parlement, où ils sont pourtant a priori majoritaires. "Ce ne sera pas une formalité, bien au contraire", a confié l'entourage d'Olivier Faure à l'AFP mercredi. "Il y aura des déçus, chez les fédérations moins servies que d'autres" parmi les 70 circonscriptions obtenues.
Le porte-parole du PS Pierre Jouvet, négociateur en chef de l'accord, en convient sur France Info : "Ca va être une bataille titanesque parce que j'entends ce qui peut se dire, j'entends les colères qui peuvent être provoquées notamment sur la répartition des circonscriptions".
Selon la liste consultée par l'AFP, une bonne vingtaine de circonscriptions sont gagnables. Mais trois sortants ont été sacrifiés : David Habib dans les Pyrénées-Atlantiques, Christian Hutin dans le Nord et Michèle Victory en Ardèche. Auxquels s'ajoute la 1ère circonscription dans la Loire de Régis Juanico (Générations), que le PS pensait récupérer.
Cependant, Pierre Jouvet intime aux membres du conseil national : "Ne tournez pas le dos à ce rassemblement et au peuple de gauche qui nous attend, et qui croit qu'enfin nous nous sommes réconciliés pour avancer ensemble, pour changer la vie des gens".
Candidatures dissidentes
Rien moins que la présidente du groupe socialiste à l'Assemblée, Valérie Rabault, a pourtant fait savoir en interne qu'elle ne soutiendrait pas l'accord, selon un message consulté par l'AFP.
La direction socialiste fait en plus face à la fronde de figures du parti, qui étaient déjà critiques ces dernières années mais ont laissé éclater leur colère à mesure que l'accord prenait consistance.
François Hollande a ainsi "récusé l'accord sur le fond et les circonscriptions", tandis que son ancien Premier ministre Bernard Cazeneuve a annoncé mettre sa menace à exécution en quittant le parti.
Un autre de ses Premiers ministres Jean-Marc Ayrault a pour sa part dénoncé un "rafistolage" et le "prix exorbitant" payé par le PS.
Ils s'offusquent tous d'une alliance avec un Jean-Luc Mélenchon antagoniste historique du PS. Mais aussi de l'inclusion dans l'accord de la "désobéissance" aux traités européens en cas de blocage pour appliquer le programme, ou encore de nombreuses mesures sociales qu'ils estiment impossibles à financer.
>> À lire : Désobéissance aux traités européens : pour le meilleur ou pour le pire ?
"C'est une grande tristesse de voir ça, c'est mon histoire politique qui s'en va", confie à l'AFP François Rebsamen, maire de Dijon, ancien ministre de François Hollande, qui a soutenu Emmanuel Macron à la présidentielle.
"Je disais PS = Parti sectaire, cela devient PS = Parti soumis", "tout cela pour quelques circonscriptions, comme si c'est ce qui allait sauver le PS", soupire-t-il.
Il espère qu'une partie des socialistes mécontents iront dans la structure "sas" qu'il a montée, la "Fédération progressiste". Et qu'une autre voudra rester au PS avec Stéphane Le Foll, qui a dit mercredi son souhait de mener la campagne législative des dissidents.
La présidente de la région Occitanie Carole Delga a d'ores et déjà présenté des candidats hors accord.
"Le conseil national va être un bordel terrible", prévoit le dirigeant d'un petit parti de gauche, bon connaisseur des rouages socialistes. Il estime que l'accord "est une humiliation complète pour le PS, qui a lâché toute une génération au profit de circonscriptions gagnables pour des jeunes comme Pierre Jouvet".
Selon lui, Olivier Faure, qui avait commencé son mandat de chef en faisant un bilan critique du quinquennat Hollande, n'est pas malheureux de la situation : "Mélenchon lui a offert le prétexte pour rompre avec les éléphants. Ca fait cinq ans qu'il n'arrivait pas à entamer le divorce".
Avec AFP
Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
Je m'abonne
Emportez l'actualité internationale partout avec vous ! Téléchargez l'application France 24
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-6{fill:#fff;}.cls-3{fill:#5bc9f4;}.cls-4{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-5{fill:url(#linear-gradient-3);}.cls-6{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}google-play-badge_FR
UNION DE LA GAUCHE
Législatives : la France insoumise et le Parti socialiste concluent leur accord
Après la présidentielle
Législatives 2022 : le PCF et LFI s'accordent… en attendant le PS
LÉGISLATIVES 2022Désobéissance aux traités européens : pour le meilleur ou pour le pire ?
Valeurs Actuelles
Une cinéaste ukrainienne invitée d’honneur aux Fêtes de Jeanne d’Arc d’Orléans
C’est une tradition vieille de plusieurs siècles. Cette année, pour les 593e fêtes johanniques d’Orléans, la cinéaste ukrainienne Masha Kondakova présidera les célébrations en l’honneur de Jeanne d’Arc. C’est le maire de la ville, Serge Grouard, qui en a fait l’annonce vendredi 29 avril, rapporte France Bleu Orléans. « C’est une femme et, à l’image de Jeanne, elle est courageuse », a expliqué Serge Grouard pour justifier son choix. Depuis le début du conflit entre la Russie et l’Ukraine, Orléans a déjà accueilli une centaine de réfugiés ukrainiens.
« C’est un honneur »
Masha Kondakova a réagi à cette invitation, déclarant sobrement, sur son compte Instagram : « C’est un honneur. Merci. » La réalisatrice ukrainienne, qui vit entre Paris et Kiev, est attendue à Orléans le 8 mai, jour de la libération de la ville par Jeanne d’Arc en 1429. Masha Kondakova s’est fait connaître pour avoir tourné un reportage en 2020 sur les femmes soldats de l’armée ukrainienne combattant dans le Dombass. Elle avait donné la parole à trois femmes soldats engagées pour la défense de leurs pays. ‘ »Inner Wars », c’est le titre, est actuellement disponible sur la plateforme d’Arte. Elle doit prononcer un discours en hommage à Jeanne d’Arc et participer au cortège qui traversera la ville.
Orléans : les dernières actualités
L'Humanité
La production agricole perturbée par les prédations de la faune sauvage
ActuEn Auvergne, les campagnols détruisent les prairies en mangeant les pissenlits par la racine. Dans tout le pays, les sangliers causent de gros dégâts sur les prairies et les cultures. En montagne et au-delà, les troupeaux sont victimes des attaques du loup. Le métier d’éleveur devient de plus en plus difficile et stressant en France.
Gérard Le PuillSelon une étude publiée le 12 avril dernier par l’association « Solagro », la France fut, entre 2010 et 2016 inclus, exportatrice nette de produits agricoles. La production des produits exportés a nécessité une superficie équivalente à 2,7 millions d’hectares. Cela représentait 9 % de la surface agricole utile de notre pays. Le blé, les viandes, les animaux vivants et les fromages représentent environ la moitié des exportations françaises de produits agricoles aujourd’hui. L’autre moitié, bien que diversifiée, provient surtout des exportations de vins et spiritueux. L’excédent commercial des produits agricoles s’est élevé à 8, 2 milliards d’euros en 2021. Mais il était de 10,3 milliards d’euros avec les pays tiers, contre un déficit de 2,1 milliards avec les pays membres de l’Union européenne.
Bien que nos échanges agricoles soient demeurés excédentaires en valeur, les superficies utilisées dans d’autres pays pour produire ce que nous importons approchent les 10 millions d’hectares selon « Solagro ». Au-delà des produits tropicaux comme le café, le cacao, le sucre de canne et les bananes, ce sont les fruits et l’huile d’olive importés d’Espagne, ainsi que le soja en provenance du Brésil qui comptent le plus dans ces 10 millions d’hectares.
Quand les campagnols détruisent nos herbages
Passons à un autre sujet. L’hebdomadaire « La France Agricole » du 22 avril informait ses lecteurs sur les dégâts causés par les campagnols sur les prairies naturelles des départements d’élevage à l’herbe que sont le Puy de Dôme, le Cantal, le Mézenc en Haute-Loire, la Lozère et l’Aveyron. Le campagnol est un rongeur dont le poids est compris entre 200 et 300 grammes. Il ressemble un peu au rat, d’où le nom de « rat taupier » qui lui est également attribué. Comme la taupe, il creuse des galeries dans les prairies et consomme chaque jour l’équivalent de son poids en racines. Il laboure donc le sol pour extraire sa nourriture. Ses racines préférées sont celle du pissenlit et des légumineuses comme les trèfles et la luzerne. Il provoque ainsi des dégâts considérables dans les prairies pâturées par le bétail et consacrées à la production de foin.
Une femelle de campagnol fait naître chaque année trois à six portées de 4 à 6 petits en moyenne. Ses prédateurs naturels sont le renard, la belette, la fouine, l’hermine, ainsi que les oiseaux rapaces dont l’épervier et la buse. Mais ils ne sont plus assez nombreux pour empêcher la prolifération de ce rongeur. Dans le Cantal, un couple d’éleveurs de vaches de race salers confiait récemment à « La France Agricole » que 150 hectares de prairies situées à entre 1.000 et 1.200 mètres d’altitude sur la commune d’Allanche sont ravagés en ce début de printemps au point de ne pas pouvoir y mettre les vaches. Ces éleveurs avaient pourtant dépensé 2.640€ l’an dernier et consacré plusieurs journées de travail pour tenter de détruire les rongeurs selon un protocole autorisé pour en réduire les effectifs.
Sur Internet, Pascal Laurent, un éleveur ardéchois qui exploite 166 hectares de prairies à Cros-de-Géorand, explique les dégâts causés sur son exploitation en ces termes : « le campagnol a sorti tellement de terre qu’on a perdu toute la densité d’herbe en surface. Le sol est déstructuré et on a de la terre dans les fourrages ; dans certaines prairies, je n’ai plus d’herbe du tout ». L’an dernier, cet éleveur n’a récolté que 125 tonnes de foin pour l’hiver au lieu des 250 tonnes prévues.
Les sangliers et les loups causent aussi beaucoup de soucis
Les dégâts causés par les petits rongeurs ne doivent pas faire oublier ceux des sangliers dont le nombre dépasse désormais les 2,5 millions d’animaux en France. Les hivers de plus en plus doux réduisent le taux de mortalité des marcassins. Il n’y a plus assez de chasseurs en France pour réguler les populations de sangliers et leurs dégâts reconnus sur les cultures et les prairies, voire les vignobles à l’approche des vendanges, vont croissant. Au point d’avoir atteint la somme de 49 millions d’euros en 2019 ; ce que les sociétés de chasse n’arrivent plus à payer faute de cotisants en nombre suffisant.
Le loup est un autre prédateur dont les attaques contre les troupeaux de moutons augmentent d’année en une année au fur et à mesure que sa présence est attestée dans de nouveaux départements d’élevage. Signalée en Seine Maritime à partir de 2019 et dans celui de l’Eure en 2021, sa présence est désormais officielle dans le Calvados. Mais c’est dans les régions Auvergne Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte-d’Azur que les attaques contre les troupeaux continuent de se multiplier. Christian Menut est à la tête d’un troupeau de 1.200 brebis avec son fils sur la commune de La Verdière dans le Var. Malgré la présence d’une bergère, le troupeau a subi sept attaques depuis le mois de décembre dernier tuant 120 brebis et agneaux. On vient enfin d’apprendre qu’au moins quatre brebis ont été tuées parle loup la semaine dernière dans la Creuse. C’est un département d’élevage d’ovins et surtout de bovins où, comme en Corrèze, Puy-de-Dôme, Allier et Haute-Vienne où les veaux de l’année suivent aussi leur mère au pré.
L’élevage à l’herbe pâturée au pré est plus écologique que l’élevage en bâtiment, du fait du stockage de carbone par les prairies. Mais il recule déjà et risque d’être abandonné en de nombreuses zones en raison de l’insécurité. Voilà pourquoi militer au nom de l’écologie afin de laisser croître sans limite les campagnols, les sangliers et les loups en prétendant favoriser la biodiversité revient à militer inconsciemment pour augmenter les émissions de CO2 responsables du réchauffement climatique.
agriculture France24 - Monde
Désobéissance aux traités européens : pour le meilleur ou pour le pire ?
Publié le : 04/05/2022 - 11:25Modifié le : 04/05/2022 - 15:08
Romain BRUNET
Suivre
La France insoumise et ses alliés proposent dans leur programme commun pour les élections législatives de "désobéir à certaines règles européennes" afin de répondre aux urgences écologiques et sociales. Le but affiché est d’appliquer leur programme et de mettre fin à la construction d’une Europe libérale. Mais les spécialistes du droit européen mettent en garde contre "un pari politique dangereux" pour l’avenir de l’Union européenne.
C’était l’un des principaux points d’achoppement des négociations entre La France insoumise (LFI) et le Parti socialiste (PS) en vue des élections législatives des 12 et 19 juin, voire le plus important : la désobéissance aux traités européens.
Le programme porté par Jean-Luc Mélenchon à l’élection présidentielle et repris pour les législatives comporte des mesures qui contreviennent aux règles de l’Union européenne. Investir massivement dans les services publics ou la bifurcation écologique – avec notamment la prise en charge de l'isolation des passoires thermiques – est impossible en raison des règles budgétaires européennes. Recréer un pôle public de l'énergie qui aurait pour conséquence de contrôler les prix de l'électricité et du gaz est impossible en raison des règles européennes sur la concurrence. Réorienter l'utilisation des fonds destinés à l'agriculture vers le développement du bio, l'installation de nouveaux agriculteurs et le bien-être animal est impossible en raison des règles de la Politique agricole commune (PAC).
Par conséquent, "pour être en capacité d’appliquer notre programme et respecter ainsi le mandat que nous auront donné les Françaises et les Français, il nous faudra dépasser ces blocages et être prêt·es à désobéir à certaines règles européennes", explique le communiqué commun diffusé dimanche 1er mai par LFI et Europe Écologie-Les Verts (EELV) après leur accord.
>> À lire : Législatives 2022 : le PCF et LFI s'accordent… en attendant le PS
"Ce qu’on cherche ouvertement, notre objectif prioritaire, c’est le fait de pouvoir appliquer notre programme. Notre boussole reste celle des questions sociales et écologiques. Tout est construit autour de nos propositions", explique la députée européenne insoumise Manon Aubry, entre deux sessions de négociations avec le PS.
Les opposants à La France insoumise, représentants de la macronie en tête, mais aussi socialistes opposés à un accord avec LFI, accusent Jean-Luc Mélenchon de préparer un "Frexit" qui ne dirait pas son nom. "Il est écrit noir sur blanc dans notre communiqué que nous ne voulons ni sortir de l’UE, ni sortir de la monnaie unique", répond Manon Aubry qui voit dans ces critiques "une instrumentalisation évidente".
>> À lire : LFI et EELV concluent un accord historique pour les législatives
En revanche, La France insoumise et ses alliés assument leur stratégie en affirmant que la France et d’autres États désobéissent déjà aux règles européennes. Ils citent notamment la fameuse règle des 3 % de déficit, "violée à 171 reprises entre 1999 et 2018" sans qu’aucune sanction n’ait jamais été prononcée, le refus de la France d’appliquer la directive sur le temps de travail pour les militaires, la suspension par Paris du décret d’application prévoyant l’obligation du contrôle technique des deux-roues, le fait que les Pays-Bas et l’Allemagne aient contrevenu pendant plusieurs années aux règles encadrant le niveau d’excédant commercial censé ne pas dépasser durablement 6 % du PIB et, bien sûr, le non-respect par la Pologne et la Hongrie des droits des personnes LGBT et des exilés, ainsi que leurs attaques contre l’indépendance de la justice.
"À nous d’être prêts au rapport de force"
"Hormis les cas de la Pologne et de la Hongrie, ce ne sont pas des violations de même nature", estime Cécilia Rizcallah, spécialiste en droit européen et enseignante à l’Université Saint-Louis à Bruxelles. "Des violations ponctuelles ou accidentelles, il en existe effectivement depuis le début de la construction européenne, poursuit-elle. Il n’y a jamais un respect parfait des règles, même au sein d’un État. Mais cela ne remet pas en cause tout le système et les principes fondateurs de l’UE, contrairement à ce que compte faire, de manière totalement délibérée, La France insoumise."
"La désobéissance dont il est question avec cette union de la gauche en France se rapproche quand même davantage de la situation en Hongrie et en Pologne que des autres exemples mis en avant", abonde Vincent Couronne, docteur en droit européen et chercheur associé au Centre de recherche Versailles Saint-Quentin Institutions publiques, directeur du site de fact-checking Les Surligneurs. "D’autant que dans son communiqué commun avec EELV, LFI cite le respect de l’État de droit et des libertés fondamentales. Or, le fait de promettre de désobéir, c’est déjà une atteinte aux valeurs fondamentales."
La France risquerait alors l’ouverture par la Commission européenne d’une procédure d’infraction, puis une possible condamnation par la Cour de justice de l’Union européenne à des sanctions financières, comme en 2005 lorsque l’État français fut condamné à payer plusieurs dizaines de millions d’euros pour ne pas avoir modifié sa législation sur la pêche.
>> À lire : Comprendre les élections législatives françaises en six questions
Les insoumis font valoir de leur côté que les sanctions mettent du temps à tomber, que les États ont la possibilité de faire appel et qu’elles sont rarement appliquées. Ils estiment également que le statut de la France au sein de l’UE inciterait Bruxelles à ne pas s’en prendre frontalement à Paris.
Toutefois, en affirmant haut et fort sa volonté de ne pas respecter certaines règles européennes, la France provoquerait à n’en pas douter une crise politique en Europe. La France insoumise l’assume et entend trouver des alliés dans son bras de fer avec Bruxelles.
"Ce n’est pas un but en soi de provoquer une crise, mais ce sera sans doute une conséquence de notre désobéissance. À nous d’être prêts au rapport de force et de nous donner les moyens de pouvoir transformer l’UE. Et dans les outils à notre disposition, il y a ce que représente et pèse la France, deuxième économie de l’UE, mais aussi la possibilité de trouver des alliés comme l’Italie, l’Espagne ou le Portugal qui sont des États qui ont déjà mené la fronde sur les questions budgétaires", avance Manon Aubry.
"C’est un pari qui peut fonctionner, mais qui est dangereux"
"Le problème, c’est qu’il faut un accord à l’unanimité pour modifier les traités et qu’on n’imagine mal les 27 États membres, et en particulier les pays du nord, réputés plus frugaux, tomber d’accord sur les positions de La France insoumise, souligne Cécilia Rizcallah. Même pour le plan de relance post-Covid-19, il a été très compliqué d’obtenir l’accord des 27 et il a fallu revoir à la baisse les ambitions."
"C’est un pari qui peut fonctionner, mais qui est dangereux, nuance Vincent Couronne. Bien sûr, les autres États membres peuvent décider de se mettre autour de la table avec la France pour négocier de nouveaux traités. Mais ils pourraient aussi partir du principe que Paris a ouvert la boîte de Pandore. À partir du moment où la France dit qu’elle peut s’extraire des règles européennes, cela renforcera l’idée des Polonais et des Hongrois qu’ils peuvent le faire également. Et même si les insoumis expliquent que les raisons de la désobéissance ne sont pas de même nature, peu importe, chacun verra midi à sa porte."
Manon Aubry estime que la gauche n’a plus le choix si elle souhaite mener des politiques sociales et écologiques ambitieuses. Pour elle, "le pari politique, c’est plutôt de se lier aux règles austéritaires" ou "c’est celui du renoncement". "Mais ça, on a déjà essayé avec François Hollande", lance-t-elle en guise de tacle à l’ancien chef de l’État, qui juge sévèrement l'accord conclu entre le PS et LFI.
>> À lire : Législatives 2022 : des bulletins de votes qui valent de l'or
"Les objectifs sont peut-être louables, mais le principe de primauté du droit européen sur le droit des États est sous-tendu par le fait que tout le monde le respecte, insiste toutefois Cécilia Rizcallah. Une désobéissance sauvage remettrait en cause les règles les plus fondamentales. Cela pourrait être mortel pour la construction européenne."
Un point de vue contesté par La France insoumise et ses alliés, qui estiment au contraire que leur stratégie est la seule qui puisse permettre "l’avènement à venir d’une Europe sociale promise à chaque élection depuis quarante ans".
À cela près que leur détermination pourrait tout simplement être stoppée nette par la justice française. Un agriculteur lésé par la réorientation de la Politique agricole commune (PAC), comme le promet la Nouvelle Union populaire écologique et sociale, pourrait saisir un juge qui condamnerait alors l’État pour non respect du droit européen. Le plan des insoumis ne dit pas s’ils iraient jusqu’à contester une décision de justice de leur propre pays.
Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
Je m'abonne
Emportez l'actualité internationale partout avec vous ! Téléchargez l'application France 24
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-6{fill:#fff;}.cls-3{fill:#5bc9f4;}.cls-4{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-5{fill:url(#linear-gradient-3);}.cls-6{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}google-play-badge_FR
UNION DE LA GAUCHE
Législatives : la France insoumise et le Parti socialiste concluent leur accord
Après la présidentielle
Législatives 2022 : le PCF et LFI s'accordent… en attendant le PS
LFI et EELV concluent un accord historique pour les législatives
Valeurs Actuelles
Cinq nouveaux spots à voir avant le Festival de Cannes
L’hôtel Belle Plage pour dormir et faire la fête sur le toit terrasse
Un tout nouvel établissement qui vient d’ouvrir ses portes dans le quartier du Suquet à Cannes. On doit son architecture et son design bleu-blanc-sable à Raphael Navot. Belle Plage, c’est une parenthèse de douceur au cœur de la vieille ville à l’ombre des palmiers du square Mistral, face à la mer et avec vue sur les montagnes de l’Esterel.
Derrière sa façade futuriste ondoyante, ce colosse immaculé a été entièrement conçu dans un style avant-garde et onirique, par Raphael Navot épaulé par le studio Faar Architects. Figure de proue du design contemporain, il y livre son interprétation tout en finesse de la French Riviera. Faisant la part belle aux matériaux naturels : bois, pierre, terrazzo, mais aussi le plâtre. Entre terre, mer et ciel, le toit tout en briques rouges évoque les teintes flamboyantes de l’Esterel.
Les 50 chambres et 10 résidences privées, dont 1 penthouse, s’habillent de bleu profond, comme la mer, et de teintes claires organiques sable. On découvre également un beau jardin méditerranéen dans ce cocon balnéaire baigné de lumière.
Aux fourneaux, c’est le chef de renommée mondiale Eyal Shani qui s’y colle. Le natif de Tel-Aviv ouvre sur le toit terrasse de l’hôtel le Bella, son 31e restaurant.
Le nouveau spa du Martinez pour se relaxer
Tout nouveau, tout beau et prêt à nous “cocooner”. C’est la nouveauté du palace chéri du Festival de Cannes, qui voit passer chaque année les plus grandes stars internationales. Valeurs actuelles en a eu la primeur, car il ouvrira ses portes le 10 mai. Le spa a été construit à l’arrière de l’hôtel au cœur d’une oasis de verdure de plus de 2 800 mètres carrés.
Il est doté d’une piscine, d’un joli couloir de nage de 20 mètres de long et d’une plage exotique sous les palmiers. Le spa de 600 mètres carrés est doté de 7 cabines de soin débouchant sur un espace fitness extérieur de 200 mètres carrés. Un magnifique bar au bord de la piscine et une promenade végétalisée complètent ce cocon de détente et de beauté, le premier au Martinez.
Il y a fort à parier que les plus grandes stars internationales venues pour le Festival vont se précipiter dans ce nouveau lieu idyllique. Le nouvel espace détente bien-être “Oasis” accueillera la maison de beauté Carita, une valeur sûre.
Autour d’un livre pour le côté culture
Si les people, la furie des groupies, le monde tout simplement risque de survolter la ville, il sera bon pour les intellectuels de se précipiter chez Autour d’ un livre pour recharger le stock de littérature générale, de romans de l’année ou de rapports politiques, car on trouve tout dans ce café salon de thé littéraire au charme pas du tout suranné. Au-delà d’une librairie, d’un salon de thé où l’on peut déguster des mets à toute heure, Autour d’un livre est un lieu de partage littéraire et amical.
Mi-caverne d’Ali Baba, mi-boudoir aux multiples passages, on y passerait volontiers la journée à déambuler. De nombreux écrivains y signent leurs ouvrages, de Catherine Nay à Alexandre Jardin en passant par Julie Félix ou Jean-Christophe Rufin.
Le Majestic Barrière pour déguster
La Méditerranée s’invite aux terrasses des chambres de l’hôtel nouvellement embelli. Parmi les offres thématiques concoctées par le palace cannois, un package dédié aux fins palais : Escapade gourmet à partir de 1 413 euros pour deux personnes – une nuit en chambre Prestige Mer, un accueil gourmand sucré ou salé selon les goûts et champagne. Sont aussi prévus les petits déjeuners buffets au champagne au Fouquet’s Cannes, la visite du marché avec le chef des cuisines de l’hôtel, un cours de cuisine autour d’un produit choisi en amont et décliné en trois plats puis la dégustation au déjeuner. Un livre dédicacé de Pierre Gagnaire sera offert. L’apéritif au champagne avec une assiette d’antipasti Pierre Gagnaire et, au choix, un dîner au Fouquet’s Cannes (menu Pierre Gagnaire, avec accord mets et vins) ou au Paradiso Nicole & Pierre (trois plats, avec accord mets et vins).
Écomusée sous-marin…pour plonger dans le monde du silence
Il y a des navettes toutes les heures au départ de Cannes pour aller voir les six sculptures monumentales (10 tonnes de matériau marin écologique chacune) réalisées par le célèbre artiste britannique Jason de Caires Taylor, à quelques dizaines de mètres du rivage de l’île Sainte-Marguerite. Le choix de l’emplacement des sculptures, entre 3 et 5 mètres de profondeur, s’est porté vers un site fortement anthropisé et dégradé, facilement accessible, ne nécessitant pas de matériel de plongée puisqu’un simple masque et un tuba sont suffisants. L’accès est gratuit et sanctuarisé par une interdiction de mouillage des navires. Un secret : elles ont le nez tourné vers le sud.
L'Humanité
Les cryptomonnaies, nouvel eldorado de la finance ?
Le débatLes actifs numériques ne cessent de se développer. Loin de permettre une appropriation démocratique de l’outil monétaire, ils favorisent la spéculation financière.
Pierre-Henri LabLe bitcoin est un instrument spéculatif. Les technologies numériques peuvent contribuer à améliorer le fonctionnement du système monétaire.
Dominique Plihon, membre du conseil scientifique d’Attac
Le bitcoin fait la une des journaux depuis sa création, en 2008, car c’est la plus médiatisée des cryptomonnaies (il y en a 2 000 aujourd’hui). Plusieurs raisons expliquent ce succès médiatique. Ce sont des monnaies d’un genre nouveau, totalement dématérialisées et qui exploitent les technologies numériques. La nouveauté vient aussi de l’idéologie libertarienne anti-État, anti-banque, anti-« communs », en vogue depuis les années 2000, qui anime les promoteurs des cryptomonnaies. Le bitcoin séduit ses utilisateurs car il leur donne l’illusion de pouvoir se débarrasser de l’influence jugée nocive des acteurs qui contrôlent la création monétaire (État, banque centrale, banques).
Mais, ces dernières années, le bitcoin a défrayé la chronique surtout en raison des hausses spectaculaires de son cours, qui a quadruplé en une année, passant de 15 000 dollars fin 2000 à 60 000 dollars début 2022. On imagine facilement l’attrait du bitcoin sur ceux qui sont à l’affût de plus-values rapides et importantes. Ces hausses de cours, entrecoupées de baisses brutales (le bitcoin a connu plusieurs krachs depuis sa création), révèlent la nature du bitcoin et la raison principale de sa popularité : c’est d’abord un instrument de spéculation, voire de fraude et de blanchiment grâce à l’anonymat des transactions.
« Le bitcoin ne peut jouer le rôle de monnaie, ni de véritable instrument de financement. »
Ainsi, le bitcoin porte mal son appellation de cryptomonnaie, c’est plutôt un cryptoactif destiné à réaliser des profits financiers. C’est en ce sens qu’on pourrait qualifier le bitcoin d’eldorado de la finance. Mais, dans la réalité, en raison de ses limites, le bitcoin ne peut jouer le rôle de monnaie, ni de véritable instrument de financement. Ce n’est pas une monnaie à part entière à cause de son instabilité qui l’empêche de remplir un rôle d’unité de compte, principale fonction de toute monnaie. De plus, générée sur la base d’un algorithme, la production de bitcoin cessera lorsqu’elle aura atteint un plafond égal à 21 millions d’unités fixé à l’avance : l’offre de bitcoins restera limitée et ne pourra répondre aux besoins mondiaux de liquidités. Par ailleurs, le bitcoin est inégalitaire – il favorise les premiers détenteurs – et anti-écologique, car il repose sur une importante logistique informatique, forte consommatrice d’énergie.
Les limites des cryptomonnaies ne doivent pas conduire à rejeter l’application au système monétaire des technologies numériques car celles-ci peuvent contribuer à en améliorer le fonctionnement. C’est ainsi que les banques centrales se préparent à l’émission de monnaies digitales qui remplaceront nos billets de banque. Mais le développement futur des cryptomonnaies devra satisfaire une condition essentielle : l’utilisation du numérique dans le secteur monétaire et financier doit être étroitement régulée. Ce qui devra amener les autorités monétaires à imposer des règles strictes aux futures cryptomonnaies émises par les Gafa, telles que le libra/diem de Facebook.
Une claire filiation lie les cryptomonnaies et la pensée libérale de Friedrich von Hayek. Face à cette tendance, la monnaie doit être un bien commun.
Nicolas Dufrêne, directeur de l’Institut Rousseau, haut fonctionnaire et économiste
Environ 2 000 milliards de dollars de capitalisation, près de 20 000 cryptoactifs (terme légal qui les distingue des monnaies), une réglementation inexistante, des demandes de rançon, bienvenue dans le nouveau Far West financier. Difficile de séparer le bon grain de l’ivraie. Si certains cryptoactifs répondent à des besoins (faciliter les transferts internationaux d’argent), la plupart prétendent bouleverser, voire remplacer le système monétaire international (bitcoin).
Les cryptoactifs ne sont pas une alternative au système ultra-financiarisé, ils en sont la quintessence. On retrouve une claire filiation avec la pensée de Friedrich von Hayek, l’un des pères du néolibéralisme, qui se faisait le promoteur d’un régime de concurrence généralisé de monnaies privées. Hayek soutenait ainsi que « l’argent ne fait pas exception à la règle selon laquelle l’intérêt personnel serait un meilleur motif que la bienveillance pour produire de bons résultats ». La tradition keynésienne se fonde au contraire sur l’idée que la monnaie n’est pas une simple marchandise, mais un bien commun qui joue un rôle majeur dans l’économie et dans le lien social et qui doit faire l’objet d’un pilotage démocratique.
« Les cryptoactifs reposent sur des logiques spéculatives, polluantes, inégalitaires. »
Un système monétaire fondé sur les cryptoactifs réaliserait le rêve des libertariens : des monnaies privées, spéculatives, non réglementées, non garanties par une banque centrale. Le monde financier et bancaire, d’abord méfiant, s’en empare : les traders y voient une excellente opportunité de spéculer et de diversifier leurs actifs. Moins de 1 % des transactions sur le bitcoin correspondent ainsi à des transactions réelles, le reste étant de la spéculation. Le marché lui-même est largement manipulé par des « whales », de gros investisseurs qui influencent les cours pour maximiser leurs profits.
On constate par ailleurs une extrême concentration de la détention puisque 2 % des comptes détiennent plus de 98 % des bitcoins. Le bitcoin est donc foncièrement inégalitaire. De même que la désintermédiation est une illusion en raison du poids acquis par les plateformes d’échange. Quant au gâchis énergétique généré par les cryptoactifs de type bitcoin, il n’a rien à envier à celui des actifs fossiles détenus par les banques. Les cryptoactifs reposent ainsi sur des logiques spéculatives, polluantes, inégalitaires et nuisibles à la cohésion sociale.
On notera avec inquiétude que le lobby des cryptoactifs cherche non seulement à freiner toute velléité de réglementation en Europe (contre le règlement dit Mica), mais aussi à formuler des propositions pour exonérer les détenteurs de cryptoactifs de toute fiscalité. Cela, sans compter les recrutements en masse de personnes ayant travaillé à l’Autorité des marchés financiers ou à Bercy. Une réforme radicale du système bancaire et financier est nécessaire pour refaire de la monnaie un bien commun, mais l’alternative proposée par les cryptoactifs nous conduit à tomber de Charybde en Scylla.
À lire Une monnaie écologique, de Nicolas Dufrêne et Alain Grandjean, éditions Odile Jacob, 2020. La Monnaie et ses mécanismes, de Dominique Plihon, éditions la Découverte, coll. « Repères », 2022.
cryptomonnaiespéculationbitcoin France24 - Monde
Législatives 2022 : la droite éparpillée façon puzzle
Publié le : 30/04/2022 - 09:37
Aude MAZOUE
Suivre
Après leur déroute historique à l’élection présidentielle de 2022, Les Républicains prônent officiellement l’indépendance de leur parti en vue des législatives des 12 et 19 juin. Officieusement, ils tentent surtout de colmater les fuites d’un navire qui prend l’eau de toute part, pris en étau entre LREM et Horizons, le parti d’Édouard Philippe.
Spéculations, stratégies et savants calculs alimentent les états-majors en vue du " troisième tour" de l'élection présidentielle. De conseils stratégiques en déjeuners informels, on phosphore dans les QG de campagne pour définir la meilleure stratégie afin d'obtenir un maximum de sièges à l'Assemblée nationale lors des élections législatives des 12 et 19 juin prochains. Ou l'on tente modestement d'éviter un nouveau naufrage, à l'instar des Républicains (LR) fragilisés par leur cuisante défaite à la présidentielle (4,78 %).
>> Législatives 2022 : règlements de comptes à l'extrême droite
Officiellement chez LR, le message est très clair. Après une réunion de groupe lundi 25 avril et un conseil stratégique le jour suivant, le président du parti, Christian Jacob, a fermé la porte aux éventuelles alliances. "Il n'y a pas de double appartenance. On ne peut pas être Les Républicains et la majorité présidentielle, on ne peut pas être Les Républicains et Reconquête, Les Républicains et Horizons. On est Les Républicains, un groupe indépendant", a-t-il martelé le 26 avril au micro de BFMTV. Et pour ceux qui seraient tentés de quitter le navire, le parti a même fait signer à ses membres un engagement écrit. Le texte les enjoint à siéger dans un groupe indépendant, "qui n'est en aucun cas dans la majorité présidentielle, et encore moins avec les extrêmes", a insisté Christian Jacob.
Aujourd’hui, le Bureau politique @lesRepublicains a adopté une motion commune. Aucune voix ne peut se porter sur Marine Le Pen.La droite républicaine restera indépendante. Elle continuera à porter sa voix. Elle n’est ni fongible dans le macronisme, ni dans le lepénisme. pic.twitter.com/bN3uTB5Sd4
April 11, 2022"Aucun sens !"
En coulisses, les choses semblent moins limpides. Signes des nombreuses fissures au sein du parti, le candidat à la primaire de la droite Philippe Juvin et le président du groupe LR à l'Assemblée nationale, Damien Abad, n'ont pas signé le texte d'allégeance aux Républicains. Pire, en interne, on fustige et remet en cause l'organe qui en est l'auteur. "Le conseil stratégique n'a aucune existence statutaire (…). Faire voter un organe inexistant n'a aucun sens !" a tempêté le député du Nord, Sébastien Huyghe, soupçonné, comme une vingtaine de collègues, de vouloir jouer les déserteurs.
La réunion stratégique du 20 avril avait déjà révélé de profondes dissensions chez Les Républicains, qui semblent désormais divisés en deux camps. D'un côté, les réfractaires à toute idée de fusion avec la Macronie, comme Olivier Marleix, Laurent Wauquiez, Aurélien Pradié ou Bruno Retailleau. De l'autre, les partisans d'un ralliement au président réélu, dessein soutenu par Nicolas Sarkozy, parmi lesquels on compte Jean-François Copé, Daniel Fasquelle, Damien Abad, Philippe Juvin, Nicolas Forissier, Robin Reda, Sébastien Huyghe ou Guillaume Larrivé. Des têtes d'affiche auxquelles s'ajoutent des présidents de région, comme Jean Rottner ou Christelle Morençais, ainsi que des maires, comme ceux du Touquet et de Saint-Étienne, Daniel Fasquelle et Gaël Perdriau.
Les Républicains pris en étau entre les tentations Macron et Horizons
Depuis, en coulisses ou sous les projecteurs des réseaux sociaux, les esprits s'échauffent sur la stratégie à tenir. Le trésorier de LR, Daniel Fasquelle, avait plaidé, après la victoire d'Emmanuel Macron, pour un soutien "exigeant et attentif" au président réélu, au regard "des mesures qu'il faudra prendre pour que la France se redresse", afin de "rassembler le pays dans un projet ambitieux". Ce soutien "n'est pas un ralliement mais marque une volonté d'agir dans le dialogue avec le président de la République", a corrigé Daniel Fasquelle. Rectification inutile, les premières flèches partant de son propre camp. "S'il reste un peu d'énergie à Daniel Fasquelle, il pourra devenir trésorier du comité de la lèche à Emmanuel Macron", décoche le premier sur Twitter Aurélien Pradié, le numéro trois de LR. "S'il reste un peu de courage à Aurélien Pradier, qu'il m'appelle plutôt que de m'insulter sur les réseaux sociaux", riposte le maire du Touquet-Paris-Plage (Pas-de-Calais). Réponse du secrétaire général de LR : "Non. Pas envie. Désolé." Ambiance.
S’il reste un peu d’énergie à @DFasquelle, ilpourra devenir trésorier du comité de la lèche à Emmanuel Macron. Pour ce qui nous concerne, nous trouverons des femmes et des hommes solides pour rebâtir une droite indépendante. Pour servir les Français et la France populaire. https://t.co/XPYAduCpea
April 22, 2022"Nous n'avons jamais été pour le blocage du Parlement, comme l'est l'extrême gauche ou le Front national […] Si des réformes nous sont proposées et qu'elles vont dans le bon sens, notre groupe parlementaire saura prendre ses responsabilités et les voter ", a concédé Christian Jacob, soucieux de calmer les velléités sécessionnistes au sortir du conseil stratégique. Et de conclure en habile équilibriste, "sinon nous serons dans l'opposition à ces réformes", à l'adresse cette fois des plus fervents supporters LR.
Majorité absolue à l'Assemblée
Ménager les uns, rassurer les autres. Éviter à tout prix qu'Emmanuel Macron – en quête de nouveaux noms pour former son nouveau gouvernement, qui doit être dévoilé dans les prochains jours – ne vienne une fois de plus se servir dans les rangs des Républicains. De nombreux noms du parti de droite circulent dans les couloirs des formations politiques pour prendre la tête de Matignon, dont ceux de Christelle Morançais, présidente Les Républicains de la région Centre-Val-de-Loire, et de l'ancienne ministre LR Catherine Vautrin. D'autres patronymes sont régulièrement cités pour entrer au gouvernement, comme celui de Damien Abad, l'actuel patron des députés LR à l'Assemblée. Une prise de guerre qui pourrait coûter très cher aux Républicains. En quittant le navire, ce ténor du parti pourrait entraîner dans son sillage une dizaine d'autres députés désireux de passer de l'opposition à la majorité.
Il faut dire que les sondages très favorables à la majorité présidentielle n'invitent pas à la fidélité. Toutes les enquêtes donnent une majorité absolue à La République en marche, qui bénéficie mécaniquement d'un effet de souffle généré par la victoire à la présidentielle. Et chez les Républicains tout le monde le sait, avec un score de moins de 5 % à la présidentielle, il sera difficile de faire le plein à l'Assemblée nationale. Dans ce contexte incertain, une poignée de députés ont d'ores et déjà prévenu qu'ils renonçaient à briguer une investiture, comme le directeur de campagne de Valérie Pécresse, Patrick Stefanini, qui a refusé de se présenter dans une circonscription dans les Yvelines qui lui était pourtant réservée. Dix-huit députés auraient également décidé de faire défection.
Des "Horizons" bouchés ?
"La stratégie de subversion d'Emmanuel Macron visant à braconner sur les terres des Républicains pendant tout le quinquennat a porté ses fruits, estime Olivier Rouquan. Tout l'enjeu est maintenant de savoir si le parti Horizons d'Édouard Philippe va lui aussi ravir de nouvelles prises au sein de l'UDI, Agir mais surtout au sein des LR."
Félicitations au Président de la République pour sa réélection ! Plus de 58% des voix en France. Plus de 63% au Havre. pic.twitter.com/o53HYhQex9
April 24, 2022Même s'il ne rase pas sa barbe devenue blanche, Édouard Philippe pense certainement, certains matins, à l'élection présidentielle de 2027. L'ancien Premier ministre, qui a donc besoin d'exister politiquement pendant cinq ans, compte bien lui aussi disposer d'un groupe à l'Assemblée nationale. Juste avant le second tour, Édouard Philippe avait d'ailleurs assuré dans la presse que son parti prendrait toute sa place dans la majorité. Mais il semble que les accords avec la majorité présidentielle se fassent attendre. Sans aucun contact avec La République en marche, le chef du nouveau parti s'est dit "surpris" de ne pas avoir davantage de "discussion".
En arrière-plan, demeurent les tensions récurrentes entre Édouard Philippe et Emmanuel Macron. Selon Europe 1, ce dernier aurait affirmé à l'un de ses proches : "Aucune circonscription pour Horizons, ce sont des cons ! Il me doit tout et il pense qu'on est égaux ? Il a fumé les vapeurs du port du Havre ?". Édouard Philippe, qui semble au contraire avoir gardé la tête froide, n'exclut pas de placer ses députés dans des circonscriptions où LREM est déjà présente. "Je ne suis jamais tenu par un deal que je n'ai pas passé", a fait savoir, vengeur, le maire du Havre, lors d'un bureau politique. Une chose est sûre, selon Olivier Rouquan : "Les incapacités à trouver des accords ne sont utiles à personne. Les désaccords envoient juste un mauvais signal à l'électorat qui aura tendance à moins se mobiliser".
Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
Je m'abonne
Emportez l'actualité internationale partout avec vous ! Téléchargez l'application France 24
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-6{fill:#fff;}.cls-3{fill:#5bc9f4;}.cls-4{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-5{fill:url(#linear-gradient-3);}.cls-6{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}google-play-badge_FR
APRÉS LA PRÉSIDENTIELLE 1/3Législatives 2022 : règlements de comptes à l'extrême droite
DécryptageLégislatives 2022 : des bulletins de votes qui valent de l'or
Législatives 2022 : première prise de contact entre les Insoumis et le Parti socialiste
Valeurs Actuelles
Voiture: Bestial Maserati Grecale
PHILOSOPHIE
Maserati persiste et signe sur le segment des SUV ( sport utility vehicles, véhicules sportifs polyvalents). On connaissait le Maserati Levante et ses 5 mètres de long. Voici le petit frère Grecale, du nom d’un vent méditerranéen aux accents fougueux. Rappelons que la marque italienne synonyme de sport et d’élégance est entrée dans le giron de Stellantis, ce groupe tentaculaire qui coiffe, entre autres, les marques Peugeot, Citroën, Opel, mais aussi Alfa Romeo, Lancia, Chrysler, Dodge et Jeep. Aussi bien entourée, Maserati ne craint pas d’annoncer la sortie, sous son propre label, de cinq modèles électrifiés d’ici 2025. Son Grecale est taillé pour les marchés américains et chinois. Mais il trouvera grâce également aux yeux des amateurs de belles voitures sur le vieux continent, avec son style impétueux et ses prestations de haut niveau. Sa plate-forme est dérivée de celle de l’Alfa Stelvio qui nous avait conquis lors d’un précédent essai.
AMBIANCE
Cuir surpiqué, finitions soignées bois ou carbone, volant à commandes multiples, horloge centrale numérique digne d’une pièce d’horlogerie de luxe, le cockpit impressionne. On aime ce double écran tactile très lisible, dont l’un spécifique aux fonctions usuelles de climatisation et autres touches à action directe, comme celles de l’éclairage, du contrôle de descente, de l’ESP ou du Start & Stop. Bien vu également : le système de commande vocale “intelligente” Alexa (celui développé par Amazon) ou encore l’affichage tête haute des données de conduite. Maserati n’était jamais allé aussi loin dans l’intégration des dernières technologies. Les places arrière seront parfaites pour deux. Le coffre, spacieux, bénéficie d’un plancher plat qui facilite le chargement. La sono à 21 haut-parleurs flattera l’oreille des mélomanes.
TECHNIQUE
Le Grecale est, pour l’heure, proposé en trois versions : GT (300 chevaux) autour de 75 000 euros, Modena (330 chevaux) à 86 000 euros et Trofeo (530 chevaux) à plus de 115 000 euros. Dès 2023, un Grecale Folgore 100 % électrique complétera l’offre. Au moins cette version à zéro émission échappera-t-elle au malus écologique, qui démarre à 16 000 euros sur le GT, et auquel s’ajoute un malus “au poids” de 700 euros ! Le bloc essence à hybridation légère du GT offre déjà de sacrées performances. Quant au V6 biturbo du Trofeo, il permet à la bête d’abattre le “0 à 100” en seulement 3,8 secondes. Un joli chrono pour un engin de 2 tonnes. Vitesse de pointe annoncée : 285 kilomètres par heure, sur circuit bien sûr.
France24 - Monde
Selon l'OMS, le Covid-19 est responsable de la mort de 13 à 17 millions de personnes
Publié le : 05/05/2022 - 16:13
FRANCE 24
Suivre
L'Organisation mondiale de la santé a annoncé jeudi que le Covid-19 avait fait 13 à 17 millions de victimes jusqu'à la fin de l'année 2021. Dans son calcul, l'OMS intègre les décès provoqués par la maladie mais aussi ceux qui sont liés aux conséquences de la pandémie.
La pandémie de Covid-19 était responsable de la mort de 13 à 17 millions de personnes à la fin 2021, soit beaucoup plus que le nombre de morts officiellement recensés, selon une nouvelle estimation de l'OMS publiée jeudi 5 mai.
Ces chiffres permettent de donner une idée plus réaliste des effets dévastateurs - y compris indirects - de la pire pandémie depuis un siècle, qui continue de faire des milliers de morts chaque semaine.
"De nouvelles estimations de l'Organisation mondiale de la santé montrent que le bilan total associé directement ou indirectement avec la pandémie de Covid-19 entre le 1er janvier 2020 et le 31 décembre 2021 est d'environ 14,9 millions de morts (une fourchette de 13,3 à 16,6 millions)", a révélé l'organisation dans un communiqué.
Depuis le début de la pandémie, les chiffres des pays membres compilés par l'OMS arrivent à un total de 5,4 millions de morts sur la même période, mais l'OMS a averti de longue date que ces chiffres sous-estimaient la réalité.
"Investir dans des systèmes de santé plus résilients"
"Ces données, qui donnent à réfléchir, soulignent non seulement l'impact de la pandémie, mais aussi la nécessité pour tous les pays d'investir dans des systèmes de santé plus résilients qui peuvent soutenir les services de santé, essentiels pendant les crises, y compris des systèmes d'information sanitaire plus solides", a déclaré le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus.
La surmortalité est calculée en faisant la différence entre le nombre de décès réels et le nombre de décès estimés en l'absence de pandémie, en se basant sur des statistiques existantes.
>> À lire aussi : La vaccination contre la rougeole en France, victime collatérale du Covid-19
La surmortalité comporte aussi bien les décès directement provoqués la maladie que ceux qui l'ont été indirectement en raison de l'impact de la pandémie sur les systèmes de santé et la société en général.
Les causes indirectes de décès liées au Covid-19 peuvent être notamment dues à des structures de santé surchargées et forcées par exemple de retarder des procédures chirurgicales ou des séances de chimiothérapie pour des malades du cancer.
L'OMS a déclaré que la plupart des décès excédentaires (84 %) étaient concentrés en Asie du Sud-Est, en Europe et dans les Amériques. Quelque 10 pays représentaient à eux seuls 68 % du total de la surmortalité.
Plus d'hommes que de femmes touchés
Les pays à revenu élevé représentaient 15 % des décès excédentaires contre 28% pour les pays à revenu intermédiaire supérieur et 53 % aux pays à revenu intermédiaire inférieur. Quant aux pays à faible revenu il représentaient 4 %.
Le nombre de morts dans le monde est plus élevé chez les hommes que chez les femmes - 57 % d'hommes, 43 % de femmes - et chez les personnes âgées.
"Mesurer la surmortalité est un composant essentiel pour comprendre l'impact de la pandémie", a expliqué Samira Asma, en charge du dossier à l'OMS.
>> À lire aussi : Confinement des Français de Shanghai : "Quand mon QR code est passé au rouge, ça a été la panique"
Les informations plus fiables permettent aux décideurs de mieux préparer le terrain pour limiter l'impact de futures crises. "Ces nouvelles estimations sont basées sur les meilleures données disponibles produites à l'aide d'une solide méthodologie et d'une approche complètement transparente", a-t-elle expliqué.
L'OMS a indiqué qu'elle s'était appuyée sur un groupe d'experts reconnus dans leur domaine qui ont mis au point une méthodologie permettant d'extrapoler dans les cas où les données sont insuffisantes ou incomplètes.
De nombreux pays dans le monde n'ont pas les moyens de collecter des données fiables sur la mortalité et par conséquent ne peuvent pas s'appuyer sur les enseignements que l'on peut tirer de l'étude des données de surmortalité. La méthodologie mise aux point par les experts de l'OMS doit permettre de contourner l'obstacle.
Avec AFP
Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
Je m'abonne
Emportez l'actualité internationale partout avec vous ! Téléchargez l'application France 24
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-6{fill:#fff;}.cls-3{fill:#5bc9f4;}.cls-4{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-5{fill:url(#linear-gradient-3);}.cls-6{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}google-play-badge_FR
SANTÉ MENTALECovid-19 : les enfants sont "une population dont on ne prend pas soin en France"
Covid-19 : Pékin renforce ses mesures sanitaires face au variant Omicron
C'EST EN FRANCE
Covid-19 : les conséquences du port du masque sur nos interactions sociales
Valeurs Actuelles
Les coups de food de VA
Chez Fred, bistrot depuis 1945
Cette institution du très bourgeois XVIIe arrondissement est devenue incontournable depuis l’arrivée de Laurent Hullo, le propriétaire qui a repris cette adresse datant des années 1945. Tout le monde connaît l’épicurien, qui oscille entre les tables, le sourire aux lèvres et l’œil pétillant, recevant ses hôtes comme des amis. On se rend chez Fred pour l’ambiance, mais aussi pour l’assiette canaille revisitée et raffinée. Rendez-vous d’affaires, dîner de copains ou en famille, toutes les excuses sont bonnes. Choisir l’œuf mayo (8 euros) ou la terrine du chef (11 euros), le cœur d’aloyau bleu et pommes grenailles (26 euros) ou le filet de bœuf au poivre (36 euros). Les produits sont d’une qualité formidable et les viandes de belle provenance. On adore ce vieux bistrot agréablement relooké aux prix doux.
DokiDoki, comptoir nippon
C’est le nouveau phénomène nippon qui arrive à Paris avec un modèle branché et fun. Après la mode du sushi et l’addiction aux ramens, voici le hand-roll bar, qui nous rend tous fous. Doki-Doki se cache dans l’ancienne poste du Louvre avec, en guise de tables, un comptoir monumental en béton, une déco très minérale. Au bout des baguettes : un rouleau de riz rond tiède garni de tartare de poisson cru dans une algue nori, préparé devant nous. La carte minimaliste se coche au crayon, à vous de bosser. Rolls de saumon, thon gras, Saint-Jacques, toro, crabe ou homard (à partir de 16 euros les trois), sashimis de saumon (10 euros). À boire, ginger-beer, saké ou tasse de thé. Dessert : mochi maison au sésame noir, coco, yuzu ou praliné (5 euros). Menu du jour à 22 euros.
L’EnvoléE, café caché
Sous la grande verrière d’une boutique-hôtel cachée, avec sa cheminée et son mobilier qui brouille la frontière entre intérieur et extérieur, L’Envolée doit son nom au gigantesque mobile réalisé par le sculpteur François Lavrat, qui représente une nuée d’oiseaux s’envolant. La cuisine ouverte met le chef Grégory Réjou en scène. À la carte, volontairement courte, un pâté croûte, l’œuf bio cuit à basse température. En plat, lieu jaune de Bretagne ou volaille des Landes fumée au foin. Pour aboutir sur un dessert très rock and roll avec cette pavlova ananas au romarin. À savoir, une formule pour un plat du jour 29 euros, pour une entrée et un plat ou un plat et un dessert 39 euros, et pour une entrée, un plat et un dessert, 49 euros.
Le Cent 33, un bistronomique à Bordeaux
Proche du jardin public de Bordeaux, la salle lumineuse du restaurant Le Cent 33 est avenante et fait le buzz depuis déjà quelques mois. Le restaurant des Bordelais d’adoption Fabien et Émilie Beaufour propose une cuisine française audacieuse qui plaît à une clientèle d’habitués branchés. Poulpe en salade tiède, fenouil, aneth et ponzu, râble de lapin au feu de bois, salsifis et jus de moutarde violette, morue charbonnière laquée au feu de bois, morilles et Tio Pepe. En dessert, citron Meyer et agrumes, meringue de champagne, sablé Linzer. Environ 80 euros.
France24 - Monde
À Jérusalem, nouvelles tensions sur l'esplanade des Mosquées
Publié le : 05/05/2022 - 10:18Modifié le : 05/05/2022 - 13:57
FRANCE 24
Suivre
La police israélienne a repoussé des manifestants palestiniens, jeudi, sur l'esplanade des Mosquées de Jérusalem-Est, où les fidèles juifs ont recommencé à se rendre, selon des témoins, après une pause liée à la fin du ramadan. Une présence de plus en plus croissante qui suscite des craintes auprès de nombreux musulmans.
De nouveaux accrochages ont éclaté, jeudi 5 mai, entre policiers israéliens et des Palestiniens sur l'esplanade des Mosquées de Jérusalem-Est, où des fidèles juifs ont recommencé à se rendre après une interruption pour les fêtes musulmanes.
La police israélienne a indiqué dans un communiqué avoir "repoussé des émeutiers ayant lancé des projectiles dans l'esplanade des Mosquées" et fait état d'au moins un "blessé léger" dans ses rangs.
Selon un photographe de l'AFP sur place, la police a tiré des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc après avoir renforcé sa présence devant la mosquée al-Aqsa, située sur l'esplanade, troisième lieu saint de l'islam mais aussi le site le plus sacré du judaïsme sous son nom de Mont du Temple.
Après une pause de plusieurs jours liée à la fin du mois de jeûne musulman du ramadan, des fidèles juifs se sont rendus sur l'esplanade jeudi, le jour du 74e anniversaire de la création de l'État d'Israël selon le calendrier hébraïque, coïncidant avec la fin des célébrations musulmanes de l'Aïd al-Fitr.
"De 7 h à 11 h, environ 600 extrémistes (juifs, ndlr) provenant de 25 organisations différentes sont venues à l'esplanade", a déclaré à l'AFP le cheikh de la mosquée al-Aqsa, Omar al-Kiswani.
Depuis la mi-avril, des heurts entre policiers israéliens et manifestants palestiniens ont fait près de 300 blessés, en grande majorité des Palestiniens, sur l'esplanade située dans la partie palestinienne de Jérusalem, occupée depuis 1967 par Israël.
Craintes liées au "statu quo"
En vertu d'un statu quo tacite, les non-musulmans peuvent se rendre sur l'esplanade mais sans y prier. Or le nombre croissant de juifs se rendant sur ce site et le fait que certains d'entre eux y prient subrepticement suscitent des craintes d'une remise en cause de ce statu quo chez de nombreux musulmans.
La semaine dernière, le chef du mouvement islamiste palestinien Hamas dans la bande de Gaza, Yahya Sinouar, a menacé Israël de tirs de roquettes en cas de "nouvelle agression" sur la mosquée Al-Aqsa, où les forces de l'ordre israéliennes avaient pénétré en avril suscitant une vague d'indignation chez les Palestiniens et dans des pays de la région.
La décision du gouvernement Bennett est "une déclaration officielle israélienne de guerre de religion qui enflammera toute la région", a déclaré dans un communiqué le ministère palestinien des Affaires étrangères.
Le ministère a accusé Israël de vouloir "judaïser" l'esplanade des mosquées et la police d'avoir bloqué la porte de la mosquée al-Aqsa alors que des fidèles musulmans s'y recueillaient.
De son côté, la Jordanie a fustigé la décision du gouvernement israélien de permettre à des "extrémistes" juifs "d'entrer par effraction" sur l'esplanade, affirmant que leur présence sur place devait être "coordonnée" au préalable avec le Waqf jordanien, l'autorité responsable des lieux de culte musulmans.
Avec AFP
Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
Je m'abonne
Emportez l'actualité internationale partout avec vous ! Téléchargez l'application France 24
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-6{fill:#fff;}.cls-3{fill:#5bc9f4;}.cls-4{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-5{fill:url(#linear-gradient-3);}.cls-6{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}google-play-badge_FR
Israël annonce la fermeture du passage de la bande de Gaza après des tirs de roquettes
Israël "ne changera pas" le statu quo sur l'esplanade des Mosquées de Jérusalem
BBC
Anne Robinson on having an abortion in her twenties
This video can not be played
To play this video you need to enable JavaScript in your browser.
TV presenter Anne Robinson chose to have an abortion in her twenties, the year after they were partially legalised.
She first spoke to the BBC about it in 2017 in a BBC Two documentary, Abortion on Trial, marking 50 years since the 1967 Abortion Act.
Talking to Emma Barnett on BBC Radio 4’s Woman’s Hour, after news that abortion laws might be rolled back in the America, Robinson explained the guilt and shame she felt after having the procedure and said that if she found herself in that position again, she would not have done it.
However, despite her own experiences she said that she was adamant that women must have access to safe abortions and maintain control over their own bodies.
Listen to the full interview on BBC Sounds
France24 - World
Serbia: The lithium mine sowing deep discord
Issued on: 25/02/2022 - 13:40
Discovered in Serbia's Jadar region, jadarite might be considered miraculous – at least by the Serbian government and the Rio Tinto mining group. They view this lithium derivative as an ideal raw material source for electric car batteries. But activists say it destroys ecosystems and causes severe illnesses. After months of protests, the government cancelled the project, but as elections loom, many suspect it is purely a political manoeuvre. FRANCE 24’s Laurent Rouy reports.
France24 - World
North Korea fires ballistic missile in latest test, South Korea says
Issued on: 04/05/2022 - 06:27
NEWS WIRES
North Korea fired a ballistic missile on Wednesday, South Korea’s military said, just a week after leader Kim Jong Un vowed to boost Pyongyang’s nuclear arsenal at the “fastest possible speed”.
The launch was the latest in a string of sanctions-busting North Korean weapons tests so far this year, and came after US and South Korean officials warned Pyongyang was preparing to resume nuclear testing.
“One ballistic missile fired by North Korea today at 1203 (0303 GMT) from around Sunan towards the East Sea (Sea of Japan) was detected,” South Korea’s Joint Chiefs of Staff said in a statement.
“Currently, our military is maintaining readiness posture by tracking and monitoring related movements in preparation for additional launches.”
Japan’s Coast Guard also said that North Korea had launched “potentially a ballistic missile”.
The nuclear-armed state staged a dramatic return to long-range launches in March, test-firing at full range its most powerful intercontinental ballistic missile – which may be able to reach the continental United States.
Such tests had been paused while Kim met then-US President Donald Trump for a bout of diplomacy that collapsed in 2019.
Talks have stalled since, and despite biting sanctions, North Korea has doubled down on its military modernisation drive.
More nukes?
Kim Jong Un said at a military parade last week that he would take measures to develop “the nuclear forces of our state at the fastest possible speed”, according to footage of his speech broadcast on state media.
“The nuclear forces, the symbol of our national strength and the core of our military power, should be strengthened in terms of both quality and scale.”
Repeated negotiations aimed at convincing Kim to give up his nuclear weapons programmes have come to nothing.
“There is a good chance that they test-fired a missile that can be equipped with a nuclear warhead,” Ahn Chan-il, a North Korean studies scholar, told AFP.
Kim also warned that he could “pre-emptively” use his nuclear force to counter hostile forces at a meeting with top military brass last week.
The latest weapons test came just days before South Korea’s incoming president Yoon Suk-yeol, who has vowed a tougher stance on the North, takes office next week.
“It could be a warning message to... Yoon,” said Hong Min of the Korea Institute for National Unification.
Yoon has hinted he is only willing to talk about peace if North Korea confirms it is willing to denuclearize – something Pyongyang will never accept, Hong Min said.
“It could also signal Pyongyang’s stance that it has no choice but to further enhance its arsenal if Seoul and Washington decided to deploy strategic military assets to the South,” he added.
US President Joe Biden is due to visit South Korea in May.
(AFP)
Daily newsletterReceive essential international news every morning
Subscribe
Take international news everywhere with you! Download the France 24 app
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-3{fill:#fff;}.cls-2{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}.cls-4{fill:#5bc9f4;}.cls-5{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-6{fill:url(#linear-gradient-3);}google-play-badge_EN
North Korea's Kim Jong Un warns of 'preemptive' use of nuclear force
North Korea tests new weapons system to enhance 'tactical nukes'
US imposes fresh sanctions on N. Korea in response to missile launches
France24 - World
Al Shabaab militants mount deadly attack on African Union base in Somalia
Issued on: 04/05/2022 - 00:46
FRANCE 24
Follow
Al Shabaab jihadists armed with guns and explosives stormed an African Union base in Somalia on Tuesday, triggering a fierce firefight that killed at least 10 Burundian peacekeepers.
The Somali government and the African Union (AU) condemned the “terrorist” attack although they did not disclose how many people had died.
Burundi's army said in a statement that 10 of its soldiers were killed and 25 were injured, while a further five were missing. It said 20 Al Shabaab militants were also killed.
Earlier, a high-ranking Burundian military officer told AFP about 30 soldiers were killed.
AU forces sent in helicopter gunships after the pre-dawn attack on a camp housing Burundian troops near Ceel Baraf, a village some 160 kilometres (100 miles) northeast of the capital Mogadishu, military officials and witnesses said.
“There was heavy fighting and casualties inflicted on both sides,” local military commander Mohamed Ali told AFP by phone. “They launched the attack with a car bomb blast before a heavy exchange of gunfire broke out.”
It was the first such attack on a peacekeeping base since the AU Transition Mission in Somalia (ATMIS) replaced the previous AMISOM peacekeeping force on April 1.
Al-Shabaab, which has been waging a deadly insurgency against Somalia’s fragile central government for more than a decade, claimed responsibility, saying it had taken control of the camp and claimed to have killed 173 soldiers.
It also released a video showing bodies of what appeared to be slain soldiers lying on the ground, according to the SITE Intelligence Group that monitors extremist groups.
The death toll claims and the video could not be independently verified.
‘Heinous’ attack
Somalia’s government said it “condemns in the strongest possible terms the heinous attack targeting ATMIS” and appealed to the international community to do more to support Somali forces and ATMIS “in effectively combatting terrorism”.
AU Commission chief Moussa Faki Mahamat said on Twitter he spoke to Burundi’s President Évariste Ndayishimiye to pay his respects for the “sacrifice” of the peacekeepers who lost their lives.
I spoke to President @GeneralNeva today to pay my respects for the sacrifice of the @ATMIS_Somalia peacekeepers who lost their lives in the line of duty following a terrorist attack in #Somalia today.They will never be forgotten.We pray for the recovery of their wounded comrades.
May 3, 2022The attack highlights the ongoing security woes in the troubled Horn of Africa country, which is also embroiled in a deep political crisis over delayed elections and faces the threat of famine.
The Burundian source said about 400 Islamist fighters stormed the base after blowing up two car bombs. Burundian soldiers then retreated to a nearby hillside where they continued to fight, supported by drones and helicopters.
“Al-Shabaab gunmen stormed the camp early morning, there were heavy blasts and exchanges of machinegun fire. The Burundians vacated the camp and entered Ceel Baraf village before helicopters arrived providing aerial support,” said one witness, local resident Weliyow Maalim.
“The helicopters fired missiles and heavy machineguns, we saw smoke rising over the camp but we don’t know about the situation exactly,” said another witness, Ahmed Adan.
In September 2015, at least 50 AU troops were reported by Western military sources to have died when Al Shabaab fighters overran a military base southwest of Mogadishu.
In October 2011, Al Shabaab claimed to have killed more than 70 Burundian peacekeepers in battle and laid out dozens of bodies in military uniform in one of their strongholds outside Mogadishu.
At the time the African Union said it had lost about ten soldiers, and dismissed the militants’ claims as a stunt.
Mandate to December 2024
ATMIS – made up of troops from Burundi, Djibouti, Ethiopia, Kenya and Uganda – is tasked with helping Somali forces take primary responsibility for security in a country that has been mired in conflict since 1991.
Under a UN resolution approving its creation, ATMIS is projected to gradually reduce staffing levels from nearly 20,000 soldiers, police and civilians to zero by the end of 2024.
Al Shabaab fighters controlled Mogadishu until 2011 when they were driven out by AU troops.
But they still hold territory in the countryside and frequently attack civilian, military and government targets in Mogadishu and elsewhere.
Last week, parliament chose new speakers for the upper and lower houses following the completion of delayed legislative elections—a key step on the path towards a long-delayed presidential vote.
The drawn-out process has been marred by deadly violence and a bitter power struggle between the president and prime minister.
Somalia’s international partners have voiced fears the delays were distracting from its myriad problems including the fight against Al-Shabaab and widespread drought which has left millions facing hunger.
(FRANCE 24 with AFP)
Daily newsletterReceive essential international news every morning
Subscribe
Take international news everywhere with you! Download the France 24 app
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-3{fill:#fff;}.cls-2{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}.cls-4{fill:#5bc9f4;}.cls-5{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-6{fill:url(#linear-gradient-3);}google-play-badge_EN
Several people killed in suspected Al Shabaab attack in Kenya
Woman opposition MP among scores killed in Somalia suicide attacks
EYE ON AFRICA
Global action needed on East Africa hunger crisis, Oxfam says
France24 - World
Leader of major Haitian gang extradited to US on weapons, kidnapping charges
Issued on: 04/05/2022 - 05:17
NEWS WIRES
The leader of one of Haiti’s most powerful gangs, 400 Mawozo, was extradited to the United States on Tuesday, Haitian authorities said, with gang violence in Port-au-Prince having recently exploded into all-out warfare.
Germine Joly, who also goes by “Yonyon,” was transported by the FBI to Washington, which had issued an international warrant for his arrest at the end of April.
Joly, who has already been incarcerated for several years in Port-au-Prince, has been charged in the United States with importing weapons as well as kidnapping and ransom of US citizens, a press release from Haiti’s National Police said.
The 400 Mawozo gang, which Joly had continued to lead from his cell, kidnapped a group of 17 North American missionaries and their relatives last fall, including five children.
A Dominican diplomat has meanwhile been kidnapped by the group and held for a $500,000 ransom since Friday, according to media from his country, which is the eastern neighbor of Haiti.
The gang has for several years now controlled a highly strategic area which includes the only road to the country’s north in addition to the only land route between the Haitian capital and the Dominican Republic.
For 10 days, clashes between 400 Mawozo and another gang have completely paralyzed a northern suburb of Port-au-Prince.
Hundreds of families were forced to flee the area and at least 20 civilians were killed, according to a partial assessment of the violence conducted by Haiti’s civil protection.
Haitian authorities already lost access to the only road connecting Port-au-Prince to the southern half of the country, with two kilometers (1.2 miles) of the route completely under the control of armed gangs since June 2021.
(AFP)
Daily newsletterReceive essential international news every morning
Subscribe
Take international news everywhere with you! Download the France 24 app
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-3{fill:#fff;}.cls-2{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}.cls-4{fill:#5bc9f4;}.cls-5{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-6{fill:url(#linear-gradient-3);}google-play-badge_EN
Haiti’s deadly gang violence spikes, families caught in crossfire
Two journalists shot dead by gang in Haiti
Colombian ex-soldier accused of Haitian president's murder extradited to US
BBC
Amber Heard says Johnny Depp struck her when on drugs
This video can not be played
To play this video you need to enable JavaScript in your browser.
Amber Heard has told a court that ex-husband Johnny Depp repeatedly struck her during drug and alcohol-fuelled rages that she said turned the actor into an "awful thing".
Taking the witness stand on week four of the trial, Ms Heard alleged that a pattern of violence began in 2012.
Mr Depp is suing Ms Heard over a story she wrote in which she described herself as a domestic abuse victim.
In his testimony, Mr Depp denied any wrongdoing.
"I struggle to find the words to describe how painful this is… this is horrible for me to sit here for weeks and relive everything," Ms Heard said shortly after taking the stand.
Over several hours of testimony in Virginia on Wednesday, Ms Heard, 36, recalled her first interactions with the "charismatic" Mr Depp while filming The Rum Diary in Puerto Rico.
Ms Heard said they "fell in love" on the film's press tour when it was released in 2011.
The happiness of the early stages of their relationship, Ms Heard added, were soon marred by disparaging comments Mr Depp began making in 2012 - the same year she alleges that he struck her for the first time.
In emotional testimony, Ms Heard said she laughed when Mr Depp, 58, explained that a tattoo on his arm said "Wino" - an alteration to a tattoo he had made during a previous relationship with actress Winona Ryder.
"I laughed because I thought he was joking," she recalled. "And he slapped me across the face."
"I just stared at him kind of laughing, thinking that he was going to start laughing too, to tell me it was a joke," Ms Heard added. "But he didn't. He slapped me again. I will never forget it."
This video can not be played
To play this video you need to enable JavaScript in your browser.
Mr Depp has denied the incident took place and said in his own testimony that the claim "never made any sense" to him.
In her testimony on Wednesday, Ms Heard sought to portray Mr Depp as someone who could be warm and kind, but who would fly into rages - sometimes at perceived infidelity - when under the influence of alcohol or drugs. She said he tried to conceal his substance abuse, which ranged from drinking spirits to taking "a lot" of cocaine.
"It would be accusations, accusations and then he would explode," Ms Heard said, adding that Mr Depp would slap and "backhand" her. After the fights, Ms Heard said he would "disappear".
"He'd come back clean and sober and he'd be extra nice and extra apologetic and we'd be good again," she added.
Ms Heard also alleged Mr Depp conducted a "cavity search" on her after an altercation during a drug-fuelled desert party in Hicksville, California.
"I just stood there," she said tearfully.
In his own testimony, Mr Depp said he never struck Ms Heard and characterised her as having "a need" for conflict and violence.
The defamation case hinges on a December 2018 opinion piece Ms Heard wrote for the Washington Post. She did not mention her ex-husband or any other alleged perpetrator by name.
But according to Mr Depp's lawyers, the article was clearly referencing him and it derailed his career and "incalculably" damaged his reputation.
The trial is expected to continue for at least another month.
More on this story
Amber Heard testifies: Trial is 'painful and difficult'
Depp blames 'burn Amber' text on Monty Python
Depp v Heard: What you might have missed this week
Depp and Heard marriage ended in 'mutual abuse'
Inside Johnny Depp and Amber Heard's legal battle
Related Topics
Valeurs Actuelles
Après deux ans de pandémie, les touristes de retour dans les musées du Débarquement
A un mois du 78e anniversaire du Débarquement de Normandie, les musées de la région consacrés au « Jour-J » et à la campagne qui a suivi retrouvent le sourire, relate mercredi 4 mai, Le Parisien. Après deux ans de vaches maigres en raison de la pandémie de Covid-19, les touristes sont de retour et la saison 2022 s’annonce exceptionnelle. Avant même la période du 6 juin, à l’évidence la plus faste pour le secteur, les professionnels du tourisme lié à la commémoration du Débarquement se réjouissent déjà.
Déficit de main-d’œuvre
« C’est au-delà de tout ce qu’on espérait », affirme au Parisien le directeur du musée D-Day Experience, situé à Carentan-Les-Marais, ville libérée par la 101e Division aéroportée dans les premiers jours de la campagne de Normandie. « On est nous-mêmes étonnés : c’est un signe fantastique pour l’enjeu que représente la transmission de la mémoire », ajoute-t-il. Un constat partagé par Magali Mallet, directrice du Musée Airborne de Sainte-Mère-Église, qui évoque un mois d’avril faste. Les chiffres des visites ont augmenté de 20 % par rapport à 2018, dernière année de référence pré-Covid, 2019 ayant été celle de la commémoration des 75 ans de l’opération Overlord.
Normandie : les dernières actualités
France24 - Monde
En Ukraine, le sabotage comme arme de guerre contre les forces russes
Publié le : 05/05/2022 - 08:20
Nadia MASSIH
Bastien RENOUIL
Raid ABU ZAIDEH
Bastien RENOUIL
Pour bloquer l'avancée russe vers Kiev, l'armée ukrainienne a saboté ses propres installations : ses ponts, ses routes et même parfois ses barrages. Une équipe de France 24 s'est rendue dans la ville de Demydiv, à quelques kilomètres de la capitale, désormais inondée.
Lorsque les Russes tentaient de prendre Kiev, fin février, au début de l'invasion de l'Ukraine, la ville de Demydiv, à une cinquantaine de kilomètres de la capitale, se trouvait sur leur route.
Pour freiner l'avancée de l'ennemi, les soldats ukrainiens ont ouvert le barrage voisin. Si la majorité des civils avaient déjà fui, certains sont restés malgré les risques. Depuis deux mois ces derniers vivent dans une ville inondée alors qu'un long travail a débuté pour évacuer l'eau.
Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
Je m'abonne
Emportez l'actualité internationale partout avec vous ! Téléchargez l'application France 24
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-6{fill:#fff;}.cls-3{fill:#5bc9f4;}.cls-4{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-5{fill:url(#linear-gradient-3);}.cls-6{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}google-play-badge_FR
GRANDE GUEULEGuerre en Ukraine : Andrij Melnyk, le poil à gratter diplomatique de Kiev à Berlin
MYTHEGuerre en Ukraine : le "fantôme de Kiev", faux pilote mais vrai atout de propagande
LONG FORMATUkraine : comment juger les crimes de guerre ?
France24 - Monde
Un bébé kidnappé découvert dans une valise à l’aéroport de Dubaï? Non, une vidéo humoristique détournée
Publié le : 03/05/2022 - 18:10
Fatma Ben Hamad
Suivre
Une vidéo partagée en français, anglais et en arabe sur Twitter prétend montrer un bébé découvert in-extremis dans un sac de voyage à l’aéroport de Dubaï, après avoir été kidnappé par sa nourrice qui était sur le point de quitter le pays. En réalité, c’est une vieille vidéo qui ressort régulièrement sur les réseaux sociaux, accompagnée de différents récits.
La vérification en bref
- Une vidéo publiée sur Twitter prétend montrer un bébé de 5 mois retrouvé dans un sac de voyage, alors que sa nourrice comptait kidnapper l'enfant et quitter les Émirats Arabes Unis.
- La vidéo a déjà circulé accompagnée de récits différents en 2018, 2019 et 2020 en anglais, français et en arabe. Toutes les versions accusent cependant une nourrice originaire d’Asie du sud-est d’être à l’origine du kidnapping, dans un but de vengeance ou d’extorsion.
- En réalité, une seconde vidéo mettant en scène le même enfant montre qu’il ne s’agit pas d’un enlèvement.
La vérification en détail
La vidéo, publiée en français sur Twitter le 2 mai, a cumulé plus de 22 000 vues. Pendant une quarantaine de secondes, on voit une personne déballer un sac de voyage, dans lequel se trouve un bébé.
Un homme commente en arabe égyptien : “Nous remercions les agents de sécurité de l’aéroport de Dubaï... Le bébé est sain et sauf. La criminelle l’a kidnappé, mais elle a été heureusement arrêtée. ne faites pas venir travailler des gens chez vous sans tout savoir sur eux au préalable… Ce bébé aurait pu mourir étouffé.”
Une employée de maison aux Émirats 🇦🇪 vole un bébé qu’elle a dissimulé dans un sac.Elle était sur le point de voyager,mais la police de l’aéroport de Dubai a découvert le nourrisson😞 pic.twitter.com/ze7uwWM6EX
May 2, 2022En faisant une recherche d’image inversée avec l’outil InVid (voir ici comment procéder), on retrouve la vidéo dans des publications Facebook, Twitter et Youtube datant de 2020, 2019 et de 2018, en anglais, en français et en arabe.
Chaque publication relate une version différente : le bébé aurait été kidnappé au Pakistan et retrouvé à l’aéroport de Dubaï ; une nourrice indonésienne (ou philippine dans certaines versions) aurait kidnappé l'enfant afin de se venger du mauvais traitement de ses employeurs.
Une autre version étendue de la vidéo, publiée sur Youtube en 2018, montre une jeune femme asiatique, portant une tenue de ménage, interrogée par un homme à partir de 0’24, en arabe avec un accent émirati. Ces images pourraient montrer un employeur s’adresser à sa domestique.
Son employeur lui demande : “Qu’as-tu fait au bébé ? Tu lui as arraché les cils ? Parce que tu es fâchée contre [sa] maman?”. Le montage sous-entend que les deux vidéos sont reliées, et que la domestique interrogée est la ravisseuse présumée de l’enfant.
Dans la vidéo originale de 45 secondes, on aperçoit le logo, en arabe, d’une marque sur une trousse de toilette qui recouvrait le bébé dans le sac de voyage. Il s’agit de la marque “Al Sanidi”, une société saoudienne qui vend, entre autres, du matériel de camping, de chasse et de sport.
De plus, la personne qui déballe le sac porte une dishdasha, sorte de longue tunique masculine portée dans la péninsule arabique, qui n’est pas une tenue d’un agent de sécurité de cet aéroport.
En poussant les recherches sur Twitter à l’aide des mots-clé “enfant” et “sac” en arabe, on retrouve cette vidéo postée en 2018. On y voit un nom d’utilisateur en blanc, @noash_a. Cependant, le compte protège ses tweets, qui sont donc inaccessibles.
Ces recherches permettent de retrouver le travail du journaliste Mohammed Zubair du média de vérification indien Alt News, qui a enquêté sur la même vidéo en 2019.
This is the same baby. The video which you posted has nothing to do with @DubaiAirports or kidnapping. Here is @AltNews fact check https://t.co/HP1EKZwcFr pic.twitter.com/E9RXtSRSGL
September 17, 2019Contacté, il nous a communiqué une vidéo supplémentaire publiée par le même compte -avant que ce dernier ne protège ses tweets- en octobre 2018. Tournée cette fois-ci dans le désert, on y voit le même enfant installé sur un siège bébé. La personne qui filme jette d’abord un sac de voyage de la marque Al Sanidi à terre, avant de se rapprocher de l’enfant, qui lui sourit. Dans cette vidéo aussi, l’homme porte une dishdasha blanche.
Selon l’article de Alt News, le tweet accompagnant cette seconde vidéo dit : “C’est le père [de l’enfant], calmez vous, il l’a juste emmené en promenade (…)”. En comparant les deux vidéos, on constate qu’il s’agit bien du même enfant.
Quant à la voix-off que l'on entend dans cette version de la vidéo du soi-disant kidnapping, elle a été visiblement ajoutée au montage : sur la vidéo d’origine, aucune voix-off, on entend uniquement le bruit du vent et les rires de l’enfant.
S’il n’est pas possible de connaître le contexte exact dans lequel cette vidéo a été tournée, aucun élément ne permet d’affirmer que ces images seraient tournées à l’aéroport de Dubaï et montreraient le kidnapping d’un enfant par une domestique sud-asiatique.
En 2012, deux parents égyptiens avaient tenté, à l’aéroport de Dubaï, de faire passer leur bébé dans une valise à pour la faire entrer aux Emirats Arabes Unis sans visa préalable.
Télécharger l'application
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-6{fill:#fff;}.cls-3{fill:#5bc9f4;}.cls-4{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-5{fill:url(#linear-gradient-3);}.cls-6{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}google-play-badge_FR BBC
Screen-sharing scams on the rise, watchdog warns
The Financial Conduct Authority (FCA) is warning people to beware of people posing as investment advisers and offering to help them set up new schemes via online meeting platforms.
They ask their victim to share the screen and enable remote access - which hands over control of their device and, potentially their bank account.
About 2,100 cases have been reported to the FCA since July 2020.
More than £25m was stolen in the 15 months from January 2021.
Screen-sharing has become a familiar part of work life, as people use popular online meeting programmes in their jobs.
Remote access software is a legitimate tool for services like IT support to troubleshoot problems without being in the room.
But scammers are increasingly hijacking this familiarity to lure victims into granting access to more than just a picture of their screen.
They are then persuaded to grant the fraudsters control of their computer, by either expanding permissions or downloading remote access software, giving them direct access to online bank accounts. It also means they can install their own malware giving them full access at any time.
The criminals do this under the guise of being helpful - offering to set up a new investment scheme and monitor it.
One scam victim, who wished to remain anonymous, says she lost thousands of pounds to scammers after trying to find new investments to grow her savings.
She was called by a seemingly legitimate investment company in spring 2021 and told she could see a sizeable return on an initial £250 investment by downloading remote access software and letting the firm do the rest.
"They didn't say [the software] was anything other than an investment tool, and so I had no idea what it would actually do," she said.
Over the following six months, the woman was encouraged to make more investments - saying graphs and information from scammers saw her "blinded by science", and led her to believe her investments were paying off.
But by that time, the scammers had drained her pension fund by £48,000 and taken out a further £40,000 of loans in her name.
"I didn't know what was happening until it was all gone," she says.
Mark Steward, executive director of enforcement at the FCA, said: "Investment scams can happen over many months, but sharing your screen without making the proper checks can change everything in an instant."
If scammers gain control of your computer, it gives them "access to your sensitive banking and investment information, the freedom to browse at their leisure, and the ability to take whatever details they want", Mr Steward adds.
The FCA's ScamSmart website has further advice.
Rocio Concha, director of policy and advocacy at consumer watchdog Which?, said: "Screen-sharing scams are often incredibly sophisticated and, as the FCA rightly recognises, even the most experienced investors can be taken in by these fraudsters.
"If you have shared your screen with a scammer, try to take back control of your device by using the disconnect button, enabling you to end the session.
"As a precaution, you can turn off wi-fi at the router or unplug the network cable to fully disconnect from any external connection."
More on this story
The new trick cyber-criminals use to cash out
BBC Bitcoin mining report used in crypto-scam
Related Topics
France24 - Monde
Mali : comment continuer à regarder France 24 et écouter RFI ?
Publié le : 22/03/2022 - 19:28
FRANCE 24
Suivre
La Haute Autorité de la communication du Mali a rendu publique, mercredi 27 avril, sa décision de suspendre définitivement la diffusion de France 24 et de RFI. FMM conteste avec force une telle mesure et entend utiliser "toutes les voies de recours possibles". Cependant, il existe des possibilités pour continuer à vous informer sur nos antennes. Mode d'emploi.
► Comment continuer à regarder France 24 ?
Sur Internet
-Un site miroir, mis en place avec Reporters sans frontières dans le cadre de l'initiative "Collateral Freedom", vous permet d'accéder au site de France 24 dans toutes les langues :
https://f24.global.ssl.fastly.net/
Sur YouTube :
https://www.youtube.com/watch?v=u9foWyMSATM
Sur Facebook :
- En français : https://www.facebook.com/FRANCE24
- En anglais : https://www.facebook.com/FRANCE24.English
- En arabe : https://www.facebook.com/FRANCE24.Arabic
- En espagnol : https://www.facebook.com/FRANCE24.Espanol
- En français : https://www.france24.com/fr/ et l'application France 24 (iOS/Android)
- En anglais : https://www.france24.com/en/ et l'application France 24 (iOS/Android)
- En arabe : https://www.france24.com/ar/ et l'application France 24 (iOS/Android)
- Application France 24 (iOS/Android)
Par satellite :
En clair sur les satellites avec un récepteur grand public :
Eutelsat 16° (en français)
SES 5° (en français et anglais)
Arabsat/Badr (en français, anglais, arabe)
► Comment continuer à écouter RFI ?
Sur Internet :
https://rfi.global.ssl.fastly.net/
Sur YouTube :
https://www.youtube.com/c/RFIfr
Sur Facebook :
- Facebook RFI en français : https://www.facebook.com/RFI/
- Facebook RFI en mandenkan : https://www.facebook.com/RFImandenkan/
- Facebook RFI en fulfulde : https://www.facebook.com/RFIff
Sur Twitter :
-Twitter RFI en français : https://twitter.com/RFI et https://twitter.com/RFIAfrique
En utilisant un VPN pour accéder aux sites de RFI :
- En français : sur rfi.fr et nos applications RFI et Pure Radio
- En mandenkan : sur https://www.rfi.fr/ma/ et les applications RFI et RFI Pure Radio (iOS/Android)
- En fulfulde : sur https://www.rfi.fr/ff/ et les applications RFI et RFI Pure Radio (iOS/Android)
- En anglais : sur https://www.rfi.fr/en/ et les applications RFI et RFI Pure Radio (iOS/Android)
Par satellite :
En clair sur les satellites avec un récepteur grand public :
Eutelsat 16 A et SES 4 (RFI en français)
SES 5 (RFI en français et en langues africaines)
Sur les ondes courtes :
En français, mandenkan et fulfulde.
Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
Je m'abonne
Emportez l'actualité internationale partout avec vous ! Téléchargez l'application France 24
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-6{fill:#fff;}.cls-3{fill:#5bc9f4;}.cls-4{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-5{fill:url(#linear-gradient-3);}.cls-6{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}google-play-badge_FR
La junte malienne suspend la diffusion de France 24 et RFI
L'Humanité
Les gros dégâts de la grippe aviaire chez les éleveurs de volailles
ActuSelon l’interprofession de la volaille de chair, les Français sont les seconds consommateurs de viande de volaille en Europe avec 28 kilos par an et par habitant. La consommation a même augmenté de +1,9 % en 2021 par rapport à 2020, que ce soit en magasin ou dans les restaurants commerciaux et d’entreprises. Mais 15 millions de volailles ont été abattues ces derniers mois en France, souvent de manière préventive, pour limiter les dégâts de la grippe aviaire.
Gérard Le PuillLes chiffres concernant la consommation de volailles peuvent paraître encourageants pour les éleveurs. Mais l’Interprofession indique que « 38 % des volailles consommées sont arrivées de l’étranger en 2021 et cette proportion s’envole à 45 % quand il s’agit de poulets ». Sachant que les volailles sont essentiellement nourries de céréales dont la France est le premier producteur dans l’Union européenne, cette situation est pour le moins paradoxale. Parmi les viandes de poulets importées, beaucoup provenaient d’Ukraine et du Brésil ces dernières années.
Depuis plus de vingt ans, le Brésil bénéficie de facilités d’exportation en Europe suite à la signature d’un accord de libre-échange permettant aux volailles « saumurées » par une adjonction de sel sur les carcasses, de passer pour des produits semis transformés bénéficiant de tarifs douaniers réduits. Ces dernières années, l’Union européenne avait aussi favorisé les importations de volailles élevées en Ukraine. Leur « compétitivité » provenait du fait que l’Ukraine produit beaucoup de céréales tandis que le coût de la main-d’œuvre dans les abattoirs y est très bas par rapport à un pays comme la France. Voilà pourquoi la restauration d’entreprise, gérée surtout par des firmes spécialisées, privilégie l’importation des viandes de volailles au détriment de la production nationale.
Des méthodes d’élevage moins intensives que chez nos voisins
Pour tenter de regagner des parts de marché, l’Interprofession de la volaille de chair « a décidé de lancer une grande opération transparence pour mieux faire connaître les spécificités de la filière française au grand public ». Elle met en exergue la diversité des espèces que sont les poulets, les dindes, les canards, les pintades et communique sur la segmentation qui va du standard au bio, en passant par le certifié et le label rouge avec des méthodes d’élevage différentes. Elle indique aussi que « la filière française est en première place en Europe pour ses élevages en extérieur avec 20 % de volailles élevées en plein air, contre un maximum de 5 % dans les pays voisins ». Elle précise que l’usage des antibiotiques dans les élevages français a diminué de 60 % depuis 2011. Ajoutons que les importations à bas prix destinées à la restauration en entreprise ne proviennent jamais d’élevages en plein air mais de poulaillers géants à forte densification de poulets au mètre carré avec un usage massif des antibiotiques.
Louable au niveau des intentions proclamées, la communication de l’Interprofession des volailles de chair intervient dans un contexte difficile. En France, entre le début du mois de janvier et cette fin du mois d’avril, on a dénombré plus de 1.300 foyers d’influenza aviaire dans les élevages et 15 millions de volailles ont été abattues pour tenter de contenir la pandémie. Elle a d’abord frappé les palmipèdes à foie gras, surtout en Nouvelle Aquitaine. Mais elle s’est vite étendue aux volailles de chair et aux poules pondeuses surtout dans les régions Nouvelle Aquitaine et Pays de la Loire avant de toucher la Bretagne. Pour les poulets de chair du groupe LDC, qui commercialise les marques « Loué », « Maître Coq » et « Le Gaulois », la chute de la production est de 30 % en raison des abattages pour cause de pandémie afin de limiter les contagions.
Moins de poules pondeuses et de canards à foie gras
Dans la filière des œufs de poule, Philippe Juvin, président du comité national pour la promotion de l’œuf, estime que « trois millions de poules pondeuses et 800.000 poulettes destinées à les remplacer ont été abattues ». Or il faut un cycle de 21 semaines, soit environ cinq mois entre la naissance du poussin et la première ponte d’une jeune poule. Du coup, à supposer que la pandémie soit maîtrisée très prochainement, il est déjà acquis que la production totale d’œufs en France baissera de 9 % au cours du premier semestre 2022 et de 12 % au cours du second. Du coup la rareté fait augmenter les prix, d’autant plus que les coûts de production sont aussi en augmentation depuis des mois avec la flambée des prix de l’énergie et des aliments à base de céréales.
Dans la filière du foie gras, 4 millions de canards en cours d’élevage ont été abattus, surtout dans les Landes et le Gers tandis que la grippe aviaire touche désormais les élevages de la Dordogne et du Lot. La Bretagne, région la plus à l’ouest du pays plutôt épargnée par la pandémie les années précédentes du fait que les migrations d’oiseaux sauvages prennent la direction du sud, est fortement touchée cette année alors qu’elle produit près du tiers des volailles de chair en France. Tout indique donc que les différentes filières de la volaille française vont être durablement perturbées.
aviculturegrippe aviaire France24 - Monde
Indonésie : de la guerre en Ukraine... à une interdiction de l'exportation d'huile de palme
Publié le : 29/04/2022 - 19:17
Sébastian SEIBT
Suivre
L’Indonésie a mis en place, jeudi, son interdiction temporaire de toute exportation d’huile de palme. Cette décision, prise en réaction à la guerre en Ukraine, risque d’avoir des répercussions dans le monde entier, soulignant l’importance de cet oléagineux, souvent décrié pour son coût environnemental.
L’Indonésie a versé de l’huile sur le feu. En pleine flambée des prix alimentaires, le gouvernement a interdit l’exportation d’huile de palme - dont il est le premier producteur et exportateur mondial - à partir de jeudi 28 avril. “J’espère que tout le monde comprendra la nécessité de prendre cette mesure en urgence pour protéger toute la population indonésienne”, a précisé Muhammad Lutfi, le ministre indonésien du Commerce.
Urgence à cause de la guerre en Ukraine. Cet arrêt temporaire des exportations est, en effet, une illustration parfaite de l’effet papillon d'une guerre impliquant deux pays situés à des milliers de kilomètres. “C’est le début d’un effet domino qui pourrait avoir des répercussions économiques et politiques“ bien au-delà des frontières indonésiennes, estime le site The Diplomat, spécialisé dans l’actualité asiatique.
De l’huile de tournesol ukrainienne à l’huile de palme indonésienne
L’huile de palme est en effet présente dans plus de 50 % des produits empaquetés présents dans les grandes surfaces, rappelle la chaîne CNN. Et une pénurie pourrait à terme priver le consommateur de toute une gamme d’articles, depuis sa pâte à tartiner favorite jusqu’à la plupart des shampoings.
Le président indonésien, Joko Widodo, n’a pas pris cette décision par crainte d'une pénurie sur le marché intérieur. “Les raisons ne sont pas agronomiques, puisque localement la production est bien supérieure à la consommation : 49 millions de tonnes produites annuellement, contre 15 millions de tonnes consommées par les Indonésiens”, explique Alain Rival, chercheur à Jakarta pour le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad).
Pour comprendre ce choix, il faut plutôt se tourner vers… l’huile de tournesol. La Russie et l’Ukraine en sont les principaux exportateurs et comblaient, à eux deux, près de 80 % de la demande mondiale. Mais la guerre est passée par là et “la baisse des exportations a eu un effet de substitution en faveur de l’huile de palme, ce qui a eu pour conséquence une forte hausse de la demande et des prix sur le marché international”, détaille Alain Rival. L’huile de palme coûte ainsi 75 % de plus qu’il y a un an à la même période, constate Gro Intelligence, un cabinet d’intelligence économique américain dans une note sur cet arrêt des exportations indonésiennes.
Cette augmentation intervient aussi dans un contexte plus général de hausse des prix des huiles végétales qui ont connu un début d'année difficile. “Il y a eu des problèmes d’effectifs en Malaisie [deuxième producteur d’huile de palme, NDLR], des sécheresses en Argentine [premier exportateur d’huile de soja, NDLR] et au Canada [principal exportateur d’huile de Colza, NDLR]”, indique le Guardian.
Une pression tarifaire de plus en plus inacceptable pour Joko Widodo. L'huile de palme n’est pas seulement l’ingrédient de base pour la cuisson au sein de foyers les plus modestes. “Elle est aussi de plus en plus utilisée dans le mix énergétique indonésien, notamment en tant que biocarburant et une part importante de la croissance de la consommation interne d’huile de palme vient de là”, explique Victor Baron, chercheur indépendant en agronomie.
Agir avant l’Aïd el-Fitr
Depuis janvier, Jakarta a multiplié les tentatives pour freiner la hausse des prix. L’Indonésie avait mis en place des limitations d’exportation d’huile de palme dès janvier, puis avait instauré des aides pour les foyers les plus modestes pour protéger leur pouvoir d’achat.
Et maintenant, l’interdiction totale des exportations. Si le gouvernement s’y est résolu, c'est aussi parce que la fête de l’Aïd el-Fitr - qui marque la rupture du jeûne du mois du ramadan - intervient les 2 et 3 mai en Indonésie et que “les autorités voulaient s’assurer qu’il y aurait suffisamment d’huile de palme à un prix abordable dans le pays qui compte le plus de musulmans au monde”, affirme CNN.
Tandis que Joko Widodo espère s’acheter la paix sociale avec cette mesure, le monde se prépare à en subir les conséquences. Il n’y a, en effet, pas de réelle alternative à l’Indonésie, qui à elle seule engrange 56 % de l’ensemble des exportations d’huile de palme. La Malaisie - avec un peu plus de 33 % des exportations totales - se trouve loin derrière.
Et Kuala Lumpur peut difficilement augmenter sa production. D’abord à cause du Covid-19, qui a poussé le pays a renvoyé un nombre important de travailleurs des palmeraies. Mais outre le manque de main d’œuvre “il n’y a plus non plus de terres supplémentaires disponibles en Asie du Sud-Est”, souligne Alain Rival, du Cirad. Ce qui, par ailleurs, est une bonne nouvelle environnementale puisqu’il “ne faut donc pas s’attendre à une reprise de la déforestation”, ajoute cet expert.
“L’Afrique est un perdant net de la décision indonésienne”
“Tous les pays vont souffrir”, avertit Rasheed JanMohd, directeur de la Pakistan Edible Oil Refiners Association (Association des raffineurs d’huile alimentaire du Pakistan), interrogé par le Guardian. La décision indonésienne va “renforcer davantage l’inflation en commençant par les prix alimentaires”, explique Trinh Nguyen, analyste pour la banque Natixis.
Tous les produits qui contiennent de l’huile de palme vont devenir plus rares, donc plus chers, tandis que la demande pour les produits de substitution (que ce soit les autres huiles végétales ou les produits ne comportant pas d’huile de palme) risque d’exploser, ce qui devrait aussi faire grimper les prix.
L’effet devrait d’abord se faire ressentir en Inde, en Chine et au Pakistan, les trois plus gros importateurs d’huile de palme, rappelle Trinh Nguyen.
Mais l’impact risque d’être particulièrement douloureux sur le continent africain, souligne l’agence Reuters. Il est, en effet, particulièrement dépendant de cette huile traditionnellement peu cher. “L’Afrique est un perdant ‘net’ de la décision indonésienne car le continent importe environ 16 fois plus d’huile de palme qu’il n’en exporte. Comme il y a plus de consommateurs que de producteurs, la balance est franchement négative à très court terme”, précise Tancrède Voituriez, chercheur au Cirad installé au Nigeria.
En outre, “le continent est globalement moins autonome que d’autres régions pour trouver des alternatives à l’huile de palme”, souligne Victor Baron. Il n’y a pas de substitution locale possible et tout doit être importé, contrairement à l’Amérique du Sud, par exemple, qui peut toujours compter en partie sur sa production d’huile de soja.
L’Afrique n’est cependant pas un continent monolithique. “La Côte d’Ivoire, par exemple, produit 543 000 tonnes par an d’huile de palme et en exporte seulement 240 000 tonnes. Elle devrait ainsi être moins touchée que d’autres pays africains”, nuancent Fabienne Morcillo et Sylvain Rafflegeau, correspondants du Cirad de la filière huile de palme.
Pour les pays qui ont le plus à perdre, le seul espoir est que l’Indonésie lève rapidement cette interdiction. C’est tout à fait possible car l’Indonésie reste économiquement très dépendante de ses exportations d’huile de palme. “Elles ont rapporté 20 milliards de dollars en 2020, et se priver trop longtemps de ces revenus risquent d’avoir un effet important sur les finances du pays”, affirme Trinh Nguyen.
Et puis, Jakarta “risque rapidement de manquer de place pour entreposer toute l’huile de palme qui ne sera pas consommée localement”, indique la note des experts de Gro Intelligence. “Le pays exporte généralement 2,3 millions de tonnes d’huile de palme par mois et ne peut en stocker que 2 million”, précise ce cabinet d’intelligence économique. Il estime que le gouvernement devrait lever l’interdiction des exportations au plus tard dans un mois.
Malgré tout, même en un mois, cette conséquence indirecte de la guerre en Ukraine risque de faire pas mal de dégâts, surtout parmi les populations les plus pauvres pour qui l’huile de palme restait le moyen le moins onéreux de cuisiner.
Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
Je m'abonne
Emportez l'actualité internationale partout avec vous ! Téléchargez l'application France 24
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-6{fill:#fff;}.cls-3{fill:#5bc9f4;}.cls-4{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-5{fill:url(#linear-gradient-3);}.cls-6{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}google-play-badge_FR
CONFLIT OUBLIÉLa guerre en Ukraine, une carte à jouer pour le gouvernement et les rebelles éthiopiens
exportations d'hydrocarburesGaz et pétrole : en pleine guerre en Ukraine, Moscou empoche le jackpot
BBC
China lockdown: What do zero-Covid policies mean for UK prices?
By Nicholas Barrett & Wanyuan SongBBC News
Some of China's biggest cities have been hit by major Covid lockdowns this spring, and it's had a disruptive effect on the country's economy.
However, it's not just people in China who are going to be affected.
As one of the world's biggest exporters, any halt in production could have an impact on prices for consumers across the world, including the UK - which last year imported nearly £70bn worth of goods from China.
Phones
China produces more than a third of the world's electronic goods.
Mobile phones are one of the top categories of goods that the UK buys from China. Between 2020 and 2021, the UK imported £7.3bn worth of telecoms and sound equipment.
Several companies that supply components for Apple - Pegatron, Quanta Group and Compal Electronics - have had to close factories in the Shanghai area because of Covid lockdowns.
By mid-April, the production of three million iPhones had already been affected, according to analysis from investment firm Wedbush Securities, with knock-on effects expected on iPads and MacBooks.
Chinese telecoms giant Huawei has also delayed opening a new plant in Shanghai.
The city produces about one third of all of China's computer chips, while the neighbouring province of Jiangsu produces about 10%.
The sector was already experiencing supply problems because of a surge in demand last year.
Computers
Lockdowns could also affect the production of computers and printers.
This is not just about delays to exports - it is also because China needs to import key materials in order to produce the semi-conductors in these devices.
Covid restrictions mean that deliveries to Europe have been delayed by an average of seven days, says Alicia Garcia-Herrero from the Brussels-based think tank, Bruegel.
Currys PC World told the BBC that the impact of lockdowns was yet to filter through in terms of the availability of products. But it said it was now seeing increasing costs caused by transport problems in China.
China has tried to keep some factories running and ports open by having key workers stay on the premises. However, despite this, it is reported that Shanghai - the biggest container port in the world - is still not operating at normal capacity.
Lockdowns have also lengthened delivery times because Chinese businesses have started shipping their products using alternative ports, which are further away.
Cars
The UK doesn't source many cars directly from China but does buy a lot from the EU, with the bloc accounting for more than 80% of UK vehicle imports in 2020.
EU car production relies heavily on Chinese-made components - for example, most German tyres and brake pads are made in China, according to Chinese official data.
Manufacturing areas such as Guangdong, Jilin and Shanghai have all been under various lockdowns in recent months.
As with electronic goods, car production was also hit by the global chip shortage last year. The sector is now having to deal with transport delays and backlogs caused by lockdowns as well.
In March, the prices for some of the most popular cars in the UK were already as much as 26% higher compared with three years ago, according to one car-buying website.
Ms Garcia-Herrero says if China raises its prices because of increasing costs from the lockdowns, "the consumer in the UK will end up paying for it".
Clothing
Clothing is the fourth largest category of goods imported by the UK from China.
Jiangsu province, 250 km north of Shanghai, accounts for over 12% of China's clothing production, according to official data.
Although many factories remained open by keeping workers in a "closed loop" system, transport problems have affected exports. In April, the province closed more than 100 toll booths on the main roads to Shanghai and other major export hubs, due to Covid restrictions.
A spokesperson for Primark told the BBC that "to date, we have managed to keep any disruption resulting from the lockdown in Shanghai to a minimum".
However, clothing and footwear prices in the UK rose 9.7% in the year to March 2022, according to the Office for National Statistics - with price rises due to global pressures on supply chains and energy costs, according to the UK Treasury.
Cleaning products
China is a major producer of chemicals used widely around the world, and major global chemical manufacturers have plants located in the Shanghai area.
For the UK, they represent the fifth biggest category of imports from China, and one of the most used chemicals is bleach.
Some of the major industry players have said they've been able to keep factories open, but acknowledges they are not always operating at full capacity.
A spokesperson for Unilever, which makes brands such as Cif cleaning products and Domestos bleach, told the BBC that although the costs of raw materials were now at their highest for a decade, so far there has been relatively little impact from lockdowns in China.
Related Topics
BBC
Climate change: Spring egg-laying shifts by three weeks
By Victoria GillScience correspondent, BBC News
"In some parts of this wood, egg-laying has shifted by three weeks," explains Dr Ella Cole of Oxford University.
The softly-spoken, seasoned ornithologist is showing me around a very special field site - Wytham Woods in Oxfordshire; one of the most studied woodlands in the world.
This year is the 75th anniversary of a study that has tracked 40 generations of great tits in the wood.
It is one of the longest-running animal-tracking studies in the world.
It is precisely because this is a decades-long study that has followed every nestling - marking and counting the birds, recording the exact date that females lay their eggs and the date those eggs hatch - that the data has revealed this trend in the timing of critical seasonal behaviour.
"The tits here are actually managing to track the other members of their food chain," explains Dr Cole. "So, that's the peak in the number of the caterpillars they feed on and in the timing of the oak trees [that the caterpillars] feed on.
"The whole sort of food chain has shifted earlier in the spring."
A 75-year study in numbers:
The site was bequeathed to the University of Oxford by a local family in 1942, specifically for the pursuit of science.
Researchers have certainly lived up to the condition of that bequest. In an area of about 800 acres, there are now about 1,200 specially-built nest boxes, some of which have been there, repeatedly occupied by great tits and blue tits, since the project began in 1947.
There are signs of on-going ecological experiments everywhere - with netted bags hanging off branches to catch caterpillars and seed traps laid out beneath the canopy.
But the longest-running of the Wytham Woods experiments is the great tit project.
These birds are relatively short-lived - with an average life span of just under two years - so 75 years of research has tracked 40 generations. "The human equivalent of that would be studying a family tree back to the 10th Century," Dr Cole explains.
She and her colleagues have special permission to access the nest boxes, to mark each nestling and to ring every bird before it fledges.
The detail and longevity of the study has produced some remarkable insights.
One evolutionary study back in 2017 that compared Wytham's great tits with a population in the Netherlands revealed that UK great tits had evolved longer beaks, which appear to allow them to use bird feeders more efficiently.
"In this country we spend more than twice as much on bird food than the rest of Europe put together, so in some ways it's easy to see how we might be causing evolutionary change," says Dr Cole.
Our changing climate has put a renewed focus on the evidence this project has provided about how the natural world is responding - allowing scientists to put all of the aspects of how a population of wild birds works in the context of climate change.
"We can ask how productivity and survival change over time, as well as behaviours like dispersal and migration," says Prof Ben Sheldon from Oxford University, who currently leads the great tit project.
"We're also able to ask how extreme climatic events - increasingly seen as a risk of climate change - affect the population because the length of the study gives us more chance to observe these."
The study shows no sign of slowing down - a small group of researchers has the task of checking about 800 occupied nest boxes every spring. And each year, the timing of their busiest season becomes a little more unpredictable.
Hear more from the Wytham Woods project and its 75 years of discoveries on BBC Inside Science on Radio 4 and BBC Sounds
Follow Victoria on Twitter
More on this story
Record tree losses in northern regions in 2021
Many protected areas do not help wildlife - study
Endangered bird 'has forgotten its song'
Related Topics
France24 - World
Scores of civilians reach safety as Russia renews assault on Mariupol plant
Issued on: 03/05/2022 - 06:40Modified: 03/05/2022 - 07:02
FRANCE 24
Follow
Vedika BAHL
Follow
Ukraine say Russian forces have launched a "powerful assault" on the Azovstal steel plant in Mariupol, where more than 200 civilians are still holed up with Ukrainian fighters, according to the city's mayor. Humanitarian workers say around 100 civilians have successfully been evacuated from the plant and are now in the Ukrainian-controlled city of Zaporizhzhia. Read about the day’s events as they unfolded on our liveblog. All times are Paris time (GMT+2).
04:15am: Russia to boycott UN Security Council meeting with EU committee
In a rare move, Russia will boycott a UN Security Council meeting Wednesday with the EU’s Political and Security Committee (PSC), diplomats said, a further sign of deteriorating relations between Moscow and its United Nations partners.
According to a Russian diplomatic source speaking anonymously Tuesday, Moscow’s decision is linked to the situation in Ukraine.
A Western diplomat told AFP they had no memory of Russia boycotting a Security Council meeting since it invaded Ukraine on February 24.
The annual informal meeting between the council and the PSC has not been held since 2019 due to the Covid pandemic. Wednesday’s meeting is expected to address the EU’s interaction with the UN in countries where both organizations are conducting operations.
Russia, which is one of the five permanent members on the Security Council, has been ousted from several UN bodies, including the human rights council.
At a press conference Tuesday, US Ambassador to the UN Linda Thomas-Greenfield, whose country will assume the Security Council presidency in May, said the council has been “extraordinarily successful” in “isolating Russia” since the end of February.
“Russia is isolated in the Security Council, and every time we have a discussion in the Security Council as it relates to Russia, they are on the defensive and we will continue to keep them on the defensive until they end their brutal attack on the Ukrainian people,” she told reporters.
02:44am: European Council chief ‘confident’ EU will adopt embargo on Russian oil, despite pushback
“Our goal is simple, we must break the Russian war machine,” said European Council president Charles Michel on Tuesday. “I am confident that the council will imminently impose further sanctions, notably on Russian oil.”
Such an embargo could far-reaching impacts, as the EU imports one-third of its oil from Russia, and accounts for two-thirds of the country’s oil exports. FRANCE 24’s Alison Sargent explains:
May 4, 12:21am: Russia strikes Lviv, other parts of western Ukraine
Russian strikes hit several regions across Ukraine on Tuesday, including the western hub of Lviv and a mountainous region bordering Hungary which was targeted for the first time, officials said.
The mayor of Lviv, near the Polish border, said the strikes caused power outages in parts of the city.
“As a result of the rocket strike (on Lviv), two power substations were damaged. A part of the city doesn’t have electricity,” Andriy Sadoviy said on Twitter, adding that one person was wounded.
Authorities also reported strikes in the central region of Kirovograd and the southwestern region of Vinnytsia.
The mountainous region of Transcarpathia, which borders Hungary and Slovakia and which has so far been spared attacks, was also hit Tuesday.
“Services are working on the spot, we are clarifying information about injuries and possible victims,” the head of the region’s military administration Viktor Mykyta said on Telegram.
Ukrainian media said it was the first time the region was hit since the Russian invasion in late February.
While Russia has focused its invasion on Ukraine’s eastern regions, it has also targeted western areas, with the Kremlin warning it will target flows of Western weapons into the country.
FRANCE 24’s Nadia Massih reports from Kyiv:
10:44pm: Donetsk governor says 21 civilians killed in single day
Russian attacks in the eastern Donetsk region killed 21 civilians and injured 27 on Tuesday, regional governor Pavlo Kyrylenko said in an online post.
Kyrylenko said the figure, which included 10 dead at a coking plant in the town of Avdiivka reported earlier, was the highest daily death toll in the region since last month's deadly attack on a railway station in the town of Kramatorsk. More than 50 people died in that attack.
8:55pm: UN chief hopes for 'more humanitarian pauses'
The UN secretary-general says he hopes Ukraine and Russia can organise "more humanitarian pauses" such as the one that allowed the evacuation of scores of civilians from the Azovstal steel plant.
"I hope the continued coordination with Kyiv and Moscow will lead to more humanitarian pauses that will allow civilians safe passage away from the fighting and aid to reach people where the needs are greatest," Antonio Guterres said in a statement, without specifying which locations he meant.
Speaking at the UN headquarters in New York, the UN humanitarian coordinator for Ukraine, Osnat Lubrani, also expressed hope the Azovstal evacuation could be repeated elsewhere.
In the Mariupol plant, "there are civilians still trapped, some of them may have been afraid to come out. Some of them probably couldn't make it," Lubrani said, though she was unable to specify the number of people who remained.
Earlier on Tuesday, Mariupol's mayor said as many as 200 civilians may still be trapped in tunnels under the steel works.
6:50pm: How Ukrainian forces frustrated Russia's advance on Kyiv
While the focus of the war has shifted to the eastern Donbas region, areas north of the capital Kyiv are still reeling from the fighting that saw Ukrainian forces successfully thwart Russia's advance on the capital city.
Reporting from the village of Demydiv, FRANCE 24's Nadia Massih takes a look at the tactics deployed by the Ukrainian army to fend off Moscow's invading troops.
5:58pm: Macron urges Russia to 'live up to its international responsibility'
The Elysée Palace is giving its account of the phone call between Emmanuel Macron and Vladimir Putin earlier today.
Macron's office says the French president told his Russian counterpart that he is willing to work with international organisations to help lift the Russian embargo on Ukrainian food exports via the Black Sea.
The French presidency also said Macron had reiterated that a ceasefire was needed in Ukraine and that he had told Putin that he was deeply concerned about the situation in Donbas and Mariupol.
"I have called on Russia to live up to its international responsibility as a UN Security Council member by putting an end to this devastating attack," a statement quoted Macron as saying.
5:18pm: Red Cross says civilians still trapped in Mariupol 'hell'
The head of the Red Cross in Ukraine says an unknown number of civilians remain trapped in Mariupol and surrounding areas, following the evacuation of more than 100 civilians from the Azovstal plant.
"We would have hoped that many more people would have been able to join the convoy and get out of hell. That is why we have mixed feelings," Pascal Hundt from the International Committee of the Red Cross (ICRC) told journalists by Zoom.
He also expressed concern about signs that intense fighting had resumed in and around the plant but said the ICRC would continue to press for access to the remaining civilians.
5:06pm: Mariupol evacuees reach Ukraine's Zaporizhzhia
Dozens of evacuees who cowered for weeks in the ruins of a steel works in Russian-occupied Mariupol have reached the safety of Ukraine-controlled Zaporizhzhia, where hospitals are ready to treat them.
Reporting from the scene, FRANCE 24's Luke Shrago says buses carrying 127 people arrived in Zaporizhzhia on Tuesday afternoon. Evacuees included 69 people from the Azovstal plant in Mariupol. There were no males aged above 18 and no soldiers.
The United Nations and International Committee of the Red Cross (ICRC) coordinated the five-day operation that began on April 29 to bring out women, children and the elderly from the steel works.
Other families and individuals from outside the steel works joined the convoy of buses and ambulances on its way, the ICRC said.
4:25pm: Russia launches 'powerful assault' on Mariupol plant
Russia has launched an attack on the encircled Azovstal steel works in Mariupol, Ukraine's last redoubt in the port city, after a ceasefire broke down with some 200 civilians still trapped underground despite a UN-brokered evacuation.
In a Telegram video, Captain Sviatoslav Palamar of Ukraine's Azov Regiment said that Russia pounded the steel works with naval and barrel artillery through the night and dropped heavy bombs from planes.
"As of this moment, a powerful assault on the territory of the Azovstal plant is under way with the support of armoured vehicles, tanks, attempts to land on boats and a large number of infantry," Palamar said. He added that two civilians were killed and 10 injured, without providing evidence.
FRANCE 24 could not independently verify his account.
3:45pm: West must stop supplying Ukraine with weapons, Putin tells Macron
Russia's Vladimir Putin has told his French counterpart Emmanuel Macron that the West must stop supplying weapons to Ukraine in a phone call that reportedly lasted two hours.
Putin also accused Kyiv of not taking talks to end the conflict seriously, the Kremlin has said in its account of the conversation.
Accusing Ukrainian forces of committing war crimes, Putin told Macron "the West could help stop these atrocities by putting relevant pressure on the Kyiv authorities, as well as halting the supply of weapons to Ukraine."
Macron's office is yet to comment on the phone call.
3:28pm: UN says 101 people evacuated from Mariupol steel plant
The UN says it has successfully evacuated some 101 people from the Azovstal steel plant and that most are now in Zaporizhzhia, where they are receiving humanitarian assistance.
"Thanks to the operation, 101 women, men, children, and older persons could finally leave the bunkers below the Azovstal steelworks and see the daylight after two months," Osnat Lubrani, UN humanitarian coordinator for Ukraine, said in a statement sent to journalists.
The International Committee of the Red Cross, which was also involved in the safe passage operation, released a parallel statement saying some 100 people from the Mariupol plant area had reached Zaporizhzhia on Tuesday. Among them were some wounded, it added.
3:20pm: Greece, Bulgaria says new LNG terminal will reduce reliance on Russia
Greece and Bulgaria say a new liquefied natural gas (LNG) facility to be built off the northern Greek port of Alexandroupolis will help create a new gas route for Europe and cut reliance on Russian gas.
Last week Moscow cut off supplies to Bulgaria and Poland for refusing to pay in roubles. Greece has been supplying Bulgaria with gas since then.
"Our countries all together are ready to assume a new crucial role in Europe's new energy map," Greek Prime Minister Kyriakos Mitsotakis said at an event to mark the start of implementing the floating storage and regasification unit (FSRU) in Alexandroupolis.
"Recent blackmails by Moscow over natural gas make this cooperation not only necessary but urgent," Mitsotakis added.
The new FSRU, which will be anchored about 18 kilometres (11 miles) off Alexandroupolis port and carry gas to the shore via a 28-kilometre long pipeline, is expected to start operations at the end of 2023.
It will be able to regasify 5.5 billion cubic metres of LNG annually and store 153,500 cubic metres.
2:26pm: Russia targeting Azovstal plant with 'artillery and planes'
The Russian army says its forces and pro-Moscow separatists from the Donbas region are using artillery and planes to target Azovstal, the steel plant in the port city of Mariupol where Ukrainian fighters are making their last stand.
"Using artillery and aircraft, units of the Russian army and the Donetsk People's Republic are beginning to destroy" the "firing positions" of the Ukrainian troops, the defence ministry said in a statement carried by Russian news agencies.
The ministry accused Ukrainian soldiers and members of the Azov militia of exploiting a ceasefire to move into firing positions at the besieged plant.
"A ceasefire was declared, civilians had to be evacuated from Azovstal territory. Azov and Ukrainian servicemen, who are stationed on the plant, took advantage of it. They came out of the basement, they took up firing positions on the territory and in the factory buildings," RIA news agency cited the ministry as saying.
2:00pm: Ukraine will win, UK PM Johnson tells Ukrainian parliament
Ukraine will defeat Russia and once again be a free country, British Prime Minister Boris Johnson said on Tuesday in an address to the Ukrainian parliament via videolink.
Johnson, who announced a further 300 million pounds ($375 million) in military aid to Ukraine, including electronic warfare equipment and a counter-battery radar system, said Britain would continue to supply Ukraine.
"I have one message for you today: Ukraine will win, Ukraine will be free," Johnson said according to a transcript of the address provided by his office.
Johnson said that in its fight against Russia, Ukraine had "exploded the myth of (President Vladimir) Putin’s invincibility".
"The so-called irresistible force of Putin’s war machine has broken on the immoveable object of Ukrainian patriotism and love of country," he said.
1:54pm: India's Modi calls for ceasefire in Ukraine
India's Prime Minister Narendra Modi has called for a ceasefire in Ukraine and peace talks between Kyiv and Moscow, during a visit to Denmark.
"We appealed for an immediate ceasefire in Ukraine and for the adoption of dialogue and diplomacy to resolve the problem," Modi said at a press briefing in Copenhagen.
>> Read more: India’s neutrality on Ukraine tops agenda as Modi heads to Europe
1:36pm: Putin signs decree on new retaliatory sanctions against West
Russian President Vladimir Putin has signed a decree on retaliatory economic sanctions in response to the "unfriendly actions of certain foreign states and international organisations", the Kremlin said on Tuesday.
According to the decree, Russia will forbid the export of products and raw materials to people and entities that it has sanctioned.
The decree also prohibits transactions with foreign individuals and companies hit by Russia's retaliatory sanctions and permits Russian counterparties not to fulfill obligations towards them.
11:08am: Biden to visit Alabama Lockheed plant, highlight Javelin missiles
President Joe Biden heads to Alabama on Tuesday to visit a Lockheed Martin Co facility that manufactures the anti-tank Javelin missile, putting the spotlight on a weapon that has helped Ukraine fight Russia's invasion.
Biden will use the visit to press Congress to approve his proposed $33 billion assistance package for Ukraine, including more than $20 billion in military aid, White House press secretary Jen Psaki said Monday.
Biden will "remind people in the country of why we're fighting, why we're supporting the Ukrainians in this war, the type of equipment and the type of assistance we are providing from the United States ... and why it is urgent to get this funding across the finish line", she said.
11:02am: Slovakia says it will seek exemption from any EU embargo on Russian oil
Slovakia will seek an exemption from any embargo of Russian oil agreed by the European Union in its next set of sanctions against Moscow for its invasion of Ukraine, Slovakia's Economy Ministry said on Tuesday.
The European Commission is preparing a sixth package of sanctions against Russia and is expected to finalise work on Tuesday.
Two EU officials said on Monday the EU executive may spare Slovakia and Hungary from an embargo on buying Russian oil, mindful of the two countries' dependence on Russian crude.
Slovakia gets nearly all of its imported crude from Russia mainly via the Soviet-era Druzhba pipeline, and the country has said it had reserves for 120 days.
10:30am: Ukraine evacuees flee to safety after ordeal in Mariupol steel works
The evacuation operation, overseen by the Red Cross and the United Nations, is taking place amid great security. One hundred people are on board from the Azovstal steel complex, having to travel 200 kilometres through many Russian checkpoints, back into Ukrainian hands. Luke Shrago, FRANCE 24's reporter in Zaphorizhzhia, provides more details below.
10:21am: Russia says it bombed US and European weapons near Ukraine's Odesa
Russia has struck a military airfield near Ukraine's southwestern city of Odesa with missiles, destroying drones, missiles and ammunition supplied to Ukraine by the
United States and its European allies, the defence ministry said on Tuesday.
"High-precision Onyx missiles struck a logistics centre at a military airfield in the Odesa region through which foreign weapons were being delivered," the defence ministry said.
"Hangars containing unmanned Bayraktar TB2 drones, as well as missiles and ammunition from the U.S. and European countries, were destroyed," it said.
Russian missiles and artillery also struck various military targets across Ukraine, including command centres, arsenals, and an S-300 anti-aircraft missile system.
10:14am: Hungary will not support sanctions on Russian oil and gas shipments
Hungary will not support sanctions that would make Russian oil and gas shipments to Hungary impossible, Foreign Minister Peter Szijjarto said in a statement on Tuesday.
Speaking in Kazakhstan, Szijjarto said Russian oil shipments via the Druzhba pipeline accounted for about 65% of the oil Hungary needed and there were no alternative supply routes that could replace that.
8:52am: Mariupol mayor says more than 200 civilians still in Ukrainian city's vast steel plant
More than 200 civilians are still holed up with fighters in a huge steel plant in the southern Ukrainian city of Mariupol, city mayor Vadym Boychenko said on Tuesday.
He said a total of about 100,000 civilians were still in the southern Ukrainian city that has been occupied by Russian forces.
8:07am: Italy aims to be independent from Russian gas by second half of 2024
Italy aims to cut off its dependence on Russian gas by the second half of 2024, Italy's Ecological Transition Minister Roberto Cingolani said in an interview published on Tuesday.
"We should be autonomous by the second half of 2024, we could do without importing Russian gas," Cingolani said in an interview with daily La Repubblica.
Asked about the proposed rouble payment mechanism for Russian Gas, Cingolani said that the EU Commission needs to take "a clear and unambiguous" political decision to avoid responsibility being shifted to individual governments and oil and gas companies.
8:03am: Pope says wants to go to Moscow to meet Putin over Ukraine
Pope Francis said in an interview published on Tuesday that he asked for a meeting in Moscow with Russian President Vladimir Putin to try to stop the war in Ukraine but has not received a response.
The pope also told Italy's Corriere Della Sera newspaper that Patriarch Kirill of the Russian Orthodox Church, who has backed the war, "cannot become Putin's altar boy".
Francis, who made an unprecedented visit to the Russian embassy when the war started, told the newspaper that about three weeks into the conflict, he asked the Vatican's top diplomat to send a message to Putin.
He said the message was "that I was willing to go to Moscow. Certainly, it was necessary for the Kremlin leader to allow an opening. We have not yet received a response and we are still insisting".
He added: "I fear that Putin cannot, and does not, want to have this meeting at this time. But how can you not stop so much brutality?"
Before the interview, Francis, 85, had not specifically mentioned Russia or Putin publicly since the start of the conflict on February 24. But he has left little doubt which side he has criticised, using terms such as unjustified aggression and invasion and lamenting atrocities against civilians.
12:18am: EU prepares for showdown with Russia over oil and gas
The European Union warned member states Monday to prepare for a possible complete breakdown in gas supplies from Russia, insisting it would not cede to Moscow’s demand that imports be paid for in rubles.
The European Commission will on Tuesday propose to member states a new package of sanctions to punish President Vladimir Putin’s Kremlin for its invasion of Ukraine, including an embargo on Russian oil, officials said.
But energy and environment ministers meeting in Brussels on Monday addressed the larger and potentially more complicated issue of Russia’s natural gas, upon which several countries – including EU top economy Germany – depend for much of their power generation.
Moscow has demanded clients from “unfriendly countries” – including EU member states – pay for gas in rubles, a way to sidestep Western financial sanctions against its central bank. It has cut off Bulgaria and Poland after their firms refused to comply.
After the talks, the French chair of the meeting, ecological transition minister Barbara Pompili, and the European commissioner for energy, Kadri Simson, said the 27 member states were united with Poland and Bulgaria and would stockpile gas to be prepare for a breakdown.
Simson said that “following the full procedure as set out by Russia constitutes a breach of sanctions” imposed by the European Union.
She said that, to her knowledge, no European company was preparing to follow Putin’s decree and change its payment methods.
5:51am: New EU sanctions would exclude more Russian banks from SWIFT network, Borrell says
A fresh European Union sanctions package over Russia’s invasion of Ukraine is set to include “more Russian banks” being pushed out of the global SWIFT network, the bloc’s top diplomat Josep Borrell said Monday.
“In the banking sector, there will be more Russian banks that will leave SWIFT,” the global banking communications system, Borrell said during a visit to Panama.
4:26am: Borrell says EU aims to pass new Russia sanctions as early as next week
The European Union hopes to pass the sixth round of sanctions against Russia at the next meeting of the EU Foreign Affairs Council, the bloc’s chief diplomat said on Monday.
Josep Borrell told a news conference in Panama City, where he is on an official visit, the bloc hopes to curb Russia’s energy exports as part of its efforts to sanction Moscow over its invasion of Ukraine.
The European Commission, the executive branch of the union, is expected to propose the package of EU sanctions this week, including a potential embargo on buying Russian oil – a measure that would deprive Moscow of a large revenue stream, but that has so far divided EU countries.
Borrell, who chairs the Foreign Affairs Council meetings, said he hopes the EU will be able to take “measures to significantly limit these imports” but conceded so far there is no agreement from all the members.
“But I am confident that, at least with regard to oil imports, this agreement will be possible between now and the next Council meeting,” he added.
The Council has meetings scheduled for May 10 and May 16 later this month.
2:47am: Ukrainian forces apparently ‘taking ground back’ in Kharkiv
Frank Ledwidge, a senior lecturer in military strategy and law at the University of Portsmouth, United Kingdom, tells FRANCE 24 that the Russian advance has stalled in the Kharkiv area and may force the invading troops to call in reinforcements from the Donbas region.
“It seems the Ukrainians (in Kharkiv) are taking ground back from the Russians and threatening their supply lines,” says Ledwidge. “It looks as if they’re going to need to draw forces away from the Donbas to achieve some kind of rescue of their beleaguered force up there.”
Ledwidge adds that the Russian offensive in Donbas is beginning to slow down, having failed to achieve the kind of breakthrough Moscow was seeking.
1:08am: Russia plans to ‘annex’ Ukraine’s Donetsk, Lugansk regions with sham referendums, US official says
Russia is planning imminently to “annex” the two eastern regions of Ukraine battered by its invasion after failing to overthrow the Kyiv government, a senior US official said Monday.
“According to the most recent reports, we believe that Russia will try to annex the ‘Donetsk People’s Republic’ and ‘Lugansk People’s Republic’ to Russia,” said Michael Carpenter, the US ambassador to the Organization for Security and Co-operation in Europe.
“The reports state that Russia plans to engineer referenda upon joining sometime in mid-May,” he told reporters in Washington.
Carpenter said that the United States also believed Russia was considering a similar plan in a third region, Kherson, where Moscow has recently solidified its control and imposed use of its ruble currency.
“We think the reports are highly credible. Unfortunately we have been more right than wrong in exposing what we believe may be coming next, and so that is part of what we’re trying to do here.”
12:09am: UK’s Johnson to address Ukrainian parliament, announce new aid package
British Prime Minister Boris Johnson is scheduled to address Ukraine’s parliament, delivering a message that the fight against Russian invasion is Ukraine’s “finest hour.”
Johnson’s office says the UK leader will announce a new 300 million pound ($375 million) package of military aid to Ukraine when he speaks to the legislature by video link on Tuesday. Britain has already sent Ukraine equipment including missiles and missile launchers. The new package includes electronic warfare equipment, a counter battery radar system, GPS jamming equipment and thousands of night vision devices.
In advance extracts of the address released by the prime minister’s office, Johnson evokes a 1940 speech by World War II leader Winston Churchill as the UK fought attack from Nazi Germany. Johnson will say that “the British people showed such unity and resolve that we remember our time of greatest peril as our finest hour. This is Ukraine’s finest hour, an epic chapter in your national story that will be remembered and recounted for generations to come.”
Ukrainian President Volodymyr Zelensky addressed Britain’s Parliament on March 8, and also likened his country’s struggle to Britain’s fight against the Nazis. Johnson visited Kyiv on April 9.
(FRANCE 24 with AFP, AP and REUTERS)
Daily newsletterReceive essential international news every morning
Subscribe
Take international news everywhere with you! Download the France 24 app
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-3{fill:#fff;}.cls-2{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}.cls-4{fill:#5bc9f4;}.cls-5{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-6{fill:url(#linear-gradient-3);}google-play-badge_EN
India and Germany pledge climate cooperation, differ over Ukraine war
Outrage in Israel as Russia's Lavrov claims Hitler had Jewish roots
Truth or Fake
The myth behind 'The Ghost of Kyiv'
El País (ESP)
SANS TITRE
Cualquier bocado que lleve una combinación de jamón y queso fundido tiene algo gustoso y primigenio; son sabores que hemos disfrutado desde pequeños en forma de bocadillos, pizza, flamenquines y demás. Estas sincronizadas cumplen este supuesto al 100%, pero tienen una peculiaridad: el añadido de una pequeña cantidad de crema agria, que aporta un puntito de acidez y cremosidad mucho más interesante que si usamos solamente los dos ingredientes clásicos. Si esta crema te suena a algo muy exótico e imposible de encontrar, busca creme fraiche o nata fresca: es exactamente lo mismo y la encontrarás en muchos supermercados. También puedes prepararla en casa poniendo un chorro de zumo de limón o vinagre a un brik de nata: deja reposar 30 minutos y cuando haya espesado ya tienes tu crema lista.
Le he robado vilmente la receta de estos antojitos a mi amigo mexicano Antonio Luna, al frente de las taquerías Taco Alto y burritos Chula Vista; cuando le pregunto de dónde salió también -qué sorpresa- se refiere a su infancia. “Yo debía tener unos siete años y mi mamá dijo ‘vamos a hacer sincronizadas como en el Norte’, y eran estas”, cuenta (lo que tiene sentido, ya que en la zona norte de México se usan más las tortillas de harina de trigo para estas preparaciones con queso, mientras en el sur triunfan las de maíz).
Lo más complicado por aquí es encontrar el queso que se usa en México: de Oaxaca, Chihuahua o manchego. Su manchego no tiene nada que ver con el nuestro -de oveja y curado-: es un queso tierno de vaca pasteurizado muy fundente y de sabor bastante suave. Se puede imitar con una mezcla de Havarti y mozzarella rallada -la que se usa para la pizza- o, como me recomendaron unas señoras mexicanas encantadoras con las que estuve charlando un día mientras compraba masa de tortillas, tronchón tierno.
Otra buenísima opción para hacer unas quesadillas diferentes es rellenarlas con carne al pastor -lo que se conoce como una gringa-, con aguacate y frijoles, con champiñones previamente salteados o con cochinita pibil, perfectas para cuando queda ese resto que no llega a dar para una ración para todos y amenaza con orbitar en la nevera hasta que se estropee (la cebolla encurtida es obligatoria).
Dificultad
La de recordar que tienes que poner queso y crema a ambos lados del jamón.
Ingredientes
Para 12 sincronizadas
- 24 tortillas de harina (de trigo) de 12 cm
- 12 lonchas finas de jamón dulce
- 300 g de queso fundente rallado (ver arriba)
- 150 g de crema agria
- Pico de gallo o salsa picante para acompañar (opcional)
Preparación
- Poner 12 tortillas sobre la encimera de la cocina. Disponer sobre ellas la mitad del queso y la crema, poner la loncha de jamón doblada, poner encima el resto de queso y crema y cubrir con la otra tortilla.
- Dorar por ambos lados en una sartén hasta que tengan color y el queso esté derretido. Servir inmediatamente, si se quiere con pico de gallo o alguna salsa picante para acompañar (y, si se quiere, una michelada para beber).
Si haces esta receta, comparte el resultado en tus redes sociales con la etiqueta #RecetasComidista. Y si te sale mal, quéjate a la Defensora del Cocinero enviando un mail a defensoracomidista@gmail.com.
BBC
How Covid-scarred Shanghai will finally exit lockdown
By Robin BrantBBC Shanghai correspondent
It's taken more than a month, but Shanghai's leaders now think the city's Covid outbreak is almost contained.
So they've ordered a mass clean-up - an army of people disinfecting thousands of compounds and residential areas aiming to eradicate the virus.
Then China's financial capital will open up, but it will be gradual, tentative, cautious.
The brutal "war" against Omicron has left a scarred city. People as old as 100 were among those who tested positive and were taken to quarantine centres. There were very few exceptions.
In the five weeks that I've been locked down, unable to go any further than the gate at the end of my compound, it's Shanghai's most vulnerable who've suffered the most.
One man called Wu who was quarantined documented what he saw on Douyin (known as TikTok outside of China). "We don't have enough medical resources now, they can't be treated in hospital like in normal days," he said.
At one point he saw an 85-year-old woman who fell ill. She was saved by emergency medics.
We've heard harrowing stories from the family of a 90-year-old woman taken in after she tested positive. Officials insisted she be sent to a government facility.
Her family, who asked not to be identified, were worried about her eating and how she'd go to the toilet on her own. Her husband, also in his 90s and bedridden, was able to stay at home.
Others have told of us about more dire circumstances for patients in a hospital that was hit by this wave of Covid-19 early on. Last month we reported on patients at Donghai Elderly Care Hospital who died after testing positive. This was while the official death toll in the city was zero.
One man told us his 90-year-old sister had died, sharing a room with five others. He has contacted us again and told us all the others in her room have since died.
The BBC has seen a text exchange with a care giver from the hospital who said "a lot died in the intensive care wards", but they added they were "not sure about exact numbers".
The official death toll is now 491, as of 4 May. Almost all of those were elderly and unvaccinated. Only 38% of the over-60s in Shanghai have the full protection of three vaccine jabs.
Some districts have just announced fresh efforts to increase that, a month into lockdown.
At the very top, China's leaders remain adamant that chasing "zero Covid" is the right thing. President Xi Jinping, the man in charge of China's ruling Communist Party, has made it clear there is no change. He believes "persistence is victory".
This is now a test of China's way of dealing with the coronavirus. It's a test of his credibility too.
The language of the battle has evolved, though. Whereas lockdown became known as "static management" in state-controlled media, the government has been forced to shift its goal to what it calls "societal zero"; that is, no positive cases emerging outside controlled quarantine areas.
That goal is close. The reported case numbers are falling, but it's a way off "zero".
The enforcement methods have been harsh at times.
Some people were barricaded into their homes, or forced out of them. Communities, including mine, have been fenced off. Green barriers have appeared all over the city, erected across roads.
There is little room for dissent or to focus on shortcomings.
One man was questioned by police for simply showing his shopping to someone recording on a phone. The slab of pork, as a stamp proved, had been donated from a neighbouring province. His transgression appeared to be highlighting the food supply problems.
A small-scale protest in parts of Shanghai a few days ago was quickly condemned. People were seen banging pots in parts of the city. Officials said it had been influenced by "foreign forces".
This video can not be played
To play this video you need to enable JavaScript in your browser.
One part of China has changed tack, though.
Hong Kong had tough restrictions. It was all but closed off from the rest of the world for a time, but there was no lockdown. Then it was over-run by Omicron.
Hong Kong recorded the highest average weekly death rate in the world, at the time.
Professor Ben Cowling from the University of Hong Kong told me he estimates over 60% of the population were infected, and it now has herd immunity to the BA2 variant.
He said he is worried about another wave of new variants, but, given the spread the city has just been through, he said, "I don't think it will have a high impact".
"My concern in Shanghai would be how long can this go on?" Prof Cowling said.
The number of reported positive cases is "going to drop down slowly", he thinks "but the whole thing could happen again in a month, or two months, or three months if there's another outbreak of Omicron".
Debate about herd immunity and the idea of "living with it" on the mainland has been shut down in public. The focus is on what President Xi has called winning a "final battle".
It's a battle against a virus that China officially declared victory over in the summer of 2020.
But it's one that Xi is determined to win as he heads for a crucial meeting of the Party's Congress in October and what he hopes will be a third term in power, the first leader to do so in a generation.
China's capital Beijing is now trying to stop the virus spreading, repeatedly testing most of its residents.
Defending the seat of power is crucial for the Communist Party's reputation.
Most of China has been virus-free for almost two years, and that remains the case.
But as Omicron threatens there's renewed anxiety. An already fragile economy - still so crucial for global growth and supply chains - is under growing pressure.
Lockdowns in the name of "zero Covid" could be harder and harder to justify.
More on this story
China's elderly suffer in Covid quarantine centres
The hard life of a homeless Shanghai deliveryman
Elderly deaths contradict Shanghai Covid figures
Shanghai hospital struggles with Covid infections
Related Topics
France24 - Monde
Cour suprême américaine : haro sur le droit à l’avortement et plus encore ?
Publié le : 03/05/2022 - 18:15
Sébastian SEIBT
Suivre
La Cour suprême américaine s’apprêterait à mettre un terme à la protection fédérale du droit à l’avortement aux États-Unis, d’après des révélations du site Politico. Une décision qui pourrait constituer un tremblement de terre juridique aux ramifications plus larges que le droit à l’avortement et qu’il serait très difficile de contester.
Ce sont 98 pages qui risquent de mettre le feu aux poudres. Elles ont déjà poussé des centaines de manifestants à se rassembler devant la Cour suprême américaine depuis lundi 2 mai au soir, peu après la publication par le site Politico d'une ébauche de décision des juges qui remettraient en cause le droit à l'avortement.
Réunis pour défendre "le droit des femmes à disposer de leur corps", ces Américains craignent que la plus haute autorité judiciaire du pays revienne sur le célèbre arrêt Roe vs Wade de la Cour suprême. Rendue en 1973, cette décision a offert une protection fédérale aux femmes ayant recours à l'avortement.
Mais depuis la présidence de Donald Trump, la Cour suprême a basculé à droite de l'échiquier politique grâce à la nomination de trois juges conservateurs. Pour le camp républicain, le temps était venu de tourner la page de Roe vs Wade. "Depuis 1970, les conservateurs estiment que la Cour suprême avait outrepassé ses prérogatives avec cette décision", rappelle Jean-Éric Branaa, maître de conférences à l'université Panthéon-Assas et spécialiste de la politique et de la société américaines.
>>À lire aussi : Au Texas, il est désormais presque impossible d'avorter
"Les perspectives sont très sombres pour les militants du droits à l'avortement", affirme Emma Long, politologue et spécialiste de l'histoire de la Cour suprême américaine à l'université d'East Anglia (Norwich). "C'est n'est pas seulement un retour à l'avant 1973 qui se dessine, cette décision, si elle vient à être confirmée, a le potentiel de marquer un retour à la situation juridique du début du XXe siècle", estime, quant à lui, Jacob Maillet, spécialiste du droit constitutionnel nord-américain et professeur à l'université Paris Descartes.
Plus qu'une fuite, un tremblement de terre juridique
Qu'on ne s'y trompe pas : pour l'instant, l'émotion suscitée par les révélations de Politico ne concerne pas (encore) une décision de la Cour suprême. Il s'agit d'un premier jet rédigé par Samuel Alito, l'un des juges de la Cour suprême, qui a fuité à la presse.
Mais "il est très rare que le sens de la décision change entre cette mouture et la version finale", rappelle Emma Long. En fait, cette première version du jugement est toujours rédigée après un vote en interne des neuf juges pour savoir dans quel sens la Cour suprême va trancher une affaire. En d'autres termes, le plus dur est déjà fait avec ce texte, et "les changements à attendre concernent plutôt des éléments de langage et des formulations", précise cette experte.
En l'espèce, dans l'affaire qui leur a été soumise - concernant une loi de 2018 du Mississippi limitant le recours à l'avortement -, il a été expressément demandé aux juges de revenir sur Roe vs Wade. "C'est exactement ce que cette première mouture de la décision fait : elle annule ce précédent et affirme que le droit à l'avortement n'est pas protégé par la constitution", résume Jacob Maillet.
Ce qui est d'autant plus inquiétant pour le camp progressiste, c'est que "la décision s'appuie sur des arguments solides", affirme Jean-Éric Branaa. Les magistrats conservateurs ont adopté une interprétation dite "originaliste" de la constitution pour rejeter Roe vs Wade. Une approche qui consiste à coller au plus près du texte de la constitution et de la signification que les pères fondateurs des États-Unis ont voulu lui donner. Et dans cette optique, la Cour suprême estime aujourd'hui "que le droit constitutionnel à la vie privée ne couvre pas le droit à l'avortement comme cela avait été décidé dans Roe vs Wade", note Éric Branaa.
"Ce qu'il faut bien comprendre, c'est que pour les Américains, et encore plus les 'originalistes', un droit protégé par la constitution est sacré, voire quasi-divin. Et, l'idée que le droit à l'avortement puisse être quasi-divin a toujours eu du mal à être accepté aux États-Unis", explique Jacob Maillet.
Cette lourde défaite annoncée pour les militants du droit à l'avortement sonne donc aussi comme le triomphe du courant "originaliste" au détriment de ceux qui, comme à l'époque de Roe vs Wade, estime que la constitution est "un texte vivant qui doit être interprêté en tenant compte de l'évolution de la société", explique Jean-Éric Branaa.
Le droit à l'avortement et au-delà
Un autre argument des "originalistes", invoqué dans le premier jet de la décision mettant fin à Roe vs Wade, est de dire que tout ce qui n'est pas expressément cité dans la constitution comme relevant de la compétence fédérale est du ressort des États. Roe vs Wade avait donc tort de soustraire la question de l'IVG à la compétences des États.
Une logique qui "ouvre tout un champ des possibles aux conservateurs", estime Jean-Éric Branaa. Dans son histoire récente, la Cour suprême a eu recours au même grand principe du respect de la vie privée pour juger qu'il était illégal de criminaliser l'homosexualité (2003), pour reconnaître le mariage homosexuel (2015), et protéger le droit à la contraception (1965) ou même accorder un droit à la pornographie (1969).
La décision de la Cour suprême sur l'#avortement, ouvre un champ des possibles qui est plutôt inquiétant▶️ Elle serait en effet basée sur la remise en cause du Droit à la vie privée▶️ Or, de nombreuses décisions ont depuis été basée sur le même principe ⤵️
May 3, 2022Autant d'acquis qui pourraient être remis en cause. La Cour suprême pourrait décider de remettre tous ces sujets entre les mains des gouverneurs d'États. Les États-Unis reviendraient ainsi à la situation du début du XXe siècle quand la carte juridique américaine était un "patchwork où chaque État faisait un peu comme bon lui semblait", rappelle Emma Long.
Mais pour cette experte, "le combat tourne pour l'instant autour du droit à l'avortement. Personne ne dit que les conservateurs vont ensuite s'attaquer aux autres sujets".
Peut-on encore sauver le droit à l'avortement ?
Face à la fin annoncée de Roe vs Wade, les libéraux (la gauche politique américaine) ont commencé à débattre fiévreusement des meilleurs moyens de sauver le droit à l'avortement.
L'une des idées principales seraient d'amender la constitution pour y inscrire la protection du droit à l'avortement. "C'est techniquement envisageable mais politiquement impossible", résume Emma Long. Il faudrait, en effet, une majorité des deux tiers dans les deux chambres du Congrès… ce qui est déjà peu probable.
Tout amendement à la constitution nécessiterait en outre d'être ratifié par trois quart des États. "Déjà que les États-Unis ont échoué à faire ratifier un amendement qui reconnaîtrait l'égalité entre les hommes et les femmes, je ne vois pas comment ils réussiraient pour un sujet qui divise beaucoup plus l'opinion", souligne Jacob Maillet.
À défaut d'amendement, l'administration Biden pourrait faire adopter une loi fédérale obligeant, par exemple, les États à offrir des centres d'avortement. Mais "une telle loi risque de ne jamais être appliquée dans les États conservateurs et je ne pense pas que Joe Biden a le soutien politique populaire nécessaire pour engager un bras de fer sur cette question", résume Emma Long.
Mais le président pourrait aussi tenter d'augmenter le nombre de juges siégeant à la Cour suprême et de nommer des magistrats libéraux pour renverser la tendance avant que la décision tant redoutée soit rendue. C'est ce qu'on appelle le "court packing" ("bourrage de la cour") et Joe Biden pourrait y avoir recours en s'appuyant sur sa majorité au Congrès.
Sauf qu'il y a peu de chance qu'il le fasse. D'abord, parce que "les démocrates modérés s'y opposeront très probablement, ce qui fait que le président n'aurait pas de vrai majorité", estime Jacob Maillet. Ensuite, parce que ce serait perçu comme "une manœuvre purement politicienne pour bloquer une décision prise par une cour majoritairement conservatrice, ce qui réduirait considérablement la légitimité de la Cour suprême qui apparaîtrait comme un simple outil politique", avertit Emma Long.
Le président américain ne compte pas, cependant, en rester là. Il a appelé, mardi, les électeurs américains de faire de la protection de l'IVG l'un des grands thèmes de la campagne pour les élections de mi-mandat qui doivent se dérouler en novembre 2022.
Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
Je m'abonne
Emportez l'actualité internationale partout avec vous ! Téléchargez l'application France 24
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-6{fill:#fff;}.cls-3{fill:#5bc9f4;}.cls-4{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-5{fill:url(#linear-gradient-3);}.cls-6{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}google-play-badge_FR
États-Unis : l'Oklahoma restreint l'avortement après six semaines de grossesse
États-Unis : décès de Sarah Weddington, l'avocate qui a obtenu le droit à l'avortement
États-Unis : la Cour suprême prête à annuler le droit à l'avortement
France24 - World
Embedded with the Ukrainian soldiers facing the Russians across no man's land
Issued on: 05/05/2022 - 16:48
Juliette MONTILLY
Follow
In southeastern Ukraine, a group of soldiers man a series of gun emplacements and makeshift trenches in a deserted no-man's land. About four or five kilometres away are the Russians, whose rockets frequently wreak havoc in nearby towns. Soldier Dmytro Sirenko insists that his unit will not leave its positions no matter what, because the Russians want to "push us out and then keep marching".
BBC
James Webb Space Telescope in final stretch
Jonathan AmosScience correspondent@BBCAmoson Twitter
James Webb, astronomy's new super space telescope, has taken another major step to full operational capability.
The $10bn successor to the Hubble Space Telescope is now fully focused and aligned. Light bounces perfectly off its mirrors to form pin-sharp imagery in all four of its instruments.
It just remains to check that the instruments are properly calibrated - that they are delivering their data in a way that's expected and understood.
This should take a couple more months.
Once this is done, James Webb will be ready to wow us with vistas that will be every bit as compelling as those produced by Hubble these past three decades.
"We've now reached the end of the telescope alignment phase - we've delivered perfectly focussed images to all of the science instruments," explained Prof Mark McCaughrean, senior science advisor for the European Space Agency.
"Now we're ready to check the many complicated ways each of them can catch the telescope's light and do the amazing science we dreamed of more than 20 years ago," he told BBC News.
The US space agency Nasa, which leads the Webb project, released a set of engineering pictures on Thursday.
They're not intended to be exciting; they're merely a demonstration that all the hardware is working as it should.
The images show slightly different views of the Large Magellanic Cloud, a small satellite galaxy of our Milky Way.
In view are the points of light made by hundreds of thousands of stars.
The sizes and positions of the images depict the relative arrangement of each of Webb's instruments as they pick up the light coming from the telescope's golden mirrors, including from its 6.5m-wide primary reflector.
Nasa had previously released a sample of this type of imagery for the NIRCam instrument. NIRCam, which is Webb's main camera system, was used to do the initial focusing of the observatory's optics. When that job was complete, engineers had to work through each of the other three instruments (NIRSpec, MIRI and FGS/NIRISS) to confirm that NIRCam's alignment worked just as well for them.
The last instrument to go through this process was MIRI, the Mid-Infrared Instrument whose development was led in part from the UK.
There will be elation today across a host of contributing British institutions to see MIRI's first published image.
If the picture looks slightly fluffy compared with those from the other instruments, it's because MIRI works at longer infrared wavelengths. The puffiness that surrounds the stars is the glow from carbon-rich (organic) molecules in the Large Magellanic Cloud. MIRI's particular sensitivity allows it to tease out different features in the field of view from its instrument counterparts.
Scientists intend to use Webb and its remarkable 6.5m-wide mirror to capture events that occurred just a couple of hundred million years after the Big Bang. They want to see the very first stars to light up the Universe.
They'll also train the telescope's big "eye" on the atmospheres of distant planets to see if those worlds might be habitable.
A joint endeavour of Nasa, Esa and the Canadian Space Agency, Webb is the biggest telescope ever sent into space.
It's so big it had to be folded to fit inside the rocket that took it to orbit. The past four months have been spent unpacking and setting up the hardware. Before launch, many people were worried that Webb's complexity would lead quickly to technical problems. But far from it; engineers have worked through their to-do list like it was a simulation.
"This is the payback for having done things carefully and properly on the ground. And it's just fantastic," said Prof Gillian Wright, the co-principal investigator for MIRI.
"The whole team is buzzing at seeing it all come together. At launch we didn't have an observatory, we've got an observatory now," the director of the UK Astronomy Technology Centre in Edinburgh told BBC News.
Related Topics
France24 - World
Bolivia: Read a book, get out of jail
Issued on: 04/05/2022 - 17:41Modified: 04/05/2022 - 17:42
Sam BALL
Prisoners in Bolivia now have a chance to get out of jail early by reading books. Called 'Books Behind Bars', the new state programme allows inmates to wipe days or weeks off their sentences while also promoting reading and literacy.
France24 - World
'Our windows have melted': Vast landfill fire still burning as India swelters
Issued on: 29/04/2022 - 18:46
Sam BALL
A huge fire that broke out at a vast landfill site in New Delhi, India on Tuesday is still burning three days later, sending plumes of thick, acrid smoke into the air and causing some locals to complain of breathing difficulties. Officials have blamed the fire on a severe heatwave sweeping across South Asia.
France24 - World
Central African Republic adopts bitcoin as an official currency, a first in Africa
Issued on: 28/04/2022 - 19:02Modified: 28/04/2022 - 19:06
Sam BALL
The Central African Republic, one of the world's poorest nations, has become only the second country in the world to adopt bitcoin as an official currency. But some have questioned the need for the cryptocurrency in a country where few even have access to the internet.
BBC
Channel 4 publishes alternative plan to privatisation
Channel 4 has published what its plan for jobs and programming would have been if it was not being privatised.
The government intends to sell off the channel, which is currently owned by the public but funded by advertising.
The network has now released details of how it would have planned to move more jobs out of London and strengthen its support for the creative sector.
The BBC has asked the Department for Digital, Culture, Media and Sport (DCMS) for a comment.
Signalling the government's intention to go ahead with privatisation, Culture Secretary Nadine Dorries said last week that Channel 4 faced "serious challenges" that were restricting its growth - and anyone "choosing to dismiss them" was "burying their head in the sand".
Channel 4 handed its proposals for an alternative to privatisation to the government earlier this year, and published them on Thursday under the title 4: The Next Episode.
Channel 4's proposals included:
The channel said its plan would contribute around £11bn to the UK economy every year and create 13,000 jobs, arguing that those numbers would be lower under privatisation, at around £8-10bn and 9,000-11,500 jobs.
Chief executive Alex Mahon told journalists: "We agree with the government on a number of things - the UK broadcasting industry does face immense challenges, and it's vitally important that we all do everything we can to ensure audiences can continue to enjoy great British content.
"We believe our vision, submitted to government earlier this year, a pretty radical evolution of Channel 4, presented an attractive, realistic and sustainable solution to meet those challenges."
'Disappointing' decision
Mahon championed the type of programming the network currently commissions, saying Channel 4 gave an outlet to successful programmes that would not have otherwise made it to air.
She noted that the producers and stars of programmes such as It's A Sin, Gogglebox and Derry Girls "are all on the record saying only Channel 4 would have taken a risk on those shows".
Mahon said the network "discussed [the proposals] in detail with government, and clearly it's not the choice they made".
She added: "I think that's disappointing and a shame for the UK creative industry, and I think I've laid out really clearly today numerically why I think that will make a negative impact on the creative industries across the UK."
The governments plan to privatise the network, which would see some money from the sale re-invested in the creative sector, has yet to go through the House of Commons and the House of Lords.
Mahon spoke warmly about Dorries, who she said is "well on top of her brief, and very clear in her views about what she wants to achieve in the broadcasting landscape".
More on this story
Netflix among streamers facing new UK regulations
A private Channel 4 'wouldn't make Derry Girls'
What could privatising Channel 4 mean?
Related Topics
France24 - Monde
"Une situation absurde" : la galère des étudiants africains en France après avoir fui l'Ukraine
Publié le : 04/05/2022 - 18:03
Jean-Luc MOUNIER
Suivre
Depuis le début de la guerre en Ukraine, la France a accueilli plus de 50 000 réfugiés, leur permettant d'avoir une protection temporaire ouvrant droit à un travail ou à des aides sociales et médicales. Mais les étudiants étrangers en exil ont été exclus de ce dispositif, et se trouvent aujourd'hui dans une situation complexe qui risque de mettre en péril leur cursus universitaire et leurs parcours professionnels. Témoignages.
Quand il a fui la ville portuaire d'Odessa quelques jours après le début de la guerre en Ukraine, le 27 février, Merdi ne s'imaginait pas que son périple deviendrait un parcours du combattant pour rester en France, où il est arrivé le 11 mars. "On pensait que la France allait bien nous accueillir, mais ce n'est pas ça. On nous dit qu'on n'a pas la nationalité, qu'on était en Ukraine seulement pour étudier et que maintenant, il faut qu'on rentre chez nous", explique cet étudiant congolais de 26 ans.
Le cas de Merdi n'est pas isolé : on estime aujourd'hui à un peu moins de 1 000 le nombre d'étudiants étrangers ayant fui l'Ukraine qui rencontrent les mêmes difficultés pour rester sur le territoire français, selon un décompte des associations de l'Union des étudiants exilés et de France Fraternités.
Le nœud du problème actuel, d'ordre administratif, remonte à début mars quand la plupart des pays de l'Union européenne se sont accordés pour "aider rapidement" les personnes qui fuyaient le conflit en Ukraine. Il a été décidé d'appliquer la directive de protection temporaire – valable trois mois en France – accordant plusieurs droits aux personnes exilées : un droit de séjour, l'accès au marché du travail, à un logement, à l'éducation ou encore à des aides sociales et médicales.
Mais les étudiants étrangers résidant en Ukraine ont été exclus de ce dispositif d'urgence. Plusieurs voix dont Pierre Henry, le président de France Fraternités, ont alors prévenu dès la fin mars, dans une tribune pour le journal La Croix, que "le tri entre réfugiés d'Ukraine nourrirait une accusation de traitement discriminatoire". À France 24, il explique que "la France a exclu les étudiants étrangers de la protection temporaire en leur donnant un titre de séjour d'un mois et en considérant qu'après tout, leur pays d'origine n'étant pas en guerre, ils pouvaient y retourner."
>> À lire sur France24.com, notre reportage : Exode à la frontière Ukraine-Pologne : "Ils nous refoulent juste parce qu'on est Noirs !"
C'est le cas de Sabar. Cet étudiant algérien a fui Lviv (ville à l'ouest de l'Ukraine à quelques dizaines de kilomètres de la frontière polonaise) quand la guerre a démarré, fin février. "La préfecture ne m'a donné qu'un titre de séjour d'un mois, et maintenant on veut que je retourne en Algérie. Mais moi je ne veux pas, j'ai dépensé beaucoup d'argent pour pouvoir aller en Ukraine, étudier et avoir mon diplôme", témoigne le jeune homme de 25 ans.
"L'option kafkaïenne plutôt que celle de la protection pour tous"
Une fois arrivé à Paris, le 14 mars, Sabar a connu la galère pendant deux jours – "j'ai dormi dehors près d'une gare" – avant de trouver un hôtel qui accueillait des réfugiés. Dans une situation administrative précaire, il souhaite simplement poursuivre ses études – interrompues brutalement par la guerre en Ukraine – en France.
"J'ai essayé de m'inscrire dans plusieurs universités : à Paris, à Marseille, à Lyon, à Strasbourg, à Bordeaux… Mais elles ne m'ont pas répondu", poursuit-il. "On va me dire que si je veux un récépissé de six mois [un récépissé de demande de titre de séjour, NDLR] pour pouvoir rester, il faudra que je sois inscrit dans une université ou que j'aie une promesse d'embauche. Ce n'est pas le cas, je n'ai rien trouvé en un mois, et c'est ça mon problème maintenant. Mais je ne veux pas partir."
Même situation pour Merdi, qui s'inquiète de sa situation actuelle : "J'ai peur qu'on me dise de retourner au Congo. Si j'ai l'occasion, j'aimerais continuer mes études dans une université ici. La seule chose que je veux, c'est ça."
Le statut particulier des étudiants africains ayant fui l'Ukraine mobilise plusieurs acteurs en France. Parmi eux, un collectif de présidents d'université et de maîtres de conférences se sont alarmés de leur sort, dans une tribune au journal Le Monde publiée début avril, appelant à "continuer à former les étudiants que l'Ukraine a choisi d'accueillir." Des organisations politiques étudiantes d'extrême gauche, comme Le Poing Levé, essaient aussi d'accentuer la pression sur les présidences d'université pour qu'elles acceptent d'inscrire ces étudiants étrangers pris entre deux eaux.
"C'est une situation absurde, nous avons choisi l'option kafkaïenne plutôt que celle de la protection pour tous : on va vers des situations avec des étudiants qui n'ont pas l'intention de rentrer chez eux, qui vont se retrouver en situation irrégulière sur le territoire français et dans la précarité", explique Pierre Henry. "C'est un véritable gâchis, parce que ces étudiants sont francophones, la moitié de leur formation est déjà assurée et le mieux serait – en toute logique, car leur projet professionnel s'est trouvé totalement anéanti par la guerre – de leur permettre de s'inscrire en France et de poursuivre leurs études."
Des universités commencent, cependant, à changer de position et à accepter d'inscrire des étudiants étrangers. Une "vingtaine sont en phase de pré-accueil, prennent des inscriptions", a expliqué aux Échos Start le 19 avril Mathieu Schneider, président du réseau Migrants dans l'enseignement supérieur.
"Tout le monde est victime de cette guerre"
Le statut administratif des étudiants dans cette situation n'est pas pour autant réglé, et le cas par cas est privilégié par les préfectures, et les décisions semblent varier d'un département à l'autre : plusieurs autres personnes contactées – dont un étudiant congolais résidant dans l'Aveyron – déclarent avoir reçu un titre de séjour provisoire de plusieurs mois, et non un seul comme cela semblait être la règle.
Quelle règle générale prévaut finalement ? Joint par France 24, le ministère de l'Intérieur détaille les dispositifs disponibles pour les personnes éligibles à la protection temporaire, notamment par le biais de l'organisme public Campus France, qui permet aux personnes éligibles de faire une demande d'inscription dans l'enseignement supérieur français.
Concernant la situation des étudiants étrangers actuellement en difficulté en France, Place Beauvau répond que "le traitement des ressortissants de pays tiers est uniquement la déclinaison de la décision du conseil de l'UE activant le mécanisme [de protection temporaire]. Si un ressortissant de pays tiers n'est pas éligible à la protection temporaire, il a vocation à regagner son pays d'origine." Pourtant, d'autres pays ont choisi d'adapter le cadre donné par l'UE et d'accueillir toutes les personnes fuyant l'Ukraine, sans distinctions, comme le Portugal et l'Espagne.
Une vision à géométrie variable en fonction des États membres de l'UE dont le Conseil de l'Europe s'est d'ailleurs alarmé, dans un rapport publié début avril, évoquant un accueil "deux poids, deux mesures" vis-à-vis des réfugiés, demandeurs d'asile et migrants en fonction de leur pays de provenance.
Les étudiants internationaux ont, par conséquent, peu d'options disponibles : soit partir vers ces pays qui ont décidé l'accueil universel de toutes les personnes fuyant l'Ukraine, soit rentrer dans leur pays d'origine, soit faire une demande d'asile ou de titre de séjour pour un autre motif (pour avoir un titre étudiant, salarié ou vie privée et familiale) – à condition de remplir les conditions requises.
Sabar et Merdi ont un rendez-vous en préfecture ces prochains jours pour être fixés sur leur avenir. Le jeune homme algérien "veut continuer ses études et rester en France, c'est la meilleure chose qu'il puisse nous arriver", espère-t-il.
L'étudiant congolais, lui, ne comprend toujours pas pourquoi on le traite différemment d'un autre réfugié : "Personne ne voulait quitter l'Ukraine pour venir en France. Ce n'est pas de notre faute, c'est la guerre qui a causé tous ces problèmes. Tout le monde est victime de cette guerre : les Ukrainiens c'est leur pays, mais nous aussi on vivait là-bas, nous aussi on payait l'université. On a le droit d'être traités comme eux aujourd'hui, il ne devrait pas y avoir de différence."
Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
Je m'abonne
Emportez l'actualité internationale partout avec vous ! Téléchargez l'application France 24
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-6{fill:#fff;}.cls-3{fill:#5bc9f4;}.cls-4{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-5{fill:url(#linear-gradient-3);}.cls-6{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}google-play-badge_FR
REPORTAGE
Exode à la frontière Ukraine-Pologne : "Ils nous refoulent juste parce qu'on est Noirs !"
GUERRE EN UKRAINEReportage : les déplacés ukrainiens à Paris, entre solidarité et imbroglios administratifs
REPORTAGE
Des bénévoles russes accueillent les réfugiés ukrainiens qui cherchent refuge en France
El País (ESP)
SANS TITRE
Por mucho que lloren y pataleen los machotes del chuletón, las hamburguesas vegetales están cada vez más presentes en las tiendas y supermercados españoles. Ya sean veganos, vegetarianos o simplemente personas que quieren comer menos carne por motivos de salud o por conciencia medioambiental, los consumidores de este producto crecen, y la industria responde a esa demanda con propuestas que intentan imitar el sabor y la jugosidad del vacuno.
La cata de hoy va precisamente de ese tipo de hamburguesas que parecen de carne. Y la catadora es Marta Martínez, responsable de Mi Dieta Vegana y buena conocedora de las mismas. Martínez probó a ciegas nueve marcas, y sus valoraciones fueron de lo bueno a lo nefasto. Si quieres verlas, no tienes más que ver el vídeo de arriba.
HAMBURGUESAS VEGETALES DE LA CATA
Beyond Burger
Natur soy
Garden Gourmet
Next Level Burger de LIDL
Gerblé
Hamburguesa Heura
Very Burguer Delatierra
Green Cuisine Findus
BurVeg
France24 - World
Debunking claims that the French president is the head of the EU
Issued on: 29/04/2022 - 18:31
Maros Sevcovic
In one of the final televised debates before the first round of the French presidential election, the far-left candidate Jean-Luc Mélenchon claimed that if he were elected, he would become the head of the European Union for six months. FRANCE 24's Georgina Robertson and Sophie Samaille look at what it actually means to be at the helm of the Presidency of the Council of the EU and how long the French presidency will last.
The action was co-financed by the European Union in the frame of the European Parliament's grant programme in the field of communication. The European Parliament was not involved in its preparation and is, in no case, responsible for or bound by the information or opinions expressed in the context of this action. In accordance with applicable law, the authors, interviewed people, publishers or programme broadcasters are solely responsible. The European Parliament can also not be held liable for direct or indirect damage that may result from the implementation of the action.
Daily newsletterReceive essential international news every morning
Subscribe
Take international news everywhere with you! Download the France 24 app
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-3{fill:#fff;}.cls-2{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}.cls-4{fill:#5bc9f4;}.cls-5{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-6{fill:url(#linear-gradient-3);}google-play-badge_EN BBC
Scooter recall hits India's 'Tesla of two-wheelers'
By Priti Gupta & Ben MorrisMumbai
Robots glide quietly across the vast factory floor of electric scooter firm, Ola Electric Mobility, in the southern India state of Tamil Nadu.
With a parent backed by Japanese investor, Softbank, this start-up is ambitious. Once running at full capacity, the company hopes this factory will churn out more electric scooters than any other plant in the world.
Much of the assembly line work is done by robots, which speedily transport scooter parts around and weld them together.
Perhaps the most striking thing about this factory though is not its sheer size - spread over 500 acres - but the workforce.
Women make up most of the staff which currently number between 1,700 and 1,800. Working as shift managers, test riders, technicians and trainers, it is a first job for many.
However, product roll out has not been going smoothly.
Ola Electric launched its first models, the S1 and S1 Pro, which are powered with rechargeable batteries, in August 2021 - receiving 100,000 orders in just 24 hours.
But since the first deliveries were made in December some customers have complained on social media of technical problems and earlier this week the firm was forced to recall 1,441 of its scooters from a particular batch.
The recall followed a well-publicised incident on March 26 in Pune, when one customer's new vehicle spontaneously caught fire just after it was parked.
A company statement on Sunday said its preliminary assessment showed the "thermal incident was likely an isolated one." But it will carry out diagnostics and health check all the scooters recalled in that specific batch.
"These scooters will be inspected by our service engineers and will go through a thorough diagnostics across all battery systems, thermal systems, as well as the safety systems," chief executive and co-founder of Ola Electric Mobility, Bhavish Aggarwa said in the statement.
BBC News approached the company for more information on this but it declined to comment further.
Not limited to Ola there have also reportedly been three other fires involving different brands of electric scooters, including Indian start-ups Okinawa and PURE EV.
India's shift to electric vehicles
The arrival of affordable electric scooters in India last year was an exciting moment - both for road users and the government.
Like many countries, India is trying to work out how to wean its 1.4 billion population off petrol and diesel towards electric vehicles.
And aside from challenging net zero emissions targets, like many of its neighbours, India is also fending off rising inflation.
Ola Electric Mobility had successfully positioned itself as "the Tesla of electric two-wheelers" according to motoring journalist, Parth Charan who has road tested its vehicles.
And accordingly in March as part of the country's strategy to transition to lower its oil import costs the government announced the firm will get state support to manufacture EV batteries that can store a total of 20 gigawatt-hours of power.
More technology of business:
However, market participants are concerned that some of the problems India's EV manufacturers are now encountering relate directly to a general lack of research in to the domestic market and light regulation.
"We have long relied on technologies made in, and for, other countries and never questioned its applicability to the Indian ecosystem. India has its own dynamics, both from an environmental, as well as operational perspective," says Akshay Singhal founder of Log9 Materials, which makes a rapid charging battery for two-wheelers.
Extreme weather conditions including heatwaves and flooding plus poorly maintained roads in some parts of India make it a really challenging market for auto makers, he underlines.
Mr Singhal feels a lack of rigorous regulation has further allowed manufacturers to rush products on to the market without sufficient quality control and testing.
India's Federation of Automobile Dealers Associations (FADA), is also calling for tougher regulation of the burgeoning EV two-wheeler market.
But "to conclude that we are not stringent would be completely wrong," says Sudhendu Sinha, an advisor at government agency, NITI Aayog. He points out that almost 37,000 electric scooters have already been sold in India and only a handful of those have experienced technical problems.
"We cannot blame the entire industry, or the batteries of the electric vehicles. There may be multiple reasons. So, until the investigations are over... it would not be right to comment. Our prime concern is safety," he adds.
Ola Electric Mobility reiterated that its scooters have been robustly tested at 15 accredited labs with each aspect of the vehicle tested "over a million kilometres across different terrains."
Nevertheless, it will be an uphill battle to win back the confidence of consumers like Krishna Jaiswal, who was shaken by his scooter fire. "Within 15 minutes the scooter turned in to ashes," he tells the BBC in a phone interview.
"We have lost faith in Ola. My friends wanted to buy, but now have decided not to," he says.
Related Topics
France24 - Monde
Guerre en Ukraine : Emmanuel Macron et Narendra Modi appellent à une "cessation des hostilités"
Publié le : 05/05/2022 - 01:41
FRANCE 24
Suivre
Eliott SAMUEL
Le président français a reçu, mercredi soir, le Premier ministre indien, Narendra Modi, à l'Élysée pour un entretien bilatéral suivi d'un dîner. Les deux dirigeants ont appelé à une "cessation immédiate des hostilités" en Ukraine. l'Inde s'est cependant abstenue de condamner ouvertement l'invasion russe.
Après l'Allemagne et le Danemark, le Premier ministre indien Narendra Modi a poursuivi sa tournée européenne en France. Il a été accueilli à l'Élysée par le président Emmanuel Macron, mercredi 4 mai. Ensemble, les dirigeants ont appelé à une "cessation immédiate des hostilités" en Ukraine.
"La France et l'Inde ont exprimé leur profonde préoccupation quant à la crise humanitaire et au conflit en cours en Ukraine", ont-ils souligné à l'issue d'un entretien et d'un dîner de travail. "Les deux pays ont condamné sans équivoque le fait que des civils aient été tués en Ukraine, et appelé à une cessation immédiate des hostilités afin que les parties se réunissent pour promouvoir le dialogue et la diplomatie et pour mettre fin immédiatement aux souffrances de la population."
Seule la France, en revanche, a condamné "avec force l'agression illégale et injustifiée des forces russes contre l'Ukraine".
L'Inde, à la recherche d'un difficile équilibre entre Occident et Russie, qui lui fournit une grande partie de ses besoins en armes et énergie, s'abstient de condamner ouvertement l'invasion russe de l'Ukraine mais appelle au dialogue pour y mettre un terme.
La guerre en Ukraine a des "conséquences bien au-delà de l'Union européenne", y compris en Asie, avait souligné avant l'entretien la présidence française. La France veut "aider les Indiens à diversifier leurs approvisionnements", avait-elle jouté.
Les deux pays se sont dits également "déterminés à répondre de manière coordonnée et multilatérale au risque d'aggravation de la crise alimentaire dû au conflit en Ukraine", l'un des principaux producteurs mondiaux de blé.
>> Guerre en Ukraine : l'Inde prise au piège de sa proximité avec la Russie
Macron invité en Inde
Narendra Modi est le premier dirigeant étranger reçu par Emmanuel Macron depuis sa réélection à la présidentielle. Le Premier ministre indien effectuait sa troisième visite en France depuis 2017, tandis qu'Emmanuel Macron s'est déplacé en Inde une fois en mars 2018.
Narendra Modi a invité le président français à revenir en Inde afin "d'approfondir" la coopération engagée.
Les deux dirigeants ont aussi réaffirmé leur volonté d'intensifier le "partenariat stratégique franco-indien, en particulier dans l'espace Indopacifique".
Un partenariat devenu encore plus important depuis que le Royaume-Uni, les États-Unis et l'Australie ont conclu en 2021 le pacte de sécurité AUKUS, qui a privé la France d'un mégacontrat de sous-marins avec Canberra. Il porte sur la défense – avec de multiples exercices conjoints dans l'océan Indien – et la sécurité, le commerce, l'investissement, la connectivité, la santé et le développement durable.
Signe de ce rapprochement entre les deux pays : New Delhi a notamment acquis 36 avions Rafale en 2016 et six sous-marins Scorpène, tandis que les deux pays coopèrent dans le nucléaire civil, EDF proposant de construire six EPR sur le site de Jaitapur.
Outre leur alliance dans l'énergie solaire, les deux pays souhaitent "renforcer leur coopération relative à l'hydrogène décarboné (...) afin de bâtir un partenariat industriel robuste".
La France entend, en outre, accueillir 20 000 étudiants indiens d'ici à 2025, "ce qui ouvrira de nouvelles perspectives pour la création d'entreprises, de start-up ainsi que pour l'innovation entre les deux pays".
Avec AFP
Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
Je m'abonne
Emportez l'actualité internationale partout avec vous ! Téléchargez l'application France 24
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-6{fill:#fff;}.cls-3{fill:#5bc9f4;}.cls-4{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-5{fill:url(#linear-gradient-3);}.cls-6{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}google-play-badge_FR
ENTRE ÉCONOMIE ET DIPLOMATIEGuerre en Ukraine : l'Inde prise au piège de sa proximité avec la Russie
Guerre en Ukraine : à Berlin, le Premier ministre indien Narendra Modi appelle au "dialogue"
Narendra Modi en Europe : l'Ukraine et la neutralité de l'Inde au menu des discussions
Valeurs Actuelles
Le miracle finlandais de l’hiver 1939
L’état-major de l’Armée rouge l’avait promis à Staline : ce serait une offensive éclair. En deux ou trois semaines, la petite Finlande serait amenée à résipiscence. Mais à la guerre, rien ne se passe comme prévu. Lorsque les troupes soviétiques s’élancent, le 6 décembre 1939, dix jours après le début de la guerre, contre les positions de l’armée finlandaise à Taipale, dans l’est de la Carélie, elles sont aussitôt repoussées.
Sur l’immense front de 1 000 kilomètres qui va de l’isthme de Carélie à la péninsule de Rybachii, à travers la forêt boréale, les soldats russes, harcelés par les embuscades des fantassins à ski, invisibles dans leurs tenues de camouflage blanches, échouent partout à faire une percée. Mi-décembre, deux divisions soviétiques sont encerclées au nord du lac Ladoga. Plus au nord, à hauteur de la ville de Suomus-salmi, deux autres divisions sont détruites par l’armée finlandaise, pourtant inférieure en nombre. À la fin janvier, l’assaillant a été repoussé à la frontière.
Depuis des années, Moscou faisait pression afin d’obtenir des concessions militaires ou au moins une neutralisation de son voisin.
Cet épisode est demeuré dans l’histoire de ce petit pays, alors peuplé de 3,5 millions d’habitants à peine (l’URSS en compte 170 millions à l’époque), comme “le miracle de la guerre d’Hiver”. L’Armée rouge a commencé à bombarder le poste-frontière de Mainila, en Carélie soviétique, l’après-midi du 26 novembre 1939. Moscou incrimine aussitôt la Finlande et en profite pour dénoncer le pacte de non-agression conclu sept ans plus tôt avec Helsinki. Au matin du 30 novembre, à 6 h 50, après un barrage d’artillerie, l’Armée rouge attaque sur un large front, depuis le golfe de Finlande au sud jusqu’à la mer de Barents au nord. Le maréchal Gustaf Mannerheim, 72 ans, est nommé commandant en chef des armées finlandaises.
La supériorité militaire russe est écrasante : 23 divisions, soit 450 000 soldats appuyés par 2 000 chars, autant de pièces d’artillerie et un millier d’avions, se lancent à l’assaut. En face, l’armée finlandaise ne peut aligner que 300 000 hommes, peu de blindés, une centaine d’avions. Dès le premier jour, la capitale, Helsinki, est bombardée et la Diète – l’assemblée législative – est évacuée. Le 1er, Radio Moscou annonce la formation dans un des villages occupés d’un “gouvernement de la République populaire finlandaise” composé de communistes finlandais prêts à collaborer. Depuis des années, Moscou faisait pression afin d’obtenir des concessions militaires ou au moins une neutralisation de son voisin. Le pouvoir soviétique n’a pas oublié que la Finlande, grand-duché autonome au sein de l’empire russe, n’est indépendante que depuis 1917.
Un esprit de cohésion nationale inédit
Tout au long du mois d’octobre 1939, les diplomates soviétiques réclament avec insistance le contrôle des îles du golfe de Finlande et des cessions de territoires en Carélie afin d’élargir une zone de sécurité située autour de Leningrad jusqu’à Mourmansk. Staline peut hausser le ton : dans le pacte de non-agression que l’URSS vient de signer avec l’Allemagne hitlérienne, la Finlande et les républiques baltes ont été reconnues par Berlin comme parties de la zone d’influence soviétique. Pourtant, le gouvernement finlandais tient bon. Ses services de renseignements l’ont convaincu que Moscou bluffait.
En France comme au Royaume-Uni, la bravoure des Finlandais est vécue comme une guerre par procuration avec l’Allemagne
L’invasion a donc pris les autorités finlandaises par surprise. Mais un esprit de cohésion nationale inédit prévaut. “Blancs” (conservateurs) et “rouges” (socialistes), qui s’étaient affrontés au lendemain de l’indépendance dans une guerre civile meurtrière de cent jours, s’unissent face à l’envahisseur. Et l’armée, quoique sous-équipée, tient ses lignes avec un courage qui force l’admiration. Face aux Soviétiques, les Finlandais mènent une guerre d’embuscades meurtrières. Lorsqu’ils doivent reculer, ils minent leurs arrières. Dans la ville frontalière de Terijoki, on se bat dans les rues. La propagande exalte l’héroïsme des tireurs d’élite. L’un d’entre eux, Simo Häyhä, un petit caporal de 34 ans, surnommé “la mort blanche”, sera crédité d’avoir abattu 505 soldats de l’Armée rouge avec son fusil M28 Pystykorva. Blessé à la mâchoire en mars 1940 et défiguré, il mourra dans son lit en 2002.
Cet esprit de résistance vaut aux Finlandais l’appui de l’opinion occidentale, d’autant plus passionnée par ce conflit que, sur le front ouest, c’est la “drôle de guerre”. En France comme au Royaume-Uni, la bravoure des Finlandais est vécue comme une guerre par procuration avec l’Allemagne, alliée de l’Union soviétique, qui n’a pas encore lancé d’offensive. « Tandis que les délégations préparent la condamnation de l’agresseur, le délégué de l’URSS [à la Société des nations, l’ancêtre de l’Onu] discute, commente et ironise » , s’indigne ainsi Paris-Soir , le 10 décembre.
“Staline vient donc de recevoir une terrible leçon”
Son envoyé spécial dans l’extrême nord raconte, le 23, comment les troupes soviétiques « dans cette région où la nuit dure vingt-deux heures par jour reculent devant le froid, harcelées par les contingents finlandais » . Quatre jours plus tard, le journaliste interroge un prisonnier de l’Armée rouge qui lui sert la propagande de Moscou : « Staline a assez d’avions pour couvrir le soleil. » La veille de Noël, le Figaro relate une « grave défaite » de l’Armée rouge : au nord du lac Ladoga, « les soldats russes qui n’ont pas été tués se sont rendus. Les pertes seraient considérables : 20 000 hommes et un matériel important, dont de nombreux tanks et des canons. » Et le journal de conclure : « Staline, qui croyait que la guerre contre son petit voisin serait une promenade militaire, vient donc de recevoir une terrible leçon. »
Au début février 1940, l’Armée rouge lance une nouvelle offensive générale.
Malgré la sympathie que leur courage inspire, les Finlandais restent seuls. Certes, quelques Suédois se sont portés volontaires au secours du voisin agressé. Londres et Paris ont envisagé l’envoi d’un corps expéditionnaire, mais la Suède neutre refuse tout passage par son sol. Or, à Moscou, après la stupeur initiale, Staline s’est ressaisi. Il confie à son général préféré, Semion Timochenko, le commandement des opérations. Les effectifs des troupes sur le front sont doublés. Au début février 1940, l’Armée rouge lance une nouvelle offensive générale. Face à la supériorité numérique de l’ennemi, l’armée finlandaise doit se replier en bon ordre sur sa deuxième ligne de défense. Le 23, Moscou fait part de ses conditions de paix : la Finlande devra céder la Carélie, la région située autour du lac Ladoga et lui louer la presqu’île de Hanko pour trente ans. Consulté par son gouvernement, le maréchal Mannerheim fait un compte rendu désespéré de la situation : il n’y aura pas de second “miracle”. Le 6 mars, alors que les combats se poursuivent, une délégation conduite par le Premier ministre, Risto Ryti, part négocier à Moscou. Le 12 mars, à 1 heure du matin, un traité de paix est signé. Les Russes ont obtenu ce qu’ils voulaient.
La guerre de Continuation se solde, à la fin de l’été 1944, par une nouvelle défaite.
Le bilan est lourd. L’armée finlandaise déplore la mort de 24 000 hommes et compte 44 000 blessés dont le quart seront des invalides à vie. Un millier de civils sont morts. Les pertes soviétiques sont elles aussi considérables, à la hauteur de la résistance : entre 140 000 et 170 000 soldats tués et un millier de blindés détruits. La Finlande cède des territoires, mais conserve son indépendance et a acquis un prestige nouveau à l’étranger. « Le peuple finlandais a démontré qu’une nation soudée, même modeste par la taille, peut faire preuve d’une capacité à se battre sans précédent, et par là même, résister aux épreuves les plus formidables que le destin lui réserve » , écrira Mannerheim dans ses Mémoires publiés en 1952. Quinze ans plus tard, lui aussi dans ses Mémoires, Nikita Krouchtchev écrira ce que cette guerre aura coûté : « Une victoire à un tel prix est en réalité une défaite morale. Nous tous, à commencer par Staline, avons senti dans cette victoire une défaite. »
L’opération Barbarossa, l’invasion surprise par Hitler de l’URSS, déclenchée le 22 juin 1941, va offrir aux Finlandais l’occasion d’une revanche contre les Soviétiques dès le 25 juin. Malgré des débuts prometteurs, la guerre de Continuation se solde, à la fin de l’été 1944, par une nouvelle défaite. Les Soviétiques obtiennent une nouvelle rectification de la frontière et d’énormes réparations financières, mais, échaudés par la résistance finlandaise, ils renoncent à imposer une “démocratie populaire” à Helsinki.
Le souvenir de la guerre d’Hiver aura préservé la souveraineté du pays. Un « accord d’amitié, de coopération et d’assistance mutuelle » entre les deux pays sera signé le 6 avril 1948. La Finlande ne rejoindra pas l’Otan, fondée l’année suivante. On appellera son statut la “finlandisation”.
France24 - Monde
"Otoniel", le plus grand narcotraficant de Colombie, extradé vers les États-Unis
Publié le : 05/05/2022 - 04:42Modifié le : 05/05/2022 - 04:48
FRANCE 24
Suivre
Bilal TARABEY
Le plus grand narcotrafiquant de Colombie, "Otoniel", chef du Clan del Golfo, a été extradé mercredi vers les États-Unis où il est réclamé par un tribunal de New-York, a triomphalement annoncé le président colombien Ivan Duque.
C'est une victoire dans la guerre contre la drogue menée par la Colombie. Le plus grand narcotrafiquant du pays, Dairo Antonio Usuga, alias "Otoniel", a été extradé mercredi 4 mai vers les États-Unis où il est réclamé par un tribunal de New York, a annoncé fièrement le président colombien Ivan Duque. Il a ajouté que le chef du Clan del Golfo "ne peut être comparé qu'à Pablo Escobar", célèbre narcotrafiquant co-fondateur du Cartel de Medellin, abattu par la police en 1993.
Quiero informar que fue extraditado Dairo Antonio Úsuga alias 'Otoniel'; el narcotraficante más peligroso del mundo, asesino de líderes sociales y policías, abusador de niños, niñas y adolescentes. Hoy triunfan la legalidad, el Estado de Derecho, la #FuerzaPública y la justicia. pic.twitter.com/K66UhJuWkE
May 4, 2022"Il s'agit du trafiquant de drogue le plus dangereux du monde, du meurtrier de leaders sociaux et de policiers, d'un violeur d'enfants et d'adolescents. Aujourd'hui, la légalité, l'État de droit, la force publique et la justice triomphent", s'est félicité le chef de l'État colombien.
"Otoniel", âgé de 50 ans, avait été arrêté le 23 octobre dans le nord-ouest du pays lors d'une vaste opération militaire. Il est poursuivi pour trafic de drogue depuis 2009 devant un tribunal de New York et sa tête était mise à prix 5 millions de dollars par les États-Unis.
Les médias locaux ont diffusé les images d'un convoi d'imposants véhicules blindés, escortés de policiers lourdement armés, se rendant vers l'aéroport de Bogota. La présidence a également publié des photos d'"Otoniel", menotté et veste grise, à bord d'un jet, peu avant le décollage de l'appareil.
Une peine aux États-Unis, puis en Colombie
Des proches des victimes d'Otoniel avaient demandé une "suspension" de l'extradition, estimant que cette procédure allait "soustraire à la justice un chef paramilitaire qui a commis des crimes contre l'humanité dans notre pays". Ils invoquaient leur droit de connaître la vérité et de recevoir des réparations.
Mais la justice colombienne a finalement donné son feu vert à son extradition, a indiqué à l'AFP l'équipe de défense de Dairo Antonio Usuga.
Toutefois, une fois sa peine accomplie aux États-Unis, le chef du Clan del Golfo "reviendra en Colombie payer pour tous ses crimes commis dans notre pays", a assuré le chef de l'État colombien. Il a aussi "remercié" la Cour suprême, le Conseil d'État ainsi que la JEP (une juridiction spéciale enquête sur le conflit armé en Colombie) "pour avoir évité les manipulations intentionnelles de ce criminel pour tenter d'éviter cette extradition".
Des incidents durant la détention
La détention sous haute surveillance à Bogota du baron de la drogue a été marquée par plusieurs incidents et polémiques.
Des enregistrements de ses témoignages devant la Commission de la vérité, instance qui enquête sur les violations des droits humains pendant le conflit armé en Colombie jusqu'à la signature de l'accord de paix de 2016, ont été volés par des inconnus.
La police colombienne avait également interrompu une audition d'"Otoniel", disant soupçonner une tentative d'évasion.
De son côté, le média en ligne indépendant Cambio avait estimé que certains voulaient faire taire le narcotrafiquant, qui aurait déclaré durant ses auditions que l'armée continuait à travailler en complicité avec des paramilitaires d'extrême droite dans certaines régions du pays.
Selon la presse, citant un document de la JEP, "Otoniel" aurait mis en cause 63 personnes, prétendument liées au Clan de Golfo, dont un ancien ministre, un ancien directeur national des services de renseignements, six anciens gouverneurs et quatre anciens membres du Parlement. D'après ses avocats, le baron de la drogue a affirmé également avoir organisé sa reddition.
En cinq décennies de guerre contre la drogue soutenue par les États-Unis, la Colombie a tué ou capturé plusieurs barons de la drogue, le plus connu du grand public étant Pablo Escobar auquel une série télévisée à été dédiée.
Mais le pays reste premier producteur mondial de cocaïne et les États-Unis le principal marché, tandis les violences liées au trafic perdurent.
Avec AFP
Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
Je m'abonne
Emportez l'actualité internationale partout avec vous ! Téléchargez l'application France 24
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-6{fill:#fff;}.cls-3{fill:#5bc9f4;}.cls-4{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-5{fill:url(#linear-gradient-3);}.cls-6{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}google-play-badge_FR
L'extradition d'un proche de Maduro vers les États-Unis suscite l'ire de Caracas
En Colombie, le chef de la diplomatie américaine salue son "meilleur allié" dans la région
Arrestation d'"Otoniel", le plus grand narcotrafiquant de Colombie
France24 - Monde
Guerre en Ukraine : Andrij Melnyk, le poil à gratter diplomatique de Kiev à Berlin
Publié le : 04/05/2022 - 18:41
Sébastian SEIBT
Suivre
Andrij Melnyk, l'ambassadeur ukrainien en Allemagne, a osé comparer, mardi, le chancelier allemand Olaf Scholz à une "saucisse vexée". Ce n'est pas la première provocation de ce diplomate qui n'a pas son pareil pour appuyer là où ça fait mal à l'Allemagne, qui a souvent été critiquée pour ses hésitations dans sa politique à l'égard de l'Ukraine.
Ce n'est pas tous les jours que le chancelier allemand, Olaf Scholz, se fait surnommer en public la "saucisse [Leberwurst, littéralement saucisse de foie à tartiner, NDLR] vexée". C'est encore plus rare quand une telle comparaison sort de la bouche d'un diplomate aguerri, juriste de formation, qui maîtrise parfaitement la langue de Goethe et a la réputation d'être une personne "très raffinée".
Mais Olaf Scholz n'a pas dû être plus étonné que ça. Cette sortie à la limite de l'insulte à chancelier a été prononcée par Andrij Melnyk, l'ambassadeur d'Ukraine en Allemagne. Depuis le début de la guerre, son langage fleuri et ses coups de gueule l'ont élevé au rang de "diplomate le moins diplomate de l'histoire", selon le Süddeutsche Zeitung ou encore d'émissaire étranger "le plus étrange que l'Allemagne a[it] jamais connu", d'après le journal Frankfurter Allgemeine Zeitung.
"Saucisse vexée", "trou du c…", "ferme ta gueule"
Si ce diplomate de 46 ans, toujours impeccablement vêtu et adoré par les médias, s'en est pris directement au chef du gouvernement cette fois-ci, c'est parce que ce dernier venait d'annoncer qu'il ne se rendrait pas à Kiev dans l'immédiat. La raison ? Il n'avait pas apprécié le refus du gouvernement ukrainien de recevoir, en avril, le président allemand Frank-Walter Steinmeier. Les Ukrainiens l'accusent d'avoir favorisé la politique conciliante de l'Allemagne envers la Russie sous Angela Merkel.
Face à la réaction d'Olaf Scholz, Andrij Melnyk a voulu remettre les points sur les i : "On parle ici de l'attaque la plus brutale contre un peuple en Europe depuis la Seconde guerre mondiale, ce n'est pas une cour de récréation. Cette attitude de saucisse vexée n'est pas digne d'un chef d'État", a-t-il déclaré à la télévision allemande.
Les sociaux-démocrates du SPD – le parti d'Olaf Scholz – se sont tous indignés, bien que modérément, regrettant le ton employé par le diplomate ukrainien. Mais sans plus. En fait, tout le monde a accepté que, ces jours-ci, lorsque Andrij Melnyk s'exprime, l'Allemagne déguste.
Les soirées twitter de monsieur l'ambassadeur ont, en effet, rhabillé pour l'hiver bon nombre de protagonistes. "Vous êtes vraiment un trou du c…", a-t-il ainsi lancé à un politologue allemand qui, début mars, avait appelé Kiev à se rendre pour ne pas "prolonger inutilement la guerre". Une amabilité qu'il a aussi adressé au député du SPD Michael Roth, coupable à ses yeux de rester trop flou sur l'aide à apporter aux Ukrainiens. Fabio De Masi, un élu du parti de gauche radicale, Die Linke, a écopé, quant à lui, d'un "ferme ta gueule" après avoir voulu parler des éléments d'extrême droite dans l'armée ukrainienne.
Andrij Melnyk n'a pas la provocation ou même l'insulte gratuite. Chaque soir, "je me demande si j'ai fait avancer la cause de mon pays ou si j'ai énervé un nouveau responsable allemand pour rien", a-t-il raconté au Frankfurter Allgemeine Zeitung qui lui a consacré un portrait.
Grande gueule de la diplomatie ukrainienne
"Il est convaincu que l'Allemagne ne bougera que si on exerce une pression maximum sur elle", estime Julia Friedrich, spécialiste des questions de sécurité ukrainienne et des relations germano-ukrainiennes au Global Public Policy Institute de Berlin.
Pour un diplomate comme Andrij Melnyk, cela signifie ne pas se contenter d'évoquer les sujets en prenant mille et une précautions pour rester fidèle au sacro-saint principe de réserve des diplomates. L'émissaire ukrainien "n'a pas de filtre et un accès garanti 24h/24 à n'importe quel plateau télé", souligne la ZDF.
Une combinaison explosive pour quiconque apparaîtrait comme un obstacle à la mission qu'Andrij Melnyk s'est fixée depuis le début de la guerre : convaincre les Allemands à livrer des armes lourdes à l'Ukraine et participer à un embargo sur le gaz et le pétrole russe.
>> À lire aussi sur France24.com : Guerre en Ukraine : le dilemme allemand de la livraison de chars à Kiev
Il ne manque pas une occasion de vilipender les hésitations du gouvernement allemand à ce sujet et épingler ceux qui, à ses yeux, l'incarnent. Il ne s'est pas privé, par exemple, de rapporter aux médias l'entretien qu'il avait eu, au lendemain du début de l'invasion russe, avec Christian Lindner, le ministre des Finances issu des rangs du parti libéral allemand. Ce dernier lui aurait dit ne pas comprendre pourquoi il faudrait imposer des sanctions à la Russie, étant donné que de toute façon la guerre allait être gagnée par les Russes en "quelques heures". "C'est l'entretien le plus pénible que j'ai eu de toute ma vie", a raconté l'ambassadeur. Le ministre s'était empressé de contester avoir jamais tenu de tels propos.
Andrij Melnyk ne s'est pas improvisé grande gueule de la diplomatie à la faveur de la guerre. "Avant cela, il était beaucoup moins connu du grand public, mais avait déjà la réputation de dire ses quatre vérités à son interlocuteur", souligne la chercheuse Julia Friedrich.
Il a été nommé ambassadeur en 2014, après avoir déjà travaillé au consulat général d'Ukraine entre 2007 et 2010. Il a joué un temps au "bon diplomate" qui ne fait pas de vague dans la presse avant de comprendre que "les politiciens n'ont peur que d'une mauvaise image dans les médias", raconte-t-il au Frankfurter Allgemeine Zeitung.
Diplomate critiqué
Il a alors commencé à s'exprimer beaucoup plus fort, notamment pour dénoncer le projet de gazoduc Nord Stream 2 qu'il "voyait comme un préambule à la déclaration de guerre à l'Ukraine", souligne le quotidien Süddeutsche Zeitung.
Andrij Melnyk sait aussi qu'il "avance sur un fil très étroit". Ses inlassables attaques contre les responsables allemands ne lui ont pas valu que des amis. Dans les médias, certains commentateurs le qualifient de "diplomate balourd" qui devrait comprendre qu'on obtient rien en ne se faisant que des ennemis. Le hashtag #renvoyezMelnyk a même eu ses heures de gloire sur Twitter en Allemagne.
"Une partie des responsables politiques allemands lui en veut parce qu'ils voudraient que l'Ukraine remercie l'Allemagne pour le soutien financier et militaire déjà apporté. Mais Andrij Melnyk est là pour leur rappeler qu'il ne juge pas ça suffisant", analyse Julia Friedrich.
La chercheuse juge aussi que ceux qui lui reprochent d'être trop peu conciliant pour obtenir des résultats se trompent. Après tout, "l'Allemagne a voté la semaine dernière en faveur de l'envoi d'armes lourdes à l'Ukraine. Ce n'est pas uniquement grâce aux efforts d'Andrij Melnyk, mais il y est forcément pour quelque chose", conclut la spécialiste.
Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
Je m'abonne
Emportez l'actualité internationale partout avec vous ! Téléchargez l'application France 24
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-6{fill:#fff;}.cls-3{fill:#5bc9f4;}.cls-4{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-5{fill:url(#linear-gradient-3);}.cls-6{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}google-play-badge_FR
exportations d'hydrocarburesGaz et pétrole : en pleine guerre en Ukraine, Moscou empoche le jackpot
MYTHEGuerre en Ukraine : le "fantôme de Kiev", faux pilote mais vrai atout de propagande
ANALYSE
Guerre en Ukraine : les Occidentaux veulent inscrire leur soutien militaire dans le temps long
BBC
Falklands war: Welsh guard reveals unseen images
By Natalie GriceBBC News
This video can not be played
To play this video you need to enable JavaScript in your browser.
When Tim Rees bought himself a camera while first serving in the Welsh Guards in the 1980s, he could not have foreseen how it would change his life.
Falklands War veteran Tim, of St Twynnells, Pembrokeshire, describes his life up to that point as a regular young soldier "doing bits and pieces with the army".
He was taking pictures at a winter sports' day when he noticed the commanding officer moving towards him.
A young private at the time, he was keen to avoid the attentions of his superior and kept backing away as he took snaps but "eventually, I couldn't go any further".
But the commanding officer's (CO) words took him by surprise.
"He said to me, 'I see you're taking pictures and that's a lovely camera you've got there. I want you to get them printed and bring them to me'," Tim said.
When the CO looked at Tim's photographs, he sent him on a photography course at the brigade's headquarters in Berlin.
"I became battalion photographer because of Colonel Guthrie… a wonderful man and it was him who first gave me belief in myself," Tim said.
"After failing at everything, in education, in life, academically, suddenly I was getting top marks in this photography course in the army.
"Then he put me on to an intelligence photography course and suddenly, I don't know, it was him giving me faith in me, that I just grew as a human being. I appreciate him hugely."
It was in this role that Tim was dispatched to the Falklands when war with Argentina over sovereignty of the south Atlantic islands broke out in April 1982.
Now he has released images from the period which have never been seen by the public before.
He recalls having limited time within daylight hours to take photos.
"I did as much as I possibly could," he said.
"When I was taking those images I was literally grabbing five minutes here or five minutes there.
"We had to do everything within that... window of daylight. We're cleaning our weapons, cooking our food, we're having cups of tea. We're still doing guard duty and watching out."
He describes the Welsh Guard as a "family regiment".
"I knew everybody so I'd go around and everybody is relaxed and doing their own thing. So for me from a photographer's perspective, there were a lot of guys posing and being foolish but you're looking for those photographs when they're relaxed."
The photographs are a mix of the men at work and relaxing, some taken after the ceasefire when a 25 June "Christmas Day" was held in the snow.
But there is one picture - at first glance the empty landscape of the wild islands - that on closer inspection reveals a tragic tale.
Forty-eight men - 32 of them Welsh Guards, like Tim - lost their lives when Argentine plans bombed two logistics ships, the RFA Sir Galahad and the RFA Sir Tristram.
One of those on board the Sir Galahad was Tim's friend, Mark.
"There's one photograph where I've got the back of someone's head and in the distance there's a curl of smoke, and that is Galahad and Tristram burning.
"All we'd known is there's been a call gone out - red, red, red - and then you see Skyhawks [attack planes] looping across the sky and suddenly everybody is shooting at these Skyhawks.
"So the sky is just full of tracer rounds aiming at these planes and then they go down and they bomb the Galahad and Tristram and then they come back for us," he said.
When they saw the smoke in the distance, the troops realised ships had been hit.
"My first thought was, 'god Mark, I hope you weren't on there, mate'. He was."
Tim's voice breaks and tears fill his eyes as he remembers the loss of his best friend, the emotion still raw even after four decades.
"We knew that our guys were on that ship. That was a tough one."
Unlike many of those who served, Tim was able to work through the experiences after the war. He joined the BBC and the head of drama asked to turn his war story into a drama, Mimosa Boys, screened as part of the Play for Today series.
"It was an incredible experience for me making a whole film but about a period of my life which was still then very fresh in my mind. It gave me a licence to explore my own creativity," he said.
"It was hugely beneficial to me in that I've since written five novels and now this [new] film script as well."
He knows the process has helped him deal with the trauma.
"Because of Mimosa Boys, I had to talk about it. Writing Insights, my memoir, I had to really relive those moments and remember them and try and put them in some kind of context, and that is cathartic," he said.
"One of the problem I think with a lot of the guys who have PTSD is they don't talk about it. Maybe they haven't had the opportunity to talk about it, maybe they don't know how to talk about it."
He had a revelation years after he started writing about how the creative process might have eased the burden he carried.
In a conversation with his father about 10 years ago, Tim mentioned that he had never suffered from PTSD.
But his father told him that he had - when he had returned from the conflict to live at home for a while.
"Apparently, I was screaming at night and crying my eyes out," Tim said.
"I don't remember that."
More on this story
Horrors and heroism on the Falklands front line
Soldier thanks war nurse who helped save his life
Injured Falklands veteran and nurse reunited
Veteran describes firing first Falklands shots
Related Topics
France24 - Monde
Haïti : l'ONU s'inquiète du recrutement d'enfants par les gangs
Publié le : 05/05/2022 - 02:24
FRANCE 24
Suivre
Le bureau de l'ONU en Haïti s'inquiète, mercredi, de l'embrigadement d'enfants par les gangs qui gangrènent l'île, "une des six violations graves du droit de l'enfant".
L'emprise des bandes armées en Haïti alarme le bureau local de l'Organisation des Nations unies (ONU), alors qu'au moins 39 civils ont été tués depuis le 24 avril, lors d'affrontements entre bandes criminelles. L'institution "s'inquiète particulièrement du recrutement de mineurs au sein des gangs, une des six violations graves du droit de l'enfant", dans un communiqué publié mercredi 4 mai.
Depuis plusieurs décennies, les bandes armées sévissent dans les quartiers les plus pauvres de la capitale haïtienne, Port-au-Prince, mais elles ont drastiquement accru leur emprise à travers la ville et le pays ces dernières années, multipliant assassinats et enlèvements crapuleux.
La semaine dernière, une vidéo, qui a largement circulé sur les réseaux sociaux en Haïti, montre un enfant d'une dizaine d'années, son visage masqué, qui exhibait une arme automatique de gros calibre. Dans ce clip, tourné à Martissant, un quartier pauvre de l'ouest de Port-au-Prince totalement contrôlé par des gangs depuis juin dernier, le garçon explique être en guerre avec le chef d'une bande armée rivale à la sienne.
L'ONU a dénoncé cet enrôlement d'enfants dans la criminalité organisée alors que les affrontements entre gangs paralysent désormais aussi la banlieue nord et est de la capitale haïtienne.
Un bilan humain difficile à établir
Le bureau des Nations unies en Haïti a ainsi "condamné la violence des gangs armés depuis le 24 avril qui affecte les communes du nord et nord-est de Port-au-Prince, tuant des dizaines d'Haïtiens et blessant et déplaçant des milliers d'autres".
La protection civile haïtienne a notamment estimé mercredi "qu'entre le 24 avril et le 2 mai, au moins 39 personnes auraient été tuées, 68 blessées et 8 portées disparues" dans cette zone qu'au moins 9 000 personnes ont été contraintes de fuir précipitamment en raison des violences.
L'établissement d'un bilan humain précis de ces affrontements est encore impossible car les équipes de la protection civile et celles des organisations de défense des droits humains ne peuvent se rendre dans ces quartiers où les fusillades résonnent quotidiennement.
Avec AFP
Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
Je m'abonne
Emportez l'actualité internationale partout avec vous ! Téléchargez l'application France 24
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-6{fill:#fff;}.cls-3{fill:#5bc9f4;}.cls-4{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-5{fill:url(#linear-gradient-3);}.cls-6{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}google-play-badge_FR
Haïti : un puissant chef de gang extradé vers les États-Unis
En Haïti, crash meurtrier d'un petit avion près de Port-au-Prince
En Haïti, le calvaire des familles piégées au milieu d'une guerre des gangs
Valeurs Actuelles
Des tombes chrétiennes datant du VIe siècle mises au jour à Périgueux
La ville de Périgueux, dont l’histoire remonte à l’époque gallo-romaine, s’est enrichie de nouveaux vestiges millénaires, rapporte France 3 Régions, mercredi 27 avril. Les fouilles préalables à la construction d’un nouveau bâtiment dans le quartier de la Cité administrative ont mis au jour une quarantaine de sarcophages datant du VIe siècle. Il s’agit vraisemblablement de sépultures chrétiennes appartenant au cimetière de Vésone. Les historiens pensent que la nécropole avait été érigée autour de la première église chrétienne de la ville, Saint-Pierre de la Cité ou Saint-Pierre l’Ancien. Rares par leur conception, ces sarcophages témoignent sans doute des premières heures de la chrétienté dans la cité de Dordogne.
Démêler les époques
Mais la découverte ne s’est pas arrêtée là. Sous cette première couche d’histoire, les archéologues ont découvert des vestiges d’une construction gallo-romaine, relate France 3 Régions. Ils ont identifié les murs d’un bâtiment, situé à quelques dizaines de mètres de la Domus de Vesunna, autre trésor archéologique de la ville.
La superposition de ces éléments va imposer un long travail de « tri » aux archéologues. La tâche sera d’autant plus ardue que certaines structures ont été construites directement sur d’autres, plus anciennes. L’Institut National de Recherches Archéologiques Préventives (INRAP) devrait avoir besoin de deux ans pour retracer l’histoire de ces ossements.
Périgueux : les dernières actualités
France24 - Monde
Au Liban, une travailleuse domestique népalaise réduite en esclavage pendant quinze ans
Publié le : 04/05/2022 - 18:41
Fatma Ben Hamad
Suivre
La comparaison entre les photos prises à son arrivée au Liban en 2007 et à son départ en 2022 choque : Muna Giri, travailleuse domestique originaire du Népal, a l’air d’avoir vieilli d’une quarantaine d’années après quinze ans de travail forcé chez ses employeurs libanais. Abus, violence physique et morale, sans aucun salaire : une ONG libanaise dénonce son traitement et appelle à se mobiliser pour les droits de Muna Giri et des centaines d’autres travailleuses étrangères au Liban.
À 43 ans, Muna Giri a enfin pu rentrer au Népal le 25 avril 2022, et rencontrer pour la première fois ses petits-enfants, après une absence de quinze années de son pays natal.
1/3 This is Muna Giri b4 and after 15 yrs of slavery for Antoine and Graziella Mouawad in Zgharta, Lebanon. She left behind 4 kids aged 2-11 in 2007. She missed her husband's funeral, daughter's marriage and births of 2 grandkids. She was abused daily. https://t.co/UmkRqhejRM pic.twitter.com/a6NPWALbYL
April 29, 2022C’est à la suite de la publication d’un article, sur la vie de Muna en esclavage, dans les médias népalais que sa fille, Chitra Giri, a contacté l’ONG This is Lebanon début avril, afin de relayer son histoire et tenter de sauver sa mère de l’emprise de ses employeurs.
Une enquête s’en est suivie durant laquelle l'ONG a révélé les conditions désastreuses dans lesquelles travaillait et vivait Muna Giri depuis quinze ans : à Zghorta, ville à 90 kilomètres au nord de Beyrouth, elle travaillait dans une famille maronite d’anciens ministres. Illettrée, elle n’avait pas droit au téléphone, ni de contact en dehors de la maison, était battue, privée de sommeil et de nourriture. Mis au courant, le consulat du Népal a demandé à rencontrer les employeurs, qui ont alors préféré renvoyer Muna dans son pays.
Elle n’a à ce jour reçu qu’une partie du total que lui doivent ses employeurs : quelques mandats par an envoyés à sa famille au Népal, pour un total de 7 000 dollars (soit environ 6 600 euros). Selon This is Lebanon, ses employeurs libanais lui doivent des dizaines de milliers de dollars de salaire impayé.
Le Liban accueille environ 250 000 travailleurs domestiques, souvent issues du Bangladesh, du Sri Lanka et du Népal. Toutes travaillent sous le système de la kafala, un parrainage d’une durée indéfinie, qui permet à l’employeur de confisquer les papiers des travailleuses et engendre de nombreux abus financiers et physiques.
“Même si j’ai travaillé pendant tout ce temps, je suis sans le sou”
Avant le départ du Liban de Muna Giri, This is Lebanon a recueilli le témoignage de la Népalaise en la contactant sur le numéro de sa patronne libanaise.
Dans la vidéo, Muna Giri raconte :
Mon patron m’a déjà frappée à une ou deux reprises, mais ma patronne me frappe tous les jours. Elle me gifle la bouche et me tire les oreilles fréquemment.
Bien sûr, je veux rentrer au Népal ! Mais comment le pourrais-je ? Je suis au Liban depuis douze ou treize ans, et même si j’ai travaillé ici tout ce temps, je suis sans le sou. Je ne sais même pas à quoi ressemble un dollar. Je n’ai pas mis le pied dehors depuis mon arrivée.
Vidéo envoyée à This is Lebanon par la famille de Muna Giri après son retour au Népal, montrant des bleus et des traces de brûlures sur son visage et son corps.
Lorsque j’ai demandé la rupture de mon contrat de travail, mes employeurs m’ont dit qu’ils n’avaient pas assez d’argent pour me payer le billet du retour, et que ma fille devait leur envoyer la somme nécessaire.
Je n’ai pas d’affaires à moi. Ils ont dit que si je devais partir, je devais leur rendre même mes sous-vêtements, car ils leur appartenaient.
La patronne de Muna Giri a porté plainte pour diffamation contre l’ONG This is Lebanon, auprès du tribunal de Tripoli, le 28 avril.
La rédaction des Observateurs a contacté les employeurs de Muna Giri, sans obtenir de réponse.
“On arrive parfois à obtenir réparation, mais les condamnations d’employeurs restent très rares”
Wadih Al Asmar est le président du Centre Libanais pour les droits de l’homme. Comme beaucoup d’activistes libanais, il appelle à la fin du système de kafala :
Souvent ces familles de “sponsors” expliquent qu’ils mettent le salaire de la travailleuse sur un compte à part, pour sa protection, et leur entourage ferme les yeux sur les abus physiques. C’est un pattern très fréquent : la travailleuse arrive au Liban, on lui promet un emploi de rêve, puis son sort est entre les mains de l’employeur, elle se retrouve coincée.
Nous essayons d’apporter une aide légale, de contacter l’employeur ou le bureau de l’emploi s’il est impossible de parler à la domestique, puis nous déposons une plainte auprès des services sociaux et essayons d’obtenir un avocat pour la plaignante. Souvent, lorsqu’on fait pression sur le kafil, il concède d’améliorer les conditions de travail, ou bien il accepte une rupture de contrat.
L’ONG arrive parfois à obtenir réparation, mais les condamnations d’employeurs restent très rares.
"C’est la responsabilité de l’État de les protéger depuis leur arrivée jusqu’à leur départ"
En 2011, l’Organisation Internationale du Travail (OIT) et les pays signataires ont adopté la convention n°189 encadrant les activités des travailleuses domestiques. Zineh Mezhar du Bureau régional des États arabes de l’OIT estime que le Liban doit ratifier cette convention et démanteler le système de la kafala :
Au Liban, le travail domestique n’est pas encadré par la loi. On parle là de tous les droits basiques comme la sécurité sociale, le droit de se syndiquer, ainsi que le temps maximum de travail par semaine et la garantie du salaire. Le Liban n’a pas signé la convention de 2011. Un changement légal est nécessaire afin de garantir aux travailleuses le droit de démissionner si elles le souhaitent, de pouvoir choisir leur employeur et de garder leurs papiers d’identité.
Il n’y a pas d’article de loi sur lequel peuvent s’appuyer les juges dans ce genre d’affaires. On note des contradictions entre les décrets ministériels, qui limitent par exemple le nombre d’heures travaillées par semaine ou les jours de congés ; et la pratique du système de kafala.
Souvent, l’employeur accuse à tort la domestique de vol, et les employées sont régulièrement jugées par contumace [entre 2013 et 2017, 91% des audiences dans des affaires judiciaires de travailleuses domestiques ont été menées par contumace, selon l’OIT] soit parce qu’elles ont été rapatriées, soit parce qu'elles n’ont pas été informées du tout.
Il y a aussi du travail à faire au niveau de la sensibilisation sociale : le travail domestique est vu comme une activité réservée aux femmes, notamment étrangères, de classe populaire. Cela donne un désavantage à trois niveaux : misogynie, xénophobie et mépris de classe.
Leur migration est le résultat direct de la forte demande de travailleurs étrangers au Liban. C’est donc la responsabilité de l’État de les protéger depuis leur arrivée jusqu’à leur départ.
Télécharger l'application
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-6{fill:#fff;}.cls-3{fill:#5bc9f4;}.cls-4{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-5{fill:url(#linear-gradient-3);}.cls-6{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}google-play-badge_FR BBC
Kebab seller image wins international food photo contest
A photo of a street food vendor working at a smoke-covered oven has won a major food photography award.
Debdatta Chakraborty was named as the overall winner of Pink Lady Food Photographer of the Year 2022 for an image titled Kebabiyana, which was taken in Srinagar, in Indian-administered Kashmir.
The Indian photographer took the picture on a busy street at night, as vendors fired up charcoal ovens to prepare wazwan kebabs and other street food.
"In today's world, more than ever, we feel the need for comfort, for love," says awards founder and director Caroline Kenyon.
"There is so much to reassure us here - the beautifully captured billowing embrace of the smoke, the golden light, the subject's expression as he prepares the food for sharing.
"Sparks fly from the skewers, whose roasting we can almost smell. We imagine the warm, delicious aroma.
"This image, gentle but powerful, nourishes our soul."
Thousands of entries were submitted from more than 60 countries across the world, and the winners were announced online via a livestreamed event.
Here are some of the competition category winners, with descriptions by the photographers.
Champagne Taittinger Food for Celebration: Traditional Skill, by Chen Ying, China
Food at the Table: Putting On The Ritz, by John Carey, UK
Fujifilm Award for Innovation: Central Park, by Yuliy Vasilev, Bulgaria
The Claire Aho Award for Women Photographers: At The Table, by Marguerite Oelofse, South Africa
On the Phone: Drying Stockfish, by Kasia Ciesielska-Faber, UK
Politics of Food: Where Dreams Fly Away, by K M Asad, Bangladesh
Food Stylist Award: Summer Veg Tart, by Carolin Strothe, Germany
Young (10 and under): Processing Fish, by Rupkotha Roy Barai, Bangladesh
Errazuriz Wine Photographer of the Year - Overall Winner: Gathering Prunings on Corton Hill, by Jon Wyand, UK
One Vision Imaging Cream of the Crop: Carrot Field Forever, by Paolo Grinza and Silvia Vaulà, Italy
Pink Lady Food Photographer of the Year (South East Asia): Anchovy Catching, by Thien Nguyen Ngoc, Vietnam
All photographs courtesy Pink Lady Food Photographer of the Year 2022. An exhibition of the finalists will be be held at The Royal Photographic Society, in Bristol, from 20 November - 12 December 2022.
Related Topics
France24 - Monde
Irlande du nord : le Sinn Fein favori des élections locales, un virage historique ?
Publié le : 05/05/2022 - 10:57
Hervé AMORIC
Les élections locales organisées le 5 mai s'annoncent décisives pour l'Irlande du Nord où les républicains du Sinn Fein espèrent obtenir une victoire historique. Les 90 députés au sein de l'Assemblée nord-irlandaise devront partager le pouvoir au sein du gouvernement local, selon les termes prévus par les accords de paix de 1998. Et le Sinn Fein, parti qui représente principalement des catholiques d'identité irlandaise, pourrait devenir pour la première fois le parti majoritaire.
Une émission préparée par Jennie Shin, Fadile Bhayat et Agnès Le Cossec.
Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
Je m'abonne
Emportez l'actualité internationale partout avec vous ! Téléchargez l'application France 24
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-6{fill:#fff;}.cls-3{fill:#5bc9f4;}.cls-4{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-5{fill:url(#linear-gradient-3);}.cls-6{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}google-play-badge_FR
Brexit : le Premier ministre nord-irlandais jette l'éponge moins d'un an après sa nomination
Analyse
L'Irlande du Nord vers une percée historique des nationalistes aux législatives
L’Irlande du Nord commémore les 50 ans du "Bloody Sunday"
BBC
Rio carnival: Tribute to Afro-Brazilian god wins title
A samba group which highlighted prejudices against Afro-Brazilian religions has been crowned as the champion of this year's hotly-contested carnival parade in Rio de Janeiro.
The Grande Rio Samba School won its first title with a song, costume and floats that paid tribute to Exú, a god revered by many African cultures.
Afro-Brazilian religions have come under attack from Evangelical Churches, which mistakenly label Afro-Brazilian deities as demons.
Grande Rio, which is based in the poor neighbourhood of Duque de Caixas, said it wanted to show a more positive side of Afro-Brazilian religions.
"We conceived our parade as a defence of our beliefs against religious racism and the demonisation of Exú," Grande Rio's creative director said.
The parade was cancelled last year because of the Covid-19 pandemic and this year's event should have taken place during the carnival in February.
But it was delayed due to the impact of a new variant of the coronavirus that spread across Brazil earlier this year.
Twelve samba schools, representing different communities of the city, compete every year at the Rio's Sambadrome parade ground for the top prize.
Grande Rio had come close to clinching the title in 2020, when it was awarded the same number of points as the Viradouro samba school, but was beaten by the latter in the tie-breaker.
More on this story
Bolsonaro lampooned as Covid crocodile at Carnival
Rio carnival 2021 postponed due to Covid
Coronavirus casts doubt on Brazil's carnival plans
Rio carnival in pictures
Related Topics
France24 - World
Rethinking the EU: The young Europeans reshaping a continent
Issued on: 11/04/2022 - 14:39
Céline SCHMITT
Over the past eight months, the Conference on the Future of Europe has aimed to give a voice to 800 citizens from the 27 EU member states. The goal of this unprecedented endeavour was to see concrete progress on the climate, employment, health and even diplomacy. A third of the participants were under 25 years old. Throughout the event in Strasbourg, FRANCE 24 closely followed four of the young panellists: an Italian anthropology student, a French high school student, a Slovakian doctoral student and a young Swedish woman concerned about the environment. What are their expectations in terms of migration, the environment, health or the climate? Why did they get involved? Our reporters have been finding out.
A report by Xavier Chemisseur and Céline Schmitt.
Submit your views and put forward your ideas to the Conference on the Future of Europe.
The action was co-financed by the European Union in the frame of the European Parliament's grant programme in the field of communication. The European Parliament was not involved in its preparation and is, in no case, responsible for or bound by the information or opinions expressed in the context of this action. In accordance with applicable law, the authors, interviewed people, publishers or programme broadcasters are solely responsible. The European Parliament can also not be held liable for direct or indirect damage that may result from the implementation of the action.
Daily newsletterReceive essential international news every morning
Subscribe
Take international news everywhere with you! Download the France 24 app
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-3{fill:#fff;}.cls-2{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}.cls-4{fill:#5bc9f4;}.cls-5{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-6{fill:url(#linear-gradient-3);}google-play-badge_EN France24 - World
Rapper Octopizzo encourages young Kenyans to vote
Issued on: 05/05/2022 - 17:33Modified: 05/05/2022 - 17:45
Camille NEDELEC
Kenyan rapper Octopizzo's lead a campaign aimed at convincing young people to vote in August elections that will choose a successor to outgoing President Uhuru Kenyatta and thousands of local and national representatives.
France24 - World
Can Europe afford to wean itself off Russian gas?
Issued on: 29/04/2022 - 16:41
Valérie DEKIMPE
Europe is at a crossroads. Amid the war in Ukraine, can the continent wean itself off Russian gas? An energy transition is underway, but the alternatives could lock countries into dirty fossil fuels for years to come. We take a closer look in this edition of Down to Earth.
The world economy has been rocked by the current energy crisis, but one industry in particular has been hit the hardest. Yara is a Norwegian fertiliser company and industry leader, with production sites around the world. Since the start of the war in Ukraine, which has seen gas prices skyrocket, the firm's production costs have also gone through the roof.
Ammonia is the main ingredient required to make fertilisers for the farming industry. To make ammonia, the company heavily relies on gas. At Yara, 80 percent of the manufacturing costs are determined by the price of natural gas.
"We are not in a position of economic equilibrium. We have had no other choice but to shut down some of our factories, in the city of Le Havre but also in Italy,” says Daniel Ménard, the director of a Yara production site in the French region of Brittany.
Yara has been on the hunt for alternatives that could replace gas for a long time now, long before the conflict began. But time is running out.
"Clearly, if you come back in a month, I can’t guarantee that this plant will be operating and will continue to produce fertilisers," Ménard concludes.
Stocking up ahead of winter
Gas companies are required by law in France to store 85 percent of the country's total consumption, starting in the spring until the reservoirs are full in November ahead of the winter season.
The massive reservoirs lie 500 metres below the surface, usually inside a natural geological structure, where the gas gets injected through pipelines.
A quarter of French gas supplies are stored in a rural area of southwestern France.
"It's a strategic tool," explains Michel Boche, an engineer at Teréga, a leader in the field. "It allows us to secure gas supplies; it also allows us to meet seasonal demand and to cushion the effects of winter price hikes."
Despite the crisis in Ukraine, the company’s storage campaign will go ahead as normal. For Boche, the continent is not yet facing an emergency.
"We can't hurry the process and fill up our storage facilities too quickly," he says, adding that France’s minimum storage requirement means that, compared to its neighbours, it is well prepared in the event that Russian suppliers decide to turn the taps off. The EU is even considering imposing similar restrictions on all member states.
Liquefied natural gas: Bad news for climate change
Stocking up will only avert a crisis. To wean itself off Russian gas, Europe will also need to diversify supply, starting out with liquefied natural gas, also known as LNG. It consists of 90 percent methane, cooled to a liquid state at -161 degrees Celsius. The fuel takes up about 600 times less volume, allowing it to be shipped from the US, Qatar, Australia, Algeria or Nigeria, but at a steep price. In its liquid form, the gas is four to five times more expensive.
But with a gas shortage looming, Europe plans to import 50 billion cubic metres of LNG every year – a solution that could backfire, according Maxence Cordiez, an energy analyst.
"There’s not enough liquefied natural gas in the world to replace the Russian gas that the European Union buys," he says, since Asia and China in particular are draining the LNG market.
In the long term, it also means massive investments in yet more fossil fuels.
"LNG emits more greenhouse gases than gas pipelines, mainly CO2 and methane," Cordiez explains.
Biogas, a greener alternative?
What if plans to ditch Russian gas were in fact an opportunity to embrace a greener alternative? Biogas, a byproduct of agricultural waste, tops the list.
Not far from the French city of Angers, thousands of tonnes of waste macerate inside massive blue tanks. The company Evergaz owns several such biomethane production plants.
Evergaz collects all kinds of waste: manure, as well as agricultural waste like onion peels or discarded food. They mix it all together, heat it and let it ferment for 60 days along with bacteria, which break down the organic matter. The result is biogas.
The European Commission plans to double the production of biomethane before the end of the year. But things won't change overnight. This green gas accounts for just 1 percent of gas consumption in France.
Frédéric Flipo, CEO and founder of Evergaz, is optimistic nonetheless: "We represent an alternative to Russian gas. By 2030 we will be able to replace 17 percent of French gas supplies imported from Russia."
Until now, the price of biogas was a major obstacle: it's four to times times higher than natural gas. The crisis has come to shake things up, even though Flipo acknowledges that scaling up production will require massive investments.
"It's not a short-term solution on a national scale. But on a local level, near our production sites, it's an immediate solution."
Daily newsletterReceive essential international news every morning
Subscribe
Take international news everywhere with you! Download the France 24 app
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-3{fill:#fff;}.cls-2{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}.cls-4{fill:#5bc9f4;}.cls-5{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-6{fill:url(#linear-gradient-3);}google-play-badge_EN
Business Daily
Some European energy firms consider paying for gas in roubles
The Debate
Putin shuts the tap: How will Europe respond to Russian gas cut?
AS IT HAPPENED
EU says ‘era of Russian fossil fuels in Europe is coming to an end’
France24 - World
In a circular economy, 'fashion and sustainability are not an oxymoron'
Issued on: 28/04/2022 - 17:09Modified: 29/04/2022 - 21:57
The EU recently announced proposals to crack down on "fast fashion" by making fashion products and clothing more sustainable as part of a push to bolster environmental standards. The plan, which will now be negotiated by EU member states and lawmakers, also aims to ensure their production takes place in full respect of social rights. FRANCE 24 is joined by environmental and social justice campaigner Livia Firth to offer insight and a deeper perspective on the urgency of embracing a circular economy and implementing environmental and social standards in the fashion industry. She is Co-founder and Creative Director of Eco-Age and Founder of the Green Carpet Challenge (GCC). "We created Eco-Age fourteen years ago," recounts Ms. Firth. "We started talking about sustainability when very few people or businesses were even considering it." Fast forward to 2022, sustainability has become so fashionable that it's become a veritable catchphrase and "there is more greenwashing than you can handle," she explains. Ms. Firth describes fashion as "an all-encompassing industry," beginning with agriculture. "When you talk about deforestation, for example, you have fashion. When you talk about planetary boundaries, you have fashion. When you talk about slave labour, you get fashion. When you talk about pollution and carbon emissions, it's all about fashion." And so, as individuals and consumers, we have "the power to effect change," she asserts.
France24 - Monde
France : pourquoi l'huile de tournesol manque-t-elle dans les rayons des supermarchés ?
Publié le : 05/05/2022 - 09:42
Christophe DANSETTE
Les rayons des supermarchés dans lesquels sont proposées les huiles sont souvent vides ces dernières semaines. La raison : cette huile vient bien souvent d'Ukraine qui ne peut plus assurer ses livraisons. Avant l'invasion de la Russie, ce pays assurait la moitié de la production mondiale de tournesol. Les professionnels ont beau assurer cependant qu'il y a du stock pour l'instant, de nombreux consommateurs stockent ces produits et alimentent ainsi la pénurie constatée dans de nombreux magasins.
Invité de l'Économie
Prix de l'énergie et agriculture : "Le prix des engrais a doublé"
la géopolitique du bléLa guerre en Ukraine ravive le spectre d'une explosion de pénuries alimentaires
Focus
Agriculture en Ukraine : le grenier à blé du monde à l'épreuve de la guerre
France24 - Monde
"Algérie mon amour" : une exposition qui retrace 70 ans de fraternité artistique
Publié le : 05/05/2022 - 15:56
Louise DUPONT
Suivre
Axelle SIMON
Au programme de ce numéro de "À l’Affiche" : un tour d’horizon de l’actualité culturelle, avec notamment l’évènement littéraire lié à la parution de "Guerre", un texte inédit de Louis-Ferdinand Céline, la découverte de la ville de Esch-sur-Alzette au Luxembourg, déclarée capitale européenne de la culture 2022, et une visite de l'exposition de peinture "Algérie mon amour" qui réunit à l'Institut du monde arabe (IMA) de Paris une collection d’art moderne et contemporain d’Algérie et des diasporas.
À L’AFFICHE !
Isabelle Adjani, ses liens avec l’Algérie
À L’AFFICHE !
Guerre d’Algérie : les artistes s’emparent du devoir de mémoire
Le chanteur algérien Idir, légende de la musique kabyle, est mort
France24 - Monde
Omar Youssef Souleimane, poète et écrivain : "Une fois qu’on est exilé, on est exilé à vie"
Publié le : 05/05/2022 - 11:22
Pauline PACCARD
Suivre
Né en Syrie, Omar Youssef Souleimane a trouvé asile en France en 2012. Cet écrivain, devenu français depuis quelques mois, signe le roman "Une chambre en exil" qui dit autant de son pays natal que de celui qui l’a adopté. Son personnage principal, qui débute une nouvelle vie en banlieue parisienne, peine à trouver sa place entre les différentes communautés. Également poète, Omar Youssef Souleimane a accepté de réciter un de ses textes à la fin de cette interview accordée à France 24.
DIPLOMATIEVisite aux Émirats : "Bachar al-Assad veut montrer qu’il est de nouveau fréquentable"
Le monde dans tous ses États
Syrie : retour à la case Bachar ?
Reporters
La traque des criminels de guerre syriens en Europe
France24 - Monde
Droit à l'IVG menacé aux États-Unis : la Cour suprême pourrait annuler l'arrêt Roe v. Wade
Publié le : 05/05/2022 - 10:17
Florent RODO
La Cour Suprême des États-Unis va-t-elle supprimer le droit à l'avortement ? Un projet de décision en ce sens a été révélé en début de semaine par le site Politico. Plusieurs milliers d'Américains ont réagi en manifestant dans les rues en faveur du texte qui autorise l'avortement au niveau fédéral depuis 1973. Douglas Herbert, chroniqueur international de France 24, analyse la portée politique de cette bataille juridique.
Au Brésil, le secteur agricole s’inquiète d'une pénurie de composantes de fertilisants, l'une des conséquences inattendues de la guerre en Ukraine. Le reportage de Fanny Lothaire et Louise Raulais.
Organisé à New York, le Met Gala est chaque année l'un des plus grands rendez-vous de stars de la planète. Le thème choisi pour cette édition, était l’âge d'or américain de la fin du XIXe siècle, miroir inversé de la situation que connaissent actuellement les États-Unis confrontés à de nombreuses crises.
Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
Je m'abonne
Emportez l'actualité internationale partout avec vous ! Téléchargez l'application France 24
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-6{fill:#fff;}.cls-3{fill:#5bc9f4;}.cls-4{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-5{fill:url(#linear-gradient-3);}.cls-6{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}google-play-badge_FR
États-Unis : la Cour suprême prête à annuler le droit à l'avortement
Revue de presse
Avortement aux États-Unis : "une preuve supplémentaire de la dérive politique de la Cour suprême"
ANALYSE
Cour suprême américaine : haro sur le droit à l’avortement et plus encore ?
France24 - Monde
Plus de 300 civils évacués de l'aciérie Azovstal à Marioupol, visée par un assaut attribué à Moscou
Publié le : 04/05/2022 - 06:36Modifié le : 04/05/2022 - 21:49
FRANCE 24
Suivre
FRANCE 24
Suivre
L'Union européenne a proposé un sixième train de sanctions contre Moscou incluant un embargo total sur le pétrole et les produits pétroliers. Sur le terrain, les combats faisaient rage sur le site d'Azovstal à Marioupol. Une nouvelle opération a tout de même permis à plus de 300 personnes d'être évacuées. Retrouvez les points forts de la journée du 4 mai.
-
3 h 00 : les renseignements américains ont aidé Kiev à abattre des généraux russes, selon le NYT
Les renseignements américains ont fourni des renseignements qui ont aidé l'armée ukrainienne à abattre plusieurs des généraux russes, rapporte mercredi le New York Times, citant un haut responsable américain.
Washington a fourni des détails concernant les mouvements de troupes prévus par la Russie à Kiev, ainsi que l'emplacement et d'autres détails sur les quartiers généraux militaires mobiles de la Russie. L'Ukraine, ayant recoupé ces informations avec ses propres renseignements, a mené des frappes et d'autres attaques dans lesquelles des officiers russes ont trouvé la mort, indique le journal.
Les responsables ukrainiens ont déclaré avoir abattu environ douze généraux russes sur le champ de bataille, selon le New York Times.
-
1 h 10 : Macron et Modi appellent à une "cessation immédiate des hostilités" en Ukraine
Le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre indien Narendra Modi, en tournée en Europe, ont appelé à une "cessation immédiate des hostilités" en Ukraine.
Seule la France, en revanche, a condamné "avec force l'agression illégale et injustifiée des forces russes contre l'Ukraine". L'Inde, à la recherche d'un difficile équilibre entre Occident et Russie, qui lui fournit une grande partie de ses besoins en armes et en énergie, s'abstient de condamner ouvertement l'invasion russe de l'Ukraine mais appelle au dialogue pour y mettre un terme.
-
1 h 02 : la Russie a simulé des tirs de missiles à capacité nucléaire
Moscou a affirmé que son armée avait simulé des "lancements électroniques" de systèmes de missiles balistiques mobiles Iskander à capacité nucléaire dans l'enclave russe de Kaliningrad, entre la Pologne et la Lituanie, lors de manoeuvres militaires.
Les forces russes ont procédé à des frappes uniques et multiples sur des cibles qui simulaient des lanceurs de systèmes de missiles, des aérodromes, des infrastructures protégées, des équipements militaires et des postes de commandement d'un ennemi fictif, a précisé le ministère russe de la Défense dans un communiqué. Après avoir effectué les tirs "électroniques", les militaires ont effectué une manoeuvre pour changer de position afin d'éviter "une éventuelle frappe en représailles", selon le ministère de la Défense.
-
0 h 54 : plus de 300 civils évacués mercredi de Marioupol
Dans son message vidéo quotidien, Volodymyr Zelensky a annoncé que 344 civils avaient déjà été évacués mercredi de Marioupol et de ses environs vers Zaprorijjia, ville sous contrôle ukrainien. Selon Kiev, des centaines de militaires et de civils, dont des dizaines d'enfants, se trouvent toujours dans des galeries souterraines de ce site.
La Croix-Rouge internationale s'est dite, dans un communiqué, "soulagée que davantage de vies aient pu être sauvées" et a appelé à renouveler les efforts pour poursuivre les évacuations.
-
23 h 02 : Zelensky demande l'aide de l'ONU à Marioupol
"La vie des gens qui restent là-bas est en danger (...) Nous demandons votre aide pour les sauver." Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a appelé dans un entretien téléphonique le secrétaire général de l'Organisation des Nations unies (ONU), Antonio Guterres, à aider à "sauver" les blessés se trouvant dans les installations en ruines de l'aciérie Azovstal.
L'ONU a déjà participé dimanche à l'organisation de l'évacuation d'une centaine de civils piégés à Azovstal, la dernière poche de résistance à Marioupol.
-
21 h 30 : cessez-le-feu sur le site d'Azovstal dès jeudi, dit Moscou
La Russie a annoncé ce soir que ses forces allaient cesser le feu pendant trois jours à compter de jeudi sur l'aciérie Azovstal et ouvrir un couloir humanitaire pour évacuer des civils.
"Les forces armées russes vont ouvrir un couloir humanitaire de 8 h à 18 h heure de Moscou (de 5 h à 15 h GMT) les 5, 6 et 7 mai à partir du site de l'usine métallurgique Azovstal pour évacuer des civils", a indiqué un communiqué du ministère de la Défense.
Les civils ayant trouvé refuge dans l'usine seront autorisés à gagner la Russie ou les territoires sous le contrôle de Kiev, selon ce texte.
-
19 h 25 : des troupes russes sont entrées dans la zone d'Azovstal, selon un parlementaire ukrainien
Des troupes russes sont entrées dans la zone de l'usine Azovstal à Marioupol, a déclaré David Arakhamia, chef de file du groupe majoritaire au parlement ukrainien à la radio RFE/RL. "Des tentatives de prise d'assaut de l'usine continuent pour la deuxième journée consécutive. Des troupes russes sont déjà dans la zone d'Azovstal", a-t-il dit selon des propos diffusés par la radio.
David Arakhamia a ajouté que les autorités de Kiev étaient encore en contact dans la soirée avec la résistance ukrainienne qui défend le site. Le maire de Marioupol avait indiqué l'inverse plus tôt dans la journée.
-
18 h 35 : au G7, Biden évoquera la possibilité de "sanctions supplémentaires" contre Moscou
Le président américain, Joe Biden, a déclaré qu'il évoquerait cette semaine avec ses homologues du G7 d'éventuelles sanctions supplémentaires contre la Russie.
"Nous sommes toujours ouverts à des sanctions supplémentaires", a déclaré Biden à la presse, interrogé sur les projets de Washington après que l'Union européenne a proposé mercredi un nouvel ensemble de sanctions contre la Russie, notamment un embargo pétrolier. "Je vais parler avec les membres du G7 cette semaine sur ce que nous allons faire ou ne pas faire", a-t-il ajouté.
-
18 h 15 : le Brésilien Lula juge Zelensky "autant responsable de la guerre" que Poutine
Dans un entretien au magazine américain Time, l'ancien président brésilien s'est montré critique à l'égard du dirigeant ukrainien Volodymyr Zelensky, l'estimant "autant responsable de la guerre" que Vladimir Poutine.
"On dirait qu'il fait partie d'un spectacle. Il est à la télé matin, midi et soir, au Parlement anglais, français, allemand, comme s'il était en campagne. Il devrait être plus préoccupé par la table des négociations", a ajouté le favori de l'élection présidentielle d'octobre au Brésil, accusant par ailleurs les puissances occidentales "d'inciter à la haine contre Poutine".
-
16 h 30 : 63 responsables japonais interdits d'entrée en Russie, dont le Premier ministre, Fumio Kishida
La Russie a interdit mercredi l'accès à son territoire à plus 63 responsables japonais, dont le Premier ministre, Fumio Kishida, en représailles aux sanctions prises par le Japon contre Moscou.
Sur cette liste publiée par le ministère des Affaires étrangères russe figurent également des ministres, des députés, des hommes d'affaires, des responsables médiatiques et des professeurs d'université.
Pour le ministère russe des Affaires étrangères, le gouvernement japonais "a lancé une campagne anti-russe sans précédent, permet une rhétorique inacceptable contre la Fédération de Russie, y compris des calomnies et des menaces directes".
-
16 h 15 : un défilé militaire russe en préparation à Marioupol, affirme Kiev
La Russie prépare un défilé militaire à Marioupol pour le 9 mai, jour où Moscou célèbre la victoire soviétique sur l'Allemagne nazie en 1945, ont assuré mercredi les renseignements ukrainiens.
Les services de renseignement militaire ukrainien (GUR) assurent que le directeur adjoint de l'administration présidentielle russe Sergueï Kirienko est arrivé à Marioupol, ville aujourd'hui presque entièrement détruite, pour préparer ce défilé.
"La mission principale du responsable de M. Poutine est de préparer les cérémonies du 9 mai", peut-on lire dans un communiqué du GUR sur Telegram. "Les avenues principales de la ville sont nettoyées en urgence, les débris et les corps des morts enlevés, tout comme les munitions qui n'ont pas explosé", précise le texte.
Interrogé sur les préparatifs pour le 9 mai, le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou n'a pas explicitement évoqué la possibilité d'un tel défilé.
-
16 h 05 : la Hongrie rejette la proposition de l'UE sur le pétrole russe
La Hongrie a rejeté mercredi la proposition d'un embargo européen progressif sur le pétrole russe "dans sa forme actuelle", jugeant qu'une telle mesure "détruirait complètement la sécurité énergétique" du pays.
Le projet bruxellois "ne peut pas être soutenu dans sa forme actuelle. En toute responsabilité, nous ne pouvons pas voter pour", a déclaré le ministre des Affaires étrangères hongrois, Peter Szijjarto, dans un message vidéo diffusé sur sa page Facebook.
-
14 h 50 : "contact perdu" avec les combattants ukrainiens de Marioupol
De "violents combats" sont en cours sur le site d'Azovstal, à Marioupol, a affirmé mercredi le maire Vadim Boïtchenko, quelques instants après que Moscou a assuré ne pas mener d'assaut sur cette immense usine où sont retranchés des combattants ukrainiens.
"Malheureusement il y a de violents combats à Azovstal aujourd'hui", a-t-il déclaré à la télévision ukrainienne. "Nous avons perdu le contact avec les gars. Nous ne pouvons pas savoir ce qui s'y passe, s'ils sont en sécurité ou non", a-t-il ajouté.
-
13 h 20 : vingt nouveaux corps de civils découverts dans la région de Kiev, selon la police
Vingt nouveaux corps de civils ont été découverts au cours des dernières 24 heures dans la région de Kiev, en partie occupée pendant plusieurs semaines par les forces russes, a annoncé la police ukrainienne, pour un total cumulé de 1 235 corps de civils retrouvés à ce stade.
Ces 20 corps ont été découverts "à Borodianka, des villages non loin de là et des villages du district de Vychgorod", a précisé le chef de la police régionale, Andriï Nebytov, dans une vidéo publiée par le ministère de l'Intérieur.
"Au total 1 235 corps de civils ont été retrouvés et inspectés", a-t-il annoncé, dont 800 ont déjà été "examinés par des experts".
-
12 h 59 : Moscou dément l'assaut sur Azovstal, à Marioupol
Le Kremlin dément l'assaut contre l'aciérie d'Azovstal, dernier réduit contrôlé par les forces ukrainiennes dans la ville portuaire de Marioupol, dans le sud-est de l'Ukraine.
"L'ordre a été donné (le 21 avril) publiquement par le commandant en chef (Vladimir Poutine) d'annuler tout assaut. Il n'y a pas d'assaut" à l'heure actuelle, a affirmé à la presse le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov.
Il a ajouté que les forces de Moscou assiégeaient le site n'intervenaient que pour "enrayer très rapidement les tentatives" de combattants ukrainiens de rejoindre des "positions de tir".
-
10 h 59 : un convoi de bus transportant des civils a quitté Marioupol, selon les autorités locales
Un convoi de bus a quitté Marioupol dans le cadre d'une nouvelle tentative de l'Ukraine, de l'ONU et du Comité international de la Croix-Rouge d'évacuer les civils de la ville située dans le sud du pays, a déclaré le gouverneur régional.
Le convoi se dirigeait vers la ville de Zaporijjia, contrôlée par les Ukrainiens, a déclaré le gouverneur de Donetsk, Pavlo Kirilenko.
-
10 h 44 : la Russie dit avoir frappé des gares ukrainiennes acheminant des armes fournies par les Occidentaux
Le ministère russe de la Défense a déclaré avoir mis hors service six gares ferroviaires en Ukraine, utilisées pour approvisionner les forces ukrainiennes dans l'est du pays avec du matériel militaire fourni par les Occidentaux.
Le ministère a affirmé avoir bombardé l'alimentation électrique des gares à l'aide d'armes aériennes et maritimes de haute précision, sans préciser quelles armes fournies par les pays occidentaux arrivaient via ces gares. Kiev n'a pas réagi dans l'immédiat.
Le ministère a également déclaré avoir frappé 40 cibles militaires ukrainiennes, dont quatre dépôts de munitions et d'armes d'artillerie.
-
10 h 30 : l'UE promet de renforcer son soutien militaire à la Moldavie
L'Union européenne va "considérablement accroître" son soutien militaire à la Moldavie, a annoncé le président du Conseil européen, Charles Michel, après des attaques dans une région séparatiste de ce pays frontalier de l'Ukraine faisant craindre une déstabilisation.
"Nous prévoyons cette année de considérablement accroître notre soutien à la Moldavie en livrant des équipements militaires supplémentaires à ses forces armées", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse conjointe à Chisinau avec la présidente moldave, Maïa Sandu, une pro-occidentale.
-
9 h 23 : l'UE propose un embargo total sur le pétrole russe
La Commission européenne a proposé un embargo total sur le pétrole russe ainsi que l'exclusion de nouvelles banques russes du réseau interbancaire Swift, dans le cadre d'un sixième train de sanctions du bloc contre la Russie en raison de l'offensive militaire qu'elle a lancée il y a plus de deux mois en Ukraine.
"Nous cesserons progressivement l'approvisionnement en pétrole brut dans un délai de six mois et celui en produits raffinés d'ici à la fin de l'année", a déclaré la présidente de l'exécutif européen, Ursula von der Leyen, lors d'un discours de présentation de ce nouveau train de sanctions au Parlement européen réuni à Strasbourg.
"Il s'agira d'un embargo total sur l'ensemble du pétrole russe, livré par voie maritime ou via des oléoducs, brut ou raffiné", a-t-elle précisé. Selon une source européenne, la Hongrie et la Slovaquie pourraient continuer à acheter du pétrole brut jusqu'à la fin 2023. Cette exemption vise à convaincre les plus réticents des Vingt-Sept d'approuver la proposition, a-t-elle précisé.
-
8 h 25 : les civils évacués le 3 mai d'Azovstal, à Marioupol, sont arrivés à Zaporijjia
Cinq bus transportant une centaine de personnes évacuées depuis Marioupol (sud-est), dont 69 depuis l'aciérie d'Azovstal, sont arrivées à Zaporijjia. Des civils traumatisés qui ont décrit à l'envoyé spécial de France 24, Tarik Kai, l'enfer des bombardements, dans les immenses galeries souterraines de cet énorme complexe métallurgique.
-
7 h 30 : Les forces russes ont lancé l'assaut contre l'aciérie d'Azovstal, à Marioupol
Les forces russes ont lancé pour la première fois l'assaut contre l'aciérie d'Azovstal, dernière poche de résistance ukrainienne à Marioupol (sud-est), tout en continuant à pilonner l'est du pays.
"Un puissant assaut sur le territoire d'Azovstal est en cours actuellement, avec le soutien de véhicules blindés, de chars, avec des tentatives de débarquement de troupes, avec l'aide de bateaux et d'un grand nombre d'éléments d'infanterie", a affirmé Sviatoslav Palamar, commandant adjoint du régiment ukrainien Azov, dans un message vidéo sur Telegram.
-
7 h 12 : l'armée biélorusse lance des exercices militaires
L'armée biélorusse a lancé des exercices militaires afin de vérifier son aptitude au combat, rapporte l'agence de presse TASS citant le ministère biélorusse de la Défense.
Le ministère a déclaré que ces exercices ne représentaient pas une menace pour ses voisins ou pour la communauté européenne. La Biélorussie partage une frontière de 891 km avec l'Ukraine.
-
6 h 35 : plusieurs quartiers de Lviv plongés dans le noir après des bombardements
Lviv est désormais partiellement privée d'électricité. Plusieurs villes ukrainiennes ont été visées mardi soir par des tirs de missiles russes qui ont notamment détruit trois centrales électriques dans la plus grande ville de l'ouest de l'Ukraine, selon le maire.
"Trois centrales électriques ont été endommagées à la suite d'une frappe de missiles", a indiqué le maire Andriï Sadovy sur la messagerie Telegram, ajoutant que des stations de pompage étaient privées d'électricité en raison des dégâts. Au moins une personne a été blessée, a-t-il ajouté.
-
5 h 38 : l'UE prépare un embargo pétrolier
Un projet d'embargo sur le pétrole et les produits pétroliers achetés à la Russie a été soumis dans la nuit aux pays membres de l'UE, mais la mesure suscite encore des réserves, ont indiqué à l'AFP plusieurs responsables et diplomates européens.
Le projet prévoit un arrêt progressif des achats européens sur une période de six à huit mois, jusqu'à fin 2022, avec une exemption pour la Hongrie et la Slovaquie.
-
5 h 13 : une opération d'évacuation de Marioupol programmée
Une nouvelle opération d'évacuation de l'aciérie d'Azovstal à Marioupol est prévue mercredi, "si la situation en termes de sécurité le permet", a déclaré la vice-Première ministre ukrainienne, Iryna Verechtchouk. Or, rien ne dit que les conditions seront réunies après l'annonce par les forces russes de leur attaque, lancée après des semaines d'intenses bombardements.
-
3 h 56 : Kiev reçoit de plus en plus d'aides militaires et financières
L'Ukraine reçoit des aides de plus en plus massives. Les États-Unis sont le pays le plus généreux avec Kiev, avec un peu plus de 3 milliards d'euros d'aide militaire, se plaçant devant la Pologne (1,5 milliard d'euros). Côté européen, on peut s'attendre à un virage dans les prochaines semaines, pour contribuer notamment à la reconstruction de l'Ukraine.
-
2 h 23 : Moscou va boycotter à l'ONU le Comité politique et de sécurité de l'UE
La Russie boycottera, mercredi, une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU avec le Comité politique et de sécurité (COPS) de l'Union européenne (UE).
Un diplomate occidental a indiqué à l'AFP n'avoir pas souvenir d'un boycott de la Russie d'une réunion du Conseil de sécurité depuis l'invasion de l'Ukraine. Cette réunion informelle annuelle doit permettre d'aborder les interactions de l'UE avec l'ONU dans des pays où les deux organisations mènent des opérations, comme en Bosnie, en Centrafrique ou au Mali.
Avec AFP et Reuters
Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
Je m'abonne
Emportez l'actualité internationale partout avec vous ! Téléchargez l'application France 24
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-6{fill:#fff;}.cls-3{fill:#5bc9f4;}.cls-4{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-5{fill:url(#linear-gradient-3);}.cls-6{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}google-play-badge_FR
Info ou intox
Le "fantôme de Kiev", un mythe au service de la propagande ukrainienne
LONG FORMATUkraine : comment juger les crimes de guerre ?
LE FIL DU 3 MAI
Ukraine : un "puissant assaut" russe lancé sur l'usine Azovstal de Marioupol
Opex 360
Niger : Un drone MQ-9 Reaper Block 1 français endommagé après un incident technique
par Laurent Lagneau · 5 mai 2022
Apparemment, les six drones MQ-9 Reaper [soit deux systèmes, ndlr] engagés par l’armée de l’Air & de l’Espace au Sahel, dans le cadre de l’opération Barkhane, n’appartiennent pas tous à la version « Block 5 », c’est à dire celle qui dispose de capacités opérationnelles sensiblement accrue par rapport aux premiers modèles…
En effet, ce 5 mai, via Twitter, l’État-major des armées [EMA] a fait savoir qu’un MQ-9 Reaper Block 1, armé, avait été victime, la veille, d’un incident technique à l’issue d’une mission de surveillance au-dessus de la zone dite des trois frontières, car situées aux confins du Mali, du Niger et du Burkina Faso.
Selon les explications livrées par l’EMA, le train d’atterrissage du drone s’est bloqué alors qu’il était en phase d’approche de l’aéroport de Niamey [Niger]. Afin de ne pas causer de dommage à la piste où il devait atterrir, et « en accord avec les autorités locales », le MQ-9 Reaper s’est posé, « en sécurité », dans un champ de tir situé à 45 km de la capitale nigérienne.
« L’évaluation des dommages est en cours. Une enquête technique a été initiée pour déterminer l’origine de l’incident », a précisé l’EMA.
Barkhane | Hier, un drone armé type Block 1 a conduit une mission de surveillance dans la zone des Trois frontières. A la fin de la mission, alors qu’il se trouvait en phase d’approche de la piste de Niamey, un incident technique a bloqué son train d’atterrissage. pic.twitter.com/ZEeSqvpqMG
— Armée française – Opérations militaires (@EtatMajorFR) May 5, 2022
Ce n’est pas la première fois qu’un Reaper de l’AAE est victime d’un incident au Sahel. En novembre 2018, l’un d’eux s’était écrasé près de Niamey, également au retour d’une mission de surveillance. À l’époque, il fut avancé que cet accident avait été causé par une « perte de contact entre le drone et sa station de contrôle ».
Si les opérations de Barkhane sont sur le point de se terminer au Mali, il n’en reste pas moins que cet incident arrive à un mauvais moment. Pour rappel, c’est grâce aux images collectées par un appareil de ce type que les forces françaises ont pu déjouer une tentative d’attaque informationnelle, après avoir rendu la base opérationnelle avancée [BOA] de Gossi aux forces armées maliennes [FAMa]. Ce qui leur a valu d’être accusées par la junte au pouvoir à Bamako de se livrer à de l' »espionnage » et de violer l’espace aérien malien. Depuis, celle-ci a dénoncé les accords de défense conclus avec Paris.
Le 4 mai, le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, a fait valoir que, avec la fin, avec effet immédiat, de l’accord encadrant la présence militaire française dans son pays [SOFA], il n’y avait désormais plus de « base légale » permettant à Barkhane d’opérer au Mali.
« Nous considérons que l’analyse juridique des autorités maliennes selon laquelle le SOFA est dénoncé avec effet immédiat en raison de violations n’est pas fondée. Nous considérons qu’à ce stade le SOFA court toujours, jusqu’à ce que le dernier soldat français quitte le territoire malien », a réagi l’État-major des armées.
L’enjeu est de faire en sorte que ce désengagement du Mali se fasse en sécurité [ce qui n’exclut pas un éventuel recours à la force en cas d’une attaque jihadiste, par exemple]. En outre, il s’agit d’éviter de nouvelles tentatives de manipulation de l’information. « Nous nous attendons à de nouvelles accusations injustifiées envers les soldats français, concernant des méfaits, voire des exactions », a d’ailleurs prévenu l’EMA.
France24 - World
'Reclaim the Earth': Artists invite us to reconsider our links to the land
Issued on: 28/04/2022 - 16:52
Olivia SALAZAR-WINSPEAR
A new group exhibition hopes to serve as a rallying cry and a wake-up call by asking humans to embrace a more gentle relationship with the planet we live on. "Reclaim the Earth" sees an international group of artists engaging with environmental concerns through a collection of work at the Palais de Tokyo in Paris.
We also check in with Ukrainian artist Pavlo Makov at the Venice Biennale, as the contemporary art event puts women's work front and centre.
Plus, the treasures of Machu Picchu conjure up an idea of daily life at the world heritage site in Peru thanks to an exhibition here in Paris, and ancient artefacts from the dynasties of the Nile Delta take us back to the 8th century BC at the Louvre.
Daily newsletterReceive essential international news every morning
Subscribe
Take international news everywhere with you! Download the France 24 app
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-3{fill:#fff;}.cls-2{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}.cls-4{fill:#5bc9f4;}.cls-5{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-6{fill:url(#linear-gradient-3);}google-play-badge_EN Opex 360
La Russie a simulé des tirs de missiles à capacité nucléaire « Iskander » depuis Kaliningrad
par Laurent Lagneau · 5 mai 2022
À plusieurs reprises, depuis le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, des reponsables russes, à commencer par le premier d’entre-eux, Vladimir Poutine, ont fait des allusions plus ou moins explicites à un usage potentiel de l’arme nucléaire. Comme le 27 février dernier, quand le Kremlin annonça avoir mis ses forces stratégiques en état d’alerte.
Le recours à une telle rhétorique n’est pas nouveau : lors de la crise de Suez, en 1954, l’Union soviétique avait directement brandi une telle menace devant la France et le Royaume-Uni afin de les pousser à retirer leurs troupes d’Égypte.
Cela étant, pour Moscou, évoquer l’arme nucléaire vise surtout à modérer le soutien que les Occidentaux apportent à l’Ukraine pour l’aider à faire face à l’invasion de son territoire, voire à les dissuader de s’impliquer dans la guerre en cours. C’est d’ailleurs le sens d’une séquence qui, diffusée la semaine passée par la chaîne publique Rossiya 1, a montré des journalistes vanter les capacités du nouveau missile balistique russe RS-28 Sarmat, lequel serait en mesure de détruire Paris, Londres ou Berlin en moins de deux minutes depuis l’enclave de Kaliningrad [coincée entre la Lituanie et la Pologne, ndlr].
Reste que, pour le moment, ces allusions à l’arme nucléaire n’ont nullement amoindri le soutien fourni à Kiev par les Occenditaux, États-Unis en tête. « Nous voulons voir la Russie affaiblie à un degré tel qu’elle ne puisse pas faire le même genre de choses que l’invasion de l’Ukraine », a même justifié Lloyd Austin, le chef du Pentagone. « Elle a déjà perdu beaucoup de capacités militaires, et beaucoup de troupes pour être franc, et nous ne voudrions pas qu’elle puisse rapidement reconstituer ces capacités », a-t-il ajouté, peu avant une réunion devant rassembler une quarantaine de pays pour faire le point sur l’aide apportée aux forces ukrainiennes.
Si certains pays européens craignent d’être considérés comme des « co-belligérants », ce n’est pas le cas des États-Unis, qui ont admis fournir des renseignements aux forces ukrainiennes. Selon le New York Times, certains d’entre-eux auraient même permis de cibler des généraux russes impliqués dans l’offensive contre l’Ukraine.
Les renseignements fournis par les services américains pour aider les forces ukrainiennes se sont notamment « concentrés sur la localisation des postes de commandement mobiles de l’armée russe, qui se déplacent régulièrement », a en effet écrit le New York Times, le 4 mai. Ce qui a fait sortir de ses gonds le Conseil de sécurité nationale [NSC], qui relève directement de la Maison Blanche.
« Les États-Unis fournissent des renseignements sur le champ de bataille pour aider les Ukrainiens à défendre leur pays. Nous ne fournissons pas de renseignements dans l’intention de tuer des généraux russes », a réagi Adrienne Watson, porte-parole du NSC, auprès de l’AFP. Et de qualifier « d’irresponsable » l’affirmation du quotidien new yorkais.
Alors que celui-ci venait à peine de publier ses révélations, le ministère russe de la Défense a de nouveau brandi la menace nucléaire en affirmant que ses forces établies dans l’enclave de Kaliningrad venaient de simuler des tirs de missiles balitiques Islander [à capacité nucléaire, nldr], dont la portée est suffisante pour atteindre les pays baltes, la Pologne et le nord de l’Allemagne [dont Berlin].
Par tir simulé, l’état-major russe entend « lancement électronique » ayant visé virtuellement des aérodromes, des sites sensibles et des postes de commandement d’un « ennemi » fictif. Selon ses explications, les missiles Iskander ont été déployés sur leurs positions de tir puis leurs servants ont manoeuvré pour éviter « une éventuel frappe en représailles ». En outre, les unités impliquées dans cet exercice ont opéré dans des « conditions de radiation et de contamination chimique ».
Par ailleurs, l’Iliouchine Il-80 « Eimak » [code Otan : « Maxdome »] a été vu dans le ciel de Moscou, quelques heures plus tôt. Or, c’est cet appareil, surnommé « l’avion du jugement dernier », qui serait utilisé par les autorités russes comme centre de commandement aéroporté en cas de guerre nucléaire. Sa participation à la Grande parade militaire de la Victoire sur l’Allemagne nazie, le 9 mai, est annoncée.
Quoi qu’il en soit, ce 5 mai, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, n’a pas évoqué l’arme nucléaire… En revanche, il a critiqué le soutien des Occidentaux à l’Ukraine.
« Les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Otan dans son ensemble partagent en permanence des données du renseignement avec les forces armées ukrainiennes. Conjuguées aux approvisionnements en armes […], ces actions ne permettent pas d’achever rapidement l »opération' », a dit M. Peskov. Mais elles « ne sont toutefois pas en mesure d’empêcher » que les objectifs de l’offensive russe en Ukraine soient remplis », a-t-il estimé.
France24 - Monde
Biélorussie : décès de Stanislav Chouchkevitch, premier président post-soviétique
Publié le : 04/05/2022 - 16:07
FRANCE 24
Suivre
Le premier président de la Biélorussie est décédé à Minsk à l'âge de 87 ans, a annoncé mercredi son épouse. En 1991, Stanislav Chouchkevitch avait paraphé, avec les présidents de la Russie et de l'Ukraine soviétiques, Boris Eltsine et Léonid Kravtchouk, un traité organisant la dissolution de l'URSS.
Premier président de la Biélorussie indépendante, Stanislav Chouchkevitch est décédé à l'âge de 87 ans, a annoncé mercredi 4 mai son épouse à l'AFP.
"Nous espérons qu'il aura des funérailles d'État, mais personne ne nous a contactés jusqu'à présent]", a indiqué sa veuve, Irina Chouchkevitch, dont le mari était dans l'opposition à l'autoritaire président Alexandre Loukachenko.
Le pouvoir biélorusse n'avait pas réagi mercredi après-midi à ce décès. La cheffe de l'opposition, Svetlana Tikhanovskaïa, a rendu hommage à celui qui fut l'un des fossoyeurs de l'Union soviétique. Forcée à l'exil après la présidentielle de 2020, l'opposante a évoqué "une grande perte pour le peuple biélorusse et le monde démocratique".
Selon plusieurs médias, l'ancien président est mort après avoir été très affaibli par le Covid-19 qu'il a contracté en mars. Son épouse avait indiqué fin avril que son mari était en réanimation.
Le 8 décembre 1991, à Belovejskaïa Pouchtcha (ouest de la Biélorussie), les présidents de la Russie, de la Biélorussie et de l'Ukraine soviétiques, Boris Eltsine, Stanislav Chouchkevitch et Léonid Kravtchouk, avaient paraphé un traité organisant la dissolution de l'URSS, forçant peu après son dernier dirigeant Mikhaïl Gorbatchev à la démission, signant ainsi l'arrêt de mort de l'empire soviétique qu'il tentait alors de réformer.
Opposition à Alexandre Loukachenko
L'actuel président biélorusse, Alexandre Loukachenko, fut le seul député du Parlement biélorusse qui, en décembre 1991, refusa de voter en faveur de la ratification de l'accord de Belovejskaïa Pouchtcha.
Dès 1994, Stanislav Chouchkevitch est démis de ses fonctions par les députés, accusé, avec d'autres hauts responsables, de corruption dans un rapport d'Alexandre Loukachenko, alors chef d'une commission parlementaire anti-corruption. Quelques mois plus tard, ce dernier remportera la présidentielle face à Stanislav Chouchkevitch et d'autres candidats. Près de trente ans plus tard, Loukachenko est toujours à la tête du pays.
Stanislav Chouchkevitch a de son côté dirigé, jusqu'en 2018, un petit parti social-démocrate d'opposition. Durant un mouvement de contestation, en 2011, il avait été interpellé à plusieurs reprises, et avait indiqué en 2012 que le régime lui avait interdit de quitter le pays. Il n'a cependant jamais joué de rôle central dans la vie politique nationale.
Avec AFP
Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
Je m'abonne
Emportez l'actualité internationale partout avec vous ! Téléchargez l'application France 24
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-6{fill:#fff;}.cls-3{fill:#5bc9f4;}.cls-4{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-5{fill:url(#linear-gradient-3);}.cls-6{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}google-play-badge_FR France24 - Monde
Macron II : qui pour remplacer Jean Castex à Matignon ?
Publié le : 04/05/2022 - 12:21
FRANCE 24
Suivre
Emmanuel Macron fait durer le suspense quant aux choix de son prochain Premier ministre. Alors qu’une femme au profil rassembleur semble l’option privilégiée, plusieurs collaborateurs du président seraient également dans les startings blocks.
Qui Emmanuel Macron va-t-il choisir pour piloter son second quinquennat ? Deux semaines après sa réélection, le Président français fait durer le suspens quant au choix de son nouveau Premier ministre. "Le gouvernement Castex ira au bout du premier quinquennat d'Emmanuel Macron, qui s'achève le 13 mai minuit", a déclaré mercredi 4 mai le porte-parole Gabriel Attal, écartant ainsi toute nomination d'une nouvelle équipe d'ici cette date.
Le futur chef du gouvernement sera "attaché à la question sociale, à la question environnementale et à la question productive", a-t-il seulement esquissé. Et il devra s'attaquer à une fracture sociale de plus en plus béante, un électeur sur deux ayant opté pour les extrêmes au premier tour de la présidentielle.
Une femme à Matignon ?
Une femme aurait sa préférence, selon des proches. Mais le casting n'est pas si simple. La ministre du Travail Elisabeth Borne, régulièrement citée, reste peu connue des Français.
"Elle coche des cases. Mais est ce qu'elle envoie un message politique ?", s'interroge un membre du gouvernement. Ce scénario est "devenu tellement insistant" qu'il apparaît de plus en plus improbable, relève un autre.
Approchée au lendemain du second tour, Véronique Bédague, ex-directrice de cabinet du Premier ministre Manuel Valls devenue DG du groupe immobilier Nexity, n'a pour sa part pas donné suite, selon une information du Parisien confirmée à l'AFP.
La présidente du groupe socialiste à l'Assemblée nationale, Valérie Rabault, rompue aux questions budgétaires, n'est pas candidate, jugeant que la retraite à 65 ans met trop le "curseur à droite", selon BFM-TV.
Le nom de la présidente de la région Pays de la Loire, Christelle Morançais (Les Républicains), gagne en audience. "Je n'y crois pas du tout", lance toutefois un ministre.
Sont aussi citées Catherine Vautrin, ex-ministre de la Cohésion sociale de Jacques Chirac et présidente de la communauté urbaine du Grand Reims. Et l'ex-ministre de l'Écologie de Nicolas Sarkozy, Nathalie Kosciusko-Morizet ("NKM"). Sans faire l'unanimité.
"Techno" ou politique ?
La tentation d'un chef de gouvernement "techno", connaissant bien l'appareil d'État et sans ambition politique, pourrait être grande.
Après deux mandats, Emmanuel Macron ne pourra pas se représenter en 2027. Le risque est grand qu'un Premier ministre trop politique n'ait rapidement d'autres ambitions et ne lui fasse de l'ombre.
"Comme le disait Chateaubriand à propos de Bonaparte, il ne peut y avoir qu'une seule étoile qui brille dans le ciel", souligne Gaspard Gantzer, ex-conseiller du président François Hollande et spécialiste de communication politique.
Dans la galaxie "techno", Emmanuel Macron pourrait opter pour le ministre de l'Agriculture Julien Denormandie, dont il est proche, ou le secrétaire général de l'Élysée, Alexis Kohler, au cœur de tous les arbitrages du premier quinquennat.
Face à un front social qui s'annonce agité, de la réforme des retraites à la défense du pouvoir d'achat, "il faut quelqu'un de politique !", insiste pour sa part un ministre, à l'unisson d'autres membres de la majorité.
"Quelqu'un de prêt à sauter dans six mois car avec les réformes sociales ça va être dur", ajoute-t-il. Bref, un fusible qui protègerait le président.
Chercher un profil rassembleur
Pour le directeur des études politiques de l'institut Kantar, Emmanuel Rivière, le Premier ministre devra aussi apporter "un peu d'apaisement" et compenser l'image d'Emmanuel Macron, jugé "trop peu à l'écoute et parfois méprisant" dans l'opinion.
Un chef de gouvernement à droite, comme le ministre de l'Économie Bruno Le Maire, lui permettrait de parachever son entreprise de siphonnage des Républicains.
Cela présenterait aussi l'avantage de perturber la montée en puissance d'Edouard Philippe qui a quitté Matignon auréolé d'une popularité supérieure à celle du chef de l'État en 2020.
Mais les attentes de l'opinion sont aussi très fortes sur le pouvoir d'achat et l'écologie, ce qui pourrait justifier un "rééquilibrage à gauche", estime Emmanuel Rivière.
Spectre réduit à gauche
La tête d'affiche sera toutefois difficile à trouver de ce côté-là, observe un conseiller de l'exécutif. Y compris chez Europe Ecologie-Les Verts (EELV) avec lesquels le "schisme sur le nucléaire" est profond, renchérit un cadre de la majorité proche du président.
Le candidat des Verts à la présidentielle, Yannick Jadot, n'a "pas l'épaisseur technique" pour un tel poste, estime Gaspard Gantzer.
Reste Pascal Canfin, président de la commission environnement au Parlement européen. "C'est quand même lui qui a théorisé la planification écologique", nouveau credo du président, relève le cadre de la majorité.
"Je pense que le président de la République a en tête et son Premier ministre et son gouvernement. Il joue uniquement avec le calendrier. Il veut une campagne courte", analyse un ministre.
Contrairement à 2012 et 2017, les législatives n'interviendront que sept semaines après la présidentielle. De quoi casser l'élan que le nouveau gouvernement est censé insuffler en ce début de quinquennat Macron II. Le président a donc tout intérêt à temporiser.
Avec AFP
Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
Je m'abonne
Emportez l'actualité internationale partout avec vous ! Téléchargez l'application France 24
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-6{fill:#fff;}.cls-3{fill:#5bc9f4;}.cls-4{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-5{fill:url(#linear-gradient-3);}.cls-6{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}google-play-badge_FR
Élysée 2022Second mandat : les défis qui attendent Emmanuel Macron
LE JOUR D'APRÈS
Présidentielle : au lendemain de la réélection d'Emmanuel Macron, cap sur les législatives
UNION DE LA GAUCHE
Législatives : la France insoumise et le Parti socialiste concluent leur accord
France24 - Monde
Ukraine : de la fabrication d'armures aux protections pare-balles
Publié le : 03/05/2022 - 16:53Modifié le : 03/05/2022 - 17:01
Samia METHENI
Suivre
En temps de guerre, il y a tous les soldats en première ligne, et il y a les travailleurs de l’ombre qui soutiennent ces efforts. Parmi eux, Vadim Mirnichenko forgeron qui a adapté son activité et mis son savoir-faire au service de l'armée ukrainienne.
France24 - Monde
Islam en prison : aumônier, un métier en manque de candidats
Publié le : 02/05/2022 - 17:35Modifié le : 03/05/2022 - 17:05
Samia METHENI
Suivre
Depuis 2006, les aumôniers musulmans officient dans les prisons, où ils apportent une aide spirituelle aux détenus musulmans tout en assurant une médiation avec l'administration pénitentiaire. Une action indispensable dont le développement est pourtant freiné par le manque de candidats.
France24 - Monde
Fact or fake : le locataire de l'Élysée est-il à la tête de l'Union Européenne ?
Publié le : 29/04/2022 - 16:31
La France a pris la présidence tournante du Conseil de l'Union européenne le 1er janvier 2022. Mais cette présidence ne signifie pas pour autant que le chef d'État français dirige l'Union Européenne. Notre équipe a fait le point sur le fonctionnement des institutions européennes pour clarifier les fonctions de chacun et démêler le vrai du faux.
Le projet a été cofinancé par l'Union européenne dans le cadre du programme de subventions du Parlement européen dans le domaine de la communication. Le Parlement européen n'a pas été impliqué dans sa préparation et n'est d'aucune manière responsable de ou lié par l'information, des informations ou des points de vue exprimés dans le cadre du projet pour lequel uniquement les auteurs, les personnes interviewées, les éditeurs ou les diffuseurs du programme sont responsables conformément au droit applicable. Le Parlement européen ne peut pas non plus être tenu responsable des dommages, directs ou indirects, pouvant résulter de la réalisation du projet.
Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
Je m'abonne
Emportez l'actualité internationale partout avec vous ! Téléchargez l'application France 24
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-6{fill:#fff;}.cls-3{fill:#5bc9f4;}.cls-4{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-5{fill:url(#linear-gradient-3);}.cls-6{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}google-play-badge_FR Opex 360
L’aviation de chasse polonaise va protéger l’espace aérien de la Slovaquie, qui a immobilisé ses MiG-29
par Laurent Lagneau · 5 mai 2022
Alors que l’Otan a mis en place une « mission de vigilance renforcée » [eVA] à son profit [et à laquelle participe l’armée de l’Air & de l’Espace, avec quatre patrouilles assurées par des Rafale chaque semaine et l’engagement d’un E-3F AWACS, ndlr], la Pologne va assurer la protection de l’espace aérien de la Slovaquie. Cette décision a été prise le 29 avril dernier, lors d’une rencontre entre les ministres de la Défense polonais et slovaque, à savoir Mariusz Błaszczak et Jaroslav Naï.
« Je suis très heureux qu’une fois que les mesures législatives sur lesquelles nous allons commencer à travailler immédiatement auront été mises en place, la Pologne veillera à la sécurité de notre espace aérien jusqu’à ce que les avions de combat F-16 commandés arrivent en Slovaquie en provenance des États-Unis », a commenté M. Naï.
Cet engagement de Varsovie auprès de Bratislava est lié à l’immobilisation prochaine des 11 MiG-29AS/UBS qui, hérités de la période soviétique et mis aux normes de l’Otan, sont actuellement en service au sein de la force aérienne slovaque. Ces appareils doivent être remplacés par 14 F-16 « Viper » commandés auprès du constructeur américain Lockheed-Martin en 2018.
Le ministère slovaque de la Défense n’a pas explicitement donné la raison pour laquelle il a décidé de cloué ses MiG-29 au sol… Cependant, le 12 avril dernier, il s’était dit prêt à les transférer à l’Ukraine, en échange de la protection de son espace aérien par les alliés de l’Otan. Une garantie que vient donc lui donner la Pologne, qui dispose également de MiG-29… mais aussi de F-16.
Depuis qu’elles se concentrent sur la région du Donbass [sud-est de l’Ukraine] et le littoral donnant sur la mer Noire, les forces russes ont intensifié ses opérations aériennes, avec un nombre sorties de ses avions de combat ayant augmenté de 150%, selon Sam Cranny-Evans, analyste militaire du Royal United Services Institute [RUSI], un groupe de réflexion britannique.
Dans le même temps, la force aérienne ukrainienne a été mise à rude épreuve, avec une activité intense alors qu’il lui est désormais très difficile d’assurer la maintenance de ses appareils, fautes de pièces détachées et, surtout, d’installations adéquates pour les réparer.
Cependant, le 19 avril, le porte-parole du Pentagone, John Kirby, avait indiqué que Kiev avait reçu des pièces détachées pour ses MiG-29 ainsi que de nouveaux avions de combat… avant de se raviser par suite.
Quoi qu’il en soit, selon l’accord conclu par Varsovie et Bratislava, les avions de combat polonais voleront dans les cieux slovaques depuis leurs bases en Pologne.
« Avec le ministre Mariusz Błaszczak, nous nous sommes assurés que notre perception de la situation géopolitique et sécuritaire dans notre région et en Ukraine était absolument identique. Nous savons parfaitement qui est l’agresseur et que nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour aider l’Ukraine, qui se bat pour l’avenir de toute l’Europe », a par ailleurs fait valoir Jaroslav Naï.
France24 - Monde
Macron 2 : une impulsion pour les Européens ?
Publié le : 29/04/2022 - 16:05
Caroline DE CAMARET
Les leaders des institutions et la majorité des eurodéputés ont poussé un ouf de soulagement à l'annonce des résultats des élections présidentielles françaises. Emmanuel Macron rempile donc pour un second mandat après avoir mené une campagne pro-européenne alors que la France est toujours présidente en exercice du Conseil de l'UE.
Du point de vue des européens, une victoire d'une candidate d'extrême droite, Marine le Pen, représentait un danger existentiel pour la construction européenne. La France, pays fondateur, deuxième économie de l'Union, et locomotive des 27, ne peut avancer sans son engagement. Cinq ans de plus, mais pour quoi faire au plan européen ? Quel regard nos voisins européens portent-ils sur ce second mandat et les ambitions affichées par Emmanuel Macron ?
Émission préparée par Isabelle Romero, Perrine Desplats, Sophie Samaille et Georgina Robertson.
Le projet a été cofinancé par l'Union européenne dans le cadre du programme de subventions du Parlement européen dans le domaine de la communication. Le Parlement européen n'a pas été impliqué dans sa préparation et n'est d'aucune manière responsable de ou lié par l'information, des informations ou des points de vue exprimés dans le cadre du projet pour lequel uniquement les auteurs, les personnes interviewées, les éditeurs ou les diffuseurs du programme sont responsables conformément au droit applicable. Le Parlement européen ne peut pas non plus être tenu responsable des dommages, directs ou indirects, pouvant résulter de la réalisation du projet.
Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
Je m'abonne
Emportez l'actualité internationale partout avec vous ! Téléchargez l'application France 24
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-6{fill:#fff;}.cls-3{fill:#5bc9f4;}.cls-4{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-5{fill:url(#linear-gradient-3);}.cls-6{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}google-play-badge_FR
-
Nicola BEER, Eurodéputée allemande, groupe Renew Europe (FDP)
-
Paolo BORCHIA, Député européen, Identité et Démocratie (Italie)
-
Marisa MATIAS, Députée européenne, La Gauche (Portugal)
France24 - Monde
Elles sont l'avenir de l'Europe
Publié le : 08/04/2022 - 12:46
Xavier CHEMISSEUR
Céline SCHMITT
Elles ont entre 16 et 22 ans et représentent l'avenir dans cette Conférence sur le futur de l'Europe, un projet inédit mené à Strasbourg et donnant la parole à 800 citoyens des 27 pays de l'Union dans l'attente d'avancées concrètes sur le climat, l'emploi, la santé ou encore la diplomatie. Parmi eux, un tiers a moins de 25 ans. Tout au long de cette conférence, France 24 a suivi au plus près quatre jeunes Européennes : une Italienne étudiante en anthropologie, une lycéenne française, une thésarde slovaque et une Suédoise préoccupée par l'environnement. Quels sont leurs souhaits en matière de migration, de santé ou de climat ? Quels sont leurs projets et l’origine de leur implication ?
Un reportage de Xavier Chemisseur et Céline Schmitt.
Pour soumettre vos idées sur l'Union européenne, rendez-vous sur la plateforme de la Conférence sur l'avenir de l'Europe.
>> À voir, notre webdoc : "Elles sont l'avenir de l'Europe"
Le projet a été cofinancé par l'Union européenne dans le cadre du programme de subventions du Parlement européen dans le domaine de la communication. Le Parlement européen n'a pas été impliqué dans sa préparation et n'est d'aucune manière responsable de ou lié par l'information, des informations ou des points de vue exprimés dans le cadre du projet pour lequel uniquement les auteurs, les personnes interviewées, les éditeurs ou les diffuseurs du programme sont responsables conformément au droit applicable. Le Parlement européen ne peut pas non plus être tenu responsable des dommages, directs ou indirects, pouvant résulter de la réalisation du projet.
Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
Je m'abonne
Emportez l'actualité internationale partout avec vous ! Téléchargez l'application France 24
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-6{fill:#fff;}.cls-3{fill:#5bc9f4;}.cls-4{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-5{fill:url(#linear-gradient-3);}.cls-6{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}google-play-badge_FR
Présidence française de l'UEConférence sur l’avenir de l’Europe : pour Thilde Karlsson, l'environnement au nom des siens
présidence française de l'UEConférence sur l'avenir de l'Europe : la parole aux citoyens
La France prend la présidence de l'Union européenne pour six mois
Opex 360
Pour l’armée de Terre, l’expérimentation de la mule robotisée « Robopex » au Sahel a été décevante
par Laurent Lagneau · 4 mai 2022
Entre mars et juin 2021, le Groupement tactique « Bison », formé essentiellement par le 126e Régiment d’Infanterie [RI] de Brive, a été doté de quatre mules robotisées « ROBOPEX » durant son déploiement sur la plateforme opérationelle désert [PfOD] de Gao, au Mali. C’était la première fois qu’une unité de l’armée de Terre déployait des « drones terrestres » lors d’une opération extérieure.
Pour rappel, propos par le groupe GACI Rugged Systems, associé à l’israélien Roboteam, le ROBOPEX avait été sélectionné par l’Agence de l’Innovation de Défense [AID] en 2019, parmi les offres soumises par l’estonien Milrem Robotics [associé au français CNIM], Sharks Robotics [allié à Nexter] et Arquus, avec l’appui de l’Institut de recherche franco-allemand Saint-Louis.
Les premiers retours de son utilisation par le contingent estonien de la force Barkhane ayant été positifs, on s’attendait à ce que le THeMIS de Milrem Robotics fût choisi par l’AID, d’autant plus qu’il avait obtenu de meilleures notes techniques que ses concurrents. Seulement, l’offre de GACI Rugged Systems, basée sur une solution développée par l’israélien Roboteam, avait été la moins chère. Mais ce choix fut cependant critiqué.
« Nous avons lancé une compétition européenne afin d’acquérir un robot et de le tester en opération. La PME vainqueur de la compétition n’est pas israélienne mais 100 % française. Elle a proposé d’assembler en France, des composants mécaniques et électroniques d’origine israélienne, de la même manière qu’une entreprise utilise des composants d’origine chinoise pour assembler un ordinateur », avait alors rétorqué Emmanuel Chiva, le directeur de l’AID, à l’occasion d’une audition parlementaire.
Et d’ajouter : « Il ne s’agit pas d’acquérir une grande série de robots […] Il s’agit de procéder à une expérimentation qui nous permettra de déterminer les contours de ce que pourrait être le robot mule de demain, répondant au mieux aux besoins de nos forces. […] Cette expérimentation permettra de définir la meilleure adéquation entre classe de robot et usage notamment ».
Au Mali, l’armée de Terre voulait utiliser le ROBOPEX, capable de transporter une charge de 750 kg pendant huit heures, à la vitesse de 8 km/heure, pour des « missions de logistique » et « assurer des liaisons entre deux groupes distants ».
Depuis le retour des quatre exemplaires du « ROBOPEX » utilisés à Gao, l’armée de Terre a gardé le silence sur les résultats de cette expérimentation. D’où la question écrite adressée par le député François Cornut-Gentille au ministère des Armées. Celui-ci y a répondu le 3 mai. Et, visiblement, le bilan de ces essais est en demi-teinte.
Ainsi, selon le ministère des Armées, l’utilisation de ces engins a « permis à l’armée de Terre de caractériser le fonctionnement d’un système à l’état de l’art ainsi que les enjeux particuliers liés au soutien en opération de ce type de plateforme ».
Si l’expérimentation « de robots terrestres de cette gamme » a permis de démontrer qu’ils sont « particulièrement adaptés lorsque le fantassin est engagé dans la durée sans pouvoir être accompagné d’un véhicule de combat », il faut pas en avoir besoin sur le terrain… Le « tractage » de ces mules robotisées « par un véhicule de combat ne semble pas être recommandé pour les amener sur la zone d’évolution », admet en effet le ministère des Armées. Qui plus est, poursuit-il, les « contraintes d’un robot électrique nécessitant un moyen dédié pour la recharge sont trop importantes pour permettre un engagement en milieu déstructuré ».
Il fallait d’ailleurs s’y attendre, comme l’admet le minsitère, quand il écrit que « les limites anticipées de ces systèmes, non conçus et non développés pour les besoins de l’armée de Terre, ont également pu être éprouvées ».
Toutefois, et comme l’avait d’ailleurs indiqué le directeur de l’AID, cette expérimentation a permis d’établir une « liste de recommandations et d’exigences » au bénéfice des « des équipes […] en charge des futurs incréments du programme SCORPION », notamment au sujet des « performances attendues, du transport, de la mise en oeuvre, de l’intergace avec un véhicule maître et du combat collaboratif », est-il détaillé dans la réponse du ministère.
Quant aux quatre ROBOPEX, ils ont depuis été « reversés dans différentes unités de l’armée de Terre, notamment la section robotique VULCAIN », qui a vu le jour en juin 2021.
Opex 360
Qu’est-il arrivé au sous-marin nucléaire d’attaque américain USS Texas?
par Laurent Lagneau · 4 mai 2022
Début avril, le Service d’enquêtes criminelles de la marine américaine [NCIS – Naval Criminal Investigative Service] a publié un avis afin de proposer une récompense de 2500 dollars pour tout renseignement devant permettre de retrouver le [ou les] auteur[s] de dégradations commises à bord de l’USS Texas, un sous-marin nucléaire d’attaque [SNA] de la classe Virginia. Et cela, en se gardant de livrer le moindre détail sur cette affaire.
Au moment des faits, qui se seraient produits aux alentours du 29 mars, le navire se trouvait au chantier naval de Portsmouth [Maine], qu’il avait rejoint en septembre 2020 pour y subir une lourde opération de maintenance et de modernisation.
USS Texas and @RealNCIS looking for info regarding possible sabotage or negligence?? Not much info given. Let's hope it's not another USS Miami situation or worse. #Submarines pic.twitter.com/228HFXhNMM
— Eric Moreno (@KingNeptune767) April 9, 2022
Plus tard, le NCIS a retiré son offre de récompense qu’il avait diffusée sur les réseaux sociaux, ce qui a pu faire penser que le dossier était clos… En réalité, il n’en était rien puisqu’il vient de publier un nouvel avis pour la même affaire. Et cette fois, la récompense promise est de 5000 dollars.
Et l’US Navy refuse toujours de donner des précisions sur les dégâts subis par l’USS Texas, se bornant à indiquer que des « équipements gouvernementaux » ont été « endommagés » à bord du sous-marin, dont le chantier de modernisation était sur le point de se terminer.
En tout cas, cette affaire reste bien mystérieuse. Évidemment, il est très compliqué de pénétrer à l’intérieur d’une enceinte qui abrite un navire aussi « sensible » que peut l’être un SNA. D’autant plus que la surveillance est censée être stricte…
Ainsi, par exemple, en 2018, un groupe d’activistes anti-nucléaire du mouvement religieux Plowshares avait tenté de s’infiltrer dans le périmètre de la base de sous-marins de Kings Bay en Géorgie… Ils ne purent pas aller bien loin, le service de garde les ayant prévenus qu’ils étaient autorisés à tirer sur tout intrus.
Visiblement, le NCIS n’a aucune piste sérieuse pour le moment, sinon, il n’aurait pas doublé sa prime pour avoir des renseignements [ou alors, ceux qui pourraient en avoir jugent peut-être la récompense trop faible?].
Cela étant, par le passé, des navires de l’US Navy immobilisés pour des opérations de maintenance ont été victimes d’actes criminels. Tel fut le cas du sous-marin USS Miami, auquel un employé du chantier naval où il se trouvait mit le feu. Ou bien encore celui du navire d’assaut amphibie USS Bonhomme Richard, qui fut la proie des flammes pendant plusieurs jours, en juillet 2020. Un marin fut par la suite accusé d’en avoir été à l’origine. Mais les dégâts subis par ces deux bâtiments furent d’une telle ampleur qu’il fut décidé de les désarmer.
Photo : Le SNA USS Texas, en 2019 – US Navy
France24 - Monde
Basket : Joel Embiid, la superstar camerounaise de NBA bientôt sélectionnable avec les Bleus ?
Publié le : 04/05/2022 - 15:05
FRANCE 24
Suivre
Joel Embiid, le pivot camerounais des Sixers, a entamé des démarches de naturalisation française et souhaite à terme intégrer l'équipe de France, médaillée d'argent aux JO de Pékin. Une perspective alléchante sur le plan sportif qui ne fait pourtant pas l'unanimité, alors que le joueur, l'un des meilleurs de la NBA, n'a aucune attache avec le basket tricolore.
Le Camerounais Joel Embiid, en quête d'une naturalisation française, sera, s'il l'obtient, sélectionnable en équipe de France. Mais de là à le voir jouer en Bleu durant les JO-2024, il y a un pas loin d'être franchi pour la star NBA, sans attache avec le basket hexagonal.
"Il a entamé des démarches de naturalisation et souhaiterait ensuite pouvoir jouer pour la France", a indiqué, mardi 3 mai, à L'Equipe Boris Diaw, le manager général de la sélection, confirmant une information de RMC Sport.
Sur le papier, la perspective de voir le pivot des Sixers de Philadelphie (2,13 m), un des tous meilleurs au monde, finaliste pour le trophée de MVP en NBA dont il a fini cette saison meilleur marqueur (30,6 pts de moyenne), porter les espoirs de titre olympique français à Paris en 2024, a de quoi susciter l'emballement.
Mais sur cette route, nonobstant la complexité du processus de naturalisation - et donc sa faisabilité - pour le joueur né à Yaoundé, ne vivant pas en France et n'y ayant pas d'attache familiale, d'autres difficultés suivraient.
"Joel n'a aucun lien avec le basket français. Il n'a pas joué en France, il n'a pas vécu en France. Il y a quelque chose d'incongru dans la filiation de Joel avec la France du basket. Être un des meilleurs basketteurs du monde ne suffit pas", expose pour l'AFP Jacques Monclar, consultant basket pour BeIn Sports.
Premières approches en 2016
Embiid et les Bleus, l'histoire n'est pourtant pas nouvelle, puisque les premières approches avec la Fédération française datent de 2016. Révélées deux ans plus tard, elles avaient suscité des réactions guère enthousiastes, Evan Fournier estimant notamment que "jouer pour un pays avec lequel tu n'as pas d'attaches, c'est dérangeant".
Des joueurs naturalisés, il y en a eu en Bleu, de Crawford Palmer, médaillé d'argent aux Jeux de Sydney en 2000, à Joakim Noah, finaliste à l'Euro-2011. Et tous, contrairement à Embiid, ont eu un vécu dans le basket français, avant d'enfiler le maillot tricolore.
GODZILLA 🦍 pic.twitter.com/jWDmgkNrKx
February 13, 2022"Dans certains pays, il y a une pratique du passeport de complaisance très éloignée du cas Embiid, car il parle français, il dit avoir oncle et tante vivant en France. Donc si l'aspect légal est respecté, je ne vois pas pourquoi, sportivement, on se passerait de lui", estime à l'AFP l'ex-sélectionneur Claude Bergeaud (2003-2007).
L'immense talent du joueur, sa puissance, sa technique, sa maturité à 28 ans en font un atout en effet considérable.
"L'entraîneur que j'ai été, se voit bien sûr coacher Joel Embiid avec Gobert, Batum, Fournier... Mais il faut prendre en compte pas mal d'obstacles à franchir", se projette Jacques Monclar.
Duo détonant avec Rudy Gobert
"D'abord, on parle d'un joueur qui a connu quelques blessures, il va falloir donc prendre une assurance pour qu'il joue au niveau international. Il devra accepter l'aspect logistique, les joueurs passent un mois en stage avec l'équipe de France avant une compétition, donc il faudra aussi que les Sixers veuillent le libérer", développe-t-il.
"On travaille sur la continuité avec les Bleus, aussi. Je vois mal (le sélectionneur) Vincent Collet dégommer les joueurs qui ont remporté l'argent olympique à Tokyo. Et on ne connaît pas sa capacité d'adaptation, à la fois aux compétitions Fiba et au système de jeu. Ces paramètres sont importants", enchaîne Claude Bergeaud.
"On risque de créer un changement susceptible de déstabiliser le groupe, notamment au niveau des égo", complète encore Monclar.
"Je peux comprendre que cela dérange éthiquement, mais d'un point du vue du basket (...) une raquette Embiid Gobert, p...n !", a résumé de son côté le capitaine des Bleus Nicolas Batum dans L'Équipe mercredi.
Embiid, avec son profil d'attaquant capable de jouer vers les extérieurs, peut former un duo d'intérieurs détonant avec Rudy Gobert, qui brille avant tout par sa dissuasion défensive. Aux JO de Tokyo, Collet n'avait pas hésité, à certains moments, à associer "Gobzilla" à Vincent Poirier contre les États-Unis, avec succès en match d'ouverture (83-76).
Jvais commencer a jouer 2/3 en EDF moi apparement ya des spots pour l’ete 😂
May 2, 2022Ce dernier, qui a ironisé sur tweetant "J'vais commencer à jouer 2/3 (arrière-ailier) en EDF moi", pourrait faire les frais de l'arrivée du Camerounais en Bleu. Et il n'est pas le seul.
"Si tu prends Joel, tu enlèves quelqu'un d'autre. On possède aussi Victor Wembanyama. Or ce serait dommage, qu'il ne joue pas les JO à Paris", dit Monclar, à propos de l'ailier fort de 18 ans, grand espoir du basket français.
Avec AFP
Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
Je m'abonne
Emportez l'actualité internationale partout avec vous ! Téléchargez l'application France 24
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-6{fill:#fff;}.cls-3{fill:#5bc9f4;}.cls-4{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-5{fill:url(#linear-gradient-3);}.cls-6{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}google-play-badge_FR
JEUX OLYMPIQUESTokyo 2021 : exploit des basketteurs français, vainqueurs des États-Unis d'entrée de tournoi
L'Entretien de France 24
Evan Fournier : "On est fiers de cette médaille d'argent !"
Opex 360
L’Union européenne promet d’accroître son soutien à la Moldavie en lui livrant des équipements militaires
par Laurent Lagneau · 4 mai 2022
Au regard de déclarations faites par certains responsables russes et les récents incidents sur le territoire de la sécessioniste république moldave du Dniestr [ou Transnistrie] soutenue par Moscou, la Moldavie craint d’être à son tour dans le collimateur de la Russie, d’autant plus que Chisinau souhaite un rapprochement avec l’Otan et rejoindre l’Union européenne.
D’ailleurs, la présidence française lie le sort de la Moldavie à celui de l’Ukraine étant donné, dans un communiqué publié le 2 mai, elle a fait le point sur le soutien de la France à ces deux pays. Au passage, on notera que, s’agissant de l’appui aux forces ukrainiennes, le texte ne mentionne pas la livraison de Camions équipés d’un système d’artillerie [CAESAr], la valeur de l’aide militaire accordée à Kiev étant bloquée à 100 millions d’euros [ce montant avait déjà été donné le 13 avril dernier…].
Quoi qu’il en soit, et jusqu’à présent, le soutien de la France à la Moldavie se résume à 15 millions d’euros d’aide budgétaire, la livraison de 37 tonnes de matériel humanitaire [notamment pour les établissements de santé], la mise en place d’un fonds de concours doté de 5,8 millions d’euros [venant des collectivités locales et d’une cinquantaine d’entreprises] et l’envoi de « six personnels de la police aux frontières », dans le cadre d’un accord entre l’agence européenne Frontex et Chisinau. Aucune aide militaire n’a été mentionnée par l’Élysée.
En revanche, le président du Conseil européen, Charles Michel a estimé, ce 4 mai, que la Moldavie doit être soutenue militairement, afin de faire face à d’éventuelles actions de déstabilisation, voire à une menace visant son intégrité territoriale.
« Nous prévoyons cette année de considérablement accroître notre soutien à la Moldavie en livrant des équipements militaires supplémentaires à ses forces armées », a en effet déclaré M. Michel, lors d’une conférence de presse donné à Chisinau, au côté de Maïa Sandu, la président moldave.
« L’UE est pleinement solidaire de votre pays, la Moldavie. Il est de notre devoir européen d’aider et de soutenir votre pays et d’accroître notre soutien à votre stabilité, sécurité et intégrité territoriale », a poursuivi Charles Michel. Et « nous allons continuer d’approfondir notre partenariat avec vous pour rapprocher encore plus votre pays de l’UE », a-t-il ajouté.
Accroître le soutien militaire à la Moldavie, alors que, après l’aide apportée à l’Ukraine, plusieurs pays européens n’ont pratiquement plus rien à offrir, au point que certains, comme la Slovaquie, s’en remettent à l’Otan pour assurer leur défense? En outre, il sera compliqué de refaire les stocks de missiles antichars et sol-air en raison de tensions sur l’approvisionnement de certains composants.
Or, les forces armées moldaves, dont le format est des plus modestes [à peine 5000 militaires], souffrent de déficits capacitaires importants. Dotées d’équipements quasiment tous hérités de la période soviétique [à l’exception de véhicules Humvee fournis par les États-Unis], elles n’ont ni char de combat, ni avions de chasse [mis à part six MiG-29 qui ne sont a priori plus en état de voler et quatre Aero L-39]. Et c’est sans compter les lacunes en matière de logistique, de commandement et de contrôle [C2], de transmissions et de renseignement.
France24 - Monde
Séoul dénonce un nouveau tir d'un missile balistique par la Corée du Nord
Publié le : 04/05/2022 - 06:28
FRANCE 24
Suivre
Poursuivant l'objectif de développer son arsenal nucléaire, Pyongyang a tiré un nouveau projectile non identifié au large de sa côte est, rapporte, mercredi, l'état-major de l'armée sud-coréenne.
La Corée du Nord poursuit ses essais nucléaires. Le pays a tiré un projectile non identifié au large de sa côte Est, a déclaré, mercredi 4 mai, l'état-major de l'armée sud-coréenne. Ignorant les offres de dialogue formulées par les États-Unis, Pyongyang a déjà procédé à plus d'une dizaine de tirs d'essai depuis le début de l'année, et a notamment lancé en mars un missile balistique intercontinental (ICBM) pour la première fois depuis 2017.
Le régime nord-coréen a affirmé qu'il comptait continuer à développer son arsenal nucléaire, en dépit de sévères sanctions internationales.
Pyongyang avait déjà, en mars, rompu un moratoire de cinq ans sur ses essais de missiles balistiques intercontinentaux (ICBM) en lançant un puissant projectile, capable d'atteindre les États-Unis.
L'état-major intérarmées de la Corée du Sud a fait état dans un communiqué d'un "lancement de missile balistique par la Corée du Nord à 12h03" (03h03 GMT) depuis Sunan, au nord de Pyongyang, vers la mer du Japon.
Les garde-côtes japonais ont également annoncé le tir par la Corée du Nord d'un "potentiel missile balistique".
La Corée du Nord a procédé à plus d'une dizaine de tirs d'essai depuis le début de l'année. Lors d'un grand défilé militaire le 25 avril, le dirigeant nord-coréen, Kim Jong-un, a promis de "renforcer et développer les capacités nucléaires de notre nation à un rythme accéléré". "Les armes nucléaires, symbole de notre force nationale et au centre de notre puissance militaire, doivent être renforcées en terme de qualité et de portée", a-t-il affirmé.
Ce test de missile "pourrait être un avertissement"
Les nombreux pourparlers diplomatiques visant à convaincre Pyongyang de renoncer à la bombe atomique sont au point mort depuis l'échec, en 2019, d'une rencontre entre Kim Jong-un et le président américain de l'époque Donald Trump. "Il y a de fortes chances pour qu'ils aient testé (mercredi) un missile pouvant être équipé d'une ogive nucléaire", a déclaré à l'AFP Ahn Chan-il, un chercheur spécialisé dans les affaires nord-coréennes.
L'essai de mercredi a lieu à quelques jours de la prise de fonctions, le 10 mai, du nouveau président sud-coréen, Yoon Suk-yeol, qui a promis de durcir le ton contre la Corée du Nord.
Ce test de missile "pourrait être un avertissement" pour M. Yoon, a estimé Hong Min, de l'Institut coréen pour l'unification nationale, selon qui Pyongyang n'acceptera jamais la principale condition posée par le nouveau dirigeant sud-coréen pour reprendre les pourparlers de paix, à savoir le renoncement à l'arme nucléaire.
"Cela pourrait aussi être un signal par Pyongyang qu'il n'a d'autre choix que celui de renforcer son arsenal si Séoul et Washington décident de déployer des armements stratégiques au Sud", a ajouté cet analyste.
John Kirby, le porte-parole du Pentagone, a dit être "très inquiet de ces tests et de la nature provocatrice de leur programme de missiles balistiques", ajoutant que les États-Unis avaient invité Pyongyang à revenir à la table des discussions. Le président américain Joe Biden doit se rendre en Corée du Sud fin mai.
Avec AFP
Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
Je m'abonne
Emportez l'actualité internationale partout avec vous ! Téléchargez l'application France 24
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-6{fill:#fff;}.cls-3{fill:#5bc9f4;}.cls-4{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-5{fill:url(#linear-gradient-3);}.cls-6{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}google-play-badge_FR
La Corée du Nord teste un nouveau système améliorant l'efficacité des armes nucléaires tactiques
La Corée du Nord exhibe un missile balistique et promet de renforcer son arsenal nucléaire
Les deux Corées entretiennent leur politique de rapprochement
Opex 360
Spécialiste de la Russie, le général américain Christopher Cavoli sera le futur chef militaire de l’Otan
par Laurent Lagneau · 4 mai 2022
Actuellement à la tête des forces terrestres américaines en Europe et en Afrique, le général Christopher Cavoli a été désigné par le Conseil de l’Atlantique Nord pour être le prochain commandant suprême des forces alliées en Europe [SACEUR] et remplacer ainsi le général Tod D. Wolters, issu de l’US Air Force, qui occupe cette fonction depuis trois ans. Cette nomination, annoncée le 3 mai, doit encore être approuvée par le Congrès des États-Unis.
À l’heure où les tensions sont vives sur le Vieux continent, en raison de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le choix du général Cavoli peut sembler judicieux au regard de son parcours.
Évidemment, son cursus universitaire à Princeton, conclu par une thèse sur « l’effet des vers de terre sur la distribution verticale des moisissures visqueuses dans le sol », ne lui sera d’aucun secours pour les fonctions qu’il aura à assumer, c’est à dire la planification et la conduite des opérations militaires de l’Otan.
Cela étant, ce fils d’officier, né à Würzburg [Allemagne] et qui a passé une grande partie de son enfance en Italie, a entamé sa carrière militaire en 1988, en tant que sous-lieutenant dans un régiment parachutiste [le 325th Airborne, alors basé à Vincenza] sans être passé par l’académie militaire de West Point. Ce qui l’amena à participer à l’opération Tempête du Désert [Irak]. Promu capitaine l’année suivante, il fut affecté à l’école des Rangers, en qualité d’instructeur.
En 1995, soit quatre ans après la fin de l’Union soviétique et de la Guerre Froide, Christopher Cavoli fut admis dans le programme « Foreign area officer » [FAO], lequel vise à former des officiers spécialistes de certains pays, non seulement dans le domaine militaire mais aussi dans ceux de la politique, de la diplomatie de l’économie, de la sociologie et de la culture. La maîtrise de la langue du pays concerné est un pré-requis… Et l’officier choisit de s’intéresser à la Russie, ce qui l’envoya sur les bancs de l’université de Yale, où il obtint une maîtrise sur le monde russe et l’Europe de l’Est.
Par la suite, au gré de ses affectations, l’officier participa aux opérations américaines en Bosnie puis, après un passage à l’Army War College et avoir occupé des postes en état-major, en Afghanistan, où il fut notamment le chef adjoint du commandement régional ouest de la Force d’assistance à la sécurité [ISAF] de l’Otan, basé à Herat.
En 2014, il fut nommé à la tête du 7th Army Joint Multionational Training Command, implanté à Grafenwoehr [Allemagne], avant de prendre le commandement de la 25e Division d’Infanterie, basée à Hawaii, puis celui des forces terrestres américaines en Europe et en Afrique.
À noter que le général Cavoli, en plus d’être russophone, est aussi francophone et italophone.
France24 - Monde
Les Shebab revendiquent l'attaque de la base militaire de l'Union africaine en Somalie
Publié le : 04/05/2022 - 01:07Modifié le : 04/05/2022 - 17:16
FRANCE 24
Suivre
Une attaque a visé, mardi, une base militaire de la force de maintien de la paix de l'Union africaine près du village de Ceel Baraf en Somalie, faisant plusieurs victimes. Les Shebab, liés à Al-Qaïda, ont revendiqué l'attaque.
Des Shebab lourdement armés ont attaqué, mardi 3 mai avant l'aube, une base militaire de la force de maintien de la paix de l'Union africaine (UA) en Somalie, rapportent un commandant militaire local et plusieurs témoins. La base abrite des soldats burundais de la Mission africaine de transition en Somalie (Atmis) près du village de Ceel Baraf, à 160 km au nord-est de Mogadiscio.
"Il y a eu de violents combats et des victimes des deux côtés mais nous n'avons pas davantage de détails jusqu'à présent", a déclaré à l'AFP le commandant militaire local Mohamed Ali interrogé par téléphone. "Ils ont lancé l'attaque avec l'explosion d'une voiture avant un échange de tirs nourri."
Un responsable militaire burundais a, de son côté, indiqué à l'AFP qu'une trentaine de soldats ont été tués et 22 autres blessés, et une douzaine d'autres sont portés disparus. L'armée burundaise a quant à elle déclaré mercredi que dix de ses soldats faisant partie de la force de maintien de paix de l'Union africaine (UA) avaient été tués.
Selon le porte-parole de l'armée burundaise, Floribert Biyereke, cité par la télévision d'État, 25 autres soldats ont été blessés lors de l'attaque menée mardi contre un camp dans le centre de la Somalie, et 20 "terroristes d'Al Chabaab" ont été tués.
Les Shebab ont revendiqué l'attaque
Le gouvernement somalien a déclaré qu'il "condamnait dans les termes les plus forts l'attaque odieuse visant l'Atmis" et a appelé la communauté internationale à faire davantage pour soutenir les forces somaliennes et l'Atmis "afin de combattre efficacement le terrorisme".
Le président de la Commission de l'UA, Moussa Faki Mahamat, a déclaré, sur Twitter, qu'il s'était entretenu avec le président du Burundi, Evariste Ndayishimiye, pour lui présenter ses respects pour le "sacrifice" des soldats de la paix qui ont perdu la vie.
AU Chairperson @AUC_MoussaFaki condemns attack on ATMIS base in Somalia : https://t.co/cDehkR4i0M pic.twitter.com/YuL4HZH3wo
May 3, 2022Les Shebab, liés à Al-Qaïda et qui mènent une insurrection contre l'État somalien depuis plus de dix ans, ont revendiqué l'attaque dans un communiqué. Ils ont affirmé avoir pris le contrôle de la base et avoir tué 173 soldats de l'UA. Ils ont aussi diffusé une vidéo montrant des corps semblant être ceux de soldats, selon l'ONG américaine SITE Intelligence. Le bilan donné et la vidéo n'ont pu être vérifiés de manière indépendante.
Un processus électoral qui inquiète
La force de l'Atmis, dont les effectifs représentent près de 20 000 militaires, policiers et civils, issus de pays africains, a formellement remplacé la force de maintien de la paix africaine en Somalie (Amisom) avec un mandat, prolongé fin mars par le Conseil de sécurité des Nations unies, jusqu'à fin 2024 pour stabiliser le pays face à l'insurrection islamiste Shebab.
L'Amisom a chassé les Shebab des principales villes du pays, dont la capitale Mogadiscio en 2011, permettant l'installation d'un gouvernement et d'institutions fédérales ainsi que la tenue de deux cycles d'élections (2012, 2017) et l'organisation d'un troisième qui devrait s'achever dans les prochaines semaines.
Mais, ces derniers mois, les Shebab ont intensifié leurs attaques dans le pays, revendiquant notamment deux spectaculaires attaques le 24 mars.
L'attaque de mardi intervient moins d'une semaine après la désignation au Parlement des présidents des deux chambres, une étape clé ouvrant la voie à l'élection du président de la Somalie. Les partenaires internationaux ont fait part de leurs inquiétudes au sujet des délais dans le processus électoral, qui selon eux distraient le gouvernement du combat contre les Shebab ou encore des risques de famine dans le pays.
Avec AFP
Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
Je m'abonne
Emportez l'actualité internationale partout avec vous ! Téléchargez l'application France 24
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-6{fill:#fff;}.cls-3{fill:#5bc9f4;}.cls-4{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-5{fill:url(#linear-gradient-3);}.cls-6{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}google-play-badge_FR
Somalie : attaque meurtrière des Shebab dans un restaurant de Mogadiscio
Somalie : des dizaines de morts dans une double attaque revendiquée par les Shebab
En Somalie, des zones de Mogadiscio sous le contrôle de miliciens pro-opposition
Opex 360
La marine japonaise tient à l’oeil un imposant groupe aéronaval chinois se dirigeant vers le Pacifique occidental
par Laurent Lagneau · 3 mai 2022
Un peu plus de deux ans après le début de sa carrière opérationnelle, le second porte-avions chinois, le CNS Shandong, de conception locale, a récemment retrouvé le chantier naval de Dalian pour y subir une opération de maintenance « programmée », à en croire le Global Times, quotidien proche du Parti communiste chinois [PCC].
Selon ce dernier, cette immobilisation pourrait durer « quelques mois », le temps de poser un nouveau revêtement antidérapant sur le pont d’envol, de remettre à neuf [voire de réparer] certains « sous-systèmes » ayant « tendance à s’user », comme le dispositif d’arrêt, les systèmes d’alimentation ou bien encore l’électronique de bord. « Un examen complet du porte-avions pourrait être effectué », a écrit le Global Times, 24 avril dernier. Et d’évoquer de potentielles « mises à niveau » pour des pièces ayant « rencontré des problèmes » ou pouvant « être optimisées sur la base de l’expérience acquise au cours de ses deux années de navigation ».
Par ailleurs, le lancement du troisième porte-avions chinois, qui sera en configuration CATOBAR [avec catapultes – électromagniques – et brins d’arrêt] ne s’est toujours pas produit, alors qu’il a été plusieurs fois annoncé comme étant « imminent ». Certains observateurs avaient misé pour qu’il le fût à l’occasion du 73e anniversaire de la composante navale de l’Armée populaire de libération [APL], le 23 avril dernier. Mais la recrudescence de l’épidémie de covid-19 à Shanghaï aurait retardé le lancement de ce navire, pour le moment appelé « Type 003 ». « Je pense qu’il pourrait être lancé durant le second semestre 2022 », a toutefois estimé Song Zhongping, un expert militaire chinois, cité par le Global Times.
Quoi qu’il en soit, les capacités aéronavales chinoises reposent donc actuellement sur le CNS Liaoning [ex-Varyag], le porte-avions acquis auprès de l’Ukraine en 2000 avant d’être remis en état une dizaine d’années plus tard. Et, le 1er mai, ce navire a été repéré, avec son escorte, dans le stratégique détroit de Miyako, situé au sud-ouest d’Okinawa, donc dans la zone économique exclusive [ZEE] japonaise. En clair, ce groupe aéronaval doit se déployer dans le Pacifique occidental pour y effectuer des manoeuvres. Reste à savoir qu’elle en sera la zone exacte : la côte orientale de Taïwan ou la mer des Philippines.
En tout cas, les forces d’autodéfense japonaises tiennent ce groupe aéronaval chinois à l’oeil, avec le porte-aéronefs JDS Izumo et des avions de patrouille maritime Kawazaki P-1 et P-3C Orion. D’après Tokyo, le CNS Liaoning est accompagné par l’imposant croiseur lance-missiles de type 055 « Nanchang », avec ses 112 cellules de lancement vertical et ses puissants capteurs électroniques, les « destroyers » Xining, Urumqi, Chengu et Zhengzhou ainsi que la frégate de type 054A Xiangtan et le navire de ravitaillement de type 901 Hulunhu. Probablement qu’un sous-marin nucléaire d’attaque [SNA] est aussi de la partie.
https://t.co/Bg8Hpnt7N4 pic.twitter.com/WrklgHdpFS
— 防衛省統合幕僚監部 (@jointstaffpa) May 3, 2022
Ce n’est pas la première fois que le CNS Liaoning traverse le détroit de Miyako. Seulement, cette fois, jamais son groupe aéronaval n’aura été aussi étoffé. Ce qui « marque une une augmentation significative de la capacité de combat » de l’APL en vue d’un conflit potentiel avec Taïwan, ont souligné des experts militaires chinois dans les colonnes du Global Times.
À noter également que, si la formation chinoise est restée à l’écart des eaux territoriales japonaises, Tokyo a précisé avoir observé des mouvements d’hélicoptères depuis le CNS Liaoning… Alors que l’article 39 de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer précise que les navires passant par un détroit doivent s’abstenir de « toute activité autre que celles qu’implique un transit continu et rapide, selon leur mode normal de navigation, sauf cas de force majeure ou de détresse ».
Photo : archive
France24 - Monde
Droit à l'avortement menacé aux États-Unis : l'Oklahoma durcit sa loi, les Américains se mobilisent
Publié le : 04/05/2022 - 02:34Modifié le : 04/05/2022 - 07:13
FRANCE 24
Suivre
Sonia DRIDI
Le gouverneur de l'Oklahoma a signé, mardi, une loi votée par le parlement de l'État conservateur du sud des États-Unis qui interdit l'avortement après six semaines de grossesse. Cette ratification intervient alors que la Cour suprême semble vouloir revenir sur ce droit au niveau fédéral.
Le site Politico a provoqué une déflagration politique en révélant qu'une majorité des juges de la Cour suprême étaient prêts à enterrer l'arrêt Roe v. Wade, qui protège le droit des Américaines à interrompre leur grossesse. Sans même attendre de connaître la position définitive de la juridiction, qui doit se prononcer avant le 30 juin, le gouverneur de l'Oklahoma, Kevin Stitt, a signé, mardi 3 mai, une loi qui interdit aux femmes de son État d'avorter après six semaines de grossesse, rendant immédiatement illégale la quasi-totalité des interruptions volontaires de grossesse (IVG). Le texte prévoit des exceptions médicales pour l'accès à l'avortement, mais pas en cas de viol ou d'inceste.
"Je représente la totalité des quatre millions d'habitants de l'Oklahoma qui, de manière écrasante, veulent protéger les enfants à naître", a écrit sur Twitter Kevin Stitt en promulguant le texte voté par le parlement de l'État jeudi dernier. "Je veux que l'Oklahoma devienne l'État le plus pro-vie dans le pays", a-t-il dit en utilisant l'expression consacrée par les Américains opposés à l'avortement.
I am proud to sign SB 1503, the Oklahoma Heartbeat Act into law.I want Oklahoma to be the most pro-life state in the country because I represent all four million Oklahomans who overwhelmingly want to protect the unborn. pic.twitter.com/XQr7khRLRa
May 3, 2022Cet État conservateur accueillait depuis quelques mois des milliers de Texanes cherchant à avorter, après le passage d'un texte similaire dans cet État voisin.
Depuis septembre 2021 déjà, le Texas avait mis en place une loi interdisant toute IVG à partir du moment où un battement de cœur de l'embryon est perceptible à l'échographie, soit quatre semaines environ après la fécondation.
Contre-attaque de Joe Biden et des États démocrates
La légalité de textes similaires dans d'autres États est étudiée par la Cour suprême depuis plusieurs mois. Mais, lundi soir, la publication par le journal Politico d'un projet de décision de la Cour suprême à ce sujet indique que l'institution fédérale serait sur le point de remettre aux États le pouvoir d'autoriser, ou non, les IVG.
>> À lire : Cour suprême américaine : haro sur le droit à l’avortement et plus encore ?
La fuite de ce document, dont l'authenticité a été confirmée par la Cour, qui a rappelé qu'il ne s'agissait pas de la décision définitive, a fait l'effet d'une bombe à Washington et poussé le président démocrate, Joe Biden, à rappeler son soutien au droit à l'IVG. Se disant "très inquiet", le président a appelé les Américains à "choisir des candidats" favorables au droit à l'avortement lors des élections législatives de l'automne.
Des gouverneurs démocrates de plusieurs États, dont la Californie, le Nouveau-Mexique et le Michigan, ont annoncé vouloir consacrer la légalité du droit à l'avortement même si la Cour annulait Roe v. Wade. Mais, d'autres, pour la plupart dans le centre et le sud du pays comme le Wyoming, le Tennessee ou la Caroline du Sud sont prêts à interdire l'avortement purement et simplement.
Des milliers de manifestants
Reflétant ces fractures, les défenseurs du droit à l'avortement ont donné de la voix mardi, tandis que les opposants savouraient une victoire annoncée.
Des milliers de manifestants ont défilé dans les rues de Washington, New York, Boston, Los Angeles ou Seattle, pour crier leur "colère" face à la crainte d'un "retour en arrière".
Une partie de la population américaine, notamment dans les milieux religieux, n'a jamais accepté la décision de 1973 et a livré pendant des années un combat protéiforme pour la faire annuler : les militants de base occupaient le terrain près des cliniques, tandis que leurs représentants dans les législatures locales adoptaient des milliers de lois restrictives.
La dernière brique de l'édifice a été posée par le président républicain Donald Trump qui, aidé par les sénateurs de son parti, a fait entrer à la Cour suprême trois juges connus pour leurs positions anti-avortement, portant à six magistrats sur neuf la majorité conservatrice de l'instance.
Avec AFP et Reuters
Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
Je m'abonne
Emportez l'actualité internationale partout avec vous ! Téléchargez l'application France 24
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-6{fill:#fff;}.cls-3{fill:#5bc9f4;}.cls-4{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-5{fill:url(#linear-gradient-3);}.cls-6{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}google-play-badge_FR
États-Unis : l'Oklahoma restreint l'avortement après six semaines de grossesse
Aux États-Unis, la Cour suprême autorise le blocage de la loi texane sur l'avortement
États-Unis : la Cour suprême prête à annuler le droit à l'avortement
France24 - Monde
Covid-19 : les enfants sont "une population dont on ne prend pas soin en France"
Publié le : 03/05/2022 - 19:21
Pauline ROUQUETTE
Suivre
Une étude inédite sur la santé mentale des 3-11 ans a été lancée, lundi, par Santé publique France, deux ans après le début de la crise sanitaire. Quelque 30 000 enfants vont être interrogés dans toute la France afin d'obtenir des données sur le bien-être et la santé mentale des jeunes enfants. Des tout-petits dont la souffrance est souvent tue ou passe inaperçue.
Un confinement, des adultes dont on ne voit plus que le haut du visage, de nouvelles règles sanitaires à l'école, et souvent une surexposition aux écrans. Comment se portent psychologiquement les enfants depuis le début de la crise sanitaire du Covid-19 ? C'est la question à laquelle souhaite répondre Santé publique France qui a lancé, lundi 2 mai, une grande enquête nationale sur la santé mentale des enfants de 3 à 11 ans.
Les données sur le bien-être des jeunes enfants "sont aujourd'hui manquantes ou encore très parcellaires", indique Santé publique France dans un communiqué. L'enquête aura pour vocation de dresser "une vue d'ensemble du bien-être des enfants" et "de mesurer et décrire les différentes dimensions du bien-être et des difficultés rencontrées, et d'identifier les circonstances, déterminants, et impacts sur la qualité de vie des enfants".
[📄 Communiqué] Santé publique France présente l’étude Enabee, menée avec l’appui des ministères @Sante_Gouv, @education_gouv et des acteurs agissant auprès des #enfants et des jeunes. ➡️ #Enabee : Première étude nationale sur le bien-être des 3 à 11 ans https://t.co/vLOGdgJF41 pic.twitter.com/nH6IpLV0dz
April 26, 2022L'étude, menée sur un échantillon de 30 000 enfants jusqu'aux vacances scolaires en juin, est inédite, et quelque 600 écoles ont été tirées au sort pour participer. Jusqu'ici, le sujet intéressait davantage à l'échelle des adolescents et des jeunes adultes. Pourtant, les tout-petits ont eux aussi souffert de la crise, de l'enfermement, de la peur et de l'incertitude.
Car à la différence des adolescents, souvent enclins à exprimer plus bruyamment leur détresse, la souffrance mentale des enfants se fait, elle, en silence. "Ce sont des éponges, mais ils ne veulent pas faire de vagues", explique Marie-Claude Bossière, pédopsychiatre.
Cette enquête est donc une excellente nouvelle, assure-t-elle, évoquant les multiples alertes adressées par les professionnels du secteur aux députés et sénateurs afin que soient prises en compte les conséquences de la crise sanitaire sur la santé mentale des enfants et la surcharge des services de pédiatrie.
Retourner à l'école pour "constater que personne n'est mort"
Bien souvent, pas de cris, pas de crises, mais des troubles du sommeil, de l'alimentation, des troubles anxieux… Un mal-être qui ne dort pas, mais se tait.
"Ce qui a le plus touché les enfants, c'est l'inquiétude des adultes", explique la pédopsychiatre. En effet, face à la mise en place de nouvelles règles (la distanciation physique, notamment), les enfants s'adaptent pourvu que les adultes leur expliquent suffisamment, et ne soient pas eux-mêmes excessivement angoissés.
"À l'issue du premier confinement, je me souviens d'un enfant qui était rentré de l'école dans une forme olympique, en parlant à sa mère comme jamais il n'avait parlé de l'école, aussi bien en quantité qu'en qualité", se souvient Marie-Claude Bossière, évoquant l'un de ses jeunes patients. "Il était heureux, parce qu'il avait simplement constaté que personne n'était mort".
Surexposition aux écrans
Enfermés pendant plusieurs semaines avec leurs parents, les enfants ont absorbé l'anxiété générée par la situation sanitaire, diffusée dans certains foyers à longueur de journée à travers les écrans de télévision. "Il ont vu des images de cercueils, entendu le décompte du nombre de morts, et toutes les informations qui tournaient autour du virus, de la méconnaissance, des hypothèses…", développe la pédopsychiatre. "Les enfants ont gobé tout ça, et n'ont pas trop parlé, parce qu'ils n'ont jamais envie d'en rajouter à l'inquiétude de leurs parents".
Des écrans pour regarder les informations, des écrans pour suivre l'école… Et pour occuper calmement le temps libre pendant que les parents télétravaillent : toujours des écrans. Durant les confinements, les enfants ont été surexposés aux écrans, et cela a inévitablement eu un impact sur leur santé mentale, affirme Marie-Claude Bossière, également membre du collectif CoSE (Collectif Surexposition Écrans). "Le recours aux écrans a été multiplié de façon déraisonnable avec des effets très importants sur le développement des enfants", explique-t-elle, précisant que le rapport au monde et aux autres se construit dès l'âge de 2 ans.
En 2019, une étude de la cohorte Elfe (dont Santé publique France est partenaire) établissait déjà que l'utilisation prolongée d'écrans par des enfants de 2-3 ans était associée à une augmentation du risque de troubles du sommeil, du comportement et des apprentissages précoces comme celui du langage.
Les enfants, "une population dont on ne prend pas soin"
Inquiétude des adultes, images anxiogènes, isolement, écrans… Les cabinets de consultations ont vu affluer, dès 2020, de nombreux enfants en état de mal-être. Pour d'autres, cela se manifeste par des retards d'apprentissage à l'école, mais quelle qu'en soit la forme, les médecins décrivent une situation inédite de profonde détresse.
"La crise sanitaire a impacté la santé mentale des plus jeunes et a montré la nécessité d'actions pour la prise en charge et la prévention s'appuyant sur des données robustes. Pour cela, il est primordial de disposer d'indicateurs", explique Geneviève Chêne, directrice générale de Santé publique France, dans le communiqué de presse. "D'abord pour comprendre leurs éventuelles difficultés et pouvoir les prévenir le plus tôt possible. Ensuite pour mettre en place des actions afin d'encourager des comportements favorables à la santé avant l'entrée dans l'adolescence."
Communiqué de presse - Enquête Enabee
Afin d'évaluer le plus exhaustivement possible les facteurs pouvant affecter la santé mentale des enfants, l'étude interrogera, à l'aide de questionnaires, à la fois les enfants, leurs parents et les instituteurs.
Après accord de participation, les parents, ou adultes vivant avec l'enfant, seront amenés à répondre à un questionnaire d'une durée de trente minutes, sur Internet ou par téléphone.
À partir du CP (et jusqu'en classe de CM2), des enquêteurs habilités par l'institut Ipsos, chargés de la mise en œuvre opérationnelle, viendront dans les classes sur une session d'environ une heure trente, afin d'accompagner les enfants et leurs enseignants. Les élèves devront répondre, sur tablette, à un auto-questionnaire adapté à leur âge. Pour les élèves de maternelle, ce sont les parents et les instituteurs qui seront interrogés.
Les premiers résultats de la France métropolitaine sont attendus pour fin 2022 et une déclinaison est prévue en 2023 dans les départements et régions d'Outre-mer.
Si cette enquête – baptisée Enabee (enquête nationale sur le bien-être des enfants) – est bien accueillie par les professionnels, Marie-Claude Bossière ne peut néanmoins pas cacher une certaine aigreur. "En France, on a tendance à vouloir des chiffres et à multiplier les études comptables, mais on aurait pu faire en sorte que la dimension qualitative du témoignage des professionnels de la petite enfance soit mieux écoutée et valorisée", regrette-t-elle. "L'enfance est une population dont on ne prend pas soin en France".
Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
Je m'abonne
Emportez l'actualité internationale partout avec vous ! Téléchargez l'application France 24
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-6{fill:#fff;}.cls-3{fill:#5bc9f4;}.cls-4{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-5{fill:url(#linear-gradient-3);}.cls-6{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}google-play-badge_FR
Covid-19 en France : nouvelle alerte sur la santé mentale des jeunes
ANALYSE"La psychiatrie française s’est en partie étiolée depuis 30 ans sous l’influence américaine"
DÉRÈGLEMENT CLIMATIQUECOP26 : pour la jeunesse souffrant d’"éco-anxiété", l’heure est à l’action
Opex 360
Taïwan s’inquiète de possibles retards pour ses commandes d’équipements militaires américains
par Laurent Lagneau · 3 mai 2022
Durant les années 2017-21, et contrairement à celle du président Obama plutôt frileuse en la matière, l’administration Trump autorisa quasiment toutes les ventes d’armes que souhaitait se procurer Taiwan afin de faire éventuellement face à une invasion chinoise.
Ainsi, Taipei put commander 108 chars M1A2 Abrams, 11 systèmes d’artillerie M142 HIMARS [avec les munitions associées], 66 F-16 Viper, des drones MQ-9B SeaGuardian, 135 missiles de croisière AGM-84 SLAM ER [Standoff Land Attack Missile / Expanded Response], de 400 missiles antinavires RGM-84L-4 Harpoon Block II, 100 systèmes de défense côtière Harpoon [HCDS], 1.649 missiles anti-char [dont 1.240 Javelin et 409 Tow] ainsi que 250 missiles sol-air portables Stinger. En outre, en août 2021, l’administration Biden autorisa la vente de 40 obusiers de 155 mm M109A6 « Paladin ».
Seulement, signer une commande est une chose. Encore fait-il qu’elle puisse être honorée. Or, il apparaît que les industriels américain connaissent actuellement quelques difficultés pour livrer les équipements commandés par Taïwan. Et cela pour au moins deux raisons : des tensions sur les chaînes d’approvisionnement de certains composants et la forte demande en missiles anti-chars et anti-aériens, tirée par la guerre en Ukraine.
Ce 3 mai, le ministère taïwanais de la Défense a dit craindre des retards pour la livraison des missiles Stinger, dont 1400 exemplaires ont été expédiés en Ukraine par le Pentagone, alors même que le fabricant, Raytheon, a fait savoir qu’il ne serait pas en mesure d’en accélérer la production avant 2023, faute de composants disponibles.
« Il est vrai qu’en raison de changements dans la situation internationale, il peut y avoir un risque de retard de livraison des missiles portables Stinger », a déclaré Chu Wen-wu, un responsable de la planification des forces armées taïwanaises. « L’armée se coordonnera avec le plan d’approvisionnement complet et continuera d’exiger de l’armée américaine qu’elle le mette en œuvre normalement, conformément au contrat », a-t-il ajouté, alors que la commande doit etre honorée d’ici 2026.
Si l’échéance pour la livraison des 109 M1A2 Abrams demeure inchangée [soit d’ici 2027] alors que General Dynamics Land Systems aura en fournir 250 à la Pologne dans les plus brefs délais, il y aurait risque de retard pour les F-16 Viper destinés aux forces aériennes taïwanaises. Celle-ci est « en contact avec les autorités américaines pour s’assurer que les livraisons de nouveaux avions de chasse se dérouleront comme prévu, c’est à dire avant 2026 », a déclaré Sun Li-fang, le porte-parole du ministère taïwanais de la Défense.
En tout cas, il est pratiquement certain que les obusiers M109A6 « Paladin » ne seront pas au rendez-vous. La semaine passé, l’état-major taïwanais a fait savoir qu’il cherchait une autre solution après avoir été informé que sa commande ne serait pas honorée dans les temps [soit avant 2023] à cause d’une « chaîne de production encombrée », pour une raison qui n’a pas été précisée. La livraison de ces quarante pièces d’artillerie ne pourra pas se faire avant 2026… au plus tôt.
France24 - Monde
Soudan : le tuk-tuk électrique, un moyen de transport rentable en plein développement
Publié le : 05/05/2022 - 17:23Modifié le : 05/05/2022 - 17:27
Laura MOUSSET
Suivre
Le Soudan connaît une importante crise économique aggravée par les troubles politiques qui ont suivi le coup d'État militaire d'octobre dernier. Une situation qui a fait exploser le prix de l'essence et a provoqué une inflation. Beaucoup de conducteurs de tuk-tuk n’arrivent plus à s’en sortir et certains se tournent vers des modèles électriques, une alternative qui semble plus rentable. Ces derniers mois, l’usine de Mohamed Samir connaît un rebond d’activité.
France24 - Monde
Guinée : la justice annonce des poursuites pour "assassinats" contre l'ex-président Alpha Condé
Publié le : 04/05/2022 - 23:58Modifié le : 05/05/2022 - 00:02
Mounia KACEM
Célia CARACENA
Suivre
Le procureur général de Conakry, nommé par les militaires au pouvoir en Guinée en 2021, a annoncé des poursuites contre l'ex-président Alpha Condé et une trentaine d'anciens hauts responsables sous sa présidence, notamment pour assassinats, actes de torture et enlèvements. Parmi les personnalités visées par les poursuites, outre l'ancien chef de l'État, un ancien président de la Cour constitutionnelle, d'anciens présidents de l'Assemblée, un ex-Premier ministre et d'anciens ministres.
Au Burkina Faso, les violences jihadistes poussent les habitants des territoires ruraux à fuir. Plus de 2 millions de personnes ont ainsi rejoint des villes ou des camps de déplacés. Un exode qui provoque une flambée des prix dans ce pays menacé une grave crise alimentaire.
La guerre en Ukraine est une opportunité pour les producteurs de charbon sud-africains. Certains ne traitaient qu'avec l'Europe il y a dix ans, avant que la Russie ne s'impose. Pretoria envisage de récupérer ces parts de marché, d'autant que les stocks affluent. Le reportage de nos correspondants Caroline Dumay, Stefan Carstens et Nadine Theron.
La 15ème Conférence des Parties (COP15) de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification et la sècheresse se tiendra à Abidjan du 9 au 20 mai. Près de 5 000 personnes venant de 196 pays doivent y participer. Jean-Luc Assi, ministre Ivoirien de l'Environnement et du Développement durable, analyse dans cette édition les enjeux de cet événement.
Cheffe d'édition : Célia Caracena
Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
Je m'abonne
Emportez l'actualité internationale partout avec vous ! Téléchargez l'application France 24
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-6{fill:#fff;}.cls-3{fill:#5bc9f4;}.cls-4{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-5{fill:url(#linear-gradient-3);}.cls-6{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}google-play-badge_FR
Guinée : des poursuites pour "assassinats" engagées contre l'ex-président Alpha Condé
Guinée : le chef de la junte militaire opte pour une transition de "39 mois" et déçoit la Cédéao
Burkina Faso : "dialogue" avec des groupes armés pour tenter de sortir de la spirale de la violence
France24 - Monde
Guinée : des poursuites pour "assassinats" engagées contre l'ex-président Alpha Condé
Publié le : 04/05/2022 - 22:22
FRANCE 24
Suivre
Le procureur général de Conakry, nommé par la junte au pouvoir en Guinée depuis 2021, a annoncé mercredi des poursuites contre l'ex-président Alpha Condé et une trentaine d'anciens hauts responsables sous sa présidence, notamment pour assassinats, actes de torture et enlèvements.
Le procureur général de Conakry, Alphonse Charles Wright, a annoncé mercredi 4 mai des poursuites contre l'ex-président Alpha Condé et une trentaine d'anciens hauts responsables sous sa présidence, notamment pour assassinats, actes de torture et enlèvements.
Parmi les personnalités visées par les poursuites figurent un ancien président de la Cour constitutionnelle, d'anciens présidents de l'Assemblée, un ancien Premier ministre et une foule d'anciens ministres, députés et responsables des services de sécurité, selon une liste communiquée à des journalistes.
Le magistrat a donné "instructions aux fins de poursuite judiciaire par voie de dénonciation" contre l'ex-président Alpha Condé, renversé par les militaires en septembre 2021, et 26 autres personnalités pour "meurtre, assassinat et complicité", disparitions forcées, détentions, enlèvements, acte de torture, coups et blessures volontaires, viols et agressions sexuelles ou encore actes de pillage.
Au vu des réquisitions du procureur général, les investigations paraissent viser essentiellement les deux dernières années de la présidence Condé.
Protestation contre un troisième mandat d'Alpha Condé
Le magistrat a précisé dans un message à l'AFP que les poursuites étaient lancées à la suite d'une plainte du Front national de défense de la Constitution (FNDC), un collectif qui a mené pendant des mois à partir d'octobre 2019 la contestation contre un troisième mandat d'Alpha Condé.
La répression de ces protestations a fait des dizaines de morts, quasiment tous civils. Cette mobilisation n'avait pas empêché Alpha Condé, devenu en 2010 le premier président démocratiquement élu après des décennies de régimes autoritaires ou dictatoriaux, d'être réélu en octobre 2020 après avoir fait modifier la Constitution en début d'année.
Le FNDC n'a cessé depuis de réclamer justice. La plainte déposée en janvier en son nom par un cabinet français d'avocats désignait le Président comme principal responsable des violences.
Alpha Condé, 84 ans aujourd'hui, a été renversé le 5 septembre lors d'un putsch conduit par le colonel Mamady Doumbouya à la tête de ses forces spéciales. Gardé prisonnier par les militaires après le putsch, il avait été autorisé en janvier à se rendre mi-janvier aux Émirats arabes unis pour être soigné. Il est rentré en Guinée depuis. La junte assure qu'il est libre de ses mouvements.
Depuis le coup d'État de septembre 2021, le colonel Doumbouya s'est fait introniser président. Il s'est engagé à remettre le pouvoir à des civils élus a assuré en prenant le pouvoir qu'il n'y aurait pas de "chasse aux sorcières", mais que la justice serait la "boussole" du pays.
Avec AFP
Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
Je m'abonne
Emportez l'actualité internationale partout avec vous ! Téléchargez l'application France 24
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-6{fill:#fff;}.cls-3{fill:#5bc9f4;}.cls-4{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-5{fill:url(#linear-gradient-3);}.cls-6{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}google-play-badge_FR
Guinée : le chef de la junte militaire opte pour une transition de "39 mois" et déçoit la Cédéao
Antonio Guterres appelle les juntes à rendre le pouvoir aux civils en Afrique de l'Ouest
Revue de presse
39 mois de transition en Guinée : "En rire ou en pleurer ?"
France24 - Monde
Web, attention ça coupe !
Publié le : 29/04/2022 - 16:49
Guillaume GRALLET
Suivre
Si d'après l'ONU, 37 % de la population mondiale n'a jamais eu accès à Internet, pour les autres, l'accès à un réseau gratuit, libre et universel est de plus en plus menacé. Tour du monde de la solidité du Web.
Alors que la France a été victime ces jours-ci d'un surprenant sabotage de fibres optiques, les arrêts d'Internet se multiplient dans le monde, observent Reporters sans frontières, ou encore l'ONG Nothing2Hide, dont le cocréateur Jean-Marc Bourguignon est l'invité de Tech24.
Phénomènes grandissants, les coupures sont souvent perlées, c'est-à-dire limitées géographiquement, dans le temps ou réservées à quelques services. Mais il y a des dommages collatéraux. Après avoir détaillé les coûts liés à ces blocages de sites, passage en revue des quelques pistes qui permettent de continuer à s'informer et de "réparer" Internet.
Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
Je m'abonne
Emportez l'actualité internationale partout avec vous ! Téléchargez l'application France 24
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-6{fill:#fff;}.cls-3{fill:#5bc9f4;}.cls-4{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-5{fill:url(#linear-gradient-3);}.cls-6{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}google-play-badge_FR France24 - Monde
Elon Musk et Twitter : la "liberté d'expression absolue"… à géométrie variable
Publié le : 26/04/2022 - 18:30
Sébastian SEIBT
Suivre
Sonia DRIDI
Le nouveau patron de Twitter, Elon Musk, est souvent décrit comme un libertarien pour qui la liberté d'expression est le principe le plus important. Mais, en réalité, il apparaît comme un entrepreneur très pragmatique qui peut mettre ce principe de côté dès qu'il s'agit de protéger ses intérêts économiques.
Il est venu, il a vu, il s'est installé, il a racheté. Elon Musk, le patron multimilliardaire de Tesla et SpaceX, vient d'ajouter une ligne à son CV : propriétaire de Twitter. Le célèbre réseau social a accepté, lundi 25 avril, l'offre d'environ 44 milliards de dollars de l'homme le plus riche au monde après avoir joué au chat et à la souris pendant deux semaines.
Début avril, lorsqu'Elon Musk avait rendu publique son envie de racheter Twitter, le conseil d'administration avait fait la moue. Pourrait-il réellement mobiliser plus de 40 milliards de dollars en liquide (la plupart de la fortune d'Elon Musk est en actions Tesla ou SpaceX) ? Fallait-il remettre les clefs du réseau à un entrepreneur fantasque qui, au gré de ses envies "twitteriennes", se moque du physique de Bill Gates, accuse quelqu'un sans la moindre preuve d'être un pédophile ou encore flirte avec l'illégalité en tweetant des informations financières sensibles sur l'une de ses entreprises.
"Absolutiste de la liberté d'expression"
Elon Musk lui-même avait laissé entendre qu'il ne parviendrait peut-être pas à réunir les fonds lors d'un discours à l'occasion d'une conférence TED. Finalement, il a non seulement levé les 44 milliards de dollars nécessaires, mais Elon Musk a aussi réussi à convaincre les actionnaires que son plan était le bon.
Tout est bien qui finit bien ? Pas si vite. Pour beaucoup de commentateurs, ce n'est que le début de l'histoire. Une histoire qui, par ailleurs, risque de virer au cauchemar à en croire la plupart des observateurs "libéraux" (autrement dit à gauche de l'échiquier politique américain).
Tout viendrait de la conception qu'Elon Musk se fait de la liberté d'expression. Il se décrit lui-même comme un absolutiste de ce principe. Le premier "gazouillis" du milliardaire en tant que nouveau propriétaire de Twitter consistait d'ailleurs à rappeler l'importance à ses yeux de la "liberté d'expression qui est le fondement de toute démocratie en bonne santé".
Pour les détracteurs du patron de Tesla, cet "absolutisme" autoproclamé est précisément ce qui rend ce rachat "dangereux pour notre démocratie", a réagit Elizabeth Warren, une sénatrice démocrate qui s'est déjà fait rabrouer sur Twitter par Elon Musk, qui l'avait comparé à une "mère sévère qui crie après ses enfants sans raison" pour avoir osé réclamer une fiscalité plus lourde pour les milliardaires.
Concrètement, Elizabeth Warren et d'autres craignent qu'Elon Musk mette à terme à tous les efforts entrepris par Twitter pour modérer ou censurer les propos haineux ou les "fake news".
Le retour de Donald Trump ?
Des personnalités et élus conservateurs dont les tweets ont pu être effacés par les équipes de modération ou qui ont même été bannis de la plateforme, se sont d'ailleurs réjouis de cette arrivée fracassante. "Elon Musk est probablement notre dernier espoir", a affirmé Tucker Carlson, le commentateur star de la chaîne ultra-conservatrice Fox News, qui s'est souvent plaint que Twitter serait aux mains de "libéraux" qui veulent censurer les républicains.
Marjorie Taylor Greene, une élue républicaine conspirationniste dont le compte personnel a été fermé définitivement début janvier 2022 après qu'elle a soutenu des théories du complot sur le Covid-19, a prédit qu'Elon Musk allait lui permettre de revenir sévir sur Twitter.
"Elon Musk va probablement aussi ramener Donald Trump sur Twitter", déplore Arwa Mahdawi, une journaliste du Guardian. L'ex-président américain avait, en effet, été banni en janvier 2021 pour des messages contestant les résultats de l'élection présidentielle qu'il avait perdu face à Joe Biden.
À l'époque, le patron de Tesla avait regretté la décision de Twitter arguant qu'il n'y avait pas de quoi se réjouir que "des groupes high tech s'improvisent arbitre de ce qu'on a le droit de dire ou non".
Donald Trump a reconnu, lundi, que c'était "un bon gars" qui arrivait à la tête de Twitter. Mais pour autant, il a affirmé préféré rester sur Truth Social, le concurrent à Twitter qu'il a créé et qui peine à décoller.
Libertarien à géométrie variable
En fait, la droite américaine considère Elon Musk comme l'un des leurs. Mais c'est faire un raccourci politique, comme le rappelle le New York Times. Le patron de Tesla est souvent décrit comme un libertarien, en référence à cette théorie politique qui prône un laissez-faire quasi absolu en matière d'économie et un rôle aussi minime que possible pour l'État.
De ce fait, Elon Musk apparait en phase avec une majorité de républicains américains qui vilipendent à longueur de temps l'État providence. Mais il sait aussi "profiter de millions d'aides de l'État quand il s'agit de choisir un État où implanter son usine Tesla", rappelle Robert Reich, l'ancien ministre du Travail sous Bill Clinton (1993 à 2001). Elon Musk avait quitté la Californie pour profiter de subventions promises par le Texas.
Le multimilliardaire a aussi soutenu financièrement les campagnes d'Hillary Clinton et Barack Obama. Autant dire qu'il est libertarien à géométrie variable. "Inclassable", préfère dire le New York Times.
Il en va d'ailleurs de même pour la liberté d'expression. Elon Musk a beau clamer son amour pour ce grand principe, "il peut tout mettre en œuvre pour que d'autres ne l'exercent pas", écrit dans le Washington Post Ellen K. Pao, une investisseuse américaine qui a été la PDG de Reddit, un site communautaire connu pour sa liberté de ton.
Elon Musk a, en effet, tout fait pour faire censurer un jeune internaute qui publiait sur son compte Twitter les déplacements du jet privé du PDG de Tesla. Robert Reich, l'ancien ministre de Bill Clinton, a été bloqué par cet apôtre autoproclamé de la liberté d'expression parce qu'il avait "critiqué sa manière de traiter les ouvriers dans les usines Tesla", raconte-t-il au Guardian.
Surtout, Elon Musk est accusé d'avoir transformé la vie de Martin Tripp, un ancien employé de Tesla, en enfer parce que ce dernier avait parlé à un journaliste en 2019. Le téléphone de Martin Tripp avait été mis sur écoute, il avait été suivi par des détectives privés, a été assigné en justice par Tesla et "une campagne pour ternir sa réputation avait été organisée", raconte le site The Verge. Martin Tripp avait finalement décidé de s'installer en Hongrie "pour protéger sa famille", rappelle Nicole Perlroth, une journaliste du New York Times.
En fait, les détracteurs du patron de Tesla jugent que la liberté d'expression à "la sauce Musk" n'est rien d'autre que la liberté de "faire sa promotion et celle de ses produits", note le New York Times. "Il avait été très contrarié quand, en 2019, ses avocats avaient décidé de relire tous ses tweets avant qu'il ne soit envoyé afin d'éviter des problèmes avec la SEC (Security and exchange commission, le gendarme américain de la Bourse, NDLR)", rappelle le quotidien. "Qui maintenant va empêcher Elon Musk de tweeter ce qu'il veut puisqu'il détient la plateforme ?", s'interroge Robert Reich.
C'est cela que craignent en réalité les critiques de ce rachat : sous couvert de rendre la parole à ceux qui ont été censurés par Twitter, Elon Musk risque de privatiser le réseau social pour en faire un outil de com' personnel.
Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
Je m'abonne
Emportez l'actualité internationale partout avec vous ! Téléchargez l'application France 24
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-6{fill:#fff;}.cls-3{fill:#5bc9f4;}.cls-4{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-5{fill:url(#linear-gradient-3);}.cls-6{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}google-play-badge_FR
Twitter adopte un plan pour empêcher Elon Musk de racheter l'intégralité de ses actions
Le milliardaire Elon Musk rachète Twitter pour 44 milliards de dollars
La chronique de l’éco
Le raid d'Elon Musk sur Twitter
France24 - Monde
"Voices of April", quand les habitants de Shanghai défient la censure chinoise
Publié le : 25/04/2022 - 17:30
Sébastian SEIBT
Suivre
La vidéo "Voices of April" est devenue, depuis vendredi, un phénomène sur les réseaux sociaux chinois. Elle permet d’entendre des courts témoignages d’habitants de Shanghai qui expriment leur ras-le-bol du confinement en place depuis plus d’un mois. De quoi irriter au plus haut point les censeurs chinois.
Un long plan panoramique de six minutes, des images en noir et blanc de Shanghai vu de haut, une musique mélancolique et une succession de courts extraits sonores d’habitants confinés au bout du rouleau.
Impossible d’échapper depuis ce week-end à la vidéo "Voices of April" sur les réseaux sociaux chinois… malgré la censure de Pékin. Ce montage, mis en ligne vendredi 23 avril, est devenu "le contenu critique des autorités le plus discuté sur Internet depuis le décès du Dr Li Wenliang [le médecin lanceur d'alerte mort du Covid-19 en février 2020]", affirme What’s on Weibo, un site anglophone sur l’actualité du célèbre réseau social chinois.
"Ce n’est pas le virus qui tue, c’est la faim"
Le ton de la vidéo est donné dès le début. Elle commence par les autorités sanitaires de Shanghai qui assuraient encore mi-mars qu’une quarantaine ne serait jamais imposée à la ville qui était "économiquement et socialement trop importante".
Deux semaines plus tard, le principal centre financier chinois était mis totalement à l’arrêt en vertu de la politique de "zéro Covid" défendue par le gouvernement chinois. Mais plus d’un mois de confinement strict n’ont pas encore permis à la Chine de venir à bout du variant Omicron à Shanghai. Il y a eu 19 000 nouveaux cas et quinze décès dans cette ville de 26 millions d’habitants dimanche 24 avril.
"Voices of April" permet de mieux comprendre, à travers des enregistrements d’appels téléphoniques, l’ampleur du coût humain de ce confinement très strict imposé à Shanghai. On y entend une mère qui demande à ses voisins s’ils ont un médicament spécifique dont a besoin son fils, car elle ne peut sortir en acheter. Un autre résident se plaint aux autorités locales que son père - très malade - n’a été accepté dans aucun hôpital, car ils doivent gérer en priorité tous les patients du Covid-19. Un autre encore se plaint au téléphone que "ce n’est pas le virus qui tuent, c’est la faim !".
Mais il n’y a pas que les habitants que l’on entend dans ces courts extraits. Un camionneur qui vient juste d’arriver à Shanghai se plaint de ne trouver personne pour toute la nourriture qu’il est venu livrer "de son propre chef pour aider la population". Des volontaires pour les services sanitaires locaux expriment aussi leur frustration de ne pouvoir aider tout le monde car ils sont débordés.
>> À lire sur les Observateurs : "Ils vont mourir de faim" : à Shanghai, les habitants "ne voient pas le bout" d’un confinement ultra-strict
Ce ne sont pas les seuls témoignages disponibles d’habitants et France 24 a aussi pu en contacter plusieurs. Mais ils sont en Chinois, ce qui, dans le contexte d’une politique "zéro Covid" qui commence à être critiquée par certains scientifiques y compris par Zhong Nanshan, le Monsieur Covid de la Chine depuis 2020, est du plus mauvais effet. Surtout que "dès samedi matin, elle était sur tous les téléphones, que ce soit sur le service de messagerie WeChat ou sur Weibo", souligne What’s On Weibo.
Jeu du chat et de la souris entre censeurs et internautes
"Cette vidéo est devenue un symbole de la résistance à la politique sanitaire voulue par le gouvernement et elle a le potentiel pour servir à mobiliser la population contre les autorités", estime un expert chinois des questions politiques qui a préféré garder l’anonymat.
D’où, d’après lui, la censure tous azimuts que les autorités n’ont pas tardé à déployer. Dès samedi après-midi, tous les liens vers la vidéo partagés sur Internet pointaient vers des pages 404, indiquant que le contenu avait été effacé. La phrase "Voices of April" ne pouvait plus non plus être utilisée sur les réseaux sociaux, raconte le quotidien britannique The Guardian.
Une censure somme toute traditionnelle dans un pays comme la Chine où l’Internet est très étroitement surveillé. Mais cette fois-ci, les "netizens" chinois semblent décidé à ne pas se laisser faire. "Vous voulez la guerre ? Vous l’aurez ! Vous ne réussirez pas à censurer toute la population unie de Shanghai", s’est énervé un internaute.
Le nom de la vidéo a d’abord été changé dans l’espoir d’échapper à la vigilance du Big Brother chinois. "Voices of April" est ainsi devenu "Voices of Shanghai". Un subterfuge qui n’a pas suffi longtemps à berner des censeurs qui ont été habitués, par le passé, à débusquer des formes très créatives de critiques contre Xi Jinping (comme le fait d’utiliser le personnage de Winnie l’ourson, censé ressembler au dirigeant chinois, pour dénoncer le régime).
Dans ce jeu du chat et de la souris, les internautes ont ensuite trouvé d’autres solutions, raconte le Guardian. Certains ont modifié les paroles de poèmes célèbres pour y insérer des références aux "Voices of April", tandis que d’autres ont posté des simples QR code qui, une fois scannés, permettaient de visionner le désormais célèbre montage.
Face à cet effort de propagation de la vidéo virale, il semblerait que les censeurs n’aient pas encore réussi à bouter ce contenu hors de tous les recoins du Web chinois, note l’expert chinois contacté par France 24.
Le régime chinois a donc décidé de mobiliser le très influent quotidien Global Times pour contre-attaquer. Hu Xijin, son ancien rédacteur en chef, a tenté de justifier sur Weibo la censure expliquant "que c’était le signe que les autorités avaient bien entendu" les critiques des habitants de Shanghai qui, "après avoir été enfermés longtemps, ont besoin d’un canal pour s’exprimer".
Les autorités chinoises sont prises entre deux feux. Elles n’ont aucune envie d’apparaître comme insensibles aux souffrances des habitants de Shanghai toujours confinés. Surtout qu’ils n’ont jamais nié que la politique "zéro Covid" nécessitait des mesures parfois drastiques. Mais ils jugent d’autant plus impossible de laisser ce genre de témoignages de première main circuler, qu’avec la découverte de foyer d’infections à Pékin, un éventuel confinement de la capitale chinoise est dorénavant très sérieusement envisagé.
Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
Je m'abonne
Emportez l'actualité internationale partout avec vous ! Téléchargez l'application France 24
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-6{fill:#fff;}.cls-3{fill:#5bc9f4;}.cls-4{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-5{fill:url(#linear-gradient-3);}.cls-6{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}google-play-badge_FR
PANDÉMIE
Covid-19 : la Chine organise à Shanghai le plus important confinement depuis celui de Wuhan
Covid-19
Reportage en Chine : à Shanghai, la politique "zéro Covid" mise à mal par le variant Omicron
Covid-19 à Shanghai : le nombre de morts augmente malgré un confinement strict
France24 - Monde
Ligue Europa Conférence : malgré les doutes, l’OM espère regoûter à une finale européenne
Publié le : 05/05/2022 - 09:26
Marc DAOU
Suivre
L'OM a l’occasion de disputer une nouvelle finale européenne, la sixième de son histoire, à condition de venir à bout, jeudi, au stade Vélodrome, du Feyenoord Rotterdam, en demi-finale retour de la C4. Le club néerlandais avait remporté le match aller (3-2), en profitant des errements défensifs marseillais.
Bousculé par le Feyenoord Rotterdam en demi-finale aller de la Ligue Europa Conférence (3-2), l'Olympique de Marseille doit se reprendre, jeudi 5 mai, dans un Vélodrome qui ne demande qu’à s’enflammer.
Pour disputer une sixième finale européenne et être "à jamais" le premier club à inscrire son nom au palmarès de cette nouvelle compétition, l’OM doit impérativement mettre un terme à ses errements défensifs affichés lors de ses deux dernières sorties (6 buts encaissés).
Des errements qui ont plombé l'ultime représentant français dans les compétitions continentales, alors qu’il restait, avant sa défaite aux Pays-Bas, sur une série de dix victoires en onze matches.
Signe de sa mauvaise forme, l'OM a aussi grillé un joker dimanche en Ligue 1, en s’inclinant lourdement à domicile face à Lyon (0-3). Un revers qui permet à ses poursuivants, Rennes et Monaco, de revenir à 3 points de la deuxième place, synonyme de qualification directe pour la Ligue des champions.
Une défense fragilisée
À l’image du solide pilier de la défense olympienne, l’international croate Duje Caleta-Car, auteur d’une bourde monumentale à l’origine du troisième but de Feyenoord jeudi, l’arrière-garde de l’OM montre d’inquiétants signes de fébrilité et de fatigue. Même l’épatant néo-international français William Saliba, impressionnant de maturité tout au long de la saison, semble émoussé.
Et que dire du manque de sérénité de Luan Peres. Le défenseur brésilien, recruté à l’intersaison à la demande de l’entraîneur Jorge Sampaoli, apparait souvent emprunté sur le côté gauche de la défense, où certaines de ses interventions donnent fréquemment des sueurs froides aux supporters marseillais.
🗣 𝗟𝗲 𝗴𝗿𝗼𝘂𝗽𝗲 convoqué par le coach Sampaoli pour la demi-finale retour d’#UECL face au Feyenoord ! 👥#OMFEY ⚔️ pic.twitter.com/3nt5n902lb
May 4, 2022Il faut dire que les défenseurs olympiens, qui disputent leur première saison ensemble, sont très exposés aux vagues offensives adverses en raison du jeu exigeant réclamé par leur entraîneur argentin, qui ne jure que par la possession.
Si le football produit par l’OM cette saison peut offrir des matches spectaculaires, il peut aussi lui coûter cher à la moindre perte de balle dans une zone critique. Or Duje Caleta-Car et Luan Peres ne sont pas de grands sprinteurs. Une fois la défense prise dans le dos, comme ce fût souvent le cas lors du match aller face à un Feyenoord adepte des longs ballons en profondeur, seul William Saliba peut promptement réagir.
Si Boubacar Kamara, la sentinelle à tout faire, peut dépanner dans l’axe, les absences du jeune Leonardo Balerdi (blessé) et de l’ancien taulier de la défense Alvaro Gonzalez (mis à l'écart du groupe) ne laissent pas beaucoup d’options à Jorge Sampaoli. Impossible donc de faire souffler les titulaires alors que le club aborde la dernière ligne droite et qu’il vient d’enregistrer pour la première fois de la saison deux défaites consécutives.
Éviter le fiasco de 2018
Le club vainqueur de la Ligue des champions en 1993, la seule remportée par une équipe française, peut encore tout gagner : une qualification face à Feyenoord synonyme de finale à Tirana le 25 mai tout en conservant sa place de dauphin en Ligue 1. Il peut surtout encore tout perdre. Comme en 2018 lorsque l’OM, version Rudi Garcia, avait sombré en finale de la Ligue Europa, face à l'Atlético Madrid, et terminé à la quatrième place du championnat.
Une peur du vide qui peut paralyser certains joueurs, notamment au Vélodrome où le club a systématiquement encaissé un but lors de tous ses matches de C4, alors que les Néerlandais, eux, ont inscrit au moins trois buts lors de chacune de leurs sorties depuis les 8e de finale.
"On a fait neuf mois de grande qualité mais si on se loupe sur les trois dernières semaines, c'est neuf mois pour rien", a déclaré la semaine dernière le capitaine Dimitri Payet, lui qui a vécu le fiasco de 2018. "Tout perdre en quelques jours, c'est horrible. On doit tout donner pour ne pas avoir de regrets."
Jorge Sampaoli, l'entraîneur marseillais, semble connaître la recette pour répondre aux attentes d’un public marseillais sevré de titre depuis la Coupe de la Ligue 2012.
"La clé de la qualification, c'est de dominer sur la durée, avoir la balle et ne pas partager les phases d'attaque avec l'adversaire, sinon on sera en difficulté (…)", a déclaré Jorge Sampaoli, mercredi en conférence de presse. "À un moment, on a été une des équipes les plus solides d'Europe, simplement en ayant le contrôle du ballon."
Confisquer le ballon pour soulager la défense est une bonne idée. Mais cela ne suffira pas. Il faudra surtout concrétiser les occasions pour ne pas avoir les mêmes regrets qu’après le match aller. Et ne pas laisser passer une chance de renouer avec l’ivresse d'une finale européenne.
Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
Je m'abonne
Emportez l'actualité internationale partout avec vous ! Téléchargez l'application France 24
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-6{fill:#fff;}.cls-3{fill:#5bc9f4;}.cls-4{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-5{fill:url(#linear-gradient-3);}.cls-6{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}google-play-badge_FR
Ligue Europa Conférence : l'OM battu par Feyenoord mais encore en vie
AVANT-MATCHLigue Europa Conférence : l'OM veut encore être "à jamais les premiers"
Coupes d'Europe : West Ham humilie Lyon, Marseille ne tremble pas face au PAOK
France24 - Monde
Ligue des champions : invincible, le Real Madrid renverse Manchester City et file en finale
Publié le : 04/05/2022 - 23:36
Marc DAOU
Suivre
Au terme d’une double confrontation spectaculaire, le Real Madrid s’est adjugé le dernier billet pour la finale de la Ligue des champions, après une demi-finale retour complétement folle contre Manchester City, au stade Santiago Bernabéu (3-1). Les Merengue affronteront Liverpool le 28 mai au stade de France.
Condamnés à s’imposer après un magnifique match aller à l'Etihad Stadium, remporté par Manchester City (4-3), le Real Madrid, encore mené au score à la 90e, est entré un peu plus dans la légende de la C1 après avoir arraché sa qualification dans les prolongations (3-1).
Très présents dès l’entame du match, les Merengue s’offrent une première situation à la 4e minute, avec une tête de Karim Benzema, trouvé plein axe par Dani Carvajal, envoyée au-dessus du but d’Ederson. L’international français récidive quelques minutes plus tard, mais sa volée du pied gauche, sur un centre délivré par Federico Valverde, finie, là aussi, au-dessus du cadre (12e).
Manchester City réagit à la minute avec une violente frappe du Belge Kevin De Bruyne, bien captée par son compatriote Thibaut Courtois (15e).
Guère impressionnés par leurs adversaires, les Merengue tentent une nouvelle incursion, mais cette fois c’est Vinicius Junior qui envoie le ballon largement au-dessus du but de Citizens.
Après les attaquants madrilènes, c’est Thibaut Courtois qui s’illustre en détournant avec autorité une frappe de près de Bernardo Silva, idéalement servi, côté droit, par Kevin de Bruyne. Une grosse occasion qui donne des idées aux hommes de Pep Guardiola qui campent dans le camp du Real et tentent à nouveau leur chance, mais cette fois la frappe de Gabriel Jesus passe à côté du poteau droit du gardien madrilène (23e).
Les Espagnols se rebiffent avec un coup-franc de l’artificier allemand Toni Kroos qui passe juste à côté de la lucarne droite d'Ederson (26e).
L’intensité des débats baissent pendant une dizaine de minutes, jusqu’à une faute de Kyle Walker, qui dans un duel avec Vinicius Junior, bouscule du coude l’ailier brésilien près de la surface, non sifflée par le très indulgent arbitre italien Daniele Orsato (37e).
Les Citizens s’en sortent bien et repartent de l’avant, avec une reprise de volée du droit du prodige anglais Phil Foden, à une vingtaine de mètres, détournée par le portier belge du Real (40e). Lorsque l’arbitre siffle la mi-temps, le Real, qui n’a cadré aucun de ses 5 tirs, est toujours éliminé.
Une fin de deuxième période folle
Après à peine dix secondes après l’entame de la deuxième mi-temps, les Madrilènes ratent une occasion incroyable maladroitement gâchée au second poteau par Vinicius Junior qui manque le cadre de près, après un service idéal de Dani Carvajal.
Une occasion en or qui n’a pas découragé les tous nouveaux champions d’Espagne et Luka Modric qui sèment la panique dans la défense mancunienne qui éloigne le danger laborieusement à la 53e, ainsi qu’à la 55e, après un nouveau raid de Vinicius Junior, aussi intenable qu’imprécis.
Une frappe mémorable de notre magicien @Mahrez22 🪄🎩⚪️ 0-1 🔵 #ManCity pic.twitter.com/X9vWdaXfYM
May 4, 2022Alors qu’un faux rythme s’est installé dans le match, Manchester City trouve la faille à la 73e et s’ouvre encore plus grand la porte vers la finale grâce à un but de Ryad Mahrez. Décalé à droite par Bernardo Silva, lui-même parfaitement servi dans l'axe par Ilkay Gündogan qui venait de remplacer Kevin De Bruyne, l’international algérien prend à contre-pied Thibaud Courtois d’une frappe sans contrôle du pied gauche.
Dos au mur et poussés les Madrilènes ne parviennent à revenir dans le match. Pis, c’est le gardien belge du Real qui empêche les Anglais d’inscrire un nouveau but sur une frappe soudaine de Joao Cancelo. Quelques instants plus tard, c’est le Français Ferland Mendy qui sauve miraculeusement les siens en dégageant sur sa ligne une frappe du nouvel entrant Jack Grealish (86e). L’attaquant anglais retente sa chance quelques instants plus tard, mais bute sur Thibaud Courtois (87e).
EL HOMBRE CHAMPIONS pic.twitter.com/dqQqvz0Pyn
May 4, 2022Alors que City pensait se diriger tranquillement vers la finale, Rodrygo est venu redonner espoir au Real Madrid en inscrivant un but capital à la 90e. Servi par Karim Benzema, le Brésilien, qui avait commencé le match sur le banc, marque du pied droit. Le public du Santiago-Bernabéu s'est remis à y croire, surtout après un nouveau but de Rodrygo deux minutes plus tard, en reprenant de la tête un centre de Dani Carvajal !
Benzema met le Real sur orbite
Direction les prolongations pour les Merengue et des Citizens KO. Galvanisés par leur remontada, les Merengue obtiennent rapidement un penalty par Karim Benzema, fauché dans la surface par Ruben Dias. Le buteur maison exécute la sentence en prenant Ederson, parti sur sa droite, à contre-pied, et donne un avantage inespéré quelques minutes plus tôt (96e). Il s'agit du 15e but de la saison en Ligue des champions pour l'international français, qui est remplacé à la 105e. En menant 3 buts à 1, c'est bien le Real qui est qualifié à cet instant du match!
NUNCA QUISE A NADIE TANTO pic.twitter.com/uuSM8xd62N
May 4, 2022Bien que dominé par leurs adversaires, Man City était à deux doigts de revenir au score, quelques secondes avant la mi-temps. Sur un centre de Joao Cancelo, côté droit, Phil Foden place une tête qui oblige Thibaud Courtois à réaliser une parade décisive sur sa droite. En embuscade dans son dos, le Brésilien Fernandinho ne parvient à cadrer.
En deuxième période, les Merengue se sont contentés de gérer leur petit avantage jusqu'au coup de sifflet final synonyme de qualification. Au stade de France, le 28 mai, ils disputeront, contre Liverpool, leur 17e finale de C1. Légendaire.
Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
Je m'abonne
Emportez l'actualité internationale partout avec vous ! Téléchargez l'application France 24
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-6{fill:#fff;}.cls-3{fill:#5bc9f4;}.cls-4{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-5{fill:url(#linear-gradient-3);}.cls-6{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}google-play-badge_FR
COMPTE-RENDULigue des champions : Manchester City prend un maigre avantage sur le Real après un match intense
AVANT-MATCHPour Karim Benzema, objectif Ligue des champions et Ballon d'Or
COMPTE-RENDULigue des champions : le Real Madrid a tremblé face à Chelsea mais rallie le dernier carré